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Popa”,
U.M.F. Iaşi, 2014
Descrierea CIP a Bibliotecii Naţionale a României
MELIAN, ANCA
Endodontie clinique / Anca Melian, Mihaela Sălceanu - Iaşi:
Editura Gr. T. Popa, 2014
Bibliogr.
ISBN 978-606-544-236-8
I. Sălceanu, Mihaela
616.314
Relecteur scientifique:
Professeur Norina Consuela FORNA - U.M.F. „Gr. T. Popa” Iaşi
Professeur Maria VATAMAN - U.M.F. „Gr. T. Popa” Iaşi
Professeur Sorin ANDRIAN - U.M.F. „Gr. T. Popa” Iaşi
Tous les droits sur les œuvres des auteurs et édition "Gr.T. Popa ".
Aucune partie de cette publication ne peut être copiée ou transmise par
quelque moyen, électronique ou mécanique, y compris la photocopie,
sans la permission écrite des auteurs ou de l'éditeur.
5
que l’accès vers le système canalaire extrêmement complexe et qui peut être
envahi par des microorganismes.
Si l’on ne comprend pas ce concept de système et que la méthode de
nettoyage et mise en forme du système ne s’adresse pas aussi aux anastomoses
canalaires, mais seulement aux canaux principaux, l’infection persistera dans le
système endodontique et le traitement peut échouer.
Le complexe pulpo-dentinaire
Du point de vue anatomique, l’espace pulpaire est entouré de la dentine et il
forme le complexe pulpo-dentinaire. La dentine est une partie minéralisée du
tissu dentaire étant représentée en proportion de 70% par la composante
anorganique et 30% par la composante organique et l’eau. Elle est le résultat de
la sécrétion des odontoblastes, mais à la différence des ostéoblastes ils ne sont
6
pas compris dans le tissu calcifié; ils restent toujours en dehors de la dentine, ce
qui fait que la dentinogénèse ait lieu en un seul sens centripète, vers l’intérieur
du parenchyme pulpaire.
Ce mécanisme a des conséquences cliniques importantes (la
diminution du volume de la chambre pulpaire au fur et à mesure que le temps
passe, le rétrécissement des canaux radiculaires, des canalicules dentinaires).
Les tubules dentinaires, qui sont interconnectés représentent 20-30%
du volume total de la dentine. Le nombre des tubules sur millimètre se double
et la surface occupée par les tubules augmente trois fois, de la région proche de
la jonction amélodentinaire vers la pulpe. Ces différences ont des conséquences
cliniques importantes, liées à la perméabilité de la dentine.
Les fibres Tomes (prolongement des odontoblastes) se trouvent dans
ces tubules. Elles ont un rôle dentinogénètique, qui se traduit par l’oblitération
progressive des tubules dans le temps (fig. 1.2. et 1.3.). Les tubules dentinaires
représentent un important réservoir de microorganismes au cas de la
modification et de l’infection de la pulpe. L’exposition des tubules dentinaires,
infectés pendant les interventions chirurgicales peut constituer une voie directe
de contamination des canaux radiculaires, infectés aux tissus péri-radiculaires.
Fig. 1.2. Pré dentine; augmentation Fig. 1.3. Pré dentine et fibres Tomes;
1 x 1100 (d’après J.Svejda) augmentation 1 x 5700
(d’après J.Svejda)
7
Il y a de diverses formes de dentine:
La dentine primaire forme la masse dentinaire, à commencer avec les
premières couches, jusqu'à la fin de l’édification radiculaire.
La dentine se forme toute de la vie, mais dans un rythme plus lent et
elle porte le nom de dentine secondaire.
La dentine sclérotique et la dentine translucide correspondent a une
hyper minéralisation de la dentine primaire par l’oblitération des canalicules;
c’est un phénomène de vieillissement, physiologique.
Les irritations chroniques, pathologiques ou thérapeutiques sont à
l’origine de la dentine tertiaire ou de réaction; celle-ci peut être tubulaire ou
amorphe. Si la dentine secondaire se dépose sur tout le contour de la dentine
primaire et à l’intérieur des canalicules (dentine sclérotique), la dentine tertiaire
ne se dépose qu’au niveau de la zone irritée (carie, obturation, coiffage), à la
surface de la chambre pulpaire, il en est de même dans les canalicules (dentine
sclérotique) où cette dentine de réaction accompagne l’inflammation chronique
de la pulpe ou sa cicatrisation.
Parfois la formation de dentine nouvelle, secondaire ou tertiaire, peut se
produire à l’intérieur du parenchyme pulpaire en formant des pulpolithes ou
denticules; ils sont l’expression de la sécrétion aberrante des odontoblastes.
8
Le plafond présente des cornes
pulpaires, bien représentés, si les
cuspides sont aussi bien développés (voir
les dents jeunes et, particulièrement, la
morphologie PM1 supérieur).
Le plancher est convexe vers
l’occlusal et il présente des orifices sous
forme d’entonnoirs à l’intérieur du
périmètre décrit par les cimes des Fig. 1.4. Aspect de la chambre pulpaire
cuspides. Les orifices correspondent aux canaux radiculaires. C’est la distance
entre le plafond et le plancher qui détermine la hauteur (la profondeur) de la
chambre pulpaire, qui est différente pour chaque dent à part soi; elle dépend de
la position de la furcation radiculaire et elle peut s’étendre apicalement en
dépassant la couronne anatomique.
La dent vitale est soumise aux modifications physiologiques et/ou
pathologiques, et la forme spatiale de la chambre pulpaire se modifie avec l’âge
de la dent et en fonction de la pathologie qu’elle a présentée dans le temps.
La radiographie est une représentation plane, une esquisse simple, mais
la dent doit être envisagée dans les trois dimensions spatiales.
La dimension vestibulo orale ne peut pas être interprétée sur une
incidence rétro dento alvéolaire.
Le cone beam computed tomography (CBCT) dentaire est entrée dans
la pratique usuelle en offrant au dentiste la possibilité d’obtenir des coupes
axiales, sagittales et coronales à travers de volume désirée (fig. 1.5). Ceci
permet au clinicien d’établir un diagnostic plus précis grâce aux coupes qui sont
nettement plus fines et apportent donc des informations plus détaillées au
niveaux osseux. On peut visualiser aussi les anomalies des plus petites
structures dentaire comme l’espace entre le ligament parodontal et la lamina
dura en 3D, c’est qui est difficile ou souvent même impossible sur des images
d’un scanner médical (fig 1.6.)
9
Fig. 1.5. CBCT: morphologie radiculaire (après Marco Versiani, Pecora,
Sousa Neto, Brasil)
11
Pendant le développement radiculaire, la formation du tissu pulpaire et
des deux parodontales se fait séparément, en maintenant les liaisons nerveuses
et vasculaires par le foramen apical. La position fixe du paquet vasculo-nerveux
et la migration vers le mésiale de la dent détermine de la pression sur un côté de
la racine et de la traction sur la partie opposée qui finit par une lyse,
respectivement apposition de dentine au niveau de l’apex. La conséquence en
est le placement du foramen excentriquement par rapport à l’apex.
12
Canaux accessoires et latéraux
Les tissus pulpaires et l’espace parodontal n’entretiennent pas seulement la
liaison par l’intermèdiere du foramen apical, mais aussi par l’intermèdiere des
canaux accessoires et latéraux. Un canal latéral peut être trouvé n’importe où
tout au long de la racine et il tend à être en angle droit avec le canal principal
radiculaire (Hess J). (fig. 1.8. a,c,.)
Le terme «d’accessoires» est habituellement réservé pour les canaux
étroits dans les quelques millimètres apicaux et qui forment le delta apical. Ces
canaux se développent grâce à un défaut de la gaine épithéliale de Hertwig ou
pendant la formation de la dent la gaine s’accroit autour des vaisseaux sanguins
existants.
Corrélations cliniques
Ces aspects anatomiques, à fréquence relativement grande (Kasahara
trouvant 60% des incisives supérieures avec des canaux accessoires et 45%
avec un foramen apical à distance de l’apex), ont une signification clinique et
thérapeutique. Plus la région apicale est complexe, plus il est difficile de
l’instrumenter, l’antiseptiser et l’obturer.
La zone de la furcation aux molaires est bien étudiée et l’on a observé une
grande fréquence des canaux latéraux évidents, accessibles à 59% des molaires
dans le tiers coronaire ou moyen, seulement 70% des molaires ayant la zone de
la furcation fermée. On a démontré (Kramer) par des techniques avec des
substances injectées vasculaire, que le diamètre des canaux auxiliaires peut être
même plus grand que le foramen apical tout aussi bien que les vaisseaux
sanguins que passent par eux, comparativement à ceux qui passent par le
foramen apical.
La présence de ces canaux dans les dents aux affections pulpaires,
permet d’échanges de produits de l’inflammation entre l’espace pulpaire et
l’espace péri-radiculaire, ce qui peut influencer le résultat du traitement de
canal et le maintien de la santé parodontale.
13
Il est impossible d’instrumenter les canaux latéraux et ils ne peuvent
être nettoyés que par une irrigation efficiente aux solutions antiseptiques. Par
conséquent, le scellement de tels canaux finit par un résultat relatif, ce qui rend
essentielle la prévention de l’infection de ces canaux pendant l’instrumentation
du canal principal.
Un canal résiduel, non-identifié radiologiquement, peut bien rester
comme source de microbes pour l’espace apical et il peut être l’explication
d’une radio transparence.
14
Le foramen apical coïncide très rarement comme position à l’apex
anatomique. La valeur moyenne de la distance entre le foramen apical et le
point le plus apical de la racine varie entre 0,2-2 mm et la constriction apicale
se trouve a 0,5-1 mm du foramen apical (Pitt Ford) (fig. 1.8.b).
a b c
e f
i
g h
Fig. 1.8. après Hess / Pitt Ford / Dummer (a-i)
Corrélations cliniques:
La littérature de spécialité actuelle confirme que l’extension vers
l’apical de la préparation du canal est établie par la position de la constriction
apicale de la région de la jonction cémento-dentinaire. Le respect de cette limite
protège les tissus péri radiculaires pendant la préparation du canal et son
obturation.
16
ostéoblastes ou fibroblastes et qui par leur activité peuvent réaliser une
fermeture biologique idéale cémentoide, osseuse ou fibreuse. Il faut savoir que
ce tissu mésenchymateux ne doit pas être écarté par l’action du raclage de la
dentine mais, par contre, il doit être conservé.
La déposition de dentine secondaire et de cément crée une distance entre
la constriction apicale et le foramen au fur et à mesure que les années passent.
Dans la pratique il faut tenir compte de l’âge de la dent puisqu’on peut avoir la
surprise que chez une dent vieille la distance entre la cime de la racine et la
constriction apicale soit même de 5 mm. La constriction apicale devient plus
qu’un point de rétrécissement, c’est une ligne de rétrécissement. Dans le tunnel
extrêmement étroit et difficilement accessible il reste un paquet vasculo-
nerveux très fin.
Cet aspect peut présenter des avantages et des désavantages. Dans la
situation d’une dent vieille qui présente une forme de pulpite, il n’y a pas
d’inconvénients majeurs si l’on garde un reste pulpaire (très mince d’ailleurs)
de 3-4 mm entre la constriction et le foramen. On peut même considérer que la
distance plus grande par rapport au parodonte apical pendant l’instrumentation
du canal et ensuite de l’obturation diminue la possibilité de lésion mécanique ou
chimique de celui-ci. S’il s’agit d’une nécrose septique ou d’une parodontite
apicale, il faut alors écarter tout le contenu du canal principal le plus pres
possible du foramen afin de pouvoir faire une désinfection rigoureuse et de
faciliter l’action des substances antiseptiques. La manœuvre peut être difficile,
et si l’instrumentation est incomplète les microorganismes de cet espace
continueront leur activité et aggraveront la pathologie au niveau du parodonte
apical.
17
Les esquisses représentent de gauche à droite des sections
longitudinales en plan mésiodistal (M-D), vestibulo-oral (V-O), sections
transversales au niveau apical, respectivement cervical et l’aspect de la cavité
d’accès pour chaque groupe de dents.
Les incisives maxillaires, centrales et latérales (IC et IL)
L´incisive centrale a une longueur moyenne de 22.5-23 mm. La forme du canal
radiculaire est d’habitude de type I. Le contour du canal radiculaire est différent
sur les deux sections longitudinales du canal : canal mince sur une section M-D,
et très large V-P (fig. 1.10).
Une constriction immédiatement apicalement par rapport au collet est présente
au niveau cervical, image qui est rarement observée radiographique.
Le canal peut présenter une courbure discrète vers D ou V, mais elle
est rarement rencontrée.
L’incisive latérale ressemble à l’incisive centrale (fig. 1.11), mais elle
est plus courte en ayant une longueur moyenne de 21-22 mm. Elle présente une
racine et un canal mince. Rarement elle peut présenter des anomalies du type :
racine supplémentaire, un canal secondaire, dens invaginatus, germination ou
fusion. Elle peut présenter un rétrécissement du canal dans le tiers apical de la
racine. Le canal présente une courbure vers D dans le tiers apical.
Corrélations cliniques
Il faut retenir que tous les canaux ont aussi une troisième dimension dont on
doit tenir compte pendant le traitement bien qu’elle ne soit pas distingué sur une
radiographie (le diamètre VP grand et la constriction du niveau cervical).
La section transversale est ovalaire au niveau du collet et elle devient ronde vers
l’apical.
Chez les personnes âgées, une fois que la dentine secondaire se dépose, le
plafond de la chambre pulpaire se retire, parfois jusqu'au niveau cervical. Ainsi
le canal apparaît très mince M-D radiographique. La négociation est possible
grâce au grand diamètre VP, image qui n’est pas saisie radiographique.
18
Fig. 1.10. Incisive Fig. 1.11.Incisive Fig. 1.12.Canine
centrale supérieure (IC) latérale supérieure (IL) superieure (C)
La canine maxillaire
C’est la plus longue dent, ayant la longueur de 26,5 mm. Elle a une seule racine
(très rarement plusieurs), une chambre pulpaire étroite et un canal de type I,
ovalaire sur section, large, facile à être instrumenté (fig. 1.12).
19
Le canal est habituellement droit, mais il peut présenter aussi une
courbure apicale D, plus rarement vestibulaire, dépend du déplacement de la
dent pendant l’éruption (fig. 1.13, fig. 1.14).
Corrélations cliniques:
Le canal présente à la jonction du tiers moyen avec le tiers apical de la
racine un rétrécissement brusque qui peut être confondu avec la constriction
apicale; la longueur de travail peut ainsi être sous-évaluée (fig. 1.15).
La constriction apicale n’est pas si bien définie comme à IC et IL.
C’est ce qui fait, que la stabilité de la longueur de travail soit très difficile en
pouvant mener à la sur-instrumentation; en outre, c’est l’apex qui est
fréquemment très conique.
La détermination de la longueur de travail peut être difficile grâce à la
courbure du niveau apical vers V, qui n’est pas saisie radiographique, la dent
paraissant plus courte qu’elle ne l’est en réalité (fig. 1.16).
20
La création de la cavité d’accès chez les incisives et les canins maxillaires. La
cavité d’accès se réalise sur la face palatinale, au foramen cæcum, supra
cingulaire. La taille et la forme de la cavité d’accès dépend de la taille de la
pulpe: triangle retourné aux incisives et ovalaire aux canines (fig. 1.17, fig.
1.18).
Fig. 1.17. Placement de la fraise supracingulaire, en angle de 45º avec l’axe long
de la dent
Fig. 1.18. L’esquisse et l’aspect de la cavité d’accès chez canin maxillaire
Fig. 1.19.a).La cavité d’accès trop étroite peut déterminer la courbure de lime avec sa
tension et son arrêt sur la paroi radiculaire avant la constriction ;
Fig. 1.19.b) si l’on force le lime pour préparer le canal pendant toute il est possible
qu’un seuil apparaisse.
Une cavité trop petite et aux parois trop convergentes vers le cingulum
mène à l’accumulation des grandes tensions dans l’instrument, présentant le
risque de l’apparition, par exemple, des seuils (fig. 1.19a,b). Aux incisives
centrales, après la création de l’accès, la constriction cervicale disparaît, pour
faciliter l’accès instrumental vers l’apical.
Chez les personnes âgées, le canal étant très étroit et la chambre pulpaire
retirée parfois jusqu’au niveau cervical, on a besoin d’une ouverture en
direction de incisale pour aborder le canal en ligne droite et pour éviter la
courbure des instruments, ainsi que evacuation excessive de substance dentaire.
La création d’une cavité correcte d’accès est essentielle pour assurer le succès
d’un traitement de canal.
21
La première prémolaire (PM1) maxillaire
PM1 maxillaire a une longueur moyenne de 21 mm. Le plus fréquemment elle a
deux racines qui se forment dans le tiers moyen et deux canaux.
On la considère une dent difficile à traiter pour plusieurs aspects,
puisqu’elle peut avoir un système canalaire extrêmement complexe et varié.
Peut présenter une, deux ou trois racines. Le plus souvent il y a au moins deux
canaux même si elle se termine au niveau du même foramen.
Les racines sont délicates, et dans le tiers apical V, P, M ou D peuvent
se courber, donc l’instrumentation doit être faite avec un grand soin. Il est
possible que dans la racine V le canal se divides en deux canaux dans le tiers
apical.
La chambre pulpaire a le diamètre plus grand VP que MD. Le plancher
est convexe vers l’occlusal, au point le plus élèvé dans le centre et il est situé
immédiatement apicalement par rapport au collet.
Grâce aux deux cornes pulpaires, la chambre pulpaire a une forme
d’entonnoir ou de panier. Chez les vieillards, la chambre pulpaire se retire plus
qu’elle ne se rétrécit, le plafond arrivant très près du plancher, les deux étant
situés apicalement par rapport au collet. La déposition de dentine secondaire se
fait surtout sur le plafond de la chambre pulpaire (fig. 1.21, fig. 1.22).
Fig. 1.21. La face proximale d’un Fig. 1.24. Face proximale d’un PM2
PM1 supérieur maxillaire
Fig. 1.22. Section longitudinale VO Fig. 1.25. Section longitudinale VO d’un
d’un PM1 supérieur PM2
22
La deuxième prémolaire (PM2) maxillaire
PM2 maxillaire a une longueur moyenne de 21,5 mm. En 40% des cas elle a
une racine et un canal, et en 58% des cas a une racine et deux canaux (fig. 1.24,
fig. 1.25).
S’il y a deux canaux, il est possible d’avoir deux foramens ou, on s’ils
se réunissent, avec un foramen. On peut aussi trouver un canal qui se divise et
présente deux foramens. Très rarement on rencontre deux racines. Sauf le canal
principal en 59% des cas on a observé des canaux accessoires (Vertucci F) dans
le tiers apical il peut se courber vers le distal, plus rarement vers le vestibulaire.
Corrélations clinique:
Ce qui est caractéristique aux PM c’est la présence des cornes pulpaires
bien définies situées vers V, respectivement P, un plafond abaissé par rapport à
celles-ci et dans le cas des dents mûres positionnées très près du plancher de la
chambre pulpaire, située à son tour sous le niveau du collet. La création de la
cavité d’accès aux prémolaires supérieures se réalise toujours du côté de la face
occlusale et elle est ovale, au diamètre plus grand VO.
Chez PM1 les orifices des canaux sont rapidement visibles, en étant
situées immédiatement apicalement par rapport au collet. Chez PM2, grâce à la
forme d’entonnoir et à la position bien sous le niveau cervical, il est plus
difficile de trouver les orifices. Un praticien non-expérimenté peut considérer
les cornes pulpaires comme étant les orifices des canaux radiculaires.
23
1.26 1.27 1.28 1.29
24
L’orifice du canal P se trouve au milieu de la racine palatinale et facile à
trouver.
25
apical (fig. 1.34). Les deux canaux MV se superposent presque toujours en plan
VP et c’est pourquoi sont-ils mis en évidence radiologiquement.
C’est difficile de les instrumenter puisqu’ils quittent la chambre
pulpaire en direction mésiale. Le canal additionnel MV est très sinueux, il
accompagne habituellement le canal MV principal et son orifice d’ouverture
peut être obstrué par de la dentine secondaire. Il est très difficile de
perméabiliser ce canal et par conséquent, bien des erreurs apparaissent dans
l’instrumentation de cette dent, plus que dans les cas des autres dents. Il y a
aussi des anastomoses entre ces deux canaux MV, très fines, presque
impossible d’aborder. La racine DV est courbe vers M dans la moitié apicale.
Le canal DV est le plus court et le plus mince. Il quitte la chambre pulpaire en
direction D. La racine P tend à se courber vers V sur une distance de 4-5 mm
apicale (50% des cas) et c’est pourquoi elle paraît plus courte qu’elle ne l’est en
réalité, l’image ne pouvant pas être saisie radiographiquement. Le canal
palatinal est le plus large et le plus long.
26
Elle a un contour triangulaire, avec la base vestibulaire et la cime
palatinal (fig. 1.37). M1 peut être aussi trapézoïdale.
Corrélations cliniques:
L’accès aux molaires deux et trois est très difficile a cause de l’angle
d’abord des canaux. L’orifice d’ouverture du canal principal MV se trouve dans
le point de projection de la cuspide MV sur le plancher de la chambre pulpaire,
parfois il est nécessaire qu’on sacrifie ce cuspide pour créer l’accès vers le
canal.
Les orifices d’ouverture des canaux MV et DV sont parfois très proches
(1 mm) en indiquant une grande divergence des racines.
La forme de la cavité d’accès doit être pareille à un inlay. Les parois ne
doivent pas être fragiles, pour qu’il ne se produise pas leur fissuration pendant
le traitement en forçant l’obturation provisoire de la chambre pulpaire pendant
la mastication.
Chez les personnes âgées, les canaux sont beaucoup plus minces et il est
plus difficile de les trouver. La dentine secondaire se dépose surtout au niveau
du plafond et beaucoup moins sur le plancher et les parois. Ainsi, la chambre
devient plus petite entre le plafond et le plancher. Cela peut créer des problèmes
pendant la trépanation surtout si l’on utilise de grandes vitesses, en produisant
la perforation du plancher, allant même jusqu’au ligament parodontal. On
recommande l’utilisation des vitesses conventionnelles; il faut aussi qu’on
utilise la turbine seulement pour écarter les couches superficielles et les
obturations. La radiographie peut être utile, par la détermination de la longueur
à l’aide d’une fraise de la distance jusqu’au plancher de la chambre pulpaire.
L’accès difficile, les courbures accentuées, en directions différentes,
non-décelables radiographiquement, le petit diamètre des canaux radiculaires, la
présence des canaux latéraux et des anastomoses rendent le traitement bien
difficile.
Les incisives mandibulaires centrales (IC) et latérales (IL)
27
IC et IL mandibulaires ont une longueur moyenne de 21 mm, IL (21 mm) étant
un peu plus longues que IC (20,5 mm). Le plus souvent elles ont une racine et
un canal, mais les recherches récentes ont démontré que 40% de ces dents
présentent deux canaux (sourtout IL), mais de ceux-ci seulement 1% présentent
des foramens séparés (fig. 1.38., fig. 1.39).
Fig. 1.38. Incisives centrales Fig. 1.39. Incisives Fig. 1.40. Canine
mandibulaires IC latérales mandibulaires IL mandibulaire
28
La chambre pulpaire est allongée vers la surface d’incision. Dans le
cas des dents vieilles, la chambre pulpaire est bien retraite, en se situant sous le
niveau cervival. Le canal est droit ou légèrement courbé vers D ou très rarement
vers V.
La cavité d’accès se prépare sur la face orale, a la forme ovale, au-
dessus du cingulum jusque près du bord incisif. Parfois il faut intéresser le bord
incisif ou la face vestibulaire.
Corrélations cliniques:
La lecture attentive de la radiographie préoperatoire peut montrer une
modification dans la radio-opacité du canal radiculaire en suggérant la division
en deux canaux (V et L) séparés. L’esquisse correcte de la cavité d’accès
facilitera la recherche du deuxième canal.
La canine mandibulaire (C)
A une longueur moyenne de 22,5 mm et une racine (très rarement
deux) à un canal et un foramen. Rarement il présente deux canaux (14%) à un
ou deux foramens apicaux (6%) (fig. 1.40-1.45).
31
Les canaux M sont plus fins que le canal D est plus difficilement de
négocier. Le canal MV est le plus difficile, étant sinueux, mince ; il part en
direction M et dans le tiers moyen il change de direction vers D. Le canal ML
est un peu plus large, plus droit et il peu être courbé vers M dans la position
apicale. Les deux canaux présentent fréquemment des anastomoses, peuvent
être interconnectés par des canaux latéraux et ils peuvent présenter des
communications par des canaux latéraux avec la zone de furcation. Le canal D
est large, et s’il y a aussi le deuxième canal, alors, celui-ci est courbé vers V.
Corrélations cliniques:
Avec l’âge, la chambre pulpaire est retirée , le plafond de la chambre pulpaire
peut arriver sous la ligne cervicale, la profondeur de la chambre pulpaire se
réduit beaucoup et les canaux se rétrécissent. Vu que la séparation des racines
se fait près du collet de la dent il faut faire attention qu’à l’ouverture de la
chambre pulpaire le plancher de la chambre ne soit pas lésé pour éviter les
perforations.
La présence des canaux latéraux dans la zone de furcation, parfois à un
diamètre assez grand impose de l’attention pour ne pas infecter l’espace inter-
radiculaire pendant l’instrumentation avec les K-limes et H-limes.
La deuxième molaire (M2) mandibulaire
M2 mandibulaire est semblable à M1 mandibulaire. Elle a une longueur
moyenne de 20 mm, deux racines et trois canaux.
Les canaux M tendent à fusionner vers l’apical (1/3 apicale) et avoir un seul
foramen (fig. 1.53 b).
On rencontre plus rarement deux canaux distaux. Occasionnellement,
on peut rencontrer de canal en forme de la lettre C (fig. 1.54).
La troisième molaire (M3) mandibulaire
Présente des anomalies morphologiques. Généralement elle a plus de canaux
que les cuspides (fig. 1.55-1.57). Les canaux sont plus larges que chez les
autres molaires, peut être parce qu’ils se développent plus tard. Les racines sont
32
courtes et faiblement développées. Parfois elles sont très courbes vers D (fig.
1.58).
Corrélations cliniques:
L’accès est difficile. Parfois, l’inclinaison vers M facilite l’accès. Les
orifices des canaux radiculaires ne se localisent pas difficilement mais le degré
de courbure de la moitie apicale du système canalaire est plusieurs fois très
difficile. En outre, l’apex est très souvent peu développé et il est situé près du
canal dent alvéolaire.
La création de la cavité d’accès chez les molaires mandibulaires
On la réalise sur le milieu de la face occlusale. Chez M1 il est bien
qu’elle ait une forme quadrilatère, dans l’éventualité qu’elle présente deux
canaux D. La cavité doit être légèrement divergente vers l’occlusal pour
pouvoir visualiser les orifices d’ouverture des canaux radiculaires (fig. 1.59). Il
faut préciser que les descriptions se rapportent aux situations le plus souvent
rencontrées et qu’il y a des dents dont la morphologie est non-habituelle, voire
bizarre. C’est ce qu’on découvre plusieurs fois lorsqu’il y a un échec d’un
traitement suivi de l’extraction de la dent.
33
Dent Longueur Nombre Nombre des
moyenne des canaux
racines
Deuxième prémolaire 21,5 mm 1-3 1 (75%)
2 (24%)
3 (1%)
Molaires maxillaires
Première molaire 20,8 mm 3 4 (93%)
3 (7%)
Deuxième molaire 20 mm 3 4 (37%)
3 (63%)
Molaire de sagesse 17 mm 1-3
Dents antérieures mandibulaires
Incisive centrale 20,7 mm 1 1 (58%)
> 2 (42%)
Incisive latérale 20,7 mm 1-2 1 (58%)
2 (42%)
Canine 25,6 mm 1 1 (94%)
2 (6%)
Prémolaires mandibulaires
Première prémolaire 21,6 mm 1 1 (73%)
2 (27%)
Deuxième prémolaire 22,3 mm 1 1 (85%)
2 (15%)
Molaires mandibulaires
Première molaire 21 mm 2-3 3 (67%)
4 (33%)
Deuxième molaire 19,8 mm 2 2 (13%)
3 (79%)
4 (8%)
Molaire de sagesse 18,5 mm 1-2
P Carrotte, BDJ 197, 2004, Endodontics- Average root canal configurations
34
35
2. INSTRUMENTAIRE ENDODONTIQUE
Dans ce chapitre on décrit les instruments de base pour le traitement
endodontique. Je considère que si ces méthodes sont bien assimilées elles
peuvent constituer la base à laquelle on peut ajouter ensuite, en même temps
que l’accumulation de l’expérience, bien des nouveautés techniques qui
apparaissent dans ce domaine; celles-ci sont très tentantes, en promettant la
simplification de la technique, la diminution du temps de travail et
l’augmentation du taux du succès. Malheureusement, toutes ces promesses ne
s’accomplissent pas en réalité.
Il y a une grande diversité d’instruments et de matériaux utilisés en
endodontie, et ce qui suit est seulement une sélection à partir de l’instrumentaire
classique et en arrivant à ceux qui ont un design nouveau.
Pour retenir plus facilement ces instruments on a préféré les décrire
selon l’ordre de leur utilisation, c’est-à-dire en suivant les étapes d’un
traitement de canal:
- la trousse de consultation;
- instrumentaire pour la création de la cavité d’accès;
- la digue;
- instrumentaire pour la préparation radiculaire;
- instruments à main classiques;
- instruments à main à design nouveau;
- instruments électriques (mécaniques, soniques, ultrasoniques, laser)
- dispositifs de mesure de la longueur des canaux radiculaires
(électroniques);
- supports pour garder les instruments;
- dispositifs et solutions pour l’irrigation des canaux radiculaires;
- équipement pour augmenter la visibilité : loupes, la fibre optique,
microscope opératoire;
- instruments pour écarter les limes fracturées et pivots.
36
La trousse de consultation
Trousse classique qui contient des instruments connus dans la stomatologie
restauratrice et d’autres qui ont été spécialement adaptés pour l’endodontie.
37
- réglette millimétrée nécessaire pour établir la longueur du canal
radiculaire;
- seringue d’irrigation importante pour introduire intracanalaire les
substances d’irrigation; la seringue Luer Lock (système d’enfilement de
lime) est la plus convenable; ce système prévient la dislocation de le
lime pendant l’irrigation, et la pointe est coupée pour prévenir de forcer
accidentellement la solution d’irriguer dans les tissus péri-apicales;
- spatule, fouloir, utiles dans l’application des obturations provisoires.
38
(ISO 010), nr.4 (ISO 014) et nr.6 (ISO 018). Les fraises longues et les
fraises au petit nombre sont utilisées pour trouver les canaux calcifies;
- pour le finissage de la cavité d’accès: fraises à pointe inactive
diamantées (cône inverse, cylindriques) 332 (ISO 018) et en carbure de
tungstène, Endo Z (Maillefer). Elles préviennent la perforation du
plancher de la chambre pulpaire lorsque les repères pour la profondeur
de la chambre pulpaire se sont perdus (on parler plus au chapitre Cavité
d’accès).
a b c
39
La digue
La digue est utilisée pour:
- la protection du patient de l’aspiration ou l’ingestion d’instruments,
médicaments ou restes organiques. Il y a des systèmes variés d’isolation,
mais aucun ne peut remplacer la digue puisqu’il ne réalise pas une
isolation parfaite;
- assure un champ opératoire propre, sec, en évitant la contamination
salivaire;
- arrête que la langue et les joues soient un obstacle dans le champ
opératoire, en améliorant la visibilité;
- -élimine le rinçage, ce qui augmente l’efficience du traitement.
La digue est carrée, a une côté de 150 mm et des grosseurs différentes. Les
matériaux plus gros ont l’avantage de pouvoir être placés au collet de la dent
sans qu’on utilise encore les ligatures en soie ; ils se cassent plus difficilement
et protègent mieux les tissus mous voisins.
40
Le secret du passage de la digue par les points serrés de contact est son
introduction comme un couteau, dans une seule couche. La digue est placée en
position verticale au-dessus du point de contact. Elle est ensuite forcée en
dépassant le point de contact, mais en la maintenant en une seule couche, sans
qu’elle fasse des rides. Parfois la méthode est insuffisante et on doit utiliser le
fil en soie ou une bande pour y réussir.
41
que ce soit aussi confortable pour le patient. Les cadres sont de diverses
tailles et dimensions, ils sont confectionnées surtout en plastique et ils
ont donc encore un avantage : ils sont radio transparents, donc il n’est
pas nécessaire de l’écarter au cours de la radiographie.Les clamps de la
digue. Ceux-ci ont deux rôles: ancrer la digue sur la dent et écarte
mécaniquement la gencive. En endodontie ce n’est pas seulement la
fixation qui intéresse. Les clamps les plus modernes sont confectionnées
en acier simple; elles peuvent être corrodées par d’hypochlorite de
sodium. Les clamps sont des dispositifs munis de petits bras avec des
terminaisons ayant la forme du collet des différentes dents. Elles
peuvent être plus rapprochées ou plus éloignées. Un set de base de
clamps est le suivant : type Ivory 00, 0, 1, 2A, 9, W8A, 14 et 14A sont
pour les molaires, 2A et 1 sont pour les prémolaires et 9 pour les
incisives. On connaît encore le système Ash.
La méthode d’application.
Dans les traitements de canal il faut isoler seulement la dent respective,
ce qui fait que l’application de la digue soit extrêmement simple. Dans la
première étape, la digue est fixée au clamp et au cadre avant le placement sur la
dent. Dans la seconde, le clamp est placé sur la dent avant l’application de la
digue sur le clamp puisqu’il arrive que la gencive soit attachée au clamp et il est
conseille qu’on fasse une anesthésie de contact.
Fig. 2.6 a
K-file, broche, K-flex, K Triple flex
b
06 (0.06)
08 (0.08)
10 (0.10)
15 (0.15) 45 (0.45) 90 (0.90)
20 (0.20) 50 (0.50) 100 (1.00)
25 (0.25) 55 (0.55) 110 (1.10)
30 (0.30) 60 (0.60) 120 (1.20)
35 (0.35) 70 (0.70) 130 (1.30)
40 (0.40) 80 (0.80) 140 (1.40)
Fig. .2.5 La liaison entre la taille et la Fig. 2.6.c Lime tire-nerf, Lime K, broche,
couleur des limes K (Kerr) et H lime H
(Hedström).
43
Les plus communes standardisations sont selon:
1. Le diamètre et la conicité de chaque instrument et cône de gutta-percha
(d’obturation).
2. L’augmentation progressive comme taille d’un instrument à un autre.
3. Un système de numérotation basé sur le diamètre de l’instrument.
Les tire-nerfs
Sont confectionnées à partir fil en acier mou par le compactage des épines et
leur détachement dans des endroits excentriques, pour ne pas saper la résistance
de la tige. Les épines sont dirigées vers la manche.
On les utilise pour l’écartement du tissu pulpaire et des mèches du canal
radiculaire. Elles sont contre-indiquées dans un tissu dur, parce que les épines
se rapprochent de la tige lorsqu’on pousse dans le canal et elles peuvent foncer
dans les parois du canal au moment de la rétraction de lime. Ainsi on a le risque
que la lime se casse sur le canal, son écartement ultérieur étant presque
impossible. (fig. 2.6.c).
Broche
45
débris dentinaires. Le désavantage est qu’elles s’émoussent rapidement. (fig.
2.6.a)
Flexofiles. Est confectionné en acier inoxydable très flexible et il est
résistant au cassage. La pointe est non-aiguisée prévenant la création des seuils.
Il est semblable à K-file mais a une action tranchante plus grande grâce aux
marges plus aiguisées et offre plus d’espace pour l’élimination des débris
dentinaires.
Flex-R-file. C’est un instrument inactif à la pointe, à section triangulaire,
très flexible.
46
Technologies et instruments à design nouveau
La lime en nichel-titanium (Ni-Ti file). Elles ont une très grande
flexibilité, une résistance et torsion plus grande que celles en acier inoxydables
(fig. 2.7.). La pointe est non-aiguisée. Ne peuvent pas être pré courbées. La
flexibilité très grande les indique pour la préparation des canaux courbes; ont de
la mémoire de forme en revenant à la forme initiale après qu’elles ne soient plus
en tension.
Profile, Séries 29
L’augmentation du diamètre des limes dans la série ISO se fait à millimètre de
longueur. On a ainsi observé que d1 (le diamètre à la pointe) des limes
s’agrandit d’une manière inégale :
- à 0,02 mm (pour les tailles 06-10) ;
- 0,5 mm (pour les tailles 10-60) ;
- 0,1 mm (pour les tailles 60-140)
La conicité n’est pas uniforme, la différence de pourcentage est de
50% entre d1 des limes de taille 10-15, tandis que chez les limes 55-60 la
différence est de 9% seulement. Le nombre des limes minces paraît ainsi
insuffisant (seulement les limes tailles 10-25). L’augmentation brusque du
diamètre d1 est une raison souvent invoquée alors que se produisent des seuils
accidentellement pendant la préparation des canaux.
Profile-Series 29 (Tulsa Dental) confectionnés en acier inoxydable
s’adressent à ce problème en offrant de nouvelles tailles d’instruments qui ont
une augmentation constante de 29% du d1. Ainsi il y a plus d’instruments pour
les petites tailles que dans le système ISO et moins aux grands nombres. Dans
Profile-Series 29 il y a 13 instruments qui remplacent 20 instruments dans la
série ISO. La taille 1 dans PS 29 correspond à 10 dans ISO et les premiers 5
instruments de la série 29 sont tous plus étroits à la pointe (d1) que leurs
correspondants dans la série ISO.
47
Golden-Medius. c’est de type flexo-file. C’est un set de six instruments
qui correspondent comme taille à la moitié du d1 entre deux instruments
successifs ISO. Apparaissent ainsi les tailles 12, 17, 22, 27, 32, 37 (12 entre 10
et 15, 17 entre 15 et 20…).
MAC files et Double Mac Files. L’instrument (pile) MAC est
confectionné en Ni-Ti. Il a une surface de travail qui ressemble à une spirale
hélicoïdale aux angles différents et aux lames tranchantes à pas inégaux. Celle-
ci permet à l’instrument de rester relativement léger dans le canal. Double Mac
présente une augmentation de l’effilassions de 0,03 à 0,55 mm longueur.
48
Instruments pour la préparation du canal agis mécaniquement et non-
conventionnels (soniques, ultrasoniques, laser)
Rotatifs
Ces dispositifs sont agis électriquement et ils développent un mouvement rotatif
qui s’imprime aux limes de canal en vue d’écarter la dentine des parois du canal
radiculaire. Ils sont connus depuis 1964, leur principale fonction est l’action de
réciprocité en 90 degrés et/ou des mouvements verticaux, en fonction du design
et du fabriquant. Puisque l’acier inoxydables n’a pas la flexibilité nécessaire
pour modifier la configuration du canal radiculaire, ces pièces n’ont pas été
vraiment acceptées dans la pratique endodontique.
49
tranchants. Les instruments sont standardisés ISO aux tailles comprises entre 50
et 100.
50
Fig. 2.7. Instruments Ni-Ti : GT manuels(Great taper) et agis mécaniquement
Fig. 2.8. Conicités de 2%, 4% et 6% des limes; on observe que d1 est le même,
de 0,2 mm (lime 20, 2% dans la série ISO)
51
Il y a aussi la fonction «reverse» c’est- à- dire l’inversion du sens de
rotation de lime si celle-ci rencontre une résistance plus grande que celle qui est
recommandée; en d’autres termes si la fonction «torque» sélectée est dépassée,
en évitant ainsi quelques accidents (à des forces trop grandes exercées vers
l’apical peuvent apparaître des fractures de l’instrument).
Le concept qui se trouve à la base de fonctionnement de ces systèmes
Ni-Ti est celui de la conicité, c’est-à-dire de maximiser l’efficience de couture
par la minimisation de la surface de contact entre l’instrument et les parois du
canal radiculaire. Les caractéristiques générales de ces instruments peuvent être
groupées approximativement en trois catégories:
- instruments qui peuvent avoir une standardisation ISO classique d1,
mais avec une conicité différente, d’habitude de 4% ou 6% (fig. 2.8);
- instruments à d1 constant, mais avec une séquence croissante des limes
en ce qui concerne la conicité en arrivant jusqu'à 12% ; le diamètre de
ces instruments est limité habituellement à 1 mm pour avoir accès aux
canaux étroits et ils ont une portion fonctionnelle courte aux limes à
grandes conicités;
- combinaisons des deux systèmes antérieurement exposés.
Instrumentation ultrasonique
Vers la fin des années `70 les inserts US ont commencé d’être
employés en endodontie étant crées et développées, initialement comme
instruments utiles de la chirurgie endodontique. Elles fonctionnent à une
fréquence de 25-40 kHz, à un mouvement caractéristique oscillatoire. L’action
ultrasonique produit l’effet „microstreaming”- micro émissions acoustiques de
l’irrigant, un mouvement circulaire intense du fluide conduit directement au
sommet de l’instrument, très efficiente dans le dé bridage du canal, effet plus
réduit quand l’aiguille est contraint par les murs du canal (fig. 2.10)
Les sources standard sont les oscillations magnétostrictives (l’énergie
électromagnétique est transformée en énergie mécanique) et les oscillations
piézoélectriques (déformations cristallines transformées en énergie mécanique).
52
Fig. 2.10. Cavitron, insert ultrasonores
53
2. La localisation des orifices d’ouverture du canal radiculaire obstrué par
des calcifications, dentine. Employant aussi des dispositifs de
magnification on peut se dépister et MV2 la ~95% d’entre les molaires
supérieurs.
3. L’irrigation US a comme résultat des canaux plus propres grâce à
l’action synergique physique et chimique à NaOCl. Les micros
vibrations acoustiques avec l’irrigation et les oscillations de l’instrument
sont utiles pour disloquer et éliminer les obstructions et les débris du
canal. US ne peuvent pas écarter smear layer, mais peuvent aider à son
écartement quand il est utilisé en combinaison avec des irrigants comme
EDTA (fig. 2.11)
4. Ecartement pivots. Sont utilisés dans des inserts minces qui peuvent
s’appliquer soit autour du pivot pour fragiliser le ciment s’il est exposé
ou direct sur pivot, mais avec irrigation pour éviter la sur chauffage et,
implicitement, l’affectation PDL.
5. L’application MTA (minérale trioxyde aggrégate) à petite puissance
produit la „vibration” MTA en position et élimine les lacunes, sachant
que MTA ne peut pas se fouler (condenser) comme l’amalgame. Il
s’indique encore dans les obturations rétrogrades ou la réparation des
perforations. Il se touche le «plugger» ou le «spreader» avec l’insert et
ainsi les vibrations se transmettent à l’intermè de de l’instrument
métallique vers MTA.
6. L’écartement des instruments fracturés dans le canal. US sont essentiels
dans l’écartement des instruments cassés en ⅓ moyenne ou apicale de la
racine, mais obligatoire avec l’utilisation SOM (Surgical Operating
Microscope) qui font visible le fragment. L’écartement du fragment ou
la création de l’espace auprès de lui pour pouvoir instrumenter en
totalité le canal.
* à rappeler: les inserts US ne s’adaptent pas à tous les systèmes US et,
parfois, la nomenclature dans ce domaine est très confuse. En grand, les inserts
peuvent se diviser dans les suivantes catégories:
54
Des inserts couverts par zirconium: ProUltra (Tulsa), Buc (Sybron Endo et
Obtura Spartan), CPR Typse (Obtura Spartan).
Des inserts du titane: Obtura Spartan et Tulsa, très minces et fragiles, mais
excellant autour des pivots et pour l’écartement des instruments cassés de sur
le canal.
Les inserts spécialisés recommandés par Dr Carr, très résistants et fiables.
Les inserts chirurgicaux de zirconium diamantés pour préparations
chirurgicales retro radiculaires - Kis tips - (Obtura Spartan).
MiniEndo (Sybron Endo), inserts ultrasonores Carr CT4 UT4 (fig. 2.12.a,b)
55
Fig. 2.12.a.Dispositif ultrasonique Sybron Fig. 2.11. Preparation du canal
radiculaire avec insert US
UT4D diamanté, actif latéral et au bout. Ils sont moins actifs que UT4,
mais permet l’élargissement des parois latérales du canal radiculaire, dans une
profondeur plus grande. Niveau d’activité: 2
Fig. 2.13.Satelec P5
57
E4/E4D
nettoyage, irrigation canaux E4/E4D
écartement corps étrangers E4
élargissement canaux E4D
58
MTS-1 and Piezo-Electric Systems (Spartan-Obtura)
MTS (fig. 2.15) est un système multi fonctionnel pour des procédures
endodontiques, périodontales et dentisterie restauratrice. Pour endodontie: les
sets d’inserts BUC, CPR (1-5) et CPR (6-8 – NiTi).
système versatile et compréhensif avec deux pièces créées pour des
procédures générales et de spécialité, auto lavable;
design modern avec circuits contrôlés par microprocesseur pour une très
grande précision;
ils peuvent être contactés ou non à l’eau, en fonction de sollicitations.
59
- offre la visibilité très bonne même si l’on travaille avec le microscope
ou non, étant confectionnées dans un angle de 110° entre la tige et la
partie active;
- connections à l‘eau refroidissent l’insert et évite la sur chauffage de la
racine à traiter surtout dans le cas de l’écartement des pivots métalliques
où s’utilise puissance grande;
- pour être efficace à la maxime leur action il est bien qu’au début son
puissance soit plus petite et sa croissance être faite si la situation la
sollicite (la puissance est sélectée en fonction de l’application clinique);
- résistance grande à la fracture, mais on s’utilise avec pression et
mouvement de grattage réduits;
- les inserts ont été projetées pour être utilisés exclusivement à un
appareil Piezoultrasonic Satelec/P5 Newtron(Satelec Acteon France) ou
EMS (Electronic Medical Systems Switzerland), Mini Piezon;
MiniEndoII (AxisSybronEndo KavoKerr Group USA)
Applications cliniques:
- •no°1 finissage des murs de la cavité d’accès;
- •no°2 localisation du canal MV2 (le deuxième canal de la racine MV à
la molaire supérieur);
- •no°3 élimination des obstructions du niveau des orifices d’ouverture
des canaux radiculaires);
- •no°4 dé cimentation des pivots métalliques;
- •no°5 la mise en évidence du plancher de la chambre pulpaire
(écartement calcifications, matériels d’obturation, etc.).
60
StartX US Tips
Densply
Switzerland
61
Dispositifs piézoélectriques
Ces dispositifs émettent l'ultrason par l’effet piézoélectrique. Ces
dispositifs (ex. Piezon Master 400, EMS, Le Lentier, Switzerland) sont prévus
avec une pièce à main multifunctionnelle, où l’on peut adapter différentes
pointes : nettoyage, écartement contrôlé de la dentine calcifiée des canaux,
l’écartement des pivots radiculaires, préparation de la cavité rétrograde pendant
la chirurgie péri-radiculaire.
Instrumentation sonique
La pièce est prévue à être adaptée a la place de la turbine (ex. Micro-
Mega 1500) et on peut fixer des limes spécialement projetées : limes Helisonic,
Rispi-sonic, Shaper. Les limes Helisonic et Sharper sont destinées au tiers
apical du canal radiculaire, tandis que les limes Rispisonic sont recommandées
pour les deux tiers coronaires du canal et elles ont une efficience de coupure
supérieure.
Les limes vibrent d’une manière plus simple que les limes ultrasoniques.
On y associe aussi un jet de liquide vers la pointe de lime. La longueur de
travail est contrôlée à l’aide d’un stoppeur (stopper). Le traitement mécanique
est facilité en diminuant la fatigue du praticien dentaire. Il produit aussi moins
l’extrusion des débris au-delà de l’apex.
Dispositif laser
Les appareils laser à usage endodontique ont été recommandés surtout
pour la préparation mécanique des canaux radiculaires. Ils peuvent aussi être
utilisés pour la stérilisation de l’espace endodontique (laser Nd :Yag
pulsatoire). Les études in vitro ont montré que la préparation à laser est possible
et il en résulte des parois semblables à celles qui sont obtenues par les
techniques classiques. Malheureusement, l’application du laser dans la portion
apicale peut affecter les tissus périapicaux.
62
Dispositifs pour déterminer la longueur de travail
L’apex locateur est utilisé pour compléter la méthode clinique-
radiologique afin de déterminer la longueur de travail (fig. 2.21). Ce dispositif
est déjà entré dans la routine du médecin dentiste puisque c’est une méthode
facile et qu’on évite l’exécution d’un plus grand nombre de radiographies. Les
dispositifs le plus récemment apparus ne nécessitent pas qu’on sèche le canal
(fig. 2.17, fig. 2.18, fig. 2.19). Des erreurs peuvent apparaître si l’on atteint des
reconstitutions coronaires métalliques, s’il y a des voies fausses ou un apex
large présentant une grande lésion péri-apicale.
Fig. 2.17. Apex locateur Morita Fig. 2.18. Apex locateur NSK
Fig. 2.22. Boîte individuelle de stockage Fig. 2.23. Boîte pour le stockage des
et mensuration limes de canal
63
La technique consiste à introduire une lime dans le canal radiculaire après que
l’on ait évalué la longueur de travail sur la base d’une radiographie (fig. 2.20)
simultanément à la fixation d’une anse sur la lèvre du patient, toutes les deux
étant connectées au dispositif.
L’écran de l’apex locateur est gradé en trois couleurs (fig. 2.19 ):
- bleu (la zone avant la constriction apicale) ;
- vert (la zone de la constriction apicale, le repère qui doit être
atteint) ;
- rouge (la zone du parodonte apical, repère qu’on doit éviter
d’atteindre)
Le parcours du canal avec le lime mène à la coloration progressive
des trois zones et il est accompagné par des signaux sonore d’attentionnèrent.
64
Fig. 2.24. Loupes Fig. 2.26. Microscope opératoire
65
3. CAVITÉ D’ACCÉS
A la base de la thérapie endodontique reste la triade préparation biomécanique,
le contrôle bactérien et obturation complète de l’espace endodontique, le but
final de la thérapie endodontique étant de créer les conditions pour que
l’organisme de se guérir seul. (Cohen S, Hargreaves K. Pathways of the Pulp
9th ed. Mosby, St. Louis, MO, 2006)
66
du numéro des orifices d’ouverture tant des canaux radiculaires au niveau de
planche de la chambre pulpaire, tant et dans l’absence des repères données par
un coroner intègre. Ils formulent les lois suivants, vu deux catégories des
relations rapportées aux repères anatomiques :
Les lois de Krasner et Rankow (fig. 3.1) pour la localisation des orifices
d’ouvertures des canaux radiculaires (2004):
67
Lois de la centralité et de la concentrité
Lois de la
localisation
1,2,3 et lois de
symétrie 1,2
Loi de changement de couleur
Lois de
localisation
1, 2, 3
Fig. 3.1. Les lois de Krasner et Rankow pour la localisation des orifices d’ouvertures
des canaux radiculaires (2004)
68
5. Loi de symétrie n° 1 : À l’exception des molaires maxillaires, les
orifices canalaires sont équidistants d’une ligne imaginaire partageant
le plancher pulpaire en son milieu dans le sens mésio-distal.
6. Loi de symétrie n° 2 : À l’exception des molaires maxillaires, les
orifices canalaires sont situés sur une même ligne perpendiculaire à la
précédente.
69
localisation d’un canal supplémentaire, non attendu sur le plancher de la
chambre pulpaire. Les lois de la symétrie 1 et 2 indiquent immédiatement la
présence de quatrième canal distale dans le cas, par exemple, d’une molaire
mandibulaire.
Les lois de la localisation 1 et 2 sont très importantes parce que leur
respect conduit à l’indentification précise de la position et du numéro des
canaux radiculaires. Conformément à la loi 1 de la localisation on doit retenu un
détail extrêmement d’important, celui-ci que les orifices ne se trouvent pas que
a cote de la jonction mur latéral/plancher chambre pulpaire et qu’on doit ignorer
tout autre pont noir ou blanche de l’autre zone que celle mentionnée en évitent
ainsi les perforations.
La loi de la localisation 2 peut préciser exactement la localisation d’un
orifice d’ouverture canalaire dans les cavités semblables des certaines
entonnoirs des zones angulaires des contours du plancher de la chambre
pulpaire. En cas d’une calcification qui oblitère l’orifice d’ouverture, alors la
présence d’une cavité indique à l’opérateur le lieu où on insiste avec les
instruments pour l’éloignent de la dentition réparatrice suivie de la
perméabilisation du canal.
Les lois de la localisation 1 et 2 en association avec la loi du
changement de couleur sont les lois qui s’appliquent pour chaque dent, sans
exception et dans le cas des atypies anatomiques, des canaux supplémentaires.
Elles sont parfois les seuls repères pour présenter et localiser le canal MV2 aux
molaires maxillaires. Les autres lois énoncées par Krasner et Rankow
s’appliquent en proportion de ~95%. Les exceptions sont représentées par les
molaires deux mandibulaires et les molaires trois.
Ayant comme point de départ l’anatomie d l’espace d’endodontie et les
lois de Krasner & Rankow on peut passer à la compréhension et la mise en
application des techniques qui se constituent dans la création de la cavité
d’accès, le premier pas de la préparation biomécanique, essential pour la
création des conditions optime pour le déroulement des autres étapes.
70
L’opération consiste dans l’élimination en totalité des plafonds de la
chambre pulpaire et des interférences qui peuvent empêcher l’accès vers les
canaux (dentine de néoformation, calcifications restes d’obturation) pour
permettre l’accès facile, directes, sans obstacles des instruments vers la
troisième partie apicale de la racine au cadre des étapes suivantes de traitement
(modelage canalaire et obturation). En plus, en cas du deuxième avertissement,
une cavité correcte d’accès va faciliter les manœuvres d’éloignement des
obturations radiculaires, des ciments, des racines, des pivots métalliques, des
instruments rompus du canal.
71
Fig. 3.2.Identification de la jonction amélocémentaire
72
exemple: de l’incisif dans le cas d’une dent frontal abrasé avec la
transformation de l’arête incisif dans la surface incisif; de vers le vestibulaire
pendant la réalisation d’émoussé prothétique dans le cas d’une dent vestibulaire
qui devra être lingua lise par la reconstitution coronaire.
73
Trépanation de la dent avec l’écartement en totalité du plafond de la chambre
pulpaire
Instrumentaire et technique
- l’écartement du tissu dentaire carié ou des obturations du niveau coronaire;
- le choix d’une fraise qui peut faire partie des sets spécialement imaginée pour
cette opération.
Un exemple le constitue le set Cavity Access Set (Densply Maillefer
Switzerland) imaginé par Dr. Ruddle, Dr. Machtou et Dr. West.
- le contour initial de la cavité d’accès sur la surface d’accès de la dent à l’aide
des fraises type fissure, à vitesses grandes fg557 (iso 010), fg701 (iso 012); aux
dents postérieures, pour ne pas faillir l’axe long de la dent peut se réaliser cette
opération avant d’appliquer la digue;
- fraises diamantées et en carbure de tungstène, normales ou extra longues n°2
(iso 010), n°4 (ISO 014) et n°6 (ISO 018).
74
la distance sommet cuspide/plafond chambre pulpaire). La sensation de chute
en vide peut être passée comme inobservé si la profondeur de la chambre
pulpaire est plus petite de 2 mm ou pour un médecin débutant, d’où
l’importance de l’évaluation dans l’axe vertical de la hauteur de la chambre
pulpaire pour éviter les perforations du plancher de la chambre pulpaire.
- Écartement en totalité du plafond de la chambre pulpaire(fig. 3.7) peut se
faire soit avec une fraise inactive au sommet cylindrique ou tronconique par des
mouvements de latéralité maintenant la fraise dans l’axe longue de la dent
(Endo Z), soit avec une fraise sphérique fixée sous la marge du plafond,
exécutant des mouvement d’élevage vers l’occlusal, jamais vers l’apical. La
75
Fig. 3.8 LAD LA Axxess™ Sybron Endo
76
chambre pulpaire pour dépasser l’épaisseur du plafond sans arriver au plancher.
Par mouvement de latéralité s’écarte l’interférence. Finalement les parois de la
cavité d’accès doivent être sur le plan vertical avec les parois (intactes) de la
chambre pulpaire.
Avec une sonde DG16 HuFriedy s’identifie les orifices d’ouverture
des canaux radiculaires. Si ceux-ci sont oblitérés (calcifications, denticules)
pour leur écartement on peut s’utiliser des inserts ultrasonores avec bout
diamantée, avec bout droit CT4 ou UT4 (Sybron Endo, USA.), StartXTM
(Dentsply, Maillefer, Switzerland) qui sont moins agressifs et plus efficaces.
Une des fraises globulaires de petites dimensions, avec la tige longue, actives
au bout utilisée jusqu’au maintenant dans le même but.
77
3. L’identification des orifices d’ouverture des canaux radiculaires. La
morphologie radiculaire peut être différente que celle décrite théorétique ment
et parfois ni la radiographie n’établit pas exactement le nombre des racines et
t’autant, le nombre des canaux radiculaires. De plus, les dents sont soumises
aux manœuvres endodontiques sont généralement des dents affectés, avec
destructions ou obturations coronaires étendues, restaurations prothétiques
coronaires ou/et intra radiculaires. C’est pourquoi, les aspects liés pat le
dépistage des canaux radiculaires se clarifient seulement au moment de
l’instrumentation de la dent, avec le respect des lois de Krasner et Rankow.
Les instruments les plus utilisés pour détecter les orifices d’ouverture
des canaux radiculaires sont la sonde endodontique et les limes Kerr avec
78
lesquelles on peut se réaliser aussi la perméabilité des canaux. On se
recommande l’utilisation d’une lime mince, 15 ou même plus mince, en
fonction de canal qui doit être avoir accès. On se vérifie ainsi s’il est perméable,
on peut se faire face une appréciation du diamètre et de l’orientation. En
fonction de ces données l’opérateur se dirige vers la technique qu’on doit
aborder de suite pour le modelage canal aire et implicitement il pourra choisir
adéquatement les instruments.
Une cavité d’accès correcte élargie va permettre l’accès d’une lime dans
son axe. Quand même il est possible d’observer un accès oblique qui peut être
dû à l’apposition physiologique ou pathologique de dentine, apposition qui se
produit toujours en direction centripète, de l’extérieur vers l’intérieur et, d’une
façon exceptionnelle, sur la paroi inter radiculaire du canal. Dans cette
situation, pour obtenir un accès direct vers le canal, sans interférences il est
nécessaire la relocalisation des orifices d’ouverture des canaux radiculaires
éloignant la dentine de sur la paroi opposée de la zone inter radiculaire (zone
de sureté), jamais de sur la paroi interne (risque de perforation).
Elimination de ces triangles de dentine peut se faire avec des fraises
Gates Glidden, avec instruments spécifiques à chaque système rotatif de
préparation canal aire ou avec les sonopiles. Par défaut de ces instruments on
peut utiliser une lime effectuant des courts mouvements corono-apicale,
pariétale pour le déplacement du trajet canalaire dans la partie opposée de la
zone interradiculaire et réalise ainsi une forme plus élargie coronaire. Après la
relocalisation des orifices d’ouverture canal aire la cavité d’accès doit être finie
de nouveau pour l’adapter au nouveau contour.
Fraises Gates Glidden, SX® (ProTaper, Dentsly, Maillefer, Switzerland),
Endoflare (HERO Shaper, MicroMega, France), fraise acier inoxidable LASS
(LA Axxess™ Sybron Endo), inserts US CT4 diamantés ou UT4 diamantés
4. Conservation du plancher de la chambre pulpaire pour:
- Ne pas créer des difficultés pour dépister les orifices d’ouverture de la
chambre pulpaire (forme d’entonnoir) et, implicitement, à la non
instrumentation de tous les canaux radiculaires;
79
- Eviter les lésions, les perforations dans le plancher de la chambre
pulpaire dans la zone de furcation aux dents pluriradiculaires, lésions
difficilement à traiter et qui se solde, parfois, avec extraction.
- La conservation des parois de la chambre pulpaire:
Constitution d’un réservoir permanent avec solution à irrigation.
Empêche la contamination avec salive du système canalaire.
Dans le cas de destructions grandes coronaires il se recommande leur
réfection temporaire avec des ciments verre-ionomère.
80
La fraise X-Gates qu’on la trouve aussi dans le set Cavity Access Set
(Dentsply Maillefer Switzerland) combine Gates 1, 2, 3 et 4 dans un seul
instrument efficient: le bout Gates 1: percoit facilement dans la troisième
coronaire du canal; le diamètre maxime de la fraise Gates 4 pour la
relocalisation légère de l’orifice d’ouverture du canal radiculaire, la tige de
Gates 3 améliore la resistence. Il existe aussi la variante Gates-Glidden “belly
bur”, avec le sommet plat, améliorant la visibilité.
81
Fig. 3.11 SX® (Shaper X, ProTaper, Dentsply, Maillefer, Switzerland)
Fig. 3.12. LA Axxess Stainless Steel Burs (LASS, LA Axxess™ Sybron Endo)
82
Endoflare® (HERO Shaper, MicroMega, France)
Avantages, caractéristiques:
83
Endoflare® (HERO Shaper, MicroMega, France): instrument nickel-
titanium pour élargement coronaire.
- ENDOFLARE® est disponible avec mandrin InGeT® pour la pièce contre
angle avec tête miniaturisé InGeT® ou avec mandrin classique pour la pièce
contre angle avec réduction de vitesse (par exemple AX’S Endo®) à la vitesse
de 300-600 rpm.
- L’instrument a une section hélicoïdale avec des arêtes actives, bout de sureté,
inactif, diamètre qui croit progressivement (.12-.25).
- Elle est un instrument court de 15 mm et partie active de 10 mm, ce qui la fait
facilement de manœuvrer même dans des zones in zone inaccessibles.
- Elle assure une élimination excellente des débris dentinaires.
- Employée correctement elle respecte l’anatomie canal aire, est résistante à la
fracture et prévient la formation des seuils, des voies fausses.
Technique:
- cathétérisme canalaire avec des limes taille 10 (de ex. MMC) ;
- on introduit ENDOFLARE® dans la tiers coronaire du canal à une
profondeur de 3mm avec un mouvement doux avant et arrière, rotation de
300-600rpm;
- irrigation abondante;
- dans les cas plus difficiles on peut s’appliquer une pression latérale sur les
murs de la chambre pulpaire pour élargissement supplémentaire de ceci.
84
LA Axxess Fraises diamantée Sybron Endo
85
Cavity Acces Set (Dentsply)
Fraise globulaire extradure Active sur la surface
(tungsten carbure de occlusale pour écarter le
calcium) plafond de la chambre
ISO 010&014 pulpaire par des mouvements
progressifs sur vertical.
Il se recommande une direction discrète
oblique pour un mieux contrôle, visibilité et
efficacité.
Fraise globulaire diamanté Active sur couronne
ISO 016 céramique ou obturations
composite.
On se recommande des
mouvements de coupe-brosse associés avec
l’eau pour écarter a progressivement la
couche de céramique ou le matériel
d’obturation.
Fraise pour métal L’emploi pour perforer les
ISO 012 structures métalliques:
couronne ou le squelette
métallique d’une couronne.
Fraise Endo-Z Fraise avec conicité extra-
long, bout inactif. On s’écarte
le plafon de la chambre
pulpaire sans déformation du
plancher de la chambre pulpaire.
86
Fraise conique diamanté Fraise pour la finition des parois de la cavité
d’accès et, grâce au bout inactif pour le
finissage du plancher de la chambre pulpaire
et la découverte des orifices d’ouverture
cachées des canaux radiculaires.
87
4. TECHNIQUES DE PREPARATION DES CANAUX
RADICULAIRES
La préparation des canaux radiculaires est une étape importante et complexe du
traitement endodontique. Dans des conditions où lesquelles les canaux
radiculaires sont correctement préparés, les déficiences mineures de l’obturation
radiculaire n’influencent pas le statut péri apical. Si les bactéries ne sont pas
complètement éloignées du canal radiculaire, la plus précise obturation de canal
n’évitera pas l’apparition de l’infection péri apicale (Schilder H.1984).
88
5 Objectifs mécaniques Schilder
89
Objectifs cliniques de la préparation biomécanique
Le clinicien doit faire une évaluation de la dent qui suit à être traite pour
s’assurer d’un pronostique favorable.
Avant de commencer la préparation mécanique on doit assurer un accès
correct, linéaire vers les canaux radiculaires.
On contrôle et on éloigne les interférences qui empêchent l’accès en ligne
droite vers les canaux.
A partir du moment où le modelage facilite le nettoyage, dans les canaux
correctement modelés, les instruments et les irrigations peuvent pénétrer
plus loin en canaux pour éloigner tous les débris dentinaire ou le contenu du
canal.
Le modelage crée une forme conique claire jusqu’à l’extrémité apicale pour
obtenir l’obturation tridimensionnelle, correcte du canal radiculaire.
Après l’obturation radiculaire on va réaliser le scellement de la chambre
pulpaire et de la cavité d’accès pour prévenir les percolations du milieu oral
vers le système canalaire.
La dent doit être restaurée coronaire pour maintenir sa forme, sa fonction et
l’aspect.
Le patient doit être hospitalisé pour évaluer dans le temps le succès du
traitement.
Preparation mecanique
Pour comprendre une méthode de préparation mécanique on doit comprendre
que celle-ci inclut 3 éléments: les mouvements exécutés par l’instrument, le
type des instruments utilisés pour le canal. Ces aspects doivent être compris
séparément, et les combinaisons entre ces trois éléments représentent
finalement une méthode.
90
Alésage
Raclage
Technique des forces
équilibrées
91
Mouvements qui peuvent être imprimés aux instruments manuels
1. Alésage: la lime est introduite dans le canal et tourné dans le sens des
aiguilles d’horloge. On le recommande pour des limes.
2. Raclage coronaire- apicale: l’instrument est introduit dans canal, appuie sur
la paroi latérale et orienté sur la verticale de sorte qu’il éloigne la dentine sur
toute sa longueur dans la zone de contact. On repositionne l’instrument de sorte
qu’il exécute des mouvements sur toute la circonférence du canal. On le
recommande pour les limes Kerr et Hedström.
3. Combinaison alésage - raclage: la lime est introduit avec une rotation de
quart d’horloge et pression apicale (torsion) et se retrait activement (raclage).
La lime se vise à la torsion et la dentine se détache au retrait de la lime. Cʼ est
un mouvement très utilisé mais il peut mener a la formation des seuils,
perforations ou dʼ autre défauts de préparation.
92
Le mouvement simultané de pression vers l’apical et torsion antérieure
maintient un équilibre entre la structure de la dent et la mémoire élastique
de l’instrument, cet équilibre met en position l’instrument axial dans le
canal et prévient le transport du canal.
93
4. L’instrumentation sera faite en commençant avec des instruments de petite
taille et continuera avec des tailles de plus en plus grandes, sans omettre
aucune taille pour éviter la formation des seuils.
5. A chaque croissance de taille de l‘instrument on contrôle le canal et on
irrigue pour nous assurer qu’on a parcouru toute la longueur de travail et
qu’il n’existe pas de blocages sur la route.
6. A la chaque retraite de l’instrument celui-ci s’efface avec une compresse et
se met en examen attentivement s’il est intégré, avec les lames qui coupent
non-déformées.
7. Exploration du canal et connaissance de sa configuration se fait avec un
lime taille #10 (pathfinder), instrument avec lequel on peut établi et la
longueur de travail avant le début du modelage et qui doit pénétrer jusqu’au
niveau de la constriction apicale. La longueur de travail doit être parcourue
successivement, avec toutes les limes jusqu’à l’établissement MAF.
8. On doit obtenir une forme effilée (conique) continue.
9. La maintenance de la forme anatomique originale. L’orifice, la route
canalaire et le foramen apicale doivent rester dans l’emplacement spatial
original pendant la préparation, aussi bien qu’après la préparation.
10. Conservation de la structure dentaire sans un largement excessif du canal
assure la résistance à la fracture et diminue l’incidence des perforations.
11. La création du stop apical au niveau de la constriction apicale, la zone où on
va réaliser le scellement apical du canal avec le cône principal de gutta-
percha pendant l’obturation radiculaire. Le stop apical est impossible à
réaliser si le foramen est excessivement large, les conséquences pouvant
être: extrusion apicale des matériaux d’obturation, percolations vers le
périodonte apical.
94
Accidents de préparation: cumul de débris dentinaires, seuils, perforations,
transposition du foramen apical, transport canal, ziping, stripping
95
Techniques
A. Apicale vers coronaire B. Coronaire vers apicale
1. conventionnel 1. step down
2. step back 2. crown down
3. step back modifié 3. hibride
4. step back passif 4. double largement (Fava)
5. double largement modifie
6. forces équilibrées (Roane et Sabala 1985)
L’apex radiographique: c’est le point plus apical de la dent apparaissant sur le cliché
radiographique, selon la technique des plans parallèles.
L’apex anatomique: le dôme apical ou vertex de la dent, c’est une structure
anatomique.
Foramen apicale: l’ouverture de la pulpe dentaire au bout d’une racine. c’est par cette
ouverture que passent les terminaisons nerveuses ainsi que le vaisseaux sanguins qui
alimentent la pulpe.
Constriction apicale: point de restriction très apical qui permet de définir deux
structures triangulaires opposées par leur sommet, un triangle foraminal dont la base
est formée par le foramen apical et un triangle endodontique.
Longueur de travail: la distance entre un point de référence occlusale et la constriction
apicale.
Stop apicale
Est un seuil crée artificiel dans la troisième partie apicale du canal, plus
presque de la constriction apicale.
Représente le point terminal du canal jusqu’où on va compacte la gutta-percha
pendant l’obturation radiculaire.
Il est utile pour qu’on prévienne l’extrusion du matériel d’obturation dans le
parodonte apicale
Contribue à un sigle réel au niveau apicale en favorisent la guérison biologique
(dentinaire, cémentite, osseuse ou fibreuse)
MAF: le dernière instrument (la taille plus grande) qui a été utilisée jusqu’à la
constriction apicale et donne la taille du maître-cône de gutta-percha
96
Technique conventionnelle
La technique utilise des limes Kerr-file ou H-file placées sur toute la longueur
de travail et le dentiste se racle jusqu’à ce qu’on arrive en tissu dentinaire saine.
On sent une dureté de la paroi dentinaire, et sur la pointe de lime de la poudre
de dentine blanchâtre. La méthode peut être utilisée aux canaux droits, mais
dans les canaux courbes elle peut conduire aux différents défauts de préparation
puisque au fur et à mesure que la taille de l’instrument augmente la flexibilité se
diminue.
Les plus fréquents problèmes qui peuvent apparaitre sont (fig. 4.1) :
compact de débris dans la zone apicale avec la perte de la longueur de
travail: on peut prévenir si on fait correctement la révision à chaque
changement de l’instrument avec des irrigations suffisantes, abondantes.
Des seuils, si on ne pré- courbe la lime ou si on force dans le canal.
zipping, élargissement dans la zone apicale par la rotation excessive de la
lime.
Perforation dans la zone apicale avec la transposition du foramen apical à
cause de l’instrumentation insistance avec une lime plus grande ou la
continuation du zipping.
Perforation latérales dans la zone de courbure avec le transport du canal
(striping) à cause de la sur instrumentation avec une lime non-courbée et la
direction du canal.
Fig. 4.1
97
a b c d e
Erreurs de préparation en cas des canaux courbes:
a) dans la portion apicale sont condensés des débris pulpaires et
dentinaires qui en obtenant une moindre longueur de travail;
b) seuil produit par le forcement de la lime sans être pré- courbée;
c) défaut „zip” déterminé de la rotation excessive de l’instrument;
d) perforation déterminée par les mouvements insistantes avec des
limes plus grandes ou par un zipping continu;
e) perforation latérale „strip” dans la portion interne de la courbure
radiculaire par supra instrumentation et direction du canal.
Technique step-back./Telescopée/serielle
Accentue la conservation de la préparation apicale plus petite, dans sa position
originale et poursuivit un élargissement graduel conique vers le coronaire. Elle
a été imaginée pour dépasser les problèmes parus dans la préparation des
canaux courbes par la méthode conventionnelle et a été decrite la première fois
par Clem, complétées ensuite par Schilder. Noms grands Weine, Martin,
Walton, Mullaney ont adopté cette technique qui est devenue parfaite.
Mullaney divise la technique stepback en 2 phases (fig. 4.2):
Phase I: préparation apicale avec point de départ constriction apicale (a,b).
Phase II: préparation de la portion canalaire restantes, en diminuant
graduellement la longueur de travail simultanément avec l’augmentation du
diamètre de l’aiguille (d-h). La région apicale est la première, en utilisant des
limes jusqu’à MAF 25 ou 30. Il s’ensuit l’introduction successive d’une lime
plus grande que MAF pour une longueur plus petite de 1 mm. Avant
98
l’introduction d’une lime plus grande on va faire une vérification du canal avec
MAF pour contrôler si on maintient la longueur de travail et s’il y a des débris
dentaires dans la portion apicale du canal et qui devront être éliminés.
L’opération est connue sous le nom de récapitulation (c).
b. d.
a. c.
h.
f. g.
e.
i j. k.
Fig. 4.2. D’àpres Nisha Garg, Amit Garg: méthode télescopique (a-h, k) ;
l’élargissment dans le tiers coronaire (i) et le tiers moyen (j).
99
Technique stepback/préparation télescopique/technique sérielle (1960,
Mullaney) :
Phase I
Préparation du niveau de la constriction apicale.
Etablissement de la longueur de travail.
Introduction de l’instrument avec des mouvements faciles bouton d’horloge.
Retrait de l’instrument, irrigation.
Réitération du processus jusqu’au moment où la lime #25 se meut
légèrement sur toute la longueur de travail.
Révisions entre divers limes.
Phase II
Préparation de la portion restante du canal.
Placement de la suivante lime pour une longueur de travail plus petite de 1
mm.
Introduction de la lime avec des mouvements bouton horloge, raclage de
circonférence, irrigation, révision.
On réitère le pas antérieur avec des limes plus grandes, en diminuant
progressivement la longueur de travail de 1 mm
Finissage des parois canalaires avec MAF.
Technique crown-down.
Suggérée pour la première fois par Schilder en 1974, mais décrite en détail par
Goerig et al. («cervical flaring», élargissement cervicale) et le point de départ
pour d’autres méthodes qui utilisent le même principe: «double flared» tehnique
double élargissement (Fava), «crown down presureless» -technique crown
down avec pression diminuée (Marshall et Pappin), technique step down
modifiée «reverse flaring»- technique d’élargissement inverse (Weine),
«coronal two-third pre-enlargement»- technique de pré élargissement des deux
tiers coronaires (Cohen).
La méthode est basée sur le principe d’élargissement et du nettoyage des
canaux radiculaires au niveau coronaire avant l’instrumentation de la portion
apicale, en utilisant des limes à diamètre qui diminuent progressivement
lorsqu’on avance dans le canal. Celle-ci représente la technique la plus utilisée
aujourd’hui.
La technique de l’élargissement initial coronaire a les avantages suivants:
Permet l’accès en ligne droite vers la portion apicale.
Permet l’élimination des interférences dentaires des 2/3 coronaires en
facilitant l’accès des instruments.
La zone coronaire élargie au début constitue un réservoir pour les solutions
d’irrigation qui pénètrent facilement le système canalaire, éliminent
rapidement les débris dentinaires en évitant leur compactassions vers
l’apical.
Eloigne les tissus nécrotiques de l’intérieur du système canalaire radiculaire
avant d’initier la préparation de la troisième partie apicale. Celle-ci réduit
significativement le risque de l’extrudassions du contenu infecté du canal
101
dans la zone periapicale (effet de piston en cylindre) et c’est pourquoi il y a
le risque de production des phénomènes inflammatoires douloureux, péri
apicaux, post-traitement.
Par cette technique le foramen apical est propre et large sans le risque de
produire le transport ou son obstruction. Cette technique utilise
instrumentaire qui ne nécessite pas de pré- courbure.
Désavantages:
Il y a le risque d’élargir excessivement les 2/3 coronaires du canal, avec des
conséquences non-désirées en ce qui concerne la résistance des parois
radiculaires et la réalisation des pivots intra- radiculaires.
Il y a le risque de la fracture des instruments rotatifs au bout actif et leur
blocage par canaux, en cas des canaux calcifiés.
Dans les canaux très courbes il est difficile d’élargir 1/3 coronaire du canal
avec des instruments rotatifs ; l’abord ce fait avec des instruments de main
jusqu’à ce qu’on obtienne l’accès pour les instruments rotatifs.
L’utilisation prématurée des limes de grande taille, très rigides peut
conduire à la création des seuils.
102
Technique «crown down» (Marshall si Pappin)
104
Méthode crown down par la technique des forces équilibrées (Roane et
Sabala)
105
Types d’instruments manuels qu’on Types des instruments rotatifs q’on peut
peut utiliser dans la technique de la utiliser dans la technique de la
préparation crown down préparation crown down
limes Kerr: Flex R File, K-flex, Profile system
Triple Flex, Safety Hedström Protaper system
Profiles GT files GT files
Quantec Light speed system
Protaper files K3 rotary file system
Real World Endo séquence file
Wave one file system
106
Profile System (fig. 4.5) est le premier système introduit en 1944 par
dr. Johnson sous la forme de 29 instruments, suivis de l’introduction des limes
avec grande conicité, avec longueur de 19 mm et le bout standard comme aux
limes Kerr. La vitesse de rotation recommandée est de 150-300rpm.
Technique:
Réalisation d’un accès aux canaux radiculaires.
Estimation de la longueur de travail par une radiographie.
Négocier le canal avec des limes fines 10-15.
Utilisation des instruments orifice shaper # 4,3,2,1 en 1/3 coronaire
Réalisation de l’élargissement en technique crown down en utilisant
successivement les limes (conicité/ d1- diamètre sommet): 0.06/25, 0.06/20,
0.04/25, 0.04/20. S’il est un canal large, on peut choisir des limes avec d1
plus grande, c’est-à-dire: 0.06/30, 0.06/25, 0.04/30, 0.04/25.
Détermination exacte de la longueur de travail avec une lime Kerr-file 15
(conicité 2%).
Fin de la préparation sur la longueur de travail établie avec des limes Profile
0.04/20, 0.04/25 pour la réalisation du stop apical.
Modelage final est réalisé avec des limes Profile 0.06/20 plus courtes pour
la réunion des deux portions préparées: coronaire et apicale.
107
On peut dire qu’il y a une étape crown down pour les premières 2/3
coronaires avec des limes de diamètre et conicité décroissante, une étape
conventionnelle, pour toute la longueur de travail jusqu’à l’établissement de la
grandeur MAF et la réalisation du stop apical et une étape step back de
préparation de l’apicale vers le coronaire avec des limes croissantes de l’apicale
vers coronaire avec des limes croissantes comme diamètre pour la préparation
1/3 en obtenant une préparation continue, conique, avec un stop apical bien
défini.
Problèmes anatomiques qui peuvent créer des difficultés à la préparation des
canaux:
Canaux avec des courbures accentuées
Calcifications intra canalaires
Canaux en lettre C
Canaux en baïonnette
Les canaux avec des courbures accentuées, en C ou baïonnette (fig. 4.6.a) se
présentent en même mode, par la méthode d’élargissement initialement
coronaire, par une technique crown down (fig. 4.6.b)
La création de la cavité d’accès est essentielle dans la réalisation de la
préparation, surtout en ce qui concerne l’élimination des interférences qui
empêchent l’accès des instruments en ligne droite en ½ coronaire du canal.
L’élimination des interférences a comme résultat la pratique d’une
courbure, celle du niveau cervical et par conséquent il y aura une seule courbure
à dépasser, celle de la route du canal, fréquemment à l’union 1/3 moyennes
avec 1/3 apicale.
Les instruments à flexibilité enlevée sont très utiles, de type des limes
flexibles (-flexo) d’acier ou des limes Ni Ti, avec action manuelle ou
mécanique.
108
Fig. 4.6.a. un canal avec des courbures Fig. 4.6.b. technique crown – down pour
accentuées, en C ou baïonnette les canaux ccourbes
L’irrigation endodontique
L’irrigation complète represente la préparation mécanique par une action
physique de lubrification des canaux, par une mise en suspension des débris
canalaires et une action chimique qui permet de dissoudre les matières
organiques, minérales tout en neutralisant les microorganismes et leurs
dérivées.
La solution la plus acceptée pour l’irrigation du système endodontique
est l’hypochlorite de sodium (NaClO). Les concentrations recommandées
varient entre 0,5% et 5,25%, la plus usuelle étant la concentration de 2,5%, le
meilleur compromis entre efficacité et absence de toxicité. Il a une action
dissolvante sur les tissues nécrosés et un pouvoir antiseptique largement
démontré. Cependant, à lui seul, il n’a pas de pouvoir sur le contenu minéral et
doit être complété par un déminéralisant.
Les propriétés germicides et antibactériennes de l'hypochlorite de
sodium ont été démontrées par les chercheurs. Zehnder et coll. (2002) ont
démontré l'efficacité de NaClO contre l'Enterococcus Faecalis, bactéries liées
aux parodontites apicales persistantes.
L'hypochlorite exécute également un rôle mécanique, gardant les débris
dentinaires en suspension et empêchant le blocage du tiers apical (fig. 5.1).
L'hypochlorite de sodium favorise l'introduction des instruments même dans
110
des canaux étroits, facilitant leur travail dans le canal, limitant leur contact avec
les parois et réduisant le risque de fracture.
Pour l'efficacité maximale on lui recommande d'alterner NaClO avec de
l'EDTA qui dissout boues dentinaire („smear layer”) laissée sur les murs de
canal pendant l'instrumentation (Baumgartner J.1987). Le retrait des boues
dentinaires est demandé pour obtenir un scellement optimal (éviter l'occlusion
des tubules dentinaire).
Le volume minimum d'irrigant est de 1 ou 2 ml chaque fois. Son
efficacité dépend egalement du volume de la solution et son renouvellement
dans la mesure où le chlore disponible doit rester toujours en excès par rapport
à la cantité de matière à dissoudre.
NaOCl peut avoir une action toxique, si forcé au delà de l'apex
(inflammation periapical) (Becking A.1991).
Berutti a prouvé que le NaClO chauffé à approximativement 60°C
augmente de manière significative l'efficacité de la dissolution du tissu dans
l'espace endodontique (Berutti 1996). Machtou (1993) considère que, à cause de
la basse tension superficielle, l'hypochlorite de sodium peut atteindre des
secteurs difficiles à atteindre avec les instruments endodontiques (canaux
latéraux, résorptions). Cunningham a montré que l’élévation de la température à
370C de la solution de NaOCl 2.5 % potentialise son pouvoir solvant et son
efficacité devient comparable à celle d’une solution à 5.25 %.
Un incident fréquent pour les débutants est la dislocation de lime de la
seringue à cause de la pression trop grande et l’envoi de la solution sur le visage
du patient, du médecin et même sur les habits du patient. Il faut prendre soin de
cet aspect puisqu’à la différence d’autres solutions, le chlore peut détériorer les
habits et le patient peut en faire une réclamation. C’est pourquoi on préfère les
aiguilles enfilées dans des seringues Luer Lock, des aiguilles à perforation
latérale qui permettent de créer un courant hydraulique entre l’injection de
l’irrigant et son retour vers la région coronaire.
La désagrégation du biofilm bactérien dans les zones non instrumentées
ne peut se faire que par l’activation de la solution à l’interior du réseau
111
canalaire en fin de préparation canalaire, ce qui justifie l’utilisation des limes
associées à des unités ultrasonores. Les ultrasons en combination avec NaClO
sont efficaces dans le retrait de la masse organique dans les secteurs où les
instruments ne peuvent pas avoir le contact avec les parois du canal (canaux
latéraux, résorptions) (Castelluci A.1987, Ruddle 2002).
La solution de chlorhexidine 0,2%-2% a une action similaire
antibactérienne, mais elle ne dissout pas les débris organiques des endroits
inaccessibles aux instruments à main comme le delta apical, les canaux latéraux
et accessoires. Bien qu’elle ne soit pas si efficace que l’hypochlorite de sodium,
elle ne doit pas être omise de la catégorie des solutions pour irrigation.
112
DentoActivator (Dentsply) SAF (ReDentNova)
113
Les déminéralisants sont utiles dans la mesure où le gel chélatant EDTA
17 % (acide éthilène diamine-tétracétique) permet de lubrifier le canal, de
faciliter d’utilisation des instruments et de faire les négociations en cas des
canaux fins, difficiles où il peut rendre service en ramollissant légèrement la
dentine. La solution EDTA peut être utilisée comme irrigant à la fin de la mise
en forme pour faciliter l’écartement (elimination) des boues dentinaires résulté
à la suite de la préparation mécanique et avant le placement d’un pansement
antiseptique ou de l’obturation définitive.(fig. 5.3.)
Sur le plan clinique la séquence opératoire doit viser une irrigation
tridimensionnelle: une irrigation initiale dès l’ouverture de la cavité d’accès,
continue tout au long de la mise en forme canalaire et une irrigation finale afin
d’éliminer tous les boues dentinaire déposées.
Il faut souligner que l´EDTA est actif sur la substance dure, minéralisée,
donc il est inutile de l’appliquer sur la dentine altérée. Par conséquent en cas
d’une dent nécrosée ou les parois dentinaires présentent de la dentine altérée on
écarte d’abord cette dentine et ensuite, lorsqu’on arrive au tissu dur dentinaire
on peut aussi utiliser EDTA d’une manière efficiente.
L’EDTA peut être remplacé avec MTAD qui est un mélange de
Tétracycline, acide citrique, et un détergent (Tween 80). Ce chélateur, associée
avec l’hypochlorite de sodium en rinçage finale a permis une meilleure élimination
de la boue dentinaire au niveau du tiers apical tout en conservant la structure des
tubulis dentinaires. L’adjonction de Tétracycline et du détergent confère à cette
solution MTAD un pouvoir antiseptique meilleur par rapport à l’EDTA.
Les lubrifiants peuvent se présenter sous forme de pâte ou liquides:
- File-eze (EDTA 17%, Ultradent).
- Glydeprep (EDTA 17%, Dentsply).
- RC Prep (Premier Dental Product) contient EDTA 15% et
péroxide de carbamide 10%, mais aussi carbo-wax qui n’est pas
hydrosoluble en faisant plus difficile son évacuation/élimination
du canal.
- Canal+, Largal Ultra (Septodont).
114
File-eze (EDTA 17%, Ultradent®). Glydeprep (EDTA 17%, Dentsply®)
115
On ne recommande plus que le traitement de canal soit réalisé sur un
terrain sec mais, par contre, le canal doit être en permanence irrigué avec de la
solution antiseptique, et la préparation mécanique doit se réaliser en utilisant
des lubrifiants. Le rôle de ceux-ci est d’augmenter l’efficacité de coupage des
instruments, de réduire le rythme d’usure et d’éviter la création des bouchons
dentinaires sur le trajet du canal.
La médication en interséances
Les médicaments intracanalaires antiseptiques sont indiquées dans quelques
situations comme l’existence de douleurs préopératoires associées à une
parodontite apicale d’origine endodontique, la persistance d’un suintement
canalaire ou la présence encore de résorption radiculaire. La médication ne se
substitue pas à l’étape de préparation, ni à l’irrigation canalaire.
La technique:
- le canal est irrigué et séché avec des cônes en papier ;
- on choisit une bourre pâte Lentulo et on la met à l’épreuve sur le canal;
ces limes peuvent facilement se casser et c’est pourquoi on vérifie si
elles sont situées légèrement sur toute la longueur de travail;
- on introduit la lime dans la pâte et on l’insère dans le canal. Il faut
vérifier que la pointe de lime soit libre et ensuite on imprime un
117
mouvement de rotation simultanément à un mouvement de rétraction
jusqu'à ce que lime soit presque sortie du canal;
- on arrête la rotation, on écarte le lime du canal et on reprend l’opération
jusqu'à ce que tout l’espace canalaire se remplisse avec de la pâte;
- on écarte l’excès de pâte avec une boulette d'ouate;
- restauration coronaire provisoire qui doit assurer un bon scellement
afin de prévenir la contamination du système canalaire; on utilise des
céments résistantes (verre-ionomere), et pour de brèves périodes Provis,
Cavit etc.
2. Le gel de chlorhexidine à 2% a été proposé comme médication temporaire. Il
possède une action sur Candida et les bactéries Gram+ par effet de rémanence.
Ses molécules chargées positivement sont absorbées par la dentine et
permettent une relargage de chlorhexidine pendant au moins deux semaines,
voire douze semaines, prévenant ainsi toute réinfection du canal au cours de
cette période.
La désinfection des dents infectées (fig. 5.4)
Mise en place d’un champ opératoire étanche et aménagement d’une
cavité d’accès à quatre parois.
Irrigation initiale avec hypochlorite de sodium à 2.5% après ouverture
de la chambre pulpaire.
Chaque passage de limes est suivi d’une instillation de 0.5 ml de
hypochlorite de sodium. Les limes de récapitulation permettent d’agiter
la solution et de faire progresser l’irrigant apicalement.
Chaque lime NiTi est enduite de gel chélatant avant son introduction
dans le canal.
Irrigation finale une fois la mise en forme terminée avec 1ml EDTA
liquide pendant 2 minutes, activé aux ultrasons enfin d’enlever le boue
dentinaire.
Rinçage final avec chlorhexidine 2 %.
118
Si l’obturation finale ne peut être achevée dans la même séance (douleur,
anatomie endodontique compliquée, suintement) l’hydroxyde de calcium sera
mise en place afin de protéger le système endodontique contre les
contaminations secondaires.
119
6. OBTURATION CANALAIRE (OC)
L'objectif final de la thérapie du canal radiculaire est l'obturation
tridimensionnelle de l'espace endodontique après qu'il ait été complètement
nettoyé, préparé et désinfecté (Castelluci A., 2005).
Les conditions que doivent avoir les canaux afin de pouvoir être définitivement
obturé. Le moment optimal pour l’obturation:
- Dent asymptomatique. La dent ne doit pas présenter de sensibilité
douloureuse à la palpation, percussion ou spontanée.
- Canal sec. L’humidité dans le canal peut être déterminée par un apex
large ou une lésion kystique qui n’a pas été guérie.
- Ne présente pas de fétidité. La fétidité traduit le maintien des bactéries
dans les canaux, donc canaux infectés.
- Ne présente pas de fistule. Si la dent ne présente as de fistule, alors elle
ne doit même pas apparaître. Si la fistule a existé auparavant, alors elle
doit être résolue.
- L’obturation coronaire provisoire, en cas d’un traitement
médicamenteux canalaire antérieur, doit être intacte, doit assurer
l’étanchéité, pour que le canal ne soit pas contaminé.
L’obturation radiculaire a pour but la prévention de la pénétration des
microorganismes dans le système canalaire soit de la cavité orale si l’obturation
coronaire s’est compromise, soit par le phénomène d’anachorèse.
Deuxièmement elle a pour but d’empêcher la pénétration du fluide tissulaire à
l’intérieur du système canalaire qui pourrait constituer un médium de culture
pour tout microorganisme resté à l’intérieur de la dent après le traitement.
Le scellement apical peut être obtenu par l’adaptation très bonne du
cône principal au niveau de la constriction apicale complétée par des cônes
accessoires de sorte que le canal contienne le maximum de gutta-percha (non-
résorbable) et le minimum de cément de scellement (résorbable), en obtenant
une obturation homogène, compacte, étanche tridimensionnelle.
120
Le scellement coronaire se réalise par l’application d’une couche de
ciment verre-ionomère qui bloque la communication des canaux latéraux de la
zone de furcation avec la zone interradiculaire.
Les recherches démontrent que le scellement du plancher de la chambre
pulpaire peut être encore plus important que le scellement apical. Il faut
cependant souligner encore une fois que, quelle que soit la méthode
d’obturation choisie, le succès est directement dépendent de la manière dont on
a réalisé le nettoyage et l’antiseptisassions du canal.
Les recommandations concernant le matériel idéal d’obturation
radiculaire restent celles qui sont liées à la gutta-percha; les ciments se
dissolvent dans le temps en créant des espaces de percolation, donc leur rôle
n’est que celui de fermer les espaces fins entre les parois radiculaires et le
matériel proprement –dit d’obturation. Jusqu'à présent le meilleur scellement est
conféré par la gutta-percha malgré la multitude des matériaux qu’on a
recherchés et expérimentés, en expliquant ainsi la tendance de mettre au point
des méthodes si faciles que possible, plus commodes en ce qui concerne
l’introduction de la gutta-percha chaude dans le canal; on peut ainsi compléter
très bien les irrégularités du canal.
121
8. Stérile.
9. Facile d’éliminer du canal radiculaire s’il est nécessaire.
On a ajouté avec le temps d’autres exigences (Iliescu 2002, Castelluci 2005):
10. Non-résorbable pour une durée indéterminée du temps.
11. Semi-solide lors de l’insertion et du solide après.
12. Capable de cachetage des canaux latéraux.
13. Non-conducteur des changements thermiques.
14. Légèrement expansible après placement.
Historique de gutta-percha:
1843 Sir Jose d’Almeida présente la gutta-percha à la Société Royale
de Londres.
Edwin Truman introduit la gutta-percha dans la stomatologie entant
que matériel d’obturation provisoire.
1867 CA Bowman la gutta-percha pour les obturations radiculaires.
1883 Perry introduit le premier système de carrier pour l’obturation
radiculaire: la gutta-percha sur fil d’or.
1887 SS White Company commence la production des cônes de gutta-
percha.
1893 Rollins combine la gutta-percha avec l’oxyde de mercure pour
l’obturation radiculaire.
1914 Callahan introduit la technique de condensation latérale.
-1953 Acerbach propose l’obturation des canaux avec des cônes en
argent.
-1959 Ingle et Levine propose la standardisation des instruments de
canal et de ceux d’obturation radiculaire.
-1961 Sampeck associe un scellant aux cônes en acier inoxydable.
1979 McSpadden introduit la technique de thermo-compaction.
122
Gutta percha. Les propriétés sont en grande partie remplies par la gutta
percha. La gutta-percha est obtenue du latex de l’arbre Palaquim gutta, fam.
Sapotaceae, la dénomination provient de la langue Malaisienne: «getah»
gomme, «pertja» le nom de l’arbre.
La gutta-percha est le trans-isomère du caoutchouc (trans-1,4-
polysoprène) et a des propriétés élastiques très réduites (fig. 6.1).
124
Formes disponibles de gutta percha:
Cônes standardisés ISO Kerr (conicité 2%, taille 15-120).
Cônes auxiliaires, non standardisés qui pénètrent dans le canal
jusqu’au remplissage de celui-ci (condensation latérale).
Cônes non standardisés à conicité de 4%-12% (ex: Mynol, GT,
Autifil)
Baguettes/granules utilisés dans les techniques d’infection de la
gutta-percha thermoplastisée (ex: Obtura, Ultrafil).
Dispositifs (carriers) en acier titanium ou plastiques couverts de
gutta-percha alpha (ex: Thermafil).
La seringue à gutta-percha alpha, viscosité diminuée (ex:
Successfil, Sealfil).
Gutta-flow: poudre de gutta-percha incorporée dans un scellant à
base de résine.
Scellant à gutta-percha (chloroperca, eucoperca) la gutta-percha
est dissoute en chloroforme/ eucalyptol.
Cônes de gutta-percha à action médicamenteuse:
o Hydroxyde de calcium: 58%, 42% gutta-percha (ISO 15-140).
L’action de Ca(OH)2 est initiée par l’humidité du canal.
o Hydroxyde de calcium à adjonction d’agents moillants qui
réduisent la tension superficielle et intensifient l’action de
Ca(OH)2 par 3. Ils ont un pH plus grand et augmentent la
capacité d’humecter la surface dentinaire, y compris les
propriétés antibactériennes. L’action alcaline élevée se
maintient pendant 1 semaine.
o Cônes à iodoforme qui reste jusqu’à ce qu’il entre en contact
avec les fluides tissulaires, moment où se produit la délivrance
et l’initiation de l’action antibactérienne.
o La chlorexidine diacétate 5% en mélange avec la gutta-percha
utilisée comme médicament intercanalaire.
125
Formes de gutta-percha
Alpha :
Malléable et visqueux à 56-64°C
Disponibles sous la forme de bâtons/granules
Utilisée dans la technique de l’obturation gutta-percha
réchauffée
Béta :
Rigide et solide à 42-44°C
Disponible sous la forme de cônes et bâtons
Amorphe :
Etat fondu
Les états sont inter convertibles:
- viscosité diminuée: collant, coule
- viscosité augmentée: solide, ductible
- la forme instable
Cônes en argent:
Introduits par Jasper (1941) et recommandés pour leur rigidité, qui leur permet
d’être introduits dans des canaux minces, courbes, sans se déformer. Les
désavantage est qu’ils se corrodent à cause des traces de cuivre, nickel, qu’ils
contiennent. Ils ne s’adaptent pas sur la section ovalaire d’un canal et ils ne sont
pas non plus indiqués dans de larges canaux.
Résilon:
- Système d’obturation à base de résine Epiphany (Piftron Technologies,
Wallingford, CT) et Real Seal (Sybron Endo)
- Le noyau de l’obturation est à base de résine (polyester, méthacrylate,
verre bioactif, particules radio-opaques) et le scellant résine.
- Il est non toxique, non mutagènique, biocompatible.
127
- Il est disponible sous forme de cônes et granules, pouvant être utilisés
dans les techniques de compaction latérale, compaction verticale au
chaud ou injection en forme plastisée.
- L’obturation obtenue est monobloc et son avantage est d’obtenir un très
bon scellement.
- Petite contraction (0,5%) après la solidarisation du scellant au noyau
Résilon par polymérisation, ce qui signifie qu’il n’y a pas de pace vide
entre les parois canalaires et l’obturation.
L’obturation radiculaire se fait en associant d’une manière obligatoire une pâte
d’obturation canalaire au noyau non-résorbable.
128
réalisation du noyau solide, et éventuellement, s’il le faut, une
rectification de l’obturation.
5- Qu’il ne subisse pas de contraction après le contact. Tous les scellants
subissent des contractions après le contact et c’est pourquoi qu’il est
bien que la couche soit aussi mince que possible, pour ne pas laisser de
place vide qui favorise la percolation.
6- Qui ne colore pas la dentine. Il y a des colorations rougeâtres induites
par les scellants tels que le cément Grossman, l’endométhasone, N2.
AH-26 qui donne une coloration grise, Diaket (la plus discrète
coloration) et Tubliseal qui colore en roseclair, la pate Riebler colore en
rouge foncé.
7- Qu’il soit bactériostatique ou qui ne permette pas la multiplication
bactérienne. Toutes les pâtes exercent des actions antibactériennes à
divers degrés, et spécialement les pâtes à contenu de paraformaldéhide.
8- Insoluble dans les fluides tissulaires pour ne pas permettre de
percolation et d’effets toxiques au niveau périradiculaire.
9- Qu’il ne soit pas irritant pour les tissus périapicaux, surtout en cas de
l’extrusion pendant la réalisation de l’obturation radiculaire.
10- Qu’il soit soluble dans un solvant commun si la désobturation du canal
est nécessaire.
Depuis, nous avons encore ajouté deux exigences, par rapport à celles que
Grossman avait établies, à savoir:
11- qu’il ne déclenche pas de réponse immune dans le tissu périradiculaire.
12- Qu’il ne soit pas mutagène ou cancérigène.
129
Les qualités d’un scellant idéal (Grossman):
1. Qu’il soit adhérent lorsqu’on le mélange pour assurer une bonne adhésion avec
les parois radiculaires.
2. Qu’il assure un scellement étanche
3. Radio-opaque
4. Que les particules de poudre soient très fines pour se mélanger facilement avec
le liquide
5. Qu’il fasse la prise lentement
6. Qu’il ne subisse pas de contactions après la prise
7. Qu’il ne colore pas la dentine
8. Qu’il soit bactériostatique
9. Insoluble dans les fluides tissulaires
10. Qu’il ne soit pas irritant pour les tissus périapicaux
11. Qu’il soit soluble dans un solvant commun
12. Qu’il ne déclenche pas de réponse immune dans le tissu périradiculaire
13. Qu’il ne soit pas mutagène ou cancérigène
130
Tableau nr. 1 (1-11)
Fig. 1 Tubliseal Fig 2 Pulp canal sealer Fig 3 Pulp canal sealer
EWT
131
Tableau nr. 2 (a-f)
d e
c f
132
Les rôles du scellant canalaire:
1. agent antimicrobien
2. qu’il obture les espaces fins entre le noyau de l’obturation et les parois
latérales radiculaires
3. agent d’adhésion
4. agent lubrifiant
5. radio-opacité
134
- il est préparé facilement, ne colore pas la dentine, augmente son volume
âpres la prise.
- le temps de prise est assez bref, 20 minutes sur la plaque de verre et
5min dans le canal, ce qui constitue un désavantage? Tubliseal EWT
est une formule à temps de travail prolongé.
- la viscosité réduite peut mener à l’extrusion au-delà du foramen apical.
C’est irritant au niveau périapical. On l’indique alors qu’elle est
accompagnée par une résection apical ou que la viscosité réduite du
scellant peut être utilisée comme un avantage pour qu’un cône de gutta-
percha glisse dans un canal étroit et courbe.
Endoflas est une pâte OC à action médicamenteuse. Le temps de travail est de
35-40min. Il contient:
- poudre: oxyde de zinc, iodoforme, hydroxyde de calcium, sulfate de
baryum;
- liquide: eugénol, parachlorophénol.
Les pâtes à base d’oxyde de zinc et eugénol font la prise grâce à une
double réaction physique et chimique qui mène à la formation d’eugénolate de
zinc. Elles sont facilement manipulables, n’ont pas de modifications
significatives volumétriques, radio-opaques, bactéricides, ne colorent pas la
dentine, prise lente, temps de travail suffisant. En échange, l’eugénol libre est
cytotoxique et peut déclencher une réponse inflammatoire dans le tissu
conjonctif périapical. Les céments ne se résorbent pas facilement des tissus
périapicaux.
135
- catalyseur: sulfate de baryum, dioxyde de titanium, stéarate de zinc,
calicilate d’isobutile, di/trisalicilate, trioxyde de bismuth.
- il est compatible, se résorbe en 4-5mois en cas de son extrusion dans le
parodonte apical. Il a une prise en 3 semaines, en augmentant son
volume (par l’absorption de l’eau). Dans l’atmosphère sèche, il ne fait
jamais la prise.
Résines époxydiques. AH26 recommandée par Shroeder en 1957, avec une
poudre jaune et un liquide visqueux à base de résine époxydique.
- poudre: oxyde de bismuth, hexaméthylène, tétramine, argent, oxyde de
titanium.
- liquide: éther biphénoldiglycidile.
Il y a un long temps de manipulation et adhère très bien à la dentine si le
boue dentinaire est écarté correctement. Antibactérien, petit contraction après la
prise. Le temps de prise est de 36-48h à la température du corps et 4-5h dans
l’atmosphère ambiante. AHPlus est développé pour éviter la coloration de la
dentine, alors que les exigences esthétiques sont grandes et il est représenté par
2 pâtes:
- la pâte A: résine époxy, tungstate de calcium, oxyde de zirconium,
silicium.
- la pâte B: adamantianamine, dibenzile diamine, tungstate de calcium,
silicium, huile silicone.
- on mélange les pâtes A et B en proportion égales sur un support de
papier avec une spatule métallique jusqu’à ce qu’on obtient une pâte
homogène.
136
AH26 AH Plus
- poudre + liquide - pâte A + pâte B
- délivre de petites quantités - moins toxique, biocompatible
de formaldéhyde au - ne colore pas la dentine
mélange, ce qui est - couche mince de 20m
légèrement toxique dans la - temps de prise meilleure 8h
nature - radio-opaque
- colore la dentine - solubilité à moitié par rapport a
- couche mince 39m AH26
- temps de contact 24-36h
- radio-opaque
- solubilité diminuée
Diaket est une résine polyvinyle, une polykétone introduite par Schmidt en
1951, formé d’une poudre et d’un liquide visqueux:
- poudre: oxyde de zinc et phosphate de bismuth.
- liquide: 2,2 dihydroxy 5,5 chlorodifénilméthane, B-dicétone,
triéthanolamine, acide caproïque, copolymère de vinyle chlorite, vinyle
acétate et vinyle isobutile éther.
A de très bonnes qualités adhésives, mais elle doit être préparée pendant
8 min et introduite relativement vite dans le canal. Il est assez difficile à
manipuler car il est très collant, la prise est influencée par la présence du
camphor ou du phénol du canal, des pâtes médicamenteuses utilisées
antérieurement. S’il extrude dans la zone apicale, peut mener à une parodontite
fibreuse.
137
Pâte à base verre-ionomère Ketac-Endo est un scellant qui est composé d’une
poudre et d’un liquide:
- poudre: fluorosilicate de calcium, aluminium, volframate de calcium,
acide silicique, pigments.
- liquide: acide polyéthylène polycarbonique/ acide maléique,
copolymère, acide tartarique, eau.
- a des qualités adhésives très bonne, se manipule facilement mais on ne
peut pas l’écarter du canal en cas de retraitement car on ne connait pas
jusqu'à présent de solvant pour le cément verre ionomère. Cependant on
peut essayer l’écartement mécanique avec des instruments à main, et
ultrasons.
Endo-Fill: c’est une résine siliconique injectable et consiste en un monomère
siliconique et un catalyseur aussi siliconique, plus un remplissage de subnitrate
de bismuth. Le temps de prise peut être contrôlé à 90min selon la quantité de
catalyseur utilisée. Plus le catalyseur est utilisé en grande quantité, plus le
temps de prise est prolongé, et le coefficient de contraction est plus grand.
On le manipule facilement, n’est pas résorbable, mais ne peut être utilisé
en présence d’eau oxygénée, le canal doit être parfaitement sec, on l’écarte très
difficilement du canal.
Résilon: un matériel nouveau, à remplacé la gutta-percha et les pâtes
traditionnels. Il a quelques avantages par rapport à la gutta percha: se contracte
moins (0,5%) quand il revient après la plastification et forme une obturation
monobloc par la réaction chimique qui solidarise le scellant du noyau. Le
scellant, à son tour, adhère et pénètre les parois dentinaires du canal radiculaire.
Elle est représentée par les composants suivants:
- Primer autogravant ("self etch primer") qui contient un monomère
fonctionnel avec un acide sulfonique terminal, HEMA, eau et un agent
d’initiation de la réaction de polymérisation.
- Scellant Résilon: c’est une résine composite à prise duale basée sur une
résine composite dont la matrice contient Bis-GMA, Bis-GMA
138
étoxylate, UDMA et méthacrylates bifonctionnels hydrophiles. Comme
matériel de remplissage (70% de la masse) contient Ca(OH)2, BaSO4,
verre de baryum, bismuth oxychlorhidre (BiOCl) et silicate.
- Noyau solide Résilon: c’est un polyester thermoplastique synthétique qui
contient du verre bioactif, bismuth oxychlorhidre (BiOCl) et sulfate de
baryum. Le remplissage représente 65% de la masse du matériel.
139
résines. On recommande l’irrigation finale avec une solution d’edta 17%
ou une solution de chlorexidine 2%.
- L’application du primer: après le sèchement du canal avec des cônes en
papier, on applique le primer jusqu’au niveau apical. L’excès de primer
est aussi écarté avec des cônes en papier. Le rôle du primer est de créer
une matrice collagénique qui augmente la surface d’adhésion aussi grâce
à la viscosité diminuée qui dirige le scellant dans les tubules dentinaires.
- L’introduction du scellant: se fait à l’aide de pâte bourre Lentulo ou à
l’aide du cône principale.
- L’obturation: le canal est obturé par la technique choisie.
- La polymérisation: l’obturation du Résilon peut être exposée à la lampe
à halogène pendant 40 secondes.
- La restauration coronaire: on peut réaliser une restauration temporaire
ou permanente pour le scellement de la cavité d’accès.
140
Vu les principes d’un traitement de canal, il n’y a pas de justification
pour préparer des pâtes de canal définitives à effet thérapeutique. La substance
de base dans la plupart de ces pâtes est la paraformaldéhide associée
habituellement à un corticostéroïde .Il faut faire attention lorsqu’on choisit un
tel scellant puisque sa diffusion dans les tissus peut avoir des effets
indésirables.
Minéral trioxyde agrégé (proRootMTA)
Il a été mis au point par Mahmoud Torabinejad & coll (Loma Linda University
1995) Et on l’a d’abord indiqué en tant que matériel d’obturation pour le tiers
apical du canal dans la chirurgie périradiculaire. À présent elle tend à remplacer
l’hydroxyde de calcium au cas où l’on souhaite de l’induction de nouveaux
tissus durs (fractures radiculaires, apexification, perforations, résorptions)
- composition: silicate tricalcique, oxyde tricalcique, oxyde silicium,
traces d’autres oxydes. oxyde de bismuth pour radio-opacité.
- ph 12,5 après le contact.
- temps de contact (prise): 2h et 45min.
- résistance en compression de 40 mpa immédiatement après la prise et
allant jusqu’à 70 mpa après 21 jours.
- modification insignifiante de la masse totale après le contact.
142
Techniques d’obturation
Par la suite on utilisera le terme de compactage à la place de celui de
condensation, puisqu’on le considère plus approprié aux techniques modernes
de l’obturation, recommandation faite par l’Association Américaine de
l’Endodontie en 1998 et adoptée aussi par l’Association Européenne
d’Endodontie.
143
Fig. 6.2. Obturation radiculaire Fig. 6.3.. "Hand spreaders" et "finger"
(technique mono-cône) spreaders
144
Le désavantage de cette technique tient au fait qu’on a besoin d’un
certain nombre de cônes qui sont séparés par une quantité plus grande ou plus
petite de pâte de scellement. Un autre désavantage est que l’obturation des
canaux latéraux a lieu avec une fréquence plus réduite par rapport à la
condensation verticale (Reader CM 1993).
Le compactage latéral de la gutta-percha est réalisée à l’aide des
spreaders. C’est la technique d’obturation actuelle est utilisée. Les spreaders
sont de 2 types, à manche long (hand spreaders) et court (finger spreaders) (fig
6.3, 6.4).
Ils sont confectionnées en acier inoxydable et on le rôle de compacter
les cônes accessoires autour du cône principal de gutta-percha. Les spreaders à
manche long ne sont pas standardisé tandis que les fingers spreaders sont
standardisés ISO tous comme les limes Kerr. Ils sont au nombre de 6 et
présente l’avantage de ne pas pouvoir exercer des pressions latérales si grandes
que ceux à manche long. Le risque de fracture radiculaire est donc moindre,
donc il est recommandé surtout aux débutants.
La technique proprement dite:
- Irrigation et le sèchement du canal.
- Le choix du cône principal d’obturation (cône master) au même
diamètre que celui du master apical file (MAF); On vérifie dans le canal
s’il est adapté au niveau du stop apical de sorte qu’il accueille une légère
résistance à l’essai d’écartement du canal (tug-back). Le cône doit être
intimement adapté aux parois du canal aux 3-5 mm apicaux. On marque
par courbure à la dimension établie de la longueur de travail, où l’on
prend le repère en tenant sûrement dans l’attache. On désinfecte en
introduisant de l’hypochlorite de sodium suivi par le sèchement par
pression d’une compresse stérile.
- Le cône principal (ou MAF) est introduit dans la pâte de scellement et
avec lui on tend les parois latérales du canal avec de la pâte aux
mouvements aller-retour, avant son placement dans la position finale.
145
- On choisit un "finger" spreader, on fixe le stopper en caoutchouc avec 1-
2 mm moins que la dimension de la longueur de travail, on introduit
dans le canal tout au long cône de gutta-percha et l’on compacte
seulement avec pression vers l’apical. On laisse dans cette position 30
secondes pour que la gutta-percha se déforme dans cette position en
assurant le scellement apical.
- On écarte le spreader par mouvement de rotation en sens horaire.
- On choisit les cônes accessoires, on introduit le scellant.
- L’étape de compaction des cônes accessoires est recommandée en
utilisant les deux mains: La main droite tient les cônes qui sortent du
canal à l’aide s’une pince dans une seule direction de la couronne, tandis
que la main gauche tourne le spreader en arc de cercle de 30-40°. Le but
étant de ne pas laisser que les cônes accessoires se relaxe, c’est à dire de
ne pas créer des espaces entre des cônes qui ne pourront être obturés.
- L’opération se répète jusqu’au remplissage du canal aux cônes
accessoires (fig. 6.5)
- L’écartement de l’excès de gutta-percha du canal en utilisant un fouloir
réchauffé accompagné par une légère compaction de la gutta-percha au
niveau des orifices d’ouverture des canaux radiculaires pour le
scellement de l’accès coronaires vers le canal.
- L’application d’une couche de cément verre ionomère modifié sur la
paroi de la chambre pulpaire pour compléter le scellement coronaire. Si
l’on poursuit une reconstruction coronaire-radiculaire aux pivots cette
étape n’est plus nécessaire.
- Radiographie de contrôle pour l’évaluation de l’obturation, celle-ci sera
gardée afin de la comparer aux radiographies ultérieures pendant la
période où l’on poursuit le traitement (2-3 ans).
146
Compactage latéral à froid
- La plus fréquente technique d’obturation.
- Le canal doit avoir un stop apical bien défini.
- Le cône principal de gutta-percha est introduit pendant toute la
longueur de travail et aux vérifie le "tug-back" (scellement apical).
- La désinfection du cône a solution d’hypochlorite de sodium.
- Le choix du spreader.
- Sèchement du canal et application du scellant.
- L’introduction dans le canal du cône principal tapissé au scellant.
- L’introduction du spreader tout au long du cône jusqu’à 1-2 mm du
stop apical.
- L’écartement du spreader en rotation en sens horaire.
- L’introduction et la compaction successive des cônes accessoires
jusqu’au remplissage du canal.
- La coupe des têtes des cônes de gutta-percha au niveau de l’orifice
d’ouverture du canal avec un instrument réchauffé et la légère
condensation de la gutta-percha.
- L’application d’une obturation du compomère dans le siège au niveau
de l’orifice ouverture du canal (scellement coronaire).
- Radiographie de contrôle.
147
dentinaires dans les conditions de l’écartement du smear layer (Gutmann JL
1993).
Les principes compactage vertical à chaud ont été énoncés par Schilder
H, en 1967, l’objectif étend l’obturation avec une quantité maximale de gutta-
percha et un minimum de scellant, mais c’est une méthode difficilement
applicable et qui nécessitent beaucoup de temps.
La technique nécessite un canal large, une grande conicité et un stop
apical très bien défini. L’élargissement conique est nécessaire pour avoir accès
avec fouloirs pour compactage (pluggers) sans qu’on exerce de pression sur les
parois du canal et pour qu’on évite ainsi le risque de fractures radiculaires. Le
stop apical bien défini est essentiel pour éviter l’extrusion de la gutta-percha par
le foramen apical. On recommande que le stop apical ne soit pas avec un
diamètre trop grand; le plugger doit obligatoirement rester à la distance de 4mm
de la constriction apicale pendant la compaction. Au niveau du stop apical
l’espace se réalise seulement pour le cône principal de gutta-percha qui va être
compacté (fig. 6.6)
La technique:
- L’application de la digue.
- Le sèchement des canaux radiculaires au cône en papier.
- L’étape d’adaptation du cône. Cette étape nécessaire pour éviter
l’extrusion dans l’espace périapical du cône de gutta-percha après
l’application d’une force verticale.
- Le cône de gutta-percha est choisi conformément à la dimension MAF
est sectionné avec un dispositif spécial. Si c’est un canal droit et large,
on suppose qu’à la compaction verticale le cône se mobilise avec le
plugger plus légèrement vers apical, le risque d’extrusion au-delà de
l’apex est moindre, et c’est pourquoi le cône principal est mon
raccourci, sous 1 mm. Si l’on raccourci davantage il peut arriver qu’on
obtienne une obturation plus courte, sous-dimensionné.
148
- Bien que raccourci, le cône principal doit présenter "tug-back" pour
qu’il ne soit pas écarté du canal pendant le réchauffement et surtout à
l’écartement du plugger.
- S’il n’y a pas de rétention apicale du cône sur une longueur de quelques
millimètres, on recommande le remplacement de celui-ci, avec un cône
au diamètre plus grand ou la re-préparation du canal radiculaire.
- L’adaptation du cône peut être vérifiée à l’aide de l’examen
radiographique.
L’étape de préadaptation des compacteurs (pluggers)
Dans la technique Schilder les compacteurs (pluggers) n’atteignent pas les
parois des canaux radiculaires, ils sont seulement descendus en masse par la
gutta-percha réchauffée (fig. 6.6)
Les compacteurs doivent être appropriés pour le tiers coronaire, Le tiers
moyen et inférieur jusqu’à une distance de 4-5 mm de l’apex. Les positions des
trois pluggers sont marqués par le positionnement du stopper.
Les compacteurs doivent être choisis, de sorte qu’ils couvrent sur
section une surface si grande que possible du cône de gutta-percha pour qu’on
puisse la compacter d’une manière efficiente. S’il est plus petit, la gutta-percha
s’enfuit sur la latérale, vers occlusal et l’on n’exerce pas la pression nécessaire
sur la verticale pour compactage. Si la gutta-percha est couverte presque
entièrement, la pression exercée verticalement détermine sa pénétration dans les
canaux latéraux aussi ou des zones dilatées, telles les zones de résorption
interne. Si le plugger atteint les parois latérales cela peut mener à la fracturation
de la racine.
Un autre instrument utilisé dans cette technique est le fouloir chauffant
("heat carrier"). Il tienne le rôle de réchauffer le cône de gutta-percha placé
dans le canal radiculaire. Les compacteurs sont disponibles en deux classes de
longueur, série courte (25 mm) et série longue (30 mm), pour des dents
intérieures (A) et des dents postérieures (B). Les instruments de la série courte
sont utilisés aussi bien aux dents postérieures qu’aux dents intérieures. Les
149
pluggers de la série longue sont spécialement utilisés au cas des dents longues
antérieures tel que les canines maxillaires. Les pluggers Shilder sont
disponibles en série aux diamètres progressifs, de 0,4mm à 1,5mmn et ils sont
numérotés de 8 à12, à moitié de mesure. Ainsi n°8 correspond au plugger au
diamètre à la pointe de 0,4mm, n°12 pour le diamètre de 0,5mm, en totalisant
neuf instruments.
"Heat carriers" sont disponibles en deux variantes: grosses «O» et
minces «OO» (fig. 6.7). Il se réchauffe directement à la flamme, à l’ampoule
Bunsen et ce sont en fait des spreaders qui sont réchauffés pour la plastification
de la gutta-percha. La variante électrique de ceux-ci est le système «Touch’n
Heat» (Analytic Technology, Sybron Endo). Le groupe Machtou contient 4
instruments à double bout: "heat carrier" et plugger (fig. 6.8)
150
La correspondance entre le diamètre du
point de plugger Ø et le numéro de
l’instrument #
Ø (mm) #
0.40 8
0.50 81/2
0.60 9
0.70 91/2
0.80 10
0.90 101/2
1.10 11 Fig. 6.6 Pluggers Shilder
1.30 111/2
1.50 12
Fig. 6.9. Le système Touch’n Heat Fig. 6.10. Les points pour
système Touch’n Heat
151
Les cônes de gutta-percha Mynol (ADA) recommander dans la
technique de compactage vertical à chaud Schilder sont celles à conicité plus
grande que celles standards et sont disponibles avec détails: extrafines, fines-
fines, fines, médium-fines, fines-médium, médium, médium-large, large,
extralarge (tableau.2, fig. 6.9, fig. 6.10).
La pâte OC recommandée dans la technique de compactage vertical à
chaud :Pulp Canal Sealer (Kerr), Pulp Canal Sealer E.W.T. (Kerr), Argoseal
(Ogna). Il y a une liaison directes entre le temps de prise du scellant, la
résorption est sa contraction: plus le temps de prix est long, plus celui-ci se
contracte et se résorbent. Les pâtes OC qui paraissent être moins affectés sont
ceux qui on la prise plus rapide.
L’expérience clinique concernant les techniques d’obturation avec la
gutta-percha réchauffée a été toujours influencée par l’efficacité des sources de
chaleur utilisée. Tout d’abord on a utilisé des carriers réchauffés à la flamme
directe. Cette méthode n’offrait pas un contrôle exact de la température de
travail. En outre, il y avait des désavantages en ce qui concerne le confort du
patient: une quelconque anxiété à la vue d’un instrument réchauffé à la flamme
et qu’on va introduire dans la cavité orale, la fumée et odeur qui accompagne le
réchauffement de la gutta-percha.
Le développement Touch’n Heat électrique heat source (SybronEndo,
Orange County, CA) ne fait pas parfaitement l’obturation vertical en soi
puisque la forme de l’instrument ne permettait pas la plastification et le foulage
de la gutta-percha d’une manière simultanée (fig. 6.11, fig. 6.12)
152
compacteurs Obtura ou Schilder (Dentsply/ Tulsa, OK). À part cela la technique
nécessite des cônes non standardisés qui doivent être adaptés dans le canal
avant l’obturation proprement dite, en concordance avec les exigences établies
par Schilder dans la technique de compactage vertical. En outre, "heat pluggers"
sont flexibles, approprié aussi pour la condensation de la gutta-percha dans les
canaux courbés, étroits (fig. 6.13.a, fig. 6.13.b). Ce qui est clairement différent
par rapport à la compactage vertical aux compacteurs rigides, de grandes
dimensions, qui nécessitent aussi un élargissement important, donc une grande
perte de substance surtout dans la moitié cervicale du canal, une invitation à la
perforation voilà fracture radiculaire.
Fig. 6.11 Système B Heat Source Fig. 6.12. Système Sybron Endo
153
1 5 9 13
2 6 10 14
3 7 11 15
Fig. 6.14
Compactage
vérticale en vague
continue
(après Buchanan)
4 8 12
155
- On applique une couche mince de scellant sur les derniers 4 mm apicaux
du cône et on l’insert légèrement dans le canal sur la longueur de travail
établie antérieurement.
- L’établissement de la température de 200°C en Systeme B et à la
puissance maximale. La chaleur est transférée au fouloir par
l’intermédiaire du micro-interrupteur à la pointe du doigt et la partie du
cône qui extrude du canal est sectionnée.
- L’embout du fouloir est placé dans le centre du cône de gutta-percha, on
applique de la chaleur et le fouloir est guidé lentement dans à travers la
gutta-percha jusqu'à 3mm du point de scellement. Cette procédure
prendre 1,5-3,5 secondes, et pour des raisons de sécurité jamais plus de
4 secondes. Le mouvement apical du fouloir va diminuer et s’arrêter
juste avant le point de liaison, à environ 1 mm. a ce moment-là, les
canaux latéraux et secondaires sont obturés.
- Une pression apicale ferme doit être maintenue pendant 5 secondes afin
de supprimer tout rétrécissement pouvant se produire lors du
refroidissement de la masse apicale de gutta percha et ne se crée pas des
espaces vers la paroi latérale radiculaire.
Flux de séparation
Tout en maintenant la pression apicale, on active le réchauffement pour
1seconde et avec un bref choc terminal on sépare la gutta-percha du fouloir
qui est ensuite écarté du canal
On constate qu’on retirement du fouloir, il amène aussi la portion
coronaire de la gutta-percha. À ce moment-là, la portion apicale peut-être
compacter avec un fouloir Schilder. Le clinicien doit vérifier que la masse
apicale de gutta-percha ne se soit pas déplacée, qu’elle est refroidi et se soit
figée.
156
La méthode de compactage en vague continue- l’étape "back filling"
La portion coronaire du canal peut être obturée par injection ou avec le système
aussi comme il suit:
- On applique du ciment de scellement sur les parois radiculaires.
- Le système Obtura II délivre la gutta-percha plastifiée par un applicateur
no.23. A présent est disponible aussi la gutta-percha 150 Flow à une
moindre densité pour des canaux plus sinueux. L’embout de
l’applicateur est placé dans le canal radiculaire jusqu’à ce qu’il touche le
bouchon apical de gutta-percha. On s’injecte une couche de 5-6 mm de
gutta-percha. Au fur et à mesure qu’on introduit la gutta-percha la
pression qui se crée on ressent un recul vers le coronaire dans les doigts
de l’opérateur et celui-ci doit maintenir la pointe de l’applicateur à une
légère pression au fur et à mesure que l’applicateur sort du canal. Le
mouvement est basé sur le sens tactile et il nécessite de l’expérience de
la part de l’opérateur. La compaction se réalise avec les pluggers
Schilders ou Obtura pour maximiser la densité de l’obturation et
l’homogénéité de la masse de gutta-percha. Cette étape est continuée
successivement jusqu’à ce que l’obturation radiculaire soit complète.
- Le complètement au System B: une petite longueur de gutta-percha de 7
mm est coupée d’un cône accessoire, mais de la base. Il est bourré de
scellant et inséré dans le canal. Comme source de chaleur à 100oC
(autrement la gutta-percha ne resterait pas dans le canal), on applique un
petit choc thermique, la gutta-percha est compactée et le fouloir est
écarté.
- Les fouloirs peuvent être utilisés pour compléter le compactage pour
tout autre fragment nécessaire ultérieurement: pluggers Schilder ou
Obtura.
- On applique compomère pour l’obturation radiculaire dans un siège crée
au niveau de l’orifice d’ouverture du canal radiculaire et l’on réalise une
radiographie de contrôle.
157
La technique en vague continue est plus simple et plus rapide que le
compactage vertical Schilder ou la gutta-percha refroidissait et ne pouvait plus
être compactée que si elle se réchauffait de nouveau successivement et
condensée en 3-4 étapes.
Techniques de thermocompactage
Le compactage thermomécanique a été décrite par McSpadden (1979). Cette
technique utilisait un dispositif
semblable à une lime Hedström inversée
compacteur McSpadden (Caulk
Dentsply) (fig. 6.15) qui alors qu’elle
est introduite dans le canal et qu’elle
tourne (environ 12000 rpm), sans
Fig. 6.15. Compacteur McSpadden.
pression apicale, par le frottement avec
le cône principal de gutta-percha développe de la chaleur qui détermine la
plastification de la gutta-percha et par le mouvement de rétraction du canal
pousse vers l’apical et latéral la gutta-percha.
Théoriquement cette méthode menait à un très bon scellement apical et
latéral ce qui faisait apparaître d’autres dispositifs similaires: compacteur pareil
à l’instrument Unifile (Caulk Dentsply), Gutta-Condensor (Maillefer,
Ballaigues, Switzerland), Engine Plugger (Vereinigte Dentalwerke, Munich,
Germany). Puisqu’on a enregistré beaucoup d’obturations à dépassement, a
apparu une technique hybride de Tagger M. qui combine la technique de la
condensation latérale pour la région apicale, et pour le reste du canal la
technique de la compaction thermomécanique.
Avec le temps on a vu que la technique a aussi d’autres désavantages
qu’il ne faut pas négliger:
- Nécessite beaucoup d’expérience de la part de l’opérateur.
- Les limes étant confectionnées d’acier pouvaient se déformer voire se
casser surtout au cas des canaux courbes.
158
- Développe des températures assez élevées qui peuvent affecter les
ligaments périodontaux.
On a essayé de remédier à ces défauts en utilisant compacteur NiTi
préfabriqué couvert de gutta-percha "multiphase" plastifiée avant de l’introduire
dans le canal et qui développeraient une température plus petite pendant la
plastification (JS Quick-Fill, JS Dental, Ridgefield, CT, USA).
Compactage latéral au chaud
Howard Martin (1987) a utilisé un instrument spécial au rôle de transmission de
la chaleur au niveau de la gutta-percha pendant que celle-ci est condensée
latéralement dans le canal radiculaire (Endotec). Cette technique permet la
coalescence et la fusion des cônes de différents diamètres dans une masse dense
et homogène de gutta-percha, aux risques réduits de fracture des parois
canalaires et avec une exécution plus simple (Liewehr FR. 1993).
C’est une technique de compaction latérale où l’on applique de la
chaleur par l’intermède des spreaders ou d’autres dispositifs (par exemple les
dispositifs électriques, Endotec, Spreader Twin) légèrement réchauffés (fig.
6.16.a,b). Il faut faire grande attention à la température de travail, une chaleur
trop grande peut fondre la gutta-percha qui adhérera à l’instrument de
compaction et sera sortie du canal. Le Spreader Endotec est attaché à une pièce
de main à batterie et il peut être réchauffé.
159
Systèmes à base d’injection de la gutta-percha réchauffée
Le système Obtura II (Obtura Corp., Fenton, MO, USA) (fig. 6.17)
réchauffe la gutta-percha phase alpha à 1600C dans une pièce de main qui
ressemble à un pistolet pour qu’elle soit ensuite injectée à 60oC par un
instrument en argent dans le canal soit bien élargi, mais le contrôle apical
n’est pas très sûr. Le dispositif a été accepté pour deux procédures
spécifiques; le complètement de l’obturation verticale au chaud avec le
Système B et aussi dans le cas des dents à l’apex ouvert.
S’il s’agit d’un canal large on peut compléter le reste du canal avec la
gutta-percha injectée au système Obtura II. On applique du scellant en couche
mince sur les parois du canal, on réchauffe la gutta-percha à 200oC, on évacue
une quantité minime de gutta-percha par la pointe de l’instrument pour le
réchauffer et on l’écarte, on introduit rapidement l’instrument dans le canal. Si
l’on ne respecte pas ce temps de l’obturation il est possible qu’une place vide
apparaisse entre les deux parties de l’obturation. On injecte la gutta-percha et au
fur et à mesure qu’elle est sortie du canal on extrait de même l’instrument
légèrement. Après le remplissage du canal on utilise des fouloirs
conventionnels Schilder pour la compaction de la gutta-percha qui est scellée
coronairement avec cément verre-ionomère. Au cas des apex ouverts il y a des
difficultés dans l’adaptation du cône au niveau apical. On décrit une méthode
où l’on injecte la gutta-percha dans le canal jusque près du foramen apical; elle
160
est ensuite légèrement compactée avec le fouloir. On fait une radiographie de
contrôle pour voir le scellement apical et si c’est bien on complète normalement
par la technique (Obtura II).
Fig. 6.18. Le système Ultrafil 3D. Fig. 6.19 DiaGun Wireless Obturation
System
Fig.6.20 Obturateurs
endodontiques Thermafil
La technique:
- Irrigation et sèchement du canal.
- Application d’une couche de pâte d’obturation canalaire seulement à
l’orifice d’ouverture du canal (l’excès du ciment scellant peut être poussé
pendant l’obturation au-delà du foramen apical).
162
- Etablir la longueur du travail, fixer le stopper en caoutchouc à la dimension
établie et introduire l’obturateur dans le four de réchauffement.
- Introduction d’obturateur dans le canal soigneusement et maintien une
pression apicale ferme pendant 4-5 secondes.
- Ecartement du fragment d’obturateur en excès avec la fraise ThermaCut.
- Scellement coronaire du canal par l’application d’une couche mince de
compomère.
- Radiographie de contrôle pour évaluation et témoin dans la poursuite du
traitement 2-3 ans.
163
7. LA CHIRURGIE ENDODONTIQUE
La chirurgie endodontique est, dans la plupart des cas, un traitement
complémentaire au traitement sur voie ortho grade et il ne doit pas être
considéré un traitement substitutif.
Les études ayant analysé le taux succès/échec dans le traitement
conservateur endodontique versus intervention chirurgicale ont clairement
montré un taux de succès de beaucoup plus grand dans le traitement
conservateur (Seltzer). Les tissus périapicaux entrent dans le processus de
guérison après l'éradication du facteur étiologique : l’infection intracanalaire.
L’objectif du traitement chirurgical est l’écartement mécanique des
irritants bactériens de l’espace péri-radiculaire avec le tissu inflammatoire
chronique.
164
Les techniques chirurgicales endodontiques sont :
Le drainage transmaxillaire d’une parodontite apicale aigüe ou
chronique sur voie vestibulaire
La chirurgie de l’espace périapical ou péri-radiculaire :
- la résection apicale ;
- le curetage périapical ;
- l’amputation radiculaire ;
- la réimplantation dentaire thérapeutique ou intentionnelle ;
- le traitement des perforations ;
- le traitement des lésions combinées endo-parodontales.
La résection apicale
La résection apicale est considérée la technique qui assure des
conditions parfaites d’obturation radiculaire après avoir enlevé l’apex et le tissu
de granulation périapical (fig. 7.1.-7.11.).
L’intervention appartient en fait au retraitement endodontique, et ce
qui concerne l’indication c’est le praticien dentaire qui l’établit après qu’il ait
épuisé les méthodes de retraitement conservateur et seulement dans l’intérêt du
patient.
La résection apicale et le curetage éliminent donc un symptôme, la lésion
inflammatoire chronique, sans que la cause, c’est-à-dire la présence des
bactéries du système canalaire, soit éradiquée.
165
Les indications de la résection apicale restent très restreintes:
- les fractures radiculaires à 1/3 apicale ;
- la présence d'un corps de transfert intraradiculaire qui ne peut pas être
enlevé ;
- la nécessité d'enlever une lésion intra osseuse qui vient en rapport de
voisinage avec des racines dentaires ;
- l’échec du retraitement endodontique.
Infections extraradiculaires
Certaines espèces microbiennes peuvent passer dans l’espace périapical
soit à la suite de leur propulsion pendant les manœuvres thérapeutiques, soit par
leur capacité de migration vers la zone périapicale et de former d'un biofilm sur
la surface externe de la racine. Ces espèces microbiennes résistent aux réactions
immunes de l’hôte (Noiri&col.,2002). La flore microbienne extracanalaire
166
diffère de la flore microbienne intracanalaire, étant représentée par Actinomyces
Israelli et Propionibacterium Propionicum.
167
a
Fig. 7.1. La disposition des racines des dents maxillaires (a) et mandibulaires (b) par
rapport au panneau vestibulaire
168
Fig. 7.2.a-b. Incision Partsch (esquisse et image préopératoire)
169
Fig. 7.7.a-c. La position d´apex par rapport à l´os vestibulaire (dents antérieures
maxillaires).
Fig. 7.8.a-c. La surface de section radiculaire après résection d´apex d´une dent
antérieur maxillaire.
Fig. 7.9.a.-i. La position des apex radiculaires par rapport à l´os vestibulaire et palatine
des molaires maxillaires et mandibulaire (esquisse et images préopératoires).
170
Les soins postopératoires
La cavité pour l’obturation rétrograde est nécessaire, même au cas d’un
canal obturé préalablement. Dans la situation où les canaux principaux ont été
obturés il est possible que la résection apicale expose un isthme non-préparé et
non-obturé, mais qui est cependant inclus dans la cavité rétrograde en
empêchant la migration des bactéries dans l’espace périapical.
173
Ces deux facteurs sont très importants : les chances de guérison au cas d’une
perforation vieille et contaminée, entraînant une perte osseuse, sont petites par
rapport aux perforations non-contaminées et obturées immédiatement. Quelle
que soit sa cause, la perforation doit être immédiatement isolée et obturée,
d’une manière étanche pour éviter la