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Mussus, Moussa, Moussieur, Mousse, Mouth

Mussus esclave qui par son art de la confusion, son don de transformisme philosophique, édifie son
maître et propriétaire Paulus, patricien dilapidaire et poète pédé raté des bas-fonds de l'empire
Moussa, esclave blanc piégé dans le commerce triangulaire, prenant soin de la syphilis de son
maître Paul
Moussieur, chantre affanchi de l'esclavage dans lequel il décèle un principe de retournement des
rapports de pouvoir, lointaine parodie / inspiration de Jacques le fataliste de Diderot / la dialectique
du maître et de l'esclave de Hegel
Mousse, second sur un destroyer français perdu dans les océans, assurant la défense d'un empire en
voie d'engloutissement, révélant au commandant Paul l'inanité des empires et la gloire des jean
foutres et des tire au flanc
Mouth, bartleby bavard et joyeux du capitalisme post-industriel, Petit Malin qui sans rien faire s'en
met plein les fouilles et sauve cent fois la mise de son amie aristotrans déchue Pauline
Moussu, violoniste moral et homme à rien faire d'un chanteur post-effondrement, en tournée
erratique et maladroitement survivaliste dans ce qui jadis fut la France et ses territoires limitrophes,
vagabondage terminal, métaphysique et halluciné par les campagnes et les villes brûlées.

tous ces visages d'un esclavage assumé, parfait revers de l'illusion de la liberté, image mature de la
condition humaine, fière acceptation de l'ignominie d'être au monde, visages et époques qui
s'enchevêtrent sans rime ni raison tout le long d'un cauchemar qui nie l'Histoire et affirme le
principe de confusion

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