Beamer Kinshasa 2022

Le Projet Agro industriel de Bukangalonzo, une
réussite ou un fiasco ?
Quelles perspectives pour son redécollage
Professeur Jean-Baptiste NTAGOMA
Kinshasa
21 juin 2022
1 Soubassement théorique d’un PAI
2 Pourquoi une stratégie par les agglomérations ?
3 Pourquoi utiliser l’agriculture en RDC ?
4 Etat de l’agriculture congolaise:baisse continue de la productivité
5 Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo: Analyse du sol
6 Recommendations après analyse du sol
7 Investissements et participations en décembre 2015 (1.000 USD)
8 Réalisations au 31 Décembre 2016
9 PAIBL en mode terminal
10 Corruption et détournement des fonds: Simple erreur d’audit!
11 Considérations finales
Prof. Jean-Baptiste NTAGOMA PAIBL: opportunité de développement ? 21 juin 2022 3 / 49

Agriculture et transformation structurelle(1/5)
La transformation structurelle est un facteur clé pour atteindre les

(ODDs), pour atteindre le développement tout court.
La transformation structurelle = un changement progressif de la
composition et de la valeur de la production, si elle réussit, elle
permet aux pays d’augmenter leurs revenus et, finalement, d’améliorer
de manière durable les conditions de vie de leur population.
L’industrie manufacturière, en particulier la spécialisation dans les
produits manufacturés haut de gamme, est considérée comme l’un des
principaux moteurs de transformation structurelle et donc du
développement économique. horizontale.

Le principal argument est que le changement structurel stimule le

développement économique et que l’industrie manufacturière joue un
rôle clé et induit le changement structurel propice à la croissance
[Dani Rodrik, 2007 ; Fagerberg, 2000 ; Garretsen and Bosker, 2012].
Selon Timmer (2017), la transformation structurelle implique quatre
caractéristiques principales:
1 une part décroissante de l’agriculture dans la production et l’emploi;
2 une part croissante de l’activité économique urbaine dans l’industrie et
les services modernes;
3 migration des travailleurs ruraux vers les zones urbaines; et
4 une transition démographique des taux de mortalité et de naissance.

On observe une absence de transformation structurelle en RDC
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
12°30'0"E 15°0'0"E 17°30'0"E 20°0'0"E 22°30'0"E 25°0'0"E 27°30'0"E 30°0'0"E
LES POTENTIALITES AGRICOLES

SUD SOUDAN
5°0'0"N
5°0'0"N
Réserve de
RÉPUBLIQUE
faune du Bomu Domaine de
chasse de
Bili-Uéré
CENTRAFRICAINE 2 Domaine de
M "
GBADOLITE chasse des Azande Parc national
(Bloc oriental) de la Garamba
Mo
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Domaine
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Domaine de chasse de chasse des
des Azande (Bloc
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Domaine de
chasse de
Localisation
Réserve de chasse
2GF22 GEMENA
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du lac Kwada F
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SUD-UBANGI
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CENTRAL S. SUDAN
2°30'0"N
2°30'0"N
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AFRICAN REP.
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dans le district
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et forestière
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G
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dans la région GABON TSHUAPA
2222 f® o de Lomako-Yokokala
Réserve de
biosphère
FG
F
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G
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NORD-KIVU
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du triangle
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ANGOLA
KINSHASA KASAI
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0°0'0"
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Réserve communautaire KASAI
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LOMAMI
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de la Maiko de Tayna
RÉPUBLIQUE
M
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G
2GFGFGFGF2 TMS H GFUGF AGFP A 2
Réserve des
primates de
Kisimba-Ikobo
Parc
national des
Virunga
HAUT-LOMAMI
DU CONGO 2 22
Lac
FG
GF
Tumba
Réserve scientifique F
G
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F
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Domaine de
chasse de LUALABA
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FG
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M R RR Parc national
naturelle de
ANGOLA
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Réserve
Tumba-Lediima
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du Kahuzi-Biega
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2°30'0"S
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G
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Réserve
naturelle h f
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Information géographique
FG
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Réserve
@
¶
Reserve à naturelle
hippopotames
F
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KINSHASA
M S Projection:
Domaine de chasse
GOMBE Parc
Domaine de
F
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Système de Coordonnées Géographiques

Domaine de de la Nemba)
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de chasse de Mangai Luama Kivu Domaine de chasse
M 2 K W22 22 Mp @ Datum WGS 84

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22f® 2GF222 E chasse de de la Kilombwe)
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KENGE
Réserve zoologique
"
h 2 LUSAMBO
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naturelle de
TANZANIE
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GG
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E
Légende
5°0'0"S
5°0'0"S
de la Bombo-Lum p
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E
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Réserve de
Autres ressources et pêches

Domaine de
Agriculture
Domaine de chasse
Administration
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G
LOMAMI
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M M GF KANANGA
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Parc marin
des mangroves
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h Chef lieu province Bois Banane plantain
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Lac
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G
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(Bloc D)
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Tan
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M
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Limite autres pays
Domaine et
Fibres
anyi
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réserve de chasse Réserve de chasse de
de Swa-Kibula Domaine de Bushimaie
E
7°30'0"S
7°30'0"S
chasse de (Bloc A)
R
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la Bushimaie
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Maîs
de Bushimaie
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Réseau routier Sésame
Lac
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Regionale principale Aires protegées
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Réserve intégrale de plateau de
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de chasse Alunda
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La
et Tutshokwe
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Domaine de
chasse de
Domaine de chasse
réservée de Parc national Lacs et Océan Zone agricole
10°0'0"S
10°0'0"S
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Mulumbu
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- Zone Annexe
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f
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Réserve intégrale
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Parc national Rivière Zones propices au développement agricoles
ANGOLA
des Kundelungu
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Océan M
Domaine de
chasse de Lac
chasse de la
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Réserve
de biosphère de Lufira
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H A U T- K ATA N G A ZAMBIE
Source des données cartographiques :
LUBUMBASHI Domaine de
ho
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chasse de
Kiziba-Baluba
- Limites administratives (IGC, RGC)

- Aires protégées (ICCN & Partenaires)
12°30'0"S
12°30'0"S
- Données minières (CAMI)
- Blocs pétroliers (Ministère des Hydrocarbures)
- Carte économique du Zaïre
Cette carte a été produite par des données recoltées ça et là
(cfr source de données, rdc.atlas-forestier.org, www.wri.org, ...) ©Août 2020
mise à jour ...
12°30'0"E 15°0'0"E 17°30'0"E 20°0'0"E 22°30'0"E 25°0'0"E 27°30'0"E 30°0'0"E
Défis
Savoir comment capitaliser sur ses abondantes ressources naturelles
afin d’accélérer la transformation de son économie ?
Condition nécessaire vs condition suffisante

La dotation en ressources agricoles de la RDC n’est pas suffisante
pour déclencher une transformation structurelle réussie, car ce
changement nécessite également des ressources intangibles (Esprit
d’entreprise, la R&D, accès à l’information, qualité de la
gouvernance et un environnement économique propice).
Le secteur agricole est indispensable pour la transformation structurelle,

même pour les économies riches en ressources minières (par exemple,
l’Indonésie, le Chili et le Nigéria). Mais, la transformation du secteur
agricole lui-même nécessite non seulement une gamme d’investissements
dans l’agriculture (recherche et développement, services de vulgarisation,
irrigation, politiques de distribution des intrants, etc.) mais aussi des
investissements pour l’agriculture (notamment les infrastructures de
transport, l’énergie, etc.).

Compte tenu de la croissance de sa population, la RDC sera bientôt

confrontée à un défi stratégique pour soutenir la transformation des
chaînes de valeur agricoles de base et de l’agro-industrie pour stimuler
la modernisation et la croissance du secteur agricole.
Le défi stratégique est de savoir comment réussir la transition entre:
1 une situation où depuis des années les paysans appliquent les mêmes
pratiques, produisent la même gamme étroite de produits, vendent sur
les mêmes marchés locaux, subissent une baisse des prix et manque de
rentabilité et continuent d’opèrer sur des superficies de très petites
tailles
2 pour une situation où certaines operateurs parviendront finalement à
améliorer la qualité des produits, à accroître la rentabilité et augmenter
en taille grâce à l’innovation dans les technologies de production ainsi
que les pratiques de gestion.
C’est la raison d’être du PAI de Bukanga Lonzo !

Pourquoi une stratégie par les agglomérations ? (1/8)
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
12°30'0"E 15°0'0"E 17°30'0"E 20°0'0"E 22°30'0"E 25°0'0"E 27°30'0"E 30°0'0"E
POINTS LUMINEUX DE DEVELOPPEMENT

SUD SOUDAN
ET DES POTENTIALITES
5°0'0"N
5°0'0"N
RÉPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE "
h
GBADOLITE
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NORD-UBANGI
BAS-UELE
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"
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SUD-UBANGI "
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2°30'0"N
2°30'0"N
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Océan Atlantique MOZAMBIQUE
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2°30'0"S
2°30'0"S
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Information géographique
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"
h
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"
h BURUNDI
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GOMBE
KINSHASA
"
h KASAI
Projection:
Système de Coordonnées Géographiques
¶
KENGE
KWILU Datum WGS 84
"
h LUSAMBO TANZANIE
5°0'0"S
5°0'0"S
KONGO CENTRAL
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CENTRAL Légende
LOMAMI
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OR I E N TAL TA N G A N Y I K A
Lacs et Océan
"
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Frontière nationale Rivière
g
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7°30'0"S
7°30'0"S
Limite autres pays
ka
H A U T- LO M AM I Lac L
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KOLWEZI
Océan ANGOLA "

h Autres informations
Atlantique
H A U T- K ATA N G A ZAMBIE Source des données cartographiques :
LUBUMBASHI
"
h
- Limites administratives (IGC, RGC)
- Aires protégées (ICCN & Partenaires)
- Données minières (CAMI)
- Blocs pétroliers (Ministère des Hydrocarbures)
12°30'0"S
12°30'0"S
- Carte économique du Zaïre

Cette carte a été produite par des données recoltées ça et là
(cfr source de données, rdc.atlas-forestier.org, www.wri.org, ...)
mise à jour ... ©Août 2020
12°30'0"E 15°0'0"E 17°30'0"E 20°0'0"E 22°30'0"E 25°0'0"E 27°30'0"E 30°0'0"E

Nous assistons à une nouvelle ère de la mondialisation accrue

augmentation de la population, urbanisation croissante qui changent
les habitudes alimentaires et les modes de production de grande
valeur.
Cette "nouvelle agriculture" appelle des approches holistiques sous
forme de développement par grappes (Ulimwengu et Jenane, 2019).
Avantages d’un regroupement Zone Economique Spéciale(ZES)

Amélioration de la coordination entre les acteurs des chaînes de valeur et
économies d’agglomération qui peuvent conduire à une meilleure
performance des chaînes de valeur agricoles (réduction des coûts de
transaction, accès aux marchés et augmentation des bénéfices).

Donc accroissement des liens entre les agriculteurs et les entreprises

ainsi que les relations de collaboration avec les institutions locales
(c.-à-d. les centres de vulgarisation et de recherche), la propagation
des connaissances et la stimulation de l’innovation et du
développement dans l’agro-industrie.
En outre, le regroupement peut également accroître la performance
des petits exploitants agricoles, car il leur permet de s’engager dans
des activités à productivité plus élevée et des chaînes de valeur plus
axée sur le marché grâce à des innovations. Ces améliorations ont le
potentiel de renforcer l’économie locale, de soutenir la réduction de la
pauvreté et de conduire à des exploitations agricoles plus viables et à
des communautés rurales durables.

Critique de la ZES
Le concept de ZES a été critiqué au motif qu’il est susceptible de réduire
le bien-être global en introduisant des distorsions dans les économies des
pays d’accueil, tandis que d’autres ont fait valoir que des retombées
positives de ces développements spatiaux en termes d’amélioration du
capital humain et d’effets de démonstration profiteront aux économies
nationales (Madani, 1999).
Une opinion commune des ZES est que, bien qu’elles représentent une
opportunité pour les réformes à l’échelle de l’économie, elles peuvent
encore jouer un rôle important dans les pays qui font face à des
obstacles pour des réformes plus importantes (Watson 2001; Litwack
et Qian 1998).
C’est plus facile de resoudre des obstacles au niveau local d’une ZES
qu’a l’echelle nationale (Greenstone et al., 2010; Wang 2013. Watson
(2001).
Brautigam et Tang (2014) décrivent les moyens par lesquels les ZES
pourraient contribuer à faire progresser la transformation structurelle:
1 Les ZES ont le potentiel d’accroître considérablement l’emploi dans le
secteur manufacturier dans la zone elle-même
2 Encouragement de l’innovation locale par le transfert de technologie
aux entreprises nationales;
3 Les zones peuvent apporter des compétences et des connaissances
dans l’économie grâce à la formation des employés et des
gestionnaires locaux
4 L’amélioration de l’infrastructure au sein des ZES peut faciliter le
développement d’autres secteurs nationaux; et
5 Ils peuvent donner l’occasion aux pays qui s’opposent d’expérimenter
de nouvelles politiques ou d’introduire une réforme dans un domaine
limité avant de répondre à des besoins de réforme plus importants.

ZES reussies : ZES chinoises établies au début des années 1980 :
accroissement investissement, de la productivité et des salaires (Wang,
2013).
Figure: Shenzhen, zone économique spéciale chinoise

ZES aux resultats mitiges ou faibles : ZES en Afrique ont échoué.
Raisons : Watson (2001) lacunes en matière de gestion et de services dans
les infrastructures et les secteurs public (administration des douanes et des
impôts), absence d’action coordonnée, instabilité macroéconomique Auty
(2011).

Exception : La Zone Franche de Madagascar Zone Franche représente
l’une des rares ZES africaines réussies en termes de croissance rapide des
exportations et de l’emploi (Cling et al. 2005).

Pourquoi utiliser l’agriculture comme moteur de
développement en RDC?
En dépit de la croissance soutenue que réalise l’économie congolaise

depuis quelques années, l’incidence sur la réduction de la pauvreté et
de l’insécurité alimentaire, est à peine perceptible.
Nécessité d’ancrer l’économie à un secteur ayant un potentiel élevé en
termes d’effets d’entrainement non seulement sur les ménages, mais
aussi sur les autres secteurs de l’économie nationale.
Une croissance accélérée de la productivité agricole est capable de
booster l’industrialisation de l’ensemble de l’économie, car non
seulement elle facilite le transfert de ressources vers d’autres secteurs,
mais favorise également l’accélération de la croissance dans d’autres
secteurs, par son intégration verticale et horizontale.

Valeur (USD)
100
150
0
50
200
250
300
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
1969
1970
productivité (1)
1971
Prof. Jean-Baptiste NTAGOMA

1972
1973
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
Total
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
Vegetale
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
Animale
1996
1997
PAIBL: opportunité de développement ?

1998
1999
2000
2001
2002
2003
Figure: Productivité agricole par habitant
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Etat de l’agriculture congolaise:baisse continue de la
2014
2015
21 juin 2022
2016
18 / 49
Etat de l’agriculture congolaise:baisse continue de la
productivité (2)
Figure: Importations et exportations des produits alimentaires

700000
600000
500000
Valeur (1.000 USD)
400000
300000
200000
100000
0
1983
1995
1961
1963
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1985
1987
1989
1991
1993
1997
1999
2011
2013
2015
2017
2001
2003
2005
2007
2009
Importations Exportations

Structure de la population et transition demographique

Une vision intégrée de développement: la ceinture de
développement agro-industriel

Première phase du programme des parcs agro-industriels

Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo: résumé du
processus de mise en œuvre

Site et plan d’occupation

Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo: Analyse du sol
Premièrement, des 80.000 hectares, seuls 53.000 hectares sont

arables. Même ces 53.000 hectares ne sont pas tous homogènes.
En réalité, il y a quatre types de sols en fonction de la quantité
d’argile (Cartref, Clovelly, Fernwood et Constantia).
Le type de sol « Constantia » comporte un horizon orthique A, suivi
d’un horizon E puis d’un troisième horizon avec sol apédique
jaune-brun. Le type de sol Fernwood était le deuxième plus répandu
et se composait d’un horizon orthique A et d’un horizon E.
Le type de sol Clovelly se compose de trois horizons ; l’horizon
orthique A recouvre l’horizon B apédique jaune-brun et la couche
non-spécifiée sous-jacente à l’horizon B. Cartref est le quatrième type
de sol.

Recommendations après analyse du sol
S’assurer de l’absence de compactage. En général on considère
que lorsque la teneur en argile d’un sol est inférieure à 18%, le
compactage du sol est possible.
Rectifier les déséquilibres chimiques du sol. Les déséquilibres
chimiques du sol doivent être traités afin d’assurer un milieu sain pour
la végétation. Or la majorité des sols répertoriés sont enclins au
lessivage et se trouvent dans une région de fortes précipitations ; il est
donc nécessaire d’adopter une stratégie afin de s’assurer que les
éléments nutritifs soient gérés.
Employer des produits nutritionnels adaptés aux plantes.
Certaines sources d’azote sont mieux adaptées à ces types de sols car
il résiste mieux au lessivage que les autres sources d’azote.
Utiliser la méthode sans labour. En effet, les analyses ont montré
que la première couche de sol (près de 30cm) est riche en nutriments,
par conséquent, tout labour aura pour effet de perturber cette
couche, accélérer le lessivage ainsi réduire sensiblement le rendement
par hectare.
Répartition des villages et des ménages dans le parc
agricole Bukanga Lonzo
160
142
140
120
Nombre des menages
100 94
80 75
67
60
40
23 27
20
0
Shili Balumu Famwe Kimpasi Centre Lonzo Nsele Mwedi
Villages
Investissements et participations en décembre 2015 (1.000
USD)

Réalisations au 31 Décembre 2016 : Production de la
farine de maïs
A peine une année après son lancement, le PAIBL a commencé à
produire la farine de maïs de manière continue et a réussi à stabiliser
le prix en utilisant un réseau de distribution efficient qui élimine les
intermédiaires.
A partir du 15 Février 2017, une unité de production de la farine de
maïs, d’une capacité de 50.000 T par jour, était opérationnelle pour
servir l’ensemble de la région y compris les petits producteurs.
Le programme prévoyait d’emblaver près de 50.000 ha pour la
production du mais d’ici 2021.
Prof. Jean-Baptiste NTAGOMA Figure:

PAIBL: opportunité de développement ? 21 juin 2022 29 / 49
Réalisations au 31 Décembre 2016 : Silos pour les
grains(1)

Réalisations au 31 Décembre 2016 : Silos pour les
grains(2)
un complexe céréalier qui comprend 6 silos d’une capacité de 7 tonnes

de maïs chacun,
un séchoir (750 tonnes),
un collecteur de grains secs (750 tonnes),
un moulin à fourrage
une unité (en cours) de transformation de meunerie pour la production
de farine de maïs et de semoule pour la consommation humaine

Réalisations au 31 Décembre 2016 : électricité

Réalisations au 31 Décembre 2016 : Système d’irrigation

Avec ses 20 pivots d’irrigation (avec une durée de vie de 20 à 30 ans)

couvrant chacun 50 ha, le PAIBL a prévu 1000 hectares pour la
production des légumes sous irrigation) pour une production attendue
de 500 tonnes de légumes / jour.
Le prix moyen d’une tonne de légumes se situe autour de 1000$! Et
chaque hectare de production de légumes exige 5 personnes qualifiées
pour prendre en charge cette activité.
Au total, rien que par cette activité, le PAIBL doit engager 5.000
personnes. Sur l’ensemble du pays, il n’existe pas pour le moment une
initiative avec une telle capacité de création d’emplois.


Réalisations au 31 Décembre 2016
Pivot d’irrigation Avions épandeur du parc
Moulin pour la farine de maïs La farine de maïs

Projet de production de la farine de manioc pour les petits
exploitants
Pivot d’irrigation Avions épandeur du parc
Moulin pour la farine de maïs La farine de maïs

PAIBL en mode terminal : Structure type
Modules Module Modules

pour pour petits pour
investisseurs fermiers investisseurs
CARREFOUR
Fournisseurs SERVICES
INFRASTRUCTURES d’infrastructures et Agronomie, Stockage,
Eléctricité, Eau, Routes,
Logements, Bureaux,
services Crédit, Marketing,
(pour production Réparation, Maintenance,
Ateliers
Ateliers, etc.
végétale, animale et
halieutique)
Modules Infrastructures
communautaires Ferme
pour
(centres de formation, modèle
investisseurs
médicaux, etc.)

PAIBL en mode terminal : plateforme de partenariat P-P
PARC AGRO-
INDUSTRIEL DE
BUKANGA LONZO
MARCHE
SOCIETE SOCIETE
INTERNATIONAL DE
D’AMENAGEMENT D’EXPLOITATION
KINSHASA
ETAT: 85%; PRIVE: 15% ETAT: 70%; PRIVE: 30%
ETAT: 50%; PRIVE: 50%

PAIBL en mode terminal : Production
Phase I :
Grains (Mais, soya, haricots);
Superficie (10.000-50.000 ha)
Phase IIA :
Production des légumes (Irrigué sur 1000 ha);
Production: 500 tonnes/jour
Phase IIB :
Elevage (Œufs, poulets, poisson et porc).
Production: 40.000-45.000 poulets par jour; 470
tonnes de viande de porc par an.
Marche International de Kinshasa
PAIBL en mode terminal : Effets attendus
Energie
électrique
: 56MW
Unités d’assemblage Station de
d’équipements pompage
agricoles d’eau
Unités de
Investissements
transformation des
sociaux: Education,
produits
Santé, Nutrition
alimentaires
PARC AGRO-
INDUSTRIEL
DE BUKANGA Plateforme de
Un appui distribution des produits
conséquent à LONZO alimentaires avec
l’agriculture infrastructures
familiale portuaires
Usine de
Au moins 6000
production
emplois directs
d’engrais
Exploitation du
phosphate et du
gaz méthane

PAIBL en mode terminal : Appui aux petits producteurs,
une approche par la chaine des valeurs
Organisation des fournisseurs

d’intrants , équipements et services
Relance des institutions de

recherche et vulgarisation
Mise en place d’une Fédération des fermiers

plateforme impliquant
Implication du système
toutes les parties prenantes financier
Mise en place d’un fonds de garantie

bancaire et d’une assurance agricole
Amélioration de l’accès au marché

Corruption et détournement des fonds: Simple erreur
d’audit!
Juillet-Aout 2014: PM Matata demande au BCECO de recruter un

cabinet pour auditer Africom avant de transferer la gestion aux
entreprises qui venaient de creer;
Février 2016: Ernst & Young depose au rapport provisoire au Ministre
des finances sans la signature d’Africom et declare: “Nous n’avons
pas obtenu le relevé bancaire d’AFRICOM COMMODITIES (Pyt) Ltd
afin de vérifier l’exactitude et l’exhaustivité des fonds reçus par le
Gouvernement en comparaison avec l’état des dépenses reçu de la
Direction du Trésor et de l’Ordonnancement”. D’où CORRUPTION
ET DETOURNEMENT DES FONDS!
Février 2016: Africom réagit, mais sans feedback du Ministère des
Finances.
Mai 2016: Ernst & Young reprend l’audit

Corruption et détournement des fonds: Simple erreur
d’audit!
Juillet 2016: Ernst & Young dépose au rapport provisoire au Ministre
des finances sans la signature d’Africom et déclare:
Mais ce rapport ne sera jamais divulgué au public comme le rapport

provisoire.

Corruption et détournement des fonds: Que s’est-il donc
passé?
Fonds deboursés par le Ministère des Finances pour BKLZ

Non reconnus par Africom, donc considérés comme
détournés
$20 000 000,00
$16 993 385,00
Non reconnu par

$16 000 000,00
Africom, donc
considérés comme
déteournés
$12 000 000,00
$8 000 000,00
$4 161 715,00
$4 000 000,00 Réconnu par
Africom et certifié
par PWS
$149 280,00
$-
MIC (EQUIPEMENT AEE (STATION OTHER (FRAIS DE
CONSTRUCTION) ELECTRIQUE) MISSION, ETC.)

Considérations finales(1)
Il faut rappeler que l’initiative des PAIs avait été conçue pour
répondre, de manière professionnelle et durable, aux problèmes de
l’insécurité alimentaire, de chômage et de pauvreté que connait notre
pays.
Nous avons opté plutôt pour une approche holistique, où le
développement agricole s’accompagne nécessairement d’une
plateforme d’infrastructures de base (énergie, eau, routes, voies
ferrées, voies fluviales, etc.), des investissements sociaux (santé,
éducation, etc.), les investissements strictement agricoles (intrants,
équipements, personnel) ainsi qu’une plateforme de distribution.

Il n’y pas de doute que la conclusion de plusieurs personnes sur le

projet Bukanga Lonzo traduit l’insuffisance de l’information en leur
possession et espérons que la disponibilité de l’information pourra
améliorer la qualité de l’analyse pour permettre un débat éduqué
autour de ce projet.
Il doit être clair que la prétendue faillite du parc de Bukanga n’est pas
le fait d’un détournement des fonds publics mais plutôt d’une décision
unilatérale d’arrêter le projet.
Il n’y pas de doute que la mise en œuvre d’une initiative requière une
continuité au-delà des mandats politiques et même des générations.
C’est malheureusement ce qui a manqué à ce projet. En effet, le
projet d’une telle envergure n’appartient ni à un parti politique, ni à
un individu ou groupe d’individus. Il appartient à toute la nation
congolaise.

Considérant les problèmes d’emplois et de sécurité alimentaire que

connait le pays, même si le projet n’était pas parfait, comment
comprendre que personne n’ait cherché à utiliser le 54M d’électricité,
le 1.000 ha avec 20 pivots d’irrigation et le complexe de silos d’une
capacité de 40.000 tons de grains, pour ne citer que ceux-là, qui
existent depuis 4 ans sur le site ?
On peut débattre sur la pertinence de l’initiative, la qualité de sa mise
en œuvre, les problèmes de corruption et de gouvernance, etc., mais
cela ne devrait pas nous empêcher d’utiliser pleinement le
potentiel qui existe pour répondre aux besoins de la population.
Il faut donc reprendre le projet pour l’intérêt de toute la
population congolaise et ses besoins de développement.


Beamer Kinshasa 2022

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" EEac uard

Système de Coordonnées Géographiques

M 2 K W22 22 Mp @ Datum WGS 84

22f® 2GF222 E chasse de de la Kilombwe)

Autres ressources et pêches

@Ñ Limite de Province Fibres, Copal

Ñ Zone agricole peu propice

Atlantique @ Basse Kando

- Limites administratives (IGC, RGC)

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