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Commune de BAR sur LOUP

(Alpes Maritimes)

Notice d'impact sur l'environnement


d'une station d'épuration des eaux
à Bar sur Loup (Alpes Maritimes)

Décembre 1987
87 SGN 855 PAC
Commune de BAR sur LOUP
(Alpes Maritimes)

BRGM

Notice d'impact sur renvironnement


d'une station d'épuration des eaux
à Bar sur Loup (Alpes Maritimes)

par F. MAUBERT et J.M. SIONNEAU


avec la collaboration de D. FERLAY

Décembre 1987
87 SGN 855 PAC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES


Service Géologique Régional Provence - Alpes - Côte d'Azur
Domaine de Luminy - Route Léon-Lachamp - 13009 Marseille
TéL: 91.41.24.46 - Télex BRGM 401585 F
:

Agence Côte d'Azur - Sophia-Antipolis 06565 Valbonne Cedex - Tél.: 93 6 5 42.62


SOJyíMAXBLH.

1 - GENERALITES - PRESENTATION DU PROJET

1.1 - Situation de la commune 3


1.2 - Assainissement communal 3
1.3 - Station projetée 5

2 - ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

2.1 - Situation géographique 7


2.2 - Contexte paysager 7
2.3 - Hydrologie - Climatologie 9
2.4 - Géologie - Hydrogéologie - Captages 14
2.5 - Milieu naturel 16
2.6 - Activités humaines 18
2.7 - Servitudes réglementaires 19
2.8 - Nuisances existantes 21

3 - BILAN DES ETUDES MENEES POUR ABOUTIR AU PROJET

3.1 - Rappel de la situation actuelle 22


3.2 - Analyse des données démographiques 22
3.3 - Capacité prévisionnelle d'épuration 23
3.4 - Descriptif du projet 25
3.5 - Point de rejet 29

4 - RAISONS DU CHOIX

4.1 - Motivations 30
4.2 - Critères de choix 30

5 - IMPACTS PREVISIBLES DES AMENAGEMENTS PROJETES


ET MESURES ENVISAGEABLES POUR REDUIRE OU COMPENSER LES
DOMMAGES CAUSES A L'ENVIRONNEMENT

32
34
35
37
37
40
LISTE DES FIGURES, PLANCHES ET ANNEXES

FIG. 1 - Localisationdu site - Echelle 1/100 000


FIG. 2 -
Situation du projet - Echelle 1/25.000
FIG. 3 -
Assainissement existant et projeté - Echellel/20 .000
FIG. 4 -
La Colle sur Loup : courbe ombrothermique
FIG. 5 -
Débits moyens annuels du Loup observés aux Valettes
FIG. 6 - Réseau hydrographique du Loup
FIG. 7 - Plan cadastral - Echelle 1/2 500

TABLEAU 1
Niveaux et débits observés aux Valettes

TABLEAU 2
Peuplement piscicole : effectifs et biomasse

TABLEAU 4
Evolution des débits d'effluents à traiter

TABLEAU 5
Evolution des flux de pollution à traiter

TABLEAU 6
Niveaux forfaitaires de bruit pour différentes zones et périodes
de la journée

TABLEAU 7
Niveaux sonores des ouvrages d'épuration des eaux

TABLEAU 8
Seuils de concentration odorante

TABLEAU 9
Sources d'odeurs et remèdes envisageables

PHOTO 1 -
Le village : vue depuis le site projeté
PHOTO 2 -
La vallée du Loup au droit du site
PHOTO 3 -
Le Loup au droit du site
PHOTO 4 -
La ripisylve du Loup
PHOTO 5 -
Végétation existante sur la parcelle concernée par le
projet
PHOTO 6 - Vue éloignée du site depuis le coteau Est de Bar sur Loup
PHOTO 7 - Vue rapprochée sur la parcelle (téléobjectif)
DEUX PHOTOMONTAGES : photos n* 1 et 2

ANNEXE 1

Qualité biologique du Loup : liste faunistique

ANNEXE 2
Circulaire du 4 novembre 1980 relative aux conditions de
détermination de la qualité minimale d'un rejet d'effluents
urbains .
A VAN X E>RO E»0 S

Les ouvrages actuels de traitement des eaux usées de la


commune de Bar sur Loup ne permettent plus d'assurer une épuration
correcte. Devant cette situation, la commune a décidé d'engager
les études nécessaires à la construction d'une nouvelle station
d ' épuration.

Ainsi, la présente notice d'impact a été réalisée en


application de l'article 2 de la loi du 10 juillet 1976 relative à
la protection de la nature et du décret n"'77-1141 du 12 octobre
1977 relatif aux études d'impact.

Cette étude a pour objet l'analyse des interactions du projet


sur l'environnement, et notamment les mesures prévues pour faire
en sorte que les relations du projet avec son environnement soient
favorables. Ce rapport décrit successivement :

- 1 'état actuel de 1 'assainissement de la commune et le


projet envisagé,

l'état initial du site prévu pour l'installation de la


station et son environnement ,

- le bilan des études menées pour aboutir au projet,

- les raisons du choix,

- les effets prévisibles des aménagements projetés et les


mesures envisageables pour réduire ou compenser les dommages
causés à 1 'environnement ,
\ Commune deCaussols
i A Plateau ttëft Caussols

W?{&m%

Fig. 1
Localisation d u site
Ech. 1/100.000

extrait carte IQN n*68


GENERALITES - PRESENTATION DU PROJET
1 - GENERALITES : PRESENTATION DU PROJET

1.1 - Situation de la commune

La commune de Bar sur Loup est située dans les Alpes


Maritimes, à moins d'une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau du
littoral, au Nord de l'agglomération de Cannes. Le village de Bar
sur Loup est implanté à un niveau moyen d'altitude +290m NGF, à
une dizaine de kilomètres à l'Est de Grasse. Le village (Cf. Photo
1) regroupe l'urbanisation de différents secteurs :

- le village "perché", ancien, que domine la Vallée du Loup

le quartier de St Michel à l'Ouest, sur les pentes du


plateau de la Sarrée, et le quartier de St Andrieux en
continuité avec le Pré du Lac au Sud

- les quartiers de Terray et Fontaite, à 1 'Est et au Nord du


village, dominés par les pentes boisées du Bois de Gourdon

- en fond de vallée, une urbanisation diffuse le long du


vallon de Lescure, qui rejoint la vallée du Loup,

Les principaux moyens de communication de la commune sont :


les CD 2210 et CD3 qui traversent la commune et la relient aux
axes de jonction avec les communes alentours (Tourettes sur Loup,
Vence, La Colle sur Loup, Grasse, etc).

1.2 - Assainissement communal

Le territoire communal est équipé d'une infrastructure pour


l'assainissement sanitaire qui assure la collecte des eaux usées
domestiques par un réseau de canalisations de type séparatif :
celui-ci dessert principalement le village, le quartier de Saint
Michel en continuité à l'Ouest, et le lotissement du Terray au
Nord-Est.

L'ensemble de ce réseau comporte des canalisations de


conception assez ancienne qui se raccordent à un collecteur
implanté dans le CD 2210. Cet ouvrage se déverse au niveau de la
station d'épuration actuelle implantée à l'aval du village (Cf
Fig. 3). Le flux parvenant à cette station est de 1500 à 1800
équivalents-habitants. Mise en service depuis plus d'une trentaine
d'années (1954), elle comprend un dessableur-dégril leur , un
ensemble décanteur-digesteur , des plateaux bactériens et des lits
de séchage des boues.
' * * • - •

•fÀonf du Làup

station d'épuration
actuelle

Situation du projet

\yt*l\Qè

iff"«•»".v.f *í¿rf'í"- i^-^*1


^[fg^'ñ
Flg. 2
Localisation à 1 / 2 5 . 0 0 0

• xtraft carta IQN 3 6 4 3 o u e a t


Compte tenu de la vétusté du réseau d'assainissement, de la
capacité de la station, de surcharges hydrauliques dues à la
récupération de volumes d'eaux pluviales dans le réseau, la
station d'épuration présente depuis quelques années un mauvais
fonctionnement. Une partie non négligeable des effluents est même
court-circuitée à certaines périodes au niveau des ouvrages de
traitement .

1.3 - Station projetée

La municipalité de Bar sur Loup projette d'équiper la commune


d'une station d'épuration entièrement nouvelle d'une capacité de
4000 équivalents-habitants sur un terrain situé à 3000m en aval de
la station actuelle.

A ce stade du projet, deux solutions techniques encore à


l'étude sont examinées :

soit un procédé d'épuration par boues activées en aération


prolongée,

- soit un procédé par lit bactérien forte charge.


mm
Station d'épuration

•wmmm

uní V^ V -Í-. \ ->. *^-z-i—? . -v— ' 1i S

; C o m m u n e HiV.VIu; 5v:
Fig. 3
Assainissement existant et projeté

: OUVRAGES EXISTAN Ff-


: OUVRAGES PROJETE?
ECHELLE : 1/20.000 : PROJETS ULTERIEURE
H

ANALYSE DE L'ETAT INITIAL

DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT


2 - ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET
DE SON ENVIRONNEMENT

2.1 - Situation géographique - Accès

Le projet de nouvelle station d'épuration s'inscrit dans la


vallée du Loup, dans la partie orientale de la commune, sur une
terrasse des rives du Loup. Il s'agit d'un secteur où le
territoire communal forme une étroite bande de terrain intercalée
entre les communes de Tourettes sur Loup au Nord, Rouret et
Roquefort les Pins au Sud (Cf. Fig. 2).

Depuis le village de Bar sur Loup, on accède au site de la


future station en empruntant vers le Sud-Est le VCO n"3, puis le
chemin rural dit "de Saint Pierre", et enfin un petit chemin de
terre après le franchissement du Riou.

Les terrains concernés par le projet et qui s'étendent sur un


hectare environ sont situés en bordure du Loup, à 1300m environ du
bourg, environ 200m à l'amont du camping des rives du Loup, sur
l'autre berge de la rivière (commune de Tourettes sur Loup).

L'altitude des parcelles où la construction de la station est


projetée se situe entre +125m et +130m NGF.

2.2 - Contexte paysager

En amont et en aval de Bar sur Loup, la vallée se présente


sous la forme de gorges étroites et encaissées ("Basses Gorges en
aval" et "Hautes Gorges en amont").

A l'inverse, entre ces deux domaines, à la hauteur de Bar sur


Loup, la vallée s'élargit et présente des pentes de versant plus
douces et un lit majeur plus vaste.

Le site du projet se trouve juste en amont des Basses Gorges


caractérisées par la présence du bois de l'Ubac en rive droite. Il
s'inscrit dans le secteur du quartier de Saint Jean qui se
présente sous la forme d'une petite plaine au confluent avec le
vallon de l'Escure (ou du Riou).

L'environnement paysager du projet est principalement


constitué par des prairies, des vergers et des friches entourées
(cf Photo n' 2 et 4), de franges boisées linéaires en bordure de
la rivière ou masques (bois de l'Ubac) qui contribuent à fermer le
paysage en vision rapprochée.
P h o t o nD 1 V u e d u village d e B a r s u r L o u p a partir d u site

P h o t o n° 2 L a v a l l é e d u L o u p a u droit d u site ( v u e p r i s e e n b o r d u r e d e la D 6 e n rive g a u c h e )


Toutefois, l'importance des reliefs qui dominent la vallée
permet en hauteur un dégagement de la vision éloignée qui offre
des perspectives paysagères diversifiées constituées d'un ensemble
de trames minérales, végétales et anthropiques (Pic de Courmettes,
bois de Gourdon, village perché à caractère traditionnel de Bar
sur Loup ) .

2.3 - Hydrologie - Climatologie

2.3.1 - Climat

Dans cette partie du bassin versant du Loup, le climat local


est de type méditerranéen, c'est-à-dire caractérisé par des
températures douces avec des amplitudes thermiques qui diminuent
avec la topographie.

La température quotidienne maximale de juillet et août dépas¬


se 25' 30 jours sur 31 à la Colle sur Loup. En fond de vallée, les
températures sont très variables en fonction de l'exposition et en
moyenne un peu plus fraîches. La température moyenne annuelle
dépasse 12,5'C mais les gelées sont fréquentes en hiver dans la
vallée. Il est à noter que le micro-climat de Bar sur Loup est
recommandé aux asthmatiques.

La hauteur moyenne des précipitations à La Colle sur Loup


(altitude 950m) est de l'ordre de 1100mm . La sécheresse estivale
est parfois troublée par de violents orages mais les périodes
humides se situent au printemps et surtout en automne.

Aucun poste cliraatologique doté d'anémomètre ne fonctionne


dans le secteur mais il est reconnu que le vent d'Est dominant sur
le littoral (levant) s'atténue vers l'intérieur tandis que le
mistral (SW à NW) est ici plus fréquent qu'à Nice.

La région subit principalement le régime des brises qui se


caractérise :

- par un souffle descendant la vallée la nuit et en début de


matinée (avec des vitesses maximales en automne et en hiver),

- par une remontée de la vallée le jour, plus rapide (3~6m/s)


avec un maxima observé au printemps et en été.

LA COLLE «ur LOUP


COURBE 0M8RO-THERMIQUE

140.

120.
100.
soil D p
T
60.
40.
2au
-
0 r '-f V ^r T' T* "I"
M A M J J A S
'T
N V
2.3.2 - Hydrologie

Le bassin hydrologique du Loup couvre une superficie de 240


km^. S'étendant en rive droite du cours inférieur du Var, il
constitue l'un des plus importants bassins côtiers du département
des Alpes Maritimes.

Le Loup prend sa source au pied des montagnes de Thorenc à


1250m d'altitude et atteint la mer à l'Ouest de Gagnes après un
tracé assez chaotique.

Le régime du cours d'eau est assez capricieux en raison du


caractère karstique des alimentations et de l'irrégularité du
climat. De nombreuses perturbations sont également entretenues par
des captages et diverses dérivations (irrigation, prises
hydroélectriques, . . . ) .

La station de jaugeage la plus proche du projet est celle des


Valettes (altitude 124m) gérée par le SRAE, et située à quelques
centaines de mètres en aval du projet (Cf. photo n" 3).

L'analyse des mesures réalisées à cette station depuis 1971


montre que le débit moyen mensuel varie considérablement au cours
de l'année avec deux maxima (source : Aménagement et réhabili¬
tation de la rivière Loup - Syndicat intercommunal de la vallée du
Loup, 1987) :

- Un automne, en octobre et novembre, dû au pluies qui sont


abondantes en cette période.

Un de printemps dû aux habituelles pluies d'hiver et de


printemps (février-mars) mais aussi à la fonte des neiges sur
le haut bassin versant et à l'écoulement maximum des eaux
stockées dans les réserves karstiques qui sont en fin d'hiver
à leur plus haut niveau.
En mars, les trois facteurs se conjuguent pour donner le
débit mensuel moyen maximum de 16 m^/s.

Les minima se situent :

- En hiver, décembre et janvier notamment, alors que les


pluies sont moins abondantes et les réserves pas toujours
refaites si les pluies d'automne n'ont pas été fortes.

Surtout en été, avec trois mois indigents juillet,


: août et
septembre avec moins de 1 m^/s de débit moyen mensuel. Or
cette moyenne est très représentative car en période de basse
eau la moyenne mensuelle est caractéristique des débits
journaliers peu variables.

10
N
1,

BjMin fotmi du CHEIRON |


<>
I

BrQtTiQian \

[vallon des Escuffsf


Fig. 6

Le LOUP- Réseau hydrographique


[\*illon des Escures]
Les étiages sur le Loup sont très marqués en été ce qui est
dommageable pour l'activité touristique sur ce fleuve où le milieu
naturel encore bien préservé est accueillant. Le calcul des
périodes de retour des débits minima journaliers annuels aux
Vallettes montre qu'un débit minimal journalier dans l'année de
0,5 m^/s a pratiquement une fréquence annuelle et que
l'assèchement, moins de 50 1/s, a une période de retour de 15 ans.

Les crues sur le Loup se situent en automne, à la fin de


l'hiver et au printemps surtout. L'écoulement en est assez rapide
et la concentration pour atteindre la pointe de crue se fait en
10-15 heures. Un débit de 50 m^/s a une période de retour de 2 ans
alors que la crue séculaire aux Valettes serait de 135 m^/s. Les
débits instantanés les plus élevés mesurés sont :

- 132 m^/s le 21 janvier 1977 et


- 140 m^/s le 16 octobre 1979 aux Valettes.

Le débit maximum estimé à l'aval de la confluence Loup-


Mardaric serait de 240 m^/s (180 à 190 m^/s pour le Loup et 50 à
60 m^/s pour le Mardaric). Les hauteurs d'eau au niveau de la
station des Valettes seraient :

- pour la crue cinquantenale : 2,30m pour 120 m^/s

- pour la crue centenale : 2,40m pour 140 m^/s.

TABLEAU N' 1 - NIVEAUX ET DEBITS OBSERVES AUX VALETTES

niveaux et débits Cote Débit approxiiatif (i^s)

A i'étiage (débit dépassé 0,40 i 0,1


350 jours/an

En eau loyenne (débit dépassé 0,50 i 10

6 lois/an

flauteurs eaux aasuelies 1,10 i 74

(débit dépassé 10 jours/au

Plus hautes eaux connues 2,40 i 140


ou prévisibles

12
L'histogramme ci-dessous représente les débits moyens annuels
du Loup observés à la station des Valettes.

Fig. 5

Débits moyens annuel du Loup aux Vallettes

13
2.3.3 - Qualité des eaux

L'analyse de la qualité biologique de l'eau du Loup fait


référence à une étude entreprise par le Conseil supérieur de la
pêche en 1986, pour le compte de la Fédération des A.A. P. P. des
Alpes Maritimes.

Une station d'étude correspond à la section de cours d'eau au


droit du projet (partie aval rivière du Loup après la confluence
du vallon de l'Escure) dont nous extrayons ci-après quelques
résultats .

L'indice de qualité biologique globale (I.Q.B.G.) est de 19


(sur une note maximale de 20) pour un total d'unités systématiques
répertoriées égal à 33 (cf annexe 1). Ces valeurs sont signifi¬
catives de la richesse et de la qualité de l'édifice biologique et
de qualité de l'eau. Ceci témoigne d'ailleurs d'une amélioration
de la qualité du cours d'eau par rapport aux années antérieures,
essentiellement depuis la mise en service de la station
d'épuration industrielle de la parfumerie Mane, qui rejette ses
effluents désormais épurés dans le vallon des Escures jusqu'au
Loup .

La qualité physico-chimique des eaux s'apparente probablement


à une classe de qualité 1 B (bonne qualité) à l'aval de Bar sur
Loup, si l'on escompte les effets de cette amélioration récente de
cette section du cours d'eau. A l'amont du Pont du Loup, celle-ci
est d'excellente qualité (classe 1 A).

2.4 - Géologie - Hydrogéologie - Captases

La région s'inscrit dans la partie orientale de la Provence.


Dans tout son val encaissé, le Loup s'écoule principalement sur
son bed rock compte tenu du régime torrentiel du cours d'eau.

Dans l'ensemble du secteur compris entre les hautes et les


basses gorges, la rivière circule sur des alluvions récentes
constituées de limons colluviés et des cônes torrentiels à galets.
Les terrains concernés par le projet se situent sur des matériaux
alluviaux apportés par le Loup et son affluent l'Escure.

Les pentes de la vallée sont essentiellement constituées


d'éboulis composés d'argile, de gypse et de calcaire.

Ces formations sont perméables et très instables sur les


pentes accentuées.

Les formations alluviales ou colluviales d'épaisseur très


variables recouvrent des terrains triasiques dans toute la
"cuvette de Bar sur Loup".

14
Photo n°3
Le Loup au droit
du site

Photo n°4
Ripisylve du Loup

Photo n°5
Végétation existante
iSur la parcelle concernée
' par le projet
A 300m environ au Sud-Ouest du projet, un affleurement de
dolomie triasique émerge les éboulis et présente un pendage d'une
dizaine de degrés vers le Nord-Ouest. Les sources sont très peu
nombreuses dans la région en raison de la perméabilité des
terrains. Les infiltrations souterraines donnent naissance à des
phénomènes karstiques .

Dans le secteur du projet, les éboulis de pente présentent


des conditions d'eau qui donnent plus souvent naissance à des
suintements temporaires qu'à des sources perennes.

Les alluvions du Loup à Bar sur Loup contiennent une nappe


localement exploitée pour des besoins collectifs.

L'alimentation en eau potable de la commune de Bar sur Loup


est assurée par un réseau communal qui fournit 1/3 des besoins
communaux en période normale et un réseau extérieur (2/3 des
besoins ) .

Le réseau communal est desservi à partir des pompages du Loup


situés à 500m environ en amont du projet (débit de 20 1/s) au
lieudit Pra-Long et par deux sources captées à l'amont du village
dans les éboulis à plus de 300m d'altitude (sources de la Foux qui
constituent probablement des résurgences du Trias).

L'alimentation extérieure est fournie par la ville de Grasse


à partir du canal du Foulon qui peut suppléer également en période
de sécheresse aux insuffisances du réseau communal.

2.5 - MILIEU NATUREL

2.5.1 - Végétation

Les groupements forestiers des rives du Loup situés en aval


du Pont du Loup appartiennent principalement à la série du Charme-
Houblon et contrastent avec les formations végétales de type
méditerranéen qui se développent sur les pentes et les sommets
voisins .

Sur le territoire communal de Bar sur Loup, la forêt occupe


450 ha soit environ 1/3 de la superficie de la commune.

La terrasse alluviale cultivée ne montre que quelques


vestiges de la forêt riveraine liée à la proximité de l'eau en
toutes saisons.

16
Les principales espèces arborescentes susceptibles d'être
rencontrées dans la vallée sont :

- les peupliers, érables, platanes, saules, aulnes, tilleuls ,


chênes pubescents. Ceux-ci, associés à des lianes
(clématites , houblon, liseron, ...) , et de grandes herbes.
Cette association végétale forme en bordure du Loup une
ripisylve dense et continue .

La végétation qui se développe sur les terrains concernés par


le projet de station d'épuration et son environnement immédiat est
marquée par la vocation agricole du sol : vergers, prairies,
cultures maraîchères ou constituées de parcelles abandonnées sous
forme de friches (Cf. Photos n" 4 et 5).

2.5.2 - Faune

La présence humaine qui s'exerce dans cette partie de la


vallée (urbanisation, camping) est peu favorable au maintien d'une
faune riche et diversifiée. Des passages de chevreuils et de
sangliers sont signalés sur la commune et la petite faune
(perdrix, faisans) est surtout tributaire des lâchers de gibier.

2.5. 3 - Milieu aquatique

Une étude piscicole du Loup a été réalisée en 1985 par le


Conseil supérieur de la pêche qui a répertorié les espèces
présentes dans la rivière, notamment dans la section de cours
d'eau située au droit du projet (aval confluent ruisseau des
Escures ) .

Les pêches électriques réalisées ont permis d'obtenir une


image de la population piscicole (cf annexe 1). La rivière classée
ici en première catégorie piscicole présente un peuplement
piscicole composé de cinq espèces :

- la truite
- le barbeau méridional
- le chevaine
- 1 ' anguille
- le blageon.

Le peuplement est dominé par l'anguille et le barbeau, mais


la truire fario représente une partie non négligeable de la
biomasse (22%) et 17% des effectifs.

17
A l'occasion de ce sondage, les effectifs totaux se
répartissaient comme suit :

Espèces Effectifs Biomasse


(nombre/ha (kg/ha)

Truite fario 1400 156

Barbeau 2800 129


méridional

Chevaine 100 9

Anguille 2700 373

Blageon 1200 44

TOTAL 8200 711

TABLEAU N" 2 - PEUPLEMENT PISCICOLE


Effectifs et biomasse

A noter que cette portion du cours présente des zones de


frayères pour la reproduction des principales espèces citées.

2.6 - Activités humaines

La commune de Bar sur Loup comptait 2043 habitants au dernier


recensement de 1982.

Recensement de 1954 1962 1968 1975 1982

Population municipale 1293 1501 1647 1691 2043

L'accroissement de la population de l'ordre de 25 habitants


par an entre 1954 et 1968 s'est établie autour de 7 habitants par
an depuis cette dernière date et jusqu'en 1982. Toutefois, au
cours de ces dernières années, cette situation semble notablement
s'améliorer par un développement assez soutenu de la population et
de la construction de logements neufs.

Les résidences secondaires représentent environ 15% du parc


total des logements.

18
La population estivale totale de la commune est voisine de
2500 habitants.

La commune regroupe :

des activités commerciales situées dans le village dont


l'aire d 'attraction ne dépasse pas la commune.

- des activités administratives spécifiques au chef-lieu de


canton (gendarmerie, perception, ... )

l'entreprise Mane et Fils qui constitue une des premières


usines de produits aromatiques sur le plan international .
Cette entreprise qui recense près de 500 emplois constitue
1 'activité principale de la commune.

- les carrières installées sur le plateau de la Sarrée

Dans le secteur concerné par le projet, les principales


activités ont un caractère agricole (verger, culture, forêt). Les
plus proches habitations permanentes se situent entre 100 et 200m
à l'Est et à l'Ouest du site retenu. Il s'agit d'un secteur où
l'habitat est très peu dense et très dispersé. Toujours à proxi¬
mité des parcelles concernées par le projet et les principales
possibilités de loisirs sont la pêche en rivière (4 km de linéaire
en rive du Loup) et les promenades sur itinéraires de randonnées
(chemin de Saint Pierre...).

En rive gauche du Loup, sur le territoire de la commune de


Tourette sur Loup, le complexe de camping-caravaning-piscine des
rives du Loup est implanté à environ 200m à l'aval du projet de
station. Il constitue un des principaux pôles d'attraction humaine
et touristique du voisinage immédiat.

2.7 - Servitudes réglementaires

2.7.1 - Documents d'urbanisme

La commune de Bar sur Loup dispose d'un POS publié depuis le


4 août 1987.

Les terrains concernés par le projet sont classés en zone ND


( zone naturelle ) .

19
t*s
'""m,n)n /A/
S7 'fis
êi 'ie au
SS if-
f^o uref

//
Fig. 7

to © Points de mesures acoustiques


Habitations (principales ou secondaires)
Plan cadastral
Ech. » 1/2600
ND POS

y
Les parcelles concernées par le projet (Cf. Fig. 7 plan
cadastral) ont toutes été acquises par la commune (parcelles n'
120, 121, 123, 124, 125, 126) hormis une dernière parcelle (n'
122), avec un cabanon en bois sur le terrain en bordure du Loup,
en cours d'acquisition.

Une partie (Sud) de la parcelle 126 est en espace boisé


classé .

Ne sont admises sur ce type de secteur (ND) que les


occupations ou utilisations du sol suivantes :

- 1 'aménagement et 1 'extension mesurée des constructions à


usage d'habitations existantes,

- les constructions à usage pastoral

les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des


services publics, ainsi que les affouillements et les
exhaussements du sol nécessaires à leur réalisation et à leur
desserte,

- les équipements d'infrastructure.

L'intérêt et la sensibilité de cette zone ont été mis en


évidence lors d'une étude spécifique (ZPPAU).

Le projet de station d'épuration entre dans le cadre des


ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services
publics et les équipements d'infrastructures.

Pour information, le schéma directeur de l'agglomération de


Cannes-Grasse-Antibes qui recouvre Bar sur Loup est actuellement
en révision.

La future station est située en dehors de tout périmètre de


protection des captages d'eau potable (captage du Pra-Long
notamment ) .

2.7.2 - Monuments historiques et sites

Un périmètre de protection de 500m de rayon existe au titre


des servitudes des monuments historiques pour l'église classée de
Bar sur Loup, par arrêté du 31 octobre 1940. Le projet se situe à
plus d'un km de ce monument.

Par ailleurs, cette partie du bassin du Loup s'inscrit dans


le périmètre sensible côtier du département des Alpes Maritimes.
La délimitation du périmètre a été fixé par arrêté ministériel du
30 mars 1950 en application du décret du 26 juin 1959 et de la loi
du 31 décembre 1976.

20
2.7.3 - Projets d 'aménagement

L'étude réalisée en 1987 pour le Syndicat intercommunal de la


Vallée du Loup sur l'aménagement de la vallée du Loup signale :

un projet privé de création d'une base de loisirs (tennis,


golf.) en rive du Loup à proximité de l'ancienne papeterie

- un projet de création d'aires de jeux et de loisirs à


Tourette sur Loup en extension de l'actuel camping des Rives
du Loup.

2.8 - Nuisances exsistantes

Les eaux

Elles concernent principalement les carences liées au traite¬


ment insuffisant ou inexistant des eaux domestiques. Le fonc¬
tionnement médiocre de la station d'épuration existante imp¬
lique la construction d'un nouvel équipement car les ouvrages
actuels ne permettent plus d'assurer une épuration correcte.
Le réseau lui-même est détérioré en un certain nombre de
secteurs .

Le brui t

Il ne constitue pas une nuisance sur le secteur. Dans le


cadre du projet, une étude acoustique a été réalisée sur les
parcelles concernées par le projet et leur environnement
proche. Les résultats sont consignés ci-après. Les mesures
ont été effectuées les 23 et 24 novembre 1987 (avec un sono¬
mètre intégrateur de précision type 2221, sur un pas de temps
de 10 minutes. Les points de mesure sont mentionnés sur la
figure n° 7.

Période de mesure
I6h-17h 20h-22h 22h-23h30 6h-7h 9h-10h
Point de mesure * -* -**

A Leq 48,2 53,0 43,5 49,8 43,8

B Leq 49,0 50,2 49,4 50,5 50,4

C Leq 41,8 40,7 41,5 44,8 43,6

D Leq 46,8 47,0 45,9 52,7 50,2

E Leq 50,2

* bruit d'avion jusqu'à 22 h ** pluie légère interiittente -* pluie continue

TABLEAU 3 - NIVEAUX DE BRUIT RELEVES


DANS L'ENVIRONNEMENT DU PROJET
(exprimés en dBA)

21
m

BILAN DES ETUDES MENEES

POUR ABOUTIR AU PROJET


3 - BILAN DES ETUDES MENEES POUR ABOUTIR AU PROJET

3.1 - Rappel de la situation actuelle

3.1.1 - Fonctionnement du réseau

La commune de Bar sur Loup dispose d'un réseau d'assainis¬


sement des eaux usées, système séparatif qui dessert principa¬
lement : le village, à l'Ouest en continuité le quartier de Saint
Michel et au Nord-Est le lotissement du Terray.

Ce réseau est assez ancien et présente parfois du fait des


glissements de terrain dans les éboulis des risques de fissura¬
tion. De plus, dans le village, une partie des eaux pluviales se
jettent dans le réseau, ce qui conduit à des surcharges et un
mauvais fonctionnement de la station d'épuration existante. Celle-
ci, implantée au Sud du village, a été mise en service en 1954 et
comprend un ensemble dessablage-dégrillage , décanteur-digesteur,
des plateaux bactériens et un lit de séchage. Les effluents de
cette station se déversent dans un vallon voisin qui lui-même
rejoint le Loup.

Actuellement, en débit normal, cette station "traite" les


eaux usées d'environ 1800 équivalents habitants.

Pour ce qui concerne l'usine Mane, elle dispose actuellement


sur son terrain d'une station d'épuration à boues activées. Une
étude est en cours pour définir les caractéristiques d'une station
permettant de traiter les effluents industriels de l'usine.
Toutefois, il ne semble pas y avoir de risque de pollution dans la
mesure où l'usine n'utilise pas de produits nocifs.

Pour un certain nombre de raisons, il n'est pas possible


d'envisager la réalisation d'une station commune desservant à la
fois l'usine et une partie du village.

3.1.2 - Nature des effluents à traiter

Les données les plus récentes concernant les effluents de la


station d'épuration communale datent de juin 1985 et proviennent
du laboratoire d'hygiène de Nice, section Hydrologie et Nuisance.

22
Elles résultent d'un bilan de 24 heures et sont résumées dans
le tableau suivant :

Analyses sur Echantillon


effluent brut entrée

Date de prélèvement 26 .6. 1985

DB05 mg/l 163

DCO mg/l 585

MES mg/l 321

Le débit journalier correspondant était de 400 m^/jour.

L'examen de ces données montre que les effluents qui


aboutissent actuellement à la station d'épuration s'écartent assez
sensiblement des paramètres qui composent habituellement les
effluents urbains ou ruraux (cet artefact pourrait être dû à des
difficultés de prélèvements, voire d'analyses compte tenu de
l'absence d'effluents industriels collectés par le réseau).

3.2 - Analyse des données démographiques

Le dernier recensement de 1982 donne pour la commune de Bar


sur Loup une population sédentaire de 2043 habitants. Le nombre
d'abonnés au réseau d'assainissement de la commune se chiffre à
465 usagers.

Il faut ajouter à ces chiffres la population estivale ce qui


porte la population maximale raccordée à l'égoût estimée pour le
mois de juillet 1985, à un total de 1800 équivalents habitants.

La station existante a une capacité théorique de 600 équiva¬


lents habitants compte tenu des méthodes de calcul
actuelles. Elle
doit donc être remplacée par une station conçue pour traiter les
effluents d'une population estimée à 2000 habitants, à la date de
mise en service des ouvrages (situation prochaine). La capacité
devra être telle que les ouvrages puissent traiter des pointes de
débit équivalentes à u'ne population de 4000 habitants en période
estivale (au taux de 40 mg/l de DB05).

Il sera nécessaire également de prévoir les possibilités


d'extension de la nouvelle station de traitement afin de
satisfaire aux exigences d'épuration correspondant dans une
situation future à la population, résultant de la prospective du
plan d'occupation des sols, la population raccordée étant de 5000
habitants en période hivernale et estimée à 10000 en période
estivale (horizon an 2000).

Les débits à évacuer seront calculés sur la base de 0,15


m^/habitant/jour.

23
3.3 - Capacité prévisionnelle d'épuration

Les moyens techniques dont la mise en oeuvre est proposée


devront faire face à l'évolution de la population et donc aux
quantités d'effluents correspondantes à traiter.

L'évolution prévisionnelle de la capacité d'épuration de la


station est résumée dans les tableaux suivants :

SITÜATIOÍ ACTUELLE rOTDRE


(1988) (2000)
9iois/att 3iois/an 9iois/an 3iois/an

Population raccordée 2000 4000 5000 10000


(habitants

Voluie loyen 300 600 750 1500


journalier (')

Débit loyen horaire 12,5 25 31,25 62,50


sur 24 h (Ql en iVh)

Débit loyen horaire


sur 16 h (Qd en l'/h) 18,75 3/, 5 46,88 93,75

Débit de pointe de
teips sec (Qp en i^/h) 30 60 75 150
Co = 2,4

SITDATIOI ACTUELLE FUTURE

(1988) (2000)
9iois/an 3iois/an 9iais/an 3iois/an

DB05 (k£/j) 132 264 330 660

DCO (kg/j) 282 564 705 1410

MES (kg/j) 108 216 270 540

TABLEAUX N" 4 - EVOLUTION DES FLUX DE POLLUTION A TRAITER

24
Ainsi, le projet actuel propose la mise en place d'ouvrages
permettant :

- le traitement des effluents correspondant aux besoins des


prochaines années (4000 équivalents-habitants en période de
pointe)

- des agencements ultérieurs pour répondre à des besoins à


plus long terme (an 2000).

3.4 - Descriptif du projet

La commune envisage le remplacement de l'actuelle station


d'épuration par une nouvelle construction qui regrouperait le
traitement de l'ensemble des effluents de la commune, à
l'exception des effluents domestiques et industriels des
établissements Mane.

Son implantation est prévue à proximité de la rivière Le Loup


qui servira d'exutoire naturel aux eaux préalablement épurées (Cf.
Fig. n" 3).

La station pourra traiter les eaux usées jusqu'à concurrence


de 4000 équivalents habitants.

La surface (9000 m^) de la parcelle prévue est suffisante


pour faire face à la situation future prévue à l'horizon 2000.

L'accès au terrain est possible depuis le chemin de St


Pierre. Une ligne EDF sous moyenne tension est située à proximité.

A priori, on s'oriente vers le choix entre deux solutions


techniques de traitement susceptibles de répondre aux besoins de
la commune. Elles ont été retenues après examen des autres possi¬
bilités (lagunage, etc) :

- traitement par boues activées forte charge

- traitement par lit bactérien.

3.4.1 - Principe de l'épuration des eaux


par lit bactérien forte charge

Les lits bactériens constituent le procédé classique le plus


anciennement utilisé.

25
Ce type de station biologique est couramment employé pour des
populations de 1000 à 10000 habitants; il permet d'obtenir une eau
traitée dont la qualité est de niveau "e". Ces stations sont
constituées des éléments suivants :

irétraitements
tourniquet

^K W JT ^ Kfi

"- ; l'T'CiV't'' «vs» °o"

¡circulation
Décanteur primaire
Digesteur Lit bactérien Décanteur secondaire

Un système de pré-traitement dégrillage et dessablage-


dégraissage.

Les grilles retiennent les matières volumineuses contenues dans


l'effiuent et protègent les pompes contre les risques de colmatage.

Le déssablage consiste à éliminer les sables contenus dans les


eaux vannes afin d'éviter une usure rapide du matériel et de
réduire de nombreux problèmes d'exploitation. La technique la plus
classique de dessablage consiste à faire circuler l'eau dans un
bassin de "tranquilisation" tout en limitant le dépôt des matières
organiques .

26
Le dégraissage a pour
but d'éviter la formation d'émulsion sur les
bassins d'aération
qui nuisent notamment au rendement des
turbines. Les huiles et graisses, plus légères que l'eau sont
séparées et récupérées sur des surfaces tranquilles avec parfois
une rampe d'insufflation d'air.

. Un décanteur primaire-digesteur

Le décanteur élimine les matières décantables qui tombent


directement dans le digesteur situé en dessous.

Le digesteur transforme les matières (appelées boues) qui ont été


piégées par le décanteur. Cette transformation appelée digestion
anaérobie entraîne une diminution du volume des boues et la
fabrication de gaz méthane.
Le digesteur permet de stocker les boues pendant plusieurs mois.

Les boues sont en général évacuées sur un lit de séchage afin de


rendre ces matières pelletables et transportables.

. Un lit bactérien

Après cette première décantation, l'eau usée est ensuite répartie


sur un support (pouzzolane ou ballast) qui est recouvert de micro¬
organismes. Ces bactéries aérobies se nourrissent de matières
organiques contenues dans l'eau décantée. L'eau qui percolé à
travers le lit est débarrassée peu à peu des substances polluantes
qu'elle transportait; elle est collectée au fond du lit et
renvoyée vers un décanteur secondaire (clarif icateur) .

. Un clarif icateur

Il permet de piéger les matières en suspension (MES) qui sont


entraînées avec l'eau épurée. Celles-ci sont renvoyées en tête de
chaîne de traitement pour être minéralisées dans le digesteur. Les
eaux épurées sont rejetées dans le milieu naturel (Le Loup).

3.4.2 - Principe de 1 'épuration par boues activées en


aération prolongée

Ce procédé de traitement des eaux usées est actuellement le


plus répandu. Ce type de station pour laquelle l'exploitation est
assez délicate peut être raisonnablement envisagée pour des
populations de 5000 à 100000 habitants; il permet d'obtenir une
eau traitée dont la qualité est de niveau "e".

27
La chaîne de traitement des eaux comprend les éléments
suivants :

aérateur
prétraitements

recirculation extraction

Bassin d'aération Décanteur secondaire (raclé) Si/o è boues

. Un système de prétraitement (à l'aide de dégrilleur, dessableur,


déshuileur) permet aux ouvrages en aval de fonctionner avec un
maximum d'efficacité (Cf. paragraphe 3.2.1).

. Un bassin d'aération

Le bassin d'aération permet l'épuration biologique de l'eau. Dans


ce bassin, une certaine quantité de bactéries aérobies sont
maintenues et se nourrissent de matière organique. Le temps de
contact entre les eaux usées et les bactéries est de l'ordre de 24
heures pour obtenir un bon rendement.
Le bassin est aéré et brassé soit par une turbine, soit par un
pont-brosse, soit par des diffuseurs d'air.

. Un décanteur secondaire (ou clarif icateur)

Le mélange d'eau traitée et de boues est envoyé dans le


clarif icateur . Il a pour fonction de séparer les parties liquides
et solides.

28
Les eaux épurées sont rejetées dans le milieu. Les eaux chargées
en MES sont renvoyées en début de chaîne de traitement.

Les boues sont soit évacuées vers un silo pour permettre leur
reprise et leur élimination, soit leur concentration et
déshydratation sur un lit de séchage.

3.5 - Point de rejet

Les eaux traités seront rejetées dans le Loup, à 3000m en


aval du point de déversement de l'actuelle station d'épuration.

En ce point, les principales caractéristiques de la rivière


sont les suivantes :

- largeur moyenne : 8 à 12m


- profondeur moyenne : entre 0,30 et l,Ora
- pente moyenne environ 5%o.

29
nr

RAISONS DU CHOIX
4 - RAISONS DU CHOIX

4.1 - Motivations

Un certain nombre de raisons ont motivé la décision de


construire une nouvelle station d'épuration.

Le mauvais fonctionnement de la station actuelle liée à


1 'ancienneté du réseau, aux apports d'eaux pluviales, .. .

La saturation de cette installation prévue initialement


pour une capacité théorique de 600 équivalents-habitants (Cf.
paragraphe 3.1.1).

. L'augmentation prévisible de la population de Bar sur Loup,


notamment en période estivale (Cf, 3.2),

Le souci de préservation de 1 'environnement en particulier


la nécessité de contribuer à la restauration du Loup.

4.2 - Critères de choix

Le site de la future station a été choisi pour les motifs


d'ordre :

topographique : le terrain reconnu est en position basse


sur la commune ce qui permet de raccorder gravitairement
l'ensemble de la population communale. De plus, les parcelles
retenues sont situées sur terrain plat;

- économique : la commune dispose déjà d'un terrain de près


de 1 ha en bordure du Loup;

technique : l'implantation de ce terrain qui permet le


rejet des effluents épurés dans la rivière proche est par
ailleurs d'un accès facile, et dispose d'une ligne électrique
moyenne tension à proximité, pour produire l'énergie
nécessaire à son fonctionnement;

d'environnement : cette zone est peu habitée et les écrans


naturels de végétation permettent une excellente dissimu¬
lation des ouvrages dans une zone où les paysages sont parti¬
culièrement sensibles. La principale contrainte
d'environnement du site réside dans la proximité du camping
de Tourettes sur Loup.

30
L'analyse des diverses contraintes techniques (nature des
effluents à traiter, capacité de traitement nécessaire, place
disponible, extension possible,...) et économiques, a conduit à
proposer deux variantes dans les procédés de traitement des eaux
envisagés. Les caractéristiques principales de ces deux types de
procédés (avantages et inconvénients) sont exposés dans le tableau
ci-dessous .

ETAT COMPARATIF DES 2 PROCEDES DE TRAITEMENT ENVISAGES

Mode de traitement Boues activées Lit bactérien


en aération prolongée forte charge

Qualité du rejet atteint


de façon fiable
DBG mg/l 15 à 30 30 à 50
MES mg/l 30 30

Exploitation, Nature
et fréquence

Besoins en personnel SurveilUgce joarnalière SurTeiliagce jauriallère

Qualifié Forts Faibles


Non qualifié Faibles Moyens

Coût d'investissement
< 1000 habitants Elevé Elevé

Coût d'investissement
> 1000 habitants Elevé Très élevé

Coût de fonctionnement
Energie (*) Elevé 60 Wh/hab/j Faible 15 Wh/hab/j
Total Moyen Assez faible

Adaptation aux fluctuations


de charge
Hydraulique Mauvaise Mauvaise
Organique Bonne Moyenne

Adaptation aux traitements Bonne Mauvaise


des eaux résiduaires agro
alimentaires en mélange

Possibilités d'implantation Favorable Moyenne


près d'habitations

Contraintes de terrain
disponible
Surface occupée Très faibles Très faibles
Qualités nécessaires Peu déterminantes Peu déterminantes

(*) Exprimée par habitant raccordé

31
ANALYSE DES EFFETS PREVISIBLES

DES AMENAGEMENTS PROJETES


ET

MESURES ENVISAGEABLES POUR REDUIRE

OU COMPENSER LES DOMMAGES

CAUSES A L'ENVIRONNEMENT
5 - IMPACTS PREVISIBLES DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT
ET MESURES COMPENSATOIRES PREVUES

5.1 - Les eaux

5.1.1 - Les eaux superficielles : Le Loup

Le projet prévoit le rejet direct des effluents épurés dans


le Loup. Quelque soit le mode de traitement définitivement choisi,
la qualité de l'effiuent épuré sera pour les principaux paramètres
de 1 ' ordre de :

DB05 : 30 à 40 mg/l (demande biochimique en oxygène)


DCO : 90 à 120 mg/l (demande chimique en oxygène)
MES : environ 30 mg/l (matières en suspension)

A titre tout à fait indicatif, le débit à évacuer (sauf


pertes liées au réseau et sauf surcharge hydraulique des eaux
pluviales) sera de l'ordre de 6 1/s pour 4000 équivalents-
habitants (sur la base de 0,15 m^ d'effluent par habitant et par
jour). Si l'on considère que l'eau du Loup à l'aval du rejet est
de qualité IB (3 à 5 mg/l de DB05) un calcul simple permet de
simuler la concentration de tel ou tel élément dans la rivière Le
Loup à l'aval du pont de rejet, en considérant les paramètres
suivants :

K en mg/l : concentration (élément x) connue dans le rejet

C en mg/l : concentration connue ou estimée dans le Loup en


amont du point de rejet

R en 1/s : débit du rejet

N en 1/s : débit du Loup en amont du point de rejet

k en mg/l : concentration de l'élément dans la rivière le


Loup en aval du point de rejet

(K X R) + (C X N)
On a alors
R + N

Dans l'hypothèse d'un débit d'étiage du Loup de 100 1/s


(occurence de retour de 7 ans), on obtient (pour la DB05) :

(35 X 6) + (5 X 100)
k = ~ environ 6,7 mg/l
6 + 100

32
Notons qu'il s'agit là d'une hypothèse très pénalisante et que
dans le cas d'un débit moyen du Loup (débit dépassé 6 mois par an,
soit 10 m^/s, la concentration k s'établirait par exemple à l'aval
du rejet pour la DB05 à :

(35 X 6) + (5 x 10 000)
k = environ 5,018 mg/l
6+10 000

Hormis le cas extrême d'étiages sévères du Loup, l'incidence


du rejet sur la qualité des eaux de la rivière est donc très
faible .

Indépendamment du que la faitconstruction de la station


d'épuration va participer à une
amélioration de la qualité du
cours d'eau, le choix d'une filière de traitement poussé
permettant d'obtenir un niveau de qualité minimale "e" (conforme à
la circulaire du 4 novembre 1980) représente la principale mesure
compensatoire de prise en compte de l'environnement. Le procédé
choisi sera à dominante biologique (auquel on pourrait adjoindre
si nécessaire à terme une possibilité d'élimination de l'azote).

Le rejet sera conforme aux termes de la circulaire du 4


novembre 1980 relative aux conditions de détermination de la
qualité minimale d'un rejet des effluents urbains.

Pour parfaire ce dispositif, la commune par le biais de


l'application d'un règlement d'assainissement a interdit
l'introduction dans les réseaux d'assainissement de résidus ou
produits à caractère industriel, ce qui était le cas semble-t-il
(Cf. caractéristiques effluents en paragraphe 3.1.2).

5.1.2 - Les eaux souterraines

En fonctionnement normal, la station, de par sa conception,


n'apportera aucune perturbation à la nappe. Aucun pompage d'eau ne
sera réalisé dans l'aquifère pour les besoins de la station. On
peut essentiellement envisager une contamination de la nappe
alluviale par les eaux usées lors d'accidents de fonctionnement
tels que :

- des fuites de canalisation ou une fissuration des cuves

1 'épandage accidentel de produits de vidange lors de


manoeuvres de déversement

- un débordement des bassins.

Les eaux usées ainsi déversées qui s'infiltreraient iraient


rejoindre la nappe et ensuite la rivière proche.

33
Aucun captage d'eau potable n'étant réalisé dans la nappe ou
en rivière, en aval de la station à proximité du projet, les
risques de contamination en cas d'incident ou d'accident sont
pratiquement écartés. Le captage aval le plus proche se situe à
plus de 4km du projet.

La bonne marche de la station doit permettre d'éviter ce type


d'incident. La fréquence de surveillance de l'exploitation sera
journalière quelque soit le procédé choisi.

5.2 - Le paysage

Le projet aura pour conséquence dans un secteur à caractère


naturel encore peu bâti l'édification d'ouvrages : décanteur
primaire ou secondaire, bassin d'aération, digesteur éventuel ou
groupé avec décanteur), lit bactérien, lits de séchage,...
L'emprise des constructions sensu stricto ne dépassera pas au sol
une surface de plus de deux cents à trois cents mètres-carrés
(hormis lits de séchage). La volumetric de ces équipements
présente un caractère géométrique assez marqué (aspect cylindrique
ou cubique selon les équipements) avec une hauteur qui reste
faible (2 à 3 mètres au-dessus du sol en général, voire plus selon
les équipements : décanteur - digesteur par exemple).

La localisation du site le soustrait le plus souvent à la


perception visuelle, hormis pour certaines zones éloignées et
situées en altitude depuis les massifs environnants. Vers l'Est,
le Sud et le Nord, la parcelle est masquée généralement par les
boisements existants (massifs ou ripisylve arborescente du Loup).

Depuis le village de Bar sur Loup et ses accès tournés vers


l'Est (chemin de Saint Pierre, le Ribouraou, . . . ) , il existe
quelques échappées visuelles sur le site, mais la perception reste
lointaine, estompée, possible seulement dès que l'on prend de
l'altitude (Cf. Photo n* 6). Elle disparaît dès lors que l'on se
rapproche ou que l'on redescend dans la vallée.

L'impact paysager du projet sera donc réduit compte tenu du


fait qu'il est peu perceptible et que le volume et la hauteur des
ouvrages s'inséreront sans difficulté particulière dans l'environ¬
nement paysager.

Un certain nombre de mesures permettront de respecter au


mieux la qualité paysagère du site. On veillera ainsi à maintenir
l'ensemble de la végétation arborescente et arbustive sur la
périphérie des parcelles. En particulier, le massif de conifères
situé dans le quart Nord-Ouest du terrain et la ripisylve du Loup
seront intégralement préservés, de même qu'un certain nombre de
bosquets en périphérie de parcelle. Le site est peu perceptible
depuis le camping des rives du Loup, le maintien de la végétation
en place contribuera à préserver cette situation.

34
Photo n° 6 Vue éloignée du site depuis le coteau Est
de Bar sur Loup

Photo n° 7 Vue rapprochée de la parcelle (téléobjectif)


depuis Bar sur Loup
Enfin, pour limiter encore la perception des équipements, en
particulier depuis les quelques points de vue existants à partir
du coteau de Bar sur Loup, des haies boisées en mélange (feuillus
et conifères) seront implantés sur le périmètre ouest du terrain
(côté accès ) .

Les plantations seront effectuées avec des espèces localement


présentes sur le site, adaptées au sol et au climat de la vallée.
On utilisera indifféremment en mélange le peuplier, le fresne, le
platane, le saule, le chêne pubescent,,.. de même que le pin en
bosquet comparable à celui existant (parcelle 122).

L'accès au terrain nécessitera la réalisation d'un chemin


(environ 250mL) qui traversera les vergers situés à l'Ouest de la
future station d'épuration. Son incidence paysagère devrait
s'avérer très réduite. De même une partie terminale de la conduite
d'arrivée à la station pourrait être posée en élévation et ferait
l'objet d'un traitement approprié (couleur, plantations).

Les photomontages réalisés (cf pages suivantes) permettent de


constater que l'incidence paysagère du projet sera faible, quel
que soit le mode de traitement retenu. Les plantations prévues et
le respect d'une grande partie de la végétation existante
permettront une intégration paysagère rapide et de qualité pour
l'aménagement projeté.

5.3 - Aspect géotechnique

Il convient de distinguer ici les travaux liés au


renforcement du réseau d'assainissement séparatif et aux ouvrages
de la station.

. Canalisations

Le linéaire total des différentes canalisations est de


l'ordre de 1600 mL. Le réseau sera constitué d'éléments droits, de
pente uniforme, avec des éléments en PVC rigide ou en fonte
ductile selon les cas ( p 200 ou 300 mm).

Les tranchées de pose auront une profondeur d'un mètre


à 1,20 mètre ce qui représente des travaux de terrassements
classiques et garantit une étanchéité de la canalisation.

La réfection de la chaussée sera réalisée après les travaux


de pose.

. Ouvrages

La cote de base des bassins sera dictée par les risques


éventuels d'inondation. Ceux-ci n'ont pu être précisés dans le
cadre de cette étude mais on observe que les plus hautes eaux
connues ou prévisibles correspondent à une surélévation de la
ligne d'eau du Loup de l'ordre de 1,50 à 2,0m par rapport à la
cote en débit moyen.

35
PHOTOMONTAGE 1

StiSL-t-ú-ori <i éï>ia.]ra.t: ion. "tyiie t>oue£» a.ct:i-vées


station d'épuration

^ ^ ^ " ^ • ^ ^ I • : -—- sr-


P'HOTOMONTAGE 2

Stisftion d épiax-Êft ion


t.yi>e lit; toa-Cté r-ien
Station d'épuration
Pour des débits dépassés 10 jours par an en moyenne (70 à 80
m^/s), l'élévation de la ligne est de l'ordre de 60 cm. Seul un
plan topographique précis permettra d'évaluer plus précisément ces
risques en rive droite du Loup, dans cette portions élargie de son
cours, sur une terrasse en légère surélévation. Une protection des
berges et des soutènements sont prévus afin de se prémunir contre
ce risque d'incident.

Sous réserve de terrassements effectués soigneusement, et


compte tenu des profondeurs prévisibles d'encastrement des
ouvrages, leur assise ne devrait pas poser de problème de
stabilité vis à vis de la portance et des tassements.

Une étude géotechnique préalable permettre de connaître les


tolérances de tassement de ces ouvrages et les caractéristiques de
compressibilité du substratum (alluvions graveleuses).

En ce qui concerne les risques naturels, on rappelle que la


commune de Bar sur Loup a vécu une intensité maximale connue (ou
supposée) de VIII (*) sur l'échelle macrosismique d'intensité MSK
1964. Ceci correspond à un séisme de forte intensité (destruction
des bâtiments). L'ensemble du département des Alpes Maritimes est
dans ce cas, ce qui explique que le nouveau projet de zonage
sismique de la France (Délégation aux Risques Majeurs
Documentation Française, 1985) classe la totalité du département
en Zone II, de sismicité "moyenne".

Les installations projetées appartiennent à une catégorie


d'ouvrages dits de classe "A", habitations, locaux à usage
commercial, ateliers, usines,... Dans le domaine du bâti neuf, la
mesure de prévention essentielle consiste en l'application des
règles de calcul et de construction parasismique .

Les règles actuellement en vigueur sont celles de 1969


révisées en 1982, dites règles PS 69/82. Elles sont recommandées
dans le cas des ouvrages de classe "A". Ces règles définissent les
normes parasismiques du bâti permettant une prévention
parasismique.

En zone de moyenne sismicité (zone II comme Bar sur Loup,


ceci correspond à une couverture efficace contre certains effets
du degré VIII et une couverture raisonnable contre certains effets
du degré IX. Ceci implique la prise en compte d'un coefficient
d ' intensité(X(pour une construction de classe A) égal à 1,0.

(*) séisme ligure de 1887

36
Ces règles parasismiques seront appliquées dans le cadre du
projet. En pratique, elles déterminent un surcoût de la
construction, résultant de l'augmentation des quantités de
matériaux à mettre en oeuvre du fait de la prise en compte des
sollicitations sismiques.

5.4 - Mi lieu naturel

Un défrichement partiel des parcelles sera nécesaire sur


l'emprise totale de 9000 m^ prévue pour le site. Par contre, des
massifs boisés seront maintenus et protégés, sinon renforcés (Cf.
5.2). En particulier la petite partie de la parcelle 125
répertoriée au POS en espace boisé classé sera maintenue.
L'incidence sur la flore sera minime, compte tenu du caractère
banal de la végétation concernée (taillis, frîche).

La faune présente sur le site devrait s'accoutumer à ce


nouvel aménagement . Elle s'éloignera temporairement pendant la
durée du chantier.
L'écosystème aquatique (zoocénoses du Loup) ne sera pas
affecté par le rejet de la station dans le cadre d'un
fonctionnement normal. Le projet contribuera à la restauration de
la qualité écologique du Loup récemment constatée et qui doit être
confortée .

5.5 - Le bruit

Les différentes mesures de niveau acoustique équivalent


enregistrées sur des durées de mesures régulières et
représentatives ont permis de caractériser les périodes de
référence "réglementaires" (fixées par la norme NF S 310.10) au
niveau de la parcelle prévue pour la station.

Période diurne 7h à 20h intervalle de 43,8 à 48,2 dBA

Périodes intermédiaires 6h â 7h intervalle de 49,8 à 53,0 dBA


20h à 22h (avec "perturbations", type
pluie pendant mesures)

Période nocturne .... 43,5 dBA

37
Ces valeurs s'inscrivent (cf tableau ci-dessous) dans le
bruit de limite ambiant relatif à une zone résidentielle
suburbaine, à faible niveau d'activités. On observe que selon les
périodes (et l'emplacement), le bruit sur la parcelle peut être
influencée par des mouvements aériens, ou par le bruit relatif à
l'écoulement de la rivière, à distance proche de celle-ci.

TABLEAU N° 6 - NIVEAUX FORFAITAIRES DE BRUITS CONSIDERES


COMME NORMAUX POUR DIFFERENTES ZONES ET PERIODES DETERMINEES DE LA JOURNEE

ZONE PERIODES

Jour Intermédiaire Nuit


Résidence rurale, 7h à 20h 6-7h - 20-22h 22h - 6h
hôpitaux de détente
45 dBA 40 dBA 35 dBA

Résidentielle sub-urbaine, 50 dBA 45 dBA 40 dBA


faible circulation routière

Résidentielle urbaine 55 dBA 50 dBA 45 dBA

Résidentielle urbaine ou
sub-urbaine, avec quelques
ateliers ou centres d'affaires 60 dBA 55 dBA 50 dBA
ou avec des routes à grande
circulation

A prédominance d'activités 65 dBA 60 dBA 55 dBA


commerciales et industrielles

A prédominance industrielle 70 dBA 65 dBA 60 dBA


(industrie lourde)

38
La station d'épuration pourra provoquer des émissions sonores
surtout lors du fonctionnement de diverses installations (pompes,
turbines, écoulement, etc). Il s'agit de bruits provenant des
zones de brassage et d'écoulement, auxquels s'ajoutent des bruits
d'origine mécanique.

A titre indicatif, selon les filières de traitement, des


mesures faites sur des ouvrages en fonctionnement ont donné les
résultats suivants :

Niveaux sonores Directivité de Fonctionnement


Filières
maximaux dBa l'émission sonore (fréquence)

Lits bactériens 61 à 73 Liée à la disposi¬ Intermittent


tion des ouvrages

Disques biologiques 65 avec pont Préférentielle dans Continu


racleur; la direction des
45 à 54 sans fenêtres
pont racleur

Chenal d'oxydation 69 à 81 Pas de directivité Continu


préférentielle

Turbines d'aération 72 à 77 Pas de directive Intermittent


préférentielle
Insufflation d'air 73 à 82 Liée â la disposi¬ Continu
tion des ouvrages

TABLEAU N° 7 - NIVEAUX SONORES DES OUVRAGES D'EPURATION DES EAUX


(source : Ministère de l'Environnement)

Ces niveaux n'ont qu'une valeur indicative générale. Le plus


souvent, les principales sources de bruit sont les ponts et les
turbines d'aération avec leurs groupes motoréducteurs .

Dans le cas du site, on observe que les habitations les plus


proches sont :

- une résidence secondaire à l'extrémité Est du terrain (une


cinquantaine de mètres)

le camping en rive opposée du Loup (100 à 200 mètres à


l'aval)

- deux habitations principales au Sud et à l'Ouest de la


parcelle au Sud et à l'Ouest. Celles-ci sont protégées par
les massifs boisés ou la topographie.

39
Dans ce type de zone, le bruit de la station risque de ne
diminuer que lentement avec la distance (300 à 400 mètres), sauf
écran boisé suffisamment dense et large comme pour l'habitation
implantée au Sud par exemple. Par contre, la proximité du camping
est telle que la perception sonore des équipements reste possible.
On notera cependant que les berges du camping sont soumises à
l'incidence de l'écoulement des eaux du Loup, ce qui rend plus
difficile une émergence sonore particulière à la station.

Les bruits occasionnés par la circulation des véhicules


provoquée par la station seront peu dérangeants car la fréquence
de passage des engins sera faible.

En ce qui concerne la station et ses ouvrages, il conviendra


cependant compte tenu des risques potentiels de prévoir la mise en
oeuvre d'un certain nombre de moyens d'insonorisation et de
prévention du bruit :

- actions à la source grâce à des isolations spécifiques des


équipements les plus bruyants (isolation, coffrage,
étanchéité, dispositifs anti-vibratiles , ...) ou des locaux,

- surélévation des bords de certains bassins

- implantation des ouvrages et bâtiments tenant compte de la


directivité préférentielle des équipements

- positionnement des ouvertures des locaux.

Si cela s'avérait réellement nécessaire, il serait toujours


concevable d'imaginer la réalisation d'un merlon de deux à trois
mètres de hauteur dans le quart Est des terrains avec des
plantations arborescentes, qui aurait pour fonction d'éliminer
toute émergence sonore en direction du camping des rives du Loup
et de la résidence secondaire proche.

Ces contraintes (prise en compte d'un niveau sonore à ne pas


dépasser en limite de parcelle) pourront être fixées aux
concurrents dans le cadre du devis-programme de concours pour le
choix définitif.

5.6 - Odeurs

Les odeurs peuvent avoir différentes origines au niveau d'une


station d'épuration, à partir des gaz ou vapeurs émis par certains
produits contenus dans les eaux usées ou dans des composés se
formant au cours des différentes phases de traitement.

40
Les polluants les plus courants sont des composés azotés,
soufrés, et divers (aldéhydes, cétones, etc). Le tableau ci-
dessous indique les seuils de concentration à partir desquels il y
aura des problèmes d'odeur.

D'une façon générale, l'hydrogène sulfuré (HaS), à l'odeur


caractéristique d'oeuf pourri est la cause de la plupart des
plaintes émises par les voisins des stations. Certaines conditions
de pH (6 à 9), de température (30*0 et de potentiel redox (peu
élevé) favorisent sa formation.
TABLEAU N° 8 - SEUILS DE CONCENTRATION ODORANTE

t*H4 expriiré ai H2s Mercaptans


SOURCES r«3 - iTg/N m3 mg/N m3 C2 H5 SH

Air vicié des locaux 40 à 120 0,5 à 15 0,1 à 2

Air vicié de processus 0,8 à 30 2 à 100 1 à 2,5

Gaz et vapeurs de
15 à 750 60 à 1200 10 à 120
processus

On a coutume de distinguer quatre raisons principales de


développement des odeurs liées à :

- des caractéristiques du réseau ou de la qualité de


1 'effluent

une mauvaise conception ou réalisation des ouvrages


d 'épuration

- une mauvaise exploitation de la station

- 1 'opération de traitement des boues.

L'implantation projetée de la station pourrait en cas


d'incident provoquer des risques d'odeurs pour le voisinage,
essentiellement pour les usagers du camping des rives du Loup, en
saison estivale.

D'une façon générale, le régime de brise dans la vallée du


Loup provoque un souffle de vent qui remonte la vallée durant la
journée, avec un mouvement inverse de nuit. Ces mécanismes
naturels seront insuffisants à empêcher des nuisances olfactives
si certaines précautions ne sont pas prises.

Dans le cas de l'alternative vers laquelle on s'oriente, le


tableau n* 9 ci-après regroupe les causes principales d'odeurs et
les remèdes que l'on peut apporter selon les postes de traitement
des eaux usées ou des boues.

41
TABLEAU 9

SOURCES D'ODEURS PAR POSTES DB TRAITEMENT


ET REMEDES ENVISAGEABLES

LES PRETRAITEMENTS
PHASES OU TRAITEMENT

CAUSES REMEDES

- Effluent septique, réseau Les problèmes d'odeur dus à l'effiu¬


POSTE DB RELEVEMENT collecteur long ou surdimen- - Légère aération ent seront sensibles au niveau des
sioné - Recouvrement du poste prétraitements .

On peut réduire les émanations


nauséabondes et limiter la nuisance
- Produits du dégnllage - Elimination régulière pour la suite du traitement en agis¬
sont putrécibles sant sur l'effiuent de la façon
et fréquente.
OBGRILLAGE suivante :
Mise en décharge
- oxydation, désinfection
Incinération
chlore
ozone

- Les sables retiennent des eau oxygénée


- Lessivage des sables
éléments organiques puis élimination - élévation du potentiel redox
DESSABLAIS
fermentescibles aération
oxygénation
nitratation
- L'extraction des huiles
et graisses doit être - centrale du Ph
DESHUILAGB Pas de problèmes
- précipitation
faite, car mauvaise in¬
- absorption sur charbon actif
fluence sur la suite du
traitement

TRAITEMENT PRIMAIRE
PHASE DU TRAITEMENT

CAUSES REMEDES

- Mauvais dimensionnement temps de


rayon long Bon entretien des bassins (raclage des parois)
DECANTATION PRIMAIRE
- Amas de boues sur les parois
formation des zones anaerobias

La boue est odorante si la décantation


EXTRACTION DES BOUES est mal faite (ex. anaérobies au fond - Extraction régulière et bon escient
des bassins) - Puits à boues fermé

TRAITEMENTS BIOLOGIQUES

TYPES DE TRAITEMENT CAUSAS REMEDES

- Mauvais dimensionnement - Procédé en général peu polluant :


- Mauvaise géométrie des bassins surveillance de la charge et de la teneur en
BOUES ACTIVEES zones mortes O2 des bassins

- Aération insuffisante Intervention rapide en cas de problèmes


. charge trop élevée
. turbine insuffisante

- Mauvaise géométrie
circulation d'air insuffi¬
sante
- Colmatage - Augmentation de la recirculation
LITS BACTERIENS . mauvais remplissage
- Erosion du film biologique en excès.
. charge trop élevée
(suite tableau 9)

TRAITEMENT DES BOUES

ETAPE DE TRAITEMENT CAUSES REMEDES

Recouvrement des bassins Les boues sont une source


par des billes plastiques potentielle d'odeurs.
EPAISSISSEMENT Mauvais dimensionnement qui limitent l'interface
- Si pour les petites sta¬
air boue
tions, des aménagements limi¬
tés, permettent la diminution
de la production d'odeur, il
Problème à l'extraction semble que pour les grandes
des boues stations il n'y ait qu'une
Arrêt de la fermentation solution efficace.
en phase acide à l'arrêt
de la pro duction de méthane
ANAEROBIE Bonne gestion du digesteur - Il faut inclure les instal¬
Présence de métaux lourds
z lations de traitement des
qui inhib e tout processus
o boues dans un bâtiment, et
de dégrad ation
Baisse de température
traiter l'air vicié collecté.
(boues no n préchauffées
Il y a plusieurs traitements
panne de chaudière)
possibles :

. Dispersion atmosphérique
par l'intermédiaire d'une
Problème identique aux cheminée,
AEROBIE
boues activées
. Combustion,
. Filtration dans le sol,
<
Le chaulage peut être une
. Masquage olfactif,
solution de secours en cas de
CHAULAGE Pas de Pb
VJ Pb dans les autres méthodes. . Adsorption sur charbon
actif,
CONDITIONNEMENT . Lavages chimiques.
Jus de cuisson très malodo¬
THERMIQUE rant

Des boues bien stabilisées

i i LITS DE SEC3UGE n'ont pas d'odeur particu¬ Bon entretien des lits
lièrement désagréable. Les
5 *" problèmes à ce niveau sont
dus à une mauvaise réalisa¬
MECANIQUE
tion des étapes précédentes.

Des boues déshydratées peu¬


vent être stockées mais à
I- ou - brève échéance des
STOCKAGE Elimination des boues
fermentations peuvent se
développer.
L'élimination des boues sera faite régulièrement à un rythme
variable selon la filière choisie (lit bactérien ou boues
activées). On pourra procéder régulièrement à leur traitement par
adjonction de chaux afin d'éliminer les risques de fermentation
anaérobie. En ce qui concerne le procédé à boues activées en
aération prolongée, il ne produit que des boues stables qui
peuvent subir un épaississement préalable avant leur
déshydratation.

La production de boues sur la base de 4000 équivalents-


habitants serait de l'ordre de 400 kg par jour.

5.7 - Hygiène et sécurité

La nouvelle station sera située à l'écart des zones habitées


(zone ND) et ne posera pas de problème pour l'hygiène publique.

Elle sera clôturée par un grillage de 1,50 à 2,0m de hauteur


qui assurera la sécurité du public.

Les accidents encourus par le personnel sur une station


d'épuration sont liés aux risques :

- de chute, glissade, basculement ,,, ,

- provoqués par les organes en mouvement (continu ou


intermittent)

- liés à la manutention

- électriques

- infectieux.

La prise en compte de ces problèmes implique que l'on veille


plus particulièrement à : (points le plus souvent prévus par la
réglementation)

sécurité des accès (échelles à éviter, balustrades,


escaliers, , , , )

- protection des organes en mouvement

pièces tournantes (accouplements en particulier)


protégés par des capots

- conformité de 1 'installation électrique

- commodité des opérations de levage

- etc.

44
Au plan de l'hygiène, le personnel chargé de la gestion de la
station fera l'objet de visites médicales annuelles et les
vaccinations obligatoires seront respectées.

De plus, le local d'exploitation sera aménagé de manière à


permettre une hygiène correcte (douche, WC , évier, vêtements de
travail ,...).

L'aire de dépôts des déchets sera nettoyée régulièrement.

45
Commune de BAR sur LOUP
(Alpes Maritimes)

BRGM

Notice d'impact sur renvironnement


d'une station d'épuration des eaux
à Bar sur Loup (Alpes Maritimes)

ANNEXE 1

QUALITE BIOLOGIQUE DU LOUP

Liste faunistique et étude piscicole

Décembre 1987
87 SGN 855 PAC
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERES
Service Géologique Régional Provence Alpes - Côte a Azur
Domain* d« Lummy Rout* Léon-Lachamp - i 3009 Vj-sâne
Tél.: 91.41.24.48 - T*l*x BRGM -i : ' 535 ^
Aganca Cdta d'Azur - Sophia-Antipolis 06565 Vaibonna Cadax - Tel 93654262
ANNEXE 1 - QUALITE BIOLOGIQUE DU LOUP : LISTE FAUNISTIQUE

* STATION AVAL CONFLUE.NCE VALLON ESCURE


: LOUP 2

PLECOPTERES

Perla
Dmocras : J

Leuctra : 111
Protonemura : 1

Total 115

* TRICHOPTERES

Sérico S toma tidae 21


Lymnephilidae
Hydropsyche = 358
Rhyacophila 117
Wormaldia 2
Polycentropus 3
* Lype ' 1

Hydroptiia 107
Leptoceridae -

Agraylea -

Agapetus -

Lepidostoma -

Total 609

. EPKEMEROPTERES

. Epeorus .

. Ecdyonorus 8
R.hithrogena -

Baetis 563
, Ephemera -

, Ephemerella 1294 ':

. Habrophlebia ^5 :

. Caenis 20 :

Total 1935 ':

COLEOPTERES

Rio lus 55
Elmis 117 =

Esolus 184 '


Limnius 92 '
nelodiàae 37 '

Dytiscidae -

Hydraena 1

Oulimnius 1 =

' Gyrinidae -

' Steneimis -

Haliplus -

Total 48 7 '.
LISTE FAUNISTIQUE STATION

LOUP 2

ODO NATES

Onychogc.Tiphus

XEGALOPTERES
Siaiis

HEMIPTERES
Gerris

DIPTERES

Tatanidae 1

C'ëratopoçonidae 40
Athericidae
Chironcmidae 355
Li.T.oniidae 6
Tipulidae 1

Psychodidae 3
SiKuliidae 391
Erapididae 12

Total 809

COLLEMBOLES 1

HYDRACARIENS 3

CRUSTACES

Gar.-arus 1295
Asellus

Total 1295

MOLLUSQUES

Lymnaea
Pisidium
Bithynella 6
Physa 2
Potamopyrgus
Ancylus
Bithynia
Theodoxus
Piâiiorbidde
Valvata

Total
10

TRICLADES
Duaesia
LISTE FAUNISTIQUE STATION
LOUP 2

OLIGOCKETES 41

HIRUDI.N'ES

Erpobdellidae
Helobdella
[Je.T.iciepsis

Total

NE-'^ÍATODES

Gordiacées

TOTAL GENERAL 5316


ETUDE PISCICOLE

LE LOUP

POINT 1 - BAR-SUR-LOUP (confluent Escures)


( source C .S . P . 1986 )
-x-CONSE I l_ SUPERIEUR DE L <^ PECHI

/[lüSi DE FOFüLñlIOHá PISCICOLCS.' N" de codt'l DR S


Bassin Shone-fl. -Corse
Oépartefltnt:û6 OateMt/Cr/ls
Non et affluence: LOü'r-«[OIICRRftfi[[ Cooe Kydro.
Situation: BfiR/LÛUP aONflüEhí iSíüt.í/ ût.Piscicoie: 1

Effectif coniroie:8i0

CfiRnCiíSISÍIüUES GENEífilES DE Lfi SlflíIOh «NíiJEñij iïrOLÛûigui inEûRÎ5u'E:H0H


Dcnnées nanqijantes ou erronées pour le calcul du niueau typ. théorique
Debit nod. interannuei: nS/s Debit nin nensuei: nS/s
«Distance à ia source: Zl.SKn. «rente: 1 '/'° filtitude: 13C n

Fk noven :

«Dureté rioy.: ng/1 «ienperature nax. noy.: 'C


^Largeur noy. lane d'eau etiage: Oô.Sr «Section nouiilee: OOOónZ

Dragage: Non Dois/an Curage: Non Hois/an


Kecaubrage:Nori dois/an Secteur
Barrage en lïiûNI: NuN dist.: <r\ Barrage en ííünL: Oui dist.: -ó in
Source polluante en RTiDNÍ: Distance: tn

CfiKfiCIESISIIÎUES DE LB PECHE

îenpsrature de l'eau: I6.3*C Conductiuité: 420 uS/cn


Régine hydro: Eaui noyennes Profondeur noy pechée: 37.01
Largeur noy. lit nin: lû n Largeur noy, lare d'eau: 7 n,
Longueur de la station: ISû n

Nonfare d'épui!ette(s):1 Nonbre d"ânode(5):2


E.F.n.C. e

îension: SODUolts Intensité: 6 nnpères

Prospection conpiète à pied


Surf.prosp, iûSû n2
îenps de pèche 1/1 ûOh. 0 îenps de peche ninutes :135
Eff. peche en 3û nn : 180

Description des habitats prospectes Nh de points renseignes :16


Blo.ûal.Fgi.Gry, Sab. firg, Coin « W. fl'Hei'Ph.f.frp.inn.'Bry'flla'Sac/Chnp'Bra'Lit
0 26 15 1 2 0 0 0 0 0 C 0 21 0 0 0

RESOLIBIS DES PECHES (données brute5):Nb d'espèces» 5

Bionasse doninante dans l'échantillon :RNG

Bionasses (g.) flion/Surf Effectifs Densité


IRF 15174 îl.K H45/100n2 N' 137 16.9Â 13/lDûn2
efn 13090 13.3* 1247/i00n2 H= 267 35. « 27/100n2
CHE 830 1.21 79/100r,2 N= 5 .6* /l 0un2
RN6 Su. s: 32oo/lûûn2 N= 250 30. 9ï 21/1 Ü0n2
BLN Wi í.íi í27/10ún2 N= 131 1É.2: 12/l00n2
lotal or.Ô'Kg.
Nombre ae points renseignés* 16
Prcfordeu'- ro>enne= 36cn.

ETUÛE PISCICOLE H' Í Gr«r, gl(j,iii.trie

O
3
100-
1
90 -
«
60-
L 70 1
eo 3*.£r
C 50 39. ~r,
1
40-
û 'iO-
Q.
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10- ÎT
^^v tubrtrst
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ETIJDE PISCICOLE N'I Uégetation


V tii.iit
100 -
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L. 70 -
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10- ^ . -
i e oet Bt 1 pn

CSF-P

ETUDE PISCICOLE N'I Profo r,cJeur<

9
3 100.
^
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2750-
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* 17 3 0-
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U O Z
1 1 1 û u t (i ià » * a

c iP-f Lil
LL il I z _l
1- - U cr 03

fESPûNSRBLE OE L'EIUOE:
OeSECufllIÛNS:
EÍFECEiTRF
T n I L _ E ri I r» = 5 C n n niLLE nnA= 352 nn
TniLi-E ChIISIE = LCNduEUR TOTALE
nnipi:tude ¿e clas5e= 'C nn
FF, ISE EN CjiiFTE DE T0J5 LEo FnSSr ÜE5 rui 2DUI>j: MnFC

^TRF ETUDE PIiCICGLE r(*l niftû Tfi; .E ^

2L-:

1 ^
L
ÎO -
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I:. -. " I IJ I I _j L_ " J J
! n_ n I M rH I ! n
I ' 'i i I i I

.V. T. c ! - -f L- ^C * U' T ^- r.; '7 t-

r-.irTircTOTT CT*OTiS'sirTiroTT
u w -4 ^ ..4 ^ ..4 ^ ^ fu .-a OJ L.^ .'u f'J C'J fy ."^J ÍJ

TnpLEru REC-iFITuLnTIr (données brutes) Uh de clâsse5= 24


Eionasse doninante dans l'échantillon: [Z70/280Í/'
Surface du secteur écriant 1 1 lonne : 1 050 n2

pionassi (g,^ Bion/Surf Effectifs Densité ConoM --) Histo


[70/90E .'ù 2/100112 H= 2 1,5* ,0190

ÍBü/SGÍ 190 i.3ï 16/100fi2 N= 26 19.0: 2 .0119


[SO/lOûE 164 1.2Z i8/ioofi: N= 16 11. 7Z 2 .0134
[100/liÛL bM 4,o: 56/1 oon2 H= 7 5,1Z 1 .0758

[Î10,!20[ 76 .5* 7/100112 H= 4 2.9* .0128


[12G/Í30E iê2 1,21 1 7/1 ûûn2 h= 2 1.5* .0466

[130-iiû[ 70 ,5ï 7/lûOn2 N= L 1.5* ,0142


[MG/iSÛL il .4* 6/ioon¿ N= 2 1.5* ,0105
E150/lb0[ 31 .2Z 3/ioon2 N= 1 .7* , 0031

[i7ü/lSjL 390 2,6: 37/1 ûon2 H= 5 3.6* ,úi4c


[180/190L 6i .6: 6/1ÛIOÎ12 N= 1 .7* ,UIÎJ
E19Û/2ÛÛL 292 l,9î 28/1 Cûr2 H= 4 2.9* ,ÜG3B

[20D/2tfl[ 106Ó 7.2Ï 103/10002 N= 10 7.3* 1 ,0126


[210/220E b2S 4.1Í 60/1 oonz N= J 3,6* ,0126
E22Û/230E 1432 9.4* 13b,l0ùn2 N= 10 7.3Z 1 ,0126
[230/21ÛE 1258 8.3! 120/1 oonz H= 8 5,BZ 1 .0121
E210/250E 726 1.8X 69/1 0ÛH2 N= 4 2.9Z .0123
[250/2bOE 5BÛ 3.BZ 55/1 oon2 N= 3 2.2* .0117
C26Û/270E 1070 7.1Z 102/10002 N» 5 3.bZ .0115
[27û/2e0[ 1762 11, 7ï 170/100r2 N= 7 5.IZ 1 .0122
[28G/29ÜE 1430 9.4); 136/lû0n2 N= 5 3.bZ .0124
[290/3yü[ 1194 7.9Ï 114/10002 h' 4 2.9* ,0116
E320/33nE 630 5.5»" 79/10002 N= 2 1,5: ,0121

[330,-31û[ 960 b.3i 91/10002 N= 2 1,5* ,0126


lotal ,. 1:174 N= 137

Utilisation des données

Lots I....iailles individuelles et Poids noyens pour les calculs de bionasses

Lots L....Iailles noyennes et Poids noyens pour les calculs de bionasses


E5FELE:BflO

lííILLE OIH= 50 nn íiíILLE nní= 350 nr


InlLLE CHOISIE = iGHBüEüf ÍCÍfiLE

flpipiítude de ciasse= 10 rr
PSISE ÍÜ COOrlE DE ÍGüS LES rnSSnSES El DES rOISSOnS nñROÜES

' Bftfí E T L! Ci £ F' I i C I C C; L E H ^ 1 n i çt ù i (i I L L E S

45 -

30 - n n
13 -

< » O <
I ! I I" I I"
' di, 4=:íli

o V V 9
CSP-P

TñSLEnU RECñFITULñTIF (données brutes) Nb de cla5ses= 5


Bionasse dominante dans l'échantillon: E130/200E/
Surface du secteur échantillonné : 050 nZ 1

Biona55î(a,) Bion.^Surf Effectifs Densité Cond"4 ) Histo


[110/120E 3210 24,5* 306/10002 H» 73 25,4* 7 .0269

[120/130E 1520 11.6* 145/10002 H° 60 20.9* 6 .0130


[14Û/15GE 2580 19.7* 246:-100O2 H' 35 12,21 3 ,0242

[16C/170L 1680 12.81 160/10002 H' 4C 13,91 4 ,G;:3


E190/200E 4100 31,3* 390.'lQ0O2 H-- 79 27, 5Z 6 ,0070
lotal 13090 N= 25?

Utilisation des données

Lots ¡....failles individuelles et Poids noyens pour les calculs de bionasses


Lots L....Iailles noyennes et Poids noyens pour les calculs de bionasses
RKÍiLYSE OES CfiPÍUÍÍES STATIOTsJ N 1

EâiiriaiIÛH flyiOOnllOOE DE POFULfiîION

INOEHÎnlRE i ilKÎ) SELON DE Lükt PECHES

Surface contoiée 1 050


lotai contoie 137

Preniere peche: 106

Deuxiéne peche: 29

Peupienent estiné: 146

Effectif/100n2 14

Bionasse estinée 16 Kg.

Bionasse estinée /10Ûn2 1.56 Kg,

Intervalle de confiance au seuil 5*: 142 ( 148 ( 154

IKUENInliiE (:BIÏ1) SELON DE m


Surface contôIée 1050
lotal contóle 2B7

Preniére peche: 247

Deuxiéne peche: 40

Peupienent estiné: 295

Effectif/lûûn2 26

iionasse estinee 14 «g.

Bionasse estinée /10ûn2 1.29 Kg.

Intervalle de confiance au seuil 5*: 29' 295 \ 299

INUENiaiRE (SHG) SELON OE LUPt 2 PECHES

Surface contôlée iOSO

Total contait 250


Preniére pèche: 185

Deuxiéne pêche: 65

Peupienent estiné: 285

Effectif/100n2 27

Bionasse estinee 39 tg.


Bionasse estinee /10ûn2 3.73 Kg.

InteryflUe de confiance au seuil SZ: 272 ( 285 \


INüENIñiKL (BLH) SELON OE LUiSV 2 PECHE5

Surface contólée 1050


lotai contóle 131

rreniere pecne: til


Oeuxiéne peche: 4

Peupienent estine: 131

Effectif/10ûn2 12

Bionasse esíinee S Kg.

Bionasse estinee /10ûn2 .44 Kg,


Intervalle de confiance au seuil 3*: 131

INUENÎSIUE (CHE) SELON OE LURY 2 PECHES

Surface contoiée 1050


lotal contóle 5

Preniére peche: 4

Deuxiéne pèche: 1

Peupienent estiné: 5

Effectif/100n2 1

Bionasse estinee 1 Kg,

Bionasse estinee /10ûn2 ,09 Kg.

Intervalle de confiance au seuil SI: 4 < 5 (


Commune de BAR sur LOUP
(Alpes Maritimes)

BRGM

Notice d'impact sur l'environnement


d'une station d'épuration des eaux
à Bar sur Loup (Alpes Maritimes)

AlNNEXE

Circulaire du 4 novembre 1980 relative


aux conditions de détermination de la
qualité minimale d'un rejet d'effluents urbains

Décembre 1987
87 SGN 855 PAC

BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIERES


Service Géologique Régional Provence - Alpes - Côte : ^zur
Domain» d« Luminy - Rout» Léon-Lachamp - 130C9 v .e e
Tél.: 91 41.24.46 - Télax 3RGM - 635 =
Agence Côte d'Azur - Sophia-Antipolis 06565 Valbonne Cedex -Tel 93e5 j:s2
ANNEXE I I
CIRCULAIRE DU 4 NOVEMBRE 1980
Relative aux conditions de détermination de la qualité minimale d'un rejet d'effluents urbains.
Prise en application de l'article 1 2 de l'arrêté du 20 novembre 1979 fixant les conditions techniques générales
auxquelles sont surbonnées les autorisations délivrées en application du décret n° 73-218 du 23 février 1973
U.O. du 29 novembre 1980)

L'article 2 de l'arrêté du 20 novembre 979 prévoit que des ins¬


1 1 Enfin, par leur fraction organique, elles participent à la demande
tructions particulières préciseront pour certaines catégories de biochimique en oxygène et à ia demande chimique en oxygène du
rejet la manière de fixer leur qualité minimale. rejet, et transportent une part importante des germes indésirables.
La présente circulaire s applique aux rejets d'effluents urbains La D.B.O. et la D.C.O. sont deux moyens d'apprécier la teneur en
entendus comme tout rejet d'effluents à dominante domestique, matières organiques oxydables. La dégradation de celles-ci dans le
que le pétitiionnaire soit ou non une collectivité locale, ainsi que milieu naturel s'accompagne d'une consommation d'oxygène et
tout rejet provenant d'une collectivité locale, sauf s il s'agit d'eaux peut entraîner un abaissement excessif de la concentration d'oxy¬
strictement pluviales. gène dissous. Même si le bilan d'oxygène reste satisfaisant, des
l'ejets de matièrs organiques peuvent déséquilibrer l'éco-système
en provoquant un développement excessif de bactéries au détri¬
I. - Recherche des caractéristiques à Imposer
ment d'autres espèces végétales ou animales.
à un rejet d'effluents urbains
Enfin, certains corps organiques, souvent difficilement biodégra¬
La définition du degré de traitement à exiger résulte d'une confron¬ dables, ont des effets néfastes directs sur les organismes aquati¬
tation entre la vocation du milieu récepteur, sa qualité actuelle, ses ques et sur l'homme, de telle sorte que leur présence dans l'eau en
usages présents ou futurs et les possibilités de dilution qu'il offre, concentration excessive risque de rendre celle-ci impropre à la
d'une part, les caractéristiques de l'effiuent avant épuration et les fabrication normale d'eau potable.
possibilités tectiniques de traitement, d'autre part. La présence d'azote organique et ammoniacal traduit une dégrada¬
Ces facteurs ne peuvent s apprécier correctement qu'à l'occasion tion incomplète des matières organiques qui devra se poursuivre
de l'examen de chaque cas particulier, auquel procédera le service dans le milieu naturel. L'oxydation de l'azote ammoniacal en azote
cfiargé de la police des eaux après avoir recueilli les différents élé¬ nitrique par les bactéries nitrifiantes s'accompagne d'une consom
ments d'information nécessaires auprès des autres services mation d'oxygène dont l'effet sur le bilan d'oxygène de la rivière
intéressés. doit être apprécié. En outre, une fraction de l'azote ammoniacal,
II est cependant possible, en distinguant les différents types de
d'autant plus importante que le pH est plus élevé, est, sous forme
milieux récepteurs, de définir dans ses grandes lignes la démarcfie d'ammoniaque non dissocié (NH3), toxique à faible concentration
à suivre.
pour le poisson et pour de nombreux organismes aquatiques.
Enfin, la présence d'azote ammoniacal en concentration excessive
Dans l'autorisation qui sera délivrée au pétitionnaire, le rejet sera rend plus difficile et plus coûteuse la préparation d'eau potable.
défini par deux caractéristiques essentielles sa qualité et son :

débit, successivement examinées ci-après, en fonction de la nature D'autres paramètres peuvent être à considérer dans certaines
du milieu récepteur. situations de rejets :
-l'azote global (somme de l'azote nitrique, nitreux et de l'azote
I. - 1 . Rejet dans les cours d'eau. organique et ammoniacal), notamment en cas de rejets à l'amont
de prises d'eau destinées à l'alimentation des populations, lorsque
A. - Qualité de l'effiuent. la limite de concentration d'azote nitrique acceptable pour une eau
potable risque d'être dépassée. L'azote étant un des éléments
Qu'il y ait ou non décret d'objectif de qualité, pris en application de
nécessaires au phénomène d'eutrophisation, devra être considéré
l'article 3 (5°) de la loi du 6 décembre 964, les prescriptions
1 1
lorsque son apport par des effluents rejetés apparaîtra important
figurant dans l'arrêté d'autorisation doivent être définies en tenant
au regard des autres apports possibles de nutrients (eaux de
compte de l'objectif de qualité du milieu récepteur tel qu'il ressort ruissellement) ;
du décret d'objectif ou á défaut des propositions conjointes des
- le phosphore total, lorsque le rejet s'effectue dans le bassin ver¬
services intéressés.
sant d'un lac ou d'une retenue, ou même dans certaines rivières
Dans ce dernier cas, les cartes départementales d'objectifs de qua¬
lentes (ou dans la mer) lorsqu'il existe un risque d'eutrophisation ;
lité dressées en application de la circulaire inter-ministérielle du 7 1

- les micro-organismes pathogènes ou, à défaut, les germes tests


mars 1978. les schiémas régionaux d'aménagement et d'utilisa¬
tion des eaux et les diverses études préalables à la définition de contamination fécale utilisés comme indicateur du risque de la
d'objectifs de qualité sont les outils de base pour la recherche des présence des précédents, notamment à l'amont des gisements ou
caractéristiques à imposer à un rejet d'effluents. parcs conchylicoles, des établissements piscicoles, des cultures
immergées, des baignades et des prises d'eau pour l'alimentation
Dans le cas où un objectif de qualité n'aura pas été fixé par décret,
humaine ou animale ;
les cartes départementales d'objectif de qualité, dont l'établisse¬
- enfin, certains polluants particuliers (hydrocarbures, détergents,
ment a été demandé par la circulaire du 27 juillet 1 971 {Journal
officiel du 27 août 1 971 ) et la circulaire du 7 mars 978, servi¬ 1 1
métaux lourds et produits toxiques) s'il en est émis dans le réseau
ront de base de référence principale. public d'assainissement.
La démarche générale définie par la circulaire du 1 4 janvier 1 97.7 A partir des flux de matières polluantes collectées par le réseau ou
trouve son application aussi bien dans le cas des rejets de collecti¬ apportées à la station d'épuration (cas des matières de vidange par
vités que dans celui des établissements industriels ou autres. La exemple) et des flux maximaux dont le rejet est compatible avec
révision prévue de cette circulaire n'apportera pas de modifications l'objectif de qualité du milieu récepteur, on obtient une première
à l'exposé de cette démarche. approximation de l'effort d'épuration nécessaire.
Ainsi, à partir de considérations relatives au milieu récepteur, peut
être défini un ordre de grandeur du flux maximal de matières b) Autres facteurs intervenant dans la définition de la qualité de
polluantes dont le rejet pourra être autorisé. l'effiuent:

La définition précise des flux de matières polluantes, du débit du


a) Paramètres de pollution principaux :

rejet et de la qualité des effluents qui figureront dans l'arrêté


Dans le cas le plus courant des rejets de collectivités, ce flux est d'autorisation nécessite de prendre en compte d'autres facteurs.
généralement à calculer au moins pour les matières en suspension
(M.E.S.), la demande chimique en oxygène (D.C.O.), la demande Les raisonnements et les calculs qui aboutissent à définir les flux
biochimique en oxygène (D.B.O.) et les formes non oxydées de maximaux acceptables par le milieu récepteur comportent en effet
l'azote (azote organique et ammoniacal). toujours une marge d'incertitude en raison notamment de la diffi¬
culté d'apprécier avec précision les effets des divers polluants dans
Les matières en suspension, et particulièrement la fraction décan-
le milieu naturel, la capacité d'auto-épuration de ce dernier et la
table de celles-ci, peu /ent constituer, à l'aval du rejet, des dépôts
marge à réserver pour permettre le développement de nouvelles
qui empêchent la vie d'une faune et d'une flore benthiques norma¬
activités dans le bassin versant considéré.
les et qui dégradent la qualité de l'eau sous-jacente par le produit
des fermentations. Les M.E.S. contribuent aussi à déséquilibrer le Dans la marge d'incertitude qui subsiste, il est légitime de retenir
milieu aquatique en accroissant la turbidité, et peuvent avoir un les valeurs qui correspondent à l'optimum du rapport coût-effica¬
effet néfaste direct sur l'appareil respiratoire des poissons. Elles cité d'un procédé de traitement connu ou même simplement celles
rendent plus complexes et plus coûteuses les opérations de traite¬ que l'on sait correspondre au fonctionnement régulier et stable
ment d'eau pour l'alimentation humaine ou les usages industriels. d'un type connu de station d'épuration.

53
Interviennent alors les caractéristiques des eaux usées telles lement de matières oxydables solubles devra faire l'objet d'une
qu elles résultent des particularités de l'agglomération et du réduction poussée.
réseau de collecte, l'importance et les variations de la population en Des limitations relatives aux germes pathogènes ou, à défaut, aux
cause et les possibilités techniques d'épuration, compte tenu des germes témoins de contamination fécale ne seront à envisager que
contraintes du site, des conditions climatiques et des facilités lorsque le rejet a lieu à proximité de zones sensibles telles que les
d exploitation, zones conchylicoles et les zones de baignade, et que l'étude en
aura montré la nécessité.
B. - Débit. On étudiera avec une particulière attention la localisation et l'agen¬
Le débit du rejet à autoriser est considéré le plus souvent comme cement du dispositif de rejet car la qualité minimale à imposer au
une donnée imperative dans la mesure où le stockage des eaux
rejet dépend essentiellement des conditions de dilution et de
usées apparaît difficilement réalisable. On rappellera cependant
transfert des polluants vers les zones sensibles gisements de
:
que tous les procédés d'épuration gagnent en efficacité lorsqu'ils
coquillages, installations de conchyliculture, baignade, etc.
sont appliqués à des effluents plus concentrés.
II est important à ce sujet de prendre conscience de la différence
Lorsque des quantités excessives d'eaux non polluées, provenant
qui existe, sous l'angle des rejets, entre les mers à marées et les
de sources ou d'infiltration, ou d'eaux de refroidissement issues
mers sans marées ainsi qu'entre les côtes bordées de plateaux
d'établissements industriels sont collectées avec les eaux usées, sous-manns à faible pente et celle à bathymétrie profonde.
des actions sur le réseau d'assainissement ou en amont peuvent
diminuer le volume des effluents à rejeter après épuration, Toutes ces considérations seront développées dans une instruc¬
tion technique prochaine qui traitera dans le détail des problèmes
II est alors normal d'en tenir compte dans l'arrêté d'autorisation de
spécifiques liés à l'assainissement du littoral et aux rejets en
rejet, en prévoyant une réduction, le cas échéant échelonnée dans
mer.
le temps, du débit maximum autorisé.
Dans le cas des réseaux unitaires, une certaine limitation du débit I. - 4. Rejets vers le sol.
instantané rejeté en période pluvieuse peut être obtenue en utili¬
sant par exemple des bassins d'accumulation dont le contenu est Le rejet à la surface ou à faible profondeur dans le sol d'effluents
introduit progressivement dans la station d'épuration à la fin de convenablement prétraités peut constituer un moyen efficace de
l'épisode pluvieux. La mise en place de tels bassins peut égale¬ préservation de la qualité des eaux en utilisant au mieux l'aptitude
ment, lorsque le milieu récepteur l'exige, contribuer à réduire les du sol à retenir et dégrader de nombreuses substances polluantes.
flux de matières polluantes rejetées. Toutefois, une limitation du Les caractéristiques du dispositif à mettre en place et les exigences
débit maximum autorisé à une valeur inférieure à cel le que donne le de traitement préalable des effluents ne peuvent être définies
calcul des apports au réseau serait inutile et même néfaste si elle qu'après une étude de chaque cas particulier portant notamment
devait entraîner seulement une augmentation des débits rejetés sur les caractéristiques du sol et la vulnérabilité des eaux
sans traitement par les déversoirs d'orage. souterraines.
A ce titre, à la recherche d'un niveau de qualité déterminé et effica¬ On n'admettra l'êpandage que des effluents débarrassés des
cement maintenu pour le rejet traité, doit être associée une réduc¬ matières en suspension susceptibles de compromettre le fonction¬
tion aussi complète que possible des pollutions apportées le long nement des ouvrages de distribution, par simple dégrossissage
du réseau par le fonctionnement fréquent des déversoirs d'orage dans le cas d'épandage de surface en billon ou en planche, par des
et, en tête de la station elle-même, par des déversoirs écrêteurs de procédés plus fins (décantation, tamisage, etc.) dans celui d'un
débit qui court -circuitent trop souvent une partie de l'effiuent brut. épandage souterrain par drain.
II est donc souhaitable chaque fois que cela est possible d'instruire
Les dispositifs d'aéroaspersion générateurs de brouillards fins et
simultanément des autonsations de déversement pout les rejets l'êpandage sur des cultures dont les produits consommés crus
de la station d'épuration et ceux des déversoirs d'orage. sont susceptibles d'une contamination directe du fait de la techni¬
Enfin, s agissant de petites collectivités et de milieux récepteurs que employée ne seront pas admis, à moins que l'effiuent n'ait subi
extrêmement sensibles, on pourra, dans des cas exceptionnels, une décontamination microbiologique efficace.
envisager un stockage de l'eau épurée permettant de réduire ou de Un lagunage assurant un temps de rétention d'au moins quarante-
supprimer les rejets pendant une période critique. Un tel dispositif cinq jours est notamment capable de lever les limitations indiquées
pourra dans certains cas être réalisé en combinaison avec un traite¬ à l'alinéa précédent.
ment par lagunage.
Un autre cas justifiera un stockage avant rejet (bassin de marée). I. - 5.Cas particuliers des rejets dans un milieu
C'est celui d'u'n milieu récepteur soumis à l'influence des marées n'offrant pas de possibilités de dilution
(cours inférieur de rivière) lorsque l'étude montrera l'intérêt de ne
rejeter qu'aux périodes favorables du cycle de marée. II arrive que les effluents ne soient pas rejetés directement dans un
milieu capable d'assurer une dilution importante, mais dans un
I. ' 2. Rejet dans les canauK lacs et étangs fossé ou un ruisseau dont le rejet constituera, au moins à certaines
périodes de l'année, l'essentiel du débit,
Les caractéristiques du rejet acceptable par le milieu récepteur
II y aura lieu, alors, d'analyser les conséquences du rejet pour le
seront déterminées au terme d'une démarche semblable à celle qui milieu récepteur en s'intéressant à la rivière, au canal, à l'étang, au
a été déente dans le cas d'un rejet en rivière.
lac ou à la mer où aboutiront finalement les effluents, en tenant
Toutefois, on attachera, plus encore que dans le cas précédent, une compte, le cas échéant, de l'évolution qui aura pu se produire au
attention particulière aux conditions de dilution et de mélange au cours du trajet des eaux rejetées dans le fossé ou le ruisseau consi¬
voisinage du point de rejet en tenant compte d'éventuels phéno¬ déré comme émissaire.
mènes de stratification thermique.
On veillera également à ce que les eaux rejetées soient d'une qua¬
En outre, il existe, dans ces milieux peu renouvelés, un risque d'eu¬ lité suffisante pour ne pas créer des conditions d'insalubrité dans
trophisation. On s'attachera donc à apprécier les flux de phosphore l'émissaire. A cet égard, l'élimination des matières en suspension
total et, le cas échéant, d'azote global, acceptables sans entraîner grossières est indispensable dans tous les cas. Elle pourra suffire,
un développement excessif d'algues et de végétaux supérieurs. sous réserve des exigences du milieu récepteur situé à l'aval, si le
fossé a une forte pente et s'il n'existe aucun risque de stagnation.
I. - 3. Rejet en mer
En revanche, si l'eau s'écoule lentement, il sera nécessaire d'élimi¬
Les principes de la démarche exposée pour les rejets en rivière, ner aussi avant rejet une grande partie des matières organiques
fondée sur la détermination de la capacité d'acceptation du milieu, dissoutes afin d'éviter l'établissement de conditions d'anaéro-
sont le plus souvent applicables au cas des rejets en mer. biose. Enfin, il pourra être nécessaire d'exiger une désinfection s'il
La sensibilité du milieu marin aux effets des matières en suspen¬
existe sur le parcours de l'émissaire des risques importants de
sion est très importante réduction de la pénétration de la lumière,
:
contact direct des populations avec l'effiuent.
asphyxie de certains fonds sous l'effet de l'accumulation des sédi¬
ments, colmatage des appareils respiratoires, etc. Aussi, compte
tenu de la composition générale des effluents urbains dans II. - Expression de la qualité minimale d'un rejet
laquelle les matières en suspension sont représentées en propor¬
tion importante, il sera toujours nécessaire d'en rechercher une éli¬ L'arrêté interministériel du 20 novembre 979 définit le contenu
1

mination poussée, ce qui assurera d'ailleurs une élimination général de l'arrêté préfectoral autorisant le rejet et notamment le
significative des matières oxydables. Ce n'est que dans des cas de mode d'expression des deux éléments nécessaires à la définition
rejets dans des zones particulières : zones fermées, marais litto¬ complète d'un rejet, à savoir son débit et le flux des substances
raux où le renouvellement de l'eau est faible, ou dans des cas où susceptibles d'altérer le milieu récepteur.
l'on a voulu fixer pour diverses raisons des objectifs de qualité éle¬ Mais c'est essentiellement du second élément que dépend effet I

vés, que le flux résiduel de matières oxydables composé principale- du rejet sur le milieu récepteur.

54
Or la mesure du flux d'un polluant s'atteint par celle de sa concen¬ L'arrêté autorisant le rejet pourra bien entendu ne pas comporter
tration et du débit du rejet. II est donc logique, pour la facilité du de prescriptions de qualité pour tous les groupes de substances
contrôle, de traduire les données de l'arrêté d'autorisation en définis dans cette annexe mais seulement pour certains d'entre
concentration et débit. eux. Seule l'analyse des exigences du milieu récepteur permet de
Par ailleurs, l'observation des résultats obtenus sur un effluent à déterminer ceux des paramètres à réglementer.
dominante domestique par les principaux types de procédés Les niveaux définis dans l'annexe étant proposés comme guides et
d épuration a permis de constater que ces résultats exprimés en non pas impérativement, des valeurs plus sévères ou moins sévè¬
termes de concentration étaient reproductibles. res que celles affectées ci-dessus aux différents groupes de subs¬
Sous réserve que les débits maximaux fixés soient respectés, la tances pourront être retenues si le milieu récepteur le justifie.
qualité minimale du rejet peut être exprimée en termes de Lorsque l'arrêté d'autorisation concernera une collectivité à popu¬
concentration. lation variable, on pourra envisager de définir deux niveaux de qua¬
La qualité minimale de l'effiuent sera définie dans l'autorisation de lité minimale, l'un pour la période de pointe, l'autre pour la
rejet par les valeurs limites des concentrations d'un certain nombre période normale.
de substances polluantes ou d'indicateurs de pollution. Ceux qui De même, lorsque le rejet se fait dans un cours d'eau au régime
concernent essentiellement les effluents à dominante domestique hydraulique très variable pendant des périodes suffisamment lon¬
peuvent être classés dans les groupes ci-après :
gues et définies au cours de l'année, on pourra envisager de définir
- le groupe des matières en suspension et des matières oxydables ; deux niveaux de qualité minimale ; l'un pour la période de hautes
- le groupe des substances azotées ; eaux, l'autre pour la période de basse eaux.
- le groupe des substances phosphorées ;
On peut aussi distinguer des périodes de températures différentes
- la qualité hygiénique (microbiologie, toxicologie).
pendant lesquelles les exigences du milieu récepteur changent au
La comparaison des exigences et capacités d acceptation des regard des formes de l'azote. II peut être intéressant d'en tenir
milieux récepteurs courants d'une pan avec les performances compte et, si le milieu récepteur le permet, d'envisager la fixation
techniques et économiques des principaux procédés d'épuration de deux niveaux de qualité minimale, l'un pour la pénode des bas¬
d autre part a conduit à dresser des tableaux de valeurs de rende¬ ses températures, l'autre pour le reste de l'année. On restera ainsi
ments d'épuration et de concentration pour les différents polluants dans le domaine des performances obtenues pour les techniques
ou indicateurs de pollution rangés dans les groupes ci-dessus. Ces biologiques classiques.
valeurs définissent des « niveaux » pour chacun des groupes. II Dans la présentation des niveaux de qualité minimale d'un rejet
sera commode, dans les cas courants, de définir la qualité minimale pour chacun des groupes de substances polluantes, il n'a pas été
du rejet par référence à l'un de ces niveaux pour chacun des grou¬ indiqué de lien entre les niveaux des différents groupes dont l'indé¬
pes de polluants que l'autorisation de rejet réglementera. pendance devrait dans un premier temps permettre, à l'issue de la
démarche décrite au chapitre I, de choisir le niveau minimum de
III. - Présentation des niveaux de qualité minimale qualité à respecter pour chacun des groupes de paramètres de
d'un rejet à dominante domestique manière à satisfaire strictement aux objectifs de qualité du milieu
récepteur. Ainsi, en général dans le cas d'un rejet en mer, une
Un rejet d'effluent urbain est réputé à dominante domestique lors¬ attention particulière sera portée aux matières en suspension et à la
que ses caractéristiques mesurées sur un échantillon moyen sur qualité microbiologique. Par contre, dans le cas d'un rejet dans un
vingt-quatre heures prélevé avant les traitements préliminaires et lac ou étang, des niveaux de qualité minimale relatifs à l'azote glo¬
décanté pendant deux heures sont telles que le rapport de sa bal ou au phosphore total devront généralement être définis.
demande chimique en oxygène (ou D.C.O.) à sa demande biochimi¬ Ensuite, et parce que, dans chaque filière de traitements, les rende¬
que en oxygène à cinq jours (ou D.B.O. 5) est inférieur ou égal à 2,5 ments d'épuration sur les différents groupes de substances sont
sa D.C.O. inférieure ou égale à 750 milligrammes par litre, son généralement liés, il y aura lieu de vérifier que les niveaux que l'on
azote Kjeldahl inférieur à 100 milligrammes par litre. se propose de retenir pour chacun des groupes ne sont pas incom¬
Dans ce cas, l'arrêté autorisant le rejet pourra fixer la qualité mini¬ patibles et peuvent être satisfaits par le choix d'une filière de traite¬
male de l'effiuent effectivement rejeté par référence à l'un des ment techniquement et économiquement acceptable. Ceci pourra
niveaux donnés dans l'annexe à la présente circulaire. Cette annexe conduire à rectifier le choix des niveaux envisagés avant cette
présente des niveaux de qualité pour chacun des groupes des vérification.
matières en suspension et matières oxydables, des substances A l'intérieur de chacun des groupes cette cohérence a été prise en
azotées et des substances phosphorées. En revanche, il n'a pas été compte dans la définition des niveaux donnée par la présente circu¬
jugé possible de fixer de telles valeurs pour la qualité hygiénique laire. Pour vérifier dans chaque cas la cohérence des niveaux entre
des rejets ; cependant, le paragraphe IV-4 développe la démarche les groupes, il faut examiner attentivement les caractéristiques des
à suivre pour la recherche et l'expression d'un niveau de qualité différents systèmes d'épuration. C'est l'objet du chapitre IV
hygiénique d'un rejet. suivant.

ANNEXE AU CHAPITRE III


Niveaux de qualité minimale d'un rejet à dominante domestique
Qualité minimale de l'effiuent
Premier groupe
Niveaux de rejet pour les matières en suspension et matières oxydables
ECHANTILLON MOYEN SUR VINGT-QUATRE HEURES ECHANTILLON MOYEN SUR DEUX HEURES
NIVEAUX NON DECANTE NON DECANTE
(voir
chapitre IV) Matières M.E.S. D.C.O. D.B.O. 5 M.E.S. totales D.C.O. D.B.O. 5
décantables totales (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l)

a Elimination
à 90 p. 1 00
b Elimination
à 80 p. 100 (1)
c Elimination
à 90 p. 100 (1)
d 120 (2) 120 (2)40
e 90 30 30 120 40
f 50 15 20 80 20

( 1 ) Remarque. Dans le cas d'un effluent particulièrement dilué pour lequel l'application d'une exigence de qualité exprimée, dans les
niveaux b ou c. en terme de rendement d'élimination conduirait à ce que la concentration en matières en suspension totales dans
l'effiuent traité soit inférieure à 20 mg par litre, on fixera l'exigence de traitement à cette dernière valeur.
(2) Sur échantillon filtré.

55
Deuxième groupe
Niveaux de rejet pour les formes de substances azotées
Azote Kjeldahl (N.K.) : azote organique -¥ azote ammoniacal exprimés en N. :

Niveau N.K. 1 :

- 50 mg par litre sur un échantillon moyen de deux heures ;


- 40 mg par litre sur un échantillon moyen de vingt-quatre heures.

Niveau N.K. 2 :

- 1 5 mg par litre sur un échantillon moyen de deux heures ;


- 10 mg par litre sur un échantillon moyen de vingt-quatre heures.

Niveau N.K. 3 :

- 5 mg par litre sur un échantillon moyen de deux heures.

Azote global (N.G.L.) azote organique -f azote ammoniacal -(-


: azote nitreux -¥ azote nitrique exprimés en N.
Niveau N.G.L. 1 :

- 25 mg par litre sur un échantillon moyen de deux heures ;


- 20 mg par litre sur un échantillon moyen de vingt-quatre heures.
Niveau N.G.L. 2 :
- 10 mg par litre sur un échantillon moyen de deux heures.

Troisième groupe
Niveaux de rejet pour les substances phosphorées (phosphore total), exprimés en P

Niveau P.T. 1 :

- 80 p. 1 00 d'élimination sur vingt-quatre heures ( 1 ).

Niveau P.T. 2 :

- 1 mg par litre sur un échantillon moyen de deux heures.

(1 )Dans le cas d'un effluent particulièrement dilué pour lequel l'application de l'exigence de qualité minimale P. T. 1 exprimée en terme de
rendement d'élimination conduirait à ce que la concentration en phosphore total dans l'effiuent traité soit inférieure à 2 mg par litre on pourra
fixer l'exigence de traitement à cette dernière valeur

IV. - Procédés d'épuration et niveaux de qualité Une coagulation par la chaux avec élévation du pH au-delà de 1 1
permet en outre un abattement notable de la charge bactérienne en
IV. - 1 Groupe des matières en suspension
. suspension totales.
et matières oxydables Par un choix très spécifique des réactifs et une augmentation de
leur dosage, par un soin particulier apporté à la conception et au
IV. - 1 .1 Procédés à dominante physique
.
dimensionnement des dispositifs de séparation de phases, donc,
et physico-chimique : niveaux a, b, c
au total, par une augmentation des coûts d'investissement et de
Les niveaux de qualité a, b, c du premier groupe sont essentielle¬ fonctionnement, les différents procédés qui viennent d'être décrits
ment liés à la réduction des matières en suspension. permettent d'améliorer encore l'élimination des matières en sus¬
L'abaissement du taux de matières en suspension entraîne, dans pension totales. Dans ces conditions, le rendement d'élimination
une moindre mesure, un abaissement du taux de matières oxyda¬ doit pouvoir atteindre 90 p. 100, ce qui permet généralement
bles. Cet abaissement du taux de matières oxydables devrait être d'éliminer 65 p. cent de la D.B.0.5 et 60 p. cent de la D.C.O.
considéré comme résultat accessoire intéressant pour les procé¬
dés capables d'obtenir ces niveaux a, b, c du premier groupe. IV. - 1.2. Procédés à dominante biologique :

Les matières en suspension contenues dans les eaux usées sont niveaux d, e, f
essentiellement constituées de matières dites décantables et de
réduction des matières en suspension aussi poussée soit-elle,
La
matières colloïdales. Ces dernières ne peuvent être éliminées
ne permet pas d'éliminer les matières oxydables dissoutes : cette
qu'après une floculation-coagulation préalable alors qu'une sépa¬
réduction s'obtient donc par d'autres techniques celles des pro¬
:
ration physique (décantation simple) suffit à la séparation des
cédés à dominante biologique. Par ailleurs, les procédés d'épura¬
matières décantables.
tion adaptés à l'élimination de celles-ci maintiennent un certain
Les procédés à mettre en sont essentiellement des procé¬ rapport entre les taux d'abattement de la D. B.O., de la D.C.O et des
dés physiques ou physico-chimiques, dont les performances matières en suspension.
s'expriment le mieux en termes de rendement d'élimination.
Au niveau d correspondent des procédés de type extensif qui per¬
Cependant si la concentration des M.E.S. dans les eaux à traiter est mettent une dégradation poussée de la matière organique mais
contenue à l'intérieur d'une fourchette connue, l'arrêté autonsant avec lesquels l'eau traitée est susceptible de contenir des particu¬
le rejet pourra fixer la qualité minimale de celui-ci, pour les niveaux les en suspension produites au cours du traitement, algues pour
a, b, c du premier groupe, en termes de concentration. les traitements de type lagunage, flocs bactériens pour le traite¬
Le niveau a du premier groupe vise la réduction des seules matiè¬ ment de type lit bactérien à faible charge.
res décantables. II peut être obtenu par une séparation physique Dans les conditions générales où ils sont conçus et exploités, les
Simple, celle-ci pouvant faire appel à la gravité ou à la flottation. procédés de type lagunage permettent d'assurer une bonne qua¬
Sous réserve de résultats d'essais sur les effluents concernés, le lité bactériologique de l'effiuent. Une nitrification est aussi possi¬
tamisage peut aussi être utilisé. ble par les procédés permettant d'obtenir le niveau d du premier
L'abattement de 90 p. 1 00 des matières décantables conduira en groupe, mais irrégulière par ce que liée aux saisons.
général à une réduction des matières en suspension totales dans Au niveau e correspondent les procédés les plus classiques, qui,
une proportion de 50 p. 1 0 à 60 p. 1 00 environ. précédés ou non par une décantation primaire, associent le traite¬
Le niveau b du premier groupe vise la réduction de l'ensemble des ment biologique proprement dit à une décantation secondaire ou
matières en suspension décantables et colloïdales. un dispositif équivalent.
Un traitement chimique de l'effiuent par coagulation-floculation Les procédés permettant d'obtenir la qualité minimale du niveau e
sera nécessaire pour rendre décantables par formation de flocs les permettent aussi de réduire l'azote Kjeldahl (N.K.) dans une pro¬
matières colloïdales qui ne l'étaient pas. portion de 30 p. 1 00 environ. Ce ne sont toutefois pas des procé¬
L'association de réactifs minéraux de coagulation et d'un adjuvant dés spécifiques de l'élimination de l'azote.
de floculation suivie d'une opération de séparation de phases (dé¬ Lorsque le rapport D.C.0./D.B.0.5 d'un échantillon moyen sur
cantation, flottation) permet, dans de bonnes conditions de dosa¬ vingt-quatre heures de l'effiuent, ayant subi une décantation préa¬
ges des réactifs, d'éliminer 80 p. 00 des matières en suspension
1 lable de deux heures, dépassera 2, toute en restant inférieur à 2,5
totales contenues dans l'effiuent. Ces procédés permettent par ail¬ ou que la D.C.O. de cet échantillon sera comprise entre 450 et
leurs une élimination de matières oxydables et de phosphore dans 750 mg par litre, le respect des concentrations en D.C.O. qui défi¬
une proportion notable. nissent le niveau e nécessite un abattement en D.C.O. supérieur à

56
75 p 00. ce qui peut dépasser les possibilités des procédés les
1 II n'y a par conséquent pas de risque d'incompatibilité technique
plus classiques. S'il n'est pas possible d'assouplir les exigences pour l'association d'un niveau de qualité du groupe des substances
ponant sur la D.C.O. (par exemple vocation du milieu récepteur), phosphorées et d'un niveau de qualité d'un autre groupe de subs¬
les installations de traitement devront alors souvent être conçues tances, sauf en ce qui concerne le niveau a qui n'assure pas une éli¬
spécialement pour répondre à cette obligation. mination suffisante des matières en suspension.
Le niveau /, réservé à des cas tout à fait exceptionnels d'exigence Les niveaux de qualité P.T. 1 et parfois P.T. 2 du troisième groupe
paniculièredu milieu récepteur, a pour objectif de réduire plus effi¬ peuvent s'obtenir sans ouvrage spécifique supplémentaire impor¬
cacement encore les teneurs en matières oxydables et matières en tant. Toutefois, dans certains cas, il pourra être nécessaire de pré¬
suspension. II s'agit d'améliorer la rétention des matières en sus¬ voir un stade supplémentaire de traitement pour obtenir le
pension et de réduire la fraction de la D.B.0.5 et de la D.C.O. diffici¬ niveau P.T. 2.
lement atteinte dans des conditions économiques favorables par II faut remarquer que les substances azotées et phosphorées cons¬
les procédés relevant de l'obtention des niveaux d et e. tituent des « fertilisants » ou « nutrients » et sont nuisibles dans les
Suivant les caractéristiques de l'effiuent à traiter, les procédés à eaux usées, précisément pour cette raison. Les procédés naturels
utiliser varient, mais d'une manière générale, cet affinage fait appel d'épuration par le sol (notamment l'êpandage agricole, lorsqu'il
à des techniques telles que l'adjonction d'un étage de filtration des peut être pratiqué) remédient à ces formes de pollution, en en tirant
effluents secondaires et utilisation de charbon actif. même parti, éventuellement.
Ces filières accroissent de façon très sensible le coût de traitement
(investissement et exploitation) et doivent donc demeurer d'un
emploi très exceptionnel. Leur complexité technique est aussi un
élément à considérer dans la mesure où elle conduit à une exploita¬ IV. - 4. Qualité hygiénique du rejet
tion délicate nécessitant la présence constante d'un personnel Certaines utilisations de l'eau, à partir d'un milieu naturel récepteur
spécialisé. d'effluents pollués, peuvent être en rapport direct ou indirect avec
la santé de l'homme. Dans ce cas, les exigences de qualité impo¬
sées par les utilisations de l'eau rendent parfois nécessaire, avant
le rejet d'un effluent, un abattement de sa concentration en certai¬
IV. - 2. Groupe des substances azotées
nes substances toxiques ou en micro-organismes pathogènes. Ce
Azote Kjeldahl (N.K. 1, 2 et 3) : cas se présente essentiellement lorsque l'éloignement du point de
Dans un effluent à dominante domestique, l'azote est principale¬ rejet par rapport aux zones à protéger est insuffisant pour que les
ment présent sous forme d'azote organique et ammoniacal (azote concentrations limites correspondant aux normes soient obtenues
Kjeldahl N.K.). :
par dilution, ou auto-épuration.
II serait souhaitable que l'élimination ou l'abattement de la teneur
La diminution du taux d'azote Kjeldahl peut être obtenue par trans¬
formation en azote nitreux puis nitrique. Cette diminution peut être de ces substances ou micro-organismes indésirables fussent
obtenue en même temps que la réduction de la teneur en matières appréciés par la détermination quantitative directe de ceux-ci dans
oxydables carbonées par les procédés d'épuration biologique cor¬ l'effiuent brut et l'effiuent traité.
respondant aux niveaux d et e du premier groupe à condition que Dans la plupart des cas cependant, les difficultés de telles détermi¬
l'oxygénation soit renforcée et que l'installation fonctionne avec nations, la rareté ou l'irrégularité de la présence de certains de ces
une charge d'autant plus faible que la température est basse. Dans micro-organismes ou substances indésirables, conduisent à utili¬
le cas de température très basse, l'obtention par ces procédés des ser des « indications » qui sont soit des « indicateurs de pollution »
niveaux N,K. 2 et N.K. 3 devient difficile sinon impossible. avant le traitement, soit des « indicateurs d'efficacité de traite¬
II est exclu que les niveaux N.K. 1, 2 et 3 du deuxième groupe puis¬
ment » après celui-ci. II est nécessaire de prêter une grande atten¬
sent être associés avec les niveaux a, ¿i ou c du premier groupe. tion au choix de ces indicateurs en vue du but recherché.
Dans le domaine des risques d'origine microbiologique ou parasi¬
Azote global (N.G.L. 1 et 2) :
taire qui proviennent en grande partie de pollution d'origine fécale,
la réglementation actuelle prévoit d'utiliser comme « indicateurs de
La diminution de teneur en azote global de l'effiuent nécessite
la
pollution » des germes tests qui sont des coliformes totaux, des
d'abord une oxydation aussi poussée que possible de l'azote Kjel¬
coliformes fécaux et des streptocoques fécaux. Mais il est bon de
dahl suivi d'une dénitrification. Cette seconde opération s'effectue
rappeler que la valeur de ces germes comme « Indicateurs d'effica¬
par voie biologique, en l'absence d'oxygène dissous.
cité de traitement » n'est que relative l'abattement en coliformes
,"

L'obtention des niveaux de qualité N.G.L. 1 et dans certains cas fécaux par exemple n'est représentatif que d'un certain nombre de
N.G.L. 2 pourra être assurée au cours des traitements spécifiques micro-organismes pathogènes, pouvant varier selon le traitement
d'abattement des matières oxydables ou de l'azote Kjeldahl. II utilisé ; ils ne peuvent pas en règle générale être considérés
pourra suffire d'aménager des zones de nitrification et de dénitrifi¬ comme représentatifs d'un abattement du nombre de virus.
cation par réglage de l'aération.
Si Ion envisage un abattement de la contamination bactérienne par
Mais cet abattement peut aussi être assuré par une étape supplé¬ un traitement correctif (dans le cas où l'utilisation du milieu récep¬
mentaire de traitement par exemple à l'aide de boues activées non teur l'exige et où les conditions de dilution et d'auto-épuration ne
aérées ou de lit bactérien immergé avec addition éventuelle de permettent pas d'obtenir un degré de protection suffisant) le
substrat carboné. Ce pourra être nécessaire pour l'obtention d'un niveau d'efficacité à obtenir sera établi par la fixation d'une concen¬
niveau de qualité N.G.L. 2. tration finale, soit des germes indicateurs cités précédemment,
soit de tout autre paramètre plus spécifique de la pollution que l'on
II résulte de ce qui précède que : veut éliminer, y compris, lorsque cela est possible, les micro¬
-le niveau N.K. du deuxième groupe peut être associé aux
1
organismes pathogènes eux-mêmes (1 ).
niveaux d, e et^du premier groupe sans entraîner de modification Les performances d'efficacité des traitements (filtration, utilisation
majeure des procédés d'épuration correspondant à ces derniers ; des oxydants, élévation de pH, etc.) sont d'autant plus grandes, fia¬
- le niveau N.G.L. 2 du deuxième groupe qui nécessite une bonne
bles et économiques que l'effiuent est mieux débarrassés de ses
nitrification de l'azote Kjeldahl ne peut être associé qu aux niveaux matières en suspension.
e et ^du premier groupe. Dans le cas où l'association est faite avec Des résultats très satisfaisants peuvent être obtenus en été par des
e, c'est alors l'exigence sur l'azote qui détermine le dimension¬ lagunes de finition assurant un temps de séjour suffisant, généra¬
nement ,
lement de l'ordre de six semaines, et organisés de manière à éviter
- les niveaux N.K. 3 et N.G.L. 2 sont exceptionnels. Leur respect les courts-circuits.
demande des précautions très particulières et conduit à un coût de L'emploi des techniques de lagunage dont les performances
traitement très élevé. Dans ces cas, les stations d'épuration ne peu¬ dépendent de la température suppose, dans le cas le plus courant,
vent être conçues qu'à la condition que soient précisées les propor¬ que les conditions imposées aux rejets soient modulées suivant les
tions des différentes formes de l'azote dans l'effiuent à traiter. saisons, avec de moindres exigences en hiver, si un accroissement
des temps de séjour ne compense pas l'effet de la température
II est bon de garder en mémoire que la décontamination chimique

IV. - 3. Groupe des substances phosphorées entraîne des sujétions de coût, de surveillance et de pérennité de
fonctionnement, d'une part, des risques d'irrégularité, d'efficacité
Une élimination importante des substances phosphorées relève et de toxicité indirecte pour le milieu, d'autre part, qui doivent
essentiellement de techniques de coagulation-floculation à l'aide conduire, chaque fois que la chose est techniquement possible, à
de réactifs minéraux (sels de fer, d'alumine, chaux) ; elle peut donc rechercher l'obtention de l'abattement de concentration des ger¬
être associée à n'importe quelle filière d'élimination d'autres grou¬ mes par un système d'èpuration-rejet ne faisant pas appel à la
pes de substances. désinfection chimique.

57
Dans le même esprit, l'appréciation de la bonne réalisation des opé¬ Ce rapport peut parfois être amélioré par la mise en uvre de pré¬
rations de décontamination par oxydation ou par procédés traitement sur certains effluents industriels. Lorsque la D.C.O. est
physico-chimiques pourra se référer à cette base. supérieure à 750 milligrammes par litre, on examinera si un abatte¬
Par contre (zone conchylicole notamment), les indications données ment de 75 p. 00 de la D.C.O. moyenne journalière est compati¬
1

par les coliformes fécaux sont notoirement insuffisantes. Dans ces ble avec le respect de l'objectif de qualité du milieu récepteur. Dans
cas particuliers, on devra s'assurer de l'élimination suffisante des l'affirmative, on retiendra les valeurs correspondant à un tel abatte¬
virus et des parasites par la recherche de ces micro-organismes ment, au lieu des valeurs indiquées, ce qui n'imposera pas de
eux-mêmes. contraintes complémentaires pour la conception des ouvrages
de traitement.
Quel que soit le mode de décontamination envisagé, la fixation de
conditions de rejet moins sévères lorsque les exigences du milieu Dans la négative, on retiendra les valeurs nécessaires pour la
récepteur et les conditions de dilution le permettent, peut entraîner D.C.O. en sachant alors qu'elles deviennent déterminantes pour la
une économie sensible. conception, le dimensionnement et le coût de l'installation.
De même, lorsque après avoir subi une décantation préalable, pen¬
dant deux heures, l'effiuent présente une concentration en azote
V. - Commentaires sur le choix d'un niveau Kjedahl supérieure à 00 milligrammes par litre en moyenne sur
1
de qualité minimale du rejet vingt-quatre heures, les niveaux N.K. du deuxième groupe pour¬
L'étude du milieu récepteur permettra dans la plupart des cas de ront être difficilement obtenus par les procédés biologiques classi¬
ques. On examinera alors si un abattement du tiers du flux
retenir un choix de plusieurs combinaisons de valeurs pour les
paramètres correspondant aux différentes substances pouvant journalier d'azote Kjeldahl est compatible avec le respect du
affecter le milieu récepteur. milieu récepteur.
On retiendra ensuite, parmi les différentes combinaisons envisa¬
Dans l'affirmative, on retiendra les valeurs correspondant à un tel
geables, celle qui au moindre coût permet de respecter l'objectif de abattement au lieu des valeurs indiquées, ce qui n'imposera pas de
qualité du milieu récepteur. contraintes complémentaires.
Dans la négative, on retiendra les valeurs nécessaires pour l'azote
Cependant, le niveau le moins exigeant n'est pas forcément le plus
économique cela s'explique en particulier par l'effet d'échelle
:
Kjeldahl en sachant alors qu'elles deviennent déterminantes pour
la conception, le dimensionnement et le coût de l'installation.
jouant sur le coût des procédés d'épuration. Une attention particu¬
lière doit par ailleurs être accordée à la fiabilité du procédé retenu.
Enfin, les usages du milieu récepteur peuvent être modifiés à VII. -Application
terme dans le sens d'une plus grande exigence, et il y a toujours
lieu, dans le choix d'un procédé d'épuration, de se réserver des Sont abrogées les dispositions contraires à celles du présent texte
possibilités dévolution vers des performances plus élevées et les figurant dans la circulaire du 1 0 juin 1 976 du ministre de la santé
extensions qui peuvent être nécessaires. relative à l'assainissement des agglomérations et à la protection
sanitaire des milieux récepteurs et dans la circulaire interministé¬
rielle du 14 janvier 1977 relative à l'autorisation des déverse¬
VI. - Cas des effluents urbains ments, écoulements, jets, dépôts et autres faits susceptibles
n'ayant pas les caractéristiques d'effluents d'altérer la qualité des eaux superficielles, souterraines et de la mer
à dominante domestique dans les limites territoriales.
La présente circulaire a reçu l'avis favorable :
Les procédés biologiques classiques dans leur dimensionnement - du conseil supérieur d'hygiène publique en France en date du 1 7
habituel risquent de ne pas permettre d'obtenir les valeurs fixées septembre 1 979 ;
par la D.C.O. par les niveaux d, e et ^du premier groupe, lorsque les
effluents urbains ne respectent pas les caractéristiques correspon¬ de la mission interministérielle déléguée de l'eau en date du 26
dant à la définition des effluents à dominante domestique. C'est septembre 1 979.
notamment le cas, lorsque, après avoir subi une décantation préa¬ 1 ) /4 titre d'exemple, lorsque les usages de l'eau réceptrice condui¬
1

lable de deux heures, l'effiuent présente en moyenne sur 84 heu¬ sent à opérer une décontamination par lagunage, un niveau de 10-'
res une D,C.O. supérieure à 750 milligrammes par litre ou un coliformes fécaux par 100 milligrammes peut être retenu comme
rapport D.C.0./D.B.0.5 supérieur à 2,5, indication d'efficacité.

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