Baccalauréat Général

Session 2022

Épreuve : Sciences de la vie et de la terre

Durée de l’épreuve : 3 heures 30

Coefficient : 16

PROPOSITION DE CORRIGÉ

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autorisation.
 Proposition de correction du premier exercice 1 : Montrer comment les phénomènes géologiques
ont pu influencer les climats du passé.

En introduction, il est possible de rappeler que les variations climatiques ont toujours existé et
qu’elles dépendent en grande partie de la composition de l’atmosphère terrestre. Ces variations sont
amorcées la plupart du temps par des phénomènes astronomiques mais les modifications
climatiques s’installent le plus souvent grâce à des paramètres amplificateurs tels que le taux de CO2
atmosphérique (qui favorise l’installation en période chaude) et l’albédo (qui favorise l’installation en
période froide).

Grandes idées clés Notions associées aux grandes Arguments possibles

(structurantes) idées clés (au moins 1 par idée clé)
CO2 à l’origine de - L’effet de serre : - Mesure de la variation de la
l’effet de serre principe et température sous une cloche
conséquences de verre ou en atmosphère
libre pour mettre en évidence
l’effet de serre

- Mesure de la variation de la
température sous une cloche
- CO2 gaz à effet de serre contenant une atmosphère
pauvre ou riche en CO2 pour
mettre en évidence de rôle du
CO2 sur l’effet de serre

Les phénomènes
géologiques à l’origine
de la variation du CO2
atmosphérique
- Dissolution du CO2 dans
l’eau
- Notion de rétroaction
- Volcanisme aérien et
océanique (dorsales)
- Mesure de la concentration
de CO2 en solution dans l’eau
par ExAO en fonction de la
température de l’eau
- Schéma fonctionnel mettant
en relation la baisse du taux
de CO2 atmosphérique, la
température atmosphérique,
la température de l’océan
mondial, la dissolution du CO2
- Séparation en plusieurs blocs
de la Pangée (Continent
unique) au Crétacé avec la
mise en place de dorsales
océaniques. Cette activité
volcanique fait augmenter la
teneur en CO2 de
l’hydrosphère puis de
l’atmosphère : en

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 conséquence l’effet de serre
et la température
augmentent.

- Orogénèse et altération - Au cénozoïque, mises en place

associées des roches
carbonatées et surtout
silicatées,
consommatrice de CO2
(équations bilans de
l’altération des silicates
et des carbonates
possibles)
par la réunion de blocs
continentaux (collision
continentale) de la chaîne de
montagne Alpine (l’Himalaya,
les Alpes etc.) s’accompagne
d’une forte altération à
l’origine d’un refroidissement
climatique. (Autre ex : chaine
Hercynienne au Carbonifère
Permien)

- Expansion océanique à - Forte activité des dorsales

l’origine de roches
silicatées océaniques
dont l’altération libère
du CO2
océaniques indiquée par une
grande surface de plancher
océanique formé au Crétacé
(période chaude) > grande
quantité de silicates
océaniques dont l’altération
libère du CO2

- Précipitation des - Transgression marine du

carbonates (équation Crétacée liée au
bilan associée réchauffement climatique
éventuellement) entraine une augmentation de
la surface des mers
épicontinentales et le
développement d’une forte
activité photosynthétique
d’algues entourées d’un
squelette externe en
carbonate de calcium (issu de
la précipitation des
carbonates) telles que les
coccolithophoridés à l’origine
des formations de craie
Les variations de - Principe et - Données comparées des
l’albédo terrestre conséquences de valeurs de l’albédo pour
l’albédo différentes surfaces

- Tectonique des plaques - Carbonifère/Permien, se

et position des forme la Pangée, un super
continents continent dont une grande
- Tectonique des plaques partie se retrouve à des
et courants océaniques latitudes élevées dans
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 qui permettent un l’hémisphère sud favorisant le
transfert d’énergie développement de la calotte
entre des zones glaciaire au sud
chaudes et froides.
Selon la position des
continents, le brassage
est global et le climat
moyen plus doux, plus - Apparition d’un courant
chaud. Inversement si circum Antarctique il y a 15
les continents Ma favorise la formation de la
fractionnent le brassage calotte glaciaire Antarctique
des océans alors il
existera un contraste
plus important avec des
zones chaudes et des
zones froides. - Schéma fonctionnel reliant la
variation de la température,
- Notion de rétroaction l’extension des glaces,
l’albédo…

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 Proposition de correction du second exercice 1 : Montrer comment, grâce à leurs différentes
pièces florales, des individus parentaux peuvent produire une descendance génétiquement variée,
lors de la reproduction sexuée.

On pourra rappeler en introduction que la reproduction des plantes à fleurs peut être asexuée et
génère des individus tous identiques génétiquement alors que la reproduction sexuée, par le biais de
la méiose et de la fécondation aboutit à un brassage des allèles permettant de produire une
descendance variée.

Grandes idées clés Notions associées aux grandes Arguments possibles

(structurantes) idées clés
La fleur, organe - Organisation de la fleur
reproducteur avec ses différentes pièces
florales
- Localisation des gamètes
femelles(ovules) au sein du
pistil, et les grains de
pollen, portés et produits
par les étamines, vecteurs
des gamètes mâles.
(au moins 1 par idée clé)
- Observation macroscopiques
et microscopiques des
différentes structures de la
fleur au cours d’une
dissection florale,
permettant d’identifier les
structures assurant la
reproduction sexuée par la
plante
- Illustration de l’organisation
florale grâce à la réalisation
d’un diagramme florale

Fécondation chez les - Fécondation grâce à - Expérience de germination

Angiosperme à germination de grain de de grain de pollen observée
l’origine de la pollen déposé sur pistil au microscope
reproduction sexuée
Possibilité de dire quelques mots
sur l’autofécondation afin de
l’opposer à l’allofécondation dont
les conséquences génétiques
permettent une plus grande
diversité génétique
(= sujet)

- Autopollinisation et - Analyses génétiques des

autofécondation : descendants (graines) d’une
conséquences génétiques plante utilisant la
avec descendance reproduction par
génétiquement peu variée autofécondation

- Caractéristiques des fleurs

ayant davantage recours à

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 l’autofécondation : pièces
florales fertiles enfermées,
maturation synchrone des
pièces florales fertiles,
étamines plus longues que
pistil etc.
➢ A privilégier dans l’exposé :
- Allopollinisation et
fécondation croisée à
l’origine d’un brassage des
allèles et donc d’une
descendance
génétiquement variée
- Caractéristiques des fleurs
ayant davantage recours à
la fécondation croisée :
pièces florales fertiles
libres, présence de l’une ou
l’autre des pièces fertiles
(fleurs sexe différent
séparées sur pieds
différents), maturation
décalée dans le temps des
pièces florales fertiles,
étamines plus courtes que
pistil, incompatibilité
génétique lors de la
germination ou du
développement du grain
de pollen sur le stigmate,
etc.
Modes de - Pollinisation anémophile et
pollinisation caractéristiques des fleurs
et pièces florales : petits
grains de pollen non
ornementés et nombreux,
petites fleurs peu colorées,
etc.
- Pollinisation entomophile
ou impliquant
l’intervention d’animaux
autres que les insectes et
caractéristiques des fleurs
et pièces florales : gros
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- Fleur de pois de senteur :
étamines et pistil sont
enfermés dans la carène
imposant une
autofécondation
- Analyses génétiques des
descendants (graines) d’une
plante utilisant la
reproduction par
fécondation croisée
- Résultats comparés de
pollinisation manuelle
- Fleurs de houx, kiwi, papayer
sur des pieds séparées,
inflorescence de
philodendron (fleurs
femelles matures avant
fleurs mâles et
incompatibilité génétique
avec grains de pollen de la
même inflorescence, fleurs
de kiwi avec stigmate
disposé très au-dessus/ à
distance des étamines, etc.
- Observation microscopique
de pollens de fleurs
anémophiles et mesure de
leur taille par dispositif
micrométrique
- Observation microscopique
de pollens de fleurs
anémophiles et mesure de
leur taille par dispositif
micrométrique
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 grains de pollen
généralement ornementés,
nombreuses étamines,
fleurs grosses et colorées,
pièces florales fertiles
attirant les insectes par
leur aspect, présence de
nectaires, libération de
substances volatiles, etc.
- Vanille et insecte
- Notion de coévolution
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- Orchidées dont le label
prend l’aspect de son insecte
pollinisateur, la plante
Ceropegia sandersonii qui
libère une odeur d’abeille
mourante attirant la mouche
desmometopa, fleur de
sauge dont l’étamine, par un
jeu de balancier, dépose le
pollen sur le dos du
pollinisateur lorsqu’il se
pose sur le labelle (pétale
transformé), etc.
pollinisateur, la trompe du
papillon sphinx et l’orchidée
étoile de Madagascar
(mesure de la taille de la
trompe du papillon en
fonction du temps à corréler
à la taille du nectaire de
l’orchidée en fonction du
temps), forme du bec de
l’oiseau mouche pour
chercher le nectar dans fleur
en tube, etc.
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 Proposition de correction de l’exercice 2 : Expliquer les mécanismes pouvant être
impliqués dans le maintien de la glycémie dans un intervalle de valeurs normales lors d’un
jeûne prolongé.

• Éléments scientifiques tirés des documents :

Documents Éléments scientifiques tirés des documents

Document 1 La concentration moyenne de cortisol sanguin mesurée chez 8
hommes avant une période de jeûne est d’environ 284 +/- 20 nmol/L
alors qu’elle est d’environ 594 +/- 34 nmol/L après 5 jours de jeûne.
Le jeûne s’accompagne donc d’une sécrétion accrue de cortisol.
Document 2 2 heures après injection d’une solution physiologique (PBS) chez des
souris sauvages, la quantité d’ARN messager issu de la transcription du
gène codant la protéine phosphoénolpyruvate carboxykinase est de
100 unités arbitraire (UA) alors que si on injecte du dexaméthasone
(DEX), analogue et agoniste de glucocorticoïdes tels que le cortisol, la
quantité d’ARN messager issu de la transcription du gène codant la
protéine phosphoénolpyruvate carboxykinase (PEPCK) est de 550
unités arbitraire (UA). Par comparaison, l’injection de ces 2 molécules a
le même effet sur la quantité d’ARN messager issu de la transcription
du gène codant la protéine ribosomique S26 exprimée de manière
constitutive dans toutes les cellules (quelle que soit leur fonction).
Les glucocorticoïdes stimulent donc l’expression du gène codant pour
la protéine PEPCK.
Document 3 La protéine PEPCK est une enzyme impliquée lors d’une étape d’une
chaine de réactions permettant de transformer des acides aminés en
glucose au sein des cellules hépatiques.
La protéine PEPCK permet d’obtenir du glucose par une autre voie que
celle de la glycogénolyse dans le foie.
Document 4 La réalisation d’un Northern blot obtenu à partir d’ARN messagers
extraits de cellules hépatiques de souris sauvages nourries ou après 48
h de jeûne, ou de souris mutées pour le gène codant pour les
récepteurs des glucocorticoïdes nourries ou après 48 h de jeûne ne
montre aucune différence concernant la quantité d’ARN messager issu
de la transcription du gène codant la protéine ribosomique S26 ; on
observe en effet une grande quantité de cet ARN messager dans
chaque cas indiquant que les cellules réalisent des synthèses
protéiques utiles à leur fonctionnement. En revanche, alors qu’il n’y a
quasiment pas d’ARN messager codant pour la protéine PEPCK dans les
cellules de souris nourries (mutantes ou sauvages), on observe une
grande quantité d’ARN messager issu de la transcription du gène
codant la protéine PEPCK dans les cellules de souris sauvages après 48
h de jeûne contre peu de cet ARN messager dans les cellules de souris
mutantes après 48 h de jeûne.

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 L’absence de récepteurs fonctionnels des glucocorticoïdes (souris
mutantes) ne permet pas l’expression du gène codant pour la protéine
PEPCK. C’est la fixation des glucocorticoïdes sur leur récepteur qui
stimule l’expression du gène codant pour la protéine PEPCK.
Document 5 La réalisation d’une construction génique permettant d’obtenir des
récepteurs des glucocorticoïdes émettant une fluorescence permet de
voir que cette fluorescence est localisée dans le cytoplasme de la
cellule avant ajout de DEX (rappel = analogue de glucocorticoïde) alors
qu’elle se retrouve dans le noyau de la cellule 12 minutes après
l’injection.
Les récepteurs aux glucocorticoïdes sont intracellulaires. La fixation des
glucocorticoïdes sur leurs récepteurs intracellulaires provoque la
migration de ceux-ci vers le noyau cellulaire.

• Connaissances mobilisées :

Relation ARNm et expression (activation) d’un gène – notion glycogénolyse – notion d’enzyme –
notion d’hormone - notion de néoglucogénèse – réserve publique hépatique de glucose – (rôle des
ribosomes dans la synthèse des protéines) – notion de récepteur (interaction récepteur/hormone)

• Mise en relation et compréhension globale :

La synthèse de glucocorticoïdes lors du jeûne permet l’expression du gène codant pour la protéine
PEPCK (doc 1 et 2) qui intervient dans une chaine de réactions permettant la synthèse de glucose au
sein des cellules hépatiques (dont on sait qu’elles sont capables de le libérer dans le sang) à partir
d’acides aminés (doc 3). C’est la fixation des glucocorticoïdes sur leurs récepteurs intracellulaires qui
permet la synthèse de la protéine PEPCK ; la migration du complexe hormone/récepteur vers le
noyau de la cellule hépatique provoque la stimulation du gène codant pour la protéine PEPCK. (doc 4
et 5).

Cette néoglucogenèse (synthèse de glucose à partir d’autre chose que du glycogène) permet donc le
maintien de la glycémie lors d’un jeûne prolongé ; il s’agit alors qu’une alternative à la glycogénolyse
qui fait intervenir les hormones pancréatiques dans un premier temps pour obtenir du glucose à
partir de glycogène. La sécrétion de glucocorticoïdes prend le relai du contrôle de la glycémie en
mobilisant d’autres réserves que sont les protéines et leurs acides aminés au sein des cellules
hépatiques.

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