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RAPPELS DE MATHEMATIQUES

I. CHAMP SCALAIRE ET CHAMP VECTORIEL

Soit f(x, y, z) une fonction scalaire de la position (x, y, z) qui est continument dérivable, c’est-à-dire
que f x , f y et f z existent et sont continues. Cette fonction est, par définition, un champ
scalaire.
Si on remplace f(x, y, z) par une fonction vectorielle V(x,y,z,) de la position (x, y, z) cette fonction
est, par définition, un champ vectoriel.

Considérons un deuxième point de coordonnées (x+dx, y+dy, z+dz) voisin du premier. La différence
f(x+dx, y+dy, z+dz) - f(x, y, z)  df
est appelée différentielle totale de f et est reliée aux déplacements dx, dy et dz par

f f f
df = dx + dy + dz
x y z

II. L’OPERATEUR GRADIENT


II.1 Gradient d’un champ scalaire
a) Définition:

Le gradient d’un scalaire f, noté f , est défini tel que

(1) df = f  dl

où dl est le vecteur déplacement élémentaire associé à la variation df, c’est-à dire que ses composantes sont
dx, dy et dz.
• Expression du gradient en coordonnées cartésiennes:
Sachant que
dl = dx i + dy j + dz k
f = ( f )x i + ( f ) y j + ( f )z k

en conséquence
df = f  dl = ( f )x dx + ( f )y dy + (f )z dz .

Comme

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f f f
df = dx + dy + dz 
x y z
on obtient par identification :
f f f
f = i+ j+ k
x y z
soit
 f
( f )x = x

 f
f ( f ) y =
 y
 f
( f )z =
 z

• Expression du gradient en coordonnées cylindriques :

z r
M

y

x

En coordonnées cylindriques
dl = drer + rde + dzez

f = ( f )r er + ( f ) e + ( f )z e z

Soit
df = f  dl = ( f )r dr + ( f ) rd + ( f )z dz

Comme
f f f
df = dr + d + dz
r  z

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Il vient
 f
( f )r = r

 1 f
f ( f ) =
 r 
 f
( f )z = z

• Expression du gradient en coordonnées sphériques :


z

 r

De la même façon, on démontre :


 f
( f )r = r

 1 f
f ( f ) =
 r 
 1 f
( f ) = r sin  

b) Signification du gradient :
• Direction du gradient :

Considérons le cas d’un point M qui se déplace sur une trajectoire quelconque. Pour un
déplacement élémentaire dl , le taux de variation engendré sur une fonction f s’obtient en écrivant

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df dl
df = f  dl  = f  = f  u
dl dl
Ici, u = dl dl est le vecteur unitaire dans la direction et le sens du déplacement élémentaire. On peut alors
écrire
df
= f u cos  = f cos 
dl
=1

 = (f , dl) étant l’angle formé par les directions de f et de dl . Par conséquent, df dl a une valeur

maximale lorsque cos  = 1 , soit lorsque le déplacement est parallèle à f ; ce qui veut dire que le gradient
donne la direction de la plus grande pente de f. Pour mieux le comprendre, imaginons qu’à partir d’un point

donné on effectue des déplacements élémentaires variés de même longueur dl (voir figure ci-dessous).

Supposons qu’au point considéré f est déterminé et il est représenté par le vecteur de la figure. Dans ce
cas, f va augmenter pour les déplacements dl1 , dl2 et dl3 (  90  cos   0) . Le plus grand accroissement

est celui qui est engendré par le déplacement dl2 ( = 0  cos  = 1) . En revanche, f va diminuer pour les

déplacements dl5 , dl6 et dl7 (  90  cos   0) . La plus grande diminution est celle qui correspond au

déplacement dl6 ( = 180  cos  = −1) . Il n’y aura pas de variation de f pour les déplacements

dl4 et dl8 ( = 90  cos  = 0)


Dans le cas particulier où le point M se déplace sur une surface de niveau f (x, y, z) = cste, on a :
df = dl f = 0 (car f = cste)

En conséquence, f est normal à la surface de niveau.

• Sens du gradient :
Soit deux points M1 et M2 sur deux surfaces de niveau voisines f = a1 et f = a 2  a1 . Le

déplacement élémentaire entre M1 et M2 va engendrer une variation


M2
df = a 2 − a1 = f  dl  0 f = a 2  a1
M1
f = a1

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f est donc orienté du même côté que dl , c’est-à-dire dans le sens des valeurs croissantes de f. Il pointe
dans la direction de plus grande pente de f
• Module du gradient :

f est le taux de variation dans la direction de la plus grande pente.

Exemple :
Considérons le cas d’une distribution de température dans un certain milieu, donnée par :

T ( x, y, z ) = x 2 + y² + z² ( C )

Au point (3,3,3), T(3,3,3)=27 ( C ) et T est normal à la surface x 2 + y² + z² = 27 qui est la sphère centrée

à l’origine et de rayon 27 . Les composantes de T sont ( 2x, 2y, 2z ) = ( 6,6,6 )

c) Applications du gradient : Il permet de


- Trouver un vecteur pointant dans la direction de la plus grande pente d’un certain champ
scalaire ;
- Déterminer une normale à une certaine surface. Par exemple, pour exprimer la condition
d’imperméabilité d’une paroi, on écrit que la composante de la vitesse normale à cette paroi est nulle, soit :
nV = 0
Si cette surface est décrite par l’équation f(x,y,z,)=constante , nous savons que le vecteur f lui est
perpendiculaire et son vecteur unitaire normal est alors :

f
n=
f

- Déterminer le taux de variation d’une fonction f(x,y,z,) dans une direction donnée. En effet, si
u est un vecteur unitaire orienté dans cette direction, on a vu que

df
= f  u ;
dl

ce qui donne le taux de variation de f dans la direction du déplacement élémentaire dl , c’est-à-dire celle de
u.

II.2 gradient d’un champ vectoriel

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Le gradient d’un champ vectoriel V(x, y, z) est le champ dit « tensoriel » défini par neuf éléments
que nous allons présenter dans les systèmes de coordonnées usuels.

• Expression en coordonnées cartésiennes

• Expression en coordonnées cylindriques

• Expression en coordonnées sphériques

III. L’OPERATEUR DIVERGENCE D’UN VECTEUR


III.1. Définition :

L’opérateur divergence associe à un vecteur V ( M ) le produit scalaire de  par ce vecteur :

divV =   V

Ces deux notations s’utilisent. Si on opte pour l’opérateur  , il ne faut pas oublier le point du
produit scalaire

• Expression de la divergence en coordonnées cartésiennes :

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Vx Vy Vz
divV = + +
x y z

• Expression de la divergence en coordonnées cylindriques :

1   ( rVr ) V  Vz


divV =  + +
r  r   z

• Expression de la divergence en coordonnées sphériques :

1  ( r²Vr ) 1   ( V sin  ) V 


divV = +  + 
r² r r sin     

III.2. Signification de la divergence:


Pour comprendre le sens de la divergence d’un vecteur, considérons le volume d du cube de cotés
de longueurs dx = dy = dz de la figure ci-dessous. Nous pouvons écrire d = dxdydz . A cette échelle, nous
pouvons raisonnablement supposer qu’une fonction vectorielle V(x, y, z) est constante sur chaque face de
ce cube. Le flux du champ vectoriel V(x, y, z) à travers un élément de surface « dSi », de normale
extérieure n i (n i x , n i y , n i z ) est

di = V  n i dSi = (Vx n ix + Vy n iy + Vz n iz )dSi

z
3

1 dz 2 4 y
5 dx
dy
x
6

- Pour la face 1 :
dS1 = dydz ; n1 = i  (n1x = 1, n1y = 0, n1z = 0)
L’application de la formule de di pour la face 1 donne lieu à

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Vx (x = dx)dxdydz
d1 = (Vx n1x + Vy n1y + Vz n1z )dS1 = Vx (x = dx)dydz =
dx

- Pour la face 2 :
dS2 = dxdz ; n 2 = j  (n 2x = 0, n 2y = 1, n 2z = 0)
soit
Vy (y = dy)dxdydz
d2 = (Vx n 2x + Vy n 2y + Vz n 2z )dS1 = Vy (y = dy)dxdz =
dy

- Pour la face 3 :
dS3 = dxdy ; n 3 = k  (n 3x = 0, n 3y = 0, n 3z = 1)
Vz (z = dz)dxdydz
 d3 = Vz (z = dz)dxdy =
dz

- Pour la face 4 :
dS4 = dydz ; n 4 = − i  (n 4x = −1, n 4y = 0, n 4z = 0)
−Vx (x = 0)dxdydz
 d4 = −Vx (x = 0)dydz =
dx
- Pour la face 5 :
dS5 = dxdz ; n 5 = − j  (n 5x = 0, n 5y = −1, n 5z = 0)
−Vy (y = 0)dxdydz
 d5 = −Vy (y = 0)dxdz =
dy
- Pour la face 6 :
dS6 = dxdy ; n 6 = −k  (n 6x = 0, n 6y = 0, n 6z = −1)
−Vz (z = 0)dxdy
 d6 = −Vz (z = 0)dxdy = dz
dz
Le flux total à travers toute la surface du cube est égal à la somme des flux qui traversent toutes ces
faces. Après réarrangement, on obtient
 
 
 
 
 Vx (x = dx) − Vx (x = 0) Vy (y = dy) − Vy (y = 0) Vz (z = dz) − Vz (z = 0) 
d = + + dxdydz
 dx dy dx 
  d
 V V V 
  x 
y  z 
x y z
 
Soit
 V V 
y Vz 
d =  x + + d = divV d
 x y z 
 

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On voit donc que le flux de V(x, y, z) équivaut au terme de divergence multiplié par le volume.

Cette formule montre que divV est une mesure de la diffusion du champ vectoriel V(x, y, z) à travers la

surface qui enveloppe d . Il est clair que, divV étant une valeur locale (c’est-à-dire définie en un point
donné), d doit être suffisamment petit pour être assimilé à un point. De ce point de vue, l’opérateur
divergence d’un vecteur V ( M ) peut être également défini par

 1 
divV = lim   V  nds 
→0 
 S 

S est une surface fermée arbitraire, autour du point M,  le volume enveloppé par S et n est le vecteur
unitaire normal à l’élément de surface ds et pointant vers l’extérieur.
Si V ( M ) représente le champ de vitesse dans un espace à trois dimensions,
1
 S
n  Vds est le débit volumique qui traverse la surface S.

• Si n  V  0 le débit est sortant et le point M est une source


• Si n  V  0 le débit est rentrant et le point M est un drain.
On dit que divV est le taux de dilatation volumique d’un élément de fluide (s-1).

III.3. Relations:
Soit f (x, y, z) un champ scalaire et V ( x, y, z ) et U ( x, y, z ) deux champs vectoriels

div(V + U) = divV + divU

div(f V) = f   V + V  f
div grad

div(V  U) =   (V  U) = U  ( V) − V  ( U)

(  V)    (V)
div
grad

III.3. Divergence et flux d’un vecteur:


Le flux d’un vecteur V ( M ) à travers une surface fermée S est donné par le théorème de Gauss-
Ostrogradsky (ou théorème de Green ou théorème de la divergence)

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où S est la surface enveloppant le volume (  ) et la normale est prise vers l’extérieur du volume. Dans le cas
particulier où la divergence du champ de vecteurs est identiquement nulle en tout point du volume
considéré, le deuxième membre devient nul. Il en résulte que le flux de ce champ de vecteurs est nul, c’est-à-
dire que le flux entrant à travers la surface S est égal au flux sortant.

IV. L’OPERATEUR ROTATIONNEL D’UN VECTEUR


IV.1. Définition :

L’opérateur rot associe à un vecteur V ( M ) le produit vectoriel

rotV =   V
• Expression du rotationnel en coordonnées cartésiennes :

 V V   V V   V V 
rotV =  V =  z − y  i +  x − z  j +  y − x  k
 y z   z x   x y 

• Expression du rotationnel en coordonnées cylindriques :

 1 Vz V   V V   1  ( rV ) 1 Vr 


rotV =  V =  −  e r +  r − z  e +  −  ez
 r  z   z r   r  r r  

• Expression du rotationnel en coordonnées sphériques :

1    ( rV )  1  Vr  
rotV =   V = 
r sin   
2 ( r sin V ) −
 
 er +  − ( r sin V )  e
r sin    r 
1   ( rV ) Vr 
+  −  e
r  r  

IV.2. Signification du rotationnel:


V e
Considérons un réservoir cylindrique rempli par un liquide et er
tournant autour de son axe avec une vitesse angulaire constante,  . r
Au bout d’un certain temps toutes les particules du fluides tourne

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avec la vitesse angulaire  . La trajectoire de ces particules est donnée par les équations paramétriques :
r ( t ) = constante ;  ( t ) = t ; z ( t ) = constante

Le vecteur vitesse s’écrit


dr d dz
V(t) = er + r e + ez = re
dt dt dt
soit

 1 Vz V   Vr Vz   1  ( rV ) 1 Vr 


rotV =  V =  − +  −  +  −  ez
z 
e e 
 r   z r   r r r  
r

comme Vr = 0 ; V = r ; Vz = 0 , il vient

rotV =  V = 2ez = 2

Ce résultat obtenu pour un cas particulier peut être généralisé à tous les écoulements. Pour ce
faire, considérons un élément de fluide parallélépipédique dont les arêtes sont de longueurs dx, dy et dz.
Examinons la situation où une de ses facette (ABCD dans la figure ci-dessous) subit une rotation en bloc
autour d’un axe normal à son plan et passant par le sommet A. Dans la limite de « petit déplacement », le
fait de ne pas choisir un axe passant par le centre de la facette est sans conséquence sur le résonnement.

Dans un mouvement de rotation solide par rapport à un axe, on sait que le vecteur vitesse d’un
point situé à la distance r de l’axe d’une rotation de vitesse angulaire  est donné par
V(r) =  r
En coordonnées cylindriques, ce vecteur vitesse a pour composantes Vr = 0 ; V = r ; Vz = 0 ,

ce qui conduit au rotationnel

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 V V 
rotV =   +   ez = 2ez
 r r 

On peut, alors considérer la fonction rotV en un point de l’écoulement comme étant une mesure

de la tendance de V à produire une rotation du fluide autour de ce point.

IV.3. Relations:

(
 (V + U) =  V +  U ) ( )
  (f V) = f (  V) − V  ( f )
rot grad

  (V  U) = (U )V − (V )U + V(  U) − U(  V)


div div
(U  V) = U  ( V) + V  ( U) + (V )U + (U )V
grad

( )
V  ( U) = U   V −   V  U ( )
• Le rotationnel du gradient est nul :
 (f ) = 0
Conséquence : la condition nécessaire et suffisante pour qu’un champ de vecteur soit le gradient d’un champ
scalaire f est que ce champ vectoriel soit irrotationnel

• La divergence du rotationnel est toujours nulle

  ( V) = 0

• Le rotationnel du rotationnel :
  (  V) = (  V) −  2 V
div
grad
IV.4. Théorème de Stokes:

où (C) représente le contour de (S). Remarquons que le flux du rotationnel d’un champ de vecteur V ( M ) a
travers une surface (S) ne dépend que de la valeur de la fonction sur le contour (C).

V. LE LAPLACIEN
V.1. Le Laplacien d’un champ scalaire:
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Le Laplacien d’un champ scalaire f(x,y,z) est le champ scalaire qui mesure la différence entre la
valeur de la fonction en un point et sa moyenne autour de ce point. Plus précisément, le laplacien ∆f (p)
d’une fonction f en un point p, est le taux avec lequel la valeur moyenne de f sur une sphère centrée en p
s'écarte de f (p) lorsque le rayon de la sphère augmente. En d’autres termes, si le laplacien est positif en un
point donné, la valeur moyenne de la fonction sur une très petite sphère centrée autour de ce point sera plus
grande que la valeur de la fonction au point. Si c'est négatif, la moyenne sera plus petite. S'il est nul, la
moyenne sera égale à f (p) et, dans ce cas, f est une fonction harmonique.

L’opérateur Laplacien est donné par


f =  2 f =   ( f )
grad
div
Les fonctions f(x,y,z) qui vérifient l’équation de Laplace
f = 0
sont dites harmoniques.
• Expression du Laplacien en coordonnées cartésiennes ;
 2f  2f  2f
f = 2 + 2 + 2
x y z
• Expression du Laplacien en coordonnées cylindriques ;
 2f 1 f 1  2f  2f
f = 2 + + +
r r r r 2 2 z 2
• Expression du Laplacien en coordonnées sphériques ;
 2f 1 f 1  2f cot  f 1  2f
f = + 2 + + +
r 2 r r r 2 2 r 2  r 2 sin 2  2

V.1. Le Laplacien d’un champ vectoriel:


Le Laplacien d’un champ vectoriel V(M) est le champ vectoriel V(M) dont les

composantes sont les Laplaciens des composantes de V(M) .

• Expression du Laplacien en coordonnées cartésiennes ;

 2 Vx  2 Vx  2 Vx
(V) x = + +
x 2 y 2 z 2
 2 Vy  2 Vy  2 Vy
V = (V) y = + +
x 2 y 2 z 2
 2 Vz  2 Vz  2 Vz
(V) z = + + 2
x 2 y 2 z
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• Expression du Laplacien en coordonnées cylindriques ;

 2 Vr 1 Vr 1  2 Vr  2 Vr
(V) r = + + + 2
r 2 r r r 2 2 z
 V 1 V 1  V  2 V
2 2
V = (V) = + + +
r 2 r r r 2 2 z 2
 2 V 1 V 1  2 V  2 V
(V) z = + + +
r 2 r r r 2 2 z 2

• Expression du Laplacien en coordonnées sphériques ;

 2 Vr 1 Vr 1  2 Vr cot  Vr 1  2 Vr


(V) r = 2 + 2 + + 2 +
r r r r 2 2 r  r 2 sin 2  2
 2 V 1 V 1  2 V cot  V 1  2 V
V = (V) = 2 + 2 + + 2 +
r r r r 2 2 r  r 2 sin 2  2
 2 V 1 V 1  V cot  V
2
1  2 V
(V) = +2 + 2 + +
r 2 r r r 2 r 2  r 2 sin 2  2

VI. LA DERIVEE PARTICULAIRE


VI.1. Dérivée particulaire d’une fonction scalaire:
• Si nous considérons un point fixe d’un écoulement pour calculer le taux de variation (ou la vitesse de
variation) d’une propriété scalaire f(x,y,z,) , on l’obtient à l’aide de la dérivée partielle par rapport au temps :

 df  f
  =
 dt dl=0 t
• Soit maintenant un élément de fluide, c’est-à-dire un ensemble de ses molécules, qui se déplace au
cours du temps. La propriété f considérée dans cet élément dépend du temps et de l’espace. Sa différentielle
totale s’écrit :
f f f f
df = dt + dx + dy + dz
t x y z
f
= dt + dl f
t
Sa vitesse de variation par rapport au temps s’obtient en divisant les deux membres par dt :

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 df  f dt d l
  = + f
 dt dl = vdt t dt dt
On obtient ainsi l’expression générale de la dérivation particulaire d’une fonction scalaire f :
 df  f
  = + V f
 dt dl = vdt t

Si u, v et w sont les composantes du vecteur vitesse V ,


 df  f f f f
  = +u +v +w
 dt dl = vdt t x y z

VI.2. Dérivée particulaire d’une fonction vectorielle:



Soit maintenant une propriété vectorielle F qui dépend du temps et de l’espace considérée dans
un élément de fluide. Sa différentielle totale s’écrit :
→ → → →
→ F F F F
dF = dt + dx + dy + dz
t x y z

F     →
= dt +  dx + dy + dz  F
t  x y z 

F  → → →
= dt +  d l   F
t  
En divisant par dt on trouve
→ →
d F  F  → → →
= +  V  F
dt t  
On montre que c’est aussi
→ →
dF F → →
= + grad F V
dt t

Ici, V représente le vecteur vitesse et «  » le produit contracté.

VI.3. Dérivée particulaire d’une intégrale de volume:


Considérons un ensemble de particules de matière contenu dans un domaine Ω de volume  et limité
par une surface S. Soit I(t) une intégrale de volume d’une fonction scalaire f (x, y, z, t) . La dérivée
particulaire de cette intégrale de volume est

dI(t) d
=  f (x, y, z, t) d
dt dt

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Lorsque le domaine d’intégration n’est pas constant quand on le suit dans son mouvement, on ne peut
dériver sous le signe somme. Cependant on peut utiliser les formules suivantes que nous admettons sans
démonstration :

d  df 
dt  f (x, y, z, t) d =   + f   V  d
 dt 
 
 f 
 t
( )
=   +   fV  d


f
=  d +  f V  n dS
t
 S

VII. RELATIONS UTILES

VI.1. Circulation élémentaire d’un champs de vecteurs

Soit un champ de vecteurs V ( M ) et un déplacement élémentaire MM ' = dl . On définit :

dC = V  d l
V

• En oordonnées cartésiennes :
dC = Vx dx + Vy dy + Vz dz
M M’
dl
• En coordonnées cylindriques :
dl = drer + rde + dzez

Soit
dC = Vr dr + V rd + Vz dz

• En coordonnées sphériques :
dl = drer + rde + r sin de

Soit
dC = Vr dr + V rd + Vr sin d

VII.2. Circulation sur un chemin

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M. DEBIANE Cours de modélisation en mécanique des fluides -USTHB-


On considère un trajet AB sur une courbe (C). Il convient de fixer le sens de parcours sur la
courbe (C).

CAB =  V  dl
AB

Par exemple, si le champ de vecteurs est un champ de forces, la circulation n’est autre que le travail. Si le
chemin est fermé
C AB =  V dl

VII.3. Autres relations utiles


• S étant la surface enveloppant le volume (  ) et la normale prise vers l’extérieur du volume

• (C) représentant le contour de la surface (S).

• Si l'on note A et B deux tenseurs et  et  leurs ordres respectifs, le tableau ci-dessous donne les
ordres tensoriel des résultats de certaines opérations appliquées à ces tenseurs.

Produit Notation Ordre tensoriel


Produit vectoriel AB  +  −1
Produit dyatique AB  +
Produit contracté AB  +−2
Produit doublement contracté A:B  +−4

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