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FONDAMENTAUX DE

TRANSFERTS THERMIQUES

TRANSFERT CONVECTIF
DE CHALEUR

- EXERCICES -

F. Javier ESCUDERO - Sylvain SALVADOR

Année scolaire 2021-2022


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TRANSFERT CONVECTIF DE CHALEUR

- Table de Matière –

CONVECTION FORCEE EXTERNE ....................................................................................... 4


1. Refroidissement de composants électroniques ................................................................ 4
2. Anémomètre a fil chaud .................................................................................................. 5
3. Fonte d’un grêlon ............................................................................................................ 5
CONVECTION FORCEE INTERNE ........................................................................................ 6
4. Puits canadien .................................................................................................................. 6
5. Échangeur ........................................................................................................................ 7
6. Écoulement dans les tubes rugueux ................................................................................ 7
CONVECTION NATURELLE .................................................................................................. 8
7. Theiere ............................................................................................................................. 8
8. Panneau solaire photovoltaïque ....................................................................................... 9
9. Double vitrage ................................................................................................................. 9

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CONVECTION FORCEE EXTERNE
1. Refroidissement de composants électroniques

Une carte électronique est équipée de circuits intégrés, placés cote à cote, qui dissipent de
l'énergie thermique. Afin de limiter leur température de travail, la carte est ventilée par un flux
d'air à 10m/s et à température ambiante (25°C).

4 mm A B

50 mm 100 mm 20 mm

Une série d'essais préalables a montré que l'écoulement sur la plaque est perturbé par la présence
des composants, et que le transfert de chaleur peut être caractérisé par la corrélation :

Nu x = 0.04 Re 0x .8 5 Pr1 3

La surface supérieure d'un composant mesure 4mm sur 4 mm, et nous supposerons que seule
cette surface intervient dans le transfert de chaleur du composant vers l'air. Chaque composant
dissipe 30 mW.

1. Écrire un bilan thermique du composant. Quelle grandeur est inconnue ?

2. Calculer le coefficient de transfert de chaleur à la surface du composant

3. Calculer la température du composant A, et celle du composant B. Cette technologie de


composant supporte des températures de boîtier de 80°C. Les conditions de
fonctionnement sont elles satisfaisantes ?

4. Si vous ne disposiez pas de cette corrélation expérimentale, comment auriez vous pu


approcher ces résultats ?

5. Calculer la nouvelle valeur de température de surface du composant B. On se posera


pour cela la question : doit-on réaliser un calcul de coefficient de transfert local ou
moyen ? L'approximation est-elle satisfaisante ?

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2. Anémomètre a fil chaud

L’anémométrie fil chaud est une technique fine de mesure de vitesse d’un écoulement fluide
basée sur la relation qu’il existe entre la vitesse de l’écoulement autour d’un objet et le
coefficient de transfert de chaleur à sa surface.
Un fil électrique de 1mm de diamètre est réchauffé électriquement, par effet Joule, de façon à
maintenir sa température à Tp=325K. Ce fil est plongé dans un courant d'air à T∞ =275 K et à
pression atmosphérique, qui arrive perpendiculairement à son axe. On relève une puissance
électrique dissipée de 70 W/m. Calculer la vitesse de l'écoulement u ∞ .

On pourra suivre les étapes suivantes :

1) Établir un bilan thermique sur le fil

2) Calculer le coefficient de transfert de chaleur (local ou moyen ?) à la surface du fil

3) En déduire le nombre de Reynolds relatif à l’écoulement

3. Fonte d’un grêlon

Un grêlon de 10 mm de diamètre est en chute libre dans l'air à pression atmosphérique et à 20°C.

1) Calculer sa vitesse de chute (densité de la glace = 917 kg/m3) ; on montrera que la


poussée d’Archimède est négligeable.

2) Écrire un bilan thermique pour le grêlon. Nous supposons que la température du


grêlon est de 0°C, et que celui-ci commence à fondre au cours de sa chute. Aucune
eau liquide ne quitte le système.

3) Calculer le coefficient de transfert thermique moyen hm entre l'air ambiant et le


grêlon.

4) Quelle est la vitesse instantanée de transformation de glace en eau dm/dt à la


surface du grêlon (Chaleur latente de changement d'état Lg = 333, 7 kJ.kg−1 ).

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CONVECTION FORCEE INTERNE
4. Puits canadien

La technique du « puits provençal » ou « puits canadien » est appelée à se développer, notamment dans
les habitations de particuliers. Elle a été implantée à l’école. Elle permet de climatiser un bâtiment en été
(et de réchauffer la maison en hiver), pour un coût énergétique dérisoire.

En été, on observe que la température du sol à 2 m de profondeur environ reste proche de 17°C. Comme
l’illustre le schéma, une conduite enterrée à cette profondeur qui aspire de l’air à la température ambiante
de 31°C peut rejeter un air plus frais, à 19°C dans notre cas, et ainsi modérer la température dans la
maison.
Nous cherchons ici à calculer la longueur de conduite nécessaire. Son diamètre intérieur est fixé à 160
mm ; on peut observer à l’intérieur de ce tube des aspérités d’une hauteur de 2.4 mm. Le débit d’air
circulant sera de 190 m3/h (à la température moyenne de l’air au milieu de la longueur du tube). On
appellera Tp la température moyenne de la paroi interne du tube, et on l’assimilera à la température du
sol.

N.B. Afin de simplifier le problème, on n’entrera pas dans les considérations de zone d’entrée de la
conduite.

1) Représenter la conduite en coupe perpendiculaire à son axe, et donner un schéma électrique


équivalent des transferts de chaleur entre le sol (la surface étant considérée non affectée
thermiquement) et l’air dans la conduite. Que sous-entend le fait d’assimiler Tp à la température
du sol ?
2) Écrire le bilan thermique relatif à la totalité du fluide contenu dans la conduite.
3) Quelle corrélation utilisera-t-on pour déterminer le coefficient de transfert de chaleur à l’intérieur
du tube ?
4) Calculer le coefficient de transfert de chaleur à l’intérieur du tube ;
5) En déduire :
• La puissance thermique P arrachée au flux d’air qui traverse la conduite ;
• l’expression de la longueur de tube à retenir pour atteindre la performance souhaitée ;
calculer cette longueur.
6) On se place environ au milieu de la longueur de la conduite. Représenter la conduite dans une
coupe verticale contenant l’axe du tube. Représenter un profil de vitesse et un profil de
température sur des droites verticales de cette coupe.

Air aspirО
Tme Air soufflО
Tms

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5. Échangeur

Dans un échangeur constitué d'un faisceau de n = 80 tubes de diamètre intérieur D = 2.5cm et


de longueur L = 10m, on pompe de l'huile moteur à la vitesse débitante de um=0.6m/s à
l'intérieur des tubes. Les propriétés du fluide sont : λ = 0.132W / m.K , ν = 0.75.10-4 m2/s et ρ
= 868kg/m3, Cp=2483 J.kg-1K-1.
1) Calculer la chute de pression dans chaque tube, et la puissance hydraulique de la pompe
qui assure la circulation dans les 80 tubes.
2) Écrire le bilan thermique
3) Calculer le coefficient de transfert de chaleur entre le fluide et la paroi intérieure des
tubes, dans le cas d’une température de paroi constante égale à 30°C, et d’un fluide dont
la température globale est de 160°C. Calculer la puissance échangée.
4) Quelles sont les températures d’entrée et de sortie de l’huile dans cette configuration ?
(on s’appuiera sur un bilan thermique pour l’ensemble du fluide dans la conduite)

6. Écoulement dans les tubes rugueux

De l'air à pression atmosphérique à la température moyenne Tm=300K s'écoule à la vitesse


débitante um=10m/s dans un tube de diamètre D=2.5cm.
1) Calculer la perte de pression sur 100m de longueur de tube dans le cas d'un tube lisse
puis dans le cas d'un tube en acier du commerce.
2) Au bout de 10 ans d'exploitation de 100m de ligne, quelle dépense supplémentaire
d'énergie la rugosité du tube en acier du commerce occasionne-t-elle (par rapport à
l'exploitation d'un tube lisse).
3) La paroi du tube en acier du commerce est à présent maintenu à Tp=373K par
condensation de vapeur sur la face extérieure.
4) Calculer, dans le cas du tube en acier du commerce, le coefficient de transfert thermique
h en utilisant l'équation de Pétukov.

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CONVECTION NATURELLE
7. Theiere

Une théière de forme sphérique (15cm de diamètre extérieur) est laissée au repos à l’air libre.
Sa température, supposée uniforme en surface et à l’intérieur, est de 95 °C, et celle de l’air de
20 °C.
1) Comment justifieriez vous l’hypothèse de température uniforme de l’eau à l’intérieur de
la théière ?
2) Représenter un profil de vitesse de l'air environnant sur une droite horizontale à mi
hauteur de la théière.
3) Quelle est la vitesse (instantanée) de refroidissement (en K/s) de la théière ?

Nous conseillons la démarche de calcul suivante :

- définir le système et poser le premier principe


- les propriétés de l’air (n, Pr, l) à prendre en compte seront déterminées à une température
particulière que l’on précisera.

- on calculera :
• le nombre de Rayleigh qui caractérise la situation;
• le nombre de Nusselt moyen (préciser la corrélation retenue);
• le coefficient de transfert de chaleur ;
• la puissance cédée à l’air par la théière ;

- En faisant l’hypothèse que la théière et l’eau sont assimilables (d’un point de vue de la masse
et de la capacité calorifique) à une sphère constituée d'eau, de diamètre extérieur D = 0,15 m,
on calculera sa vitesse instantanée de refroidissement.

Hypothèses :
• Seuls les transferts convectifs sont pris en compte.
• L'influence du support de la théière sur l'écoulement d'air (et sur les transferts de chaleur)
est négligée.

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8. Panneau solaire photovoltaïque

Un panneau solaire photovoltaïque vertical de L=3 m de hauteur et de l=1.5 m de largeur est


isolé thermiquement sur une face, et exposé au rayonnement solaire qs=750 W/m2 sur l'autre
face. La surface exposée a un facteur d'absorption α s =0.8 pour le rayonnement solaire. Le
panneau n'est pas exploité électriquement.
En supposant que l'énergie reçue par la plaque est dissipée par convection dans l'air calme
environnant à T∞ = 300 K , calculer la température moyenne de surface du panneau.
Remarque : un processus itératif sur la température de surface à calculer sera nécessaire pour
démarrer le calcul.

9. Double vitrage

Nous nous intéressons à un double vitrage constitué de deux plaques de verre de 22 cm de coté,
enfermant une lame d'air de 20 mm d'épaisseur.

1) Représenter un schéma électrique équivalent pour le transfert de chaleur entre l'air à


l'intérieur de la pièce et l'air extérieur. Identifier précisément le type de transfert mis en
jeu pour chaque résistance.

2) Nous supposons à présent que les faces du vitrage au contact de l'air emprisonné sont
portées à 15°C (coté pièce) et -10°C (coté extérieur). Calculer :
a. la puissance thermique perdue si on suppose que l'air entre les deux plaques
est immobile.
b. la puissance thermique perdue si on suppose que l'air entre les deux plaques
est soumis à de la convection (cas réel).

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