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Lorsque l’on est à part, éloignés l’un de l’autre, et que je pense à toi, je t’imagine très préci-
sément. Tu es grand, pa immense, mais dans les ‘grands’ quand même. Tu es brun , les yeux
marrons-verts, beau. Même ton nez est beau. Ton corps est bien proportionné, des jambes
élancées, un dos cambré qui se creuse lorsque tu te tiens droit, et un torse, par moment ché-
tif, qui apporte une dose d’humanité à cet ensemble presque parfait. Dans tes périodes de
doute, tu pointais ton ventre, délicatement rebondi. Je ne voyais à peine ce qui t’exaspérait
profondément. Je t’aimais tel quel et, coup de cul, t’étais canon.
Sur ton visage, on devinait discrètement un air renfrogné, celui qui raconte une journée
éprouvante. Tes cheveux en petard régulièrement, laissaient apparaître une lassitude nais-
sante de la vie. Je savais parfaitement ce qui t’apaiserait.
J’admirai ton courage, ta patience impatiente au travail. Cette compétition contre toi même
qui t’animait et qui te permettait d’accomplir des choses inimaginables. On a découvert
ensemble des forces cachées, une ténacité dont peu de personnes peuvent se vanter. Un
charme discret et fabuleux qui t’aidait autant qu’il te desservait. Il formait une carapace,
épaisse aussi. Presque impénétrable. On pouvait lire sur ton visage un mélange de tristesse,
de sarcasme, mais lorsque je me plongeais dans tes yeux je pouvais clairement distinguer
un être terriblement fragile.
Je me suis perdue dans les abysses de ta fragilité, de ton inconfort de la vie. Mais j’en suis
revenue.
J’ai milles lettres dans un tiroir, qui te sont adressées. Aucuns d’elles ne porte de timbre, en-
core moins d’adresse. Aucune d’elles n’a été postée, envoyée ou distribuée.
Tu sais qu’il existe une adresse postale, où l’on peut adresser son courrier désespéré ?
Je vide mon cœur dans chacune de ces lettres.
Je suffoque du manque de toi.
Tu t’es persuadé que l’on est pas fait pour être ensemble, mais comment est-ce possible et
vrai lorsque je ressens tant d’Amour à ton égard.
Comment peux- tu croire que mon âme reconnaît la tienne, comme un pingouin reconnaît
son âme sœur ?
Ma tête ne tourne plus rond, mon cœur débloque à raison (ou de déraison) de dix milles
battements par minutes. Même pour mon cœur à moi c’est beaucoup.
La peur me ronge tandis que l’espoir lui, continue de me nourrir.
Tu ne reviendras surement pas et je ne serai probablement plus jamais moi.
Cette histoire me rend malade, malade j’ai mal à la tête. C’est Roméo qui chante ça.
Roméo c’est aussi le nom du fils que du coup, toi et moi, on aura malheureusement pas.
C’est glauque.
Ces lettres elles portent ton nom et mon emprunte.
Elles sont magnifiques, à t’en crever la vue, à t’en retourner le cœur, à t’en faire tomber sur le
cul, à t’en faire tomber à terre.
Sublimes à t’en faire brûler les cheveux, à t’en ronger les ongles.
Mais surtout, magnifiques à t’en reverser le cœur, à t’en faire tomber les bras.
Je t’en ai écris une dernière. En fait, pour dire la vérité, il y en avait deux.
Jusqu’au dernier moment je ne savais pas laquelle je choisirai.
J’ai pourtant vu. Au creux de tes yeux. La tristesse, la blessure, la plaie ouverte.
Elle ne ressemblait à rien de familier. Rien que je connaisse, rien que je ne reconnaisse, rien
dont je me souvienne.
Et pourtant, je t’ai vu, par surprise, sortir de ton bureau.
Les émotions qui émanaient de ton être à ce moment précis, m’ont presque faite fuir.
Les yeux embrumés de tant de larmes.
J’ai aperçu ton cœur sortir de ta poitrine l’espace de quelques battements.
Tu n’étais plus toi.
Tu n’étais plus dans le contrôle de tes émotions, de tes ressentis.
Une barrière était tombée. C’était plus simple, tu le pouvais, je partais.
Je ne les voyais plus tes yeux.
Tes si beaux yeux marrons, couleur noisette d’habitude, si noirs ce matin là, tant ils étaient
remplis de larmes.
J’étais là.
Bras ballants.
Qui étais-tu ?
Que se passait-il ? D’où arriviez-vous, toi et ton chagrin ? Vous étiez où ces derniers mois ?
Ces dernières années ?
Les rôles s’étaient involontairement inversés.
Je restais digne et fière, pour ne rien montrer, ne rien lâcher.
Je mourrai de l’intérieur en chantonnant à l’extérieur.
Je voulais avoir l’air si forte, si dure, si convaincue de ce que je faisais. Convaincue que je
prenais la bonne décision. Que j’étais sur le bon chemin. Bonne ou non, c’était ma décision.
Et j’irai jusqu’au bout. Pour toi, et surtout pour moi. Je me devais bien ça. Si ce n’est pour moi
même, pour la gloire d’avoir tout essayé. On ne s’arrête pas en si bon chemin.
Et tu arrives, le cœur au creux des mains, pas du tout à sa place, les yeux dans les chaus-
settes, tellement ils étaient lourds de larmes, le corps qui tremble.
J’ai été frappée par tant d’urgence. Un corps qui se lâche ou se relâche de trop d’émotions.
Je suis certaine qu’elles t’ont pris par surprise. Comme en traitre. Tes larmes je veux dire, dis,
tu n’as pas pu les arrêter ? Les refreiner ? Ou tu n’as simplement pas voulu ?
En as- tu eu assez de tout garder dedans ? Bien enfoui entre tes poumons, ton estomac, ton
cœur et tes omoplates ?
Tu sais, une cage thoracique, ça ne contient que ce que ça peut contenir. Pas plus.
Je te parle de ça en toute connaissance de cause.
Je déborde depuis que je suis née.
Soit j’ai une toute petite cage thoracique, soit j’ai beaucoup trop à contenir.
Résultat des courses, une vraie chaussette. Je pleure une fois sur deux.
Mon cœur a la contenance cubique d’un enfant de 8 ans. C’est ingérable.
Une qualité de résistance digne de chez McLaren, mais une capacité émotionnelle à en faire
trembler les cardiologues les plus réputés.
Bref, encore une fois tes émotions m’ont fait mal à la gorge.
‘’ Pourquoi tu ne me l’as pas dit avant ? ‘’, tu m’as demandé un peu plus tôt cet après midi.
Parce qu’imaginer, au delà de mes sentiments, que tu ne sois pas présent quotidiennement
dans ma vie est un crevé cœur, un tour sur la balançoire, le sentiments dans le ventre qui est
le même que celui sur les montagnes russes.
Un haut et bas presque simultané qui te remonte le cœur dans la gorge, qui presque
t’étouffe, tellement c’est fort.
Je suis presque sorti de mon propre corps pour te dire que je devais arrêter de te parler,
même seulement temporairement.
Mon cœur a carrément manqué un battement à ce moment là. C’est un sentiment de vide
intense qui ne présage rien de bon. Symptomatiquement parlant, on dirait une petite crise
cardiaque.
Les larmes montaient en continu et coulaient pour faire de la place aux suivantes, à la
queuleleu.
Je suis seule au fond de mon lit 2 places, qui me paraît bien trop grand ce soir. Mon cha-
grin et moi on s’est foutu au fin fond du matelas, contre le mur froid, et on essaye de se tenir
chaud, dans cette nuit merdique et tristounette.
Je t’imagine avoir chaud toi.
Mon frère n’a pas fait de feu.
Je suis dans mon duvet, fermé jusqu’ en haut. J’ai de la chance, c’est un modèle qui se ferme
au dessus de la tête. Par dessus, j’ai ma couette en plume d’oie, très lourde, deux places,
juste assez grande pour faire deux tours autour de mon duvet.
Je me bordé toute seule pour me faire un ‘’ format serrant ‘’ autour des jambes et du bassin.
Et puis il y a bien sûr la quetsche ! Autour de mon coup, sur le cache cou ‘’ urban trail Lyon ‘’,
j’ai pris un peu froid, ma gorge est serrée, et elle me fait légèrement mal ce soir.
Mais ça je dois bien t’avouer que je ne sais pas si c’est le vent glacial qui souffle depuis un
couple de jours ou si ce sont de nouveau mes émotions qui me font mal à la gorge.
Un peu des deux sûrement.
Je ne sais pas pourquoi je t’écris tout ça, j’étais partie pour t’écrire complètement autre
C’est dur de devoir dire au revoir au gens, même temporairement, surtout temporairement.
Je suis fatiguée de m’ajuster aux départs en général, et je suis bouleversée de me préparer
au tient, même s’il ne sera sûrement que temporaire.
Je ne sais pas pourquoi c’est si difficile pour moi de te regarder t’éloigner de moi de cette
manière.
C’est l’image de ta voiture qui démarre et s’en va au loin, encore et encore. D’une tristesse
incomparable.
Je ne sais pas à quel moment je me suis laissée happer par tant d’amour, mais la surface ne
me paraît pas tout près.
Je vais faire mon maximum, encore et encore parce que j’ai du te promettre que je mettrai
mon énergie pour aller de l’avant et ne pas lâcher comme je l’ai toujours fait, mais bon sang,
c’est difficile.
Tu vas terriblement me manquer et je ne sais pas dans quelle mesure cela va porter ses
fruits, ni même si je vais réussir à être forte et avoir la patience d’attendre que cela passe. Je
l’espère tout simplement.
Je dois avoir l’air à côté de la plaque avec mn mail de 15 km. Si tu as eu la patience de lire
jusqu’ ici,
Je veux juste te dire que ce temps passé loin de toi et cette distance ne seront pas une pro-
menade de santé, mais bien un chemin en Côte, sous la pluie mais je le suivrai.
Je t’embrasse très très fort,
Toi non plus, je pense que tu ne sais pas à quel point je t’aime
Je me souviens encore du jour où tu m’as annoncé que c’était fini entre nous.
Terminé.
Après des années.
Un énorme coup de marteau, pire une énorme pierre qui te tombe sur la tête.
Un traumatisme crânien comme ils appellent ça dans Grey’s anatomy.
J’aurai pu aller aux urgences des cœurs brisés.
Et j’aurai pu y mourir ce jour là.
Tu m’as récupéré sur le bord de la route quelques dizaines de minutes plus tard.
Plus un mot n’est sorti de nos bouches.
Un silence qui te crève de l’intérieur.
Et j’aurai voulu te dire de prendre l’autoroute pour partir.
Partir loin.
Partir loin, ensemble.
Partir loin, toi et moi.
Loin d’ici, loin de cet environnement qui nous étouffait.
Prise de cours par mes propres émotions, je t’avais perdu pour de bon.
J’ai lu dans ton regard que cette fois-ci, aucun retour en arrière n’était possible.
J’ai vu que tu ne te poserai jamais la question de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise
décision. C’était juste une décision, et comme à ton habitude, bonne ou mauvaise, tu t’y
tiendrais.
Je voulais en finir avec cette vie là, qui n’était pas la notre.
Tu voulais en finir avec moi pour de bon.
J’aurai voulu te dire que ce n’était pas moi, mais mon insécurité qui parlait.
J’aurai voulu te dire de croire en moi encore une fois.
J’aurai voulu te hurler que j’étais juste handicapée des sentiments et que c’était pas de ma
faute. Que c’était parce que mon père et ma mère avaient surement pas fait leur boulot cor-
rectement.
Je voulais te dire très fort que j’avais la force pour nous deux de tout recommencer, de re-
partir sur de bonnes bases.
Je voulais te dire que c’était pas nous, mais que c’était l’endroit, qui était moisi.
J’aurai voulu que tu souviennes de ces vacances loin. Loin de tout, de notre vie, du quoti-
dien, de ces gens, de ces difficultés, de toutes ces toxicités qui nous embrumaient l’esprit.
J’aurai voulu que tu puisses m’ouvrir en deux, là, tout de suite, dans la voiture, pour voir à
quel point je souffrais de toute cette violence ambiante.
Comme je souffrais de te voir souffrir.
De te voir malheureux comme les pierres.
Ca ne veut rien dire cette expression. J’en use et abuse mais ça veut dire quoi Malheureux
comme les pierres ? Je vais te le dire moi, déjà un, les pierres ne parlent pas. Deux, à qui
ont-elles dit qu’elles étaient malheureuses ?
C’est n’importe quoi. Comme toi et moi séparés, c’est n’importe quoi.
Je te connais mieux que ta propre mère, probablement mieux que tu ne te connais toi-
même.
Tu me connais assurément mieux que ma propre mère, et définitivement mieux que moi-
même.
Tu sais comme c’est rare ça ?
Hein dis ? Tu le sais ?
Comme c’est rare de rencontrer une personne qui anticipe mieux tes propres besoins que tu
ne le ferai toi-même ?
Et c’est ce que tu as fait pour moi durant si longtemps.
Et c’est ce que j’ai fais pour toi durant si longtemps.
Tu te souviens quand tu étais à l’école ? Que les bonnes notes, tu aurai aimé les avoir, mais
tu ne te donnais pas du tout les moyens de les avoir.
Tu te souviens du sentiment que tu as le jour ou tu décides de faire des études supérieures,
de ton plein gré ? Et tu jettes un rapide coup d’oeil sur ton état d’esprit au collège ou au ly-
cée ? Et tu te dis, si j’y retournais maintenant, ce serait tellement différent, je travaillerai tous
les soirs, et j’aurai une mention très bien, sans trop de difficultés en plus.
Parce qu’aujourd’hui tu sais pourquoi tu le ferai.
J’en suis là, tu es les bonnes notes que j’aurai pu avoir, et je te regrette.
J’ai milles lettres qui te sont adressées. Jamais envoyées. Je vide mon cœur dans chacune
d’elles. Je suffoque du manque de toi. Ma tête ne tourne plus rond, mon cœur débloque.
Et la peur me ronge tandis que l’espoir m’aveugle. Tu ne reviendras pas, et je ne serai pro-
bablement plus jamais moi. Cette histoire me rend malade, malade, j’ai mal à la tête. C’est
Roméo qui chante ça. Et Roméo c’est le nom du fils que l’on aura pas. Les lettres portent ton
nom et mon emprunte. Elles sont magnifiques à s’en crever les yeux et à s’en faire brûler le
cœur. Chaque mots reflète l’Amour et la Passion que je ressens pour toi. J’ai mille et une rai-
sons de partir en courant. De choper au bond cette foutue liberté dont tu me parles si sou-
vent. Mais je n’en veux pas de cette liberté. Elle me fait mourir à petit feu. Une liberté sans
toi c’est une prison. Une illusion. J’aimerai que tu le libérés en partageant ce que je ressens
pour toi. Je t’aime mais je ne suis même pas sûre que tu t’aimes toi meme. C’est difficile de
t’aimer quand tu ne t’aimes pas toi même. Ce qu’on avait c’était incomparable. Hors des che-
mins connus, hors de sentiers battus. Viscéral comme tu m’as dit un jour.
Ce soir il est tard, comme souvent ces derniers soirs. Tu manques à ma vie, tu manques à
mon cœur, tu manques à mon corps. Je ne sais pas où tu es, ce que tu vis, ni ce que tu fais.
Ce que je sais, c’est que j’aimerai être avec toi ce soir. Comme tous les soirs. Tu dois te de-
mander pourquoi. Pourquoi je ne t’écris pas, pourquoi je ne te réponds pas. Je rêve que tu
viennes me chercher. Je rêves que tu te réveilles, que tu ne puisses plus respirer sans moi.
Je rêves que tu me cherches et je rêves surtout que tu me trouves. Reviendras tu ? Insisteras
tu ? Comprendras tu ? Réaliserais tu ? Je t’attends.
Cette sensation de flotter sans savoir quand mes pieds toucheront de nouveau le sol.
Depuis que tu es parti, il me manque la moitié de moi même.
En constante attente d’un signe qui me montre que ce n’est que temporaire.
Arrêter de sourire en parlant de toi, quand tout ce qui me vient ne sont que les larmes de
ton manque et ton absence.
En effet,
tu me manques plus que je ne me le disais et ton absence fait bien plus mal qu’il n’y paraît.
En tous cas, pour le moment, si j’en suis dééfinitivement plus forte, je en surtout suis que
plus triste et boulversée.
J’avance.
Le chemin est long.
L’exercice n’est ni facile, ni reposant.
Ici, tout est différent, rien n’est semblable à ce que je connais, et pourtant.
Tout est plus intense mais si lent à tant d’égards.
Et pourtant,
Tout me manque.
Mes emotions continuent de me faire mal à la gorge.
Je me reflete.
C’est comme regarder sa propre vie d’un peu plus haut et savoir au plus profond que tout
n’est que parenthèse.
Cela tient sûrement au fait de la cosncience d’être dans une bulle ephémere, sur laquelle on
aurait aposé une date d’expiration.
Vivre ici c’est comme vivre dans la petite mention imprimée en noir sur un yahourt
- à consommer de préférence avant le - (date du billet retour)
Je m’apperçois que l’on choisit souvent le silence pour dire le plus important.
Ca doit être pour cette raison que les adultes disent aux enfants que le silence est d’or.
Les discussions avec moi même ne suffisent plus tu sais.
Elles ne comblent plus ton absence, ne couvrent plus tes silences.
Je pense à toi et je voudrais que tu me répondes que toi aussi.
Entendre le son de ta voix, et que tu me serres dans tes bras.
Je voudrais t’entendre hurler comme je hurle car mon coeur crie la souffrance.
J’ai parfois l’impression que mon corps est abîmé de trop d’expérience.
Mon coeur, quand à lui, fait de la résistance.
Et mon cerveau, lui, l’encourage dans la direction de la raison.
Vers l’autoroute de l’indépendance.
Ses pauvres efforts sont vains.
Alors j’attends.
J’attends de ressentir ce dont je me convaincs si fort la nuit venue.
J’attends d’être assez forte et de tout envoyer en l’air.
L’attente.
Voilà ce qui rend la tâche si ardue.
L’attente de quelque chose qui ne viendra certainement pas.
L’apprentissage.
J’apprends en attendant, la patience, le silence, l’expérience.
J’apprends en t’attendant.
Ce que j’ai besoin que tu comprennes, c’est que je t’aime plus que je n’ai jamais aimé per-
sonne. Tu es devenu essentiel au premier regard. Je suis tombé amoureuse de toi en un
battement de coeur et tu t’es enroulé dans mes veines à la première seconde.
Pour toute une vie et bien plus encore.
Buzz l’éclair disait: Vers l’infini et au delà.
Voilà.
Voilà ce que tu es pour moi. Ce que tu représentes.
C’est indescriptible. Je peux écrire des livres, des poèmes, des brèves, des lettres, ce que je
veux, rien ne retranscrit ce que je ressens à ton égard.
Tu es mon alter ego. L’Amour de plusieurs vies. Nos âmes ne peuvent être séparées l’une de
l’autre. Alors pour répondre à tes questions, j’ai besoin que tu réalises que ce n’est pas un
caprice. Que me passer de toi je ne l’ai jamais fait, non pas par manque de capacité ou de
volonté, mais bien par manque d’envie.
Tu attendais de moi que je te prouve que j’en étais capable, que je pouvais, que j’avais la
force en moi nécéssaire pour te sortir de ma vie?
Voilà chose faite. En un clein d’oeil, j’ai coupé les vannes.
J’ai tout simplment arrêté de répondre.
Aussi triste que je puisse l’être, aussi dur que cela puisse être, je le fais.
Pour toi, pour moi, pour nous peut-être.
Tu voulais voir quelque chose de différent en moi, tu voulais être surpris, tu voulais que je
sois plus forte, que je sois plus endurcie.
Tu me demandes pourquoi. Et laisser tes questions sans réponses est la tâche la plus com-
pliquée qui m’est été demandée de faire. Mais il le fallait.
Je sais qui je suis, je l’ai toujours su, et tu avais besoin d’en prendre conscience à ton tour.
Bon, une super excuse, qui, socialement passé bien puisqu’elle s’explique par une pseudo
logique de comptoir PMU.
Donc je profite de cette super excuse internationale pour repousser le fait de mettre de la
distance entre nous.
Parce que demain, j’aurai plus d’excuses et il faudra bien avancer coûte que coûte.
Je profite de ce dernier mail pour te dire des choses sans grand intérêt pour ta vie, comme
le fait qu’après estimation, mon livre tapé à l’ordinateur compte plus de 80 pages en police
10. En tenant compte du fait que la moyenne des livres, à part peut être Balzac ou Maupas-
sant ont fait du zèle en tapant en police 8, je me débrouille plutôt bien. Je pense le présen-
ter sous forme de brèves de vie.
Je préfère te prévenir, tu connais bien 60 à 65 pour cent de ce livre sans l’avoir lu.
Je pense cependant que tu devrais prendre la peine de le lire, bien que je sois entièrement
consciente du fait que tu n’aimes pas lire. Je compte bien évidemment sur le fait que tu ap-
précies ma personne si fort que tu feras l’effort de le lire.
Je suis même convaincue qu’il pourrait te toucher.
Bref.en fait, je me sers de l’excuse du _ on met en place les changements de vie le lundi _
pour t’écrire tardivement.
Il me tarde deja du jour où tout aura pris sa place correctement, où ma vie sera plus organi-
sée et où je ne ferai plus de bâton de un cahier à chaque fois que l’envie de t’écrire, te voir,
ou simplement te parler. Il me tarde déjà de parler de tout de rien avec toi.
Ou juste de rire et entendre ta voix.
Demain rien ne sera pareil, et je me demande parfois si j’ai les bonnes chaussures de
marche pour affronter l’ascension d’une telle montagne. Mais ça, c’est un peu mon pro-
blème, et à moi de trouver cette solution..
J’en profite aussi pour te dire que le temps est long. Que la simple pensée de ton absence
me rend incroyablement triste.
Et que j’envie les gens qui n’en ont que faire des autres.
Je les envie à ce moment précis parce que mon petit cœur saigne de cet éloignement.
Tu me manques déjà.
Je ne te dis pas à demain mais j’ai toujours déteste l’expression à bientôt. Donc je te dis
juste que je t’aime, que c’est hyper dur mais qu’écrire me facilite la tache, libére un peu mon
être, et me permets de retenir mes larmes.
J’aimerai qu’on m’explique quand même un jour pourquoi c’est si compliqué pour moi
toutes ces émotions.
J’ai survécu tant d’année que je n’ai même pas encore eu le temps de vivre.
Même pas un tout petit peu.
Et quand j’ai été prête à vivre, il était déjà trop tard pour toi.
J’ai l’ai vu à l’intérieur de tes yeux, au creu de coeur. Encore une fois, tes émotions m’ont fait
mal à la gorge.
J’ai perdu pied. L’espace de quelques seconde, j’ai senti que j’étais à côté de mo corps.
Portée par un courant d’Amour.
C’étais la première fois depuis tant d’années que je ressentais un tel Amour. Tant d’émotions
chez toi suscitées par ma personne.
J’ai réalisé que ces émotions n’étaient pas les miennes, mais les tiennes.
L’espace d’un très court instant, tout s’est arrêté, tout était différent.
J’ai inspiré au plus profond de mes entrailles, pour m’inprégnier de tout ton être.
Je n’ai jamais eu tant de peine, tu avais si mal.
Et j’ai réalisé pour la première fois de ma vie, que tu n’avais pas fini de m’aimer.
Sur le quai de cette gare, nous étions figés dans les larmes.
Et tu ne me laissais plus partir.
Tu sais, je n’ai pas besoin de sentir tes lèvres sur les miennes pour penser à toi.
Tu es inscrit dans mon corps comme l’ADN est inscrit dans notre patrimoine génétique.
Il est très tot ce matin là, et après trois semaines, tout m’est revenu comme un éclair de luci-
dité.
J’avais enfouis ce souvenir si loin, que je l’avais presque oublié.
Tu m’as laissé avec des pourquois sans réponses.
Des bombes à retardement dans les poches.
Pourquoi tu m’embrasses sur ce quai de gare, avec plus d’émotions et de sentiments que tu
ne l’as probablement jamais fait?
Et pourtant, personne ne lis dans mon coeur. Tout le monde le prétend, mais tous n’ont visi-
blement pas la bonne paire de lunettes.
Ils se sont tous autant qu’ils sont donné raison de mon départ, de mon retour et des entre-
deux.
Mais qui sont ces gens qui prétende me connaître si bien quand ils ne connaissent pas eux-
même?
Je me suis brûlé les yeux dans cette sensation de retour à la case départ.
J’étais perdue.
De nouveau perdue.
Dans le mauvais sens du terme.
Je ressentais pourtant un certain lâcher prise.
Un forme de soulagement.
C’etait comme s’en remettre à la vie, au destin, au karma et au reste.
Je comprenais soudainement tous ces gens qui se réfugient dans la croyance et la religion.
Je suis perdue.
Je ne sais plus où je suis, ni avec qui.
Je ne sais plus vers quoi je tends, dans quelle direction j’avance, ni même pourquoi.
À quinze mille kilomètres, je prends conscience que je n’ai rien à prouver à personne, et
encore moins à moi-même.
J’ai la certitude d’être en cours de développement, dans la voie qui me mène à la personne
que je voulais devenir.
Je donne trop, je parle trop, je partage trop, je suis trop empatique, et c’est parfait.
Le reste n’est qu’ajustement. Envers une société que je ne comprends pas, à laquelle pour-
tant, je n’ai d’autre choix que de m’adapter.
À quinze mille kilomètres, je prends simplement conscience des ressources en moi que je
ne soupçonait pas.
Pour le reste du monde, il n’y paraît rien. Pour moi, c’est une clef dans une serrure.
Je suis partie chercher à quinze mille kilomètre quelque chose que j’imaginais inconnu.
À quinze mille kilomètre, j’ai découvert que la distance n’est rien, que mon corps est mon
seul refuge, et non la présence d’une tierce personne.
À quinze mille kilomètres, je me suis souvenue que j’étais ma propres personne, que j’étais
capable, suffisante, et rien d’autre ne compte.
Un peu plus ard, on a fumé une clope au balcon. J’ai laché mon Clipper alors que je faisais la
fille en place. Et toi t’a ri, un sourire à en mourir sur place, et moi je t’ai imaginé dans mon lit.
Bam.
Elle m’a foutu une claque mentale et elle a recommencé à me faire la morale.
Tu sais, la petite voix dans ta tête que t’entends quand tu fais un truc que tu devrais pas
faire., te moquer d’un handicapé par exemple, ce genre de truc.
Elle criait « connerie, connerie, alerte noire, ding dong ding dong «
Mais c’était déjà trop tard. C’était déjà fini. Une seconde et tu avais complètement boulversé
ma vie. Ce n’était plus qu’une question de temps.
Une-question-de-temps-j’te-dis.
Dis moi, ça, ça t’arrives combien de fois dans l’histoire d’une vie.
Une coeur qui s’accroche ou se déccroche de tant d’évidence?
Un évidence, c’est un sentiment. Avec toi, j’ai connu la plénitude de l’âme dans un brodel
ambiant incommensurablement triste.
Foutu contexte.
Notre histoire c’est comme avoir gravit l’Evrest pied nus, avec un sac de briques sur le dos,
et arrivé en haut, pour nous retrouver les yeux bandés.
On a même pas encore profité de la vie.
Je te regarde et je sais,
tu respires et je comprends,
tu parles et je déchiffre.
Et pourtant,
On a tout vécu, tout accepté, sauf un bout de bonheur.
On a traversé le pire sans s’autoriser le bonheur.
Je ne veux rien de ce qu’e l’on m’a vendu dans les productions Disney Channel.
Je veux de la réalité, je veux de l’Amour, de la joie et de la simplicité.
Et je voudrai faire cette expérience de vie là, avec toi.
Il commencait à faire frais, j’étais assise sur la terrasse, le soleil chauffait tout de même en-
core ma nuque. Je profitais péniblement de ces derniers rayons de soleil presque cachés.
Je venais de prendre un énorme coup sur la tête.
Ça sentait l’été et malgrès la tristesse, dont tu étais la cause, encore et toujours depuis cette
denière décenie, je me rêvais à tes côtés.
Sur cette terrasse de Saint Mandrier, où l’on a sûrement partagé nos meilleurs souvenirs.
Je me noyais dans cet espoir mort dans l’oeuf en m’endormant que tu partageais secrète-
ment, mon rêve de l’été naissant. Que nous le passerions ensemble, allongés au soleil, allant
au marché aux poissons, cuisinant de la sèche, à la plage des Sablettes.
Juste nous.
En oubliant le reste.
Chaque seconde mon coeur se tort d’hésitation entre complètement t’ignorer, t’oublier, te
mettre de côté. Te rejetter dans cette rivière de tristesse et d’étouffement.
Et t’appeler comme une urgence. Hurler sur à travers mon téléphone que je t’aime si fort
que j’en crève tous les jours passés loin de toi.
Te dire en te secouant que tes excuses ne sont que foutaises, que tu ne fais que des conne-
ries. Que quand on aime on aime. point.
Aujourd’hui, cette vivi a pris son courage à deux mains, et elle est bel et bien monté dans
son petit avion. Pour l’autre bout du monde. Avec le risque de te perdre, à quinze mille kilo-
mètres.
Restée le temps qu’elle est restée, le temps qu’il lui a fallu, mais elle l’a réalisé son rêve.
Vingt quatre heures d’avion aller, vingt -sept au retour, quinze mille kilomètres, six heures
de décalage horaire, cohabiter avec dix-sept personnes au plus fort, s’habituer aux cafards,
s’acclimater, trente-et-un jours de découverte intense, c’est le temps qu’il lui a fallu pour se
rendre compte de ses capacités. C’était difficile mais c’était la plus belle expérience de toute
sa vie. Un condensé d’émotions, d’introspection, de discussion comme on en aura jamais
plus, d’Amour et d’Amitié. C’est pas rien pour une fille à qui l’on a toujours tenu la main.
Donc, ce que je voudrais dans quelques semaines, c’est que tu sois là. Au rendez-vous de
notre vie.
Que tu m’écoutes profondément, que tu laisses chez toi tes peurs et tes apprioris.
Je ne te parlerai pas de qui tu étais, qui tu as été, ce que tu as fait, ce que tu as dit.
Je ne te parelrai pas de qui j’étais, qui j’ai été, ce que j’ai fait, ce que j’ai dit.
Je ne te parlerai pas non plus de ce que nous étions ni de ce que nous pourrions être.
Je te parlerai de qui je suis, et tu me parlera de qui tu es là., maintenant.
Et main dans la main, on partira en voiture.
Une semaine loin de tout. Et on appréciera ensemble, la beauté des paysages qu’on ne
connait pas encore.
On sera subjugués ensemble par cette beauté dans un silence salvateur et majestueux. Une
semaine loin de tout. En France, parce que la France c’est magnifique, et on appréciera en-
semble, la beauté des paysages qu’on ne connait pas encore.
On sera subjugués ensemble par cette beauté dans un silence salvateur et majestueux.
Je voudrais te regarder en fermant les yeux. Apprécier ce que tu dégages.
Ressentir ton émotion au coucher du soleil, n’entendre que le son de ta respiration.
Je voudrais qu’on ne pleure qu’aux scintillement des étoiles, qu’on respire l’écume des va-
gues et qu’on apprécie le sel sur nos pieds.
Sans se dire un mot, je voudrais qu’on découvre l’immensité du monde l’espace d’un court
instant.
J’ai ressenti le besoin urgent,presque vital de me prouver à moi-même que mes sentiments
pour toi étaient réels.
Que je n’étais pas une junkie en mal d’Amour.
Que j’étais bien là par Amour pour toi et non pas par besoin comme un fixe que tu viendrais
chercher pour combler un manque.