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Novembre 2012
Pourquoi ce dossier ?
A l’aube d’un nouveau quinquennat dont on peut penser qu’il imprimera des réformes de structure sur le
financement de la protection sociale en France, Eurogroup Consulting a souhaité dresser une rétrospective du
marché de l’assurance complémentaire santé sur les dix ans écoulés et s’interroger sur les enjeux qu’auront à
affronter ses acteurs sur les années qui viennent.
Malgré l’impression que l’année 2012 laissera vraisemblablement aux organismes complémentaires, il n’est pas
faux d’affirmer que la décennie passée leur aura été plutôt favorable.
• En dix ans, le marché a connu la plus forte croissance de chiffre d’affaires de toutes les branches d’assurance.
• Les équilibres techniques des acteurs ne se sont, en moyenne, pas dégradés, au contraire.
• Nonobstant les hausses de cotisations qu’ils ont eu à subir, les Français gardent encore une certaine confiance dans leur
complémentaire santé.
• Les nombreux rapprochements et fusions que les acteurs traditionnels du marché ont pu mener leur ont permis de conserver
à peu près leurs positions malgré la montée en puissance de nouveaux concurrents notamment dans la bancassurance et le
courtage internet.
Les années qui viennent ne seront probablement pas aussi idylliques. Les organismes complémentaires seront
confrontés a minima à quatre enjeux.
• Le premier est celui du coût de la couverture complémentaire qui est devenu plus que significatif dans le budget des
Français. Celui -ci impose que les organismes qui la leur offrent et la leur gèrent le fassent avec la plus grande performance
opérationnelle, cherchant en permanence l’amélioration de leurs taux de chargement.
• Il impose également que ces organismes s’efforcent d’offrir une valeur ajoutée autre que celle de simple payeur d’un
remboursement complémentaire, si généreux, humaniste et sympathique que soit ce payeur. C’est là le deuxième enjeu.
• Le troisième est de trouver un positionnement clair dans un marché qui aura atteint sa maturité lors de la décennie passée.
Etre efficace mais banalisé, c’est s’exposer au risque d’une surenchère permanente de la concurrence et donc d’une érosion
des marges au point de ne plus avoir de capacités de manœuvre.
• Le quatrième enjeu sera enfin de savoir s’adapter à des modifications significatives des règles du jeu dans le financement des
dépenses de santé. C’est de loin le plus périlleux parce qu’incertain. Il ne saurait toutefois pas être relevé si les trois premiers
n’ont pas été adressés.
© 2012 - Assurance santé – 2012-2017 : quelle nouvelle place pour les complémentaires ? 2
Sommaire
6. EN GUISE DE CONCLUSION P. 58
7. ANNEXES P. 60
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Une décennie qui aura été favorable
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Une décennie qui aura été favorable
35000
30000
25000
20000
15000
+ 85 %
10000
5000
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Assiette CMU
Source:
Fonds CMU, Drees, FFSA
retraitements Eurogroup sur 2010,
2011 • Par comparaison, les encaissements liés à l’assurance vie n’ont crû « que » de 56% sur cette
même période, et l’assurance automobile de 24%.
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Une décennie qui aura été favorable
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Une décennie qui aura été favorable
5,90% 6,27%
• …et d’une
2,50% 7%
Source:
fiscalité 1,75% 3,5%
INSEE, DREES, comptes de la santé galopante 0%
2011
2002 2006 2009 2011
Avant 2011 janv 2011 oct 2011
Taux contribution/ taxe CMU Taux TSCA/ contrats responsables
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Une décennie qui aura été favorable
Les complémentaires santé ont réussi à reporter sur les cotisations la dérive de leurs
remboursements, améliorant même leurs équilibres techniques.
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Une décennie qui aura été favorable
630€
330€
2000 2011
• Des avis qui restent 70 % des Français se disent satisfaits de leur complémentaire santé. La hausse
annoncée des tarifs n'a que peu de conséquence sur une éventuelle résiliation
positifs, mais…. (1 %) ou sur l'abandon de certaines garanties comme le dentaire ou l'optique (4 %).
La majorité (78 %) estiment en effet ne pas avoir le choix.
Enquête IFOP 2010
Source:
Bases Eurogroup, Etude Assurland,
Enquêtes IFOP, IFAP, 2011, LH2 78% des Français pensent que la complémentaire Un Français sur trois prêt à
2012 santé est indispensable. 68% pense que les O.C. se passer de complémentaire
sont « dignes de confiance » . santé.
Centre d’Analyse stratégique - Enquête 2010 Baromètre LH2 2012
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Une décennie qui aura été favorable
~40% du
CA 2002
1800
O.C.
682
O.C.
Source:
2000 2011
Fonds CMU, estimations
Eurogroup
• La quasi-totalité des rapprochements sur la période ont concerné le secteur paritaire
et mutualiste. Beaucoup de consolidations se sont faites « par le haut » permettant par
là même aux leaders de conforter leur place, malgré les attaques dont ils font l’objet.
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Une décennie qui aura été favorable
Source:
Rapport Fonds CMU 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Chiffre surévalué.
Un certain nombre
Mutuelles I.P. Assureurs de mutuelles étant
en fait rattachées à
des groupes
d’autres natures
juridiques
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Transparence sur les frais : quels enjeux ?
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
Le débat sur la réalité des marges et des taux de chargement des assureurs santé ne date pas d’hier.
• En 2008, le niveau « excessif » des marges a été mis en avant par les pouvoirs publics pour justifier l’augmentation de la
contribution CMU
• A la même période les O.C. avaient été mis en accusation par la Cour des Comptes pour le niveau élevé de leurs frais de
gestion, évalués à 25%, comparés par les magistrats aux 5% affichés par l’assurance maladie
• Les assureurs (FFSA) avaient répliqué à l’époque, via une étude du BIPE , montrant, qu’à périmètres comparables les
acteurs complémentaires géraient à un coût voisin des régimes obligatoires
Pour autant, la législation a accentué progressivement l’obligation de transparence sur les résultats et les frais
des complémentaires santé.
• En 2009, la Loi de financement de la Sécurité sociale impose à l’ACP et au Fonds CMU de transmettre chaque année au
Premier ministre « les données nécessaires à l’établissement des comptes des organismes ». L’objet est d’éclairer le
Gouvernement et le Parlement sur la situation financière des O.C. Le rapport sur « La situation financière des organismes
complémentaires assurant une couverture santé » parait depuis deux ans.
• La Loi de financement de la Sécurité sociale de 2012 a imposé l'obligation de transparence sur les frais de gestion et
devait initialement s'appliquer au 1er janvier 2013 et même au 1er octobre 2012 pour les contrats individuels. Le décret
d’application a reporté l’obligation à 2014.
Il n’empêche, le débat et la pression sur les taux de chargement des O.C. a commencé.
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
Depuis 7 ans, les frais d’acquisition et de gestion ont crû aussi vite que le C.A. des
complémentaires santé, et ce malgré le mouvement de concentration qu’a connu le
marché.
32,4
lisser l’effet TCSA et contribution d’acteurs diminué, lui, de plus Mds€
1074
CMU 24,5
d’un tiers. Mds€
682
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
Face à des primes en croissance constante, l’absence « d’effort » sur les frais fait
l’objet d’attaques de plus en plus nombreuses et parfois de raccourcis infondés.
Avec
Avec
les frais. Les frais de gestion Ne comprend que les frais
complémentaires elles-mêmes ». des sinistres se limitent à de liquidation!
1,5Mds soit 5 fois moins !
Le Figaro
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
Si tous les acteurs sont questionnés quant à leurs coûts, ils ne sont pas confrontés aux
mêmes enjeux
8,9%
12,2%
4,6% 4,5%
5,1%
4,1%
Frais de gestion Frais d'acquisition Frais Frais de gestion des Frais d'acquisition Frais
sinistres d'administration sinistres d'administration
Mutuelles I.P.
12,4%
8,0%
Source: 5,5%
Drees, retraitements Eurogroup
Les pourcentages sont exprimés
en proportion des primes émises
Chiffres 2010
Frais de gestion Frais d'acquisition Frais d'administration
sinistres
Assureurs
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
Le maintien des coûts à un niveau élevé n’a pas une mais plusieurs origines.
Même si son effet a été neutralisé dans les ratios présentés pages précédentes, la croissance des taxes
prélevées sur les primes a sérieusement alourdi les taux de chargement.
• La taxation du CA des Assureurs complémentaires est ainsi passée de 1,75% à 13,25% dans le meilleur des cas (contrats
responsables) sur la période 2000 2011
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
89%
48%
14%
6%
Source:
Drees,
Chiffres 2010 La vérité des prix sera d’autant plus « facile » à obtenir que l’activité santé est majoritaire dans
l’activité totale.
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Transparence sur les frais, quels enjeux?
La débat sur les frais de gestion est il celui qui traduit le plus les préoccupations du
client ?
56% 70%
17,3 6,1
Mds€ Mds€
11, 1 3,6
Mds€ Mds€
68%
Sur la même période, le pouvoir d’achat
5,7
Source: Mds€ des Français a crû de 44 % seulement! Le
Drees, 3,4 coût final et le reste à charge sur les
Comptes de la Santé, Mds€
INSEE
dépenses sont en vérité les éléments
2000 2011 discriminants
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Standardisation ou différenciation
Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les
lois de la stratégie?
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
Taille du marché
Lancement Croissance Maturité Déclin
Source:
Jean Marie DUCREUX in « Le grand
livre du marketing » En période de lancement, la qualité du produit ou service est cruciale pour gagner le public.
En période de croissance, la capacité à distribuer et la force de la marque font la différence.
Lorsque le marché devient mature, il est « tiré » par deux forces: la simplification des usages,
la sophistication/ différenciation.
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
Produits et services :
Produits et services : simples
Reconnus différenciants Prix, premier facteur de choix
Achetés comme tels Business model « léger et
Difficilement copiables économique »
Marge
Positionnement banalisé
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
Arrivée des
« Premiers pas » du Effet d’asymptote
Arrivée des derniers
Crédit agricole pour les MSI
dernières MSI sur le bancassureurs
« historiques »
marché sur le marché
23
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
En vérité,
• … mais les perspectives marché
individuel
économiques et l’emprise LE MARCHÉ GLOBAL
LE MARCHÉ non couvert (peu
1 307 000 TPE/PME < 20 salariés
grandissante des CCN en font de perspectives en collectif)
55% des TPE/PME < 20 salariés
aussi un marché quasi saturé.
Source: IRDES, FFSA, Calculs LE MARCHÉ Couvert de gré à
Eurogroup, chiffres 2009 / 2010 gré (marché ouvert de
renouvellement)
5% des TPE/PME < 20 salariés
LE MARCHÉ « FERMÉ »
(C.C.N.)
40% des TPE/PME < 20 salariés
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
Légende :
Pourcentage des formules Pourcentage des acteurs
Diffusion sur le marché
•
concernées concernés
Un tronc
Offres modulables "à la carte" : possibilité de choisir un 24%
commun très niveau différent pour chaque bloc de garantie 44%
fort se dégage
Offres allégées offrant une prise en charge ciblée
au sein des (uniquement hospitalisation par exemple)
21%
50%
acteurs de
Offres modulables avec les blocs Optique et Dentaire 13%
l’assurance séparés
19%
santé 26%
Offres couplées santé et prévoyance
individuelle. 19%
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
39% 32%
75% 63%
50% 50%
18% 26%
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
Positionnement banalisé
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Le marché de la complémentaire santé suivra-t-il les lois de la stratégie ?
Jack Welch
CEO GE
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Les assureurs complémentaires doivent-ils
réinventer leur métier ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
À travers la bonne prise en charge des frais hospitaliers et du ticket modérateur sur les ALD, le régime obligatoire a pris
petit à petit sur lui la mutualisation des coûts entre « malades » et « bien portants ».
• Le R.O. sert d’amortisseur pour les complémentaires à la volatilité des coûts entre jeunes et personnes âgées, et entre gros
consommants et faibles consommants chez ces mêmes personnes âgées .
• Les complémentaires pratiquant par ailleurs une tarification par tranche d'âge, leur part dans la mutualisation des dépenses entre
malades et bien portants reste faible en regard du R.O. Les complémentaires santé se sont vu ainsi progressivement centrées
essentiellement sur la médecine des « biens portants », et quelques dépenses abandonnées par le R.O. (dont beaucoup sont de
« consommation » compte tenu des caractéristiques de la population : optique, audio prothèses…).
Les solutions envisagées jusque là par le R.O. pour faire face à l’explosion des dépenses liées au vieillissement de la
population ne remettent pas fondamentalement en cause cette logique.
• L’augmentation des taxes diverses et variées ne pèse pas sur l’équilibre technique des O.C. à moyen terme .
• Les désengagements sur le médicament se sont faits en partie sous forme de franchises non remboursables ou même ont conduit
certaines complémentaires à ne plus rembourser des classes de médicaments (vignettes à 15%).
• Seul le forfait sur actes hospitaliers excédant un certain montant a réintroduit une participation des O.C. dans le risque lourd.
Cette situation, favorable aux complémentaires jusque là, est porteuse de deux dangers à terme :
• Croissance des taxes, garanties de confort, services variés mis en avant pour lutter contre la concurrence ont fait augmenter les
cotisations sans pour autant que les assurés aient l’impression d’être mieux couverts, au contraire. Les plus affutés d’entre eux
ou leur représentants (association de consommateurs) mettent en avant le fait que les assureurs interviennent avant tout sur de
la médecine de « consommation » et sont de « simples » rembourseurs qui coûtent de plus en plus cher. À terme la valeur ajoutée
des O.C. est en cause.
• Si, comme cela est probable, la logique qui a prévalu jusque-là (concentration des gros risques et de mutualisation entre
générations par le R.O. essentiellement) est remise en cause, les cotisations vont exploser et la valeur ajoutée des complémentaires
sera alors très sérieusement questionnée !
Quelle valeur ajoutée les assureurs développent-ils /sont-ils prêt à développer au delà de leur rôle de « rembourseurs » ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
18 000€
1310
1630 1460
2010
910
complémentaires sur cette 710 720
Les organismes complémentaires ont été petit à petit recentrés vers la couverture de la
médecine des « biens portants » (même si la part des frais d’hospitalisation augmente
dans leurs remboursements).
En Milliards d’Euros
• En 2009, en neutralisant l’effet
des ALD sans TM, les OC représentent
24,5 19,15 15,35
près d’un tiers des remboursements
des soins de ville des « bien portants »,
et le RAC des ménages 26% ! En pourcentage
RO RC RAC
• Les hausses de cotisations sur 50,00% Taux de prise en charge de la dépense par les O.C.
la période ont avant tout profité 40,00% 38%
à une meilleure couverture du
32%
Source: dentaire et de l’optique sur des 30,00%
DREES: « une estimation du coût 26%
des ALD en soins de ville pour le populations de plus en plus larges 20,00%
RO » (2009), Comptes nationaux (57% des Français ont une
de la santé 2011, calculs 10,00%
Eurogroup
correction optique).
0,00%
2000 2005 2011
Hôpital Médicaments Soins de ville
Dentistes Autres bien médicaux
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
• Les Français ne semblent pas tous « Malgré cela, la population française est globalement
conscients des effets de régulation disposée à dépenser davantage pour ses problèmes
apportés par les assureurs dentaires et optiques : 66% pour des problèmes de
complémentaires. vue, 61% pour des problèmes dentaires. »
Baromètre AG2R L2H sur les Français et la santé
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
Source:
L2H, DREES études et résultats
2007 Structure de la base de remboursement de soins de ville ALD
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
• Une offre qui se développe. Information sur les prix des praticiens sur la base
de devis
Information sur l’automédication
Information sur l’hospitalisation
Pratique du téléconseil médical rendue possible
par le décret sur la télémédecine d’octobre 2010
Source:
Les Echos
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
• La démocratisation de
l’information via internet a 89% des Français n’acceptent pas de payer pour des
Source: contenus sur Internet et la moitié refuse même que
GfK, confiné les services dans le
« tout gratuit ». cette gratuité soit financée par la publicité. Sur les
17 premiers pays consommateurs d’internet, la
France est celui qui s’accroche le plus à la gratuité.
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
Piste N°4 : Inciter les Français à la prévention et les accompagner en ce sens (1/2)
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Les assureurs complémentaires doivent-ils réinventer leur métier ?
Piste N°4 : Inciter les Français à la prévention et les accompagner en ce sens (2/2)
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Relations RO/RC : Rupture ou continuité ?
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
La décennie écoulée a été marquée par l’échec des politiques visant à résorber le déficit du Régime Obligatoire
• La réduction relative des déficits a toujours été liée au couplage de périodes de croissance économique et d’effet
« conjoncturel » de mesures de déremboursement
• En outre les mesures de régulation les plus fortes (ex: médecin référent / traitant - aujourd’hui 90% des consultations) ne
semblent pas avoir produit leurs effets.
• L’essentiel de la croissance des dépenses de santé a en fait été subordonnée aux tendances que sont l’augmentation et le
vieillissement de la population. Le régime obligatoire en a supporté la plus grande partie du fait des mécanismes de prise en
charge des maladies chroniques et du taux de couverture des dépenses hospitalières par ce dernier.
Malgré ce filage des déficits, le système ne garantit plus totalement l’accès aux soins
• L’effort complémentaire des ménages (cotisation RC + RAC) pèse de plus en plus sur leur budget
• Le taux de sortie de la complémentaire santé est en croissance ainsi que le taux de renonciation aux soins
Il est donc vraisemblable que les cinq années à venir verront de nouvelles tentatives de réformes structurelles de
partage de la charge entre le RO et le RC
• L’absence de croissance ne sauvera pas un système dont les ressources financières reposent encore largement sur les salaires
• Le vieillissement de la population continuera à produire ses effets sur la hausse des dépenses
• Les réformes d’amélioration de l’efficience , de productivité et de pertinence du système de soins , les plus efficaces à terme,
sont longues et politiquement difficiles à mettre en œuvre
• L’accumulation des déficits et de la dette sociale met la France au pied du mur.
L’objet de ce chapitre n’est pas de dire ce qui doit se faire, ni se fera effectivement , mais de dresser la synthèse des
propositions ayant été récemment mises en avant et d’envisager leurs conséquences pour les assureurs
complémentaire santé
• Ne sont abordées dans ce chapitre que les mesures et hypothèses ayant été le plus évoquées ou ayant été évoquées le plus
récemment notamment par l’exécutif
• Ne sont abordées également que les mesures qui auraient un effet direct sur les complémentaires santé. A ce titre, il n’est
pas fait référence aux réformes du système de santé lui même
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
Problématique: Malgré les plans Juppé en 1996, Douste-Blazy en 2004 et, les tentatives
de maitrise des dépenses de santé dans chacun des PLFSS, la décennie n’a pas vu la
maitrise des déficits du Régime Général
• Sur la décennie, la réduction des Evolution du solde de l’assurance maladie entre 1998 et 2011 en
déficits a toujours été liée au milliards d’euros
couplage entre croissance 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
0,0
économique et effet temporaire
des mesures de maitrise des -0,7
-2,0
-1,6
dépenses -2,4 -2,1
-4,0
• L’effet de ces dernières (pas -4,6 -4,4
toujours pleinement mises en -6,0
-6,1 -5,9
place, cf: rôle du médecin
traitant) n’a généralement eu -8,0
-8,0
qu’un temps et s’est estompé -8,6
-10,0
après quelques années
-10,6
-12,0 -11,1
• L’augmentation des dépenses, qui -11,6 -11,6
Source :Commission des comptes
de la Sécurité sociale, 2012
excède toujours les taux de -14,0
croissance du PIB, dépend avant
tout de l’augmentation et du
vieillissement de la population,
phénomènes sur lesquels les
réformes n’ont pas de prise
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
Problématique: Malgré le financement d’une partie des dépenses par les déficits et une
meilleure prise en charge des ALD, le coût de la santé pèse de plus en plus sur les
ménages
2000 2011
© 2012 - Assurance santé – 2012-2017 : quelle nouvelle place pour les complémentaires ? 49
Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
• Après une chute en 2002, 1998 2000 2002 2004 2006 2008
liée à l’apparition de la
Bénéficiaires de la CMU-C 27,1% 15,0% 18,5% 17,4% 21,3%
CMUC, le taux de
renoncement aux soins est Bénéficiaires d'une complémentaire privée 13,2% 14,7% 10,3% 13,2% 13,9% 15,3%
Source :Etudes IRDES
reparti à la hausse
Population générale 15,1% 17,0% 11,8% 15,0% 15,6% 16,5%
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
Pourquoi l’on peut croire, cette fois-ci , à des réformes structurelles (1/2)?
• Le vieillissement de la 510
Source :Rapport du Haut Conseil
pour le financement de la population va faire exploser
5740
protection sociale, DREES les dépenses du régime 450
4030
Comptes nationaux de la santé 310
2010
général 210
210
260
1630
370
2010
170 1310 1460
910 710 720
Pourquoi l’on peut croire, cette fois-ci , à des réformes structurelles (2/2) ?
Source :DREES Comptes nationaux évalué le rendement d’une 0,5€ 50€ 650M€ 15%
de la santé 2011, Evolution du montée en puissance des 1€ 100€ 1295M€ 17%
marché du médicament
remboursable en ville, poids des
franchises.
dépassements pour les différentes
spécialités
Rapport du Haut Conseil pour • Ces mesures auraient un impact direct sur le RAC des ménages à court terme, un effet pédagogique et
l’avenir de l’Assurance maladie régulateur à moyen terme. Les O.C. pourraient entrer sur le marché du « non remboursé » à condition d’en
avoir la possibilité « logistique »
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
« privée » 20%
10%
0%
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Restriction
des entrées en
ALD
• Une réforme de ce type mettrait au centre des débats la mutualisation entre RO et RC du coût et des actions de
Source :Rapport sur la mission prévention et gestion du risque autour des ALD, vraisemblablement pilotée par le régime obligatoire (sauf si les
Bouclier Sanitaire, Rapport Simon, O.C. arrivent à agir totalement de conserve!)
Rapports de la Cour des Comptes,
Rapport de l’IGAS…. • Elle nécessiterait également une réflexion sur les méthodes de mutualisation du risque au sein des contrats
complémentaires, sous peine de voir flamber les primes pour les plus de 65 ans. Cela est-il toutefois envisageable
en dehors d’un « encadrement fort » des contrats sur le marché ? En tout état de cause, les mutuelles avec des
portefeuilles plus âgés seraient menacées.
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
• Les mécanismes de Salariés contrat collectif Tarification à l’âge encadrée (Loi Evin
dans les faits peu appliquée)
solidarités
intergénérationnelles
Particuliers, non fonctionnaires ,non Tarification à l’âge « libre »
divergent aujourd’hui TNS, ni retraités
en fonction du type de Fonctionnaires d’Etat Tarification à l’âge encadrée, rapport de
contrat 1 pour 3 maximum
TNS Tarification à l’âge « libre »
Retraités Cf Ci dessus
• Ce sujet a été abordé clairement par le Président de la République au congrès de la Mutualité , l’exonération de
TSCA étant conditionnée à un encadrement de la tarification entre générations (peut être copié sur les contrats de
la fonction publique). Un tel encadrement serait une nécessité absolue dans le cadre d’une participation des O.C. au
financement des ALD.
Source :Rapport de la Cour des
comptes sur la sécurité Sociale • Conséquences et risques:
2011, Rapport IGAS,
• Nécessité pour les assureurs de constituer des provisions pour faire face à leurs engagements futurs (surtout si
après avoir encadré les contrats il est décidé de faire porter aux complémentaires une part du coût des ALD)
• Par ailleurs, si le cadre d’un futur contrat responsable intergénérationnel devenait presque « standard »
faudrait il encore 600 acteurs pour le commercialiser / le gérer ?
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
Quelles pistes envisagées : Revoir les niches fiscales, d’une façon ou d’une autre
TNS Oui
Retraités Non
(*) Estimé par la Cour des comptes à un manque à gagner de 2,3 Mds d’euros
• La fiscalisation « pure et simple » des contrats collectifs aurait vraisemblablement pour conséquence de
concentrer les grands comptes sur un socle de base, d’exclure une partie des PME de la couverture santé et de
Source :Rapport de la Cour des ralentir la montée en charge des CCN.
comptes sur la sécurité Sociale
2011 • Il est plus vraisemblable d’imaginer le maintien de la déductibilité fiscale et sociale pour des « contrats
responsables renforcés», et l’ajout d’un niveau de sur complémentaire fiscalisé
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Relations RO/RC: Rupture ou continuité ?
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En guise de conclusion
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En guise de conclusion
L’expérience des dix années écoulées montre qu’en matière de prophétie, la modestie est de mise. En 2002, en
2007 nombreux sont ceux qui annonçaient un grand soir qui n’est finalement pas arrivé.
Penser que le cahin-caha va se prolonger indéfiniment n’est toutefois pas envisageable, ne serait-ce parce que
l’argent sort de plus en plus directement de la poche des Français, en plus de celle de l’Etat ou du régime
obligatoire.
S’il est une certitude c’est tout d’abord que les complémentaires santé vont devoir apprendre à vivre avec des
marges beaucoup plus faibles que celles de la dernière décennie. Les organisations auront à se rendre plus
performantes, les réseaux accepter d’être moins rémunérés ou plus efficaces pour la rémunération qu’ils reçoivent.
A défaut de trouver des positionnements qui démarquent, soit par la compétitivité prix soit par la différenciation,
les 600 acteurs du marché n’auront d’autre choix que de continuer à se concentrer pour amortir leurs coûts et
surtout leurs investissements.
Au-delà , affirmer « qu’il se passera quelque chose » dans les années à venir , n’est pas prendre immensément de
risques . Les oracles ont toutefois vite fait d’interpréter la parole Présidentielle au Congrès de la Mutualité comme
une certitude détaillée et précise. Dans les faits, de la parole à la réforme le chemin est long et peut varier.
Nous recommandons plutôt aux acteurs d’envisager tous les scénarios probables et les conséquences que ceux-ci
auraient sur leur activité. Peu, voire aucun ne pourront y faire face seul. Dans un tel contexte le développement de
groupements de coopération est certainement une vois d’avenir.
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Annexes
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EUROGROUP CONSULTING
Notre approche EUROGROUP CONSULTING s’investit au côté de ses clients pour leur
apporter une valeur ajoutée qui s’exprime dans sa capacité à :
L'art de comprendre les enjeux de nos clients, de nous adapter à leur culture et d’anticiper les mutations et
les ruptures fait toute notre singularité. Il s’exprime au travers de notre engagement sans faille à leur côté.
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EUROGROUP CONSULTING
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EUROGROUP CONSULTING
Nos domaines EUROGROUP CONSULTING intervient au sein des compagnies d’assurance, des mutuelles d’Assurances, des mutuelles
d’intervention 45, des institutions de prévoyance, des sociétés de bancassurance, de services à la personne et d’assistance, des
sociétés de courtage.
Assurances de personnes :
• Prévoyance et Santé (Individuelle et Collective, Régimes Obligatoire et Complémentaire, Dépendance…)
• Épargne Individuelle et Collective (Assurance Vie, Épargne salariale…)
• Retraite (Régimes Obligatoire, Complémentaire et Supplémentaire)
• Assurances Emprunteurs
Notre équipe Nos consultants ont une parfaite connaissance des différents acteurs de la Protection sociale: Régimes obligatoires ,
Mutuelles de Livre II et III, Groupes Paritaires, Compagnie d’Assurance, Courtage, Opérateurs du Marché
Une partie de nos consultants provient du monde de la santé et de la Protection sociale.
Par ailleurs, bien que nous n’exerçons pas le métier d’actuaire, certains de nos consultants en ont la formation et nous
avons l’habitude de collaborer avec des cabinets spécialisés.
Mais c’est avant tout avec leur sensibilité, leur motivation, leur implication et leurs connaissances de l’environnement
de l’assurance et de la protection sociale que nos consultants sont en mesure d’apprécier les enjeux et les spécificités
de vos organisations afin d’apporter les réponses les plus adaptées à chacune de vos situations.
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