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Chapitre (II)

Méthodes de mesures électriques

II. 1. Mesure des tensions

II. 1. 1. Introduction

Pour mesurer la tension UAB aux bornes d’un récepteur, il faut brancher un voltmètre
entre les points A et B (le point A est relié à la borne marquée V ou (+) et le point B est relié à
la borne marquée «com» ou (-)).

Le calibre est la plus forte tension que peut mesurer le voltmètre. Pour éviter de
détériorer le voltmètre, on a intérêt à le brancher sur le plus grand calibre.

On a intérêt à abaisser le calibre si nécessaire pour obtenir une lecture suffisamment


précise. Le bon calibre est celui immédiatement supérieure à la tension mesurée.

L’indication lue sur le cadran d’un voltmètre, ne représente qu’un nombre de


divisions. Il faut déduire la tension à partir de cette lecture en tenant compte du calibre :

(II.1)
Pour un voltmètre numérique, la valeur de la tension mesurée est celle indiquée par
l’afficheur du voltmètre.

II. 1. 2. Mesure de tension en courant alternatif

En courant alternatif on a besoin souvent de la valeur efficace du signal mesuré. Pour


cela on peut utiliser un voltmètre de type ferromagnétique ou magnétoélectrique avec
redresseur lorsque le signal mesuré est de type sinusoïdal ou un voltmètre numérique. Pour les
voltmètres numériques de type TRMS, on distingue deux modes de couplage :

 Mode DC : Le voltmètre indique la valeur efficace du signal mesuré selon


l’algorithme suivant (Figure II.1):

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u(t) u2 u2dt  Affichage

Figure II. 1 : Schéma de principe d’un voltmètre TRMS en mode DC.


 Mode AC : Le voltmètre indique la valeur efficace de la composante alternative du
signal à mesurer, c'est-à-dire, il élimine en premier lieu la composante continu du
signal, puis affiche la valeur efficace de la composante alternative selon
l’algorithme suivant (Figure II.2):

Filtre
u(t) passe u2 u2dt  Affichage
bas

Figure II. 2 : Schéma de principe d’un voltmètre TRMS en mode AC.

II. 1. 3. Utilisation d’un transformateur de tension

Les transformateurs de tension (ou de potentiel) sont utilisés surtout pour les mesures
de tension alternative dont la valeur est trop élevée pour les calibres usuels des voltmètres et
pour la sécurité. Le primaire du transformateur est branché en dérivation sur la ligne et le
secondaire relié au voltmètre usuel.

La tension secondaire, en général 100 V ou 110 V, est, dans les conditions normales
d’utilisation, pratiquement proportionnelle à la tension primaire.

La norme NFC 42-501 à énoncé les définitions concernant la classe de précision,


l’erreur nominale et le déphasage nominal entre la tension du primaire V1 et celle du

secondaire V2 (Tableau II.1).

Tableau II. 1 : Précision des transformateurs de tension.

Erreur nominale de Déphasage nominal


Classe de précision
rapport (%) minutes Centi-radians
0,2  0,2  10  0,3
0,5  0,5  20  0,6
1 1  40  1,2
2 2 Non spécifié

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II. 2. Mesure des courants (ampèremètres)

II. 2. 1. Introduction

Un ampèremètre se branche en série dans un circuit électrique, cela veut dire qu’il faut
ouvrir le circuit pour intercaler l’ampèremètre entre les deux points d’ouverture en respectant
le sens de branchement. En effet, le courant doit entrer dans l’ampèremètre par la borne
marqué A (ou mA ou +) et ressortir par la borne commune marquée « com » ou (-).

Pour éviter de détériorer l’ampèremètre, on a intérêt à le brancher sur le plus grand


calibre et n’oubliant pas d’abaisser le calibre si nécessaire pour obtenir un affichage
suffisamment précis. L’indication lue sur le cadran d’un ampèremètre, ne représente qu’un
nombre de divisions. Il faut déduire la tension à partir de cette lecture en tenant compte du
calibre :

(II.2)
Pour un ampèremètre numérique, la valeur du courant mesuré est celle indiquée par
l’afficheur de l’appareil.

II. 2. 2. Mesure de courant en alternatif

En courant alternatif on a besoin souvent de la valeur efficace du signal mesuré. Pour


cela on peut utiliser un ampèremètre de type ferromagnétique ou magnétoélectrique avec
redresseur lorsque le signal mesuré est de type sinusoïdal ou un ampèremètre numérique.

Pour les ampèremètres numériques de type TRMS, on distingue deux modes de


couplage :

 Mode DC : L’ampèremètre indique la valeur efficace du signal mesuré selon


l’algorithme suivant (Figure II.3):

i(t) i2 i2dt  Affichage

Figure II. 3 : Schéma de principe d’un ampèremètre TRMS en mode DC.


 Mode AC : L’ampèremètre indique la valeur efficace de la composante alternative du
signal à mesuré, c’est à dire il élimine en premier lieu la composante continu du
signal, puis affiche la valeur efficace de la composante alternative selon l’algorithme
suivant (Figure II.4):

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Filtre
i(t) passe i2 i2dt  Affichage
haut

Figure II. 4 : Schéma de principe d’un ampèremètre TRMS en mode AC.


Pour les fortes intensités, on utilise le shunt extérieur pour le courant continu et le
transformateur de courant (TI) ou pince ampère- métrique en courant alternatif.

II. 3. Mesure des résistances

II. 3. 1. Introduction

Dans la pratique, il est indispensable, pour assurer la maintenance et le dépannage des


appareils et équipements électriques et électroniques de contrôler la continuité d’un circuit et
de vérifier le niveau d’isolement d’une installation. Selon leurs caractères d’exploitation et
l’ordre de grandeur des résistances à mesurer, ces mesures et contrôles se divisent en deux
grandes familles :

 Les méthodes directes : elles sont généralement rapides et efficaces, les appareils
utilisés sont portables et toujours prêtes pour des mesures rapides dans les installations
et les circuits électriques et électroniques (exemples : ohmmètres analogique et
numérique, contrôleur d’isolement) ;
 Les méthodes indirectes : elles se pratiquent généralement dans les laboratoires,
à cause de leur caractère statique non portatif et offrent ainsi une meilleure précision
(exemples : méthode volt-ampèremétrique, méthode des ponts …).

II. 3. 2. Méthodes directes

II. 3. 2. 1. Principe de fonctionnement de l’Ohmmètre à déviation

Le schéma de principe d’un ohmmètre analogique (à aiguille) est donné par la Figure
(II.5).
Eg Rg

I r

RX

com +
Figure II. 5: Schéma de principe d’un ohmmètre à aiguille.

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Comme le montre la Figure ci dessus, l’ohmmètre à aiguille est constitué par :

 Un équipage à cadre mobile (Rg) ;


 une résistance ajustable r (pour le réglage externe du zéro) ;
 une pile interne de force électromotrice Eg alimentant le circuit.

où, Rx : résistance à mesurer qui se branche entre les deux bornes de l’appareil.

Le principe de fonctionnement consiste à mesurer la diminution du courant dans la


boucle de mesure lorsqu’on introduit la résistance à mesurer Rx. En effet, le courant I par
courant le circuit à pour expression :

(II.3)

Or la déviation de l’aiguille de l’ECM (Equipage à Cadre Mobile) est proportionnelle


à I par la relation :

(II.4)

Si on court-circuite les bornes de l’appareil, l’appareil serait parcouru par un courant

maximal Ig et la déviation de l’aiguille est donc maximale soit : . Ces

deux dernières équations permettent d’écrire :

(II.5)

où, Rx est donc une fonction hyperbolique de d, c’est pour cette raison que l’échelle d’un
ohmmètre est non linéaire.

Remarques :
 Le zéro de l’échelle d’un ohmmètre correspond à la déviation maximale de l’aiguille
(cas d’un court circuit),
 La déviation nulle de l’aiguille correspond à une résistance infinie (les deux bornes de
l’appareil sont à l’air libre).

Mode opératoire : La mesure se fait en deux étapes :


 On court-circuite les deux bornes de l’appareil et on agit sur la borne de réglage du
zéro (résistance r) jusqu'à obtenir une déviation maximale, c’est à dire l’aiguille se
place devant la graduation zéro de l’échelle de l’ohmmètre,

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 On enlève le court-circuit et on branche la résistance à mesurer aux bornes de


l’ohmmètre et on lit la déviation de l’aiguille qui correspond à la valeur de la
résistance à mesurée.

La précision de cette méthode dépend intrinsèquement de la précision des composants


internes de l’appareil (Eg, Rg et r) qui est généralement entre 3% et 5%.

Mouvement d'Arsonval :

Ce type de mouvement est utilisé dans les instruments de mesure à courant continu. Le
principe de ces types d'instruments est que lorsqu'une bobine conductrice de courant est
placée dans un champ magnétique, elle ressent une force et cette force peut dévier l'aiguille
d'un compteur et nous obtenons lire dans l'instrument (Figure II.6).

Figure II. 6 : Construction de l'instrument d'arsonval.

Ce type d'instrument se compose d'un aimant permanent et d'une bobine qui transporte
le courant et est placée entre eux. La bobine peut être de forme rectangulaire ou circulaire. Le
noyau de fer est utilisé pour fournir un flux de faible réluctance afin de produire un champ
magnétique de haute intensité.

II. 3. 2. 2. Ohmmètre numérique

Comme le montre la Figure (II.7), l’ohmmètre numérique est constitué par un


générateur électronique de courant et un voltmètre à courant continu dont l’indication est
affichée d’une manière numérique (digitale).

Rx=U/I (II.6)

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U Rx
Afficheur

Figure II. 7 : Schéma de principe d’un ohmmètre numérique.


Si le courant de mesure I est constant, on voit que la résistance inconnue Rx est
directement proportionnelle à la tension U entre ses bornes. Il suffit alors de convertir
l’indication du voltmètre en Ohms ().

Les appareils actuels sont plus élaborés et utilisent des amplificateurs opérationnels, ce
qui permet d’envoyer un courant de mesure plus faible et plus stable. Avec un faible courant,
les phénomènes thermoélectriques de contact sont négligeables, donc la mesure est plus
précise.

La précision des appareils numériques se présente généralement sous la forme


suivante  (…% of reading + … digit) digit : résolution de l’appareil.

II. 3. 3. Méthodes indirectes

II. 3. 3. 1. Méthode volt-ampèremétrique

Il s’agit, par l’application de la loi d’ohm, d’évaluer rapidement et avec des moyens
simples la valeur des résistances passives pendant leur fonctionnement. On applique une
tension constante U au borne de la résistance à mesurer et par la suite on mesure le courant I
et la tension U et on calcule la résistance

(II.7)
Pour appliquer cette méthode deux montages sont possibles : le montage amont et le
montage aval (Figure II.8).

(II.8)

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A A
A A

V Rx V Rx
E
E

B B

Montage amont Montage aval

Figure II. 8 : Mesure des résistances par la méthode volt-ampèremétrique.


La précision de mesure de cette méthode dépend de la précision des appareils de
mesure utilisés et du montage de mesure (erreur méthodique), en effet :

 Pour le montage amont :

Rxmes = Rx + ra

 Rx)meth= ra (II.9)

avec, ra : résistance interne de l’ampèremètre utilisé. Rx)meth est d’autant plus faible que ra est
très faible (tend vers zéro).

 Pour le montage aval :

Rxmes = Rx // Rv  Rx)meth =  Rxmes - Rx =

 (II.10)

avec, Rv : résistance interne du voltmètre utilisé. est d’autant plus faible que

Rv est très grande (tend vers l’infini).

Remarques :

 Si on désire que l’incertitude méthodique du montage amont soit au plus égale à 1


%, il faut que Rx > 100 ra. De ce fait, cette méthode est non valable pour des
faibles résistances. Sur le plan pratique cette méthode est applicable pour des
résistances supérieurs à quelques centaines d’ohms ( 500).

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 Si on désire que l’incertitude méthodique du montage aval soit par exemple au


plus égale à 1%, il faut que Rv > 100 Rx. De ce fait, cette méthode est non valable
pour des grandes résistances. Sur le plan pratique, cette méthode est applicable
pour des résistances de quelques dizaines d’ohms jusqu'à quelques centaines
d’ohms ( 200).

 Entre 200 et 500, les deux montages sont de performances comparables.

II. 3. 3. 2. Méthode des ponts

A. Pont de WHEATSTONE

Ce dispositif permet une mesure rapide et précise des résistances, généralement dans
le domaine des valeurs moyennes (de quelques  à quelques dizaines de K).

Le schéma de principe d’un tel pont est donné par la Figure (II.9).

Rx R2
C
i
i1 i2
A G B
i3 R3 R4 i4
D

Figure II. 9 : Schéma de principe du pont de WEATSTONE.

Ce pont, constitué de 4 résistances et d’un galvanomètre, alimenté par une source de


tension continue E. On agit sur la résistance variable R jusqu'à obtenir l’équilibre du pont
(i = 0 c’est à dire UCD = 0  Uc = Ud), ce qui permet de déterminer la résistance inconnue Rx.
En effet, à l’équilibre du pont on peut écrire :

ce qui donne :
(II.11)

L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des résistances sont égaux.

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A l’équilibre du pont on peut écrire avec

Sur le plan pratique, R3 et R4 sont deux boites de résistances variants par sauts (1 –10–
100–1000 ) alors que R2 est une boite à 4 ou 5 décades (x0.1 ; x1 ; x10 ; x100 ; x1000 ).

Mode opératoire :

L’exploitation du pont se fait en deux étapes :

 On choisit le rapport de façon à avoir le maximum de chiffres significatif sur la


mesure de Rx,
 On règle R2 jusqu’à obtenir l’équilibre du pont (c’est à dire i = 0),
 On calcule .

B. Pont double de THOMSON

Le pont double de THOMSON est destiné à la mesure des faibles résistances (de 10-1 à
10-3 ) ce qui fait que même la résistance des fils de connexion peut fausser la mesure.

Pour éviter les incertitudes introduites par les fils de connexion et par les contacts
(dont les résistances sont de l’ordre de quelques m), on emploie des résistances à 4 bornes
constituées de 2 résistances jumelées (liées mécaniquement) selon le schéma de la Figure
(II.10) :
E

R1 R2
i1 G
R’1 R’2

i Rx i’ F RE
A D
B i+i’ r C
i+i1 E

Figure II. 10 : Schéma de principe du pont de THOMSON.


A l’équilibre du pont (ig = 0  UE = UF) on peut écrire :

donc d’où

Si la résistance entre les points B et C est r, alors la mille BFC permet d’écrire :

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Si on prend dans la manipulation , on obtient finalement :

(II.12)

En pratique les résistances d’une part et et d’autre part sont jumelées


(commandées mécaniquement par le même commutateur) et on a et .

Les résistances sont formées par des boites de résistances variables par saut de
5 décades (x0.1 ; x1 ; x10 ; x100 ; x1000 ) alors que les résistances sont formées par des
boites de résistances variables par saut à 4 décades (x0.1 ; x1 ; x10 ; x100 ).

La résistance RE est de même ordre de grandeur que Rx.

Mode opératoire :

La mesure se fait en trois étapes :

 On choisit ,
 On fait varier jusqu’à obtenir l’équilibre du pont (ig = 0),

 On calcule .

II. 4. Mesure des impédances

A la place du générateur continu, on utilise un générateur basse fréquence et on


remplace les résistances par des impédances. Les calculs restent valides, à condition de
remplacer les résistances par des impédances complexes.

«L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des impédances sont égaux
égalité entre parties réelles et parties imaginaires».

En général, deux dipôles seront des résistances pures de précision. Le troisième sera
l’impédance inconnue et le quatrième sera constitué de condensateurs de précision associés
à des résistances de précision.

On évite de travailler avec des inductances, car leur valeur varie avec la fréquence. Les
possibilités d’associations sont assez nombreuses et nous allons examiner les plus utilisés :

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II. 4. 1. Pont de SAUTY

La Figure (II.11) représente le schéma de principe du pont de SAUTY.

Cx Rx C R
i
G
R3 R4

~
Figure II. 11 : Schéma de principe du pont de SAUTY.
avec, R3, R4 : résistances pures fixes,

: impédance inconnue,

: impédance variable et connue.

A l’équilibre du pont on peut écrire que :

(II.13)

et

(II.14)

II. 4. 2. Pont de OWEN

La Figure (II.12) représente le schéma de principe du pont de OWEN.

Lx Rx C R
i
G
R3 C4

~
Figure II. 12 : Schéma de principe du pont de OWEN.

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avec, R3 : résistance pure fixe,

: condensateur idéal connue,

: impédance inconnue,
: impédance variable et connue.

A l’équilibre du pont on peut écrire que :

(II.15)
et
(II.16)

II. 4. 3. Pont de MAXWELL

La Figure (II.13) représente le schéma de principe du pont de OWEN.

Lx Rx R2
i
G
R3 R4

C4
~
Figure II. 13 : Schéma de principe du pont de MAXWELL.
avec, R2, R3 : résistances pures fixes,

: impédance inconnue,
: impédance variable de précision.

A l’équilibre du pont on peut écrire que :

(II.17)

Et
(II.18)

II. 5. Méthode de résonance

La méthode de résonance est utilisée pour mesurer des capacités et des inductances.
Elle consiste à placer la grandeur à mesurée dans un circuit résonant série ou parallèle et d’en

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déduire la grandeur inconnue à la résonance. En effet, si on considère un circuit résonant série


par exemple, à la résonance on peut écrire et on déduit la grandeur inconnue
(L ou C).

II. 6. Mesure de la puissance

II. 6. 1. Introduction

La mesure de la puissance fait appel à un appareil de type électrodynamique, qui est le


wattmètre.

Sur le cadran d’un wattmètre, on trouve :

 La classe de précision ;
 nature du courant AC ou DC, dans le cas général, une seule échelle utilisable en AC et
en DC ;
 la consommation en courant du circuit tension.
Le wattmètre est un appareil astatique (insensible aux champs extérieurs), il est
constitué essentiellement par :

 un circuit courant : on trouve deux calibres directes dans un rapport de 1 à 2 (exemple:


0.5 A et 1 A ou 1.25 A et 2.5 A) ;
 un circuit tension : on trouve de nombreux calibres (de 15 V à 600 V) ;
 une échelle à graduations régulières.
La consommation du circuit tension permet de déterminer la résistance du circuit
tension.

La constante du wattmètre est définie par :

(II.19)
qui représente la puissance par division de l’échelle.

Le circuit courant se branche en série et le circuit tension se branche en dérivation


selon deux modes différents (montage amont et montage aval).

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W W

Récepteur Récepteur

Montage amont Montage aval

Figure II. 14 : Schémas de branchement d’un wattmètre.

II. 6. 2. Principe de fonctionnement d’un wattmètre

Par construction un wattmètre indique la valeur moyenne du produit de l’intensité i(t)


du courant traversant son circuit intensité par la différence de potentiel (ddp) u(t) aux bornes
de son circuit tension. Dans le cas où les deux grandeurs sont sinusoïdales et de même
fréquence.

(II.20)

la puissance indiquée par le wattmètre est :


(II.21)

En courant continu P=U.I et en courant alternatif P=U.I.cos( ).

En courant alternatif, si la puissance P indiquée par le wattmètre est négative et

l’aiguille dévie dans le sens négatif de l’échelle. Dans cette situation, il faut permuter les deux
bornes du circuit tension.

II. 6. 3. Mesure de la puissance en courant continu

II. 6. 3. 1. Méthode volt-ampèremétrique

La puissance fournie à une portion de circuit AB, ou un récepteur est exprimée par la
relation : P = U.I. Donc pour mesurer cette puissance on utilise un ampèremètre pour mesurer
I et un voltmètre pour mesurer U selon deux cas de montages (montage amont et montage
aval) :

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A A
A A

V Récepteur V Récepteur
E
E

B B

Montage amont Montage aval

Figure II. 15 : Montages de mesure de la puissance en courant continu.

La précision de cette méthode dépend de la précision des appareils de mesure et du


mode du branchement de ces appareils (montage amont et montage aval). En effet :

Montage amont Montage aval




L’incertitude instrumentale de la puissance est :

(II.22)
L’incertitude totale sur la puissance est :
(II.23)
II. 6. 3. 2. Méthode directe
Pour cette méthode on utilise un wattmètre pour mesurer la puissance selon deux cas
de montages (montage amont et montage aval) :

 pour le montage amont :


(II.24)
 pour le montage aval :

(II.25)
avec, r’a et R’v : résistances internes du circuit intensité et circuit tension du wattmètre.

II. 6. 4. Mesure de la puissance en courant alternatif monophasé

Les expressions des puissances en courant alternatif sont données par les relations
suivantes :

S=V.I [VA] : puissance apparente ;

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P=V.I.cos( ) [W] : puissance active ;


Q=V.I.sin( ) [VAR] : puissance réactive.

avec, V et I : valeurs efficace de la tension simple (entre phase et neutre) et du courant absorbé
par le récepteur, étant le déphasage entre le courant et la tension.

II. 6. 4. 1. Mesure de la puissance apparente « S »

Pour mesurer la puissance apparente S, il faut utiliser un ampèremètre et un voltmètre


pour mesurer les valeurs efficaces du courant et de la tension selon le schéma de montage de
la Figure (II.16).

A
Phase A

V Récepteur

Neutre
B
Figure II. 16 : Schéma de principe de mesure de la puissance apparente « S ».

Smes = Vmes x Imes (II.26)


La précision de mesure de cette méthode dépend de la précision des appareils de
mesure.

II. 6. 4. 2. Mesure de la puissance active « P »

A. Méthode directe

Pour mesurer P, il suffit de brancher un wattmètre selon le montage aval (Figure


II.17).

Phase W

Récepteur

Neutre
Figure II. 17 : Schéma de principe de mesure de la puissance active P par la méthode directe.

Pmes = K x lecture (II.27)

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La précision de cette méthode dépend de la précision du wattmètre utilisé.

B. Méthode de trois ampèremètres

Le principe de cette méthode consiste à brancher trois ampèremètres suivant la


configuration de la Figure (II.18) où R représente une résistance étalon de grande précision.

i1 A i2
Phase A1 A2
R

u Récepteur
A3

i3
Neutre
B
Figure II. 18 : Schéma de principe de la méthode de trois ampèremètres.

Si i1, i2 et i3 désignent les valeurs instantanées des courants circulant dans les trois
ampèremètres, on peut écrire :

et .

 (II.28)

or, la puissance active d’un récepteur est donnée par : .

 (II.29)
avec, I1, I2 et I3 les valeurs efficaces des courants i1, i2 et i3.
La précision de cette méthode dépend de la précision des appareils de mesure utilisés
et de la résistance étalon R, ce qui rend cette méthode peut précise. En effet :

(II.30)

L’avantage de cette méthode est la mesure de la puissance en haute fréquence et pour


des charges de faible facteur de puissance.

C. Méthode de trois voltmètres

Cette méthode est analogue à la précédente. Les voltmètres sont branchés selon la
Figure (II.19) où R représente une résistance étalon de grande précision.

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V2
u2
Phase
R

u1 V1 V3 u3 Récepteur

Neutre

Figure II. 19 : Schéma de principe de la méthode de trois voltmètres.

Si u1, u2 et u3 désignent les valeurs instantanées des tensions aux bornes des trois
voltmètres, on peut écrire :

 .

 (II.31)
or, la puissance active d’un récepteur est donnée par :
.

 (II.32)
avec, U1, U2 et U3 les valeurs efficaces des tensions u1, u2 et u3.

La précision de cette méthode dépend de la précision des appareils de mesure utilisés


et de la résistance étalon R, ce qui rend cette méthode peut précise. En effet :

(II.33)

L’avantage de cette méthode est la mesure de la puissance en haute fréquence et pour


des charges de faible facteur de puissance.

Ces deux méthodes de mesure de la puissance active permettent également la


détermination de la valeur de l’impédance et du facteur de puissance du récepteur.

II. 6. 4. 3. Mesure de la puissance réactive « Q »

Pour mesurer la puissance réactive Q, il suffit de brancher un ampèremètre, un


voltmètre et un wattmètre puis calculer Q, tel que :

(II.34)

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en tenant compte du type du récepteur (Q=0 pour un récepteur résistif, Q>0 pour un récepteur
inductif et Q<0 pour un récepteur capacitif).

II. 6. 5. Mesure de la puissance en triphasé

Quelque soit le type de couplage du récepteur, les puissances en triphasé s’expriment


de la manière suivante :

(II.35)
(II.36)
(II.37)

avec, V et I : valeurs efficace de la tension simple (entre phase et neutre) et du courant absorbé
par le récepteur, étant le déphasage entre le courant et la tension et U la tension efficace
composée (entre deux phases).

II. 6. 5. 1. Mesure de la puissance apparente « S »

Pour mesurer S, il suffit de mesurer la tension simple ou composé et le courant I


traversant une ligne d’alimentation (on suppose que le système triphasé disponible est
équilibré direct) selon la Figure (II.20).

Ligne à 3 fils Ligne à 4 fils

Ph1 A Ph1 A
Ph2
V Récepteur Récepteur
Ph3
triphasé triphasé
Ph2 V

Ph3 N

Figure II. 20 : Mesure de la puissance apparente en triphasé.

Pour la ligne à trois fils, la puissance apparente est mesurée comme suit :
(II.38)
Pour la ligne à quatre fils, la puissance apparente est mesurée comme suit :
(II.39)

II. 6. 5. 2. Mesure de la puissance active « P »

Pour mesurer la puissance active, on fait appel aux wattmètres (Figure 21).

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Ligne à 3 fils Ligne à 4 fils

Ph1 W1 Ph1 W1

Récepteur Ph2 W2 Récepteur


Ph2 W2 triphasé triphasé
Ph3 W3
Ph3 N

Figure II. 21 : Mesure de la puissance active en triphasé.

Pour la ligne à trois fils, la puissance active est mesurée comme suit :
(II.40)
Pour la ligne à quatre fils, la puissance active est mesurée comme suit :
(II.41)

II. 6. 5. 3. Mesure de la puissance réactive « Q »

Pour mesurer la puissance réactive, on fait appel aux wattmètres (Figure 22).

Ligne à 3 fils Ligne à 4 fils

Ph1 W1 Ph1 W

Récepteur Ph2 Récepteur


Ph2 W2 triphasé triphasé
Ph3
Ph3 N

Figure II. 22 : Mesure de la puissance réactive en triphasé.

Pour la ligne à trois fils, la puissance réactive est mesurée comme suit :
(II.42)
Pour la ligne à quatre fils, la puissance active est mesurée comme suit :
(II.43)

Remarques :

 La méthode des deux wattmètres ne permet de déterminer la puissance réactive que


dans le cas d’un système équilibré en tension et en courant, alors qu’elle fournit la
puissance active dans tous les cas de fonctionnement.

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

 L’application de cette méthode, nécessite de repérer l’ordre de succession des phases


(opération non évidente). Ce qui implique, il suffit alors de se placer dans le cas de
fonctionnement pour le quel le signe de Q est connue et observer les indications des
deux wattmètres. (Q>0 pour une charge inductive et Q<0 pour une charge capacitive).

 Si le calibre I de l’un des deux wattmètres ne permet pas de supporter le courant I. Ce


qui implique, on alimente le circuit d’intensité du wattmètre par un transformateur de
courant.

II. 7. Mesures de déphasage

II. 7. 1. L’oscilloscope (cathodique)

Le but de cette étude est de familiariser l'étudiant avec l'utilisation d'un oscilloscope au
travers de mesures de diverses grandeurs physiques : tensions, fréquences, déphasages, ....

L'oscilloscope est destiné à observer des phénomènes électriques variant rapidement


dans le temps. Les indications qu'il donne sont proportionnelles aux tensions qui lui sont
appliquées. Il possède une grande résistance interne et se comporte donc comme un voltmètre
par rapport au circuit sur lequel il est branché.

II. 7. 2. Constitution et fonctionnement de l'oscilloscope cathodique

L'élément essentiel est le tube cathodique (Figure II.23) dans lequel règne un vide très
poussé. A l'entrée du tube, des électrons sont émis par la cathode chauffée K puis accélérés et
focalisés par une série d'électrodes E, portées à une tension élevée. Ce faisceau vient frapper
l'extrémité du tube sur laquelle a été déposée une substance fluorescente : on observe donc un
spot lumineux au point d'impact des électrons sur l'écran.

Sur son parcours, le faisceau peut être dévié horizontalement par le champ électrique
créé entre deux plaques d'un condensateur ; le déplacement correspondant x du spot est
proportionnel au champ électrique et par conséquent à la tension Vx existant entre les plaques
de déviation horizontale :

x = kx.Vx (II.44)
De même, le faisceau peut être dévié verticalement par deux autres plaques portées au
potentiel Vy et l'on a :

y = ky.Vy (II.45)

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Le spot a donc, à chaque instant, une position telle que ses coordonnées (x,y) soient
proportionnelles aux tensions Vx et Vy appliquées sur les plaques de déviation horizontale et
verticale.

Les amplificateurs de la Figure (II.23) permettent de régler l'amplitude du signal afin


que le spot couvre convenablement l'écran et soit facilement observable.

En général l'oscilloscope possède 2 voies en Y et permet alors d'observer deux tensions


Vy1 et Vy2 en fonction du temps. Pour l'observation de l'évolution de tensions en fonction du
temps, la tension Vx est une tension de balayage horizontal, proportionnelle au temps, qui est
fournie par l'élément dit "base de temps" (Figure II.24).

Les tensions Vy1 et Vy2 à mesurer sont appliquées sur les plaques de déviation verticale
pendant une période pour Vy1, la période suivante pour Vy2 et ainsi de suite. Grâce à la
persistance des impressions rétiniennes, on observe simultanément l'amplitude des deux
tensions Vy1 et Vy2 en fonction du temps, réglé par Vx (base de temps).

Si la tension visualisée Vy est périodique de période T, on obtient une Figure fixe


commodément observable si la période T0 de la base de temps Vx est un multiple entier de T.
Cette condition est réalisée en faisant agir la tension Vy sur la base de temps par un dispositif
de "synchronisation" qui fait débuter la période de balayage en même temps qu'une période de
la tension étudiée.

Figure II.23 : Principe de l’oscilloscope.

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Vx B

A C
T0

Figure II.24 : Forme du signal appliqué à Vx pour la base de temps.

II. 7. 3. Utilisation de l'oscilloscope

II. 7. 3. 1. Mesure de tensions

Soit une tension v(t) = Vm cos(wt - ), l'oscilloscope permet de mesurer l'amplitude
crête Vm de la tension appliquée à ses bornes. Dans le cas d'une tension sinusoïdale, la tension
efficace Veff mesurée par un voltmètre est :

(II.46)

II. 7. 3. 2. Mesure du déphasage entre deux tensions

A. Méthode directe

Soient v1(t) = V1cost et v2(t) = V2 cos(t - ), deux tensions sinusoïdales de même
période T=2, mais déphasées l'une par rapport à l'autre d'un angle . La Figure (II.25)
montre ce qu'on observe sur l'écran de l'oscilloscope.

Figure II.25 : Observation du déphasage entre V1 et V2.

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Le déphasage est alors donné par : (en radian) = (en degré).

Si est positif : on dit que v1 est en avance sur v2.

B. Méthode de Lissajous

Une autre méthode consiste à appliquer les tensions V1 et V2 respectivement sur les
voies V1 et V2. La touche de fonction (X - Y) est actionnée. La tension V2 est alors appliquée
au balayage de x tandis que V1 est appliquée au balayage de y :

x = V2 cos (wt) et y = V1 cos (wt + ) (II.47)

Le spot va alors décrire sur l'écran une ellipse (Figure II.26) inscrite dans un rectangle
de côtés (2V1, 2V2).

h’

H’
Figure II.26 : Figure de Lissajous.

L'équation de cette ellipse est :

x2/V22 + y2/V12 - 2 xy/V1.V2.cos  = sin2 (II.48)

La valeur du déphasage est donnée par :

(II.49)

Remarque :

On obtiendra une meilleure précision dans la mesure, en agrandissant au maximum le


rectangle dans lequel s’inscrit l’ellipse (action sur les calibres).

II. 8. Mesures de fréquences et de périodes

II. 8. 1. Mesure directe de fréquence à l'oscilloscope

On appelle fréquence d'une tension périodique le nombre de répétitions de la tension,


identique à elle-même, par unité de temps.

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

La fréquence d'une tension périodique est l'inverse de sa période.

(II.50)
avec f en Hertz [Hz] et T en seconde [s].

Il suffit de lire sur l'oscillogramme le nombre d de divisions correspondant à une


période de la tension et de multiplier ce nombre par le coefficient de balayage b.

(II.51)
Exemple : La Figure (II.27) montre la mesure de fréquence par oscilloscope.

Figure II.27 : Mesure de fréquence par oscilloscope.

On montre que la période T est correspond à 5 divisions.

d’où : T = 5 x 0,5.10-3  T = 2,5.10-3s

La fréquence de cette tension est donc : f = 1/T  f = 1/2,5.10-3=>f= 400Hz.

II. 8. 2. Mesure de fréquences avec les Figures de Lissajous

Dans le mode XY, si le rapport des de fréquence de deux signaux est rationnel, on
obtient une courbe de Lissajous fermée inscrite dans un rectangle de cotés A et B.

En règle générale le rapport entre les fréquences est égal au rapport des nombres des
points de tangence dans la Figure de Lissajous.

Cette méthode (également peu précise) permet la mesure des fréquences relatives de
deux signaux.

Si par exemple fy vaut 200 Hz et fx vaut 100 Hz pendant une période de la tension X, la
tension Y décrit 2 périodes : il y a 2 maximums selon Y donc 2 points de tangence sur les
côtés horizontaux du rectangle et un seul sur les côtés verticaux (Figure II.28-a).

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Si maintenant fy vaut 100 Hz et fx vaut 200 Hz pendant une période de la tension Y, la


tension X décrit 2 périodes : il y a 2 maximums selon X donc 2 points de tangence sur les
côtés verticaux du rectangle et un seul sur les côtés horizontaux (Figure II.28-b).

(a) (b)

Figure II.28 : Courbes de Lissajous pour deux signaux à fréquence relatives.

II. 8. 3. Mesure de fréquences par la méthode du fréquencemètre

La mesure digitale d'une fréquence est généralement plus précise que la mesure
analogique. Pour effectuer une mesure digitale de fréquence, il suffit de compter le nombre de
périodes du signal pendant un temps donné.

Utilisé en haute fréquence. La base de temps génère un temps T fixé (par exemple
une seconde). On compte le nombre de périodes du signal pendant T La précision de la
mesure dépend de la précision de T Voir Figure (II.29).

T = 1s

Base de temps

f = N Hz

Signal
Figure II.29 : Principe de fonctionnement d'un fréquencemètre numérique.

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Le schéma synoptique d’un fréquencemètre est illustré par la Figure (II.30).

Signal

Mise en forme Base de temps

&

H RAZ
Compteur

Mémoire/Affichage

Figure II.30 : Schéma synoptique d'un fréquencemètre.

II. 8. 4. Mesure de fréquences par la méthode du périodemètre

Utilisé en basse fréquence. Une base de temps (un oscillateur à quartz) génère un
temps ∆T fixé (par exemple une milliseconde). On mesure par comptage des intervalles
∆T le temps écoulé pendant une période du signal (par exemple entre deux fronts
montants), (voir Figure II.31).

T = N ms

Signal

Mise en forme
T = 1 ms

Base de temps

Figure II.31 : Principe de fonctionnement d'un périodemètre.

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Chapitre (II) : Méthodes de mesures électriques

Le schéma synoptique d’un fréquencemètre est illustré par la Figure (II.32).

Signal

Base de temps Mise en forme

&

H RAZ
Compteur

Mémoire/Affichage

Figure II.32 : Schéma synoptique d'un périodemètre.

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