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Master CCA
Ouvrage Collectif
Avant-propos ......................................................................................................................... 3
Remerciement ........................................................................................................................ 4
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Généralement, les articles de recherche qui composent cet ouvrage mettent l’accent sur
l’impact de la crise sanitaire sur les secteurs économiques au Maroc, mais aussi incluent dans
l’analyse plusieurs points essentiels à l’étude de l’économie : l’évolution du secteur, la
contribution du secteur à l’économie nationale, les dispositions fiscales spécifiques au secteur
et les défis et les limites du secteur.
L’objectif de cet ouvrage, d’une part est d’impliquer les étudiants du master
« comptabilité, contrôle et audit » dans la recherche scientifique et dans le travail collectif, et
d’autre part, est de fournir aux étudiants un point de départ pour une telle recherche ou bien
pour la préparation aux différents concours de recrutement.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Nous tenons à remercier en premier lieu notre Dieu qui nous a donné la santé
et la puissance et qui nous a permis de réaliser cet ouvrage.
Un grand merci à nos parents, nos sœurs et nos frères pour leur amour, leurs
conseils et leur soutien inconditionnel.
Et en fin nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce travail.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le secteur d’agricole et
agroalimentaire
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Abstract
Moroccan agriculture constitutes the most important sector of the national economy and
is called upon to play a fundamental role in the process of overall economic and social
development. In all the plans of independent Morocco, the development of this sector has
always been a priority objective. Significant resources, especially public ones, were invested.
Most of these efforts, however, concerned the development of modern agriculture, of the
capitalist type, and turned mainly towards export. This sector consists mainly of fresh and
processed fruits and vegetables. The choice of this orientation in the allocation of resources has
resulted in agricultural trade by a certain specialization of the agro-food Industry trade balance
that through its results can be qualified as negative: in the face of increasing difficulties Acute
for the sale of agricultural products, in particular on the Community market, there is
simultaneously a deficit of basic products for national consumption, necessitating expensive
imports.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
INTRODUCTION
1956-1965
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file:///C:/Users/HP/Downloads/Dynamique%20urbaine%20et%20d%C3%A9veloppement%20rural%20au%20Maroc.%20C
hapitre%207
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Premier projet d’une stratégie pour l’agriculture à l’horizon 2020 (1994) : Contribuer à
la sécurité alimentaire, intégrer les marchés international et national, augmenter et
sécuriser le revenu des agriculteurs et préserver et valoriser les ressources naturelles.
Stratégie de développement de l’agriculture marocaine (2000) : assurer la sécurité
alimentaire, combattre la pauvreté et l’exclusion, assurer la croissance du secteur pour
favoriser le développement d’ensemble et réduire la vulnérabilité à la sécheresse des
productions agricoles.
2008-2020
Nouvelle stratégie articulée autour des objectifs de croissance (plier 1), d’inclusivité
(pilier 2 de l’agriculture solidaire) et de résilience du secteur.
Adoption d’une vision ambitieuse en termes de renforcement de l’offre agricole dans
les filières à fort avantage comparatif pour le Maroc.
Mobilisation de leviers de développement appropriés : dynamisation de l’investissement
public, réadaptation du dispositif d’incitation à l’investissement productif privé,
adoption de l’approche partenariale.
Le plan Maroc vert « PMV » a pour but de faire de l’agriculture le moteur du développement
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le premier est axé sur la modernisation du secteur dans son ensemble, afin d’atteindre
une productivité élevée et de répondre aux nécessités du marché, ainsi que sur le
développement des exportations agricoles et des activités industrielles liées à
l’agriculture.
D’autre part, il vise également à améliorer les conditions de vie des petits agriculteurs,
à lutter contre la pauvreté dans les zones rurales par l’augmentation des revenus
agricoles et à promouvoir une agriculture solidaire grâce au lancement de plusieurs
coopératives agricoles.
Depuis 2008, le marché de l’agriculture n’a fait que croître. Il a permis la création de
coopératives agricoles, l’amélioration de la coopération entre l’État et les professionnels du
secteur, la mécanisation des processus agricoles et la gestion de l’économie de l’eau. Aussi, la
production de produits agricoles s’est considérablement améliorée, de même que la qualité,
notamment pour les fruits et les légumes2.
I. L’importance de ce secteur :
Avec quatre millions d’emplois, le secteur agricole est ainsi l’un des principaux secteurs
d’activité au niveau national. La population rurale est d’ailleurs estimée à 18 millions de
personnes, ce qui représente 49% de l’ensemble des ménages au niveau national.
La part de l’amont agricole dans l’économie nationale est considérable avec 74 milliards
de dirhams, ce qui correspond à 14% du Produit intérieur brut (PIB). Malgré des cycles de
sécheresse répétés, le PIB agricole a plus que doublé depuis les années 60.
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https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01273801/document
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le secteur agricole connaît de nouvelles dispositions fiscales pour l’année 2020, avec un
taux d’IS et d’IR unique de 20%4.
Cependant, selon les experts, l’impôt final à payer par les exploitants sera supérieur au
taux précité. Le nouveau taux d’IR appliqué (20%) est non libératoire.
La Loi de Finances 2020 a introduit plusieurs réformes, dont celles relatives aux nouvelles
dispositions fiscales concernant le secteur agricole. Dorénavant, les exploitants qui réalisent un
chiffre d’affaires supérieur ou égal à 5 MDH devront s’acquitter d’un impôt au taux de 20%.
Il faut attirer l’attention sur le fait que le nouveau taux d’IR appliqué (20%) est non
libératoire. Autrement dit, les exploitants ne sont pas libérés des impôts supplémentaires sur les
revenus concernés par l’imposition.
De même, pour l’IS, les exploitants devront au final s’acquitter des retenues à la source
lors de la distribution des dividendes. « Le taux d’IR appliqué n’est pas libératoire, et in fine
l’exploitant devra s’acquitter d’un taux de 38% environ. Et concernant l’IS, avec la retenue à
la source sur les dividendes, l’impôt final serait aux alentours de 35% », explique Issam El
Maguiri (références). De quoi améliorer les recettes fiscales issues du secteur agricole.
Justement, selon notre expert, « elles ont atteint près de 138 MDH à fin 2019. Il y a
toujours du potentiel en matière de ressources fiscales que pourrait générer le secteur agricole.
Donc, avec les nouvelles mesures, on peut s’attendre à plus de ressources financières pour
l’Etat, même si les grandes exploitations ne représentent que 1% dans le tissu agricole
marocain ».
Toutefois, il ne faut pas négliger la difficulté à imposer les exploitants, car si le problème
ne se pose pas pour les entreprises et les grandes structures qui sont bien organisées, permettant
au fisc une bonne traçabilité de leur activité et situation financière, ce n’est pas le cas pour la
majorité des autres agriculteurs. « Le secteur connaît en effet une grande prédominance des
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http://www.agriculture.gov.ma/pages/lagriculture-en-chiffre
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https://fnh.ma/article/-/fiscalite-agricole-ce-qu-il-en-est-reellement
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
règlements en cash, ainsi que l’absence de coordonnées légales tel le numéro de registre de
commerce ou encore les identifiants fiscaux. Ce qui représente un gros défi pour l’aspect
comptable et fiscal », explique notre expert.
2. Exonérations
Par ailleurs, l’agriculture, comme nous le savons tous, est l’un des secteurs clés de
l’économie du pays. Malgré la hausse des taux d’imposition constatée, elle continuera de
bénéficier du soutien de l’Etat à travers des exonérations de la taxe sur valeur ajoutée (TVA),
notamment sur les engrais tels que définis par le Code général des impôts, et sur du matériel
agricole. Selon le CGI, par engrais, il faut entendre les matières d'origine minérale, chimique,
végétale ou animale, simples ou mélangées entre elles, utilisées pour fertiliser le sol.
Pour le matériel agricole, l’exonération sur la TVA concerne, entre autres, les appareils
mécaniques à projeter des produits insecticides, fongicides, herbicides et similaires, ou encore
les charrues. Elle concerne aussi d’autres matériaux destinés à l’irrigation (voir le CGI 2020).
Sont considérés comme revenus agricoles, les bénéfices réalisés par un agriculteur et/ou
éleveur et provenant de toute activité inhérente à l’exploitation d’un cycle de production
végétale et/ou animale dont les produits sont destinés à l'alimentation humaine et/ou animale,
ainsi que des activités de traitement desdits produits, à l’exception des activités de
transformation réalisées par des moyens industriels. Au sens du code général des impôts, est
considérée comme production animale celle relative à l’élevage des bovins, ovins, caprins et
camélidés.
L’agriculture est le seul secteur de l’économie nationale non impacté par le Covid-19.
D’abord parce qu’il est tenu de respecter un calendrier biologique (ou végétatif) des cultures et
des plantations. Ensuite parce qu’il assume une responsabilité morale de taille qui consiste à
mettre à la disposition des citoyens les produits alimentaires de première nécessité dont ils ont
besoin au quotidien. Cette responsabilité morale, le secteur agricole l’a assumée même à
l’international en assurant le maintien des exportations de ses produits vers ses clients, aussi
bien africains qu’européens, durant toute la durée de la pandémie, et qui continue jusqu’à
aujourd’hui. Mieux encore, les exportations agricoles ont enregistré à fin avril 2020 des
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
accroissements importants par rapport à la même période de l’année précédente (3% pour les
maraîchers, 27% pour les fruits rouges, 18% pour la pastèque). Ces performances ont été
réalisées malgré les charges supplémentaires que le secteur a été obligé de supporter pour
protéger ses employés contre le Covid-19. Il faut signaler par ailleurs, que la pandémie du
Ovide-19 a coïncidé avec la sécheresse qui a sévit durant les premiers mois de l’année 2020.
Mais là encore le problème a été surmonté grâce au programme anti-sécheresse mis en place
par le département de l’agriculture pour assurer surtout la sauvegarde du cheptel et
l’approvisionnement du pays en blé. Au final on peut assurer, sans risque de se tromper, que
malgré la sécheresse et la pandémie le secteur agricole tenait bien la route en 2020 et surtout
avec la bonne récolte de cette année 2021.
Cette percée significative s’explique par une rapide évolution du mode de consommation,
notamment en milieu urbain. Ce secteur bénéficie également d’une demande internationale
croissante.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
production. Un contrat programme a été signé en avril 2017 pour un montant d’investissement
de 1,2 M € pour restructurer le secteur et le valoriser.
1. L’importance de ce secteur :
Il faut dire que les chiffres des dernières années sont particulièrement bons, notamment
en ce qui concerne les exportations. Ainsi, durant la campagne 2018-2019, ces dernières ont
atteint, pour la première fois dans l’histoire du Royaume, un volume de 3,1 millions de tonnes,
soit une croissance de 9 % par rapport à la campagne précédente et de 57 % par rapport à celle
de 2010-2011. En valeur, les exportations de produits agroalimentaire ont quasiment doublé
entre 2010 et 2018, passant de 29,3 à 57,7 milliards de dirhams. Cela représente une part
d’environ 21 % dans l’ensemble des exportations du Maroc, d’après Morocco Foodex -
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Depuis plusieurs années, la consommation de produits bio à travers le monde atteint des
niveaux records et représente un important potentiel pour le Maroc, où le marché local est
également en progression. Or, cette filière ne semble toujours pas décoller avec à peine plus de
10 000 ha de superficies certifiées bio, le Royaume est loin de l’objectif de 40 000 ha fixé par
le Plan Maroc Vert, pourtant arrivé à échéance. En comparaison, la Tunisie possède entre 300
et 400 000 ha de bio. Au Maroc, la filière se répartit en sept sous-groupes : fruits, légumes,
plantes aromatiques, céréales, produits transformés, produits d’élevage et argan. Selon la
Fédération interprofessionnelle du bio au Maroc (FIMABIO), la production a atteint 94 500
tonnes en 2018, composée en grande partie de produits maraîchers, dont 16 000 tonnes dédiées
à l’exportation.
Certains secteurs ont quasiment arrêté toute activité, quand d’autres continuent de
fonctionner mais à des rythmes différents selon les filières.
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file:///C:/Users/user/Downloads/1023-mars-2020-Agroalimentaire.pdf
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Pour rappel, le secteur englobe plus de 2.100 entreprises réalisant un chiffre d’affaires
global de 123 milliards de DH. « Malgré cette conjoncture difficile de la pandémie de la Covid-
19, nos entreprises continuent à assurer l’approvisionnement régulier et suffisant du marché en
produits alimentaires, sans aucune répercussion sur les prix de vente au consommateur, malgré
la prise en charge de frais supplémentaires engendrés par cette pandémie.
Nos industriels ont adapté leurs activités pour garantir la qualité et la salubrité des
produits alimentaires délivrés et éviter ainsi aux consommateurs toute pénurie dans ce domaine,
y compris les besoins alimentaires durant le mois sacré de Ramadan », souligne-t-on auprès de
la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri).
Employant plus de 153.000 personnes, la plupart des entreprises ont pu préserver leurs
effectifs, excepté quelques branches dont l’arrêt d’activité est quasi-total.
Il faut dire aussi que le secteur avait un défi de taille à relever, à savoir
l’approvisionnement adéquat du marché au cours du mois de Ramadan, une période qui connait
une nette augmentation de la consommation.
« Avec les restrictions de mobilisation, nous avons fait un suivi particulier des modalités
de circulation des transporteurs des produits alimentaires, notamment lors de la tranche
nocturne pendant le mois de Ramadan. Pour une bonne coordination, nous veillons à la
diffusion régulière auprès des entreprises de toutes les informations utiles, sociales,
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
économiques, financières, fiscales …liées à cette pandémie à même de leur permettre d’agir
dans les délais requis », affirme la Fenagri.
Pour les entreprises impactées, la Fédération a créé une cellule pour les accompagner et
leur prodiguer des conseils afin qu’elles bénéficient des différentes mesures mises à leur
disposition par le gouvernement. « Nous intervenons pour résoudre les difficultés rencontrées
par nos entreprises concernant notamment le déploiement sur le terrain des mesures sociales,
financières et fiscales prises par le Comité de veille économique (CNSS, banques, …), pour les
crédits, la TVA ou pour les démarches relatives aux importations et aux exportations », rassure
la Fenagri. A cet égard, la Fédération a élaboré et diffusé un guide sur les mesures à prendre
par l’entreprise pour une gestion adéquate de cette pandémie.
Reste à souligner que le secteur a été confronté à la fermeture des points de vente
alimentaire comme les souks ruraux, qui a eu un impact sur la continuité des activités des
entreprises. A ce sujet, la Fédération a sollicité les départements ministériels et établissements
publics concernés, en proposant leur réouverture tout en respectant les mesures de sécurité et
de santé requises6.
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https://fnh.ma/article/laquotidienne/agroalimentaire-le-secteur-resiste-a-la-mauvaise-conjoncture
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
Dans cet article, nous nous sommes intéressés au secteur agricole et l’industrie
agroalimentaire au niveau du Maroc. L’agriculture a toujours constitué un pilier essentiel de
l’économie et de la société de ce pays. Après l’indépendance en 1956, le Maroc l’a placée au
cœur du développement national., le Royaume du Maroc a conduit une politique agricole
ambitieuse pendant près d’un demi-siècle en devant tenir compte des contraintes naturelles de
son territoire et des transformations socio-économiques profondes du pays. La part de l’amont
agricole dans l’économie nationale est considérable avec 74 milliards de dirhams, ce qui
correspond à 14% du Produit intérieur brut (PIB). Malgré des cycles de sécheresse répétés, le
PIB agricole a plus que doublé depuis les années 60. Avec quatre millions d’emplois, la
population rurale est d’ailleurs estimée à 18 millions de personnes, ce qui représente 49% de
l’ensemble des ménages au niveau national. D’autre part, le secteur agro-alimentaire est un
secteur mitigé, entre agriculture et industrie qui nous assure un approvisionnement alimentaire
si abondant, si varié, si bon marché, et dépourvue de dépendance sur la géographie ou la saison.
C’est un secteur phare du Plan d’accélération industriel du Maroc, l’industrie Agroalimentaire,
connaît depuis près de 10 ans une croissance et qui génère 8% du PIB national.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Références bibliographiques :
https://www.finances.gov.ma/Publication/depf/2019/Le%20secteur%20agricole%20marocain.pdf
https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01273801/document
http://www.agriculture.gov.ma/pages/lagriculture-en-chiffre
https://fnh.ma/article/-/fiscalite-agricole-ce-qu-il-en-est-reellement
file:///C:/Users/user/Downloads/1023-mars-2020-Agroalimentaire.pdf
https://fnh.ma/article/laquotidienne/agroalimentaire-le-secteur-resiste-a-la-mauvaise-conjoncture
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur de la pêche
maritime
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé :
Le secteur de la pêche maritime au Maroc occupe une place très importante dans
l’économie nationale et sur le plan des emplois. Avec un potentiel de production important de
poisson. Ce réservoir de richesse halieutique se caractérise par une diversité spécifique
relativement importante où l'on retrouve : espèces pélagiques, poissons blancs, céphalopodes,
crustacés, coquillages, etc. Ce qui fait du Maroc l'un des plus importants producteurs et
exportateurs de poissons en Afrique et dans le monde arabe.
Les mots clés : pêche maritime, coronavirus, halieutique, poissons blancs, céphalopodes,
crustacés, coquillages, ports maritimes…
Abstract :
The fishing industry in Morocco occupies a vital position in the national economy and in
terms of jobs, with significant potential for fish production. These fish stocks are characterized
by a relatively high specific diversity where we find: pelagic species, white fish, cephalopods,
crustaceans, shellfish, etc. This makes Morocco one of the most important producers and
exporters of fish in Africa and the Arab world.
This sector will experience a slowdown following the economic consequences of the
coronavirus pandemic. However, Moroccan ports have shown a considerable capacity for
adaptation and resilience to ensure the continuity of the functioning of the kingdom's ports in
the best conditions, implementing a series of measures aimed at protecting its port infrastructure
on the one hand and better functioning of its seaports on the other hand.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
INTRODUCTION
En effet, les produits de la mer doivent être prélevés (à travers la pêche ou la récolte des
productions aquacoles), parfois transformés, et écoulés sur les marchés souvent en traversant
des frontières, tout en respectant des mesures hygiéniques strictes pour garantir leur qualité et
protéger la santé des intervenants tout au long de la chaine de valeur.
Donc, les questions que nous devrions nous poser dans ce contexte : Comment la crise
sanitaire de la COVID-19 a pu influencer les ports maritimes marocains ? Et Quelles sont
les mesures prises et les recommandations proposées pour faire face aux impacts de cette
crise ?
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En effet, ces trois activités représentent 90% en poids et 82% en valeur de la production totale
des industries de la pêche en 2019.
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Le Rapport d’activité 2019 du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et
Forêts- Département de la Pêche Maritime.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Au terme de l’année 2019, le volume des exportations a atteint 774 mille tonnes pour un
chiffre d’affaires de22,1 MMDH, soit une hausse de 7% en volume contre une baisse de 2% en
valeur par rapport à l’année 2018
En mer, les emplois ont totalisé environ 122.127 répartis comme suit :
En aquaculture marine, ils ont totalisé environ 534 dont 282 occasionnels.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
A terre, les emplois dans les industries de la pêche ont totalisé environ 104. 980.ce qui
représente 91,3% de l’objectif fixé par Halieutiste en 2020 (115.000). Les nouveaux emplois
créés durant l’année 2019 sont de l’ordre de 6.475, soit une hausse de 78% par rapport à 2018.
Par type d'activité, les nouveaux postes d’emplois ont concerné particulièrement le
décorticage (2.785), la congélation (1.286), la conserve (880) et le conditionnement frais (801).
Le secteur de la pêche maritime bénéfice des avantages fiscaux au niveau de la taxe sur la valeur
ajoutée et l’impôt sur le revenu8 :
D’après Monsieur Saad TAZI9, que nos exportations sont évidemment impactées par la
crise sanitaire que connaît le monde, d’autant que la pêche maritime est un secteur
essentiellement exportateur.
Concernant le déchargement du poisson, les bateaux qui sont rentrés de mer n’ont pas
pu décharger leurs cargaisons pour des raisons d’abord sanitaires.
8
Rapport sur les dépenses fiscales pour l’année budgétaire 2021, publié par Ministère de l’Economie, des Finances et de la
Réforme de l’Administration.
9
Directeur général de l’Association professionnelle des armateurs de la pêche hauturière au Maroc (APAPHAM)
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Il fallait avant tout éviter tout contact entre les marins qui ont passé plusieurs mois en mer
et qui sont, de ce fait, non touchés par la pandémie, et le personnel des sociétés qui devaient
venir pour effectuer les déchargements.
Pour préserver la santé des marins, il a donc été décidé de commencer en priorité par les
débarquer en leur préparant des conditions saines et de les acheminer ensuite par autocars
jusqu’à leur lieu de résidence.
Cette opération s’est déroulée dans de bonnes conditions grâce à l’action concertée de
l’ensemble des intervenants (autorités locales et portuaires, service de santé, délégation du
ministère de la Pêche) et, bien entendu, avec le concours des sociétés de pêche qui ont pris en
charge le transport des marins pour les acheminer jusqu’à leur domicile.
Or, compte tenu de la situation, les déchargements vont être retardés pour les raisons évoquées
plus haut.
De plus, le ralentissement des liaisons de transport avec les pays importateurs fait que les
cargaisons doivent être stockées dans les entrepôts frigorifiques.
En ce qui concerne le Japon, le cheminement s’effectue par voie maritime et l’activité des
bateaux transporteurs est également très ralentie.
En conséquence, nous allons, d’une part, nous heurter à des difficultés de cheminement
de nos marchandises du fait des perturbations affectant le transport et, d’autre part, nous allons
subir les effets d’une demande qui sera, dans tous les cas de figure, très émoussée du fait de la
pandémie, ce qui aura pour résultats des répercussions négatives sur les prix.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En gros, les entreprises vont se retrouver entre « le marteau et l’enclume » : d’un côté,
elles ont une production qu’elles doivent stocker, alors qu’il n’y a pas suffisamment de place
et, de l’autre, elles vont faire face à une demande étiolée et donc, à une baisse quasi certaine
des prix.
Le secteur de la pêche a, jusqu’ici, été plutôt épargné par les effets négatifs de la Covid-
19. C’est ce qui ressort du diagnostic du département de tutelle de cette branche qui a généré,
en 2019, plus de 22 MMDH en devises. Bien que 38% des produits de la pêche soient destinés
à l’export, la filière a montré une très forte résilience face aux multiples contraintes inhérentes
à cette période de pandémie. Le grand fait marquant aura été la baisse des prix des produits
halieutiques dans les principales halles aux poissons, une fois l’état d’urgence sanitaire décrété,
en outre, le ralentissement des approvisionnements (matériel de pêche, produits de pêche pour
la transformation, aliments et alevins pour l’aquaculture, etc.), la baisse de la demande
internationale et nationale, notamment suite à la diminution du tourisme et à la fermeture des
hôtels et des restaurants10.
Le secteur a également été le moins touché par la vague d’arrêts d’activité, avec moins
de 33% des entreprises contraintes de fermer leurs portes durant la période de confinement. De
ce fait, les données du département de tutelle montrent que 79% des emplois ont pu être
maintenus, notamment au sein des industries de transformation des produits halieutiques qui,
selon les indicateurs de l’Exécutif, ont été les plus touchées. « Les effectifs ont été réduits à une
moyenne se situant entre 60% et 70% afin de préserver la santé des ouvriers », indique le rapport
soumis à la première Chambre à l’occasion de l’examen du projet de loi de Finances (PLF)
2021.
Les ports marocains ont montré une capacité d’adaptation et résilience considérable pour
assurer la continuité de fonctionnement des ports du royaume dans les meilleures conditions.
Le Maroc a pu atteindre ces résultats en mettant en œuvre une série de mesures visant la
protection de son infrastructure portuaire d’une part et le meilleur fonctionnement de ses ports
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https://leseco.ma/
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
maritimes d’autre part. En effet, la figure ci-dessous illustre le modèle appliqué par le Maroc
en vue de limiter l’impact de la COVID-19 sur les ports maritimes du royaume :
Figure 1 : Le modèle appliqué par le Maroc dans les ports maritimes contreCOVID-19
A la lumière de la figure ci-dessus, le Maroc a mis en place une série de mesures axée
dans un premier temps sur la suspension de toute action pouvant toucher négativement le
fonctionnent des ports, dans un deuxième lieu, il a essayé de digitaliser un ensemble
d’opérations portuaires pour limiter les déplacements des clients aux ports maritimes.
Dans un troisième lieu, il a assuré des collaborations internationales pour confirmer son
rôle de hub portuaire mondial et garantir la continuité des chaines logistiques mondiales. Tout
cela est encadré par des déclarations des autorités portuaires afin d’assurer la bonne continuité
des activités portuaires et de limiter la propagation des fausses informations pouvant nuire à
l’image des ports marocains.
A travers ces mesures, les ports marocains ont pu aider l’économie marocaine à
s’approvisionner dans un contexte de crise et de rareté des matières de première nécessité, mais
aussi d’ouvrir les frontières à l’extérieur pour les exportations marocaines. En effet, les autorités
portuaires ont focalisé davantage leurs actions sur la digitalisation puisqu’elle constitue un outil
de développement des ports marocains et un meilleur moyen de modernisation des entreprises
exportatrices et importatrices.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Nous proposons une série de recommandations pour faire face aux impacts de cette crise.
Nous les subdivisons en mesures d'atténuation et en mesures d’adaptation.
1. Mesures d’atténuation
2. Mesures d’adaptation
Visent à limiter l’impact socio-économique de la crise, sans pour autant viser à limiter
l’impact sanitaire. Parmi lesquelles :
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
-La promotion de nouveaux circuits de distribution innovants, courts (par exemple vente
directe, vente en ligne et systèmes de livraison) et locaux, capables de supporter les chocs
globaux (crises économiques, sanitaires ou sécuritaires).
3. Autres recommandations
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
Lorsque la pandémie s’est déclarée au Maroc, les autorités compétentes craignent le pire.
Elles ont mis en œuvre une série de mesures et de dispositifs relatifs à la lutte contre la
propagation de la COVID-19 afin de protéger les citoyens dans un premier lieu et d’assurer la
bonne marche de l’économie dans un second lieu.
L’atteinte de ces résultats repose sur une batterie de mesures stratégiques instaurées dans
les ports maritimes du Royaume afin d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions et
de rendre cette crise sanitaire un défi à relever et non pas un obstacle à la réalisation des objectifs
attendus. En revanche, les mesures prises par le royaume ne répondent qu’aux problématiques
du court terme, il faut préparer un plan de développement économique pour le moyen et le
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Webographie :
https://fnh.ma/article/laquotidienne/coronavirus-maroc-les-entreprises-de-peche-prises-dans-
les-nasses-de-la-crise-sanitaire (consulté le 01-05-2021)
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé :
Le secteur minier au Maroc constitue une composante essentielle dans le développement
économique et social du Royaume. Il joue un rôle très important dans l'économie nationale.
Cette importance est perceptible à travers sa part dans le Produit Intérieur Brut qui a avoisiné
10% en 2017, dans les exportations du pays (près de 80 % en volume et 20 % en valeur) ainsi
qu'à travers le nombre d'emplois directs et indirects créés (41 000 postes en 2017). Ledit secteur
a également des retombées bénéfiques sur le développement régional et local et permet le
désenclavement des régions souvent difficilement accessibles par la construction de pistes et de
routes sans oublier ses effets d'entraînement au niveau d'autres secteurs tels que le secteur des
transports (routier, ferroviaire et maritime) et celui de l'énergie électrique. Et comme les autres
secteurs, la crise sanitaire a plusieurs impacts sur le secteur minier et le portefeuille des sociétés
minières en termes de perte d'emploi, de production et de la baisse de cadence.
Mots clés :
Abstract:
The mining sector in Morocco is an essential component in the economic and social
development of the Kingdom. It plays a very important role in the national economy, which is
reflected in its share of the gross domestic product, which was close to 10% in 2017, in the
country's exports (nearly 80% in volume and 20% in value), as well as in the number of direct
and indirect jobs created (41,000 positions in 2017). The sector also has a beneficial impact on
regional and local development and helps to open up regions that are often difficult to access
through the construction of tracks and roads, not to mention its knock-on effects on other sectors
such as the transport sector (road, rail and sea) and the electric power sector. Like the other
sectors, the health crisis has had several impacts on the mining sector and the portfolio of mining
companies in terms of job losses, production and the drop-in production rates.
Key words:
33
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Le Maroc est un pays à vocation minière par la diversité de ses ressources. Ainsi, de
nombreux minéraux sont exploités : du phosphate (94 % des extractions minières), du charbon,
de l’argent, de l’or, du zinc, du cuivre, du cobalt, du manganèse, de l’antimoine, du fer, de la
barytine, de la fluorine, du sel, du gypse, de l’argile smectique, de la pyrophyllite, du ghassoul,
du feldspath et du mica, de la bentonite, de la calcite et du talc.
Source : http://www.mem.gov.ma
Le Maroc depuis son indépendance accordé une importance cruciale au secteur minier,
développant la recherche géologique qui a été notamment renforcée après la création du Bureau
de Recherches et de Participations Minières (BRPM), dont l’objectif est d’explorer les
ressources minières du territoire Marocain, ainsi que le pilotage des gisements découverts
jusqu’à la phase finale de leur exploitation en vue de les céder à des sociétés privées.
34
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
À fin de décembre 2020, le nombre de titres miniers en activités s’élève à 1071 licences
d’exploitation et 3597 permis de recherche. Il y'a lieu de signaler que ce ministère a procédé à
un assainissement des titres miniers inactifs ce qui mettra à concurrence 3147 permis miniers
dont 163 licences d’exploitation.11
ONHYM : L’Office National des Hydrocarbures et des Mines a été créé en1928, c’est
une entreprise citoyenne, avec une longue histoire minière et qui est à la base de la
découverte de la quasi-totalité des mines au Maroc.
OCP : l’Office Chérifien des phosphates est le leader dans l’industrie du phosphate
créé en 1920 et il a démarré sa production en 1921 à Khouribga. C’est le leader dans
l’industrie du phosphate.
MANAGEM : Créé en 1928, c’est un groupe industriel à vocation minière, il
développe ses activités au Maroc mais également à l’international, il est implanté dans
9 pays d’Afrique.
CMT : La Compagnie Minière de Touissit est une société minière marocaine
spécialisée dans l’exploration, l’extraction et le traitement des minerais.
FDIM : La Fédération de l’Industrie Minérale a été créée en 1940, elle regroupe les
principaux opérateurs miniers publics et privés, lesquels génèrent la plus grande part
de la production minière nationale.
Cet intérêt croissant pour le secteur minier s’est affirmé au fil des années à travers les choix
politiques adoptés et les orientations économiques poursuivies dans le cadre des différents plans
économiques et sociaux qui ont abouti à des mesures d’encouragement notoires visant
l’incitation de tout effort d’investissement entrepris dans ce secteur jugé prioritaire. Donc, quel
est la contribution de ce secteur au chiffre d’affaires ? Quelles sont leurs les réalisations ? Et
11http://www.mem.gov.ma
35
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
ses dispositions fiscales ? Quelles sont les recommandations pour augmenter la production la
production minière ? Et quel est l’impact de la crise sanitaire sur ce secteur ?
12
https://www.hcp.ma
13Tableau de bord sectoriel de l'économie Marocaine, HARRAOU Khalid, Janvier 2019, Élaboration DEPF
36
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Pour les autres mines hors phosphates, Managem a produit plusieurs minéraux à savoir :
le cuivre, l’argent, l’or, la fluorine, le cobalt, le zinc et le plomb. Le tableau ci-dessous présente
la contribution au CA, le niveau de production, les réserves et les ressources de chacun de ces
minéraux.
Le Maroc a choisi d’offrir un cadre fiscal attrayant pour attirer l’investissement dans le
secteur minier :
entreprises minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent après
leur valorisation, à compter de l’exercice duquel la première opération d’exploitation a
été réalisée.
- Une exonération totale pendant 10ans des titulaires ou le cas échant chacun des Co
titulaires de toute concession d’exploitation des gisements d’hydrocarbures à compter
de la date de mise en production régulière de toute concession d’exploitation.
- Exonération totale de L’IS retenu à la source des bénéfices et dividendes distribués par
les titulaires d’une concession d’exploitation des gisements d’hydrocarbures.
Relativement à IR :
- Une exonération partielle des entreprises minières exportatrices bénéficient d’un taux
réduit de 20% au titre de l’IR.16
- Les sociétés minières font également l’objet d’une taxe minière annuelle allant d’un
trois dirhams par tonne extraite, et dans le montant exacte est fixé par les autorités
régionales des territoires où l’activité minière est implantée
III. Les recommandations pour l’amélioration du secteur des mines :
La nouvelle stratégie repose sur des objectifs ambitieux à l’horizon 2025, visant près du
triplement du chiffre d’affaires du secteur à plus de 15 milliards de Dirham, la multiplication
par 10 du volume d’investissement dans l’exploration et la recherche minière à près de 4
milliards de Dirhams et le doublement des emplois générés par le secteur à plus de 30 000
emplois directs. Cette stratégie prévoit la mise en œuvre de plusieurs piliers structurants
touchant l’ensemble de la chaîne de l’activité minière : l’exploration, la recherche,
l’exploitation, la valorisation et à la transformation des minerais.17
Et dans le même sens d’amélioration du secteur, le groupe Managem réalise deux projets
importants afin d’extraire le cuivre :
16 Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021, rapport sur les dépenses fiscales, pages 57-58-64-68-74-77.
17http://www.mem.gov.ma
38
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Projet Tizert : Situé dans la région de Taroudant au Maroc, Tizert est un gisement de
cuivre à fort potentiel avec une ressource estimée à 611000 tonnes de minéraux
contenus. Grâce à ce projet, Managem prévoit de doubler sa production de cuivre en
2021.
Projet Bouskour : c'est un projet de Cuivre situé dans l’Anti-Atlas oriental, au Maroc.
Les réserves de ce projet sont estimées à plus de 9 millions de tonnes.18
Le secteur minier est l’un des secteurs impactés par la crise sanitaire. Principalement à
cause de la baisse de la demande internationale qui génère un repli des cours des métaux, nous
affirme un analyste. Selon lui, les résultats de MANAGEM et de CMT devraient reculer en
2020 suite à une baisse de l’activité. Et il explique qu’à cause du manque de visibilité engendrée
par la crise sanitaire.
18http://www.managemgroup.com
19http://www.mem.gov.ma
39
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Parmi les risques auxquels le secteur des mines est confronté en 2020 :
- De fortes corrections des cours des métaux de base pendant le premier trimestre
2020, suite aux effets de la crise sanitaire sur la demande industrielle mondiale. Sur
cette période, le Cuivre, le Zinc et le Plomb affichent des baisses de (-9,5%), (-21,5%)
et (-9,4%).
- Le risque de récession auquel se heurte l’économie mondiale en 2020 pénalise
fortement les perspectives d’évolution des métaux de base lors des prochains
trimestres ;
- la limitation des déplacements entre villes rendant difficile le recrutement sur les
sites miniers des entrepreneurs (sous-traitants) et entrainent des retards de certaines
expéditions
- la hausse des coûts supplémentaires des centres de dépenses engendrées par les
nouveaux processus, procédures et protocoles, le matériel des tests sanitaires et le
soutien apporté aux effectifs.
Voici les sources d’assurances, selon les analystes d'AGR (Attijari Globam Research) :
- Le retour massif des banques centrales à des politiques expansionnistes devrait tôt
ou tard soutenir les prix des métaux précieux.
- L’entrée en production des projets aurifères devrait permettre une meilleure
pondération de la poche métaux précieux dans le portefeuille de MANAGEM ;
Dans le secteur des phosphates, dès l’avènement de la pandémie, OCP a établi rapidement
un plan de continuité de travail et mis en place un dispositif de résilience pour parer à tous les
imprévus induits par le coronavirus. C’est ce qui lui a permis d’anticiper et d’adapter sa
production pour mieux répondre aux besoins des marchés clients et, par voie de fait, maintenir
la stabilité de ses performances financières.20
20https://www.leboursier.ma/Actus/7369/2020/04/28/Coronavirus-le secteur-minier-de-la-cote-connaitra-des-evolutions-
disparates-en-2020-Attijari.html
40
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
Le Maroc détient plus des trois quarts des réserves mondiales de phosphate. De ce fait,
l’exploitation de produits phosphatés a toujours dominé l’industrie minière du pays,
représentant jusqu’à 90% de ses réserves de minéraux abondent (le plomb, le zinc, le cuivre, le
manganèse, l’or, l’argent, le minerai de fer et la baryte) mais sont restées jusqu’alors non
exploitées d’une manière efficace.
Afin d’attirer des investissements pour le développement de tous ses trésors minéraux, le
Maroc a fait de grands progrès dans la modernisation de son secteur minier, notamment par
l’introduction de la stratégie nationale de développement, le nouveau plan national de la
géologie 2021-2030, de nouveaux projets pour l’extraction des minéraux hors phosphate.
Malgré ces efforts, la crise sanitaire a sans doute affecté le secteur minier, et les
bouleversements actuels redistribuent les cartes des risques et des opportunités pour le secteur.
Donc la réussite des entreprises dépendra de la façon dont elles vont y répondre.
41
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie :
http://www.mem.gov.ma
http://www.onhym.com
http://www.managemgroup.com
https://www.ocpgroup.ma
http://www.cmt.ma
https://www.cgem.ma
https://www.hcp.ma
https://www.leboursier.ma/Actus/7369/2020/04/28/Coronavirus-le secteur-minier-de-la-cote-
connaitra-des-evolutions-disparates-en-2020-Attijari.html
Tableau de bord sectoriel de l'économie Marocaine, HARRAOU Khalid, Janvier 2019, Élaboration
DEPF
Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2021, rapport sur les dépenses fiscales.
42
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur du Textile
43
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé :
En tant qu'économie axée sur la consommation, le commerce et le tourisme, le Maroc
pourrait connaître des pertes importantes en 2021. Jusqu'à présent, les principaux secteurs
touchés sont le tourisme, l'automobile et le textile.
L’impact du Covid-19 sur le commerce semble pour l’instant jugulé. Des risques de
baisse d’approvisionnement et de demande étrangère, notamment en provenance de l’UE,
pourraient, en revanche, survenir à l’avenir au niveau de secteur de textile.
Abstract :
As an Economy focused on consumption, trade and tourism, Morocco could suffer
significant losses in 2021. So far, the main sectors affected are tourism, automotive and textiles.
The impact of Covid-19 on trade seems to be under control for the moment. Risks of a
drop in supply and foreign demand, particularly from the EU, could, however, arise in the future
in the textile sector.
Being also highly dependent on the European economy, the Kingdom’s economic activity
will inevitably be impacted by the decline in European growth.
44
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
L’industrie textile est une des grandes industries manufacturières des plus anciennes qui
soient. C’est en Grande Bretagne que cette industrie est née. En effet, la première filature de
coton a vu le jour à Nottingham en 1785. Ceci fit de l’Angleterre le premier fournisseur mondial
de cotonnades pendant plus d’un siècle. Entre 1900 et 1937, la production mondiale des textiles
fut presque doublée. Cette croissance rapide fut alimentée par l’entrée sur le marché du Japon,
qui s’affirma rapidement comme un concurrent redoutable. Dès 1933, il devint le premier
exportateur de textiles cotonniers. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la mondialisation
de l’industrie des « textiles » s’intensifia. Inspirés par le succès du Japon, les pays du Tiers
Monde se lancèrent dans l’aventure, faisant de cette industrie une économie nationale non
négligeable. Il fut d’autant plus aisé pour eux d’accéder à ce marché que la création d’unités de
production requiert peu de capital et de technologie, et que la main d’œuvre à bas coût, dont
l’insuffisance de formation ne représente pas un obstacle, était abondante. De plus, ces pays ont
toujours joui d’une richesse en matières premières textiles, en l’occurrence le coton, ce qui les
encourage à transformer leurs récoltes. Ainsi, certaines économies asiatiques, l’Inde, ou encore
le Pakistan, rejoints peu de temps après par l’Egypte, la Turquie et le Brésil, connaissent des
succès inégaux.
Le 1 er janvier 2005, le système des quotas qui, pendant trente ans, a régi le commerce
mondial du textile et de l’habillement, représentant aujourd’hui 395 milliards de dollars (169
milliards de dollar pour le textile et 226 milliards de dollars pour l’habillement), a été supprimé.
Il s’agissait d’un système négocié entre les états pour protéger les économies méditerranéennes
des grands producteurs planétaires que sont la Chine et l’Inde.
La question fondamentale est de savoir si cette performance a produit bien les effets
destinés à renforcer et maintenir cette position lors de la pandémie COVID-19 ?
45
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
21
https://www.medias24.com/2020/09/17/le-secteur-du-textile-et-de-lhabillement-toujours-mal-en-point/
46
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Chart Title
20,000
18,000
16,000
14,000
12,000
10,000
8,000
6,000
4,000
2,000
0
2011 2012 2013 2014 2015 2016
On remarque que les exportations ont connu une augmentation remarquable entre 2011 et 2016
passant de 11 618 MDH à 18 491 MDH. En revanche de
III. REGIME FISCAL APPLICABLE AUX :
1. Sociétés de confection travaillant en sous-traitance avec des sociétés
exportatrices :
22
http://www.amith.ma/portail/Pagefr.aspx?id=164
47
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Elle est, donc, soumise à l’impôt sur les sociétés au taux normal de 30%, ou au taux spécifique
de 15% pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011 et dont le chiffre
d’affaires est inférieur ou égal à 3.000.000 de dirhams. 23
2. Aux sociétés de textiles locales :
Le lundi 1er décembre l’Amith et la DGI ont signé une convention dans le cadre de
laquelle les professionnels du secteur textile et habillement peuvent régulariser leur
situation fiscale.
La convention fixe les modalités et les conditions de la mise en œuvre de cette
régularisation en matière d’Impôt sur les sociétés, d’Impôt sur le revenu (revenus professionnels
et salariaux) et de taxe sur la valeur ajoutée, par la souscription de déclarations
rectificatives pour les exercices /années 2016, 2017 et 2018.
% de la
Tranche du Chiffre
contribution par
d’affaires déclaré
rapport au CA
<=5 MDH 1%
5 MDH <CA=< 10
0,7%
MDH
10 MDH <CA=< 20
0,6%
MDH
20 MDH<CA=<
0,5%
40MDH
23
https://tax-news.ma/regime-fiscal-applicable-aux-societes-de-confection-travaillant-en-sous-traitance-avec-
des-societes-exportatrices/
48
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En matière de traitement des déficits et des crédits impactant les exercices clôturés
postérieurement à 2018, la convention précise que « la régularisation par voie de
déclaration rectificative devant donner lieu au paiement d’un complément d’impôt implique
que tout déficit déclaré reste acquis et reportable ».
Le secteur du textile, employant plus de 160 000 individus au sein de 1 200 entreprises,
rencontre à la fois un problème au niveau de son approvisionnement et de sa demande étrangère.
D’un côté, les approvisionnements au niveau du secteur sont fortement perturbés, comme une
bonne partie de la matière première utilisée vient d'Asie, particulièrement de Chine. De l'autre
côté, le secteur souffre d’un problème de visibilité au niveau de la demande, notamment au vu
de la baisse de la demande européenne sur le textile et habillement (l’Espagne et la France
absorbant près de 60% des exportations du secteur), induisant une baisse des commandes auprès
des fournisseurs, selon le président de l’Association Marocaine des Industries du Textile et de
l’Habillement (AMITH). Les estimations de baisse sont difficiles sur le marché local où une
bonne partie de l’activité s’opère dans l’informel, mais selon notre source active sur le circuit
24
https://www.medias24.com/2020/12/02/regularisation-fiscale-voici-le-detail-de-laccord-signe-par-la-dgi-et-
les-textiliens/
49
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
structuré et traditionnel, « la baisse dépasse les 50% ». « Il n’y a qu’à voir les galeries
commerçantes, les kissariat, … il n’y a pas beaucoup d’activité. L’argent ne circule pas »
50
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
51
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie
https://www.medias24.com/2020/09/17/le-secteur-du-textile-et-de-lhabillement-toujours-mal-en-point/
http://www.amith.ma/portail/Pagefr.aspx?id=164
https://www.medias24.com/2020/12/02/regularisation-fiscale-voici-le-detail-de-laccord-signe-par-la-
dgi-et-les-textiliens/
https://tax-news.ma/regime-fiscal-applicable-aux-societes-de-confection-travaillant-en-sous-traitance-
avec-des-societes-exportatrices/
52
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
53
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Le secteur des Bâtiments et des Travaux Publics se dote d’une importance capitale, malgré leur
diversité sectorielle de l’économie marocaine. Dans un premier lieu parce qu’il participe
considérablement à la croissance économique. Ensuite, c’est un secteur qui génère des effets
d’entraînement sur l’ensemble de l’économie nationale. Par ailleurs, ses effets ne se limitent
pas seulement à l’amélioration de l’économie nationale. Par différentes manières, le secteur des
BTP apporte quelques solutions pour certains problèmes sociaux.
Abstract
Building and Public Works Sector in Morocco: Economic and social aspects Despite the
sectoral diversity of the Moroccan economy, the sector Buildings and Public Works acquires
paramount importance. Firstly, because it significantly contributes to economic growth, then, it
is a sector that generates spillover effects throughout the economy. In addition, its effects are
not limited only to the improvement of the national economy.
Keywords: Building and Public Works, Morocco, economic growth, employment, real estate
credit.
54
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Parmi les pays africains émergents, nous trouvons le Maroc. Ce dernier enregistre une
tangible croissance tirée par certaines branches prépondérantes de l’économie, et témoigne la
présence d’un secteur des BTP très dynamique, constituant un compartiment économique de
grande importance. Par ses multiples chantiers, ce secteur participe à l’animation du circuit
économique, mais en même temps, ses activités engendrent des retombées sociales notamment
se l’on se réfère à la population marocaine.
Comme son nom l'indique, le BTP est partagé en deux grands secteurs (ou branches) bien
distincts ayant chacun une dynamique et une logique particulière.
55
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
L’ensemble des entreprises du secteur, veille à satisfaire les besoins exprimés par les
différents agents économiques. Pour ce faire, ces entreprises leur proposent une large gamme
de produits et de prestations : voirie, autoroutes, pistes et d’aérodromes, logements, bâtiments
industriels et commerciaux. Ces entités proposent aussi l’installation des réseaux hydrauliques
urbains, des réseaux électriques d’éclairage et de télécommunication, comme elles offrent la
possibilité de la distribution et l’adduction de l’eau potable et de l’assainissement.
Selon les chiffres de la FNBTP, le secteur compte aujourd’hui près de 6.000 entreprises
qualifiées et classées. Il emploie, selon les chiffres de fin 2018, plus de 1,2 million de personnes.
Avec un chiffre d’affaires annuel de 59,6 milliards de dirhams, sa part dans la formation brute
du capital fixe dépasse les 43% pour une enveloppe d’investissement annuel de plus de 152
milliards de dirhams.
De par son caractère cyclique, le secteur de l’immobilier a entamé ces dernières années
une baisse impressionnante qui s’est confirmée par une chute de 51% de la production depuis
2011 ainsi qu’une baisse des mises en chantier (à l’exception de l’année 2015, de 35% en 2012,
de 23,7% en 2013, de 6,4% en 2014). Cette situation est, d’ailleurs, confirmée par l’évolution
du principal baromètre conjoncturel du secteur à savoir les ventes du ciment qui continue
toujours d’afficher des baisses successives confirmées en 2017par un recul de 2,54%.
56
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
- Le manque de convergence des actions publiques, notamment, dans les villes nouvelles
et dans les Zone d'Urbanisation Nouvelle (ZUN) ;
Crédits à l’immobilier
Entre 2011 et 2020, l’emploi dans le secteur BTP a maintenu une tendance annuelle
positive oscillant entre 984.000 et plus de 1.152.000 de personnes employées.
58
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En 2020, le secteur du BTP a employé 1.138.536 personnes. Avec une perte de 9.000
emplois par rapport à 2019. Une perte localisée essentiellement en milieu urbain avec 8.000
emplois et 1.000 postes perdu en milieu rural.
Le secteur des BTP absorbe une grande partie de la main d’œuvre non qualifiée. Il
participe à réduire le taux de chômage et à assurer une prise en charge de familles venant de
l’exode rural. Néanmoins, le marché de la construction gagnerait à qualifier et former cette
main d’œuvre pour : i) disposer d’une meilleure qualité de construction et davantage de sécurité
ii) être à niveau par rapport aux exigences et à la modernisation des procédés et matériaux
utilisés.
Après une réduction des mises en chantiers (MEC), tout type confondu (lots, logements
et restructuration), de 34% entre 2011 et 2013, la période 2013-2018 a connu une certaine
stabilité. L’année 2019, a montré des signes positifs avec l’enregistrement d’une progression
des MEC de l’ordre de 17,7% par rapport à l’année 2018. L’année 2020 quant à elle a subi une
chute des MEC de 34%.
Par contre la production a suivi un trend haussier entre 2016 et 2019 après des oscillations entre
hausse et baisse de 2010 à 2016. L’année 2020, a enregistré une régression de 19% par rapport
à 2019.
Les 10 dernières années ont enregistré 3.296.566 unités mises en chantiers et 2.695.857 unités
dont les travaux sont achevés.
D’autre part, il est à signaler qu’entre 2010 et 2012, les MEC dépassent la production. Mais à
partir de 2013, les MEC et la production se rapprochent.
59
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Entre 2010 et 2019, la FBCF du secteur BTP a enregistré un accroissement avoisinant les
19,54%.
60
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Durant l’année 2019, les recettes des Investissements Directs Etrangers à l’Immobilier –
IDEI- ont atteint 7,19 MMDH (chiffre provisoire) contre 7,15 MMDH (chiffre révisé) en 2018,
soit une progression de l’ordre de 0,51%.
Depuis l’année 2016, les IDEI suivent un trend baissier, passant de 11,21 MMDH à 7,19
MMDH en 2019, soit une chute de l’ordre de 36%.
En 2019, la contribution de la valeur ajoutée du secteur BTP dans la valeur ajoutée totale
s’élevait à 6,1%. Elle a enregistré une progression de 3,22% par rapport à 2018, en passant de
59,686 MMDH à 61,607 MMDH.
La loi des finances 2019 a introduit une série de mesures fiscales dans le secteur
immobilier. L’impôt change selon la désignation du bien, de la nature de la résidence et du
montant de la transaction.
Ainsi, pour la vente d’une résidence principale pour un montant inférieur à 4 millions de
dirhams, la transaction reste exonérée d’impôt si bien sûr la conformité avec les références de
la direction générale des impôts. Un tableau regroupant les différentes modifications touchant
à la fiscalité immobilière réalisé par un cabinet d’expertise comptable, renseigne sur
l’imposition effectuée quand la vente de la résidence principale porte sur une somme supérieure
à 4.000.000 et est supérieure à 6 ans qui porte sur 3% de la cotisation minimale du montant de
la transaction si conformité avec la référence de la DGI.
Pour les résidences dont la durée de vie a dépassé 6 ans, la taxe sur le produit immobilier
porte sur 1,20% avec toujours la conformité avec les la référence de la DGI.
Pour les logements sociaux, dans les zones rurales et dont le programme ne dépasse pas
100 logements, l’exonération est maintenue et bénéficie de la convention spécifique aux
logements sociaux.
Aussi, tous les compromis de vente, enregistrements et avance signés devant le notaire
ou Adules, la taxe s’élève à 200 dirhams par contrat. Toujours sur ce registre, les honoraires
des notaires sont désormais fixés à 1,5%, 1,25%, 0,75% et 0,5% pour les prix de vente respectifs
allant de 300.000 à 1.000.000 dirhams, de 1.000.001 à 5.000.000 dirhams, 5.000.001 à
10.000.000 et de plus de 10.000.000.
Pour les Organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) la loi de finances 2019
introduit un abattement de 60% sur les bénéfices distribués aux sociétés actionnaires.
En termes de l’impôt sur le revenu, la cotisation minimale sur le chiffre d’affaires a été
révisée à la hausse et passe à 0,75% contre 0,50% auparavant. Aussi, la loi de finance reteint
l’exonération de la TVA sans droit à déduction pour les pompes à eau fonctionnant au solaire.
Les mesures fiscales introduites par la loi de finances (LF) n° 65-20 pour l’année
budgétaire 2021 s’articulent autour des principaux axes suivants :
Extension de l’application du régime fiscal spécifique des OPCI, aux immeubles construits à
usage d’habitation
Avant l’entrée en vigueur de la LF n° 65-20, le bénéfice des exonérations prévues par les
dispositions de l’article 6-I (A et C) du CGI au profit des organismes de placement collectif
immobilier (OPCI) était subordonné au respect de certaines conditions prévues par l’article 7-
XI du CGI précité, dont notamment la distribution d’au moins 85% du résultat de l’exercice
afférent à la location des immeubles construits à usage professionnel.
L’article 6-I de la loi de finances n° 65-20 a complété les dispositions de l’article 7-XI
dudit code, en précisant que sont également éligibles aux exonérations susmentionnées, les
62
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
OPCI qui distribuent au moins 85% du résultat de l’exercice afférent à la location des
immeubles construits à usage d’habitation.
Dans le cadre des mesures visant la relance des secteurs affectés par la pandémie du
Coronavirus (Covid- 19) et le soutien de la demande des ménages en matière d’acquisition des
biens immeubles, la loi de finances rectificative pour l’année 2020 a institué une mesure
temporaire (article 247 bis-II) visant une réduction des droits d’enregistrement jusqu’au 31
décembre 2020, à hauteur de :
- 100%, pour les actes portant première vente de logements sociaux et de logements faible
valeur immobilière tels que définis, respectivement, aux articles 92 (I-28°) et 247
(XII-A) du CGI ainsi que les actes portant première acquisition desdits logements par les
établissements de crédit et organismes assimilés, objet d’opérations commerciales ou
financières, dans le cadre d’un contrat « Mourabaha», « Ijara Mountahia Bitamlik » ou«
Moucharaka Moutanakissa » ;
- 50%, pour les actes portant acquisition, à titre onéreux de terrains nus destinés à
laconstruction de logements ou de locaux construits destinés à usage d’habitation ainsique
l’acquisition desdits terrains et locaux par les établissements de crédit ou organismes assimilés,
objet d’opérations commerciales ou financières, dans le cadre d’un contrat « Mourabaha », «
Ijara Mountahia Bitamlik » ou « Moucharaka
Moutanakissa ».
La loi de finances pour l’année 2021 a complété l’article 247-bis-II du CGI par une mesure
prévoyant de :
Les actes d’acquisition, à titre onéreux de terrains nus en vue de réaliser, dans le cadre de
l’exercice d’une activité professionnelle des opérations de constructions de logements, même à
usage d’habitation, qui sont destinés à la vente ne sont pas éligibles à la réduction de 50%
précitée
63
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le BTP fait partie des secteurs qui ont été les plus touchés par la crise du Covid-19. Si
tous les chantiers n’ont pas été à l’arrêt, la majorité des entreprises ont souffert de l’état
d’urgence sanitaire et des mesures de confinement de la population. Avec un impact très lourd
sur leur activité, leur trésorerie et leurs équilibres.
Les ventes de ciment, principal indicateur du secteur du BTP, se sont renforcées de 7,8%
au mois de septembre 2020, quatrième mois du déconfinement partiel, en consolidation d’une
hausse de 18,6% au mois précédent et de 33% au mois de juin 2020. Au titre du troisième
trimestre 2020, le volume de ces ventes s’est replié de 3,7% (après +2,6% un an plus tôt),
impacté par la baisse du mois de juillet de 24,1%. Au terme des neuf premiers mois de 2020,
ces livraisons ont régressé de 13,1%, au lieu de +2,5% un an auparavant et une baisse de 9,7%
à fin décembre 2020. L’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le secteur est actuellement
difficile à prévoir car l’impact à long terme de l’épidémie sur l’économie mondiale et nationale
demeure incertain.
Selon une source du secteur, représenté par la FNBTP, même s’il n’y avait aucune
consigne administrative pour l’arrêt des chantiers, l’état d’urgence sanitaire et le confinement
ont créé un « grand désordre » dans les chantiers, dont beaucoup ont été arrêtés d’office. En
cause : l'absence de la main d’œuvre et l’indisponibilité de la matière première.
« Dès les premières annonces de l’état d’urgence sanitaire, il y a eu un exode massif des
ouvriers qui ont abandonné les chantiers. Ceux qui ont choisi de continuer à travailler trouvaient
en revanche de très grosses difficultés pour se déplacer, notamment entre les villes. Cela
concerne aussi bien les ouvriers que le personnel encadrant. Cette situation a créé un désordre
général et beaucoup d'entreprises ont décidé ainsi de stopper les chantiers en l’absence de
conditions pouvant assurer un travail normal, ou du moins assurer le minimum », explique notre
source.
64
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
CDG Capital rappelle que les revenus du secteur BTP n’ont cessé de baisser depuis 2013,
enregistrant un TCAM de -5,5% sur la période 2013/2019. La faible demande de logements et
la baisse de la demande dans le segment des infrastructures (en raison du manque de
financement) ont eu une incidence négative sur le secteur.
Pour ce qui est des opérations de financement du secteur immobilier, l’encours des crédits
alloués à l’habitat continue son amélioration ascendante depuis le mois de juin pour se renforcer
de 2,2% à fin août 2020, après +1,1% à fin mai 2020 et +4,5% un an auparavant. Quant aux
crédits accordés à la promotion immobilière, ils ont accusé une légère baisse de 0,5%, après
+1,2% un mois plus tôt et un recul de 0,8% à fin août 2019.
Résultat des courses : l’activité a chuté de plus de 75% pour le Bâtiment et de plus 60%
pour les Travaux Publics, selon les données de la FNBTP. Et il ne s’agit là que des chiffres des
mois de février et de mars 2020, comparé à ceux de la même période de 2019.
Cet arrêt de l'activité dû aux désordres créés par la pandémie a produit des conséquences
désastreuses sur toute la chaîne.
- « L’incapacité de régler les fournisseurs et les sous-traitants, ce qui accentue les dettes
des entreprises et porte un coup dur à la confiance entre les entreprises, leurs
fournisseurs et leurs sous-traitants » ;
- « L’impossibilité de respecter les délais d'exécution contractuels, ni de supporter les
pénalités de retard » ;
- « Un nombre important d'entreprises se sont retrouvées dans l’incapacité d’assurer
même le règlement des salaires de leurs employés, ce qui a créé des tensions sociales
ingérables » ;
3. Propositions pour dynamiser le secteur
Sur ces différentes conséquences du aux désordres créés par la pandémie sur le secteur,
le gouvernement, à travers le CVE, a dès les premières semaines de l’Etat d’urgence annoncé
des mesures pour atténuer l’impact aussi bien sur les salariés que sur les finances des
entreprises. Et ce à travers la mise en place de l’indemnisation CNSS du chômage partiel,
l’instauration d’un crédit garanti (Damane Oxygène) pour assurer les charges vitales des
entreprises, et l'annulation des pénalités en cas de retard sur les marchés.
65
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Pour remédier à ces difficultés nées de l’Etat d’urgence sanitaire, la FNBTP propose ainsi
de « déclarer un moratoire sur les pénalités de retard sur toute la période de l’état d’urgence
sanitaire et appliquer le cas de force majeure pour tous les marchés à l’arrêt avec prise en compte
des impacts des mesures sanitaires sur l'exécution des marchés ».
Des mesures qui doivent s’accompagner, en urgence, avec « la mise en place d'un
mécanisme souple et adéquat pour faciliter les déplacements intra et inter-villes nécessaires
pour les entreprises et la marche des chantiers
La FNBTP appelle ainsi les pouvoirs publics à « lever les obstacles à la participation des
entreprises nationales à tout appel d’offres lancé au Maroc ». Et demande également un soutien
étatique et un accompagnement pour que les entreprises du BTP puissent s’exporter et obtenir
des marchés à l’international, notamment en Afrique Subsaharienne.
Systématique des avances de démarrage de 15 à 20%, selon les cas pour tous les marchés
publics.
Pour accompagner cette relance par la commande publique, les opérateurs du secteur
veulent également agir sur le financement, aussi bien de leur trésorerie, que de leur fonds de
roulement. Et ce à travers une participation plus active du secteur bancaire mais aussi de l’Etat
et des donneurs d’ordre publics.
Pour soulager la trésorerie des entreprises, la FNBTP propose ainsi à l’Etat et aux maîtres
d’ouvrages de revoir le système des délais de paiement, en adoptant « un décompte par mois,
avec une transmission du décompte dans un délai de 10 jours fin de mois ». Ce qui permettra
de raccourcir les délais de paiements et soulager la trésorerie des entreprises.
66
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le report sans condition des échéances de remboursement des crédits bancaires ainsi que
la facilitation de l’accès à Damane Oxygène à toutes les entreprises quel que soit leur chiffre
d’affaires.
Ils proposent au-delà de tout cela la création d’une banque de développement « capable
de soutenir les entreprises en difficulté ». « Car les banques commerciales n’ont pas cette
vocation », selon une source de la Fédération.
Conclusion
A la lumière des lignes qui précèdent, nous pouvons clairement déduire que le secteur des
Bâtiments et des Travaux Publics est très indispensable pour l’évolution de l’économie
marocaine. En augmentant la valeur ajoutée créée, en participant considérablement à la
Formation Brute en Capital Fixe et en attirant les Investissements Directs Étrangers, cette
branche de l’économie nationale contribue tangiblement à la croissance économique du pays.
Par ailleurs, la contribution de ce secteur ne se limite pas seulement au volet économique. Par
contre, il le dépasse pour résoudre certains problèmes sociaux de la population marocaine. Tout
d’abord, le secteur des BTP crée de l’emploi et absorbe ainsi le chômage, tout en permettant à
des milliers de familles marocaines de posséder une source de revenu. Ensuite, les divers acteurs
des BTP et en partenariat avec le secteur public, déploient de grands efforts afin d’améliorer les
conditions de l’habitat des citoyens et de lutter contre les bidonvilles et les logements
insalubres.
67
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Références
- Article de Hayat Gharbaoui publié Le 17 avril 2020 sur https://www.medias24.com
- Article « Quels sont les secteurs les plus et les moins résilients à la pandémie ? »
publié le 24 février 2021 sur https://www.ecoactu.ma
- Article « Les opérateurs du BTP appellent à un plan massif d'investissement dans les
infrastructures » publié le 09-06-2020 sur https://www.leboursier.ma
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur d’eau
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
L’alimentation en eau potable au Maroc a été conçue d’une manière progressive mais
Mots-clés :
Abstract
Morocco's drinking water supply has been designed in a gradual but
In a dynamic process, starting from a dam’s policy and liquid sanitation to the sustainable
protection of water resources. increasing water needs have pushed governments to launch water
desalination projects to improve the level of service and make it accessible to all Moroccans.
The actions taken have been concerned, in particular, with the mobilization of surface water,
the creation of the ONEP as a long-term planning body, the introduction of incremental pricing
consumption,
Keywords :
70
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
L’eau, très présente sur notre terre et indispensable à la survie de tout être vivant, animal
ou végétal, n’est pas un liquide banal.25 L’eau recouvre environ 72% de la surface du globe,
c’est ainsi qu’on surnomme la Terre la planète bleue.26 Les premières civilisations se sont
organisées autour de lacs, de cours d’eaux27, de vallées, etc…, d’où l’accès à l’eau est
primordial pour tout individu et toute nation dans tous les temps.
L'eau constitue un élément essentiel pour le développement de la vie : le corps d'un être
humain adulte est composé à 60 % d'eau, une consommation minimale de 1,5L d'eau par jour
lui est nécessaire28, c’est pour cette raison que nombreux sont les pays qui adoptent une
politique de gestion durable de l’eau pour permettre un développement économique compatible
avec un accès à une eau de qualité pour tous, tout en protégeant les milieux et la biodiversité.
Le Maroc, à l’instar de nombreux pays dans le monde, est en effet touché de plein fouet par le
changement climatique et, dans le même temps, ses besoins en eau n’ont cessé d’augmenter ces
dernières années en raison du développement socioéconomique.29
Quelles en sont les propositions pour une relance du secteur de l’eau au Maroc ?
15 mai 2021
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Dès l’indépendance, le Maroc a opté pour une politique forte dans le secteur de l’eau,
avec pour objectif de réduire la vulnérabilité aux aléas climatiques, en stockant les eaux des
saisons et des années excessives afin de surmonter le déficit des périodes de sécheresse.
La politique des barrages lancée dès 1967 a contribué à la production de l’eau potable, de
l’énergie hydroélectrique, outre l’irrigation et la protection contre les inondations.
L'office assure le service de l'assainissement dans 142 villes et localités totalisant plus de 5,8
millions d'habitants.31
3. La place des nouvelles technologies et des énergies renouvelables dans une gestion
durable des ressources en eau
Les nouvelles technologies et les énergies renouvelables ont une place de choix
puisqu’elles sont appelées à jouer un rôle important dans l’approvisionnement durable en eau
30 Dounia Zineb Mseffer. Politique de gestion de l’eau au Maroc : une équation complexe. - Conjoncture N° 1035 - 15 avril -
15 mai 2021
31 http://www.onep.ma/
72
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
du pays. Ces technologies représentent des solutions compétitives au stress hydrique. C’est le
cas, notamment de l’irrigation et du dessalement de l’eau de mer.32
L’eau est une ressource naturelle à la base de la vie et une denrée essentielle à la majeure
partie des activités économiques de l’homme.
De ce fait La loi sur l’eau vise à mettre en place une politique nationale de l’eau basée sur
une vision prospective qui tient compte d’une part de l’évolution des ressources et d’autre part
des besoins nationaux en eau. Elle prévoit des dispositions légales visant la rationalisation de
l’utilisation de l’eau, la généralisation de l’accès à l’eau, la solidarité entre régions33.
1. Le cadre réglementaire
La présente loi en vigueur N° 36-15 qui comprend plus de 162 articles autour de l'eau.
Ces articles fixent les règles d'une Gestion intégrée, décentralisée et participative des
ressources En eau pour garantir le droit des citoyennes et des citoyens à L’accès à I ‘eau et en
vue d'une utilisation rationnelle et durable et une meilleure valorisation quantitative et
qualitative de L’eau, des milieux aquatiques et du domaine public.
En général, ainsi que les règles de prévention des risques liés à l'eau pour assurer la
protection et la sécurité des personnes, des biens et de I ‘environnement. Elle vise, également,
la mise en place des règles et outils de planification de I ‘eau y compris les eaux usées, les eaux
de mer dessalées et autres pour accroitre le potentiel hydrique national en tenant· compte des
changements climatiques afin de s'y adapter34.
Ce secteur qui a connu une importante évolution pendant les dernières années n'a pas pu
échapper à être encadré par la fiscalité .au niveau de l'application de la fiscalité sur l'eau. Il
bénéficie de beaucoup d'avantages fiscaux.
Sont totalement exonérés de l'impôt sur les sociétés et de façon permanente les
associations d'usagers des eaux agricoles pour les activités nécessaires à leur fonctionnement
32 Dounia Zineb Mseffer. Politique de gestion de l’eau au Maroc : une équation complexe. - Conjoncture N° 1035 - 15 avril -
15 mai 2021
33 http://www.abhsm.ma/
34 La loi 36 15 relative à l'eau
35 Le code général d’impôts au Maroc 2021
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
2. En matière de la TVA
En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée relative à l'eau. Cette fois-ci le secteur
bénéficie encore d'une réduction permanente au taux réduite de 7% à savoir l'eau livrée aux
réseaux de distribution publique ainsi que les Prestations d’assainissement fournies aux abonnés
par les organismes chargés de l’assainissement. Mais aussi la location de compteurs d'eau.
Le Maroc en tant que pays Confronté à une crise inédite par son ampleur et sa nature, les
opérateurs d’eau et d’assainissement ont su faire preuve, depuis le début des évènements, d’une
remarquable capacité de résilience suite aux décisions de confinement de la population prises
par la plupart des gouvernements mondiaux.
Donc le maintien de la fourniture d’une eau de qualité potable est primordial et stratégique
durant toute situation de pandémie virale telle que celle que connaissent actuellement, avec le
COVID-19.
L’alimentation en eau potable des villes marocaines a été conçue d’une manière
progressive. Mais Selon un processus dynamique, passant d’une gestion de crise à une vision à
long terme. Cependant le secteur d’assainissement n’a pas connu le même développement que
le secteur de l’eau potable. En effet la situation actuelle reste encore non satisfaisante et
nécessite des efforts considérables. Vu que la population qui augmente plus vite que les besoins
de subsistance.
Selon une étude menée par HCP pendant le 4èm trimestre de 2019, les entreprises de
l’industrie environnementale relative à l’eau anticipent une augmentation de la production
notamment dans les activités du « Captage, traitement et distribution d’eau » et une stabilité au
niveau des effectifs employés36.
36
Le HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN 2019
74
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Après l'influence négative du covid-19 sur l'économie dans son ensemble. Néanmoins le
secteur d'industrie environnementale relative à l'eau a pu échapper aux conséquences néfastes
d'après une étude du HAUT COMMISSARIAT AU PLAN.
Qui a abouti d'ailleurs que la production aurait enregistré une augmentation imputable à
une hausse de l'activité du « Captage, traitement et distribution d’eau ». En ce qui concerne les
carnets de commandes de ce secteur, ils se seraient établis à un niveau normal et l’emploi aurait
connu une augmentation. Dans ces conditions, le TUC dans l’industrie environnementale se
serait établi à 83%37.
Dans cette perspective et suit à la problématique précitée qui est liée à la pénurie de l'eau
potable due à l'excèdent de la croissance de la population sur les ressources de subsistance.
Nous nous retrouvons face à une menace à la survie de l'Homme. Cette menace qui réside dans
la mauvaise gestion de l’eau. Pour cela nous proposons des recommandations qui sont
susceptibles d'aider à remédier à cette situation. D'après cette modeste analyse on propose.
37
Le HAUT-COMMISSARIAT AU PLAN 2021
75
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
D’investir dans des projets de dessalement de l'eau de la mer afin de combler les besoins
en termes d'irrigation de l’agriculture qui est le principal utilisateur des ressources en
eau au Maroc. « Presque 87,8% de la consommation totale d’eau38 ».
De mener et encourager les projets de recherche et de développement avec les
universités et Les grandes écoles pour toutes les questions se rapportant à l’eau afin
d'apporter des solutions plus adéquates au problème de la pénurie de l'eau.
38
https://www.medias24.com/2020/09/21/la-consommation-totale-deau-doit-etre-integree-dans-la-
planification-economique-hcp/
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
La conclusion
Mais également à la non prise de conscience que L’eau est source de vie et un bien
collectif, propriété de l’humanité actuelle et future. La crise alimentaire susceptible de se
produire est étroitement liée à celle de l’eau. D’où vient la nécessité d'une éthique de l’eau est
donc à développer pour la rationalisation et la moralisation de la gestion des ressources en eau.
Il nous parait évident que dans cet environnement turbulent et incertain, les dimensions
de cette problématique de l'eau sont complexes et dépassent les frontières régionales et
nationales. Les investissements apportés ne peuvent donc qu’être multiples. Des solutions
innovatrices et solidaires prenant des formes de partenariat et de coopération aux niveaux local,
national et international, horizontal et vertical sont nécessaires voire incontournable afin de
garantir l’adhésion de tous les acteurs à l'échelle international.
77
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie
https://www.cieau.com/connaitre-leau/connaitre-leau/
http://www.onep.ma/
Dounia Zineb Mseffer. Politique de gestion de l’eau au Maroc : une équation complexe. - Conjoncture
N° 1035 - 15 avril - 15 mai 2021
http://www.abhsm.ma/
https://www.medias24.com/2020/09/21/la-consommation-totale-deau-doit-etre-integree-dans-la-
planification-economique-hcp/
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur d’énergie
79
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Abstract
The development of the energy sector supports Morocco's ambition to break free from
costly energy dependence and support diversification industrial sector of the country. It has
entered a new phase of liberalization, in particular with the production of renewable energy. A
new regulatory body for ANRE sector was created, which takes into account the even more
important role of actors private sector.
Keywords : Fossil energies, Renewable energies, Electrical energy, Tax policy, The
impact of Covid-19.
80
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
C’est dans ce cadre que le gouvernement marocain accorde une importance primordiale
au secteur d’énergie en tant que moteur principal du développement économique et du progrès
social, en mettant en place « la nouvelle stratégie énergétique nationale » adoptée en Mars 2009,
une stratégie qui vise à renforcer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie
ainsi que son accessibilité généralisée à des coûts raisonnables. Disposant d’un fort potentiel
naturel et estimant réduire la dépendance énergétique nationale à 80% vers 2020, le Maroc a
opté pour les énergies renouvelables1 en lançant officiellement par Sa Majesté le Roi
Mohammed VI « le Plan Solaire Marocain », le 02 novembre 2009 à Ouarzazate, « le
Programme Marocain Intégré de l'Energie Eolienne » le 28 juin 2010 à Tanger ; et bien d’autres
programmes en matière d’énergie hydraulique et de biomasse.
Et c’est dans ce sens-là, que nous avons choisi d’orienter notre travail en essayant de
répondre à la problématique suivante :
« Dans quelle mesure le Maroc a été réussi au secteur d’énergie et quel est l’impact de la
crise sanitaire (covid-19) sur celui-ci ? ».
Pour répondre à cette problématique, nous allons traiter en premier temps l’évolution du
secteur énergétique et sa contribution à la croissance économique du Maroc, par la suite, nous
nous intéressons à la politique fiscale et tarifaire du secteur et enfin, nous passerons à une
comparaison du secteur énergétique avant et après la pandémie de Covid-19.
81
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le secteur énergétique représentait au Maroc pour l’année 2015 près de 3,1% du PIB et
employait environ 0,4% de la population du pays1. Ce secteur est caractérisé par une croissance
rapide de la consommation (7 à 8 % par an) et une très forte dépendance aux énergies fossiles
importées : 96% de l’énergie consommée est d’origine étrangère2 et représente 13,3% des
importations totales3, faisant du Maroc le plus grand importateur d’énergie de la région MENA.
Du fait de sa nature capitalistique, il est dominé par de « gros » acteurs, notamment de grandes
sociétés étrangères, qui bénéficient de mesures d’ouverture du marché national.
Le secteur de l'énergie au Maroc est dominé par les énergies fossiles, presque entièrement
importées, qui couvrent 88,7 % de la consommation d'énergie primaire du pays en 2018 (pétrole
60,2 %, charbon 24 %, gaz 4,5 %) ; les énergies renouvelables contribuent pour 9,9 % (surtout
biomasse : 6,4 % et 2,8 % d'éolien et solaire) et les importations d'électricité pour 1,4 %.
Bien que les efforts du pays se concentrent sur le développement des énergies
renouvelables, il n’en demeure pas moins qu’un important programme de prospection mené
depuis quelques années par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), laisse
entrevoir la découverte de gisements importants de gaz notamment dans l’Est du Maroc.
3. Energie solaire
En 2020, le royaume a désormais une puissance installée de 10 557 MW, dont 36,8 %
d’énergie renouvelable grâce à un investissement de 3,5 milliards de dirhams (390 millions $)
réalisé au cours de l’année.
4. Energie éolienne
82
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
5. Energie hydraulique
6. Energie électrique
39
Rapport du Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement ; Stratégie énergétique
nationale, Horizon 2030
83
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Exonération les pompes à eau qui fonctionnent à l’énergie solaire ou à toute autre
énergie renouvelable, utilisées dans le secteur agricole
2. En matière de l’IS :
Exonération totale de l’IS pendant 10 ans des titulaires ou le cas échéant, chacun
des Co titulaires de toute concession d’exploitation des gisements
d’hydrocarbures à compter de la date de mise en production régulière de toute
concession d’exploitation.
Exonération de l’IS retenu à la source des bénéfices et dividendes distribués par
les titulaires d’une concession d’exploitation des gisements d’hydrocarbures.
3. En matière de l’TIC :
Exonération des combustibles suivants : le fuel-oil lourd, les houilles et le coke de pétrole
utilisés par l’ONE ou par les sociétés concessionnaires et destinés à la production de l’énergie
électrique d’une puissance supérieure à 10 MW.
Le Maroc, à l’instar des autres pays du monde, a perçu les effets de la crise sanitaire et
des mesures de confinement sanitaire liés à la pandémie COVID-19, qui se sont répercutés sur
la dynamique des secteurs au niveau national.
84
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En termes d’énergie électrique injectée dans le réseau, l’ONEE a couvert 18,6% de cette
énergie à fin juin 2020. De leur part, la production des concessionnaires a représenté
72,2% et les importations ont contribué de 1,8% à cette énergie injectée ;
Une baisse des ventes de l’électricité (-4,9%), résultant d’un repli des ventes attribuées
aux distributeurs (soit -6,4%), accaparant 42,6% du total des ventes à fin juin 2020, des
ventes destinées aux clients MT (-4%) et aux clients THT-HT (-22,1%) face à un
affermissement des ventes livrées aux clients de la BT (+3%) ;
Un rétrécissement de la consommation des combustibles dans les centrales thermiques,
soit -6,4%, en glissement annuel ;
85
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
production (MNm3)
Gasoil (tonne) 1506 1576 5
d’électricité
Source : www.MEM.GOV.MA
Le Maroc fait face, à l’instar du reste du monde, a un défi sans précédent dans la gestion
de l’actuelle crise sanitaire du Covid-19. Les décisions fortes et les mesures anticipatives qui
ont été prises par les autorités publiques sont courageuses et salutaires.
Les prix de l’énergie devraient refléter les coûts réels et être plus incitatifs pour les
consommateurs.
La qualité des équipements et des services d’efficacité énergétique devrait être
contrôlée.
Des dispositions doivent être prises pour faire respecter les règlementations et celle-ci
doivent être renforcées régulièrement.
Les comportements devraient faire l’objet de la même attention que les technologies, en
particulier l’utilisation croissante des technologies de l’information et des
communications (TIC).
Il est nécessaire de vérifier les résultats afin d’évaluer l’impact réel des politiques
d’efficacité énergétique.
Les consommateurs devraient être mieux informés.
86
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie
https://www.planete-energies.com/fr/medias/sagas-des-energies/maroc-enjeux-energetiques-
d-une-nation-emergente, Consulté: le 10/05/2021.
https://lematin.ma/journal/2018/horizons-energies-renouvelables-maroc-
afrique/288031.html#:~:text=%C3%80%20la%20fin%20de%202017,Maroc%20provi
ent%20de%20ressources%20renouvelables.&text=Les%20%C3%A9nergies%20reno
uvelables%20repr%C3%A9sentent%20plus,622%20M, Consulté le : 10/05/2021.
https://www.connaissancedesenergies.org/la-situation-energetique-du-maroc-decryptee-par-
laie-190516?amp, Consulté le :10/05/2021.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur d’Automobile
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé :
Fort de sa position géopolitique et de son savoir-faire, le Maroc s'impose comme un fer
de lance de l'automobile sur le continent, l'industrie automobile marocaine a enregistré une
croissance remarquable au cours des dix dernières années. Une progression fulgurante qui n'est
pas près de s'arrêter. Ainsi, le Maroc est devenu le deuxième producteur de véhicules en Afrique
après l’Afrique du Sud. Cela signifier que ce secteur joue un rôle primordiale dans la croissance
industrielle de l’économie national, aussi c’est l’un des piliers du plan d’accélération
industrielle (PAI 2014-2020), il contribue a la dynamisation du climat des affaires, le secteur
automobile a permet de créé des opportunités d’emploi et de dégagé une valeur ajouté qui a
connu une forte croissance, ainsi sur le plan de production, cette activité a connu une
progression notable, sans oublier de mentionner sa grand part au niveau de l’exportation à
l’étranger. Mais avec l’apparition de l’épidémie de covid-19, les choses ont changé, le secteur
de l’industrie automobile fait partie des secteurs qui ont été les plus touchés par cette crise,
tournée essentiellement vers l’export, cette industrie s’est carrément effondrée durant les trois
mois de confinement, il a connu des chocs à tous les niveaux de sa chaine industrielle. les
équipementiers ont subi d’énormes pertes de couts fixes en raison des arrêts de travail. Aussi,
le risque de défaillance des entreprises de pièces détachées a augmenté en raison des cas de
force majeure, et les concessionnaires ont eu du mal à recouvrer leurs paiements et accéder au
crédit. A court terme, les entreprises auront du mal à survivre en raison de l’épidémie, à plus
long terme, elles auront des difficultés à gérer leur trésorerie, leurs chaines logistiques, leurs
risques et leur stratégie.
Abstract:
With its geopolitical position and know-how, Morocco has established itself as a
spearhead of the automobile industry on the continent; the Moroccan automobile industry has
recorded remarkable growth over the past ten years. A meteoric progression that is not about to
stop. Thus, Morocco became the second largest producer of vehicles in Africa after South
Africa. This means that this sector plays a key role in the industrial growth of the national
economy, so it is one of the pillars of the industrial acceleration plan (IBP 2014-2020), it
contributes to the revitalization of the business climate, the automotive sector has made it
possible to create employment opportunities and to generate an added value that has
experienced strong growth, in terms of production, this activity has grown considerably, not to
90
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
mention its large share of exports abroad. But with the outbreak of covid-19, things have
changed, with the auto sector among the sectors that have been most affected by this crisis,
focused primarily on exports, this industry collapsed during the three months of confinement,
it experienced shocks at all levels of its industrial chain. Equipment manufacturers have
suffered huge losses in fixed costs due to work stoppages. Also, the risk of failure of spare parts
companies has increased due to force majeure, and dealerships had difficulty recovering their
payments and accessing credit. In the short term, companies will have difficulty surviving the
outbreak, and in the longer term, they will have difficulty managing their cash flow, supply
chains, risks and strategy.
91
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
L’industrie automobile occupe une place à part dans l’activité économique d’un pays. En
mesurant ses volumes d’affaires, le montant de ses investissements , le nombre de ses effectifs
ou la valeur de son excédent commercial , on ne peut que constater le rôle prépondérant de cette
activité , et cette importance s’accroit encore si l’on tient compte du poids de l’automobile dans
les secteurs de l’acier, du verre ou des produits pétroliers ce qui nous permet de dire que
l’automobile est bien l’un des indicateurs les plus pertinents de l’activité d’un pays 40, et qui
contribue d’une manière ou d’une autre dans l’accélération de la croissance industrielle de
l’économie national et plus précisément l’économie marocaine.
consulté le 27/04/2021
92
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Deux évènements récents ont contribué aussi dans l’évolution de secteur automobile
au Maroc, le premier concerne le lancement du plan d’accélération industrielle 2014-2020
(PAI) pour renforcer les atouts du secteur automobile via l’adoption d’une philosophie des
écosystèmes industriels pour une industrie davantage intégrée44, le deuxième intéresse la
conclusion d’un accord entre PSA Peugeot –Citroën et l’état marocaine en 2015.
44https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/---ifp_skills/documents/publication/wcms_726989.pdf consulté le
28/04/2021
93
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
que pour l’ensemble du royaume au total de 4.500 emplois directs et 20.000 emplois indirects
seront créés, en plus de la production pour le marché local .
Outre ces retombées positive sur l’emploi, l’industrie automobile contribue largement
dans la création des opportunités d’emplois, ainsi qu’à la lutte contre le chômage ce qui
contribuera d’une façon ou d’une autre au développement économique, et le tableau ci-dessous
montre la création d’emplois de la filière dans sa globalité entre 2008 et 2018. Son analyse
montre que le secteur a créé 85 000 emplois entre 2014 et 2018, cumulant, à elle seule, 27 %
des emplois crées dans le secteur industrie. Ce sont des emplois qualifiés ou hautement
45
https://www.flandersinvestmentandtrade.com/export/sites/trade/files/market_studies/685150910151411/6
85150910151411_2.pdf consulté le 28/04/2021
94
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
qualifiés. On constatera, enfin, que les emplois crées par les écosystèmes de la filière
automobile sont les plus nombreux, 85 000 des 16300046.
80000
70000
60976
Emplois
51827
43534 créés par les
38795
85000 écosystèmes
automobiles
Compte tenu de cette dynamique, la part des IDE automobiles dans le secteur industriel est
passée de 14% en 2010 à 72% en 201847.
Donc le Maroc a réussi, en quelques années, à faire du secteur automobile l’une des
locomotives de son économie, aussi il est devenu l’un des trois marchés émergents les plus
prometteurs au monde48 , le Maroc a fait des pas de géant en matière d’émergence de l’industrie
automobile. Une performance qui lui a permis de se forger une place de choix sur le podium du
secteur au niveau continental, et d’être en 2ème position après l’Afrique du Sud en matière de
46https://www.policycenter.ma/sites/default/files/PP%20-%2020-34%20%28Henri-louis%20Vedie%29_0.pdf
consultéle1/5/2021
47file:///C:/Users/ACER/Downloads/Etude-industrie-automobile.pdf consulté le 07/05/2021
48https://fr.le360.ma/economie/automobile-le-maroc-un-des-trois-marches-les-plus-prometteurs-au-monde-selon-une-etude-
153869 consulté le1/5/2021
95
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Les aides fiscales sont très avantageuses, le premier est l’exonération de l’impôt sur les
sociétés (IS) durant les cinq premières années, les 20 années suivantes sont ensuite taxées à
8,75 %, puis au-delà, le taux d’IS est maintenu à 17,5 %. Les entreprises bénéficient également
de l’exonération de la taxe professionnelle pendant 15 ans, ainsi que de l’impôt sur les
dividendes pour les associés non-résidents (au prorata du chiffre d’affaires à l’export). Les
droits d’enregistrement sur les constitutions, sur les augmentations de capital ainsi que sur les
terrains acquis pour les usines font aussi l’objet d’exonération. Enfin, à titre exceptionnel, la
Contribution sociale de solidarité sur les bénéfices ne s’applique pas aux sociétés installées dans
les zones franches d’exportation. Par ailleurs, ces exonérations s’appliquent désormais aux
opérations effectuées entre sociétés établies dans deux zones franches différentes ainsi qu’aux
opérations en direction des entreprises hors zone franche à condition qu’elles relèvent du régime
suspensif en douane. De ce fait, même les sociétés établies en dehors des zones franches peuvent
donc bénéficier de l’exonération en tant qu’exportateurs pour les opérations réalisées avec les
zones franches50.
49 https://www.ecoactu.ma/wef-industrie-
automobile/#:~:text=Le%20chiffre%20d'affaires%20de,totales%20du%20pays%20en%202019. consulté le1/5/2021
50https://www.cfcim.org/magazine/52611 consulté le 08/05/2021
96
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Evolution
97
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
51
A fin de février 2021, les exportations de l’automobile affichent une hausse de 4,1%. Cette
évolution provient principalement de l’accroissement des ventes du segment « construction »
de 8,6% ou +505MDH. Cette hausse est ralentie par la baisse des ventes du segment « câblage »
et « intérieur véhicules et sièges » de 3,7% et 2,2% respectivement. Cette croissance
impressionnante a permis au secteur de gagner en part dans les exportations totales du pays.
Le secteur automobile n’a pas échappé des effets dévastateurs de la pandémie COVID-
19, qui subit de plein de fouet les conséquences des mesures de prévention et sécurité prise par
le gouvernement marocain qui ont ralenti la production de véhicules et ont mis et le commerce
automobile a l’arrêt, le marché automobile a connu une forte chute sur les six premiers mois de
l’année 2020, après les décisions de PSA et Renault de suspendre temporairement leurs activités
au Maroc.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion :
La crise sanitaire a porté un coup très dur sur l’économie et sur les chaînes logistiques
industrielles en amont et en aval, en particulier dans le Maroc, où l’industrie automobile est un
principal moteur de croissance économique, puisqu’il a créé 404496 nouveaux emplois entre
2014 et 2018 et réalise ainsi près de 81% de l’objectif fixé par la stratégie industrielle.
Les PME qui représentent l’essentiel de l’emploi dans le secteur et fournissent des services
intermédiaires aux constructions automobiles multinationaux, sont gravement touchées, en effet
les secteurs susceptibles d’être touchés par la fermeture de l’industrie automobile en amont
comprennent : le transport (fret, transport terrestre de passagers, autobus…) et les services
(location de voitures).
Parmi les mesures a pris en considération pour surmonter les effets du covid-19 sur le
secteur automobile :
99
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie :
Tableau de bord sectoriel sur l’économie marocaine, 2019
Offices des changes
https://www.cairn.info/l-industrie-automobile-1905-1971--9782600003179-page-
9.htm consulté le 27/04/2021
https://www.challenge.ma/wp-content/uploads/2014/01/Automobile-oc-2014.pdf
consulté le 27/04/2021
https://maroc-diplomatique.net/automobile-le-maroc- consulté le 27/04/2021
https://www.medias24.com/2020/09/15/renault-maroc-limpact-de-la-crise-raconte-
par-le-dg-du-groupe-marc-nassif/ consulté le 27/04/2021
https://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/---
ifp_skills/documents/publication/wcms_726989.pdf consulté le 28/04/2021
https://www.flandersinvestmentandtrade.com/export/sites/trade/files/market_studies/6
85150910151411/685150910151411_2.pdf consulté le 28/04/2021
https://aujourdhui.ma/automobile/ventes-de-voitures-neuves-baisse-de-433-a-fin-juin-
2020
https://www.policycenter.ma/sites/default/files/PP%20-%2020-34%20%28Henri-
louis%20Vedie%29_0.pdf consultéle1/5/2021
file:///C:/Users/ACER/Downloads/Etude-industrie-automobile.pdf consulté le
07/05/2021
https://fr.le360.ma/economie/automobile-le-maroc-un-des-trois-marches-les-plus-
prometteurs-au-monde-selon-une-etude-153869 consulté le1/5/2021
https://www.ecoactu.ma/wef-industrie-
automobile/#:~:text=Le%20chiffre%20d'affaires%20de,totales%20du%20pays%20en
%202019. consulté le1/5/2021
100
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur d’Aéronautique
101
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Les deux dernières décennies ont été marquées par l’ascension fulgurante de la filière
aéronautique au Maroc grâce aux plusieurs facteurs. Ce qui a permis au Maroc de prendre la
5ème position en classement mondial des pays les plus attractifs dans le domaine de
l’aéronautique, ce secteur connaîtra un ralentissement sans précédent suite aux conséquences
économiques de la pandémie du coronavirus même il a fait preuve d’une bonne résilience
permettraient le Maroc de réaliser des avancées notables en élargissant son positionnement dans
les activités amont et aval de la chaîne de valeur et de surmonter les faiblesses dans ce secteur,
il reste encore un long chemin à parcourir.
Abstract
The last two decades have been marked by the meteoric rise of the aviation industry
in Morocco thanks to several factors. This allowed Morocco to take 5th position in the world
ranking of the most attractive countries in the field of aeronautics, this sector will experience
an unprecedented slowdown following the economic consequences of the corona virus
pandemic even it has shown good resilience would allow Morocco to make significant progress
by broadening its positioning in the upstream and downstream activities of the value chain and
to overcome the weaknesses in this sector, there is still a long way to go.
102
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Le Maroc ait connu une chute dans le classement sur le plan de la responsabilité politique
et l’efficacité du gouvernement, mais dans un autre côté, il a fait un progrès considérable depuis
le début du millénaire. Le PIB par habitant a augmenté de plus de 70% en termes réels, les taux
de pauvreté absolue et relative ont diminué, en passant respectivement de 7,1% à 1,4% et de
21,4% à 19,7% entre 2012 et 2017 et les finances publiques ont été gérées prudemment53. Ces
résultats sont grâce à la politique et la stratégie d’ouverture économique adoptée par le royaume
sur son environnement, soit régional ou mondial54.
Dans ce cadre le Maroc, d’une part, a lancé en 2005 le plan Emergence qui a pour
objectif de se focaliser sur les métiers qui présentent des avantages compétitifs appelés Métiers
Mondiaux du Maroc. Ces derniers comportent deux catégories essentielles. La première
catégorie représentée par les métiers traditionnels : le textile et l’agroalimentaire55. Or la
seconde concerne les métiers orientés IDE (Investissements Directs Etrangers) à savoir :
l’offshoring, l’automobile, l’électronique et l’aéronautique. Ainsi que le lancement du
nouveau plan d’accélération industrielle (2014-2020) qui cible des branches pouvant avoir un
impact potentiel positif en termes de croissance et de sophistication des exportations.56.
Et d’autre part, selon le rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le
développement (CNUCED) de 2018, le Maroc est le pays le plus connecté de l’Afrique avec
un indice de connectivité de 71,5. En effet, le pays est la porte d’entrée vers l’Europe. C’est
aussi le pays Africain le plus proche des USA (7h d’avion de la côte Est et 10 jours par voie
maritime). De plus, le Royaume est doté d’un hub logistique d’envergure mondiale le Port de
Tanger Med . Situé sur le Détroit de Gibraltar, Tanger Med est connecté à 174 ports mondiaux
de 74 pays. Une nouvelle ligne de train à grande vitesse « Al Boraq » inaugurée en novembre
2018 relie Tanger à Casablanca en 2 heures et 10 minutes.57
53Dr Stephan Brien et All « Ouverture Economique : Etude de cas du Royaume du Maroc » page 4 LEGATUM INSTITUT
2020
54HASSANI Kamal et CHOUGRANI Souhaila « Enjeux de l’ouverture économique du Maroc dans la perspective du nouveau
modèle de développement » Revue Internationale des Sciences de Gestion octobre 2019 page 191
55https://www.cfcim.org/magazine/74621 « Le chemin vers l’émergence » Date de publication : 9 mars 2020Rubrique :
https://www.deleguescommerciaux.gc.ca/morocco-maroc/market-reports-etudes-de-marches/0005073.aspx?lang=fra
(consulté le 03-05-2021 à 21h15)
103
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Pour ces raisons le Maroc connait un essor remarquable dans plusieurs secteurs, cas de
secteur d’aéronautique58. Le Maroc représente l’un des beaux cas de réussite industrielle dans
ce secteur c’est parce que après 20 ans du lancement du la première initiative, notre pays est
devenu le principal exportateur de matériel, pièces et composants aéronautiques du continent
africain. Dépassant même, récemment, celle de l’Afrique du Sud59.
L’objectif de cet article, est d’étudier l’importance occupée du secteur aéronautique dans
la nouvelle stratégie de l’économie marocaine, citer leur évolution et l’impact de la crise
pandémique sur ledit secteur. D’où l’en découle la problématique suivante : Dans quelle
mesure le Maroc a été réussi au secteur de l’aéronautique et quel est l’impact de la
pandémie sur le secteur ?
Pour répondre à cette problématique, notre article est composé de deux parties, la
première partie s’intéresse à l’évolution et les facteurs de succès du secteur de l’aéronautique
au Maroc et la deuxième partie se focalise sur deux éléments essentiels, la comparaison de
l’évolution de l’aéronautique au Maroc par rapport à la Tunisie et l’Afrique du sud et l’impact
de la crise pandémique sur ledit secteur.
A la fin des années 90, uniquement deux entreprises opéraient dans ce secteur, « EADS
Maroc Aviation et « Snecma Morocco Engine Services (SMES) ». Mais dès le début de lq
Tableau n°1 : la répartition selon les origines des entreprises et domaines d’activité.
Sans doute le succès de l’aéronautique au Maroc n’est plus du hasard mais c’est grâce
aux plusieurs facteurs qui sont le libéralisme, la stabilité, la proximité géographique
63 Akodad Safae et All « Made in Maroc, made in Monde : Profils sectoriels et émergence industrielle volume 3 » Economie
Critique 2019 Pages 185-186
64 Akodad Safae et All « Made in Maroc, made in Monde : Profils sectoriels et émergence industrielle volume 3 » Economie
65Moussa DIOP Le 360, « Industrie aéronautique : que pèse réellement l’Afrique ? » https://m.le360.ma/afrique/maroc-
tunisie/economie/2019/10/07/28126-industrie-aeronautique-que-pese-reellement-lafrique-28126 (consulté le 07.05.2021 à
23h00)
66Akodad Safae et All « Made in Maroc, made in Monde : Profils sectoriels et émergence industrielle volume 3 » Economie
https://fnh.ma/article/actualite-financiere-maroc/fiscalite-des-zai-les-nouvellesmesures-maintiendraient-le-maroc-en-terrain-
competitif (consulté le 03-05-2021 à 02h30).
107
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
108
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En 2019, le Maroc est classé en 5° position mondiale des pays les plus attractifs dans le
domaine de l’aéronautique. Grâce au plan d’accélération industrielle (PAI), le chiffre d‘affaires
dans ce secteur est estimé à 17 milliards de DH avec une progression annuelle de 18%, plus 5
fois la progression de PIB et le taux d’intégration locale de l’industrie a dépassé les 38%. Le
nombre des employeurs dépasse 17000.71
générale des impôts « le dispositif d’incitations fiscales » édition : 2019 Pages 69 et 72.
69Direction
70CRI Casablanca-Settat.https://www.casainvest.ma/fr/secteurs/aeronautique (consulté le 03-05-2021 à 2h00).
71 EL BEKRI Hafsa « L’INTERNATIONALISATION DE L’ÉCONOMIE MAROCAINE » Policy Paper janvier 2021 page
10
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Seulement trois pays du continent ont réussi à intégrer cette industrie d’élite, et ont relevé
le défi d’intégrer la chaîne aéronautique mondiale, il s’agit de l’Afrique du Sud, du Maroc et de
la Tunisie. Dans ces trois pays sont aujourd’hui fabriqués ou assemblés de plus en plus de
composants intégrés dans l’assemblage des parties ou des avions des leaders mondiaux du
secteur aéronautique mondial : Boeing, Airbus, Bombardier, Safran, Thalès, Embraer…
La Tunisie, de son côté, est en concurrence frontale avec le Maroc dans plusieurs
domaines de l’industrie aéronautique. Toutefois, au cours de la décennie écoulée, le pays a été
quelque peu freiné dans son élan par la révolution de 2011, l’insécurité ainsi que la crise
économique et sociale qui en ont été consécutives. L’offre aéronautique de Tunisie couvre un
large éventail, allant des services de conception et d’ingénierie (développement de logiciels,
composants électroniques, etc.), de la production proprement dite (système électrique et
câblage, matériaux composites, fonderie et usinage mécaniques, tôlerie fine, assemblage
d’avions, etc.), en passant par la maintenance aéronautique ou encore le décolletage et l’usinage
de haute précision (réparation de moteur, transformation et modification, etc.). Le secteur
industriel aéronautique tunisien compte actuellement 85 entreprises, présentes sur l’ensemble
de la chaîne de valeur de la sous-traitance aéronautique, et qui emploient plus de 17.000
personnes. Avec un taux de croissance de 20% par an au cours de ces dernières années et un
chiffre d’affaires à l’export dépassant les 500 millions d’euros.
Sur les terres australes du continent, loin du Maghreb, l’Afrique du Sud est pionnière de
l’industrie aéronautique en Afrique. Le premier avion entièrement conçu par le pays arc-en-ciel
a été présenté en septembre 2011, fruit d’une collaboration entre le groupe aéronautique
Aerosud et le groupe de défense sud-africain Paramount.
Le pays peut donc se targuer d’un taux d’intégration de 100%, mais il convient toutefois
de noter que ce premier appareil à 100% made in South Africa est un petit avion à usage
militaire, qui ne peut accueillir que deux personnes, un pilote et son copilote. Bien que l’Afrique
du Sud ait mis l’accent sur l’industrie aéronautique militaire, il n’en demeure pas moins que le
pays a tiré parti de son expérience dans ce domaine pour intégrer la chaîne de valeur de
l’aviation civile. Le fanion de ce développement est sans conteste Aerosud, une société
d’ingénierie et de fabrication aéronautique, créée en 1990 par les concepteurs d’alors d’un
hélicoptère sud-africain. Cette société fabrique actuellement plus de 2.000 pièces et
111
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
assemblages par jour, au profit des chaînes d’assemblages d’Airbus, de Boeing et d’autre
acteurs de l’industrie aéronautique civile, militaire et de l’aérospatiale). Ses activités couvrent
divers domaines (la conception, le développement, le prototypage, la fabrication et le support
technique, et la société est d’ailleurs aussi, celle qui a conçu et qui fabrique les intérieurs de
l’Airbus A400M)72 .
Le secteur aéronautique a été durement frappé par la crise sanitaire au niveau mondial.
Selon l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Au Maroc, le secteur traverse
une importante crise. En 2020 le secteur a enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 29%
contre 50% constaté à l’échelle internationale, il a marqué aussi un taux de 10% d’emplois
perdus, mais cette baisse d’activité est bien en dessous de celles enregistrées ailleurs dans le
monde c’est pourquoi il a fait preuve d’une bonne résilience pendant la pandémie. L’élément
le plus visible de cette résilience est la capacité à adapter, à diversifier et à innover dans des
conditions très complexes, et apporter des solutions immédiates. L’activité a continué à
travailler pendant le confinement et ceci n’a pas été le cas pour les plateformes aéronautiques
concurrentes (par exemple : la conception et production des respirateurs artificiels hautement
technologiques par l’écosystème aéronautique en collaboration avec le ministère de
l’industrie)73.
La crise a aussi changé la façon d’appréhender les marchés. Par l’expertise, dans ce
domaine complexe à très haute valeur ajoutée, a donné un outillage nécessaire pour aller vers
de nouveaux marchés et vers de nouvelles filières industrielles. C’est pour cette raison le
GIMAS a élaboré un plan de relance au profit de l’aéronautique en collaboration avec le
ministère de tutelle et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Ce plan
consiste prioritairement à sauvegarder les emplois et préserver les acquis de 20 ans de succès
72 Moussa DIOP, Le 360 « Industrie aéronautique : que pèse réellement l’Afrique ? » https://m.le360.ma/afrique/maroc-
tunisie/economie/2019/10/07/28126-industrie-aeronautique-que-pese-reellement-lafrique-28126 (consulté le 07.05.2021 à
23h55)
73 CHEIKH Karim https ://www.challenge.ma/ -laeronautique-au-maroc-a-fait-preuve-dune-bonne-resilience-pendant-la-
Malgré le succès réalisé dans l’aéronautique, Le Maroc est appelé à intégrer des métiers
de spécialisation tels que la sécurité-défense, le spatial et les composites, à développer des
activités en R&D pour les années à venir, à diversifier des partenaires en cherchant le partenariat
avec d’autre pays comme l’Allemagne et le japon et à inspirer les expériences dans
l’aéronautique de certains pays émergents à l’image du Brésil.
Conclusion :
114
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie :
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industrielle volume 3 » Economie Critique 2019 Pages 185 à 204.
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inattendu » Policy Center for the New South Février 2020 page 7
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Maroc en terrain compétitif » https://fnh.ma/article/actualite-financiere-maroc/fiscalite-des-
zai-les-nouvellesmesures-maintiendraient-le-maroc-en-terrain-competitif (consulté le 03-05-
2021 à 02h30).
CHEIKH Karim président GIMAS :https://www.challenge.ma/karim-cheikh-laeronautique-
au-maroc-a-fait-preuve-dune-bonne-resilience-pendant-la-pandemie-170695/ consulté le
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Direction générale des impôts « le dispositif d’incitations fiscales » édition : 2019 Pages 69
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page 4 LEGATUM INSTITUT 2020
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page 11
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dans la perspective du nouveau modèle de développement » Revue Internationale des Sciences
de Gestion octobre 2019 page 191
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Moussa DIOP Le 360, « Industrie aéronautique : que pèse réellement l’Afrique ? »
https://m.le360.ma/afrique/maroc-tunisie/economie/2019/10/07/28126-industrie-
aeronautique-que-pese-reellement-lafrique-28126 (consulté le 07.05.2021 à 23h00)
M.Zouhair Kanouni , « Profil et opportunités dans la chaîne de valeur aéronautique
marocaine ».https://www.deleguescommerciaux.gc.ca/morocco-maroc/market-reports-etudes-
de-marches/0005073.aspx?lang=fra (consulté le 03-05-2021 à 21h15)
Rachid El arbi, le 360, « aéronautique : le Maroc dans le top 5 mondial »
https://www.google.com/amp/s/m.le360.ma/economie/aeronautique-le-maroc-dans-le-top-5-
mondial-201784%3famp (consulté le 03-05-2021 à 02h30)
115
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
116
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur Pharmaceutique
117
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Summary
The history of the medical marketing in Morocco has known an interesting evolution, and
when compared to other sectors, the Moroccan pharmaceutical industry represents an important
part of the national economy, it is reputed to be up to international standards, and Domestic
pharmaceutical products are exported to a large number of countries. The future of this sector
in Morocco largely depends on the extension of health insurance to the entire population and
on answering the questions posed by the new national and international context.
118
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Cette industrie est soumise à une réglementation rigoureuse et multiple englobant toutes
les activités qui concernent les autorisations d’ouverture et d’exploitation désétablissements
pharmaceutiques industriels, des établissements pharmaceutiques grossistes répartiteurs, des
pharmacies d’officine, des autorisations de la recherche clinique et de mise sur le marché, la
fixation des prix des médicaments et les règles de bonnes pratiques de la chaine de valeur des
médicaments.
75
Avis du Conseil de la Concurrence n° A/4/20 relatif à la situation de la concurrence dans le marché du médicament au
Maroc, p.31
119
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Afin d’atteindre ces objectifs, les pouvoirs publics marocaine ont encouragé la
délocalisation des laboratoires pharmaceutiques favorisant ainsi la production locale de
médicaments plutôt que l’importation. Alors quelles sont les phases historiques d’évolution de
l’industrie pharmaceutique au Maroc ? Quelle est sa situation actuelle ? Quels sont les
principaux intervenants dans ce secteur ? Comment la pandémie de Covid-19 impacter le
marché des médicaments ?
76 Idem
120
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
L’histoire du médicament au Maroc a connu une évolution intéressante, qui est à l’origine
des performances actuelles de l’industrie pharmaceutique du pays. Avant le protectorat, le
système de soins de la population marocaine était exclusivement traditionnel, se basant sur la
médication par les plantes et les animaux. Cette médication pratiquée soit dans le cadre familial
soit par des guérisseurs reconnus par la collectivité.
Dès son installation au Maroc, le protectorat français a créé un service public de santé
dont le but était d’abord la protection de sa colonie et ensuite la pénétration pacifique par
l’action médicale.
De nombreux comptoirs pharmaceutiques, filières de maisons étrangères, se sont implantés
pendant et après la deuxième guerre mondiale, à cause de la liberté d’importation des
médicaments, des avantages fiscaux, une main d’œuvre disponible et un bon marché.77
77BENDRAZ Omar « Décret N° 2-14-841 : ce qui va changer », Université Mohammed V Faculté de Médecine et de Pharmacie
Rabat, Thèse N° :17, p.5
78 M. A. KJIRI*, L’Officinal N° 86, « histoire de la pharmacie au Maroc », p.15
*Pharmacien à Salé, ancien Chef du service central de la pharmacie, ancien Président du Conseil national
provisoire de la pharmacie, ancien Président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens.
79Idem
121
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Les importations du Maroc en médicament restent beaucoup plus importantes que les
exportations, elles représentent près de 40% de la demande nationale. Cette situation affecte la
80
Idem
81
La loi n° 17-04
82
BUSINESS FRANCE « le marché des médicaments et biotechs au Maroc » édition 2018, p.2
83
Avis du Conseil de la Concurrence n° A/4/20 relatif à la situation de la concurrence dans le marché du médicament au
Maroc, p.28
122
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
balance commerciale nationale avec un déficit qui avoisine les 5,3 milliards de dirhams en
2019.84
En plus des multinationales qui commercialisent leurs produits sur le marché national,
plusieurs groupes étrangers passent par des filiales marocaines pour commercialiser leurs
médicaments sur le marché marocain (260 groupes étrangers). Les exportations représentent
11% de la production nationale.85
84 Idem
85Idem
86Idem
87Avis du Conseil de la Concurrence n° A/4/20 relatif à la situation de la concurrence dans le marché du médicament au Maroc,
p.29
123
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En 2013, la dépense totale de santé (DTS) a atteint 52 milliards de dirhams, soit 1 578
dirhams par habitant. Elle représente 5,8% du PIB contre 6,2% en 2010. La part des dépenses
allouées à la consommation médicale représente 88% de la dépense totale de santé, soit
l’équivalent de 1394 dirhams par habitant.88
88 Idem
89 Idem
90« Etude sur la concurrentiabilité du secteur de l’industrie pharmaceutique », Rapport de synthèse, p.4
91 Avis du Conseil de la Concurrence n° A/4/20 relatif à la situation de la concurrence dans le marché du médicament au Maroc,
p. 28
124
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
avec la Direction générale des impôts (DGI) dans le cadre de l’article 247 XXVIII du code
général des impôts (CGI) portant sur la déclaration rectificative spontanée de la situation fiscale
des contribuables, cette convention a pour objectif de précises les modalités de régularisation
de la situation fiscale spécifique aux laboratoires pharmaceutiques en matière d’IS, d’IR, et
TVA pour les années 2016, 2017, 2018.
Selon cette convention qui consiste à ramener les taux de contribution fiscale IS (impôt
payé/Chiffre d’affaires) de chaque laboratoire pharmaceutique à des niveaux convenus entre la
FMIIP et la DGI et ce en fonction des données en possession de l’administration fiscale,
notamment les taux moyens de contribution fiscale déclarés par les contribuables. De ce fait, le
montant à payer pour régulariser la situation fiscale se fera en prenant en considération les
chiffres d’affaires déclarés, les taux de contribution déclarés et ceux fixés dans la convention,
sous déduction de l’IS déjà payé, sans toutefois que le complément à payer ne soit inférieur à
des minimums décidés entre la DGI et la FMIIP92.
1. En matière de la TVA
Les impositions d’un taux de 20% qui concerne les produits cosmétiques,
les Compléments alimentaires, divers … etc. A savoir PRODEFEN, NOFLAT…etc.
Les impositions d’un Taux réduit avec droit à déduction 7% qui
appliqué sur médicaments notamment CURTEC, ENTEROGERMINA,
BETADINE…Laits autres que 1er et 2ème âge.
Exonérations sans droit à déduction 0% qui comporte des Laits spéciaux
pour nourrissons 1er et 2ème âge, les médicaments anticancéreux et antiviraux des
hépatites B et C.
92
https://www.medias24.com/2020/12/02/declarations-rectificatives-lindustrie-pharmaceutique-scelle-un-accord-avec-le-fisc/
Date de consultation 14 mai 2021 à 16 32
125
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
L’impôt sur le revenu (IR) est prélevé à la source par l’employeur et figure sur le
bulletin de paie. Des déductions sociales et fiscales sont appliquées sur le revenu brut
imposable pour calculer un revenu net imposable (RNI). Le tableau ci-dessous montre
le barème de l’impôt sur le revenu qui sert à calculer le montant de l’impôt à payer à partir
de l’impôt brut.
Les emballages non récupérables des produits pharmaceutiques ainsi que les produits et
matières entrant dans leur fabrication.
93https://pharmacie.ma/page/374/tva___ce_qui_a_change_pour_le_pharmacien
mai 2021 à 18 30
126
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Sans doute, la crise sanitaire a impacté tous les secteurs d’activité. Certains plus que
d’autres certes, mais du moment que le pouvoir d’achat a baissé à cause de la perte d’emplois,
la consommation a automatiquement reculé impactant ainsi tous les secteurs.
D’après les derniers chiffres du HCP, l’économie marocaine a perdu 581.000 postes
d’emploi entre le troisième trimestre de 2019 et la même période de 2020. Ce qui veut dire que
581.000 Marocains n’ont plus de revenus et n’arrivent donc plus à subvenir à leurs besoins les
plus élémentaires telles que les dépenses en santé.95 En effet les établissements
pharmaceutiques industriels consacrent 17 % de la production à l’export. Mais sous l’effet de
la crise de la Covid-19, les exportations de l’industrie pharmaceutique a accusé une baisse de
14,7 %, passant de 750 millions de dirhams (MDH) à fin juillet 2019 à 640 MDH durant la
même période de 2020, selon des données de l’Office des changes.96 Et malgré l’incidence
négative importante du Covid-19 sur le plan économique, le secteur a réussi à préserver
l’intégralité de ses emplois, d’après les industriels.
Sur la base de cette modeste recherche, nous avons émis des propositions de mesures
de réformes, dont l’objectif est de contribuer à changer au mieux la situation du marché national
du médicament.
128
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
L’activité de cette industrie génère au niveau national près de 12,8 Milliards de Dirhams
déchiffre d’affaires. La qualité du médicament produit au Maroc est internationalement
reconnue et le Maroc exporte près de 11% de sa production en médicaments dont une bonne
partie vers les pays occidentaux.
129
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie
Webographie
https://www.medias24.com/2020/12/02/declarations-rectificatives-lindustrie-pharmaceutique-
scelle-un-accord-avec-le-fisc/
https://pharmacie.ma/page/374/tva_ce_qui_a_change_pour_le_pharmacien
https://www.tacotax.fr/guides/impot-sur-le-revenu/prelevement-impot-sur-le-revenu-
etranger/maroc
https://www.ecoactu.ma/lindustrie-pharmaceutique/
https://aujourdhui.ma/economie/industrie-pharmaceutique-le-maroc-champion-dafrique
130
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur de la Santé
131
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Dans un contexte caractérisé par une crise sanitaire et la faiblesse des revenus, le
Ministère de la Santé Marocain a accordé une grande importance à l'accès aux soins de la
population, au pilotage et à la performance des établissements hospitaliers. Nous présentons
dans cet article une vision générale sur le secteur de la santé Marocain, Etat de lieu de la santé
au Maroc et l’Impact du COVID-19, les mesures prises pour contenir les effets de la crise,
ensuite, le coté fiscalité, en fin la réflexion sur des Recommandations pour l’améliorer.
Abstract
132
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
L’état de santé de la population marocaine a connu une importante évolution au cours des
dernières années. L’amélioration des conditions de vie et d’accès aux soins a contribué à
l’amélioration de nombre d’indicateurs démographiques et épidémiologiques : maîtrise de
l’accroissement démographique, plus grande longévité, baisse de la charge des maladies
transmissibles et augmentation de la charge des maladies chroniques et des traumatismes. Mais
reste marqué par un certain nombre d’acquis et aussi par des déficits relativement importants,
notamment au niveau de la fourniture des services aux individus, perçue comme peu réactive
et de qualité discutable.
Le Maroc s’est illustré par une grande réactivité dès le début de la crise du Covid-19,
prenant rapidement des mesures drastiques pour endiguer la pandémie. Cette stratégie, associée
à une population relativement jeune, a permis d’éviter l’importante mortalité survenue en
Europe au printemps. Grâce à une mobilisation concertée des secteurs public et privé, le
royaume a pu satisfaire ses besoins pharmaceutiques et médicaux.
La refonte du système de santé marocain pour affronter les prochains chocs sanitaires
passe aussi par une refonte des dépenses de santé.
Il est à souligner que l’organisation de l’offre de soins au Maroc obéît aux dispositions de
la loi cadre n° 34.09 du 2 Juillet 2011 relative au système de santé et à l’offre de soins au Maroc,
et au décret d’application n° 2-14-562 relatif à l’organisation de l’offre de soins, à la carte
sanitaire et aux schémas régionaux de l’offre de soins, a été adopté en conseil de gouvernement
le 24 Juillet 2015. Ces deux textes juridiques régissent désormais l’organisation de soins au
Maroc et énumèrent les types d’établissements de santé et les niveaux de recours97.
97http://lof.finances.gov.ma
133
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
L’offre de soins est composée des infrastructures et des installations de santé fixes ou
mobiles, relevant du secteur public et du secteur privé, des ressources humaines qui leurs sont
affectées, ainsi que des moyens mis en œuvre pour produire des prestations de soins et de
services en réponse aux besoins de santé des individus, des familles et des collectivités98.
L’offre publique de soins en mode fixe est composée des quatre réseaux d’établissements de
santé suivants :
L’offre publique de soins comprend en outre des structures spécialisées d’appui aux
réseaux précités ainsi que des installations de santé mobiles.
Un secteur public :
98https://www.sante.gov.ma
99http://www.santemaghreb.com
134
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
population (offre de soins relevant du ministère de la santé) d’une part, et les forces armées
royales, les collectivités territoriales et d’autres départements ministériels d’autre part.
Un secteur privé :
Il comprend les établissements à caractère social à but non lucratif relevant de la caisse
nationale de sécurité sociale (CNSS), des mutuelles (CNOPS), du croissant rouge marocain
(CRM), des ONG, etc. Il regroupe également des établissements privés à but lucratif à savoir
les cabinets de consultations, d’imagerie médicale, de biologie, de soins et de rééducation, de
chirurgie dentaire, les cliniques, les pharmacies et dépôts de médicaments100, etc.
Le secteur public comprend 2.689 centres de soins de santé primaires et 144 hôpitaux à
différents niveaux : local, provincial, régional et tertiaire.
Le nombre total de lits hospitalier est de 22.146. Le secteur privé est composé de 6.763
cabinets privés et de 439 cliniques, concentrées dans les zones urbaines et dans le nord de la
côte Atlantique101.
La croissance des dépenses totales de santé est tirée par différentes sources de
financement : le financement public, les paiements directs des ménages, la coopération
internationale (et éventuellement aussi les prépaiements volontaires).
135
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le secteur de la santé est financé à 51% par les paiements directs des ménages, à 24% par
les ressources fiscales, à 22% par les cotisations de sécurité sociale, à 1% par les autres dépenses
privées des ménages, et à moins de 1% par la coopération internationale. Comme dans d’autres
pays, l’introduction de l’assurance maladie obligatoire (AMO) en 2005 (9.5 M de personnes
couvertes, soit environ 26% de la population en 2018) puis du Régime d’Assistance Médicale
aux Économiquement Démunis en 2013 (Ramed, 12.5 M de personnes couvertes fin août 2019)
a contribué à réduire les paiements directs des ménages. Toutefois ces derniers restent
importants, rendant inéquitable et régressif le système de santé, car ils peuvent entraîner des
dépenses catastrophiques des ménages en raison du coût des soins.
La réduction des paiements directs des ménages nécessitera une hausse des financements
publics. Ceci permettra d’améliorer l’accès et la qualité de l’offre de soins publics. Au-delà des
financements supplémentaires, d’autres mesures seront aussi nécessaires, comme la régulation
du secteur privé médical, la révision des tarifs nationaux de référence, ou la mise en place du
régime de l’assurance maladie obligatoire pour les indépendants.
Oxford Business Group (OBG) s’apprête à lancer un nouveau rapport consacré à l’impact
de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de la santé au Maroc. Pour la réalisation de cette
étude, intitulée ‘Morocco’sHealth and MedicalResponse to Covid-19’, le cabinet d’intelligence
économique et de conseil a collaboré avec de nombreux acteurs renommés des secteurs médical,
Cette nouvelle étude s’inscrit dans une série de rapports sur mesure déjà publiés ou
actuellement en cours d’élaboration par Oxford Business Group et ses partenaires sur les
conséquences économiques de la crise du Covid-19 et vient rejoindre d’autres outils de
recherche incontournables, tels que les Covid-19 Economic Impact Assessments, qui sous la
forme d’articles et d’entretiens proposent une évaluation par pays de l’impact économique de
la crise sanitaire, ou encore les rapports Covid-19 Response Report (CRR) dressant un bilan de
la réponse des gouvernements et des différents secteurs économiques au Covid-19104.
Illustré par de nombreux graphiques et présenté dans un format mettant en avant les
informations les plus pertinentes, le rapport mêlera analyse, entretiens et études de cas
d’entreprises renommées du secteur de la santé au Maroc.
104https://Maroc-diplomatique.net
137
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Durant la période de COVID 19 une multitude des activités ont été impacté négativement,
on aborde par le secteur de mines arrive à 3% ,le secteur de tourisme et loisirs ainsi que les
biens de consommation présentent une détérioration de5%tandis que le secteur de la santé est
largement influencé par un taux de 6%,concernant INTIC indique un taux de 10%,également
l’industrie impactée par 16%, y compris 13% touche le secteur de transport, et en dernier lieu
on trouve l’infrastructure recule à 14%,mais le service ne représente que 28%.
Après l’enquête, on reçoit les réponses de trois types d’entreprises sont les suivantes :
138
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
« Si le Maroc a réalisé des progrès non négligeables ces dernières années en matière de
santé, notamment en ce qui concerne l’accès au soin, la crise du Covid-19 a révélé les failles
du système. Le pays devra poursuivre les efforts déployés en matière de digitalisation et
renforcer la recherche et le développement dans le secteur, » a déclaré Zouhir Malik, Directrice
Éditoriale Afrique d’OBG105.
105
https://www.cfcim.org
106Budget citoyen projet de loi de finances, 2021
139
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
107
Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi que Dieu l’assiste, la priorité a été accordée à la
préservation de la santé et la sécurité des citoyens, en parallèle de la mise en œuvre des mesures
conjoncturelles pour contenir les effets de la crise, et assurer la stabilité de l’économie nationale,
ainsi que la maitrise des sources de financement tout en prenant en considération l’impératif de
soutenir les classes sociales vulnérables touchées par la crise sanitaire.
Les Assises Nationales sur la Fiscalité ont abordé tous les types d’impôts aux niveaux
central et local. Les orientations pour la réforme fiscale issues des Assises couvrent ainsi un
large spectre de sujets. Toutefois, la fiscalité environnementale, malgré son rôle important en
matière de croissance soutenable et les répercussions positives sur la santé, a été absente des
discussions. Seule une recommandation à l’issue des Assises mentionne l’institution d’une
fiscalité dédiée à la protection de l’environnement dont le produit serait affecté aux régions.
Ceci constitue une première étape, mais qui reste encore très générique, et qui mériterait d’être
approfondie rapidement compte tenu des défis environnementaux et de santé auxquels fait face
le Maroc. Ceci serait d’autant plus bénéfique que la structure fiscale du Maroc reste
insuffisamment diversifiée, encore trop orientée autour des trois piliers TVA/IR/IS, avec peu
107
https://www.finances.gov.ma
140
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
de prise en compte des autres types d’impôts, en particulier ceux à caractère environnemental.
L’affectation des recettes de ces impôts aux régions pourrait être explorée. D’une part, car cela
viendrait combler une partie des besoins en financement des collectivités territoriales. D’autre
part, car cela leur donnerait une incitation à mettre en place ces impôts. Enfin, cela pourrait
éventuellement venir soutenir le financement de certains programmes de santé dans le cadre de
la régionalisation avancée et de la déconcentration, ou du RAMED que les collectivités peinent
à financer108.
Une des recommandations des Assises Nationales sur la Fiscalité (mai 2019) est
d’affecter une partie des recettes de la TVA à la généralisation de la couverture et des aides
sociales, sur la base du Registre Social Unique. Cette recommandation a été reprise lors de la
Conférence Nationale sur le Financement de la Santé.
108www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/mobilisation-des-recettes-fiscales-pour-lefinancement-de-la-qsante-au-
maroc.htm
141
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Tableau 1 : Ordre de grandeur des recettes de TVA qui pourraient être affectées à la
protection
Sociale / secteurs sociaux En Mds Dirhams en % du Ministère de la santé
budget
Recettes issues de la TVA en 2019 60.7
(intérieure et à l’importation1)
Recettes générées par le taux 48.56
standard de TVA de 20%
Recettes de TVA générées par 1 point 2.428 13%
du taux standard
Recettes de TVA générées par 2 points 4856 26%
du taux standard
Recettes de TVA générées par 4 point 9.72 52%
du taux standard
TVA intérieure en 2019 est de 20.032 Mds MAD, et la TVA à
l’importation de 40.6 Mds MAD (chiffres communiqués par la DEPF (déclaration de
performance extra-financier)).
Le taux standard de TVA de 20% génère environ 80% des recettes totales
de TVA.
Le budget du Ministère2q de la Santé comporte le budget de
fonctionnement et le budget d’investissement pour l’année 2020, soit 18 684 Mds
MAD (chiffres communiqués par la DEPF).
À l’inverse, l’élargissement de l’assiette de la TVA constitue une mesure plus adaptée car
elle permettra une hausse des recettes fiscales pour le budget général de l’État. D’une part, le
nombre de taux réduits de TVA (0%, 7%, 10%, et 14%), important au regard d’autres pays,
pourrait être rationalisé. Le taux standard de TVA (20%), relativement élevé en comparaison
internationale, devrait être maintenu dans la mesure où une baisse éventuelle n’aurait pas
nécessairement les répercussions attendues sur la baisse des prix à la consommation. D’autre
142
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
part, la suppression de certaines exonérations de TVA, après analyse détaillée de leurs impacts
respectifs, permettrait aussi d’élargir l’assiette fiscale de cet impôt. Le soutien de la TVA au
secteur de la santé se fait aussi de façon indirecte, par les dépenses fiscales. En 2019, 13 mesures
de dépense fiscale ont un lien avec l’allégement du coût de la santé. Ces dernières sont
principalement relatives à la TVA (exonération ou application de taux réduits). Elles
représentent 446 M MAD, soit 1.6% du total des dépenses fiscales, ce qui est relativement
modeste.
Lors des discussions au cours des Assises Nationales sur la Fiscalité, il a été avancé l’idée
d’introduire des déductions fiscales pour les frais de mutuelles de santé, dont ont recours
principalement les classes moyenne et supérieure. Or l’introduction de telles déductions
réduirait l’impôt sur le revenu de manière conséquente, et poserait la question du financement
du système public de santé. Si le Maroc décide de s’orienter vers l’introduction de telles
dispositions, il s’agirait alors au préalable d’élargir très significativement l’assiette fiscale de
l’impôt sur le revenu, tout en augmentant sa progressivité (par exemple en réduisant la
générosité des abattements pour frais d’emploi, pour la constitution d’épargne-retraite, et pour
109
https://www.cfcim.org
143
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
les intérêts des prêts au logement, qui sont régressifs) (OCDE, 2019), et de cibler les dépenses
de santé pouvant en bénéficier.
Les efforts menés par l’administration fiscale marocaine pour assurer que toutes les
professions libérales, y compris celles opérant dans le secteur de la santé, payent leur juste part
d’impôt sont saluer et à poursuivre. L’administration fiscale a collecté de nombreuses
informations et données dans le but d’avoir une image précise des contribuables qui ne payent
pas leur juste part d’impôt. À ce titre, l’administration fiscale a récemment mis en lumière que
certaines professions libérales contribuent très peu à l’impôt sur le revenu. Actuellement,
environ 3% de l’impôt sur le revenu est levé sur les revenus professionnels, bien moins que
dans d’autres pays comme la République Tchèque, le Ghana, ou encore Israël. Ainsi la lutte
contre la fraude fiscale doit se poursuivre au sein de toutes les professions libérales, et
s’accompagner d’un renforcement du système de pénalisation de la fraude.
Nous pouvons dire que la réponse des pouvoirs publics a été efficace et réactive
face à cette situation exceptionnelle mais il faut :
144
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
145
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
Cet article analyse les mesures fiscales en lien avec la santé qui permettront au Maroc de
mobiliser davantage de recettes pour financer son système de santé. Si le fonds mondial pour
la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui appuie le Maroc depuis 2003, n’a pas
indiqué son retrait, il s’agit néanmoins pour le Maroc de considérer et se préparer à son
éventuelle transition à moyen ou long terme afin d’assurer la pérennité des programmes
suffisamment tôt. La prise en charge de la transition de ce soutien international nécessite de
lever plus de recettes fiscales. Cet objectif est important en soi, mais également dans la mesure
où le Maroc n’a pas encore atteint toutes les cibles des objectifs de développement durable
relatives à la santé en matière de financement de la santé, le Maroc fait face à deux défis. Les
dépenses totales de santé sont faibles 5.2% du PIB en 2017, ce qui est inférieur aux pays à
revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Une trop grande part de ce financement provient
des paiements directs des ménages, rendant le financement du système de santé inéquitable et
régressif. L’article met en avant que le financement de la transition du fonds mondial et
l’atteinte des cibles des objectifs de développement durable nécessitera une hausse des dépenses
publiques de santé financée par une réforme fiscale.
L’article présent des recommandations de politique fiscale détaillées sur la façon dont le
Maroc peut améliorer la conception du système fiscal de façon générale, et des impôts sur les
produits néfastes à la santé en particulier. Elle inclue notamment une discussion sur
l’amélioration des contributions pour l’assurance maladie obligatoire, des pistes pour
augmenter les recettes des impôts sur les produits néfastes a la santé, et met en avant la fiscalité
environnementale pour renforcer la qualité de l’environnement et de la santé de la population
marocaine dans son ensemble.
146
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
REFERENCES
Gestion de l’état d’urgence sanitaire au Maroc, Gouvernance sécuritaire et droits
humains, 2020
Rapport complémentaire, Les 5 Piliers De La Relance Et De La Construction Du
Modèle De Développement National Post Covid-19
Budget citoyen projet de loi de finances, 2021
Annexé au projet de budget du ministère de la santé, 2017
Organisation Mondiale de la Santé
https://www.cfcim.org
www.oecd.org/fr/fiscalite/politiques-fiscales/mobilisation-des-recettes-fiscales-pour-
lefinanceme
nt-de-la-qsante-au-maroc.html
https://www.finances.gov.ma
https://www.cfcim.org
http://lof.finances.gov.ma
https://www.sante.gov.ma
http://www.santemaghreb.com
https://Maroc-diplomatique.net
http://www.santemaghreb.com
147
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur du Transport
148
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résume
Qu'il soit routier, maritime, ou aérien, le secteur des transports est au cœur du partenariat
entre le Maroc et l'Union européenne. En témoigne l'engagement et l'appui de l'Europe à la
réforme du secteur des transports au Maroc. Et les chiffres sont là pour le confirmer. Un système
de transports performant et efficace est une condition primordiale pour atteindre l'objectif de
développement économique et social que le Maroc poursuit mais actuellement la pandémie du
covid 19 frêne ce développement.
Abstract
Whether by road, sea or air, the transport sector is at the heart of the partnership between
Morocco and the European Union. This is evidenced by Europe's commitment and support for
the reform of the transport sector in Morocco. And the numbers are there to back it up. An
efficient and efficient transport system is an essential condition to achieve the objective of
economic and social development that Morocco pursues but currently the covid 19 pandemic
is hampering this development.
149
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Depuis la fin des années 1960, les pays industrialisés sont passés d’une économie de
masse, caractérisé par le transport de marchandises lourd à faible valeur ajoutée à une économie
de la diversité portant sur des marchandises à fort valeur ajoutée. La mutation des trafics se
traduit par l’augmentation des fréquences de transport, par le fractionnement et la réaction de
la taille des lots aux profits de marchandises légères.
Les transports jouent un double rôle dans le développement économique : ils sont au cœur
de ce processus par leur rôle essentiel dans le fonctionnement économique et l’intégration d’un
pays dans les courants d’échange internationaux et la globalisation. Ils jouent également un rôle
direct en étant, de ce fait, l’un des secteurs qui connaissent les taux de croissance les plus élevés
et dans lesquels les créations d’emplois sont les plus importantes.
150
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
I. Le transport routier :
Un élément important puisque les routes marocaines sont parmi les plus meurtrières du
continent. Grâce au partenariat européen, le royaume s'est engagé dans une Politique poussée
de construction d'autoroutes.
Le Maroc dispose d’un réseau routier important. Entre 2014 et 2018, la longueur des
routes est passée de 41 102 kilomètres à 57 334 kilomètres, soit une progression de 39% en 4
ans. Les routes provinciales en représentent plus que la moitié. Les autoroutes ont connu une
augmentation de 27% depuis 2013, en passant de 1 416 kilomètres à 1 800 kilomètres en
2017.
- Le transport aérien
1-Trafic commercial - Passagers
Variation
2012 2013 2014 2015 2016 2016/2015
%
International 13776925 15022071 15579863 15845933 16319316 2,98 %
National 1327737 1474120 1715008 1763814 1917956 8,73 %
total 15104662 16496191 17294871 17609747 18237272 3,56 %
Variation
2013 2014 2015 2016
2016/2015 %
International 123732 126113 128746 129307 +0.43
National 26402 30027 31249 32530 +4,09
total 150134 156140 159995 161837 +1,15
152
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Cependant, aujourd’hui les compagnies marocaines de transport maritime font face à une
grave crise qui menace l’existence du pavillon nationale qui met en danger l’indépendance
économique du Maroc, ce qui rend indispensable la mise en place d’un nouveau cadre
stratégique propice au regain de compétitivité et au développement pérenne du secteur du
transport maritime et à la promotion du pavillon marocain.
110limpact-de-la-covid-19-sur-le-secteur-de-transport-apres-londa-loncf-est-le-plus-affecte-depf
153
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Au niveau général, le PIB marocain est composé à 54% par le secteur tertiaire, à 30% par
les activités secondaires et à 15% par les activités primaires.
Parmi les activités tertiaires, le poids du secteur des transports représente une contribution
de 28 424 M Dh en 2011, ce qui suppose 3,8% de la valeur ajoutée aux prix de base. À partir
des valeurs disponibles du secteur et des estimations propres, on estime que la facturation du
secteur du transport maritime pourrait se chiffrer à environ 10.000 M DH et pourrait avoir un
poids dans le PIB de 1-1,5% approximativement (sans considérer les activités auxiliaires), ce
qui est dû en grande partie au poids de l'activité portuaire (Terminaux et Autorités portuaires).
Quant à l'apport des compagnies nationales maritimes, il représente près de 0,3%.
Le chiffre total des emplois du secteur représente quelques 10 000 personnes, parmi
lesquelles la moitié correspond aux activités dans les terminaux portuaires.
Les principales entreprises du secteur maritime sont les terminaux maritimes ou les
autorités portuaires comme Marsa Maroc, qui est la première entreprise du secteur au niveau
national, ou encore l'ANP et TMPA qui indiquent des facturations dépassant les 900 M DH.
154
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Source : Elaboration DEPF sur la base des données de l’Office des changes.
111«Le secteur de transport des marchandises : Contraintes et voies de réformes », DEPF, Ministère de l’Economie et des
Finances, Maroc, mars 2013.
155
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
En somme, l’importante évolution de la structure des échanges commerciaux sur les deux
dernières décennies a engendré un besoin grandissant en matière de transport maritime
(infrastructure et matériels). Il s’agit d’un besoin multidimensionnel, notamment, avec la
nouvelle orientation du Maroc vers l’ouverture sur de nouveaux partenaires commerciaux, dans
l’objectif de réduire sa forte dépendance vis-à-vis de ses partenaires historiques, notamment,
l’Union l’Européenne dont la part dans les exportations est passée de 77% en 1990 à 60% en
2013 (respectivement de 61% à 50% pour les importations). Cette diversification, certes
bénéfique, implique des efforts supplémentaires en termes d’ouverture de nouvelles lignes
maritimes à même de soutenir les ambitions du Maroc à s’ouvrir sur de nouveaux marchés à
fort potentiel de croissance.
Graphe 3 : Evolution des recettes et des dépenses des services des transports (en MDH)
156
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Ainsi, au titre de l’année 2013, les dépenses des services du transport maritime s’élevaient
à 17,6 milliards de dirhams (respectivement 24% et 62% des dépenses liées au compte des
services et celles du transport) alors que les recettes s’établissaient à 4,1 milliards de dirhams
(respectivement 3% et 19% des recettes des services et celles du transport) ce qui a fait porter
le déficit à 11,7 milliards de dirhams contre 3 milliards en 2001 (avec un taux d’accroissement
annuel moyen de 12% sur la période 2001-2013), soit 0,7% du PIB en 2001 contre 1,3% du
PIB en 2013
Selon le rapport, les perspectives à court terme du commerce maritime sont plutôt
sombres. Prédire l’impact à long terme de la pandémie ainsi que la date et l’ampleur de la reprise
du secteur est une tâche jalonnée d’incertitudes. « L’industrie mondiale du transport maritime
sera à la pointe des efforts en vue d’une reprise durable, en tant qu’élément essentiel du bon
fonctionnement des chaînes d’approvisionnement internationales », a déclaré MukhisaKituyi,
secrétaire général de la CNUCED. « Le secteur doit agir en acteur clé pour adapter la logistique
en flux tendu de manière efficace et être prêt à faire face en cas de crise », a-t-il ajouté.
Par conséquent, les taux de fret maritime ont été maintenus à des niveaux stables en dépit
d’une baisse de la demande. Pour les expéditeurs, les stratégies introduites par les armateurs
ont entraîné une réduction de la capacité de transport offerte ainsi que des retards dans les délais
de livraison. Pour faire face aux perturbations liées à la pandémie, les acteurs du secteur
maritime ont procédé à des ajustements dans leurs opérations, leurs finances, leurs protocoles
sanitaires et sécuritaires ainsi que dans leurs méthodes et procédures de travail.
112https://www.maroc-hebdo.press.ma/covid19-choc-transport-maritime
157
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le secteur du transport maritime marocain doit concurrencer au niveau mondial les flottes
d’autres pays qui basent essentiellement leur compétitivité sur des aspects fiscaux comme les
taux réduits d’IS, les exonérations dans une grande mesure de l’IR, le CNSS, les taxes
douanières et la TVA. Ces aspects sont complétés par des politiques de dégrèvement fiscal sur
les investissements.
Le secteur marocain des transports maritimes, par contre, est soumis au droit fiscal
commun, pour la plupart des impôts et taxes sauf quelques exonérations fiscales ponctuelles.
Les mesures incitatives qui ont été mises en place par le code des investissements maritimes
ont peu à peu été abrogées.
Cette fiscalité élevée, avec des aspects tels que les 10% retenus à la source, limite la
flexibilité au niveau de la sous-traitance de la flotte. Le taux élevé de l’IS ou les contributions
sociales des travailleurs représentent actuellement l’une des principales limitations à la
compétitivité de la flotte.
Toutes les sociétés, quels que soient leur forme et leur objet sont assujettis à l’impôt sur
les revenus. Les sociétés de transports maritimes, à l’exception des exonérations qui sont listées
au-dessous, sont assujetties au droit commun de l’IS au taux de 30% et à l’IR selon tranches.
En outre, les opérations d’affrètement sont soumises à une retenue à la source au taux de
10% sur les produits bruts perçus par les sociétés étrangères.
Le Code Général des impôts prévoit certaines exonérations en faveur du secteur des
transports maritimes notamment :
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) s’applique à toutes les opérations de nature
industrielle, commerciale, artisanale accomplie au Maroc.
L’article 88 du code général des impôts dispose qu’« une opération est réputée faite au
Maroc:
S’il s’agit d’une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de
livraison de la marchandise au Maroc ;
S’il s’agit de toute autre opération, lorsque la prestation fournie, le
service rendu, le droit cédé ou l’objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc. »
Sont soumis à la taxe sur la valeur ajoutée au taux de 20% notamment : (article 89 du
code précité)
Ces derniers ne peuvent remettre en cause leur assujettissement à la taxe sur la valeur
ajoutée que lorsqu’ils réalisent un chiffre d’affaires inférieur audit montant pendant trois (3)
années consécutives ;
159
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Les ventes et les livraisons en l’état de produits importés réalisées par les
commerçants importateurs ;
Les opérations de transports étant commerciales par définition de la loi, elles sont donc
soumises à TVA au taux de 14% tant pour le transport de voyageurs que de marchandises.
Le Code Général des impôts prévoit certaines exonérations en faveur du secteur des
transports maritimes notamment :
160
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
161
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
162
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie :
METLE-En-chiffres-2018
Limpact-de-la-covid-19-sur-le-secteur-de-transport-apres-londa-loncf-est-le-plus-affecte-depf
https://www.maroc-hebdo.press.ma/covid19-choc-transport-maritime
163
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur Touristique
164
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé :
Abstract :
Sincetourismis the only consumer product for which the customer/consumer has to travel
to consume at the very place of production, the sudden interruption of national and international
circulation due to the COVID-19 crisisresulted in a brutal halt of tourismactivity. The shortfall
in terms of balance of payments, jobs, and contribution to the economy in generalisvery
important, especially for countries likeMoroccowhere the activity has a considerable impact on
the economy and society. In the case of Morocco, the crisis has not only put a stop to
tourismsince March 20, it has alsorevealedits structural weaknesses. It thereforeoffers a long-
termreflection for a comprehensivereview of the Moroccantourism model.
165
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Il est largement admis de nos jours que l'industrie du tourisme a un impact économique,
social, culturel et environnemental de plus en plus marquer, et l’expansion continue du tourisme
et des activités qui en découlent se répercute de diverses manières sur le processus de
développement durable.
Il est admis que, partout dans le monde et plus particulièrement au Maroc, le tourisme a
été parmi les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire de 2020. Étant l’unique produit de
consommation pour lequel le consommateur doit se déplacer pour consommer sur le lieu de
production, l’interruption brutale des circulations nationales et internationales s’est traduite par
un arrêt de l’activité. Or, le manque à gagner est très important, surtout pour des pays comme
le Maroc où ce type d'activité occupe une place très importante dans l'économie et la société.
166
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le tourisme est l'un des activités économiques les plus dynamiques au monde. Il
représente plus de 10% du PNB mondial, emploie 215 millions d'employés et continue de
croître. Le tourisme est une activité mondiale, un parfait exemple de la performance et de
l'impact de la mondialisation.
En 2017, il représentait 6,6% du PIB national, en légère augmentation par rapport à 2016
(6,2%). L'industrie continue d'attirer des revenus considérables, estimés à 69,7 milliards AED,
et a attiré 11,35 millions de visiteurs en 2017, soit 14,6% de plus que les 22 millions de nuitées
dans les hôtels classés.
167
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Alors qu'il était, il y a quelques années, logé à la seconde position au Maghreb derrière
la Tunisie, le Maroc est désormais assis confortablement sur le fauteuil de leader au niveau de
la région, devenant la première puissance touristique maghrébine. Ce classement ne risque pas
d'être chamboulé par l'actuelle crise qui touche l'activité touristique, depuis plusieurs mois. En
fait, selon les spécialistes du secteur, l'impact de la crise sur la Tunisie sera plus palpable que
pour le Maroc. Ainsi, les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) réfléchissent à des
mesures pour atténuer l'impact de la crise sur leur tourisme, mais si tous sont touchés, certains
sont plus vulnérables que d'autres, observent les spécialistes du secteur, selon une dépêche de
l'Agence AFP. L'atténuation de ce choc est due essentiellement, explique-t-on, à la réactivité
du Maroc, principale destination touristique du Maghreb, qui a mis en place, grâce notamment
à des infrastructures sophistiquées et à une offre diversifiée, une stratégie (CAP2009), pour
atténuer l'impact de la crise sur ce secteur, premier pourvoyeur de devises. Selon des chiffres
officiels, le Maroc a accueilli 8 millions de touristes en 2008, soit une croissance de 7% par
rapport à 2007. Toutefois, nuance-t-on, les recettes ne suivent pas, s'élevant à 58 milliards de
dirhams (5,2 milliards d'euros), en baisse de 1% par rapport à 2007. Pour le ministre du
Tourisme, ce recul des recettes s'explique principalement par les fluctuations des taux de
change à l'étranger. En ce qui concerne la Tunisie, « destination balnéaire réputée bon marché
», il semble, selon la même dépêche, la plus exposée aux retombées sociales de la crise sur la
classe moyenne européenne qui forme le gros des 7 millions de touristes reçus en 2008. Le
tourisme, rappelle-t-on, deuxième employeur du pays, a rapporté 1,7 milliard d'euros en 2008
(6% du PIB) et n'a pas subi de baisse, mais un recul des réservations est attendu dès le premier
trimestre 2009. Incertitude, plan de crise et cellule de veille au ministère du Tourisme et chez
les hôteliers qui « gèrent au jour le jour en regardant de près ce qui se passe en Europe »,
résume un expert indépendant. Le secteur hôtelier, avec environ 239.000 lits, représente
100.000 emplois directs (10% de la main d'œuvre) et 350.000 emplois indirects. « L’hiver, la
plupart des 870 unités hôtelières réduisent ou recyclent le personnel et les saisonniers, au statut
précaire. Ils ne seront réembauchés qu'à partir de juin. Le chômage technique est estimé à 70%
du personnel recevant entre 80 et 50% des salaires, fait-on savoir. Le cas de l'Algérie est tout
autre. Si elle n'a été affectée que faiblement par la crise, c'est qu'elle accueille peu de touristes.
Pour 2007 (derniers chiffres connus), le nombre de touristes a été estimé à 1,74 million :
environ 510.000 étrangers (dont 170.000 Français) et 1,23 million d'Algériens résidant à
l’extérieur du pays. L’Algérie vise le chiffre de 2,5 millions de touristes en 2011, en
développant le tourisme saharien, déclaré prioritaire. La baisse d'affluence d'environ 10%,
168
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
constatée en janvier 2009 par rapport à 2008, dans la région de Tamanrasset ou Djanet
(extrême sud), deux hauts lieux du tourisme saharien en Algérie, n'est pas forcément liée à la
crise, selon les professionnels. Le Maroc et la Tunisie restent les deux principales destinations
touristiques au Maghreb loin devant l’Algérie et la Libye. Les chiffres du tourisme marocain
ont montré une évolution de + 29 % pour le premier trimestre 2007, contre 6 % pour la Tunisie.
Ainsi le Maroc dépassera le cap de 7 millions de touristes pour l’année 2007 et dépassera la
Tunisie en termes d’arrivées. « Le contexte de ciel ouvert et de concurrence agressive qui
s’exacerbe rendent nécessaire la création d’un pôle low-cost en Tunisie » En effet,
contrairement à la Tunisie qui est une destination bon marché et de tourisme de masse, le
Maroc arrive à se positionner comme une destination balnéaire de qualité, tout en régulant la
croissance de ses capacités hôtelières et aérienne en cohérence avec la demande. Fin 2006, le
Maroc a totalisé 6,55 millions d’entrées, soit autant que la Tunisie, avec une croissance de +
12 % par rapport à 2005 et des recettes de 53 milliards de Dirhams et enfin 1,584 milliards
d’Euros d’investissements.
Application du taux réduit de 10% avec droit à déduction aux opérations d'hébergement,
de restauration, de location d'hôtels et d'ensembles touristiques.
3 ? Taxe Professionnelle :
169
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
suivants fixés en fonction du coût global des éléments corporels de l’établissement considéré,
qu’il soit exploité par son propriétaire ou par le locataire :
Selon diverses sources, l’industrie du tourisme au Maroc est le deuxième secteur qui
favorise le produit intérieur brut (PIB) et la création d’emplois. Il a généré des recettes de 73,1
milliards de dirhams (DH) en 2018, ce qui correspond selon l’Office des changes à 18 % des
exportations des biens et services de la même année. Il est l’un des premiers contributeurs à la
balance des paiements, a représenté 6,8 % du PIB en 2018 et généré 548 000 emplois directs,
soit près de 5 % de l’emploi, dans l’ensemble de l’économie.
Il va de soi qu’à la veille d’une sortie du confinement annoncée, les réflexions, les
débats, les scénarios et les plans se multiplient quant au tourisme de l’après-COVID-19.
Cependant, ces réflexions et propositions tournent toutes autour de la relance du secteur dans
l’immédiat, soit à court terme (comment organiser les établissements sur le plan sanitaire), soit
à moyen terme (quelles actions entamer et quel segment cibler pour faire revenir les touristes).
Or, pour le Maroc, on peut faire l’hypothèse que la crise qui a frappé la planète n’a pas
seulement mis le tourisme à l’arrêt depuis le 20 mars, mais elle a aussi révélé les faiblesses
structurelles de cette activité économique. Il faut donc se pencher également sur les suites à
long terme. Ne faut-il pas mettre à profit cette pause imposée pour non pas réfléchir aux seuls
moyens de relancer le secteur dans l’immédiat, mais revoir de fond en comble le modèle du
tourisme que le Maroc a choisi dès les années 1960, en se plaçant sur le marché du tourisme
international ? Car bien avant le COVID‑19, le modèle touristique marocain, qui est le même
tout autour du bassin méditerranéen, a montré de sérieux signes de vieillesse. Cela vient en
partie du fait que le produit offert, les aménagements et le fonctionnement ne tiennent plus
compte des mutations du tourisme international dit postfordiste.
170
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
171
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
CONCLUSION
Aujourd’hui, en pleine crise COVID-19, elle est nécessaire d’appliquer des stratégies
destinées à attirer le maximum de touristes marocaines, et cela à travers diverses initiatives
individuelles ou de groupes mettant à profit les nouveaux moyens de communications et les
réseaux sociaux font la promotion auprès des marocains de sites touristiques, de destinations
spécifiques, et proposent des produits tout-compris avec des réductions annoncées sans
précédent. Mais, comme toujours, il y a fort à craindre qu’une fois la crise derrière nous, que
l’embellie et la demande internationale soient de retour et qu’on oublie à nouveau cette
dimension.
C’est la raison pour laquelle il nous semble que l’intégration réelle de la demande interne
au modèle touristique marocain reste à réaliser comme élément essentiel de la révision de ce
modèle. Pour cela, il est urgent que le Maroc, dans la redéfinition de ses politiques d’après-
COVID, tienne compte des faiblesses structurelles de son modèle et se résolve à le revisiter.
172
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
WEBOGRAPHIE :
https://www.finances.gov.ma/Publication/depf/2019/Tableau_de_bord_sectoriel_janvier%202
019.pdf (10/05/2021)
https://fnh.ma/article/opinions-libres/tourisme-marocain-face-au-coronavirus-ce-qui-ne-tue-
pas-rend-plus-fort (12/05/2021)
http://premiumtravelnews.com/les-propositions-fiscales-du-secteur-
touristique/#:~:text=Il%20est%20propos%C3%A9%20d'instaurer,autre%20taxe%20de%20na
ture%20professionnelle
https://www.oecd.org/coronavirus/policy-responses/les-actions-engagees-dans-le-domaine-
du-tourisme-face-au-coronavirus-covid-19-86db4328/
https://major-prepa.com/geopolitique/tourisme-international (06/05/2021)
https://www.medias24.com/2020/07/17/voici-le-plan-de-relance-du-tourisme-de-nadia-fettah/
(10/05/2021)
173
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
174
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé :
Les services représentent un secteur qui a du poids dans la plupart des économies et créent
le majeur parti des emplois dans les pays et plus particulièrement dans les pays avancés. Le
Maroc, comme la plupart des autres pays, a mis l'emphase substantielle sur des technologies de
télécommunication et d'information en raison de leur rôle dans l'âge numérique. Le Maroc
compte trois opérateurs qui partagent le marché de télécommunication marocain, et qui
dépensent beaucoup d’effort pour l’élargissement de la gamme de leurs services et produits
offerts, à savoir Maroc Telecom l’opérateur historique, Méditel le second arrivé, et Wana
(INWI) le dernier arrivé qui a connu une évolution rapide et spectaculaire.
Abstract :
Services represent a sector which has weight in most economies and creates the major
part of jobs in countries and more particularly in advanced countries. Morocco, like most other
countries, has placed substantial emphasis on telecommunications and information
technologies due to their role in the digital age. Morocco has three operators who share the
Moroccan telecommunications market, and who spend a lot of effort to expand the range of
their services and products offered, namely Maroc Telecom the incumbent operator, Meditel
the second to arrive, and Wana (INWI) the latest arrival which has experienced rapid and
spectacular development.
175
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
1956 : Les télécoms sous gestion du ministère des postes et des télécommunications ;
1984 : Séparation du politique et du managérial et la création de l’Office National des
Postes et Télécommunication ;
1987 : Introduction de la radiotéléphonie mobile analogique (NMT450)
(Numérisation du réseau fixe, déploiement du premier réseau de téléphonie mobile à
la norme NMT450) ;
1997 : Promulgation de la loi n°24-96 relative à la poste et aux télécommunications116
1998 : Mise en place de l’ARNT 3
1999 : Introduction du prépayé par IAM, et changement de la dénomination
commerciale de la société, qui devient MAROC TELECOM ;
2000 : VIVENDI acquiert 35% de MAROC TELECOM pour un montant de 23,345
milliards de Dh;
2004 : Adoption de la note d’orientation générale pour la libéralisation du secteur des
télécommunications au Maroc pour la période de 2004-20083.
Adoption du premier plan national des frequences3.
2015 : le déploiement de la 4G117.
2016 : L'opérateur numéro deux marocain change de nom pour devenir
officiellement Orange Maroc118
2. Les acteurs du marché
Maroc Telecom, opérateur historique qui a servi à lui seul 3,4 milliards de dirhams, au
titre de l’IS, soit près de 8% du montant global des recettes de cette dîme en 2015.ce Leader sur
le marché marocain et qui a pour principaux concurrents :
L’opérateur Médi Télécom (« Méditel »), titulaire d’une licence mobile depuis août 1999.
Médi Télécom est détenu à 49% par le Groupe Orange depuis 2015, et à 51 % par le groupe
FinanceCom et la Caisse de Dépôt et de Gestion.
Wana, d'installation plus récente. (Depuis 2006) Appelée aujourd’hui INWI, détenu à
69% par le groupe Al Mada et à 31% par Zain du Koweït et Al Ajial Investments de la Kuwaiti
Investment Authority, qui contrôlent chacun une participation de 15,5% depuis 2009.6
Missions de l’ANRT
Les principales dispositions apportées par cette loi sont les suivantes :
-la protection du consommateur à travers, notamment, l’information des usagers sur les
conditions générales et contractuelles des offres et des services des opérateurs
119https://www.iam.ma/Lists/TelechargementFinance/Attachments/1189/Prospectus%20Offre%20de%20Vente%20au%20Pu
Statistiques
Selon l’ANRT, Maroc Telecom est le plus grand acteur du secteur des
télécommunications au Maroc, affichant 42,3% des parts de marché en 2018, suivi d’Orange
Maroc (29,6%) et de Wana Corporate (28,1%) avec son opérateur de téléphonie mobile Inwi.
La clientèle de Maroc Telecom a enregistré une hausse de 3,4% en 2018 pour atteindre
22,4 millions d’abonnés, tirée par une augmentation de 2,9% du nombre d’abonnés aux services
de téléphonie mobile et de 14,2% d’abonnés aux services d’internet mobile. Les abonnements
au téléphone fixe et au haut débit fixe ont également évolué à la hausse, affichant des
croissances de 5,4% et 8,9%, soit au total 1,8 million et 1,5 million d’abonnés respectivement.
Les résultats annuels complets d’Inwi ne sont pas encore disponibles mais l’opérateur
enregistrait une croissance de 12,3% en glissement annuel de ses abonnés aux services mobiles
en juin 2018, avec 10,5 millions de clients.
120 www.anrt.com
179
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Source : https://www.anrt.ma
8,754
5,341
3,087
2,575
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019* 2020**
180
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
3,500
2,892 2,923
3,000
2,369
2,500
2,033 1,972 1,785
2,000 1,555 1,460
1,500
1,000
592
500 28
149 108 85
-
121 https://www.tic-maroc.com/2021/04/telecoms-la-note-orientations-generales-2020-2023-publiee.html#serviceuniversel
Consulté le 08/05/2021 23 :10
181
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le gouvernement marocain s’est investi dans un plan stratégique de quatre ans qui
vise le développement des TIC dans le pays. Le Plan « Maroc Digital 2020 » qui permettra
d’inscrire le pays dans l’économie digitale, a été présenté par le ministre marocain de
l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie numérique, Moulay Hafid El
Alamy à sa majesté le Roi Mohammed VI, le 27 juin 2016. Il s’agit d’un document qui
précise les réalisations du pays en matière de TIC et qui définit les ambitions et les priorités
du pays dans le secteur122
Ce lancement est une nouvelle étape franchie par le Maroc dans le développement des
hautes technologies dans le pays, et le Royaume a toujours eu, de son histoire, un féroce appétit
pour l’acquisition de technologies de pointe, notamment dans le domaine des
télécommunications. Bien évidemment, le pays ne dispose pas de moyens équivalents à ceux
des économies plus avancées, mais, autant qu’il a pu, il s’est toujours attaché à rester dans la
course à la technologie.
Dès l’enregistrement des premiers cas du Covid-19 début mars 2020, le Maroc en a
anticipé les effets néfastes, entreprenant un ensemble d’actions. Parmi celles-ci, on cite la
mobilisation de l’industrie marocaine et des acteurs nationaux concernés par la crise. Dans le
domaine de l’industrie des télécoms, cette mobilisation s’est manifestée d’abord dans la gestion
des effets du confinement. Pour ce faire, et en ce qui concerne les télécommunications,
l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT), l’Agence de
Développement du Digital (ADD), les opérateurs télécoms et les industriels, fournisseurs de
solutions et d’équipements se sont mobilisés pour bien gérer le trafic des différents usagers et
concilier entre les activités de télétravail et de téléenseignement, d’une part, avec celles de
communication et de divertissements, d’autre part. Ensuite, il convient de se rappeler aussi la
contribution des télécoms et du numérique à l’amélioration de la communication et de l’échange
des données entre les différentes entités du système sanitaire et celles des autres départements
concernés par le Covid-19124.
Statistiques
125
Selon le dernier rapport d’analyse de l’ANRT, l’Internet mobile représente 93,84% du
total des accès au haut débit. Ce qui fait des opérateurs mobiles les principaux moteurs de la
croissance économique et de l’inclusion numérique. Le même rapport du régulateur révèle une
explosion de la bande passante Internet internationale, du trafic data et fixe. La baisse de l’usage
moyen sortant sur le mobile et le fixe est aussi constatée.
À fin décembre 2020, la bande passante Internet internationale a enregistré une hausse
annuelle de 27,26%, atteignant 2.507 GB. Les trafics data et fixe ont suivi la même tendance.
Dans le mobile, le régulateur du secteur Télécom enregistre une hausse de 155% pour
dépasser 8 millions de Go. Quant au fixe, il grimpe de 56% par rapport à 2019, atteignant 13,23
millions de Go. Ces chiffres sont révélés par la dernière analyse des marchés des
télécommunications de l’observatoire de l’Agence nationale de réglementation des
télécommunications (ANRT).
183
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
184
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
En guise de conclusion, nous reviendrons sur certains points qui méritent une attention
toute particulière et pour lesquels des recommandations pouvant être énoncées :
Webographie
https://fr.statista.com/statistiques/876057/nombre-abonnements-telephonie-mobile-
maroc/consulté le 02/05/2021
https://www.jeuneafrique.com/939443/economie/coronavirus-au-maroc-les-telecoms-
lagroalimentaire-et-la-grande-distribution-sen-sortent-bien/ Consulté le 06/05/2021 à 13 :45
https://www.anrt.ma/indicateurs/secteur-des-telecoms-en-bref Consulté le 02/05/2021
http://lte.ma/lavenement-de-la-quatrieme-generation-4g-au-maroc-et-comparaison-
avec-la-3g/ Consulté le 02/05/2021
https://www.usinenouvelle.com/article/et-meditel-devint-orange-maroc.N474594
https://www.iam.ma/Lists/TelechargementFinance/Attachments/1189/Prospectus%20
Offre%20de%20Vente%20au%20Public%20IAM.pdf Consulté le 02/05/2021
www.anrt.com
https://www.tic-maroc.com/2021/04/telecoms-la-note-orientations-generales-2020-
2023-publiee.html#serviceuniversel Consulté le 08/05/2021 23 :10
https://lnt.ma/technologies-telecommunications-ministere-ptt-satellite-mohammed-vi/
Consulté le 08/05/2021 à 10 :15
186
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur Bancaire
187
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Le secteur bancaire marocain est considéré comme l'un des moteurs du développement
de l'économie du pays, ce dernier est devenu dans une courte période un secteur moderne et
efficace. Cependant, son activité est source importante de fragilité, dans un système financier
en perpétuelle mutation, certes l’année 2020 a été́ façonnée par la pandémie de la Covid-19 qui
a affecté́ le système bancaire, notamment à travers l’accélération des créances en souffrance,
les tensions sur les liquidités ou encore le ralentissement de la distribution des crédits. Ceci
s’est traduit au niveau des réalisations des banques cotées par une forte baisse des résultats due
à une hausse importante du coût du risque et l’impact de la contribution des banques au fonds
covid19.
Abstract
The Moroccan banking sector is considered as one of the engines of the development of the
economy of the country and its prosperity, the latter has in a short period become a modern and
efficient sector. However, its activity is a major source of fragility, in a constantly changing
financial system, of course the year 2020 was shaped by the Covid-19 pandemic which affected
the banking system, in particular through the acceleration of debts in suffering, tensions on
liquidity or the slowdown in the distribution of loans. In terms of the achievements of listed
banks, this was reflected in a sharp drop in results due to a significant increase in the cost of
risk and the impact of the banks' contribution to the covid 19 fund.
188
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Le système bancaire présente dans tous les pays des caractéristiques spécifiques
d’environnement qui influent directement sur son activité.
Pour les mêmes raisons et pour d’autres considérations internes liées essentiellement à
la mise en œuvre de programme d’ajustement structurel, le Maroc a entamé dès le milieu des
années 80 une importante réforme de son système bancaire qui a abouti à la quasi-libération des
conditions d’interventions des banques, à la levée de l’encadrement de crédit, au
décloisonnement des structures et à la promulgation en juillet 1993, d’une nouvelle loi bancaire
destinée à promouvoir une concurrence saine et loyale entre les établissements de crédit. La
nouvelle loi bancaire N 34/03 en 2006 a renforcé le statut de BAM et a instauré de nouvelles
règles prudentielles.
189
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
1. Bank Al-Maghrib
Dénommée « banque du Maroc » jusqu’au 1987, Bank Al- Maghrib a été créée par Dahir
du 30 juin 1959 par substitution à l’ancienne Banque d’Etat.
128https://fr.scribd.com/doc/307220317/Le-Statut-Juridique-Des-Etablissements-de-Credit-Et-Organismes-Assimiles-Au-
Maroc
190
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le Gouverneur
Le conseil
Le comité de direction
Les censeurs
Le commissaire du gouverneur.
Les établissements bancaires
Selon l’article 27 de la loi 2006 « toute personne morale considérée comme établissement
de crédit au sens de l’article 1 doit, avant d’exercer son activité au Maroc, avoir été
préalablement agréée par le gouverneur de Bank Al-Magrhib après avis de comité des
établissements de crédit, soit en qualité de banque soit en qualité de société de financement.
En outre, la dénomination sociale doit être approuvée par le comité des établissements de
crédit.
Elle ne doit pas porter tort aux intérêts d’un établissement déjà existant, ni risque d’induire
le public en erreur par appellation trop générale et insuffisamment distinctive. Selon l’usage le
mot banque doit figurer explicitement dans toute nouvelle dénomination.
Par ailleurs, l’entreprise bancaire doit pouvoir réaliser ses objectifs de développement
dans des conditions compatibles avec le bon fonctionnement de la profession et qui assurent à
la clientèle une sécurité suffisante. Aussi, l’adéquation de son programme d’activité avec les
moyens techniques et financiers mis en œuvre sont un critère important d’appréciation.
Dans tous les cas la banque doit être en mesure de participer activement au
développement économique et social du pays sur le plan national.
Organigramme de la banque :
Cet organigramme n’est nullement un modèle type mais plutôt un exemple vers lequel la
plupart des banques tendent de la faite de ressemblance avec les modèles des banques étrangères
et particulièrement françaises.129
129https://wikimemoires.net/2012/01/composantes-systeme-bancaire-marocain/
192
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Les banques collectent les dépôts, gèrent les moyens de paiement du public et accordent
des crédits aux entreprises et aux particuliers.
2. Collecte de dépôt
Les dépôts sont des fonds laissés en compte par la clientèle des banques. Ces fonds
représentent la principale ressource des établissements bancaires qui alimentent la partie la plus
intéressante de leurs activités, on distingue trois catégories de dépôts :
Les ressources bancaires ont été marquées en 2004 par une forte progression des comptes
à vue, les dépôts de la clientèle ont augmenté de 8,1% entre 2003 et 2004 pour atteindre 317
milliards de dirhams.
Ils représentent plus des trois quarts des ressources des banques et se composent pour plus
de la moitié de dépôts à vue non rémunérés. Les dépôts des marocains résidents à l’étranger
représentent près de 25% du total des dépôts bancaires.
3. Distribution de crédit
Défini pour la première fois par la législation, l’article 3 de la loi bancaire 2006 stipule :
« constitue une opération de crédit, tout acte à titre onéreux par lequel une personne met ou
s’oblige à mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, à charge pour celle-ci de les
rembourser, ou prend, dans l’intérêt d’une autre personne un engagement par signature et sous
forme d’aval, un cautionnement ou toute autre garantie »
193
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Outre les crédits classiques entre préteurs et emprunteurs, les opérations de crédit incluent
:
– les opérations de vente avec faculté de rachat, ou vente à rémunéré, d’effets et de valeurs
mobilières
Le crédit doit être par écrit et l’établissement de crédit peut exiger les garanties qu’il juge
nécessaires.
La loi présente certaines lacunes dans le cadre des opérations de crédit, notamment :
D’abord le tireur s’adresse aux banques pour obtenir le crédit d’escompte, ensuite la
banque s’adresse au tiré pour lui rembourser le crédit de départ.
Les organismes à but non lucratif peuvent accorder des crédits à des conditions
préférentielles pour des buts sociaux. Aussi, les entreprises peuvent se financer mutuellement
avances aux fournisseurs, emprunt obligataire, autres émissions de valeurs mobilières, émission
de cartes par une entreprise pour achat auprès d’elle de biens et services, avances au personnel,
etc.
Le traitement bancaire des moyens de paiement est un aspect essentiel de l’activité des
établissements de crédits. C’est le service le plus utilisé par les particuliers et les entreprises.
La gestion de moyens de paiement sera examinée sous deux angles : les instruments de
paiement nationaux et les moyens de paiement internationaux.
Le chèque :
Le chèque est un écrit qui permet au titulaire d’un compte dans un établissement financier
de tirer de l’argent de ce compte. C’est un retrait de fonds par lequel une personne « tireur »
donne l’ordre à sa banque « tiré » de payer une certaine somme à son profit ou à une autre
personne appelée « bénéficiaire »
En droit marocain, le chèque est essentiellement régi par les articles 239 et 328 du code
de commerce regroupés sous le titre III intitulé « le chèque » lequel fait partie du livre « les
effets de commerce »130
La lettre de change :
La lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne à une autre
appelée tirée, l’ordre de payer à une échéance déterminée une certaine somme à une troisième,
appelée preneur ou bénéficiaire ou à l’ordre de celle-ci.
Pour bien comprendre la finalité de cet effet de commerce il convient de remonter un peu
dans d l’histoire pour examiner d’une part la raison d’être de sa mise en place et d’autre, les
différentes fonctions qu’il a pu assumer au fil des ans, fonctions qui ont, certes évolué, mais qui
sont restées intactes malgré l’arrivée en force de nouvelle technologie et la floraison de
nouveaux instruments de paiement.
le billet à ordre :
Le billet à ordre est un écrit par lequel une personne appelée souscripteur s’engage à payer
à une époque déterminée une somme à une autre personne appelée bénéficiaire ou à l’ordre de
celle-ci
Contrairement à la lettre de change qui est un acte de commerce par excellence, le billet
à ordre peut avoir un caractère civil ou commercial suivant la nature des dettes qu’il représente
Instrument de paiement tout à fait traditionnel, le virement est l’opération par laquelle la
banque, à la demande de son client, débite le compte de celui-ci pour créditer un autre compte,
soit du client lui-même qui peut avoir plusieurs comptes, soit d’un tiers qui a son compte dans
la même banque ou dans un autre établissement bancaire.
130
https://wikimemoires.net/2012/02/fonctionnement-du-systeme-bancaire-marocain/
195
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Les banques mettent généralement à la disposition de leurs clients des formulaires types
« d’ordre de virement » qui comportent un certain nombre de mentions obligatoires : le nom du
donneur d’ordre ainsi que son numéro de compte, le montant en chiffre et en lettre, le nom du
bénéficiaire et ses coordonnés bancaires et éventuellement l’objet du virement. A banque
domiciliataire.
Le virement :
Instrument de paiement tout à fait traditionnel, le virement est l’opération par laquelle la
banque, à la demande de son client, débite le compte de celui-ci pour créditer un autre compte,
soit du client lui-même qui peut avoir plusieurs comptes, soit d’un tiers qui a son compte dans
la même banque ou dans un autre établissement bancaire.
Les banques mettent généralement à la disposition de leurs clients des formulaires types
« d’ordre de virement » qui comportent un certain nombre de mentions obligatoires : le nom du
donneur d’ordre ainsi que son numéro de compte, le montant en chiffre et en lettre, le nom du
bénéficiaire et ses coordonnés bancaires et éventuellement l’objet du virement.
La monétique
La monétique ou la monnaie électronique peut être définie comme étant « l’ensemble des
techniques informatiques, magnétiques, électriques et télématiques permettant l’échange de
fonds sans support papier et impliquant une relation tripartite entre les banques, les
commerçants et les consommateurs ».
La carte de paiement :
Conçus initialement au Maroc pour garantir le paiement d’un chèque, la carte bancaire à
vue progressivement ses fonctions se diversifier et s’enrichir pour offrir divers services à la
clientèle.
Il existe au Maroc quatre types de cartes qui assument les fonctions suivantes :
Carte de garantie
Carte de paiement.
Carte de crédit.
197
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Du côté des ressources, le secteur a profité d’une bonne tenue des dépôts bancaires qui
ont affiché une hausse de 5,6%, soit la plus forte progression courant les quatre dernières
années. Ceci pourrait s’expliquer à notre sens par une préférence des investisseurs pour le cash
en cette période de crise étend l’absence de conditions favorables de placement et, dans une
moindre mesure, par le changement de mode de consommation des marocains qui ont préféré
épargner en ces temps de crise
Cette dépréciation des résultats n’a pas manqué de se traduire sur les ratios de rentabilité
des différentes banques. En effet, les ratios ROE et ROA du secteur coté ont enregistré
respectivement des diminutions de 5,3% et 0,5% pour s’établir à 5,1% et 0,6% à fin 2020.
Afin d’analyser l’évolution de la rentabilité des banques hors effet coût du risque et les
contributions au fonds Covid, nous proposons d’analyser le ratio RBE / total actif. Ce dernier a
affiché un léger repli 0,1% pour s’établir à 1,87% à fin 2020. Cette évolution cache une certaine
disparité entre les banques. Alors que les groupes BCP, BOA, BMCI et CDM ont connu une
stabilité voire une légère hausse de leurs ratios, les banques ATW, CIH et SGMA ont enregistré
des baisses respectives de 0,2%. Ceci s’explique principalement par un effet de croissance de
la taille du bilan pour CIH, une forte baisse des activités de marché pour le groupe ATW couplée
à une progression de la taille du bilan et plutôt par un effet augmentation des charges
d’exploitation combinée à une hausse de la taille moyenne du bilan pour SGMA.
Les effets manifestes de la pandémie continuent de peser sur plusieurs secteurs d’activité
et par conséquent la solvabilité des ménages et des entreprises est toujours mise à rude épreuve.
Nous pensons que la détérioration de la qualité des actifs devrait probablement se poursuivre
en 2021.
des banques.
199
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Dans ce sens, la banque centrale tablait en Août 2020 sur un taux d’impayés aux alentours
de 10,8%en 2021 et 9,9%4 en 2020, soit une prévision pour l’année 2020 plus inquiétante par
rapport aux réalisations. Nous pensons donc que le taux d’impayés en 2021 devrait
probablement augmenter par rapport à celui de 2020 mais sans pour autant atteindre le niveau
de 10,8%. En révisant à la baisse la prévision de la banque centrale pour l’année 2021 avec le
décalage observé en2020, il se situerait aux alentours de 9,3%. Ce qui représente une
200
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
131https://www.cdgcapital.ma/fr/publications/le-secteur-bancaire-marocain-face-la-crise-covid-19
201
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
Le secteur bancaire marocain est considéré comme l’un des moteurs du développement
de l’économie du pays et de prospérité, c’est un secteur qui bouge perpétuellement avec les
grandes mutations que connaît l’environnement économique et financier il est devenu dans une
courte période un secteur moderne et efficace.
Dans le cadre des évolutions du secteur financier et bancaire, plusieurs réformes ont
étaient entreprises et d’autres projetés pour mieux organiser et structurer le marché. La réforme
permettra donc de rendre les agents financiers plus impliqués dans les différentes activités
économiques et garantir à sa clientèle plus de sécurité.
Les réformes qu’a connues le secteur financier marocain, articulées autour d’un ensemble
de lois impactant le système financier (marché des capitaux, titrisation, opérations à termes,
etc.), traduisent la volonté de modernisation et de régulation du secteur en vue de faire face aux
enjeux nationaux de croissance économique et de développement, et de répondre aux exigences
de bonne gouvernance et de gestion des risques systémiques. Par ailleurs, la crise financière
internationale a démontré la forte résilience du système financier marocain, acquise grâce au
dispositif légal et réglementaire mis en place et à la supervision rigoureuse de Bank Al
Maghreb.
202
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Webographie
https://fr.scribd.com/doc/307220317/Le-Statut-Juridique-Des-Etablissements-de-Credit-
Et-Organismes-Assimiles-Au-Maroc
https://wikimemoires.net/2012/01/composantes-systeme-bancaire-marocain/
https://wikimemoires.net/2012/02/fonctionnement-du-systeme-bancaire-marocain/
203
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur d’Assurance
204
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
Certains secteurs ont été rapidement et fortement impactés par le Covid-19. Afin de faire
face à l’impact de cette pandémie sur le secteur de l’assurance, plusieurs mesures prudentielles
ont été mises en place sur le plan national et international. Malgré l’ampleur des effets de cette
crise sans précédent, le secteur de l’assurance au Maroc reste solide et continue de couvrir
l’exigence de marge de solvabilité. De même, tous les assureurs sont engagés à prendre les
dispositions nécessaires pour garantir la continuité du service à leurs assurés. Aussi, prenant en
compte les incertitudes sur la durée et les conséquences de cette crise, une évaluation de la
situation économique et des effets sur le secteur doit être réalisée en permanence.
Mots-clés : COVID-19, PIB, le marché marocain des assurances, l’Autorité de contrôle des
assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), FMI (Le Fonds monétaire international).
Abstract
Some sectors were quickly impacted by the Covid-19. In order to cope with the impact
of this pandemic on the insurance sector, several prudential measures have been installed on a
national and an international level. Despite the magnitude of the effects of this crisis, the
insurance sector in Morocco remains strong and continues to cover the solvency margin
requirement. On the same note, all insurers are committed to making the necessary
arrangements to guarantee the continuity of service to their policyholders. Moreover, taking
into consideration the uncertainties over the duration and the effects of this crisis, an assessment
of the economic situation and the results on the sector must be carried out on an ongoing basis.
Keywords: COVID-19, PIB, the Moroccan insurance market, The Supervisory Authority of
Insurance and Social Welfare (ACAPS), IMF (The International Monetary Fund).
205
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Le secteur des assurances fait partie des secteurs introduits au Maroc à la suite de l'activité
maritime qui a permis l'émergence d'agences des compagnies d'assurances étrangères dans les
principaux ports marocains au cours du XIXe siècle. Il a connu ensuite un développement
organisé et bien structuré sous le Protectorat, ainsi qu'une évolution accentuée après
l'Indépendance. A travers les sommes importantes qu'il mobilise, le secteur des assurances joue
un rôle important dans la collecte de l’épargne intérieure et dans son acheminement vers le
financement des besoins de l'économie.
Le secteur des assurances au Maroc est régi par le code des assurances entré en vigueur
en novembre 2002. Celui-ci oblige les risques situés au Maroc d’être assurés par des contrats
souscrits et gérés par des entreprises d’assurance agrées au Maroc.
Le secteur des assurances est constitué de plusieurs personnes exerçant cette activité,
qu'ils soient assureurs ou intermédiaires. Naturellement, ces catégories
de personnes ne peuvent exercer cette profession que si elles remplissent certaines conditions
et disposent de certaines spécificités, dont la plus importante est la forme juridique, c'est-à-dire
la qualité que revêtiront ces personnes, morales ou physiques, dans le marché des assurances.
On assiste aussi à une forte présence des bancassurances dans ce secteur.
206
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
1. Historique de l’assurance
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’assurance ne date pas d’hier. En effet on
retrouve la première notion d’assurance dès 1700 avant Jésus Christ sous le règne du roi
Hammourabi de Babylone. Ce n’est pas sans raison si l’on retrouve des traces de l’assurance
aussi loin dans le temps. Le risque fait partie de la vie et ça depuis toujours. Pour combattre ce
risque l’Homme a toujours cherché un moyen de s’en protéger et donc de s’assurer.
WAFA assurance, premier assureur au Maroc, Depuis sa création en 1972 sous le nom
de « Société Nouvelle d’Assurance » et son intégration en 1989 au groupe Wafa bank, la
compagnie Wafa Assurance a développé avec succès son ancrage sur le marché marocain.
L’Etat : Dans un but de protection des assurés, l’État contrôle les activités d’assurances
et de réassurance. L’organisme chargé de cette fonction au Maroc est la Direction des
Assurances et de la Prévoyance Sociale (Ministère des Finances). L’État intervient
également pour imposer obligatoirement certaines assurances.
Les sociétés d’assurances : Ce sont les preneurs du risque qui encaissent les primes et
paient les sinistres. Au Maroc, on distingue 4 formes de sociétés d’assurances : les
208
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Le secteur des assurances est toujours en progression avec une hausse enregistré de 4,6%
au premier semestre 2020, d’après les dernières statistiques publiées par l’Autorité de contrôle
des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).
A fin juin 2020, le secteur des assurances a enregistré un chiffre d’affaires de 27,32
milliards de dirhams contre 26,11 milliards à la même période l’an passé, soit une hausse de
4,6%. Dans le détail, les « affaires directes », qui composent 91,7% du chiffre d’affaires, se
sont améliorées de 1,5% pour atteindre les 25,06 milliards de dirhams au titre du premier
semestre 2020, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 26 octobre. Quant au
8,3% restant, il concerne les acceptations en réassurance qui ont connu une progression de
58,8%, avoisinant les 2,26 milliards de dirhams, dont 1,91 milliard de dirhams provenant des
réassureurs exclusifs et 343,3 millions de dirhams des entreprises d’assurances et de
réassurance.
S’agissant des émissions des assurances vie et capitalisation, elles ont atteint les 10,76
milliards de dirhams au premier semestre de l’année, soit une amélioration de 3,1%. Un montant
comprenant 8,53 milliards de dirhams d’épargne-supports (+1,4%), 1,52 milliard de dirhams
d’émission décès (-3,3%) et 461,5 millions de dirhams d’épargne-supports en unités de compte
(+2,6%).
ayant pour leur part connu une hausse de 20,2 % à 3,8 milliards de dirhams (351,9 millions
d’euros).
Les primes d’assurance ont progressé de 11 % pour dépasser les 4 milliards de dollars,
bien en deçà des 15,4 % enregistrés en 2017. Un chiffre qui se situe tout de même au-dessus de
la moyenne de 10,1 % observée entre 2011 et 2015, et qui dépasse de loin la croissance du PIB
en termes réels (4,2 %) ainsi que l’inflation (0,8 %), selon le FMI.
Si le segment de l’assurance vie a connu une croissance significative au cours des trois
dernières années avec une moyenne de 17,2 %, l’assurance non-vie demeure un marché plus
mûr au Maroc, s’arrogeant 56,1% du chiffre d’affaires en 2017. En première ligne de ce
segment, l’automobile, qui a contribué à hauteur de 27,1 %.
Selon les dernières données disponibles, le bon rendement de l’année dernière a permis à
l’assurance d’augmenter sa pénétration du PIB d’un point de pourcentage en 2017 pour s’établir
à 3,7 %, contre 2,1 % en 2016 en Tunisie, son voisin nord-africain le plus proche, et 1,7 % pour
la région MENA.
1. Le marché marocain des assurances évite 700 millions MAD de pertes liées à la
pandémie
La crise engendrée par le Covid-19 affecte le secteur des assurances. Toutefois, certaines
mesures adoptées par l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale
(ACAPS) atténuent son l'impact de la pandémie. Ainsi, on estime à 700 millions MAD (76
millions USD) les pertes évitées au marché par ces mesures, parmi lesquelles on peut citer :
Le télétravail
Le plus grand danger pour le marché des assurances marocain provient du marché
financier. L’importante baisse de la bourse en début de crise sanitaire a fortement perturbé les
assureurs. Pour remédier à cette situation, des règles prudentielles plus souples ont été
rapidement adoptées.
Le maintien des règles prudentielles d’avant Covid-19 aurait entrainé une baisse des
résultats des assureurs de 25%. Selon l’ACAPS, le risque assurantiel dû à une pandémie est
faible au Maroc. Les contrats d’assurance souscrits comprennent très rarement des clauses
pertes d'exploitation, liées à ce type de risque.
2. Plusieurs mesures ont été mises en œuvre pour que le secteur de l’assurance reste
à même de faire face à l’ensemble des engagements vis-à-vis de ses assurés
Au Maroc, les mesures entreprises par les acteurs du secteur ont multiples, dont la
contribution au fonds COVID-19 créé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’application de
rabais sur les primes d’assurance automobile pendant la période de confinement et la prise en
charge par les sociétés d’assistance des frais d’inhumation des ressortissants nationaux bloqués
à l’étranger même dans le cas où les pandémies sont exclues des contrats.
211
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
réassurance qui ne seront pas amenées à déprécier davantage lesdites créances au titre
de cette année. Pour ce qui est des créances envers les assurés, le lissage des effets de
la même circulaire sur les années 2020 et 2021 est décalé à 2021 et 2022. Dans ce
sens, et afin d’atténuer l’impact de la chute des valeurs boursières sur le niveau de
dépréciation de l’actif des compagnies, l’Autorité de tutelle a opté pour une hausse du
seuil de déclenchement de la provision pour dépréciation durable le portant ainsi de
25 à 30%. D’autre part, la période de référence servant au calcul du cours moyen est
de six mois au lieu de trois mois.
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Conclusion
L’assurance s’est retrouvée au cœur des polémiques : bon nombre d’assurés, le grand public et
même certains politiques s’attendaient à ce que les pertes d’exploitation, principales conséquences de
la crise, soient prises en charge.
Ces critiques méconnaissent ou oublient que ce n’est ni dans la vocation ni même dans la
capacité des assurances de couvrir les risques systémiques – une telle prise en charge ne peut se faire
qu’à travers une refonte en profondeur du système et un engagement majeur de l’Etat. Mais elles
montrent aussi que, pour rétablir la confiance, le secteur de l’assurance ne peut faire l’impasse d’une
réflexion collective. Afin de tirer les leçons de la crise, il doit aujourd’hui relever son niveau
d’exigence, aussi bien matière de pédagogie que d’offre, et en réaffirmant son rôle social.
213
CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Bibliographie
https://www.assurance-et-mutuelle.com/assurance/secteur-assurance Date de consultation le
02/05/2021 à 21 :50
https://www.wafaassurance.ma/fr/compagnie-assurance-maroc/presentation-wafa-assurance
Date de consultation le 02/05/2021 à 22 :15
https://fr.le360.ma/economie/assurance-le-chiffre-daffaires-du-secteur-en-progression-de-46-
au-premier-semestre-2020-226926#:~:text=%C2%A9%20Copyright%20%3A%20DR-
,Assurance%3A%20le%20chiffre%20d'affaires%20du%20secteur%20en%20progression%20
de,6%25%20au%20premier%20semestre%202020&text=Aujourd'hui%20Le%20Maroc%20n
ote,rapport%20au%20premier%20semestre%202019. Date de consultation le 0 3/05/2021 à 13
:25
https://www.infomediaire.net/pib-marocain-le-secteur-de-lassurance-monte-en-puissance/ Date de
consultation le 0 3/05/2021 à 13 :30
https://www.atlas-mag.net/article/le-marche-marocain-des-assurances-evite-700-millions-mad-de-
pertes-liees-a-la-pandemie Date de consultation le 0 3/05/2021 à 14 :13
https://www.grantthornton.ma/globalassets/_markets_/mar/publications/note-secteur-assurance-
covid19.pdf Date de consultation le 05/05/2021 à 16 :30
https://www.journaldunet.com/management/direction-generale/1494123-crise-du-covid-19-le-secteur-
de-l-assurance-doit-relever-son-niveau-d-exigence Date de consultation le 05/05/2021 à 16 :45
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Secteur d’Enseignement
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Résumé
L’avenir de toute pays et n’importe qu’il société se base sur son système éducatif, le
Maroc peinait à maintenir le cap en direction du 4° Objectif du Développement Durable, il
assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les
possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, mais l’arrivée de la crise sanitaire porter des
défis pour le système éducatifs marocaine, l’objectif de cet article est d’entourer tous les aspects
du secteur de l’éducation et de surligner les conséquences du coronavirus sur ce dernier.
Abstract
The future of any country and its society is based on its education system, Morocco
struggled to maintain the course towards the 4th Sustainable Development Goal, it ensures
access for all to quality education, on an equal footing, and promote opportunities for lifelong
learning, but the coming of the health crisis will bring challenges for the Moroccan education
system, the purpose of this article is to surround all aspects of the education sector and highlight
the impact of the coronavirus on the education sector.
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Introduction
Il ajoute que « les études ont montré que le retour sur investissement d’un dollar dans
l’éducation est bien supérieur à celui d’un dollar investi dans l’industrie, dans l’immobilier ou
encore dans la finance ».
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
L’École132 se situe actuellement au cœur du projet de société de notre pays, en raison des
missions qu’elle se doit d’assumer dans la formation des futur(e)s citoyen(ne)s, dans la
réalisation des objectifs du développement humain durable et dans la garantie du droit à
l’éducation pour tous. C’est dans cette perspective qu’elle se trouve au centre des priorités et
préoccupations nationales.
Dans le cadre de réforme de système éducative, le Maroc connu des changements soit au
niveau soit au niveau stratégique et administratif. En peut résumer dans la figure en dessous ;
132Dans le contexte de cette vision stratégique, « l’École » désigne le système éducatif dans l’ensemble de ses composantes :
le préscolaire, l’enseignement primaire, le secondaire collégial, le secondaire qualifiant, l’enseignement supérieur et
universitaire, la recherche scientifique, la formation des cadres, la formation professionnelle et l’enseignement traditionnel.
133 L’Instance Nationale d’Évaluation du Système d’Éducation, de Formation et de Recherche Scientifique (l’INE) est l’organe
d’évaluation du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique. Son rôle s’inscrit dans la
mission consultative et évaluative du Conseil, en prenant en charge le volet de l’évaluation.
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
L’École marocaine a réalisé des acquis qu’il y a lieu de capitaliser et de faire évoluer. On
peut mentionner, en particulier, l’actualisation du cadre juridique et institutionnel, les progrès
réalisés dans la généralisation de la scolarisation, la mise en place des structures
institutionnelles d’une gouvernance décentralisée, avec le développement des académies
régionales et une autonomie relative des universités. On peut retenir également la révision des
curricula et des programmes scolaires, la restructuration pédagogique de l’enseignement
supérieur, l’intégration de l’enseignement de la langue et de la culture amazighe, la
réorganisation des filières et l’élargissement progressif des capacités d’accueil de la formation
professionnelle, ainsi que le projet de réhabilitation de l’enseignement traditionnel.
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
Les biens d’équipement acquis et inscrits dans un compte d’immobilisation par les
établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle, à l’exclusion
des véhicules automobiles autres que ceux réservés au transport scolaire collectif et
aménagés spécialement à cet effet ;
Les biens d’équipement, matériels ou outillages neufs ou d’occasion, dont
l’importation est autorisée par l’Administration, importés par les diplômés de la
formation professionnelle. Cette exonération s’applique aux biens acquis pendant une
durée de (36) mois à partir du début d’activité ; 136
Les ventes portant sur les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels importés en
franchise des droits et taxes applicables à l’importation conformément aux accords de
l’U.N.E.S.C. O auxquels le Maroc a adhéré, pour le compte des établissements
utilisateurs ;
Les Opérations de constructions des cités, résidences et campus universitaires
réalisées par les promoteurs immobiliers pendant une période maximum de trois (3)
ans courant à compter de la date de l’autorisation de construire des ouvrages
constitués d’au moins cinquante (50) chambres, dont la capacité d’hébergement est
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
au maximum de deux (2) lits par chambre, dans le cadre d’une convention conclue
avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges.137
Les biens d’équipement acquis et inscrits dans un compte d’immobilisation par les
établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle, à l’exclusion
des véhicules automobiles autres que ceux réservés au transport scolaire collectif et
aménagés spécialement à cet effet ;
Les biens d’équipement, matériels ou outillages neufs ou d’occasion, dont
l’importation est autorisée par l’Administration, importés par les diplômés de la
formation professionnelle ;
Le matériel éducatif, scientifique ou culturel importés dans le cadre des accords de
l’UNESCO auxquels auxquels le Maroc a adhéré en vertu des dahirs n° 1.60.201 et
1.60.202 du 14 joumada I 1383 (3 octobre 1963).
La crise sanitaire causé par le coronavirus impacte les revenus des établissements
d’enseignement privé, ce qui entraine un impôt impayé pour l’année 2020.
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CCA
Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
La Direction générale des impôts (DGI) vient de rappeler l’annulation des amendes,
pénalités, majorations, et frais de recouvrement afférents aux impôts, droits et taxes mis en
recouvrement avant le 1er janvier 2020 et impayés au 31 décembre 2020.140
S’agissant de l’annulation totale, la DGI, précise qu’à partir du 1er janvier 2021, les
contribuables peuvent bénéficier de l’annulation totale des amendes, pénalités, majorations et
frais de recouvrement afférents à tous les impôts, droits et taxes mis en recouvrement, avant le
1er janvier 2020 et impayés au 31 décembre 2020.
S’agissant de l’annulation partielle, la DGI note que pour les redevables des amendes,
pénalités et majorations impayés au 31/12/2020, ils peuvent bénéficier d’une réduction partielle
de 50%, à condition de verser les 50% restant avant le 1er juillet 2021.141
Les conséquences de la Covid-19 sur le secteur de l’éducation se sont fait sentir partout
dans le monde durant l’année écoulée, est particulièrement dramatique dans les pays affichant
des faibles résultats d’apprentissage, d’important taux de décrochage scolaire et une résilience
limitée aux chocs.
Ce secteur a connu depuis 2020 plusieurs conséquences grave grâce à la situation sanitaire
causée par le coronavirus et l’inadaptabilité du système éducatif à ce genre de crise, on trouve
l’échelle mondiale, une perturbation de l’apprentissage d’une ampleur et d’une gravité sans
précédent. La fermeture des écoles, des universités et autres établissements d’enseignement,
Sur le plan national ladite crise menace de fragiliser les avancées du pays en matière
d’éducation. Les mesures de confinement, qui ont notamment conduit à la fermeture des
établissements scolaires, ont entraîné la perte d’au moins trois mois d’apprentissage chez
environ 900 000 enfants d’âge préscolaire, huit millions d’élèves du primaire et du secondaire,
et un million d’étudiants du supérieur.
Selon un rapport de la Banque mondiale il montre que, faute de mesures appropriées pour
compenser le recul des acquis, les trois mois de fermeture des écoles et les coups portés à
l’économie, l’apprentissage effectif d’un élève pourrait diminuer de 6,2 à 5,9 ans et
l’apprentissage annuel moyen par élève de 2 %. 142
La fermeture des écoles touche de manière disproportionnée les élèves les plus
vulnérables, en particulier ceux dépourvus du matériel numérique ou de la connexion internet
nécessaires pour bénéficier d’un enseignement à distance.
Même si la crise à des conséquences grave sur tous les niveaux et sur l’ensemble des
secteurs, elle nous permet de détecter un ensemble d’anomalies et des défaillances et de les
corrigé, cette crise est certainement une catastrophe, mais qui aura à nous pousser à prendre un
nouveau virage, au moins dans le secteur de l’enseignent,
Ce nouveau cadre exige, aussi, de nouvelles formes de partenariat public- privé avec
intégration des centres de réflexion et des universités, comme il demande une meilleure
compréhension et confiance en la jeunesse et en ses capacités d’adaptation et de maîtrise des
nouvelles techniques et des moyens de communication, comme cela demandera plus
d’engagement de la part des communes et des acteurs civils, avec un retour obligé de la
142 Rapport consacré aux effets de la pandémie sur les résultats en matière d’apprentissage et de scolarité
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Les secteurs économiques au Maroc à l’ère de la pandémie sanitaire
responsabilité familiale, car l’éducation est sa fonction quand l’instruction est le fait des
structures de l’enseignement et de l’Ecole.143
Conclusion
Dans ce modeste travail nous essayons à entourer tous les aspects du secteur de
l’enseignement au Maroc dans un premier temps, après nous avons traité l’aspect fiscale du
secteur et l’ensemble des impositions et exonérations qu’il s’impose, et enfin nous avons
présenté l’impact de la crise du coronavirus sur ce secteur et l’ensemble des apports de l’audite
crise.
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Bibliographie
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