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Réseaux Informatiques Locaux

Chapitre I: notions sur la transmission de données

Chapitre I : Notions Sur La Transmission De Données


I.1 Introduction:

Émetteur : source (terminal émetteur)→ codeur source (numérisation de l'information) →


codeur canal (ajoute de l'information redondante pour Modulation : (en fréquence, amplitude
ou phase) processus par lequel le signal est transformé de sa forme originale en une forme
adaptée au canal de transmission, suivant une porteuse
Numérisation : procédé permettant la construction d'une représentation discrète en une suite
de nombres d'un objet du monde réel
Multiplexage : opération consistant à rassembler plusieurs signaux en un seul (en fréquence
ou temporel) pour le diffuser sur un même canal de transmission. compenser erreurs dans la
transmission

I.2 Normalisation
I.2.1 Nécessité d’une normalisation
La diversité des éléments actuels du marché en informatique et plus encore dans celui des
réseaux et télécommunications fait qu’il est nécessaire d’avoir recours à la normalisation. Le
marché ne peut ignorer les normes, ni les normes ignorer le marché.
Ø Supports de transmissions (du filaire à la radio)
Ø Equipements particuliers ( modems, concentrateurs, commutateurs, routeurs … )
Ø Terminaux ( Micro ordinateurs, minitel, VT 320, terminaux mobiles… )
Ø Logiciels et langages de programmation (C, java, html…)
Ø Systèmes d’exploitations ( DOS,Windows 3.1,Windows 95-98 , NT, XP, 7, Unix(s),
Linux, MacOs, Androïd … )
Ø Topologies diverses
Ø Partages de formats d’adresses
La communication devient complexe, d’où la nécessité de définir une architecture réseau
normalisée.

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Les rôles de la norme sont donc de :
Ø Permettre des échanges sur des machines de constructeurs différents.
Ø Assurer l’indépendance des applications vis à vis des contraintes de transmission
Ø Garantir l’évolution future sans remettre en cause l’architecture logicielle et matérielle
La normalisation des réseaux concerne autant le matériel informatique ( PC, modem,
routeur…) que les supports de transmission. Au final les normes présentent une double
sécurité :
Ø Pour les industriels, auxquels elle garantit compatibilité avec les matériels concurrents
Ø Pour les clients, auxquels elle assure l’inter-fonctionnement entre ses différents acquis.
I.2.2 Les organismes nationaux de normalisation
Seuls les organisations ISO, CEI et UIT-T sont officiellement chargées de normaliser en
matière de réseaux. Elles siègent toutes à Genève et sont indirectement rattachées à
l’organisation des nations unies.
Les principaux organismes nationaux :
AFNOR Association Française de NORmalisation, divisée en
commissions ( industriels, administrations, utilisateurs) France

ANSI American National Standard Institute USA

DIN Deutsches Institut Für Normung Allemagne

BSI British Standart Institute Grande Bretagne

I.2.3 Les organismes internationaux


Citons quatre organisme souvent cité dans le domaine des réseaux :
ISO International Standardization Organization , regroupe environ 90 pays
CEI Commission Electrotechnique Internationale affiliée à l’ISO

UIT Union Internationale des Télécommunications Ex-CCITT


IEEE Institute of Electronics and Electrics Engineers
IETF Engineering Task Force Internet Interne à l’Internet Society

L’UIT (ex CCITT, Comité Consultatif, Internationales des Téléphones et Télégraphes)


et L’ISO constituent les deux organismes les plus importants.
L’UIT-T publie des recommandations. Celles-ci sont étudiées tous les 4 ans sous forme de
recueil.
Les domaines d’application sont identifiés par une lettre.
L’ISO reprend en principe les normes de l’UIT et de l’IEEE en leur donnant un nom propre
de façon à unifier les normes internationales.
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I.2.4 Séries des recommandations UIT-T
L’UIT-T est la section de l’UIT chargé des recommandations pour les
télécommunications et Réseaux. Chaque lettre de l’alphabet correspond à un domaine de
normalisation propre appelée série ;
Dans chaque série, un chiffre permet de fixer le cadre technique concerné.
A Organisation du travail de l’UIT
B Moyens d’expression – Définitions, Symboles, Classification

C Statistiques générales des télécommunications


D Principes généraux de télécommunication
E Exploitation générale du réseau, service téléphonique
F Services de télécommunication non téléphonique
G Systèmes et supports de transmission, systèmes et réseaux numériques
H Systèmes audiovisuels et multimédias
I Réseau numérique à intégration de services - RNIS
J Transmission des signaux télévisuels et autres signaux multimédia
K Protection contre les perturbations
L Construction, installation et protection des câbles et autres installations
extérieures
M RGT et maintenance des réseaux : systèmes de transmission, télégraphie,
télécopie, circuits téléphoniques, Circuits loués internationaux

N Maintenance : circuits internationaux de transmission radiophonique et


télévisuelle
O Spécifications des appareils de mesure
P Qualité de transmission téléphonique, installations téléphoniques et réseaux
locaux
Q Commutation et signalisation
R transmission télégraphique
S Equipements terminaux de télégraphie
T Terminaux de services télématiques
U Commutation télégraphique
V Communications de données sur le réseau téléphonique
X réseaux pour données et communication entre systèmes ouverts
Y Infrastructure mondiale de l’information
Z Langages de programmation

I.3 Supports de transmission


I.3.1 La paire torsadée
I.3.1.1 Les types de paires
Ce type de câblage filaire couramment appelé RJ45 (à tort car c’est le nom du connecteur de
ce câble) est constitué de deux conducteurs identiques torsadés. Ces deux fils sont mis
en spirales afin de diminuer les perturbations électriques ambiantes (réduction de l’effet de
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couplage champ à boucle). Chaque fil de cuivre est entouré d’une gaine isolante en plastique
La paire torsadée est sensible à l’environnement électromagnétique ( parasites industriels,
proximité ²de câbles courant forts…), c’est pourquoi des modèles dit blindés ont été
conçus. Les liaisons en LAN sont limitées à une centaine de mètres en général, quelques
milliers dans le cas de l'ADSL, cela est lié à la diaphonie due au couplage inductif des paires
proches, à la vulnérabilité au bruit et aux pertes importantes.
Il existe plusieurs types de paires torsadées classées dans le tableau suivant :
UTP Unshielded Twisted pair Paire torsadée non-blindée
FTP Foiled Twisted pair Paire torsadée blindée par feuillard (écrantée)
S/UTP Screened UTP Comme FTP
STP Shielded Twisted pair Paire torsadée blindée
SFTP Shielded FoiledTwisted Paire torsadée écrantée et blindée
pair
F/FTP Foiled/FoiledTwisted Similaire au S/FTP. Utilisé pour les câbles résidentiels
pair (domestique

On notera que les blindages à tresses sont les plus efficaces, et le sont d’autant plus que la
tresse est épaisse et serrée, et que le câble est cher. Le feuillard métallique est peu
efficace contre les perturbations électriques mais assure rigidité mécanique et résistance
aux… rongeurs !
I.3.1.2 Caractéristiques
Les grandeurs caractéristiques ont été étudiées dans le cours sur les supports de transmission !
Ø L’impédance caractéristique – En principe 150Ω à 600Ω
Ø l’affaiblissement ( < 11,5dB / 100m )
Ø la paradiaphonie en dB ( perturbation d’une paire sur une autre )
I.3.1.3 Catégories

Catégories 1 concernent le fil téléphonique


&2
Catégorie 3 produits prévus pour une utilisation jusqu’à 16 Mhz ( réseaux Ethernet ,
Token Ring 4Mbits/s et Local Talk ). Le câble peut être utilisé pour les
transmissions à 10 Mbits/ s
catégorie 4 produits prévus pour une utilisation jusqu’à 20 Mhz ( réseaux Ethernet, Token
Ring 4Mbits/s et 16 Mbits/s et Local Talk ). Le câble peut être utilisé
pour les transmissions à 16 Mbits/s

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Catégorie 5 produits pour une utilisation jusqu’à 100 Mhz ( réseaux Ethernet, Token
Ring 4Mbits/s et 16 Mbits/s, Local Talk, ATM 155 Mbits/s et Fast Ethernet
100 Mbits/s ).
Catégories Pour les réseaux GigaBits Ethernet. 250MHz de bande passante à 500MHz
6/6a pour le 6a
Catégories Pour les réseaux 10GigaBits Ethernet. Bande passante élevée (600MHz pour le
7/7a 7 à 1000MHz pour le7a) compatible avec les applications video HD.

I.3.1.4 Le connecteur

Les connecteurs sur paires peuvent être de nature très variable selon les applications : audio,
phonie, alimentation, réseau…Le connecteur réseau le plus utilisé est appelé un RJ 45 à 8
emplacements de fils (8P/8C) ou modular plug , pour le côté mâle (côté câble) et modular jack
pour l’embase femelle.
Ils peuvent être métalisés voire blindés.

I.3.2 Le câble coaxial


I.3.2 .1 Description

Un câble coaxial est constitué de deux conducteurs concentriques maintenus à distance


constante par un diélectrique. Le conducteur extérieur, tresse métallique en cuivre appelé
blindage est mis à la terre. L’ensemble est protégé par une gaine isolante.

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Le câble coaxial possède des caractéristiques électriques supérieures à celle de la paire


torsadée, la bande passante du câble coaxial est plus importante et la sensibilité aux
perturbations électromagnétiques plus faible. Cependant il est tout de même plus cher que la
paire torsadée.
I.3.2 .2 Caractéristiques

Ø Une âme de cuivre


Ø Un diélectrique isolant en polyéthylène
Ø Un conducteur externe ou tresse de masse servant également de blindage
Ø Une gaine isolante
Ø Impédance caractéristique: 50 Ohms
Ø Affaiblissement: 45 dB/km à 10 Mhz
Ø Longueur maximale d’un segment : <qques km.
I.3.2 .3 Les principaux accessoires :
Ø Le Té BNC : permet de raccorder en cascade les stations
Ø Le connecteur BNC à baïonnette, le prolongateur
Ø Le bouchon de charge 50 Ohms
Le raccordement de la station au support se fait En parallèle sur le support appelé
également bus coaxial. Au bout du dernier Té on place un bouchon 50 Ohms pour
l’adaptation.

I.3.3 La fibre optique


I.3.3.1 Description

C’est un conducteur d’ondes lumineuses. Elle est constituée d’un cœur et d’une gaine optique.
Un revêtement primaire assure la tenue mécanique de la fibre et évite les fractures en cas de
courbure. Le principe d’isolation totale de la fibre optique permet une réflexion totale des
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ondes lumineuses entre cœur et gaine. La lumière se propage sans perdition au cœur de
la fibre. La fibre requiert à ses extrémités un émetteur de lumière, une diode ou un laser
détecteur de lumière.

I.3.3.2 Caractéristiques
Ø La bande passante élevée
Ø L’insensibilité aux parasites électriques et magnétiques
Ø Le faible encombrement et poids
Ø L’atténuation très faible
Ø La vitesse de propagation élevée (en monomode)
Ø Sécurité
Ø Légèreté
I.3.3.3 Catégories

les fibres multimodes , plusieurs rayons lumineux parcourent des trajets différents, il
y a deux types :
Ø à saut d’indice
Ø à gradiant d’indice
Elles sont réservées aux réseaux locaux : distance faible et débits moyens. Les fibres
monomodes, un seul rayon lumineux est admis dans la fibre. Plus coûteuses, de diamètre plus
réduits, elles sont utilisées sur les réseaux cœurs, anneaux optiques, câbles sous-marins… où

les distances et les débits sont élevés.

I.3.4 Les ondes radios


I.3.4.1 Description

Avec l’amélioration des performances des composants électroniques de très hautes


fréquences (au delà du GHz) autorise depuis quelques années la diffusion de dispositifs
d’interconnexion utilisant les principes des télécommunications. Il est ici hors de question de

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développer ce qui a été vu concernant le traitement du signal ou les architectures
systèmes, rappelons que, du point de vue réseau, les techniques radio ne sont utilisées
que pour « couper » le fil, et le remplacer.

I.3.4.2 Caractéristiques

Ø Bande passante moyenne


Ø Sensibilité aux parasites électriques et magnétiques, éloignement
Ø Très faible encombrement et poids
Ø Performances très dépendantes des conditions de transmissions
Ø Sécurité et fiabilité difficiles à assurer
I.4 Transmission De Données
I.4.1 liaison de données

Figure I.1: Constituant de base d’une liaison de données.


Dans le cas de la transmission de données informatiques, l'information à transmettre est une
séquence binaire (ou message binaire) et les éléments constituant un système bipoint sont :

1. L'émetteur ou le récepteur : Situé à l'extrémité de la liaison, il peut être un ordinateur, une


console de programmation, une imprimante, ou plus généralement tout équipement qui
ne se connecte pas directement à la ligne de transmission. On les appelle Equipements
Terminaux de Traitement (émission et réception) de Données, dits ETTD ou DTE : Data
Terminal Equipment.

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2. Le canal de communication, (ou voie ou ligne de transmission) : support physique qui peut
être un câble électrique, une fibre optique ou une onde hertzienne. L'information est
transportée sur la voie sous forme d'un signal résultant de la transformation de
l'information binaire pour l'adapter au support. Cette transformation est réalisée par des
appareils situés à chaque extrémité de la voie et appelés ETCD : Equipements Terminaux de
Circuit de Données, ou DCE : Data Communication Equipment. Ils peuvent être un modem,
un multiplexeur, un concentrateur ou simplement un adaptateur (pseudo-modem).

L'ensemble "ligne plus modems" s'appelle un circuit de données. On appelle liaison de


données (bipoint) l'ensemble formé des ETTD, des ETCD et de la ligne (figure II.1).

La communication entre systèmes informatiques s'effectue via des liaisons dont les
principaux éléments sont définis par les recommandations de l'UIT-T (Union Internationale
des Télécommunications - secteur des Télécommunications). La figure 14 met en évidence
ces différents éléments.

L'ETCD, la plupart du temps un modem, a deux fonctions essentielles :

- l'adaptation du signal binaire entre l'ETTD et la ligne de transmission, ce qui


correspond généralement à un codage et une modulation (ou une démodulation et un
décodage suivant qu'il émet ou reçoit) ;

- la gestion de la liaison comprenant l'établissement, le maintien et la libération de la ligne à


chaque extrémité.

La jonction constitue l'interface entre ETCD et ETTD et permet à ce dernier de contrôler le

circuit de données (établissement et libération, initialisation de la transmission...).

I.5 Modes d'exploitation


Le transfert d'informations entre deux systèmes informatiques peut s'effectuer, en fonction des
besoins et des caractéristiques des éléments, suivant trois modes d'exploitation de la liaison.

I.5.1 LIAISON SIMPLEX


Le système A est un émetteur, le système B est un récepteur, les données sont transmises dans
un seul sens (figure I.2). L'exploitation en mode unidirectionnel est justifiée pour les systèmes
dont le récepteur n'a jamais besoin d'émettre (liaisons radio ou télévision).

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Figure I.2: liaison simplex

I.5.2 LIAISON SEMI-DUPLEX (HALF DUPLEX)


La transmission est possible dans les deux sens mais non simultanément, l'exploitation est en
mode bidirectionnel à l'alternat (figure I.3). Ce type de liaison est utilisé lorsque le support
physique est commun aux deux sens de transmission (cas des lignes téléphoniques) et

ne possède pas une largeur de bande suffisante pour permettre des liaisons
bidirectionnelles simultanées par modulation de deux fréquences porteuses différentes;
des procédures particulières permettent alors d'inverser le sens de transmission (liaison CB
par exemple).

Figure I.3: liaison semi-duplex (half duplex)

I.5.3 LIAISON DUPLEX INTEGRAL (FULL DUPLEX)

Les données peuvent être émises ou reçues simultanément dans les deux sens, l'exploitation
est en mode bidirectionnel simultané (figure I.4). A chaque sens de transmission correspond
un canal de communication propre ; lorsque le support physique est commun aux deux sens
de transmission, chaque canal est défini dans une bande de fréquence spécifique.

Figure I.4: liaison duplex integral (full duplex).

I.6 TRANSMISSION PARALLELE ET SERIE

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L’information élémentaire à transmettre est le mot (8, 16, 32 ... n bits). En interne, les
calculateurs transfèrent les données via un bus : un fil par bit. Un bus transmet simultanément
tous les bits d’un même mot machine, la transmission est dite transmission parallèle. La
communication entre machines peut se réaliser de même. Cependant, la transmission parallèle
soulève de nombreux problèmes techniques ; pour des distances importantes, on lui préfère la
transmission série : les bits sont transmis successivement sur un support unique.

I.6.1 TRANSMISSION PARALLELE


La transmission parallèle (figure I.5) est caractérisée par un transfert simultané de tous les bits
d’un même mot. Elle nécessite autant de conducteurs qu’il y a de bits à transmettre et un
conducteur commun (liaison asymétrique) ou autant de paires de conducteurs si la masse n’est
pas commune (liaison symétrique).

Figure I.5: La transmission parallèle.

La transmission parallèle est très performante en terme de débit. Elle est utilisée pour des
liaisons entre un calculateur, ses périphériques et ses unités de calcul esclaves. Par exemple,
l’interface HiPPI (High Performance Parallel Interface) définit un mode de transmission entre
un calculateur et ses périphériques, elle offre un débit de 800 Mbits/s. Elle utilise un câble de
50 paires dont 32 sont utilisées pour la transmission de données (transmission parallèle par
mot de 32 bits). HiPPI est limitée à 25 m.

La transmission parallèle pose de nombreuses difficultés dont les principales sont le


rayonnement des conducteurs l’un sur l’autre (diaphonie 2 ) et la différence de vitesse de
propagation entre les différents conducteurs (Delay Skew) qui nécessitent la réalisation d’une
électronique coûteuse.

Un coût élevé (nombre de conducteurs) et une distance franchissable limitée par la


désynchronisation du train de bits (Delay Skew) réservent la transmission parallèle aux
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liaisons de processeur à processeur ou d’hôte à hôte (ordinateur central). Des techniques
apparentées sont mises en œuvre dans les réseaux locaux.

I.6.2 TRANSMISSION SERIE


En transmission série (figure I.6), tous les bits d’un mot ou d’un message sont transmis
successivement sur une même ligne.

Figure I.6: La transmission série.

Dans les calculateurs, les données (bits) sont traitées en parallèle (bus). La transmission série
nécessite une interface de conversion pour sérialiser les bits en émission (conversion
parallèle/série) et les désérialiser en réception (conversion série/parallèle). La transmission
série n’utilise, pour la transmission des données, que deux conducteurs. D’un coût moins
élevé, elle est adaptée aux transmissions sur des distances importantes.

I.6.3 COMPARAISON

Figure I.7: Transmission parallèle, transmission série.

Si on désigne par temps bit le temps d’émission d’un bit sur le support, et en considérant que
ce temps est identique pour la transmission parallèle et série de la figure I.7, on constate qu’il
faut seulement trois temps bit pour transmettre le mot « ISO » en transmission parallèle, alors
que la transmission série nécessite huit temps bit pour transmettre la seule lettre « O ».

II.7 TRANSMISSION SYNCHRONE ET TRANSMISSION


ASYNCHRONE

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Nous abordons maintenant la question de la chronologie de l’émission d’une suite de
données, en nous limitant au cas de la transmission série qui présente un intérêt
particulier pour notre étude.

I.7.1 TRANSMISSION ASYNCHRONE


Dans une transmission asynchrone, les caractères sont émis de façon irrégulière,
comme par exemple des caractères tapés sur un clavier, l’intervalle de temps entre
deux caractères est aléatoire, le début d’un caractère peut survenir à n’importe quel
moment. Dans les communications entre ordinateurs, comment procède alors un
ordinateur expéditeur pour indiquer au destinataire où commence et se termine un
caractère particulier, s’il transmet d’une manière asynchrone ? La réponse est donnée par les
bits de départ et d’arrêt souvent désignés par leur appellation anglo-saxonne de START
(élément de départ) et de STOP (élément d’arrêt). Ces bits, sont en fait des signaux encadrent
ceux qui constituent un caractère, le bit de départ (START) indique le début d’un caractère et
celui ou ceux d’arrêt (STOP) – il peut y’en avoir ‘1’ , ’1.5’ ou ‘2’ – marquent la fin de
caractère. Un octet transmet d’une façon asynchrone est illustré à la figure II.8.

Figure I.8: Transmission asynchrone

I.7.2 TRANSMISSION SYNCHRONE


Dans une transmission synchrone, les bits sont émis d’une façon régulière, sans
séparation entre les caractères, pour cela un signal d’horloge périodique de période T

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onctionne pendant toute la durée de l’émission.

Figure I.9: Transmission synchrone

I.7.3 COMPARAISON ENTRE LE MODE SYNCHRONE ET LE MODE


ASYNCHRONE

Supposons qu’on a un bloc de données de 1500 octets à transmettre. L’efficacité d’un


mode de transmission est mesurée par le nombre de bits utiles transmis sur le nombre
de bits réellement émis. L’efficacité noté ‘ E ff ‘ est donnée par la relation suivante : E ff =
Nombre de bits de données / nombre de bits transmis

L’efficacité dans le mode synchrone correspond : E ff = 1=(8× 1500)/(8× 1500).

En mode asynchrone, il faut à chaque octet ajouter 1 bit de START et 2 bits de STOP,

soit 11 bits pour 8 utiles. L’efficacité dans ces conditions est : E ff = 7,0 =11 × 1500/8× 1500.

Conclusion :

La redondance due aux bits START et STOP ajouté pour chaque octet dans la
transmission asynchrone, ne permet pas d’atteindre une grande capacité de transmission, et
son utilisation est limitée pour les systèmes de transmission à bas débit.

Par contre le mode synchrone permet des débits plus important que le mode
asynchrone. Les réseaux informatiques dépendent de la transmission synchrone.

I.8 CARACTERISTIQUE

I.8.1 LARGEUR DE BANDE D’UN SIGNAL

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La notion de spectre permet de définir la largeur de bande d’un signal c'est à dire la plage de
fréquence utilisé par le signal. On dira qu’un signal s(t) à une largeur de bande finie
(on dit aussi spectre limité ou borné) lorsque son spectre de fréquence est nul en dehors d’un
intervalle de fréquence donnée, tel que :

la largeur de bande est B.

En pratique, on peut attribuer à un signal une largeur de bande utile en négligeant les

amplitudes au dessous duquel le niveau du signal est très faible ainsi la largeur de

bande désigne l’intervalle de fréquence à l’intérieur duquel la plus grande partie de

l’énergie du signal est distribué (qui se traduit mathématiquement par :

h est un seuil légèrement supérieur à 1.

I.8.2 GAIN DU FILTRE, BANDE PASSANTE

Soit e(t) le signal d’entée d’un filtre et soit s(t) son signal de sortie. Si les transformées
de Fourier e(f) et s(f) des signaux d’entrée et de sortie existent. Alors la fonction de transfert
G(f) est, par définition le quotient de la transformée de Fourier du signal de sortie du filtre sur
celle du signal d’entrée :

La fonction de transfert caractérise le filtre linéaire dans le domaine fréquentiel. La


fonction de transfert est généralement une grandeur complexe qui peut se mettre sous la
forme :

Sont respectivement le gain et le déphasage du


filtre. Selon le type de filtre, le gain pourra correspondre à une amplification ou à un
affaiblissement appelé aussi atténuation (c’est le cas des supports de transmission).

On définit le gain en décibels .

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On introduit l’atténuation (l’affaiblissement) dans le cas où le gain est inférieur à 1

comme l’inverse du gain,

On peut également introduire la notion d’une fonction de transfert liant deux


puissances, lorsqu’on s’intéresse à l’affaiblissement en puissance, on définit alors le
l’affaiblissement en puissance en décibels par:

Bande passante (Bandwidth):

Nous appelons bande passante d’un support de transmission (filtre), la plage de


fréquence où son gain est non nul est généralement très étendue. Cependant le gain s’atténue
assez rapidement et peut être considéré comme nul au delà d’une certaine fréquence. Dans la
pratique pour avoir une estimation même grossière de la bande passante on utilise
couramment la notion de bande passante à 3dB (car 3décibel correspondent à la bande de
fréquences dans laquelle la puissance du signal reçu est au pire égale à la moitié de la
puissance du signal émis, comme le montre la figure I.10)

Exemple : une ligne téléphonique ordinaire ne laisse passer que les signaux de
fréquence comprise entre 300Hz et 3400Hz. Au dehors de cette bande les signaux sont
fortement atténuée et ne sont plus compréhensible, on dit alors que la bande passante
d’une telle ligne est de 3400–300 Hz soit 3100Hz. Par contre un câble coaxial utilisé dans les
réseaux locaux a une bande passante nettement supérieur dont la largeur est de l’ordre
des centaines de MHz (300 à 400 MHz). Il est important de noter que lorsqu’on parle de
bande passante W (en Hz), on indique une longueur d’intervalle sans préciser les bornes de
cet intervalle.

Figure I.10: Bande passante à 3dB


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La bande (f 1 ,f 2 ) est appelé la bande à 3dB :

Exemple : une ligne téléphonique ordinaire ne laisse passer que les signaux de
fréquence comprise entre 300Hz et 3400Hz. Au dehors de cette bande les signaux

sont fortement atténuée et ne sont plus compréhensible, on dit alors que la bande
passante d’une telle ligne est de 3400–300 Hz soit 3100Hz. Par contre un câble coaxial

utilisé dans les réseaux locaux a une bande passante nettement supérieur dont la
largeur est de l’ordre des centaines de MHz (300 à 400 MHz).

Il est important de noter que lorsqu’on parle de bande passante W (en Hz), on indique une
longueur d’intervalle sans préciser les bornes de cet intervalle.

Remarque :

Nous savons d’après le théorème de Fourier qu’un signal rectangulaire se


compose d’un nombre infini de fréquence. Un support de transmission, caractérisé comme on
a vue précédemment par une bande passante limitée, ne peut donc en aucun cas
transmettre fidèlement un tel signal et celui-ci ne peut être transmis qu’ampute de ses
fréquences se trouvant en dehors de la bande passante du canal. On montre cependant
que pour garantir une transmission correcte du signal, il n’est pas nécessaire que le
canal transmette fidèlement toutes les fréquences du signal, mais il suffit qu’il transmette
correctement que la largeur de bande de ce signal, définie comme étant l’ensemble de
fréquences où est localisé l’ensemble de l’énergie du signal.

I.8.3 BRUIT

Le bruit est un signal perturbateur provenant du canal lui même ou de son


environnement externe. Il est de comportement aléatoire est vient s’ajouter au signal
véhiculant les informations et provoquer ainsi les erreurs de transmission.

On distingue généralement deux types de bruit : le bruit blanc et le bruit impulsif.

A. bruit blanc

Le bruit blanc est un bruit dont la puissance est uniformément repartie dans toute la bande
passante du canal, il s’agit essentiellement d’un bruit provoqué par l’agitation
thermique des électrons dans le conducteur électrique.
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B. bruit impulsif

Comme son nom l’indique ce type de bruit est a caractère impulsif, il se présente sous forme
de tensions perturbatrices de valeur élevée mais de durée brève. Ces bruits sont très gênants
pour la transmission de données, car le signal perturbateur modifie la forme du signal
reçu à des instants quelconques (aléatoires) telles qu’il se produit des erreurs à la réception.
Les sources de bruit impulsif sont nombreuses. On peut citer notamment :

ü la diaphonie (crosstalk) est d’une manière générale, une influence mutuelle

indésirable entre signaux utiles transmis sur des conducteurs voisins l’un de l’autre
dans l’espace, par exemple dans un même câble. Cela résulte principalement d’un
couplage inductif dû au champ magnétique de l’une des lignes sur l’autre et
réciproquement.

ü Les brusques variations de courant sur les lignes d’alimentations électriques.


ü Phénomènes atmosphériques, solaires, ou autres.

Notion de rapport signal sur bruit

La quantité de bruit présente sur un canal de transmission, est exprimé par le rapport de la
puissance du signal transmis sur la puissance de bruit et prend le nom de rapport signal sur
bruit, nous écrivons ce rapport et on a coutume de l’exprimer sous la forme 10

en décibels (dB). Ce rapport varie dans le temps, puisque le bruit n’est pas uniforme,
toutefois on peut en estimer une valeur moyenne sur un intervalle de temps. Le
rapport signal sur bruit est aussi une caractéristique d’un canal de transmission.

I.8.4 NOTION DE DEBIT BINAIRE ET DE RAPIDITE DE MODULATION

Deux unités sont employées pour caractériser la vitesse de transmission des réseaux et des
lignes de communication. La première est le nombre de bits par seconde (ou débit binaire), la
seconde est le baud. Pour mieux comprendre les différences entre ces deux notions, nous nous
appuierons au préalable sur quelques définitions :

ü Intervalle significatif : est le temps ‘∆‘ pendant lequel une ou plusieurs


caractéristiques du signal sont constantes, donc significatives d’un ou plusieurs
éléments binaires (bits). L’intervalle significatif correspond également à

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Chapitre I: notions sur la transmission de données
l’intervalle de temps compris entre deux instants significatifs. Sur la figure
I.9(transmission synchrone) l’intervalle significatif ∆= T.
ü Instant significatif : instant choisi pour l’évaluation du signal transmis (l’instant la plus
propices est en général celui correspondant au milieu de l’intervalle significatif).
Il correspond à l’instant d’échantillonnage du signal transmis.

Rapidité de modulation : On appelle rapidité de modulation (baud rate) le nombre


d’intervalle significatif du signal par unité de temps. Si ‘∆’ est la durée de l’intervalle
significatif (exprimé en seconde) la rapidité de modulation noté généralement ‘ R ‘ est égale à
. L’unité de rapidité de modulation est le baud.

Débit binaire : le débit binaire noté ‘ D ‘ est le nombre d’éléments binaires (bits) émis par
seconde sur le support de transmission. L’unité de débit binaire est le bit par seconde
(bit/s ou bps). Si ‘ T ’ est le temps d’un bit on aura donc = bit/s. Exemple, un réseau

fonctionnant à 10 Mb/s est donc capable de faire transiter 10 Mb par seconde c'est à
dire 10 bits par microsecondes. Le tableau II.1 donne les différentes unités de débits.

Tableau II.1: Les unités de débit

Il est en effet possible de transmettre ‘ n ’ bits pendant un intervalle significatif ∆, pour ce


faire il faut que le signal de données ait V=2n valeurs différentes (n=log 2 V). ‘ V ‘ est appelé
valence du signal.

Exemple : si la valence ‘ V ‘ du signal est égal à 4, dans ce cas n=log 2 4 =2, on transmet donc
deux bits par intervalle significatif.

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Figure 1.11 Signal à quatre niveaux d'amplitude

Sur cet exemple, on peut voir qu’à une amplitude correspondent deux bits, la
caractéristique significative du signal est l’amplitude, si le signal à une amplitude

constante pendant ∆, l’intervalle significatif est ∆ . Il est clair que le débit binaire D est
double de la rapidité de modulation R, donc D=2·R. En généralisent on aura
D=n·R=R·log 2 V exprimé en bit par seconde, dans la quel D est le débit binaire, R la rapidité
de modulation et V la valence du signal. Les deux grandeurs précédents (rapidité de
modulation et débit binaire) ont des valeurs identiques lorsque l’on transmet des
signaux à deux états (c'est à dire des signaux de valence 2).

Peut on augmenté indéfiniment le débit binaire ‘ D’ en augmentant la valence du


signal transporté ? La réponse est négative. On ne peut pas augmenter indéfiniment le débit
binaire ‘ D ’ car la valence du signal augmente d’autant plus, et le récepteur aura des
difficultés à différencier les différentes tensions du signal en tenant compte des bruits qui
viennent se superposer à l’information.

En 1948, Claude Shannon a démontré qu’un canal de transmission avait une capacité
maximale exprimée en bits par seconde.

La capacité maximal d’un canal soumis à un bruit est donnée par la formule de
Shannon comme suit : C=W log2 (1+S/B)

Où : W est la bande passante du canal de transmission exprimé en Hz.

rapport signal sur bruit en dB.

Il faut toutefois noter que la limite de Shannon est purement théorique. Dans
la pratique il est très difficile de s’approcher de cette limite.

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I.9 TECHNIQUES DE TRANSMISSION


I.9.1 TRANSMISSION EN BANDE DE BASE
On qualifie de systèmes de transmission en bande de base les systèmes qui n’introduisent pas
d’écart de fréquence entre les signaux émis et ceux reçus. Cette définition n’exclut nullement
des modifications du signal pour mieux l’adapter aux caractéristiques du support de
transmission.On appelle codage, l’opération qui fait correspondre à un symbole appartenant à
un alphabet, une représentation binaire (codage à la source). On désigne par transcodage, ou
codage en ligne, l’opération qui consiste à substituer au signal numérique (représentation
binaire) un signal électrique mieux adapté à la transmission (figure I.12). Cette transformation
est réalisée par un codeur/décodeur appelé Émetteur/récepteur en bande de base (ERBdB).

Figure I.12 Principe du codage en ligne.


Examinons maintenant les techniques de transmission utilisées, c’est-à-dire comment
un émetteur peut envoyer un signal que le récepteur reconnaîtra comme étant un 1 ou un 0.
La méthode la plus simple consiste à émettre sur la ligne des courants différents, un courant
nul indiquant un 0 et un courant positif un 1. On obtient de la sorte une représentation des bits
du caractère à transmettre sous forme de créneaux, comme illustré à la figure I.13.
Cette méthode est appelée transmission en bande de base. La réalisation exacte de ces
créneaux est fort complexe, du fait qu’il est souvent difficile de faire passer du courant
continu entre deux stations. La même difficulté se retrouve dans le codage NRZ (Non Return
to Zero), également illustré à la figure I.13. Le codage bipolaire est un codage tout-ou-rien,
dans lequel le bit 1 est indiqué par un courant positif ou négatif à tour de rôle, de façon à
éviter les courants continus. Ce code laisse le bit 0 défini par un courant nul.
Le codage bipolaire à haute densité permet de ne pas laisser le courant nul pendant les suites
de 0. Des suites spéciales de remplissage (courant négatif, nul ou positif) sont alors insérées à
la place de ces zéros. Un nouveau 1 est indiqué par un courant positif ou négatif, en violation
avec la suite de remplissage.
De nombreux autres codages en bande de base ont été développés au gré de la demande pour
améliorer telle ou telle caractéristique du signal. La figure I.14 illustre les codages RZ
(Return to Zero), de Miller, Manchester et biphase-M et S.

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Figure I.13 Les codages en bande de base.

Figure I.14 Quelques codages en bande de base

La dégradation rapide des signaux au fur et à mesure de la distance parcourue constitue le


principal problème de la transmission en bande de base. Si le signal n’est pas régénéré très
souvent, il prend une forme quelconque, que le récepteur est incapable de comprendre. Cette

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méthode de transmission ne peut donc être utilisée que sur de courtes distances, de moins de 5
km. Sur des distances plus longues, on utilise un signal de forme sinusoïdale. Ce type de
signal, même affaibli, peut très bien être décodé par le récepteur.
I.9.2 TRANSMISSION EN LARGE BANDE

Figure I.15 La transmission analogique.


Comme expliqué précédemment, pour transmettre un élément binaire, il fau émettre un signal
très particulier pour reconnaître si sa valeur est égale à 0 ou à 1. Les techniques en bande de
base sous forme de créneau ne sont pas fiables dès que la distance dépasse quelques centaines
de mètres. Pour avoir un signal que l’on puisse récupérer correctement, il faut lui donner une
forme spéciale en le modulant.
On distingue les trois grandes catégories de modulation suivantes :
• modulation d’amplitude, ou ASK (Amplitude-Shift Keying) ;
• modulation de phase, ou PSK (Phase-Shift Keying) ;
• modulation de fréquence, ou FSK (Frequency Shift Keying).
Un matériel intermédiaire, le modem (modulateur-démodulateur), est nécessaire
pour moduler le signal sous une forme sinusoïdale. Le modem reçoit un signal en bande de
base et le module, c’est-à-dire lui attribue une forme analogique sinusoïdale. Le fait de
n’avoir plus de fronts montants ni descendants protège beaucoup mieux le signal des
dégradations occasionnées par la distance parcourue par le signal dans le câble puisque le
signal est continu et non plus discret.
Dès qu’un terminal situé à une distance un peu importante doit être atteint, un modem est
nécessaire pour que le taux d’erreur soit acceptable. La distance dépend très fortement du
câble utilisé et de la vitesse de transmission. Classiquement, à partir de quelques centaines de
mètres pour les très hauts débits et quelques kilomètres pour les débits inférieurs, il faut faire
appel à un modem.
a)- Modulation d’amplitude
Dans la modulation d’amplitude, la distinction entre le 0 et le 1 est obtenue par une différence
d’amplitude du signal, comme illustré à la figure I.16.

Figure I.16 Modulation d’amplitude


.
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b)- Modulation de phase
Pour la modulation de phase, la distinction entre 0 et 1 est effectuée par un signal qui
commence à des emplacements différents de la sinusoïde, appelés phases. À la figure I.17, les
valeurs 0 et 1 sont représentées par des phases respectives de 0˚ et de 180˚.

Figure I.17 Modulation de phase


c)- Modulation de frequence
En modulation de fréquence, l’émetteur a la possibilité de modifier la fréquence
d’envoi des signaux suivant que l’élément binaire à émettre est 0 ou 1, comme l’illustre la
figure I.18.

Figure I.18 Modulation de fréquence


Dans les présentations précédentes des techniques de modulation, la grandeur
physique utilisée pour l’amplitude, la phase ou la fréquence ne représente que deux états
possibles. Si l’on arrive à émettre et à détecter à l’arrivée plus de deux états d’une même
grandeur, on peut donner à chaque état une signification permettant de coder 2 ou plusieurs
bits. Par exemple, en utilisant 4 fréquences, 4 phases ou 4 amplitudes, on peut coder 2 bits à
chaque état. La figure I.19 illustre une possibilité de coder 2 bits en modulation de phase.

Figure I.19 Modulation de phase à quatre moments

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