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TP N°1 de corrosion passivation chimique et

électrochimique
INTRODUCTION :

Lorsqu’un métal est mis en contact avec un acide ou avec un


milieu oxydant, il se corrode. Dans un acide, les atomes métalliques
passent en solution sous la forme d’ions ; on observe une perte de
masse (corrosion électrochimique). Dans un milieu oxydant, comme
l’oxygène de l’air, le métal s’oxyde (corrosion sèche).
Dans les deux cas, un phénomène de passivation peut s’opposer
à ces processus de corrosion, donc on peut définir la passivation comme
suit :
La passivation est le phénomène de la résistance naturelle à la
corrosion que présent certain nombre de métaux de construction tels que
l’aluminium, le chrome et les aciers inoxydables. Certains métaux et
alliages peuvent être rendus passifs par exposition à des milieux de
passivation, par exemple le fer se passive dans des solution de
chromate ou de nitrite, ou par polarisation anodique sous des densités
de courant suffisamment élevées dans H2SO4.
 Un métal est dit passivable s’il est possible d’assurer sa
protection contre la corrosion en accroissant son potentiel de
dissolution ;le but est atteint :
1. soit en imposant un potentiel donné, suffisamment élevé pour
provoquer la passivation, mais inférieur au potentiel de transpassivité
qui correspond à la destruction de la couche protectrice.
2. soit en favorisant les réactions de réduction.

Cette dernière solution est la plus employée ; elle peut être obtenue en
utilisant des peintures oxydantes ou en mettant le métal généralement
des aciers doux, en contact avec une solution basique 

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TP N°1 de corrosion passivation chimique et
électrochimique
BUT DU TP :

Le but de ce TP est d’étudier deux modes de passivation (chimique


et électrochimique) du fer et d’un acier et déterminer le domaine du
potentielle ou ce présente ce phénomène dans l’acide nitrique.

I-PASSIVATION ELECTROCHIMIQUE DU FER :

Mode opératoire :
 préparer une électrode en fer (décaper à l’aide du papier abrasif,
rincer avec une eau distillée et la sécher),
 préparer une solution de nitrate de potassium KNO 3 1,25 M
acidifiée avec l’acide nitrique HNO3 jusqu’à pH = 2,5
 placer l’électrode du fer ainsi qu’une électrode de référence (au
calomel) et une contre électrode en platine dans la solution déjà
préparée
 lier ce dispositif à un potentiostat PRT 10-0.5 TACUSSEL
 parboter la solution par l’azote
 le logiciel commence à tracer les graphes I=f(E), E=f(log i )

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électrochimique

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TP N°1 de corrosion passivation chimique et
électrochimique

Analyses et commentaires :
On peut distinguer dans la courbe I=f( E) trois zones  :
La zone 1 :E € [-1,024….-1] :
Le courant I est négatif, il correspond donc à une réduction au niveau de
l’électrode en fer ; on observe un dégagement gazeux H2 issu de la
réaction de réduction suivante :

La zone 1 :E € [-1….1,75] :


L’intensité garde une valeur presque nulle dans cette zone de potentiel.
Les deux réactions qui suit ont toujours lieu mais a des vitesses trop
faibles.

Les ions OH- forment de l'hydroxyde ferreux Fe(OH) 2 en se combinant


avec les ions Fe2+ libérés, qui précipite en couche plus ou moins
homogène sur l’électrode de fer tout en la protégeant de la corrosion.

La zone 1 :E € [1,75…..2,5] :


Au-delà de 1.75 volt, la couche d’oxyde peut se dissoudre et la
corrosion reprend, on remarquait la dissolution de la plaque de fer de
nouveau avec un dégagement gazeux, cela montre que le pH de la
solution après formation de la couche d’oxyde favorisait la reprise de la
corrosion du fer par rapport à l’oxydation de l’eau, ainsi l’eau sera la
dernière à s’oxydée.

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Interprétation :
Si l’on plonge du fer dans de l’acide nitrique concentré, le métal est
violemment dissous et il se produit un fort dégagement d’hydrogène.
Cependant, la réaction s’arrête assez rapidement et la vitesse de
corrosion tend à être pratiquement nulle.
À la surface du métal, une couche passive, empêche la mise en
solution des ions Fe2+. Cette couche très mince, de l’ordre d’un
nanomètre, serait due à la formation d’un composé d’adsorption
contenant des ions métalliques et des ions OH-. Elle joue le rôle d’une
barrière empêchant le transport des ions métalliques vers l’électrolyte.
La couche protectrice n’est pas suffisamment dure pour assurer la
protection du fer c’est pour sa qu’au-delà de 1.75 volt, la couche d’oxyde
peut se dissoudre et la corrosion reprend.
On tire de la courbe I=f(E) :
© Ecorr= -1,024 V
© Icorr= -1,3653 e(-5) A

Les réactions ayant lieu dans ce domaine de potentiel sont donc:

 la réaction d’oxydation du fer:


 L’oxydation de l’eau:
 La réduction des ions NO3- :
 la réduction des ions H+ :

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II-PASSIVATION ELECTROCHIMIQUE D’UN ACIER :

On réalise le même montage précédemment mais en remplace


l’électrode de fer par l’électrode en acier.

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Interprétations et résultats :

En mettant le métal (aciers) en contact avec une solution basique


(protection par alcalinisation) qui provoque la création d’une couche
passivant formée principalement d’oxyde Fe3O4. Cette couche est
adhérente et protectrice dans les solutions basiques, tandis qu’elle perd
ses propriétés dans des solutions acides agressives.

Il est intéressant de former par voie électrochimique une couche


d’oxyde protectrice; l’oxydation anodique de l’aluminium est l’un des
procédés les plus connus pour protéger et décorer les alliages légers.
Les solutions utilisées sont à base d’acides sulfurique, chromique ou
oxalique. Comme le traitement s’effectue par oxydation directe du métal,
l’état de surface initial n’a qu’un faible influence sur l’adhérence des
couches formées. Le caractère protecteur des couches est dû à la faible
vitesse de diffusion des ions du métal à travers l’oxyde. Bien que l’oxyde
présent des pores allongés perpendiculaires à la surface, le métal reste
protégé par une barrière d’oxyde de quelques nanomètres d’épaisseur.
Ces pores peuvent être obturés par l’hydratation de l’alumine dans l’eau
bouillante contenant des sels colorants ou non.

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Le sens de déroulement des réactions électrochimique :

Les électrons circulent de l’anode qui engendre des réactions


d’oxydation (l’électrode de travail ET) vers la cathode qui engendre
des réactions de réduction (contre électrode CE), pour le courant
inversement de la cathode vers l’anode.

III-PASSIVATION CHIMIQUE D’UN ACIER :

Mode opératoire :
On met 40 ml d’acide nitrique concentré dans un bêcher, on relie
les électrodes (électrode de fer et électrode ECS) à un millivoltmètre puis
on fait barboter par l’azote, et on plonge les deux électrodes.
On ajoute successivement des volumes de 1 ml d’eau distillée et
on prend les valeurs des potentiels correspondantes.
Voici les résultats obtenus :
observation
Le volume d'eau E(mv)
Une réaction instantanée d’oxydation puis
850
une passivation
0
Rien
1 829
/
2 846
/
3 826
/
4 815
/
5 856
/
6 868
/
9 850
Dégagement de vapeur nitreux
10 865
rien
11 873
12 860 /

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électrochimique

/
13 883
/
14 915
/
15 850
/
16 860
/
17 866
/
18 857
Particules en suspension
19 846
rien
20 867
Dégagement de gaz de couleur marron
21 896
Dégagement de gaz de couleur marron
22 869
Dégagement de gaz de couleur marron
23 867
Dégagement des gaz plus passivation
24 846
rien
25 879
/
26 897
/
27 -0.101
/
28 -0.11
Dégagement des gaz marron
29 -0.112
Dégagement des gaz marron
30 -0.115

On trace la courbe E=f(V) :

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Analyses et commentaires :
Le potentiel du métal reste constant avec l’ajout d’eau distillée
jusqu’à un volume de 27ml d’eau ou on voit une chute brusque de
potentiel (- 0.101) puis elle reste constante avec l’ajout d’eau.
On conclue donc que la vitesse de corrosion augmente avec l’ajout
de l’eau distillée jusqu’à une valeur de volume ou il y à apparition d’une
couche protectrice du métal.

Interprétation :
L’acier inoxydable est un acier qui se passive en surface, il contient
un minimum de 13% en masse de chrome. D’autres éléments sont
fréquemment ajoutés, notamment le nickel qui présente la même
structure que le fer, à savoir cubique à faces centrées, et qui facilite donc
l’introduction du chrome dans ce dernier.
La résistance à la corrosion est donc due paradoxalement à la
faculté qu’a le chrome à s’oxyder au contact à un milieu oxydant tel que
l’air avec la formation d’une couche superficielle protectrice d’oxyde de
chrome.
La passivation du chrome commence avant celle du fer et exige
une densité de courant considérablement moins. Les bonnes possibilités
de passivation du chrome peuvent être données avec des alliages
contenant plus que 12 % en poids de chrome. Ceci est la base pour le
développement de tous les aciers inoxydables et résistant aux acides.
Les réactions possibles sont :

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Conclusion :

Comme le fer est le plus utilisé dans l’industrie ,nous avons vu

dans ce TP le phénomène de corrosion de ce métal et nous avons

constaté que le fer dans l’un des milieux plus oxydant (l’acide nitrique)

n’est pas attaquable grâce à la couche protectrice appelée couche de

passivation ,mais cette coche n’est pas suffisamment dure pour assurer

la protection du fer ,c’est pour ça on protège la pièce à ce que son

potentiel se situe dans cette zone (zone de passivation) ,c’était l’exemple

industrielle de la protection anodique d’un réservoir d’acier contenant de

l’acide en maintenant constant le potentiel du métal par rapport a celui

d’une Eref immergé.

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