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‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
‫ الشلف‬- ‫جامعة حسيبة بن بوعلي‬
Université Hassiba Benbouali de Chlef (U.H.B.C)
Faculté de Technologie

Département d’Electronique

MINI PROJET SUR 

Système de stockage d’énergie

Module : Energies renouvelables

Niveau : L3

Présente par :

 Saiah Adda Douaa


 Boucebha Abir
Année universitaire : 2022/2023

Table des matières :

I. Introduction : ………………………………………………………………………………………………………………………….……3

II. Le stockage d’énergie :……………………………………………………………………………………………………………..3

II.1 Définition : ……………………………………………………………………………………………………………………..……..3

II.2 Le But de stockage d’énergie : …………………………………………………………………………………………………..3

II.3 Principe et problématiques du stockage d’énergie : ……………………………………………………………….3

II.3.1 Principe :…………………………………………………………………………………………………..………………………..3

II.3.2 Problématiques générales : ………………………….…………………………..……………………………………….4

II.4 Unité de stockage d’énergie : ………………………………………………………………………………………………….5

II.5 Principe des moyens de stockage d’énergie :…………………………………………………………………………..5

II.6 Les type de stockage d’énergie :………………………….………………………………………………………………....6

II.6.1 Stockage sous forme d’énergie mécanique : ……………………………………………………………….....6

II.6.2 Stockage sous forme électrochimique :…………………………………………………………………………….9

II.6.3 Stockage sous forme d’hydrogène :……………….………………………………………….……………………10

II.6.4 Stockage thermique :………………………………………………………………………………….………………….11

II.6.5 Stockage inertiel : …………………………………………………………………………………………………………12

II.6.6 Stockage à l’aide de condensateurs :……..……………………………………………………………………….12

III. Conclusion :……………………………….………………………………………………………………………………………….13

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I. Introduction :
Récemment, des sources d'énergie renouvelables ont suscité un intérêt considérable.
Cependant, la plupart des sources renouvelables ne constituent pas une source constante
d`énergie et, contrairement aux sources classiques (combustibles fossiles), ne peuvent être
directement stockés, de sorte qu'elles aient besoin de systèmes de stockage secondaire.

Pour éviter ces problèmes, les sources renouvelables peuvent utiliser des moyens qui
stockent l`excédent d`énergie en cas de surtension, mais donnent cet énergie en cas de baisse
en tension ou en cas de perte totale de puissance. Au cours des dernières années, techniques
plus puissantes comme inductances supraconductrices (SMES), supercondensateurs, etc.
apparaissent comme une alternative pour les solutions conventionnelles.

II. Le stockage d’énergie :


II.1 Définition :
Le stockage de l’énergie consiste à préserver une quantité d’énergie pour une utilisation
ultérieure. Par extension, l’expression désigne également le stockage de matière contenant
l’énergie.

Le stockage de l’énergie est au cœur des enjeux actuels, qu’il s’agisse d’optimiser les
ressources énergétiques ou d’en favoriser l’accès. Il permet d’ajuster la « production » et la
« consommation » d’énergie en limitant les pertes.

II.2 Le But de stockage d’énergie :


Les systèmes de stockage d'énergie sont essentiels à la décarbonisation des dispositifs
énergétiques. Ils constituent un outil polyvalent permettant d'apporter de la flexibilité aux
systèmes. Sans stockage de l'énergie, la transition est difficile.

Le stockage rend plus flexible l'intermittence à laquelle est soumise une grande partie de la
production d'énergie renouvelable. En effet, cela permet de libérer l'énergie lorsque la
demande est élevée et la stocker lorsque la demande est plus faible.

Le stockage de l'énergie consiste à préserver une quantité d'énergie produite pour une
utilisation ultérieure. L'idée est d'assurer l'équilibre entre la production et la consommation de
l'énergie, de réduire les pertes et ainsi d'optimiser les coûts.

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II.3 Principe et problématiques du stockage d’énergie :
II.3.1 Principe :
Le stockage d’énergie consiste à transformer l’énergie d’une forme (électricité, chaleur)
en une autre, plus apte à la conservation afin de disposer ultérieurement et ainsi de répondre
aux fluctuations de consommation. Dans cet environnement de fluctuation, il est nécessaire
d’avoir des temps de réponse différents selon les moments de la journée ce qui implique de
disposer de technologies diverses de stockage.

II.3.2 Problématiques générales :


À l’échelle d’un pays, il n’est pas possible de généraliser une méthode de stockage
d’énergie (puissance, temps de réponse différents). Les distributeurs d’électricité doivent donc
réfléchir localement sur la pertinence de la mise en place d’infrastructures consommatrices
d’espace et de ressources financières aux endroits stratégiques du réseau.

Il y’a cinq grands critères sont à prendre en compte :

 rendement de l’installation, à savoir quel pourcentage de l’électricité ou chaleur


fournie en entrée sera disponible en sortie.
 densités, importantes notamment pour la diffusion d’une technique à grande échelle ;
densité énergétique, d’une part, qui traduit la quantité d’énergie pouvant être stockée
et densité de puissance, d’autre part, qui traduit l’énergie pouvant être fournie lors de
la décharge pendant un temps donné ;
 temps de réponse et de stockage, temps que met la décharge pour se déclencher et
durée pendant laquelle l’énergie a été stockée sans qu’il y ait eu trop de pertes ;
 prix de l’énergie lors de sa réutilisation.

De toutes les technologies actuelles, sur le marché et en développement, aucune ne satisfait


pleinement tous ces critères et il faut alors choisir la technologie la plus adaptée à une
situation de stockage donnée en fonction du besoin, de l’espace disponible et des ressources
financières.

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Figure 1 : Puissance délivrable en fonction du temps de décharge total pour les principales
méthodes de stockage d’énergie au Royaume- Uni.Crédits : SST-Londres.
Source : CLCF, Pathways for Energy Storage.

II.4 Unité de stockage d’énergie :


L’unité de stockage d'énergie est définie par son énergie, la capacité, le rendement de
charge (et de décharge), la puissance de charge, et la puissance de décharge. L’intégration de
moyens de stockage aux systèmes électriques nécessite l’étude de ses caractéristiques. Dans
cette partie, on essaie de partir de structure générale de l’unité de stockage.

L’unité de stockage dans le système électrique comprend trois parties :

 centre de stockage,
 Système de transformation de puissance,
 Système de contrôle et de surveillance des équipements pendant la charge-décharge.

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Figure 2 : Structure générale d’unité de stockage d’énergie, a, b, et c sont des nœuds dans le
réseau électrique

Les méthodes de stockage dépendent du type d’énergie. Les sources d’énergies fossiles
(charbon, gaz, pétrole), sous forme de réservoirs à l’état naturel, remplissent naturellement la
fonction de stocks. Une fois extraites, elles peuvent facilement être isolées, hébergées et
transportées d’un point de vue technique. Le stockage s’avère plus complexe pour les énergies
intermittentes : leur production est relayée par des vecteurs énergétiques tels que l’électricité,
la chaleur ou l’hydrogène, nécessitant des systèmes spécifiques de stockage.

II.5 Principe des moyens de stockage d’énergie :


Dans ces dernières années, un grand nombre de systèmes de stockage d'énergie pour
l'énergie électrique ont été développés. Les systèmes les plus fréquemment utilisées sont
montrés à la figure 3. Ils peuvent être divisés en stockage indirect en utilisant un milieu
intermédiaire et de stockage direct comme le stockage dans le champ magnétique ou
électrique.

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Figure 3 : Vue de l’ensemble des moyens de stockage d’énergie.

II.6 Type de stockage d’énergie :

II.6.1 Stockage sous forme d’énergie mécanique :


 Stockage hydraulique

Pour contourner la difficulté de stocker directement l’énergie électrique, il est possible de


passer par une étape intermédiaire qui consiste à la convertir en une énergie mécanique
potentielle que l’on donne à un fluide stockable (eau, gaz, vapeur d’eau, air comprimé, etc.),
pendant une déterminée, et ensuite de reconvertir cette énergie mécanique en énergie
électrique dans une turbine dédiée au fluide entraînant un alternateur.

 Station de transfert d’énergie par pompage (STEP)

Ce système de stockage repose sur le principe de l’énergie gravitaire. Il représente près de


99% des capacités de stockage massif d’énergie installées dans le monde avec près de 400
STEP pour une capacité totale d’environ 125 GW.

Ce système, lié à l’énergie hydraulique, fonctionne sur le principe de deux retenues d’eau à
des hauteurs différentes et est souvent couplé avec un barrage. Lorsque l’électricité est
produite en excès, l’eau du bassin inférieur est pompée via une conduite forcée vers le bassin
supérieur, qui devient un réceptacle d’énergie potentielle. Lorsque le besoin se fait ressentir,
une partie du réservoir supérieur, est vidée et par gravité, l’eau passe dans une turbine qui
produit l’électricité. C’est un système réversible qui associe pompe et turbine (fig. 4).

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Figure 4 : Schéma de fonctionnement d’une STEP

 Stockage par air comprimé classique (CAES, Compressed Air Energy Storage)

Le principe du CAES repose sur l’élasticité de l’air : l’air est d’abord comprimé via un
système de compresseurs, à très haute pression (100 à 300 bar) pour être stocké dans un
réservoir (cavités souterraines par exemple). Pour récupérer cette énergie potentielle, l’air est
détendu dans une turbine qui entraîne un alternateur. Comme l’air se réchauffe pendant sa
compression, la chaleur à la sortie du compresseur peut être récupérée via des échangeurs et
stockée afin d’être utilisée pour réchauffer la turbine.

Figure 5 : Stockage à Air comprimé

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Deux types de stockage à air comprimé sont à considérer : le CAES et le stockage par air
comprimé adiabatique avancé (AA-CAES).

1) CAES classique :

Le système fonctionne pratiquement comme une centrale à gaz sauf que les phases de
compression et de détente sont séparées et décalées dans le temps. Ce système met en œuvre
une turbine à gaz ; la chaleur produite n’est pas stockée mais seulement récupérée et le
stockage de l’air comprimé se fait dans des cavernes souterraines.

Deux installations liées à des cavités salines existent à ce jour : la première à Huntorf en
Allemagne, qui fonctionne depuis 1978 (fig. 6), et la seconde à McIntosh en Alabama, depuis
1991.

Tableau 1 : Caractéristiques des deux installations CAES

Figure 6 : Les principaux composants de l’installation d’Huntorf.

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En tenant compte des besoins énergétiques nécessaires au fonctionnement du système, le
rendement d’une installation CAES classique est de l’ordre de 50 %.

2) Advanced Adiabatic CAES (AA-CAES) :

Un système A-CAES (Adiabatic CAES) a été étudié à la Technical University of Clausthal


en Allemagne mais jamais expérimenté. Il visait à améliorer le système CAES classique en
évitant la perte de chaleur à la sortie des compresseurs en stockant l’air chaud directement
dans le réservoir. Mais il n’existe pas de tel réservoir capable de supporter à la fois une forte
pression et une forte température (de l’ordre de 600 °C), et sans perte de chaleur pendant le
stockage.

Le principe du AA-CAES reprend cette idée, mais propos que les deux énergies thermique
et de compression soient stockées dans deux réservoirs spécifiques (fig. 7). La chaleur
nécessaire pour réchauffer l’air comprimé pour sa détente est apportée par cette réserve et le
système s’affranchit ainsi des apports en gaz comme dans le CAES classique.

Figure 7 : Principe du AA-CAES

II.6.2 Stockage sous forme électrochimique :


Ce mode de stockage, dont le principe repose sur la conversion de l’énergie chimique en
énergie électrique, concerne principalement les batteries (raccourci pour "batterie
d’accumulateurs" en série), piles et accumulateurs.

Les batteries utilisées comme réserve massive d’énergie peuvent délivrer une puissance
pendant quelques heures ou sur plusieurs jours et résister à un certain nombre de cycles de
charge/décharge. Leur utilisation se situe plutôt à l’échelle d’un bâtiment ou d’une petite
collectivité où elles permettent d’optimiser la gestion de sources d’énergie renouvelables,
solaire ou éolienne (ou autre), notamment pour le lissage de la charge journalière en
stationnaire. Quelques batteries au plomb peuvent répondre à ce besoin, de même que des
batteries au sodium ou lithium-ion, mais ce sont surtout les batteries à flux qui font l’objet
d’études pour le stockage massif à ce jour

 Batteries à flux
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Ces batteries permettent le stockage des couples électrochimiques (électrolytes à l’état
liquide) à l’extérieur de la batterie. Les électrolytes circulent à travers une cellule d’échange
d’ions dont les deux compartiments sont séparés par une membrane solide (fig. 8).

Figure 8 : Principe d’une batterie à flux

Les électrolytes peuvent également fonctionner comme liquides caloporteurs, facilitant ainsi
la régulation de température, alors que les batteries conventionnelles dépendent d’une
conduction passive de la chaleur, conduisant à des températures élevées à l’intérieur des
cellules.

II.6.3 Stockage sous forme d’hydrogène :


Dans les années 1980, une production de masse d’hydrogéne avait été envisagé pour
stocker de façon indirect l’énergie électrique. L’idée consistait à profiter des heures creuses
deconsommation pour faire fabriquer par les centrales nucléaires de l’hydrogène par
électrolyse del’eau. Cela présentait l’avantage d’assurer une marche sans contraintes
thermiques deséquipements de génération de vapeur des centrales nucléaires et à maintenir
constante leur production d’électricité. Ce projet a été rapidement abandonné pour des raisons
économiques et technologiques.

Aujourd’hui on sait brûler l’hydrogène dans des centrales électriques spécialement équipées,
et l’hydrogène stocké peut être considéré comme un stockage indirect de l’électricité.

 La pile à combustible :

Le principe de la pile à combustible est l'inverse d'une électrolyse. La réaction chimique


produite par l'oxydation et la rencontre de gaz produit de l'électricité, de l'eau et de la chaleur.
Une pile à combustible produit une tension électrique d'environ 0,7 à 0,8V, selon la charge
(densité de courant) et produit de la chaleur. Leur température de fonctionnement varie de 60
à 200°C selon les modèles. L'eau est généralement évacuée sous forme de vapeur avec
l'excédent de dioxygène.

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Pendant leur utilisation, les électrolyseurs et les piles à combustible dégagent de la chaleur
(entre 20 et 50 % de l’énergie du système selon la technologie), dont la valorisation améliore
la rentabilité économique du système.

II.6.4 Stockage thermique :


Le stockage de chaleur concerne principalement le chauffage (ou la climatisation) des
bâtiments, qui représente près de 50 % de la consommation énergétique en Europe.

De nombreuses solutions de stockage de froid (glace, liquides cryogéniques) et de chaud


(sels fondus) existent.Par exemple on chauffe des sels fondus et quand on a besoin de
récupérer l’énergie on récupère la chaleur de ces sels pour en faire de l’électricité. A l'heure
actuelle leur utilisation n'est pas répandue.

Figure 10 : Schéma d’une installation de stockage thermique

Ces installations ont un potentiel important en termes de compétitivité pour les activités
tertiaires et industrielles et en matière d’impact sur la demande en électricité à la pointe. En

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effet, en stockant la chaleur ou le froid en période de faible demande d’électricité, le potentiel
de décalage des appels de puissance est important. Sur les réseaux de chaleur, le stockage de
chaleur permet d’optimiser le dimensionnement des installations, notamment dans le cadre
d’extension de réseaux existants.

II.6.5 Stockage inertiel :


Un volant d'inertie moderne est constitué d'une masse(anneau ou tube) en fibre de carbone ou
en métal entraînée par un moteur électrique.

L'apport d'énergie électrique permet de faire tourner la masse à des vitesses très élevées (entre
8000 et 16000 tour/min pour le modèle ci-contre) en quelques minutes. Une fois lancée, la
masse continue à tourner, même si plus aucun courant ne l’alimente.

L'énergie est alors stockée dans le volant d’inertie sous forme d’énergie cinétique, elle pourra
ensuite être restituée instantanément en utilisant le moteur comme génératrice électrique,
entraînant la baisse de la vitesse de rotation du volant d'inertie.

Figure 11 : Stockage a inertiel

Ce stockage se fonde sur la conversion instantanée de l’énergie mécanique en énergie


électrique et, réciproquement, conversion dont les machines électriques sont naturellement le
siège suivant qu’elles sont génératrices (si elles sont entraînées) ou motrices (si elles sont
entraînantes).

Le rendement est de l’ordre de 80% à 95 %. Le principal avantage est sa rapidité de mise en


service (utile en cas de micros coupures).

II.6.6 Stockage à l’aide de condensateurs :


Le stockage par condensateurs est utilisé principalement en électronique, c’est-à-dire en
basse tension et en faible énergie, dans les alimentations à tension continue (redressement).

Accessoirement, le stockage par condensateurs peut être utilisé comme source de puissance
impulsionnelle. Sa limitation est la durée de vie réduite des condensateurs, qui supportent mal
un trop grand nombre de cycles de charge/décharge.

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 Les supers condensateurs de puissance :

Apparu vers 2000, le super condensateur de puissance est un composant électrotechnique


dédié au stockage de puissance plutôt qu’à celui d’énergie. Il se présente sous la forme d’une
cellule élémentaire (ressemblant physiquement à un condensateur électrolytique), dans
laquelle le stockage est de type électrostatique et non pas électrochimique. Cela permet
d’obtenir des puissances massiques élevées (de l’ordre de 10 kW/kg) et supportant de 500 000
à 1 million de cycles de charge/décharge.

Les cellules élémentaires des super condensateurs peuvent fournir ou absorber des
puissances unitaires très élevées avec une constante de temps de quelques dizaines de
secondes.

III. Conclusion :
Le stockage d’énergie représente un enjeu majeur pour permettre une réelle pénétration des
immenses ressources renouvelables naturellement dispersées. Pour accroître la sûreté du
système, les solutions sont nombreuses mais tellement différentes dans leurs spécifications
qu’elles sont difficiles à comparer. C’est la raison pour laquelle on a essayé de dégager, de
façon critique, un ensemble de caractéristiques techniques et économiques qui permettraient
d’améliorer les estimations de performances et coût qui conditionnent l’acceptabilité du
stockage.

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