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“La mer donne soif. Le vent de la mer donne soif.

Le sel de la la marée a été si


forte qu’une raie
mer donne soif. Les bêtes de la mer donnent soif. Alors, à Aspe, de Gaulvr est entrée
on boit…” a écrit Mr. Noirez et il avait foutrement raison ! et louvoyait entre les
tables ! Un mec y est resté.

C e lieu est de ceux oubliés des routes.


Vous savez, ces endroits où soit on se J ’en étais où ? Ah oui ! La plupart des
fenêtres sont brisées et les rares res-
perd en s’y rendant soit on tombe dessus capées sont aussi noires que les abysses. C omme la mer entre régulièrement,
ça bouffe le mobilier et tout est à peu
par hasard quand on est perdu. Le spec- Mais, tant que vous êtes dehors, vousprès pourri. Sans parler des mollusques
tacle de l’extérieur est d’une rare tris- pouvez pas comprendre de quoi je parle ! qui s’accrochent aux pieds des meubles
tesse. Cet endroit se trouve le long de Faut passer la porte et pour ça vous avez et des crustacés qui se baladent sur les
l’océan et le coin est entouré de rochers intérêt à avoir mangé votre soupe parce tables.
découpés comme des dents de megalo- qu’elle est plus lourde qu’un noyé ! Bah
dins1. D’ailleurs, à moins d’être face à la
masure, on ne peut l’apercevoir tellement
oui, en même temps, utiliser un ancien
gouvernail pour fermer son auberge ça
E nfin un dernier conseil, l’ami : surtout,
prenez que de la liqueur de méduse et
rien d’autre. Et dans aucun cas, absolu-
le terrain est difficile. montre un peu à quel point ils sont fêlés ment aucun, ne demandez la spécialité ou
dans cet endroit. ne buvez une goutte de ce que pourtant
C ette une grosse bâtisse ventrue s’en-

quasiment en permanence dans l’eau. A le temps nuit. D’ailleurs, il y a tou-


fonce dans un sol vaseux, et patauge l’intérieur, on dirait qu’il fait tout tous boivent là-bas. Gardez-vous loin, si
vous ne voulez pas sombrer dans la folie,
Les murs sont noirs d’algues en putré- jours des bougies allumées. Enfin, je crois de ce breuvage maudit. Celui qu’ils ap-
faction et d’humeurs de la mer. Autrefois, que c’est des bougies. Bon, comme vous pellent l’eau de macchabée.
il existait un phare attenant mais il s’est m’avez payé un coup, je vais vous donner [Ce SUP est directement et librement
écroulé avec le temps. J’ai jamais compris deux-trois conseils.
inspiré de l’oeuvre “Féerie pour les
pourquoi on avait mis un phare à cet en-
ténèbres” de Jérôme Noirez.]
droit. C’est loin de tout, ça devait mener
les bateaux directement sur les pics, si S urtout, regardez pas trop longtemps
ce qu’il y a derrière le bar. Quoi que ce
soit. Et surtout pas dans les yeux ! Enfin,
vous voulez mon avis. Ou alors ces fou-
je dis ça, c’est si vous voulez vivre.
tues caillasses sont sortie de terre après la
construction du phare. Ca, c’est possible nario une
aussi dans cet endroit tordu. Maintenant, E nsuite, faites attention à pas trop vous
lancer sur votre chaise ou à vous ap-
c e

pa
un s
cette partie n’est plus qu’un amas de puyer sur votre table. Faut savoir que deux

ge
briques parmi lesquelles les crabes sont fois par jour, à marée haute, l’eau entre Le Collectif de l'orbe
rois. carrément dans la piaule. Ouais, je vous Medieval-Fantastique
1 Compression de magalodon et requin jure. D’ailleurs, une fois un ami y était et

Option 1 : Encore un verre ? Option 2 : Il pleut de l’eau de mer Option 3 : Choses étranges

L macchabée sont arrivés aux oreilles P dans un coin reculé d’une zone côtière L (les PJ) ont été engagés pour mettre fin
es effets particuliers de l’eau-de-

de Harold Geflutet, un rebouteux travail-


ris en plein orage, vos PJ sont perdus e lieutenant Ghamarat et ses hommes

et finissent par tomber par hasard sur aux activités de l’auberge des Tue-la-soif.
lant sur le fléau du sang-écume. Il pa- l’auberge des Tue-la-soif. La maigre lueur Trop de promeneurs se sont noyés dans
raîtrait que la terrible boisson calmerait des “bougies” a peut-être attiré leurs re- les tourments de l’eau-de-macchabée.
les symptômes de l’infection. Mais à quel gards. Et le chef du comté a décidé d’y mettre un
prix ? terme.

L es aventuriers ont été engagés pour


enquêter sur l’origine du breuvage et
Q uoi qu’il en soit, une fois la porte ou-

riers comprendront qu’ils sont dans un C pêcher un grand nombre d’hommes.


verte, il est certain que les aventu- ’est une mission facile, inutile de dé-

doivent aussi en ramener une importante lieu singulier. Ils ne le savent pas encore

le capitaine Don Allagato pour venir avec M ainsi Inundat, propriétaire des lieux.
quantité. mais c’est également le soir qu’a choisi ais il n’est pas si facile de déloger

S auf que Inundat la tenancière, ou le


tenancier personne ne sait vraiment,
ne laissera pas son secret s’ébruiter. Et
ses hommes préparer le plus formidable
sabordage, d’après ses dires.
On n’arrête pas les marées avec quelques
hommes armés.

tenue. Il a pour projet d’égorger tous Q profondeurs l’aubergiste peut in-


ui sait quelle horreur tapie dans les
l’accès à la cave est bien gardé. Qui y res-
terait enfermé à l’approche de la marée se
retrouverait face à l’horreur.
D on Allagato expose son plan sans re-

ceux qu’il ne connaît pas ou qu’il n’estime voquer ? Car nul doute qu’une personne
pas digne de confiance dans l’auberge à la aussi laide possède quelques accointances
fin de la soirée. avec l’innommable.

A moins que les PJ ne soient intéres-


sés de rejoindre la flibuste et par là
même, les hommes d’Allagato.

Le Collectif de l’Orbe | www.orbe.be | info@orbe.be | Scénario Amorce #23 | Gulvar | Novembre 2017

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