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Création de la station d'épuration

« Rive gauche de la Boucle d’Aubenas »


à Saint-Privat

Dossier d’enquête préalable


à la déclaration d’utilité publique
Dossier d’enquête parcellaire

Janvier 2015
SAGE Environnement
12 Avenue du Pré de Challes
74940 Annecy‐le‐Vieux
SYNDICAT DES EAUX
DU BASSIN DE L’ARDECHE
DEPARTEMENT DE L’ARDECHE

CREATION DE LA STATION D'EPURATION


« RIVE GAUCHE DE LA BOUCLE D’AUBENAS » A ST-PRIVAT

DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE


DOSSIER D’ENQUETE PARCELLAIRE

I. DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

N° DU
NATURE DU DOCUMENT Page
DOCUMENT
1 Objet de l’enquête ‐ Informations juridiques et administratives 7
2 Notice explicative 17
3 Plans de situation 33
4 Plan du périmètre de la Déclaration d’Utilité Publique 39
5 Plan général des travaux 43
6 Caractéristiques principales des ouvrages les plus importants 47
7 Appréciation sommaire des dépenses 49
8 Etude d’impact et résumé non technique 51
9 Avis de l’autorité environnementale 257

II. DOSSIER D’ENQUETE PARCELLAIRE

N° DU
NATURE DU DOCUMENT Page
DOCUMENT
1 Plan parcellaire 263
2 Etat parcellaire 267

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 3


SAGE Environnement - 2014
Création de la station d'épuration
« Rive gauche de la Boucle d’Aubenas »
à Saint-Privat

SOUS-DOSSIER I :
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Janvier 2015

SAGE Environnement
12 Avenue du Pré de Challes
74940 Annecy‐le‐Vieux
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

DOCUMENT 1 - OBJET DE L’ENQUETE, INFORMATIONS


JURIDIQUES ET ADMINISTRATIVES
1.1. OBJET DE L’ENQUETE PUBLIQUE
La présente enquête publique est relative au projet de modernisation du système d’assainissement du secteur dit
« rive gauche de la Boucle d’Aubenas » regroupant les communes de Vals-les-Bains, Labégude, Ucel, Saint-
Julien du Serre et Saint-Privat.
Cette opération consiste en :
− la construction d’une station d’épuration de capacité 15 500 équivalents-habitants sur le territoire de la
commune de Saint-Privat ;
− la mise en place de réseaux de transfert entre les ouvrages d’épuration existants sur les communes de Vals-
les-Bains, Labégude, Saint-Privat, et la future station ;
− la construction de trois bassins de stockage-restitution au niveau des stations d’épuration existantes, qui
seront mises hors service (Vals-les-Bains, Labégude et Saint-Privat).

L’enquête publique porte à la fois sur :


− la demande de déclaration d’utilité publique du projet susmentionné,
− l’enquête parcellaire,
− la demande relative à l’instauration d’une servitude pour l’établissement d’une canalisation d’assainissement.

1.2. MAITRISE D’OUVRAGE DU PROJET


Le Syndicat des Eaux du Bassin de l’Ardèche (SEBA) est maître d’ouvrage du projet.

Syndicat des Eaux du Bassin de l’Ardèche - SEBA


« La Sigalière », Les Vergnades
07110 Largentière
Tél : 04.75.89.96.96 - Fax : 04.75.89.96.97

1.3. OBJECTIFS ET CONDITIONS DE REALISATION DE L’ENQUETE PUBLIQUE


1.3.1. OBJECTIFS DE L’ENQUETE PUBLIQUE
La déclaration d’utilité publique
L’enquête publique préalable à la Déclaration d’Utilité Publique doit permettre de définir si l’opération est d’utilité
publique, à savoir que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers en prenant en compte les avantages
et inconvénients induits.

Le projet étant soumis à étude d’impact et donc étant susceptible d’affecter l’environnement, cette procédure doit
également permettre d’informer le public sur le projet et, en particulier :
− sur la prise en compte de l’environnement et les effets de l’opération sur celui-ci,
− sur les raisons ayant conduit au choix du projet.

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DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

L’enquête parcellaire
L’enquête parcellaire vise à la :
− détermination des parcelles à exproprier : tout ou partie d’immeubles, avec leurs accessoires (tréfonds, droits
réels tels que usufruit, emphytéose, droit d’usage ou d’habitation, servitudes). L’expropriation éventuelle peut
être limitée à l’un de ces droits,
− recherche des propriétaires, des titulaires des droits réels et des autres ayant droit à indemnité (locataires,
fermiers), les propriétaires n’étant tenus de les « dénoncer » qu’ultérieurement.

1.3.2. COMPOSITION DES DOSSIERS


Dossier d’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique
Le dossier comprend les pièces suivantes :
− Notice explicative,
− Plans de situation,
− Plan du périmètre de la Déclaration d’Utilité Publique
− Plan général des travaux,
− Caractéristiques principales des ouvrages les plus importants,
− Appréciation sommaire des dépenses,
− Etude d’impact et résumé non technique,
− Avis de l’autorité environnementale.

Dossier d’enquête parcellaire

− Notice explicative relative à l’enquête parcellaire,


− Plan parcellaire,
− Etat parcellaire (liste des propriétaires).

1.4. TEXTES REGISSANT L’ENQUETE PUBLIQUE


Plusieurs codes encadrent les procédures liées aux projets comme celui de la construction de la station
d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas ». Ces textes législatifs et réglementaires permettent
d’assurer au projet un certain niveau de qualité. Ils garantissent également le respect de règles simples quant à
son intégration dans le territoire, comme la consultation des habitants, la prise en compte de l’environnement, du
patrimoine bâti…

Ces codes sont :


− le code de l’environnement,
− le code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.

Code de l’environnement

− Articles L.122-1 à L.122-3-3 et R.122-1 et suivants relatifs à la nécessité et aux modalités d’exécution de
l’étude d’impact,
− Articles L.123-1 et suivants du Code de l’Environnement relatifs aux enquêtes publiques relatives aux projets
susceptibles d’affecter l’environnement, et les articles R.123-1 et suivants relatifs aux enquêtes publiques,

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DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
P
A LA
A DECLARATIO
ON D’UTILITE PUBLIQUE
P

Code de l’expropriation
n pour cause d’utilité
d publiqu
ue

− Partiee législative :
ƒ artticles L.122-11 à L.122-3, concernant lees opérationss ayant une incidence sur l’environnem
ment ou le
paatrimoine cultuurel et les opérations ayant des conséqueences sur une exploitation aagricole,
ƒ artticle L.131-1 relatif à la reecherche des propriétairess et des titulaaires des droits réels conccernés par
l’eexpropriation.

− Partiee réglementairre :
ƒ artticle R.121-1 concernant
c less modalités dee déclaration d’utilité
d publique,
ƒ chhapitre 1er titre III livre 1er concernant l’enqquête parcella
aire.

1.5. IN
NSERTION DE L’ENQUET
L TE PUBL LIQUE D
DANS LA
A PROCEDURE
A
ADMINISTR
RATIVE RE
ELATIVE A L’OPERATION
Le logigraamme suivantt situe les difféérentes étudees et procédurres qui intervieennent entre la conception et la mise
en œuvree du projet.

(AVP)

M
MISE EN SERVICE
E STEP

1.5.1. LE
E PROJET AVANT
A L’ENQUETE PUB
BLIQUE
Les étudees préalables au Contrat dee Rivière « Arddèche et afflueents d’amont »,
» signé le 5 nnovembre 20007, ont mis
en évidennce une problématique de non conformité de la massse d’eau n°F FRDR 419, inttitulé « L’Ardèèche de la
Fontolièree à l’Auzon », avec le bon état
é souhaité ene application de la Directive Cadre Européenne sur l’E Eau.

Afin de réépondre aux enjeux


e identifiéés d’amélioration de la qualité physico-chhimique de l’Arrdèche et d’opptimisation
des statioons d'épuratioon sur le secteeur « rive gaucche de la Bouucle d’Aubenaas », le SEBA a engagé en 2010 une
étude de faisabilité desstinée à précisser :

SEBA : Crréation de la sttation d'épurattion « Rive gaauche de la Bo


oucle d’Aubenaas » à St-Privaat 9
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− le dimensionnement d’une station d'épuration intercommunale destinée à traiter les eaux usées produites par
les communes de Vals-les-Bains, Labégude, Saint-Julien-du-Serre, Ucel et Saint-Privat (à l’horizon 2030),
− les éventuelles modifications à apporter aux systèmes de collecte existants,
− le site d’implantation des futurs ouvrages de traitement,
− les contraintes et étapes techniques, administratives et juridiques,
− le calendrier de mise en œuvre,
− le coût prévisionnel du programme.

Cette étude a conclu à la nécessité :


− de construire une station d'épuration de capacité égale à environ 15 300 équivalents-habitants sur la
commune de Saint-Privat ;
− de mettre en place une canalisation en traversée de l’Ardèche pour relier la commune de Labégude au
réseau de transfert,
− de mettre en place des réseaux de transfert (nouveaux tronçons ou renforcement de réseaux existants),
− de construire trois bassins de stockage-restitution pour assurer la gestion des survolumes collectés par temps
de pluie.

Des inventaires écologiques ont été menés en 2013 sur les différents sites pressentis pour accueillir la future
station d'épuration afin de préciser les éventuelles contraintes afférentes à cette thématique.

Sur la base de ces éléments et après différents échanges avec les services de l’Etat, le SEBA a décidé
d’implanter la future station d'épuration sur un site contigu à celui de l’actuelle station d'épuration de Saint-Privat.

Une mission de maîtrise d’œuvre a ensuite été lancée pour établir un avant projet puis un dossier de consultation
des entreprises.

1.5.2. CONDITIONS DE REALISATION DE L’ENQUETE PUBLIQUE

1.5.2.1. Contexte réglementaire


L’article L.110-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique indique que, pour les opérations
susceptibles d’affecter l’environnement relevant de l’article L. 123-2 du Code de l’Environnement, l’enquête
publique est régie par les dispositions du chapitre III du titre II du livre 1er de ce code.

L’article L. 123-2 du code de l’environnement, alinéa I, précise que « Font l'objet d'une enquête publique soumise
aux prescriptions du présent chapitre préalablement à leur autorisation, leur approbation ou leur adoption :
1° Les projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements exécutés par des personnes publiques ou privées
devant comporter une étude d'impact en application de l'article L. 122-1 à l'exception :
− des projets de création d'une zone d'aménagement concerté ;
− des projets de caractère temporaire ou de faible importance dont la liste est établie par décret en Conseil
d'Etat ; »

L’article L.122-1 du code de l’environnement dispose que « Les projets de travaux, d'ouvrages ou
d'aménagements publics et privés qui, par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation sont susceptibles
d'avoir des incidences notables sur l'environnement ou la santé humaine sont précédés d'une étude d'impact.
Ces projets sont soumis à étude d'impact en fonction de critères et de seuils définis par voie réglementaire et,
pour certains d'entre eux, après un examen au cas par cas effectué par l'autorité administrative de l'Etat
compétente en matière d'environnement. »

Les travaux, ouvrages ou aménagements soumis à une étude d'impact soit de façon systématique, soit après un
examen au cas par cas, sont énumérés dans le tableau annexé à l’article R122-2 du code de l’environnement.

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Les projets concernant les « Stations d'épuration des agglomérations ou dispositifs d'assainissement non collectif
soumises à autorisation au titre de l'article R.214-1 du code de l'environnement » sont visés au 20° du tableau
susmentionné et sont soumis à étude d’impact « systématique ».

Le projet présenté par le Syndicat des Eaux du Bassin de l’Ardèche, qui concerne la construction d’une station
d'épuration soumise à autorisation au titre de l’article R214-1 du code de l’environnement, est soumis à étude
d’impact et entre de ce fait dans le champ d’application du I de l’article L.123-2. L’enquête publique préalable à la
déclaration d’utilité publique est donc réalisée selon les modalités décrites aux articles L.123-1 à L.123-19 et
R.123-1 à R.123-46 du Code de l’Environnement.

1.5.2.2. Autorité compétente pour ouvrir et organiser l’enquête


L’article L.123-3 du code de l’environnement précise que « lorsque l'enquête est préalable à une déclaration
d'utilité publique, la décision d'ouverture est prise par l'autorité de l'Etat compétente pour déclarer l'utilité
publique. »

L’article R121-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique précise que, dans les cas autres que
ceux mentionnés à l’article R121-2, l’utilité publique est déclarée par arrêté du préfet du lieu des immeubles
faisant l’objet de l’opération lorsque celle-ci se situe sur le territoire d’un seul département.

Ainsi, dans le cas présent, c’est le préfet de l’Ardèche qui représente l’autorité compétente pour ouvrir et
organiser l’enquête.

1.5.2.3. Commissaire enquêteur


Le commissaire enquêteur ou la commission d’enquête constitue l’élément central de la procédure d’enquête
publique.

Le commissaire enquêteur ou les membres de la commission d’enquête sont choisis parmi les personnes figurant
sur l’une des listes d’aptitude prévues au premier alinéa de l’article L.123-4 du Code de l’Environnement. Cette
liste d’aptitudes est publiée au recueil des actes administratifs du département (ici le département de l’Ardèche)
et est révisée annuellement.

Pour les enquêtes préalables à une déclaration d’utilité publique, l’article R.11-4 du code de l’expropriation pour
cause d’utilité publique précise que « Le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête sont désignés dans
les conditions fixées aux articles R. 123-5 et suivants du code de l'environnement. »

L’article R123-5 du code de l’environnement indique que « L'autorité compétente pour ouvrir et organiser
l'enquête saisit, en vue de la désignation d'un commissaire enquêteur ou d'une commission d'enquête le
président du tribunal administratif dans le ressort duquel se situe le siège de cette autorité et lui adresse une
demande qui précise l'objet de l'enquête ainsi que la période d'enquête proposée, et comporte le résumé non
technique ou la note de présentation mentionnés respectivement aux 1° et 2° de l'article R. 123-8.
Le président du tribunal administratif ou le magistrat délégué par lui à cette fin désigne dans un délai de quinze
jours un commissaire enquêteur ou les membres, en nombre impair, d'une commission d'enquête parmi lesquels
il choisit un président. Il nomme également un ou plusieurs suppléants au commissaire enquêteur ou aux
membres de la commission d'enquête qui remplace le titulaire en cas d'empêchement et exerce alors ses
fonctions jusqu'au terme de la procédure. »

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1.5.2.4. Déroulement de l’enquête publique


a- Arrêté d’ouverture de l’enquête publique
L'autorité compétente pour ouvrir et organiser l'enquête précise par arrêté, quinze jours au moins avant
l'ouverture de l'enquête et après concertation avec le commissaire enquêteur ou le président de la commission
d'enquête (article R123-9 du code de l’environnement) :
1. l'objet de l'enquête, notamment les caractéristiques principales du projet, la date à laquelle celle-ci sera
ouverte et sa durée (qui ne peut être inférieure à 30 jours et ne peut excéder 2 mois) ;
2. la ou les décisions pouvant être adoptée (s) au terme de l'enquête et les autorités compétentes pour
prendre la décision d'autorisation ou d'approbation ;
3. le nom et les qualités du commissaire enquêteur ou des membres de la commission d'enquête, et de leurs
suppléants ;
4. les lieux, ainsi que les jours et heures où le public pourra consulter le dossier d'enquête et présenter ses
observations sur le registre ouvert à cet effet ; en cas de pluralité de lieux d'enquête, l'arrêté désigne parmi
eux le siège de l'enquête, où toute correspondance relative à l'enquête peut être adressée au commissaire
enquêteur ou à la commission d'enquête ;
5. les lieux, jours et heures où le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête, représentée par un ou
plusieurs de ses membres, se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations ;
6. le cas échéant, la date et le lieu des réunions d'information et d'échange envisagées ;
7. la durée et les lieux où, à l'issue de l'enquête, le public pourra consulter le rapport et les conclusions du
commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête ;
8. l'existence d'une évaluation environnementale, d'une étude d'impact ou, à défaut, d'un dossier comprenant
les informations environnementales se rapportant à l'objet de l'enquête, et du lieu où ces documents
peuvent être consultés ;
9. l'existence de l'avis de l'autorité administrative de l'État compétente en matière d'environnement mentionné
aux articles L.122-1 et L.122-7 du Code de l’Environnement et le lieu où il peut être consulté ;
10. l'information selon laquelle, le cas échéant, le dossier d'enquête publique est transmis à un autre État,
membre de l'Union européenne ou partie à la convention sur l'évaluation de l'impact sur l'environnement
dans un contexte transfrontière, signée à Espoo le 25 février 1991, sur le territoire duquel le projet est
susceptible d'avoir des incidences notables ;
11. l'identité de la ou des personnes responsables du projet, plan ou programme ou de l'autorité auprès de
laquelle des informations peuvent être demandées ;
12. le cas échéant, l'adresse du site internet sur lequel des informations relatives à l'enquête pourront être
consultées, ou les moyens offerts au public de communiquer ses observations par voie électronique.

b- Publicité de l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique


Un avis portant sur toutes les indications susmentionnées à la connaissance du public est publié en caractères
apparents, dans deux journaux régionaux ou locaux diffusés dans le département concerné au moins quinze
jours avant l’ouverture de l’enquête et rappelé de même dans les huit premiers jours de celle-ci.

Quinze jours au moins avant l’ouverture de l’enquête et durant toute la durée de celle-ci, cet avis est publié par
voies d’affiches et, éventuellement, par tout autre procédé, dans les communes désignées par l’autorité
compétente pour ouvrir et organiser l’enquête.

En outre, dans les mêmes conditions de délai et de durée, et sauf impossibilité matérielle justifiée, le responsable
du projet procède à l'affichage du même avis sur les lieux prévus pour la réalisation du projet.

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c- Lieu de l’enquête
L'arrêté d'ouverture de l'enquête précise les lieux dans lesquels l'enquête se déroule.

Plus précisément, c'est en fonction de l'ampleur du projet et de son étendue géographique que le lieu de
l'enquête est déterminé.

En pratique, lorsque le projet dépasse le territoire d'une collectivité ou d'un EPCI, l'enquête doit être menée dans
chaque commune concernée, et/ou en préfecture ou sous-préfecture.

Dans chaque lieu d'enquête, le dossier peut être consulté, et des observations peuvent être consignées dans le
registre d'enquête ouvert à cet effet.

Le siège de l'enquête, c'est-à-dire le lieu principal de l'enquête, est fixé par l'arrêté d'ouverture de l'enquête. Les
observations formulées par correspondance doivent être transmises au siège de l'enquête.

Le ou les lieux d'enquête doivent être précisément déterminés et assurer une parfaite information du public.

d- Participation du public
Le dossier d’enquête publique peut être consulté aux jours et heures fixés par l'arrêté d'ouverture de l'enquête.

Les observations formulées par le public peuvent être consignées par les intéressés directement sur les registres
d'enquête. Elles peuvent également être adressées par écrit, au commissaire enquêteur ou au président de la
commission d'enquête au siège de l'enquête, et le cas échéant, selon les moyens de communication électronique
indiqués dans l'arrêté d'ouverture de l'enquête. Elles sont tenues à la disposition du public au siège de l'enquête
dans les meilleurs délais.
En outre, les observations écrites et orales du public sont également reçues par le commissaire enquêteur ou par
un membre de la commission d'enquête, aux lieux, jours et heures qui auront été fixés et annoncés dans l’arrêté
d’ouverture de l’enquête publique.

Indépendamment des dispositions qui précèdent, les observations faites sur l'utilité publique de l'opération sont
également reçues par le commissaire enquêteur ou par un des membres de la commission d'enquête aux lieux,
jour et heure annoncés à l'avance, lorsque l'arrêté d’ouverture et d’organisation de l’enquête publique en a ainsi
disposé.

Le maître d’ouvrage prend en charge les frais de l’enquête, notamment l’indemnisation du commissaire
enquêteur (ou de la commission d’enquête), ainsi que tous les frais relatifs à l’organisation et au déroulement de
la procédure d’enquête.

Le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête a la faculté d'aller visiter le site du projet soumis à
enquête publique, à l'exception des lieux d'habitation. Une réunion d'information peut également être organisée à
son initiative.

e- Réunion publique
Lorsqu'il estime que l'importance ou la nature de l'opération ou les conditions de déroulement de l'enquête
publique rendent nécessaire l'organisation d'une réunion publique, le commissaire enquêteur ou le président de
la commission d'enquête en fait part à l’autorité en charge de l’ouverture et de l’organisation de l’enquête
publique ainsi qu’au maître de l'ouvrage et leur indique les modalités qu'il propose pour l'organisation de cette
réunion.

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f- Clôture de l’enquête
A l'expiration du délai d'enquête, le registre d'enquête est mis à disposition du commissaire enquêteur ou du
président de la commission d'enquête et clos par lui. En cas de pluralité de lieux d'enquête, les registres sont
transmis sans délai au commissaire enquêteur ou au président de la commission d'enquête et clos par lui.

Dès réception du registre et des documents annexés, le commissaire enquêteur ou le président de la commission
d'enquête rencontre, dans la huitaine, le responsable du projet, plan ou programme et lui communique les
observations écrites et orales consignées dans un procès-verbal de synthèse. Le responsable du projet, plan ou
programme dispose d'un délai de quinze jours pour produire ses observations éventuelles.

Le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête établit un rapport qui relate le déroulement de l'enquête
et examine les observations recueillies.
Le rapport comporte :
− le rappel de l'objet du projet,
− la liste de l'ensemble des pièces figurant dans le dossier d'enquête,
− une synthèse des observations du public,
− une analyse des propositions et contre-propositions produites durant l'enquête
− et, le cas échéant, les observations du responsable du projet, plan ou programme en réponse aux
observations du public.

Le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête consigne, dans un document séparé, ses conclusions
motivées, en précisant si elles sont favorables, favorables sous réserves ou défavorables au projet.

Le commissaire enquêteur ou le président de la commission d'enquête transmet à l'autorité compétente pour


organiser l'enquête l'exemplaire du dossier de l'enquête déposé au siège de l'enquête, accompagné du ou des
registres et pièces annexées, avec le rapport et les conclusions motivées. Il transmet simultanément une copie
du rapport et des conclusions motivées au président du tribunal administratif.

Le commissaire enquêteur ou la commission d'enquête rend son rapport et ses conclusions motivées dans un
délai de trente jours à compter de la fin de l'enquête. Si ce délai ne peut être respecté, un délai supplémentaire
peut être accordé à la demande du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête par le Préfet, après
avis du responsable du projet.

Le Préfet adresse, dès leur réception, copie du rapport et des conclusions au responsable du projet.

Copie du rapport et des conclusions est également adressée à la mairie où s'est déroulée l'enquête pour y être
sans délai tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de l'enquête.

Lorsqu'elle a publié l'avis d'ouverture de l'enquête sur son site internet, l'autorité compétente pour organiser
l'enquête publie le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur ou de la commission d'enquête sur ce
même site et le tient à la disposition du public pendant un an.

1.5.3. LE PROJET APRES L’ENQUETE PUBLIQUE

1.5.3.1. La déclaration de projet


L’article L.122-1 du Code de l’Expropriation pour cause d’utilité publique indique que : « La déclaration d'utilité
publique des opérations susceptibles d'affecter l'environnement relevant de l'article L. 123-2 du code de
l'environnement est soumise à l'obligation d'effectuer la déclaration de projet prévue à l'article L. 126-1 du code
de l'environnement.
Si l'expropriation est poursuivie au profit d'une collectivité territoriale, d'un de ses établissements publics ou de
tout autre établissement public, l'autorité compétente de l'Etat demande, au terme de l'enquête publique, à la
collectivité ou à l'établissement intéressé de se prononcer, dans un délai qui ne peut excéder six mois, sur

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l'intérêt général du projet dans les conditions prévues à l'article L. 126-1 du code de l'environnement. Après
transmission de la déclaration de projet ou à l'expiration du délai imparti à la collectivité ou à l'établissement
intéressé pour se prononcer, l'autorité compétente de l'Etat décide de la déclaration d'utilité publique. »

Selon l’article L.126-1 du Code de l’Environnement, « lorsqu’un projet public de travaux, d’aménagement ou
d’ouvrages a fait l’objet d’une enquête publique au sens des articles L.123-1 et suivants du Code de
l’Environnement, l’autorité de l’Etat ou l’organe délibérant de la collectivité territoriale ou de l’établissement public
responsable du projet se prononce, par une déclaration de projet sur l’intérêt général de l’opération projetée ».

« La déclaration de projet mentionne l'objet de l'opération tel qu'il figure dans le dossier soumis à l'enquête et
comporte les motifs et considérations qui justifient son caractère d'intérêt général. La déclaration de projet prend
en considération l'étude d'impact, l'avis de l'autorité administrative de l'Etat compétente en matière
d'environnement et le résultat de la consultation du public. Elle indique, le cas échéant, la nature et les motifs des
principales modifications qui, sans en altérer l'économie générale, sont apportées au projet au vu des résultats
de l'enquête publique ».
« Si la déclaration de projet n’est pas intervenue dans le délai d’un an à compter de la clôture de l’enquête,
l’opération ne peut être réalisée sans une nouvelle enquête. En l’absence de déclaration de projet, aucune
autorisation de travaux ne peut être délivrée. Si les travaux n’ont pas reçu de commencement d’exécution dans
un délai de cinq ans à compter de la publication de la déclaration de projet, la déclaration devient caduque ».

Ainsi, au terme de l'enquête publique et dans un délai maximum de 6 mois, le Syndicat des Eaux du Bassin de
l’Ardèche délibérera au vu des résultats de l’enquête et se prononcera sur l'intérêt général de l’opération dans les
conditions prévues à l'article L.126-1 du Code de l'Environnement.

Après transmission de la déclaration de projet, l'autorité de l'Etat compétente décidera de la Déclaration d'Utilité
Publique (Préfet de l’Ardèche).

1.5.3.2. La déclaration d’utilité publique


La Déclaration d’Utilité Publique sera prononcée par arrêté préfectoral et sera publiée au recueil des actes
administratifs de la Préfecture de l’Ardèche et par voie d’affichage dans les mairies des communes concernées
par le projet (Vals-les-Bains, Labégude, Ucel, Saint-Julien-du-Serre et Saint-Privat).

L’acte déclaratif d’utilité publique pourra comporter des prescriptions particulières en matière de protection de
l’environnement, en application de l’article L.122-2 du Code de l’Expropriation pour cause d’Utilité Publique.

En cas de contestation, l’acte déclaratif d’utilité publique pourra faire l’objet d’un recours contentieux devant le
Tribunal Administratif dans le délai de deux mois à compter de sa publication au recueil des actes administratifs.

L'acte déclarant l'utilité publique précise le délai accordé pour réaliser l'expropriation. Il ne peut excéder cinq ans
mais peut être prorogé une fois pour une durée au plus égale à la durée initialement fixée.

Concrètement, dans le cas présent, cet acte administratif prononçant la déclaration d’utilité publique de
l’opération ouvrira droit à la mise en œuvre de la procédure d’expropriation en vue de l’acquisition des terrains
nécessaires à la réalisation des travaux de construction de la station d'épuration « rive gauche de la boucle
d’Aubenas ».

1.6. PROCEDURES COMPLEMENTAIRES


1.6.1. LA DEMANDE D’AUTORISATION AU TITRE LOI SUR L’EAU
Indépendamment du présent dossier d’enquête préalable à la Déclaration d’Utilité Publique, le projet porté par le
SEBA est soumis aux dispositions des articles L.214-1 et suivants du code de l’environnement. Selon l’article
R214-1 du même code, il est soumis à autorisation et relève des rubriques suivantes de la nomenclature :

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 15


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A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

En phase d’exploitation

Rubrique de la nomenclature Régime

Station d'épuration des agglomérations d’assainissement devant traiter


2.1.1.1.-1° une charge brute de pollution organique au sens de l’article R. 2224-6 Autorisation
du code général des collectivités territoriales supérieure à 600 kg DBO5
Déversoirs d’orage situés sur un système de collecte des eaux usées
2.1.2.0.-1° Autorisation
destiné à collecter un flux polluant journalier supérieur à 600 kg DBO5
Déversoirs d’orage situés sur un système de collecte des eaux usées
2.1.2.0.-2° destiné à collecter un flux polluant journalier supérieur à 12 kg DBO5 Déclaration
mais inférieur à 600 kg DBO5
Installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau, la
3.2.2.0.-2° surface soustraite étant supérieure ou égale à 400 m2 mais inférieure à Déclaration
10 000 m2

En phase de travaux

Rubrique de la nomenclature Régime

Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un


cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de
3.1.5.0.-2° croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole, des Déclaration
crustacés et des batraciens , ou dans le lit majeur d'un cours d'eau,
étant de nature à détruire les frayères de brochet.

Ainsi, un dossier de demande d’autorisation au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du Code de l’Environnement a
été établi afin de préciser les incidences du projet sur les ressources en eau et les milieux aquatiques, ainsi que
les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation qu’il y a lieu de mettre en œuvre.

La procédure de demande d’autorisation comporte une enquête publique. Notons que dans la mesure du
possible, en référence à l’article L.123-6 du Code de l’Environnement, l’enquête publique associée à cette
procédure de demande d’autorisation sera intégrée dans la procédure d’enquête unique.

1.6.2. L’ENQUETE PARCELLAIRE


L’enquête parcellaire est propre à la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique. Elle permet au
Maître d’Ouvrage d’exproprier les particuliers pour réaliser son opération. L’enquête parcellaire est juridiquement
distincte de l’enquête publique préalable à la Déclaration d’Utilité Publique.

L'enquête parcellaire, organisée par le Préfet de l’Ardèche est réalisée conjointement à l’enquête préalable à la
Déclaration d'Utilité Publique (cf. article R.131-14 du Code de l’Expropriation).

Elle a pour objet de définir exactement les terrains nécessaires à l'exécution des travaux et d'appeler leurs
propriétaires à faire valoir leurs droits. A défaut des accords amiables qui pourraient être passés avec les
propriétaires sur la base des estimations effectuées par les services fiscaux pour la cession des terrains
nécessaires à l'exécution des travaux, la procédure d'expropriation sera engagée, conformément aux dispositions
du Code de l'Expropriation, pour cause d'utilité publique.

16 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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DOCUMENT 2 - NOTICE EXPLICATIVE


2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET PRESENTATION GENERALE DE
L’OPERATION
2.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
L’opération projetée par le Syndicat des Eaux du Bassin de l’Ardèche (SEBA) s’inscrit dans le sud du
département de l’Ardèche, sur le bassin versant amont de la rivière éponyme. Elle concerne les territoires des
communes de Vals-les-Bains, Labégude, Ucel, Saint-Julien du Serre et Saint-Privat qui, pour l’essentiel,
s’étendent en rive gauche de l’Ardèche en amont d’Aubenas.

2.1.2. PRESENTATION GENERALE DE L’OPERATION


L’opération, objet de la présente enquête préalable à la déclaration d’utilité publique, porte sur la création d’une
nouvelle station d'épuration sur le territoire de la commune de Saint-Privat. Cette nouvelle unité, dite « station rive
gauche de la boucle d’Aubenas », est destinée à traiter les eaux usées collectées sur les communes de Vals-les-
Bains, Labégude, Saint-Julien-du-Serre, Ucel et Saint-Privat.
Les effluents du secteur de la boucle d’Aubenas sont actuellement traités par trois stations d’épuration situées à
Vals-les-Bains, Labégude et Saint-Privat (unité traitant également les effluents des communes de Saint-Julien-
du-Serre et Ucel). Un « quatrième » système d’assainissement est également présent sur le secteur d’étude : il
concerne le secteur d’Ucel Haut dont les effluents sont actuellement refoulés vers la station d'épuration
d’Aubenas.

Schéma de fonctionnement actuel des systèmes d’assainissement

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 17


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Un état des lieux de chacun des systèmes d’assainissement a été dressé par le Cabinet Girus en 2011 / 2012 et
a permis de confirmer l’opportunité de construire une station d’épuration intercommunale unique pour l’ensemble
des cinq communes concernées (voir ci-après).

La localisation de cette future station s’est imposée sur la commune de Saint-Privat du fait de sa situation aval et
de l’étroitesse et de l’urbanisation de la vallée. Parallèlement, le projet prévoit l’aménagement de trois bassins de
stockage-restitution sur les sites des stations d’épuration existantes, afin de lisser les débits de pointe de temps
pluie en amont des postes de refoulement.

Schéma de fonctionnement futur du système d’assainissement

15 500 EH

2.2. ETUDES PREALABLES REALISEES ET RAISONS DU CHOIX DU PROJET


En préalable à l’élaboration du projet présenté à la suite, différentes études ont été menées. Elles concernent :
− La réalisation d’un état des lieux et l’étude de différents scénarios pour l’amélioration de la situation de
l’assainissement sur les communes dites « de la Boucle d’Aubenas » (2011) ;
− Les diagnostics des systèmes d’assainissement de Vals-les-Bains, Labégude et Saint-Privat (diagnostic
réalisé en 2009 et 2012 pour Labégude, diagnostic en cours pour Vals-les-Bains et Saint-Privat).

18 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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2.2.1. AMELIORATION DE L’ASSAINISSEMENT DE LA BOUCLE D’AUBENAS, CREATION D’UNE


STATION D'EPURATION RIVE GAUCHE, GIRUS, 2011
L’étude menée dresse un état des lieux de la situation de l’assainissement sur le territoire des communes de
Vals-les-Bains, Labégude, Saint-Julien-du-Serre, Ucel et Saint-Privat. Cette démarche concerne :
− Les charges de pollution domestiques et industrielles produites sur le territoire des communes concernées ;
− Le fonctionnement des réseaux de collecte des eaux usées ;
− Les prospectives d’évolution à l’horizon 2030.

Les conclusions de cette étude sont les suivantes :


− Les trois stations existantes (Vals-les-Bains, Labégude et Saint-Privat) ont toutes plus de 25 ans et arrivent
de fait en fin de vie. Leurs capacités de traitement sont dépassées ou en passe de l’être et sont inadaptées
aux prospectives d’évolution démographique des communes. Leur extension / remise à niveau est devenue
nécessaire ;
− Chacune de ces trois stations est implantée en zone inondable ce qui pose la question du choix d’un nouveau
site pour leur reconstruction. Or, les implantations potentielles sont rares, voire inexistantes, en raison de la
forte urbanisation et de l'étroitesse de la vallée, particulièrement au niveau de Vals-les-Bains et de Labégude.
En outre, au droit de ces deux communes, les implantations actuelles posent des difficultés liées à la
proximité des habitations, à la situation en « porte d’entrée » d’une commune fortement touristique (Vals), à la
disponibilité du foncier,…

Fort de ce constat et dans la perspective d’une rationalisation de la gestion de l'assainissement en limitant


notamment le nombre d'ouvrages à exploiter, décision a été prise par le SEBA de remplacer les trois stations
d'épuration existantes par une station d'épuration intercommunale unique destinée à traiter l’ensemble des
effluents collectées sur les communes de Vals-les-Bains, Labégude, Saint-Julien-du-Serre, Ucel et Saint-Privat.

En raison de l’étroitesse de la vallée et de son urbanisation, les recherches concernant le site d’implantation de
cette nouvelle station d'épuration se sont concentrées sur le territoire de la commune de Saint-Privat qui se situe
en aval des autres communes et dans un secteur d’élargissement de la vallée.

Trois secteurs susceptibles d’accueillir les futurs ouvrages ont été étudiés (Cf. carte jointe en page suivante) :
− secteur n° 1 : « Les Clapisses » ;
− secteur n° 2 : « Les Drayes » ;
− secteur n°3 : station d'épuration actuelle de Saint-Privat.

Une analyse comparative multicritère de ces différents sites, prenant en compte les aspects fonciers et
urbanistiques, environnementaux (sens large), techniques, administratifs et financiers, a été menée. Elle est
synthétisée dans le tableau suivant :

Secteur n° 1 Secteur n° 2 Secteur n°3


Thèmes
Les Clapisses Les Drayes Station d'épuration existante
Surface disponible du site 2,13 ha 1,03 ha 1,52 ha
Volet foncier et urbanistique
Compatible avec vocation et Compatible avec vocation et Compatible avec vocation et
Règlement d’urbanisme
règlement PLU règlement PLU règlement PLU
Ligne électrique aérienne +
Servitudes d’utilité Entretien des cours d’eau non
entretien des cours d’eau non Néant
publique (hors PPRi) domaniaux
domaniaux
Plan de prévention des Zone 1 fortement exposée aux
Hors zones inondables Hors zones inondables
risques inondations inondations
Maîtrise foncière Propriété privée Propriété privée Propriété privée

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(suite)
Secteur n° 1 Secteur n° 2 Secteur n°3
Thèmes
Les Clapisses Les Drayes Station d'épuration existante
Volet environnemental
Proximité zone Natura 2000, APPB,
Sensibilité écologique Faible Faible
ZNIEFF type I et II
Risques naturels Zone de sismicité 2 Zone de sismicité 2 Zone de sismicité 2
(hors inondation) (aléa faible) (aléa faible) (aléa faible)
Patrimoine
En bordure périmètre de protection
archéologique, historique Néant Néant
MHC « Oppidum Jastres-Nord »
et esthétique
Habitations existantes à 300 m A proximité immédiate : quelques Habitations existantes à 120 m
Nuisances de riveraineté Zones d’urbanisation future à moins habitations + camping du Plan Zones d’urbanisation future à moins
de 100 m d’Eau de 100 m
Volet technique
A créer depuis la RD259 avec
A créer depuis la RD259 avec
carrefour sécurisé
Accès carrefour sécurisé Existant
Fort surcoût + forte consommation
Surcoût modéré
de foncier agricole
Création d’un poste et canalisation Création d’un poste et canalisation
de refoulement des eaux brutes de refoulement des eaux brutes
Amenée des eaux brutes Réseaux existants
(550 ml) + Mise en place d’un (610 ml) + Mise en place d’un
traitement H2S traitement H2S
Canalisation de rejet à créer Canalisation de rejet à reprendre
Canalisation de rejet à créer (390 ml) (360 ml)
Rejet des eaux traitées (660 ml) Tracé le long des chemins + tracé le long du chemin du stade +
Tracé le long des chemins traversée de secteurs naturels recoupement de la ripisylve de
sensibles l’Ardèche sur 30 ml env.
Viabilisation du site Site à viabiliser Site à viabiliser Site viabilisé
Volet administratif et financier
Coût station d'épuration +
4 580 000,00 €HT
réseaux de transfert
+ 4 970 000,00 €HT
Labégude et Vals
Coût canalisations
amenée des eaux brutes 500 000,00 €HT 365 000,00 €HT 150 000,00 €HT
et rejet eaux traitées
Coûts voiries accès 240 000,00 €HT 140 000,00 €HT -
Coût global opération 10 290 000,00 €HT 10 055 000,00 €HT 9 700 000,00 €HT
Surcoût de
+ 31 000 €/an +28 000 €/an -
fonctionnement
Procédures particulières DUP + Enquête parcellaire pour DUP + Enquête parcellaire pour DUP + Enquête parcellaire pour
à engager acquisition foncière acquisition foncière acquisition foncière

En raison d’un important emprunt de terres agricoles nécessaire à l’aménagement d’une desserte routière
adaptée, de difficultés prévisibles d’acceptation du projet par la population locale liées à la procédure
d’expropriation et à l’implantation d’une station d'épuration dans un secteur actuellement non affecté à un tel
usage, des surcoûts d’investissement et de fonctionnement, le SEBA a décidé de ne pas retenir le secteur n°1.

Bien qu’engendrant de moindres surcoûts d’investissement et de fonctionnement, le secteur n°2 a également été
écarté par le SEBA en raison des difficultés prévisibles d’acceptation du projet par la population locale,
renforcées ici par la proximité du camping.

Malgré les difficultés inhérentes à une implantation en zone inondable (calage des ouvrages au-dessus de la cote
de crue centennale), le choix de la collectivité s’est donc porté sur le secteur 3 englobant l’actuelle station
d'épuration et des parcelles adjacentes. Ce site réunit en effet de bonnes conditions de mise en œuvre du projet :
viabilisation existante, desserte routière adaptée, facilités d’acquisition foncière des terrains, antériorité de
présence sur le site d’un équipement similaire facilitant l’acceptation par la population locale.

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2.2.2. DIAGNOSTICS DES SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT

2.2.2.1. Système d’assainissement de Vals-les-Bains


Le système de collecte de Vals-les-Bains comprend un linéaire de 18,5 km de canalisations qui s’articulent
autour de deux branches situées de part et d’autre de la Volane. Considéré comme séparatif, le réseau est
néanmoins équipé de 3 déversoirs d’orage. Quatre postes de refoulement sont également présents et sont
équipés de trop-pleins rejoignant la Volane ou l’Ardèche.
Les mesures réalisées au cours de l’été 2013 et de l’hiver 2014 montrent que le réseau de collecte draine
d’importantes quantités d’eaux claires parasites de temps sec (30 à 50 % du volume arrivant en station) et de
temps de pluie.
Un programme de travaux a été défini sur cette base et doit faire l’objet d’une validation par le SEBA. Il concerne
la mise en œuvre d’opérations visant à :
− Réduire les intrusions d’eaux claires parasites de temps sec, avec un gain attendu de l’ordre de 995 m3/j ;
− Déconnecter des sources, avec un gain attendu de 170 m3/j ;
− Poursuivre les contrôles de branchement chez les particuliers ;
− Déconnecter certains équipements (avaloirs, grilles,…) anormalement raccordés sur le réseau de collecte des
eaux usées ;
− Supprimer certains rejets directs d’eaux usées au milieu naturel.

2.2.2.2. Système d’assainissement de Labégude


La commune de Labégude est desservie par un réseau de collecte mixte, à la fois séparatif et unitaire. Ce réseau
est équipé de quatre petits déversoirs d’orage et d’un déversoir plus important situé en entrée de la station
d'épuration.
Les mesures réalisées en 2009 puis 2012 font état d’importantes intrusions d’eaux claires parasites dans le
réseau, tant en temps sec que temps de pluie. Des travaux de mise en séparatif et de réhabilitation de certains
tronçons de collecteur ont été entrepris en 2014 pour réduire ces intrusions.

2.2.2.3. Système d’assainissement de Saint-Privat, Saint-Julien-du-Serre et Ucel


Ces communes sont desservies par un réseau de collecte majoritairement séparatif mais néanmoins équipé de
cinq déversoirs d’orage sur Saint-Privat et quatre déversoirs d’orage sur Ucel. Les eaux usées collectées sont
dirigées vers la station d'épuration de Saint-Privat.
Une partie des effluents d’Ucel (quartiers L’Olivet, la Chavade, les Bruges, le Lauzas, etc.) est actuellement
envoyée vers le système d’assainissement de Tartary, à Aubenas (586 équivalents-habitants estimés).
Les mesures réalisées au cours de l’été 2013 et de l’hiver 2014 ont montré que les réseaux de collecte drainent
d’importantes quantités d’eaux claires parasites de temps sec (30 à 50 % du volume arrivant en station) et de
temps de pluie.
Un programme de travaux a été défini sur cette base et doit faire l’objet d’une validation par le SEBA. Il concerne
la mise en œuvre d’opérations visant à :
− Réduire les intrusions d’eaux claires parasites de temps sec, avec un gain attendu de l’ordre de 1 100 m3/j ;
− Déconnecter des sources, avec un gain attendu de 24 m3/j ;
− Poursuivre les contrôles de branchement chez les particuliers ;
− Déconnecter certains équipements (avaloirs, grilles,…) anormalement raccordés sur le réseau de collecte des
eaux usées ;
− Mettre en séparatif certains secteurs encore desservis par un réseau unitaire ;
− Supprimer certains rejets directs d’eaux usées au milieu naturel par temps de pluie.

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2.3. PRESENTATION DU PROJET MIS A L’ENQUETE


2.3.1. DEFINITION DES CHARGES A TRAITER EN SITUATION FUTURE
L’horizon retenu pour le dimensionnement des ouvrages est l’année 2040.
Les charges et les volumes à traiter seront inhérents :
− aux activités domestiques (populations permanentes et saisonnières) ;
− aux activités économiques ;
− aux apports de matières de vidange des systèmes d’assainissement autonomes ;
− aux eaux parasites de temps sec et de temps de pluie.

Populations permanentes et saisonnières


L’estimation de la pollution domestique à traiter à l’horizon 2040 s’appuie sur les prospectives d’évolution
démographiques définies dans les documents d’urbanisme. Elle tient compte :
− de la population permanente raccordée (selon documents d’urbanisme des communes) : 9 350 habitants
− de la population saisonnière raccordée (selon capacités d’accueil touristique existantes) : 2 000 habitants

Activités économiques
Les charges produites en situation future par les activités économiques (activités industrielles et assimilées) sont
considérées comme égales à celles évaluées pour le court terme, soit environ 1 200 équivalents-habitants.
Ces charges sont considérées comme produites 5 jours sur 7.

Apports de matières de vidange


La future station d’épuration sera conçue pour recevoir des matières de vidange issues des curages des
systèmes d’assainissement autonomes. Les hypothèses retenues concernent la réception de 10 m3 de matières
de vidange par jour (ouvré) soit une charge de l’ordre de 1 000 équivalents-habitants.

Eaux claires parasites de temps sec


Au vu des travaux projetés et de leurs incidences prévisibles sur les volumes d’eaux claires parasites collectés, le
dimensionnement des futurs ouvrages prend en compte un débit d’eaux claires de l’ordre de 740 m3/j.

Eaux de temps de pluie


Le projet de création de la station d'épuration intercommunale est complété par l’aménagement de bassins de
stockage-restitution des survolumes de temps de pluie au droit des stations d'épuration existantes. Les effluents
stockés dans ces ouvrages seront traités par la future station d'épuration. La pollution ainsi prise en compte
représentera une charge supplémentaire voisine de 2 000 équivalents-habitants.
XZYW
La capacité nominale de la future station d’épuration de « Rive gauche de la boucle d’Aubenas » sera donc, à
l’horizon 2040, de 13 500 équivalents-habitants par temps sec et de 15 500 équivalents-habitants par
temps de pluie. Les eaux traitées seront rejetées dans l’Ardèche (rive gauche).

2.3.2. CREATION DES RESEAUX DE TRANSFERT

2.3.2.1. Création de bassins de stockage-restitution


En accord avec les dispositions réglementaires applicables, la conception d’ensemble du système
d’assainissement permet d’assurer la collecte et le traitement de la totalité du volume collecté par temps de pluie
pour un événement pluvieux de temps de retour 1 mois et de durée 24 heures. Dans ce but, des bassins de

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stockage-restitution des survolumes de temps de pluie seront aménagés au droit des stations d'épuration
existantes (dont tout ou partie des ouvrages sera démoli) :
− aménagement d’un bassin de 900 m3 au droit de la station d'épuration de Vals-les-Bains par réutilisation du
bassin d’aération existant ;
− construction d’un bassin de 400 m3 (ouvrage neuf) au droit de la station d'épuration de Labégude ;
− construction d’un bassin de 700 m3 (ouvrage neuf) au droit de la future station d'épuration intercommunale
pour la gestion des survolumes de temps de pluie collectés par les réseaux de Saint-Julien-du-Serre, Ucel et
Saint-Privat.

2.3.2.2. Création / réhabilitation des postes de refoulement et pose de canalisations de transfert


La mise en œuvre du projet nécessite également la mise en place de réseaux de transfert et la création ou
réhabilitation de postes de refoulement. Il est ainsi prévu :
− La création d’un poste de refoulement à Vals-les-Bains. Ce poste sera lié au bassin de stockage-restitution et
sera équipé de deux pompes de 140 m3/h pour le transfert des effluents de temps sec et de deux pompes de
280 m3/h pour le transfert des survolumes de temps de pluie ;
− La création d’un poste de refoulement à Labégude. Ce poste sera lié au bassin de stockage-restitution et sera
équipé de deux pompes de 62 m3/h pour le transfert des effluents de temps sec et de deux pompes de
510 m3/h pour le transfert des survolumes de temps de pluie ;
− Le remplacement du poste de refoulement de Chamboulas (commune d’Ucel) par un poste de capacité
supérieure, équipé de deux pompes de 216 m3/h ;
− La réhabilitation du poste de refoulement Dugradus (commune d’Ucel) avec remplacement des pompes
existantes par deux pompes de 240 m3/h ;
− Le remplacement de la canalisation de refoulement du poste des Arcades (commune d’Ucel) pour ramener
les effluents collectés par ce poste vers le réseau alimentant la future station d'épuration de Saint-Privat ;
− La pose de différents tronçons de canalisations gravitaires permettant d’assurer le transfert des effluents des
communes de Vals-les-Bains et Labégude vers la nouvelle station d'épuration de Saint-Privat : 3 510 m de
canalisations de diamètre 400 mm + 990 m de canalisations de diamètre 500 mm.
Le tracé des canalisations de transfert a été défini en tenant compte :
− du positionnement géographique des ouvrages existants et projetés (bassins de stockage-restitution, postes
de refoulement, canalisations de transfert existantes) ;
− du tracé des chemins et routes, sous l’emprise desquels la pose des nouveaux collecteurs est privilégiée ;
− de contraintes écologiques établies dans le cadre de l’analyse de l’état initial de l’environnement (évitement
des ripisylves et autres secteurs les plus sensibles).

2.3.3. CONCEPTION DE LA NOUVELLE STATION D'EPURATION

2.3.3.1. Définition des filières de traitement


La file de traitement de l’eau sera principalement composée de :
− Un piège à cailloux,
− Un dégrilleur grossier,
− Un poste de relevage,
− Un comptage des effluents bruts de temps sec,
− Un dégrillage fin des effluents de temps sec,
− Un dessableur-dégraisseur,
− Une zone de contact,

24 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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− Un traitement du phosphore (par voies physico-chimique et biologique),


− Un traitement biologique de la pollution carbonée et azotée,
− Une étape de dégazage des effluents,
− Une clarification des eaux,
− Un comptage des eaux clarifiées et by-passées (y compris préleveur),
− Un rejet des effluents traités dans l’Ardèche.

Remarque : Le rejet de la future station d’épuration n’étant pas situé à proximité d’une zone de baignade
réglementée (existante ou projetée), la mise en œuvre d’une désinfection des eaux traitées avant rejet n’est pas
requise. Cependant, sur avis de l’Agence Régionale de Santé (ARS), il a été décidé de réserver un emplacement
dans la conception de la station d’épuration, permettant, le cas échéant, la mise en œuvre ultérieure d’un tel
traitement.

La file de traitement des boues comprendra :


− Une déshydratation par centrifugation,
− Un stockage des boues déshydratées en bennes en vue de leur évacuation vers une plate-forme de
compostage située dans le Gard.

Schéma de principe des files de traitement de l’eau et des boues

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 25


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2.3.3.2. Performances de traitement


Les performances de traitement atteintes permettront de respecter le niveau de rejet suivant :

Paramètres Concentration maximale Rendement minimum Concentration rédhibitoire


DBO5 25 mg/l 80 % 50 mg/l
DCO 125 mg/l 75 % 250 mg/l
MES 35 mg/l 90 % 85 mg/l
NGL 15 mg/l 70 % -
PT (du 1er juin au 31 oct.) 2 mg/l 80 % -

2.3.3.3. Insertion de la future station d'épuration dans son environnement


a- Traitement des odeurs
Afin de prévenir les risques de nuisances olfactives, différents ouvrages et locaux seront traités au moyen d’un
équipement commun de désodorisation :
− poste de relevage,
− prétraitements : dégrillage, dessablage-dégraissage,
− fosse de réception des matières de vidange,
− atelier de traitement des boues,
− stockage des boues.

b- Emissions sonores
Les équipements susceptibles d’être à l’origine d’émissions sonores potentiellement gênantes pour le voisinage
seront confinés dans des locaux spécifiques, bénéficiant d’une isolation phonique adaptée.

c- Insertion paysagère
Une attention particulière sera accordée à l'intégration architecturale et paysagère des futurs ouvrages de
traitement sur le site.

Ainsi, l'architecture des ouvrages et des locaux prendra en compte le souci d'esthétique du Maître d'Ouvrage,
tout en respectant les impératifs fonctionnels du projet :
− l'emplacement et l'aspect extérieur des ouvrages seront étudiés de manière à ne pas porter atteinte au
caractère des lieux avoisinants,
− l'ensemble des ouvrages présentera une cohérence architecturale tant au niveau des formes que des coloris.

Par ailleurs, l’ensemble des surfaces libres de toute occupation sera traité en espace paysager. Ainsi, seront
réalisés :
− la mise en place de terre végétale,
− un engazonnement aux abords des différents ouvrages,
− des plantations d'arbustes, d'arbres et de haies.

d- Prise en compte du risque d’inondation


La construction des bassins de stockage restitution de Vals-les-Bains et Labégude d’une part, de la nouvelle
station d'épuration de Saint-Privat d’autre part, interviendront en zone fortement exposée aux inondations.

Le remplacement des stations existantes de Vals et Labégude par des bassins de stockage-restitution occupant
un volume comparable en zone inondable se traduira par le maintien des conditions actuelles de stockage et
écoulement des crues.

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A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Au niveau du site de Saint-Privat, l’emprise des ouvrages futurs augmentera sensiblement par rapport aux
ouvrages existants (= actuelle station d'épuration de Saint-Privat). Les conséquences en seront un léger
exhaussement de la ligne d’eau au droit de l’aménagement (environ 1 cm) et une légère accélération de la
vitesse d’écoulement en lit majeur, également au droit de l’aménagement. Ces évolutions, peu significatives et
très localisées, seront sans conséquence pour la sécurité des tiers.

2.3.4. COUTS PREVISIONNELS D’INVESTISSEMENT ET DE FONCTIONNEMENT


Les coûts prévisionnels d’investissements s’élèvent à environ 4 580 000 €HT pour la construction de la nouvelle
station d'épuration et 5 120 000 €HT pour l’aménagement des bassins de stockage-restitution et des réseaux de
transfert. Le coût prévisionnel de fonctionnement de la station d'épuration est d’environ 360 000 €HT/an.

2.3.5. PLANNING DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET


Les travaux de construction de la station d'épuration devraient débuter au printemps 2015 pour une durée de
14 mois. Les travaux d’aménagement des bassins et de pose des collecteurs devraient démarrer début 2015
pour une durée de 7 mois.

A noter que le démarrage des travaux est conditionné par l’obtention de l’autorisation au titre de la Loi sur L’eau
sollicitée à l’appui d’un dossier élaboré conformément aux dispositions de l’article R. 214-6 et déposé au guichet
unique de la Préfecture de l’Ardèche le 28 juillet 2014 (n° d’enregistrement : 07-2014-00310).

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 27


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ANNEXES

Annexe 1 : Note du SEBA sur la déclaration d’utilité publique et les servitudes d’utilité publique

Annexe 2 : Compte rendu de la réunion du 1er octobre 2013 à la DDT 07

Annexe 3 : Avis de la Commission Locale de l’Eau du SAGE Ardèche (05 septembre 2014)

Annexe 4 : Rapport de l’ingénieur chargé de la police de l’eau à la direction départementale des


territoires de l’Ardèche à Privas préalable à l’enquête publique

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Assainissement rive gauche de la
boucle d’Aubenas (station
d’épuration de SAINT PRIVAT et
réseaux.

1 ENQUETE PUBLIQUE POUR DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE


ET SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE
A) ACQUISITIONS DE TERRAIN EN VUE DE LA CONSTRUCTION DE LA STATION D’EPURATION SUR LA
COMMUNE DE SAINT PRIVAT

Les premiers contacts avec les propriétaires, au nombre de 13 pour 10 parcelles, ont eu lieu le 14 avril
2014 en mairie de SAINT PRIVAT. Cette rencontre avait pour but de retracer le projet et de remettre les
promesses unilatérales de vente pour signature. A ce jour, seule l’indivision BACONNIER composée de
4 personnes n’a pas renvoyé la promesse de vente malgré plusieurs contacts téléphoniques et courriers
de la part du SEBA. L’indivision est propriétaire de 3 parcelles sur les 10 nécessaires à la construction du
bâtiment.

B) SERVITUDES DE PASSAGE DE CANALISATIONS ET OUVRAGES PUBLIQUES EN TERRAIN PRIVE

Une réunion d’information vers les propriétaires de 57 parcelles a été organisée à UCEL le 17 novembre
2014 lors de laquelle un diaporama et les plans du projet ont été proposé aux personnes. Quinze
personnes ont répondu à l’invitation. Les présents n’ont pas tous semblé convaincu par le projet :
beaucoup de jardins sont concernés et au moins un exploitant agricole, et dans l’ensemble la crainte
que les terrains perdent de la valeur.

Le 12 décembre 2014 un publipostage a été adressé aux 57 propriétaires dans lequel le SEBA présente
succinctement le projet. Un plan par quartier avec le tracé de la conduite est joint au courrier ainsi que
la convention provisoire de servitude de passage de canalisation et ouvrage publique en terrain privé.

Au 6 janvier 2015, 8 conventions signées ont été retournées au SEBA.

Au vu de ces éléments, le dépôt d’un dossier de déclaration d’utilité publique permettra au SEBA de
procéder à des expropriations, si nécessaire, afin de permettre la réalisation de l’opération
d’aménagement sur des terrains privés.

L’Article 545 du Code Civil dit que « nul ne peut être contraint de céder sa propriété, si ce n’est pour
une cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité »
Le Code de l’Expropriation prévoit que « l’expropriation d’immeuble en tout ou partie…. Ne peut être
prononcée qu’autant qu’elle aura été précédée d’une déclaration d’utilité publique intervenue à la suite
d’une enquête parcellaire et qu’il aura été procédé contradictoirement à la détermination des parcelles
à exproprier …»
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DOCUMENT 3 - PLANS DE SITUATION


Voir documents joints en pages suivantes.

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DOCUMENT 4 - PLAN DU PERIMETRE DE LA DECLARATION


D’UTILITE PUBLIQUE
Voir document joint en page suivante.

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Périmètre de la déclaration
d'utilité publique

Parcelles à exproprier

Service de la Documentation Nationale du Cadastre


82, rue du Maréchal Lyautey - 78103 Saint-Germain-en-Laye Cedex
SIRET 16000001400011

©2012 Ministère de l'Économie et des Finances


Impression non normalisée du plan cadastral
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DOCUMENT 5 - PLAN GENERAL DES TRAVAUX


Voir document joint en page suivante.

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DOCUMENT 6 - CARACTERISTIQUES PRINCIPALES


DES OUVRAGES LES PLUS IMPORTANTS
6.1. CARACTERISTIQUES DIMENSIONNELLES DES BASSINS DE STOCKAGE-
RESTITUTION DES SURVOLUMES DE TEMPS DE PLUIE
6.1.1. BASSIN DE STOCKAGE-RESTITUTION DE VALS-LES-BAINS
Il est envisagé pour l’aménagement de cet ouvrage de réutiliser le bassin d’aération de l’actuelle station
d'épuration de Vals-les-Bains (900 m3 ; emprise au sol : 240 m2).

La réutilisation de cet ouvrage nécessitera la mise en œuvre des aménagements suivants :


− Ragréage du radier pour créer une forme de pente permettant une bonne évacuation des effluents stockés
lors de la vidange du bassin ;
− Mise en place d’un système de brassage des effluents ;
− Mise en place d’une sonde ultrasons et d’une poire de niveau pour la gestion du fonctionnement du bassin de
stockage ;
− Pose d’une résine sur les bétons afin de pérenniser l’ouvrage ;
− Réalisation des réservations pour le raccordement au poste de refoulement ;
− Mise en place d’une couverture souple et d’un système de désodorisation pour limiter les nuisances olfactives
(option).

6.1.2. BASSIN DE STOCKAGE RESTITUTION DE LABEGUDE


Les ouvrages composant l’actuelle station d'épuration de Labégude ne peuvent être réutilisés. Ils seront donc
démolis et remplacés par un ouvrage neuf permettant de stocké les survolumes de temps de pluie collectés, à
concurrence d’un volume de 400 m3 (emprise au sol : 150 m2)

Les travaux envisagés comprennent :


− La réalisation d’un bassin de stockage restitution de 400 m3 en génie civil ;
− La mise en place d’un système de brassage des effluents ;
− La mise en place d’une sonde ultrasons et d’une poire de niveau pour la gestion du fonctionnement du bassin
de stockage ;
− La pose d’une résine sur les bétons afin de pérenniser l’ouvrage.
− La réalisation des réservations pour le raccordement au poste de refoulement.
− La mise en place d’une couverture souple et système de désodorisation pour traiter les nuisances olfactives.

6.2. CARACTERISTIQUES DIMENSIONNELLES DES PRINCIPAUX OUVRAGES DE


LA FUTURE STATION D'EPURATION DE SAINT-PRIVAT
Remarques : les caractéristiques dimensionnelles et fonctionnelles indiquées ci-dessous sont celles figurant dans les études
d’avant-projet réalisées par le maître d’œuvre (IRH Ingénieur Conseil). Ces caractéristiques pourront être modifiées et/ou
adaptées par l’entreprise désignée à l’issue de la procédure de consultation en cours.
Prétraitements

− Ouvrage combiné de dessablage-dégraissage :


ƒ Volume utile : 60 m3
ƒ Surface utile : 18 m2

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Traitement biologique

− Volume total du réacteur : 4 327 m3


ƒ Volume de la zone de contact : 48 m3
ƒ Volume de la zone anaérobie (traitement biologique du phosphore) : 531 m3
ƒ Volume de la zone aérobie (traitement biologique de l’azote et du carbone) : 2 496 m3
ƒ Volume de la zone anoxie (dénitrification) : 1 253 m3
− Clarification :
ƒ Surface du clarificateur : 474 m2
ƒ Diamètre du clarificateur : 24,6 m
ƒ Volume de clarification : 1 479 m3
ƒ Hauteur d’eau : 3 m

Bâtiment d’exploitation

− Emprise au sol : 300 m3


ƒ Niveau N : bassin de stockage-restitution de Saint-Privat + atelier + local stockage des bennes ;
ƒ Niveau N + 1 : atelier de traitement des boues + prétraitements + local électrique + local supervision

48 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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DOCUMENT 7 - APPRECIATION SOMMAIRE DES DEPENSES


7.1. MONTANT DES TRAVAUX
Au stade de l’avant projet établi par le maître d’œuvre (IRH Ingénieur Conseil), le montant prévisionnel des
dépenses liées aux travaux de construction de la nouvelle station d'épuration d’une part, de mise en place des
réseaux de transfert d’autre part, s’élève à (évaluation février 2014) :
− Construction de la station d'épuration : 4 577 610 €HT
− Réseaux de transfert et bassins de stockage-restitution : 5 116 000 €HT

7.2. MONTANT DES ACQUISITIONS FONCIERES


L’avis du Domaine n° 2014/289/V59 du 14 février 2014 indique une valeur vénale pour les terrains concernés par
la DUP de 1 €/m2 à laquelle il convient d’ajouter une indemnité de remploi au taux de 20 %.

Dans le cas présent, les parcelles concernées (A 1161, A 1162, A 1163) présentent une contenance totale de
1 519 m2. Le montant de leur acquisition est évalué comme suit :
− Valeur vénale : ................... 1 519,00 €
− Indemnité de remploi : .......... 302,40 €

Total : .................................... 1 822,40 €

7.3. MONTANT DES MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION OU DE


COMPENSATION
Le coût estimé des mesures d’évitement, de réduction et de compensation définies dans le cadre de l’étude
d’impact est le suivant :
− Mesures d’organisation du chantier assurant la prévention des pollutions ........................................ 50 000 €HT
− Pêche de sauvetage ............................................................................................................................ 5 000 €HT
− Ventilation et désodorisation : .......................................................................................................... 122 500 €HT
− Traitements architecturaux : .............................................................................................................. 40 000 €HT

Soit un total de 217 500 €HT.

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DOCUMENT 8 - ETUDE D’IMPACT ET RESUME NON TECHNIQUE


8.1. AUTEURS
La présente étude d’impact a été réalisée et rédigée par le bureau d’études :

SAGE Environnement
12 avenue du Pré de Challes
74940 Annecy-le-Vieux
Tél : 04.50.64.06.14 - Courriel : sage.annecy@sage-environnement.fr
Affaire suivie par : Sandrine CHABAULT, chargée d’études en environnement
avec la collaboration de Laurent BOURGOIN, écologue

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TABLE DES MATIERES

8.1. AUTEURS .......................................................................................................................................51


8.2. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT..................................................................55
8.2.1. Analyse de l’état actuel de l’environnement ...........................................................................................................55
8.2.2. Analyse des effets directes et indirects, temporaires et permanents du projet sur l’environnement ......................57
8.2.3. Effets des installations sur l’hygiène, la santé, la salubrité et la securité publique .................................................58
8.2.4. Effets cumulés avec d’autres projets connus .........................................................................................................59
8.2.5. Compatibilité avec les documents d’urbanisme et avec les plans, schémas et programmes ................................60
8.2.6. Synthèse des mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs notables des
installations .............................................................................................................................................................60

8.3. PRESENTATION DU PROJET .......................................................................................................61


8.3.1. Etat actuel des systèmes d’assainissement ...........................................................................................................61
8.3.2. Raisons du choix de la construction d’une station d'épuration unique ...................................................................86
8.3.3. Raisons du choix du site d’implantation des ouvrages ...........................................................................................87
8.3.4. Bases de dimensionnement de la future station d'épuration intercommunale........................................................97
8.3.5. Création des réseaux de transfert ........................................................................................................................108
8.3.6. Définition des filières de traitement.......................................................................................................................116
8.3.7. Couts prévisionnels d’investissement et de fonctionnement ................................................................................127
8.3.8. Planning de mise en œuvre des travaux ..............................................................................................................128

8.4. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ......................................................................................129


8.4.1. Contexte géographique ........................................................................................................................................129
8.4.2. Cadre physique.....................................................................................................................................................129
8.4.3. Risques naturels ...................................................................................................................................................153
8.4.4. Cadre biologique...................................................................................................................................................156
8.4.5. Cadre paysager et patrimonial..............................................................................................................................187
8.4.6. Environnement urbain et humain des installations ...............................................................................................190
8.4.7. Santé et salubrité publiques .................................................................................................................................192
8.4.8. Droit des sols ........................................................................................................................................................196
8.4.9. Interrelations entre les composantes de l’état initial de l’environnement..............................................................198
8.4.10. Synthèse des sensibilités et des contraintes ........................................................................................................200

8.5. ANALYSES DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS


DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ....................................................................................203
8.5.1. La période de travaux ...........................................................................................................................................203
8.5.2. La période d’exploitation des ouvrages ................................................................................................................209
8.5.3. Evaluation des incidences sur les sites Natura 2000 ...........................................................................................225

8.6. EFFETS DES INSTALLATIONS SUR L’HYGIENE, LA SANTE, LA SALUBRITE ET LA


SECURITE PUBLIQUE ...............................................................................................................229

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8.6.1. Généralités ...........................................................................................................................................................229


8.6.2. Caractérisation des installations ...........................................................................................................................230
8.6.3. Caractérisation de l’environnement des installations............................................................................................230
8.6.4. Identification des dangers .....................................................................................................................................231
8.6.5. Caractérisation de l’exposition ..............................................................................................................................236
8.6.6. Caractérisation du risque ......................................................................................................................................238
8.6.7. Mesures d’accompagnement................................................................................................................................239

8.7. EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ................................241


8.8. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET AVEC LES PLANS,
SCHEMAS ET PROGRAMMES ..................................................................................................243
8.8.1. Compatibilité avec le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhône-
Méditerranée.........................................................................................................................................................243
8.8.2. Compatibilité avec le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin versant de l’Ardèche...........243
8.8.3. Compatibilité avec le projet schéma de cohérence territoriale (SCoT) de l’Ardèche méridionale ........................244
8.8.4. Compatibilité avec le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Privat .............................................................................244
8.8.5. Compatibilité avec les servitudes d’utilité publique...............................................................................................244
8.8.6. Prise en compte du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE)..........................................................244

8.9. SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER


LES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DES INSTALLATIONS..................................................247
8.9.1. Mesures d’évitement, de réduction et de compensation ......................................................................................247
8.9.2. Estimation du coût des mesures...........................................................................................................................247

8.10. ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET
SUR L’ENVIRONNEMENT..........................................................................................................249
8.10.1. Démarche générale ..............................................................................................................................................249
8.10.2. Analyse de l’état initial ..........................................................................................................................................249
8.10.3. Analyse des impacts .............................................................................................................................................249
8.10.4. Analyse des effets sur la santé .............................................................................................................................250

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8.2. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT


8.2.1. ANALYSE DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT

8.2.1.1. Contexte géographique


Le secteur d’étude s’inscrit dans le sud du département de l’Ardèche, sur le bassin versant amont de la rivière
éponyme. Il regroupe les territoires des communes de Vals-les-Bains, Labégude, Ucel, Saint-Julien du Serre et
Saint-Privat qui, pour l’essentiel, s’étendent en rive gauche de l’Ardèche en amont d’Aubenas.

8.2.1.2. Cadre physique


Le climat local se caractérise par un cumul annuel de précipitations de l’ordre de 1 050 mm. Les hivers sont doux
et les étés sont chauds et secs. L’automne est marqué par de fortes précipitations cévenoles parfois durables et
pouvant engendrer de graves inondations.

Au plan géologique, les terrains dédiés à la construction de la future station d'épuration reposent sur des
formations plus ou moins récentes, constituées de sables, limons, graviers et galets déposés par la rivière
(alluvions). Ces formations renferment des nappes d’eaux souterraines en relation avec l’Ardèche. Localement
cette ressource ne fait l’objet d’aucun usage sensible.

Le secteur d’étude s’étend sur le bassin versant amont de la rivière Ardèche. Celle-ci présente un régime
hydrologique caractérisé par huit mois de hautes eaux centrés sur la période hivernale. Les basses eaux sont
observées en juillet et août. Les débits atteints durant cette période peuvent être particulièrement faibles, ce qui
justifie l’existence, depuis 1988, d’un soutien des débits estivaux de l’Ardèche depuis le complexe
hydroélectrique de Montpezat.
Un suivi de la qualité des eaux de l’Ardèche est effectué en aval d’Aubenas. Il fait état de situations très variables
d’une année à l’autre du fait de la présence ponctuelle de micropolluants et d’une qualité biologique assez
aléatoire. Pour les paramètres susceptibles d’être influencés par le projet, l’Ardèche est systématiquement
classée en bon état.
De nombreux prélèvements sont effectués dans l’Ardèche pour la production d’eau potable (hors secteur
d’étude), l’industrie ou l’agriculture. La rivière est également le siège d’une importante activité touristique :
baignade, canoë-kayak, canyonisme et randonnée aquatique, pêche,…

8.2.1.3. Risques naturels


Les risques naturels recensés localement ont trait aux mouvements de terrain, aux inondations, séismes et feux
de forêts.
Le risque le plus prégnant est celui lié aux inondations par débordement de l’Ardèche et de ses affluents. Ainsi,
les territoires des communes concernées par le présent dossier sont couverts par des Plans de Prévention des
Risques d’inondation. Ces documents font figurer les principaux ouvrages d’assainissement existants et projetés
en zones fortement exposées aux inondations.

8.2.1.4. Cadre biologique


Plusieurs zonages d’inventaires, de protection et de conservation traduisent l’intérêt écologique du secteur
d’étude et de la rivière Ardèche.
Des diagnostics écologiques ont été réalisés de mai à juillet 2013 par Naturalia Environnement et complétés en
mai 2014 par SAGE Environnement.
Ces diagnostics montrent que la plupart des secteurs susceptibles d’être impactés par le projet sont caractérisés
par des habitats naturels relativement communs et n’abritent pas d’espèce floristique ou faunistique protégée ou
d’intérêt communautaire. Seul le boisement bordant l’Ardèche, que traversera l’extrémité aval de la canalisation
de rejet des eaux traitées, présente un enjeu de conservation fort, même s’il est ici sensiblement dégradé par la
présence d’espèces invasives comme le Robinier ou la Vigne vierge.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 55


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8.2.1.5. Cadre paysager et patrimonial


a- Cadre paysager
Le site d’implantation de la future station d'épuration s’inscrit dans la partie sud-est du territoire de la commune
de Saint-Privat, dans un secteur qu’une topographie favorable (plane) destine aux activités agricoles. Le contexte
paysager est donc celui d’un secteur rural, délimité au sud par les boisements bordant la rive gauche de
l’Ardèche et au nord par un ensemble de collines (« serres ») séparant le bassin du Luol de celui de l’Auzon.
L’ensemble est « irrigué » par la RD259.

b- Patrimoine archéologique, historique et architectural


D’après l’Atlas des patrimoines, aucune zone de présomption de prescriptions archéologiques ou zone de
sensibilité archéologique n’est présente sur le secteur d’étude.

Aucun monument historique inscrit ou classé n’est présent sur le territoire de la commune de Saint-Privat. On
note toutefois que ce même territoire est concerné par le périmètre de protection de l’Oppidum de Jastre-Nord,
monument historique classé situé sur la commune voisine de Lussas.

8.2.1.6. Environnement urbain et humain des installations


La station d'épuration de Saint-Privat s’inscrit dans la plaine agricole se développant dans la moitié sud-est du
territoire communal. Déconnecté des secteurs urbanisés de la commune, le site n’en est toutefois que peu
éloigné. Les premières habitations se dressent à 120 m au nord-ouest des installations. Un camping est
également présent à 650 m au sud-est et des installations sportives (stade) à 300 m au sud-ouest.

56 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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8.2.1.7. Santé et salubrité publiques


a- Contexte sonore
Une campagne de mesures de bruits a été réalisée le 8 juillet 2014, en périodes diurne et nocturne. Elle fait état
d’une ambiance sonore de bonne à assez bonne qualité, influencée pour par le trafic automobiles sur la RD 259.

b- Contexte olfactif
Les sites qui accueilleront les bassins d’orage d’une part, la station d'épuration intercommunale d’autre part, sont
d’ores et déjà occupés par des stations d'épuration. En raison de la nature même des matières présentes (eaux
usées brutes ou en cours de traitement, graisses, boues,…), de l’existence de certaines étapes de traitement
pouvant favoriser la formation et/ou le dégagement de composés odorants, ces installations peuvent être à
l’origine de nuisances olfactives.
Il apparaît ainsi que plusieurs plaintes ont été formulées par les riverains de la station d'épuration de Vals-les-
Bains concernant des émissions olfactives (et sonores).

8.2.1.8. Droit des sols


Les terrains qui accueilleront les bassins d’orage d’une part, la station d'épuration intercommunale d’autre part,
appartiennent au SEBA ou sont en cours d’acquisition.

Le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Privat situe les terrains occupés par la future station d'épuration
intercommunale en zone A, zone équipée ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou
économique des terres agricoles.
Le règlement de la zone A précise que « les constructions et installations nécessaires aux services publics ou
d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. »

8.2.2. ANALYSE DES EFFETS DIRECTES ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU


PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

8.2.2.1. La période de travaux


Les travaux de construction des ouvrages (bassins d’orage, station d'épuration) et, dans certains cas, de pose
des collecteurs de transfert peuvent avoir des conséquences quantitatives et/ou qualitatives sur les eaux
souterraines et/ou superficielles (pompages nécessaires pour réaliser les travaux « à sec », risques de pollution
accidentelle,…). Ils peuvent également induire des contraintes pour les riverains (nuisances sonores,
intensification du trafic routier et dégradation des conditions de circulation aux abords du chantier).

Afin de prévenir ou limiter ces impacts, des dispositions strictes d’organisation du chantier seront définies dans le
cadre d’un Plan d’Assurance Environnement (assainissement du chantier, stockage des fluides potentiellement
polluants, anticipation des phénomènes naturels, prévention des nuisances de voisinage,…).

Malgré l’absence de sensibilité écologique particulière de la plupart des secteurs impactés par les travaux,
certaines d’évitement ou de réduction seront prises durant le chantier : réalisation des opérations de
débroussaillage et défrichement en dehors des périodes de nidification des oiseaux (avril à août), limitation des
emprises du chantier et non-exportation des terres extraites pour limiter les risques de propagation des végétaux
invasifs très présents sur le secteur, programmation des interventions dans le lit mineur de l’Ardèche en dehors
des périodes de reproduction des espèces piscicoles et réalisation systématique d’une pêche de sauvetage
préalable.

Concernant les travaux menés en bordure de l’Ardèche pour la pose de la canalisation de rejet des eaux traitées,
les précautions prises pour limiter les impacts sur les boisements traversés (boisement à fort enjeu de
conservation) concernent :
− l’adaptation du tracé de la canalisation : traversée du boisement dans un secteur où celui-ci est étroit et par
ailleurs nettement dégradé (dominé par les robiniers = espèce invasive) ;

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− l’adoption d’une largeur d’emprise des travaux aussi faible que possible (2 mètres) de façon à limiter la
surface impactée (environ 60 m2).

S’y ajoutent des précautions plus génériques et déjà évoquées ci-avant concernant la réalisation des opérations
de débroussaillage et défrichement en dehors de la période de nidification des oiseaux.

8.2.2.2. La période d’exploitation des ouvrages


En fonctionnement normal des ouvrages, les dispositions retenues (performances épuratoires en particulier)
permettent de respecter l’objectif de bon état des eaux de l’Ardèche en aval du rejet.
En revanche, en cas de dysfonctionnement intervenant sur les principaux organes du réseau de transfert ou sur
la station d'épuration, il existe un risque de dégradation temporaire des eaux réceptrices. Cette situation justifie
l’adoption de mesures visant à assurer la fiabilité et la durabilité du fonctionnement des équipements.

Le rejet de la station n’étant pas situé à proximité d’une zone de baignade réglementée (existante ou projetée), la
mise en œuvre d’une désinfection des eaux traitées n’est pas requise : elle sera néanmoins anticipée dans le
cadre de la conception des ouvrages afin de pouvoir, le cas échéant, être aisément intégrée au traitement.

La construction des bassins d’orage et de la nouvelle station d'épuration interviendront en zone fortement
exposée aux inondations ; elle n’aura cependant pas d’effets notables sur les conditions d’écoulement des crues
de l’Ardèche en raison du remplacement des stations d'épuration existantes de Vals-les-Bains et de Labégude
par des bassins d’orage de moindre emprise, d’une part, du plan masse retenu pour la future station d'épuration
de Saint-Privat, d’autre part.

Notons également que la conception des ouvrages intègre des dispositions adaptées à la limitation des
nuisances de voisinage (isolation phonique, confinement des ouvrages et traitement des odeurs).

8.2.3. EFFETS DES INSTALLATIONS SUR L’HYGIENE, LA SANTE, LA SALUBRITE ET LA


SECURITE PUBLIQUE

8.2.3.1. Caractérisation des installations


Les principales « substances » présentes au sein des installations sont des eaux usées en cours de traitement,
des déchets résultant d’apports externes (matières de vidange de dispositifs d’assainissement non collectif), des
résidus de traitement et des réactifs utilisés pour le traitement de l’eau et le conditionnement des boues.

Parmi les « substances » présentes, celles susceptibles d’être émises dans l’environnement sont des eaux usées
à divers stades de traitement et des réactifs en cas d’épandage accidentel.

8.2.3.2. Caractérisation de l’environnement des installations


Le site retenu pour l’implantation des nouveaux ouvrages de traitement s’inscrit en bordure des terrains occupés
par l’actuelle station d’épuration de Saint-Privat, sur le territoire de cette commune. Les habitations les plus
proches se situent à environ 120 m et aucune population sensible n’est présente dans un rayon de 500 m.

8.2.3.3. Identification des dangers


Les eaux usées urbaines contiennent une charge microbienne et parasitaire élevée. Leur dissémination dans
l’environnement induit un risque sanitaire du fait de possibles contacts directs ou indirects avec la population.
Elles renferment également des micropolluants métalliques et organiques ayant pour origine la corrosion des
conduites, le ruissellement des eaux pluviales et les activités industrielles ou domestiques.

Les réactifs chimiques susceptibles d’être employés et stockés sur le site sont principalement des produits
corrosifs pour la peau et les muqueuses en cas de contact (acides, bases).

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Notons également que le fonctionnement d’une station d’épuration peut générer des aérosols d’eaux usées. De
même, il est potentiellement à l’origine de nuisances sonores et olfactives pouvant engendrer un état de stress et
un sentiment de perte de jouissance des lieux.

8.2.3.4. Caractérisation de l’exposition


a- Caractérisation de l’exposition professionnelle
Les risques encourus par le personnel d’exploitation des stations d’épuration sont liés à la nature des
équipements, à la manipulation de réactifs ou à l’inhalation d’aérosols, aux infections, au fonctionnement des
ouvrages (odeurs, bruit).

Les voies d’exposition sont cutanéo-muqueuses, digestives ou respiratoires.

Le niveau d’exposition est fonction de la charge en microorganismes au moment de l’exposition et de l’étape de


traitement concernée.

b- Caractérisation de l’exposition de la population générale


Plusieurs études visant à évaluer le niveau de contamination microbiologique de l’environnement des stations
d’épuration rapportent des situations contrastées. Toutes s’accordent toutefois sur une décroissance très rapide
de la contamination dès que l’on s’éloigne de la source, limitant ainsi les risques pour les populations résidant à
plus de 100 m des installations.
Notons également que l’exposition des riverains aux nuisances sonores et olfactives induites par le
fonctionnement de la station d'épuration est fortement réduite par les dispositions prises en matière d’isolation
phonique et de traitement des odeurs.

Les bénéficiaires des usages de l’eau (baigneurs et autres personnes ayant un contact avec l’eau dans le cadre
d’activités de loisirs) sont exposés aux risques sanitaires induits par le rejet de la station d'épuration. Dans le cas
présent, cette exposition est potentiellement élevée dans la mesure où l’absence d’usage officiel (existant ou
projeté) justifie la non mise en œuvre d’une désinfection des eaux traitées avant rejet. Des dispositions sont
toutefois prévues pour permettre l’intégration ultérieure aisée d’une telle étape de traitement.

8.2.3.5. Caractérisation du risque


a- Caractérisation du risque professionnel
Le personnel employé sur le site est dûment formé et bénéficie d’une couverture vaccinale adaptée. Il dispose
également de moyens de protection appropriés aux différents risques identifiés : vêtements de protection, gants,
chaussure de sécurité, savon bactéricide,… Il en résulte un risque sanitaire modéré.

b- Caractérisation du risque pour la population générale


Les développements précédents ont permis d’évaluer le niveau d’exposition des riverains aux différentes
émissions induites par le fonctionnement de la station d'épuration (émissions atmosphériques, olfactives,
sonores,…) et d’écarter tout risque sanitaire pour ladite population.

8.2.4. EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS


L’examen des avis rendu par l’autorité environnementale en Ardèche à la date de rédaction de la présente étude
montre qu’il n’existe aucun projet dont les effets seraient susceptibles de se cumuler avec ceux liés à la
construction de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas ».

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De la même façon, la consultation des recueils des actes administratifs de la Préfecture de l’Ardèche montre
l’absence d’un projet bénéficiant d’une autorisation au titre de l’article R214-6 du CE, dont les effets seraient
susceptibles de se cumuler avec ceux du projet étudié ici.

8.2.5. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET AVEC LES PLANS, SCHEMAS
ET PROGRAMMES
La conception de la nouvelle station d'épuration de Saint-Privat intègre tous les éléments techniques nécessaires
pour assurer la compatibilité du projet avec les orientations définies par le SDAGE Rhône Méditerranée & Corse,
le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin versant de l’Ardèche, le Plan Local d’Urbanisme
de Saint-Privat et le Schéma de Cohérence Ecologique de la région Rhône-Alpes.

8.2.6. SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER LES
EFFETS NEGATIFS NOTABLES DES INSTALLATIONS
Ces mesures concernent :
− La période de travaux :
ƒ Elaboration d’un Plan d’Assurance Environnement détaillant les dispositions retenues pour l’organisation
du chantier (limitation des rejets, prévention des pollutions accidentelles, anticipation des crues,
prévention des nuisances de voisinage…) ;
ƒ Réalisation des travaux dans le lit mineur de l’Ardèche au cours du mois de septembre avec mise en
œuvre préalable d’une pêche de sauvetage et respect de conditions strictes d’intervention permettant le
limiter les incidences sur le milieu (prévention des pollutions accidentelles, limitation du secteur d’évolution
des engins,…) ;
− La conception et l’exploitation des ouvrages :
ƒ Conception des installations intégrant des ouvrages de secours installés ou en magasin ;
ƒ Présence d’un équipement permettant la connexion rapide d’un groupe électrogène en cas de rupture
prolongée de l’alimentation électrique de la station d'épuration ;
ƒ Conception des installations permettant d’envisager la mise en place ultérieure d’une désinfection des
eaux traitées ;
ƒ Surveillance du milieu récepteur (2 campagnes par an en période d’étiage) ;
ƒ Conception des installations intégrant toutes les mesures nécessaires à la prévention des nuisances de
voisinage (isolation phonique et traitement des odeurs).
ƒ Traitement paysager soigné des installations favorisant leur insertion.

Le coût de ces mesures est évalué à environ 217 500 €HT.

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8.3. PRESENTATION DU PROJET


Les effluents du secteur de la boucle d’Aubenas sont actuellement traités par trois stations d’épuration situées à
Vals les Bains, Labégude et Saint-Privat, cette dernière traitant également les effluents des communes de Saint-
Julien-du-Serre et Ucel.

8.3.1. ETAT ACTUEL DES SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT

8.3.1.1. Système d’assainissement de Vals-les-Bains


Source de données

− Amélioration de l’assainissement de la Boucle d’Aubenas, création d’une station d'épuration rive gauche,
Phase I - Etat des lieux / Dimensionnement, GIRUS, mars 2011
− Etude diagnostique du réseau d’assainissement, communes de Saint-Privat, Vals-les-Bains, Saint-Julien-du-
Serre et Ucel, Réalités Environnement, mars 2014 (Version provisoire)
− Bilans exploitant SAUR,
− Travaux de création de la station d'épuration « Rive gauche de la boucle d’Aubenas », Etudes préliminaires,
IRH Ingénieur Conseil, janvier 2014

a- Le système de collecte
a.1. Descriptif
Le système de collecte de Vals-les-Bains comprend un linéaire de 18,5 km de canalisations qui s’articulent
autour de deux branches situées de part et d’autre de la Volane.

Les diamètres des canalisations se répartissent comme suit :

Total ∅ ≤ 200 mm 200 ≤ ∅ ≤ 300 mm ∅ > 300 mm Non renseigné


18 507 ml 12 222 ml 3 526 ml 1 539 ml 1 220 ml

Considéré comme séparatif, le réseau est néanmoins équipé de 5 déversoirs d’orage dont les caractéristiques
sont précisées dans le tableau suivant :
Coordonnées ouvrage
Charge Milieu
Dénomination Localisation (Lambert 93) Autosurveillance
amont récepteur
X Y
DO rive droite Volane Av. Chabalier 808362 6395986 110 kg DBO5/j La Volane -
DO amont thermes Bd de Vernon 808448 6396560 156 kg DBO5/j La Volane -
DO amont step Entrée station 808363 6395830 317 kg DBO5/j La Volane -
Tableau 1 : Caractéristiques des déversoirs d’orage équipant le système de collecte de Vals-les-Bains

Quatre postes de refoulement sont également présents et sont équipés de trop-pleins rejoignant la Volane ou
l’Ardèche. Tous ces postes sont télésurveillés.
Coordonnées Capacité
Milieu
Dénomination Localisation Lambert 93 nominale du Charge amont
récepteur
X Y poste
P1 : 1,3 m3/h
PR Le Bateau Rue du Bateau 808131 6395647 1,3 kg DBO5/j L’Ardèche
P2 : 1,6 m3/h
Lit de la Volane, P1 : 29,1 m3/h
PR La Volane 808446 6396793 17 kg DBO5/j La Volane
Bd de Vernon P2 : 29,8 m3/h
RG Volane, P1 : 49 m3/h
PR Les Justets 808133 6397412 21 kg DBO5/j La Volane
Copropriété Les Justets P2 : 49 m3/h
P1 : 6,8 m3/h
PR Vaschalde Allée Henry Vaschalde 808397 6396719 1,6 kg DBO5/j La Volane
P2 : ? m3/h
Tableau 2 : Caractéristiques des postes de refoulement équipant le système de collecte de Vals-les-Bains

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a.2. Fonctionnement
Abonnés raccordés
Le tableau suivant présente une analyse des abonnés raccordés au système d’assainissement de Vals-les-
Bains.

Abonnés domestiques
Nombre d’abonnés 1 875 abonnés
Nombre EH/abonnés 1,9 EH/abonné
Nombre d’EH hors gros consommateurs 3 560 EH
Abonnés non domestiques et assimilés domestiques
Volume consommé par les gros consommateurs 44 242 m3/an
Consommation journalière moyenne des EH hors gros consommateurs 70 l/EH.j
Conversion débit / EH 1 728 EH
Estimation du nombre d’abonnés raccordés – Charge hydraulique
5 288 EH

Apports d’eaux claires parasites permanentes


Le tableau suivant regroupe les données relatives aux volumes d’eaux claires parasites transportés par le réseau
d’assainissement de Vals-les-Bains. La campagne de mesures été 2013 a été réalisée dans un contexte de
nappe basse/période de pointe touristique. La campagne de mesures hiver 2014 a été réalisée dans un contexte
de nappe haute/période normale.

Tableau 3 : Estimations des volumes d’eaux claires parasites transportés par le réseau de Vals-les-Bains

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Les points de mesure identifiés comme sensibles aux intrusions d’eaux claires parasites permanentes sont
hiérarchisés selon la part d’eaux claires parasites permanentes :
− Entre 0 et 40 % : Priorité 3
− Entre 40 et 60 % : Priorité 2
− Entre 60 et 100 % : Priorité 1

Fonctionnement par temps de pluie


Les surfaces actives mentionnées dans le tableau suivant ont été évaluées au moyen d’une corrélation entre le
débit intrusif et la pluviométrie survenue les premières heures de chaque événement pluviométrique significatif.

Les points de mesure identifiés comme sensibles aux intrusions d’eaux claires parasites météoriques sont
ensuite hiérarchisés selon la part d’eaux claires parasites permanentes :
− Entre 0 et 1 : Priorité 3
− Entre 1 et 3 : Priorité 2
− > 3 : Priorité 1

Tableau 4 : Estimations des surfaces actives raccordées au réseau de Vals-les-Bains

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Il existe une différence importante entre la surface active déterminée lors de la première campagne et celle
définie lors de la deuxième campagne. Cette différence s’explique par le fait que, lors de la campagne estivale,
peu d’événements pluvieux sont survenus, mis à part un épisode exceptionnel le 28 juillet. La deuxième
campagne a, au contraire, été ponctuée de pluies d’occurrence 1 semaine à 3 mois.

Les surfaces actives déterminées lors de la campagne hivernale sont vraisemblablement les plus proches de la
réalité car déterminées sur la base de plusieurs événements pluvieux similaires.

Fonctionnement des déversoirs d’orage


Les mesures réalisées sur les déversoirs d’orage font état :
− d’un fonctionnement du déversoir de tête de station par temps sec ;
− d’un fonctionnement des déversoirs situés en amont de la station, en rive droite de la Volane et en amont des
thermes pour des événements pluvieux de période de retour inférieure à 1 mois.

Sur la durée de la campagne de mesure hivernale (3 semaines en janvier/février 2014), seuls 55 % du volume
total collecté par le réseau de Vals-les-Bains sont traités à la station d'épuration.

a.3. Défauts structurels des réseaux (résultats des inspections télévisées)


Une campagne d’inspection télévisée des réseaux de collecte a été réalisée en avril et mai 2014.

Cette démarche a permis de mettre en évidence l’existence de plusieurs tronçons de collecteurs affectés par des
cassures, perforations, branchements pénétrants,… Toutefois, seuls 1 705 ml de réseaux ont pu être inspectés
sur les 3810 ml prévus (problèmes d’accessibilité).

a.4. Tests aux fumigènes


Des tests aux fumigènes ont été réalisés sur le réseau. Ils ont permis de mettre en évidence 122 anomalies,
correspondant à une surface active raccordée de 8 650 m2.

Les anomalies recensées ont trait à :


− Des problèmes d’étanchéité du réseau,
− Des grilles ou avaloirs raccordés au réseau d’eaux usées,
− Des erreurs de branchements,
− …

a.5. Programme de travaux


Le diagnostic réalisé par Réalités Environnement en 2013/2014 (en cours) propose la mise en œuvre du
programme de travaux suivant sur le système de collecte de Vals-les-Bains. Ce programme est en cours
d’examen par les services du SEBA.
Réduction des intrusions d’eaux claires parasites permanentes

Localisation Action proposée Montant Gain Priorité


Recherche regards de visite
Faubourg d’Antraigues Création de regard de visite 21 000 €HT 240 m3/j 1
Réalisation des ITV
Recherche regards de visite
Route d’Arlix Création de regard de visite 7 500 €HT 20 m3/j 1
Réalisation des ITV
Recherche regards de visite
Rue Auguste Clément Création de regard de visite 12 000 €HT 90 m3/j 1
Réalisation des ITV

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Localisation Action proposée Montant Gain Priorité


Recherche regards de visite
Route de St-Andéol Création de regard de visite 12 000 €HT 20 m3/j 1
Réalisation des ITV
Parc, rive gauche Volane Pose de 2 manchettes 6 000 €HT 210 m3/j 1
Avenue Paul Ribeyre Remplacement 2 regards 3 500 €HT - 1
Avenue du Docteur Remplacement réseau
124 000 €HT 15 m3/j 1
Lagarde (effondrement)
Remplacement du réseau
Lachaud 57 000 €HT 20 m3/j 1
(très vétuste)
Chemin du Couvent Remplacement du réseau 90 000 €HT 130 m3/j 1
Chemin de la Paille Remplacement du réseau 90 000 €HT 130 m3/j 2
87 000 €HT
Chemin de la Treuillère Remplacement du réseau (+45 000 €HT avec 120 m3/j 2
dépose amiante)
Boulevard de Garneyres Remplacement du réseau 9 000 €HT - 3
Boulevard de Garneyres Remplacement du réseau 24 000 €HT - 3

Déconnexion des sources


Le chemin des Arnas présente plusieurs anomalies dans le fonctionnement du réseau d’eaux usées :
− Un apport important d’eaux claires parasites permanentes a été mis en évidence : 170 m³/j ;
− Une grille apportant des eaux pluviales est raccordée au réseau d’eaux usées ;
− Une conduite apportant des eaux pluviales est également raccordée au réseau d’eaux usées.

Les travaux proposés comprennent :


− La vérification de la présence d’un canal souterrain ;
− La création d’un réseau d’eaux pluviales neuf (∅ 400 mm, L = 250 m) ;
− La déconnexion de la source, de la grille et de la conduite ;
− La reprise des mauvais branchements ;
− La connexion au réseau d’eaux pluviales existant avec exutoire à la Volane.

Cette démarche permet un gain de 170 m3/j d’eaux claires parasites permanentes et de 500 m2 de surface active.
Son coût est évalué à 101 000 €HT (priorité 1).

Contrôles de branchements
Durant les visites nocturnes, plusieurs branchements privés apportaient des eaux claires parasites permanentes.
Ces branchements doivent faire l’objet d’investigations (contrôle de branchements en nappe haute) chez les
particuliers afin de définir l’origine des apports : fuite d’eau potable, drains, etc.

Sur la commune de Vals, cette démarche concerne la rue Auguste Clément dans laquelle le débit d’intrusion
d’eaux claires parasites est évalué à 120 m3/j.

Réduction des eaux claires parasites météoriques


Les tests aux fumigènes réalisés ont permis de mettre en évidence plusieurs raccordements de réseaux d’eaux
pluviales sur le réseau d’eaux usées stricts. Une grande partie des mauvais branchements concernent des
particuliers et des entreprises privées. Le SEBA devra donc mettre en œuvre une importante sensibilisation des
usagers et prendre des mesures incitatives afin réduire les branchements non conformes, et ainsi diminuer la
surface active connectée au réseau.

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Par ailleurs, en secteur public, la mise en œuvre de travaux de déconnexion de grilles, avaloirs,… actuellement
raccordés sur le réseau d’eaux usées permettra de réduire la surface active raccordée d’environ 2 900 m2.

Mise en séparatif des réseaux


L’impasse Vaschalde, à Vals-les-Bains, est probablement équipée d’un réseau de type unitaire. Les contrôles au
colorant et un repérage complémentaire permettront de définir l’existence ou non d’un réseau pluvial.

La mise en séparatif de la rue sera probablement à prévoir de manière à supprimer les eaux pluviales transitant
par le poste de refoulement présent dans la rue.

Suppression des rejets directs d’eaux usées


Cette démarche concerne :
− Le réseau de la ruelle : Avenue du Docteur Lagarde / Chemin du Vignou (rejet direct dans un canal)
ƒ Travaux préconisés :
™ Création d’un réseau d’eaux usées séparatif neuf, ∅ 200 mm, en PVC : 50 m, entre les deux réseaux
existant, en encorbellement ;
™ Connexion du réseau d’eaux usees séparatif existant au sein du dalot ;
™ Reprise du raccordement d’une habitation dont les évacuations sont orientées vers le cours d’eau.
ƒ Gain : suppression d’un rejet direct d’eaux usées au milieu naturel : 15 EH
ƒ Coût : 41 000 €HT
ƒ Priorité : 1

− Le réseau sous la Place Gallimard :


ƒ Travaux préconisés :
™ Vérification de la séparation complète des eaux usées et des eaux pluviales en amont (contrôle au
colorant des grilles et des gouttières),
™ Reprise du collecteur d’eaux usées afin que le réseau soit étanche et non plus à ciel ouvert,
™ Déconnexion des eaux pluviales.
ƒ Gain : suppression d’un rejet direct d’eaux usées au milieu naturel : 50 EH
ƒ Coût : 5 000 €HT
ƒ Priorité : 1

Reprises de branchements
Lors de la réalisation des tests aux fumigènes, plusieurs mauvais branchements ont été mis en évidence. Sur
Vals-les-Bains, les reprises à effectuer concernent 4 privés.

Suppression des rejets d’eaux usées par temps de pluie


Le programme de travaux proposé vise à supprimer le fonctionnement des déversoirs d’orage par temps sec et à
n’assurer leur fonctionnement que pour un événement pluvieux d’occurrence mensuelle :

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Fréquence Charge polluante


Dénomination Actions Coût Priorité
fonctionnement estimée tps sec
Suppression des ECPP DO réaménagé
Suppression des ECM dans le cadre du
Entrée station Temps sec 317 kg DBO5/j Suppression de la step raccordement de 1
Mise en place DO calibré Vals à Saint-
avec mesure débit déversé Privat
Suppression des ECPP
Suppression des ECM
RD Volane Pluie 2 semaines 110 kg DBO5/j 4 000 €HT 1
Estimation du débit
déversé (sonde)
DO à localiser (passage
Amont Thermes Pluie 2 semaines 156 kg DBO5/j 1 000 €HT 1
caméra)

b- La station d'épuration
b.1. Descriptif
La commune de Vals-les-bains est équipée d’une station d’épuration d’une capacité de 6 000 EH, mise en
service en 1987 (pour la capacité de traitement actuelle).

Le traitement est de type boues activées en aération prolongée (très faible charge).

Figure 1 : La station d'épuration actuelle de Vals-les-Bains (Document IRH Ingénieur Conseil)

La filière eau est composée :


− d’un relevage à vis d’Archimède (la surverse dans le regard amont est équipée d’une mesure de débit) ;
− d’un canal de dégrillage ;
− d’un dessableur / dégraisseur ;
− d’un bassin d’aération rectangulaire à faible charge de volume 900 m3 ;
− d’un clarificateur de surface 130 m2 et de volume 300 m3 ;
− d’un canal de comptage en sortie avant rejet dans l’Ardèche.

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La filière boue est composée des étapes suivantes :


− épaississement,
− déshydratation des boues (local récent).

Les boues sont ensuite envoyées vers une plate-forme de compostage.

Les charges nominales de la station d'épuration sont :

Paramètres Valeur
Capacité 6 000 EH
Volume journalier 900 m3/j
Débit de pointe 90 m3/h
Charge en DBO5 en entrée 360 kg/j
Charge en DCO en entrée 720 kg/j
Tableau 5 : Charges nominales de l’actuelle station d'épuration de Vals-les-Bains
Les performances de traitement à atteindre pour un rejet dans la rivière Ardèche sont définies par un arrêté du
31 août 2007 :

Paramètres Concentration maxi


MES 35 mg/l
DCO 125 mg/l
DBO5 25 mg/l
Tableau 6 : Normes de rejet définies pour l’actuelle station d'épuration de Vals-les-Bains

b.2. Analyse statistique de l’autosurveillance en entrée de station


L’analyse statistique est réalisée sur les données acquises entre le 1er janvier 2008 et le 31 octobre 2013.

Volumes reçus par tous temps


Débit caractéristiques Total entrée station Volume traité Volume déversé en tête
Volume annuel 1 590 492 m3 1 386 206 m3 204 286 m3
Valeur min. 180 m3/jT 166 m3/j 0
Moyenne 746 m3/j 650 m3/j 96 m3/j
Valeur max. 8 105 m3/j 3 681 m3/j 7 145 m3/j
Percentile 95 1 689 m3/j 1 204 m3/j 490 m3/j
Nombre de déversements (2008-2013) 1 047
Tableau 7 : Analyse statistique des volumes reçus par tous temps
en entrée de la station d'épuration de Vals-les-Bains (données IRH Ingénieur Conseil)

On constate :
− les déversements représentent 13% du volume global arrivant en entrée de station ;
− la survenue de 1 047 déversements sur 2 131 jours de bilan, soit environ 49% ;
− le volume minimal reçu est de 180 m3/j ;
− le volume maximal reçu est de 8 105 m3/j (pas de pluviométrie associée).

Concernant les déversements, nous retiendrons qu’ils correspondent principalement à de faibles volumes,
compris en 0 et 50 m3.

68 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
P
A LA
A DECLARATIO
ON D’UTILITE PUBLIQUE
P

F
Figure 2 : Diag
gramme de rép
partition des dééversements, station d'épurration de Vals-les-bains (2010)
(Documen nt IRH Ingénieu
ur Conseil)

Si l’on diffférencie les volumes


v déversés par tempps sec (par exxemple en cas de dysfoncttionnement duu poste de
relevage, augmentation de charge liéel à la saisoon touristique,, etc…) de ceeux déversés par temps dee pluie, on
note que :1

− 261 déversements ont eu lieu paar temps sec (ssoit environ 666%),
− les dééversements liiés au temps de
d pluie représentent entre 25 et 40% dees volumes rejetés au milieuu naturel.

Un grand
d nombre de déversementts est donc observé
o par teemps sec.

Volumes reçus par temps sec


Le tableaau suivant préésente les volumes arrivant en entrée de station. Less volumes by--passés et less volumes
ment cumulés afin de monttrer l’inadéquaation entre la capacité hydrraulique de la station et
traités soont volontairem
les volummes reçus.

Débit caractéristiques 20100 2011 2012 20013


Valeur min. 256 m3/j 282 m3/j 283 m3/j 2455 m3/j
Moyenne 645 m3/j 509 m3/j 622 m3/j 2833 m3/j
Valeur maxx. 1 434 m3/j 1 077 m3/j 1 270 m3/j 1 406 m3/j
Percentile 95
9 976 m3/j 721 m3/j 1 049 m3/j 8322 m3/j
Tableau 8 : Analyse statisstique des volumes reçus paar temps sec
en entréée de la station d Vals-les-Baains (données IRH Ingénieur Conseil)
n d'épuration de

Le percenntile 95 pour l’année 2013 est


e de 832 m3/j, pour une caapacité hydraulique de la station de 900 m3/j. Pour
cette année non compllète, la capacité a déjà été dépassée
d 5 foois sur le tempps sec (princippalement fin mai).
m

Ramené sur 4 ans de mesure,


m le peercentile 95 ob
btenu est de 913 m3/j par temps
t sec.

1Sur la période 2010-20013 au cours de


d laquelle dess données pluvviométriques soont disponibless sur le site dee la station
d'épurationn.

SEBA : Crréation de la sttation d'épurattion « Rive gaauche de la Bo


oucle d’Aubenaas » à St-Privaat 69
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Charges polluantes reçues par tous temps


Les charges étudiées sont issues de l’autosurveillance (1 prélèvement par mois pour les paramètres DCO, DBO5,
MES et 1 prélèvement tous les 3 mois pour NTK, NGL et Pt)

Paramètres DBO5 DCO MES NTK PT


360 kg/j 720 kg/j 540 kg/j 90 kg/j 24 kg/j
Nominal
6 000 EH 6 000 EH 6 000 EH 6 000 EH 6 000 EH
134 kg/j 339 kg/j 140 kg/j 31 kg/j 4,1 kg/j
Moyenne
2 233 EH 2 825 EH 1 555 EH 2 066 EH 1 025 EH
128 kg/j 316 kg/j 126 kg/j 29 kg/j 3,6 kg/j
Médiane
2 133 EH 2 633 EH 1 400 EH 1 933 EH 900 EH
364 kg/j 839 kg/j 525 kg/j 58 kg/j 8,3 kg/j
Valeur max.
6 066 EH 6 991 EH 5 833 EH 3 866 EH 2 075 EH
Tableau 9 : Analyse statistique des charges reçues par tous temps
en entrée de la station d'épuration de Vals-les-Bains (données Réalités Environnement)

Les valeurs maximales mesurées sont issues de bilans 24 heures réalisées en juillet 2008 et juin 2012, c’est-à-
dire lors des périodes de pointe de fréquentation touristique.

Sur la base d’un ratio de 60 g DBO5 par équivalent habitant, la station reçoit en moyenne par tous temps la
pollution générée par 2 233 EH (pour une capacité de 6 000 EH).

En valeur maximale, la charge reçue (6 066 EH) est proche de la capacité nominale de la station d'épuration.

b.3. Analyse statistique de l’autosurveillance en sortie de station


Les données suivantes sont issues de l’autosurveillance des installations sur la période 2008-2012 (47 bilans) :

DBO5 DCO MES NTK N-NH4+ N-NO3- NGL PT


Paramètres
(mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)
Nombre de valeurs 47 47 47 20 20 20 17 20
Normes de rejet 25 125 35 - - - - -
Min 1,5 12 1 1 1 0,1 2,48 0,85
Moyenne 4 28 6 5 4 1 6 4
Max 29 103 21 13,6 12,3 2,17 14,2 8,1
Nb dépassements 1 0 0 - - - - -
Tableau 10 : Analyse statistique des caractéristiques des eaux rejetées
par la station d'épuration de Vals-les-Bains

Sur la période, un seul dépassement des normes de rejet fixées par l’arrêté du 31 août 2007 est observé. Il
concerne le paramètre DBO5 et survient en août 2009, en pointe de fréquentation touristique mais hors situation
de surcharge hydraulique (débit d’entrée = 642 m3/j).
Les performances de traitement atteintes sur les différents paramètres sont satisfaisantes, avec en particulier un
bon abattement de l’azote organique et une élimination correcte de la pollution phosphorée (en l’absence de mise
en œuvre d’un traitement spécifique de cette forme de pollution).

70 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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8.3.1.2. Système d’assainissement de Labégude


Source de données

− Amélioration de l’assainissement de la Boucle d’Aubenas, création d’une station d'épuration rive gauche,
Phase I - Etat des lieux / Dimensionnement, GIRUS, mars 2011
− Etude diagnostique du réseau d’assainissement, communes de Labeaume, Meyras, Lalevade, Labégude et
Saint Alban Auriolles, SESAER 2009 et POYRY 2012
− Bilans exploitant SAUR,
− Travaux de création de la station d'épuration « Rive gauche de la boucle d’Aubenas », Etudes préliminaires,
IRH Ingénieur Conseil, janvier 2014

a- Le système de collecte
a.1. Descriptif
La commune de Labégude est desservie par un réseau de collecte mixte, à la fois séparatif et unitaire.
Linéaire
Réseau d’eaux usées séparatif gravitaire 9 522 ml
Réseau d’eaux usées séparatif refoulement 287 ml
Réseau d’eaux usées unitaire gravitaire 1 096 ml
Total EU(*) 10 904 ml
(*) Hors travaux en cours de mise en séparatif du quartier Souleyrol et projet de développement du secteur du Rey.

40 % du réseau sont constitués de canalisations en amiante-ciment. Le matériau majoritaire reste néanmoins le


PVC.

Le réseau est équipé de 4 petits déversoirs d’orage (< 12 kg DBO5/j) et d’un déversoir plus important situé en
entrée de la station d'épuration, dont les caractéristiques sont les suivantes :
Coordonnées
Charge Milieu
Dénomination Localisation Lambert 93 Autosurveillance
amont récepteur
X Y
DO amont step Entrée station 808669 6395287 61 kg DBO5/j Ardèche Oui (2008)

L’étude réalisée par POYRY précise que le déversoir d’orage situé au niveau du Souleyrol sera supprimé après
les travaux de mise en séparatif.
On note également la présence d’un poste de refoulement avec trop-plein :
Coordonnées
Charge Milieu
Dénomination Localisation Lambert 93 Télésurveillance
amont récepteur
X Y
PR Basse Bégude ? Ardèche ?

a.2. Fonctionnement
Apports d’eaux claires parasites permanentes (ECPP)
Au cours de l’étude diagnostique du SESAER (2009), un apport de 2,1 l/s d’ECPP (soit 180 m3/j) a été mesuré
avec pour apports principaux les antennes des industriels BSN (rue Louis Tourette) et EDF (rue Jean Moulin).
Cette part d’ECPP représente 60% de la capacité hydraulique de la station.
Cette valeur est à prendre avec précaution puisqu’elle est intimement liée au fonctionnement du secteur EDF (le
débit ayant été réduit de moitié lors de la deuxième relève).
POYRY précise avoir localisé d’avantage d’apport d’ECPP en 2012 par rapport à l’étude SESAER, mais indique
toutefois que les désordres provenant de l’usine EDF semblaient être résolus.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 71


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Fonctionnement par temps de pluie


Le bilan du fonctionnement des réseaux en temps de pluie fait apparaître les points suivants :
− Un réseau caractérisé par un temps de réaction court (dénivelé important à l’échelle de la commune),
− Une réaction du réseau caractérisant un caractère majoritairement unitaire,
− Une réaction principalement localisée sur le bassin versant ouest de la commune,
− Des volumes par temps de pluie limités en entrée de station en comparaison aux volumes reçus en amont sur
le réseau,
− Des déversements importants au niveau des ouvrages de délestage du réseau.
Des tests à la fumée ont été menés afin de localiser les mauvais raccordements et inversions de branchement
sur des secteurs séparatifs. Il en ressort les résultats suivants :
− 118 défauts d’ordre privé, qui seront repris progressivement par les particuliers,
− 12 défauts d’ordre public (grilles, avaloir et défauts structurels).

a.3. Travaux en cours et à venir


Sources : Extrait de l’Avant-Projet « Réduction des eaux parasites - SEBA » GEO-SIAPP, 2013.

Un certain nombre de travaux vont être réalisés courant 2014 de manière à réduire les fortes intrusions d’eaux
claires parasites dans le réseau. Les travaux consisteront en la mise en séparatif du réseau (la quasi-totalité du
réseau est considéré comme séparatif) et la réhabilitation des tronçons générant des eaux parasites :
− Quartier le Souleyrol : mise en séparatif par la pose d’un réseau PVC DN200 sur 600 ml et la reprise de
30 branchements individuels,
− Fournas : remplacement de tronçon par la pose d’un réseau PVC DN200 sur 120ml,
− Verrerie : remplacement de tronçon par la pose d’un réseau PVC DN200 sur 70ml,
− Remplacement de regards.
L’objectif de réduction des apports d’eaux claires n’est pas renseigné (les résultats étant souvent aléatoires) mais
on peut considérer que les apports seront largement réduits, ces secteurs ayant été jugés comme prioritaires lors
du schéma directeur.

Figure 3 : Labégude - Localisation des travaux de réduction des eaux claires parasites permanentes et météoriques

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b- La station d'épuration
b.1. Descriptif
La commune de Labégude est équipée d’une station d’épuration d’une capacité de 2 000 EH, mise en service en
1983.

Figure 4 : La station d'épuration actuelle de Labégude (document IRH Ingénieur Conseil)

La filière eau est composée :


− d’un poste de relevage en entrée station de capacité 70 m3/h ;
− d’un canal de dégrillage ;
− d’un dessableur / dégraisseur ;
− d’un bassin d’aération rectangulaire à faible charge de volume 275 m3 ;
− d’un clarificateur rectangulaire accolé au BA, de surface 50 m2 et de volume 112 m3 ;
− d’un canal de comptage en sortie avant rejet dans le lit majeur de l’Ardèche.

Les boues sont extraites par l’exploitant ; il n’y a pas de filière « boues » sur site.

Les charges nominales de la station d'épuration sont :

Paramètres Valeur
Capacité 2 000 EH
Volume journalier 300 m3/j
Débit de pointe -
Charge en DBO5 en entrée 120 kg/j
Charge en DCO en entrée 270 kg/j
Tableau 11 : Charges nominales de l’actuelle station d'épuration de Labégude

Les performances de traitement à atteindre pour un rejet dans la rivière Ardèche sont définies par l’arrêté du
22 juin 2007 :

Paramètres Concentration maxi


MES 35 mg/l
DCO 125 mg/l
DBO5 25 mg/l
Tableau 12 : Normes de rejet définies pour l’actuelle station d'épuration de Labégude

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P
A LA DECLARATION D’U
UTILITE PUBLIIQUE

b.2. nalyse statisttique de l’autosurveillancce en entrée de station


An
L’analysee statistique esst réalisée surr les données comprises entre le 10 janvier 2008 et le 331 octobre 20013.

Volumes reçus par touss temps


Débit caraactéristiques Total entrrée station Volumee traité Volume déveersé en tête
Volume annnuel 851 272
2 m3 672 9774 m3 178 2998 m3
Valeur minn. 89 m3/j 6 m3/j 0
Moyenne 401 m3/j 317 m3/j 84 m3/j
Valeur maax. 4 109 m3/j 2 0155 m3/j 3 558 m3/j
Percentile 95 1 097 m3/j 585 m3/j 604 m3/j
Nombre dee déversements (2008-2013) 5998
Tableau 13 : Analyse statistique des vollumes reçus par
p tout temps
en enttrée de la statio
on d'épuration
n de Labégudee (document IR
RH Ingénieur C
Conseil)

On obserrve :
− Que lees déversemeents représenttent 21% du volume global arrivant en enntrée de station ;
− 598 déversements sur 2 122 jourrs de bilan, sooit environ 28%
%;
− le voluume minimal reçu
r est de 899 m3/j ;
− u pluie de 2442,8 mm, le 07/09/2010.
le voluume maximal reçu est de 4 109 m3/j ; il coorrespond à une

Concernaant les déverssements, nouss retiendrons qu’ils corresspondent prin


ncipalement à de faibles volumes
compris en 0 et 50 m3.

Figure 5 : Diagramme de répartition


r dess déversementss, station d'ép
puration de Labbégude (2010)
(Documen nt IRH Ingénieu
ur Conseil)

Si l’on diffférencie les volumes


v déversés par tempps sec (par exxemple en cas de dysfoncttionnement duu poste de
relevage, augmentation de charge liéel à la saisoon touristique,, etc…) de ceeux déversés par temps dee pluie, on
note que1 :
− 227 déversement ont
o eu lieu par temps sec (sooit environ 58%),
− les dééversements liiés au temps de
d pluie représentent entre 36 et 80% dees volumes rejetés au milieuu naturel.

1Sur la période 2010-20013 au cours de


d laquelle dess données pluvviométriques soont disponibless sur le site dee la station
d'épurationn.

74 SEBA : Crréation de la sttation d'épurattion « Rive gaauche de la Bo


oucle d’Aubenaas » à St-Privaat
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Volumes reçus par temps sec


Le tableau suivant présente les volumes arrivant en entrée de station. Les volumes by-passés et les volumes
traités sont volontairement cumulés afin de montrer l’inadéquation entre la capacité hydraulique de la station et
les volumes reçus.

Débit caractéristiques 2010 2011 2012 2013


Valeur min. 189 m3/j 174 m3/j 116 m3/j 143 m3/j
Moyenne 322 m3/j 261 m3/j 240 m3/j 138 m3/j
Valeur max. 956 m3/j 665 m3/j 479 m3/j 856 m3/j
Percentile 95 592 m3/j 373 m3/j 363 m3/j 482 m3/j
Tableau 14 : Analyse statistique des débits mesurés en entrée de la station d'épuration de Labégude
(Document IRH Ingénieur Conseil)

Le percentile 95 pour l’année 2013 est de 482 m3/j, pour une capacité hydraulique de la station de 300 m3/j. On
observe de nombreux déversements par temps sec (hors période de ressuyage).

Ramené sur 4 ans de mesure, le percentile 95 obtenu est de 450 m3/j par temps sec.

Charges polluantes reçues


Les charges étudiées, issues de l’autosurveillance (1 prélèvement par mois pour les paramètres DCO, DBO5,
MES et 1 prélèvement tous les 3 mois pour NTK, NGL et Pt), sont les charges déterminées au percentile 95%
pour des conditions de temps sec.

Centile 95% -TS DBO5 (kg/j) DCO (kg/j) MEST (kg/j) NTK (kg/j) NGL (kg/j) Pt (kg/j)
2012 68 237 177 17 17 2,4

Tableau 15 : Percentile 95% des charges polluantes reçues par la station d'épuration de Labégude (année 2012)

Sur la base d’un ratio de 60 g DBO5 par équivalent habitant, la station a reçu par temps sec la pollution générée
par 1 130 EH en 2012 (pour une capacité de 2 000 EH).

b.3. Analyse statistique de l’autosurveillance en sortie de station


Les données suivantes sont issues de l’autosurveillance des installations sur la période 2008-2012 (49 bilans) :

DBO5 DCO MES NTK N-NH4+ N-NO3- NGL PT


Paramètres
(mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)
Nombre de valeurs 49 49 49 16 16 16 12 16
Normes de rejet 25 125 35 - - - - -
Min 1,5 15 1 1 0,5 0,2 3,7 0,5
Moyenne 4 38 11 4 3 1,1 5,9 2,5
Max 13 132 79 8,5 5,6 5,4 10,1 5,2
Nb dépassements 0 1 2 - - - - -
Tableau 16 : Analyse statistique des caractéristiques des eaux rejetées
par la station d'épuration de Labégude

Sur la période 2008-2012, on relève une situation de dépassement pour le paramètre DCO (février 2012) et deux
pour le paramètre MES (décembre 2009 et février 2012). Le paramètre DBO5 est quant à lui systématiquement
conforme.

Les performances de traitement atteintes sont globalement satisfaisantes. Comme sur la station de Vals-les-
Bains, on observe de bons rendements épuratoires sur l’azote organique et sur le phosphore.

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8.3.1.3. Système d’assainissement de Saint-Privat, Saint-Julien-du-Serre et Ucel


Source de données

− Amélioration de l’assainissement de la Boucle d’Aubenas, création d’une station d'épuration rive gauche,
Phase I - Etat des lieux / Dimensionnement, GIRUS, mars 2011
− Etude diagnostique du réseau d’assainissement, communes de Saint-Privat, Vals-les-Bains, Saint-Julien-du-
Serre et Ucel, REALITES Environnement, 2013 (Version provisoire)
− Bilans exploitant SAUR,
− Travaux de création de la station d'épuration « Rive gauche de la boucle d’Aubenas », Etudes préliminaires,
IRH Ingénieur Conseil, janvier 2014.

a- Le système de collecte
a.1. Descriptif du système de collecte de Saint-Privat
Le diagnostic en cours, confié à Réalités Environnement, met en évidence un réseau d’assainissement de type
majoritairement séparatif sur la commune de Saint-Privat.

Ce réseau s’étend sur 14 711 ml et comprend 644 ml de canalisations unitaires et 14 067 ml de canalisations
d’eaux usées (réseaux séparatifs).

Les diamètres des canalisations se répartissent comme suit :

Total ∅ ≤ 200 mm 200 ≤ ∅ ≤ 300 mm ∅ > 300 mm Non renseigné


14 726 ml 12 079 ml 1 925 ml 97 ml 625 ml

Le réseau est équipé de 5 déversoirs d’orage dont les caractéristiques sont précisées dans le tableau suivant :

Coordonnées
Charge Milieu
Dénomination Localisation Lambert 93 Autosurveillance
amont récepteur
X Y
Bordure canal Canal rive
DO Garden Center 812328 6392991 174 kg DBO5/j Non
RG Luol gauche du Luol
DO Vieux Pont Rue du Luol 812070 6393197 1,8 kg DBO5/j Le Luol Non
Réseau EP
DO L’Houme Rue de l’Houme 811876 6393423 2 kg DBO5/j Non
puis ?
Impasse des Réseau EP
DO Impasse des Figuiers 811866 6393266 0,5 kg DBO5/j Non
Figuiers puis ?
DO amont step Entrée station 813073 6392556 202 kg DBO5/j Ardèche Oui (2010)

Le réseau ne compte aucun poste de refoulement.

a.2. Descriptif du système de collecte de Saint-Julien-du-Serre


La commune de Saint-Julien-du-Serre est équipée d’un réseau entièrement séparatif, d’un linéaire de 3,22 km.

Ce réseau est équipé d’un poste de refoulement télésurveillé, équipé d’un trop-plein.

a.3. Descriptif du système de collecte d’Ucel


La commune d’Ucel est desservie par un réseau séparatif, comptant 18,8 km de canalisations.

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Ce réseau est équipé de 4 déversoirs d’orage dont les caractéristiques sont précisées dans le tableau suivant :

Coordonnées
Charge Milieu
Dénomination Localisation Lambert 93 Autosurveillance
amont récepteur
X Y
DO Bord de l’Ardèche 3,8 kg DBO5/j Ardèche Non
DO Le Poisson Lieu-dit Le Poisson 811366 6392880 5,5 kg DBO5/j Ardèche Non
DO Garage VW 65 kg DBO5/j Ru. de Jumelle Non
DO Rte de Vals Rte de Vals 810521 6393284 7,8 kg DBO5/j Ardèche Non

Le réseau compte également 4 postes de refoulement :

Coordonnées ouvrage
Capacité Milieu
Dénomination Localisation (Lambert 93) Charge amont
nominale récepteur
X Y
P1 : 19 m3/h
PR Chamboulas Ch. des Chamboulas 808514 6394631 12 kg DBO5/j Ardèche
P2 : 12 m3/h
P1 : 39 m3/h
PR Dugradus RD578bis 810287 6394008 52 kg DBO5/j Ardèche
P2 : 34 m3/h
P1 : 2,3 m3/h
PR Le Poisson Contrebas RD218b 811278 6392866 5,6 kg DBO5/j Ardèche
P2 : 2,7 m3/h
P1 : 17,5 m3/h
PR Le Pont Pont d’Ucel 810629 6392991 35 kg DBO5/j Ardèche
P2 : 18,5 m3/h

Tous les postes sont télésurveillés.

Il convient de noter qu’une partie des effluents d’Ucel (quartiers L’Olivet, la Chavade, les Bruges, le Lauzas, etc.)
a été déviée et est actuellement envoyée vers le système d’assainissement de Tartary, à Aubenas (586 EH
estimés raccordés) par l’intermédiaire du poste de relevage des Arcades.

a.4. Fonctionnement
Abonnés raccordés
Le tableau suivant présente une analyse des abonnés raccordés au système d’assainissement de Saint-Privat
(incluant Ucel et Saint-Julien-du-Serre).

Ucel Saint-Julien Saint-Privat


Abonnés domestiques
Nombre d’abonnés 659 abonnés 125 abonnés 700 abonnés
Nombre EH/abonnés 2,1 EH/abonné 2,7 EH/abonné 2,1 EH/abonné
Nombre d’EH hors gros consommateurs 794 EH 340 EH 1 470 EH
Abonnés non domestiques et assimilés domestiques
Volume consommé par les gros consommateurs 10 038 m3/an Pas de données 11 938 m3/an
Consommation journalière moyenne des EH hors gros consommateurs 90 l/EH.j Pas de données 70 l/EH.j
Conversion débit / EH 305 EH Pas de données 467 EH
Estimation du nombre d’abonnés raccordés - Charge hydraulique
3 376 EH

Apports d’eaux claires parasites permanentes (ECPP)


Le tableau suivant regroupe les données relatives aux volumes d’eaux claires parasites transportés par le réseau
d’assainissement de Saint-Privat. La campagne de mesures été 2013 a été réalisée dans un contexte de nappe
basse/période de pointe touristique. La campagne de mesures hiver 2014 a été réalisée dans un contexte de
nappe haute/période normale.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 77


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Tableau 17 : Estimations des volumes d’eaux claires parasites transportés


par les réseaux de Saint-Privat, Ucel et St-Julien

Les points de mesure identifiés comme sensibles aux intrusions d’eaux claires parasites permanentes sont
hiérarchisés selon la part d’eaux claires parasites permanentes :
− Entre 0 et 40 % : Priorité 3
− Entre 40 et 60 % : Priorité 2
− Entre 60 et 100 % : Priorité 1

Fonctionnement par temps de pluie


Les surfaces actives mentionnées dans le tableau suivant ont été évaluées au moyen d’une corrélation entre le
débit intrusif et la pluviométrie survenue les premières heures de chaque événement pluviométrique significatif.

Les points de mesure identifiés comme sensibles aux intrusions d’eaux claires parasites météoriques sont
ensuite hiérarchisés selon la part d’eaux claires parasites permanentes :
− Entre 0 et 1 : Priorité 3
− Entre 1 et 3 : Priorité 2
− > 3 : Priorité 1

78 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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Tableau 18 : Estimations des surfaces actives raccordées aux réseaux de Saint-Privat, Ucel et Saint-Julien-du-Serre

Il existe une différence importante entre la surface active déterminée lors de la première campagne et celle
définie lors de la deuxième campagne. Cette différence s’explique par le fait que, lors de la campagne estivale,
peu d’événements pluvieux sont survenus, mis à part un épisode exceptionnel le 28 juillet. La deuxième
campagne a, au contraire, été ponctuée de pluies d’occurrence 1 semaine à 3 mois.

Les surfaces actives déterminées lors de la campagne hivernale sont vraisemblablement les plus proches de la
réalité car déterminées sur la base de plusieurs événements pluvieux similaires.

Fonctionnement des déversoirs d’orage


Les mesures réalisées sur les déversoirs d’orage font état :
− d’un fonctionnement du déversoir de tête de station par temps sec ;
− d’un fonctionnement des déversoirs situés au droit du garage Volkswagen et du Garden Center pour des
événements pluvieux de période de retour inférieure à 1 mois.

Sur la durée de la campagne de mesure hivernale (3 semaines en janvier/février 2014), seuls 31 % du volume
total collecté par les réseaux de Saint-Privat, Ucel et Saint-Julien-du-Serre sont traités à la station d'épuration.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 79


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a.5. Défauts structurels des réseaux (résultats des inspections télévisées)


Une campagne d’inspection télévisée des réseaux de collecte a été réalisée en avril et mai 2014.

Cette démarche a permis de mettre en évidence l’existence de plusieurs tronçons de collecteurs affectés par des
cassures, perforations, branchements pénétrants,… Toutefois, seuls 1 504 ml de réseaux ont pu être inspectés
sur les 3 460 ml prévus (problèmes d’accessibilité).

a.6. Tests aux fumigènes


Des tests aux fumigènes ont été réalisés sur le réseau. Ils ont permis de mettre en évidence 86 anomalies,
correspondant à une surface active raccordée de 4 100 m2.

Les anomalies recensées ont trait à :


− Des problèmes d’étanchéité du réseau,
− Des grilles ou avaloirs raccordés au réseau d’eaux usées,
− Des erreurs de branchements,
− …

a.7. Programme de travaux


Le diagnostic réalisé par Réalités Environnement en 2013/2014 (en cours) propose la mise en œuvre du
programme de travaux suivant sur le système de collecte de Vals-les-Bains. Ce programme est en cours
d’examen par les services du SEBA.
Réduction des intrusions d’eaux claires parasites permanentes

Localisation Action proposée Montant Gain Priorité


St-Privat, Route de Reprise de l’étanchéité du
2 000 €HT 240 m3/j 1
l’Echelette branchement
DO supprimé dans cadre
reprise collecteur
St-Privat, DO derrière
Ou 2 000 €HT 48 m3/j 1
Garden Center
Reprise de la conduite de
délestage du DO
Recherche regards de visite
Ucel Bréchignac Création de regard de visite 12 000 €HT 170 m3/j 1
Réalisation des ITV
Recherche regards de visite
Création de regard de visite
St-Privat Les Buis Dérivation des effluents si 21 000 €HT 300 m3/j 1
nécessaire
Réalisation des ITV
St-Privat, rue du Pont Vieux Pose de manchette 2 000 €HT 10 m3/j 1
Remplacement d’un regard
Ucel Les Bruges 3 500 €HT 5 m3/j 1
Réhabilitation ponctuelle
Remplacement d’un regard
Ucel les Vivets Contre-visite en période de 2 300 €HT 100 m3/j 1
nappe haute
58 000 €HT
Saint-Privat Champ de
Remplacement du réseau (+48 000 €HT avec 43 m3/j 2
Fayolle
dépose amiante)
32 000 €HT
Saint-Privat Avenue de la
Remplacement du réseau (+15 000 €HT avec 24 m3/j 2
Soie
dépose amiante)
196 000 €HT
Saint-Privat Rue des
Remplacement du réseau (+128 000 €HT avec 96 m3/j 3
Boschières
dépose amiante)

80 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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Localisation Action proposée Montant Gain Priorité


48 000 €HT
Saint-Privat, ch. de Tarnias
Remplacement du réseau (+30 000 €HT avec 24 m3/j 3
RD
dépose amiante)
Saint-Privat Rue du Plan Chemisage du réseau 39 000 €HT 10 m3/j 3
168 000 €HT
Ucel, Route de St-Julien Remplacement du réseau (+105 000 €HT avec 30 m3/j 3
dépose amiante)

Déconnexion des sources


Le chemin du Lauzas présente une boîte de branchement non conforme (regard n° 1196) : non étanche et dont
le tampon est dégradé. En effet, l’ouvrage collecte les eaux d’une source (24 m3/j) par ruissellement et par
suintement, ainsi que des eaux pluviales par ruissellement.

A noter la présence du poste de refoulement des Arcades, il est donc important de pouvoir déconnecter le
maximum d’eaux claires parasites.

Les travaux proposés comprennent :


− Reprise du regard : étanchéification, mise en place d’un tampon neuf ;
− Connexion de la source au réseau d’eaux pluviales à proximité.

Cette démarche permet un gain de 24 m3/j d’eaux claires parasites permanentes et de 50 m2 de surface active.
Son coût est évalué à 5 000 €HT (priorité 1).

Contrôles de branchements
Durant les visites nocturnes, plusieurs branchements privés apportaient des eaux claires parasites permanentes.
Ces branchements doivent faire l’objet d’investigations (contrôle de branchements en nappe haute) chez les
particuliers afin de définir l’origine des apports : fuite d’eau potable, drains, etc.

Sur la commune de Saint-Privat, cette démarche concerne la rue des Boschières et la rue de l’Houme. Sur la
commune d’Ucel, elle concerne le Pont d’Ucel. Le gain attendu est de 240 m3/j.

Réduction des eaux claires parasites météoriques


Les tests aux fumigènes réalisés ont permis de mettre en évidence plusieurs raccordements de réseaux d’eaux
pluviales sur le réseau d’eaux usées stricts. Une grande partie des mauvais branchements concernent des
particuliers et des entreprises privées. Le SEBA devra donc mettre en œuvre une importante sensibilisation des
usagers et prendre des mesures incitatives afin réduire les branchements non conformes, et ainsi diminuer la
surface active connectée au réseau.

Par ailleurs, en secteur public, la mise en œuvre de travaux de déconnexion de grilles, avaloirs,… actuellement
raccordés sur le réseau d’eaux usées permettra de réduire la surface active raccordée d’environ 1 350 m2.

Mise en séparatif des réseaux - Montée du Vignal


La montée du Vignal, à Saint-Privat, est équipée d’un réseau de type unitaire. Ce réseau est vétuste et peu
accessible (peu de regards d’accès, présence de dalles béton carrée). Un ouvrage de délestage se situe en
contrebas de la montée. D’après les plans existants, il existerait deux réseaux unitaires en parallèles sur la partie
aval de la rue. Le manque d’accessibilité ne permet pas de vérifier cela.

Par ailleurs, des exfiltrations sont soupçonnées sur ce réseau, car le volume d’eaux usées observé sur ce réseau
est très faible.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 81


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La mise en séparatif de cette montée est à prévoir ; elle permet la suppression du déversoir d’orage située en
bas de cette montée. La réduction de surface active engendrée est de 2 200 m2. Le coût correspondant est
évalué à 149 000 €HT (priorité 2).

Mise en séparatif des réseaux - Rue de l’Houme


La rue de l’Houme est en grande partie équipée d’un réseau de type séparatif récent. La tête d’antenne est
toujours équipée d’un réseau de type unitaire. Un déversoir d’orage a été mis en place à la jonction des deux
réseaux.

Cet ouvrage ne fonctionne pas correctement.

Compte-tenu de sa configuration, des dépôts se forment et entraînent des déversements par temps sec d’eaux
usées vers le réseau d’eaux pluviales.

La mise en séparatif de cette rue est à prévoir ; elle permet la suppression du déversoir d’orage correspondant.
La réduction de surface active engendrée est de 1 800 m2. Le coût correspondant est évalué à 64 000 €HT
(priorité 2).

Mise en séparatif des réseaux - Impasse des Figuiers


L’impasse des figuiers à Saint-Privat est équipée d’au moins un regard dit mixte ou déversoir d’orage. La
présence de cet ouvrage entraîne des rejets d’eaux usées vers le réseau d’eaux pluviales et inversement, des
rejets d’eaux pluviales vers le réseau d’eaux usées.

La mise en séparatif de cette rue est à prévoir ; elle permet la suppression du déversoir d’orage correspondant.
La réduction de surface active engendrée est de 600 m2. Le coût correspondant est évalué à 3 000 €HT
(priorité 1).

Reprises de branchements
Lors de la réalisation des tests aux fumigènes, plusieurs mauvais branchements ont été mis en évidence. Sur
Saint-Privat, les reprises à effectuer concernent 2 privés.

Suppression des rejets d’eaux usées par temps de pluie


Le programme de travaux proposé vise à supprimer le fonctionnement des déversoirs d’orage par temps sec et à
n’assurer leur fonctionnement que pour un événement pluvieux d’occurrence mensuelle :

Fréquence Charge polluante


Dénomination Actions Coût Priorité
fonctionnement estimée tps sec
Rehausse de la lame
Ucel Bord Ardèche ? 3,8 kg DBO5/j 1 000 €HT 1
Curage préventif régulier
Aucun aménagement
Ucel Le Poisson ? 5,5 kg DBO5/j - -
particulier
Suppression des ECPP DO supprimé
Suppression des ECM dans le cadre du
Ucel garage VW Pluie 2 semaines 65 kg DBO5/j Suppression de la step projet de 1
Mise en place DO calibré raccordement à
Saint-Privat
Aucun aménagement
Ucel Rte de Vals ? 7,8 kg DBO5/j - -
particulier
Suppression des ECPP
DO supprimé
Suppression des ECM
dans le cadre du
St-Privat amont step Temps sec 202 kg DBO5/j Suppression de la step 1
projet de
Mise en place DO calibré
raccordement
avec mesure débit déversé

82 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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Fréquence Charge polluante


Dénomination Actions Coût Priorité
fonctionnement estimée tps sec
Suppression des ECPP
Suppression des ECM
DO supprimé ou
Suppression de la step
St-Privat Garden réaménagé dans
2 semaines 174 kg DBO5/j Reprise de la conduite de 1
Center le cadre du projet
délestage
de raccordement
Mise en place DO calibré
avec mesure débit déversé
Mise en séparatif amont
St-Privat Vieux Pont ? 1,8 kg DBO5/j - -
Suppression du DO
Mise en séparatif amont
St-Privat L’Houme ? 2 kg DBO5/j - -
Suppression du DO
St-Privat Impasse Mise en séparatif amont
? 0,5 kg DBO5/j - -
des Figuiers Suppression du DO
Suppression des ECPP DO supprimé
Suppression des ECM dans le cadre du
Ucel Chamboulas > 3 mois 12 kg DBO5/j Suppression de la step projet de 1
Mise d’une mesure débit raccordement à
déversé Saint-Privat
Suppression des ECPP DO supprimé
Suppression des ECM dans le cadre du
2 semaines à
Ucel Dugradus 52 kg DBO5/j Suppression de la step projet de 1
1 mois
Mise d’une mesure débit raccordement à
déversé Saint-Privat
Suppression des ECPP
Ucel Le Pont Temps sec 35 kg DBO5/j - -
Suppression des ECM

b- La station d'épuration
b.1. Descriptif
Les communes de Saint-Privat, Saint-Julien-du-Serre et Ucel sont équipées d’une station d’épuration située à
Saint-Privat, de capacité 2 500 EH, mise en service en 1978.

Le traitement est de type boues activées en aération prolongée (très faible charge).

Figure 6 : La station d'épuration actuelle de Saint-Privat (Document IRH Ingénieur Conseil)

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 83


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La filière eau est composée :


− d’un poste de relevage en entrée station (déversoir d’orage situé sur le réseau en amont immédiat de la
station, dont la surverse devra être équipée) de capacité 60 m3/h ;
− d’un canal de dégrillage ;
− d’un dessableur / dégraisseur ;
− d’un bassin d’aération à faible charge de volume 420 m3 ;
− d’un clarificateur de surface 82 m2 et de volume 160 m3 ;
− d’un canal de comptage en sortie avant rejet dans un bras mort du lit majeur de l’Ardèche.

La filière boue est composée :


− d’un épaississeur ;
− de réservoirs souples de stockage.

Les charges nominales de la station d'épuration sont :

Paramètres Valeur
Capacité 2 500 EH
Volume journalier 450 m3/j
Débit de pointe 38 m3/h
Charge en DBO5 en entrée 150 kg/j
Charge en DCO en entrée 300 kg/j
Tableau 19 : Charges nominales de l’actuelle station d'épuration de Saint-Privat

Les performances de traitement à atteindre pour un rejet dans la rivière Ardèche sont définies par un arrêté du
18 avril 2007 :

Paramètres Concentration maxi OU Rendement mini Concentration rédhibitoire


MES 35 mg/l 90 % 85 mg/l
DCO 125 mg/l 75 % 250 mg/l
DBO5 25 mg/l 70 % 50 mg/l
Tableau 20 : Normes de rejet définies pour l’actuelle station d'épuration de Saint-Privat

b.2. Analyse statistique de l’autosurveillance en entrée de station


L’analyse statistique est réalisée sur les données comprises entre le 22 janvier 2008 et le 31 octobre 2013.

Volumes reçus par tous temps


Débit caractéristiques Total entrée station Volume traité Volume déversé en tête
Volume annuel 1 332 953 m3 1 030 283 m3 302 670 m3
Valeur min. 139 m3/j 139 m3/j 0
Moyenne 641 m3/j 496 m3/j 162 m3/j
Valeur max. 13 116 m3/j 1 891m3/j 12 387 m3/j
Percentile 95 1 434 m3/j 809 m3/j 768 m3/j
Nombre de déversements
959
(2008-2013)
Tableau 21 : Analyse statistique des volumes reçus par tout temps
en entrée de la station d'épuration de Saint-Privat (document IRH Ingénieur Conseil)

On constate :
− les déversements représentent 23% du volume global arrivant en entrée de station ;
− 959 déversements sur 2 079 jours de bilan, soit environ 45% ;

84 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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P
A LA
A DECLARATIO
ON D’UTILITE PUBLIQUE
P

− le voluume minimal reçu


r est de 1339 m3/j ;
− le volume maximal reçu est de 13 116 m3/j ; il correspond à une pluie cumulée
c de 177 mm sur la période
p du
28-299/11/2013 (donnnées station pluviométrique d’Aubenas).

La fréqueence des déveersements au milieu natureel est élevée mais la majorrité des volum
mes déversés se situent
dans les tranches
t 5 m3 et 50 à 500 m3 (82% des surversess).
0 à 50

Figure 7 : Diaagramme de réépartition des déversements


d s, station d'épu
uration de Sainnt-Privat (2010)
(Documen nt IRH Ingénieu
ur Conseil)

Si l’on diffférencie les voolumes déversés par tempss sec (par exeemple en cas de
d dysfonctionnnement du pooste de
relevage, augmentationn de charge liéée à la saisonn touristique, etc…)
e de ceuxx déversés parr temps de pluuie, on
note que1 :
− 419 déversement ont
o eu lieu par temps sec (sooit environ 67%),
− les dééversements liiés au temps de
d pluie représentent entre 25 et 50% dees volumes rejetés au milieuu naturel.

Volumes reçus par temps sec


Le tableaau suivant préésente les volumes arrivant en entrée de station. Less volumes by--passés et less volumes
ment cumulés afin de monttrer l’inadéquaation entre la capacité hydrraulique de la station et
traités soont volontairem
les volummes reçus.

Débit caractéristiques 20100 2011 2012 20013


Valeur min. 159 m3/j 214 m3/j 228 m3/j 2688 m3/j
Moyenne 537 m3/j 460 m3/j 451 m3/j 2655 m3/j
Valeur maxx. 1 601 m3/j 1 252 m3/j 1 005 m3/j 2 192 m3/j
Percentile 95
9 950 m3/j 724 m3/j 726 m3/j 8922 m3/j
Tab
bleau 22 : Anaalyse statistique des débits mesurés en enntrée de la staation d'épuratioon de Saint-Prrivat
(Documen nt IRH Ingénieu
ur Conseil)

Le percenntile 95 pour l’’année 2013 est


e de 892 m3/j,
/ pour une caapacité hydrauulique de la staation de 450 m3/j.

Ramené sur 4 ans de mesure,


m le peercentile 95 ob
btenu est de 818 m3/j par temps
t sec.

1Sur la période 2010-20013 au cours de


d laquelle dess données pluvviométriques soont disponibless sur le site dee la station
d'épurationn.

SEBA : Crréation de la sttation d'épurattion « Rive gaauche de la Bo


oucle d’Aubenaas » à St-Privaat 85
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Charges polluantes reçues


Les charges étudiées, issues de l’autosurveillance (1 prélèvement par mois pour les paramètres DCO, DBO5,
MES et 1 prélèvement tous les 3 mois pour NTK, NGL et Pt), sont les charges déterminées au percentile 95%
pour des conditions de temps sec.

Paramètres DBO5 DCO MES NTK PT


150 kg/j 300 kg/j 225 kg/j 37,5 kg/j 10 kg/j
Nominal
2 500 EH 2 500 EH 2 500 EH 2 500 EH 2 500 EH
109 kg/j 292 kg/j 125 kg/j 31 kg/j 4,3 kg/j
Moyenne
1 816 EH 2 433 EH 1 388 EH 2 066 EH 1 075 EH
99 kg/j 286 kg/j 126 kg/j 28 kg/j 4 kg/j
Médiane
1 650 EH 2 383 EH 1 400 EH 1 866 EH 1 000 EH
214 kg/j 513 kg/j 267 kg/j 44 kg/j 9,7 kg/j
Valeur max.
3 566 EH 4 275 EH 2 966 EH 2 933 EH 2 425 EH
Tableau 23 : Analyse statistique des charges reçues par tous temps
en entrée de la station d'épuration de Saint-Privat (données Réalités Environnement)

Les valeurs maximales mesurées sont issues de bilans 24 heures réalisées en août 2008 et juillet 2009, c’est-à-
dire lors des périodes de pointe de fréquentation touristique.

Sur la base d’un ratio de 60 g DBO5 par équivalent habitant, la station reçoit en moyenne par tous temps la
pollution générée par 1 816 EH (pour une capacité de 2 500 EH).

En valeur maximale, la charge reçue (3 566 EH) est nettement supérieure à la capacité nominale de la station
d'épuration.

b.3. Analyse statistique de l’autosurveillance en sortie de station


Les données suivantes sont issues de l’autosurveillance des installations sur la période 2008-2012 (48 bilans) :

DBO5 DCO MES NTK N-NH4+ N-NO3- NGL PT


Paramètres
(mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)
Nombre de valeurs 48 48 48 16 16 16 13 16
Normes de rejet 25 125 35 - - - - -
Min 1,5 15 2 2 1,4 0,1 5,0 1
Moyenne 11 75 35 16 12 1,8 19 4,8
Max 78 646 482 47,2 44,7 10,8 48 7,7
Nb dépassements 5 6 9 - - - - -
Tableau 24 : Analyse statistique des caractéristiques des eaux rejetées
par la station d'épuration de Saint-Privat

Plusieurs dépassements significatifs des normes de rejets fixées par l’arrêté du 31 août 2007 sont observés au
cours de la période. Ils sont, pour les plus significatifs, associés à des déversements d’eaux brutes au niveau du
déversoir de tête.

8.3.2. RAISONS DU CHOIX DE LA CONSTRUCTION D’UNE STATION D'EPURATION UNIQUE


Le choix d'une station unique destinée à traiter les effluents des trois systèmes d'assainissement présentés ci-
avant est ancien et repose sur plusieurs éléments :
− Les trois stations existantes ont toutes plus de 25 ans et arrivent de fait en fin de vie. Leurs capacités de
traitement sont dépassées ou en passe de l’être et sont inadaptées aux prospectives d’évolution
démographique des communes. Leur extension / remise à niveau est devenue nécessaire ;

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− Chacune des trois stations existantes est implantée en zone inondable ce qui pose la question du choix d’un
nouveau site pour leur reconstruction. Or, les implantations potentielles sont rares, voire inexistantes, en
raison de la forte urbanisation et de l'étroitesse de la vallée, particulièrement au niveau de Vals-les-Bains et
de Labégude. En outre, au droit de ces deux communes, les implantations actuelles posent des difficultés
liées à la proximité des habitations, à la situation en « porte d’entrée » d’une commune fortement touristique
(Vals), à la disponibilité du foncier,…
− Le Syndicat souhaite rationnaliser la gestion de l'assainissement en limitant notamment le nombre d'ouvrages
à exploiter.

Ces différentes raisons justifient le choix de la construction d'une station d'épuration intercommunale unique.

8.3.3. RAISONS DU CHOIX DU SITE D’IMPLANTATION DES OUVRAGES


En raison de l’étroitesse de la vallée et de son urbanisation, les recherches concernant le site d’implantation de la
future station d'épuration intercommunale se concentrent sur le territoire de la commune de Saint-Privat qui se
situe en aval des autres communes et dans un secteur d’élargissement de la vallée.

Trois secteurs susceptibles d’accueillir les futurs ouvrages sont étudiés (Cf. carte jointe en page 88) :
− secteur n° 1 : « Les Clapisses » ;
− secteur n° 2 : « Les Drayes » ;
− secteur n°3 : station d'épuration actuelle de Saint-Privat.

Les paragraphes suivants comparent ces différents secteurs selon des critères :
− fonciers et urbanistiques :
ƒ disponibilité et maîtrise foncière,
ƒ règlement d’urbanisme et servitudes d’utilité publique,
ƒ règlement du Plan de Prévention des Risques,
− environnementaux (sens large),
ƒ existence d’une sensibilité écologique reconnue,
ƒ risques naturels,
ƒ patrimoine archéologique, historique ou esthétique
ƒ activités économiques,
ƒ nuisances potentielles de riveraineté
− techniques,
ƒ accessibilité routière
ƒ contraintes d’amenée des eaux brutes et de rejet des eaux traitées
ƒ contraintes de viabilisation du site (amenée des réseaux électriques, desserte par le réseau d’eau
potable,…)
− administratifs et financiers :
ƒ procédures à engager,
ƒ coûts prévisionnels d’investissement et de fonctionnement

8.3.3.1. Volet foncier et urbanistique


Dans le cadre de ce volet, les secteurs sont comparés au regard des différentes contraintes foncières et
urbanistiques les affectant : règlement d’urbanisme, servitudes d’utilité publique, disponibilité et maîtrise foncière.

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a- Disponibilité et maîtrise foncière


Secteur n°1 - Les Clapisses
Le secteur n°1 se situe au lieu-dit « les Clapisses », au nord de l’actuelle station de Saint Privat. Les parcelles le
composant offrent une surface totale de 3,07 ha.

La surface utile du secteur (déduction faite des contraintes de recul vis-à-vis de l’urbanisation, des cours d’eau et
de la ligne électrique haute tension traversant le site) est de 2,13 ha.

Le secteur regroupe un parcellaire privé. Des contacts pris par la Mairie de Saint-Privat en 2012 montrent que le
propriétaire actuel ne serait pas vendeur et qu’une démarche amiable pour l’achat de ces parcelles pourrait ne
pas aboutir. Dans un tel contexte, une procédure d’expropriation, précédée d’une Déclaration d’Utilité Publique,
pourrait être requise.

Secteur n°2 - Les Drayes


Le secteur n°2 se situe à proximité du ruisseau de la Grande Cote, entre les lieux-dits « les Pré » et « les
Drayes », au nord-est de l’actuelle station de Saint Privat. Les parcelles le composant offrent une surface totale
de 1,85 ha.

La surface utile du secteur (déduction faite des contraintes de recul vis-à-vis de l’urbanisation, des cours d’eau et
du réseau de fibre optique) est de 1,03 ha.

Le secteur regroupe un parcellaire privé. Des contacts pris par la Mairie de Saint-Privat en 2012 montrent que le
propriétaire actuel ne serait pas vendeur et qu’une démarche amiable pour l’achat de ces parcelles pourrait ne
pas aboutir. Dans un tel contexte, une procédure d’expropriation, précédée d’une Déclaration d’Utilité Publique,
pourrait être requise.

Secteur n°3 - Station d'épuration actuelle


Le secteur n°3 correspond aux parcelles situées à l’ouest et au sud de l’actuelle station de Saint Privat, lieu dit
« l’Ile ». Les parcelles le composant offrent une surface totale de 1,52 ha, correspondant également à la surface
utile.

Le secteur regroupe un parcellaire privé. Des contacts pris par la Mairie de Saint-Privat en 2012 montrent que le
propriétaire actuel est vendeur et qu’une démarche amiable pour l’achat de ces parcelles peut aboutir.

b- Règlement d’urbanisme et servitude d’utilité publique


b.1. Règlement d’urbanisme
Les trois secteurs étudiés s’inscrivent en zone A du Plan Local d’Urbanisme de Saint-Privat.

Les zones A correspondent aux zones, équipées ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique,
biologique et économique des terres agricoles.

Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole
sont seules autorisées en zone A.

b.2. Servitudes d’utilité publique (hors PPRi)


Secteur n°1 - Les Clapisses
Ce secteur est affecté par :
− une servitude de passage de ligne électrique aérienne (ligne 63 kVA Le Teil - Vals-les-Bains) ;
− une servitude de passage pour l’entretien des cours d’eau non domaniaux.

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Secteur n°2 - Les Drayes


Ce secteur est affecté par une servitude de passage pour l’entretien des cours d’eau non domaniaux.

Secteur n°3 - Station d'épuration actuelle


Aucune servitude n’affecte les terrains concernés.

c- Règlement du PPRi
Le Plan de Prévention des Risque Inondation de la rivière Ardèche sur la commune de Saint-Privat a été
approuvé par arrêté préfectoral du 12 mai 2003.
Les secteurs n° 1 et 2 se situent en dehors des zones inondables figurées sur le plan de zonage réglementaire
du PPR Inondation.
Le secteur 3 s’inscrit en zone 1 du PPRi, jugée fortement exposée aux inondations. Le règlement du PPRi
applicable à cette zone précise que sous réserve de :
− ne pas faire obstacle à l'écoulement des eaux,
− ne pas aggraver les risques et leurs effets,
− préserver les champs d'inondation nécessaires à l'écoulement des crues,
sont admises les occupations et utilisations du sol suivantes :
− Les infrastructures publiques et travaux nécessaires à leur réalisation.
− Les réseaux d'assainissement et de distribution étanches à l'eau de crue et munis de dispositifs assurant
leur fonctionnement en cas de crue.
− […]

8.3.3.2. Volet environnemental


a- Sensibilité écologique
La sensibilité écologique des trois secteurs étudiés est ici appréciée sur la base des données d’inventaires et de
protection mentionnées dans la base de données Carmen du Ministère de l’Ecologie et du Développement
Durable.
Les trois secteurs étudiés se situent en dehors des zones d’inventaires ou de protection du patrimoine
écologique. On note toutefois que le secteur n°3, correspondant aux parcelles environnant la station d'épuration
existante, se situe au contact de plusieurs zonages témoignant d’une importante sensibilité écologique :
− Zone Natura 2000 (site d’importance communautaire) de la « Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents » ;
− Arrêté préfectoral de protection de biotope « Rivière Ardèche » ;
− Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I « Ripisylve et lit majeur de
l’Ardèche » ;
− Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type II « Ensemble fonctionnel
formé par l’Ardèche et ses affluents ».

b- Risques naturels
Les risques naturels recensés par la base de données Prim.net sur la commune de Saint-Privat concernent :
− les séismes,
− les mouvements de terrain,
− les inondations,
− les feux de forêt.

90 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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Les risques naturels liés aux inondations ayant été abordés dans le cadre de l’examen du règlement du PPRi (Cf.
paragraphe 8.3.3.1.c - en page 90), nous examinons ici les autres risques naturels susceptibles d’affecter les
secteurs étudiés.

b.1. Séismes
Un séisme est le résultat des déplacements et des frictions des plaques de la croûte terrestre. Il se manifeste par
des vibrations du sol, entraînant des conséquences plus ou moins importantes selon leur durée, leur amplitude et
leur fréquence.

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq
zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R563-1 à R563-8
du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 et n° 2010-1255 du 22
octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010) :
− une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque
normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible),
− quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux
bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

Ce nouveau zonage, entré en vigueur le 1er mai 2011, classe le territoire de la commune de Saint-Privat en zone
de sismicité 2 (aléa faible).

b.2. Mouvements de terrains


Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-
sol, d'origine naturelle ou anthropique. On retrouve :
− les mouvements lents et continus : les tassements et les affaissements, le retrait-gonflement des argiles (les
variations de la quantité d'eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et
des tassements (périodes sèches), les glissements de terrain,
− les mouvements rapides et discontinus : les effondrements de cavités souterraines, les écroulements et les
chutes de blocs, les coulées boueuses et torrentielles, l'érosion littorale.

D’après la base de données BDMvt du BRGM (http://www.bdmvt.net), un seul mouvement de terrain, de type
glissement, a eu lieu sur le territoire communal en 1976. Ce mouvement n’est pas localisé avec précision.

b.3. Feux de forêts


L’incendie de forêt peut être défini comme une combustion qui se développe sans contrôle, dans le temps et
l’espace, brûlant la végétation de zones boisées.

Il se déclare et se propage :
− dans une formation végétale, dominée par des arbres et des arbustes d'essences forestières ;
− dans des formations subforestières (maquis, garrigue, friches, landes).

La consultation de la base de données Prométhée fait état d’un seul incendie survenu au cours des 15 dernières
années (31 juillet 2003). Cet événement a affecté 400 m2 de forêts dans le vallon du Luol.

Notons par ailleurs que la commune de Saint-Privat n’est pas couverte par un Plan de Prévention des Risques
Incendies de Forêt (PPRIf).

Les trois secteurs étudiés apparaissent comme peu exposés à un tel risque.

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c- Patrimoine archéologique, historique et esthétique


La consultation de la base de données du Ministère de la Culture et de la Communication (atlas du patrimoine)
fait état de l’inscription du secteur n°2 en bordure du périmètre de protection de l’oppidum de Jastres-Nord situé
sur la commune de Lussas (monument historique classé).

Les autres secteurs ne sont concernés par aucune protection du patrimoine archéologique ou historique.

d- Nuisances potentielles de riveraineté


Les trois secteurs étudiés s’inscrivent dans des secteurs agricoles, identifiés comme tels par le PLU en vigueur.

Secteur n°1 - Les Clapisses


Ce secteur est localisé à 300 mètres à l’est des zones urbanisées de Saint-Privat (Champ de Fayolle). En outre,
des bâtiments (Mas de Prat Neuf) sont situés en bordure immédiate.

Au regard des dispositions du PLU, ce contexte pourrait sensiblement évoluer avec l’urbanisation de la zone
classé AUf, actuellement vierge de toute construction et située à moins de 100 mètres du secteur des Clapisses
(Cf. carte jointe en page 88).

Secteur n°2 - Les Drayes


Ce secteur est localisé à proximité immédiate de quelques habitations bordant la RD259 (La Rise) et du camping
« Le Plan d’Eau ».

Au regard des vocations définies par le PLU en vigueur, l’occupation des sols à proximité du secteur de Drayes
ne devrait pas sensiblement évoluer à terme.

Secteur n°3 - Station d'épuration actuelle


Ce secteur est localisé à 120 mètres au sud-est de l’urbanisation de Saint-Privat et à 160 mètres du terrain de
sport communal.

Comme pour le secteur Des Clapisses, ce contexte pourrait sensiblement évoluer avec l’ouverture à
l’urbanisation du secteur AUf situé à 60 m au nord du site.

Pour l’ensemble des secteurs étudiés, la relative proximité de secteurs habités imposent de fortes contraintes en
en matière de gestion des nuisances potentielles de riveraineté, en particulier celles liées aux émissions sonores
et olfactives.

8.3.3.3. Volet technique


Dans le cadre de ce volet, les secteurs sont comparés au regard :
− de l’accessibilité routière prenant en compte le gabarit des voies de desserte ainsi que les itinéraires à
emprunter par les véhicules ;
− des conditions d’amenée des eaux brutes et de rejets des eaux traitées, de desserte par les différents
réseaux (électrique, téléphonique, de distribution d’eau potable,…).

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a- Accessibilité routière
Secteur n°1 - Les Clapisses
Ce secteur n’est accessible que par l’intermédiaire du réseau routier communal, en empruntant, depuis la
RD 259, la rue du Plan et le chemin du Mas de Praneuf. Cette desserte, qui traverse des secteurs résidentiels,
est inadaptée au flux et à la nature des véhicules l’empruntant tant durant la période de travaux que durant la
période d’exploitation.

L’aménagement d’une desserte routière spécifique (env. 350 ml) depuis la RD259 apparaît comme difficile et
coûteuse puisqu’elle suppose un emprunt foncier important en zone agricole et l’aménagement d’un carrefour
sécurisé au débouché sur la route départementale.

En première approximation, on estime le coût d’un tel aménagement (hors procédure d’expropriation et
acquisition foncière) à 350 ml x 400 €HT/ml + 100 000 €HT (carrefour) = 240 000 €HT

Secteur n°2 - Les Drayes


Ce secteur est actuellement desservi par un chemin rural débouchant directement sur la RD259. L’aménagement
d’une desserte routière (env. 100 ml) adaptée apparaît possible moyennant celui d’un carrefour sécurisé au
débouché sur la RD259.

En première approximation, on estime le coût d’un tel aménagement (hors procédure d’expropriation et
acquisition foncière) à 100 ml x 400 €HT/ml + 100 000 €HT (carrefour) = 140 000 €HT

Secteur n°3 - Station d'épuration actuelle


Ce secteur, localisé en bordure de la RD259, bénéficie d’une desserte adaptée à la nature et au flux des
véhicules tant en phase de construction que d’exploitation de la future station d'épuration.

b- Contraintes d’amenée des eaux brutes et de rejet des eaux traitées


b.1. Secteur n°1 - Les Clapisses
Ce secteur est situé à environ 550 ml de l’actuelle station d'épuration et 660 ml de l’Ardèche.

L’amenée des eaux brutes nécessite l’aménagement d’un poste de pompage et d’une conduite de refoulement le
reliant à l’actuelle station d'épuration (point de convergence des réseaux). En première approximation, les
caractéristiques techniques de ces équipements seraient les suivantes :
− Canalisation de transfert :
ƒ Longueur : 550 ml
ƒ Diamètre : 250 mm
− Pompes :
ƒ HMT1 : 10 à 11 m
ƒ Puissance : 20 à 25 kW

En raison de la longueur de la canalisation de refoulement et des temps de séjour prévisibles des effluents dans
cet ouvrage, il sera nécessaire de prévoir un traitement de l’hydrogène sulfuré (H2S) afin de protéger les
ouvrages et de limiter les nuisances olfactives.
Ce traitement sera composé d’une cuve d’injection de FeCl3, de pompes d’injection et de dispositifs de sécurité et
d’accès (borne de dépotage, douche, rétention,..). L’ensemble devra être mis hors inondation.

1 HMT : Hauteur Manométrique Totale = hauteur géométrique + pertes de charge

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Le rejet des eaux traitées dans l’Ardèche nécessitera l’aménagement d’une nouvelle canalisation d’une longueur
voisine de 660 ml et de diamètre 500 mm. Pour limiter les problématiques environnementales et foncières, le
tracé de cette nouvelle canalisation devra, autant que possible, suivre celui des chemins existants.

Ces différents éléments sont associés à un surcoût d’investissement et de fonctionnement (électricité, réactifs)
venant s’ajouter à celui de construction et d’exploitation de la future station d'épuration :
Surcoût d’investissement
Longueur / nombre Coût total
Refoulement (DN 250) 550 110 000 €
Rejet (DN 500) 660 330 000 €
Surdimensionnement des pompes 2 10 000 €
Traitement anti H2S 1 50 000 €
TOTAL - 500 000 €

Surcoût de fonctionnement
Les surcoûts d’exploitation sont liés :
− au temps supplémentaire passé par le personnel d’exploitation pour gérer 2 sites (site de la station
d'épuration existante remplacée par un bassin d’orage et par un poste de pompage + site de la future station
d'épuration) ;
− à la consommation électrique pour le fonctionnement du poste de pompage et du traitement de l’H2S ;
− aux réactifs de traitement de l’H2S ;
− à l’entretien/renouvellement d’équipements supplémentaires.

Coût annuel
Personnel 9 000 €
Electricité 5 000 €
Réactifs 9 000 €
Entretien / renouvellement 8 000 €
TOTAL 31 000 €

b.2. Secteur n°2 - Les Drayes


Ce secteur est situé à environ 610 ml de l’actuelle station d'épuration et 390 ml de l’Ardèche.

L’amenée des eaux brutes nécessite l’aménagement d’un poste de pompage et d’une conduite de refoulement le
reliant à l’actuelle station d'épuration (point de convergence des réseaux). En première approximation, les
caractéristiques techniques de ces équipements seraient les suivantes :
− Canalisation de transfert :
ƒ Longueur : 610 ml
ƒ Diamètre : 250 mm
− Pompes :
ƒ HMT : 6 à 7 m
ƒ Puissance : 16 à 18 kW

En raison de la longueur de la canalisation de refoulement et des temps de séjour prévisibles des effluents dans
cet ouvrage, il sera nécessaire de prévoir un traitement de l’hydrogène sulfuré (H2S) afin de protéger les
ouvrages et de limiter les nuisances olfactives.
Ce traitement sera composé d’une cuve d’injection de FeCl3, de pompes d’injection et de dispositifs de sécurité et
d’accès (borne de dépotage, douche, rétention,..). L’ensemble devra être mis hors inondation.

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Le rejet des eaux traitées dans l’Ardèche nécessitera l’aménagement d’une nouvelle canalisation d’une longueur
voisine de 390 ml et de diamètre 500 mm. Pour limiter les problématiques environnementales et foncières, le
tracé de cette nouvelle canalisation devra, autant que possible, suivre celui des chemins existants. Toutefois,
cette démarche devrait être de mise en œuvre difficile dans le cas présent en l’absence de chemins transversaux
reliant localement la RD259 à l’Ardèche (hormis en traversée du camping du Plan d’Eau). Les travaux devraient
ainsi avoir un impact potentiellement fort sur les habitats naturels, par ailleurs inscrits en zone Natura 2000 (SIC
Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents).

Ces différents éléments sont associés à un surcoût d’investissement et de fonctionnement (électricité, réactifs)
venant s’ajouter à celui de construction et d’exploitation de la future station d'épuration :

Surcoût d’investissement
Longueur / nombre Coût total
Refoulement (DN 250) 610 120 000 €
Rejet (DN 500) 390 195 000 €
Surdimensionnement des pompes 2 10 000 €
Traitement anti H2S 1 40 000 €
TOTAL - 365 000 €

Surcoût de fonctionnement
Les surcoûts d’exploitation sont liés :
− au temps supplémentaire passé par le personnel d’exploitation pour gérer 2 sites (site de la station
d'épuration existante remplacée par un bassin d’orage et par un poste de pompage + site de la future station
d'épuration) ;
− à la consommation électrique pour le fonctionnement du poste de pompage et du traitement de l’H2S ;
− aux réactifs de traitement de l’H2S ;
− à l’entretien/renouvellement d’équipements supplémentaires.
Coût annuel
Personnel 9 000 €
Electricité 3 000 €
Réactifs 9 000 €
Entretien / renouvellement 7 000 €
TOTAL 28 000 €

b.3. Secteur n°3 - Station d'épuration actuelle


L’état structurel et fonctionnel de la canalisation de rejet existante ne permet pas d’envisager la réutilisation de la
canalisation de rejet existante. Le choix de ce site nécessite donc la pose d’une nouvelle canalisation de rejet
(DN600 ou DN800). Le tracé envisagé suit le chemin du stade puis rejoint la berge de l’Ardèche en traversant la
ripisylve la bordant sur environ 30 ml.

Le coût induit par le renouvellement de cette canalisation est évalué à environ 150 000 €HT.

8.3.3.4. Synthèse
Le tableau joint en page suivante propose une synthèse de l’analyse comparative des différents sites envisagés.

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Secteur n° 1 Secteur n° 2 Secteur n°3


Thèmes
Les Clapisses Les Drayes Station d'épuration existante
Surface disponible du site 2,13 ha 1,03 ha 1,52 ha
Volet foncier et urbanistique
Compatible avec vocation et Compatible avec vocation et Compatible avec vocation et
Règlement d’urbanisme
règlement PLU règlement PLU règlement PLU
Ligne électrique aérienne +
Servitudes d’utilité Entretien des cours d’eau non
entretien des cours d’eau non Néant
publique (hors PPRi) domaniaux
domaniaux
Plan de prévention des Zone 1 fortement exposée aux
Hors zones inondables Hors zones inondables
risques inondations inondations
Maîtrise foncière Propriété privée Propriété privée Propriété privée
Volet environnemental
Proximité zone Natura 2000, APPB,
Sensibilité écologique Faible Faible
ZNIEFF type I et II
Risques naturels Zone de sismicité 2 Zone de sismicité 2 Zone de sismicité 2
(hors inondation) (aléa faible) (aléa faible) (aléa faible)
Patrimoine
En bordure périmètre de protection
archéologique, historique Néant Néant
MHC « Oppidum Jastres-Nord »
et esthétique
Habitations existantes à 300 m A proximité immédiate : quelques Habitations existantes à 120 m
Nuisances de riveraineté Zones d’urbanisation future à moins habitations + camping du Plan Zones d’urbanisation future à moins
de 100 m d’Eau de 100 m
Volet technique
A créer depuis la RD259 avec
A créer depuis la RD259 avec
carrefour sécurisé
Accès carrefour sécurisé Existant
Fort surcoût + forte consommation
Surcoût modéré
de foncier agricole
Création d’un poste et canalisation Création d’un poste et canalisation
de refoulement des eaux brutes de refoulement des eaux brutes
Amenée des eaux brutes Réseaux existants
(550 ml) + Mise en place d’un (610 ml) + Mise en place d’un
traitement H2S traitement H2S
Canalisation de rejet à créer Canalisation de rejet à reprendre
Canalisation de rejet à créer (390 ml) (360 ml)
Rejet des eaux traitées (660 ml) Tracé le long des chemins + tracé le long du chemin du stade +
Tracé le long des chemins traversée de secteurs naturels recoupement de la ripisylve de
sensibles l’Ardèche sur 30 ml env.
Viabilisation du site Site à viabiliser Site à viabiliser Site viabilisé
Volet administratif et financier
Coût station d'épuration +
4 580 000,00 €HT
réseaux de transfert
+ 4 970 000,00 €HT
Labégude et Vals
Coût canalisations
amenée des eaux brutes 500 000,00 €HT 365 000,00 €HT 150 000,00 €HT
et rejet eaux traitées
Coûts voiries accès 240 000,00 €HT 140 000,00 €HT -
Coût global opération 10 290 000,00 €HT 10 055 000,00 €HT 9 700 000,00 €HT
Surcoût de
+ 31 000 €/an +28 000 €/an -
fonctionnement
Procédures particulières DUP + Enquête parcellaire pour DUP + Enquête parcellaire pour DUP + Enquête parcellaire pour
à engager acquisition foncière acquisition foncière acquisition foncière

En raison d’un important emprunt de terres agricoles nécessaire à l’aménagement d’une desserte routière
adaptée, de difficultés prévisibles d’acceptation du projet par la population locale liées à la procédure
d’expropriation et à l’implantation d’une station d'épuration dans un secteur actuellement non affecté à un tel
usage, des surcoûts d’investissement et de fonctionnement, le SEBA a décidé de ne pas retenir le secteur n°1.

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Bien qu’engendrant de moindres surcoûts d’investissement et de fonctionnement, le secteur n°2 a également été
écarté par le SEBA en raison des difficultés prévisibles d’acceptation du projet par la population locale,
renforcées ici par la proximité du camping.

Malgré les difficultés inhérentes à une implantation en zone inondable (calage des ouvrages au-dessus de la cote
de crue centennale), le choix de la collectivité s’est donc porté sur le secteur 3 englobant l’actuelle station
d'épuration et des parcelles adjacentes. Ce site réunit en effet de bonnes conditions de mise en œuvre du projet :
viabilisation existante, desserte routière adaptée, facilités d’acquisition foncière des terrains, antériorité de
présence sur le site d’un équipement similaire facilitant l’acceptation par la population locale.

En outre, lors d’une réunion qui s’est tenue le 1er octobre 2013 dans les bureaux de la Direction Départementale
des Territoires de l’Ardèche, les représentants du service urbanisme et territoire et du service eau ont indiqué
qu’une doctrine générale pour les constructions de stations d'épuration avait été approuvée le 23 septembre
2013. Cette doctrine prévoit que :
− Les projets de construction de stations d'épuration en zone inondable sont interdits. Toutefois, les extensions
d’ouvrages existants en zone inondable sont possibles dans la limite d’une augmentation de capacité de
30% ;
− Sur certains secteurs pour lesquels il est difficile de trouver des sites hors zone inondable, l’extension d’une
station d'épuration existante ou la construction d’une nouvelle station d'épuration peut être accordée sous les
réserves suivantes :
ƒ Le projet doit apporter un mieux environnemental (suppression d’ouvrages existants en zone inondable,
résolution d’autres problèmes sur la commune (raccordement de camping,…) ;
ƒ Les stations d'épuration doivent être conçues afin de pouvoir être remises en service après le passage de
la crue, c’est-à-dire que les ouvrages ne doivent pas être noyés par la crue de référence, les ouvrages
sensibles (électricité,…) doivent être construits hors d’eau pour cette même crue de référence.

Dans le cas présent, le projet prévoit :


− la suppression de trois stations d'épuration implantées en zone inondable (Vals-les-Bains, Labégude, Saint-
Privat) ;
− une adaptation des capacités de traitement aux besoins immédiats et futurs des communes ;
− une amélioration des performances épuratoires avec, en particulier, la mise en œuvre d’un traitement
spécifique de l’azote et du phosphore ;
− un calage des ouvrages sensibles et de l’arase des ouvrages de traitement au-dessus de la cote de crue de
référence, soit 193,25 mNGF selon les éléments communiqués par la DDT 07 dans son courrier du 3 avril
2014).

8.3.4. BASES DE DIMENSIONNEMENT DE LA FUTURE STATION D'EPURATION


INTERCOMMUNALE
Sources de données

− Travaux de création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas », Avant Projet, IRH
Ingénieur Conseil, Février 2014

8.3.4.1. Charges à traiter au démarrage des installations


a- Charges de temps sec
Les charges et les volumes à traiter par temps sec sont inhérents :
− aux activités domestiques,
− aux activités industrielles,
− aux eaux claires parasites permanentes de temps sec (nappes basse et haute).

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a.1. Population permanente


Le tableau suivant présente les populations recensées sur les cinq communes, ainsi que les taux d’évolution
annuels moyens sur les dix dernières années.

Habitants Taux d’évolution moyen


Communes
(INSEE 2007) (1999-2009)
Saint-Privat 1 570 +1,10 %
Ucel 1 891 +1,00 %
Saint-Julien-du-Serre 830 +1,40 %
Labégude 1 364 +0,20 %
Vals-les-Bains 3 741 +0,60 %
Habitants permanents 9 396 -

La population sur le secteur d’étude est donc stable au cours de ces dernières années.

Les taux de raccordement à l’assainissement collectif mentionnés dans le tableau suivant sont issus de l’étude
GIRUS et font suite à des discussions avec chaque commune.

Population raccordée basse saison


Communes Taux de raccordement
(court terme)
Saint-Privat 1 312 81 %
Ucel 1 200 60 %
Saint-Julien-du-Serre 180 20 %
Labégude 1 162 83 %
Vals-les-bains 2 964 76 %
Habitants permanents raccordés 6 818 71 %
Tableau 25 : Population permanente raccordée en situation actuelle

La population raccordée en 2015 (en considérant qu’il s’agit de l’année de mise en service de la future station
d’épuration) a été calculée en se basant sur les taux d’évolution de ces dix dernières années.

Au global, on dénombre 6 818 EH domestiques raccordés en basse saison.

a.2. Population touristique


En haute saison, la variation de charge en entrée des stations d'épuration est faible mais avérée sur le périmètre
d’études.

Le recensement des établissements d’hébergements touristiques a été réalisé dans l’étude GIRUS afin d’affiner
la variation de charge en haute saison.

Il ressort :

Camping Hôtel Population


Communes Meublés / Gîtes
(nb emplacements) (nb chambres) touristique
Saint-Privat ANC - 1+1 103
Ucel 181 (3 sites) - 6 742
Saint-Julien-du-Serre - - 5 25
Labégude - - 3 9
Vals-les-bains 68 279 130 1 152
Population touristique - - - 2 031
Tableau 26 : Population touristique raccordée en haute saison (situation actuelle)

98 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat


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L’évaluation de la population touristique repose sur les hypothèses suivantes :


− Camping : 3 à 4 personnes par emplacement (Vals-les-bains et Ucel),
− Hôtel : 2 personnes par chambre,
− Meublés et gîtes : 3 à 5 places par location,
− Taux de raccordement de 100%.
Remarque : les résidences secondaire n’ont pas été prises en compte, étant considéré que leurs occupants contrebalancent
la population permanente partie en congés.

a.3. Population totale raccordée


Le tableau suivant indique le nombre d’équivalents habitants théoriques raccordés au réseau en basse saison
(population permanente) et haute saison (population permanente + population touristique).
Population raccordée basse saison Population raccordée haute saison
Communes
(court terme) (court terme)
Saint-Privat 1 312 1 415
Ucel 1 200 1 942
Saint-Julien-du-Serre 180 205
Labégude 1 162 1 171
Vals-les-bains 2 964 4 116
Habitants raccordés 6 818 8 849
Tableau 27 : Populations raccordés en basse et haute saisons touristiques (situation actuelle)

Les variations de charge les plus notables sont concentrées sur les secteurs d’Ucel et Vals-les-bains.

a.4. Apports industriels


Sur la zone d’étude, seuls deux établissements industriels disposent d’une convention de déversement au réseau
d’assainissement communal (convention tripartite SEBA, SAUR et industriel concerné).
Les principales activités, répertoriées dans l’étude GIRUS, dont les rejets sont à prendre en compte sont listées
ci-dessous par secteur :
Secteur Saint-Privat / Ucel / Saint-Julien-du-Serre

− SOVISAL (viande en gros) : convention de déversement autorisant un rejet maximal de 10 m3/h en pointe
(5 m3/j moyen) et 15,2 kg DBO5/j, 14,6 kg MES/j, 37,2 kg DCO/j, 5,3 kg NTK/j, Pt négligeable.
− La cuisine centrale : 1500 repas par jour, pour 300 EH pris en compte (ne sera pas cumulé avec la pollution
domestique).

Secteur Labégude

− Société de fabrication de verre BSN : convention de déversement autorisant un apport maximal de


29 200m3/an et 250 mg/l en DBO5 (soit 20 kg DBO5/j pour un volume moyen journalier de 80 m3/j, et 100 m3/j
après autorisation soit 25 kg DBO5/j), 750 mg/l en DCO et 250 mg/l en MES.
NB : la base de données des industries redevables à l’Agence de l’eau sur le bassin RMC indique une pollution générée par
cet établissement équivalente à 1 476 EH ramenée à 46 EH au niveau du rejet (année 2007).

Secteur Vals-les-Bains

− Les Thermes, avec un fonctionnement estival : apport évalué à 120 m3/j (période 5h-14h) et débit instantané
en pointe de 40 m3/h,
− L’hôpital comprenant 360 lits,
− L’Entreprise de Chaudronnerie Mouraret.
Sur l’ensemble de ces secteurs, la pollution d’origine industrielle est évaluée à 1 200 EH.

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NB : le rythme des activités industrielles n’étant pas connu à ce stade de l’étude, on fait l’hypothèse d’une activité
5 jours / 7.

a.5. Apports exogènes - Matières de vidange


En raison de sa capacité nominale et suite à la nouvelle réglementation en terme d’assainissement, la station
d’épuration « Rive Gauche de la boucle d’Aubenas » recevra des matières de vidange issues des curages des
systèmes d’assainissement autonomes (fosses étanches ou fosses toutes eaux). Ces matières, fortement
chargées en pollution, ne peuvent être déversées dans le milieu naturel et doivent donc être traitées, sans
toutefois perturber le bon fonctionnement des ouvrages épuratoires de la station.
Le SEBA précise que le nombre de fosses à prendre en compte à l’échelle du territoire est de 9 000 unités.
En considérant un volume moyen de fosse de 3 m3, un taux de curage de 100 % et une fréquence de vidange
tous les 4 ans, on aboutit à une charge en entrée de station liée aux apports de matières de vidange, évaluée
comme suit :
Volume journalier DCO DBO5 EH
19 m3/j 556 kg/j 111 kg/j 1 850

La note technique réalisée par le GIS Biostep (groupe d’intérêt scientifique, partenariat public/privé) précise qu’il
convient de limiter la charge liée aux matières de vidange à 20 % de la charge reçue en DCO de manière à éviter
les à-coups de charge. Or, les éléments portés dans le tableau précédent montrent que ce critère n’est pas
respecté.
On retiendra donc dans le cas présent une charge liée aux matières de vidange égale à :
Volume journalier DCO DBO5 MES NTK PT
10 m3/j 305 kg/j 61 kg/j 203 kg/j 15 kg/j 5 kg/j
Tableau 28 : Charges liées aux matières de vidanges réceptionnées sur la future station d'épuration

a.6. Eaux claires parasites permanentes de temps sec


Lors de la réalisation des études diagnostiques, les volumes d’eaux claires parasites ont été mesurés. Les
résultats obtenus sont les suivants :
− 441 m3/j sur le secteur de Saint-Privat, soit 54% du volume total collecté,
− 180 m3/j sur le secteur de Labégude, soit 60% du volume total collecté,
− 210 m3/j sur le secteur de Vals-les-bains, soit 32% du volume total collecté.

a.7. Synthèse des charges polluantes de temps sec à traiter en situation actuelle
Les charges théoriques de temps sec à traiter au démarrage de la station sont les suivantes :
Paramètres EH Volume DCO DBO5 MES NTK PT
Basse saison 7 695 2 044 m3/j 950 kg/j 462 kg/j 668 kg/j 110 kg/j 14 kg/j
Haute saison 9 966 2 468 m3/j 1 222 kg/j 598 kg/j 872 kg/j 144 kg/j 18 kg/j
Tableau 29 : Charges de temps sec à traiter au démarrage de la station d'épuration

b- Charges arrivant à la station d'épuration par temps de pluie


Fonctionnement des systèmes de collecte par temps de pluie - Rappels
Secteur de Vals-les-Bains
− volume caractéristique (percentile 95) = 913 m3/j par temps sec,
− percentile 95 des 5 dernières années = 1 689 m3/j (tout temps) correspondant au volume total arrivant à la
station (somme des volumes traités et by-passés, en dehors de certains DO du réseau sur lesquels les
données ne sont pas connues),

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− volume supplémentaire de temps de pluie à prendre en compte : 776 m3.

Au regard des hypothèses considérées et des incertitudes demeurant, une marge de sécurité sera appliquée,
ramenant l’ouvrage de stockage restitution à un volume utile de 900 m3, correspondant à la totalité de la capacité
de l’ouvrage de bassin d’aération existant qui sera donc réutilisé.

La surface active mesurée en entrée de station a été évaluée à 8 100 m2. Pour une pluie mensuelle de
24 heures, de hauteur cumulée 31 mm (station météorologique de Lanas), le volume à stocker serait de 251 m3.
La démarche précédemment retenue est donc plus protectrice vis-à-vis des déversements de temps de pluie.

Secteur de Labégude
− volume caractéristique (percentile 95) = 450 m3/j par temps sec,
− percentile 95 des 5 dernières années = 1 097 m3/j (tout temps) correspondant au volume total arrivant à la
station (somme des volumes traités et by-passés, en dehors de certains DO du réseau sur lesquels les
données ne sont pas connues).
− volume supplémentaire de temps de pluie à prendre en compte : 647 m3.

Les éléments de l’étude diagnostic (SESAER et POYRY) ne permettent pas d’évaluer une surface active en
entrée de station. Des programmes de travaux importants sont en cours sur le réseau de Labégude, ce qui
devrait permettre de réduire à terme les intrusions d’eaux pluviales dans le réseau (mise en séparatif, reprise de
mauvais branchements,…). Un bon compromis consisterait à réutiliser la capacité de rétention des ouvrages
existants, à savoir 387 m3 (bassin d’aération + clarificateur). Cependant, au regard de la configuration de ces
ouvrages, cela serait compliqué techniquement et le gain financier par rapport à un ouvrage neuf ne serait pas
conséquent. C’est donc le principe de la construction d’un ouvrage neuf de capacité égale à 387 m3 qui est
retenu.

Secteur Saint-Privat
− volume caractéristique (percentile 95) = 820 m3/j par temps sec,
− percentile 95 des 5 dernières années = 1 434 m3/j (tout temps) correspondant au volume total arrivant à la
station (somme des volumes traités et by-passés, en dehors de certains DO du réseau sur lesquels les
données ne sont pas connues).
− volume supplémentaire de temps de pluie à prendre en compte : 614 m3.

Au regard des hypothèses considérées et des incertitudes demeurant, une marge de sécurité sera appliquée,
ramenant l’ouvrage de stockage restitution à un volume utile de 700 m3.

La surface active mesurée en entrée de station a été évaluée à 14 800 m2. Pour une pluie mensuelle de
24 heures, de hauteur cumulée 31 mm (station météorologique de Lanas), le volume à stocker serait de 500 m3.
La démarche précédemment retenue est donc plus protectrice vis-à-vis des déversements de temps de pluie.

Conditions de gestion des effluents de temps de pluie


Les conditions de gestion des effluents de temps de pluie retenues sont les suivantes :
− Gestion des eaux pluviales de Vals-les-bains sur le site de Vals-les-bains, dans un bassin de stockage
restitution de capacité 900 m3 (reconversion du bassin d’aération existant),
− Gestion des eaux pluviales de Labégude sur le site de Labégude, en prenant comme hypothèse dès à
présent une réduction des flux (programme de travaux en cours), dans un bassin de stockage restitution de
capacité 387 m3 (création d’un nouvel ouvrage),
− Gestion des eaux pluviales de Saint-Privat dans un bassin de stockage restitution de volume utile 700 m3
(création d’un nouvel ouvrage sur le site de la future station d'épuration),

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− Restitution de ce volume supplémentaire après l’épisode orageux, pendant les périodes de creux (pas de
cumul des charges sur la pointe temps sec),
− La vidange des bassins de stockage restitution doit intervenir dans un laps de temps raisonnable afin que ces
derniers soient fonctionnels en cas d’événements pluviométriques rapprochés, ainsi que pour des raisons de
salubrité. Les débits de vidange des bassins, calculés sur 20 heures, seront de :
ƒ 35 m3/h sur Saint-Privat,
ƒ 20 m3/h sur Labégude,
ƒ 45 m3/h sur Vals-les-bains.

Afin de caractériser les charges supplémentaires apportées par temps de pluie, on utilise les données de
concentrations ci-dessous, issues de la bibliographie (Thèse de CHEBBO). Les paramètres NTK et Pt, non
renseignés dans la littérature, ont quant à eux été recalculés de manière à obtenir des ratios cohérents entre les
différents paramètres.

Paramètres DCO DBO5 MES NTK PT


Concentration 280 mg/l 60 mg/l 412 mg/l 15 mg/l 2,3 mg/l

Soit une charge supplémentaire :

Paramètres Volume DCO DBO5 MES NTK PT


Saint-Privat 700 m3 196 kg/j 42 kg/j 288 kg/j 10,5 kg/j 1,6 kg/j
Labégude 387 m3 108 kg/j 23,2 kg/j 159 kg/j 5,8 kg/j 0,9 kg/j
Vals-les-Bains 900 m3 252 kg/j 54 kg/j 371 kg/j 13,5 kg/j 2,1 kg/j
Total 1 987 m3 556 kg/j 119 kg/j 819 kg/j 30 kg/j 5 kg/j
Tableau 30 : Charges supplémentaires à traiter par temps de pluie

c- Récapitulatif des charges à traiter au démarrage de la nouvelle station d'épuration

Basse saison Haute saison


Paramètres Unité
Temps sec Temps de pluie Temps sec Temps de pluie
Volume total Eaux Usées m3 /j 1 223 1 223 1 648 1 648
ECPP m3 /j 831 831 831 831
Volume d'Eaux Pluviales m3 / j - 1 987 - 1 987
Volume journalier moyen m3 / j 2 054 4 041 2 479 4 466
Eaux Usées m3 / h 51 51 69 69
Débit moyen ECPP m3 / h 35 35 35 35
horaire Eaux pluviales m3 / h - 100 - 100
Total m3 / h 86 186 104 204
Coefficient de pointe eaux usées - 2.2 - 2,1 -
Débit pointe temps sec m3 / h 145 - 177 -
DCO kg/j 1 255 1 811 1 527 2 084
DBO5 kg/j 523 642 659 778
MES kg/j 871 1 690 1 075 1 894
NTK kg/j 125 155 159 189
PT kg/j 19 23 23 27
EH EH 8 712 10 699 10 983 12 970
Tableau 31 : Synthèse des charges à traiter au démarrage de la future station d'épuration

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8.3.4.2. Charges à traiter en situation future


a- Charges de temps sec
Les charges et les volumes à traiter par temps sec seront inhérents :
− aux activités domestiques ;
− aux activités industrielles ;
− aux apportes exogènes (matière de vidange) ;
− aux eaux claires parasites.

La nouvelle station sera dimensionnée pour traiter les effluents à l’horizon 2040.

a.1. Population permanente - Prospectives d’évolution


Les prospectives d’évolution ont été déterminées à partir des documents d’urbanisme mis à disposition par les
communes. Conformément à la demande du SEBA, les évolutions retenues dans l’étude GIRUS sont conservées
(pas d’hypothèses au-delà des prospectives d’évolution des PLU).

Population Taux de Population


Communes Evolution
permanente raccordement raccordée
Saint-Privat 2 000 85 % 1 700 + 388
Ucel 2 500 68 % 1 650 + 450
Saint-Julien-du-Serre 1 300 72 % 936 + 756
Labégude 1 800 87 % 1 566 + 404
Vals-les-bains 5 000 70 % 3 500 + 536
Nombre total 12 600 hab 74 % 9 352 EH + 2 354
Tableau 32 : Prospectives d’évolution de la population permanente raccordée à l’horizon 2040

a.2. Population touristique


On considère en première approximation que les capacités d’accueil touristique seront inchangées par rapport à
celles retenues en situation actuelle, soit 2 031 EH supplémentaires en haute saison.

a.3. Apports industriels


Les flux déterminés à court terme sont conservés, à savoir 1 200 EH d’origine industrielle.

Le rythme d’activité pris en compte est de 5j/7.

a.4. Apports exogènes - Matières de vidange


Les charges prises en compte au démarrage des installations sont conservées, à savoir :

Volume journalier DCO DBO5 MES NTK PT


10 m3/j 305 kg/j 61 kg/j 203 kg/j 15 kg/j 5 kg/j
Tableau 33 : Charges liées aux matières de vidanges réceptionnées sur la future station d'épuration

a.5. Eaux claires parasites permanentes de temps sec


Conformément aux travaux projetés et à leurs incidences prévisibles sur les volumes d’eaux claires parasites
collectés, on retiendra :
− 441 m3/j sur le secteur de Saint-Privat,
− 90 m3/j sur le secteur de Labégude,
− 210 m3/j sur le secteur de Vals-les-Bains.

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b- Charges à traiter par temps de pluie


On conserve la charge supplémentaire précédemment déterminée, à savoir :

Paramètres Volume DCO DBO5 MES NTK PT


Saint-Privat 700 m3 196 kg/j 42 kg/j 288 kg/j 10,5 kg/j 1,6 kg/j
Labégude 387 m3 108 kg/j 23,2 kg/j 159 kg/j 5,8 kg/j 0,9 kg/j
Vals-les-Bains 900 m3 252 kg/j 54 kg/j 371 kg/j 13,5 kg/j 2,1 kg/j
Total 1 987 m3 556 kg/j 119 kg/j 819 kg/j 30 kg/j 5 kg/j
Tableau 34 : Charges supplémentaires à traiter par temps de pluie

c- Récapitulatif des charges à traiter par la future station d'épuration à l’horizon 2040

Basse saison Haute saison


Paramètres Unité
Temps sec Temps de pluie Temps sec Temps de pluie
Volume total Eaux Usées m3 / j 1 603 1 603 2 028 2 028
ECPP m3 / j 741 741 741 741
Volume d'Eaux Pluviales m3 / j - 1 987 - 1 987
Volume journalier moyen m3 / j 2 344 4 331 2 769 4 756
Eaux Usées m3/h 67 67 84 84
Débit moyen ECPP m3/h 31 31 31 31
horaire Eaux pluviales m3/h - 100 - 100
Total m3/h 98 198 115 215
Coefficient de pointe eaux usées - 2.1 - 2,0 -
Débit pointe temps sec m3 / h 170 - 201 -
Débit de pointe admissible m3/h 284 284 284 284
DCO kg/j 1 559 2 115 1 831 2 388
DBO5 kg/j 675 794 811 930
MES kg/j 1 099 1 918 1 304 2 122
NTK kg/j 163 193 197 227
PT kg/j 24 28 28 32
EH EH 11 246 13 233 13 517 15 504

La capacité nominale de la future station d’épuration de « Rive gauche de la boucle d’Aubenas » sera donc, à
l’horizon 2040, de 13.500 E.H. par temps sec et de 15.500 E.H. par temps de pluie.

Le débit de référence est de la future station d'épuration sera de 4 756 m3/j (volume journalier de temps de
pluie en haute saison touristique).

8.3.4.3. Choix du milieu récepteur des eaux traitées et définition des performances épuratoires
a- Choix du milieu récepteur
Le milieu récepteur des eaux traitées doit être choisi en fonction de son aptitude à recevoir la charge polluante
résiduelle rejetée par la station d'épuration. Cet apport de pollution ne doit pas être de nature à rompre de
manière sensible l'équilibre écologique préexistant et ne doit pas avoir de conséquences dommageables
majeures sur l'environnement. Il doit également être compatible avec la préservation des usages du milieu
récepteur pressenti.

L’examen des composantes du réseau hydrographique local permet de distinguer, parmi les milieux récepteurs
potentiels :
− L’Ardèche, principale composante du chevelu hydrographique local. Au droit du projet, ce cours d’eau est
référencé sous le code de masse d’eau FRDR419 « L’Ardèche de la Fontaulière à l’Auzon », avec une
échéance d’atteinte du bon état à l’horizon 2021.

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− De multiples petits cours d’eau non permanents drainant les coteaux.

Au vu de ce contexte et de l’insuffisance évidente des capacités hydrologiques des petits cours d’eau
susmentionnés, il apparaît que seule l’Ardèche peut recevoir les eaux traitées par la future station
d'épuration.

b- Définition des performances épuratoires


Les performances de traitement de la future station d’épuration devront être au minimum conformes :
− aux prescriptions de l'arrêté du 22 juin 2007 ;
− au règlement du SAGE du bassin versant de l’Ardèche approuvé le 29 août 2012 ;
− ou, si la protection du milieu récepteur l’exige, à des valeurs plus contraignantes permettant de respecter
l’objectif de qualité fixé (soit le « bon état » au sens de la Directive Cadre sur l’Eau et de l’arrêté du 25 janvier
2010).

b.1. Niveau de rejet imposé par l’arrêté du 22 juin 2007


Le bassin de l’Ardèche n’étant pas répertorié parmi les zones sensibles du bassin Rhône-Méditerranée (arrêté du
9 février 2010), les normes minimales de rejets imposées par l’arrêté du 22 juin 2007 sont les suivantes :

Paramètres Concentration maximale Rendement minimum


DBO5 25 mg/l 80 %
DCO 125 mg/l 75 %
MES 35 mg/l 90 %
Tableau 35 : Performances minimales requises par l’arrêté du 22 juin 2007 pour les stations d'épuration
de capacité supérieure à 600 kg DBO5/j

Les valeurs de concentrations et rendements sont exprimées en moyenne journalière.

Ces performances sont à respecter soit en rendement, soit en concentration.

b.2. Règlement du SAGE du bassin versant de l’Ardèche approuvé le 29 août 2012


Le titre 2 du règlement du SAGE du bassin versant de l’Ardèche identifie les règles particulières permettant
d’assurer la restauration et la préservation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.

En particulier, il impose le traitement de l’azote et du phosphore à toutes les nouvelles stations


d'épuration devant traiter une charge brute supérieure à 300 kg DBO5/j (soit 5 000 EH).

Il est en particulier préciser que « Les rejets des stations d’épuration futures devant traiter une charge brute
supérieure à 300 kg/j de DBO5 (soit 5000 Equivalent Habitant), soumises à autorisation ou à déclaration, au titre
de la rubrique 2.1.1.0. de la nomenclature loi sur l’eau (en vigueur à la date d’approbation du SAGE) institué à
l’article L.214-1 du Code de l’environnement ne doivent pas dépasser des concentrations en phosphore total de
2 mg/l en moyenne annuelle en sortie de station. »

A noter que le Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD) du SAGE précise que « La mise en place du
traitement de l'azote et du phosphore pourra éventuellement après justification se limiter à la période d’étiage
estival, à savoir du 1er juin au 31 octobre. »

b.3. Niveau de rejet imposé par le respect de l’objectif de qualité des eaux réceptrices
Dans ce chapitre, sont déterminées les performances épuratoires requises pour respecter l’objectif de qualité du
milieu récepteur (= bon état au sens de la directive cadre européenne) en aval du rejet.

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Ces performances sont évaluées en considérant les données de base suivantes :


− La qualité de l’Ardèche en amont du rejet est estimée sur la base des résultats du suivi effectué par
l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée & Corse. Nous retiendrons dans le cas présent, la station du réseau
de contrôle opérationnel située en aval des bâtiments de la pisciculture de la Fondrome à Aubenas (Station
CO n° 06114445). Bien que située en aval du rejet de la future station d'épuration, on estime en l’absence
d’autres éléments que cette station est représentative de la qualité de l’Ardèche sur le secteur d’étude. Il
s’agit ici d’une hypothèse pessimiste eu égard à la présence de rejets amont (pisciculture).
Nous nous baserons sur la période 2011-2013 et privilégierons les résultats d’analyse des prélèvements
effectués en période de basses eaux (juin - septembre) :

Paramètres 28/06/2011 26/09/2011 27/08/2012 24/06/2013 23/09/2013 Moyenne Valeur retenue


DBO5 (mg O2/l) 1,2 0,6 1,8 1,2 0,9 1,1 1,1
DCO (mg O2/l) 13 <5 <5 <5 5,4 <6,7 7
MES (mg/l) 4,8 <2 <2 <2 <2 < 2,6 3
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,05 <0,05 <0,05 0,06 <0,05 < 0,05 0,05
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 < 0,02 0,02
Nitrates - NO3- (mg/l) <1 <1 <1 1,1 1,3 < 1,1 1,1
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) <1 <1 <1 <1 <1 <1 0,5
NGL (mg/l) - Calculé <1,2 <1,2 <1,2 <1,3 <1,3 <1,2 1,2
Phosphore total(mg/l P) 0,03 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 0,02 0,02

− La qualité de l’Ardèche en aval du rejet doit être conforme aux critères de « bon état » définis par l’arrêté
du 25 janvier 20101.
Du fait de la présence de l’agglomération d’Aubenas en aval « proche » du projet, nous proposons de retenir
un taux de saturation de la classe de bon état de 50 %.

Nous retiendrons donc les valeurs « objectif » suivantes :

Paramètres Valeurs limites classe de bon état Valeurs objectifs retenues


DBO5 (mg O2/l) 6 3
DCO (mg O2/l) 30 25
MES (mg/l) 50 40
Ammonium - NH4+ (mg/l) 0,5 0,4
Nitrites - NO2- (mg/l) 0,3 0,24
Nitrates - NO3- (mg/l) 50 40
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) 2 1,6
NGL (mg/l) - Calculé 13,4 10,7
PO43- (mg/l PO4) 0,5 0,4
Phosphore total (mg/l P) 0,2 0,16

− Le débit de référence d’étiage retenu pour l’Ardèche est déduit du QMNA5 mesuré à Vogüé sur la période
1989-2014 (période avec soutien d’étiage) : 2,38 m3/s pour un bassin versant de 623 km2 (données de la
Banque Hydro ; http://www.hydro.eaufrance.fr). Considérant que la surface de bassin versant au droit du futur
rejet est de 547 km2, on obtient une valeur de débit de référence d’étiage de 2,09 m3/s.

− Les charges hydrauliques et polluantes prises en compte en entrée de station sont celles définies pour
l’horizon 2040 en temps sec puis en temps de pluie et haute saison.

XZYW

1 Pour les paramètres non visés par cet arrêté, les valeurs retenues sont celles fixées par la circulaire du 28 juillet 2005
relative à la définition du bon état pour la phase transitoire 2005-2007

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DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Il en résulte les éléments suivants :


Situation de temps sec et haute saison

Situation future Unité DBO5 DCO MES NTK NH4+ NGL PTotal
Débit en entrée de la station d'épuration m3/j 2 769
Charges polluantes en entrée de la station d’épuration kg/j 811 1 831 1 304 197 190 197 28
Concentrations des effluents bruts mg/l 293 661 471 71 69 71 10
Débit de référence d’étiage de l’Ardèche m3/s 2,05
Qualité de l’Ardèche en amont du rejet mg/l 1,1 7 3 0,5 0,05 1,2 0,02
Flux de pollution amont rejet kg/j 199 1264 542 90 9,0 217 3,6
Objectif de qualité de l’Ardèche en aval du rejet
mg/l 4,5 25 37,5 1,5 0,3 8,3 0,125
(valeurs médianes de la classe de bon état)
Flux de pollution max aval rejet kg/j 825 4 584 6 875 275 55 1 530 23
Flux de pollution admissible au rejet kg/j 626 3 320 6 334 185 46 1 313 19
Concentration max. des effluents rejetés mg/l 226 1199 2287 67 16,6 474 7,0
Rdt min pour respecter l’objectif de qualité % 23% -81% -386% 6% 76% -567% 31%

Tableau 36 : Performances de traitement requises pour le respect du bon état de l’Ardèche


en aval du rejet de la future station d'épuration (pour les charges de temps sec et haute saison)

Situation de temps de pluie et haute saison


Situation future Unité DBO5 DCO MES NTK NH4+ NGL PTotal
Débit en entrée de la station d'épuration m3/j 4 756
Charges polluantes en entrée de la station d’épuration kg/j 930 2 388 2 122 227 219 227 32,0
Concentrations des effluents bruts mg/l 196 502 446 48 46 48 6,7
Débit de référence d’étiage de l’Ardèche m3/s 2,05
Qualité de l’Ardèche en amont du rejet mg/l 1,1 7 3 0,5 0,05 1,2 0,02
Flux de pollution amont rejet kg/j 199 1264 542 90 9,0 217 3,6
Objectif de qualité de l’Ardèche en aval du rejet
mg/l 4,5 25 37,5 1,5 0,3 8,3 0,125
(valeurs médianes de la classe de bon état)
Flux de pollution max aval rejet kg/j 834 4 633 6 950 278 56 1 547 23
Flux de pollution admissible au rejet kg/j 635 3 369 6 408 188 47 1 330 20
Concentration max. des effluents rejetés mg/l 134 708 1347 39 9,8 280 4,1
Rdt min pour respecter l’objectif de qualité % 32% -41% -202% 17% 79% -486% 39%

Tableau 37 : Performances de traitement requises pour le respect du bon état de l’Ardèche


en aval du rejet de la future station d'épuration (pour les charges de temps de pluie et haute saison)

Les éléments précédents montrent que le respect du bon état des eaux de l’Ardèche ne nécessite pas l’adoption
de normes de rejets plus contraignantes que celles, minimales, prévues par l’arrêté du 22 juin 2007.

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A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

b.4. Normes de rejet retenues pour le projet


Sur la base des éléments précédemment présentés, il est proposé, à ce stade de la réflexion, de retenir les
normes de rejet suivantes :

Paramètres Concentration maximale Rendement minimum Concentration rédhibitoire


DBO5 25 mg/l 80 % 50 mg/l
DCO 125 mg/l 75 % 250 mg/l
MES 35 mg/l 90 % 85 mg/l
NGL 15 mg/l 70 % -
PT (1er juin - 31 octobre) 2 mg/l 80 % -
Tableau 38 : Normes de rejet retenues pour la future station d’épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas »

Les échantillons moyens journaliers prélevés en sortie de station devront respecter les valeurs fixées dans le
tableau précédent en concentrations ou rendement.

En ce qui concerne le phosphore, les normes de rejet fixées ne concernent que la période allant du 1er
juin au 31 octobre (période de basses eaux), comme suggéré par le PAGD du SAGE de l’Ardèche.

Il apparaît en effet qu’au-delà d’un débit de 3,5 m3/s, le traitement du phosphore au sein de la station d'épuration
n’est plus requis pour respecter le bon état de la rivière. Or, un tel débit n’est que très rarement observé en
dehors de la période susmentionnée.

8.3.5. CREATION DES RESEAUX DE TRANSFERT


Source : Création des réseaux de transfert, IRH Ingénieur Conseil, juillet 2014

8.3.5.1. Création de bassins de stockage-restitution


a- Bassin de stockage-restitution de Vals-les Bains
Afin de réduire les coûts liés à la création d’un bassin d’orage, il est envisagé dans le cas de Vals-les-Bains de
réutiliser les ouvrages existants de la station d’épuration et notamment le bassin d’aération d’un volume de
900 m3.

La réutilisation de cet ouvrage nécessite la mise en œuvre des aménagements suivants :


− Ragréage du radier pour créer une forme de pente permettant une bonne évacuation des effluents stockés
lors de la vidange du bassin ;
− Mise en place d’un système de brassage des effluents type hydroéjecteurs ;
− Mise en place d’une sonde ultrasons et d’une poire de niveau pour la gestion du fonctionnement du bassin de
stockage ;
− Pose d’une résine sur les bétons afin de pérenniser l’ouvrage ;
− Réalisation des réservations pour le raccordement au poste de refoulement ;
− Mise en place d’une couverture souple et d’un système de désodorisation pour limiter les nuisances olfactives
(option).

Le bassin de stockage restitution sera alimenté par un poste de refoulement à créer (voir plus loi). Lorsque le
débit à l’entrée du poste de refoulement sera supérieur à 94 m3/h, les pompes temps de pluie du poste entreront
en fonctionnement et refouleront les effluents vers le bassin de stockage restitution. A la fin de l’événement
pluvieux ou si le débit en entrée du poste de refoulement est inférieur à 94 m3/h, une électrovanne au niveau du
radier du bassin de stockage restitution s’ouvrira et permettra la vidange du bassin vers le poste de refoulement.

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0 800 m
1 / 20 000
Vals-les-Bains

Bassin d'orage de
Vals-les-Bains

Bassin d'orage de Traversée de l'Ardèche


Labégude

Labégude

Ucel

Passage en encorbellement
du pont du Sandron

Poste de refoulement
de Chamboulas St-Julien-du-Serre

Poste de refoulement
Dugradus

St-Privat

Traversée du Luol
Poste de refoulement
des Arcades

STEP

TRACES DES RESEAUX DE TRANSFERT


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A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Les effluents seront maintenus en suspension et en pré-aération dans le bassin par des hydroéjecteurs. Lorsque le bassin sera
vide, un système de lances permettra de nettoyer le radier du bassin par aspersion d'eau potable sous pression.

En option, il est prévu la mise en place d’une couverture souple sur le bassin de stockage-restitution de type architecture textile
en double courbure.

D’autre part, pour limiter les nuisances olfactives vis à vis des riverains et passants, un dispositif de ventilation et de
désodorisation par adsorption sur charbon actif pourra être proposé. Les valeurs limites à respecter sur les concentrations en
sortie des dispositifs de désodorisation sont les suivantes :

Paramètres Concentration en sortie (mg/m3)


H2S 0,1
R-SH- (en CH3SH) 0,07

Il est généralement retenu un taux de renouvellement de 2 pour ce type d’ouvrage. Le débit d’air à traiter sera donc de 1800
m3/h. Au regard du caractère inondable du site, le dispositif devra être installé au-dessus de la cote des plus hautes eaux.

b- Bassin de stockage-restitution de Labégude


Le réseau d’assainissement arrivant sur la station d’épuration de Labégude est de type unitaire. Les survolumes de temps de
pluie doivent donc être gérés. Les études ont permis de calculer un volume à stocker de 400 m3.

Les ouvrages existants ne peuvent pas être réutilisés. Un ouvrage sera donc créé pour stocker les effluents de temps de pluie.
Cet ouvrage sera situé au niveau des lits de séchage de la station d’épuration actuelle. Ces derniers devront être démolis avant
de pouvoir implanter le bassin de stockage restitution.

Les travaux comprennent :


− La réalisation d’un bassin de stockage restitution de 400 m3 en génie civil ;
− La mise en place d’un système de brassage des effluents type hydroéjecteurs ;
− La mise en place d’une sonde ultrasons et d’une poire de niveau pour la gestion du fonctionnement du bassin de stockage ;
− La pose d’une résine sur les bétons afin de pérenniser l’ouvrage.
− La réalisation des réservations pour le raccordement au poste de refoulement.
− La mise en place d’une couverture souple et système de désodorisation pour traiter les nuisances olfactives.

Le bassin de stockage restitution sera alimenté par le poste de refoulement à créer (voir plus loin). Lorsque le débit à l’entrée
du poste de refoulement sera supérieur à 42 m3/h, les pompes temps de pluie du poste entreront en fonctionnement et
refouleront les effluents vers le bassin de stockage restitution. A la fin de l’événement pluvieux ou si le débit en entrée du poste
de refoulement est inférieure à 42 m3/h, une électrovanne au niveau du radier du bassin de stockage restitution s’ouvrira et
permettra la vidange du bassin vers le poste de refoulement.

Les effluents sont maintenus en suspension et en pré-aération dans le bassin par des hydroéjecteurs. Lorsque le bassin sera
vide, son radier sera nettoyé par un système de chasse.

8.3.5.2. Création et réhabilitation de postes de refoulement


a- Création du poste de refoulement de Vals-les-Bains
a.1. Dimensionnement et équipements du poste
Les débits pris en compte dans le dimensionnement du poste ont été déterminés dans le cadre de l’avant-projet :

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Mise en service Nominal


Paramètres Unités
Basse saison Haute saison Basse saison Haute saison
Volume EU journalier m3/j 525 817 605 898
Volume EU horaire m3/h 22 34 25 37
Volume ECP journalier m3/j 210 210 210 210
Volume ECP horaire m3/h 9 9 9 9
Total m3/j 735 1 027 815 1 108
Débit moyen tps sec m3/h 31 43 34 46
Coef de pointe - 2,5 2,3 2,4 2,3
Débit pointe tps sec m3/h 64 87 70 94
Débit pointe tps pluie m3/h 185 185 185 185
Débit pointe tps pluie +
m3/h 216 228 219 231
débit moyen tps sec
Débit pointe tps pluie +
m3/h 249 273 255 279
débit pointe tps sec

Ce poste de refoulement est lié au bassin de stockage restitution (BSR) de Vals-les-Bains dont la vidange devra
être effectuée en 20 heures. Le débit à prendre en compte pour le fonctionnement de temps sec
correspond au débit de pointe de temps sec + débit de vidange = 94 + 45 = 139 m3/h.

Le poste sera équipé de 2 pompes fonctionnant sur variateur de fréquence pour assurer un fonctionnement
optimal. Une seule pompe fonctionnera pour assurer le débit de refoulement de 139 m3/h ; une alternance sera
mise en place entre les 2 pompes.

Lors d’un événement pluvieux, les survolumes seront dirigés par pompage vers le bassin de stockage restitution.
Pour cela 2 pompes supplémentaires de 280 m3/h chacune (= débit engendré par une pluie mensuelle), dont
une en secours, seront installées dans l’ouvrage de refoulement. Les 2 pompes fonctionneront en alternance.

Si le débit entrant est supérieur à 280 m3/h, les effluents seront envoyés au milieu naturel par l’intermédiaire d’un
trop plein au niveau du poste de refoulement.

Un automate gérera le fonctionnement du poste de refoulement ainsi que le fonctionnement des équipements
électromécaniques. L’alimentation du bassin de stockage et l’arrêt de cette alimentation seront réalisés par le
même automate. Une fois les 900 m3 stockés atteints, les pompes temps de pluie s’arrêteront et les effluents
seront déversés vers le milieu naturel par l’intermédiaire du trop-plein du poste de refoulement.

Pour assurer un fonctionnement optimal du système d’assainissement, le poste de refoulement de Vals-les-Bains


sera donc muni des équipements suivants :
− 2 pompes de 140 m3/h chacune sur variateur fonctionnant en temps sec ;
− 2 pompes de 280 m3/h chacune sur variateur fonctionnant en temps de pluie ;
− Cuve béton permettant le stockage des effluents au vu du marnage ;
− Variateur de vitesse pour l’ensemble des groupes de pompage ;
− Ensemble de robinetterie nécessaire au bon fonctionnement du poste de refoulement notamment ballon anti
bélier en cas de nécessité ;
− Armoire électrique comprenant l’automatisme de fonctionnement ;
− Système de télésurveillance avec une astreinte vers l’exploitant ;
− Système de comptage des volumes déversés au milieu naturel sur le trop plein du poste de refoulement ;
− Ensemble des canalisations pour l’alimentation du poste et du bassin de stockage-restitution.

Un dégrilleur automatique sera mis en place pour assurer le prétraitement des effluents entrant dans le poste de
refoulement. Cela permettra également de prétraiter les effluents déversés vers le milieu naturel.

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a.2. Canalisation de refoulement


La canalisation de refoulement sera en PEHD avec un diamètre intérieur de 160 mm PN10. Le tracé est présenté
sur les plans joints au présent dossier. Le linéaire de refoulement est de 150 ml.

b- Création du poste de refoulement de Labégude


b.1. Dimensionnement et équipements du poste
Le poste de refoulement sera conçu de manière à refouler l’ensemble des effluents de la commune de Labégude.

Les débits pris en compte dans le dimensionnement sont les suivants :

Mise en service Nominal


Paramètres Unités
Basse saison Haute saison Basse saison Haute saison
Volume EU journalier m3/j 274 276 335 336
Volume EU horaire m3/h 11 12 14 14
Volume ECP journalier m3/j 180 180 90 90
Volume ECP horaire m3/h 8 8 4 4
Total m3/j 454 456 425 426
Débit moyen tps sec m3/h 19 19 18 18
Coef de pointe - 2,9 2,9 2,8 2,8
Débit pointe tps sec m3/h 41 41 42 42
Débit pointe tps pluie m3/h 465 465 465 465
Débit pointe tps pluie +
m3/h 484 484 482 483
débit moyen tps sec
Débit pointe tps pluie +
m3/h 505 506 507 507
débit pointe tps sec

Ce poste de refoulement est lié au bassin de stockage restitution (BSR) de Labégude dont la vidange devra être
effectuée en 20 heures. Le débit à prendre en compte pour le fonctionnement de temps sec correspond au
débit de pointe de temps sec + débit de vidange = 42 + 20 = 62 m3/h.

Le poste sera équipé de 2 pompes fonctionnant sur variateur de fréquence pour assurer un fonctionnement
optimal. Une seule pompe fonctionnera pour assurer le débit de refoulement de 62 m3/h ; une alternance sera
mise en place entre les 2 pompes.

Lors d’un événement pluvieux, les survolumes seront dirigés par pompage vers le bassin de stockage restitution.
Pour cela 2 pompes supplémentaires de 510 m3/h chacune (= débit engendré par une pluie mensuelle), dont
une en secours, seront installées dans l’ouvrage de refoulement. Les 2 pompes fonctionneront en alternance.

Si le débit entrant est supérieur à 510 m3/h, les effluents seront envoyés au milieu naturel par l’intermédiaire d’un
trop plein au niveau du poste de refoulement.

Un automate gérera le fonctionnement du poste de refoulement ainsi que le fonctionnement des équipements
électromécaniques. L’alimentation du bassin de stockage et l’arrêt de cette alimentation seront réalisés par le
même automate. Une fois les 400 m3 stockés atteints, les pompes temps de pluie s’arrêteront et les effluents
seront déversés vers le milieu naturel par l’intermédiaire du trop-plein du poste de refoulement.

Pour assurer un fonctionnement optimal du système d’assainissement, le poste de refoulement de Labégude


sera donc muni des équipements suivants :
− 2 pompes de 62 m3/h chacune sur variateur fonctionnant en temps sec ;
− 2 pompes de 510 m3/h chacune sur variateur fonctionnant en temps de pluie ;
− Cuve béton permettant le stockage des effluents au vu du marnage ;
− Armoire électrique comprenant l’automatisme de fonctionnement ;
− Variateur de vitesse pour l’ensemble des groupes de pompage ;

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− Système de télésurveillance avec une astreinte vers l’exploitant ;


− Système de comptage des volumes déversés au milieu naturel sur le trop plein du poste de refoulement ;
− Ensemble des canalisations pour l’alimentation du poste et du bassin de stockage-restitution.
− Trappe étanche.

Un dégrilleur automatique sera mis en place pour assurer le prétraitement des effluents entrant dans le poste de
refoulement. Cela permettra également de prétraiter les effluents déversés vers le milieu naturel.

b.2. Canalisation de refoulement


La canalisation de refoulement sera en PEHD avec un diamètre intérieur de 110 mm PN10. Le tracé est présenté
sur les plans joints au présent dossier. Le linéaire de refoulement est de 280 ml.

Voir pour conditions de traversée de la rivière Ardèche au paragraphe 8.5.1.6.b - en page 208.

c- Réhabilitation du poste de refoulement de Chamboulas


Le poste de refoulement de Chamboulas est actuellement dimensionné sur un débit de 10 m3/h (données
théoriques du schéma directeur réalisé par Réalités Environnement en 2013), ce qui est insuffisant au vu du
raccordement de Vals-les-Bains et de Labégude sur le réseau menant à ce poste.

Figure 10 : Poste de refoulement de Chamboulas

Il est proposé de remplacer le poste de refoulement existant par un poste d’une capacité supérieure et d’un débit
de 216 m3/h (débit de pointe temps de pluie). De plus la canalisation de refoulement ne sera plus adaptée aux
futurs débits. Une nouvelle canalisation PEHD DN200 sera posée sur un linéaire de 230 ml.

Au vu de l’étroitesse du site, le phasage des travaux sera très important et un pompage provisoire devra être
prévu.

Pour assurer un fonctionnement optimal du système d’assainissement, le poste de refoulement actuel sera
déposé et un pompage en ligne sera créé, avec les caractéristiques suivantes :
− 2 pompes de 216 m3/h chacune ;
− Cuve permettant la mise en place des équipements de pompage ;
− Armoire électrique comprenant l’automatisme de fonctionnement ;
− Système de télésurveillance sera mis en place avec une astreinte vers l’exploitant.
− Trop plein du poste de refoulement (reprise de l’existant) équipé d’un système de comptage des volumes
déversés au milieu naturel.

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d- Réhabilitation du poste de refoulement Dugradus


Le poste de refoulement de Dugradus est actuellement dimensionné sur un débit de 45 m3/h (données théoriques
du schéma directeur réalisé par Réalités Environnement en 2013).

Figure 11 : Poste de refoulement Dugradus

Il est prévu de remplacer les pompes de refoulement par des nouvelles d’un débit de 240 m3/h chacune. Une
modification du marnage des pompes sera également prévue pour optimiser au mieux les temps de séjour. De
plus la canalisation de refoulement ne sera plus adaptée aux futurs débits. Une nouvelle canalisation PEHD
DN200 sera posée sur un linéaire de 1 100 ml.

Pour assurer un fonctionnement optimal du système d’assainissement, la cuve du poste de refoulement actuel
sera réhabilitée par application d’une résine époxy et un pompage sera créé ayant les caractéristiques
suivantes :
− 2 pompes de 240 m3/h chacune ;
− Modification du système d’automatisme ou le cas échéant son remplacement ;
− Réhabilitation du système d’aération par surpresseur ;
− Système de télésurveillance avec une astreinte vers l’exploitant.
− Reprise de la chambre à vanne avec mise en place d’un ballon anti bélier en cas de nécessité.
− Trop plein du poste de refoulement (reprise de l’existant) équipé d’un système de comptage des volumes
déversés au milieu naturel.

e- Réhabilitation du poste de refoulement des Arcades


Le poste de refoulement des Arcades récupère une partie des effluents de la commune d’Ucel. Ces effluents sont
ensuite envoyés vers Aubenas par refoulement. Le poste ne sera pas modifié. En effet les effluents venant des
communes de Vals-les-Bains ainsi que ceux de Labégude sont acheminés par refoulement en aval du poste des
Arcades.

Les travaux consisteront simplement en un remplacement de la canalisation de refoulement pour ramener les
effluents vers le réseau alimentant la future station d’épuration de Saint-Privat. La proximité l’Ardèche sera prise
en compte dans la définition des travaux à entreprendre.

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Figure 12 : Poste de refoulement des Arcades

La canalisation de refoulement sera en PEHD DN90 PN10. Le tracé est présenté sur les plans joints en annexe
du présent dossier. Le linéaire de refoulement est de 60 ml.

8.3.5.3. Pose de canalisations de transfert gravitaire


Les travaux de pose de canalisations gravitaires seront réalisés afin de ramener les effluents des communes de
Vals-les-Bains et de Labégude sur la nouvelle station d’épuration de Saint-Privat.
Les travaux comprennent :
− La pose de 3510 ml de canalisations DN400 béton ;
− La pose de 990 ml de canalisation DN500 béton ;
− Le passage en cours d’eau (le Luol) ;
− Le passage en encorbellement d’ouvrage d’art ;
− Le passage en parcelle privée ;
− Des travaux en zone étroite ;
− Le blindage des tranchées ;
− La traversée de deux ronds-points dont un en fonçage ;
− Les croisements et longements de câbles et conduites existants ;
− La réfection de voirie légère sur la largeur tranchée.

Traversée du Luol
La traversée du Luol sera réalisée selon les mêmes prescriptions que pour la traversée de l’Ardèche (Cf.
paragraphe 8.5.1.6.b - en page 208) en cas de présence d’eau. Le linéaire est d’environ 50 ml. La canalisation
sera entièrement bétonnée.
Ces travaux seront à réaliser en période d’étiage. A cette période le cours d’eau est à débit nul.

Traversée de terrains privés


L’implantation du futur réseau d’assainissement est située sur certaines zones en parcelles privées. Toutes
dispositions seront prises en cours de chantier afin de réduire au maximum les nuisances aux riverains.

Passage en encorbellement d’ouvrage d’art


Un passage en encorbellement est prévu au niveau du pont du Sandron. La canalisation sera en fonte DN400
calorifugée.

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8.3.6. DEFINITION DES FILIERES DE TRAITEMENT

8.3.6.1. Principes de traitement retenus


Les effluents à traiter étant constitués d’effluents biodégradables, la filière d’épuration fera classiquement appel
aux techniques dites biologiques pour l’élimination de la pollution carbonée, azotée et phosphorée.

La file eau est principalement composée de :


− Un piège à cailloux,
− Un dégrilleur grossier d’entrefer 20 mm,
− Un poste de relevage entrée station, comprenant une chambre de répartition et 2 cuvons (cuvon temps sec et
cuvon temps de pluie), équipés chacun de 2 pompes sur variateurs,
− Un comptage des effluents bruts temps sec par débitmètre électromagnétique sur refoulement (plus
préleveur),
− Un dégrillage fin des effluents de temps sec acceptant 284 m3/h, de type tamis à vis sans fin de maille 6 mm
(avec secours grille manuelle d’entrefer 10 mm),
− Un dessableur dégraisseur aéré et raclé, de forme cylindro-conique, acceptant 284 m3/h,
− Une zone de contact de 48 m3,
− Un traitement du phosphore combiné biologique (zone anaérobie de volume 531 m3) et co-précipitation
(traitement physico-chimique par injection de chlorure ferrique),
− Un traitement de la pollution carbonée et azotée par boues activées de capacité 3749m3 (aération par
injection d’air surpressé),
− Une étape de dégazage des effluents,
− Une clarification des eaux sur un ouvrage de diamètre 24,6 m,
− Un comptage des eaux clarifiées et by-passées (y compris préleveur),
− Un rejet des effluents traités par voie gravitaire dans l’Ardèche.

La file boues comprend :


− Une extraction des boues depuis le puits de recirculation,
− Une déshydratation par centrifugation,
− Un stockage des boues en bennes (2 bennes de 15 m3).

La gestion des eaux pluviales comprend :


− Un relevage depuis le cuvon temps de pluie,
− Un prétraitement composé d’un dégrillage fin,
− Un bassin de stockage restitution de volume utile 700 m3 (hydroéjecteur et système de lavage à l’eau
industrielle),
− Une vidange du bassin par pompage.

Les matières de vidange des installations d’assainissement non collectif du territoire seront traitées sur la
station :
− Aire de dépotage,
− Dégrilleur automatique fin,
− Fosse de contrôle (15 m3) et fosse de stockage (40 m3),
− Injection des matières de vidange par pompage en amont du dessableur – dégraisseur.

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Rappelons également que les ouvrages et bâtiments suivants seront ventilés / désodorisés :
− Bassin de stockage-restitution,
− Poste de relevage,
− Fosses de matières de vidange,
− Prétraitements,
− Filière de traitement des boues,
− Stockage des boues.

Les boues biologiques produites seront valorisées en agriculture après compostage (ou incinérées en filière de
secours).

Les résidus d’épuration sont gérés comme suit :


− Refus de dégrillage : compactage et ensachage,
− Graisse : traitement sur site,
− Sable : traitement des sables par un équipement de lavage.

La filière de traitement peut donc être synthétisée par le synoptique suivant :

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8.3.6.2. Descriptif et dimensionnement de la file eau


a- Arrivée des effluents et relevage en entrée de station
La totalité des effluents à traiter arrive gravitairement via une conduite unitaire dans le poste de relevage en
entrée de station.

Un piège à cailloux suivi d’un dégrilleur droit automatique permet de dégriller la totalité des effluents (y compris
les effluents par temps de pluie).

Poste de relevage en entrée de station


Les différents débits pris en compte pour le dimensionnement du poste de relevage sont les suivants :

Paramètres Unité Basse saison Haute saison


Débit moyen tps sec m3 / h 98 115
Débit pointe temps sec m3 / h 170 201
Débit admissible sur le traitement biologique m3 / h 284
Débit temps de pluie m3 / h 400

Les effluents bruts sont admis dans une chambre de répartition qui communique par vannes murales avec le
cuvon de temps sec et le cuvon de temps de pluie. Les cuvons sont également en communication via une vanne
murale.

Le cuvon de temps sec est équipé de 2 pompes de capacité 150 m3/h, avec variateur de vitesse.

Le débit maximal admissible à transférer sur la file temps de pluie est pris égal à 400 m3/h, valeur correspondant
à la capacité maximale de la future conduite de transfert. En conséquence, 2 pompes de 200 m3/h sont installées
dans le cuvon de temps de pluie.

Chaque cuvon est équipé d'une mesure de niveau à ultrasons, avec flotteurs en secours, permettant la mise en
marche (ou l'arrêt) en cascade des pompes suivant le niveau d'eau dans la bâche.

Un ensemble de mesure sera prévu dans le poste, en particulier hydrocarbure et H2S.

L’air vicié sera extrait du poste de relevage et sera désodorisé.

Comptage des eaux brutes


Les effluents sont comptabilisés par un débitmètre électromagnétique installé sur la conduite de refoulement des
eaux brutes. Une bride correspondant à l’entraxe du débitmètre sera prévue en secours si une intervention sur ce
débitmètre est nécessaire. Un préleveur sera également prévu en entrée (sur eaux brutes dégrillées). Tous les
équipements et l’emplacement des points de mesure servant dans le cadre de l’autosurveillance seront validés
par la police de l’eau et le SATESE.

By-pass de la station
Le seuil de déversement du by-pass de la station (correspondant au trop-plein du poste) devra correspondre au
débit de pointe admissible sur les 2 files (temps sec et temps de pluie). Le by-pass sera dégrillé, conformément à
la réglementation en vigueur.

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b- Prétraitements
Dégrillage
Le dégrillage des eaux brutes est la première étape des prétraitements. Elle a pour but d'arrêter les plus grosses
matières en suspension présentes dans l'effluent (maille = 6 mm).

Le dégrilleur est de type tamis à vis sans fin automatique, de capacité hydraulique de 284 m3/h.

Un canal parallèle est équipé d’une grille manuelle. La ligne automatique peut donc être stoppée complètement.

Les effluents dégrillés sont ensuite envoyés dans le dessableur dégraisseur.

Les refus de dégrillage sont repris en sortie des dégrilleurs par une vis compacteuse. Ils sont compactés et
ensachés avant leur stockage. La siccité attendue, de l'ordre de 25 à 35 %, permet de réduire le volume des
déchets et de limiter la propagation des odeurs.

La mise en route du compacteur est asservie au fonctionnement des dégrilleurs automatiques.

Les égouttures sont renvoyées dans le canal à l'aval des dégrilleurs automatiques.

Dessablage –déshuilage
Cet ouvrage doit assurer un temps de séjour ainsi qu'une vitesse ascensionnelle suffisants pour permettre une
sédimentation optimale des particules de sable et la rétention des graisses.

Il est prévu de conserver l’ouvrage combiné existant de dessablage-dégraissage de type dynamique aéré et
raclé. Cette opération consiste à séparer et à récupérer les sables, graisses et huiles en dispersion dans les eaux
usées :
− Les graisses et huiles par flottation,
− Les sables par sédimentation (élimination des matières lourdes, d'une granulométrie supérieure à 200 / 250
microns).
− Les ouvrages admettent le débit de pointe de temps de pluie pour assurer la garantie des performances.

Les effluents sont traités dans un ouvrage cylindro-conique. Cet ouvrage est équipé d'un racleur de surface.

Diamètre utile m 4,8


Surface utile m² 18
Volume utile m3 60
Débit de pointe m3 / h 284
Débit moyen m3 / h 115
Vitesse ascensionnelle pointe m/h 15,7
Vitesse ascensionnelle moyenne m/h 6,4
Temps de séjour moyen pointe min 9,5
Temps de séjour moyen min 23,4

Une pompe aératrice diffuse de fines bulles d'air qui favorisent la remontée des graisses et flottants en surface,
tout en assurant un brassage du flux hydraulique traversant. Ces dernières sont reprises en surface par un
racleur avant d'être envoyées vers l’unité de traitement des graisses, par déversement au travers d’une trémie.

En sortie d'ouvrage, un déversoir permet la surverse des eaux dégraissées / dessablées vers la conduite
d’alimentation du réacteur biologique.

Les eaux sableuses sont extraites et sont dirigées vers l’équipement d’égouttage des sables.

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Traitement des sables


Les eaux usées arrivant au stade du dégraisseur-dessableur sont chargées en sable et matières lourdes qui
décantent en fond d'ouvrage grâce à la vitesse de circulation des fluides et à sa forme cylindro-conique. Les
sables sont alors soutirés périodiquement de cet ouvrage par pompage et les égouttures sont raccordées au
poste à colatures.

Il est proposé la mise en œuvre d’un traitement des sables afin de permettre une valorisation de ce résidu
d’épuration qui est évacué de façon classique en CET agréé. Une valorisation en remblai routier est
envisageable, les performances du laveur garantissant un sable à moins de 5% en matières organiques,
conformément à la norme NFP11300 de 1992.
Le procédé permet également de garantir une siccité de plus de 85% avec un pouvoir de coupure de 95% des
sables à 200 µm.

Le traitement des sables, qui est alimenté par un mélange d’eau, de sables et de matières organiques, est
constitué de 3 étapes :
− Classification,
− Lavage,
− Egouttage.

Les sables propres sont alors stockés dans un container 660 litres dédié.

Le laveur est asservi au démarrage de la pompe d’extraction et les besoins en eau de lavage sont fournis par le
réseau d’eau industrielle de la station.

Le laveur est intégré dans le local prétraitement du bâtiment, l’air vicié est donc extrait en direction de l’unité de
désodorisation.

Stockage des graisses


Les graisses sont transférées gravitairement du dessableur-dégraisseur vers une fosse de stockage qui est
vidangée régulièrement par camion hydrocureur.

Un traitement des graisses sur site pourra être proposé en option.

c- Réception et traitement des matières de vidange


Pour permettre la bonne gestion des matières de vidanges, l’unité de réception de matières de vidange
comprend deux fosses :
− Une bâche de contrôle de 15 m3 dans lequel l’hydrocureur, après dégrillage automatique, déverse les
matières de vidange. Elle permet un contrôle des déversements (en qualité par des prélèvements ponctuels,
et en quantité par l’intermédiaire d’une mesure de niveau par ultrasons). Les matières de vidange sont
ensuite injectées à faible débit dans la seconde bâche de stockage ;
− Une seconde bâche de 40 m3 (fosse de stockage) dans laquelle les produits sont stockés avant d’être
envoyés vers le réacteur biologique. Cette fosse est équipée d’un agitateur immergé afin d’éviter tout dépôt.
Un système de lavage du dégrilleur et des parois à l’eau industrielle est prévu pour les deux fosses.

Les matières de vidange sont ensuite injectées à faible débit dans la chaîne de traitement, un comptage étant
installé sur le refoulement. La charge est injectée en continu, en évitant les périodes de pointe de charges sur la
filière pour assurer son efficacité.

L’ensemble est couvert et mis en dépression pour captage de l’air vicié et refoulement vers l’unité de
désodorisation. Une cellule de mesure H2S + explosimètre contrôle en permanence la présence de H2S et de gaz
explosif dans le local des matières de vidange.

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d- Gestion des eaux pluviales


Au-delà des 284 m3/h admissibles sur le traitement biologique, les effluents de temps de pluie sont prétraités
(dégrillage fin) puis stockés dans un bassin d'orage de capacité 700 m3, et ce jusqu’à hauteur d’un débit entrant
de 400 m3/h. Cela permet de conserver le 1er flux de pollution (le plus chargé) en attendant de pouvoir le traiter
sur la filière biologique à la fin de l'épisode pluvieux.

Lorsque le bassin tampon est plein, le volume excédentaire est éliminé par surverse vers le canal de by-pass
prévu à cet effet. L'effluent prétraité est alors rejeté directement au milieu récepteur (l’Ardèche). Un canal venturi
de mesure de débit à ultrasons est mis en place pour mesurer les quantités d'effluents by-passés sur la station.

La vidange du bassin tampon est réalisée par deux pompes immergées (dont 1 de secours) avec variateur pour
adaptation au débit de restitution. La pompe est asservie à une mesure de niveau dans le bassin et au débit
d'entrée sur la filière biologique.

Le bassin est équipé d’un hydro-éjecteur ayant deux fonctions :


− effectuer une pré-aération et un brassage des effluents stockés ;
− nettoyer le radier du bassin tampon vide par aspersion d'eau industrielle sous pression.

Le bassin de stockage restitution fait partie intégrante du bâtiment d’exploitation puisqu’il fait office d’assise pour
les locaux se trouvant à l’étage (supervision, etc…).

e- Traitement biologique
Après la phase dégrillage puis de dessablage-dégraissage, l’eau prétraitée est dirigée vers l’étape de traitement
biologique.

Le procédé de traitement biologique est constitué :


− d’une zone de contact,
− d'une zone aérobie pour assurer la dégradation de la pollution carbonée et azotée,
− d'une zone anaérobie,
− d'un traitement physico-chimique du phosphore,
− d’un ouvrage de dégazage des eaux et de répartition,
− d’un clarificateur pour la décantation secondaire des boues,
− d’un poste de recirculation des boues.

Zone de contact

Une première zone, dite "zone de contact", est mise en place pour recevoir la totalité de l’eau brute et une partie
des boues recirculées du clarificateur. Cette zone est conçue pour :
− mettre en présence la boue et une forte charge polluante,
− combattre la formation de bactéries filamenteuses.

Cette disposition fait partie des "50 recommandations des Agences de l’Eau pour la conception des stations
d’épuration".

Le mélange (boues recirculées + effluents prétraités) est brassé en continu afin d’éviter la sédimentation des
particules en suspension et de permettre les meilleures conditions de contact entre l’effluent et la boue.

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Les boues soutirées depuis le clarificateur sont donc en partie recirculées en tête du traitement biologique pour
réensemencer en permanence le bassin. Cependant, la totalité du débit recirculé n'est pas envoyé sur la zone de
contact. La répartition des boues recirculées entre le bassin d'aération et la zone de contact est donc assurée par
un ensemble de deux débitmètres et de vannes situés sur le réseau de refoulement des pompes de recirculation.

Le volume de la zone de contact retenue est de 48 m3.

Traitement biologique de l’azote et du carbone


Le traitement de l’azote est le principal paramètre de définition du mode de traitement. Il est envisagé ici la mise
en place d’un procédé de type "boues activées en aération prolongée" garant d’un âge de boues adapté à la
croissance et à la conservation des bactéries nitrifiantes.

La température de l’effluent a une incidence directe et forte sur les cinétiques de nitrification. Cependant, la zone
d’étude n’est pas impactée par de trop faibles températures, le dimensionnement est sécuritaire et a été réalisé
sur une température des effluents de 12°C.

Les boues biologiques de faibles charges se caractérisent par une faible décantabilité, accrue voire même
aggravée par la présence de nitrates. En effet, une trop grande quantité de nitrates dans le bassin d'aération peut
être à l’origine d’une dénitrification non maîtrisée entraînant des remontées de boues dans le clarificateur et
ensuite un risque de dépassement des normes de rejet au niveau de l'azote global. Une dénitrification contrôlée
s’avère donc indispensable. Afin d'optimiser au maximum cette phase de dénitrification au sein du bassin
d'aération, il est prévu d'installer une sonde de mesure du potentiel redox pour asservir l'aération et une sonde de
mesure d'oxygène pour ajuster et renseigner au mieux les conditions de fonctionnement du bassin.

Dans le but de répondre aux objectifs fixés et suite aux études préliminaires, la solution retenue repose sur la
mise en œuvre d’une nitrification / dénitrification contrôlée par voie endogène (avec alternance de
phases dans le bassin d’aération).

Le volume retenu pour le traitement de l’azote et du carbone est de 2 496 m3. Il faut lui ajouter le volume
nécessaire à la dénitrification endogène, soit 1 253 m3. On aboutit ainsi à un volume utile total du réacteur
biologique de 3 749 m3.

L'oxygène nécessaire pour l'élimination de la pollution carbonée et azotée est fourni par trois surpresseurs de
capacité 75 kW, dont un de secours.

Traitement du phosphore
Le phosphore, au même titre que l'azote, provoque, lorsqu'il est rejeté à des teneurs trop importantes, une
croissance excessive des algues, qui est à l'origine du phénomène d'eutrophisation des cours d'eau. C’est
pourquoi son élimination avant rejet dans le milieu récepteur, s'avère de plus en plus indispensable.

Dans le cas présent, les objectifs de traitement imposés (2 mg/l ou 80 % d’abattement) nécessitent de traiter le
phosphore par voies biologique et physico-chimique.

La déphosphatation biologique s'appuyant sur la capacité de certains organismes à stocker ce phosphore


lorsqu'ils sont soumis à un « stress », il est prévu la mise en place d'un bassin anaérobie favorisant le
développement de cette biomasse. Cette zone anaérobie est entièrement consacrée à la déphosphatation
biologique. Son volume est de 531 m3.
Afin de garantir de bonnes conditions anaérobies dans ce bassin, la recirculation doit limiter les apports de
nitrates. En effet, ils constituent un apport d'oxygène sous forme complexée pour les bactéries et inhibent donc
un bon relargage.

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Pour atteindre les performances requises, ce procédé de déphosphatation biologique doit être couplé avec un
traitement physico-chimique du phosphore. Ce dernier nécessite l’injection de chlorure ferrique dans le bassin
d’aération à raison de 25 litres de solution de FeCl3 par jour.

Le chlorure ferrique nécessaire au traitement est stocké dans une citerne de 10 m3 offrant une autonomie de
traitement de 400 jours.

L’association de ces deux mécanismes permet de minimiser les quantités de réactifs à injecter et l'excès de
boues qu'ils produisent.

Dégazage
Le bassin de dégazage permet d’assurer le dégazage des boues avant alimentation du clarificateur et évite
ainsi la remontée de boues sur cet ouvrage.

Il faut éviter les chutes d’eau pouvant exister entre le dégazage et le clarificateur qui, par entraînement de micro
bulles vers le clarificateur, engendrent un mauvais fonctionnement de ce dernier. Cette précaution est assurée
par la mise en place d’une chambre de tranquillisation et d’une reprise des flottants en sortie du dégazeur.

Un dispositif spécifique de reprise des flottants et des écumes du clarificateur et des dégazages est mis en place.
Les écumes sont renvoyées vers la fosse à boues.

Clarification
Dans le dimensionnement d’une faible charge, l’expérience montre qu’il faut être prudent dans le
dimensionnement des clarificateurs en raison des faibles vitesses de décantation des boues d’âge élevées.

Les vitesses requises sont :


− pour le débit de pointe de temps de pluie : 0,6 m/h,
− pour le débit de pointe de temps sec : 0,3 m/h,
− pour le débit moyen de temps sec : 0,14 m/h.

Le clarificateur retenu présente les caractéristiques dimensionnelles suivantes :

Surface du clarificateur 474 m2


Diamètre du clarificateur 24,6 m
Hauteur du clarificateur 3 m
Volume de clarification 1 479 m3

Recirculation des boues


La recirculation mise en place a pour objet de maintenir une concentration suffisante dans le bassin d’aération et
d’assurer un fonctionnement correct du clarificateur (voile de boue). La recirculation est réalisée entre la
clarification et la zone de contact (pour partie) et la zone d'anoxie (pour le reste). Les pompes sont disposées
dans une fosse boue à créer.

Pour chaque file, la recirculation sera répartie sur la zone de contact et le bassin d'aération selon la répartition
hydraulique suivante :
− 1/3 du débit sur la zone de contact
− 2/3 du débit sur la zone aérobie

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La répartition sera effectuée par :


− une vanne sur chaque canalisation de refoulement des boues recirculées dans la zone aérobie et dans la
zone de contact
− un débitmètre sur la canalisation de refoulement principale et un autre sur la canalisation alimentant la zone
de contact.

Comptage et rejet
Le comptage des eaux traitées est réalisé sur un canal Venturi avec sonde ultrasons.

Les eaux traitées sont ensuite acheminées gravitairement vers le milieu naturel via une nouvelle canalisation de
rejet (DN600 ou DN800) à poser le long du chemin du stade jusqu’à la berge de l’Ardèche.

Le point de rejet est situé en rive gauche de l’Ardèche.

Un canal de comptage des eaux by-passées (trop-plein poste de relevage en entrée, surverse bassin de
stockage restitution,…) sera également prévu.

8.3.6.3. Descriptif et dimensionnement de la file boues


a- Production de boues
La production de boues à extraire (haute saison, horizon 2040) est répartie en :
− Boues biologiques : 945 kg MS/j,
− Boues physico-chimiques : 15 kg MS/j,
− Production totale de boues en excès (7 j/7) : 960 kg MS/j
− Production totale de boues en excès (5 j/7) : 1 344 kg MS/j

b- Traitement des boues


Les filières de traitement des boues décrites ci-après ont été conçues en fonction :
− de la qualité d’eau épurée à obtenir et de la filière de traitement des eaux,
− des objectifs d’élimination des boues.

Le traitement des boues sera dimensionné en considérant une semaine de pointe et un fonctionnement de
l’atelier de 5 j / 7.

Afin d’optimiser la fiabilité et l’automatisation de la filière boues, et compte tenu du mode d’élimination prévu pour
les boues, la solution de déshydratation et stockage en bennes est retenue.

Les locaux de traitement des boues seront couverts et désodorisés.

Déshydratation et stockage en bennes


Des pompes volumétriques alimenteront la déshydratation composée de :
− Deux centrifugeuses, dont une en secours, de capacité unitaire 230 kg MS/h,
− Une pompe gaveuse de transfert des boues en bennes.

Les boues obtenues auront une siccité de 20±2 %.

Le traitement des boues est la principale source d’odeurs potentielles et de nuisances sur une station
d’épuration. L’atelier sera conçu pour les minimiser.

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Après avoir été déshydratées, les boues sont stockées en bennes et évacuées hors site.

8.3.6.4. Descriptif et dimensionnement de la file air


La prévention des odeurs intervient à deux niveaux : la lutte contre la formation des odeurs et la lutte contre leur
diffusion.

Afin de lutter contre la formation des odeurs, les procédés et les technologies de traitement des files eau et
boues les moins générateurs d'odeurs sont choisis préférentiellement. Les odeurs sont principalement issues du
stripping et du transport des molécules odorantes par les gaz. Ainsi, les dispositifs à rendement élevé où les
débits d'air sont faibles et où les risques de génération d'aérosols sont nuls sont privilégiés.

La lutte contre la propagation des odeurs est essentiellement assurée par le confinement de l'ensemble des
ouvrages. Il est prévu une extraction de l’air vicié :
− du poste de relevage,
− des prétraitements : dégrillage, dessablage-dégraissage,
− de la fosse de matières de vidange,
− de l’atelier de traitement des boues,
− du stockage des boues.

Le traitement d'air est assuré par une file de traitement par voie biologique, suivie d’un affinage sur filtre à
charbon actif.

Cette technique permet de garantir les valeurs suivantes :

Unités H2S CH3 SH NH3 Amines


Concentration en sortie mg/m3 0,1 0,07 1 1

8.3.6.5. Traitement tertiaire


Le rejet de la station n’étant pas situé à proximité d’une zone de baignade réglementée (existante ou projetée), la
mise en œuvre d’un traitement spécifique de la pollution bactériologique n’est pas requise. Cependant, sur avis
de l’Agence Régionale de Santé (ARS), il a été décidé de réserver un emplacement dans la conception de la
station d’épuration, permettant, le cas échéant, la mise en œuvre ultérieure d’un tel traitement (intégration dans le
profil hydraulique). Les résultats de suivi de la qualité bactériologique du milieu récepteur décideront de
l’intégration dudit traitement.

8.3.6.6. Instrumentation et équipements d’autosurveillance


Les tableaux suivants regroupent la liste de l’instrumentation et des équipements d’autosurveillance prévus au
stade de la consultation des constructeurs :

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Equipement Type Fonction


Poste de relevage
Nombre : 1
Cellule de détection d’air vicié Détecteur H2S Type : fixe avec report en supervision, voyant
lumineux au droit du poste
Nombre : 1
Mesure pH, T Sonde
Indications pour l'exploitant
Nombre : 2
Mesure de niveau poste
Poires Indications pour l'exploitant
relevage
Secours de la sonde ultrasonique en mode dégradé
Nombre : 2 (1 par cuvon)
Mesure de niveau poste de
Sonde ultrasonique Indications pour l'exploitant
relevage
Asservissement des pompes de relevage
Nombre : 2
Débitmètre Electromagnétique
Autosurveillance
Nombre : 1
Mesure de by-pass Sonde piézométrique
Autosurveillance sur trop-plein PR
Préleveur
Nombre : 1
Préleveurs d’échantillons Echantillonnage Fixe, réfrigéré thermostaté
4 flacons de 12 l
Dégrillage
Nombre : 2 (amont / aval)
Mesure de perte de charge Résistif
Sécurité primaire arrêt dégrilleur
Compactage
Détecteur des bourrages Résistif Sécurité primaire arrêt compactage
Bâche de contrôle dépotage matières de vidange
Mesure quantité matières de vidange dépotée
Mesure de niveau Sonde ultrasonique
Commande pompe
Secours de la sonde ultrasonique
Mesure de niveau Poires
Arrêt de la pompe
Fosse de stockage des matières de vidange
Enclenchement de la pompe de refoulement et de
Mesure de niveau Sonde ultrasonique
l’agitateur
Secours de mesure ultrasonique
Mesure de niveau 4 poires
Marche/arrêt de la pompe et de l’agitateur
Mesure de débit de matières de vidange refoulées
Mesure de débit Débitmètre électromagnétique
vers réacteur biologique
Détecteur H2S - explosimètre Sécurité du personnel
Bassin d’orage
Mesure de niveau 1 sonde US Asservissement pompes de restitution (marche/arrêt)
Secours de la sonde US pour asservissement des
Mesure de niveau poires
pompes (marche/arrêt)
Nombre : 1
Débitmètre Electromagnétique Indications pour l'exploitant
Mesure débit renvoyé sur la filière de traitement
Bassin d’aération
Mesure de débit sur injection de Nombre : 1
Adapté FeCl3
chlorure ferrique Indication pour l’exploitant.
1 mesure de redox Electrochimique Régulation de l’aération.
1 mesure d’O2 dissous Electrochimique Indication pour l’exploitant.
1 mesure NH4+/NO3- Electrochimique Indication pour l’exploitant.
1 mesure de débit d’air Diaphragme Indication pour l’exploitant.
1 mesure de pression Résistif Indication pour l’exploitant.
Dégazage
Reprise des flottants
Détection de niveau Poires
Asservissement marche/arrêt pompe

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Equipement Type Fonction


Recirculation / extraction des boues
Détection de niveau Poires Sécurité fonctionnement des pompes.
Nombre : 2
Mesure de débits Electromagnétique
Indication pour l’exploitant.
Clarificateur
Nombre : 1
Indication pour l’exploitant.
Détecteurs de voile de boues Ultrasons
Sur niveau haut : marche de la pompe d’extraction de
boues.
Comptage des effluents traités
Nombre 2
Mesures de débit Ultrasons
Totalisation et indication pour l’exploitant
Type : monoflacon
Nombre 2
Préleveurs d’échantillons fixes, Echantillonnage proportionnel et
Analyses.
réfrigérés continu
Auto – contrôle.
Capotage du préleveur
Extraction des boues
Détection anti marche à sec TOR Arrêt sécurité primaire pompe d’extraction
Débitmètres électromagnétiques des
Mesures de débit Nombre : 2
boues
Stockage des boues
Mesure remplissage boues Sonde ultrason Souplesse d’exploitation
Tableau 39 : Instrumentation et équipements d’autosurveillance (stade DCE)

8.3.7. COUTS PREVISIONNELS D’INVESTISSEMENT ET DE FONCTIONNEMENT

8.3.7.1. Coûts liés à la future station d'épuration


a- Investissement
Les montants prévisionnels des investissements (estimés en février 2014) sont présentés ci-après. La précision
des coûts annoncés correspond à celle d’une étude d’avant-projet. Ces montants s’entendent hors acquisition
foncière éventuelle, sujétions particulières, honoraires de maîtrise d’œuvre, contrôle technique, coordonnateur
sécurité et sous réserve des levés topographiques complémentaires et des conclusions des études en cours
(géotechnique, amiante,…).

IRH - Février 2014 (€HT)


CHIFFRAGE AVP
GC Equipement Electricité TOTAL
A - FILIERE EAU 977 858 1 014 991 0 1 992 849
B - FILIERE BOUES 15 335 242 175 0 257 510
C - FILIERE ODEURS 4 490 118 000 0 122 490
D - POSTES GENERAUX 1 522 899 195 800 310 000 2 028 699

TOTAL STATION SANS REVISION - € HT 2 520 582 1 570 966 310 000 4 401 548
Révisions - 4% 176 062
TOTAL STATION AVEC REVISION (4%) - € HT 2 621 405 1 633 804 322 400 4 577 610

b- Fonctionnement
Le bilan est établi sur la base d’une année type à charge nominale (2040) avec traitement des pollutions
carbonées, azotées et phosphorées avec :
− 6 jours temps sec par semaine,
− 1 jour de temps de pluie par semaine.

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Les frais généraux ainsi que les taxes ne sont pas ici pris en compte, ceux-ci dépendant du mode d’exploitation
de la station. Les coûts sont estimés de telle sorte que la pérennité de l’installation soit garantie et que l’outil de
travail ne se dégrade pas.

Récapitulatif Coûts annuels € HT/an


Personnel 40 000
Charges d’exploitation 15 000
Matières consommables 24 000
Energie électrique 63 000
Evacuation des sous-produits 164 400
Renouvellement 54 000
TOTAL (arrondi) 360 000

8.3.7.2. Coûts liés au réseau de collecte et bassins d’orage


Les montants prévisionnels d’investissement liés aux travaux de pose des collecteurs de transfert et
d’aménagement des bassins de stockage-restitution sont présentés dans le tableau suivant :

Coûts prévisionnels d’investissement


Opération
(IRH)
Bassins de stockage-restitution de Vals-les-Bains et Labégude 1 075 848 €HT
Travaux transfert Labégude + création réseaux 120 847 €HT
Travaux refonte PR Chamboulas et Dugradus 616 821 €HT
Travaux renforcement collecteur principal 3 152 886 €HT
Travaux canalisation de rejet 150 000 €HT
TOTAL (arrondi) 5 116 000 €HT

8.3.8. PLANNING DE MISE EN ŒUVRE DES TRAVAUX

8.3.8.1. Travaux de construction de la nouvelle station d'épuration


Le calendrier prévisionnel de construction de la nouvelle station d'épuration est le suivant :
− Envoi d’un avis d’appel à candidature : mars 2014
− Remise et dépouillement des candidatures : avril 2014
− Rédaction DCE : mars - avril 2014
− Envoi DCE : mi-mai 2014
− Réception des offres : août 2014
− Analyse des offres : août - septembre 2014
− Auditions + Questions : septembre - octobre 2014
− Mise au point du marché et signature du marché : Fin octobre 2014
− Phase étude (3 mois) : novembre 2014 - janvier 2015
− Travaux (14 mois) : à compter de l’arrêté d’autorisation

8.3.8.2. Travaux de construction des bassins d’orage et d’aménagement du réseau de transfert


− Remise des offres : septembre 2014 (date prévisionnelle)
− Choix du constructeur : octobre 2014 (date prévisionnelle)
− Délai étude : 1 mois
− Délai travaux : 7 mois

128 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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8.4. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT


8.4.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
Le secteur d’étude s’inscrit dans le sud du département de l’Ardèche, sur le bassin versant amont de la rivière
éponyme. Il regroupe les territoires des communes de Vals-les-Bains, Labégude, Ucel, Saint-Julien du Serre et
Saint-Privat qui, pour l’essentiel, s’étendent en rive gauche de l’Ardèche en amont d’Aubenas.

Il s’agit d’un secteur au relief marqué avec des altitudes comprises entre 1 000 mètres sur les parties hautes des
communes et 180 mètres en bordure de la rivière qui s’écoule dans une vallée étroite et profonde.

8.4.2. CADRE PHYSIQUE

8.4.2.1. Contexte climatique


Le climat local est de type méditerranéen avec des nuances induites par la proximité immédiate des monts du
Vivarais et la situation septentrionale par rapport à la mer Méditerranée.

Les étés sont chauds (la moyenne des températures maximales de Juillet et Août dépasse les 29°C) et secs,
ponctués par des orages parfois violents.

L’automne est marqué par de fortes précipitations cévenoles parfois durables et pouvant engendrer de graves
inondations. Le total annuel de précipitations est d’environ 1 050 mm.

L’hiver est globalement doux (seulement 43 jours de gel par an en moyenne). La neige est relativement rare dans
le bassin d’Aubenas mais elle peut tomber en fortes quantités comme en 1970 ou en janvier 2006.

La proximité de la vallée du Rhône induit la présence du Mistral (vent de secteur Nord, sec et froid en hiver).
Celui-ci peut être violent et induire de fortes variations de températures mais garantit un très bon ensoleillement
en toutes saisons (environ 2400 heures par an).

8.4.2.2. Contexte géologique


a- Contexte géologique général
La géologie du bassin de l’Ardèche peut être schématiquement répartie en deux grands domaines :
− le domaine des roches cristallines (granites, gneiss) et métamorphiques (schistes, migmatites) occupant la
partie amont du bassin sur environ 1 450 km2. Ces formations sont imperméables et donc peu propices au
phénomène d’infiltration des eaux météoriques ; toutefois, l’importante fracturation et la formation d’altérites
dans les fonds de vallées favorise le développement de nappes profondes ou superficielles de faible
capacité ;
− le domaine sédimentaire aval, secteur des pertes et des écoulements à caractère karstique qui s’étend sur
quelque 930 km2.
C’est sur ce dernier que prend place le projet de création de la station d'épuration « rive gauche de la boucle
d’Aubenas ».

b- Contexte géologique local


Les terrains dédiés à la construction des ouvrages de traitement reposent sur les alluvions anciennes des basses
terrasses (Fy : sables et galets granitiques altérés). A l’approche de l’Ardèche, ces formations sont recouvertes
par les alluvions récentes et actuelles (Fz) constituées de sables, limons, graviers et galets hétérogènes.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 129
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Projet station d’épuration

Figure 13 : Contexte géologique

8.4.2.3. Contexte hydrogéologique


a- Contexte
Les principaux aquifères présents sur le bassin versant de l’Ardèche sont :
− les aquifères de fracturation dans le domaine cristallin qui sont à l’origine de sources modestes ;
− les nappes alluviales qui sont très peu développées malgré la présence de témoins de systèmes en terrasse.
En effet, la puissance de l’érosion et le faciès en gorge ont le plus souvent favorisé le déblaiement des formes
alluviales, sauf dans les zones protégées par les épanchements basaltiques.
− les systèmes karstiques qui se caractérisent, du point de vue des apports aux rivières, plus par leur fonction
conductrice que par leur fonction capacitive (tarissement rapide).

b- Masses d’eau
Le secteur d’étude prend place sur deux masses d’eaux souterraines affleurantes intitulées :
− Formations sédimentaires variées de la bordure cévenole (Ardèche, Gard) et alluvions de la Cèze à Saint-
Ambroix (FRDG507) ;
− Socle cévenol BV de l’Ardèche et de la Cèze (FRDG607).

Les objectifs de quantité et qualité fixés pour chacune de ces masses d’eau sont les suivants :

Etat quantitatif Etat chimique Objectif de bon état


Masse d’eau
Etat Echéance Etat Echéance Etat Echéance
FRDG507 Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015
FRDG607 Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015
Tableau 40 : Objectifs retenus par le SDAGE pour les masses d’eau souterraines

130 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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c- Qualité des eaux souterraines


Un suivi de la qualité des eaux souterraines contenues dans les aquifères susmentionnés est effectué au niveau
de :
− Masse d’eau FRDG507 :
ƒ La source de l’Espissard (08415X0077/HY) ;
ƒ Le forage du Cheylard (08885X0213/CHELAR) ;
− Masse d’eau FRDG607 :
ƒ La source de Peyradier (ou de la Bastide) (08648X0081/HY) ;
ƒ Le forage F3 des Tombes antiques (08413X0091/F3) ;
ƒ Les sources de la Tour (09126X0101/S).

Sur la période 2010-2012, l’ensemble de ces points de suivi est associé à état d’un bon état chimique des eaux
souterraines.

d- Usages des eaux souterraines


Sur le bassin de l’Ardèche, les eaux souterraines sont sollicitées par un grand nombre d’ouvrages (forage, puits,
captage de sources) pour :
− L’alimentation en eau potable : sur le bassin médian de l’Ardèche, les eaux souterraines constituent la
principale ressource exploitée pour la production d’eau potable ;
− L’usage industriel : 9 établissements préleveurs ont été recensés lors dans le cadre du Plan de Gestion des
Etiages du bassin versant de l’Ardèche, dont 3 sur les communes du secteur d’étude (BSN Glasspack à
Labégude, Paul Ribeyre à Vals-les-Bains, SEM Vals à Vals-les-Bains) ;
− L’usage agricole : Le Plan de Gestion des Etiages évalue à 1 600 ha la surface irriguée sur le bassin versant
de l’Ardèche. Pour l’essentiel, cette surface est irriguée à partir de prises d’eaux superficielles. L’irrigation à
partir de ressources souterraines ne concerne que 120 ha dont 117 ha à partir de prélèvements en nappes
d’eau profondes.

On notera que les communes du secteur d’étude sont alimentées en eau potable par l’usine de traitement du
Pont de Veyrières située en amont. La station du pompage située à proximité du stade de Saint-Privat est
aujourd’hui abandonnée.

e- Ce que dit le SDAGE…


e.1. Les orientations fondamentales
Orientation 5E : Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine
« Les dispositions du SDAGE visent à assurer sur le long terme la qualité sanitaire de l'eau destinée ou utilisée
pour l'alimentation humaine, la baignade et les autres loisirs aquatiques, la pêche et la production de coquillages,
en cohérence avec la loi 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, le plan national Santé
- environnement et les objectifs du Grenelle de l'environnement.

Ceci implique :
− pour l'eau destinée à l'alimentation humaine :
ƒ de lutter contre les pollutions diffuses (principalement les pesticides et les nitrates) sur les aires
d'alimentation des captages et sur les zones à préserver pour les besoins actuels et futurs,
ƒ de prévenir les pollutions ponctuelles et accidentelles,
ƒ de lutter contre la pollution microbiologique,
ƒ de protéger la ressource et particulièrement les eaux souterraines, dans la mesure où 80% des volumes
d'eau destinés à l'eau potable sont prélevés dans celles ci ;
[…] »

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Pour cela, le SDAGE intègre plusieurs dispositions visant à :


− engager des actions pour protéger la qualité des ressources destinées à la consommation humaine
− progresser dans la lutte contre les nouvelles pollutions chimiques.

A noter que la carte 5E-A du SDAGE n’identifie pas les masses d’eau FRDG507 et FRDG607 parmi les
ressources d’enjeu départemental à régional à préserver pour l’alimentation en eau potable.

Remarque : on notera que la masse d’eau souterraine référencée FRDG507 a été identifiée comme
potentiellement stratégique par la Commission Locale de l’Eau du SAGE du Bassin de l’Ardèche (sous objectif
2B du PAGD).

Orientation n° 7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant


l'avenir
« Parallèlement, il est aujourd’hui essentiel que dans la recherche continue de l’équilibre entre la disponibilité de
la ressource et la demande en eau, prioritairement axée sur la responsabilisation de tous, et dans un esprit
d’anticipation, de porter l’effort sur la maîtrise de la demande notamment par les économies d’eau, la maîtrise de
la multiplication des prélèvements, et l’optimisation de l’exploitation des infrastructures existantes.
L'investissement dans de nouveaux transferts inter-bassins ou la création de nouvelles ressources est admis
lorsque des mesures de meilleure gestion de la ressource ne s’avéreront pas suffisantes pour l'atteinte de
l'objectif de bon état de toutes les masses d'eau concernées. »

En cohérence avec les orientations nationales (loi sur l’eau du 30 décembre 2006 et plan national de gestion de
la rareté de l’eau de 2005), le schéma directeur propose une stratégie en deux volets :
− Assurer la non dégradation des milieux aquatiques, notamment pour ce qui concerne les bassins versants qui
sont aujourd'hui en équilibre fragile du point de vue de la gestion de la ressource, en menant en synergie des
actions réglementaires, des démarches de gestion concertée, des actions d’économie d'eau et plus largement
de gestion de la demande en eau, etc. ;
− Intervenir dans des secteurs en déséquilibre avec :
ƒ priorité à l’organisation et la concertation locale pour aboutir à une véritable gestion patrimoniale et
partagée des ressources, notamment en période de sécheresse ;
ƒ priorité aux économies d'eau et à la mise en place d'une stratégie de gestion de la demande ;
ƒ développement de la connaissance des ressources, prélèvements et besoins, et d'une vision prospective
actualisée ;
ƒ priorité à l'alimentation en eau potable (usages actuels et futurs) notamment au niveau des eaux
souterraines ;
ƒ valorisation et optimisation des équipements existants (infrastructures de stockage, transport et
distribution présentes notamment en zone méditerranéenne) avec mobilisation de nouvelles ressources
de substitution, lorsque cela constitue un complément indispensable pour l'atteinte de l'objectif de bon état
de toutes les masses d'eau concernées et dans le respect de l'objectif de non dégradation tel qu’exposé
dans l’orientation fondamentale n° 2.

Les objectifs visés et les résultats attendus sont :


A l'horizon 2015, l'objectif est :
− d'atteindre le bon état quantitatif dans les secteurs ou sous-bassins en déséquilibre quantitatif pour lesquels
des connaissances suffisantes sont acquises et les acteurs organisés ;
− de disposer des connaissances nécessaires et de faire émerger des instances de gestion pérennes sur les
autres secteurs dégradés en vue d'un retour au bon état quantitatif à partir du SDAGE (2016-2021) ;
− de respecter l'objectif de non dégradation des ressources actuellement en équilibre.

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e.2. Mesures complémentaires prévues par le SDAGE


Le SDAGE propose sous forme de listes et de cartes, par territoire et par sous-bassin versant, les mesures
complémentaires retenues pour répondre aux problèmes identifiés localement.

Masse d’eau FRDG507 - Formations sédimentaires variées de la bordure cévenole (Ardèche, Gard) et alluvions de la
Cèze à Saint-Ambroix

− Problème à traiter : déséquilibre quantitatif


− Mesure 3A32 : améliorer les équipements de prélèvements et de distribution et leur utilisation.

Masse d’eau FRDG607 - Socle cévenol BV de l’Ardèche et de la Cèze


Pas de mesures complémentaires

8.4.2.4. Réseau hydrographique


a- Généralités
L’Ardèche, dont les eaux courent sur quelque 120 kilomètres, prend sa source dans le Vivarais, près du col de la
Chavade, à 1 430 mètres d’altitude. Son bassin versant, d’une superficie de 2 430 km², draine les contreforts
orientaux des Cévennes et du Vivarais avant de se regrouper en amont du plateau des Gras pour s’inscrire en
gorges entaillant un ensemble de plateaux et de collines calcaires jusqu’à sa confluence avec la vallée du Rhône
à Pont-Saint Esprit (altitude : 38 mètres). Plus d’un sixième du bassin versant est situé en moyenne montagne
(altitudes supérieures à 1000 m).

Sur son parcours, la rivière reçoit 4 affluents principaux, à savoir (de l'amont vers l'aval) : l’Auzon, la Baume, le
Chassezac et l’Ibie.

Sur le secteur d’étude, l’Ardèche reçoit localement les eaux de la Volane, du Sandron et du Luol.

b- Masses d’eau et objectif


Le bassin versant de l’Ardèche regroupe 15 masses d’eau principales et 41 masses d’eau Très Petits Cours
d’Eau, réparties en trois hydroécorégions :
− hydroécorégion 6 - Méditerranée
− hydroécorégion 8 - Cévennes.
− hydroécorégion 19 - Grands causses

Sur le secteur d’étude, les masses d’eau identifiées sont :


Masses d’eau principales

− FRDR419 : Ardèche de la Fontaulière à l’Auzon


− FRDR420 : La Volane

Masses d’eaux Très Petits Cours d’Eau

− FRDR11752 : Le Sandron
− FRDR11162 : Le Luol

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Le tableau suivant précise pour chacune de ces masses d’eau l’objectif retenu et l’échéance d’atteinte de cet
objectif :

Objectif de
Etat écologie Etat chimique Motif Paramètres justifiant
Masse d’eau bon état
d’exemption l’exemption
Etat Echéance Echéance Echéance
FRDR419 BE 2021 2015 2021 FT Continuité
FRDR420 BE 2015 2021 2021 FT Substances prioritaires
FRDR11752 BE 2015 2015 2015 - -
FRDR11162 BE 2015 2015 2015 - -
Tableau 41 : Masses d’eau : objectif retenu et échéances d’atteinte fixées

c- Caractéristiques hydrologiques
c.1. L’Ardèche
Le régime hydrologique de l’Ardèche est de type pluvial montagnard. Il est caractérisé par huit mois de hautes
eaux (octobre à mai) centrés autour de la période hivernale, avec un maximum en novembre liées aux
précipitations automnales plus abondantes. L’étiage survient en juillet et août. Sa sévérité s’explique non
seulement par la conjonction de précipitations sensiblement plus faibles et de températures plus élevées, rendant
le bilan hydrique des sols nettement déficitaire, mais aussi par les caractéristiques hydrogéologiques particulières
du bassin : nappes alluviales peu développées, systèmes karstiques occasionnant des pertes.

Les étiages
Pour faire face à la sévérité des étiages, des dispositifs de réalimentation ont été mis en place sur l’Ardèche (et le
Chassezac).

Le soutien d'étiage de l'Ardèche a débuté en 1988 et est effectué depuis le complexe hydroélectrique de
Montpezat, qui stocke des volumes sur le versant atlantique (bassin de la Loire) pour les turbiner du côté
méditerranéen (bassin de la Fontaulière) à l'usine de Montpezat.
Les retenues concernées par le soutien d'étiage sont celles du Gage (3,27 hm³), de Lapalisse (7,51 hm³) et du
lac d'Issarlès (29,94 hm³ utile dont 1,3 hm3 disponible pour le soutien d'étiage Ardèche).

L'aménagement de Pont de Veyrières a été construit par le Syndicat Départemental d’Equipement de l’Ardèche
(SDEA) en 1986 et bénéficie d'une réserve utile de 150 000 m3 ; il est situé sur la Fontaulière juste à l'aval de la
restitution de Montpezat et permet de démoduler les turbinés provenant du bassin de la Loire. Son objectif est de
permettre, tout en produisant de l’énergie, de soutenir les étiages de l’Ardèche l’été, en garantissant des débits
plus importants et plus réguliers, sécurisant ainsi les usages (prélèvements AEP et agricoles, baignade,
navigation,…).

Une convention de soutien d’étiage prévoit des lâchers de juin à septembre de façon à maintenir un débit objectif
à Vogüé fixé en début de saison (3,75 m3/s au maximum).

Les débits de soutien sont calculés chaque jour par un automate à Pont de Veyrières et visent à tenir l'objectif de
débit fixé à Vogüé. Cet objectif correspond au débit que l’on peut statistiquement tenir une année sur deux avec
une réserve totale (12,14 hm3). Cette valeur de débit est toutefois modulée en fonction des paramètres
suivants :
− débits des cours d’eau de la Fontaulière, de l’Ardèche ;
− débits de la Loire ;
− conditions climatiques du moment ;
− niveau de remplissage des réservoirs ;
− besoins en eau, notamment AEP et agricoles ;
− qualité de la rivière Ardèche.

134 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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Figure 14 : Dispositif de soutien des étiages de l’Ardèche - Complexe Montpezat / Pont de Veyrières

Les calculs montrent que dans le cas d'un stock maximum en début de campagne (12,14 hm³), l'objectif de
3,75 m³/s à Vogüé peut être tenu avec une probabilité légèrement supérieure à 50 % (un peu plus d’une année
sur deux). En année quinquennale sèche, l'objectif que l'on peut tenir tout au long de la saison est de 3,3 m³/s
environ.

Une étude d’Estimation des Volumes Prélevables Globaux sur le sous bassin de l’Ardèche a permis de
reconstituer des débits naturels d’étiage. Sur cette base et afin de répondre aux exigences de la gestion
équilibrée et durable de la ressource en eau, le SAGE de l’Ardèche fixe les objectifs quantitatifs suivants pour
l’Ardèche à Vogüé :
− Débit de vigilance : 4,61 m3/s
− Débit d’Alerte : 2,31 m3/s
− Débit de crise : 2,00 m3/s
− Débit de crise renforcé : 1,50 m3/s.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 135
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DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
P
A LA DECLARATION D’U
UTILITE PUBLIIQUE

Les cruess
Les pluiees cévenoles qui
q s’abattent sur le bassinn de l’Ardèchee au cours dee l’automne soont à l’originee de crues
torrentielles extrêmes, résultats de laa combinaisonn de trois facteeurs :
− Une foorte pente surr le haut-bassiin ;
− Un résseau hydrograaphique conceentré, qui accéélère les écouulements ;
− Une im
mperméabilitéé des surfacess de ruissellem
ment amont.

XZYW

Les caraactéristiques hydrologiques


h s de l’Ardèchhe sur le seccteur d’étude sont apprécciées sur la base des
enregistreements effecttués à la stattion hydrométtrique de Voggüé (V50140110) sur la pérriode 1965-20014. Cette
station coontrôle un bassin versant de
d 623 km2. Elle est géréee par le Servvice de Prévention des Cruues (SPC)
Grand Deelta

Les débits mesurés sont influencés par


p les apportts du complexe Montpezat - Pont de Veyrrières.

Mois Janv Fév Mars Avvr. Mai Juin n Juil Aooû Sept Occt. Nov. Décc. Année
Débit (m3/s)
/ 38,4 333,0 28,1 277,6 28,2 12,88 5,53 4,339 13,1 400,0 46,7 37,,5 26,2
Tableau 42 : Evolutio
on intermensu
uelle des débitts de l’Ardèchee Vogüé (1965 - 2014) - Donnnées SPC Gran
nd Delta

Evolutioon intermensueelle des débitss de l'Ardèche à Vogüé (m3/ss)

50,0
45,0
40,0
35,0
30,0
25,0
20,0
15,0
10,0
5,0
0,0
Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juuil Aou Sept Oct Nov Déc

Le module de l’Ardèchee mesuré à Voogüé est de 26,4 m3/s. Le module


m natureel reconstitué eest évalué à 19,4 m3/s.

Selon less données du SPC, le débbit de référencce d’étiage dee l’Ardèche (Q


QMNA5) mesuuré à Vogüé est
e égal à
2,1 m3/s sur
s la période 1965-2014 ; le
l QMNA5 naturel reconstituué est égal à 1,5
1 m3/s.

Dans le cas
c présent, eue égard aux problématiquees de gestion des dispositiffs de soutien d’étiage évoqquées plus
haut, nouus retiendrons, pour l’évaluaation de l’inciddence des rejeets de la futuree station d'épuuration, deux valeurs
v de
débit messurées sur la période
p 1989--2014 :
− Le QM
MNA5 mesuré à la station hyydrométrique de Vogüé : 2,38 m3/s
− Le QM
MNA5 naturel reconstitué
r à Vogüé
V : 1,5 m3/s.

c.2. La
a Volane
La Volane prend sa soource sur la commune
c de Mézilhac. Ellee traverse les villes d’Antraaigues-sur-Vollane et de
Bains et confluue avec l’Ardèèche au nord de
Vals-les-B d la communne de Labégudde.

136 SEBA : Crréation de la sttation d'épurattion « Rive gaauche de la Bo


oucle d’Aubenaas » à St-Privaat
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Le bassin versant de la Volane s’étend sur environ 110 km2. Il est équipé d’une station hydrométrique
(V5015210) située à Vals-les-Bains et gérée par le SPC Grand Delta. Cette station, dédiée à l’annonce de crue,
ne fournit néanmoins aucune donnée concernant les débits moyens ou d’étiage du cours d’eau

Le plan de gestion des étiages (PGE) du bassin de l’Ardèche établi dans le cadre des études préalables aux
SAGE propose de retenir pour ce cours d’eau un débit objectif de 200 l/s (VCN30).

A noter que l’état récapitulatif des débits de référence d’étiage publié par la DIREN Rhône-Alpes en avril 2002 fait
mention d’un QMNA5 pour la Volane au pont de Vals de 300 l/s.

c.3. Le Sandron
Le Sandron prend sa source sur la commune de Génestelle et traverse Ucel avant de rejoindre l’Ardèche en rive
gauche. Son bassin versant s’étend sur environ 28 km2.

Aucune station hydrologique ne permet de préciser ses caractéristiques hydrologiques.


L’état récapitulatif des débits de référence d’étiage publié par la DIREN Rhône-Alpes en avril 2002 fait mention
d’un QMNA5 de 0,016 m3/s pour le Sandron à proximité de sa confluence avec l’Ardèche.

c.4. Le Luol
Le Luol prend sa source sur la commune de Saint-Etienne-de-Boulogne et conflue avec l’Ardèche en aval de
Saint-Privat.

Son bassin versant s’étend sur environ 65 km2.

Ce petit cours d’eau connaît des assecs fréquents (secteur karstique).

d- Qualité des eaux superficielles


d.1. Réseau de surveillance
Sur le secteur d’étude, le réseau de surveillance de la qualité des eaux superficielles se compose des stations
suivantes :
Station des réseaux de surveillance des eaux superficielles :

− L’Ardèche à Aubenas (station CO n° 06114445), en aval des bâtiments de la pisciculture de la Fondrome


(aval secteur d’étude) ;
− La Volane à Vals-les-Bains (station RCS/CO n° 06114295), lieu-dit « La Jarvade », 700 m en aval de la
confluence avec la Berzogues (amont Vals)

Réseau de suivi complémentaire du Syndicat Mixte Ardèche Claire (dans le cadre du contrat de rivière)

− Le Sandron à Ucel, au droit du pont submersible ;


− Le Luol au Chambon, amont pont submersible (amont traversée de Saint-Privat).

Remarque : Dans les tableaux suivants, les classes d’état sont définies en référence aux limites fixées par l’arrêté du 25
janvier 2010. Les paramètres « DCO », « azote Kjeldahl » et « matières en suspension », bien que ne faisant pas partie des
éléments physico-chimiques généraux de l’état écologique, sont ici pris en compte en raison de leur intérêt vis-à-vis de la
problématique étudiée (assainissement).

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d.2. Paramètres physico-chimique généraux


L’Ardèche à Aubenas (station CO n° 06114445)
Paramètres 29/03/2011 28/06/2011 26/09/2011 12/12/2011 20/02/2012 29/05/2012
Acidification
pH (unité pH) 7,8 9 8,4 7,6 7,1 8,4
Température
Température (°C) 7,8 23,1 17 7,8 1,6 17
Bilan de l’oxygène
Teneur en O2 (mg O2/l) 12,3 9,4 9 11,7 14,1 11,2
Saturation en O2 (%) 106 110 94 102 102 119
DBO5 (mg O2/l) 1 1,2 0,6 1,3 1 0,7
COD (mg O2/l) 1,6 2,6 1,3 1,8 1 1,6
DCO (mg O2/l) 7,7 13 <5 <5 <5 10
Nutriments
PO43- (mg/l PO43-) 0,03 0,05 0,01 0,03 0,05 0,03
Phosphore total (mg/l P) <0,02 0,03 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,02 <0,02 <0,02 0,02 <0,02 <0,02
Nitrates - NO3- (mg/l) 2 <1 <1 1,7 1,7 <1
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) <1 <1 <1 <1 <1 <1
Matières en suspension
MES (mg/l) <2 4,8 <2 <2 <2 <2

Paramètres 27/08/2012 26/11/2012 25/03/2013 24/06/2013 23/09/2013 16/12/2013


Acidification
pH (unité pH) 7,5 7 7,49 8,14 8,7 7,4
Composés phosphorés
Température (°C) 17,6 11,1 7,77 16,34 17 2,5
Bilan de l’oxygène
Teneur en O2 (mg O2/l) 6,8 10,8 11,84 10,38 12,28 14,58
Saturation en O2 (%) 72 102 102,3 108,1 126,9 105,3
DBO5 (mg O2/l) 1,8 1,3 0,7 1,2 0,9 1,2
COD (mg O2/l) 1,6 1,3 1,6 1,6 1,6 1,1
DCO (mg O2/l) <5 <5 5,5 <5 5,4 <5
Nutriments
PO43- (mg/l PO43-) 0,02 0,08 0,04 0,02 0,02 0,03
Phosphore total (mg/l P) <0,02 0,03 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,05 0,13 <0,05 0,06 <0,05 <0,05
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Nitrates - NO3- (mg/l) <1 2,2 2,4 1,1 1,3 2,1
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) <1 <1 <1 <1 <1 <1
Matières en suspension
MES (mg/l) <2 <2 <2 <2 <2 <2
Tableau 43 : Qualité physico-chimique générale des eaux de l’Ardèche à Aubenas (données Agence de l’Eau)
Classes d’état :
Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

Les paramètres physico-chimiques généraux mesurés à Aubenas sur la période 2011-2013 situent l’Ardèche en
classe de bon à très bon état.

138 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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La Volane à Vals-les-Bains (station RCS/CO n° 06114295)


Paramètres 25/01/2011 29/03/2011 24/05/2011 26/07/2011 26/09/2011 22/11/2011 23/01/2012 26/03/2012 29/05/2012
Acidification
pH (unité pH) 7,7 7,5 7,8 8,3 7,8 7,8 7,9 7,7 7,9
Composés phosphorés
Température (°C) 3,4 8,3 20 17,9 15,4 10 6,4 9,8 13,3
Bilan de l’oxygène
Teneur en O2 (mg O2/l) 12,6 11,2 8,9 9,4 8,9 10,1 11,9 11 10,3
Saturation en O2 (%) 97 99 98 103 97 92 100 99 102
DBO5 (mg O2/l) <0,5 0,9 0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 0,6
COD (mg O2/l) 0,7 1,3 1,1 1,1 1 1,3 0,8 1,3 1,2
DCO (mg O2/l) <5 5,8 <5 <5 <5 5 <5 <5 <5
Nutriments
PO43- (mg/l PO43-) 0,05 0,02 0,09 0,07 0,05 0,04 0,04 0,05 0,03
Phosphore total (mg/l P) <0,02 <0,02 0,03 0,03 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Nitrates - NO3- (mg/l) 2 1,5 1,9 1,1 1,4 1,2 <1 1,3 <1
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1
Matières en suspension
MES (mg/l) <2 <2 <2 <2 <2 3,2 <2 <2 <2

Paramètres 23/07/2012 24/09/2012 26/11/2012 28/01/2013 25/03/2013 13/05/2013 22/07/2013 23/09/2013 26/11/2013
Acidification
pH (unité pH) 7,3 6,9 - 7,5 7,5 8 8,21 7,6 7,9 7,6 8,03
Composés phosphorés
Température (°C) 16,6 16,8 10,9 4,9 6,55 9,9 18,98 13,8 3,18
Bilan de l’oxygène
Teneur en O2 (mg O2/l) 9,5 9,6 10,3 15,12 11,76 10,97 9,18 9,77 13,25
Saturation en O2 (%) 101 100 97 118,9 100,8 106,6 98,5 94,1 99,6
DBO5 (mg O2/l) <0,5 1,8 1,3 0,7 0,8 <0,5 <0,5 0,6 <0,5
COD (mg O2/l) 1,2 0,9 1,1 1 1,4 1 1 1,1 1,1
DCO (mg O2/l) 5,9 <5 5 <5 <5 <5 5 <5 <5
Nutriments
PO43- (mg/l PO43-) 0,06 0,05 0,04 0,04 0,04 0,06 0,1 0,06 0,04
Phosphore total (mg/l P) <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 0,03 <0,02 <0,02
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0,08 0,14 <0,05 <0,05
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02 <0,02
Nitrates - NO3- (mg/l) 1,1 1,7 1,7 2 2,2 1,1 2,1 1,9 1,5
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1 <1
Matières en suspension
MES (mg/l) <2 <2 <2 <2 <2 <2 <2 <2 <2
Tableau 44 : Qualité physico-chimique générale des eaux de la Volane à Vals-les-Bains (données Agence de l’Eau)
Classes d’état :
Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

Les paramètres physico-chimiques généraux mesurés sur la Volane en amont de Vals-les-Bains situent le cours
d’eau en classe de bon à très bon état.

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Le Sandron à Ucel (station SMAC)


Paramètres 11 juin 2013 18 juillet 2013 03 sept. 2013 26 nov. 2013
Acidification
pH (unité pH) 8,3 7,55 8,2 8,2
Composés phosphorés
Température (°C) 15 18,7 15,8 4
Bilan de l’oxygène
Teneur en O2 (mg O2/l) 10,8 9,6 9 14,3
Saturation en O2 (%) 109 104,3 92,6 108,6
DBO5 (mg O2/l) 1,5 1 0,9 2,4
COD (mg O2/l) 2,1 6,9 2,3 2,3
DCO (mg O2/l) - - - -
Nutriments
PO43- (mg/l PO43-) <0,015 0,049 <0,015 0,018
Phosphore total (mg/l P) 0,029 0,018 0,029 0,04
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,01 0,04 <0,01 <0,01
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,01 0,03 <0,01 <0,01
Nitrates - NO3- (mg/l) <0,2 1,8 <0,2 1,1
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) - - - -
Matières en suspension
MES (mg/l) - - - -
Tableau 45 : Qualité physico-chimique générale des eaux du Sandron à Ucel (données SMAC)
Classes d’état :
Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

Les paramètres physico-chimiques généraux mesurés sur le Sandron au droit d’Ucel situent ce petit cours d’eau
en classe de bon à très bon état.

Le Luol au Chambon (station SMAC)


Paramètres 11 juin 2013 18 juillet 2013 03 sept. 2013 26 nov. 2013
Acidification
pH (unité pH) 7,1 7,55 7,85 7,6
Composés phosphorés
Température (°C) 13 18,2 14,6 3,5
Bilan de l’oxygène
Teneur en O2 (mg O2/l) 10,8 9,7 10 13,9
Saturation en O2 (%) 105,8 104,3 99,4 103,7
DBO5 (mg O2/l) 1,1 1,3 0,5 2,7
COD (mg O2/l) 1,8 4,6 3,3 2,1
DCO (mg O2/l)
Nutriments
PO43- (mg/l PO43-) <0,015 0,077 0,018 0,04
Phosphore total (mg/l P) 0,037 0,034 0,041 0,05
Ammonium - NH4+ (mg/l) <0,01 0,048 <0,01 <0,01
Nitrites - NO2- (mg/l) <0,01 0,03 <0,01 <0,01
Nitrates - NO3- (mg/l) 1,2 2,6 1,2 2,6
Azote Kjeldahl - NTK (mg/l) - - - -
Matières en suspension
MES (mg/l) - - - -
Tableau 46 : Qualité physico-chimique générale des eaux du Luol au Chambon (données SMAC)
Classes d’état :
Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

Les paramètres physico-chimiques généraux mesurés sur le Luol en amont de Saint-Privat situent ce petit cours
d’eau en classe de très bon état.

140 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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d.3. Paramètres biologiques - Indice Biologique Diatomées


Cet indice biologique, basé sur le peuplement d’algues microscopiques (diatomées) qui se développent sur le
substrat du lit, permet de situer l’enrichissement des eaux en matières organiques et en nutriments.
L’analyse fait l’objet d’une norme (NF T90-354 de juin 2000 actualisée en décembre 2007).

La valeur de l’indice IBD permet d’évaluer la qualité du cours d’eau suivant une grille de lecture (eutrophisation
ou pollution faible, modérée, moyenne, forte).

Dans le cas des cours d’eau de l’hydroécorégion Cévennes, cette grille est la suivante :

Note IBD/20 > 18 16 < IBD < 18 13 < IBD < 16 9,5 < IBD < 13 < 9,5
Qualité biologique Très bonne bonne moyenne médiocre mauvaise
Couleur Bleu Vert Jaune Orange Rouge

XZYW

L’Ardèche à Aubenas (station CO n° 06114445)


Note IBD/20 08/07/2010 04/07/2011 12/07/2012
IBD 17,6 17,2 18,3
Tableau 47 : Qualité biologique de l’Ardèche à Aubenas - Indice Biologique Diatomées (données Agence de l’Eau)

L’approche de la qualité biologique de l’Ardèche à Aubenas par l’intermédiaire de l’indice biologique diatomées
confirme la bonne qualité du milieu et une richesse en matières organiques et nutriments modérée.

La Volane à Vals-les-Bains (station RCS/CO n° 06114295)


Note IBD/20 03/09/2010 19/05/2011 11/07/2012
IBD 20 20 19.2
Tableau 48 : Qualité biologique de la Volane en amont de Vals-Les-Bains - Indice Biologique Diatomées
(données Agence de l’Eau)

La Volane en amont de Vals-les-Bains est associée à un IBD maximal qui témoigne de l’excellente qualité de cet
affluent.

Le Sandron à Ucel (station SMAC)


Note IBD/20 06/07/2013
IBD 16,1
Tableau 49 : Qualité biologique du Sandron à Ucel - Indice Biologique Diatomées (données SMAC)

Le Luol au Chambon (station SMAC)


Note IBD/20 06/07/2013
IBD 18,7
Tableau 50 : Qualité biologique du Luol au Chambon - Indice Biologique Diatomées (données SMAC)

d.4. Paramètres biologique - Indice Biologique Invertébrés


Le peuplement des invertébrés colonisant la surface et les premiers centimètres des sédiments immergés de la
rivière (benthos), intègre dans sa structure toute modification, même temporaire, de son environnement
(perturbation physico-chimique ou biologique d'origine naturelle ou anthropique). L'analyse de cette « mémoire
vivante » (nature et abondance des différentes unités taxonomiques présentes) fournit des indications précises
permettant d'évaluer la capacité d'accueil réelle du milieu (aptitude biogène).

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 141
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La grille de classement de la qualité des cours d’eau définie par l’arrêté du 25 janvier 2010 pour l’hydroécorégion
Cévennes (cas général) est la suivante :

Note IBGN/20 > 15 13 < IBD < 15 9 < IBD < 13 6 < IBD < 9 <6
Qualité biologique Très bonne bonne moyenne médiocre mauvaise
Couleur Bleu Vert Jaune Orange Rouge

XZYW

L’Ardèche à Aubenas (station CO n° 06114445)


Note IBD/20 08/07/2010 04/07/2011 12/07/2012
Variété taxonomique 14 9 34
Groupe indicateur 5 4 7
IBGN (/ 20) 9 6 16
Tableau 51 : Qualité biologique de l’Ardèche à Aubenas - Indice Biologique Invertébrés (données Agence de l’Eau)

L’approche de la qualité biologique de l’Ardèche au travers des composantes de son peuplement de


macroinvertébrés benthiques fait état d’une situation éminemment variable, allant d’une qualité médiocre à
bonne. En 2010 et 2011, les faibles valeurs d’indice résultent non seulement d’une variété taxonomique médiocre
à mauvaise, mais aussi d’un groupe indicateur particulièrement bas, soulignant l’absence des taxons
polluosensibles.

La Volane à Vals-les-Bains (station RCS/CO n° 06114295)


Note IBD/20 29/07/2010 04/07/2011 12/07/2012
Variété taxonomique 43 43 35
Groupe indicateur 9 9 7
IBGN (/ 20) 20 20 16
Tableau 52 : Qualité biologique de la Volane en amont de Vals-Les-Bains - Indice Biologique Invertébrés
(données Agence de l’Eau)

Le peuplement des macroinvertébrés benthiques de la Volane en amont de Vals, diversifié et accueillant les
taxons les plus apicaux, confirme la très bonne qualité de cette rivière.

Le Sandron à Ucel (station SMAC)


Note IBD/20 06/07/2013
Variété taxonomique 62
Groupe indicateur 8
IBGN (/ 20) 20
Tableau 53 : Qualité biologique du Sandron à Ucel - Indice Biologique Invertébrés (données SMAC)

Le Luol au Chambon (station SMAC)


Note IBD/20 06/07/2013
Variété taxonomique 68
Groupe indicateur 8
IBGN (/ 20) 20
Tableau 54 : Qualité biologique du Luol au Chambon - Indice Biologique Invertébrés (données SMAC)

d.5. Qualité piscicole


La haute Ardèche jusqu'à la confluence avec la Volane, la Fontaulière et le Lignon sont des eaux de 1ère
catégorie piscicole (dominance des salmonidés). L'autre partie de l'Ardèche est classée en eaux de 2ème
catégorie piscicole (dominance des cyprinidés).

142 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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Un inventaire piscicole réalisé sur l’Ardèche à Vogüé en 2010 fournit les informations suivantes (données
ONEMA) :
L’Ardèche à Vogüé
Effectifs Densité en nbre Densité en masse
Date Espèces Masse (g)
(ind.) (ind./ 100 m2) (g/100 m2)
Ablette 3 0,3 2 0,2
Barbeau fluviatile 80 8,5 5066 540,4
Blageon 49 5,2 457 48,7
Carassin argenté 1 0,1 130 13,9
Chevaine 82 8,7 1555 165,9
01/09/2010 Goujon 239 25,5 1378 147,0
Hotu 7 0,7 1167 124,5
Loche franche 13 1,4 8 0,9
Perche soleil 9 1,0 209 22,3
Spirlin 360 38,4 989 105,5
Vairon 102 10,9 88 9,4

Une évaluation de l’indice poisson rivière1 (IPR) réalisée sur la Volane à Vals-les-Bains en 2009 et 2011 fournit
les valeurs suivantes (données ONEMA) :
La Volane à Vals-les-Bains
Date 20/08/2009 18/08/2011
IPR 10,4 8,0

d.6. Espèce piscicole menacée : Cas de l’Apron du Rhône


L’Apron est un poisson de la famille des percidés, endémique du bassin du Rhône, qui a vu ses populations
gravement décliner au cours du XXème siècle, passant d’une présence estimée sur 2 200 km de linéaire de
cours d’eau à seulement 240 km environ à ce jour.

Au vu des enjeux et des causes de raréfaction de l’Apron du Rhône, un plan d’actions a été défini pour la période
2012-2016, pour poursuivre les efforts entrepris.

Plan National d’Actions en faveur de l’Apron du Rhône (2012-2016)


Le programme national d’actions en faveur de l’Apron du Rhône propose un ensemble de 36 actions visant à :
− Améliorer les connaissances sur l’espèce et étudier les impacts potentiels des usages anthropiques (15
actions) ;
− Permettre l’accroissement des populations et le brassage génétique (6 actions) ;
− S’assurer de la bonne prise en compte de l’espèce dans les politiques publiques, documents de planification
et outils juridiques (3 actions) ;
− Conserver ou restaurer les habitats favorables à l’espèce (3 actions) ;
− Communiquer, informer et sensibiliser un large public (5 actions) ;
− Coordonner les actions, relayer les informations et favoriser la coopération (4 actions).

Ce plan ne fait pas mention d’actions particulières à mener concernant les rejets dans les cours d’eau. Il prévoit
toutefois la nécessité de prendre en compte l’espèce dans les études d’impact ou d’incidence.

1l’IPR consiste globalement à mesurer l’écart entre la composition du peuplement sur une station donnée, observée à partir
d’un échantillonnage par pêche électrique, et la composition du peuplement attendue en situation de référence, c’est-à-dire
dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme. Plus cet indice est élevé, plus les caractéristiques du
peuplement échantillonné s’éloignent de celles du peuplement de référence.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 143
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Statut de conservation et de protection de l’Apron

− Statut : L'Apron du Rhône est inscrit depuis 1990 sur la liste rouge mondiale des espèces menacées dressée
par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
En 2009, la liste rouge nationale des poissons d'eau douce de France métropolitaine a été dressée
conjointement par l'UICN et le Muséum National d'Histoire Naturelle. L'Apron du Rhône apparaît comme l'une
des 4 espèces du territoire gravement menacée d'extinction.
− Au niveau international : Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu
naturel de l’Europe Conseil du 19 septembre 1979 : L’Apron est inscrit à l’annexe II, en conséquence de quoi
l'Apron est une espèce strictement protégée.
− Au niveau européen : Directive « habitats-faune-flore » n°92/43/CEE concernant la conservation des
habitats naturels ainsi que la faune et la flore sauvage, Conseil du 21 mai 1992 : L’Apron fait partie des
espèces d’intérêt communautaire qui d’après la directive « nécessite la désignation de zones spéciales de
conservation » (annexe II), et « nécessite une protection stricte » (annexe IV)
− Au niveau national :
ƒ Arrêté du 8 décembre 1988 (en vigueur depuis le 22 décembre 1988) fixant la liste des espèces de
poissons protégées sur l’ensemble du territoire national : L’Apron du Rhône (Zingel asper) appartient à la
liste des espèces de poissons protégées sur l’ensemble du territoire national. En conséquence de quoi
sont interdits : la destruction ou l’enlèvement des œufs, la destruction, l’altération ou la dégradation des
milieux particuliers, et notamment des lieux de reproduction, désignés par arrêté préfectoral.
ƒ Arrêté du 9 juillet 1999 (en vigueur depuis le 28 août 1999, version consolidée au 30 mai 2009) fixant la
liste des espèces de vertébrés protégées menacées d’extinction en France et dont l’aire de répartition
excède le territoire d’un département : L’Apron du Rhône (Zingel asper) appartient à la liste des espèces
de vertébrés protégées au titre de l’article L 411.1 du code de l’Environnement. Des dérogations peuvent
toutefois être autorisées en application de l’article L411.2 – 4° du code de l’environnement dans le cas
d’un intérêt public majeur y compris de nature sociale ou économique, et ce à condition qu'il n'existe pas
d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation
favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle.
ƒ L’Apron appartient à la liste des espèces menacée d'extinction en France en raison de la faiblesse,
observée ou prévisible, de ses effectifs et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département.
Cependant, des dérogations définies au 4° de l'article L. 411-2 sont délivrées par le ministre chargé de la
protection de la nature, pour les opérations suivantes : prélèvement, capture, destruction, transport en vue
d'une réintroduction dans le milieu naturel, destruction, altération ou dégradation du milieu particulier de
l'espèce (R 411-8 du code de l’environnement)

Population du bassin de l’Ardèche


L’espèce est à ce jour présente sur 40 km dans l’Ardèche, dans la partie centrale de son aire historique, entre
Gaud et Lanas, avec cependant de très faibles effectifs en aval de Vallon Pont d’Arc.

Parmi les affluents, seule la Beaume a conservé l’espèce sur un tronçon aval de 13 km en contact avec
l’Ardèche.

La population du bassin de l’Ardèche, hors juvéniles de l’année et y compris la Beaume, a été estimée par
l’ONEMA (2008) de l’ordre de 1000 aprons en moyenne sur la période 2003-2007, avec des variations très
importantes d’une année à une autre.

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Figure 15 : Situation de l’Apron du Rhône sur le bassin versant de l’Ardèche (source : PNA 2012-2016)
On notera ici que les cours d’eau du secteur d’étude ne font pas partie des zones de présence de l’Apron du
Rhône. Toutefois, l’atlas annexé au DOCOB du site Natura FR8201657 « Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses
affluents, pelouses du plateau des Gras » montre que l’Ardèche au droit du secteur d’étude offre un habitat
potentiel favorable à la présence de l’Apron (Cf. Figure 21 en page 165).

d.7. Synthèse de l’état des eaux


Les résultats acquis sur l’Ardèche et la Volane dans le cadre des réseaux de suivi de la qualité des eaux
superficielles permettent de qualifier comme suit l’état des eaux (selon arrêté du 25 janvier 2010) :
L’Ardèche à Aubenas (station CO n° 06114445)
hydromorpho.

ECOLOGIQUE

ECOLOGIQUE
Température

morphologie
Acidification

POTENTIEL
Invertébrés
benthiques
Nutriments

Diatomées

CHIMIQUE
spécifique

Pressions
l’oxygène

Polluants

Poissons
Bilan de

Salinité

Hydro-
Année

ETAT

ETAT

2011 TBE TBE BE MOY Ind BE MED BE MED BE


2012 BE TBE BE BE Ind BE MOY BE MOY MAUV
2013 BE TBE BE BE Ind BE TBE TBE TBE BE
Tableau 55 : Synthèse de l’état des eaux de l’Ardèche à Aubenas (données Agence de l’Eau)

La Volane à Vals-les-Bains (station RCS/CO n° 06114295)


hydromorpho.

ECOLOGIQUE

ECOLOGIQUE
Température

morphologie
Acidification

POTENTIEL
Invertébrés
benthiques
Nutriments

Diatomées

CHIMIQUE
spécifique

Pressions
l’oxygène

Polluants

Poissons
Bilan de

Salinité

Hydro-
Année

ETAT

ETAT

2011 TBE TBE TBE BE Ind BE TBE TBE BE BE BE


2012 TBE TBE TBE BE Ind BE TBE TBE BE BE BE
2013 TBE TBE TBE TBE Ind BE TBE TBE BE BE
Tableau 56 : Synthèse de l’état des eaux de la Volane à Vals-les-Bains (données Agence de l’Eau)

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Légende d’état écologique


TBE Très bon état BE Bon état MOY Etat moyen MED Etat médiocre MAUV Etat mauvais

Légende d’état chimique


BE bon état MAUV Non atteinte du bon état

NC : Non Concerné
Ind : Etat indéterminé

La synthèse de l’état des eaux de l’Ardèche à Aubenas proposée par l’Agence de l’Eau confirme :
− un état écologique médiocre à très bon en relation avec les résultats d’analyse des macroinvertébrés
benthiques.
A noter qu’une situation de bon état de la rivière est retenue pour les paramètres physico-chimiques de l’état
écologique (exception faite d’un déclassement en état moyen lié à un pH élevé observé au cours de l’été
2010) ;
− un état chimique mauvais à bon avec un déclassement en 2011 lié aux teneurs en benzo (g,h,i)pérylène et
en indéno(1,2,3-cd)pyrène.

Les résultats obtenus sur la Volane classent cet affluent en bon état biologique et chimique.

e- Usages des eaux superficielles


e.1. Les prélèvements
Trois grandes familles d’usages sont à l’origine de prélèvements dans les eaux superficielles :
− L’Alimentation en Eau Potable (AEP) : l’alimentation en eau potable des communes est principalement
effectuée à partir des ressources souterraines. Seuls environ 30% des volumes prélevés le sont dans les
eaux superficielles. On rappellera ici que les communes du secteur d’étude sont alimentées à partir de l’usine
du Pont de Veyrières qui assure le traitement des eaux prélevées dans le barrage éponyme.
− L’industrie : L’usage industriel comprend à la fois les prélèvements d’eau réalisés par les entreprises et
l’utilisation de l’eau à des fins hydroélectriques.
De nombreuses industries dépendent essentiellement de la distribution d'eau potable publique pour des
raisons sanitaires et ne prélèvent donc pas directement dans la ressource.
Sur le secteur d’étude, on ne recense qu’un prélèvement dans les eaux superficielles à vocation industrielle. Il
concerne les établissements BSN Glasspack à Labégude.
Le bassin versant compte plusieurs dizaines d’aménagements hydroélectriques gérés par EDF ou privés. Dix-
sept ouvrages sont recensés sur le bassin de la Volane ; trois sont recensés sur l’Ardèche sur le secteur de
Labégude / Vals-les-Bains.
− L’agriculture : L'agriculture effectue des prélèvements dans le cadre de l'irrigation et l'élevage.
Le Plan de Gestion des Etiages réalisés en 2007 estime que 65% des surfaces irriguées dépendent de
pompages en rivière.

e.2. Les loisirs liés à l’eau


La baignade
La baignade en rivière est une activité très développée sur l’ensemble du bassin de l’Ardèche durant la période
estivale. Les secteurs les plus touristiques et les plus accessibles sont également les plus fréquentés.

L’Agence Régionale de Santé effectue une surveillance sanitaire de l’eau de baignade sur 36 points du bassin
versant, dont un sur la Volane en amont de Vals-les-Bains (Antraigues sur Volane) et un sur l’Ardèche en amont
de Labégude (Lalevade d’Ardèche).

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Sur la période 2010-2012, le classement retenu pour ces différents sites est le suivant :

Site 2010 2011 2012


Ru du Mas à la Plage du Pal
B A B
(Antraigues sur Volane)
Lalevade d’Ardèche B B B

Les analyses effectuées sur ces deux sites au cours de l’été 2013 fournissent les résultats suivants :
Ru du Mas à la Plage du Pal (Antraigues sur Volane)
Paramètres 20/06/2013 04/07/2013 01/08/2013 08/08/2013 19/08/2013
Streptocoques fécaux 30 46 290 110 61
Escherichia Coli 94 110 140 200 77

Lalevade d’Ardèche
Paramètres 20/06/2013 04/07/2013 18/07/2013 01/08/2013 19/08/2013
Streptocoques fécaux 110 30 110 180 15
Escherichia Coli 600 630 580 94 110

Le canoë-kayak
Le canoë kayak est une activité majeure sur le bassin versant de l’Ardèche. Elle se concentre principalement sur
l’Ardèche elle-même (secteur des gorges en particulier) et sur son affluent le Chassezac.

L’Ardèche entre Neyrac-les-Bains et le Pont d’Aubenas est un tronçon de classe III / IV (navigation technique),
fréquenté au printemps et en automne.

La Volane accueille également un parcours de 7 à 8 km, de cotation IV / V (navigation difficile), entre le pont de la
RD 578 et le pont du Bridou (amont Vals).

Le canyonisme et la randonnée aquatique


30 canyons et parcours de randonnée aquatique ont été recensés sur le bassin versant de l’Ardèche.

Sur le secteur d’étude, cette activité ne concerne que la Besorgue, affluent de la Volane, sur laquelle on recense
une succession de petits canyons.

La pêche
La pêche se pratique partout sur les cours d’eau et plans d’eau du bassin versant, sous réserve d’une
accessibilité minimale. Dans les faits, on observe ainsi plutôt des pratiques de pêche qui se sont développées à
proximité des lieux touristiques (les nombreux campings en bord de rivière), des zones urbanisées (villes et
villages) ou des ponts ou des routes bordant les rivières.

f- Ce que dit le SDAGE…


f.1. Les orientations fondamentales
Orientation n°2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques
« Outre la nécessité de privilégier la prévention et les interventions à la source à moyen et long terme (cf.
orientation fondamentale 1), la gestion équilibrée et durable des milieux aquatiques et des ressources en eau
repose sur l'objectif de non dégradation à court terme de leurs fonctionnalités naturelles. La non dégradation à
l’échelle du SDAGE et la prévention à long terme sont complémentaires et se fondent sur des éléments
communs issus de l’analyse prospective.

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En application des articles L212-1 et R212-13 du code de l'environnement, la dégradation d'une masse d'eau
d'un très bon état vers un bon état ou d'un bon état vers un état moyen n'est pas possible. De même, pour les
masses d'eau qui ne sont pas en bon état, il n'est pas possible de passer vers un état encore inférieur (de l'état
moyen vers l'état médiocre, ou de l'état médiocre vers le mauvais état). »

Les objectifs visés et les résultats attendus sont :


La politique dans le domaine de l'eau mise en œuvre à l'échelle du bassin ou à des échelles plus locales vise les
objectifs généraux suivants :
− préserver le fonctionnement et donc l'état des milieux en très bon état ou en bon état ;
− ne pas accentuer le niveau des perturbations subies par les milieux qui présentent un état dégradé ;
− préserver les espaces de bon fonctionnement des milieux aquatiques et ne pas compromettre l'équilibre
quantitatif des milieux aquatiques ;
− ne pas compromettre l'intégrité des zones définies comme stratégiques pour l'alimentation en eau potable ;
− préserver la santé publique ;
− intégrer le nécessaire respect des objectifs environnementaux dans les documents d'urbanisme, les projets
d'infrastructures, et les politiques de développement économique ;
− intégrer le principe de non dégradation dans la définition des politiques reposant sur des usages nouveaux ou
en développement : neige artificielle, agrocarburants, hydroélectricité…
− anticiper et gérer les pollutions chroniques et accidentelles.

Un renforcement du suivi de l'impact des aménagements permettra de mieux connaître leur incidence à long
terme sur les milieux aquatiques et de mieux anticiper le principe de non dégradation pour les ouvrages
nouveaux.

Orientation n°5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances
dangereuses et la protection de la santé
Des progrès importants ont été réalisés depuis une dizaine d’années en termes d’assainissement collectif et
industriel (baisse de 25% des flux de matières oxydables rejetés au milieu à l’échelle du bassin).

Les efforts doivent cependant être poursuivis, et sont d'autant plus nécessaires que le bassin Rhône-
Méditerranée est caractérisé par :
− un retard dans la mise en conformité de plusieurs dizaines de grandes collectivités du bassin avec la directive
eaux résiduaires urbaines (ERU) ;
− une croissance démographique qui entraîne l’augmentation de la pollution rejetée et tend à rendre plus
rapidement obsolètes les équipements de dépollution ;
− un développement du tourisme qui amplifie les variations saisonnières de populations (montagne et littoral) ;
− un développement de l’urbanisation et des infrastructures qui accroît les phénomènes de pollutions liées au
ruissellement par temps de pluie.

Les dispositions retenues pour lutter contre les pollutions domestiques et industrielles :
− Renforcer la politique d’assainissement des communes
ƒ Mettre en place et réviser périodiquement des schémas directeurs d’assainissement permettant de
planifier les équipements nécessaires et de réduire la pollution par les eaux pluviales ;
ƒ Améliorer l’efficacité de la collecte et la surveillance des réseaux ;
ƒ Améliorer la gestion des sous-produits de l’assainissement ;
ƒ Améliorer le fonctionnement des ouvrages par la mise en place de services techniques à la bonne échelle
territoriale et favoriser leur renouvellement des ouvrages par leur budgétisation.

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− Adapter les exigences de traitement aux spécificités et enjeux des territoires fragiles
ƒ Adapter les conditions de rejet pour préserver les milieux récepteurs particulièrement sensibles aux
pollutions ;
ƒ Engager des programmes d’actions coordonnées dans les milieux particulièrement sensibles aux
pollutions ;
ƒ Prévenir les risques de pollution accidentelle dans les territoires vulnérables.

Les objectifs visés et les résultats attendus sont :


− pour mémoire, l’achèvement complet de la mise en conformité des systèmes d’assainissement des
agglomérations de plus de 2 000 EH avec la directive ERU dans les plus brefs délais ;
− la couverture générale du bassin en schémas directeurs d’assainissement et leur intégration dans les Plans
Locaux d’Urbanisme, ces schémas devant comporter un volet « pluvial » pour toutes les collectivités
urbaines ;
− la couverture générale du bassin par des schémas départementaux de gestion des boues d’épuration et de
matière de vidange ;
− la réalisation d’un plan d’intervention de bassin destiné à coordonner les plans départementaux pour les
pollutions accidentelles majeures.

On notera que le SDAGE n’identifie pas l’Ardèche et ses affluents comme des milieux superficiels
atteints par des phénomènes d’eutrophisation.

Orientation 6C : Intégrer la gestion des espèces faunistiques floristiques dans les politiques de gestion de l’eau
« Les milieux aquatiques (cours d'eau, mares, rivages,…) sont, avec les espaces boisés et les prairies, les
principaux milieux permettant la vie et les déplacements des espèces, particulièrement dans les espaces très
aménagés par l'urbanisation, la présence d'infrastructures… […] Ce patrimoine naturel est menacé. La pollution,
la fragmentation, la banalisation et l'artificialisation des paysages et des milieux entraînent une érosion rapide de
la biodiversité. Elles diminuent les capacités de dispersion et d'échanges entre les populations et mettent en
danger la diversité génétique, la capacité de réponse aux perturbations et la pérennité des écosystèmes. Par
ailleurs, les évolutions climatiques ne sont pas sans impacts sur les populations végétales et animales.
[…] Le bon état (ou le bon potentiel) écologique visé par la directive cadre sur l'eau et la gestion des espèces
sont indissociables. En effet le bon état implique que soient de facto satisfaits les besoins des organismes
aquatiques. Si les organismes vivants et leurs habitats bénéficieront des mesures mises en place au titre de la
directive cadre sur l'eau, la gestion des espèces indicatrices du bon fonctionnement écologique et de leurs
habitats peut être un outil efficace d'atteinte du bon état (ou du bon potentiel).
A l'inverse, l'atteinte du bon état est parfois compromise par la présence d'espèces exotiques envahissantes qui
empêchent les peuplements autochtones de se développer.
Aussi, la contribution du SDAGE à la préservation et la restauration de la bio diversité, outre les actions menées
en terme de restauration physique des milieux (cf Orientation fondamentale 6A) et outre la production du registre
des zones protégées, consiste à :
− développer les actions de préservation ou de restauration des populations d'espèces prioritaires du bassin ou
d'espèces plus courantes mais indicatrices de la qualité du milieu, en régression ou menacées,
particulièrement celles les plus sensibles aux activités humaines ;
− lutter contre les espèces envahissantes. »

Les objectifs visés et les résultats attendus sont les suivants :


− mettre en œuvre un état des lieux des connaissances et du suivi des espèces intégrant la pression
anthropique ;
− établir un réseau écologique cohérent reposant sur les différentes catégories de milieux ;
− intégrer la gestion des espèces aquatiques autochtones et/ou emblématiques dans les démarches de type
SAGE ou contrat de milieu et, s'il y a lieu, la gestion des espèces exotiques envahissantes.

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On notera que le SDAGE identifie la Volane et l’Ardèche de sa source à la confluence avec la Fontolière et de
l’amont de Voguë à la confluence avec l’Ibie comme réservoirs biologique.

f.2. Mesures complémentaires


Le SDAGE propose sous forme de listes et de cartes, par territoire et par sous-bassin versant, les mesures
retenues pour répondre aux problèmes identifiés localement. Pour les masses d’eau du secteur d’étude, les
mesures retenues sont les suivantes :
Masse d’eau FRDR419 - L’Ardèche de la Fontolière à l’Auzon
Code
Libellé problème Libellé mesure Description mesure
mesure
Action allant au-delà des obligations de la mise aux normes de
l'assainissement, concernant l'azote, le phosphore, la microbiologie,
Pollution domestique et
Mettre en place un traitement des nécessaire pour atteindre le bon état dans certaines situations. Cette
industrielle hors 5B17
rejets plus poussé mesure peut consister en la mise en place de dispositifs d’épuration
substances dangereuses
alternatifs aux filières classiques (filtres plantés de roseaux, zones
tampons).
Cette action concerne les milieux aquatiques plus ou moins
temporairement en eau (bras mort, lône, basse, mare, …) et les autres
milieux liés au régime d'inondation (prairies humides, forêts alluviales).
Elle peut aussi avoir pour objet de rétablir les échanges entre les eaux
souterraines et les écosystèmes superficiels. Plusieurs modalités
Reconnecter les annexes techniques sont envisageables :
Dégradation aquatiques et milieux humides du lit − abandon ou suppression de protections de berges ;
3C16
morphologique majeur et restaurer leur espace
fonctionnel
− reconnexion des bras morts ;
− restauration du profil en long des rivières incisées ;
− mise en place d'action de génie écologique (reméandrage des
rivières, recréation de zones humides, amélioration des échanges
hydrauliques entre les délaissés des étangs littoraux et les milieux
contigus).
Altération de la Créer ou aménager un dispositif de Une étude de définition et de faisabilité est nécessaire pour définir l'action
3C11
continuité biologique franchissement pour la montaison à mettre en œuvre au niveau local.
Altération de la Créer ou aménager un dispositif de Une étude de définition et de faisabilité est nécessaire pour définir l'action
3C12
continuité biologique franchissement pour la dévalaison à mettre en œuvre au niveau local.
Cette mesure doit conduire à déterminer des débits seuils (débit d’objectif
d’étiage DOE et débit crise renforcée DCR) ou des niveaux seuils
permettant d’assurer un renouvellement des nappes sur un cycle
Définir des objectifs de quantité hydrologique (niveau piézométrique d’alerte NPA, niveau piézométrique
Déséquilibre quantitatif 3A10 (débits, niveaux piézométriques, de crise renforcée NPCR). Elle conduit à la réalisation d’études
volumes mobilisables) d’estimation des volumes prélevables globaux (EVPG) qui permettront
d’analyser l’adéquation ressource/besoins, les relations nappe/rivière, les
phénomènes d'assecs, les phénomènes de pénétration du biseau salé
dans les terres …
Il s'agit :
− de définir des règles de gestion et de partage de l'eau en cohérence
avec les seuils des arrêtés cadre "sécheresse" et les débits de
référence pour les eaux de surface (débit d'objectifs d'étiage DOE,
débits de crise DC, débits de crise renforcée DCR…) et pour les eaux
souterraines (niveau piézométrique d’alerte NPA, niveau
Définir des modalités de gestion en piézométrique de crise NPC, niveau piézométrique de crise renforcée
Déséquilibre quantitatif 3A12 NPCR) ;
situation de crise
− de mettre en cohérence les seuils des arrêtés cadre départementaux,
les débits ou niveaux de référence, et les modalités de gestion
correspondantes ;
− préciser les modalités de gestion spécifiques aux situations de crise ;
− préciser les modalités spécifiques à la gestion et définition d'objectifs
de situation de crise (vidange rapide, débits réservés, …)

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(suite)
Code
Libellé problème Libellé mesure Description mesure
mesure
Améliorer la gestion des ouvrages
Cette mesure peut notamment conduire à développer la gestion pluri-
Déséquilibre quantitatif 3A14 de mobilisation et de transferts
usages des grands ouvrages ou à développer le maillage entre réseaux.
existants

Masse d’eau FRDR420 - La Volane


Code
Libellé problème Libellé mesure Description mesure
mesure
Altération de la continuité Créer ou aménager un dispositif de Une étude de définition et de faisabilité est nécessaire pour définir
3C11
biologique franchissement pour la montaison l'action à mettre en œuvre au niveau local.
Altération de la continuité Créer ou aménager un dispositif de Une étude de définition et de faisabilité est nécessaire pour définir
3C12
biologique franchissement pour la dévalaison l'action à mettre en œuvre au niveau local.
Il s'agit :
Déséquilibre quantitatif 3A12
Définir des modalités de gestion en − préciser les modalités de gestion spécifiques aux situations de crise ;
situation de crise − préciser les modalités spécifiques à la gestion et définition d'objectifs
de situation de crise (vidange rapide, débits réservés, …)

Pour les masses d’eau Très Petits Cours d’Eau, il n’existe pas de programme de mesures.

g- Ce que dit le SAGE du bassin versant de l’Ardèche…


Le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau du Bassin (SAGE) de l’Ardèche a été approuvé le 29 août
2012.

Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD)


La Commission Locale de l’Eau a validé pour le SAGE Ardèche :
− 15 enjeux répartis dans quatre thématiques :
ƒ La gestion des étiages :
™ Trouver un équilibre entre usages et préservation des milieux ;
™ Mettre en place des règles de gestion pérenne ;
™ Anticiper les situations de crise pour pouvoir les gérer ;
™ Le risque de défaillance 0 n’existe pas, il faut pouvoir s’adapter ;
ƒ La gestion de la qualité de l’eau, des milieux et de leurs fonctionnalités :
™ Préservation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ;
™ Compatibilité des usages et de leur développement avec la préservation des milieux ;
™ Préservation de la biodiversité ;
™ Préservation de la fonctionnalité des écosystèmes (dynamique, continuité) ;
ƒ La gestion du risque d’inondation :
™ Développer la culture du risque ;
™ Réduire la vulnérabilité de l’existant ;
™ Ne pas générer de nouvelles situations à risque dans les zones exposées ;
™ Ne pas aggraver la dynamique de crue en préservant les champs d’expansion de crue et en
conservant les espaces de respiration nécessaires à la dissipation de l’énergie du cours d’eau ;
ƒ Les usages et la gouvernance :
™ Equilibre entre usages et préservation des milieux.
™ Conciliation des activités entre elles.
™ Garantir un développement durable du territoire en cohérence avec la politique de l’eau.

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− 5 objectifs généraux qui se déclinent en 16 sous objectifs,


ƒ Objectif général 1 - Atteindre et maintenir le bon état en réduisant les déséquilibres quantitatifs
ƒ Objectif général 2 - Atteindre et maintenir le bon état en intervenant sur les rejets et les sources de
pollution
ƒ Objectif général 3 - Atteindre et maintenir le bon état en conservant la fonctionnalité des milieux et en
enrayant le déclin de la biodiversité
ƒ Objectif général 4 - Améliorer la gestion du risque inondation dans le cadre d’un plan d’actions pour la
prévention des inondations
ƒ Objectif général 5 - Organiser les usages et la gouvernance
− 39 dispositions classées selon trois volets (amélioration de la connaissance, orientations de gestion,
gouvernance et communication).

XZYW

Nous retiendrons en particulier ici les dispositions liées au sous-objectif 2A concernant la priorisation des efforts
d’assainissement par masses d’eau et la lutte contre les pollutions :
− Disposition b11 : Traiter les eaux résiduaires urbaines et les rejets industriels pour l'atteinte du bon état et
pour le respect des directives « Eaux Résiduaires Urbaines » et « Baignade »
Cette disposition prévoit :
ƒ Assurer le traitement de l’azote (N) et/ou du phosphore (P) lorsque la sensibilité du milieu le justifie
« Le traitement de l’azote et du phosphore est également vivement recommandé pour les stations
d’épuration existantes et futures devant traiter une charge brute comprise entre 120 kg/j de DBO5 (soit
2000 Equivalent Habitant) et 300 kg/j de DBO5 (soit 5000 Equivalent Habitant), avec les mêmes exigences
de rejet, dès lors qu’il aura été conclu, au cas par cas, que le traitement de l’azote et du phosphore est
nécessaire.
Des règles particulières pour les stations d’épuration futures devant traiter une charge brute supérieure à
300 kg/j de DBO5 (soit 5000 Equivalent Habitant) sont édictées au règlement (règle n°1, [voir plus loin]).
La mise en place du traitement de l'azote et du phosphore pourra éventuellement après justification se
limiter à la période d’étiage estival, à savoir du 1er juin au 31 octobre.
Les normes de rejets directs dans les milieux aquatiques, à prendre en compte dans les arrêtés
préfectoraux à l’occasion des projets d’investissements, sont déterminées en fonction des objectifs
environnementaux définis pour les cours d’eau sur la base d’un débit quinquennal sec (QMNA5). »
Le SAGE recommande également que le phosphore total soit soumis à autosurveillance, à une fréquence
au moins mensuelle dès 2 000 EqH ou 5 kg/jour de pollution brute, l’échantillonnage devant être
proportionnel au débit.

ƒ Réduire les volumes d’eaux parasites dans les réseaux d’assainissement en priorisant sur la base de
diagnostics
Le SAGE recommande vivement aux collectivités territoriales et leurs groupements compétents en
assainissement la réalisation, dans les deux ans suivant l’approbation du SAGE, de diagnostics des
systèmes d’assainissement pour les équipements qui conduisent à des volumes d’eaux parasites
importants avec une saturation hydraulique récurrente des stations d’épuration et le recommande pour les
équipements sujets à une saturation par temps pluvieux.
Le SAGE recommande vivement à ces mêmes collectivités la réalisation des travaux sur les réseaux qui
s’avèrent nécessaires suite aux diagnostics.

ƒ Respecter les normes de qualité baignade sur les sites publics identifiés dans le SCAL
« L’objectif du SAGE est le respect de la directive baignade en priorité sur les sites inscrits au Schéma de
Cohérence des Activités sportives et de Loisirs (cf. disposition b24).

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Pour ce faire, le SAGE recommande, pour l’atteinte des objectifs de la directive baignade, l’équipement en
priorité aux points de sortie des systèmes et réseaux d’assainissement de dispositifs permettant de
garantir le bon état sanitaire des sites de baignade inscrits au Schéma de Cohérence des Activités
sportives et de Loisirs(cf. disposition b24).
Par ailleurs, en amont de la création d’un nouveau site de baignade, le SAGE recommande de prendre en
compte les rejets d’assainissement situés à proximité du site de baignade projeté et la mise en place
d’une concertation avec les collectivités territoriales compétentes en assainissement concernées.
Les conclusions des études de définition des profils de vulnérabilité des sites de baignade permettront de
préciser cette disposition. »

− Disposition b12 : Améliorer la prévention et la gestion des pollutions accidentelles notamment en mettant en
œuvre la stratégie de valorisation des boues et matières de vidange.

ƒ Prévenir les pollutions liées aux boues de stations d’épuration et aux matières de vidange
Le SDAGE préconise à sa disposition 5A-03 qu’au plus tard pour la fin du 1er plan de gestion (2015), un
schéma départemental de gestion des boues d’épuration et de matière de vidange soit élaboré et le cas
échéant intégré au schéma départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés.
Le SAGE recommande l’intégration dans ces schémas des actions suivantes, en fonction de la capacité
des stations d’épuration et après analyse coût/bénéfice :
™ mettre en place une filière locale de traitement des boues avant 2014,
™ équiper les plus grosses STEP en fosses de réception des matières de vidange et d’équipements de
déshydratation
™ envoyer les boues des petites STEP ou des STEP trop éloignées de la plateforme de compostage et
ne pouvant épandre à proximité vers les plus grosses STEP déjà équipées sous réserve d’être en
capacité de répondre aux exigences de traçabilité, et que la conformité des STEP le leur permette,
sinon les STEP de réception seront dans l’obligation de refuser ces apports.
™ valoriser les boues qui ne suivent pas la filière de compostage par plans d’épandages agréés.
L’autorisation d’épandage devra fixer la distance minimale entre la zone d’épandage et le cours d’eau
concerné au regard des caractéristiques des boues à épandre et de la sensibilité du milieu.
Le SAGE préconise aux structures publiques locales de gestion des cours d'eau l'accompagnement des
vidangeurs et des collectivités pour que les capacités de traitement disponibles dans les stations
d'épuration soient compatibles avec les volumes qu'ils auront à traiter (voir arrêté ministériel du 9
septembre 2009 relatif à l'agrément des vidangeurs).

Règlement du SAGE
En matière d’assainissement, le règlement du SAGE prévoit (règle 1) :
« Les rejets des stations d’épuration futures devant traiter une charge brute supérieure à 300 kg/j de DBO5 (soit
5000 Equivalent Habitant), soumises à autorisation ou à déclaration, au titre de la rubrique 2.1.1.0. de la
nomenclature loi sur l’eau (en vigueur à la date d’approbation du SAGE) institué à l’article L.214-1 du Code de
l’environnement ne doivent pas dépasser des concentrations en phosphore total de 2 mg/l en moyenne annuelle
en sortie de station. »

Cette règle est applicable sur l’ensemble du bassin versant de l’Ardèche.

8.4.3. RISQUES NATURELS


Les risques naturels recensés sur le secteur d’étude concernent :
− Les mouvements de terrain,
− Les inondations,
− Les feux de forêts,
− Les séismes.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 153
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A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Les arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles pris sur ce secteur sur la période 2000-2014 sont les
suivants :
Commune Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du
Inondations et coulées de boue 17/08/2004 17/08/2004 11/01/2005
Vals les Bains Inondations et coulées de boue 21/10/2008 22/10/2008 25/06/2009
Inondations et coulées de boue 07/09/2010 08/09/2010 30/03/2011
Labégude Inondations et coulées de boue 07/09/2010 08/09/2010 02/12/2010
Ucel Inondations et coulées de boue 17/08/2004 17/08/2004 11/01/2005
Inondations et coulées de boue 17/08/2004 17/08/2004 11/01/2005
Inondations et coulées de boue 07/09/2010 07/09/2010 30/03/2011
Saint-Julien du Serre
Mouvements de terrain différentiels consécutifs
01/04/2011 30/06/2011 11/07/2012
à la sécheresse et à la réhydratation des sols
Inondations et coulées de boue 23/10/2005 23/10/2005 11/04/2006
Saint-Privat
Inondations et coulées de boue 07/09/2010 07/09/2010 02/12/2010
Tableau 57 : Arrêtés de reconnaissance de catastrophes naturelles sur la période 2000-2014
(source : http://macommune.prim.net, mise à jour 14/04/2014)

8.4.3.1. Mouvements de terrain


Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-
sol, d'origine naturelle ou anthropique. On retrouve :
− les mouvements lents et continus : les tassements et les affaissements, le retrait-gonflement des argiles (les
variations de la quantité d'eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et
des tassements (périodes sèches), les glissements de terrain,
− les mouvements rapides et discontinus : les effondrements de cavités souterraines, les écroulements et les
chutes de blocs, les coulées boueuses et torrentielles, l'érosion littorale.
D’après la base de données BDMvt du BRGM (http://www.bdmvt.net), plusieurs mouvements de terrain ont
affecté le territoire des communes du secteur d’étude. Ils sont répertoriés sur la carte jointe.

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La base de données BDCavité du BRGM (http://www.bdcavite.net), qui recense les cavités souterraines en
France métropolitaine, montre qu’il existe plusieurs cavités sur le secteur d’étude :
− grottes de BSN et de Lautaret sur Labégude,
− grotte de Biberambou sur Saint-Privats
− cavité non publique sur Ucel.

Enfin, la base de données http://www.argiles.fr du BRGM, qui permet de délimiter toutes les zones qui sont a
priori sujettes au phénomène de retrait-gonflement et de hiérarchiser ces zones selon un degré d’aléa croissant,
montre que le secteur d’étude s’inscrit pour l’essentiel en zone d’aléa faible (notamment les sites accueillant les
stations d'épuration existante et celui dédié à la future station d'épuration intercommunale).

8.4.3.2. Risque d’inondation


Les communes de Vals-les-Bains, Labégude, Ucel et Saint-Privat sont concernées par le risque d’inondation lié
aux débordements de l’Ardèche et de ses affluents (Volane en particulier).

Les territoires de ces communes sont couverts par des Plans de Prévention du Risque Inondation (PPRI) :
− Vals-les-Bains : PPRI de l’Ardèche et de la Volane approuvé le 27/07/2011
− Labégude : PPRI de l’Ardèche approuvé le 31/05/2006
− Ucel : PPRI de l’Ardèche approuvé le 31/05/2006
− Saint-Privat : PPR de l’Ardèche approuvé le 12/03/2003

Ces différents documents font figurer les principales infrastructures (stations d'épuration) des systèmes
d’assainissement de ces communes en zones rouges (fortement exposées).

Les terrains dédiés à l’accueil de la future station d'épuration intercommunale sont également fortement exposés
aux inondations par débordement de l’Ardèche.

8.4.3.3. Les feux de forêts


L’incendie de forêt peut être défini comme une combustion qui se développe sans contrôle, dans le temps et
l’espace, brûlant la végétation de zones boisées.

On parle d'incendie de forêt lorsque le feu concerne une surface minimale d'un hectare d'un seul tenant (et ce
quelle que soit la superficie parcourue) et qu'une partie au moins des étages arbustifs et/ou arborés (parties
hautes) est détruite.

La consultation de la base de données Prométhée (http://www.promethee.com) fait état de plusieurs incendies


survenus sur les différentes communes du secteur d’étude sur la période 2000-2013.

Aucun Plan de Prévention des Risques d’Incendie de Forêts n’est approuvé ou prescrit sur ces communes. Le
Dossier Départemental des Risques Majeurs en Ardèche fait néanmoins état d’un risque potentiel :
− élevé sur les communes de Vals-les-Bains et Ucel,
− important sur les communes de Saint-Privat et Saint-Julien du Serre,
− moyen sur la commune de Labégude.

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8.4.3.4. Les séismes


Un séisme est le résultat des déplacements et des frictions des plaques de la croûte terrestre. Il se manifeste par
des vibrations du sol, entraînant des conséquences plus ou moins importantes selon leur durée, leur amplitude et
leur fréquence.

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq
zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R563-1 à R563-8
du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 et n° 2010-1255 du 22
octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010) :
− une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque
normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible),
− quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux
bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

Ce nouveau zonage, qui est entré en vigueur le 1er mai 2011, classe le secteur d’étude en zone de sismicité 2
(aléa faible).

8.4.4. CADRE BIOLOGIQUE


Source : Projet de station d'épuration « Rive gauche de la boucle d’Aubenas », pré-diagnostic, Naturalia Environnement,
août 2013 - Cf. annexe 1)

8.4.4.1. Le patrimoine écologique


a- Zonages d’inventaire
Les zones d’inventaires n’introduisent pas un régime de protection réglementaire particulier. Elles identifient les
territoires dont l’intérêt écologique est reconnu. Il s’agit de sites dont la localisation et la justification sont
officiellement portées à la connaissance du public, afin qu’il en soit tenu compte dans tout projet pouvant porter
atteintes aux milieux et aux espèces qu’ils abritent.

Remarque : les ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) visent à recenser les zones les plus
favorables pour la conservation oiseaux sauvages. Ayant été établis en 1989, ces périmètres sont aujourd’hui
obsolètes et les populations d’oiseaux sont mieux pris en compte par les ZPS (Zone de Protection Spéciale)
destinées aux Oiseaux depuis 1991. Les périmètres des ZICO ne sont pas étudiés ici.

a.1. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)


L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) est réalisé à l’échelle
régionale par des spécialistes dont le travail est validé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel
(CSRPN) nommé par le préfet de région. Cet inventaire national établi à l'initiative et sous le contrôle du Ministère
chargé de l'Environnement constitue un outil de connaissance du patrimoine naturel de la France. Les données
sont enfin transmises au Muséum National d’Histoire Naturelle pour évaluation et intégration au fichier national
informatisé.

Les ZNIEFF correspondent à une portion de territoire particulièrement intéressante sur le plan écologique,
participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et
végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Bien que l’inventaire ne constitue pas une
mesure de protection juridique directe, ce classement implique sa prise en compte par les documents
d’urbanisme et les études d’impact. En effet, les ZNIEFF indiquent la présence d’habitats naturels et identifient
les espèces remarquables ou protégées par la loi. Il existe deux types de ZNIEFF :
− Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de superficie limitée, caractérisés par la présence d’espèces,
d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national
ou régional.

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− Les ZNIEFF de type II sont de vastes ensembles naturels riches et peu modifiés par l’Homme, ou qui offrent
des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de
type I.

D’après le porter à connaissances de la DREAL, la zone d’étude intercepte une ZNIEFF de type I, « Ripisylve et
lit majeur de l’Ardèche » et une ZNIEFF de type II, « Plateau Calcaire des Gras et de Jastre ». Trois autres
ZNIEFF de type I se situent à proximité, dans un rayon de 2 km.

Les descriptions suivantes des ZNIEFF sont issues des fiches ZNIEFF éditées par la DREAL Rhône-Alpes.
820030017 Ripisylve et lit majeur de l’Ardèche - ZNIEFF Type I
Cette zone correspond à un tronçon d'une dizaine de kilomètres de la vallée de l'Ardèche, où les milieux alluviaux
restent remarquables. Les milieux humides périphériques sont assez nombreux et diversifiés, participant ainsi au
maintien d'une faune très riche : en dehors de la Loutre, huit espèces d'amphibiens (comme par exemple le
Pélodyte ponctué et la Rainette méridionale) et plus de quarante espèces de libellules ont été recensées (dont
l’Agrion de Mercure, l’Agrion mignon et le Sympétrum piémontais). La ripisylve (galerie forestière bordant les
cours d'eau) est dans l'ensemble large et très diversifiée. Elle abrite une faune importante avec en particulier de
nombreux oiseaux : Faucon hobereau, Bouscarle de Cetti, Pic épeichette… Le Balbuzard pêcheur est régulier en
halte migratoire grâce à l'abondance des poissons. Enfin les parois rocheuses situées à proximité de la rivière
sont très favorables à la faune rupestre : Hibou grand-duc, Merle bleu... Globalement, il convient de souligner
l'intérêt du site pour l'avifaune.

0716 Ensemble fonctionnel formé par l’Ardèche et ses affluents (Ligne, Baume, Drobie, Chassezac) - ZNIEFF Type II
Cette vaste zone naturelle aux contours digités met en exergue l’ensemble fonctionnel remarquable formé par la
rivière Ardèche, ses milieux annexes ainsi que ses principaux affluents.
Cet ensemble fluviatile conserve par ailleurs un patrimoine remarquable tant dans le domaine piscicole
(Bouvière, Lamproie de Planer, Toxostome...), qu’en matière de crustacées (Ecrevisse à pattes blanches),
d’insectes (très grande richesse en libellules), de reptiles et de batraciens mais aussi d’avifaune, ou de
mammifères (nombreux chiroptères, Castor d’Europe, Loutre...).
La flore, qui comporte des espèces remarquables (Ciste de Pouzolz, circonscrit à quelques stations du piémont
cévenol...) et des plantes endémiques du Massif Central (cas de l’Œillet du granite), présente également un
grand intérêt. Celui-ci va de pair avec la présence de types d’habitats naturels remarquables (lits de graviers
méditerranéens...).

XZYW

Le tableau suivant regroupe quelques éléments descriptifs des ZNIEFF situées à proximité du secteur d’étude :

Code Nom Commentaires Distance


Milieux arborés, favorables à la reproduction des rapaces : Bondrée apivore,
Circaète Jean-le-Blanc,… Mosaïque d’habitats (pelouses, garrigues à
0717006 Plateau de
Genévrier…) propice pour de nombreuses espèces d'oiseaux considérées 0,5 km
Type I Jastre
comme menacées au niveau européen : Engoulevent d’Europe, Alouette lulu,
Pipit rousseline, Fauvette pitchou, Bruant ortolan...
Son périmètre est bordé par une ripisylve dominée par le Saule pourpre en
amont et le Saule blanc en aval. On y rencontre localement l'Ophioglosse (ou
07000006 Gorges de la
"Langue de serpent"), plante protégée en région Rhône-Alpes. Le ruisseau 0,5 km
Type I Louyre
abrite une population relique d'Ecrevisse à pattes blanches, fortement menacée
et une vingtaine d’espèces d’Odonates.
Constituée d’anciens boisements en Pin noir d'Autriche, le site est propice à la
nidification de plusieurs espèces de rapaces diurnes (Circaète Jean-le-Blanc,
07000018 Coteau de
Autour des palombes...). Les vides forestiers sont occupés par une mosaïque de 1 km
Type I Vesseaux
pelouses sèches, de garrigues basses et de landes à Buis, ainsi que par des
affleurements rocheux

158 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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(Suite)
Code Nom Commentaires Distance
Le peuplement d'oiseaux est très varié, avec la présence simultanée d'espèces
de zones ouvertes et de landes (Alouette des champs, Torcol fourmilier, Pie-
grièche écorcheur, Bruant fou...).
Les affleurements basaltiques contribuent à la diversité des milieux, en
0709008 Roche de
particulier en matière de flore. Les zones boisées sont essentiellement 5 km
Type I Luchon
composées de forêts de Chêne blanc (ou Chêne pubescent) mais, localement,
des vergers de châtaigniers sont implantés. Riches en cavités, ces arbres sont
favorables aux oiseaux cavernicoles. On y recense également une colonie de
Guêpier d'Europe.
Son substrat riche et proche de la neutralité contribue à son intérêt biologique,
en favorisant la proximité d'espèces aux exigences différentes, comme le
Châtaignier acidophile, et le Genêt scorpion calcicole. L’élevage extensif
(majoritairement bovin) et le bon état de conservation général des haies
Partie centrale
0709005 participent au maintien de milieux naturels très favorables à la faune et à la flore.
du plateau du 8 km
Type I La gestion différente de chaque parcelle crée une mosaïque d’habitats naturels,
Coiron
offrant ainsi d’innombrables niches écologiques : landes, cultures, prairies,
friches sont favorables à différentes espèces d’oiseaux : Pie-grièche écorcheur,
Tarier pâtre, Busard cendré, Caille des blés, Pie-grièche à tête rousse, Bruant
proyer…
Le paysage du Coiron comprend des pâturages et des prairies de fauche
sèches entrecoupées de quelques haies d'épineux ; il est voué à l'élevage ovin
et bovin. Ces espaces sont favorables à un certain nombre d'espèces
actuellement très menacées. Signalons en particulier l'abondance de certains
oiseaux tels que la Caille des blés, le Busard cendré, ou des passereaux
inféodés aux haies et bosquets (Pie Grièche à tête rousse…). La flore est
également digne d’intérêt (Cytise à longs rameaux, Ophrys de la Drôme…), et
Plateau et marquée par les contrastes climatiques locaux qui font s’opposer chênaies
0709
contreforts du pubescentes sèches et hêtraies. 5 km
Type II
Coiron Les fonctionnalités naturelles liées y sont fortes notamment pour la préservation
des populations animales ou végétales, en tant que zone de passage entre le
Massif Central et le sillon rhodanien. Elle constitue une zone d’alimentation ou
de reproduction, entre autres pour la faune piscicole (Barbeau méridional), de
nombreux chiroptères (Molosse de Cestoni), batraciens (Pélodyte ponctué…) et
insectes (Magicienne dentelée…). La dimension phytogéographique est
localement importante, de nombreuses espèces (en particulier
méditerranéennes) parvenant ici en limite de leur aire de répartition.

a.2. Les zones humides


Les zones humides sont définies réglementairement à l’article L211-1 du code de l’environnement comme « les
terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon
permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant
au moins une partie de l'année ». Les critères sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence prolongée
d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles (listes établies par région
biogéographique). En l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une zone
humide. Le texte ne s'applique pas aux plans d'eau, cours d'eau ou canaux.
Les zones humides sont des espaces de transition entre la terre et l’eau, ce qui leur confère des propriétés et des
fonctions uniques (amélioration de la qualité de l’eau ; régulation des écoulements…). La reconnaissance de
l’intérêt grandissant des zones humides se traduit par un renforcement de la réglementation en leur faveur :
− circulaire du 30 mai 2008 relative à certaines zones soumises à contraintes environnementales et en
particulier son annexe G (Circulaire de mise en application du décret n 2007- 882 du 14 mai 2007, codifié
sous les articles R. 114-1 à R. 114-10).

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− circulaire du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones humides en application des articles
L.214-7-1 et R.211-108 du code de l'environnement et en particulier son annexe VI, qui précisent, pour les
ZHIEP (Zone Humide d’Intérêt Environnemental Particulier) et les ZSGE (Zone Stratégiques pour la Gestion
de l’Eau), leur définition et leurs finalités, ainsi que les principes de leur délimitation.
− circulaire du 4 mai 2011 relative à la mise en œuvre des schémas d’aménagement et de gestion des
eaux, notamment l’annexe 8.

Le préfet peut prendre l'initiative de procéder à une délimitation de tout ou partie des zones humides d'un
département. La délimitation n'a pas d'effet juridique. Elle doit seulement permettre aux services de l'État d'avoir
un état zéro des zones humides du département présentant certaines particularités (enjeux, conflits).

Un nombre important de zones humides se situent à proximité du secteur d’étude, qui intercepte deux d’entre
elles. La première est l’Ile (07FDP0382), longeant la rive Nord de l’Ardèche sur un tronçon d’environ 1 km ; la
seconde porte sur la rivière en elle-même, sous le nom de l’Ardèche T21 (07CRENmg0242).

Code Intitulé Distance à l’aire d’étude


07CRENmg0242 L'Ardèche T21 Interceptée
07FDP0382 L'île Interceptée
07CRENmg0202 Le Luol T3 800 m
07FDP0386 Valleton < 50 m
07FDP0385 Le Charnivet de la Prade N 500 m
07FDP0387 Peyroulet E 800 m
07FDP0381 Ile de Jastre 1 km
07CRENvr0005 Prairie de la plaine Le Lac 1,1 km
07CRENvr0009 Louyre 1,3 km
07CRENmg0241 L’Ardèche T20 1,6 km
07CRENmg0240 L’Ardèche T19 2,3 km
07FDP0407 La Dalmette E 2,4 km
Tableau 58 : Zones humides présentes à proximité du secteur d’étude

a.3. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS)


Institués par la loi du 31 décembre 1976, ces ENS sont régis par le Code de l'Urbanisme. L’Espace Naturel
Sensible (ENS) est un site naturel qui présente un fort intérêt biologique et paysager. Il est fragile et souvent
menacé et de ce fait doit être préservé. Cette protection est assurée via une acquisition foncière ou par la
signature de conventions avec les propriétaires privés ou publics.

On distingue :
− les sites départementaux gérés par le Conseil général (et propriété du Conseil général) ;
− les sites locaux gérés par des communes, des communautés de communes ou des associations.

L’aire d’étude n’est pas située à proximité d’un Espace Naturel Sensible. En effet, le zonage le plus proche se
situe à une distance de 6 kilomètres. Il s’agit du « Roc de Gourdon et contreforts du Coiron »

b- Zonages de protection et de conservation


b.1. Le réseau Natura 2000
La réglementation européenne repose essentiellement sur le Réseau Natura 2000 qui regroupe la Directive
Oiseaux (du 2 avril 1979) et la Directive Habitats-Faune-Flore (du 21 mai 1992), transposées en droit français.
Leur but est de préserver, maintenir ou rétablir, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et
des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire.

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Zones de protection spéciale


La Directive Oiseaux (CE 79/409) désigne un certain nombre d’espèces dont la conservation est jugée
prioritaire au plan européen. Au niveau français, l’inventaire des Zones d’Importance pour la Conservation des
Oiseaux (ZICO) sert de base à la délimitation de sites appelés Zones de Protection Spéciale (ZPS) à l’intérieur
desquels sont contenues les unités fonctionnelles écologiques nécessaires au développement harmonieux de
leurs populations : les « habitats d’espèces » (que l’on retrouvera dans la Directive Habitats). Ces habitats
permettent d'assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages menacés de disparition, vulnérables à
certaines modifications de leurs habitats ou considérés comme rares.
La protection des aires de reproduction, de mue, d'hivernage et des zones de relais de migration pour l'ensemble
des espèces migratrices est primordiale, et comprend aussi bien des milieux terrestres que marins.

Zones spéciales de conservation / sites d’importance communautaire


La Directive Habitats (CE 92/43) concerne le reste de la faune et de la flore. Elle repose sur une prise en
compte non seulement d’espèces mais également de milieux naturels (les « habitats naturels », les éléments de
paysage qui, de par leur structure linéaire et continue ou leur rôle de relais, sont essentiels à la migration, à la
distribution géographique et à l'échange génétique d'espèces sauvages), dont une liste figure en annexe I de la
Directive. Suite à la proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC) transmise par la France à l’U.E.,
elle conduit à l’établissement des Sites d’Importance Communautaire (SIC) qui permettent la désignation de
Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

XZYW

D’après le porter à connaissance de la DREAL, la zone d’étude intercepte la zone Natura 2000 intitulée
« Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du plateau des Gras » (FR8201657). C’est le seul site
Natura 2000 présent dans un rayon de 10 km.

La description suivante est issue des fiches éditées par la DREAL Rhône-Alpes et du Document d’Objectifs
(DOCOB).

Présentation du site
Le site FR8201657 de la Moyenne Vallée de l’Ardèche et du plateau des Gras s’étend sur une surface de
5 405 ha. Il est composé

Composé d’entités naturelles variées, il présente un patrimoine naturel d’une remarquable richesse : la rivière
Ardèche et ses affluents offrent des paysages présentant un potentiel biologique exceptionnel et le plateau des
Gras offre une mosaïque de milieux secs d’altitude abritant de nombreuses espèces remarquables.

On recense 12 habitats d’intérêt communautaire sur le site FR8201657 :


− des habitats liés aux milieux aquatiques de l’Ardèche : la végétation des rives sur les limons de la rivière, les
herbiers de plantes aquatiques, certaines végétations flottantes des bras morts de l’Ardèche, les
mégaphorbiaies (végétation humide de grandes herbes), les sources pétrifiantes sur les affluents ;
− des habitats boisés sur les berges et les falaises : les boisements de chênes verts que l’on retrouve sur les
zones chaudes, les forêts alluviales bordant les cours d’eau ;
− des habitats présents sur les Gras : les landes à Genévrier oxycedre sont des landes sèches en mosaïque
avec les autres milieux de la garrigue ;
− des habitats des milieux rocheux : la végétation des rochers et falaises, les grottes et cavités abritant
notamment des chauves-souris.

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Le tableau suivant regroupe la description des principaux habitats présents :

Code Natura 2000 Intitulé Surface (ha)


Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à
3140 28,12
Chara
Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion
3280 6,24
avec rideaux boisés riverains à Salix et Populus alba
Mattorals arborescents méditerranéens à Juniperus ssp:
5210 - 1 418,87
Junipéraies à Genévrier oxycèdre
8210 Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 39,08
8310 Grottes non exploitées par le tourisme 8 grottes
Forêts alluviales à bois tendre. Hab. élém. Possibles :
91E0* 1 - Saulaies arborescentes à Saule blanc (et Peuplier noir) 376,11
Aulnaies-frênaies (habitat élémentaire à déterminer)
Chênaie verte (habitat élémentaire à préciser) et chênaie
9340 372,29
pubescente méso-méditerranéenne relevant du Quercion illici

D’autres habitats ponctuels sont également recensés :

Code Natura 2000 Intitulé Surface (ha)


Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de
3150 - 4 13,84
l’Hydrocharition
3290 Rivières intermittentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion Ponctuel
6210-38 Pelouses subatlantiques xériques acidoclines sur sables alluviaux 0,12
6430 Mégaphorbiaies eutrophes 3,86
7220-1* Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion) 0,22

Selon l’atlas cartographique annexé au DOCOB, les habitats naturels d’intérêt communautaire dominants au
droit du secteur dédié à la construction de la future station d'épuration « rive gauche de la Boucle
d’Aubenas » sont : les forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (91E0*).

Le site FR8201657 regroupe de nombreux habitats pour des espèces d’intérêt communautaires, et notamment :
− de nombreux mammifères avec 8 espèces de chauve-souris nichant dans les cavités du territoire et qui
traduisent la richesse exceptionnelle du site pour ce groupe (Minioptère de Schreibers, Vespertilion à oreilles
échancrées, Rhinolophe euryale, Grand Rhinolophe, Murin de Capaccini, Petit Murin, Grand Murin,
Barbastelle d’Europe et Petit Rhinolophe).
Notons que plusieurs secteurs abritant des chiroptères sont mentionnés à l’est du site dédié au projet de
construction de la nouvelle station d'épuration.

Projet station d’épuration

Figure 19 : Les Chiroptères - Extrait de l’atlas cartographique du DOCOB

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Ce groupe compte également les emblématiques habitants de la rivière que sont la Loutre (principales
populations de la région Rhône-Alpes) et le Castor d’Europe présents sur tout le linéaire ;

Ainsi, la ripisylve bordant l’Ardèche au droit du secteur d’étude est un habitat favorable à ces deux espèces,
tandis que leur présence est confirmée au droit de la rivière elle-même.

Projet station d’épuration

Figure 20 : Le Castor et la Loutre - Extrait de l’atlas cartographique du DOCOB

− 7 espèces de poissons d’intérêt communautaire parmi lesquels l’Apron, poisson endémique de la vallée du
Rhône (Toxostome, Chabot, Alose feinte du Rhône, Barbeau méridional, Blageon, Bouvière et Apron du
Rhône).

Sur le secteur d’étude, l’Ardèche offre un habitat favorable au Blageon, Toxostome et à l’Apron du Rhône.

Projet station d’épuration

Figure 21 : Les Poissons et les reptiles - Extrait de l’atlas cartographique du DOCOB

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− 8 espèces d’insectes : des libellules utilisant les bords des cours d’eau, des papillons liés à des habitats
spécifiques tel l’Azuré du Serpolet, l’Azuré de la Sanguisorbe ou le Damier de la Succise, des coléoptères
inféodés aux espaces boisés.

− Les reptiles : la tortue Cistude vit notamment dans les pièces d’eau de la boucle de Chauzon.
A noter que le Lézard vert et le Lézard des murailles sont régulièrement présents sur le site, de même que la
Couleuvre verte et jaune et la Couleuvre d’Esculape

Le site FR8201657 présente enfin un enjeu tout à fait remarquable pour les oiseaux avec des espèces
emblématiques et de nombreuses espèces patrimoniales nichant sur le site. Il constitue un territoire de retour
probable du vautour percnoptère et de l’Aigle de Bonelli, rapaces en faibles effectifs en France. Ce ne sont pas
moins de onze espèces d’oiseaux inscrites à l’annexe I de la directive Oiseaux qui nichent sur le site.

L’atlas du DOCOB indique que le secteur boisé formant la limite sud-ouest du secteur d’étude offre un milieu
favorable pour la Bondrée apivore et le Circaète-Jean-le-Blanc.

Projet station d’épuration

Figure 22 : Les oiseaux - Extrait de l’atlas cartographique du DOCOB

b.2. L’arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB)


Pris par les préfets de département, les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) se basent sur
l’avis de la commission départementale des sites. Ils ont pour objectif, la protection des biotopes nécessaires à
l’alimentation, la reproduction, le repos ou la survie des espèces animales ou végétales protégées pas la loi.

Les APPB ne comportent pas de mesures de gestion mais consistent essentiellement en une interdiction
d'actions ou d'activités pouvant nuire à l'objectif de conservation du ou des biotope(s), et qui sont susceptibles
d’être contrôlées par l’ensemble des services de police de l’Etat. Ils représentent donc des outils de protection
forte, pouvant de plus être mobilisés rapidement (la procédure de création peut être courte durée s’il n’y a pas
d’opposition manifeste).

D’après le porter à connaissance de la DREAL, un APPB est situé à proximité et en intersection avec l’aire
d’étude. Il s’agit du zonage « Rivière Ardèche » dont la superficie représente 1 435 hectares (arrêté n° 94-595 du
7 juillet 1994).

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L’arrêté limite un certain nombre d’usages dans son aire afin de prévenir la destruction ou l’altération des
biotopes :
− Interdiction de la circulation des véhicules à moteur en dehors des voies classées et revêtues affectés à la
circulation publique ;
− Interdiction de bivouac, camping, camping – caravaning, camping-car, mobil home, parking caravanes ou
dérivés en dehors des parcelles de campings en conformité avec la réglementation. Création de nouveaux
campings interdits ;
− Interdiction des manifestations sportives ;
− Escalade interdite en dehors de parcelles bien définies sur Balazuc, Chauzon et Ruoms ;
− Sports motorisés interdits sur l’eau et hors des voies revêtues ;
− Autorisations nécessaires pour les coupes d’arbres, arrachages, défrichement ;
− Interdiction d’ouvrir une nouvelle carrière, de nouvelles voies, d’implanter de nouveaux pylônes ;
− Implantation de panneaux d’information autour du site protégé.

b.3. Les Parcs Naturels Nationaux et Parcs Naturels Régionaux


Ils sont réglementés par le Code de l’Environnement, et notamment par la Loi n°2006-436 du 14 avril 2006
relative aux parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux.

Placés sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature, les Parcs Naturels Nationaux français
sont au nombre de 9. Classé par décret, un parc naturel national est généralement choisi lorsque « la
conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l’atmosphère, des eaux et, en général, d’un milieu
naturel présente un intérêt spécial et qu’il importe de préserver ce milieu contre tout effet de dégradation naturelle
et de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible d’en altérer la diversité, la composition, l'aspect et
l'évolution. » (Chap. Ier, Article L331-1 du Code de l’Environnement). Tous les parcs nationaux assurent une
mission de protection des espèces, des habitats et des ressources naturelles, une mission de connaissance, une
mission de sensibilisation et d'éducation à l'environnement. Enfin, ils participent au développement local et au
développement durable.

Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ont pour objectif de protéger le patrimoine naturel et culturel remarquable
d’espaces ruraux de qualité mais fragiles (Chap. III, Article L333-1 du Code de l’Environnement). Leur politique
s’appuie sur la protection de l'environnement, l'aménagement du territoire et son développement économique et
social. La charte constitutive est élaborée par la région avec l'accord de l'ensemble des collectivités territoriales
concernées et adoptée par décret portant classement en PNR pour une durée maximale de dix ans. La révision
de la charte est assurée par l'organisme de gestion du PNR.

A moins d’1 km au nord-ouest, se trouve le Parc Naturel Régional « Monts d’Ardèche », composé de cours d’eau,
zones humides et vieilles forêts. Il abrite certaines espèces emblématiques telles que la Loutre et l’Aigle royal.

b.4. Les Réserves Naturelles Nationales / Régionales


Les réserves sont des outils réglementaires, de protection forte, correspondant à des zones de superficie limitée
créées afin « d’assurer la conservation d’éléments du milieu naturel d’intérêt national ou la mise en œuvre d’une
réglementation communautaire ou d’une obligation résultant d’une convention internationale » (Art L332-2 du
Code de l’Environnement).

Les Réserves Naturelles Nationales sont classées par décision du Ministre chargé de l’écologie et du
développement durable. Elles sont créées par un décret (simple ou en Conseil d’Etat) qui précise les limites de la
réserve, les actions, activités, travaux, constructions et modes d’occupation du sol qui y sont réglementés. Pour
chaque réserve la réglementation est définie au cas par cas afin d’avoir des mesures de protection appropriées
aux objectifs de conservation recherchés ainsi qu’aux activités humaines existantes sur chaque site.

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En application de l’article L332-11 du Code de l’Environnement (modifié par Loi n°2002-276 du 27 février 2002 -
art. 109 JORF 28 février 2002), les anciennes réserves naturelles volontaires sont devenues des Réserves
Naturelles Régionales. Elles peuvent être créées à l’initiative des propriétaires des terrains eux-mêmes ou des
conseils régionaux afin de protéger les espaces « présentant un intérêt pour la faune, la flore, le patrimoine
géologique ou paléontologique ou d’une manière générale pour la protection des milieux naturels » (art L332-2
du Code de l’Environnement). Le conseil régional fixe alors les limites de la réserve, les règles applicables, la
durée du classement (reconductible tacitement) et désigne ensuite un gestionnaire avec lequel il passe une
convention.

D’après le porter à connaissance de la DREAL, aucune réserve n’est présente dans un rayon de 10 km autour du
secteur d’étude.

c- Les périmètres d’engagement international


c.1. Les réserves de biosphère
Les Réserves de biosphère sont le fruit du programme « Man and Biosphère » (MAB) initié par l’UNESCO en
1971 qui vise à instaurer des périmètres, à l’échelle mondiale, au sein desquels sont mises en place une
conservation et une utilisation rationnelle de la biosphère.

Les réserves de biosphère, désignées par les gouvernements nationaux, sont pensées comme étant des
territoires d’application du programme MAB, qui consiste à « promouvoir un mode de développement
économique et social, basé sur la conservation et la valorisation des ressources locales ainsi que sur la
participation citoyenne». La France compte un réseau de 10 réserves de biosphère, animé par le Comité MAB
France, mais dont chacune reste placée sous la juridiction de l’Etat.

D’après le porter à connaissances de la DREAL, aucune réserve de biosphère n’est située à proximité du secteur
d’étude.

c.2. Les sites RAMSAR


La convention de Ramsar du 2 février 1971 est relative aux zones humides d'importance internationale. Elle a
pour objet de préserver les fonctions écologiques fondamentales des zones humides en tant que régulateur du
régime des eaux et en tant qu'habitats d'une flore et d'une faune caractéristiques et, particulièrement, des
oiseaux d'eau.

La désignation d'un site constitue simplement un acte de labellisation et de reconnaissance par l'Etat. Celle-ci n'a
donc aucun effet juridique.

D’après le porter à connaissances de la DREAL, aucun site RAMSAR n’est recensé à proximité du projet.

8.4.4.2. Diagnostic écologique


a- Objectif de la démarche
Le diagnostic concernant le milieu naturel s’est attaché à mettre en lumière les enjeux du patrimoine naturel
susceptibles d’être présents sur le site du projet. Il a concerné pour la faune, tous les vertébrés (Oiseaux,
Reptiles, Amphibiens, Mammifères) ainsi que quelques groupes d’invertébrés (macro-Coléoptères, Lépidoptères
Rhopalocères et Orthoptères). Pour la flore, les investigations se sont portées sur les habitats naturels et semi-
naturels ainsi que les stations floristiques d’espèces protégées au niveau régional et national.

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b- Secteurs étudiés
Les secteurs étudiés correspondent aux terrains dédiés à l’accueil de la future station d'épuration et à ceux,
naturels, impactés par le tracé de la canalisation de raccordement de Labégude sur le réseau de transfert (zone
de traversée de l’Ardèche).

Les groupes étudiés sont les suivants :


− Concernant la flore et les habitats : l’ensemble de la flore et de la végétation a été étudié ;
− Concernant la faune : l’étude s’est focalisée sur tous les vertébrés supérieurs (oiseaux, amphibiens, reptiles,
mammifères terrestres dont les chiroptères) et les invertébrés protégés parmi les coléoptères, orthoptères,
lépidoptères et odonates.

Les prospections sur les terrains dédiés à la future station d'épuration se sont déroulées de mai à juillet 2013.
Elles ont été conduites par Naturalia Environnement.

Les prospections sur les secteurs potentiellement impactés par la canalisation de raccordement de Labégude ont
été réalisées en mai 2014 par SAGE Environnement.

c- Site d’accueil de la future station d'épuration intercommunale


Les paragraphes suivants sont rédigés sur la base :
− d’une synthèse des résultats des prospections menées en 2013 par Naturalia Environnement, qui ont servi
d’outil d’aide à la décision pour arrêter la localisation précise de la future station d’épuration ainsi que
l’implantation du tracé de la conduite de rejet des eaux traitées (le rapport complet est fourni en annexe 3,
− d’une visite de terrain réalisée le 6 mai 2014 au cours de laquelle le site de la future station ainsi que le tracé
de la conduite de rejet jusqu’à l’Ardèche ont été parcourus à pied.

c.1. Les habitats


Les habitats présents sur l’aire d’étude sont synthétisés dans le tableau joint en page 173. Leurs niveaux d’enjeu
sont soit évalués à dire d’expert, soit en fonction de leur répartition sur le territoire national, de leur état de
conservation et de leur rôle fonctionnel.

L’ensemble des habitats représentés sur le site d’étude présentent un enjeu local de conservation faible. Seul
l’habitat d’intérêt communautaire 92A0 – Forets méditerranéennes de Peuplier, d’Orme et de Frêne, présente
un enjeu de conservation fort sur le site d’étude. Bien qu’il soit fortement envahi, l’âge avancé du peuplement
forestier, la superficie occupée et les nombreux bras morts parcourant cet habitat en sous-bois, sont autant
d’éléments justifiant de son fort intérêt.

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Figure 25 : Cartographie des habitats naturels et semi-naturels représentés sur le secteur d’étude
(document Naturalia Environnement)

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Code Intitulé Corine biotope ou Code Natura Zone Dét. Enjeu


Intitulé Natura 2000 Statut sur l’aire d’étude Enjeu local
Corine propre à l’étude 2000 humide ZNIEFF intrinsèque
Longe le site au sud
24.1 Lit de l’Ardèche p Non Faible Faible
Eaux courantes mésotrophes
Assez réduit
31.8 Fourrés préforestiers mixtes p. Non Faible Faible
Stade préforestier
31.831 Ronciers p. Non Réduit en lisières de la ripisylve Faible Faible
Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-Agrostidion Assez réduit au bord de
44.1 Formation riveraine de Saule 3280 H Non Faible Faible
avec rideaux boisés riverains à Salix et Populus alba l’Ardèche
Forêt méditerranéenne de Bien développé et assez âgée
44.6 92A0 Forêts galeries à Salix alba et Populus alba H Non Fort Fort
Peuplier, d’Orme et de Frêne Fortement envahie
Ponctuel à proximité de la
82 Culture p. Non Faible Faible
ripisylve
Ponctuel
84.1 Alignements d’arbres p. Non Négligeable Négligeable
Peu diversifié
Jardin potager de
85.32 p. Non origine anthropique Négligeable Négligeable
subsistance
86 Pistes p. Non origine anthropique Négligeable Négligeable

86.3 Station d’épuration p. Non origine anthropique Négligeable Négligeable


Bien représenté sur le site
87.1 Terrain en friche p. Non Parfois avec des formations de Faible Faible
fourrés en recolonisation
Abords de piste et à l’ouest du
87.2 Zone rudérale p. Non Négligeable Négligeable
site
89.22 Fossés et petits canaux p. Non Faible Faible

Légende : H : habitats considérés comme zone humide / p. : habitats non considérés comme zone humide

Tableau 59 : Bilan des enjeux liés aux habitats

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Plus localement, la visite de 2014 a permis de confirmer les habitats évoqués ci-dessus à savoir :
Pour la zone destinée à accueillir la future station d’épuration :

− un secteur de friche herbacée dominé par les graminées (Festuca pratensis, Poa annua, …)
− un secteur régulièrement cultivé comme jardin potager,
− un secteur de fourré arbustif dominé par Cornus sanguina, Corylus avellana et Prunus spinosa dans une
moindre mesure.

Jardin potager jouxtant la zone de fourrés Friche dominée par les graminées
jouxtant l’actuelle station

Zone de fourrés peu dense dominée


par le Cornouiller, le Noisetier et le Prunellier

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Pour la zone destinée à recevoir la conduite de rejet des eaux traitées :

− un secteur de route et de chemin dénué de végétation


− un secteur de ripisylve bordant l’Ardèche sur une trentaine de mètres et caractérisé par une formation
méditerranéenne de Peuplier, d’Orme et de Frêne (Habitat d’intérêt communautaire code 92A0 – intitulé :
Forêts galeries à Salix alba et Populus alba). Cette formation possède par nature un enjeu fort mais est
néanmoins bien dégradée localement du fait la présence marquée de deux trois espèces invasives :
Reynoutria japonica, Robinia pseudoacacia et Parthenocissus inserta. Précisons qu’un petit bras mort (Cf.
photo ci-dessous) plus ou moins connecté à l’Ardèche est présent non loin du tracé.

Robinier au sein de la ripisylve Bord de route emprunté par le tracé

Bras mort (plus ou moins connecté)


à proximité du tracé

Bord de l’Ardèche

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c.2. Les zones humides


Près de la moitié de la surface de l’aire d’étude peut être considérée comme zone humide si l’on se
reporte à l’analyse des habitats et l’analyse floristique en complément des résultats d’inventaires sur les
zones humides menés par la région.

Ces terrains humides sont localisés le long du cours d’eau et sont directement en relation fonctionnelle avec lui.
En s’éloignant de l’Ardèche, les indices de milieux humides se font plus rares. Les inventaires doivent donc être
complétés par une étude pédologique (voir ci-dessous).

Figure 26 : Délimitation des zones humides vis-à-vis des habitats naturels et des groupements de végétaux
hydrophiles (Document Naturalia Environnement)

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Compléments pédologiques
Au sein de la zone dédiée à l’accueil de la future station d'épuration, des investigations pédologiques (sondages
à la tarière manuelle) ont été réalisées le 6 mai 2014 afin de déterminer les éventuelles profondeurs d’apparition
des traits réductiques ou rédoxiques conformément à l’arrêté du 24 juin 2008 (modifié par l’arrêté du 1er octobre
2009) fixant les critères de définition et de délimitation des zones humides.

Rappelons que les sols des zones humides, en référence à la classification des sols du tableau du GEPPA 1981
donnée ci dessous (Classes d’hydromorphie du Groupe d’Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée),
correspondent :
− à tous les histosols, car ils connaissent un engorgement permanent en eau qui provoque l’accumulation de
matières organiques peu ou pas décomposées, ces sols correspondent aux classes d’hydromorphie H du
GEPPA,
− à tous les réductisols, car ils connaissent un engorgement permanent en eau à faible profondeur se marquant
par des traits réductiques débutant à moins de 50 centimètres de profondeur dans le sol. Ces sols
correspondent aux classes VI c et d du tableau du GEPPA,
− aux autres sols caractérisé par :
ƒ des traits rédoxiques débutant à moins de 25 centimètres de profondeur dans le sol et se prolongeant ou
s’intensifiant en profondeur. Ces sols correspondent aux classes V a, b, c et d du tableau du GEPPA,
ƒ ou des traits rédoxiques débutant à moins de 50 centimètres de profondeur dans le sol, se prolongeant ou
s’intensifiant en profondeur, et des traits réductiques apparaissant entre 80 et 120 centimètres de
profondeur. Ces sols correspondent à la classe IV d du tableau du GEPPA

Le rattachement des sondages pédologiques selon les classes d’hydromorphie déterminée dans ce tableau
détermine la mise en œuvre ou non de la rubrique 3.3.1.0 de l’article R 214-1 du Code de l’Environnement.

Tableau du GEPPA

Ainsi notamment la morphologie des sols rencontrés est précisée selon le tableau du GEPPA 1981 quand cette
classification est applicable au sondage, c’est-à-dire quand la nature du prélèvement est répertorié dans ledit
tableau ; dans le cas contraire l’échantillon est qualifié de « non répertorié (NR) ».

Deux sondages ont ainsi été réalisés le 6 mai 2014, leur classification et leur localisation apparaissent
l’illustration ci-dessous.

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Référence Sondage Profondeur d’arrêt (cm) Classification GEPPA retenue


1 80 IVa
2 80 IVa

S2
S1

Les résultats montrent que les sondages ne relèvent pas d’une zone humide au sens de l’arrêté.

c.3. Peuplements floristiques


Plus d’une centaine d’espèces ont été identifiées sur le site d’étude. L’essentiel de la diversité floristique est
représentée par des espèces liées aux terrains en friches et zones rudérales. Le reste de la flore est représentée
par des espèces hygrophiles ou de forêts riveraines.
Aucune espèce patrimoniale n’a été observée sur le site d’étude. Les espèces citées dans la bibliographie ne
trouvant pas leurs milieux favorables sur le site d’étude n’ont pas pu être observées.
Le site d’étude comptabilise 7 espèces envahissantes et particulièrement préoccupantes (Renouée du Japon,
Robinier faux-acacia, Vergerette, Faux vernis du Japon, Erable négundo, Vigne vierge, Chèvrefeuille du Japon).
Lors de la réalisation des travaux, une attention particulière devra être accordée à ces taxons afin de limiter et de
ne pas favoriser, par le biais de mesures spécifiques, leur prolifération.

c.4. Peuplements faunistiques avérés et potentiels


Invertébrés
L’aire d’étude comprend des milieux variés, plus ou moins intéressants pour l’entomofaune patrimoniale. Les
friches devant accueillir la future station d'épuration intercommunale n’abritent qu’un cortège d’espèces
communes de rhopalocères comme le Céphale (Coenonympha arcania), la Piéride de la moutarde (Leptidea
sinapis/reali), le Myrtil (Maniola jurtina), le Tircis (Pararge aegaria), le Silène (Brintesia circe), etc.

La forêt riveraine n’a pas fait l’objet d’observation particulière bien que le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)
apprécie ce type de milieu où le volume de bois mort est important. Inscrit à l’Annexe II de la Directive Habitat, il
ne présente pas d’enjeu particulier dans le sud de la France où il est commun.

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Figure 27 : Cartographie des habitats potentiels pour les insectes d’intérêt patrimonial
(Document Naturalia Environnement)

Amphibiens
Au vu des habitats présents sur l’aire d’étude et de l’aire de répartition de certaines espèces d’amphibiens, le
tableau suivant présente les espèces potentielles sur la zone et leur localisation possible sur celle-ci :

Nom latin Nom commun Habitats


Triturus helveticus Triton palmé Ornières et bras morts
Bombina variegata Sonneur à ventre jaune Boisements et lisières hygrophiles
Salamandra salamandra Salamandre tachetée Ornières et bras morts
Pelodytes punctatus Pélodyte ponctué Milieux ouverts et boisements alluviaux
Bufo bufo Crapaud commun Divers milieux
Rana dalmatina Grenouille agile Boisements, fourrés et bocages
Rana temporaria Grenouille rousse Ubiquiste
Rana lessonae Grenouille de Lessona Bordures mésotrophes de bras morts ou étangs

Deux espèces sont avérées sur le site (contact par écoute) : la Grenouille rieuse et la Grenouille sp.

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Figure 28 : Localisation des amphibiens observés et des habitats potentiels (Document Naturalia Environnement)

Reptiles
L’aire d’étude est caractérisée dans son ensemble par des milieux boisés et prairies ouvertes. Le cortège
d’espèces rencontré dans ces types d’habitats est le suivant :
Nom latin Nom commun Habitats
Rinechis scalaris Couleuvre à échelons Milieux divers
Zamenis longissimus Couleuvre d’Esculape Coteaux, prairies et lisières
Hierophis viridiflavus Couleuvre verte et jaune Milieux variés, aussi bien secs qu’humides
Natrix maura Couleuvre vipérine Zones humides naturelles et bordures de chemins
Natrix natrix Couleuvre à collier Roselières, bords de ruisseaux
Vipera aspis Vipère aspic Milieux bocagers et bordures de cours d’eau
Coronella girondica Coronelle girondine Zone sèches et ouvertes
Coronella austriaca Coronelle lisse Landes, pelouses sèches et lisières
Anguis fragilis Orvet fragile Zones fraîches et relativement humides au sol meuble
Chalcides striatus Seps strié Biotopes herbeux, secs et denses
Lacerta agilis Lézard des souches Sols meubles, surfaces forestières ouvertes, collines sèches et roselières
Podarcis liolepis Lézard catalan Pentes et surfaces rocheuses bien exposées
Timon lepidus Lézard ocellé Paysages secs et vergers
Zootoca vivipara Lézard vivipare Biotopes humides et/ou tourbières

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Deux espèces ont été observées lors des prospections :


− La couleuvre d’Esculape : elle a été observée à une reprise, le 10/06/2013, en bordure de l’aire d’étude,
− Le Lézard des murailles : un individu appartenant à cette espèce a été observé dans l’aire d’étude.

Ces espèces sont relativement communes à l’échelle régionale mais aussi sur les régions voisines, notamment
plus au sud. Les enjeux sont donc faibles. Il convient néanmoins de porter une attention particulière à certaines
espèces potentielles susceptibles de se trouver dans certains habitats.

Remarque : Lors des prospections, le lézard ocellé a été activement recherché. Sa présence est connue mais elle n’a pas
été confirmée pour le site malgré la présence d’habitats favorables. Vu le nombre de passages effectués dans de bonnes
conditions, la présence de l’espèce est peu probable. Cependant, on ne peut l’exclure avec certitude. Par ailleurs, il est
possible que des individus puissent coloniser le site après la période d’étude. Il est donc recommandé que cette espèce soit
recherchée juste avant la phase des travaux.

Figure 29 : Cartographie des reptiles observés et des habitats potentiels (Document Naturalia Environnement)

Mammifères (hors chiroptères)


Le Hérisson d’Europe, l’Ecureuil roux et la Genette commune représentent un enjeu mammalogique sur la zone
d’étude que l’on peut qualifier de faible localement. Tous trois fréquentent la zone essentiellement à des fins
alimentaires ou dans le cadre de leurs déplacements voire occasionnellement pour le Hérisson et l’Ecureuil pour
leur reproduction.

Le Castor d’Europe, quant à lui, est présent sur l’Ardèche dont il exploite les formations riveraines de Saule à des
fins alimentaires. Par conséquent, l’espèce constitue un enjeu mammalogique localement modéré.

De même, la Loutre d’Europe, bien que non contactée en 2013, fréquente très probablement l’Ardèche et
notamment la portion située en périphérie directe de l’aire d’étude pour s’y nourrir et se déplacer. Par conséquent
sa présence potentielle constitue un enjeu qualifié de modéré localement.

Précisons qu’en 2014, la visite réalisée à pied au droit du secteur envisagé pour l’aménagement du point de rejet
confirme la présence d’indice de fréquentation des berges de l’Ardèche par le Castor mais a permis de confirmer
l’absence de terrier hutte à cet endroit. Par ailleurs aucun indice de présence de la Loutre n’a été observé.

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Figure 30 : localisation des zones à enjeux pour les mammifères (hors Chiroptères)
(Document Naturalia Environnement)

Chiroptères
Au sein de l’aire d’étude ou en périphérie directe, les chiroptères exploitent majoritairement quatre types de
milieux :
− le milieu urbain : les villes et villages sont des réservoirs importants de gîtes pour une multitude d’espèces
synanthropes (Pipistrellus sp.) qui trouvent un abri fonctionnel sous les toits des maisons, derrière les volets
ou dans les combles.
− les cours d’eau (constitués de l’Ardèche, des canaux, fossés et cours d’eau du site) et les ripisylves : c’est
là où se concentrent la plus grande diversité spécifique et la plus forte activité chiroptérologique. En effet ces
milieux jouent un rôle primordial pour les chiroptères en remplissant les fonctions de corridors écologiques et
de zones d’alimentation. Les ripisylves sont des secteurs riches en insectes, également utilisés comme sites
de chasse.
− les milieux ouverts (friches, cultures et fourrés) : ils présentent une grande disparité dans le rôle qu’ils jouent
pour les chiroptères. Les parcelles agricoles extensives, entremêlées de friches ou de bocage, peuvent
s’avérer fortement attractives. Le Petit murin, le Minioptère de Schreibers et les Rhinolophes sp Rhinolophus
sp, sont les hôtes remarquables dans ce type de biotope, quasi exclusivement en activité de chasse.

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− les boisements (constitués quasi-exclusivement ici par les boisements ripisylvatiques du site) : le nombre de
contacts y est généralement faible et diffus, mais concerne fréquemment des taxons à forte valeur
patrimoniale comme la Barbastelle d’Europe, espèce typiquement forestière, tant sur le choix de son gîte que
sur son site d’alimentation.
Les prospections de terrain se sont, dans un premier temps, orientées vers la recherche de gîtes. En l’absence
de cavités naturelles et/ou artificielles dans le périmètre d’emprise du projet, les recherches se sont concentrées
sur le patrimoine bâti et les cavités arboricoles.
Concernant les cavités arboricoles, ont été jugés comme arbres favorables aux chauves-souris, tout sujet
présentant des caractéristiques permettant d’accueillir en gîte les espèces forestières (trous de pic, troncs creux,
décollements d’écorce, caries). Au total, douze arbres-gîtes favorables aux chauves-souris ont été recensés sur
l’aire d’étude. Ajoutés à ceux-ci plusieurs très beaux arbres (peupliers, robiniers, …) ont été relevés et
géoréférencés. Bien que n’ayant actuellement aucune cavité, ces arbres sont susceptibles d’en présenter dans
un avenir proche et ainsi devenir des gîtes potentiels pour les chiroptères. En effet, un arbre vieillissant a plus de
chances de présenter des cavités et donc d’être favorable à l’accueil en gîte des chiroptères (Tillon, 2008).
Les prospections ciblées sur les cavités arboricoles n’ont permis d’identifier aucun gîte avéré pour les
chiroptères.
Lors des prospections diurnes, six bâtiments ont été recensés et inspectés sur ou en périphérie directe du site
d’étude. Il s’agit de trois anciens cabanons agricoles, des bâtiments de la station de pompage, d’un
transformateur électrique à l’abandon et d’une bâtisse en pierre aux volets fermés avec deux voûtes en sous-sol
pour abriter le bois de la pluie. Aucun d’entre eux n’a révélé la présence de guano au sol ce qui laisse
supposer qu’aucun de ces bâtis n’est exploité par les chiroptères comme gîte ou reposoir nocturne.

Figure 31 : Localisation des cavités arboricoles et du patrimoine bâti sur l’aire d’étude
(Document Naturalia Environnement)

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Ce recensement des gîtes potentiels s’est accompagné de la mise en œuvre de prospections acoustiques.

Au bilan, douze espèces de Chiroptères fréquentent l’aire d’étude en chasse et/ou transit dont trois espèces
d’intérêt patrimonial et réglementaire notable : le Minioptère de Schreibers, la Barbastelle d’Europe et le Murin de
Capaccini.

Un contact de Grande noctule a également été détecté sur le site. A ces espèces peut être ajouté le Petit murin
(Annexes II et IV de la DHFF) très potentiel sur la zone. Aucune chauve-souris n’a été recensée en gîte dans
l’aire d’emprise du projet.

Ainsi, l’enjeu chiroptérologique sur la zone d’étude peut être qualifié de faible localement pour les espèces
relativement communes à fort pour des espèces telles que le Murin de Capaccini en bordure de l’Ardèche.

Avifaune
Les inventaires réalisés au cours d’un seul passage durant la première semaine de juin 2013 ont permis de
comptabiliser 40 espèces. La majorité de ces espèces sont classiques tant au niveau régional que national. Trois
espèces sortent du lot de par leur appartenance à des listes régionale, nationale ou européenne : le
Gobemouche-gris, le Martin-pêcheur d’Europe et l’Hirondelle rustique. Ces deux dernières ne sont pas nicheuses
sur la zone d’étude.

Figure 32 : Cartographie des habitats favorables pour les espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial
(Document Naturalia Environnement)

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c.5. Conclusion
A l’échelle de la zone d’étude définie pour les investigations menées en 2013 (= zone de projet élargie), les
campagnes d’inventaire ont été réalisées pour chacun des taxons. Au regard du contexte local et de la nature du
projet, les enjeux écologiques du site sont variables, allant de négligeable à fort.
Mis en exergue, l’habitat de forêts méditerranéennes de Peuplier, d’Orme et de Frêne (COR : 44.6) relève d’un
enjeu fort. Il présente en effet des individus âgés abritant de nombreux autres habitats tels que les bras morts,
refuges pour un nombre important d’espèces. Il est donc essentiel d’un point de vue des fonctionnalités
écologiques de l’ensemble du site.
Les invertébrés présentant des enjeux forts sont pour la majorité d’entre eux localisés à proximité des canaux
(Sympétrum du piémont).
Cette répartition est élargie pour les espèces d’amphibiens, qui se retrouvent sur l’ensemble des points d’eaux et
bras morts de l’aire prospectée. Néanmoins, comme c’est le cas pour toutes les espèces de reptiles, tous les
enjeux sont négligeables à faibles. L’ensemble ne constitue que des groupes d’espèces classiques.
Le cortège mammalogique suspecté présente des enjeux faibles (Hérisson d’Europe, Ecureuil roux, Genette
commune) mais aussi modérés avec des potentialités pour le Castor d’Europe et la Loutre d’Europe. Les
peuplements chiroptérologiques sont représentés par douze espèces dont deux d’intérêt patrimonial à enjeu
modéré : la Barbastelle d’Europe et le Murin de Capaccini. Cette dernière se localise principalement au niveau de
la rivière Ardèche.
L’avifaune est composée d’espèces et de cortèges classiques, que l’on retrouve généralement à l’échelle
régionale. Un enjeu modéré cependant : le Gobe-mouche gris Muscicapa striata, qui a été contacté au niveau de
la ripisylve de l’Ardèche.
Le site constitue une série d’habitats permettant aux différents groupes d’espèces d’exprimer la totalité de leur
cycle biologique. Une attention toute particulière doit être portée aux cours d’eau et canaux pour lesquels les
enjeux recensés sont un peu plus importants. C’est aussi le cas des bras morts et points d’eau inventoriés au
sein des boisements, et dont le fonctionnement écologique est en étroite relation avec l’Ardèche.
La prise en compte de l’ensemble de ces éléments pour la conception du projet a conduit à envisager
l’implantation de la future station d’épuration à coté des terrains accueillant l’actuelle station de Saint-Privat, sur
une zone de fourrés et de friche sans sensibilité avérée du point de vue écologique.
Le tracé de la conduite de rejet emprunte quant à lui, sur sa plus grande partie, un chemin existant (chemin du
stade). Seule sa partie finale et l’ouvrage de rejet proprement ont une interférence directe, sur une trentaine
mètres, avec la ripisylve de l’Ardèche, habitat d’intérêt communautaire qui est à cet endroit relativement dégradé
par la présence très marquée d’espèces invasives (Renouée, Robinier, Vigne vierge). Précisons que le bras mort
localisé dans la ripisylve quelques dizaines de mètres à l’aval est en dehors de l’emprise du tracé.

d- Zone de franchissement de la rivière Ardèche par la canalisation de raccordement de Labégude


En rive droite, entre le canal et l’Ardèche, le secteur est caractérisé par un recouvrement quasi mono-spécifique
de Reynoutria japonica dont la hauteur atteint et dépasse parfois les 3 m. Une autre espèce invasive, Impatiens
glandulifera, est également présente mais en moindre quantité. Seul un cordon arboré (certainement une relique
de l’ancienne ripisylve) largement dominé par Robinia pseudoacacia est présent ponctuellement le long du canal
où subsistent également quelques individus de Populus nigra et Salix alba. Quelques pieds de Salix eleagnos
sont également présents en bordure immédiate de l’Ardèche sans former toutefois de cordon ou de fourré
significativement important du fait de l’abondance de la renouée.

En rive gauche, le contexte est différent puisqu’il s’agit d’une berge abrupte plus ou moins arborée (cordon très
étroit), avec des essences locales et caractéristiques (Alnus glutinosa, Salix purpurea, Fraxinus excelsior) mêlées
à des espèces invasives comme notamment Acer negundo et Buddleja davidii
Mentionnons la présence d’un beau sujet de Platane (Platanus orientalis) quelques mètres à l’aval du tracé, arbre
au sein duquel une cavité avec du guano de chauves-souris a été observée. Aucun individu n’a cependant été
directement vu et la ou les espèces fréquentant cet arbre n’ont pu être déterminées.

Au bilan cette zone de franchissement ne concentre aucun enjeu important sur l’emprise stricto sensu du tracé.
Seul est à mentionner ce platane fréquenté par les chauves-souris mais qui se localise en dehors de l’emprise
travaux.

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Massifs de renouée ayant colonisé


la majorité de la berge en rive droite

Vue sur la rive gauche au droit de la future


canalisation

Platane fréquenté par les chiroptères en rive


gauche (hors emprise travaux)

Vue sur la rive droite au droit de la traversée –


Massifs de renouée le long du canal abondance des massifs de renouée – cordon arboré au
et robiniers à l’arrière dernier plan avec quelques peupliers et saules blancs

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8.4.5. CADRE PAYSAGER ET PATRIMONIAL

8.4.5.1. Les unités paysagères


Le secteur d’étude s’inscrit pour l’essentiel au sein de l’unité paysagère n° 290, intitulée « Agglomération
d’Aubenas ». Cette unité appartient à la famille des paysages urbains et péri-urbains.

L’agglomération d’Aubenas est située à un carrefour géographique : elle s’étend à la fois dans la vallée de
l’Ardèche et sur les contreforts des Monts d’Ardèche à l’Ouest.

Le secteur d’étude s’étend dans la partie nord de cette unité où la vallée de l’Ardèche, plus étroite, dévoile des
villes plus compactes et plus industrielles, avec un contact direct avec la rivière.

8.4.5.2. Diagnostic paysager du site d’implantation de la future station d'épuration


Le site d’implantation de la future station d'épuration s’inscrit dans la partie sud-est du territoire de la commune
de Saint-Privat, dans un secteur qu’une topographie favorable (plane) destine aux activités agricoles. Le contexte
paysager est donc celui d’un secteur rural, délimité au sud par les boisements bordant la rive gauche de
l’Ardèche et au nord par un ensemble de collines (« serres ») séparant le bassin du Luol de celui de l’Auzon.
L’ensemble est « irrigué » par la RD259.

Figure 33 : Collines (« serres ») délimitant la plaine agricole au nord

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Figure 34 : Boisements bordant la rive gauche de l’Ardèche et marquant la limite sud de la plaine agricole

Figure 35 : Activités agricoles marquées par les jardins de subsistance, les vergers et quelques cultures

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8.4.5.3. Patrimoine archéologique, historique et architectural


a- Patrimoine archéologique
La DRAC définit des zones dans lesquelles le potentiel archéologique est particulièrement fort. Deux types de
zonages archéologiques sont mis en place :
− Les zones de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA).
Les ZPPA ont une portée réglementaire. Elles sont définies par un arrêté du préfet de région pour chaque
commune concernée (Code du patrimoine, art. L. 522-5). Les travaux d'aménagement de moins de 3
hectares réalisés dans ces zones sont présumés faire l'objet de prescriptions archéologiques.
− Les zones de sensibilité archéologique.
Les zones de sensibilité relèvent du porter à connaissance. Elles doivent, à terme, devenir des zones de
présomption de prescription archéologique. Comme dans les ZPPA, les travaux d'aménagement de moins de
3 hectares réalisés dans ces zones sont susceptibles de faire l'objet de prescriptions archéologiques.

D’après l’Atlas des patrimoines, aucune zone de présomption de prescriptions archéologiques ou zone de
sensibilité archéologique n’est présente sur le secteur d’étude.

b- Monuments historiques inscrits ou classés


Aucun monument historique inscrit ou classé n’est présent sur le territoire de la commune de Saint-Privat. On
note toutefois que ce même territoire est concerné par le périmètre de protection de l’Oppidum de Jastre-Nord,
monument historique classé situé sur la commune voisine de Lussas. Ce périmètre n’intercepte pas les terrains
dédiés au projet de construction de la station d'épuration intercommunale.

Projet de station d'épuration


intercommunale

Périmètre de protection de
l’Oppidum de Jastre-Nord

Figure 36 : Situation du projet vis-à-vis des monuments historiques (source : Atlas des patrimoines)

c- Aires de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP)


Aucune AVAP n’est recensée sur le secteur d’étude.

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8.4.6. ENVIRONNEMENT URBAIN ET HUMAIN DES INSTALLATIONS


Le secteur d’étude, qui englobe les communes de Vals-les-Bains, Labégude, Ucel, Saint-Julien du Serre et Saint-
Privat, regroupe une population de quelque 9 300 habitants. Il est actuellement équipé de trois stations
d'épuration dont le projet prévoit la démolition et le remplacement par des bassins d’orage implantés sur les
mêmes sites.

L’actuelle station d'épuration de Vals-les-Bains est implantée en entrée sud de la zone urbanisée, au cœur du
quartier se développant en rive droite de la Volane. Il s’agit d’un secteur regroupant à la fois des bâtiments à
vocation résidentielle et des infrastructures sportives et de loisirs (terrains de tennis, parc). Du fait d’une étroite
imbrication en ces différents éléments, le contexte démographique du site se révèle très sensible à l’émergence
de nuisances de voisinage.

Habitations
Habitations

Terrains de tennis

Actuelle station d'épuration


de Vals-les-Bains

Parc

Volane
ARDECHE

Figure 37 : Contexte urbain et démographique de l’actuelle station d'épuration de Vals-les-Bains


(photo aérienne Géoportail)

L’actuelle station d'épuration de Labégude est implantée en limite nord-est de l’urbanisation communale, dans un
quartier accueillant un habitat individuel dense, se développant au voisinage proche voire immédiat du site. Il
s’agit là encore d’un contexte très sensible et favorable à l’émergence de nuisances de voisinage.

190 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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Maison individuelle

Actuelle station d'épuration


de Labégude

Jardins

Figure 38 : Contexte urbain et démographique de l’actuelle station d'épuration de Labégude (photo aérienne Géoportail)
L’actuelle station d'épuration de Saint-Privat s’inscrit dans la plaine agricole se développant dans la moitié sud-
est du territoire communal. Déconnecté des secteurs urbanisés de la commune, le site n’en est toutefois que peu
éloigné. Les premières habitations se dressent à moins de 200 m au nord-ouest des installations. Un camping est
également présent à 650 m au sud-est et des installations sportives (stade) à 300 m au sud-ouest.

Front d’urbanisation

Actuelle station d'épuration


de Saint-Privat

Stade

Camping

Figure 39 : Contexte urbain et démographique de l’actuelle station d'épuration de Saint-Privat (photo aérienne Géoportail)

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Les vents dominants empruntant l’axe de la vallée de l’Ardèche (nord-ouest / sud-est localement), le camping
comme les habitations les plus proches sont placés sous le vent des installations existantes et futures (bassin
d’orage et future station d'épuration intercommunale). Les risques d’émergence de nuisances de voisinage sont
moins marqués que dans les cas précédents mais néanmoins non négligeables.

8.4.7. SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUES

8.4.7.1. Contexte sonore


a- Notions d'acoustique
a.1. Qu'est-ce que le bruit ?
Le bruit est un ensemble de sons produits par une ou plusieurs sources, lesquelles provoquent des vibrations de
l'air qui se propagent jusqu'à notre oreille. Il est dû à une variation de la pression acoustique autour de la
pression atmosphérique, qui agit sur notre tympan.

Le son se caractérise par trois critères : le niveau (faible ou fort, intermittent ou continu), la hauteur ou la
fréquence (grave ou aiguë) et enfin la perception qu'en a chaque individu (agréable ou désagréable).

L'oreille humaine a une sensibilité très élevée, puisque le rapport entre le son juste audible (2.10-5 Pascal) et un
son douloureux (20 Pascals) est de l'ordre de 1 000 000.

L'échelle usuelle pour mesurer le bruit est une échelle logarithmique et l'on parle de niveaux de bruit exprimés en
décibels A (dB (A)) où A est un filtre pondérant le son suivant la fréquence pour se rapprocher des
caractéristiques de l'oreille humaine. La pondération A atténue fortement les fréquences en deçà et au-delà de la
gamme de fréquence 500 - 1000 hertz.

a.2. La propagation acoustique


Le bruit est produit par une vibration. Tout élément matériel qui se déplace dans l'atmosphère vibre et fait vibrer
l'air. Un élément en vibration transmet son mouvement aux molécules d'air situées à sa proximité immédiate.

De proche en proche, la vibration se propage d'une molécule d'air à l'autre, à la vitesse approximative de 340
m/s. Au bout de ce cheminement, le bruit parvient à notre oreille dont le tympan se met à vibrer à son tour
engendrant le mécanisme de l'audition.

La propagation d'un bruit dans un site donné dépend des conditions du milieu ambiant et notamment de multiples
paramètres : distance parcourue, effet de sol (réflexion ou absorption du son), obstacle, météorologie
(température et vent) …

a.3. L'indice réglementaire


Le son est caractérisé par sa fréquence (aiguë, médium ou grave) et par son intensité.

Le bruit de la circulation, qu'elle soit routière ou ferroviaire, est un phénomène essentiellement fluctuant. La
mesure instantanée (au passage d'un véhicule par exemple), ne suffit donc pas pour caractériser le niveau
d'exposition des riverains. Les enquêtes et études menées ces vingt dernières années dans différents pays ont
montré que c'était le cumul d'énergie sonore reçue par un individu qui était l'indicateur le plus représentatif des
effets du bruit sur l'homme et, en particulier, de la gêne issue du bruit de trafic.

Une ambiance sonore fluctuante intégrant notamment des bruits routiers peut être caractérisée par une valeur
sur un temps donné, le niveau énergétique équivalent (abrégé LAeq). Il permet d'apprécier les fluctuations
temporelles du bruit en le caractérisant par une valeur moyenne sur un temps donné. En effet, le LAeq d'un bruit
variable est égal au niveau d'un bruit constant qui aurait été produit par la même énergie globale que le bruit
variable réellement perçu pendant le même laps de temps. Le LAeq représente donc la moyenne de l'énergie
acoustique perçue durant la période d'observation et on écrit :

192 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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P
A LA
A DECLARATIO
ON D’UTILITE PUBLIQUE
P

⎛1 T L (t )

LAeq = 10 Log ⎜
⎝T
∫0
10 10
dt ⎟

Il est exprimé en dB(A)).

ment, en Frannce, pour les bruits routierrs, ce sont lees périodes (66h - 22h) et (22h - 6h) qui ont été
Actuellem
adoptéess comme référence pour le calcul
c du LAeqq : on parle dee niveaux diurne et nocturnee.

Par ailleuurs, la gêne vis-à-vis du bruit est affaaire d’individu, de situationn, de durée. Toutefois, il est admis
généralem ment qu’il y a gêne lorsqque le bruit perturbe
p les activités habiituelles (convversation, écooute de la
télévisionn, repos).

Ecchelle des bru


uits

A titre inddicatif, les niveeaux sonores associés à dees sensations auditives de tyype « bruits coourants »évoluent entre
50 et 60 dB(A)
d corresppondant au bruuit d’une rue réésidentielle.

La notionn de gêne n’eest pas assocciée à des nivveaux seuils de d bruits caraactéristiques à ne pas déppasser. La
norme NF FS 31.010 relative à la carractérisation et
e aux mesures de bruit danns l’environneement définit une
u notion
p « la prise de consciencee par un individu d’une situaation sonore qui
de gêne par q perturbe dans ses activiités ». Elle
précise qu’on peut adm
mettre qu’il y a potentialité de
d gêne lorsquue :
− Le nivveau sonore ambiant
a dépassse une certainne valeur limitte,
− La préésence d’un bruit
b étudié proovoque une auugmentation excessive
e (émergence) du nniveau de bruit ambiant.

Le niveauu sonore expprimé en dB(A A) représentee donc effectivvement la seensation de bruit perçue par l’oreille
humaine qui s’étend dee 0 dB (seuil de
d détection) à 120 dB (seuil de douleur)..

On admeet en général lees valeurs de référence suivvantes :


− Leq > 65 dB(A) : am
mbiance de mauvaise qualitté, gêne quasi certaine,
− 60 dB
B(A) < Leq < 65 dB(A) : ambbiance passabble, début de gêne,
g
− 50 dB
B(A) < Leq < 60 dB(A) : ambbiance d’assezz bonne qualitté, absence dee gêne,
− Leq < 50 dB(A) : am
mbiance calmee.

SEBA : Crréation de la sttation d'épurattion « Rive gaauche de la Bo


oucle d’Aubenaas » à St-Privaat 193
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Le danger d'une exposition au bruit dépend de deux facteurs :


− le niveau sonore,
− la durée d'exposition.

a.4. Une arithmétique particulière


Le doublement de l'intensité sonore, dû par exemple à un doublement du trafic routier, ne se traduit que par une
augmentation de 3 dB (A) du niveau de bruit. Si deux niveaux de bruit sont émis simultanément par deux sources
sonores et si le premier est au moins supérieur de 10 dB (A) par rapport au second, le niveau sonore résultant
est égal au plus grand des deux : le bruit le plus faible est alors masqué par le plus fort.

b- Contexte réglementaire des émissions sonores


Les dispositions réglementaires en matière de nuisances sonores applicables aux stations d'épuration sont
notamment édictées dans l’article R.1334-33 du Code de la Santé Publique, relatifs à la lutte contre le bruit de
voisinage.

Ce texte intègre la notion d'émergence du bruit lié à l'activité ou au fonctionnement des installations. La valeur
maximale tolérée pour l'émergence est :
− 5 dB(A) + terme correctif en période diurne (7 h - 22 h),
− 3 dB(A) + terme correctif en période nocturne (22 h - 7 h).

Il importe donc de connaître la valeur de ce terme correctif ; le texte susvisé les fixe comme suit dans le tableau
ci-dessous :

Durée cumulée d'apparition du "bruit particulier" Termes correctifs en dB(A)


30 s < T ≤ 1 mn 9
1 mn < T ≤ 2 mn 8
2 mn < T ≤ < 5 mn 7
5 mn < T ≤ 10 mn 6
10 mn < T ≤ 20 mn 5
20 mn < T ≤ 45 mn 4
45 mn < T ≤ 2 h 3
2h<T≤4h 2
4h<T≤8h 1
8h<T 0

Dans le cas de la station d'épuration, on peut estimer que le bruit est quasiment permanent et que, de ce fait
T > 8 h, d'où un terme correctif nul.

L'émergence maximale tolérée est donc de 5 dB(A) en période diurne et 3 dB(A) en période nocturne.

c- Caractérisation du contexte sonore actuel


La caractérisation du contexte sonore actuel porte sur les terrains dédiés à l’accueil de la future station
d'épuration intercommunale.

Les mesures ont été réalisées le 8 juillet 2014 en deux stations situées :
− Station 1 : au droit du site dédié au projet (en bordure de la RD 259) ;
− Station 2 : au droit des habitations les plus proches situées à 120 au nord-ouest de la future station
d'épuration.

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Station 2

Station 1

Figure 40 : Localisation des stations de mesures de bruit

Les mesures ont été réalisées en périodes diurne et nocturne. La durée d’intégration des niveaux sonores a été
fixée à 30 minutes.

Le matériel utilisé est :


− un sonomètre intégrateur Bruel et Kjaer de type 1,
− un microphone de précision (1/2 pouce),
− une source étalon,
− une boule anti-vent et accessoires.

Les conditions météorologiques lors des mesures étaient les suivantes : ciel couvert, absence de vent.

Les résultats des mesures sont regroupés dans le tableau suivant :

Stations Période Leq L10 L50 L90 MaxL MinL


Diurne (11h03 - 11h33) 59,1 61,4 42,2 38,0 76,7 36,2
1
Nocturne (06h24 - 06h54) 55,6 68,9 44,4 42,9 80,3 41,4
Diurne (10h28 - 10h58) 63,6 65,8 43,3 39,6 84,5 37,9
2
Nocturne (05h51 - 6h21) 56,8 45,1 41,4 40,2 82,8 39,3
Figure 41 : Résultats de mesures des émissions sonores [dB(A)] du 08/07/2014

Les mesures réalisées font état de niveaux de bruit comparables en chacune des stations et d’une ambiance
sonore de bonne qualité.

Les niveaux mesurés sont ici principalement influencés par la circulation automobile sur la RD 259, à l’origine des
« pics » constatés (Cf. Lmax) et de la relative dispersion des indices fractiles (L10, L50 et L90).

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8.4.7.2. Contexte olfactif


a- Généralités sur les odeurs
a.1. Les catégories d'odeurs
Les principales familles chimiques rencontrées dans le domaine de l’assainissement sont récapitulées dans le
tableau joint en page 197.

a.2. Formation des odeurs


Sur un système d’assainissement, les odeurs peuvent être dues :
− à des corps présents dans l'eau dès l'origine,
− à des transformations survenant au cours du transport en égout (formation des sulfures,...),
− à des transformations survenant au cours du traitement (processus, conception mal adaptée, mauvais
dimensionnement et surcharge, conditions d'exploitation).

Les micro-organismes sont responsables de la décomposition de la matière complexe présente dans les eaux
résiduaires. Il s'avère qu'une bonne partie des transformations à l'origine d'odeurs est de type anaérobie. Sans
rentrer dans le détail, nous mentionnerons :
− les décompositions des glucides conduisant à des acides et des alcools (par exemple, glycérol et acide
butyrique) ;
− la décomposition des protéines conduisant aux acides aminés, puis aux amines, à l'ammoniaque, aux
produits soufrés.

a.3. Contexte olfactif actuel


Les sites qui accueilleront les bassins d’orage d’une part, la station d'épuration intercommunale d’autre part, sont
d’ores et déjà occupés par des stations d'épuration. En raison de la nature même des matières présentes (eaux
usées brutes ou en cours de traitement, graisses, boues,…), de l’existence de certaines étapes de traitement
pouvant favoriser la formation et/ou le dégagement de composés odorants, ces installations peuvent être à
l’origine de nuisances olfactives.
Il apparaît ainsi que plusieurs plaintes ont été formulées par les riverains de la station d'épuration de Vals-les-
Bains concernant des émissions olfactives (et sonores).

8.4.8. DROIT DES SOLS

8.4.8.1. Propriété foncière


Les terrains qui accueilleront les bassins d’orage d’une part, la station d'épuration intercommunale d’autre part,
appartiennent au SEBA ou sont en cours d’acquisition.

8.4.8.2. Situation vis-à-vis des documents d’urbanisme


Le Plan Local d’Urbanisme de Saint-Privat situe les terrains occupés par la future station d'épuration
intercommunale en zone A, zone équipée ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou
économique des terres agricoles.

Le règlement de la zone A précise que « les constructions et installations nécessaires aux services publics ou
d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. »

196 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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CARACTERISTIQUES DES PRINCIPAUX COMPOSES


RESPONSABLES DES ODEURS EN STATION D'EPURATION

Tableau extrait de "Les sources de pollution odorante en assainissement"


H. PAILLARD, Ch BONNIN, A. BRUNET – 1989

Classe du Masse moléculaire Seuil olfactif Tension de vapeur Température d’ébullition


Composé Formule chimique Caractéristique de l’odeur
composé (g) (mg/Nm3) (atmosphère) (°C à 760 mm Hg)
Hydrogène sulfuré 34,1 H2S Œuf pourri 0,0001 à 0,03 20 (25 °C) 62
Méthylmercaptan 48,1 CH3SH Chou, ail 0,0005 à 0,08 2 (26 °C) 8
Ethylmercaptan 62,1 C2H5SH Chou en décomposition 0,0001 à 0,03 0,53 (18 °C) 23
Soufrés
Diméthylsulfure 62,13 2(CH3)-S Légume en décomposition 0,0025 à 0,65 0,53 (18 °C) 37
Diéthylsulfure 90,2 2(C2H5)-S Ethérée 0,0045 à 0,31 0,05 (18 °C) 92
Diméthyldisulfure 94,2 2(CH3)-2S Putride 0,003 à 0,014 0,078 (24 °C) 109
Ammoniac 17 NH3 Très piquant, irritant 0,5 à 37 0,016 (20 °C) 33
Méthylamine 31,05 CH3-NH2 Poisson en décomposition 0,021 2 (10 °C) 7
Ethylamine 45,08 C2H5-NH2 Piquant, ammoniacale 0,05 à 0,83 1 (16,6 °C) 17
Azotés Diméthylamine 45,08 2(CH3)-NH Poisson avarié 0,047 à 0,16 2 (25 °C) 7
Indole 117,5 C8H6-NH Fécal, nauséabond 0,0006 < 0,001 (25 °C) 254
Scatole 131,5 C9H8-NH Fécal, nauséabond 0,0008 à 0,10 < 0,001 (25 °C) 266
Cadavérine 102,18 NH2-(CH2)5-NH2 Viande en décomposition / < 0,001 (25 °C) 178
Acétique 60,05 CH3-COOH Vinaigre 0,025 à 6,5 0,001 (25 °C) 118
Acides Butyrique 88,1 C3H7-COOH Beurre rance 0,0004 à 3 0,001 (25 °C) 163,5
Valérique 102,13 C4H9-COOH Sueur, transpiration 0,0008 à 1,3 0,001 (25 °C) 186,5
Formaldéhyde 30,03 H-CHO Acre, suffocant 0,033 à 12 1 (20 °C) 19,5
Acétaldéhyde 44,15 CH3-CHO Fruit, pomme 0,04 à 1,8 1 (20 °C) 21
Aldéhydes et
Butyraldéhyde 72,1 C3H7-CHO Rance 0,013 à 15 / 74,8
cétones
Isovaléraldéhyde 86,13 2(CH3)-CH-CH2-CHO Fruit, pomme 0,072 / 92,5
Acétone 58,08 CH3-CO-CH3 Fruit doux 1,1 à 240 0,26 (23 °C) 56,5
Tableau 60 : Caractéristiques des principaux composés responsables des odeurs en station d'épuration

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Il rappelle également le règlement du PPRi opposable à toute construction existante ou nouvelle en zone
inondable (cas présent). Pour les constructions futures, il indique que le plancher le plus bas doit être réalisé au-
dessus de la côte de référence et ne doit pas être implanté en fond de thalweg. Il précise par ailleurs que les
réseaux d’assainissement et de distribution doivent être étanches à l’eau de crue et munis de dispositifs assurant
leur fonctionnement en cas de crue.

Nous retiendrons également les prescriptions suivantes prévues par le règlement du PLU en matière
d’occupation des sols :
− Pour être autorisée, toute opération devra être desservie par une voie publique ou privée de dimension, tracé
et caractéristiques techniques en adéquation avec ses besoins. Le long des routes départementales, les
accès carrossables directs sont limités à un seul par propriété. Ils sont interdits lorsque le terrain est desservi
par une autre voie. (article A3) ;
− La hauteur au faîtage des constructions est limitée à 7 mètres à l’égout du toit (article A10).

8.4.8.3. Servitudes
Les terrains dédiés à l’accueil de la future station d'épuration intercommunale ne sont grevés d’aucune servitude
d’utilité publique, exception faite de celle liée au PPRi.

8.4.9. INTERRELATIONS ENTRE LES COMPOSANTES DE L’ETAT INITIAL DE


L’ENVIRONNEMENT
Des interrelations existent entre les différentes composantes environnementales et ont été prises en compte
dans l’analyse de l’état initial de l’environnement qui précède, pour chaque thématique abordée.

Le tableau joint en page 199 fait la synthèse :


− d’une part, des interrelations possibles entre les différentes composantes environnementales,
− d’autre part, les interrelations prenant une importance particulière sur le secteur d’étude du projet de
construction de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas ».

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Population/urbanisation
Habitats/Faune/Flore
Géologie/Pédologie

Eaux superficielles

Risques naturels
Contexte sonore

Contexte olfactif
Hydrogéologie
Topographie

Patrimoine
Paysage
Climat
Climat ● ● ●

Topographie ● ●

Géologie/Pédologie ●

Hydrogéologie

Eaux superficielles ● ●

Habitats/Faune/Flore ● ●

Paysage ●

Patrimoine

Population/urbanisation ●

Contexte sonore

Contexte olfactif

Risques naturels ● ●

Interrelation possible ● Interrelation notable sur le secteur d’étude

Tableau 61 : Interrelations entre les composantes de l’état initial de l’environnement

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8.4.10. SYNTHESE DES SENSIBILITES ET DES CONTRAINTES


Le tableau ci-dessous propose une approche synthétique de l’ensemble des sensibilités et contraintes
environnementales qui apparaissent sur la zone concernée par le projet.

Domaine Contraintes réglementaires / Sensibilités / Préconisations


ƒ Contexte climatique ƒ Cumul de précipitations : 1 050 mm/an. Automne marqué par de fortes précipitations
pouvant engendrer de graves inondations (pluies cévenoles). Etés chauds et secs, hivers
doux.
ƒ Géologie, ƒ Terrains dédiés à la construction des ouvrages de traitement : alluvions des basses terrasses
hydrogéologie (sables et galets granitiques altérés) recouvertes par des alluvions récentes et actuelles
(sables, limons, graviers et galets) à l’approche de l’Ardèche.
ƒ Eaux souterraines : masses d’eaux affleurantes référencées sous les codes FRDG507
(formations sédimentaires variées de la bordure cévenole) et FRDG607 (socle cévenol BV de
l’Ardèche et de la Cèze). En bon état chimique. Nombreux usages dont alimentation en eau
potable mais sur le secteur d’étude.

ƒ Hydrographie ƒ Bassin versant de l’Ardèche et de ses affluents : la Volane, le Luol et le Sandron


ƒ Masses d’eau référencées sous les codes FRDR419 (Ardèche), FRDR420 (Volane),
FRDR11752 (Sandron) et FRDR11162 (Luol).
ƒ Echéance d’atteinte du bon état : 2021 pour l’Ardèche et la Volane, 2015 pour le Luol et le
Cadre physique Sandron
ƒ Débit d’étiage de l’Ardèche : 2,1 m3/s (QMNA5 mesuré à la station hydrométrique de Voguë)
et 1,5 m3/s (QMNA5 naturel reconstitué à Voguë)
ƒ Qualité des eaux : bon état sur la Volane, bon à mauvais état sur l’Ardèche en relation avec
l’état écologique et les micropolluants (bon état retenu pour les paramètres physico-
chimiques de l’état écologique)
ƒ Usages : prélèvements, baignade (pas de sites officiels en aval proche du projet mais activité
très développée sur l’ensemble du bassin versant), pêche,…

ƒ Risques naturels ƒ Plusieurs mouvements de terrain répertoriés sur les communes concernées par le projet.
ƒ Risques d’inondation engendrés par les débordements de l’Ardèche et de la Volane.
Principales infrastructures (stations d'épuration) des systèmes d’assainissement
étudiés en zones rouges (fortement exposées).
ƒ Risque potentiel élevé de feux de forêts sur Vals-les-Bains et Ucel, important sur Saint-Privat
et Saint-Julien-du-Serre et moyen sur Labégude. Pas de PPRIf
ƒ Zone de sismicité faible (2)
ƒ Patrimoine écologique ƒ Présence de plusieurs Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique dans
un rayon de 2 km autour du site de la future station d'épuration intercommunale.
ƒ Nombreuses zones humides issues du recensement départemental.
ƒ Interception du site Natura 2000 « Moyenne vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du
plateau des Gras ».
ƒ Interception de l’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) « Rivière Ardèche ».
ƒ Diagnostic écologique ƒ Enjeu local faible pour les habitats naturels et semi-naturels présents sur le site dédié à
du site d’implantation l’accueil de la future station d'épuration (friche herbacée, fourré arbustif et jardin potager).
de la future station ƒ Enjeu également faible sur le tracé de la conduite de rejet mais présence d’un habitat
Cadre biologique d'épuration et du tracé d’intérêt communautaire (92A0 Forêts méditerranéennes de Peuplier, d’Orme et de Frêne)
et écologique de la conduite de rejet sur l’extrémité aval (habitat dégradé par la présence marquée d’espèces invasives).
terrestre ƒ Absence de zone humide au droit des terrains support du projet (approche du cortège
floristique + sondages pédologiques).
ƒ Aucune espèce végétale patrimoniale observée mais nombreuses espèces invasives.
ƒ Présence d’invertébrés à enjeux forts à proximité des canaux.
ƒ Enjeux faibles à négligeables pour les amphibiens et reptiles.
ƒ Enjeux faibles à modérés pour les mammifères (hors chiroptères). Potentialités pour le Castor
et la Loutre d’Europe (indices de fréquentation des berges de l’Ardèche par le Castor).
ƒ Aucune chauve-souris recensée en gîte sur l’emprise du projet.
ƒ Présence d’une espèce d’oiseaux à enjeu modéré : le Gobe-mouche gris (observé au niveau
de la ripisylve de l’Ardèche)

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(suite)
Domaine Contraintes réglementaires / Sensibilités / Préconisations
ƒ Diagnostic écologique ƒ Recouvrement quasi mono-spécifique de la rive droit de l’Ardèche par la Renouée du Japon
de la zone de ƒ Etroit cordon arboré en rive gauche (Aulne glutineux, Saule pourpre, Frêne commun)
Cadre biologique franchissement de ƒ Présence d’un beau sujet de platane avec traces de présence de chauves-souris (hors
et écologique l’Ardèche par la emprise des travaux)
terrestre canalisation de
raccordement de
Labégude
ƒ Contexte paysager ƒ Grand paysage : unité paysagère n°290 « Agglomération d’Aubenas ». Famille des paysages
urbains et péri-urbains.

ƒ Paysage du site ƒ Contexte de plaine agricole délimitée au sud par des boisements bordant l’Ardèche et au
d’implantation de la nord par un ensemble de collines (« serres »).
Cadre paysager et future station
patrimonial d'épuration

ƒ Patrimoine ƒ Aucune zone de présomption de prescriptions archéologiques ou zone de sensibilité


archéologique, archéologique.
historique et ƒ Proximité du périmètre de protection de l’Oppidum de Jastre-Nord mais par d’interception
architectural ƒ Aucune Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine
ƒ Stations d'épuration de Vals-les-Bains et de Labégude (remplacées par des bassins d’orage
dans le cadre du projet) implantées dans un environnement urbain marqué avec proximité
Environnement immédiate d’habitations. Forts risques d’émergence de nuisances de voisinage.
urbain et humain ƒ Station d'épuration de Saint-Privat (remplacée par un bassin d’orage et jouxtée par la station
des installations d'épuration intercommunale dans le cadre du projet) implantée dans un environnement
agricole mais relativement proche de l’urbanisation résidentielle de la commune.
Rapprochement de cette urbanisation prévue par le PLU en vigueur.
ƒ Contexte sonore ƒ Ambiance sonore de bonne qualité. Principale source sonore = trafic sur la RD 259
Santé et salubrité
publique ƒ Contexte olfactif ƒ Plusieurs plaintes déposées par les riverains de la station d'épuration de Vals-les-Bains pour
nuisances olfactives (et sonores).
ƒ Propriété foncière ƒ Terrains nécessaires à l’implantation des ouvrages (bassins d’orage et station d'épuration)
appartenant au SEBA

ƒ Plan Local d’Urbanisme ƒ Terrains d’accueil de la future station d'épuration intercommunale en zone agricole.
Droit des sols
Règlement autorisant les constructions et installations nécessaires aux services publics ou
d’intérêt collectif.

ƒ Servitudes ƒ Néant hors PPRi

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8.5. ANALYSES DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET


PERMANENTS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT
Les effets directs ou indirects, temporaires ou permanents, du projet sur l’environnement sont ici envisagés dans
la suite logique de l'aspect descriptif adopté dans le chapitre précédent et des sensibilités qui ont pu être mises
en évidence.

Les incidences sont en premier lieu définies en période de travaux puis, en fin de chapitre, en situation finale, à
l’achèvement du chantier. Pour améliorer la lisibilité du document, l’évaluation des incidences est suivie pour
chaque thème d’un descriptif des mesures d’évitement, de réduction ou de compensation, éventuellement
requises.

8.5.1. LA PERIODE DE TRAVAUX

8.5.1.1. Incidences quantitatives et qualitatives sur les eaux souterraines


Les travaux de construction des ouvrages (bassins d’orage, station d'épuration) et, dans certains cas, de pose
des collecteurs de transfert nécessiteront la réalisation de terrassements dont la profondeur variera en fonction
des ouvrages ou secteurs concernés et des caractéristiques géotechniques des terrains rencontrés. Les
profondeurs atteintes seront potentiellement importantes et les travaux pourront interférer avec les eaux
souterraines contenues dans les formations superficielles (alluvions). De fait, en fonction des conditions
piézométriques rencontrées durant le chantier, des pompages d’épuisement de fouilles pourront être nécessaires
pour permettre la réalisation des travaux « à sec ».

En fonction de leur intensité, ces pompages pourraient affecter la ressource sur un plan quantitatif et, le cas
échéant, pénaliser les usages associés.

Au plan qualitatif, la mise en œuvre du chantier induit un risque de pollution accidentelle lié aux zones de
stockage / manipulation de produits (hydrocarbures en particulier), à d’éventuels rejets polluants des engins de
chantier,… Ce risque est ici accru par la vulnérabilité des formations traversées (Cf. absence de terrains de
couverture suffisamment imperméables pour assurer une protection) et par certains usages des eaux
souterraines.

8.5.1.2. Incidences quantitatives et qualitatives sur les eaux superficielles


a- Incidences liées à la mise en œuvre des travaux
De façon générale, les incidences de la période de travaux sur les eaux superficielles concernent :
− les rejets d’eaux d’exhaure liés aux opérations d’épuisement des fouilles (Cf. ci-dessus), pouvant générer
l’entraînement de particules et donc le rejet d’eaux turbides ;
− les risques de pollution accidentelle liés au stockage et à la manipulation de produits, à d’éventuels rejets des
engins de travaux,…

De façon plus spécifique, on ajoutera ici les incidences liées à la pose de la canalisation de raccordement de
Labégude en traversée de l’Ardèche. Cette opération nécessitera la réalisation d’un assec artificiel au droit de la
zone de travaux par séparation du lit en deux demi-tronçons :
− l’un asséché permettant la mise en œuvre des travaux de pose de la canalisation tout en limitant les
entraînements de particules fines vers l’aval, potentiellement à l’origine de problématiques de colmatage des
substrats ;
− l’autre concentrant les écoulements grâce à la réalisation d’un entonnement adéquat.

Cet assec interviendra sur une longueur d’environ 10 à 15 m.

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Les deux demi-tronçons seront séparés par un merlon provisoire créé avec des matériaux du lit de la rivière ou
bien apportés depuis une carrière (sans fines). Ce merlon sera positionné parallèlement au sens d’écoulement de
l’Ardèche et assurera une étanchéité sommaire

Notons que les principales conséquences des interventions en lit mineur sont :
− une déstructuration du lit au droit du passage des engins ;
− un accroissement temporaire de la turbidité des eaux lié à la mobilisation de matériaux de granulométrie plus
ou moins fine ;
− d’éventuelles mortalités piscicoles ;
− des risques de pollution accidentelle (laitance de béton, hydrocarbures,…).

Une fois achevée, cette opération n’engendrera toutefois aucune modification du profil en long ou du profil en
travers de l’Ardèche.

b- Incidences liées au maintien en fonctionnement des ouvrages existants et aux opérations de


raccordement
La construction de la nouvelle station d'épuration intercommunale, intégrant le bassin d’orage de Saint-Privat,
s’effectuera sur un site contiguë mais néanmoins distinct de celui occupé par l’actuelle station d'épuration de
Saint-Privat. De fait, le fonctionnement de cette dernière pourra être maintenu sur toute la durée du chantier,
sans dégradation de la qualité du traitement.

La construction des bassins d’orage destinés à remplacer les stations d'épuration de Vals-les-Bains et Labégude
sera phasée de manière à prévenir toute interruption du traitement. Ainsi, sur le site de Vals-les-Bains, le projet
prévoit une première phase de travaux comprenant la construction du poste principal de refoulement puis une
seconde phase, menée à l’issue du raccordement de Vals sur la nouvelle station d'épuration intercommunale,
intégrant la destruction des ouvrages de traitement existants et la construction du bassin d’orage. Sur le site de
Labégude, le bassin d’orage et le poste de refoulement seront construits au droit des anciens lits de séchage des
boues. Ces travaux pourront être effectués sans interrompre le fonctionnement de la station d'épuration existante
qui sera détruite une fois le raccordement de Labégude réalisé.

Les opérations de raccordement des différents réseaux communaux au réseau de transfert et/ou à la future
station d'épuration intercommunale seront également phasées de manière à être réalisées sans by-pass d’eaux
brutes.

8.5.1.3. Incidences sur les risques naturels


L’examen des Plans de Prévention des Risques d’inondation montre que les différentes zones de travaux
s’inscrivent pour une large part en zones rouges, très exposées aux risques d’inondation. Or, en cas de
survenance d’un tel événement durant le chantier, l’entreposage de matériels ou matériaux dans les zones
d’expansion des crues peut perturber les écoulements et aggraver les phénomènes, voire engendrer certaines
pollutions.

8.5.1.4. Incidences sur les habitats naturels, la flore et la faune


a- Zone d’emprise de la future station d'épuration et de la canalisation de rejet des eaux traitées
L’emprise de la future station sera de 5 000 m² environ et concernera des habitats peu sensibles car relativement
communs et n’abritant pas d’espèce floristique rare ou protégée (fourrés, friches et potager évoqués dans le
paragraphe 8.4.4.2.c - ). L’impact à considérer à ce niveau est donc faible à négligeable.

204 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
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Emprise de la station d’épuration

Sur le tracé de la conduite de rejet des eaux traitées, l’impact à considérer concerne la ripisylve de l’Ardèche que
l’ouvrage traversera sur une trentaine de mètres. Le tracé définitif n’est pas encore précisément arrêté (en attente
des études géotechniques) mais nous faisons figurer ci-dessous le faisceau (en orange) à l’intérieur duquel la
conduite passera (à noter il ne s’agit pas de la surface impactée).

Emprise à l’intérieur de
laquelle est susceptible
de passer la conduite
(fonction des résultats Tracé sous
géotechniques) chemin existant

Le faisceau défini correspond à un secteur étroit au sein duquel les essences présentes (essentiellement des
robiniers) sont assez peu caractéristiques de l’habitat d’intérêt communautaire 92A0.

Eu égard à l’enjeu de conservation du boisement, la largeur nécessaire aux travaux d’enfouissement de la


conduite sera ici limitée à 2 m et la surface concernée ne dépassera pas 60 m2. Ainsi, l’impact à considérer sur la
ripisylve est faible. Il sera par ailleurs réversible puisqu’à l’issue des travaux la végétation reprendra ses droits.

Concernant la faune, aucune des prospections réalisées en 2013 (par Naturalia) ou en 2014 (une visite effectuée
par SAGE Environnement en mai) n’a mis en évidence d’enjeu avéré tant sur la zone d’implantation de la future
station d’épuration que sur le tracé de la conduite de rejet.

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Précisons que l’ensemble des opérations de débroussaillage et défrichements, tant sur l’emprise de la future
station qu’au droit du point de rejet, aura lieu en dehors de la période de nidification des oiseaux (avril à août).
Ainsi l’impact à considérer sur la faune au regard du diagnostic et de cette mesure d’évitement est nul à faible.

Remarque : une fois les études géotechniques disponibles, le tracé de la conduite au sein de la ripisylve sera précisé. Le
cas échéant, une autorisation de défrichement sera alors dûment sollicitée auprès des services de l’Etat.

b- Zone de franchissement de l’Ardèche par la canalisation de raccordement de Labégude


Les travaux concernent ici l’implantation de la conduite de refoulement des eaux usées de Labégude dans des
secteurs « naturels » bordant les rives droite et gauche de l’Ardèche.

Rappelons que l’habitat en rive droite est fortement dégradé par la présence d’espèces invasives (quasi à 100 %)
notamment la Renouée du Japon et le Robinier.
En rive gauche, la berge abrupte et très étroite est colonisée par un étroit cordon arboré au sein duquel se
développent quelques espèces caractéristiques (aulne, frêne, saule pourpre) mais aussi de l’érable négundo.

La mise en œuvre du projet au vu de ses caractéristiques (faible emprise, revégétalisation sur la partie terrestre
après enfouissement de la canalisation) et des habitats interceptés ne fait pas craindre d’impact significatif tant
sur la faune que sur la flore. Précisons que la localisation du tracé et des emprises travaux sont suffisamment
éloignés du platane situé en rive droite au sein duquel des indices de fréquentation de chiroptères ont été
observés.
Ajoutons également que de facto l’ensemble des opérations de débroussaillage ou défrichement nécessaires à
l’enfouissement auront lieu en dehors de la période de nidification des oiseaux (hors période avril à août).

8.5.1.5. Incidences sur la commodité du voisinage


La période correspondant aux travaux de construction de la nouvelle station d’épuration d’une part,
d’aménagement des bassins d’orage et des réseaux de transfert d’autre part, se traduira par des contraintes de
différents ordres pesant sur le voisinage. Il s’agira principalement :
− de nuisances sonores occasionnées par la circulation d'engins de travaux publics et poids lourds ; ces
nuisances concerneront tout particulièrement les riverains des infrastructures routières empruntées par les
véhicules ;
− de vibrations inhérentes aux travaux de terrassement et émissions de poussières gênantes pour le
voisinage ; ces nuisances concerneront plus particulièrement les riverains proches des aménagements ;
− d'éventuelles modifications des conditions d'accès et de circulation, portant d'une part sur le trafic
proprement dit, mais également sur l'état de la chaussée (présence de terre ou autres matériaux entraînés
par les véhicules) ;
− de nuisances visuelles (artificialisation du site par la présence des engins de chantier, l'aspect visuel du
chantier, le panneautage, etc...).

8.5.1.6. Mesures d’évitement et de réduction


a- Elaboration d’un Plan d’Assurance Environnement
Au regard des incidences précédemment évoquées, le dossier de consultation des entreprises inclura des
dispositions strictes en matière d’organisation du chantier et sollicitera l’élaboration d’un Plan d’Assurance
Environnement (PAE).

Parmi les dispositions retenues, devront figurer les éléments suivants :


Installations de chantier
Les installations de chantier sont raccordées aux réseaux d’eaux usées et d’eau potable dès le démarrage des
travaux.

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A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

Assainissement du chantier
Les zones de chantier sont ceinturées de fossés collecteurs recueillant et dirigeant les eaux de ruissellement vers
un bassin de retenue sommairement aménagé, dont la fonction est double :
− permettre la décantation des particules en suspension entraînées par les eaux pluviales ;
− « tamponner » les débits rejetés dans le milieu récepteur.

Ce dispositif est complété par la mise en place de filtres, le plus souvent des filtres à paille, positionnés en sortie
de bassin afin de parfaire la retenue des particules les plus fines.

En cas de mise en œuvre de pompages d’épuisement de fouilles, les eaux pompées sont dirigées vers le bassin
susmentionné.

Stockage des fluides potentiellement polluants


Le stockage des carburants, des huiles hydrauliques et de tout autre fluide potentiellement polluant est
systématiquement effectué sur des aires étanches permettant la rétention des liquides. Ces aires sont par ailleurs
installées hors des zones potentiellement inondables.

Procédure d’intervention
Une procédure d’intervention est établie. Elle prévoit a minima :
− l’utilisation des kits anti-pollution disponibles sur le chantier en cas de pollution accidentelle ;
− l’élimination et l’évacuation des terres polluées vers une filière agréée ;
− Le cas échéant, application d’une procédure d’alerte des services de l’Etat et des maîtres d’ouvrage
potentiellement concernés par les usages des eaux souterraines ou superficielles.

Anticipation des phénomènes naturels


Une relation permanente est établie avec le Service d’Annonce de Crue (SPC Grand Delta) pour anticiper les
phénomènes et prendre les mesures nécessaires selon le niveau d’alerte, comme le déplacement préventif des
véhicules et matériels de chantier en dehors des zones inondables.

Une astreinte est mise en place par et aux frais de l’entrepreneur pour permettre d’assurer une intervention dans
les meilleurs délais et une mise en œuvre optimale des mesures d’urgence en cas de crue ou d’obstruction au
libre écoulement des eaux superficielles.

Remarque : le SPC Grand Delta dispose de plusieurs stations d’alerte sur le bassin versant dont une sur la
Volane à Vals-les-Bains et, localement, deux sur l’Ardèche au Pont d’Ucel et à Voguë. Les données transmises
par ces stations sont consultables en temps réel.

Prévention des nuisances de voisinage


Les dispositions suivantes sont retenues pour réduire les nuisances de voisinage liées au chantier :
− limitation des emprises, en particulier en secteurs périphériques et/ou sensibles ;
− utilisation d'engins de chantier conformes à la réglementation en vigueur, suffisamment puissants et
présentant une bonne isolation phonique ;
− mise en place de palissades de chantier de qualité (notamment au niveau visuel) aux endroits où elles seront
nécessaires ;
− mise en place en sortie de chantier de "décrotteur-débourbeur" destiné à éviter l'accumulation de boues,
terres et déchets divers sur la chaussée ;
− installation de panneaux de signalisation et d'information du public et des riverains ;

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− limitation des périodes de travaux à certaines plages horaires (les travaux devront se dérouler en jours
ouvrables et sans intervention nocturne) ;
− choix d’itinéraires spécifiques minimisant les incidences d'une circulation soutenue des poids lourds
(intégration optimisée dans les voies à fort trafic), en concertation avec les Communes et le Conseil Général ;
− mise en œuvre d’une campagne d'information et de communication envers le public jusqu'à la fin des travaux
afin de rappeler les objectifs du maître d'ouvrage vis-à-vis de cette opération ainsi que le déroulement des
phases de chantier ou de l'aménagement.

Limitation de la prolifération des espèces invasives


La transformation des milieux à la suite de travaux entraîne le plus souvent des modifications des sols
(tassement, retournement...) qui favorisent le développement des espèces rudérales (ne possédant pas d’intérêt
patrimonial), voire d’espèces introduites qui ont une forte capacité de colonisation des milieux. Ces perturbations
sont très souvent irrémédiables et occasionnent un appauvrissement de la diversité biologique et une
banalisation des milieux.

Dans le cas présent, on rappellera que tant la ripisylve au droit du point de rejet des eaux traitées que les berges
de l’Ardèche au droit de la traversée de la canalisation de refoulement des eaux usées de Labégude, sont
marquées par d’importants recouvrements par des espèces invasives (Renouée et Robinier en particulier). Il
s’agira donc ici de ne pas aggraver la situation en évitant de propager aux alentours les espèces invasives déjà
présentes. Pour cela, les mesures suivantes seront respectées :
− limitation des emprises chantiers au strict nécessaire,
− pas d’exportation des terres en place qui devront être réutilisées pour reboucher la tranchée en respectant les
horizons pédologiques.
− pas de diffusion de tout ou partie des pieds de renouée notamment dans la rivière lors des campagnes de
fauchage (point important pour limiter autant que possible la propagation de l’espèce vers l’aval).

b- Conditions d’intervention en lit mineur de l’Ardèche


Les travaux de pose de la canalisation de raccordement de Labégude sous le lit mineur de l’Ardèche devront
respecter les modalités suivantes :
Période de réalisation des travaux
Le choix d’une période d’intervention appropriée doit tenir compte :
− des impératifs techniques : pour les interventions dans le lit mineur, la période la plus propice pour éviter
l’aléa hydrologique est la période de basses eaux qui statistiquement intervient au cours des mois de juin à
septembre ;
− des contraintes écologiques, notamment celles liées à la période de reproduction et d’émergence des
juvéniles des espèces piscicoles présentes, dont certaines1, telles que l’Alose feinte, le Barbeau méridional, le
Toxostome, le Blageon et l’Apron du Rhône sont protégées et reconnues d’intérêt communautaire (annexe II
de la directive habitat-faune-flore).
Le frai de ces différentes espèces piscicoles s’étend des mois de mars à juillet (mai à juin pour l’Alose feinte,
mai à juillet pour le Barbeau méridional, mars à juin pour le Toxostome, juin pour le Blageon et mars à mai
pour l’Apron du Rhône), toute intervention d’engins dans le lit mineur sera exclue durant cette période.
− des contraintes liées à certains usages, notamment la baignade, principalement pratiquée durant la haute
saison touristique (juillet / août).

Au regard de ces différents éléments, il semble pertinent dans le cas présent de proposer une réalisation des
travaux en lit mineur au cours du mois de septembre, après réalisation d’une pêche permettant d’assurer
la sauvegarde des poissons présents dans le cours d’eau sur le secteur concerné.

1Espèces mentionnées présentes dans le site Natura 2000 « Moyenne vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du
plateau des Gras ».

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Accès des engins dans le cours d’eau


Une piste d’accès provisoire au cours d’eau sera aménagée pour l’acheminement des engins et des matériaux
sur le site. Son implantation évitera autant que possible l’abattage d’arbres (ripisylve en particulier), la fragilisation
des berges et le passage dans le lit ;

Modalités de mise en œuvre des travaux


Les modalités de mise en œuvre des travaux devront respecter les principes suivants :
− Interdiction de tout stockage ou manipulation d’hydrocarbures ou autres produits polluants en dehors des
zones étanches, strictement définies et réservées à cet usage ;
− Absence de rejet de laitance de béton dans le cours d’eau ;
− A l’issue du chantier, évacuation de tous les matériaux apportés et non utilisés, évacuation des arbres morts,
souches et autres éléments susceptibles de constituer les embâcles au droit des travaux.
Remarque : les mêmes mesures d’évitement et de réduction d’impact seront adoptées pour toute éventuelle
intervention dans le lit mineur de l’Ardèche pour la pose de l’ouvrage de rejet des eaux traitées (tête d’aqueduc).

8.5.2. LA PERIODE D’EXPLOITATION DES OUVRAGES

8.5.2.1. Incidences sur les eaux superficielles


a- Incidences en situation de fonctionnement normal des ouvrages
Bien que principalement conçu sur un mode séparatif, le système de collecte des différentes communes se
caractérise par des intrusions d’eaux pluviales dans les collecteurs d’eaux usées. Malgré les efforts consentis et
les travaux projetés, ce phénomène devrait perdurer en situation future en raison des difficultés de séparation
totale des réseaux et de repérage et correction des erreurs de branchement à l’origine de ces intrusions. Cette
situation justifie la mise en place de bassins d’orage et conduit à distinguer, pour l’analyse des incidences, le
fonctionnement du système d’assainissement par temps sec et temps de pluie.

a.1. Incidences sur les paramètres physico-chimiques en temps sec


L’incidence du projet sur la qualité physico-chimique des eaux réceptrices est analysée en termes de qualité
résultante de l’Ardèche en aval du rejet. Pour cela, nous considérerons pour le cours d’eau une situation
hydrologique correspondant :
− au QMNA5 mesuré à la station hydrométrique de Vogüé (623 km2) sur la période 1989-2014, soit 2,38 m3/s
− au QMNA5 naturel reconstitué à Vogüé (623 km2), soit un débit de 1,5 m3/s.
Considérant la surface de bassin versant au droit du projet (547 km2), ces deux débits deviennent
respectivement : 2,09 m3/s et 1,3 m3/s.
Remarque : le QMNA5 mesuré à Voguë correspond peu ou prou au débit de crise retenu par le SAGE de l’Ardèche ; le
QMNA5 naturel renforcé correspond au débit de crue renforcé retenu par ce même document.

La qualité des eaux de la rivière en amont du rejet est estimée sur la base des résultats du suivi effectué par
l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée & Corse à la station du réseau de contrôle opérationnel située en aval des
bâtiments de la pisciculture de la Fondrome à Aubenas (Station CO n° 06114445). Bien que située en aval du
rejet de la future station d'épuration, on estime, en l’absence d’autres éléments, que cette station est
représentative de la qualité de l’Ardèche sur le secteur d’étude (hypothèse pessimiste). Nous nous baserons sur
la période 2011-2013 et privilégierons les résultats d’analyse des prélèvements effectués en période de basses
eaux (juin - septembre).
Les charges rejetées sont évaluées à partir des charges à traiter définies pour l’horizon 2040 en basse saison
(BS) et haute saison (HS), et des performances épuratoires définies.
Remarque : les charges rejetées sont calculés en considérant la valeur la plus élevée induite par le respect de la norme de
rejet en concentration ou rendement (hypothèse majorante).

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Incidences des rejets de temps sec pour un débit de l’Ardèche égal à 2,09 m3/s
Qualité Ardèche Charges Charges Charges Qualité Ardèche Qualité Ardèche
Paramètres
amont amont rejetées BS rejetées HS aval BS aval HS
Débit 2,09 m3/s - 2 344 m3/j 2 769 m3/j 2,1 m3/s 2,1 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 199 kg/j 135 kg/j 162 kg/j 1,8 mg/l 2,0 mg/l
DCO 7 mg/l 1 264 kg/j 390 kg/j 458 kg/j 9,0 mg/l 9,4 mg/l
MES 3 mg/l 542 kg/j 110 kg/j 130 kg/j 3,6 mg/l 3,7 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 9,0 kg/j 23 kg/j 28 kg/j 0,18 mg/l 0,2 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 199 kg/j 52 kg/j 61 kg/j 1,4 mg/l 1,4 mg/l
NTK 1 mg/l 181 kg/j 23 kg/j 28 kg/j 1,1 mg/l 1,1 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 217 kg/j 49 kg/j 59 kg/j 1,5 mg/l 1,5 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 3,6 kg/j 4,8 kg/j 5,6 kg/j 0,05 mg/l 0,05 mg/l
Tableau 62 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en aval du rejet de la future station d'épuration
en temps sec et QMNA5 = 2,09 m3/s (horizon 2040)

Incidences des rejets de temps sec pour un débit de l’Ardèche égal à 1,3 m3/s
Qualité Ardèche Charges Charges Charges Qualité Ardèche Qualité Ardèche
Paramètres
amont amont rejetées BS rejetées HS aval BS aval HS
Débit 1,3 m3/s - 2 344 m3/j 2 769 m3/j 1,3 m3/s 1,3 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 124 kg/j 135 kg/j 162 kg/j 2,3 mg/l 2,5 mg/l
DCO 7 mg/l 786 kg/j 390 kg/j 458 kg/j 10 mg/l 11 mg/l
MES 3 mg/l 337 kg/j 110 kg/j 130 kg/j 3,9 mg/l 4,1 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 5,6 kg/j 23 kg/j 28 kg/j 0,25 mg/l 0,29 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 124 kg/j 52 kg/j 61 kg/j 1,5 mg/l 1,6 mg/l
NTK 1 mg/l 112 kg/j 23 kg/j 28 kg/j 1,2 mg/l 1,2 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 135 kg/j 49 kg/j 59 kg/j 1,6 mg/l 1,7 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 2,2 kg/j 4,8 kg/j 5,6 kg/j 0,06 mg/l 0,07 mg/l
Tableau 63 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en aval du rejet de la future station d'épuration
en temps sec et QMNA5 = 1,3 m3/s (horizon 2040)

Les calculs précédents montrent qu’en temps sec, les valeurs de bon état fixées pour les éléments physico-
chimiques généraux de l’état écologique sont respectées en haute comme en basse saison.

a.2. Incidences sur les paramètres physico-chimiques lors d’une pluie mensuelle
Les hypothèses retenues en matière de gestion du temps de pluie (Cf. paragraphe 8.3.4.1.b - en page 100)
indiquent que les ouvrages mis en place permettront d’assurer le traitement de la totalité du volume d’eaux usées
et d’eaux pluviales collecté lors d’une pluie mensuelle.
Les calculs suivants précisent les incidences des rejets survenant lors d’un tel événement.

Incidences des rejets liés à une pluie mensuelle pour un débit de l’Ardèche égal à 2,09 m3/s
Qualité Ardèche Charges Charges Charges Qualité Ardèche Qualité Ardèche
Paramètres
amont amont rejetées BS rejetées HS aval BS aval HS
Débit 2,09 m3/s - 4 331 m3/j 4 756 m3/j 2,1 m3/s 2,1 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 199 kg/j 159 kg/j 186 kg/j 1,9 mg/l 2,1 mg/l
DCO 7 mg/l 1 264 kg/j 541 kg/j 597 kg/j 9,8 mg/l 10 mg/l
MES 3 mg/l 542 kg/j 192 kg/j 212 kg/j 4,0 mg/l 4,1 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 9,0 kg/j 43 kg/j 48 kg/j 0,28 mg/l 0,31 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 199 kg/j 96 kg/j 105 kg/j 1,6 mg/l 1,6 mg/l
NTK 1 mg/l 181 kg/j 43 kg/j 48 kg/j 1,2 mg/l 1,2 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 217 kg/j 65 kg/j 71 kg/j 1,5 mg/l 1,6 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 3,6 kg/j 8,7 kg/j 9,5 kg/j 0,07 mg/l 0,07 mg/l
Tableau 64 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en aval du rejet de la future station d'épuration
lors d’une pluie mensuelle et QMNA5 = 2,09 m3/s (horizon 2040)

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Incidences des rejets liés à une pluie mensuelle pour un débit de l’Ardèche égal à 1,3 m3/s
Qualité Ardèche Charges Charges Charges Qualité Ardèche Qualité Ardèche
Paramètres
amont amont rejetées BS rejetées HS aval BS aval HS
Débit 1,3 m3/s - 4 331 m3/j 4 756 m3/j 1,4 m3/s 1,4 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 124 kg/j 159 kg/j 186 kg/j 2,4 mg/l 2,6 mg/l
DCO 7 mg/l 786 kg/j 541 kg/j 597 kg/j 11 mg/l 12 mg/l
MES 3 mg/l 337 kg/j 192 kg/j 212 kg/j 4,5 mg/l 4,7 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 5,6 kg/j 43 kg/j 48 kg/j 0,42 mg/l 0,45 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 124 kg/j 96 kg/j 105 kg/j 1,9 mg/l 2,0 mg/l
NTK 1 mg/l 112 kg/j 43 kg/j 48 kg/j 1,3 mg/l 1,4 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 135 kg/j 65 kg/j 71 kg/j 1,7 mg/l 1,8 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 2,2 kg/j 8,7 kg/j 9,5 kg/j 0,09 mg/l 0,10 mg/l
Tableau 65 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en aval du rejet de la future station d'épuration
lors d’une pluie mensuelle et QMNA5 = 1,3 m3/s (horizon 2040)
Lors d’une pluie mensuelle, les valeurs de bon état définies pour les éléments physico-chimiques généraux de
l’état écologique sont respectées en haute comme en basse saison.

Notons que les calculs précédents prennent en compte des conditions hydrologiques de l’Ardèche défavorables à
la dilution du rejet (hypothèse majorante).

a.3. Incidences sur les paramètres physico-chimiques lors d’une pluie exceptionnelle
Lors d’un événement pluvieux plus exceptionnel que celui retenu comme référence pour le dimensionnement des
ouvrages (≈ pluie mensuelle), des déversements peuvent survenir sur le réseau de collecte, au niveau des
déversoirs d’orage, bassins d’orage et/ou trop-pleins des postes de refoulement.

Les éléments disponibles concernant les rejets survenant au niveau des déversoirs d’orage sont insuffisants pour
établir une relation avec une occurrence d’événement pluvieux. En revanche, les données d’autosurveillance en
entrée des stations d’épuration existantes permettent d’effectuer une approche sommaire des volumes qui
pourraient être surversés au droit des futurs bassins de stockage en cas d’événement pluvieux exceptionnel. On
utilise pour cela le percentile 98% des volumes reçus par les ouvrages en tout temps.
Remarque : les données utilisées sont celles mesurées en entrée des stations d'épuration existantes. Elles ne tiennent donc
pas compte de l’évolution des charges hydrauliques attendues du fait de la croissance démographique d’une part
(augmentation des débits), des travaux de réhabilitation des réseaux d’autre part (réduction des débits).

Volume caractéristique Volume de temps de Capacité de


Bassin Volume déversé
de tps sec pluie - percentile 98 stockage
Vals-les-Bains 913 m3/j 2 639 m3/j 900 m3 826 m3/j
Labégude 450 m3/j 1 137 m3/j 387 m3 750 m3/j
Saint-Privat 820 m3/j 1 744 m3/j 700 m3 1 044 m3/j

Afin de caractériser les charges polluantes déversées dans les cours d’eau dans une telle situation, on utilise les
données de concentration ci-dessous :

Paramètres DCO DBO5 MES NTK PT


Concentration 280 mg/l 60 mg/l 412 mg/l 15 mg/l 2,3 mg/l

Soit une charge déversée :

Bassin Volume déversé DCO DBO5 MES NTK PT


Vals-les-Bains 826 m3/j 231 kg/j 50 kg/j 340 kg/j 12 kg/j 1,9 kg/j
Labégude 750 m3/j 210 kg/j 45 kg/j 309 kg/j 11 kg/j 1,7 kg/j
Saint-Privat 1 044 m3/j 292 kg/j 63 kg/j 430 kg/j 16 kg/j 2,4 kg/j

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On considère en première approximation que le rejet des trois bassins intervient en un même point et se cumule
à celui de la station d'épuration (hypothèse majorante). On considère également qu’en raison de l’intensité de
l’événement, le débit de l’Ardèche est influencé et atteint la valeur du débit biennal sec (QMNA2) mesuré à
Vogüé : 3,1 m3/s, soit 2,7 m3/s au droit du rejet

Qualité Ardèche Charges Charges Charges Qualité Ardèche Qualité Ardèche


Paramètres
amont amont rejetées BS rejetées HS aval BS aval HS
Débit 3,1 m3/s - 6 951 m3/j 7 376 m3/j 2,8 m3/s 2,8 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 257 kg/j 316 kg/j 343 kg/j 2,4 mg/l 2,5 mg/l
DCO 7 mg/l 1 633 kg/j 1 275 kg/j 1 331 kg/j 12 mg/l 12 mg/l
MES 3 mg/l 700 kg/j 1 271 kg/j 1 292 kg/j 8,2 mg/l 8,3 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 12 kg/j 81 kg/j 85 kg/j 0,39 mg/l 0,40 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 257 kg/j 96 kg/j 105 kg/j 1,5 mg/l 1,5 mg/l
NTK 1 mg/l 233 kg/j 83 kg/j 87 kg/j 1,3 mg/l 1,3 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 280 kg/j 104 kg/j 111 kg/j 1,6 mg/l 1,6 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 4,7 kg/j 15 kg/j 16 kg/j 0,08 mg/l 0,08 mg/l
Tableau 66 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche lors d’un événement pluvieux exceptionnel
(horizon 2040)
On note que là encore, les conditions de respect du bon état physico-chimique général de l’Ardèche sont réunies.

b- Incidences en situation anormale de fonctionnement des ouvrages


Certains événements (panne d'électricité ou d'organes mécaniques,...) peuvent être à l'origine de perturbations
du fonctionnement des ouvrages de transfert et de traitement des eaux usées. Ces perturbations peuvent se
traduire par des rejets d’eaux brutes et une dégradation temporaire de la qualité des eaux réceptrices. L’ampleur
de cette dégradation varie en fonction de l’ouvrage concerné (poste de refoulement plus ou moins stratégique
dans la chaîne de transfert, station d'épuration), de l’intensité du dysfonctionnement (partiel ou total) et de sa
durée.

Nous examinerons ici les conséquences d’un dysfonctionnement total des ouvrages suivants :
− Poste de refoulement de Vals-les-Bains (ouvrage couplé au bassin d’orage) ;
− Poste de refoulement de Labégude (ouvrage couplé au bassin d’orage) ;
− Poste de refoulement Chamboulas ;
− Poste de refoulement Dugradus ;
− Poste de refoulement de Saint-Privat (ouvrage couplé au bassin d’orage) ;
− Station d'épuration intercommunale.

Incidences d’un dysfonctionnement total du poste principal de refoulement de Vals-les-Bains


Un dysfonctionnement total du poste de refoulement de Vals-les-Bains induit un rejet d’eaux brutes
correspondant à environ 5 460 EH (en haute saison) dans la Volane en amont immédiat de sa confluence avec
l’Ardèche.

Pour évaluer les incidences d’un tel événement sur la qualité du cours d’eau, nous retiendrons les hypothèses
suivantes :
− Débit de la Volane : 300 l/s (QMNA5 publié par la DIREN Rhône-Alpes en avril 2002)
− Qualité de la Volane amont : évaluée sur la base des résultats du suivi effectué à la station n° 06114295 dans
le cadre du réseau RCS/CO.

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Charges Charges rejetées


Paramètres Qualité Volane amont Qualité Volane aval HS
amont HS
Débit 0,3 m3/s - 1108 m3/j 0,31 m3/s
DBO5 1 mg/l 26 kg/j 303 kg/j 12 mg/l
DCO 6 mg/l 156 kg/j 606 kg/j 28 mg/l
MES 2 mg/l 52 kg/j 455 kg/j 19 mg/l
NH4+ 1 mg/l 26 kg/j 76 kg/j 3,8 mg/l
NO3- 0,07 mg/l 1,8 kg/j 73 kg/j 2,8 mg/l
NTK 1,5 mg/l 39 kg/j 0 kg/j 1,4 mg/l
NGL - Calculé 1,5 mg/l 39 kg/j 76 kg/j 4,2 mg/l
Ptotal 0,03 mg/l 0,78 kg/j 9,3 kg/j 0,37 mg/l
Tableau 67 : Evaluation de la qualité résultante de la Volane en cas de dysfonctionnement du poste principal de
refoulement de Vals-les-Bains entraînant un rejet d’eaux brutes (horizon 2040)

Notons qu’en cas de survenance d’un tel dysfonctionnement, les eaux brutes non relevées sont dans un premier
temps stockées dans le bassin d’orage. Cet ouvrage permet de stocker le volume d’eaux usées produit sur une
durée d’environ 19,5 heures (en haute saison).

Incidences d’un dysfonctionnement total du poste principal de refoulement de Labégude


Un dysfonctionnement total du poste de refoulement de Labégude induit un rejet d’eaux brutes correspondant à
environ 1 990 EH dans l’Ardèche en aval immédiat de sa confluence avec la Volane.
Pour évaluer les incidences d’un tel événement sur la qualité du cours d’eau, nous retiendrons les hypothèses
suivantes :
− Débit de l’Ardèche : 2,09 m3/s (QMNA5 sur le secteur d’étude)
− Qualité de l’Ardèche amont : évaluée sur la base des résultats du suivi effectué à la station n° 06114445 dans
le cadre du réseau CO.

Qualité Ardèche Charges Charges rejetées Qualité Ardèche aval


Paramètres
amont amont HS HS
Débit 2,09 m3/s - 426 m3/j 2,1 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 199 kg/j 120 kg/j 1,8 mg/l
DCO 7 mg/l 1 264 kg/j 264 kg/j 8 mg/l
MES 3 mg/l 542 kg/j 167 kg/j 4 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 9,0 kg/j 24 kg/j 0,18 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 199 kg/j 23 kg/j 1,2 mg/l
NTK 1 mg/l 181 kg/j 0 kg/j 1 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 217 kg/j 24 kg/j 1,3 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 3,6 kg/j 3,2 kg/j 0,04 mg/l
Tableau 68 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en cas de dysfonctionnement du poste principal de
refoulement de Labégude entraînant un rejet d’eaux brutes (horizon 2040)

Comme précédemment, on notera qu’en cas de dysfonctionnement du poste de refoulement de Labégude, les
effluents sont dans un premier temps stockés dans le bassin d’orage qui offre une autonomie de 22 heures de
production d’eaux usées (en haute saison).

Incidences d’un dysfonctionnement total des postes de refoulement Chamboulas et Dugradus


Ces deux postes de refoulement sont situés sur le réseau de transfert, en aval du raccordement des communes
de Vals-les-Bains et Labégude. Aucun apport supplémentaire n’intervient entre des deux postes. Le
dysfonctionnement de l’un ou de l’autre présente donc les mêmes conséquences pour le milieu récepteur, soit un
rejet d’eaux brutes correspondant à environ 7 450 EH.

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Qualité Ardèche Charges Charges rejetées Qualité Ardèche aval


Paramètres
amont amont HS HS
Débit 2,09 m3/s - 1534 m3/j 2,1 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 199 kg/j 423 kg/j 3,4 mg/l
DCO 7 mg/l 1 264 kg/j 870 kg/j 12 mg/l
MES 3 mg/l 542 kg/j 622 kg/j 6,4 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 9,0 kg/j 99 kg/j 0,6 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 199 kg/j 96 kg/j 1,6 mg/l
NTK 1 mg/l 181 kg/j 0 kg/j 1 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 217 kg/j 99 kg/j 1,7 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 3,6 kg/j 12 kg/j 0,09 mg/l
Tableau 69 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en cas de dysfonctionnement des postes de
refoulement Chamboulas ou Dugradus entraînant un rejet d’eaux brutes (horizon 2040)

Incidences d’un dysfonctionnement total du poste principal de refoulement de Saint-Privat


Un dysfonctionnement total du poste de refoulement de Saint-Privat induit un rejet d’eaux brutes correspondant à
5 450 EH dans l’Ardèche au droit du rejet de la future station d'épuration intercommunale avec lequel il vient
donc se cumuler.

Qualité Ardèche Charges Charges rejetées Qualité Ardèche aval


Paramètres
amont amont HS HS
Débit 2,09 m3/s - 2769 m3/j 2,1 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 199 kg/j 424 kg/j 3,4 mg/l
DCO 7 mg/l 1 264 kg/j 950 kg/j 12 mg/l
MES 3 mg/l 542 kg/j 562 kg/j 6,0 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 9,0 kg/j 98 kg/j 0,58 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 199 kg/j 114 kg/j 1,7 mg/l
NTK 1 mg/l 181 kg/j 15 kg/j 1,1 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 217 kg/j 117 kg/j 1,8 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 3,6 kg/j 14 kg/j 0,10 mg/l
Tableau 70 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en cas de dysfonctionnement du poste principal de
refoulement de Saint-Privat entraînant un rejet d’eaux brutes (horizon 2040)

En cas de dysfonctionnement du poste de refoulement de Saint-Privat, les effluents sont dans un premier temps
stockés dans le bassin d’orage qui offre une autonomie de stockage correspondant à environ 14 heures de
production d’eaux usées.

Incidences d’un dysfonctionnement total de la station d'épuration intercommunale


Les incidences d’un dysfonctionnement total de la station d'épuration intercommunale sont évaluées dans le
tableau suivant en situation de haute saison.

Qualité Ardèche Charges Charges rejetées Qualité Ardèche aval


Paramètres
amont amont HS HS
Débit 2,09 m3/s - 2 769 m3/j 2,1 m3/s
DBO5 1,1 mg/l 199 kg/j 811 kg/j 5,5 mg/l
DCO 7 mg/l 1 264 kg/j 1 831 kg/j 17 mg/l
MES 3 mg/l 542 kg/j 1 304 kg/j 10 mg/l
NH4+ 0,05 mg/l 9,0 kg/j 190 kg/j 1,1 mg/l
NO3- 1,1 mg/l 199 kg/j 0 kg/j 1,1 mg/l
NTK 1 mg/l 181 kg/j 197 kg/j 2,1 mg/l
NGL - Calculé 1,2 mg/l 217 kg/j 197 kg/j 2,3 mg/l
Ptotal 0,02 mg/l 3,6 kg/j 28 kg/j 0,17 mg/l
Tableau 71 : Evaluation de la qualité résultante de l’Ardèche en cas de dysfonctionnement total de la station
d'épuration intercommunale entraînant un rejet d’eaux brutes (horizon 2040)

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Un dysfonctionnement total de la station d'épuration survenant par temps sec en haute saison induit un
déclassement de l’Ardèche en qualité moyenne du fait de la teneur en ammonium atteinte dans le cours d’eau.

c- Incidences sur les usages des eaux superficielles


Sur le secteur d’études, les usages recensés sur l’Ardèche ont trait :
− aux prélèvements, à vocation agricole principalement ;
− à la baignade très pratiquée en période estivale sur l’ensemble du bassin (pas de baignade aménagée en
aval proche du rejet de la future station d'épuration) ;
− à la pêche.

Ces différents usages sont sensibles à l’hydrologie de l’Ardèche d’une part, à sa qualité d’autre part.
Concernant l’influence du projet sur les débits de l’Ardèche, on note que le projet occasionne un transfert des
eaux actuellement rejetées au droit de Vals-les-Bains et de Labégude vers Saint-Privat. Les volumes concernés
sont de l’ordre de 1 534 m3/j (18 l/s) en temps sec (haute saison) et 3 134 m3/j (36 l/s) en temps de pluie (haute
saison). Ils représentent 0,8 à 1,7 % du QMNA5 de l’Ardèche mesuré à Vogüé (1,2 à 2,4 % du QMNA5 naturel
reconstitué). Le tronçon ainsi court-circuité présente une longueur de l’ordre de 6 km.
Eu égard à la faible variation de débit d’étiage de l’Ardèche induite par le rejet, on considère que le projet n’a pas
d’influence sur les usages dont l’exercice dépend du débit de la rivière.

En ce qui concerne la qualité des eaux, les paragraphes précédents ont montré que le projet est conçu pour
permettre le respect de l’objectif de bon état du cours d’eau. Toutefois, eu égard à certains des usages
susmentionnés (prélèvements, baignade), il convient de s’interroger sur l’incidence du rejet sur la qualité
microbiologique de l’Ardèche. En effet, le Plan d’Aménagement et de Gestion Durable du SAGE du bassin
versant de l’Ardèche précise que :

« L’objectif du SAGE est le respect de la directive baignade en priorité sur les sites inscrits au Schéma de
Cohérence des Activités sportives et de Loisirs (cf. disposition b24).
Pour ce faire, le SAGE recommande, pour l’atteinte des objectifs de la directive baignade, l’équipement en
priorité aux points de sortie des systèmes et réseaux d’assainissement de dispositifs permettant de garantir le
bon état sanitaire des sites de baignade inscrits au Schéma de Cohérence des Activités sportives et de Loisirs
(cf. disposition b24).»

Sur le secteur d’étude, le Schéma de Cohérence des Activités sportives et de Loisirs propose l’aménagement
d’un site de baignade à Ucel, au droit de la « Plage du Poisson ». En revanche, aucune création de baignade
aménagée n’est prévue sur l’Ardèche en aval proche du rejet de la future station d'épuration. Notons toutefois
qu’une pratique informelle et diffuse de cette activité intervient sur ce secteur en lien notamment avec le camping
de Saint-Privat.

A cet égard, il convient de préciser l’incidence du rejet de la future station d'épuration sur la qualité
bactériologique de l’Ardèche.

Pour cette approche, les hypothèses retenues sont les suivantes :


− Charge bactérienne dans les eaux usées brutes (OMS, 2006) :
ƒ Escherichia Coli : 106 à 108 UFC1/100 ml
ƒ Entérocoques : 104 à 107 UFC/100 ml
− Taux d’abattement de la filière de traitement :
En première approximation, on considère que la filière de traitement (boues activées en aération prolongée)
permet l’atteinte d’un taux d’abattement de la charge bactérienne de l’ordre de 2 unités logarithmiques
(rendement ≈ 99%).

1 UFC : Unité Formant Colonie

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− Taux de dilution du rejet dans l’Ardèche :


ƒ Débit de référence d’étiage de l’Ardèche : 1,5 m3/s (129 600 m3/j)
ƒ Débit moyen journalier rejeté par la station d'épuration par temps sec et haute saison : 2 769 m3/j
ƒ Taux de dilution ≈ 47
− Charge bactérienne supplémentaire dans le cours d’eau au droit du point de rejet :
ƒ Escherichia Coli : 200 à 20 000 UFC/100 ml
ƒ Entérocoques : 2 000 UFC/100 ml
Notons qu’il s’agit d’une charge supplémentaire venant se cumuler à celle du cours d’eau, dont on rappellera
qu’elle est ici potentiellement influencée par les rejets de la station d'épuration d’Aubenas-Tartary dont le rejet
intervient peu en amont.
− Qualité requise pour les eaux de baignade :
La Directive européenne n° 76-160 du 8 décembre 1975 concernant la qualité des eaux de baignade sera
abrogée par la Directive du 15 février 2006 au plus tard le 31 décembre 2014. Ce nouveau texte prévoit des
normes de qualité des eaux douces différentes de celles des eaux de mer et généralement plus sévères que
celles fixées par la directive précédente. Pour les eaux douces, elle prévoit les valeurs limites suivantes :

Paramètres Excellente qualité Bonne qualité Qualité suffisante


Escherichia coli (UFC/100ml) 500 1 000 900
Entérocoques intestinaux (UFC/100ml) 200 400 330

Dans le cas présent, la charge bactérienne attendue dans le cours d’eau au droit du point de rejet de la future
station d'épuration n’est pas compatible avec un usage de baignade, dont on rappellera ici qu’il revêt un
caractère non officiel.

d- Mesures d’évitement et de réduction des incidences sur les eaux superficielles


d.1. Mesures liées aux opérations de maintenance et dysfonctionnements
La conception des ouvrages devra intégrer des mesures visant à assurer la fiabilité et la durabilité de leur
fonctionnement. Ainsi le dossier de consultation des entreprises prévoira la mise en œuvre des dispositions et
modalités suivantes :
− Des secours matériels installés : réalisation systématique de secours installés ou en magasin pour les
équipements électromécaniques vitaux ; par exemple secours installé pour les pompes doseuses (1 pompe +
1 secours installé), secours installé pour les pompes de relevage (poste toutes eaux), secours installé des
pompes à boues (recirculation), secours installé pour les surpresseurs d’air process, etc.…
− L’emploi systématique de matériaux adaptés au risque anti-corrosion : inox (nuance 316L) pour le traitement
des boues et les prétraitements), aluminium, etc. L’emploi d’acier noir ou galvanisé sera proscrit ;
− L’imposition de normes très strictes concernant la qualité des bétons, en veillant notamment au respect des
enrobages et à une composition performante en résistance et étanchéité ;
− Une installation de ventilation garantissant un taux de renouvellement maximum suivant le degré de
nuisance potentiel des locaux ;
− Des moyens de levage et de manutention adaptés, avec mise en œuvre d’une zone affectée au chargement
et déchargement du matériel ;
− Dans les locaux fermés, même ventilés, afin d’éviter un vieillissement prématuré et/ou une corrosion suite à la
condensation et les risques de dégagement de gaz corrosifs ou nocifs (H2S en particulier), les canaux,
ouvrages, bâche de pompage…seront couverts par des trappes démontables afin de préserver la possibilité
de nettoyage et l’accessibilité au service chargé de l’autosurveillance pour mise en place des dispositifs de
mesure.

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En outre, les entreprises soumissionnaires devront fournir une étude spécifique justifiant de la prise en compte
des risques de défaillance dans la conception et le dimensionnement des installations et équipements. Cette
étude comprendra au minimum :
− Pour chaque élément fonctionnel de la chaîne de traitement :
ƒ inventorier les défaillances possibles, matérielles ou humaines, leurs effets et identifier celles pouvant
porter atteinte de façon importante à l’intégrité du traitement ;
ƒ identifier les équipements et interventions sensibles susceptibles d’entraîner l’apparition de ces
défaillances ;
− Analyser l’incidence des périodes d’entretien et des grosses réparations ;
− Effectuer des propositions d’actions correctives, adaptées à chaque cas en termes :
ƒ d’architecture fonctionnelle : deux files parallèles minimum, redondances d’équipements, maillages ou
vannages,… ;
ƒ de spécifications particulières d’équipements ;
ƒ de moyens de détection et d’alerte (nature et localisation des capteurs, procédures, automatismes, etc.) ;
ƒ de liste des pièces dont il faut disposer sur chaque site et la disponibilité des pièces de rechange en
dehors des sites ;
ƒ d’organisation et de délais des procédures d’intervention ;
ƒ d’orientation de la politique de maintenance.
− Dans le respect des objectifs de fréquence, l’impact immédiat et différé des périodes de dysfonctionnement et
d’entretien des installations ainsi qu’une estimation des performances que l’installation devrait atteindre
pendant ces périodes.

A noter qu’en cas de rupture de l’alimentation électrique de la station d’épuration, un inverseur de source à
connexion rapide d’un groupe électrogène sera prévu dans le local électrique. Une dalle sera réservée à la mise
en place du groupe électrogène de secours.

d.2. Mesures liées à la prise en compte des incidences sur la qualité bactériologique de l’Ardèche
Le rejet de la station n’étant pas situé à proximité d’une zone de baignade réglementée (existante ou projetée), la
mise en œuvre d’un traitement spécifique de la pollution bactériologique n’est pas requise. Cependant, sur avis
de l’Agence Régionale de Santé (ARS), il a été décidé de réserver un emplacement dans la conception de la
station d’épuration permettant, le cas échéant, la mise en œuvre ultérieure d’un tel traitement (intégration dans le
profil hydraulique). Les résultats de suivi de la qualité bactériologique du milieu récepteur (Cf. ci-dessous)
décideront de l’intégration dudit traitement.

d.3. Surveillance du milieu récepteur


Conformément aux dispositions de l’arrêté du 22 juin 2007, la surveillance des ouvrages de collecte et de
traitement s’accompagnera d’une surveillance de l’incidence des rejets sur les eaux réceptrices. Cette
surveillance interviendra en deux points de mesures aménagés l’un en amont du rejet, l’autre en aval. La
localisation précise de ces points de mesure sera soumise à l’accord préalable du service chargé de la police de
l’eau (DDT de l’Ardèche).

Deux campagnes de prélèvements / analyses seront réalisées chaque année, durant la haute saison touristique
(étiage du cours d’eau). Les analyses porteront sur les paramètres suivants : DCO, DBO5, MES, NTK, NO3-, NO2,
NH4+, PO43-, Ptotal, Escherichia Coli, streptocoques fécaux.

8.5.2.2. Incidences sur les risques naturels


La construction des bassins d’orage d’une part, de la nouvelle station d'épuration d’autre part, interviendront en
zone fortement exposée aux inondations.

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D’après les éléments de l’avant-projet, les ouvrages composant la future station d'épuration disposeront d’une
emprise de l’ordre de 1 600 m2, répartie comme suit :
− Poste de relevage ; .................................................................. 40 m2
− Bâtiment d’exploitation : ......................................................... 300 m2
− Dessableur-dégraisseur : ......................................................... 18 m2
− Déphosphatation biologique/zone de contact : ....................... 97 m2
− Bassin d’aération : ................................................................. 625 m2
− Clarificateur : .......................................................................... 474 m2
− Dégazeur : ................................................................................. 7 m2
− Autres ouvrages (poste à flottants, recirculation,…) : ............. 30 m2
Total (arrondi) ........................................................................ 1 600 m2

Les emprises des bassins de stockage-restitution de Vals-les-Bains et Labégude seront les suivantes :
− Bassin de Vals-les-Bains (bassin d’aération existant) : ........ 240 m2
− Bassin de Labégude : ........................................................... 150 m2

L’emprise totale en zone inondable est donc de 1 990 m2.

La construction de la station d'épuration intercommunale s’accompagnera de la destruction des stations


d'épuration existantes de Vals, Labégude et Saint-Privat. Le tableau suivant propose un bilan des volumes
retranchés à la zone inondable en situations actuelle et future.

Cote terrain Cote de crue de Emprise des Cote d’arase des Volume occupé
Ouvrage
naturel référence ouvrages ouvrage (arrondi)
Situation actuelle
Step Vals 234,40 mNGF 235,50 mNGF 450 m2 235,90 mNGF 495 m3
Step Labégude 230,00 mNGF 232,45 mNGF 200 m2 230,50 mNGF 100 m3
Step St-Privat 192,30 mNGF 193,25 mNGF 400 m2 192,50 mNGF 80 m3
Total = 675 m3
Situation future
Bassin Vals 234,40 mNGF 235,50 mNGF 240 m2 235,90 mNGF 265 m3
Bassin Labégude 230,00 mNGF 232,45 mNGF 150 m2 232,65 mNGF 370 m3
Step interco. 192,30 mNGF 193,25 mNGF 1 600 m2 > 193,25 mNGF 1 520 m3
Total = 2 155 m3

Les sites de Vals-les-Bains et de Labégude, proches, peuvent être « globalisés » du point de vue de leurs
incidences sur les crues de l’Ardèche. On note ainsi que le remplacement des stations existantes par des bassins
de stockage-restitution dont l’emprise au sol est moindre et le volume occupé comparable, se traduit par le
maintien des conditions actuelles de stockage et écoulement des crues.

Au niveau du site de Saint-Privat, l’emprise des ouvrages augmente sensiblement. L’impact de la construction
des ouvrages la composant est évalué sur la base des données de l’étude hydrologique et hydraulique de
l’Ardèche réalisée récemment par le bureau d’études ARTELIA.

Résultats de l’étude hydrologique et hydraulique de l’Ardèche - ARTELIA


A proximité du projet, les résultats numériques de cette étude pour la crue de référence sont les suivantes :

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Crue de référence
Situation Nom du profil PK
Charge Qref Débit Qref (m3/s) Vitesse Qref (m/s) Niveau Qref (NGF)
Ard249 34.725 195.37 3 261 1.76 194.57
Ard250 34.93 194.33 3 261 1.98 193.60
Saint-Privat
Ard251 35.2 193.64 3 261 1.49 192.97
Ard252 35.3 193.33 3 261 1.53 192.17

Le projet est située entre les profils Ard250 et Ard251. La cote de référence retenue est 193,25 mNGF.

Les cartes extraites de l’étude ARTELIA permettent de connaître la répartition des vitesses et des hauteurs
d’eau.

V < 0.2
0.2 < V < 0.5
V>05 Station d’épuration de Saint-Privat

Figure 42 : Extrait de la carte des vitesses pour la crue de référence (étude ARTELIA)

Le projet prend place à la limite de deux zones :


− La partie la plus proche de la RD259 est située dans une zone où la vitesse d’écoulement est comprise entre
0,2 et 0,5 m/s
− La partie la plus éloignée de la RD259 (et la plus proche de l’Ardèche) est située dans une zone où la vitesse
d’écoulement est supérieure à 0,5 m/s.

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Station d’épuration de Saint-Privat

Figure 43 : Extrait de la carte des hauteurs d’eau pour la crue de référence (étude ARTELIA)

Le projet est intégralement situé dans une zone où la hauteur d’eau est supérieure à 1 m.

Estimation de l’impact du projet sur la crue de référence de l’Ardèche


Le projet étant situé entre les profils 250 et 251, il est nécessaire de définir un nouveau profil centré sur la future
station d’épuration afin de définir l’impact des aménagements sur les crues de l’Ardèche. Le profil suivant a été
interpolé entre les profils 250 et 251 utilisés dans l’étude ARTELIA, avec prise en compte de la cote de terrain
naturel au niveau de la future station d'épuration (192,30 mNGF). L’emprise des aménagements est figurée (en
noir) ainsi que la cote de la crue de référence (en bleu).
196

195

194

193

192 Surface en eau (perpendiculairement à l’écoulement)


191

190

189

188

187
0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Figure 44 : Profil en travers interpolé entre les profils 250 et 251

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Ces éléments permettent de calculer l’emprise du projet en termes de surface mouillée et de la comparer à
l’emprise globale de l’Ardèche en situation actuelle :
− Surface mouillée de l’Ardèche : 2 923 m2
− Surface projet : 59 m2
− emprise du projet sur le lit majeur : 2,3%
Pour préciser l’impact des ouvrages sur l’écoulement des crues, il est nécessaire d’étudier la répartition des
vitesses sur le profil en travers. Le projet se situe à la limite entre deux zones : la première où la vitesse est
comprise entre 0,2 et 0,5 m/s et la seconde où la vitesse est supérieure à 0,5 m/s. Nous prendrons l’hypothèse
d’une vitesse moyenne sur l’emprise du projet de 0.5 m/s.
Le débit transitant sur l’emprise du projet est estimé en multipliant la vitesse moyenne de l’écoulement par la
surface du projet (perpendiculairement à l’écoulement entre la cote de terrain naturel et la ligne d’eau de
référence).
Les résultats sont les suivants :
− débit total de l’Ardèche lors de la crue de référence : 3 261 m3/s
− débit transitant sur l’emprise du projet : 29,4 m3/s
− part du débit transitant sur l’emprise du projet dans le débit total : 0,9%
Les ouvrages composant la future station d'épuration interceptent 0,9 % du débit de l’Ardèche en crue. Ce débit
ne pourra plus transiter sur l’emprise du projet et va se répartir de part et d’autre des aménagements. Deux
incidences peuvent alors en résulter : soit un exhaussement de la ligne d’eau en amont du projet soit une
augmentation des vitesses d’écoulements.
Pour préciser l’impact des remblais sur les conditions d’écoulement de l’Ardèche, une modélisation très
sommaire a été réalisée à l’aide du code HEC-Ras sur la base des profils 250 et 251 ainsi que du profil interpolé.
Le modèle a été calé sur les données de l’étude ARTELIA.
La comparaison entre les lignes d’eau en situation actuelle et après aménagement montre un léger
exhaussement de la ligne d’eau (1 cm) uniquement au droit des ouvrages projetés. La ligne d’eau redevient
similaire à l’état actuel juste en amont (10 m) de l’emprise du projet. On n’observe aucune modification des
écoulements en aval du projet.
Avec le remous généré par le projet, on remarque également une légère accélération de l’écoulement en lit
majeur rive gauche. La vitesse moyenne passe de 1.34 m/s à 1.38 m/s.
En amont proche de la station d’épuration (10 m en amont des ouvrages), la vitesse avant et après
aménagement est inchangée.
Les résultats de la modélisation sommaire mise en œuvre montrent qu’il n’y a pas d’exhaussement de la
ligne d’eau en amont du projet. Le seul exhaussement observé, mineur, intervient au droit de
l’aménagement (1 cm). On observe également une légère accélération de l’écoulement en lit majeur rive
gauche. Cette augmentation est non significative au regard des vitesses après aménagement et
n’intervient qu’au droit du projet.
Les résultats du modèle sont présentés sur les deux graphiques joints en page suivante.
Les éléments précédents montrent qu’au regard de l’importance du lit majeur de l’Ardèche, la future station
d’épuration de Saint-Privat n’aura pas d’impact significatif sur les conditions d’écoulement de la rivière en crue,
tant en termes de lignes d’eau que de vitesses d’écoulement.

8.5.2.3. Incidences sur les habitats naturels, la flore et la faune


Au-delà de la période de travaux évoquée au paragraphe 8.5.1.4 en page 204, le projet n’aura pas d’incidence
sur les habitats naturels ou les composantes faunistiques et floristiques du secteur d’étude.

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Figure 45 : Profil en travers au niveau de la future station d’épuration

Figure 46 : Profil en long avec vitesses en lit mineur et lit majeur rive droite et rive gauche

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8.5.2.4. Incidences sur la commodité du voisinage


a- Les nuisances sonores
Cadre réglementaire des émissions sonores
Les dispositions réglementaires applicables aux stations d'épuration sont fixées par le Code de la Santé
Publique : articles R1334-30 et suivants relatifs à la lutte contre les bruits de voisinage.
Ce texte intègre la notion d'émergence du bruit lié à l'activité ou au fonctionnement des installations. La valeur
maximale tolérée pour l'émergence est :
− 5 dB(A) en période diurne (7 h - 22 h),
− 3 dB(A) en période nocturne (22 h - 7 h).

Les bruits générés par les stations d'épuration - Généralités


Tout ce qui est mobile engendre un bruit, que ce soit une machine ou l'eau en cours de traitement elle-même.

D'une manière générale, l'attention est attirée par les machines tournantes : pompes, surpresseurs, ventilateurs,
moto-réducteurs, et, plus spécialement par les dispositifs d'aération. Encore faudrait-il analyser, plus finement
qu'avec la seule intensité sonore, les différents bruits. Ainsi, à intensité maximum égale, il est incontestablement
plus gênant de supporter un bruit alternatif tel que celui engendré par un surpresseur ou un "grincement"
périodique (prétraitements), qu'un bruit régulier tel que peut en émettre un ventilateur ou une pompe, en marche
continue. Cette observation résulte peut-être d'une certaine insensibilisation de l'oreille de l'auditeur coutumier à
la fréquence du son émis par l'équipement concerné.

Enfin, on ne peut négliger totalement les vibrations transmises par le sol qui, par le jeu de réflexions, réfractions
ou résonances, peuvent parfois se transformer en bruits gênants.

En tout état de cause, il apparaît, dans certains cas, un risque de perception des bruits émis par une station
d’épuration comme une gêne, en l'absence de toute mesure adaptée visant à en limiter l'intensité à la source ou
au cours de sa propagation.

Impact sonore des installations


Le projet prévoit le recours à la technique des boues activées en aération prolongée pour les futures installations.
Dans ce contexte, les seules sources sonores majeures présentes seront les surpresseurs destinés à l’aération
des bassins biologiques et les équipements de déshydratation des boues (type centrifugeuse).

Les autres installations (groupes de pompages immergés, pompes doseuses,…) ne seront pas bruyantes.

A l’appui des caractéristiques techniques prévisionnelles des équipements et de la situation des locaux dans
lesquels seront confinés les surpresseurs et les centrifugeuses, il est possible d’évaluer l’impact sonore prévisible
des futures installations sur les riverains les plus proches.

Les surpresseurs d’air, capotés, généreront à la source (à 1 m) un niveau de bruit maximal de 80 dB(A) chacun,
soit 83 dB(A) pour les deux surpresseurs fonctionnant simultanément. Le niveau sonore associé au
fonctionnement de la centrifugeuse est évalué à 80 dB(A) à 1 m.

Ces équipements seront confinés dans des locaux spécifiques. La nature même des parois assurera de bonnes
performances d’isolation acoustique :
− murs de parpaings pleins de 15 cm d’épaisseur [indice d’affaiblissement de 53 dB(A)],
− porte à âme pleine étanche d’indice d’affaiblissement de 30 dB(A), hors dispositions spécifiques de traitement
acoustique des locaux,
− prises d’air de ventilation équipées de silencieux [atténuation pouvant atteindre 20 à 30 dB(A)].

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Le niveau sonore maximal attendu en façade des locaux pourra ainsi être limité à un maximum de 63 dB(A) au
niveau des prises d’air.

Les riverains les plus proches des terrains dédiés à l’accueil de la future station d'épuration sont situés à
120 mètres au nord-ouest (front d’urbanisation de Saint-Privat). Cette distance induit une atténuation de l’ordre
de 40 dB(A).
En prenant en compte le bruit ambiant mesuré, soit 63,6 dB(A), le niveau de bruit résultant sera du même ordre
de grandeur et l’émergence négligeable.

On peut ainsi conclure que les futures installations n’engendreront aucune nuisance sonore pour les riverains les
plus proches.

b- L’impact olfactif
Le fonctionnement d'une station d'épuration des eaux usées est inévitablement source d'odeurs, en raison :
− de la nature même des effluents et des sous-produits à traiter (eaux usées brutes, graisses, boues,...),
− de l'existence de certaines étapes de traitement pouvant favoriser le dégagement des composés odorants
volatils.

Sur la filière de traitement des eaux, le principe épuratoire retenu est très faiblement générateur de nuisances
olfactives ; l'aération des effluents évite en effet tout processus de fermentation qui produit des molécules
odorantes.
D’autre part, la technique de l’insufflation d’air utilisée pour l’aération des bassins biologique ne génère pas
d’aérosols et évite la propagation des molécules odorantes.

Les ouvrages les plus sensibles seront :


− le bassin-tampon des effluents bruts (bassin d’orage de Saint-Privat intégré à la station d'épuration),
− les ouvrages de prétraitement et les locaux de réception de matières de vidange et de stockage des
résidus,
− le local de traitement mécanique des boues,
− l’aire de stockage des bennes à boues.

Dans le cas présent, tous ces ouvrages seront confinés et l’air vicié extrait et dirigé vers une file de traitement de
l’air par voie biologique suivi d’un affinage sur filtre à charbon actif.

Cette technique permettra de garantir les valeurs suivantes en sortie de l’unité de désodorisation :

Unités H2S Mercaptans NH3 Amines


Concentration en sortie mg/m3 0,1 0,07 1 1
Seuil olfactif mg/m3 0,025 0,021 4,1 0,02

Ainsi, en considérant les seuils de détection des divers composés, l’ammoniac sera totalement imperceptible et
des coefficients de dilution des rejets dans l'atmosphère de :
− 4 pour le sulfure d'hydrogène,
− 3 pour les mercaptans,
− 50 pour les amines,

seront suffisants pour garantir l'absence de détection des molécules au voisinage du site.

De tels coefficients de dilution du rejet dans l'atmosphère seront donc très aisément obtenus pour garantir une
protection efficace des riverains.

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8.5.2.5. Impact paysager


Le projet architectural et paysager n’est pas défini au stade actuel des études. Un architecte sera désigné
ultérieurement.

Les caractéristiques topographiques du site ainsi que la structure paysagère des abords des terrains
d’aménagement de la future station permettent de bénéficier d’une bonne perspective d’intégration des
nouveaux ouvrages et bâtiments, qui resteront relativement compacts compte tenu de la technologie de
traitement retenue. La hauteur maximale des ouvrages sera de 7 mètres (contrainte définie par le PLU) mais ils
pourront être partiellement enterrés pour limiter leur visibilité.

Le parti architectural et paysager, qui sera établi au stade ultérieur de la consultation des entreprises pour la
réalisation des travaux, sera nécessairement soigné et constituera un critère de jugement des offres.

8.5.3. EVALUATION DES INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000


D’après le porter à connaissance de la DREAL présenté dans l’état initial (paragraphe 8.4.4.1.b - en page 161), la
zone d’étude intercepte le site Natura 2000 intitulé « Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du
plateau des Gras » (FR8201657). Cette interception ne concerne formellement que la canalisation de rejet
puisque les autres travaux et ouvrages sont localisés en dehors du périmètre du site Natura (bien qu’à quelques
dizaines de mètres de la limite).

Rappelons que le site FR8201657, d’une surface de 5405 ha, concentrent :


− 12 habitats d’intérêt communautaire parmi lesquels :
ƒ des habitats liés aux milieux aquatiques de l’Ardèche : végétation des rives sur les limons de la rivière,
herbiers de plantes aquatiques, certaines végétations flottantes des bras morts de l’Ardèche,
mégaphorbiaies (végétation humide de grandes herbes), sources pétrifiantes sur les affluents ;
ƒ des habitats boisés sur les berges et les falaises : les boisements de chênes verts que l’on retrouve sur
les zones chaudes, les forêts alluviales bordant les cours d’eau ;
ƒ des habitats présents sur les Gras : les landes à Genévrier oxycedre sont des landes sèches en
mosaïque avec les autres milieux de la garrigue
ƒ des habitats des milieux rocheux : la végétation des rochers et falaises, les grottes et cavités abritant
notamment des chauves-souris.

Selon l’atlas cartographique annexé au document d’objectifs (DOCOB), les habitats naturels d’intérêt
communautaire dominants au droit du secteur dédié au projet sont : forêts alluviales à Alnus glutinosa et
Fraxinus excelsior (91E0*). Selon l’étude de Naturalia réalisée en 2013, il s’agirait plutôt de l’habitat 92A0
(forêt galerie à Salix alba et Populus alba). Néanmoins, la distinction entre les habitats 92A0 et 91E0* est ici
délicate car l’Ardèche est située à un carrefour entre deux zones biogéographiques : continentale et
méditerranéenne. Nous assimilerons donc les deux formations dans la suite.

− Des habitats d’espèces d’intérêt communautaire :


ƒ de nombreux mammifères avec 8 espèces de chauves-souris nichant dans les cavités du territoire et qui
traduisent la richesse exceptionnelle du site pour ce groupe (Minioptère de Schreibers, Vespertilion à
oreilles échancrées, Rhinolophe euryale, Grand Rhinolophe, Murin de Capaccini, Petit Murin, Grand
Murin, Barbastelle d’Europe et Petit Rhinolophe). Ce groupe compte également les emblématiques
habitants de la rivière que sont la Loutre (principales populations de la région Rhône-Alpes) et le Castor
d’Europe présents sur tout le linéaire
ƒ 7 espèces de poissons d’intérêt communautaire parmi lesquels l’Apron, poisson endémique de la vallée
du Rhône (Toxostome, Chabot, Alose feinte du Rhône, Barbeau méridional, Blageon, Bouvière et Apron
du Rhône).
Sur le secteur d’étude, l’Ardèche offre un habitat favorable au Blageon, Toxostome et à l’Apron du Rhône.

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ƒ 8 espèces d’insectes : des libellules utilisant les bords des cours d’eau, des papillons liés à des habitats
spécifiques tel l’Azuré du Serpolet, l’Azuré de la Sanguisorbe ou le Damier de la Succise, des coléoptères
inféodés aux espaces boisés.
ƒ un reptile : la tortue Cistude qui vit notamment dans les pièces d’eau de la boucle de Chauzon.

Bien que n’étant pas en ZPS, le site FR8201657 présente enfin un enjeu tout à fait remarquable pour les oiseaux
avec des espèces emblématiques et de nombreuses espèces patrimoniales nichant sur le site. Il constitue un
territoire de retour probable du vautour percnoptère et de l’Aigle de Bonelli, rapaces en faibles effectifs en
France. Ce ne sont pas moins de onze espèces d’oiseaux inscrites à l’annexe I de la directive Oiseaux qui
nichent sur le site.

Au regard de la localisation précise du projet et de ce qui vient d’être décrit synthétiquement ci-dessus, il convient
de préciser les points suivants concernant les incidences du projet sur le site Natura 2000 :
Incidence sur les habitats d’intérêt communautaire

− L’impact de la construction de la future station n’interfère avec aucun habitat d’intérêt communautaire ni
habitat d’espèce d’intérêt communautaire ; on rappelle en effet ici que les habitats naturels présents au droit
du site sont de nature commune : fourrés, friches, jardin potage.
− Le tracé de la conduite de rejet suit un chemin existant englobé dans le site Natura (chemin du stade) et
n’interfère que sur sa partie finale avec la ripisylve de l’Ardèche (= habitat d’intérêt communautaire 92A0). La
surface de cet habitat est évalué à 376 ha dans le DOCOB (décrit sous le code 91E0*). La surface détruite
pour les travaux d’enfouissement de la canalisation de rejet (2 mètres d’emprise de chantier sur un linéaire
d’environ 30 mètres, soit 60 m2) représente 0,002% de la surface totale de l’habitat. L’incidence des travaux
est donc négligeable, d’autant plus que le boisement est ici fortement colonisé par le Robinier (= espèce
invasive).

Incidence sur les habitats d’espèces d’intérêt communautaire


Les habitats d’espèces d’intérêt communautaire potentiellement impactés par le projet sont ceux liés à l’Ardèche
et à la ripisylve la bordant. Il s’agit en particulier du Castor, de la Loutre et de certains poissons (Blageon,
Toxostome et Apron).
− En ce qui concerne le Castor et la Loutre, dont la présence dans l’Ardèche au droit du projet est confirmée
par le DOCOB et les investigations menées en mai 20141, les incidences potentielles sont faibles. En effet, la
fréquentation de ce secteur par ces deux espèces est effectuée au même titre que l’ensemble du linéaire de
la rivière. Par ailleurs, aucun terrier-hutte ou catiche n’a été repéré lors des investigations, laissant ainsi
supposer que le secteur n’est utilisé que comme zone de transit ou d’alimentation. En conséquence, la
période de travaux, dont la durée sera ici très courte [quelques jours pour la pose de l’extrémité aval de la
canalisation de rejet des eaux traitées et de l’ouvrage de rejet (= tête d’aqueduc)], n’aura que peu d’incidence
et, au-delà, les performances de traitement atteintes par la future station d'épuration permettront de respecter
l’objectif de bon état de l’Ardèche et de maintenir ainsi des conditions propices à la présence de ces deux
espèces (Cf. en particulier sensibilité de la Loutre à la qualité des eaux).
− Concernant les poissons, on rappellera que le projet intègre des mesures d’évitement et de réduction
d’impact pour toute intervention dans le lit mineur de l’Ardèche (Cf. paragraphe 8.5.1.6.b - en page 208) :
intervention en dehors de la période de reproduction des poissons (mars à juillet pour les différentes espèces
d’intérêt communautaire), réalisation d’une pêche de sauvetage préalable, gestion des risques de pollution
accidentelle,…

1 Les investigations menées en mai 2014 par SAGE Environnement ont permis de confirmer la fréquentation de la berge de
l’Ardèche par le Castor au droit du point de rejet envisagé (absence de terrier hutte toutefois). En revanche, aucune trace de
fréquentation par la Loutre n’a été relevée.

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− Concernant le cas particulier de l’Apron, on rappellera ici que le secteur d’étude est une zone offrant un
habitat potentiellement favorable à la présence de l’espèce mais pas une zone de présence avérée (selon
éléments du Plan National d’Action 2012-2016, Cf. Figure 15 en page 145). Le projet ne remettant pas en
cause la nature et la qualité des habitats piscicoles, d’une part, permettant de respecter les limites du bon état
associé aux paramètres physico-chimiques généraux, d’autre part, les potentialités de présence de l’espèce
ne sont pas remises en cause par le projet.

Au bilan la mise en œuvre du projet ne remettra pas en cause l’état de conservation des habitats d’intérêt
communautaire, et des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site FR8201657.

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8.6. EFFETS DES INSTALLATIONS SUR L’HYGIENE, LA SANTE, LA SALUBRITE


ET LA SECURITE PUBLIQUE
Depuis 1997, le contenu des études d’impact doit inclure une analyse des effets du projet sur la santé et
présenter des mesures compensatoires pour y remédier. Les circulaires des 17 février 1998, 3 février 2000 et
11 avril 2001 précisent le contenu du volet sanitaire de l’étude d’impact.

Dans le cadre du projet de construction de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas », le
volet santé abordera les principaux points suivants :
− définition des usages et des populations cibles,
− évaluation des effets sur la santé, ciblés notamment sur les usages sélectionnés.

Par ailleurs, en accord avec le principe de proportionnalité qui prévaut dans les études d’impact, le niveau
d’exigences requis pour cette analyse :
− sera, d’une part, en rapport avec l’importance de l’ouvrage,
− mettra, d’autre part, l’accent sur les réels enjeux dans le contexte local pour la santé et l’environnement.

Le présent chapitre s’attachera par conséquent à suivre les quatre étapes de la démarche d’évaluation des
risques, à savoir :
− la caractérisation des installations,
− la caractérisation de l’environnement des installations,
− l’identification des dangers,
− la caractérisation de l’exposition aux agents dangereux,
− la caractérisation du risque.

8.6.1. GENERALITES
L'assainissement a pour objectif principal la protection des individus contre les risques sanitaires associés à la
dissémination d'eaux résiduaires. Dans le domaine de l'assainissement urbain, ces dernières ont pour origine les
usages domestiques et, dans certains cas, industriels de l'eau. Un système d'assainissement, qu'il soit de type
non collectif ou collectif, est destiné à assurer les fonctions de collecte et traitement des eaux usées produites
dans le périmètre urbain qui lui est associé.

8.6.1.1. Le système de collecte


La collecte des eaux usées est effectuée par un réseau de canalisations éventuellement relayées dans leur
fonction de transfert, lorsque les conditions topographiques ne permettent pas un écoulement gravitaire, par des
équipements électromécaniques. L'architecture du réseau est conçue de manière à assurer l'acheminement des
eaux résiduaires vers un point de convergence aval, au niveau duquel est effectué le traitement.

On distingue couramment deux types de collecte :


− la collecte unitaire consistant en un recueil et un transfert conjoint des eaux usées (au sens strict) et des eaux
pluviales ruisselant sur les surfaces imperméabilisées ;
− la collecte séparative correspondant à la mise en place de deux réseaux de collecte distincts, voués au
recueil et au transfert respectivement des eaux usées et des eaux pluviales.

Dans le cas des réseaux de collecte unitaire, les fluctuations de débit engendrées par les eaux pluviales
conduisent à équiper les canalisations de déversoirs d'orage destinés à éviter la mise en charge du réseau.

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8.6.1.2. Le système de traitement


Une station d'épuration, située à l'aval du réseau de collecte, vise à éliminer, par des moyens techniques plus ou
moins perfectionnés en fonction des objectifs de protection du milieu récepteur, les différents polluants présents
sous forme particulaire ou dissoute dans les eaux résiduaires. Ces derniers se classent schématiquement en
quatre groupes :
− les matières en suspension ;
− les matières oxydables ;
− les matières azotées ;
− les matières phosphorées.

Il convient de souligner que les eaux usées présentent également une charge bactérienne très élevée,
essentiellement constituée, en raison de leur origine, par les germes de la flore intestinale.

XWXW

Si la conception du système d'assainissement le destine à réduire les risques sanitaires de contamination et les
risques de perturbation de l'équilibre écologique du ou des milieu(x) récepteur(s) occasionnés par les rejets
d'eaux usées brutes, son fonctionnement, ou plus exactement les dysfonctionnements dont il peut faire l'objet,
peuvent être à l'origine d'impacts sur la santé.

8.6.2. CARACTERISATION DES INSTALLATIONS

8.6.2.1. Substances présentes dans les installations


Les principales « substances » présentes au sein des installations sont :
− des eaux usées en cours de traitement ;
− des déchets résultant d’apports externes : matières de vidange ;
− des déchets de traitement : refus de dégrillage, sables, graisses, boues ;
− des réactifs : polymères, chlorure ferrique,… utilisés pour le traitement de l’eau et le conditionnement des
boues.

8.6.2.2. Substances susceptibles d’être émises dans l’environnement


Parmi les « substances » présentes, celles susceptibles d’être émises dans l’environnement sont :
− des eaux usées à divers stades de traitement en fonction des débits arrivant en station et de la fonctionnalité
des ouvrages ;
− des réactifs, en cas d’épandage accidentel en cours de manipulation ou en cas de perte d’intégrité des
contenants.

8.6.3. CARACTERISATION DE L’ENVIRONNEMENT DES INSTALLATIONS

8.6.3.1. Caractéristiques démographiques


Le site retenu pour l’implantation des nouveaux ouvrages de traitement s’inscrit en bordure des terrains occupés
par l’actuelle station d’épuration de Saint-Privat, sur le territoire de cette commune.

Les habitations les plus proches se situent à environ 120 m des installations.

Dans un rayon de 500 m autour du site, on ne recense la présence d’aucune population sensible (établissements
scolaires, établissements de santé, maison de retraite,…). A noter toutefois la présence du stade municipal à
environ 200 m au sud-ouest.

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8.6.3.2. Usages ou activités sensibles à proximité des installations


Parmi les activités sensibles recensées dans l’environnement des installations on notera les activités de
baignade dans l’Ardèche, officieuses mais effectives en période estivale notamment.

8.6.3.3. Caractéristiques physiques du site


a- Contexte géologique et hydrogéologique
Les terrains dédiés à la construction de la future station d'épuration intercommunale reposent sur les alluvions
anciennes des basses terrasses (sables et galets granitiques altérés). A l’approche de l’Ardèche, ces formations
sont recouvertes par les alluvions récentes et actuelles constituées de sables, limons, graviers et galets
hétérogènes.

Ces formations, perméables, renferment une nappe en relation avec l’Ardèche.

Notons que le site alloué au projet n’intercepte pas de périmètre de protection de captage d’eau destinée à la
consommation humaine.

b- Contexte climatique
Le secteur d’étude est soumis à un climat de type méditerranéen nuancé par la proximité des monts du Vivarais
et une position septentrionale. Le cumul moyen annuel de précipitations atteint 1 050 mm par an. La période
estivale est marquée par des températures élevées.

La proximité de la vallée du Rhône induit la présence régulière du Mistral (vent de secteur nord).

8.6.4. IDENTIFICATION DES DANGERS

8.6.4.1. Les risques sanitaires liés aux eaux usées


a- Micro-organismes pathogènes
Les eaux usées urbaines contiennent une charge microbienne et parasitaire élevée, directement liée aux rejets
d'eaux vannes dans le réseau d'assainissement et au lessivage pluvial des excréments déposés sur la voirie
urbaine (cas des réseaux unitaires).

Des virus, des bactéries, des protozoaires et des helminthes pathogènes passent dans les excréta des
personnes infectées (malades ou porteurs sains) et peuvent être transmis par voie orale (consommation d'eau ou
de légumes contaminés), par la peau, par voies aériennes (aérosols).

Les germes présents dans les effluents reflètent les caractéristiques épidémiologiques de la population locale. En
cas de raccordement d'un abattoir, d'un équarrissage ou de toute industrie agro-alimentaire traitant des denrées
d'origine animale, il peut se rajouter une charge propre aux animaux d'élevage.

Le tableau suivant regroupe des ordres de grandeur des nombres de germes présents dans les eaux usées
brutes.

Micro-organismes Concentrations
Virus 0 à 2.105/100 ml
Bactéries
Coliformes totaux 109 à 1011/100 ml
Coliformes fécaux 106 à 1010 /100 ml
Streptocoques fécaux 105 à 108 /100 ml
Salmonelles 0 à 103 /100 ml
Staphylocoques 101 à 105/100 ml
Aeromonas 105 à 108 /100 ml

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(suite)
Micro-organismes Concentrations
Parasites
Protozoaires 101 à 105/100 ml
Giarda 0 à 104 /100 ml
Cryptosporidium -
Helminthes (nématodes et cestodes) 0 à 102 /100 ml
Tableau 72 : Charge bactérienne moyenne des eaux résiduaires urbaines (Shuval, 1986)

Le risque infectieux lié à chaque agent pathogène est déterminé par un ensemble de facteurs :
− la quantité excrétée par un individu infecté, qu'il soit malade ou porteur sain, c'est-à-dire avec infection non
apparente ne provoquant aucun symptôme ;
− la latence qui est la durée nécessaire pour qu'un agent pathogène excrété devienne infectieux pour un
individu réceptif ;
− la survie dans l'environnement, hors de l'hôte définitif (homme ou animal). Un agent pathogène à survie
brève doit rapidement infecter un nouvel hôte sinon il disparaît spontanément. Parce que plus résistant, un
agent pathogène à survie longue sera plus difficile à éliminer par les moyens d'épuration ;
− la faculté à se multiplier dans l'environnement qui donne un avantage comparatif incontestable aux
bactéries, ou du moins à certaines d'entre elles ;
− la dose infectante pour l'hôte sensible, souvent difficile à déterminer. C'est le nombre d'éléments pathogènes
nécessaire pour provoquer une maladie donnée. Une exposition à une quantité trop faible de micro-
organismes pathogènes n'entraîne pas d'infection ;
− la réponse de l'hôte, c'est-à-dire sa sensibilité en fonction de la réponse immunitaire induite par une
exposition antérieure ;
− l'existence d'hôtes animaux qui s'infectent comme l'homme et servent à la fois de réservoirs et de
véhicules (porc, volailles, bétail, rat).
En fonction des critères précédemment mentionnés et des voies de transmission possibles, on distingue six
catégories de maladies infectieuses transmises par l'eau et les excreta :
− Catégorie I
Ce sont les agents qui ont une faible dose infectante (moins de 100 éléments) et sont immédiatement
infectieux (latence = 0). Ils sont propices à une contagion interhumaine directe. Il y a donc peu de chances
que leur propagation dans une communauté soit influencée par les technologies d'assainissement. Cette
catégorie comprend les protozoaires intestinaux (amibes, Giarda, Balantidium) mais surtout l'ensemble des
virus, dont les caractéristiques de transmission sont telles que les espoirs de contrôle reposent seulement sur
l'immunisation des hôtes sensibles.
− Catégorie II
Immédiatement infectieux, ces agents pathogènes ont une dose infectante plus élevée (supérieure ou égale à
104). Ils se transmettent donc plus facilement par contagion directe. Ils ont une longue durée de survie dans
l'environnement liée à leur faculté de s'y multiplier : de faibles quantités excrétées peuvent donner naissance
à de fortes concentrations infectantes si un substrat favorable est trouvé (solides en suspension, déchets
organiques). Cette catégorie comprend exclusivement des bactéries. La mise en place d'une collecte et d'un
traitement des eaux usées permet de limiter leur dissémination dans l'environnement.
− Catégorie III
Elle regroupe les parasites à transmission directe et présentant une latence plus ou moins longue : ascaris,
ankylostome, anguillule, trichocéphale. Il n'y a pas de contagion interhumaine puisqu'une durée minimale
d'incubation dans l'environnement est nécessaire à l'acquisition du caractère infectant. Les techniques
d'assainissement sont en pratique le seul moyen d'en contrôler la transmission.
− Catégories IV, V, VI
Il s'agit de parasites à cycle complexe comme les taenia, avec un ou plusieurs hôtes intermédiaires, des
parasites à hôte intermédiaire aquatique et cycle multiplicateur, comme les douves et les schistomes, enfin
des pathogènes transmis par des insectes vecteurs pouvant se développer dans les eaux usées, comme les
moustiques du genre Culex.

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b- Micropolluants métalliques
Les micropolluants métalliques dans les eaux usées ont pour origine la corrosion des conduites (Cu, Pb), le
ruissellement des eaux pluviales (Pb, Zn, Ni), les activités industrielles et domestiques (Cd, Hg, Cr, Ni). Les
éléments les plus abondants sont par ordre décroissant : Fe, Zn, Mn et Cu. Les autres éléments existent à l’état
de traces.

c- Micropolluants organiques
L’apport essentiel en micropolluants organiques dans les eaux usées urbaines provient des eaux pluviales et des
activités industrielles. Les familles de composés organiques présentant des risques pour la santé humaines sont :
les hydrocarbures aliphatiques et aromatiques, les phénols, les hydrocarbures polycycliques aromatiques, les
substances organohalogénées dont les polychlorobiphényles (PCBs), les pesticides, les nitrosamines, les esters
de phtalates, les composés organométalliques et les cyanures. Il faut y ajouter, en raison de leur grande
abondance, les détergents.

8.6.4.2. Les risques sanitaires liés aux réactifs stockés et manipulés sur site
Les réactifs chimiques susceptibles d’être employés et stockés sur le site sont principalement du chlorure ferrique
et des polymères utilisés pour le traitement des eaux et le conditionnement des boues. S’y ajoutent différents
réactifs utilisés pour le traitement des graisses, en particulier la soude et l’acide phosphorique.

a- Le chlorure ferrique
(Source : INRS, fiche toxicologique n° 154)
Les effets du trichlorure de fer sur l’homme sont essentiellement liés à ses propriétés fortement irritantes,
notamment sur les muqueuses.

Comme d’autres sels ferriques, le trichlorure de fer entraîne des troubles digestifs importants (douleurs
abdominales, vomissements et diarrhées profus, gastrites hémorragiques).

Les aérosols (poussières, brouillards) de trichlorure de fer sont irritants pour la peau et les muqueuses oculaires
et respiratoires.

L’inhalation des vapeurs émises lorsque la substance est chauffée provoque une irritation susceptible de léser
les muqueuses respiratoires.

Le chlorure ferrique est étiqueté R22 (nocif en cas d’ingestion), R38 (irritant pour la peau), R41 (risque de lésions
oculaires graves).

b- La soude
(Source : INRS, fiche toxicologique n° 20)
L’ingestion d’une solution concentrée d’hydroxyde de sodium (soude) (pH > 11,5) est immédiatement suivie de
douleurs buccales, rétrosternales et épigastriques. Les vomissements sont fréquents et habituellement sanglants.
L’examen de la cavité buccale révèle, presque toujours, des brûlures sévères. La fibroscopie
œsogastroduodénale permet de faire un bilan des lésions caustiques et du tractus digestif supérieur. Le bilan
biologique montre une acidose métabolique et une élévation des enzymes tissulaires, témoignant de la nécrose.

Les projections cutanées et oculaires d’hydroxyde de sodium sont responsables de graves lésions caustiques
profondes et extensives si une décontamination n’est pas immédiatement réalisée. En cas de projection oculaire,
les séquelles (opacités cornéennes, glaucome, cataracte) sont fréquentes.

La soude est étiquetée R35 (provoque de graves brûlures).

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c- L’acide phosphorique
(Source : INRS, fiche toxicologique n° 37)
L’acide phosphorique et ses aérosols sont caustiques et peuvent provoqués des brûlures chimiques de la peau,
des yeux et des muqueuses respiratoires et digestives dont la gravité est fonction de la concentration de la
solution, de l’importance de la contamination et de la durée du contact.

L’acide phosphorique est étiqueté R34 (provoque des brûlures) si la concentration de la solution est supérieure
ou égale à 25 %.

8.6.4.3. Produits et dangers générés par le fonctionnement de la station d’épuration


a- Aérosols
Les stations d’épuration génèrent des aérosols d’eaux usées, ensemble de particules en suspension dans l’air
dont la taille varie entre 0,1 et 50 µm. Les sources d’aérosols sont les aérateurs de surface (turbine, brosse), les
dispositifs d’insufflation d’air, d’abattement de mousses, les lits bactériens, les lames déversantes de décanteurs,
les vis d’Archimède.

Lors de l’inhalation d’aérosols, le comportement aérodynamique des particules dans l’arbre respiratoire et leur
lieu de dépôt sont fonction :
− de la granulométrie de la particule : certaines particules ne dépassent pas le carrefour rhino-pharyngé,
d’autres gagnent l’arbre trachéo-bronchique, enfin, les plus fines (∅ < 5 µm) parviennent aux alvéoles ;
environ 5 % des particules inhalées parviennent au poumon profond. Les particules arrêtées au niveau rhino-
pharyngé ou trachéo-bronchique (∅ > 5 µm) sont les plus souvent dégluties ou évacuées par expectoration
ou mouchage.
− du volume d’air inspiré et de la fréquence de la respiration, liée à l’activité physique. Les volumes d’air inhalés
sont de 0,45 m3/h au repos, 1,2 m3/h pour une activité modérée et 2,4 m3/h pour une activité intense.
L’aérodynamique influe surtout sur le comportement des particules fines dont la pénétration augmente avec
l’activité physique.

Les voies d’exposition aux aérosols sont donc les voies respiratoires et digestives.

Le tapis muco-ciliaire joue un rôle prédominant dans l’épuration pulmonaire des aérosols formés sur une station
d’épuration : les personnes sensibles sont donc les personnes souffrant de pathologies pulmonaires. Toute
agression (tabagique, zone de forte pollution atmosphérique) qui inhibe ou détériore les épithéliums ciliés accroît
donc le risque infectieux.

Les microorganismes pathogènes d’origine fécale présents dans les aérosols sont essentiellement des bactéries
et des virus, des spores de champignons (levures, moisissures). Les parasites sont probablement absents du fait
de leur taille.

Les aérosols peuvent également contenir des endotoxines (constituants complexes de la paroi des bactéries
Gram négatif). Les endotoxines pénètrent dans les voies respiratoires et ont une action antigénique et
allergisante.

b- Composés gazeux
Les principaux gaz rencontrés dans l’atmosphère des stations d’épuration et potentiellement dangereux sont
l’hydrogène sulfuré (H2S), l’ammoniac (NH3) et le méthane (CH4), dangereux du fait de son inflammabilité.

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Hydrogène sulfuré (H2S)


La voie principale et quasi-exclusive d’absorption du H2S est la voie respiratoire. Du fait des teneurs rencontrées
sur les stations d’épuration, une intoxication aiguë est peu probable. A long terme, l’H2S est associé a une
augmentation de la mortalité par pathologies pulmonaires et de l’incidence des pathologies cardiovasculaires et
du système nerveux (central et périphérique, mais il existe des co-expositions). Des atteintes oculaires
(conjonctivite et kératite) sont également rapportées.

Les valeurs toxicologiques de référence (VTR) retenues pour ce composé sont :


− Toxicité chronique (par inhalation) : 0,002 mg/m3 (VTR proposée par l’US-EPA)
− Toxicité aiguë (par inhalation) : 0,1 mg/m3 (VTR proposée par l’ATSDR)

Ammoniac (NH3)
Chez l’homme, la majorité de l’ammoniac inhalé est retenue au niveau des voies respiratoires supérieures et peut
être éliminée dans l’air expiré. À faibles concentrations, l'ammoniac inhalé se dissout essentiellement dans le
mucus des voies aériennes supérieures.
Les effets à long terme de l’ammoniac n’ont fait l’objet que d’une seule étude qui rapporte uniquement une
aggravation des symptômes respiratoires lors d’une exposition professionnelle.

Les valeurs toxicologiques de référence (VTR) retenues pour ce composé sont :


− Toxicité chronique (par inhalation) : 0,1 mg/m3 (VTR proposée par l’US-EPA)
− Toxicité aiguë (par inhalation) : 1,2 mg/m3 (VTR proposée par l’ATSDR)

8.6.4.4. Nuisances générées par le fonctionnement de la station d’épuration


Le concept de santé a bien évolué, passant, selon la définition de l’OMS de « l’absence de maladie » à un état de
« complet bien-être physique, mental et social ». Par conséquent, l’approche des nuisances générées par une
station d’épuration - odeurs et bruits - ne peut être dissociée de l’étude des effets sur la santé.

a- Les nuisances olfactives


L’exposition fréquente à des odeurs peur générer un état de stress, relié au sentiment d’altération de
l’environnement, de perte de jouissance des lieux.

Les principales caractéristiques des odeurs sur une station d’épuration sont rappelées au chapitre 8.4.7.2.a - en
page 196.

b- Les nuisances sonores


Les nuisances sonores générées par une station d’épuration ont pour origine le fonctionnement des ouvrages
(pompes, surpresseurs, turbines). De manière générale, le bruit émis est continu mais il faut tenir compte d’une
augmentation significative du niveau sonore lié au va et vient des véhicules (poids lourds en particulier).

Les effets auditifs du bruit sont bien connus et concernent principalement le milieu du travail. Le bruit peut
également entraîner des réponses non spécifiques liées au stress (modification de nombreuses fonctions
physiologiques : système cardiovasculaire, neuroendocrinien, effets sur le sommeil, l’humeur). Les bruits
fluctuants (intermittents) provoqueraient plus d’effets que les bruits continus.

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8.6.5. CARACTERISATION DE L’EXPOSITION

8.6.5.1. Caractérisation de l’exposition professionnelle


a- Population exposée
Les risques encourus par le personnel d’exploitation des stations d’épuration sont de plusieurs ordres :
− risques liés à la nature des équipements, mécaniques ou électriques,
− risques chimiques, liés à la manipulation de réactifs ou à l’inhalation d’aérosols,
− risque infectieux,
− nuisances générées par le fonctionnement des ouvrages (odeurs, bruit).

Dans le cas présent, nous nous intéresserons plus particulièrement au risque microbiologique.

b- Voies d’exposition
− Voie cutanéo-muqueuse (eaux usées) :
ƒ contact direct : souillure d’une plaie, d’une dermatose,
ƒ voie transcutanée : possible pour certains germes,
ƒ voie conjonctivale.
− Voie digestive : essentiellement manuportée, directement (mains sales) ou indirectement (aliments,
cigarettes), elle peut être réalisée par la déglutition d’agents initialement inhalés (aérosols).
− Voie respiratoire (aérosols).

c- Niveaux d’exposition
c.1. Exposition aux eaux usées
Le niveau d’exposition est fonction de la charge en microorganismes au moment de l’exposition et de l’étape de
traitement concernée.

c.2. Exposition aux aérosols


La densité initiale des germes est comparable à celle du liquide pulvérisé à l’exception des aérosols issus de
mousses.

Devenir des micro-organismes au sein des aérosols


Lorsque l’atmosphère n’est pas saturée, une évaporation brutale, de quelques secondes, suit la pulvérisation : il y
a transformation des gouttelettes en poussières transportées par le vent, vecteurs de la contamination. Cette
déshydratation entraîne une disparition importante de la population bactérienne initiale ; seuls 5 % des germes
totaux survivent après un trajet aérien de quelques dizaines de mètres. Les spores bactériennes, les virus
résistent mieux à la dessiccation surtout lorsqu’ils sont protégés par un dépôt de matières organiques ou
minérales.

Nombre de germes par particule viable


Une particule viable est définie comme un aérosol contenant au moins un germe. Le nombre de germes par
particule viable est fonction du diamètre de la particule. Si l’on se place à distance de la source d’émission, les
plus grosses gouttelettes ont sédimenté et on peut considérer que les particules restantes sont unigermes dès
que leur diamètre est inférieur à 7 µm.
Le cas des virus est différent car ils restent en amas, portés par des particules de diamètre inférieur à 1 µm. Ils
représentent un risque sanitaire plus élevé que les bactéries du fait de leur plus grande résistance, de leur
agglomération et de leur DMI (Dose Minimale Infectante) plus faible.

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Mesure du niveau d’exposition


A l’heure actuelle, il n’existe pas de procédure normalisée de prélèvement d’air. La mise en évidence des germes
pathogènes à quelques distances sous le vent d’un ouvrage générateur d’aérosols est délicate.

De nombreuses études ont analysé l’intensité de la contamination aux abords immédiats des stations
d’épuration. Elles sont difficilement comparables du fait de la variabilité des conditions opératoires.

A titre d’exemple, on peut citer les résultats d’une étude du Cemagref réalisée sur une station d’épuration de type
boues activées de 10 000 équivalents-habitants (aération de surface par turbine) : au cours d’une journée de
travail, 104 particules viables seraient inhalées, correspondant à 1,5.106 germes totaux. Parmi ces derniers, seuls
105 germes gagneraient le poumon profond, la plupart étant déglutis ou évacués par expectoration ou mouchage.

Toujours selon cette étude, la probabilité de voir des bactéries pathogènes atteindre le poumon profond en
quantité suffisante pour déclencher une infection semble très faible (chez un individu en bonne santé).

8.6.5.2. Exposition de la population générale


a- Population exposée
La population exposée est composée de la population riveraine et des visiteurs.

Dans le cas général, la population est exposée aux risques liés :


− au fonctionnement de la station d’épuration : risque infectieux et chimique en rapport avec les aérosols,
nuisances olfactives et sonores ;
− aux rejets d’eaux usées traitées.

b- Niveau d’exposition aux risques générés par le fonctionnement de la station d’épuration


Niveau d’exposition aux aérosols
Si le personnel d’exploitation est la population la plus exposée au risque infectieux lié aux aérosols (la
contamination décroît avec la distance au point d’émission), il bénéficie d’une couverture vaccinale adaptée.

Pour les visiteurs, la durée limitée de leur présence sur le site réduit le risque par rapport à la population riveraine
qui elle est exposée de façon permanente. Toutefois, le risque est limité aux personnes souffrant de pathologies
pulmonaires.

Plusieurs études ont été menées afin d’évaluer le niveau de contamination microbiologique de l’environnement
des stations d’épuration. Des situations contrastées sont rapportées sans qu’il soit possible de les comparer au
dimensionnement de la station, aux conditions météorologiques.

Notons toutefois que ces études s’accordent sur le fait que l’aérobiocontamination décroît très vite dès que l’on
s’éloigne de la source.

Nuisances olfactives
Cet aspect est traité dans le chapitre relatif aux impacts du projet sur l’environnement et l’on renvoie le lecteur en
page 224.

Nuisances sonores
Idem page 223.

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c- Niveau d’exposition aux risques liés au rejet de la station d’épuration


L’impact sur le milieu récepteur d’un rejet de station d’épuration est difficile à quantifier, et ce pour plusieurs
raisons :
− La qualité microbiologique du rejet est estimée à l’aide de germes-tests ; or, la résistance aux traitements des
germes pathogènes (notamment virus et parasites) est beaucoup plus importante que celle des germes
témoins ;
− Le T90 est utilisé pour exprimer la décroissance bactérienne dans le milieu ; ce paramètre ne renseigne
nullement sur le comportement des virus et parasites. Ce T90 est fondé sur des techniques analytiques de
culture, alors que les bactéries peuvent évoluer vers un état viable mais non cultivable où elles conservent
toute leur pathogénicité.

La population concernée dans le cas présent est celle bénéficiaire des usages de l’eau en aval, à savoir les
baigneurs et autres personnes ayant un contact avec l’eau dans le cadre d’activités de loisirs (canoë-kayak,…).

Concernant ce point, nous renvoyons le lecteur au paragraphe 8.5.2.1.c - en page 215 dans lequel est évaluée
l’incidence du rejet de la future station d'épuration sur la qualité bactériologique de l’Ardèche.

8.6.6. CARACTERISATION DU RISQUE

8.6.6.1. Préposés de stations d’épuration


Le travail en station d’épuration se caractérise par de faibles effectifs et une grande polyvalence. Faute de
pouvoir caractériser de manière quantitative le risque, les données épidémiologiques permettent une
caractérisation qualitative du risque microbiologique encouru par les préposés de stations d’épuration.

Remarque : dans le cas présent, le préposé responsable de la station d’épuration est identifié et spécifiquement formé pour
ce travail. Il passe beaucoup de temps sur site ou sur les réseaux d’assainissement.

Troubles gastro-intestinaux mineurs : taux d’incidence plus élevé chez les salariés
nouvellement embauchés, diminution avec l’ancienneté.
Pathologies digestives Taux d’incidence plus élevé sur les stations mixtes
Taux de séro-prévalence anti-VHA plus élevé
Taux d’infestation parasitaire plus élevé
Pathologies ORL, respiratoires Augmentation du taux d’incidence avec l’ancienneté
Pathologies oculaires Taux d’incidence plus élevé dans la classe d’ancienneté 3 mois - 2 ans
A rapprocher du syndrome des eaux usées, incubation de 24 à 36 h, apparition
Syndromes fébriles
brutale de fièvre, disparition des symptômes au bout de 48 h
Tableau 73 : Données épidémiologiques (préposés de station d’épuration)

Les opérations à risque effectuées sur les ouvrages ainsi que les précautions à prendre pour supprimer ou
réduire les risques identifiés sont présentés dans le tableau suivant :

Opérations associées à des


Traitements Précautions nécessaires
risques sanitaires
Pompes immergées donc pas de risques directs
Poste de relèvement -
associés
Contact du personnel avec les refus de Lavage des mains avec un savon
Dégrillage dégrillage - nettoyage des grilles au jet bactéricide, port de vêtements de protection
présentant des risques de projection et de gants
Dessablage Pas de risques sanitaires directs -
Lavage des mains avec un savon
Contact du personnel avec les graisses lors des
Dégraissage bactéricide, port de vêtements de protection
interventions occasionnelles
et de gants
Pas de projection d’aérosols pour le système
Bassin d’aération -
d’aération des bassins par insufflation d’air
Déversoirs Pas de risques sanitaires directs -

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(suite)
Opérations associées à des
Traitements Précautions nécessaires
risques sanitaires
Lavage des mains avec un savon
Contact avec les écumes lors des opérations
Puits à flottants bactéricide, port de vêtements de protection
d’entretien
et de gants
Clarificateur Pas de risques sanitaires directs -
Pompes immergées dans pas de risques directs
Extraction -
associés
Déshydratation des Port de vêtements de protection, temps de
Risque de projection d’aérosols
boues présence limité à proximité
Transports des Transport en bennes et manipulation par grappin
-
boues donc pas de risques sanitaires directs
Tableau 74 : Principaux risques associés au fonctionnement de la station d’épuration

A noter que certaines opérations de maintenance lourde nécessitent de remonter des équipements
électromécaniques immergés à la surface pour leur réparation. Il en résulte des risques sanitaires liés au contact
avec ces équipements et des risques liés à la manipulation de charges lourdes. Les précautions nécessaires
concernent le port de vêtements de protection et l’utilisation de dispositifs de levage appropriés.

8.6.6.2. Population générale


a- Risques liés au fonctionnement de la station d’épuration
Les développements précédents ont permis d’évaluer le niveau d’exposition des riverains aux différentes
émissions induites par le fonctionnement de la station d'épuration (émissions atmosphériques, olfactives,
sonores,…). Ils ont permis d’écarter tout risque sanitaire pour ladite population.

b- Risques liés au rejet des eaux traitées


On rappellera ici que la qualité bactériologique prévisionnelle de l’Ardèche en aval proche du rejet de la future
station d'épuration n’est a priori pas compatible avec un usage de baignade ou autre loisir entraînant un contact
avec l’eau.

8.6.7. MESURES D’ACCOMPAGNEMENT


Afin de respecter les performances épuratoires fixées pour la future station d’épuration, et donc de ne pas
provoquer d’impacts sanitaires plus importants que ceux attendus, les dispositions suivantes doivent être
appliquées :
− Affectation d’un personnel qualifié,
− Mise en place d’un système de télégestion,
− Entretien régulier des ouvrages et équipements présents sur la station d’épuration mais également du réseau
d’assainissement amont,
− Etablissement de conventions de rejet avec les entreprises, rejetant des effluents non domestiques dans le
réseau.

Pour ne pas générer de nuisances notamment sonores, il sera veillé au respect des prescriptions suivantes :
− Réglage des éléments mécaniques de façon à éviter les chocs, graissage régulier, réglage des moteurs aux
vitesses minimales possibles ;
− Fermeture systématique des locaux renfermant les organes générateurs de bruit.

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Les émissions d’aérosols vers les populations riveraines seront négligeables du fait de l’implantation dans des
locaux fermés des postes productifs : prétraitement, traitement des boues, du traitement de l’air vicié de ces
locaux avant rejet à l’atmosphère et de l’oxygénation des boues activées par une technique autre que celle du
brassage de surface (principale source d’aérosols).

Par ailleurs, de façon à protéger le personnel exploitant, il conviendra d’assurer :


− La mise à disposition de vêtements de protection efficaces (combinaisons, cirés, bottes, gants, …) et leur
usage effectif ;
− La pratique systématique du lavage des mains avec un savon bactéricide après intervention sur site.

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8.7. EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS


Au sens de l’article R122-5 du Code de l’Environnement, sont considérés comme des projets connus, ceux qui
lors du dépôt de l’étude d’impact :
− Ont fait l’objet d’un document d’incidences pour la demande d’autorisation au titre de l’article R. 214-6 du
code de l’environnement et d’une enquête publique ;
− Ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du code de l’environnement et d’un avis de l’autorité
environnementale rendu public.

L’examen des avis rendu par l’autorité environnementale en Ardèche à la date de rédaction de la présente étude
montre qu’il n’existe aucun projet dont les effets seraient susceptibles de se cumuler avec ceux liés à la
construction de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas ».

De la même façon, la consultation des recueils des actes administratifs de la Préfecture de l’Ardèche montre
l’absence d’un projet bénéficiant d’une autorisation au titre de l’article R214-6 du CE, dont les effets seraient
susceptibles de se cumuler avec ceux du projet étudié ici.

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8.8. COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET AVEC LES


PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES
8.8.1. COMPATIBILITE AVEC LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES
EAUX (SDAGE) DU BASSIN RHONE-MEDITERRANEE
Les éléments (orientations, programme de mesures) du SDAGE concernant les masses d’eaux souterraines et
superficielles présentes au droit du projet sont rappelés au paragraphe 8.4.2.3.e - en page 131 et au paragraphe
8.4.2.4.f - en page 147 du présent document.

Eaux souterraines
Les masses d’eau intitulées « Formations sédimentaires variées de la bordure cévenole (Ardèche, Gard) et
alluvions de la Cèze à Saint-Ambroix » et « Socle cévenol BV de l’Ardèche et de la Cèze » ne sont identifiées par
le SDAGE comme ressources d’enjeu départemental à régional à préserver pour l’alimentation en eau potable.
Néanmoins, le projet se doit d’être cohérent avec l’orientation fondamentale 5E concernant l’évaluation, la
prévention et la maîtrise des risques pour la santé humaine. A ce titre, on notera que le projet intègre des
dispositions concernant la prévention des pollutions accidentelles (Cf. paragraphe 8.5.1.6 en page 206).

Le programme de mesures du SDAGE prévoit pour la masse d’eau FRDG507 la mise en œuvre de mesures
d’amélioration des équipements de prélèvements et distribution, et de leur utilisation. Cette disposition vise à
résorber le déséquilibre quantitatif de la ressource. On notera que le projet n’induit aucun prélèvement d’eaux
souterraines et n’est donc pas concerné par cette mesure.

Eaux superficielles
Le programme de mesures retenu par le SDAGE pour l’Ardèche prévoit la mise en place d’un traitement plus
poussé des rejets domestiques et industriels (hors substances dangereuses). Cette mesure concerne en
particulier l’azote, le phosphore et la microbiologie et vise à permettre l’atteinte du bon état des eaux réceptrices.

Cette approche est reprise par le SAGE du bassin versant de l’Ardèche qui impose le traitement de l’azote et du
phosphore à toutes les nouvelles stations d'épuration devant traiter une charge brute supérieure à 300 kg DBO5/j
(5 000 EHs).

Le projet prend en compte cette obligation et est compatible avec le respect du bon état de l’Ardèche.

8.8.2. COMPATIBILITE AVEC LE SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX DU


BASSIN VERSANT DE L’ARDECHE
Le SAGE du bassin versant de l’Ardèche a été approuvé le 29 août 2012.

Les dispositions prévues par ce schéma en matière d’assainissement et de lutte contre les pollutions sont
rappelées au paragraphe 8.4.2.4.g - en page 151.

Ces dispositions concernent :


− La mise en œuvre d’un traitement de l’azote et du phosphore pour toute nouvelle station d'épuration devant
traiter une charge brute supérieure à 300 kg DBO5/j (5 000 EHs).
ª La future station d'épuration intercommunale sera conçue pour assurer une élimination spécifique des
formes azotées et phosphorées de la pollution.
− La définition de normes de rejets en fonction des objectifs environnementaux définis pour les cours d’eau sur
la base d’un débit quinquennal sec (QMNA5).
ª Les niveaux de rejet définis pour la future station d'épuration prennent en compte l’objectif de bon état de
l’Ardèche et le débit quinquennal sec naturel de la rivière à Voguë (valeur inférieure au QMNA5 mesuré à
cet endroit).

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− La soumission du phosphore total à autosurveillance, à une fréquence au moins mensuelle dès 2 000 EHs.
Les échantillons doivent être constitués proportionnellement au débit.
ª La future station d'épuration sera équipée de préleveurs permettant la constitution d’échantillons moyens
sur 24 heures, proportionnels au débit. Un programme d’autosurveillance sera défini et intégrera la
réalisation d’analyses portant sur le phosphore total avec une fréquence au moins mensuelle.
− La réduction des volumes d’eaux parasites dans les réseaux d’assainissement en priorisant sur la base de
diagnostics.
ª Des diagnostics sont en cours ou ont été réalisés sur les réseaux des cinq communes concernées par le
projet. Un programme hiérarchisé de travaux a ou va être défini pour assurer la résorption des anomalies
structurelles ou fonctionnelles constatées, parmi lesquelles les intrusions d’eaux claires parasites de
temps sec et de temps de pluie.
− Le respect des normes de qualité baignade sur les sites publics identifiés par le SCAL.
ª Le Schéma de Cohérence des Activités sportives et de Loisirs ne prévoit pas la création de baignade
aménagée en aval proche ou éloigné du rejet de la future station d'épuration.
− L’amélioration de la prévention et de la gestion des pollutions accidentelles notamment en mettant en œuvre
une stratégie de valorisation des boues et matières de vidange.
ª La future station d'épuration sera équipée d’une fosse de réception des matières de vidange. Cet
équipement permettra d’assurer la prise en compte de l’entretien d’environ 4 500 systèmes
d’assainissement autonomes.

8.8.3. COMPATIBILITE AVEC LE PROJET SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT) DE


L’ARDECHE MERIDIONALE
Le SCoT de l’Ardèche méridionale est en cours d’élaboration.

8.8.4. COMPATIBILITE AVEC LE PLAN LOCAL D’URBANISME DE SAINT-PRIVAT


Le plan de zonage du PLU de Saint-Privat situent les terrains dédiés au projet en zone A, zone équipée ou non, à
protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.

Le règlement de la zone A précise que « les constructions et installations nécessaires aux services publics ou
d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. »

Le projet est donc compatible avec la vocation de la zone dans laquelle il s’insère. Notons également qu’il prend
en compte toutes les règles d’implantation, de construction et d’utilisation des sols en vigueur dans cette zone.

8.8.5. COMPATIBILITE AVEC LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE


Le projet prend en compte les règles instituées par les servitudes grevant les terrains concernés, en particulier
celles relatives aux inondations.

8.8.6. PRISE EN COMPTE DU SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE)


Le schéma régional de cohérence écologique est le document cadre à l’échelle régionale pour la mise en œuvre
de la trame verte et bleue. L’objectif principal du SRCE est l’identification de la trame verte et bleue d’importance
régionale. Le schéma est élaboré par l’État et la Région dans un cadre largement concerté auprès des acteurs de
la région.

La Trame verte et bleue régionale doit garantir la mise en œuvre locale des 5 grands objectifs qui lui sont
assignés par la loi. Il s’agit d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la
remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités
humaines, et notamment agricoles. Cinq grands objectifs sont déclinés (art. L.371-1 du Code de
l’Environnement.) :

244 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
SAGE Environnement - 2015
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

1. conserver et d’améliorer la qualité écologique des milieux et garantir la libre circulation des espèces de faune
et de flore sauvages ;
2. accompagner les évolutions du climat en permettant à une majorité d’espèces et d’habitats de s’adapter aux
variations climatiques ;
3. assurer la fourniture des services écologiques ;
4. favoriser des activités durables, notamment agricoles et forestières ;
5. concourir à maîtriser l’urbanisation et l’implantation des infrastructures et d’améliorer le franchissement par la
faune des infrastructures existantes.

Ces cinq grands objectifs transversaux sont déclinés et adaptés à l’échelle régionale, dans les enjeux identifiés à
l’issue du diagnostic réalisé dans le cadre de l’élaboration du SRCE.

L’article L.371-3 du Code de l’Environnement prévoit que « les collectivités territoriales et leurs groupements
compétents en matière d'aménagement de l'espace ou d'urbanisme prennent en compte les schémas régionaux
de cohérence écologique lors de l'élaboration ou de la révision de leurs documents d'aménagement de l'espace
ou d'urbanisme.
Sans préjudice de l'application des dispositions du chapitre II du titre II du livre Ier relatives à l'évaluation
environnementale, les documents de planification et les projets de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs
groupements prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique et précisent les mesures
permettant d'éviter, de réduire et, le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que la
mise en œuvre de ces documents de planification, projets ou infrastructures linéaires sont susceptibles
d'entraîner.

Après deux années de travail partenarial, le projet de schéma régional de cohérence écologique (SRCE) de
Rhône-Alpes a été arrêté le 18 juillet 2013.

Les orientations et les objectifs du SRCE de Rhône-Alpes sont les suivants :


− Orientation 1 : Prendre en compte la Trame verte et bleue dans les documents d’urbanisme et dans les
projets d’aménagement
− Orientation 2 : Améliorer la transparence des infrastructures et ouvrages vis-à-vis de la Trame verte et bleue
− Orientation 3 : Préserver et améliorer la perméabilité des espaces agricoles et forestiers
− Orientation 4 : Accompagner la mise en œuvre du SRCE
− Orientation 5 : Améliorer la connaissance
− Orientation 6 : Mettre en synergie et favoriser la cohérence des politiques publiques
− Orientation 7 : Conforter et faire émerger des territoires de projets en faveur de la Trame verte et bleue

L’enquête publique relative au projet de schéma régional de cohérence écologique (SRCE) s’est déroulée du 17
décembre 2013 au 27 janvier 2014. Le SRCE n’est pas encore approuvé.

Le site dédié à l’accueil de la future station d'épuration est localisé


− en dehors des corridors écologiques d’importance régionale (corridors assurant les connexions entre
réservoirs de biodiversité et/ou espaces perméables et en offrant aux espèces des conditions favorables) ;
− en bordure d’un réservoir de biodiversité centré sur la rivière Ardèche (espaces dans lesquels la
biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur
cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement) ;
− en espace de mobilité de cours d’eau (Ardèche), lui-même identifié comme « à remettre en bon état » ;
− en bordure de zone humide ;
− en espace perméable lié aux milieux aquatiques (espaces de vigilance, jouant un rôle de corridors
permettant de mettre en lien des réservoirs de biodiversité).

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 245
SAGE Environnement - 2015
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

En cohérence avec l’identification et la spatialisation des enjeux régionaux relatifs aux continuités écologiques,
des secteurs prioritaires d’intervention ont été identifiés et inscrits au plan d’action du SRCE Rhône-Alpes. Ces
secteurs sont reconnus au regard du cumul d’enjeux qui leur est associé : étalement urbain et artificialisation des
sols, impact des infrastructures sur la fragmentation de la TVB, impact sur la trame bleue, accompagnement des
pratiques agricoles et forestières. L’objectif est alors de renforcer ou de faire émerger des territoires de projets
(démarches opérationnelles) selon 3 types de priorités :
− Objectif 7.1. : Soutenir et renforcer les démarches opérationnelles existantes,
− Objectif 7.2. : Faire émerger de nouveaux secteurs de démarches opérationnelles,
− Objectif 7.3. : Définir des territoires de vigilance vis-à-vis du maintien et/ou de la remise en bon état des
continuités écologiques.

Le projet est également situé dans un secteur prioritaire d’intervention (« Vallée de l’Ardèche d’Aubenas à Vallon
Pont d’Arc ») dans lequel l’objectif est de définir des territoires de vigilance vis-à-vis du maintien et/ou de la
remise en bon état des continuités écologiques.

246 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
SAGE Environnement - 2015
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

8.9. SYNTHESE DES MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE OU


COMPENSER LES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DES INSTALLATIONS
En accord avec les dispositions de l’article R 122-5 du code de l’environnement, les mesures d’évitement, de
réduction ou de compensation proposées dans le présent chapitre concernent les effets négatifs notables des
installations sur l’environnement.

8.9.1. MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION


Ces mesures concernent :
− La période de travaux :
ƒ Elaboration d’un Plan d’Assurance Environnement par l’entreprise titulaire du marché de travaux détaillant
les dispositions retenues pour l’organisation du chantier (limitation des rejets, prévention des pollutions
accidentelles, anticipation des crues, prévention des nuisances de voisinage…) ;
ƒ Réalisation des travaux dans le lit mineur de l’Ardèche au cours du mois de septembre avec mise en
œuvre préalable d’une pêche de sauvetage et respect de conditions strictes d’intervention permettant le
limiter les incidences sur le milieu (prévention des pollutions accidentelles, limitation du secteur d’évolution
des engins,…) ;
− La conception et l’exploitation des ouvrages :
ƒ Conception des installations intégrant des ouvrages de secours installés ou en magasin. Justification des
dispositions prises dans une étude spécifique analysant les risques de défaillance et leurs conséquences
sur la fonctionnalité des ouvrages ;
ƒ Présence d’un inverseur de source permettant la connexion rapide d’un groupe électrogène en cas de
rupture prolongée de l’alimentation électrique de la station d'épuration ;
ƒ Conception des installations permettant d’envisager la mise en place ultérieure d’une désinfection des
eaux traitées (traitement tertiaire) ;
ƒ Surveillance du milieu récepteur permettant d’apprécier les incidences réelles des rejets sur la qualité des
eaux réceptrices (2 campagnes par an en période d’étiage) ;
ƒ Conception des installations intégrant toutes les mesures nécessaires à la prévention des nuisances de
voisinage (capotage des équipements bruyants et implantation dans des locaux isolés phoniquement,
confinement des ouvrages susceptibles d’être à l’origine d’émissions de composés odorants et traitement
de l’air vicié avant rejet) ;
ƒ Traitement paysager soigné des installations favorisant leur insertion.

8.9.2. ESTIMATION DU COUT DES MESURES


On estime le montant des mesures envisagées comme suit :
− Mesures d’organisation du chantier assurant la prévention des pollutions ........................................ 50 000 €HT
− Pêche de sauvetage ............................................................................................................................ 5 000 €HT
− Ventilation et désodorisation : .......................................................................................................... 122 500 €HT
− Traitements architecturaux : .............................................................................................................. 40 000 €HT

Soit un total de 217 500 €HT représentant environ 3 % de l’investissement global lié au projet.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 247
SAGE Environnement - 2015
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

8.10. ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU


PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT
8.10.1. DEMARCHE GENERALE
L’étude d’impact est l’aboutissement d’une démarche analytique où alternent les phases d’études techniques et
de concertation. Aussi le projet présenté dans ce dossier est-il le résultat d’un compromis entre les contraintes
d’environnement, les impératifs techniques et les critères socio-économiques.

Afin d’établir l’état initial du site, d’évaluer les impacts du projet et de définir les mesures préconisées pour
réduire, voire supprimer ces impacts, la méthodologie utilisée comprend une recherche bibliographique, un
recueil de données auprès des organismes compétents dans les différents domaines, une étude sur le terrain et
une analyse réalisée à l’aide de méthodes expérimentées sur des études similaires.

En fonction de la nature des informations requises et des données effectivement disponibles, l’analyse a été
effectuée à trois niveaux :
− une approche dite « globale » portant sur un secteur élargi, plus vaste que la zone d’étude proprement dite ;
− une approche où les données portent sur le secteur bien localisé de la zone d’étude ;
− une approche plus ponctuelle, où les données portent autour du site du projet d’affouillements du sol.

8.10.2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL


La rédaction de l’état initial du site est basée sur des informations recueillies auprès des interlocuteurs et
administrations compétents (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de
Rhône-Alpes, Agence Régionale de Santé, délégation territoriale de l’Ardèche, Agence de l’Eau Rhône
Méditerranée & Corse,...), de la bibliographie existante (cartes, ouvrages, études techniques, etc.). De
nombreuses données sont disponibles en ligne sur des sites officiels accessibles au publique (Carmen, Infoterre,
INSEE…).

Dans le cadre de la présente étude, des visites de site ont été réalisées par SAGE Environnement afin de
compléter l’état initial du site (photographies, analyse du contexte paysager, diagnostic écologique…).

Une concertation avec les différents acteurs ont également été réalisée pour l’élaboration du dossier
(concertation avec les services du SEBA, avec les services instructeurs…).

8.10.3. ANALYSE DES IMPACTS


Les impacts du projet ont été mis en évidence grâce à la connaissance acquise sur le site lors de la rédaction de
l’état initial, à la comparaison des projets de même type dont les incidences sur l’environnement sont connues et
aux documents existants relatifs au projet.

Ils sont obtenus :


− en croisant les effets constatés de l’installation (milieu naturel, milieu humain, impact sanitaire, conformité
réglementaire) avec les éléments contenus dans les différentes thématiques de l’état initial ;
− par une analyse (chiffrage, détail) des conséquences du projet sur le milieu naturel ainsi que sur le voisinage
(bruits, odeurs, pollutions),
− en extrapolant les impacts potentiels, par analogie avec les impacts constatés lors d’évaluations relatives à
des équipements similaires.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 249
SAGE Environnement - 2015
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

L’étude cherche donc à mettre en application les trois grands principes des études d’impact et de l’évaluation des
risques :
− principe d’exhaustivité de l’analyse ;
− principe de précaution ;
− principe de proportionnalité lors de la définition des réponses à donner aux problèmes éventuels posés par
l’installation.

Un effort est apporté de façon à présenter les données analysées, la méthode et le raisonnement à l’appui des
résultats énoncés.

8.10.4. ANALYSE DES EFFETS SUR LA SANTE


L’évaluation des risques sanitaires (ERS) repose sur les étapes suivantes issues du guide pour l’analyse du volet
sanitaire des études d’impact – Institut de Veille Sanitaire :
− identification des dangers ;
− définition des relations dose-réponse (en cas d’absence de potentiels dangereux identifiés pour l’homme,
l’ERS s’achève à cette étape) ;
− évaluation de l’exposition des populations (en cas d’absence d’exposition, l’ERS s’achève à cette étape) ;
− caractérisation des risques.

Cette approche s’inspire de la méthodologie développée par l’Institut National de l’Environnement Industriel et
des Risques (INERIS), qui propose de décomposer l’ERS en deux étapes : 1er niveau d’approche, puis, si
nécessaire, 2e niveau d’approche afin de prendre en compte le principe de proportionnalité.

En règle générale, ce chapitre constitue finalement la partie la plus délicate de l’étude d’impact dans la mesure
où, par exemple :
− les experts s’interrogent sur les effets des faibles doses ;
− la sensibilité de l’opinion à la thématique « santé » est en général importante.

Les auteurs de l’étude ont donc cherché à mettre en application de façon rigoureuse et logique le principe de
proportionnalité à ce chapitre de l’étude d’impact.

250 SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat
SAGE Environnement - 2015
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

ANNEXE 1 : FICHES DESCRIPTIVES DES DEVERSOIRS D’ORAGE


(DOCUMENTS REALITES ENVIRONNEMENT, 2014)

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 251
SAGE Environnement - 2015
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


SP-1
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : SAINT PRIVAT Localisation : L'Houme

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Unitaire
Délestage vers : Réseau EP
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 490 979 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 563 617 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : UN 400 Bâti 0.54 - - 350
2 : EP 300 PEHD 0.54 - - 260
3 : EU 100 PVC 0.58 - Particulier 80

6 : EU 100 PVC 0.8 - - 220


6b : EP 300 PEHD 0.68 - - 170 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

Bâti Ø400
%

Ø300

Ø100
Ø300 Vers réseau EP
Vers STEP Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Frontal Charge polluante 2014 : 40 EH - 2 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 40 EH - 2 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : - m Régime loi sur l'eau : Sans objet
Longueur de la crête : 0.5 m Régime d'autosurveillance : Sans objet
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : Réseau EP Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : Non identifié (absence de plan des réseaux EP)
Masse d'eau : Non identifiée (absence de plan des réseaux EP) Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Temps sec Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Une partie des eaux pluviales arrivant du branchement 2 peuvent aller dans Mise en séparatif du réseau en amont du DO
le réseau d'eaux usées compte-tenu de sa configuration. Suppression du DO

L'ouvrage est sujet a des obstructions faciles, entrainant des rejets d'eaux usées
par temps sec.
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


SP-2
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : SAINT-PRIVAT Localisation : Impasse des Figuiers

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : Réseau EP
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 490 961 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 563 381 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : EU 200 FC 1.09 - - 325
2 : EU 100 FC 0.7 - Particulier 20
3 : EU 150 FC 0.84 - Particulier 45
4 : EP 200 FC 1.06 - - 325

6 : EU 200 FC 1.05 - - 170


6b : EP 200 FC 1.1 - - 180 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

% Ø200

Ø200

Ø200

Ø200 Vers STEP


Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Latéral simple Charge polluante 2014 : 10 EH - 0,5 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 10 EH - 0,5 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : 0.18 m Régime loi sur l'eau : Sans objet
Longueur de la crête : 0.98 m Régime d'autosurveillance : Sans objet
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : Réseau EP Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : Non identifié (absence de plan des réseaux EP)
Masse d'eau : Non identifiée (absence de plan des réseaux EP) Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Non évalué Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Sans objet Mise en séparatif du réseau en amont du DO
Suppression du DO
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


SP-3
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : SAINT-PRIVAT Localisation : Vieux Pont - Rue du Luol

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : Réseau EP et ensuite le Luol
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 491 245 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 563 274 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : UN 400 Béton 0.58 - - 240

6 : EU 200 PVC 0.78 - - 70


6b : EP Bâti 0.9 - - 30 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

%
Ø400

Bâti

Vers milieu récepteur

Ø200
Vers STEP
Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Trop plein Charge polluante 2014 : 30 EH - 1,8 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 30 EH - 1,8 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : 0.18 m Régime loi sur l'eau : Sans objet
Longueur de la crête : 0.51 m Régime d'autosurveillance : Sans objet
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : Réseau EP et ensuite le Luol (L93 X : 491 257 m - Y : 5 563 299 m) Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR11162
Masse d'eau : Rivière le Luol Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Non évalué Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Radier dégradé Sans objet Sans objet
Dépôts

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
La crête est dégradée. Mise en séparatif du réseau de la Montée de Vignal.
Aucun écoulement n'arrive du réseau unitaire le jour de la visite. Suppression du déversoir d'orage.
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


SP-4
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : SAINT-PRIVAT Localisation : Derrière Garden Center

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : Canal du Luol
Echelons : 3
Domaine : Privé (champ, culture)

Coordonnées

X: 481 610 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 562 980 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : EU 300 FC 2.43 - - 250
2 : EU 200 FC 2.02 - - 45

6 : EU 300 FC 2.43 - - 100


6b : EP 250 PVC 2.03 - - 120 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

% Ø200
Ø300
Vers STEP

Ø250
Vers milieu récepteur

Ø300

Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Trop-plein Charge polluante 2014 : 2 900 EH - 174 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 11 000 EH + Labégude
Hauteur avant déversement : 0.4 m Régime loi sur l'eau : Autorisation
Longueur de la crête : - m Régime d'autosurveillance : Mesure
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : Canal du Luol Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR11162
Masse d'eau : Rivière le Luol Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : 2 semaines Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Traces de mise en charge. Deux possibilités :
Entrée d'eaux claires par la conduite de délestage lorsque le canal est en eau, - Maintien du DO (mise en place d'un ouvrage correctement dimensionné
en raison de la présence d'un orifice sur la conduite. et Autosurveillance)
- Suppression du DO
Exutoire non clairement identifié
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


SP-5
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : SAINT-PRIVAT Localisation : DO STEP

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : L'Ardèche
Echelons : Sans objet
Domaine : Enceinte de la STEP

Coordonnées

X: 492 440 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 561 890 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : EU 300 B - - 350

6 : EU ? ? - - 90
6b : EP 300 B - - 180 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

% Ø300

Vers STEP

Ø300 Vers milieu récepteur

Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Trop-plein Charge polluante 2014 : 3 400 EH - 202 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 11 660 EH + Labégude
Hauteur avant déversement : 0.28 m Régime loi sur l'eau : Autorisation
Longueur de la crête : - m Régime d'autosurveillance : Mesure
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : L'Ardèche (L93 X : 492 440 m - Y : 5 561 890 m) Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR419
Masse d'eau : L'Ardèche de la Fontolière à l'Auzon Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Temps sec Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Fonctionne par temps sec. Reprise complète de l'ouvrage comprise dans le cadre de la construction de la
Présence d'une "vanne" au droit de la conduite de délestage (Délestage nouvelle STEP.
au dessus de 28 cm).
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


UC-1
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : UCEL Localisation : Bord de l'Ardèche - Le Pont

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tôle
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : -
Type d'effluent : Unitaire
Délestage vers : L'Ardèche
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 489 262 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 562 991 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : UN 500 Béton 0.84 - - 50

6 : EU 125 PVC 0.74 - - 350


6b : EP 500 Béton 1.7 - - 150 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

% Ø500

Ø125

Ø500
Vers L'Ardèche

Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Trop plein Charge polluante 2014 : 60 EH - 3,8 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 90 EH - 5,3 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : 0.04 m Régime loi sur l'eau : Sans objet
Longueur de la crête : 0.59 m Régime d'autosurveillance : Sans objet
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : L'Ardèche (L93 X : 489 260 m - Y : 5 562 987 m) Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR419
Masse d'eau : L'Ardèche de la Fontolière à l'Auzon Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Temps sec Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Stagnation d'effluents Sans objet Absence de tampon
Dépôts (regard ouvert - Défaut de sécurité)

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Mise en place d'un tampon.
Réhausse de la lame déversante.
Visite hebdomadaire pour nettoyage.
Suppression des apporst d'eaux claires parasites météoriques en amont.
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


UC-2
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : UCEL Localisation : Le Poisson - Amont DO

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Ø1000
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : Inconnu
Echelons : 1
Domaine : Public

Coordonnées

X: 490 092 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 562 833 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : EU 200 PVC 1.34 - - 270

6 : EU 200 PVC 1.36 - - 90


6b : EP 200 PVC 1.13 - - 130 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

Ø200

Ø200
Vers STEP

Ø200
Eaux usées
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Trop-plein Charge polluante 2014 : 90 EH - 5,5 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 130 EH - 7,8 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : 0.23 m Régime loi sur l'eau : Sans objet
Longueur de la crête : - m Régime d'autosurveillance : Sans objet
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : L'Ardèche Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR419
Masse d'eau : L'Ardèche de la Fontolière à l'Auzon Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Non évalué Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Trop-plein de sécurité du poste de refoulement Sans objet

Exutoire non clairement identifié


SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


UC-3
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : UCEL Localisation : Garage Volkswagen - Avenue de la Soie

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Unitaire
Délestage vers : Réseau EP
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 490 240 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 562 857 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : EU 200 FC 1.38 - - 320
2 : EU 150 FC 1.32 - - 15

6 : EU 200 FC 1.38 - - 175


6b : EP 200 FC 1.48 - - 75 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

% Ø150

Ø200
Vers réseau EP

Ø200

Ø200 Vers STEP Eaux usées


Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Latéral Charge polluante 2014 : 1 100 EH - 65 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 8 420 EH + Labégude
Hauteur avant déversement : 0.08 m Régime loi sur l'eau : Autorisation
Longueur de la crête : 0.49 m Régime d'autosurveillance : Mesure
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : Ruisseau des Jumelles (L93 X : 490 257 m - Y : 5 562 847 m) Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR419
Masse d'eau : L'Ardèche de la Fontolière à l'Auzon Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : 2 semaines Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Sans objet Sans objet
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


UC-4
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : UCEL Localisation : RD578b

Système d'assainissement : SAINT-PRIVAT

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : Sans objet
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : Cours d'eau
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 489 075 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 563 441 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement

UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage


Ø200
%

Vers cours d'eau Ø200

Eaux usées
Vers STEP
Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Latéral Charge polluante 2014 : 130 EH - 7,8 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 190 EH - 11,4 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : Peu accessible Régime loi sur l'eau : Non soumis
Longueur de la crête : Peu accessible Régime d'autosurveillance : Sans objet
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : L'Ardèche Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR419
Masse d'eau : L'Ardèche de la Fontolière à l'Auzon Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : Non évalué Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Dispose d'un clapet anti-retour Sans objet
SEBA N° DO

Diagnostic des réseaux d'assainissement de Vals-les-Bains, Ucel et Saint-Privat


VA-1
Fiche descriptive d'ouvrage de délestage

Commune : VALS LES BAINS Localisation : Bord de la Volane

Système d'assainissement : VALS LES BAINS

Localisation, environnement et sécurité


Environnement et sécurité Localisation

Type d'ouvrage :
Fermeture ouvrage :
Déversoir d'orage
Tampon fonte circulaire
%
Matériaux ouvrage : Béton DO
Dimensions regard : -
Type d'effluent : Eaux usées
Délestage vers : La Volane
Echelons : 0
Domaine : Public

Coordonnées

X: 486 111 m (Pas de relevé topo)


Y: 5 567 297 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR
Coordonnées en Lambert 93 et altitude rattachées à l'IGN 69

Photographies de l'ouvrage

Vue intérieure Vue extérieure

Caractéristiques des canalisations


Nature du
Numéro Diamètre (mm) Nature Profondeur (m) Chute d'eau Angle / Nord Observations
branchement
1 : EU 400 Béton 1.09 Oui - 5
2 : EU 125 FC 1.11 - Particulier 200

6-1 : EU 300 FC 1.33 - - 100


6-2 : EU 300 FC 1.34 - - 100
6b : EP 400 Fonte 0.81 - - 100 Délestage
UN = unitaire, EP=eaux pluviales, EU=eaux usées

Schéma de principe de l'ouvrage

% Ø400

Ø300
Vers STEP

Ø400
Vers La Volane

Ø300
Vers STEP

Ø125 Eaux usées


Eaux pluviales
Caractéristiques du déversoir Régime règlementaire et autosurveillance
Type d'ouvrage de délestage : Trop plein Charge polluante 2014 : 1 900 EH - 110 kg/j DBO5
Modèle (si DO préfabriqué) Charge polluante 2027 : 2 100 EH - 126 kg/j DBO5
Hauteur avant déversement : 0.53 m Régime loi sur l'eau : Déclaration
Longueur de la crête : - m Régime d'autosurveillance : Estimation
Lame ajustable : -
Présence autosurveillance : Sans objet
Milieu récepteur : La Volane (L93 X : 486 111 m - Y : 5 567 297 m) Dispositif d'autosurveillance en place : Sans objet
Code masse d'eau : FRDR420
Masse d'eau : La Volane Type de matériel : Sans objet
Période de retour de déclenchement : 2 semaines Télégestion : Non

Anomalies
Défaut sur radier Défaut sur cheminée : Défaut sur fermeture :
Sans objet Sans objet Sans objet

Travaux et remarques
Remarques Travaux préconisés
Sans objet Réduction des apports d'eaux claires météoriques en amont
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

ANNEXE 2 : FICHES DESCRIPTIVES DES POSTES DE REFOULEMENT


(DOCUMENTS REALITES ENVIRONNEMENT, 2014)

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 253
SAGE Environnement - 2015
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 1
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : La Volane Commune : Vals-les-Bains
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Vals-les-Bains

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Aucune
Fermeture bâche : Tampon fonte
Vannes : Aucune
Grille anti chute : Aucune
Potence : Emplacement prévu
Barre guidage : Acier galvanisé
Dégrillage : Aucun
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 486 238 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 568 433 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 200 PVC

5 110 PEHD Refoulement


Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 29.1 Absence Absence
2 29.8 Absence Absence

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Rectangulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Béton Etat général : Bon
Longueur (m) : 2.30 m Largeur (m) : 1.35 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S510
Profondeur : Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.30 m Asservissement pompes : Poires
Niveau haut : 1.10 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 1.70 m
Volume bâchée : 2.5 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 100.00 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période : avr-14

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 35 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 0.60 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
0.08 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 29 m³/h


Dans la bâche : Faible Pompe 2 : 30 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Faible

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :
Chaines des pompes vétustes
Dessableur hors d'usage
Panier dégrilleur hors d'usage
Barres de guidage oxydée

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Poste situé dans le lit de la Volane. - Barres métalliques à mettre en place (verrouillage des plaques)
- Barres de guidage à remplacer
Micro-infiltrations sur les parois du poste vues par la SAUR - Chaines des pompes à remplacer
lors de la vidange du poste.

Absence de trop-plein.
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 2
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Les Justets Commune : Vals-les-Bains
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Vals-les-Bains

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Aucune
Fermeture bâche : Plaque métalique
Vannes : Aucune
Grille anti chute : Aucune
Potence : Aucune
Barre guidage : Inox
Dégrillage : Aucun
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 485 816 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 569 309 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 200 PVC

4 200 PVC Trop-plein


5 200 Fonte Refoulement
Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 49 Bon Absence
2 49 Absence

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Rectangulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Béton Etat général : Bon
Longueur (m) : 3.54 m Largeur (m) : 2.62 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S550
Profondeur : 3.22 m Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.50 m Asservissement pompes : Sonde piézomètrique
Niveau haut : 1.20 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 2.00 m
Volume bâchée : 6.5 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 210 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 75 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 0.74 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
0.27 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 49 m³/h


Dans la bâche : Faible Pompe 2 : 49 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Faible

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Présence d'un trop-plein Réduction des eaux claires parasites permanentes en amont du PR.
Coordonnées approximatives :
L93 X : 485 809 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 569 306 m (Pas de relevé topo)
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 3
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Vaschalde Commune : Vals-les-Bains
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Vals-les-Bains

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Aucune
Fermeture bâche : Tampon fonte
Vannes : Dans la bâche
Grille anti chute : Aucune
Potence : Aucune
Barre guidage : Inox
Dégrillage : Panier dégrilleur
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 485 816 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 569 309 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 200 PVC 1.60

4 160 PVC 0.73 Trop-plein


5 50 PVC 1.20 Refoulement
Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 7 Bon Bon
2 Bon Bon Problème sur la pompe 2

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Circulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Béton Etat général : Bon
Diamètre (m) : 1.00 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S510
Profondeur : 2.08 m Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.30 m Asservissement pompes : Poires
Niveau haut : 1.60 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 2.08 m
Volume bâchée : 1.0 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 1.80 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 65 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 13.61 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
1.70 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 7 m³/h


Dans la bâche : Fort Pompe 2 : Problème
Dans la canalisation de sortie : Fort

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :
Problème sur le pompe 2
Batterie vétuste

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Présence d'un trop-plein Vérification du fonctionnement de la pompe 2, Remplacement de la pompe et de la
Exutoire non trouvé : vers réseau d'eaux pluviales ? batterie à prévoir
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 4
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Le Bâteau Commune : Vals-les-Bains
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Vals-les-Bains

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Aucune
Fermeture bâche : Tampon fonte
Vannes : Dans un regard spécifique
Grille anti chute : Aucune
Potence : Aucune
Barre guidage : Acier galvanisé
Dégrillage : Panier dégrilleur
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 485 778 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 566 823 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 150 FC 0.85
2 PVC
3 150 FC

5 200 PVC Refoulement


Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 Oxydée Oxydé
2 1.6 Oxydée Oxydé

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Rectangulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Béton Etat général : Bon
Longueur (m) : 1.50 m Largeur (m) : 1.24 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S550
Profondeur : 1.76 m Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.40 m Asservissement pompes : Sonde piézomètrique
Niveau haut : 0.90 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 1.22 m
Volume bâchée : 0.9 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 0.24 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 190 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 93.00 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
596.90 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : m³/h


Dans la bâche : Fort Pompe 2 : 1.60 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Fort

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :
Barre de guidage HS
Pompe 1 HS
Clapets et vannes oxydés

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Absence de trop-plein - Barres de guidage à remplacer
- Pompe 1 à remplacer
- Clapets et vannes à remplacer
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 5
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Chamboulas Commune : Ucel
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Saint-Privat

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Grillage simple torsion
Fermeture bâche : Couvercle PVC/PEHD
Vannes : Dans un regard spécifique
Grille anti chute : Aucune
Potence : Permanente
Barre guidage : Inox
Dégrillage : Panier dégrilleur
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 487 690 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 565 360 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 250 PVC 1.40

4 250 PVC 0.62 Trop-plein


5 125 PVC 1.38 Refoulement
Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 Flygt 19 Bon Bon
2 Flygt 12 Bon Bon

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Circulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Résine Etat général : Bon
Diamètre (m) : 2.00 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S550
Profondeur : Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.30 m Asservissement pompes : Sonde piézomètrique
Niveau haut : 0.90 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 1.50 m
Volume bâchée : 1.9 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 69.00 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 215 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 0.66 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
0.92 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 19 m³/h


Dans la bâche : Faible Pompe 2 : 12 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Faible

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Présence d'un trop-plein équipé d'un clapet anti-retour Redeimnsionnement à prévoir
Coordonnées approximatives :
L93 X : 487 720 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 565 350 m (Pas de relevé topo)
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 6
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Dugradus Commune : Ucel
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Saint-Privat

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Présence d'un portail
Fermeture bâche : Couvercle PVC/PEHD
Vannes : Dans un regard spécifique
Grille anti chute : Aluminium
Potence : Aucune
Barre guidage : Acier galvanisé
Dégrillage : Aucun
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 488 770 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 564 450 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 200 PVC 1.63

4 200 PVC 1.73 Trop-plein


5 150 Refoulement
Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 Flygt 39 Oxydée Oxydé
2 Flygt 34 Oxydée Oxydé

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Charlatte

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Rectangulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Béton Etat général : Bon
Longueur (m) : 1.96 m Largeur (m) : 1.40 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S550
Profondeur : Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.40 m Asservissement pompes : Sonde piézomètrique
Niveau haut : 1.20 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 2.46 m
Volume bâchée : 2.2 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 168.00 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 1095 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 0.31 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
2.76 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 39 m³/h


Dans la bâche : Faible Pompe 2 : 34 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Moyen

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :
Vannes et clapets oxydés

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Présence d'un trop-plein équipé d'un clapet anti-retour - Clapets et vannes à remplacer
Coordonnées approximatives : - Redimensionnement à prévoir
L93 X : 488 762 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 564 450 m (Pas de relevé topo)
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 7
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Les Arcades Commune : Ucel
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Tartary

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Aucune
Fermeture bâche : Tampon béton
Vannes : Dans un regard spécifique
Grille anti chute : Aucune
Potence : Emplacement prévu
Barre guidage : Acier galvanisé
Dégrillage : Panier dégrilleur
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 486 173 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 568 325 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 200 FC

4 0.48 Trop-plein
5 125 PVC Refoulement
Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 17.5 Oxydée Oxydé
2 18.5 Oxydée Oxydé

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Rectangulaire Emplacement installations : Armoire électrique
Matériaux : Béton Etat général : Bon
Longueur (m) : 2.51 m Largeur (m) : 1.42 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S550
Profondeur : 1.54 m Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.40 m Asservissement pompes : Sonde piézomètrique
Niveau haut : 0.90 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 1.20 m
Volume bâchée : 1.8 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 115 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 0.37 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
Longueur inconnue ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 18 m³/h


Dans la bâche : Faible Pompe 2 : 19 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Longueur inconnue

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :
Vannes et clapets oxydés

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Présence d'un débitmètre sur la conduite de refoulement - Clapets et vannes à remplacer
(Siemens) - Redimensionnement à prévoir

Présence d'un trop-plein


Coordonnées approximatives :
L93 X : 486 174 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 564 452 m (Pas de relevé topo)
SEBA
PR
Etude diagnostique des réseaux de collecte d’assainissement
N° 8
Fiche descriptive de station de pompage
Localisation : Le Poisson Commune : Ucel
Intervenants : SAUR/AL Système d'assainissement : Saint-Privat

Localisation, Environnement et Sécurité


Environnement et sécurité Localisation :
Type ouvrage : Poste de refoulement
Clôture : Aucune
Fermeture bâche : Couvercle PVC/PEHD
Vannes : Dans un regard spécifique
Grille anti chute : Aucune
Potence : Emplacement prévu
Barre guidage : Acier galvanisé
Dégrillage : Aucun
Chaînes pour pompes : Oui

Coordonnées du poste :
L93 X : 490 125 m (Pas de relevé topo)
L93 Y : 5 562 836 m (Pas de relevé topo)
Z (TN) : NR

Photographies de l'ouvrage

Vue Intérieure Vue Extérieure

Caractéristiques des canalisations


Diamètre Profondeur
Numéro Nature Commentaires
(mm) (m)
1 200 PVC 1.60

5 63 PEHD 0.93 Refoulement


Caractéristiques du groupe de pompage
Pompes
Etat Clapet
Numéro Modèle Débit (m³/h) HMT (m) Année Etat vanne Observations
Anti-retour
1 2.3 Bon Bon
2 2.7 Bon Bon

Ballon anti bélier


Marque Modèle Volume (L) P précharge P max P test Année Etat

Caractéristiques de la bâche Equipement électrique et télésurveillance


Géométrie : Circulaire Emplacement installations : Local maçonné
Matériaux : Résine Etat général : Bon
Diamètre (m) : 1.40 m 1.40 m Dispositif télésurveilance : Sofrel S550
Profondeur : 2.90 m Informations télérelevées : Alarmes + Niveau + Tps marche
Niveau bas : 0.30 m Asservissement pompes : Sonde piézomètrique
Niveau haut : 0.90 m
Niveau très haut :
Côte d'alarme : 1.30 m
Volume bâchée : 0.9 m³

Fonctionnement
Volume moyen journalier : 1.20 m³/j Etalonnage du poste par Réalités Environnement :
Temps fonctionnement journalier : Période :

Remplissage hydrauliques : Surcharge hydraulique Méthode :

Longueur canalisation refoulement : 40 m La méthode utlisée consiste à suivre simultanément le temps de fonctionnement
des pompes et le niveau dans la bâche de reprise.
Temps de séjour moyen : Ces mesures permettent de définir le débit de remplissage du poste juste avant le
Dans la bâche : 18.47 h pompage ainsi que le débit de vidange de la bâche lors du pompage. La somme de
2.49 h ces 2 débits donne la capacité de chaque pompe.
Dans la canalisation de sortie :

Traitement H2S en place : Aucun

Risque de formation d'H2S : Capacités calculées : Pompe 1 : 2.30 m³/h


Dans la bâche : Fort Pompe 2 : 2.70 m³/h
Dans la canalisation de sortie : Fort

Anomalies
Défaut sur bâche : Défaut sur équipements : Défaut sur local électrique :
Chaines des pompes vétustes
Barres de guidage oxydées

Travaux et remarques
Remarques : Travaux préconisés :
Le trop-plein du poste de refoulement est assuré par un - Chaines des pompes à remplacer
déversoir d'orage en amont du poste. - Barres de guidage à remplacer
DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

ANNEXE 3 : PRE-DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE,


NATURALIA ENVIRONNEMENT, AOUT 2013

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 255
SAGE Environnement - 2015
2013

PROJET DE STATION D’EPURATION


« RIVE GAUCHE DE LA BOUCLE D’AUBENAS »
13 Août 2013

PRE-DIAGNOSTIC

Pour le compte de :
SEBA

Naturalia Environnement SARL


AGENCE Languedoc-Roussillon
Bât C, Green Park
149, avenue du Golf
34 670 Baillargues www.naturalia-environnement.fr

2013
2013

PROJET DE STATION D’EPURATION

ETAT INITIAL

Rapport remis le : 13 août 2013

Pétitionnaire : Syndicat des Eaux de la Basse Ardèche

Coordination : Benjamin ALLEGRINI

Rédaction :
Florent SKARNIAK

Chargés d’études : Flore et Habitats : Romain SAUVE


Insectes : Guillaume AUBIN
Avifaune : Mathias REDOUTE

Projet de station d’épuration « Rive gauche de la boucle d’Aubenas »


Mammifères dont Chiroptères : Fiona BASTELICA
Reptiles & Amphibiens : Menad BEDDEK

2
2013

SOMMAIRE

1. Introduction .................................................................................................................................... 7
2. Présentation du projet et du contexte d’étude ............................................................................ 8
2.1. Localisation du projet ............................................................................................................................. 8
2.2. Description du projet .............................................................................................................................. 8
2.3. Objectifs de l’étude ................................................................................................................................. 8
3. Méthodes employées pour le diagnostic préliminaire faune-flore-milieux naturels ................ 9
3.1. Définition de l’aire d’étude / Zone prospectée...................................................................................... 9
3.2. Recherche bibliographique .................................................................................................................... 9
3.3. Stratégie / Méthodes d’inventaires des espèces ciblées .................................................................. 12
3.3.1 Choix des groupes taxonomiques étudiés .......................................................................................... 12
3.3.2 Calendrier des prospections / Effort d’échantillonnage....................................................................... 12
3.3.3 Méthodes d’inventaires employées .................................................................................................... 13
3.3.4 Limites de l’étude ................................................................................................................................ 23
3.4. Critères d’évaluation des enjeux ......................................................................................................... 24
3.4.1 Habitats et espèces patrimoniales ...................................................................................................... 24
3.4.2 Hiérarchisation des enjeux ................................................................................................................. 25
3.4.3 Sensibilité au projet ............................................................................................................................ 26
4. Bilan des protections et documents d’alerte ............................................................................. 27
4.1. Les périmètres d’inventaires ............................................................................................................... 27
4.1.1 Les ZNIEFF ........................................................................................................................................ 27
4.1.2 Les Zones Humides ............................................................................................................................ 30
4.1.3 Les Plans Nationaux d’Action ............................................................................................................. 32
4.1.4 Les Espaces Naturels Sensibles ........................................................................................................ 32
4.2. Les périmètres de protection réglementaire et contractuelle ........................................................... 33
4.2.1 Le Réseau Natura 2000...................................................................................................................... 33
4.2.2 L’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope .................................................................................... 35
4.2.3 Les Parcs Naturels Nationaux / Naturels Régionaux .......................................................................... 36
4.2.4 Les Réserves Naturelles Nationales / Régionales .............................................................................. 37
4.3. Les périmètres d’engagement international ....................................................................................... 37
4.3.1 Les réserves de biosphère ................................................................................................................. 37
4.3.2 Les sites RAMSAR ............................................................................................................................. 38

3
2013

5. Etat initial écologique de l’aire d’étude ...................................................................................... 40


5.1. Les habitats ........................................................................................................................................... 40
5.1.1 Description des habitats naturels et semi-naturels ............................................................................. 40
5.1.2 Bilan sur les enjeux concernant les habitats ....................................................................................... 46
5.2. Les Zones humides .............................................................................................................................. 48
5.2.1 Description des zones humides .......................................................................................................... 48
5.2.2 Bilan des enjeux concernant les zones humides ................................................................................ 48
5.3. Description des peuplements floristiques .......................................................................................... 50
5.3.1 Analyse de la bibliographie ................................................................................................................. 50
5.3.2 Généralités sur les cortèges floristiques ............................................................................................. 50
5.4. Etat de l’envahissement végétal .......................................................................................................... 51
5.4.1 Description des espèces invasives ..................................................................................................... 51
5.5. Description des peuplements faunistiques avérés et potentiels ..................................................... 58
5.5.1 Invertébrés.......................................................................................................................................... 58
5.5.2 Amphibiens ......................................................................................................................................... 61
5.5.3 Reptiles............................................................................................................................................... 64
5.5.4 Mammifères (hors chiroptères) ........................................................................................................... 67
5.5.5 Chiroptères ......................................................................................................................................... 73
5.5.6 Avifaune.............................................................................................................................................. 85
6. Synthèse des enjeux écologiques .............................................................................................. 93
7. Conclusion ................................................................................................................................... 96

4
2013

Table des illustrations


Figure 1 : Localisation du projet et de l’aire d’étude ................................................................................................... 8
Figure 2 : Localisation des cavités géoréférencées par le BRGM (sources : bdcavités.net ; INFOTERRE.BRGM) 19
Figure 3 : Exemple de sonogramme obtenu sur Batsound (ici de la Pipistrelle pygmée) ......................................... 20
Figure 4 : Effort de prospection ................................................................................................................................ 22
Figure 5 : Localisation des ZNIEFF vis-à-vis du projet de plateforme logistique ...................................................... 28
Figure 6 : Localisation des zones humides vis-à-vis du site d’étude ........................................................................ 31
Figure 7 : Localisation des sites Natura 2000 vis-à-vis du projet.............................................................................. 34
Figure 8 : Localisation des Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope.............................................................. 35
Figure 9 : Cartographie des Parcs Naturels Régionaux à proximité ......................................................................... 36
Figure 10 : Cartographie des habitats naturels et semi-naturels représentés sur le site d'étude ............................. 47
Figure 11 : Délimitation des zones humides vis-à-vis des habitats naturels et des groupements de végétation
hygrophiles ............................................................................................................................................................... 49
Figure 12 : Cordulie à corps fin et son exuvie (G. Aubin / Naturalia) ........................................................................ 59
Figure 13 : Localisation des amphibiens observés sur site ...................................................................................... 59
Figure 14 : Répartition des 2 espèces de gecko sur la commune de Nîmes (Gory&Arnassant, 2001) .................... 61
Figure 15 : Grenouille sp., (Pelophylax sp.) sur le site d'étude le 10/06/2013. Photo FB. Naturalia. ........................ 61
Figure 16 : Localisation des espèces d’amphibiens observés sur site ..................................................................... 62
Figure 17 : Podarcis muralis, le Lézard des murailles photographié dans l'aire d'étude. (FB / Naturalia, 10/06/2013).
................................................................................................................................................................................. 65
Figure 18 : Cartographie des points de contact reptiles à proximité de l’aire d’étude .............................................. 65
Figure 19 : Habitats favorables au Lézard ocellé dans l’aire d’étude. ...................................................................... 65
Figure 20 : Localisation des zones à enjeux pour les mammifères (hors chiroptères) sur l’aire d’étude .................. 72
Figure 21 : Localisation des cavités arboricoles et du patrimoine bâti sur l’aire d’étude .......................................... 75
Figure 22 : Courbe d'activité chiroptérologique en fonction de deux types d’habitats échantillonnés par Wildlife
Acoustics SM2 Bat Detector. Seul le maximum de contacts/nuit est conservé. En ordonnée le nombre de contact et
en abscisse l’heure de la nuit (heure locale) ............................................................................................................ 76
Figure 23 : Fonctionnalité écologique de l’aire d’étude pour les chiroptères ............................................................ 79
Figure 24 : Avifaune liée aux zones boisées : Mésange charbonnière, Rossignol philomèle et Serin cini ............... 89
Figure 25 : Avifaune liée aux zones boisées : Hirondelle rustique, Moineau domestique et Martinet noir ............... 89
Figure 26 : Avifaune liée aux biotopes aquatiques: Héron cendré et Martin pêcheur .............................................. 89
Figure 27 : Cartographie des habitats favorables pour les espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial ........................ 92

Tableau 1 : Structures et personnes ressources ...................................................................................................... 11


Tableau 2 : Calendrier des prospections réalisées................................................................................................... 12
Tableau 3 : Synthèse des critères utilisés pour évaluer la présence/absence de l'espèce ...................................... 18
Tableau 4 : Liste des différentes zones humides à proximité du projet .................................................................... 31
Tableau 5 : Récapitulatif des périmètres d’inventaires et de protection à proximité de l’aire d’étude....................... 39
Tableau 6 : Bilan des enjeux liés aux habitats sur le site de Saint-Privat ................................................................. 46
Tableau 7 : Synthèse des habitats naturels représentés sur le site d'étude caractéristiques de zones humides..... 48
Tableau 8 : Espèces patrimoniales recensées sur la commune de Saint Privat (07) et des communes limitrophes 50
Tableau 9 : Liste des espèces d'invertébrés potentielles ......................................................................................... 58
Tableau 10 : Liste des espèces d’Invertébrés patrimoniales et protégées sur le site de Saint-Privat ...................... 60
Tableau 11 : Synthèse des différentes espèces patrimoniales identifiées et/ou fortement potentielles sur le site
d’étude...................................................................................................................................................................... 63

5
2013

Tableau 12 : Liste des espèces patrimoniales de mammifères identifiées et/ou potentielles sur le site d’étude ...... 70
Tableau 13 : Liste des espèces de chiroptères d’intérêt patrimonial et potentielles sur le site................................. 80
Tableau 14 : liste des espèces d’oiseaux mentionnées sur la maille Aubenas-St-Privat (FauneArdèche) .............. 85
Tableau 15 : Ensemble des taxons d’oiseaux observés sur le site d’étude et à proximité ....................................... 90
Tableau 16 : Liste des espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial identifiées sur le site d’étude ................................. 91

6
2013

1. INTRODUCTION
Le syndicat SEBA souhaite développer un projet de station d’épuration au niveau de la « rive gauche de la boucle
d’Aubenas ». Afin d’identifier les éventuels enjeux naturalistes susceptibles de nécessiter une campagne plus
poussée d’inventaires, NATURALIA est chargé de réaliser le volet faune flore de manière à produire un premier
diagnostic écologique au niveau de l’aire d’emprise du projet et ses alentours. Il vise à fournir au maître d’ouvrage
un état initial de l’environnement basé sur des recherches bibliographiques et la réalisation d’investigations de
terrain intégrant la faune, la flore et les milieux. Il s’attachera également à dégager les enjeux faunistiques et
floristiques connus ou potentiels sur le site du projet.

7
2013

2. PRESENTATION DU PROJET ET DU CONTEXTE D’ETUDE

2.1. LOCALISATION DU PROJET

Ce projet est localisé sur la commune de Saint-Privat, au cœur du département de l’Ardèche, dans la partie sud-est
de la région Rhône-Alpes.

Figure 1 : Localisation du projet et de l’aire d’étude

2.2. DESCRIPTION DU PROJET

Le projet prévoit la construction d’une nouvelle station d’épuration, située à proximité de la station actuelle. Outre le
diagnostic à réaliser sur la zone d’implantation, il est nécessaire d’étudier les éventuels enjeux pouvant apparaitre
le long de la canalisation ainsi qu’au niveau du point de rejet du transect ouest.

2.3. OBJECTIFS DE L’ETUDE

Le diagnostic concernant le milieu naturel s’est attaché à mettre en lumière les enjeux du patrimoine naturel
susceptibles d’être présents sur le site du projet. Il a concerné pour la faune, tous les vertébrés (Oiseaux, Reptiles,
Amphibiens, Mammifères) ainsi que quelques groupes d’invertébrés (macro-Coléoptères, Lépidoptères
Rhopalocères et Orthoptères). Pour la flore, les investigations se sont portées sur les habitats naturels et semi-
naturels ainsi que les stations floristiques d’espèces protégées au niveau régional et national.

8
2013

3. METHODES EMPLOYEES POUR LE DIAGNOSTIC PRELIMINAIRE FAUNE-FLORE-


MILIEUX NATURELS

3.1. DEFINITION DE L’AIRE D’ETUDE / ZONE PROSPECTEE

L’aire d’étude correspond à l’aire d’emprise du projet. Cependant, les connexions et les axes de déplacement
potentiellement empruntés par la faune pour des mouvements locaux et larges ont été étudiés. Le périmètre
prospecté tient donc compte des fonctionnalités écologiques.

3.2. RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE

L’analyse a consisté d’abord en une recherche bibliographique à large échelle autour de la zone d’étude auprès
des sources de données générales : données de l’Etat (DREAL, INPN...), des institutions, bibliothèques, guides et
atlas, etc. Des données naturalistes relatives à la zone d’étude ou à sa commune ont été récoltées auprès des
structures locales (associations, études règlementaires antérieures…). Un travail bibliographique a également été
effectué plus précisément sur les espèces concernées par l’étude (c’est-à-dire observées ou potentielles sur la
zone prospectée).
La bibliographie a été appuyée par une phase de consultation, auprès des associations locales et des personnes
ressources suivantes :
Données
Structure Personne contactée Résultat de la demande
demandées
Consultation des
CBNMC
Base de données ligne données
Conservatoire Aucune espèce patrimoniale listée sur la
CHLORIS géoréférencées
botanique national du commune
www.cbnmc.fr/chloris/flore d’espèces
Massif central
patrimoniales
Consultation des
Base de données en ligne
Carnet en ligne de données Pas d’enjeu floristique connu sur la zone
www.tela-
Tela-Botanica géoréférencées d’étude
botanica.org/widget:cel:carto
d’espèces végétales
Base de données en ligne Connaissance
Carmen d’enjeux faunistiques
DREAL RA http://carmen.application.develo Fiches ZNIEFF et Natura 2000
et floristique en
ppement-durable.gouv.fr/19/
dreal_RA_general.map
général
Présence signalée de la Loutre d’Europe
Syndicat Mixte des Connaissances
www.gorgesdelardeche.fr dans les Gorges de l’Ardèche (bien plus
Gorges de l’Ardèche mammalogiques
au sud de l’aire d’étude)
Naturaliste local, auteur de
FAUGIEB (C.) 1983 -
Evolution des populations de
chauves-souris en Ardèche Connaissances Description des populations
Charles FAUGIER depuis trente ans- Bièvre,5 mammalogiques dont chiroptérologiques du Vivarais de 1953 à
(1), 1-26. - Groupe Vivarois chiroptérologiques 1980
Et. Rech. Vert., La
Chaussière, Alissas, 07210
CHOMERAC.

9
2013

Données
Structure Personne contactée Résultat de la demande
demandées
Sont mentionnés comme mammifères sur
la commune de Saint-Privat (inventaires
réalisés par la SFEPM, 1982) :
- Hérisson d’Europe,
- Castor d’Europe,
- Ecureuil roux,
Connaissance
- Genette commune,
Base de données en ligne d’enjeux faunistiques - Blaireau européen,
INPN
http://inpn.mnhn.fr/ et floristique en - Sanglier,
général - Fouine,
- Renard roux,
- Taupe d’Europe,
- Lapin de garenne,
- Putois,
- Belette
- Lièvre du Cap.
GCRA Connaissance
(Groupe Chiroptères Gérard ISSARTEL d’enjeux Pas d’enjeu chiroptérologique connu sur
la zone d’étude.
Rhône-Alpes) chiroptérologiques
ONEM
(Observatoire Connaissance
Base de données en ligne Données de Diane (Zerynthia polyxena)
Naturaliste des d’enjeux
www.onem-france.org avérée sur la commune de Vesseaux.
Ecosystèmes entomologiques
Méditerranéens)
Pas d’enjeu connu sur la zone d’étude
MNHN Base de données en ligne
Données Ecureuil 1 individu observé sur la commune de
(Muséum National http://ecureuils.mnhn.fr/enquete-
roux Sciurus vulgaris Burzet en 2012 et 1 sur celle de
d’Histoire Naturelle) nationale/ecureuil-roux.html#
Montpezat-sous-Bauzon en 2013.
Présence d’espèces communes :
Reptiles : Couleuvre de Montpellier,
Lézard des murailles, Lézard vert
occidental
Amphibiens : Alyte accoucheur,
Grenouille rieuse, Grenouille verte,
Rainette méridionale, Triton palmé
Faune Ardèche Connaissance
Base de données en ligne Mammifères : Castor d’Europe, Blaireau
LPO Ardèche – CORA d’enjeux faunistiques
www.faune-ardeche.org européen, Chevreuil, Ecureuil roux,
Faune Sauvage en général
Fouine, Hérisson d’Europe, Genette
commune, Lapin de garenne, Lièvre
d’Europe, Loutre d’Europe, Renard roux,
Campagnol provençal, Crocidure
musette, Mulot à collier, Mulot sylvestre,
Rat noir, Souris grise, Souris à queue
courte, Taupe d’Europe et Sanglier.
Connaissance
Base de données en ligne Pas d’enjeu mammalogique connu sur la
Observado d’enjeux faunistiques
http://observado.org/ zone d’étude.
en général
SFEPM
Base de données en ligne Enquête nationale
(Société Française Présence du Campagnol amphibie non
www.sfepm.org/CampagnolAmp Campagnol amphibie
pour l’Etude et la signalée sur la commune de Saint-Privat.
hibieEN2012.htm Arvicola sapidus
Protection des

10
2013

Données
Structure Personne contactée Résultat de la demande
demandées
Mammifères)
Blog « Leis oursoun » de Connaissances sur Plusieurs Genettes communes signalées
Mathieu Krammer (ex- les carnivores sur la commune de Labégude et des
coordinateur Lynx FERUS) cadavres mentionnés le long de la RN
www.carnivores-rapaces.org 102 entre Labégude et Aubenas.
Connaissance Sur la commune de Saint-Privat sont
d’enjeux faunistiques mentionnés : le Blaireau européen, la
ONCFS Couches de données
consultables en ligne en général Fouine, la Belette, le Putois, la Genette
(Office National de la
www.oncfs.gouv.fr/Cartographie commune.
Chasse et de la Faune
-ru4/Le-portail-cartographique- Présence certaine du Castor d’Europe
Sauvage) de-donnees-ar291 sur l’Ardèche (en 2008), probable sur Le
Luol et le ruisseau de Louyre.
Connaissances sur le
Association Castor et Site internet de C&H Répartition du Castor d’Europe à l’échelle
Castor d’Europe en
Homme www.castorethomme.org du département.
Drôme et en Ardèche
Dans le cadre de la
CEN-RA Données faune-flore Pas de réponse
convention d’échanges
Espèces avérées sur la commune du
Cheylard en 2012 : Loutre d’Europe,
Castor d’Europe, Noctule de Leisler,
VNEI Complément Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle commune,
Projet de démolition d’un Mammalogique du Sérotine commune, Molosse de Cestoni,
ECOMED
quartier - Commune du Volet Naturel d’Etude Fouine, et espèces fortement
Cheylard (07) d’Impact potentielles : Barbastelle d’Europe, Grand
et Petit rhinolophe, Noctule commune,
Pipistrelle de Nathusius, Genette
commune.
Les espèces patrimoniales attendues :
Oxygastra curtisii, Gomphus similimus,
Connaissance Sympetrum pedemontanum, et dans une
Atlas des libellules sur le
PNR d’enjeux moindre mesure Coenagrion mercuriale
PNR Monts d’Ardèche
entomologiques et Sympetrum depressiusculum dont des
stations ponctuelles sont connues non
loin du site d'étude.
Tableau 1 : Structures et personnes ressources

Cette phase de recherche bibliographique est indispensable et déterminante. Elle permet de recueillir une somme
importante d’informations orientant par la suite les prospections de terrain. Toutes les sources bibliographiques
consultées pour cette étude sont citées dans la bibliographie de ce rapport.

11
2013

3.3. STRATEGIE / METHODES D’INVENTAIRES DES ESPECES CIBLEES

3.3.1 CHOIX DES GROUPES TAXONOMIQUES ETUDIES

Les groupes étudiés sont les suivants :


CONCERNANT LA FLORE ET LES HABITATS : L’ensemble de la flore et de la végétation a été étudié.
CONCERNANT LA FAUNE : L’étude s’est focalisée sur tous les vertébrés supérieurs (oiseaux, amphibiens, reptiles,
mammifères terrestres dont les chiroptères) et les invertébrés protégés parmi les coléoptères, orthoptères,
lépidoptères et odonates.

3.3.2 CALENDRIER DES PROSPECTIONS / EFFORT D’ECHANTILLONNAGE

Les sessions de prospections se sont déroulées de mai à début juillet 2013. Bien que cette période soit suffisante
pour certains groupes d’espèces (reptiles notamment), il n’en reste pas moins que pour quelques taxons tels que
les amphibiens, cette période tardive ne permet pas de recenser l’ensemble des enjeux.
Groupes Intervenants Dates de prospection Conditions météorologiques
Peu favorable : forte nébulosité, vent
Mammifères dont faible à modéré
Fiona BASTELICA 10 et 11/06/2013
Chiroptères Haut niveau d’eau et courant fort sur
l’Ardèche

Amphibiens 29/05/2013 Favorable


Menad BEDDEK
Reptiles 29/05/2013 Favorable

Avifaune Mathias REDOUTE 06/06/2013 Favorable : ensoleillé, vent faible

Flore et habitats Romain SAUVE 11/06/2013 Favorable

Favorable : temps chaud, ensoleillé,


Insectes Guillaume AUBIN 02/07/2013
non venteux
Tableau 2 : Calendrier des prospections réalisées

12
2013

3.3.3 METHODES D’INVENTAIRES EMPLOYEES


POUR LES HABITATS NATURELS
Dans un premier temps, les grandes unités de milieux de physionomie homogène sont définies pour comprendre
l'agencement général des milieux naturels et semi-naturels au sein de la zone d'étude. Des relevés de terrain sont
ensuite effectués par habitat homogène. Il s'agit de noter l’ensemble de la flore présente dans l’habitat en prêtant
attention aux espèces dominantes et aux espèces indicatrices de conditions particulières (type de sol, degré
d’humidité, continuité de l’habitat au cours du temps…).
L’objectif est de vérifier que le milieu correspond aux critères de structure et de composition d’un habitat décrit
dans la bibliographie. Grâce à ces relevés, chaque habitat peut être affilié à un code Corine Biotopes
correspondant et, pour les habitats d’intérêt européen (inscrits à l’annexe I de la directive Habitats et décrits dans
les Cahiers d’Habitats), à un code Natura 2000. L'état de conservation des habitats a aussi été évalué sur le terrain
sur la base d'indicateurs propres à chaque habitat.
Les prospections de terrain sont focalisées aussi sur la recherche attentive d’habitats d’intérêt patrimonial.
Enfin, les différents types d’habitats sont cartographiés à l’échelle du 1/5.000ième. La cartographie est élaborée et
restituée sous le logiciel de SIG MapInfo 8.5 (couche polygones + données attributaires associées). Le système de
projection utilisé est le Lambert II cartographique étendu métrique.

POUR LES ZONES HUMIDES


Qualification et contexte juridique - La convention Ramsar, traité international adopté en 1971 puis entré en vigueur
en 1975, définit les zones humides comme « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux
naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou
salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ».
En France le Code de l’Environnement qualifie, de façon plus précise, les zones humides de « terrains, exploités
ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la
végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année »
(Art. L.211-1). L'arrêté du 24 juin 2008 modifié par l'arrêté du 1er octobre 2009 en application des articles L. 214-7-
1 et R. 211-108 du Code de l'Environnement précise alors les critères permettant la définition et la délimitation
d’une zone humide. Ils s’appuient principalement sur des indices pédologiques, botaniques et d’habitats naturels.
En effet, les sols et la végétation se développent de manière spécifique dans les zones humides et persistent au-
delà des périodes d'engorgement des terrains et, dans une certaine mesure, de leur aménagement. Ils constituent
ainsi des critères fiables de diagnostic.

- Recueil d’information
Avant la phase de terrain, une analyse de la bibliographie existante et disponible est nécessaire afin de localiser la
présence effective ou potentielle de zones humides. Les bases de données et cartes pédologiques, d’inventaires
floristiques, d’habitats Natura 2000, etc. seront ainsi utilisées dans la limite de leur accessibilité. Ces données
seront alors comparées à celles issues de l’analyse et de l’interprétation des cartes IGN, parcelles cadastrales et
orthophoto-plans actuelles et passées.
Cette phase préliminaire va ainsi permettre d’établir une carte des zones humides potentielles sur la zone d’étude
et d’orienter au mieux les zones à prospecter sur le site d’étude.

13
2013

- Inventaires
La caractérisation des communautés végétales sera réalisée en premier lieu par l’interprétation des habitats
naturels et semi-naturels sur le site d’étude. Ces derniers, nommés selon la typologie du code CORINE Biotopes
ou du Prodrome des végétations de France, pourront servir de base à la délimitation des zones humides. En effet,
une partie des milieux qui figurent dans la liste des habitats naturels indicateurs de milieux humides font
directement référence à une zone humide. Pour ceux-ci, notés « H » dans l’arrêté du 24 juin 2008 précisant les
critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du
code de l'environnement, aucune investigation complémentaire n’est nécessaire pour caractériser une zone
humide ; ces informations suffisent en effet à elles-seules.
Pour tous les autres habitats, notés « p. » (pro parte) il faudra réaliser des compléments en terme de végétation, et
à défaut, en terme de pédologie. Il s’agira dans un premier temps de noter l’ensemble de la végétation dominante
dans un habitat relativement homogène d’un point de vue de la flore et des conditions mésologiques. Avec la prise
en compte de chaque strate de végétation, si plus de 50% du recouvrement total est constitué d’une végétation
hygrophile listée dans l’arrêté du 24 juin 2008, le secteur pourra être considéré comme une zone humide.
Il arrive parfois qu’il soit impossible de déterminer une zone humide d’un point de vue de la végétation comme sur
les parcelles agricoles, où la présence de cultures, fausse la composante végétationnelle. Les inventaires
floristiques devront alors être complétés par une analyse pédologique. Aussi, conformément à la circulaire du 18
janvier 2010, la délimitation des zones humides se base sur des critères relatifs à la nature du sol (horizons
pédologiques). Ainsi, le nombre et la localisation des carottages nécessaires à la délimitation des zones humides
devront être définis après un passage de repérage sur le site. Ces derniers seront réalisés de 100 à 150 cm de
profondeur. Ils permettront alors d’établir la surface exacte de zones humides en lien avec les courbes de niveau.

POUR LA FLORE
Les prospections de terrain sont ciblées sur la recherche de la flore patrimoniale terrestre et aquatique.
Les espèces patrimoniales sont pressenties comme potentielles sur la zone de projet en fonction des habitats en
présence, des conditions stationnelles (pH, granulométrie, bilan hydrique des sols) et des données bibliographies
situées à proximité. L’ensemble de la zone d’étude est parcourue en recherchant particulièrement ces espèces et
le calendrier des prospections est adapté à la phénologie des espèces pressenties.
Ces espèces patrimoniales sont pointées au GPS sur site pour être intégrées sous SIG. Ces prospections servent
alors à définir leur dynamique (nombre d’individus présents, densité, étendue des populations) et leurs exigences
écologiques (associations, nature du sol) mais aussi à étudier leur état de conservation, ainsi qu’à examiner les
facteurs pouvant influencer l’évolution et la pérennité des populations. Un relevé de végétation est réalisé afin de
préciser le cortège floristique qu’elles fréquentent. Une attention particulière sera portée à l’ensemble des
groupements végétaux aquatiques, situés au niveau des canaux et plus particulièrement de la rivière Ardèche,
zone d’arrivée des points de rejets.

Pour la flore envahissante


Sont considérées comme invasives dans le territoire national, les plantes qui par leur prolifération dans des milieux
naturels ou semi-naturels y produisent des changements significatifs de composition, de structure et /ou de
fonctionnement des écosystèmes (Conk & Fuller, 1996). Elles peuvent avoir une capacité de reproduction élevée,
de résistance aux maladies, une croissance rapide et une faculté d’adaptation, concurrençant de ce fait les
espèces autochtones et perturbant les écosystèmes naturels. Les invasions biologiques sont à ce propos la
deuxième cause de perte de biodiversité, après la destruction des habitats (MacNeely & Strahm, 1997).

14
2013

Nous utiliserons comme référence de statut d’indigénat, la synthèse de Aboucaya (1999) qui a établi la liste de
plantes exotiques invasives sur le territoire Français métropolitain, nous compléterons celle-ci par la liste des
invasives avérées installées dans le milieu naturel pour la région Rhône-Alpes, réalisée par le Conservatoire
Botanique National du Massif Central. Ces dernières sont hiérarchisées selon le risque pour l’environnement si
l’espèce se naturalise. Il est ainsi possible de différencier la « liste noire » regroupant les espèces présentant
potentiellement des effets sur la santé animale, végétale ou sur l’environnement. La « liste grise » cite celles dont
l’analyse du risque n’est pas définitive par manque de données. La « liste d’observation » correspond à celles dont
le risque est jugé comme intermédiaire. La « liste blanche » réunit celles dont le risque est faible pour
l’environnement.
Lors de la phase de prospection, il s’agira de rechercher la présence des espèces invasives, et au vu de
leurs aptitudes colonisatrices, définir les menaces qu’elles représentent à terme.

POUR LA FAUNE
Ces inventaires faunistiques sont principalement dévolus à la recherche d’espèces d’intérêt patrimonial ou
protégées.

• Invertébrés
En raison d’une diversité spécifique trop importante, les inventaires n’ont concerné que les espèces
d’insectes appartenant aux groupes les mieux connus actuellement, c’est-à-dire ceux qui comportent des
espèces bénéficiant d’un statut réglementaire : Orthoptères (criquets et sauterelles), Lépidoptères
Rhopalocères (papillons de jour), Odonates (Libellules) et Coléoptères.
Les périodes durant lesquelles le plus d’espèces sont visibles, et notamment les espèces patrimoniales attendues
dans ce secteur, est la fin du printemps et l’été. Les prospections ont été effectuées à partir de 10h le matin et par
conditions météorologiques favorables à l’activité des insectes (temps chaud, vent faible, absence de précipitation).
Toutes les espèces rencontrées ont été identifiées sur le terrain soit directement à vue soit après capture au filet
puis relâcher. Les insectes ont été échantillonnés selon un itinéraire permettant d’embrasser les différents milieux
présents sur le site en insistant seulement dans la recherche d’espèces visées.
Selon les taxons considérés, la méthode de prospection diffère :
- orthoptères : reconnaissance en vol des adultes volants (aux jumelles) ou après capture au filet fauchoir,
reconnaissance par l’écoute des stridulations. Période optimale d’observation en août, les individus sont
alors mâtures donc facilement identifiables. Ciblée à la fin du printemps, les prospections ne permettent
pas de dresser une liste exhaustive des espèces présentes. Cependant les cortèges sont assez
clairement identifiés.

- coléoptères : Pour ce groupe, seules deux espèces protégées ont été particulièrement recherchées : la
Lucane cerf-volant et le Grand Capricorne. Ces coléoptères saproxyliques sont associés aux vieux arbres
à cavités. Les prospections ont donc été dans un premier temps orientées sur la recherche des arbres
sénescents éventuels. Les arbres potentiels à Lucane cerf-volant et Grand capricorne sont pointés. Tous
les arbres favorables aux coléoptères ont ainsi été soigneusement examinés (observation d’éventuelles
sorties de galeries larvaires, examen du terreau, observation de restes d’animaux morts : élytres,
mandibules). Les recherches d’indices peuvent s’effectuer en toutes saisons, mais la recherche
d’individus (imagos ou larves) n'est possible qu'au printemps et en été.

15
2013

- lépidoptères et odonates : reconnaissance en vol des adultes volants (aux jumelles) ou après capture
au filet raquette, identification des plantes hôtes des espèces patrimoniales et recherche des espèces
concernées sur leur plante-hôte (pontes, chenilles) en fonction de la phénologie des espèces. La relative
facilitée d’identification des anisoptères (libellules de grande taille dont les deux paires d’ailes sont
différentes, contrairement aux zygoptères) et d’une bonne part des rhopalocères (papillons de jour)
permet d’identifier l’espèce à faible distance, à l’aide de jumelles. Pour les espèces dont la détermination
est délicate (zygoptères, anisoptères du genre Sympetrum sp., Lycaenidés), la capture au filet a été
préférée. La recherche d’exuvies est pratiquée lorsque certaines espèces d’anisoptères sont potentielles
sur les milieux aquatiques de l’aire d’étude comme c’est le cas près de l’Ardèche et des canaux.

• Amphibiens
Du fait de leurs exigences écologiques strictes, de leur aire de distribution souvent fragmentée et du statut précaire
de nombreuses espèces, les amphibiens, tout comme les reptiles, constituent un groupe biologique qui présente
une grande sensibilité aux aménagements. La prospection s’est faite de jour, sur l’ensemble du périmètre et les
quelques habitats favorables du site.

• Reptiles
Les reptiles forment un groupe discret et difficile à contacter. Les investigations ont consisté à identifier directement
à vue (ou à l'aide de jumelles) les individus principalement au sein des places de thermorégulation, lors de
déplacements lents effectués dans les différents habitats favorables du site tels que milieux ouverts ou rocailleux.
Les rares indices de présence laissés par ces espèces (mues, traces dans le sable ou la terre nue meuble) sont
relevés. Une recherche de gîtes / terriers (retournement de pierres, plaques ….) est également réalisée.

• Oiseaux
Un passage a été réalisé pour inventorier l’avifaune nicheuse. Au vu des habitats et des espèces présentes en
reproduction l’avifaune nicheuse ne s’est pas vue inventoriée spécifiquement. L’ensemble des habitats clés sont
prospectés afin de répertorier l’ensemble des espèces en transit, en chasse ou nicheuses.

Pour l’avifaune nicheuse, les inventaires visent à :


- identifier les espèces présentes sur et en périphérie proche de la zone prévue pour le projet ;
- cartographier les territoires pour les espèces à caractère patrimonial ;
- évaluer leurs effectifs (nombre de couples nicheurs) ;
- qualifier la manière dont l’avifaune utilise la zone (trophique, reproduction, hivernage, transit).
Pour cela, des sorties matinales sont réalisées (trois heures après le lever du jour) ou crépusculaires, au moment
le plus propice de l’activité des oiseaux, quand les indices de reproduction sont les plus manifestes (chants,
parades…).

16
2013

Pic d’activité vocale journalier chez les oiseaux au mois de juin (Blondel 1975)

L’inventaire des oiseaux nicheurs a été réalisé selon deux méthodes au vu de la taille de la zone d’étude :

• Mammifères (hors Chiroptères)


Les mammifères sont d’une manière générale, assez difficiles à observer. Des échantillonnages par grand type
d’habitat ont été réalisés afin de détecter la présence éventuelle des espèces patrimoniales et /ou protégées
(traces, excréments, reliefs de repas, lieux de passage…).
Différentes approches sont possibles pour étudier ce groupe :
‐ Observations ou « contacts » (visuels ou auditifs). Les mammifères terrestres ayant un rythme d’activité
essentiellement crépusculaire et nocturne, les prospections sont réalisées au lever du jour et/ou en début
de nuit ;
‐ Observation de cadavres le long des linéaires (routes, autoroutes, voies ferrées, …) ;
‐ Analyse des ossements et des poils de Micromammifères contenus dans les pelotes de réjections
d’oiseaux nocturnes si certaines sont rencontrées ;
‐ Recherche des traces ou indices de présence spécifiques à chaque espèce (fèces, empreintes, reliefs de
repas, terriers, …).
Concernant le Castor d’Europe Castor fiber, la Loutre d’Europe Lutra lutra et le Campagnol amphibie Arvicola
sapidus, trois espèces protégées à l’échelle nationale et connues pour fréquenter l’Ardèche, chaque indice de
présence relevé, bien qu’aucune prospection spécifique n’ait été prévue, fera l’objet d’une géolocalisation par GPS,
de prises de vue et d’une restitution cartographique sous SIG.
Pour ce qui est du Castor d’Europe, l’évaluation du degré d’occupation du site d’étude par l’espèce requiert le
recueil et le recoupement de divers indices de présence. Les prospections de terrain ont donc pour but de
rechercher l’ensemble de ces indices. Certains définissent une présence permanente sur le site, d’autres, une
présence temporaire. Le tableau suivant synthétise ces critères. Il s’inspire des travaux conduits par l’ONCFS dans
le cadre d’une étude conduite sur 8 ans sur la répartition du Castor d’Europe dans le bassin de la Loire et en
Bretagne (ONCFS, 2003).

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2013

Tableau 3 : Synthèse des critères utilisés pour évaluer la présence/absence de l'espèce

NATURE DES INCIDENCES DEGRE DE PRESENCE D’UN TERRITOIRE


Bois coupé sur pied Présence probable
Bois coupé flottant Présence douteuse
Ecorçage sur pied Présence probable
Ecorçage sur bois coupé Présence probable
Ecorçage sur racine Présence probable
Réfectoire Présence probable
Garde-manger Présence certaine
Accès de berge et/ou coulées Présence probable
Griffades ou empreintes Présence probable
Accès de berges et/ou coulées Présence certaine
Griffades ou empreintes Présence probable
Gîte principal Présence certaine
Gîte secondaire Présence probable
Dépôt de castoréum Présence certaine
Barrage entretenu Présence certaine
Cadavre Présence douteuse

Concernant la Loutre d’Europe, les mœurs essentiellement nocturnes de l’espèce contribuent à sa grande
discrétion. Sa présence fiable pourra cependant être mise en évidence grâce à ses empreintes ou du fait
notamment d’épreintes régulièrement déposées sur ou à proximité des ouvrages d’art sur des supports
proéminents situés en berge ou au milieu du cours d’eau. Ces sites de marquages peuvent être classés en deux
types :
- Ceux systématiques ou quasi-systématiques :
• Pont (pile du pont, en-dessous, tous les passages à sec, juste en amont, juste en aval) ;
• Confluence ;
• Ile (pointe amont et aval) ;
• Constructions artificielles sur les berges : buse, passerelle, écluse, seuil, dalle de béton, vanne,
bonde de vidange, marches d’escalier, …
- Ceux qualifiés de fréquents :
• Tout promontoire hors de l’eau : pierre, tronc d’arbre couche, souche émergée, rocher saillant, … ;
• Toute proéminence ou rupture sur les berges : au pied d’un arbre, sur une motte d’herbes, sous les
arbustes et les petits taillis, sous un pli de roche ou l’entrée d’une cavité (même situes à un mètre ou
plus au-dessus du niveau de l’eau), …
Plusieurs passages effectués sur ces sites stratégiques seront nécessaires afin de statuer sur la présence ou
l’absence de l’espèce sur le cours d’eau considéré. Les autres indices tels que les catiches ou les restes de repas,
moins fréquents, seront également notés bien qu’ils ne soient pas considérés comme des critères de présence
certaine de l’espèce sur le site.
Enfin, le Campagnol amphibie pourra être détecté au travers des fèces généralement vertes quand elles sont
fraîches que l’espèce dépose sous la forme de crottiers sur les berges des cours d’eau qu’il exploite.

18
2013

• Chiroptères
Les méthodes d’inventaires mises en œuvre visent à répondre aux interrogations suivantes :
Comment est utilisée la zone échantillonnée ? Evaluer si un site est occupé lors d’activité alimentaire (chasse),
en gîte ou en transit et en quelle proportion (indice de fréquentation chiroptérologique).
Est-ce que des espèces gîtent sur le site ?
Fonctionnalité du site ? Il s’agit d’appréhender l’utilisation des éléments linéaires.
Phénologie des espèces (période de présence/absence..) ?

Pour parvenir à y répondre, plusieurs procédés ont été mis en œuvre :


L’analyse paysagère
Cette phase de la méthodologie s’effectue à partir des cartes topographiques IGN et des vues aériennes. L’objectif
est de montrer le potentiel de corridors écologiques autour et sur le projet. Elle se base donc sur le principe que les
chauves-souris utilisent des éléments linéaires pour se déplacer d’un point A vers B.

La recherche des gîtes


L’objectif est de repérer d’éventuelles chauves-souris en gîte. Plusieurs processus ont donc été mis en œuvre:
‐ Analyse des cavités naturelles et gîtes connus dans la bibliographie (http://www.bdcavite.net,
http://infoterre.brgm.fr);
‐ L’identification d’arbres remarquables pouvant accueillir des chiroptères sur l’aire d’étude restreinte et
élargie (établissement d’une fiche par arbre remarquable) ;
‐ L’inspection minutieuse du patrimoine bâti et des ouvrages d’art présents sur l’aire d’étude ;
‐ L’observation des chiroptères en début de nuit (crépuscule) depuis un point dégagé afin d’observer
d’éventuels individus sortant de leur gîte.

Figure 2 : Localisation des cavités géoréférencées par le BRGM (sources : bdcavités.net ; INFOTERRE.BRGM)

19
2013

Remarque : cette carte regroupe aussi bien des cavités potentiellement favorables aux chiroptères que des cavités
d’origine naturelle ou artificielle (dolines, carrière, …) peu pertinentes en termes de gîte à chiroptères. Ces
données seront étudiées au cas par cas dans le chapitre dédié aux chiroptères.
Les nuits d’écoutes complètes
Une nuit d’écoute complète a été réalisée à l’aide d’enregistreurs automatisés de type Wildlife Acoustics SM2 Bat
Detector. Ce détecteur permet l’identification des chiroptères par le recours possible à une analyse des sons en
expansion de temps. L’expansion temporelle est similaire à un enregistrement sur un magnétophone à grande
vitesse que l’on rejoue à une vitesse plus lente (x10). Le signal est étiré dans le temps, et il devient alors possible
d’entendre des détails du son qui ne seraient pas audibles avec d’autres méthodes. L’expansion temporelle est la
seule technique de transformation des ultrasons qui conserve l’ensemble des caractéristiques du signal original.
Elle est idéale pour l’analyse acoustique ultérieure (logiciels utilisés : AnalookW, SonoChiro® 3.0 et Batsound
3.3pro). Les fichiers sons ainsi obtenus pourront être réécoutés à volonté.

Dans ce cas-ci, le logiciel SonoChiro® 3.0 qui permet le traitement automatique des enregistrements ultrasonores
de chiroptères a été employé pour une optimisation du temps d’analyse. Une identification spécifique
accompagnée d’un indice de confiance allant de 0 à 10 est ainsi obtenue. En fonction de la localisation de
l’enregistrement effectué, de l’indice de confiance associé (un risque d’erreur faible à très faible sera retenu pour
un indice de confiance supérieur à 5 (Biotope, 2013)), de l’écologie de l’espèce, de l’habitat échantillonné et de nos
connaissances locales, une validation / vérification manuelle sera réalisée via le logiciel Batsound 3.3 pro afin de
confirmer ou d’infirmer l’identification obtenue par SonoChiro® 3.0.

Figure 3 : Exemple de sonogramme obtenu sur Batsound (ici de la Pipistrelle pygmée)

Points d’écoutes/transects
Ils sont effectués dans les différents habitats à l’aide d’un détecteur/enregistreur manuel d’ultrason mobile de type
Pettersson D240X. Il fonctionne selon deux modes : hétérodynage et expansion de temps. L’hétérodyne ne
transforme qu’une petite partie du domaine ultrasonore. L’utilisateur choisit manuellement la bande de fréquence
qu’il veut ce qui permet d’écouter en direct les ultrasons émis par les chiroptères. Ici, la technique digitale est
utilisée. L’activité chiroptérologique étant principalement concentrée durant les deux premières heures de la nuit, il
est préférable de réaliser un maximum de points différents de courte durée, plutôt qu’un faible nombre
d’échantillonnages sur de longue durée.

20
2013

Les observations directes


Il s’agit des observations directes de chauves-souris effectuées en début de nuit, plus particulièrement lors de leurs
sorties de gîte etdéplacement vers les sites de chasse. Ces observations sont généralement situées sur des points
hauts ou dégagés de tout encombrement.

21
2013

Figure 4 : Effort de prospection

22
3.3.4 LIMITES DE L’ETUDE

Flore et habitats naturels : Un seul passage dédié à l’inventaire de la flore et les habitats naturels a été réalisé pour
cette étude. Ce dernier a alors été effectué en milieu de printemps, période d’expression du plus grand nombre
d’espèces végétales. C’est donc en particulier les espèces à floraison précoce qui n’ont pas pu être observées lors
de cette étude. Toutefois, au vu des habitats naturels représentés et des potentialités d’espèces sur le site d’étude,
il est fort peu probable qu’une espèce à statut réglementaire s’exprime sur le site d’étude.

Chiroptères : Les limites générales de la méthode de prospection chiroptérologique sont liées aux chiroptères eux-
mêmes, à leur biologie et à leur écologie encore peu connues. Les écoutes ultrasonores trouvent notamment leurs
limites dans la variabilité des cris que peut émettre une même espèce, mais également dans la ressemblance
interspécifique de ceux-ci. Par ailleurs, certaines espèces pourront être contactées à plusieurs dizaines de mètres
tandis que d’autres ne le seront pas au-delà de quelques mètres en fonction de leur intensité d’émission et du
milieu.
A cela s’ajoute le fait que les prospections menées début juillet 2013 ne couvrent pas un cycle biologique complet.
De plus, les conditions météorologiques particulières de ce début d’année 2013, plus fraîches, ventées et
pluvieuses que la moyenne, contribuent à la faible détectabilité des chiroptères.
Toutefois, s’étant déroulés à une période favorable à la détection des espèces, les inventaires chiroptérologiques,
couplés au recueil bibliographique établi ainsi qu’aux connaissances liées aux habitats en présence et à l’écologie
des espèces, ont permis d’avoir un bon aperçu des cortèges susceptibles de fréquenter le site.

Mammifères semi-aquatiques : Compte-tenu de l’hiver tardif et des pluies abondantes de ce début d’année 2013,
le débit et le niveau d’eau de l’Ardèche étaient particulièrement importants lors des prospections de terrain. De ce
fait, la détectabilité des indices de présence des mammifères semi-aquatiques s’en est vue amoindrie (indices
recouvert par le niveau d’eau, épreintes de Loutre d’Europe lessivées, …). Ainsi, il est préférable d’éviter de
réaliser les inventaires pour ces espèces juste après une période de fortes pluies et/ou de hautes eaux. La période
la plus favorable pour rechercher les mammifères semi-aquatiques s’étend de mi-septembre à mai.

Amphibiens et Reptiles :
• La saison météorologique a été particulière. La période optimale pour l’observation des reptiles est le
printemps (avril à mi-juin). Or en 2013, cette période a été plus fraiche et plus pluvieuse que la moyenne. Cette
contrainte climatique a laissé peu de journées favorables à l’observation de reptiles en insolation.
• De manière générale, plusieurs espèces de reptiles, en particulier les ophidiens, sont discrets et ne
s’exposent que rarement. A moins d’un suivi régulier et à long terme, il est difficile d’évaluer la diversité et la
densité des populations de certaines espèces de reptiles comme les couleuvres et les seps.
• Lors de notre dernière prospection, nous avons eu un vent modéré mais présent, ce qui peut représenter
un facteur limitant pour l’activité des reptiles.

Les Oiseaux : La principale limite est liée aux oiseaux eux même et à leur niveau de détectabilité, en effet, le chant
d’un Coucou gris Cuculus canorus sera détectable à plusieurs centaines de mètres alors qu’un Roitelet triple
bandeaux ne le sera qu’à une dizaine de mètres. Il en est de même pour les observations visuelles entre un rapace
pouvant atteindre les deux mètres d’envergures observable et identifiable à plusieurs kilomètres et un petit
passereau qui sera identifiable dans le meilleur des cas à quelques centaines de mètres.
.

23
2013

3.4. CRITERES D’EVALUATION DES ENJEUX

3.4.1 HABITATS ET ESPECES PATRIMONIALES


Définition : espèce ou habitat dont la préservation est justifiée par son état de conservation, sa vulnérabilité, sa
rareté, et/ou les menaces qui pèsent sur les habitats dans lesquels l'espèce vit.
Parmi les espèces ou habitats que l’on peut observer sur un secteur donné, un certain nombre d’outils
réglementaires ou scientifiques (état de conservation et de répartition) permet de hiérarchiser leur valeur
patrimoniale.
Habitats patrimoniaux :
- déterminants de ZNIEFF en région Rhône-Alpes
- inscrits à l’annexe I de la Directive Habitats
Espèces :
- Inscrites aux l’annexe I et II de la Convention de Berne
- Inscrites aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore, concernant la conservation des
habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages
- Annexe I de la Directive Oiseaux, concernant la conservation des oiseaux sauvages et de leurs habitats
de reproduction
- Inscrites aux listes d’espèces protégées sur l'ensemble du territoire national
- Inscrites à la liste des espèces végétales protégées en Rhône-Alpes
- Inscrites dans les livres ou listes rouges (européennes, nationales, régionales ou à une échelle plus fine)
- Inscrites aux listes d’espèces déterminantes ZNIEFF (Liste de 2009 avec taxons remarquables et
déterminants stricts)
- espèces endémiques ou sub-endémiques de France métropolitaine
- espèces en limite d’aire de répartition
- espèces présentant une aire de répartition disjointe
- certaines espèces bio-indicatrices, à savoir des espèces typiques de biotopes particuliers et qui sont
souvent caractéristiques d’habitats patrimoniaux et en bon état de conservation.
Note sur le statut d’espèces protégées en France :
Le statut d’espèce protégée n’est pas homogène suivant les groupes faunistiques et floristiques. Différentes logiques successives ont
conduit l’élaboration des listes d’espèces protégées au fil du temps. Au-delà de l’aspect conservation des espèces, d’autres critères ont été
pris en compte. La « pression sociale » a également son empreinte sur les listes actuelles. Il est possible de distinguer les logiques de
protections :

‐ relevant de la non « chassabilité » des espèces, c’est le cas des oiseaux par exemple, les espèces « non chassables » sont
protégées ;

‐ relevant de la non dangerosité des espèces : pour les reptiles et les amphibiens, toutes les espèces non dangereuses pour
l’homme sont protégées ;

‐ relevant d’un aspect conservation des espèces à plusieurs échelles (au niveau européen avec la Directive Habitats) ou au niveau
régional avec les listes d’espèces végétales protégées au niveau régional) ;

‐ relevant d’une logique intégrative de l’espèce au sein de son environnement, avec par exemple l’habitat protégé de certaines
espèces pris en compte depuis quelques années (mammifères, reptiles, amphibiens…).
Cette superposition de logiques de protection amène parfois des ambigüités pour certaines espèces dans une étude règlementaire de type
étude d’impact : l’enjeu de conservation d’une espèce (fonction de sa rareté, de sa vulnérabilité, de son état de conservation…) n’est pas
forcément en adéquation avec l’enjeu règlementaire de l’espèce.

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2013

3.4.2 HIERARCHISATION DES ENJEUX


L'attribution d'un niveau d'enjeu par espèce ou par habitat est un préalable nécessaire à l'évaluation d'un niveau
d'impact. Le niveau d’enjeu traduit la responsabilité de la zone d'étude pour la préservation de l’espèce ou de
l'habitat dans son aire de répartition naturelle (liée à l’état de conservation de l’espèce/habitat, sa rareté et son
niveau de menace au niveau national, européen, voir mondial). Les critères suivants sont utilisés :
- La chorologie des espèces : l’espèce sera jugée selon sa répartition actuelle allant d’une répartition large
(cosmopolite) à une répartition très localisée (endémique stricte).
- La répartition de l’espèce au niveau national et local (souvent régional) : une même espèce aura un poids
différent dans l’évaluation selon qu’elle ait une distribution morcelée, une limite d’aire de répartition ou un
isolat.
- L’abondance au niveau local : il est nécessaire de savoir si l’espèce bénéficie localement d’autres stations
pour son maintien.
- L’état de conservation de l’espèce sur la zone d’étude : il faut pouvoir mesurer l’état de conservation
intrinsèque de la population afin de mesurer sa capacité à se maintenir sur le site.
- Les tailles de population : un estimatif des populations en jeu doit être établi pour mesurer le niveau de
l’impact sur l’espèce au niveau local voir national. Cette taille de population doit être ramenée à la
démographie de chaque espèce.
- La dynamique évolutive de l’espèce : les espèces sont en évolution dynamique constante, certaines
peuvent profiter de conditions climatiques avantageuses, de mutation génétique les favorisant. A l’inverse,
certaines sont particulièrement sensibles aux facteurs anthropiques et sont en pleine régression. Cette
évolution doit être prise en compte car elle peut modifier fortement les enjeux identifiés.
- Le statut biologique sur la zone d'étude (une espèce seulement en transit sur la zone d'étude aura un
enjeu de conservation moindre qu'une espèce qui y nidifie)
- La résilience de l’espèce : en fonction de l’écologie de chaque espèce, le degré de tolérance aux
perturbations est différente.
- son niveau de menace régional (liste rouge régionale ou liste apparentée), dynamique locale de la
population, tendance démographique,
Dans le cas des habitats, les critères ci-dessus sont également utilisés de la même façon mais en prenant des
unités de mesure différentes (notamment la surface).
Remarque : Le niveau d’enjeu régional est déjà calculé pour la région Rhône-Alpes. Cette note est alors
directement utilisée dans ce rapport (Barneix M. et Gigot G., 2013).
Naturalia a défini 4 classes d’enjeux représentés comme suit :
Négligeable Faible Modéré Fort Très fort

Espèces ou habitats à enjeu « Très fort » :


Espèces ou habitats bénéficiant majoritairement de statuts de protection élevés, généralement inscrites sur les
documents d’alerte. Il s’agit aussi des espèces pour lesquelles l’aire d’étude représente un refuge à l’échelle
européenne, nationale et/ou régionale pour leur conservation. Cela se traduit essentiellement par de forts effectifs,
une distribution très limitée, au regard des populations régionales et nationales. Cette responsabilité s’exprime
également en matière d’aire géographique cohérente : les espèces qui en sont endémiques ou en limite d’aire sont
concernées, tout comme les espèces à forts enjeux de conservation. L’enjeu peut aussi porter sur des sous-
espèces particulières liées à un secteur très restreint ou ayant des effectifs faibles. L’enjeu dépend également de
l’utilisation de la zone d’étude pour l’espèce, la zone est d’autant plus importante qu’elle sert à la reproduction
(phase pour lesquelles les espèces sont les plus exigeantes sur les conditions écologiques qu’elles recherchent, et
milieux favorables limités).

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2013

Espèces ou habitats à enjeu « Fort » :


Espèces ou habitats bénéficiant pour la plupart de statuts de protection élevés, généralement inscrites sur les
documents d’alertes. Ce sont des espèces à répartition européenne, nationale ou méditerranéenne relativement
vaste mais qui, pour certaines d’entre elles, restent localisées dans l’aire biogéographique concernée. Dans ce
contexte, l’aire d’étude abrite une part importante des effectifs ou assure un rôle important à un moment du cycle
biologique, y compris comme sites d’alimentation d’espèces se reproduisant à l’extérieur de l’aire d’étude.
Sont également concernées des espèces en limite d’aire de répartition dans des milieux originaux au sein de l’aire
biogéographique concernée qui abrite une part significative des stations et/ou des populations de cette aire
biogéographique.

Espèces/habitats à enjeu « Moyen » :


Espèces protégées dont la conservation peut être plus ou moins menacée à l’échelle nationale ou régionale. L’aire
biogéographique ne joue pas toutefois de rôle de refuge prépondérant en matière de conservation des populations
nationale ou régionale. Les espèces considérées dans cette catégorie sont généralement indicatrices de milieux en
bon état de conservation.

Espèces/habitats à enjeu « Faible » :


Espèces éventuellement protégées mais non menacées à l’échelle nationale, régionale ou locale. Ces espèces
sont en général ubiquistes et possèdent une bonne adaptabilité à des perturbations éventuelles de leur
environnement.

Il n’y a pas de classe « d’enjeu nul ». Cependant, un degré d’enjeu « négligeable » peut être déterminé pour
une espèce, notamment en fonction de la localisation de ses populations vis-à-vis de la zone d’étude et de leurs
effectifs, la manière dont elle utilise le site d’étude (transit, zone d’alimentation, reproduction) et la nature du projet.
Le statut réglementaire de l’espèce n’entre donc pas en ligne de compte, bien que celui-ci puisse fournir des
indications sur sa sensibilité.

3.4.3 SENSIBILITE AU PROJET


La sensibilité de l’espèce face au projet résulte des statuts réglementaires et patrimoniaux mais également de
critères liés au projet et à sa zone d’emprise. Ils concerneront par exemple :
- la capacité de réaction de l’espèce face aux perturbations,
- la faculté de reconquête des sites perturbés,
- la taille des populations touchées.

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2013

4. BILAN DES PROTECTIONS ET DOCUMENTS D’ALERTE

4.1. LES PERIMETRES D’INVENTAIRES

Les zones d’inventaires n’introduisent pas un régime de protection réglementaire particulier. Elles identifient les
territoires dont l’intérêt écologique est reconnu. Il s’agit de sites dont la localisation et la justification sont
officiellement portées à la connaissance du public, afin qu’il en soit tenu compte dans tout projet pouvant porter
atteintes aux milieux et aux espèces qu’ils abritent.
Remarque : les ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) visent à recenser les zones les plus
favorables pour la conservation des oiseaux sauvages. Ayant été établis en 1989, ces périmètres sont aujourd’hui
obsolètes et les populations d’oiseaux sont mieux pris en compte par les ZPS (Zone de Protection Spéciale)
destinées aux Oiseaux depuis 1991. Les périmètres des ZICO ne sont pas étudiés ici.

4.1.1 LES ZNIEFF


L’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF) est réalisé à l’échelle
régionale par des spécialistes dont le travail est validé par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel
(CSRPN) nommé par le préfet de région. Cet inventaire national établi à l'initiative et sous le contrôle du Ministère
chargé de l'Environnement constitue un outil de connaissance du patrimoine naturel de la France. Les données
sont enfin transmises au Muséum National d’Histoire Naturelle pour évaluation et intégration au fichier national
informatisé.
Les ZNIEFF correspondent à une portion de territoire particulièrement intéressante sur le plan écologique,
participant au maintien des grands équilibres naturels ou constituant le milieu de vie d’espèces animales et
végétales rares, caractéristiques du patrimoine naturel régional. Bien que l’inventaire ne constitue pas une mesure
de protection juridique directe, ce classement implique sa prise en compte par les documents d’urbanisme et les
études d’impact. En effet, les ZNIEFF indiquent la présence d’habitats naturels et identifient les espèces
remarquables ou protégées par la loi. Il existe deux types de ZNIEFF :
● Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de superficie limitée, caractérisés par la présence d’espèces,
d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou
régional.
● Les ZNIEFF de type II sont de vastes ensembles naturels riches et peu modifiés par l’Homme, ou qui offrent des
potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I.

D’après le porter à connaissances de la DREAL, la zone d’étude croise une ZNIEFF de type I, « Ripisylve et lit
majeur de l’Ardèche » et une ZNIEFF de type II, « Plateau Calcaire des Gras et de Jastre ». Trois autres ZNIEFF
de type I se situent à proximité, dans un rayon de 2 km.
Les descriptions suivantes des ZNIEFF sont issues des fiches ZNIEFF éditées par la DREAL-RA.

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Figure 5 : localisation des ZNIEFF vis-à-vis du projet de plateforme logistique

• 820030017 – Ripisylve et lit majeur de l’Ardèche – ZNIEFF Type I


Cette zone correspond à un tronçon d'une dizaine de kilomètres de la vallée de l'Ardèche, où les milieux alluviaux
restent remarquables. Les milieux humides périphériques sont assez nombreux et diversifiés, participant ainsi au
maintien d'une faune très riche : en dehors de la Loutre, huit espèces d'amphibiens (comme par exemple le
Pélodyte ponctué et la Rainette méridionale) et plus de quarante espèces de libellules ont été recensées (dont
l’Agrion de Mercure, l’Agrion mignon et le Sympétrum piémontais). La ripisylve (galerie forestière bordant les cours
d'eau) est dans l'ensemble large et très diversifiée. Elle abrite une faune importante avec en particulier de
nombreux oiseaux : Faucon hobereau, Bouscarle de Cetti, Pic épeichette… Le Balbuzard pêcheur est régulier en
halte migratoire grâce à l'abondance des poissons. Enfin les parois rocheuses situées à proximité de la rivière sont
très favorables à la faune rupestre : Hibou grand-duc, Merle bleu... Globalement, il convient de souligner l'intérêt du
site pour l'avifaune.
• 820030037 – Plateaux calcaires des Gras et de Jastre – ZNIEFF Type II
Inscrite dans les paysages du Bas-Vivarais, cette zone intègre le vaste ensemble de plateaux calcaires s’étirant
entre Aubenas et Les Vans. Le patrimoine biologique local est considérable, marqué par la présence de
nombreuses espèces méditerranéennes, parvenant fréquemment ici en limite de leur aire de répartition
géographique ; c’est le cas de certains oiseaux (fauvettes méditerranéennes dont la Fauvette à lunettes, Traquet
oreillard, Pie-Grièche méridionale, Merle bleu, Rollier d’Europe…), d’insectes (Cordulie splendide et Agrion
bleuâtre parmi les libellules…) mais aussi de reptiles (Seps tridactyle, Lézard ocellé), d’amphibiens (Rainette
méridionale, Pélobate cultripède) ou de plantes (Euphorbe de Nice). Le peuplement est particulièrement riche en
matière d’insectes (coléoptère Cétoine bleue…) et de chiroptères, avec plusieurs sites de parturition ou
d'hivernage, dont l'un des tous premiers de la région en importance (la Grotte des Cayres).
Enfin, le secteur abrite un karst de type méditerranéen développé dans les calcaires ou les dolomies, caractérisé
par des phénomènes de dissolution relativement lents, et une karstification ancienne. Le peuplement faunistique
du karst de l’Ardèche est relativement bien connu ; certaines espèces (par exemple un coléoptère tréchiné) sont
des endémiques dont la répartition est circonscrite au sud-est du Massif Central.

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2013

Vous trouverez ci-dessous quelques éléments sur les zonages situés à proximité :

Code Nom Commentaires Distance


Milieux arborés, favorables à la reproduction des rapaces : Bondrée apivore, Circaète Jean-le-Blanc…
0717006 Plateau de
Type I Jastre
Mosaïque d’habitats (pelouses, garrigues à Genévrier…) propice pour de nombreuses espèces d'oiseaux considérées comme 0,5 km
menacées au niveau européen : Engoulevent d’Europe, Alouette lulu, Pipit rousseline, Fauvette pitchou, Bruant ortolan...
Son périmètre est bordé par une ripisylve dominée par le Saule pourpre en amont et le Saule blanc en aval. On y rencontre localement
07000006 Gorges de
Type I la Louyre
l'Ophioglosse (ou "Langue de serpent"), plante protégée en région Rhône-Alpes. 0,5 km
Le ruisseau abrite une population relique d'Ecrevisse à pattes blanches, fortement menacée et une vingtaine d’espèces d’Odonates.
Constituée d’anciens boisements en Pin noir d'Autriche, le site est propice à la nidification de plusieurs espèces de rapaces diurnes
07000018 Coteau de
Type I Vesseaux
(Circaète Jean-le-Blanc, Autour des palombes...). Les vides forestiers sont occupés par une mosaïque de pelouses sèches, de 1 km
garrigues basses et de landes à Buis, ainsi que par des affleurements rocheux
Le peuplement d'oiseaux est très varié, avec la présence simultanée d'espèces de zones ouvertes et de landes (Alouette des champs,
Torcol fourmilier, Pie-grièche écorcheur, Bruant fou...).
0709008 Roche de Les affleurements basaltiques contribuent à la diversité des milieux, en particulier en matière de flore. Les
5 km
Type I Luchon zones boisées sont essentiellement composées de forêts de Chêne blanc (ou Chêne pubescent) mais, localement, des vergers de
châtaigniers sont implantés. Riches en cavités, ces arbres sont favorables aux oiseaux cavernicoles. On y recense également une
colonie de Guêpier d'Europe.
Son substrat riche et proche de la neutralité contribue à son intérêt biologique, en favorisant la proximité d'espèces aux exigences
Partie différentes, comme le Châtaignier acidophile, et le Genêt scorpion calcicole. L’élevage extensif (majoritairement bovin) et le bon état de
0709005 centrale du conservation général des haies participent au maintien de milieux naturels très favorables à la faune et à la flore. La gestion différente
8 km
Type I plateau du de chaque parcelle crée une mosaïque d’habitats naturels,
Coiron offrant ainsi d’innombrables niches écologiques : landes, cultures, prairies, friches sont favorables à différentes espèces d’oiseaux :
Pie-grièche écorcheur, Tarier pâtre, Busard cendré, Caille des blés, Pie-grièche à tête rousse, Bruant proyer…
Le paysage du Coiron comprend des pâturages et des prairies de fauche sèches entrecoupées de quelques haies d'épineux ; il est
voué à l'élevage ovin et bovin. Ces espaces sont favorables à un certain nombre d'espèces actuellement très menacées. Signalons en
particulier l'abondance de certains oiseaux tels que la Caille des blés, le Busard cendré, ou des passereaux inféodés aux haies et
bosquets (Pie Grièche à tête rousse…). La flore est également digne d’intérêt (Cytise à longs rameaux, Ophrys de la Drôme…), et
Plateau et marquée par les contrastes climatiques locaux qui font s’opposer chênaies pubescentes sèches et hêtraies.
0709
Type II
contreforts Les fonctionnalités naturelles liées y sont fortes notamment pour la préservation des populations animales ou végétales, en tant que 5 km
du Coiron zone de passage entre le Massif Central et le sillon rhodanien. Elle constitue une zone d’alimentation ou de reproduction, entre autres
pour la faune piscicole (Barbeau méridional), de nombreux chiroptères
(Molosse de Cestoni), batraciens (Pélodyte ponctué…) et insectes (Magicienne dentelée…).
La dimension phytogéographique est localement importante, de nombreuses espèces (en particulier méditerranéennes) parvenant ici
en limite de leur aire de répartition.

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2013

4.1.2 LES ZONES HUMIDES


Les zones humides sont définies règlementairement aux articles L221-1 et R211-018 du code de l’environnement
comme « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de
façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles
pendant au moins une partie de l'année ». Les critères sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence
prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles (listes établies par région
biogéographique). En l'absence de végétation hygrophile, la morphologie des sols suffit à définir une zone
humide. Le texte ne s'applique pas aux plans d'eau, cours d'eau ou canaux.
Les zones humides sont des espaces de transition entre la terre et l’eau, ce qui leur confère des propriétés et des
fonctions uniques (amélioration de la qualité de l’eau ; régulation des écoulements…). La reconnaissance de
l’intérêt grandissant des zones humides se traduit par un renforcement de la règlementation en leur faveur :
- circulaire du 30 mai 2008 relative à certaines zones soumises à contraintes environnementales et
en particulier son annexe G (Circulaire de mise en application du décret n 2007- 882 du 14 mai 2007,
codifié sous les articles R. 114-1 à R. 114-10).
- circulaire du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones humides en application des articles
L.214-7-1 et R.211-108 du code de l'environnement et en particulier son annexe VI, qui précisent, pour
les ZHIEP (Zone Humide d’Intérêt Environnemental Particulier) et les ZSGE (Zone Stratégiques pour la
Gestion de l’Eau), leur définition et leurs finalités, ainsi que les principes de leur délimitation.
- circulaire du 4 mai 2011 relative à la mise en œuvre des schémas d’aménagement et de gestion
des eaux, notamment l’annexe 8.
Le préfet peut prendre l'initiative de procéder à une délimitation de tout ou partie des zones humides d'un
département. La délimitation n'a pas d'effet juridique. Elle doit seulement permettre aux services de l'État
d'avoir un état zéro des zones humides du département présentant certaines particularités (enjeux,
conflits).

Rappelons qu’en zone humide, sont obligatoirement soumises à étude d'impact d'une part, les assèchements,
mises en eau, imperméabilisations et remblaiements de zones humides soumis à autorisation et, d'autre part, la
réalisation de travaux de drainage soumis à autorisation. Le nivellement du sol ayant pour effet de bloquer le
mode d'écoulement des eaux, de réduire la pression de l'eau, d'abaisser le niveau de la nappe phréatique et de
ne plus rendre inondables les zones jusqu'alors saturées d'eau rentre dans le champ de cette rubrique.

Un nombre important de zones humides se situent à proximité du site d’étude, en intersection pour deux d’entre
elles sur certains secteurs de l’aire d’emprise. La première est l’Ile (07FDP0382), longeant la rive Nord de
l’Ardèche sur un tronçon d’environ 1 km. La seconde porte sur la rivière en elle-même, sous le nom de l’Ardèche
T21 (07CRENmg0242).

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2013

Figure 6 : Localisation des zones humides vis-à-vis du site d’étude

Code Intitulé Distance à l’aire d’étude


L'Ardèche T21 Intersect
07CRENmg0242
L'île Intersect
07FDP0382
Le Luol T3 800 m
07CRENmg0202
Valleton < 50 m
07FDP0386
Le Charnivet de la Prade N 500 m
07FDP0385
Peyroulet E 800 m
07FDP0387
Ile de Jastre 1 km
07FDP0381
Prairie de la plaine Le Lac 1,1 km
07CRENvr0005
Louyre 1,3 km
07CRENvr0009
L’Ardèche T20 1,6 km
07CRENmg0241
L’Ardèche T19 2,3 km
07CRENmg0240
La Dalmette E 2,4 km
07FDP0407
Tableau 4 : Liste des différentes zones humides à proximité du projet

31
2013

4.1.3 LES PLANS NATIONAUX D’ACTION


Le critère déterminant pour décider d’engager un plan national d’actions est le statut de l’espèce sur les listes
rouges établies par l’UICN (d’autres critères sont utilisés comme les engagements européens/internationaux ou
la responsabilité de la France). Il s’agit ensuite de mettre en place des actions en faveur des espèces menacées
sélectionnées, répondant à des objectifs fixés. L’application est prévue pour une période de 5 ans en général (10
ans pour certains plans). La plupart des PNA identifient le besoin de protéger les principaux noyaux de
populations par des statuts de protection, notamment réglementaires (APPB, RN, etc...). A l’heure actuelle, ces
délimitations n’ont pas de caractère réglementaire, mais sont à prendre en compte afin de ne pas réaliser
d’action qui aille à l’encontre des objectifs et des actions fixés par le PNA sur ces périmètres.

Un nombre important de Plans Nationaux d’Action ont été définis en région Rhône-Alpes. Néanmoins, après une
étude approfondie de la bibliographie, aucun zonage n’est disponible dans les données et rapports consultables
ou téléchargeables.
En 2013, les PNA en région Rhône-Alpes sont les suivants : PNA Bouquetin des Alpes ; PNA Loutre ; PNA
Cistude d’Europe ; PNA Lézard ocellé ; PNA Sonneur à ventre jaune ; PNA Butor étoilé ; PNA Grand Tétras ;
PNA Gypaète barbu ; PNA Milan royal ; PNA Outarde canepetière ; PNA Vautour moine ; PNA Vautour
percnoptère ; PNA Apron du Rhône ; PNA Mulette perlière ; PNA Grande Mulette : PNA Papillons du genre
Maculinea ; PNA Odonates ; PNA plantes messicoles : PNA Liparis de Ioesel ; PNA Fûteau nageant ; PNA
Saxifrage œil de bouc.
Ces zonages seront exploités lors du diagnostic écologique et de l’évaluation des enjeux, en fonction des
potentialités liées aux habitats.

4.1.4 LES ESPACES NATURELS SENSIBLES


Institués par la loi du 31 décembre 1976, ces ENS sont régies par le Code de l'Urbanisme. L’Espace Naturel
Sensible (ENS) est un site naturel qui présente un fort intérêt biologique et paysager. Il est fragile et souvent
menacé et de ce fait doit être préservé.
Pour se faire, le Conseil Général réalise leur acquisition foncière ou par la signature de conventions avec les
propriétaires privés ou publics. On distingue :
‐ les sites départementaux gérés par le Conseil général (et propriété du Conseil général) ;
‐ les sites locaux gérés par des communes, des communautés de communes ou des associations.
« Afin de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d'expansion
des crues et d'assurer la sauvegarde des habitats naturels selon les principes posés à l'article L. 110, le
département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et
d'ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non. (...). »

L’aire d’étude n’est pas située à proximité d’un Espace Naturel Sensible. En effet, le zonage le plus proche se
situe à une distance de 6 kilomètres. Il s’agit du « Roc de Gourdon et contreforts du Coiron ».

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4.2. LES PERIMETRES DE PROTECTION REGLEMENTAIRE ET CONTRACTUELLE

4.2.1 LE RESEAU NATURA 2000


La réglementation européenne repose essentiellement sur le Réseau Natura 2000 qui regroupe la Directive
Oiseaux (du 2 avril 1979) et la Directive Habitats-Faune-Flore (du 21 mai 1992), transposées en droit français.
Leur but est de préserver, maintenir ou rétablir, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et
des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire.

ZONES DE PROTECTION SPECIALE


La Directive Oiseaux (CE 79/409) désigne un certain nombre d’espèces dont la conservation est jugée
prioritaire au plan européen. Au niveau français, l’inventaire des Zones d’Importance pour la Conservation des
Oiseaux (ZICO) sert de base à la délimitation de sites appelés Zones de Protection Spéciale (ZPS) à l’intérieur
desquels sont contenues les unités fonctionnelles écologiques nécessaires au développement harmonieux de
leurs populations: les « habitats d’espèces » (que l’on retrouvera dans la Directive Habitats). Ces habitats
permettent d'assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages menacés de disparition, vulnérables à
certaines modifications de leurs habitats ou considérés comme rares.
La protection des aires de reproduction, de mue, d'hivernage et des zones de relais de migration pour l'ensemble
des espèces migratrices est primordiale, et comprend aussi bien des milieux terrestres que marins.

ZONES SPECIALES DE CONSERVATION / SITES D’IMPORTANCE COMMUNAUTAIRE


La Directive Habitats (CE 92/43) concerne le reste de la faune et de la flore. Elle repose sur une prise en
compte non seulement d’espèces mais également de milieux naturels (les « habitats naturels », les éléments de
paysage qui, de par leur structure linéaire et continue ou leur rôle de relais, sont essentiels à la migration, à la
distribution géographique et à l'échange génétique d'espèces sauvages.), dont une liste figure en annexe I de la
Directive. Suite à la proposition de Site d’Importance Communautaire (pSIC) transmise par la France à l’U.E.,
elle conduit à l’établissement des Sites d’Importance Communautaire (SIC) qui permettent la désignation de
Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

D’après le porter à connaissances de la DREAL, la zone d’étude chevauche en partie une zone Natura 2000 :
« Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du plateau des Gras ». C’est le seul site Natura 2000
présent dans un rayon de 10 km.
La description suivante est issue des fiches éditées par la DREAL-RA.

- FR8201657 (SIC) - Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents, pelouses du plateau des Gras
Ce site abrite des habitats variés : mares temporaires, rivières permanentes ou intermittentes, forêts à Saule ou à
chêne et pentes rocheuses. Cette diversité favorise ainsi l’implantation d’espèces animales d’intérêt
communautaire tels que les Mammifères (Castor d’Europe, Loutre et chiroptères), Poissons (Alose feinte,
Barbeau méridional, le Blagon ou encore l’Apron du Rhône) et Invertébrés (Cordulie splendide, Agrion de
Mercure, Damier de la Succise…).

33
2013

Figure 7 : Localisation des sites Natura 2000 vis-à-vis du projet

34
2013

4.2.2 L’ARRETE PREFECTORAL DE PROTECTION DE BIOTOPE


Pris par les préfets de département, les Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) se basent sur
l’avis de la commission départementale des sites. Ils ont pour objectif, la protection des biotopes nécessaires à
l’alimentation, la reproduction, le repos ou la survie des espèces animales ou végétales protégées pas la loi.
Réglementé par le décret (n 77-1295) du 25 novembre 1977, pris pour l’application des mesures liées à la
protection des espèces prévues par la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature : ces dispositions
sont codifiées aux articles R. 411-15 à R. 411-17 et R. 415-1 du code de l’environnement. Il existe en outre une
circulaire n 90-95 du 27 juillet 1990 relative à la protection des biotopes nécessaires aux espèces vivant dans les
milieux aquatiques.
Les APPB ne comportent pas de mesures de gestion mais consistent essentiellement en une interdiction
d'actions ou d'activités pouvant nuire à l'objectif de conservation du ou des biotope(s), et qui sont susceptibles
d’être contrôlés par l’ensemble des services de police de l’Etat. Ils représentent donc des outils de protection
forte, pouvant de plus être mobilisés rapidement (la procédure de création peut être courte durée s’il n’y a pas
d’opposition manifeste).

D’après le porter à connaissances de la DREAL, un APPB est situé à proximité et en intersection avec l’aire
d’étude. Il s’agit du zonage « Rivière Ardèche » dont la superficie représente 1435 hectares.

Figure 8 : Localisation des Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope

35
2013

4.2.3 LES PARCS NATURELS NATIONAUX / NATURELS REGIONAUX


Réglementés par le Code de l’Environnement, et notamment par la Loi n°2006-436 du 14 avril 2006 relative aux
parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux.
Placés sous la tutelle du ministre chargé de la protection de la nature, les Parcs Naturels Nationaux français
sont au nombre de 9. Classé par décret, un parc naturel national est généralement choisi lorsque « la
conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l’atmosphère, des eaux et, en général, d’un milieu
naturel présente un intérêt spécial et qu’il importe de préserver ce milieu contre tout effet de dégradation naturelle
et de le soustraire à toute intervention artificielle susceptible d’en altérer la diversité, la composition, l'aspect et
l'évolution. » (Chap. Ier, Article L331-1 du Code de l’Environnement). Tous les parcs nationaux assurent une
mission de protection des espèces, des habitats et des ressources naturelles, une mission de connaissance, une
mission de sensibilisation et d'éducation à l'environnement. Enfin, ils participent au développement local et au
développement durable.
Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) ont pour objectif de protéger le patrimoine naturel et culturel remarquable
d’espaces ruraux de qualité mais fragiles (Chap. III, Article L333-1 du Code de l’Environnement). Leur politique
s’appuie sur la protection de l'environnement, l'aménagement du territoire et son développement économique et
social. La charte constitutive est élaborée par la région avec l'accord de l'ensemble des collectivités territoriales
concernées et adoptée par décret portant classement en PNR pour une durée maximale de dix ans. La révision
de la charte est assurée par l'organisme de gestion du PNR.

A moins d’1 km au nord-ouest, se trouve le Parc Naturel Régional « Monts d’Ardèche », composé de cours d’eau,
zones humides et vieilles forêts. Il abrite certaines espèces emblématiques telles que la Loutre et l’Aigle royal.

Figure 9 : Cartographie des Parcs Naturels Régionaux à proximité

36
2013

4.2.4 LES RESERVES NATURELLES NATIONALES / REGIONALES


Réglementés par le titre III du livre III « Espaces naturels » du Code de l’Environnement relatif aux parcs et
réserves, et modifié notamment par la Loi dite « Grenelle II » du 12 juillet 2010, les réserves sont des outils
réglementaires, de protection forte, correspondant à des zones de superficie limitée créées afin « d’assurer la
conservation d’éléments du milieu naturel d’intérêt national ou la mise en œuvre d’une réglementation
communautaire ou d’une obligation résultant d’une convention internationale » (Art L332-2 du Code de
l’Environnement).
Les Réserves Naturelles Nationales sont classées par décision du Ministre chargé de l’écologie et du
développement durable. Elles sont créées par un décret (simple ou en Conseil d’Etat) qui précise les limites de la
réserve, les actions, activités, travaux, constructions et modes d’occupation du sol qui y sont réglementés. Pour
chaque réserve la réglementation est définie au cas par cas afin d’avoir des mesures de protection appropriées
aux objectifs de conservation recherchés ainsi qu’aux activités humaines existantes sur chaque site.
En application de l’article L332-11 du Code de l’Environnement (modifié par Loi n°2002-276 du 27 février 2002 -
art. 109 JORF 28 février 2002), les anciennes réserves naturelles volontaires sont devenues des Réserves
Naturelles Régionales. Elles peuvent être créées à l’initiative des propriétaires des terrains eux-mêmes ou des
conseils régionaux afin de protéger les espaces « présentant un intérêt pour la faune, la flore, le patrimoine
géologique ou paléontologique ou d’une manière générale pour la protection des milieux naturels » (art L332-2
du Code de l’Environnement). Le conseil régional fixe alors les limites de la réserve, les règles applicables, la
durée du classement (reconductible tacitement) et désigne ensuite un gestionnaire avec lequel il passe une
convention.

D’après le porter à connaissance de la DREAL, aucune réserve n’est présente dans un rayon de 10 km.

4.3. LES PERIMETRES D’ENGAGEMENT INTERNATIONAL

4.3.1 LES RESERVES DE BIOSPHERE


Les Réserves de biosphère sont le fruit du programme « Man and Biosphère » (MAB) initié par l’UNESCO en
1971 qui vise à instaurer des périmètres, à l’échelle mondiale, au sein desquels sont mises en place une
conservation et une utilisation rationnelle de la biosphère.
Les réserves de biosphère, désignées par les gouvernements nationaux, sont pensées comme étant des
territoires d’application du programme MAB, qui consiste à « promouvoir un mode de développement
économique et social, basé sur la conservation et la valorisation des ressources locales ainsi que sur la
participation citoyenne». La France compte un réseau de 10 réserves de biosphère, animé par le Comité MAB
France, mais dont chacune reste placée sous la juridiction de l’Etat.
Les objectifs généraux de ces réserves sont triples : conserver la biodiversité (écosystèmes, espèces, gènes…),
assurer un développement pour un avenir durable et mettre en place un réseau mondial de recherche et de
surveillance continue de la biosphère.
Pour cela chacune d’elle est divisée en 3 secteurs : l’aire centrale dont la fonction est de protéger
règlementairement la biodiversité locale, la zone tampon consacrée à l’application d’un mode de développement
durable, et la zone de transition où les restrictions sont moindres.

D’après le porter à connaissances de la DREAL, aucune réserve de biosphère n’est située à proximité.

37
2013

4.3.2 LES SITES RAMSAR

La convention de Ramsar sur les zones humides d'importance internationale du 2 février 1971 est relative
aux zones humides d'importance internationale. Elle a pour objet de préserver les fonctions écologiques
fondamentales des zones humides en tant que régulateur du régime des eaux et en tant qu'habitats d'une flore et
d'une faune caractéristiques et, particulièrement, des oiseaux d'eau.
C'est le seul traité mondial du domaine de l'environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays
membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète. Ainsi, au plan mondial, la
convention a été ratifiée par 160 pays, et compte, en février 2012, 1 994 sites inscrits pour une superficie de
191,8 millions d'hectares. La France a ratifié la convention de Ramsar en 1986 avec la désignation d'un site (La
Camargue). En 2012, la France avait désigné 38 sites d'une superficie totale de près de 3 315 695 ha, dont 30
sites en métropole et 8 sites en outre-mer. Ce sont actuellement les zones humides littorales, les plans d'eau et
lagunes qui sont le mieux représentés parmi les sites désignés. Les deux derniers sites désignés l'ont été en
février 2012.
La désignation d'un site constitue simplement un acte de labellisation et de reconnaissance par l'État. Celle-ci n'a
donc aucun effet juridique.

D’après le porter à connaissances de la DREAL, aucun site RAMSAR n’est recensé à proximité du projet.

38
2013

Distance vis-
Statut du périmètre Code Dénomination à-vis du
projet
820030017 Ripisylve et lit majeur de l’Ardèche Intersect
0717006 Plateau de Jastre 0,5 km
07000006 Gorges de la Louyre 0,5 km
ZNIEFF de type I
07000018 Coteau de Vesseaux 1 km
0709008 Roche de Luchon 5 km
0709005 Partie centrale du plateau du Coiron 8 km
820030037 Plateaux calcaires des Gras et de Jastre Intersect
ZNIEFF de type II
0709 Plateau et contreforts du Coiron 5 km
Intersect
07CRENmg0242 L'Ardèche T21
L'île Intersect
07FDP0382
Le Luol T3 800 m
07CRENmg0202
Valleton < 50 m
07FDP0386
Peyroulet E 800 m
07FDP0387
Le Charnivet de la Prade N 500 m
07FDP0385
ZH
Ile de Jastre 1 km
07FDP0381
Prairie de la plaine Le Lac 1,1 km
07CRENvr0005
L’Ardèche T20 1,6 km
07CRENmg0241
L’Ardèche T19 2,3 km
07CRENmg0240
La Dalmette E 2,4 km
07FDP0407
Louyre 1,3 km
07CRENvr0009
21 PNA en Région-Rhône Alpes, pas de cartographie disponible
Bouquetin des Alpes Butor étoilé Apron du Rhône
Loutre Grand Tétras Mulette perlière
PNA Cistude d’Europe Gypaète barbu Grande Mulette
Lézard ocellé Milan royal Plantes messicoles
Sonneur à ventre jaune Outarde canepetière Liparis de Loesel
Papillons genre Maculinea Vautour moine Fûteau nageant
Odonates Vautour percnoptère Saxifrage œil de bouc
ENS N°9 Roc de Gourdon et contreforts du Coiron 6 km
Moyenne Vallée de l’Ardèche et ses affluents,
SIC FR8201657 Intersect
pelouses du plateau des Gras
APPB / Rivière Ardèche Intersect
PNR Monts d’Ardèche 800 m
Tableau 5 : Récapitulatif des périmètres d’inventaires et de protection à proximité de l’aire d’étude

39
2013

5. ETAT INITIAL ECOLOGIQUE DE L’AIRE D’ETUDE

5.1. LES HABITATS

5.1.1 DESCRIPTION DES HABITATS NATURELS ET SEMI-NATURELS


Lit de l’Ardèche (Code CORINE Biotopes : 24.1)
Habitat correspondant au lit de l’Ardèche dont le débit moyen
atteint 65m3/s. Il se caractérise par des crues assez violentes
au printemps et à l’automne ; et par de très basses eaux en
période d’étiage.
Ce cours d’eau plutôt mésotrophe, influe alors directement la
mise en place et/ou le maintien des habitats proximaux. En
effet, la plupart des habitats naturels situés au niveau de la
ripisylve sont directement influencés par la dynamique de ce
cours d’eau : rajeunissement des peuplements rivulaires au
rythme des crues, maintien des conditions d’humidité dans les
différents habitats, alimentation des bras morts, etc.
Bien qu’influençant les habitats naturels adjacents, ce dernier, relativement courant ne présente pas une végétation
aquatique particulière. Il présente à ce titre un enjeu de conservation jugé faible localement.

Fourrés préforestiers mixtes (Code CORINE Biotopes : 31.8DF)


Formations préforestières ou postforestières essentiellement constituées d’espèces arbustives pouvant être
relativement hautes. Cet habitat correspond ainsi à un stade de dégradation ou de reconstitution des forêts
décidues. Il peut alors être occupé par de nombreuses espèces arborescentes de petite taille en cours de
croissance. Ainsi on retrouve sur le site d’étude le Frêne commun Fraxinus exelsior, l’Orme à petites feuilles
Ulmus minor, l’Erable Sycomore Acer pseudoplatanus, ou encore le Peuplier noir Populus nigra. Ces essences
sont, selon le secteur considéré, dans des quantités très variables et accompagnées d’espèces arbustives telles
que la Ronce Rubus ulmifolius, plusieurs sortes de Rosiers dont Rosa multiflora et autres variétés ou encore de
Prunelier Prunus spinosa. Enfin il est également possible de retrouver, parfois en grande quantités, de jeunes
individus d’Acacia Robinia pseudoacacia une espèce fortement envahissante.
Cet habitat relativement commun, présente ainsi sur le site d’étude qu’un enjeu local de conservation faible.

40
2013

Ronciers (Code CORINE Biotopes : 31.831)


Ces fourrés, dominés par la ronce à feuilles d’Orme Rubus
ulmifolius couvrent des surfaces considérables sur le site
d’étude. Ces formations peuvent se retrouver en sous-strate
de la ripisylve (forêt méditerranéennes de Peuplier, d’Orme
et de Frêne) et en lisières de ce dernier habitat (le long des
chemins et des interstices formés au sein de la ripisylve.
La densité des peuplements affecte considérablement la
diversité en espèces pouvant s’exprimer, et constitue parfois
des ensembles monospécifiques. Il faudra noter la forte
représentation du Chèvrefeuille du Japon Lonicera japonica,
une espèce envahissante se mélangeant à la Ronce.
Cet habitat naturel constituant un stade de reconstitution préforestier de la ripisylve est extrêmement courant et
peu diversifié. Il présente ainsi un enjeu local de conservation faible.

Formation riveraine de Saule (Code CORINE Biotopes : 44.1 ; N2000 : 3280)


Formations arbustives ou arborescentes à Saules Salix spp., le
long des cours d'eau et soumises à des inondations périodiques.
Elles se retrouvent en particulier avec des espèces à caractère
nitrophile qui ceinturent ces rideaux boisés de Saule, étape
intermédiaire avant la reconstitution de forêts ripisylvatiques à bois
dur.
Cet habitat évolue alors naturellement avec la dynamique du cours
d’eau. Les phases de crues rajeunissent les communautés qui se
reconstituent suite à la baisse des eaux et à la reconstitution d’un
sol. Ces types de formations végétales se rencontrent en région
méditerranéenne et sont particulièrement menacés par les
modifications hydrauliques affectant les cours d’eau.
Sur le site d’étude, cet habitat dynamique est relativement peu
représenté et se tient à l’interface des forêts méditerranéennes de
Peuplier, d’Orme et de Frêne et du cours d’eau l’Ardèche. Cet
habitat présente toutefois un enjeu de conservation local jugé
faible sur le site d’étude.

Forêt méditerranéennes de Peuplier, d’Orme et de Frêne (Code CORINE Biotopes : 44.6 ; Code
Natura 2000 : 92A0)
Ces formations constituées d’une végétation arborescente et arbustive sont caractéristiques des plaines
inondables, des marais et des marécages. Elles sont largement réparties sur l’ensemble du Sud de la France,
principalement à l’étage méso-méditerranéen.
Ces boisements relèvent de l’alliance du Populion albae (Code Prodrome des végétations de France : 57.0.4.1.1)
et des sous-alliances du Populenion albae et du Fraxino angustifoliae-Ulmenion minoris. Les peuplements sont

41
2013

ainsi occupés par des espèces pionnières telles que Salix alba, Populus alba et P. nigra ou par des essences
post-pionnières à bois dur comme le Fraxinus angustifolia et Ulmus minor.
Il constitue un habitat forestier important au niveau
fonctionnel (corridor), ces formations sont souvent
perturbées et les peuplements âgés sont rares. D’une
manière générale, ces peuplements forestiers ont
tendance à diminuer, ils sont en effet soumis à
diverses perturbations : réhaussement des berges,
multiplication des infrastructures, extension d’espèces
invasives.
Sur le site d’étude, cet habitat est relativement bien
représenté le long de l’Ardèche. Il reste toutefois assez
dégradé, propice et vulnérable aux espèces
envahissantes. Il est en effet possible d’y observer en
grandes quantités des espèces invasives telles que
l’Acacia Robinia pseudoacacia, la Renouée du Japon Fallopia japonica, la Vigne vierge Parthenocissus inserta,
le Chèvrefeuille du Japon Lonicera japonica, l’Ailanthe Ailanthus altissima, la Balsamine géante Impatiens
glandulifera ou encore l’Erable négundo Acer negundo
Bien que fortement envahi, cet habitat souvent
réduit en de petits linéaires, est relativement
étendu sur le site d’étude. Il présente également
de nombreux individus de Peuplier blanc assez
âgés révélant un certain intérêt pour la
conservation de cet habitat. De plus, cet habitat
abrite de nombreux bras morts déconnectés en
périodes de basses eaux ; ce qui lui confère un
plus grand intérêt en termes de fonctionnement et
habitats refuges pour la faune aquatique
(insectes et amphibiens notamment). A ce titre
cet habitat fortement perturbé présente un enjeu
local de conservation fort.

Cultures (Code CORINE Biotopes : 84)


Parcelle cultivée de façon extensive et située à
proximité des boisements ripisylvatiques sur le
site d’étude. Il s’agit d’une plantation de Luzerne
Medicago sativa relativement peu étendue. Cet
habitat monospécifique et d’origine anthropique
voit toutefois sa diversité spécifique augmenter
sur les bordures où se développe une flore
associée aux terrains en friches et aux espèces
caractéristiques des sous-bois de la ripisylve à
proximité. Cet habitat présente un enjeu local
de conservation négligeable.

42
2013

Vergers septentrionaux (Code CORINE Biotopes : 83.151)


Plantations d’arbres fruitiers répartis sur une grande partie de
la parcelle située à l’est. L’ensemble est occupé en majeure
partie de cerisiers semblant être exploités de manière
traditionnelle. Probablement peu d’intrants sont utilisés dans
cette exploitation qui présente alors des cortèges herbacés
assez diversifiés. Ces derniers restent toutefois
caractéristiques aux zones rudérales et terrains en friche.
C’est donc un habitat relativement courant, et d’origine
anthropique, qui prend place sur la zone d’étude. A ce titre, il
présente un enjeu local de conservation faible.

Alignements d’arbres (Code CORINE Biotopes : 84.1)


Il s’agit d’alignements d’arbres plantés et ne présentant que
très peu d’enjeu pour leur conservation. Ces alignements
sont le plus souvent composés de Cyprès sur de petites
surfaces et sont très peu diversifiés. Ils présentent ainsi une
strate herbacée assimilable aux terrains en friche. Cet habitat
d’origine anthropique présente ainsi un enjeu local de
conservation négligeable.

Zones de dépôts de déchets verts (Code CORINE Biotopes : 84.42) ; Jardin potager de
subsistance (Code CORINE Biotopes : 85.32) ; Pistes (Code CORINE Biotopes : 86) ; Station
d’épuration (Code CORINE Biotopes : 86.3)
Cet habitat correspond à la zone urbanisée et
aménagée du site d’étude. La plupart des espèces
pouvant y être observées sont des plantes
caractéristiques des zones rudérales. Ces milieux,
résultant généralement d’une profonde altération
anthropique des sols, présentent des cortèges
proches des friches culturales et des zones rudérales
mais avec une diversité bien moins importante. Ces
milieux remaniés, sont également propices à
l’installation de nombreuses espèces envahissantes.
Cet habitat fortement transformé et ne laissant que
peu de place à l’expression de la végétation, présente
un enjeu local de conservation négligeable.

43
2013

Terrain en friche (Code CORINE Biotopes : 87.1)


D’une manière générale, les friches sont des
milieux de transition, liées à un arrêt ou à
une suspension provisoire des activités
agricoles. Le cortège floristique dépend du
type d’exploitation précédant l’abandon et
des milieux environnants. Elles sont
colonisées dans une première phase par de
nombreuses plantes pionnières ou
nitrophiles à stratégie opportuniste et à
faible valeur patrimoniale. Dans un second
temps, les friches sont occupées par des
espèces ligneuses, évoluant ainsi vers la
dynamique des milieux naturels voisins. On
peut citer parmi celles-ci la Passerage drave
Lepidium draba, le Crépide de Nîmes Crepis sancta, la Scabieuse des jardins Sixalix atropurpurea ou encore la
Silène à large feuilles Silene latifolia. Les stades plus évolués sont dominés quant à eux par des peuplements de
Dactyle aggloméré Dactylis glomerata, ponctués d’espèces de fourrés tels que le Prunelier Prunus spinosa ou
l’Eglantier multiflore Rosa multiflora. Sur le site d’étude, cet habitat se retrouve fortement représenté. Il
correspond souvent à d’anciens terrains cultivés, voire d’anciens vergers ayant été abandonnés récemment. Cet
habitat en situation post-culturale est alors modérément diversifié et relativement homogène. Il présente ainsi un
faible enjeu local de conservation.

Zone rudérale (Code CORINE Biotopes : 87.2)


Les zones rudérales sont généralement le résultat de la
profonde altération des milieux naturels et semi-naturels, suite
à l’altération anthropique des sols. Elles sont colonisées dans
une première phase par de nombreuses plantes pionnières
introduites ou nitrophiles à stratégie opportuniste et à faible
valeur patrimoniale, avec la présence quasi-systématique
d’espèces invasives. Dans une phase finale, les zones
rudérales sont colonisées par des espèces ligneuses,
évoluant ainsi vers la dynamique des milieux naturels voisins.
Cet habitat est relativement bien représenté à l’ouest ainsi
que sur les pistes et leurs abords sur le site d’étude. Il est alors possible d’observer des espèces banales telles
que la Renouée des oiseaux Polygonum aviculare, l’Herbe à Robert Geranium robertianum, l’Avoine barbue
Avena barbata ou encore le Laiteron maraîcher Sonchus oleraceus. Cet habitat en partie d’origine anthropique
est fortement perturbé et peu diversifié ; il présente un enjeu local de conservation négligeable.

44
2013

Fossés et petits canaux (Code CORINE Biotopes : 87.2)


Fossé d’origine anthropique destiné à l’irrigation des parcelles de
vergers et de cultures. Ils présentent alors une végétation
essentiellement composée d’hygrophytes tels que le Scirpe jonc
Scirpoides holoschoenus, la Laîche des renards Carex vulpina ou la
Salicaire Lythrum salicaria. Ces dernières sont alors accompagnées
d’espèces des fourrés qui referment ponctuellement les canaux,
comme le Prunelier Prunus spinosa.
Cet habitat d’origine anthropique présente alors un enjeu local de
conservation faible car il reste assez diversifié et connecté à
l’Ardèche.

Synthèse des enjeux : L’ensemble des habitats représentés sur le site d’étude présentent un enjeu local de
conservation faible. Seul l’habitat d’intérêt communautaire 92A0 – Forets méditerranéennes de Peuplier,
d’Orme et de Frêne, présente un enjeu de conservation fort sur le site d’étude. Bien qu’il soit fortement
envahi ; l’âge avancé du peuplement forestier, sa superficie occupée et les nombreux bras morts parcourant
cet habitat en sous-bois, sont autant d’éléments justifiant de son fort intérêt.

45
2013

5.1.2 BILAN SUR LES ENJEUX CONCERNANT LES HABITATS


Remarque : issu du Prodome des végétations (BARDAT & al.) ou de la typologie CATMINAT (Julve).
Le niveau d’enjeu des habitats est soit évalué à dire d’expert, soit en fonction de leur répartition sur le territoire national, de l’état de conservation et de leur rôle fonctionnel.
Tableau 6 : Bilan des enjeux liés aux habitats sur le site de Saint-Privat
Code Zone
Code Intitulé Corine biotope ou Dét. Surface de Enjeu
Natura Intitulé Natura 2000 humide Statut sur l’aire d’étude Enjeu local
Corine propre à l’étude ZNIEFF l’aire d’étude intrinsèque
2000
Longe le site au sud
24.1 Lit de l’Ardèche p Non 0.56 ha Faible Faible
Eaux courantes mésotrophes
Assez réduit
31.8 Fourrés préforestiers mixtes p. Non 0.57 ha Faible Faible
Stade préforestier
Réduit en lisières de la
31.831 Ronciers p. Non 0.16 ha Faible Faible
ripisylve
Rivières permanentes méditerranéennes du Paspalo-
Assez réduit au bord de
44.1 Formation riveraine de Saule 3280 Agrostidion avec rideaux boisés riverains à Salix et H Non 0.07 ha Faible Faible
l’Ardèche
Populus alba
Forêt méditerranéenne de Bien développé et assez âgée
44.6 92A0 Forêts galeries à Salix alba et Populus alba H Non 3.7 ha Fort Fort
Peuplier, d’Orme et de Frêne Fortement envahie
Ponctuel à proximité de la
82 Culture p. Non 0.19 ha Faible Faible
ripisylve
Bien représenté sur la partie
83.151 Vergers septentrionaux p. Non 0.46 ha Faible Faible
est du site
Ponctuel
84.1 Alignements d’arbres p. Non 0.06 ha Négligeable Négligeable
Peu diversifié
Ponctuel
84.42 Zone de dépôts de déchets verts p. Non 0.2 ha Négligeable Négligeable
Rudéralisé
85.32 Jardin potager de subsistance p. Non 0.09 ha origine anthropique Négligeable Négligeable

86 Pistes p. Non 0.16 ha origine anthropique Négligeable Négligeable

86.3 Station d’épuration p. Non 0.2 ha origine anthropique Négligeable Négligeable


Bien représenté sur le site
87.1 Terrain en friche p. Non 2.7 ha Parfois avec des formations de Faible Faible
fourrés en recolonisation
Abords de piste et à l’ouest du
87.2 Zone rudérale p. Non 0.19 ha Négligeable Négligeable
site
89.22 Fossés et petits canaux p. Non 0.12 ha Faible Faible

Légende : H : habitats considérés comme zone humide / p. : habitats non considérés comme zone humide

46
2013

Figure 10 : Cartographie des habitats naturels et semi-naturels représentés sur le site d'étude

47
2013

5.2. LES ZONES HUMIDES

5.2.1 DESCRIPTION DES ZONES HUMIDES


D'après l'inventaire sur les zones humides de l'Ardèche (source DREAL RA), la zone d'étude s'insère en partie au
niveau de la zone humide liée à l’Ardèche (cf. Figure 11). Des investigations complémentaires sont donc
nécessaires afin de déterminer si les autres secteurs en contact de la zone humide, le sont véritablement selon
les critères habitats/flore/sol.

5.2.2 BILAN DES ENJEUX CONCERNANT LES ZONES HUMIDES


Selon l’arrêté du 24 juin 2008, précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en
application des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de l'environnement, il est possible de reporter aux
habitats décrits sur le site d’étude le statut de « zone humide ».
Tableau 7 : Synthèse des habitats naturels représentés sur le site d'étude caractéristiques de zones humides
Statut de zone humide vis-à-
Code CORINE Intitulé de l’habitat
vis des habitats
24.1 Lit de l’Ardèche p.
31.8 Fourrés préforestiers mixtes p.
31.831 Ronciers p.
44.1 Formation riveraine de Saule H
44.6 Forêt méditerranéenne de Peuplier, d’Orme et de Frêne H
82 Culture p.
83.151 Vergers septentrionaux p.
84.1 Alignements d’arbres p.
84.42 Zone de dépôts de déchets verts p.
85.32 Jardin potager de subsistance p.
86 Pistes p.
86.3 Station d’épuration p.
87.1 Terrain en friche p.
87.2 Zone rudérale p.
89.22 Fossés et petits canaux p.

Les prospections concernant la recherche d’espèces hygrophiles caractéristiques des zones humides ont permis
de définir plus précisément les limites des zones humides prenant place sur le site d’étude. Ces cortèges
végétaux étaient alors représentés, parfois de façon monospécifique par des espèces telles que l’Iris jaune Iris
pseudacorus ou encore la Laiche des renards Carex vulpina qui apparaissaient parfois comme dominantes
toutes strates confondues. D’autres espèces caractéristiques des zones humides étaient également représentées
dans ces secteurs mais en bien moindres quantités.
Le résultat de ces prospections a donc permis d’étendre les zones humides définies par les habitats naturels. Il
apparait ainsi qu’une zone humide se forme tout au long du canal de l’Ardèche et est liée directement à son
fonctionnement.

Synthèse des enjeux : Près de la moitié de la surface de l’aire d’étude peut être considérée comme
zone humide si l’on se reporte à l’analyse des habitats et l’analyse floristique en complément des
résultats d’inventaires sur les zones humides menés par la région.
Ces terrains humides sont ainsi localisés le long du cours d’eau, et sont directement en relation
fonctionnelle avec lui. En s’éloignant de l’Ardèche, les indices de milieux humides se font plus rares.
Les inventaires devront donc être complétés par une étude pédologique.

48
2013

Figure 11 : Délimitation des zones humides vis-à-vis des habitats naturels et des groupements de végétation hygrophiles

49
2013

5.3. DESCRIPTION DES PEUPLEMENTS FLORISTIQUES

5.3.1 ANALYSE DE LA BIBLIOGRAPHIE


Un travail de synthèse bibliographique est indispensable afin de cibler les espèces à recherche sur le terrain
(choix des périodes de prospection) et de disposer d’une vision plus complète des cortèges floristiques présents
ou potentiels sur la zone d’étude et ses alentours (certaines espèces ne sont pas visibles toutes les années).
L’analyse de la bibliographie a été réalisée sur les espèces connues sur la commune de Saint Privat (07) et des
communes limitrophes (base de données CHLORIS du Conservatoire Botanique National Massif Central et
données ZNIEFF aux alentours de la zone d’étude).
Tableau 8 : Espèces patrimoniales recensées sur la commune de Saint Privat (07) et des communes limitrophes
Capacité
Statut
Statut de Liste rouge Déterminante Caractérisation écologique (d’après d’accueil de
Taxon de
protection France ZNIEFF RA Baseflor/Baseveg) la zone
rareté
d’étude
fourrés arbustifs médioeuropéens, Absence
Cytisus ratisbonensis
PN - RR Oui montagnards, mésotrophiles, d’habitats
Schaeff.
basophiles, xérophiles favorables
Absence
Ophrys bertolonii subsp. pelouses basophiles
PN - R Oui d’habitats
saratoi médioeuropéennes occidentales
favorables
Absence
Hormathophylla parois européennes, basophiles,
PN - RR Oui d’habitats
macrocarpa (DC.) P.Küpfer sciaphiles, médioeuropéennes
favorables
Absence
prés paratourbeux médioeuropéens,
Ophioglossum vulgatum L. PR - PC Oui d’habitats
basophiles
favorables
pelouses basophiles
Absence
Pulsatilla rubra (Lam.) sub/supraméditerranéennes,
PR - AR Oui d’habitats
Delarbre mésoxérophiles, des adrets à l'ouest du
favorables
Rhône
PN : Protection nationale ; PR : Protection régionale ; RR : Très rare ; R : Rare ; AR : Assez rare ; PC : Peu commun

5.3.2 GENERALITES SUR LES CORTEGES FLORISTIQUES


Plus d’une centaine d’espèces ont été identifiées sur le site d’étude. L’essentiel de la diversité floristique est
représentée par des espèces liées aux terrains en friches et zones rudérales. Le reste de la flore est représentée
par des espèces hygrophiles ou de forêts riveraines. En plus des cortèges classiques observés sur le site
d’étude, il faudra noter un très fort envahissement végétal notamment au sein de la ripisylve.
Aucune espèce patrimoniale n’a été observée sur le site d’étude. Bien que recherchées, les espèces citées dans
la bibliographie ne trouvant pas leurs milieux favorables sur le site d’étude n’ont pas pu être observées.

Synthèse des enjeux : Aucun enjeu floristique n’est à signaler sur le site d’étude.

50
2013

5.4. ETAT DE L’ENVAHISSEMENT VEGETAL

5.4.1 DESCRIPTION DES ESPECES INVASIVES


Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Reynoutria japonica Houtt.


Invasive avérée
(ABOUCAYA, 1999)
Renouée du Japon

Française
Limbe particulièrement ovale pouvant atteindre 20 cm de longueur et
Liste noire – risque de brusquement tronqué à la base. Système racinaire très développé
Origine : Régions
prolifération Fort produisant des tiges aériennes annuelles pouvant atteindre 3 m.
méridionales et océaniques
(INVMED, 2013)
d’Asie orientale

Répartition française (MULLER, 2004)


Modalités de propagation Très Forte

Développement de peuplements de L’ensemble des


Risque de
Renouée monospécifique ayant un impact rives de l’Ardèche
prolifération au
très négatif sur la biodiversité. La densité est colonisée par
niveau des
est telle qu’elle empêche tout l’espèce en de
berges

Régionale (RA)
Généralement stérile, cette espèce ne produit que très rarement des renouvellement de la végétation arbustive très fortes
graines viables. Elle se dissémine essentiellement par multiplication
et arborescente spontanée qui assure la densités dans des
végétative à partir de fragments de rhizomes et boutures de tiges. Ce Fort
transport est alors essentiellement réalisé par hydrochorie ou par stabilisation des berges. formations
l’homme à l’occasion de travaux d’aménagements. souvent
monospécifiques

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés

Elle colonise particulièrement les zones alluviales et les rives de

Départementale
cours d’eau avec une bonne alimentation en eau et un substrat riche L’Ardèche est en cours d’envahissement, la
en éléments nutritifs lui permettant une croissance rapide. On peut partie aval reste encore plus ou moins
également la retrouver dans des conditions moins favorables comme
préservée de l’envahissement.
dans des milieux rudéralisés tels que les talus, les routes ou terrains
abandonnés. Leurs rhizomes très développés leur permettent alors
de résister à une certaine sécheresse.

51
2013

Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Robinia pseudoacacia
Invasive avérée
L. Arbre ou arbuste, de 10 à 25 m. Jeunes rameaux épineux,
(ABOUCAYA, 1999) rougeâtres. Ecorces des adultes crevassées en réseau.

Française
Feuilles caduques, imparipennées, de 7-21 folioles.
Robinier faux-acacia
Liste noire – risque de Inflorescences en grappes axillaires pendantes, de 10-20 cm.
prolifération fort Fleurs papilionacées blanches, odorantes ; fruits en gousses
Origine : Amérique du pendantes, de 4-10 cm de long et 1-2 cm de large, contenant
(INVMED, 2013)
Nord 4-8 graines. Floraison de mai à juillet.

Répartition française (MULLER, 2004)


Modalités de propagation
Modification forte et appauvrissement
Forte
des cortèges d’espèces du fait de la Risque de
fermeture rapide des milieux. prolifération
De nombreux
Colonisation rapide et efficace sur le site :
individus au sein
Enrichissement trophique des milieux
de la ripisylve,

Régionale (RA)
en azote, favorisant ainsi l’installation Fort
Production importante de graines, par ailleurs, il rejette de la parfois très agés
d’espèces à caractère nitrophile.
souche et drageonne abondamment après une coupe. Il
présente une colonisation végétative très importante.

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés
Espèce pionnière, préfère les sols bien drainés, colonise les
forêts alluviales, les zones rudérales et parfois les forêts de

Départementale
Représenté sur l’ensemble du
feuillus.
département, notamment le long des
Le caractère pionnier de l’espèce et sa résistance à la
sècheresse, lui permet également de coloniser très facilement voies de déplacement et cours d’eau
des secteurs de pelouses calcaires ou milieux sableux en
déprise pastorale.

52
2013

Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Conyza spp.
Vergerette
Conyza bonariensis (L.) ; C.

Française
Invasives à surveiller Plante annuelle, pubescente à poils soit appliqués, soit
sumatrensis (Retz.) ; C.
(Aboucaya, 1999) hispides, d’un vert clair à vert cendré.
canadensis (L.) Cronquist Rosette de feuilles à la base, feuilles alternes,

Origine : Amérique tropicale et


Amérique du Nord
Répartition française du genre (Tela-
Botanica, 2013) Modérée
Modalités de propagation
Quelques
Risque de
Concurrence la végétation indigène, individus
prolifération
notamment dans les habitats de bords observés dans les
Forte
de cours d’eau. zones de friches
sur le site
ainsi que dans les

Régionale (RA)
interstices des
Reproduction uniquement sexuée, produit une grande quantité routes
de graines.

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés
Conyza bonariensis (L.) Conyza sumatrensis (Retz.) Représenté sur l’ensemble du

Départementale
E.Walker département, notamment le long des
Affectionne les milieux perturbés et ouverts, les bords de voies de déplacement et terrains
routes, cultures, bords de rivières et terrains vagues. abandonnés (friches et zones
rudérales)

53
2013

Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Ailanthus altissima (Mill.)


Swingle Invasive avérée Arbre dioïque, pouvant atteindre 30 m de haut, à feuilles caduques
composées et imparipennées longues de 20 à 60 cm. Le froissement

Européenne
Faux vernis du Japon Liste noire – risque de de celles-ci dégage une odeur désagréable. Les inflorescences en
prolifération fort panicules lâches, plus nombreuses sur les pieds mâles, prennent un
Origine : régions allant du (INVMED, 2013) blanc jaunâtre très ramifiées. Les fruits forment quant à eux un
sud de la Chine à l’Australie faisceau de samares étroitement elliptiques.
Augmentation de la disponibilité en éléments
nutritifs, altérant ainsi le fonctionnement des
écosystèmes. Extraits acides libérés au
Répartition Française (MULLER, 2004) niveau des racines de l’arbre. Modification du
Modalités de propagation
rapport Carbone/Azote dans le sol Modérée
Risque de
Modification paysagère et des cortèges Quelques jeunes
prolifération
d’espèces du fait de l’émission de substances individus
Forte
Une grande quantité de graines germant très facilement sont allélopathiques qui inhibent notamment la représentés en
sur le site
produites chaque année (300 000 par individus et par an) et sont germination des graines ; les espèces lisière de la
disséminées par le vent ou l’eau. De plus, cet arbre présente une thérophytiques sont les plus touchées. ripisylve

Régionale (RA)
grande vitesse de croissance (1,5 m par an) avec un système
racinaire dense. Cette espèce drageonnante (drageons pouvant (Nuisance économique : le système racinaire
apparaitre jusqu’à 15 m du pied mère) rejette également de souche très dense peut endommager routes, murs et
et particulièrement lorsqu’elle est stressée (taille, blessure, coupe, ouvrages d’art.)
etc…). Chaque fragment de racine peut enfin donner naissance à un
nouvel individu.

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés

Départementale
Milieux perturbés : anciennes friches, bords de routes, voies ferrées, Représenté sur l’ensemble du
anciennes mines, champs département, notamment le long des voies
de déplacement
Milieux naturels ouverts : terrains sablonneux du littoral, ripisylves

54
2013

Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Arbre de 15 à 20 mètres de hauteur dont l’écorce est gris pâle


Acer negundo L. Invasive avérée ou brun clair et profondément fendue en écailles.
Erable négundo Contrairement aux autres érables, celui-ci se différencie par

Française
Liste noire – risque de ses feuilles caduques opposées pennées. Elles peuvent en
Origine : Nord des Etats- prolifération fort effet présenter de 3 à 7 folioles ovales aigües et
Unis et Canada (INVMED, 2013) irrégulièrement dentées. Cette plante dioïque porte après
fructification des samares d’environ 4 cm de long, dont les ailes
forment un triangle aigu.

Répartition française (Tela-Botanica, Accélération de la minéralisation de la


2013) litière du fait d’une bonne
Modalités de propagation
décomposition des feuilles de l’Erable
negundo. Susceptible d’altérer la
structure et la composition floristique Modéré
des forêts alluviales relictuelles en Quelques jeunes
individus
France et en Europe, par compétition Modéré
Reproduction sexuée efficace : de très nombreuses samares représentés en
notamment, ou par rapport à un
sont produites chaque année par chaque individu. Elles sont lisière de la

Régionale (RA)
généralement très prolifiques et fertiles. Elles sont disséminées ombrage excessif. ripisylve
essentiellement par anémochorie (50 mètres en partant du
pied mère). Le vecteur aquatique reste également un mode de Remplacement potentiel du Saule
dispersion très efficace sur de longues distances. blanc et du Peuplier blanc par l’Erable
Reproduction asexuée : rejette de souche facilement negundo.

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés

L’Erable colonise préférentiellement les milieux dont le sol


reste humide bien qu’il reste assez peu résistant aux Représenté sur l’ensemble du
inondations. Il présente toutefois une grande amplitude

Départementale
département, notamment le long des
écologique. Il peut en effet résister aux pénuries en eau, au
voies de déplacement et cours d’eau,
manque d’éléments nutritifs. L’arbre a une forte tolérance aux
milieux extrêmes ; avec une forte tolérance à l’ombre et aux notamment le long de la vallée du
basses températures. Il peut ainsi résister jusqu’à -30°C. Rhône/
En France il se retrouve particulièrement le long des fleuves et
des rivières des parties méridionales du pays.

55
2013

Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Plante vivace, lianescente pouvant atteindre 15 m de long.


Parthenocissus inserta
Invasive potentielle à Ecorce brun-rouge. Possède des vrilles à 3-5 bras sans
(A.Kern.) Fritsch crampons aux extrémités (contrairement à P. quinquefolia (L.)
surveiller (Aboucaya, 1999)
Vigne vierge

Française
Planch.), qui leurs permettent de grimper le long des arbres
mais elle peut également se développer à l’horizontal. Feuilles
Invasive avérée
Origine : Amérique du palmatiséquées constituées de 5 folioles dentées, de 6-15 cm
(CBNMed, 2013)
Nord de long, d’un vert brillant et prenant une coloration rouge en
automne. Fleurs jaunes-vertes ; fruits en baies bleues de 5-7
mm de diamètre. Floraison de juin à août. Répartition française
(TelaBotanica, 2013 – actualisation
Naturalia, 2013) Faible
Le feuillage dense peut recouvrir la
Modalités de propagation Seulement
végétation autochtone et l’étouffer
quelques
Modéré
individus
La plante contient par ailleurs des
représentés sur
substances allélopathiques
le site
Espèce à potentiel de dispersion élevé, les fruits sont

Régionale (RA)
transportés par les oiseaux qui peuvent disséminer les graines
sur de longues distances.

Elle s'échappe facilement des jardins où elle est cultivée pour


l’ornement.

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés

Départementale
Représenté sur l’ensemble du
Milieux rudéralisés, habitats rivulaires, haies et lisières département, notamment le long des
forestières. Elle préfère les sols riches. canaux et cours d’eau

56
2013

Espèce Statut de l’espèce invasive Descriptif de l’espèce et de son écologie Répartition Nuisances Représentativité Risque
Description générale de l’espèce

Lonicera japonica Invasive avérée Plante sempervirente grimpante le long de structures


Thunb. ex Murray verticales. Elle se retrouve fréquemment entourant les troncs,

Française
les buissons et petits arbres. Avec ses limbes opposés
Chèvrefeuille du Japon Liste noire – risque de
obovales parfois lobés, elle présente un pétiole relativement
prolifération fort
court. Les fleurs sont quant à elles tubulées avec 5 pétales
Origine : Japon (INVMED, 2013)
allongées, dont les 4 supérieures sont soudées. Elles peuvent
varier du blanc au rose.
Le feuillage dense peut recouvrir la
Répartition française(TelaBotanica, végétation autochtone et l’étouffer.
2013)
L’espèce, ayant un fort recouvrement, Modéré
Modalités de propagation
prive les plantes autochtones d’accès De nombreux
suffisant à la lumière. individus
Faible
représentés au
Reproduction essentiellement végétative ; par marcottage de La plante contient par ailleurs des sein de la
ses longues tiges lorsqu’elles retombent sur sol humide. Il se substances allélopathiques comme la ripisylve

Régionale (RA)
recréé alors de nouveaux individus clones avec la formation de saponine. Elle est donc peu
racines. consommée par la faune, et représente
La colonisation de nouveaux milieux peut également se faire un danger pour l’ichtyofaune.
par voies sexuées. Les fruits sont en effet consommés puis
disséminés, parfois à plusieurs kilomètres de la plante mère,
par les oiseaux.

Répartition régionale (PIFH, 2013)


Habitats colonisés
Peu représentée à l’échelle

Départementale
Espèce ubiquiste pouvant coloniser les forêts, les champs, les départementale, elle se retrouve
zones humides, terrains arides et tout autre type d’habitat toutefois ponctuellement le long de la
perturbé. rivière Ardèche.

Bilan des espèces envahissantes :


Les habitats naturels représentés sur le site d’étude sont fortement soumis et liés à la présence de l’homme. Il en résulte ainsi des milieux bien souvent dégradés et perturbés, ce qui les rend
relativement sensibles à l’installation d’espèces invasives.
Le site d’étude comptabilise au total 7 espèces envahissantes et particulièrement préoccupantes. Lors de la réalisation des travaux, une attention particulière devra être accordée à ces taxons
afin de limiter et de ne pas favoriser, par le biais de mesures spécifiques, leur prolifération.

57
2013

5.5. DESCRIPTION DES PEUPLEMENTS FAUNISTIQUES AVERES ET POTENTIELS

5.5.1 INVERTEBRES
5.5.1.1 Analyse de la bibliographie

Tableau 9 : Liste des espèces d'invertébrés potentielles

Dét. Localisation Potentiel sur la zone


Taxon Statut Habitats
ZNIEFF connue d’étude
Diane Friche humides,
PN DET Vesseaux, Vals Oui
Zerynthia polyxena bords de canaux
Canaux agricoles,
Sympétrum du piémont Canaux de St-
DET annexe des grands Oui
Sympetrum pedemontanum Privat
cours d’eau
Cordulie à corps fin Rivières et grands
PN, DH2 DET Ardèche Oui
Oxygastra curtisii cours d’eau boisés
Gomphe semblable Rivière et grands
DET Ardèche Oui
Gomphus similimus cours d’eau
Légende : PN : Protection nationale, DH2 : Directive Habitat Annexe 2, DH4 : Directive Habitat Annexe 4

5.5.1.2 Généralités sur les peuplements et habitats d’espèce

L’aire d’étude comprend des milieux variés, plus ou moins intéressants pour l’entomofaune patrimoniale. Les
friches du futur projet de STEP n’abritent qu’un cortège d’espèces communes de rhopalocères comme le Céphale
(Coenonympha arcania), la Piéride de la moutarde (Leptidea sinapis/reali), le Myrtil (Maniola jurtina), le Tircis
(Pararge aegaria), le Silène (Brintesia circe), etc. La parcelle agricole à l’ouest est, quant à elle, bordée
d’Aristoloche à feuilles rondes, plante hôte d’un papillon protégé : la Diane (Zerynthia polyxena). Bien que cette
espèce précoce ne fût plus visible lors de la prospection, des feuilles grignotées incitent à penser qu’elle est bien
présente sur ce secteur. Les mentions bibliographiques de la commune de Vesseaux renforcent cette potentialité.
Le canal qui longe la RD 259 abrite peu d’espèces d’odonates avec notamment la Petite Nymphe à corps de feu
(Pyrrhosomoa nymphula), l’Agrion jouvencelle (Coenagrion puella) et une importante population de Caloptéryx
occitan (Calopteryx xanthostoma). Cependant les milieux sont très favorables à l’espèce patrimoniale qu’est le
Sympétrum du piémont (Sympetrum pedemontanum). Connu sur la commune dans des configurations très
similaires, on peut le considérer comme fortement potentiel. Les inventaires de début juillet auraient dû permettre
de l’observer mais cette année 2013 a vu l’émergence de nombreuses espèces d’odonates retarder d’une à deux
semaines expliquant l’absence d’observation. Sa présence sur le canal qui se prolonge vers l’Ardèche au niveau
de la Rise est moins certaine.
La forêt riveraine n’a pas fait l’objet d’observation particulière bien que le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus)
apprécie ce type de milieu où le volume de bois mort est important. Inscrit à l’Annexe II de la Directive Habitat, il ne
présente pas d’enjeu particulier dans le sud de la France où il est commun.
Enfin une prospection de la berge en rive gauche de l’Ardèche à l’aval de l’embouchure du canal de la Rise a
permis de confirmer l’indigénat de la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) et du Gomphe semblable (Gomphus
similimus). Des exuvies de ces espèces ont été trouvées en compagnie de l’Onychogomphe à crochets
(Onychogomphus uncatus), du Pennipatte orangé (Platycnemmis acutipennis) et du Caloptéryx occitan.

58
2013

Figure 12 : Cordulie à corps fin et son exuvie (G. Aubin / Naturalia)

Notons donc qu’un seul passage n'a pas permis de confirmer la présence de la Diane (espèce précoce). De plus,
les premières émergences de Sympétrum du piémont ont été plus tardives que les années précédentes ce qui n'a
pas non plus permis d'observer cette espèce.

Figure 13 : Localisation des amphibiens observés sur site

Synthèse des enjeux : 4 espèces d’intérêt patrimonial ont été confirmées ou sont fortement potentielles sur
la zone d’étude et à proximité. Ce sont les milieux humides qui concentrent les enjeux avec 3 espèces de
libellules : le Sympétrum du piémont, le Gomphe semblable et la Cordulie à corps fin. Seule cette dernière est
protégée. La quatrième est un papillon protégé, la Diane, qui se développe dans les zones fraîches, en lisière
forestière d’une parcelle agricole.
.

59
2013

5.5.1.3 Les espèces d’intérêt patrimonial et réglementaire

Tableau 10 : Liste des espèces d’Invertébrés patrimoniales et protégées sur le site de Saint-Privat

Espèce Statut de Protection Descriptif de l’espèce et de son écologie Représentativité de l’espèce Quantification Enjeu local
La Cordulie à corps fin est présente dans le sud-ouest de l’Europe
Cette libellule à dominante vert métallisé, se reconnaît aisément par son
et au Maroc. Elle est très rare en dehors de la France et de la
abdomen marqué de taches dorsales jaunes allongées. Nationale péninsule Ibérique. Elle reste peu commune dans notre pays sauf
PN : Article 2 (arrêté du 23/04/2007)
Elle se développe dans les cours d’eau à courant lent à modéré voire dans dans la moitié sud-ouest
DH : Annexe II 6 exuvies trouvées sur 50 m de
des canaux, riches en végétation rivulaire ligneuse. Les larves se Relativement commune sur tous les cours d’eau qui lui sont Fort
linéaire prospectés
développent essentiellement dans le chevelu racinaire immergé des arbres Régionale favorable, elle est assez rare dans le nord de la région. En Ardèche
Cordulie à corps fin ripicoles et dans les débris végétaux sur le fond. elle est commune dans la moitié sud du département.
Oxygastra curtisii
Enjeu intrinsèque : Fort Locale Observée sur l’Ardèche au niveau d’Aubenas
Répartition ouest méditerranéenne : France, Espagne, Maghreb.
Nationale Erratique ailleurs. Assez commun dans le sud-ouest de la France.
Déterminant Znieff Rhône-Alpes Faible
Odonate de taille moyenne, noir et jaune, ressemblant beaucoup aux autres Surtout cantonné à l’Ardèche et la Drôme, quelques populations
espèces du genre Gomphus. L’écologie est assez plastique et se contente Régionale 5 exuvies trouvées sur 50 m de (espèce assez
existent dans l’Ain et la Loire
linéaire prospectés.
de nombreux type de cours d’eau à faciès lents. commune en
Ardèche)
Gomphe semblable Enjeu intrinsèque : Modéré Locale Connu de l’Ardèche au niveau d’Aubenas
Gomphus smilimus
Cette espèce à distribution européenne existe principalement dans
le centre et l’est du continent jusqu'à l'Oural. Dans le nord-ouest de
Nationale l’Europe, elle est beaucoup plus dispersée (France, Espagne). Les
Déterminant Znieff Rhône-Alpes Ce Sympétrum se distingue facilement des autres Sympétrum par la bande plus grandes populations françaises de l’espèce se rencontrent Inventaires trop précoces pour Fort
brune traversant l’aile au niveau des ptérostigmas. Celui-ci est rouge chez le dans la moyenne vallée du Rhône et dans la vallée de la Durance. cette espèce, mais habitats très (espèce localisée à
mâle et jaune chez la femelle. Dans les plaines de Pierrelatte et de Montélimar, l’espèce est favorables dans le canal le long
populations
Régionale assez abondante le long des canaux d’irrigation. de la D259
Sympétrum du piémont ponctuelles)
Sympetrum pedemontanum
Enjeu intrinsèque : Modéré Locale L’espèce a été observée dans les canaux agricoles de Saint-Privat

Beau papillon avec des dessins noirs sur fond jaune et des taches rouges L’espèce a une distribution méditerranéo-asiatique, du Languedoc
Nationale
sur les ailes postérieures. Se distingue de la Proserpine par l’absence des à l’Asie mineure
PN : Article 2 (arrêté du 23/04/2007)
taches rouges sur les antérieures. La chenille de la Diane se nourrit
DH : Annexe IV Fort
exclusivement d’aristoloches avec une préférence pour Aristolochia rotunda, Nombreuses aristoloches à
CB : Annexe II
mais aussi A. pallida, A. pistolochia, et occasionnellement A. clematitis. Tous Largement répandue sur tous les départements sauf les P.O. feuilles rondes, présence (population en limite
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure Régionale
les habitats accueillant ces plantes sont donc potentiellement favorables au Elle est particulièrement présente sur le Gard et l’Hérault. fortement potentielle d’aire
Diane
papillon : prairies et lisières méso à hygrophiles, ripisylves, fossés ... Une septentrionale)
Zerynthia polyxena
seule génération d’adulte vole tôt dans l’année (de mi-mars à avril). L’espèce
passe l’hiver sous forme de chrysalide. L’espèce n’était pas connue de la commune mais des populations
Enjeu intrinsèque : Modéré Locale sont mentionnées à Vesseaux et Vals les Bains.
Légende : PN : Protection Nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des invertébrés protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection
‐ Article 2 : les individus et les habitats sont protégés
‐ Article 3 : les individus sont protégés
DH : Directive Habitats : préservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage

‐ Annexe III : critères de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme d’importance communautaire et désignés comme ZSC

‐ Annexe IV : mesures nécessaires à une protection stricte des dites espèces (interdiction de destruction, de dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de migration et de détérioration de leurs habitats)
CB : Convention de Berne : conservation de la vie sauvage et des milieux naturels
LRN : Liste Rouge Nationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle nationale
LRI : Liste Rouge Internationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle internationale

60
2013

5.5.2 AMPHIBIENS
5.5.2.1 Analyse de la bibliographie

Les données pour les reptiles et amphibiens pour la commune de Saint-Privat (Aubenas par extension)
proviennent de la base de données en ligne : Faune Ardèche. Cette base d’observations synthétise par maille les
données herpétologiques (amphibiens et reptiles) de l’Ardèche et est accessible directement en ligne sur le site,
avec une mise à jour régulière. Le tableau ci-après présente les espèces d’amphibiens mentionnées sur la
commune d’Aubenas.

Nom latin Nom commun Potentiel sur l’aire d’étude

Alytes obstetricans Alyte accoucheur Oui


Rana Ridibunda Grenouille rieuse Oui
Pelophylax kl. esculenta Grenouille verte Oui
Hyla meridionalis Rainette méridionale Oui
Lissotriton helveticus Triton palmé Oui

5.5.2.2 Généralités sur les peuplements et habitats d’espèces

Au vu des habitats présents sur l’aire d’étude et de l’aire de répartition de certaines espèces d’amphibiens, nous
nous devons de traiter de la potentialité de présence de ces espèces sur l’aire d’emprise du projet. Le tableau
suivant présente les espèces potentielles sur la zone d’étude et leur localisation possible sur celle-ci :

Nom latin Nom commun Habitats


Triturus helveticus Triton palmé Ornières et bras morts
Bombina variegata Sonneur à ventre jaune Boisements et lisières hygrophiles
Salamandra salamandra Salamandre tachetée Ornières et bras morts
Pelodytes punctatus Pélodyte ponctué Milieux ouverts et boisements alluviaux
Bufo bufo Crapaud commun Divers milieux
Rana dalmatina Grenouille agile Boisements, fourrés et bocages
Rana temporaria Grenouille rousse Ubiquiste
Rana lessonae Grenouille de Lessona Bordures mésotrophes de bras morts ou étangs

Figure 15 : Grenouille sp., (Pelophylax sp.) sur le site d'étude le 10/06/2013. Photo FB. Naturalia.

61
2013

Synthèse des enjeux :


En termes de diversité, le nombre d’espèces d’amphibiens avérées est de 3 auxquelles viennent se
greffer plusieurs espèces fortement potentielles. Par ailleurs, tous les amphibiens sont protégés

Figure 16 : Localisation des espèces d’amphibiens observés sur site

62
2013

5.5.2.3 Les espèces d’intérêt patrimonial et réglementaire

Tableau 11 : Synthèse des différentes espèces patrimoniales identifiées et/ou fortement potentielles sur le site d’étude

Espèce Statut de protection Descriptif de l’espèce et de son écologie Représentativité de l’espèce Quantification Enjeu local

Ce petit crapaud dont le mâle est connu pour transporter un temps Cette espèce d’Europe occidentale est représentée dans
Nationale
les œufs de la femelle sur son dos pour les faire incuber, est une l’ensemble des régions de France continentale.
PN : Article 2 (arrêté du 19/11/2007)
espèce assez répandue en France. Elle fréquente aussi bien les
DH : Annexe IV
plaines agricoles, le bocage, les garrigues que les plateaux et les
CB : Annexe II et III
habitats de moyenne montagne jusqu’à 1600 m dans les Alpes. Potentielle en reproduction.
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure Faible
L’écologie de cette espèce est singulière puisque c’est le mâle qui Canaux, mare
Alyte accoucheur Régionale / Locale Sa présence est commune sur la région Rhône-Alpes
s’occupe des œufs en les déplaçant régulièrement à la mare.
Alytes obstetricans Ubiquiste, elle occupe tout type de milieux pourvu qu’elle y trouve
Enjeu intrinsèque : Faible un point d’eau dont la mise en eau est suffisante pour le
développement de ses têtards.
PN : Article 5 (arrêté du 19/11/2007)
Commune sur l’ensemble du territoire nord ; elle est absente de
DH : Annexe V Nationale
De taille moyenne, de couleur verte, marbrée de sombre, l’espèce la région Aquitaine et méditerranéenne.
CB : Annexe III est fréquente majoritairement au niveau des plateaux et des
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure 2 individus contactés Faible
contreforts des vallées. Elle colonise une large gamme de biotopes
Peu d’éléments et de données sont disponibles sur sa présence
Grenouille verte aquatiques. Régionale / Locale
Enjeu intrinsèque : Faible en Ardèche
Rana kl esculentus
En France, elle n'est réputée autochtone que de l'est du pays,
PN : Article 3 (arrêté du 19/11/2007) De grande taille et possédant une surface dorsale de couleur brun
Nationale sur le pourtour du lac Léman et le long de la vallée du Haut-
DH : Annexe V olive, elle occupe préférentiellement les rivières, les fleuves et les
Rhône
CB : Annexe III milieux péri-fluviaux connectés aux fleuves ou subissant fortement
Plusieurs individus entendus Faible
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure l'influence fluviale, tels les bras morts et les gravières. Son chant
Grenouille rieuse est audible sur l’ensemble de l’année et particulièrement fort en Régionale / Locale L’espèce est commune sur l’ensemble de la région Rhône-Alpes
Pelophylax ridibundus Enjeu intrinsèque : Faible intensité.

PN : Article 2 (arrêté du 19/11/2007) Présent sur l’ensemble du territoire Français à l’exception des
Nationale
Au museau arrondi, les individus présentent un membre postérieur régions Loire-Atlantique et Poitou-Charentes.
DH : Annexe V
plutôt court. Le corps est verruqueux et marbré de noir. Présente Potentiel sur les parties
CB : Annexe III
sur des fortes altitudes, l’espèce vit en milieu terrestre frais sur ombragées du site, à proximité Faible
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure
l’ensemble de l’année, à l’exception de la période de reproduction d’un point d’eau.
Régionale / Locale Sa présence est commune sur la région Rhône-Alpes
Grenouille rousse qui se déroule en milieu aquatique.
Rania temporaria Enjeu intrinsèque : Faible

PN : Article 2 (arrêté du 19/11/2007) Reconnaissable à sa bande brune allant de la narine à la base des C’est une espèce méridionale, présente au sud de la diagonale
Nationale
DH : Annexe IV pattes antérieures, la Rainette méridionale possède un membre allant de La Rochelle à Grenoble.
CB : Annexe II postérieur long et fin. Son émission sonore est beaucoup plus lente
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure que celui des autres rainettes. Elle occupe des milieux largement 1 individu observé Faible
ensoleillés dont la température annuelle moyenne ne descendrait Plutôt rare en région Rhône-Alpes, elle est moyennement
Régionale / Locale
pas en dessous des 12 °C. Elle s’adapte à divers biotopes présente en Ardèche.
Rainette méridionale Enjeu intrinsèque : Faible
Hyla meridionalis aquatiques : mares, roselières et bassins divers ou ruisseaux.
Légende : PN : Protection Nationale : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection
‐ Article 2 : les individus et les habitats sont protégés
‐ Article 3 : les individus sont protégés
DH : Directive Habitats : préservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage

‐ Annexe III : critères de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme d’importance communautaire et désignés comme ZSC

‐ Annexe IV : mesures nécessaires à une protection stricte des dites espèces (interdiction de destruction, de dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de migration et de détérioration de leurs habitats)

CB : Convention de Berne : conservation de la vie sauvage et des milieux naturels


LRN : Liste Rouge Nationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle nationale
LRI : Liste Rouge Internationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle internationale

63
2013

5.5.3 REPTILES
5.5.3.1 Analyse de la bibliographie

Toujours issues de la base de données en ligne Faune Ardèche, les informations concernant les espèces
d’amphibiens mentionnées sur la commune d’Aubenas sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Nom latin Nom commun Potentiel sur l’aire d’étude ?


Malpolon monspessulanus Couleuvre de Montpellier Oui

Podarcis muralis Lézard des murailles Oui

Lacerta bilineata Lézard vert occidental Oui

5.5.3.2 Généralités sur les peuplements et habitats d’espèces

L’aire d’étude est caractérisée dans son ensemble par des milieux boisés et prairies ouvertes. Le cortège
d’espèces rencontré dans ces types d’habitats est le suivant :

Nom latin Nom commun Habitats

Rinechis scalaris Couleuvre à échelons Milieux divers


Zamenis longissimus Couleuvre d’Esculape Coteaux, prairies et lisières
Hierophis viridiflavus Couleuvre verte et jaune Milieux variés, aussi bien secs qu’humides
Natrix maura Couleuvre vipérine Zones humides naturelles et bordures de chemins
Natrix natrix Couleuvre à collier Roselières, bords de ruisseaux
Vipera aspis Vipère aspic Milieux bocagers et bordures de cours d’eau
Coronella girondica Coronelle girondine Zone sèches et ouvertes
Coronella austriaca Coronelle lisse Landes, pelouses sèches et lisières
Anguis fragilis Orvet fragile Zones fraiches et relativement humides au sol meuble
Chalcides striatus Seps strié Biotopes herbeux, secs et denses
Sols meubles, surfaces forestières ouvertes, collines
Lacerta agilis Lézard des souches
sèches et roselières
Podarcis liolepis Lézard catalan Pentes et surfaces rocheuses bien exposées
Timon lepidus Lézard ocellé Paysages secs et vergers
Zootoca vivipara Lézard vivipare Biotopes humides et/ou tourbières

‐ Les espèces avérées :


La couleuvre d’Esculape : elle a été observée à une reprise, sur le transect le 10/06/2013.
Le Lézard des murailles : deux individus appartenant à cette espèce ont été observés dans et à proximité de
l’aire d’étude stricte.

64
2013

Figure 17 : Podarcis muralis, le Lézard des murailles photographié dans l'aire d'étude. (FB / Naturalia, 10/06/2013).

Figure 18 : Cartographie des points de contact reptiles à proximité de l’aire d’étude

Remarque
Lors de nos prospections nous avons activement recherché le lézard ocellé. Sa présence est connue mais elle n’a
pas été confirmée pour le site malgré la présence d’habitats favorable. Vu le nombre de passages effectués dans
de bonnes conditions, la présence de l’espèce est peu probable. Cependant, on ne peut l’exclure avec certitude.
Par ailleurs, il est possible que des individus puissent coloniser le site après la période d’étude. Nous
recommandons que cette espèce soit recherchée juste avant la phase des travaux

Figure 19 : Habitats favorables au Lézard ocellé dans l’aire d’étude.

65
2013

5.5.3.3 Les espèces d’intérêt patrimonial et règlementaire

Espèce Statut de protection Descriptif de l’espèce et de son écologie Représentativité de l’espèce Quantification Enjeu local

Circum-méditerranéenne, présente dans les départements côtiers


Nationale
PN : Article 3 (arrêté du 19/11/2007) de France ainsi que les iles d’Hyères.
DH : - La plus grande espèce de serpents de France. Sa coloration est de
CB : Annexe III vert olive à brun. Elle est caractérisée par une écaille supraoculaire
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure proéminente et la présence de deux écailles loréales. Cette espèce a Strictement inféodée au climat méditerranéen, cette espèce est 1 individu contacté Faible
la particularité d’avoir des males plus grands que les femelles. Régionale / Locale parfois présente en Ardèche et dans la Drôme. Elle n’est pas
Couleuvre de Montpellier Habitat : Ubiquiste. recensée sur les autres départements de la région Rhône-Alpes.
Malpolon monspessulanus
Enjeu intrinsèque : Modéré

Ce petit lézard d’une vingtaine de centimètres est assez polymorphe. Nationale Présent sur l’ensemble du territoire Français.
PN : Article 2 (arrêté du 19/11/2007)
Il se reconnaît à la forme conique de sa tête, recouverte de grosses
DH : Annexe IV
écailles, la présence d’une tache noire entourant un ou plusieurs
CB : Annexe II
ocelles clairs à la base des pattes antérieures et d’une grosse écaille
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure 3 observations Faible
temporale. Régionale / Locale Présent sur toute la région.
Ce lézard est très commun dans la majeure partie de son aire de
Lézard des murailles présence naturelle et à tendance à augmenter son aire de répartition
Enjeu intrinsèque : Faible
Podarcis muralis grâce aux aménagements humains.

PN : Article 2 (arrêté du 19/11/2007) Présentant une taille relativement grande, les individus sont
DH : Annexe IV caractérisés par un ventre jaune à vert très clair immaculé. En période Nationale Espèce méridionale présente au sud de la Loire.
CB : Annexe III de reproduction, la partie inférieure de la tête des mâles vire au bleu Potentiel sur les lisières et
LRN/LRI UICN : Préoccupation mineure Faible
vif. On le retrouve sur des altitudes allant jusqu’à 2000m d’altitude pelouses
parfois. La gamme d’habitats utilisée est plutôt large, aussi bien en
Lézard vert occidental
friches que le long des haies ou en lisières fournies en végétation.
Lacerta bilineata
Assez commune. Mais sa discrétion rend difficile son observation
Enjeu intrinsèque : Faible Régionale/ locale
ainsi l’estimation de son abondance est difficile.

Légende : PN : Protection Nationale : Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection
‐ Article 2 : les individus et les habitats sont protégés
‐ Article 3 : les individus sont protégés
‐ Article 4 : pas de détention ou de commercialisation de spécimens prélevés
DH : Directive Habitats : préservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage

‐ Annexe III : critères de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme d’importance communautaire et désignés comme ZSC

‐ Annexe IV : mesures nécessaires à une protection stricte des dites espèces (interdiction de destruction, de dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de migration et de détérioration de leurs habitats)

CB : Convention de Berne : conservation de la vie sauvage et des milieux naturels


LRN : Liste Rouge Nationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle nationale
LRI : Liste Rouge Internationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle internationale

Synthèse des enjeux :


L’ensemble des espèces contactées sont relativement communes à l’échelle régionale mais aussi sur les régions voisines, notamment plus au sud. Les enjeux sont donc faibles. Il convient néanmoins de porter
une attention particulière vis-à-vis de certaines espèces potentielles susceptibles de se trouver dans certains habitats.

66
2013

5.5.4 MAMMIFERES (HORS CHIROPTERES)


5.5.4.1 Analyse de la bibliographie

Sur la commune de Saint-Privat et ses environs, 23 espèces de mammifères sont mentionnés d’après le recueil
bibliographique.
Il s’agit de : la Fouine Martes foina, la Genette commune Genetta genetta, l’Ecureuil roux Sciurus vulgaris, le
Sanglier Sus scrofa, le Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus, le Blaireau européen Meles meles, le Lièvre
d’Europe Lepus europaeus, le Putois d’Europe Mustela putorius, Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus, le
Renard roux Vulpes vulpes, la Taupe d’Europe Talpa europaea, la Belette Mustela nivalis, le Chevreuil Capreolus
capreolus, le Campagnol provençal Microtus duodecimcostatus, la Crocidure musette Crocidura russula, le Mulot à
collier Apodemus flavicollis, le Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus, le Rat noir Rattus rattus, la Souris grise Mus
musculus, la Souris à queue courte Mus spretus et occasionnellement le Lièvre du Cap Lepus capensis ainsi que,
sur l’Ardèche et ses affluents, le Castor d’Europe Castor fiber et la Loutre d’Europe Lutra lutra, (Bases de données
en ligne Faune Ardèche, MNHN, ONCFS, DREAL RA, « Leis oursoun »).
Toutes ne sont pas susceptibles d’être présentes sur le site d’étude et seulement cinq d’entre elles bénéficient d’un
statut de protection à l’échelle nationale (l’Ecureuil roux, le Hérisson d’Europe, la Genette commune, le Castor
d’Europe et la Loutre d’Europe).

5.5.4.2 Généralités sur les peuplements et habitats d’espèce

Le cortège mammologique est différent suivant les milieux de l’aire d’étude :


Les milieux ouverts (friches, cultures, fourrés)
Cet habitat est abondamment occupé par des espèces à large valence écologique mais toujours liées à des
milieux ouverts en mosaïque avec des espaces plus fermés (arborés ou arbustifs). L’espèce la plus abondante est
le Lapin de garenne, de nombreux indices de présence comme des fèces notamment ayant été contactés durant
les prospections diurnes. Si les garennes se situent presque exclusivement dans les ceintures végétales, l’espèce
exploite l’ensemble des milieux ouverts à des fins alimentaires et de reproduction.
Le cortège mammalogique de fond se compose également du Renard roux, de la Fouine, du Blaireau d’Europe, du
Hérisson d’Europe, du Chevreuil, du Sanglier, du Lièvre d’Europe et plus occasionnellement du Putois d’Europe.
Concernant le Hérisson, espèce d’intérêt patrimonial protégée à l’échelle nationale, bien qu’aucun individu n’ait été
contacté sur l’aire d’étude, sa présence semble plus que probable sur le site.
Des espèces strictement liées aux milieux ouverts occupent également largement cet habitat. Il s’agit notamment
de la Taupe d’Europe.

Les formations arbustives ou arborées


Cet habitat, essentiellement constitué par la ripisylve de l’Ardèche, par la formation préforestière située en
contrebas de la Serre Redon ou encore par des alignements d’arbres présents sur l’aire d’étude, est en interaction
avec les formations ouvertes. Il joue souvent le rôle de refuge pour de nombreuses espèces que ce soit pour le
repos, la reproduction ou tout simplement un repli en cas de dérangement.
L’Ecureuil roux, bien que non contacté lors des inventaires de terrain, est susceptible de fréquenter les formations
arborées de l’aire d’étude à des fins alimentaires et/ou lors de ses déplacements. Il est également susceptible, de
manière occasionnelle, d’exploiter ce milieu pour sa reproduction, bien qu’aucun nid n’y ait été observé lors des

67
2013

prospections diurnes. L’espèce est couramment contactée dans le secteur comme en atteste des observations
d’individus faites sur les communes voisines de Burzet en 2012 et de Montpezat-sous-Bauzon en 2013 (Base de
données en ligne du MNHN).
Au niveau des potentialités, il convient de considérer la présence très probable dans les formations ripisylvatiques
de l’Ardèche du Sanglier, du Chevreuil, de la Belette, du Blaireau européen ou encore de la Genette commune
susceptibles de venir s’alimenter sur la zone d’étude ou d’y transiter.

Les milieux aquatiques et les habitats ripisylvatiques


L’Ardèche et ses ripisylves constituent l’essentiel des milieux aquatiques de l’aire d’étude auxquels s’ajoutent
quelques cours d’eau, canaux et fossés. Les habitats ripisylvatiques composés de boisements hygrophiles des
bords de cours d’eau forment des biotopes remarquables dans le contexte méditerranéen. Leur originalité tient à
leur dynamique essentiellement rythmée par le régime hydrologique des cours d’eau qu’ils bordent (Decamps,
2002). Ils sont également importants pour l’ensemble des catégories faunistiques et abritent souvent des espèces
patrimoniales.
La Loutre d’Europe en est un exemple typique. Protégée à l’échelle nationale et européenne, l’espèce recolonise
progressivement l’Ardèche comme en témoigne les nombreuses références bibliographiques rassemblées pour
l’étude. Mentionnée à diverses reprises à hauteur des communes du Cheylard, au nord de l’aire d’étude, et de
Vallon-Pont-D’arc, au sud, elle semble largement occuper le cours de l’Ardèche au sein duquel un grand nombre
d’épreintes plus ou moins récentes sont déposées sur des rochers affleurant. L’absence d’indices de présence
durant les prospections de terrain de 2013 à hauteur de la commune de Saint-Privat n’est de ce fait en rien
significative étant donné que dans la plupart des régions tempérées, le marquage est maximal en hiver et/ou au
printemps (Kuhn, 2011) et minimal en été (Erlinge, 1968 ; Conroy et French, 1987 ; Rosoux, 1998). Aucune catiche
n’ayant été décelée sur la portion prospectée de l’Ardèche, l’espèce exploite très probablement le secteur
essentiellement à des fins alimentaires et lors de ces déplacements.
Le Castor d’Europe fait également partie des espèces pour lesquelles le recueil bibliographique évoque la
présence sur l’Ardèche. Egalement mentionné de manière probable sur Le Luol et le ruisseau de Louyre, il a été
contacté à plusieurs reprises à hauteur de la commune de Saint-Privat où des indices de présence ont été relevés.
Parmi ceux-ci, des crayons coupés sur pied associés à de nombreuses coulées permettant l’accès à l’Ardèche
depuis les berges situées en rive gauche ne laissent aucun doute quant à la présence certaine de l’espèce sur ce
tronçon de rivière.

Indices de présence de Castor d’Europe sur l’Ardèche (à gauche : crayons sur pied et à droite : écorçage)
Photos sur site : F. BASTELICA / NATURALIA

68
2013

Pour ce qui est du Campagnol amphibie Arvicola sapidus, aucune donnée n’existe sur ce secteur ni sur l’Ardèche à
hauteur de la commune de Saint-Privat. En se référant à la cartographie réalisée en juin 2012 par la SFEPM dans
le cadre de l'enquête nationale Campagnol amphibie, on constate qu'il s'agit d'une zone peu ou pas prospectée.
Toutefois, du fait de l’anthropisation, la concurrence avec le Rat surmulot Rattus norvegicus est susceptible
d’expliquer l’absence potentielle du Campagnol amphibie sur le site (F. Poitevin, comm. pers.).
Ajouté à ces espèces d’intérêt notable, le Ragondin, espèce introduite responsable de nombreuses nuisances sur
les berges des cours d’eau, est signalé dans les gorges de l’Ardèche. Il est donc également susceptible de
fréquenter l’Ardèche à hauteur de l’aire d’étude.

Bien que non observées, les espèces de micromammifères ubiquistes et généralistes sont très probablement
représentées sur l’aire d’étude (Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus, la Crocidure musette Crocidura russula, le
Campagnol provençal Microtus duodecimcostatus, la Souris domestique Mus musculus, …). Communes aux
abords des agglomérations, ces espèces ne présentent aucun enjeu particulier de conservation.

Synthèse des enjeux :


Le Hérisson d’Europe, l’Ecureuil roux et la Genette commune représentent un enjeu mammalogique sur
la zone d’étude que l’on peut qualifier de faible localement. Tous trois fréquentent la zone essentiellement à
des fins alimentaires ou dans le cadre de leurs déplacements voire occasionnellement pour le Hérisson et
l’Ecureuil pour leur reproduction.
Le Castor d’Europe, quant à lui, est présent sur l’Ardèche dont il exploite les formations riveraines de Saule
à des fins alimentaires. Par conséquent, l’espèce constitue un enjeu mammalogique localement modéré.
De même, la Loutre d’Europe, bien que non contactée, fréquente très probablement l’Ardèche et notamment
la portion située en périphérie directe de l’aire d’étude pour s’y nourrir et se déplacer. Par conséquent sa
potentielle présence constitue un enjeu qualifié de modéré localement.

69
2013

5..5.4.3 Les espèces d’in


ntérêt patrimo
onial et règlem
mentaire

Tableau 12 : Liste des esp


pèces patrimon
niales de mam
mmifères identiifiées et/ou pottentielles sur lle site d’étude
Espèce Statut Desccriptif de l’esppèce et de son écologie Reeprésentativité de l’espèce Quantificcation Enjeu local
Le pluss grand insecttivore de la faaune française mesure 25 à 30 cm de L’espèce est très préssente sur l’enssemble du teerritoire métroppolitain à
PN : Arrticle 2 – Arrêté du longueuur. Il se reconnaît à son aspecct ramassé maais avec la tête,, au museau
23/04/22007 consolidé par l’exceptionn des îles brettonnes (Duquet, 1995). Il évite les régionss les plus • S Surface d’habitaats :

Nationale
pointu, bien distincte du corps. Le dos est recoouvert de piquaant (environ arides et lees grandes zonnes de monoculture. On le trouve en Corse et e sur l’île ensemble de l’aire d’étude
l’arrêté du 15/09/12 16000) d’environ 2 à 3cm de long. Les jeunes naissent n aveuggles et sans
LRN UIICN : de Porquerolles où il a étéé introduit ainsii que dans plussieurs îles atlanttiques. uttilisée à des fins
épines ; celles-ci appparaitront queelques jours après, a encoree molles et Sa limite altitudinale
a est généralement située autour de d 1000m maiss il a déjà alimentaires, excception faite
Préoccupation mineurre transpaarentes. Espècce ubiquiste, oon la trouve dans une graande variété
CB : Annnexe III été observvé jusqu’à 1700m dans le briannçonnais. dees zones humiddes, des
d’habitaats. Il affectionnne les zones boocagères, où il trouve
t des buisssons, tas de
LRI UIC CN : Préoccupaation caanaux, fossés, cours d’eau Faibble
feuilles,, et murets. On O le renconttre aussi danss les jardins, les lisières
ett de l’Ardèche même
m ; car l’aire d’étude est

Régionale
mineuree forestières… La périodde de reproducction s’étend d’’avril à août. Il peut y avoir Le Hérissoon d’Europe esst assez comm mun sur l’ensem mble du départeement de l’eespèce doit tireer profit des
LRR (V Version 3 - 14 mars
m essentiellemeent utilisée à
une à deux portées par an, de 1 à 7 petits. Less jeunes sont allaités une l’Ardèche exception faite dans quelquues secteurs bien particulieers de la seecteurs arbustiffs et
2008) : Quasi-menacéé des fins alimeentaires par

é
quaranttaine de jours et s’émancipent vers l’âgee de 2 mois. La maturité montagne du Vivarais (B Boutières) où il semble absent (Penel et al., 1984). Il buissonnants duu site pour l’espèèce.
Hérissson d’Europe sexuellee est atteinte dèsd la premièree année. Il entrre en léthargie dès que les reste plus rare en altitudee. Il a cependaant été observé à 1354 mètress à Saint- soon gîte (soit envviron 4-5
tempéraatures descenddent en dessoous de 10°c mais m peut être actif si les

Dept.
Erinacceus europaeuss Eulalie (Faaugier, 2007). haa).
(Linnaeus, 1758) tempéraatures remontent, même en pllein hiver.
• 0 individu observvé en gîte
Enjeu intrinsèque : Faaible Le régime alimentairee du Hérisson d’Europe est varié, il peut consommer
divers arthropodes
a coomme les coléooptères, les chhenilles, les clooportes ainsi Non contaactée sur l’airee d’étude, l’esspèce est com mmune aux abbords de • 0 individu contaccté sur l’aire

Locale
que les vers de terre, lesl escargots, lees limaces et même
m les lézardds, serpents, l’agglomérration d’Aubenas où elle esst régulièrement victime de collision d’étude et à proxximité
mulots, œufs et oisillonns. routière.
PN : Arrticle 2 – Arrêté du Ce ronggeur mesure dee 20 à 25 cm aavec une queuee presque aussi longue que Il est actueellement représsenté sur l’enseemble du territooire, du niveau ded la mer
23/04/22007 consolidé par le corpss de 15 à 20cm m. Le ventre et laa gorge sont blancs et contrasstent avec le aux limites supérieeurs des forêtss. Bien qu’il aitt presque • S
Surface d’habitaats : l’espèce

Nationale
jusqu’en montagne,
m
l’arrêté du 15/09/12 dessus de l’animal enttièrement roux.. Cette couleur varie selon less individus et disparu duu territoire aprèss les hivers entrre 1870 et 18788, l’espèce a raapidement exxploite l’ensemble des
LRN UIICN : la saisoon, souvent pluus sombre en hhiver. Les oreilles sont terminnées par un recolonisé son aire initiale. Il a recolonnisé le bas-Lannguedoc et la Montagne
M foormations boiséées de l’aire
Préoccupation mineurre pinceauu de longs poilss. noire à parrtir de 1930. Il est
e absent de C Corse. d’étude (ripisylvee de
DH : - C’est une espèce foreestière qui appprécie les boisements de connifères mais l’A
Ardèche, aligneements
CB : Annnexe III Faibble
aussi dee feuillus et mixxtes. On le renccontre aussi bieen en pleine forrêt que dans d’arbres, secteurs
LRI UIC CN : Préoccupaation L'espèce este commune dans tout le département mis à part l'extrêême nord préforestiers) à des car l’aire d’étude est
des pettits boisements et même dans les jardins. d fins

Régionale
mineuree (Annonay et Serrières) oùù son absence reste malgré toout à prouver. L’écureuil
L essentiellemeent utilisée à
La périoode de reproduuction s’étend dde décembre à juillet en deux portées par alimentaires, lorss de ses
LRR (V Version 3 - 14 mars
m roux sembble également absent en Baasse-Ardèche dans d les comm munes de dééplacements vooire dans le des fins alimeentaires par
an. La femelle donnee naissance à plusieurs jeunnes, entre 2 ett 5. Ils sont
l’espèèce.

é
2008) : Préoccupationn sevrés après 9 à 10 semaines. La maturité sexueelle st atteinte à un an. La Chauzon, Pradons, Balazzuc et Lanas (P Penel et al., 19884). caadre de sa reprroduction
Eccureuil roux mineuree longévitté est estimée à 10-12 ans. (ssoit environ 3 haa).
Sciuurus vulgaris
(Linnaeus, 1758)
Le régimme alimentaire de l’Ecureuil rroux se concenntre essentiellem ment sur les Non contaactée sur l’airee d’étude, l’esspèce est com mmune aux abbords de • 0 individu observvé en gîte
graines et les fruits comme
c les cônnes d’épicéas, de sapins et de pins, les munes de • 0 individu contaccté sur l’aire

Locale
l’agglomérration d’Aubenaas et a notamm ment été signaléée sur les comm
Enjeu inntrinsèque : Faaible glands, les noisettes, ainsi que les bourgeons, les champignons.
c IlI peut varier Burzet en 2012 et de Montpezat-sous-B Bauzon en 20133 (Bases de données en d’étude et à proxximité
son régime avec des escargots,
e des œœufs, oisillons…
… ligne INPNN, Faune Ardèchhe, MNHN).

Nationale
En Francee, elle peut êtree rencontrée jussqu’en Champaagne-Ardenne mais son
PN : Arrticle 2 – Arrêté du
aire de disstribution est prrincipalement iddentifiée dans le quart sud-est du pays
23/04/22007 consolidé par
(Gaubert et
e al., 2008).
l’arrêté du 15/09/12 Seul représentant dess viverridés en E Europe. La Genette un est unn mammifère
•SSurface d’habitaats : 4 ha
LRN UIICN : carnivore rappelant vaaguement un chhat à cause de son s pelage griss-jaune et de La moitié sud
s de l’Ardèchhe constitue unee zone d’intérêtt majeur pour laa Genette environ correspoondant à
Régionale
Préoccupation mineurre sa silhoouette élancée. Elle dépose sees fèces sous laa forme de crottiers sur des commune en France. Elle E occupe largement la Céévenne ardéchhoise, les l’eensemble des boisements b Faibble
DH : Annnexe V sites enn évidence et bien souvent en hauteur. Boutières et le Coiron et,, dans une moiindre mesure, la Montagne Arrdéchoise ripisylvatiques dee l’aire car l’aire d’étude est
CB : Annnexe III
é

Elle fréqquente une graande diversité dd’habitats (forêtt, bocage, ébouulis, maquis, et le Hauut Vivarais (Faaugier, 2010 ; Léger et Ruettte, 2010). A contrario, d’étude associéss aux essentiellem ment utilisée
LRI UIC CN : Préoccupaation taillis, pentes
p rocheusees) où elle se nnourrit essentieellement de petits vertébrés l’espèce seemble absentee dans le nord du départemennt, avec une suuccession seecteurs préforeestiers du site lors des déplaacements de
mineuree et inverrtébrés. de zones montagneuses
m ou de plateauxx élevés, boiséss ou non, d’où la genette • 0 individu contaccté sur l’aire
Dept.

l’espèce et/ouu à des fins


LRR (V Version 3 - 14 mars
m Le rut se situe en géénéral en janviier-février, maiss peut survenir à d’autres est souvennt absente et où o les rares obsservations sontt toujours limitéées à des d’étude
Geneette commune alimenttaires.
2008) : Préoccupationn périodees de l’année, ce
c qui expliquee des mises-baas toute l’annéee. Deux pics altitudes innférieures à 6000 mètres (Légerr et Ruette, 20110).
Gennetta genetta mineuree de naisssances sont observés d’avril à juin et de septembre
s à noovembre. La • 0 crottier trouvé sur l’aire
Recensée sur la commune de Saint-Prrivat (INPN, ON NCFS, Faune Ardèche),
A d’étude
(Linnaeus, 1758) Genettee peut avoir 2 portées
p dans l’année de 2 (1 à 4) jeunes le pluus souvent. l’espèce est régulièrem ment observéée aux abordds de l’aggloomération
Locale

d’Aubenass. Elle a également été notéee à plusieurs reprises sur laa RN 102
Enjeu intrinsèque : Faaible entre Labéégude et Aubennas suite à des collisions routières entre 2008 et 2009
(Base de données
d en lignne « Leis oursouun »).

70
2013

Nationale
En France, elle est notée dans quarante-sept départements, mais elle n’est
véritablement établie que dans treize d’entre eux, localisés sur la façade
atlantique et le Massif Central (Setra, 2006).
PN : Vertébré menacé
d’extinction - Article 2 – En 1992, Michelot donne la Loutre d’Europe absente sur la rivière Ardèche. Ce

Régionale
Arrêté du 23/04/2007 n’est qu’à la fin des années 1990 que Bendelé signale sa présence dans la • Surface d’habitats :
consolidé par l’arrêté du vallée de l’Ardèche jusqu’au Pont d’Arc, probablement suite à une Modéré
Inféodée au milieu aquatique pour lequel elle est bien adaptée, la Loutre ensemble du lit de
15/09/12 recolonisation depuis le bassin versant atlantique (Allier occupé car l’espèce est
d’Europe a entre autres une silhouette hydrodynamique et des pattes l’Ardèche (essentiellement
LRN UICN : historiquement, Tarn et Lot plus récemment). Dans les années 2000, la susceptible d’être
palmées. utilisé à des fins
Préoccupation mineure fréquentation par l’espèce est confirmée sur l’ensemble du linéaire des gorges contactée sur l’Ardèche
Loutre d’Europe Crépusculaire et nocturne, l’espèce affectionne les rivières, estuaires, marais, alimentaires et/ou de
DH : Annexes II et IV de l’Ardèche, jusqu’au Rhône. Depuis les années 2000, la plupart des autres en périphérie directe de
Lutra lutra lacs, étangs et bord de mer où son régime alimentaire est principalement déplacement) ; soit environ
bassins versants ont été recolonisés : l'Eyrieux, le Doux et le Rhône de Saint l’aire d’étude qu’elle

Dept.
(Linnaeus, 1758) CB : Annexe II ichtyophage. 4ha
LRI UICN : Quasi-menacé Just d'Ardèche à Limony. Dans le nord du département, elle est notée comme exploite très
Capable de se reproduire à n’importe quel moment de l’année (Rosoux et • 0 individu observé en gîte
LRR (Version 3 - 14 mars présente dans certains cours d’eau du PNR des Monts d’Ardèche comme les probablement à des fins
Green, 2004), l’espèce donne naissance de 1 à 3 loutrons, au terme de 2 mois et/ou sur site
2008) : En danger critique rivières Thines, Drobie, Beaume, Lignon, Fontaulière, Sandron, Boulogne. alimentaires
de gestation. Les jeunes sont émancipés entre 9 et 12 mois. • 0 épreinte trouvée sur l’aire
L’espèce est mentionnée sur l’Ardèche à hauteur de la commune du Cheylard essentiellement.
d’étude
(ECOMED, 2012). Les observations de nombreux sites marqués par des
épreintes attestent également de la présence régulière de la Loutre sur la

Locale
basse Ardèche et le bas Chassezac (nombreuses données de F. VEAU
notamment) (Bouche, 2008 ; Faugier, comm. pers.). L’Ardèche accueille donc
Enjeu intrinsèque : Fort probablement la Loutre sur pratiquement l’ensemble du linéaire de ce cours
d’eau.
Plus gros rongeur d’Europe, les adultes du Castor d’Europe font près de 1 m Le Castor d’Europe était répandu dans toute l’Eurasie mais la chasse et la
PN : Article 2 – Arrêté du de long (dont 30 cm pour la queue) et pèsent environ 20 kg. La queue est destruction de ses habitats ont fortement réduit sa distribution, notamment en

Nationale
23/04/2007 consolidé par aplatie et écailleuse. Le pelage est très dense et brun. Les pieds postérieurs Europe occidentale. Au début du XXe siècle, il n’existait plus que cinq
l’arrêté du 15/09/12 aux 5 doigts entièrement palmés permettent à l’animal de se propulser dans populations reliques dont une qui occupait la basse vallée du Rhône et ses • Surface d’habitats :
LRN UICN : l’eau. affluents méridionaux (Gardon, Cèze et Durance). Actuellement le Castor ensemble du lit et des
Préoccupation mineure L’espèce vit dans les eaux douces, courantes et stagnantes pourvu qu’il y évolue dans le bassin du Rhône, de l’Aulne en Bretagne, du Rhin et du Tarn, berges de l’Ardèche Modéré
DH : Annexes II, IV et V trouve de l’eau à faible débit en permanence et une végétation rivulaire où de la Loire, de la plaine du Forez (Grillo, 1997). (essentiellement utilisé à car l’espèce exploite les
CB : Annexe III dominent les Salicacées (Erome, 1983). Il creuse dans la berge un terrier des fins alimentaires) ; soit formations ripisylvatiques

Régionale
LRI UICN : Préoccupation recouvert de branches à 40 cm environ sous l’eau. Il semble cependant En Ardèche, le Castor d’Europe est présent sur tous les cours d'eau de Basse- environ 4 ha de l’Ardèche en
mineure relativement bien s’adapter à l’anthropisation de son milieu (Erome, 1983). Ardèche et des Cévennes. Il remonte l'Eyrieux très haut jusqu'à son confluent • 0 individu observé en gîte périphérie directe de
LRR (Version 3 - 14 mars Il vit en cellule familiale composée d’un couple reproducteur, apparié à vie, avec l'Eysse (Vivarais). Il est présent également en Haut-Vivarais où il colonise et/ou sur site l’aire d’étude
Castor d’Europe 2008) : Préoccupation des jeunes de l’année et des jeunes de l’année précédente. le Doux jusqu'à La Batie d'Andaure à la faveur de sites favorables (Penel et • Plusieurs crayons sur pied, essentiellement à des

Dept.
Castor fiber mineure Les accouplements ont lieu entre janvier et mars et les naissances al., 1984). coulées et écorçage fins alimentaires.
(Linnaeus, 1758) interviennent donc entre le 15 mai et le 15 juin. En général, le nombre de trouvés sur l’aire d’étude,
jeunes est de 2 par portée, mais il peut s’élever exceptionnellement à 5. Le en rive gauche de l’Ardèche
sevrage a lieu à 6 ou 8 semaines. Les jeunes s’émancipent au cours de leur La présence certaine du Castor d’Europe est mentionnée sur l’Ardèche et sa

Locale
Enjeu intrinsèque :
deuxième hiver. Ils partent alors à la recherche de territoires non exploités. On présence probable est signalée sur le Luol et sur le ruisseau de Louyre (Base
Modéré
estime que 40% d’une population est constitué par ces individus erratiques. de données en ligne ONCFS).
Légende : PN : Protection Nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (consolidé par l’arrêté du 15/09/12)
‐ Article 2 : les individus et les habitats sont protégés
‐ Article 3 : les individus sont protégés
DH : Directive Habitats : préservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage
‐ Annexe II : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire, dont la conservation nécessite la désignation de ZSC

‐ Annexe III : critères de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme d’importance communautaire et désignés comme ZSC

‐ Annexe IV : mesures nécessaires à une protection stricte des dites espèces (interdiction de destruction, de dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de migration et de détérioration de leurs habitats)

‐ Annexe V : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion

CB : Convention de Berne : conservation de la vie sauvage et des milieux naturels


LRR : Liste Rouge Régionale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle régionale
LRN : Liste Rouge Nationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle nationale
LRI : Liste Rouge Internationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle internationale

71
2013

Figure 20 : Localisation des zones à enjeux pour les mammifères (hors chiroptères) sur l’aire d’étude

72
2013

5.5.5 CHIROPTERES
5.5.5.1 Analyse de la bibliographie

D’après le DOCOB du site « Moyenne vallée de l’Ardèche et de ses affluents et plateau des Gras » qui doit sa
désignation de Site d’Intérêt Communautaire et son intégration au réseau Natura 2000, entre autre à plusieurs
espèces de chiroptères, 8 espèces de chauves-souris ont été contactées en chasse et/ou en transit lors des
prospections menées sur le secteur en 2007. Il s’agit du Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii, du
Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus, du Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale, du Grand rhinolophe
Rhinolophus ferrumequinum, du Murin de Capaccini Myotis capaccinii, du Petit murin Myotis oxygnathus, du Grand
murin Myotis myotis, de la Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus et du Petit rhinolophe Rhinolophus
hipposideros.
A celles-ci s’ajoutent, la Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus, la Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii, la
Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii, la Noctule de Leisler Nyctalus leisleri, le Molosse de Cestoni Tadarida
teniotis, la Barbastelle d’Europe, la Noctule commune Nyctalus noctula, le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe et
la Sérotine commune Eptesicus serotinus détectées et/ou qualifiées de fortement potentielles sur la commune du
Cheylard, au nord de Saint-Privat, et, de fait, susceptibles de transiter par l’aire d’étude (ECOMED, 2012).

5.5.5.2 Généralités sur les peuplements et habitats d’espèce

Au sein de l’aire d’étude ou en périphérie directe, les chiroptères exploitent majoritairement quatre types de
milieux :
- le milieu urbain : les villes et villages sont des réservoirs importants de gîtes pour une multitude
d’espèces synanthropes (Pipistrellus sp.) qui trouvent un abri fonctionnel sous les toits des maisons, derrière les
volets ou dans les combles.
- les cours d’eau (constitués de l’Ardèche, des canaux, fossés et cours d’eau du site) et les ripisylves :
c’est là où se concentrent la plus grande diversité spécifique et la plus forte activité chiroptérologique. En effet ces
milieux jouent un rôle primordial pour les chiroptères en remplissant les fonctions de corridors écologiques et de
zones d’alimentation. Les ripisylves sont des secteurs riches en insectes, également utilisés comme sites de
chasse.
- les milieux ouverts (friches, cultures et fourrés) : ils présentent une grande disparité dans le rôle qu’ils
jouent pour les chiroptères. Les parcelles agricoles extensives, entremêlées de friches ou de bocage, peuvent
s’avérer fortement attractives. Le Petit murin, le Minioptère de Schreibers et les Rhinolophes sp Rhinolophus sp,
sont les hôtes remarquables dans ce type de biotope, quasi exclusivement en activité de chasse.
- les boisements (constitués quasi-exclusivement ici par les boisements ripisylvatiques du site) : le nombre
de contacts y est généralement faible et diffus, mais concerne fréquemment des taxons à forte valeur patrimoniale
comme la Barbastelle d’Europe, espèce typiquement forestière, tant sur le choix de son gîte que sur son site
d’alimentation.

La recherche de gîtes
Les prospections de terrain se sont, dans un premier temps, orientées vers la recherche de gîtes. Ceux-ci peuvent
être divers et variés. Naturelles (grottes, aven) ou artificielles (mines, carrières), anthropiques, cavernicoles,
rupestres ou encore arboricoles, les cavités offrent un large éventail de possibilités d’accueil des chiroptères.
En l’absence de cavités naturelles et/ou artificielles dans le périmètre d’emprise du projet, les recherches de gîtes
se sont concentrées sur le patrimoine bâti et les cavités arboricoles.

73
2013

Concernant les cavités arboricoles, ont été jugés comme arbres favorables aux chauves-souris, tout sujet
présentant des caractéristiques permettant d’accueillir en gîte les espèces forestières (trous de pic, troncs creux,
décollements d’écorce, caries). Au total, douze arbres-gîtes favorables aux chauves-souris ont été recensés sur
l’aire d’étude (cf. Annexes). Ajoutés à ceux-ci plusieurs très beaux arbres (peupliers, robiniers, …) ont été relevés
et géoréférencés. Bien que n’ayant actuellement aucune cavité, ces arbres sont susceptibles d’en présenter dans
un avenir proche et ainsi devenir des gîtes potentiels pour les chiroptères. En effet, un arbre vieillissant a plus de
chances de présenter des cavités et donc d’être favorable à l’accueil en gîte des chiroptères (Tillon, 2008).
Les prospections ciblées sur les cavités arboricoles n’ont permis d’identifier aucun gîte avéré pour les
chiroptères.

Illustrations d’arbres favorables à l’accueil des chiroptères sur l’aire d’étude (à gauche : trous de pic, au centre :
écorces décollées et à droite : carie) - Photo sur site : F. BASTELICA / NATURALIA

Lors des prospections diurnes, six bâtiments ont été recensés et inspectés sur ou en périphérie directe du site
d’étude. Il s’agit de trois anciens cabanons agricoles, des bâtiments de la station de pompage, d’un transformateur
électrique à l’abandon et d’une bâtisse en pierre aux volets fermés avec deux voûtes en sous-sol pour abriter le
bois de la pluie. Aucun d’entre eux n’a révélé la présence de guano au sol ce qui laisse supposer qu’aucun de ces
bâtis n’est exploité par les chiroptères comme gîte ou reposoir nocturne.

Exemple de patrimoine bâti prospecté sur l’aire d’étude - Photo sur site : F. BASTELICA / NATURALIA

74
2013

Figure 21 : Localisation des cavités arboricoles et du patrimoine bâti sur l’aire d’étude

75
2013

Les prospections acoustiques


Afin de mettre en évidence le cortège chiroptérologique fréquentant l’ensemble de l’aire d’étude, les
enregistrements longue durée ont été orientés vers deux types d’habitats majoritairement représentés ou
constituant des sites de forte attractivité : les ripisylves de l’Ardèche et les vergers de cerisiers, en lisière des
peuplements préforestiers du site.

Selon le milieu échantillonné, l’activité chiroptérologique s’est révélée plus ou moins importante.

160
Nombre de contacts recensés

140
120
100
80
60
40
20
0
20h00 21h00 22h00 23h00 00h00 01h00 02h00 03h00 04h00 05h00 06h00
Heure

Vergers de cerisiers Ripisylves de l'Ardèche

Figure 22 : Courbe d'activité chiroptérologique en fonction de deux types d’habitats échantillonnés par Wildlife
Acoustics SM2 Bat Detector. Seul le maximum de contacts/nuit est conservé. En ordonnée le nombre de contact et en
abscisse l’heure de la nuit (heure locale)

Ainsi, alors qu’en ripisylve de l’Ardèche, l’activité chiroptérologique se concentre en milieu de nuit entre minuit et
03h00 du matin indiquant que la zone est essentiellement exploitée comme territoire de chasse par les chiroptères,
deux pics d’activité apparaissent pour l’enregistrement effectué dans les vergers de cerisiers, un vers 23h00 et le
second vers 05h00. Ces derniers peuvent se rapporter à une sortie et ensuite un retour au gîte des individus. Or,
sur les 458 contacts recensés durant la nuit sur ce secteur, 730 concernent la Pipistrelle commune. Il semble donc
envisageable qu’il y ait présence d’une colonie d’estivage de Pipistrelle commune à proximité du site d’étude.

76
2013

Les ripisylves de l’Ardèche

Cet habitat s’est révélé des plus attractifs (458 contacts / nuit), très certainement en raison des fortes ressources
nutritives disponibles (arachnides, orthoptères, lépidoptères, diptères, etc....). Des espèces relativement
communes comme la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl ou encore la Pipistrelle pygmée Pipistrellus
pygmaeus y ont été détectées en chasse et/ou transit mais également des espèces liées au milieu aquatique pour
leur alimentation comme le Murin de Daubenton Myotis daubentonii et une espèce Annexe II de la Directive
Habitats Faune-Flore, le Murin de Capaccini.
A celles-ci s’ajoute la Grande noctule Nyctalus lasiopterus détectée en seul transit sur le site (1 seul contact durant
la nuit). Malgré la puissance de ses cris, audibles jusqu’à 200 m, l’espèce passe souvent inaperçue car elle peut
voler très haut, hors de portée des détecteurs, et atteindre des maxima proches des 2000 m.

Les vergers de cerisiers, en lisière des peuplements préforestiers du site

Situé à l’aplomb d’une falaise, en lisière de formations boisées, cet habitat s’est révélé relativement diversifié en
termes d’espèces le fréquentant. D’une manière générale, une forte activité de chasse a été enregistrée sur ce
secteur avec une moyenne de 763 contacts / nuit (dont 90% issus du groupe des pipistrelles).
Neuf espèces ont été identifiées en activité de chasse et/ou transit. Il s’agit d’espèces relativement communes
telles que : la Pipistrelle de Kuhl, la Pipistrelle pygmée, la Pipistrelle commune (espèce dominante), la Pipistrelle de
Nathusius et la Noctule commune associées à des espèces rupicoles comme le Vespère de Savi Hypsugo savii et
le Molosse de Cestoni, ainsi qu’à des espèces d’intérêt notable comme : le Minioptère de Schreibers et la
Barbastelle d’Europe, tous deux contactés dans des effectifs relativement restreints (max. 6 contacts / nuit).

Au regard des habitats et de nos connaissances locales, un certain nombre d’espèces non détectées pendant les
inventaires sont susceptibles d’être rencontrées sur le site. Il s’agira toutefois quasi-exclusivement d’espèces en
activité de chasse et/ou en transit, en faible effectif.

77
2013

Le Petit rhinolophe en est l’exemple le plus flagrant. Ses émissions sonores n’étant guère audibles au-delà de 5
mètres au détecteur; l’espèce, bien que présente d’après le recueil bibliographique à proximité de l’aire d’étude sur
la commune voisine du Cheylard ainsi que sur le site Natura 2000 « Moyenne vallée de l’Ardèche et de ses
affluents et plateau des Gras », n’a fait l’objet d’aucun contact (ECOMED, 2012). Elle est cependant susceptible de
transiter par la zone d’étude pour rejoindre ses territoires de chasse.
Le Petit murin peut également être cité. Non détecté lors de la session d’écoutes ultrasonores menée en 2013,
l’espèce affectionne les paysages ouverts à climat chaud pour son alimentation. Composé de nombreuses friches,
le site d’étude se prête donc relativement bien à la présence de l’espèce en chasse et/ou transit.

Fonctionnalité écologique

La plupart des chiroptères se déplacent en suivant les éléments qui structurent le paysage qu’on appelle aussi
corridors écologiques (cours d’eau, vallons ou encore linéaires boisés (lisières, haies, …).
Sur la zone d’étude, les principaux vecteurs de déplacements sont constitués par l’Ardèche et ses boisements
ripisylvatiques, les canaux et fossés en eau du site, ou encore les linéaires boisés tels que des alignements
d’arbres et les lisières forestières.
La majorité des espèces recensées à proximité de l’aire d’étude utilise ce type de « route de vol » afin de rejoindre
son ou ses territoires de chasse, ou bien lors de son retour au gîte. C’est le cas notamment des espèces à large
rayon d’action comme le Minioptère de Schreibers.
D’un côté, l’aire d’étude constitue donc un territoire de chasse évident comme par exemple en bordure de
l’Ardèche pour des espèces inféodées au milieu aquatique comme le Murin de Daubenton et le Murin de
Capaccini.
Et, d’un autre côté, le secteur est susceptible de remplir un rôle de « relai » entre les gites de reproduction des
espèces et les territoires de chasse. Il est donc normal d’y contacter des espèces en transit le long des corridors
écologiques (comme le Minioptère de Schreibers, la Grande noctule, etc.).

Synthèse des enjeux :


Douze espèces fréquentent l’aire d’étude en chasse et/ou transit dont trois espèces d’intérêt patrimonial et
règlementaire notable : le Minioptère de Schreibers, la Barbastelle d’Europe et le Murin de Capaccini.
1 contact de Grande noctule a également été détecté sur le site. A ces espèces peut être ajouté le Petit murin
(Annexes II et IV de la DHFF) très potentiel sur la zone. Aucune chauve-souris n’a été recensée en gîte dans
l’aire d’emprise du projet.
Ainsi, l’enjeu chiroptérologique sur la zone d’étude peut être qualifié de faible localement pour les espèces
relativement communes à fort pour des espèces telles que le Murin de Capaccini en bordure de l’Ardèche.

78
2013

Figure 23 : Fonctionnalité écologique de l’aire d’étude pour les chiroptères

79
2013

5.5.5.3 Les espèces d’intérêt patrimonial et règlementaire

Tableau 13 : Liste des espèces de chiroptères d’intérêt patrimonial et potentielles sur le site
Enjeu de conservation
Espèce Statut de protection Descriptif de l’espèce Représentativité de l’espèce Quantification
sur l’aire d’étude

Nationale
Distribuée dans tout le bassin méditerranéen, jusqu’en Asie Mineure et au Proche-
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 Orient. En France, elle est en expansion vers le nord, jusqu’en Normandie.
consolidé par l’arrêté du 15/09/12
Petite chauve-souris synanthropique, brune, aux oreilles
LRN UICN : Préoccupation mineure Elle est omniprésente dans cette région, allant des zones de plaine jusqu’à 2 000
triangulaires. Elle se différencie principalement des autres

Régionale
DH : Annexe IV mètres d’altitude. Les regroupements estivaux connus dans la plupart des
espèces du même genre pas un morphotype dentaire
CB : Annexe III départements de la région peuvent rassembler plusieurs centaines d’individus (DIREN, • 0 individu en gîte Faible
caractéristique et ses cris d’écholocation.
LRI UICN : Préoccupation mineure 2007). • Contacts réguliers en car contacté uniquement
La maturité de cette espèce a lieu dès le premier automne. Les
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : chasse/transit sur l’ensemble de en chasse/transit sur
maternités sont occupées dès le mois de mai et la mise-bas de un
Préoccupation mineure En Ardèche, elle est surtout présente en Basse-Ardèche, en Cévennes et dans la l’aire d’étude l’aire d’étude
à deux jeunes a lieu à la mi-juin.

Dépt.
Vallée du Rhône. Dans le Haut-Vivarais et dans les Boutières, l’effort de prospection
Pipistrelle commune Le régime alimentaire se compose de petits insectes
était cependant moindre (Faugier, 2007).
Pipistrellus pipistrellus (hyménoptères et diptères).
(Schreber, 1774) Espèce anthropophile, la Pipistrelle commune est couramment contactée aux abords

Locale
de l’agglomération d’Aubenas. Une importante colonie a d’ailleurs été repérée sur la
Enjeu intrinsèque : Faible
commune du Cheylard, au château de la Chèze, situé à environ 500m en surplomb de
la partie aval de la Dorne, au nord de l’aire d’étude (ECOMED, 2012).

Nationale
L’espèce est très présente sur l’ensemble du territoire métropolitain mais semble plus
commune dans la partie Sud.
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 Assez similaire aux autres espèces de Pipistrelle mais elle arbore
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 généralement un liseré blanc net le long du plagiopatagium. Le
LRN UICN : Préoccupation mineure petit bourrelet présent entre les deux narines de cette espèce est

Régionale
DH : Annexe IV un caractère presque exclusif de la Pipistrelle pygmée. Le poids En région Rhône-Alpes, elle reste très peu connue à l’heure actuelle avec seulement
CB : Annexe II normal est de 4g à 7g pour un avant-bras compris entre 27.7 et une dizaine de données enregistrées entre 2000 et 2006.
• 0 individu en gîte Faible
LRI UICN : Préoccupation mineure 32.3mm.
L’espèce est mentionnée à plusieurs reprises en Ardèche et cela notamment, entre • Contacts recensés en effectifs car contacté uniquement
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : Beaucoup plus notée dans les habitats forestiers et ripisylves que
1990 et 2012, au travers d’une étude de l’ONF visant à améliorer la connaissance des modérés en chasse/transit sur en chasse/transit sur
Non applicable la Pipistrelle commune.

Dépt.
taxons présents dans les forêts publiques. Plusieurs contacts de l’espèce ont l’ensemble de l’aire d’étude l’aire d’étude
Naissance généralement de jumeaux entre la fin du mois de mai
Pipistrelle pygmée et le début du mois de juin. également été recensés à Pont-de-Labeaume en bordure de l’Ardèche, à hauteur du
Pipistrellus pygmaeus Le régime alimentaire de l’espèce est constitué en grande partie lieu-dit de la Charderie.
(Leach, 1825) d’hétéroptères et dans une moindre mesure de diptères et
trichoptères. Fortement associée aux habitats ripicoles et aquatiques, l’espèce est régulièrement

Locale
Enjeu intrinsèque : Modéré contactée à proximité des larges cours d’eau situés aux abords de l’agglomération
d’Aubenas, l’Ardèche et ses affluents ne font pas exception.

Nationale
Distribuée dans tout le bassin méditerranéen, jusqu’en Asie Mineure et au Proche-
Orient. En France, elle est en expansion vers le nord, jusqu’en Normandie.
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07
Assez similaire aux autres espèces de Pipistrelle mais elle arbore
consolidé par l’arrêté du 15/09/12
généralement un liseré blanc net le long du plagiopatagium.
LRN UICN : Préoccupation mineure On la trouve dans tous les départements de la région Rhône-Alpes avec des effectifs
Régionale

Oreilles et face des individus âgés brun rougeâtre et plutôt brun


DH : Annexe IV variables. Des colonies de reproduction y sont connues partout excepté en Haute-
foncé chez les jeunes. Le poids de ce taxon est compris entre 5 et
CB : Annexe II Savoie. Néanmoins, les populations sont probablement sous-estimées en raison de la
8g. La fréquence terminale des cris d’écholocation de cette • 0 individu en gîte Faible
LRI UICN : Préoccupation mineure difficulté à différencier cette espèce de la Pipistrelle commune (DIREN, 2007).
espèce est généralement proche de 42khz. • Contacts recensés en effectifs car contacté uniquement
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) :
Synanthropique comme la Pipistrelle commune, elle gîte modérés en chasse/transit sur en chasse/transit sur
Préoccupation mineure Elle est régulièrement notée en Basse-Ardèche, en Cévennes et dans les Boutières.
facilement dans les maisons et les ouvrages d’art. l’ensemble de l’aire d’étude l’aire d’étude
Dépt.

Les femelles mettent bas généralement fin mai à début juin, 1 ou On la rencontre plus fréquemment que la Pipistrelle commune, espèce avec laquelle
2 petits. elle cohabite (Faugier, 2007).
Pipistrelle de Kuhl
Pipistrellus kuhlii Le régime alimentaire se compose de petits insectes
(Kuhl, 1817) (hyménoptères et diptères). Bien présente sur le secteur, aux abords de l’agglomération d’Aubenas, l’espèce a été
Locale

Enjeu intrinsèque : Faible trouvée en gîte derrière des volets au nord du site, sur la commune du Cheylard
(ancienne boucherie et ancienne ANPE) (ECOMED, 2012).

80
2013

Enjeu de conservation
Espèce Statut de protection Descriptif de l’espèce Représentativité de l’espèce Quantification
sur l’aire d’étude
Occupe les grandes parties de l’Europe, mais les zones de reproduction sont

Nationale
majoritairement localisées dans le nord-est de l’Europe. En France jusqu’à très
récemment, seuls des individus migrateurs ou des « leks » de mâles était connus.
La plus grande des espèces du genre Pipistrellus en Europe Depuis, une dizaine de nurseries (comprenant entre 10 et 60 individus) a été relevée
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 centrale. Elle se distingue des autres espèces grâce à un en Champagne-Ardenne, toutes dans des arbres (Harter comm.pers.).
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 uropatagium velu. Le pelage dorsal brun possède des pointes
• 0 individu en gîte

Régionale
LRN UICN : Quasi menacée brunes après la mue. Le poids normal de l’espèce est compris Elle est présente dans tous les départements de la région. Néanmoins il s’agit d’une
DH : Annexe IV espèce migratrice et une grande partie des populations présentes est liée au passage • 8 contacts recensés en Faible
entre 6 et 10g.
CB : Annexe II hivernal de l’espèce en France (DIREN, 2007). chasse/transit à hauteur des car contacté
Espèce typiquement migratrice et arboricole, ses terrains de
LRI UICN : Préoccupation mineure vergers de cerisiers mais ponctuellement et
chasse se situent dans les forêts et en bordure, souvent près de
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : L’espèce fréquente les bois composés de vieux arbres aux troncs creux à proximité de l’espèce est susceptible de uniquement en
l’eau (Dietz et al, 2009).
Données insuffisantes point d’eau comme par exemple les ripisylves de l’Ardèche. Dans le département, elle fréquenter l’ensemble de l’aire chasse/transit sur l’aire
Pipistrelle de Nathusius Naissance généralement de jumeaux entre la fin du mois de mai
est surtout rencontrée en hivernage par des observations d’individus isolés en grottes d’étude pour son alimentation et d’étude

Dépt.
Pipistrellus nathusii et le début du mois de juin.
ou dans des bâtiments. Elle a aussi été capturée en été au-dessus d’un cours d’eau du ses déplacements
(Schreber, 1774) Le régime alimentaire de l’espèce est constitué en grande partie
massif du Coiron et a été observée au sud de la Cévenne, en Basse-Ardèche et autour
d’hétéroptères et dans une moindre mesure de diptères et
de Privas (Faugier, 2007).
trichoptères.

Locale
Mentionnée sur la ZNIEFF de Type II « Plateau et Contreforts du Coiron », l’espèce
Enjeu intrinsèque : Modéré
fréquente régulièrement le secteur aux abords de l’agglomération d’Aubenas.

Dans tout le bassin méditerranéen, y compris sur les îles (Corse, Sardaigne…). Sa

Nationale
répartition en France est étroitement liée aux zones karstiques. L’espèce fonctionne en
métapopulations qui occupent un réseau de gîtes souterrains distants de quelques
dizaines à quelques centaines de kilomètres (SFEPM, 2007).
En Rhône-Alpes, les populations de Minioptères sont cantonnées aux départements
de l’Ardèche, de la Drôme et de l’Ain. Le nombre de gîtes connus est peu important et
très localisé : dans la Grotte des Cayres (07) ; en hivernage dans la galerie du Pont
des Pierres sur la commune de Montangess (01) ; dans la grotte de Sadoux à Pradelle
(26) qui représente l’un des deux seuls sites où il se reproduit ; dans le tunnel de
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 Chauve-souris de taille moyenne, au front bombé avec un pelage

Régionale
drainage du Château de la Borie à Suze-la-Rousse (26) qui abrite les 2 tiers des
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 dense, au museau court et oreilles courtes émergeants peu de la
effectifs reproducteurs ; dans la grotte de la Beaume Sourde à Francillon-sur-Roubion • 0 individu en gîte
LRN UICN : Vulnérable fourrure du crâne. Le poids de ce taxon est compris entre 9 et
(26) en hivernage ; dans la grotte de la Balme à Balmes-les-grottes (38) en transit • 1 contact recensé en
DH : Annexes II et IV 18g.
(Issartel et Vincent, 2007). Faugier (1993) précise également que tout le tiers sud-est chasse/transit à hauteur des Faible
CB : Annexe II Il évolue dans l’ensemble des paysages méditerranéens, mais
du département est riche en cavités naturelles mais malgré cela, l’espèce est plutôt vergers de cerisiers mais car contacté
LRI UICN : Quasi-menacé préfère les zones karstiques où il trouve des gîtes.
rare et les effectifs peu importants. Sur plus de 230 grottes visitées depuis 1953 par l’espèce est également ponctuellement et
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : En Les femelles se regroupent en colonies de plusieurs milliers
Faugier seules sept permettaient d’observer des rassemblements (Faugier et Issartel, susceptible de fréquenter uniquement en
danger d’individus comprenant quelques mâles. Les premières
1993). l’ensemble de l’aire d’étude en chasse/transit sur l’aire
Minioptère de Schreibers naissances commencent vers le 10 juin et s’échelonnent jusqu’à
Il est connu dans la Grotte des Cayres sur la commune de Berrias-et-Casteljau, sur les effectifs restreints cependant d’étude
Miniopterus schreibersii la fin du mois.
rives du Chassezac à une altitude de 120 mètres (Issartel et Vincent, 2007). En avril pour son alimentation et ses
(Kuhl, 1817) Le régime alimentaire se compose de petits insectes dont une
1991, 250 Minioptères environ sont présents. En mars 1992, aucun Minioptère n’est déplacements
grande majorité de Lépidoptères associés à de faibles proportions
présent. En 1960, la Colonie de la grotte des Ours sur la commune de Châteaubourg
de Coléoptères et Diptères.
Dépt.
compte 50 individus. La même année, quelques individus étaient observés dans la
Grotte de Chironlong à Gras, avec d’autres Murins. Dans cette grotte, en 1985, une
colonie d’environ 1000 Minioptères était observée sans qu’elle soit revue par la suite.
L’espèce a également été recensée dans la Grotte de Meysset (Rompon) en colonie
de parturition. Celle-ci présentait en 1993 encore un effectif stable.

Inscrite au FSD du site FR8201657 « Moyenne vallée de l'Ardèche et ses affluents,


Locale

Enjeu intrinsèque : Très fort pelouses du plateau des Gras », l’espèce chasse couramment aux abords des
éclairages urbains attractifs pour l’entomofaune.

81
2013

Enjeu de conservation
Espèce Statut de protection Descriptif de l’espèce Représentativité de l’espèce Quantification
sur l’aire d’étude
En France, la Barbastelle est observée dans toutes les régions en hiver, contre
seulement 15 en été (SFEPM, 2007). Des rassemblements hivernaux importants
pouvant atteindre plusieurs centaines d’individus dans un même site sont observés en

Nationale
Franche-Comté, Pays-de-la-Loire, Rhône-Alpes, Champagne-Ardenne, Auvergne,
Chauve-souris de taille moyenne à la fasciée caractéristique : Aquitaine. En été, la grande dispersion des colonies, l’utilisation d’un réseau de gîtes
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 museau court, noir anthracite, oreilles larges trapézoïdales et la tendance arboricole de l’espèce rendent le suivi particulièrement délicat.
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 tournées vers l’avant et dont le bord interne est soudé à la base. Néanmoins, l’effectif semble croître dans les régions du sud et du sud-ouest de la • 0 individu en gîte
LRN UICN : Préoccupation mineure Le poids normal de cette espèce est compris entre 6 et 14g avec France (SFEPM, 2007). En période de migration, elle peut être contactée dans tout le • 6 contacts recensés en Modéré
DH : Annexes II et IV un avant-bras d’une taille comprise entre 31 et 44mm. Observé à pays. chasse/transit à hauteur des car bien que contactée
CB : Annexe II distance son pelage semble presque noir homogène. Elle est connue dans la galerie du Pont des Pierres sur la commune de Montangess vergers de cerisiers, en lisière ponctuellement en

Régionale
LRI UICN : Quasi-menacé Les milieux exploités par la Barbastelle sont caractérisés par une (01) ainsi que dans la Mine du Verdy à Pollionnay (69) (Issartel et Vincent, 2007). Elle préforestière mais l’espèce est chasse/transit, son
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : ambiance nettement forestière ou bocagère dans les zones de est à ce jour présente dans tous les départements rhônalpins en nombre variable, également susceptible de régime alimentaire et ses
Vulnérable moyenne montagne compris entre 450 et 900 mètres. surtout concentrée dans l’Ain et la Haute-Savoie. Elle se reproduit dans quatre fréquenter l’ensemble des habitats de chasse sont
Barbastelle d’Europe départements : l’Ain, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie (DIREN, 2007).
Barbastella barbastellus Les femelles mettent bas vers la mi-juin. boisements de l’aire d’étude très spécifiques (lisières,
(Schreber, 1774) Son régime alimentaire est parmi l’un des plus spécialisés de En Ardèche, en dehors d’un site d’hivernage régulier pour moins de 10 individus, la pour son alimentation et ses boisements).
toutes les chauves-souris d’Europe et se compose d’en moyenne Barbastelle est contactée chaque année, çà et là, généralement de façon isolée

Dépt.
déplacements
90 % de petits et de micros Lépidoptères associés à quelques comme en 1994 où un individu était observé dans une cave d’une maison du hameau
Neuroptères, mouches et araignées. du Chastelas.
Inscrite au FSD du site FR8201657 « Moyenne vallée de l'Ardèche et ses affluents,

Locale
pelouses du plateau des Gras » et mentionnée sur la ZNIEFF de Type 2 « Plateau et
Enjeu intrinsèque : Modéré
Contreforts du Coiron », l’espèce est régulièrement contactée en chasse dans les
boisements situés aux abords de l’agglomération d’Aubenas.
En France, elle est commune, mais en plus faibles effectifs dans le bassin
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 • 0 individu en gîte

Nat.
méditerranéen où elle semble se cantonner aux grands massifs forestiers et systèmes
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 Grande chauve-souris sombre aux oreilles arrondies et au tragus fluviaux. • 2 contacts recensés en
LRN UICN : Quasi-menacé en forme de champignon. Son poids est compris entre 17 et 45 g. chasse/transit à hauteur des
DH : Annexe IV Bien que répertoriée dans tous les départements, aucune colonie de reproduction n’y Faible
L’espèce est initialement forestière puisqu’elle loge

Rég.
vergers de cerisiers, en lisière
CB : Annexe II est actuellement connue (DIREN, 2007). car contacté
Noctule commune essentiellement dans des cavités arboricoles (ripisylves, chênaie, préforestière mais l’espèce est
LRI UICN : Préoccupation mineure ponctuellement et
Noctula nyctalus hêtraie…) mais s’est bien adaptée à la vie urbaine et utilise également susceptible de
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : Trouvée que très rarement en Ardèche, la Noctule commune a été observée en hiver uniquement en
(Schreber, 1774) parfois le bâti comme gîte. Sa présence est généralement liée à la fréquenter l’ensemble des

Dépt.
Données insuffisantes en cavité et capturée au filet en Basse-Ardèche. Une donnée de 1980 (collecte d’un chasse/transit sur l’aire
proximité de l’eau. Elle met bas à partir de mi-juin, un ou deux boisements de l’aire d’étude
cadavre) mentionne la présence de l’espèce à Tournon (Faugier, 2007). d’étude
petits. Exclusivement insectivore, son régime alimentaire va des pour son alimentation et ses
micro-Diptères aux Coléoptères. L’espèce exploite très vraisemblablement les corridors écologiques formés par déplacements, en effectifs

Locale
Enjeu intrinsèque : Modéré l’Ardèche et ses affluents aux abords de l’agglomération d’Aubenas où elle fait de restreints cependant
temps à autres l’objet de contacts.
En France, l’espèce a d’abord été signalée dans les Landes et en Corse où sa
C’est la plus grande chauve-souris d’Europe. Massive et
découverte date de 1999 (Courtois et al., 1999). Elle a depuis été contactée dans la
puissante, elle possède des membranes alaires et une face
plupart des départements du Massif Central : en Aveyron en 2004 (Liozon, 2004), en

Nationale
brunes sombres. Ses oreilles sont larges avec le sommet bien
Lozère en 2005 (Destre, 2007), puis dans le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme.
arrondi de même que le tragus. Le bord postérieur de l’oreille se
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07 Une citation ancienne mentionne la capture de quatre mâles à Hyères à la fin du
prolonge quasiment jusqu’à la commissure de la gueule par un
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 XIXème siècle (Saint-Girons 1973, Siepi in Laurent, 1941) mais aucune donnée
repli de peau. Le pelage est brun roux et épais. Et chez le mâle
LRN UICN : Données insuffisantes récente n’a depuis été obtenue dans la région Provence-Alpes-Côte-D’azur (Hacquart
existe une crinière léonine. Le poids de cette espèce varie entre
DH : Annexe IV et al., 1997).
33 et 60g avec un avant-bras d’une taille comprise entre 60,6 et
CB : Annexe II
70 mm. Faible
Régionale

Grande noctule LRI UICN : Quasi-menacé En Rhône-Alpes, aucune preuve de reproduction n’est actuellement connue. Les • 0 individu en gîte
Elle est essentiellement arboricole mais pas toujours forestière. car contacté à une seule
Nyctalus lasiopterus LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : colonies les plus proches se situent en Espagne. • 1 unique contact recensé en
Des cas d’individus contactés en milieu urbain font penser que reprise et uniquement en
(Schreber, 1780) Données insuffisantes transit en ripisylve de l’Ardèche
l’espèce peut s’adapter ou traverser des milieux fortement transit sur l’aire d’étude
anthropisés.
A l’échelle du département très peu d’informations sont disponibles. S’agissant d’une
Dépt.

Les jeunes naissent fin mai – début juin et commencent à voler en


juillet. espèce de haut vol, elle n’est que rarement contactée.
C’est la seule espèce européenne à avoir un régime alimentaire
carnivore, car elle consomme non seulement des insectes mais
aussi des oiseaux. L’analyse du guano a ainsi révélé outre la
Locale

Espèce de haut vol difficile à déceler, l’espèce semble occasionnellement fréquenter


Enjeu intrinsèque : Fort
présence de plumes, des restes de Lépidoptères, d’Arachnides, les abords de l’Ardèche pour se déplacements.
d’Opilions et d’Odonates.

82
2
2013

E
Enjeu de conseervation
Esp
pèce S
Statut de proteection Descrriptif de l’espèèce Représentativité de l’espècee Quantification
n
sur l’aire d’éétude

Nationale
En Francee, il est comm
mun à très coommun et ses populations ne
n semblent ppas
menacées actuellement.
PN : Articcle 2 - Arrêté duu 23/04/07
Murin de peetite taille au ppelage châtain, reconnaissabble à ses
consolidéé par l’arrêté duu 15/09/12 Il est préseent dans tous lees départemennts de Rhône-A Alpes et se répaartit largement ssur
grands pieds, caractéristiqques des espèèces « pêcheusses ». La
LRN UICN : Préoccupattion mineure

Régionale
peau de son museau eet de ses yeeux dégarnis de poils tout le terrritoire de la région où il représsente l’une dess espèces de chhauves-souris lles
DH : Annnexe IV
apparaissentt le plus souvennt rosé ou parfoois brun. plus répanndues. Malgré ces c importants effectifs recenssés, les coloniees de reproductiion • 0 indivvidu en gîte
CB : Annexe II Faible
Exclusivemeent inféodé auxx cours et auxx plans d’eau, où il se y sont relaativement peu nombreuses (26 ont été réépertoriées donnt 15 dans l’A Ain) • Contacts réguliers enn
LRI UICNN : Préoccupatioon mineure ccar contacté uniquement
nourrit surtouut de Diptères sur les zones calmes des rivvières, les (DIREN, 2007). chasse/ttransit en ripisyylve de
LRR (Verrsion 3 - 14 mars 2008) : een chasse/transsit sur les
étangs, les lacs naturels et les barragees à conditionn que les Il s’agit de l’espèce de Murin la plus réppandue en Ardèèche. Les donnéées sont toutefoois l’Ardèche ; l’espèce fréquente
Préoccuppation mineure zzones humides de l’aire
surfaces soieent assez granndes pour satisfaire un apportt suffisant plus raress en Haut-Vivaarais, dues ceertainement auu manque de prospection. Sa vraisembblablement l’ennsemble

Dépt.
Murin de Daubenton
D

Dépt
d’étudee
Myotis daaubentonii en nourriturre. Peu d’informations ont été collectéess sur sa reproductioon est confirméée (Faugier, 20007). Il est connnu dans la Minee du Verdy surr la des zonees humides du site
(Kuhl,, 1817) reproduction. commune de Pollionnay (69) ( (Issartel et Vincent, 2007)).
Des femelless allaitantes soont notées danss le courant duu mois de
juillet et des juvéniles
j volants en août. Mentionnéée à plusieurs reprises
r dans lles ZNIEFF dee Type 2 situéees aux abords de

Locale
Enjeu intrrinsèque : Faib
ble l’agglomérration d’Aubennas, l’espèce affectionne lees zones hum mides pour sson
alimentatioon comme l’Arddèche et ses afffluents qu’elle exploite
e abondaamment.

Chauve-sourris de taille m moyenne, caraactérisé par un pelage

Nationale
dorsal gris, un
u pelage ventrral blanchâtre avec
a une limitation assez En Francee, l’espèce estt essentiellemeent présente dans
d les déparrtements littoraaux
nette, des oreilles
o et un ppatagium gris-bbrunâtre plus ou o moins méditerrannéens et remonte peut-être le Rhône.
PN : Articcle 2 - Arrêté duu 23/04/07 foncé, de graands pieds, la pprésence de pooils au niveau des
d pattes
consolidéé par l’arrêté duu 15/09/12 arrières et de
d l’uropatagium m. Son avant-bbras moyen est compris
LRN UICN : Vulnérable entre 37,1mm m pour un maxximum de 44mm pour un poidds moyen Son excepptionnelle préseence en Rhônee-Alpes confèrre à la région unu important rôôle Modéréé

Régionale
DH : Annnexes II et IV entre 7g et 12g. dans la conservation
c du Verspertilionn de Capaccinni, tant celui-cci est localisé et car bien que coontactée
CB : Annexe II Elle affectionnne les cours dd’eau et les milieux ouverts poourvus en vulnérable non seulemeent dans la région mais ausssi sur l’ensem mble du territooire ponctuellemeent en
LRI UICNN : Vulnérable cavités et auutres tunnels. français (D
DIREN, 2007). • 0 indivvidu en gîte chasse/transit, son
LRR (Verrsion 3 - 14 mars 2008) : En Les accoupleements ont lieuu de fin septembbre à octobre mais
m aussi • Contacts recensés enn effectifs réégime alimentaire et ses
danger au cœur dee l’hiver de déccembre à févriier. Les femelles et les modéréss en chasse/traansit en hhabitats de chasse sont
mâles se rééunissent danss les grottes de d parturition dès
d la fin Son observation dans le quart sud-esst de l’Ardèchhe constitue laa donnée la plus ripisylve de l’Ardèche ttrès spécifiquess (zones

Dépt.
Dépt
Murin de Capaccini
mars. La mise-bas
m est très précoce par p rapport auux autres septentrionnale de l’aire dee répartition de l’espèce (DIRE
EN, 2007). d’eau calmes de
d l’aire
Myotis capaccinii
c
(Bonaparte, 1837) espèces de chiroptères puisqu’elle intervient dès la mi-m mai, dans d’étude tels que
q les
les grottes chhaudes. canaux ou brass morts)
Inscrite auu FSD du site FR8201657 « M Moyenne valléee de l'Ardèchee et ses affluennts,
L’espèce see nourrit princippalement d’insectes de taillee petite à
pelouses du plateau des d Gras », l’espèce explooite largement les ressourcces
moyenne (Trrichoptères, Chhironomidés, Cuulicidés) liés auux milieux

Locale
Enjeu intrrinsèque : Trèss fort alimentairees de l’Ardèchee et de ses affluuents et cela nootamment sur dees secteurs d’eeau
aquatiques. En Espagne, l’espèce est coonnue pour pêêcher des
petits poissoons tels que lees Gambusies (espèce introduite dans calme com mme les bras morts
m de ces cours d’eau situés aux abords de d l’agglomératiion
d’Aubenass.
les lagunes méditerranéenn
m nes pour lutter contre
c les mousstiques).

Nationale
Tout le bassin méditerrannéen jusqu’auxx îles Canaries et Madère. En France, il évollue
de la côte méditerranéennne jusqu’en Haaute-Loire et auxx Alpes
PN : Articcle 2 - Arrêté duu 23/04/07
consolidéé par l’arrêté duu 15/09/12 Une des plus granddes chauvess-souris euroopéennes,
LRN UICN : Préoccupattion mineure reconnaissabble à ses granndes oreilles ett sa queue qui dépasse Il est préseent dans tous les
l départemennts rhônalpins ene effectifs varriables, ne restaant
Régionale

DH : Annnexe IV librement de l’uropatagium. Poids compriss entre 20 et 30g pour un qu’exceptioonnellement obbservé dans la Loire et le Rhône. Il se reprodduit en Isère et en
Ardèche, présentant
p des populations im
mportantes dans ce dernier déépartement. Il eest • 0 indivvidu en gîte Faible
CB : Annexe II avant-bras moyen de 60mm. Habitannt typique dees zones
toutefois foort probable que d’autres coolonies de reproduction existeent dans d’autrres • 4 conttacts recensés ene car contaccté
LRI UICNN : Préoccupatioon mineure méditerranéeennes, du niveaau de la mer jussqu’à 2 000 m d’altitude.
d
départemeents de la régionn (DIREN, 20077). chasse/ttransit à hauteuur des ponctuellemeent et
LRR (Verrsion 3 - 14 mars 2008) : Gîte en falaisse ou en bâti (ppont, château… …). L’espèce poossède un
vergers de cerisiers à l’’aplomb uniquemennt en
Préoccuppation mineure très large évventail d’habitatt et sa hauteur de vol varie enntre 10 et Tupinier (1971) écrit à propos de ceette espèce : « On ne note que trois poinnts d’une falaise probablem ment cchasse/transit sur
s l’aire
Dépt.

300m d’altituude.
Dépt

Molosse ded Cestoni d'observations ou de cappture : Vallon PPont-d'Arc, sur les rives de l'A Ardèche, Villeboois, exploitéee par l’espèce d’étudee
Tadaridaa teniotis La naissancee a lieu de fin juuin à début juilleet. au sud du Bugey et le coll de Brétolet sur la frontière fraanco-suisse » (F
Faugier, 1983)..
(Rafinesqque, 1814) L’alimentatioon est composée essentiellem ment d’insectes volants
(lépidoptèress, hétérocères)..
L’espèce fréquente
f les seecteurs rupicolees aux abords de
d l’agglomération d’Aubenass et
Enjeu intrrinsèque : Fort
Locale

figure d’ailleurs sur la ZNIEFF de Type 2 « Plateau et Contreforts


C du Coiron
C ».

83
2013

Enjeu de conservation
Espèce Statut de protection Descriptif de l’espèce Représentativité de l’espèce Quantification
sur l’aire d’étude

Nationale
De la Péninsule Ibérique à l’Asie mineure et au Proche-Orient, en passant par l’Europe
méditerranéenne.
Chauve-souris relativement petite et très colorée. Son avant-bras
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07
moyen est compris entre 31.4mm pour un maximum de 37.9mm
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 Il se reproduit dans quatre des départements de Rhône-Alpes : l’Ardèche, la Drôme,
pour un poids moyen entre 5g et 9g. Chez la plupart des
LRN UICN : Préoccupation mineure

Régionale
individus, le pelage brun foncé présente des reflets jaunâtres à l’Isère et la Savoie mais il a aussi déjà été observé exceptionnellement dans le Rhône
DH : Annexe IV et la Haute-Savoie. L’état partiel des données sur les observations actuelles ne permet
dorés très nets et contrastés. • 0 individu en gîte Faible
CB : Annexe II pas encore d’évaluer de façon fiable l’état des populations dans la région bien que
Ses habitats sont en général situés dans les zones karstiques, de • 3 contacts recensés en car contacté
LRI UICN : Préoccupation mineure certains secteurs semblent abriter des effectifs stables (DIREN, 2007).
la plupart des biotopes méditerranéens dans lesquels elle gîte. chasse/transit à hauteur des ponctuellement et
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : En Ardèche, de nombreuses observations de l’espèce en léthargie hivernale ont été
Celle-ci est présente du littoral jusqu'à la haute montagne avec vergers de cerisiers, à l’aplomb uniquement en
Quasi-menacé notées dans des grottes, les voûtes des caves en Ardèche méridionale, sur le Coiron
Vespère de Savi des observations effectuées à près de 3000 m d’altitude. d’une falaise probablement chasse/transit sur l’aire

Dépt.
Hypsugo savii Le période de mise bas est très échelonné de début juin à fin et les Boutières. En été, cette chauve-souris a été capturée au filet en Basse-Ardèche, exploitée par l’espèce d’étude
(Linnaeus, 1758) juillet, en général deux jeunes par femelle. dans la Cévenne, les Boutières et la Vallée du Rhône. Des femelles allaitantes ont été
Le régime alimentaire de cette espèce se compose de petits observées ce qui affirme sa reproduction dans le département (Faugier, 2007).
insectes en fonction de la disponibilité des habitats (papillons de
nuit, punaises, diptères, pucerons, hyménoptères…).

Locale
Mentionnée sur la ZNIEFF de Type 2 « Plateaux calcaires des Gras et de Jastre »,
Enjeu intrinsèque : Modéré
l’espèce exploite les zones rupicoles du secteur de l’agglomération d’Aubenas.

En France, il occupe toute la moitié sud du pays mais sa répartition reste mal définie

Nationale
en raison de sa forte ressemblance avec le Grand murin. Ainsi, l’espèce est présente
approximativement au sud d’une ligne reliant l’estuaire de la Gironde au Territoire de
Belfort, à l’exclusion des départements auvergnats du Massif Central. Elle est absente
PN : Article 2 - Arrêté du 23/04/07
en Corse.
consolidé par l’arrêté du 15/09/12 Chauve-souris semblable au Grand murin, mais sa face ventrale
LRN UICN : Quasi-menacé est un peu plus claire et sur certains individus une tâche blanc En région Rhône-Alpes, il est connu de tous les départements en dehors de la Loire.

Régionale
• 0 individu en gîte
DH : Annexes II et IV clair existe sur le front. La plupart des observations ont eu lieu en Ardèche et en Savoie, départements qui Faible
• Aucun contact recensé lors
CB : Annexe II Il est plutôt attaché aux paysages ouverts et chauds, les plateaux concentrent 9 des 10 sites de reproduction connus dans la région. En Drôme il est car bien que non
des sessions d’écoutes de 2013
LRI UICN : Préoccupation mineure karstiques, les zones agricoles extensives, contrairement au principalement signalé dans le secteur du Tricastin, où il se reproduit. contactée, l’espèce est
sur l’aire d’étude dont elle est
LRR (Version 3 - 14 mars 2008) : Grand murin qui préfère les zones boisées. susceptible de fréquenter
susceptible néanmoins
Vulnérable Le Petit murin semble mettre bas un peu plus tard que le Grand, Le Grand et le Petit murin sont régulièrement associés en Ardèche. Toutefois, le Petit les zones ouvertes de
d’exploiter les secteurs ouverts
Petit murin plutôt vers la fin juin / début juillet. murin y semble nettement plus commun. Les sites rassemblant l’espèce sont répartis l’aire d’étude en

Dépt.
pour son alimentation et son
Myotis oxygnathus Son régime alimentaire est nettement plus orienté vers les en Basse-Ardèche, sous les contreforts du Coiron, dans la Vallée du Rhône, les chasse/transit
transit
(Monticelli, 1885) orthoptères en particulier, prélevés dans des milieux herbacés Cévennes et le Haut-Vivarais (Faugier, 2007).
relativement denses.
Inscrite au FSD du site FR8201657 « Moyenne vallée de l'Ardèche et ses affluents,

Locale
pelouses du plateau des Gras » et mentionnée sur plusieurs ZNIEFF du secteur des
Enjeu intrinsèque : Fort
abords de l’agglomération d’Aubenas, l’espèce est courante sur les zones ouvertes du
site soumises à un climat chaud.
Légende : PN : Protection Nationale : Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des chiroptères protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection (consolidé par l’arrêté du 15/09/12)
‐ Article 2 : les individus et les habitats sont protégés
‐ Article 3 : les individus sont protégés
DH : Directive Habitats : préservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage
‐ Annexe II : espèces animales et végétales d’intérêt communautaire, dont la conservation nécessite la désignation de ZSC

‐ Annexe III : critères de sélection des sites susceptibles d’être identifiés comme d’importance communautaire et désignés comme ZSC

‐ Annexe IV : mesures nécessaires à une protection stricte des dites espèces (interdiction de destruction, de dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de migration et de détérioration de leurs habitats)
CB : Convention de Berne : conservation de la vie sauvage et des milieux naturels
LRR : Liste Rouge Régionale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle régionale
LRN : Liste Rouge Nationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle nationale
LRI : Liste Rouge Internationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle internationale

84
2013

5.5.6 AVIFAUNE
5.5.6.1 Analyse de la bibliographie

De nombreuses données sont disponibles à proximité du site d’étude puisque 143 espèces y sont mentionnées
sur les 4 dernières années. Un grand nombre d’espèces concernent les zones humides, les milieux rupestres ou
de garrigue de la commune.

Le tableau ci-après présente les espèces mentionnées sur les observations de la maille Aubenas-St-Privat sur
les 4 dernières années. Bien que les efforts de prospection soient variables, il en ressort les principales espèces
avérées et potentielles sur le site d’étude.

Tableau 14 : liste des espèces d’oiseaux mentionnées sur la maille Aubenas-St-Privat (FauneArdèche)
Espèces mentionnées 2010 2011 2012 2013
Aigrette garzette X X X
Alouette des champs X X X
Alouette lulu X X X
Autour des palombes X
Balbuzard pêcheur X
Bécasse des bois X
Bécassine des marais X
Bec‐croisé des sapins X
Bergeronnette des ruisseaux X X X
Bergeronnette grise X X X
Bergeronnette printanière X X
Bihoreau gris X
Bondrée apivore X X X
Bouscarle de Cetti X X X
Bruant des roseaux X X X
Bruant proyer X X X
Bruant zizi X X X
Busard cendré X
Busard des roseaux X X
Busard Saint‐Martin X X
Buse variable X X X X
Caille des blés X X
Canard colvert X X X X
Canard souchet X
Chardonneret élégant X X X
Chevalier culblanc X
Chevalier guignette X X X
Chevêche d'Athéna X
Choucas des tours X X X X
Chouette hulotte X X X
Cigogne blanche X X
Cigogne noire X X
Cincle plongeur X X X
Circaète Jean‐le‐Blanc X X X X
Cisticole des joncs X X X
Corbeau freux X
Corneille noire X X X X
Coucou gris X X X
Effraie des clochers X

85
2013

Engoulevent d'Europe X X
Epervier d'Europe X X X
Etourneau sansonnet X X X X
Faisan de Colchide X X
Faucon crécerelle X X X X
Faucon émerillon X
Faucon hobereau X X X
Faucon indéterminé X
Faucon kobez X
Fauvette à tête noire X X X X
Fauvette babillarde X
Fauvette grisette X X
Fauvette mélanocéphale X X X X
Fauvette orphée X
Fauvette passerinette X X X
Fauvette pitchou X X
Gallinule poule‐d'eau X
Geai des chênes X X X X
Gobemouche gris X
Gobemouche noir X X
Goéland leucophée X X X
Grand Corbeau X X X
Grand Cormoran X X X X
Grande Aigrette X X X X
Grèbe castagneux X X
Grimpereau des jardins X X X
Grive draine X X X
Grive litorne X X X X
Grive musicienne X X X
Grosbec casse‐noyaux X X X
Grue cendrée X X
Guêpier d'Europe X X X X
Héron cendré X X X X
Héron garde‐boeufs X X
Héron pourpré X X
Hirondelle de fenêtre X X X
Hirondelle de rivage X
Hirondelle de rochers X X X X
Hirondelle rustique X X X X
Huppe fasciée X X X
Hypolaïs polyglotte X X X
Linotte mélodieuse X X X
Locustelle tachetée X
Loriot d'Europe X X X
Martinet à ventre blanc X X X
Martinet noir X X X X
Martin‐pêcheur d'Europe X X X
Merle noir X X X X
Mésange à longue queue X X X
Mésange bleue X X X X
Mésange charbonnière X X X X
Mésange huppée X X
Mésange noire X
Milan noir X X X X

86
2013

Milan royal X X X
Moineau domestique X X X
Moineau friquet X X X X
Mouette rieuse X X
Paon bleu X
Perdrix rouge X X
Petit Gravelot X
Petit‐duc scops X X X
Pic épeiche X X X X
Pic épeichette X X X
Pic noir X X
Pic vert X X X
Pie bavarde X X X X
Pie‐grièche à tête rousse X X X
Pie‐grièche écorcheur X X
Pigeon biset (domestique) X X X X
Pigeon colombin X
Pigeon ramier X X X
Pinson des arbres X X X X
Pinson du Nord X X X X
Pipit des arbres X X
Pipit farlouse X X X
Pipit rousseline X
Pipit spioncelle X X
Pouillot de Bonelli X X X
Pouillot fitis X X X
Pouillot véloce X X X X
Râle d'eau X X
Roitelet à triple bandeau X X X X
Roitelet huppé X
Rollier d'Europe X X
Rossignol philomèle X X X
Rougegorge familier X X X X
Rougequeue à front blanc X X X
Rougequeue noir X X X X
Sarcelle d'hiver X
Serin cini X X X X
Sittelle torchepot X X X X
Tarier des prés X
Tarier pâtre X X X
Tarin des aulnes X X X X
Torcol fourmilier X X
Tourterelle des bois X X X
Tourterelle turque X X X X
Traquet motteux X
Troglodyte mignon X X X X
Vanneau huppé X
Vautour fauve X X X
Verdier d'Europe X X X X
Accenteur mouchet X X X X
Nombre d’espèces identifiées 43 110 123 105

87
2013

On note alors la présence constante de certaines espèces sur les 4 dernières années, comme c’est le cas du
Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), de la Grande Aigrette (Ardea alba), du Guêpier d’Europe (Merops
apiaster) ou encore du Héron cendré (Ardea cinerea). D’autres taxons, vus ces trois dernières années, sont
notables : c’est le cas du Milan royal (Milvus milvus), du Martin pêcheur d’Europe (Alcedo atthis), du Cincle
plongeur (Cinclus cinclus) ou du Bruant proyer (Emberiza calandra).

D’autre part, l’aire d’étude se situe à un peu moins de 5 km au Nord d’un domaine vital d’Aigle de Bonelli qui fait
l’objet d’un plan national d’action. Lors de notre étude nous avons tenu compte de cette espèce. Elle n’a
cependant pas été observée sur le site du projet et les habitats en présence ne lui sont pas favorables pour
nidifier ou chasser.

5.5.6.1 Généralités sur les peuplements et habitats d’espèce

L’aire d’étude est composée d’habitats variés constitués de milieux ouverts, boisés et aquatiques. De nombreux
chemins, canaux et bras morts sont recensés. La plupart des espèces rencontrées sont des espèces classiques
qui forment les cortèges avifaunistiques de fond des habitats de friches, bosquets et boisements.
Lors des inventaires réalisés au printemps 2013, 40 espèces ont été contactées sur la zone d’étude. Cela
constitue une diversité modérée, mais en adéquation avec les habitats inventoriés et les surfaces qu’ils occupent.
Toutes ces espèces représentent un enjeu régional faible à modéré.
Sur les 23 espèces, 5 sont estivantes sur la zone d’étude comme le Martinet noir Apus apus, le Rossignol
philomèle Luscinia megarhynchos, le Loriot d’Europe Oriolus oriolus, l’Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta.
Les autres espèces sont sédentaires, c’est-à-dire qu’elles peuvent être observées toute l’année sur l’aire d’étude.
Les espèces sont pour la plupart ubiquistes, mais certains cortèges se dégagent selon les préférences liées aux
différents habitats. Trois cortèges avifaunistiques principaux émergent de ces inventaires : le cortège d’espèces
ripisylvatiques et autres zones boisées, le cortège d’agrosystèmes plus ou moins anthropisés et le cortège
d’espèces inféodées aux biotopes aquatiques.

• Le cortège des espèces liées aux zones boisées (lisières, bois …)


Plusieurs des espèces contactées sur l’aire d‘étude fréquentent davantage les milieux boisés situés à proximité
de l’eau comme la Bouscarle de Cetti Cettia cetti, la Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, l’Hypolaïs polyglotte
Hippolais polyglotta, le Loriot d’Europe, le Pic vert Picus viridis, le Coucou gris Cuculus canorus , le Grimpereau
des jardins Certhia brachydactyla ou encore le Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos. On y trouve aussi la
Chouette hulotte Strix aluco.
D’autres espèces peuvent aussi être liées aux zones de lisières et boisées, mais restent toutefois assez
généralistes : Merle noir Turdus merula, Chardonneret élégant Carduelis carduelis, Mésange charbonnière Parus
major, Pic épeiche Dendrocopos major, Pinson des arbres Fringilla coelebs, Rougegorge familier Erithacus
rubecula, Mésange bleue Cyanistes caeruleus, Mésange à longue queue Aegithalos caudatus, Verdier d’Europe
Carduelis chloris et Serin cini Serinus serinus.
Les autres espèces de ce cortège sont très classiques tant au niveau local que national, les espèces les plus
caractéristiques sont le Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes, le Geai des chênes Garrulus glandarius, la
Grive musicienne Turdus philomenos, le Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla, le Bruant zizi Emberiza
cirlus, le Pouillot véloce Phylloscopus collybita, le Pigeon ramier Columba palumbus, la Sitelle torchepot Sitta
europaea, aussi bien intégrées aux bois de feuillus qu’aux vergers.

88
2013

Notons suurtout la préseence du Gobeemouche gris Muscicapa


M strriata dont l’enjeu intrinsèquee et local sontt modérés.
a sein des viieux boisemennts, sous-bois clairs et ripisyylves.
Il se rencontre surtout au

Fig
gure 24 : Avifaaune liée aux zones
z boisées : Mésange chaarbonnière, Ro
ossignol philomèle et Serin cini
c

• Le cortège dees espèces liiées aux agro


osystèmes ett zones anthropisées
Certainess espèces ont une préférence pour les milieux ouverts et de culture. C’est le cas ppar exemple dud Faucon
crécerellee Falco tinnunnculus et de l’Accenteur mouchet Prunella modularis. La Buse variable Buteo buuteo niche
quant à elle
e en lisière de d zones boiséées et/ou milieeux bocagers pour ensuite aller chasser sur les aires cultivées.
c
Plusieurss espèces anthhropophiles ont été contacttées sur la zoone d’étude :, l’Hirondelle ruustique Hirunddo rustica,
le Moineau domestiquue Passer doomesticus, la Pie bavarde Pica pica, et e le Martinet noir en rechherche de
nourrituree. L’aire d’étudde étant localisée en zone périurbaine, il n’est pas étoonnant d’y observer des esspèces qui
ont pour habitude d’êtrre au voisinagge de l’homme. C’est le cas de la Fauveette mélanocééphale et griseette Sylvia
melanoceephala/commuunis.

Fig
gure 25 : Avifaaune liée aux zones
z boisées : Hirondelle ru
ustique, Moineeau domestiquue et Martinet noir
n

• Le cortège dees zones hum


mides et plan
ns d’eau
Etroitemeent liées auxx milieux ripiisylvatiques, certaines esppèces sont inféodées
i auux milieux huumides et
c du Héron cendré Ardeea cinerea et du Martin-pêccheur Alcedoo atthis, pour lequel les
aquatiquees. C’est le cas
enjeux intrinsèques soont modérés. La ment les plans d’eau et
L Bergeroneette grise Motaacilla alba fréqquente égalem
paysagess ouverts ou anthropisés.

Figuree 26 : Avifaunee liée aux bioto


opes aquatiquees: Héron cend
dré et Martin ppêcheur

89
2013

Tableau 15 : Ensemble des taxons d’oiseaux observés sur le site d’étude et à proximité

Déterminance Liste rouge Liste Rouge Régionale Enjeu de


Nom vernaculaire Nom scientifique PNA Extinction Article 3 Article 4 Annexe I
ZNIEFF France Sédentaires/nidification Transit ou migration En hivernage conservation
Accenteur mouchet Prunella modularis LC LC LCM LCW PN Faible
Bergeronnette grise Motacilla alba LC LC LCM LCW PN Faible
Bouscarle de Cetti Cettia cetti LC LC LCW PN Faible
Bruant zizi Emberiza cirlus LC LC LCM LCW PN Faible
Buse variable Buteo buteo LC NT LCM LCW PN Faible
Chardonneret élégant Carduelis carduelis LC LC LCM LCW PN Faible
Chouette hulotte Strix aluco LC LC PN Faible
Coucou gris Cuculus canorus LC LC LCM PN Faible
Faucon crécerelle Falco tinnunculus LC LC LCM LCW PN Faible
Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla LC LC LCM LCW PN Faible
Fauvette grisette Sylvia communis NT NT DDM PN Faible
Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala LC LC PN Faible
Geai des chênes Garrulus glandarius LC LC LCM LCW Faible
Gobemouche gris Muscicapa striata VU NT DDM PN Modéré
Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla LC LC PN Faible
Grive musicienne Turdus philomelos LC LC LCM LCW Faible
Héron cendré Ardea cinerea LC LC LCM LCW PN Faible
Hirondelle rustique Hirundo rustica LC EN LCM NAW PN Faible
Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta LC LC LCM PN Faible
Loriot d'Europe Oriolus oriolus LC LC LCM PN Faible
Martinet noir Apus apus LC LC LCM PN Faible
Martin-pêcheur d'Europe Alcedo atthis LC VU DDW PN OI Modéré
Merle noir Turdus merula LC LC LCM LCW Faible
Mésange à longue queue Aegithalos caudatus LC LC PN Faible
Mésange bleue Cyanistes caeruleus LC LC LCM LCW PN Faible
Mésange charbonnière Parus major LC LC LCM LCW PN Faible
Moineau domestique Passer domesticus LC NT PN Faible
Pic épeiche Dendrocopos major LC LC LCM LCW PN Faible
Pic vert Picus viridis LC LC PN Faible
Pie bavarde Pica pica LC NT Faible
Pigeon ramier Columba palumbus LC LC DDM DDW Faible
Pinson des arbres Fringilla coelebs LC LC LCW PN Faible
Pouillot véloce Phylloscopus collybita LC LC LCM LCW PN Faible
Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla LC LC LCM LCW PN Faible
Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos LC LC LCM PN Faible
Rougegorge familier Erithacus rubecula LC LC LCM LCW PN Faible
Serin cini Serinus serinus LC LC DDM LCW PN Faible
Sittelle torchepot Sitta europaea LC LC PN Faible
Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes LC LC PN Faible
Verdier d'Europe Carduelis chloris LC LC LCM LCW PN Faible

90
2013

5.5.6.1 Les espèces d’intérêt patrimonial et règlementaire

Tableau 16 : Liste des espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial identifiées sur le site d’étude
Enjeu de conservation
Descriptif de l’espèce Représentativité de l’espèce Quantification
sur l’aire d’étude
Présent sur quasiment l’ensemble du pays il est absent de la vallée du
Nationale Rhône, d’un petit secteur au nord de la Gironde et du littoral
PN : Article 3 - Arrêté du 29/10/2009 Petit passereau, le dessus est brun-gris, strié sur la tête. méditerranéen.
DO : - Un individu contacté au niveau de
Le dessous est blanc grisâtre. La poitrine est finement Rare, voire localement absent, dans le sud de Rhône-Alpes. L’espèce
LRN UICN : VU la ripisylve de l’Ardèche, son
rayée. Les jeunes ont un plumage plus uniformément Régionale semble toutefois en progression démographique depuis 20 ans en région
CB : Annexe II observation à cette date de Modéré
tacheté, sans autres traits distinctifs. Il apprécie les vieux (ALLEMAND, G., 2008).
l’année le rend très fortement
Gobemouche gris boisements, sous-bois clairs et trouées au milieu de hauts Il niche cependant dans tous les départements de la région, avec des
Départementale probable comme nicheur
Muscicapa striata feuillus. écarts de densité importants (ALLEMAND, G., 2008).
(Pallas, 1764)
Espèce particulièrement bien représentée cette année tant au niveau
Enjeu intrinsèque : Modéré Locale
régional que local.
En France, la population est principalement liée à l’influence
Nationale méditerranéenne et à l’axe rhodanien et aurait compté de 6 000 à 10 000
PN : Article 3 - Arrêté du 29/10/2009
Cet oiseau coloré s’identifie rapidement à son allure couples dans les années 2000.
DO : Annexe I
élégante et à ses couleurs qui vont du bleu azur au rouge Bien que répandu, il reste un nicheur assez rare en Rhône-Alpes, du fait
LRN UICN : Préoccupation mineure Régionale
carmin. Estivant nicheur, il se rencontre dans une grande de la présence de nombreux reliefs (FLACHER, G., 2008). 1 individu en vol Faible
CB : Annexe III
Martin-pêcheur d’Europe gamme d’habitats ouverts, le plus souvent à proximité En Ardèche, il se cantonne aux parties basses de la moyenne montagne
Départementale
Alcedo atthis d’un point d’eau. présentes dans le département (FLACHER, G., 2008).
(Linnaeus, 1758) Espèce bien représentée sur les bords de l’Ardèche quand ses berges
Enjeu intrinsèque : modéré Locale
abruptes sont présentes pour qu’il y établisse son nid
Oiseau au-dessus bleu-noir avec des reflets métalliques Nationale Présente sur tout le territoire français y compris la Corse.
qui contrastent avec le dessous blanchâtre lavé de roux.
PN : Article 3 - Arrêté du 29/10/2009 Elle se distingue des autres hirundinidés par l'absence de En Rhône-Alpes comme dans les autres contrées, l’Hirondelle rustique
DO : - blanc sur le croupion. Espèce migratrice elle arrive en Régionale peuple les régions agricoles, privilégiant celles où l’élevage est encore bien
LRN UICN : Préoccupation mineure mars sur le territoire et repart en septembre. De plus en développé, de préférence sous une forme extensive (OLIOSO, G., 2008). Quelques individus contactés en
CB : Annexe II plus de cas d’hivernant sont mentionnées. L’espèce est transit /alimentation sur la zone Faible
Le Col de l’Escrinet est un site de passage lors de la migration (de 10 300
Hirondelle rustique tributaire du bâti humain pour la construction de son nid. Départementale d’étude
à 52 000 couples).
Hirundo rustica C’est une coupelle faite de boue mélangée à des
(Linnaeus, 1758) brindilles, du crin animal. 1 à 4 pontes sont réalisées entre Espèce dont les effectifs baissent au fil des années par disparition des
Enjeu intrinsèque : Faible avril et aout. 3 à 6 œufs sont pondus et couvés durant une Locale sites de nidification (rénovation, intolérance des habitants vis-à-vis des
période de 14 à 15 jours. nids…)

Légende : PN : Protection Nationale : Arrêté du 29 octobre 2009 fixant les listes des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection
‐ Article 3 : les individus et les habitats sont protégés
‐ Article 4 : les individus sont protégés
DO : Directive Oiseaux : préservation et gestion des populations d’oiseaux sauvages en Europe
‐ Annexe I : liste des espèces dont la protection nécessite la mise en place des ZPS
‐ Annexe II : liste des espèces dont la chasse est autorisée
CB : Convention de Berne : conservation de la vie sauvage et des milieux naturels
LRN : Liste Rouge Nationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle nationale
LRI : Liste Rouge Internationale : situation précise de chaque espèce, évolution des menaces et identification des priorités d’action à l’échelle internationale

91
2013

Figure 27 : Cartographie des habitats favorables pour les espèces d’oiseaux d’intérêt patrimonial

Synthèse des enjeux :


Les inventaires réalisés au cours d’un seul passage durant la première semaine de juin ont permis de comptabiliser 40 espèces. La majorité de ces espèces
sont classiques tant au niveau régional que national. Trois espèces sortent du lot de par leur appartenance à des listes régionale, nationale ou européenne :
le Gobemouche-gris, le Martin-pêcheur d’Europe et l’Hirondelle rustique. Ces deux dernières ne sont pas nicheuses sur la zone d’étude.

92
2013

6. SYNTHESE DES ENJEUX ECOLOGIQUES


Le tableau suivant présente la synthèse des espèces patrimoniales et protégées avérées et potentielles (en vert) sur la zone d’étude :
Tableau 8 : Synthèse des espèces patrimoniales potentielles (en vert) et avérées sur la zone d’étude

Liste Rouge Enjeu


Espèces Protection Natura 2000 Dét ZNIEFF Statut et enjeu sur la zone d’étude
régionale nationale intrinsèque

Lit de l’Ardèche Faible Faible

Fourrés préforestiers mixtes (Code CORINE


Faible Faible
Biotopes : 31.8DF)

Ronciers (Code CORINE Biotopes : 31.831) Faible Faible

Formation riveraine de Saule (Code CORINE


3280 Faible Faible
Biotopes : 44.1 ; N2000 : 3280)
Forêt méditerranéennes de Peuplier, d’Orme et
de Frêne (Code CORINE Biotopes : 44.6 ; Code 92A0 Fort Fort
Natura 2000 : 92A0)

Cultures (Code CORINE Biotopes : 84) Faible Faible

Vergers septentrionaux (Code CORINE


Faible Faible
Biotopes : 83.151)
Habitats naturels
Alignements d’arbres (Code CORINE Biotopes :
Négligeable Négligeable
84.1)
Zones de dépôts de déchets verts (Code
CORINE Biotopes : 84.42) ; Jardin potager de
subsistance (Code CORINE Biotopes : 85.32) ; Négligeable Négligeable
Pistes (Code CORINE Biotopes : 86) ; Station
d’épuration (Code CORINE Biotopes : 86.3)
Terrain en friche (Code CORINE Biotopes :
Faible Faible
87.1)

Zone rudérale (Code CORINE Biotopes : 87.2 Négligeable Négligeable

Fossés et petits canaux (Code CORINE


Faible Faible
Biotopes : 87.2)

93
2013

Liste Rouge Enjeu


Espèces Protection Natura 2000 Dét ZNIEFF Statut et enjeu sur la zone d’étude
régionale nationale intrinsèque

Cordulie à corps fin PN DHFF - II Fort Fort

Gomphe semblable Dét Modéré Faible


Invertébrés
Sympétrum du piémont Dét Modéré Fort

Diane PN DHFF - IV LC Modéré Fort

Alyte accoucheur PN DHFF - IV LC Faible Faible

Grenouille verte PN DHFF - V LC Faible Faible

Amphibiens Grenouille rieuse PN DHFF - V LC Faible Faible

Grenouille rousse PN DHFF - V LC NH Faible

Rainette méridionale PN DHFF - IV LC Faible Faible

Couleuvre de Montpellier PN LC Modéré Faible

Reptiles Lézard des murailles PN DHFF - IV LC Faible Faible

Lézard vert occidental PN DHFF - IV LC Faible Faible

Ecureuil roux PN - - LC LC Faible Alimentation / Transit / Reproduction potentielle

Hérisson d’Europe PN - - NT LC Faible Alimentation / Transit / Reproduction potentielle


Mammifères (hors
Chiroptères) Genette commune PN - Comp LC LC Faible Alimentation / Transit

Castor d’Europe PN DHFF-II et IV Dét* LC LC Modéré Alimentation / Transit

Loutre d’Europe PN DHFF-II et IV Dét CR LC Fort Alimentation / Transit

Pipistrelle commune PN DHFF -IV Dét* LC LC Faible Chasse / Transit

Pipistrelle pygmée PN DHFF -IV NA LC Modéré Chasse / Transit


Chiroptères
Pipistrelle de Kuhl PN DHFF -IV Dét* LC LC Faible Chasse / Transit

Pipistrelle de Nathusius PN DHFF -IV Dét* DD NT Modéré Chasse / Transit

94
2013

Liste Rouge Enjeu


Espèces Protection Natura 2000 Dét ZNIEFF Statut et enjeu sur la zone d’étude
régionale nationale intrinsèque

Noctule commune PN DHFF -IV Dét* DD NT Modéré Chasse / Transit

Grande noctule PN DHFF -IV DD DD Fort Transit

Murin de Daubenton PN DHFF -IV Dét* LC LC Faible Chasse / Transit

Vespère de Savi PN DHFF -IV Dét* NT LC Modéré Chasse / Transit

Molosse de Cestoni PN DHFF -IV Dét* LC LC Fort Chasse / Transit

Minioptère de Schreibers PN DHFF-II et IV Dét EN VU Très Fort Chasse / Transit

Barbastelle d’Europe PN DHFF-II et IV Dét VU LC Modéré Chasse / Transit

Petit murin PN DHFF-II et IV Dét VU NT Fort Chasse / Transit

Murin de Capaccini PN DHFF-II et IV Dét EN VU Très Fort Chasse / Transit potentiels

Gobemouche gris PN VU Modéré Reproduction / alimentation

Oiseaux Hirondelle rustique PN LC Faible Reproduction potentielle / alimentation

Martin-pêcheur d’Europe PN DO - I LC Faible Reproduction / alimentation

Nul ou négligeable Faible Moyen Fort Très fort


Légende : PN : Protection Nationale / LC : Préoccupation Mineure / NT : Quasi menacée / AS : A surveiller / D : en déclin / VU : Vulnérable / E : en danger / DHFF : Directive Habitats-Faune-Flore

95
2013

7. CONCLUSION

Les campagnes d’inventaire ont été réalisées pour chacun des taxons. Au regard du contexte local et de la
nature du projet de la station d’épuration, les enjeux écologiques du site sont variables, allant de négligeable à
fort.

Mis en exergue, l’habitat de forêts méditerranéennes de Peuplier, d’Orme et de Frêne (COR : 44.6) relève d’un
enjeu fort. Il présente en effet des individus âgés abritant de nombreux autres habitats tels que les bras morts,
refuges pour un nombre important d’espèces. Il est donc essentiel d’un point de vue des fonctionnalités
écologiques de l’ensemble du site.

Les invertébrés présentant des enjeux forts sont pour la majorité d’entre eux localisés à proximité des canaux
(Sympétrum du piémont), et canaux du site (Cordulie à corps fin et Diane). La concentration se révèle plus
importante sur le tronçon est du transect d’étude.

Cette répartition est élargie pour les espèces d’amphibiens, qui se retrouvent sur l’ensemble des points d’eaux et
bras morts de l’aire prospectée. Néanmoins, comme c’est le cas pour toutes les espèces de reptiles, tous les
enjeux sont négligeables à faibles. L’ensemble ne constitue que des groupes d’espèces classiques.

Le cortège mammalogique suspecté présente des enjeux faibles (Hérisson d’Europe, Ecureuil roux, Genette
commune) mais aussi modérés avec des potentialités pour le Castor d’Europe et la Loutre d’Europe. Les
peuplements chiroptérologiques sont représentés par douze espèces dont deux d’intérêts patrimoniales à enjeu
modéré : la Barbastelle d’Europe et le Murin de Capaccini. Cette dernière se localise principalement au niveau de
la rivière Ardèche.

L’avifaune est composée d’espèces et de cortèges classiques, que l’on retrouve généralement à l’ensemble de
l’échelle régionale. Un enjeu modéré cependant : le Gobemouche gris Muscicapa striata, qui a été contacté au
niveau de la ripisylve de l’Ardèche.

Le site constitue une série d’habitats permettant à l’ensemble des différents groupes d’espèces d’exprimer la
totalité de leur cycle biologique. L’ensemble du projet devra donc être élaboré en tenant compte de l’ensemble de
ces données écologiques. Une attention toute particulière devra être portée sur les cours d’eau et canaux pour
lesquels les enjeux recensés sont modérément plus importants. C’est aussi le cas des bras morts et points d’eau
inventoriés au sein des boisements, et dont le fonctionnement écologique est en étroite relation avec l’Ardèche.

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2013

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2013

ANNEXE 1 – LISTE DES ESPECES FAUNIQUES OBSERVEES SUR LE SITE ET LEUR STATUT

Protection France

Habitats/Oiseaux
Nom scientifique

Liste Rouge RA
Nom français

Washington

Liste Rouge

Liste Rouge

ZNIEFF RA
Directives

Nationale

Mondiale
Taxon

Berne

Bonn
Invertébré Céphale Coenonympha arcania - - - - - LC - - -
Invertébré Piéride de la moutarde Leptidea sinapis/reali - - - - - LC - - -
Invertébré Myrtil Maniola jurtina - - - - - LC - - -
Invertébré Tircis Pararge aegaria - - - - - LC - - -
Invertébré Silène Brintesia circe - - - - - LC - - -
Invertébré Petite Nymphe à corps de feu Pyrrhosomoa nymphula - - - - - - - - -
Invertébré Agrion jouvencelle Coenagrion puella
Invertébré Caloptéryx occitan Calopteryx xanthostoma
Invertébré Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii
Invertébré Gomphe semblable Gomphus similimus
Invertébré Onychogomphe à crochets Onychogomphus uncatus
Invertébré Pennipatte orangé Platycnemmis acutipennis
Amphibien Alyte accoucheur Alytes obstetricans PN DH IV II et III LC LC
Amphibien Grenouille rieuse Rana Ridibunda PN DH V III LC LC
Amphibien Grenouille verte Pelophylax kl. esculenta PN DH V III LC LC
Amphibien Rainette méridionale Hyla meridionalis PN DH IV II LC LC
Reptile Couleuvre d’esculape Rinechis scalaris PN III LC LC
Reptile Lézard des murailles Podarcis muralis PN DH IV II LC LC
Mammifères Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus NT NT VU
Mammifères Sanglier Sus scrofa LC LC LC
Mammifères Taupe d’Europe Talpa europaea LC LC LC
Mammifères Castor d’Europe Castor fiber N II, IV III LC LC Det* LC
Mammifères Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii N II, IV II II VU NT Det EN

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Protection France

Habitats/Oiseaux
Nom scientifique

Liste Rouge RA
Nom français

Washington

Liste Rouge

Liste Rouge

ZNIEFF RA
Directives

Nationale

Mondiale
Taxon

Berne

Bonn
Mammifères Noctule commune Nyctalus noctula N IV II II NT LC Det* DD
Mammifères Grande noctule Nyctalus lasiopterus N IV II II DD NT DD
Mammifères Molosse de Cestoni Tadarida teniotis N IV II II LC LC Det* LC
Mammifères Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus N IV III II LC LC Det* LC
Mammifères Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii N IV II II LC LC Det* LC
Mammifères Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii N IV II II NT LC Det* DD
Mammifères Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus N IV II II LC LC NA
Mammifères Murin de Daubenton Myotis daubentonii N IV II II LC LC Det* LC
Mammifères Vespère de Savi Hipsugo savii N IV II II LC LC Det* NT
Mammifères Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus N II, IV II II LC NT Det VU
Mammifères Murin de Capaccini Myotis capaccinii N II, IV II II VU VU Det EN
Oiseaux Gobemouche gris Muscicapa striata N VU NT
Oiseaux Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla N LC LC
Oiseaux Fauvette mélanocéphale Sylvia melanocephala N LC LC
Oiseaux Sittelle torchepot Sitta europaea N LC LC
Oiseaux Bouscarle de Cetti Cettia cetti N LC LC
Oiseaux Fauvette grisette Sylvia communis N NT NT
Oiseaux Loriot d'Europe Oriolus oriolus N LC LC
Oiseaux Martin-pêcheur d'Europe Alcedo atthis N I LC VU
Oiseaux Serin cini Serinus serinus N LC LC
Oiseaux Verdier d'Europe Carduelis chloris N LC LC
Oiseaux Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos N LC LC
Oiseaux Hirondelle rustique Hirundo rustica N LC EN
Oiseaux Pouillot véloce Phylloscopus collybita N LC LC
Oiseaux Accenteur mouchet Prunella modularis N LC LC
Oiseaux Bergeronnette grise Motacilla alba N LC LC
Oiseaux Chardonneret élégant Carduelis carduelis N LC LC

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Protection France

Habitats/Oiseaux
Nom scientifique

Liste Rouge RA
Nom français

Washington

Liste Rouge

Liste Rouge

ZNIEFF RA
Directives

Nationale

Mondiale
Taxon

Berne

Bonn
Oiseaux Faucon crécerelle Falco tinnunculus N LC LC
Oiseaux Pic vert Picus viridis N LC LC
Oiseaux Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes N LC LC
Oiseaux Buse variable Buteo buteo N LC NT
Oiseaux Coucou gris Cuculus canorus N LC LC
Oiseaux Martinet noir Apus apus N LC LC
Oiseaux Moineau domestique Passer domesticus N LC NT
Oiseaux Pinson des arbres Fringilla coelebs N LC LC
Oiseaux Bruant zizi Emberiza cirlus N LC LC
Oiseaux Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla N LC LC
Oiseaux Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla N LC LC
Oiseaux Héron cendré Ardea cinerea N LC LC
Oiseaux Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta N LC LC
Oiseaux Chouette hulotte Strix aluco N LC LC
Oiseaux Mésange à longue queue Aegithalos caudatus N LC LC
Oiseaux Mésange bleue Cyanistes caeruleus N LC LC
Oiseaux Mésange charbonnière Parus major N LC LC
Oiseaux Pic épeiche Dendrocopos major N LC LC
Oiseaux Rougegorge familier Erithacus rubecula N LC LC
Oiseaux Geai des chênes Garrulus glandarius LC LC
Oiseaux Grive musicienne Turdus philomelos LC LC
Oiseaux Merle noir Turdus merula LC LC
Oiseaux Pie bavarde Pica pica LC NT
Oiseaux Pigeon ramier Columba palumbus LC LC

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2013

LEGENDE

Protection nationale :

Mammifères :

N: Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur
protection ou par l’arrêté du 25 juin 1995 concernant les mammifères marins

N* : Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées au titre de l'article L. 211-1 du code rural menacées
d'extinction en France en raison de la faiblesse observée ou prévisible de leurs effectifs et dont l'aire de répartition excède le
territoire d'un département

N8/NU : espèce classée à l’échelle nationale ou départementale comme nuisible.

Reptiles :

N : Listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire français et les modalités de leur protection : Article 3

Directive Habitat (1992) :

- II : regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la
désignation de zones spéciales de conservation (ZSC).
- IV : espèces animales et végétales d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones
spéciales de conservation
- IV : espèce bénéficiant d'une protection au niveau européen: espèce protégée au titre de l'annexe IV de la
Directive CEE du conseil n°92/43 du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la
faune et de la flore sauvages dans l'union européenne, dite "Directive Habitats".
Berne (1979) : Convention relative à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels en Europe

II : Espèces de faune strictement protégées

III : Espèces de faune protégées

Bonn (1979) : A pour objectif la protection et la gestion de toutes les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage dont
une fraction importante des populations franchit cycliquement de façon prévisible une ou plusieurs parties du territoire national.

I : regroupe la liste des espèces menacées en danger d’extinction c'est-à-dire les espèces dont l’aire de répartition pourrait
disparaître ou toute espèce en danger

II : établit la liste des espèces dont l’état de conservation est défavorable.

Convention de Washington (CITES 1973) :

I : regroupe les espèces les plus menacées d‘extinction et dont le commerce international est interdit.

II : toutes les espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir si le
commerce des spécimens de ces espèces n’était pas soumis à une réglementation stricte ayant pour but d’éviter une exploitation
incompatible avec leur survie ; certaines espèces qui doivent faire l’objet d’une réglementation, afin de rendre efficace le contrôle
du commerce des spécimens inscrits à l’annexe II.

Liste rouge des espèces menacées (UICN):

EX : Espèce éteinte

EW : Espèce éteinte dans la nature

RE : Espèce éteinte régionalement

CR : Espèce en Danger Critique d’Extinction

103 / 104
2013

EN : Espèce en Danger

VU : Espèce Vulnérable

NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation
spécifiques n’étaient pas prises)

LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition est faible)

DD : Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes)

NA : Non applicable (espèce non soumise à évaluation car (a) introduite dans la période récente ou (b) présente en France
uniquement de manière occasionnelle)

NE : Non évaluée (espèce non encore confrontée aux critères de la Liste rouge)

ZNIEFF:

Det (Déterminant) : Liste d’espèces déterminante dont la présence justifie à elle seule la création d’une ZNIEFF (espèces rares,
protégées, menacées, …)

Comp (Complémentaire): Liste comprenant les autres espèces recensées contribuant à la richesse du milieu mais ne justifiant pas
la création d’une ZNIEFF

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DOSSIER D’ENQUETE PREALABLE
A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE

DOCUMENT 9 - AVIS DE L’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE


Document joint en page suivante.

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 257
SAGE Environnement - 2015
Création de la station d'épuration
« Rive gauche de la Boucle d’Aubenas »
à Saint-Privat

SOUS-DOSSIER II :
DOSSIER D’ENQUETE PARCELLAIRE

Janvier 2015

SAGE Environnement
12 Avenue du Pré de Challes
74940 Annecy‐le‐Vieux
DOSSIER D’ENQUETE PARCELLAIRE

DOCUMENT 1 - PLAN PARCELLAIRE


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SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 263
SAGE Environnement - 2015
Périmètre de la déclaration
d'utilité publique

Parcelles à exproprier

Service de la Documentation Nationale du Cadastre


82, rue du Maréchal Lyautey - 78103 Saint-Germain-en-Laye Cedex
SIRET 16000001400011

©2012 Ministère de l'Économie et des Finances


Impression non normalisée du plan cadastral
DOSSIER DE DEMANDE D’INSTAURATION D’UNE SERVITUDE
POUR L’ETABLISSEMENT D’UNE CANALISATION D’ASSAINISSEMENT

DOCUMENT 2 - ETAT PARCELLAIRE

N° Adresse Date et lieu de Nature


Commune Propriétaire Adresse du propriétaire Surface
parcelle parcelle naissance du sol
BACONNIER née Usufruitière 23/02/1947 au 1098 BD DE REGANAT,
A 1161 L’ILE BENSEMHOUN Maroc 13730 SAINT-VICTORET 444 m² TERRES
EVELYNE SULTANA

BACONNIER CYRIL Nu-propriétaire 18/03/1968 à COUGNIL, 13140 MIRAMAS


A 1162 L’ILE 415 m² TERRES
MARCEL RENE Rognac (13)
ST
PRIVAT BACONNIER Nu-propriétaire 13/08/1978 à 1098 BD DE REGANAT,
LAETITIA JULIE Marseille (13) 13730 SAINT-VICTORET

A 1163 L’ILE BACONNIER CEDRIC Nu-propriétaire 06/01/1982 à CHEZ SUZANO ROGER, LE 660 m² JARDIN
SIMON Marseille (13) PLAN DES LES GEICHOUS,
13170 LES PENNES
MIRABEAU

SEBA : Création de la station d'épuration « Rive gauche de la Boucle d’Aubenas » à St-Privat 267
SAGE Environnement - 2015

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