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MINISTRE DE LA DEFENSE NATIONALE

ETAT-MAJOR DE L’ARMEE NATIONALE POPULAIRE

ECOLE MILITAIRE POLYTECHNIQUE

CHAHID ABDERRAHMANE TALEB

TRAVAUX PRATIQUES
TRANSFERT DE CHALEUR
RAYONNEMENT

Réaliser par :

 EOC : SELMANI AIMEN


 EOC : FARAS BELOUAD

SG : 15

Année universitaire : 2018-2019


INTRODUCTION :

Le transfert de chaleur par convection est un mode de transfert de chaleur qui se produit uniquement dans
les milieux fluides en mouvement et qui présentent des hétérogénéités spatiales de températures : c’est un
transfert d’énergie dû à des mouvements macroscopiques, ainsi, on a deux formes de convections :

Convection naturel.
Convection forcée.
Dans notre cas, on dit qu’on a convection naturelle (libre) lorsque le mouvement est dû à l’action
simultanée des différences de températures du milieu et du champ de force massique, cependant, on dit
qu’on a convection libre, prenant comme exemple, un radiateur dont la température croit et la masse
volumique de l’air décroît, cet air subit une poussée d’Archimède du fait que l’air environnant soit plus
froid, donc c’est transfert d’énergie combinée à un transfert de matière.

Le transfert de chaleur par rayonnement est un mode de transfert d’énergie thermique, car c’est l’ensemble
des échanges d’énergies à distance entre les corps par ondes électromagnétiques ; ce phénomène se
manifeste sous divers aspects :

Ondes hertziennes, lumineuses, thermiques, rayons X et Gamma ou cosmique. En ce qui nous concerne, on
s’intéressera au rayonnement thermique émis par la matière du fait de sa température et au détriment de son
énergie calorifique.

L’installation :

L’installation de la manipulation est simple et robuste et permet une étude quantitative plus au moins
précise des phénomènes de rayonnement et de convection naturelle.

Elément chauffant et caisson :

L’appareil consiste essentiellement en un élément de forme cylindrique suspendu en position horizontale


dans un caisson en acier. Le caisson peut être rempli d'air ou d'un autre gaz à des pressions différentes.
L'élément de diamètre 6,35 mm et de longueur 160mm, est réalisé en cuivre. Sa surface est recouverte
d'une peinture noire mate; II est chauffé par effet joule, la température de la surface est mesurée par un
thermocouple placé à son centre. Le caisson est de diamètre 460 mm et de hauteur 760 mm. Le couvercle
supérieur sur lequel est suspendu l'élément, est fixé par l'intermédiaire de boulons sur le caisson. L'élément
est suffisamment éloigné des parois pour que la convection soit effectivement naturelle. La puissance
fournie à l'élément peut atteindre 10 Watt, et la température maximale est de 200 °C.

Compte tenu de cette faible puissance de chauffe, la chaleur fournie au caisson est négligeable. La
température ambiante à l'intérieur du caisson donnée par un thermocouple situé à la paroi peut être
considérée comme égale à celle du caisson.

Instruments et commandes :

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Le caisson et relié au panneau de contrôle par un tuyau en cuivre de grand diamètre intérieur. La pompe à
vide est montée sur un support élastique.

On fixe la valeur des pressions absolue par des vannes de commutations, la pompe à vide nécessite une
alimentation en courant alternatif : 220V, 50Hz

Les fils des thermocouples sont banchés su un appareil indicateur à compensation automatique de soudure.

Coefficients de correction :

La longueur nominale de l'élément est de 160 mm et 6,35 mm de diamètre, ce qui donne une surface
nominale de 31,92 cm2. Il y a également lieu d'inclure les surfaces des deux extrémités de l'élément qui
totalisent 0,63 cm2, d'où la surface totale: A = 32,55 cm2.

Toutefois, la surface exacte doit être calculée en utilisant les dimensions exactes indiquées sur la fiche
technique livrée avec chaque appareil. Il y a lieu de tenir compte également des pertes de chaleur le long
des câbles conducteurs de l'élément, ainsi que les câbles supportant l'élément. Le phénomène est complexe.
La chaleur est transmise le long du conducteur en cuivre, et ensuite radialement vers la surface de la gaine
recouvrant le conducteur où elle est dissipée par rayonnement et par convection.

Une bonne approximation pour l'effet des câbles peut être obtenue en les supposant comme équivalent à
l'effet combiné d'un conducteur et d'une augmentation de surface. Le facteur de conductivité est équivalent
à une perte est de 0,0004 (6s - 6v), tandis que la surface équivalente est de 0,02 A.

Les pertes de chaleur dans les câbles d'alimentation de l'élément correspondent à 4% de la puissance
fournie mesurée. Tenant compte de toutes ces corrections, nous pouvons écrire :

w= (volts * Ampères *0,96/4,186)- 0,0004*(s -v) en cal/s

II y a lieu de remarquer que la précision du voltmètre et de l'ampèremètre, de qualité professionnelle, est de


± 1 % pleine échelle. Cette tolérance peut, dans certains cas, conduire à des émissivités supérieures à
l'unité, étant donné que l'émissivité réelle de l'élément est d'environ 0,98. Pour augmenter la précision, des
instruments de mesures extérieures à l'appareil, peuvent être utilisés. Des bornes de raccordement sont
prévues, de même la précision de l'indicateur de température est de ± 2 %. Pour obtenir une plus grande
précision de mesure, un potentiomètre peut être utilisé.

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Notation, références et coefficient de correction :

Symbole Définitions Unités

D ou L Dimension linéaire ou caractéristique Cm

K Coefficient de conductibilité cal/cm.s.°C

s Température de surface de l'élément K

v Température de surface du caisson K

 Différence de température s - v K

P Pression du gaz mm Hg(Torr)

 Viscosité Poise

Cp Chaleur spécifique à pression constante cal/g °C

G Gravité cm/s2

W Quantité de chaleur fournie par unité de temps cal/s

 Densité de flux de chaleur cal/cm2.s

c Densité de flux de chaleur dû à la convection cal/cm2.s

r Densité de flux de chaleur dû au rayonnement cal/cm2.s

H Coefficient de transfert thermique cal/cm2 s. °C

A Coefficient de dilatation du gaz 1/°C

 Constante de Boltzmann = 1,37.10-12 cal/cm2.s°C

E Facteur d'émissivité /

 Masse volumique g/cm3

Nu Nombre de Nusselt /

Pr Nombre de Prandtl /

Gr Nombre de Grashof /

Etude du rayonnement :

La loi s'énonce en définissant que le rayonnement total d'un corps noir est proportionnel à la puissance 4 de
sa température absolue, on écrit :

4
 =  * E * (4s - 4v)

Et on suppose que la surface de l'élément est faible par rapport à celle de l'enceinte.

L'élément perd de la chaleur par rayonnement et par convection, et afin d'isoler les pertes par rayonnement,
il est nécessaire d'éliminer la convection. Compte tenu du fait qu'il est impossible d'éliminer complètement
la convection, même aux plus faibles pressions atteintes avec l'appareil, la méthode employée pour
déterminer la valeur exacte des pertes par rayonnement est d'observer la variation de la température de la
surface de l'élément, en fonction de la pression, pour une quantité constante de chaleur fournie (la
température de l'enceinte reste sensiblement constante).

Expérience sur le rayonnement :

L’élément chauffé échange de la chaleur avec le milieu environnant par rayonnement et par convection.

Pour isoler le phénomène de convection, il est nécessaire de prendre en compte les pertes en rayonnement
et calculer l’émissivité de l’élément. D’après la théorie moléculaire, les pertes par convection restent
appréciables mêmes aux très basses pressions. « L » valeur minimale que l’on peut atteindre dans le
caisson est au environ de (1/25000) de la valeur maximale pouvant être utilisée, par contre, les pertes par
convection minimales représentent (20%) des pertes maximales. Donc mêmes aux très basses pressions, les
pertes par convection ne peuvent pas considérées comme négligeables. Ainsi, une bonne estimation des
pertes par rayonnement peut être obtenue en observant l variation de la température de la surface de
l’élément en fonction de l pression, et en l’extrapolant à pression nulle.

Expérience sur la convection :

LA relation entre l’énergie fournie et la température de surface peut être déterminé pour une gamme de
températures bien définie, les résultats sont portés sous forme de courbes

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On peut ainsi calculer les pertes par rayonnement en donnant à l’émissivité une certaine valeur supposée ou
calculée et de tel, en isolant les pertes par convection seules.

Il est bien connu que l’on peut décrire les phénomènes de convection par des nombres sans dimension à
savoir :

Le nombre de NUSSELT : Nu= (h*d/k)

Le nombre de GRASHOF : Gr= (a*g**d3*2*-2)

Le nombre de PRANDELT : Pr= (Cp*µ/k)

h : coefficient d’échange thermique

d : diamètre de l’élément

µ Et k : viscosité et conductibilité thermique du gaz à la température

Cp : capacité calorifique du gaz à pression constante

a : coefficient de dilatation du gaz à pression constante

g : accélération de la pesanteur

 : s - r

 : Densité du gaz

Etude de rayonnement :

BUT :

Vérification expérimentale de la loi de Boltzmann et détermination de l’émissivité de l'élément

Mode opératoire :

MANIPULATION :

• Vider le caisson de l'air à l'aide de la pompe à vide.

• Chauffer l'élément en augmentant la tension et prélever les valeurs du tableau en gardant la même
Tension

• Changer la pression et prélever encore une fois

1-Expeience et résultats sur le rayonnement :

I= 0,78 A, V= 9 volts

(cal/cm2.s) 0,047 0,047 0,047 0,047 0,047 0,047 0,047

6
s (°c) 103 107 114 119 130 139 154

v (°c) 19 19 19 19 20 20 20

 (K) 84 86 95 100 110 119 134

P (mm Hg) 0 50 286 380 584 660 736

Pabs (mm Hg) 764 612 478 374 180 104 28

Pabs0,25 5,257 4,973 4,675 4,4 3,662 3,193 2,30

Pabs =0

O=f(P0.25)

160
140
120
100
O(K)

80
60
40
20
0
0 1 2 3 4 5 6
P0.25

D’après le graphe :  = f (P0, 25) ;

s = 158.2

v = 21.6

 = 136.6 k

 = 1 * 0.2+ 2 * 0.8

r = 2 * 0.8 (ce sont les pertes par rayonnement)

2 = 0.047 * 0.8 = 0.0376 (cal/ cm2.s)

E=  /  * (4s - 4v)

Calcul de  d’après le tableau :

323.15  19.26

273.15  17.19

7
306 

 = 1.37 10-12 (w/m.k)

D’où E = 0.98

Cette valeur est proche de l’émissivité d’un corps noir, cependant on peut le considérer comme un corps
noir qui est le radiateur idéal

ETUDE DE LA CONVECTION NATURELLE :

BUT :

• Détermination de la relation entre la quantité de chaleur fournie et la température de la surface pour


différentes pressions

• Détermination des pertes par convection au moyen de l'émissivité déterminée précédemment.

MANIPULATIONS :

• Fixer la pression à l'intérieur du caisson.

• Varier la quantité de chaleur fournie à l'élément.

• Pour chaque variation de la quantité de chaleur, prélever U, I, s et v.

2-Expeience et résultats sur la convection naturelle :

Pabs = 490 mmHg

V (volts) 3 5 8 11.2

I (amp) 0.26 0.43 0.7 0.97

s (°c) 32 52 92 139

v (°c) 19 19 19 19

 (k) 13 33 73 120

m (°c) 25.5 35.5 55.5 79

K (w/m*k) 0.025 0.026 0.027 0.02923

 (m2/s) 16.18 17.14 19.031 21.415

 (w) 0.74 2.06 5.376 10.43

r (w) 0.24 0.69 1.87 3.85

c (w) 0.5 1.37 3.5 6.584

8
Log (Nu) -2.017 -2.99 -2.95 -2.9237

Log (Gr*Pr) -0.53 -0.18 3.82 0.1216

Nu= (h*d/k)

Gr= (a*g**d3*2*-2)

Pr= (Cp*µ/k) = 0.72

a = 1/v

g = 9.81 m/s2

 : s - r

 = P / (2150*v)

O=f(Q)
140
120
100
O(K)

80
60
40
20
0
0 1 2 3 4 5
Q(W)

Pabs = 308 mmHg

V (volts) 3 5 8 11.2

I (amp) 0.26 0.43 0.7 0.97

s (°c) 33 54 97 149

v (°c) 19 19 19 19

 (k) 14 35 78 130

m (°c) 26 36.5 58 84

K (w/m*k) 0.0255 0.026 0.027 0.029

9
 (m2/s) 16.22 17.24 19.23 22.02

 (w) 0.74 2.06 5.37 10.43

r (w) 0.26 0.743 2.049 4.36

c (w) 0.48 1.32 3.328 6.06

Log (Nu) -3.067 -3.039 -3.011 -3

Log (Gr*Pr) -0.499 -0.17 5.45 0.125

O=f(Q)

140
120
100
O(K)

80
60
40
20
0
0 1 2 3 4 5
Q(W)

Coefficient de conductibilité thermique de l'air :

T (k) 223,15 273,15 313,15 333,15

K (w/mK) 0,02052 0,02373 0,02652 0,02791 0,03070

T (k) 413,15 453,15 523,15 573,15

K (w/mK) 0,03326 0,03570 0,04001 0,04291

Viscosité dynamique de l’air :

10
T (°K) 223,15 273,15 323,15 373,15 423,15 473,15 523,15 573,15

*106 14,60 17,19 19,26 21,24 23,19 25,12 27.04 28,86

Conclusion

Toutes les substances naturelles rayonnent thermiquement et ceci suivant des lois différentes, cependant
d’une substance les lois de la physique décrivent l’émission du cops noir. Ainsi, on estime l’énergie émise
par les différents corps relativement à ce que émettrait le cops noir dans les mêmes conditions à l’aide de
coefficients appelés émissivités.

De façon générale, l’émissivité des substances naturelles dépend de leur nature physicochimique et de leur
état de surface géométrique (défaut de planéité et rugosité)

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