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Le Roi Dragon Magazine Un complément à la pratique corporelle de l'Aïkido et des voies traditionnelles

LES PLUMES

Benoit Dmytro Bal Ernst Gabriel Jacques Carroget Jean-Luc Saby Laurence Marc Lincourt Mickaël Monique Lemau Mustapha Neko Haiiro Philippe Philippe Rault Serge Sophie Roche Stéphanie Thomas Tony

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LE ROI DRAGON MAGAZINE
Le Roi Dragon N°18 – Âmes Intimes – Neko
Haiiro

Le Roi Dragon N°17 – Pour ma future  Le Roi Dragon N°31 – Les
chi res, mathématique des états

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formation religieuse que me conseilles-tu ? existentiels

 Le Roi Dragon N°16 – La double spirale Le Roi Dragon N°30 –


PAR LE ROI DRAGON · 4 FÉVRIER 2018 

Intelligence Artificielle et
Conscience

Au mois de novembre dernier, la jeune fille dʼun de mes élèves mʼinterpelle et me demande :  Le Roi Dragon N°29 –
    Lʼinéluctable présence dʼÊtres
éveillés
Pour ma future formation religieuse que me conseilles-tu : Shintoïsme ou Taoïsme ?
N°31
Le Roi Dragon N°31 – Les
chi res, mathématique des Ma jeune amie, je suis vraiment très honoré et très concerné par la question que tu me poses. La
états existentiels UN LIVRE SUR LʼAÏKIDO
réponse est vaste, considérablement vaste. Elle est complexe aussi parce que lʼexistence, la vie, la
5 AOÛT, 2021
conscience sont complexes. Le Roi Dragon Magazine a le
N°30 plaisir de vous annoncer la
Le Roi Dragon N°30 – Je pourrais te dire tout simplement choisi celui-ci plutôt que celui-là. Je pourrais aussi te dire, parution du livre La Voie de
Intelligence Artificielle et étudie les deux. Mais ça ne tʼaiderait pas. lʼAïki – en quête du geste vrai.
Conscience
5 MAI, 2021 Visitez le site o iciel
Je vais essayer de te guider plus fermement.
Il est disponible chez Budo
N°29
Pour essayer de tʼexpliquer ce quʼest une religion (je préfèrerai dire “doctrine de lʼunité” ou Editions : ici
Le Roi Dragon N°29 –
Lʼinéluctable présence dʼÊtres “tradition” à la place de religion, mais je tʼexpliquerai une autre fois pourquoi), je vais faire une
éveillés comparaison avec quelque chose que tu connais. La meilleure comparaison que jʼai trouvée
3 FÉV, 2021
pour le moment est celle avec la musique et plus particulièrement avec la musique classique.
N°29
Le Roi Dragon N°29 – OʼSensei Tu le sais, dans lʼart musical il y a des compositeurs ayant écrit des partitions (symphonies,
est lʼAuteur des 5 techniques concertos, chants, etc..), des musiciens, un chef dʼorchestre et un public. En parallèle, il y a des
de bases de lʼAïkido
écoles pour permettre aux musiciens et aux chefs dʻorchestre de se former et de se
3 FÉV, 2021
perfectionner. Il y a aussi des artisans compagnons qui construisent les instruments.
N°28
Trouver la Liberté dans la Voilà comment il est possible dʼétablir une similitude entre la musique et la religion. La religion
contrainte lorsquʼelle est pleinement vivante est comme un orchestre qui joue une partition dʼune oeuvre L'AÏKIDO EN IMAGE
5 NOV, 2020
musicale. Lʼoeuvre est donnée aux humains par lʼintermédiaire dʼun Compositeur que lʼon peut
N°27 identifier aux Prophètes dans les religions. Ce Compositeur-Prophète est un intermédiaire entre
De la Pleine Conscience les hommes et la Beauté. Par son intuition, il a réussi à puiser quelque chose de Beau dans la
5 AOÛT, 2020
Beauté. Je pourrais dire que cette Beauté est un aspect du monde Divin.

N°27 Cʼest volontaire si je nʼemploie pas le mot Dieu, parce que, hélas, aujourdʼhui tout le monde
Retour – Neko Haiiro lʼemploi à tort et à travers, si bien que lʼon ne sait plus de quoi il retourne. Lorsque deux
5 AOÛT, 2020 LES PLUMES
personnes disent Dieu, elles ne le conçoivent pas forcément de la même façon. Cela est lʼorigine
de grands désaccords entre les gens. En plus, on raconte très souvent nʼimporte quoi à propos Benoit Dmytro Bal Ernst Gabriel Jacques

des croyances des di érents peuples de la terre. Par exemple, certains disent que le Tao est le Carroget Jean-Luc Saby Laurence
Marc Lincourt Mickaël Monique
DÉMONSTRATION Dieu des Chinois, alors que dans le Taoïsme il nʼy a pas de Dieu créateur. En fait, ce qui se
Lemau Mustapha Neko
rapproche le plus du Dieu créateur du Christianisme, cʼest le principe que lʼon appelle Tai Tchʼi.
Lʼidéogramme chinois sʼécrit comme ça : Haiiro Philippe Philippe
Rault Serge Sophie Roche Stéphanie
Thomas Tony

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AUTRE DÉMONSTRATION…

Il se dessine comme ça, tu connais ce symbole :

CALIGRAPHIE OʼSENSEI

Le Tao sʼest écrit il y a très longtemps comme ça :

Le dessin représente un habit délimitant lʼintérieur et lʼextérieur de lʼêtre. A lʼintérieur il y a un


oeil et une main pour dire que lorsque lʼindividu est uni au Tao, il dispose dʼun oeil et dʼune
main intérieurs. Lʼoeil (on dit parfois le troisième oeil) lui permet de voir des choses invisibles aux
yeux physiques. La main intérieure signifie quʼil peut agir par lʼintermédiaire dʼune main non
physique.

Je te donne ci-dessous lʼidéogramme moderne et quelques indications sur la façon dont on


peut le lire :

On pense souvent que les Africains, les Amérindiens, les asiatiques, etc.. croyaient en de
multiples dieux. Beaucoup de gens a irment quʼils sont polythéistes. Cʼest là une très grande
méprise, parce que les Dogons (peuple africain), par exemple, pensent que le Monde est né dʼun
Principe Suprême Unique appelé Amma. Les Sioux pensent la même chose et le nome Wakan
Tanka. Si lʼon étudie attentivement la pensée des autres peuples, on se rendra compte quʼil y a
toujours un principe ultime et unique qui est la source de toute la diversité.

Il y a dʼautres erreurs comme par exemple lorsque lʼon dit que ces peuples ne possèdent pas de
systèmes dʼécriture. Cette a irmation est trompeuse parce que sʼils ne possèdent pas dʼécriture
retranscrivant la parole, ils possèdent par contre des systèmes de signes idéographiques très
nombreux (un idéogramme est un dessin qui représente une idée) qui permettent de
représenter la réalité infiniment complexe du Monde. Ces systèmes de signes idéographiques
sont si puissants quʼils permettent dʼexprimer des choses de lʼexistence que lʼécriture syllabique
est incapable de faire.

Mais revenons à la comparaison entre musique et religion.

Pour interpréter lʼoeuvre il y a les musiciens, ce qui pour les religions correspond à tous les
individus qui sont engagés dans les voies (jʼessaierai de tʼexpliquer un peu mieux ce que sont ces
voies une autre fois, mais je peux te dire tout de suite quʼune religion sans voies est une religion
morte). Les voies permettent à certains hommes de devenir des sages ou des Maîtres dans un art
particulier (des hommes éveillés).

Pour coordonner idéalement les musiciens et donner des indications sur le sens de lʼoeuvre
(pour que les interprètes sachent comment jouer leur part de lʼoeuvre) il y a le chef dʼorchestre.
Sur le plan des religions, ces êtres sont les prêtres qui ne sont pas forcément des musiciens
pratiquant un instrument (parmi les instruments il faut inclure la voix du chanteur).

Enfin le public est là pour écouter et voir (on pourrait dire gouter) lʼinterprétation de lʼoeuvre. Il
bénéficie ainsi des influences bénéfiques engendrées et di usées par les individus agissant à
lʼunisson pour produire une oeuvre artistique harmonieuse. Sur le plan religieux, le public
représente les individus qui ne sont pas engagés dans les écoles transformatrices (les voies).

Là je te donne une image très générale qui te permet de faire une comparaison simple entre la
musique et la religion pour que tu comprennes mieux comment fonctionne une religion. Cette
image peut aider à répondre à des questions subtiles. Par exemple si tu te demandes : à quoi
sert une religion, demande-toi : à quoi sert la musique. Oui, cʼest une question très subtile parce
quʼelle ne concerne pas les besoins vitaux de lʼindividu. Il est beaucoup plus facile de répondre
par exemple à : à quoi sert la nourriture, à quoi sert de respirer ? Tu répondras tout de suite :
pour continuer à vivre tout simplement.

Mais tu sais quʼil y a des choses qui ne sont pas immédiatement vitales pour lʼindividu qui
peuvent cependant avoir un e et sur son bien-être au bout dʼun certain temps. Par exemple la
qualité de la nourriture à une importance pour la santé. Si tu manges une nourriture avariée ou
de mauvaise qualité tu vas finir par te sentir faible et tomber malade. Tu pourrais même mourir
si tu mangeais du poison. De la même façon la qualité de lʼair à de lʼimportance. Si tu vis dans un
lieu pollué par des rejets toxiques tu peux tomber malade. Et si tu respires un air sans oxygène,
tu meurs.

Il y a aussi les actions qui peuvent tʼêtre néfastes. Si tu te rends dans un endroit dangereux (au
bord dʼune falaise) ta vie peut être en jeu. Ou encore, si tu tʼassocies à des personnes néfastes tu
risques aussi de te retrouver dans des situations ou ta vie est menacée.

Mais parfois les choses se font malgré toi. Tu peux manger un aliment avarié sans le savoir. Tu
peux te retrouver dans un lieu dangereux sans lʼavoir voulu.

Lʼindividu est donc dans un monde où tout est en mouvement, où tout change. Lʼindividu ingère
des éléments de ce monde et agit sur des éléments de ce monde. En chine il y a un idéogramme
pour représenter cette situation, cʼest lʼidéogramme Tchi de Tai Tchi dont je tʼai parlé tout à
lʼheure. Il se dessine de cette façon :

A droite un homme tourné vers la gauche entre deux traits horizontaux. Un trait pour le Ciel, un
Trait pour le Sol. A gauche une bouche pour dire que lʼindividu se nourrit et respire. A droite une
main pour dire que lʼhomme peut agir sur le monde et aussi que des forces extérieures peuvent
agir sur lʼindividu. A gauche un arbre, dont les racines sʼenfoncent dans le sol et dont les
branches sʼélèvent vers le ciel. Les sages chinois pensent que lʼindividu est comme un arbre, il
peut sʼélever vers le Ciel et sʼenraciner dans le Sol.

Sur toute la terre, lʼarbre est un symbole très puissant. Il est très souvent utilisé comme image
pour représenter la vie, lʼexistence. Lʼarbre partant dʼune graine sous le sol sort de la terre et
sʼélève vers le ciel tout en sʼenfonçant dans le sol toujours plus profondément. Il se déploie aussi
horizontalement.

Lʼarbre produit des fruits contenant des graines, qui elles aussi germeront et se développeront. Il
y a dans cette image lʼidée de lʼengendrement indéfini des êtres dans le temps et dans lʼespace.
Lʼidée de la persistance de la vie malgré la durée transitoire de lʼexistence individuelle.

Lʼindividu est donc un être qui se développe au fur et à mesure que le temps passe et qui doit
ajuster en permanence ses actes et la qualité de son comportement pour préserver son état de
santé et pour essayer dʼaccroître son état de bonheur. Il se nourrit physiquement,
psychiquement et mentalement. Il construit aussi son propre univers en agissant physiquement,
psychiquement et mentalement sur son environnement.

Si tu te rappelles de ce que je tʼai dit tout à lʼheure lorsque je comparais la musique et la religion,
jʼai identifié la religion à une oeuvre musicale et à toutes les éducations et sciences nécessaires
pour que lʼoeuvre puisse être jouée.

La religion dans son sens le plus complet ne consiste donc pas à “croire” que lʼon peut jouer une
oeuvre, mais elle est une école qui propose une éducation intégrale (physique, psychique et
intellectuelle) qui rend capable de jouer de lʼinstrument avec lequel on est en a inité.

“Jouer de lʼinstrument avec lequel on est en a inité” dans la vie cela veut dire, “réaliser avec
excellence notre mission dʼêtre humain”. Les sages Chinois pensent que lʼUnivers, ou plutôt que
tous les temps, tous les êtres, tous les lieux, est comme une grande symphonie. Voilà ce que dit
le sage taoïste Tchoang-Tzeu :

Quand jʼouïs exécuter votre symphonie Hien-tchʼeu, près du lac Tong-tʼing, la première partie me fit
peur, la seconde mʼétourdit, la troisième me causa une sensation de vague, dont je ne suis pas encore
remis.

— Cela devait être, dit lʼempereur. Cette symphonie renferme tout. Cʼest une expression humaine de
lʼaction céleste, de lʼévolution universelle.

La première partie exprime le contraste des faits terrestres qui arrivent sous lʼinfluence céleste ; la lutte
des cinq éléments ; la succession des quatre saisons ; la naissance et la décadence des végétaux ;
lʼaction et la réaction du léger et du lourd, de la lumière et de lʼobscurité, du son et du silence ; le
renouveau de la vie animale, chaque printemps, aux éclats du tonnerre, après la torpeur de lʼhiver ;
lʼinstitution des lois humaines, des o ices civils et militaires, etc. Tout cela, ex abrupto, sans
introductions, sans transitions ; en sons heurtés, suite de dissonances, comme est la

chaîne des morts et des naissances, des apparitions et des disparitions, de toutes les éphémères
réalités terrestres. Cela devait vous faire peur.

« La seconde partie de la symphonie rend, en sons doux ou forts, prolongés et filés, la continuité de
lʼaction du yinn et du yang, du cours des deux grands luminaires, de lʼarrivée des vivants et du départ
des morts. Cʼest cette suite continue à perte de vue, qui vous a étourdi par son infinitude, au point que,
ne sachant plus où vous en étiez, vous vous êtes appuyé contre le tronc dʼun arbre en soupirant, pris
du vertige et de lʼanxiété que cause le vide.

La troisième partie de la symphonie, exprime les productions de la nature, le devenir des destinées. De
là des e ervescences suivies dʼaccalmies ; le murmure des grands bois, puis un silence mystérieux. Car
cʼest ainsi que les êtres sortent on ne sait dʼoù, et rentrent on ne sait où, par flots, par ondes. Le Sage
seul peut comprendre cette harmonie, car lui seul comprend la nature et la destinée. Saisir les fils du
devenir, avant lʼêtre, alors quʼils sont encore tendus sur le métier à tisser cosmique, voilà la joie céleste,
qui se ressent, mais ne peut sʼexprimer. Elle consiste, comme lʼa chanté Maître Yen, à entendre ce qui
nʼa pas encore de son, à voir ce qui nʼa pas encore de forme, ce qui remplit le ciel et la terre, ce qui
embrasse lʼespace, le Principe, moteur de lʼévolution cosmique. Ne le connaissant pas, vous êtes resté
dans le vague.

Tous les sages qui ont vécu des expériences spirituelles a irment que la vie incarnée dans un
corps nʼest pas la seule vie possible. Ils a irment grâce à leur expérience, grâce à la longue
transformation quʼils ont réalisée par la pratique des techniques de leur Voie, que la conscience
individuelle peut sʼabsorber dans une conscience beaucoup plus vaste. Partout sur la Terre, les
hommes et les femmes qui ont gouté à cette conscience universelle nous demandent de ne pas
nous endormir, de ne pas vivre sans penser à ce que nous faisons de nous entre notre naissance
et notre fin corporelle.

Il est important de réfléchir sur la conscience. Demande-toi comment un tas dʼatomes peut avoir
conscience quʼil fait partie dʼun même organisme, dʼune même personne. Généralement on
pense que le cerveau est à lʼorigine de la conscience. Il serait comme un super-ordinateur,
analysant les données que lui envoient les organes des sens. Aujourdʼhui on nous parle
beaucoup dʼintelligence artificielle. Pourtant malgré les extraordinaires prouesses des
algorithmes et des microprocesseurs, je ne connais pas dʼordinateur qui ait conscience de lui-
même, qui ait conscience de sa présence dans le monde, qui ressent la nécessité de survivre. Il
ne dispose dʼaucune faculté dʼévaluation de la Beauté, du bien et du mal, du bien-être. Un
ordinateur ne se sent pas bien ou mal. Il nʼest animé par aucun désir dʼaccroître sa connaissance.
Il nʼa aucune volonté propre, il ne veut rien pour lui-même ni pour les autres. Il nʼa aucune
conscience a ective, aucune conscience organique. Lʼamour lui est totalement étranger, il
nʼaime pas, ne déteste pas. Les évènements extérieurs nʼont aucun e et organique. Par exemple,
il ne ressent pas la peur qui lui vide la vessie. Il ne connaît pas le courage qui lui gonfle la bille. Il
ne connait pas la joie qui lui agite le coeur, il ne connait pas la mélancolie qui lui étreint les
poumons. Il ne connait pas lʼapathie qui lui fige la rate. Il ne dispose dʼaucune conscience de ses
capacités dʼaccroissement ou dʼaction. Il ne peut en aucun cas se faire lʼobjet de lui-même. Il ne
se projette ni dans le passé ni dans le futur. Il nʼa pas de vitalité propre, pas de conscience
corporelle.

Les sages qui ont vécu de vraies expériences spirituelles ne disent pas quʼil faut les croire
aveuglément. Ils ne disent pas que la religion est une croyance. Il disent quʼil faut devenir un
musicien capable de participer à lʼorchestre universel. Ils disent quʼil faut avoir foi dans la
capacité de lʼêtre humain à devenir un musicien de la symphonie universelle.

Mais comment devient-on un musicien ? Tu sais que pour devenir un bon musicien il ne su it
pas de lire des livres ou dʼécouter de la musique. Il faut pratiquer pendant de très longues
années lʼinstrument que lʼon a décidé dʼadopter. Il faut sʼinvestir totalement, physiquement,
psychiquement (vivre découragements, épuisements, désirs, entrains, enthousiasmes, etc..),
mentalement, dans lʼart de la pratique de son instrument. Grâce à ce très long apprentissage,
peut être quʼun jour le musicien écolier atteindra lʼétat de maitrise où il sera capable de jouer de
son instrument de façon totalement libre, sans aucune réflexion. Il sera si profondément uni à
son instrument quʼil pourra engendrer nʼimporte quelle note, avec la tonalité, la puissance
sonore, la modulation, le sentiment voulus par le compositeur.

La religion cʼest cela. Ce nʼest pas une croyance, cʼest un chemin qui conduit par lʼexpérience à
sʼunir à la symphonie universelle.

Il faut être intrigué par ce que disent les sages et en même temps il faut rester circonspect pour
ne pas se laisser abuser par les faux sages qui pullulent.

Et puis il faut trouver la voie qui te convient.

Trouve la voie qui te convient pour accéder à la joie céleste, qui se ressent, mais ne peut
sʼexprimer, comme le dit Tchoang-Tzeu. Prends ton temps pour bien la choisir. Laisse passer
plusieurs années sʼil le faut. Essaie de déceler tout au fond de toi lʼactivité idéale qui te
donnerait une très, très profonde satisfaction. Une satisfaction qui se di userait en toi
comme une chaleur infiniment bénéfique. Lors de cette quête, sans doute tes pas seront-ils
conduits vers la bonne porte. Celle menant au beau, au bon, au bien.

Cʼest là, je tʼassure, une aventure extraordinaire. La plus di icile qui soit. La plus bénéfique qui
soit !

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