Vous êtes sur la page 1sur 55

UNIVERSITÉ LARBI BEN M’HIDI DE OUM EL BOUAGHI

FACULTÉ DES SCIENCES ET SCIENCES APPLIQUÉES


DÉPARTEMENT DE GÉNIE ÉLECTRIQUE

FILIÈRE : GÉNIE ÉLECTRIQUE

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES


En vue de l’obtention du

DIPLÔME DE MASTER
Spécialité : ÉLECTROTECHNIQUE

THÈME :

PROPAGATION DES HARMONIQUES DANS UN


RÉSEAU ÉLECTRIQUE DOTÉ DE COMPENSATION
STATIQUE

Réalisé par : Encadré par :


DJEFFAL El hadi Melle MEKKI Mounira

Année universitaire : 2015/2016


Dédicaces

Je dédie ce travail à toute personne ayant contribué à


l’élaboration de ce modeste mémoire par leur soutien et
leurs encouragements, notamment :
 mes parents, porte du paradis.
 Ma femme pour sa patience et sa bravoure.
 Mes enfants, mémoire de ma jeunesse, et mon
investissement réel.
 Mes professeurs et enseignants
 Mes amis et proches
Sans oublier Bachir BORDJI - enseignant chercheur – à
l'université D'OUM EL BOUAGHI

- ‫واﻟﺤﻤﺪﷲ ﻛﻞ اﻟﺤﻤﺪ ﷲ رب اﻟﻌﺮش اﻟﻌﻈﯿﻢ‬

Dj. el hadi
Remerciements

Je remercie en premier le dieu - le tout puissant- qui m’a donné la force,


la patience, la santé et le courage pour pouvoir poursuivi mes études.

J’adresse mes remerciements les plus sincères, à mon encadreur

Mlle. MEKKI Mounira, qui a très volontairement accepté d’être l’encadreur de


ce projet, sa grande connaissance dans le domaine, ainsi que son expérience, ont
joué un rôle important dans la conception de ce mémoire, et m’a beaucoup
conseiller précieusement par ces remarques constructives.

Mes remerciement vont également à Mr DIB Abderrahmane – doyen de


faculté- pour son esprit compréhensif et collaboratif qui m’a permis
l’aboutissement de mes études, dans cette occasion d’exprimer mes très sincères
reconnaissances à mes enseignant dés la 3ème année licence jusqu’à la
soutenance de mon master.

Je remercie dignement mes enseignants qui ont donné un peu de leurs


temps précieux et accepté de juger mon travail de fin d’études « Master ».

Je suis très ému et reconnaissant à tout mes collègues de travail pour leurs
supports et leurs collaboration.

Enfin, je suis profondément reconnaissant à ceux qui nous ont appris que
la vie est un combat et le savoir est une arme.

MERCI.
SOMMAIRE
Introduction générale 1

CHAPITRE I : LES CRITÈRES DE LA QUALITÉ DE


L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
I-1 Introduction 3
I-1-1 Creux de tension et coupures 3
I-1-2 Surtensions temporaires ou transitoires 4
I-1-3 Fluctuation lente de la tension (Flicker) 5
I-1-4 Déséquilibre du système triphasé de tensions 5
6
Conclusion
CHAPITRE II : POLLUTION DES HARMONIQUES

8
II-1 Introduction
8
II-2 Problématique des harmoniques
9
II-2.1 Charges non linéaires
10
II-2-2 Effets des perturbations harmoniques
10
II-3 Charge non linéaire raccordée au réseau
II-4 Normes et recommandations 13
II-4-1 Normes Internationale CEI61000 14

II-4-2 Niveau de compatibilite 14


II-5 propagation des harmoniques 15
Conclusion 15

CHAPITRE III : SIMULATION D’UN RESEAU NON POLLUE ET


POLLUE
17
Introduction
17
III-1- Simulation d'un réseau non pollue et pollue
17
III-2- structure du réseau
18
III-3- simulation
23
III-4- Interprétation des graphes
23
Conclusion
CHAPITRE IV : COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT
25
IV-1 Introduction
26
IV-2 Les différents moyens de compensation
26
IV.2.1. Les compensations synchrones
26
IV.2.2. Avantages et inconvénients des compensateurs synchrones
26
IV.2.3- Les compensateurs statiques
26
IV.3- les batteries de condensateurs
27
IV.3.1- Batteries de condensateurs de type fixes
28
IV.3.2- Batteries de condensateurs de type automatique
28
IV.4- Mode de compensation :
IV.4.1 Globale 29
IV.4.2 Par secteur (Partielle): 29
IV.4.3- Individuelle (locale) 30
32
IV.5- Les techniques de compensation
32
IV.5.1- Compensation traditionnelle
33
IV.5.2- Compensations particulières
34
IV.6- Commande des batteries des condensateurs :
34
IV.6.1- Commande manuelle :
34
IV.6.2- Commande automatique :
34
IV.7- Armoires de Batterie de la compensation HT :
34
IV.7.1- Choix des armoires des Batteries de la compensation
35
IV.7.2-Câblage des Batteries de la compensation HT
38
IV.8- Calcule reel du facture de puissance Cos avant et aprés la compensation
38
IV.9- Nombre de batteries en fonction de la charge de fonctionnement
39
IV.10-Compensation d’énergie réactive en présence d'harmoniques
40
IV.11 CALCUL DE LA FFT
46
IV.12- Analyse des graphes
46
Conclusion
47
Conclusion générale
Références bibliographique 48
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE

L'évolution technologique importante dans le domaine de l’électronique de puissance


a impliqué une utilisation accrue des dispositifs d’électronique de puissance modernes dans
diverses applications, comme la commande électrique des moteurs, les alimentations de
secours de puissance, le chauffage par induction électrique, les applications dédiées à la
traction électrique, la compensation des harmoniques, etc..
Cependant, la multiplication de charges non linéaires, notamment les redresseurs
entrainent une dégradation significative de la qualité de l’énergie. Ainsi le réseau
d’interconnexion est dit pollué par la génération de composantes harmoniques.
Ils sont aussi la cause des perturbations au niveau des consommateurs et
d’interférences dans les réseaux de communication de proximité. Pour faire face à tous ces
problèmes, les filtres constituent une solution importante.
Dans ce cadre, que ce projet de fin d’étude à était tracé et réalisé. Il est présenté en
quatre chapitres :
Le premier chapitre sera présenté comme un état de l’art sur la qualité de l’énergie
électrique des réseaux. On définit principalement la nature des charges connectées au réseau
ainsi que leur influence sur ce dernier.
Le second chapitre montre les causes des effets de la pollution harmonique, dont les
courants harmoniques sont générés par des charges non linéaires.
Dans le troisième chapitre, on présente le principe de compensation des harmoniques
par des batteries de condensateurs ainsi le principe et l’effet de la compensation. Le
résonnement relatif à la compensation sera validé par des tests de simulation et d’analyse
fréquentielles tant qu’avant compensation qu’après compensation.
Dans le quatrième chapitre, nous avons présenté le principe de fonctionnement d’une
expérience qui vient enrichir notre travail de simulation.
Finalement, on présente une conclusion générale sur l’essentiel de notre travail et de son
intérêt à l’issue de la période de réalisation.

1
CHAPITRE I

LES CRITÈRES DE
LA QUALITÉ DE
L’ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE
Chapitre I Introduction sur les critères de la qualité de l’énergie électrique

I.1. Introduction :
Les critères de qualité de l’électricité sont directement issus de l’observation des perturbations
électromagnétiques des réseaux électriques.
On parle de Comptabilité Electromagnétique (C. E. M) afin de caractériser l’aptitude d’un
appareil, d’un dispositif, à fonctionner normalement dans un environnement
électromagnétique sans produire lui-même des perturbations nuisibles aux autres appareils ou
dispositifs.
La CEM classe ces perturbations selon deux groupes :
 basses fréquences (< 9 kHz) ;
 hautes fréquences (> 9 kHz).
D’autre part, ces phénomènes sont caractérisés selon leur mode de transmission : on parlera
de perturbations conduites et de perturbations rayonnées [1].
I-1-1 Creux de tension et coupures
Définition
Un creux de tension est une chute brutale de l’amplitude de la tension.
Il est caractérisé par :
 sa profondeur (U)
 sa durée (t)
La norme EN50160 fixe la diminution de la tension à une valeur située entre 1 et 90 % de la
tension nominale pendant une durée de 1/2 période à 50Hz soit 10 ms jusqu’à une minute.
La mesure d’un creux de tension s’effectue par la détermination de la valeur efficace de la
tension toutes les ½ périodes (avec recouvrement d’une 1/2 période).
De manière générale, les perturbations en électrotechnique appartiennent à la basse fréquence
dont la transmission est conduite.
Les phénomènes observés sont nombreux : creux de tension et coupures, surtensions
temporaires ou transitoires, fluctuations lentes de la tension (flicker), variations de la
fréquence, déséquilibres du système triphasé, harmoniques et inter harmoniques, tensions
continues dans les réseaux alternatifs,…..
Ils peuvent être regroupés en quatre catégories selon qu’ils affectent :
 l’amplitude,
 la forme d’onde,
 la fréquence
 la symétrie du système triphasée

Fig.1.1 Creux de tension

3
Chapitre I Introduction sur les critères de la qualité de l’énergie électrique

Une coupure brève est un cas particulier du creux de tension. Sa profondeur est supérieure à
90 % et elle est caractérisée uniquement par sa durée (inférieure à 3 minutes). Les coupures
longues sont supérieures à 3minutes.
Les creux de tension sont dus à l’apparition de défauts sur l’installation ou sur le réseau de
distribution.
Les coupures brèves sont généralement la cause de manœuvres des automatismes des réseaux
de distribution (ré-enclencheurs, isolations de défaut).
On observe un plus grand nombre de creux de tension et de coupures sur les réseaux aériens
que sur les réseaux souterrains du fait des intempéries (excepté, bien entendu, s’ils sont
raccordés sur le même départ) [2].

I-1-2 Surtensions temporaires ou transitoires


Définition
La norme EN50160 fixe les niveaux de surtensions selon le schéma de liaison à la terre de
l’installation :
 Réseaux à neutre à la terre (raccordé directement ou avec une impédance) : la
surtension ne devra pas dépasser 1,7 Un ;
 Réseaux à neutre isolé ou résonant : la surtension ne devra pas dépasser 2 Un.
Les surtensions sont de trois natures : surtensions à la fréquence industrielle (50 Hz) ;
surtensions de manœuvre ; surtensions atmosphériques. Elles apparaissent selon deux modes:
mode commun (entre conducteurs actifs et la masse ou la terre) ; mode différentiel (entre
conducteurs actifs, phase – phase ou phase – neutre).
Les surtensions à la fréquence industrielle prennent naissance suite à un défaut d’isolement
entre phase et terre, lors d’une surcompensation de l’énergie réactive ou encore lors d’une
ferrorésonance provoquée par un circuit inductif et un condensateur.

Les surtensions de manœuvre découlent d’une modification de la structure du réseau : mise


en service de gradins de condensateur, d’une ligne à vide [3].
Les surtensions atmosphériques sont provoquées par la foudre soit directement, soit
indirectement par augmentation du potentiel de la terre.

Fig.1.2 Surtensions temporaires

4
Chapitre I Introduction sur les critères de la qualité de l’énergie électrique

I-1-3 Fluctuation lente de la tension (Flicker)


Définition :
La fluctuation lente de la tension est une diminution de la valeur efficace de la tension de
moins de 10 %. La tension est modulée en amplitude par une enveloppe dont la fréquence est
comprise entre 0,5 et 25 Hz.
Le phénomène est dû à la propagation sur les lignes du réseau d’appels decourants importants
à la mise en service ou hors service d’appareil dont la puissance absorbée varie de manière
rapide (les fours à arcs, les machines à souder, les moteurs à démarrages fréquents, …).
Les conséquences de la fluctuationlente de la tension s’observent essentiellement sur des
lampes à incandescence où elle provoque un papillotement du flux lumineux
(Flicker). Cette gêne visuelle est perceptible pour une variation de 1 %de la tension.

Fig.1-3 Fluctuation lente de la tension

I-1-4 Déséquilibre du système triphasé de tensions


Définition
Le déséquilibre du système triphasé s’observe lorsque les trois tensions ne sont pas égales en
amplitude et/ou déphasées de 120° les unes par rapport aux autres.
La quantification du phénomène fait appel à la décomposition de la composante fondamentale
selon les composantes symétriques de Fortescue. On définit un degré de déséquilibre inverse
et un degré de déséquilibre homopolaire :
 le degré de déséquilibre inverse est le rapport entre la composante inverse du
fondamental de la tension et sa composante directe :
|U1i |
∆Ui =
|U1d |
 le degré de déséquilibre homopolaire est le rapport entre la composante homopolaire
du fondamental de la tension et sa composante directe :
|U10 |
∆U0 =
|U1d |
La norme EN50160 fixe le taux de déséquilibre inverse admissible à 2 % sur les valeurs
efficaces calculées sur 10 minutes pour 95 % du temps d’une semaine.
Le déséquilibre du système triphasé de tension est essentiellement dû aux charges
monophasés ou déséquilibrées raccordées sur le réseau. Les conséquences sont

5
Chapitre I Introduction sur les critères de la qualité de l’énergie électrique

l’augmentation de l’échauffement des machines asynchrones, l’existence de couple inverse et


conduisent à dégradation prématurée des machines.

Fig. 1.4 Déséquilibre du système triphasé

La norme EN50160 fixe le taux de déséquilibre inverse admissible à 2 % sur les valeurs
efficaces calculées sur10 minutes pour 95 % du temps d’une semaine. Le déséquilibre du
système triphasé de tension est essentiellement dû aux charges monophasées oudéséquilibrées
raccordées sur le réseau. Les conséquences sont l’augmentation de l’échauffement des
machines asynchrones, l’existence decouple inverse et conduisent à dégradation prématurée
des machines [4].

Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté les différents critères de la qualité de l’énergie
électrique tels que : les creux de tension, les surtensions, les fluctuations de la tension et les
déséquilibres qui ont des effets néfastes sur les équipements électriques. Ces effets peuvent
provoquer des échauffements et de la dégradation de fonctionnement jusqu'à la destruction
totale de ces équipements.

L’objectif est d’améliorer la qualité de l’énergie électrique.

6
CHAPITRE II

POLLUTION
HARMONIQUES
Chapitre II Pollution harmonique

II POLLUTION HARMONIQUE

II-1 Introduction
Depuis les dernières décennies, il y a une forte augmentation des charges non- linéaires
connectées au réseau électrique telles que les : ordinateurs, télécopieurs, lampes à décharge,
fours à arc, chargeurs de batterie, systèmes de l’électronique de puissance, alimentations
électroniques [5].
Les conséquences sur les systèmes d'alimentation électrique deviennent préoccupantes du fait
de l’utilisation croissante de ces équipements, mais aussi de l'utilisation des composants de
l'électronique dans presque toutes les charges électriques. En effet, une charge non linéaire
impose au réseau un courant triphasé, déformé avec une amplitude très importante et son
fondamental est déphasé par rapport à la tension du réseau. Cette discontinuité s’accompagne
de deux inconvénients perturbant le réseau d’alimentation :
 la consommation de l’énergie réactive,
 l’injection sur le réseau de courants harmoniques.
Ce qui se traduit par un facteur de puissance très faible de l’installation globale.
La présence de ces harmoniques génère des effets négatifs sur la quasi totalité des composants
du système électrique, en créant de nouvelles contraintes diélectriques, thermiques et/ou
mécaniques ainsi que des perturbations électromagnétiques et acoustiques importantes [6].

II-2 Problématique des harmoniques


La problématique des harmoniques, également appelée pollution harmonique, n’est pas un
phénomène nouveau. Néanmoins, du fait que de plus en plus de charges non-linéaires se
connectent au réseau, la problématique des harmoniques est devenue très répandue. Les
charges non-linéaires provoquent une distorsion dans le courant, et donc dans la tension, ce
qui peut entraîner un mauvais fonctionnement des dispositifs raccordés au réseau. D’où,
L’intérêt d’éliminer ou repousser ces harmoniques vers les fréquences les plus élevées [7].

Fig. 2.1 Exemple d’un courant distordu et sa décomposition

Un récepteur d’énergie est considéré par le réseau électrique comme une charge perturbatrice
s’il absorbe des courants non sinusoïdaux ou des courants déséquilibrés ou s’il consomme de

8
Chapitre II Pollution harmonique

la puissance réactive. Les deux premiers types de perturbations peuvent déformer ou


déséquilibrer les tensions du réseau lorsque l’impédance de celui-ci n’est pas négligeable.
Le troisième réduit la capacité de production ou de transmission de la puissance Active des
générateurs, des transformateurs et des lignes électriques [8].
Un signal déformé est la résultante de la superposition des différents rangs d’harmoniques
(Figure 2.1). En composantes harmoniques de rang 1 (fondamental), 3, 5, 7 et 9.

II-2.1 Charges non linéaires


Les charges non linéaires représentent de nombreux équipements industriels et domestiques et
répartissent dans de nombreux secteurs industriels. Ces appareils possèdent en entrée un
système de conversion d’énergie sous une forme donnée en une autre forme en adéquation
avec l’utilisation voulue. C’est des convertisseurs statiques qui sont mis en œuvre et qui
peuvent être répertoriée en quatre familles:
 Convertisseurs AC-DC, cela représente l’ensemble des redresseurs ;
 Convertisseurs DC-DC, hacheurs et alimentations à découpage ;
 Convertisseurs DC-AC, onduleurs de tension ou de courant ;
 Convertisseurs AC-AC, gradateurs, convertisseurs de fréquences.
Les structures de ces convertisseurs sont valables en monophasé ou en triphasé et
fonctionnent dans des gammes de puissance très grandes, de quelques VA à Plusieurs MVA.
Ces dispositifs polluants sont classées en fonction des puissances et donc du niveau de
perturbations qu’ils entraînent. Ainsi, les charges industrielles arrivent logiquement en
première position et il est possible de recenser les applications suivantes :

Systèmes utilisant des redresseurs à diodes ou à thyristors tels que les variateurs des moteurs
électriques (à courant continu, asynchrones, synchrones), les fours à induction, les chargeurs
de batterie, les électrolyseurs, les alimentations de secours,…
Les récepteurs utilisant l’arc électrique : fours à arc ou soudure à arc,
Les variateurs de lumières à base de gradateurs, Les ballasts électroniques : lampes
fluorescentes, à décharge ou à vapeur métallique (sodium, mercure), Pour les charges
électrodomestiques les plus couramment rencontrées sont :
(Téléviseurs et éléments périphériques, Micro-informatique ; Four à micro-ondes ;
Aspirateurs; Robots ménagers).
Pour l’ensemble de ces charges polluantes, un critère supplémentaire est à prendre en compte,
C’est le facteur d’utilisation. En effet, la quantification du taux D’harmonique dépend de la
durée et de la simultanéité du fonctionnement de ces charges non linéaires. Certaines tranches
horaires entrainent donc des pics de Pollution durant lesquels les taux d’harmoniques globaux
tendent à dépasser les niveaux acceptables définis par les normes en vigueur ou les
recommandations.
Il est à noter qu’il existe aussi des perturbations sur des rangs harmoniques non multiple
entier du fondamental. Ces derniers se dénomment inter ou infra harmoniques. Les inter-
harmoniques sont des composantes sinusoïdales qui ne sont pas des fréquences entières de
celle du fondamental. Les infra harmoniques sont des composantes qui sont à des fréquences
inférieures à celle du fondamental.

9
Chapitre II Pollution harmonique

Ces deux catégories de perturbations sont dues à des variations périodiques et aléatoires de la
puissance absorbée par certains appareils (commande par train d'ondes, ...). [9].

La figure 2.2 illustre cette répartition.

Fig. 2.2 Représentation des inters et infra harmoniques

II-2-2 Effets des perturbations harmoniques


De nombreux effets des harmoniques sur les installations et les équipements électriques
peuvent être cités tels que les déformations des formes d’ondes entrainant des
dysfonctionnements, l’augmentation des valeurs crêtes créant des claquages de diélectriques
ou des valeurs efficaces induisant des échauffements et donc des pertes supplémentaires aussi
bien en courant qu’en tension, ainsi qu’un étalement spectral provoquant des vibrations et des
fatigues mécaniques.
L’ensemble de ces effets ont un impact économique non négligeable à cause des surcoûts, de
la dégradation du rendement énergétique, du surdimensionnement, des pertes de productivité
ou des déclenchements intempestifs qu’ils entraînent. Les effets de ces perturbations peuvent
se classer en deux types [10]

a) Effets instantanés ou à court terme


 Dysfonctionnements des dispositifs de commande ou de régulation (détection du passage
par zéro, …),
 Pertes de précision dans les appareils de mesure(compteur
d’énergie, Instrumentation,…).
 Vibrations dans les moteurs électriques alternatifs à cause des couples mécaniques
pulsatiles dus aux champs tournants harmoniques,
 Vibrations, bruits acoustiques dans les transformateurs ou les inductances dus aux efforts
électrodynamiques proportionnels aux courants harmoniques,
 Perturbations induites dans les liaisons par courant faible sous forme de bruits par
couplage électromagnétique (contrôle-commande, télécommunication, téléphonie,
réseaux locaux, …).
 Interférences avec les systèmes de télécommande à distance utilisés par les distributeurs
d’énergie,

10
Chapitre II Pollution harmonique

 Déclenchement intempestif des circuits de protection,


 Effets de papillotement (flicker) au niveau des éclairages et des affichages des appareils
électroniques.

b) Effets à long terme :


 Vieillissement prématuré des moteurs électriques alternatifs du fait des pertes cuivre et
fer supplémentaires, dû à la différence importante de la vitesse entre les champs tournants
inducteurs harmoniques et le rotor,
 Echauffements et pertes joules supplémentaires des câbles et de l’équipement
entrainant des déclassements du matériel avec des surdimensionnements, Surchauffe du
neutre. En effet dans un système triphasé équilibré, les tensions sont déphasées de 120°
bien que, lorsque les charges sont égales, le courant résultant dans le neutre est nul. Toute
fois, si le courant des phases s’annule, ce n’est pas le cas des courants harmoniques. Ces
courants qui sont des multiples impairs de la fréquence du courant de phases s’ajoutent
dans le conducteur neutre. Ainsi le courant résultant dans le Neutre représente l’addition
des courants harmoniques de rang trois et multiple de trois,
 Échauffements supplémentaires des condensateurs par conduction et par hystérésis
dans le diélectrique qui peuvent conduire au claquage, pertes supplémentaires dans les
transformateurs ou les inductances dues à l’effet de Peau dans le cuivre, à l’hystérésis et
aux courants de Foucault dans le circuit magnétique.
 Fatigue mécanique des équipements à cause des vibrations et des couples pulsatiles,
risque d’excitation de résonance : Les fréquences de résonance des circuits formés par les
inductances du transformateur et les câbles sont normalement élevées. Ce n’est pas le cas
lorsque des batteries de condensateurs sont raccordées au réseau pour relever le facteur de
Puissance[11]. les fréquences de résonance peuvent devenir assez faibles et coïncider
avec celles des harmoniques engendrés par les convertisseurs statiques. Dans ce cas, il y
aura des phénomènes d’amplification d’harmoniques qui peuvent entrainer des
destructions.

II.3 Charge non linéaire raccordée au réseau


Considérons une source de tension sinusoïdale (Vs) connectée à une charge non linéaire,
Comme le montre la figure 2.3.

Fig. 2.3 Alimentation d’une charge non linéaire

11
Chapitre II Pollution harmonique

Le redresseur comportant une ou plusieurs diodes, ou un montage à interrupteurs mécaniques


ou électroniques qui se ferment et s’ouvrent périodiquement. A cause de non linéarité de la
charge, le courant Ich ne sera pas sinusoïdal même si la source de tension est parfaite. Il
contient donc une composante fondamentale If et des composantes harmoniques hi. Ces
harmoniques de courant circulent dans la source de tension, en même temps qu’ils parcourent
la charge. En ce qui concerne le réseau électrique, ces courants harmoniques vont engendrer
une détérioration de l’onde de tension au point de raccordement de la charge au réseau.

Figure 2.4 Circuit électrique équivalent d’alimentation d’une charge non linéaire

Le courant circulant dans la charge (Fig. 2.4) peut donc se décomposer en une composante
fondamentale ich-1 et une composante harmonique ich - h : ich =ich-1 +ich - h

Avec pour le fondamental :


I ( ) = I . √2. sin(ω t + φ ) (2.1)
Et pour les harmoniques :

I () =∑ I . √2. sin(ωt + φ ) (2.2)
La tension au point de raccordement s’écrit alors :
V = V − Z .i = V +V (2.3)
Avec pour le fondamental :
V ( ) = V − |Z | . I . sin(ωt + φ − φ (2.4)
Et pour les harmoniques :
∞ |Z |
V ( ) = −∑ . I . sin ℎ + φ − φ (2.5)
Dans le cas d’un courant pollué, le THD en courant est donné par l’expression :
∑∞
THD = (2.6)
Pour la tension, le THD est donné par une formule analogue :
∑∞
THD = (2.7)
II.4 Normes et recommandations
De nombreux organismes nationaux et internationaux imposent des limites sur l’injection des
courants harmoniques afin d’assurer une qualité du réseau de distribution. d’autres ne

12
Chapitre II Pollution harmonique

précisent que les niveaux de courant des harmoniques exprimés en pourcentage du


fondamental à ne pas dépasser. Les équipements Électriques doivent fonctionner sans
dégradation face à des phénomènes perturbateurs, en particulier ceux de basses fréquences
tels que les harmoniques de tension du réseau. Rappelons que le taux de distorsion en tension
THDv consécutif à l’émission de courants harmoniques dépend de l’impédance de court-
circuit du réseau d’alimentation d’énergie au point de raccordement. de plus, l’électricité est
désormais un produit, ainsi le fournisseur d’énergie à une responsabilité vis-à-vis des
dommages possibles causés par un excès d’harmoniques [12].

Fig.2.5 Les différents niveaux de perturbation

Pour garantir un niveau de qualité de l’énergie satisfaisant et une bonne cohabitation entre les
sources pollueuses et les charges polluées, l’ensemble des distributeurs et des utilisateurs sont
amenés à respecter plusieurs normes et recommandations qui définissent les règles relatives à
la Compatibilité Electromagnétique (CEM) [13].
Au niveau international par la CEI (Commission Electrotechnique Internationale) ou IEC
(International Electrotechnique Commission), au niveau européen par la CENELEC (Comité
Européen de Normalisation Electrotechnique),
Un positionnement des différentes définitions en fonction du niveau de Perturbation est
illustré sur le graphique de la figure 2.5 ci-dessus.

II.4 .1 Norme internationaleCEI61000


Elle se rapporte à la compatibilité électromagnétique(CEM) dont certaines parties ont été
rendues obligatoires dans l’union européenne et retranscrite dans les droits nationaux sous
l’appellation NFEN 61000. Cette norme CEI est décomposée en six chapitres:
 Partie 1:généralités

13
Chapitre II Pollution harmonique

 Partie 2:environnement
 Partie 3:limites
 Partie 4: techniques d’essai et de mesure
 Partie 5: guide d’installation et d’atténuation
 Partie 6: normes génériques

Dans celle-ci il est possible d’extraire les chapitres concernant les niveaux de compatibilité,
d’émission et d’immunité.

II.4.2 Niveau de compatibilité :


a- Pour les réseaux publics
CEI61000-2-2: cette norme fixe les limites de compatibilité pour les perturbations conduites
basse fréquence et la transmission des signaux sur les réseaux publics d’alimentation basse
tension. Les phénomènes Perturbateurs incluent les harmoniques (tableau2.1), inter-
harmoniques, fluctuations de tension, creux de tension, déséquilibres de tension transitoires,
etc.... [14].

Tableau2.1: Niveaux de compatibilité pour les tensions harmoniques individuelles sur les
réseaux publics basse tension (CEI61000-2-2)

b-Pour les réseaux industriel :


CEI61000-2-4: Cette norme fixe les limites de compatibilité pour les réseaux industriel non
publics basse tension et moyenne tension, à l’exclusion des réseaux de navires, des avions,
des plates formes offshores et des installations ferroviaires(Tab.2.2).

14
Chapitre II Pollution harmonique

Tableau2.2: Taux (en % deV1) des tensions harmoniques acceptables (CEI61000-2-4).

II.5 PROPAGATION DES HARMONIQUES


Les courants harmoniques sont injectés par les charges non linéaires raccordés à un réseau.
Ils rencontrent les impédances des éléments qu’ils traversent en créant des tensions
harmoniques aux bornes des de ces éléments Vh= Zh Ih, on cherche à connaître la valeur des
tensions harmoniques en chaque point de réseau afin de vérifier le respect des niveaux de
compatibilité ainsi que les courants traversant chaque élément du réseau afin de déterminer le
dimensionnement ou de déceler la présence d’une surcharge.
Les courants harmoniques se propagent avec peu d’atténuation des réseaux basse tension vers
les réseaux de tension supérieure (sauf les multiples de 3), alors que les tensions harmoniques
se propagent bien des niveaux de tension élevés vers les niveaux de tensions inférieures.
Néanmoins ce processus peut être largement modifié par la présence de résonnances sur le
réseau liées à la présence des condensateurs ou de capacités parasites…[15]

Conclusion
Le contenu de ce chapitre a été concerné aux notions sur les charges polluantes et leurs effets
sur la qualité de l’énergie électrique que se soit en court terme qu’à long terme. Il s’est avéré,
selon notre lecture que les charges non linéaires sont les principales sources polluantes du
réseau électrique.
A la suite et en deuxième partie, nous avons présenté un certain nombre de moyens pouvant
participé à éliminer ou réduire les harmoniques indésirables.

15
CHAPITRE III

SIMULATION D’UN
RESEAU NON
POLLUE ET
POLLUE
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

Introduction :
Dans ce chapitre, on présente le principe de compensation des harmoniques par des
batteries de condensateurs ainsi le principe et l’effet de la compensation. Le résonnement
relatif à la compensation sera validé par des tests de simulation et d’analyse fréquentielles tant
qu’avant compensation qu’après compensation.

III.1- Simulation d’un réseau non pollué et pollué :


Le modèle de simulation que nous avons utilisé est représenté sur la figure ci-dessous :

III. 2- Structure du réseau :


La structure du circuit considérée pour les tests. Elle constitue a une source triphasé
d’alimentation : V = 220Kv; f= 50hz
Un transformateur triphasé abaisseur : 220 kv /60 kv
Une ligne de transport d’une longueur : 100km
Et une deuxième ligne de longueur : 100km
Au bout de ligne, on a deux (2) types de charge :
Une charge linéaire P = 1Mw, Q = 0.3 Mvar

17
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

Une charge non linéaire (redresseur triphasé non commandé à base des diodes de puissance
alimente un réseau RL ( R=100 ohms=, L = 0,01 H)
Pour un tel circuit, nous avons développé un programme de simulation sous l’environnement
matlabsimilink.
On a procédé aux tests des cas suivants :
1er cas charge linéaire : sans et avec compensation

La charge non linéaire étant non connectée on a relevé les caractéristiques suivantes :

- Tension secondaire de transformateur


- Courant secondaire de transformateur
- Tension primaire de transformateur
- Courant primaire de transformateur
- Tension de compensation
- Courant de compensation
- Tension de l’extrémité de la charge
-

2èmecas charge non linéaire : sans et avec compensation

la charge linéaire étant non connectée

III.3 Simulation
15 15

10 10

5 5
Iabc1 (A)

Iabc1 (A)

0 0

-5 -5

-10 -10

-15 -15
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
TEMPS (s) TEMPS (s)
Fig.1-a Les courants au primaire du transformateur Fig.1-b Les courants au primaire du transformateur
pour une charge linéaire sans compensation pour une charge linéaire avec compensation

18
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

5 5
x 10 x 10
2 2

1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

vabc1 (V)
vabc1 (V)

0 0

-0.5 -0.5

-1 -1

-1.5 -1.5

-2 -2
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)
Fig.2-a Les tensions au primaire du transformateur Fig.2-b Les tensions au primaire du transformateur pour
pour une charge linéaire sans compensation une charge linéaire avec compensation

40 40

30 30

20 20

10 10
Iabc2(A)

Iabc2(A)

0 0

-10 -10

-20 -20

-30 -30

-40 -40
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)
Fig.3-a Les courants au secondaire du transformateur Fig.3-b Les courants au secondaire du transformateur
pour une charge linéaire sans compensation pour une charge linéaire avec compensation

4 4
x 10 x 10
5 5
vabc2 (V)
vabc2 (V)

0 0

-5 -5
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)
Fig.4-a Les tensions au secondaire du transformateur Fig.4-b Les tensions au secondaire du transformateur
pour une charge linéaire sans compensation pour une charge linéaire avec compensation

19
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

4 4
x 10 x 10
5 6

vabcl (V)
vabcl (V)

0 0

-2

-4

-5 -6
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)

Fig.5-a Les tensions à l’extrémité pour une charge Fig.5-b Les tensions à l’extrémité pour une charge
linéaire sans compensation linéaire sans compensation

-15 4
x 10 x 10
8 6

6 4

4
2
2
vabcC (V)
IabcC (A)

0
0

-2 -2

-4 -4
-6
-6
-8 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 t (s)
t (s)
Fig.6-b Les tensions de compensation pour une
Fig.6-a Les courants de compensation pour une charge linéaire
charge linéaire

300 300

200 200

100
100
0
Iabc1 (A)

Iabc1 (A)

0
-100
-100
-200
-200
-300

-300 -400
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
TEMPS (s) TEMPS (s)
Fig.7-a Les courants au primaire du transformateur Fig.7-b Les courants au primaire du transformateur
pour une charge non linéaire sans compensation pour une charge non linéaire avec compensation

20
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

5 5
x 10 x 10
2 2

1.5 1.5

1 1

0.5 0.5
vabc1 (V)

vabc1 (V)
0 0

-0.5 -0.5

-1 -1

-1.5 -1.5

-2 -2
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)
Fig.8-a Les tensions au primaire du transformateur Fig.8-b Les tensions au primaire du transformateur
pour une charge linéaire sans compensation pour une charge non linéaire avec compensation

800 1500
600
1000
400

200 500
Iabc2(A)

Iabc2(A)

0 0

-200
-500
-400
-1000
-600

-800 -1500
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)
Fig.9-a Les courants au secondaire du transformateur Fig.9-b Les courants au secondaire du transformateur
pour une charge non linéaire sans compensations pour une charge non linéaire sans compensation

4 4
x 10 x 10
5 6

2
vabc2 (V)

vabc2 (V)

0
0

-2

-4
-5
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 -6
t (s) 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
Fig.10-a Les tensions au secondaire du t (s)
Fig.10-b Les tensions au secondaire du
transformateur pour une charge linéaire sans transformateur pour une charge non linéaire avec
compensations compensations

21
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

800 1500

600
1000
400
500
200

Iabcnl (A)
Iabcnl (A)

0 0

-200 -500

-400
-1000
-600
-1500
-800 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 t (s)
t (s)
Fig.11-b Les courants à l’extrémité pour une charge
Fig.11-a Les courants à l’extrémité charge pour une
non linéaire avec compensations
charge non linéaire sans compensations

4 5
x 10 x 10
6 1

4
0.5
2
vabcnl (V)

vabcnl (V)

0 0

-2
-0.5
-4

-6 -1
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
t (s) t (s)
Fig.12-a les tensions à l’extrémité pour une charge Fig.12-b les tensions à l’extrémité pour une charge
linéaire sans compensations non linéaire sans compensations

-13 20
x 10
1

10

0.5
0
Iabcl (A)
IabcC (A)

0
-10

-0.5 -20

-30
-1 0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2
0.16 0.165 0.17 0.175 0.18 0.185 0.19 0.195 0.2 t (s)
t (s)
Fig.13-a Les courants de compensation pour une Fig.13-b Les tensions de compensation pour une
charge non linéaire charge non linéaire

22
Chapitre III Simulation d’un réseau non pollué et pollué

III.4 Interprétation des graphes :

Pour le 1er cas : Charge linéaire sans compensation.

On remarque que les :

Les graphes des tensions(Ua,Ub,Uc), et les graphes des courants (Ia,Ib,Ic) dans les différents
nœuds du réseau sont purement sinusoïdales, parce que la charge est purement linéaire
(charge résistive-inductive).

Pour le 2éme cas : Charge linéaire avec compensation.

On remarque que : l’allure du courant est déformé, ceci s’explique par la présence d’une
résonnance parallèle (de courant), qui est dû à la présence des circuits capacitifs et inductifs
dans le réseau étudié, en plus une augmentation de la tension au bornes de la charge linéaire,
parce que la compensation est implantée au niveau de la charge linéaire.

Pour le 3éme cas : Charge non linéaire sans compensation.

En visualisant les graphes des tensions et des courants, on remarque :

Les allures des tensions et courants dans les différents nœuds sont de plus en plus perturbées à
cause de la charge non linéaire. (Utilisation d’un pont à diodes aux bornes de la charge non
linéaire).

Pour le 4éme cas : Charge non linéaire avec compensation.

Pour ce cas, on constate que le condensateur a tendance à absorber tous les courants
harmoniques, en plus une légère augmentation de la tension aux bornes de la charge linéaire
malgré la perturbation.

Conclusion

Le contenu de ce chapitre a été consacré aux cas suivants :


Pour la représentation spectrale, notre travail consiste à faire des simulations pour :
- Un réseau en présence d’une charge non linéaire sans compensation.
- Un réseau en présence d’une charge non linéaire avec compensation, avec injection de
la compensation
En utilisant le langage de programmation « MATLAB », on a obtenu les spectres
d’harmoniques des courants et des tensions.

23
CHAPITRE IV

COMPENSATION E
CALCUL DE LA
FFT
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.1- Introduction
Dans l’entreprise, la plupart des récepteurs électriques consomment de l’énergie active,
transformée en énergie thermique, mécanique ou lumineuse et de l’énergie réactive, alimentant les
circuits magnétiques. L’énergie réactive réduit l’efficacité globale des réseaux de distribution,
entraîne un surdimensionnement des installations et implique une augmentation de la facture
d’électricité. L’énergie réactive n’est facturée qu’à partir d’un certain seuil correspondant à 50% de
l’énergie active consommée. La mise en place d’une installation de compensation permet de
supprimer les coûts tout en augmentant les performances des équipements électriques de l’entreprise,
la maîtrise de l’énergie réactive permet :
 Une augmentation de la puissance disponible;
 Une augmentation la durée de vie de l’installation par la réduction des échauffements;
 Une réduction des chutes de tension ;
 Une diminution des pertes d’énergie ;
 Une diminution des coûts d’électricité.

 Quels sont les appareils qui consomment de l’énergie réactive ?

 Les moteurs asynchrones ordinaires et générateurs électriques, les transformateurs, les


bobines à inductions,...
 Les lampes à ballast magnétiques à fluorescence ou à décharge, Les fours à induction et à
arc, les machines à souder.
 Par ailleurs, certains constituants des réseaux électriques de transport et de distribution
consomment également dans certains cas d’exploitation de l’énergie réactive.

 Clients provoquant l’énergie réactive :

Chez le particulier l’équipement est essentiellement résistif à l’exception de quelques


moteurs de machine à laver. Le problème donc ne se pose pas.
En revanche, chez l’industriel qui utilise de nombreux moteurs (inductif +résistif), des fours à
induction ou à arcs, le problème est différent, Il consomme une puissance réactive non
négligeable et son facteur de puissance sera faible.

 La nécessité de la compensation:
La compensation de l’énergie réactive est un élément important pour réduire la facture d’énergie et
améliorer la qualité du réseau électrique. Elle a, par conséquent, des incidences économiques
importantes [16].

25
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.2- Les différents moyens de compensation


IV.2.1- Les compensations synchrones :
Ce sont des compensateurs qui compensent les variations brusques et aléatoires de l’énergie
réactive. Un compensateur synchrone est une machine synchrone à vide dont la seule fonction est de
consommer ou fournir de l’énergie réactive au réseau. C’est en ajustant le courant d’excitation qu’il
est possible de fournir de l’énergie réactive (la machine est en surexcitation). Ou de consommer de
l’énergie réactive si la machine est sous excitée. De telles machines sont utilisées notamment pour
fournir de l’énergie réactive lorsque le réseau est chargé, et pour absorber l’énergie réactive générée
par les lignes lorsque la consommation est faible [17].

IV.2.2. Avantages et inconvénients des compensateurs synchrones :


 Les avantages :

- Une grande puissance dans une unité ;

- Le simple réglage de la puissance réactive ;

- La puissance réactive fournie ne dépend pas de la tension d’alimentation.

 Les inconvénients :

- Grandes pertes d’énergie active ;

- Un grand prix spécifique d’un KVar ;

- La complexité d’exploitation.

IV.2.3- Les compensateurs statiques :

Ils sont constitués d’un ensemble de condensateur et d’inductances commandées par thyristors,
ils ont de bonnes performances dynamiques (temps de réponse de quelques dixièmes de
seconde). Ils peuvent être utilisés pour le réglage de la tension, pour réduire les perturbations
créent par certains utilisateurs et également pour améliorer la stabilité du réseau. Ce sont des
appareils onéreux, tant en investissement qu’en exploitation. De plus de tels appareils créent des
harmoniques dont il faut se prémunir des installations des filtres.

IV.3- Les batteries de condensateurs :

Elles compensent les fluctuations lentes et périodiques de l’énergie réactive. La


compensation peut être réalisée avec deux familles de produits.
- Les condensateurs de valeur fixe ou batterie fixe ;
- Les batteries de condensateurs en gradins avec régulateur(ou batterie automatiques) qui
permettent d’ajuster la compensation à la variation de consommation de l’installation.

26
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Les condensateurs est le plus utilisé compte tenu :

- De sa non-consommation en énergie réactive ;

- De son cout d’achat ;

- De sa facilité de mise en œuvre ;

- De sa durée de vie (15 ans environ) ;

- Son très facile entretien (appareil statique).

IV.3.1- Batteries de condensateurs de type fixes :

La puissance réactive fournie par la batterie est constante qu’elles que soient les variations du
facteur de puissance et la charge des récepteurs, donc de la consommation de l’énergie réactive de
l’installation. [18].
La mise sous tension de ces batteries est :

 Soit manuelle par disjoncteur ou interrupteur ;

 Soit semi-automatique par contacteur commandé à distance. Ce type


de batterie est généralement utilisé dans le cas :
- D’installation électrique à charge constante fonctionnent 24/24 H ;

- De compensation réactive des transformateurs ;

- De compensation individuelle de moteurs ;

- D’installation d’une batterie d’ont la puissance est inférieure ou égale à 15% de la


puissance du transformateur.
Qc batterie ≤ 15 % P KVA transformateur

M M

Fig. IV-01: Principe de la compensation fixe

27
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.3.2- Batteries de condensateurs de type automatique :


La puissance réactive fournie par la batterie est modulable en fonction des variations du facteur de
puissance et de la charge des récepteurs, donc de la consommation d’énergie réactive de
l’installation. Ces batteries sont composées d’une association en parallèle de gradins condensateurs.
La mise hors service de tout ou partie de la batterie étant asservie à un régulateur var-métrique
intégré.
Ces batteries sont également utilisées dans le cas :

- D’installation électrique à charge variable.


- De compensation de tableaux généraux (TGBT) ou gros départ (les départs de
puissance importante)
- D’installation d’une batterie d’ont la puissance réactive consommer est forte, la
puissance est supérieur à 15% de la puissance du transformateur.
Qc batterie > % P KVA transformateur

Fig. IV.02: Principe et intérêt de la compensation automatique

IV.4- Mode de compensation :

La localisation des condensateurs sur un réseau électrique constitue ce que l’on appelle le « mode de
compensation ». II est déterminé par :
- Le but recherché (suppression des pénalités, soulagement des câbles, transformateurs...);

- Le mode de distribution de l’énergie électrique ;

- Le régime de charge ;

- L’influence prévisible des condensateurs sur les caractéristiques du réseau ;

- Le coût de l’installation.

28
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.4.1- Globale :
La batterie est raccordée en tête d’installation et assure une compensation pour l’ensemble de
l’installation. Elle reste en service de façon permanente pendant la période de facturation de l’énergie
réactive pour un fonctionnement normal du site.

Fig. IV-03 : Compensation globale

a-Avantages :

 Avec la compensation globale, les condensateurs ont un bon facteur d’utilisation ;

 Optimisé la facturation de l’énergie réactive ;

 Représente la solution la plus économique car toute la puissance est concentrée en un


point, et le coefficient de foisonnement permet des batteries bien optimisées ;
 Augmenter la puissance active disponible du transformateur de livraison.

b-Inconvénients :

 Les pertes dans les câbles ne sont pas diminuées ;

 Le courant réactif circule dans toute l’installation.

IV.4.2- Par secteur (Partielle):


Dans ce mode de fonctionnement plusieurs récepteurs sont relies a une seule batterie de
condensateur, cette forme de compensation est conseillée dans le cas d ’installation ou un
certain nombre de récepteurs sont simultanément mis en service, un seul organe de manœuvre suffit
alors pour la mise hors ou en service de la batterie [19].

29
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Fig. IV-04: Compensation Par secteur (Partielle)

a-Principe :

La batterie est raccordée au tableau de distribution et fournit l’énergie réactive demandée par un
secteur de l’installation.
Une grande partie de l’installation est soulagée, en particulier les canalisations alimentant
chaque secteur.
b-Avantages :

 La compensation par secteur présente l’avantage d’occasionner des frais


d’investissement moins élevés que la compensation individuelle ;
 Comme les batteries de condensateurs ont un appareillage propre, il est aisé de les
déclencher pendent les périodes de faible charges du réseau ;
 Augmenter la puissance active disponible du transformateur et la puissance active qui
peut être véhiculée dans les canalisations situées en amont du secteur compense.
 Réduit les pertes par effet joule.
c-Inconvénients :

 Coût plus important que la compensation globale précautions à prendre dans la


réparation des puissances.

IV.4.3- Individuelle (locale) :

Elle est conseillée lorsque la puissance de récepteur est supérieure à 25 KW et qu’il est en
mode de travail continu.
La compensation se fait à l’endroit du demandeur d’énergie réactive, ce mode de
compensation entraine une diminution de la composante réactive du courant en ligne, donc celle
du courant total et par les pertes de puissance en ligne ainsi que les chutes de tension.

30
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Fig. IV-05: Compensation individuelle (locale)

a- Principe :

La batterie est raccordée directement aux bornes de chaque récepteur.

La compensation individuelle est à envisager lorsque la puissance du récepteur est


importante par apport à la puissance du transformateur.
Lorsqu’elle est possible, cette compensation produit l’énergie réactive à l’endroit où elle est
consommée en quantité ajustée aux besoins.
b- Avantages :

 La production de l’énergie réactive se fais directement à l’endroit où elle est


consommé ;
 Diminution du courant réactif sur le long des câbles, contribue d’une manière plus
importante à la diminution des puissances apparentes, des pertes, et des chutes de tension ;
 Soulage le transformateur.

c- Inconvénients :

 Quand il s’agit des récepteurs qui sont relativement peu alimentés, la compensation
individuelle ne permit pas l’utilisation en continu des condensateurs ;
 Pour les petits récepteurs la compensation individuelle est relativement couteuse ;
 Lorsque les condensateurs sont connectes, ils relèvent localement la tension du réseau. Il
faut donc prévoir de les connecter pour les faibles charges.

II est plus économique d’installer des batteries de condensateurs en moyenne et haute tension
pour des puissances supérieures à 1000 KVar.
L’analyse des réseaux des différents pays montre cependant qu’il n’y a pas de règle
universelle.
Les abonnés HT ou BT doivent compenser leurs installations pour obtenir un Cos Ҩ au point de
raccordement au réseau supérieur ou égal à 0,93.
31
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.5- Les techniques de compensation :


IV.5.1- Compensation traditionnelle :
Les batteries de condensateurs sont en dérivation sur le réseau. Elles peuvent être :

IV.5.1.1- Uniques :
Lorsque leur puissance réactive est faible (<15% de la puissance du transformateur amont) et
pour charge relativement stable.

Fig. IV-06: Batterie de condensateurs unique

IV.5.1.2- Multiples ou fractionnées :

Ce type de compensation est communément appelé en « gradins » (back to back).

Fig. IV-07: Batteries de condensateurs fractionnés

Ce type de batterie est très utilisé par certaines grosses industries (forte puissance installée)

et les distributeurs d’énergie (SONALGAZ dans les postes sources).


II permet une régulation pas par pas de l’énergie réactive. L’enclenchement ou le déclenchement
des gradins de condensateurs, peut-être piloté par des relais de type var-métrique.

32
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.5.2- Compensations particulières :

IV.5.2.1- Compensateurs statiques instantanés :

Dans le cas où une compensation variable et en continue est nécessaire (industries à forte
charge très variable et régulation de tension sur certains réseaux THT) on installe des
condensateurs ou des inductances variables et électronique de puissance sont réalisées.
L’ensemble est généralement composé de :
- Une batterie de condensateurs fixe ;
- Un ensemble de filtres d’harmoniques absorbant les harmoniques du réseau et les
harmoniques générés par l’installation elle-même (électronique de puissance) ;
- Une inductance variable connectée par thyristors ; cette inductance absorbe
l’énergie réactive excédentaire générée par les condensateurs.
Pour une partie, les condensateurs peuvent être eux-mêmes commutés par thyristor.

Fig. IV-08: Principe du compensateur statique instantané

IV.5.2.2-Batteries séries :
Dans le cas de grands réseaux aux lignes très longues, des batteries de condensateurs peuvent être
montées en série sur la ligne. Un tel montage permet une compensation adaptée en permanence au
besoin puisque l’énergie réactive fournie dépend du courant circulant dans la ligne.
De telles réalisations existent sur le continent américain. Un système sophistiqué de court-
circuitage est nécessaire pour éviter le claquage des condensateurs lorsqu’un courant de court-
circuit circule dans la ligne.

Fig. IV-09: Batterie en série

33
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.6- Commande des batteries des condensateurs :


Dans les principes de commande des batteries de condensateurs, il faut tenir compte de la courbe de
charge, parce que parfois est nécessaire de déclencher les batteries c’est le cas des faibles charges du
réseau.
Pour cela il existe deux types de commande :

1- Commande manuelle ;

2- Commande automatique.

IV.6.1- Commande manuelle :

Les gradins de condensateurs sont branchés par l’intermédiaire de fusibles et d’appareils tels que
contacteur, interrupteur…ils ne peuvent être manœuvré sur intervention d’un opérateur. Il est
peu couteux.
IV.6.2- Commande automatique :

Les condensateurs sont manœuvrés sur la commande des organes de manœuvre sans
intervention humaine. Elle se fait suivante des programmes préétablis. Les types de commande se
fait par les différentes relais de protection.

IV.7- Armoires de Batterie de la compensation HT :

IV.7.1- Choix des armoires des Batteries de la compensation :


Une armoire de batterie de la compensation est constituée généralement de plusieurs condensateurs
unitaires, monophasés ou triphasés, assemblés et interconnectés pour réaliser des ensembles de
puissances importantes appelés « batteries de condensateurs » [20].
Le constructeur conçoit et fabrique différents types de batteries de compensation définis par:

 La puissance réactive totale à installer ;

 La tension nominale du réseau ;

 Les contraintes électriques:

 Présence d’harmoniques ;

 Batteries automatiques avec régulateur var-métrique.

 L’installation :

 Intérieure (dans un local électrique) ;

 Extérieure (dans un poste électrique) ;

 Protections électriques intégrées (fusibles HPC, protections de déséquilibre…) ;

 Accessoires complémentaires (selfs de décharge, selfs de choc, et anti-harmoniques),


34
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.7.2-Câblage des Batteries de la compensation HT :

Pour constituer des batteries de puissance importante, il existe plusieurs possibilités de câblage ou
connexion par association des condensateurs unitaires. [21].

IV.7.2.1- Câblage triangle:


Ce type de câblage est utilisé pour des batteries de faible puissance et de tension nominale
inférieure à 12 kV.
Ces batteries sont en principe destinées à la compensation directe aux bornes des moteurs H.T.

Le (ou les) condensateur(s) sont généralement triphasés

Fig. IV-10: Câblage triangle

IV.7.2.2- Câblage double étoile :


Ce type de câblage convient aux batteries de toutes puissances et tensions (les condensateurs
monophasés sont soumis dans ce cas à la tension simple).

Fig. IV-11: Câblage double étoile

Une protection de déséquilibre (transformateur et relais de courant) contrôle en permanence


l’intensité de déséquilibre, entre les deux points neutres et provoque en cas de défauts internes
d’un condensateur, l’ouverture de l’organe de manœuvre de la batterie.

35
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.7.2.3- Câblage en H :
Ce type de câblage est destiné aux batteries H.T. monophasées et aux batteries triphasées T.H.T. de
1

grande puissance. Dans le cas des batteries triphasées, le déséquilibre est contrôlé sur chaque phase.
Ce système de contrôle du déséquilibre s’applique indifféremment à des batteries étoile ou triangle.

Fig. IV-12: Câblage H

IV.7.3- Protection des batteries de la compensation:


Il est essentiel que les batteries de compensation soient protégées en amont par un sectionneur et un
disjoncteur installés à la source d’alimentation (au point de couplage des deux jeux de barres 5,5
KV au sous station SWTG) ces derniers prennent les même caractéristiques du disjoncteur de
couplage 5,5 KV, et un disjoncteur pour chaque batterie installer sur site.
Le sectionneur permet de déconnecter et d’isoler l’équipement sous une forme visuelle à l’entrée de la
batterie de condensateurs.
Les batteries de compensation HT nécessitent des protections contre les perturbations causées par:
- Les risques de surtensions ;

- Les surintensités ;

- Le court-circuit ;

- Le minimum et maximum de tension ;

- Les défauts à la terre ;


Avantages de ce type de protection :
- Déconnexion instantanée de l’élément en court-circuit ;

- Durée de vie de condensateur ;

- Couts de maintenance réduits ;

- Continuité de service maintenue ;

- Possibilité de l’intervention de la maintenance.


36
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

1-Les fusibles H.P.C :


La protection par fusibles H.P.C intégrés à la batterie convient bien (techniquement et
économiquement) aux batteries de condensateurs de :
- équipées de condensateurs à couplage triphasé ;
- tension réseau inférieure à 12 kV.
Le calibre des fusibles H.P.C. sera choisi avec une valeur comprise entre 1,7 et 2,2 fois l’intensité
nominale de la batterie.
La fusion des fusibles H.P.C. est généralement provoquée par un court-circuit franc à l’intérieur du
condensateur.

Fig. IV-13: Interne d’un condensateur Fig. IV-14: Externe d’un condensateur

Fig. IV-15: Armoire batterie de la compensation

37
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.8 calcul réel du Facteur de puissance Cos Ҩ avant et après la


compensation

Unité industrielle MPP0 MPP1 MPP MPP MPP SBC CSTF SCN SCS
2 3 4

Cos Ҩ avant 0.78 0.80 _ _ _ _ 0.81 0.79 0.79

Cos Ҩ après 0,93 0,93 0,93 0,93 0,92 0,91 0,93 0,93 0,93

IV.9 Nombre de batteries en fonction de la charge de fonctionnement

Nombre de batteries Qc (KVar) Charge de fonctionnement


utilisées en %

1 500 20

2 1000 40

3 1500 60

4 2000 80

38
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.10 Compensation d’énergie réactive en présence d'harmoniques


Les équipements faisant appel à l’électronique de puissance (variateurs de vitesse,
redresseurs, onduleurs, etc), de plus en plus utilisés, sont responsables de la circulation de
courants harmoniques dans les réseaux. Ces harmoniques perturbent le fonctionnement de
nombreux dispositifs. En particulier, les condensateurs y sont extrêmement sensibles du fait
que leur impédance décroît proportionnellement au rang des harmoniques présents.
Dans certaines circonstances, des phénomènes de résonance peuvent se produire entraînant
une forte distorsion de tension et la surcharge des condensateurs.
Selon la puissance des générateurs d’harmoniques présents, différents types de condensateurs
doivent être choisis, associés éventuellement à des inductances.
Pour les valeurs élevées de puissance des générateurs d’harmoniques, le traitement des
harmoniques est en général nécessaire.
Le dispositif approprié (filtre d'harmonique) remplit à la fois les fonctions de compensation
d’énergie réactive et de filtrage des harmoniques.

Fig. IV-16: Compensation avec batterie de condensateurs


39
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

IV.11 CALCUL DE LA FFT


La base mathématique de l’existence des harmoniques provient de la décomposition des
signaux périodiques en série de Fourier. Ceci revient à dire que : « tout signal s, périodique de
période T=1/f, peut se décomposer en une somme infinie de termes sinus et cosinus de
fréquences multiples de f. Mathématiquement, cela s’écrit :
∞ ∞

s(t)=a0 + an . cos(nωt) + bn . s in(nωt)


n=1 n=1

La valeur ao représente la valeur moyenne de f(t).


On calcule les coefficients an et bn avec les formules suivantes :

2 2
an = T ∫ s(t). cos(nωt) dt et bn = T ∫ s(t). sin(nωt)dt

De plus, il existe quelques pré-requis qui permettent de ne pas faire de calculs inutiles :

- si la fonction est paire, les coefficients bn sont nuls


- si la fonction est impaire, les coefficients an sont nuls
- si la fonction possède une symétrie sur ses deux demi-périodes, les termes
d’indice pairs sont nuls.

Spectre :

C’est l’histogramme donnant l’amplitude de chaque harmonique en fonction du rang .


L’analyse spectrale nous a donné les résultats qui sont représentés sur les Fig.s ci-dessous :

Pour la représentation spectrale, on a pris un temps de simulation= 0,4s, et un rang


d’harmoniques =50

40
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Calcul de la FFT et représentation spectrale :

Charge non linéaire sans compensation :


Spectre d'harmoniques Iabc1
70 Spectre d'harmoniques Iabc2
250

60

200
50

40 150

30
100

20

50
10

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

Spectre d'harmoniques Iabcnl


250 Spectre d'harmoniques Iabcl
4

3.5
200
3

150 2.5

100
1.5

1
50

0.5

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

Charge non linéaire+compensation(au niveau de la charge linéaire).


Spectre d'harmoniques Iabc1 4 Spectre d'harmoniques Vabc1
100 x 10
2.5

90

80 2

70

60 1.5

50

40 1

30

20 0.5

10

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

41
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Spectre d'harmoniques Iabc2 4


400 x 10 Spectre d'harmoniques vabc2
2.5

350

2
300

250
1.5

200

150 1

100
0.5
50

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

Spectre d'harmoniques Iabcnl 4 Spectre d'harmoniques vabcnl


x 10
350 2.5

300
2

250

1.5
200

150
1

100

0.5
50

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

4 Spectre d'harmoniques vabcl


Spectre d'harmoniques Iabcl x 10
7 2.5

6
2

1.5
4

3
1

0.5
1

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

42
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

4 Spectre d'harmoniques vabcC


Spectre d'harmoniques IabcC x 10
1.5 2.5

1
1.5

1
0.5

0.5

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

Charge non linéaire+compensation

Spectre d'harmoniques Iabc1 Spectre d'harmoniques Iabc2


100 400

90 350

80
300
70
250
60

50 200

40 150

30
100
20
50
10

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

Spectre d'harmoniques Iabcnl


350 Spectre d'harmoniques Iabcl
7

300
6

250
5

200 4

150 3

100 2

50 1

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

43
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Spectre d'harmoniques IabcC


1.5

0.5

0
0 10 20 30 40 50 60

Charge non linéaire+compensation après L1 :

Spectre d'harmoniques Iabc1 Spectre d'harmoniques Iabc2


6 300

5 250

4 200

3 150

2 100

1 50

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

Spectre d'harmoniques Iabcnl Spectre d'harmoniques Iabcl


300 4.5

4
250
3.5

200 3

2.5
150
2

100 1.5

1
50
0.5

0 0
0 10 20 30 40 50 60 0 10 20 30 40 50 60

44
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Spectre d'harmoniques IabcC


1.5

0.5

0
0 10 20 30 40 50 60

Charge non linéaire+compensation avant L1 :


Spectre d'harmonique Iabc1 Spectre d'harmoniques Iabcnl
500 400

450 350

400
300
350
250
300

250 200

200 150

150
100
100
50
50

0
0 0 10 20 30 40 50 60
0 10 20 30 40 50 60

Spectre d'harmoniques Iabcl


7
Spectre d'harmoniques Iabc2
140
6

120
5

100
4

80
3

60
2
40
1
20

0
0 10 20 30 40 50 60
0
0 10 20 30 40 50 60

45
Chapitre IV COMPENSATION ET CALCUL DE LA FFT

Spectre d'harmoniques IabcC


0.7

0.6

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0
0 10 20 30 40 50 60

IV.12 Analyse des graphes :


Pour la représentation spectrale , notre travail consiste à faire des simulations pour :

1- Un réseau en présence d’une charge non linéaire sans compensation.

2- Un réseau en présence d’une charge non linéaire avec compensation, avec injection de
la compensation

Par batteries de condensateurs dans trois lieux différents :( charge linéaire, charge non
linéaire et au début de L1).
En utilisant le langage de programmation « MATLAB », on a obtenu les spectres
d’harmoniques des courants et des tensions, indiquées ci-dessus.
On constate que les courants se décomposent en une composante fondamentale + d’autres
composantes de rang multiples.
Pour le spectre d’harmoniques des courants, on constate que le condensateur a tendance à
absorber le maximum de courants harmoniques perturbant le réseau.
Donc, on peut conclure que :
La compensation en présence d’harmoniques doit se faire avec une grande délicatesse afin
d’éviter les résonnances (lignes-compensation) et (compensation-transformateur), à cause de
cette raison dans les grands complexes tels que les usines sidérurgiques , il préfère la
compensation synchrone, pour éviter ce genre de résonnance. Mais cette proposition très
pratique pour le réseau à cause de l’encombrement et le prix excessif, on préfère placer notre
compensation le plus prés possible de la charge non linéaire.

Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté le principe de fonctionnement d’une expérience qui
vient enrichir notre travail de simulation.
Finalement, on présente une conclusion générale sur l’essentiel de notre travail et de son
intérêt à l’issue de la période de réalisation.

46
CONCLUSION GÉNÉRALE

L’étude présentée dans ce mémoire de fin d’étude consiste à enrichir nos connaissances
dans le domaine des réseaux électriques et particulièrement de la qualité de l’énergie
électrique.
A commencer, par les exigences du client et celles du fournisseur, puis d’inventorier un
certains nombre de causes responsables de la propagation des harmoniques, tout en
restant, dans le cadre de notre projet.
Nous avons étudié les différentes solutions possibles permettant d’atténuer ces
harmoniques par voie de simulation et calcul de la FFT, et la compensation par batterie de
condensateurs.
A cet effet, une présentation théorique est établit concernant la technique de synthèse en
vue de l’élimination des harmoniques, ces derniers et notamment, les plus gênants sont
abordés dans cette étude et validée par simulation sous l’environnement Matlab/Simulink.
Par ailleurs, en vue de remédier aux inconvénients que présente les condensateurs , nous
avons considéré leur principal avantage de s’adapter avec l’évolution du réseau et traquer
conséquemment les harmoniques indésirables. Dans ce cas, il était nécessaire de les étudier.

Les fournisseurs d'électricité doivent assurer une bonne qualité de la tension, cela veut dire
une fréquence et un niveau de tension aussi constants que possible, une forme d'onde
sinusoïdale et enfin une symétrie entre phases

Cependant, pour les réseaux les plus anciens, les pertes induites par les équipements, ainsi que
les pertes dûes au transport, peuvent être très élevées. Les gestionnaires de réseaux ont donc
besoin de solutions leurs offrant un retour sur un investissement rapide pour améliorer la
qualité de l’énergie et accroître leurs capacités.
Alors, les technologies des systèmes de transmission flexible permettent au client de disposer
d’une solution souple avec un investissement minimum en termes d’infrastructures, un faible
impact environnemental et une mise en œuvre rapide.
BIBLIOGRAPHIE

[1] Ph. FERRACCI , « la qualité d’energie » cahier Technique n° 199 Schneider Electric.
[2] Leanardo da vinci , « Harmoniques causes et effets » Guide power quality.
[3] M.A.E. Allali, “ Contribution à l’étude des compensateurs actifs des réseaux électrique
basse tension ”, Thèse de Doctorat, ULP Strasbourg I. 12 sept 2002.
[4] Amaia Lopez De Heredia Bermeo, "Commandes avancées des systèmes dédies à
L’amélioration de la qualité de l’énergie : de la basse tension à la montée en tension",
Thèse De doctorat, Institut National Polytechnique de Grenoble, 14 novembre 2006.

[5] C. Dewez, “Modélisation d’un filtre actif parallèle triphasé pour la dépollution
harmonique et synthèse d’une commande basée sur le rejet de perturbations “, Thèse de
Doctorat, Université de Poitiers, ESIP, Automatique, Décembre 2007.
[6] Thierry Deflandre, Philippe Mauras, « Les harmoniques sur les réseaux
Électriques », Paris - Eyrolles, France 1998.
[7] W.M. Grady, S. Santoso, « Understanding Power System Harmonies », IEEE Power
Engineering Review, November 2001
[8] IEEE Std 519-1992, « IEEE recommended practices and requirements for harmonies
Control in electrical power systems », IEEE Industry Applications Society/Power
Engineering Society, New York - IEEE, United States, 1993.
[9] J.S. Subjak Jr. and J.S. Mcquilkin, "Harmonic-causes, effects, measurements,
Analysis: An update", IEEE Transactions on Industry Applications, vol. 26, pp.
1034-1042, Nov. /Dec. 1990.
[10] H. Sasaki, T. Machida, “A New Method to Eliminate AC Harmonics Currents by
Magnetic Compensation”, IEEE Trans. on Power Application System, vol. 90, no.5, pp
. 2009-2019, Sept. /Oct. 1971.
[11] L. Moràn, P. D. Ziagas, G. Joos, « Three-phase solid-
state voltage compensator system »,Can. J. Elect. Comp. Eng., vol. 15, no. 1, PP. 27-
35, 1990.
[12] L. Marroyo, "Contribution à l’étude des redresseurs triphasés à absorption de courants
Sinusoïdaux", Thèse de docteur, Institut National Polytechnique de Toulouse (INPT),
Toulouse, 1999.
[13] T. Gouraud, "Identification et rejet de perturbations harmoniques dans des réseaux de
Distribution électrique", Thèse de doctorat, Ecole Doctorale Sciences pour l’Ingénieur
de Nantes, Janvier 1997.
[14] Sehli et melouk , gestion et transformation de l’énergie éléctrique
Mémoire de master, Université Annaba 1997.
[15] H. Akagi, “Control Strategy and Site Selection of a Shunt Active Filter for Damping
Harmonic Propagation in Power Distribution Systems”, IEEE Trans. on Power
Delivery, vol. 12, no. 1, pp. 354-363, Jan. 1997.
[16] M. A. E. Alali, "Contribution à l’étude des compensateurs actifs des réseaux électriques
Basse tension (Automatisation des systèmes de puissance électriques)", Thèse de
doctorat, Université Louis Pasteur, Strasbourg I, 12 Octobre 2002.
[17] AMMARI Noureddine, ÉTUDE TECHNICO-ÉCONOMIQUE D’AMÉLIORATION DU
FACTEUR DE PUISSANCE DES UNITÉS INDUSTRIELLES HASSI R’MEL,
mémoire d’ingénieur 2015/2016
[18] Technique d’ingénieur
[19] Documentation Technique : MPP0, MPP1, CSTF, SCN, SCS [18] Technique
d’ingénieur
[20] Guide de conception MT, Merlin Gerin
[21] Documentation GRTE HassiR’mel (Schéma électrique réseaux HT et relevé de la
consommation électrique) ;
;
Sites Internet :
www.sda.dz (consultation à jours)
www.schneider-electric.com (consultation à jours)
www.legrand.fr
www.sitelec.free.fr
www.eurl-rebo.com
Abstract

The increasing use in industry of controlled systems based on electronic power load to
increasing disruption in electrical networks.

Thus, there is a study increase, of the rate of harmonic and unbalanced currents and a high
consumption of reactive powers from users.

The circulation of these currents will also cause harmonics and voltage unbalance disruptions,
which will be superimposed on the nominal voltage electrical network.

The analysis work carried out from a theoretical and simulation study of mechanisms of
harmonic propagation, and the deterioration of the delivered power quality.

Thus a compensation of the reactive power in different places shows us the effect on the
various parameters (Voltage and current for example), and to see which is the place more
adapted to establish this compensation.

Results of simulation, and the calculation of the FFT justified the choice of the place of the
compensation, the place which we fixed allows to avoid the risk of resonance, while keeping
an acceptable plan of voltage.

‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫اﻻﺳﺘﺨﺪام اﻟﻤﺘﺰاﯾﺪ ﻻﻧﻈﻤﺔ اﻟﺘﺤﻜﻢ ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻟﻜﺘﺮوﻧﯿﻚ اﻟﻘﺪرة ﻓﻲ ﻣﺠﺎل اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﯾﺆدي اﻟﻰ ﺗﺰاﯾﺪ ﻓﻲ اظﻄﺮاب‬
‫و اﺧﺘﻼل‬،‫ﻣﻌﺪل اﻟﺘﻮاﻓﻘﻲ‬،‫ ﻓﺎﻧﻨﺎ ﻧﺸﮭﺪ زﯾﺎدة ﻣﻨﺘﻈﻤﺔ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﯿﻦ‬،‫اﻟﺸﺒﻜﺎت اﻟﻜﮭﺮﺑﺎﺋﯿﺔ و ﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ‬
.‫واﺳﺘﮭﻼك ﻣﻌﺘﺒﺮ ﻟﻠﻘﺪرة اﻟﺘﻔﺎﻋﻠﯿﺔ‬،‫اﻟﺘﯿﺎرات‬

‫ھﺬه اﻻﺧﯿﺮة ﺗﻨﻌﻜﺲ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻮﺗﺮ اﻟﻘﯿﺎﺳﻲ‬،‫ﺳﯿﺮ ھﺬه اﻟﺘﯿﺎرات اﻟﻤﻀﻄﺮﺑﺔ ﺗﺆدي اﻟﻰ ﺗﻮﺗﺮات و اﺧﺘﻼﻻت ﺗﻮاﻓﻘﯿﺔ‬
.‫ﻟﻠﺸﺒﻜﺔ اﻟﻜﮭﺮﺑﺎﺋﯿﺔ‬

‫و ﺗﺪھﻮر ﻧﻮﻋﯿﺔ اﻟﻄﺎﻗﺔ اﻟﻜﮭﺮﺑﺎﺋﯿﺔ‬،‫اﻻﻋﻤﺎل اﻟﻤﻨﺠﺰة ﺗﺤﻠﻞ ﻧﻈﺮﯾﺎ و ﺗﺠﺮﯾﺒﯿﺎ دراﺳﺔ اﻟﯿﺎت اﻧﺘﺸﺎر اﻟﺘﻮاﻓﻘﯿﺎت‬
.‫اﻟﻤﺼﺪرة‬

.‫و ﻻن ﺗﻌﻮﯾﺾ اﻟﻄﺎﻗﺔ ﯾﺤﯿﻰ ﻓﻲ اﻣﺎﻛﻦ ﻣﺨﺘﻠﻔﺔ ﺗﺒﯿﻦ ﻟﻨﺎ ﺗﺎﺛﯿﺮ ﻋﻠﻰ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ‬

.‫و ھﻮ اﻟﻤﻜﺎن اﻟﺬي ﯾﺴﻤﺢ ﻟﻨﺎ ﻟﺘﻔﺎدي ﺧﻄﺮ اﻻﺗﺪاد‬،‫ﺑﺮر اﺧﺘﯿﺎر اﻟﺘﻌﻮﯾﺾ‬،‫ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺎﻛﺎة‬

Vous aimerez peut-être aussi