THÈME
Analyse d’un système d’attente avec clients impatients
Présenté par :
GUEMOUNI Amira
HAMENNI Halima
OUAKKOUCHE Hadil
Encadrant : Mr S.ZIANI
Avant toutes choses, nous remercions dieu le tout puissant de nous avoir donné
le courage, la force, la volonté, la détermination et la persévérance qu’il fallait pour
la réalisation de ce modeste travail.
Un grand merci à tous les membres du jury qui ont prit le temps d’examiner
notre travail .
A mes chers parents, pour tous les sacrifices de ma mère, son amour, sa ten-
dresse, son soutien inconditionnel et ses prières incessantes tout au long de mes
études.
A mes chers frères : Lamine, Mazigh et Massi pour leurs encouragements perma-
nents, et leur soutien moral, à ma chère sœur Amel et mes chères amies pour leur
appui et leur encouragement, à mon meilleur ami Abdelouahab qui m’a été d’une
grande aide que ce soit pour réviser, pour mes recherches ou pour me motiver et
à me redonner espoir quand je n’en avais plus, à mes professeurs, et en particulier
Mr Ziani pour ses instructions, ses conseils et sa patience.
Merci d’être toujours présent pour m’éclairer dans cette noble quête de savoir.
GUEMOUNI Amira
Avec toute ma gratitude et tout mon amour je dédie ce modeste travail :
À celle qui m’a donné la vie, la plus belle des femmes, à celle qui a toujours été
là à mes côtés sans jamais être lassée, qui me comble d’amour et d’affection, de
conseils et de compréhension, de sourires et d’encouragements, qui m’a toujours
soutenu, défendu et conseillé, à celle que j’aime plus que tout, ma chère maman.
À l’homme de ma vie, mon amour éternel, l’homme formidable et si admirable,
à celui qui me fait vivre sous sa douce lumière, à celui qui durant toutes ces années
a guidé mes pas sur le chemin de la vie, m’a toujours dit que je suis capable de
tout surmonter, apprit à me respecter et à respecter les autres, à avoir confiance
en moi, resté focus sur mes buts et de toujours visé le haut, de donner le meilleur
de moi et de ne jamais abandonné, à ne pas baisser les bras même si le combat est
dur, à mon idole, mon papa.
À celui qui m’a toujours montré le droit chemin, m’a protégé, celui qui m’aide
dans mes choix et qui ne me refuse jamais rien, à mon héros, mon chère grand
frère.
À ma protégée, la prunelle de mes yeux ma petite sœur adorée.
À la personne qui a toujours été là pour moi dans les hauts comme dans les bas,
ma fidèle alliée, ma précieuse sœur avant d’être cousine, Sarah.
À tous les autres membres de ma famille, à mes amis qui sont eux aussi devenus
des membres de ma famille de cœur à tout nos moments partagés, nos rires et
souvenirs.
À Mr ZIANI Sofiane, qui nous a encadré avec patience, sans qui ce travail
n’aurai jamais vu le jour, pour ses conseils, son temps et sa compréhension.
Et sans oublier notre chef de département Mr KHIMOUM Noureddine qui
a toujours été là à nous conseiller, nous encourager, à être compréhensif et nous
proposer son aide si précieuse.
HAMENNI Halima
Je dédie ce modeste travail à mes chers et précieux
parents qui m’ont toujours soutenu, à mes frères et
à ma sœur qui m’a toujours soutenu et orienté.
Introduction générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
I.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I
I.9 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
II.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
III Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
III.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
III.3.6 Calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
II
III.4.1.3 Démonstration de la méthode de l’inverse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
III.7 Déroulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
III.8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Conclusion générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
III
Table des figures
IV
Introduction générale
La théorie des files d’attentes est une théorie mathématique qui est utilisée pour résoudre des
problèmes de la vie réelle telle que le trafic.
Elle permet d’étudier scientifiquement le temps que doivent attendre les clients quand ils demandent
un service, la majorité du temps les gens font des queues si le service n’est pas immédiat, et il peut
même avoir des personnes qui sortent sans être servis.
les études sur les files d’attente ont été initiées par le mathématicien danois Erlang en 1909, qui a
étudié au début pour la communication téléphonique à l’aide d’un processus de poisson. Avec le temps,
les résultats se sont étendues dans différentes directions. La théorie des files d’attente connaît une crois-
sance rapide dans divers champs, notamment une analyse théorique des modèles de files d’attente et
des réseaux d’une structure plutôt complexe en utilisant des modèles mathématiques assez sophistiqués
et divers types de processus stochastiques.
Le but de cette théorie est de trouver des solutions pratiques et efficaces en même temps, et pour le
faire il faut enrichir le modèle classique.
• Le premier chapitre intitulé “Notion de bases sur les processus stochastiques“ englobe les diffé-
rents concepts qu’on utilisera pendant notre travail.
• Le deuxième chapitre intitulé “Système de files d’attente“ détaille encore plus les aspects sur les
files d’attente ainsi que les performances de certains systèmes Markoviens.
• Le troisième chapitre est une pratique et simulation de ce qui a été étudié dans les deux chapitres
précédents.
• Le troisième chapitre est consacré à une application concernant la simulation d’un système
d’attente Markovien avec clients impatients.
1
I
I.1 Introduction
Nous allons aborder dans ce chapitre quelques notions sur les processus stochastiques, principalement
sur les chaînes de Markov, qui permettent de modéliser des systèmes dont le comportement n’est que
partiellement prévisible.
La théorie est fondée sur le calcul des probabilités, les domaines d’applications sont très divers
surtout dans la modélisation et la gestion du trafic dans un réseau de transport (carrefours à feux) et
plus généralement dans des systèmes techniques complexes soumis à des perturbations aléatoires.
Nous exposons dans un premier temps les notions de base concernant les processus stochastiques, puis
dans un second temps nous allons mettre l’accent sur les notions théoriques fondamentales concernant
les processus markoviens.
2
I.2 Processus stochastiques
Un processus stochastique représente une évolution, discrète ou à temps continu, d’une variable
aléatoire. C’est un phénomène chronologique ou intervient le hasard.
L’étude des processus aléatoires fait partie de la théorie des probabilités, qui constitue l’un de ses
objectifs les plus profonds. Il pose des problèmes mathématiques intéressants et souvent très difficiles.
Un processus stochastique {X(t), t ∈ T } est une fonction du temps, et sa valeur à chaque instant
dépend des résultats d’une expérience aléatoire. À chaque instant t ∈ T, X(t) est donc une variable
aléatoire. Par conséquent, un processus aléatoire peut être considéré comme une série de variables
aléatoires. L’ensemble T peut être discret ou continu. X(t) définit l’état du processus à un instant t.
Un processus {X(t)} tel que X(0) = 0 a des incréments indépendants si, pour toute suite finie
0 < t1 < t2 < · · · < t(n), les variables aléatoires X t1 , X t2 − X t1 , . . . , X tn − X tn-1 sont indépendants.
Un processus est dit stationnaire (ou homogène dans le temps), si pour tout s et pour tout t ;
l’accroissement X t+s − X t a la même loi que X t .
I.3.1 Définition
On dit qu’un processus stochastique est une chaîne de Markov si la valeur future du processus
dépend que de sa valeur actuelle (c’est-à-dire on s’intéresse qu’au présent et que le passé n’affecte pas
la progression du processus au future).
Si x(t) est à valeur discrète, on dit qu’elle est de Markov si et seulement si pour tout
t1 < t2 < · · · < tk < tk+1 :
P (xk+1 ≤ X(tk+1 ) < xk+1 + ∆xk+1 |X(t1 ) = x1 , X(t2 ) = x2 , . . . , X(tk ) = xk ) =
P (xk+1 ≤ X(tk+1 ) < xk+1 + ∆xk+1 |X(tk ) = xk )
Autrement dit l’étape X(n) = i, X(n − 1) = i(n − 1), X(n − 2) = i(n − 2), . . . , X(0) = i(0) qui
représente le passé et le présent peut se résumé en X(n) = i qui représente le présent seulement.
Une chaîne de Markov est dite homogène dans le temps si la probabilité P (Xn ) ne dépend pas de n.
P ij (n) = P (X n+1 = j|X n = i) = pij = P (X 1 = j|X 0 = i), (n ≥ 0)
La probabilité que X(n) soit dans l’état i ∈ s (s est l’espace des états qui peut être fini ou infini) et
une probabilité d’état π i (n) = P (X(n) = i) et la somme est égal à 1 :
P
π i (n) = 1.
i∈s
Et la probabilité de transition de l’état i à l’état j au temps t et sa somme aussi vaut 1 :
P
ρij (n) = 1.
j∈s
3
On suppose que cette chaîne esthomogène et nous donne
la matrice de transition suivante :
P00 P01 . . . P0i . . .
P10 P11 . . . P1i . . .
.. .. .. .. ,
. . . .
P P . . . P . . .
i0 i1 ii
.. .. .. ..
. . . .
4
On l’écrit sous la forme matricielle suivante : P (2) = P P = P 2 (ce résultat est valable pour les
probabilités de transition à m étapes).
On peut aussi calculer facilement les probabilités d’états (π j (n)).
Πj = P (X(n) = j)
X
= P (X(n) = j|X(n − 1) = i)P (X(n − 1) = i)
i∈s
X
= ρij π i (n − 1)
i∈s
Si
Le graphe de transition d’une chaîne de Markov est un graphe orienté dont ses sommets sont les
états de la chaîne et ses arcs représentent les transitions entre les états de la chaîne.
Un état i est récurrent si le processus repasse par l’état i une infinité de fois après l’avoir quitté, sa
probabilité vaut 1, sinon on dit que cet état est transitoire.
∞
L’état i est récurrent si ρii (n) = ∞
P
n=0
La propriété de récurrence est une propriété de classe, si on a i et j deux états de la même classe et
i est récurrent j aussi l’est alors
ρjj (k+n+m) = ρjr (k) ρrl (n) ρlj (m) ≥ ρji (k) ρii (n) ρij (m)
PP
l∈s r∈s
∞ ∞
ρjj (k+n+m) ≥ ρji (k) ρij (m) ρii (n) = ∞
P P
n=0 n=1
5
Ce qui montre que j est récurrente, et c’est aussi la même chose pour les états transitoires.
On fait une distinction entre deux états récurrents, lorsqu’on considère l’espérance du temps de
premier retour, si l’état i est récurrent, on écrit :
P P
E[T i |X(0) = i] = mP (T i = m|X(0) = i) = mP (T i = m|X(0) = i)
m∈N0 ∪∞ m∈N0
Si cette espérance est finie l’état est récurrent positif. Dans le cas contraire il est récurrent nul.
L’état i est dit périodiques de période n ≥ 1 si n est le plus grand diviseur commun (PGCD) des
longueur de circuit qui passe par i : d[i] = P GCD{n ≥ 1, P ii (n) > 0}.
Un état est dit apériodique si PGCD {n ≥ 1, P ii (n) > 0} = 1
Une chaîne de Markov est dite irréductible si elle contient qu’une seule classe d’états récurrents où
d’états transitoires.
Une chaîne de Markov est dite ergodique si on peut atteindre un état à partir de n’importe quel
autre état.
6
I.5 Marche aléatoire uni-dimensionnelle sur Z
La marche aléatoire uni-dimensionnelle sur S = Z est décrite par l’équation suivante : X(n + 1) =
X(n) − U (n) telle que U (n) est une suite de Bernoulli et son diagramme de transition est :
On peut retourner à l’état 0 en 2n étapes seulement si l’état du processus s’est déplacé sur le
processus n fois vers la droite, et n fois vers la gauche , par contre le retour à l’état 0 avec 2n + 1 est
impossible. On peut aussi définir une marche aléatoire sur S = Z
Les états de S = Z sont récurrents et c’est pareil pour S = Z 2 .
Le premier cas est celui ou 0 et N sont considérés comme des barrières bloquantes, qui empêchent
que la marche continue au-delà des deux états 0 et N ; telle que PN N = p = 1 − p00 , avec 0 < p < 1.
1−ρN +1 ρ .
1−ρ
Cette chaîne est ergodique donc tous ses états tendent vers sa distribution, πi∗ = i
p
ρ= q
Son diagramme de transition est représenté par :
7
Deuxième cas :
est une marche aléatoire sur un cercle pour laquelle PN 0 = P = 1 − P0N avec
0 < P < 1, si le nombre d’états (n + 1) est impair cette chaîne est alors ergodique,
et toute sa distribution tend vers une distribution invariante qui est : πi∗ = 1
N +1
Est si (N + 1) est pair la chaîne est périodique de période 2 et sa distribution
tend vers une distribution stationnaire au sens de Cesàro
En d’autres termes, la somme de Cesàro d’une série est la limite de la moyenne
arithmétique de ses n premières sommes partielles quand n tend vers l’infini.
Son diagramme de transition est représenté par :
8
On s’intéresse à la représentation du processus de Poisson, puis à mettre l’ac-
cent sur la distribution exponentielle comme étant la plus utilisée en modélisation
de processus de service. Exprimé en N (t) le nombre d’événements possibles qui
peuvent se produire pendant l’intervalle [0, t] Et satisfaire les conditions suivantes :
9
• Condition 01 : Le processus ainsi décrit est homogène dans le temps ; donc
les probabilités de transitions sont constantes.
• Condition 02 : Le processus est additif à accroissement indépendants :
étant donnés deux intervalles de temps disjoints, le nombre des événements
qui se produisent dans l’un est indépendant du nombre des événements qui
se produisent dans l’autre.
• Condition 03 : La probabilité pour que deux événements se réalisent en
même temps est négligeable devant la probabilité de réalisation d’un seul.
• Condition 04 : On doit écarter le cas des probabilités de transition nulles,
ou égales à 1.
On résume les conditions mathématiquement :
P (Nt+∆t − Nt = 1 | Nt = n) = λt ∆t + 0(∆t),
P (Nt+∆t − Nt = 0 | Nt = n) = 1 − λt ∆t + 0(∆t)
10
Le processus de Poisson peut être défini comme un processus markovien dont
la matrice de transition est :
Xt = N t + M t pour t ≥ 0
11
I.8 Loi exponentielle
On dit qu’une variable aléatoire suit une loi exponentielle de paramètre λ > 0
si :
P (X > t) = e−λt , t ≥ 0
• Sa fonction de répartition est :
−λt
1−e , t≥0
FX (t) = P (X < t) =
0 sinon
• Et de densité :
−λt
λe si, t ≥ 0
f (t) =
0 sinon
I.9 Conclusion
Ce chapitre a présenté les modèles mathématiques nécessaires pour étudier les
formes de file d’attente, telles que les chaînes de Markov, le processus de Pois-
son et la loi exponentielle. Ce formalisme peut être étudié de diverses manières,
en le considérant comme un domaine abstrait des mathématiques appliquées, ou
comme un outil mathématique utile pour analyser ou évaluer le comportement des
systèmes d’attente.
12
II
II.1 Introduction
Les files d’attente est une branche très vaste qui est en développement très
rapide et qui est utilisée dans plusieurs domaines, on peut les trouver dans : les
réseaux informatiques et de télécommunication, l’ingénierie du trafic et les télé-
communications mobiles.
Nous allons découvrir dans ce chapitre qu’est-ce que les files d’attente et nous
allons aborder quelques notions nécessaires et donner quelques exemples des files
d’attentes les plus utilisées, nous allons ensuite nous intéresser à la file M/M/1+M
(file d’attente avec clients impatients)
13
II.2 Quelques notions de base
Description d’un système de file d’attente
Le système d’attente se décrit par un processus d’arrivée de clients, un méca-
nisme de service et une discipline d’attente.
Processus d’arrivée
Nous supposons que les clients arrivent indépendamment les uns des autres.
Par conséquent, le temps entre les arrivées {X n , n ≥ 1} . est indépendant. Nous
supposons également que ces variables ont la même loi. Voici une liste des arrivés
possibles et les notations associés :
• Arrivées à intervalle réguliers : D (déterministe) ;
• Arrivées Poissonniennes : M (Markov) ;
• Arrivées à intervalles suivant une loi d’Erlang : Ek égale à la loi de Gamma
G(k, λ) ;
• Arrivées à intervalles suivant une loi générale : G.
Processus de service
Les durées de services (Y n )n ≥ 1 sont des variables positives indépendantes et
de même loi. Voici une liste de service possibles et les notations associées :
• Service de durée constante : D (déterministe) ;
• Service de durée suivant une loi exponentielle : M (Markov) ;
• Service de durée suivant une loi d’Erlang : Ek ;
• Service de durée suivant une loi générale : G.
Discipline d’attente (de service)
La discipline de service est la méthode par laquelle le serveur choisit le client
suivant après avoir terminé le service du client actuel. De nombreuses disciplines
sont utilisées telles que :
14
4. (LCFS) : « last come first served », Elle consiste à servir en premier le
dernier client arrivé, elle est utilisée surtout pour la gestion du stock où le
système de pile est appliquée : celui qui vient plus tard part plus tôt.
5. (RSS) : Sélection au hasard d’un client en attente, cette discipline consiste
à sélectionner le client à servir aléatoirement.
6. Priorité : Les clients sont servis, avec cette discipline, suivant leur impor-
tance dans la population. Une personne prioritaire sera servie avant une per-
sonne non-prioritaire, même si elle est arrivée après. Cette discipline s’impose
dans les services d’urgence, les aéroports, etc.
15
II.2.1 Notation de Kendall
Il existe une série de modèles de files d’attente, qui se distinguent par la loi
des temps d’arrivée, la loi des temps de service, le nombre de serveurs, l’éventuelle
longueur maximale de la file, l’ordre de passage des clients.
La notation de Kendall permet de spécifier le modèle de manière compacte. Le
plus souvent, cette notation se compose de trois symboles : A/B/s/N/K/Ds .
Où A désigne la loi des intervalles de temps entre arrivées des clients, B désigne
la loi des temps de service, s est le nombre de serveurs, N est la capacité du système,
K désigne la taille de la population source, et Ds estladisciplineduservice.Lesvaleurslesplus
• M (MARKOV) : Loi exponentielle. En effet, nous avons vu que cette loi
implique la propriété de Markov. Il s’agit du cas le plus simple à analyser.
• D (Déterministe) : Temps constant, c’est-à-dire que les arrivées des clients
sont régulièrement espacées, respectivement le temps de service est le même
pour tous les clients.
• E (Erlang) : Loi dite d’Erlang, qui est en fait une loi Gamma ( loi d’une
somme de variables exponentielles).
• G (Générale) : Loi arbitraire. Ce symbole s’utilise quand on dérive des
propriétés ne dépendant pas de la loi particulière considérée.
Lorsque les trois derniers symboles (N,K,Ds )nesontpasprciss, alorsN= ∞, K =
∞ et Ds = (F IF O)
Il existe une infinité de places pour les clients, c’est à dire que tous les clients qui
arrivent au système seront servis après que leur temps d’attente soit épuisé.
Notons que les temps de service et les temps des inter-arrivées sont mutuellement
indépendants.
Le système est décrit par une chaîne de Markov à temps continue et à espace d’états
16
discret N (t), t ≥ 0, où N (t) représente le nombre des clients dans le système à
l’instant t.
Le diagramme de transition associé à ce système est donné par la figure [diag3]
C’est une équation qui a été mise séparément par les deux mathématiciens :
Sidney Chapman et Andrei Kolmogorov et c’est une égalité en théorie des processus
Markoviens qui met en relation les lois jointes de différents points de trajectoire
d’un processus stochastique.
Nous connaissons les valeurs de λij pour la majorité des problèmes d’applications
, d’où nous connaissons aussi les probabilités de transition P ij (∆t) pour des petites
durées ∆t, nous devons alors calculer les fonctions P ij (t) pour des valeurs aléatoire
du temps t(t > 0) et déterminer le régime transitoire du processus considérer.
Nous supposons alors qu’on peut considérer pour un problème l’état initial i
étant fixe et qu’on se désintéresse à la manière dont P n (t) dépend de i :
P n (t) = P (X(t) = n) = P in (t); (n = 0, 1, 2, ...)
P n (t + ∆t) = P in (t + ∆t)
X
= P ik (t)P kn (∆t)
k∈S
X
= P n (t)[P nn (∆t) − 1 + 1] + P k (t)P kn (∆t)
k̸=n
17
P n (t+∆t)−P n (t)
+ P n (t) P nn (∆t)−1
P P kn (∆t)
∆t = P k (t) ∆t ∆t
k̸=n
D’où quand ∆t tend vers 0 :
P ’ n (t) =
P
P k (t)λkn + P n (t)λnn
k̸=n
avec λnn ; (n = 0, 1, 2, ...)
P
=− λnj
j̸=n
Ce système d’équations interprète le taux de variation P ’ n (t) de la probabilité
à l’état n égal à la différence du flux d’entrée et flux de sortie de cet état.
18
II.2.2.2 Quelques performances de la file M/M/1
On définit la quantité ρ = λ
µ représentant le facteur d’utilisation du système
(Intensité du trafic).
Lorsque λ < µ , i.e ρ < 1, alors tous les états de la chaîne sont récurrents non nuls
et apériodiques. Dans ce cas la chaîne de Markov est érgodique alors la distribution
stationnaire existe et elle est unique.
Les probabilités d’état :
lim P (t)
t→+∞
19
II.2.3 File d’attente M/M/S
La file d’attente M/M/S est aussi définie par un processus stochastique marko-
vien, où les instants d’arrivés des clients sont poissonniens et les temps de service
sont exponentiels. la particularité de ce système est qu’il existe S serveurs tra-
vaillant en parallèle suivant la même distribution exponentielle de paramètre µ.
Lorsqu’un client arrive et il existe un serveur libre, alors il accède au service, sinon
il prend place en attente.
Le diagramme de transition associé à ce système est donnée par :
20
II.2.3.1 Quelques performances
Une file d’attente M/M/1 avec clients impatients est l’étude d’une file d’attente
où les clients arrivent suivant une loi de poisson de paramètre λ, et distribuée de
manière exponentielle de paramètre µ, la capacité de la file est illimitée et il existe
un seul serveur. Et dès qu’un client arrive il se donne une minuterie individuelle,
et dans le cas où il n’a pas été servie durant sa durée d’attente il quitte le système
sans être servi, et dans ce cas on ajoute un autre paramètre ϵ qui représente le
taux de délais de patience .
Ce processus est un processus de naissance et de mort dont ses taux de transi-
tions sont indiqués dans le diagramme de transition suivant :
21
II.3.2 Performances du système
n
!
Y λ
Pn = P0
µ + kγ
k=1
λ
ρk = , ∀k ≥ 1.
µ + kγ
Alors,
n
!
Y
Pn = ρk P0
k=1
D’autre part, et comme la somme des probabilités est égale à 1, on déduit que,
1
P0 = ∞ Q
P n .
1+ ρk
n=1 k=1
∞ Q
n
On a : λ
converge alors P0 existe. En effet,
P
µ+kγ
n=1 k=1
1 1
µ + kγ > kγ =⇒ ≤
µ + kγ kγ
n
Y 1 n Y n n
λ 1 1 1
=⇒ ≤ =
µ + kγ γ k γ n!
k=1 k=1
∞ Y n ∞ n
X 1 X λ 1 λ
=⇒ ≤ = eγ < ∞
n=1
µ + kγ n=1
γ n!
k=1
22
Enfin, et pour simplifier on garde toujours la constante P0 dans l’expression de
Pn .
En gardant les simplifications déjà faites nous trouverons les résultats suivants :
∞ n
γX Y γ
π = P[V > D] = P0 ρk = (1 − P0 ) (II.3)
λ n=1 λ
k=1
Il est clair que les résultats obtenus lors du calcul sont purement théoriques.
Par conséquent, en pratique, nous utilisons des approches algorithmiques
plus intéressantes, telles que la troncature de sommes infinies, pour réduire
le temps d’exécution des programmes.
II.4 Conclusion
Dans ce deuxième chapitre nous avons étudié les systèmes des files d’attentes
en générale en se basant sur les files d’attentes M/M/1 avec et sans impatience.
23
III
Application
III.1 Introduction
Nous avons présenté en détails dans les chapitres précédents les files d’attentes
avec impatience.
Dans ce dernier chapitre nous allons présenter en premier lieu qu’est-ce qu’une
simulation, les étapes à suivre, nous allons ensuite présenter l’outil de simulation
avec lequel nous allons effectuer, et finalement nous allons expliquer le déroulement
de la simulation et nous présenteront quelques résultats de simulation obtenus.
24
Dans la simulation à événements discrets, l’espace d’état du système considéré
est fini ou dénombrable et chaque changement d’état (événement) se produit de
façon discrète. Ces instants de changement d’état sont appelés occurrences d’évé-
nement. Un événement peut être l’arrivée d’une transaction ou la réalisation d’un
service.
Dans un contexte général, ces événements se produisent de façon aléatoire.
Ainsi, les techniques d’estimation statistique sont alors utiles dans l’analyse d’un
système.
Cette étape est très importante car ces éléments ont un cadre très riche pour
modéliser les phénomènes et leurs environnements, le concepteur peut effectuer de
très nombreux choix qui peuvent influencer sur le résultat, et ces choix doivent
être guidés par l’objectif de l’étude.
• La théorie continue : elle peut être n’importe quelle théorie des milieux
continus, lorsqu’il existe plusieurs théories il est préférable de choisir la plus
simple car elle est la moins couteuse en termes de calculs sans trop s’éloigner
du résultat.
• La discrétisation : elle dépend du modèle du produit (maillage).
Même si tous les logiciels appliquent la même méthode, mais le choix du logiciel
peut avoir une influence sur les résultats de la simulation, et aussi sur les consi-
dérations liées à l’ergonomie, et le cout, et cela revient au types d’éléments et les
modèles d’environnement qui diffère.
25
III.3.4 La modélisation du produit
Cette étape s’appuie en majorité sur une maquette numérique existante et fait
appelle a un meilleur automatique, la réalisation du maillage s’effectue en trois
temps :
• Adapter la géométrie a la théorie.
• Choisir le type et la taille des éléments selon l’objectif de la géométrie.
• Générer et contrôler le maillage. « Un maillage est la discrétisation spatiale
d’un milieu continu, ou aussi, une modélisation géométrique d’un domaine
par des éléments proportionnés finis et bien définis. L’objet d’un maillage est
de procéder à une simplification d’un système par un modèle représentant
ce système et, éventuellement, son environnement (le milieu), dans l’optique
de simulations de calculs ou de représentations graphiques. » (Source : Wi-
kipédia).
III.3.6 Calcul
Cette étape est réalisée par le logiciel automatiquement sous les hypothèses ne
contribue pas aux écarts, mais les erreurs d’interprétations, également les contraintes
sont l’origine du post-traitement des résultats.
Certaines sources d’écarts peuvent être maitrisé ou éliminé, et cela grâce aux
outils d’aide au diagnostic qui sont déjà présent dans certains logiciels de simula-
tion.
Pour la modélisation la majorité des logiciels proposent des outils semi-empirique
afin d’éviter les écarts. Et pour les fautes les logiciels vérifient généralement que
26
les règles de la théorie sont respectées. L’utilisation de ces outils permet de facilité
le diagnostic.
0 1
P
xi pi
pi 1
2
1
2 1
27
III.4.1.2 La méthode de l’inverse
G(x) = P (F −1 (U ) ≤ x)
= P (F (F −1 (U )) ≤ F (x))
= P (U ≤ F (x)) = F (x)
• Cette méthode suggère que pour générer des échantillons d’une variable aléa-
toire. X pour laquelle F −1 est connue, on peut générer des nombres aléatoires
U uniformes sur (0, 1) et faire X = F −1 (U ).
• Nous avons alors l’algorithme général de la méthode inverse suivant :
Propriétés III.1
• Une condition minime pour l’application de cette méthode est de connaître
la forme explicite de F −1 .
• Cela est vérifié pour plusieurs lois de probabilités, comme l’uniforme, l’ex-
ponentielle, de Weibull, de Cauchy, . . .
• Remarquons qu’une telle condition n’est pas suffisante, par exemple, pour la
loi beta, il est possible théoriquement de la simuler par inversion, mais elle
peut résulter très couteuse.
28
• Parfois, nous disposons d’une bonne approximation de F −1 , d’où on peut
utiliser la méthode par approximation.
29
III.5 Outils de simulation
Nous avons opté pour la technique analytique où nous avons modélisé notre
réseau de file d’attente. pour un calcul rapide et meilleur des résultats nous avons
choisi « MATLAB» comme langage de programmation.
MATLAB (Matrix LABoratory) est un logiciel qui permet d’effectuer des calculs
numériques. Il a été conçu initialement pour féliciter le traitement des matrices
mais il est désormais utilisé dans tous les domaines des sciences qui nécessite de
faire un calcul.
30
III.6 Algorithme de la simulation
1 f u n c t i o n Simm(mu, xi , T) %#ok<∗STOUT>
2 mm= [ ] ;
3 ppe = [ ] ;
4 lam = [ ] ;
5 rr =[];
6 f o r lambda = 0 . 5 : 0 . 1 : 6
7 t 1 =0; t 2=T ; t 3=T ;
8 n=0;m=0; pe =0;
9 h=min ( [ t1 , t2 , t 3 ] ) ;
10
11
12 lam=[lam lambda ] ;
13 while h < T
14 i f h==t 1
15 uu = [ ] ;
16 u=rand ;
17 t 4=t1 −(1/ x i ) ∗ l o g ( u ) ;
18 i f n>0
19 f o r i =1:n
20 u2=rand ;
21 y=−(1/mu) ∗ l o g ( u2 ) ;
22 uu=[uu y ] ;
23 end
24 end
25 i f t4>t 1+sum ( uu )
26 n=n+1;
27 else
28 pe=pe +1;
29 end
30 t 1=t1 −(1/ lambda ) ∗ l o g ( rand ) ;
31 i f n==1
32 t 2=h ;
33 end
34 end
35 i f h==t 2
36 u=rand ;
37 t 3=t2 −(1/mu) ∗ l o g ( u ) ;
38 t 2=T ;
39 end
40 i f h==t 3
41 m=m+1;
42 n=n−1;
43 t 3=T ;
44 i f n~=0
31
45 t 2=h ;
46 end
47 end
48 h=min ( [ t1 , t2 , t 3 ] ) ;
49 end
50 r=m/ pe ;
51 r r =[ r r r ] ;
52 mm=[mm m] ;
53 ppe =[ ppe pe ] ;
54 end
55 mm
56 ppe
57 p l o t ( lam , r r , ’ g− ’ )
58
59 % p l o t ( lam ,mm, ’ b− ’ )
60 % h o l d on
61 % p l o t ( lam , ppe , ’ r− ’ )
62
63 end
III.7 Déroulement
Après avoir implémenter le programme de simulation sous Matlab en utilisant
la méthode des trois phases, nous avons pu avoir les différentes caractéristiques du
système, à savoir le nombre de clients servis, le temps moyen de séjour d’un client
ainsi que le nombre de clients perdus.
Des graphes permettant de voir la variation de ces différentes performances, spé-
cialement le nombre de clients servis par rapport au nombre de clients perdus, ont
été obtenu tels que montré par la figure III.1.
32
Figure III.1 – Variation des nombres de clients servis et perdus en fonction de λ
Comme on le voit clairement dans la figure III.1 obtenu en choisissant les pa-
ramètres d’entrée µ = 2, γ = 0.5 le nombre de clients servis ainsi que le nombre
de clients perdus croient en fonction de λ mais cette croissance est beaucoup plus
importante pour le nombre de clients perdus. En effet, ce dernier croît plus vite et
on remarque que le nombre de clients perdus dépasse le nombre de clients servis
dès que le taux d’arrivée λ devient plus important.
33
Figure III.2 – Variation du rapport X par rapport à λ
III.8 Conclusion
Dans ce troisième chapitre nous avons indiqué la technique de simulation choisie,
les outils exploités, le déroulement de la simulation, et en fin les résultats obtenus.
34
Conclusion générale
Ce travail a été réalisé dans le cadre d’un projet fin de cycle ; en vue d’obtenir
un diplôme de licence, il se résume en présentations, des files d’attentes avec client
impatient et des processus stochastiques et réalisation d’un programme représen-
tant ce phénomène.
Nous avons d’abord présenté qu’est-ce qu’un processus stochastique, nous avons
ensuite présenté quelques processus stochastiques et leurs diagramme de transition.
Après avoir étudié en détails les variables aléatoires, on a ensuite définie les files
d’attentes et étudier quelques-unes et on a ensuite donné quelques performances
et équations.
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Bibliographie
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"Sur les files d’attente avec impatience", Université de Bejaia.
[2] Chaîne de Markov a temps continue : Université de Rennes I – Préparation ‘a l’´épreuve de modé-
lisation - Agrégation Externe de Mathématiques – 2007-2008.
[3] Olivier François, (2004/2005), Note de cours de processus aléatoire.
[4] Sophia, (2011/2012), Processus stochastiques et modélisation, L3 MIAGE université de Nice.
[5] Processus aléatoire et application Master 2 Pro de mathématique université d’Orléans Nils Berglund
2014.
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[7] On queues with impatient customers par : François Baccelli, G. Hebuterne :
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[10] N. Berglund, mémoire de master, processus aléatoires et applications, université d’Orléans, dépar-
tement mathématiques option pro mathématiques, 2014.
[11] S. Kebbas, mémoire de magister, sur la contribution à la correction et l’amélioration de la qualité de
service dans une entreprise publique, en utilisant les réseaux de files d’attente, université de batna,
département de génie industriel, 2013.
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