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Collection dirigée par Henri Mitterand

Éthiopiques
LéopoldSédarSenghor
• des repères pour situer
l'auteur, ses écrits,
l'œuvre étudiée
• une analyse de l'œuvre
sous forme de résumés
et de commentaires
• une synthèse littéraire
thématique
• des jugements critiques,
des sujets de travaux,
une bibliographie

Lucien Giraudo
Agrégé de lettres modernes
©Éditions Nathan 1997, 9, rue Méchain - 75014 Paris
ISBN 2-09-180801-6
Lavie
deLéopoldSédarSenghor
UN HOMME ENTRE DEUXCULTURES
Léopold Sédar Senghor voit le jour en 1906, à Joal-la-
Portugaise, au Sénégal. Il grandit dans le milieu social de la
grande bourgeoisie terrienne sérère*, nourrie de la tradition
animiste. Pendant ses toutes premières années, immergé dans
la somptuosité de la nature africaine, il côtoie les bergers et
écoute leurs récits qui mettent en scène «des Morts, des ani-
maux, des arbres, des cailloux » (Liberté I).
En 1913, son père l'envoie à la Mission catholique où il
découvre la langue française et où il reçoit les rudiments d'une
formation religieuse. En 1923, il est envoyé au collège-sémi-
naire Libermann à Dakar ; puis, à partir de 1926, il fréquente
le cours laïque secondaire et obtient son baccalauréat en
1928.
Àpartir de cette date, il séjourne longuement en France où
il poursuit des études supérieures de lettres classiques : il pré-
pare le concours d'entrée à l'École normale supérieure au
lycée Louis-le-Grand et il est le premier Africain agrégé de
l'Université en 1935. Il devient alors professeur de l'ensei-
gnement secondaire, d'abord à Tours, puis au lycée de Saint-
Maur, lorsqu'il est mobilisé en 1939 au moment où éclate la
Seconde Guerre mondiale.
Durant ces années marquées par de brillantes études en
France, L.S. Senghor s'interroge sur le sens de l'action poli-
tique et, sous l'influence de son ami Georges Pompidou, il
adhère à l'Association des étudiants socialistes (1930). Par
ailleurs il ressent douloureusement la nostalgie de son pays
natal, et les premières réflexions sur la négritude commen-
cent à se faire jour lorsqu'il rencontre d'autres camarades
d'exil, dont le plus connu est le poète martiniquais Aimé
Césaire.
L'HOMME POLITIQUE ET LEPOÈTE
Fait prisonnier en 1940, Senghor est libéré deux ans plus
tard pour raison de santé. Mais ces deux années de captivité,
dans un campdisciplinaire des Landes, lui permettent de décou-
vrir aussi bien la lâcheté que le courage. L'intellectuel retrouve
le sens des valeurs quotidiennes en même temps qu'il mène
une réflexion sur le destin des civilisations : «Dela captivité,
Senghor tire la leçon qu'il ne suffit pas d'abattre une société
mauvaise, mais qu'il faut, en mêmetemps, s'efforcer de rebâ-
tir une société fraternelle »(R. Jouanny, les Voies du lyrisme
dans les poèmes de L. S. Senghor, Champion, p. 17).
C'est à la fin de la guerre que L. S. Senghor décide de s'enga-
ger dans l'action politique. Chargé d'une mission d'étude par
le général de Gaulle, il retourne au Sénégal en août 1945 :
«les années de guerre avaient été terribles pour le Sénégal »
(La Poésie de l'action, Conversations avec M.Aziza, Stock,
1980). Devant l'état de son pays il décide de s'impliquer direc-
tement dans sa reconstruction. Décision difficile cependant :
«Je sentais, en effet, que cela allait être la fin de ma carrière
universitaire, et, peut-être, de macarrière poétique »(ibid.).
Il devient membre de la SFIO et se trouve élu député du
Sénégal. En 1947, il rompt avec le Parti socialiste et fonde
le parti du Bloc démocratique sénégalais. En 1960 le Séné-
gal se donne une nouvelle constitution, devient indépendant
et porte L.S. Senghor à la présidence de la République. Dès
lors L.S. Senghor préside à la destinée du Sénégal, jusqu'à la
fin de l'année 1980, date à laquelle il démissionne. Sonaction
politique, pendant une vingtaine d'années, a contribué à faire
évoluer le Sénégal, de façon progressive, d'un système de
parti dominant rassemblé autour d'un seul homme, à un régime
pluripartite d'inspiration authentiquement démocratique.
Maisl'œuvre poétique ne s'est pas interrompue pour autant :
aux Chants d'ombre (1945) ont succédé Hosties noires
(1948), Éthiopiques (1956), Nocturnes (1961), Lettres
d'hivernage (1972), Élégies majeures (1979). Quant à la
réflexion sur la négritude, initiée lors des années d'étude à
Paris, elle s'est poursuivie par la publication de l'Anthologie
de la poésie noire et malgache (1948) et par un ensemble
d'études publiées dans plusieurs recueils au titre significatif :
Liberté I (1964), Liberté II (1971), Liberté III (1977).
VIEETŒUVRE ÉVÉNEMENTSPOLITIQUES,
DEL.S.SENGHOR SOCIAUXETCULTURELS
1906 NaissanceàJoal-la-Portugaise.
1913 ÉlèveàlaMissioncatholiquede
Joal,l.puisinterneàcelledeNga-
sobi
1914 PremièreGuerremondiale.
Freud,Introductionàlapsychana-
lyse.
1918Armistice.
1923 Élèveaucolège-séminaireLiber-
manndeDakar.
1926 Élèveaucourssecondairelaïque 1924 Manifestedusurréalisme.
deDakar.
1928 Baccalauréat.
DébutduséjourenFrance.
1929 Claudel,LeSoulierdeSatin.
1930AdhésionàlA ' ssociationdesétu- 1930 Secondmanifestedusurréalisme.
diantssocialistes, avecG.Pompi-
dou.
1931 Licencedelettres. 1931 Nizan,AdenArabie.
Breton,LU ' nionlibre.
1932 Diplômed'étudessupérieures. 1932 Céline,Voyageauboutdelanuit.
1933 CréelA' ssociationdesétudiantsde 1933 PrisedupouvoirparHitler.
lO
' uestafricain. Malraux,LaConditionhumaine.
Citoyennetéfrançaise.
1934Servicemilitaire. 1934 Breton,LA' irdelE' au.
1935Agrégationdegrammaire.
Colaboreà la revueL'Étudiant
noir.
1936 TriompheduFrontpopulaireen
France.
GuerecivileenEspagne.
1937 LecturedeHistoiredelacivilisation 1937 Malraux,LE ' spoir.
africaine,deFrobénius.
1938 Publication des premierspoèmes 1938 AccordsdeMunich.
dansdesrevues. Sartre, LaNausée.
1939 DéclarationdeguerreàlA
' lemagne.
Sartre, LeMur.
1940 1942Prisonnier.
1943 Sartre, LesMouches, L'Êtreet le
Néant.
1944 ProfesseuràlÉ
' colenationaledela 1944 Débarquementallié en Norman-
Franced'outre-mer. die.
1945 PublicationdeChantsd'ombre. 1945 BombesurHiroshima.
SéjourauSénégal. ConférencedeYalta.
1946 Mariageaveclafilledugouverneur 1946 DémissiondeDeGaulle.
Éboué. Constitution delaIVRépublique.
Débutdelaguerred'Indochine.
1947 Vincent Auriol, président de la
République.
1948 Publicationd'Hostiesnoires. 1948 AssassinatdeGandhi.
Anthologiedelapoésie nègreet Proclamationdel'Étatd'Israël.
malgache.
1949 Ministredela IVRépublique. 1949 VictoirecommunisteenChine.
1950 GuerredeCorée.
1952 RévolutionenÉgypte.
1953 MortdeStaline.
Eisenhower président des États-
Unis.
DépositiondusultanduMaroc.
1954 ChutedeDiênBiênPhu.
Débutdelaguerre d'Algérie.
1955 IndépendanceduMaroc.
1956 Nocturnes. 1956 Révolteet répression àBudapest.
ExpéditiondeSuez.
Rapport Khrouchtchev au XX
CongrèsduPCsoviétique.
1957 MariageavecColette Hubert.
1958 RetourdeDeGauleaupouvoir.
1959 CastroprendlepouvoiràCuba.
Malrauxministre desAffairescul-
turelles.
1960 →1980PrésidentduSénégal. 1960 IndépendanceduSénégal.
ÉlectiondeKennedy.
1961 Nocturnes. 1961 PutschdesgénérauxàAlger.
1962 Indépendancedel'Algérie.
1963 AssassinatdeKennedy.
RuptureentreU
l' RSSet laChine.
1964 LibertéI.
1966 RévolutionculturelleenChine.
1967 La'rméeprendlepouvoirenGrèce.
GuerredesSixjours entre Israël et
lespaysarabes.
1968 AssassinatdeM.LutherKing.
PrintempsdePrague.
1969 DémissiondeDeGaulle.
Pompidouprésident.
Lh'ommemarchesurla lune.
1970 MortdeDeGaulle.
1971 LibertéII.
1973 Lettresd'hivernage. 1973 PinochetprendlepouvoirauChili.
1974 MortdePompidou.
Giscardd'Estaing président.
AffaireWatergateauxÉtats-Unis.
1975 FindelaguerreduVietnam.
1976 MortdeMao-Tsé-Toung.
1977 LibertéIII.
1979 Élégiesmajeures. 1979 RévolutionislamiqueenIran.
1980 LaPoésiedel'action. 1980 Interventiondel'arméesoviétique
enAfghanistan.
MortdeSartre.
1981 Miterrand président.
AbdouDioufprésidentduSénégal.
1982 ConfédérationdeSénégambie.
1985 GorbatchevaupouvoirenURSS.
1986 Gouvernementdecohabitationen
France.
1988 Réélectionde Miterrand àlapré-
sidencedelaRépublique.
RéélectiondA
' bdouDiouf.
1989 ChutedumurdeBerlin.
1990 InvasionduKoweitparl'Irak.
1991 LU' RSSdevientlaCommunautédes
Étatsindépendants (CEI).
1993 Accords d'Oslo entre Israël et la
Palestine.

' uvredeSenghor
LADUALITÉ DELACRÉATION POÉTIQUE
Lasuccession rapide des images qui rythme généralement
les poèmes de L. S. Senghor, pourrait faire croire que sa tech-
nique d'écriture est proche de ce que les surréalistes appe-
laient « l'écriture automatique»; ils entendaient par là une
«dictée de l'inconscient » que le poète capte tout en évitant
d'avoir recours à la raison. Senghor s'est souvent expliqué
sur son travail poétique et s'il est vrai qu'il reconnaît au départ
le caractère irrationnel de la création, il insiste ensuite sur le
patient travail d'élaboration qui préside à l'écriture poétique.
Le point de départ du poème se présente donc comme un
appel et ce qui lui vient d'abord, nous dit Senghor, «ce sont
les mots, ce sont certaines répétitions, c'est un certain rythme
et moi, je dis mavision. C'est après que j'essaie de m'expli-
quer à moi-même le sens de mon poème » (cité par R. Tillot
inLeRythme dans la poésie de L. S. Senghor, DakarAbid-
jan, NEA, 1979). Onpeut ainsi imaginer que la première mou-
ture du poème est le fruit d'une possession, d'une «dictée
inconsciente », que L. S. Senghor appelle «le jet nègre». Il
précise qu'il s'agit alors d'une «parturition douloureuse»,
sans doute parce qu'il faut lutter contre le regard rationaliste
et conscient, et accéder au rythme essentiel de la vision, pour
ressaisir le caractère «dansé »du poème et traduire la force
primitive d'un «bonheur vécu, corps et âme ». Mais ce ne
sont là que les premiers matériaux de la création poétique :
«Quandje revois monpoème, les deuxième, troisième et qua-
trième versions, j'éprouve une grandejoie à chercher, à trou-
ver, à inventer» (Afrique nouvelle, 12 mai 1976). On voit
ici le choix classique qui rend compte de la poétique sen-
ghorienne puisqu'il s'agit pour le poète de mettre son ouvrage
vingt fois sur le métier : «La grande règle reste de "plaire",
comme le disait Molière voilà trois siècles »(Postface d'Éthio-
piques). Or, pour faire «des paroles plaisantes au cœur et à
l'oreille », il ne faut pas craindre de polir l'œuvre longuement.
Entre le «jet nègre », qui exprime l'immanence inspirée de
la sensibilité face au monde, et les exigences d'une esthétique
amortie et réfléchie, se dessine alors une œuvre exigeante.
Dans le même sens, la place même faite au poème dans le
recueil doit être remarquée, car l'ordre de l'ensemble, confor-
mément à l'esthétique classique, en traduit «l'inspiration
générale ».

LES THÈMES D'INSPIRATION


Lorsque L. S. Senghor étudiant prend pour sujet de son
diplôme d'études supérieures «L'exotisme dans l'œuvre de
Baudelaire », il montre qu'il s'intéresse à un auteur qui veut
redonner à la poésie «une substance plus solide et plus pure
et d'une forme savante et plus pure » (P. Valéry, Variété II),
à une poésie qui soit vraiment le chant magnifié par la forme,
dégagée de tous les aspects du romantisme facile : poésie-
récit, pittoresque bizarre, exaltation excessive, inconsistance
du style, mouvement oratoire appuyé. Avec Baudelaire, on le
sait, la poésie s'oriente vers l'expression d'une densité réflexive
et d'un «charme continu »(P. Valéry). Quant à l'exotisme et
à son rôle poétique, il ne pouvait qu'intéresser un Senghor
qui le vivait comme une réalité à la fois intime et politique,
et le redécouvrait loin de sa terre maternelle.
Ainsi la poésie de L. S. Senghor se présente-t-elle comme
un chant lyrique. Il est clair que le poète se situe toujours à
l'intérieur de son poème : il exprime sa solitude ou sa nos-
talgie ; il s'adresse aux intercesseurs ; il nous fait part de ses
incertitudes, de ses angoisses ou au contraire de son exalta-
tion ; il nous confie ses sentiments par le biais d'une théma-
tique amoureuse.
Néanmoins, dans la mesure où, pour Senghor, l'homme-
poète est «l'exemplaire de tous les hommes » et où la poé-
sie se présente pour l'homme africain comme un art total,
faite par tous et pour tous, il est essentiel de souligner que
le lyrisme individuel s'enrichit toujours d'une dimension col-
lective et fonctionnelle : «L'art lui-même n'est qu'une tech-
nique artisanale parmi d'autres, la plus efficace pour s'iden-
tifier à l'Ancêtre et s'intégrer à la Force vitale de Dieu »
(Liberté I).
L'autre versant de l'inspiration senghorienne est lui aussi
riche de tensions : il s'agit d'évoquer la splendeur immémo-
riale de la civilisation négro-africaine, tout en dénonçant la
situation d'humiliation et de soumission dans laquelle la main-
tient l'hégémonie occidentale. D'où la présence d'oppositions
constantes dans les poèmes entre le présent et le passé ;
l'espoir d'une résurrection africaine et les désillusions ; la
nature et les villes ; l'honneur de l'Afrique et sa léthargie ;
l'appel à l'Europe et son rejet ; l'enthousiasme et le lyrisme
plaintif...

LATECHNIQUE POÉTIQUE
L'image poétique
L'image et le rythme sont, selon L. S. Senghor, les deux
apports essentiels du Nègre à la poésie.
L'image négro-africaine se présente comme une «image-
analogie », qui suggère à la manière d'un symbole ; elle est
porteuse du sens du monde en ce sens qu'elle «présup-
pose et manifeste l'univers hiérarchisé des forces vitales »
(Liberté I). Cette définition de l'image poétique implique
à la fois une métaphysique et une linguistique.
Une métaphysique, dans la mesure où pour l'homme
noir il existe une hiérarchie des forces dans le cosmos avec,
au sommet, un Dieu créateur qui «donne l'existence, la sub-
stance et l'accroissement aux autres forces » ; puis les
ancêtres pareils à Dieu, fondateurs de clans ; les «vivants »
viennent ensuite dont la coutume précise l'ordre ; enfin, au
bas de l'échelle, les classes des animaux, des végétaux et
des minéraux où l'on retrouverait la même hiérarchie. Dans
cette vision tout se tient et «le Nègre ne peut imaginer l'objet
différent de lui dans son essence. Il lui prête une sensibi-
lité, une volonté, une âme d'homme, mais d'homme noir »
(Liberté I). Tout le cosmos se trouve alors humanisé ou
divinisé par transitivité. La force-énergie libérée originel-
lement par le Verbe divin circule maintenant à travers le
cosmos. Dans cette perspective, la parole poétique a pour
fonction la mise en œuvre des puissances vitales en même
temps qu'elle est le principe de leur cohésion.
Sur le plan linguistique, L. S. Senghor précise que les
langues négro-africaines sont essentiellement concrètes : «Les
mots ysont toujours enceints d'images, car leur racine garde
sa valeur concrète ». En outre, leur syntaxe est dominée non
par la subordination (de type analytique), mais par la juxta-
position, la mise en présence immédiate de notions et de carac-
téristiques qui font l'économie des liens logiques, des déter-
minants, des pronoms personnels... Dece point devue, Senghor
peut affirmer que les surréalistes ont su retrouver la syntaxe
nègre de juxtaposition, où les mots, télescopés, «jaillissent
en flammes de métaphores, de symboles » (Liberté I).
Le rythme poétique
Toutefois, l'image seule n'a aucun retentissement dans l'âme
africaine si elle n'est pas rythmée : «Ici le rythme est consub-
stantiel à l'image ; c'est lui qui l'accomplit, en unissant, dans
un tout, le signe et le sens, la chair et l'esprit » (Liberté I).
Car l'image doit être intentionnelle, dirigée vers autrui. Le
rythme apparaît alors comme une syntaxe de l'image, comme
son véhicule dynamique : c'est «le système d'ondes qu'il émet
à l'adresse des Autres »(ibid.), dans lequel le silence, consti-
tutif du rythme, permet de déployer les choses essentielles.
Le verset*, déjà utilisé par Claudel et Saint-John Perse,
apparaît alors à L. S. Senghor comme une mesure variable et
ductile qui n'emprisonne pas le rythme, mais impose une
ample respiration qui confère la vie aux images.

LES GRANDS RECUEILS POÉTIQUES


Lepremier recueil poétique de L. S. Senghor, intitulé Chants
d'ombre, paraît en 1945. Il rassemble des pièces diverses
que le poète avait écrites depuis une dizaine d'années et qui
avaient paru, pour la plupart, dans différentes revues. Ce
recueil est marqué par l'exil du poète en Europe, par l'affir-
mation de ses attaches africaines et par sa vision de l'Afrique
qui pourraitjouer un rôle dans la reconstitution du monde de
l'après-guerre, dans la mesure où elle est investie d'une pureté
native : le chant d'ombre est alors chanté «d'une voix nou-
velle / Aveclavieille voix de lajeunesse des mondes»(Œuvre
poétique, p. 4 2
COLLECTIONDIRIGÉEPARHENRIMITTERAND
(suitedelapageIVdecouverture)

MONTHERLANT:LeChaoset lanuit, 65 SENGHOR:Éthiopiques, 135


MUSSET:Onnebadinepas avecl'amour, 55- SHAKESPEARE:Hamlet,96- Roméoet Juliette
Lorenzaccio,64 115
NERVAL:Sylvie/Aurélia,95 SM
I ENON:ChezlesFlamands/ L'Éclusen°1,47
PASCAL:Pensées, 134 SOPHOCLE:Œdipe-Roi,97
PEREC:LesChoses/ Espècesd'Espaces,26 STENDHAL:LeRougeetleNoir,3-LaChartreuse
LA
'BBEPRÉVOST:ManonLescaut, 16 deParme,30
PROUST:UnamourdeSwann,14-Àl'ombre TOURNEIR:VendrediouleslimbesduPacifique
desjeunesfillesenfleurs,87-Combray,90 67
RABELAS I:Pantagruel,92-Gargantua,93 VOLTARIE:Candide,4-Lettres philosophiques
RACINE:Phèdre, 11-Britannicus, 46-Andro- 69-L'Ingénu,109-Micromégas/ Zadig,110
maque,57-Iphigénie, 78-Bérénice, 106- YOURCENAR:LŒ ' uvreaunoir, 75- Mémoires
Bajazet, 130 d'Hadrien, 125
ROSTAND:CyranodeBergerac,81 ZOLA:Germinal,1- LA ' ssommoir,8-AuBon-
ROUSSEAU:LesConfessions, 18-Discourssur heurdesDames,42-LeVentredeParis,80
les sciences et les arts, 91 - Rêveries du LaFortunedesRougon,100-ThérèseRaquin
promeneursolitaire, 132 122
SARTRE:LesMouches/ Huisclos,33-LaNau-
sée,49-LesMots,124
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