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COLAS CENTRE OUEST Carrière de SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS (45)

-Etude d’impact– Chapitre 11 – Remise en état - Juillet 2014

CHAPITRE 11
CONDITIONS DE REMISE EN ETAT
DU SITE

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SOMMAIRE

PAGE

11.1. PRINCIPES GENERAUX DE LA REMISE EN ETAT..................................265

11.1.1. ASPECTS JURIDIQUES .....................................................................265


11.1.2. ETAT FINAL ........................................................................................267

11.2. ASPECTS TECHNIQUES .................................................................................267

11.2.1. TRAVAUX DE REMISE EN ETAT .......................................................269


11.2.2. VOCATION ULTERIEURE DU SITE..................................................273

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11. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

11.1. PRINCIPES GENERAUX DE LA REMISE EN ETAT

11.1.1. ASPECTS JURIDIQUES

RAPPEL HISTORIQUE REGLEMENTAIRE

La remise en état des carrières est une obligation juridique depuis plus de trente ans. En effet,
la première réforme du régime de l’exploitation des carrières, datée du 2 janvier 1970 (loi
modifiant le Code Minier), a posé les bases de ce principe. L’article 83 du Code Minier, dans
sa rédaction résultant de la loi de 1977 l’a confirmé en disposant que “la remise en état des
sites… est obligatoire dans les carrières”.

Le texte de référence suivant (décret n° 79.1108 du 20 décembre 1979) stipulait dans son
article 24 que “l’exploitant est tenu de remettre en état les lieux, compte tenu des
caractéristiques du milieu environnant”. Ce même article, en son alinéa 2, distinguait, outre la
remise en état “élémentaire”, le nettoyage, le régalage et la remise en place des terres de
découverte.

Sans autre précision, le décret n° 94.486 du 9 juin 1994, pris pour l’application de la loi du 4
janvier 1993 sur les carrières et modifiant le décret général n° 77.1133 du 21 septembre 1977
modifié s’appliquant aux installations classées, indiquait dans son article 17 que “Les
autorisations relatives...aux carrières...fixent...les conditions de remise en état du site “(décret
abrogé par le décret 2007-1467 du 12/10/2007 relatif au livre V de la partie règlementaire du
Code de l’environnement).

REGLEMENTATION EN VIGUEUR

Depuis le 12 octobre 2007, ce sont des articles du titre 1 du livre V de la partie réglementaire
du Code de l’environnement qui encadrent la remise en état des sites :

Article R.512-30
“Dans le cas d’une installation implantée sur un site nouveau, l’arrêté d’autorisation
détermine également l’état dans lequel doit être remis le site lors de l’arrêt définitif de
l’exploitation“.

Article R.512-35
“Les autorisations relatives...aux carrières...fixent...les conditions de remise en état du site…“.

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Article R.512-39-1
“Lorsqu’une installation classée est mise à l’arrêt définitif, … son exploitant remet son site …
dans un état tel qu’il ne puisse porter atteinte aux intérêts mentionnés à l’article L.511-1“ du
Code de l’environnement, à savoir les dangers ou inconvénients soit pour la commodité du
voisinage, soit pour la santé et la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la
protection de la nature et de l'environnement, soit encore pour la protection des sites et des
monuments ainsi que du patrimoine archéologique et “qu’il permette un usage futur du site
déterminé selon les dispositions des articles R.512-39-2 et R.512-39-3“.

Les conditions de la mise à l’arrêt définitif et de remise en état sont précisées aux articles
R.512-39-1 à R.512-39-6 du Code de l’environnement.

En outre, l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié relatif aux exploitations de carrières
et aux installations de premier traitement des matériaux de carrières prévoit en son article
12.2 que :

« L’exploitant est tenu de remettre en état le site affecté par son activité, compte tenu des
caractéristiques essentielles du milieu environnant. La remise en état du site doit être
achevée au plus tard à l’échéance de l’autorisation, sauf dans le cas de renouvellement de
l’autorisation d’exploiter.

Elle comporte au minimum les dispositions suivantes :

 la mise en sécurité des fronts de taille,


 le nettoyage de l’ensemble des terrains et, d’une manière générale, la suppression
de toutes les structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site,
 l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage,
compte tenu de la vocation ultérieure du site. »

Lorsque la remise en état comporte un remblayage des terrains, l’article 12.3 de l’arrêté
ministériel du 22 septembre 1994 modifié précise que :

« Le remblayage des carrières est géré de manière à assurer la stabilité physique des terrains
remblayés. Il ne doit pas nuire à la qualité du sol, compte tenu du contexte géochimique
local, ainsi qu'à la qualité et au bon écoulement des eaux. »

Le II.5° de l’article R.512-8 du Code de l’environnement prévoit que les conditions de remise
en état soient présentées dans l’étude d’impact accompagnant le dossier de demande.
Pour un site nouveau, le maire et le propriétaire doivent donner leur avis sur l’état dans lequel
devra être remis le site à l’arrêt définitif de l’installation (art.512-6). C’est l’arrêté préfectoral
qui fixe précisément les conditions de remise en état du site.

A l’arrêt définitif de l’activité, l’exploitant adresse au préfet une déclaration de fin de travaux
au moins 6 mois avant la date d’expiration de l’autorisation (art. R.512-39-1 du Code de
l’environnement). Cette déclaration est accompagnée d’un dossier comprenant un plan et
un mémoire sur la remise en état du site. Après consultation du maire de la commune et
constatation de la conformité des travaux de remise en état par l’inspecteur des installations
classées, un procès-verbal de récolement est établi.

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Toutefois, après obtention de ce procès verbal de récolement, l’exploitant reste responsable


administrativement et civilement notamment en cas d’incident mettant en cause la sécurité
publique (éboulement, …) ou de pollution.

Notons également que depuis décembre 1995, en vertu de l’article 4.2 de la loi du 19 juillet
1976, la remise en état du site après exploitation est garantie par le dépôt, dès la déclaration
de début d'exploitation, de garanties financières qui permettraient, en cas de défaillance de
l’entreprise, de pouvoir faire financer les travaux.

Les articles R.516-1 à R.516-6 du Code de l’environnement définissent le régime de ces


garanties financières.

L’ensemble de ces dispositions réglementaires assurent de la remise en état du site et d’une


réalisation dans des conditions qui ne génèreront pas de préjudice pour l’environnement.

11.1.2. ETAT FINAL

La remise en état de la zone exploitée consistera à reconstituer des terres agricoles après
modelage de la topographie de la zone remblayée, avec de faibles pentes, pour se
raccorder aux terrains environnants. Le remblayage sera partiel à l’exception du secteur sud
remis à niveau (cf. plan de l’état final page suivante).

Les haies en limite est seront conservées.

11.2. ASPECTS TECHNIQUES

Le principe de remise en état intègre un apport moyen de remblais extérieurs et de stériles


internes d’exploitation et de traitement (stériles calcaires laissés en place à l’extraction et
issus du scalpage réalisé par le groupe mobile sur le carreau d’extraction), sable primaire 0/2
et boues de décantation issus du traitement des sables).

La terre végétale issue du décapage sera régalée en surface des remblais sur une épaisseur
moyenne de 0,4 m, ce qui correspond à l'épaisseur initiale au droit des terrains (0,3 à 0,5 m).

Les opérations de remise en état concerneront :

 le modelage de la surface des remblais,


 le régalage de la terre de découverte.

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Le remblayage par les matériaux extérieurs sera réalisé avec des matériaux inertes provenant
des chantiers locaux du groupe COLAS ou d'autres chantiers de terrassement locaux.

La remise en état sera réalisée de manière coordonnée aux travaux d’extraction. Le plan
d’exploitation a été conçu pour permettre un phasage de la remise en état cohérent Ainsi,
un certain nombre des travaux prévus peuvent être intégrés aux opérations d’exploitation
comme le transfert direct, lors du décapage, des matériaux de découverte vers les zones de
terrassement.

La restitution des terrains à leur vocation agricole sera donc progressive (cf. échéancier
prévisionnel au § 11.2.1 – échéancier de la remise en état).

L’objectif de la remise en état sera d’une part d’assurer la sécurité du site et d’autre part de
l’intégrer dans son environnement. Le projet a été établi en accord avec les propriétaires des
terrains qui assureront la gestion ultérieure des lieux. La commune de Sainte Geneviève des
Bois a donné un avis favorable à ce projet de remise en état.

11.2.1. TRAVAUX DE REMISE EN ETAT

Les travaux de remise en état seront coordonnés à l'avancement de l'extraction afin de


limiter la surface en exploitation, la terre végétale décapée sur les zones à extraire servant au
réaménagement des secteurs extraits précédemment.

DESCRIPTIONS DES TRAVAUX

LES OPERATIONS DE REMBLAYAGE

Les matériaux internes à la carrière seront :


 pour le calcaire : laissés en place à l’extraction ou pour les stériles de scalpage
déplacés au chargeur depuis le groupe mobile ;
 pour les sables : fraction stérile 0/2 et fines de lavage séchées apportées sur la zone à
remblayer par tombereaux ou chargeuse.

Les matériaux extérieurs sont apportés par camions depuis les chantiers de terrassement
jusqu’à la zone de remblais en cours. Ils peuvent être stockés temporairement sur la plate-
forme d’accueil des remblais. Ce volume stocké sera de l'ordre de 500 m 3 au maximum.

Ces matériaux de remblais sont mis en place au fur et à mesure en comblant la fouille
d'extraction jusqu'à atteindre le niveau final.

Une grande partie des apports extérieurs continuera à venir des chantiers de terrassement
de l'entreprise qui en maîtrise ainsi l'origine.

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Systématiquement, une procédure stricte d'admission a été mise en place pour s'assurer de
l'origine et de la nature des matériaux, procéder au contrôle de ces matériaux et assurer le
suivi ultérieur des matériaux réceptionnés.

Les opérations consistent successivement à :

 déposer les remblais (matériaux inertes extérieurs) sur la plate-forme d'accueil (soit sur
le carreau de la carrière, soit sur la surface précédemment remblayée), puis à les
pousser sur la zone à remblayer de façon à combler la fouille sans compactage
excessif, depuis la partie haute des terrains où à partir du carreau d'extraction par
couches successives,
 régaler la terre de découverte en surface.

Le modelage final donné aux terrains réaménagés sera réalisé sans rupture topographique
avec les terrains voisins, en reconstituant les axes de drainage naturel initiaux. Aucune
accumulation des eaux n'est à prévoir en bas de pente (raccordement au terrain naturel).

Pour finaliser les travaux au droit de l'aire de traitement dans le cadre de la durée de
l'exploitation, des stocks provisoires de remblais extérieurs seront constitués sur l’aire des
installation ou en surface, en bordure est et ouest de l’aire des installations, au cours des
dernières phases d’exploitation. Les matériaux seront poussés de façon à combler la fouille,
dès que les installations et équipements annexes auront été démontés.

REGALAGE DE TERRE VEGETALE

Les terres de découverte sont, en règle générale, apportées directement après le décapage
sur la surface à remettre en état en surface des remblais, et étalées, par temps sec, à l'aide
d'un engin mécanique sur chenilles (pelle, chargeur ou bouteur). Elles sont régalées sur une
épaisseur de 40 cm correspondant à l’épaisseur moyenne initiale.

Terres régalées sur les remblais

Surface des remblais


Piquet de repérage de la surface des remblais

La mise en œuvre de la terre lors des opérations de remise en état fera l’objet d’une
attention particulière pour garantir un substrat de qualité aux futures cultures et éviter le
compactage des terres (tassement ou création de zones de stagnation de l’eau).

L'objectif à atteindre est de recréer un sol agricole de caractéristiques physiques


convenables que ce soit pour le fonctionnement hydrique, comme pour le développement
racinaire des cultures.

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Les étapes ci-dessous seront suivies :

 décapage des aires de travail ainsi que des aires de circulation provisoires sur
lesquelles des matériaux stabilisés auraient été régalés si nécessaire,
 réalisation d’un levé topographique avant apport des sols,
 nivellement de la surface de base avec une pente légère,
 sous-solage de la surface de base,
 dépôt des remblais – soubassement- (stériles, remblais extérieurs, …),
 régalage des remblais les plus grossiers en surface pour assurer un drainage correct
des terres,
 remise en place de la couche décapée de l’horizon humifère,
 usage d’engins sur chenilles pour étaler les terres,
 interdiction aux tombereaux de transport de rouler sur les terres régalées,
 passage d’un rotovator.

Ainsi, les sols seront correctement reconstitués, sans compactage et sans mouillères néfastes
au développement ultérieur de la végétation. Les risques de diminution de la valeur
agronomique seront réduits au minimum.

Les terrains immédiatement cultivables dès l’achèvement des travaux seront disponibles pour
une mise en culture.

DEMANTELEMENT DES MERLONS

Les merlons de terre mis en place en limite d’exploitation (mise en sécurité du site, écran
sonore) seront démantelés dès qu'ils n'auront plus d'utilité. La terre servira aux travaux de
réaménagement des terrains proches.

NETTOYAGE DU SITE

Il s'agira de démonter et d'évacuer l'ensemble des structures fixes du site (installation de


traitement, locaux…)

Les bassins de décantation des eaux de lavage, une fois asséchés, seront comblés par des
remblais.

En fin d'exploitation, les stocks résiduels de matériaux seront évacués, ainsi que les engins
éventuellement présents.

Le forage sera rebouché selon les dispositions réglementaires en vigueur ou conservé pour les
besoins agricoles ultérieurs si nécessaire.

SECURITE DU SITE

Ainsi réaménagé, le site présentera toutes les conditions de mise en sécurité.

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VOLUMES UTILISES

Les volumes utilisés pour la remise en état seront les suivants :

- 1 200 000 m3 environ de matériaux inertes extérieurs,


- 300 000 m3 de stériles calcaires et 106 000 m3 de fines issus du sable,
- 77 000 m3 environ de terre végétale à décaper et 49 000 m3 environ précédemment
stockés (merlons périphériques et stocks au nord-est).

Gestion prévisionnelle du remblayage par zone à l’aide des stériles de production


et des apports de remblais

Volume à remblayer
Zones concernées Volume apporté
par zone

Carrière actuelle à extraire et zones Matériaux des phases 1 à 6 : stériles de


A et B (remblayage partiel avec scalpage et lavage du sable : 106 000 m3
modelage d’une pente comprise 797 000 m3
Matériaux des Phases 1,2,3 pour parties:
entre 1,5 et 2,5° environ et
Stériles calcaires : 125 000 m3
raccordement au terrain naturel)
Matériaux extérieurs inertes : 566 000 m3

Matériaux des Phases 3 pour parties et 4 :


Zone C (remblayage à niveau) 429 000 m3 Stériles calcaires : 75 000 m3
Matériaux extérieurs inertes : 354 000 m3
Zone D (remblayage partiel avec
Phases 5 et phase 6 :
modelage d’une pente à 2,5°
380 000 m3 Stériles calcaires : 100 000 m3
environ et raccordement au terrain
Matériaux extérieurs inertes : 280 000 m3
naturel)
TOTAUX 1 606 000 m3 1 606 000 m3

ECHEANCIER DE LA REMISE EN ETAT

Les aménagements prévus dans le cadre de la remise en état du site seront, comme jusqu'à
présent, effectués au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation, en suivant le phasage
présenté dans le Livret 1 "Demande administrative".

11.2.2. VOCATION ULTERIEURE DU SITE

La vocation ultérieure prévue pour le site est le retour à sa vocation agricole d’origine, avec
gestion par les propriétaires des parcelles.

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