Cours de Mécanique des Fluides Incompressibles

Bureau d’Etudes BE2.3 – Enoncé

Brèche dans une dune de protection du littoral

On considère l’impact de Xynthia sur une partie de la côte atlantique française, plus précisément une brèche survenue dans
la dune de la Faute-sur-Mer, dans l’estuaire du Lay (voir les Figures 1 et 2). On cherche à caractériser l’écoulement dans la
brèche. On se place en régime établi, l’eau coulant par la brèche ouverte sur une largeur Lb = 10 m et telle que la hauteur
de sable soit Zb = 2,2 m (Figure 3).

1. On note h1 = 4,7 m le niveau en mer assez loin de la brèche pour que la vitesse d’engouffrement de l’eau y soit
imperceptible (cette hauteur prend en compte la marée et la surcote). En supposant que la charge est conservée en
traversant la brèche, et que l’écoulement est critique au maximum de la cote du fond Zb , que vaut le débit Q passant
à travers la brèche ?
2. Calculer hc . Calculer la cote de la surface libre au-dessus de la brèche et comparer avec la cote en mer h1 .
3. Le niveau h0 côté estuaire est donné par le régime d’écoulement du Lay en régime normal. On assimile la section à
un rectangle de largeur LLay = 50 m et on suppose que la courbure du fleuve n’a pas d’effet. Calculer h0 pour un
débit moyen du Lay QLay = 14 m3 /s, sachant que son lit est fait de grains de sable de diamètre moyen d = 0,3 mm,
et que sa pente vaut I = 0,0015 dans cet estuaire.
4. Lors d’une crue, le débit du Lay peut atteindre Q0Lay = 600 m3 /s. Dans ces conditions, que vaudrait h0 ?

Figure 1 –L’estuaire du Lay vu du Sud (d’après Mercier et Chadenas, 2014).

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 Figure 2 –Une autre vue aérienne depuis le Nord (d’après Stomp et al. (2010).

Figure 3 –Profil schématique de la brèche.

Références
Slomp et al. (2010), Retour d’expériences après la tempête Xynthia en France, leçons pour les Pays Bas, rapport HKV
Consultants.
D. Mercier et C. Chadenas, « La tempête Xynthia et la cartographie des « zones noires » sur le littoral français : analyse
critique à partir de l’exemple de La Faute-sur-Mer (Vendée), Norois, 222 | 2012, 45-60.
http://journals.openedition.org/norois/3895