Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.

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JACKPOINT
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> Parfois, mieux vaut être au sud de la frontière

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[tag : Shadowrun, 5e édition]

Dernières nouvelles En cours

> J’ai trouvé quelqu’un pour nous > L’espace astral et les métaplans ne seront plus jamais les mêmes.
donner une perspective sur les [tag : Aetherologie]
transporteurs que nous considérons > Parfois, voyager est mauvais pour la santé
comme faisant partie du bruit de [tag : Firing Line]
fond. Soyez sympa avec le coyote, il > Le Brouillard ne sera plus jamais le même maintenant que les voyous sont
a des crocs – Bull lâchés.
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Alertes personnelles > Parfois, les ombres s’éclaircissent assez pour que vous réalisiez dans quelle
merde vous êtes.
> Vous avez 68 nouveaux messages [tag : Sioux Nations : Shadows in Focus]
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> Votre Q score interne est de 58 (en Sujets les plus consultés
hausse de 4 points). > La Cour Corporatiste refuse d’entendre l’affaire Getwell Industries contre les
Nations Sioux. Lien
> Vous avez 127 nouvelles réponses
à vos messages sur Jackpoint. > Gaeatronics offre une prime significative pour Michael Rory Caolain, mais
uniquement s’il est livré vivant. MET 2 000 a interdit à ses membres de toucher cette
> Vous avez 7 nouvelles demandes prime ou d’aider d’autres personnes à la toucher. Lien
d’ami ; vous avez perdu 3 amis.
> PDA : Le nouveau single de Devil > Le Sénat des UCAS enterre la proposition de Loi sur la Sécurité des Autoroutes
#4 896-97 jusqu’à ce que le Sénat approuve l’installation de davantage de
Rat Attack’s sera téléchargeable dans dispositifs de détection d’explosifs télécommandés le long des autoroutes. Damien
17 minutes, 9 secondes. Knight soutient publiquement cette décision, qui aurait obligé Ares à escorter et à
assurer des cargaisons d’explosifs. Lien
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proches niveaux de contacts.
Vos messages confidentiels ont été CRÉDITS – COYOTES
vus 8 fois. Auteurs : Grant Robinson CRÉDITS DE LA VERSION FRANÇAISE
Illustration de couverture : V. Moreno Le collectif Ombres Portées
Heure et date : 30 Nov. 2075, 11h13
Illustrations : AAS, A. Hepworth, W. Nichols, J.Petersen, Directeur de la publication : David Burckle
E.Schreiner Responsable de la gamme Shadowrun française :
Design et maquette : Matt “Wrath” Heerdt Ghislain Bonnotte
Développement gamme Shadowrun : Jason M. Hardy Traduction : Tristan Lhomme et Ghislain Bonnotte
Développement : Peter M. Andrew, Jr. Relecture / Correction : Ghislain Bonnotte, Sébastien Ciot
Direction artistique : Brent Evans, Kat Hardy Errata VO : Ghislain Bonnotte, Mathieu Thivin, Jason
Éditeur : Patrick Goodman Hardy
Dédicace de l’auteur : pour Katie et Douglas Maquette : Romano Garnier

Titre original : Coyotes
Copyright© 2015 -16
The Topps Company, Inc. Tous droits réservés
Shadowrun, Matrix sont des marques déposées et / ou des
marques de fabrique de The Topps Company, Inc. aux États-
Unis et / ou dans d’autres pays. Aucune partie de cet ouvrage
ne peut être reproduite, placée dans un système de partage
de données, ou transmise sous quelque forme que ce soit sans
la permission écrite préalable du propriétaire du copyright, ni
être mise en circulation sous une autre forme que celle sous
laquelle elle a été publiée.
Photocopie autorisée pour usage personnel uniquement.
Version américaine publiée par Catalyst Game Labs, un label de
InMediaRes Productions LLC, Lake Stevens, WA, USA.
Tous droits réservés. Marque utilisée par Black Book Éditions
sous licence de InMediaRes Productions, LLC. Achevé d’imprimer en Lituanie en novembre 2016.
Édité par Black Book Éditions.
Version française 1.0 (novembre 2016) sur la base de la version
Dépôt légal : novembre 2016.
américaine (2015) avec corrections additionnelles.
ISBN : 978-2-36328-249-1
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de repro-
duire intégralement ou partiellement le présent ouvrage sans Retrouvez-nous sur le Net !
l’autorisation de l’éditeur ou du centre français d’exploitation http://www.black-book-editions.fr (site de l’éditeur)
du droit de copie. http://shadowrun.fr/wiki/Accueil
TRANSPORTEUR
La table de jeu était trop éclairée, de plus elle l’était par le
haut. Regardant autour de lui Timothy réalisa qu’il distinguait à
peine le dos des cartes des autres joueurs. Une modeste pile de
créditubes, de monnaie corporatiste et de puces de données se
trouvait au milieu de la table.
Il regarda ses cartes. Avec celles qui se trouvaient sur la
table, il avait plutôt une bonne main. Il fit rouler un créditube
jusqu’au milieu de la table.
« Je suis. »
À cet instant, un clignotement lumineux au coin de l’œil
l’avertit qu’un message venait d’arriver. Une pensée suffit à l’af-
ficher. Il n’aurait pas pu rester concentré sur la partie en sachant
que quelqu’un voulait le joindre. Le joueur à sa gauche se cou-
cha au moment où le texte apparaissait en bas de son champ
de vision :
« Équipe de runners a besoin d’entrer en ville, urgent.
Cargaison chaude. Pas de poursuite. Es-tu près de Wenatchee ?
Pax. »
Ne prêtant plus attention au jeu, il tapa une réponse rapide
sur son link.
« Je peux y être en 30 minutes. Numéro ? »
Pendant ce temps, la silhouette indistincte en face de lui
avait relancé. Le seul autre joueur se coucha. Il ne restait plus
qu’eux deux. Une bonne paire, mais qu’avait Mendle ? Pour
l’instant, un large sourire, mais ça n’avait rien de nouveau, ce
type souriait tout le temps.
« Je suis. Montre. »
Un flush. Typique. Timothy se leva. « C’est pour toi. »
Timothy prit son pardessus et son chapeau, accrochés près
de la porte, et sortit du bar. Dehors, il faisait grand jour. Le soleil
étincelait sur la neige tombée la veille, boueuse et marron là où
les clients s’étaient garés, mais blanche et nette partout ailleurs.
Timothy s’accorda une seconde pour absorber une grande
bouffée d’air frais. Un appel l’arracha à son moment de calme
avant même qu’il ait eu le temps d’expirer.
« Tu es un Coyote ? Tu peux nous faire entrer à Seattle ? »
Des amateurs. Pas de salut, pas de discussion prudente pour
le sonder et, à l’autre bout de la ligne, la respiration du gars était
tendue. Un angoissé.
« Ça se peut. Qui demande ?
— Euh, tu n’as pas besoin de le savoir, mais il faut qu’on soit
à Seattle à minuit. C’est possible ?
— Rendez-vous dans vingt minutes au coin d’Austin Drive et
de N° 1 Canyon Road. »
C’était à cinq cents mètres. Comme ça, il aurait le temps
de voir à qui il avait affaire. Généralement, « amateurs » et
« problèmes » marchaient ensemble. Il était temps de passer
quelques appels.
✖
Lorsque Timothy arriva, ses clients attendaient déjà à l’inter-
section. Le plus voyant était un troll chauve aux cornes peintes,
<< Transporteur 3
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au look très travaillé. Malheureusement pour lui, l’effet était
gâché par la veste balistique déchiquetée, la collection de ban-
dages appliqués un peu partout et surtout par le fait qu’il était
allongé par terre et respirait difficilement. Autour de lui, la neige
fraîche se teintait de rouge. Il semblait être sur le point de tour-
ner de l’œil. Un petit humain en trench-coat noir, cramponné à
un deck, pianotait en se balançant de droite à gauche. Sa coif-
fure impeccable et ses lunettes noires donnaient l’impression
qu’il voulait se fondre au milieu des corporatistes. Lorsque le
van se gara, il plaqua le deck sur son corps et serra les dents. Le
dernier membre du groupe était appuyé contre le vieux pan-
neau indicateur où se trouvait le nom de la rue. Habillée pour
une soirée dans un night-club, elle détonnait franchement dans
un trou perdu de Salish, mais son top en vinyl et son pantalon
moulant soulignaient son impressionnant physique d’ork. Sur le
côté de la route, Timothy vit trois motos. La plus grande, taille
troll, était couverte d’impacts de balles. Comment étaient-ils
arrivés là ? L’histoire devait être impressionnante.
« Je suis Tim. On dirait que vous avez besoin d’un transport. »
Son accent du Sud était beaucoup plus prononcé que pendant
la partie de poker. « Je peux vous embarquer tous les trois, pas
de problème, mais avec le troll, on ne pourra faire tenir que
deux motos à l’arrière et ça va déjà être serré. » Tim tapota son
van. Le métal était d’une froideur rassurante sous sa paume et
ce geste ordonna au véhicule de se poser et d’ouvrir la porte
latérale principale.
Souriante, l’ork s’avança. Timothy se détendit lorsqu’elle prit
la parole. « M’appelle Huntress. Voilà Spike et là, dans l’herbe,
c’est Razor. » Spike tiqua visiblement en entendant son nom.
Razor, très occupé à se vider de son sang, ne dit rien. « Aidez-
nous à le charger. »
Même pour un troll, Razor était lourd et ses blessures don-
naient l’impression d’être mortelles à brève échéance. Une fois
traîné à l’intérieur, il occupait tout l’arrière du van.
« Razor sera furieux quand il se réveillera, mais on va laisser
sa moto. C’est la plus amochée, de toute façon. » Les deux autres
motos furent sanglées devant le troll. Enfin, les deux passagers
montèrent à bord, s’installant juste derrière le siège du conducteur.
« La balade va prendre quatre heures. J’espère que vous
avez des vids. » Tim monta à bord, le van se souleva, la porte se
ferma et les fenêtres s’opacifièrent.
Spike, qui n’avait encore rien dit, se jeta en avant, le visage
couvert de sueur.
« Attends, attends, j’ai oublié un truc ! »
Timothy mit le contact, se retourna sur son siège pour regar-
der Spike, puis hocha la tête.
« Fais gaffe à la marche », dit-il lorsque la porte s’ouvrit.
Spike sortit une grenade de la poche de sa veste et la balan-
ça par la porte. L’explosion détruisit la moto de Razor et fit tinter
les oreilles de Timothy, ce qui ne l’empêcha pas d’entendre les
échos de l’explosion se répercuter dans les collines.
« Voilà, plus de piste. » Spike paraissait content de lui.
Timothy le regarda fixement. « Quoi ? » demanda Spike.
« Je pense qu’on va faire un grand détour pour éviter les
drones aériens que tu viens d’alerter » répondit Tim. Spike, qui
ne semblait pas l’avoir entendu, se rassit avec un sourire ten-
du. Huntress haussa les épaules et s’assura qu’elle était bien
attachée.
✖
Timothy arrêta son van à un stop, près d’un poste-frontière.
Un vieux drone Doberman avança jusqu’à la porte du conduc-
teur, accompagné d’un appel sur son commlink.
4 Transporteur >>
« Ce poste-frontière est fermé. La route est détruite. Pour
votre sécurité, faites demi-tour et passez par North Bend. » La
voix officielle de la Garde du métroplexe était dure et métal-
lique, pas accueillante du tout.
« Merci pour l’information. Si vous vérifiez le planning, vous
verrez que je suis un véhicule de livraison. J’apporte du matériel
à l’équipe qui répare la route. » La frontière étant fermée, il y
avait rarement des contrôles, juste un message d’avertissement
suivi de l’ordre de faire demi-tour. Il dut forcer le garde à scan-
ner son commlink et à examiner sa fausse identité.
« Merci Josephus O’Reilly, veuillez confirmer par une lecture
biométrique. » Le Doberman avança jusqu’à la porte et un bras
télescopique présenta un lecteur d’empreintes à Timothy. Celui-
ci enfila un gant en caoutchouc doté de fausses empreintes di-
gitales, puis descendit la fenêtre, laissant l’air glacé s’engouffrer
dans le van. Tout en appliquant ses doigts sur le lecteur, il ap-
pela un ami. Celui-ci répondit au moment où le van s’engageait
sur l’autoroute déserte.
« Je suis le gars avec le plan. Comment que ça va, mon pote
Timmo ? » Inaudible pour ses passagers silencieux, la voix ré-
sonnait directement dans les os de l’oreille de Timothy.
« Pas trop mal. Des amis voyagent avec moi, mais ils ont été
très calmes pendant tout le trajet. Je pense qu’ils discutent entre
eux et je trouve ça très grossier. Je me demandais si tu pouvais
me révéler leurs petits secrets. L’un d’eux est un decker. » Les
messages de Timothy étaient transmis par un micro subvocal.
À moins de le regarder bien en face, Huntress et Spike ne pou-
vaient pas voir qu’il parlait à quelqu’un.
« Je suis la personne qu’il te faut ! Tu leur fais le coup du
brouillage, comme d’hab, et je te les ouvre comme des huîtres !
Au tarif normal, bien sûr. J’ai une bagnole toute neuve à payer.
— Tu passes par mon lien satellite dans trente minutes. »
Timothy coupa la communication après avoir transmis des
instructions sur la manière de contourner le brouillage qu’il allait
mettre en place.
« OK derrière, d’ici dix minutes, on entre dans une zone de
blackout, alors si vous voulez vérifier vos flux, c’est le moment. »
Huntress appuya sur un bouton de son commlink.
« Quoi ?
— J’ai dit qu’on allait entrer dans un endroit sans Matrice. Si
vous ne voulez pas vous ennuyer, assurez-vous que vous avez
un sim ou quelque chose.
— Oh, bien sûr. » Huntress tripota son commlink. Spike ne dit
rien. Pour ce qu’en savait Timothy, il était peut-être complète-
ment dans la Matrice.
Timothy chercha son brouilleur sous son siège. À pleine
puissance, il interromprait tout signal entrant et sortant de son
van, sauf ceux qu’il autorisait. Il le régla au minimum, avec une
montée en puissance progressive pendant dix minutes.
Le brouillage s’accompagna d’un sentiment croissant d’iso-
lation. Le pare-brise était opaque depuis le début du voyage et il
n’y avait pas de fenêtre à l’arrière. Timothy conduisait avec l’aide
de son seul affichage RA.
Le son en provenance de l’extérieur du van changea légère-
ment, indiquant à Timothy qu’ils venaient d’entrer dans le tun-
nel, comme prévu. Il y avait du mouvement à l’arrière. Razor se
réveillait, et Spike commençait à bouger aussi.
« Que… qu’est-ce qui arrive au signal ?
— Tu devais être branché quand je l’ai dit, on entre dans des tun-
nels pour passer sous la vraie frontière. On va y rester un moment. »
Grâce à des caméras de sécurité dissimulées, Timothy exa-
mina soigneusement les réactions de ses passagers. D’abord
surpris, Spike s’était détendu. Lui et Huntress bougeaient
légèrement leurs mâchoires. Visiblement, Timothy n’était pas le
seul à être équipé d’un micro subvocal. Spike s’affaissa sur son
siège, regardant méchamment l’arrière de la tête de Timothy.
« Le signal reviendra bientôt, juste avant que je ne vous dépose.
À propos, le contrat que m’a envoyé votre intermédiaire pré-
voit un point de largage à Redmond. Le coin est très dangereux.
Vous voulez vraiment y aller ?
— Ouais, c’est parfait, on a des potes qui peuvent nous
prendre. »
Une bouffée d’adrénaline parcourut Timothy. Des amateurs
avec des amis pour les récupérer ? Il avait intérêt à être prudent.
Via la seule fréquence non brouillée, il rappela son ami.
« Salut. Tu es prêt pour la même chose que d’habitude ?
— Déjà là, Tim-bob. Me suis dit que ce serait plus subtil si
j’étais déjà en place à faire un run sur le nœud. Le gars pas sym-
pa est plutôt bon, mais il ne m’attendait pas. J’ai enregistré la
convers, tant qu’à faire. Tu veux tout, ou juste les grandes lignes ?
— Les grandes lignes. Leurs affaires sont leurs affaires.
— Sauf que leurs affaires sont de te buter. Le gars Spike veut
balancer quelques grenades dans ton van lorsqu’ils partiront.
Ils ont des potes au point de rendez-vous, je ne sais pas qui,
mais sans doute des Yaks, puisque tout son matos vient de
Mitsuhama. Quoi qu’il en soit, la dénommée Huntress n’avait
pas envie de te descendre, mais il est en train de la convaincre.
Elle va finir par accepter, juste pour le faire taire. Le gars Razor
est bien réveillé, mais il fait le mort parce que Spike dit que c’est
préférable. Pour un hacker, ce type est complètement barge.
Oh, et Razor s’en fout que tu vives ou que tu meures. Ils essaye-
ront sans doute de te descendre près du point de rendez-vous.
— Ouais, ce serait la procédure habituelle. Merci pour ton
aide, je te vire le paiement de suite, au cas où ça ne tournerait
pas comme prévu.
— Stresse pas mon pote, ça va bien se passer. Peace, out. »
Un coup d’œil aux caméras. Huntress avait toujours l’air
de s’ennuyer ferme. Pour garder cette tête-là pendant tout le
voyage, elle devait être une excellente actrice. Spike avait l’air
de plus en plus agité et regardait sans cesse autour de lui. Razor
s’était remis sur le dos. Il avait posé ses mains sur ses yeux.
Timothy regarda l’heure. À moins de vouloir faire plusieurs tours
de pâté de maison à l’arrivée, il lui restait une vingtaine de mi-
nutes. Temps de passer un autre appel.
« Pax.
— Je suis très content de t’avoir, Pax. J’ai tes runners à l’arrière
de mon van et on arrive au point de largage. Mais avant, j’ai une
question pour toi. » Timothy fit une pause pour reprendre son
souffle et fit la grimace. Tout l’air conditionné du monde n’arri-
verait pas à évacuer les effluves de quatre personnes entassées
dans un van pendant quatre heures. « Pax, on dirait que tes gars
veulent tuer leur chauffeur. Un professionnel comme toi ne peut
pas être impliqué dans quelque chose d’aussi crétin. Comment
veux-tu que je procède ?
— Je n’y suis pour rien. Ils seraient idiots d’essayer un coup
pareil sur un gars comme toi. Mais tu as une preuve de ce que
tu me dis ?
— Ouaip. Conversation enregistrée.
— C’est… malheureux. OK. J’ai toujours besoin que tu les
déposes et je préférerais qu’ils restent en vie pour apprendre de
leurs erreurs. Tu peux arranger ça ?
— Je ne peux pas dire, mais tu vois, c’est un dilemme. Si je
les laisse partir, ils vont saloper ma réputation. » Timothy vérifia
les caméras. Discuter de l’élimination de ses passagers, qui se
trouvaient à moins de deux mètres, lui donnait une sensation de
froid. « Tu vois le souci.
— Bon écoute, j’ai une bonne réputation…
— Bonne ?
— J’ai une réputation crédible, insista Pax. Tout ce que tu as
à faire est de les envoyer au point de rendez-vous avec leur ma-
tos. Je m’assurerai qu’ils ne déconnent pas. Et j’ajoute dix pour
cent à ton tarif, pour compenser les problèmes.
— Vingt-cinq pour cent couvriront mes frais et les dégâts
probables. »
Timothy coupa la connexion. Il restait dix minutes avant
d’arriver. Place au spectacle.
« Okay derrière, personne n’a besoin de rien ? Je vais pas-
ser en air recyclé pendant un moment, l’odeur dehors n’est pas
géniale. »
Aucune réaction. Il n’en attendait pas. Il glissa la main sous
son siège et appuya sur un bouton. À la même seconde, il sortit
le masque respiratoire de sous le siège.
Il se redressa. Du métal froid se posa sur sa nuque. Merde.
« Tu en as un par personne ? demanda Huntress d’une voix
étouffée.
— Ça se pourrait. Tiens, prends celui-là… »
Tout en lui tendant le masque, Timothy ordonna mentale-
ment au van de freiner sec. Il essayait désespérément de rete-
nir sa respiration quand cent kilos d’ork lui atterrirent sur le
dos. Le van dérapa vers l’avant. Les sangles retenant Razor et
les motos se tendirent. Un voyant orange et un bourdonne-
ment l’avertirent que le van avait détecté un hacker. En moins
d’une seconde, l’alarme s’arrêta et signala que tout était de
nouveau normal. Spike était aux commandes du van, mais
cela n’aurait plus d’importance dans environ trois secondes.
Le poids de Huntress écrasait Timothy, le clouant à son siège.
Des étincelles dansaient devant ses yeux. Il parvint à poser
le respirateur sur son visage alors que les bords de sa vision
devenaient noirs.
Il détacha sa ceinture et fit basculer l’ork sur le plancher.
Regardant le compartiment arrière et ses trois shadowrunners,
il remercia sa bonne étoile de n’avoir jamais relié le gaz étour-
dissant à l’ordinateur du van. Il se glissa sur le siège du conduc-
teur. C’était passé tout près. Spike était un gâchis d’espace,
mais Razor et Huntress semblaient capables de devenir de vrais
professionnels.
✖
« Pax, j’ai livré ta cargaison et je confirme ton paiement.
Merci pour le contrat, tu peux me contacter si tu as d’autres
shadowrunners à transporter. Ta cargaison a été déposée, vi-
vante mais inconsciente, à un quai de chargement près du point
de largage prévu au départ ». Il avait été tenté de confisquer le
deck de Spike et de faire les poches de tout le monde, mais
sur le long terme, ce genre de chose est mauvais pour votre
réputation.
La corvée était finie. Il était temps de sortir de ce véhicule
de métal glacé et de trouver une tasse froide pleine de quelque
chose de fort.
<< Transporteur 5
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
CO YO TES
COYOTES
LA VIE DE COYOTE
POSTÉ PAR : TIMOTHY MOVO
Pourquoi quelqu’un comme vous ou moi voudrait-il
faire passer des gens en fraude à travers les frontières ?
Sérieusement, cela semble idiot. Peut-être sommes-nous
idiots. Je connais beaucoup de Coyotes. Nous avons beau
être en compétition, nous restons en contact les uns avec les
autres, en grande partie pour savoir qui risque de nous arna-
quer sur un paiement, mais aussi parce qu’il n’y a pas telle-
ment d’autres personnes à qui parler de ce que nous faisons.
Cela vous étonnera sans doute, mais de nombreux
Coyotes jouent les passeurs de clandestins pour des raisons
qui n’ont rien à voir avec l’argent. Oh, si vous leur posez la
question, ils vous diront tous qu’ils mettent de l’argent de côté
pour leurs vieux jours et qu’un de ces quatre, ils prendront leur
retraite, mais ils ne se trompent sans doute même pas eux-
mêmes. J’ai souvent vu des Coyotes tomber sur des boulots de
rêve. Un seul run risqué et c’est bon, ils peuvent se retirer pour
de vrai. Devinez quoi ? La semaine d’après, vous les retrouvez
dans un bar avec un nouveau deck et des cicatrices d’implant
de câblage toutes fraîches. Un van gonflé les attend sur le par-
king. Payez une bière à un Coyote et il vous expliquera que son
dernier boulot a été tendu, puis il vous dressera la liste de tout
ce qu’il a acheté pour être plus en sécurité la prochaine fois.
Ceci dit, il y a aussi des gens qui arrivent dans ce busi-
ness en s’imaginant qu’il va les rendre riches au-delà de leurs
rêves les plus fous. Ils croient, que parce qu’ils vont réussir
un run rapide dans des ruelles sombres ou des zones sans
Matrice, des shadowrunners célèbres et des managers cor-
poratistes vont les couvrir de créditubes et leur apprendre
les poignées de main secrètes qui donnent accès à leurs
clubs exclusifs. Je ne sais pas comment les autres Coyotes
appellent ces types. Moi, je dis « pieds-tendres ». Et le taux
de mortalité des pieds-tendres est très élevé.
Quand j’ai commencé, mon seul atout était d’avoir en-
tendu dire que deux gangs croyaient qu’un certain réseau de
ruelles, à la limite de leur territoire, appartenait à l’autre gang.
Les ruelles étaient assez longues pour emmener quelqu’un loin
au cœur des Barrens de Redmond sans être vu par personne, ni
par les gangers, ni par les flics. C’était sympa. J’ai entendu parler
de quelqu’un qui voulait entrer, j’ai fait savoir que j’étais dispo-
nible et j’ai demandé de l’argent. Une opération vraiment sym-
pa. Je l’ai refait quelques fois et, en bon pied-tendre que j’étais,
je suis devenu imprudent. Pas longtemps après, quelqu’un
m’a demandé de le faire passer et, une fois à l’intérieur, il m’a
flingué. Laissé pour mort dans une rue des Barrens, j’ai rampé
6 La vie de Coyote >>
dans un trou pour arrêter l’hémorragie, le temps qu’un ami me
récupère. Ce jour-là, j’ai appris pas mal de trucs importants
pour la survie d’un Coyote, à commencer par le besoin d’avoir
un bon pote pour vous sortir le cul de la ligne de feu. Je n’étais
même pas fâché qu’un nouveau m’ait piqué ma route, surtout
parce que les gangs ont entendu dire que la ruelle n’était à per-
sonne. Il y a eu un bain de sang juste au moment où le gars
qui m’avait descendu y faisait passer quelqu’un. Apprendre des
erreurs des autres est un bon moyen de rester en vie.
LES RISQUES
Vous savez pourquoi les pieds-tendres meurent ? Parce
qu’ils pensent que les gens qu’ils transportent leur accordent
de la valeur. Ce n’est qu’en partie vrai. Ils accordent de la
valeur à la capacité du Coyote de leur faire passer la fron-
tière. Lorsque c’est fait, cette valeur chute brusquement. Un
criminel veut échapper au bouclage de Kowloon ou veut
vite se tirer d’Aztlan ? Une fois du bon côté de la frontière, le
Coyote devient un problème non résolu. Soudain, le client se
dit que, moyennant assez de nuyens, le Coyote ira voir celui
qui le poursuit et lui dira où il l’a déposé. Je ne peux pas lui
en vouloir, les criminels raisonnent comme ça.
Voir votre cargaison se retourner contre vous est un
risque réel, surtout quand elle se compose de shadowrun-
ners bien armés. Les moins expérimentés sont les pires : ils
sont nerveux et n’ont pas encore compris l’importance de se
faire de bons contacts et de les garder.
Même si les risques existent, vous pouvez prendre cer-
taines précautions pour les minimiser. Vous bâtir la réputa-
tion de livrer ce que vous avez promis est un bon moyen
de détendre votre cargaison. Ne pas prendre de précautions
dans votre van est idiot, mais les rendre visibles l’est tout
autant. Vous devez rester discret. Installer des cartouches
lacrymo sous les sièges passagers, voire des explosifs, vaut
mieux que de poser des flingues au plafond. Les passagers
n’aiment pas regarder une arme chargée pendant tout le
voyage. Cela les rend nerveux et donc imprévisibles.
> Comment ça, « cargaison » ? Je n’ai jamais entendu
aucun Coyote parler de moi comme ça et vous pouvez
être sûrs que je ne monterai pas dans un van avec un
flingue pointé sur moi.
> Sticks
> Tu veux dire que tu fais confiance à tous les gens
avec qui tu travailles ? Ce type prend juste les mêmes

précautions que toi lorsque tu bosses avec un inconnu,
simplement il voit plus de nouvelles têtes que toi.
> Whippit
> Ta gueule, le noob.
> Sticks
Votre réseau est important. La plupart des Coyotes qui
réussissent ont des amis pour veiller sur eux. Ces amis savent
quel intermédiaire vous a adressé vos clients et, si vous
n’avez pas été vu depuis longtemps, ils se renseigneront. La
Matrice est un don de Dieu pour envoyer un petit signe de vie
géolocalisé à un ami hacker, surtout si cet ami peut envoyer
CrashCart à l’endroit où votre signal vient de disparaître.
En plus du danger posé par les clients, vous devez af-
fronter les risques normaux du business : la compétition
pour les meilleures routes est intense et plus d’un Coyote a
été descendu par un concurrent. Les Coyotes gagnent leur
vie grâce à leur réputation et sont donc plus vulnérables à
la calomnie que la plupart des opérateurs des Ombres. Cela
veut dire que, parfois, ils se font un peu aider pour les rela-
tions publiques. Je ne connais aucun vieux de la vieille qui
ne connaisse pas un face auquel faire appel lorsqu’ils ont
besoin d’une faveur.
De la façon dont je vois les choses, si les passagers sont dé-
cidés à se retourner contre leur Coyote, celui-ci a trois solutions
pour s’en sortir vivant : les tuer et jeter leurs corps quelque part ;
les éjecter et espérer que tout se passera bien ; ou opter pour
une solution non létale. Tuer ses clients n’est généralement pas
une bonne idée, mais les laisser vivants au milieu de nulle part
pose également des problèmes. Une fois qu’ils seront de retour
à la civilisation, ils ne manqueront pas de dire du mal de vous. Il
n’existe pas de solution simple. La meilleure manière de procé-
der est de vous bâtir une réputation assez solide pour encaisser
quelques coups lorsque les choses tournent mal.
Si, par miracle, ni vos concurrents, ni votre cargaison ne
vous mettent de bâtons dans les roues, un autre problème
vous attend : la loi. La LoneStar hait les Coyotes autant que
les shadowrunners. Nous sommes juste trop doués pour
transporter preuves et suspects hors de leur portée. En re-
vanche, contrairement à ce qui se passe avec les shadowrun-
ners, la Star et KnightErrant ne font pas d’efforts particuliers
pour nous traquer. Les crimes des runners sont générale-
ment plus voyants et plus contrariants pour les maîtres cor-
poratistes des forces de l’ordre. Soyez proactif : faites-vous
un ami dans les rangs des forces de l’ordre. Il se chargera de
brouiller les pistes pour vous.
>> Coyotes <<
> « Ami » n’est pas le mot juste. « Connaissance prête à
se laisser corrompre » convient mieux.
> Traveler Jones
J’ai eu tout cela aux fesses, mais la chose qui m’a posé le
plus de problèmes est l’entropie, si l’on peut dire. Il y a deux
mois, une balade de santé s’est compliquée parce que l’un
des bâtiments situés sur mon chemin avait installé de nou-
velles caméras de sécurité devant sa porte. Rien de grave
en soi, mais ils avaient pris un pack de surveillance active.
Leurs caméras étaient donc reliées à une entreprise de sécu-
rité qui a identifié les polymères de ruthénium de mon véhi-
cule. Ils ne sont pas illégaux, mais ils suffisent à ce qu’il soit
considéré comme suspect et, donc, à me faire surveiller par
un drone de circulation. Je m’en suis rendu compte quand
j’ai changé mon ID matricielle. Cela a suffi pour que je dé-
clenche les manœuvres d’urgence. J’ai balancé la cargaison
près de l’endroit prévu, pris le large et, au bout du compte,
j’ai dû mettre le feu à mon véhicule pour couvrir ma fuite.
Ce genre de pépin peut survenir n’importe quand. Si
vous voyagez dans les Barrens, les territoires des gangs
changent. Si vous passez une frontière au bluff, vous vous
retrouvez avec un nouveau formulaire à remplir. Même de
bêtes travaux de voirie peuvent modifier la ronde d’une voi-
ture de patrouille. Tout ce que vous pouvez faire est de gar-
der l’esprit ouvert et d’avoir une paire de plans de secours
pour sortir votre cul du feu si besoin.
D’OÙ VIENT L’ARGENT ?
Vous prenez beaucoup de risques, mais les compensations
ne manquent pas. C’est tant mieux, parce qu’acheter et en-
tretenir tous les véhicules dont vous aurez besoin pour briller
dans ce boulot coûte des monceaux de fric.
Comme toutes les entreprises, les Coyotes facturent au
prix que le marché est prêt à accepter. Faire entrer un ganger
pas très dangereux sur le territoire de quelqu’un d’autre ?
Dans les deux cents nuyens. Faire passer une équipe de
Gardes Jaguar dans le secteur UCAS de Denver ? Dans les
deux cent mille. Le bon côté du boulot est, qu’en général, le
client qui vient voir un Coyote lui demande combien coûtera
le voyage. Cela vous permet de fixer votre prix, laissant le
client accepter ou aller voir ailleurs. S’il ne peut se tourner
vers personne d’autre, vous êtes libre de l’arnaquer tout à
loisir. Bien sûr, si votre prix est trop élevé, le client peut déci-
der de vous tuer à l’arrivée au lieu de vous régler la course.
Même dans un petit marché, c’est toujours une alternative.
<< La vie de Coyote 7
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<

Concernant la manière de fixer les prix, je ne peux pas
parler pour tous les autres Coyotes. En général, je regarde de
près la personne qui me contacte. Si elle a bonne réputation
et ne semble pas trop paniquée, je ne vais sans doute pas me
retrouver dans une fusillade, alors je baisse un peu le prix. Si
le boulot est pressé, je vais être obligé de payer les assistants
qui me sortiront du lit, ça coûtera un peu plus cher. Si j’ai le
temps, je demande au client pourquoi il lui faut un Coyote.
Pas de détails, bien sûr, mais passer un focus illégal en contre-
bande est beaucoup moins risqué que de faire traverser la
ville à des gamins kidnappés, surtout si ce sont les mômes
d’un groupe de cadres sups. Si le client refuse de répondre, je
me base sur la pire hypothèse. La destination est un autre fac-
teur important. Si le client veut se rendre de l’autre côté de la
demande de faire quelque chose de précis, par exemple de
passer devant un bâtiment donné ou de couper toute activité
matricielle pendant le trajet. S’ils me disent pourquoi, peut-
être que ce n’est pas un problème, mais comme ils ne me le
disent jamais, je pars du principe que c’est un risque dont je
ne suis pas informé, ce qui coûte très cher.
> Tout ce qui concerne un Coyote est coûteux. C’est un
groupe spécialisé, ils ne sont pas très nombreux et, sans
leur expertise, vous n’irez pas loin, même si votre vie en
dépend. Comme tous les monopoles, ils se servent de
leur position pour vous écorcher.
> Stone

ville, pas de souci… en général. S’il souhaite aller de Chicago

à Tìr na nÒg, ça va lui coûter un bras. Passer une frontière ?
> Ça me paraît juste. Ils sont dehors à prendre des risques
et ils doivent être bien payés pour cela. Mais si vous vou-
Un supplément. Avis de recherche, magie, clients blessés,
lez faire une affaire, cherchez quelqu’un avec une petite
chargement encombrant, plus d’un troll à bord de mon van ?
lueur de folie dans le regard, un type prêt à accepter un
Tout ça implique des frais additionnels, des armes, des médi-
caments, une suspension renforcée, etc. Les prix montent en boulot impossible juste parce qu’il est impossible. Le
conséquence. Ce qui coûte le plus cher ? Le client qui me simple fait de leur proposer quelque chose d’intéressant
peut vous valoir un rabais.
> Slamm-0!
COÛTS DU PASSAGE D’UNE FRONTIÈRE Sympathiser avec votre Coyote vous vaudra parfois
SITUATION COÛT une petite ristourne. Le meilleur moyen d’y parvenir ? Faire
 100 ¥ par personne (200 ¥ pour quelques trajets avec lui sans le trahir.
Passer une frontière les trolls) ; 50 ¥ par tranche de La plupart des Coyotes se montrent sympas avec certains
shadowrunners, surtout s’ils les retrouvent sur plusieurs trajets.
100 kg de cargaison
Les shadowrunners qui ont régulièrement besoin de l’aide
50 ¥ par personne (100 ¥ pour d’un Coyote sont une ressource précieuse. Ils paient bien
Par tranche de 100 km hors
les trolls) ; 25 ¥ par tranche de et n’hésitent pas à parler du Coyote à leurs contacts, ce qui
d’une conurb
100 kg de cargaison peut déboucher sur d’autres boulots encore mieux payés. Les
clients réguliers présentent un autre avantage : à chaque nou-
10 ¥ par personne (20 ¥ pour les
Par tranche de 10 km à l’intérieur veau trajet, la probabilité qu’ils tentent de descendre le Coyote
trolls) ; 5 ¥ par tranche de 100 kg
d’une conurb
de cargaison
EXEMPLES DE MODIFICATEURS
Par arme interdite ou par dose de
drogues illégales (si le Coyote les 500 ¥ DIFFICULTÉ MODIFICATEUR
remarque) Facile : Redmond par une journée calme,
0,5
Par mandat d’arrêt actif, par frontière UCAS / CAS
 500 ¥ Normal : Passer la frontière de Denver, passer
passager 1
Échapper aux recherches des la frontière de Seattle
1 000 ¥ Élevée : Salish-shidhe / Tir Tairngire, Nations
forces de l’ordre 1,5
« Pas de questions » sur le Sioux / UCAS
5 000 ¥ Significative : Ligue des Caraïbes / CAS,
chargement ou les passagers 2
Multiplicateur pour les lieux et les Chine / Hong Kong
×1,5 à ×10 Considérable : Bug City, Aztlan / CAS 10
frontières dangereuses*
Multiplicateur pour les lieux ou Notez que le prix de base calculé à partir de ces informations
×0,5
les frontières sans danger peut être diminué par un test de Négociation, où chaque succès
* Sa valeur exacte dépend du risque pris par le Coyote et des excédentaire réduit le coût de 5 %, pour un maximum de 20 %.
conséquences d’une arrestation. S’introduire dans Seattle depuis le Par ailleurs, il s’agit d’un guide pour le meneur de jeu, pas d’un
territoire Salish-shidhe coûte, au pire, un ou deux ans de prison soit tarif fixe. Il existe de nombreuses variables inconnues des joueurs,
un multiplicateur d’1,5, voire pas de multiplicateur du tout. Se faire à commencer par la fiabilité du Coyote, la chance de réussite du
prendre à jouer les passeurs entre Aztlan et les CAS implique une boulot et l’opinion du Coyote sur le risque de trahison posé par les
condamnation à mort automatique et donc un probable ×10 personnages.

8 La vie de Coyote >>


pour effacer leurs traces diminue un peu. Avec les passagers
corporatistes, le risque est plus faible au départ, mais contrai-
rement à ce qui se passe avec les shadowrunners, il ne dispa-
raît jamais complètement. J’ai sans doute des préjugés, mais
on dirait que la loyauté envers n’importe quoi d’autre que le
pognon est hors de portée de la plupart des automates cor-
pos. Certains shadowrunners sont cinglés et dangereux, mais
il y en a aussi à qui je confierai la vie de ma mère.
> Les mercs aussi ont besoin d’amis chez les Coyotes, sur-
tout lorsqu’ils doivent rejoindre une zone d’opération
sans être détectés. Je suis allé à Bug City et il a fallu un
Coyote pour me faire traverser le cordon et les forces de
sécurité privées. À ce propos, je me demande comment
la technomancienne avec qui j’ai fait le trajet s’en tire. Je
devrais y retourner pour voir.
> Pistons
OÙ VA L’ARGENT ?
À force de parler d’argent, je vais peut-être vous donner l’im-
pression que déplacer des gens d’un point à un autre est un
ticket vers une retraite anticipée et un ranch dans l’Ouest. Cela
ne se passe pas comme ça. Pendant les premières années, la
plupart des Coyotes arrivent péniblement à couvrir leurs frais.
>> Coyotes <<
Le matos a un coût. Vous n’êtes pas un Coyote si vous ne
pouvez pas transporter des gens ou des objets. Vous avez
donc besoin d’un véhicule. Un van normal peut transporter
des gens, mais, si ça défouraille, vous ne serez pas proté-
gés, vous ne pourrez pas non plus descendre un drone de
la Lone Star. Un petit peu de blindage soudé par votre pote
désosseur ne ferait pas de mal, mais cela abaisse votre véhi-
cule et vous oblige à bosser sur sa suspension. Et pas que sur
les amortisseurs : le blindage alourdit le véhicule et ce n’est
pas en vous traînant à 50 km / h que vous échapperez à une
poursuite. Il est temps de mettre des chevaux sous le capot.
Et maintenant que vous avez investi tout ce fric dans votre
van, vous n’avez plus envie de le perdre. Vous allez donc ins-
taller des meurtrières dissimulées, un vernis de ruthénium,
des marqueurs RFID modifiables et un récepteur satellite.
Peut-être que vous toucherez un gros chèque au moment
de payer tout ça et, du coup, vous pourrez vous offrir un
câblage de contrôle des véhicules, ce qui veut dire câbler le
van… Tout s’additionne très vite.
Je parle beaucoup de vans. C’est un type de véhicule
courant chez les Coyotes, pour trois bonnes raisons : ils sont
moins voyants qu’un tank, ils sont faciles à personnaliser et
ils sont capables de transporter pas mal de monde ou une
grosse cargaison. J’aime mon van et, sans lui, je ne pourrais
rien faire. Certains Coyotes préfèrent d’autres véhicules. Les
<< La vie de Coyote 9
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
pieds-tendres apprécient les berlines. Ce n’est pas un mau-
vais choix pour démarrer, mais cela limite votre capacité de
transport. Seattle et les autres villes portuaires voient sou-
vent des Coyotes en vedette, l’équivalent maritime du van.
Les superstars quittent le sol et optent pour un t-bird. Les
t-birds sont des véhicules extraordinaires, mais ils coûtent
une fortune. Les routes de t-birds dans et hors de l’Amérique
sont peu nombreuses, et elles sont surtout utilisées par des
contrebandiers.
> Les t-birds sont surtout destinés aux runners d’élite dont
les opérations risquent d’attirer l’attention de l’armée.
La plupart des shadowrunners n’en ont pas besoin.
> Hauser
> Il y a une différence entre « besoin » et « envie ». Qui
n’aurait pas envie de faire un tour en t-bird aux frais de
M. Johnson, s’il est possible de le convaincre ?
> Netcat
> Ce n’est pas qu’une histoire de luxe. Parfois, vous devez
aller plus vite qu’un van et quelque chose comme un
t-bird devient nécessaire.
> Traveler Jones
Quelle est la différence entre un contrebandier et
un Coyote ? La nature de ce qu’ils transportent. Les
CIBLER L’ARRIÈRE DU VAN
Poser des armes visant les personnes installées à l’arrière
d’un véhicule est raisonnablement simple. Les shadowrunners n’y
pensent pas toujours, parce qu’ils sont en général plutôt concen-
trés sur le fait de tirer de l’intérieur vers l’extérieur.
Les armes braquées sur l’intérieur d’un véhicule peuvent être
orientées individuellement grâce à une tourelle intelligente ou
à une monture d’armes interne, mais elles sont encombrantes et
difficiles à dissimuler. Une option moins coûteuse et plus facile à
camoufler consiste à glisser des grenades dans les rembourrages
du véhicule. Des grenades non létales sont une arme de choix si le
Coyote voyage aussi dans le compartiment passager.
Placer la grenade au meilleur endroit exige un test étendu de
Mécanique (appropriée) + Logique [Mentale] (8, 30 minutes).
Faire sauter la grenade est une action simple, qui prend effet
normalement.
Les runners et les contrebandiers dépourvus des compétences
mécaniques nécessaires peuvent s’adresser à un mécano des
rues. Cela leur coûtera 100 nuyens pour des grenades à déclenche-
ment sans fil et 200 nuyens si le mécanicien a besoin de tirer des
fils jusqu’au nœud de commande ou tout autre point du véhicule.
Une fois cachées, ces grenades gagnent un modificateur de dissi-
mulation supplémentaire de -6. Il s’applique à tous les senseurs qui
tentent de repérer l’arme et aux passagers qui s’efforcent de voir
où une grenade est cachée
10 La vie de Coyote >>
contrebandiers ont de la place pour de gros chargements
et parfois des sièges pour d’éventuels passagers. Chez les
Coyotes, l’espace disponible est dévolu aux passagers. Et il
est mieux équipé, même si vous ne devez pas vous attendre
à des sandwiches.
Les deux groupes ont un point commun : ils vivent par
leur réputation. Se construire une réputation, ça coûte, la
garder propre aussi. Payer des intermédiaires pour organiser
des rencontres avec les clients est la partie la plus facile.
Vous devez aussi être ami avec un mécano, un hacker, un
magicien et peut-être un flic ou deux. Je me fiche de savoir
si vous vous servez d’un vélo ou d’un t-bird. Si, pour votre
mécano, réparer votre véhicule est juste un boulot, il risque
de commettre des erreurs. S’il travaille pour un ami, non
seulement le boulot sera bien fait, mais vous aurez peut-
être droit à un extra. Lorsque vous construisez les relations
qui vous seront utiles plus tard, vous investissez dans votre
avenir.
Chaque passage de frontière vous coûtera. Parfois, il
vous faudra des créditubes certifiés pour graisser certaines
pattes le long du chemin (les créditubes sont nécessaires :
vous n’allez pas virer vos pots-de-vin depuis votre compte).
En d’autres occasions, vous aurez besoin de flingues et de
munitions bon marché pour vous glisser en territoire enne-
mi. Vous devez vous aventurer dans des terriers de goules ?
Trouvez un doc des rues, si possible doté d’une éthique
minimaliste. Il pourra vous vendre des morceaux de corps
prêts à partir à la décharge, qui vous serviront à distraire les
goules qui se rapprocheraient trop. Engager un hacker pour
un certain temps coûte de l’argent, mais ce dernier pourra
vous trouver l’itinéraire des patrouilles ou générer un faux
appel d’urgence pour faire diversion pendant que vous va-
querez à vos affaires.
Passer une frontière chaude peut coûter très cher.
Changer l’ID numérique de votre van est facile, un hacker
peut vous faire ça contre quelques bières, mais si vous vous
faites tirer dessus ou si d’importants composants électro-
niques de votre véhicule se font bricker, vous allez devoir ali-
gner pas mal d’argent. Assurez-vous d’avoir anticipé toutes
les dépenses possibles dans votre devis. Si vous demandez
une rallonge après le run, juste parce que votre véhicule est
plein de trous, vos passagers risquent de ne pas compatir.
POURQUOI DEVRAIS-JE
FAIRE CONFIANCE AU
TYPE QUI ME BRAQUE
AVEC UN FLINGUE ?
Ouais, bonne question. Qu’il s’agisse d’une tourelle à l’inté-
rieur du van, d’une paire de flash-paks dissimulés ou juste
de quelqu’un qui contactera un chasseur de prime si le
Coyote ne revient pas, tous les Coyotes ont un moyen de
se protéger de leur chargement. J’aime à penser que c’est
naturel et compréhensible, surtout lorsque vous trans-
portez des shadowrunners lourdement armés, certains
pouvant être de vrais psychopathes. Mais si vous êtes un
shadowrunner, qu’est-ce qui vous protège d’un Coyote qui
pense qu’il peut vous buter, puis dépouiller votre cadavre
de ses créditubes et de son matos avant de le balancer dans
le Puget Sound ?

> EXACTEMENT ! C’est ce dont je parle ! Qui irait faire un
tour avec un Coyote qui a des grenades fixées dans son
compartiment passager ?
> Sticks
> Lorsque je rencontre quelqu’un que je connais, ou avec
qui je travaille, je suis en confiance. Mes flingues ne
sont pas braqués dans sa direction. Quand je bosse
avec des inconnus, je garde toujours une arme sous la
main, au cas où ils voudraient me descendre. Ce n’est
pas différent.
> Sledge
Les shadowrunners que cela tracasse vraiment devraient
se souvenir que leur meilleure protection est psycholo-
gique : les Coyotes n’ont pas envie d’avoir une fusillade avec
leur chargement. Pour commencer, nous ne sommes pas
des pistoleros. Donc, nous n’avons pas envie de nous fâcher
avec des types capables de loger une balle dans l’œil d’un rat
du diable à deux cents mètres. Nous voulons la sécurité et,
pour cela, nous avons besoin d’un peu de matos, mais nous
savons tous qu’il vaut mieux laisser les armes rangées.
Deuxième point, si notre chargement meurt, notre répu-
tation prend un sacré coup. L’intermédiaire qui a arrangé la
balade se retrouve avec des clients morts. Il ne risque pas
de nous rappeler. Les amis des défunts vont raconter autour
d’eux comment leurs potes sont morts. S’ils sont assez fâ-
chés, ou bourrés, ils viendront peut-être vous descendre. Au
cas où ça ne serait pas assez clair : rien de tout ça n’est bon
pour les affaires.
OÙ ALLER
Les Coyotes opèrent presque partout où des gens veulent
se rendre, mais où le chemin d’accès est bloqué. L’entrée
et la sortie de Seattle sont devenues mes spécialités, mais
je connais une paire de types des CAS qui gagnent bien
leur vie en entrant et en sortant d’Aztlan. Ils sont excellents
dans ce qu’ils font et arrivent à rester en vie alors que, par
moments, les probabilités penchaient en faveur de leurs os
blanchissant au soleil. Vous vous souvenez de l’arcologie
Renraku, il y a vingt ans ? J’ai discuté avec une fille qui y était.
Une fois que les volets ont été abattus et la pyramide cou-
pée du monde, il lui a fallu environ quatre jours pour trouver
un moyen de faire entrer et sortir des gens. Elle n’a utilisé
cette route qu’une seule fois, pour faire rentrer quelques run-
ners. Si j’en crois ce que j’ai entendu après, c’était plutôt une
bonne idée.
Vous trouverez probablement un Coyote partout où il y a
une frontière, pas seulement politique ou corporatiste, mais
n’importe quelle ligne difficile à passer pour quelque raison
que ce soit. S’il y a assez d’argent à se faire, vous en trouve-
rez sûrement plus d’un. Plus les frontières sont nombreuses,
plus il y a de Coyotes. À Denver, vous devriez même pou-
voir déclarer ce boulot aux impôts. Dans les États allemands
alliés, des Coyotes traînent dans tous les bars et tous veulent
votre argent pour améliorer leur véhicule.
Tous les endroits difficiles d’accès ont des Coyotes,
mais il est plus risqué d’entrer ou de sortir de Tìr na nÒg, de
Chicago ou d’Amasando que de Seattle. Dans ces régions,
>> Coyotes <<
les Coyotes qui réussissent se font payer plus cher, mais
il vaut mieux faire confiance à un pro que d’essayer de
contourner les patrouilles soi-même, surtout au pied levé.
Les Coyotes prétendent être dans le business pour
l’argent, mais beaucoup bossent aussi pour l’adrénaline. Tout
le monde ne peut pas partir du pays de Galles à bord d’un
ULM, traverser la mer et arriver à Tìr na nÒg. Réussir quelque
chose d’impossible pour la plupart des gens est une motiva-
tion en soi. Bien sûr, ces Coyotes assoiffés d’expériences ont
tendance à s’installer dans les coins les plus difficiles et les
plus exotiques. Si vous partez du secteur sioux de Denver
pour les UCAS, vous trouverez sans doute quelqu’un d’un
peu plus pépère. Un bon moyen de savoir avec qui vous vous
embarquez est de regarder le véhicule dans lequel vous allez
monter. Si c’est un van gris banal, vous êtes entre les mains
d’un type qui veut juste gagner sa croûte. Mais si vous êtes
dans un véhicule volant au fuselage orné de flammes, avec
des haut-parleurs extérieurs qui diffusent La chevauchée des
Walkyries, vous êtes tombé sur un amateur de sensations
fortes. Les deux sortes de Coyotes vous déposeront là où
vous voulez aller, mais il est plus excitant d’y aller avec un
drogué à l’adrénaline. Cela n’engage que moi, bien sûr.
COYOTES CORPORATISTES
Là où il y a de l’argent, des corporations cherchent à le cap-
ter. Elles ont besoin de Coyotes, comme tout le monde.
Toutefois, pour la plupart des Johnsons, la demande est
sporadique, alors ils externalisent. Toute corporation instal-
lée dans une ville frontalière a une liste de Coyotes locaux,
pour savoir qui appeler en cas de besoin… et pour savoir
qui fait aller et venir des gens sur son territoire. Travailler
pour un patron corporatiste peut être lucratif. Les corpos
disposent, bien sûr, de masses de liquide et, souvent, les
boulots concernent des hommes d’affaires plutôt que des
shadowrunners violents. Cela diminue le risque de se faire
tirer dessus. Évidemment, les corpos ont aussi un côté impi-
toyable et vous courez le risque de travailler pour un Johnson
désireux d’éliminer tous les témoins. Lorsque vous travaillez
souvent avec le même type, votre relation ira en s’amélio-
rant et plus le risque de vous faire buter parce que ça arrange
M. Johnson diminuera.
Une corporation qui a besoin d’emprunter fréquemment
une certaine route essayera souvent de recruter un Coyote
à plein temps. L’échange est le même que pour les sha-
dowrunners : vous êtes en sécurité, le matos est meilleur,
vous touchez un salaire régulier et vous avez même une mu-
tuelle, mais vous perdez quelque chose au passage, votre in-
dépendance, votre liberté, comme vous voulez. À mon avis,
tant que la question ne se pose pas, personne ne sait vrai-
ment ce qu’il va choisir. J’ai vu des gens dont j’étais sûr qu’ils
ne se vendraient jamais se laisser prendre à la promesse d’un
Ares Roadmaster avec toutes les options, utilisable même
en dehors du boulot. D’autres, dont j’aurais juré qu’ils saute-
raient sur l’occasion d’avoir un peu de stabilité, ont décliné
toutes les offres et sont restés libres jusqu’au bout.
Moi, j’aime bien être maître de mon temps. Cela fait dix
ans que je circule dans et autour de Seattle, mais, si je vou-
lais, je pourrais quitter la ville en un clin d’œil. Et ça me va
bien comme ça. Je me sens mal à l’aise quand je suis attaché,
si vous voyez ce que je veux dire.
<< La vie de Coyote 11
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
Mais c’est sûr que le nouveau modèle de Banshee de
GMC est vraiment sympa…
> N’oubliez jamais que la loyauté d’un Coyote corpora-
tiste va à son employeur, d’abord et avant tout. Ne le
mettez pas en position d’avoir à choisir entre vous aider
et servir ses maîtres, vous ne risquez pas de gagner, en
tout cas pas souvent.
> DangerSensei
TROUVER UN COYOTE
Si votre intermédiaire n’a pas de Coyote dans son carnet
d’adresses, prendre contact avec l’un d’eux peut s’avérer
difficile. La plupart de ceux que je connais travaillent par
l’entremise d’intermédiaires et de Johnsons, payant ce
représentant pour filtrer les emmerdeurs et les flics. Une
fois que vous avez été sur la piste avec un Coyote, il y a
des chances qu’il vous file son commcode, au cas où vous
auriez encore besoin de lui. Pour nous autres Coyotes, c’est
une question d’équilibre. Trop de publicité et la loi s’occupe
de vous, pas assez et notre super van rouille dans son
garage.
Bon, vous êtes coincé quelque part, vous ne connais-
sez aucun Coyote aux alentours et toutes les adresses
de vos intermédiaires se trouvent ailleurs, dans d’autres
villes. Que faire ? Votre meilleur espoir est de traîner dans
les bars ou les chatrooms fréquentés par des mécanos.
Lorsque vous aurez trouvé un endroit où quelqu’un sait
quel moteur MCT peut être modifié pour tenir dans un
Ares Roadmaster, vous serez sans doute au bon endroit.
Payez quelques coups, restez assis un moment et écou-
tez. Quelqu’un finira bien par parler de boulots bizarres. Si
vous patientez assez longtemps, il sera tôt ou tard ques-
tion d’ajouter un quart de tonne de blindage StarSlab sur
une Ford Americar, ou toute autre modification du même
genre, celui dont Joe Boulot-de-merde n’a absolument pas
l’usage. Bingo ! Payez votre coup et demandez au gars
s’il peut vous présenter au proprio de la bagnole gonflée.
Soyez malin. Le mécano n’a pas envie de vendre son pote.
Si vous donnez l’impression d’être un flic, vous n’irez nulle
part. Faites le nécessaire, donnez envie à votre nouvel ami
de faire les présentations. Laissez entendre qu’il y a un
gain, de préférence de l’argent, à la clé. Et essayez de ne
pas paraître trop désespéré.
> Je suis plutôt doué pour cette conversation. Vous seriez
étonné de savoir combien de fois un decker a besoin
d’une voiture !
> Slamm-0!
> Je pensais que tu avais commencé avec une bonne liste
de contacts chez les Coyotes. Ça ne fait pas partie des
bonus, quand on a des parents shadowrunners ?
> 2XL
> Nan, il ne reste pas grand monde de la vieille bande. Je
me sers de mon charme naturel pour me faire des amis.
> Slamm-0!
12 La vie de Coyote >>
Et voilà, vous avez les bases de ce que cela représente,
d’être un Coyote. N’allez pas vous imaginer que vous êtes
un expert. Tant que vous ne saurez pas sortir d’un t-bird de
sa stalle à 150 pieds, ou comment semer une phalange de
drones qui se rapproche par l’arrière, vous aurez encore
des trucs à apprendre. Sans aller jusque-là, j’espère que
vous comprendrez mieux le gars ou la fille derrière le vo-
lant. Comme vous, ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils
ont, essayant de gagner de l’argent sans vendre leur âme.
Souvenez-vous en la prochaine fois que vous penserez à
tuer votre transporteur et peut-être trouverez-vous une so-
lution qui épargnera tout le monde.
> Les gens deviennent plus violents ou quoi ? Si vous
savez ce que vous faites, vous évitez de laisser une piste
de cadavres partout où vous allez. Je ne vois pas l’inté-
rêt de flinguer des gens qui vous aident.
> Kay St. Irregular
> C’est la faute des trids d’action. Si on les croit, il faut flin-
guer les gens qui ont vu votre visage pour ne pas lais-
ser de piste derrière soi. C’est crétin, mais les gamins
gobent tout ça.
> Cayman
> Bien sûr, c’est la faute des médias. Comme c’est pra-
tique. Movo vient de nous dire que les Coyotes sont
comme tout le monde : ils en ont après le fric. Les cor-
pos le savent, y compris celles qui gèrent la sécurité.
L’extraction est à la mode, alors elles se concentrent sur
les Coyotes comme source d’information quand elles
veulent savoir qui va où. Elles lâchent du pognon et pas
mal de Coyotes passent à table (ouais, on est d’accord,
l’image est bizarre). Ce que j’essaye de dire, c’est que
s’il y a plus de problèmes entre runners et Coyotes,
c’est que les Coyotes nous vendent plus souvent.
> Marcos
> C’est idiot. Movo a bien dit que les Coyotes compre-
naient l’importance de la loyauté et d’une bonne répu-
tation. Je suis sûr que certains trahissent, parce qu’on
trouve des merdes dans tous les groupes. S’il y a des
problèmes entre Coyotes et runners, c’est parce que
nous vivons dans ce monde et que chaque élément de
ce monde peut être un problème. C’est vrai depuis tou-
jours et ça le restera toujours.
> Bull
Maintenant que les bases sont posées, entrons dans le
vif du sujet : les frontières, sans lesquelles vous n’auriez pas
besoin d’un Coyote.
LES FRONTIÈRES
Les Coyotes ne manquent pas de frontières à franchir. Parfois,
elles sont aussi évidentes que le mur qui entoure Kowloon.
Parfois, elles sont aussi intangibles que l’entrée dans un im-
meuble corporatiste de Wuxing. Pour simplifier cette discus-
sion, j’ai classé les frontières en fonction la difficulté de leur
 >> Coyotes <<

franchissement, mais souvenez-vous que mes notes sont

subjectives, comme tous les systèmes. Au bout du compte,
la difficulté à traverser une frontière dépend surtout de la
somme allouée à empêcher les indésirables d’entrer ou du
pouvoir (et de l’influence) qu’elles souhaitent déployer sur
cette frontière.
Lorsque la plupart des gens pensent à une « frontière »,
ils s’imaginent en réalité un poste-frontière. C’est bien natu-
rel, puisque tous les franchissements normaux se font par
là. Toutefois, les Coyotes ont tendance à essayer de les
éviter autant que possible, afin de s’épargner la paperasse,
une piste matricielle, les scanners, les regards indiscrets et
toutes les complications qui vont avec un territoire surveillé
de près.
Tous les postes-frontières partagent certains grands
traits. Tous disposent de senseurs électroniques, pour repé-
rer les objets qui ne sont pas censés franchir la frontière.
Pour autant que je me souvienne, je n’ai jamais vu de poste-
frontière sans caméra. La plupart sont équipés de micros, de
scanners de cyberware, de radars millimétriques, de détec-
teurs de radiations et de renifleurs chimiques. Tous ces sen-
seurs transmettent généralement leurs données à un groupe
de spiders matriciels qui les enregistrent et surveillent le
fonctionnement du système. Dans certains postes-fron-
tières, les spiders transmettent les données suspectes au
personnel. Ailleurs, les données arrivent d’abord au person-
nel du poste-frontière avant de remonter aux spiders.
La sécurité matricielle varie selon l’importance du poste-
frontière aux yeux des officiels. Elle est au top sur la frontière
entre Aztlan et les CAS, par exemple. Même le plus petit
poste-frontière sera surveillé par une équipe des douanes,
qui a la possibilité d’appeler les renforts. Les systèmes sur
site sont presque toujours asservis à un serveur gouverne-
mental ou corporatiste de haut niveau, qui abrite une équipe
de spiders. Cela ne veut pas dire qu’ils sont impénétrables,
nous y viendrons bientôt.
Les commlinks et les cyberdecks, lorsque ces der-
niers sont autorisés, doivent diffuser un SIN légal, ainsi
que d’autres éléments bureaucratiques comme les visas et
autres formulaires de douane. Les scanners d’un poste-fron-
tière chercheront soigneusement tout appareil en mode si-
lencieux et ce genre de matériel génère immédiatement un
drapeau rouge. Si vous avez un link ou un deck que vous ne
voulez pas voir examiné par les autorités, le meilleur moyen
de leur faire traverser une frontière est de l’éteindre et de le
mettre dans une boîte métallique. N’oubliez pas de prendre
un commlink jetable qui diffusera le SIN que vous utilisez.
La sécurité magique est généralement prise au sérieux,
mais compte tenu de la taille d’un pays, dans la plupart des
cas, il est impossible d’installer une rune couvrant toute sa
frontière. Les postes-frontières sont généralement protégés,
avec un tunnel ouvert dans la barrière afin de laisser passer
les magiciens autorisés. Comme avec la sécurité matricielle,
dans la plupart des postes-frontières, le soutien magique se
trouve à distance. Des mages sous forme astrale se tiennent
prêts à répondre avec l’appui d’esprits. Les corps physiques
de ces mages se trouvent souvent bien à l’abri dans un hôpi-
tal, vous pouvez donc vous attendre à ce qu’ils continuent à
se battre même après avoir pris cher. En général, ces équipes
sont bardées de focus et de sorts ancrés. Oh, j’allais oublier :

<< La vie de Coyote 13

Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
les non-magiciens du poste-frontière sont presque toujours
formés à sentir s’ils sont traversés par une forme astrale.
La sécurité physique est également importante. La
structure du poste-frontière comporte souvent des bar-
rières de béton, des clôtures métalliques, des explosifs et
autres moyens de garder les indésirables à l’extérieur. C’est
dans ce domaine que la sécurité d’une frontière s’avère être
un travail plus compliqué que le simple maintien de l’ordre.
Si un criminel échappe à la Lone Star, celle-ci peut le tra-
quer et l’arrêter. Par contraste, les gardes-frontières sont
parfois obligés de traiter poliment certains arrivants indé-
sirables, afin d’éviter un incident international. Diplomatie
mise à part, les gardes-frontière de base jouissent de pou-
voirs étendus, ceci pour éviter que les visiteurs malvenus
ne mettent les pieds sur le sol de son pays. C’est pour cela
qu’ils reçoivent des armes de poing et un accès à du ma-
tériel lourd, y compris des grenades, des lance-roquettes,
des mitrailleuses automatisées, des mines et parfois des
armes chimiques (selon les traités internationaux locaux).
Souvenez-vous que techniquement, violer une frontière
peut être un acte de guerre. De plus, parfois, les gardes en
font une affaire personnelle.
Les gardes-frontières ont tendance à manquer d’hu-
mour. Lorsque vous discutez avec eux, évitez les vannes
sur les bombes ou la contrebande. Ils ont le pouvoir discré-
tionnaire de vous expulser si vous faites l’imbécile et ils ne
s’en priveront pas si vous leur racontez que votre valise est
piégée. Bien sûr, ils ne se contenteront pas de vous foutre
dehors. Ils chercheront d’abord la bombe. Partout. À fond.
Et pas que dans votre véhicule, si vous voyez ce que je veux
dire. Ils ont le droit d’inspecter et d’examiner les visiteurs qui
arrivent dans leur pays et, s’ils pensent que c’est nécessaire,
ils n’hésiteront pas.
Un dernier point important : en général, une frontière
compte deux postes de contrôle, un pour le pays que vous
quittez, un pour celui dans lequel vous entrez. Dans la plu-
part des cas, les vérifications à la sortie sont superficielles.
Par contre, si les États qui se trouvent des deux côtés de la
frontière s’entendent bien, le personnel du poste-frontière
d’en face n’hésitera pas à donner un coup de main à son
voisin.
FRONTIÈRES TRÈS FACILES
Certaines frontières existent à peine. Si vous visitez le
siège d’Horizon à Los Angeles, vous repérerez peut-être
une caméra ou un détecteur d’anomalies magnétiques,
mais personne ne vérifiera votre visa ou votre passeport.
Techniquement, vous êtes pourtant entré dans un autre pays
ou dans une nouvelle juridiction corporatiste.
Cela ne veut pas dire que la sécurité ne sera pas impor-
tante à l’intérieur du bâtiment, mais le poste-frontière pro-
prement dit se contente de quelques caméras et peut-être
de drones discrets ou d’esprits en patrouille. Vous remar-
querez à peine la présence de la frontière, mais vous au-
rez peut-être d’autres raisons de remarquer la sécurité du
bâtiment et, s’ils ont envie d’un petit abus de pouvoir, les
agents de sécurité peuvent soudain prétendre qu’ils sont
des gardes-frontières.
Exemples : bâtiments et bureaux publics des corpora-
tions AAA, pays récents comme Seeland.
14 La vie de Coyote >>
GARDE TYPE, FRONTIÈRE TRÈS FACILE
(PROFESSIONNALISME 2)
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA ESS
4 4 3 3 4 3 4 3 6
Initiative : 7 + 1D6 Déplacement : 8 / 16 / +2
Moniteur de condition : 10 / 10 Armure : 9
Limites : Physique 5, Mentale 5, Sociale 6
Compétences : Armes contondantes 3, Combat à mains nues 3,
Course 3, Étiquette 1, Intimidation 2, Perception 2, Pistolets 2,
Premiers soins 2, Survie 2, Véhicules terrestres 2.
Équipement : Gilet pare-balles, commlink Erika Elite (Indice
d’appareil 4), lentilles de contact (avec compensation anti-flash
et interface visuelle).
Armes : Électromatraque [Arme contondante, PRE 4, Allonge 1,
VD 9E(e), PA -5]
Defiance EX Shocker [Taser, PRE 4, VD 9E(e), PA -5, CC, CR —,
4 (m)]
Colt America L36 [Pistolet léger, PRE 7, VD 7P, PA —, SA,
CR —, 11 (c)]
SERVEUR TYPE, FRONTIÈRE TRÈS FACILE
La sécurité matricielle est simple à dissimuler, c’est pour-
quoi elle reste souvent excellente même aux frontières très
faciles. Un serveur se charge de la collecte de données de
la frontière.
Indice d’appareil : 6
Attributs par défaut : Attaque 6, Traitement de don-
nées 9, Corruption 7, Firewall 8
Programmes actifs : Agent d’indice 6 (voir plus bas), CI
Patrouilleuse
L’agent se charge de collecter les informations sur toute
personne souhaitant franchir la frontière. Il les envoie en-
suite à un centre de traitement situé au bureau principal.
Pour aider au processus, le serveur invite au markage tout
appareil qui n’est pas en mode silencieux. L’agent approche
tous les avatars qui pénètrent le serveur, ainsi que tous les
objets RA qui y accèdent. Il demande à chaque appareil un
SIN et un visa pour traverser le poste-frontière. Il récupère
l’information et la transmet, cryptée, à l’antenne régionale,
où le SIN et le visa sont contrôlés. Le résultat du contrôle
est renvoyé à l’agent, qui permet aux visiteurs en règle de
passer et ordonne aux emplacements d’armes de ne pas
faire feu. Des messages séparés sont également envoyés à
la sécurité magique ou physique.
Même les frontières très faciles disposent de CI pour
se défendre, mais en général, les CI lancées sont Traquer et
Blackout, plutôt que quelque chose de fatal.
PROTECTION MAGIQUE TYPE,
FRONTIÈRE TRÈS FACILE
Une frontière très facile a des esprits de Puissance 5 en
patrouille dans le plan astral. Ils ont ordre de signaler toute
magie active, mais de ne pas interférer sans ordre. Toutes les
guérites et autres installations physiques sont protégées par
une rune de Puissance 2. Un mage astral (voir le Mage de
Combat, p. 123, SR5) sera présent une ou deux fois par heure.

PROTECTION PHYSIQUE TYPE,
FRONTIÈRE TRÈS FACILE
Les postes disposés le long d’une frontière très facile ont
sans doute été conçus pour que les renforts arrivent sur place
rapidement, avant qu’un incident embarrassant ne dégénère
et ne devienne un problème sérieux. La structure compor-
tera sans doute du verre armé (Structure 4 / Blindage 6),
plutôt que du verre ordinaire, et une couverture solide
(Structure 6 / Blindage 8) déguisée en bac à fleurs décoratif,
sculpture et autres meubles.
FRONTIÈRES FACILES
La sécurité de la frontière entre deux pays amis se situe
un cran au-dessus de celle d’un bureau public. De part et
d’autre, les gens imaginent que, tôt ou tard, les deux enti-
tés fusionneront, ou du moins qu’elles ont plus en commun
qu’avec tous leurs autres voisins.
Les postes-frontières sont sécurisés et il y a toujours de
la paperasse à remplir, mais tout cela reste superficiel. Il faut
vraiment se faire un ennemi du gars dans la guérite pour
avoir droit à une fouille ou à une détention et, même si l’on
vous pose des questions, il y a peu de risques que cela vous
retarde beaucoup… Sans doute une ou deux heures d’inter-
rogatoire dans une pièce fermée. La sécurité physique reste
sensible. Les gardes ont tous une électromatraque et un
taser à la hanche. Des armes à feu sont également dispo-
nibles, généralement dans une caisse verrouillée. La sécurité
matricielle est généralement bonne, car elle est supervisée à
distance, tout comme le flux des senseurs. Des protections
magiques discrètes sont également présentes ; les guérites
sont certainement protégées par une rune renouvelée tous
les quelques mois. Mages et esprits peuvent être appelés
en renfort.
Exemples : les frontières entre les États de la Ligue
des Caraïbes, la frontière entre le conseil Athabaskan et le
conseil Algonquin-Manitou, la frontière entre la Fédération
allemande et les Pays-Bas unis, les frontières internes de
Denver (par pragmatisme plus que par amitié) ou la frontière
entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
GARDE TYPE, FRONTIÈRE FACILE
(PROFESSIONNALISME 3)
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA ESS
5 5 3 3 4 3 5 3 6 sant d’auras magiques ou de focus actifs, tant qu’elles n’au-
Initiative : 8 + 1D6 Déplacement : 10 / 20/ +2
Moniteur de condition : 11 / 10 Armure : 9
Limites : Physique 5, Mentale 5, Sociale 6
Compétences : Armes contondantes 3, Combat à mains nues 4,
Course 4, Étiquette 2, Gymnastique 3, Intimidation 2, Langues
(celle de l’autre côté de la frontière) 2, Leadership 1, Perception 5,
Pistolets 3, Premiers soins 1, Survie 2, Véhicules terrestres 2
Équipement : Gilet pare-balles, Commlink Erika Elite (Indice
d’appareil 4), Lentilles de contact (avec compensation anti-flahs
et interface visuelle)
Armes : Électromatraque [Arme contondante, PRE 4, Allonge 1,
VD 9E(e), PA -5]
Defiance EX Shocker [Taser, PRE 4, VD 9E(e), PA -5, CC, CR —, 4 (m)]
Colt America L36 [Pistolet léger, PRE 7, VD 7P, PA —, SA, CR —, 11 (c)]
>> Coyotes <<
SERVEUR TYPE, FRONTIÈRE FACILE
Les frontières faciles disposent d’une sécurité adéquate. Si
leurs concepteurs se préoccupent moins de la faire dispa-
raître à l’arrière-plan qu’aux frontières très faciles, elles n’ont
pas le côté intimidant des forces massées aux frontières
hostiles.
Indice d’appareil : 7
Attributs par défaut : Attaque 7, Traitement de don-
nées 10, Corruption 8, Firewall 9
Programmes actifs : Agent d’indice 6 (voir plus bas), CI
Patrouilleuse, CI Traqueuse
L’agent se charge de collecter les informations sur toute
personne souhaitant franchir la frontière. Il les envoie en-
suite à un centre de traitement situé au bureau principal.
Comme aux frontières très faciles, le serveur invite au mar-
kage tout appareil qui n’est pas en mode silencieux. L’agent
approche tous les avatars qui pénètrent le serveur, ainsi
que tous les objets RA qui y accèdent. Il demande à chaque
objet un SIN et un visa pour traverser le poste-frontière. Il
récupère l’information et la transmet, cryptée, à l’antenne
régionale, où toutes les informations sont comparées aux
bases de données existantes. Le résultat du contrôle est
renvoyé à l’agent, qui permet aux visiteurs en règle de pas-
ser et ordonne aux emplacements de ne pas faire feu. Des
messages séparés sont également envoyés à la sécurité
magique ou physique.
Notez qu’il est possible d’imiter l’ordre d’ouverture ve-
nant de l’agent, mais cela sera remarqué presque immédia-
tement par le bureau central et des mesures seront prises.
De plus, ni la sécurité physique, ni la sécurité magique n’au-
ront reçu le « feu vert ».
Même les frontières faciles sont prêtes à se défendre.
Au niveau matriciel, la CI lancée sera généralement une
Traqueuse, mais certains postes-frontières gardent une CI
Brouilleuse en réserve, afin de forcer des indésirables à sortir
du système.
PROTECTION MAGIQUE TYPE,
FRONTIÈRE FACILE
Une frontière facile a des esprits de Puissance 5 en pa-
trouille dans le plan astral. Ils ont ordre de signaler toute
magie active et de retenir toutes les formes astrales dispo-
ront pas été examinées par un mage de patrouille. Toutes
les guérites et autres installations physiques sont protégées
par une rune de Puissance 4. Un mage astral (voir le Mage
de Combat, p. 123, SR5) sera présent toutes les dix minutes
environ.
PROTECTION PHYSIQUE TYPE,
FRONTIÈRE FACILE
Une frontière physique facile est censée résister à un immi-
grant illégal déterminé. Des barrières de béton empêchent
d’accéder aux voies non autorisées et, en plus d’être en bé-
ton, les guérites des gardes sont protégées par du verre blin-
dé. Mines et explosifs ne sont généralement pas déployés
sur des frontières de ce type, mais des pièges à filets ou des
crève-pneus sont prêts à arrêter piétons et véhicules.
<< La vie de Coyote 15
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
FRONTIÈRES NORMALES
Une frontière normale sépare deux pays théoriquement
amis ou, en tout cas, pas en situation de guerre.
La sécurité est notable. Toute personne ou véhicule fait
l’objet d’une fouille soigneuse. Si vos documents de voyage
ne sont pas à jour, vous risquez d’être refoulé. Le même
sort vous attend si vous vexez un garde ou juste s’il est de
mauvais poil. Le personnel de sécurité porte un taser à la
ceinture… et une arme à feu quelconque sur l’autre hanche.
Les gardes-frontières des CAS sont connus pour arborer
des Desert Eagle, mais la plupart de leurs homologues se
contentent de pistolets lourds classiques. La sécurité matri-
cielle est sérieuse et les serveurs de la frontière contiennent
souvent des CI dangereuses et actives, qui patrouillent afin
d’être en mesure de réagir vite en cas de problème. Les pro-
tections magiques ne sont pas discrètes, runes et sorts an-
crés sont bien visibles. Des esprits et des mages patrouillent.
Il y a souvent un mage de permanence.
Exemples : la frontière entre Seattle et Salish-shidhe, la
frontière entre la Ligue Caribéenne et les CAS, la frontière
anglo-européenne, la frontière russo-chinoise, et la plupart
des arcologies, y compris l’ACHE de Seattle.
Chaque site est supervisé par un garde-frontière gradé,
qui a les mêmes caractéristiques, sauf que sa Volonté est
de 6 et qu’il a une compétence en Leadership de 4.
L’équipement mentionné ci-dessus est celui que les
gardes portent tous en temps normal. En cas d’attaque ou
d’intrusion, s’ils ont le temps d’accéder aux armoires blin-
dées, ils ont accès à du matériel supplémentaire, dont des
mitrailleuses et des lance-grenades.
Les postes-frontières standards ont aussi la possibilité de
demander un appui aérien, qui met de dix à trente minutes
à arriver.
GARDE TYPE, FRONTIÈRE NORMALE
(PROFESSIONNALISME 3)
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA ESS
5 6 5 5 4 3 4 3
Initiative : 9 + 1D6 Déplacement :12 / 24 / +2
Moniteur de condition : 11 / 10 Armure : 12
Limites : Physique 7, Mentale 5, Sociale 6
Compétences : Armes automatiques 4, Armes contondantes 5,
Armes lourdes 2, Combat à mains nues 4, Course 2, Étiquette 2,
Gymnastique 5, Intimidation 2, Langues (celle de l’autre côté de
la frontière) 2, Leadership 1, Perception 6, Pistolets 5, Premiers
soins 3, Survie 2, Véhicules terrestres 4.
Équipement : Gilet pare-balles, commlink Erika Elite (Indice
d’appareil 4), lentilles de contact (avec compensation anti-flashs,
vision nocturne et smartlink).
Armes : Defiance EX Shocker [Taser, PRE 4 (6), VD 9E(e), PA -5, CC,
CR —, 4 (m), avec smartgun]
Colt Government 2066 [Pistolet lourd, PRE 6 (8), VD 7P, PA -1,
SA, CR —, 14 (c), avec smartgun]
SERVEUR TYPE, FRONTIÈRE NORMALE
Les frontières normales jouissent d’une bonne sécurité et
elle se doit d’être visible. Elle est censée s’occuper d’indivi-
dus hostiles et ne pas s’en prendre aux commlinks des tou-
ristes autorisés.
16 La vie de Coyote >>
Indice d’appareil : 8
Attributs par défaut : Attaque 10, Traitement de don-
nées 9, Corruption 8, Firewall 11
Programmes actifs : Agent d’indice 6 (voir plus bas), CI
Patrouilleuse, CI Traqueuse, CI Tueuse
L’agent se charge de collecter les informations sur toute
personne souhaitant franchir la frontière. Il les envoie en-
suite à un centre de traitement situé au bureau principal.
Comme aux autres frontières, le serveur demande à placer
une mark sur tous les accessoires qui ne sont pas silencieux.
L’agent approche tous les avatars qui pénètrent le serveur,
ainsi que tous les objets RA qui y accèdent. Il demande à
chaque objet un SIN et un visa. Il récupère l’information
et la transmet, cryptée, à l’antenne régionale, où toutes
les informations sont vérifiées. Le résultat du contrôle est
renvoyé à l’agent, qui permet aux visiteurs en règle de pas-
ser et ordonne aux emplacements de ne pas faire feu. Des
messages séparés sont également envoyés à la sécurité
magique ou physique.
Notez qu’il est possible d’imiter l’ordre d’ouverture ve-
nant de l’agent, mais cela sera remarqué presque immédia-
tement par le bureau central et des mesures seront prises.
De plus, ni la sécurité physique, ni la sécurité magique n’au-
ront reçu le « feu vert ».
Les serveurs d’une frontière normale sont plus agres-
sifs que ceux des frontières de niveau inférieur, avec des
CI Tueuses chargées et actives en permanence. Les CI
Traqueuses sont généralement utilisées en tandem avec les
CI Tueuses, de manière à ce que la sécurité puisse remon-
ter au corps physique du hacker afin de l’interpeller (ou, au
moins, de s’assurer qu’il ne se trouve pas de leur côté de
la frontière). Lorsque la sécurité repère des signes de hac-
king, les informations disponibles sont envoyées au bureau
central. Leur analyse peut donner au DIEU et aux détectives
matriciels un bonus pour tracer ou identifier les hackers im-
pliqués. Pour déterminer si les forces de sécurité apprennent
quelque chose, faites un test de Logique (7) + Logiciels (9)
6 [Traitement de données], opposé individuellement à Intu
ition + Hacking [Corruption] de tous les hackers concer-
nés. Les succès remportés par la sécurité se soustraient
à la Corruption des hackers pour tous les tests sur ce ser-
veur. Comme toute information, celle-ci se dégrade avec
le temps, à raison d’un succès net par vingt-quatre heures
jusqu’à ce que la signature soit obsolète. Alternativement,
les hackers peuvent se débarrasser de ce modificateur en se
déconnectant du serveur et en restant à l’extérieur pendant
trois heures.
PROTECTION MAGIQUE TYPE,
FRONTIÈRE NORMALE
Une frontière normale a au moins une demi-douzaine d’es-
prits de Puissance 7 en patrouille dans le plan astral. Ils ont
ordre de signaler toute magie active et de retenir toutes les
formes astrales disposant d’auras magiques ou de focus ac-
tifs, tant qu’elles n’auront pas été examinées par un mage de
patrouille. Les guérites et autres structures portent une rune
de Puissance 7. Un mage en projection astrale et un autre
mage sont présents sur le site en permanence (servez-vous
du Mage de combat, p. 123, SR5, en ajoutant à chacun un

focus de pouvoir de Puissance 2). De plus, il y a souvent un
adepte (servez-vous de l’Adepte flingueur ou l’Adepte mar-
tial, respectivement p. 114 et 155, SR5) avec une arme focus
de Puissance 1.
PROTECTION PHYSIQUE TYPE,
FRONTIÈRE NORMALE
En plus des guérites blindées des frontières précédentes, la
disposition du poste-frontière a été soigneusement conçue
pour empêcher les véhicules d’éperonner un bâtiment ou
une barrière. Des mines à narcojet, des clôtures électrifiées
et des drones de patrouille veillent à ce que les alentours
soient dépourvus d’intrus. Le poste-frontière dispose d’un
mode « verrouillage » où des volets d’acier s’abattent sur
toutes les surfaces vitrées, y compris sur celles en verre
blindé, pendant que des fosses s’ouvrent dans la route, em-
pêchant tout véhicule à roues ou à chenilles de franchir le
poste-frontière.
FRONTIÈRES DIFFICILES
Une frontière difficile sépare deux pays qui ont des raisons
de se méfier l’un de l’autre, qu’ils soient rivaux ou qu’ils
l’aient été dans le passé. Il est également possible que ce
>> Coyotes <<
point de passage se trouve à proximité d’un projet gouver-
nemental sensible. Généralement, la circulation est moins
importante qu’aux frontières plus détendues.
La sécurité frise le ridicule. Même si vous êtes en règle,
il y a une chance que les gardes trouvent ou inventent une
raison pour vous refouler. Le personnel est souvent bour-
ré de préjugés tout à fait visibles à propos des habitants
du pays voisin. En patrouille, les gardes ont le doigt sur la
détente et, si on leur en donne l’occasion, ils se montrent
ravis de déployer des armes anti-véhicule, voire des armes
chimiques. La sécurité matricielle n’est pas beaucoup plus
importante qu’aux postes-frontières normaux, mais elle se
préoccupe davantage d’attaque que de défense. Par-dessus
le marché, un spider est assigné à la frontière en perma-
nence. Plusieurs technomanciens sont également dispo-
nibles. Des mages et des créatures magiques patrouillent,
astralement et physiquement. Ils sont généralement bardés
de focus et de sorts à déclencheurs. Les runes sont cou-
rantes et puissantes.
Exemples : les douanes des vols entre la Chine et le
Japon, la frontière entre Aztlan et les CAS, tout siège corpo-
ratiste qui ne partage pas ses locaux avec le visage public
de l’entreprise et la plupart des divisions R&D des grandes
corporations.
<< La vie de Coyote 17
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
GARDE TYPE, FRONTIÈRE DIFFICILE
(PROFESSIONNALISME 4)
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA ESS
6 6 5 (7) 4 4 3 4 2 2,7
Initiative : 11 + 3D6 Déplacement :12 / 24 / +2
Moniteur de condition : 11 / 10 Armure : 14
Limites : Physique 7, Mentale 5, Sociale 4
Compétences : Armes automatiques 7, Armes contondantes 5,
Armes lourdes 5, Combat à mains nues 5, Course 2, Étiquette 2,
Gymnastique 5, Intimidation 6, Langues (celle de l’autre côté de
la frontière) 4, Leadership 4, Perception 6, Pistolets 6, Survie 2,
Véhicules terrestres 3
Augmentations : cyberyeux (vision nocturne et smartlink), réflexes
câblés 2.
Équipement : Gilet pare-balles, casque, commlink Erika Elite (Indice
d’appareil 4).
Armes : Defiance EX Shocker [Taser, PRE 4 (6), VD 9E(e), PA -5, CC,
CR —, 4 (m), avec smartlink]
Colt Government 2066 [Pistolet lourd, PRE 6 (8), VD 7P, PA -1,
SA, CR —, 14 (c), avec smartlink]
HK-227 [Mitraillette, PRE 5 (7), VD 7P, PA —, SA / TR / TA,
CR (1), 28 (c)]
Chaque site est supervisé par un garde-frontière gradé,
qui a les mêmes caractéristiques, sauf que sa Volonté est de 5
et qu’il a une compétence en Leadership de 6. Par ailleurs, les
trolls et les elfes sont plus nombreux dans les forces des gardes-
frontières et leurs attributs devraient être ajustés en fonction.
L’équipement mentionné ci-dessus est porté en perma-
nence par chaque garde. En cas d’attaque ou d’intrusion, s’ils
ont le temps d’accéder aux armoires blindées, ils ont accès
à du matériel supplémentaire, dont des mitrailleuses lourdes
et des lance-grenades. Les mitrailleuses sont dotées de mu-
nitions traçantes ou explosives.
Les postes-frontières difficiles ont aussi la possibilité de
demander un appui aérien. Deux ou trois hélicoptères de
combat sont généralement situés à moins d’une minute de
vol, mais leurs pilotes ne restent pas toujours assis dans le
cockpit à attendre qu’on les appelle.
SERVEUR TYPE, FRONTIÈRE DIFFICILE
Indice d’appareil : 9
Attributs par défaut : Attaque 11, Traitement de don-
nées 10, Corruption 9, Firewall 12
Programmes actifs : Agent d’indice 6 (voir plus bas), CI
Patrouilleuse, CI Traqueuse, CI Noire
Comme partout ailleurs, l’agent se charge de collecter les
informations sur toute personne souhaitant franchir la frontière
et de les envoyer à un centre de traitement situé au bureau
principal, via les méthodes mentionnées plus haut. Pour les ser-
veurs des frontières difficiles, chaque requête est examinée par
un spider au quartier général. Même s’il n’est pas physiquement
présent, il y a toujours au moins un spider connecté au serveur.
Notez qu’il reste possible d’imiter l’ordre d’ouverture ve-
nant de l’agent, mais cela sera immédiatement remarqué par le
bureau central et des mesures seront prises. De plus, ni la sécu-
rité physique, ni la sécurité magique n’auront reçu le « feu vert ».
18 La vie de Coyote >>
Les nœuds d’une frontière difficile sont conçus pour
rendre les hackers nerveux et c’est pour cela que la CI Noire
tourne en permanence. S’il approche de sa limite de pro-
grammes, le serveur retire sa CI Patrouilleuse et la remplace
par une CI Noire ou une autre CI agressive. Lorsque la sécu-
rité repère des signes de hacking, les informations dispo-
nibles sont envoyées au bureau central. Leur analyse peut
donner au DIEU et aux détectives matriciels un bonus pour
tracer ou identifier les hackers impliqués. Pour déterminer si
les forces de sécurité apprennent quelque chose, faites un
test de Logique (7) + Logiciels (9) [Traitement de données]
opposé individuellement à Intuition + Hacking [Corruption]
de tous les hackers concernés. Les succès remportés par la
sécurité sur ce test se soustraient à la Corruption des hackers
pour tous les tests sur ce serveur. Comme toute information,
celle-ci se dégrade avec le temps, à raison d’un succès net
par vingt-quatre heures jusqu’à ce que la signature soit ob-
solète. Alternativement, les hackers peuvent se débarrasser
de ce malus en se déconnectant du serveur et en restant à
l’extérieur pendant trois heures.
PROTECTION MAGIQUE TYPE,
FRONTIÈRE DIFFICILE
Une frontière difficile a au moins une douzaine d’esprits de
Puissance 8 en patrouille dans le plan astral. Ils ont ordre de
signaler toute magie active et de retenir toutes les formes
astrales disposant d’auras magiques ou de focus actifs, tant
qu’elles n’auront pas été examinées par un mage de pa-
trouille. Les guérites et autres structures portent une rune de
garde de Puissance 8. Trois mages (2 en projection astrale
et 1 physiquement) sont présents sur le site en permanence
(servez-vous du Mage de combat, p. 123, SR5, en ajoutant à
chacun un focus de pouvoir de Puissance 3).
Généralement, un adepte dirige les gardes ordinaires
(servez-vous de l’Adepte flingueur ou l’Adepte martial, res-
pectivement p. 114 et 155, SR5) et dispose d’une arme focus
de Puissance 2.
Enfin, la sphère de mana des alentours a été soigneu-
sement cultivée pour obtenir un champ magique aligné sur
la tradition des mages résidents. Celle-ci varie selon le style
de magie préféré du pays et certains personnages décou-
vriront qu’il correspond à leur propre spécialité (voir Champ
Magique, p. 30, Le grimoire des Ombres).
PROTECTION PHYSIQUE TYPE,
FRONTIÈRE DIFFICILE
En plus des guérites blindées des frontières précédentes, la
disposition du poste-frontière a été soigneusement conçue
pour empêcher les véhicules d’éperonner une guérite ou
une barrière. La sécurité prime sur les aspects pratiques. Il
faudrait un tank pour se déplacer dans le poste-frontière
sans tomber dans une fosse ou être bloqué par un mur de
béton épais. Des mines libèrent des narcojets ou des halluci-
nogènes, des clôtures électrifiées et des drones de patrouille
veillent à ce que les alentours soient dépourvus d’intrus. Le
poste-frontière dispose d’un mode « verrouillage » où des
volets d’acier s’abattent sur toutes les surfaces vitrées, y
compris sur celles en verre blindé, pendant que des fosses
s’ouvrent dans la route, empêchant tout véhicule à roues ou
à chenilles de franchir le poste-frontière.

FRONTIÈRES TRÈS DIFFICILES
Les frontières très difficiles existent là où les tensions sont
très fortes ou lorsqu’un conflit est en cours, mais que la
frontière reste ouverte pour une raison ou pour une autre.
Les gens qui la franchissent chaque jour se comptent sur
les doigts d’une main. Les tentatives de passage illégal se
soldent fréquemment par des morts et, lorsque cela se pro-
duit, les gardes sont félicités.
La sécurité, extrême, est généralement gérée par les
forces armées d’un pays ou par les troupes de sécurité d’élite
d’une corporation, comme les Samouraï rouges de Renraku.
Les gardes-frontières sont organisés par groupes d’au moins
cinq et ils comportent au moins deux spécialistes en armes
lourdes dont les flingues sont chargés et prêts à tirer. Les
postes-frontières peuvent servir de forteresses improvisées
et sont capables de ralentir une attaque militaire en cas de
besoin. La sécurité matricielle adopte une attitude du type
« une seule erreur et vous êtes mort », avec au moins un
technomancien physiquement présent, des spiders et des
riggers, ainsi que plusieurs CI mortelles en patrouille. Des
paracréatures, comme des rats du diable et des chiens de
l’enfer, patrouillent sans cesse aux côtés de petites équipes
de gardes magiquement actifs, y compris des adeptes et des
mages. De nombreux rituels ont été déployés sur la zone.
Exemples : la frontière entre Aztlan et l’Amazonie, la
frontière israélo-palestinienne.
GARDE TYPE, FRONTIÈRE TRÈS
DIFFICILE (PROFESSIONNALISME 5)
À ce niveau, il n’existe plus de garde « type ». Les frontières
sont surveillées par des soldats d’élite, comme les Samouraï
rouges de Renraku ou les Gardes léopards d’Aztlan. Au cas
où les runners tenteraient de se frotter à cette frontière, cette
fiche peut vous servir de point de départ, si vous n’avez pas
d’autre modèle sous la main.
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA ESS
6 6 5 (8) 4 4 3 4 3 0,7
Initiative : 12 + 4D6 Déplacement :12 / 24 / +2
Moniteur de condition : 11 / 10 Armure : 18
Limites : Physique 7 (8), Mentale 5, Sociale 4
Compétences : Armes automatiques 10, Armes contondantes 5,
Armes lourdes 9, Combat à mains nues 1, Course 2, Étiquette 2,
Gymnastique 8, Intimidation 4, Langues (celle de l’autre côté de
la frontière) 4, Leadership 2, Perception 6, Pistolets 6, Survie 2,
Véhicules terrestres 4.
Augmentations : réflexes câblés 3, yeux cybernétiques (vision
nocturne et smartlink)
Équipement : armure corporelle intégrale, casque, commlink Erika
Elite (Indice d’appareil 4)..
Armes : Defiance EX Shocker [Taser, PRE 4 (6), VD 9E(e), PA -5, CC,
CR —, 4 (m), avec smartlink]
Colt Government 2066 [Pistolet lourd, PRE 6 (8), VD 7P, PA -1,
SA, CR —, 14 (c), avec smartlink]
Ares Alpha [Fusil d’assaut, PRE 5 (7), VD 11P, PA -2,
SA / TR / TA, CR 2, 42 (c) ; Lance-grenade, PRE 4 (6), VD
Grenade, AP Grenade, CC, CR —, 6 (c)]
Grenade HE [VD 16P, PA -2, Dispersion -2 / m]
>> Coyotes <<
Ces gardes disposent de matériel coûteux et de qualité.
Les objets présentés ci-dessus sont juste un point de départ.
Un moyen de les personnaliser est de choisir différentes
armes de Disponibilité 12 ou plus et de donner au garde la
compétence correspondante avec un indice de 4 ou plus.
L’appui aérien des postes-frontières très difficiles prend
la forme de Thunderbirds GMC postés à moins d’une mi-
nute. L’aide arrive en quelques secondes, hérissée de mis-
siles thermiques et de lasers véhiculaires.
SERVEUR TYPE, FRONTIÈRE TRÈS
DIFFICILE
Les frontières très difficiles bénéficient d’une excellente sé-
curité. La discrétion n’est pas de mise, bien au contraire. Les
frontières très difficiles sont pensées pour intimider. Leurs
concepteurs veulent que les intrus potentiels les regardent
et se disent « euh… non, en fait. » En général, le hardware est
identique à celui des frontières difficiles, mais il n’y a pas
d’agent. Tout le travail numérique est effectué directement
par un spider présent sur le site.
Indice d’appareil : 10
Attributs par défaut : Attaque 12, Traitement de don-
nées 11, Corruption 10, Firewall 13
Programmes actifs : CI Patrouilleuse, CI Traqueuse, CI
Noire
Comme les agents des autres frontières, le spider se
charge de collecter les informations sur toute personne sou-
haitant traverser et de les envoyer à un centre de traitement
situé au bureau principal. Comme aux frontières précédentes,
pour aider au processus, le serveur demande à placer une
mark tous les accessoires qui ne sont pas silencieux. Le spider
approche tous les avatars qui s’approchent du serveur, ainsi
que tous les objets RA qui accèdent au serveur, et demande
à chaque objet un SIN et un visa pour traverser le poste-fron-
tière. Il récupère l’information et la transmet à l’antenne régio-
nale, où le SIN et le visa sont contrôlés. Le résultat du contrôle
est renvoyé au spider, qui permet aux visiteurs en règle de
passer, ouvre les portes et ordonne aux emplacements de ne
pas faire feu. Des messages séparés sont également envoyés
à la sécurité magique ou physique. Chaque requête est exa-
minée manuellement par un spider au quartier général.
Un spider est toujours physiquement présent au poste-
frontière et un autre accède au serveur à distance depuis le
bureau principal. L’un des spiders au moins est un techno-
mancien qui a compilé plusieurs sprites de Puissance 6.
Notez qu’il reste possible d’imiter l’ordre d’ouverture
venant du spider, mais cela sera immédiatement remarqué
par le bureau central et des mesures seront prises. Le spider
sera prévenu. De plus, ni la sécurité physique, ni la sécurité
magique n’auront reçu le « feu vert ».
Les serveurs d’une frontière très difficile n’hésitent pas à
utiliser leur CI Noire. Ils ont des CI Traqueuses, mais, de leur
point de vue, identifier les envahisseurs compte moins que
de leur faire mal et de les forcer à battre en retraite le plus vite
possible. Ils veulent que les tentatives de hack soient telle-
ment douloureuses que le hacker n’y revienne plus, même s’il
est toujours en vie. Lorsque la sécurité repère des signes de
hacking, les informations disponibles sont envoyées au bureau
<< La vie de Coyote 19
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<
central. Leur analyse peut donner au DIEU et aux détectives
matriciels un bonus pour tracer ou identifier les hackers impli-
qués. Pour déterminer si les forces de sécurité apprennent
quelque chose, faites un test de Logique (7) + Logiciels (9)
[Traitement de données] opposé individuellement à Intuitio
n + Hacking [Corruption] de tous les hackers concernés. Les
succès remportés par la sécurité sur ce test se soustraient à
la Corruption des hackers pour tous les tests sur ce serveur.
Comme toute information, celle-ci se dégrade avec le temps,
à raison d’un succès net par vingt-quatre heures jusqu’à ce
que la signature soit obsolète. Alternativement, les hackers
peuvent se débarrasser de ce malus en se déconnectant du
serveur et en restant à l’extérieur pendant trois heures.
PROTECTION MAGIQUE, FRONTIÈRE
TRÈS DIFFICILE
Une frontière très difficile a au moins une douzaine d’esprits
de Puissance 9 en patrouille dans le plan astral. Ils ont ordre
de signaler toute magie active et de retenir toutes les formes
astrales disposant d’auras magiques ou de focus actifs, tant
qu’elles n’auront pas été examinées par un mage de pa-
trouille. Les guérites et autres structures portent des runes
de Puissance 9. Deux mages en projection astrale et un autre
mage sont physiquement présents sur le site en permanence
(servez-vous du Mage de combat, p. 123, SR5, en ajoutant à
chacun un focus de pouvoir de Puissance 3).
Généralement, une équipe d’adeptes dirige les gardes
ordinaires (servez-vous de l’Adepte flingueur et l’Adepte
martial, respectivement p. 114 et 155, SR5). Ils se partagent
un focus de qi (Puissance 4, pouvoir Perception astrale) et
une arme focus de Puissance 3.
Des créatures magiques comme des chiens de l’enfer
ou des rats du diable patrouillent, souvent avec le concours
d’esprits des Bêtes.
Enfin, la sphère de mana des alentours a été soigneu-
sement cultivée pour obtenir un champ magique de 4, ali-
gné sur la tradition des mages résidents. Celle-ci varie selon
le style de magie préféré du pays et certains personnages
découvriront qu’il correspond à leur propre spécialité (voir
Champ Magique, p. 30, Le grimoire des Ombres).
PROTECTION PHYSIQUE, FRONTIÈRE
TRÈS DIFFICILE
En plus des guérites blindées, la disposition du poste-frontière
a été soigneusement conçue pour empêcher les véhicules
d’éperonner une guérite ou une barrière. La sécurité prime sur
les aspects pratiques. Il faudrait un tank pour se déplacer dans
le poste-frontière sans tomber dans une fosse ou être bloqué
par un mur de béton épais. Des mines, des clôtures électri-
fiées et des drones de patrouille veillent à ce que les alentours
soient dépourvus d’intrus. Le poste-frontière dispose d’un
mode « verrouillage » où des volets d’acier s’abattent sur toutes
les surfaces vitrées, y compris sur celles en verre blindé, pen-
dant que des fosses s’ouvrent dans la route, empêchant tout
véhicule à roues ou à chenilles de franchir le poste-frontière.
À ce niveau, il devient difficile de se déplacer physique-
ment à travers le poste-frontière, en raison d’une sécurité ex-
cessive, et ce même si le runner est un visiteur en règle dispo-
sant de toutes les autorisations nécessaires. Il faut rouler au pas
pendant plusieurs minutes pour franchir ce labyrinthe de béton.
20 La vie de Coyote >>
PAPERASSE
Souvenez-vous que lorsque vous franchissez une frontière,
vous dépendez d’un autre gouvernement, même si celui-ci
est corporatiste. Les lois et la culture changent, tout comme
les règles sur ce qui est autorisé ou non. Les candidats au
passage doivent s’assurer qu’ils sont en règle. Leur SIN doit
contenir un passeport, certains pays exigent un visa, et leur
histoire personnelle ne doit pas leur interdire l’entrée. Par
exemple, la plupart de grands pays refusent l’accès aux
condamnés pour des crimes violents. Il est possible de
contourner le problème en demandant une exemption, mais
cela exige du temps et des efforts. J’imagine que certains
runners, qui seraient normalement autorisés à entrer quelque
part, engagent un Coyote juste pour s’épargner la paperasse.
Dans tous les cas, même dans ce monde des communi-
cations internationales instantanées, obtenir toutes les auto-
risations impose de consacrer quelques heures à remplir des
formulaires. Ce laps de temps s’étale sur trois à cinq jours,
selon l’efficacité du pays. C’est pour cela que certains États
négocient des programmes de circulation sans visa : cela fait
deux fois moins de paperasse.
FRANCHIR UNE FRONTIÈRE
Comment font les Coyotes ? Comment éviter toute cette
surveillance ? Pourquoi les runners devraient-ils lâcher des
nuyens gagnés à la sueur de leur front ?
Les Coyotes qui jouent à saute-frontière disposent de
plusieurs tactiques :
• Comme une fleur : Le Coyote se présente à la frontière.
Son véhicule n’ayant pas l’air suspect, il espère que les
gardes le laisseront passer. Un plan B est conseillé au cas
où ils ne s’y laisseraient pas prendre.
• Cibler la viande : Cette technique s’avère très efficace si
le Coyote connaît un spider de sécurité corruptible ou
qui lui doit des faveurs. Ce genre d’arrangement dure
rarement longtemps, mais il s’avère profitable tant que
c’est le cas. Espérez juste que la cargaison ne gâchera
pas tout en se comportant de façon idiote.
• Contournement : Les postes-frontières sont difficiles à
franchir. Pour éviter les complications, un Coyote peut
se faufiler par un tunnel ou se glisser par une partie non
gardée de la frontière.
• Passage en force : Ce n’est pas vraiment une tactique,
mais un Coyote préparé doit être capable de se frayer
un passage à travers une frontière dont les gardes ne
sont pas préparés. C’est une solution à usage unique car,
ensuite, le Coyote sera attendu.
• Hack : Un très bon hacker peut contourner la sécurité de
manière à donner une ouverture à un van plein de runners.
• Usage de faux : Certaines agences ou corporations
bénéficient d’un droit de passage. De faux documents
peuvent donc vous aider. Si un Coyote arrive à obtenir
des papiers des Auditeurs financiers de Zurich Orbital,
par exemple, il n’y a plus beaucoup d’endroits où on
l’arrêtera.
Un Coyote peut se servir de l’une ou de plusieurs de ces
méthodes, les mélanger ou en employer une pour faire la
 >> Coyotes <<

moitié du chemin et improviser pour le reste. Il est payé, et
bien, pour savoir quelle tactique employer et pour être ca-
pable d’en improviser une sur le vif en cas de besoin.
SIX COYOTES
Le meneur de jeu peut glisser ces six Coyotes dans une mis-
sion pour aider les personnages à se rendre d’un endroit à
l’autre sans mourir ou perdre leur cargaison. Ils offrent un
large panel de compétences et de niveaux d’expérience, ce
qui leur permet d’être utiles aussi bien pour se déplacer sur
le territoire d’un gang que pour s’infiltrer à Chicago et autres
conurbs dangereuses.
GLORIA « CONTRAIL »
BLITZER, TECHNOMANCIENNE
VOYAGES À HAUTS RISQUES (CHICAGO)
Gloria est une bizarrerie, une technomancienne avérée
qui communie paisiblement avec son Ares Venture tout
en déposant des touristes dans la zone Z, au beau milieu
de Bug City. Le confort de ses passagers l’intéresse moins
que les manœuvres spectaculaires. Unie à la machine qui
l’entoure, elle s’installe dans une position de méditation
au milieu du cockpit. Elle joue à l’œil paisible au cœur du
cyclone pendant que son coucou customisé survole la
zone militaire.
Attaquée à de nombreuses reprises par des clients mé-
fiants, Gloria n’a été blessée qu’une seule fois par ses passa-
gers. Pour arrêter l’attaque, elle a balancé son VTOL dans un
immeuble. La cicatrice qui zèbre sa joue gauche lui rappelle
de ne jamais faire confiance à son chargement.
Gloria ne peut être contactée que par la Matrice. Elle
passe tout son temps hors connexion dans un atelier de
réparation customisé situé quelque part dans l’un des fau-
bourgs de Chicago.
Véhicule : Ares Venture [blindé léger à poussée vectorielle,
Maniabilité 5, Vitesse 7, Accélération 4, Structure 16,
Blindage 14, Autopilote 4, Senseurs 6, Places 6, module
d’interface pour rigging, monture d’arme (Ares Alpha)]
Dalmatian avec senseurs améliorés [Drone aérien, Maniabilité 5,
Vitesse 5, Accélération 3, Structure 5, Blindage 5, Autopilote 3,
Senseurs 6, monture d’arme (Ares Alpha)]
Armes : 2 Ares Alpha [Fusil d’assaut, Précision 5(7), VD 11P, PA -2,
SA/TR/TA, CR 2, 42 (c), avec atténuateur sonore intégré,
lance-grenades, avec 2 chargeurs supplémentaires, 200 balles
normales et 160 balles APDS]
Lance-grenades de l’Ares Alpha [Lance-grenades, Précision 4(6),
VD/PA (grenade), CC, CR —, 6 (c)]
Ares Light Fire 70 [Pistolet léger, PRE 7, VD 6P, PA —, SA, CR —,
16 (c), avec holster dissimulable, 2 chargeurs supplémentaires
et 50 balles normales]
Persona incarné : Indice d’appareil 3, Attaque 3, Corruption 5,
Traitement de données 3, Firewall 5
Contacts : Intermédiaire (Influence 3 / Loyauté 4), Capitaine dans
l’UCAS Guard (Influence 2 / Loyauté 4)
Nuyens : 60 + 2D6 × 40 ¥
Priorités : Métatype E, Attributs D, Magie/Résonance C,
Compétences A, Ressources A
TIMOTHY MOVO, RIGGER
ENTRER ET SORTIR DES VILLES (SEATTLE)

CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS RES
2 2 3 1 5 3 5 3 2 6 3
Métatype : Humaine
Initiative : 9 + 1D6 Déplacement : 4 / 8 / +2
Moniteur de condition : 9 / 11 Armure : 11
Limites : Physique 4, Mentale 6, Sociale 6
Initiative matricielle (hot sim) : 8 +4D6
Compétences : Appareils volants 6, Armes de véhicules 4,
Compilation 6, Décompilation 6, Discrétion 3, Électronique (GC) 5,
Escroquerie (Baratin) 2 (+2), Étiquette 2, Mécanique aéronautique 5,
Négociation 2, Perception 4, Piratage (GC) 5, Pistolets 2, Véhicules
terrestres 3
Compétences de connaissance : Biologie (Esprits insectes) 2 (+2),
Connaissance ville (Chicago) 2, Ingénierie 4, Musique de club 1,
Pilotage 4, Procédures de sécurité de la frontière 2
Langues : Anglais M
Traits : Chauffeur au regard d’acier, Paranoïa, Phobie (Légère,
insectes), Traumatisme.
Équipement : combinaison Urban Explorer avec casque, commlink Le passé de Timothy est mystérieux, comme celui de beau-
Renraku Sensei (Indice d’appareil 3, avec liaison satellite), coup de Coyotes qui ont réussi. Il y a dix ans, personne
faux SIN 4, mapsoft, style de vie Squatter (2 mois) n’avait travaillé avec lui, mais ses anciens clients affirment

<< Six Coyotes 21

Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
>> Coyotes <<

qu’il était déjà bon lorsqu’il est entré en scène. Il conduit un MENDLE LE MAGNIFIQUE,
Bulldog GMC qui roule depuis des décennies. Il affecte un ADEPTE FLAMBOYANT
accent du Sud et porte un grand chapeau à la mode de la
République du Texas, mais si vous faites un bout de route ENTRER ET SORTIR D’UN PAYS (TÍR
avec lui, vous remarquerez peut-être qu’il perd son accent TAIRNGIRE)
dans les moments tendus ou lorsqu’il se laisse prendre par
l’action. Timothy traîne le long de la frontière entre les UCAS
et Salish-shidhe, côté Salish-shidhe. Lorsqu’il est à Seattle, il
se détend dans quelques bars de la banlieue.
Amical mais professionnel, Timothy manque de pa-
tience avec les arnaqueurs. Son véhicule est équipé de di-
verses mesures défensives afin de ne pas être embêté par
une cargaison susceptible et paranoïaque. Sa fausse identité
est celle d’un transporteur de marchandises dangereuses, ce
qui lui donne de bonnes raisons pour voyager souvent… et
une excuse plausible pour les boîtes de plomb.

CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS
2 2 5 (6) 2 2 3 4 5 5 1,05
Métatype : Humain
Initiative : 10 + 2D6 Déplacement : 4 / 8 / +2
Moniteur de condition : 9/9 Armure : 12
Limites : Physique 4, Mentale 4, Sociale 4
Compétences de connaissance : Connaissance (routes de
Seattle) 3, Intermédiaires de Seattle 3, Politique nationale 1,
Sécurité de la frontière 5, Armée des UCAS) 3
Compétences : Armes automatiques 3, Armes de véhicules 5, Combat à
mains nues 4, Comédie (GC) 5, Course 2, Déguisement 3, Discrétion 3,
Fusils 2, Gymnastique 2, Influence (GC) 5, Mécanique automobile 4,
Perception 5, Pistolets 4, Véhicules terrestres (à roues) 6 (+2),
Langues : Anglais M, Wenatchee 1
Augmentations : pompe à adrénaline 1, câblage de contrôle des
véhicules 2, filtre trachéal 2, réflexes câblés 1
Traits : Insomnie (10), Sombre secret, Tripes
Tous les Coyotes n’ont pas recours à la cybernétique
Équipement : commlink Transys Avalon (indice 6, avec liaison
pour se donner un avantage. Mendle, un adepte, se sert
satellite et mapsoft), contrat DocWagon standard, faux SIN
de la magie pour se sortir des ennuis par la discussion.
(indice 4), faux permis (câblage de contrôle, réflexes câblés,
Il traîne dans les meilleurs night-clubs de Seattle et s’est
Browning Ultra-power, tous indice 4), lunettes d’aviateur
fait assez d’argent pour devenir baron dans un pays féo-
(indice 5, avec interface visuelle, compensation anti-flash,
dal. Spécialisé dans l’entrée et la sortie de Tír Tairngire, il
amplification visuelle 3), menottes en plastique (10), oreillettes pratique des prix raisonnables. La plupart des Coyotes ont
(indice 3, avec amplification auditive 1 et reconnaissance des routes secrètes pour accéder à leur objectif et pour le
spatiale), style de vie squatter avec espace de travail spécialisé quitter, mais le bruit court que Mendle n’en a pas besoin : il
(atelier de mécanique automobile, 1 mois), veste pare-balles aurait séduit l’un des princes de Tír. Ce n’est pas tellement
Véhicule : Bulldog GMC [Fourgon, Maniabilité 3/3, Vitesse 3, crédible car, si vous avez une liaison avec un prince de Tír,
Accélération 1, Structure 16, Blindage 12, Autopilote 1, vous pouvez faire bien mieux que de jouer les passeurs.
Senseurs 4, Places 6 avec module d’interface pour rigging, Mais peut-être que, au fond, ce style de vie lui convient.
Senseurs 4, distributeur de grenades intégré (fumée thermique) Il rentre toujours très tard, après avoir passé du temps au
Armes : Browning Ultra-Power [Pistolet lourd, PRE 5 (6), VD 8P, Dante’s Inferno et au Club Penumbra. Si vous lui demandez
PA -1, SA, CR —, 10 (c), avec holster dissimulable, 3 chargeurs d’agir de jour, ses prix grimpent en flèche… et il n’envisage
supplémentaires et 80 balles normales] pas un instant de mener un run entre 6 heures et 11 heures
Contacts : Mécano (Influence 3 / Loyauté 2), Spider garde- du matin. Personne n’a jamais découvert sa route exacte,
frontière (Influence 3 / Loyauté 2), Intermédiaire (Influence 3 / car il brouille les GPS dans son véhicule et son compar-
Loyauté 3), Hacker (Influence 3 / Loyauté 4), Lieutenant de l’USC timent passager n’a pas de fenêtres, mais elle doit être
plutôt directe, car le trajet ne prend pas beaucoup plus
Army (Influence 2 / Loyauté 2) (Influence 1 / Loyauté 2), Ganger
longtemps qu’un voyage légal. Lorsqu’il négocie les prix, il
ork (Influence 2, Loyauté 2)
s’intéresse beaucoup aux clients séduisants, quel que soit
Nuyens : 85 + 2D6 × 40 ¥
leur sexe, mais une fois que les passagers sont à bord, il
Priorités : Métatype D, Attributs C, Magie/Résonance E, se montre complétement professionnel jusqu’au point de
Compétences A, Ressources B largage.

22 Six Coyotes >>

 >> Coyotes <<

CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS MAG
4 5 6 (9) 3 3 2 5 5 2 6 6
Métatype : humain
Initiative : 14 + 4D6 Déplacement : 10 / 20 / +2
Moniteur de condition : 10 / 10 Armure : 8
Limites : Physique 6 (7), Mentale 4, Sociale 7
Compétences : Armes de véhicule 4, Combat à mains nues 4,
Comédie (GC) 2, Discrétion 3, Étiquette (Cour du Tír) 3 (+2),
Négociation 4, Perception 5, Pistolets 5, Véhicules terrestres (à
roues) 6 (8) (+2)
Compétences de connaissance : Routes des alentours de Seattle 4,
Procédures de sécurité à la frontière 4, Règles de la cour de Tír
Tairngire 4
Langues : Anglais M, Sperethiel 2
Traits : Endetté (30 000 ¥), Habitué à son confort (style de vie Élevé)
Pouvoirs d’adepte : Compétence améliorée (Véhicules terrestres) 2,
Réflexes améliorés 3, Sens améliorés (sens de la direction), Sens
du combat 1, Sens du danger 3
Équipement : commlink Transys Avalon [Indice d’appareil 6,
avec lecteur biométrique, liaison satellite et mapsoft), contrat
DocWagon standard, costume Actioneer, faux SIN (indice 4),
faux permis de port d’arme (indice 4), lunettes (indice 2, avec
compensation anti-flash et interface visuelle), style de vie Élevé
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS
(1 mois)
4 7 (9) 4 3 3 2 3 5 2 5,4
Véhicule : Hyundai Shin-Hyung [Berline sportive, Maniabilité 5/4,
Métatype : Elfe de sexe féminin
Vitesse 6, Accélération 3, Structure 10, Blindage 6, Autopilote 1,
Initiative : 7 + 1D6 Déplacement : 18 / 36 / +2
Senseurs 5, Places 4, avec Senseurs 5
Moniteur de condition : 10/10 Armure : 12
Armes : Remington Roomsweeper [Pistolet lourd, PRE 4, VD 7P,
Limites : Physique 5, Mentale 4, Sociale 7
PA -1, SA, 8 (m), avec holster rapide, 20 balles fléchettes et
Compétences de connaissance : Droit maritime 3, Politique
40 balles normales]
(Anarchisme) 1 (+2), Région d’Europort 4
Contacts : Noble mineur de Tír Tairngire (Influence 4 / Loyauté 3), Fille
Compétences : Armes automatiques 5, Armes contondantes 3,
de noble de Tír Tairngire (Influence 1 / Loyauté 6), Garde-frontière
Combat à mains nues 3, Discrétion 3, Électronique (GC) 5,
(Influence 3 / Loyauté 2), Intermédiaire (Influence 3 / Loyauté 2)
Évasion 3, Intimidation 3, Leadership 4, Natation 4,
Priorités : Métatype E, Attributs A, Magie/Résonance B,
Orientation 4 (5), Piratage (GC) 5, Pistolets 2, Plongée 3, Véhicules
Compétences C, Ressources D
aquatiques (Bateaux à moteur) 5 (+2), Véhicules terrestres 4
Langues : Allemand 3, Anglais 4, Hollandais 3, Polonais 2, Russe M
OORZAK, RIGGER POLITIQUE Augmentations : amélioration mnémonique 2, tonification musculaire 2
VOYAGE CLANDESTIN PAR EAU Traits : Linguiste, Pacifiste, Réputation solide, Sens de l’orientation)
(EUROPORT) Équipement : veste pare-balles, commlink Erika Elite (Indice
Oorzak voyage de port en port, toujours au service d’une d’appareil 4), style de vie moyen (1 mois), faux SIN (indice 4) et
cause. Elle possède un bateau et est toujours heureuse faux permis de port d’arme dissimulé (indice 4)
de transporter quelqu’un autour de l’Europort. D’après les Véhicule : Yongkang Gala Trinity [Vedette, Maniabilité 5, Vitesse 6,
rumeurs, cette elfe serait une ancienne shadowrunneuse Accélération 3, Structure 10, Blindage 6, Autopilote 1, Senseurs 3,
qui aurait décidé de faire passer des gens en fraude dans Places 3]
un pays divisé après s’être fait trop d’ennemis en Russie Armes : Beretta 201T [Pistolet léger, PRE 6, VD 6P, PA –, SA, RC (1),
(mais aucune shadowrunneuse correspondant à son si- 21 (c), avec holster dissimulable, 2 chargeurs supplémentaire
gnalement n’a jamais porté ce nom). Elle a beau prêcher et 90 balles normales]
sa propre version de l’anarchie à ses passagers, ses char- Steyr TMP [Pistolet mitrailleur, PRE 4(5), VD 7P, PA –, SA/TR/TA,
gements acceptent de lui servir de public captif. En effet, RC –, 30 (c), avec visée laser, 2 chargeurs supplémentaires et
elle a la réputation de charger et de livrer ses cargaisons 100 balles normales]
sans problème. Une bonne partie de sa clientèle est com- Contacts : Intermédiaire à Europort (Influence 3 /Loyauté 4),
posée de clients réguliers. Tout cela signifie qu’elle doit
Garde-côtes d’Europort (Influence 2 /Loyauté 2), M. Johnson [SK]
faire quelque chose de bien. Oorzak s’est parfois fait
(Influence 2 /Loyauté 2)
prendre, mais, à chaque fois, elle a été relâchée avec un
Nuyens : 340 4D6 ×100 ¥
avertissement et une grosse amende, faute de preuves
(et peut-être en raison de ses liens politiques). Cela lui Priorités : Métatype D, Attributs B, Magie/Résonance E,
convient. Compétences A, Ressources C

<< Six Coyotes 23

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>> Coyotes <<
RHINEGOLD, CYBER-RIGGER
STOÏQUE
SE DÉPLACER DANS LES CITÉS
FRACTURÉES (DENVER)
Parfois, un film suffit à orienter toute une vie. Je ne sais pas
comment s’appelait Rhinegold à l’origine, mais, il y a dix ans,
Die Nagelring a été un hit. Il est tombé dedans et n’a jamais re-
gardé en arrière. Avec sa cotte de mailles et sa « Zweihander »,
il est très reconnaissable. On dirait un chevalier Teutonique. Un
petit. Quand on y regarde de plus près, on voit sa main cyber
et le datajack dont il se sert pour contrôler son van et sa col-
lection de drones. Si vous faites mine de croire à la person-
nalité « bière & gloire » qu’il tente de projeter, il lui arrive de
baisser ses prix. Même si vous ne faites pas cet effort, c’est un
excellent Coyote qui peut vous faire passer d’un quartier de
Denver à un autre sans souci et sans s’embêter à obtenir un
passe inter-secteurs. Très doué pour garder les secrets, il pré-
tend oublier tout ce qu’il sait de ses clients à l’instant où il les
dépose. Il accepte n’importe quel boulot, mais il semble que
les Japanacorps n’apprécient pas son image excentrique, aussi
se concentre-t-il sur les corporations basées en Amérique du
Nord, comme Ares, Horizon ou Aztechnology.
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS
4 3 5 4 4 4 2 2 2 3,35
Métatype : Nain
Initiative : 7 + 1D6 Déplacement : 8 / 16 / +1
Moniteur de condition : 10 / 10 Armure : 15
Limites : Physique 6, Mentale 5, Sociale 4
Compétences de connaissance : Connaissance (égouts de
Denver) 3, Connaissance ville (Denver) 2, Parazoologie 3,
Procédures de sécurité de la frontière 1
Compétences : Armes de véhicules 3, Armurerie 3, Combat à
mains nues 3, Course 2, Électronique (GC) 2, Étiquette 3, Guerre
électronique 4, Ingénierie (GC) 3, Marcheurs 4, Négociation 4,
Orientation 1, Pistolets 2, Véhicules terrestres (à roues) 6(8)
Langues : Allemand 3, Anglais M
24 Six Coyotes >>
Augmentations : câblage de contrôle des véhicules 2, avant-bras
cybernétique (cyberpistolet léger), simrig
Traits : Style distinctif
Équipement : autosofts (Acquisition 6 [Ares Alpha, Stoner-Ares
M202], Acuité 6, Évasion 6 [Lockheed], Furtivité 6 [Kanmushi,
Lockeheed, Microskimmers], Manœuvre 6 [drones et Rover]),
casque, CCR Maersk Spider, commlink Transys Avalon [indice
d’appareil 6, avec module sim hotsim], contrat DocWagon
(platine), cyberprogrammes (Cryptage, Gommage de bruit,
Machine virtuelle, Toolbox, Armure, Carapace, Discrétion,
Filtre de biofeedback, Garde), faux SIN 4, fut de bière, lunettes
[indice 2, avec interface visuelle et smartlink], protections
d’avant-bras, style de vie moyen (nain, espace de travail
spécialisé, sécurité supplémentaire, 2 mois), veste pare-balles
Véhicule : Ares Duelist [Drone marcheur moyen, Maniabilité 3,
Vitesse 3, Accélération 1, Structure 4, Blindage 4, Autopilote 3,
Senseurs 3, avec 2 bras épées (FOR 3, VD 6P), autosoft
Acquisition (épées) 3]
GMC-Nissan Doberman [Drone moyen chenillé, Maniabilité 5,
Vitesse 3, Accélération 1, Structure 4, Blindage 4, Autopilote 3,
Senseurs 3, monture d’arme standard (Ares Alpha)]
Lockheed Optic-X2 [Petit drone aérien, Maniabilité 4, Vitesse 4,
Accélération 3, Structure 2, Blindage 2, Autopilote 3,
Senseurs 6 (améliorés), avec amplification visuelle (1), zoom et
filtre sonore sélectif (1)]
Rover Model 2072 [van luxueux, Maniabilité 5 / 5, Vitesse 4,
Accélération 2, Structure 15, Armure 12, Autopilote 2,
Senseurs 4, Places 6, avec module d’interface pour rigging]
Shiawase Kanmushi [Microdrone marcheur, Maniabilité 4,
Vitesse 2, Accélération 1, Structure 0, Blindage 0, Autopilote 3,
Senseurs 3, avec vision nocturne et filtre sonore sélectif (2)]
Sikorsky-Bell Microskimmer [Microdrone glisseur, Maniabilité 3,
Vitesse 3, Accélération 1, Structure 0, Blindage 0, Autopilote 3,
Senseurs 3]
Steel Lynx [Grand drone à roues, Maniabilité 5, Vitesse 4,
Accélération 2, Structure 6, Blindage 12, Autopilote 3,
Senseurs 3, monture d’arme lourde (Ingram Valiant)]
Armes : Ares Alpha [Fusil d’assaut, Précision 5(7), VD 11P, PA -2, SA/
TR/TA, CR 2, 42 (c), avec atténuateur sonore intégré, lance-
grenades, avec 100 balles normales]
Lance-grenades de l’Ares Alpha [Lance-grenades, Précision 4(6),
VD/PA (grenade), CC, CR —, 6 (c), avec 6 grenades fumigène IR]
Ares Predator V [Pistolet lourd, PRE 5(7), VD 8P, PA -1, SA, CR —,
15 (c), avec 2 chargeurs de rechange et 60 balles normales]
Épée monofilament Ares « One » [Armes tranchantes, PRE 5,
Allonge 1, VD 7P, PA -3]
Grenades HE [VD 16P, PA -2, -2 / m, 5 grenades]
Pistolet léger cybernétique [Pistolet léger, PRE 6(8), VD 7P, PA —,
SA, CR —, 10 (m)]
Ingram Valiant [Mitrailleuse légère, PRE 5(7), VD 9P, PA -2, TR/TA,
CR —, 50 (c) ou 100 (bande), avec 200 balles normales]
Contacts : M. Johnson [Ares] (Influence 2 / Loyauté 2), M. Johnson
[Aztechnology] (Influence 2 / Loyauté 1), M. Johnson [Horizon]
(Influence 2 / Loyauté 2), Intermédiaire (Influence 3 / Loyauté 2)
Nuyens : 870 + 4D6 × 100 ¥
Priorités : Métatype C, Attributs D, Magie/Résonance E,
Compétences B, Ressources A

JOCK BEAN, GUIDE
PETITE FRAPPE, SE DÉPLACER EN
VILLE (UNDERGROUND ORK)
Jock est un ganger avide, qui a quitté son gang lorsqu’il a
réalisé qu’il n’y gagnerait jamais d’argent et n’y obtiendrait
jamais d’influence. Il se sert de sa connaissance détaillée de
l’Underground ork pour accompagner les étrangers dans et
hors de la plus récente banlieue de Seattle. Jock a une par-
ticularité : il n’emploie pas de véhicule. Normalement, lui et
ses visiteurs se déplacent à pied.
Au cours de ces deux dernières années, Jock est devenu
très au fait du fonctionnement de l’Underground. Il a guidé
de nombreux gamins corporatistes dans des virées exci-
tantes où ils découvraient la vie à la dure. Sa compétence et
sa discrétion lui ont permis de se doter de petites augmen-
tations, pensées pour sa propre protection.
Il est facile à trouver : il prend toujours un verre à la
Caverne, un rade à la limite de Redmond. Le barman lui sert
d’intermédiaire en échange d’une part de ses bénéfices. Ce
business parallèle est tout ce qui sépare la Caverne de la fer-
meture, ça et le fait que Jock y boit une part non négligeable
de ses gains.
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS
7 (9) 5 3 (4) 7 4 3 4 3 5
Métatype : Troll de sexe masculin
Initiative : 8 + 1D6 Déplacement : 10 / 20 / +1
Moniteur de condition : 12 / 10 Armure : 16
Limites : Physique 9, Mentale 5, Sociale 5
Compétences de connaissance : Crime organisé 1,
Contrebandiers 1, Gangs de Seattle 2, Tunnels de l’Underground
ork 4, Vie dans la conurbation 3
Compétences : Armes tranchantes 3, Athlétisme (GC) 2, Combat
à mains nues 3, Déguisement 1, Discrétion 4, Étiquette 2,
Intimidation 4, Leadership 1, Négociation 4, Orientation 3, Pistolets 3
Langues : Anglais M, Or’zet 3
Augmentations : Augmentations : accroissement de réaction 1,
armure dermique 1, ossature renforcée (aluminium)
Traits : Ambidextre, Addiction (alcool, modérée), Guérison rapide,
M. Tout le monde, Territoire (Underground ork)
Équipement : commlink Renraku Sensei (Indice d’appareil 3, avec
électrodes), 3 doses de jazz, 2 doses de kamikaze, faux SIN
(indice 3), faux permis de port d’armes (indice 4), pied-de-biche,
style de vie Squatter (2 mois), trauma patch, veste pare-balles
(avec Protection thermique 3)
Véhicule : Yamaha Growler [Moto tout terrain, Maniabilité 4/5,
Vitesse 3/4, Accélération 1, Structure 5, Blindage 5, Autopilote 1,
Senseurs 1, Places 1]
Armes : Ares Predator V [Pistolet lourd, PRE 5 (6), VD 8P, PA -1, SA,
CR —, 15 (c), 2 chargeurs supplémentaires, visée laser, holster
rapide et 60 balles normales]
Épée [Arme tranchante, PRE 6, Allonge 2, VD 10P, PA -2]
Contacts : Barman (Influence 2 / Loyauté 5), Doc des rues
(Influence 1 / Loyauté 2), Ganger ork (Influence 2, Loyauté 2)
Nuyens : 385 + 2D6 × 40 ¥
Priorités : Métatype B, Attributs A, Magie/Résonance E,
Compétences C, Ressources D
>> Coyotes <<
CHAUDE CONDUITE !
UN SCÉNARIO OÙ L’ON
TRAVERSE UNE FRONTIÈRE
Chaude conduite ! est un scénario pour Shadowrun. Le me-
neur de jeu peut l’introduire dans une campagne en cours ou
s’en servir pour initier de nouveaux joueurs. Ce scénario ne
propose pas de personnages prétirés. Des archétypes adap-
tés sont disponibles dans les règles de Shadowrun, 5e édition.
STRUCTURE DE
L’AVENTURE
Chaude conduite ! est composé de plusieurs scènes, qui for-
ment la base d’une aventure. Chacune présente le déroule-
ment le plus probable des événements et donne des conseils
pour gérer les imprévus. Elles se composent des éléments
suivants : En bref, un résumé de la scène ; Dites-le avec des
mots, une section à lire à voix haute aux joueurs ; L’Envers du
décor, les détails dont le maître de jeu a besoin pour jouer la
scène ; Durcir le ton, des options pour rendre la scène plus dif-
ficile ou pour introduire de nouveaux éléments à l’intrigue ;
Antivirus, des suggestions pour le cas où la scène déraillerait.
4,2
SYNOPSIS DE LA MISSION
Les runners sont contactés par un intermédiaire qui a un pépin.
Il doit faire rentrer quelqu’un à Seattle depuis le territoire de
Salish-shidhe. D’habitude, il aurait appelé son Coyote attitré,
mais celui-ci ne répond plus depuis vingt-quatre heures. Il a dû
lui arriver quelque chose, mais tout n’est pas perdu. En effet, le
Coyote a laissé des instructions sur la route à suivre, au cas où
quelqu’un devrait le sortir des ennuis. L’intermédiaire a donc
besoin de runners compétents. Munis des notes et d’un van,
ils iront chercher quelqu’un à Salish-shidhe, puis suivront les
instructions pour rentrer à Seattle. Si, au passage, ils retrouvent
le Coyote et l’aident à se sortir des ennuis, ce serait parfait.
Le voyage jusqu’à Salish-shidhe ne pose qu’une difficul-
té, la traversée d’une frontière standard. Elle ne sera difficile
que si les personnages n’ont pas de SIN adaptés. Le retour,
plus compliqué, les oblige à conduire dans les montagnes
où ils croisent une chasse initiatique. Au bout du compte, ils
ont le choix entre rouler dans des conduites d’eaux usées
agricoles ou rencontrer certains des gardes les plus compé-
tents du métroplexe de Seattle.
UN APPEL, DU BOULOT
EN BREF
Les runners sont contactés par un intermédiaire anxieux
qui leur propose un boulot inhabituel. Lorsqu’il rencontre le
groupe, il leur explique qu’il a besoin que les runners de-
viennent des Coyotes pour un jour, le temps de faire rentrer
quelqu’un en ville.
DITES-LE AVEC DES MOTS
Un bourdonnement déplaisant vous réveille. Votre link
vous propose un appel de M. Telenov. Vous appuyez sur le
<< Chaude conduite ! 25
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>> Coyotes <<
bouton « audio seulement », titubez hors du lit et regardez
dehors. Le ciel est noir, avec un peu de rouge orangé à l’hori-
zon. Ce n’est pas encore l’aube.
« Salut, je te réveille ? J’ai un boulot urgent pour quelqu’un
avec tes compétences. Si tu peux être à la Haggar Waffle’s
House dans une heure, je te paye le petit déj’ et je t’explique
le coup. Ça mérite de se lever tôt et on ne sera pas dans le
rush du petit-déjeuner. J’ai d’autres personnes à contacter. Je
vous brieferai tous ensemble. À toute ! »
M. Telenov coupe la communication et vous vous re-
trouvez à regarder par la fenêtre une ville qui commence à
peine à se réveiller.
L’ENVERS DU DÉCOR
Lorsque les runners arrivent à la Waffle House, ils repèrent
sans mal M. Telenov qui les attend à une table tranquille, au
fond. Comme il les a contactés séparément, il s’attend à les
voir arriver un par un. Lorsqu’un runner passe la porte, il lui
fait signe de le rejoindre. Il a regroupé assez de tables pour
installer tout le monde confortablement. Une fois le groupe
au complet, une serveuse apporte une pile de gaufres.
M. Telenov lui a versé un petit extra pour qu’elle ne les dé-
range pas pendant qu’ils parlent affaires.
M. Telenov attaque ses explications : « Merci d’être ve-
nus. J’attendais un ou deux autres gars, mais on dirait que
ça ne les intéresse pas. J’ai un boulot pour votre groupe,
qui me paraît convenir aux talents des uns et des autres. En
bref, une personne à l’extérieur de Seattle a besoin d’être
en ville demain midi. Je veux que vous la récupériez, puis
que vous lui fassiez passer la frontière clandestinement. Je
ne peux pas vous en dire beaucoup plus pour le moment,
mais si vous pouvez m’arranger ça, ce sera bien payé. On
va tomber à court de café, je vais en chercher. » Il se lève, se
dirige sans se presser vers le comptoir et commence à parler
à la serveuse.
Telenov donne visiblement aux runners l’occasion de se
présenter et de discuter entre eux. Acceptent-ils sa propo-
sition ou non ? Telenov leur jette un coup d’œil de temps à
autre et, lorsqu’ils ont fini de discuter, il les rejoint, lesté de
deux gros pots de café.
Si certains (voire tous) refusent, il les remercie pour leur
temps et ajoute que des gaufres à emporter les attendent
au comptoir.
Les personnages qui veulent en savoir davantage
doivent accepter de garder le silence sur la conversation : à
partir de maintenant, les informations qu’il leur communique
sont confidentielles.
« En bref, je vous fournis un véhicule et des instructions
sur la manière d’entrer en ville sans passer par un poste-
frontière. Vous n’avez plus qu’à conduire. À la fin de la mis-
sion, vous pourrez garder le véhicule, à moins que vous ne
préfériez que je le vende et que vous partagiez l’argent. Ça
vous va ? »
Si les runners veulent négocier, pas de souci  !
M. Telenov a un Charisme de 5 et un score de Négociation
(Marchandage) de 8 (10), pour une réserve 15 dés. Sa Limite
sociale est de 5. Pour chaque succès excédentaire remporté
par les runners, il est prêt à lâcher un bonus de 500 nuyens
par personne, jusqu’à un maximum de 3 000 nuyens. Il ac-
cepte d’en payer la moitié d’avance.
26 Chaude conduite ! >>
UNE FOIS L’ACCORD CONCLU, IL ENTRE
DANS LES DÉTAILS :
« Vous vous demandez sans doute pourquoi je demande à
un groupe de shadowrunners de faire un boulot de Coyote.
J’en connais un qui travaille sur cette route. L’ennui est qu’il
a disparu la nuit dernière. C’est un bon ami. Il m’a laissé ses
notes sur la manière d’entrer en ville, ainsi que les codes de
son van. Je pense qu’il s’est évaporé sur la route que vous
allez prendre. Si vous vous arrangez pour le récupérer, je
vous verserai un bonus de 1 000 nuyens par personne. Et
avant que vous ne me posiez la question, oui, je vous récom-
pense avec son van. S’il s’en sort, il sera furieux, mais je lui en
payerai un nouveau.
Votre client se fait appeler Takashi. Il attend un M. Wright
dans un bar de Wenatchee. J’ai une photo ici, mais j’ai cru
comprendre qu’il était passé sur le billard depuis qu’elle a
été prise. Voilà le fichier avec les instructions pour franchir la
frontière. Je vous transmets le code nécessaire pour ouvrir
le van. Il est garé sur le parking derrière. Avez-vous besoin
d’autre chose ? »
Les personnages auront sans doute des questions à po-
ser à M. Telenov à propos du client et du trajet, mais il leur a
dit tout ce qu’il savait. Ah si, quand même : le client, Takashi,
est volontaire.
UN BOUT D’ENQUÊTE
Le client  : si les runners examinent les flux matri-
ciels de Wenatcheee, un test réussi d’Informa-
tique + Intuition [Traitement de données] (3) leur permet
de repérer l’image d’un mince Japonais en fauteuil roulant. Il
semble être arrivé la veille et passe l’essentiel de son temps
dans un bar qui paraît avoir été installé dans un gymnase
scolaire reconverti. Il n’existe ni lien matriciel, ni boîte aux
lettres pour contacter ce monsieur à l’avance, mais il est
peut-être possible de payer l’un des habitants de la ville pour
lui transmettre un message.
La route  : un test réussi d’Informa-
tique + Logique [Traitement de données] (3) et une tren-
taine de minutes permettent de recouper une bonne partie
du trajet proposé dans le fichier avec des routes qui mènent
à Salish-shidhe ou en sortent. Deux sections ne corres-
pondent pas. La première, à proximité de Seattle, semble
se trouver sous terre. La seconde est près de la frontière où
le trajet indiqué ne passe par aucune route connue. D’après
les notes, le temps de trajet est estimé à quatre heures dans
chaque sens, pauses non comprises.
Le Coyote : avec le van, il est facile de l’identifier, il s’agit
d’un certain « Running Dan », un Coyote à la réputation cor-
recte. Il a été vu pour la dernière fois alors qu’il quittait la
ville à moto la nuit précédente. Si les personnages vérifient
auprès de contacts chez Knight Errant ou Doc Wagon, ils
apprennent que Dan a un compte Or chez DocWagon, mais
son signal n’a plus été détecté depuis environ minuit. Knight
Errant ne l’a pas vu et n’a pas de mandat d’arrêt à son nom.
M. Telenov : une vérification auprès de contacts chez
des Johnsons, d’autres runners, des intermédiaires ou des
marchands d’informations suggère que M. Telenov est nou-
veau dans le métier et n’a pas encore eu l’occasion d’y faire
son trou. D’un autre côté, il n’a encore baisé personne ou, si
ça lui est arrivé, il ne s’est pas fait prendre.

ANTIVIRUS
La seule chose qui puisse tourner mal dans cette scène serait
un refus des personnages. Dans ce cas, M. Telenov leur dit
adieu et commence à chercher de l’aide ailleurs.
Au cas très peu probable où les runners attaqueraient
M. Telenov, ils vont sans doute le tuer. C’est un intermé-
diaire, pas un shadowrunner, son gilet pare-balles et son
pistolet lourd ne le sauveront pas face à des runners dé-
terminés. Menacer M. Telenov le convainc qu’il a fait une
grosse boulette en s’adressant à eux. Il cède et leur promet
tout ce qu’ils veulent pour qu’ils le lâchent. Il envoie aussi
un message codé à un ami qui met la tête des personnages
à prix, puis transmet leurs photos, leurs noms et leurs infos
de contacts à la Mafia, aux tongs, à plusieurs chefs de gangs
et à divers chasseurs de primes. M. Telenov est assez riche
pour offrir 10 000 nuyens pour chaque décès confirmé. Ce
message part aussi si M. Telenov est tué.
SORTIR DE LA VILLE
EN BREF
Les runners ont un van, un plan et un temps à respecter. La
première difficulté est de sortir de la ville et de franchir la
frontière entre UCAS et Salish-shidhe. Il existe plusieurs mé-
thodes pour y parvenir. Les personnages et le van peuvent
prendre l’avion, se faufiler en bateau ou traverser la frontière
discrètement dans la campagne. La solution la plus simple
reste de prendre le van et de le conduire jusqu’au poste-
frontière le plus proche.
Notez que les directions fournies par le Coyote sont du
type « première à droite, puis deuxième à gauche », ce qui les
rend impossibles à suivre depuis Seattle. En revanche, l’en-
trée des tunnels sera facile à trouver depuis Salish-shidhe.
DITES-LE AVEC DES MOTS
Vous êtes enfin sur la route. À l’est, le soleil du matin brille
sur les montagnes. Derrière vous, le ciel est couvert de
nuages d’orage très noirs. Vous roulez sur l’autoroute. Votre
van se joint à une circulation dense, qui finit par ralentir, puis
par s’arrêter. Devant vous, voitures et camions passent la
frontière. Vous roulez au pas lorsque deux Gardes du mé-
troplexe s’approchent, accompagnés d’un Rotodrone. L’un
d’eux vous fait signe de baisser votre vitre et sort un scanner.
« Bonne journée citoyens. Veillez à ce que chaque
voyageur émette son SIN et remplisse le formulaire des
douanes ». Lorsque vous consultez votre commlink, vous
découvrez que vous avez été invité à vous connecter au ser-
veur de la frontière où un agent logiciel est prêt à vous trans-
mettre le formulaire de visa et les passeports, puis à traiter
vos réponses.
L’ENVERS DU DÉCOR
Le franchissement d’une frontière est toujours délicat,
même entre des nations amies comme les UCAS et Salish-
shidhe. Toutefois, la route directe terrestre vers Salish-shidhe
est l’une des moins exigeantes. Les touristes arrivent rare-
ment par la terre, car la plupart voyagent par les airs. La fron-
tière terrestre voit surtout passer des convois de camions
>> Coyotes <<
et autres transports lourds. Entrer en Salish-shidhe exige un
visa touristique, un visa de travail ou un visa de transporteur.
Le contrôle à la frontière compte plusieurs étapes. Primo,
si un passager est pris à ne pas diffuser son SIN, le véhicule
est conduit à l’écart et soumis à une fouille manuelle com-
plète. Il n’y a rien d’illégal à ne pas diffuser son SIN, mais
c’est suspect. Lorsqu’il entre dans la zone de contrôle, le
véhicule est scanné par un radar millimétrique, puis fouillé
à la recherche de clandestins ou de compartiments cachés.
Pendant cet examen, des drones renifleurs de drogues
passent devant chaque véhicule. Tous les postes-frontières
ont également un mage de service avec deux ou trois esprits
de Puissance élevée. Les gardes astraux sondent tous les
runners à la recherche de capacités magiques non déclarées,
de focus de forte Puissance ou de fétiches. Comme il faut s’y
attendre, les mages qui se coltinent le boulot de garde-fron-
tière ne sont pas les plus malins et des focus actifs de faible
puissance peuvent passer, tout comme des mages avec la
métamagie Camouflage. Pour plus de détails, consultez l’en-
trée Frontière normale, p. 16.
Un visa touristique pour Salish-shidhe est facile à obte-
nir. Le formulaire peut être rempli en ligne et le visa est gé-
néralement accordé si la vérification du SIN ne révèle aucun
crime violent. Le processus est normalement automatisé,
mais des deckers de Salish-shidhe le supervisent et un cer-
tain nombre de demandes sont examinées individuellement.
Les visas de travail ou de transport sont également faciles à
obtenir, il suffit d’un examen du SIN et d’un formulaire, qui
explique que vous devez entrer dans le pays pour des rai-
sons professionnelles, émanant d’une entreprise légalement
enregistrée en Salish-shidhe. Tous ces visas requièrent que
votre arme soit enregistrée et que vous ayez un permis va-
lide pour Salish-shidhe.
Pour les runners ou autres criminels, ces conditions sont
raisonnablement faciles à remplir. Certains deckers se spé-
cialisent dans la falsification de documents numériques et
un bon intermédiaire peut les mettre en contact avec une
telle ressource.
Un garde-frontière humain discute avec chaque runner
dans le véhicule, leur demandant d’en sortir s’il est trop dif-
ficile de communiquer avec eux. Les personnages endormis
sont réveillés, tout comme les blessés si ce n’est pas dan-
gereux. Si les personnages affirment que c’est dangereux,
le garde devient méfiant. Il appelle le mage de service pour
qu’il examine le véhicule et ses occupants, puis prévient les
drones renifleurs.
En plus des précautions d’une frontière « normale »,
celle-ci est défendue, du côté salish-shidhe, par une sélec-
tion de drones commandés par un spider.
EMBARQUEMENT POUR
SEATTLE
EN BREF
Les personnages arrivent à Wenatchee en Salish-shidhe. Ils
n’ont aucun mal à trouver leur client, qui est tout disposé
à partir. Malheureusement pour les runners, ils ne sont pas
les seuls à en ville à s’intéresser à M. Takashi. Il est surveillé
par une équipe de sécurité corporatiste. L’arrivée du groupe
indique qu’il ne va pas tarder à partir. L’équipe renonce à
<< Chaude conduite ! 27
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>> Coyotes <<
WENATCHEE
Autrefois ville verger, Wenatchee a souffert du SIVTA et des
dégâts environnementaux. Sa population, jadis de 35 000 habitants,
est retombée à 15 000. Le taux de chômage, de 15 %, monte à 25 %
chez les moins de 25 ans. Autrefois, Wenatchee était un centre
pour les ouvriers agricoles de la région, mais la municipalité a dé-
couvert à la dure que l’agrobusiness automatisé n’a que faire d’une
ville où regrouper des travailleurs.
Affiliation tribale Démographie
Wenatchi 20 % Humains 65 %
Salish 12 % Orks 20 %
Orks des Cascades 4 % Elfes 5 %
Autres 6 % Nains 4 %
Non-tribaux 58 % Trolls 2 %
Autres 4 %
la collecte d’informations, essaye de le capturer et tente
également de prendre au moins un runner vivant pour
interrogatoire.
DITES-LE AVEC DES MOTS
Le soleil se couche de bonne heure sur les hauteurs de
Salish-shidhe. Vous voilà à l’extérieur d’une petite ville en-
tourée de puissantes montagnes boisées, à respirer du bon
air frais. Rien que d’y penser, vous avez des frissons. Vous
crevez d’impatience à l’idée de rentrer en ville.
Vous progressez dans les faubourgs. C’est très instruc-
tif de voir ce que les mégacorporations peuvent faire à une
petite ville agricole. Au moment où votre commlink bipe
pour vous informer que vous entrez dans la ville propre-
ment dite, vous passez devant un verger noirci et mort, ses
pommiers manifestement tués par les pluies acides. Votre
van roule devant d’interminables rangées de maisons et de
boutiques vides. Ici et là, il reste des petites zones commer-
ciales et quelques lotissements, mais ce sont des îlots dans
un paysage dévasté. Les marchands d’alcool pullulent, mais
les bars sont rares. Finalement, dans le centre, vous en re-
pérez un, La pomme d’or, qui semble avoir été installé dans
un ancien gymnase scolaire. C’est peut-être votre point de
rendez-vous. Une paire de chaises en plastique est instal-
lée à l’extérieur, mais elles sont pleines d’eau et de feuilles
mortes. Personne n’a dû s’y asseoir depuis longtemps.
Lorsque vous vous approchez, vous voyez des clients
qui regardent votre véhicule depuis les grandes fenêtres de
verre.
L’ENVERS DU DÉCOR
Ce bar est bien celui que cherchent les personnages. Les
runners peuvent décider d’examiner les lieux, que ce soit
physiquement ou en ligne. S’ils passent par la Matrice, ils
trouvent les plans d’origine et quelques déductions logiques
leur permettront de reconstituer la disposition actuelle de
l’endroit.
28 Chaude conduite ! >>
Les clients du bar sont renfrognés, mais ils ne sont pas là
pour se battre. En fait, ils s’efforcent d’ignorer les étrangers
autant que possible. Une reconnaissance astrale permet de
sentir le désespoir de certains clients, une résolution morose
chez d’autres, mais, en majorité, ils prennent juste plaisir à
boire un verre avec des amis. Ils sont une vingtaine.
Un client remarquable est assis au bar. Ce Japonais porte
un trench-coat noir et des verres miroirs. Autrement dit, pour
toute personne possédant une compétence en étiquette, il
est ultra-visible. Cela dit tout le monde l’ignore et il ne dé-
range personne.
Une équipe de choc de Mitsuhama observe Takashi,
prête à lui fondre dessus pour récupérer leur expérience
fugitive, ainsi que le contact qui lui a fait quitter la corpo-
ration. L’équipe se compose de quatre gardes normaux
(servez-vous de la Patrouille de police, p. 385 de SR5), d’un
mage hermétique (un Mage de combat, p. 123 de SR5) avec
deux esprits de Puissance 4 prêts à être appelés, ainsi que
de deux samouraï des rues, un homme et une femme (ser-
vez-vous du Samouraï des rues, p. 125 de SR5, en humain).
Les gardes, installés sur les toits voisins, se sont placés de
manière à voir l’avant et l’arrière du bâtiment. Tout runner
qui cherche des tireurs embusqués ou examine les toits
depuis la rue en repère un ou deux grâce à un test d’Intui-
tion + Perception [Mentale] (4). Si les personnages exa-
minent les bâtiments à l’arrière du bar, ils ont une chance de
repérer les deux autres. Un observateur aérien, comme un
rotodrone ou un mage en lévitation, découvre automatique-
ment les observateurs s’il monte au-dessus des toits.
Lorsqu’un ou plusieurs runners entrent dans le bar, les
guetteurs appellent le reste de l’équipe, qui se prépare à
tendre une embuscade au groupe et à M. Takashi à leur sor-
tie. Les deux gardes les plus proches se repositionnent pour
attaquer le van, s’il est visible, ou les runners qui ne seront
pas entrés dans le bar. Dès que le reste de l’équipe agit, ils
ouvrent le feu avec leurs pistolets.
L’équipe de choc emploie des tactiques d’embuscade
standard. Un samouraï des rues met en place le tir de cou-
verture pendant que le mage intervient à distance avec ses
esprits et que l’autre samouraï se lance au corps à corps. Les
attaquants sont fanatiquement loyaux envers la corporation,
mais ils ne sont pas suicidaires. Si les pertes sont lourdes,
les deux derniers survivants optent pour la fuite ou la red-
dition. Si l’un des personnages a un score de Rumeur de
deux ou plus, l’équipe se bat jusqu’à la mort, ses membres
étant convaincus que les runners vont les tuer ou les torturer.
Leur objectif est de prendre Takashi vivant, sans trop l’abî-
mer. Mitsuhama peut toujours engager des runners pour le
reprendre à ceux qui se sont emparés de lui.
Une fois l’équipe de choc liquidée, les runners peuvent
quitter la ville sans autres problèmes.
DURCIR LE TON
Si les runners ont besoin d’un défi, les gardes peuvent être
armés de mitraillettes moyennes ou dotés de grenades. Les
membres augmentés de l’équipe auront un meilleur score
de Chance.
Si la rencontre se termine trop vite, une équipe de choc
de réserve traque les runners, lorsque ces derniers quittent
la ville, et leur tend une embuscade une fois à l’extérieur.

ANTIVIRUS
La pire chose qui puisse arriver dans cette scène serait la
mort de Takashi. Elle est peu probable, à moins que des gre-
nades et les boules de feu ne commencent à voler. Dans ce
cas, les runners risquent de devoir contacter M. Telenov. Il
leur dira que la mission continue et qu’ils doivent ramener le
corps. Si on lui demande si le client final payera, il se montre
évasif, mais il assure les runners qu’ils seront bien payés,
puisque c’est lui qui les réglera.
RENCONTRE EN CASCADE
EN BREF
Les runners ont quitté la ville. Sur la route des montagnes, ils
sont arrêtés par des esprits qui les informent qu’une chasse
est en cours. Peu après, celle-ci rejoint les personnages.
DITES-LE AVEC DES MOTS
Enfin sur la route ! De l’autre côté des fenêtres, les collines
éclairées par la Lune défilent en silence. À bord, la seule
lumière vient de vos commlinks lorsque vous vérifiez vos
messages ou que vous jouez pour passer le temps.
Le doux mouvement de votre siège commence à vous
endormir, lorsqu’une vive lumière apparaît droit devant. Une
silhouette qui semble être faite de paille en feu se dirige
vers vous, lève la main et dit quelque chose en salish, d’une
voix qui résonne dans les collines. Après quoi, elle reste au
milieu de la route, main tendue. Elle n’attaque pas, mais elle
ne s’écarte pas non plus. Dans les ténèbres autour de vous,
plusieurs autres formes se déplacent.
L’ENVERS DU DÉCOR
Si quelqu’un parle le salish ou télécharge un logiciel linguis-
tique depuis un lien satellite, l’esprit répète « Nul ne doit
passer, la chasse sacrée ne doit pas être perturbée. » Le van
enregistre systématiquement tout ce qui se passe autour du
véhicule. Si les runners veulent y jeter un œil et sont assez
malin pour regarder le nœud du véhicule, c’est facile.
Les esprits sont trois : un esprit du Feu (Puissance 5,
pouvoir optionnel Souffle nocif), un esprit des Bêtes
(Puissance 4, pouvoir optionnel Confusion) et un esprit de
la Terre (Puissance 4, pouvoir optionnel Engloutissement).
Les personnages peuvent décider d’obéir. En théorie, les
esprits disparaîtront dans trois heures, lorsque le chaman qui
les a invoqués passera dans l’astral et volera à côté d’eux
pour les libérer. En pratique, la chasse se rapproche de l’en-
droit où se trouvent les esprits. Elle sera là dans dix minutes.
Une autre approche serait d’essayer de contourner les
esprits. La route est à flanc de montagne, mais le van est
plutôt un bon véhicule tout-terrain. Si les runners reculent
de quelques centaines de mètres, puis décrivent un large
cercle autour des esprits, ceux-ci n’interfèrent pas. Ils ont
reçu l’ordre d’empêcher les gens de passer, mais aussi ce-
lui de rester près de la route. Si les runners ratent un test
de Réaction + Véhicules terrestres (à roues) [Physique] (3),
le van est coincé. Il faudra réussir un test étendu de
Constitution + Force (18, 1 minute) pour le libérer. Les es-
prits se contentent de les regarder de loin.
>> Coyotes <<
Si les runners sont toujours là dix minutes après avoir
été arrêtés, la chasse arrive. S’ils franchissent le barrage, ils
tombent dessus plus tôt, car les basilics suivent la route. À ce
stade, ces derniers veulent juste s’échapper.
Si les runners n’interviennent pas, les basilics passent à
côté d’eux et donnent un ou deux coups au van au passage.
Les deux adeptes continuent la poursuite, mais environ cinq
cents mètres plus loin, les basilics finissent par les semer. Le
chaman examine le van et ses passagers depuis l’astral, mais
il n’attaque pas à moins d’être provoqué.
BASILICS
(Autant que de runners + 2)
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHC ESS MAG
6 3 3 7 5 1 3 1 6 4
Initiative : 6 + 1D6
Moniteur de condition : 11 / 11 Armure : 7
Déplacement : 3 / 15 / +1
Limites : Physique 8, Mentale 4, Sociale 5
Compétences : Combat à mains nues 6, Course 2, Discrétion 3,
Natation 8, Perception 4
Pouvoirs : Armure 7, Armes naturelles (Crocs, Allonge —, VD 15P,
PA -2), Pétrification.
Faiblesse : Vulnérabilité (son propre regard)
ADEPTES
Humains
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS MAG
5 5 5 (6) 5 3 3 3 3 1 6 4
Initiative : 8 +1D6 (9 + 2D6)
Moniteur de condition : 11 / 10 Armure : 9
Limites : Physique 7, Mentale 4, Sociale 5
Déplacement : 10 /20 / +2
Compétences : Armes de trait 4, Armes contondantes 4, Armes de
jet 3, Armes tranchantes 4, Athlétisme (GC) 4, Combat à mains
nues 7, Connaissance (kung fu) 4, Déguisement 1, Discrétion 3,
Escroquerie 1, Évasion 2, Informatique 1, Intimidation 5,
Négociation 1, Perception 3, Plein air (GC) 3, Premiers soins 1,
Serrurerie 3
Traits : Bilingue, Code d’honneur, Contorsionniste, Athlète-né,
Résistance à la douleur 1
Pouvoirs d’adepte : Compétence améliorée (Combat à mains nues),
Coup critique (combat à mains nues), Mains mortelles, Poids
plume, Réflexes améliorés 1, Sens améliorés (vision nocturne)
Équipement : matériel d’alpinisme, gilet pare-balles, lampe torche.
Armes : Mains nues [Combat à mains nues, Allonge —, PRE 7,
VD 6P / E, PA —]
Arc [Armes de trait, PRE 6, VD 7P, PA -2, 10 flèches]
Masse [Arme contondante, Allonge 1, PRE 4, VD 8P, PA —]
Matraque télescopique [Arme contondante, PRE 5, Allonge 1,
VD 7P, PA —]
Couteau [Armes tranchantes, PRE 5, Allonge —, VD 6P, PA -1,
2 couteaux]
Couteau de survie [Armes tranchantes, PRE 5, Allonge —, VD 7P,
PA -1]
Couteau de lancer [Arme de jet, PRE 5, VD 6P, PA -1, 2 couteaux]
<< Chaude conduite ! 29
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>> Coyotes <<
CHAMANE
Elfe
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS MAG
4 4 4 5 4 4 4 4 1 6
Initiative : 8 + 1D6
Initiative astrale : 8 + 3D6
Moniteur de condition : 10 / 10 Armure : 9
Limites : Physique 6, Mentale 6, Sociale 7
Déplacement : 8 / 16 / +2
Compétences : Alchimie 5, Animaux 2, Armes tranchantes 3,
Athlétisme (GC) 1, Bannissement 4, Déguisement 1, Discrétion 1,
Étiquette 2, Intimidation 2, Invocation 6, Médecine 4,
Négociation 2, Observation astrale 3, Orientation 1, Perception 1,
Performance 2, Politique 2, Premiers soins 4, Salish-shidhe 3,
Sorcellerie (GC) 4, Tarislar 4, Tir Tairngire 2, Vie de la
conurbation 3
Traits : Affinité avec les esprits, Bilingue, Esprit mentor (Ours),
Gremlins 2, Mal du simsens, Préjugés (léger, mages hermétiques)
Équipement : gilet pare-balles.
Sorts : Antidote, Éclair mana, Guérison de maladies, Soins,
Spectacle
Les trois esprits d’origine, Feu, Bête et Terre, n’ont pas
reçu l’ordre d’attaquer. Ils restent assis et regardent le spec-
tacle. Ils se défendent contre d’éventuels attaquants, mais li-
vrés à eux-mêmes, ils font leur devoir : observer et attendre,
jusqu’à ce que le chaman les libère.
DURCIR LE TON
Si les runners sont en quête d’un défi, les basilics décident
de se battre et d’utiliser le van comme forteresse improvi-
sée. Le chaman en astral peut appeler une aide spirituelle
importante, sous la forme d’esprits du feu de Puissance 4.
ANTIVIRUS
Le pire qui puisse arriver dans cette scène est que les runners
soient tués ou neutralisés par les esprits ou la chasse, mais le
risque est présent à chaque escarmouche. Si le van est dé-
truit, les runners doivent rentrer à Seattle à pied. Ils arriveront
trop tard et n’auront ni paiement, ni van pour leurs peines.
PAR LES TUYAUX
EN BREF
Les runners approchent de la frontière du métroplexe. Ils ont
besoin de la faire franchir discrètement à leur chargement.
Takashi ne passera pas la sécurité, il est trop radioactif et n’a pas
de passeport. Il faut donc trouver une autre solution. Le fichier
du Coyote est un bon début, car il propose une route détaillée
à travers la frontière. Le chemin emprunte des canalisations
de drainage agricole qui débouchent dans les égouts, sous
Seattle. Les personnages y rencontreront un groupe de goules
conscientes à la recherche de vêtements pour gagner la surface.
DITES-LE AVEC DES MOTS
Le doux balancement du van sur la route de montagne est
étonnamment relaxant, il incite presque à la méditation. Et
30 Chaude conduite ! >>
soudain, vous voyez le poste-frontière illuminé, à trois kilo-
mètres. Il paraît très différent de ce côté où il est le seul signe
de civilisation à des kilomètres à la ronde.
Takashi s’agite sur son siège et dit « Vous savez que je ne
3
passerai jamais les contrôles ? Comment comptez-vous me
faire entrer à Seattle ? »
L’ENVERS DU DÉCOR
Takashi dit la vérité : sa source d’énergie interne est un réac-
teur de faible puissance. Il n’est pas particulièrement dan-
gereux, mais, au poste-frontière, les gardes ont tout ce qu’il
faut pour détecter des radiations émises par l’un des passa-
gers du van. Faute d’une grosse boîte en plomb pour cacher
Takashi, il sera très difficile de le faire passer par le poste-
frontière. Dans la mesure où cela peut aider les person-
nages à entrer à Seattle, Takashi est tout disposé à partager
quelques généralités sur son corps de cyborg, mais il n’entre
pas dans les détails : il n’a pas l’intention de leur transmettre
des données sensibles.
Le fait que Takashi ne puisse pas passer par le poste-
frontière devrait rappeler aux runners le plan original du
Coyote. En suivant ses indications, il est facile de quitter la
route et de rouler jusqu’à l’entrée d’un vaste tuyau de béton,
assez grand pour que le van puisse y rentrer (moyennant une
petite manœuvre). Ensuite, le plan se limite à des instruc-
tions du type « tournez à gauche après l’orifice de sortie des
égouts ».
Si les runners suivent le document du Coyote, ils se re-
trouvent dans un grand tunnel de drainage. Dix kilomètres
plus loin, un trou dans la paroi, assez large pour le van, dé-
bouche dans le complexe réseau de tunnels du métroplexe
de Seattle.
La périphérie des égouts est un bon endroit pour se ca-
cher. Hélas, un groupe de goules s’en est aperçu. Toutes ont
été humaines et certaines sont conscientes, mais aucune n’a
de compétences d’Éveillé.
Peu après l’arrivée des runners dans les égouts, ils dé-
bouchent sur un tunnel barricadé par des caddies et des
morceaux de béton arrachés aux murs. C’est une embus-
cade. Le groupe de goules attend l’occasion de se procu-
rer des vêtements et un véhicule pour gagner la surface.
Toutefois, leur planification laisse à désirer. Elle se limite à
« on leur saute dessus et on les chope. »
Les goules lancent l’embuscade. Le van n’est pas armé
pour répliquer directement. S’ils veulent tirer, les runners
vont devoir ouvrir la porte. Notez que les goules vont mettre
un long moment pour se frayer un passage jusqu’à l’inté-
rieur. Pour forcer le barrage, le chauffeur doit réussir un test
de Véhicules terrestres + Réaction [Physique] (4). Un runner
désireux de déplacer les obstacles à la main aura besoin de
cinq tours de combat afin de dégager un espace assez large
pour le van (si plus de personnages s’y emploient, ce temps
diminue). Reculer et trouver une autre route exige un test
d’Orientation + Intuition [Mentale] (5).
Pendant ce temps, toute personne ayant les goules
dans son champ de vision peut tenter un test de Percepti
on + Intuition [Mentale] (3). S’il est réussi, il remarque une
goule relativement bien habillée, qui ressemble beaucoup
à Running Dan, l’ancien propriétaire du van, le Coyote dont
M. Telenov leur a donné la photo. Alors que les autres goules

s’approchent du van avec l’idée de se faire les griffes sur la
peinture, l’ex-Running Dan se contente de passer les doigts
sur la carrosserie en essayant de se souvenir de son ancienne
vie. Quand les autres goules attaquent sans la moindre ré-
flexion, Running Dan, lui, reste inactif et ne se défend que si
on lui tire dessus. En revanche, si quelqu’un, y compris une
goule, endommage le van, Running Dan l’attaque jusqu’à ce
qu’il soit mort ou sorti du champ de bataille.
Le problème des goules résolu, les runners peuvent re-
commencer à suivre les instructions. L’itinéraire les conduit à
la limite de l’Underground ork. De là, il est facile de remonter
à la surface. Retrouver les rues trempées, encombrées et illu-
minées au néon devrait être un soulagement. L’endroit où ils
doivent livrer Takashi n’est qu’à quelques minutes.
Goule
CON AGI RÉA FOR VOL LOG INT CHA CHC ESS MAG
7 3 5 6 5 2 4 1 3 5
Initiative : 9 + 1D6
Moniteur de condition : 12 / 11 Armure : 1
Limites : Physique 8, Mentale 4, Sociale 4
Déplacement : 6 / 12 / +2
Compétences : Combat à mains nues 6, Course 3, Discrétion 6,
Observation astrale 4, Perception 5
Pouvoirs : Arme naturelle, Armure 1, Conscience, Nature duale,
Sens accrus (ouïe, goût)
Faiblesses : Allergie (soleil, modérée), Exigence alimentaire (chair
métahumaine), Sens réduit (aveugle)
Armes : Griffes [Allonge —, PRE 8, VD 7P, PA -1]
DURCIR LE TON
Si le combat n’est pas satisfaisant parce que les runners ne font
qu’une bouchée des goules, les deux cerveaux de l’embus-
cade, une paire de goules conscientes, tirent sur le van depuis
l’arrière du tunnel. Elles sont équipées d’une paire de vieux
AK-97 et de quelques grenades. Entre leur bonne couverture
et le faible éclairage, elles risquent d’être difficiles à éliminer.
ANTIVIRUS
Cette scène risque de dérailler si les runners trouvent une
autre solution intelligente pour esquiver la frontière, sans
passer par les tunnels du Coyote. Récompensez leur créa-
tivité. S’ils trouvent un autre moyen qui marche, faites-leur
plaisir. L’embuscade des goules peut être recyclée ailleurs,
si vous y tenez.
>> Coyotes <<
RAMASSEZ LES
MORCEAUX
EN BREF
Les runners sont de retour en ville. Il ne leur reste plus qu’à
déposer leur chargement, à être payés et à décider de ce
qu’ils font du van.
DITES-LE AVEC DES MOTS
Vous êtes enfin sortis des tunnels. GridGuide est à nouveau
en ligne. Vous y jetez un coup d’œil et vous réalisez que
vous êtes à deux pas de la Hagar Waffle House où vous avez
rencontré M. Telenov.
L’ENVERS DU DÉCOR
Rien de passionnant. Lorsque les runners l’appellent,
M. Telenov leur propose de se retrouver à l’arrière de la
1
Hagar Waffle House, dans la mesure où c’est un point de
rendez-vous connu de tout le monde. Une fois Takashi (ou
son cadavre) livré, M. Telenov remet le van à un membre du
groupe ou se charge de le vendre, même si les runners pré-
féreront sans doute le faire eux-mêmes.
Si les runners reviennent avant minuit, M. Telenov leur
remet une prime de 1 000 ¥ en plus du règlement prévu (si
Takashi est mort, oubliez ce bonus).
Si les runners ont tué Running Dan et peuvent le prou-
ver, grâce aux enregistrements des caméras du van, par
exemple, M. Telenov ajoute 500 ¥ à la prime. Il estime que
tourner la page est bon pour l’âme.
Si les runners se sont arrangés pour capturer Running
Dan et le ramener vivant, M. Telenov leur offre un bonus de
2 000 ¥ par personne, rembourse leurs frais et fait réparer le
van. Cela lui coûte toute sa commission, mais il est heureux
de récupérer son ami… même si celui-ci se nourrit désormais
de chair métahumaine.
ANTIVIRUS
Peu de choses risquent de dérailler à ce stade. Si les run-
ners essayent d’extorquer un peu plus d’argent à M. Telenov,
peut-être en refusant de lui remettre Takashi ou Running
Dan, ils peuvent lui arracher 2 000 ¥ supplémentaires par
tête, au prix d’un point de Rumeur et de la perte de deux
points de Crédibilité.
Si les runners se plaignent de ne pas avoir eu toutes les
informations sur Takashi avant leur départ, Telenov hausse
les épaules et réplique « Je n’en savais rien non plus. »
<< Chaude conduite ! 31
Jean-francois DELROISSE - tournjfd@skynet.be - 202107/99500/195062
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CINQUIÈME ÉDITION

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