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BLOCKCHAINS ET CRYPTO-MONNAIES
Encadré par :
Mr. FERROUHI El Mehdi.
Réalisé par:
FATH CHRAFIH Manal ,
GASSI Oussama.
Aucune dédicace ne saurait exprimer notre respect, notre amour éternel et notre
considération pour les sacrifices que vous avez consenti pour notre instruction et notre bien-
être.
Nous vous remercions pour tout le soutien et l’amour que vous nous portez depuis notre
enfance et j’espère que votre bénédiction nous accompagnera toujours. Que ce modeste travail
soit l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices, bien que
je ne vous en acquitterai jamais assez. Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder santé, bonheur
et longue vie et faire en sorte que jamais je ne vous déçoive. A nos chers et adorbles frères et
sœurs. En témoignage de notre affection fraternelle, de notre profonde tendresse et
reconnaissance, nous vous souhaitons une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le
tout puissant vous protège.
À nos amis de toujours : En souvenir de notre sincère et profonde amitié et des moments
agréables que nous avons passés ensemble. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de
notre respect le plus profond et notre affection la plus sincère.
2
Remerciements
L’aide et le soutien de certaines personnes étaient indispensables pour la réalisation de cet
honorable travail.
Nos premiers remerciements vont vers notre encadrant de mémoire, Monsieur El Mehdi
Ferrouhi. Merci pour votre soutien, votre confiance et pour votre suivi quotidien. Nous vous
remercions pour le temps que vous nous avez consacré, malgré le confinement, vous
répondiez présent pour continuer le travail pédagogique à distance. Merci d’avoir contribué à
la réalisation de cette étude. Un simple merci ne suffira pas pour vous témoigner notre
reconnaissance. Merci, entre autre, d’avoir cru en notre projet. Nous n’aurions pas pu
effectuer ce travail sans votre soutien et aide.
Nous tenons à remercier toute l’équipe pédagogique de l’Université Ibn Tofail et les
intervenants professionnels responsables de notre formation pour leur aide et leur
professionnalisme.
Nous adressons nos sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes
les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé nos
réflexions et ont accepté de nous rencontrer et de répondre à nos questions durant nos
recherches.
Nous tenons à remercier chaleureusement nos Parents. Merci d’avoir été présents et nous
avoir offert le meilleur tout au long de nos 21 ans. Merci pour votre amour, votre confiance
sans limites, vos sacrifices et vos attentions pour chacun d’entre nous. Il n’y a rien de plus
important qu’une famille soudée et respirant l’amour. Merci pour nous avoir transmis des
valeurs essentielles, le respect, l’empathie, le travail et nous avoir donné les clés pour nous
épanouir pleinement.
3
Résumé
Avant de commencer une explication assez détaillée de la crypto-monnaie, nous vous
fournirons quelques lignes après le résumé afin que vous puissiez vous faire une première
idée sans avoir à comprendre le rapport complet.
Généralement créée par un logiciel open source, la crypto-monnaie est cryptée et seules les
personnes disposant du code de décryptage peuvent l'utiliser. Il peut s'agir d'un mot de passe,
d'une empreinte digitale ou d'autres informations qui peuvent vous identifier. Contrairement
aux devises ordinaires, les transactions financières sont très rapides, très bon marché et
totalement anonymes. Grâce au système cryptographique, les transactions ne seront pas
altérées.
L'exigence de décentralisation est que les utilisateurs doivent vérifier les transactions. Ils
sont appelés «mineurs». Mais tout travail méritant salaire, il fallait bien que ces utilisateurs
soient rémunérés. C'est pourquoi Bitcoin a été créé. Par conséquent, les mineurs paient en
Bitcoin pour le travail qu'ils font (c'est-à-dire le décryptage de la blockchain).
4
Sommaire
CHAPITRE I : QU’EST-CE QUE LA CRYPTO-MONNAIE ?.......................................................8
1. Définition :...................................................................................................................... 8
2. Histoire :........................................................................................................................ 11
3. Avantages et inconvénients :......................................................................................... 13
4. Bitcoin, Etheruem, Ripple, Tether................................................................................ 15
CHAPITRE II : QU’EST-CE QUE LA BLOCK CHAIN ?...........................................................18
1) Définition :.................................................................................................................... 18
2) Block Chain publiques et privés :................................................................................. 29
3) Les usages de la blockchain :....................................................................................... 32
4) Les enjeux techniques :................................................................................................. 33
CHAPITRE III : ANALYSE DESCRIPTIVE DE L’ÉVALUATION DES CRYPTO-MONNAIES......37
1. Calcul du coefficient de corrélation :........................................................................... 37
2. Calcul de la corrélation entre la capitalisation boursière des ETH et la capitalisation
boursière de la BTC............................................................................................................ 38
3. Les crypto-monnaies et la fiscalité :............................................................................. 39
4. Le bitcoin fonctionne en périodes de crise et permet donc d’éviter le contrôle des
capitaux.............................................................................................................................. 42
5. Les risques..................................................................................................................... 42
6. La valeur du bitcoin sur le marché secondaire............................................................ 43
CONCLUSION GÉNÉRALE :................................................................................................44
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...............................................................................45
5
Introduction
Contrairement aux réseaux bancaires, les crypto-monnaies ne sont pas régulé par un
gouvernement ou par une banque centrale et vous en êtes entièrement propriétaire. La plupart
de ces crypto-monnaies comme le Bitcoin sont également présentées en quantité limitée
comme l’or ce qui empêche l’inflation et garantie une valeur sûre pour le long terme.
Il existe aujourd’hui près de 2969 crypto-monnaies. Leur diffusion est très inégale. Quatres
d’entre elles, Bitcoin, Ethereum, Tether et Ripple dominent les transactions et les
capitalisations (179.02 billiards d’euros pour Bitcoin, 27.11 billiards d’euros pour l’Ethereum,
9.20 billiards d’euro pour Tether et 8.93 billiards d’euro pour Ripple).
1
DE FILIPPI P. (2018). « Qu’est ce que la blockchaine », Blockchaine et cryptomonnaies, p.39-73.
6
Maintenant que les crypto-monnaies comme Bitcoin ont prouvé leur valeur, leur capacité à
fonctionner dans le monde réel, et ont montré qu'ils possèdent un réel pouvoir d'achat, de plus
en plus les banques, les entreprises d'investissement et les organismes commerciaux, ainsi que
des détaillants, ont commencé à accepter leurs formes comme monnaie et de moyen de
paiement légitime.
Donc faut-il investir dans les crypto-monnaies ? Et plus précisément quelle crypto-
monnaie choisir ?
Dans les deux premiers chapitres on va répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce que la
crypto-monnaie ? Et qu’est-ce que la Blockchain ? En second lieu, dans le troisième chapitre,
on va analyser l’évaluation des crypto-monnaies pendant les 6 derniers mois
7
Chapitre I : Qu’est-ce que la crypto-monnaie ?
Les monnaies virtuelles, comme le Bitcoin (Bitcoin), sont actuellement les plus populaires
parmi les quelque 2000 monnaies les plus populaires dans le monde. Ce sont des monnaies
virtuelles, très énergivores compte tenu de l'électricité dont elles ont besoin. Ils sont basés sur
le cryptage et les protocoles informatiques pour les transactions décentralisées. En ce qui
concerne Bitcoin, le protocole s'appelle blockchain ou blockchain. Quel que soit le
développement des crypto-monnaies, les technologies qui les prennent en charge resteront et
des changements sont susceptibles de se trouver dans leurs applications.
Même Bitcoin est actuellement une monnaie très incomplète. Ce n'est pas un gentleman
légitime, et donc pas un étalon précieux. Son utilisation dans le commerce est encore
insignifiante, et sa forte volatilité le rend incapable de remplir la fonction de réserve de valeur,
et ça ce qu’on va voire dans ce chapitre.
1. Définition :
La crypto-monnaie est un sujet très intéressant et intrigant qui est devenu un phénomène
mondial. Il est différent de toutes les devises que l'on trouve partout dans le monde. Du
fonctionnement de la crypto-monnaie, à qui la possède ou la contrôle, ses avantages et limites,
son utilisation et bien plus encore, sont tous basés sur de nouvelles idées et de nouveaux
processus.
Ce sont des monnaies alternatives qui n’ont de cours légal dans aucun pays du globe. Leur
valeur n’est pas indexée sur le cours de l’or ni sur celle des devises classiques et elles ne sont
8
pas non plus régulées par un organe central ou des institutions financières. Il n’y a pas de
banques centrales à leurs têtes. Et pourtant, sécurité et transparence sont leurs principaux
atouts ! Car en effet la cryptographie sécurise les transactions qui sont toutes vérifiées et
enregistrées dans un domaine public, assurant tout à la fois confidentialité et authenticité,
grâce à la technologie Blockchain.
Les personnes qui font de la crypto-monnaie sont appelées des mineurs. On dit qu'ils
exploitent la crypto-monnaie. Les mineurs font partie intégrante de ce processus. Sans eux, la
blockchain sera gelée. En fait, un mineur a confirmé la transaction qui s'est produite sur la
blockchain.
Par exemple, supposons que Peter donne à Paul 3 bitcoins. La transaction sera
immédiatement diffusée sur le réseau via un réseau peer-to-peer d'ordinateurs appelés nœuds.
Cependant, ce n'est qu'après un certain temps que les ordinateurs appartenant au réseau
utiliseront des algorithmes spécifiques à la blockchain pour confirmer les transactions.
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Les mineurs vérifient les transactions derrière ces ordinateurs sur le réseau. Afin de
confirmer la transaction, le mineur doit trouver le produit de la fonction cryptographique qui
relie le nouveau bloc à son prédécesseur. C'est ce qu'on appelle la preuve de travail. En
échange de leurs services (et de la puissance de calcul utilisée à cet effet), ils reçoivent des
récompenses sous forme de jetons ou de jetons.
Le rôle des mineurs de crypto-monnaie est de vérifier les transactions effectuées. Par
conséquent, il paie en jetons de crypto-monnaie qui ont confirmé le nouveau bloc.2
Pour détruire la crypto-monnaie, il vous suffit généralement d'installer un logiciel sur votre
ordinateur à l'aide d'un processeur ou d'une carte graphique (ou même les deux), ce qui peut
résoudre le problème de cryptage qui nécessite une puissance de calcul relativement
importante, ce qui vous donnera accès à un cryptage problématique La nouvelle unité de
monnaie.
Mais attention, les principales crypto-monnaies sont trop difficiles à exploiter pour les
particuliers. L'extraction de nombre d'entre eux est devenue hautement spécialisée, se
déroulant en partie dans des fermes chinoises, des milliers de mètres carrés de bâtiments, où
des milliers de serveurs fonctionnent jour et nuit pour extraire des crypto-monnaies (Bitcoin,
Litecoin, etc.) .
Face à cette concurrence, des solutions de cloud mining ont été développées. Pas besoin
d'investir dans du matériel spécifique. Il ne vous reste plus qu'à entrer en contact avec une
entreprise qui a investi dans l'équipement nécessaire et «loué» votre puissance de calcul. Mais
attention, il existe de nombreuses arnaques!
2
https://www.cafedelabourse.com/archive/article/bitcoins-monnaie-virtuelle-investir-crypto-monnaie
10
2. Histoire :
Tout cela a commencé le 3 janvier 2009, quand le fameux Satoshi Nakamoto a publié en
ligne un article sur le bitcoin. Au début, c’est simple, le bitcoin ne vaut rien. Le 5 octobre
2009 est publié le premier taux de change bitcoin/dollar, il vaut environ 0,001 dollar
américain, un dixième de centime.
Quand le Bitcoin a été créé, il avait une valeur d'un peu plus d'un centime. Cependant, la
valeur a augmenté rapidement et à la fin de 2009. La première transaction était en 22 mai
2010 dans le monde réel : sur un forum, un développeur propose 10 000 bitcoins pour deux
pizzas, le bitcoin vaut alors 0,003 dollar donc 30 dollars pour les deux pizzas. Cet événement
fondateur est devenu la « fête du bitcoin » et chaque année, le 22 mai, est célébré le « Bitcoin
Pizza Day ». C’est à cette époque que commencent à apparaître les premiers marchands
acceptant les bitcoins.
11
Le dernier message de Satoshi Nakamoto sur le principal forum était le 12 décembre avant
de quitter le projet, annonçant simplement être passé à autre chose. Il passe la main à Gavin
Andresen en lui confiant la clé d’alerte (qui permet de publier une alerte à tous les « clients »
bitcoin, c’est-à-dire les nœuds du réseau).
En novembre 2013, la société Virgin Galactic, qui promet des vols commerciaux dans
l’espace, accepte désormais des paiements en bitcoins. Ainsi qu’en Décembre 2013, Vitalik
Buterin publie son livre blanc dans lequel il décrit son projet Ethereum. Et au début de 2014,
il met en prévente les premiers ethers pour financer son projet.
En 2014, MtGox qui est une plateforme d’échange de bitcoins, basée à Tokyo, s’effondre
brutalement suite à une cyberattaque. Les pirates ont détourné 744408 bitcoins.
En février 2015, plus de 100 000 commerçants acceptent désormais le bitcoin, aux quatre
coins du monde, comme Microsoft, Dell, Twitch, Expedia ou encore PayPal. En octobre,
l’hebdomadaire The Economist fait sa une sur la blockchain (« The Trust Machine »)
annonçant que « la technologie derrière le Bitcoin pourrait changer le monde ».
En avril 2016, Bistamp devient la première plateforme d’échange BTC/EUR à obtenir une
licence nationale.
En mai 2017, plus de 1 000 monnaies virtuelles circulent sur le marché. Et à la fin de
l’année, le bitcoin atteint des records et sa valeur approche les 20 000 dollars. Quelques jours
plus tard, elle chutera de 30%.3
3
PHILIPPE HERLIN (2018). J’achète du bitcoin, Eyrolles, Paris, France.
12
Maintenant que les crypto-monnaies comme Bitcoin ont prouvé leur valeur, leur capacité à
fonctionner dans le monde réel, et ont montré qu'ils possèdent un réel pouvoir d'achat, de plus
en plus les banques, les entreprises d'investissement et les organismes commerciaux, ainsi que
des détaillants, ont commencé à accepter leurs formes comme monnaie et de moyen de
paiement légitime.
3. Avantages et inconvénients :
Un virement bancaire par exemple nécessite entre un et trois jours pour être complété dans la
majorité des cas. Avec une crypto monnaie, ce temps d'attente est énormément réduit, voire
inexistant, dans certains cas.
Des frais sont appliqués à chaque virement bancaire classique. Ces commissions, qui sont
prélevées par les banques, sont inexistantes lorsqu'on utilise les crypto monnaies.
MAINTIEN DE L'ANONYMAT :
Beaucoup de gens y travaillent depuis que l'anonymat est maintenu. Il protège le vol
d'identité.
Les informations personnelles n'ont pas d'importance car le paiement peut être effectué et
finalisé avec l'identité virtuelle de l'utilisateur.
13
PAS D'INFLATION :
Il n'y aura pas d'inflation car aucune force politique ne peut changer l'ordre d'utilisation des
pièces et des mines dans la crypto-monnaie.
Bitcoin ne peut pas être manipulé par une personne, une organisation, un pays puisqu’il utilise
un algorithme complexe.
Malgré leurs nombreux avantages, les monnaies électroniques possèdent également certains
inconvénients et non des moindres.
Depuis ses débuts, les crypto-monnaies sont connues pour avoir une nature très volatile. Il est
imprévisible et risqué d'investir sans comprendre les facteurs de risque possibles. Comme il y
a une quantité limitée de pièces et que leur demande augmente chaque jour qui passe. En
conséquence, les gens deviennent sceptiques s'ils investissent ou non.
Les gens n’ont pas ou très peu de connaissances de base concernant la crypto-monnaie. La
crypto-monnaie est un système nouvellement introduit et elle utilise une technologie de
chaîne de blocs assez compliquée, des charges de tours et de rebondissements pour apprendre
et s'adapter. Sans comprendre la crypto-monnaie, il est risqué de la gérer.
Les gens ont encore du mal à comprendre comment fonctionnent les crypto-monnaies et la
technologie blockchain, ils sont donc souvent victimes de vols et d'escroqueries en laissant
d'autres personnes garder une trace de leurs bitcoins.
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NE SONT PAS ACCEPTÉES PARTOUT :
Les crypto-monnaies ne sont toujours pas acceptées partout. Certains pays du monde n'ont
toujours pas accepté et légalisé l'utilisation de la crypto-monnaie, il pourrait donc être difficile
de transiger de l'argent partout dans le monde.
-Bitcoin : connue sous le symbole BTC est le type de crypto-monnaie ou monnaie digitale
le plus populaire. C’est un système de transaction électronique fonctionnant sur le principe de
le Block Chain, qui est une technologie de stockage et de transmission d’information sans
organe central de contrôle. Pour ce faire ce réseau fonctionne sur le principe du pair à pair
(peer to peer), autrement dit les échanges s’opèrent d’ordinateur du réseau à ordinateur du
réseau, sans passer par un serveur central. L’unité de compte du réseau Bitcoin qui fait l’objet
de ces transactions est le bitcoin. Pour être effectives les transactions d’un utilisateur à un
autre doivent être enregistrées sur le Block Chain.
Le Bitcoin a atteint le pic plus de 19 000 $ US en décembre 2017, puis est retombé à
environ 6500 $ US, puis est remonté à environ 9354 $ US juillet 2020. Ceux qui détiennent
l'indice peuvent subir de lourdes pertes soudaines.
4
Dapps : les applications décentralisées sur Ethereum, aussi appelées dApps, qui sont permises par les smart-
contrat laissent place à l’innovation et à la possibilité de repenser tout ce qui, aujourd’hui, demande un contrôle
centralisé.
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-Ripple : Ripple a résolu ces problèmes et a trouvé une solution pour incorporer le Block
Chain avec les devises existantes. Ripple est un système de paiement basé sur le Block Chain
qui rend le transfert d'argent mondial moins cher, plus rapide et plus efficace à l’aide de jetons
XRP. Ici, l'argent n'a pas besoin d'être une monnaie fiduciaire, mais tout élément de valeur
(par exemple, l'or, les actifs numériques, etc.). Il émet également sa propre devise native
appelée XRP5. La technologie à la base de Ripple a été développée depuis 2004, cependant
elle n’a vraiment commencé à décoller que dix ans plus tard en 2014. Elle est actuellement la
troisième plus grande crypto-monnaie juste derrière Bitcoin et Ethereum.
-Tether : Cette crypto-monnaie a été conçue pour que sa valeur soit toujours égale à un
dollar américain. Ainsi, Tether permet d’échanger des crypto-monnaies pour leur valeur en
dollars (et vice versa) sans jamais devoir quitter l’univers des crypto-monnaies. Ce procédé
permet d’éviter les risques liés à la volatilité de certaines crypto-monnaies, tout en bénéficiant
des avantages de la blockchain en termes de sécurité et de désintermédiation des échanges.
Elle repose cependant sur un opérateur centralisé. À la différence des crypto-monnaies
traditionnelles qui sont minées par les participants au réseau, de nouvelles unités de Tether
sont créées à chaque fois que des individus achètent des Tethers à l’entreprise qui gère cette
cryptomonnaie (au prix de 1 dollar). Ces unités seront ensuite détruites dès lors que des
individus les revendent (au même prix) à la même entreprise .6
5
XRP : est un actif numérique conçu pour les paiements, il s’agit de l’actif numérique natif du XRP Ledger, une
technologie de Block Chain open source, sans autorisation et décentralisée qui peut régler les transactions en 3 à
5 secondes
6
PHILIPPE H. (2018). J’achète du bitcoin, Eyrolles, Paris, France.
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Chapitre II : Qu’est-ce que la block chain ?
1) Définition :
Les chaines de blocs sont des réseaux d’égal à égal qui utilisent la cryptologie et les
systèmes d’ordinateurs distribués, et qui peuvent être utilisés pour partager des données et
créer des applications. La Block Chain peut avoir un impact sur de nombreux aspects de la vie
quotidienne axés sur les données, des opérations bancaires et des paiements aux méga
données et aux contrats intelligents.
La Block Chain et le bitcoin ne sont pas la même chose ; le bitcoin est implémenté à l'aide
de la technologie Block Chain, mais cette dernière peut être utilisée dans des contextes
beaucoup plus profonds que le bitcoin ou les crypto-monnaies.
17
titre d’un article du journal The Times. Elle n’a pas tardé à être utilisée par les autres
membres du réseau, pour des applications très variées.
En envoyant une transaction sur le réseau Bitcoin, et en enrichissant cette transaction avec
des métadonnées, il devient en effet possible d’enregistrer des informations de manière
ineffaçable sur la blockchain. Si l’on observe la blockchain de Bitcoin aujourd’hui, on peut y
trouver une grande variété de contenus, tels que le livre blanc de Nakamoto, le logo de
Bitcoin, des codes, mais aussi des images, des blagues, des messages d’amour, des prières, et
un hommage à Nelson Mandela. Ces informations ne sont pas primordiales au fonctionnement
du système, mais elles bénéficient tout de même des propriétés d’immutabilité et
d’irrévocabilité qui caractérisent la blockchain de Bitcoin.
D’une part, la fonction de la blockchain est qu’une fois qu’elle est enregistrée sur cette
base de données décentralisée, les informations ne peuvent plus être effacées ni modifiées
– toute modification des données stockées signifie inévitablement une modification de
l’empreinte numérique du bloc de transactions correspondant. Pour que la nouvelle
blockchain ainsi modifiée soit reconnue par le réseau, il est nécessaire de revérifier ce bloc de
transactions (via le biais du processus de minage), ainsi que tous les blocs successifs de la
chaîne. Il s’agit d’une opération extrêmement énergivore (couteuse en énergie), surtout si la
modification est réalisée dans les plus anciens blocs de la chaîne. De par ce coût élevé, il est
donc pratiquement impossible de modifier ou de censurer les informations stockées sur la
blockchain de Bitcoin (ou de toute autre crypto-monnaie basée sur une blockchain fondée sur
la preuve de travail).
D’autre part, vu que toute transaction effectuée sur une blockchain doit être signée par la
clé privée de la personne réalisant la réalisation, il est facile de vérifier (et de certifier) la
source de cette transaction, et de toutes les informations qui lui sont associées. Bien qu’on ne
connaisse pas nécessairement l’identité des acteurs en question, une fois ces informations
stockées sur la blockchain, ces acteurs ne peuvent plus nier que ces transactions ont été
effectuées, à sauf s'ils peuvent prouver que leurs clés privées ont été piratées ou volées.
Ainsi, dans sa définition la plus brute, la blockchain peut être comparée à un cadastre
décentralisé, certifié et incorruptible. En combinant les technologies de chiffrement
asymétrique (à clé publique et privée) et les fonctions de hachage (ainsi que les Merkle trees),
la blockchain est particulièrement adaptée pour authentifier ou certifier des documents, ainsi
18
que pour enregistrer des données dont l’intégrité doit absolument être préservée. Cependant,
cette méthode a ses propres limites. La transparence inhérente aux opérations de la chaîne de
blocs permet à toute personne accédant au réseau de voir toute information dispersée dans le
registre décentralisé.
Par ailleurs, puisqu’il s’agit d’une base de données indélébile, car les informations sont
stockées dans sa base de données, la taille de la blockchain continuera de croître. Au vu des
coûts que cela implique, il n’est donc pas recommandé d’enregistrer des informations de taille
importante directement sur la blockchain. Ce processus entraînerait en effet une congestion du
réseau qui pourrait éventuellement compromettre le fonctionnement du système dans son
ensemble. Il est préférable d'utiliser la blockchain comme enregistrement de recommandation
plutôt que comme plate-forme d'archivage. Dans la mesure où tout fichier numérique peut être
identifié de façon unique par son empreinte numérique (ou « hash »), un répertoire de fichiers
pourra être créé, s’appuyant sur une blockchain pour incorporer seules les empreintes
numériques de ces fichiers. Ces empreintes serviront alors de moyen de déréférencement,
permettant à tous les membres ayant accès à cette blockchain d’identifier le fichier désiré, et
une fois le fichier téléchargé (à partir d’une autre plate-forme) – de vérifier qu’il s’agit bien
du bon fichier.
C’est le modèle utilisé aujourd’hui par les réseaux pair à pair pour le partage de fichiers,
tels que BitTorrent notamment. Mais ces réseaux ne s'appuient pas sur la blockchain pour
lister les fichiers, ils souffrent d'une limitation importante, c'est-à-dire qu'ils ne peuvent
garantir la légalité des empreintes numeriques communiquées par les membres du réseau. Par
exemple, il est assez fréquent sur BitTorrent de télécharger des fichiers compromis (voire
même des virus) injectés dans le réseau par des acteurs malveillants. Même si les utilisateurs
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peuvent vérifier l’exactitude des empreintes numériques de ces fichiers, il leur est impossible
de s’assurer que ces empreintes correspondent effectivement aux fichiers qu’ils recherchent.
De façon plus générale, l’un des problèmes qui peut renconter un grand nombre de réseaux
pair à pair décentralisés, c’est qu’il est relativement facile pour des acteurs de manipuler les
données qui y circulent, car avant d’arriver à sa destination, tout message doit être relayé par
un ou plusieurs nœuds du réseau. Ces derniers pourraient donc altérer le contenu du message
avant de le relayer aux autres membres du réseau, sans que l’émetteur ou le destinataire du
message puissent s’en apercevoir c’est ce qu’on appelle une attaque de type man-in-the-
middle.
Ce problème ne se présente pas dans le cas des réseaux pair à pair qui reposent sur la
blockchain. En effet, indépendamment de l’algorithme de consentement utilisé, le
fonctionnement de la blockchain ne peut s’effectuer que si tous les nœuds du réseau sont en
accord en ce qui concerne l’état des informations stockées sur cette base de données
décentralisée. Toute tentative de modification de l’une de ces informations en dehors du
consensus sera immédiatement rejetée par les autres membres du réseau.
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Associée aux techniques de hachage, cette particularité de la blockchain permet de prouver
l’existence d’un document à un moment donné. Au vu de la malléabilité et de la
reproductibilité des fichiers en format numérique, il est généralement difficile de définir, avec
certitude, la date de création exacte de ces fichiers. Bien qu’il ne s’agisse que d’une solution
partielle, l’empreinte numérique d’un document enregistrée au sein d’un bloc de transactions
et horodatée par la blockchain permettra de montrer l’existence de ce document au moment
même où la transaction a été effectuée (proof-of-existence). La personne qui possède la clé
privée ayant opéré la transaction pourra alors prouver qu’elle détenait effectivement ce
document à ce moment donné. Grâce à la blockchain, ces opérations peuvent se réaliser sans
passer par un opérateur de confiance (comme un notaire) et sans besoin de n’afficher aucune
information concernant le contenu du document ou l’identité de la personne l’ayant enregistré.
Ces informations ne seront dénoncées aux acteurs intéressés que lorsqu’il sera nécessaire de
prouver l’existence ou la possession du document.
Sécurisé : Ce qui rend la blockchain plus sécurisée, c’est qu’impossible pour quiconque
de falsifier les transactions ou les enregistrements du grand livre présents dans la
blockchain, elle est donc considérée comme une source fiable d'informations.
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Distribué : Blockchain fonctionne en mode distribué, dans lequel les enregistrements
sont stockés dans tous les nœuds du réseau. Si un nœud tombe en panne, cela n'affecte
aucun autre nœud ni aucun autre enregistrement, car ils sont répartis globalement sur tous
les nœuds.
Créée pour soutenir les opérations d’un système de paiement décentralisé, la blockchain de
Bitcoin a été spécifiquement conçue pour faciliter le transfert et l’échange de devises
numériques, d’un bout à l’autre de la planète, sans l’intermédiaire d’un opérateur de
confiance. L’adaptation progressive des caractéristiques propres à cette nouvelle technologie a
engendré de nouvelles applications s’appuyant notamment sur la transparence et
l’immutabilité de la blockchain pour enregistrer des informations de façon durable, ou encore,
pour prouver l’existence d’un fichier à un moment donné, sans pour autant en dévoiler le
contenu.
Mais la blockchain de Bitcoin (et celle des autres crypto-monnaies qui s’en sont inspirées)
est incapable d’administrer des opérations de type plus avancé. S’il est vrai qu’elle permet de
codifier un certain nombre de conditions régissant l’exécution de certaines transactions, ces
conditions restent de portée relativement limitée. Le langage de programmation utilisé par
Bitcoin ne permet de gérer que des opérations de base (à savoir, des opérations logiques ou
arithmétiques) exécutées de manière séquentielle. C’est le langage utilisé, notamment, pour la
mise en place des systèmes de signatures multiples (multi-sig) qui n’autorisent le transfert des
Bitcoins qu’en cas de transaction contresignée par un ensemble prédéfini d’acteurs.
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et de les exécuter de manière sécurisée et décentralisée. Ces logiciels peuvent gérer des
opérations plus complexes que les opérations qui peuvent être effectuées sur la blockchain de
Bitcoin ou d'autres crypto-monnaies. D'une part, ils permettent de définir des opérations
complexes réalisées de manière non séquentielle afin de mieux gérer l'exécution de certaines
transactions. D'autre part, en plus de pouvoir vérifier si une transaction remplit les conditions
nécessaires à l'exécution de l'échange, ces logiciels peuvent également générer de nouvelles
transactions en réponse à des transactions précédentes. Enfin, bien que la plupart des
blockchains traditionnelles se limitent à faciliter l'échange de devises entre différents
utilisateurs du réseau, ces nouvelles blockchains permettent aux utilisateurs d'interagir avec
des applications qui existent au sein du réseau : nous les appelons des «smart contracts» (En
français, le terme traduit littéralement par «contrat intelligent»). Malgré les noms des smart
contracts, au sens juridique, ce ne sont pas de vrais contrats, encore moins des contrats
intelligents. Plus important encore, il s'agit des logiciels informatiques qui contiennent une
série d'instructions qui doivent être interprétées par la machine. La différence entre ces
logiciels et les logiciels traditionnels est qu'ils ne sont pas stockés sur un serveur central et
qu'ils ne sont pas contrôlés par un opérateur qui peut contrôler, affecter ou même arrêter
d'effectuer ces opérations. Les contrats intelligents sont des logiciels qui résident dans un
registre décentralisé (dans ce cas, la blockchain). Ils sont exécutés conjointement par tous les
participants qui apportent leurs ressources informatiques à la blockchain. Chaque contrat
intelligent a sa propre adresse sur la blockchain, et chaque fois qu'un individu traite avec cette
adresse, tous les nœuds du réseau exécuteront le code informatique lié au contrat intelligent.
Personne ne peut modifier le code de ces contrats intelligents. Une fois enregistrée sur la
blockchain, l'exécution peut être "garantie" sans être affectée ou empêchée par l'intervention
de tiers.
Par conséquent, ces logiciels permettent à des individus non soumis à un contrat de
confiance d'interagir entre eux sans l'intervention d'un opérateur central. Il est souvent
difficile de transférer des fonds sur Internet (par exemple, pour obtenir des produits ou
accéder à des services) car il n'y a aucune garantie que la contrepartie remplira ses
obligations. Dans cette perspective, l'interaction des internautes est généralement gérée par un
intermédiaire ou une institution de confiance et est chargée de vérifier que chaque personne
remplira ses obligations respectives.
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Blockchain fournit une solution décentralisée à ce problème de confiance. Grâce aux smart
contracts, il est en effet possible de coder certaines opérations dans des logiciels
informatiques pour s'assurer qu'une fois certaines conditions remplies, les smart contracts
exécuteront automatiquement des transactions à une adresse donnée. Par exemple, un certain
nombre de virements mensuels automatiques peuvent être programmés dans les employés, ou
des frais d'utilisation payés chaque fois que quelqu'un accède à un contenu numérique, ou des
«comptes séquestres, uniquement lorsque le consommateur annonce qu'il a reçu les biens
demandés. Alors seulement, débloquez les fonds.
Bien qu'il ne s'agisse pas d'un contrat au sens traditionnel du terme, un smart contract peut
coder certaines clauses contractuelles dans un système informatique. Ensuite, le système sera
responsable de l'exécution de ces clauses (en fonction du type de clause) (totalement ou
partiellement), indépendamment de la volonté des parties. Même si la contrepartie du contrat
décide de ne pas exécuter ses obligations, elle n'a aucune possibilité d'intervenir pour modifier
ou arrêter l'exécution du code informatique, car le code informatique est enregistré sur la
blockchain au moment de la transaction protocole.
L'analogie avec les distributeurs automatiques est souvent utilisée pour illustrer le
fonctionnement des smart contract.
De même, les contrats intelligents peuvent organiser les termes du contrat convertis en
logiciels informatiques. Une fois les conditions du contrat remplies, le code du contrat sera
automatiquement exécuté par tous les membres du réseau. Même si les parties au contrat ne se
24
font pas confiance, la blockchain leur permet de créer une relation contractuelle sécurisée
dont la relation est garantie par la technologie de base (et non par le système juridique).
À l'exception des applications financières, il existe très peu de situations dans lesquelles les
termes d'un contrat peuvent être entièrement codifiés en fonction des informations contenues
dans les transactions effectuées sur la blockchain. La plupart des contrats nécessitent la saisie
d'informations externes, par exemple, la date de livraison effective lors de l'achat en ligne, le
jeu ou le résultat du jeu lors de l'achat en ligne. Paris sportifs, ou température et humidité
extérieures dans le cas d'une police d'assurance sécheresse. De plus, de nombreuses clauses
contractuelles ne peuvent être mises en œuvre qu'après une intervention humaine ou un
jugement. Cela est particulièrement vrai lorsque tous les contrats exigent un certain degré de
subjectivité.
Par exemple, si les conditions de paiement liées à l'utilisation des ressources numériques
peuvent être codifiées dans le contrat intelligent, dans le cas de la signature d'un contrat de
travail, il est impossible d'utiliser un contrat intelligent pour déterminer si le travail a été
effectué conformément à des normes prédéfinies. Seul le jugement humain peut déterminer la
bonne solution au contrat.
Cette limitation peut être surmontée par des services de passerelle qui connectent la
blockchain au reste du monde. Étant donné que les smarts contracts déployés sur la
blockchain ne connaissent que les informations stockées sur la blockchain, ces services de
passerelle permettent aux opérateurs d'enregistrer directement des informations sur la
blockchain afin que les participants (et les logiciels) puissent accéder aux informations.
Interagissez sur cette blockchain. Parce qu'ils ont la capacité de fournir des informations qui
autrement ne seraient pas accessibles sur la blockchain, ces services sont parfois appelés
«oracles» : ils ne sont en fait qu'une série de sources d'informations d'authentification
provenant : ou de plusieurs opérateurs professionnels.
25
sportifs, ces services permettront d'enregistrer les résultats de certains matchs sur la
blockchain. Les contrats intelligents qui sont programmés pour restaurer les informations
fournies par ces "prévisionnistes" pourront vérifier les véritables gagnants des paris pertinents
et les récompenser grâce au trading automatisé. De même, certains contrats d'assurance
peuvent être déployés sur la blockchain car les termes du contrat peuvent être encodés dans un
logiciel informatique.
Bien que les contrats intelligents ne puissent pas vérifier seuls l'exactitude de certains
événements, ils peuvent s'appuyer sur les informations fournies par les «prévisionnistes» pour
détecter les réclamations et payer automatiquement les primes d'assurance correspondantes.
Le contrat sera déclenché à chaque événement connexe (par exemple, un décès personnel, par
exemple un contrat d'assurance-vie). De toute évidence, il est possible d'exécuter ces contrats
en raison de l'existence de ces services de passerelle.Ces services de passerelle peuvent
enregistrer les informations obtenues d'une source donnée (comme un rapport) sur la
blockchain.
Cependant, par rapport aux contrats intelligents traditionnels, l'autonomie des contrats
intelligents qui dépendent de ces services est considérablement réduite. "Oracle" est un nouvel
intermédiaire de confiance qui peut influencer l'exécution des contrats intelligents en fonction
des informations qu'ils fournissent. Cette solution permet d'arrêter le processus d'exécution en
bloquant "l'oracle" dont il dépend.
26
mais peut également déployer des applications qui ne résident sur aucun serveur, il est donc
contrôlé par n'importe qui.
Pour pallier ce problème, Bitcoin propose d'enregistrer les transactions dans la blockchain
de manière ordonnée et horodatée, et chaque nœud doit se synchroniser avec lui: c'est la
blockchain. Cette chaîne est unique et permet à tous les nœuds de parvenir à un consensus sur
l'état du registre. Le bloc contient une liste de transactions qui modifient l'état du registre.
L'ajout de blocs se fait au niveau de chaque nœud. Par conséquent, tous les nœuds ont la
même copie de la blockchain (avec quelques subtilités).
Chaque bloc fait référence au bloc précédent et le bloc précédent forme une chaîne de
blocs qui s'étend jusqu'au "bloc générateur" (le premier bloc à créer). Pour connaître l'état du
registre à un instant donné, il suffit de renvoyer la chaîne de blocs depuis son origine jusqu'au
dernier bloc ajouté avant l'heure considérée.
Une fois la transaction générée par l'utilisateur, la transaction sera transmise aux nœuds
voisins, puis relayée par des pairs sur le réseau. Pour que la transaction émise soit valide,
l'utilisateur doit disposer des fonds requis et avoir une signature valide. Cependant, une
transaction ne sera pas finalisée tant qu'elle ne sera pas incluse dans un bloc. De plus, deux
transactions simultanées, c'est-à-dire une transaction qui tente de dépenser le même bitcoin,
ne peuvent pas être incluses dans le même bloc. Par conséquent, dans ce système, il est
impossible de doubler les dépenses.
27
Il reste à voir quel nœud a le droit de créer le bloc suivant. Les nœuds de génération de
blocs sont des nœuds spéciaux appelés «mineurs». N'importe quel nœud peut devenir un
«mineur», et tous les internautes ont besoin du matériel et des logiciels appropriés. Lorsque
les mineurs reçoivent une nouvelle transaction non validée, ils la placent dans le soi-disant
«ensemble de transactions non confirmées». Cet ensemble est spécifique à chaque mineur et
peut être différent d'un mineur à l'autre en raison du retard de propagation des transactions sur
le réseau. Il s'agit d'une liste de transactions en attente, une fois incluses dans un bloc, ces
transactions disparaîtront.
Si les usages et applications du BC se développent sans aucun doute, confirmant ainsi son
aspect révolutionnaire, certaines incertitudes ralentissent son développement. Ce sont
principalement des limitations techniques, des incertitudes juridiques et même des réticences
culturelles. A titre d'exemple d'incertitude technique, on peut citer la limite de création de 21
millions de bitcoins: même si cette crypto-monnaie a de la valeur, elle continuera
certainement à diminuer. Un autre exemple est que le nombre de transactions peut être vérifié
simultanément dans le même bloc avec une limite supérieure, ou le temps de vérification
prend environ 10 minutes pour vérifier le bloc de transaction.
Chaque blockchain possède un protocole qui prévoit les règles et les procédures à suivre
afin d’enregistrer des données ou des transactions sur une base de données décentralisée. De
façon générale, toute blockchain se situe sur un continuum entre les blockchains
complètement ouvertes et publiques (permissionless) comme Bitcoin, et les blockchains
privées (ou permissioned) contrôlées par un nombre restreint d’acteurs. Le choix entre la mise
7
https://www.cairn.info/revue-i2d-information-donnees-et-documents-2017-3-page-20.htm#no11
28
en place d’une blockchain publique ou privée dépend du degré de confiance et de
transparence demandé par chaque application donnée, ainsi que du nombre de transactions
que cette application va devoir gérer.
En règle générale, la sécurité des blockchains publiques est garantie par la crypto-monnaie
qui leur est associée. En effet, en l’absence d’opérateur centralisé responsable pour
administrer le réseau, le fonctionnement de ces blockchains est assuré grâce à des mécanismes
de marché qui découlent de la théorie des jeux. Jusqu’à présent, la plupart des blockchains
publiques s’appuient sur un protocole semblable à celui de Bitcoin, où l’enregistrement des
données sur la blockchain se fait par le biais d’un mécanisme nommé « proof of work »
(« preuve de travail »). Ce protocole (décrit en détail dans le chap. I) s’appuie sur la puissance
de calcul fournie par les participants du réseau afin de préserver l’intégrité des données
stockées sur la blockchain. D’une part, ce mécanisme permet de dissuader les individus mal
intentionnés avec une structure de coûts qui rend toute tentative de fraude ou de corruption
extrêmement coûteuse – aussi bien en termes de temps que d’énergie ; d’autre part, le
mécanisme introduit une série d’incitations économiques en proposant des récompenses (sous
la forme de crypto-monnaies) à tous ceux qui mettent leurs ressources informatiques à
disposition du réseau. Cela permet de garantir la sécurité du réseau, indépendamment de sa
taille ou de sa popularité. Notamment, le système est conçu de façon à garantir que la sécurité
du réseau augmente de façon proportionnelle à la valeur des crypto-monnaies qui y circulent :
plus grande est la popularité du réseau, plus grande sera la valeur financière des crypto-
monnaies qui lui sont associées, et plus fortes seront donc les motivations des acteurs désireux
de compromettre le système pour leur propre bénéfice. Mais l’appréciation de ces crypto-
monnaies va simultanément encourager un nombre croissant de participants à investir leur
puissance de calcul dans le réseau, dans l’espoir d’être récompensés avec celles-ci. Ce qui va
29
ainsi entraîner une augmentation des coûts nécessaires pour manipuler le système, qui
s’accentuent au fur et à mesure que les gains potentiels d’une telle manipulation augmentent.
Pour pallier ces problèmes, de nouvelles blockchains ont été développées avec des
protocoles de validation et de sécurisation qui diffèrent de ceux des blockchains publiques.
Les blockchains privées sont des écosystèmes fermés, qui incorporent des mécanismes de
contrôle concernant les acteurs qui peuvent opérer sur le réseau. Ces blockchains ne sont pas
ouvertes à tout le monde et sont généralement administrées de façon plus restrictive. L’accès
au réseau est réservé à un nombre limité de nœuds dont l’identité doit être préalablement
approuvée. Cela permet d’assigner des autorisations et des droits différents à ces acteurs,
selon leur niveau d’implication dans le réseau, et le degré de confiance qui leur est accordé
par les autres membres du réseau.
Les blockchains privées s’appuient sur des protocoles informatiques qui demandent moins
de ressources informatiques ou computationnelles ; elles ont donc une meilleure capacité de
croissance et d’expansion que les blockchains publiques. De plus, vu qu’elles ne sont
administrées que par des acteurs de confiance, ces blockchains permettent d’opérer au sein
d’un environnement plus contrôlé, avec la possibilité de préserver la confidentialité des
données et celle des transactions effectuées.
Au cours des dernières années, les blockchains privées ont attiré l’intérêt de plusieurs
acteurs institutionnels – les institutions financières notamment – qui redoutent la perte de
contrôle et la transparence qui caractérisent les blockchains publiques. Aujourd’hui, ces
blockchains sont souvent utilisées pour mettre en place de nouvelles formes de collaboration
30
entre différents acteurs en compétition les uns avec les autres, mais néanmoins désireux de
bénéficier d’une plate-forme de transaction en commun : les « blockchains de consortium ».
Le revers de la médaille est que les blockchains privées ne distribuent la confiance qu’à un
nombre limité d’acteurs. Alors que les blockchains publiques fournissent des garanties très
élevées en ce qui concerne leur authenticité et leur intégrité, les blockchains privées sont
contrôlées par un plus petit nombre d’acteurs et peuvent donc être plus facilement manipulées
par un ou plusieurs d’entre eux. Le degré de confiance requis par ces blockchains dépend
ainsi du nombre d’acteurs qu’elles impliquent et du mécanisme de gouvernance adopté par
chacune.
31
La technologie BC a de nombreux avantages et attire tous les secteurs. On distingue 3
typologies d’usages de la BC. La première fonction de la BC a été le transfert d’actifs (crypto-
monnaie, actions, etc.) avec le Bitcoin. Le deuxième usage est un registre qui permet de tracer
des biens ou actifs et d’en prouver leur existence, leur provenance à une date certaine.
Le troisième usage, le plus complexe, est le smart contract, un programme autonome qui
exécute automatiquement des actions validées au préalable par les parties prenantes. Aucune
intervention humaine, une fois démarré, il est impossible d’en modifier les conditions après
l’exécution. Les frais de commission sont infimes (notamment parce qu’il n’y a pas
d’intervention de tiers), les délais d’exécution très courts, et la traçabilité totale. Ethereum,
une BC spécialement dédiée aux smart contracts a même été lancée. Elle fonctionne avec
l’ether, monnaie virtuelle qui sert à payer l’exécution des smart contracts. Les bénévoles
gagnent cet ether en validant des transactions, sécurisant ainsi le réseau.
L’appellation de smart contracts est trompeuse : il ne sera un contrat que si les conditions
de formation du contrat sont réunies. Or, le lien entre l’opération et l’identité du partenaire
reste difficile à établir aujourd’hui. Un smart contract n’est pas forcément un contrat au sens
juridique du terme. Il est plutôt une modalité technique d’exécution de celui-ci.8
Malgré le potentiel de cette nouvelle technologie, une grande majorité des applications de
la blockchain sont encore en phase expérimentale et n’ont pas encore atteint une acceptation
et utilisation de masse. Cette technologie soulève des interrogations importantes, notamment
en ce qui concerne la sécurité des réseaux et des applications fondées sur la blockchain, ainsi
que leur capacité de mise à l’échelle.
Tout d’abord, l’immaturité et la complexité de cette nouvelle technologie sont telles qu’il
n’existe aujourd’hui qu’un petit nombre d’experts capables de comprendre le fonctionnement
et d’analyser les potentielles failles de sécurité de ces systèmes. Ce problème est exacerbé par
8
CLAIRE FENERON PLISSON (2017). « La blockchain, un bouleversement économique, juridique voire
sociétal. », I2D-Information, données et documents, vol. 54, p.20.
32
le fait que – une fois déployé – le protocole d’une blockchain ou le code des applications
déployées sur cette blockchain ne peut pas facilement être mis à jour. L’exécution des
applications sur la blockchain se faisant de façon automatique (et autonome), aucun opérateur
ne peut – à lui seul – intervenir pour en arrêter le fonctionnement. Il est donc fondamental de
s’assurer que ces applications soient développées de façon simple et sécurisée, afin d’éviter le
risque de se retrouver avec une application dysfonctionnelle, dont le code ne pourra plus être
modifié ni altéré. L’occasion s’est déjà présentée d’observer les implications de certaines
failles de sécurité au sein d’une application blockchain. Un premier incident de grande
envergure est survenu en juin 2016, lorsqu’un individu a identifié une vulnérabilité dans le
code d’un smart contract déployé sur la blockchain d’Ethereum, qui détenait alors plus de
150 millions de dollars (en Ethers). Cet individu a exploité cette vulnérabilité afin de
transférer un tiers de ce montant vers un autre smart contract sur lequel il détenait le contrôle.
Seule une action coordonnée des membres du réseau a permis d’apporter une altération au
protocole d’Ethereum afin de récupérer les crypto-monnaies ainsi détournées. Un autre
incident qui hante encore la communauté d’Ethereum a été causé par certaines failles de
sécurité dans le code d’une librairie informatique qui régissait à l’époque un grand nombre de
contrats à signature multiple (multi-sig). Une première faille a été exploitée pour détourner
l’équivalent de 30 millions de dollars de ces contrats ; puis une deuxième a permis de rendre
cette librairie complètement inopérante, entraînant ainsi l’immobilisation de plus d’un million
d’Ethers (dont la valeur est équivalente à plus de 700 millions de dollars aujourd’hui).
Mais les enjeux de sécurité ne se limitent pas uniquement aux failles informatiques.
Comme nous l’avons vu auparavant, le mécanisme de « preuve de travail » (proof of work)
permet d’administrer une blockchain de manière décentralisée, en utilisant des incitations
économiques afin d’encourager les mineurs à investir les ressources informatiques nécessaires
pour administrer et sécuriser le réseau. Cependant, ce mécanisme n’est capable d’assurer la
sécurité du réseau que si aucun acteur (ou groupe d’acteurs) ne détient le contrôle sur plus de
50 % de la puissance de calcul investie dans ce réseau. Une fois ce seuil de 50 % atteint, cet
acteur (ou groupe d’acteurs) pourrait potentiellement censurer certaines transactions, ou
même manipuler des transactions passées.
Ce danger n’est pas uniquement théorique. Malgré leur caractère initialement décentralisé,
on observe déjà une tendance à la centralisation de plusieurs blockchains. Par exemple, après
neuf ans de fonctionnement, une grande partie de la puissance de calcul investie dans le
33
réseau Bitcoin est contrôlée aujourd’hui par quatre grandes coopératives de mineurs (mining
pools), administrées par des entreprises privées en Chine. Cette configuration constitue une
véritable menace pour la sécurité du réseau, puisqu’une collusion entre ces différents acteurs
leur permettrait de prendre le contrôle du réseau. Même si ces acteurs n’ont pas forcément
intérêt à s’associer de cette façon (car cela risquerait de compromettre la sécurité, et donc la
crédibilité du réseau), ils fragilisent néanmoins l’inviolabilité de la blockchain sur laquelle ils
opèrent. Ces grandes coopératives de mineurs opèrent sur un territoire donné, et sont donc
soumises aux lois qui régissent ce territoire. Un gouvernement serait à même de les obliger à
coopérer les unes avec les autres, afin de faire appliquer certaines règles de droit : il pourrait
ainsi réguler ces opérateurs en leur demandant de censurer certaines informations stockées sur
la blockchain, ou d’ignorer des transactions considérées illicites…
Un autre enjeu important est lié à la lenteur et aux risques de congestion qui se présentent
pour une grande majorité des systèmes fondés sur la blockchain. La plupart des blockchains
publiques ne sont capables de gérer qu’un nombre limité de transactions. Par exemple, le
réseau Bitcoin ne peut traiter que 240 000 transactions par jour environ – un nombre bien
inférieur aux 150 millions de transactions traitées chaque jour par des sociétés telles que
VISA. Étant donné le nombre croissant de transactions effectuées chaque jour sur la
blockchain de Bitcoin, le réseau est désormais incapable d’en traiter la totalité. Cette
incapacité a entraîné une forte augmentation des coûts de transaction dans les dernières
années, avec des coûts arrivant au-delà des 50 euros en décembre 2017. Ainsi, de nombreuses
transactions (dont les coûts ne sont pas suffisamment élevés) sont désormais ignorées par le
réseau.
Ces blockchains sont aussi beaucoup plus lentes que la plupart des bases de données
existantes. Il faut environ sept minutes pour qu’une transaction soit enregistrée sur la
blockchain de Bitcoin. Et pour éviter le risque que le bloc dans lequel cette transaction a été
enregistrée ne soit successivement remplacé par un nouveau bloc (qui appartiendrait à une
chaîne ayant requis une quantité de puissance de calcul supérieure), de nombreux opérateurs
ne reconnaissent la validité de ces transactions qu’après avoir reçu un certain nombre de
« confirmations » (c’est-à-dire à la suite de l’enregistrement d’un certain nombre de blocs à la
suite de la chaîne de référence). D’autres blockchains ont des délais relativement plus rapides,
comme la blockchain d’Ethereum par exemple, capable d’enregistrer de nouveaux blocs, en
moyenne, toutes les 10 ou 20 secondes. Ces chiffres restent cependant assez limités, comparés
34
aux fractions de seconde requises pour enregistrer des informations sur des bases de données
traditionnelles.
Cependant, malgré les enjeux importants que cela représente, aucune solution définitive
n’a encore été identifiée pour résoudre le problème lié à la congestion et à la saturation d’une
blockchain. En raison de son irréversibilité, chaque nouvelle transaction enregistrée sur une
blockchain provoque un accroissement de la taille de sa base de données à tel point que cela
risque de compromettre le caractère décentralisé de ces réseaux. Car plus la taille d’une
blockchain est grande, plus elle va nécessiter des ressources importantes en termes de
stockage, de puissance de calcul, et de bande passante. Si ces exigences deviennent trop
lourdes, le nombre d’acteurs pouvant contribuer aux opérations du réseau sera de plus en plus
faible. Ce processus pourrait fragiliser la sécurité du réseau, puisqu’une réduction du nombre
de mineurs comporte un risque plus élevé de collusion entre les acteurs responsables d’en
assurer le fonctionnement .9
9
VAMPARYS XAVIER (2018). La blockchain au service de la finance.
LELOUP LAURENT (2017). Blockchain : La révolution de la confiance Ed. 1.
CHITTODA JITENDRA (2019). Mastering Blockchain Programming with Solidity.
BASHIR IMRAN (2017). Mastering Blockchain.
ORDONNEAU PASCAL (2017). Monnaies cryptées et blockchain : La confiance est-elle un algorithme ?
BUSSAC ENÉE (2018). Bitcoin, ether & Cie : Guide pratique pour comprendre, anticiper et investir 2019.
35
L'évolution des crypto-monnaies
entre Février et Juillet 2020
12000
0
10000270.3
8000 1
0
201.47 0
235.36
6000 0
173.81 0
244.66
9969.5
4000 1.022
0
104.5
2000 7047.4 9407.7
4599.4 9558
0 9395.1
February
March
April
May
June
July
Bitcoin a longtemps régné comme le roi des crypto-monnaies. Bien que sa position
dominante sur le marché ne soit plus ce qu’elle était, beaucoup de gens ont l’impression que
la plupart des crypto-monnaies suivent les fluctuations des prix de BTC.
36
Months Bitcoin Ethereum Tether XRP
Une fois que nous disposons des données historiques sur la capitalisation boursière de BTC
et d’ETH, nous pouvons calculer la corrélation des deux pièces sur toute la période.
9969,5 270,3
9969,5 1
0,9584866
270,3 7 1
https://www.investing.com/currency-converter/?tag=Cryptocurrency
37
On obtient -0,9075 comme coefficient de corrélation entre BTC et Tether.
Nous sommes en présence d'une corrélation positive forte, qui semble indiquer qu'il existe
une relation linéaire entre BTC et Ethereum, d’une valeur de 0,95, et entre le BTC et le XRP.
Par contre on constate une absence d’une relation linéaire entre BTC et Tether
Le bitcoin et les crypto-monnaies en général sont bien sûr soumis à la fiscalité, voyons
comment :
Rappelons d’abord que le bitcoin n’est pas une monnaie ayant cours légal. Nous pouvons
refuser de payer en bitcoin sans contrevenir aux dispositions de l’article R.642 du Code
pénal. Seul l’euro à cours légal en France bien entendu, le bitcoin est à ce titre une « monnaie
complémentaire ». Il faut que les deux cocontractants, l’acheteur et le vendeur, soient
d’accord pour l’utiliser. Les autorités fiscales ne traitent pas les crypto-monnaies comme des
revenus du capital (et donc taxées comme des valeurs mobilières) mais comme un revenu
d’activité, en l’occurrence une activité spéculative, donc soumise à l’impôt sur le revenu. Et
cette activité est soit occasionnelle, soit régulière.
S’il devait entrer dans le calcul de l’ISF (impôt sur la fortune) au titre d’élément du
patrimoine, ce n’est plus le cas avec l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) qui le remplace
depuis le 1er janvier 2018. La TVA ne s’applique pas, selon une décision de la Cour de justice
européenne (CUJE) du 22 octobre 2015.
38
Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment, en cas de revente et de conversion en euros,
un montant important sera susceptible de faire l’objet d’un signalement Tracfin par votre
banque. Il est donc nécessaire de suivre ses opérations (justifier que l’on a acheté tant de
bitcoins à telle date et à tel cours). Les places de marché gardent l’historique de vos
mouvements. Par conséquent, même si vous avez transféré tous les bitcoins vers le
portefeuille réel, il est important de garder votre compte actif afin de pouvoir y accéder. On
gardera aussi la trace des virements que l’on a effectués de sa banque vers la place de marché.
Deux principes de base doivent être retenus :
Lors d’une revente avec un bénéfice donc, que l’on soit un particulier, une profession
libérale, un entrepreneur individuel ou un micro entrepreneur (ex-autoentrepreneur), on est
soumis soit aux BNC (bénéfices non commerciaux), soit aux BIC (bénéfices industriels et
commerciaux).
L’imposition des gains dépend de ce que ceux-ci relèvent d’une activité occasionnelle ou
d’une activité habituelle :
39
Si les gains provenant de la vente des crypto-monnaies dépassent 50 % des revenus, ils
sont automatiquement basculés en BIC. Voilà qui pose un sérieux problème, car avec
la forte croissance de son cours, la revente de quelques bitcoins pourrait suffire à
franchir ce seuil…
Lorsque le montant annuel des ventes n’excède pas 70 000 euros, le contribuable peut
opter pour le régime des micro-BNC ou des micro-BIC :
Le revenu imposable au titre des micro-BNC est calculé après application sur le
montant des ventes d’un abattement de 34 % représentatif des frais ;
Le revenu imposable au titre des micro-BIC est calculé après application sur le
montant des ventes d’un abattement de 50 % représentatif des frais.
Lorsque le montant annuel dépasse le seuil de 70 000 euros, le revenu imposable est
déterminé selon le régime réel pour lequel on notera l’application d’une majoration de 25%
au gain réalisé en l’absence d’adhésion au centre de gestion agréé (CGA) pour les BIC ou une
association de gestion agréée (AGA) pour les BNC. La première adhésion doit se faire dans
les cinq premiers mois de l’année. On aura dont la précaution d’adhérer dans les cinq
premiers mois de l’année de la cession de tout ses bitcoins et autres crypto-monnaies ou une
partie de ces derniers.
Finalement, la facture fiscale peut s’avérer salée si l’on est concerné par les tranches les
plus élevées de l’impôt sur le revenu (45 %). Et à ce taux il faut rajouter les prélèvements
sociaux sur les revenus d’activités (CSG/CRDS) soit 9,7 %. Comme les crypto-monnaies ne
sont pas considérées comme des valeurs mobilières, il n’existe pas d’abattement lié à leur
durée de détention, et elles ne bénéficient pas non plus du prélèvement forfaitaire unique (la «
flat tax ») de 30 %. Enfin, elles sont bien sûr soumises aux impôts sur les donations et sur les
successions.
Il n’y a pas (pour l’instant…) d’« exit tax » : le transfert du domicile fiscal hors de France
entraîne l’imposition des plus-values latentes sur les valeurs mobilières, mais l’article 167 bis
du Code général des impôts ne mentionne pas les bitcoins. Voilà qui pourrait inciter ceux qui
veulent réaliser de gros bénéfices à quitter la France.
Comme on le voit dans bien d’autres domaines, la fiscalité confiscatoire de la France va
faire fuir les patrimoines importants… Il faudrait au moins considérer les crypto-monnaies
comme des valeurs mobilières, ce qui allègerait la note.
40
On notera d’ailleurs que le 10 janvier 2018 à Lyon, le porte-parole du gouvernement,
Benjamin Griveaux, a déclaré « qu’il n’y a pas de raison que la flat tax [de 30 % NDLR] ne
s’applique pas aux crypto-monnaies ». Une avancée intéressante mais qui reste à confirmer.
La législation pourrait devenir plus intrusive si l’on en juge par cette initiative du fisc
américain qui a demandé, en novembre 2017 devant un tribunal, que la principale place de
marché américaine (Coinbase) lui communique les coordonnées de ses clients ayant échangé
plus de 20 000 dollars de bitcoins au cours de la période allant de 2013 à 2015. Constatant
que moins de 1 000 Américains avaient déclaré des gains sur le bitcoin entre 2013 et 2015, le
fisc a décidé d’aller chercher ces informations directement sur les places de marché…12
De plus, Bitcoin peut être utilisé dans des industries réglementées (telles que l'assurance ou
la banque), de sorte que son utilisation peut également être réglementée. Enfin, il y a toujours
le risque de perdre les données du disque dur stockant la clé privée, et donc le risque de perdre
le Bitcoin associé, ou le risque d'imposer son accès à l'état de la clé privée en raison de
problèmes de sécurité.
5. Les risques
Parmi les facteurs réduisant la demande de bitcoins, les risques liés à la réglementation et à
la régulation ressortent tout particulièrement. D’une part, un État pourrait demander à ce que
soient déclarées les plus-values générées par l’achat et la vente de bitcoins. Par ailleurs, les
bitcoins peuvent être utilisés dans des secteurs réglementés (comme l’assurance ou la banque)
et leur utilisation pourrait de ce fait également être réglementée. Enfin, il existe toujours le
risque de perdre les données du disque dur sur lequel la clé privée est stockée, et donc de
12
PHILIPPE HERLIN (2018). J’achète du bitcoin
41
perdre les bitcoins associés, ou encore qu’un État impose son accès aux clés privées pour une
question de sécurité.13
13
PATRICK W. (2017), « Les enjeux économique de la blockchain », Annales des mines – Réalité industrielle ,
p.10-19.
42
Conclusion générale :
Le marché des crypto-monnaies est rapide et libre. Chaque jour, de nouvelles crypto-
monnaies émergent, d’anciennes disparaissent, les pionniers s’enrichissent et des investisseurs
perdent de l’argent. Chaque crypto-monnaie arrive avec une promesse, la plupart du temps
une grande histoire de transformer le monde. Peu d’entre elles passent les premiers mois et la
plupart est pompée et écoulée par des spéculateurs et survivent comme des pièces zombies
jusqu’à ce que le dernier détenteur perde tout espoir de voir un retour sur investissement.
Les marchés sont sales. Mais cela ne change pas le fait que les crypto-monnaies sont là
pour durer et changer le monde. Partout dans le monde, les gens achètent des bitcoins pour se
protéger de la dévaluation de leur monnaie nationale. La révolution est déjà en cours. Les
investisseurs institutionnels commencent à acheter des crypto-monnaies. Les banques et les
gouvernements réalisent que cette invention est susceptible de les priver de tout contrôle. Les
crypto-monnaies changent le monde. Pas à pas, vous pouvez soit rester à part et observer, soit
prendre part à l’histoire en devenir.
Ainsi que la blockchain pourrait devenir la couche économique et financière du Web. Elle
permettra d’effectuer d’une manière décentralisée des paiements, des échanges, des transferts
d’actifs, d’émettre et d’exécuter des contrats intelligents. Son domaine d’application peut aller
au-delà des seuls aspects économiques et financiers.
43
Références Bibliographiques
Ouvrage :
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États-Unis.
CAETANO R. (2015). Learning bitcoin, Packt Publishing, Birmingham, Royaume-Uni.
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PHILIPPE H. (2018). J’achète du bitcoin, Eyrolles, Paris, France.
VAMPARYS X. (2018). La blockchain au service de la finance, RB édition, Paris, France.
LELOUP L. (2017). Blockchain : La révolution de la confiance Ed. 1, Eyrolles, Paris, France.
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Article :
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https://www.investing.com/crypto/ethereum
44
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Café de la bourse(2020)
https://www.cafedelabourse.com/archive/article/bitcoins-monnaie-virtuelle-investir-crypto-monnaie
.
45
Table des matières
CHAPITRE I : QU’EST-CE QUE LA CRYPTO-MONNAIE ?.......................................................8
1. Définition :...................................................................................................................... 8
1.1. Les principales caractéristiques de la crypto-monnaie sont les suivantes :.....................................................9
1.2. Comment est fabriquée la crypto-monnaie ?..................................................................................................9
1.3. Qui fabrique la crypto-monnaie ?.................................................................................................................10
1.4. Comment miner une crypto-monnaie...........................................................................................................10
2. Histoire :........................................................................................................................ 11
3. Avantages et inconvénients :......................................................................................... 13
4. Bitcoin, Etheruem, Ripple, Tether................................................................................ 15
CHAPITRE II : QU’EST-CE QUE LA BLOCK CHAIN ?...........................................................18
1) Définition :.................................................................................................................... 18
1.1. Caractéristiques de la blockchain :...............................................................................................................22
1.2. Les smart contracts :....................................................................................................................................23
1.3. Les bases de la blockchain :.........................................................................................................................28
1.4. Le fonctionnement simplifié de la blockchain :............................................................................................28
1.5. Des freins au développement phénoménal de la BC :...................................................................................29
CONCLUSION GÉNÉRALE :................................................................................................44
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES...............................................................................45
46
TABLE DES MATIÈRES.......................................................................................................47
47