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Les faux bourdons

Le mâle de l’abeille est appelé faux bourdon à cause de sa taille qui le fait
ressembler vaguement à un vrai bourdon.

Il est plus gros et 2 fois plus lourd que l’ouvrière. Le bruit de son vol se distingue
Dominique GARITAN - UIBIE – CFPPA du Robillard – octobre 2019

facilement de celui des ouvrières. Il n’a pas de dard ni de glandes cirières. En


comparaison avec une ouvrière, ses yeux sont plus gros et ses antennes plus
longues et comportent 10 fois plus de capteurs (30000). Il est donc plus apte à
détecter la phéromone des reines et il saura donc facilement repérer une reine
vierge partie en voyage de noce.

Un mâle nait d'un ovule non fécondé. Il a donc une mère mais pas de père. Ce mode
de reproduction est appelé parthénogenèse. Puisque le patrimoine génétique d'un
mâle ne vient que d'un seul gamète, l'ovule de sa mère, il n'a que 16 chromosomes
au lieu de 16 paires de chromosomes. On dit qu'il est « haploïde ». Les femelles qui
ont 16 paires de chromosomes (16 venant de la reine et 16 venant d'un mâle) sont
dites « diploïdes ».

Contrairement aux femelles, les mâles circulent librement d'une ruche à l'autre.
Cette acceptation des mâles par n'importe quelle ruche, et leur grand rayon d'action
(jusqu’à plus de 10 km), assure le brassage génétique. Les mâles qui circulent dans
une ruche ne sont donc pas forcement les fils de la reine de cette ruche

Afin de garantir un minimum de brassage et diversité génétique un rucher devrait


avoir au moins 3 ruches.

Leur rôle se limite à la reproduction. A l’issue de l’accouplement, les organes


génitaux du mâle se déchire et il meurt très rapidement. C’est alors la reine qui
garantie la fécondation des œufs, au fur et à mesure de sa ponte, sur plusieurs
années. C’est donc elle, et elle seule, qui assure la pérennité de la colonie sur
plusieurs années, par la ponte d’ouvrière (en quantité et en qualité). Pour ces
raisons, la qualité d’une reine dépendra également du fait que sa spermathèque soit
bien pourvue.

Les reines pondent des mâles, à partir de fin mars (au sud de la France) ou début
avril (au nord de la France). La durée du cycle aboutissant à l’émergence d’un mâle
est de 24 jours. Et il leur faut encore 2 semaines pour être mature sexuellement. Les
mâles ne sont donc opérationnels qu'à partir de la deuxième moitié d'Avril (au sud
de la France), ce qui précède légèrement le début de la période d'essaimage. C’est

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aussi le moment à partir duquel l’apiculteur pourra créer de nouvelles colonies, pas
avant.

Le couvain de mâles se repère par le fait que les cellules sont plus grosses que
celles des ouvrières. Il se situe plutôt dans la périphérie inférieure des cadres de
couvain.
Dominique GARITAN - UIBIE – CFPPA du Robillard – octobre 2019

Couvain d’ouvrières

Couvain de mâles

Dans une colonie, le nombre de faux bourdons est relativement faible, de quelques
centaines à quelques milliers suivant la taille de la colonie (Les ouvrières se
comptent en plusieurs dizaines de milliers).

Ils sont présents dans les colonies d’avril à septembre. Ils sont refusés (voire tués)
à l’entrée des ruches à partir de la fin-août, qui correspond à la fin de la période
d’accouplement.

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