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INEGALITES

Rappels

La question générale est la suivante : en partant d’une ou plusieurs inégalités données,


quelles autres inégalités peut-on en déduire, dans quelles conditions et s’agit-il
d’équivalence ou seulement d’implication ?

1) Signes
· Règles de signes pour la multiplication et la division :

Si a  0 et b  0 alors ab  0 . La réciproque est fausse.


Si a  0 et b  0 alors ab  0 . La réciproque est fausse.
Si a  0 et b  0 alors ab  0 . La réciproque est fausse.
a
Si a  0 et b  0 alors  0 . La réciproque est fausse.
b
a
Si a  0 et b  0 alors  0 . La réciproque est fausse.
b

· Règles de signes pour l’addition

Si a  0 et b  0 alors a  b  0 . La réciproque est fausse.


Si a  0 et b  0 alors a  b  0 . La réciproque est fausse.
Remarque : Si a  0 et b  0 , alors on ne peut pas conclure pour le signe de
a  b . Par exemple 3  (5)  2 et 8  (5)  3 . On ne peut pas conclure
sur le signe.

2) Transformations élémentaires d’inégalités :


· Propriété caractéristique :
On a l’équivalence : a  b  a b  0
On a l’équivalence : a  b  a b  0
On a l’équivalence : a  b  a b  0
On a l’équivalence : a  b  a b  0

Remarque : Pour comparer deux nombres, il est souvent efficace d’étudier le


signe de leur différence.
· Ajouter ou soustraire un même nombre
Soit k un nombre réel quelconque. On a les équivalences suivantes :

ab  ak bk


ab  ak bk
ab  ak bk
ab  ak bk

Règle en résumé : on peut ajouter ou soustraire un même nombre aux deux


membres d’une inégalité, on obtient une inégalité équivalente de même sens

Démonstration de la première équivalence ( a  b  a  k  b  k ).


On a (a  k )  (b  k )  a  b .
Donc (a  k )  (b  k )  0  a  b  0  a  b

· Multiplier ou diviser par un même nombre non nul


Soit k un nombre réel non nul.

Si k  0 on a les équivalences suivantes


a  b  ka  kb
a  b  ka  kb
a  b  ka  kb
a  b  ka  kb

Si k  0 on a les équivalences suivantes


a  b  ka  kb
a  b  ka  kb
a  b  ka  kb
a  b  ka  kb
Démonstration de la première équivalence( k  0 alors a  b  ka  kb )
On a ka  kb  k (a  b). Donc a  b  k (a  b)  0  ka  kb car k  0

Remarque : on a évidemment les mêmes inégalités pour la division par un


même nombre non nul car diviser par un nombre revient à multiplier par son
inverse.
Règle en résumé : on peut multiplier ou diviser une inégalité par un même
nombre non nul. On obtient une inégalité équivalente de même sens si ce
nombre est strictement positif et une inégalité équivalente de sens inverse si
ce nombre est négatif strictement.

· Prendre l’opposé.
L’opposé d’un nombre est le produit de ce nombre par -1.
On a donc les équivalences :
a  b  a  b
a  b  a  b
a  b  a b
a  b  a b
· Elever au carré une inégalité
Si a  0 et b  0 alors a  b  a 2  b 2 .

Remarque : on a les mêmes équivalences avec les comparateurs ; ;  .


Démonstration : b 2  a 2  (b  a)(b  a ) .
Donc b 2  a 2  0  (b  a )(b  a)  0  b  a  0  b  a car a  b  0

· Prendre l’inverse d’une inégalité

La fonction inverse est strictement décroissante sur 0,  . Donc


1 1
Si a  0 et b  0 alors a  b  
a b
Remarque : on a les mêmes équivalences avec les comparateurs ; ;  .

La fonction inverse est strictement décroissante sur , 0 . Donc

1 1
Si a  0 et b  0 alors a  b  
a b

Remarque : on a les mêmes équivalences avec les comparateurs ; ;  .

Piège : la fonction inverse n’est pas décroissante sur ¡ * (exemple : -3<5 et


1 1 1 1
  !) . On ne peut donc pas écrire a  b   sans préciser que a et
3 5 a b
b sont de même signe. On ne parle de monotonie d’une fonction que sur un
intervalle.

· Prendre la racine carrée d’une inégalité


La fonction racine carrée est strictement croissante sur 0,  . On a donc :
Si a  0 et b  0 alors on a l’équivalence a  b  a  b
Remarque : on a les mêmes équivalences avec les comparateurs ; ; 

Piège : a 2  b 2 n’implique pas a  b .


En effet a2  a

a 2  b 2  a 2  b 2  a  b et tout dépend des signes de a et b .

Par exemple : 2 2  (3) 2 et 2>-3

3) Combinaison d’inégalités
· Addition d’inégalités de mêmes sens

a, b, a ', b ' sont quatre nombres réels quelconques.


On a l’implication suivante :

a  b
  a a' bb'
a '  b '

Démonstration : on a (b  b ')  (a  a ')  (b  a )  (b ' a ')  0 car b  a  0


et b ' a '  0 . On en conclut donc bien que a  a '  b  b ' .
Remarque : on a les mêmes équivalences avec les comparateurs ; ;  .
Remarque bis : l’implication précédente n’est pas réciproque parce qu’à partir
d’une seule information a  a '  b  b ' , on ne peut pas en déduire deux
informations séparées (pas dans ce cas). Par exemple : 2+5<7+4 alors que
5>4.

Règle en résumé : On peut additionner plusieurs inégalités du même sens


terme à terme, on obtient une inégalité de même sens.
Cette propriété est très utile pour réaliser des encadrements : exemple :
Exercice 85 page 44 du livre.

· Soustraction d’inégalités de mêmes sens

Piège : C’est un piège et une source d’erreurs fréquentes :


On ne peut pas soustraire membre à membre des inégalités.
On peut éventuellement écrire quelque chose. On peut combiner la règle sur
l’opposé et la règle sur l’addition.
a  b a  b
Si on a :     a  a '  bb '
a '  b ' a '  b '
· Multiplication d’inégalités

C’est un autre piège, source d’erreurs fréquentes. On ne peut pas multiplier


terme à terme des inégalités de en général.
Cependant, on peut multiplier terme à terme, des inégalités dont tous les
membres sont strictement positifs.
On a donc :

Si a, b, a ', b ' sont strictement positifs alors :

a  b
  aa '  bb '
a '  b '

La réciproque est fausse.


Remarque : on a les mêmes équivalences avec les comparateurs ; ; 
Démonstration :
a  b aa '  a ' b : multiplication par a '
    aa '  bb '
a '  b ' a ' b  b ' b : multiplication par b

· Division d’inégalités
C’est aussi un piège source d’erreurs fréquentes :
On ne peut pas diviser membre à membre des inégalités de même sens
même entre termes positifs.
Cependant, on peut écrire souvent quelque chose :

a  b a  b
  1
a b
 1  
a '  b '   b' a'
 b ' a '
a b
Mais on ne sait pas comparer et
a' b'

4) Comparaison d’un nombre positif avec son carré et sa racine carrée

L’erreur type est de croire qu’un nombre positif est toujours plus petit que son carré
et plus grand que sa racine carrée. Il n’en est rien. Par exemple : 0,52  0, 5  0,5 .
On a la propriété suivante :

Si a  0 ou a  1 alors a  a  a 2

Si 0  a  1 alors a  a  a2

Si a  1 alors a  a  a2
Démonstration : On suppose a  0 et a  1 . On a :
a 2  a  a (a 1) . Donc a 2  a est du signe de a 1 .
a2  a a (a 1)
a a   . Donc a  a est du signe de a 1
a a a a
Pour retrouver ces encadrements, on peut visualiser les courbes représentatives de
la fonction carrée, de la fonction racine carrée et de la droite d’équation y  x .

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