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Pourquoi est-on motivé (ou pas) au travail ?

Mis à jour le 05 octobre 2020 à 12:26


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© iStock
Au travail, vous aimeriez peut-être pouvoir être « à bloc »= passionné, concentré en permanence. Toujours
motivé(e), un enthousiasme à toute épreuve, une volonté de fer et une énergie débordante pour alimenter
votre feu intérieur et vous permettre de déplacer des montagnes. Seulement voilà , il y a peu de chance que ce
soit le cas, parce que la motivation est fluctuante= zmienny par nature. L’une des premières étapes pour se
remotiver et retrouver plaisir et enthousiasme à travailler est donc de comprendre comment elle fonctionne !
Par Bloomr

La motivation varie, au gré de notre forme, de nos priorités, de nos réussites et de nos déceptions.

Personne n’est à fond tout le temps. Il y a forcément des coups de mou= fatigue, des moments où l’on
s’essouffle= bez tchu, où on perd l’intérêt, où on a du mal à s’y mettre et où on procrastine. Où l’envie n’est
plus là , tout simplement.

Ce qui compte, c’est de savoir quels boutons actionner pour se remettre en selle lorsque c’est nécessaire, pour
remettre de l’essence dans notre moteur intérieur et retrouver plaisir et enthousiasme à travailler.

Certains diront que pour rester motivé, il suffit d’aimer son travail et d’y prendre plaisir. D’autres, que ce qui
compte avant tout, c’est de voir qu’on progresse, d’atteindre ses objectifs. D’autres encore, placeront la
récompense et la rétribution= rekompensata pour efforts fournis comme carburant principal.

Une multitude de facteurs peuvent nous pousser à faire quelque chose : le devoir, le plaisir, l’obligation, la
récompense qu’on y gagne, ce qu’on évite ainsi de perdre, la curiosité, le conformisme…

Et une multitude d’autres facteurs sur lesquels nous n’avons pas toujours de contrô le peuvent nourrir ou, au
contraire, faire baisser notre motivation, tels que la satisfaction, le bien-être, le fait ou non de recevoir la
gratification attendue, la reconnaissance, la difficulté, les conditions de travail, ou encore le sentiment
d’efficacité.

La motivation agit à deux niveaux :


- Elle déclenche l’action. C’est elle qui nous pousse à nous lancer dans quelque chose, à enclencher= faire
fonctionner le mouvement.
- Elle nous permet d’aller au bout de nos projets. Non seulement on fait, mais avec le bon carburant, on
persévère dans l’action malgré les embûches= zasadzka, obstacle. D’où l’importance d’alimenter la
motivation pour la maintenir à un certain niveau.

Nous ne sommes pas tous animés par les mêmes choses. D’une personne à l’autre, les leviers= dźwignia,
środek działania de motivation les plus efficaces varient selon les modes de fonctionnement de chacun, ses
valeurs, ses besoins, et ses envies.
L’idée est donc de parvenir à identifier quels leviers sont les plus puissants, pour soi.

Pour illustrer les différents types de moteurs, prenons un exemple.

Clara, Pierre et Samuel travaillent tous les trois à la comptabilité de trois entreprises différentes. Ils sont dans la
même situation : un nouvel outil complexe a été mis en place récemment. Ils se sont auto-formés et le
maîtrisent désormais sans problème, mais ce n’est pas le cas de tout le monde dans leur équipe. Or= teraz,
obecnie, leur hiérarchie considère que tout le monde devrait désormais être en mesure de s’en servir
correctement.

Chacun propose de faire un atelier de formation pour son équipe, mais avec des motivations différentes.
Chez Pierre, c’est le plaisir de transmettre qui l’anime. Il aime cela et, bon pédagogue, est doué pour le faire. Il
a tout simplement envie de partager son savoir pour que ses collègues qui le jugent utile puissent en tirer
parti= profiter. Il n’attend rien d’autre de cette formation.
Pierre ne se fixe aucun objectif particulier, il entend uniquement partager ce qu’il sait. Même si ses collègues ne
progressent pas ensuite dans leur utilisation de l’outil, cela n’entamera pas son enthousiasme ni sa patience. Il
sera même challengé dans son plaisir de partager pour trouver la bonne modalité qui fera que ses collègues y
arrivent.
Il est animé par une motivation dite intrinsèque : l’envie de faire quelque chose pour ce que le simple fait de
faire cette action procure, sans rechercher un quelconque résultat ou récompense.
Clara, elle, s’est rendue compte que le fait que certains ne maîtrisent pas encore correctement l’outil nuit à la
cohésion de l’équipe. Or, ces dysfonctionnements la minent= podkopywać et elle aimerait retrouver la fluidité
d’avant. Par cette formation, elle espère que tout le monde puisse être au même niveau et travailler de nouveau
ensemble de façon harmonieuse. Elle vise donc ce résultat précis et entend tirer de cette formation un bénéfice
clair, collectif et positif.
Elle est animée par une motivation extrinsèque, alimentée par la perspective d’obtenir un certain
résultat. Dans cet exemple, le résultat en question amène des émotions positives qui font écho aux valeurs qui
nous poussent à agir. C’est le cas aussi lorsqu’on fait quelque chose en espérant en retirer de la satisfaction, de
la fierté, ou le sentiment d’être utile. Si elle échoue, elle sera probablement déçue et découragée et aura besoin
de puiser dans ses valeurs pour retrouver l’énergie d’essayer à nouveau.
Samuel, enfin, décide d’organiser cette formation parce qu’il sait que cette maîtrise de l’outil est une épine=
cierń, kolec dans le pied= obstacle de son supérieur et qu’il espère ainsi se faire bien voir, et obtenir peut-
être une promotion. En soi, mener cet atelier ne lui procure aucun plaisir et il ne le fait pas pour aider ses
collègues, c’est un instrument dans sa stratégie d’ascension. Faire quelque chose pour obtenir une
compensation, un cadeau, de la gratitude, ou tout autre réaction de la part de l’autre rentre aussi dans cette
catégorie, qui est une autre forme de motivation extrinsèque.

Ces trois exemples illustrent la différence entre la motivation extrinsèque, qui dépend tout ou partie des
autres, et intrinsèque, qui ne dépend que de soi.
Ils illustrent aussi à quel point la motivation intrinsèque est plus puissante et durable que la motivation
extrinsèque, qui suit le bon vieux principe de la carotte et du bâ ton.

Pierre sait qu’il prendra plaisir à animer cet atelier. Il le fait sans autre enjeu, ne risque aucun échec puisqu’il ne
vise aucun succès. Peu importe ce qui en ressort, cela n’entamera pas ce plaisir-là .

Clara, elle, aura aussi probablement plaisir à le faire parce qu’elle a à cœur l’équilibre de son équipe, mais si
malgré cet atelier, les dysfonctionnements perdurent, elle risque d’être fortement déçue, ce qui fera
probablement baisser sa motivation.

Samuel, lui, ne prendra aucun plaisir à faire cet atelier et il risque fort de virer aigre et amer si cela ne mène pas
à la reconnaissance espérée à moyen terme.= średnoterminowo

Très souvent, au travail, les moteurs de notre motivation ne sont pas si tranchés. On fait les choses parce
qu’elles nous procurent du plaisir, du bien être, l’opportunité d’être dans le flow, mais aussi par respect pour sa
hiérarchie, par sympathie pour ses collègues, pour ne pas décevoir, pour ce que cela nous permet d’apprendre,
pour soigner notre réputation, pour obtenir un service et, bien sû r, pour la rémunération.
Ce qui est important c’est de s’assurer que sa motivation ne dépend pas que de facteurs extrinsèques,
faute de quoi elle sera plus vulnérable aux échecs et aux déceptions. Autrement dit, il s’agit d’identifier ses
motivations intrinsèques propres et de les nourrir un peu chaque jour, comme le fait Pierre, qui saute sur
chaque occasion de transmettre et partager.

Pour repérer vos motivations intrinsèques, commencez par vous demander : qu’est-ce qui me donne de
l’énergie quand je le fais ?

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