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ENAU

IV Année Architecture
Questions et Réponses
Q1 - Pourquoi est né le concept de développement
durable ?
 Comment concilier progrès économique et social sans
mettre en péril l’équilibre naturel de la planète ?
 Comment répartir les richesses entre les pays riches et
ceux moins développés ?
 Comment donner un minimum de richesses à ces
millions d’hommes, de femmes et d’enfants encore
démunies à l’heure où la planète semble déjà asphyxiée
par le prélèvement effréné de ses ressources naturelles ?
 Et surtout, comment faire en sorte de léguer une terre
en bonne santé à nos enfants ?
C’est pour apporter des réponses concrètes à ces
questions qu’est né le concept de développement
durable.
Q2 - Qu’est-ce qu’un écosystème ?
Donnez des exemples ?
Association active et évolutive de plantes, animaux et de
micro-organismes qui dépendent les uns des autres et de
leur milieu.
Exemples d'écosystème : une souche d'arbre, un lac, une
forêt de feuillus, un océan, récif corallien.
Q3 - Pourquoi, il faut trier les déchets ?
Le tri est effectué à la source sur divers matériaux
contenus dans les ordures ménagères à des fins de
recyclage et de valorisation.
La collecte, le transport et le traitement de nos ordures
ménagères sont de plus en plus coûteux. La collecte
sélective, parce qu’elle permet de limiter les quantités de
déchets à éliminer, est un moyen efficace de stabiliser,
sur le long terme, les coûts de traitement. Pour cela,
c’est à chacun d’entre nous de participer activement à la
collecte sélective, en triant du mieux possible notre
verre, nos emballages ménagers et nos journaux-
magazines. Ce petit effort individuel permettra de limiter
les coûts de gestion des déchets de la collectivité.
Pour recycler et valoriser, il faut TRIER.
RECYCLER, c’est maîtriser les coûts d’élimination de
nos déchets.
VALORISER, c’est préserver nos ressources naturelles
qui ne sont pas infinies : pétrole, bois et minerais.
… c’est réduire la mise en décharge : actuellement,
boîtes en carton, en métal, bouteilles en plastiques ou
en verre, briques alimentaires représentent 50% du
volume de notre poubelle. Ces produits correctement
triés n’iront plus en décharge.
… c’est donner une seconde vie à nos déchets :
 L’aluminium des boîtes de conserve, barquettes,
aérosols et boîtes de boisson est, entre autre, recyclé
dans la fabrication de pièces de voitures, des semelles
de fers à repasser…
 L’acier des boîtes de conserve est à nouveau utilisé
dans l’industrie sidérurgique. On peut, par exemple, le
retrouver dans des pièces de moteur, des tôles, des
boîtes de conserve… L’acier est recyclable à l’infini.
 Les papiers et cartons redeviennent de la pâte à
papier qui donne à son tour de nouveau papiers et
cartons.
 Les bouteilles en plastique sont transformées en
fibres synthétiques destinées aux rembourrages des
peluches ou en fil à tricoter : avec 3 bouteilles on peut
réaliser 1 écharpe, avec 27 bouteilles, 1 chandail.
… préserver nos ressources naturelles qui ne sont pas
infinies.
… ainsi protéger notre environnement.

Il faut donc trier les déchets pour :


- Pour protéger notre cadre de vie en préservant nos
ressources naturelles et en réduisant les émissions
polluantes.
- Afin de maîtriser l’inflation du coût de traitement des
ordures ménagères en valorisant les matériaux
recyclables par le tri sélectif.
Un geste pour l'environnement :
Favoriser le recyclage, c'est épargner les ressources
naturelles, c'est réduire les volumes mis en décharges
et la pollution qui en résulte.
Un geste pour l'économie :
Jeter mieux et recycler plus, c'est permettre des
économies d'énergie et de matières premières, et c'est
aussi ralentir l'augmentation des coûts de traitement
des déchets ménagers.
Q4 - Architecture écologique, architecture bioclimatique,
architecture solaire, haute qualité environnementale,
architecture durable : quelles différences ?
R4 - Toutes ces appellations répondent à la même
préoccupation : concevoir une architecture plus
respectueuse de l’environnement. Mais chacune relève
d’une période, parfois d’un pays donné et répond
souvent à des logiques différentes. Certaines
s’intéressent surtout à la technologie et à la gestion,
d’autres privilégient la santé de l’homme, d’autres
encore placent le respect de la nature au centre de leurs
préoccupations.
L’architecture bioclimatique est un mode de conception
architecturale qui recherche la meilleure adéquation
possible entre le climat, le bâtiment et le confort de
l’occupant.
Elle s’inscrit dans une démarche de développement
durable car elle permet :
- de réduire les besoins énergétiques en s’adaptant au
climat environnant,
- de participer au confort et à la santé des habitants en
veillant à la nature des matériaux utilisés.
Q5/ Qu'est ce qu'une étude d’impact ?
L'étude d'impact est une étude obligatoire avant la
réalisation de certains type de projets et aménagements,
industriels, commerciaux et agricoles.
Le but de cette étude est de répertorier tous les impacts
qu’aura le projet aussi bien sur l’environnement que sur les
activités humaines et le patrimoine.
En fonction des impacts du projet, des mesures doivent être
prises pour les limiter, les compenser voire les annuler.
L’étude doit aussi préciser les impacts et les mesures
concernant la phase travaux.
L’étude d’impact doit aussi chiffrer le coût des mesures
compensatoires.
Ces études sont nécessaires mais souvent considérées par
les aménageurs comme une verrue sur le projet
(obstacles). Le projet est parfois ficelé avant la réalisation
de l’étude d’impact… alors que l’étude devrait servir de
base au projet pour qu’il s’intègre au mieux et dans
l’environnement et au sein des activités humaines.
Q6/ Les comportements individuels ont-ils une
incidence sur l'environnement ?
Oui et cela implique une véritable éducation à
l’environnement. Chaque geste de la vie quotidienne,
répété des millions de fois, peut avoir des
répercussions plus ou moins importantes sur les
communautés vivantes.
Mais l’éducation à l’environnement peut amener un
changement d’attitude : comprendre le fonctionnement des
écosystèmes, la fragilité de leurs équilibres, adopter une
attitude respectueuse du milieu...
Le niveau et les types de consommation de chacun ont des
conséquences importantes sur l’environnement.
Prenons quelques exemples :
 La consommation d’énergie (chauffage, transports,
alimentation...) a une influence sur la qualité de l’atmosphère
plus ou moins néfaste selon la nature et la quantité des
produits utilisés (pétrole, charbon, bois, gaz naturel,
nucléaire...).
 La fréquence, la longueur des déplacements et le type de
transports (automobile, train, avion, bateau...) provoquent des
effets très différents.
 Il est possible de ne consommer que des produits peu ou
pas polluants pour l’environnement et de réduire le volume
des déchets ménagers (0,5 kg/jour/habitant en Tunisie), mais
au prix d’efforts permanents compte tenu de la situation
actuelle relative aux produits manufacturés.
Les choix individuels peuvent avoir des répercussions
graves sur l’environnement.
 L’utilisation de produits phytosanitaires à des doses
excessives peut provoquer des pollutions importantes.
 Les pratiques de la chasse et de la pêche peuvent
s’avérer destructrices de certaines espèces sauvages
menacées de disparition.
 Le tourisme « de masse » peut causer de graves
dommages aux milieux naturels : feux, accidents, rejets de
détritus (résidus), dérangements de la faune, destructions
d’espèces végétales...
Q7/ Quelles mesures prendre pour améliorer le
traitement ou l'élimination des déchets ?
L’amélioration des techniques de valorisation et de
traitement est programmée mais il faut aussi réduire la
production des déchets en agissant sur la fabrication et
la distribution des produits.
1. Réduire la quantité et la nocivité des déchets :
Cette mesure concerne les consommateurs mais surtout
les industriels.
Certes, le consommateur doit consommer autrement et trier
à la source. C’est le "jeter" intelligent. Mais l’industriel doit
produire moins de déchets et commercialiser des produits
conçus pour être recyclés et valorisés.
Le distributeur doit aussi s’associer à leur valorisation.
2. Valoriser les déchets par réemploi et recyclage :
La valorisation des matières doit être organisée et les
collectes sélectives de matières recyclables mises en place
par chaque commune, mais aussi par les industriels
producteurs de déchets assimilés aux ordures ménagères
(ex. des cartons, des plastiques, des palettes en bois, des
ferrailles).
Ainsi, une bouteille peut être réemployée en l’état, après
lavage et séchage. Elle peut être valorisée sous forme de
calcin en vue de la production de nouvelles bouteilles, chez
les verriers.
Les papiers cartons usagés deviennent, après tri et
traitement, des fibres cellulosiques de récupération
incorporées dans des cartons, journaux, papiers.
Les bouteilles en plastique sont valorisées suivant leur nature
sous forme de tuyaux, de tubes, de revêtements de sols, de
fibres textiles ou de flacons à usage non alimentaire.
Le fer et l’aluminium rejoignent les usines sidérurgiques ou
les entreprises d’affinage d’aluminium.
Un pneumatique usagé peut être rechapé ou valorisé sous
forme de poudrettes afin de faire des revêtements routiers et
sportifs, mais aussi des tapis de sol.
Le pneu peut être aussi valorisé sous forme énergétique
dans des fours de cimenterie, gros consommateurs
d’énergie.
La valorisation des déchets par réemploi et recyclage
nécessite des gestes de tri à la source et la mise en place
d’équipements divers tels que notamment :
 des déchetteries urbaines et industrielles,
 une deuxième poubelle, voire une troisième ou plus
chez l’habitant,
 des conteneurs de proximité (meilleure solution),
 des centres de tri d’emballages ménagers et de
déchets industriels lourds.
3. Valoriser les déchets par compostage :
La matière organique dégradable des ordures ménagères
peut être compostée seule ou en mélange avec d’autres
déchets organiques (ex. tonte de pelouses, déchets
d’élagage (taillage), boues de station d’épuration).
L’objectif est de produire, à partir de collectes sélectives, des
composts de qualité dépourvus d’indésirables divers, tels que
verre, plastique, métaux lourds, qui répondent à la demande
des agriculteurs et à leurs exigences qualitatives.
Le tri à la source et le compostage nécessiteront des
équipements tels qu’une seconde poubelle destinée à la
collecte sélective des matières putrescibles chez l’habitant
ou l’acquisition de composteurs industriels, ainsi que la
création de déchetteries où seront déposés les déchets
végétaux et la réalisation de plates-formes de compostage.
4. Valoriser les déchets par récupération d'énergie :
Les déchets non recyclables et non compostables, ainsi
que les déchets issus du tri -recyclage et du compostage
seront enfouis dans des décharges contrôlées avec
obligatoirement récupération d’énergie, conformément à la
réglementation.
5. Seuls seront stockés les déchets ultimes dans des
installations de stockage répondant à de nouvelles
contraintes réglementaires.
Q8/ Quels sont les enjeux du Développement
Durable ?
Suite à la conférence de Rio, la plupart des États
se sont engagés à élaborer une stratégie nationale
de développement durable. Sa mise en œuvre
sera complexe car elle devra faire face aux enjeux
du développement durable. En effet, le
développement durable impose des changements
structurels en profondeur.
 Il faut rééquilibrer les pouvoirs entre les priorités
économiques et les impératifs sociaux et écologiques.
Comment ? En intégrant des obligations de respect de
l’environnement et des normes sociales dans le mécanisme
des marchés financiers. Et, en substituant aux spéculations
boursières rapides des projets économiques viables et
équitables à long terme. Remettre l’homme au cœur de
l’économie est une priorité.
 Il faut instaurer une nouvelle pratique des décisions
gouvernementales. Les décisions politiques sont encore
trop souvent calculées à court terme, pour répondre à des
intérêts économiques particuliers sans tenir compte de
l’impact à long terme pour l’ensemble de la population.
 L’État n’est pas le seul responsable du développement
durable. Il faut une implication de tous les groupes socio-
économiques. La réalisation effective des objectifs du
développement durable, ne peut aboutir que si l’ensemble
des acteurs de la société agit en commun : les entreprises
privées, publiques, les associations, les ONG, les syndicats,
les comités de quartiers et surtout les citoyens.
 Il faut rééquilibrer les forces économiques entre les
pays du Sud et du Nord. Les pays en voie de
développement sont trop endettés et freinés dans leurs
échanges commerciaux pour consacrer l’énergie et les
moyens suffisants à l’éducation, la santé et la protection de
l’environnement. Ex. : Il faut annuler la dette extérieure
publique du Tiers-Monde.
 Pour mettre en œuvre toutes les conventions et les
accords multilatéraux sur l’environnement, il faut créer une
institution internationale chargée de faire respecter les
obligations souscrites par les États. À l’instar de
l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui gère les
échanges commerciaux, il faudrait - et pourquoi pas - une
Organisation Mondiale de l’Environnement (OME) pour
gérer les problèmes écologiques.
Q9 - Équilibre et évolution de l'environnement sont-ils
compatibles ?
Notre environnement peut évoluer en gardant un
certain équilibre à condition que les changements ne
soient pas trop brutaux et que des mouvements de
compensation puissent s’effectuer.
Un milieu naturel évolue lentement. Depuis des siècles
l’homme a façonné le paysage rural en modifiant
progressivement les équilibres naturels locaux.
Au cours du siècle dernier, l’ensemble des zones
habitées par l’homme a été profondément bouleversé
par l’évolution de l’économie agricole et industrielle.
Dans le milieu rural, l’apparition de puissantes
machines agricoles a entraîné la mise en culture de
grandes surfaces autrefois improductives.
Dans le milieu urbain, la construction de nouveaux
quartiers ne saurait être envisagée sans l’établissement
préalable des réseaux d’adduction d’eau, d’électricité et
d’évacuation des eaux usées.
Les plans d’occupation des sols (P.O.S.), obligatoires
pour chaque ville, permettent d’éviter de grosses
erreurs.
Toutefois, l’évacuation des gaz toxiques ou

l’approvisionnement en air sain en milieu urbain

dépasse les possibilités techniques humaines

actuelles.

L’obligation de limiter le trafic automobile dans de

nombreuses villes indique qu’il y a de limites à ne pas

dépasser dans l’aménagement de l’espace naturel.


Q10 - Existe-t-il une pollution domestique ?
La concentration et l’activité humaine dans les villes
accroissent effectivement l’importance des pollutions.
La nature des déchets et la dispersion des habitations
humaines dans la campagne où vivait plus de 70 % de
la population, limitait fortement la pollution domestique
qui ne dépassait pas le cadre de la ferme.
Aujourd’hui, la majeure partie de la population vit en
ville et l’addition d’un très grand nombre de pollutions
élémentaires, par les réseaux d’égouts et les dispositifs
de collecte d’ordures ménagères, provoque le rejet de
grandes quantités de déchets, en un même endroit.
Quatre types de pollutions peuvent être distingués.
La pollution de l’air : elle résulte aujourd’hui d’abord des
gaz rejetés par les véhicules automobiles, mais
également des gaz rejetés par les appareils de chauffage
au fuel domestique et des gaz et poussières émanant
des industries. Ces gaz toxiques contiennent
principalement des oxydes de carbone, d’azote et de
soufre ainsi que des particules de carbone imbrûlées
(poussières noires) qui provoquent des maladies des
voies respiratoires et une anémie chronique.
La pollution des eaux : il s’agit du rejet dans les rivières,
les mers et les lacs des matières organiques mêlées à
des détergents et des micropolluants. Elles provoquent
une forte chute de la quantité d’oxygène dissous dans
l’eau, à la suite de sa consommation par l’oxydation de
ces rejets.
La pollution sonore : Plusieurs millions de personnes
habitent en zone bruyante où leurs activités
quotidiennes sont perturbées.
La pollution des sols : l’extension des zones urbaines
qui s’accompagne du bétonnage et du goudronnage
des surfaces viabilisées, stérilise et imperméabilise les
sols. Une pollution encore plus grave peut se produire
sur des sites industriels, par exemple à la suite de
l’enfouissement ou du ruissellement de déchets
toxiques.
Q11 - Quel est l’objectif de la construction durable ?
L’objectif de la construction durable est de diminuer
l’empreinte écologique d’un bâtiment et d’en optimiser
les impacts sociétaux :
Une approche écologique : qui vise à diminuer les
impacts d’un bâtiment sur l’environnement naturel. Ces
impacts sont notamment dus aux consommations de
matières premières, de matériaux, d’eau ou encore
d’énergie à toutes les étapes de cycle de vie d’un
bâtiment : production de matériaux, construction,
usage et entretien puis démolition.
Une approche économique : qui vise à optimiser le coût
global d’un bâtiment en prenant en compte non
seulement sa construction mais aussi sa fonctionnalité,
son usage et sa fin de vie. Concrètement une démarche
de construction durable peut se traduire par un coût de
construction plus élevé, mais qui est compensé par des
gains significatifs tout au long de la vie du bâtiment
(notamment économies sur les charges d’exploitation
ou sur l’entretien).
Une approche sociologique : qui vise à améliorer le
confort des usagers, tout en préservant leur santé
(aujourd’hui un citadin passe presque 90% de son
temps à l’intérieur d’un bâtiment). Ce confort se traduit
aussi par des gains de productivité.
La construction durable concerne potentiellement tous
les acteurs du secteur : La maîtrise d’ouvrage qui
définit le cahier des charges du bâtiment, l’architecte et
la maîtrise d’œuvre qui traduisent ce cahier des
charges en concepts techniques et architecturaux, les
entreprises du bâtiment qui réalisent l’ouvrage, les
usagers qui vivent ou travaillent dans ce bâtiment.
Mais aussi en amont, les producteurs de matières
premières ou de matériaux, les banques ou les
investisseurs qui aident à financer la construction, les
assureurs et les bureaux de contrôles.
D’autres acteurs jouent aussi un rôle prédominant
comme les Pouvoirs Publics ou les collectivités
locales, dans une approche de développement durable,
il est essentiel de penser le bâtiment non comme un
projet isolé, mais de manière globale en interaction
avec ses environnements naturels et humains.
La question et l’optimisation des relations entre le
bâtiment et ses environnements font partie intégrante
de la démarche de construction durable.
Q12- Quelles sont les nuisances liées aux conditions
de vie en milieu urbain ?
Ce sont tous les désagréments physiques,
physiologiques et psychologiques ressentis à des
degrés divers par les citadins et liés aux activités
urbaines, aux rejets toxiques, à la densité de
population.
Les désagréments physiques sont multiples et variés :
 bruit de fond permanent produit par le trafic de la rue, les
moteurs des usines, ou simplement l’activité humaine dans
un immeuble mal insonorisé ;
 odeurs désagréables des rejets gazeux (voitures,
usines) ;
 cadre visuel inesthétique lié à la laideur des bâtiments, à
l’absence de soleil et d’arbres.
L’ensemble de ces désagréments entraîne une fatigue
nerveuse chronique, un manque de gaîté et de joie de vivre
et parfois de véritables maladies d’ordre psychique.
Les rejets toxiques issus des moteurs des voitures et des
chaufferies ont des conséquences plus graves : bronchites
chroniques, asthme, allergies de toutes sortes, anémies,
intoxications par le plomb (saturnisme)...
La forte densité de population peut provoquer chez certains
individus des troubles psychiques dus à l’impossibilité de
s’isoler.
Un stress est lié au rythme de vie urbain et à ses
désagréments.
Q13- Qu'est-ce que la prévention des déchets ?
 Ensemble des mesures et des actions visant à réduire
les impacts des déchets sur l'environnement.
 La prévention concerne les étapes de conception,
production, distribution, consommation et fin de vie d'un
bien.
 Dans un contexte de développement durable, la
prévention doit aussi prendre en compte les impacts
économiques et sociaux de la gestion des déchets ; elle ne
doit pas se faire au détriment d'un autre impact sur
l'environnement (eau, air, énergie, sol, …).
 Dans le domaine des déchets ménagers, la prévention
s'étend à toutes les actions permettant de réduire les flux
de déchets à la charge de la collectivité.
Q14- Quel est l’esprit de l'architecture durable ?
Tout l'esprit de l'architecture durable, dont l'objectif est
de diminuer l'empreinte écologique des bâtiments.
En travaillant simultanément sur trois axes :
 Économiser les ressources naturelles (eau, énergie,
matières premières, etc.) à toutes les étapes, depuis la
production des matériaux de construction en passant par
les impacts écologiques tout au long de la vie du bâtiment.
L'architecture durable mêle ainsi harmonieusement des
matériaux anciens dont les vertus (non-toxicité, résistance
et fiabilité) sont actuellement redécouvertes comme les
balles de paille, les peintures naturelles ou l'argile.
Les technologies les plus modernes apportent leur
contribution bien entendu : d'ores et déjà certaines fibres de
carbone sont intégrées à des structures en verre moins
gourmandes en bois et plus généreuses en lumière
naturelle, réconciliant ainsi esthétique et éthique.
 Prendre en compte tout le cycle de vie du bâtiment pour
en évaluer les impacts environnementaux : conception,
construction, usage et maintenance, démolition. Cela
suppose notamment une implication en amont des
producteurs de matériaux et en aval des entreprises
chargées de l'aménagement intérieur (chauffage par
exemple) ou, plus en aval encore, du traitement des
déchets.
Dans certains cas, le souci de ne pas créer de déchets et
peut aller jusqu'à ne pas construire de bâtiments totalement
neufs en réutilisant et réhabilitant d'anciens bâtiments.
 Intégrer les considérations écologiques avec les
considérations sociales et humaines, en tenant compte
notamment des effets des bâtiments sur la sécurité, la
santé, le confort, l'état psychologique et la productivité des
occupants, etc. et des voisins. Aux USA, l'Agence de
Protection de l'Environnement estime en effet que le risque
lié aux immeubles de mauvaise qualité fait partie des cinq
risques écologiques majeurs pour la santé humaine.
Et, selon les estimations du Rocky Mountain Institute, une
ONG américaine spécialisée sur ces questions, les gains
de productivité liés à un immeuble "vert" vont de 6 à 16%,
grâce à la réduction de l'absentéisme et à l'amélioration de
la qualité du travail. Aux USA, certaines études du
Heschong Mahone Group semblent même conclure que les
ventes augmentent comparativement jusqu'à +40% dans
un magasin éclairé par la lumière du jour, selon les
principes de l'architecture durable.
Et tout cela ne coûte pas plus cher, comme le prouvent les
nombreuses constructions pionnières existant dans le
monde : les bâtiments écologiques sont parfois un peu plus
chers à construire mais ils coûtent généralement bien
moins cher à entretenir (moins de chauffage et de lumière
artificielle par exemple) et sont aussi souvent plus faciles à
convertir pour en modifier l'utilisation, puisque les besoins
des hommes changent inévitablement. Ajoutons qu'un
bâtiment écologique, qu'il s'agisse d'un siège social, d'un
magasin ou d'une usine, est souvent un atout pour l'image
de l'entreprise auprès de ses équipes mais aussi de ses
clients et du grand public en général.
Une première réponse pour promouvoir l'architecture durable
est le développement de normes internationales qui se
multiplient, pour orienter les efforts des entreprises et des
architectes qui s'intéressent au sujet :
 Ainsi, aux USA, la norme américaine d'architecture durable
LEED (Leadership in Energy and Environmental Design
Green Building Rating System), lancée par l'USGBC (conseil
national pour l'architecture durable US), en est déjà à sa
seconde version. L'objectif de départ était double : définir ce
qu'est un bâtiment écologique par un ensemble d'indicateurs
et de techniques, et fournir au marché - notamment aux
propriétaires fonciers - un label de qualité écologique en
même temps qu'un outil de comparaison des performances
environnementales dans un univers où rien n'était
véritablement lisible. L'organisme a donc réuni, pour créer la
première version de la norme, tous les acteurs du bâtiment
qui ont travaillé pendant cinq ans : architectes, ingénieurs et
professionnels du secteur mais aussi spécialistes de
l'énergie, propriétaires fonciers, associations de défense de
l'environnement, universités et collectivités locales. Dans
certaines réunions de travail, des avocats, des spécialistes
de l'hygiène ou des psychologues d'organisation étaient
aussi présents. En mars 2000, les douze premiers
bâtiments étaient certifiés LEED, dont par exemple le
"Nidus Center for Scientific Enterprise" de Monsanto. Les
progrès de ce standard ont ensuite été très rapides. Dans la
version LEED 2.0, les critères de performance
environnementale sont ainsi organisés en cinq catégories
principales : la durabilité des constructions, l'efficacité
énergétique, les économies de ressources et de matières
premières, la qualité environnementale de l'intérieur du
bâtiment et la bonne utilisation de l'eau. Des points sont
attribués en fonction des critères remplis et, suivant le
nombre de points attribués, le bâtiment obtient la
certification LEED Argent, Or ou Platine. Il faut noter
également que ce standard, touchant à un domaine en
pleine évolution, a été conçu pour encourager l'innovation :
afin de ne pas pénaliser les bâtiments construits avec des
solutions techniques éco-efficaces mais non encore
homologuées par LEED, la notation prévoit ainsi des points
supplémentaires pour ces innovations en attendant leur
prise en compte dans la notation. Résultat : LEED est un
standard souple et évolutif, mais néanmoins très exigeant
en matière environnementale.
 De même en Grande-Bretagne, BREAAM est un
standard volontaire développé au début des années 90 par
un groupe d'acteurs du secteur menés par the Building
Research Establishment (BRE). L'objectif est d'aider les
différents acteurs du secteur à évaluer de manière
exhaustive l'ensemble des impacts environnementaux d'un
immeuble en prenant en compte toutes les étapes du cycle
de vie. Utilisé à la fois par les entreprises de construction,
par les promoteurs et par le gouvernement britannique, le
standard s'est rapidement développé avec des adaptations
aux logements, aux supermarchés, aux usines et à la
réhabilitation de bureaux (25% des bureaux construits en
Angleterre ont été évalué selon les "cibles"
environnementales du standard BREAAM). Une seconde
version a été publiée en 1993 et le standard sert aujourd'hui
de modèle à des initiatives similaires au Canada ou à
Hong-Kong.
 Enfin, en France, la démarche HQE (Haute Qualité
Environnementale) définit quatorze exigences
environnementales particulières, appelées "cibles" et
organisées en deux domaines : la maîtrise des impacts sur
l'environnement extérieur et la contribution à un
environnement intérieur satisfaisant. Au passage, sont
prises en compte des notions comme la "relation
harmonieuse des bâtiments avec leur environnement
immédiat", le "choix des procédés et produits de
construction", la réduction des "nuisances des chantiers", la
gestion de l'énergie, de l'eau et des déchets, la "gestion
efficace des procédés d'entretien et de maintenance des
bâtiments", le confort "hygrothermique, acoustique, visuel et
olfactif", les "conditions sanitaires" ainsi que la qualité de
l'air et de l'eau. Encore peu connue des entreprises
françaises et plutôt privilégiée par les administrations et
bâtiments publics (lycées notamment), la démarche HQE
se développe malgré tout rapidement grâce à l'association
chargée de sa promotion. Ajoutons que le plan d'action
gouvernemental pour le Développement Durable, initié fin
novembre 2003, comprend explicitement des actions en
faveur de la Haute Qualité Environnementale consistant à
mettre en place une réelle certification HQE mais aussi à
"faire prendre conscience de l'intérêt de la démarche HQE
aux professionnels des 270 000 entreprises du bâtiment,
aux 35 000 architectes et aux 10 000 maîtres d'œuvre en
bâtiment.

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