Pillage et dérive

1. Le pillage des colonies

La vie d’une abeille est dépendante de la colonie à laquelle elle appartient. Chacun
Dominique GARITAN - UIBIE – CFPPA du Robillard – octobre 2019

apporte sa contribution, nous le savons bien. Cela dit, elles n’ont pas de
considération pour les colonies voisines avec lesquelles elles sont en concurrence.
Il arrive alors qu’il y ait le pillage d’une colonie par une autre. Les petites colonies se
faisant piller par les plus grosses. Les colonies au caractère plus agressif vis-à-vis
de l’apiculteur, sont aussi celles qui ne se gênent pas pour aller se servir chez les
voisines.

Ces attaques sont plus fréquentes en fin d’été et début d’automne alors que
certaines colonies sont de bonne taille. Elles sont possibles également à la sortie de
l’hiver. Ces périodes correspondent à des rentrées de nectar plus difficiles.

Les abeilles se battent et la colonie victime d’un pillage peut disparaître après avoir
perdu son miel et une bonne partie de son effectif. Les traces de cire sur le plancher
caractérisent bien le saccage.

Plusieurs petites précautions sont à prendre :

 Remettre la portière après les périodes de miellée. (Pour faciliter les allers-
retours des abeilles, la portière a peut être été retirée lors d’un précédent
passage.)

 Réduire la largeur de l’entrée des ruches occupées par une petite colonie afin
que les gardiennes de la ruche ciblée puissent mieux se défendre. Cette
mesure suffit dans bien des cas.

 Limiter le temps d’intervention sur une petite colonie et refermer sans tarder.

 Eviter de nourrir avec un sirop, aux heures chaudes de la journée. Les odeurs
réveillent des envies de s’approvisionner à pas cher.

Le pillage est aussi source de contamination des maladies et notamment de la

loque américaine. Ceci est d’autant plus vrai lorsque la faiblesse d’une colonie
s’explique par son mauvais état sanitaire.

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 2. Dérive des abeilles

Phénomène sans conséquence fâcheuse, on parle de dérive lorsque les abeilles se

trompent de ruche. Cela se produit les jours de miellée intense alors que les ruches
sont trop bien alignées. Les ruches situées en bout de ligne captent les abeilles au
détriment des autres colonies, surtout si un champ de fleurs se trouve dans la
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continuité de la rangée.

Dans certaines régions de l’Europe de l’Est, les ruches sont peintes de couleurs
différents et un dessin situé au dessus de l’entrée donne une indication pour
différencier chaque ruche.

Pour éviter la dérive, vous pouvez également installer des repères (des arbustes par
exemple) parmi les ruches.

Si une colonie située en bout de rangée vous donne une récolte miraculeuse,
assurez-vous que cela ne soit pas le résultat de la dérive. En vous mettant dans un
angle précis avec la lumière du soleil, essayez de voir le sens se circulation des
abeilles.

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