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DIPLOBLASTIQUES
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INTRODUCTION
1. Définition d’un animal
Un animal est un organisme (être vivant) hétérotrophe, pluricellulaire, à tissu peu différencié
(porifères = Spongiaires) ou bien différentié (eumétazoaires), mobile à au moins un des stades de
développement, présentant du collagène (Protéine fibreuse du tissu conjonctif) dans sa matrice
extracellulaire et doté d’un réseau nerveux (sauf les Porifères).
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Tableau 1 : Classification traditionnelle des Métazoaires
Position du
Nombre de feuillets Présence/Absence Devenir du système nerveux
Embranchement Sous-embranchement Classe (ordre)
embryonnaires de Coelome blastopore par rapport au
tube digestif
Spongiaires Hexactinellides
Diploblastiques Cnidaires Hydraires
Cténaires Tentaculata
Tubellariés
Acœlomates Plathelminthes Trématodes
Cestodes
Pseudocœlomates Némathelminthes Nématodes
Scaphopodes
Gastéropodes
Mollusques
Lamellibranches
Céphalopodes
Polychètes
Protostomiens Hyponeuriens Annélides Oligochètes
Achètes
Chélicérates Arachnides
Triploblastiques Crustacés
Arthropodes
Mandibulates Myriapodes
Cœlomates Insectes
Epithélioneuriens Echinodermes Astérides
Céphalochordés Amphioxiformes
Urochordés Ascidies
Agnathes Cyclostomes
Chondrichthyens
Deutérostomiens Epineuriens ou
Osteichthyens
Chordés
Vertébrés Amphibiens
Gnathostomes
Reptiles
Oiseaux
Mammifères
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EMBRANCHEMENT DES SPONGIAIRES
I - Caractères généraux
Les spongiaires ou éponges sont des animaux (Métazoaires) ne comportant aucun plan de
symétrie. Ils sont dépourvus de véritables tissus, donc d’organes et de système sensoriel. Le système
nerveux est très primitif et diffus. Leurs cellules sont organisées en deux couches (Figure 1) : la couche
externe ou dermale appelée pinacoderme (correspond à l’ectoderme) et la couche interne ou gastrale
appelée choanoderme (correspond à l’endoderme). Le pinacoderme est constitué de cellules
épidermiques aplaties et jointives appelées pinacocytes. Il est percé de pores inhalants ce qui confère
aux représentants de cet embranchement leur ancien nom « Porifères ». Quant au choanoderme, il est
formé de cellules à collerette appelées choanocytes (cellules flagellées caractéristique de
l’embranchement) qui, rappellent la structure des choanoflagellés (Figure 2).
Le pinacoderme et le choanodermes sont séparés par une matrice protéique (le collagène)
appelée mésoglée (ou la mésophyle) comportant différents types de cellules tels que les sclérocytes
(qui produisent les spicules de nature calcaire ou siliceuse), les porocytes ou cellules-canal (permettent
le passage de l’eau entre le pinacoderme et le choanoderme), les amibocytes ou amœbocytes
(constitués de cellules spécialisées ou non). La paroi (Figure 3) de l’éponge délimite une cavité appelée
atrium (cavité gastrale ou cavité gatrique), communiquant avec le milieu extérieur par l’oscule et les
porocytes. L’eau rentre par les porocytes, circule dans un réseau de canaux (système aquifère), arrive
à l’atrium et ressort par l’oscule. Les mouvements d’eau dans ces canaux assurent l’apport d’oxygène
et de particules alimentaires constituées essentiellement de bactéries.
II – Reproduction et développement
Les spongiaires peuvent se reproduire par voie asexuée et sexuée.
1. Reproduction asexuée
La reproduction asexuée peut se faire par bourgeonnement de cellules indifférenciées (appelées
gemmules = forme de résistance) ou différenciées (appelées sorites) qui sont généralement libérées à
la mort de l'individu. Lorsque les conditions sont favorables, ces bourgeons s'ouvriront et donneront
de nouveaux individus. La régénération constitue une autre forme de reproduction asexuée chez les
spongiaires car des fragments peuvent reconstituer un individu entier.
2. Reproduction sexuée
La reproduction sexuée est la plus courante. Les spongiaires sont gonochorique c’est-à-dire
sexe séparé (chez les éponges calcaires) ou hermaphrodites (chez les éponges siliceuses). Ne disposant
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pas de gonades, les gonocytes (destinés à produire les gamètes) proviennent des choanocytes ayant
perdus flagelle et collerette et ayant migré vers la mésoglée. La fécondation peut être interne ou externe
(spermatozoïdes et ovules émis par l’oscule). La larve blastula nageuse se fixe avant la gastrulation.
La gastrula évoluera en une éponge juvénile avec la mise en place du système aquifère.
IV – Classification
En tenant compte des données moléculaires récentes les éponges sont classées en 4 classes :
- Hexactinellides ou éponges de verre : ils sont constitués de spicules siliceux (appelés hexactines
c’est-à-dire spicules siliceux à 6 axes ou pointes (Figure 4)) secrétés intracellulairement. Ils sont
abondants à une profondeur de 200 à 600 m. Exemple : Euplectella aspergillum (Figure 5) ;
- Démosponges : ils sont constitués de spicules siliceux (constitués de 1 à 4 pointes) secrétés
intracellulairement avec présence de spongine (protéine de la famille des collagènes) formant de fibres
épaisses. Exemple : Dysidea fragilis, Adocia simulans (Figure 5), Polymastia boletiformis (Figure 5);
- Homoscléromorphes : ils sont récemment isolés de la classe des Démosponges sur la base de la
présence d’un véritable épithélium (présence de lame basale) chez la larve. Exemple : Oscarella
lobularis (Figure 5) ;
- Eponges calcaires ou Calcisponges : présence de squelette calcaire (ou spicules calcaires) secrété
extracellulairement. Les spicules sont en forme de bâtonnet (diactines) et/ou à trois pointes (triactines
(Figure 4)). Les éponges calcaires sont abondantes à une profondeur inférieure à 100 m. Exemple :
Clathrina clathrus (Figure 5), Sycon raphanus (Figure 5), Leuconina sp.
O
CG
C
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Figure 2 : Schéma d’un choanocyte
Sens de passage de
l’eau
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A B
C D
E F
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EMBRANCHEMENT DES CNIDAIRES
I - Caractères généraux
Les Cnidaires sont des Métazoaires diploblastiques car ils sont constitués de deux feuillets
épithéliaux : le feuillet externe appelé ectoderme (ou épiderme) et le feuillet interne appelé endoderme
(ou gastroderme). Les deux feuillets sont séparés par un tissu conjonctif, la mésoglée (Figures 6 et 7).
L’ectoderme et l’endoderme constituent de véritables tissus auxquels est associé un système nerveux
organisé en réseau. L’endoderme limite une cavité digestive (ou cavité gastrique ou coelentéron), dont
l’unique ouverture faisant fonction de bouche et d’anus. Cette bouche est entourée chez le polype d’une
couronne de tentacules préhenseurs. L’ectoderme comporte des cellules spécialisées appelées
cnidocytes servant à la capture des proies et de défense (Figure 8). Ces cellules sont munies d’in harpon
dévaginable logée dans une cavité, le cnidocyste. Les Cnidaires ont une symétrie radiaire et sont
dépourvus de tête, de système respiratoire, circulatoire et excréteur.
Ils ont un cycle de vie (Figure 9) avec alternance entre le stade polype (asexué, fixé au substrat)
et le stade méduse (sexué et pélagique). L’importance de ces stades varie en fonction des groupes.
II – Reproduction et développement
De façon générale, la reproduction sexuée est assurée par la méduse. Dans les groupes où le
stade méduse est absent (chez les Anthozoaires), le polype présente des gonades rudimentaires. La
fécondation est le plus souvent externe. La larve planula est libre (mobile) et cilié. Après gastrulation
la larve se fixe au substrat et forme un polype. Alors, par bourgeonnement (reproduction asexuée) le
polype produit des méduses ou d’autres polypes (forme coloniales).
V – Classification
Les Cnidaires se répartissent en 4 classes (Figure 10) :
- Hydrozoaires : l’alternance de stade polype et méduse est présente à l’exception de l’hydre d’eau
douce chez qui le stade méduse est absent. Exemple : les genres Obelia, Hydra, Physalia ;
- Scyphozoaires : ce sont des Cnidaires dont le cycle de vie est dominé par le stade méduse. Exemple :
les genres Aurelia, Pelagia ;
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- Cubozoaires : ce sont des méduses en forme plus ou moins cubique. Exemple : Chironex fleckeri,
(cuboméduse d'Australie) appelé communément « guêpe de mer » ou encore « main qui tue », est la
méduse la plus venimeuse connue à ce jour ;
- Anthozoaires : ils sont représentés uniquement par le stade polype (le stade méduse a disparu) ;
Exemple : les anémones de mer (solitaire), les coraux (coloniaux).
Les Hydrozoaires, Scyphozoaires et Cubozoaires sont regroupés sous le terme Médusozoaires
car ils développent tous le stade méduse.
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Filament
Cnidocil urticant
Opercule Epines
Filament Hampe
urticant
Cnidocil
Hampe
Capsule du Opercule
cnidocyste
Capsule du
Mitochondrie cnidocyste
Noyau du Mitochondrie
cnidocyste
Noyau du
cnidocyste
Figure 8 : Cnidocyte avant décharge (A) et après décharge (filament dévaginé) (B)
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