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ISAU-ARCHITECTURE
CHAPITRE I GENERALITE
1. Les matériaux de résistance : qui sont de matériaux de construction utilisés dans l’ouvrage par
rapport à certaines propriétés, de résistance, ils sont appelés aussi matériaux proprement dits. 2.
Les matériaux de protection : qui sont destiné à garantir les premiers contre les agents extérieurs (le
vieillissement, les corrosions.) les agents atmosphériques, les insectes etc.… D’après l’usage nous
pouvons retenir deux classes.
1. Les matériaux de base : utilisés par rapport à leur nature d’exploitation et sa structure. nous
citerons : les Bois, la pierre naturelle, l’argile, les métaux, les liants hydrauliques etc.…
2. Les produits de combinaisons ou compounds utilisés par rapport à un mélange ou
préparation nous citerons : les mastics, mortiers, bétons hydraulique ou bitumineux, asphaltes,
matériaux d’étanchéité, les alliages, le revêtement de sols industriels, etc.
Par contre, le bois étant une substance organique, il entre dans un cycle biologique qui conduira
irrémédiablement vers une dégradation de sa substance. Cette dégradation s'opère lorsque le bois
est exposé à des moisissures, à des insectes, à des bactéries ou à des organismes marins.
partie la plus résistante du bois. Suivant les essences l'aubier doit être purgé (chêne, noyer...)
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Comme matériels du chantier le bois est utilisé pour blinder et étayer les fouilles, comme coffrage
des éléments en béton, sous forme d’échafaudages, plateaux de levage, plates formes de travail,
platelages d’installations d’engins ou de stockage, comme baraques préfabriquées, comme
palissades pour clôturer les chantiers…
Un tronc d'arbre est constitué d'écorce, d'aubier et de duramen (ou bois parfait).
Entre l'aubier et l'écorce se trouvent le liber et le cambium qui sont les couches
responsables de la croissance, l'un crée l'écorce et l'autre le bois. L'aubier est la partie
vivante du tronc, c'est en lui que circulent les fluides de l'arbre. Les cellules ligneuses
de l'aubier meurent et le bois se transforme en duramen qui sert de tuteur à la plante,
c'est la
Composition d’un tronc: (1) écorce, (2) liber, (3) bois de coeur, (4) bois d’aubier, (5)
cambium
Dans sa composition chimique le bois est constitué en poids de soit comme
constituants essentiels :
- Carbone (C) 50 %
- Hydrogène (H) 6 % - Cellulose 40 à 50%
. - Oxygène CO) 42% - lignine 25 à 30 %
- Azote (N) 1%
- Cendres 1%
II.. 2.. COMMENT OBTIENT-T-ON LE MATERIAUX DE BOIS
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A Les Bois massifs Le bois ou matériaux de bois provient de l’arbre, ainsi pour obtenir ces
matériaux l’arbre (bois) passe par différente étape entre autres :
2.2.1. Abattage de bois
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La norme recommande que le bois soit abattu à l’âge de la maturité, c’est-à-dire, pour les différentes
essences exemple :
Peuplier 15 à 30 ans ; Hêtre 120 ans ; Pin 70 ans ; Sapin 100 ans A
quelle époque ?
D'octobre à février, époque où la sève ne coule plus,’ ce qui facilite débit et séchage. Le
sectionnement s'effectue à culée blanche ou noire, selon qu'il s'opère au collet ou dans souche (le
collet désigne la limite entre le tronc et la souche d'où partent les racines).
2.3.2. L’Equarrissage et Tronçonnage du bois d'œuvre.
Bois abattu est ébranché : il est dit en grume. S'il est de grande longueur et de diamètre relativement
faible, c'est du bois de brin (vendu sous le nom d'écoperches pour échafaudage par exemple). La
grume est tronçonnée en billes ou tronçons de longueurs variables suivant l'emplacement des
premiers défauts et nœuds : ces découpes ont des valeurs marchandes différentes (fig. 3) ...
Le bois peut être écorcé (bois pelard) ou non (bois gris) suivant sa destination, mais l'écorce non
enlevée entraîne des altérations (vermoulure, échauffure).
Il peut être débarrassé de son aubier, tout en gardant ses formes, c'est l'équarrissage qui consiste à
obtenir à la hache (ou à la scie) la plus grande section possible sans aubier. On dit aussi blanchir,
laver la grume.
2.3.3. Le Débitage du bois.
Après le transport du parterre de la coupe au chemin forestier (débardage).
Le bois est chargé sur camions ou suspendu par des chaînes à l'essieu arrière des triqueballes pour
être conduit à la scierie où, à l'aide de scies à ruban et de scies circulaires, il sera débité, en produits
commerciaux (bois de sciage). Les modes de débit sont extrêmement variés 1.Débit théorique :
IL consiste à scier suivant des parallèles aux rayons médullaires ce débit radial serait le meilleur
s'il n'était peu rentable.
2.Débit en plot :
Depuis l’avènement des adhésifs et des résines synthétiques, au début des années
cinquante, les panneaux dérivés du bois sont devenus les produits de remplacement par
excellence du bois menuisé. En plus d’avoir conservé certaines qualités du bois, ces matériaux
sont, dans certains cas, plus résistants, stables, solides, légers, faciles à façonner et à manipuler.
Ils sont surtout moins coûteux.
Les placages, particules ou fibres sont collés ou agglomérés au moyen d’un adhésif. Pour les
produits destinés à un usage extérieur, on utilise souvent une résine synthétique
thermodurcissable de phénol formaldéhyde, tandis qu’une résine urée formaldéhyde est
généralement utilisée pour la fabrication de produits dérivés du bois pour l’intérieur. Les bois
reconstitués sont souvent utilisés en conservation préventive. Ils peuvent être ici séparés en trois
catégories :
Arborite®
Formica®
Panneau laminé d’une feuille imprégnée de m élamine
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Les contre-collé
C Les lamellé-collé
D Les panneautés
Utilisé, dans les échafauds, les étaiements, etc. Le bois doit résister à la Compression, à la flexion.
Le technicien doit savoir que ces taux de travail varient : avec
L’essence choisie, le taux d'humidité (plus il est sec, plus il est résistant), le sens de travail des fibres
(Les bois travaille mal à la flexion, et résiste bien à la compression).
L’eau totale avant l’abattage se partage en eau de constitution combinée dans le corps ligneux
dont le taux est constant :
*eau de saturation, retenue dans les membranes cellulosiques ;
*eau libre, circulant dans les vaisseaux, existant à l'intérieur des cellules.
On appelle taux d'humidité le rapport : Poids des eaux de saturation et libre. Poids du bois
considéré prix en pourcentage
II.6.1. Altérations dues aux champignons, à des microorganismes, les causes sont très nombres :
• Abattage en mauvaise ou l’emploi prématuré, avant dessévage
• Mauvais stockage (au sol, en un lieu humide, non ventilés ou sans abris)
• La mise en œuvre sans suivre les règles d’art II.6.2. Conséquences :
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• Enfin, un mollusque marin, le taret, attaque les bois immergés, dans l'eau de mer, et seul le
teck lui résiste paraît-il.
I
II.7. QUELS TRAITEMENTS DOIVENT-ILS SUBIR AVANT UTILISATION ?
Ils doivent être séchés correctement, suivant la destination prévue et, en outre, dessévés.
Il consiste en un empilage vertical pour ressuyage suivi d' un empilage horizontal pour séchage.
Ces opérations se pratiquent à l'abri de la pluie, du soleil et des courants d'air, sous hangars ou bien
à l'air ; sur cales, en couches séparées par des lattes (baguettes, épingles calibrées, sans tanin).
- L’époque d'empilage : c'est d’octobre à février pour bois dur, en juin &septembre pour le bois
tendre.
- La durée : un an pour bois durs, 3 à 6 mois pour bois tend ".
- Comment ? En piles de même essence, de même épaisseur, de même longueur, à .40 cm du
sol, sec et propre.
Le taux d'humidité tombe ainsi entre 17 et 13%
• Le dessévage ou immersion dans l'eau suivie de séchage Seuls, les sels solubles sont
entraînés (matières amylacées et Albuminoïdes de la sève, matières avides d’eau qui
nourrissent les champignons).
• Les sels incrustants se déposent, gardant au bois sa résistance. Au bout de trois à quatre
mois, on procède au séchage naturel sous hangar. Ce dernier se fait plus rapidement et les
bois se conservent mieux.
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• L'étuvage ou séchage par courants de vapeur humide à 60, 80 ou 100°. La sève dissoute est
entraînée par l'eau de condensation (séchage de poteaux verts, traverses S.N.C.F.), qui coule
toute noire. " L’inconvénient : le duramen s'en va, ce qui entraîne une diminution de la
résistance : mais le bois acquiert de la plasticité. Le dessévage peut être activé en introduisant
de l'acide acétique dans la vapeur, et cela permet d'opérer à une température plus basse.
• Etuvage à l'air chaud vers 200° sous pression. Exemple : okoumé du Japon (pour
contreplaqué) séché à l'étuve à 1600 (débit 1,500 m3Jh). Sa densité passe, de 0,7 à 0,45.
• Des procédés onéreux, très peu utilisés. Séchage par le vide (qui aspire la sève) en autoclave.
Séchage par courants à haute fréquence réalisé par chauffage électrique. Ce procédé est
toutefois encore au stade expérimental.
II.7.3. Autrestraitement
Trempage.
Autoclave
Les cahiers des charges imposent plusieurs types d’essais sur des échantillons prélevés parmi le
bois livré parmi ceux-ci nous citerons : L’essai sur Les résistances mécaniques affectées par rapport
aux trois directions.
II.9.1 La compression axiale : L'éprouvette de forme normalisée est soumise à l'écrasement II.9.2
Traction perpendiculaire aux fibres L'éprouvette est de forme spéciale. Les efforts normaux aux
fibres sont exercés
Soit dans le sens radial, soit dans le sens tangentiel.
II.9.3. Flexion statique par effort transversal : Ces essais consistent à rompre une éprouvette posée
sur deux appuis au moyen de la charge concentrée appliquée progressivement.
II.9.5 La dureté
Ces essais consistent à imprimer sur la face radiale d'une éprouvette, l'empreinte d'un cylindre
d'acier de rayon donné sous une charge donnée au moyen d'une machine de compression et à
mesurer la largeur de l'empreinte laissée sur la surface. Il faut aussi signaler les essais de
cisaillement sur des éprouvettes spéciales prélevées dans les conditions définies sur le bois à essais
Remarque : Les bois utilisés en construction ont des défauts (nœuds, fentes, anomalie de
structure) qui influencent considérablement les valeurs de résistances des pièces. TI est donc à
priori difficile de fixer à l'avance la résistance de bois de construction.
Les méthodes générales d'étude et de calcul des bois sont celles qui résultent de la théorie de la
résistance des matériaux. On applique aux pièces de bois les méthodes et formules classiques en
faisant intervenir les valeurs de contraintes de sécurité prévues dans le cahier de charge. On se
contente de définir les contraintes admissibles.
Pour les bois de charpente courante, les contraintes admissibles sont:
-À la compression axiale pour les bois de catégorie 1 et 2:de la contrainte ce sont les contraintes ci
- dessus augmentées de 10%
-A la traction parallèle aux fibres, ce sont des contraintes admissibles à la compression axiale
augmentées de 20%
-Au cisaillement, c'est le cas de la contrainte de rupture.
Les équarrissages des bois de sciage varient avec les régions, il faut en outre savoir ce qui est le
plus couramment utilisé sur les chantiers pour coffrer, étayer, échafauder voir norme français:
- Les bastaings de 6" X 18", désignés parfois 7 X 18.
- les madriers de 4/10 5/10 ,5/15, 7/15, 7/20
On distingue :
1) le contreplaqué ordinaire : destiné à des emplois ne nécessitant aucune tenue particulière à
l'humidité (travaux à l'intérieur).
2) le contreplaqué extérieur : pouvant résister à l'action prolongée de l'humidité ou de l'eau.
Exemple : le contreplaqué « coffrage » :
La densification résulte de deux opérations simultanées ; des placages de bois tendre très secs,
imprégnés à cœur d'une matière plastique monomère (résine thermodurcissable à, base de phénol
formol) très fluide, puis empilés en lits croisés, sont soumis à l'action de presses puissantes et à
celle d'une source de rayons gamma, pour polymériser la matière plastique. C'est la technique de
la babélisation. '
Le bois acquiert ainsi de nouvelles propriétés : densité accrue jusqu'à 1,4, phénomène de retrait
gonflement réduit de moitié, résistance mécanique accrue, dureté triplée, résistance aux insectes,
aux champignons, très élevée, malheureusement le et élevé.
1) Réception et contrôle : comme pour toute réception de matériaux, le technicien responsable doit
contrôler quantités et dénominations de bois en confrontant le matériau livré avec le bordereau de
livraison et le double du bon de commander, en outre il doit savoir cuber, mesurer les bois reçus. a)
les bois équarris : d’après les dimensions exactes :
- Le bois de charpente se vend au m3 ;- le bois de coffrage au m3 ou au m2 ;- les madrier, chevrons,
linteaux, au m3 et m2
b.les grume ou sur pied se vendent au m3 soit au cubage au quart sans réduit ou au cinquième
déduit ou encore cubage marchand
2) Dénombrer les ouvrages reçus
3) contrôler les qualités
4) stocker rationnellement
5) savoir entretenir et conserver le bois
En conclusion le bois, est un matériau qu’il faut surveiller attentivement, bien réceptionner ; bien faire
le stockage ; et bien utiliser
Dans le cas du bois, les débuts du recyclage ont été un peu plus timides. Jusqu’ici, la majorité des
déchets de bois ont été dirigés vers des sites d’enfouissement. En se décomposant, le bois libère
du méthane, un puissant gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. L’impact
est d’environ 25 fois supérieures au Co2 et on estime qu’il serait d’environ 62 fois supérieures d’ici
20 ans.
D'abord, il faut distinguer les déchets de vieux bois des déchets de bois traité classés dangereux.
À l’heure actuelle, beaucoup d’entreprises de construction recyclent les vieux bois. La démolition
sélective des bâtiments, permet de séparer et de trier les matériaux de manière à leur donner une
seconde vie. Au Québec, de plus en plus de villes et municipalités offrent des services de collecte
sélective et de tri des matériaux de déconstruction. Les bois récupérés sont débarrassés de leurs
impuretés et acheminés par la suite à des usines de transformation. À titre d’exemple, Tafisa Canada
de Lac Mégantic (www.tafisa.ca), important producteur de panneaux particules, estime que les bois
recyclés devraient être destinés prioritairement à la transformation des produits à valeur ajoutée, tels
que les panneaux particules et que les déchets ne pouvant être réutilisés devraient servir, en second
lieu, à la production d’énergie. D’après M. Sylvain Martel, Directeur des approvisionnements en bois
chez Tafisa, ce dernier estime que pour chaque tonne métrique sèche de bois recyclé, on crée 54
heures/homme de travail alors que pour la même quantité, on crée 2 heures/homme en production
d’énergie.
Les déchets de bois traité
Le recyclage des déchets de bois traités et problématique, car ils contiennent des éléments polluants
(chrome, cuivre, arsenic), ce qui les classent dans la catégorie des déchets dangereux. Ces déchets
de bois ne peuvent être enfouis, ni brûlés à l’air libre, de manière à éviter tout effet sur la santé de
l’homme et de l’environnement.
L’incinération des déchets de bois traités (poteaux de téléphone, dormants de chemins de fer,
traverses de ponts, etc.) ne peut se faire qu’avec des incinérateurs spécialement conçus à cette
fin.
II.14. Questions de réflexion
On dit que le bois travail mal à la flexion or, on l’utilise encor pour la travure des planchers.
Comment l’expliquez-vous ?
En quoi le débitage peut-elle faire varier le cubage de bois
La cassure d’un bois sain est-elle franche ou hérissée d’aspérités ? Justif votre avis. Pourquoi
faut-il recherche les bois résineux qui poussent en terrains pauvres ?
L’idée de sécher du bois au soleil ne vous choque t-il pas ? Comment
différenciez- vous le coaltar du carbonyle ?
Dresser le tableau de toutes les conséquences pratiques de l’emprisonnement de l’humidité dans le
bois
Qu'appelle-t-on taux d'humidité des bois ?
Comment varie le taux d’humidité des bois ?
Comment y remédier au taux d'humidité des bois ?
Différenciation ; structure ; conduction ; platelage ; teck ; échauffure ;
1) Aubier ; duraminisation ; siccité ; abattage ; médullaire ; rebours ; plot
Latté ; sipo ; résorcine ; Grume ; Bois de brin ; madrier ; basting ; travure ; Le mérule ;
II.16. LIENS
Bruxelles Environnement : www.bruxellesenvironnement.be – Tél. 02 775 75 75
Le Centre Urbain : www.curbain.be – Tél. 02 512 86 19 : Répond pour Bruxelles
Environnement aux questions des bruxellois dans le domaine du développement durable,
de la ville et de l’habitat – informations sur les primes.
Règlement régional d'urbanisme : www.rru.irisnet.be – Tél. 02 204 21 11
Le Cluster écobuild: www.brusselsgreentech.be – Tél. 02 422 51 28
Le cluster bruxellois sur la construction durable, qui regroupe les professionnels,
les entreprises et les détaillants du secteur de la construction durable.
La Fédération Nationale des Négociants en bois : www.fnn.be - Tél 02 229 32 60 : La
Fédération Nationale des Négociants en Bois fournit diverses adresses de fournisseurs de
bois (avec ou sans label) en Région Bruxelles Capitale
VIBE vzw - Natureplus: www.vibe.be – Tél. 03 218 10 60
L’institut flamand pour la construction et l’habitat bio-écologique – Représentant
de Natureplus en Belgique. – Propose plusieurs fiches sur les différents
matériaux écologiques pour les murs et les plafonds.
Cluster éco-construction : clusters.wallonie.be/ecoconstruction – Tél. 081 71 41 00
Regroupe la plupart des producteurs et des fournisseurs de matériaux écologiques.
Nature et Progrès : www.natpro.be - Tél. 081 30 3690
Bois et Habitat : www.bois-habitat.com – Tél. 0900/10 689
Belgian woodforum: http://www.woodforum.be/fr
Fair timber: www.fair-timber.be - Tél. 02 16 226137
FSC: FSC http://fsc.wwf.be
Une liste des fournisseurs de bois FSC en Belgique est disponible sur
ce site. - PEFC: www.pefc.be/nl/default.asp?p=n - Tél. 02/223.44.21
Un guide des produits et des fournisseurs en bois PEFC est disponible
sur ce site.
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Les blocs de pierre et les moellons proviennent de minéraux qui recouvrent l’écorce terrestre
appelés roches. Leur composition est très variée suivant l’époque et les phénomènes qui ont conduit
à leur formation. Les roches naturelles se classent en trois catégories :
— les roches éruptives ou magmatiques provenant du refroidissement et de la consolidation du
magma (roche en fusion), comme par exemple le granit, le basalte, la diorite, le porphyre, etc. ;
— les roches métamorphiques résultant de la recristallisation de masses de roches solides ou
fluides préexistantes sous les actions de la chaleur ou de la pression, comme par exemple les
marbres, les quartzites, les schistes, les gneiss et les phyllades ;
— les roches sédimentaires formées par les dépôts, généralement dans l’eau, de particules
d’origine organique ou inorganique (désagrégation de roches éruptives), par exemple les calcaires,
les grès, les silex, les pierres sulfatées, le travertin, etc.
Les calcaires sont les plus utilisées, avec les gisements en quantités importantes et sont répartis
dans presque tout le territoire. du congo central avec une grande variété de duretés et de textures
existe en grande masse, extraite principalement pour l exploitation de ciment
La formation géologique de ces grands dépôts date surtout de l’ère secondaire (trias et jurassique)
et de la première partie de l’ère tertiaire.
Les marbres proviennent surtout de dépôts durant l’ère primaire. Les calcaires lacustres, les tufs
et les travertins se sont formés durant l’ère quaternaire. Ces roches résultent de la fixation et de la
précipitation du carbonate de calcium contenu en faible quantité dans les eaux océaniques et
lacustres.
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Proviennent de grains de sable liés par un ciment naturel siliceux, calcaire, argileux, ferrugineux
ou autre. La molasse est un grès grossier souvent très tendre. Le ciment de liaison est composé de
30 % de calcaire.
Les roches sulfatées résultent de précipitations chimiques qui se présentent sous forme
d’anhydrite ou de gypse (utilisé pour la fabrication du plâtre).
Les silex sont composés de quartz amorphe, presque pur, dont la meulière constitue une variété
caverneuse ; cette roche, d’une excellente durabilité, a été très utilisée comme pierre à bâtir
apparente dans certaines régions.
Le refroidissement a été brutal : texture vitreuse, caractérisées par absence de tout cristallisation.
Les roches peuvent être compactes ou poreuses.
comprimé יqui perce des trous horizontaux de plusieurs mètre parfois et on « délite » à l'explosif
lente (la poudre noire). Il suffit de pratiquer ensuite quelques trous verticaux où l'on introduit des
coins que l'on bat à la masse pour « lever » ou(détacher) des blocs pouvant atteindre 700 tonnes,
suivant épaisseur des bancs qui varie en général de 25 cm à 1,80m.
3) Les gros blocs manutentionnés par derrick, par pont roulant, passent au tranchage, opération
visant à découper des blocs plus maniables suivant la nature de la roche après on l’éclate à l’aide
de coins de bois dur, matés et arrosés d’eau bouillante et vient ensuite le sciage au fil hélicoïdal
pour le grés ou du corindon, grâce à un châssis
4) Avec une méthode moderne le débitage avec les haveuses ou le bloteuse donne
directement des blocs à mettre à l’œuvre nous citons le débitage automatique avec 8 ou 14
haveuses verticales des chaines.
Une pierre hétérogène rend un son sourd, mat lorsqu'on la frappe au têtu.
III.6.2. Homogénéité.
C'est la qualité essentielle au point de vue de la construction. Vaut mieux avoir une pierre de qualité
moyenne et homogène, qu'une pierre dure ne présentant pas de régularité de structure.
Une pierre homogène doit être pleine c’est -à- dire elle ne pas avoir des fils (fissures minces remplies
de matière plus tendre), ni de moies (cavités obstruées de matière terreuses qui font que sous
l'action des intempéries, la pierre se divise en plaquettes). ni encore de bousin (matière tendre
limitant les lits de carrière).
III.6.3 Dureté.
Pour les pierres calcaires, l'échelle de Monsieur MOHS ne donne pas des résultats satisfaisants. On
utilise l'échelle E P C
P1
La densité apparente =
Vol. Apparent
La perméabilité : est la faculté qu’ont les pierres de se laisser traverser par un certain volume d'eau
pour une surface donnée, dans une température et pour une pression et un temps défini. La
perméabilité n'est pas constante, car elle se modifie pour une pierre: car cette dernière est traversée
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par des eaux tantôt pures dissolvantes ou agressives, tantôt chargées en sel ou en impureté. La
perméabilité croit avec la pression. L'élévation de la température qui augmente souvent le volume
des corps et diminué toujours la viscosité des liquides accroît légèrement.
La perméabilité d'une pierre dépend de la porosité, du croisement éventuel de ses alvéoles et du
diamètre moyen du réseau des capillaires : plus le diamètre moyen est petit, plus le débit de la
perméabilité est faible.
L'hygroscopicité est une manifestation vis-à-vis de l'eau, d'un phénomène général pour les liquides.
C'est la propriété d'absorber l'eau par capillarité.
La capillarité est la faculté pour les pierres d'absorber et de retenir les liquides sous l'effet de
pression. Capillaire. Cette faculté dépend à la fois de la tension superficielle et de la mouillabilité des
parois de canaux par ce liquide. On distingue deux sortes de porosité :
a.La porosité fermée : les pores ne communiquent pas entre eux. La pierre ne peut s'imbiber d'eau
et n'a aucune capillarité ; elle est imperméable.
b.La porosité ouverte : les pores sont liés entre eux, soit par des capillarités permettant la montée de
l'eau (matériau peu perméable) soit par des canaux plus gros ou les phénomènes de tension
capillaire disparaissent ce qui entraîne l'augmentation de la perméabilité.
En résumé nous pouvons retenir ce qui suit pour un matériau poreux :
Pores fermés - Pas perméable, pas de capillarité
Pores ouverts – Pores fins : beaucoup de capillarité, peut de perméabilité
Pores gros : très perméable et peut de capillarité
III.6.6 Gélivité
C'est un phénomène de ségrégation des pierres à structure capillaire en présence d'une quantité
d'eau minimale. La pierre gonfle en se solidifiant sous l'action du froid et il s'en suit un éclatement.
2) Mesure de la porosité :
La porosité se définit par le rapport : Volume
des vides (les pores)
Volume apparent du corps considéré
Une bonne pierre à bâtir doit avoir une porosité supérieure à 15%
3) Essai de perméabilité :
Il consiste à mesurer la quantité d'eau qui traverse le matériau. Il ne faut pas confondre cette
caractéristique de la pierre, avec son hygroscopicité qui est la, propriété d'absorber l'eau, par
capillarité et représente un grave défaut pour la pierre à bâtir. Cette faculté qu'offre le matériau à se
laisser traverser par un fluide dépend de la texture de sa porosité. On distingue en effet deux sortes
de porosité : Porosité ouverte et porosité fermé
a) Porosité fermée : les pores ne communiquent pas entre eux. la pierre ne peut s'imbiber d'eau,
elle n'offre aucune capillarité, elle est imperméable (Ex. la meulière).
b) Porosité ouverte : les pores sont reliés entre eux soit par des capillaires permettant la montée
de l'eau (matériau peu perméable), soit par des canaux plus gros où les phénomènes de tension
capillaire disparaissent, la perméabilité augmentant.
4) L'essai de gélivité :
Il consiste dans la mesure de la tenue des pierres à vingtcinq cycles de gels et dégels successifs,
en appréciant l'importance des altérations. La gélivité, phénomène de désagrégation des pierres à
structure capillaire, est due à la présence d'une quantité d'eau minimale (plus de 85% de sa capacité
d'imbibition) qui gonfle en se solidifiant sous l'action du froid. L'expansion cause ainsi produit une
tension interne atteignant 2 t/cm2•
En conclusion sur les essais physiques, il faut retenir que la pierre à bâtir ne doit pas s'altéré' sous
l'action des agents Atmosphériques : ne pas être poreuse, ni gélive.
2) Essai de dureté : il mesure la faculté du matériau de se laisser plus ou moins entailler par une
lame d'acier et nous révèle la résistance de la pierre à l'usure, aux outils, au choc. La largeur de la
rayure devient un critère important pour la classification des pierres et l'on peut noter que les pierres
les plus dures sont parmi les plus denses et les plus difficiles à tailler : elles nécessitent l'emploi de
la scie sans dents avec interposition d’eau de sable fin, de poussière de grés, alors que les plus
tendres sont débitables à sec avec la scie à dent. Cet essai amène à la classification très générale
suivant :
- pierre dure de roche ou très dure,
- pierre franche ou demi-dure, ferme, traitable,
- pierre tendre. Il est à noter que la dureté de la pierre n'est pas forcément en relation directe avec
sa résistance de rupture à la compression.
Densité apparente Résistance à l'écrasement en bars (a)
Pierre
2) Par le lieu d’utilisation : la ville, la campagne, en bord de mer. C'est ainsi que telle pierre peut
craindre la corrosion par les fumés acides des centres industriels.
3) Par son rôle dans l’ouvrage : soit comme matériau portant (murs, piliers, arcs, voutes) soit
comme matériau d'habillage dans les constructions ossatures (emploi de pierre pelliculaire) soit
comme dallage, soit encore comme couverture (l’ardoise).
4) Par sa place dans l’ouvrage : il est évident qu'une pierre dure est toute désigné pour réaliser
le socle, alors que la pierre tendre servira en élévation ; qu'une pierre ferme doit servir à bâtir toute
assise soumise a des rejaillissements, les entablements qui prolongent la pierre tendre place
endessous,
5) Par la destination de l’ouvrage : suivant qu'il s'agit de bâtir un pavillon, un immeuble public,
ou un monument, l'emploi de moellon ou de pierre de taille, ou de pierre pré sciée sera décidé.
1) Réception et contrôle : comme pour toute réception de matériaux, le technicien responsable doit
contrôler quantités et dénominations de la pierre en confrontant le matériau livré avec le bordereau
de livraison et le double du bon de commande, Le ticket ·de bascule évite tout litige sur la quantité
pour la pierre de taille, mais pour le moellon tout-venant le pourcentage des vides varie
énormément suivant le rangement des pierres dans le camion.
Certains contrôles sur la qualité peuvent s'effectuer sur le chantier même, s'il y a doute pour le
praticien averti que doit être le chef de chantier qui réceptionne. S'il s'agit de pierre de taille, prête à
poser, il faut une confrontation sérieuse avec le calepin d'appareillage.
2) Une pierre gorgée d'eau perd le tiers de sa résistance,
3) La manutention, stockage : le moellon ordinaire, la meulière peuvent être directement bennés à
pied d’œuvre
4) Les traitements du parement sont à étudier selon l'ouvrage en Finitions, chap.
. Travaux en groupe de trois étudiants :
- Rédiger un rapport de visite de carrière. Collectionner des échantillons de pierres sciées polies ou
non : établir des fiches de renseignements sur chaque échantillon (caractéristiques, conditions
d'emploi).
_ Préparer des questions pour la boite a idées.
Toutes ces espèces se subdivisent en variétés caractérisées surtout par la grosseur de grains, leurs
proportions respectives et la couleur Il y a des granites de toutes qualités. Les unes sont excellents
matériaux de construction et d'autres ont plus ou moins, tendance à se décomposer. C'est le cas
de granite trop misasse à plus de 50% qui sont à rejeter l'oui la construction ainsi que ceux dont le
feldspath se laisse pénétrer au couteau.
Quelques exemples de granitoïde.
2 Syénite : Sorte de granite dans Lesquels le quartz et le mica sont remplacés par l'amphibole.
L'amphibole étant un silicate de chaux et de magnésie, où ce demie," élément domine la couleur
verte.
3. Pegmatite : granite sans mica.
4.Diorite : Ce sont des granites ou le mica et le quartz sont complètement remplacé par l'amphibole.
N.B. Les granites sont largement utilisés dans la construction pour les revêtements, les planchers et
les murs. 5. Les Porphyres :
Ils se différencient des granites par absence des micas par cristallisation plus fine où domine le
feldspath, ou le quartz est rare. Ils sont plus durs que les granites, susceptibles d'être bien polis. On
les utilise en architecture pour l'ornementation (exemple le porphyre vert, le porphyre rouge.) 6. Les
basaltes.
Ce sont des roches volcaniques à base de feldspath, pyroxène et fer. Ils sont formés de cristaux
extrêmement petits, noyés dans une pâte noire amorphe et présentent une cassure mâte, parfois
luisante, adhérant mal ou mortier. Difficile à tailler, on obtient par sciage des plaques de revêtement
d'ossatures, des marches, des blocs de soubassement etc. ....
2. Les grès.
On désigne par ce terme, tous les sables siliceux agglutinés par un ciment soit quartzeux, soit
calcaire, soit argileux, soit schisteux, soit extrêmement composites d’ou leurs variétés on distingue
:
a) Le grès quartzeux (bonne pierre à bâtir)
b) Le grès « Pif » ou « grisard », le plus dur des grès, très utilisés en pavage et en dallage. c)Le
grès calcarifère.
Ils peuvent être teints en rose, orange, rouge par divers oxydes. Certain, sont très sensibles aux
agents atmosphériques.
3 La meulière : Pierre siliceuse provenant de la décalcification des calcaires par l'action d’eau
siliceux qui dépose leur silice. C'est une pierre dure, compacte de structure caverneuse, parfois
31
spongieuse. Elle résiste à l'attaque par l'acide, à l'humidité et au gel. Les deux variétés essentielles
qui constituent les trois formes marchandes sont, suivant la densité :
a) La Caillasse de densité supérieur à 1,3 tl1113 en vrac, grise ou blanche. C'est une pierre pleine
forme de silex à peu près pur, froide très compacte. Très difficile à tailler.
On la rencontre dans les bancs de craie où elle forme des rognons. Elle est impropre à la construction
car le mortier n'y adhère pas.
b) La Meulière porel.ise qui se présente sous deux sortes :
L'une légère, de densité inférieure à 1,3 t/m3 en vrac.
L'autre dense, densité comprise entre 1 t/m3 et 1,3 tlm3 en vrac, dure, résistant aux fortes pressions
Cette meulière se présente en blocs de couleur rouille et adhère très bien au mortier.
4 ° L’ardoise : roche schisteuse (phyllade) datant de l'époque primaire, aux gisements très profonds
en général. C'est un matériau non poreux, non gélif, aussi résistant que le granit a la compression,
élastique, inattaquable par les agents atmosphériques et de teinte permanente.
Emplois préférentiels de cette pierre très dure :
Matériau de couverture qui se prête à réaliser tous les accidents et formes de couverture : Matériau
de décoration, utilisé en revêtements horizontaux et verticaux tant à l'intérieur qu'à l'extérieur sous
forme de dalles, carreaux, plaquettes pierre à bâtir : le schiste ardoisier est une excellente pierre
porteuse, et peut servir également de parement à tout genre de maçonnerie. En conclusion, la pierre
à bâtir est un matériau de choix qui demande du soin lors de la taille, du transport, du déchargement,
de la manutention et du stockage.
11) Pourquoi dans la confection d'un mur porteur doit-on poser la pierre d'origine sédimentaire sur
son lit de carrière ?
12) Définir : pierre verte, pierre pleine, pierre fière, pierre esessuyée, pierre gélive; indiquer pour
chacune les conséquences ces pratiques qui en découlent.
13) Qu’est-ce que le calcin ? Expliquer sa formation et les conséquences pratiques.
14) Quels sont les facteurs essentiels qui déterminent le choix de la pierre à bâtir pour un ouvrage
déterminé (illustrer par un exemple d'ouvrage) ?
15) Quels sont les critères de mesure permettant de classer par ordre de dureté les pierres calcaires
?
16) expliquez les Termes techniques suivants :
Déliter ; derrick ; éprouvette ; découverte ; carrière ; extraction ; haveuse ; botteuse ; explosif ;
moellon ; texture ; amorphe ; homogénéité ; calcin ; adhérence ; comblanchien fleuret alvéolaire ;
moie ; capillarité ; libage ; cliquart ; liais ; ardoise ; lambourde ; rejaillissement ; entablement ; molasse
ou mollasse ; ravaler
33
Les granulats sont des matériaux grenus, de provenant naturelle ou artificielle destinée notamment
et avec l'utilisation d'un liant à la confection des bétons. Le « granulat » remplace le mot « agrégat »
qui est d'usage courant dans le bâtiment et dans la construction ou il y a le sens anglo- saxon «
d'aggregate », matériaux destinés à être agrégé alors que le sens courant en Français est « matériau
qui a été agrégé »
Naturellement les granulats proviennent de la désagrégation des roches primitives par l'eau, le vent,
le gel, entraîne la formation de dépôts sédimentaires en couches meubles_plus ou moins épaisses
d'éléments grossiers très variables, allant du sable fin aux blocs, et de natures minéralogiques
différentes.
D'une manière artificielle les granulats proviennent de fragment obtenu lors de concassage et
broyage en carrière, soit des magmas artificiels (laitier de hauts fourneaux refroidis en fosse). Ces
termes « granulat » est étendu à des granules artificiels ou non. Utilisés dans la construction. Laitier
granulés, mâchefer, déchets de briques, matériaux expansés, liège, des granulats très durs (quartz,
corindon) ou les granulats denses (barytine, magnétite).
La grave un mélange de granulats naturels ou artificiels, à granularité continue, de cailloux, de
graviers et de sable mélangé parfois présence de particules plus fines. Il peut s'agir d'élément roulés
ou concassé
IV.2. Classification
La classification se fait suivant leur provenance, leurs dimensions et leur nature minéralogique.
D'après leur provenance : c'est-à-dire, leur fabrication, On distingue :
I ° Les granulats naturels : utilisés directement sans aucun traitement mécanique. Il s'agit de
sables de rivière (sables, graviers, cailloux) ; de carrière (sables, graviers), de mer (sable), de dunes
(sable éolien). Ils sont caractérisés par des grains arrondis et polis.
2° Les granulats d'origine industrielle provenant de concassage de roches dures, en général
quartzeux.
II S’agit de granit, quartzite, porphyre, basalte, calcaire éolithique dur. Ils sont caractérisés par
des grains à aspect argileux aux arrêtes vives.
D'après leur dimension
Un type granulat est défini par la norme P 18.304 en fonction des grosseurs minimales et maximales
et ses éléments. Pour cela, on utilise des tamis et passoires présentement des mailles et des trois
de dimensions précisées dans la norme.
Exemple : Granulat 5/20. Par « sable » on désigne d'une manière arbitraire, conventionnelle, «le
mélange anguleux» de particules solides dont les grains peuvent tous passer à travers un tamis à
mailles de 5 mm. Mais demeurer dans le tamis à mailles de 80 microns.
La norme définit cinq catégories de granulat dont trois intéressent tout particulièrement les bétons
de constructions : sables, gravillons (ou graviers), cailloux chacune se subdivise en trois classes
granulaires : gros, moyens et petits (fins).
Les sables de mer sont extraits par dragage des bancs reconnus valables. Très purs ils sont parmi
les meilleurs après lavage
d) L'Extraction par concassage On peut aussi obtenir les granulats par concassage des roches.
Des blocs sont réduits en éléments de plus fins. L'opération de criblage s'effectue de la même
manière quelle que soit la provenance de granulats aux moyens de mailles divers ou dans les
trommels. Et le lavage s'effectue simultanément à l'aide de rampes d'arrosage.
IV.4.1Les sables.
-Les sables entrent dans la composition des mortiers, des bétons, des matériaux préfabriqués ou
ils participent à la résistance à (la compression) l'écrasement. Il faut que les grains de sable
demeurent plus durs que la pâte de ciment durci qui enveloppes' ils donnent de la cohésion au
mélange, mortier ou béton.
-En outre, le sable permette l'économie du liant sans réduire la résistance du mélange, facilite la
prise du liant en assurant la porosité du mortier, son aération.
-Le sable est une charge qui facilité la manutention du mortier. Il combat le retrait du ciment pur et
atténue le gonflement du mortier de chaux
S'il n'est pas affouillé et lorsqu'il se trouve en masse compactée et encaissée, il constitue un
excellent terrain de fondation du fait de son incompressibilité et de sa mobilité, ce qui permet une
bonne répartition des pressions.
Petits 41 40 500
39 38
4 Gros 37 36 35 33 4,00 3,15 2,50 1,60 0,1 < D < 6,3
20
Fins 0,080
5 Fines, fanes ou fillers Correspondant aux dimensions supérieures 0,1 mm D inférieure 0,1
36
Parmi les impuretés qui accompagnent le granulat, nous signalons les boues argileuses, les
matières organiques (humus), les sulfates (traces gypseuses) les pyrites. Les autres|
impuretés non admises sont : Bois, Charbon, Scories, Cendras, Grains de schiste, Marne, Craie'
Gypse, Module d'argile, Mica, Limon, Déchets industriels, Coquillages, Sel marin (qui crée de|
efflorescences, sans danger d'ailleurs.
Il faut donc exiger d'un granulat un certain degré de pureté. Pour cela il est nécessairj de
procéder un contrôle rapide en prenant une poignée de granulat qu'on frotte entre doigts. Les
traces grises, colorées, laissées aux doigts dénotent la présence des impuretés. Pour
remédier à ces impuretés, on procède : Par un lavage à jet.
Par des expériences permettent de déterminer le pourcentage d'impuretés,
de sable. Ce volume est complété à 200 cm3 avec une solution de NaCH à 3 %. Après
agitation, on laisse reposer pendant 24 heures. La teinte de la coloration permet de dresser le
tableau ci-après : 31
Jusqu'au jaune pâle convenable pour tous travaux. Jusqu'au jaune vif convenable pour enduits
fins. Jusqu'au orangé acceptable pour constructions grossières. Jusqu'au rouge brun clair à
foncé sable inacceptable.
IV.6.3 Contrôle des sulfates.
On prélève 100 g de sable, on ajoute 200 cm3 d'eau distillée poli le laver le sable. Après
filtration, on ajoute quelques gouttes de HCI et on chauffe à 50°. On ajoute quelque ; gouttes
de BaCte. La présence d'un précipité blanc indique que le sable renferme de sulfate. On tolère
jusqu'à 1 % IV.6.4 Contrôle des pyrites.
Il s'agit de la détermination des sulfures. On verse du HCI sur le sable. Le dégagement d'H2S
révèle les pyrites. On tolère jusqu'à 1 % au Maximum.
Noms avons donc intérêt à utiliser un sable propre. Car le gain de résistance est di 20 à 30 %
en compression et 100 % en traction.
En conséquence, le technicien responsable du choix du granulat devra s'assurer de s(nature
et constitution minéralogique, de la présence éventuelle d'impuretés. Il devra aus: écarter le
gravillon renfermant trop de plaquettes et aiguilles et tout granulat s'étripar dans les doigts.
Tout granulat' souillé ou douteux doit être lavé à jet d'eau. C'est surtout le cas d< sable de mer
et de granulat de concassage. Il devra enfin faire tamiser le sable de me pouvant contenir des
coquillages et tenir compte de l'aspect de la surface du granulat.
En conclusion
Un bon sable est rugueux, graveleux : rude au toucher et propre, il ne tache pas, n s'y attache
pas. Il crise sous la pression de la main et entre les doigts.
IV.7. NOTIONS DE L ANALYSE
GRANULOMETRIE .7.1
Terminologie.
Granulométrie : science des dimensions et de la forme des grains. ■Granulat élémentaire : s'il
passe au moins 90 % à travers la passoire de module [vil et il es- entièrement retenu sur la
passoire de module M2. Ces passoires sont te Iles que Ml et M2 on^ des modules successifs
avec Ml > M2.
Exemple : granulat 8/10 10 mm est la dimension maximale D du granulat, et 8 mm sa dimension
minimale.
1°) Comment se pratique une analyse granulométrique ? On procède par un tamisage. Pour
cela, on utilise : Comme appareils :
- Les tamis : pour le classement des éléments plus fins (de 80 mm à 5 mm) c'est-à-dire le :
sables.
Des tamis sont constitués des cadres circulaires garnis d'une toile tissée en mailles carrées.
--Des passoires : comportant un cadre circulaire garni de tôle perforée de tous circulain égaux.
Elles servent à séparer les éléments les plus gros, les gravillons et cailloux surtout.
a) Le module « Ml. de tamis et passoires. C'est une suite de nombres consécutifs de 20 £ 50,
obtenus en multipliant par la les logarithmes décimaux respectifs des diamètres (er micron)
de passoires.
Cela permet de désigner par un même nombre tamis et passoires correspondante : c'est-àdire
qui laisse passer la même quantité de matière, a) Mode opératoire.
On opère sur les matières sèches avec tamis et passoires propres et secs, a) La masse en
Kg sera supérieure ou égale à deux fois la mesure de plus grand dimension linéaire en mm
des plus gros éléments. Exemple : pour analyser du sable de 5 mm, il faut travailler avec au
moins la Kg de sable. Après séchage, la masse est séparée en4 catégories avec des
passoires de 235. de 5 et c|
On dira que la granularité est continue, si entre deux granulats élémentaires, il manque
au plus trois granulats élémentaires. S'il en manque plus de trois, la granularité est discontinue.
- Les tamis : pour le classement des éléments plus fins (de 80 mc 5 mm) c'est-à-dire les sables.
Des tamis sont 'constitués des cadres circulaires garnis d'une toile tissée en mailles carrées.
- Des passoires : comportant un cadre circulaire garni de tôle perforée de tous circulaires
égaux.
Elles servent à séparer les éléments les plus gros, les gravillons et cailloux surtout.
b) Le module « Maille : de tamis et passoires. C'est une suite de nombres consécutifs de 20 à 50,
obtenus en multipliant par la les logarithrnes décimaux respectifs des diamètres ( en, micron)
de passoires.
On opère sur les matières sèches avec tamis et passoires propres et secs.
a) La masse en Kg sera supérieure où égale à deux fois la mesure de plus grande dimension
linéaire en mm des plus gros éléments.
Exemple : pour analyser du sable de 5 mm, il faut travailler avec au moins 10 Kg de sable.
b) Après séchage, la masse est séparée en4 catégories avec des passoires de 235. de 5 et de
0 ,5 mm. On note les masses Po, P2, P3, P4 et la masse total P = Po+ P2+ P3+ P 4
39
Le tamisât pour cette passoire 38 est donc 1000 -18 = 98,20 % 1000
La forme de la courbe renseigne sur les divers % des granulats élémentaires. sur le manque
ou l'abondance de l'un ou l'autre. En outre elle peut être conditionée avec le fuseau de
spécification qui, formé de deux courbes limites indique la zone où se situent les granulats
adéquats pour réaliser l'ouvrage voulu. D'où la possibilité de corriger éventuellement la
composition granulométrique
La granularité est dite continue n'entre deux granulats élémentaires il manque en plus trois
granulats élémentaires, et discontinu s'il en manque plus de trois Compacité et porosité d'un
granulat composé, non tassé.
1) Définition : Compacité ; un sable compact est dense, serré, plein avec le moins de vides
possibles.
Il faut rechercher une compacité maximum pour granulat. En effet, plus il est plein, serré,
plus il présentera de minimum de vides et plus le, mortier ou le béton sera résistant,
imperméable, ingélif et durable, et cela avec un minimum de liant, puisqu'il y aura moins de
vides à remplir
4)Leur forme des grains est étudiée par la notion de coefficient volumétrique C.
5)Si le granulat est de forme générale cubique, ou sphérique, Ce coefficient sera relevé. Au
contraire s'il s'agit d'éclats, de mamelles, d'aiguilles, C sera petit.
6)La meilleure compacité est obtenue pour une valeur optimale de C 2:: 2 7)Détermination
de la compacité d'un granulat.
8)On pèse par exemple 700 g de sable sec et on le verse sans le tasser à l'aide de l'entonnoir
dans une éprouvette graduée. On note le niveau atteint, soit 490 cm3 ; ce qui est le volume
apparent de ce sable.
9)On le reverse dans une seconde éprouvette qui contient peu exemple 400 cm3 d'eau; on
remue pour chasser l'air. On note le niveau atteint, soit par exemple 750 cm3. la différence des
niveaux d'eau représente le volume réel des grains.
2) Le maximum de vides pour un granulat est obtenu avec des grains de même grosseur et
anguleux.
Pour le béton du type C (peu armé, béton de masse) massif de fondation, blocage) sera 10
%
4) L'action des fines est contradictoire suivant leur nature minéralogique :
C'est ainsi que le « silt », grains très fins de quartz, insensibles à l'action de l'eau favorise
l’ouvrabilité, les fins colloïdaux d'argile très sensibles à l'action de l'eau retardent la prise
41
Les granulats livrés sur le chantier sont rarement sec~ et la quantité d'eau retenue par les
grains varie avec la grosseur des grains, l'humidité de l'atmosphère. Pour le sable en
particulier, la présence d'un certain pourcentage d'eau augmente plus ou moins son volume:
le sables humide foisonne, ce qui modifie sa densité apparente est fausse le. dosage. On peut
constater qu'un même poids de sable occupe U11 volume dit Térent selon son degré
d'humidité. b) Conséquences
Si on ne tient pas compte de l'humidité du sable qu'on emploi, l'erreur porte sur le poids d'eau
de gâchage d'où diminution des résistance, accroissement du retrait el du poids réels du sable
avec comme conséquence un surdosage inutile de ciment.
En dite, un mortier trop fluide entraîne le risque de ségrégation et la fissuration après ~ns.
On vide ce sable dans une bassine et on l'assèche à l'alcool à brûler. On le reverse sec dans
l'éprouvette et on note le poids P2 (1022 g), la hauteur h2 (120 mm).
C-2
C-3 C-2
C-3
C-3
C-2
C-2 Grè
C-3
C-2
C-3
Parmi les minéraux 1/1, on retrouve le groupe des kaolinite-serpentine qui d’après la
morphologie, l’état d’hydratation et le degré de cristallinité comprennent plusieurs
minéraux dont la kaolinite et ses deux polytypes, dickite et nacrite, et l’halloysite:
- La kaolinite (formule générale : Al4Si4O10(OH)8) qui se présente généralement sous
forme de plaquettes hexagonales parfois allongées comme de lattes ou de
losanges ; l’empilement des feuillets est bien ordonné. Le diamètre de ces
plaquettes peut être de quelques centimètres d’Angstrom jusqu’à une dizaine de
microns. Dans les gisements résiduels et hydrothermaux, de larges « books » de
kaolinite (plaquettes empilées comme des pages d’un livre) sont abondants
(CHRITIDIS G.E., 2011) ;
- La dickite qui se présente aussi sous forme de plaquettes hexagonales parfois
allongées dans une direction (a ou b) mais dont le diamètre peut atteindre
plusieurs dizaines de micromètres et quelques micromètres d’épaisseur ;
- La nacrite ayant l’aspect de plaquettes hexagonales souvent trapues et dont le
diamètre peut atteindre quelques dizaines de micromètres, voire même quelques
millimètres ;
- L’halloysite qui rassemble les minéraux tubulaires à empilement complètement
désordonné des feuillets. Cette morphologie particulière résulterait de
l’enroulement de fines plaquettes, induite par des phénomènes de tension de
surface (HOPE E.W., KITTRICK J.A., 1994). Mais il faut noter qu’à coté de cet
habitus tubulaire typique de l’halloysite, des formes sphéroïdales ou discoïdales
sont fréquentes et des halloysites en lattes, en plaquettes, en « chiffons » (fines
plaquettes chiffonnées) ou prismatiques ont parfois été observées.
Phylliteux, les minéraux du groupe des kaolinite-serpentine sont blancs ou blanchâtres
; mais suivant la nature des impuretés qu’ils contiennent, leur couleur peut devenir
rouge, grise ou bleutée.
Les minéraux argileux fibreux se distinguent des autres par leur structure en
″pseudofeuillets ou en briques creuses″. Dans ces conditions, les feuillets T.O.T. sont
discontinus dans une direction parallèle à l’allongement, déterminant ainsi des rubans
dont la croissance est limitée à une dimension. Ces rubans ne sont pas superposés,
mais sont disposés alternativement, d’un pseudo-feuillet à l’autre.
Cependant, il sied de noter que certaines argiles fibreuses très utilisées pour leurs
propriétés isolantes peuvent avoir des effets néfastes. C’est le cas du chrysolite ou
amiante qui s’est révélée être une substance cancérigène.
46
D’après les données statistiques sur les minéraux industriels (HARBEN W.P., 1999), 75%
de la production mondiale du kaolin est utilisé dans la papeterie pour le couchage des
fibres cellulosiques (blancheur et qualité d’impression), 10% dans la céramique
(porcelaine, industrie sanitaire, réfractaire, carrelages, synthèse des émaux,) et 15%
dans les peintures, caoutchouc, engrais, industrie pharmaceutique,
etc. La quasi-totalité de ces utilisations nécessite un traitement judicieux consistant
généralement en l’enrichissement des matériaux bruts en minéraux de type kaolinite
ou halloysite (essentiellement concentrés dans la fraction fine) par tri granulométrique
(séparation des fractions grossières comme le quartz, les micas ou l’anatase,),
magnétique (séparation des microcristaux de fer) et traitement chimique (séparation
des matières organiques et autres impuretés amorphes).
Cette liste de techniques du tableau n°5 n’est pas exhaustive. En effet, rien qu’en
génie civil par exemple, d’autres techniques de caractérisation des substances
argileuses existent notamment le Proctor ou le CBR.
La valeur commerciale d’une argile dépend en premier lieu de ses propriétés
physicochimiques dont la plasticité, la résistance, le retrait, l’intervalle de vitrification,
la réfractarité, la couleur de la surface cuite, la porosité et la capacité d’absorption.
Les prix des argiles sont variables d’une région à l’autre et tiennent notamment
compte des quantités achetées, de l’utilisation et de la teneur exacte en minéraux
argileux désireux. Les prix de certains types d’argiles sont repris dans le tableau n°6
(INDUSTRIALS MINERALS, 2002 et 2007).
Vaisselles 125
Attapulgite 122,94
Montmorillonite 87,25
Le terme céramique est dérivé du mot « keramos » qui signifie « terre cuite » et
s’emploie pour désigner les matières utilisées dans l’industrie de la poterie. Ces
dernières sont inorganiques (éventuellement avec une certaine teneur en substances
organiques), constituées des composés non métalliques et ayant subi un procédé de
cuisson qui leur confère des propriétés définitives. Outre les matières à base d’argile,
les céramiques actuelles comprennent une multitude de produits dont la teneur en
49
argiles est très faible, voire nulle. Une céramique peut être émaillée ou non émaillée,
poreuse ou vitrifiée.
Mais, le terme « terres cuites » est de plus en plus utilisé pour désigner les briques et
les tuiles à base d’argiles et lesquelles servent de matériaux dans de nombreuses
branches du bâtiment et de la construction. Le plus souvent, les briques et les tuiles ont
une appellation qui désigne non pas la technique de façonnage utilisée, mais l’usage
auquel elles sont destinées : briques de parement, de pavage, (pleines, perforées ou
creuses) ou de cheminées et des tuiles extrudées ou pressées.
Le tableau n°7 donne la synthèse de différentes substances entrant dans la fabrication
des produits céramiques (CERATEC, 1987 ; GALTIER L. et al., 1992 ; BAÏLON J.P.,
DORLOT J.M., 2000).
Tableau 7: Les produits céramiques et leurs matières premières
Produits céramiques Matières premières naturelles Autres matières
Argiles (illites-kaolinites)
Terre cuite (Briques et tuiles) Ajouts spéciaux (plastifiants :
Carbonate de sodium ; floculants :
Sables argileux chaux, ciment ; colorants : oxyde
de fer, bioxydes de manganèse et
Latérites de titane, …)
50
silico-alumineux
Kaolins et argiles
Feldspaths, quartz et calcite
Appareils sanitaires
Céramiques techniques Kaolins, pas ou peu d’argiles Oxydes, carbures (SiC), nitrures,
(isolants, condensateurs, filtres, Feldspaths et quartz borures et divers ions métalliques
produits biomédicaux,)
- Les argiles pour produits blancs (exemple la kaolinite, avec teneur en Fe2O3
inférieure à 1%) ;
- Les argiles réfractaires (exemple la kaolinite : Al2O3 supérieure à 25%) ; - Les
argiles pour terre cuite et faïence (kaolinite, illite, et autres : TiO2 + Fe2O3
supérieure à 3%).
Terres cuites Porosité : 15-30% ; émaillées Briques, tuiles, conduits de fumées, tuyaux de
ou non ; opaque et colorées. drainage, revêtement de sols et de murs,
poteries culinaires et ornementales.
L’exploitation de matériaux argileux se fait le plus souvent à ciel ouvert ; les forts
tonnages de terre employés nécessitent l’installation de l’usine, dans la mesure du
possible, à proximité de la carrière ou de la mine. L’extraction suit généralement le
processus suivant :
- Découverture au bulldozer, à la pelle chargeuse mécanique et même à la
décapeuse ;
V.3.1.4. Granulométrie
L’étude granulométrique d’un matériau naturel, terre ou sol, devant servir dans le
secteur de la céramique est d’une importance capitale car c’est d’elle que dépendent
grandement les caractéristiques des produits finis qui en dérivent. La composition
granulométrique des argiles intervient donc pour une part importante sur leurs
aptitudes au façonnage, au séchage et à la cuisson.
En effet, la terre (ou un sol donné) est constituée, généralement, par des mélanges en
proportions variables de quatre fractions : graviers, sables, limons et argiles (CERATEC,
1987 et 1997 ; CRATERE, 1991 et 1995).
53
Les graviers sont constitués de morceaux de roches plus ou moins durs, dont la grosseur
varie de 2 à 20mm. Ils forment un constituant stable et leurs propriétés mécaniques ne
subissent que peu ou pas de modifications sensibles en présence de l’eau.
Formés de grains minéraux de taille variant entre 0,060 et 2mm, les sables sont des
constituants stables qui ne possèdent une cohésion apparente qu’à l’état humide.
Secs, les limons, fractions constituées de grains compris entre 0,002 et 0,060 mm, ne
possèdent presque pas de cohésion ; mais humides, ils présentent une bonne cohésion.
Ces trois fractions se caractérisent par leur stabilité en présence de l’eau. Secs, ils ne
présentent pas de cohésion suffisante et de ce fait, ne peuvent être utilisés seuls comme
matériaux. Une adjonction d’argile s’avère donc nécessaire.
Les argiles, qui composent la fraction la plus fine des sols (moins de deux microns) ne
possèdent pas les mêmes caractéristiques que les trois autres fractions énumérées
cidessus. Chaque particule d’argile est entourée par un film d’eau absorbée très
fortement. Ceci donne à l’argile sa cohésion et l’essentiel de sa résistance mécanique.
L’argile confère donc aux produits finis sa cohésion et agit comme liant entre les
éléments plus grossiers qui constituent le squelette.
40% argile ou -
Tuiles 70% sable (0,2-0,5mm)
Une quantité d’au moins 40% en argile peut suffire pour produire des briques cuites
et/ou de tuiles de très bonne qualité. Mais en ce qui concerne les briques stabilisées, il
y a lieu de noter les faits ci-après :
Le ciment utilisé pour la stabilisation réagit surtout avec le sable pour former une
structure rigide et résistante. Les particules d’argiles et/ou de limons ne contribuent
pas à la constitution de cette structure solide mais 10 à 15% de ces particules sont
nécessaires pour obtenir la plasticité et la cohésion suffisante durant le façonnage. La
granulométrie doit être continue afin d’obtenir des blocs de haute densité et minimiser
la proportion de stabilisant pour une résistance donnée. La plus grande efficacité du
dosage est obtenue dans la matière première de type latéritique avec des teneurs en
eau optimale de 9-17% (1760-2400 kg/m3) ;
- la chaux utilisée pour la stabilisation réagit avec les particules de sables
mais également avec les particules d’argiles pour former une structure
solide moins rigide. Un produit de bonne qualité est donc obtenu à partir
d’une terre contenant un pourcentage de particules argileuses plus élevé
que dans le cas de la stabilisation au ciment.
Les éléments nuisibles à éviter dans la matière première, surtout si celle-ci est destinée
à la production des matériaux de construction du genre briques et tuiles, sont
notamment:
- La craie en gros grains qui se transforme au cours de la cuisson en chaux
vive ; ces nodules font éclater le produit en présence de l’humidité. Mais il
faut noter que la chaux entraîne la plupart du temps les colorations claires,
confère un bon palier de cuisson mais une fusion brutale, augmente la
porosité des produits ;
- Les pyrites présentent le même effet que les nodules de chaux ; des teneurs
en soufre sont nuisibles car cet élément est susceptible d’être évacué dans
les fumées lors de la cuisson (problème environnemental);
- Les sels solubles (sulfates,), cristallisent en surface, diminuent de volume à
la cuisson et s’hydratent sous la pluie faisant éclater la masse (problèmes
d’efflorescence);
55
V.3.1.4. Plasticité
Dans le domaine de la céramique, la plasticité est une des propriétés recherchées car
elle facilite la fabrication (surtout le façonnage) des produits céramiques dont elle
assure la cohésion en crue.
C’est une des mesures conventionnelles communément appelées limites d’Atterberg
qui expriment les différences de comportement mécanique des sols, différences
essentiellement liées aux variations de la teneur en eau. Susceptibles de fournir des
indications sur la facilité plus au moins grande de travail de sol (indicateur quantifiant
S’accentue.
V.4.1. Préparation
La préparation vise comme objectif d’obtenir une pâte plastique et homogène ou une
poudre adéquate suivant le produit à façonner. On accuse souvent le séchage ou la
cuisson d’être à l’origine des défauts observés à la sortie du four et beaucoup plus
rarement la préparation ou le façonnage. Les causes d’une production médiocre sont
pourtant nombreuses au niveau de la préparation :
- Un dosage irrégulier du mélange entraîne une dispersion des caractéristiques
des produits finis, accompagnée parfois des séquences de déchets anormaux ;
- Une mauvaise homogénéisation du mélange provoque des fissures au séchage
et donne des produits hétérogènes ;
- Un dosage irrégulier de l’humidité rend impossible l’équilibrage de la filière,
favorisant les fentes et déformations au séchage ;
- Une mauvaise désaération de l’argile perturbe le séchage, diminue la cohésion
des produits et modifie les propriétés du produit fini.
La préparation nécessite donc diverses opérations qui diffèrent quelque peu selon le
matériau disponible et le degré de plasticité de la pâte désirée et du type à fabriquer.
Une ou plusieurs d’entre elles peuvent être employées pour préparer les matières
premières.
Le mélange des argiles peut commencer dès la carrière, notamment par creusement
sélectif ou par empilement de la matière selon les lithofaciès en présence en vue
d’alimenter l’usine.
V.4.4. Broyage
Pour obtenir des particules plus fines (d’environ 1 mm de diamètre) exigées dans les
applications céramiques comme les carreaux pour sols et murs, les produits réfractaires
et la vaisselle de tables, on emploie des broyeurs à rouleaux par voies sèche ou humide.
Un broyage encore plus fin peut être obtenu avec des broyeurs à boulets continus ou
discontinus dans lesquels on fait tourner des boules de céramique dure dans des
tambours montés à l’horizontale. Ce genre d’outils constitue le choix nominal pour
l’industrie des carreaux pour sols et murs car ils permettent de produire des poudres
d’un grain inférieur à deux cents microns.
Les matières premières préparées dans des proportions contrôlées doivent être
malaxées et homogénéisées pour obtenir l’uniformité physicochimique requise.
Généralement, on optimise les propriétés de certains produits en malaxant avec
précaution plusieurs fractions granulométriques de matières premières. En briqueterie
par exemple, on mélange également l’argile à des additifs de type combustible solide
afin de réduire le temps de cuisson.
En fonction du secteur céramique concerné, le mélange peut varier entre les opérations
continues à grande échelle et un mélange discontinu et étroitement contrôlé à petite
échelle. Le dosage peut se faire sur une base volumétrique (par exemple via des
alimentateurs linéaires placés sur des convoyeurs à bande) ou par poids (via des
alimentateurs à vis reliés à des doseurs à bande). Le mélange à continu se réalise par le
mélangeur à une ou deux hélices (couramment utilisé dans l’industrie de terre cuite), le
broyeur à meules, le déchiqueteur ou le concasseur giratoire à percussion. Les
mélangeurs discontinus peuvent être à lame (pétrin), à tambour, à cuve tournante
(mélange argile en granulés avec de fines poudres) ou à cuve d’agitation (pour le
mélange de barbotines et diverses suspensions aqueuses).
V.4.7. Autres
V.4.8. Façonnage
Une fois la pâte convenablement préparée, il faut lui donner les formes désirées c’est-
à-dire celles des produits finis envisagés. Cette opération s’appelle façonnage et
présente un double rôle. Le premier rôle est de donner à la pâte argileuse une cohésion
suffisante pour que celle-ci puisse être façonnée à la forme desdits produits finis. Cette
cohésion déjà existante dans une certaine mesure, peut notamment être augmentée
grâce à l’élimination dans l’argile, à l’aide du vide, de l’air occlus entre les particules ou
à l’action d’une pression. Ces occlusions d’air gênent la cohésion entre particules
d’argile et ne permettent pas de ce fait aux forces de liaison entre ses particules de
s’exercer avec le maximum d’intensité. Le second rôle est celui de donner à la masse
argileuse non seulement la forme désirée mais aussi la résistance mécanique en sec.
59
Les produits céramiques traditionnels ont toujours été façonnés à partir de matières
premières à l’état plastique et cette opération, pendant des millénaires, a été manuelle.
A l’heure actuelle, il existe une demande pour des spécifications techniques de plus en
plus strictes englobant des propriétés telles que la tolérance dimensionnelle, la densité,
la résistance, la durabilité et la réfractarité. Par ailleurs et dans de nombreux cas, les
qualités esthétiques sont de première importance. La méthode utilisée pour façonner
les produits peut donc influer de manière considérable sur les propriétés définitives de
ceux-ci, et la gamme des techniques de façonnage s’est considérablement développée
entre les différents secteurs de l’industrie céramique.
V.4.9. Pressage
Bien que progressivement remplacées par des presses hydrauliques, les presses à
friction à entraînement mécanique sont généralement utilisées pour la fabrication de
formes réfractaires.
des réfractaires et des céramiques techniques ainsi que dans la fabrication des carreaux
et de la vaisselle de table.
V.4.10. Extrusion
On malaxe la pâte avec de l’eau jusqu’à obtenir la consistance souhaitée, puis on la force
à travers la filière de l’extrudeuse, généralement au moyen d’une puissante étireuse.
Une phase de désaérage sous vide est prévue avant l’étireuse, pour améliorer la
consolidation du boudin d’argile. On découpe enfin ce dernier en unités d’une longueur
requise, en poussant des sections du boudin à travers plusieurs fils verticaux fortement
tendus.
V.4.11 Moulage
La brique la plus ancienne connue (non cuite) et qui remonte à plus de 10.000 ans a été
fabriquée par moulage qui compte parmi les techniques anciennes de façonnage des
produits en argile. Dans de nombreux pays du monde, les systèmes en adobe sont
encore couramment utilisés.
Le moulage était manuel et l’on a créé des simples moules en bois afin d’assurer des
formes et dimensions plus uniformes. Le moulage des produits en argile nécessite
beaucoup moins de puissance et d’énergie que le pressage ou l’extrusion, mais il lui faut
un mélange beaucoup plus tendre (humide), ce qui entraîne davantage de retrait au
séchage et un apport d’énergie calorifique plus important pour le séchage. Il existe
actuellement des machines perfectionnées pour le moulage mécanique des briques.
Ces machines « jettent » des mottes d’argile dans des moules préalablement sablés. Le
moulage des produits se pratique également dans le secteur des réfractaires, afin de
former des produits grand format (pesant plus d’une tonne). Le mélange qui doit avoir
une viscosité précise est coulé dans le moule par le procédé qui porte le nom de «
formage par vibromoulage » ; les vibrations appliquées au moule directement ou
indirectement à l’aide des aiguilles vibrantes servent à consolider le mélange et à
assurer un remplissage complet du moule.
61
Cette technique de façonnage est largement utilisée dans la fabrication des appareils
sanitaires, de la vaisselle et des objets décoratifs ainsi que pour la fabrication des
céramiques techniques et des produits réfractaires spéciaux et complexes.
On mélange la matière minérale finement broyée avec de l’eau pour produire une
barbotine (suspension aqueuse stable) que l’on verse dans un moule poreux
traditionnellement en plâtre à gypse durci. La capillarité du moule extrait le liquide de
la suspension pour former une coulée extrêmement solide sur la surface interne du
moule. L’épaisseur de la paroi augmente progressivement et, au fil du temps, on obtient
un corps solide avant démoulage.
V.4.13. Séchage
Il se pratique par exposition des produits dans des hangars légers à l’air libre. Ceci
demande de grandes aires de dessiccation et une quantité importante de maind’œuvre.
Très long à réaliser, ce type de séchage donne lieu à des produits irréguliers et n’est
actuellement utilisé que dans l’exploitation artisanale.
Ces séchoirs présentent un intérêt particulier lorsqu’il s’agit de fabriquer diverses pâtes
céramiques ; lorsque les pâtes ont une teneur élevée en eau, ou lorsque la fabrication
se fait par intermittence.
Les produits céramiques tels que briques, blocs, tuyaux et formes réfractaires sont
posés sur les étagères, et les wagonnets de séchage chargés sont transportés jusqu’à
l’intérieur des chambres qui sont hermétiquement fermées une fois pleines. Dans les
installations actuelles, toute cette opération est automatisée au plus haut degré. On
élève la température de la chambre à une vitesse contrôlée, soit directement par
injection d’air chaud, soit indirectement, via des surfaces de transfert de chaleur. Le
transfert de chaleur se fait principalement par convection, et un peu par rayonnement
grâce à l’air chaud et aux surfaces chauffées. On utilise des profils de température et
d’humidité qui correspondent à tel ou tel produit céramique.
63
Egalement utilisé chez les fabricants de carrelage céramique, ce type de séchoir est
conçu selon le principe du four à rouleaux. Les carreaux individuels sont introduits sur
les différents étages situés à l’intérieur du séchoir et sont acheminés horizontalement
par des rouleaux d’entraînement. Des brûleurs situés sur les côtés du séchoir produisent
l’air chaud de séchage, lequel circule à contre-courant des produits.
La technique du séchage des produits céramiques dans les séchoirs à plancher chauffant
est trop simple et n’est adaptée ni à la mécanisation, ni à l’automatisation. En revanche,
elle peut toujours servir pour un séchage lent et doux d’articles céramiques complexes
grand format comme les appareils sanitaires, certains produits réfractaires ou certaines
briques spéciales.
L’action de séchage dans ce type d’installation résulte de la chaleur qui est transmise
directement à la base des produits en contact avec un plancher chauffé, et des courants
de convection de l’air au-dessus de ce plancher. Les flux d’air latéraux sont minimes, et
64
toutes les surfaces des produits sèchent à basse vitesse, ce qui évite de soumettre
inutilement la pâte à des contraintes au cours du séchage.
V.3.3. Traitements de surface et décoration des produits
On peut texturer la surface d’un produit en argile pour des raisons esthétiques ou
fonctionnelles, par exemple pour obtenir une finition antidérapante sur les carreaux de
sol.
Les briques à pâte molle acquièrent une agréable forme aléatoire « à plis » au fur et à
mesure que la motte d’argile est jetée dans le moule, et le moulage manuel produit des
finitions particulièrement appréciées. Les produits extrudés peuvent être texturés par
raclage, en raclant la surface du boudin d’argile. Des rouleaux texturés peuvent
également donner diverses textures aux produits extrudés. Les briques pressées sont
souvent assez dures à l’état cru et, une fois qu’elles assemblées sous forme de boudin
continu sur un convoyeur à bande, on utilise des lames tournantes pour leur donner un
aspect « rustique » ou pour texturer ces briques.
L’émaillage est la technique la plus répandue dans la fabrication des carreaux pour sols
et murs, des appareils sanitaires, de la vaisselle de table et des tuiles. Lors de l’émaillage,
dans la plupart des secteurs céramiques concernés, on fait durcir le produit en
céramique crue séché par une cuisson de biscuit puis, selon les composants de d’émail
appliqués (par trempage dans le bain d’émail ou projetés au pistolet), on le recouvre
d’une couche vitreuse, lisse, transparente ou sombre. Cette technique permet donc
d’imperméabiliser les produits céramiques poreux.
65
L’engobage est employé principalement dans la fabrication des tuiles en argile et des
carreaux céramiques pour sols et murs. Il s’applique généralement à l’issue du séchage
et, dans certains cas, les produits sont engobés même à l’état cru ou cuit. Pendant ce
procédé, on applique une couche de masse céramique à grain fin, non transparente,
claire ou colorée sur la partie visible ou sur la totalité de la surface. L’opération se
pratique par pulvérisation, par trempage ou par coulage. Il existe des engobeurs
automatiques.
V.5. Cuisson
V.5.1. Objectifs
On comprend dès lors que le processus de cuisson présente des conséquences pratiques
importantes liées principalement aux variations :
- Pondérales (pertes en poids) ;
- Dimensionnelles (dilatations et retraits) ;
- Structurales qui conditionnent étroitement les caractéristiques du tesson
cuit.
Le tableau n°21 présente les températures habituelles utilisées pour la cuisson de
produits céramiques (JOUENNE C.A., 1984 ; ELFIL H. et al., 1995 ; BAÏLON J.P.,
DORLOT J.M., 2003 ; CERAME-UNIE, 2005 ; DJANGANG C.N. et al., 2008).
Tableau 21: Températures de cuisson usuelle des produits céramiques
Réfractaires 1400-1600
Porcelaines 1100-1400
Carreaux 1000-1250
Sanitaires 1200-1280
Vitreous 1200-1280
Faïences 900-1200
Poterie 900-1100
Grès 1100-1300
La cuisson des produits céramiques se réalise dans plusieurs types de fours regroupés
en fours intermittents et continus (CERATEC, 1997).
Les fours à feu intermittent ou fours intermittents (à chambre unique) sont utilisés dans
le cas de productions spéciales de petites séries des produits tels que les briques, les
raccords de canalisation, les raccords pour tuiles et les produits réfractaires. Ils sont
généralement à flamme renversée de forme circulaire ou rectangulaire.
Dans ce type de fours, les flammes s’élèvent d’abord le long des parois intérieures
jusqu’à la voûte, pour ensuite sortir par les orifices percés dans la sole située dans la
partie inférieure du four. Ce système de chauffe permet une bonne répartition de
température car les gaz les plus chauds, et donc les plus légers, qui tendent à s’élever
sont continuellement appelés vers le bas grâce à un tirage descendant. On utilise
également pour chauffer les fours intermittents, notamment dans la fabrication des
67
céramiques techniques. Les fours spéciaux destinés aux céramiques techniques sont,
par exemple, les fours de type HIP (pression isostatique à chaud), les fours à haute
température et les fours à atmosphère protectrice.
Afin d’élever les flammes le long des parois, la bouche des foyers, généralement alignés
latéralement à la base du four, est enfermée dans un conduit en maçonnerie ouvert à
sa partie supérieure.
Apparus dans la seconde moitié du XXème siècle, les fours tunnels permettent, avec un
encombrement moindre et une plus rapide cuisson, la production massive des pièces
en céramique (briques, tuiles, cuvettes, hourdis, …). Dans ces fours, la fournée est
chargée sur des wagonnets qui parcourent un tunnel rectiligne et passe successivement
par les zones dites de « préchauffage », de « cuisson » et de « refroidissement ».
Ces fours ont l’avantage de faciliter la manutention des pièces et d’éviter de réchauffer
inutilement les maçonneries du four après les avoir refroidies. Les fumées de
combustion sont utilisées pour le préchauffage des pièces à cuire et l’air utilisé pour le
refroidissement des pièces cuites est envoyé au niveau des séchoirs pour la
déshydratation des pièces en « cru ». Ce qui permet des économies significatives en
combustibles. Des dispositifs de régulation automatique permettent une cuisson
régulière et des équipements pyrométriques contrôlent les températures de cuisson
suivant les types d’argiles et les produits désirés.
Les fours à rouleaux à un étage s’utilisent de façon quasi universelle pour la fabrication
des carreaux pour sols et murs, et les programmes de cuisson ont été réduits à moins
de 40 minutes. Ils servent également pour la fabrication de tuiles, de tuyaux en grès,
d’appareils sanitaires et de vaisselles de table.
Les produits à cuire sont transportés par des rouleaux d’entraînement, et la chaleur de
cuisson est fournie par des brûleurs à gaz naturels et air qui sont situés sur les côtés du
four. Les principaux mécanismes de transmission de la chaleur sont la convection et le
rayonnement, et comme les fours ne sont pas pourvus d’une moufle, les coefficients de
transmission de la chaleur sont plus élevés, ce qui permet de réduire le cycle de cuisson
et la consommation d’énergie.
Ces fours fonctionnent sur un principe similaire à celui des fours à rouleaux. Toutefois,
les fours à dalles glissantes présentent les particularités suivantes :
- Les produits à cuire sont placés sur des wagons réfractaires qui se déplacent
sur des roues montées sur des rails extérieurs au four proprement dit ;
- Ces fours peuvent cuire des produits de taille et de forme plus ou moins
irrégulière.
Ces genres d’installation sont conçus pour la fabrication des briques traditionnelles. On
assemble des briques séchées, contenant un additif combustible solide (par exemple
des fines de coke) en gros blocs denses et rectangulaires appelés « meule » sur un socle
de briques cuites. On mélange des conduits de fumées dans les couches de base, avec
des couches de coke pour lancer la cuisson. On habille enfin la meule de briques cuites,
en inclinant les parois externes vers l’intérieur pour améliorer la stabilité.
69
A l’exception des produits céramiques obtenus à partir des substances non argileuses,
les matières premières utilisées dans les pâtes céramiques sont généralement des
mélanges complexes de minéraux argileux avec d’autres matières minérales comme le
quartz, les feldspaths, les carbonates, les micas, le gypse, les oxydes divers et parfois
des matières organiques.
Lorsque des pâtes céramiques à base d’argiles cuisent dans le four, diverses
modifications physico-chimiques et minéralogiques s’opèrent. Les principales
modifications sont la décomposition de la structure réticulée des minéraux argileux
d’origine, suivie de la formation de nouveaux composés cristallins et des phases
vitreuses.
IV.3.5.6. Elimination de l’eau et oxydation
De la température ambiante à 200°C, l’échauffement provoque l’élimination de l’eau
résiduelle. L’échantillon subit une faible perte de poids d’environ 1 à 4% suivant les
types argileux.
Entre 450 et 650°C, le minéral argileux se transforme d’une manière irréversible : il
perd son eau de constitution et subit une modification structurale profonde
(modification de son édifice cristallin). La perte de cette eau est associée à un pic
endothermique sur les courbes d’analyse thermique différentielle (TOUSSAINT F. et al.,
1963 ; SONUPARLAK B. et al., 1987).
Si des matières organiques et des pyrites sont présentes, une oxydation se produit à des
températures comprises entre environ 300 et 500°C. IV.5.7. Mullitisation
1. Fluidité et plasticité
La propriété essentielle de l'argile est d'absorber une grande quantité d'eau: 60 a 70 % de
son poids (elle est avide d'eau : happe à la langue) pouvant se déformer sous une pression
continue et sans se fissurer (prendre des formes), s'étirer (ductile). Ces déformations ne sont
puisi\1 Dles t qu'entre dieux 1 imites, (il filées limites d'Antherberg.
Ce qui nous amène à définir: l'indice élasticité: différence entre les teneurs en eau correspondant
à ces limites.
Le taux de gonflement de l'argile, l'onctuosité de la pâte en dépendent, d'où l'importance de
ces deux composants.
Suivant le pourcentage d'eau, la pâte est dite dure ou molle et l'on a intérêt à travailler une
pâte aussi dure que possible afin de réduire le temps de séchage et le retrait.
2. La compressibilité et la perméabilité : l'examen des coefficients de compressibilité et
perméabilité permet de tirer une conclusion pratique sur le tassement probable de la
construction.
3. Le retrait : Séchée, , l'argile se réduit à la main en poudre, elle est poreuses, tendre, friable,
happe à la langue, rude au toucher
En se desséchant, la pâte plastique subit un retrait important jusque 20 %). il faudra en
tenir compte au cours du séchage et de la cuisson.
4. Séchée, puis cuite à température convenable, l'argile devient dure et indéformable il ne
subit plus de retrait.
5. Sa coloration il est très variée : gris - noir - blanche - jaune - violette - verte. Cela est du à la
présence oxyde divers ou de matières organiques,
Il existe :
- Les mouleuses à vide qui permettent d'utiliser des argiles à maigres en désaérant la pâte;
- Les mouleuses à vapeur, pour obtenir des pâtes plus plastique avec minimum d'eau: le
produit sort chaud de la filière et sèche plus vite;
- Les mouleuses verticales, pour réaliser les tuyaux de grandes dimensions.
b) Les terre trop maigres grâce a un apport de kaolinite (argile grasse) ou de marne, sont
rendues Plus onctueuses
- Chaux CaO 125%
- Magnésie MgO oaS%
- Oxydes alcaline K20 + Na20 1 ~S %
- Sesquioxyde de fer Fe203 3218%
70
-
- Le tableau n°23 et la figure 19 présentent les six sites de gisements de matériaux argileux
inventoriés à Kinshasa et environs.
-
- Tableau 23: Sites d’échantillonnage des matériaux argileux
Sites Carrières/Puits Code échantillons Coordonnées
géographiques
S04°35’02,3’’
Suisse KaSSC-2 E015°11’05,8’’
378m
KaSC-2 S04°35’17,4’’
Salongo KaSC-3 E015°09’52,9’’
406m
SGI KaSGIC-2 S04°34’49,7’’
KaSGIRs E015°11’48,1’’
KaSGIRa 367m
KaSGIRb
Ndjili Cecomaf NC1C-2 S04°24’31’’
Coco-1 NC1C-3 E015°22’25’’
291m
Coco-2 NC2C-1 S04°24’38’’
NC2C-2 E015°22’01’’
NC2C-3 291m
NC2C-4
LIMC-2 S04°26’45,6’’
Mavuba LIMC-3 E015°20’56,9’’
306m
LIKC-2 S04°26’35,3’’
Lemba Imbu Kimwenza LIKC-3 E015°21’06,9’’
302m
Vallée LIVMC-2 S04°26’39,1’’
Maraîchère LIVMC-3 E015°21’21,9’’
281m
S04°20’44,3’’
BRIKIN BRIKIN BKINC-2 E015°13’04,6’’
287m
Lutendele LT1C-2 S04°23’14,7’’
Lute-01 LT1C-3 E015°10’57,6’’
262m
LT2C-2 S04°23’11,8’’
Lute-02 LT2C-3 E015°10’59,8’’
259m
LT3C-2 S04°23’08,6’’
Lute-03 LT3C-3 E015°11’04,7’’
264m
75
LT4C-2A S04°23’10,1’’
Lute-04 LT4C-2B E015°11’07,1’’
LT4C-3 263m
- -
V.9. PRODUITS COMMERCIAUX.
V.9.1. Briques et blocs
V.9.1.1 Briques pleines et perforées
1. Briques pleines : briques non perforées, ni percée de canaux dont le format courant est 6 x
II x 22.
Elles comprennent :
Les briques ordinaires de forme et d'aspect plus ou moins rustiques, destinées à être enduits
(NF P 133303 et 305)
Les briques tllées ou repressées de forme plus régulière et pouvant servir en parement (brique
demi-fine)
2. Brique de parements calibrés très sauvant perforées, c'est-à-dire percées de trous
perpendiculaires au plan de pose pour assurer une meilleure adhérence au mortier. Elles
présentent trois faces paremeli. Tées : deux boutisses et une panneresse, peuvent être lisses,
sablées ou vemaculaires, ou même colores (NF. P 133303),
3. Briques spéciales : briques romaines, briques allégées, briques grésées, granitées,
briques à profil mouluré (Fig. 2 Briques pleines)
Caractéristiques dimensionnelles
TYPE HAUTEUR (EN LARGEUR (EN LONGUEUR POIDS
MM) MM) (EN MM) UNITAIRE
MOYENNE
Briques pleines ou 40 105 220 220 1,8 Kg
perforées 55 105 220 2,0 Kg 2,3
60 105 220 à
55 105 2,5 Kg
250
65 100 250
Briques 105 120
multicellulaires 220
40 50 220
55 50 220
Mulots (ou dozot) 60 55 220
pleins ou perforés 60 60
à 5,1 0 et 21 trous
Tolérances dimensionnelles brique pour maçonnerie apparente ; plus ou moins 3 0 ; ;) sur
longueur et largeur ; plus moins 3 mm sur la hauteur.
Caractéristiques mécaniques
On distingue les briques à résistances garantie (briques de parement) classé en 3 catégories et les
briques ordinaires dont la résistance n’est pas garantie. La résistance à l’écrasement exprimée en
bars est rapportée à la section brute.
Ainsi : - largeur et hauteur sont les dimensions du produit mesurées dans le sens de l'épaisseur
et de la hauteur de la maçonnerie réalisée.
- Longueur, est la dimension mesurée dans le sens parallèle au mur ou à la cloison.
b) Types derivé :
- Hauteur : 185 mm
- Largeur : 180,225,250,275,300 mm
- Longueur : 225, 250 et 280 mm
3. Briques de grandes dimensions : épaisseur 15, 20, 25 variable pour les murs ne supportant
pas de charges élevées, les maçonneries légères, mais nécessitant une isolation thermique
de confort.
4. Briques spéciales : briques à rupture de joints (dit Bl) qui par leur profil créent une solution d
continuité du joint dans l'épaisseur du mur ; d'où meilleurs isolation économie de liant. (Fig.
4 Briques creuses)
Toutes les briques ont la forme générale parallélépipédique mais leurs sections droite diffèrent
selon leur nombre de rangées verticales d'alvéoles. Le critère principal pour classer les
briques creuses en deux types est la manière de monter le bloc à joints de mortier horizontaux
continus ou discontinu. C'est ainsi l'on distingue :
TYP RJ: Briques dites « à rupture de joint» à face de pose discontinue, pouvant avoir 5, 6, et
plus rangée d'alvéoles.
TYP C: Briques à face de pose continue pouvant avoir 1 à 6 et plus rangée d'alvéoles Briques
spéciales.
Exemples caractéristiques
Ils possèdent une gamme étendue de couleurs franches et nettes, dans les tons unis
porphyres, marbrés, nuages. Ils sont utilisés comme revêtement de sols. Dimensions: 10 x
100 mm, 125 x 125 mm, épaisseur 8 et II mm.
Eléments de 2 x 2 cm, minces, épaisseurs 3 et 5 mm livrés, collés sur papier, en panneaux
prêts à poser
V.9.11 Carreaux de demi-gros
Ces carreaux sont obtenus par cuisson d'une pâte composée de terres naturelles, parfois de
laitiers et de colorants minéraux. Ils résistent à l'usure, mais se tâchent facilement. Ils sont
utilisés comme revêtement de sols. Dimension : 100 x 100 mm, 125 x 125 mm, 140 x
140mm et 160 x 160 mm, épaisseur 9 et II mm. Spécifications techniques de carreaux de sols
VI.1. DEFINITION :
Ce sont les matériaux effectivement noirs (ou brun foncés) riches en h ydrogène
(mélanges d'hydrocarbures lourds) naturels ou obtenus en général par distillation de matières
organiques
Ces matériaux étaient connus depuis l'antiquité surtout comme liants, les briques de a
tour de Babel étaient hourdées en bitume. On distingue deux catégories des matériaux
bitumineux. :
1) Les produits naturels : bitumes et asphaltes qui ont subi ou non après extraction
certains traitements : raffinage, broyage etc.
2) Les produits pyrogènes : les brais et goudrons divers ; les plus utilisés dans la
construction proviennent de la distillation du pétrole et de la houille.
VI .3.1 Bitumes
VI.3.1.1Le produit théorique :
C'est le bitume pur d'origine minérale, pouvant être liquide, visqueux ou-solide.il ne contient pas
de produit volatil, il est entièrement soluble dans le sulfure de carbone CS2, il est doté d'un
pouvoir nettement adhésif Sa densité voisine de l'unité (1.01). c'est ta base de produits
étanchéité autre que l'asphalte coulé, il résiste à toutes les eaux agressives naturelles, mais il
faut noter que la chaux libre attaque le bitume vivement.
VI.3.3 Goudrons
1. Origine des goudrons de houille : ce sont des produits fabriqués de composition chimique
très complexe : mélange de carbures d'hydrogène (benzols, phénols, anthracène) et de
carbone en fines particules. On les obtient :
Soit par distillation rapide du charbon (houille) à 1.1 00° C : c'est un sous-produit de la
fabrication du gaz d'éclairage, encore appelé coaltar.
Soit par distillation lente du charbon à 800° e, dans les usines de coke métal urique, Soit
par carbonisation du charbon à 650° e, dits goudrons de basses températures.
2. Propriétés : c'est un liquide noir brillant, plus ou moins visqueux, insoluble dans l’eau :
chauffé à 80°, il déborde des récipients et s'enflamme.
IL est attaqué complètement par l acide Au contact du gaz carbonique de J'air, le goudron durcit
et devient cassant En couchas profondes à l'abri de l'aire» il reste mou fit collant. Il peut être
également utilisé en émuasons
3. Autre goudrons : on peut las aMsafr à partir de matières organiques diverses, lignite,
tourbe, bois, etc. par distillation destructne des produite de condensation, appelés également
goudrons. Ainsi les bois résineux dorment te goudron végétal ou carbonyle, la distillation du
hêtre donne la créosote.
On distille également les schistes brtum*-«ux qui fournissent le goudron de schiste (ou huile de
schiste) utilisé pour fluidifier les bitumes Différences entre bitumes et goudrons
a) Leur constitution chimique le txtorre comprend surtout des hydrocarbures saturés,
alors que le goudron contient surtout des hydrocarbures non saturés ; en outre les
séries d'hydrocarbures différente.
b) A densité égale, la tension de vapeur dirftere et à viscosité égal© la tension
superficielle n'est pas la même.
c) Les bitumes sont plus adhérents que les goudrons et plus stables,
d) Le goudron ost plus susceptible aux variations de températures et vieillit plus vite que
le bitume.
82
e) Ls bitume augmente la résistance du revêtement, le goudron, ne constitue qu'un
agglutinant élastique sans accroître la résistance
.
VI.3.4 . Brais
Il s'agit d'hydrocarbures et dérivés obtenu par évaporation partielle ou par distillation fractionnée
dos pétroles, dos goudrons, ou autres matières organiques. On obtient des résidus noirs ou bruns
foncés, pâteux, visqueux ou softe- . fuvHt»; et ayytemêiHnt
Ainsi tes plus utilisés sont: Le brai de
pétrole
Le brai de goudron de houille (d » 1,25) dur ou mou, renferment outre le bitume, une forte
proportion de carbone libre*.
0« pout encore citer te brai de goudron do lignite, te brai de stéarine, d'huile de coton, etc.
Pour être utilisables, on les fluidifie avec do l'huile d'à» tiruanènc
En poutre, le point d'imprégnation sera celui du bitume mou sans filler et de point de
ramollissement compris entre 40 et 60°C; la masse d'enrobage peut contenir des fillers
internes; sont point de ramollissement sera entre 70 et 90°C.
a) . Définition : il s'agit d'un carton feutré (laine, coton ou jute mélangés) imprégné de bitume
mou sans filler ou de brai, de goudron de houille ou encore du ciment volcanique
composé à base de brai mou de houille de haute température additionné de soufre,
83
résines et d'huiles lourdes. Il est très fluide, et passe à travers les fissures. C'est le feutre
imprégné de bitume ou goudronné.
Si on recouvre sur les deux races une couche de bitume ou de brai de goudron calandré,
filtérisé ou non, on obtient : le feutre bitumé ou goudronné surfacé (point de ramollissement
80° à 100°c).
En outre la face supérieure de ces feuilles peut être protégée soit d'un sablage minéral
interne, soit d'un écran métallique : Cu, Al, gaufré et de très faible épaisseur (6 à 81100 de
mm).
Exemple : Le Rubéroid « Ruberalu ».
Caractéristiques : l’écran métallique empêche l’action des rayons ultra violets sur certains types de
bitume, ralentit l'évaporation des matières légères, réduit le tracteur d'absorption thermique. Un
feutre imprégné peut absorber 40 % de son poids en eau, alors que surfacé, il n'absorbe plus
que 1 à 2 %.
La teneur totale en bitume doit atteindre tl % au moins, en poids du produit prêt à l'application.
Les chapes d'asphalte peuvent être colorées par ajout de en rouge brun avec 3 à 5 % d'oxyde
de fer,
1. Les bitumes mous fluides : il s'aqit de bitumes raffinés, naturels ou artificiels, dont on
accroît la viscosité par adjonction :
Soit de solvants, produits plus léqers provenant de la distillation du pétrole, soit de fondants (ou flux)
: huiles de goudron, Soit de goudrons de houille. Cette fluidification facilite leur mise en œuvre
sur le chantier: malaxage avec les granulats, épandage à froid. On distingue en générai:
a) Le cut-back : on incorpore au bitume un diluant qui le rend fluide à la température
ambiante, et qui s'évapore ensuite plus ou moins rapidement suivant sa nature:
kérosène, white spirit, pétrole, huile de goudron.
b) Le road-oil : incorpore au bitume un produit moins volatil que les précédents
(gaz oïl, fuel oil) ce qui en rend le durcissement plus lent.
c) Le fascicule 24 du Ministère de l'Equipement, classe les bitumes employés dans
la construction des chaussées, en fonction de leur viscosité en 21 qualités,
groupées en 5 catégories. A savoir :
Cinq qualités de bitumes purs,
Cinq qualités de bitumes fluidifiés courants, à solvants pétroliers, Cinq qualités de
bitumes fluidifiés à séchage rapide, à solvants pétroliers,
- Cinq qualités de bitumes fluxés, c'est-à-dire fluidifiés aux huiles de goudron de houille,
- Trois qualités de bitume-goudron, fluidifiés avec au moins 5 % de goudron de houille.
3. Autre liant dérivé : il s’agit de mélanges factices, destinés à des emplois particuliers goudrons
bitumes, goudrons brai, brai bitume naturel, bitumes- caoutchouc, etc. dans des proportions
variables.
VI.5.2.2. Les enrobés à chaud et froid
Il s’agit des mortiers et de bétons hydrocarbonés réalisés avec des granulats de rivière
ou concassés, de granulométries variables suivant la destination ; gravier, sable, filler dont
l’enrobage s’effectue avant la mise en œuvre sur les routes ou les pistes à froid ou à chaud par
malaxage
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Les filler augmente la cohésion du liant et diminue sa plasticité; cette action d'obtenir un
film de liant plus mince, qualité qui lui confère de la résistance à la rupture.
Une partie du filler peut être remplacée par des pigment synthétiques à l'oxyde de fer qui
colorent le béton en rouge.
Les liants utilisés sont : des émulsions sur stabilisées de goudron ou de bitume, du
goudron ou bitume (Tarmac ou Bitumac), du mastic d'asphalte. Les granulats doivent présenter
les mêmes caractéristiques que ceux des bétons hydrauliques (propres, durs) et en outre être
secs pour permettre une bonne adhérence. Le dosage en liant doit être à 1 %l après (dosage
optimal 7 %)
.
Les mortiers et bétons bitumeux sont répandus à chaud (120 à 125° C), tandis que les
macadams goudronneux (tarmacadam) et brtumeux (bitumac) sont rependus à froid. On les
stocke dans les citernes métalliques ou en béton armé.
Les enrobés à chaud ou à froid sont classés en catégories selon leur compacité, c'est-à-dire le
% de vides. C'est ainsi qu'on distingue :
- Pour les enrobés à chaud : les denses (D.C.) ayant moins de 8 % de vides, les
demidenses (Se.) 8 à 12 % de vides, et les enrobés ouverts (Oc.), ptus de 12 % de vides.
- Pour les enrobés à froid : les demi-denses (S.F.) ayant moins de 12 % de vides et les
enrobés ouverts (O.F.) plus de 12 % de vides après compactage.
On améliore les caractéristiques des produits routiers par addition d'élastomères.
Le phénomène de prise et de durcissement des liants hydrocarbonés se produit de manière
analogue au durcissement d'un feuil de peinture, c'est-à-dire à la fois:
- Par évaporation des huiles fluidifiantes, - Par oxydation à l'air, - Par polymérisation.
A partir de la poudre asphaitique provenant du broyage, qu'on tamise et chauffé à 120° C avec
du bitume pour l'enrichir, on obtient après refroidissement, moulage et compression sur les
deux faces, à l'aide de presses hydrauliques (500 à 800 bars) des dalles, des planeiles, des
carreaux, des pavés pouvant servir à des dallages d'usines, d'écoles, des revêtements de
chaussées de coure, parkings, comme protection des chapes souples de toitures, terrasses
(les dalles et carreaux).
Ce sont de bons isolants thermiques et phoniques. Dimension courante : 10 x 20- 14x14 - 20 x
20 - 25 x 25. Les épaisseurs de 2 à 5 cm. A l'écrasement, ils peuvent résister jusqu'à 200 bars.
Avec les mastics d'asphalte provenant des arkoses bitumineuses on réalise des dallages
antiacides pour les sols industriels.