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I - Généralités :
Un Métier à tisser (MAT) est une machine qui permet d'entrelacer deux
sortes de fils dans le but de fabriquer du tissu.
Des Fils de chaîne (ou simplement fils) sont enroulés parallèlement sur
une ensouple et traversent le métier à tisser. La machine sépare les fils en
deux nappes (la Foule) et place entre elles un fil de trame (ou simplement
duite). La duite insérée est placée contre le tissu par le peigne. Avant
l'insertion de la duite suivante, les fils composant les deux nappes voient
leurs positions changées. Le mode de changement défini le mode
d'entrelacement des fils avec les duites (ou simplement Armure).
Un tissu est donc une surface textile dont la longueur est très grande
devant la largeur et dont la largeur est très grande devant l'épaisseur -
composée de deux types de fils (chaîne et trame) qui s'entrecroisent. La
largeur d'un tissu est appelée Laize (ou Lé) est délimitée par les deux
lisières.
Il est à noter que l'on nomme Duite un morceau de trame qui va d'une
lisière à l'autre.
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II - 1) ARMURE :
Définition :
L'armure est le plus petit motif d'entrelacement entre les fils et les duites
qui répété à lui-même dans les deux directions de son plan forme le tissu.
Les armures sont classifiée par genre (par exemple : toile, sergés, satins,
etc...)
Remarque :
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Par exemple :
Dans le cas où l'on a affaire à des armures carrée (RCH = RTR), le rapport
d'armure n'est composé que d'un seul nombre :
Remarques :
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Toute représentation du mode d'entrelacement des fils avec les duites qui
soit fidèle au tissu considéré peut être utilisée.
Par convention, dans cette représentation, les fils sont toujours placés
verticalement et les duites horizontalement. Les points de liages étant
notés par
Exemple :
Sur une Machine à Tisser (MàT), la séparation des fils pour former la Foule
se fait au moyen de lames.
Une lame est composée d'un cadre, de tringles et de lisses (une lisse par
fil) :
La mise en oeuvre d'un tissu sur une MàT comprend, du point de vue de la
réalisation de l'armure, deux étapes :
Définition :
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- sur papier quadrillé (en général, placé sous l'armure), les lames sont
représentées horizontalement et les fils verticalement. Une case noire (ou
coloriée) signifie que le fil correspondant doit être rentré sur la lame
choisie.
- les lames sont représentée par des lignes horizontales et les fils par des
lignes verticales. La désignation de la lame choisie pour la rentrée du fil se
faisant par un signe placé à l'intersection des deux lignes
correspondantes.
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- le rentrage SUIVI,
- le rentrage SAUTE.
Le rentrage suivi se forme en suivant l'ordre des lames pour la rentrée des
fils. Ce mode de rentrage est utilisé pour les tissus uniformes. C'est le
mode de rentrage le plus simple, qui doit, si possible, être le plus souvent
employé.
Par exemple, sur certains type de MàT, le rentrage sauté est pris pour
l'armure toile car il permet de regrouper les lames qui travaillent de
manière identique, ce qui permet d'avoir une foule composée de deux
nappes plus "franche" :
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Tout fil qui évolue différemment sur le RCH nécessite une lame
particulière.
Tout fil qui évolue identiquement à un autre pourra être rentré sur la
même lame.
Il faut, si cela est possible, répartir les charges des lames en fils.
Dans le deuxième cas, les nombres de fils par lame sont plus équilibrés et
les lames ne sont pas trop chargées. Ce rentrage sollicitera moins,
mécaniquement, la MàT.
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Remarque :
D'autre part, il est important qu'à l'endroit de passage des duites, les fils
soient levés à la même hauteur et les fils laissés soient baissés à la même
hauteur. Il en découle que les lames les plus arrières (les premières
lames) doivent parcourir des distances plus grandes que les lames avants.
Il faut donc placer les lames les plus chargées à l'avant de la machine
(lames de plus grands numéros). Cette règle est d'autant plus vraie que le
nombre de lame est important et que la vitesse de fonctionnement de la
MàT est importante
Définition :
On appelle piquage au peigne le passage des fils de chaîne dans les dents
du peigne.
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Un peigne est caractérisé par la quantité de dents qu'il possède par unité
de longueur et par sa longueur (qui indique la largeur maximum du tissu
que l'on peut tisser avec).
L'idéal pour un piquage au peigne serait de pouvoir faire passer un fil par
dent. C'est possible pour certain tissu lorsque le compte chaîne n'est pas
trop important. De part l'épaisseur de chaque dent du peigne, il n'est pas
possible de fabriquer des peignes ayant n'importe quel nombre de broches
par centimètre. Il est donc nécessaire, pour fabriquer les tissus serrés en
chaîne de faire passer plusieurs fils dans la même dent.
Remarques :
- il est possible que le nombre de fils rentré en dent soit variable sur la
laize, cette technique pouvant être utilisée pour former des effets
spéciaux.
Définition :
Un tissu comporte 3600 fils piqués 3 fils en dent avec 2 lisières de 24 fils
piqués 2 fils en dent.
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Le peigne à monter sur la MàT sera forcément plus long que l'empeignage,
en effet, sur certaines machines, le peigne devra toujours avoir une
longueur maximum car il participe au guidage de la trame.
La Carte de Mouvement des Lames peut aussi être appelée Jeux des
Lames ou Patron.
Première manière :
Au passage de chaque duite, il faut rechercher les fils qui sont levés,
rechercher ensuite les lames qui portent ces fils et indiquer que ces lames
doivent être en haut en plaçant un carré colorié à l'intersection de la duite
et de la lame considérées.
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Deuxième manière :
Cette méthode utilise le simple fait qu'une lame doit forcément évoluer de
la même manière que les fils correspondants de l'armure. Il suffit donc,
pour chaque lame, de chercher où se trouve dans l'armure un fil
correspondant à la lame considérée et de recopier son évolution sur
l'ensemble du rapport trame.
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V - 1) Les FLOTTES :
Définition :
Remarque :
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V - 1) Le DECOCHEMENT :
Définition :
Exemple :
Dans les deux cas, lors de la construction d'une armure, si un pris sort du
RA par la droite, il doit réapparaître par la gauche (pour le décochement
horizontal). Il s'agit là, bien entendu, de la propriété fondamentale du RA.
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Ces caractéristiques s'expliquent car chaque point de liage est encadré par
deux flottés.
Le point de liage se trouve dans le plan du tissu, alors que les flottés qui
l'encadrent se trouvent au-dessus. Si l'on serre fortement les fils
(contexture serrée), les deux flottés vont venir se coller l'un à l'autre, au
dessus du point de liage en masquant celui-ci. On ne verra alors plus que
les flottés. Le tissu donnera l'impression de n'être qu'une succession de
flottés :
Généralement on favorise cet effet en jouant sur la tension des fils qui
flottent (diminution de tension) et sur leur sens de torsion (torsion en
sens inverse du grain de l'obliquité principale)
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Définition :
Une opposition de liage (OL) existe lorsque deux fils voisins ou deux
duites voisines travaillent rigoureusement en opposition.
Inversement : deux fils (ou duites) qui ont une évolution parfaitement
identique sont réputés en Sympathie de Liage (SL).
par exemple :
Remarques :
- Dans les cas des tissus plats, l'embuvage et le retrait sont de quelques
pour-cents. Ils augmentent avec le liage (une toile à plus d'embuvage
qu'un sergé ou qu'un satin, à contexture comparable)
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I - LA TOILE ou L'UNI :
C'est le mode de liage entre les fils et les duites le plus simple et le plus
ancien.
- l'effet dans le sens chaîne est très comparable à l'effet dans le sens
trame,
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- Il est à noter que dans la grande majorité des cas, on choisira une
contexture chaîne plus serrée que la contexture trame (compte chaîne >
compte trame et Nm chaîne > Nm trame) pour des raisons de prix de
revient en tissage.
- Les fils de chaînes apparaissent plus sur l'endroit et sur l'envers que les
duites. On observe l'apparition de petites cannelures (sillons) entre
chaque duites. Les tissus ainsi obtenus se nomment les toiles cannelées.
Propriétés de la toile :
- tissu difficile à tisser pour les mécaniques, en effet, à chaque duite tous
les fils doivent changer de place,
- tissu difficile à tisser pour la matière, en effet, l'armure unie est celle qui
engendre le plus de frottements entre les fils.
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A - En coton :
B) En lin :
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3) Toile tailleur,
C) En soie ou rayonne :
D) En laine :
2) etc...
II - LES SERGES :
Le plus petit rapport d'armure pour un sergé est de 3 fils par 3 duites.
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Définition : Un sergé à effet trame est un sergé dont les flottés d'endroit
sont formés par la trame.
un sergé à effet chaîne est un sergé dont les flottés d'endroit sont formés
par la chaîne.
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Par exemple, pour un sergé "S" effet chaîne, il faut utiliser des fils de
chaîne de torsion Z, pour un sergé effet trame "Z" il faut utiliser des
duites en torsion "S".
L'effet trame des sergés sera d'autant plus marqué que le compte trame
et la qualité du fil de trame seront supérieurs à ceux existant pour la
chaîne. Réciproquement pour l'effet chaîne.
Le sergé de 3 rentré sur 6 lames se rentre en sauté afin d'avoir une foule
plus franche.
Comme les sergés, les satins sont des armures carrées qui présentent un
unique point de liage par fil et par duite.
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Les satins et les sergés peuvent s'obtenir sur un même tissu soit :
en
conservant le rentrage et en changeant de manière raisonnée le
marchage.
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Comme les sergés, les satins se divisent en satins à effet trame et satins à
effet chaîne.
Le décochement d'un satin ne peut pas avoir n'importe quelle valeur.
Cependant, selon le RA, plusieurs décochements peuvent être utilisés.
Pour trouver l'ensemble des décochements possibles pour un raccord
donné, la règle suivant peut s'appliquer :
Tout nombre, premier avec le RA, peut servir de décochement s'il est
supérieur à 1 et inférieur à RA - 1.
Exemple :
RA Décochement potentiel Décochement réel utilisable
3 aucun aucun
4 2 aucun
5 2,3 2,3
6 2,3,4 aucun
7 2,3,4,5 2,3,4,5
8 2,3,4,5,6 3,5
9 2,3,4,5,6,7 2,4,5,7
10 2,3,4,5,6,7,8 3,7
11 2,3,4,5,6,7,8,9 2,3,4,5,6,7,8,9
12 2,3,4,5,6,7,8,9,10 5,7
13 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11
14 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12 3,5,9,11
15 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13 2,4,7,8,11,13
16 2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14 3,5,7,9,11,13
Certains décochements peuvent produire des tissus comparables (ayant
juste des différences concernant les directions des pointés). Ces satins
sont appelés complémentaires directs s'ils sont l'image l'un de l'autre vue
dans un miroir. Ils sont dit complémentaires indirects, si de plus le sens
du décochement (horizontal ou vertical) change.
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Dans cette représentation, tous les pris sont placés à l'intersection des
numéros des fils et des numéros des duites. C'est à dire que le premier
pris est placé sur le premier fil à la première duite, le deuxième pris est
placé sur le troisième fil à la deuxième duite, etc...
Il apparaît donc que le décochement est bien de 2 car en passant d'une
duite à la suivante, on passe bien 2 fils.
Le complémentaire direct se lit entre la sixième et la septième duite : à
cet endroit on passe 9 fils.
Les complémentaires indirects se lisent entre les fils 1 et 2 pour lesquels il
faut passer 6 duites et entre les fils 2 et 3 (3 = 1 + Dec H 2) pour lesquels
il faut passer 5 duites.
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Cas du satin de 6 :
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FABRICATION TISSAGE
I - But de la méthode :
La méthode des cartes est donc à utiliser comme un outil permettant une
très grande clarté dans la conception d'armure complexes et par là,
réduisant les défauts par erreur ou omission.
II - Principe de la méthode :
Par exemple :
Nous voulons créer un double étoffe lié par armure, on aura donc :
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Par défaut, dans la carte C, les fils d'endroit doivent tous être pris lorsque
l'on tisse les duites d'envers. C'est pour cette raison que cette carte est
mise en Lève Masse.
De la même manière, dans la carte D, les fils d'envers doivent tous être
laissés lors du tissage des duites d'endroit. D'où la mise en place d'une
Baisse Masse.
Tel que ci-dessus définit, nous obtiendrons 2 tissus superposés non-liés.
Remarque : Cette méthode peut être envisagée afin de tisser 2 étoffes
simultanément.
Pour obtenir l'armure du tissu, il suffit de réorganiser les fils et les duites
dans l'ordre où ils seront placés sur la machine à tisser. Pour une question
de simplicité, il convient de réaliser cette réorganisation en deux étapes.
Réorganisation de la chaîne :
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Réorganisation de la trame :
Remarques :
1. Dans le tissu ainsi réalisé, il n'y a pas de liage entre les 2 étoffes
donc, tombé de métier, les deux étoffes pourront être séparées.
2. Juste après la ligne de façure (limite entre tissu et chaîne) la duite E
se trouve au dessus de la duite A (il en va de même pour les duites B et F,
C et G, et D et H). D'autre part, le fil 1 se trouve au dessus du fil 5 (il en
va de même pour les fils 2 et 6, 3 et 7, 4 et 8).
Cela signifie que la contexture du tissu d'endroit est la même que la
contexture du tissu d'envers (à même Nm).
3. La contexture chaîne à ourdir et le duitage de la machine à tisser
sera double par rapport à la contexture souhaitée pour chacun des deux
tissus.
4. Si les armures d'endroit et d'envers engendrent des embuvages très
différents pour chaque tissu, il convient de tisser avec plusieurs ensouples
simultanément.
5. En pratique, nous remarquons que les fils et les duites des deux
tissus ne se superposent pas exactement, mais ils ont plutôt tendance a
se mettre en quinconce. Donc la réorganisation AEBFCGDH ne donnera
pas exactement la même chose que la réorganisation EAFBGCHD. Il
faudra en tenir compte notamment lors de l'ajout des points de liage.
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Si l'on veut que les 4 tissus aient la même contexture, la méthode des
cartes et la réorganisation des fils et des duites se feront de la manière
suivante :
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II - 3) Les liages :
II - 3 - 1) Généralités :
Si nous souhaitons réaliser un tissu double-étoffe où les 2 étoffes sont
accrochées entre elles de manière à les rendre non séparables, il est
nécessaire de lier les deux étoffes par un moyen quelconque.
Certains moyens pourraient consister en des opérations post-tissage
(collage, coutures, soudures etc...). Mais ces techniques sont rarement
employées car coûteuses et parfois longues. Cependant, aux cas où l'on
désire assembler des étoffes de natures différentes (tissu + non-tissé, par
exemple) ces techniques sont les seules applicables.
Dans la mesure où les deux étoffes sont tissées, il est préférable de lier
directement les tissus sur la machine à tisser.
Dans ce cas, trois techniques peuvent être retenues :
le liage par armure où ce sont les fils et/ou duites des deux tissus
qui vont assumer le liage,
le liage par élément de liage spécifique (fil et/ou duite) où
l'accrochage entre les deux tissus se fera par ajout d'un ou plusieurs fils
supplémentaires dont la fonction ne sera que de lier les deux tissus.
le liage par changement de face pour lequel, le tissu d'endroit
devient tissu d'envers en certains endroits. cette méthode permet la
réalisation de dessins.
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Si nous lions des flottés chaîne d'envers du tissu d'endroit avec des flottés
trame d'endroit du tissu d'envers nous aurons de fortes chances que ce
liage ne soit pas trop visible.
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Nous observons que le Sergé d'endroit est en effet trame donc, sur son
envers, il comporte beaucoup de flottés chaîne (repérés par des 'x' sur la
figure suivante). Il conviendra donc de lier ces flottés chaîne avec des
flottés trame d'endroit du tissu d'envers (le Croisé) s'il y en a.
Il se trouve que l'on peut considérer que toutes les duites du Croisé ont
des flottés de 2 en sur l'endroit (repérés par des '+' sur la figure
suivante).
Donc, sur la carte de la lève masse, toutes les cases qui correspondent à
un laissé sur l'endroit (repère 'x') et en même temps à un laissé sur
l'envers (repère '+') sont susceptibles d'être utilisées comme point de
liage. Ces cases sont repérées par un signe .
Remarque importante :
Après la remise en place des fils et des duites, nous nous retrouverons
dans la configuration (1-5-2-6-3-7-4-8) pour les fils et (A-E-B-F-C-G-D-H)
pour les duites. Donc le fil n°1 se trouve dans le tissu entre les fils 8 et 5.
Donc pour ce fil, le liage 1C est meilleur que le liage 1D. Nous pouvons
trouver toutes les cases de ce type de la manière suivante : Nous
maintenons les repères et opérons la réorganisation des fils et des duites.
Sur l'armure obtenue, les repères qui sont entourés par deux + et deux
x correspondent aux points de liage les moins visibles. C'est donc parmi
ces points qu'il faut choisir le ou les points de liage à retenir.
Donc l'armure définitive pourrait être :
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Comme il y a plus de flotté trame que de flottés chaîne sur l'envers sur le
tissu d'endroit et qu'il y a plus de flottés chaîne que de flottés trame sur
l'endroit du tissu d'envers, il convient de lier la chaîne d'envers à la trame
d'endroit.
Les flottés susceptibles de convenir pour le liage correspondent donc aux
pris présents sur les deux armures. Nous les repérons par des x et des +.
Nous repérons de la même manière les cases d'intersection entre ces pris
sur la carte de baisse masse. Puis nous effectuons la réorganisation des
fils et des duites.
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De même , les cases marquées d'une * qui sont entourées par deux + et
deux x peuvent être retenues comme points de liage en étant considérées
comme pris.
Par exemple nous pourrions retenir comme armure liée :
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Bien entendu, lors de la réorganisation des fils, le fil de liage peut être
placé à n'importe quel endroit. Il faut de plus choisir le nombre de fils de
liage que l'on place par rapport d'armure.
Il est possible de ne lier qu'un certain nombre de tissus entre eux.
Reprenons notre exemple précédant en liant des tissus deux à deux.
La coupe et la méthode des cartes se présenteront de la manière suivante
:
Afin que les fils de liage soient le moins visibles possible en vue de
l'extérieur des tissus, il apparaît évident que le liage sur le tissu le plus
haut doit être fait sur une duite correspondante à un pris et que le liage
sur le tissu le plus bas doit être fait avec une duite correspondant à un
laissé.
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II - 4) Limites de contexture :
Lorsque l'on réalise des tissus multiples, il est évident que les contextures
que l'on travaille sont très importantes. C'est d'ailleurs ce qui limite le plus
souvent les possibilités de tissage.
Il est donc nécessaire de travailler sur des machines prévues pour les
articles lourds (bâtis et battants renforcés).
Pour arriver, malgré tout, à mettre en oeuvre des contextures chaîne très
importantes, il convient de décaler les lames en fonction des couches sur
lesquelles elles travaillent afin d'éviter que tous les fils de chaîne se
trouvent sur un même niveau.
FABRICATION TISSAGE
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I - But de la méthode :
La méthode des cartes est donc à utiliser comme un outil permettant une
très grande clarté dans la conception d'armure complexes et par là,
réduisant les défauts par erreur ou omission.
II - Principe de la méthode :
Par exemple :
Nous voulons créer un double étoffe lié par armure, on aura donc :
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Par défaut, dans la carte C, les fils d'endroit doivent tous être pris lorsque
l'on tisse les duites d'envers. C'est pour cette raison que cette carte est
mise en Lève Masse.
De la même manière, dans la carte D, les fils d'envers doivent tous être
laissés lors du tissage des duites d'endroit. D'où la mise en place d'une
Baisse Masse.
Tel que ci-dessus définit, nous obtiendrons 2 tissus superposés non-liés.
Remarque : Cette méthode peut être envisagée afin de tisser 2 étoffes
simultanément.
Pour obtenir l'armure du tissu, il suffit de réorganiser les fils et les duites
dans l'ordre où ils seront placés sur la machine à tisser. Pour une question
de simplicité, il convient de réaliser cette réorganisation en deux étapes.
Réorganisation de la chaîne :
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Réorganisation de la trame :
Remarques :
1. Dans le tissu ainsi réalisé, il n'y a pas de liage entre les 2 étoffes
donc, tombé de métier, les deux étoffes pourront être séparées.
2. Juste après la ligne de façure (limite entre tissu et chaîne) la duite E
se trouve au dessus de la duite A (il en va de même pour les duites B et F,
C et G, et D et H). D'autre part, le fil 1 se trouve au dessus du fil 5 (il en
va de même pour les fils 2 et 6, 3 et 7, 4 et 8).
Cela signifie que la contexture du tissu d'endroit est la même que la
contexture du tissu d'envers (à même Nm).
3. La contexture chaîne à ourdir et le duitage de la machine à tisser
sera double par rapport à la contexture souhaitée pour chacun des deux
tissus.
4. Si les armures d'endroit et d'envers engendrent des embuvages très
différents pour chaque tissu, il convient de tisser avec plusieurs ensouples
simultanément.
5. En pratique, nous remarquons que les fils et les duites des deux
tissus ne se superposent pas exactement, mais ils ont plutôt tendance a
se mettre en quinconce. Donc la réorganisation AEBFCGDH ne donnera
pas exactement la même chose que la réorganisation EAFBGCHD. Il
faudra en tenir compte notamment lors de l'ajout des points de liage.
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Si l'on veut que les 4 tissus aient la même contexture, la méthode des
cartes et la réorganisation des fils et des duites se feront de la manière
suivante :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
II - 3) Les liages :
II - 3 - 1) Généralités :
Si nous souhaitons réaliser un tissu double-étoffe où les 2 étoffes sont
accrochées entre elles de manière à les rendre non séparables, il est
nécessaire de lier les deux étoffes par un moyen quelconque.
Certains moyens pourraient consister en des opérations post-tissage
(collage, coutures, soudures etc...). Mais ces techniques sont rarement
employées car coûteuses et parfois longues. Cependant, aux cas où l'on
désire assembler des étoffes de natures différentes (tissu + non-tissé, par
exemple) ces techniques sont les seules applicables.
Dans la mesure où les deux étoffes sont tissées, il est préférable de lier
directement les tissus sur la machine à tisser.
Dans ce cas, trois techniques peuvent être retenues :
le liage par armure où ce sont les fils et/ou duites des deux tissus
qui vont assumer le liage,
le liage par élément de liage spécifique (fil et/ou duite) où
l'accrochage entre les deux tissus se fera par ajout d'un ou plusieurs fils
supplémentaires dont la fonction ne sera que de lier les deux tissus.
le liage par changement de face pour lequel, le tissu d'endroit
devient tissu d'envers en certains endroits. cette méthode permet la
réalisation de dessins.
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Si nous lions des flottés chaîne d'envers du tissu d'endroit avec des flottés
trame d'endroit du tissu d'envers nous aurons de fortes chances que ce
liage ne soit pas trop visible.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Nous observons que le Sergé d'endroit est en effet trame donc, sur son
envers, il comporte beaucoup de flottés chaîne (repérés par des 'x' sur la
figure suivante). Il conviendra donc de lier ces flottés chaîne avec des
flottés trame d'endroit du tissu d'envers (le Croisé) s'il y en a.
Il se trouve que l'on peut considérer que toutes les duites du Croisé ont
des flottés de 2 en sur l'endroit (repérés par des '+' sur la figure
suivante).
Donc, sur la carte de la lève masse, toutes les cases qui correspondent à
un laissé sur l'endroit (repère 'x') et en même temps à un laissé sur
l'envers (repère '+') sont susceptibles d'être utilisées comme point de
liage. Ces cases sont repérées par un signe .
Remarque importante :
Après la remise en place des fils et des duites, nous nous retrouverons
dans la configuration (1-5-2-6-3-7-4-8) pour les fils et (A-E-B-F-C-G-D-H)
pour les duites. Donc le fil n°1 se trouve dans le tissu entre les fils 8 et 5.
Donc pour ce fil, le liage 1C est meilleur que le liage 1D. Nous pouvons
trouver toutes les cases de ce type de la manière suivante : Nous
maintenons les repères et opérons la réorganisation des fils et des duites.
Sur l'armure obtenue, les repères qui sont entourés par deux + et deux
x correspondent aux points de liage les moins visibles. C'est donc parmi
ces points qu'il faut choisir le ou les points de liage à retenir.
Donc l'armure définitive pourrait être :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Comme il y a plus de flotté trame que de flottés chaîne sur l'envers sur le
tissu d'endroit et qu'il y a plus de flottés chaîne que de flottés trame sur
l'endroit du tissu d'envers, il convient de lier la chaîne d'envers à la trame
d'endroit.
Les flottés susceptibles de convenir pour le liage correspondent donc aux
pris présents sur les deux armures. Nous les repérons par des x et des +.
Nous repérons de la même manière les cases d'intersection entre ces pris
sur la carte de baisse masse. Puis nous effectuons la réorganisation des
fils et des duites.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
De même , les cases marquées d'une * qui sont entourées par deux + et
deux x peuvent être retenues comme points de liage en étant considérées
comme pris.
Par exemple nous pourrions retenir comme armure liée :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Bien entendu, lors de la réorganisation des fils, le fil de liage peut être
placé à n'importe quel endroit. Il faut de plus choisir le nombre de fils de
liage que l'on place par rapport d'armure.
Il est possible de ne lier qu'un certain nombre de tissus entre eux.
Reprenons notre exemple précédant en liant des tissus deux à deux.
La coupe et la méthode des cartes se présenteront de la manière suivante
:
Afin que les fils de liage soient le moins visibles possible en vue de
l'extérieur des tissus, il apparaît évident que le liage sur le tissu le plus
haut doit être fait sur une duite correspondante à un pris et que le liage
sur le tissu le plus bas doit être fait avec une duite correspondant à un
laissé.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
II - 4) Limites de contexture :
Lorsque l'on réalise des tissus multiples, il est évident que les contextures
que l'on travaille sont très importantes. C'est d'ailleurs ce qui limite le plus
souvent les possibilités de tissage.
Il est donc nécessaire de travailler sur des machines prévues pour les
articles lourds (bâtis et battants renforcés).
Pour arriver, malgré tout, à mettre en oeuvre des contextures chaîne très
importantes, il convient de décaler les lames en fonction des couches sur
lesquelles elles travaillent afin d'éviter que tous les fils de chaîne se
trouvent sur un même niveau.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
ENCOLLAGE
Introduction :
La préparation d’un fil de chaîne est un élément-clé de la réussite d’un tissage. Sous
la pression économique à laquelle sont soumis les fabricants de tissus, une attention
accrue est donnée à l’équipement, aux produits chimiques et aux procédés mis en
oeuvre dans la préparation des fils de chaîne pour le tissage. Seulement une
réalisation de fils encollés de qualité n’est possible qu’avec la présence en amont de
l’encolleuse, d’un système d’ourdissage de qualité.
Il est dit qu’une chaîne bien encollée est à moitié tissée; cette expression met en
évidence l’importance que l’on a toujours reconnue à l’opération de préparation. Le
tisseur, aujourd’hui, attend un rendement maximum et des tissus sans défaut avec
des métiers de types très divers (projectiles, lances, jet d’eau, jet d’air ...) et de plus
en plus rapides. Le fil, le matériel de préparation et la colle doivent être adaptés les
uns aux autres pour obtenir des chaînes performantes capables de résister aux
sollicitations du tissage. Mais cette protection passagère qu’est l’encollage doit
pouvoir être éliminée facilement (sauf Denim) une fois l’article tissé.[1]
1.
2. Définitions
1. Définition de l’encollage
L’encollage est une protection passagère parfois définitive (Denim) des fils de
chaîne, destinée à augmenter leur résistance aux sollicitations du tissage.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
2. But de l’encollage
L’encollage doit permettre de diminuer les frottements et les extensions subies par le
fil.
Pouvoir être éliminer rapidement lors des opérations d’ennoblissement, ou ne pas les
gêner.
3. Propriétés requises
Adhérence
Cohésion
Il faut avoir une résistance du film d’encollage suffisante, cette cohésion étant
complémentaire d’une bonne adhérence. La résistance est particulièrement
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
importante pour des fils à filaments texturés, à structure ouverte, alors que
l’adhérence prime pour des fils à filaments plats[2].
Insensibilité à l’eau
Dans le cas du tissage à jet d’eau, il est évident que l’encollage ne doit pas être
affecté par l’eau utilisé pour l’insertion de la trame, les portions de fils de chaîne étant
alors mouillées de façon critique. De plus il ne doit pas se produire sur le peigne de
défaut d’encollage qui durcirait et agirait comme un abrasif sur les fils de chaîne,
occasionnant de fortes chutes de rendement [2].
Du fait de leur insensibilité à l’eau, de tels encollages sont plus difficiles à éliminer
que des encollages classiques. Néanmoins, il faut que le désencollage puisse être
réalisé sur une large gamme de matériel [2].
Lubrification
Electricité statique
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
l’ammonium. Des produits antistatiques basés sur des phosphates alkyles aident
efficacement à l’élimination de l’électricité statique [2].
Humidité relative
On peut penser que l’humidité relative de la salle de tissage a peu d’influence sur
l’encollage puisque celui-ci est trempé par l’eau pendant le tissage ( sur les métiers à
jet d’eau). Néanmoins avant ce stade, les problèmes d’électricité statique peuvent
être surmontés partiellement en contrôlant l’humidité relative qui devrait être de 75 à
80% [2].
Concentration de bain
Taux d’exprimage
Concentration de bain
L’emport
4.
5. Utilisation de l’encollage suivant les matières et les articles.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le duitage augmente,
La vitesse des métiers utilisés devient trop importante, les fils doivent être
compatibles avec cette vitesse.[3].
6. Les extensions
Les extensions sont des fatigues dynamiques. En effet, au cours du cycle la chaîne
subit des efforts d’intensité variable.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
l’ouverture de la foule,
la frappe du peigne.
1. Les frottements
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Conclusion
Pour un même article, on constate que les sollicitations sur la chaîne varient selon le
type de machine.
L’encollage qui donne des caractéristiques au fil de chaîne, doit être adapté au mode
d’insertion de la trame. En règle générale, il faut que l’encollage augmente la
résistance à la rupture sans trop diminuer l’allongement à la rupture.
La variation de la pilosité due à l’encollage est un facteur important dans l’étude des
casses, notamment en jet d’air. En effet, un accrochage de fils sur machine à lances
ou à projectiles provoque une casse en chaîne, alors que sur une machine à jet d’air
cela crée un arrêt en trame.
L’augmentation de la tension facilite le décroisement mais sollicite encore plus la
chaîne. En jet d’air, la tension optimale est donc un compromis entre les casses en
chaîne et les casses en trame.
Il faut donc choisir correctement sa colle mais aussi le système d’encollage utilisé.[5]
1.
Par diminution de la pilosité naturelle du fil par collage et tissage des extrémités
libres des fibres
Maintenir la souplesse,
Maintenir le titre,
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Cela suppose :
Le bilan global doit être positif et intéressant. Le coût global ( produits, main-d’œuvre,
énergie, désencollage) doit être aussi faible que possible [6].
1.
2. Les produits d’encollage
Etant donné que l’encollage est apprêt passager, il doit pouvoir s’éliminer facilement
après tissage; Il faut donc de préférence des produits qui se fixent sans réaction
chimique.
Par ailleurs, la colle doit avoir un pouvoir adhésif sur le support ainsi qu’une cohésion
élastique et plastique qui lui donne des propriétés mécaniques adaptées à celles du
support.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- les polyacrylates,
Afin de pouvoir élaborer une recette d’encollage, il faut connaître le pouvoir collant
du produit utilisé.
1. La fécule native
Faibles prix,
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Cohésion médiocre du film de colle: La fécule native a un bon pouvoir d’adhésion sur
les fibres cellulosiques, mais le film de colle possède une cohésion médiocre. Ceci
est à l’origine du phénomène de poudrage que l’on trouve sur métier.
Oxydation (peu utilisé) :On obtient un amidon plus fluide et plus stable,
Etherifications: On obtient des amidons plus ou moins solubles dans certains solvants,
Estérifications (faciles à mettre en œuvre, et bonne tenue à la rétrogradation).On
obtient des acétates d’amidon qui ont une grande stabilité en viscosité et qui ne subissent pas
de phénomène de rétrogradation.
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2.
3. Les polyacrylates
Ils sont les meilleurs plastifiants, et ont une bonne aptitude au désencollage. Ils ont
une bonne efficacité sur fibres cellulosiques quand l’indice de difficulté est élevé (Nm
fin, contexture serrée, fibres peignée ...).
Ils sont rarement utilisés pour l’encollage des fibres. Ils ont la particularité de bien
mouiller le fil. Il n’est donc pas nécessaire de rajouter un mouillant.
Ils ont en général très peu de cohésion et présentent donc une mauvaise tenue aux
abrasions.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
2. Le choix du produit
Il dépend:
De son coût global en regard de la valeur marchande du tissu,
De ses qualités intrinsèques,
Du type de matière textile.
1.
2. facteurs qui influencent la recette d’encollage
1. le pouvoir collant :
- les couleurs se fondent moins dans les bains lorsqu’il y a plusieurs teintes dans une
même chaîne,
- non apparition de pellicules (ou peaux) à la surface des bains, et ce quelle que soit
la température du bain,
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- diminution de la pollution.
fibres + colle
fibres
2. Les adjuvants
Ce sont des produits très variés, et vendus sous forme de mélange, ils peuvent
comprendre :
Des antistatiques
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- Ils sont souvent ajoutés après encollage au moyen d’un dispositif d’encirage.
- Ils sont souvent ajoutés après encollage au moyen d’un dispositif d’encirage.
3. Le matériel d’encollage :
1. Le principe
Une installation unique (la cuisine) et séparée alimente une ou plusieurs encolleuses
pourvues chacune d’une cuve de réserve. Les cuisines sont en général conçues
pour pouvoir préparer tous les types de colle y compris celles à base de produits de
produits amylacés natifs. IL faut donc pouvoir :
Mélanger
Cuire
Stocker
Alimenter. [4]
2. Installation classique
Le mélange se fait dans une cuve équipée d’un dispositif mécanique de brassage. Le
lait de fécule est évacué au moyen d’un injecteur.
La cuisson se fait, selon le type d’installation, à l’air libre ou sous pression. Les cuves
ouvertes permettent une meilleure visibilité de la préparation, et donc une meilleur
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la durée,
la température,
la pression.
Le malaxage se fait soit par un malaxeur mécanique, soit par l’injection dirigée de
vapeur de chauffage. La colle cuite est évacuée vers les cuves de réserve au moyen
d’une pompe à engrenage de façon à broyer les grumeaux éventuels.
Le stockage de la colle se fait dans une cuve de réserve calorifugée et chauffée pour
maintenir la colle à la température d’utilisation. Cette cuve est équipée d’un agitateur
mécanique.
L’alimentation de la bâche à colle se fait de façon discontinue au fur et à mesure des
besoins.
Le niveau de colle est maintenu constant dans la bâche grâce à la présence de
déversoirs et d’une avant-bâche. Le niveau de cette dernière est contrôlée :
1. Les encolleuses
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le séchage,
Un cantre( ou râtelier),
Un dispositif d’appel,
Un séchoir,
1.
2. Le râtelier
Un chariot porte-bobines est souvent associé au râtelier pour pouvoir ajouter les fils
de lisières lors de l’encollage.[8].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
3. Le dispositif d’appel
4. La bâche à colle
Le rouleau plongeur et les cylindres de pression des trains exprimeurs peuvent être
relevés pendant la mise en train d’une nouvelle garniture.
Le premier train-exprimeur a pour rôle de bien faire pénétrer la colle entre les fibres
des fils, le deuxième train-exprimeur (qui entraîne également la colle) a pour rôle de
régulariser le dépôt de colle.
C’est au niveau de la bâche à colle que l’on règle le taux d’exprimage en faisant
varier la pression au niveau des cylindres.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
L’intérêt de la haute pression est qu’il reste moins de colle sur le fil, ce qui rend le
séchage plus rapide. Cependant, il est inutile de travailler avec des pressions
supérieures à 2,5 bars. Au-delà, l’emport reste quasiment constant.
On préférera donc un système à double bâche pour des nappes denses car celles-ci
sont divisées en deux et cela offre une meilleure imprégnation des fils.
5.
6. Le séchoir
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le séchoir à tambours est isolé dans une cage étanche en légère dépression de
façon à pouvoir recueillir la vapeur provenant du séchage. Le fluide air-vapeur ainsi
récupéré va passer dans un échangeur pour chauffer de l’air frais qui sera encore
réchauffé dans un autre échangeur recevant les condensats de tambours. Cet air
chaud est ensuite soufflé sur la nappe entre les tambours de séchage. On arrive
ainsi à économiser jusqu’à 20% de calories.
Un constructeur utilise également l’eau de refroidissement des compresseurs des
métiers à jet d’air pour réchauffer l’air de convection.
f) Le préséchage
Le préséchage se fait par le passage sans contact du fil à travers deux séchoirs
plans. La nappe de fil passe à travers des canaux de séchage protégés dans
lesquels l’air circule dans le sens contraire à la marche de la chaîne.
L’air chauffé dans des échangeurs circule dans le système en économisant l’énergie.
En fonction de la vitesse de la machine, on amène plus ou mois d’air vers le fil. Lors
d’un arrêt de machine, l’alimentation est coupée et l’air chaud est évacué par un
canal vers l’extérieur. La chaîne est divisée avant l’entrée dans la chambre. Cela
permet une amélioration qualitative de l’encollage, puisque les influences néfastes
de la séparation au sec sont largement éliminées.[9]
g) Aspect énergétique
La récupération des calories de l’énergie de séchage est une contribution
déterminante pour les économies d’énergie et de frais d’encollage.
En récupérant cette énergie, on peut diminuer la consommation de vapeur d’environ
30%, et la vitesse de production peut être augmentée. Par ailleurs, l’air ambiant est
amélioré, ce qui diminue les contraintes sur le personnel et les bâtiments.[9].
Données énergétiques :
600 calories sont nécessaires pour évaporer 1kg d’eau à 100°C.
1 calorie est la quantité nécessaire pour augmenter la température d’un kg d’eau de
1°C.
1 kWh=860 calories.
1 kg de fioul lourd n°2 = 9700 calories.
L’intérieur des tambours contient de la vapeur d’eau. Pour modifier la température de
celle-ci, on fait varier la pression à l’intérieur des tambours. La température à la
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
surface du tambour est inférieur de 25°C par rapport à l’intérieur. Le dernier tambour
est toujours le plus chaud
Le tableau ci-dessous résume la température de la vapeur en fonction des pressions
[10]:
1 100
2 120
3 135
4 145
5 150
Matière Température en °C
Coton 150
Lin 130
Laine 120
PES 130
Viscose 130
Polyamide 120
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A la séparation des fils de chaîne collés les uns aux autres, il se produit dans le
champ de séparation au sec de l’encolleuse une poussière volante, composée de
fibres et de produit d’encollage. Cette poussière salit le poste de travail de l’encolleur
ainsi que les différentes parties et dispositifs de l’encolleuse, et reste en partie
accrochée au fil de chaîne. SUCKER a développé un système utilisant un ventilateur
à pression moyenne, ainsi qu’une unité de filtration [9].
1. L’encirage
V2= 1...2% de V1
2. La têtière d’ensouplage
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
1.
2. Côntrôle des tensions et chaîne cinématique :
Le tambour-sécheur central.
Le dispositif d’appel de la têtière.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
1.
2. La mise en oeuvre:
Humidité résiduelle:
A la matière,
Aux conditions climatiques des locaux dans lesquels l’ensouple sera stockée puis
utilisée. En effet, le séchage étant une opération coûteuse, il est contre-indiqué de sursécher
une nappe qui par la suite reprendra de l’humidité à l’atmosphère.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
ont pour rôle de maintenir les rouleaux lors des décélérations dues aux
ralentissements. Sur les cantres perfectionnés, ils ont également pour rôle de réguler
la tension en fonction des variations de diamètre des rouleaux.
Plus que la valeur intrinsèque de la tension, il est important que les nappes des
différents rouleaux aient la même tension à l’entrée dans la bâche. Pour cela, les
nappes des rouleaux les plus éloignés s’appuient au passage sur les rouleaux les
plus proches de la bâche. Par ailleurs, il est important lors de l’ourdissage de répartir
les fils sur l’ensemble des rouleaux de façon à avoir des diamètres et des masses
identiques.
b) Zone d’imprégnation:
Afin de facilité la pénétration de la colle dans le fil, et, pour éviter l’allongement des
fils mouillés, la tension doit être aussi faible que possible bien que suffisante pour
éviter le flottement de la nappe et la formation de cordelets à l’exprimage.
c) Zone de séchage:
La tension doit toujours être juste suffisante pour plaquer convenablement tous les
fils contre les tambours. Selon les matières, le séchage peut provoquer une
rétractation plus ou moins importante des fils. Il est bon que cela puisse se faire
aussi librement que possible puisqu’il se produit ainsi une régénération de l’élasticité
des fils.
d) Zone d’ensouplage:
Dans cette zone, la tension a un double rôle:
Permettre une séparation nette des fils devant les barres de séparation. On
admet généralement que la séparation doit se faire à 3 à 10 cm de chaque barre.
Une tension trop faible provoque des casses et la formation de cordelets.
Permettre le guidage précis des fils dans les dents du peigne.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Arrêt.
Vidange et rinçage de la bâche.
Enlèvement des rouleaux vides.
b) Montage du cantre:
Mise en place des rouleaux pleins selon un ordre tenant compte des diamètres, des
couleurs, des titres, etc..., avec alignement des flasques.
Rattache grossière de la nouvelle garniture.
Avance lente et intermittente.
Mise en place du peigne mobile ou de l’adhésif.
Mise en place des ficelles de séparation des nappes.
c) Mise en train:
Alimentation de la bâche.
Avance lente.
Descente du peigne extensible.
Passage du peigne mobile ou de l’adhésif sur cylindre d’appel de la têtière.
Montée du peigne extensible, réglage d’approche de la largeur de nappe.
Mise en place des barres de séparation.
Coupe de l’ancienne chaîne.
Mise en place de la nouvelle ensouple.
Alimentation du chauffage.
Descente du plongeur.
Accélération.
d) Contrôles [3]:
Réglage définitif de la nappe.
Réglage du psychromètre et du compteur.
Réglage des tensions.
Réglage de la dureté de l’ensouple.
Contrôle pression d’exprimage.
Contrôle de la température du bain.
Contrôle de la viscosité apparente.
Montée à vitesse normale.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
1.
2. Influence des paramètres de marche sur la qualité de l’encollage.
Les tensions:
voir précédemment
Pression d’exprimage:
C’est l’intérêt de l’exprimage à haute pression, d’autant plus que l’on constate une
amélioration de la qualité du fil encollé (meilleure pénétration, moins de pilosité).
La pression d’exprimage est à réguler en fonction des variations de vitesse.
La régularité de la pression d’exprimage sur toute la largeur de la nappe est
primordiale.
1. La durée d’immersion :
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2.
3. La concentration et la viscosité du bain :
4. Le séchage:
voir précédemment
5. La densité de nappe:
En abscisse, nous avons la densité de fils (nb de fils/cm) sur la chaîne, et, en
ordonnée, le Nm du fil considéré.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Nous faisons abstraction du duitage, mais celui-ci doit cependant être pris en
considération, car la difficulté de tissage est proportionnelle au duitage (Nm et
densité).
Lorsque le taux de couverture est trop élevé, il est recommandé de séparer les fils de
la nappe dessous montre une encolleuse à deux bâches à colle dont la garniture est
séparée en entrée en deux nappes différentes. On réunit ces deux nappes au cours
du séchage.
L’emport E:
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1. La recherche en encollage
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1. Séparation au mouillé :
En encollage, on fait la distinction entre une " vraie " et " fausse " séparation au
mouillé. Une " fausse " séparation au mouillé est la répartition temporaire des fils de
chaîne sur des barrettes après la bâche à colle et leur réassemblage avant le
premier cylindre de séchage. Cette version classique de la séparation au mouillé où
la nappe encollée est répartie en deux ou quatre bandes de chaîne partielles qui
sont, dans la plupart des cas, présséchées sur deux cylindres de séchage avant leur
réassemblage pour le séchage final.
B: degré
d’encollage (%)
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Tableau 2 : pilosité des fils de chaîne encollés et non séparés au mouillé [12].
Exemple d’essais en matière de " fausse " et de " vraie " séparation au mouillé :
Les essais d’encollage pour la séparation au mouillé ont été effectués sur les types
de fils suivants:
Résultats :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- la pilosité des fils de chaîne est réduite jusqu’à 30 %, mais parfois elle augmente
sensiblement jusqu’à 150 %,
- le comportement au tissage augmente en règle générale pour les chaînes qui ont
été encollées avec une densité de chaîne moyenne et séparées en deux ou quatre
fois. Pour une densité de chaîne élevée, on enregistre par contre une nette
augmentation de la tendance à l’accrochage et de l’abrasion lors du tissage.[12]
L’encollage " mouillé sur mouillé ", connu depuis longtemps, améliore l’effet de
l’encollage.
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- la communication intégrale :
Communiquer de façon intégrale au sein de l’usine est désormais une réalité. Des
données relatives à l’ourdissage sectionnel peuvent être transmises de l’ourdissage
à l’encolleuse permettant ainsi de prévenir les défauts et d’y remédier.
Pour évaluer correctement les coûts liés à l’encollage, il faut donc prendre en compte
:
Une recette optimisée au maximum et un produit d’encollage plus cher, mais plus
efficace, se révélera payant dans de nombreux cas.
De plus les dépenses d’encollage pourront être confrontées aux économies résultant
d’un meilleur rendement des chaînes encollées au tissage.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
LE TISSAGE CIRCULAIRE
INTRODUCTION
L’un des inconvénients principaux du tissage traditionnel est l’irrégularité des mouvements, et en particulier
celui de la navette. Les métiers à tisser circulaires ont initialement été conçus pour éviter les mouvements de va-
et-vient de la navette et d’assurer une insertion de trame en continu. Le premier métier vit le jour dans les années
30.
Malgré cet avantage, la gamme des articles issus du tissage circulaires est restreinte mais reste constante.
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Les métiers à tisser circulaires sont des machines utilisant, comme ses homologues rectilignes, une chaîne et une
trame. Les fils de chaîne sont placés en forme de cercle et la trame est insérée grâce à des navettes qui se
déplacent dans un mouvement circulaire dans la foule ondulante. Le métier circulaire ne concurrence pas le
métier traditionnel, il permet de tisser des articles de forme tubulaire, permettant d’éviter toute cassure, lisière
apparente et biensûr de diminuer le nombre de coutures. (1)
Les trois principaux constructeurs CFMC (France), STARLINGER (Autriche) et KANDLER (Allemagne) ne
construisent actuellement que des métiers à lisses verticales.
- soit en haut du métier, par conséquent l’alimentation du fil de chaîne s’effectue par le bas,
L’alimentation en chaîne du métier est une caractéristique importante de ce type de machine. Elle peut
s’effectuer soit par cantres (analogie avec les métiers à tricoter circulaires) soit par ensouples (deux
généralement).
La disposition des cantres est très importante puisqu’elle définira la régularité de la tension des fils de chaîne.
C’est pourquoi les différents constructeurs proposent des dispositions différentes suivant les articles à tisser.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
En effet STARLINGER commercialise la plupart de ses métiers alimentés par deux cantres disposés de part et
d’autre de la machine.
Chez CFMC, le métier polypropylène SP7 est alimenté par 4 cantres de 160 bobines alors que le métier jute SJ7
l’est par deux ensouples. (3)
Le dévidage simultané, à vitesse constante, de plusieurs fils de trame constitue le principal avantage de ce type
de métier. Cette technologie a été reprise par les constructeurs de métiers rectiligne afin d’augmenter le nombre
de duites insérées sur les métiers à foule ondulante (ou insertion multiphasée) (Sulzer Rüti).
L’insertion de la trame s’effectue à l’aide de navettes qui parcourent le métier avec une trajectoire circulaire.
Elles sont guidées grâce à une gorge en profil de U. Le fond du rail est muni d’interstices qui jouent le rôle de
peigne séparateur des fils de chaîne.
Les métiers actuels disposent de 2, 4, 6 voire 8 navettes soit respectivement 2, 4, 6 ou 8 duites insérées
simultanément. Seuls deux des trois principaux constructeurs proposent des métiers à 8 navettes :
STARLINGER et CFMC (2 et 3). Le nombre de navettes dépend principalement de la largeur du tissus désiré.
Le temps de travail sans arrêt pour un métier 6 navettes est 50 % supérieur à un métier 4 navettes car il y a moins
d’intervention et par conséquent le rendement est plus élevé.
KANDLER ne proposant pas de métier 8 navettes a développé son métier 6 navettes sous deux motorisations
différentes, ce qui lui assure une zone de travail variant de 85 à 210 cm, la machine de grand diamètre étant plus
puissante (4):
La propulsion des navettes peut être effectuée de deux façons: soit par galets, principe utilisé par CFMC soit par
électro-aimant rotatif.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- le second recouvert de caoutchouc pour éviter tout glissement est solidaire de la couronne d’entraînement.
La couronne est située sous la nappe inférieure de la foule. Seule la couronne est animé par un mouvement de
rotation motorisé, tandis que les galets poussoirs ne roulent sur eux-mêmes qu’en présence de la chaîne.
Le galet poussoir A est animé d’une vitesse tangentielle égale à la vitesse des navettes, puisque les galets roulent
sans glisser sur la nappe de fils, ce qui permet d’éviter toute abrasion des fils lors de leur passage entre les deux
galets.
Le dispositif de propulsion entièrement situé en dessous de la foule ne gène en rien l’accès à la toile et aux fils et
permet de sortir les navettes sans démonter aucun organe du métier.
Il n’y a pas de contact entre la navette et les organes d’entraînement pendant son passage entre les fils de la
chaîne. Ce procédé permet donc une moindre sollicition des fils de chaîne et donc moins de casses.
- le champ magnétique : il est créé sous forme d’un champ ambulant qui donne sa position à la navette.
- l’électro-aimant rotatif : il entraîne la navette à travers les fils de chaîne pendant son déplacement circulaire.
L’entretien d’un tel champ magnétique consomme beaucoup d’énergie pour une faible vitesse d’insertion de la
trame.
Le constructeur Fayolle-Ancet allie les deux technologies précédemment citées, à savoir le positionnement de la
navette par deux galets et la propulsion grâce à un électro-aimant rotatif.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Chez les fabricants, cela conduit à coupler les contrôles " off line " en
laboratoires et les contrôles " on line " durant le process pour valider leur
production.
Ainsi la visite consiste à détecter les défauts qui peuvent affecter les
étoffes ( chaîne et trame, tricot, non tissé) et les produits finis.
Les défauts contrôlés sont des défauts qui viennent soit du tissage ou du
tricotage, soit des matières premières utilisées pour la fabrication, soit des
problèmes d’ennoblissement ou de métrologie (largeur, poids au mètre
carré...).
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Les sonnettes qui indiquent les défauts à la lisière de l’étoffe ne sont pas
normalisées, cela peut prendre la forme de ruban adhésif , de marque à la
craie ou au feutre, de ficelle... A chaque type de défauts est associé une
couleur donnée propre à chaque entreprise. [5]
L’ergonomie est de plus en plus mise en avant au niveau du visiteur.
Il y a des machines de visite adaptées au contrôle de tricot tubulaire avec
miroir pour les deux faces. [6]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
La plupart des capteurs autorisent 256 niveaux de gris. Les pixels des
capteurs ont une taille qui va de 60 mm à 0,1 mm.
Le processeur traitant l’image doit avoir une faculté d’apprentissage pour
prendre en compte les dessins normaux des tissus ou des impressions,
décider du niveau d’admissibilité des défauts et classer les défauts
observés, le tout on-line. Le traitement des signaux, la capacité de
l’ordinateur et le traitement des algorithmes du processeur d’images sont
les éléments essentiels qui contribuent aux différences de capacité
fonctionnelle et au coût des différents systèmes existants.
L’enregistrement de la position et du type des défauts sur un support
informatique permet un traitement des défauts plus aisé. De plus, une
image du défaut est conservée pour pouvoir le cas échéant trouver
l’origine de celui-ci.
Il existe quatre constructeurs principaux : Alef (F), Erhardt & Leimer (Al),
ICBT (F), Elbit Vision Systems Ltd (Isr).
Voir le tableau présentant les caractéristiques [8]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Elle consiste à :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Amas de fibres
Concentration sur le tissu de nombreuses fibres prises dans les filé ou
dans le tissu en cours de fabrication.
Duvet
Amas de fibres généralement courtes faiblement liées au filés. On emploi
le terme "petit duvet " lorsqu'il s'agit de duvet de longueur inférieure à 4
mm.
Volard
Retombée de duvet ou de déchets qui a lieu en cours de la filature ou du
tissage.
Anneau de fibres
Accumulation de fibres enroulées autour du filé formant un anneau autour
de ce dernier.
Bouton (neps)
Accumulation accidentelle de fibres comportant un noyau prononce. Le
"bouchon" est de dimension plus importante que celle du bouton.
Corps étranger
Matière étrangère, autre que la fibre textile, ou matière de même nature
mais ayant un comportement différent, se trouvant accidentellement
incorporée dans le tissu.
Ecart angulaire
Endroit du tissu où les fils de chaîne ne sont pas perpendiculaires aux fils
de trame.
Tissu éraillé
Endroit du tissu où les fils ont été localement endommagés et
généralement déplacés.
Tache de variation de compte en chaîne ou en trame (appuyure)
Déformation locale sensiblement ronde due à un glissement, des fils de
chaîne
ou des duites, par frottement.
Goutte de pluie
Augmentation ou diminution, sur une très courte longueur, de l'amplitude
des ondulations de plusieurs fils contigus.
Coupure
Incision de longueur variable dans le tissu.
Déchirure
Ouverture dans le tissu provoquée par la rupture de plusieurs fils de
chaîne ou de plusieurs duites.
Trou
Ouverture dans le tissu, provoquée par la rupture ou la destruction d'un
ou plusieurs fils de chaîne et d'une ou plusieurs duites.
Clairière (crapaud, nid, pas de chat, patte de poule)
Déformation locale d'un tissu due au déplacement d'un ou plusieurs fils de
même sens, avec éventuellement rupture d'un ou plusieurs fils de l'autre
sens.
Accroc
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Tache
Souillure ou altération locale plus ou moins importante ou apparente.
Rentrage défectueux (piqûrage défectueux)
Réparation trop apparente des défauts
Flamme ou grosseur
Fil présentant brusquement et accidentellement une surépaisseur sur une
longueur plus ou moins importante.
Vrille
Petite boucle torsadée faite par un fil.
Travelage
Fil multifilament ou retors dont certains éléments, présentant une
longueur plus grande, s'enroulent autour des éléments plus courts
Fils étrangers
Fils nettement différents des autres par la torsion, le nombre de bouts, la
nuance, la nature, ou la masse linéique (titre)
Fils souillés
Souillure ou coloration anormale d'un ou plusieurs fils.
Duite rompue
Duite présentant une coupure ou une cassure en un point quelconque de
la laize.
Duite détendue
Duite dont la longueur est supérieure à celle des duites voisines.
Duite manquante
Absence totale d'une duite.
Duite tendue
Duite dont la longueur est inférieure à celle des duites voisines.
Duite tirante
Partie de duite sans embuvage pouvant provoquer un froncement de tissu.
Duite brillante
Présence d'une ou plusieurs duites plus tendues que leurs voisines mais
dont la tension est insuffisante pour déformer le tissu. Elles sont
simplement rectilignes et le reflet de la lumière sur elles leur donne un
aspect plus brillant.
Barre
Défaut dans le sens trame constitué par l'existence d'une bande plus ou
moins étroite se distinguant du reste du tissu.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Irrégularité du duitage
Barre claire due à un duitage insuffisant ou barre serrée due à un duitage
trop important par rapport au duitage du tissu.
Barres dues aux irrégularités des fils
Défauts des fils se produisant d'une façon systématique sur une longueur
plus ou moins grande et constituant une des barres suivantes
-barre de duites irrégulières,
-barre de grosse duites,
-barre de fines duites,
-barre de duites étrangères.
Barre de LFA (longueur de fil absorbée)
Barre de mailles qui n’a pas la même largeur que les autres rangées
Maille couchée
Maille inclinée par rapport à la perpendiculaire aux autres rangées
Portée de musique
Juxtaposition périodique et accidentelle de duites d'aspect différent.
Pairage
Regroupement par deux des duites insérées dans leur pas normal.
Erreur de tramage
Pour les tissus à motifs, erreur dans la succession des duites provoquant
une déformation du motif
Ecart de flèche
Incurvation des duites.
Rentrée de trame
Fil de trame supplémentaire entraîné par une duite normale sur une partie
seulement de la laize.
Trame éraillée
Marque due à la détérioration des fils de trame dans la navette.
Pour permettre l’opération de rechargement de fils de trame, la navette doit émerger de la foule et tous les cadres
doivent être retenus dans leur position basse pour les métier à lisses verticales ( et la navette vers l’extérieur pour
les métiers à lisses horizontales) lorsqu’un fil est cassé ou qu’une navette est vide. Pour ce faire, on soustrait les
embiellages qui commandent les cadres à l’action des cames. Un rechargement prend actuellement 1 minute 30
pour un métier 6 navettes. Un rechargement permet de tisser pour une durée d’une heure environ. Biensûr la
capacité d’une bobine est calculée pour éviter trop de rechargement. Par exemple chez KANDLER, chaque
navette contient 2 Kg de fil (4).
Les métiers circulaires utilisent le principe de la foule ondulante , c’est à dire que chaque navette circule dans se
propre foule (6).
1 fils de chaîne dans le pas supérieur 2 fils de chaîne dans le pas inférieur
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Les fils de chaîne sont divisés en 2 nappes et commandés par 48 secteurs séparés ou cadres, 24 pour la nappe
supérieure et 24 pour l’inférieure. Ces cadres sont garnies de lisses et sont commandés par une came (le nombre
de secteurs dépend du diamètre du métier).
KANDLER propose sur tous ses métiers une disposition des fils de chaîne particulière : ils sont inclinés de 45°
par rapport à l’horizontale (position horizontale chez ses concurrents).(4)
- l’angle d’ouverture de la foule est supérieur à celui obtenu avec un métier à foule horizontale. Les navettes
peuvent donc être davantage remplies, d’où une autonomie élargie. Elles peuvent atteindre 2 kg (KANDLER)
pour un diamètre extérieur de 12 cm et une longueur maximale de 25 cm. A titre de comparaison, CFCM
propose des navettes de 9,5 cm de diamètre extérieur et une longueur de 20 cm.
- les frottements sont aussi réduits car l’angle d’ouverture de la foule est supérieur, d’où une diminution des
casses en chaines et une augmentation de la qualité.
V) Le duitage
Il n’existe pas de frappe de peigne. Par conséquent il s’agit d’un simple serrage soit par des roulettes de serrage
munies de picots, soit par de lamelles oscillantes (5). De plus un attracteur (analogie avec les métiers en
bonneterie) peut régler par l’intermédiaire d’un potentiomètre la vitesse d’attraction donc le duitage.
- Les roulettes de duitage sont situées sous la foule et la traversent au voisinage de son point le plus haut. Les
inclinaisons relatives de la roulette et des picots permettent le duitage et le dégagement des picots vers l’arrière,
sans dommage pour la chaîne. Les bandelettes de PP (polypropylène) étant facilement détériorées, ce système est
remplacé par les lamelles oscillantes.
- Les lamelles oscillantes pénètrent à chaque passage de la navette, entre les fils de chaîne et poussent la trame
contre le bord du tissu.
Les dispositifs d’arrêts sont indispensables pour réparer ou changer le contenu de la navette.
Ces arrêts doivent être quasi immédiats afin d’éviter de tisser un article avec un fil de chaîne ou un fil de trame
qui a cédé depuis plusieurs tours de métier.
C’est pourquoi les fils de chaîne (ou de trame) sont constamment testés par des capteurs mécaniques ou
électroniques.
Contrôle de la chaîne :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Chaque fil de chaîne passe sur un levier compensateur qui assure une tension constante de chaîne suivant la
position d’ouverture de la chaîne et qui agit en tant que dispositif casse-chaîne par contact électrique en cas de
rupture de fil. Les navettes restent alors à l’intérieur de la foule pour faciliter la réparation.
Contrôle de la trame :
Chaque fil délivré par les navettes agit sur un détecteur électrique ou électronique. Ce tâteur provoque l’arrêt du
métier avant que la prochaine navette n’inserre un nouveau fil (d’où la présence d’un électro-frein puissant). Les
opérations de réparation ou de rechargement peuvent être effectuées aisément et rapidement. Cependant la mise
en position basse des lames est corrigée manuellement. (5)
Contrairement aux métiers à tricoter, la circonférence des articles peut être modifiée. Un métier est donc conçu
pour fabriquer des articles de diamètres différents.
Le diamètre du tissu est défini par le diamètre de la buse utilisée.Le changement de largeur de production
nécessite un changement de la buse, des bras qui la soutiennent, doivent être allongés ou raccourcis, enfin la
modification du nombre de fils de chaîne (pour éviter des contextures chaînes trop importantes).
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
INTRODUCTION
Le velours chaîne est obtenu par liage d'une chaîne de poils et d'un fond
tissé. C'est en 1849 qu'apparaît le premier métier mécanique à verge. A
l'origine, ces verges étaient de fines baguettes de bois. Elles évoluent
ensuite vers des tiges métalliques. Elles sont insérées en même temps
que les duites.
La nappe supérieure de fils vient ensuite se poser sur ces verges pour
former un velours bouclé ou à poils par l'utilisation de verges coupantes
[1].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
I - TERMINOLOGIE
Velours
On appelle velours en général tout tissu qui contient, lié entre ses fils de
trame ou de chaîne, des fibres coupées et couvrant complètement le fond
tissé.
Velours chaîne
Le velours chaîne est obtenu à partir de flottés formés dans le sens de la
chaîne. Ces flottées sont coupés sur le métier pour former, à partir de
l'ouverture des fibres, le poil du velours. Le velours trame contient des
poils dans le sens de la trame.
Les tissus 3D
Ils sont constitués par l'assemblage de deux surfaces tissées réunies
perpendiculairement entre elles par des éléments filamentaires. La figure
2 montre la coupe dans le sens trame d'un tissu 3D [2].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Fibres artificielles
la viscose
les fibres de verre
le carbone (pour les tissus techniques)
Fibres synthétiques
en filament continu
o polyamide pour les articles tissés couteux
o polyester pour les fils de poil
en fibres coupées
o polyester pour les fils de poil
o acrylique pour les fils de poil anti-feu
o polypropylène pour les fils de poil
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
qui ont le même liage 1 et 2 ont un liage de 2 pris, 2 laissés (2/2); le fil 3
lie en 1 pris, 1 laissé (1/1) [3].
Ce type de liage permet d'avoir une densité de poils plus importante.
Il est également possible d'utiliser des liages avec des tensions de fils de
chaîne identiques comme les liages tafta ou liage de fond 2/2. Ces types
de liage sont utilisés lorsqu'on désire une densité de poils moins
importante.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Dans le cas où les verges sont munies de couteau, le tissu est stabilisé
lorsque les verges sont retirées.
Dans la foule du bas, nous insérons une duite comme dans les procédés
classiques de tissage. Après cette insertion simultanée, le peigne rabat la
verge et la duite.
Dans les deux schémas suivants, on utilise deux ensouples pour le fond et
cinq sortes de fils de poil.
Dans un premier temps, la foule n'est formée que pour le fond. La verge
est retirée.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
cadres pour les chaînes de poil, ceux qui ont les plus grands
mouvements
puis cadres pour le fond et les lisières, ceux qui ont les plus petits
mouvements
Les ratières utilisées pour les mécaniques de VAN DE WIELE sont, par
exemple, les ratières de chez STAUBLI, à crochets ou "1230", à rotation
ou "2490", électroniques ou "2690"
En velours jacquard, une ratière est suffisante pour les fils de fond, mais il
faut pour la sélection du poil une mécanique jacquard [3].
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h=0 :
Il y a alors une répétition sur toute la largeur du métier.
h=2 en ligne :
h=2 en retour :
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h=4 en ligne :
h=4 en retour :
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V - REPRESENTATION
Le principe de représentation utilisé par Van de Wiele est très particulier
et n'est employé que par les utilisateurs des métiers velours.
Glossaire (utilisé par Van de Wiele)
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Velvet
o poils courts
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pour le liage de fond est réalisée par une lance selon les procédés
classiques.
Commande par mécanique jacquard
Cette mécanique commande les fils de poil. Chaque fil de poil a donc un
liage indépendant, il est donc alimenté à partir de bobines disposées sur
un cantre. Dans ce cas, les ratières commandent uniquement le fond
en Tapis jacquard
o type CRM72-430+PTR
o laize 4.2 m
o vitesse 100 à 180 d/min
o consommation électrique: 25 kW
o prix de vente: 3 800 000 F à 4 200 000 F
en Tapis uni
o type ADR92-400
o laize 4 m fini
o vitesse 100 à 120 d/min (x2)
o duitage de 6 à 10 duites par cm
o consommation électrique: 22 kWh
o prix de vente 2 800 000 F à 3 000 000 F
en Velours uni
o types VMe22-175 + Staubli 2490 ou 2690, VMm22-175
o laize 1,40 m fini ou 1,50 m maximum
o vitesse 300 à 320 d/min (x2)
o duitage 12 à 40 d/cm
o consommation électrique 5,5 kW
o prix 1 000 000 F [3]
VIII- COMPARAISONS
CLASSIFICATION DES VELOURS CHAINE
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Inconvénients
Inconvénients :
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Inconvénients
Le 1/3 V incorporé
Avantages
pas de mix-contours.
le poids des deux tapis est identique.
possibilité d’utiliser une technique de dessin fine.
utilisable tant pour les qualité inférieures que pour les qualités
suppérieures.
le poil est incorporé dans le tapis supérieur et le tapis inférieur.
effet de granulation.
Inconvénients
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Double insertion
il y a deux duites pour un fil de poil, donc l’article est ici moins
lourd. Pour parvenir à la même densité de poil qu’avec un tissage simple
lance, il faudrait doubler le nombre de fils de poil.
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Ameublement
En Europe, le marché dominé pendant plusieurs années par le tissu plat
Jacquard, connaît une remontée du velours Jacquard.
D’un côté, la demande en velours uni ou velours armuré est en baisse,
bien qu’il y ait eu récemment un renouveau d’activité dans ce secteur.
Le velours uni ou armuré utilisé en ameublement est caractérisé par une
structure 3/6 W. Pour le poil, on utilise surtout du fil acrylique de 40/2
Nm. Il est tissé en duitage de 17 à 20 duites/cm et très peu ou pas du
tout d’enduction d’envers.
Cependant le principal succès en Europe a été obtenu par le velours
Jacquard. Utilisant davantage de couleurs, le dessin n’est plus caractérisé
par de grandes fleurs, mais plutôt par un dessin moderne combinant des
parties en structure V et d’autres en W.
Il y a toujours des dessins à fleurs utilisant des chaînes à reflet pour des
marchés conservateurs, comme le marché anglais et ceux de l’Europe de
l’Est.
Les velours Jacquard à dessins modernes on été surtout développés en
Italie, Allemagne et Belgique. Les largeurs et longueurs de répétition du
dessin sont plutôt courtes comparées à celles des dessins classiques. Une
meilleure qualité caractérise aussi ces velours.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Poil long.
A cause de la protection de la nature et de la rareté croissante des
fourrures sauvages, Van De Wiele a créé une nouvelle machine à poils
longs sur laquelle il est possible de tisser du velours avec une distance de
80 mm entre les deux tissus.
Cette machine est utilisée surtout pour tisser de la fourrure artificielle. Elle
peut également être utilisée pour du tissu technique comme les rouleaux à
peindre.
Tissus techniques.
Les machines à double lance double pièce présentent de nombreux
avantages pour les tissus techniques, par exemple pour les systèmes de
fixation utilisés dans le sportswear ou les chaussures.
On peut aussi produire des tissus à structure " sandwich " comme ceux
utilisés dans les amortisseurs de chocs à couches multiples.
Les tissus " double paroi " sont une autre application possible dans ce
domaine. Ce type de tissu qui peut être utilisé, par exemple pour la
production de cloisons, consiste en deux tissus plats reliés par des fils de
poils qui les maintiennent parallèles. L’espace entre ces deux tissus plats
peut être rempli par un matériau isolant.
L’utilisation des fibres de verre ou de carbone permet d’obtenir des tissus
tridimensionnels couramment utilisés dans les secteurs de pointe comme
l’aviation.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
remarque :
Si on avait utilisé des métiers double-pièces, la production aurait
augmenté de 35%.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
LES LIMITES DE
TISSABILITE
INTRODUCTION
Chaque modèle de métiers à tisser a des caractéristiques techniques
différentes. Malgré la gamme élargie de produits réalisables sur les
métiers actuels, les capacités à réaliser un même tissu sont différentes
d'une machine à l'autre.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Une réponse purement théorique, universelle n'a pas encore été trouvée.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Elles font appel à la géométrie pour définir les positions des fils les uns par
rapports aux autres. Selon les caractéristiques et les facteurs influents,
des contraintes locales et globales peuvent être déterminées. Des notions
statistiques peuvent également être utilisées dans le cas de fils irréguliers.
Les deux notions les plus utilisées sont le coefficient de tissabilité (ou de
difficulté), caractérisant le degré de difficulté voire l'impossibilité à réaliser
un tissu, et le taux de couverture, caractérisant plutôt la densité de fils et
de duites par unité de surface. Des valeurs limites correspondant à
l'impossibilité de tisser sont définies pour ces paramètres.
Figure 1 : L'écart " b " n'apparaît pas lorsqu'il n'y a pas d'opposition de
liage.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Des formules plus " scientifiques " existent cependant. (Celles-ci ont
l'avantage de pouvoir être appliquées à toutes les armures possibles). Par
exemple :
Formule
Formule Formule de
Armure Vamatex Sulzer de
de Walz Walz/Luibrand
Braeckman
Toile 1 1 1 1 1
2/1 0.85 0.833 0.7 0.69 0.816
3/1 0.75 0.75 0.49 0.56 0.707
croisé
- 0.75 - 0.56 0.707
2/2
4/1 0.66 0.70 - 0.49 0.632
5/1 0.6 - - - -
4/4 - - - 0.39 -
satin1/7 - - - 0.39 -
(sources) [1] [5] [6] [7.15] [4]
La grosseur des fils utilisés ainsi que les comptes (chaîne et trames)
influent de façon évidente sur les limites de tissabilité d'un produit. On
considère ici que les comptes sont des contraintes imposées par le métier
(commandées par le peigne et l'avance du métier), et non le résultat du
tissage.
Figure 2 : Proportionnalité apparente entre titrage et tassement.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Régularité du fil.
Le tissage d'une toile serrée est facilité si on réalise une dissymétrie entre
les deux nappes formant le tissu, ce qui permet de tendre alternativement
une nappe puis l'autre afin de déformer plus facilement la trame. Cette
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Distance façure/appel.
Plus le duitage est élevé, plus le tissage devient difficile. En effet, quand
on travaille en contexture serrée, lors du coup de battant, le tissu placé
entre le point de façure et l'accrochage du tissu sur le rouleau d'appel va
se détendre, prenant ainsi une certaine partie de la force disponible. Pour
que le maximum de la force disponible soit consacrée au tassage de la
duite, il faut que la façure soit aussi proche que possible de l'ancrage du
tissu sur le rouleau d'appel.
Le battant.
L'effort nécessaire pour tasser la duite est fourni par le système de frappe.
Avec l'augmentation de la vitesse, les grands battants qui entraînaient des
efforts inertiels trop importants ont été remplacés par des petits battants
(commandés par des cames) qui, malgré leur masse plus restreinte, offre
des possibilités de tassement plus importantes. En effet, la force
disponible est proportionnelle à l'accélération du battant au point mort
avant, qui est alors beaucoup plus importante que celle obtenue lors du
mouvement sinusoïdal des grands battants.[1]
Le porte-fils.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
La plupart des métiers sont équipés d'un porte fil à deux rouleaux, de
façon à ce que les conditions de tissage soient indépendantes du diamètre
de l'ensouple, et donc constantes tout le long de son déroulement.
L'utilisation d'un double porte-fils permet de ménager d'avantage la
chaîne et de diminuer le refoulement au peigne. A même tension de la
chaîne, le double porte-fils permet généralement d'obtenir un duitage plus
élevé. Pour les articles à forte densité de chaîne, le tassement de la duite
se fait plus facilement grâce à l'oscillation du porte-fils mobile (qui est
déchargé par le second porte-fils). Le double porte-fils est donc aussi
utilisé dans le domaine de tissage dit " critique ", qui est déterminé par
l'expérience du constructeur et est défini suivant les caractéristiques de
contexture du tissu souhaité[1].
Embarreur.
Ou tube d'embarrage sert à tisser des articles lourds : en effet, il crée sur
la chaîne un point fixe capable de mieux résister aux efforts crées lors du
coup de battant, permettant ainsi d'obtenir de meilleures conditions de
tassement.
Cadres de lames.
Moteur.
Laize.
Système d'insertion.
On voit que l'aptitude d'un métier à tisser des tissus serrés dépend pour
beaucoup de la machine elle-même. Mais le système d'insertion utilisé a
une répercussion sur les dimensions de la foule qui explique que certains
types de métiers soient plus particulièrement capables de tissus serrés.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
C'est ainsi que les machines à jet d'air ont généralement une foule plus
grande que celle des autres types de machine, c'est-à-dire que la distance
entre la façure et la première lame est plus grande ; en effet, il est
impératif que le fil de trame ne risque pas de toucher la chaîne ou le
peigne, ce qui conduirait inévitablement à un arrêt en trame. comme par
ailleurs on ne peut pas dépasser une valeur limite pour l'élongation des fils
de chaînes lors de l'ouverture de la foule moins élevée que nécessaire
pour pouvoir tisser un tissu serré.
Ce sont des taffetas à haute densité, jusqu'à 180 fils X 180 duites, chaîne
et trame monofilament polyester, qui sont généralement tissés sur des
métiers à lance type DORNIER ou à projectile type SULZER.
Tamis d'égouttage.
2) FORMULES .
2.1) Méthode graphique (SULZER WHB 10) :[8].
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On calcule :
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Cette formule est donnée par Sulzer pour les machines à tisser Jet d'air L
5200.
Cette formule est utilisée différemment par les contructeurs italiens Somet
et Vamatex. On définit :
Facteur de couverture chaîne : Fch% = DfilsCH(mm) x Nbre fils CH par
mm x 10
facteur de couverture trame : Ftr% = DfilsTR(mm) x Nbre fils TR par mm
x 10
avec
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le taux de couverture est alors égal à 100% si les fils sont simplement
juxtaposés. Il est cependant possible de fabriquer des tissus avec un
facteur supérieur à 100%. Cela correspond à la compression et à la
déformation des fils.
Picanol utilise pour le tissage de filés de fibres, sur ses métiers à lances
GTM et sur ses métiers jet d'air PAT et OMNI, la formule :
Cette formule prend en compte les Nm et les comptes (mais pas la nature
du fil). Elle n'est donc pas entièrement correcte (ne tient pas compte des
diamètres des fils), mais elle est utilisée quand même, car elle est
suffisamment précise. On remarque que cette formule est proche de cette
du taux de couverture de Vamatex.
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340 - - 28/30 -
Remarque :
il arrive que l'on réussisse à tisser des articles au delà du Cmax théorique.
Ceci est possible si l'on utilise un réglage de foule proche de l'optimal.
Ainsi, Dickson-Constant tisse un article toile en 100% acrylique de
contexture (28 ;15 ;34/2 ;34/2) en laize 280 sur métier OMNI. Le facteur
de couverture théorique est, si on calcul par la méthode Picanol, de 34,5,
ce qui est supérieur à 32 (Cmax théorique correspondant à la possibilité
de tissage sur ce métier).
Exemples
nCH et nTR les changements de face d'un fil et d'une duite sur l'étendue
du rapport d'armure.
En pratique, ces hypothèses ne sont pas vérifiées, mais les résultats sont
cependant exploitables, surtout pour comparer des armures ou des
contextures.
On peut noter ici une deuxième façon de calculer le diamètre des fils (base
géométrique, " démontrée " ci-après). Les limites de tisssabilité sont ici
aussi définies de façon expérimentale.
Exemples
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CONCLUSION
La deuxième partie de l'étude a montré qu'il existait de nombreuses
méthodes de détermination des limites de tissabilité. On remarque que la
part expérimentale reste toujours fortement présente, qu'elle se situe
dans la mesure des paramètres, ou bien dans la mesure des coefficients
limites.
Les formules obtenues par les constructeurs devaient être un bon outil
pour le technicien qui pourrait savoir à l'avance si un certain article est
(ou non) tissable sur le métier, car les essais réalisés permettent de
valider les formules pour vendre les métiers les mieux adaptés à la
production de leurs clients
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l’ensouple
les lames
le peigne
le casse-chaîne.
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I MATERIEL
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WNG (Wire Guided Vehicule) : le véhicule est guidé par un fil sous
le sol, mais il y a toujours une personne pour le diriger et l’arrêter
AGV (Automatic Guided Vehicule) : le véhicule est guidé par un fil
sous le sol et piloté par un ordinateur
LGV (Laser Guided Vehicule) : le véhicule est guidé par des rayons
laser et ne nécessite ni rail ni fil sous le sol
2. Le SCM
Il s’agit d’un module de changement pour la préparation des nouveaux
articles. Il est la partie séparable du métier et comporte le porte-fil
complet, le casse-chaîne, l’ensouple avec paliers, le cadre et le
peigne.
Le SCM peut être transporté sur le véhicule de transfert WARPY et stocké
sur un chariot porte module mobile (le module est vérouillé sur la
machine).
Le SCM ne peut être monté que sur des métiers de même largeur et avec
les dispositifs de verrouillage appropriés. Il existe plusieurs types de SCM
qui diffèrent par la configuration arrière, mais leur qualité est d’être
interchangeables.
Tous les éléments du SCM peuvent être nettoyés pendant que le SCM est
dégagé du métier et stocké sur le chariot porte module. L’accessibilité a
été étudiée pour faciliter l’inspection, la maintenance et l’entretien dans
un environnement plus calme que la salle de tissage et en dehors des
contraintes de temps.
5. Outillage et accessoires
Clé de serrage pneumatique et mors appropriés pour fixer ou enlever le
peigne (couple maxi 11 N)
Clé de serrage pneumatique et mors appropriés pour fixer ou enlever
les boulons qui lient le SCM au métier (couple maxi 50 N)
Clé Allen M8 pour embrayer l’arbre de guidage du harnais
Clé Allen M4 pour enlever ou fixer le capteur de position
2 crochets pour maintenir le peigne hors du métier
2 crochets pour maintenir le harnais hors du métier
2 cas se présentent :
Si on change complètement d’articles :
On prépare le SCM avec l’ensouple et le harnais dans l’unité de
préparation à l’extérieur de la salle de tissage, loin des pollutions sonores
ou poussièreuses et des contraintes de temps. Les modifications
nécessaires ont été apportées de façon que le SCM sur son chariot puisse
être intégré sur la machine de rentrage ZELLWEGER USTER DELTA
200 AUTOMATIC, économisant ainsi une opération dans le processus. Le
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le SCM est maintenant prêt pour l’utilisation et il est stocké sur son
chariot jusqu'à ce qu’un métier se libère. Les opérations décrites ci-dessus
peuvent être effectuées par une seule personne car elle peut travailler au
même endroit et sans avoir à transporter l’outillage. Le temps passé pour
ces opérations n’immobilise que le SCM (pas le métier) .
Le WARPY permet le transport du SCM jusqu’au métier et grâce à un
mécanisme de centrage, le positionnement est automatique. Tous les
outils nécessaires à la connexion du SCM sont fournis et rangés sur le
WARPY. Les métiers ont une arrivée d’air pour les outils pneumatiques. A
aucun moment des opérations de transfert et de fixation du SCM, on ne
manipule manuellement. La chaîne reste sous tension depuis l’unité de
préparation. (4)
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Si au contraire, une nouvelle ensouple doit être nouée sur le SCM vide,
aucune partie ne doit être démontée. Après un nettoyage approfondi, le
SCM vide sur son chariot pénètre dans le secteur de nouage . Le
nouage sur SCM est similaire à une opération conventionnelle sur le
métier à l’exception des conditions de travail.
Une fois le nouage terminé, les noeuds peuvent être enfilés dans le casse-
chaîne , les lames et le peigne. Les fils cassés ou croisés peuvent être
réparés. L’enfilage des noeuds est fait à l’aide d’un crochet monté en
option sur le WELDY. A ce stade, le SCM est dans le même état qu’un SCM
sorti du rentrage. C’est pourquoi les circuits C et C’ se rejoignent en
.
Les réglages suivants sont effectués :
la hauteur du harnais
la position d’arrêt de la chaîne
la position des éventuels rouleaux de guidage du harnais.
Le SCM est alors placé dans un stock tampon prêt au tissage. Là, les
modules sont saisis par le WARPY pour être transportés vers n’importe
quel métier arrêté. Le chariot du SCM repart en arrière à la section de
nettoyage pour recevoir un SCM vide et boucler ainsi le circuit du SCM. (3)
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QSC SOMET
I MATERIEL
Le QSC SOMET reprend les mêmes éléments que celui de PICANOL,
hormis le métier dont le bâti n’est pas divisible en deux parties.
1. Chariot principal de chargement / déchargement
Il s’agit de l’instrument principal, outre bien entendu la préparation du
métier , pour le système QSC. Ce chariot est construit par la société
allemande GENKINGER, modèle EE-KHUR 20 /10 QSC.
Il est commandé manuellement, mais complètement motorisé : tous les
mouvements de positionnement de l’ensouple, de l’équipage, du casse-
chaîne, et évidemment de déplacement, sont réalisés avec le moteur. En
outre un dispositif de pointage permet un positionnement orthogonal
rapide du chariot par rapport au métier.
2. Module de transport
Il s’agit d’un chariot étudié expressément pour le transport d’une
ensouple avec équipage. Il est inefficace pour la pose de l’ensouple et
des cadres sur la machine, opération pour laquelle on se sert du chariot
décrit précédemment. C’est donc une unité complémentaire, à insérer
dans le parc machines de changement rapide, en nombre approprié aux
exigences du tissage.
Il peut également servir de porte-ensouple au cours du rentrage,
schématisé ci dessous.
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Chargement
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QSC DORNIER
I MATERIEL
Contrairement au système QSC de PICANOL incluant un métier à bâti
divisible, la société DORNIER a développé un système de changement
rapide d’article réalisé sur une configuration conventionnelle de métier.
Le matériel requis est le suivant :
Un chariot de transport " DOTRUCK ", développé en collaboration
avec la société ZELLWEGER.
Un porte-accessoires " DORIGG " : conçu pour recevoir les cadres,
le casse-chaine, le peigne et les bobines à fils de lisière. Ce porte matériel
a été adapté aux exigence de la machine à rentrer, ce qui évite des
problèmes d’interface.
(6)
Un appareil à souder WARPLINK
Un chariot de stationnement.
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1. Préparation de la chaîne
Selon le choix de changer totalement d’article ou simplement d’ensouple,
les opérations sont différentes
o Nouvel article
o Nouvelle ensouple
o Positionnement de l’ensouple
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QSC SULZER-RÜTI
I MATERIEL
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(9)
AUTRES CONSTRUCTEURS
I TSUDAKOMA
TSUDAKOMA COPORATION présente un système QSC similaire à celui des
autres fabricants de métiers à tisser : le " LOOMING ROBOT ". Il utilise
un chariot de transport de GENKINGER adapté au type de métier du
constructeur. (10)
Un robot enlève le harnais et l’ensouple vide sur le métier et met en place
une ensouple de chaîne pleine et son harnais. Tout ceci se déroule sous la
surveillance d’une seule personne, tandis que le dispositif de changement
de rouleau toilier se charge de la manutention.
Il est possible d’automatiser le transport des rouleaux. (11)
II NUOVO VAMATEX
Cette firme a présenté son système VQSC (Very Quick Style Change) sur
sa machine à bandes flexibles P 1001, à l’OTEMAS 93, lors duquel on
montra un changement d’article avec modification de la largeur et du
nombre de couleurs en trame.
Le processus se subdivise en 5 étapes :
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III NISSAN
La société NISSAN TEXSYS Co Ltd , lors de l’OTEMAS 93, exposa son
système de changement rapide d’article et utilise son propre
développement de chariot de transport pour la pose de l’ensouple qui va
de pair avec le harnais dans le métier à tisser. (10)
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I LE PRINCIPE
1. Transport
Le chariot de manutention filoguidé alimente les métiers à tisser
en rouleaux toiliers vides depuis le magasin et y ramène les rouleaux
pleins. Convenant pour tous les types de métiers SULZER-RUTI
d’empeignage 185 à 390 cm, il peut recevoir différents diamètres de
rouleaux, jusqu'à une charge de 600 kg.
Pour qu’il puisse tourner dans un espace restreint, les deux extrémités du
chariot sont commandées individuellement. Le véhicule est commandé
électroniquement et alimenté par des accumulateurs électriques; il
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2. Le positionnement
Pour atteindre le rouleau toilier, le chariot manipulateur doit se positionner
devant le métier. Aussitôt les supports en position, la partie centrale du
manipulateur descend et effectue le positionnement du véhicule face à
la machine, grâce aux éléments coniques et prismatiques fixés au sol. Le
dispositif d’étayage empêche le véhicule de se renverser, pendant que les
pinces travaillent avec une charge élevée et une grande portée.
4. L’enroulement
Le dispositif d’enroulement enroule le tissu provenant du métier sur le
rouleau toilier du véhicule. Après formation d’une réserve de tissu par
l’intermédiaire d’un rouleau de tension , l’arbre auxiliaire tournant autour
du rouleau toilier maintient le tissu sous tension. Cette tension est
conservée lors de l’enroulement.
Un dispositif de coupe sépare ensuite le tissu entre les deux rouleaux
toiliers (celui du véhicule et celui du métier). Une pièce en forme
d’épée tend alors le tissu qui s’enroule sur le rouleau du métier
permettant ainsi d’avoir une réserve de tissu.
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(13)
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CARATERISTIQUES REQUISES
Type d’article
Densité et nombre de fils de chaîne pour les articles les plus importants
longueur moyenne
quels sont les plus petits et les plus grands ?
Nombre et proposition des différents articles tissés séparément
Echelle
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Unité de tissage
o La salle de préparation
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Outillage réduit
l’outillage requis est réduit à l’essentiel, c’est à dire les accessoires pour
le peigne et les clés pour les templets. Le casse-chaîne, l’équipage,
l’ensouple et le presse-tissu sont enlevés ou déplacés sans devoir
utiliser les clés et /ou d’autres outils spécifiques. Grâce à une
étagère appliquée sur la partie avant du métier, ou des emplacements
spécifiques sur les chariots, les clés et les parties momentanément
démontées trouvent une place, en restant à portée de main. (14)
Main d’œuvre
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Organisation
Qualité du tissu
Dans le cas présent, le terme " qualité " doit être compris dans le sens du
maintien des caractéristiques relatives à la fabrication du tissu. Les
objectifs de ces systèmes et de toute la partie électronique environnante
est de :
Minimiser les erreurs humaines : au niveau du nouage, par le suivi et le
contrôle de l’opération (notamment des contrôles de couleurs), au niveau
des rentrage-picquage (à l’aide de la sélection des lames), au niveau des
différentes valeurs de réglages stockées informatiquement
Contrôler et réguler les tensions des fils
Gérer les organes de sécurité tels que les casse-chaîne.
Il faut aussi prendre en compte le conditionnement des ateliers (influence
sur la marche des métiers) et le dépoussiérage des machines à tisser. (2)
Emploi du chariot : tableau 2
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Introduction.
LE TUFT – TAPIS -
MOQUETTES
« la moquette est quelque chose de si naturellement évident qu’elle
n’arrête plus nos pas » (Brochure Enka, 1983)
Dans un ordre logique, l'étude suivante présentera ensuite les possibilités de traitement
destinés a modifier les effets coloristiques (ennoblissement, impression de fil…) ou les motifs
du tapis tuft.
Nous aborderons alors une partie plus théorique développant un certain nombre de
propriétés inhérentes aux tapis tuft. Ainsi, seront développés les phénomènes de contraintes
sur les tapis, et les différents tests possibles, puis dans une autre partie les caractéristiques
particulières à l'utilisation du tapis tuft.
Enfin, nous nous pencherons sur les tendances du marché tuft dans l’autombile.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Parmi les matières premières naturelles, la laine est le matériau le plus important utilisé
en velours [ 2 ]. Les polyamides, polyacryliques, polypropylènes et polyesters sont en
revanche des matières premières synthétiques. Parmi ce groupe de fils et fibres ce sont les
polyamides qui ont de plus en plus pris de l’importance. Cette matière est maintenant de loin
la plus importante pour la fabrication des moquettes en Europe occidentale [ 1,2 ].
Immédiatement sous le velours ou la boucle se trouve le premier dossier. Pour ce
support, dans lequel sont insérés les poils ou boucles, on utilise principalement des
non-tissés ou des tissus de bandelettes synthétiques. Pour la qualité du tapis fini il est
de toute importance que le velours soit solidement fixé dans le premier dossier. Pour
fixer de façon permanente le velours dans le dossier on recourt au procédé appelé
latexage.
La troisième couche de la moquette s’appelle le second dossier.
Celui-ci peut être en matière synthétique, en mousse de plastique ou en jute. C’est sur-
tout dans le cas des tapis tuftés que ce deuxième dossier est important pour la qualité du tapis
fini[ 1 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
premières synthétiques
Les noms d’un grand nombre de produits de la chimie moderne commencement par le
préfixe ‘poly’ : polyamide, polyacrylique
, polyester, etc.
‘Poly’ s’emploie ici pour désigner la réunion de petites molécules en unités plus
grandes, en macromolécules. Pratiquement toutes les fibres synthétiques à l’exception de
celles qui sont fabriquées à base de verre ou d’acier sont constituées par de semblables
macromolécules.
Les fibres synthétiques sont des produits dont la matière première provient
d’organismes qui étaient vivants il y a extrêmement longtemps.
La houille et le pétrole, ayant formé ces organismes, sont les matériaux de base de
toutes ‘polysubstances’ de la chimie des fibres synthétiques, les ‘polymères’.
La matière première des polyamides, qui constitue le matériau le plus important de la
fabrication de fils et fibres synthétiques pour tapis, est le caprolactame.
Ces fils sont ensuite allongés de 3 à 4 fois sur un banc d’étirage spécial, de sorte que
l’on obtient un fil robuste mais, évidemment, extrêmement ténu. Les fils plus épais
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nécessaires à la fabrication des tapis sont formés d’un faisceau de ces fils très fins auxquels on
donne le nom de filaments. Par texturation, on frise le fil et on lui confère ainsi le gonflant
nécessaire à la fabrication de la moquette. Outre ces ‘multifilaments’ il existe encore des ‘filés
de fibres’.
Les fils de plusieurs filières sont réunis pour former un ‘câble’. Celui-ci est étiré,
frisé et ensuite coupé à la longueur désirée. Après ces différents traitements, les fibres
sont filées pour en faire des filés. La différence essentielle existant entre les filés de
fibres et les multifilaments (ou multifils) est donc que les multifilaments sont
constitués par des dizaines de filaments continus parallèles, tandis que les filés de
fibres sont formés de fibres courtes et filées.
Il est évident que les multifilaments et les filés de fibre présentent des caractéristiques
différentes qui se manifestent également dans l’aspect de la moquette finie. C’est ainsi qu’un
multifilament se prête particulièrement bien à la fabrication des tapis bouclés et de certains
genres de ‘velours’, tandis que les filés de fibres s’emploient surtout pour celle des tapis dits à
‘velours’.
Il saute aux yeux que les fils et fibres synthétiques possèdent également, du fait de leur
composition différente, des propriétés autres que celles des matériaux naturels.
Les différentes propriétés de ces fils influent à leur tour sur l’aptitude du matériau à être
utilisé pour telle ou telle application (Cf. tableau 1).
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Pendant des siècles et des siècles la production des tapis est restée presque
inchangée. Parmi les techniques les plus anciennes, citons le nouage des tapis, activité
artisanale connue en Europe depuis le 13ème siècle, exercée à l’origine par des tribus
nomades et encore employée de nos jours. Les tapis d’Orient authentiques sont
l’exemple le plus séduisant de tapis noués. Une autre technique, fort ancienne
également, mais toujours employée de nos jours est le tissage. Les tapis tissés peuvent
être à poil ras, mais peuvent également présenter des boucles fermées ou ouvertes. Le
dossier et le velours du tapis sont manufacturés simultanément de sorte que le velours
est intimement lié au support.
Ce sont vraisemblablement les Indiens d’Amérique du Sud qui les premiers ont réalisé
des couvertures tuftées. Ils enfilaient les fils du velours dans un support de base préalablement
tissé, cette technique étant la forme primitive du tuftage. Inspiré par le principe de ce travail
artisanal, l’Américain Cobble a mécanisé ce procédé et créé en 1950 la première machine à
tufter [ 1-3 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Une machine à tufter est un appareil d’une technique compliquée incorporant, par
l’action parfaitement combinée d’aiguilles et de crochets, le fil du velours à un support de
base. La meilleure façon de se représenter le principe d’une machine à tufter est de se figurer
une sorte de machine à coudre ayant une rangée de plusieurs centaines d’aiguilles l’une à côté
de l’autre [ 1 ].
Dans chaque aiguille est enfilé un fil de velours. Toutes les fois que l’aiguille enfilée
traverse le support, le fil est pris en dessous par un crochet. Ce crochet forme une boucle dans
le fil, le résultat en étant le velours du tapis. Comme support on utilise généralement des tissus
ou des non-tissés synthétiques. Après tuftage, le fil du velours est fixé au dossier à l’aide d’un
latex. Enfin le tapis est renforcé par un tissu synthétique, jute, un dossier gaufré ou en mousse
plastique.
o A. Principe du tuftage
Le tuftage, technique la plus moderne et la plus répandue pour la fabrication
des moquettes [ 1,3 ].
A) Opération de Tuftage
Ces moquettes sont produites selon une technique consistant à piquer les fils de
velours à l’aide d’un grand nombre d’aiguilles juxtaposées et alimentées chacune par un fil,
sur un tissu tissé ou non tissé (en polypropylène ou polyester).
Un doigt boucleur placé de l’autre côté du tissu par rapport à l’aiguille détermine la
hauteur du velours :
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Généralités
Figure.3 [ 2 ]
Figure 4 [ 2 ]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Si le crochet est doté d’une lame (fig.5), la boucle est ouverte et l’on obtient
un tapis à velours coupé.
Fig. 5 [ 2 ]
Ainsi, chaque aiguille coud une série de boucles dans le sens de la chaîne de la nappe
formant le dossier. Une série d’aiguilles peut compter jusqu’à 1600 aiguilles, de telle façon
que le tuftage peut être réalisé dans des largeurs de 1 à 6 m. L’alimentation en fil de velours
se fait mécaniquement par des rouleaux d’alimentation à air comprimé (Machine Honesty) [ 2
].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Velours bouclé
5/64 1.9 10-14
Velours bou
1/10 3.175 9-12
»
1/8 3.968 3
High-Low Pile
5/32 4.24 6-8
couvre-lits
1/ 4.762 21
Couvertures Candlewick
3/16 4.762 21
carpettes
Tableau 2 [ 2 ]
Tableau n°3 [ 2 ]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
o B. La construction du velours
a) Le titre du velours
b) Le serrage
Le serrage transversal (en largeur) ou la jauge est l’écartement entre deux aiguilles
du métier tuft exprimé en fonction du pouce anglais (Cf. tableau 4)
(1 pouce=25,4mm) [ 4,5 ]
c) Le serrage longitudinal
(dans le sens de production)
Il est préférable qu’il ait le même serrage que le velours en largeur, et il dépend de la
vitesse d’avancement du premier dossier lors de l’opération de tuftage [ 2 ].
Le nombre de points en m² s’obtient en multipliant le serrage largeur par celui de la
longueur. Pour une même hauteur de velours, plus il est élevé plus la moquette est dense.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Sur le marché français, et dans le domaine du bâtiment, les bouclés fine jauge, ont
une épaisseur de velours utile moyenne, de 2 à 3 mm, et les velours coupés de 5 à 6mm [ 2,3
].
o C. Les envers
Un revêtement de sol textile est composé de différents éléments: la cohésion et la
tenue dans le temps de l’ensemble est indispensable à un bon comportement global [ 4 ].
Dans le cas des revêtements de sols textiles en lés touffetés et aiguilletés, on
distingue deux grandes familles d’envers:
textile
mousse de latex
La nature des envers des dalles est imposée par les caractéristiques souhaitées.
A. ENVERS TEXTILE
B. ENVERS MOUSSE
Il s’agit le plus souvent de mousse de latex SBR (Styrène Butadiène Rubber) de 2 à 3
mm d’épaisseur, et dont le rôle est d’améliorer le confort à la marche, l’isolation phonique et
thermique. Il existe également des mousses en polyuréthanne [ 4 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
IV.Types de moquettes
Avec le tuftage, le tapis, et singulièrement la moquette et les autres revêtements de sol
fixes, sont entrés dans les mœurs. Au fur et à mesure que ce type de revêtement de sol textile
se popularisait et que la possession d’un tapis n’avait plus rien de particulier, clientèle et
fabricants sont devenus de plus en plus exigeants en matière de gammes de produits et de pos-
sibilités d’application. L’amélioration et l’adaptation des possibilités qu’offre le tuftage et,
tout particulièrement, la vaste sélection des fils et des fibres synthétiques existants permettent
à l’heure actuelle de mettre sur le marché un éventail aussi abondant que varié de tapis tuftés
[A. La coloration
A. TISSES
La teinture s’effectue systématiquement avant la fabrication. Il s’agit de teinture sur
fil (bobines ou échevettes) dans le cas de moquettes tissées
Procédé Jacquard Les fils teints avant tissage créent le dessin, le tout étant
commandé par une mécanique Jacquard [ 4 ].
B. TUFT
a) La teinture.
Avant Fabrication
Teinture “en masse” aspect uni ou mouliné [ 1,4,6 ].
-
Les fibres synthétiques peuvent être teintes avant extrusion, lorsque le polymère est
fondu. Cette technique est très courante pour le polypropylène et certains polyamides. On
utilisera donc, avant l’opération de tuftage des fils déjà teints. Un grand choix de coloris est
possible, et des fils de différentes couleurs seront assemblés ou retordus ensemble pour
obtenir des effets. L’utilisation de fils teints en masse génère des problèmes de stocks et de
logistiques, alors qu’en écru les mômes pièces peuvent servir à différents coloris.
Teinture en bourre
Les fibres discontinues, appelées bourre, sont teintes avant d’être filées. Ce procédé
peut s’appliquer à la laine [ 6 ].
Teinture sur fil
Cas de la laine teinture sur fils écrus en écheveaux [ 6 ].
-
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
La technique la plus répandue est le “knit deknit” (tricoté, détricoté). Un fil écru est
-
Après Fabrication
Teinture en pièce :
Le revêtement de sol textile dont les fils velours sont écrus, est plongé dans un bain
de teinture[ 4,6 ]. (Procédé répandu pour le polyamide).
Teinture à la continue :
Le revêtement de sol textile défile en continue dans le bain de teinture après le
tuftage, et avant l’opération de latexage [ 4,6 ]. Ce procédé est très utilisé pour la teinture du
polyamide (Cf. fig.9).
Fig. 9 [ 4 ]
Technique TAK :
L’aspect chiné est réalisé par projection à la continue et au hasard, de colorants sur le
velours de la moquette [ 4 ].
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Technique GUM-TAK :
Une “réserve” est réalisée sur le sommet des touffes qui apparaîtront plus claires [ 4
].
NB :En général, les moquettes sont touffetées en écru puis teintées en pièce.
b) L’impression
Technique classique
Fig. 10 [ 1 ]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
c) LES DESSINS
Touffetée « Graphic-system » :
Permet de plus large raccord de dessins qu’en technique cross-over par le
mouvement de 2 barres à aiguilles [ 2,4 ] .
Touffetée « over-tuft »: Création d’un dessin par surpiquage de fils sur une moquette
unie ou chinée [ 2,4 ].
d) Remarques.
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e) Réalisation de motifs
Les dessins pouvant être réalisés sur machines Tufting sont relativement
limités. Les séries d’aiguilles travaillent on même temps sur toute la largeur du dossier et
déposent les rangées de boucles dans le sens de la longueur de cette nappe. Dans les tapis
tuftés usuels, ces rangées sont tout à fait visibles sur l’envers du tapis. Si l’on alimente toutes
les aiguilles avec un fil de velours de même nuance ou si lors d’une teinture en pièce
ultérieure, toutes les aiguilles sont alimentées d’un fil de velours ayant la même affinité, on
obtient un tapis uni. L’emploi de dispositifs à dessins, l’introduction de filés de nuances ou
d’affinités différentes ainsi que les procédés de teinture dits Space-dyeing (vus
précédemment) ou des méthodes d’impression permettent d’obtenir les effets suivants [ 2 ]:
Si l’alimentation des aiguilles se fait avec plusieurs cylindres au lieu d’un et qu’on
imprime à ces cylindres une vitesse différente, l’alimentation de certains groupes d’aiguilles
peut être freinée. Il en résulte des boucles de hauteurs différentes. Les dispositifs Scroll-Type
et Mohasco-Slat-Type représentent des perfectionnements de ce système, reposant également
sur le principe des variations d’alimentation. Alors que l’ancien dispositif Multi-RooI
comporte généralement l’alimentation commune de deux aiguilles voisines, les dispositifs
Scroll à commande photoélectrique et les dispositifs Slat à rails de dessin et de redressage du
fil travaillent avec un fil unique.
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Fig.12 [ 2 ]
Est utilisé soit pour le dossier, soit pour les rangées d’aiguilles (Shifting Needle
Plate et Shifting Needle Bar).
Les différents éléments d’un fil mouliné double ou triple sont teints en
différentes nuances ou à différentes intensités avant le retordage.
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e) Space-Dyeing
Différents producteurs offrent des fibres dotées d’affinités différentes pour des
colorants déterminés (types Differential-Dyeing).
Les mélanges de ces types sont teints en filé ou en pièce.
g) Mélanges de fibres
Impression des tapis sur des machines spéciales d’impression au cadre, mais aussi
d’impression au rouleau.
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C. DIVERSES TECHNIQUES
Tuftés cousus ou Needle Axminster (procédé Crabtree)
Le dossier du tapis est placé sur une plaque perforée et traversé par une aiguille
ayant un fil de coton. Des tubes introduisent les fils de velours et lorsque l’aiguille est suffi-
samment avancée, le tube contenant le fil de velours passe entre l’aiguille et le fil de coton.
Après cela, le tube est retiré et le fil de velours est fixé entre l’aiguille et le fil de coton. A ce
moment, l’aiguille avec le fil de velours fixé, se retire du dossier et le fil de velours est coupé
au moyen d’un couteau à la bordure du tube, puis bien serré dans le dossier par traction sur le
fil de coton [ 2 ].
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V. Fils spéciaux.
Le très grand assortiment de fils polyamides pour l’industrie du tapis peut être subdivisé
comme suit [ 1 ] :
Fils IT
Fils spéciaux pour moquettes ‘grand trafic’ livrables tant sous forme de fils couleurs que
pour la teinture en pièces. De par la texture spécifique du fil IT on obtient des moquettes
caractérisées par une très grande facilité d’entretien.
La plupart des fils pour tapis sont évidemment livrables en version antistatique.
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VI.Charge électrostatique
C’est un phénomène d’électrisation dû au frottement ou à la séparation de deux
corps à potentiels différents.
Il se manifeste dans les tapis quand on marche dessus, la charge augmentant à
chaque pas jusqu’à égalisation de ses valeurs minimum et maximum moyennes
résultant de la manière dont on marche. Un tapis est réputé antistatique quand une
personne ayant marché sur ce tapis n’éprouve aucun choc électrostatique en touchant
un objet conducteur de l’électricité. La charge emmagasinée par le corps sera alors in-
férieure à la limite de sensibilité, c’est-à-dire au-dessous de 2 kV.
Les fils pour tapis ont dans la mesure du possible un comportement antistatique durable.
Le matériau pour le poil comprend des composantes modifiées au carbone grâce auxquelles la
moquette garde pour toujours ses vertus antistatiques. Des essais de marche portant sur
quelque 80 000 passages n’ont révélé aucune diminution de ces propriétés (fig. 14-15)(fil
testé : Enkastat) [ 1 ].
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Le matériel informatique doit avoir une conception lui permettant de résister à des
tensions de 5 kV (cette tension ne doit pas affecter les performances, ni altérer le logiciel)
Les tapis homologués antistatiques selon la norme DIN 66095 sont aptes à être
utilisés dans toutes les salles informatiques.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Les matériaux de dossier doivent avoir une résistance suffisante pour supporter les
contraintes imposées lors du tufting (par les aiguilles). Si, la résistance du matériau est trop
élevée, les aiguilles s’abîment, ce qui a une influence négative sur l’apparence du tapis.
D’autres propriétés sont importantes, comme la résistance à la déchirure, (latéralement et
longitudinalement), la stabilité dimensionnelle, la fermeté des bordures après découpe, etc.…
Il y a une différence majeure entre les non-tissés spun et les produits tissés dus
aux méthodes de production. Les nappes tissées sont constituées de filaments individuels
connectés ensemble perpendiculairement en trame et en chaîne, l’atout de ce produit est, que
sa résistance est dépendante de la direction de la force appliquée [ 1,8 ].
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Une des principales applications pour les dossiers primaires en non tissé
est dans la moquette produite en grande largeur à cause de son prix bas. Durant les
dernières années, la part des polyesters liés par la méthode spun a augmenté de façon
significative dans le marché des moquettes (aussi bien grand public que
professionnelle).
Les avantages inhérents à ce produit deviennent alors un argument important pour
l’industrie du tuft. Les dossiers liés par spun permettent de la précision dans le tufting,
l’impression de motifs, une bonne stabilité dimensionnelle, une inflammabilité réduite, et des
propriétés de non-effilochage. Ces caractéristiques sont importantes surtout lorsque de
nombreuses dalles doivent être déposées les unes à coté des autres dans de larges installations
[ 1,8 ].
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B. LE RECYCLAGE DU POLYESTER :
Dès que des plastiques sont produits ou installés, le problème du recyclage devient
important. Aujourd’hui, beaucoup de consommateurs prennent leur décision d’achat en
fonction des caractéristiques de protection de l’environnement d’un produit durant sa
production, son utilisation, et sur la recyclabilité du produit. Durant le processus de
production des dossiers, la majorité des rejets sont réintégrés dans la chaîne.
Le problème est bien plus important pour le recyclage de tapis de voiture usagés. A la
base, il n’est pas difficile de produire un tapis fait d’un seul polymère (par exemple 100%
polyester). Le polyester est fusible et peut être recyclé après utilisation. Mais en pratique,
après quelques années d’utilisation, le tapis de voiture est chargé de salissures (comptant pour
environ 60% du poids). Le tapis doit donc être nettoyé avant le recyclage et le bénéfice
environnemental d’une telle opération devient alors discutable.
Les producteurs de tuft et leurs clients (dont l’industrie automobile), penchent
actuellement pour l’incinération comme mode de recyclage, c’est une façon de
produire de l’énergie sans polluer l’environnement avec des produits détergents
supplémentaires [ 1,4,8 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Une des approches les plus intéressante dans l’étude des progrès
technologiques est l’étude des solutions aux problèmes issus de ces même progrès. Un
exemple important et actuel est la réduction du bruit environnemental à la maison, au bureau,
à l’usine. L’utilisation de textile pour cet effet est basé sur deux qualités majeures du textile :
coût de production faible et pas de poids important (small specific gravity) Les études
antérieures d’absorption de bruits sur les réseaux de fibres non tissés ont montré que le
coefficient d’absorption de bruit (NAC) dans les hautes fréquences (> 2000 Hz sont
comparables à ceux de la laine de verre, un matériau isolant fait à partir de silicone fondu,
mais aussi qu’une couche d’air derrière le non tissé améliore la capacité d’absorption dans les
petites et moyennes fréquences [ 9 ].
Ces résultats ont suggéré la possibilité d’utiliser les non tissés comme
dossier dans les tapis utilisés pour la réduction de bruits dans des enceintes fermées.
Dans les recherches précédentes sur la capacité d’absorption sonore des tapis tuftés,
comme une fonction des paramètres de poils des tapis tuftés, ont montré que le NAC
de ces tapis dans les basses et moyennes fréquences (f>1000 Hz) était inférieur à 0.5.
Dans ce cas, une couche d’air derrière le tapis augmente encore le NAC dans les
basses fréquences, mais l’utilisation de ces résultats reste limitée, surtout pour les
revêtements de sol.
A. EXPERIENCE
Deux méthodes basiques ont été utilisées pour mesurer le NAC, la méthode de la
chambre de réverbération [ 10 ], et la technique du tube d’impédance [ 11 ]. On a préféré
utiliser la seconde méthode puisqu’elle permet d’établir une relation entre le NAC et les
paramètres caractérisant le tapis et son dossier.
L’installation (construite par Brül et Kjaer, Danemark) consiste en un tube de métal
cylindrique. L’échantillon est fixé à la paroi gauche du tube et un haut-parleur, attaché à la
paroi gauche, pouvant émettre des sons de fréquences bien définies. Les nœuds et anti-noeuds
des ondes résultantes obtenues par les interférences entre les ondes émises par le haut-parleur
et celles réfléchies par l’échantillon sont détectées par un petit microphone pouvant glisser le
long de l’axe du tube. Le diamètre du tube D et plus petit que la longueur de l’onde émise (en
général D = 10 cm pour f< 800 Hz et D = 3 cm pour f> 800 Hz) de façon à ce que cette onde
puisse être considérée comme une onde plane se propageant le long du tube.
L’incidence normale NAC de l’échantillon désignée par
= I0 - I1 /I 0
où I1 et I 0 sont les flux d’énergies des ondes réfléchies et incidentes. Si Pmin est le
niveau de pression sonore minimum dans le tube, et Pmax sa valeur maximale alors
= 4n / (n+1)²
avec n= Pmax /Pmin
Il faut remarquer que dans cette méthode, seule l’incidence normale NAC peut être
mesurée, les résultats obtenus servent d’estimation quantitative de la capacité d’absorption
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sonore d’un tapis dans les conditions réelles. L’expérience a porté sur 10 tapis “tuftés”,
variants en épaisseur, et limités par du latex, des dossiers faits de deux tissus et non tissés. Ces
tapis ayant les NAC les plus élevés parmi 99 testés lors d’une étude préliminaire. Voir tableau
5 [ 9 ]. Les dossiers non tissés sont faits de plusieurs couches de matelas non tissé piqués,
ayant chacun une densité de 300 g/m² et une épaisseur de 5 mm. Les matelas étant composés
de 75% acrylique et 25% polypropylène (matelas acrylique) ou 93% coton et 7% diolen
(matelas coton) [ 9 ].
Hauteur
N° Densité Matière* Yarn count
de pile
1 35 6 Laine 1.5/4
2 35 27 Acrylique 4/2
3 35 22 Acrylique 5/4
4 40 22 Laine 5/4
5 40 22 Acrylique 3.5/3
6 35 15 Laine 3/2
7 35 14 Laine 5/4
8 35 15 Acrylique 4/2
9 40 14 Laine 5/4
10 40 15 Acrylique 4/2
Tableau 5 [ 9 ]
* tapis 1 à 5 : cut pile, densité touffes/cm²
tapis 6 à 10 : loop pile, densité en boucles/cm²
B. RESULTATS ET DEBATS
Le NRC (Noise Reduction Coefficient - coefficient de réduction sonore) est défini
comme la moyenne arithmétique du NAC aux fréquences suivantes 250, 500, 1000 et 2000
Hz. Le NRC (en pour cent) des tapis ayant un dossier non-tissé et ceux des dossiers eux même
pour différentes fréquences est donné dans les tableaux 6 et 7. Les schémas 16 à 20 montrent
le NAC comme une fonction de f pour plusieurs tapis avec dossier acrylique (1 à 4) et coton
(5 à 8). Les différentes courbes sur chaque graphique correspondent à différents nombres de
matelas non tissés dans le dossier. Les schémas 24 et 25 montrent comme une fonction de f
pour les non tissés utilisés comme dossier (chaque courbe correspond à un différent nombre
de matelas)
La plus intéressante conclusion de ces mesures est que les dossiers non tissés
améliorent la capacité d’absorption sonore, surtout dans la zone des fréquences moyennes
(autour de 500 Hz). Le nombre de matelas ne semble pas avoir beaucoup d’effet sur le NAC
dans les basses et hautes fréquences bien que le NAC des dossiers eux-mêmes ait une forte
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Le NRC, qui représente la capacité moyenne d’absorption sonore d’un tapis, augmente
avec le nombre de matelas dans le dossier, mais uniquement lorsque ces matelas sont en
acrylique. Lorsque le dossier est en coton, dans certains cas, le NRC diminue quand le
nombre de matelas passe de deux à trois. (Voir tapis 1,2 et 9). la baisse du NAC apparaît aussi
autour de f = 500 Hz, surtout dans les tapis bouclés serrés (tapis 6 à 10 dans le tableau 6) [ 9 ]
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Figure 16 [ 9 ]: NAC du tapis n°3 (dossier acrylique). Figure 17 [ 9 ]: NAC du tapis n°4 (dossier acrylique).
Figure 18 [ 9 ]: NAC du tapis n°6 (dossier acrylique). Figure 19 [ 9 ]: NAC du tapis n°9 (dossier acrylique).
Une remarque intéressante est que la composition des dossiers a peu d’effet sur le
NAC. Un dossier coton est un peu meilleur qu’un acrylique surtout pour un seul matelas dans
la zone de fréquence 500-1000 Hz. Les NRC des tapis à dossiers coton sont plus élevés que
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Les équations de transfert d’onde à travers un milieu poreux [ 12 ] n’ont pas encore
été analytiquement résolues, mais leurs solutions numériques montrent une bonne
Figure n°20 [ 9 ]: NAC du tapis n°3 (dossier coton). Figure n°21 [ 9 ]: NAC du tapis n°4 (dossier coton).
Figure n°22 [ 9 ]: NAC du tapis n°6 (dossier coton). Figure n°23 [ 9 ]: NAC du tapis n°9 (dossier coton).
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Figure n°24 [ 9 ]: NAC du dossier en acrylique. Figure n°25[ 9 ] : NAC du dossier en coton.
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Introduction
Les tapis et moquettes sont des revêtements de sol et sont classés comme matériau de
construction. En Europe, ils doivent respecter les critères suivants :
- - bonne résistance mécanique et stabilité dimensionnelle
- - résistance au feu
- - compatibilité avec l’hygiène, la santé et l’environnement
- - L’utilisation doit être exempte de danger
- - Absorption du bruit.
Comme la C.E n’a pas encore atteint d’accord sur la résistance au feu, chacun des 15
pays de l’union utilise sa propre norme et ses propres tests [ 14 ]. En Allemagne, la norme
DIN4102 est appliquée. On distingue trois catégories de revêtements en ce qui concerne le
comportement au feu :
B1 : difficile à enflammer
B2 : normalement inflammable
B3 : facilement inflammable
Les normes en cours exigent l’emploi de moquettes B1 pour les zones telles que les accès aux
sorties de secours. La classification d’un tapis dépend de sa construction, et surtout du
premier dossier employé. La combustion de deux tapis de construction identique mais avec
des dossiers différents est étudiée ci-après [ 13,14 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Les figures de combustibilité obtenues pour chaque cas sont données dans le
tableau ci dessus. Le tapis avec un dossier en pur polypropylène (liage spun) donne les
plus mauvais résultats, ce qui empêche un classement dans la classe B1 (difficilement
inflammable). Comme tous les systèmes testés, ce tapis est conforme aux normes de la
catégorie B2 (normalement inflammable) [ 13 ].
Le test sur le tapis avec une grosse proportion de polypropylène dans le premier
dossier (tableau 8)(tapis n°2), permet la classification dans la catégorie B1, mais la limite
d’intensité de radiation critique n’est respectée que de 0.08 W/cm² (18%). Lorsque l’on tient
compte de la marge d’erreur de 10-15% du test, ce tapis tombe alors dans la zone critique.
D’un autre coté, les tapis avec une grosse proportion de polyesters dans le
premier dossier (tableau 8)(tapis n°3) sont plus sécurisants, ici la limite d’intensité de
radiation critique est respectée de 0.12 W/cm² (27%), avec une valeur, toujours élevée mais
admissible, d’atténuation d’intensité de la lumière à 232 %/min, c’est la pire valeur des tapis
classés B1.
A tous les points de vues, le tapis avec un premier dossier pur polyester spunbounded
s’en tire le mieux. La limite d’intensité de radiation critique est respectée de 0.19 W/cm² (42
%) et dans le même temps, l’atténuation d’intensité lumineuse est la plus basse de tous les
tapis testés [ 13 ].
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Donc, l’utilisation de dossiers polyesters produit les meilleurs résultats, ce qui est
confirmé par ce test. Chaque ajout, en mélange (Cf. figure 26), de polymère avec un LOI
inférieur empire le résultat (c’est un fait bien connu, confirmé par cette expérience).
En plus de la composition chimique du Dossier, certaines propriétés telles que
le poids par unité de surface, l’épaisseur, la régularité et la construction influencent aussi le
comportement au feu, mais ce test ne permet pas de déterminer d’influence quantitative.
L u tr ad u r
P ET - P A s p u n
PP s p u n
0 0 ,2 0 ,4 0 ,6 0 ,8
Figure n°26 [ 13 ] : Influence du premier dossier sur la combustibilité des tapis tuftés.
(densité du flux de chaleur W/cm²)
Limite pour la classification B1 : 0.45 W/cm² [ 14 ]
D. CONCLUSION
Les voiles de pur polyester obtenus par méthodes spun, utilisés comme dossier pour
les tapis ou moquettes, offrent un avantage clair, en permettant la classification B1, en
réduisant le nombre de composants utilisés et en réduisants les coûts.
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X. Domaines et
caractéristiques
d’utilisation des moquettes
et tapis
Les nombreuses ressources de la technique de tuftage et la variété de l’offre en
fils et fibres synthétiques notamment, ont permis de faire des moquettes ayant un
caractère quasi universel. Les tapis apportent confort et intimité non seulement du fait
de leur valeur esthétique mais certainement aussi par leurs propriétés pratiques sur les
plans de l’isolation phonique et thermique, de l’entretien et de beaucoup d’autres
facteurs. Pour bien profiter d’un tapis en tant que revêtement de sol, il faut en adapter
la qualité aux exigences d’utilisation. Les symboles de qualité déjà évoqués pourront,
sur ce plan, nous rendre de grands services [ 1 ].
La couleur et la texture jouent cependant aussi un rôle. Ainsi les coloris clairs sont à
proscrire dans les locaux très salissants, où les tons discrets et les moulinés sont sûrement
préférables. Une moquette très touffue ne sera guère accueillante pour les petites autos
miniatures et sera une base peu solide pour les cubes empilés. Elle ne convient donc pas aux
chambres d’enfant, lesquelles seront mieux servies par des revêtements d’une structure lisse et
compacte [ 1-3 ].
Les endroits humides tels que la cuisine ou la salle de bains demandent des tapis 100%
synthétiques depuis le poil jusqu’au dossier, à l’abri des phénomènes de putréfaction et de
retrait dimensionnel.
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une acoustique d’un caractère plus ‘sec’ (apprécié surtout dans les salles de conférences et de
concerts).
Un autre atout des moquettes réside dans leurs qualités d’isolation thermique. Le
revêtement adopte assez vite la température ambiante et évite ainsi les pertes calorifiques à
travers le plancher. Ce confort thermique peut être amélioré encore par une thibaude [ 15 ].
Logiquement la moquette se trouve mise à plus rude épreuve dans les bâtiments publics
que dans le domaine privé.
Aussi trouve-t-on sur le marché des qualités de moquettes dites de ‘grand trafic’.
Beaucoup de ces qualités de moquette sont en fil T d’Enka [ 1 ] (ou équivalent), un fil
spécial qui répond aux critères les plus sévères en matières d’utilisation et qui présente
aussi des propriétés éminentes sur le plan de l’entretien.
Le problème des pertes d'aspects dans les tapis est la cause de nombreuses
inquiétudes pour les fabricants et aussi les clients, et dans beaucoup de cas ce n'est pas
facile à comprendre. En dépit (ou plutôt à cause de) la signification commerciale du
problème, les études de qualité publiées dans ce domaine ne sont pas nombreuses.
Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent influencer l'apparence du tapis, incluant le
type de fibre, le type de construction, la densité, autant que le degré d'utilisation à laquelle il
est sujet. Dans beaucoup de cas, des détériorations esthétiques apparaissent sur le tapis, et
peuvent réduire de beaucoup sa durée de vie.
Nous allons étudier les principales cause de pertes intenses. L'étude sera effectuée sur
l'utilisation de Nylon 66 et de polyester [ 16 ].
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OMBRAGE :
L’ombrage, dans les tapis est bien connu comme cause de perte d'apparence. Il n'est
pas nécessairement associé avec l'usage, et peut être très significatif sur les tapis neufs. Le
phénomène est souvent attribué à un marquage à l'eau, car il donne de remarquables illusions
de détériorations par un liquide [ 17 ]. Des différences d'orientation dans l'uniformité de la
pile offrent différentes caractéristiques significatives : des zones où selon le sens
d'observation, on observe des nuances différentes. Un traitement tel que le nettoyage par
aspirateur peut apporter à ce sujet des solutions, mais seulement temporairement. Souvent
dans quelques régions, la pile est d'apparence confuse. Des inspections détaillées peuvent
révéler que la direction en coupe sur la surface diffère du début à la fin du tapis. Avec un
usage continu, un complet retournement en section peut donc être observé.
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Il existe une très simple mais efficace méthode pour contrôler la définition du tuft,
basée sur la densitométrie [ 18 ]. Le scan des négatifs photographiques de surfaces de tapis
pour mettre en relief des zones de différentes densités optiques. Un exemple montrant une
bonne définition de tuft, consiste en une séquence périodique de pics, correspondant aux
touffes, et de creux correspondant aux trous. Ils caractérisent le degré de définition du tuft en
terme de déviation standard par rapport au niveau principal de densité optique sur toute la
région analysée. Ceci peut avoir une grande valeur avec un bon échantillon. Les tapis
construits a base de fibres mélangées, dans lesquelles au moins deux fibres différentes sont
présentes, peuvent présenter des détériorations particulièrement fortes. La figure 34 montre
des changements dans l'apparence de touffes prises dans un tapis qui était initialement
composé de 80% d'acrylique est de 20% de Nylon [ 19 ]. L’usure progressive montre des
fractures dans les fibres, et les petites fibres sorties de la touffe principale. Les fibres de Nylon
sont comparativement moins endommagées, mais sont très désordonnées sur la surface du
tapis [ 16 ].
Dans les tapis à fibres bouclées, beaucoup de la résilience de la pile est due à
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la frisure des fibres. Si la frisure s'altère à l'usage, il y aura une réduction de cette
résilience, la touffe aura une plus grande tendance à s’aplatir, et la distribution de
fibres frisées et non frisées entraînera des tufts en désordre et une augmentation des
hérissements de fibres sur la surface du tapis. Un facteur limitant restera le type de
fibres utilisées : le Nylon a une bonne recouvrance plastique à de hauts niveaux et
maintiendra de bonnes frisures, en revanche le polypropylène, montrera une
considérable plasticité à température ambiante, mais une plus pauvre recouvrance
[ 16 ].
C. SALISSURE ET PANACHAGE.
La présence de matières étrangères à l'intérieur de la pile sera un facteur important.
La capacité d'un tapis à maintenir une apparence propre dépend essentiellement de trois
facteurs clés : ce que sont les particules sales, comment on peut les enlever, et comment elles
se maintiennent dans les fibres. McKinnon et McLaughlin [ 20 ] ont décrit la dépendance de
la salissure sur les propriétés des fibres, la composition de la salissure, et la construction des
tapis.
Le tâchage, s’il semble un problème similaire au salissement, s'en distingue car il
résulte de l'attaque de substances chimiques. Récemment, de considérables progrès dans le
développement et la compréhension des procédés anti-tâche, ont été réalisés [ 21 ].
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Décoloration.
La décoloration peut être très sérieuse, en particulier quand seulement certaines
parties du tapis sont régulièrement exposées à des rayonnements lumineux. L'importance de
ce problème peut être diminuée par un choix de fibres approprié et de bonnes teintures, mais il
est souvent nécessaire de faire des compromis de manière à maintenir des propriétés
d'utilisation acceptables [ 16 ].
esthétique [ 16 ].
Des recherches ont montré [ 19 ] que des fractures peuvent apparaître dans des
tapis de laine (Cf. figure 35). Dans quelques cas, l'observation par microscope
électronique révèle des dommages similaires à ceux obtenus en laboratoire sur les
fibres fatiguées.
Facteurs supplémentaires
D’autres facteurs comme la forme en section des fibres par exemple, peuvent
influencer l'aspect à la lumière, ils contribuent à l'apparence en autant d’utilisations possibles
du tapis. Ils ont aussi une influence sur les dommages qui peuvent toucher des fibres. Il peut y
avoir d'autres d'effets causés par la présence de corps étrangers.
Il n'y a pas de distinction particulière entre les différentes causes des pertes d'aspects.
Ces détails auront certainement aussi une importance sur le procédé de fatigue de fibres [ 16 ].
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D. AUTRES ASPECTS :
Par nature, l'estimation de l'apparence est subjective : ce qui est regardé par
une personne comme tolérable peut être totalement inacceptable pour une autre, et le
sérieux du problème dépend plus ou moins de la destination et de la fonction du tapis.
De plus, il est très difficile, sinon impossible, de quantifier plus précisément
l'apparence du tapis. Des études ont été menées, qui montrent la large subjectivité de
ces mesures, souvent reliées à des caractéristiques individuelles telles qu'une variation
de couleur ou à des changements texturaux, qu'il est difficile de déterminer
objectivement. Les méthodes utilisées pour décrire les changements d'apparence,
utilisent une échelle graduée de 0 (similaire à l'original) à 3 (changements manifestes
par rapport à la texture originale) [ 22 ]. Cette méthode étant subjective, elle dépend
des erreurs de jugement comme d'autres facteurs [ 16 ].
Quelques travaux ont tenté d'introduire plus d’objectivité dans la recherche en
apparence des tapis [ 21 ] basé sur la différence de poids entre les échantillons remplis et non
remplis. Ils ont démontré une bonne corrélation entre l'augmentation des trous et l'évaluation
subjective de l'apparence des tapis.
D'autres études ont abordé le problème par différentes approches : Narsian
[ 23 ] compare les changements dans la structure du tapis à des comparaisons de piétinements,
mesurées grâce à des techniques de simulation. Les échantillons photographiques furent
évalués par un jury. Il a été conclu que les méthodes photographiques d'observation,
pouvaient donner des représentations significatives de l'apparence du tapis. Ross [ 24 ] et
d'autres ont rapporté des méthodes d'évaluation d’apparence utilisant l'analyse d'images.
De tels développements ont commencé à améliorer la situation, mais leur impact sur
le problème est resté limité. Les évaluations visuelle et microscopique ont apporté
d'importantes contributions à notre compréhension du procédé complexe contrôlant les pertes
d'apparence [ 16 ].
L'objectif de l'étude qui va suivre est de quantifier les changements dans l'usage du
Nylon 66 et du polyester (en tapis) utilisant des techniques visuelles et microscopiques. En
particulier on a étudié dans quelle mesure l'expansion de la fibre peut être un facteur
important [ 16 ].
E. EXPERIMENTATION.
Échantillons de tapis
Cette enquête concerne une série de Nylon 66 et de tapis polyester. Si les spécificités
des échantillons, qui ont été construits de manière similaire, apparaissent dans le tableau 9.
Les fibres utilisées étaient en tous les cas trilobales. La section de croisure des fibres
polyesters était approximativement triangulaire ("delta" ), en tenant compte que le Nylon
était plutôt moins lobé [ 16 ].
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L'étude incluant les échantillons polyesters avec des densités différentes : sous 1,02
kg /m², et 1,22 kg /m². Cette comparaison entre les tapis a également été facilitée par les
mêmes poids ou les mêmes espaces entre les touffes la table 9 indique les espacements ; de
plus, les échantillons étaient similaires dans leurs directions d'utilisation.
Essai d'utilisation
Les tapis ont été sujets à des degrés différents d'utilisation depuis le passage léger
jusqu’au trafic intense. La direction de passage était la même pour tous les tapis, la sévérité du
test pour chaque échantillon était spécifiée en terme échelle de 0 à 100000 et est détaillée dans
le tableau 10. Un an d'usage normal est considéré comme approximativement 20000 pas.
On a observé les échantillons visuellement pour apprécier leur apparence et
identifier toute différence manifeste due à l'usage [ 16 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Microscope optique.
On utilise un microscope optique à grossissement léger pour observer l'apparence
générale et l'arrangement des touffes en section, et dans le but d'observer les fibres on utilise
un microscopique polarisé à haut grossissement.
Dans les expériences suivantes, on remplace les touffes individuelles du
dossier des échantillons, en faisant des découpes aussi précises que possible.
L’observation du tuft à moyen grossissement permet d’observer les changements de
torsion de la fibres [ 16 ].
Les tests ont été effectués avec un microscope électronique de la même manière
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qu'avec le microscope optique. Une tendance de chaque touffe a été enregistrée. Cette étude a
conduit au même résultat, mais a aussi permis de déterminer l'accumulation de débris et
salissures.
Observations
Les observations visuelles sous des éclairages similaires confirment que les trois
échantillons de contrôle étaient bons. Cependant tous les tapis était beiges, le Nylon avait un
aspect très légèrement plus sombre que les deux polyesters. La rotation des pièces de tapis
révèle une usure parallèle. Les surfaces étudiées montrent un effet de lustrage qui est plus
prononcé pour les deux polyesters que pour le Nylon. Ceci peut sans doutes être attribué aux
différentes sections de croisement de fibres. En observant le parallélisme dans les surfaces de
tapis, il est possible d'évaluer l'extension des fibres. L'échantillon de Nylon était modérément
touffu, et les fibres avaient un effet de ressort facilement détectable. Le tapis de polyester le
plus lourd, était comparativement le moins touffu [ 16 ].
Échantillons usés
Dans la plupart des échantillons usés, il était possible d'identifier les zones de
piétinements, dans lesquels les fibres étaient plus aplaties ou emmêlées. Il y avait un
changement progressif dans l'apparence avec l’augmentation du niveau d'usage dans tous les
cas, mais pour 60000 cycles et plus, ces changements étaient plus légers.
Dans la série des Nylons le changement le plus important apparaissait entre 20000 et
60000 cycles, l'échantillon à 20000 cycles semblait similaire à l'échantillon témoin. La
capillarité de la surface était considérablement plus prononcée aux plus hauts niveaux d'usage
qu'à 20000 cycles. Il y avait formation manifeste de bouloches aux deux extrémités ; de plus
aux plus hauts niveaux d'usage la définition du tuft était remarquablement réduite. Les effets
de brillance n'apparaissaient pas significativement différents par rapport à l'échantillon
témoin.
Le polyester le plus léger montrait un schéma d'usage similaire à celui du Nylon, en
terme de couleur et d'apparence générale, les changements étaient de manière significative
plus sévères. De plus, il y avait une petite différence entre les échantillons testés à des valeurs
supérieures à 60000 cycles, et les changements les plus importants apparaissaient entre 20000
est 60000 cycles. Un boulochage simple apparaissait à 60000 cycles, et il y avait des fibres
tirées de la surface. Il est possible que ceci ait développé un second boulochage avec un usage
supplémentaire. L'essai de brillance de la surface apparaissait amplifié.
Dans le polyester le plus lourd, il y avait une petite différence entre les échantillons à
60000 cycles et 80000 cycles, mais un changement significatif à 20000 cycles comparés avec
les échantillons témoins. Toutefois, un usage supplémentaire maintenait le dessin du tuft
distinct. Avec le poids du polyester qui diminuait, l’effet de brillance était plus prononcé à de
hauts niveaux d'usage.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
L'observation initiale indiquait que, l'apparence du tapis de Nylon n'avait changé que
légèrement, en dépit des hauts niveaux d'usage, toutefois, la définition du dessin semblait
avoir beaucoup perdu des extensions subies. Le polyester le plus léger montrait les
changements les plus manifeste par rapport à l'usage, et le polyester le plus lourd occupait une
position intermédiaire, avec une relativement bonne tenue de la structure du tuft.
La figure 34 (page 52) montre des versions simplifiées des grilles établies au moyen
des échantillons les plus usés. Les flèches à double tête signifient les régions dans lesquelles
la direction était uniforme, d'autre part les flèches à simple tête dénotent des zones perturbées
où il y a confusion dans la direction des échantillons. Ces zones correspondent à celles où la
section apparaît avoir été atténuée ou aplatie, et sont sans doutes les zones où le trafic fut le
plus intense. Quelques endroits montrent des crevasses et fissures, elles sont représentées sur
le plan par des lignes appropriées.
Pour tous les échantillons à 20000 cycles, la marque prédominante est parallèle à la
direction d'usage. Pour le N30 la section est en comparaison uniforme, avec une légère
indication de confusion. Les deux exemples de polyester montrent une perturbation de la
section, même à ce faible niveau d'usage.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
F. OBSERVATION DE LA STRUCTURE.
Une inspection plus détaillée de la structure de ces tapis usés, incluant les régions
proches du dossier, avec l'aide d'un zoom microscopique stéréo. Perdant cette opération on
n'a pris soin de bien séparer les touffes en utilisant une aiguille, de façon à révéler les touffes
depuis les plus bas niveaux.
Une des nécessités est d'exercer un degré d'attention suffisamment important pour
décrire précisément, le phénomène dépendant de la position sur le tapis et d'autres facteurs
complètement subjectifs, il est possible de les observer dans tous les échantillons de tapis.
C’est pourquoi il est difficile de proposer des comparaisons véritables.
Échantillons de Nylon
La base des tufts montrait quelques effets de compactage et de ballonage, mais son
extension n'étaient pas si importante même dans l'échantillon le plus usé. La torsion des brins
dans le dossier était clairement maintenue, mais devenait moins distincte autour des
extrémités des touffes, particulièrement dans l'échantillon le plus usé dans lequel l'extrémité
des touffes avait une apparence plus décontractée.
Il est évident qu’en certains endroits les fibres ont été pliées, donc que les directions
des touffes observées en surfaces pouvaient significativement différer de celles observées à
leur base. Il y avait des tufts dont l'inclinaison par rapport à la normale différait de celle
observée dans ses environs immédiats. Il y avait quelques exemples isolés et extrêmes dans
lesquels on pouvait voir des touffes imbriquées dans le dossier. Évidemment ceci peut arriver
au début du phénomène d'usure. Ceci peut même développer pendant l'emballage ou le
transport des échantillons. Une fois que la touffe a été déplacée dans ce sens, (probablement
par des forces de cisaillement) il est possible qu’elle soit bloquée dans cette nouvelle position
par les touffes voisines.
Les fibres des tapis de Nylon montraient un angle de frisure important, qui se
maintenait bien a de hauts niveaux d'usure. Dans l'échantillon le plus usé la propagation des
touffes avait augmenté, mais il y avait aussi des signes de fibres verrouillées par les touffes
adjacentes, qui n'apparaissaient pas comme des enchevêtrements de fibres significatifs à
l'intérieur des touffes [ 16 ].
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Échantillons PET36
Il est évident dans ces tapis, qu'à partir de 20000 cycles, la dispersion et le ballonage
augmentent, mais la torsion des fibres est relativement bien maintenue. Il n'y a pas de
séparation évidente des brins simples.
Les touffes dans l'échantillon le plus usé apparaissent dégarnies et moins flexibles
comparées à celles de l'échantillon témoin et aux échantillons Nylon (en regard de
l'utilisation).
Dans les zones les plus ombragées, la majorité des fibres penchent dans une
direction, sans inclinaison des extrémités ; dans les zones les plus perturbées, il est commun
pour les bordures d'être pliées. Dans ces zones, de nombreux croisements de touffes
apparaissent. De plus, les touffes se lient en dessous de la surface, comme nous avons vu pour
l'exemple du Nylon 30.
Les extrémités de ces touffes montrent peu de perturbations, suggérant que, comme
pour les tapis de Nylon, il n'y a pas de relation directe avec l'usage du tapis. Ceci peut fournir
une explication pour les craquements en surface signalés plus tôt, phénomène
particulièrement prononcé dans les tapis de polyester.
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Échantillon PET30
Il semble aussi que le polyester le plus lourd retenait le mieux la définition des
touffes. Il y avait seulement quelques différences mineures dans ce domaine entre le Nylon et
le polyester le plus léger. La détérioration de l'épaisseur a été plus remarquable pour le
polyester le plus léger mais était moins importante pour le plus lourd et seulement légère pour
le Nylon.
Il apparaissait parfois une propagation et une perte de torsion dans les extrémités des
touffes pour le Nylon, mais ceci n'est pas important pour le polyester.
Ces observations sont en accord avec les propriétés des fibres utilisées pour
construire les tapis. De plus, la majorité des fibres citées, quand elles sont soumises à une
usure sévère, se tournent vers la compression plutôt que vers l'extension. Il n'est pas
surprenant que le Nylon soit la fibre la plus résiliante. L'absence de dommages dans les fibres
est une indication que les fibres furent rarement soumises à des efforts supérieurs à leur limite
viscoélastique.
Des dommages physiques importants sur les fibres sont les résultats d'une
déformation excessive, et peuvent être interprétés comme un facteur de perte d'apparence.
La perte d'apparence a été plus importante pour le polyester le plus léger, la structure
plus ouverte de ce tapis par rapport aux deux autres, montrait des espaces intermédiaires plus
importants entre les touffes, donc un support moindre. L’aplatissement le plus important est
dû au remplissage de ces espaces par les effets de propagation et de ballonage.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Pendant cette compression, une proportion relativement importante de fibres dans les
voisinages des touffes risque de s'enchevêtrer les unes aux autres. Comme la pression
diminue, une part d'entre elles reste enchevêtré.
Il y a aussi d'autres facteurs compliqués pour établir des conclusions rigoureuses : les
relativement différentes sections de croisement des deux types de fibres entraînaient quelques
questions, depuis leur flexion et leur rigidité à la torsion. Il peut y avoir des effets d'optique
résultant de ces différences de section de croisement. Nous observons par exemple que
suivant l'usage, les tapis polyester montrent des apparences plus éclatantes comparées à celles
obtenues avec du Nylon.
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XI.Entretien
Comme n’importe quel autre revêtement de sol, un revêtement textile doit être
entretenu et nettoyé.
Les causes de son salissement peuvent être nombreuses, notamment:
l’humidité
les saletés adhérentes.
les saletés solides.
Le salissement optique des coloris sensibles peut être limité par un traitement sur
pièce avec des produits spéciaux. Ces agents de finissage repoussent les particules de saletés.
Il existe actuellement aussi des fils pour tapis ayant été traités avec un agent de répulsion.
Un autre moyen employé pour lutter contre le salissement est l’écluse à saletés que
l’on trouve souvent dans les locaux publics et qui sert à retenir le plus gros des saletés
entraînées directement de l’extérieur par les pieds.
Ces ‘sas’ se trouvent surtout près des entrées et à la transition entre le revêtement
textile et le revêtement non textile. Les systèmes les plus connus sont le décrottoir et les
ensembles à décrottoir et paillasson de caoutchouc.
L’entretien normal d’un tapis peut être limité simplement à un bon passage d’aspirateur. [ 1,3
]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Conclusion
L’industrie du tuft, bien qu’étant loin des projecteurs des médias, est une industrie
qui marche bien.
C’est ainsi que sujet du Tuft permet le développement d’études très poussées,
touchant de nombreux domaines de l’industrie textile (filature, ennoblissement,…). Il permet
aussi une ouverture vers le domaine de la construction et des contraintes qui s’y appliquent :
propriétés d’isolation phonique et calorifique, comportement au feu...
L’intérêt de travailler sur un tel sujet est d’autant plus manifeste que cette
technologie recèle encore sans doutes beaucoup de découverte à faire, de procédés à
améliorer. Les prochaines années devraient donc voir l’avènement de nouvelles méthodes et
techniques pour améliorer la qualité, notamment en ce qui concerne la régularité (aspect qui
pose toujours problème comme nous l’avons vu dans l’étude). Il convient aussi de remarquer
que les progrès du tuft sont intimement liés au progrès fait par l’industrie du non-tissé et par
les producteurs de fibres.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
DEFINITIONS
I - Généralités :
Un Métier à tisser (MAT) est une machine qui permet d'entrelacer deux
sortes de fils dans le but de fabriquer du tissu.
Des Fils de chaîne (ou simplement fils) sont enroulés parallèlement sur
une ensouple et traversent le métier à tisser. La machine sépare les fils en
deux nappes (la Foule) et place entre elles un fil de trame (ou simplement
duite). La duite insérée est placée contre le tissu par le peigne. Avant
l'insertion de la duite suivante, les fils composant les deux nappes voient
leurs positions changées. Le mode de changement défini le mode
d'entrelacement des fils avec les duites (ou simplement Armure).
Un tissu est donc une surface textile dont la longueur est très grande
devant la largeur et dont la largeur est très grande devant l'épaisseur -
composée de deux types de fils (chaîne et trame) qui s'entrecroisent. La
largeur d'un tissu est appelée Laize (ou Lé) est délimitée par les deux
lisières.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Il est à noter que l'on nomme Duite un morceau de trame qui va d'une
lisière à l'autre.
II - 1) ARMURE :
Définition :
L'armure est le plus petit motif d'entrelacement entre les fils et les duites
qui répété à lui-même dans les deux directions de son plan forme le tissu.
Les armures sont classifiée par genre (par exemple : toile, sergés, satins,
etc...)
Remarque :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Par exemple :
Dans le cas où l'on a affaire à des armures carrée (RCH = RTR), le rapport
d'armure n'est composé que d'un seul nombre :
Remarques :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Toute représentation du mode d'entrelacement des fils avec les duites qui
soit fidèle au tissu considéré peut être utilisée.
Par convention, dans cette représentation, les fils sont toujours placés
verticalement et les duites horizontalement. Les points de liages étant
notés par
Exemple :
Sur une Machine à Tisser (MàT), la séparation des fils pour former la Foule
se fait au moyen de lames.
Une lame est composée d'un cadre, de tringles et de lisses (une lisse par
fil) :
La mise en oeuvre d'un tissu sur une MàT comprend, du point de vue de la
réalisation de l'armure, deux étapes :
Définition :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- sur papier quadrillé (en général, placé sous l'armure), les lames sont
représentées horizontalement et les fils verticalement. Une case noire (ou
coloriée) signifie que le fil correspondant doit être rentré sur la lame
choisie.
- les lames sont représentée par des lignes horizontales et les fils par des
lignes verticales. La désignation de la lame choisie pour la rentrée du fil se
faisant par un signe placé à l'intersection des deux lignes
correspondantes.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- le rentrage SUIVI,
- le rentrage SAUTE.
Le rentrage suivi se forme en suivant l'ordre des lames pour la rentrée des
fils. Ce mode de rentrage est utilisé pour les tissus uniformes. C'est le
mode de rentrage le plus simple, qui doit, si possible, être le plus souvent
employé.
Par exemple, sur certains type de MàT, le rentrage sauté est pris pour
l'armure toile car il permet de regrouper les lames qui travaillent de
manière identique, ce qui permet d'avoir une foule composée de deux
nappes plus "franche" :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Tout fil qui évolue différemment sur le RCH nécessite une lame
particulière.
Tout fil qui évolue identiquement à un autre pourra être rentré sur la
même lame.
Il faut, si cela est possible, répartir les charges des lames en fils.
Dans le deuxième cas, les nombres de fils par lame sont plus équilibrés et
les lames ne sont pas trop chargées. Ce rentrage sollicitera moins,
mécaniquement, la MàT.
Remarque :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
D'autre part, il est important qu'à l'endroit de passage des duites, les fils
soient levés à la même hauteur et les fils laissés soient baissés à la même
hauteur. Il en découle que les lames les plus arrières (les premières
lames) doivent parcourir des distances plus grandes que les lames avants.
Il faut donc placer les lames les plus chargées à l'avant de la machine
(lames de plus grands numéros). Cette règle est d'autant plus vraie que le
nombre de lame est important et que la vitesse de fonctionnement de la
MàT est importante
Définition :
On appelle piquage au peigne le passage des fils de chaîne dans les dents
du peigne.
Un peigne est caractérisé par la quantité de dents qu'il possède par unité
de longueur et par sa longueur (qui indique la largeur maximum du tissu
que l'on peut tisser avec).
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
L'idéal pour un piquage au peigne serait de pouvoir faire passer un fil par
dent. C'est possible pour certain tissu lorsque le compte chaîne n'est pas
trop important. De part l'épaisseur de chaque dent du peigne, il n'est pas
possible de fabriquer des peignes ayant n'importe quel nombre de broches
par centimètre. Il est donc nécessaire, pour fabriquer les tissus serrés en
chaîne de faire passer plusieurs fils dans la même dent.
Remarques :
- il est possible que le nombre de fils rentré en dent soit variable sur la
laize, cette technique pouvant être utilisée pour former des effets
spéciaux.
Définition :
Un tissu comporte 3600 fils piqués 3 fils en dent avec 2 lisières de 24 fils
piqués 2 fils en dent.
Le peigne à monter sur la MàT sera forcément plus long que l'empeignage,
en effet, sur certaines machines, le peigne devra toujours avoir une
longueur maximum car il participe au guidage de la trame.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
La Carte de Mouvement des Lames peut aussi être appelée Jeux des
Lames ou Patron.
Première manière :
Au passage de chaque duite, il faut rechercher les fils qui sont levés,
rechercher ensuite les lames qui portent ces fils et indiquer que ces lames
doivent être en haut en plaçant un carré colorié à l'intersection de la duite
et de la lame considérées.
Deuxième manière :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Cette méthode utilise le simple fait qu'une lame doit forcément évoluer de
la même manière que les fils correspondants de l'armure. Il suffit donc,
pour chaque lame, de chercher où se trouve dans l'armure un fil
correspondant à la lame considérée et de recopier son évolution sur
l'ensemble du rapport trame.
V - 1) Les FLOTTES :
Définition :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Remarque :
V - 1) Le DECOCHEMENT :
Définition :
Exemple :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Dans les deux cas, lors de la construction d'une armure, si un pris sort du
RA par la droite, il doit réapparaître par la gauche (pour le décochement
horizontal). Il s'agit là, bien entendu, de la propriété fondamentale du RA.
Ces caractéristiques s'expliquent car chaque point de liage est encadré par
deux flottés.
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le point de liage se trouve dans le plan du tissu, alors que les flottés qui
l'encadrent se trouvent au-dessus. Si l'on serre fortement les fils
(contexture serrée), les deux flottés vont venir se coller l'un à l'autre, au
dessus du point de liage en masquant celui-ci. On ne verra alors plus que
les flottés. Le tissu donnera l'impression de n'être qu'une succession de
flottés :
Généralement on favorise cet effet en jouant sur la tension des fils qui
flottent (diminution de tension) et sur leur sens de torsion (torsion en
sens inverse du grain de l'obliquité principale)
Définition :
Une opposition de liage (OL) existe lorsque deux fils voisins ou deux
duites voisines travaillent rigoureusement en opposition.
Inversement : deux fils (ou duites) qui ont une évolution parfaitement
identique sont réputés en Sympathie de Liage (SL).
par exemple :
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
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Remarques :
- Dans les cas des tissus plats, l'embuvage et le retrait sont de quelques
pour-cents. Ils augmentent avec le liage (une toile à plus d'embuvage
qu'un sergé ou qu'un satin, à contexture comparable)
- main nerveuse,
- main coulante,
- main souple,
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
- etc...
Dans cette contexture, 27/23 indiquent les comptes (en fils par cm) et
40/40 indiquent les numéro métriques des fils utilisés.
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LE TISSAGE JACQUARD
INTRODUCTION
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Pour le tissage traditionnel, les fils de chaîne réalisant le même liage sont
regroupés sur la même lame. Malheureusement, à l'heure actuelle, pour
des raisons techniques, les constructeurs limitent ce nombre de lames à
28. La conséquence immédiate est bien entendu la limitation en taille des
armures.
La mécanique Jacquard, quant à elle, permet la commande individuelle
des fils de chaîne; ce qui donne la possibilité de réaliser des motifs
quasiment illimités en taille et beaucoup plus élaborés.
Fig. 1 [1]
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Mohamed DALAL : cours tissage complet
Le harnais à fuseaux :
Il s'agit de petits plombs unitaires que l'on fixe sous les lisses. Celles-ci
seront donc rappelées en position basse (ou laissée) à chaque coup de
métier par le poids du fuseau.
Ce type de harnais est utilisé surtout pour la réalisation des toiles à
matelas, en ameublement ainsi que pour les couvertures. Le poids des
fuseaux varie de 25 à 40g.
Le harnais à élastiques :
Le principe est le même que précédemment. On a remplacé le plomb par
un élastique (élastomère) qui peut être ancré soit au métier, soit
directement au sol.
On utilise ce harnais pour la soierie, les rubans et l'ameublement. La force
de rappel varie de 30 à 50g.
Le harnais à ressort :
On utilise des ressorts. On peut coupler plusieurs ressorts entre eux ce qui
engendre un gain de place. Cela permet d'augmenter le compte chaîne.
Par exemple, un couplage par sept permet un compte chaîne de 130 fils
par centimètre.
I.3 - Historique.
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la foule en amenant les fils de chaîne désirés en position haute par le biais
de cordes et de poulies (cf fig. 3, page suivante). L'insertion de la duite
était, quant à elle, effectuée par une seconde personne. Les dessins
obtenus étaient fortement élaborés et il était possible d'obtenir des tissus
avec des contextures très fines. Malheureusement, le fonctionnement du
métier à la tire restait très artisanale et surtout très pénible pour les
opérateurs.
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Principe de fonctionnement.
Le carton s'enroule toujours autour d'un cylindre, mais la lecture n'est
plus directement réalisée par les aiguilles (1). D'autres éléments
intermédiaires interviennent dans l'interprétation du carton.
La lecture est en effet effectuée cette fois-ci par les aiguillettes (3).
Ainsi, s'il y a présence d'un trou dans le carton, l'aiguillette s'enfonce à
l'intérieur du cylindre et laisse donc le butoir (2) en position horizontale.
Le train de barres (5), qui a un mouvement de translation alternative, ne
peut donc pas entraîner le butoir vers la droite par l'intermédiaire d'une
cornière.
Par contre, s'il n'y a pas de trou, l'aiguillette, qui ne peut pas s'enfoncer
dans le carton, provoque une légère remontée du butoir qui va rencontrer
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Fig. 7 [8]
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Fig. 8 [8]
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Fig.9 [8]
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Fig. 10 [8]
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Fig. 11 [8]
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de l'autre cadre de griffe; le bec b vient dans le plan vertical situé à 45° à
droite de sa position initiale en 1.
En position 3, supposons que le crochet après avoir été soulevé par D
soit reposé sur la griffe B. (Le bec b est venu dans le plan vertical situé à
45° à droite de sa position initiale en 1). Le bec b glisse de 45° vers la
gauche. Le crochet revient dans sa position initiale 1.
En position 4, d'une façon analogue le crochet tourne de 45° vers la
gauche lorsqu'il est pris par C. Le bec supérieur d peut alors échapper à D,
puis tourne à nouveau de 45° vers la droite lorsque le crochet est posé
sur A en position 5 reprenant ainsi sa position initiale.
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Fig. 12 [8]
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le lisage,
la création qui sera traitée dans la deuxième partie du cours.
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III.3.2
Sur le système proposé par Grosse, en position basse du fil de chaîne,
les demi-platines, affectées mutuellement, reposent sur la base du bloc de
guidage. En position de départ, un faible entrefer est présent entre ces
demi-platines et les aimants. Dans la position la plus basse, le couteau
presse la platine contre l'aimant de retenue. Dans le cas d'une excitation
(réalisation d'un laissé), l'aimant retient la platine jusqu'à ce que le
couteau ne puisse plus saisir le crochet de la demi-platine dans sa course
ascendante.
Lorsque l'aimant n'est pas soumis au flux de courant, la demi-platine est
entraînée vers le haut par le couteau.
Grosse propose le modèle EJP-2 (évolution de l'EJP-1) avec un
encombrement allant de 896 crochets pour la version de base à 7168
crochets pour l'EJP-2 JUMBO. Ce dernier modèle permet d'éviter le
couplage des mécaniques avec les inconvénients qu'il comporte,
notamment en matière de consommation et d'encombrement. Sur chaque
type de modèle, la réduction de l'encombrement est effectuée à raison de
modules de 64 crochets.
Sur ce type de machines, la course réglable de la foule peut varier entre
64 et 120 mm.
Grosse propose aussi le modèle EJP-3 conçu pour le tissage d'étiquette,
le nombre de crochets varie entre 64 et 672.
Le constructeur adapte également l'EJP-2 pour le tissage de tissus
éponges. [3-4]
III.3.3- Schleicher.
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III.3.4- Stäubli.
Stäubli est le leader incontesté tant en mécanique Jacquard traditionnelle
qu'en métier à commande électronique.
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Fig. 17 [6]
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Remarque :
Il est à noter également que dans la majorité des cas, les machines
Jacquard pilotées électroniquement possèdent une soufflerie. Celle-ci
permet l'évacuation de la chaleur et évite l'accumulation de poussières et
d'impuretés au niveau de la zone de lisage. [4]
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Fig. 18 [5]
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