Les Chroniques

de la Magnifique
Vie du Très Saint
Helmut du Reik

Tome X

compilée par Frère Fuchs

du Très Saint Ordre de Ranald

Épisode XXIII : L’arrivée à Carroburg

Après bien des péripéties moultement dangereuses, le Très Saint

Helmut arriva dans la bonne cité de Carroburg suivi de ses III hardis
compagnons et escorté par de courageux patrouilleurs ruraux, au
service du Très Saint Empereur, qui lui ouvraient la route en chantant
ses louanges.
Ils furent, à sa demande, amenés devant le grand chef du guet urbain
afin qy’il fasse récit des très étranges faits survenus dans le relais de
l’Homme à la Capuche.
Il raconta donc, devant un auditoire captivé, comment il avait mis fin aux
terribles atrocités de mutants et de cultistes dégénérés amateurs de
chair humaine qui sévissaient là-bas et comment par sa Sainte
Puissance il avait détruit la terrible engeance du Chaos cachée dans les
profondeurs.

A l’écoute de son récit, le chef du guet pleura beaucoup et remercia le

Très Saint Helmut de son grand miracle salvateur. Donnant sa
bénédiction à tous, il quitta le poste du guet pour s’en aller faire d’autres
pieux miracles en ville. Ses compagnons, subjugués par sa prestance,
ne voulurent pas le quitter et se proposèrent de l’aider dans la
propagation de la Sainte Verité de Notre Père bien aimé.

Or donc ils se rendirent à la foire aux bestiaux où régnait une sorte

d’agitation : la grande foire annuelle ! Il s’y trouvait de nombreuses âmes
égarées... En ces temps de grande violence, le Mal et la Corruption des
mœurs régnaient partout !

Chemin faisant ils rencontrèrent un homme molesté par de faux

adorateurs du Rôdeur de la Nuit, des impies sans Maître qui faisaient de
la truanderie hors de sa Sainte Noirceur.

N’écoutant que son courage, il exhorta ses compagnons à l’action et les

mécréants furent éconduits avec force. L’homme, un bourgeois d’Altdorf
du nom de Peter Schmidt, mit genou à terre et remercia le Très Saint
Helmut de sa providentielle intervention.
En remerciement, il proposa le gîte et le couvert sur la péniche qu’il
possédait non loin de là.

Après avoir pris une bonne collation, le Très Saint Helmut remarqua que
l’homme semblait chagriné. Il lui parla avec beaucoup de douceur et
l’homme accepta de confier ses malheurs.
Il était venu en ville pour présenter à un concours II très beaux bœufs,
fruit d’une année de dur labeur. Il avait confié ses bêtes à un maître
d’écurie renommé afin de leur épargner le confinement sur sa péniche
exiguë.
Il advint que les bêtes disparurent et que le maître d’écurie les déclara
mortes sans pour autant vouloir produire les corps ni avancer le moindre
dédommagement... Voilà qui était un fort grand scandale pour le Très
Saint Helmut qui ne se fit pas prier pour faire éclater la Vérité Vraie !

Il se rendit donc au commerce dudit malotru, un certain Ludovicus

GROSS, et demanda audience. Il fut reçu par un homme au faciès bouffi
et au regard torve. Le Très Saint Helmut perçut tout de suite en lui la
malsaine corruption du Chaos...

Le Très Saint Helmut lui fit injonction de dire la Vérité et de rembourser

le prix des bêtes au brave bourgeois. La créature impie refusa et en
appela à ses séides pour chasser le Très Saint Helmut et sa suite.

Le Vénéré Serviteur du Rôdeur de la Nuit lui délivra prophétie qu’il serait

puni de ses crimes très malsains dans un avenir très proche.
La créature impie se moqua de son pouvoir mais quand ses serviteurs
corrompus voulurent poser la main sur le Très Saint Homme, ils furent
frappés de stupeur et reculèrent, saisis par la terreur... C’est ainsi que
notre Très Saint Frère quitta les lieux promettant de revenir exercer sa
vengeance divine...

Il se posta donc à proximité de la bâtisse corrompu et pria toute la

journée sous la divine protection de ses serviteurs. Il eut alors une
Sainte Vision de la Corruption des lieux... Les séides du Maître du
Chaos et des représentants des autorités locales se livraient à des
trafics malsains : ils échangeaient de l’argent contre des paquets
contenant de la chair corrompue ! A n’en point douter ils étaient de la
même engeance que les cultistes de l’auberge maudite...

Le Très Saint Helmut s’en retourna à la péniche pour se purifier et

préparer ses serviteurs au sacrifice ultime de leur pitoyable existence
pour éradiquer la souillure impie du Chaos.
Le Maître de la Nuit envoya alors une vision au Très Saint Helmut.
Le marchand corrompu se rendrait nuitamment au Roy Edenté pour y
répandre sa souillure... Il fut décidé de s’y rendre et de lui infliger une
divine punition à la hauteur de sa malfaisance...
 Haldir le Bel, les yeux emplis de larmes, implora notre Très Saint Frère
de lui accorder sa bénédiction pour fortifier son bras au moment de
frapper, lui qui se sentait si pleutre dans l’action. Il fut exaucé !

Aldaric le ménestrel, chanteur des exploits de notre Très Saint Frère,

entonna des chansons de guerre qui réchauffèrent le cœur de ceux qui
allaient affronter le Mal...

Le barbare Wulfgar (qui plus tard entra dans la foi et se fit baptiser
Wilheim) brandit son terrible et primitif marteau de pierre et entonna des
chants féroces de sa contrée froide et sauvage... Il était le plus simple
d’entre eux !

Quand ils marchèrent sur le Temple de la Débauche que le Corrompu

voulait souiller de sa sanie, les âmes égarés s’écartèrent devant le
venue de la Tempête...

Ils trouvèrent l’Impie qui répandaient sa Souillure dans une très honnête
maison de jeu. La créature avait utilisé son pouvoir pour subjuguer les
pauvres serviteurs du Trompeur qui se trouvaient là à exercer leur
ministère.
Alors que le Très Saint Frère se préparait à défier le Souillé, une jeune
vestale vint à lui et lui demanda à se mettre sous sa Sainte Protection
car elle n’était pas tombée sous le charme vénéneux de la Bête
Immonde.
Ils prièrent tous les deux moultement dans une alcôve et elle lui révéla
que le Corrompu n’était qu’un serviteur d’un Plus Grand Mal.

La Vérité Vraie serait difficile à faire triompher car la Bête avait l’oreille
des autorités locales...

Le Très Saint Frère opta alors pour une stratégie plus subtile. Il
demanda à la jeune vestale de faire don d’elle-même pour la Sainte
Cause. Elle accepta, les yeux pleins de larmes de bonheur, de retenir le
Monstre pendant que le Très Saint Helmut irait purifier l’antre de la Bête,
le privant de sa tanière...
La fouille de l’entrepôt révéla que le maître d’écurie pratiquait des
sacrifices dans une des écuries de sa bâtisse et qu’il enterrait les
dépouilles de ses victimes en ces lieux.
Un nuage d’horribles mouches apparentées au [XXXXXXXXXXXXXX]
gardait les lieux. Alors le Très Saint Helmut et ses compagnons prirent
une décision dictée par le Courage et l’Amour du Genre Humain.

Quand ils revinrent à la péniche, ils trouvèrent le bourgeois éploré... il

venait d’apprendre que le fruit de ses entrailles, son fils unique, venait
d’être enlevé par la Bête qui entendait exercer un chantage immonde...
Cela était assez ! La Bête devait périr... Les compagnons s’armèrent de
nouveau et marchèrent à la suite du Très Saint Helmut dont les yeux
lançaient des éclairs...