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ARISTOTE

RHÉTORIQUE
LIVRE III

LES BELLES LETTRES


PARIS
[a. P ROF. }

ARISTOTE

RHÉTORIQUE
TOME TROISIÈME
(LIVRE m)
COLLECTION DES UNIVERSITtS DE FRANCE
publiit sous le patronage dt / 'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ

ARISTOTE

RHÉTORIQUE
TOME TROISIÈME
(LIVRE 111)

TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT


PAR

MÉDÉRIC DUFOUR (t) et ANDRÉ W ARTELLE

ANNOTÉ
PAR

ANDRÉ w ARTELLE
Professeur a l'lnsti1u1 Catholique
de Paris

TROISIÈME TIRAGE REVU ET CORRIGÉ

Biblioteca Padre Vaz

~11 1 11111Il~111 111


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50920112
Ill\
CES

Rhetorique: (livre Ill)

PARIS
LES BELLES LETTRES
1989
INTRODUCTION

DE L'AUTHENTICITÉ DU TROISIÈME LIVRE

Tel qu'il nous a été conservé par tous nos manuscrits,


l' Art rhétorique d'Aristote comprend trois livres. Si les
Conformément aux statuts de l'Association Guill.aume critiques sont unanimes à attribuer les deux premiers
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la au Péripatéticien 1 , certains cont estent sur l'authenticité
comm ission technique, qui a chargé M. Pie"e Thillet du troisième. Ils y reconnaissent, certes, la main du
d'en faire /.a révision et d 'en surveiller /.a correction en Philosophe, les linéaments de sa doctrine, son vocabulaire
coll.aboration avec M. André Wartelle. technique et courant, ses plus constantes habitudes de
style. Mais ce livre, juxtap osition de deux traités aristo-
téliciens, le premier Sur le style ( füpt ÀÉ~Ews), le second
Sur l'ordre des parties (nept Ta~ews), serait indépendant
de la techné proprement dite, aurait été composé avant
elle, lors du premier séjour d 'Aristote à Athènes, et ne
lui aurait été incorporé, au moyen d' une trop apparente
soudure, qu'après la mort du Philosophe.
Une discussion approfondie d'une telle aporie, d'ailleurs
insoluble, comme la plupart de ces problèmes d'authen-
ticité, serait déplacée ici. Nous devons cependant pré-
senter sur cette intéressante question quelques vraisem-
blances, qui permettront peut-être, sinon d 'atteindre,
Tous droits de traduction, de reproduction et d 'adaptation
réservés pour tous les pays. a u moins d 'approcher la solution.
Les arguments sur lesquels s'appuient ceux qui excluent
© 1989. Société d'édition Les Belles Lettres,
95 bd Raspail 75006 Paris.
1. Le paradoxe de Valent in Rose niant, dans son A ristotelu
pseruùpigraphus (Leipzig, Teubner, 1863) l'authenticité des
Première édition 1973 d eux premiers livres d e la techné, est ins'lutenable.
ISBN : 2.251.()()()65..8
ISSN : 0184-7155
6 fNTRODUCTION
INTRODUCTION 7
le troisième livre du plan primitif de la techné sont les
par la nouveauté du sujet, la plus importante; il est
uns externes, les autres internes.
donc naturel que le titre en recouvre aussi la Rhétorique
Les raisons externes sont les témoignages des auteurs
abrégée qui la suit et dont la matière et la forme sont
de Catalogues, en particulier celui de Diogène Laerce,
celles des A rts antérieurement publiés par les technologues,
dont il semble que la source fût la liste composée par
auxquels, au chapitre premier de son premier livre,
Hermippe vers 200 avant Jésus-Christ. Nous laissons
Aristote adresse des critiques si acerbes.
de côté les ouvrages exotériques, comme ce nEpt P'lTop1KTjs
Sur le livre, formé de la réunion de ces deux traités
~ r puÀÀos, qu'Aristote dut composer pendant son
Du style et De l'ordre des parties dans le discours, la thèse,
premier séjour à Athènes (367-347), peu de temps. après
à laquelle l'un des plus doctes et des plus prudents
la mort du fiJs de Xénophon, tombé à la bataille de
parmi les aristotéliciens prête l'a utorité de son nom 1,
Mantinée (362), quand le philosophe, disciple fidèle de
est la suiva nte : notre troisième livre a été composé par
Platon, adopte la forme du dialogue 1. Mais, parmi les
Aristote pendant son premier séjour à Athènes, quand
œuvres ésotériques, dont la plupart datent du second
il était à l'Académie le disciple de Platon, afi n que l'école
séjour à Athènes (335-323) et sont postérieures à la fon-
platonicienne eût un ouvrage de vulgarisation à opposer
dation du Lycée, Diogène mentionne, dans un même
aux traités des écoles concurrentes, en particulier de
groupe d'écrits {no 77-79) 2, un Recueil de Techniques,
celle d'Isocrate. Les deux premiers livres, qui contiennent
en deux livres, un Art rhétorique en deux livres, un Art
l'exposé d e la méthode péripatéticienne relative à la
en un. livre. Cet Art rhétorique en deux livres semble bien
Rhétorique et forment à eux seuls un Art rhétorique
être celui que nous éditons et traduisons. Dans un groupe
complet, sont postérieurs et datent du second séjour à
voisin (no 87), Diogène cite un traité Du style en deux
Athènes, quand Aristote, en raison de profondes diver-
livres. Ne serait-ce point là l'ouvrage que nos manuscrits
gences de doctrine, s'est séparé de Platon, a fondé le
nous donnent comme le troisième livre de notre Art
Lycée, et y professe une philosophie différente de celle
rhétorique?
dont le ~cholarque Speusippe est le représentant. Cette
Ce titre et cette division ne soulèvent aucune difficulté.
opinion est aussi celle de Rabe 2 , selon lequel le livre H 1
L'ouvrage comprend deux parties, un nEp~ ÀÉ~EWS
serait ou une esquisse d'Aristote, ou, plus vraisembla-
(chapitres 1-12) et un füpt Tcl~Ews (chapitres 13-19~.
blement, le recueil des notes d'un auditeur.
La première partie est la plus longue ; elle est aussi,
Une objection de fait peut être opposée à ces théories,
dont les auteurs prétendent s'appuyer sur des faits.
1. On trouvera une étude sur ce dialogue, première expression Denys d' Halicarnasse, dont, il est vrai, l'activité littéraire
d e la pensée a ristot élicienne sur la Rhétorique, dans F: Solins~n, est séparée par environ trois siècles de la fondation du
Die Entwicklung der ari8toteli8chen Logik und RMl-Or.ik, Ber.l in,
W eidmann, 1929. (Voir en particulier Erster Theil, zwe1ter
Abschnitt C, Rhetorik) .
2. Voir V. Rose, Ari8totelis qui ferebantur librorum fragmenta, 1. DieJs, Abhandl. d. Berl. Akad. d. 1Vi8s. Philos.-Histor.
Leipzig, Teubner, 1886 (p. 6). Klasse, 1886.
2. De Theophrasti libris Ilepl À~~EWÇ, Bonn, 1 890.
INTRODUCTION 9
8 INTRODUCTION
prête, trop facile à la vérité et indémontrable: c'est
Lycée, au chapitre 8 de sa Première lettre à Ammée
' dans l'intervalle du temps qui sépare la source de Diogène
dont le caractère polémique ne laisse pas d'ajouter
Laerce de Denys d'Halicarnasse, autrement dit les
~elque valeur au témoignage que nous alléguons,
troisième et premier siècles avant Jésus-Christ, que s'est
introduit une citation du füp\ ÀÉ~Ews, relative à la méta-
constitué le corps des trois livres auparavant distincts,
phore, en ces termes : « Mais, laissant de côté ce que je
les livres 1-II et le livre III, réunion du füpt ÀÉ~ews et
pourrais r épondre à cela, j'en viens aux témoignages
du nEpt Ta~ews . Sans d oute, il n'y a là rien d'impossible;
que le Philosophe lui-même nous fournit dans le troisième
mais cette hypothèse, est-il besoin de le conclure? laisse
livre d e sa Rhétorique (Év tjj Tpi-rn ~u~~ Twv TExvwv).
sans solution l'aporie d e l'authenticité. P erso nne n'a
Weil, dont nous citons la traduction 1 , interprète avec
encore versé au débat un argument décisif, propre à
raison Twv TExvwv par Rhétorique. La formule est, en
clore la discussion.
efTet, plus explicite dans le traité De la composition des
Venons aux raisons internes. Le plan qu'Aristote
mots, où le même Denys (p. 197 = éd. Usener-Rader-
s'était tracé dans le chapitre 2 du livre Jer (1356 a 1-20)
macher, t. II, p. 126) invoque l'autorité d'Aristote:
est r empli. Le Philosophe avait à définir les preuves
« Je dis la vérité, sans chercher aucunement à innover·
.
on en peut tirer la preuve du témoignage d'Aristote:
' logiques, qui doivent former l'échafaudage de l'argu-
mentation, puis les preuves morales, passions et carac-
entr e autres aperçus sur le style politique, avancés par
tères, qui doivent mettre l'auditoire dans une disposition
le Philosophe dans le troisième liPre de sa Rhétorique
d'esprit favorable à la cause et conférer l'autorité à
(Év T!i Tpi-rn ~u~À~ Twv P1JTOplKwv TExvwv) 2. Ce pluriel,
l'orateur. Ces trois exposés sont terminés à la fin du
Twv TExvwv, n'est pas pour nous embarrasser: n'est-ce
chapitre 17 du livre Il. Mais les chapitres 18-26 nous
pas qu'aux yeux de Denys, l'Art rhétorique d'Aristote
ramènent à la logique. Ce retour en arrière n'est pas
était un corps de plusieurs TÉ)(val, une techné logique
inutile, et ces derniers chapitres ne font aucunement
de l'argumentation (livre I), une techné éthicopolitique
double emploi avec le livre 1. Le sujet qui est ici tra ité
des passions et des caractères (livre II), une techné
est nouvea u et utile. Le livre 1, dans les chapitres 3-'14,
littéraire du style et de l'ordre d es parties (livre III)?
avait énuméré les lieux spécifiques ou espèces, qui, dans
A notre objection, Fr. Marx s a une réplique toute
les trois genres oratoires, doivent servir de base à l'argu-
mentation. Mais ici Aristote traite ces lieux co mmuns
1. Denys d'Halicarnasse, Première Lettre à Ammée traduite aux trois genres: exemples, maximes, enthy mèmes
à
par H. Weil, Paris, Hachette, 1880. Nous nous référons l'édition
(chapitres 20-22) ; il confronte ensuite les enthymèmes
de Denys par Usener et Radermacher, Leipzig Teubner 1899
2e éd. 1904. ' ' ' réels, réfutatifs et démonstratifs, avec les enthymèmes
~ · Il est à remarquer que les deux citations de Denys sont apparents (chapitres 23 et 24, ce dernier formant co mme
pnses, non dans le Ikpl -.ci!;cwç, mais dans le Ilcpl ).é!;cwç : 10,
les R éfutations sophistiques del' Art rhétorique et r appela nt
p. 1411 a 1-8 et 8, p. 1408 b 22.
3. ~ristoteles. Rhetorik, in Berichte über d~ Verliandl. d. le livre IX des Topiques) ; il passe d e là aux modes de
Koemgl. Sachs. Ges. d. Wissensch. zu Leipzig. Philol.-Histor. réfutation, par contre-enthymème et instance (chapitre 25),
KJasse, Juillet 1900.
10 I NTRODUCTION I NTRODUCTION 11

et il t ermine par la mention d es erreurs à éviter (cha- non la main d ' Arist ote. Voici la traduction du prem ier:
pitre 26). « Puisqu'un traité sur le discours d oit comprendre trois
Conclusion : il est parvenu au t erme d 'une techné, par ties, qu'il nous suffise d 'avoir exposé sur les exemples,
non pas t elle, sans doute, que celle d es prédécesseurs les maximes, les enthymèmes, et, en général, ce qui
et d es concurrents , dont il r ailla it les prétentions à un concerne la pensée, les sources où n ous pourrons en faire
ex posé exhaustif, mais en a ccord av ec ses con ceptions provision, et les ma nièr es dont nous les r éfuterons, il
et ses mé thod es propres. nous r est e à traiter du st yle et de l'ordre d es parties ».
Ces ra isons, plus solides, à la vérité, que les précédentes, Si Aristote ne ra ppelle pas i ci les p r eu ves logiques,
ne nous paraissent pas dét erminantes. La partie la plus exposées dans le livre I, non plus que les p reu ves m orales,
ori ginale d e l' Art rhét-Orique, celle à laquelle d evait qui forment la m at ière d es dix-sept prem iers chapitres
a tta cher le plus d e prix et reco nnaître le plus d'effica cité du livre II, il n'y a pas lieu d 'en être surpris. Selo n une
le logicien d es Analytiques et d es Topiques, c'est , sans de ses habitudes, il se b orne à résumer ce qui précèd e
contest e, celle qui traite de l'argumentation, du Àoyos. immédiatement, c'est-à -dire la partie logique a pplica ble
Or, comment sépar er le fond d e la forme? Un nEpt ÀÉ~EWS aux trois genres oratoires et dont nous avons donn é plus
est indispensable; car l'expression , l'élocution au sens haut l'analyse.
le plus complet du mot a, elle aussi, une vertu démon- Dans son commenta ire crit ique et exégétique à ce
strative. Il en Va d e même d'un nEpi Tâ.~EWS, Car )'ordre r ésumé, L. Spengel 1 a m ontré que les mot s : « et en
d es parties ne saurait ê tre indifférent soit à la démons- général ce qui concerne la pensée » ( Kai 8>.ws Twv '!l'Epi TÎ)v
trati on, soit à la réfutation, et les parties, exorde, SLcivoLav) sont comme la signature d 'Arist ot e. Ce t erme
narrati on, confirmation, épilogue, ne doivent pas recevoir de « pensée », qui résume les d éveloppements logiques
un égal développement dans les tro is genres oratoires. du second livre (cha pitres 18-26) se lit d ans d eu x passages
C'est là une « questio n préalable », dont peut-être en incontestés d e !'Art poétique (6, p. 1450 b 4- 13 et 19,
ce d ébat d'érudition l'on n'a pas suffisamment t enu p . 1456 a 35-68), qu'il convient de citer en ent ier. Voici
co mpte. Mais il y a, on le verra pa r la suite, d es ra isons le premier:
encor e plus d écisives. « En troisième lieu, v ient la pensée: c'est la faculté
Arrêt ons-nous d ' abord aux t ransitions. Le second livre d e dire ce qui, d ans d es circonstantes d onnées, es t possible
se termine et le troisième commence pa r d eux morceaux et pertinent; d ans le ca s d es discours, c'est la fonctio n
d 'inégale longuP. ur (II, 26, p. 1403 a 34-b 2 et III, 1., d e l'art politique et d e l'art rhétorique; en effet, les
1403 b 6-26), q u'il s uffirait, en effet, d'écarter , pour que le anciens poètes prêt aient à leurs personnages le langage
troisième livre d evînt mdépcndant d es d eux premiers de la vie civile; les poèt es d e notre t emps les font pa rler
et que le tém oig nage du Catalogue de Diogène se trouvâ t en rhét eurs. Le ca ract èr e es t ce qui ma nifeste l'int ention
confirmé.
Ces d eu x mort:eaux sont, sans contredit, des raccords. 1. Aristotelis Ars rhdorica, Leipzig, Teubner, 1867, t . Il,
Toute la question est d e savoir si l'on y r econnaît ou p . 352-354.
12 INTRODUCTION INTRODUCTION 13
morale, dans les cas où n'apparaît pas clairement ce Philosophe et nous offre pour le résumé qui termine le
que préfère ou évite un personnage. Aussi le caractère second livre de son Art rhétorique le meilleur brevet
ne s'exprime-t-il pas dans les discours, où celui qui parle d'authenticité.
n'a absolument aucun motif de préférer ou d'éviter quoi Le début du troisième livre est le suivant: « Puisqu'il
que ce soit. La pensée est ce qui sert à démontrer qu'une y a trois points dont il faut traiter relativement au dis-
chose est ou n'est pas, ou bien à exprimer une idée cours, le premier, les sources où seront puisées les preuves;
générale ». le second, ce qui concerne le style; le troisième, 1' ordre
Le second passa ge à conférer est le suivant: après dans lequel on doit disposer les parties du discours,
avoir annoncé qu'il lui restait à parler de l'élocution nous avons parlé des preuves et des sources d'où elles
et de la pensée, Aristote poursuit en ces t ermes : « Ce se tirent, et montré que ces sources sont au nombr~ de
qui concerne la pensée sera mieux à sa place dans les trois, quelles en sont les espèces, et pour quelle ratson
livres sur la Rhétorique; car cela appartient en propre il n'y en a pas davantage : ceux qui jugent sont toujours
à cette discipline. Au domaine de la pensée appartient persuadés ou parce qu'ils ont éprouvé eux-mêmes quelque
tout ce qui doit être produit au moyen du discours. passion, ou parce qu'ils croient que les orateurs ont telles
Les parties sont la démonstration, la réfutation, le qualités, ou parce qu'une démonstration a été faite. Il
ménagement des passions, par exemple, la pitié, la a été aussi traité d es enthymèmes, des sources où l'on
crainte, la colère ou autres semblables, et aussi ce qui doit se les procurer; car, pour les enthymèmes, il y a
accroît ou diminue la valeur des choses. Il est clair que d'une part les lieux spécifiques, de l'autre, les lieux
pour les actes aussi, il faut les traiter en empruntant aux communs. La suite de notre exposé est de parler du
mêmes lieux spécifiques, quand l'on doit les rendre style; car il ne suffit pas d'être en possession des a rguments
propres à exciter la pitié ou la crainte, ou importants, à produire; il est encore nécessaire de les présenter comme
ou vraisemblables; toute la différence consiste en ceci : il faut, et cela contribue pour beaucoup à ce que le
dans la tragédie, ils doivent paraître tels sans enseigne- discours paraisse avoir t el ou tel caractère. Nous avons
ment; d ans le discours, ils doivent être ménagés par d'abord, suivant l'ordre naturel, donné la première place
l'orateur et résulter de ses paroles. Quelle serait, en à ce qui vient naturellement en premier lieu, à savoir
effet, la fonction de l'orateur, si les actions paraissaient ce qui confère aux choses mêmes leur caractèr e persuasif;
agréables par elles-mêmes, non à cause du discours? » vient en second lieu la valeur que leur prête le style;
Ces deux rapprochements prouvent à l'évidence que la troisième partie, celle qui a la plus grande efficacité et
Vahlen, qui pourtant avait commenté 1' Art poétique, dont l'on n'a jamais encore abordé l'étude, comprend
commettait une grave erreur en proposant l' athétèse tout ce qui concerne l'action ».
d es mots « et en général ce qui concerne la pensée », et La « manière » d 'Aristote est reconnaissable dans
que, se r éférant à deux passages indiscutés où s'exprime cette brève introduction. Le Philosophe rappelle quelle
la doctrine d'Aristote sur les parties constitutives de était la matière de ses deux premiers livres. Le contenu
la tragédie, ce membre de phrase porte la marque du en était la théorie des preuves, preuves logiques et preuves
14 INTR ODUCTION INTRODUCTION 15
morales, lieux spécifiq ues particuliers à chacun des trois D'ailleurs, toutes ces phrases en ÈirEL., si fréquent es dans
genres oratoires, lieux communs aux trois, puis la contre- l'œuvre d' Aristote, sont traitées sur le même patron. La
partie de la confirmation , c'est-à-dire la réfutation. griffe du Philosophe a donc bien laissé là sa trace.
Ayant traité du fond , il doit maintenant passer à l'étude Aristote se borne ici à introduire ses considérations sur
de la forme. Une phrase lui suffit pour justifier son étude le style. li n 'annonce pas encore son nEpt TaEEwç . TI
du style. Ce n'est pas tout de savoir où puiser ses argu- ne le fera que le füpt >.ÉEEwç t erminé. Voici la phrase
ments, il faut encore s'initier à l'art de les présenter, de transition où se retrouve le même type syntaxique
de les rendre aussi efficaces que possible. ( III, 12, p . 1414 a 28-30): «Nou s avons parlé du style en
Ne négligeons pas de considérer les mots dont se sert général pour tous les genres, en particulier pour chacun.
Aristote. Ils appartiennent à sa t erminologie habituelle. li nous rest e à traiter de l'ordre des parties ».
La forme en laquelle seront présentés les arguments leur L'authenticité du troisième livre, ruvisé en un traité
imprimera t el ou t el caractère: ou~C:a>.>.nm iro>.>.ci irpoç du style et un traité de l'ordre des parties, est la consé-
To cJia.vilva.L iroLov TLva. Tov >.oyov. L'orateur mettra ainsi quence logique du dessein dont témoigne chaque page
les faits, les raisons ( Ta.ÛTa. représent e Tci irpay~a.Ta.) en des deux premiers livres. On peut appliquer au fondateur
une disposition qui les rendra plus ou moins efficaces : du Lycée le même jugement qui devait être porté sur
tj1 >-ÉEu 8La.9Éo9a.L. Nous connaissons ce verbe: il nous notre Descartes. Plus encore qu'une conception nouvelle
a été dit ( I, 2, p. 1356 a 2-3) que, des preuves morales, du monde, sa philoso phie est une méthode. Le mot de
les unes consist ent dans le caractère de l'orat eur, les ~É9o8oç lui sert même à désigner ses traités. L 'originalité
autres dans la disposition en laquelle il met son auditeur: d'Aristote, par rapport à son maître Platon, fut d'être
Èv Téi> Tov <ÎKpoa.TI)v 8La.9Eiva.' irwç. Nous trouvons ici un logicien. Chacune de ses irpa.y~a.TEÎO.L est, pourrait-on
le même mot. C'est donc bien la marque d'Aristote. dire, une logique appliquée soit à la Physique, soit à la
La construction de la première phrase de ce préambule Métaphysique, soit à !' Éthique, soit à la Politique. Ce
est également conforme aux habitudes de !'écrivain. sont autant d' exposés des argument s, des définitions
Voici, à titre d'exemple, le résumé qu i sert de transition et des classifications, que comporte chacun de ces sujets.
vers l'étude des lieux communs aux trois genres oratoires Partout se retrouve l'inventeur du syllogisme par qui
(I 1, 18, p. 1391 b 24-29) : « Puisque pour chaque genre la pensée humaine, déj à en possession de la méthode
de discours la fin est, disions-nous, différente, qu'au sujet inductive, fut enrichie du raisonnement déductif, dont la
de tous ces discours ont été dégagées les opinions et les théorie complète est exposée dans les Premiers et Seconds
prémisses a uxquelles on emprunte les preuves dans le Analytiques. L'histoir e de la doctrine aristotélicienne et
délibératif, I'épidictique et le judiciaire, et qu'en outre même de la philosophie ancienne se pourra it diviser en
les moyens qui permettent de donner au discours le deux âges : avant le syllogisme, après le syllogisme. Les
caractère éthique ont au ssi été définis, il nous reste à rusciples devaient donner aux traités, qui exposent sous
tra iter des lieux communs aux trois genres ». Même forme de leçons rérugées la ruscipline nouvelle, le nom
dessin , même mouvement ascendant de la période. qui lui convenait: c'est un instrument pour la pensée,
III. - 2
16 INTRODUCTION INTRODUCTION 17
un Organon. Ils ont compris dans ce corpus la logique Si le nEpt ÀÉ~EWS et le nEpt Tn~EWS avaient déjà été
du vraisemblable appliquée à la Dialectique, c'est-à-dire ébauchés, ils devaient être repris, refondus selon la
les Topiques. On peut se demander pourquoi ils n'y ont méthode d'exposition logique, incorporés à la techné
point annexé la logique du vraisemblable appliquée à nouvelle.
l'Éloquence, c'est-à-dire la Rhétorique. Celle-ci eût occupé Précisons quelques points. Le nEpt ÀÉ~EWS est court.
la place aussi légitimement que la Dialectique 1. li ne comprend que douze chapitres sur dix-neuf du
Les prédécesseurs d'Aristote en technique oratoire, livre III. N'est-il pas vraisemblable qu'il eût été plus
ces technologues, dont l'auteur ne parle point sans un développé, s'il eût précédé un Art rhétorique, qui, dès le
sourire de dédain, ont gâté de beaux sujets, le style, mots séjour à l'Acad émie, était au moins en gestation? Le
et propositions, la phrase en coordination, à un seul plan nEpl Tn~Ews est plus bref encore; mais c'est une adapta-
de construction, et la phrase en subordination, à deux tion de la théorie d es preuves logiques et morales, lieux
plans ou plus, la période, nombre et rythme, les parties spéci fiques d es trois genres, arguments tirés d es passions
du discours, exorde, narration, confirmation et péro- et des caractères, et lieux communs, aux parties du
raison. Ne faut-il pas en ces matières, comme dans l'étude discours, définies dans les techniques antérieures, et
d es preuves afférentes aux trois genres oratoires, tenter dont l'importance, comme l'établit Aristote, dans le
le travail de rénovation déjà entrepris en tous les domaines chapitre 17, varie selon les genres oratoires. La distinction
de la pensée? Ainsi l' auteur d'un Art rhétorique exhaustif qui, dans ce même chapitre, est faite entre les exemples
et conçu d ans les conditions et selon les exigences de toute et les enthymèmes, les exemples plus appropriés aux
techné rendra normal et technique ce qui était avant lui discours délibératifs, les enthymèmes aux judiciaires, les
demeuré irrégulier et extra-technique. conseils donnés pour prévenir contre l'abus des enthy-
Il n'importe guère que le troisième livre, tel qu'il nous· mèmes, reposent sur les définitions du deuxième chapitre
est parvenu, ait, lors du second séjour d'Aristote à du premier livre. L es relations entre le troisième et les
Athènes, après 335, recouvert un premier dessin, datant deux premiers sont nombreuses et manifestes, et l'on peut
du premier séjour, quand l'auteur était encore, à l' Aca- s'étonner que l'on n'ait pas prêté plus d'attention à
démie, le disciple respectueux de Platon. Il n'est pas d'aussi frappantes analogies, témoignages de cohérence
paradoxal d'avancer que la question n'offre plus d'intérêt. et d'homogénéité. Quand il traite de la réfutation et
soutient qu'elle n'appartient pas à un genre distinct,
[1. Les philosophes médiévaux de langue arabe ont fait de la mais fait partie intégrante d es preuves, il expose que la
Rhétorique e t de la Poétique des parties int égrantes de la Logique. thèse de l'a dversaire peut être combattue soit par une
On le cons tate, par exemple, dans le manuscrit de la Bibliothèque instance (ivoTaoLs ), soit par un contre-syllogisme. Or,
Nationale de Paris, cod. Parisinus arab. 2346, qui contient ces
deux œuvres comme troisième et neuvième parties de l'Organon la théorie de l'instance, exposée au cha pitre 25 du livre II,
en version arabe. Avicenne lui-même, dans son exposé des divi- lequel traite d e la r éfutation, remplit aussi le chapitre 10
sions de la logique aristot éli cienne, partage aussi ce point de du huitième livre des Topiques. Il est vraisemblable que
vue : voir I. Madkour, L' Organon d'Aristote dans le monde arabe,
Paris, Vrin, 1934, p. 11 . - Note de P. Thillet]. les différents livres de cette techné ne sont pas contem-
18 INTRODUCTION INTRODUCTION 19

porains. Les livres II à VII, 2, sont un répertoire de probablement pas juger ceux qui ne se sont jamais livrés
lieux communs d'arguments empruntés pour la plupart à des travaux d'édition en collaboration. Mais que dire
à l'enseignement de l'Académie 1• H. Maier suggère par d'une collaboration posthume si lointaine? Il recueille
de probantes raisons 2 que tout cet ensemble est antérieur avec piété les papiers qui lui sont transmis de son prédé-
à la découverte du syllogisme. Mais le livre VIII, comme cesseur et s'efforce de conserver tout ce qu'il peut du
les livres I et VII, 3-5, lui sont postérieurs, bien qu'ils travail déjà accompli : le respect dû à la mémoire des
précèdent la rédaction des Analytiques. Enfin le morts le lui impose, en même temps que l'honnêteté
chapitre 17 du livre III dans le nEpl. T0.~Ec.JS se termine la plus élémentaire. D'autre part, l'obligation qui lui
par un conseil, familier à Aristote, sur la conversion des est faite de s'en tenir, pour la publication du IIIe livre,
enthymèmes en maximes. Comment ne conclurions-nous aux règles de méthode et de présentation mises en œuvre
pas que la cohérence est parfaite entre toutes les parties quarante ans auparavant pour l'édition des deux premiers
de l' Art rhétorique, et entre celui-ci et les autres ouvrages limite singulièrement ses possibilités d'intervention per-
où est exposée la logique du vraisemblable? sonnelle dans une tâche dont il aurait pu, en d'autres
circonstances, concevoir qu'elle fût accomplie dans un
.M. DUFOUR, 1932. esprit différent. On verra plus loin ce qu'il en est pour
• l'établissement du texte et la traduction .
• •
Je ne reprendrai pas ici l'examen de l'authenticité
L'introduction qu'on vient de lire a été écrite par du livre III de la Rhétorique. Un examen minutieux,
Médéric Dufour en 1932 : il a paru opportun et juste non seulement du contenu, mais du vocabulaire et du
de la publier telle quelle. L'état d'ébauche et d'inachève- style, ne m'a permis d'entrevoir aucune raison décisive
ment dans lequel ce maître, surpris par la mort, a laissé de suspecter cette authenticité, et m'aurait plutôt
le reste de ses travaux sur Je livre III de la Rhétorique convaincu du caractère oiseux d'une t elle suspicion. Ne
dont il avait entrepris la publication à la suite des deux seront ajoutées ici que quelques remarques. Assurément,
premiers livres, permet du moins de sauver de cette les difficultés soulevées par les partisans de la thèse
façon ce qui paraît bien être le dernier état de sa pensée contraire existent, mais aucune d'elles n'est assez contrai-
sur l'authenticité de cette œuvre d'Aristote. Quand par gnante pour éliminer le témoignage unanime de la
le fait d'un certain hasard un auteur se voit chargé, tradition. Les indications du Catalogue de Diogène Laerce
quarante ans plus tard, de reprendre pour l'achever (que personne ne semble songer à mettre en doute!) sont
un travail entrepris dans d'autres conditions par un assez nombreuses pour attribuer à Aristote plutôt cinq
maître qu'il n'a pas pu connaître, iJ se trouve dans une ou sept livres de Rhétorique que deux ou trois, sans même
situation délicate à plus d'un titre, dont ne peuvent parler du livre de jeunesse nepl. PTJTOpLKTjS fi r puÀÀos 1•

1. Voir E. Hambruch, Logisclie Regeln der Platon. Schule in 1. Diogène Laërce, V, 24 (éd. H. S. Long, Oxford, 1964. t. 1,
der Aristotel. Topik, Berlin, 1904. p. 208) : n° 77 : uxvoov cruvaywyTj ct' l3', no 78 : TéxVIJç P'IJTOpuâjt;
2. Die SyUogistik des Arisloteles, Tübingen, 1896-1900. ct' 13', n° 79 : ..txVIJ ex' , n° 80 : lli'I] TéxVIJ u.'13' .... no 87 : m:pl ~Ec.>t;
20 INTRODUCTION
INTRODUCTION 21
L'hypothèse de L. Spengel 1 , reprise par lui à
devrait s'ensuivre qu'à la fin de ce livre Aristote aurait
Riccoboni 2, selon laquelle, après avoir longuement étudié
estimé avoir achevé le traité de la Rhétorique. On peut
dans les deux premiers livres les iriaTuç que ses prédé-
comprendre plutôt : « Une fois données ces définitions ,
cesseurs avaient négligées ou négligemment traitées,
essayons de traiter, en général, des enthymèmes, s'il
Aristote aurait ajouté avec le livre III le traité de la
y a matière, et des exemples, de façon qu'en y ajoutant
ÀÉ~L5 et de la Tn~Lç, pourrait être étayée par une inter-
le reste nous menions à bien notre dessein primitif ». Les
prétation différente d'un mot contesté : en II, 18, p. 1392
mots Ta ÀoLira sont alors entendus comme désignant
a 3, quel est le sens de Ta ÀoLira ? La traduction de
ce qui reste à dire après avoir parlé des enthymèmes
M. Dufour est la suivante : « Ces définitions données ,
et des exemples, c'est-à-dire le traité de la ÀÉ~L5 et de la
essayons d'exposer, pour les trois genres ensemble, ce
Tn~LÇ 1.
que nous avons à dire des enthymèmes et des exemples,
Au chapitre 16 du livre III, la tradition manuscrite
afin de remplir, grâce à ce complément, tout notre
présente un fait singulier: après où yàp iroÀÀot tao.aLV
dessein initial >> (t . II, p. 99). Mais si Ta ÀoLirn ne désignait
(p. 1416 b 29), tous les manuscrits reprennent ce qu'on
que « ce complément », c'est-à-dire le reste du livre II, il
lit déjà au livre 1er, ch. 9, p. 1367 b 27-1368 a 9. Il n'a
pas paru nécessaire de rééditer ici ce texte, mais cette
a'{j'. Ces indications sont reproduites dans P. Moraux us répétition d'un développement sur l'éloge, qui paraît
listes anciennes des ou11rages d'Aristote, Louvain, 1951, p. 2'4-25;
sur la Rh~torique, voir p. 96-104, où, du reste, l'authenticité du aussi bien à sa place dans le livre 1 que dans le livre III,
livre III esl fermement maintenue. Sur le Gryllos, voir P. Thillet, si elle n'est pas le fait d'un lecteur ou d'un copiste, ce
Note sur le Gryllos, ou11rage de jeunesse d'Aristote, Re11ue Philoso-
phique, Paris, t . 147, 1957, 352-354; A. H. Chroust, Aristotle's que l'identité de texte laisserait penser, est un indice
earliest Course of lectures « On Rhetoric •, L 'Antiquité classique favorable à l'authenticité du livre III, où l'on peut voir,
33, 1964, p . 58-72. sous une forme technique qui n'était peut-être pas
1. Voir L. Spengel, Aristotelis Ars rhetorica, Leipzig, 1867,
p . 354. L'auteur se montre sévère pour V. Rose en écrivant: définitive, les notes d'un cours plusieurs fois repris et
« Tertius liber, quem nostratium quidam et temere et inepte la mise au net d ' un aide-mémoire pour un enseignement
Arislotelis esse negant, si quis alius ingenuus philosophi nostri plutôt que l'élaboration d'un ouvrage rédigé pour un
foetus est. V. Rose, Arist. Pseud., p . 3, a discipulo tertium
additum esse dicit; p. 137 jam de universa hac rhetorica ab lecteur. On se reportera à l'édition et à la traduction
Aristolele profecta dubitat; haec est nostrae aetatis ars critica ». de M. Dufour, au tome Jer, p. 112-113. La seule variante
A la suite de Spengel, H. Diels, Ueber das drille Buch des aristo- réellement significative qui soit à relever dans la tradition
telischen Rhetorik (Abh . d. Konig. Akad. d. Wiss., Berlin, 1886,
IV, p . 1-37) a défendu l'authenticité du livre en s'efforçant
manuscrite est la suivante : en 1367 b 33, on lit dans tous
d'appuyer son jugement de r a isons scientifiques. Il d émontre les manuscrits (sauf C) Tn li' Ëpyo. O'TJf.LEÎo. Ti]s Ë~ews
que les arguments mis en avant par les adversaires d e l'authen - Êanv : « les actes sont les indices de l'habitus »,· tandis
ticité n e sonl pas déeisiis et conclut non seulement que le livre III
est authentique mais qu'il n 'a même pas s ubi autant de remanie-
qu'à la r eprise de ce texte dans le livre III (dans le m ss.
m ents que le li vre Il.
2. A Riccoboni, Paraphrasis in Rhetoricam A ristotelis Oxiord
1819, p. 195, ad II, 18. • ' 1. Voir Aristotele, La Retorica, trad. a cura di A. Plebe, Bari,
1961, p. XI-XTI.
22 INTRODUCTION INTRODUCTION 23

A, fol. 180 v) le mot Ë~Ews est remplacé par 'IT'pQ~Ews : tôt l'édition de la Rhétorique, il ne saurait être question
« les actes sont les indices de la praxis », c'est-à-dire de d'y étudier tous les problèmes soulevés par le livre I II
la manière habituelle d'agir, ou de l'action en tant qu'elle ou à plus forte raison par l'ensemble de l'œuvre. Au
est immanente à l'agent, se distinguant par là de la moment même où ce travail est en cours (janvier-février
T ol'lalç qui est la création ou la production d'une œuvre 1.972), on note dans le monde des savants un très net
extérieure à l'artiste. regain de faveur des études concernant la Rhétorique
Enfin, les citations que l'auteur de ce troisième livre en général, et l'ouvrage d'Aristote en particulier. Pour
fait des œuvres antérieures d'Aristote ne sauraient guider le lecteur soucieux d'entreprendre des recherches
constituer un argument contre l'authenticité, bien au plus approfondies, il a paru nécessaire de donner une
contraire. On lit en effet, en 1404 a 39: ElP'JTCu Èv Toi s 'IT'Epl bibliographie choisie, destinée à compléter celle que
nol'JTLKfjç ; en 1.404 b 7, même form ule; 28: TE8E1:ip'JTQL M. Dufou r avait donnée au tome Ier de l'édition, p. 23-25
Èv TOÎS 'IT'Epl nol,,O'EWS ; en 1405 a 5 : ELP'JTQL, Ka8n'IT'Ep et celle qu'on t rouve dans les notes de la présente intro-
È.>.Éyol'-EV, Èv TOÎS 'IT'Epl noL'JTLKfjS; en 1419 a 24: +avEpOv duction. On pourra donc consulter :
8' Ti11î v Èanv ÈK TWV TomK wv. Il n'est rien dans cette
manière de citer qui ne soit conforme aux habitudes A. KANTBLHARDT, De A ristotelis Rhetoricis: Diss.,
d'Aristote, à commencer par les citations faites dans Gèittingen, 1911.
les deux premiers livres de cette même Rhétorique : W .-R. ROBERTS, Rhetorica, in The Work of A ristotle,
1355 a 28; 1356 b 1.0, 1.3, 20; 1357 a 29, b 24, etc. 1 On translated into english, vol. XI, Oxford, Clarendon
remarquera le titre différent donné au traité de la Poé- Press (coll. dirigée par D. W. Ross); ce tome XI, publié
tique en 1404 b 28 (11'Epl nol,,O'EWS au lieu de 'IT'Epl en 1924 (XV-334 p.) comprend en outre la traduction de
nol'JTLKfjs ). Spengel etBekker ont corrigé le texte et proposé la Rhétorique à Alexandre par E. S. Forster et une réim-
de lire 'IT'Epl noL'JTLKfjç. A vrai dire, cette correction est pression de la traduction de la Poétique par 1. Bywater
inutile, et si l'on veut voir dans le mot suspecté autre (Oxfor d, 1909).
chose qu'une variante d'auteur, on pourra encore l'expli- W.·R. RoBERTs, Notes on Aristotle's Rhetoric: Amer.
quer en disant qu'i1 s'agit des passages où, à l'intérieur Journ. of Philo!. 45, 1924, 351.-361 (examen critique et
du traité technique de la Poétique, Aristote parle plus commentaire de : P réf., 1354 a 1.3; 1.355 a; 1356 a 30-31;
spécialement de la Poésie en tant que telle. 1357 a 13-17; 1359 a 9-16); R eferences to Plato in Aris-
tot_le' s Rhot~ric : Class. Philo!. 19, 1924, 342-346 (les pre-
• miers chapitres de la Rhétorique ne mentionnent pas le
• • nom de Platon, mais ils contiennent des échos du Gorgias).
Le travail ici entrepris à la demande de I' Association J. H . FREESE, The art of Rhetoric, ed. with an english
Guillaume Budé n'ayant pour but que d 'achever au plus transi. : London, Heinemann, Loeb classical Library,
1.926, 492 p. (diverses rééd.).
1. Voir l'index d es citations de la Rhétorique, p. 136. F. SoLMSEN, Die Entwicklung der aristolelischen Logik
24 INTRODUCTION
INTRODUCTION 25
und Rhetorik : Berlin, Weidmann (Neue Philol. Unter-
que l'on a vu dans les È~wTEp,KoL Myo' les dialogues
suchungen, 4), 1929, 304 p.
de jeunesse qu'Aristote aurait composés pendant la
L. CooPER, Aristotle Rhetoric III, 16, 1417 b 18-20:
période platonisante. Cette expression se référerait bien
Amer. Journ. of Philol. 50, 1929, 170-181 (examen
plutôt aux écrits résultant de l'enseignement par Aristote
critique : lire ola ou oaa au lieu de ols et commentaire
de la Rhétorique).
à la lumière de !'Antigone de Sophocle et de l'Œdipe
W. ScaMID, Ueber die klassische T7ieorie und Praxis
de Carcinos).
des antiken Prosarhythmus: Hermes-Einzelschriften 12
P. GoaLKE, Die Entstehung der aristotelischen Ethik,
Wiesbaden, Steiner, 1959, 203 p. (sur Aristote, Rhet'.
Politik, Rhetorik: Sitzungsberichte der Wissens. in Wien,
III, 8-9, voir p. 112-130).
123, Wien, Rohrer, 1944, 144 p.
W. D. Ross, Aristotelis Ars Rhetorica, recognovit ,
L. A. MacKAY, Aristotle, Rhetoric III, 16, 11 (1417 b
brevique adnotatione critica instruxit W. D. R. : Oxford,
12·20) : Amer. Journ. of Philol. 74, 1953, 281-286 (inter-
Clarendon Press (Oxford Classical Texts), 1959 xiv-
prétation du passage, relatif à la façon de prêter de la
206 p. (ouvrage réédité en 1964).
vraisemblance à un récit peu convaincant, sur la base
de la lecture Ô.EL n O.v au lieu de KaL alTiav). A. PLEBE, Retorica aristotelica e logica stoica: Filosofia
1, 1959, 391-424; Aristotele, La Retorica, trad. a cura
A. Tov AR, Aristoteles, Retorica, ediciém del texto con
di A. Plebe: Bari, Laterza, 1961, xvi-228 p.
aparato critico, traduccion, prologo y notas : Madrid,
S. ARCOLEO, Nota alla Retorica di Aristotele: Paideia
lnstituto de Estudios politicos, 1953, xLvm-246 p.
19, 1964, 173-177 (La seconde rédaction de la Rhétorique
(ouvrage réédité en 1971).
A. TovAR, Notas criticas a la Retorica de Aristotele: reflète un intérêt fondamental de l'auteur: la doctrine
Emerita 22, 1954, 1-34. pythagoricienne. On y note la reprise de thèmes pytha-
goriciens).
R. TESSi'tlER, Untersuchungen zur aristotelischen Rhe·
torik: Diss., Humbolt·Univ., Berlin, 1957, vn-167 p. A. PRIMMER, Schlichter Stil und eingliedrige Periode in
Aristoteles' Rhetorik III, 9: Rheinisches Museum 109
(dactyl.).
G. A. KENNEDY, Aristotle on the period: Harvard 1966, 73-77 (Puisque Aristote définit, dans la Rhétorique,'
Studies in class. Philol. 63 (Studies to W. Jaeger), 1958, la 1TEpio8os comme ayant deux parties, il faut lire en
283-288 (un examen de Rhet. 1409 a 24 ss. montre qu' Aris·
III, 1409 h 13: ÀÉ~'S 8è ÎJ jÙv Èv KwÀo,s, etc.).
tote n'entend pas par période ce que la rhétorique posté·
P. D. BRANDES, The composition and preservation of
Aristotle's Rhetoric: Speech Monographs, New York,
rieure désigne par ce mot, à savoir une longue phrase ·
construite par subordination de propositions: c'est ce n° 35, 1968, 482-492 (Étude bibliographique des travaux
concernant la Rhétorique et sa tradition).
qu'il appelle Myos. La période est pour lui un ensemble
de deux KwÀa qui ne sont pas forcément antithétiques). M. Mac CALL, Aristotle, Rhetoric III, 4, 1407 a 15 and
W. WIELAND, Aristoteles als Rhetoriker und die exote- 11, 1413 a 5 : Rheinisches Museum 111, 1968, 159-165
(En 1407 a 15, Myou 8Eof1Ev«L doit être remplacé par
rischen Schriften: Hermes 86, 1958, 323-346 (c'est à tort
My~ où ,,.pÉ,,.oua<iL ou quelque chose de semblable. En
26 INTRODUCTION INTRODUCTION 27
1413 a, Je texte des mss. doit être corrigé. Les deux tions que voici. Le manuscrit de ce dernier présentait
passages traitent d'EIKwv en rapport avec la métaphore). une traduction à peu près mise au point, depuis le début
D. HARLFINGER und D. RE1Nscu, Die Aristotelica des du livre jusqu'à 1409 b 8: je n'y ai apporté de modifica-
Parisinus Gr. 1741. Zur Ueberlieferung von Poetik, tions que dans de rares cas, pour mettre en harmonie
Rhetorik, Physiognomonik, De signis, De Yentorum situ: la traduction avec le texte que j'ai finalement adopté.
Philologus 114, 1970, 28-50 (Peu de chose sur la Rhéto- De 1409 b 8 à 1416 b 14, le travail de M. Dufour était
rique : p. 42-43). beaucoup moins élaboré, et tenait plus du brouillon que
M. LossAu, Mox&r)pia. TWV iroÀLTuwv und uiroKpWLS : de la rédaction définitive; j'ai cependant tiré de ces notes
Rheinisches Museum 114, 1971, 146-158 (Sur Aristote, ce qui est devenu la trame de la traduction actuelle.
Rhét. III, 1, 1403 b 34 ss., où le maintien de la leçon Enfin, de 1416 b 14 à la fin du livre (1420 a 8), je suis
traditionnelle est soutenu et justifié). responsable de la traduction, que je me suis efforcé de
W. M. A. GRIMALDI, Studies in the Philosophy of faire ressembler, pour le style, à celle de mon prédéces-
Aristotle's Rhetorik: Hermes-Einzelschriften 25, Berlin, seur, en particulier dans la recherche d'une certaine
1972. sécheresse, dont on a l'impression qu'elle convient au
N. ScuNEIDER, Die mittelalterlichen griechisch-latei- caractère didactique de l'enseignement d'Aristote.
nischen Uebersetzungen der aristotelischen Rhetorik: Berlin, Pour l'établissement du texte, la difficulté était plus
W. de Gruyter, (Peripatoi Bd. 2), ouvrage à paraître en redoutable encore: le manuscrit de M. Dufour ne compor-
1972 (Recherche sur la tradition manuscrite des traduc- tait pas une seule ligne du texte proprement dit, mais
tions latines médiévales de la Rhétorique d'Aristote, en seulement ce qu'on pourrait appeler l'ébauche d'un
vue d'une édition dans l'Aristoteles Latinus. De l'impor- apparat critique, dont, sans parler de diverses obscurités,
tance de ces traductions pour la connaissance du texte le caractère négatif ne permettait pas toujours de voir
grec. Des rapports de la « Translatio vetus » et d'une clairement quel texte le savant voulait adopter; et,
autre traduction jusqu'ici inconnue avec le texte latin dans bien des cas, le recours à la traduction existante,
de Guillaume de Moerbeke). elle-même douteuse, ne permettait pas de trancher.
R. KASSEL, Der Text der aristotelischen Rhetorik. Qu'on ne veuille voir dans ces remarques ni acrimonie
Prolegomena zu einer kritischen Ausgabe: Berlin, W. de ni récrimination d'aucune sorte, à quelque degré que ce
Gruyter (Peripatoi Bd. 3), ouvrage en préparation. soit, mais seulement l'indication des difficultés rencon-
trées dans l'élaboration d'une tâche pour laquelle, en
définitive, j'ai cru devoir recommencer moi-même, pour
*
• • plus de sfireté, la collation du manuscrit A. J'ai ensuite
collationné entièrement le manuscrit B, et fait de larges
La traduction du troisième livre de la Rhétorique qui sondages dans les manuscrits Cet D, tandis que je m'en
est ici publiée est le résultat d'une révision et d'un complé- suis tenu aux collations de M. Dufour pour la famille 0
ment du travail entrepris par M. Dufour, dans les condi- contrôlées d'après celles de Bekker, de Spengel et de
INTRODUCTION 29
28 INTRODUCTION
un hommage lointain, mais reconnaissant, au travail
W . D. Ross. Ce long travail (qui relevait plutôt du
accompli naguère par Je savant dont la mort a interrompu
« Glasperlenspiel » et du scrupule moral que de la nécessité
la tâche, et trouver une insertion normale dans une
philologique) m'a permis de corriger ici ou là de menues
« collection Budé » dont l'évolution actue11e n'a pas à
erreurs de lecture de mes prédécesseurs, mais il ne faut
être remise en cause. Puisse ma modeste intervention
en attendre aucun bouleversement du texte, si ce n'est
y avoir contribué.
dans les cas où il m'a semblé que les leçons de la tradition
29 février 1972.
étaient décidément, tout bien pesé, préférables aux
A.W.
conjectures des savants .. . Ces minces précisions apportées
à la lecture des manuscrits, assez peu nombreuses, ne
seront guère utiles, le cas échéant, qu'à titre de matériau
à mettre en œuvre dans une histoire de la tradition du
texte de la Rhétorique. Il reste que les principes de l'édi-
tion du livre III sont ceux-là même auxquels M. Dufour
s'était astreint pour celle des deux premiers livres (voir
tome Jer, p . 19-23).
Enfin , il a paru utile de présenter au lecteur, dans la
forme adoptée pour les deux premiers livres, un sommaire
détaillé du troisième, avec les renvois habituels aux lignes
de l'édition de Bekker. En revanche, il n'a pas semblé
nécessaire de proposer une longue « analyse » du livre,
qui, en raison de la relative brièveté de ce livre et du
grand nombre de questions qui y sont traitées, eût dû
être presque aussi longue que la traduction elle-même ... ,
tandis qu'il a paru indispensable de développer l'anno-
tation, plus qu'on avait coutume de le faire dans cette
collection dans les années 1930. Ainsi, tout en maintenant
le plus rigoureusement possible l'identité des principes
de travail d'un bout à l'autre de l'édition d'une même
œuvre, on ne peut cependant échapper au poids et à
l'enseignement des années qui passent, et si quarante ans
se sont écoulés depuis la publication du premier livre
de la Rhétorique jusqu'à celle du troisième, parce que les
circonstances en ont décidé de la sorte, la présentation
finale de ce dernier volume pourra constituer à la fois
SIGLES

A: Parisinus gr. 1741, xe ou x1e sjècle (Bekker: A•);


A rec.: A recens (main récente du Parisinus 1741);
A corr.: A correxit ;
A marg. : A in margine;
A ras. : A in rasura;
r: texte conjectural de la Vetusta translatio du xme
siècle;
Guil. : texte latin de la translatio de Guilla ume de Moer-
beke;
B : Parisinus gr. 1869, xive siècle;
II C : Parisinus gr. 1818, xv1e siècle;
D : Parisinus gr. 2038, xve siècle;
E : Parisinus gr. 2116, XVIe siècle;
Q: Marcianus gr. 200, xve siècle;
0 Y: Vaticanus gr.1340, fin du xiv6 siècle (Bekker : Yb);
)
Z: V aticanus gr. 23, fin du xin 6 siècle (Bekker: Zb);
Monac.: Monacensis gr. 176, xve siècle;
Q: accord des manuscrits autres qu e A;
:E : scholies;
Ald. : Aldus Manutius R hetorum graecorum t . pr1or,
Venise, 1508;
Venet. : Ed. ap. Joan. Gryphium cum lectionis 1Jarietate
in marg. appicta, Venise, 1546;
Viet. : Editiones V ictorii cum commentariis amplissimis,
Florence, ·1548 et 1579;
III . - 3
32 SIGLES
Bas. Isingr.: Ed. Bas. Isingriana, Bâle, 1560;
Morel.: Ed. Morelii, Paris, 1562;
Sylb. : Ed. Sylburgii, Francfort, 1584;
Gaisf. : Ed. cura vit Th. Gaisford, Oxford, 1820; SOMMAIRE DU LIVRE III
Bek. : Ed. acad. Bekker, Berlin, 1831;
Bek. s : Ed. tertia Bekker, Berlin, 1859;
Speng. : Ed. Leonard Spengel, Leipzig, 1867; 1
Bon. : Bonitz Index Arist-Otelicus, éd. acad., t. v, Berlin, La rhétorique comprend trois parties 1403 b 6-14.
1870; Le sujet à traiter: du style et de l'action 03 b 14-22.
C.-S. : Ed. Cope-Sandys, Cambridge, 1877; Rôle de l'action 03 b 22-26.
Définition de l'action 03 b 26-35.
Roem.: Arist. Ars rhetorica iter. ed. Ad. Roemer, L'art de l'action n'est pas encore constitué 1403 b 35-1404 a 19.
Leipzig, 1923. Aperçu sur l'histoire du style 04 a 20-39.
Ross : Ed. W. D. Ross, Oxford, 1959.
2
Qualités du style : clarté, convenance, caractère insolite
04 b 1-12.
Langage poétique 04 b 12-25.
Mots insolites et mots courants 04 b 26-37.
Homonymes et synonymes 04 b 37-05 a 2.
La métaphore 05 a 3-10.
Convenance des métaphores 05 a 10-28.
Disconvenance des métaphores 05 a 28-05 b 20.
Des périphrases 05 b 20-28.
Des diminutifs 05 b 28-34.

3
La froideur du style : mots composés 05 b 35-06 a 6.
Glossèmes 06 a 6-10.
Périphrases 06 a 10-06 b 5.
Métaphores 06 b 5-1 9.

4
Définition de la comparaison 06 b 20-24.
Son emploi 06 b 24-26.
Exemples de comparaison 06 b 27-07 a 11.
La comparaison, développement d'une métaphore 06 a 11 ·15.
Métaphores par analogie 06 a 15-19.
34 SOMMAIRE DU LIVRE III SOMMAIRE DU LIVRE III 35
Pé.riode simple et période complexe 09 b 13-32.
5 Juxtaposition et antithèse 09 b 33-1410 a 23.
Parisose et paromoiose 10 a 24-10 b 5.
Correction du langage 07 a 1 9-20.
Emploi des conj on ction s ou particules 07 a 20-31 .
E m p loi d u mot propre 07 a 31-32.
10
~viter les mot s amb igu s 07 a 32-07 b 6.
Les bons mots et les mots célèbres 10 b 6-12.
Genre des noms 0? b 6-9.
Avantage de la métaphore 10 b 12-15.
Nombre des noms 07 b 9-10.
De la compar aison 10 b 15-27.
Ponctuation 07 b 11-15.
Du style antithétique 10 b 27-36.
Métaphores par analogie 11 a 1-11 b 21.
6

De la pompe ou de l'ampleur du style: emploi d e la dé finition 11


à la place d u nom 07 b 26-32.
P luriel pour le singulier 07 b 32-35. Suite de l'étu de du sLyle: le style pittoresque 11 b 22-1 2 a 10.
Disjonctio n 07 b 36-38. La métaphore exige de la p erspicacité 12 a 11-18.
Conj onction 07 b 38-08 a 1. Le bon mot dissipe une erreur préalable 12 a 18-22.
Amplification 08 a 1-9. Apopht egmes 12 a 22-24.
~nigmes 12 a 24-26.
l\fots inattendus et contrefaits 12 a 26-12 b 4.
7 Retour sur les bons mots 12 b 4-11.
Homonymie 12 b 11-33.
De la conven ance d u style 08 a 10-11. Comparaisons 1 2 b 3f1-13 a 16.
Propor tion 08 a 11-16. Prover bes 13 a 17-20.
Expression des passions 08 a 1 6-25. Hyperboles 13 a 20-13 b 2.
Peinture des caractères 08 a 25-36.
Opportunité des effets 08 b 1-20.
12

8 Des genres de style: chaque genre a son style 13 b 3-8.


Discours écrits et discours parlés 13 b 8-22.
Répétit ions 13 b 22-29.
D u ryth me: la phrase d oit avoir un rythme 08 b 21-32.
Seul le r ythme péonique convient à la pr ose 08 b 32-09 a 3. Asyndètes 13 b 29-14 a 7.
Style d es débats 14 a 8-17.
Rapport sesquialtère du péon 09 a 3-9.
Péon premier et péon quatrième 09 a 10-21. Style du genre épidictique 14 a 18-19.
Résumé 09 a 22-24. Agrément du style 14 a 19-28.
Transition 14 a 29-31.

9 13
De la composition: style coordonné e t style implexe 09 a 24-27. Des par ties d u discours: nécessité de l'exposition et de la
St y le coordonné 09 a 27-34. démonstration 1 4 a 31-37.
Style implexe 09 a 34-09 b 13. Abus des divisions 14 a 37-14 b 18.
36 SOMMAIRE DU LIVRE III SOMMAIRE DU LIVRE III 37
30 dans le genre délibératif 17 b 34-18 a 1.
14 Exemples 18 a 1-5.
Enthymèmes 18 a 6-12.
Définition de l'exorde 14 b 19-21. Passions 18 a 12-15.
Exorde-prélude 14 b 21-30. Caractère moral 18 a 15-21.
Matières de l'exorde dans le genre épidictique: éloge ou blàme Comparaison des trois genres 18 a 21-18 b 4.
14 b 30-35. De l'advenaire 18 b 5-23.
Conseil 14 b 35-39. Ne pas trop parler en son nom 18 b 23-33.
Emprunts au genre judiciaire 14 b 39-1 5 a 8. Transformer les enthymèmes en maximes 18 b 33-39.
Matières de l'exorde dans le genre judiciaire: comparaison
avec le drame et l'épopée 15 a 8-22.
L 'exorde indique l'objet du discours 15 a 22-26. 18
Plaideur et adve.rsaire: de l'accusation 15 a 26-34.
De l'auditeur: bienveillance, attention, docilité 15a34-15b17. De l'interrogation: quand faut-il interroger? Premier cae
Exordes dilatoires 15 b 17-28. 18 b 39-19 a 5.
Mêmes préceptes pour le genre épidictique 15 b 28-32. Deuxième cas 19 a 5-12.
Exorde dans la harangue 15 b 33-16 a 3. Troisième cas 19 a 12-13.
Quatrième cas 19 a 13-1 9.
Comment faut-il répondre? 19 a 20-19 b 2.
15 Des plaisanteries 19 b 3-9.
De l'accusation: conseils pour la défense 16 a 4-16 b 4.
Pour l 'accusation 16 b 4-16.
19

16 De la péroraison: en quoi elle consiste 19 b 10-15.


Caractères 19 b 16-19.
De la narration dans le genre épidictique 16 b 16-26. Amplification et dépréciation 19 b 19-24.
Actions à narrer 16 b 26-29 ( +développement sur l'éloge: PaBBions 19 b 24-27.
1367 b 27-1368 a 9: voir la note). Récapitulation 19 b 27-20 b 4.
Genre judiciaire : 1° pour l'accusation , mesure de la narration
16 b 30-17 a 3.
Narrations accessoires 17 a 3-8.
20 pour la défense 17 a 8-12.
Narrations réduites 17 a 12-16.
Caractère éthiq ue de la narration 17 a 16-36.
Caractère pathétique de la narrati on 17 a 36-17 b 6.
Précautions à prendre 17 b 7-10.
Place de la narration 17 b 10-11.
Genre d élibératif 17 b 12-20.

17

De l'emploi des preuves: 1° dans le genre judiciaire 17 b 21-30.


20 dans le genre épidictique 17 b 31-34.
LIVRE III TEXNH~ PHTOPIKH~ r

1 1
[Sujet de ce li11re.]
'E1m8Î) Tpia. ÈaTl v li 8Eî îrpa.y11a.TEu81lva.1 'TTEpl TOY .M- 1403 b
1403 b s Puisqu'il y a trois points dont il faut yoy, ËY f1ÈY ÈK TiYWV a.t 'TTiaTElS ËaOYTa.L, 8EUTEPOY 8È 'TTEpl.
La rhétorique traiter relativement au discours (1 ), le pre- TÎ)v ÀÉ~w, TpiTov 8 È 'TTWS XPÎJ Ta~a.1 Tà. f1ÉPTJ Toû Myou,
comprend
trois parties. mier, les sources où seront puisées les 'TTEpl. f1ÈY TWY 'TT(aTEWV Eip11Ta.1, Ka.l. ÈK "TToawv, Ôn ÈK TpLwv
preuves; le second, ce qui con cerne le
Elai, Ka.l. Ta.ÛTa. 'TTOLa, Ka.l. 81à. Ti TOaa.ÛTa. 11ova.· i\ yà.p T~ 10
style (Z); le troisième, l'ordre dans lequel on doit disposer les
parties du discours, nous avons parlé des preuves et des a.ÙToi T\ 'TTE'TTOV9ÉYa.L ot KpiYOVTES, i\ T~ 'TTOLOUS nva.s Ù'TTO-
sources d'où elles se tirent, et montré que ces sources sont au Àa.11~6.YELY TOÙS ÀÉyovTa.s, i\ T~ tt'TT08E8Eîx9m, 'TTEi9ovTa.L 'TT6.v-
nombre de trois, quelles en sont les espèces, et pour quelle TES . EipTJTa.L 8È Ka.l. Tà. èv8u11-fi11a.Ta., 'TT09Ev 8Eî "Tropi~Ea9a.L·
raison il n'y en a pas davantage: ceux qui jugent sont toujours fon yà.p Tà. f1ÈY Ei811 TWv Èv8u111111aTwv, Tà. 8È TO'TToL.
persuadés ou parce qu'ils ont éprouvé eux-mêmes quelque
füpl.
passion, ou parce qu'ils croient que les orateurs ont telles
qualités, ou parce qu'une démonstration a été faite. 13 n 8È Tils ÀÉ~EWS ÈXOf1EVOV Èanv El'TTEîv· où yà.p tt"TTOXPTJ TO 1 5
a é té aussi traité des enthymèmes, des sources où l'on doit se ËXElY li 8Eî ÀÉyuY, àÀÀ' ttY6.YK11 Ka.l Ta.ÛTa. ws 8Eî El'TTELY,
les procurer; car pour les enthymèmes, il y a d'une part les Ka.l. au11~6.ÀÀETm "TTo ÀÀà. îrpos To cJ>a.vilYa.L "TT01ov nYa. TOY
lieux spécifiques, de l'autre les lieux communs. Myoy. To f1ÈY oov 'TTpwToY è~11T-fi811 Ka.Tà. cJ>uaLv o"TTEP "TTÉ-
14 La suite d e notre exposé est de parler cJ>u KE îrpwTov, a.ÙTà. Tà. îrp6.y11a.Ta. ÈK TiYwv ËXEL TO m9a.voY,
Il reste du style; car il ne suffit pas d 'être en 8EUTEpov 8È TO Ta.ÛTa. tjj ÀÉ~EL 8La.8Éa8a.1, TpiTov 8È TOUTWV 20
à traiter
du style. possession d es arguments à prod uire, il
est encore nécessaire de les présenter
03 b 5 «pL<rro-:é)..ouç -rqV1) pl)"=O?Ll!lj y A : Lilulum om. YZ,
comme il faut, et cela contribue pour beaucoup à ce que le Lenorem continuans év-:cii6cv &pxovt"OtL ÀOt't'Î'llOL ·rnü TplTou -.wv
discours paraisse avoir t el ou tel caractère. 18 Nous avons pl)'t'OpLXW'll CÎpL<M'OttÀOUÇ ~ L 6À(c.>v Q marg. 1 6 bm8lj : È1m8lj 8è I',
d 'abord , s uivant l'ordre naturel, donné la première place bcd 8è Q, quod praefert Spengel 17 m:pl : -:à 7t. ~. p robat Spengel ft
dans nos recherches à ce qui vient naturellement en premier 10 da( Ar: foT! n.
lieu, à savoir ce qui confère aux choses mêmes leur caractère
persuasif; vient en second lieu la va leur que leur prête le
R HÉTORIQUE III (1) 39 39 TEXHID: PHTOPI KHl: r (1) 1408 b
1403 b
style; la troisième partie, celle qui a la plus grande efficacit é 8 Suvci~w J'Èv ÉXE' iuywTT) Y, oeivw S' Èv \ KEXELPTJ TCl\, Tà.
et dont on n'a jamais encore abordé l'étude, comprend t out vEpi. n]v ûvoKpi.cn.v.
ce qui regarde l'action. Kal yà.p Els n]v Tpayuc11v Km pa"'~Slciv
n Elle ne s'est introduite q ue t ardive- o+È VCl~X9Ev· ÛvEKplYOVTO yà.p ClÛTOl TÔ.S Tpay~füaç oÎ
J!Dle ment dan s la représentation t r agique et VO\T)TBl To vpwTov. AfjXov o~v on Kcii. vEpi. ~v p1JTOp\K'1v
de l actio"ll. la rhapsodie, car d'ab ord les poèt es Èan To TO\OÛTOV Wairtp Km VEpi. n]v VO\T)T\~v, ovEp 25
jouaient eux-mêmes leurs t ragédies. :u Il est ~on~ ~lair <_JU'il i npol T\VES Èvpciy~anu&,,uciv KCll rxauKWV ô T"ilîos.
y a aussi pour la r hétoriq ue un art tel que celw qw s applique
" EuT\ Y
à la poétique, et dont certains auteurs ont trait é, entre autres
5È aûn] J'ÈV Èv tj) +wvfi, vws aûtj) 5Eî xpfiu9Cl\ vpàs
Glaucon de Téos (1).
ËKClO'Tov vci9os, otov voTE iuyci.Xn Kcii. voTE ~'KP~ Ka.t .Uun.
16 L' action consiste dans l'usage de la
Kal vws TOLS TOVO\S 1 olov o~EI~ Klll Pcif>El~ Kal ~É<11), KCll
J>éfùtitio
, · •• .,, voix comment il fa ut s'en servir pour
ue 1 act10"11. c h aque
' passion,
· c•est- à-dire quan d l·1 faut pu9~oîs TlO'\" vpàs ËKClO'TCl. T pla yap Èan VEpi. O'KOVOÛ- 30 a
prendre la forte, la faible et la moyenne, et comment employer a\V" TClÛTCl s·
ÈaTl ~ÉyE8os â.p~ovla pu9µoç . Tà. J'Èv oôv
les intonations (1 ), à savoir l'aiguë, la grave et la moyenne, et 49Xa. C7)(E5ov ÈK Twv ciywvwv oÔTo\ Àa~Ccivouaw, Kai. Kci9-
à quels rythmes il fa ut avoir recours p our chaque sentime.nt. civEp ÈKEÎ ~îtov SuvcivTa\ vûv Twv vo\11Twv oi Û'll'oKp\TciÎ,
30 Il y a, en effet, trois points sur lesquels porte l' attention
Kal KciTà. Toùs voX,T1Koùs ciywvcis, S1à. n]v µox911plav Twv
des interprètes, le volume de la voix, l'intonation (8 ), le rythme.
s1 L'on peut presque affirmer q ue c'est p ar ces moyens qu' ils
voX\TE\WV.
remportent les prix dans les concours, et, de même qu'aujour- OCivw 5È uUyKUTCl\ TÉXV1J vEpi. ciÛTwv, ÈvEI Kal 35
d'hui dans les concours les act eurs font plus pour le succès TO VEpl n]v XÉ~\V oljtÈ vpofjX9€v" KCll 5oK€Î +opT\KOV Elva\,
que les poètes('), ainsi en est -il dans les débat s de la cité, p ar KaÀws ûvoXci~Ccivo~vov. 'A:>.X 0X11s oÜO'T)s vpos SO~civ Tfjs 1404 a
suite de l'imperfection des constit utions (6). vpciyµa.TELClS Tfjs VEpl n]v P1JTOP\ K.qv, OÛK op9ws ixovTOS
35 L'art de l' action n'est pas encore à.XX' ws civa.yKcilou n]v È'll'\.UXuav VO\T)TÉov, È'll'El TO YE
L 'art tk l 'action constitué; a ussi bien n'y a t-il pas long-
n 'est pas encore SîKci\ov ~tJSÈv vXaw ttJTEîv vEpi. Tov Xoyov fi ws ~'1n
t emps que l'a rt du st yle (1 ) lui-même a
constitué. XuvEÎY ~'1T' EÛ+paLVE\V" 5LKC1\0V yà.p ClÛTOLS ciywvltEu9a.\ 5
progressé ; il semble d'ailleurs q ue ce
1404 a soit là un art grossier(7 ) à en juger sainement . 1 Mais, puisque TOÎS vpayµCl0'\V1 ~TE TdÀXa i~w TOÛ à.vo5EÎ~Cl\ 'll'Ep~pyci
dans toute son étude la rhétorique ne s'att ach e q u'à l' opinion,
il faut , encore que ce ne soit p as là l'idéal, mais une n écessité,
21-22 <tŒ lt'Epl : 'tO lt'. Reiz Buhle l 2 2 p111j1~8Lav : xc.>µ<i>81av 0 , xt.tl
il fa ut donner à l'action les soins req uis; car, en stricte justice,
p111j1~8Lav suspectat Spengel 1 23 CCÛ'tOl BCQYL : 11Ù'toiç Ar, 11ù<td:ç
on doit u niquement chercher, en ce qui concerne le discours, D EZ I 25 <tb om. B ~ ll>am:p codd. : 6 lt'Ep r (cod. M ) ~ 27 11&rlj:
à ne causer ni peine ni plaisir; car les seules armes avec 116'n] l:, qu i µ!v om. I m";"iç 0IlT : lt'i7>ç 8è A 1 28 a it. xt.tl A D QZr
1 lt'6-n: ante µfol) BCEY 1 30 lxtxa-r11 Ar : Ex11crrov !l 1 lt'&pl !
(1) Glaucon d e Téos est probablement le Gla u con cit.é dans AL : lt'Epl wv n A ld. 133 viiv AEr : om. 0 BCD ~ 35 lt'OÀL'tELWV A.!l :
la Poétique, 25, p . 1461 b 1, qui s'élève contr e les critiques dont lt'OÀL'tWV conj. Spengel R oemer (coll. 14.04 a 8) 1 36 lt'poijÀ6cv :lt'OTI:
Je jugement est guidé par des opinions préconçu es inj ustifiées. 'f)).& I:. 104 a 2 oôx bp6wc; codd. r : oûx clic; bp6wc; conj . Chandler
A . Rost agni, La Poetica di A ristolele, Torino, 1927, p. 1 12, a p r o- 1 4 µ l)8èv lt'ÀE(c.> : nihil plus (lt'Mov) Guil., µl)8Év<x Schütz ~ clic;
posé de l'identifier à Glau cos de Rhégion , his t orien e t m ythogr a phe. codd. : &a-n: r 1 6 lt'Ep!Epyci Ècmv : lt'Ep~pyla E .
1404 a RHÉTORIQUE III (1) 40 40 TEXNH:E PHTOPIKH:E I' (1 ) 1404 a
lesquelles il est juste de lutter, ce son t les faits, en sorte que Èanv. 'A'>J..' 014ws 14Éya 8uvaTaL, Ka9a:rrEp Etp11TaL, 8ui TÎ)v
tout ce qui n'en est pas la démonstration est superflu. 7 Néan- Toû ciKpoaToû iwx911plav. Tb 14Èv o~v rijs ÀÉ~Ews 014ws ixu
moins, l'action a, comme nous l'avons dit (1 ) , grand pouvoir,
TL V-LKpov civayKaÎov Èv 'Tl'G<Ttl 8L8aaKaÀl~· 8Lacl>ÉpEL yO.p TL
par suite de la perversion de l'a uditeur. 8 Aussi bien le souci
du style est-il, au moins pour une petite part, nécessaire en 'Tl'pos TO 811ÀW0'<1L w81 il w81 El'Tl'EÎV, où ..,_ÉVTOL TOO'OÛTov, 10
toute sort e d' enseignement ; il y a, pour la d émonstrat ion, ciÀÀ' a'Tl'<lVT<l ct>avT<lO'LO. T<lÛT. ÈO'TL, Kal 'Tl'p0S TOV CÎKpoanjv·
quelque dillérence à exposer de t elle ou telle façon ; non point 8Là où&ls oÜTw YEWV-ETpEÎV 8L86.aKEl. ' EKELV11 v-Èv o~v oTav
pourtant autant qu'il semble ; car tout cela n'est qu'alfaire ËÀ9n TaÙTo TonjaEL tjj Ô'Tl'oKpLnttj), ÉyKEXELP"ÎK<lO'LV 8È È'TI''
de sensibilité et ne concerne q ue l'auditeur ; aussi personne
ôÀlyov 'Tl'Epl aùrijs El'Tl'Eîv TLvÉs, oîov 9paauv-axos Èv Toîs
n'enseigne-t-il la géométrie de cette manière. 11 Quand cet
art nous viendra, il aura les mêmes effets que le jeu des 'EÀÉ0L5. Kal. ËO'TL ct>uaEws To u1To1<pLTLKov EÎvm, 1eal ciTExvo- 15
acteurs; mais seuls quelques auteurs ont essayé d'en traiter, TEpov, 1TEpl 8È: TÎ)v ÀÉ~Lv ËvTExvov. l:uà K<ll TOÎS TOÛTo 8uva-
sans pousser bien loin, comme Thrasymaque ( 2 ) dans ses Moyens V-ÉVOLS ylvnaL 'Tl'QÀLV c19Àa, Ka9cl.'Tl'Ep Kal Toîs KaTà TÎ)v U'Tl'o-
d'exciter la pitié. 16 D'ailleurs, l'act ion (3 ) est un don de nature; KpLow fHlTOpO'LV' ot yàp ypa4>011EVOL ÀOyoL V-EÎ~ov laxuoUO'L
elle est plutôt étrangère à la technique ; mais appliquée a u
style, elle es t technique. 16 C'est pourquoi ceux qui ont ce
8Là TÎ)v ÀÉ~Lv il 8Là TÎ)v 8L6.voiav.
"Hp~avTo v-Èv oov KLvijaaL TO 'Tl'PWTov, WO"Tl'Ep 'Tl'É4>u1<ev, 20
talent remporten t à leur tour des prix, comme ceux qui sont
orateurs par l'action; en efTet, les discours qui s'écrivent OL 'Tl'OL11T<lL 0
Tà yàp ÔVOV-<lT<l V-LV-TJ!l<lTG ÈO'TLV 1 u'lrijp~E 8È
produisent plus d'effet par le style que par la pensée(4 ) . Kal. '1 cl>wvfi 1TGVTWV 11Ll111TLKWTaTov Twv 11opl wv '1v-îv· 8Lo
Kal. al TÉXV<lL auvÉO'T'laav tj TE pa1h18La Kal '1 U1TOKpLnKÎ)
20
Le premier branle fut donné, comme Ka.l aAAaL yE. ' E'Tl'El 8' ot 'Tl'OL'lT<lL, ÀÉyOVTES Eù1j811. 8Là TÎ)v
Aperçu c'était naturel (5 ), par les poètes: de fait,
sur l '/ristoire ÀÉ~LV ÈS0KOUV 'Tl'OpLO'C10'9aL njv& TÎ)v 86~av, 8Là TOÛTO 25
du style. les mots sont des imitations (6 ) , et , dans le
jeu de tous nos orga nes, la voix est le 'Tl'OLT)TLtcTJ 1rPWT'l ÈyÉVETO ÀÉ~LS, oÎov tl ropyl ou, Kal VÛV
pl us propre à l'imitation; ainsi se constituèrent les arts, la Ën ot 11'oÀÀol TWV CÎ'Tl'aL8EuTwv TOÙS TOLOuTous ofovTaL 8La-
rha psodie, le débit des ac teurs, sans compt er les autres. ÀÉyEa9aL KGÀÀLO'T<l. ToûTo 8' oÔK ËO'nv, CÎÀÀ' ÈTÉpa Myou
2
~ Comme les poètes, nonobstant !'insignifiance de ce qu' ils K<lL 1l'OLTJO'EWS ÀÉ~LS ÈaTlv. A11Àoî 8È TO auv-,aîvov· où8È yàp
di saient, se mblaient atteindre à la gloi re grâce à leur façon o1 Tàs Tpay~81as 'Tl'OLOÛVTES Ën xpwvTm TOV aÙTov Tpo'Tl'ov, 30
de le dire, le style fu t d'abord poétique, comme celui de
CÎÀÀ' i:>aTrEp Kal ÈK Twv Tnpa11ÉTpwv ets TO ta11,Eîov v-n-
Gorgias (7) ; et a ujourd' hui encore les gens incultes pensent pour
la plupart que les orateurs de ce genre parlent excellemment. É,11aav 8Là. TO TCÎJ My~ TOÛTo TWV 11ÉTpwv ô110LOT<1TOV EÎvaL
28
~ ais cela n'est pas, et le style de la prose est a utre que celui TWV iiÀÀwv, oÜTw Kal. TWV ôvov-6.Twv cicl>EIKaaLv Ôaa 'Tl'apà.
de la poésie. 29 L' histoire même le montre: même le style des
auteurs de t ragédie n'a plus le même ca ractère, et, de même 7 8UvetTCXL: Ôovetvta.L Q 18 ôµwç om. r 0 (Y 1) CDE 19 µixpàv del.
q u'ils ont abandonné les t étra mètres trochaïqu es pour le tri- Kayser 1 14 0pcx<JUµ.cxxoç (0pcxa6µ.cxxoç B ) : 0E6µ.cxxoç Q U15-16
mètre ia mbique, parce qu'entre tous les mètres, c'est ce dernier chqv6-n:pov A : ci-cqvov :E 1 22 rt«vtwv : ltlXVd r 1 µtjLlj't'l.J<WTCXTO\I
qui se rapproche le plus de la prose (8) , a insi ont-ils renoncé dans A : µtµljnxw°TiiTI') 0BEr 1 23 -ij ùitoxpm.J<Î) : o! Ùitoxpt-:1X[ D 1 24
le voca bulaire à tous les mots qui s'écartent du parler courant, eùi)&tj : âij&tj ex cod. V e tto ri et edit. V e ne t . marg. ~ 25 rijv8c -rljv
ô6!;cxv il : -rljv ôè ô6~cxv A , rijvôc sec!. Roemer 1 31 xcxl om. r 1
TI:Tpttµhpwv : TCTpcxµµivwv B 1 33 âcpdxcxmv 0IIT : â cp'ÎjY..cxO'tv A
( 1) flhêtori'Jue, l , 1, p. 1354 a 13 ss. r e c. CEZ:E, âcpijxcxvro D, sec!. Twining 1 m.xp<X co dd. : itcpl D.
1404a RHÉTORIQUE III (1-2} 41 41 TEXNHE PHTOPIKHE r (1-2} 1404a
mots dont les premiers poètes faisaient un ornement, et TTiv SulÀEKT6v Éanv, ots s·
ot '11'pWTO' ÉK6~uv, Kal ËT'
auxquels ont renoncé encore à présent les auteurs (1) d'hexa- vûv ot TQ ~€'11.1.ETpn '11'0,0ÛVTES ô.+ElK(U71V" b,,è, yEÀOLOV ~- 35
mètres. 85 Aussi est-il ridicule d'imiter< l'ancienne manière de> J1Eîa8n, TOUTOUS oî nÙTol oÙKÉT& xpwvTn& ÉKElV~ Tcê Tp6'11'~,
ceux qui eux-mêmes n'emploient plus ce genre de style; il WaTf. +nvEpOV OT\ oùx Q'11'BVTB oan '11'Epi. ÀÉ€Ew5 Ëanv Et'11'ELV
est par conséquent évident que nous ne devons pas exposer
en détail tout ce que l'on peut dire sur le style, mais seulement à.Kp&C:oÀOY1JTÉOV 'ÎJJ1LV, à.ÀÀ' oaa '11'EpL TO,BUT1]S o!ns ÀÉyOJlEV•
ce qui a trait à l'espèce de style dont nous parlons. ae Quant füpi. s·ÉKElV1]5 E'Lp1]TB' Év TOLS '11'Epl no,11rnc1]s.
à l'ancien, nous en avons traité dans notre Poéliqr.u (li).

2
[Qualités du sty~.J
"EaTc.> O~V ÉKELVB TE8EWP1JJ1ÉVn Kni. wp(a8w ÀÉ€EWS à.pE'"i 1404 b
1404 b Clarté 1
Tenons-nous-en donc aux considéra· anciii) Elvn,, I11J1EÎov yà.p on ô Myos, Éà.v JlTJ S11Àoî, où
tions de la Poétique et admettons cette '11'o&t]au TO ÉnuToÛ Ëpyov. Knl 11..JTE TB'11'E&vTJV J11ÎTE Û'11'Èp
définition qu'une vertu du style est la clarté. 1 En voici un
indice : si le discours ne montre pas son objet, il ne remplira TO à.€iwJ1n, à.ÀÀà. '11'pÉ'11'ouanv' 'Î] yà.p '1l'0&1]T\Ktl 'Laws où Tn-
pas sa fonction. '11'E&vtJ, à.AA' où '11'pÉ'11'ouan My~. Twv S' ôvoi.a.nTwv Kal inl- s
Cot.,e1U111Ce. . 3 Il f~ut e? outre qu'il ne soit ni plat JlnTWV an+1J 1.1.ÈV '11'0&EL TQ Kupln, JlTJ TB'11'E&vTJV lÎÈ à.ÀÀà.
m enfle, mais approprié; sans doute le KEKOaJ1111.1.ÉV1JV Ta>.Àn ôv611nTn oan E'LP1JTB& Èv TOLS '11'Epl no,11-
langage poétique n'est pas plat, mais il ne convient pas à un T\KTJS" To yà.p É€nÀÀn€n' '1l'O&EÎ clinivi;a9u, aEJlVOTÉpnv• WavEp
discours (3).
yà.p '11'p0S TOÙS €Évou5 Ol av8pW'1!'o' Kal '11'p0S TOÙS '11'0ÀlTUS,
5
Ce qui fait la clarté du style, c'est To nÙTo '11'naxoua&v Kni. '11'pos '"iv ÀÉ€Lv· lÎLo Si;î '1l'O&Eîv €ÉV1JV 10
Caractère
insolite. la propriété des noms et des verbes; ce '"iv lÎLnÀuTov· 8nuJ1naTnl yà.p Twv à.'11'6VTwv Ewiv, Î)lÎÙ SÈ
qw en relève la platitude et en fait
l'ornement, c'est l'emploi de tous les autres mots énumérés dans TO 8nui.a.naT6v Éanv. 'E'11'l i.a.Èv o~v TWV 1.1.ÉTpc.>v '11'oÀÀn TE '1l'O&EL
la Poétique (') : s'écarter de l'usage courant (5) le fait paraître TOÛTO, Kni. npJ16TT1U ÊKEL" '11'ÀÉoV yà.p É€ÉaT1JKEV '11'Epl & Kal
~lu~ nobl~; la m~me impression que les hommes éprouvent
a 1 endroit des etrangers et de leurs concitoyens, ils la
ressentent à l'égard du style; ainsi faut-il donner à son langage
une couleur étrangère, car on est admirateur de ce qui est 3t. olc; 8' ol 7tpWTOt omnes Libri praeter r : o! 7tp6-n:pov rE, 8' secl.
éloigné, et ce qui excite l'admiration est agréable('). Spengel Roemer ~ 35 wv o! AC Er : xr.d wv de; 0BD ~ 7totoûvn:c;
om. r 1 &cpdxa;atV BCE0 r : &cpipco:atV A &cpÎ)XIX\l'îO D secl. Bekker
(1) Les • auteurs d'hexamètres • sont les poètes épiques qui 1 36 ot cxùTOt : ai ipsi (el) Guil.
ont conservé le m ètre d'Homère, comme, par exemple, Antimaque 04 b 2 post À6yoc; ex A Spengel recepit wc;, om. 0 , oratio quae-
de Colophon et Choerilos de Samos. cumque non manifestaverit (Sc; civ) Guil. 1 4 où om. B 1 5 À6yci>
(2) Poétique, 20-22, p. 1456 b 20-1458 a 17. Aristote entend ABCer: T<Ï> Myci> DE l 6-7 cillcX XEXoaµl)µbr/)v : xa:t xoaµl)µbr/)v Al 8
ne parler ici que de l'élocution oratoire. ~IXÀÀIÎÇixt rE restituit Vettori: ~IX7tlXÀaÇixt Vettori cod. p, ~IXÀIX-
(3) Dan~ cette phras_e, discours s'oppose nettement à poésie. 7t~IXt AO 1 acµvo'tip<XV : -6-n:pov BD I &imttp ABDEQr : om:p
On p ourra it entendre simplement prose, mais il s'agit du moins en 111 6auµ1Xcrt1Xt yà:p TWV &7t6vrwv tlatv Ar : 6ixuµixa-dj yà:p TWV
de pros? ~·art, de celJe qui est précisém ent digne d'être opposée â:Tt<i'll'î<ilV ~crttv EQY1 Z ~ 12 tcrn.v om. n ~ 7tOÀÀii T'C 7t01.f:Î TOÏYro
à la poes1e. codd. r : 7tOl.f:ÎTIXt o!STw conj. Bywater, recepit Ross.
1404 b RHJ!:TORIQUE III (2) 4.2 TEXNH1: PHTOPIKH:E r (2) 1404 b
u Dans les vers, il y a plusieurs moyens vEpl oDs ô Àoyos · Èv 8È Toîs ljtLÀoîs Myo&s voÀÀ~ ÈÀaTToow·
Langage
poétiq•e. de produire cet effet, et là ils sont appro- fi yà.p Ù'IT'o8Ea&s ÈÀaTTwv, È'IT'El Kal ÈvTaû8a, Ei. 8oûÀos 15
priés; car les faits et les personnes sur
lesquels roule le développement sont plus éloignés de la vie
KaÀÀlE'IT'OÎTO Ti Àiav vÉos , lmpE'IT'ÉaTEpov, fi vEpl Àia.v 1.nKpwv·
nÀÀ' iaTL Kal Èv TOUTOLS È'IT'LauaTEÀÀ011Evov Ka.l aô~avo11Evov
commune; mais, dans la prose, ils sont appropriés à beaucoup
moins d'objets; car le sujet est ici moins élevé; en effet, même To vpÉ'IT'ov· füo liEî Àav96.vuv 'IT'01oûvTa.s, Ka.l 11.fi SoKEÎ v
en poésie, si un esclave ou un très jeune homme s'exprimaient ÀÉyuv 'IT'E'IT'Àaal.lÉVWS nÀÀà. 'IT'Ecl>UKOTWS (TOÛTO yà.p m9a.vov,
en langage orné, il y aurait trop de disconvenance; ou encore ÈKELVO 8È TOÔvaVTfov· ws yà.p vpos Èm~ouÀEUOVTQ 81a~6.À- 20
si le sujet était par trop insignifiant; mais même dans ces
ÀovTa.L, Ka.90.'IT'Ep 'IT'pos TOÙS o'lvous TOÙS l.LEl'LYJJ.ÉVOUS), Ka.l
ouvrages, c'est dans le resserrement et l'amplification du
style que consiste la convenance; aussi le travail du style otov Ti 0Eo8wpou cl>wvii 'IT'É'IT'ov8E vpos TT)v TWV aÀÀwv Ù'IT'O-

doit-il rester caché; le langage ne doit pas avoir l'air recherché, KPLTWV" Ti 11Èv yà.p TOÛ ÀÉyOVTOS ioLKEV dva.1, a.t S' aÀÀo-
mais naturel (c'est là ce qui est persuasif; l'autre style produit TpLaL. KÀÉ'IT'TETa.1 S' E~, Èav TLS ÈK Ti)s Ei.w9uLa.s S1a.ÀÉKTou
l'effet contraire, car, pensant à un piège, les auditeurs sont ÈKÀÉywv auvn&fi· O'IT'EP Eôp11T'lli11s 'IT'OLEÎ Kal Û'IT'É8u~E 'IT'pWTOS. 25
prévenus, comme devant les Vins mélangés) (1) ; telle est la voix
de Théodore (2 ) , comparée à celle des autres acteurs : elle semble
"OvTwv S' ôvo116.Twv Ka.l {>11116.Twv È~ wv Ô Myos auv-
ÉaT1]KEv, TWV SÈ ôvo116.Twv TOaa.ûT' ÈXDVTWV Ei'Sl'J oaa TE-
être celle du personnage qui parle; la voix des autres semble
étrangère à leurs personnages. H L'art se d érob e bien, si l'on 9EWp1]TQL Èv TOLS 'IT'Epl no1i]aEWS, TOUTWV yÀWTTQLS 11Èv Kal
compose son style de mots choisis dans le vocabulaire us uel; fü'IT'Àois Ôvo11aaL Ka.l 'IT'E,;.OL1J!1ÉVOLS ÔÀLyaKLS Ka.l ÔÀLya.xoû
ainsi fait Euripide (3 ) qui a donné le premier spécimen du genre. xp11aTÉov (O'IT'OU 8é, ÜaTEpov Èpoû11Ev, TO TE füà. TL ElPTJTO.L' 30

H Le langage se composant de noms et de


È'IT'i To 1.LEîtov yà.p È~aÀÀaTTEL Toû 'IT'pÉ'IT'oVTos ), To SÈ KupLov
Mots insolites verbes, les noms présentant le nombre d'es- Kal TO otKElOV Kal l.LETa.cJ.opà. 11ova. xpiJa111a. vpos TT)v TWV
et
mots cowants. pèces qui ont été considérées dans la Poé- ljtLÀwv Àoywv ÀÉ~LV. I1111Eiov S' 0T1 TOuTOLS 11ov0Ls vâ.vTES
tique (4 ), il faut, parmi celles-ci, employer xpwvTa.L' 'IT'avTES yà.p Jl.ETacl>opa.îs 8LaÀÉyovTaL Ka.i Toîs oi.KEL-
peu de fois et en peu d 'endroits les glossèmes (5 ) , les mots compo-
OLS Ka.i TOÎS KUpLOLS, waTE SijÀov ws liv EO 'IT'OLÛ Tl'), ËaTQL 35
sés et les mots forgés (nous dirons plus t ard (6 ) où ils sont d e
TE ~EVLKOV Ka.l Àa.v8avuv ~vSÉ~ETQL Ka.l aa.4>1JVLEÎ' a.ÜT1] l)'
mise; la raison de leur emploi a été dite: c'est pour atteindre à
plus de grandeur qu'on s'écarte de la convenance) ; le mot ~v fi TOÛ Î>11TopLKOÛ Myou âpETTJ·
usuel, le mot propre (7) , la métaphore sont seuls u tiles pour le
langage de la prose. 33 Un indice: ce sont les seuls dont tout 14 i).cinocnv codd. r:
04TTù> datv conj . Vettori, quod recepe-
le monde se serve; on converse toujours au moyen des méta- runt Rei.z Buhle, post tMnoatv add. oüx Va ter, Spengel anacolu-
phores, des mo ts propres, des mots usuels; il est, par consé- thon statuens 18 l>Lo d el. 1 16 xa:lltE7toho : xilltaTa: btot&ho D 1
quent, évident que, si l'on sait s' y prendre, le style aura un Ti m:pt Àla:v µ1.Kpwv punctis notata A : alterum Àla:v om. 0DE,
air étranger, sans que l'art en cela apparaisse, et tout en restant
ait. l)-µocpwv secl. Spengel n 18 7t0tOÜVTa:c; enr :
7tOtoÜvroc; A
0 20 èxdvo ACI' : bœî 0BDE i ùic; : &i<rntp 8C H btt6ou-
clair; c'est là, disions-nous (8 ) , l'excellence de la prose oratoire. À&\iov-.a: : btt6ouÀ&\iov-.a:c; I'C:E n 25 tmHltti;E : ctm~l>Et~E C 0 28 7tEpL
7tOt1ja&ù>Ç : 7t. 7tOtTjTocijc; Spengel i 30 T6 TE : TO il& r ~ 32 µETcxcpopà. :
(1) En Gr è ce, le vin est nor malement mêlé d 'eau avant d'être µrtcxcpopcxt corr . r BCY ~ µ 6vcx xp-fimµcx conj. WinsLa nley ad Poet.
bu ; il ne s'agit pas ici du coupage de vins frelatés, mais il est fait p. 183 : µ6va:t !l, xp-fimµcu ACr, xp-fiatµot cett. 0 35 l>ijÀov: 8.
a llusion au mélange du style r e che rché et du style quotidien, le µh r 0 ùic; : OTt l: 1 36 TE : TE TO n (la-rcxt TO D ) n évl>€~E"TClt
vin é tant un cru, et l'eau une boisson plus banale. Richards : Évl>é)'.&-rcxt codd.
III.- 4
t4Mb RHÉTORIQUE III (2) 43 43 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (2) 1404 b
37Parmi les mots, les homonymes (1 ) Twv 8' bvo11â.Twv Titi
Homo11ynus sont utiles au sophiste (ce sont eux qui lui
et synonymes. j.LÈv o-o+wTfi Ôj.LWVUj.LLnL xP1icn110L ('lfBpà. TBOTBS yà.p ICBICOUp-
permettent ses supercheries); les syno·
yEi), Titi 1l'OLTj"'1) 8È o-uvwvu11i11L1 ')..Éyw 8È tcOpLCÎ TE 1e11i. o-uv·
nymes (2 ), au poète: j'entends par là des mots tout ensemble
1406 a usuels et de même sens, par exemple, aller et marcher: ces wvu1111 olov To 11'0pEOEo-911l 1eal To J3118ltuv· T<1ÛT11 yà.p ciJMl>o- 1405 a
deux mots sont à la fois usuels et synonymes. TEP<l 1eal tcOpL<l 1e11i. o-uvwvu1111 Q')..')..t}')..oLs.
3En quoi consiste chacun de ces mots, Ti j.LÈv oôv TooTwv ~1e110-Tov Èo-nv, 1eal 'lfOo-11 Ei811 j.LETB-
De la mhaplwre. combien il y a d'espèces de métaphores, +opas, 1eal oTL ToûTo ,,.'),.Eio-Tov 8ov11T11l 1e11i. Èv 11'0LTJC7EL 1eal
que celles-ci (les métaphores] y ont le plus d'efficacité aussi Èv MyoLs , [al j.LETa+opal,] ElP1lTBL1 1e119ciwEp ÈÀÉyoj.LEV1 Èv Tois 5
bien en prose qu'en poésie, nous l'avons, ainsi que nous le
11'Epi. noL,,TLtcllS· Too-OOT«it> 8' Èv Myct> 8Ei 11a')..')..ov cj>L.,,.011'0VEL·
disions, établi dans notre Poétique (3 ). 8 Il faut, dans la prose,
leur consacrer un labeur d'autant plus diligent que celle-ci o-911L 11'Epi. BÙTWV, ÔC7ct> È~ È')..(ITTOVWV ~011S,,11ciTWV ô Àoyos
dispose de moins de secours que les vers. 8 La clarté, l'agré· Èo-Tl Twv j.LÉTpwv. K11i. TO o-a+Ès ic11i. To TiSù 1e11i. TO ~EVLtcov
ment, la rareté sont surtout les qualités de la métaphore; et Ë)(EL j.LMLC7TB Ti j.LETB+opci, tcBl ')..11(;Eiv oùtc ËC7TLV 11ÙTÎ)v 1f11p'
le talent de la métaphore ne se peut emprunter d'autrui ('). Q.')..')..ou.
lO Comme les périphrases, les méta· âEi 8È tcal Tà. Èwl9ETB tc(ll Tà.c; j.LETa+opà.s cipj.LOT- tO
Co11,eunce phores doivent être en harmonie avec
des métaphores. TOOC7BS ')..Éyuv. T oÛTO 8' Ëo-TBL Ètc TOÛ civci')..oyov· Et 8È i"tl•
leur objet. u Cette harmonie résultera
Q1fpE1rÈS +CIVELT(lL 8Là. TO 11'Clp' 0.')..).11')..11 Tà. ÈVBVTL(I j.Leî')..LC7T(I
d'une analogie; sinon, la disconvenance éclatera, l'opposition
des contraires étant s urtout manifeste quand ils sont rappro· +11LVEC79cu. •AA>..à. &i C71C011'ELV, ws VÉ«it> +oLVLICLS, o1lTw yÉ-
chés. 13 Il faut examiner, comme une étoffe écarlate sied à povTL TL (où yà.p Î) 11ÙTÎ) 1TpÊ1rEL Èo-9TJc;). K11i. ÈCÎv TE KOC711Eiv
un jeune homme, quelle est celle qui convient à un vieillard J3oo')..n, a'lfo Toû 13E')..T(ovos Twv Èv T11ùTiti yÉvu ~puv TÎ)v ts
(car le même vêtement n'est pas séant pour les deux). 1' Si j.LETB+opciv, ÈCÎv TE ljiÉyELV, Q11'0 TWV xupovwv· ')..Éyw 8' olov,
l'on désire exalter son objet, il faut emprunter la métaphore
ÈwEi. Tà. Èv11vTi<l Èv Titi 11ùTiti yÉvu, To +av<lL Tov j.LÈv 1fTW-
à ce qu'il y a dans le même genre de plus relevé; si l'on veut
blâmer, à ce qui est de moindre valeur; je veux dire par xwovT11 EÜXEC794L TOV 8' EÙXOj.LEVOV 'll'TWXEOELV, OTL aJMl>w al-
exemple, puisque les contraires sont du même genre, qu' affir· Tt}o-us' TO Etp11j.LÈvov Èo-n 11'0LELV, wc; tcBl 'l+LtcpCÎTllS K11')..M11v
mer, dans un cas, que celui qui mendie prie ; dans l'autre,
que celui qui prie mendie, ces deux actions étant l'une et
l'autre des demandes, c'est faire ce que nous venons de dire; 38 mxpoc: 1tEpl 0 ! mcp1L. XQ'.XOUP"fEÎ om. D 1 auvc.>vuµ!tu n :
c'est ainsi encore qu'lphicrate (5 ) appelait Callias mendiant de auvoµc.>vuµ!ac A. ~ 05 a t auvwvuµ.Œ n : auvoµwwµ.Œ A e corr. i
7topcuea6c:u xal ADr : it. -rc )((Xl BCE0 ~ 2 prius )((Xl om. C 1 5
(1) 'Oµc.>vuµla n'est pas seulement la simple homonymie ou ex! µncxcpopcxl in A puncto notata monente Spengel secl. Vater
similitude de noms, mais l'équivocité de deux mots ou de deux Roemer 1 6 "TO<JOU"t<!1 r Vettori : "TO<JOÛ'roV !il:, o!hc.> A 1 Myci>
noms. Sur la nécessité d e dissiper toute équivoque pour parvenir ABCT: À6you; 0(Y 1 ) DE 1 7 6aci> AI' : 6aov !il: 1 8 xal -ro 'i)8ù
à une définition correcte, voir Topiquu, VI, 2, p . 139 b 24-28. om. :E 1 10 XQ'.l -roc titt6t"TCX in expositione de metaphora suspect.
(2) Sur la définition des homonymes, des synonymes, etc., Spengel Roemer 1 1t civ&Àoyov : &va;).6you DQZ 1 12 ante &-rp=~
voir Catégories, 1, p. 1 a 1 as. ex:spectant µà).Àov :E et Roemer qui conf. 1410 a 22, 1U2 b 23 1
(3) Po~lique, 21-22, p. 1457 a 31-1459 a 16. 13 vtci> : véoc A, vtc.> Cl 1 cpocvtx(ç rBCY corr. :E: cpo(v"'.cc; ADEQZ
(4) C'est assez di. e que le talent de Ja métaphore ne relève que 1 13-14 OU"Tc.> y!povn -r( rr0r : où -rëj> ytpovn A 1 15 "TOÜ {kÀ-r(ovoc;
du génie personnel d'un auteur. n
AI':E : "Twv ~ù."Tc6vc.>v 1=&rëi> ABr : "Tëi> cnEe.
1405 a RHÉTORI QUE Ill (2) 44 T EXNH :E P H TOPI Km:: r (2) 1405 a
la déesse-mère et non porte-flambeau (1); et Callias répliqua IJ.TJTpciyupniY ciÀÀ' où 8~8oûxoY, b 8è €4>11 ciµuTJTOY ciùToY 20
qu' l phicrate n 'était pas initié, sans q uoi il ne l'aurait pas ElYciL· où yà.p Q.y IJ.11TpciyupniY ciÙToY KciÀEÎY, ciÀÀà. 8~8oûxoy •
appelé mendiant de la déesse-mère, mais porte-flambeau;
a~w yà.p 11'EpL 0EoY, aÀÀà. TO µÈY TLIJ.LOY TO 8È aTLIJ.OY.
ces deux noms, en effet, se rapp or tent au culte de la déesse;
mais l' un est honor able; l'autre, déshonorant . 13 Et, tandis Kcù b µÈY füoyuaoKoÀa.Kcis, a.ÙTOL 8' ciÙToÙs TEXYiTa.s Ka.-

que l'un ap pelle les acteurs « flagorneurs de Dionysos » (' ), ÀoÛaLV· TClÛTa. 8' a µ4>w j.1.ET0.4>opa1 i) µ ÈY flU11'ClLVOYTWY i) 8È
ceux -ci se donnent le t itre d'« artist es »; ces deux mots sont ToÙYciYTioY. Kcii. ot µÈY Àn a Tcii. ciÙToÙs 1ropwTà.s KciÀoÛ<TL 25
des métaphores; mais l'une ch erche à salir ; l'autre, le contraire. YûY. i:J..Lo €~Ean ÀÉyELY TOY ci8LKTJO'ClYTci µÈY à.µcipTa YELY, TOY
25 Et aujourd'hui, les pirat es se donnent le n om de p our-
8' à.µa.pTé.YoYTci ci8LKfjaci1, Kcit TOY KÀ€ljtciYTci Kcii. Àci~EîY Kcit
voyeurs. 26 C'est pour quoi il est permis de dire que celui qui
11'0pl<TC10'9a,.
a commis un délit est coupable d'une erreur, que celui qui
est coupable d'une er reur a commis un délit, et, de celui qui To 8È ws b T "1ÀEcl>os Eùpm(8ou cl>11ai Y,
a dérobé, qu'il a pris et qu ' il s'est procuré. KW11"1'JS ciYé.aawY Kci11'o~à.s ELS MuaiciY,

28 Mais de dire, comme le T él.èphe


cÎ11'pE1rÉs, i>n µEîtoY TO cÎYa<T<TELY fi KciT' ci~(ciy • où KÉKÀE'll'TClL 30
Discon'Penance
de:r m étaphores. d' E uripide (3) : •
OUY.

Il commande en chef à la rame, " EaT' 8È KQL ÈY rnÎS auÀÀci~ciÎS à.µcipTLCl 1 Èà. Y jJ.TJ i)8Eici5 TI
et, p a rtant pour la ){ysie ... <TT)j.l.EÎCl 4>wYf\S , OÎOY /:J..10YUO'LOS 1rpoaa.yopEuEL b XClÀKOÛS ÈY

m anque de convenance, parce que « commander en chef » TOÎ S ÈÀEYELOLS KpciuyÎ)Y KciÀÀL011"1'JS TTJY 11'0L110'LY, OTL a~w
est trop pompeux pour la valeu r de l'objet ; l'art n'a donc pas cl>wYcii· cl>ciu>.11 8È ~ j.lETci4>opà. Tciîs ciaT)µo's 4>wYciî s .
été dissimulé. "ETL 8È
31
La faute peut au ssi résider dans les syllabes, si elles ne où 1roppw0EY 8Eî aÀÀ' ÈK TWY auyyEYWY KClL TWY bµoEL8WY 35
sont pas les signes d'u n son agréable; par exemple, Di onysios
le bronzier appelle dans ses distiques élégiaques la poésie le
j.1.ETClcl>ÉpELY Tà. cÎYWYU!J.Cl WYOIJ.Cl<Tj.l.ÉYWS O ÀEX0ÈY 8fjÀoY È<TTLY

« cri de Calliope » ( 4) , parce que le cri est aussi une voix; mais on auyyEYÉS , oÎOY ÈY T'Î> ClLYiyµciTL T~ EÙ8oKL!J.OÛYTL"
la mét aphore est mauvaise, parce que les syllabes ne signifient av8p' El8oY 11'UpL XClÀKOY Ê1r' cÎYÉpL KOÀÀTJCTClYTa.• 1405 b
pas ce qu' il fa udrait. cÎYWYU!J.OY yà.p TO 1!'é.0os, Ë<TTL 8' aµ4>w 1rpoa0Eais ns ·
35
En outre, il ne fa ut pas tirer de loin, mais des objets
appa rentés et des fo rmes semblables, ce qu'on ne n omme pas
tout en le nommant (S): ce q ui est dit, il est évident q ue c'est 20 et 2 1 fLlJ"POCyUp-.7)" : µt-rp«yOPTlJ" CDEQ:E 1 iill' où llci;lloüxov
d el. Diels i 23 o µèv AT Vettori : a! µÈv il:E, o µÈv ( ll'ijµoc;) dubi-
l'apparenté, comme dans l'énigme bien connue:
tan t er conj . Roemer 0 llwwcrox61.a.xa.ç : -x6Àa.X&Ç DEZ 0 24
1405 b « J'ai vti un homme qui collait sur un homme d u bronze
µc-ra<popci A CQ r : µc-ra<popal DEYZ, fLE'Œ<popiiç B Il 25 a! µÈv
avec du feu» (8) ; car l'opération n'a pas de nom; mais c'est , À1JCTrat A : À. a.ù-rol llt DE, ÀTI<TTciç, aù·rnt 1>€ aù-roùç conj
dans les deux cas, une application; au ssi a-t-on signi fié pa r Roemer 1 28 7topCcrŒcr6ŒL conj . Roemer : acquirere Guil., 7top&ijcra L
n 1 29 XW1tl)Ç iivcicrcrc.>'11 :E : XW7taÇ iivciucrELV codd. D 30 µcî~o'\I -rà
(4) Fragment 7 (Ber gk) d e Dionysios le B r onzier (o u Di onysios civcicrue:L'\I Ar : -rà a. µ . .n D 31 cl:µap-rîa : cl:µap-.ci'llELV Cl:, iXµap-;[a yp.
K ha lcous, « d'airain •) , poète du m ilieu du ve siècle, s u r lequ el iXµap-rci'llcLv B g -l]llc îac; TI : TI -1]1>. Ail ~ 33 xpauyljv xallL67tl)ç : xp.
nous sommes peu renseignés. Voir Diehl, .4.nth. L yr. Gr., t . 1 xal xaÀ. A 0 34 iicr1Jµ oLÇ : tXl)llfoL conj . Susemihl, sed Roemer
(1954), p. 88-90. A t hénée, XV, p. 669 d , êtl . G. Kaibel, t. III, -raie; cicr1JµoLç cpc.>vaiç pro cruÀÀaÔOCÏç dici, putat coll. Poet. 1456 b 34 ~
p. 480, no us di t q ue ce surnom lui avait été donné parce q u ' il 35 lle:i fil' be -r&v : llc.a:l.Éx-rc.>v A D oµ oe:Lllil>'ll ABCEQZT : oµoyt:Vil>'ll
avait conseill é a u x Athénieus de frapper une monnaie de bronze. D Y e corr. g 05 b 1 7tUpl xaJ.xov Vettori: =plxaJ.xo" n.
1405 b RHÉTORIQUE III (2) 45 45 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (2) 1406 b
« coller 11 la pose de la ventouse ; et, en général, on peut tirer KOÀÀT)<nV TOlVUV EÎ1TEV Tijv Tijs C7'1CUCJ.S -.rpoa~oÀt}v· Ka.l. oÀws
de bonnes métaphores des énigmes bien faites; car les méta- ÈK TWV E(; iJvLy.,_ivwv iaTL µETa.4'opà.s Àa.~EÎV ÈmELKEîs· l'ETa.-
phores impliquent des énigmes; il est donc clair que la trans- cl>opa.l. yà.p a.tviTTOVTa.L, ~TE 8i]Àov on EÔ µnEvt}vuTa.L.
position a ét é bien faite. Ka.l. s
5 On doit aussi emprunter à de belles choses; or, la beauté
Q1TO Ka.Àwv· KaÀÀos 8È ôvoµa.TOS TO µÈv wa-.rEp ALKUJ1VLOS
du nom réside, comme le dit Licymnios (1), dans les sons ou la
chose signifiée; et il en est ainsi de la laideur. ÀÉyu, Èv Toîs ljlocl>oLs Ti Tet> UT)µa.woµÉv~, 1enl. nlaxos 8È
8 Il y a encore un troisième point... , qui réfute l'argument Wa!1UT<a15.
sophistique; il n'est pas exact, comme le prétendait Bryson ('), "En 8È Tphov ... ô ÀuEL Tov aocl>LanKov Àoyov· où
qu'il n'y aurait pas de mots obscènes, puisque dire ceci au lieu yà.p ws Ë4»'1 Bpuawv où8Évn aùJxpoÀoyEîv, E'l-.rEp To a.ÙTo
de cela signifie toujours la même chose; c'est là une erreur;
UT)µa.ivEL Tol>E à.vTl. ToûSE Et-.rEiv· TOÛTo yap Èan lj1Eû8os· 10
car un mot peut être plus précis, plus ressemblant, plus
propre à mettre la chose sous les yeux. a En outre, différem· iaTLV yà.p Q.ÀÀo liÀÀOU KUpu:iTEpOV Knl. wµoLwµÉvov µ,(iÀÀOV
ment constitué, le mot signifie ceci et cela, de sorte que, dans ICQ.L olKElOTEpov, Tet> 1TOLEÎV TO -.rpéiyµn -.rpo ôµµaTWV.
ces conditions encore, il faut admettre qu'un mot est plus "ETlOÙX
beau et plus laid qu'un autre; car les deux signifient ce qui bµo(ws ixov UT)µn(vu TOSE 1ea.l. To8E, l:iaTE Ka.l oÜTWS liÀÀou
est beau ou ce qu.i est laid, mais point ce par quoi il est beau
&>.>.o 1eaÀÀLOv Ka.l. a.'laxLov 8nfov· èl.µcl>w µÈv yà.p To 1enÀov
ou ce ~ar quoi il est laid; ou bien ils le signifient, mais plus
ou m01ns. n
fi TO niaxpov UT)l'!lLVOUaLV, à>.>.' oùx KnÀOv Ti oùx TI 15
16 Voilà les sources d'où il faut tirer les métaphores: de a.taxpov· Ti TnÛTa. .,_iv, cU>.à. µâ.ÀÀov 1enl. ~TTov.
choses qui sont belles ou par le son, ou par la signification, Tà.s 8È
ou par la vue, ou par quelque autre sens; il vaut mieux dire i1ETa.4'opà.s ÈvTEû8Ev oiaTÉov, à.-.ro KnÀwv fi tjj cl>wvfi Ti tjj
l'aurore <<aux doigts roses» (3) que «aux doigts écarlates», ou,
8uvc1µu Ti iil olj!EL Ti &>.>.n TLVl. nia8t}au· SL~pEL 8'
ce qui est encore moins bon, « aux doigts rouges ».
El-.rEîv, otov po8o8aKTuÀos Tiws µâ.ÀÀov Ti cj»oLvLK08aKTuÀos,
., Dans les périphrases aussi, l'on peut
Des périphrases. Ti in cl>nuÀoTEpov Èpu8po8aKTuÀos.
en tirer les éléments de ce qui est mal ou
honteux, comme « le meurtrier de sa mère 11 (' ) ; mais on peut Kat Èv TOÎS Èm8ÉTOLS 20
les emprunter à ce qui est beau, par exemple « le vengeur de iaTL µÈv Tà.s È111.8Éaus -.roLE'iaBnL à.-.ro cl>nuÀou Ti a.laxpoû,
son père 11 ( 5 ); et Simonide, quand celui qui avait remporté la otov b µT)Tpocl>ovTT)s, ian 8' à.-.ro Toû ~EÀnovos, otov b -.ra.-
(1) Licymnios de Chio, poète dithyrambique et orateur de Tpos à.µuVTwp· 1enl. b l:Lµwv(l>T)s, OTE µÈv ÈSlSou µlaBov ô>.l-
l'école de Gorgias, est cité deux fois par Aristote qui Je présente
ici comme un orfèvre scrupuleux en m atière de choix des mots
et qui lui reproche plus loin (p. 1414 b 17) d'introduire des
distinctions vaines et prétentieuses entre les diverses parties 3 aixUw; A : aUx!a.ç BCD 1 4-5 µrra:<popal : µrra:<pop~ Vettori 1
du discours. La Souda le donne comme un élève du rhéteur 7 l.tye:t BCE>r : l.tym ADE l lji<S<potç : in 8orw Guil. 1 8 p ost -.p(-.ov
Polos (s.11. Il~Àoç, éd. A. Adler, t. IV, 1935, p. 185, no 2170). lacunam conj. Roemer: ( lv T(i> opOwç )'.p'ijatia:t TOLÇ auvwvûµotç), &
Il est encore cité, entre autres, par Athénée (XIII, p . 564 c-d, ( xa:l) À~L conj. Susemihl 1 9 wc; n : om. A 1 10 ~e: &vn TOÜ8e:
603 d) et par D enys d ' Halicarnasse (Opusc., passim). ex A Spengel laudat :E : civrl TOÜ -r68e: n, T6& civ-tl TWv8e: r 1 11
(3) :f:pithète homérique: lliade, 1, 477; VI, 175; IX, 707, etc. c!>µouiiµe:vov 0: 6µ00>µe:vov A 1 13 fy_ov ADEI' : fx.wv BCE> 1
(4) Allusion à Euripide, Oreste, 1587. 13-14 filou «Uo A corr: : filo filou il, «Uo &Uo A ~ 14-1.5
(5) Allusion à Euripide, Oreste, 1588 88. TO XIXÀov 7j AI' Spengel : ..0 x. xa:l il:E 1 1 7 8è: : 8~ Knebel.
1405 b RHÉTORIQUE Ill (2-3) 46 46 T EXN Hl: PHTOPIKHl: r (2-3) 1405 b
victoire avec des mules lui oflrait maigre salaire, se refusait yov a.ùT<-;i ô VUC1icra.s TOÎS ÔpEÛ<rLV, oÛK i19E>.E 11'0LEÎV, ws
à faire des vers parce qu'il lui déplaisait de chanter des 5ucrxEpa.ivwv Ets i)1uovous 11'0LEÎv, èrrEl 5' tKa.vov Ë5wKEv, 25
demi-ânes; mais, quand on lui eut offert honoraires suffisants,
È1TOLT)C1E'
il versifia (1) :
« Xa.ipET' àE>.>.orr65wv 9uya.Tf>ES Î11'11'wv· »
Salut, fi.Iles d e cavales aux pieds rapides comme la t emp ête,
et pourtant, c'étaient aussi des filles d'ânes. K<lLTOL Ka.t TWV i>vwv 9uya.TÉf>ES ~cra.v.
" Ecrnv a.o To ùrro-
2sOn peut également employer des
Des diminutifs. KopitEcr9a.L' icrn 5È ô ûrr0Kopu:r11os <>s i>..a.TTov rroLEÎ Ka.t To
diminutifs: le diminutif est ce qui rend
plus petit et le mauvais et le bon; c'est ainsi qu'Aris tophane Ka.Kov Ka.l TO àya.96v, W<111'Ep Ka.t ô ' ApLcrTocf>O.vT)s crKW1TTEL 30
dit, par raillerie, dans ses Babyloniens (2), au lieu d'or, « petit Èv TOÎS Ba.Cu>.wvioL5, àvTL J.LÈV xpucriou xpucrL5apLov, âvTt 5'
or »; au lieu de vêtement, « petit vêtement»; au lieu d'injure t11a.TLOU t11a.n8cipLov, Ô.VTl 5È >.oL5opia.s >.0L8op1111cinov KO.L àvTt
u petite injure », et a ussi « petite maladie » au lieu de maladie.
VOcrrlJlO.TOS VOC1T)JlaTLOV.
83 Mais, dans ces deux emplois (3 ), il faut être prudent et
Eû>.a.CEîcr9a.L 5è 5Eî Ka.t rra.pa.TT)pEÎV Èv
garder la mesure.

3
[Froidetlr du styUi. J
3
15 La froid eur du style est produite par quatre causes:
T à. 5È ljiuxpà. Èv TÉTTa.pcrL yiyvna.L Ka.Tà. TÎ)v ÀÉ~LV, Ëv TE Toîs 35
• 35 l'abus des mots composés: telles, 5L11'>.oîs ôvo11a.crLV, otov ÂuKocf>pwv· u Tov 11'0>.urrpocrwrrov oû-
Mots composes. pa r exemple, les expressions de Lyco·
pa.vov », c< '"ls 11EYa.>.0Kopucf>ou yl]s », Ka.t u àKTÎ)v 5È crTEvorro-
phron (4 ): « le ciel au multiple visage 11, « la t erre aux cimes
élevées 11, « le rivage à l'étroite passe », et les dénominations pov », KO.l WS f opy(a.5 WVOJ.LO.tEv· « 11'TWXOJ.LOUC10KO>.a.K0.5 »,
de Gorgias ( 5), un flatteur 11 artiste en mendicité », ceux qui u ÈmopicTJcra.vTa.5 KQL KO.TEuopicTJcra.VTO.S ))' KO.l ws
'AÀKL8a11a.s·
ét a ient u infidèles 11 et ceux qui étaient «obstinément fidèles à « J.LÉVOUS J.LÈV TÎ)v \jlUXTJV 11'>,T)pOUJ.LÉV1'JV 1 11'upixpwv 5È TÎJV oljtLV 1406 a
leur serment•; et, comme Alcidamas (6 ) , u son âme s'emplissait yLyvo11ÉvT)v », Kat « TE>.Ecrcf>opov ~9T) TÎ)v 11'po8u11ia.v aÛTwv
1406 a de colère et sa face devenait couleur de feu », et, « leur ardeur,
croyait-il, les portera it a u but », et « il fit d e la persuasion

(1) S imonide fr. 10 ( = 515) éd. D. L. Page , Poetae Mel. Gr., 27 6uya:rpi:ç : 6uycnépi:ç E0 ~ 28 ~CITL\I aJi Tà conj . Ross : ln
Oxford , 1962, p . 24 7 ( = f:r. 7 B ergk, fr. 19 Die hl). Tà CXUTà codd. 1 28-29 Û7toxopl~to6a1 et Û7toxop1aµàç n : Û7t'
(2) Aristophane, Ba/Jyloniens, fr. 90 Koc k (t . I, p . 41 4). bpx l~i:o6cx1 et û7topx1aµàç A 1 29 6ç co dd. r : 6 conj. Ross 1 30
(3) Emplo i du te rme propr e et d e son diminutif. 6 om. BE0 ~ CJXWTM"tl : CJXW7tTW\I r Roem er ~ 32-33 xal <Îv'rl
(5) Gorgias, fr. 82 B 15 D-K (t. II, p. 304) = fr. 1 5 U ntersteiner voa-ljµcxTOÇ llO<nJµtiTLOVc: xcxl \IO<n)µtiTLO\I codd. ce tt., om. r D
(t. II, p. 130). 33 8i:"L om. Q ~ tv àµcpo"Lv om. D.
(6) Alcidamas d 'Élée, orateur de la d euxièm e m oitié d u 35 y(yvs-rcx1 : y lvovTcxL BC0 D 37 iu:ycxÀoxopucpou : µcÀcxvoxopucpou
ve siècle , est ci té six fois dans la Rhétorique (voir inde x, s.v.); Monac. 90 :E 1 38 wv6 µ.cx~EV secl. R oemcr ~ ITT'W)(Oµoua ox6Moo:u;
ses fragm e nts sont publ iés par H. Sauppe, Or. A lt., t. II, p. 154- conj . V a hlen : rrrw:x:6µouaoç x6À!X!; codd., pauper sa piens adulator
162 e t par C . .\1ülle r, t. II, p . 316-318. Sur les cita tio ns d'Alci· Guil. 138 s. tmopx7ja<XVTcxç xal xa'tWopY.Î)acxVTcxç : xcxTrntOpX'ljaCXVTcxç
damas p a r Aristote, voir F. Solmsen, Drei R ekonstruktionen zur c onj. Lobec k, -opx lacxv't"OÇ (bis) E . 1 06 a 1 µl.vouç : µlv oôç A,
antiken Rhetorik und Poetik, I: Hermes 67, 1932, p. 133-144. µ 6V1Jv B , om. r .
1406 a RHÉTORIQUE III (3) 47 47 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (3) 1406 a
de ses discours le guide qui mène au but », et « le plancher yEVljaEa9Cll 11, Kal « TEÀEa+opov TTiv vu9w Twv Àoywv KaTÉa-
bleu de la mer»; car la composition des mots donne à toutes TllaE », Kal « Kuavoxpwv To TiJs 9a'll.ciTT11S ;sa+os »' vcivTa
ces expressions l'apparence poétique. 6 C'est là une première TClÛTCl yà.p 'll"OLT)TLKà. Stà. TTiv SivÀwaLv cl>aivnaL. Mia J.LÈV o~v 5
cause; Cl~Tll atT(a,
il y en a une a utre d ans l'emploi des
Glossèmes. J.LLCl SÈ TO xpija9ClL yÀWTTCllS, otov AuKocl>pwv EÉp-
glossèmes; par exemple, Lycophron (1)
appeJle X erxès un homme vV.wpos (én orme), et Sciron (2) un ~T)V 11 1T'ÉÀwpov O.vSpa 11, Kal IKipwv a alVLS à.Vljp 11, KW' AÀKL-
homme aivLs (dévastation); et, chez Alcidamas (3 ), l'0.8up11a Sci11as « 0.8up11a Ti) voLl}au 11, Kal « TTiv Tils cl>uaEws à.Taa9a-
(j eu d'enfant) dans la poésie, à.Taa9a.Ma (outrecuidance) À(av », Kal ti: Ô.KpCÎTct> '"ls 5Lavoias ôpyfi TE&T)y11Évov ».
d e sa nature, et TE9T)yJ.LÉvos (aiguisé) par le fol orgueil de la TphovS' iO
n ature.
Èv TOis É'll"l9ÉTOLS TO fi J.LClKpois fi Ô.KaLpOLS fi 1TUKVOlS xpija9aL'
10 En troisième lieu, la froideur est
Périplrrases. Év J1Èv yà.p 1T'oLl}aEL vpÉvu c< yéi>.a ÀEuKov » Et1T'Eiv, Èv SÈ Àoy't',
produite par les périphrases, quand on en
emploie d e longues, d ' inopportunes ou de fréquentes; il TCl' J.LEV ' '
' Cl1Tf>E'll"EaTEpa, TCl' oE,
~, ClV -
" ~u KClTClKOpT), E°!)El\EyXEl
'~ '\.., KCll\
peut convenir en poésie de dire« le lait blanc » (' ); mais dans la 1T'OLEi +ClVEpOV OTL 1TOLT)ais ÉaTLV, É1TEL 5Ei YE xpfja9aL ClÙTois,
prose, ou bien ces épith èt es sont trop déplacées, ou bien, si È~ClÀÀnTTu yà.p To Etw9os Kal ~EvLICÎ]v voLEi TTiv ÀÉ~Lv. 'AAAà. 1s
l'on en u se à l'excès, elles trahissent la recherche et montrent
5Ei aToxcitEa9al TOÛ 11npfou, È1T'EL J.LE'ltov 'll"OLEi KClKOV TOÛ
cJairement que c'est là de la poésie, bien qu'il y ait lieu d'en
user, car elles sortent d e l'habituel e t donnent au s t yle une Ettjj ÀÉyELv' Ti J1Èv yà.p oùK ixu To E~, Ti SÈ To KaKws.
couleur étrangère. 15 Mais il faut viser à la modération, sinon l:u.b TQ 'AAKL5ci11avTOS vuxpà. +aLVETCll où yà.p c!is TiSua11an
0

le mal est plus grand que de s'exprimer à l'aventure; dans XpijTCll à.'J\À' WS ÈSÉUJ.LClTl TOiS È1T'L9ÉTOLS O~TW 1T'UKVOiS
le second cas, on n 'atteint pas le bien; mais dans le premier, KClL J.LELtoaL KClL Èvl Sl}ÀoLs, otov oùx iSpwTCl à.AAà. TOV uypov 20
on att eint le mal. 1 8 Aussi, les expressions d ' Alcidamas (5 )
iSpwTa, Kw oÙK Ets 1a811La cU>.' Ets TTiv Twv ' la811iwv
paraissent-elles fades; il se sert des épithètes non comme
d'assaisonnement, mais comme d'aliment, tant elles sont ch ez 1T'aVljyupLv, KW oùxl vo11ous cU>.à. Toùs Twv voÀEwv ~aaL­
lui fréquentes, disp roportionnées et appliquées à des objets ÀEis vo11ous, KW où Sp0111t1 àAAà. Spo11cil~ Ti) '"ls vuxfjs
clairs par eux-mêmes; par exemple, il n e dit pas la sue ur,
mais « la sueur humide »; a ux J eu x Isthmiques, mais cc à la
panégyrie des J eux Isthmiques »; les lois, mais « les lois r eines
4 T'ijç 6tù.Œ"t'Tl)<; ex Ar Vettori : 6E"tT&Àou BDQYZ, yp. 6E"tTci-
(1) Sur L ycophron, voir supra, p. 46, n. 4. U n mÀwpo<; tivfip Àou c marg. ~ l't!lvtCl TClÛTCl yàp ex A Roemer : Tt.y:T. nr !
est propremen t un homme-prodige, si ce n 'est un homme-promon- 7 'ltÉÀwpov Ar : l'ttÀwptov !l:E 1 8 otvr.ç Er:E : olvt<; A, atvvoç B,
toire, d 'après le nom du cap P élôr on (Cap o di Faro) en Sicile. aLv'ij<; c. atvvL<; cett. 1 9 cixpGh<iJ A : cXXpcXTù>p ne, om . r ~ 10
Un alvt<; tivfip est un homme-dévastation ou un homme-tornade. xal ante bp'rii add . D ~ 13 X«TClXOPTI nr : X«TClXOp'Ïj<; A 1 14
(2) Sciron est, selon la légend e, un brigand fameux d ont Thésée 'ltO(lJaL<; : 'ltOL~OtWÇ Q ~ ClUTOÎ<; Roemer r secutus : ClUT<j'> A, ctùTjj
d élivra l' Attique: Plutarque, Vie de Thésée, ch. 10 et 25. il 1 18 cl>ç ri: : om. codd. I ljôuaµ«n ABC0r:E : ljôooµctcn
(3} Alcidamas, fr. incert. Sauppe, t . II, p. 156 = 1\Iüller, DE 1 19 lôéaµ«n ABCQIT: lôéaµ«Tct Z, l ôéaµaat DE 1 20
t. 11, p. 318. Sur Alcidamas, voir supra, p . 46, n. 6. Comme le bel ô1jÀotç Bernays ; ÈmÔ1jÀot<; codd. 1 21 !ôpwTct n: !ôpwvtct A 1
verbe ti6upw peut se construire avec le datif, on est tenté de 22 v6µou<; nr : v6µov A 1 TOÙ<; om. A 1 23 v6µouç : voµ(µouç
traduire ii6upµ« Tjj TtOt~<n:t par jeu de poésie, l'insolite étant dans Ar Vettori 1 ôp6µ<t> ABCYr: ôpoµ«îctL DQZ, unde edit. vet.
ce cas le rapprochement d e ces d eux mots. La citation est re prise, ôpoµ«~, ôpoµ«îct E I ôpoµ«~ ABCY r : ôpoµ«îcu DQZ, ôpo-
plus complèt e, infra, p. 1406 b 1 3. µ«îct E.
1406 a RHÉTORIQUE III (3) 48 48 TEXNHI: PHTOPIKHI: r (3) 1406 a
des cités» ( à la course, mais « au train de course de son âme»;
1) ; ôp11fl, Km oùxl f10UUELOV Ô.ÀÀà. TO '"ÎS cj>uaEWS trapa.Àa,wv
le don des Muses, mais « ayant reçu de la nature le don des 11ouUEÎov, Kai. aKu8pwtrov TÎ)v cj>povTiSa Tiis \jluxfis, Kal 25
Muses »; il dit <t le souci de son âme au visage chagrin»; au où xnpLTOS â.ÀÀà. travSTii.r.ou xnplTOS S11i.r.loupy6s, Kal otKov6-
lieu d'artisan de faveur, « artisan de faveur pour tout le
i.r.os Tiis Twv Ô.Kou6YTwv T)Sovfjs, Kal où KÀnSoLs Ô.ÀÀà. Toîs
peuple et dispensateur du plaisir des auditeurs »; au lieu de
avec des rameaux, << avec les rameaux de la forêt »; au lieu '"ÎS ÛÀT)S KÀnSoLS [ Ô.trÉKpuiitEv], Kai. où TO awµa 1TllpTJl.l.1TlUXEY
de il vêtait son corps, « il vêtait la pudeur de son corps 11; Ô.ÀÀà. TÎ)v TOÛ awµaTOS cilaxuYT)Y, Km 6.vTLl1Ll10Y TÎ)v '"ÎS
« le désir contrefaiseur de son âme » (ce qui est à la fois un +uxfis nnOuµ{av ( TOÛTO S' éi.µa Km SltrÀoÛv KQL Ètr{Onov, 30
mot composé et une épithète et devient de la poésie), et WaTE trOLTJ!-l« y{vETal), Km oÜTws Ë~ESpov TÎ)v TfjS i.r.ox0-.,p{as
« l'excès si extravagant de sa méchanceté». 82 C'est ce qui fait
ÙtrEp,o>.,;v. b.Là 1TOLT)TLKWS ÀÉyovTES Tfl 6.trpE1TEL~ TO yEÀoîov
qu'en s'exprimant poétiquement, on rend par la disconvenance
le style risible, fade, et, de plus, obscur à cause du verbiage; Km To +uxpov ȵtroLOÛaL, Km To 6.aacj>Ès füà. TÎ)v 6.SoÀE-
jeter ainsi les mots à la tête de qui comprend, c'est obnubiler ax{av· 8TaY yà.p YlYVWUKOYTl È1TE11,a.xxn. SLaÀUEL TO aacj>Ès
la clarté; or, les gens emploient les mots composés lorsqu' il T~ ÈmaKOTEîv· ot S' èivOpwtrol TOÎS fütrÀoîs xpwvTaL 8Tav 35
n'existe pas de terme pour d ésigner l'objet et que la langue
se prête à la composition, par exemple le composé xpovoTpL,EÎv
6.vwvuµov n Km ô X6yos EÙauvOnos, otov TO xpovoTpl,EÎY.
, A'>.).' ûv troÀu, 1TBYTWS 1TOlT)TLKOV.
1406 b (user le temps). 1 Mais, si l'on en abuse, le style devient tout
b.Lo xp11alµwTO.TTJ Ti füwA.fj 1406 b
à fait poétique.
C'est pourquoi l'emploi des mots composés est surtout ÀÉ~LS Toîs SLOupaµ,otroLoîs, oÔTOl yà.p \jlocj>wSus· at Sè
utile aux poètes dithyrambiques, car ils aiment la sonorité; yÀwTTal Toîs ÈtrotroLoîs, aE11vàv yà.p Km aüOaSEs ' Ti µna-
celui des glossèmes (2 ) aux poètes épiques, car un tel style a cj>opà SÈ TOÎS taµ,ELOLS, TOUTOLS yà.p vûv xpwvTal, watrEp
un grand air et de la hauteur (3 ); la métaphore aux trimètres
E!pT)TClL.
iambiques, dont la tragédie se sert aujourd'hui, comme nous
Kai. Ën TÉTapTov To iltuxpov Èv Tais 1.1.ETacj>opaîs 5
l'avons dit (' ).
5 Il y a encore une quatrième cause de yLvETm" Elalv yà.p Kal 1.1.ETacj>opal 6.trpmEÎS, ai µÈv Slà. TO
MétaphoreJ. fadeur dans les métaphores; car les méta- yEÀoîov (xpwvTaL yà.p Kal oi Kwµ~Sotrolol µnacj>opaîs), ai
phores peuvent n e pas convenir, les unes parce qu'elles Sè füà. To aEµvov èiyav Kai. TpayLKov· 6.aacj>Eîs Sé, ûv tr6p-
prêtent à rire (en effet, les poètes comiques emploient aussi
des métaphores); les autres, parce qu' elles ont un air trop 24-25 -ro Tijc; <pucmo>c; mxpaÀaôc:i11 (m:ptÀaÔw11 A ) µouacîo11 : sed
pompeux et tragique; elles manquent de clarté, si elles sont naluram obtinens museum Guil. i 25 axu6pw7t011 : xat où
tirées de loin; par exemple, Gorgias (5 ) parle des événements axu6pw7t611, Wdt conj. Spengel, xcxl ouxL <ppo11-r(8a, Wdt axu6pwtto11
Sauppe 1 26-27 o!xo116µoc; : o[xo11oµ(a DI: (cod. n), 'tijc; -rw11 àxou611-
(1) C'est Pindare qui a employé le premier l'expression 116µoc; -rw11 i]Sovljc; delenda censet Roemer 1 27 àxou611-rw11 A : &xoucraVTw11
7tmw11 (3amÀEuc;, citée par Platon, Gorgias, p . 484 d (Pindare BD i -roîç om. DE0 ! 28 &7tÉxpuijiev non legit I:, secl. Diels, xal
fr. 169 S nell = 187 Turyn = 49 Puech, p. 218), e t cette formule où XÀa8oLc;, wa TOÎÇ Tijc; ÜÀl)Ç ><Àa80LÇ 7tap'Î)µmaxc, xal où TO awµ-x,
a pu donner à Alcidamas l'id ée de parler d es lois reines des cités, illà TÎ)ll -roü aÙ>µtLTOÇ alax{iV1)11 conj. Vahlen ~ 29 civ-r(µtµov CI:,
expression employée par Platon, Banquet, p. 196 c. yp. Y : -rlµto11 cett. 1 31 l.;cSpov ex I: Vettori: è!=;ciipo11 !lT U 34
(2 ) Sur les glossèmes, voir supra, p. 42, n. 5; cf. p . 1lt06 a 7 , è7t&µôaÀ71 ilI: : btcµÔ&ÀÀl)Tat I' 1 35 btLaxOTEÎll : btL<rXOTtcLll I'Q U
1410 b 12. 06 b 1 XPl)<rtµw•<iT'I) ABCI': XPlJ<rLµw-ra•o11 DE8 ~ 3 post a!l6a8cç
(3) • De la hauteur », ou même de l'emphase, si ce n'est de lacunae signum ponit Roemer U iJ om. !l I Sè post µ=a: cpopà
grands airs. !l:E.
1406 b RHÉTORIQUE Ill (3-4) 49 49 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (3-4) 1406 b
« tout frais et saignants 11, et « tu as semé ces choses dans la pwlkv, oÎov r opy(a.s « xXwpà Ka.t Ëva.Lf14 Tà irpciyj.La.Ta. », « aù
honte, tu les as récoltées dans le malheur»; car ce sont là des 8È Ta.ÛTa. a.Î<T)(pws j.LÈV ËITITELpa.s KQ.KWS 8È È9ÉpLaC1S ))" 'll'OL,,- 10
expressions trop poétiques. 11 C'est ainsi encore qu' Alcidamas
TLKWS yàp èi.y11v.
appelle la philosophie u une fortification contre les lois li ( 1 ),
et l'Odyssée « un beau miroir de la vie humaine»; et u n'intro· Kat ws 'AÀKL8cij.LC1S TTiv IJ>lXoaoiJ>i11v « È'll'L-
duisant dans sa poésie aucun jeu de ce genre li ( 1); car toutes TElXL<TJ111 TWV vop.wv », Ka.t TTiv '08uaauav (( Ka.Xov civ9pw-
ces expressions sont impropres à la persuasion, pour les 'Tl'lVOU ~(ou KQTO'Tl'Tpov », KC1l « oÙ8Èv TOLOÛTov èi.9upj.LC1 TTI
raisons que nous avons dites. 1Ii Tel est encore le mot de 'll'OLTJO'EL irpoalJ>Épwv ))" <iirnvTa. yàp TO.ÛTa. ciiri811va. 8Là. Tà EÎp11-
Gorgias sur l'hirondelle (3) qui, en volant, avait lâché sur lui j.LÉVa..
son excrément, mot du meilleur style tragique: « Voilà qui
est laid, ô Philomèle! » car d'avoir fait cela n'était pas laid Tà 8È r opyLou ELS TTiv XEXL86va., È'll'El Ka.T' a.ÙTOÛ 15
pour un oiseau, mais pour une jeune fille. 18 Son invective irEToj.LÊVTJ cicj>11KE To irEplTTWj.Ln, èi.pl<TT11 Twv Tpa.yLKwv·
est donc juste, appliquée à l'ancien état de l'oiseau, mais non EtirE yàp o: a.taxpov yE, w 4>LX01-L.JiX11 », t>pvL9L j.LÈv ycip, EL
à son état actuel. Èiro{11aEv, oÙK a.L<T)(p6v, ir11p8Év~ 8È a.Î<T)(p6v. Eô oôv ÈXoL86p11-
4 aEv EL'll'WV 8 ~v, à.XX' oùx oËanv.
[De la comparaison.]
20
4
La comparaison est aussi une méta-
Définition.
phore : elle en diffère peu; en effet, quand "EaTL 8È Ka.l Ti ELKwv j.LETnlJ>opci· 8La.IJ>ÉpEL yà.p j.LLKpov· 20
Homère dit d'Achille: « Il s'élança comme un lion», c'est une
comparaison; mais quand on dit: « le lion s'élança », c'est
gTa.v j.LÈv yàp Etvn Tov 'AxLXÀÉa. « ws 8È XÉwv È'll'opouaEv »,

une métaphore; comme les deux sont courageux, le poète EÎKwv Èanv, gTa.v SÈ « Xéwv ÈiropouaE », j.LETaipopci· füà TO yàp
a pu, par métaphore, appeler Achille un lion ('). èi.1-L4>w civ8pELOUS dva.L, 'll'P00'11YOJKUaE j1ETEvÉyKa.s XÉovTC1
Tov •AxLXXfo.
24La comparaison est utile même en XpT)aLj.LOV 8È Ti EtKwv Ka.L Èv My~. oXLyaKLS
Emploi. prose, mais il faut en user peu souvent,
8€· 'll'OL,,TLKO\I ycip. otaTÉnL 8È l:>O"ll'Ep a.t j.LETa.IJ>opa.i· j.LETC1- 25
car elle a un caractère poétique. 25 Les comparaisons doivent
être introduites comme les métaphores; la seule différence IJ>opa.i ycip ELaw, 8L11IJ>Épouaa.L Tl{> eip1111Év~.
est celle que nous venons de dire. Etalv s· EtKO\IES ofov T]v , Av8poTLW\I ELS '18pLÉa., OTL Oj.LOLOS
17 Un exemple de comparaison est TOÎS ÈK TWV l>Eaj.LWV KUvLliLoLs' ÈKEÎvcl. TE yà.p 'll'pOO"ll'l'll'TOvTa.
Exemples de celle qu' Androtion décocha à ldrieus (5 ), 8aKVELv, KO.L '18pLÉa. Xu9ÉvTa. ÈK TWV 8Eaj.LW\I EÎva.L xa.ÀE'll'OV.
comparaisons.
disant qu'il était semblable à de jeunes
chiens déchaînés; ceux-ci, en eflet, se jettent sur vous et 9 lv«tµix ADEr: &vcxtµa BC0 l 10 µèv om. Ar secl. Spengel 1
mordent, et ldrieus, délivré de ses chaînes, était féroce. 19 C'est 11 71'.0LlJTLXwc; : 7tOLlJTLxoü D 1 12 civ6pw7t(vou : civ6pwmvov D !
13 TOLOÜTOV om. r 1 17 dm: nr : bre:t A l 18 7tcxp6Év'1l : 7tcxp6Évov D.
(2) R eprise de la citation donnée supra, p. 1406 a 8-9: voir 22 lhav Ar : 6n il, aut ante aut post J1oc verbum vel HÛµl)poc;
p . 47, n. 3. vel ô 7tOLlJTIJÇ excidisse putat Roemer i ôc.à: ·di yà:p A : lhà: yà:p -.à
(4) Homère, lliade, XX, 164. L 'exemple choisi par Aristote n n
1 23 µ~c; A : µ.e:TEVtr-<wv 1 ÀÉoVT<X om. ~ 27 -Piv : -ljv c
est repris par Quintilien, lnsl. Oral., VIII, 6, 9 (éd. Radermacher, YZ, Y)v DE ~ 29 ôiixvtLV conj. Faber Gaisîord Roemer: ôiixvt1
t . II, p. 115). Ml.
1406 b RHÉTORIQUE III (4) 50 50 TEXNH~ PHTOPI KH~ r (4) 1406 b
encore ainsi que Théodamas (1 )comparait, par une analogie, Kal ws eEoM~as EtKatEv.Apxi8a~ov Eù~ÉV!t' YEWj.IETpElV OÙK 30
Archidamos à Euxénos, qui ne saurait pas la géométrie : Ê1rLaTa~Évlt' ~v T~ â.vciÀoyov· iaTaL yelp Kal ô EÜ~EYOS
Euxénos sera, lui aussi, un Archidamos géomètre. as De •ApxL8a~os YEW~ETPLKOS. Kal TO Èv tj1 noÀLTEl«?- tj1 n>.â.Tw-
même, dans la R épublique de Platon (11), ceux qui dépouillent
vos, OTL o t TOÙS n8vEwTas aKuÀEÛOVTES ÈOLKaaL To'îs 1<uVL-
les morts ressemblent à ces chiens stupides qui mordent les
pierres, mais ne touchent pas à celui qui les jette. 35 Et la 8fo,s a TOÙS ÀL9ous 8Ô.KVEL, TOÛ ~ciÀÀOVTOS OÙX Ô.'ll'TOj.IEYQ.
comparaison sur le peuple, semblable à un pilote vigoureux, Kal 1Î t:ls TOV Sij~v, on o~LOS vauKÀTJPlt' i.axup~ ~Èv \nro- 35
mais un peu sourd (3 ); et celle sur les vers des poèt es, qui res- 1ewcl>1t1 SÉ, Ko.1 ti Ets Tel ~ÉTpa Twv 1rOLl)Twv, on ioLKE To'îs
semblent aux hommes possédant la fleur de la jeunesse sans QVf:U KÔ.ÀÀOUS wpalOLS• Ol ~ÈV yàp Ô.1rav8TJaaVTES, Tel 8È 1407 a
la beauté (' ); ceux-ci, quand ils sont fanés; ceux-là quand ils
8LaÀu8ÉvTa. oùx O~OLQ cl>o.ivnaL. Kal. 1Î nEplKÀÉous ElS :Ia-
1407 a sont désarticulés, ne paraissent plus semblables à ce qu'ils
étaient. 1 Et celle de Périclès sur les Samiens (5 ) : ils ressemblent ~(ous, ÈoLK(vaL o.ÙToùs Tois 1ra,8ioLs a. Tov IJiw~ov SÉXETaL
aux petits enfant s, qui prennent leur bouillie, mais en pleu- ~Év, KÀalovTo. 8É, Kal. t:ts BoLwToÛs, é>n o~OLOL To'îs 1rpivoLs·
rant; et sur les Béotiens, qu i ressemblent aux yeuses: celles-ci Tous TE yelp 1rplvous ucl>' a.ÛTwv KaTaK01rTEa8aL, Kat ToÙs :>
s'ébranchent en se heurtant, et les Béotiens, en se faisant la BoLWToùs 1rpos Ô.ÀÀT)Àous ~axo~vous . Kal. o âl)~oa8ÉVl)s
guerre. 6 Et ce que Démosthène (5 ) dit du peuple, qui ressemble
à ceux qui sur les navires ont le mal de mer... 8 C'est encore
(ds >TOY Sij~ov, on Of10LOS ÈaTLV TOlS Èv TOl S 1rÀOtOLS vo.u-
ainsi que Démocratès (7) compara les orateurs aux nourrices TLWaLV ... Kat ws âl)flOKpÔ.Tl)s EiKa.aEv Toùs pl]Topas Tais
qui avalent la bouillie et frottent les enfants de leur salive. TLT8aLS a î TO -Jiw~,a~a, KaTa1rtvouaaL T~ aLÔ.À it> Tel 1raL81a
°
1 C'est ainsi qu'Antisthène compara le mince Céphisodote
1rapaÀE(ci>ouaLV. Ko.l ws 'AVTLa8ÉVl)S K11cjl,a680Tov Tov ÀEVTov tO
à l'encens, qui ne fait plaisir qu'en se consumant (8 ) . ÀL,avwTct> EtKaaEv, on Ô.1roÀÀÛ~nos Eû+po.lvu.
n â.uas 8È
n On peut employer toutes ces expres-
La comparaison sions et comme comparaisons et comme TO.UTO.S Kal ws ElKÔvas KQL ws ~na+opelS Ë~EaTL ÀÉyELV,
déreJoppemelll
d'une métaphore. métaphores, si bien que toutes celles qui waTE oaaL ô.v EÙ80KL~WaLV ws ~no.ci>opo.l ÀEX9EfoaL, SijÀov
sont appréciées sous forme de méta- on a~TaL Kal ElKoVES iaovTaL, Kal at ElKOVES ~na4>opo.l
phores pourront évidemment devenir aussi des comparaisons, Àoyou 8Eo~t:vm.
et qu e les comparaisons sont des métaphores, qui demandent
à être développées (9).
1 5 Il faut toujours, dans la métaphore
Métaphores 31 tv •<i> : xcxl ix TOÜ n ~ lcncxt A : fcm DEElr ! 32 Y.cxl TO :
par analogie. par analogie, observer le rapport réci- xcxl -rà: praefert R oemer ~ 7tOÀm:Eq: nr : 7tOÀtT(8t A ~ tjj II À&.TWVOÇ
proque des deux termes appartenant au A : Sià: •oü rn. nr 1 34 •oü ~noVToç A : ,;;.," (3cx).).61r.w11 nr ~
même genre (10); par exemple, si la coupe est le bouclier de 34-35 xcxl i) dç • Ov 8'ijµ.ov ex Ar Vettori : XIXl wç o 67jµ.oa0tv7)ç
n 135 intOXW<pCf> ABCYr : Û7tOXU<pci> DEQZ. ! 07a 1 &lUXVOi)acxvnç:
(1) On n e sait rien de ce Théodamas ni des deux personnages &mx110lacx11nç A cùrrcxfniaa.11TEÇ D ! 4 iù.cx(o11Tcx : plorant autem (xÀa.Cct)
qui sont l'objet de sa comparaison. L 'expression l;v •CÏ> ~oyov a
Guil. 1 6 XIXl 6 7jµ.oa0bn)ç (se. dm:) Roemer : xcxl 0 67jµ.. n, Yi
signifie sans dout e que si Archidamos est un Euxénos moins la 67jµ.ootltvouç ( tlç) TOll Sljµ.011 Bekker Spengel 1 dç add. B ekke1·
géomé trie, dans cette proportion Euxénos est un Archidamos 1 7 l;v w'Lç om. D 1 p ost 11o:u•u7>at11 lac unae signum posuit Roem e r
plus la géométrie. 1 8 6 ante 11'1')µ.oxp&TI); n i 10 ~011 k1tT011 Or : yp. •CÏ> À.ErrT<Î>
(2) Allusion à P la ton, République, V, p. 469 e. n 1 11 7t&acxç 8è ex r r ecepit Roemer; 7t. yà:p n ~ 14 µ..ETCX<p<>pcxl
(3) Allusion à Platon , République, VI, p. 488 a-b. nr : µncxipopŒr; A.
IIL - 5
1407 a RHÉTORIQUE III (4-5) 51 51 TEXNHl: PHTOPIKIŒ r (4-5) 1407 a
Dionysos, la concordance exige que le bouclier soit appelé à.vciÀoyov Ô.VTawo8L80vcn Kal È11'i. 8cinpa (Kal Èm) Twv ô""°-
la coupe d'Arès (1). yEvwv, oîov El '1 +Lci>.11 à.CT'll'i.s dLOvuuou, Kal. "iv à.C7"11'Uia
u Tels sont donc les éléments dont se compose la langue cip..,.oTTu >-ÉyEo8cn +LU11v "ApEl&Jç.
de la prose (1). •o iùv o~v >.ôyos uuvTi8ncn ÊK T0Ûn1v.
5
[De la co" eclion. ) 5

• 111 Le principe du style est de parler "EuTL 8' à.pxTi Tijs >.É~Ews To U>.11vituv· TOÛTo 8' ÈuTi.v Èv 20
Correction. correctement le grec; cette correction 11'ÉVTE.
s'obtient dans le respect de cinq conditions. npwTOV !ÙV Èv TOÎS uuv8Éu....OLS 1 (iy Ô.11'ofü8~ TLS WS 11'E-
., En premier lieu, dans l'emploi des +uKGC1L 1rpOTEpOL Kal iluTEpOL yiyvEu8a.L à.>.>.i}>.wv, otov ËYLOL
Conjonctions. conjonctions (•) : si l'on observe l'ordre à.rraLToûuLV, Wo-n-Ep ô ..,.Év Kal b Èyw ~v à.11"a.LTEî Tov 8É Kni. Tov
naturel de succession que certains exigent, comme ..,.Év et ô 8É. AEî 8È iws ..,.É..,.V1')TCLL à.vTn11'o8L8ôva.L à.Ui}>.oLs, Ka.i. ..,.i}TE
q.c:, 1-1Év qui veulent après elles 8É et ô 8É. u Mais il faut ....CLKpà.Y Ô.wa.pTâV ....ÎJTE C1UV8EC1....0V 1rpo C1UV8Éu11ou Ô.irofü8ova.L 25
marquer cette corresponda nce pendant que l'auditeur se Toû à.va.yKnwu· ô>.Lya.xoû yà.p Ap110TTEL. u ' Eyw 11Év, ÊirEi 110L
souvient encore de la première conjonction, et l' on ne doit pas
laisser en t re les deux un trop long intervalle, ni introduire une EÎ11'Ev (~>.8E yèlp K>.Éwv 8Eô11Evôs TE Kal à.~Lwv), ÈiropEuô..,.11v
autre conjonction avant celle qui est le complément nécessaire vapa.>.a.~wv CLÙTOUS »•• Ev TOUTOLS yà.p 11"0Uoi.11'po TOÛ à.11"080-
de la première, ca r un t el ordre est rarement approprié. 16 uMais &,,uo11Évou C1UV8ÉCJ""°U 11'p0El'~É~T)VTCLL C1UV8EC11'0L Ènv 8È 0

moi, après qu'il m'eut parlé (car Cléon était venu en deman- 'ITo>.ù To 11ETCL~Ù yÉYTJTCLL TOÛ È1l'opEuô1111v, à.un+És. "Ev 11Èv 8Ti 30
dant et réclamant), je m'en allai, les ayant pris avec moi ». TO E~ Èv TOÎS uuv8Éu..,.oLç.
18 Dans cette phrase, plusi eurs propositions conjointes sont
insérées avant celle qui doit suivre; or, s'il y a un grand AEÛTEpov 8È To Toîs l8ioLs ôvô11aoL
intervalle avant la proposition « je m'en allai 11, la phrase AÉynv Kal l'Tt TOÎS 11'EpLÉxouuLV.
devient obscure. 30 Une condition réside donc dans l'emploi T piTov .,.Ti o...,.cf>L~o>.oLs • TnûTn
correct des conjonctions. 8' &v ....Ti TÔ.VCLVTLCl 11'pociLpTjTnL, ~Ep 'Tl'OLoÛcnv OTClV ..,.,,&Èv
....ÈY ËXWOL ).Éyuv, 11'poC1'1TOLWVTClL 8É Tl >.Éyuv· Ol yà.p TOL-
s1 Une seconde consiste à employer les
Noms indi•ùluels. mots propres, et à ne pas recourir aux
périphrases (4 ).
n Une troisième consiste à ne pas user 16 bd 60:ttpc.t : btl 6a-répou Z i l<lll bd del. Bernays : xal bd
Noms ambigus. de mots ambigus : on les évit e, à moins 'rWV 6µ.oyEVÙ>V expunxit Vater 1 1 8 ~Apwiç: ~ApEOÇ n.
23 6 ante 8è om. AI' 125 CÎ7tapTiiv : &mrmiv D 1 26 µ.hi Bywater :
qu'au contraire on ne les emploie à dessein, ce que l'on
8' codd. 1 27 ~>.61: ycip ABC Dr : ~>.6é n ycip El {Y 1 )EZ 1 10.éwv
fait quand, n'ayant rien à dire, l'on feint de dire quelque AQIIr : X1Xt JOb..iv Y 1Z, .ID.éwv =l D, XÀIXlwv l: 1 28 aô.-oûç:
chose; ceux qui ont un t el dessein expriment ce rien en vers; cxùT6v C 1 post tv -ro&ror.ç (-roû-r~ BY1 ) yàp Roemer add. où 1 29
èàv : av n 1 30 TOÜ btopru6µ.7jV d el. Diels, totum m embrum 26
(2) Ces éléments sont donc la clarté, la propriété des ter mes, a
qw µ.hi- 30 ciaaqib; del. Susemihl D 33 6m:p mnoÜaLY : 7tEpL1tOLOÜ<JLY
la métaphore e t l'image. a
A , µ.hi 7tOLoüaw r.
1407 a RHÉTORIQUE III (5) 52 52 TEXNHI: PHTOPIKHI: r (5) 1407 a
c'est ainsi que fait Empédocle (1); cette longue circonlocution oÛTo' Èv won\C7u >.€youC7\ TaÛTa, otov 'El'wc8ol<Àijs· +na- 35
est un leurre, et les auditeurs éprouvent la même impression 1dtu yàp TO KUKÀ~ 'n'OÀÙ èiv, Kal 1fQCJXOUC7\V ot ÔKpoaTal owcp
que la plupart des gens auprès des devins; quand ceux-ci ot woAAol. wapà Tois 1'CÎVTEC7&V 0
oTav yàp >.€ywow &l'+L-
prononcent des phrases ambiguës, les consultants marquent
'oÀa, au11wapavEuouaLv·
d' un signe de tête leur assentiment:
u Kpoiaos "AAuv 8'a,às !-'EYCÎÀT)V &pxÎJv KaTaÀuau. »
Crésus, passant l'Halys, va détruire un grand e mpire ( 1).
Kal. 8'à TO oÀws ËÀaTTOV dvaL â11cipTT)1'C1 s,à TWV YEVWV 1407 b
1407 b 1 Et parce qu'il y a moins de chance d'erreur à parler en TOÛ wpciy11aTOS >.€youmv ot l'QVTEIS" TUXOL yàp av TLS l'a>.-
général, les devins s'expriment par le genre auquel appartient Àov Èv TOÎS ÔpTLaC71'0ÎS apna TJ 'n'Epwaà El'lfWV l'Ô.ÀÀov TJ
la chose; car, au jeu de pair et impair, on peut tomber juste
en disant si le partenaire a dans la main un nombre pair ou woaa ixu, KQl TO ÔTL ËaTaL Ti TO 'lfOTE, 8'o ot XPT)C71'0ÀoyoL
impair d' osselets, plutôt qu'en disant quel est ce nombre; où wpoaopLtovTaL TO 'n'OTE••AwavTa 8'1 TQÛTa 01'0LQ, waT' 5
de même aussi en disant que telle chose sera, plutôt qu'en à.v l'ÎJ TOLOuTou TLVOS ËvcKa, +cuKTÉov.
disant quand elle sera ; aussi les débiteurs d'oracles n'ajoutent- TÉTapTov, ws npw-
ils jamais une détermination précise du moment. 6 Toutes Tayopas Tà yÉvT) Twv ovol'ciTwv s,npu, appEva KaÎ 8Î)ÀEa Kal.
ces expressions ambiguës sont pareilles; aussi doit-on les
C7KEUT) 8Ei yàp Ôwo8L8ovaL Kal TGÛTQ op8ws• « i} 8' ÈÀ8oûaa
0

éviter, saur pour une fin telle que celle-là.


Kal 8LaÀEX8Eiaa c'l>xno n.
s En quatrième lieu, comme Protago- fül''n'TOV ÈV T~ Tà 'lfOÀÀà KQl OÀLya
Genre des 110ms. ras (3 ) d éterminait les genres des noms, il
Kal iv op8ws ovo11cituv· « ot S' ÈÀ8ovTEs ËTU11'TOV ~ ». 10
faut distinguer les masculins, les féminins et les neutres ('); car
" O>.ws SÈ &i EÙavciyvwaTov dvaL TO yEypal'!'Évov Kal.
on doit aussi rendre correctement ces difTérences : « celle-ci,
étant venue et ayant conversé, s'en alla 11. Eilcl>paaTov· ËaTL 8È TO aÙT0° O'n'Ep ot 'lfOÀÀot auv&a"'°'
OÙK ixoumv, où8' a l'ÎJ ,>48LOV 8LGC7TL~GL, Wa'n'Ep Tà 'Hpa-
1 En cinquième lieu, il faut dénommer
KÀELTOU. Tà yàp 'HpaKÀdTOU 8LGC7TL~QL Ëpyov 8Là TO a8T)ÀOV
Nombre des 11oms. correctement le grand nombre, le petit
et le singulier: « ceux- ci, étant venus, me frappèrent 11.
EÎVa' 'lfOTfp~ wpoaKUTGL, T9 ÛaTEpov Ti T9 wpoTEpov, otov 15
Èv tjj &pxfi aÙToû Toû auyypCÎ!-'l'aTos ' +"lat yàp << Toû Myou
u En général, ce que l'on a écrit doit Toû8' ÈOVTOS ÔEL Q~UVETOl av8pwwoL y(yvoVTGL » aliT)Àov yàp 0

Ponctlllltion. être facile à lire et à dire : c'est là une To &d, 11'pos woTÉp~ (8Ei) 8LaaTL~aL. "En Tci& 11'0~Î aoÀoLKL-
seule et même qualité; elle ne se trouve pas dans les phrases tuv, TO 11'1 àwo8L8ovaL, Èàv l'ÎJ imtEuyvuns àl'+oiv o âp110T-
ayant de nombreuses propositions conjointes, ni dans celles
qu'il n'est pas aisé de ponctuer, comme celles d'Héraclite (5). 35 h norf,cn:L : in fictione dicunt haec Guil., tv npoa7tOL'Î)OtL Morel,
14 C'est un travail de ponctuer ses phrases, parce qu'on ne probat Susemihl, h 1tpocuptatL conj . Vettori ~ 37 yàp Ar: om. il. ~
voit pas clairement à quel membre, le suivant ou le précédent, en b 1 ~WY ABC@r : Ào;wv DE 1 2 µi).ÀOY Ar : om. n 1 5
tel mot appartient; il dit, par exemple, au commencement otpoaopll;ov-raL n : npooopyll;oll"rctL A ~-ro om. ArilQZ 1 11 ycypctµ.-
µ&vov ABC0T: tlp71µivov DE l 16 ctihoü codd. : ctùtjj couj. Richards 1
de son ouvrage : « De cette raison, qui existe toujours ('), les
17 -roü8' l6v-roc; Vettori Roemer: 't'OÜ 8tov-roç Arl: Spengel,
hommes en viennent à perdre la notion »; on ne voit pas -roü oll"rc>ç il ~ 18 1tpoc; no't'ÉP<i> ex npo't'Ép<i> Susemihl Roemer :
clairement à quel membre la ponctuation doit rattacher OltOttpci> n 1 ( 8ti) 8Lt.laTl~ctL conj . Gaislord recepit Roemer :
« toujours ». 18 De plus, c'est une cause de solécisme qu'une 8c:i rn~ctL Vettori Bekker, cum quo punctandum (8Lt.l<J't'LXttoY)
fausse attribution, si l'on ne conjoint pas à deux mots coor- Guil. 1 T<i8r: ABDEr : om. 0CI:.
1407 a RHÉTORIQUE III (5) 52 52 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (5) 1407 a
c'est ainsi que fait Empédocle (1); cette longue circonlocution oÛTo' Èv 11'oniau ÀÉyoucn TaÛTa, olov 'E11,..c8otc>.i]s• +.va- 35
est un leurre, et les auditeurs éprouvent la même impression ''I ' \ , '\. '\. \ .,,, ' , c , \.
Kl!>EI yap TO KUKI\~ 11'01\U ov, Ka' "!l'aaxouaw 0, aKpoaTa' 011'41p
que la plupart des gens auprès des devins; quand ceux-ci ol -rro~~ol 1fapèi Toiç ~QvTEaiv· 0Tav yGp AÉywa'v ci~L­
prononcent des phrases ambiguës, les consultants marquent
C:oAa, au1111"apavEÛoua1v·
d'un signe de tête leur assentiment:
« Kpoiaos • A>.uv 81e1C:às !'EYciÀ'lv cipx~v KaTaÀÛau. 11
Crésus, passant l'Halys, va d étruire un grand empire (1 ) .
Kal. 8,(i TO 0Àw5 ËÀaTTOY Etvm ciJiciPT'111a 8,(i TWY YEYWY 1407 b
1407 b 1 Et parce qu'il y a moins de chance d'erreur à parler en TOÛ 1rpciy11aT05 ÀÉyoucnv oi 11QYTEl5' TÛXOI yàp QY Tl5 11éiA-
général, les devins s'expriment par le genre auquel appartient Àov Èv Tois cipT,aap.ois iipT'a fi 11'Epwaà. EÎ11'WY 11éiÀÀov fi
la chose; car, au jeu de pair et impair, on peut tomber juste
en disant si le partenaire a dans la main un nombre pa"i r ou
"ll'oaa Ëxu, Kal. To ÔT1 ËaTa1 fi To 1l'OTE, 8,o ol xP'la110Àoyo1
impair d'osselets, plutôt qu'en disant quel est ce nombre; où 1rpoaopitovTQI TO "ll'OTE. ·A11'QYTQ 8~ TQÛTQ 0110,a, waT' 5
de même aussi en disant que telle chose sera, plutôt qu'en Ô.Y 11~ TOIOÛTOU TIY05 ËYEKQ, ci>EUKTÉoY.
disant quand elle sera; aussi les débiteurs d'oracles n'ajoutent- TÉTapTov, ws npw-
ils jamais une détermination précise du moment. 6 Toutes Tayopas Tà yÉv'l TWY ovo11ciTwY 8,npEL, iippEYQ KQl 8tjÀEa Kai.
ces expressions ambiguës sont pareilles; aussi doit-on les
aKEÛ'l• &i yà.p Q11'08,8c)va1 Kal TQÛTQ op8w5 • « ~ 8' ÈÀ8oÛaa.
éviter, sauf pour une fin telle que celle-là.
Kal 81aÀEX8Eiaa ~xno »,
En quatrième lieu, comme Protago-
6 nÉl111'TOY ÈY T~ Tà "ll'OÀÀà. KQl OhLya.
Genre des 110ms. ras (3 ) déterminait les genres des noms, il
Kal iv op8ws ovo11cituv· u oi 8' U8oYTE5 ËTu"ll'TOY ..... », 10
faut distinguer les masculins, les féminins et les neutres (4 ); car
·oxws 8È &i EÙavciyvwaTov dva1 To yEypa1111Évov Kal.
on doit aussi rendre correctement ces différences: « celle-ci, .. .1. • .. .,. • ' • .. • ,. ... • • .,_
Eu.,.paaTOY EaTI oE TO QUTo· 011"Ep 0, 11"01\1\01 auvota1101
étant v enue et ayant conversé, s'en alla ».
' ,. ,.,, .. • 'H
ouK Exouaw, ouo a 11'1• p~o1ov
• • ., ., 't "
01aan~a1, W<711'Ep Ta pa-
9En cinquième lieu, il faut dénommer tc>.EiTou. Tà yàp 'HpaKÀILTOU SmaTL~ai Ëpyov 8ià To ii8'1Àov
Nombre des noms. correctement le grand nombre, le petit Etva1 "ll"OTÉp~ 1rpoaKE1Ta1, T~ ~O"TEpov fi Titi 11'pOTEpov, otov 15
et le singulier : « ceux-ci, étant venus, me frappèrent ».
Èv Tii cipxfi a.ÙToÛ TOÛ auyypci1111aT05· cl>TJal. yà.p « TOÛ Myou
11 En général, ce que l'on a écrit doit ToûS' ÈoYTOS ciEl. ci~ÛYETOI iiv8pW11'01 yiyvoVTQI ,,. Ci6')Àov yàp
Ponctuation. être facile à lire et à dire: c'est là une TO QEL, 1rpos "ll'OTÉp~ <SEi) 8,aaTL~QI. "En Tci8E 11'0141l aoÀOIKL-
seule et même qualité; elle ne se trouve pas dans les phrases tuv, TO ..,.~ Q11'ofü86va1, Èà.v 11~ È"ll'ltEuyvûns cil'cl>oiv 0 np110T-
ayant de nombreuses propositions conjointes, ni dans celles
qu'il n'est pas aisé de ponctuer, comme celles d'Héraclite (5). 35 t... 7to1Tjatt : in fictione dicunt haec Guil., h 7tpocrno1Tjae1 Morel,
14 C'est un travail de ponctuer ses phrases, parce qu'on ne probat SusemihJ, t... 7tpo1:upfoct conj. Vettori ~ 37 yclp AI': om. n. ~
voit pas clairement à quel membre, le suivant ou le précédent, ff1 b 1 yrvi;>v ABCE>I' : ).o~i;>v DE 1 2 µ.«llov AI' : om. n ~ 5
tel mot appartient; il dit, par exemple, au commencement :tpoaopU',;oVTG:1 !l : 7tpoaopyl~ov-rcx1 A 1-ttl om. AI'IlQZ ~ 11 yeypcxµ-
µ.évov ABC0r : c!pl)µ.évov DE l 16 a:Gmü codd. : cxùtji conj. Richards 1
de son ouvrage : « De cette raison, qui existe toujours (6 ) , les 17 -.oü8' i6v-roc; Vettori Roemer : mü 3iovwc; AI':E Spen gel,
hommes en viennent à perdre la notion »; on ne voit pas -roü !iVTOÇ !l 1 18 7tpôc; 7to~p<i> ex 7tpo-rép~ Susemihl Roemer :
clairement à quel membre la ponctuation doit rattacher 07tOUp~ n
1 ( 8cî) 81a:OT(~cx1 conj. Gaisford recepil Roemer :
u toujours 11. 18 De plus, c'est une cause de solécisme qu'une 8zî a-rl~cx1 Vettori Bekker, cum quo punctand11m (8t.cxtntxttov)
fausse attribution, si l'on ne conjoint pas à deux mots coor- Guil. 1 -rœ8e ABDEr : om. 0C:E.
1407 b RH~TORIQUE III (5-6) 53 53 TEXNH~ PHTOPIKH~ r (5-6) 1407 b
donnés un mot qui soit approprié à l'un et à l'autre; par TEL, otov [I\] +ô+<t> Ka.l xpw11a.TL To J'Èv i8wv où KoLvôv, To 8' 20
exemple,« ayant vu• n'est pas commun au son et à la couleur, a.ia8ô11EYOÇ KOLYÔY. 'Aaa.+ii 8È &v 11-Fi 11'po9Elç El"'1)Ç, f.LÉA-
mais u ayant perçu • leur est commun. 11 La phrase est obscure >.wv 11'o>.Aà. JlETa.tù l11,ci>.>.uv, otov « Ë~ov yàp 8La.AEx9Elç
si, avant d'achever ce que l'on avait commencé, on veut
ÈKElY't> Tci& KO.t Tci& tca.l ~SE 11'0pEUEC790.L 11, à).).à. 11TJ « ËJ1EA>.Ov
intercaler dans la phrase plusieurs autres choses; par exemple,
« car j'avais le dessein, après lui avoir parlé, quand arriva yàp 8La.AEx8Elç 11'0pEuEa9a.L, dTa. Tci8E 1ea.l Tci& 1ea.l ~E
ceci et cela et de telle façon, de partir •, au lieu de : u car ÈyÉYETO Il.
j'avais le dessein de partir après lui avoir parlé; mais ensuite,
il arriva ceci et cela et de telle façon •. 6

6
TO >.ôy<t>
[De la pompe.] 0
xpija9a.L Ô.YT ôv611a.Toç, otov 11-Fi KutcAov, à>.A' È11'l11'E8ov TO
11 A l'ampleur (1) du style, contribuent les moyens suivants: ÈK TOÛ 11Éaou 'laov. Eiç 8È auvT011(a.v TO Èva.YTwv, ÔYTl TOÛ
11
Employer une définition au lieu du >.ôyou ovo11a.. Ka.t Èàv a.iaxpov fi Ô11'pE'll'Éç, Èàv JlÈY Èv T.(i
Dé/ùUtio• nom, dire, par exemple, non pas « le '\ I <')
/\OY<t> .1 1 ' W '\ '>' 0~· EV
li TO O.LCTXpov, Touvo11a. /\EYELY, EO.Y > ~ ô '
T<t> YOl1GTL, ""<>I\

à la place
dJl JWm. cercle •, mais c la figure plane dont tous TOY >.ôyov. Ka.l JlETa.+opa.îç 811>.oûv KW TOÎç ÈirL8ÉTOLç, EÙAa.-
les points sont équidistants du centre n. (;ouJlEYOY To 1l'OLflTLKÔv.
19 Pour la concision, c'est le contraire: au lieu de la définition,
Kal Tà Ëv 11'oUQ 1J'OLEÎv, 0....Ep ot
on emploie le nom. 11 De même, si l'objet est laid ou incon-
1l'OL1'JTW iroLoÛaLv' Èvoç ovToç ALf'Évoç l;11wç Alyoucn·
venant : si la laideur réside dans la définition, dire le nom;
si c'est dans le nom, donner la définition. 31 On peut aussi « A'JlÉva.ç Els 'Axa.ï1eouç, 11
signifier les choses par des métaphores et les p ériphrases, Ka.l· « âÉÀTou JlÈv a.t& iro>.u8upoL 8La.irTUxa.L 11 35
tout en se gardant du style poétique. Ka.i. 11-Fi nLtEuyvuva.L, à>.>.' Ètca.TÉP<t> ÊtcclTEpov, • Ti)ç yuvoucoç
31
Ti)ç ÎJ11nÉpa.ç »" €à.v 8È C7UYTÔ11wç, TOÙYa.VT(ov, « Ti)ç ÎJJlETÉpa.ç
Transformer le singulier en pluriel,
Phlriel potu comme les poètes : bien qu'il y ait un yuva.LICÔS ».
le sbrg•liu_
seul port, ils disent :
Vers les ports Achéens (2), 19 TO µ7) cbto8L86vat suspecta t Roemer 1 20 <JiOcp<i> x1.d J(p~µom
et Richards : Ti lj>6cpov 1) xpwµa codd. 1 21 ante civ add. xc:d 01I 1
Voici la lettre composée de plusieurs tablettes (1). civ µ~ îtpollclç ex A Vettori : 7tpoa6dç I'IIYZ, 7tpoa6iiç Q ll d1tJlt;
om. Q, cf1tJl DE 1 22 ycip delendum putat Roemer, om. I: 1
39 Ne pas joindre, mais exprimer indé-
Disjonctio11. 23 post èxc(wp Thurot add. 6Tt: 1 24 yàp nr : om. AI: ~ cha:
pendamment chacune des deux idées : TcX8E : cl -MSe (i.e. eha: 8è) A 1 XOtl ante OOSc del. Kayser n 6>8t : ~
« de cette femme, la nôtre •; pour la concision, on fait Je 81) r (cod . M).
contraire: u de notre femme•. 26 ..0 À6y<i> n : Tcji À. A 1 30 TO add. Ross 1 31 µucx~pa:ïç :
µna:~pcxl A (an µ.t:Tcxcpop~ r, quod probant S uscmihl Roeme.r) 1
(1) Le mot • pompe • tend à prendre en français un sens 871>.oüv: (&ï) 371).oüv I: Susemihl 1 32 TO êv e cod. Vettori : (;y
péjoratif: il •'agit ici, pour Aristote, de l'ampleur, de l'élévation, om. AEQY 1Z, av r, c
TO -ri (;y B, TO TO (;y 1 35 SiÀTOU µèv cxf&: c
de la majesté du style. Vettori ex I:: 3ù.TOu~ 8è ABDEQZ, 8D.TOu µ(ex 3è Y .
1407 b RH~TORIQUE III (6-7) 54 54 TEXNHl: PHTOPIKHl: r (6-7) 1407 b
38
S'exprimer en liant les deux idées KCLL flETà auvSÉa1-1ou >.kyuv· Èàv SÈ auvTOflWS,
Colljo11etion. par une conjonction; si l'on veut être QI/EU flÈY auvSÉaflOU, flÎJ ciaov8ETCL 8É, oîov u 11'0pEU8ELS KQL 8LCL-
c-0ncis, on n'en emploie pas, tout en évi tant l'asyndète;
>.Ex8ELS », « 11'0pEU8ELs 8lE>.Éx811v ».
par exemple : « étant allé et ayant conversé », et: u étant allé,
je conversai ». KaL TO ' AvTL1-1<ixou xf>liaL- 1408 a
flov, È~ wv flÎJ ixu >.Éyuv, êi ÈKEÎvos irolEÎ È11'L TOÛ T EUflT)aaoû·
1408& 1 Le procédé d' Antimaque (1) est égale· « "EaTL TLS 1ÎVEfl0ELS ô>.lyos >.o+os . li
AmplificatWn.
ment utile: parler de ce que le sujet ne AÜ~ETQL yàp OÜTWS Ets airupov. "Ean SÈ TOÛTO KQL È'll'L
comporte pas; c'est ce que fait ce poète pour le Teumessos: • 9 ... ' - ,., .,
ayCL WY KCLL KCLKWV1 011'WS OUK EXEL, 011'0TEpWS CLV Il Xpl)-
• " , 'jllll .!. , 5

Il est une p etite colline battue des vents (1). ULflOV1 êi8Ev KCLL Tà ÔVOflCLTCL ol 11'0LT)TCLL +ÉpouaLv, TO axop8ov
4 KCLL To O.>.upov flÉ>.os· ÈK Twv aTEf>liaEwv yàp Èiri+Épouc11v·
Ce genre d'amplification peut aller à l'infini. Ce procédé:
dire c-0mment l'objet n'a point tels caractères, est aussi EÙ8oKLflEÎ yàp TOÛTO Èv TCLÎS flET<Mi>opCLÎS >.EYOflEVOV TCLLS civ<i-
applicable aux choses bonnes qu'aux mauvaises, selon que >.oyov, otov TO cli<ivCLL Tfiv aa>.irLYYCL EÎVCLL flÉ>.os a>.upov.
l'un ou l'autre des deux points de vue est utile; c'est de là
que les poètes tirent leurs qualificatifs : « la mélodie qui ne
vient pas des cordes », et: u qui ne vient pas de la lyre » (3 ); 7
ils empruntent aux caractères dont l'objet est privé; procédé
apprécié, lorsqu'il est appliqué dans les métaphores par Tà SÈ irprnov i~u ii >.É~LS, Èàv n 11'CL8l)TLKTi TE KCLL 10
analogie, lorsqu'on dit, par exemple, que le son de la trompette tj81KT) KCLL TOÎS ÛiroKELflÊVOLS irp<iyflCLULV civ<i>.oyov.
est un air « sans lyre ». Tà
S' civ<i>.oyov Èanv Èàv l-11ÎTE irEpt EùOyKwv CLÙToKCL~8<i>.ws >.É-
7 YT)TCLL 1-11\TE irEpL EvTE>.wv aEflvws, fl11S' Èirt T~ EÙTE>.Eî ôvo-

[De la convenance.] flCLTL Ètj KOaflos · tt 8È fltl• KWfl'l:'SÎCL +ruvnCLL, otov vo1Eî
K>.Eo+wv· oflolws yàp iv1CL Ë>-EYE KCLL Et EtiruEv [ li v] u ir6Tv1CL 15
10
Le style aura la convenance s'il auKil ».
exprime les passions et les caractères,
et s'il est proportionné aux choses qui en sont le sujet.
nCL9l)TLKÎJ ÔÉ, Èàv l'ÈV TI Ü~pLS, Ôpy1~0flÉVOU ).É~LS,


p,roport1on. u Il y a proportion (•) si l'on ne traite 08 a 2 & ABCr : ofov DE0, om:p l: ~ 3 ·n:; : 8~ C I 7 et 9 µé).oç
. d d . .
pas e gran s SUJets sans aucun souci Il0r : µtpoç A i 8 yà:p ABCr : 8è DE8 ~ -.aîç civttÀ(iyov : -.oîç
d'art ni des sujets simples avec pompe, et si un mot simple à....V.oyov YZ, -roîç civciJ.oyov -caîç ciwÀoyov ABDEQr.
ne reçoit pas une épithète d'ornement; sinon le style a l'appa- 10 rra&i)1'txlj TE: rra&i)1'tx1) nç B, pa8siot1is illativa secundwn
rence de la comédie; c'est ce que fait Cléophon (6); car certaines aliquid (-n) Guil. l 12 aÙ1'oKGtôaciÀc.>ç Yar. lect. l: Vettori : aÙTOXtÔ-
de ses expressions revenaient à dire : « auguste figue ». 8·~Àc.>Ç AGEE.Il: Spengel, aù"Tb x108i)Àc.>ç BD, yp. :xù-coY.au8ii).ooç CY
marg. l 13 Mtlwv : E~T& B ~ µ1)8': µ ij1'' n l 14 Ctjj: d rrijt A, super
18
vilia nomina dicalur ornalua Guil. R 15 lvta om. Y 1 1 e:l ATl::
Le style exprime les passions, si, om. n a dm:l.EV : drtol.EV l: 1 civ sec!. Bekker 1 rt6't'tlux : (1 rt61'VL!X
Pasions. quand il y a outrage, le langage est celui l: 1 16 aux'ij ex Ar l: Vettori : aù BDE9, yp. rr61'V~ aüY.'ij D in
d'un homme en colère; quand il s'agit d'actes impies et marg. 1 6py1Coµ.évou codd. : 6p1Coµblou A.
1408 a RH~TORIQUE Ill (7) 55 55 TEXNHl: PHTOPIKID: r (7) 1408 a
honteux, celui d'un homme qui s'indigne et a scrupule même Èà.v 8È cicnC:"l ica.l cùaxpci, liuaxEpo.ivovTOS ica.l 11'..Aa.C:ouj.&Évou
à les énoncer; quand il s'agit d'actes louables, celui de l'admi- ica.&' """'-· ~·
.. ,uv, ~a.V .,1 E11'G.lVETa.,
OE ' ' ' '
a.ya.~EVWS, Ea.v
" .,1 ~..
- 111.1\HlVa.,
'

ration; quand il s'agit d'actes pitoyables, celui de l'humilité, Ta.wuvws, ICCÙ brt TWV G.AAwv liÈ o~o(ws. n,9a.voi 8€ TO
et pareillement du reste. 11 Le style approprié rend en outre
le fait plausible ; l'esprit, par un paralogisme, conclut à la wpCÎyJ1G. ICG.l " OllCE(a. AÉ~lS' wa.pa.AoyCtna.( TE yà.p Ti vux1J 20
véracité de celui qui parle, parce qu' en de telles circonstances ws cU718ws AÉyovTos, oT& brt Tois TowuTo&s o1iTws qoucn.v,
on est disposé à croire, quand même la chose n'est pas telle WoT' o'loVTcu., El ica.1 ~1) o1iTws ixu ws o AÉywv, TG wpciy-
que l'affirme l'orateur, que les faits sont t els qu'on les présente, ~a.Ta. o1iTWS qEw, ica.l auvo~owa.hi liicoûwv cili T~ o
et aussi parce que l'auditeur éprouve toujours sympathje wa.h]T&icws AÉyovT&, ic&v ~719lv AÉyyJ. â&o woAAoi ica.Ta.wAt)T-
pour qui parle pathétiquement, ce qu'il dit n'eût-il aucune
Toucn. TOÙS liicpoa.Tà.s 9opuC:oûvns.
valeur. M Aussi beauc-0up d'orateurs frappent-ils de
stupeur leurs auditeurs par le vacarme qu'ils suscitent. Ka.t Ti 9ucf) liÈ a.li TT) Ti 25
ÈK TWV cni111Cwv &i~&s, on ciicoAouhi Ti âp~oTTouaa. Èiccl.aT«t>
15 Et cette exposition à partir des
Cartutères. yÉvu ica.l i~u. ÂÉyw 8€ yÉvos j.&Év ica.9' TjA&ic(a.v, otov wa.is
indices peut aussi être propre à l'expres- ~ , , l1. , , , ~ ,
'I UVTJP 'I yEpwv, iccu. yu"'l •1 G.VTJP• iccu. a.icwv 'I ETTa.-
, , A' .. e
sion des caractères, en tant qu' elle est présentée en un style
approprié à chaque espèce et à chaque habitude. 17 J'entends Aos, i~us liÉ, ica.9' lis wo&os T&S T~ f3l«t>' où yà.p ica.9' éiwa.-
E'lolV O& t''°'
aa.v et 11'0l0l TlVEÇ. •E'a.v ouv
• ICQ1 Ta.' OVO~QTQ
' '
1 1
par espèce l'âge, par exemple celui d'un enfant, d'un homme A' 30
fait ou d'un vieillard; le sexe, par exemple d'une femme ou "l: ' • .t.9 ' • > ' > .,,
o&ic1&a. "IYn TTI E'l>Ei., wo&l}<rE& To •1 os· ou ya.p Ta.uTa. ouo
' A .. , A

d'un homme; la nationalité, par exemple d' un Laconien ou waa.ÛTWS CÎypoÎKOS liv KQl 11'E11'a.&li1Uj.&ÊVOS Ef11'ElEV. ncJ.axoua&
d'un Thessalien ; quant aux manières d'être, j'entends celles
liÉ Tl ot Ûicpoa.Ta.L Ka.L «!> ICa.Ta.Kopws xpwv~ ot Aoyo-
qui font que chacun est t el dans sa façon de vivre, car ce n'est
pas en fonction de n'importe quelle disposition que les façons ypc1.+01, 1 T(S li' OÙK otlilv; »' « G11'G.VTES faa.a&v D' O~oAo-
de vivre font chacun tel ou tel. 30 Si donc l'orateur emploie
les mots appropriés à la manière d'être, il exprimera le carac-
tère; car un rustre et un homme cultivé ne sauraient dire les 17 8ooxgpcx(vo~ X«l cl).cz6ouµ.évou A : 8uaxcpa1v6VT~ x. rl>-
J..a6ouµlv~ BDE9, moleste ferendo et verendo Guil. 1 18 xcxl ante
mêmes choses ni employer les mêmes termes. as Une certaine
~tv ABDEYZr : om. CQ, 8uaxcpatv6VT(l)Ç xcxl E(i).cz6ouµlvwç
impression aussi est faite sur les auditeurs par les formules ~tv commendat Spengel 1 post Giyaµbx.>ç Riemann inseruit
dont les logographes (1 ) font un abus fastidieux: u Qui ne sait ? »; Ài"yOVTOÇ 1 19 8è ait. nr : om. A Spengel 1 20 TC ex A Spengel ;
om. !lT 1 22 f;(tt : fxctv A, fxot BCr 1 wc; secl. Riemann
(1 ) Le contexte indique qu'il ne s'agi t pas ici (comme en II , Roeme.r, &>c; ~'l)atv vel wç ~'l)olv conj. Spengel 1~t post cl>ç add.
11 , p. 1388 b 21) des premiers auteurs ioniens de récits histo- Ross 1 cl xcxl- ')J:ywv del. Vahlen, sec!. Bekker 1 23 cruvoµ.oTta0d
riques o u géographiques, mais des auteurs de discours politiques AT : cruvoµ.oto7ta&r 0 1 6 dxoôwv citl Ar : citl 6 dxoôwv 0 1 24
ou judiciaires écrits à l'usage de clients. Il est dit q ue les logo- Ttalh]nxW<; ÀiyOVTt A ; ')J:yoVTt Ttalh]nxW<; r 1 26 O"l)µ.tk.>v : olXElwv
graphes abusent d es formules en question: >'AtTŒXOp<o>ç ou xaTa- conj. Teichmüller (cf. 1. 20) 1 8tî~tç : ~te; conj. Richards (cf.
r
xopd, à 11aliété. Mais la variante XClTcl xatp6v indiquée par et la 1. 10, 16, 20) 1 ~•t codd. r : 6-n: conj. Wolf 1 30-31 xcxL.. ~0oç :
traduction pro tempore de Guillaume de Moerbeke montrent f aciet morein Guil. 1 31 tjj E~tt : tjj Àl~i:t A 1 oô8' Bekker : o!i6'
qu'une partie de la tradition a compris qu'Aristote disait que les AO 132 av ex A Vettori : om. 0 ! ctmtCV AEr :c(TtotCV BCDEl 1
logographes utilisaient ces formules habilement, en. saisissant 33 post dxp00tTlll lacunam conj. Thurot 1 xcxTax6pwç B : >«<Tcxxo-
le moment opportrm: dans ce cas, iJ n'aurait pas voulu m ettre ptî A, -·d: >«<LpOV r, pro tempore Guil. 1 34 T(ç 8' oùx o!8i;v;
en évidence une plate habitude de ces auteurs, mais au contraire ~ facxinv aecl. Vettori, T(ç 8' oôx o!8i;v (c!8i;v E) ! 7t!ÎVTEç
souligner l'une des conditions d'efficacité d' un tour de style ! facxinv AI'BC.
1408 a RHf:TORIQUE III (7) 56 56 TEXNm:: PHTOPIKHl: r (7) 1408 a

« Tout le monde sait •; l'auditeur acquiesce par honte, pour yEi yàp ô à.1e0Uwv alaxuvÔJit:vos, Owwç µETÉXTI o~~Ep teat ::!3
avoir l'air de participer à la science générale. O~ &ÀÀOl 'll'aVTES•
1408 b
OpportllllÏté
1 L'opportunité ou l'inopportunité dans To s· EÙKa.1pws il llTJ EÙ Ka.1pws xpfia9a.l KOlVOV Ô.'ll'av- 1408 b
des effets. l'emploi de ces procédés sont communes TWV Té.iv d8é.iv Èanv • .,AKos 8' È'll'L v6.an U'll'Ep~oÀfi To 9pu-
à tous les genres. 1 Un remède à toute Àoul.l.Evov· SEi yà.p a.ùTov a.uTit) '11'poE11'l'll'ÀTJTTuv· 8oKEL yà.p
espèce d'excès est celui qu'on répète couramment: l'orateur
doit par avance (1 ) se censurer lui-même; car alors ce qu'il dit àÀ'J9Ès «Ivcu, È'll'EL où Àa.v96.vu y« ô 'll'OlEÎ TOY ÀÉyovT11. "En
semble être vrai, puisque lui-même a conscience de son 1'0ÎÇ à.vciXoyov J'ÎJ vfu:Jt.V &µu xf>"laaa8at.• OÜTW yà.p tc:~É'll'TE- 5

exagération. ' En outre, il ne faut pas employer tous les Ta.' ô 6.Kpoa.TT)s · ÀÉyw 8È olov Èà.v Tà. bvo11a.Ta. aKÀ'Jpà. TI•
procédés analogiques à la fois; grâce à cette précaution, l'art v-Ti Ka.i tjj +wvfi Ka.i Tit) 'll'poaw'll'~ Ka.t Tois â.pv-oTToua,v·
se dissimule à l'auditeur; je veux dire, par exemple, que, EL 8È V-TJ• +a.vEpov y1yvETa.l ËKa.aTov o Èanv· Èà.v 8È To 11Èv
si les mots employés sont durs, il ne faut pas donner la même
TO 8È V-TJ• Àa.v96.vu 'll'OlWV TO a.ÙTo. ' Eà.v 8' o~v Tà. 11a.ÀaKà.
dureté au ton de la voix, aux traits du visage et à toutes ces
concordances, sinon l'affectation de chacune devient mani- aKÀT)pWS Kat TQ aKÀ')pà. 11aÀaKWS ÀÉy')Tal, à'll'l&a.vov y1yvE- 10
feste; tandis que, si l'on donne ce caractère à une chose, Tal. T à. 8È bvo11aTa Ta fü'll'Àéi Kat Ta È'l1'19ETa 'll'ÀEiw Kai Ta ~Éva
et non à l'autre, l'art est bien le même, mais passe inaperçu. 116.Ài.aTa â.pv-oTTU ÀÉyovn 'l!'a9'lnKws · auyyvw11'l yà.p bpy,to-
9
Si, en revanche, les choses douces sont exprimées avec dureté, 11Év~ KO.KOV +a.val oùpavov-'lKESt il 'll'EÀwplOV ELTTELV, KQ.l oTav
et les choses dm·es avec douceur, la persuasion ne se produit
Ëxn -ii8'l Toùs àKpoaTà.s Kai ,,.o,.fian Èv9oua,6.aa.' il É1Tai-
pas. 11 Les noms composés et les périphrases en assez grand
nombre, les mots insolites surtout sont appropriés au style vo's il iJroyo's il ôpyfi il tLÀi~, olov Kai 'laoKp6.TT)s 1TOlEÎ 15
pathétique; on excuse un homme en colère de parler d'un mal Év Tit) nav')yuplKit) É1TL TÉÀu Il 4>TJ!l'JV 8È KaL jlvTJjl'JY l> Kal << OL-
« grand comme le ciel » ou « monstrueux» (2) ; ce style est encore TlVES ËTÀ'Jaav ». 4'9ÉyyovTai TE yàp Tà TOlaÛTa Év9oua,6.tov-
cle mise quand l'orateur a déjà maîtrisé ses auditeurs et TES, waTE Kal 6,,,.o8ÉxovTal 8'1Àovon ô11oiws Ëx_ovns. fuo Kat
excité leur enthousiasme p ar ses éloges ou ses blâmes, la
tjj 1TOlTJUU ~pjlOUEV" Ëv9EOV yàp ÎJ 1TOL11UlS. "H 8fi OÜTWS 8EL 1 il
colère ou l'amitié, comme, par exemple, Isocrate dit, à la
fin de son Panégyrique (3 ), u la gloire et la mémoire » et o: ceux V-ET' ELpwvEias' WU1TEp r opyias É1TOLU Kai. Tà. Év Ti!> 4'ai8p~. :!O
qui osèrent». 17 C'est ainsi que l'on parle dans le transport de
l'enthousiasme; aussi les a uditeurs admettent-ils évidemment
ce langage, étant dans la même habitude. 18 C'est pourquoi
08 b 2 hcl Tttt<l""/l UTttpÔoÀjj : Èrrl Tttt<Tl)Ç U7ttpÔoÀ7jç l: 16puÀoÙµtvov :
iJ est approprié à la poésie; car celle-ci est inspirée. 19 Il faut 6pullouµ.cvov n D 3 1tpornt1tÀÎJ't'TttV ex Quintil. VIII, 3, 37 : rrpoa~ m ­
employer ainsi ce style, ou bien ironiquement, comme faisait TtÀÎ)T"rtLV n i 5 XÀÉ1ITtTCXL rn : xiXÀETtTClt Al: 8 7 µ.Î) xo:l -rti cpwvf, :
Gorgias ('), et comme dans les exemples du Phèdre (6). X«l Ti cpwvÎ), µ.7) conj. Wiechmann Il xcxl an le Toi:ç &pµo-rToumv del.
Vahlen 1 8 lxcxaTOV o Ëcr.w non interpret-atur :E, tlel. Gomperz !
(2) Oupcxvoµ.Î)x71c;, 7)<;, t; Homère, Odyssée, V, 239; Eschyle, TO µ.èv Bekker: -rollt µ.è:v Ail g 9 tà:v Il' o~v conj. Valùen : iàv o~v
Agam., 92; Isoci-ate, A11tidosis, 134. IltÀÙ>ptoç, ex, ov : Homère, codd., d llè L g Tel µ.cxÀCXXel rn : .a.; µ.cx).cxxà.ç A Il 10 &rct6cxvov codd.
lliade, III, 229; V, 395, etc. Eschyle, Prom., 151. GuiJ. : mlla-Kiv conj. Thurot Il 11 -rel llm/..â xcxi: -rà: bd6tTa:: -:-à.
(3) Allusion aux paragr. 186 et 96 du Panégyrique, où un certain bt(6c-rcx XCXL lltrrÀii n Il 14. fxn ijll71 AQI' : iqll71 lxn IIYZ e 16 trrl
ly risme donne à Isocrate un style coloré et m ême poétique. Tékt illatum putat Spengel ~ cpÎ)µ.71v llf: xcxl µviJµ.71v ex lsocr. Paneg.
('1 } Voir supra, p. 1'i06 b 15, un exemple de l'ironie de Gorgias 186 Vettori : cpÎ)µ.71 llf: x. yvwµ.71 n 1 17 'tt: post cp6éyyoYT<Xt n : om.
sur laquelle nous avons encore d'autres t émoignages: fr. 82 A 11, l: i 19 fipµ.oatv : àpµ.6rm L Il 20 dpwvtEcxç : dpwv(cxç A i &iar.~p :
15, 15 a, 19, 21, D-K (t. II, p. 275-277). <Sm:p Morel, Bekker .
1408 b RHÉTORIQUE III (8) 57 57 TEXNm: PHTOPIKH:E r (8) 14-08 b

8 8
[Du rythTM.) To 5È axTil'ci Ti}s ÀÉ~Ews &î l'ÎiTE i..,...,.ETpov Elvci' l'ÎiTE
n La forme du style ne doit être ni appuOl'Ov· TO flÈv yàp Q1TL8civov, 1TE1TÀci.a8cil yàp SoicEÎ, iccil
La. phrase L'.!!_~ métrique ni arythmique (1 ); le mètre, en a..,.11 iccil l~LO'TTJ<Tl" 1TpOaÉxuv yàp 1TOlEL T~ Ô....OL~, 1TOTE 1Tci.-
llJOIT 1111 1ytlll7IC.
eIJet, n ,est pas propre à l a persuasion,
.
ÀlV ~~u. ·nairEp oov Twv 1e11pu1e1a1v 1TpoÀ11..,.,ci.voual Ta
parce qu'il semble artificiel et tout ensemble distrait l'atten- 1T11,Si11 To « TLvci ciÎpEÎTlll l11'LTpo1Tov ô CÎ1TEÀEu8Epouiuvos; » 25
tion; car on se demande quand reviendra le même mètre.
V. KÀÉWVCl ». To SÈ appuO ....ov CÎ1rÉpciVTOV, SEî SÈ 1rEVEpci.v-
14 Ainsi, à la question des hérauts: « qui l'affranchi choisit-il
pour patron? 11, les enfants préviennent la réponse: «Cléon ! 11 ( 1 ) 8cil ....Év, l'TJ JAÉTp~ Sé· CÎTJSÈç yàp KClL ayvwaTOV TO Q11'U-
H Ce qui est arythmique est indéterminé; or, le style doit pov· 11'EpC1LVETCll SÈ cipiO....~ 11'ci.VTC1" ô SÈ TOÛ axîil'ClTOÇ Ti}s
être déterminé, mais non pas par le mètre; ce qui est indéter- ÀÉ~Ews cip,o..,.<>s puO..,.os lanv, oo Kcit Ta l'ÉTpci TllTJTci..
miné est impropre au plaisir et à la connaissance; toutes fuo puO..,.ov SEî ixuv Tov Myov, l'ÉTpov SÈ l'Îi" 11'0LTJp.ci 30
choses sont déterminées par le nombre; or, le nombre, appliqué
yàp ËaTcii. 'PuOp.ov SÈ l'TJ ciKpi,ws· TOÛTo SÈ ËaTcii là.v
à la forme du style, est le rythme, dont les mètres (3 ) n e sont
que des sections. 30 Le discours doit, par conséquent, avoir l'ÉXP' TOU TI·
un rythme, non un mètre; autrement, ce serait un poème. Twv SÈ pu&..,.wv ô iùv Î]pi[)os aEp.vos, CÎÀÀà
31 Mais ce rythme ne doit pas être rigoureux, et ce sera le cas ÀEKnKTjS à.pp.ovins SEOllEVOS, ô S' rci..,.,os ciùTfi fonv Tt
s'il ne dépasse pas un certain degré. ÀÉ~is ..; Twv 1ToÀÀwv· füo ..,.a.ÀlO'Ta 1TaVTwv Twv ..,.hpwv
32 Entre les rythmes('), l'héroïque a de &cip.,EÎCl 4>9éyyovTCll ÀÉyOVTEÇ. l:uî l>È aEp.VOTTJTCl yEvÉa9Cll 35
Selll k 1ytluM la majesté; mais il lui manque d'être en iccit lKaTTjacii. ' O SÈ Tpoxaîos KopSciKLKWTEpos· Sl)Àoî SÈ
péonique conrient accord avec la conversation, tandis que
à /11 prose. Tà TETpap.ETpci· fon yàp TpoxEpos pu9p.os Ta TETpci.p.ETpci. 1409 a
l'iambe a la cadence même de la conver-
ÂEl11'ETcii SÈ 1T1uci.v, ~ lxpwvTo l'Èv ci11"0 0pciaup.nxou cip~n-
sation courante (5 ); aussi tout le monde, en parlant, fait-il
des trimètres iambiques, plus souvent qu'aucun autre vers. p.EVoi, oÙK Eîxov SÈ ÀÉyuv TLS ~v.
3S Or, le discours doit avoir de la dignité et émouvoir.
38
Le "Ean l>È TPLTOS Ô 11'Cllci.v,
8
14-09 a trochée rappelle trop le cordax ( ) ; on le voit par les tétramètres, Kat èxo~Evos Twv Eip11p.év1a1v. T pici yàp 1rpos Su' la.,.(v,
car c'est un rythme cursif (7). 3 Reste le péon, dont on commença ÈKEivwv SÈ ô p.Èv Ëv -rrpos Ëv, o SÈ Suo 1rpos Ëv, EXETcii s
de se servir à partir de Thrasymaque (8 ), sans, d'ailleurs,
savoir dire en quoi il consistait. 22 el 26 &ppu6µov: &pu6µ011 A ij 29 où : <!> conj. Madvig ~ -rµ71-rci
codd. : Tµiiµa-:a conj . Bywaler ~ 31 ocl<ptôwç: <ÎKpLo'ij :E Il 32 TW\I
3
Le péon est un troisième rythme, 8z puOµwv : -rwv 8' cùpu6µ11c.i11 Ar 1 32-33 aEµv6ç, illà: Àc><TL><'ijç
Rapport qui se rattache aux précédents. ' Ses à:?µ ov(ru; 8c6µEV<>ç Maggi, Roemer : a. x'.ICt k..c:T!l<OÇ xoct &pµovlocç
sesquialtère deux éléments sont dans le rapport de 8. AO, acµvl><; xoct lt><TLX'Ïjç, ÉCJ"tLll &pµov!aç ôc6µC110ç Tyrwhitt,
du péon.
trois à deux; le premier rythme présente ~µv'ijç fil' où ÀCKTLX'ÏjÇ Ross 1 34 mX\IT6l\I n : mX\ITCÇ Ar ~ 35
le rapport de un à un; le second, de deux à un; à ces deux acµ116Tl)T<1t Ar: m:µ110Tépa:11 n l 36 posl Ôl)ÀOÏ r om. ôè : manifestam
tetram Guil. 109 a 1 -rà: om. YZ ~ Écrci - TETpciµ.c-rpa om. Q ~ -:-po:x.c-
(3) Les mètres ne sont en effet que des éléments du rythme; poç: -rpo:x.cx).bç Vahlen, quotl legisse videtur Guil. 1 2 8è: 8-1) L 1
ils ne sont pas le rythme. Sur la divisibilité du rythme, voir mxi.dv : m.ttôc!av A 1 pos t µèv add. Wç Év &rroppfi-r<i> il, d el.
Po~tique, 4, p . 1448 b 21. \'ettori 1 4 yà:p: ôè DEQZ.
1409 a RHÉTORIQUE III (8-9) 58 58 TEXNHl: PHTOPIKH:E r (8-9) 1409&
rapports se r attache le sesquialtère (1 ) ,
qui est celui du péon. SÈ TWV Mywv TOUTWV ô 'Îl'u)>.ws· o3TOS s· Èanv ô ...cuô.v.
7 Les autres rythmes doivent être écartés pour les raisons
ot l'Èv o~v &>.>.o, SLéi TE TB Etp')l&ÉVB &~no,, KCÙ Su)n
susdites et pa rce qu'ils sont métriques; c'est le péon qu' il faut
l&ETPlKOl' ô 5È irn'4v ÀT)irTÉos· niro iWvou yè&p oùic ian
adopter; car c'est le seul d es rythmes précités dont on ne puisse
faire un vers; a ussi est-ce celui qui passe le plus inaperçu. l'ÉTpov TWV p118ivTwv pu8l'wv, WaTE l&éiÀlaTQ >.nv8éivuv.

i.o Actuellement, le péon est le seul Nûv l&Èv oôv xpwvTn' T~ €vi. ircuâv' icni. c1pxol'Evo' (iccù 10
Péo'fl premier et dont on se serve a u commencement TEÀEuTwvTES), &i SÈ Sui+ipELV "iv TEÀEu'"iv Tijs c1pxi\s.
péo'll qlUllriè~ < et à la fin > ; mais la fin doit différer "Eanv SÈ irn,avos Suo Et511 c1vnicEil&Evn éi>.>.T)>.o,s, :," To l&ÈV
du commencement. 12 Or, il y a deux espèces de péons, oppo-
Ëv c1pxfi cipl&OTTU, wairEp KcU XPWVTQl' o3TOS s· Ëanv o3 li.pxn
sées l'une à l'autre; l' un convient a u commencement, et c'est
d 'ailleurs là qu'on s'en sert ; c'est celui qui commence par une l&ÈV ..; l'4Kpéi, TEÀEUTWalV 5È TpEÎS ppnxEiœ,
longue et se t ermine par trois brèves (2 ) : « An>.oyEvÈs ElTE Auicinv »...
Né à Délos, à moins que la L ycie ... icni.· « XpucnOICOl&Q •EicnTE irni ALOS »•.•
-VVV -V V V - iTEpos S' É~ Ëv- t5
6a:À0 yEVÈÇ cr.te A ux(a:v ...
nvTins, oô ppnxEin' &pxouaLv TpEis, ..; SÈ l'nicpci nÀEuT4Ûi'
et :
« Mnii SÈ yav üSnTa T' WKEQVOV ii+éivwE vu~... li
T oi q ui frappes a u loin, dieu à la chevelure d 'or, fils de Zeus ...
- vvv - V VV - VV
OÔTOS S« TEÀEu'"i~ 11'01.EÎ" ..; yà.p Pf>ClXEÎQ s,à. TO clTEÀ1}s
Xpuacoz6µa: ''EY.a~ mxï 6~6ç... dvn' iroLEi ico>.o,ov. 'A'A)..à. &i tj) l&BK~ c111'oicoirna8œ, icol
15L'autre, à l'inverse, commence p ar trois brèves et se t ermin e ST)ÀT)V dvn' "iv TEÀEu'"iv l'fi SLii TOY yf>Cl+in, l'"ISÈ 5'4 "iv 20
par la longue : irnpaypci+..;v, ê).).ii s,ii TOV pu9iWv.
,\ près la terre et les ea ux, la Nui t fit disparaître !'Océan ... •on l&ÈV OÔV EÜpu8l&OY 5Ei EtVQl '"iv ÀÉ~lV KcU l&Î)
V

ME~cX
V V


- VVV - VV V - V VV

yiiv ü8rx-;&. -r' WXEavOV iJq>:lvtae: w Ç...


-
èippu8l'ov, icni. TlVES EÜpu8l'ov 11'0&0Ûal pu8l'oi. icol •i:ts
i)covTES' EtpT)TQ&.
i.e C'est celu i-là qui forme clausule: la brève, étant incomplète,
r end la phrase boiteuse. u Il faut que la phrase soit coupée
pa r la longue et que la fin soi t marquée non pa r le scribe, ni 9
le signe de ponctuation (3 ) , mais par le rythme.
Tfiv 5È ÀÉ~w c1vciylCT) E?vn& fi Etpol&ÉVT)V ICQl T~ auv5Éa)1~ 25
Nous avons dit que le style doit
21
l'l<lV, Wa11'Ep nl EV TOÎS 5l8upal',0LS êvn,oÀm, fi ICQTEaTpnl'-
Résumé. être eurythmique et non arythmique,
quels sont les r ythmes qui lui con fèrent cette eury thmie,
et q uelle est leur structure.
9 µhpov : non u t metricare Guil. 1 10 >UÙ ante fi9x6µevoi.
9 om. r ~ poat cipx6µsvo~ inser. xal ttÀEUTWVttÇ Vahlen 1 12 TÔ µh
[Composition de la phrase ]. ev AT : TÔ µh n l 14 du : fi TE DES l 15 rnp~: hipa DEQzr 1
20 ypcxcpœ Ar : ypiicpoVTIX O:E I 22 c<Spu6µov : pu6µ6v BDEQ,
24 Le style est nécessairement coor-
4ppu6µov ACYZr 1 23 post pu6µol et qui aunt hi (i.e. xal Ti~
Style coordonné donné, c'est-à-dire ne devant son unité clalv o~') Guil.
et style implexe.
qu'à la conjonction (4 ) , comme dans le!> 25 T<Ï> ~ : TWV auv8iaµ<->Y AB, auv8foµoiç r.
111.-6
1409a RHÉTORIQUE III (9) 59 59 TEXNHE PHTOPIKHE r (9) 1409 a
préludes des dithyrambes (1),
ou implexe et semblable aux ~v11v Km bJLoiov Tais Twv âpxaiwv 'll'OL11Twv âVTu7Tpo-
antistrophes des anciens poètes. cj>oLs.
217
Le style coordonné est l'ancien 'H JLÊV oov ElPOJLÉV1) ÀÉ~LS " âpxaio ÈCJTlV' c 'Hpo-
Styk coordoané. style: « Voici l'exposé de l'enquête
SoTOU 9oupiou ljS' taTopi11s â11"0&~,s ». T ciu111 yèAp 1rpo-
historique d'Hérodote de Thourioi 11 ( 1 ). 18 C'est le style dont
tout le monde se servait primitivement; mais maintenant Ttpov JLÈV éÎ.'ll'OVTES, vûv SÈ où 'll'oÀÀoi. XPWVTOL. ÂÉyw 8È 30
on ne l'emploie guère. 19 J 'entends par coordonné le style ttpo~V1JV Tj oÙ8Èv ixu TÉÀos Ko9' oûrfiv, èiv µfi TO 11'péiyµo
qui n'a pas de fin par lui-même, à moins que l'énoncé de la ( To) Àty6J&.Evov TEÀuwen. "EaTL SÈ â11Sfis s,èA TO li'll'upov· TO
chose ne soit achevé. 11 Il n ~est pas agréable, parce qu'il yèAp TÉÀos 'll'Ô.vTES ~ouÀovTaL Ka9opéiv· SLo11'tp lm
Tois KOJL11'-
est indéterminé; or, tout le monde désire voir nettement (3) la
Tilpcnv ÈK11'vÉouaL Kcii. ÈKÀuovToL' 11'poopwvTEs ycip TO 'll'Épos
fin; c'est pour cette même raison qu'arrivés aux bornes les
coureurs halètent et défaillent; tant qu'ils ont le but devant où KÔ.iLVOUcn 11'ponpov. 'H µÈv oov dpoµÉV1) Tils ÀÉ~EWS ÈaTLV 35
les yeux, ils ne se laissent pas aller. as Telle est donc la forme ljSE,
coordonnée du style. 1<0TEaTpoµ11Év'l SÈ Ti Èv 11'EpLoSoLs. ÂÉyw 8È 11'1pi0Sov
se La forme implexe est celle des ÀÉ~Lv ixouaciv âpxfiv 1<ol TEÀ1uTÎ)v oÙTÎ)v 1<a.8' oûTfiv Km
Slyle imple:u. périodes. J'entends par période la phrase f1ÉyE9os 1ùauvo11"Tov. •H&ia. S' Ti TOLOÛT1J 1<m 1ùµa9tjs • 1409 b
qui a un commencement et une fin par elle-même, et une TiStici µÈv S,èA TO ÈvovTiws ixuv Ti'.ii â'll'Epâ.vT~, Koi. ôn â.Et
étendue qui se laisse embrasser d'un regard. J Cette forme
TL oL1ToL lxu.v ô èucpoa"'~ Kal 1rE1rEpâv8aL .,, aÛT~, TO
est agréable et facile à comprendre: agréable, parce qu'elle
est contraire à l'indéterminé et parce que toujours l'auditeur 8È JLTJ8ÈV 'll'povo1iv l'TJSÈ âvûuv â11SÉs. Eù1149'1s SÈ
croit être en possession d 'une chose conclue; mais ne rien ÔTL 1ÙJLV1JJLOVEUTOS. ToûTo 8È ôn âp,&µov ixu Ti Èv 11'EpL- s
prévoir et ne rien amener à complet achèvement est désa- o8oLS ÀÉ~LS, Ô 'll'Ô.VTWV EÙJLV1Jl'0VEUTOTOTOV. âLO Km TQ ~TpO
gréable. 4 Facile à comprendre, parce qu'elle est aisée à irÔ.VTES l'V1Jl'0VEÛOUC1L µéiÀÀov TWV xûS11v· ÙpL9µ0v ycip ixu
retenir. 5 Cela vient de ce que le style périodique a du nombre,
ce qui est la chose dont on se souvient le mieux. 1 C'est la
raison pourquoi tout le monde retient les vers mieux que la
prose('}, car ils ont un nombre par quoi ils sont mesurés. 8 Il 29 0oupCou : E>upCou A, 'Hpoô6Tou 'AJ.txcrp~o<rijoç !crropC71c; ci7t6-
o~;~ ~oc Herodoti libri et Demetrius § 17, 'Hpoô6-rou - ci7t68cl;~
secl. J acoby ~ ijo' lcrropCl)c;: l)8tcrr' Z , l)ô' om. r, !crropC'l)c; om.
(1 ) A partir du ve siècle, les dithyrambes, qui étaient prétexte à DEQZ 1 ci7t68c~tc; om. Q, Œît68c!;tc; Vettori ~ 'MÛT?J : TClUTI'JY A,
vi rtuos~té d e la part des exécutants, étaient ordinairement précédés T«UTI'JÇ r Il 7tp6Tcpov : 7tp6npot Q Il 32 TO ante ).cy6!'eYOV add.
d'un prélude instrumental, dont le d éveloppem ent parallèle finit Ross ~ u:>.etw6jj AT : TCÀCtw6cC71 0 ~ ci710Î)c; ACr : ciiJôtc; BDE0 I
par faire atlribue.r plus d 'importance à la musique qu'au t exte; 33 xaµTtTijpotv Cl : xcxÀuTtTijpow A 1 34 7tpoopwv-ru; : Tt6pp(I) ISvrcc;
d'où la criti<1ue dont Aristote se fait l'écho ici et plus bas, p. 1409 b yà:p TOÜ 't"tÀouç edit. Venet. marg. ex E 135 ~ ~cwc; aecl. Ross. g
25 sa. Voir A. W. Piekard-Cambridge et T. B. L. Webster, 09 b 3 olc-rcu qctv (qctv ofCTOtt il) o &xpor.tTI)c; : qcw mpcinw a
Dilhyramb, Tragedy and Comedy, Oxford, 1962, p. 40-41. o cixp. A, 7ttpcXn(l)µ!X cod. Dresd., unde mplÎT(l)µ!X Vahlen, sed
(2) Hérodote, 1, 1 : la citation d'Aristote présente la variante dittographiam ex cimpciYTw (1. 2) ortam perspexit R oemer 1
Hérodote de Thourioi, au lieu d ' H érodote d'Halicarnasse. Y.:tl 7mtcpciv6Œt 't"t ciii~w E, recepit Spengel : 7mt&plÎa6at A, ocixpocirljc;
('1) La prose: TŒ ;cûô71v, c'est proprement ce qui est dit pêle- T<Ï> ~l 7tC7t!:pciv6Œt n 1 4 dvcit post 7tpo-îv add. codd. : om. rE,
mêle, sans mètre, sans rythme fixe; ici, l'expression s'oppose à dittographiam e 7tpovocîv ortam perspexit Cope I µ'1)8! : Y) µ'1)8&°Y r 1
TŒ µhp«, e t chez Platon, Leg., VII, p. 811 d, on trouve l'opposi- civo.Jctv OI: : civoCyuv A, aut nihil aperiri Guil. (civoC~oOr.tt r),
tion &'Y Trotljµacnv Y) )(ÛÔl)Y. ciwTEtv Bywater 1 6 Tà: µhpet : TWY µhpwv n.
1409 b RH'li:TORIQUE III (9) 60 60 TEXNm:: PHTOPIKHI: r (9) 1409 b
faut que la période s'achève avec le sens, et ne soit pas coupée c!i 11.npEÎTcu. AEi 8i TÎ)v irEplo8ov Kll4 tj] 8la.Volq. TET€ÀuW-
en deux comme les vers iambiques de Sophocle (1) :
a8a.1., KG4 l'TJ 8la.KoirTEa8a.l CxnrEp Tel Ioci>oKÀÉous la.l'C:Eia.,
C'est ici la terre de Calydon, du sol de Pélops ... 41 Ka.Au8wv l'iv i]8E ya.ia., nEÀ011'lG.S x8ovoç •.• li 10
car la division peut faire supposer le contraire de ce qui est, ToÙva.vTiov YelP ianv ÛiroAa.C:Eiv Tel> 8la.lpEia8a.l, CxnrEp Ka.i
comme, dans l'exemple précité, faire croire que Calydon È1ri TOÛ Elp11.Uvou TÎ)v Ka.Au8wva. Etva.1. Ti}s füÀo'll'ovv1laou.
appartient au Péloponnèse. nEplo8os 8i '1 l'iv Èv KWÀOlS '1 8' à.ci>EAT)s.
ia Tantôt la période se compose de "Eanv 8'
Période simple membres, tantôt elle est simple ('). u La
et Èv KwÀols l'iv ÀÉ~ls '1
TETEÀuw.UVTJ n Ka.i 8lnr>TJl'ÉVTJ Ka.i
période à membres est complète, com-
période complexe.
prend des divisions, est facile à débiter
EÙa.vcivvEuaTOS, l'TJ Èv TTI 8la.lpÉaEl é:xnrEp Ka.i '1
EtPTJl'ÉVTJ 15
d'une haleine, n'est pas coupée comme dans la période que 'tl"Epîo8os, à.).).' o>.11. Kw>.ov 8' ÈaTLV TO Ënpov 1'0PlOV TG.UT1JS·
nous avons citée, mais forme un tout. l i Le membre en est 'Acj>EATj 8i ÀÉyw TÎ)v iwvoKwÀov. ÂEÎ 8i Ka.i Tel KwÀa. 1<a.i TelS
l'une des deux sections. l i J'appelle simple la période à un irEplo8ous l'TtTE l'uoupous dva.l 1'1ÎTE l'a.Kpcis. Tb l'iv yelp
seul membre. 17 Or, il faut que les membres et les périodes ne l'lKpov 'll'pocnna.îuv iroÀÀciKlS 11'0lEÎ TOV aKpoa.TT)v· civciyK1J
soient ni tronqués (3 ) ni trop longs. 18 Le membre trop court
yùp gTBV, ËTL ôp1-4Wv Êwi. Tb -rrôppw teQL Tb J1ÉTpov, o~ ËXEL Êv 20
fait souvent broncher l' auditeur, ce qui arrive nécessairement
quand l'auditeur, s'élançant en avant vers la fin de la mesure Éa.uT<t> opov, avncnra.a8n ira.uaa..Uvou1 OÎOV wpo<nrTG.lUV y{y-
dont il a la notion, est rejeté en arrière parce que l'orateur VEa8a.l 8lel TÎ)v à.vTÎKpouaw. Tel Si l'a.Kpel à.iroÀEL11'Ea8a.l irolEÎ,
a terminé; il bronche pour ainsi dire en se heurtant à un wcnrEp ot È~wTÉpw ciiroKcil''ll'TOVTES TOÛ TÉpl'a.Tos , à.iroÀEÎ'll'oual
obstacle. 21 Les membres trop longs font que l'auditeur reste yelp Kll4 o~Tol ToÙs aul'irEpma.ToÛvTa.s · Ôl'oÎws Si Ka.i a.1
en arrière; aussi, ceux qui doublent la borne dépassent la
irEpîo8ol a.t l'a.Kpa.i o~aa.l Àoyos yîvovTa.l Ka.i à.va.C:o>.n ol'oi.ov· 25
limite, et laissent en arrière leurs compagnons de marche (4 ) ;
pareillement, les trop longues périodes prennent les propor-
tions d'un discours et il y a là quelque chose qui ressemble
8 -rlj11 7tcpCoS011 ex AI'I: Vettori: -r<";> m:pLé>S~ BDE0 ~ 9 wam:p -
(1) Les scholies nous apprennent que ce vers n'est pas de i:xµEicîel secl. Diels i I:ocpox>.éou.; : versum Euripidis, non Sophoclis
Sophocle, mais le premier vers du fl.1éléagre d'Euripide : voir esse vidit I: 0 10 IlcÀ07t(ixc; : Ile:l.om:Cac; nr 1 11 wam:p xixl del.
Nauck, TGF, p. 525, lr. 515. Le lapsus d 'Aristote pourrait Kayser 1 14 ~Le; ABCYzr: Myoç DQ U SL7lPlJµévJi om. C, yp.
•'expliquer par le fait que le début du Pliiloctète de Sophocle 8Ll)pnaµhni Y O15 C>crne:p xa:l Î) dpl)µhnj m:pioSoç II : C>am:p Ti dp. 7t. 0,
présente une indica tion géographique analogue: œ Voici donc, wcrncp xcd Ti 7t. ex AI' Spengel, haec verba non legit I:, susp.
sur ce sol de Lemnos qu'enveloppent les flots, voici ce cap d ésert ... » Spengel, Susemihl 1 16 hcpov : lv I:, sed he:pov interpretatur O
(trad. P. Mazon). Calydon est en l!:tolie et fait face au Péloponnèse, 18 µuoupouc; : ~Lo~pouç BDE0 O 19 7t&.w post µL><pov (18) add.
au nord du golfe de Corinthe. - Sur la division des phrase~. I: ~ 1 9 et 21 7tpO<rnT!X!&Lv nr : rtpoît-ralcLv A u 20 xa:l 'TO µ.hpo11 :
qui peut en changer le sens, voir Réf. Soph., '•· p. 166 a 24 8 8. x.a.-rà: 'TO I'· conj. Hayduck Il ou rCBI: : OUT' ADE0 1 21 6pov A :
(3) Tronqui• (µuoupouc;), littéralement, en q~ue de rat, c.-à-d. 6pou BY corr., 7t6pov Y O civncmaa6jj : civncmaa67jwu EZ 1 24
minces, effilés; la queue du rat n'est pas spécialement« tronquée» auµm:pLm:t'tOÜVTa;ç : 7tcputa'tOÜVTŒÇ DEQYZ, qui concludunt (?)
ni « écourtée •, tant s'en faut, mais le mot est encore employé Guil., i:o~ auµrr. secl. Diels 0 verba oµo(wç IU: - 32 ..Ov cixpoo:TI)v
dans ce sens par Aristote, Poéliq~. 26, p . 1462 b 6. Serait-ce une susp. Roemer, quod verba TOÙç µotxpoxw/.ouç et cxl (3paxuxwÀoL
manière d e parler de phrases qui tournent court, qui c finissent hoc t antum loco ap. Aristt. obvia vix intellegi possunt 1 25
en queue de poisson»? La variante µuoupouc; (•dont la queue est My<><; C : «/.oyoc; A, improporlionalu fiunt Guil., «l.oyov eonj.
écourtée »), préférée par certain1 éditeurs, ne s'impose pas. Spengel I civ.xôol.îj : civaôol.lj A, civa6ol.ljç BDEYZ.
1409 b RH~TORIQUE III (9) 61 61 TEXNHl; PHTOPIKH~ r (9) 1409 lt
à un prélude de dithyrambe; il se produit alors ce dont c'.:>c7TE y(vuC11. 8 laKwijlEv A11iu)~TOS ô Xios Els Mù.aY\11'-
Démocrite de Chios (1 ) railla Mélanippide, qui avait fait des vIBT]v 'll'on\aavTa ciYTl TWY civnaTpO+wv civa.eo>.cis·
préludes de dithyrambe au lieu d'antistrophes:
« Ot T' aÙTct KO.KQ TEUXEl civT)p Ci>.A<t> KO.KQ nuxwv•••
On se fait tort en voulant faire du mal à autrui ...
Et un long prélude est très nuisible au poète (1). 'Î) 8è .,.aicpà civa.eo>.Tj Tet 'll'onjaa.vn Ka.KÛTTIJ. •
'Ap.,.oTTu yà.p To To,oûTov Km Els Tà.s .,.a.KpoKw>.ous A€yav. 30
ao Cette critique conviendrait aussi aux trop longs membres.
I l Sont-ils trop courts, il n'y a plus de période; l'auditeur est
At n >.Cav ppa.xuKw>.o, où 1"pio8os yLvna.,· 11'f>O'l"Eri) o~v
mené à une allure précipitée. &yu Tov ciKpoan\v.
13 Dans la phrase formée de membres, Tijs 8( Év KwÀo's ÀÉ(Ews '1 ~ fünP"ll'ÉV'l ÉaTiv, '1 8è
lllXlaposidon les deux parties sont tantôt juxtaposées, civnKu...Év1r 8,n1>11 ...ÉY1'1 iUv, otov· « 'll'OÀAGK'S Haû.,.aaa. TWY
et lllllitltèse.
tantôt antithétiques; elles sont juxtapo- TQÇ 11'GY11YUPUS auva.y11yovTWY KO.l TOÙS yu ...Y,KOÙS ciywvas 35
sées comme dans: «J'ai souvent admiré que ceux qui ont assem-
blé les panégyries et institué les concours gymniques ... » (8 );
n
KClTClCJTT)UQYTWY »" ciYT,KUtH"'l 8É, ÉY ÊKClTÉpftl Tet KW).ft' Tt
vpoç ÊYClYTL<tJ ÊYClYTWY aUyKE&TO.' Tt TClÙTo ÉvÉtEUKTO.' TOlS 1410 &
antithétiques, quand, dans chacun des deux membres les
contraires sont opposés, ou quand le même mot est joint aux Év11vTlo,s, otov· K ci.,.+oTÉpous 8' w"'la11v, Km Toùs Ü1roj&EL-
1410 a contraires; par exemple : « ils rendirent service aux uns et v11vT11s Km ToÙs ciK0Àou&ija11vTa.s· Toîs .,.Èv yà.p wAdw rijs
aux autres, à ceux qui étaient restés et à ceux qui avaient otKo' wpoaEKTl\aa.YTO, TOlS 8' {Ka.vT]v Tfiv otKo' KClTÉÀ,11'0Y ».
suivi; aux uns ils avaient acquis un empire plus grand que ' Ev11vTCa Û1roiwvT] ciKo>.ou8-qcns, tKa.vov 11'>.Eîov. • ·nan Km 5
leur patrie; aux autres, ils avaient laissé leur patrie qui leur
Toîs XP1J.,.ciTwv &oiHvo's Km Toîs ciTroÀa.ûaC11. pouAoJ&Évo&S n·
s uffisait » (' ). 5 Les termes antithétiques sont rester et suivre,
suffisant et plus grand. 5 « De sorte que, et à ceux qui veulent civo>.a.ucns KTTJau civTLKuTC11.. Ka& ln· « au.,.ea.Lvu woA>.ci"'s
acquérir d 'autres richesses, et à ceux qui veulent jouir de Èv T11uTa.1s Ka.i Toùs +povL.,.ous ciTUxEiv Km Toùs èi+pova.s
celles qu'ils possèdent li (5) : l'antithèse est ici entre jouir et KC1Top8oûv ,. « EÙ8ùs .,.Èv TWY cipi.an(wv l\(,w8-qa11v, où
acquérir. 7 Et encore: u Souvent par les caprices de la fortune 'll'o>.ù 8è ~aTEpov Tfiv cipx-Fjv ri)s 811ÀaTT1)S V.a.eov 11· « 'll'AEû- fO
les prudents échouent et les imprudents réussissent 11 (9); 11 dès
UQ' iùv 8'4 rijs i}'ll'ELpoU, 'll'EtEÛUCl' 8è 8'4 rijs 9ClÀaTT1)S,
l'instant ils furent jugés dignes du prix de la valeur, et peu
de temps après ils reçurent l'empire de la mer 11 (7); ' naviguer Tov 1-'Èv ' EAAÎJO"ll'oYTov tEu(a.s, Tov 8' "A8w 8wpu(a.s 11· • Km
à travers le continent, aller à pied à travers la mer, ayant jeté
un pont sur l' Hellespont et percé l'Athos li (B); « la nature les 27 tlv-ncrrp6cpc.iv : aTpoq>Ù>V C 1 civet6o>.aç A : civet6oÀTjv BDE0 H
30 Tàç conj. Spengel : TOÙÇ codd. r 1 31 etf Tt: : quae vero (etl &)
(1) Démocrite de Cbios est un musicien contemporain du Guil. 1 npoîttrij A : TCpOlttTÙ>Ç n 1 33 lv XWÀOL<; AT : lv xw).(p
philosophe d' Abdère qui porte le même nom: voir Diogène Laërce, CDE0 1 34 TColltXxc.ç l&tûµ.ciaet AT : &Ottuµ.etaOt TC. n ~ 35 auvccyt1-
IX, 49 (éd. H. S. Long, t. Il, p. 463). Mélanippide est un poète y6nc.iv Vettori : CJUVOty6nc.iv A, &y6VT6>V n 1 10 a 2 o!ov ABCDr :
du ve siècle, auteur de diLhyramhes, de poèmes épiques et d'épi- ~ YZ, om. EQ 1 3 &xo:>.ou6i)aOtV't'CtÇ: -&Jiaovmc Al' (cod. m) D
grammes: Souda, éd. A. Adler, t. 3, 1933, p. 350, n° 454 et 455. 3-4 Tijç olxot: TOÎç olxot I'BCEYZ 1 5 Û7toµ.ovl) à.xo).oU&tJac.ç : i)
Sur les préludes de dithyrambes, voir aupra, p. 59, n. 1. à.xo:>.oU&tJau; ABCD, ô1t0µ.ovl) à.xo:>.ou6i)cm r (ut videtur), ô1t0µ.ovjj
(2) Ces deux vers sont une parodie des v. 265-266 des Travail% i) à.xo).ou61a D0, ônoµ.ovjj ABC0, 3! ô1t0µ0Yjj DE 1 b<ŒYOv
d'Hésiode: ABCEYZr : lxcxvéj> DQ 1 6 ~uÀoµivoc.ç: verbum lipµ6nnv,
OÎ OtÙTêj°> xtXXà: 'tciXt:L civTjp fil'l> XOt><d: 'f'CÛXc.>V quod legitur ap. Isocr. P aneg. 41, non posse h. 1. abesse putat
ii 8! XOt>d) ~u:>.Ji Téj> ~oi;ÀEIXîOtVTL XOtXWTl). Roemer 1 7 xTiJcm : &iJcm conj. Cope 1 9 ii(..W6-l)acxv ADEYT:
(3) Isocrate, Panég., § 1. iJ~t6>6'1) BCQZ 1 10 D.o:6ov ABDEYZr: D.otfin CQ.
1410 & RHJ;!TORIQUE III (9) 62 62 TEXNm: PHT OPIKH ~ r (9) 1410 a
avait faits citoyens, la loi les déposséda de ce tit re " (1); c les +uCTEl '11'0AlT<1S OVT<1S, VOl'<t> rijs 'll'OAEWS C7TÉpEC78<1l »" • ol
uns périrent misérablement , les a utres furent sauvés ignomi- l'Èv yàp aÙTwv KaKws <Î11'w>.oVTo, ot 8' cùaxpws Èuw&T)uav li,
nieusement • (1 ); et : ci dans la vie p rivée, prendre des barbares
KCÙ" « i.8(~ l'ÈV TOlS ~ap,Ô.polS OÎ.KÉT<1lS xpiju8al, KOlvfj 8È 15
comme domestiques; dans la vie publique, voir sans réagir
beaucoup de nos alliés subir l'esclavage• (3 ); • ou posséder 'll'o>.>.oùs Twv uul'l'â.xwv 11'Eplopéiv 8ou>.EuovTas »" a. Tj twvTas
cette gloire pendant la vie ou la laisser en héritage après la Ë~uv Tj n>.Eun\CT<1VT<1S K<1T<1AEi+uv •• Ka.l 8 ELS nu&o>.aéiv
mort "(' ). 11 E t ce que quelqu' un dit devant le t ribunal sur ns dll'E KCÙ ÂuKocl>pova Èv T~ 8lK<1C7TT)Pl<t>" Cl O~TOl 8'
P itholaos et Lycophron : ci Ces gens là, quand ils étaient dans ô1&éis orKol 11Èv ovTES È11'w>.ouv, Ë>.&ovns 8' ws ô11éis Èw-
leur pays, vous vendaient ; v enus da ns le vôtre, ils vous ont VTJYTm ». "A11'avTa yàp TaÛTa 11'ou:î TO EÎ.f>Tl!lÉVov. 'H8Eîa 8È 20
achet és » (5 ). 10 T out es ces phrases font l'antithèse que nous
ÈuTlv Ti T0l<1UTT) AÉ ~lS , on T<ÎV<1VTl<1 yvwpll'WT<1T<1 K<1l 11'<1p'
avons dite. 20 Ce genre de st yle a de l'agrément , parce que les
t ermes antithétiques sont très connus et le deviennent plus èi>.>.11>.a 11a>.>.ov yvwpl11a.1 Ka.t OTl ËolKE uu>.>.oy1ul'~· o yàp
encore par le rapprochement, et parce que ces sortes de ËÀeyxos uuvaywyÎ) Twv civnKu11Évwv ÈCTTLV.
phrases ressemblent à un syllogisme; car le syllogisme réfu - ' AvTl8ECTlS l'Èv o~v TO TOLOÛTov ÈCTTLV 1 11'<1ple7Wals 8' Èà.v
t atif est le rapprochem ent de prémisses antithétiques. ~ua Ta KwÀa, 11'apo11o'wuls 8È Ëàv o11ola Tà. iuxaTa ixn 25
~Kâ.TEpov To Kw>.ov. 'AvciyK11 8È Tj Èv àpxft Tj Èll'l TE>.€urijs
Parisose M L'an t it hèse est donc t elle qu'il vien t ixuv. Ka.l cipxÎJ 11Èv cid Tel ovol'aTa, Ti 8È n>.EuTÎ) Tas Èux â.-
et d'être dit; il y a parisose si les membres
Tas uu>.>.aCàs Tj TOÛ aÙTOÛ ovo11aTOS 11'TWC7US Tj TO aÙTO
paromoiose. sont égaux, paromoiose si l'un et l'autre
membres ont leurs extrémit és pareilles. 21 lis offrent n écessai- OV01'<1• 'Ev cipxft l'ÈV TQ T0l<1ÛT<1, Œ <Îyp0v yap ËAa(;EV <Îpyov
rement cette ressemblance ou a u commencement ou à la fin. 11'<1p' aÙ TOÛ ». 30
1 7 Le commencement présente t oujours cette ressemblance <C âWpt)TOl T• È11'ÉÀOVTO 11'<1pÔ.ppT)TOl T' È11'ÉEC7C7lV. Il

dans des mots entiers; la fin, dan s les dernières syllabes ' Ell'l TE>.Eurijs 8É· Cl ci>ii&T)s liv aÙTOV où 11'<1L8lOV TETOKÉVal,
d es mots, ou les cas d' un même mot, ou le même mot. u Au
ciAÀ' aÙTOV 11'<1l8iov yeyovÉVal ». « 'Ev 11'AELC7T<1lS 8È cl>poVTLCTl
commencement, les paromoioses sont de ce genre : • un champ
infertile [ ciypov ..• cipyov], voilà ce qu' il r eçut de lui li ( 8 ).
11 « On pouvait les gagner par des p résents, les capter par 15 xcxl an te l8~ .AI'II : om. 0 1 olxhcxu; A Er : lxhcxu;
des paroles » [8wptJToL. 11'apâ.ppT)TOl] ( 7). BCDE>~ i
1 7 fÇcw Vettori : ~Cl.V ~. cx\SÇcw n r ~ 18 Të;">
om. n ~ 19 pr. ùµàc; ACr: Î)µàt; BDE0 ~ !Svn:c;: ~ovn:c; A, WVTCÇ
32 A la fin , comme ceci : « L'on eût cru, non qu'il était le
rBCDYZ, !Sv-rcu; Q 1ai t. ùµiic; : ijµàt; rBCE>, clc; ijµiic; ~. clacÀ66v-r~
père de l'enfant, mais qu'il ét ait lui-même l'enfant» [aÙTov•.• 8' e~ ùµiic; Cobet ~ éwV7JvrctLADEE>r : éc!>V7Jvro BC 1 20-25 ij8dcx -
va&Slov T€TOKÉV«l••• aÙTov 11'<1lfüov yeyovÉval] (8); aa • Avec les Y.WÀCX om. r ~ 24 oiSv om. BCY rE i 7tctplawaLc;: 7tctp' fowc; A 1 26
p lus grands soucis et les plus petit es espéra nces • [11'>.duTals ..• é:x.Xn:pov TO xwÀov Ar: l:xchcpov TWV xwl.wv BDEZ, bc<htpcx TÙ>v
cl>poVTlCTl... aaxlC7T<1lS È>.11'WlV] ; 34 Cas d'un même nom: xwÀwv 0, bccxtlpca>v -rwv xwl.wv C 1 bd n:À&u't'ijç A : ê7tl -rtleutjj
ci Vaut-il qu'on lui élève une statue de bronze, lui qui ne vaut BCE0 1 27 Œt>xîi codd. r : év cipxîi conj . Richards (cf. 1. 26) 11) 8&
TEÀEIJ-rlj codd. r : bd 8è n:Àeu't'ijç conj. Ross (cf. 1. 26, 32) 1 28
inwacu; Der: inwmc; ABEYZ, lnWOl.V CE l 31 mÀovro: ÈTttÀOVTCXL
(1) Isocra te, Paneg., 105. A 1 -r' alt. om. r : 8' A 1 32 bd Ttleurijc; : ê7tl n:À&utjj DE, év
(2) Ibid. , 149. TEÀEl>tjj ~ 1 <i>iJ&tic; civ : oûx <i>iJ&liaixv DE, cj>iJ&lic; cx\rrov mu8Cotc; B 1
(3) I bid. , 181. CXÙTOV n : cxÛTOÜ A 1 32-33 cj>f,lhic; cXv cxù-ràv ou mu8Cov tt'rOXÈvotL,
(3) Ibid., 186: dans ce texte d 'lsocrat e, il s'agit d'avoir de cill' cx&rov rnu8Cov yeyovévcn conj. Sauppe 1 33 7tctL8Cov : cxhlov
son vivant, ou de laisser a près sa mort, renom, souvenir et gloire. codd.
1410 a RH ÉTORIQUE III (9-1 0) 63 63 TEXNH:E P HTOPIKH:E r (9-10) 1410 a
m êm e pas une pièce de bronze? JI [li~U>ç ••• xciAicoûç •.• li~U>ç •••
XciÀicoû]; 86 Le même mot : c Toi, quand il vivait, tu disais
ICCÙ •v UaxwTa&ç lA11'LaLV 11. nTWcnlÇ 8È TClÙTOÛ" I[ êi~U>Ç 5È

du mal de lui ; maintenant qu'il est mort, tu en écris du m al li


aTa&iiva& xciAicoûç, OÙIC êi~&OÇ wvXciÀKOÛ; JI T aÙTO 8' 3votia• 35
« aù 8' aÙTov iccù twvTa ËÀEYES icaicwç iccù vûv YPa.+-'s ica-
[;).EY•S icaicwç ••• ypa.+-&s icaicws]; 11 Assonan ce produite p ar
une syllabe : c Quelle ét range impression t u aurais éprouvée, icwç 11••Awo auMaC:Tjs 8'· « TL &v na8Eç 8uv6v, El êiv8p' .t&s
si tu avais consta t é la p aresse de l'homme! li (rnahç 8uv6v .•• cipyov; JI "EaT&v 8È ~a wcivTa ixuv TaÙTo, iccù civnhcnv Elva& 1410 b
1410 b d&ç cipyov]. 1 Le même membre peut présenter toutes les TO aÙTo 1CCÙ 1rc1p&aov icat ÔtiOU>TÉÀEuTov. Al 8' cipnal Twv wcp&-
figures à la fois, c'est -à-dire offrir tout ensemble ant ithèse, 68wv ax•8ov (y TOÎÇ 0coMICTELOlÇ È~pL8tiTJYTCl&. Ew1v 8è ICCÙ
parisose et homoioteleuton. 2 Quant aux qualités des p ériodes,
+Eu&is civTL8ÉaE&ç, o?ov iccù 'E,..Lxaptios • woL.&·
elles ont été presque t outes dénombrées dans nos trait és mis ' ' EV
• TT)YWV
' , ' ..t. , C:'
sous le n om de Théodect e (1 ). 3 Il y a aussi d e fa usses antithèses, « TOICCl tiEV EYWV •1v, TOICa oE wapa' TT)VOLÇ
' , '
EYWV >>. 5
comme par exemple dans le vers d'Épich ar me (1 ) :
Tantôt j'étais dans leur m ai.son , tantôt j'étais auprès d 'eux. 10

' E'll'Et 8È Su:ip&aTa& 11'Ep1 TOÛT1&1v, 'll'08Ev ~ÉyETa& TÔ.


10
ciaTEÎCl ICCÙ Tà. EÙ801e&µoÛVTC1 ÀEICTÉOV. noLEÎV µiv O~V ÈaTL
[D es bon.t mots.] TOÛ Eù4>uoûç il TOÛ YEYUtiV«at'Êvou, SEi~a& 8È TTjç tiE86Sou
8 Après avoir défini ces points, nous TGÛTTJS· E'Lwwt'Ev o~v icat S&ap&8ti11awµE8a. 'Apxfi 8' ËaTw
Le désir devons dire où se puisent les b ons m ot s (S) Titiiv aliTT). To yà.p tiavOQvuv p~8Lwç '18ù +uan 'll'GaLv 10
d 'apprendre et les mot s répu t és. 7 Les fa ire suppose lUTL1 Tà. 8È ÔYOtiGTCl UTJl1GLVE1 TL 1 WaTE oaa T~V ÔvoµQTWV
est Îllllé
cirez l'llomme. un talent na t urel ou un exercice prolongé; 'll'OLEÎ 'itiiv tici&TJcnv, ~S&aTa.
mais montrer en q uoi ils consistent rentre A l µiv o~v yÀwTTa& ciyvwTEç,
dan s n otre recherche scienti fique. 9 Parlons-en donc et dénom-
brons-les. • P renons le p oin t de départ que v oici. 10 Apprendre TÔ. 8È icÛp&a 'Latiiv· 'Î SÈ tiETa4>opà. TrOLEÎ TOÛTo tiMLaTa·
facilement est na turellemen t agréable à tous les hommes; hav yà.p 1'L"'1J TO yTjpas 1eciÀ<l.µT)v, ÈtrOLTJaE µO.&T)a&v iccit
et, d'autre par t, les mot s ont u ne signification déterminée, yvWa&V S&à. TOÛ yÉvous · é.µ4>w yà.p Ù'll'T)v&T)icoTa.
de sorte qu e tous les mots q ui nous permettent de nous no&OÛaLV 15
instr uire n ous sont très agréables. l!Èv oOv K<Ù a.L TWv 1TOL1)TWv ELKÔVES Tb QÜT6· 8WwEp âv
l i Si les glossèmes n ous sont inconnus,
A'antage de nous connaissons les mots usuels ; mais 34 'lt'Twatu;: =wau; BDE0, TtTÙ>atv C ~ 8è post llé;toc; om. C,
la métap/rore. c'est la métaphore qui produit s urtout à.é;toî 2:: 1 35 :;(CXÀXOÜÇ Ar Vettori : xcù.xoii IlZ 1 post xcù.xoii
interrogationis signu m pon. Spengel, Roemer 1 36 xal viiv :
l'effet in diqu é; car, lorsque le poèt e a ppelle la vieillesse un
xal viiv 6av6vm vel oc7to6av6VTcx Demetrius §§ 26 et 211 1 36-37
br in de chaume(' ), il nous instruit et nous donne u ne conna is- cbr~ au'Ucx6ijc; - &py6v del. Susemihl 1 10 b 1 &vd6Ea&v A CYZ
sance par le moyen du gen re; car l'un et l'a utre sont défleuris. r : civrl6tau; B DEQ ~ 2 6µ.otottÀEu'Tov nr : 6µ.6TEÀEUTOV A 1
cipt"rcxl conj . R ose, recepit Roemer : &p:xcxl codd. 1 5 iv Tfivwv : iv
1 5 Le même effet est a ussi produit par
Ti)vou; Demet rius § 24.
De la les comparaisons des poè tes; et c'est 9 8uxpt6(J.'1]<1Wµd}cx : 8uxpL6(J.~<1CtljLEV il 1 f<nw Ar : fcncxL {l 1 14
comparaison.
pour quoi, si elles sont réussies, le st yle a xa:Mµ.'l]V : xa.À~V A, XIÜ.cxµ.ov r 1 15 &Tt'l)v&rjX6TCX : &Tn)v&rjx6-m;
manifestement de l'élégance. 1 7 La comparaison est , comme BD0.
1410 b RHlSTORIQUE III (to) TEXNH:E PHTOPIKH:E r (to) 1410 b
nous l'avons dit précédemment (1 ),
une métaphore qui ne EÔ, lwn'îov +aivnaL. " Ean yà;p it ElKWV, KG8cl11'Ep E'rf>TITGL
diffère que par le mode de présentation; aussi est-elle moins 11'pOTEpov, 11na+opci 8Lcici>Épouaa 11'po8Éau· 8Lo ~TTov it8u,
agréable, parce qu'elle est présentée trop longuement; de
ÔTL l'C1KpoTÉpws · Kal où ÀÉyu i!is TOÛTO ÈKELVO' OÙKOÛV oÙSÈ
plus, elle ne se borne pas à dire que ceci est cela; elle ne
satisfait donc pas non plus à ce que cherche l'esprit: or, tTJTEL TOÛTO it ijtuxt\• civc1yKT) 8T) KCll ÀÉ~LV Ka& Èv8u11t\11aTC1 20
nécessairement, le style et les enthymèmes élégants sont TaûT' dvaL ciaTEia ôaa 1l'OHL it11'Lv 11c1811aLv TGXEiav. Aio
ceux qui nous apportent rapidement une connaissance nou- oÜTE Tci È'll'L'll'oÀwa Twv Èv8u111111nTwv Eù80KL11Ei (Èin11'oÀwu
velle. n C'est la raison pourquoi ne sont réputés ni les enthy- yà;p ÀÉyO!LEV TÔ. 'll'UVTl 8~Àci, KCll li l'TJ8Èv 8EL tTJ~O'UL), OÜTE
mèmes superficiels (par superficiels nous entendons ceux Ôaa df>Tl!'ÉVU ciyvoou11Eva, ci).).' ÔO'WV fi a11u ÀEYO!'ÉVWV it
qui sont clairs pour tout venant et ceux qui ne demandent
aucune recherche), ni ceux qui, à l'exposé, ne se font point yvwO"Ls yivnw, Kcil Et l'TJ 11'pOTEpov ûtjpxn, fi l'LKpOV ÛaTE- 25
comprendre, mais ceux qui, aussitôt énoncés, répandent pitu " 8uiVOLQ. nyVETQL yà;p o{ov ....0-&T)aLÇ, ÈKEiVWS 8È
la lumière dans l'esprit, même quand elle n' y était point faite oÙSÊTEpov.
auparavant, ou dont l'intelligence s uit de peu. 11 Alors KuTà; !'ÈV o~v TT)v 8LclVOLUY TOÛ ÀEY011Évou TQ
s'acquiert comme une connaissance; mais, dans les deux cas TOLGÛTU EÙ8oKLl'EL TWV Èv8u111111nTwv, KQTQ 8È TT)v ÀÉ~LV
précédents, point de connaissance ni immédiate ni médiate.
Tcti !'ÈY O')(tll'GTl, ÈQV civTLKEL!'ÉVWS ÀÉy')TGL, otov· « Kal TT)v
2 7 En ce qui concerne le fond (') de ce qui TOLS GÀÀOLS KOLvTJV Elpt\VT)Y V011LtOVTWV TOLS aÛTWV t8wLÇ 30
Du style est dit, ce sont de t els enthymèmes qui 1l"OÀEl'0V )I' ciVTiKELTQl 'll'OÀE!'OS dpt\vn . T OLS 8' ovo11cicnv, Èà;v
antithétique.
sont réputés; en ce qui concerne le style, ixn 11na+op<i.v, Kal TC1UT1')Y 111\T' à.AAoTpiav, XaÀE1rov yà;p
ils doivent leur réputation à leur forme, si les deux propositions
O'UYL&'îv, l't\T' È1rl11'ÔÀC1LOY, où8Èv yà;p 11"0LEL 11"clO'XUV' iTL Et
énoncées se font antithèse, par exemple dans: « pensant
que cette paix, qui pour les autres était d'intérêt commun, 1rp0 ô1111nTWV 11"0LEL, Ôpâv yà;p 8Ei TQ irpGTTÔ!LEYG l'iiÀÀov fi
était une guerre pour leurs intérêts particuliers » ( 3 ), guerre l'ÉÀÀona. AE'î apa TOUTWY O'Tox<i.tEa8aL TPLWY, 11ETa+opô.s, :15
fait antithèse à paix. 3l L'opposition est dans les mots, s'ils civTL8iaEws, ÈvEpyElas.
contiennent une métaphore et si celle-ci n 'est ni étrange, T wv 8È !'ETa+opwv TnTnpwv oùawv EÙ8oKL!LOÛO'l 11â.- 1411 a
car alors elle serait difficile à comprendre, ni superficielle,
ÀLO'TQ a[ KClT' civaÀoyiav, WatrEp nEpLKÀ~S i+,, TTJY VEÔT')TG
car alors elle ne produirait aucune impression; et, en outre,
si la métaphore fai t image, car l'auditeur doit voir les choses
en train de se faire, plutôt que les choses à fai.r e. 85 Il faut 17 ~ ACrl: : om. BDEQYZ 1 ~lvrnn AC0r: ~lY'l)-rcu
donc viser ces trois points : métaphore, antithèse, vivacité(' ). BDE 1 18 7tpo6foe:1 AT:E : 1tpoa6~ae:1 n ~ 19 o6xoüv r : o!ixouv
codd. 1 23 µl)8ÈY : !-17l8è vel 1-11i :E ~ 24 post ciyvoouµ.evcx add. ~a-rlv
1411 a 1 Des quatre sortes de m étaphores (6), 0, ciyvooüµzv conj . Bywa ter i 25 xcd e:l 1-11) : xcd ou µlj B, d xotl 1-'lJ
Métapliores les plus réputées sont celles qui se fondent :E, xal om. r 1 26 bce:l11~ codd. r:E : bce:l11w11 conj . Spengel, wîvo11
par llllQ/ogie.
sur une analogie, comme Périclès disait c
Vettori 127 't'OÜ Àl:)'O!-lévou : TW\I >.ryoµévw11 134 m>te:Î r : TtOLCÎll A,
que la jeunesse morte pendant la g uerre avait disparu de la 1t0te:î ~ i\Sl) è-n:pyoünot IIYZ, Ttote:i wc; d87j èwpyoüaot11 Q, quod
gloHema aecl. Vettori 1 -rà: 7tpotn6µ.evcx codd. : quae proponunttir
(-rà: 1tpoxdµ.cw; ?) Guil., -rà: 1tpi:iyµa-rot 7tpot~-r6µ.evcx conj. Spengel. -rà:
(1) Voir supra, ch. 4, p. 1406 h 20, 1407 a 14--15. secl. RoH 1 35 µ.élloVTot : -rà: 1-1· Q ~ Se:i &pot ex codd. Vettori :
(2) Le f ond (St4voLa, le sens) par opposition à la forTM (ll~~ç, 3ci rn QZ, fn 3e:î DE, 6.pot om. E ! 36 llle:pycl«c; rco (-r~11Œ TW\I
le style). civnypcif(a)\I fxooow hepyclcxc; :E) : lllczpyclcxc; n. ! 11 a 2 &icrnrp :
(3) Allusion à Isocr ate, P hilippe, 73. ~ Dionya. libri.
1411 a RH~TORIQUE III (10) 65 65 TEXNm: PHTOPIKH:E I' (10) 1411 a

cité comme si l'on avait retranché le printemps de l'année (1). Ti)v à:1ro>.o.U"'lv Èv T~ wo>.Él1't' oÜTWS Ti+nvla8cu ÈK Tils
'Leptine disait sur les Lacédémoniens qu'on ne saurait wo>.t:ws WowEp EL TLS TO inp ÈK TOÛ ÈYLGUTOÛ È~.i>.OL. Kal.
laisser l'Hellade perdre l'un de ses yeux C'). • Et Céphisodote, At:wTl"'ls 'll"t:pl AnKt:l>GiJlOYlwv, oÔK &v wt:pu&îv Ti)v 'E).- 5
indigné de voir Charès montrer trop d'empressement à rendre >.c1Sn ÉTt:p0+8n>-11ov yt:voJlÉ"'lv· Knl KTJ+c.aol>oTos, a'll'ou!>a-
ses comptes relativement à la guerre d'Olynthe ('), disait que
tovTos X6.PTJTOS t:ù9ûvns l>oûvGL 1rt:pl TOY ' O>.uv8iGKov 11"0-
c'était étrangler le peuple dans un garrot que de vouloir
rendre ses comptes dans de telles conditions ('). 1 Invitant un >.t:i10v1 ÎJYGVclKTU, +6.0'KWY ELS 1"VÎYJ1G TOY s1111ov iiyxovTG
jour les Athéniens à passer en Eubée, quitte à s'approvi- Tà.s t:ù9ûvns wupcîu8ni 5oûvni. Kal. wnpaKG>.wv iroTÈ ToÙs
sionner sur place, il disait que le décret de Miltiade (5) devait 'A811vnlous ELS EüC:oiGV Èwunnuo11Évous i+11 &îv È~i.ÉVGL TO tO
entrer en campagne. 11 Iphicrate s'indignait de la trêve que M~TLcl5ou vra+l.O'}la. Kcù. ·1+LKp6.TT)s 171f'El.O'GJ1ÉYWY.AS,,vnlwv
les Athéniens avaient faite avec Épidaure et le littoral voisin,
vpos 'E'll"i5nupov Kal TÎ)v 1"Gf>GÀLGV ÎJYGVclKTU, +Go'Kwv GÙ-
disant qu'ils s'étaient retranché à eux-mêmes leur viatique
de guerre (1 ). 11 Pitholaos appelait la Paralienne la massue du TOÙS TG È+o5LG TOÛ wo>.É11ou 1"Clf>TIPi10'8Gi. Knl nueo>.nos
peuple, et Sestos la huche du Pirée (7 ). 1 5 Périclès demandait TÎ]V nO.pnÀov powaÀov TOÛ &il11ou, IT)O'TOV 5È TT)).LGV TOÛ
la destruction d'Égine, la chassie du Pirée ('). u Moeroclès nupni.Éwç. Kcù. nt:piKÀils Ti)v A'LyLYGV à.+t:>.t:îv ÈKÉÀEUO'f:, Ti)v t5
disait qu'il n'était nullement plus malhonnête que l'un des >-Ti1111v TOÛ nupGLÉwç. Knl. MoipoKXils où8Èv i+11 1"0VTlpO-
honnêtes gens, qu'il avait nommé: « lui, disait-il, est mal-
Tt:poS EÎVGL, ôvo110.uns nvà. TWV Èwu:LKwv· ÈKt:Îvov .Uv yà.p
honnête à trente-trois pour cent; moi, je ne le suis qu'à dix li(').
18 11 y a aussi le trimètre iambique d'Anaxandride (10), sur ses Èm.TpiTwv ToKwv wo"'lpt:ut:u8nL, <WTov 5i Ë'll"i&KnTwv. Knl.
filles, qui tardaient à se marier: « Elles ont laissé passer TO 'Ava~nv5pi5ou ta11C:t:îov uwÈp TWV 8uynTÉpwv 1rpOS TOY
l'échéance des noces, mes filles». 11 Et le mot de Polyeucte ( 11 ), yc111ov ËyxpovLtouuwv· « uwt:P'i11t:poi JlOL TWV y0.11wv al wnp8É- '.?O
contre un certain Speusippe, apoplectique: qu'il était inca- VOL "· Kcù. TO noAuEUKTOU ELS à.w01r>.T)KTLKOV TLVG IwEUO'L1"1"0V,
pable de rester en repos, bien que la fortune l'eût attaché (12)
To 11'1 5ûvnu8cn i)uuxinv iiyuv, uwo Tils TÛXTJS Èv 1"EYTE-
au chevalet de la maladie. 13 Céphisodote appelait les trières (13)
uupiyy't' vou't' 5t:5t:J1Évov. Kcù. KTJ+c.ao5oTos Tà.s TPiTJf>t:iS ÈKn-
(1) Voir livre 1, ch. 7, p. 1365 a 32-34. Bien que l'image ne se
trouve pas dans le discours funèbre que Thucydide prête à
Périclès, rien n'autorise à douter de son authenticité. Hérodote, 3 i;c;xxvtaOat ABC!': ljcp:xvla&rj DEQYZ U 4 è~D.ot : &:;B:n O~ I 5
VII, 162, attribue à Gélon une métaphore ou plutôt une compa- où:-. civ m:pttBcîv Veltori , qui aut biv aut m:ptt&îv delendum esse
raison analogue. Athénée, III, p. 99 (éd. G. Kaibel, t. 1, p. 228) putat : Èiiv m:pu.8tiv n ~ 7 rctpl TOV : TWV TCEf'l TOV Dionys. libl'i ~ 8
allribue à l'orateur Démade l'idée que • les éphèbes sont le prin- èin:ovra corr. Abrcsch : àyay6vra Dionys., l-,.<ovra il ~ 9 80\ivat: 8t86-
temps du peuple • (voi r Sauppe, t. II, p. 315, no 4). vxt Dionys. l 10 btta:-:taoµbJouç Vettori, Lobec k, Spcngel: btun-:-taa-
(2) L'image attribuée à L ep tine (Sauppe, t. II, p. 250 = C. Mül- µ....fvouc; Ail l 12 'Erc!8~upov ex AI'I: Veltori : 'Erc!8xµvov (l ! 13 m :-
ler, t. II, p. 352) a ét é souvent reprise : Plutarque, Vie de Cimon, p·nplja6at : 7tcxp71-rija6cu conj. By water 1IlEt66À~oc; : Ilt6oÀ!XOÇ A ! 14
16, p. 489 c; Polit. Prauept., 6, p. 803 a; Cicéron, Pro lege Manilia, Tiiv mipV.ov : Tiiv mipÀov A paron Guil. 1 p6rcciJ.ov AI'I: : om. il ~
V, 11; De Natura Deorum, Ill, 38. - Il pourrait s'agir ici d'un TOÜ 8-fiµou I: : 8-fiµou edit. V enet. marg. , µ7J8µou A, µt&u BCD0,
discoun prononcé par Lept.ine en 369 en faveur des Lacédémo- µ-lj8ou r(?) E 1L7ja-:ov 8i : -rOv 8è L7j<Tt"OV (l ~ 71JÀUtv D : TI)v )..docv Al',
niens venus demander le set>ours d'Athènes contre ~paminondas TYJÀ.E:lœv B 016 Moipoy).ljç: Mopox).ljç DEQYZ, Mioclea Guil. ~ 7tovri-
et les Thébains. p6"t"tpoc;: 7tOV1Jp6upov BDE01' ~ 18 -.6xwv om. BCY, ÈmTplT<t>T6xcp-
(3) Charès et ses m ercenaires prirent part à la guerre d'Olynthe È1':t8EY.ihcp Salmasi ; aù-rôv: CXÙTÔç Bekker, Spengel i 19 'AvotÇav8p[-
contre Philippe en 349. Sur Céphisodote, voir aupra, p. 50, n . 8 8ou A: ·~cXvapou II01' ~ 21 cbto7tÀ7jXT&.xov : à1t0XÀ7j-:"\x6v A 1 I:m:U-
(Sauppe, t . II, p. 220). Gtitr.ov A : m:Ucmrnov n 1 22 ltE:VTEaup[yycii A:E : m:vn: auplyywv n.
1411 a RHÉTORIQUE III (10) 66 66 TEXNHI: P H TOPIKm: r (10) 1411 a
des moulins coloriés, et le Cynique (1 )
nommait les tavernes les Àu 11uXwvas 'll'OLtcLÀous, à Kuwv SÈ Tà. tca'ITY)ÀEÎ<l Tà. ' ATntcà.
phidities attiques. 15 Aesion disait qu'on avait vidé toute la <tuSLTLa. Ata(wv SÉ, on Els ILtcEÀLav TiJv 'll'OÀLv È~ÉXEav · 25
cit é da ns la Sicile (' ): c'est là une métaphore et une peinture;
TOÛTo yà.p !!ETa<tiopà. 1<at 'll'po 01111ciTwv· tccit cc ~TE PoilaaL
a insi que o: à faire crier !'Hellade », ce qui est aussi en un sens
une métaphore et une peinture. 18 C'est ainsi que Céphisodote TiJv 'EXXciSa », tcat TOÛTo Tpo'll'ov nvà. fl.ETa+opà. tcat vpo
disait de prendre garde à ne point faire de trop fréquentes 011116.Twv. Ka.t wcnrEp K,,+LaoSoTOS EÙÀa~EL<79aL ÈtcÉÀEUEV 11'1
cohues (3 ). 19 Et ce qu' Isocra t e dit contre ce ux qui courent en 'll'oÀÀà.s vouiawaLv Tà.s auvSpo116.s [ÈtctcÀT)cnas]. Kat 'lao-
bande dans les panégyries (' ). 80 Et, comme dans !'Oraison tcpéi.T'T)s 'll'pos Toùs auvTpÉxovTas Èv Ta'Ls vaVT)yupEaLv. Kat ao
funèbre (5 ) , qu'il eût ét é juste que sur le tombeau des morts de
otov Èv TIÎ' 'E'll'm1+1<t>, li Lon 0.~Lov ~v Èvt TIÎ' Ta+<t> TIÎ'
Salamine !'Hellade se coupât les cheveux, parce qu'elle ense-
velissait ensemble leur valeur et sa liberté; si l'on eût dit qu 'il Twv Èv IaXa11'LvL TEÀEUT'T)aéi.vTwv tcE1paa9aL TiJv 'EAAO.Sa,
eût été juste de pleurer sur leur valeur ensevelie avec eux, c'eût ws auy1<aTa.8a'11'TOf1ÉY'JS tj) àpEtjj aÙTWV TTjs ÉÀEu9EpLas·
:1411 b été une métaphore et une peinture; dire: o: ensevelir sa liberté El 11Èv yà.p dvEv on li~LOV SatcpûaaL auytcciTa9avTol1ÉYTJS
avec leur vertu », c'est faire une sort e d'antithèse. 1 Et cc TTjs àpETTjs, JUTa+opà. tcat vpo 01111ciTwv· To SÈ « tj) àpnfi 35
qu'a dit Iphicrate: « le chemin de mes discours passe p ar le TTjs ÈÀEu9Ep1as » àVTL9m1v nva Ëxu. Kat ws ' l+Ltcpéi.T'T)s 1411 b
milieu des actions de Charès» ('), est une métaphore par analo-
EÎ'll'EV" a iJ yà.p oSos 110L TWV Àoywv SLà. 11Éawv TWV XO.-
gie, et u par le milieu» est une peinture.' Dire que l' on appelle
les dangers au secours des dangers ( 7) est une mét aphore qui P'JTL 'll'E'll'pay11Évwv È<7TLV », fl.ETa+opà. tcaT' àvaÀoy(av, tcat
peint. 8 Ce que Lycoléon dit pour la défense de Chabrias : TO « Stà. f'Éaou n 'll'po 011116.Twv vou:î. Kat To +av<lL 'll'apa-
«sans même avoir égard à la prière qu' élève pour lui sa statue tcaÀEÎv Toùs tcLvSuvous To'Ls tcLvSuvoLs po,,e,;aovTas, vpo 5
de bronze», c'est une métaphore de circonstance (8 ) , qui n'est 011116.Twv JUTa+opO.. Kat AutcoÀÉwv ÛvÈp Xa~p(ou· « oùSÈ
pas toujours valable, mais c'est une peinture; en effet, c'est
TiJv LICET'T)pLav alaxuv9ÉvTES aÙToÛ, TiJv Eltcova TiJv xaXtcilv »"
seulement pendant qu'il est en d anger que la statue prie ;
11na+opà. yà.p Èv TIÎ' 'll'apovn, àAA' oùtc àE(, àAAà. 'll'po
(1) Il s'agit sons nul d oute d e Diogène le Cynique. Le mot
011116.Twv· tcLvSuvEuovTos yà.p aÙToû LKETEUEL iJ Eltcwv, To
oppose les très fru gaux repas publics d es Spartia t es aux li b ertés
d e tout genre que s 'accordaient les A thénien s q ui fréquentaient les à'.IJ!uxov Sfi Ë111Jiuxov, To Û'll'Ol1VTJl1a Twv TllS voÀEws Ëpywv. iO
tavern es, à moins qu'il ne veuille comparer les pltidit~s de Spart e
aux mauvaises t avern es d'Athènes où l'on mangeait mal, qia8oµi- 24 x117t7JÀCÎ11 Tà: 'AnU<ci: ><a7t7JÀtxci 'ATTixci Ar 1 25 q>LSl'tux
vi.>ç : cette derniè re explica t ion e st suggérée par Ch. E . Ruelle. Bekker: qit.ÀtTux nr 1 27-28 xa:t 't:OÜ't:O 'tp67rOll 't:LllcX µ&'t:Œ<popà: xat 7rp0
(2) Nous n e savons à peu près rien de cet orateur dont la Souda bµµc:h wv Ar Vettori : x11t 't:OÜTo 7rpo 6µµ.àTwv 'tp67ro11 't:Lvci jLC't:11cpopa
nous dit seule m e n t qu' il fu t le condisciple ou plutô t leu compagnon n g 29 ÈXXÀl)aCotc; secl. Fr. A. Wolf, Roemer: auv8poµài; , tXXÀl')OUxÇ
d e philologie • d e Démosth ène: auvcqiùû.6-yl)ac 8è [o Lll')µocrl}b rriçj Spengel, auv8poµ.àc; ÈXY.ÀlJal11tc; alii 1 32 tv I:11Niµî11t corru pta pu tant
AlaCwvt 't:ij> 'A&.,1111(~, Souda, s .v. Lll)µocrl}Évtjc;, é d. A. Adle r , t. 2 , 193 1, Dobree, Schoell: èv Aa:µ~ corr . Babingtoni amicus, proba t Sau ppc,
p . 45, n° 454. Voir Sauppe, t . Il, p. 318 = C. Mülle r, t. II, p . 4t, ;:;. T<Ï> 't:WV tv I: . 't:EÀEu't:l')aCÎvrwv del. Diels, =ku't:l')X6't:wv BCDE0. 1
(3) Texte diffic ile qui fait certainement allusion aux d ésordres 11 b 1 @c; AI' : om. il ~ 2 8tci µiawv: 8tci µiaou conj. V e ttori 1
qui accompagnaient sou vent les a ssemblées; ce qu' il y a de 3 ><aT' : x11Tci A ~ 4 l>Là: µ foou : Sr.à µfowv CD g 6 xat ant e µ&'t:aqiopci
piquant dans ce mot est probablement l'emploi de l'expressio n add. Thurot ~ 7 11taxuv6évTE<; ABEr: ataxûv&.,'t'E CDYZI:, 11laxu11-
TrOLcîv !>tXÀ7Jala:v, lenr'.r assemblée (èw.7JaCotc; p a rait bie n en cfTet 0év't:oc; Q 1 8 a À).' oùx cid nr : &Uou xa:l d A ~ 9 xtv8u\IE\loll't:oc; ycip
être une glose marginale desti n ée à r ésoudre la d ifficulté d e aÙ't:OÜ AI: V ctlori : Y.t118uvEU6V't:Wll ycip 11Ù't:Wll nr ~ 10 «t!roxov 8Yi
auvapoµac;) en remplaçant Èx><À'l)ala:v p a r auv8poµiic;, au sens cle lµqrox_ov codd. r : lµqro;cov 81i iXtJroxov conj. Richards, 8t con j.
lenir cohuu. S ur Céphisodote, voir aupra, p . 50, n . 8. Cope l 't:w11 Tijc; Tr6M:wc; : 't:wv urrèp Tijc; Tr. conj. Kayser, an no:M:µtxwv
(4) Isocrate, Philippe, 12. addubitat Roemer.
III. - 7
1411 b RHI1:TORIQUE III (10-11) 67 67 TEXNHI: P HTOPIKm:; r (10-11) 1411 b
l'inanimé alors s'anime, à savoir le monument des hauts Kol « wcivTa. Tpowov iuicpov cj>povEi v !UÀETWVTES 11· To yà.p
faits de la Cité. u E t « en toutes choses s'exerçant à penser V>E>.ETéiv a.ü~uv TL Ean. Kci1 8n a: Tov voûv o 9Eos cj>ws
petit • ; car s'exercer, c'est en un sens amplifier (1 ). u Et que tivijljrEv Èv tjj +uxn ,,. 0.l'cl>w yà.p 811>.oi n. « Où yà.p 8m-
K Dieu alluma l'intelligence, lumière dans l'âme» (1 ); car les deux
>.u6VoE8a. TOÛS wo>.É14ous, ti).).' tivci,a.>.>.014E8ci ,.. 0.l'cl>w ycip
termes font image. 13 « Nous ne t erminons pas les guerres,
nous les ajournons n ( 3 ) : les deux idées ajournement et cette sorte ÈaTL 14filoVTci, ICCll Ti tivci,o>.T) ICQl '1 TOLO.UTTI E1pl]v11. i 5
de paix signifient un délai. 18 Et encore de dire que les traités Kol TO Tà.s auv8ij icns cj>civa.L Tpowa.wv EÎva.L wo>.ù icci>.>.,ov
sont un trophée bien plus beau que ceux que l'on élève dans TWV EV Tois wo>.É140Ls ywo14Évwv' Tà. 14Èv yà.p 1'.11rÈp l''-
les guerres (' ) ; car ces derniers s'érigent pour des événements icpwv icol 14Léis Tux11s, n~Tn' 8' 1'.11rÈp wnvTos Toû wo>.É14ou·
de peu d'importance et une seule conjoncture; les autres,
pour toute la guerre; ce sont dans les deux cas des indices
0.14+w yà.p VLIC11S O"lV>EÎa.. ·on icol QL wo>.us Tc'.i> +oY't> TWV
de victoire. 1t1 E t aussi de dire que pour les cités le blâme tiv&pwwv 14EYci>.cis EÙ8uvcis 8L8ocia,v· Ti yà.p EÜ9uvci f3Aci'11 20
des hommes est une grande reddition de comptes (5 ); car la TLS 8L ICC1LC1 EO'TLV .
reddition de comptes est une sorte de dommage relevant de
la justice. 11

11 •on f'Èv oôv Tà. tiania. EK f'ETcicj>opéis n Ti)s à.vci>.oyov


).ÉyETW icol Tc'.i> 1rp0 b1414ciTWV 'lrOLEÎv, ElP11Tw· >.EicTÉoV 6È Tl
[Suite du styü piltoruqu.e et du bo118 m ol.f.)
>.Éyo14Ev 1rp0 b1414ciTwv, iccil TL wowÛaL ylyvETClL TOÛTo.
11 Nous avons dit que les bons mots se tirent d'une méta-
AÉyw
phore pa r analogie et qu'ils peignent; il nous faut dire mainte- 8T) 1rp0 b1'14ciTWV TO.ÛTa. 'lrOLEÎV, oaa. ÈVEpyoÛVTCl O"lf'O.LVEl' 25
nant cc que nous entendons par faire tableau et comment
on produit cet effet. olov TOY tiya.9ov O.v8pci +a.va.L dva.L Tnpciywvov 14ETn+opci·
0.14+w yà.p TÉ>.E\ci, ti).).' où O"ll'cilvu lvÉpyuciv· ci>.>.à. TO « tiv-
14 Je dis que les mots peignent, quand
8oûaa.v ixovTOç TI)v à.ic14ljv » ÈvÉpyuci· icol TO r aÈ 8' WurrEp
Dijùûtio11 ils signifient les ch oses en acte (8 ) : par
et exemples O,cj>ETOV » [ l>.Eu8Epov] EVÉpyuci, ICQL'
exemple dire que l'homme vertueux
de :style « T oùvTEû8Ev oôv ·e>.>.11vEs ~~a.vTES woalv ... » 30
pittoresque. est carré (7), c'est faire une métaphore, car
ce sont là deux choses parfaites; seule-
ment, cela ne signifie pas l'acte; mais « en pleine fleur et à
l'a pogée de sa vigueur 11 ( 8), c'e!;t l'acte; de même:« toi, comme 11 (.LLxpov : ci (.LLXpÔ11 A, in ci ci&l latere p uta t Spengel, xotl m:iV'tU
un animal lâché [libre] (' ) », c'est aussi l'acte; et dans: Tp67îO\I µ.c)rr<7>11ttt; ci&l (LL><pli q>po11Ei'11 l: ~ 12 o:<l!';e:w : ciaxe:î11 conj.
Corai 1 17 J.LtXp<7>11 ABCr : f.LLxpoü DEYZ, f.LLxpiiç Q ~ 19 6n >«tl
Alon, les Hellènes, bondiSBant de leUl's pieds légers ... (10) AT Vettori : hL xotl !ll:, xotl 6n conj . Gaisford, Gomperz, ThW'ot,
Bonitz (ex 1. 12) 1 20 µ.cy&ç : 7îOU!i;; r.
(1) Isocrate, Panigyriqu.e, 1 51, en par lant des attitudes serviles 27 .nÀ&ta Œ : TEÀEÎ A 128 fxo11Toç ABC0r Vettori : !):011To: DE 1
d es Perses à l'égard de leurs princes. - c Amplifier 1 , ou marquer 28 et 29 lvép·1ë:14 nr : Mpye:LCl A ~ 29 aq>CT011 D e t ex Isocr. loco
une iMistanu. Vettori : ciqirno11 ABCE0r:E 1 Ue:U6e:po11 secl. Roemer 1 30 TOÙ11-
(2) Citation d'auteur inconnu. nü6e:11 où11 ex Eurip. loco Vetlori et omnes post e um edit. : TOÙ-
(3) Isocra te, Panégyrique, 172. Àe:Ù&po11 8' "Ell1)11e:ç A YZ, TOÙÀe:Û6. "Ell. B, -ro D.e:u6époL<; 8' "Ell.
(4) Ibid., 180 (citation approximative). Q, i).e:û6e:po11 "Ell. C, l).e:u6ÉpLOL 8è DE, ToÜ ).o:6e:î11 Vettori, glossam
(5) Allusion à Isocrate, Sur la Paix, 1 20. iÀe:Û6e:pov post &qie:To11 r eponit Roem er, yp. xo:l d:t!';o:11ttt; Sopl l:.
1411 b RHÉTORIQUE III (11 ) 68 68 T EX~ H:E P HTOP IKH:E r (11 ) 1411 b
bondissant est un act e et une m étaphore; car cela veut dire: To ~€avTEs ÊYÉpyua Kal. 11nacl>opa· Taxù yàp ÀÉyu. Kal. ws
vite. 81 Et en core, comme Homère en use en maint endroit, KÉXP11Ta1 iroÀÀaxoû " 01111pos, To Tà êio/uxa i11o/uxa iro1eiv Sià
a nimer les choses inanimées a u moyen d ' une métaphore ; Tils 11nacl>opcîs· ÊY ircîa1 SÈ T<fi ÊYÉpyuaY irol.EÎV eùSoK111eî,
ce procédé fait goûter tous ces passages, pa rce qu'il montre
otov ÊY ToîaSe ·c 11ÜT15 Êm SaireSOvSe KuÀ(vSno Àcîas ciY111-
l'act e; par exemple dans :
S~s », Kal.· « rnTaT' ÔlaTOS », KllL' «Ê11'\11'TÉ<7911111evea(vwv li, Kat· 1412 a
E t der echef, la pierr e r oula s ur le sol, san s ho n te aucune ( 1);
L e trait vola (2), « ÈY yain Î<1TllVTO ÀIÀllLOJ1EVQ xpoos Q(7QI », KllL' u atx11ÎJ SÈ <7TÉp-
1412 a Brûla nt d u d ésir d e voler au but (3); VOLO füÉaauTO J111LJ1WW<7a. ». 'Ev ircîcn yàp TOUTOLS Sui TO
lis se fi chèr en t en terre, ay an t encor e l'a rdent a ppétit d e la cha ir (' ) ; i11o/uxa. dvaL ÊYEpyoûvTa. cl>a(vETa.L' TO civa1axuvTEÎY yàp Ka.l.
et : !-LllLJ14ÎY KQL Tà aÀÀa. ÈvÉpyua.. T QÛTll Sè irpoafjo/E Sià rils Ka.T' 5
L a javeline s 'élança impé tueu se à trav ers la poitrine (5 ). CÎYaÀoy(a.v JlETaci>opcîs· ws yàp à >.lOos irpos TOY I(aucl>ov, à
3 En tous ces passages, c'est la vie prêt ée à un objet inanimé
QVQL<7XUYTWY irpos TOY Ô.Y111UXUYTOUJ1EVOY. noLEl Sè KQ.L Èv
qui signifie l'acte: ne pas avoir honte, éprouver du désir, Ta.îs EùSoK111ouaa1s EtKoa1Y Èirl. TwY â.o/uxwv TaôTa'
et les aut res sentiments, autant d' act es. 5 L'application de CC KUpTcl 1 c1>aÀ11pLOWVTQ. irpo J1ÉV T' aÀ.À', a.ÙTàp Êir' aÀÀa.
0
li"

ces mots se fait grâce à la mét a phore pa r analogie: ce que la KIVOUJ1EVQ. yàp Ka.l. ~WVTQ 11'01El iraVTa., Ti s· ÈYÉpyua. KlY11<7LSo 10
p ierre es t à Sisyphe, celui qui traite sans honte l'est à celui âEî Sè JlETacl>ÉpuY, Ka.OairEp E'lp11Ta1 irpoTEpoY, â.iro ot-
qui est traité sans honte. 7 Le même effet est produit dans
KElWY Kal. 11TJ cl>a.YEpwv, otov Kal. Êv c1>1>.oaocl>i~ TO ô11010Y
les comparaisons fameuses a ppliquées aux objets inanimés :
(les vagues) «bombées, casquées d 'écu me, les unes en avant, Kal. ÈY iroÀÙ S1Éxoua1 9EwpeîY eÙaToxou, <.i<711'Ep ' ApxuTa.s
les autres derrière » (6) : t ous ces mots rendent le mouvement icl>11 TaÙTov dva.1 S1a.LT11TÎJv Ka.l. ~w11oy· Èir' êi11cl>w yàp To
et la vie; or, l' acte est le m ouvement. cifüKOUJ1EVOY KQ.Tllcl>Euye1. "H El TLS cl>a.(11 ayKupa.Y KQ.L KpE- 15
11aOpa.Y To a.ÙTo EÎva.1· êiJ1cl>w yàp Ta.ÙTo n, Ô.ÀÀà Sia.cl>Épu
i l Il faut, comme nous l'avons dit
Téi> êivw9EY Ka.l. KaTw9Ev. Ka.l. To â.vw1111À(a8111 Tàs iroÀus ÈY
La métaphore précédemment (7) , tirer ses mét aphores de
exige de la choses a ppropriées, mais non point évi-
perspicacité. 31 TO ~E;a:vm; : TO è;ixtE;a:vn:ç ABC0 ! -:a:x.ù yà p ÀÉy&l om . in edil.
dentes, comme, en philosophie, aperce-
l\Ior el, el n eglcctu m a Bck ker e l Cope in lexlum r e pos uil Gais-
voir d es similitudes même entre des objets fort distants ford ~ 32 TtOÀÀa:X.OÜ "Oµ"'l)po:; Ar Spengel : "Oµ. rro),. n t -:o eL
témoigne d'un esprit sagace ; c'est ainsi qu'Archytas (8 ) disait TtOLEÎV ex AT Ga isford : T<i> et :1..éyew n 1 33 8È: : yàp mavult
qu'un arbit re et un autel sont choses identiques, car l'un et Roe mer ~ T<i> ex A Gaisford : -:o n ~ ÈvÈpyEtClV AB CQr Vetto ri :
l'a utre sont le r efuge de tout ce qui souffre l'injustice. 15 Ou èva:pyl:ç DEYZ ~ 34 a:ùn-:; tTtt Ar : n
a:ù-:tc; 8' èrd ! 8ŒTte86v8cnr :
bien encore si l'on disait qu'une ancre et un croc sont iden- &irr&Bov 8è JA ~ 12 a 1 btm Tfo61n Ar : btm-:cio6Cll vel btLJ"r.âo6cxl n ~
tiques; mais l'un s'a ttache en haut ; l'autre, en bas. 17 De 3
1 µ cxLµwwacx nr : µEµ6waCl A 7 8
ll Ta:i:c; om. E0 ~ TŒÙTci A ITYZ:
même, dire que le nivellement a ét é opér é dans les cités (9 ) , c'est Ta:Ü-.a: cet! . 19 TtpO : îtp?Y, E0 r ~ bt' ri.llcx : ... &.A>..Cl Ac 1 10 Y.LV7JGLÇ
Bekker : µ [µ71au; Anr 1 12 µi) PX A Vettori : om. nr n 13 'Apy_u-
..:LÇ : ' A px.uTIJ<; A 1 14 -1 5 -:o à.8LY.ouµevov xa:-:cx<pEuycL coùù.: -::ov &8.
(1) H om èr e, Odyssée, XI, 598. XCl':'Cl<jlEV"(El\I ccnj. Kayscr J 15 xpeµ:X6pav A : xpcµci cnpClv n~ 1 16
(2) H omèr e, lliade, XIII, 587. Ta:ù-.6 n ABCQr : -.a:ùT67l)-:-L DEYZ ~ 17 -::<ï> : -:o BE0 1 &vwµa -
(3) lliade, IV, 1 26. nr : xa:l
:l..Eo6cx1 A,
-:o &vw µttÀLa-:cx dv:u Tel!; rc6).E:v.; êv TtOÀÙv cl>µo:-
(4) lliade, XI, 5 74. )..(o6a:L conj . V eltori, l..µ,z),urln jva t ... È:v btt<pcxve(~ ( yŒp) xctl conj.
(5) lliade, XV, 542. Va hlcn .
1412 a R HÉTORIQUE III (11 ) 69 69 TEXN H:E PHTOP I KH:E r (11 ) 1412 a
appliquer le même terme à des objets fort différents, l'égalité 'll'oÀÙ 8dxouow Ta.ÔTo, Èv i..n+a.vEi~ Ka.l 8uvcif1E<" TO tuov.
port ant su r l'étend ue des propriétés et les instruments de la "EaTLV 8È tca.l Tà. <ÎaTEÎa. Tà. irÀELaTCl 8,à. flETClcl>opéis Km
puissance.
18 La plupart des bons mots (1 ) se fon t
ÈK TOÛ 1rpoaE~Cl11'ClTéiv· 11éiÀÀov yà.p y iyvETClL &rj>.ov OTL i11Cl8E 20
Le bon mot par une méta phore et se tirent d' une ,,.npà. TO Èv<lvTiws i}cELv, 1<Cll ioLKE >.i-yuv -li +uxfi· • ws
dissipe 11111! <ÎÀ'l9ws, iyw 8È ~l'ClPTOV Il.
erreur préalable. illusion où l'on a d'abord jet é l'auditeur :
il devient plus manifeste pour lui qu'il a KClt Twv ci,,.o+eEY 11aTwv 8È Tè.
compris quan d il passe à l'état d' esp rit opposé à celui où il <ÎaTEîci ÈaTLV ÈK TOÛ 11"1 o 4''la' >.i-yuv, olov TO IT'laLxopou,
ét ait ; l'esprit (2) alors semble dire: « oui, c'est la vérit é; OTL ot TÉTTLYES Èa.uToîs XCl1108Ev ~aOVTClL.
mais je m' ét a is trompé ».
Km Tà. E~ nvLy-
22 De même, les apophtegmes spirituels
J'ÊVCl 8Lè. TO ClÔTO i)8ÉCl' 11a~aLS yap, KCll ÀiyETa.L J1ETa.- 25
Apophtegmes. consisten t à ne pas dire ce qu'on entend;
cl>opci.
t el, par exemple, celui de Stésichore, que " les cigales chan te-
KCll 8 Ai-yu 0E68wpos, TO 1<a.LVà. >.i-yuv· y iyVETClL 8È
ront de terre pour elles seules » (3 ) .
oTClv 11'a.p6.8o~ov TI• 1<Clt 111\, ws ÈKEÎvos >.iyu, 11'pos T.fiv i 11-
24 De même en core les énigmes bien 1rpoa8EV 86~Clv, à),)..' WovEp Èv Toî s yEÀOLoLS Tci 'll'a.pa.-
Enigmes. enveloppées sont agréables pour la même 'll'E'll'OL'lJ'Éva.· O'll'Ep 8uva.TClL Km Tci 'll'Clpè. ypci1111a. a1ew1111a.Ta.'
raison, car elles nous apprennent quelque chose, et elles ont
È~a.'ll'a.T~ y 6.p. Km Èv Toîs J'ÉTpo,s· oô yè.p Wov€p ô ao
la forme d' une métaphore.
<ÎKOUWV Ù'll'ÉÀCl,EV'
26 Il y a encore ce dont parle Théodore : « iaTELXE 8' i}cwv Ùtro 'll'oaat XLf1E9Àa. »'
Mots ÛUlttendus
et contrefaits.
dire des mots inédits (' ), ce qui se produit ô 8' <tKTo ,,.É8,>.a. ÈpEî v. Tou Tou 8' &11a. >.EYoJ'Évou & î &ri-
quand le mot est paradoxal, et, pour >.ov EÎVClL. Tè. 8È ira.pà. yp6.1111a. iroLEÎ oôx o >.iyu >.i-yuv,
employer son expression, n'est pas conforme à ce que l'on
à),)..' 8 11ETa.aTpÉcj>EL ovo11Cl, olov To 0 Eo8wpou Ets Ni1ewva.
a tt endait , mais pa reil à ces contrefaçons usitées dans les
badinages; même effet , quand, par plaisanterie, on change
les lettres d' un mot, ce qui nous dérout e. 30 Cela peut se faire
en vers : le poèt e ne d it pas ce qu'avait supposé l'au diteur :
18 8uvâiuat : 8u11aiut B 1 -rô foo11 d el. Susemihl 1 19-20 lcrnv
Il alla it, ayant sous les pied s des engelures (5 ) ; 8è - 7tpOO'Ei;<X1TCXTèill : fan 11 8è a<rn:ÎCX -rci lTÀEÎa-rcx xcxl l:x 't'OÜ
7tpocnl;cx7tcx-rèi11 conj . S usemi hl 1 20 7tpocl;cx7tcx-rèi11 co nj . Ve l lori ~ 20
l'a uditeur croyait que le poète allait dire : des sandales. 11-rt : 6 'n conj. R oss i 23 -rô L TI)O'L:X.6pou : -rô -roü :ETI)O'. n n 24
32 Mais la chose doit être évidente a u moment même où on la ècxu-roî ç ABDEer : CXÛ-roîç CL Dem etrius § 99 1 ~O'OVTCXL nr :
dit. 33 Da ns les plaisanteries consistant à cha nger les lettres faoVTcx L A (i.e. cxfooVTcxt) 1 25 xcxl ~cxL iu-rcx~pa AO : xcxl la-n
d' un mot, on ne lui donne pas son sens ordinaire, mais u n µcr. :E (xcxl la-rl xcxl µc-r. co d. Monac. 90), l a-rt xcxl µc-r. conj . Ross 1
a utre résultant du chan gement ; tel, par ex emple, le tra it de 27 µl) om. r 1 txcîYOÇ om . 1: 1 Àiy&t ACEZr : ).fyn BDQY 1 28
Théodore contre le joueur de cit hare Nicon : « T u n'es qu' une l:v CQ : ol l:v cett. D 29 7tcxpci ypaµµo: ABCr : 7tcxpcxypaµµo: -rcx DE ,
7tcxpcxypcxµµivcx Z , 7rcxpà: ypaµµixat QY 1 30 xixl l:v -roî ç µ.é-rpotç : xcxl
l:v -roîç µl-r pou; -roî ç xwµr.xoîç 1: i 31 7toaal : lTOal ACYZ ~ :x_(µc6).cx :
(1) Sur les • bons mot s », voir supra, p . 63, n. 3. Il s' agit de :x.lµc-r>.a CDEI:, :x.u µc6>.a Q 132 lpcî11 nr : l pt:î A 1 -rou-rou : -roü-ro C 1
t out ce qui fai t l'élégance et la qualité d u st yle. 33 lTIXf>à: ypaµµo: ABCZr : 7tcxpixypaµµo:-rcx DEQY 1 ).fycw ex Ar
(2) • L'esprit » : littéralement, l' âm e. Vettori : om. O .
1412 a RHÉTORIQUE III (11) 70 70 TEXNHE PHTOPIKHE r (11 ) 1412 a
fille thrace )) (0piiTT' et au) en feignant de dire: (( Cela te Tov K18a.p«t>lié>v· « 0piiTT• EÎ au n, 'll'poO"ll'oLEÎTa.L yà.p ÀÉyuv TO 35
trouble » {9paTTEL aE) : il trompe l' auditeur, car il dit a utre (( 9paTTEL O'E )) Kat È€a'll'O.T~' êl.ÀÀo yà.p ÀÉyEL' füo 11a8ovTL T)liu, 1412 b
1412 b chose; aussi a -t-on plaisir à comprendre, car si l'on ne sait
È'll'Et Et 11TJ U'll'0Àa11~cl.vu 0p~Ka dva1, où S0€EL <ÎaTEÎov
pas que Nicon est thrace, le mot ne semblera pas spirituel (1 ).
3 De même, le « tu veux le mettre à sac» ('11'Épaa1); il faut que EÎva.1. Kat To « ~ouÀu aÙTov 'll'Épaa1 n· liEi liè ci11<f>oTEpa '11'poa-
dans les deux cas, le mot soit dit avec un sens qui convienne ( 2) . 11KovTws ÀEX8iJva1.
Olhw liÈ Kat Ta aaTEÎa, oîov TO <f>cl.vaL
4 Il en est de m ême des bons mots,
Retour aux 'A811va(o1s TI)v Tijs 9aÀcl.TT1'JS âpxiJv 11"'1 âpxiJv dva1 Twv 5
comme celui qui consiste à dire que pour
bons mots. KaKwv· é>va.a8a1 ycl.p· fi l:iO"ll'Ep 'laoKpcl.T1']s TI)v âpxiJv tjj
les Athéniens l'empire de la m er ( TI)v Tils
9aÀaTT1'JS âpxÎJv) n' é tait pas le commencement de leurs 'll'ÔÀEL âpxiJv EÎV<1L TWV ICO.KWV' ci11<f>oTÉpws yà.p èl oÙK av
malheurs (âpxiJv Twv KaKwv), car i l leur est utile; ou, ci>Ti811 ns ÈpEiv, ToûT' ErpT}Ta1, Kat Èyvwaei, 0T1 <ÎÀTt9És · To
comme Isocra te (3 ), que l'empire (âpxÎJv) fut pour la cité le TE yà.p TI)v âpxiJv <f>cl.va1 âpxiJv EÎv<11 où9Èv ao<f>ov, âXX'
commencement des malheurs (âpxiJv... TWV KaKwv), car, oùx oÜTw ÀÉyu âXX' êl.ÀÀws , tcat âpxiJv oùx èl d·nn <Î'll'o- 10
da ns les deux sens , o n a dit ce que personne n'eût cru qu'on
<f>Tta1v, âXX' êl.ÀÀws.
allait dire et l'on a reconnu que c'était vrai; dire qu'empire
et commencement sont homonymes n'a rien de bien subtil , • Ev a'!l'aO'L liè TOUTOls, êà.v 'll'POaTJ tcovTws
mais ce n'est pas là ce qu'on veut dire , c' est autre chose, et TO é>vo11a. ÈvÉytcn o~wvu11(~ fi l1ETa<f>op~. TÔT€ TO EÔ. Otov
le mot âpxÎJ n'a pas le même sens dans le second cas, mais un « 'Avcl.axETos oÙK âvaaxETos » 011wvu11(a.v <Î'll'É<f>TJaE, <ÎÀÀà.
sens différent. 'll'POO'TJKOVTws, Et â.T}liÎ)s. Kat « oÙK liv yÉvo10 11âÀÀov 1\ O'E liEi
Homonymie.
l i Dans tous ces traits, si l'on introduit €Évos »' [ €Évos fi]· « où 11iiÀÀov 1\ O'E liEi » TO aÙTo Ka.t « où liEi 15
le mot à propos par homonymie ou
Tov €Évov €Évov âEt EÎva.1 >>' CÎÀÀOTp1ov yà.p Kat TOÛTo. To a.ÙTo
métaphore, l' eff et est bon. 12 Par exempl e , dans « Anaschétos
n'est pas tolérable n (â.va.axETos) , on contredit l'homonymie Kat TO 'Ava€avlip(liou TO È'll'a1vou11Evov·
et on le fait à propos si l'homme est, en e ffet, déplaisant. Ka.Àov y' <Î'll'o9a.vEiv 'll'ptv 9a.vcl.Tou lipiiv èl.€1ov·
14
De même dans : TO.ÙTo ycl.p ÊaTL Tc'i> Et'll'EÎv' « êl.~1ov y' Ô.'!l'o9avEÎV ~Ti é>vTa
Tu ne saurais être é tranger plus que tu ne dois (' ) :
« pas plus q ue tu n e dois» signifie la même chose que : « l'hôte
(~Évos) ne doit pas toujours être étranger (€Évos) », car ceci 35 0piTT' d aû Dufour : 6pciÇe:t dubitanter prop . Ross, 0piiTT'
est également différent. 16 n en est cert ainemen t de même n= Meineke, 6potTTl~e:t vel 6potTTil:;e:t CfE Susemi hl, 35 et 12 b 1
pour le vers célèbre d' Anaxandride (5) : 6pii'ITEt cre Afl i 12 b 4 XtXt -rà cXcrTEÎot: >tott -;à: ( 8L' oµwvuµkv Af:y6-
µe:va ) cXcrTEΫ conj . Hayduck ~ 10 àll' cXÀÀWÇ om. n i 10-11 xa! -
Oui, il est beau de mourir avant d e rien faire qui mérite la mort, wwç om. r ~ =l àpx-l)v : =l µ-lj &px-l)v ex I: edi t. V en et . ~ àrc6cpl)-
car c'est la même chose que de dire : « oui , c'est un mérite mv: otù-r6 <pl)crtv A fi 11 Mv BDE0r: Mv µ-lj A, unde ~à:v µèv Speng el
probante Vahlen, Mv -:tç CL D 12 oµwvuµ!t-f 'Y) fLE"otcpopif S pengel:
oµwvuµl!xt 'Î) fLE"<X<popott A , unde oµwvuµ~ Y.«t µET<X<pOp~ Vettori ,
(2) Vois Eschyle, P erses, 178, où l'on a le même je u de mots oµwwµla 'Î) µETot<popiX flr JI 13 'Avaaxe:-roç BDE0T : .Xaxe:-roc; A,
entre le titre de la pièce et le verbe qui signi fi c détruire. cXVlXoXETOV c Il oµwwµtotv Aflr : oµwvuµt~ Dufour et Ross 1 14
(3) Isocrate, Philippe, 61; Sur La Paix, '101; PanégtJriqwi, à'l)8i)ç Riccoboni conjecturam rece pit Gaisford : <ie:t 8(.ç nr i
119. Empire et commencement ne sont évidemment pas « homo- 15 ait. ~Évo~ secl. Bekker 1 'Î) secl. Spengel : yà:p conj. Ross ~ 19
nymes • dans la traduction . .X~t6v y' corr. Spengel : .X~wv yà:p An.
1412 b RHÉTORIQUE III (11) 71 71 TEXNm:: PHTOPIKHI: r {11) 1412 b
de mourir sans mériter de mourir•, ou: «oui, c'est un mérite &~LOv ~wo9civEiv »,fi· « &~wv y' ~wo9civE'Lv 11-it 9civci.Tou &~tov 20
de mourir en ne méritant pas la mort », ou : « quand ovTci », fi· « 11-it woLOûvTci 9civci.Tou èi.~tci Il. To 11èv oùv Eî8os To
on n'accomplit point d'actes qui méritent la mort li. 11 Le même ciÙTo Tijs ÀÉ~EWS TOuTwv, à~X ê>a~ <îv ÈÀciTTOVl KCÙ àvn-
genre de style se retrouve en tous ces mots, mais ils sont
Kuf1Évws ÀEX9û • ToaouT~ EÙ8oKL11EÎ 11âAAov. To 8' ci'Lnov
d'autant plus réputés que la forme en est plus concise et plus
antithétique. 23 La cause en est que l'intelligence est plus ê>Tt 'il 11ci9'Jats füà. flÈv TO àvnKEia9cit 11ciAAov, füà. 8È TO
aisée grâce à l'antithèse et plus prompte grâce à la concision. Év ôAiy~ 9ciTTov y(vnciL. âE'L 8' àEl wpoaEivciL fi To wpos 25
2S Il faut en outre qu'il s'y ajoute ou l'exactitude du rapport 8v ÀÉyncit fi To ôp9ws ÀÉyEa9ciL, Et To ÀEY6f1Evov àÀTJ9Ès Kcil
avec la p ersonne visée, ou la justesse du trait, si le mot est 11-it É1rl'lrOÀC1LOV Ëan yà.p TC1ÛTC1 XWPLS Ë)cuv, oÎov • àiro-
0

vrai et point superficiel; or, ces qualités peuvent être séparées;


9vflaKUV 8E'L 11TJ8Èv â1111pTaVOVTC1 )) àÀA' OÙK àaTEÎOV, " n;v
exemple: u il faut mourir sans avoir commis aucune faute •;
cela est juste, sans être spirituel ; u il faut épouser une femme à~(civ &'L ycif1EÎV TOY &~tov », ô.ÀÀ• oÙK àaTEÎov. ' A>..À' Èà.v
digne de soi et être digne d'elle» (1 ): cela est juste, mais non éi1111 èi.11cl>w Ë)cn' << G~Lov y' àiro9civEiv 11-it èi.~Lov ovTci Toû àiro- 30
spirituel. 19 Ce qui rend le mot spirituel, c'est qu'il a ces deux 9civEiv ». "Oa~ 8' <îv wÀEiw ËXTI• ToaouT~ àaTuoTEpov cf>ciivE-
qualités à la fois: « oui, c'est un mérite de mourir quand on Tcu1 otov EÎ. Kcil Tà. Ôvo1111T11 11no.cf>opà ELTJ Kcil 11ncicf>opà.
ne mérite pas la mort». 31 Et plus il y a de ces qualités réunies,
TOLci8l Kcil àvTi9EO'LS Kcil ir~piawaLS 1 Kcil ËXOL ÉvÉpyuciv.
plus le mot paraît spirituel; par exem ple, si les mots sont une
métaphore et une métaphore d'une espèce déterminée, et Eùnv 8È Kcil ciL EÎ.KOVES 1 WO'll'Ep ELPTJTBL Kcil Èv TOÎS èi.vw,
une antithèse, et une parisose, et s'ils signifient un acte. ClL EÙ8oK~OÛO'CU Tp01TOV nvà. 11ETo.cj>opai· àEl yà.p ÈK 8uoîv 35
• 34 Les comparaisons réputées sont en ÀÉyoVTClL, i:xnrEp 'il àvcl.Àoyov 11ETcicf>opc1, oîov « 'il àO'll'LS »,
Comparaisons. un sens, ainsi que nous l'avons dit pré- +1111év, « ÉaTl cf>LaÀTJ "ApEws », Kcil " ( To) To~ov cf>6p11LY~ èi.xop- 1413 a
cédemment ( 2 ) , des métaphores; car elles sont toujours formées Sos ». OÜTw 11Èv oùv ÀÉyouaw oùx âwÀoûv, TO 8' EÎ.irEÎv TO TO-
de deux termes, comme la métaphore par analogie; par
1413 a exemple, le bouclier, disons-nous, est la coupe d'Arès (3 ), et
~ov cf>6pJ.Uyyci fi niv à0'1TL8ci cJ>Lô.ÀTJV à.wAoûv. Kcil EÎ.Kcitouat 8È
l'arc es t une phorminx sans cordes (' ). 2 Ainsi, ce que l'on dit
n'est pas simple; mais appeler l'arc une lyre ou le bouclier
une coupe, c'est chose simple. 3 Et c'est ainsi que l'on fait 20 y' om. CDEQY 1 Yi ~L6v y' - ~LOV ov-:-et: sccl. Bekker l 21
1tOLOÜvra nr : -rptoüvret: A i.e. 7'0LOÜV-:-et: mala scriptione 1 22 oa~
(1 ) Fr. Com. adespot. 206, ed. Kock, t. III, p. 447. tiv nr : Oç WL oac.>v A ~ &v posl fJ:v add. Richards cf. 1. 25 8 23
(2) Voir mpra, c h . 4, p . 1406 b 20; ch. 10, p. 1410 b 18-19. TOOOUTwilYT: TOOOÜToA ,TOOOÜTOVQZ 1 25 ô' om. r ~ 'ÎJ secl. Ross i
(3) Bergk attribuait la même m é taphore à Timothée, d'après xpbç av AB : xpbç a C 1 26 'ÏJ secl. Ross 1 'ÏJ -rb il : 'ÏJ Al' I d er : 'ÏJ
le fr. 16 de cc poète (ed. D. L. Page , Poet. Mel. Gr., p. 416, n° 797), AB ! a llerum -rb om. A ~ 27 p ost bmr6Àet:LOV Ross add. lCTtet:L ~ :-et:ÜTet: :
cité par Athénée X, p . 1, 33 c , et X I , p. 502 b (éd. G. Kaibel, Tet:UTtX BDEQY, Tet:uTl Z 1 28 ôd: lôtL Meineke, ÔÈ ôe:L' Spengel !
t. JI , p. 442 et t. III, p. 108). La métaphore se r etr ouve dans âll' oi'Jx &CTtEL'ov secl. Ross ~ 28-29 TI)v &l;lav - &au:iov dubitanter
Aristote, Poétique, 21, p. 1457 b 21-22; voir supra, ch. 4, p. 1'107 a del. Spengel 1 29 fil' Mv il : fil' T) iàv conj . Ross, xat é:àv AI',
18 (p. 51 , n . 1). quod, d eleto sequenti exemplo ~L6v y' - &xo6avcîv, sic conjungcn-
(4) Fr. L y r . ad e s pot. 127 B e rgk ( = D. L . Page, Poe/. Mel. Gr., dum censet ~pengel ill' oùx &CTtEîov xàv &:µ!pc.> lx?l 1 30 ciµa o m . A 1
p. 512, no 951). Dé mélrius de Phalère, De elocutione, 85, cite cette .Xl;t6v y' : ~LOV yàp n 1 32 ~atpopà: -:-ouxôt Ber : µc-:-atpopat -rouxôt
m étaph ore en l' attribuant à Théognis: il s'agi t sans doute du poè te A 1 33 &vd6taLÇ ex Ar Vetlori : &v-:Cac.>aLÇ n 1 7t0tp!ac.>OLÇ nr :
tragique de ce n o m , du • îro id Théogn is • raillé par Aristophane xap[c.imç A, tJ/ oppositio et coaequi vocatio Guil. 1 lvép-yEtCXV : yp.
(Acham., 11, 140 ; Thesm., 1 70) c l qui (ut l' un d es Trente xal évap-yEtav I: ~ 35 et:l cùôoxLµoüaaL I: Roe m c r : &d e:ùôoxLµoüaaL
tyrans: voir J . Kirchn er, Prosopogr. alt., t . I, p. 438, n° 6736. n ~ 13 a 1 ~Ape:c.>ç: "Ape:ot; n ~ Tb add. B y water i 3 ôè: xet:l r.
1413 a RHÉTORI QUE III (11) 72 72 TEXNHE PHTOPIKH:E r (11 ) 1418 a

les comparaisons, par exemple d'un joueur de Oûte à un oilTws, otov in91lK<t> <iûX11n1v, Mxv<t> lji<iKcito11Év<tJ (Ets) 11uw-
singe, d ' un myope à une lampe que l'on mouille, car tous les 1l'<i' Gl1cl>w YelP uuvâ.yn<iL. Tô 8' EÔ ÈuTiv 3T<iV 11n<ici>opà n· 5
d eux contractent leurs traits. 6 La comparaison est bonne iun YelP EtKâ.uciL niv ci<T1!'i8<i cl>,â.xn "ApEws Kcii Tô ÈpEi-
lorsqu'elle implique une métaphore; on peut en effet comparer 11'1ov pÔ.KEL otKL<lS, K<it TÔ TÔV Nucilp<iTOV cl>â.vciL 4'LÀOKnlTTtV
le bouclier à la coupe d'Arès, et la ruine à un lambeau de
EÎvciL 8ES11Yl1ÉVOV Û'll'Ô npÔ.TUOS, t;)<T'll'Ep EtK<i<7EV 9pci<7Ul1<1XOS
maison; c'est ainsi que l'on dit que Nicératos est Philoctète
mordu par Pratys, comme dans la comparaison de Thrasy- t8wv TÔV NLK,,p<iTOV tlTTTtllÉVOV Ù'll'O npâ.TUOS pcilji<tJ8oûvT<i,
m a que (1), quand il eut vu ' icératos vaincu par Pratys dans KOl!WVT<i 8È K<ii <iÛXl111PÔV ÉT\. ' Ev ots l1Ô.ÀL<7Ta T, ÈK1TL11'TOU- 10
un concours de rhapsodes, et res té depuis lors échevelé et <7LV ot 'll'OLTtT<it Ëà.v l1Ti E0 1 Kcii Èà.v EÔ, EÛ8oKLjlOÛcnv· ÀÉyw
°
sale. 1 C'es t là surtout que les poètes échouent, s' ils ne font 8' oTciv ci11'08L8wu,v·
pas bien, et deviennent célèbres, s'ils réunissent ; je veux dire
« W<T'll'Ep uÉÀLVOV ooÀ<i Tel <7KÉÀ11 cl>opEL. Il
par là, quand ils montrent bien la correspondance des deux
termes : « W<T'll'Ep 4'LÀÔ.l1l1wv tvyol1<1XWV Tc'.i> KWpUK<tJ· »
Ka.t Tel TOL<iÛT<i 'l!'Ô.vT' ElKOVES Etuiv· <it 8' EtKoVES OTL l1ETci- 15
Il a d es jambes t orses comme le persil ;
Comme Pbilammon se battant avec le sac son compagnon cl>op<i\, ElPTtTBL 'll'OÀÀÔ.KLS ,
de joug ( 2) . Kcit <it 11'<ip0Ll1ia.1 8È l1ET<ici>opcii ci'll'' EL8ous È'll'' EÎ8os Etuiv•
16 Ce sont là autant de comparaisons; et les comparaisons
otov êiv T\S ws ciy<i8Ôv 11'EL<70l1Evos ciÛTÔS È'll'<iyâ.y11TciL, dT<i
sont des m étaphores, nous l'avons dit à plusieurs reprises (3 ) . ~Xci~n •• ws ô Kcip11'â.816s », ci><iuLv, 11 Tov X<iyw »' &11ctiw YelP Tô
17
Les proverbes sont aussi des méta-
Pro•erbes. EtPTJl1Évov 11'E'll'OV8ciuLV.
phores du genre au genre ; pa r exemple, "09EV l1Èv oov Tel ciunici ÀÉyET<iL Kcii 20
si quelqu'un appelle un autre à son aide dans l'espoir d'en
810TL, <JXE8Ôv ElPTtT<iL TÔ citnov. Etui 8È K<ii EÛ80KLl1oûuci1
recev oir du bien e t subit un dommage, c'est, dit-on, comme
l' ha bitant de Carpathos avec son lièvre (4 ), car tous deux ont Û'll'Ep~oÀ<it 11n<ici>opcii, olov Ets Ù11'W11'L<i<7l1Évov· « ci>Ti811TE 8' èi.v
éprouvé le m ême m écompte. <iÛTÔV dv<iL <7UKC1l1LVWV KÔ.À<i8ov ))' Èpu9pôv yâ.p TL TÔ Ù1TW11'\0V,
20 De la source et du pourquoi des
Hyperboles. bons mots, nous avons presque complète-
ment rendu compte. 2.1 li y a aussi des hyperboles répu tées 4 a.ii>...,,tjv BCr : a.ÙÀTjtjj A, a.ùÀ.,,nx<";"> DE0 1 Àuxv~ Arl:. quod
qui sont des m ét aphores; par ex emple pour l'œil poché: unice verum esse vidit Riccoboni : Àux~ !l, Tj Mxcp C 1 d e; secl.
« on l" eût pris pour un panier de mûres » ; la contusion de Buhle 1 6 cptaÀ71 : cptciÀTjV ABE Y Zr 1 V ApEc.>Ç: V ApEOÇ n 1 7 obda.ç
AI'E: olxé-rou DE, fotx6ç Q, ambigui sunt YZ ~ TO a n te TOY om.
( I) Thrasymaque, fr. 85 A 5 D-K (t. II, p. 320). Outre l'édition n Il Cl>tÀOXtjTT)V : Cl>tÀoxtjTT) A 0 10 µ<iÀt<JTa ,· ex A Spengel : ,.
ù e Dicls-Kr anz (t. Il, p. 319-326), les fragments du rhéte ur om. n 1 11 xa.t tù.v EO S y lburg : xa.t tù.v A. xal èàv µ.i) ZE, xa.t
Thrasy maque de Chalcédoine sont publiés par M. Untersteiner, tù.v µ.i) di r. om. Q ~ EÙSoxtµ.oüa LV Sylburg: Eù8oxtµ.wmv n 1 13
So(u;ti, t . III, p. 2-37 (cf. S auppe, t. II, p. 162-164). S ur le rhapsode ùicrnEp : cum assignet sicut id (<i>crnEp To?) Guil. ~ 14. xwpuxcp :
Nicératos d 'H é raclée, voir M. Untersteiner, op. cit., p . 6-7 et Kwpûxw (ut sit nome n proprium) Meineke ~ 17 cxl om. Cl: D8è
la n o lc au passage cité. :\lordu par un se rpe nt dont le venin CZ : o~ . ABDE0r 1 18 1ma6µ.&Voc; : 1mp6µ.t:VOÇ E , rrotoûµ.&Voç Z,
lui a va it infligé une cruelle blessure qui l'e mpêc hait de pre ndre suadem Guil. 1a.ÙTOÇ ex A V e ttori : a:ù-:-Ov 0, a.ÙTOV nr 1bta.y<iyr)-
pa rt avec ses co mpagno ns au s iège d e Troie, Philoc tète vivait dans TŒL: non ducat Gui.l. 1 19 cpa.atv conj . Ross. : cpl)atv codd . U 21
la solidude t:l le d é nue me nt, très néglig é de sa pe rsonne : d'où a.l post xa.l add . Richards a 22 <i>iilhrt"E 8' civ : <i>ii&ii T6TE 8' civ A,
l'allusion à la blessure infligée à Nicératos pa r ce Praty s su:r <i>ii&iJ -n: civ D, wii&iJ-n:yà:pa.ùTàv BC0, ci>ii!nic; 8' civ l: (cf. 1410 a
lequ el nous n e s ommes pas autre m e nt renseignés. 32, 1413 a 26) 1 23 xiXM6ov A : TclÀa.pov !l:E.
1413 a R H É T OR1QUE III (11-12) 73 73 TEXNH:E PHTOP I Km: r (11-1 2) 1413.
l' œil est, en effet , quelque chose de rouge ; l'exagération est à.ÀÀà. TO 'll'OÀÙ a+o8pn. T 0 5È u Wa'll'Ep TO Km TO » Û'll'Ep(;oÀ~
dans la quantit é. u L'expression u comme ceci ou comme cela• tjj ÀÉ~u 81n+Épouan· • Wa'll'Ep 4>1>..0.1111wv tuyo11nxwv Titi 25
est une hyperbole qui diffère par le style : u comme Philammon KwpuK~ 1>, « clil\9TJs 8' nv llÙTOV 4>LÀa11µ.wva. EÎVllL 111lX011EVOV
se battant avec le sac son compagnon de joug • : ec on l'eût Titi KWpUK~ li.
pris pour Philammon se battant avec le sac •;
« WuwEp aÉÀLVOV o~Àll Tà. aKÉÀ1] +opEÎV »,
avoir des jambes torses comme du persil ; « ciil\811s 8' nv OÙ aKÉÀ1] aÀÀà. aÉÀLVll ixuv, oÜTWS o~Àa. >>.
• on eût dit qu'il avait du persil, non des jambes, tant elles Etai 8' a.t Û'll'Ep(;o>..a.l JlELPllKLw&!.s . a+o8pOT1]TO. yà.p 811>..oûaw· 30
étaient t orses 11. 30 Les hyperboles ont u n caractère de juvé- 810 ôpyitoJlEVOL ÀÉyoua1v 11<i.Àu7Ta. 0

nilité, car elles montrent de la véhémence; a ussi les énonce-t -on


« Où8' E! 1101 TOUil 8oi11 oaa. "10.11n8os TE KOVLS TE,
surtout d ans la colère (1) :
KOup11v 8' où ynJlÉw •Aya.11É11vovos •ÂTpEt8no,
Non! pas même s'il me faùait des pr ésents
où8' Et xpuaEin 'A+po8i-rn KaÀÀos Èpitoi,
Aussi nombr eux que les grains d u sable et d e la p oussière,
Je n 'épouse.rai pas la fille d ' Agamemnon fils d 'Atrée, ipya. 8' ' A811vnin. » 35
Qu a n d elle pourrait rivaliser en b eauté a vec Aphrodite A10 'll'pEa(;uTÉp~ ÀÉyuv a'll'pE'll'ÉS" xpwvTllL 8€ 11<i.À1aTa. TOUT~ 1413 b
brilla nte comme l'or ,
Pour les ou vrages a vec Athéna!
1413 b 1C'est ce q ui fait qu'il messied à un hom me âgé de les 12
employer; ce sont les orat eurs a t tiques qui s' en servent
surt out C') . AEî 5È 11~ >..E>..118Éva.1 ôn êiÀÀT) ÈKaaT~ yÉvu à.p110TT•1
ÀÉ ~is· où yà.p Ti nù~ ypn+1~ Knl âywv1anK1\, oÙSÈ 811-
12 1111yopl~ Km 81Knv1Kl\. "AIL+w 8€ âvO.yK1] Et8Éva.1· TO µ.€v 5
[Du di fférents genru tk atyle.J yO.p Èan v ÈÀÀ11vituv È'll'iaTna&a.,, TO 8€ 11~ âvnyKatEa8a.1
3
Il n e fa ut pas oublier qu'à chaque KO.Ta.aLW'll'éiV à.v TL ~OUÀT)Tlll JlET0.8oûvw TOÎS à.Uois , 01rEp
Cliaq11e genre genre s'approprie un st yle différent ;
11 son style. '11'aaxoua1v ot 11~ È'll'iaTa11Evo1 ypO.+uv.
car le style des compositions écrites
n 'est pas le même que celui des débats, et celui des assemblées
n'est pas non plus celui des tribunaux (S). 5 Or , il est n écessaire
de connaître les deux: le sty le des débats suppose la connais-
sa nce du grec; grâce à l'autre, on n'est p as forcé de garder 24 ci).N1 TO : cill' ~ TO Z , cillà: TOÜTO con j. R oss i om:pÔOÀlJ :
le silence si l'on veut communiquer sa pensée aux autres, i.u:Tœcpopà: c in r as. n 25 8tacpépouarx ACDEQYI' : 8LœcpépouaLV BZ
inco nvénient dont souffrent ceux qui ne savent pas écrire. ~ ~uyoµ.œxwv ACDr : ~uyoµa:x_d BEE> ~ 26 <i>li&tic; ACr : <i>lilhi
BDE0 1 cJ>Wiµµw va. A: Cl>!.ÀlXµµovot DQYZ i 27 cpopdv: cpope:ï C 1
(1 ) Homèr e, lliade, I X, 385 et 388-390. 29 ci>lilhJc; 8' &v: ci>lilhJaixv 8' où A , <i>li!hiv 8' où Q, <i>li!hi 8' où IlYZ 1
(2) Peut -être cette phrase n'es t-elle pas en situation ici (voir 30 8' œ! om:pÔOÀŒl cz Bonitz : 8È: ompoo)..o:l n 1 acpo8p6TTJTO: ex
l 'apparat critiqu e); en t out cas, l' affirm ation q u 'elle porte n 'est A VeLLori : acpo8p6n:pov D , acpo8p6Tœm YZ ! 32 8o!l) C: 8oll)c;
pas d'une évidence aveuglante. AEQZ:E ~ M :x_puae:!-n : :X.Pooii ABC0 I 35 'A!hjvix!n : 'A!hjva:!ouc; B 1
(3) Aristote semble opposer deu x sor t es de style: le style 13 b 1 verba :x_p<-;)VTœt - pljTOpe:!; sermonis l enor e m inte rrumpere
écrit et le style oral; ce dernier se subd ivise à son tour en style putat Roemer, post cirrpe:xù; transponenda esse censet : posl
oral des assemblées p olitiques et des assemblées j udiciaires : 'A!hjva:!n et ante 8to codd., interpolata putat Tovar, alji aliler.
le bon orateur doit briller dans les deux cas. 4 fi œùriJ ypœcptxlj nr : i]8ù tjj ypa;9tx1i A 1 6 éaTtv om. r.
1413 b RHÉTORIQUE III (12) 74 74 TEXNm:: PHTOPIKHl: r (12) 1413 b
8 Le style des compos1bons écrites " EaTL 8€ ÀÉ~lS ypa.-
Discours écrùs est le plus exact (1 ) , celui des débats plus cj>LKTJ 11€v li à.Kpl~EaTci.TIJ, à.ywvlUTlKÎ! 8€ li Û1TOKplTLKWTci.nJ.
et
discours parlés. °
propre à l'action. 1 Ce dernier comporte
T a.uTTJs 8€ 8uo et81r li
11iv yàp i1]8ucÎJ, li 8€ 1Ta.811TLKÎJ. 10
deux genres: l'un qui exprime les carac-
tères, l'autre, les passions. 11 C'est ce qui fait que les acteurs luà Ka.l oi Û1ToKplTa.l Tà TOLa.ÛTa. Twv 8pa.11é.Twv 8u:iKoual,
courent après les drames de ce dernier genre, et les poètes Kal oi 1TOlTJTO.L TOÙS TOlOUTous. BaaTci.~oVTO.l 8È oi à.va.yvw-
après les acteurs qui ont ce genre de talent. 12 Toutefois, les aTLKOL, otov XalpTJJ.LWV (à.Kpl~TJS yàp WU1TEp Àoyoypé.cJ>os ),
poètes dont les œuvres se prêtent à la lecture ont une large Kat Aucut-LVlOS TWV fü8upa.11~01Tolwv. Kat 1Tapa.~aÀÀÔµevoL oi
dillusion, par exemple Chérémon (qui est exact comme un
l-l€v Twv ypa.cj>lKWv (Àoyol) Èv Toîs à.ywal aTevol cj>a.1voVTw, 15
logographe) et Licymnios ( 2 ), le poète dithyrambique. 14 Quand
on compare les uns aux autres, les discours écrits ont dans oi 8€ TWV PTJTOpwv, EO Àex8ÉVTES, t8lWTLKOL Èv TO.LS xepa1v.
les débats une apparence étriquée; ceux des orateurs, qui AiTlov 8' éSTl Èv T~ à.ywvl à.p110TTEl" füà Kai Tà Û1ToKplTLKà
ont été bien dits, paraissent, en mains, œuvres de profanes. à.cl>nPTJl1ÉVTJS Ti]S Û1ToKp1aews, où 1l"OloÛvTa TO a.ÛTwv
17 La cause en est que ce genre de style a sa place appropriée
Ëpyov cJ>a1veTal eù-ft8TJ, oîov Ta TE à.auv8na. Ka.l TO 1ToÀÀci.-
dans le débat; et c'est aussi la raison pourquoi les discours
KlS To aÙTo et1Te'Lv Èv TTI ypa.cJ>ucfi ôp8ws à.1ToSoKlJ1ci.~eTal, 20
destinés à l'action (3 ) , quand celle-ci en est retranchée, ne rem-
plissent plus leur fonction et paraissent niais; par exemple, Èv 8È à.ywvlaTLKTI oG, KO.L oi pÎJTopes xpwvTm· ËaTL yàp
les asyndètes et les fréquentes répétitions de mots sont avec Û1TOKplTLKci..
raison proscrits dans le style des compositions écrites, non 'Avci.yKTJ 8€ µna~ci.ÀÀuv TO aÙTo ÀÉyovTa.s, é>irep
dans celui des débats, et les orateurs en usent ; car ce sont wa1Tep ô8o1TolEÎ T~ Û1ToKp1vea8al· cc oOTOS ÈaTLv ô KÀk+a.s
procédés propres à l'action.
Ût-Lwv, oOTÔS ÈaTLv ô È~a1TaTÎJaa.s , oOTos ô TO iaxa.Tov 1Tpo-
211
Or, il est nécessaire de varier l'expres- Soûval ÈmxupÎJaas ». Otov Kat cl>lÀÎJ11wv ô Û1TOKPlTTJS È1To1u 25
Répétitions.
sion, quand on répète la même chose,
ce qui, pour ainsi dire, fraye le chemin à l'action: cc c'est lui
qui vous a volés; c'est lui qui vous a dupés; c'est lui qui,
pour comble, a projeté de vous livrer à l'ennemi ». 85 C'est ·10 TctU'":l)Ç-7tct67rnx'"Îj parentheseos signis includunt Thurot, S use-
mihl , Roemer, Ross ~ 13 Àoyoyp&qioç : -yp<Îq>OL Z l 15 TWV ypctq>txwv
encore, par exemple, ce que faisait l'acteur Philémon (' )dans la
n: 'TWV ypctq>Ù>v Ar, ypctqiéwv conj. R oss D )..6yoL add. Richards ~
Twv ypt:tq>LXÙ>v ( cixpLÔE:Îç MyOL) vel simile quid conj. Thurot li 16
(1) Le plus exacl ou le plus précis : le style des compositions di )..q6évt-&<; Vettori, R oemer ex cl! µèv ).cy_Oévn:ç L (qui 1 7 Œpµ6Tn:L
écrites ne reçoit pas le secours de l'action dramatique ou oratoire ij {11t6xptcnç legisse videtur) : ~ Twv ).cy_Oévt-wv A , pl)T6pwv EiJ À~t.Oév­
et doit être assez travaillé pour ne p r êter à la lecture à aucune Twv D0 1 17-18 Tà: l'.11toxpmx&· ~M XŒL conj . Ross ~ 19 EùljEh]
équivoque; dans un discours, au contr aire, un g est e, une intona- ABCDQr: EuljOwç EYZ i 21 ciywvtaTtx'ii où A, unde &ywvt<rrnc'ii oü
tion, une attitude p e uvent préciser une intention qui n'apparaît l: Vater, Spengel : oü om. !l, l:v 8è &ywvurrnc?j xctl ol p'"Î)Topec;
pas toujours à une simple lectur e. XPÙ>VTt:tL Bekker, pro Œywvtanxjj praebent Œno8EtxTLXTI BQ, ~
(3) Sur l'action oratoire (ou dramatique) voir supra, n. 1, &no8E1.XTtxjj I'CL, Œno8Etx-rLx<;> DEYZ D 22 ônoxpmx<i Ar: ùnoxpt-
e t p. 40, n . 3. TLxlj BDEQ, ùnoxpmxàv CZl: D 8è:: yà:p Thurot, Roemer ~ 23
(4) L'acteur Philémon (qui doit être distingué du poêle tl<r7tEp ex Ar Vettori : om. !ll: D o8oitOLE:Î nr : w8o1tOlE:Î A, wç
comique de même nom) ne nous est connu que par cette allusion n:poo8on:oLE"i conj. Bekker D TCÏ> Arl: Vettori : TO ABDE, om. C D
d'Aristote et un passage d'Eschine, Contre 7'imarque, 115. oih 6c; ÉaTLV ô ACr : OÙTOÇ 8è: ô BDE0 i 24 ôµwv : -iiv-wv rl: (coti. n)
Aristote cite aussi un vers du poêle comique Philémon: Politique, 1É<TrLV etiam in tertio membro add. r ff 25 Ô Ô1t0XplTIJÇ : Ô Ô1t0Xpl·
I, 7, p . 1255 b 29 = fr. 54 Kock, t. Il, p . 492. nxàç Ar.
IIl.-8
1418 b RHÉTORIQUE III {12) 75 75 TEXNH:E P HTOPIKH:E r (12) 1413 b
Folie des 11ieillards d' Anaxandride r),lorsqu' il disait: f( Rhada- iv TE tjj 'Av(l~(lv8pŒou rEpOVTO~(lVL~, OTE ÀÉyOl « 'P(l8Q~(lV­
0

manthe et Palamède », et que, dans le prologue des Homrne.s Ous K<Ù n(lx(l~Ti&is », K(lL €v T~ irpoÀOy'!_> TWV Eùo-E~WV TO
pieux (1 ) , il répétait le: uc'est moi! " car, si l'action ne s'ajoute « Éyw »" €elv ycl.p TlS Tel TOLClÛT(l ~Îl ÛiroKpLVT)T<lL, y(yvET<ll f( 0
pas à de tels textes, cela devient K l'homme qui porte la
niv 8oKov ~pwv ».
poutre » du proverbe (3 ) .
K( l•l T(l, (lO'UVOET(l
, , ., • '
WO'ClUTWS' U ""O , '
'Il\ OV, <l""!V-
29 II en va de même des phrases en "IO'Cl, €&6~T)V. » 'Avcl.ylCT) yelp ÛiroKpLvEo-8ClL K<lL ~Îl ws Êv 30
Asyndètes. asyndètes : K Je vins, je le rencontrai, ÀÉyOVT(l T~ ClÙT~ ljOn K(lL T6V'!_> El1TEÎV. " En ixu 'l8u)v TL
je lui présentai ma requête ». 30 Il est nécessaire de varier ces
Tel c1uuv8ETCl' €v lu'!_> yelp xp6v'!_> iroÀÀel 8oKEÎ Elpijo-8Cll' O
mots par l'action; il ne faut pas les débiter comme une chose
unique, les dire avec le même caractère et le même accent. YelP uuv&u~os Êv 'll"OlEÎ Tcl iroXXO., ~O'TE €civ €~CllpE8fi, 8ijXov
s1 Les phrases en a syndète présentent en outre une particu- " TOUV(lVTLOV
OTl ' ' EO'T(ll
" TO' EV
" 11"01\l\Cl.
"" ' "EXEl ouv
.. (lU!>TJO'LV'
"t (( ""8
'I" ov,
larité: il semble qu'en un temps égal on ait dit beaucoup de 81EÀÉXOT)v, tKÉTEUO'Cl » {iroÀÀel 8oKEÎ) ' « ÛirEptî8Ev OO'Cl Elirov », 1414 a
choses; car la conjonction fait un bloc de plusieurs choses, T oûTo 8È pouÀET<ll woLEîv K(ll. "O~T)pos €v T~
en sorte que, si on la supprime, il est clair que l'effet contraire
cc NipEùs (l~ Iu~TJOEv .. ., NLptùs 'AyX(lt'ls ... , NLpEùs 3s
se produira, et qu'au lieu d'une chose unique, il y en aura
plusieurs. 34 L'asyndèt e implique donc amplification : « je KQÀÀLO'TOS ».
1414a vins; je parlai ; le suppliai » (cela semble plusieurs choses) ; nEpl O~ yelp 1TOÀÀel ÀÉyET<lL1 c1vcl.yKT) K<Ù 1TOÀÀQKlS Elpijo-8Cll'
«il a dédaigné tout ce que j'ai dit». 1 C'est l'effet qu' Homère El ovv K<lL iroÀÀcl.KLS, K<lL iroÀÀel 8oKEÎ, WTE T)U~T)O'EV, éi.ir<l~ 5
veut produire par la répétition (' ) : ~VT)0'8Eis, 8Lel Tov irClp<lÀoy~6v, K<Ù ~vTJ~T)V 1TE1TOLT)KEV, où-
Nirée, venu de Sym é ... , Nirée, fil1 d' Aglaé .. ., Nirée, 8Cl~oû lio-TEpov ClÙToÛ X6yov 1TOLT)acl.~Evos .
(q u i é ta it le plus beau.
' H ~Èv ovv 8T)~T)YOPLKÎJ ÀÉ~LS K<lL 1T<lVTEÀWS ËoLKEV Tfi
' En effet , celui dont on dit plusieurs choses est nécessairement O'KL<lyp<lcj>(~· OO''!_> yelp Ô.v irÀELWV TI o oxÀos, iroppwTEpov 'Î1
nommé plusieurs fois; si donc on le nomme plusieurs fois, Ofo, 810 Tel Ô.Kpl'ij irEpLEPY<l K<Ù XELpw cj><lLVET<ll Èv c11'+0- 10
il semble qu'il accomplisse plusieurs exploits ; le poète a
donc, grâce à ce paralogisme, accru l'importance du person-
TÉpo1s· it 8È füKClVlKlJ c1Kpl~EO'TÉp<l, ËTL 8È ~a>.Xov it
nage, tout en ne le mentionnant qu'en un seul passage, e~ il
le rend fameux, bien qu' il n'en parle nulle part dans la swte.
26 Àtyot Spengel Roemer : ÀÉ"yt:t A!l ~ repov-roµav~ codd. :
Le style qui convient à l' assemblée
8
repov-roµixx~ Ross, an errore? ~ 31 &t : c'l-rt conj. Spengel
Style du peuple ressemble, et même de t ous duas sen lentias conj ungens ! 34 -roùvavr[ov fo-rou -rb ~ 7tOÀÀii
des débats. ·
pornts, a u dessrn· en perspective
· : p Ius
ex AI' Vettori ~ -roùvcxvr!ov p ost 7tolli BCEYZ, om. Q 1 fxet -
grande est la foule des specta t eurs, plus est éloigné le point 1414 a 1 7tOÀM'. Om. Q n 14 a 1 7tOÀM'. 8oiœî· Ùm:peÏ8EV c'I O'C1 EÎ7t0\I
d'où il fau t regarder; aussi l'exactitude des détails est-elle Spengel : Ùittpt8dv liacx dm:v A, 7tolli· 8oxd 8è ùm:p18eîv c5mx
superflue et paraît-elle d' un e ffet fâcheux dans les deux cas ; efaov, c'IO'a: cpl)µl !l (BC om. 8è:), 7tolli· 8oiœî ù7tqn8ci:v oO'cx d7tov ~.
pourtant, le style judiciaire admet plus d'exactitude, et 7tollà: 8oiœ:î ùm:p18dv ISaa: EÎTWJ Bekker, mulla 11idenlur ostentar i
quaecumqu.e dixit Guil. 1 2 f:v -reï> om. I' 1 4 ).fyrt-cxt ex A Spen-
gel : dpl)-ra:t !l 15 x.a:t secl. Ross 1 lJ~~l)x.E\I conj. Ross. ~ 8 x.a:t om.
(1) AnaxanJride, Cr. 10 Kock (t . Il, p . 139). S ur la Folie des r ! 11 Ti 8è 8tx.a:vtxl) ciY.ptÔEcr.ÉpC1 Spengel, monente T y rwhitt :
\lieillards , voir Athénée, X III , p. 570 d -e et X I V, p . 614 c (éd . Ti 8b<l) (8tKGtVtlÔ) C) iixptôfon:pov n, litiganlium a!dem diligen-
G. Kaibel, t . ll l , p . 258 et 354). tius Guil. 1 l-rt 8è µàllov : x.a:t &t µillov r 1 ait. Tj : el BCY.
1414 a RHÉTORIQUE Ill {1:.!) 76 76 TEX~Hl: PHTOPIKHl: r {12) 1414 a
davantage encore quand l'affaire a un juge unique; la part Èvt Kp1Tij· ÈÀnx1aTov yàp Ëvean PTJTOp1Kfjc;· euauvovTov
de la rhétorique étant alors très petite, il embrasse plus yàp µâÀÀov TO olKe'lov TOÛ vpé.yµa.Toc; Kat TO Ô.ÀÀ0Tp1ov, Kat
facilement d' un regard ce qui est propre à la cause et ce qui ô à.ywv O.veanv, waTE Ka.Oapà Ti Kp(a1c; . l.l.10 oûx oi a.ÛTot
lui est étranger, et, en l'absence de lutte oratoire, rien n'altère
Èv vâa1v TOUT01c; eû80K1µoûa1v pt)Topec; ' Ô.ÀÀ• i>iTou µé.À1aTa. 15
la sérénité de son jugement. 14 C'est pourquoi ce ne sont pas
les mêmes orateurs (1) qui acquièrent la réputation en tous les ûvoKp(aewc;, ÈvTaûOa llKIO'TO. Ô.Kp(C::ua Ëv1· TOÛTO 8È i>1TOU
genres; là où l'action a le plus de part, l'exactitude du style cJ>wvfjc; , Kat µé.À1aTa. i>iTou µeyaÀTJ'i·
a la moindre place; c'est le cas quand il faut donner de la 'H µÈv o~v ÈmliuKnKTi ÀÉ~1c; ypacJ>1KwTnTir To yàp Ëpyov
voix, et surtout quand il en faut donner beaucoup. a.ùTfjc; à.vé.yvwa1c;· 8euTÉpa. 8È Î) füKa.v1Kt).
1 8 Le style du genre épidictique est
To 8È vpoafü-
Styl~ ~u ~enre celui qui demand e le plus à être écrit,
a.1pe'laOa.1 T"iv ÀÉ~1v, é>n Î)8e'lav 8e'l eîva.1 Kat p.eya.Àovpevfj, 20
ép1d1ct1que ·
car sa fonction propre est 1a 1ecture;
celui qui vient en seconde ligne est le style du genre judiciaire.
vepiepyov· T( yàp µâÀÀov ll awcJ>pova. KO.l ÈÀeu0Ép1ov KQl et
Tl<; aÀÀT) ~Oouc; à.peTt); To 8È '18e'La.v dva1 vo1t)au 8l)ÀOVOTI
19 Il serait superflu de pousser plus
Agrément Tà ElpT)µÉva., et1Tep ôpOwc; wp1aTa.1 Ti à.peTii Tfjc; ÀÉ~Ewc; ·
loin les distinctions dans l'étude du style,
du style. T(voc; yàp ËvEKa. 8E'l aa.cJ>fj Kat µTi TO.'TrElvTJV dva1 Ô.ÀÀà
de dire qu'il doit avoir de l'agrément
et de la magnificence; pourquoi ces qualités plutôt que la vpÉ1Touaa.v; "Av TE yàp à.8oÀeaxft, où aacJ>t)c;, oÙ8È liv aüv- 25
sobriété, la libéralité et autres vertus morales? 12 li va de soi Toµoc;, à.ÀÀà 8fjÀov i>T1 TO µÉaov àpµOTTEI , Ka.t TO Î)8E'la.v
que les qualités énumérées, si nous avons dé fini comme il Tà. EtpT)µÉva. vo1t)au, liv eü µ1xOiJ 1 To etwOoc; Kat ~ev1Kov,
convenait la vertu du style (2 ) , lui donneront l'agrément; car,
à quelle fin doit-il être clair, éviter la platitude, observer la
Ka.L ô puOµoc;, Ka.t To mOa.vov ÈK Toû vpÉ1TovTos .

conven ance? 25 S'il est verbeux, il ne sera pas clair, non plus nEpt j.lÈV OOV Tfjc; ÀÉ~EW<; etpT)TO.I, Ka.t KOlvTI 1TEpt à1TnV-
que s'il est trop concis; il est évident que le juste milieu (3 ) est TWV Kat t8(~ VEpl ÊKO.O'TOV yévoc;· ÀOl1TOV 8È 1TEpt Tn~EW<; 30
la mesure appropriée. 26 L'agrément sera aussi produit par et1TELV,
l' heureux mélange des qualités d énombrées, de l'usuel et
de l'insolite, du ry thme, de la force persuasive que con fère
la convenance.
29 Nous avons parlé du style, en général pour tous les
genres, en particulier pour chacun; il nous reste à traiter de 12 èv monente Spengel inse rit Roemer ante é:v! ; 12 lv&<Tn
!'ordre des parties. P'!J'TOptlâjç conj . Spengel ex èv P'!JTOpL>c'ijç A : tcmv ( èvl) (se. èv!
xpttjj) conj. Vahlen, èv p1)-:optxo\ç OL (È:v 'To\ç p. CJ U 16 uno-
(1) L es mêmes oraleurs n 'onl pas auLanl d e laient dans tous xpla&wç codd. r : Ûnoxpla&WÇ i>&i: conj. Spengel, x;ida. ùnoxpla&WÇ
les genres oratoires, et, e n m ê m e t e mps, ce ne sonl pas souvent vel Ùnoxp{a&c.x; xpda. Bywater, im6xptatç Ross 1 18 ypa.<ptXWTclTI)
les m êmes hommes qui ont à la fois un talent d' écrivain e t d 'ora- ABCDQr: ypct<potWTct-:ov DEYZ ~ 19 ctûTijç A : ctu-roü BDE0 ~
Lc ur. J\"otons e ncore l'importance donnée à l'act ion. 20 i>d dvat cr : dvctt om. ce l l. ~ 22 TO i>È: ex Ar S pengel : Tb
(2) Voir supra, c h. 2, p. 1404 b 2 ss. yà:p n D TO i)f; Yjildctv &ÎVctt : -:o yà:p fl4YctÀ07tprnij &Îvat Thurot !
(3) • Juste milieu •: il n e s'agit pas d ' une quelconqu e mëdio- 24 'TIXTt&Wijv : -:ctm:tv6v z 1 25 aûv-roµoç : aùv·roµot A cr.
aûv-ro-
cri lé, mais d ' un poinl d'ëquilibrc inlc rmédiaire e nlre d es excès µov BDE0, oûi>f: ( llr-<ov l;\'.&t). Œv aûv--:oµoç Thurot 1 27 Tb ante
opposés. Sur celle notion dans la morale d ' Aristo te, voir é;&Vtx6v add. Ross 1 28 -:b m6=ov : Tb To:m:tv6v D 1 30 fxctcrtov
R. A. Ga uthier el J. Y. Jolif, L'éthique à Nicomaque, 1970, yévoç codd. : h·..cicrtou y&ouç conj. Ross 1 i..omov ilè : i..otnov i>Yj Q,
L. 1 I, p. 137-145. Àomov ôd Q e corr.
1414 a RHÉTORIQUE III (13) 77 77 TEX ' Hl: PHTOPIKH:E r (13) 1414a

13 13
"Ean SÈ Toû Àoyou Suo ~pif civa.yKa.'lov yàp To TE
[Des parties du discours. ]
irpô.y11a. ElirEîv irEpi o~ , Kw ToûT' ciiroSEî~a.L. l:uo dirovTa.
31 Il n'y a dans le discours que d eux 11Ti ciiroSEî~a.L fi ciiroSEî~a.L 11Ti irpoELiroVTa. ciSuva.Tov· 8 TE
DellX parties parties, car il est nécessaire de dire quel yàp ciiroSuKvuwv TL Ô.iroSeiKvuaL, KW ô irpoÀÉywv ËvEKa.
se11/es sont est le sujet, et de le démontrer. 32 Il est,
nécessaires : Toû ciiroSEî~a.L irpoÀÉyEL. T ouTwv SÈ To 11Èv irpo9Eais Èan, 35
l 'exposiJion et par conséquent, impossible, une fois
To SÈ ir1anc;, W<T1TEp èiv EL ne; 8LÉÀoL 8n To 11Èv irpoC>.11110.,
la démonstration. qu'on l'a exposé, de ne pas le démontrer,
ou de le démontrer sans l'avoir préalable- To SÈ &.iroSu~Ls .
m ent exposé; car démontrer suppose quelque chose à démon- Nûv SÈ 8La.LpoÛ<TL yEÀoiws· SL1iYTJ<TLS yâp
trer, et une exposition préalable n'a qu' une fin, la démonstra- irou Toû SLKa.VLKoû 11ovou Àoyou ÊaT1v, ÊmSuKnKoû SÈ Ka.\
tion. 35 De ces deux parties, l' une est la proposition (1 ); l'autre, 811µ11yopLKOÛ irwc; ÈvSÉxna.L EÎVa.L 8LTJyTJ<TLV oîa.v ÀÉyOU<TLV,
la confirmation, tout comme si l'on distinguait d ' une part
le problème, d ' autre part la démonstration (2 ).
fi Tà irpos Tov civTŒLKov, fi Êir1Àoyov Twv ciiroSELKTLKwv; 1414 b
npoo{!-L'OV SÈ KO.l civnira.pa.CoÀÎ) KO.l ÈiravoSos Èv TO.ÎS 81111TJ-
, , , ~, , \ , .!t. K ' , .!.
37
Au lieu de cela, on fait des divisions yopLa.Lc; TOTE YLVETO.L OTO.V 0.VTL/\OyLa. u· O.L ya.p !I KO.T-
Abus ridicules ; car on peut dire que la narration 11yopia. Ka.i TI ciiroÀoyia. iroÀÀaKLS, <ÎÀÀ' oùx TI au11CouÀT).
des dMsions.
appartient au seul discours judiciaire; 'AAA' ô ÊirLÀoyoc; ËTL oùSÈ 8LKO.VLKOÛ 1TO.VTOS, olov Êàv 11LKpos 5
mais comment serait-il possible que le discours épidictique ô Àoyos fi To irpô.y11a. eùµv1111oveuTov · auµCa.1vEL yàp Toû
et la harangue eussent une narration telle qu' on la définit,
1414 b ou la réfutation de l'adversaire, ou bien que les discours 11Ti Kous cicf>a.Lpt:îa9ru. ' Ava.yKa.îa. êipa. µop La. irp69eaLs Kw
démonstratifs eussent un épilogue? 2 L'exorde, la comparaison irianc;. "ISLa. µÈv o~v Ta.ÛTa., Tà SÈ irÀEÎ<TTa. irpoo{11Lov, irp6-
des arguments, la récapitulation ne se trouvent dans les 9eaLc;, irl<TTLS, Èir{Àoyoc; · Tà. yà.p irpos Tov Ô.vT18LKov Twv
harangues que lorsqu'il y a débat contradictoire. 3 En effet, 1TL<TTEWV ÈaTt, Ka.i 'Î] civnira.pa.CoÀÎ) a.Ü~TJ<TlS Twv a.ÙToÛ, 10
ces parties s'y rencontrent souvent, en tant que ces discours waTE 11Épos Tl Twv irl<TTewv· à.iroSEiKvuaL yâp n ô iroLwv
impliquent accusation et défense, non en tant qu'ils con-
TOÛTo, à.).).' où TO irpooiµLov, oùS' ô ÈirLÀoyoc;, à.).).' âva.-
seillent. 4 li y a plus : la péroraison elle-même ne se rencontre
pas dans tou t discours judicaire, par exemple, si le discours 31 (dpl)· IXV<Xyxcxto11 : (dpl) ( &11cxy-1:!Xra) · IXV<Xy-1:ato11 conj. Spengel
est court, ou s'il est facile de s' en rappeler la matière: il g T6 TE ABC0r : To T6 TE DE ~ 32 Toih' Ar Gaisford : T6T' .n, To
arrive alors qu'on la supprime pour évit er des longueurs. &7to8e:î!;ctL l: ~ 33 7tpoe:m611't"ct : d7t6r.ct Qr 1 38 7tou omissum in :Er
7 Les parties nécessaii-es sont donc l'exposition et la confir- dubitanter d el. Spengel ~ µ611ou Myou : Myou µ611ou rilQY 0 vel
mation. 8 Ces parties sont les propres du discours ; au plus, 7tou vel µ6vou del. Spengel ~ 39 d11cu 8rfinat11 AT : 8tfinaw d11ctt .n
un discours comprend un exorde, une proposition, une 1 14 b 1 TW\I cX7to8e:utTlXW\I : cirro3e:tX7tX6\I r ! 3-4 fi X!X7l)yop!a -fi
confirmation, une péroraison; ce que l'on dit contre l'adver- &7toÀoy!ct Va Ler : li Y.ACT. -li &7toÀ. .n U4 fi cruµôouÀi) C DE : li cruµô.
AB0r 1 4-5 &U' 6 È7tlÀoyoc; en V ett ori : fil' 6 bt[).oyoç l:n 0,
saire rentre dans les preuves ; la comparaison d es arguments
&U' 6 rn[),oyoç fTL Sè DE, €7t aut delcndum a ut in ÈcrTl muta ndum
est une a mplification de l'argumentation par le plaideur; censct Spcngel, 1i-.ct11 cX\ITtÀoy!ct fi (xal yà:p - 7tOÀÀcixtc;), cl)J: où
c'est, par conséquent, une partie des preuves; car celui qui cruµôouÀi) Thurol 1 7 &cpcttpe:i:a61u ex Al' Vetlori, BC0 : &cpcttpou -
fait ce lle comparaison veut démontrer quelque chose; mais (dllou DE f 8 t8Lct (dll oùv: l8f.!u A, i8L'X yà:p r, l8Cct - 9 r.Ea-:tc; om. Q.
1414 b RHÉTOR IQ E Ill (13-14) 78 78 TEX:'l/Hl: PHTOPI KH:E r (13-14) 1414 b
ce n'est pas là le cas de l' exorde, non plus que de la péroraison , f.llf.lVTtUKEl. "EaTa.l oov, liv TLS Tà. TOla.ÛTa. 8Lalpfi, 01TEp È1TOl-
qui ne fa it que réveiller le souvenir. 13 Il y aura donc, si l'on ouv ot 1Tept 0eo8wpov, 8•TiYTJa•s ËTepov Kat èm8LTtYTJU.S
fait de telles d ivisions, comme dans l'école de Théodore (1 ) , Kat 1Tpofüt1y11a•s, Ka.t ËÀeyxos Kat È1TE~ÉÀeyxos. âeî 8è et86s t5
outre la narration, une pos t-narration et une pré-narration,
TL ÀÉyoVTa. Kai. füa.cj>opà.v ovo11a. TlDEa9al' EL 8è ..,.,,, yivETal
une réfutation et une post-réfutation. 1 5 Or, on ne doit faire
servir un nom qu 'à signifier une espèce ou une difîérence: 1eevov Kat X11pw8es, oîov A•1eu11vLos 1TOLEÎ Èv Tfi Téxvn, É1T-
sinon, on tombe dans la futili té et le radotage, ce que fa it oupwa•v OVOf.lcl~WV Kat <Î.1T01TÀclVTJUlV Ka.t o~ous.
Licymnios dans sa T echné (2 ) , quand il invente les noms de
« coup de vent favorable 11 1 de « digression », de « s uperféta-
14
t ions » ( 3 ) .

14 Tb 11èv o ov 1Tpooi11Lov ÉaTLv à.pxÎJ Àoyou, o1TEp Èv


1To•Tiau 1TpoÀoyos Kai Èv aùXTiaEL 1TpoauÀ•ov· 1TclvTa yà.p 20
[De l'exorde. J
à.pxai TaûT' ELO"L, Kai. oîov o8o1TOllJULS T4i È1TLOVTL.
L'exorde est le commencement du
19 f.1ÈV Tà
Définition. discours, ce qu' est le prologue dans le oùv 1TpoauÀLov 01101ov T4i Twv È1TL8E•Kn1ewv 1Tpo0Lf.li1t1· 1eai
poème dramatique ou le prélu de dans un morceau de flûte: yà.p ot aÛÀTJTai, o TL èiv eù Ëxwa1v aûMjaaL, TOÛTo 1Tpo-
ce son t là au ta nt de commencements, et comme l'ouverture
auÀTiaavTEs auvfjljiav T4i Èv8oai111t1 1 Kat Êv TOÎS Ém8ELKTL-
du chemin pour qui va s'y engager.
KOÎS Àoyo•s 8eî o(iTws ypacj>ELv, o
TL yà.p èiv J3ouÀ11Ta• eû9ù 25
Le prélude au morceau de flûte est
21 El1TOVTa èv8oûva.L Kat auvciljim, 01TEp 1TclVTES 1TOLOÛa1v.
Exorde-prélude. donc semblable à l'exord e des discours napci8e•y11a TO TIÎS 'laoKpclTOUS ' EXév11s 1Tp00lf.1LOV" oû9Èv
épidictiques; et , en effet, les joueurs de flûte commencent yà.p OllCElOV Û1TclPXEL TOÎS ÉpLaTLKOÎS 1eat ' EÀÉV1J· aA11a 8È Ka.L
pa r faire entendre un morceau qu'i ls sont en état de bien
Èà.v ÈKT01TlU1J, ~pf.10TTEL, Kat 11Ti oÀov TOV Àoyov Of.10EL8fj
jouer et le rattachent à la tonique (4 ) de la pièce à exécu ter;
ainsi d ans les discours épidictiques faut-il écrire un morceau EÎVaL.
de ce caractère; puis, aussitôt que ce morceau a u choix es t
débité, il faut y accorder le ton du discours et l' y enchainer:
c'est ce que fo nt tous les orateurs. 27 Exemple: l'exorde de 15 Èm:~Ékyxoç ex A~ V e u o ri, B C: tro,&noç DE0T 1 16
l'llélène d' Isocrate (~), ca r les éristiques n ' ont rien qui les ÀÉyoVTa AI' : ÀÉyov-raç !lL l lluxqiopà:v codd : lltttq>op~ conj . Ross !
rattache intimement à H élène. 28 En même temps, même si ovoµa "Ttfü:a6ttL : ôv6fLtt7t OfoOttt A, xal ovoµ.« n 7l6e:a0at r' OVOfL!l
l'orateur fa it une digressio n, il convient à l' harmonie du "Tl6e:a0ttL ( mxq>Éç> :E ~ 17 Y.E\IOV i n ras. A : Y.Otv6v ZY 1: rnoupwatv
AT: rn6pouatv CY curr. :E, irrépoua1v B, ènipwatv DEQZ, brÉppwatv
discours qu'il ne soit pas monotone. Port, lotum locu m sic scribcnd um ccnsc t p cngcl ·dOe:aOixt·
tlldv Il& fLlJ yév1r:at - -œxvn. rnoupwatv OVOfLcX~WV àr.orrHV1jatv xal
(1) Théod o re, TE",(VWV a uvaywyiJ, é d . . p e n gel, p. 99. S ur ce t o?;ouç.
aute ur, voir s upra , p. 69, n. t._ D e t elles divisions a pparaissent 19 orre:p : 6>cme:p r 1 22 1rFOOLfL['!' nr : r.pOOtfLtwv A , -rc)> ~
aussi dans Plato n, Phèdre, p. 26 6 d: exposition, témoignages, oùv rrpootuÀt'!' oµ.vwv -ro -rwv bttlle:tX"TLxwv rrpOO(fLtOV co nj . Spenge l 1
indices, probabilités, e t c. 23 cli ex AT VeLtori : om. !lL Ü 24 G1.1vijt/iotv n?> ivlloatfL'!': non
(2) Su r Licymni os , voir supra, p. '•5, n. 1 . ve rtit G uil. ( persecunlttr seriosum), d e liis vc r·bis dubital . p enge l g
(5 ) Isoc rate , l/élène, 1-13: voir Q u intilie n, III, 8, 8-9 (éd. 25 yàp secJ. Ross i 28 olY~Îov : xotvàv conj. B o nitz ~ 29 xal
Raderma ch er, L. l , p . 165). fLÎJ A S pcngel : xal o m. !l.
1414 b RHÉTORIQUE III (14) 79 79 TBXNm: PHTOPIKH:E r (H ) 1414 b

30 Les exordes des discours épidictiques A€yETa1 SÈ TÙ TWV Èvl5E1KT\KWV vpooit-"a È~ Èvaivou 30
Matières tirent leur matière de l' éloge ou du blâme; Ti .Jioyou' oiov ropyiac; ~Èv Èv Tet> 'O>.u~'IT'\Kct> My~· « Ùvo
de l'exorde exemple, Gorgias (1 ) dans son Discours
dlln.s le genre voÀÀwv li.~101 9au~citEu9a1, ~ li.vSpE<; " EÀÀ'lVE<; Il' È1T'C11VEÎ
Olympique : e< Ceux-là méritent l' admira -
ipidictique : yà.p ToÙc; TÙc; vav11yupuc; uuvciyovTac;· 'luoKpciT'lc; SÈ .Ji€yE1
iloge 011 blâme. tion de la foule, ô Grecs •; il loue ceux
qui ont ins titu é les pagnégyries; au 0T1 Tà.c; ~Èv Twv uw~ciTwv cipETà.s SwpEaîs ÈTi~11uav, Toîs
contraire, Isocrate les blâme d 'avoir honoré par des présents S' EO cf>povoûu1v où9Èv c\9Àov Èvoh1uav.
les vertus corporelles, et de n'avoir établi aucun prix pour Kat civo uu~C:ou- 35
les hommes qui excellent pa r l'esprit ( 2 ) . Mjs· otov on SEî Toùs ciya9oùs Tl~Ô.v, Sio Kat aÙTos
35 Ces exord es se tirent aussi du 'ApwTE'8YJV rna1VEÎ, Ti TOÙS T010UTOUS ot ~1ÎTE EÙSOK1~0ÛO'\V
Conseil. conseil; par exemple, qu' il faut honorer ~'ÎTE cf>aûÀ01, ciÀÀ' 00'01 aya.9ot l>VTES li.8YJÀ011 WcnrEp 'A}.É~­
les hommes d e bien ; et c'est la raison pourquoi l'orateur a.vSpos ô np1a~ou · OOTOS yà.p uu~C:ouÀEUE\,
fait l'éloge d ' Aristide; ou encore ceux qui , sans avoir grande "En S' ÈK Twv
réputation, ne son t pourtant pas de cara ctère vil, tous ceu x
81Kav1Kwv vpoo1~iwv · TOÛTo S' ÈuTLV ÈK TWV 1T'pOS TOV ciKpo- 1415 a
dont la vertu est ignorée, co mme Alexandre fils de Pria m ;
car, dans ce cas, l'orateur donne un conseil. a.TT}v, Et 1T'Epl va.pa.So~ou Àoyos Tj 1T'EpL XO.ÀE1T'OÛ tl 1T'Epl TE9pu-
ÀYJ~VOU voÀÀoîs, c'.:>uTE uuyyvw~11v i)cuv, otov Xo1pi>.os·
1415 a s9 L'épidictiqu e emprunte en outre
Emprtolls au « Nûv S' OTE vcivTa. SÉSauTa.1 •.• »
a ux exordes judiciaires, c'est-à-dire à ce
genre judiciaire. Tà. ~v oov Twv È1T'18ELKT1Kwv Àoywv vpooi~1a. ÈK Tou- 5
qui concern e l'auditeur, si le sujet du
discours est pour beauco up de gens para doxal, ou p énible, Twv, È~ È1T'<livou, ÈK .Jioyou, ÈK vpoTpom:js, È~ civoTpom:js,
ou rebattu, ce qui fait que l'orateur mérite l' indulgence; ÈK Twv vpos Tov ciKpoa.TT}v· SEî SÈ Ti ~Éva. Ti otKEÎa. EÎva.1
t elle, pa r exemple, la citation de Choerilos (3) : Tà. ÈvSou1~a Tet> My~.
Maintenant que tout le partage a é t é fait ... Tà. SÈ TOÛ füKaVlKOÛ vpooiµ1a. SEî
5 En résumé, les exordes des discours épidictiques se tirent Àa.C:Eîv on Ta.ÙTo Suva.Tru 01T'Ep Twv Spa.~ciTwv oL vp0Àoyo1
d es sources suivantes : éloge, blâm e, exhortation, dissuasio n, Ka.t Twv Èvwv TÙ vpooi~1a. . Tà. ~Èv yà.p TWv fü9upciµC:wv 10
raisons rela t ives à l'auditeur ; e t ces prélud es sont nécessaire- o~la. Toîs ÈmSnKnKoîs· u Sià. uÈ Ka.L TEà. Swpa. EtTE uKûÀa. ».
ment ou étrangers ou propres au suj et du discours.
B Il faut admettre que les exordes ùu

Matières de discours judicia ire ont la même fon ctio11


l'exorde dans le que les prologues des drames et les 31 'Q).uµmx<;> e x A Vettori, CD r : '0).uµmcxx<;> BEE> ~ Gxo:
genre judiciaire; préambules d es poèmes épiques. 10 Les Gm:p conj. Sauppe 1 36 cxû-roç: b cxû-roc; conj. Spengel 1 37
Comparaison btcxtve:î : ÈltcxLvEÎv dubitanter conj. Roemer 1 'Î) -roùç -:otoÛTO'JÇ
aPec le drame préludes d es dithyrambes sont semblables
à ceux des discours épidi ctiques : « A Al: Vettori : oû -roùç ' · EE>, XGtl -roùç • · B 1 38 &Ô1JÀOt ex Ar
et l 'ipopie. Vettori: &.llTjÀOLÇ n 1 39 0 Ilpuxµou no n legit L 1 ou-:oc; recle
cause de toi , d e tes présents, ou d es ut vidit Bruno K eil : yp. XGtl oihwc; C marg. :E. 1 15 a 2 -rd}puÀ1)-
d épouilles prises à l'ennemi ... » (4 ) 12 Dans les discours et les µivou : -rd}puÀÀ7JµÉVOU n 1 5 Mywv ABCE>r : ky6fLEVŒ DE 1
8 TOÜ Ôtxavtxoü : -rù>v ÔtXGtVLxù>v conj . Spengel ex 1. 5 ! x poo!µ La:
(1) Gorgias, fr. 8 2 B 7 D-K (t . Il, p. 287 ) = fr. 7 Un ter s tcincr or : xpoOLµ!ou A i 11 cruIIQIT : cr.a: A, cr
TL z
~ axÜÀa::
(t. 11, p. 84 ). axuÀÀr.t A.
1415 a RHÉTùlUQUE III {14 ) 80 80 TEXN H:E P H TOPIKHE r (14) 1415 a
poèm es ep1ques l'exorde est un échantillon du suje t; ainsi ' Ev SÈ TOÎS ÀÔyolç Ka.I. Ë11'E<n 8Eîy11éi. EaTlV TOÛ ÀÔyou, 'lva.
les auditeurs sauront d'avance sur quoi doit porter le discours 11'pou8wal nepl. oô ~v b Àoyos Ka.I. µÎ) KpÉJlT)Ta.l it füéi.voLa."
e t leu r esprit ne restera pas e n suspens; car ce qui est indéter-
TO yà.p ciopwTOV nÀa.v~· b Soùs oùv wcnrEp ets TÎ)v xeîpa.
miné le laisse dans le vague; si donc on lui met le commen-
cement pour ainsi dire dans la main, on lui d onne un fil (1) qui TÎ)v cipxÎ)v 'Tl"OlEÎ ÈXOJlEVOV à.KoXouOeîv T~ ÀOY't'· ~là. TOÛ TO 15
lui permet de suivre le discou rs . 16 C'est pourquoi Homère « MTjvlV cluSe, 8Eci•.. »" « "AvSpa. JlOl ËvvEnE, Moûaa.... li
commence par (2) : (( " Hyeo JlOl Àoyov aXÀov, O'Tl"WS •Aala.s ci1!'o ya.(T)s
Dêesse, chante la rancune ... ; ~À8Ev Ès Eùpw1""Jv noXeµos µÉya.ç ..• »
Muse, dis-moi le hêros ... ; Ka.I. ot Tpa.yLKol. s,,>..oûal nepl. To Spéiµa., Ka v 11ÎJ eùOùs
et un autre (3) : ~Ep Eùpm(S,,s, à.XX' Év T~ npoXoy't' yÉ 'Tl"OU [811Xoî], wcnrEp :!O
Guide-moi dans u n autre rêcit : comment de la terre d'Asie Ka.l. Iocf>oKXijs • « ' Eµol. na.TÎ)p ~V nô>..u~oç ... ))'
a fondu sur l'Europe une grande guerre ... Ka.l. it kWJ11t1füa. WO'O.UTWS.
19 Les poètes tragiques donnent semblable indication concer- Tb µÈv oùv civa.yKa.loTa.Tov Ëpyov
nant l' a ction du drame, sinon dès le d éb ut, comme fa it TOÛ npoolµ(ou kO.L tfüov TOÛTO, s,,xwaa.l Tl Éanv TO TÉÀos
E uripide, a u moins a u cours du prologue, comme fait
Sophocle (4 ) :
oô ËvEKa. ô Xôyos· 8Lonep èiv STjÀov nKa.l. JllKpov To npâyµa.,
où XPT)O'TÉov npoOlJll'tJ" Tà. SÈ aÀXa. ers,, ots XPWVTa.l, ta.- 25
Mon père êtait Po ly be ...
TpEUJlO.Ta. kO.L kblVQ.
et la comédie p rocède de mêm e. AÉyna.l 8È Ta.ÛTa. ËK TE TOÛ XÉyovToç
ka.L TOÛ à.KpOa.TOÛ Ka.l. TOÛ npciyµa.TOÇ kO.L TOÛ Éva.VTlOU.
22 L a fonct ion la plus nécessaire de
L'exorde indique l'exorde, celle qui lui es t propre, est nepL a.ÙTOÛ µÈv Ka.L TOÛ CÎVTl8lKOU Ôaa. nEpL 8La.~oXÎ)v
l 'objet don c d 'indiquer la fin où vise le discours;
du discours.
c' est po urquoi, si elle est évidente d e soi
et s i l'affaire est de minime import ance, on ne doit pas em ployer
12 8& : y&p B Il Toî ç Mymç codd. : 'IL"poMyotç I'E, Myotç
d'exorde ; les a u tres formes d' expression dont se servent les xat secl. SpengeJ, exspectant 8ptiµa:m S usemihl ( l>ooxvtxoîç)
orateurs sont d es rem èdes aux défauts des a uditeurs ( 5) et Myot; Spengel ~ 13 7rpoEt8ùiot : Ttpo!8c.>m11 Ar Gaisford U fi A
son t communes à tou t es les parties du discours. Gaisford, Roemer : ~11 BCDE0:E Bekker (cf. aristotelicum TO
Tl~" d111:u ), del. SpengeJ ~ xpɵ'l)TlXL ACDr : xpɵa:Tiu BE0:E Il
26 E lles se t irent de l'ora t eur , de 15 l;(6µE11011 : volenti intendere orationi (f3ouMµE11011 cXxoÀou6Ei11)
Plaideur l' a u diteur, de l' a liaire et de l'adversaire. Guil. U 17 ~YE6 µot ).6yo11 aJJ.-011 : ~ye: oµotoMyov A U Myov iU>.011
et adrersaire : 2e Ont pour suje ts le plaideur et la ex Ar Vettori : Myc.>11 illc.>11 BQn et corr. IIZ ~ 'AoCa:ç : 'Aot'l)Ç
de l 'accusation. conj. Darnes U 19 TtEpt -ro 8paµa:: m:pt li -rà l>p. conj. P ort, m:pt
p a rtie adverse t ous les d éveloppements
rela tifs à l'accusation, pour la d étruire e l la formuler. 29 Mais où TO 8p. conj. Bywa ter (cf. 1419 b 31) ~ 20 l>'l)ÀOÎ secl. Vahlen ,
Bekker u w01te:p Eùpm(l>'IJÇ- :EocpoxÀ7jç : &<me:p Eùp. Év TCÏ> rtpoÀ6y1!>.
àllLl yl:. TCOU &am:p (vel &am:p l>1JÀOÎ xat :E) conj. Spengel ~ 21
(1) Ou bien : • On le me t à même de suivre le dèveloppement t µot Ttarljp ~11 Il6ÀuÔoç (lloMôtoç AB) n on legisse videtur :E,
du disco urs d 'une faço n co n tinu e •. delenda censent Twining, Vater, Roemer Il Il6Àuooç : TCOÀUÔtoç
(2) 1/iade, l , 1, e t Odyssée, I, 1. Ail Il 23 Tt Èanv Ar:E : om. n u 26-27 TOÜ ÀÉyOllTOÇ xat TOÜ Év!XllTLOU
(3) Débu t probable de la Perséide de Choerilos de Sa mos connectenda censet Spengel ~ 28 6aa TCEpt codd. I' : ôaa Tte:p!
(fr. 1 a éd. l<inkcl) ; voi r s upra, p. 79, n . 3. -roü Bywa ter, olti TCEP conj. R oss ff l>ux ôo);~v ACDEI' : 8uxooÀ7jç B0.
1415 a RHÉTORIQUE III (14) 81 81 TEXN HI: P HTOP I KHI: r (H) 1415.
les deux cas ne sont pas semblables; ce q ui concerne la sus- Àûa<u Ka.l. 'll'oLilaa.L· "Eanv 8È oùx 011oiws· à.11"0Àoyou11Év~ JlÈV
picion doit prendre place dans l'exorde, quand on se défend, yàp 'll'PWTOV Tà 11"pos füa.~oÀtjv, KO.TT)yopoÛVTL 8' Èv Ti!> Èm- 30
êt re réservé pour la péroraison quand on accuse. 30 La raison
Àoy~. '11' 8 8É, oÙK li.811Xov· Tov 14Èv yàp à.'ll'oÀoyouf.LEvov,
de cet ordre n'est pas difficile à voir: celui qui se défend,
q uand il veut faire inter venir sa personne, doit nécessairement oTa.v JlÉÀÀn Etaà.~Elv a.ihov, à.va.yKa.îov à.vEÀE'i:v Tà KwÀuovTa.,
écarter les obstacles ; aussi doit-il commen cer par dissiper WO'TE ÀuTÉov 1fPWTOV ""iv 8La.~oÀi)v • T~ 8È 8La.~0.ÀÀovn Èv
la suspicion; mais celui qui veut exciter la suspicion doit le T~ ÈmÀoy~ 8La.~À11TÉov, îva. 11V11J10VEUO'WO'L JliiÀÀov.
faire dans la péroraison , pour q u'on se souvienne mieux de Tà 8È
ses paroles. 1rpos TOV à.Kpoa.TT)v ËK TE Toû E1ivouv 'll'OLilaa.L Ka.t ÈK TOÛ 35
34 L es développements· qui concernent ôpyiaa.1, Ka.t ÈvioTE TO 1îpoaEKTLKov fi ToÙva.vTiov· où yàp
De l'auditeur: l'auditeur se t irent de ce qui peut le à.et au11cj>ÉpEl 'll'OIEÎV 1rpoaEKTLKOV 1 810 1fOÀÀol. ELS yÉÀwTa.
bien.,eillance, rendre bienveillant et le mettre en
attention, 'll'ElpWVTa.1 1rpoà.yElv. Ets 8È eù116.8Ela.v ii.'ll'a.VTO. à.và.~u, èà.v
docilité. colère; c'est a ussi parfois ce q ui est
T1S JiouÀ11Ta.L, Ka.1 TO ÈmE1Kil cj>a.ivea8a.1· 1rpouÉxoua1 yàp
p ropre à exciter son attention, ou le
contraire; car il n'im porte pas t oujours de le rendre attentif ; JliiÀÀov TOUT01S. npoO'EKTLKOt 8È TOÎS f.LEYOoÀ01s , TOLS t8io1s, 1415 b
et c'est pourq uoi beaucoup d' orateurs s'efiorcent de l'amener Tois 8a.u11a.aTois , Tois i)Simv· füo 8Ei ÈJl'll'OIEÎv i:,s 'll'Epl.
à rire. 38 Qu ant à la disposition à comprendre, tout y ramènera, To1ouTwv à Àoyos. 'Eàv 8è 11Ti 1rpoaeKnKous , on 141Kpov,
si on le veut , et même de paraître honnête, car on prête plus 0T1 où8èv 1Tpos ÈKeivous , on Àu'll"lpov. lleî Sè 11Ti Àa.v-
1415 b d 'atten tion aux orateurs de ce caractère. 1 Les audit eurs sont
80.vuv on 11"0ovTa. Ë~w Toû Àoyou Tà ToLa.ûTa.' 1Tpos cj>a.û- 5
attent ifs aux ch oses impor tantes, à celles qui les intéressent
personnellement, à celles q ui leu.r causent de la surprise, à celles Àov yàp à.Kpoa.TT)v Ka.l. Tà Ë~w TOÛ 1Tpà.y11a.TOS ÙKOUOVT0. 0

qui leur sont agréables; c'est pourquoi l' orateur doit imposer , ' .,.
E'll'EL a.v l'-11' TOLOUTOS
,.. 3. ' 8' ~ ,.. , .!. \. \.,
Ut ou EV CEL 1rpoo1111ou, a.J\/\
"'
T)
l'idée q ue son discours porte s ur de t els suj ets. 3 S'il veut OO'OV TO 1rpiiy11a. EL'll'ELV KEcj>a.Àa.1w8ws, Îva. Ëxn WO"ll'Ep uw14a.
l'end re ses auditeurs peu attentifs (1 ) , il doit di re que l' affaire KEcj>a.Xtjv. " ET1 To 1rpoaEKTLKoùs 11"01eiv 11'0ovTwv Twv 11epwv
est de minime importance, qu'elle n'a aucun intérêt pour eux,
Ko1vov, èàv Sin· 1fa.vTa.xoû yàp à.v1iia1 11iiÀÀov fi à.pxof.LE- 10
qu'elle est déplaisante. 4 n ne fau t pas ou blier que toutes les
considérations de ce genre sont étra ngères au discours (2) ; car v01· füà yEÀoiov Èv à.pxfi T0oTTE1v, OTE 116.>.10-Ta. 11"0oVTES 11"poa-
elles ne visent que l'audit eur de basse qualité, qui ne prêt e ÉxovTES à.KpowvTa.1• WO'TE O'll'OU è'iv n
Ka.Lpos , ÀEKTÉov· (( KO.l
l' oreille qu'aux à-côtés de la cause; si, en effet , il n' est point JlOL 1rpoaÉXETE TOV voûv· où8Èv yàp 11iiÀÀov è11ov fi û11É-
de ce caractère, nul besoin d'exorde, sauf ce q u'il en faut pour TEpov », Ka.t· « Èpw yàp û14iv otov où8e'!l'W11"0TE à.K'lKOO.TE 8ElVOV
exposer somma iremen t la cause, pour que ce corps (3 ) ait une
tête. 9 En out re, rendre les auditeu rs attentifs est une nécessité
commune à toutes les parties, quand il en est besoin (4 ) ; l'atten-
tion se relâche par tout plus qu'au com men cement; aussi, 29 ÀÙO"!XL xcd T«>L'ijaa:Lpost oµo( c.iç transf. T hurot Il 30 7tp0ç 8uxÔoÀ1)v
est-il ridicule de fixer la pla ce où il la fa ut demander au com- ex A Vettori : 81cxôo);ijç B0 O 34 µVl)µovruac.im A CQZr: µVl)µo-
veuc.im BDEY D 35 ait. É;c AI': om. .n Il 36 ><al l:vton TO ex AI'
mencement, quand tout le monde écoute avec le plus d'atten-
Spengel : Y.IXL Év(o"t"& 8è: h -roü .0 Il 15 b 4 post ÉxdvoU<; Roemer
tion ; en conséquence, par tout où il y en a occasion, il faut d esiderat membrum quod wîç 6a:uµa:<IToî ç respondeat O 7 8d :
dire: « Et soyez a ttenti fs à ce que je vais dire, il y va de votre f8&L r Il 8 fxn ABDE0r : fxTI b À6yoç CI: Il 9 7tp0a&XTLXOUÇ: 7tpo-
int érêt a utant que du mien »; et :« Ce que je vais vous appren- acmx6v Y li 10 civtâat CDQZr : &vdaatv A, OCvLÙ>aL BY, &vuia&t E D
dre est si étrange que jamais vous n' a".ez rien entendu de t el ni 'Î) A: ol B Il 13 où6èv : où8èv AQr, oÎISÈ IlYZ Il 14 xa:t om. n:.
1415 b RHÉTORIQUE III (14) 82 82 TEXNHI: PHTOPIKm:: l' !14) 1415 b

d e si surprenant ». 15 Cela r evient à ce que disait Prodicos: 11 oÜTlaJ 8a.u11a.aTOV ». ToûTo S' €aTiv, i:Xnnrp Ëcf>11 npoliucos, 15
quand les auditeurs dodelinaient de la tête, il intercalait ÔTE vuaTO.toLev oL à.Kpoa.Ta.i, 1Ta.pEµ,âÀÀuv Ti)s 1TEVT1)KOVT11-
dans son discours un morcea u des Cinquante drachmes (1 ). Spé.x11ou a.ÙToîs.
"On liÈ 1Tpos Tov à.Kpoa.-r'iv oùx n,,.ep [ô)
1 7 Mais que tout cela ne s'adresse pas
Exordes à.Kpoa.n]s, SfjÀov· 1TâVTES yàp 11 liLa.,é.ÀÀouaLv 11 cf>o,ous
à l'a uditeur en tant qu'auditeur, cela
dilatoires. à.1TOÀUOVTQL €v TOÎS 1TpOoL11ioLs 0

va de soi; car, dans leurs exordes, tous


les orateurs cherch ent ou à porter une accusation contre « "Ava.~, €pw 11Èv oùx Ô1TWS a11"ou8ijs Üiro ••• » 20
l'adversaire ou à détruire celle qu'ils p euvent craindre pour (( T( cj>poLl1Lntn; ... »
eux-mêmes (2) : Ka.t or 1Tov11pov To irp<iy11a. ixovns fi lioKoûvTes· 1Ta.vTa.xoû
Prince, je ne te dirai pas que ma hâte à venir... (3 ) yàp ~ÉÀnov liu1Tp1,uv Ti Èv T~ ,,.pây11a.n, liLo oL SoûÀoL où
Qu 'annonce ce préambule? ( 4 ) Tà €p1a1Tw11eva ÀÉyouaLv à.ÀÀà Tà KuKÀ<tJ, Ka.L irpoOLµLO.tovTm.
22 Ainsi font ceux dont la cause est mauvaise ou semble telJe no9ev S' e1lvous Seî 1TOLEÎV, ELPT)TQL, K<lL TWV &.ÀÀwv ÊK<laTOV 25
aux auditeurs; il vaut mieux pour eux s'étendre sur n 'importe TWV TOLOuTwv. ' Eiret S' eo ÀÉyETa.L·
quel sujet plutôt que sur la cause; aussi les esclaves en fa ute « /los 11' Ès cS>a.iTJK<lS cp1>.ov ÉÀOeîv TiS' È>.EELVOV, ))
ne répondent-ils pas a ux questions, mais tournent-ils autour, TOuTwv Seî Suo aToxO.tea8aL.
et usen t-ils de p réambules à n'en plus finir (5) .
' fv liÈ TOÎS È1TLliELKTLKOLS
25 ous avons dit quels sont les moyens d e rendre les
auditeurs bienveillants (6 ) , et chacune des autres choses de ce o'Lea8a.L Seî 1TOLELV auve1Ta.Lveîa8a.L TOV à.Kpoa.n]v, fi a.uTov
gen re. 26 Puisque Homère a eu raison de dire ( 7) : Ti yÉvos Ti È1TLTTJlieu11aT' a.ùToû Ti àµws yÉ ,,.ws · o yàp 30
ÀÉyEL IwKpciTT)s Èv T~ È1TLTa.cj>L<tJ, Ô.ÀTJ8És, Ôn où xa.ÀE1TOV
Accorde-moi que les P h éaciens ch ez qui je vien s
me soient amis et pitoyables, ' A811vruous Èv 'A8TJva.foLs È1Ta.Lveîv, à.).).' Èv Aa.Ke8a.L11ovfoLs .
Tà liÈ Toû STJ1111yopLKoû €K Twv Toû füKavLKoû Àoyou
ce sont là les deux buts que l'on d oit chercher à atteindre (8 ) .
ÈaT1, cf>uaeL liÈ i}KLaTa Ëxu· Ka.t yàp Ka.L ,,.ept o~ 'Laa.aL,
28 Dans les d iscours épidictiques, il Ka.L oÙSÈv SeîTa.L TO 1Tp<iy11a 1TpooL111ou, 1U>.' fi fü' aÙTov 35
Mêmes préceptes faut inspirer à l'a ud iteur la pensée qu'il
pour le genre a part à l'éloge, ou par sa personne, ou
épidictique.
sa famil le, ou sa conduite , ou d'une 16 TL ante Tijç add. Ross O 1 7 6 monentc V ettori sccl. Rocmer,
façon quelconque; car ce que dit Socrate dans son oraison om. l: (cod. n) ~ 21 Tl cppotµtci~n post 24 7tpomµLci~ovT1XL transre-
funèbre (9) es t vrai: il n ' est pas difficile de louer les Athéniens rendum putat Gaisford ~ 22 'ItOVl')pOv AEr : 'ItOVl')pOv 8è: BC 00 ~
devant les Athéniens, mais devant les Lacédémoniens. 24 Tà an te xuxÀCJ> in r as. A U 25 Twv filwv ADEZr : Tw µiiÀÀov
BCY, Twv ciyyéÀwv 8'(?)Q ~ 26 brd 8' ADEI' : brd 87) BC0,
33
bm87j I: ~ ~8 TOUTOOV 8Ei: nr: TOUTWV OÙll 8Ei: AL, recepcrunt
Les exordes des discours adressés Gaisford, Spengel ~ 28-32 verba èv 8è: TOÎÇ èmllEXTLXOÎÇ - Aixxe-
Exorde dans au peuple se tirent de ceux qui s'emploient
la harangue. &uµovtmç ofJendunt Roemer D 30 lmTij8Euµa•' AE : rnLT"ÎjllEUµa
dans le discours judiciaire; mais naturelle- BCD0r D â:µwc; Bekker: filooç codd. U 31 :EooxpciTIJc;: (6)
ment, leur rôle (10 ) est très peu important; en effet, les audit eurs :Eooxp!XTI)Ç Susemihl ! 33 Myou Ar0:E : Myoov II ~ 34 altcrum
savent s ur quoi l'on d élibère, et l'affair e n'a nul besoin XIXL om. r K 35 -:o 1tpayµa 1tpomµlou Ar : 1tpomµtou TO 1tp. n Il
<l 'exorde, si ce n'est à cause de la personne même de l' orateur, 1j om. rIIQY.
Ill. - 9
1415 b RHÉTORIQUE III (14-15) 83
83 TEXr m: PHTOPIKm: r (14-15)
ou de ses contradicteurs, ou si les a uditeurs ne pensent pas 1415 b
que l'affaire ait l'importance que vous prétendez, mais une
plus grand e ou une moindre; aussi est-il nécessaire ou d'exciter
la suspicion ou de la dissiper, et par conséquent d 'amplifier
ou de diminuer. se Pour ces fins, il faut un exorde, ou encore
1416 a pour l'ornement ; car, si le discours n 'a pas d 'exorde, il a
l' air improvisé (1 ). 1 Tel est l'éloge que Gorgias consacr e aux 1416 a
Éléens; sans aucune préparation (2 ), sans exciter au préalable
l' émotion, il commence dès l'abord: a. Élis, cité heureuse!• (3)

15 15
[De /'accusation .]
nEpt 8È 8La,0Ài]5 Ëv j.LÈV TO È~ @v li.v TL5 ù-rrôÀ11IJILv
4 Touchant l'accusation, un premier
Po11r la 8uaxEpi] à.-rroManLTo· oÛ9Èv yà.p 8LacpÉpn ElTE ElTrÔVTos 5
lieu consiste à dissiper une prévention
défense.
défavorable au plaideur; il n'importe
TLV05 ElTE 1-Ltl• C>aTE TOÛTO KQ9ÔÀou.

aucunem ent qu'elle soi t due ou non à un discours de l'adver- ..AÀÀos TÔiros waTE -rrpàs
'TÔ. , ..... p , , .... "' ('
saire; aussi la r ègle est-elle générale. <lj.l't'Lab11TOUj.LEVQ <lTrQVTQV, 11 11>5 OUIC EaTLv,
> ,,
il W5 OO
8 Un a utre lieu, pour répondr e(' ) aux arguments litigieux d e r:IÀ p • .. ' • .. • ' \
... <lbEpov, 11 ou TOUT<t>, 11 ws ou T111\LKOÛTOV, il OÙIC li8LKOV
l'adversaire, est de soutenir ou que l'acte prétendu n' existe ll OÙ j.LÊya, ll OÛIC aiaxpov il OÛIC ËXOV j.LÉyE905.
pas, ou qu'il n'est pas nuisible, ou qu' il ne l'est pas au pla i-
gnant, ou qu' il ne l'est pas à ce point, ou qu'il n' est pas nEpt yà.p
illégal, ou qu'il l'est peu, ou qu'il n'est pas immoral, ou qu' il TOLouTwv Ti âJLcf>La'1lT1JaL5, wa-rrEp 'lcf>L1epnT1}s -rrpos NauaL- 10
est insigni fiant. KpnT1Jv· Ëcf>11 yà.p TroLi]aaL O ËÀEYEV Kat J3ÀnlJia1, aÀÀ' oÛK
9 T els sont, en effet , les points en litige; et c'est ainsi
à.8LKEÎV. "H QVTLICQT<lÀÀnTTEa9a1 à8L1eoÛvTQ, El J3Àn,epôv,
qu' Iphicrate se défend con tre · ausicrate ( 5) : il reconnait l'acte ' À>..' OUV
<1
. K<ll\OV,
\ ' El' l\UTr1}pov,
\ ' <li\/\
' \\ ' ' ..I.. ' \
W't'E/\lj.LOV, i} Tl UÀÀO TOLOÛ-
imputé et le préj udice, mais non l' illégalité. 12 Ou bien, tout TOV.
en reconnaissant l'illégalité, mon trer comme contre-partie
que, préjudiciable a u pla ignan t, l'action était morale, que, .,AÀÀ05 TÔ'IT'05 W5 ÈaTtV aj.LapT1}j.LQ1 il QTUX11j.LQ, ll
fâ cheuse pour le plaignant, elle était utile, ou quelque autre QVQYK<llOV, OÎOV I'ocf>o1eÀi]5 Ëcf>11 TpÉj.LELV OÙX W5 Ô 8La,ô.À- '15
raison de ce genre.
14 Autre lieu : le délit a été commis par erreur, ou m a lchance,
, 36 llouÀEL: flou/.~ A, ".oluerit Gu iJ .• ~ 38, 8€: 81j conj. Vettori D 39
ou con trai nte, comme, par exemple, Sophocle disait que certes ttUTOxaÔl>ŒÀOt A : ocuwxcwl>ŒÀOt IIE, cxu:-ox<.ùl>cxÀoc Q.
, 16 a 5 dTt6VTOç . ·nvl>c; : sive sube:r:istenle aliquo (ù1t6vroç vel
(2) Le v. 1tpoe:Çetyx<.ùvl~e:Lv (h apax aris lotélicicn d 'après I' Index u7tâpxovr6c; ·nvoç) Guil. 0 6 post xcx66/.ou lacun ae signum posuerunt
de Bonitz) est un t erme technique t iré du vocabulaire de la lutte: Thurot, Roemer 0 -r6rtoç OE Spengel, Roemer : -rp61toç Ar Vettori
« prélud e r à la lutte en s'escrimant des bras • (d. lÇttyx<.ùvl~e:Lv, B ekker 1 7 âmxv-:civ nr: &mtVTIX A 1 8 TOUTCfl ex Ar Vettor/
Aris t ophane , Eccl., 259: • jouer d es coudes pour se d égager •). D9 : TOÜTO BCEY 0 t:>ç nr : ~ A i membr um s ic reficit T huro l ;
Gorgias est donc comparé à un lutt e ur qui n é glige ra it, avant 'î) oô ;riÀt~oihov ... 'î) wç oôx al>Lxov... 'î) WÇ oôx alaxpl>v ! 12 âl>txâv
d' entr er sur le stade, les indispensables exercices d'assouplisse- A : . tt8LX7Ja°'.L BCQrE 1 &l>LXoÜv-:tt sec!. Richards, &v:-L8Lxoüvrcx
ment. c?nJ; M adVlg 1 1.2-1.3 &ll' oùv XŒÀ6v Spengel ex cill' oô xcx).6v A
(ciÀÀcx xcx).6v nri 1 14 T61tOÇ !lL : -rp6rroç AT.
1416 a RHf'.:TORIQUE Ill (15) 84 84 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (15) 1416 a
il tremblait, mais non, comme le prétendait son adversaire, Àwv i+11 1 tvQ Soitjj yÉpwv, à).).' È~ àv6.yK11s · oû ycip ÈKOVTl
pour paraître vieux; il ne pouvait faire autrement; ce n'était dvcu QÙT~ iTl') ôySotiKovTci. KQI. avTlKQTCIÀÀ6.TTEa8ci~ TÔ
pas de son gré qu'il avait q~uatre-vingts ans (1). 17 On peut o~ Ëvuci, on oû J3>.6."1cil È'ouÀno à>.>.ci TOSE, KQI. oû TOÛTo
encore a lléguer comme contre-partie la fin : on ne voulait
Ô SLE,6.ÀÀno 11"01ija11~, auvÉ,1') SÈ J3>.11,ijv111· « SLKCUOV Si
pas nuire, mais faire telle chose, non celle qu'on vous attribue
mensongèrement, et le préjudice causé est accidentel ; « mais 111aEÎv, Et o11'WS TOÛTO yÉV'!TQ~ ÈiToÎouv. n
il serait juste de m'en vouloir, si j'avais agi avec cette inten- "A>.>.os, Et 20
tion 11. È1111'EpLELÀ'111'TQL ô SLci,6.ÀÀwv, l\ vûv l\ 11'pOTEpov, l\ ciÛTÔS
zo Un autre: on implique l'accusateur dans la même accu- 11 Twv iyyus ns .
sation, ou actuellement, ou antérieurement, ou lui-même, ou
"AÀÀoç, Et nÀÀoL Ê1111'EpLÀCll1'6,vovTCll OÔS
l'un d e ses proch es.
u Un autre: d'autres peuvent être impliqués dans la ô110ÀoyoûaL 11ti Èvoxous dv111 tj1 füci,oÀij, otov Et, oTL KQ86.-
même accusation, bien qu'on sache qu'il s ne s auraient être pLos o 11o~xos, Kcil. ô &îvci O.pci.
soupçonnés; exemple: parce que l'adultère est un raffiné, "A>.Àos,
un t el serait donc adultère. SLÉ,ciÀEv 11 O.>.>.os ciÛTous, 11 O.veu füci,o>.ijs Ù11"EÀ1111,6.voVTo 25
24 Un autre: l'accusateur en avait déjà accusé d'autres;
W0'11'Ep QÛTÔS vûv, ot 11'Ecl>t1vQmv oÛK ivoxo1.
ou un autre les avait accusés; ou , sans être accusés, ils étaient
l'objet des mêmes suspicions que vous maintenant; or, leur "A>.>.os ÈK
innocence a éclaté par la suite. TOÛ àvnSlci,aÀÀuv TOV SLQ,6.ÀÀOVTQ. nT011'0V ycip Et <>s
H Un autre: répondre à l'accusation par l' accusation: il ciuTÔS B11'~Tos, oi TouTou Àoyo1 iaovTciL 11'~ToL
serait ahsurbe d'accorder foi à qui est indigne de foi. "A>.>.os,
28 Un a u tre: la cause a d éjà été jugée: ainsi Euripide
Et yÉyovEv KpLa1s, W0'11'Ep Eûp111"iS11s 11'pôs 'YyLciÎvovTQ Èv
répondit à H ygiénon (2), qui, dans l'affaire d'échange de for-
tune, l'accusait d'impiét é pour avoir recommandé le parjure Tfi QVTLSoau KCITl')yopoÛVTQ ws àae,tis. ôs y ' È11'0L'laE KEÀEUWV 30
dans son vers : ÈmopKEîv•
« 'H yÀwaa' ô11w11ox' 1 'Î1 SÈ +P"lv àvw110Tos, ,,
La langue a j uré, mais le cœur n'a pas juré (3 ),

(2) Hygii:non, personnage inconnu. L'anecdote elle-mêm e nou! 16 éx6vn: éxov-:l YZ l 18 èooui,c-:o A : ·~ôc.ÙÀ&•o BDE0, lj6ou-
es t connue par cc seul texte, mais a toute chance d 'ê tre historique. /.6µ71v :E ~ 20 c'l7twc; nr : oü-rwc; A UÈ7toEouv : (e cisset (btolc1) Guil. ~
Eschyle aussi fut, dit-on, accusé d'impiété: voir Aristote, Ethic. 2'.l ·ne; ante 'TWV èrr.Jc; r (?) cz ~ 23 xa6tip1oç Riccoboni, Spengel:
Nicom., III , 2, p. 1111 a 10 ; Clément d ' Alexandrie, Stromates, Y.:t6a:poç An Il 24 ô ( 8tivx) µorx_6ç R.ic:hards li post ô 8ciVŒ
li, X lV, 50, éd. S thâlin, t. II, p. 11, 5. Les procès • en échange r('pclu nt )((ll o 8ûvtt flL ~ 25 8LlÔ:tÀEV : 8i.a:6illcw A', 8ux&ù.civ
d e fo rtune • (&vd8oau;) avaien t lieu q uand un citoyen s'estimait Ac corr., CDE, 8tlfütÀÀt:V B0:E (cod. 11), 8i.xô:ille1 r ~ filoi:; «Ù-:oùç
imposé pour un service publi c au-delà de ses ressources : il n : cilloc; ClÙ'Toc; A, filai:; «Û'TOV r:E, li llioc; 'Îj o:ù..Oc; conj. Spengcl
pouvait a lors dés igner un autre citoyen pour supporter à sa place probante Susemi hl ~ 27 civn8uxÔ!ÎÀÀE:w ex A Veuori : TOÜ èvt:tv-:lou
les frai s de la charge en question, et pouvait même, en cas de 8txôcXll.t1v CDE0I', fa -roùwv-:lou B k ôc; Spcngel : tiv C, 8 Ail
contesta tion, le forcer a a ccepter l'échange de leurs fortunes. praeter I'Q qui 6 om. 11 28 Myot foov-:t:tt A DEI' : foovnu À. BC0 1
Euripide invoque ici le princi pe juridique • non bis in idem •, 29 ')"yi.a:lvonet: '!y!llti~-:ov co nj. Valckt'nacr i 30 &vnB6acL : EL
puisque, pour être représentées, les tragédies avaient dû d éj à in ras. A ! 30 ciacô"Îjc; : cia&Eioüç Gaisford 8êl:; y' nr : Wi; y' A 1 31
être l'objet d 'un jugement favorable. Èmopx.civ : tcp1opY..civ A I oiu:iJU>x': oiu:iµ.oxcv A, wµ.oasv DEQZ.
1416 a RH~TORIQUE III (15) 85 85 TEXNH:E PHTOPIKR:E r (15) 1416 a
qu'il commettait une illégalité en portant devant les tribunaux icl>Tt y<ip a.ÙTov ~8LKEÎv Tns ÈK Toû A&ovua&a.Koû a.ywvos
les décisions du concours Dionysiaque; c'est devant cette Kplaus Ets TQ 8&Ka.an}pla. &yoVTa.' ÈKEL y<ip a.ÙTWV &8w-
juridiction qu'il avait rendu compte des paroles incriminées, KÉVa.l >.oyov, fi 8wauY Et ~oo>.na.& Ka.TT)yopEîv.
ou qu'il en rendrait compt e, si son adversaire voulait l'accuser. "A>.>.os 35
15 Un autre: s'en prendre à l'accusation, dire combien elle
ÈK TOÛ 8&a.,o>.ijs KO.TT)YOpELV1 i)).lKOY, KO.l TOÛTO, on Q).).a.s
est grave, et cela parce qu'elle suscite d'autres procès, et
déclarer qu'elle ne fait pas fond sur l'a ffaire en cours. Kpl<7ElS 11'0lEÎ, KO.l On OÙ 11'W'TEOU T~ 1rpCÎyj.la.Tl.
H Commun aux deux parties est le lieu consistant à alléguer Ko&vos
1416 b les signes; par exemple dans le Teucer, Ulysse dit que Teucer 8' â1-l4>oîv Ô T011'0S To ao"''o>.a. >.Éyuv, otoy Èv T~ TEOKp~ 1416 b
est apparenté à Priam, dont, en effet, Hésioné est la sœur; ô '08uaaEÙS OTl otKEÎOS T~ nplclj.l~' 1Î yà.p 'HalOVT) à8E>.ct>Ti·
l'autre répond que son père, Télamon, était l'ennemi de
ô 8È on ô 11'a.n)p Ëx8pos T~ npla.1-l~· ô T E>.a."'wv, Ka.t
Priam, et que, lui-même, il n'a pas dénoncé les espions (1 ) .
on où KO.TEL11'E TWY KO.T0.C7K011'WV.
4 Un autre, pour l'accusa teur, consiste,
"AA>.os T~ 8La.,6.>.>.ovT&,
Potu en loua nt longuement une chose de
l'accmado11. To È11'a.&YoûVTa. j.llKpov 1-la.Kpws +É~a.' j.lÉya. CTuVToµws, i} s
minime importance, à blâmer brièvement
11'0>.>.à. ~ya.8<i 11'po8ÉVTa., ô Ets To 11'péiyj.la. vpocl>ÉpEl iv
une chose de grande conséquence, ou, après avoir au préalable,
énuméré plusieurs points avantageux pour la partie, à en +É~a.&. T 010ÛTOl 8È o{ TEXYlKWTa.Tol Knl à8&KWTa.TOl' Toîs ~yci-
blâmer un qui soit profitable à la cause. 7 Ainsi font ceux 8oîs yà.p ~>.ci11'TElV 11'ElpWVTa.1, j.llYVOYTES a.ÙTà. T~ Ka.K~.
qui sont à la fois très versés dans la technique et très injust es: Ko&vov 8È TW• 8&a.,ci>.>.ovn Ka.l TW• à11'o>.uouÉvw r ._, ÈwE-"T.
w.,
ils cherchent à faire le mal au moyen du bien en mêlant l'un To a.ÙTo Èv8Éxna.& 11'>.uovwy ivEKa. 11'pa.x8ijva.&, T~ j.lÈv S&a.- 10
à l'autre.
8 Un autre est commun à l'accusateur et au défendeur: 'ciAAoVTl KO.KOT)8WTÉOY rnt TO XEÎpoY ÈMO.j.l,CÎYOYTl, T~ 8È
comme la même action peut avoir été faite à plusieurs fins, à11'0>.uoj.lÉY~ È11'l TO ~).TlOY" otoY on ô A&01-'1\8T)s TOY '08ua-
l'accusateur doit déprécier l'acte de l'adversaire en l'inter- aÉa. 11'pOE~>.no, T~ j.lÈY on 8&<i TO &pwTOY Ù11'0>.a."''CÎYÊlV
prétant a u pis; le défondeur doit l' interpréter a u mieux; TOY '08uaaÉa., T~ 8' OTl ou, àU<i 8..0 TO j.lOVOY 1-''1 àVT-
par exemple, Diomède ayant préféré Ulysse (2 ) , l'un dira qu' il a.ywv&aTEÎV ws cl>a.û>.ov. 15
considérait Ulysse comme le plus vaillant; l' autre, que ce
Ka.t 11'Ept j.lÈY 8&a.,o>.Tjs Eif>11a8w Toaa.ÛTa..
n'était pas pour cette raison, mais qu'Ulysse, manquant de
bravoure, était le seul qui ne pùt rivaliser avec lui.
18 Sur l'accusation, voilà qui doit s uffire.
34 d ç nr : om. A ~ aun»v ex A Bekker : aù..Ov nr U 35 (3ou-
(1) Allusion à une tragédie perdue d e Sop hocle: voir Nauck, kra1 : lJOOUÀC't'O Ber, tôovkro CDE, 11ol~rit Guil. u 36 é>< TOÜ nr :
TGF, p. 256. Une autre allusion est faite à cette pièce dans le èx TOÜ èx A U 16 b 2 xal ante on add. B 1 3 a ut ô 7ta-rÎ)p aut ô
livre II, ch. 23, p. 1398 a 5. Hésioné, fille de Laomédon, roi de TcÀaµ.C::.v del. Roemer 1 5 TO scripsit Bekker: T<Ï> ABDEYZ, om.
Troie (et donc sœur de P riam) étai t devenue la troisième lemme CQ, delendum censet Spengel 1 btatvoÜV"ra ex :E. cd. Venet.
de Télamon. Teucer est d onc le demi-frère d ' Ajax, mais il appar- ~arg. : ~ŒLVOÙV'rL codd., rnaLVOÙV'ra µ.éya cruvr6µ.wç µ.1xpOV· !'-!lXpÙ>Ç
tient par sa mère à la famille royale de Troie. Il doit s'agir des 'i'El;a1 COnJ . Thurot 1 6 7tpo6bmx : 7tpo6M~ r 1 7 TOLOÙ't'OL 8!: :
espions introduits par les Grecs dans la ville de T roie. L e passage TOLOÜTOL ytip C 1 9 â7toÀoo(dv<i>: â1t0Àoyouµ.Év<i> YL {cod. n) Œ
est obscur. bm8~: ~l O:E D 11 xaxo116Lcttiov ABDE0r: xaxo7JIMaTEpov
(2) Voir Homère, Jliade, X, 242 88. Diomède avait choisi Cl:, dub1tanter del. Spengel ~ 1.4 âV'rŒyc.iv1<Tr'E"iv CYL Bekk et,
Ulysse pour l'accompagner dans sa reconnaissance chez l'e nnemi. Spengel : âV"rayc.iVLaTÎjv n Roemer, âvTaywv1aT7jç r.
1416 b RH~TORIQUE III (16} 86 86 TEXNHl: PHTOPJ KH~ I' (16) 1416 b

16 16
[De la narration.]
fUYJYT)U\S l)' Êv l'ÈV TOÎS Ê-rnliELKTLICOÎS ÊaTlV OÙK Ê+E~llS

Genre
16Dans les discours épidictiques, la
narration ne se fait pas d'une suite, mais
à.ÀÀà ica.Tà 1-1Épos· SEî 11Èv yàp Tàs wpci~us S1EÀ9Eîv Ê~ wv ô
épidictiq11e : Àoyos· ailyicuTa.1 yàp ixwv ô Àoyos To 11Èv êi.TExvov (où9Èv
par parties; il faut en effet raconter en
1111rration coupée.
détail les actions qui forment le sujet yàp G.LTLOS ô ÀÉywv TWV wpci~Ewv) , TO s· ÊK Tijs TÉXVTIS' TOÛTO :?u
du discours; car il y a deux éléments dans le discours : l'un S' ÈaTLV ~ OTl ËaTL &î~c11, Êàv nêi.w&aTov, Ti OTl "ll'O&ov, ~ ÔTL
n'a rien de technique, (car l'orateur n'est à aucun égard woaov, ~ iccii éiwa.VTa.. A1à SÈ ToûT' ÊvloTE oùic Ê+E~ijs SEî Sn1-
responsable des actions); l'autre est technique: montrer que yEî a8c11 wcivTa., ôn Sua1-1VTt11ovEuTov TÔ &1icvûva.1 o~hws. 'Eic
l'acte est réel, s'il n'est pas croyable; qu'il est tel, ou en
11Èv o~v TouTwv à.vSpEîos, ÊK SÈ TwvSE ao+às ~ Slica.105. Kai.
qualité, ou en quantité; ou qu'il a tous ces caractères à la fois.
n Pour cette raison, il est des cas où il ne faut pas tout racon- émÀoÛaTEpos o Àoyos o~Tos, ÊicEÎvos SÈ wo1ic(Àos ica.i. où 2~
ter à la suite, car une telle présentation des faits ne facilite ÀLTOS.
pas la mémoire. n Telles actions révèlent le courage, telles AEî SÈ Tàs 11Èv yvwp(11ous à.va11111vyjaKuv· S1ô o~
autres la sagesse ou la justice du personnage. M Ce type de voÀÀoi. oùSÈv SÉovTnl Sn1yTJaEws, oîov Et 9ÉÀus 'Ax1ÀÀÉa.
discours est plus simple (1 ) ; de l'autre façon, il est confus
Ê"ll'QlVEÎv" Laa.en. yap "ll'QVTES TàS wpa~ELS 1 aÀÀà xpija8a1 aÙ-
au lieu d' être tout uni.
TQlS SEî. 'Eàv SÈ Kp&Tlav, &î· où yàp woÀÀoi. 'Laaaw . . . .
H Il faut faire une simple allusion
Nûv SÈ yEÀo(ws T'iJv S1Tina(v cJ>aa1 SEîv 1EÎva1 TOXELov. :li)
ÀCIÎOllS aux actions connues; aussi bien la
à naner.
plupart des discours n 'ont-ils nul besoin
Ka.lTOl wo-irEp ô Tl'.ii l'QTTOVTL Èpo11Év~ "ll'OTEpov aKÀT'lpàv Tt
de narration ; par exemple, si l'on veut faire l'éloge d'Achille: l'<lÀ<lKTtV µci~n· « TL s·; ËcJ>T'I, EO à.Suva.TOY; )) Kai. ÊVTa.û9a
tout le monde connaît ses actions, il faut seulement en tirer ô11olw5. AEî yàp l'Tt 11nicpws StT1YEîa8a.1 wawEp oÙSÈ irpo-
parti. H Si, en revanche, on veut faire l'éloge de Critias (1 ) , 01111citEa8cu 11a.icpws, oùSÈ Tàs wiaTE1s ÀÉyELv" oÙSÈ yàp Êv-
il faut les raconter, car beaucoup de gens les ignorent... (3 ) Tnû9ci Êan TO EO Ti TO Ta.xù fi To auvT011ws, à.ÀÀà To l'E- :1;;
30 La vérité, c'est qu' il est ridicule (') de
Goue jtuliciaire : prétendre que la narration doive être
1° po11r rapide. 31 On connaît, sans doute, la 20-:H 7j o-:-t lon ll&LE,cxt : ll&LE,a:t 'ÎJ ô-:t fo-rw COE 0 1'~ [ '.!·t ::c..t6v :
l'accusation: réponse faite a u boulanger qui demandait r.oïov A ~ 22 b lo-:E n on legil :E, susprc 1u111 liab1•L Hot=mt=r ~ 23
meSIUe de lls:t:l.WVIXl : Èn:tÉv<Xlc M 26 -:-à:ç µtv : -:oùç µ i:v r~ J :!9 pos l focxmv
la 1H1Tration. s'il devait pétrir sa pâte dure ou molle:
in om nibus libris rt·pc:lunlur 1, 9, 1367 b 2ï tcr.tv Il' - 1368 a 9
« Eh quoi ? Est-il impossible de la faire
(U:Tcx•&-Oîi, d elevit \"c ll nri, pos l hoc Vt)rburu lacuna r sii:m1 po sui l
à point? 11 Ici de même. 33 li faut éviter les longueurs dans fi oener 11 quod fini s d e mons trali\"i, pri nc ipiurn judi1·ia lis ex eidissc
la narration, tout comme dans l'exorde et l'exposé des preuves; ,, jc:Jenlur )) 1 30 pos t • cxxdav L adc:J . :l.CXt ouv-:oµov (c r. 1. 35 •o
car, ici, le bien n'est point la rapidité ou la concision, mais la •a:'f.tJ Ti-«> auVT6µc.iç ) 1 31 o om . D, s ccl. Hoss i;:oidv<:l BCDQYr :
È;;widv<:> A , Èpc.iµÉvwç Z , Èppwµivwç E Hrr67ErC..V A r : om . IJ0 ' 3:l
(3) A cet end~oi t (p. 1416 b 29), tous les manuscrits reprenn ent 1'4E,11 A : µ~El nr z
1 -:-l Il' ; lcp71 , Eù A : -rt Il' cù 971 BDEer. Tl llt
le d éveloppement sur l' éloge qui se lit déjà au livre 1er, c h . 9, -«> tÙ Œll. o misso ltp71 C H 35 -:-o ante T'X'J.;, e t auvr6µw ç : -:cj> BDE0I',
p. 1367 b 27-1368 a 9. Sur cette r épétition. voi.r l' Introduction, Èv •<Ï> ~ 1TO an te µt:•plwç : TCÏ> QZr, h -:eï> ~ ! 1j a 111 c -:o
-raxù del.
p. 21.. Spe ngel.
87 87 TEXNm: PHTOP IKHE r (16) 1416 b
1416 b RHÉTORIQUE III (1.6)
Tplws· TOÛTo 8' fo.Tl. To Aéyuv ôaa. 811Awau To 11'péiy11a.,
juste mesure : elle consiste à dire tout ce qui éclairera le fait
1417 a en cause, ou tout ce qui fera croire qu'il a été accompli, ou fi oaa. To11l<JE1 ÙToAa.,E'lv YEYovÉva.i li (3E~~va.i li T)81- 1417 a
dommageable, ou illégal, ou tel qu' on veut le montrer; pour IClJKÉva.1, 11 TT)ALKa.ÛTa. i]AIKa. (3ouAu· Tc'ii 8i iva.vTI~ Tà.
l'adversaire, c'est le con traire. iva.vna..
na.pa.8111yEîa8a.L 8È Ôaa. Els -n;v aT)v GpE-n;v +ipEl
3 Il faut aussi, à l' occasion, in troduire
Narrations (otov· • Éyw 8' ivou8ÉTouv, àd Tà. 81Ka.ia. AÉywv, l'ÎJ Tà. TÉKva.
dans le récit tout ce qui attire l'attention
accessoires. ÉyKa.TMEL'll'ElV »), li 8a.TÉpou KQKLa.v· (( A 8È <Ï'll'E KplVQTO 1101 on, 5
sur le mérit e de l' orateur (par exemple:
« moi, je ne cessais de le réprimander, je lui disais sans cesse ou. .a.v
. .!. • •
u QUTOS, .. " ' », - 8 TOUS
.. ...... 11'0.lola.
EO'TQL Q/U\Q ·+ .
' a. LO'TO.!'EVOUS
ce qui était juste, de ne pas abandonner ses enfants •), ou su r AlyU'll'TLoUS ci11'0Kplva.a8a.I +11a1v A ' Hp68oTos· - 11 ôaa. iJ8Éa.
la perversité de l'adversaire: « Lui, il m'a répondu q ue p artout TOÎS 81KQO'TO.ÎS•
où il serait, il a urait d'autres enfants », - réponse, dit 'AToAoyouiJ.Év~ 8È iMTTC&IV Ti 811lY110'lS Ql 0

H érodote (l), des Égyptiens en sécession; - ou encore tout cc


yè&p ci...+w,11T°1]aus fi 11'1 YEYOvÉva.i, li 11'1 (3Aa.,Epov Etva.L, li
qui est agréable aux juges. , ·s " , .. - " , , .. ~ ,
1111 C1 lKOV, 11 1111 TT)l\lKOUTOV, C&IO'TE 'll'Epl TO 01101\oyou11Evov 10
8 Dans la défense, la narra tion doit où 81a.TpL'll'TÉov, ià.v 11'1 TL ElS iKEÎVO O'UVTEL"l), olov El 11'É-
2° potu être plus brève, car les points en litige 11'pa.KT0.1, ciAA' OÙK 081KOV.
la déf ense. sont les suivants: ou l'acte n'a pas été • En 'll'E'll'pa.y11Éva. & 'l AÉyav Ôaa.
accompli, ou il n'est pas nuisible, ou il n 'est pas illégal, ou 11'1 1rpa.TT011EVO. fi otKTOV Ti 8ELVC&IO'LV + ÉpEl. na.pci&1y11a.· A
il n'est pas si grave, si bien qu'il n'y a pas lieu de perdre son 'AA KlVOU• n11YEl\011'11V
.. , · E1111KOVTQ.
•t·
1. . ...
~11'01\0yos, Oft
• 11'pos
• TT)V
• EV
temps a propos d' un fait sur lequel il y a a ccord, à moins que
l'insistance ne contrihue à l'établissement de la thèse, par i'll'EO'LV 1l'E'll'ol11Ta.1· Ka.l. ws cl>ciüAAos Tov KuKAov, Ka.l. A iv Tw 15
exemple que l'acte a été commis, mais qu'il n 'est pas illégal. otvEÎ TpoAoyos.
' H81KÎ)v 8È XPÎJ -niv 811ly11a1v Elva.1· iaTa.1 8È
12 li faut en outre raconter des faits TOÛTo, liv Et8wl'Ev TL ~&os 'll'OLEÎ. "Ev 11i v 8Ti To 1rpoa.lpE-
Narrations passés, à cela près qu'en les présen tant
réduites. a1v 8"Aoûv, 'll'OLov 8i To ~8os T~ 11"01à.v TO.UTT)V, ,; 8È Tpo-
comme actuels (t } on excite un sentiment
de compassion ou de révolte. 13 Exemples : le Récit à Akinoos a.lpEO'lS 'll'Olà. Téii TÉAu· 81è& TOÛTO OÙK i xouO'LV Ol 11a.8"1'a.-
quand il es t adressé à Pénélope en soixante vers (3 ) ; le résumé
du Cycle rait par P lrny llos, et le prologue de l'Oenée (4 ) .
36 a· fo·rl TO llye:LV : ae:r U7tOÀéyE:lV A, 8' i<rTtv év T<Ï> ~lV r ~
16 Il faut aussi que la narration ait
17 a 1 ~1: 6M~évott ABCYT : ~e:ô>.axévott DEQZ Il 2 ~oul.e:t: ~out.n
A , ~OUÀl:tott r 1 4 8' évou6houv : 8è vou6CTÙ>V A, évou6éTouv r 0 5
Caractère un cara ctère mora l ; ce résultat sera
éthique ÎJ 6a:Tipou xax!av : i'j (c~ ) e. X. conj. Rocmer 1 6 TI ClÙTàç A :
atteint si nous savons ce qui exprime le-; otÙTOÇ TI n, r
è:>atv ClÛTO( r
1 6-24 l<rTClt - vüv om. 1 6 7tott81a B : a
de fa narration.
mœw-s. 17 ne première condition est 7tcxv8to A 1 a: i'j a CDE0 1 7 Alyumouç : otlyU7tTOU DEQZ 1 8-9
de montrer notre intention morale (5) ; les mœurs sont telles a·
ot! yàp &(L. Spengel: otl &fL. n 1H 8uxTptrnov ABCYr: 8uxTpat-
parce que cette intention est telle; or, cette intention est telle TÉov DEQZ fi 14 'Ahlvou: 'At.xw6ou BDE0 ~ &-ra DE: &n Al3C0,
en raison de la fin poursuivie; aussi les traités de mathéma- &ç conj . Ross 1 t~TjxoVTot : TpUÎXoVTot coll. 1ji 310-341 conj. Vettori D
tiques n'ont-ils point de raractère moral , p arce q u'ils ne 15 m aw : rnatv D0 ~ xuyJ,ov: KuXÀw7tot BY e corr. ~ 16 X.PÎJ A :
compor tent pas d' intention mora le (9 ) (de fait, la fi nalité n'y 8t:i n.
1417 a RHÉTORIQUE III (16) 88 88 TEXNHE PHTOPIKHE r (16) 1417 a

tien t aucune place), tandis que les Dialogues Socratiquu Tlicoi. >.Oyo' Tjlh), &Tl oùSÈ vpocilJKC7lV ( TO yàp oo ivnci 20
ont un caractère moral, car tels en sont les sujets. 11 li y a oùic ixouC7lv), ci>..>..' ot :IwicpciTlKOl" vEpi. ToLouTwv yàp ÀÉ-
d 'autres traits moraux, ceux qui découlent de chaque carac- youC7Lv. • AÀÀci S' fi9Licà Tà Êvoiuvci ÊicooT't' Tj9u, otov ôn
tère (1 ); par exemple: « il parlait tout en marchant •, ce qui éi11ci ÀÉywv È,0.SLtlE· S,,>..oî yàp 9pciC7UTT)TC1 ICQl àypoLKlQV
montre la décision et la rudesse du caractère. 14 Il faut parler
Tj8ou5 . Kcii. 11'1 ws àvo SLGvolcis ÀÉyuv, WC711't:p ot vûv,
comme si le comportement provenait, non du calcul rationnel,
comme on le fait maintenant, mais de l'intention {1) : u Pour à>.>..' ws àwo vpoGLpÉC7t:ws· « Éyw SÈ iC:ou>..ô1111v· iccii. vpou>..ô- 25
moi, c'est ce que je d ésirais, c'est l'attitude que j'ai adoptée 1111" yàp TOÛTO" à>..>.' t:t 11'1 w"1]1111v, j3i>..nov ». To 11Èv yàp
et, si j e n' y ai rien gagné, du moins était-ce préférable. » +povl11ou, TO SÈ àyci9oû• +povlJ10U J1Èv yàp Èv Téi> TO w+É-
H Dans le premier cas, c'est le langage d'un homme prudent;
dans le second, d'un homme de bien; l'homme prudent se
ÀL11ov Su~icuv, ciyci9oû s· Èv Téi> TO KGÀÔv. "'Av S' èi.VLC7TOV n.
TÔTt: TÎ)v GlT(civ ÈvLÀÉyuv, i:xnrt:p Io+oKÀijs VOLIEÎ" vcipO.-
révèle dans la poursuite de l'utile, l' homm e de bien dans celle
du beau. 18 Si le fait est incroyable, il fa ut a lors y ajouter Suy11Q TO ÈK Tijs ' AvnyÔV1J5 , Ôn 11a>.>..ov TOÛ àSt:>..+oû ÈK1]- 30
l'exposé des motifs, comme fait Sophocle: il en donne un Sno il àvSpos tj TÉKvwv· Tà 11Èv yàp &v yEvÉC79GL civo>..ô111EvG"
exemple dans son A ntigone, quand l' héroïne déclare s'être cc M1JTpos S' Èv •A,Sou Kcii. vGTpos ~t:C:TJKÔTwv
plus souciée de son frère qu'elle n'eût fait d'un mari ou IOÙK icrT' ciSt:>.+os ôs TL5 &v ~À6.C7TOL VOTÉ. ))
d 'enfants, parce que ceux-ci auraient pu être remplacés, 'Eàv SÈ 11'1 ixns QLTÎciv, à>.>..' 8n oÙK O.yvot:is èi.11'LC7TQ ÀÉ-
si elle les avait perdus (3 ) :
ywv, ÛÀÀà ct»uC71EL TOLOÛT05 IEÎ" n'll'lC7TOÛC7L yàp èi.ÀÀO Tl 35
Mais puisque chez Hadès s'en sont alJés et mon père
[et ma mère, vp0.TTt:LV ÊKÔVTQ vÀÎ)v TO C7Ul!4Kpov.
li n 'est plus de frère dont je puisse jamais voir refleurir "En ÈK TWV vGlh)n-
(la jeunesse. Kwv ÀÉyt: SLT)you11t:vo5 KQl Tà rnô11EvQ, KQl & LC7QC7L, Kcii.
3 • Si vous n'avez pas de motifs à donner, dites du moins
Tà LliLci il GÙTéi> tj ÈKElV't' vpOC70VTQ" Cl Ô l)' it>xnô 111E Ûvo-
que vous n'ignorez pas combien vos paroles sont incroyables, (:À~C15 ». Kcii. ws vEpi. KpGTuÀou Ate7XÎV1J5, 8n SlGC7itwv, 1417 b
mais que telle est votre nature, car on croit difficilement
Toîv XEpo'lv SLC1C7t:Îwv· vL9Gvà yô.p, lilôn C7u11C:o>.ci ylyvETciL
qu'un acte volontaire puisse poursuivre un autre but que
l'intérêt. TciÛTQ & LC7QC7Lv ÊKIEivwv wv oùK LC7QC7Lv. n>.EÎC7TQ SÈ TOLQÛTci
36 En outre, empruntez les termes de
ÀGC:t:îv È~ ' Ol11]pou foTLV"
Caractùe votre narration à l'expression des pas-
patllitiq11e « "ils èi.p' i+'l· ypT)Û5 SÈ KGTiC7Xno XEpe7i. vpÔC7WVQ" » 5
sions, sans en omettre les conséquences,
de la narration. ot yàp Scitcput:LV àpxo11EVOL È'll'LÀQ11~avovTQl TWV ôcl»8GÀ11wv.
et ce que tout le monde connaît, et les
particularités qui s'attachent ou à votre personne ou à votre
1417 b adversaire: «en s'en allant, il me lança un regard méchant».
1 De même, Eschine (4 ) dit de Cratyle qu' il partit en siffiant 20 ou ~&XIX : oÜv&Xtt A 1 22 &:>.Mx : &Ma CQZ ~ 8' om. ABC0 i
furieusement et en agitant les poings: ces détails sont persua- 26 prius ycip om. E ll wvi)µ"l)V: wv(µ"l)V A ~ 29 post 'ltOl.CÎ Vettori,
sifs, parce que les faits que l'on connaît deviennent symboles Buhle distinxerunt, alii conjungunt 1 31 cbtoMµ.cvet codd. :
de ceux qu'on ignore. s Un très grand nombre de ces indica- cbtoÀoµivwv conj . Richards 1 33 iiv ~Mcrrot : &va:ÔÀcfo-:oL AEZ,
iiv ~MCJTTI Qr 1 37 ).éyE 811Jyouµ.cvoç ex A r (?) Spengel : 8tî >.fym
tions se peuvent emprunter à Homère (5):
Œ, >.fym 8t1)yOuµ.cvov n 1 38 a:1bï> A : ta:uT<ï> BCD0, a:ÙT<Ï> r.
EIJe dit, et la viciUe se cacha le visage dans les mains, cn:a:uTcï> dubitanter proposuit Spengel 1 post Ù7toô/.lljiru; E add.
car, quand on se met à pleurer, on porte les mains à ses yeux. ciypLOV xo:t µavu<6v. 1 17 b 2 TOLV A : xa:t Ta:Îv n.
H17 b RHÉTORIQUE III (16-17) 89 89 TEX~H~ PHTOPIKH~ r (1 6-17) 1417 b

Précautions
7
Présentez-vous dès l'abord avec un Kal EÙ9Ùs eraaye Kal O'E<lUTov vo1ov TLva, Îva ws Toioû-
caract ère déterminé, afin qu'on vous
à prendre. Tov 9ewpwaw, Kal Tov civn81Kov · Àav9â.vwv 8È voÎEI. " OT1
considère comme t el, et même pour votre
8È f>481ov , Ôpcîv 8e'L ÈK TWV â.vayyeÀÀOvTwv· vEpl Giv yà.p 1111-
adversaire, mais faites-le sans qu'on s' en aperçoive. 8 Que ce
soit facile, il faut le voir à l'attitude des messagers: nous 8Èv fojlEv , 011ws Àa11Câ.vo11ev ûvoX111jiiv TlVa.
avons beau ne rien savoir de ce qu' ils racontent, nous nous no>.Xaxoû 8È 10
en faisons cependa nt quelque idée. &'i fü11yeîa8cu, Kal èvioTe oÙK Èv â.pxn ·
' Ev Si 8111111yopi~ 1\KIO'T<l Si.fiy11ais ÈaTLv, oTL vepl TWV
10 n
y a plusieurs endroits où doit se
µeÀÀovTwv où9els 8111ye'LTa1' â.XX' Èâ.v vep 81.fiy11a1s TI• Twv
Place de la placer la narration, et parfois ce n'est
1UUTation. yEvo11Évwv iaTa1, Îva Ô.V<1f.LYlJ0'9ÉvTEs ÈKeÎvwv ~ÉÀTLov ~ou­
pas au commencement.
ÀEuawvTaL vepl TWV iiaTEpov. "H fü a Câ.AAovTES il Èvawoûv- 15

Genre
12 C'est dans la hara ngue qu' il y a le Tes· â.Uà. TOTE où TO TOÛ auµCouÀou 1TOlEL ipyov. "Av 8 ' n
moins de place pour la narration, étant êivwTov, ûmaxve'La8a1 8e'L Kal atTiav ÀÉyElv eù9us , Kal 81a-
délibératif.
donné que l'avenir ne se narre point; mais TÔ.TTELv ots ~ouÀovT<11, oîov li ' loKâ.a"l li KapKÎvou Èv Tii,i
si l'on doit faire une n arra tion, elle devra porter sur le .passé,
OL8ivo81 â.el Ûmaxve'LTa1 vuv9avop.Évou TOÛ t11ToÛvT05 Tov
afin que, a u souvenir de ce qui fut, les auditeurs délibèrent
mieux sur ce qui sera . 1 5 On fait un récit pour exciter la uiov, Kal ô Aîµwv ô .Io<f>oKÀÉous. 20

susp icion ou pour décerner la louange, m ais alors l'orateur


ne remplit pas la fon ct ion de conseiller. 16 Si les faits racontés
17
sont incroyables, il faut promettre d'en indiquer la cause,
e t le faire sans t a rd er, et aussi a dopter l' ordre que désirent les Tà.s 8È v ÎaTEIS 8e'L â.vo8E1KnKà.s EÎva1· â.vo8e1Kvuva1 8È
a uditeurs, comme, par exemple, la Jocaste de Ca rcinos (1 ), dans
son Oedipe, pro met toujours de répondre a ux questions de XPTt• Èvel 1TEpl TETTÔ.pwv li â.114>1aC.fiTTJO'IS, vepl TOÛ â.11<f>1a-
celui qui recherche son Gis; et il en est de m ême pour !'Hémon C11Touf.LÉvou <f>ÉpovTa TI)v â.vo8e1~1v· ot ov, et on où y Éyovev
tl e Sophocle (2). â.114>wC11Te'LTa1, Èv TTI Kpiae1 8e'L Tou Tou 11â.À1aTa TÎ]v â.vo8e1~1v
<f>ÉpELv' et 8' oTL o ÙK i CXaljle, TOu Tou, Kal 0T1 où Toaov8e :!5
17

[Confirmation. Des preuves.]


7 doa:ye: XŒl CJEctUTOV S peugcl : dcrciye:~ A, dociyotye Cl. n ~
Y.. (J .
8 -9 OTI Si: pq.l>Lov, opi v l>e:î nr : on opiiv l>è: A , on 1>€ pq.SLOv,
pq.1>~0·1
opiv Spco gel, on l>è: f:q.l>Lov, <lpa: couj . R oss i 10 'ltOl.ÀOC;(OÜ: rror.v-
21 Les preuves doivent avoir force
Emploi démons t ra tive; or, puisqu' il y a quatre 'Tct;(OÜ r1: 1 11 l>e:i: om. y l 14 éo-:::u coclJ. : lcr.w conj . R ogs 1 15 1i
des preuPes : points (3 ) s ur lesquels peut porter le litige, s ~owor.t:ç 7i èmuvoüv·m; codJ. r, s us pecta t S pen gel : 'i] 81.!l'.-
1° dans le genre Oci:Uor.oç 'ij ba:L•1oüv-::oç conj. Ross 1 16 7tO!Û ex AT Vc ttori,
judiciaire. il fa ut, pour m ettre en évidence le point
cont roversé, en apporter la démons tra- B C0 : 7tO•OÜCJl DE 1 17 omaxve:i:CJ{lor.L l>e:i: co nj . R oss : omoxvd'CJ{l<Xl
-ce: nr, omaxvfo(h( "7& A, "7ê: Oin . ~ proba l Copc ~ 18 oTç codtl. : wç
tion ; par exemple, si l'on soutient da ns le procès que l 'a ction
conj . R oss.
ne ru t pas acco mplie, c'est sur ce point principalement que 22 posl XPÎJ insercndum èv µèv Tot:; l>LxocvLxoîç ccnset Spe ngel 1
tloit porter la démons tra tion ; si l'on prét end qu'elle ne fut 2lt ciµcpLCIÔl)"r&Î'TctL r Mad vig : &µ9~cr C:r,-nî A, -Ôl)'XLV B C, &µ910-
pas dom mageable, d émontrer le dommage ; et, si l'on soutient C:l)-:-n:Î ce ll. 1 25 e:l I>' : Ef6' Ar, Yi E l Too6vl>e: : -rot6vl>~ Sch ü tz.
1417 b RHÉTORIQUE III (17) 90 90 TEXNHl.: P HTOPIKHl.: r (17) 1417 b
que le préjudice n' a pas été si considérable, ou que l'action ft on S1Ka.iws, C:.uauTws Kal. Et iTEpl. TOÛ yEVÉa8a1 TOÛTo i)
a ét é légale, tout de même que s' il s'agit d e la réalité du fait, ci11+w'i1TTIC7l5 . M-ft Àa.v8a.vÉTW s · OTl civayKaÎov Èv TO.UT?J
il faut une d émonstration. 27 C'est seulement da ns la discus -
tjj ci11+1a,11Tijuu 11ovn Tov ËTEpov EÎva1 'll'OV11pOY" où ycip
sion sur le fait, il ne faut pas l' oublier, que l'adversaire doit
nécessairement être représenté comme un m échant; car ÈC7TlV nyvo1a atTia, WC711'Ep liv Et TLVES 'll'EpL TOÛ S1Kaiou cit1+UT-
l'ignoran ce ne peut avoir ét é la cause de son acte, comme dans '11TOLEY, é:x7T' Èv TOUT~ xpovLa"TÉov, Èv 8È TOÎS à>.Ào15, oü. 30
une contestation s ur la légalité; il faut donc insister longue- ' Ev SÈ TOLS È'll'Ll>ElKTLKOLS TO 'll'OÀÙ OTL KaÀà. KO.L w+ü-1110. it
ment sur ce point, ce que l'on n' a pas à faire dans les au tres aü~11u15 ËC7TQL" Tà. yà.p 11'pay11a.Ta &î 'll'l.C7TEUEC78a1' ÔÀ1yciKLS
cas. \ \ I > ~
yap K<ll TOUTWV Q'll'OOEL~ELS .A..'
I l;
't'EpOUC7lV, EQV Q'll'l.O'TQ :I_
:t\ W r.. > \
tl 'I EQV
31 Dans les discours épidictiq ues, la
2 ° dans le genre plus grand e place sera foi te à l'ampli li- nAAos atTiav ËXTI·
épidictique.
cation, pour démontrer qu e les actions ' Ev SÈ TOÎS S111111yop1Koîs ft ws
oÙK iaTaL
furent belles el utiles, car elles doivent ê tre dignes de créance; a11+1C7,1'1TIJC7ELEV nv TLS, ft WS ËuTaL f1ÈV Ô. KEÀEuEL, à>.).' OÙ 35
on n' en a pporte qu e rarem<>nt la preuve, c l seulement si elles SiKaLa ft OÙK w+ÉÀ111a ft où T'TIÀLKQÛTa. fui SÈ KQL ôpav Et TL
sont in croyahles, ou si un autre en porte la res ponsabilité . "1EuSna1 ÈKTOS TOÛ 11'pciy11aTOS" TEKl'TtP'a yà.p TaÛTa +aivnaL
34 KQL TWV nÀÀwv OTL iJiEullETal.
Dans les discou rs ad ressés au peuple,
3° dans le genre on peut soutenir ou qu e les m esures
délibératif. "Eun SÈ Tà. JlÈY 'll'apa&iy11a.Ta 1418 a
proposées n'a uront pas telles conséquences, S111111yopLKWTQTa, Tà. s· Èv8u11Ti11aTa s,KQVlKWTEpa. ' H JlÈV
ou que ces con équenccs se produi ront, mais ne seront pas
yà.p 'll'EpL TO JlÉÀÀov, waT' ÈK TWV yEVopkvwv à.vciyKT) 11'apa-
justes, ni u ti les, ni s i im portantes. 36 Il faut aussi voir s i
l'adversaire n'a vanct> pas qu elque a ffirmation mensongère, SEiy11aTa ÀÉyuv· i) SÈ 'll'Epl. ovTwv ft 11Tt ovTwv, o~ 11a>.Aov
hors d e la qut>stion: "ela paraîtrait autant d'indices que tout a'll'oSu~is Èun Kat à.vciyKT)" ixu yà.p To Yrtovos à.vciyKT)v. 5
le reste es t éga lemen t faux. Où &î 8È È+E~fjs ÀÉyuv Tà. Èv8u11Ti11<na, ci>.A' à.va111yvuva,·
1418 a 1 Les exemples so nt pa rticulièrement Et SÈ 11Tt• KaTa~a'll'TEL li.AA11>.a. "Eun yàp KQL TOÛ 'll'OC70Û opos ·
Exemples. • ·n ou'
+iA', È'll'EL TOC70. EÎ'll'ES liv 'll'E'll'YUJlÉVOS à.vijp ••• ))
i1 leur place dans les discours adressés
au peuple, les ent hy m èm es plutôt d ans les discours judi- à.>.A' où To1aÛTa. Kat 11Tt 'll'Epl. 'll'aVTWV Èv8u11Ti11a.Ta. tTtTEîv·
ciaires. 2 La harangue , en clTet , porte s ur l' ave nir; elle doit Et SÈ l'Tt• 11'01Tiuus 01TEp iv,01 iro1oûcn TWv +LAouo+ouvTwv, 10
donc nécessairement tirer ses exemples d u passé; tandis qu e
le disco urs judi cia ire porte sur la réalité ou l'irréa lité d es
fa its: La démonst ratio n y tient donc un e plus large place,
26 d e t Ti om . AT S pengel ~ 29 liµcptaÔlJTOÎEV : liµcptaÔlJTEÎEV A ~ 30
ains i que la nércssi t é, car le p assé a un ca ractère d e nécessité.
xpo111aréo11 il Bekker, Spengel : XPlJOTtov ATl.: Gaisford 1 31 xcxl
6
fi ne fau t pas én oncer à la s uite les A cr :
Ti BDEE> ft 32 faTOIL codd. r: ÈaTt\I L, laTw conj. R oss 1 3la
Enthy mèmes. en t hy mèmes, mais les mê ler à d' autres liUoç : liUwc; L (cod. n ) et conj . B e kker, Spengel 1 35 post laTcxt
jÙ\I Richards add. 7tOtoüm11 1 36 n : ne; AT U 3 7 èxToc; TOÜ 7tp!iy-
a rguments; sinon, ils se nuisent. 7 Car, là a uss i, il y a une
µcx-roc; : be ToaouTOu 7tp. AT, 11 èxTOç -roü 7tp. alibi nunquam usurpat
limite à la quantité: Aristt., sed semper l~w TOÜ 7tp. » Roemer B 18 a 2 8l)µl)y<>put<!>-
A mi , pu isque tu as d it toul ce que p o u rrait d ire un sage ... ( 1) TIXTOI codd. : magis concionalia Guil., 8l)µl)yoputwttpat l.:, quod
recepit Be kker 1 la m:pl 6vno>11 Ti µYj 6r.w11 : m:pl -ro 011 Ti µ-/i 6v
mais non pas tel qu' il l'aura it di t. 9 Ne ch erchez pas non plus conj. Spen gel 1 9 xa:l µYj - Cl)'TEîV codd.: Y.al µY) - ClJttÎ praeFert
d es enth y mèm es sur toute question ; sinon, vous ferez comme Spengel.
111. - 10
1418 a RHÉTORIQUE III (17) 91 91 TEX N H:E PHTOPI KH:E r (17 ) 1418 a

quelques philosophes don t les syllogismes conduisent à des oî au>..>..oyitovTClL Tà yvwpLl1WTepci KClL 11"LaTOTep<i Ti È~ wv
conclusions plus connues et plus croyables que les prémisses ÀÉyouaLV.
d'où ils les tirent. Kcii oTciv ircl.9os iroL'fis, 11'1 ÀÉye Èv8i'.i111111ci· fi
11 De même, quand vous excitez une yà.p ÈKKpoi'.iau TO irci9os fi 110.T'lv etp1111Évov Ë.7TClL TO Èv-
Ptu.siotu. passion, n'énoncez pas d 'enthymème: 8i'.i111111a· ÈKKpoi'.iouaL yàp Ql KLvTjaeLs ci>..>..Ti>..cis Cll <i11ci, KCll Ti
ou bien en elTet l'enthymème chassera la p assion, ou bien ci+civitouaiv fi cia8eveis iroLoÛmv.
vous l'aurez én on cé en pure perte; car les mouvements OùS' OTClV T)9LKOV TOY 1 5
s imultan és s'excl uen t: o u ils s'offusquent, ou ils s'affaiblissent.
Myov, où Sei Èv9i'.i111111ci TL t11Teiv <i11a· où yàp ixu oÜTe
15 Quand vous donnez à votre discours ~&os oÜTE irpoci1peaLV ,, à.iroSEL~LS. r VWl1ClLS SÈ XP'lUTÉOv
Caraclère moral. un caractère moral, il ne faut p as non Kcii Èv fü11yitaeL Kcii Èv iriaTEL. T)9LKov ycl.p. u Kcii Éyw SÉ-
plus chercher en même temps un en thymème, car la démons- SwKa, Kcii TClûT' etSws ws
où Sei irLaTei'.iuv »" ' Eàv SÈ irciOT)-
tration n'implique n i car actère moral ( 1 ) ni intention. 17 Mais il TLKws· u KCll où 11ETC111ÉÀEL 110L KCl.LirEp T)S1K1111Év~· TOÛT~ 11Èv 20
faut employer des maximes dans la narration et dans la
yàp irep1ean TO KÉpSos , È11oi SÈ TO S1KciLov. »
preuve, car elles sont un élément moral. 18 « Moi a ussi j'ai
donné, tout en sachant qu'il ne faut se fier à personne •. TO SÈ S111111-
19 Et, si l'on veut s'exprimer avec passion : « Et je ne m'en yopEiv xci>..ewwTepov Toû SLKntEa9ciL, etKoTws, füon irEpi To
rep ens pas, bien que j'aie s ubi une injustice: il a pour lui le 11a>..ov, ÈKEi liÈ irepi To yEyovos, 8 ÈirLaT'lTov -iili11 Kcii Tois
profit, j 'ai pour moi la conscience de mon d roit! » 110.vTEaLV, ws i+11 ' Ew111Evili11s o KpTis · ÈKEivos yàp irepi
21 Parler devant le peuple est plus
Twv Èaoµ.êvwv oÙK È11civTeÛeTo, à.>..>.à irepi Twv yeyovoTwv ~5
Comparaison des difficile que parler devant un tribunal, 11Èv à.STi>..wv liÉ.
trois ge11tes. Kcii 0 vo11os uiro9e<7LS Èv Toi s SLKClVLKois·
ce qui est naturel, parce que la harangue
se r apporte à l'avenir, le discours judiciaire au passé, qui ixovTci SÈ cipxiiv p~ov EÛf>Eiv à.iroliu~Lv.
peut d ès lors être matière même à la scien ce des devins, Kcii oÙK ixu iroÀ-
comme le disait l!piménide de Crète (2 ) ; car il n ' appliquait pas
>.às füciTp1~cl.s , o!ov wpos civTLliLKov fi irepi ciÙToû, fi irci911-
sa divination à cc qui devait être, mais à ce qui , déjà arrivé,
restait cependant obscur. TLKov iroLEiv, ci>.>..' lJ Kl<7TCl ircivTwv, Èàv 11'1 È~wT'fi. fHi o~v
26 La loi, d ' ailleurs, sert de base aux discours judiciaires; ciiropoÛVTCl TOÛTo iroLEiv owep oi 'AOTiV'laL PTtTOpES iro1oûm :lO
or, quand on est en possession d'un principe, il est plus facile Kcii ' laoKpnT'ls· Kcii yàp au11~ouÀEuwv KClT'tYOf>Ei, oî ov AciKE-
d e trouver une démonstration. lici111ov1wv 11Èv Èv TIÎ' nciv11yup1Kit>, Xcip11Tos li' Èv TIÎ' au11-
17 De plus, celui q ui parle au peuple n 'a guère d'occasions
de s' attarder, comme l'orateur judiciaire contre son adversaire,
o u s ur sa propre personne, ou pour rendre son discours pathé- 11 -ràyvwptµw-:-E ptx xtxl m r i-:-Epr.t :\BDEYZ r: -:-à n:. Y.al yv. c.
tique; c' est, au contraire, celui de tous les genres qui s'y prête wxt maT6'tEptl om. QI: 1 16 bhjµ71µi 7L Ç71-:-dv : Èv6uµ~µcxn i:71-rdv
le moins, si l'on n' entra îne pas l'auditoire hors du sujet. A, Èv6uµ71µct -rll;Ew en: • 18 l:v Oll)'(Î)cm : l:v OLl)yiiOECJI r:E 1 Y..o:l
29 Il faut donc, quand on est à cour t, faire comm e les orateurs
:111 10 èy<l> om. 111: 1 21 m:p[EOTL : lwir q11idem ... acq"isitum es t
d'Athènes et en particulier comme Isocrate (3 ) , qui, tout en (i.e. =6ptOTClL) Guil. Il 24 K p~ :; codd. r : K ptiT7)Ç A D 29 È~latjj
donnant des conseils, porte des accusations, par exemple ~p r 11 gcl ex è~(cr.Y) A : ~[anr:ut fl, di ;;redintur G uil. ~ 32 -ri!>
contre les Lacédémoniens dans son Panégyrique, contre a11l c IlctV1J)'UPLXii°> om. B.
1418 a RHÉTORIQUE III ('17) 92 92 TEXNH:E PHTOPIKm:: r (17) 1418 a
Charès dan s son discours sur la guerre sociale. 33 Dans les p.a.XLKcli. 'Ev 8È Tois È1n8uKTLKois &i TOY Àoyov È'll'ELO'o8Loûy
discours épidictiq ues, il faut introduire, à titre d'épisodes, È'll'ULVOLS, otov 'laoKpÔ.TTlS 'll'OLEÎ' à.Ei. ycip nvu Etaciyu. Ka.l.
des éloges, comme fait Isocrate (1), qui met toujours en scène
quelque personnage. M C'est ce que voulait dire Gorgias,
ô ËÀE)'EV r opy{a.s, OTL oùx Ù'll'OÀEL'll'EL a.ÙTOV ô Àoyos' Ta.ÙTO 35

quand il prétendait que jamais le discours ne lui faisait Èanv· Ei YelP , AxLÀÀÉa. ÀÉyu, nT)ÀÉa. È'll'G.LVEÎ, EtTa. AiuKov,
d éfaut: si, en effet, il parle d 'Achille, il se met à faire l' éloge EÎTa. TOY 8Eov, 61.1oiws 8È Ka.i civ8pEÎUY, Tj Tà Kui Tà 'll'OLEÎ Tj
de Pélée, puis d ' Éaque, puis du dieu, et pareillement aussi TOLov& ÈaTLV.
celui du courage, qui a ccomplit tels et tels exploits, ou est "ExoVTa. 1.&Èv o~v à.11'o8Ei~us Kui. fi8LKWS ÀEK-
de t elle et telle sorte (2 ).
38 Ainsi donc, quand on a des preuves, il faut donne1· à TÉov Ka.i. Q'll'08ELKTLKWS ' ÈelV 8È l'ÎJ Ëxns Èv8u1.1"11.1a.Ta., fi8L-

son discours tout ensemble le caract ère moral et le caractère Kws · Ka.i. p.ô.ÀÀov Tcli È'll'LELKEL ap1.10TTEI XP'JaTOV cliaLVEa8a.L t.O
démonstratif; si l'on n'a pas d' enthymèmes, il faut se bornc1· fi Tov Myov Ô.KpL'll·
au caractère moral ; d'ailleurs, il convient m ieux à l'honnête T wv 8È Èv8u!L'll'â.Twv Tel ÈÀE)'ICTLKel 1418 b
homme de se montrer vertueux que de présenter une argu- 1-LÔ.ÀÀov EÛ80KL1-LEL TWV 8uKTLKWV, OTL oaa. ËÀE)'XOV 'll'OLEÎ, 1-Lâ.À-
mentation rigoureuse.
1 Parmi les enthymèmes, ceux qui sont propres à la réfuta- ÀOY 8i1Aov ~TL auÀÀEÀoyLaTuL· 'll'a.p' èi.ÀÀT)Àa. YelP p.â.ÀÀov
1418 b
tion son t plus goûtés que ceux qui sont propres à la démonstra- TelVQ.VTLQ yvwpÎ~ETQ.L.
tion, parce que, dans tous les cas où il y a eu réfutation , il Tel 8È 11'pos Tov à.VTL8LKov oùx ËTEpov TL Eî8os, ciAAel s
est plus évident qu' il y a eu déduction; en effet, les contra ires TWV 'll'LaTEwv· Ëan Tel 1-LÈV ÀûauL ÈVO'TÔ.au, Tel 8È O'UÀÀoyLO'!L~·
sont mieu.'( connus quand ils sont mis en parallèle. âEi 8È Ka.i. Èv aup.,ouÀfi Ka.i. Èv 8îKn cipxo11Evov 1-LÈv ÀÉyuv
5 TelS Éa.UTOÛ 'll'LaTUS 'll'POTEpov, ÜaTEpov 8È 11'pos TCÏVCIVTÎa.
La réfutation de l'adversaire ne form e
De l'ad,ersaire.
pas un genre différent, mais fait partie Ô.'ll'G.VTÔ.V ÀUOVTQ. ICG.L 11'p08LaO'UpOVTa.• .,Av 8È 'll'OÀUXOUS TI TJ
des preuves; on peut réfuter sa thèse t a ntôt par une instance, Èva.VTLWO'\S, 'll'pOTEpov Tel Èva.VTÎCI, otov rnoÎT)aE Ka.AÀLO'TPCITOS 10
tantôt par un syllogisme. 7 Il faut, aussi bien dans le genre Èv T!j MEaC7T}VLa.Kfi ÈKKÀT)aÎq: li yelp Èpoûcn 11'poa.vEÀwv oÜTWS
délibératif que dans le judiciaire, énoncer d'abord ses preuves,
TOTE a.ÙTos EÎ'll'Ev. "YaTEpov 8È ÀÉyovTa. 11'pwTov 11'pos Tov
ensuite attaquer les arguments contraires en les réfutant et
ÈvavTLOV Àoyov AEKTÉov, ÀuovTa. 1<ai. à.YnO'uAÀoyL~o1uvov, Ka.i.
en les décriant d'avan ce. 9 Si l'argumentation adverse revêt
de multiples formes, il faut d'abord s'attaquer aux arguments
contraires, comme fit Callistratos (3 ) devant l'assemblée des
Messéniens: il réfuta par avan ce les raisons qui devaient 35-36 TCLÙT6 icnw : "t"CLÙT6V foTLV :E S p e ngel, -roÜT6 ÈO'TLV n D 36
lui être opposées, et c'est alors seulement qu'il exposa sa ).fye:t DEY: ÀÉ)'ùlV ABCQZr ~ btettve:i: co dd. : Èitetwwv :E i 37 Ti -rà:
propre thèse. 11 Si l'on prend la parole le second, il faut xeti Tà: itou:i Foss corr. (ex fine; :E) : Ti -r.x.-r. codd. ~ 37-38 Ti -rot6v8e:
com mencer par r épondre au discours adverse, en le r éfutant n
AI' : 8 TOt6v8e: ~ 18 b 1 XPTJG't"OV cpet(v;;a6CLL Y; -ràv À6yov cbcp16ij n:
par un contre-syllogisme, surtout si ses arguments ont été XPTJO'TOV cpcdve:a6et1 TOV À6yov Ti &xpd)ij ex r:E (?) Roe mer, XPTJO'TOV
-ràv Myov cpetlve:a6ett Ti &xp16lj conjec e.r a t Spengel ~ 3 8ijÀov 6n AC0r
goûtés; <le même en effet que l'esprit reste fermé à un homme
Vettori : om. DE ~ 5 1t(aT&ùlv· la-ri -rà: µèv - aulloy1aµ<;> : sic
distinxisse videtur B ekker, aut haec verba mala manu addita
(2) Gorgias, rr. 82 B 17 D-K (t. II, p. 305) = rr. 17 Untersteincr aut itlO'Te:Ù>v Èa-r1, wv la-:1 -rà: µ...~.. . scribendum censet Spengel
(Sofisti, t. Il, p. 139) = fr. 5 Sauppe (t. Il, p . 130) . Pélée, p èr e 1 10 bto(7Jae: A : btote:L BY, 1t0Le:Î: r ~ 11 oGTùlÇ AilYT: OUTOÇ
d'Achil.le, était fils d'~aque, qui paSBait lui-mê me pour fùs de QZ n 12 1tpWTOV 1tpàc; ABI' Gaisford, Spengel : itpw-rov TtX itpàc;
Zeus. TI QZ, itp. -rov 1tpàc; Y l 13 civnaulloytC6µ.e:vov il: aulloytC6µcJov AI':E.
1418 b RH~TORIQUE III (t 7) 93
93 TEXNH:E PHTOPIKH:E r (1.7) 1418 b
contre lequel la suspicion a ét é au préalable excitée, il ne fait
pas non plus bon accueil à un discours, s'il lui paratt que
.m>.wTa. &v 1EÙ80Kl!11lKÔTa. n·
W<1'11'1Ep yà.p li.v8p11>11'0Y wpo8ui-
l'adversaire a parlé d'une façon satisfaisante. 11 Il faut donc CEC>.11!1ÉYOY où 8Éxncu Ti +uxfi, Tov a.ÙToY TpÔ1rov oÙ8È 15
préparer dans l'esprit de l'auditeur le terrain au discours >.ôyov, Êà.Y ô ÊYa.VTlOS E~ Sotjj IElP1lKÉYa.l. AEi OVY xwpa.Y
à venir, ce qui se produira si l'on ne laisse rien subsister du wouriv ÊY T~ à.Kpoa.tjj T~ ~.ÀoYTl >.ôyll!' ËaTa.l 8È à.v à.W>.ns·
premier: aussi est-ce seulement après en avoir combattu Si.à fi wpos '11'clVTa., fi Tà. 11ÉylaTa., fi Tà. IEUSOKl!10ÛVTci, fi Tà.
tous les arguments, ou les plus importants, ou ceux qui ont EÙÉ>-EYKT<i 11cix1Eacl111EYOY oÜTW Tà. <iÛTOÛ '11'WTà. '11'0l1lTÉov·
été goûtés, ou ceux qui sont faciles à réfuter, qu'on devra
Cl T ciis 8Eciim wpWT<i au1111a.xos yEvt\ao11cu· 20
rendre plausible sa propre cause:
Èyw yà.p " Hpciv... »
Je me ferai d 'abord des alliées des déesses,
Car, pour moi, Héra ... ( 1 ) Êv TOUTOlS .;i+ciTo irpwTov TOÛ 1EÙT181EaTciTou.
n1Epl !lÈV OVY 'ft'laTIEWY TClÛT<i.
Dans ces vers, le poète s'en prend d 'abord au point le plus
faible. 13 Voilà pour les preuves. Ets SÈ To ~8os, È'11'El8fi
Ëvl<i irEpi. ciÛToÛ ÀÉyuv fi Êirl+8ovoY fi 11ciKpoÀoytciv fi à.vn-
.Àoy(civ Ëxu, Kcil irEpi. liÀÀou fi .ÀolSopiciv il à.ypoLKlciv, 25
23 En ce qui concerne le caractère moral,

Ne JHU trop parler puisque l'orateur n e peut donner quelques ËTEpOY XpTJ ÀÉyovT<i '11'0lEÎV, OwEp ' laoKpclTTIS 11"0l1El ÊY T~
e11 so11 aom. détails sur lui-même sans exciter l'envie,
ou paraitre trop long, ou provoquer la 4>LÀL11"11""! Kcii. Êv tjj ' AvTLSôau, Kcii. ws ' Apx'>.oxos \jlÉyu'
contradiction, et puisque mal parler d'autrui est diffamatoire 11"0l1El yà.p 'TOV 11"<iTÉpci ÀÉyoVT<i irEpi. Ti]s 9uyciTpos Êv 'T~ &ci11C1t1•
ou grossier, il doit faire parler une autre personne, comme fait « Xp11116.Twv S' liEÀirToY oÙ9ÉY Êanv oùS' à.irw110ToY, »
Isocrate dans le Philippe et dans le discours Sur l'échange (2), Kcil Tov Xcipwvci TOY TÉKTovci, Êv T~ tci11C1t1 o~ &pxfi· 30
et comme Archiloque, quand il vitupère : il met en scène le (( Oü 110' Tà. r uyEw .. ., »
père parlant de sa fille, dans son poème satirique:
Kcii. ws Io+oKÀfjs TOY At'11ovci ÛirÈp Tfjs 'AYnyÔV11S irpos
Avec de l'argent, il faut s'attendre à tout, ne jW'er d e rien (3 ); TÔV '11'<iTÉpci ws ÀeyÔvTWV ÈTÉpwY.
et le charpentier Charon, dans la satire dont le commencement AE'l 8È K<ii 11ETci(;ci>.>.uv
est: Ta Êv8u11fi11ciTci Kcii. yvw11cis irollE'lv ÊvioTE, otov· « XPTJ SÈ Tà.s
Point ne m e tentent les trésors de Gygès... (' );
Sici>.>.ciyà.s 11"0LEÎY TOÙS voûv ËxovT<iS EÙTUXOÛYT<iS" oÜTW 35
et, chez Sophocle, Hémon, pour défendre Antigone contre yà.p liv 11ÉylaTci irÀEOVEKTOÎEv. » 'Ev8u111111cinKWS Si· u El yà.p
son père, cite les paroles d'autrui (5 ). SEi, OT<iV w+EÀl!1WTC1TC1l ~al K<ii irÀEOVEKTLKWT<iT<il cit K<iT-
33
Il faut aussi changer la forme des ciÀÀciyci,, TÔTE KC1T<iÀÀclTTEa9cil, EÛTUXOÛVT<iS 8EÎ KC1T<iÀ.ÀclT-
Tr1111Sformo enthymèmes et les t ourner parfois en TEa9cil li,
les ellllrymèmes
e11 nuuûnes.
maximes; par exemple: « Si l'on est
raisonnable, il faut traiter quand la
fortune est favorable, car on obtient alors de très grands
avantages 11. 18 Sous forme d'enthymème, ce serait: « Si les 18 TcX CÙÉÀry>mt il:E: "t'cX om. A a 20 TaÎÇ 6œîcn Vettori : TOÎÇ
traités doivent être conclus quand ils sont les plus utiles et 6Eoîç cod d . 1 23 m:pl µh oi5v-Taii-ra da mnat Susemih l D 29 3'
aEÀ7tTOV : & D.mov A, om. r 1 30 &p:x:-fi A: +, &p:x:-fi n 1 32 Afµova :
les plus avantageux, il faut profiter de la bonne fortune pour
Atµc.>va A ~ 38 T6TE nr: TO 3è A ~ CÙTU:X:Oiivrœç 3d >UXT«ÀÀciTIEa6<XL
les conclure 11 (•). Ar Vettori: om. O.
1418 b RH ÉTORIQUE III (18) 94 94 TEXN HI: P HTOPI KHI: r (18) 1418 b

18 18

[De l'inlerrogalion et du réponsu.] nEpi. M ÈpWnlO'ElllS , EÜKalpOV ÈaTL 11'01El0'9a1 p.ci>.iaTa 40


[Du plaùanteriu.] p.Èv OTav TO ËTEpov Etf>"lKWS n. CJaTE Évos 11'poaEpWTT)8ÉVTOS 1419 a
aup.,alvu TO aT011'0V' otov nEplKÀfjs l\cip.11'wva É1f1}f>ETO
co P our l'interrogation, il est surtout
1419 a Qlllllfd falll-il oppor tun d e la faire quand l'ad versaire vEpl Tfjs TEÀETfjs Twv Tfjs awTELpas L€pwv, Et11'ovTos SÈ on
illte"ogu ? a exposé la thèse contraire, de sorte oùx oto v TE Ô.TÉÀEO'TOV Ô.KOUELV, llf>ETO Et ot&v aÙTOS , +a.-
Premier cas.
qu'il suffise de lui p oser en plus une seule O'KOVTOS ~· « Kai. 11'WS 1 Ô.TÉÀEO'TOS wv; »
question p our lui faire dire une absurdité; par exemple Périclès âEUTEpov liÈ oTciv TO 5
a vait interrogé Lampon (1) s ur l'init iation aux mystères de la
d éesse Salutaire, et , s ur la r éponse de ce dernier qu' il n'était p.Èv cf>civEpov n. TO liÈ Èpwn\aavTL lifjÀov n OT\ Swau' 1l'u801u·
pas p ermis à un non-init ié d'en en tendre parler, P ériclès vov p.Èv yàp &î Tfiv p.lciv 11'pOTC10'\V p.i) 11'poaEpwTéiv TO +ciVE·
lui demanda si, lui, il les connaissait, puis, après sa réponse pov Ô.ÀÀà. TO aup.11'Épaap.a El11'Eîv· oîov :IwKpciTT)s, MEÀtlTou où
a ffir mat ive : « Et comment cela, puisqu e tu n'es pas initié? 11 +a.aKovTOS aÙTov 8Eoùs vop.L~uv , Etf>"lKOTOS liÈ ws Saip.ovu>v
5 .,., ÀÉyo1, llf>ETO El oùx ol Scilp.ovEs llTOL 8u'.;iv 11'aî8Es ElEv 10
En secon d lieu on interroge quand ,
De11xiime cas.
un point étant évident, il est clair q ue Ti 8Eîov Tl, +tiaavTos liÉ' « Ëanv oôv », Ë+'J, cc oans 9Ewv p.Èv
l'adversaire accordera l'autre à q ui lui aura posé la q uestion ; wciî licis o'LETaL EÎva1, 9Eoùs liÈ ou; »
en effet , quand une première question vous a informé sur " En OTav p.ÉÀÀTI fi ÉvaVTLa
l'une de vos prémisses, vous devez, a u lieu d'en poser une ÀÉyoVTci &l~uv fi 11'apci8o~ov.
seconde s ur un point évident, énoncer la conclusion ; par
TÉTapTov liÈ oTav p.i) Év!) ci).À'
exemple, Socrate, que Mélét os accusait de ne pas croire aux
dieux, tout en reconnaissant q u'il parlait d' un cer tain démon, fi ao+iaTLKWS Ù11"0KpLvcip.Evov ÀÛaaL' Èà.v yà.p ovTWS Ô.11'o·
lui demanda si les démons n'ét aient pas ou des enfants des KpLVT)Tai, on Ëan p.Èv Ëan 8 ' oü, fi ,.à, p.Èv Tà. 8' oü, fi 1l'Û 15
dieux ou q uelque chose de divin; l'autre répondit affir mative- p.Èv 1l'Û 8' oü, 9opu,oû aLV ws Ô.1ropoûVTos.
ment : u P eut-on donc cr oire, répliq ua Socrate, qu'il exist e "AÀÀws liÈ p.i)
d es enfa nts des dieux sans croire q u'il existe des dieux? (2) »
ÉyXELpEÎ V' Éà.v yà.p ÈvaTfi, KEKpaTfja8ciL 5oKEÎ ' où yà.p
11 On interroge encore qua nd on veut
Troisième cas. 19 a 2 auµ6cx(vcL A : auµ6cxlvc Lv BDQZ i 3 -rtlcTijç A : TEÀEUTijc;
montrer ou que l'adversaire se contredit
B ~ awn;(pcxc; ArI: Vettori : CJ<llTijplaç n Il d 7t6v-roc; 8è: >«tl d7t6VTOÇ
ou q u'il soutien t un pa radoxe.
r u 4 ot6v t t n r : ofoVTCXL A ~ 5 7tÙ>Ç : 7tÙ>Ç cru I: 9 6 7tu66µevov
13
Qua trièmement, q ua nd l'ad versaire AC Dr : m>66µcvoc; BEQZ, iru6oµbxiuç Y ~ 7 µ.èv yàp A Spengel :
Q11atrième cas. om. n 1 8 McÀirrou : µcycxÀiJ•ou A 1 9 CXÙ"tOV nr : écxuTOV A u 9
ne peut se tirer de la q uestion posée
c!pl)x6-:oc; 8è wç conj. Madvig : dpl)Y.EV wc; civ Ar, dpl)XEV d !ll:,
q ue par une réponse sophist ique; car s'il répond que ceci oµoÀoyfiacxVTOÇ 8è a n te tjpE-rO fil: 1 11 6<r.LÇ om. r : est igilur, ait,
est et n'est pas, ou q ue tantôt ceci est , tantôt ceci n 'est pas, deorum quidem p1teros opinari esse (i.e. Eanv oùv okaO::u r) Guil.
ou que ceci est v rai à un point de vue, faux à un a utre, son l 13 mxpci8e>Çov Ar: mt pci8o!;cx n l lv'ii rl: (cod. n) : l:v TI Ail 1 15
em barras provoque les protestations de l'audit oire. d 8' oü nr : Ti TcX 8' oG A ~ 16 &7topoüvroc; co nj. Spengel : &7topoüv-rec;
18 En dehors de ces cas, il ne fau t pas se mêler d'interroger; nr, ci1t0poÜVTrLC; A 1 17 éyxcLpd v codd.: êyxdpEL conj . Ross 1
car si l'ad versaire fait une objection à la q uestion posée, il OOY.EÎ codd. rI: : 86!;ELÇ conj. Ross.
1419 a RHÉTORIQUE III {18) 95
95 TEXNHl: PHTOPIKHl: r {18) 1419 a
semble avoir triomphé; de fait, il n'est pas possible de poser
otov n woAAà. ËpwTêv, 5là. n;v ®8Évunv TOÛ ciicponToû. /l.w
beaucoup de questions, à ca use de la faiblesse d'esprit de
l'auditeur. 18 Aussi faut-i l condenser le plus possible ses icnl. Tà. Èv8up.t}p.nTn OTL p.ciALaTn auaTpÉ+uv &î.
enthymèmes (1). 'Awo1eplvCLCJ8n1 5È 5Eî wpos p.Èv Tà. ci.,.+lCoAn fün1poûVTn 20
Aoy~ icnl. P.'1 auvTop.ws, irp0s 5È Tà 5oicoûvTQ ËvnvnQ TÎ)v
:ao On doit répondre aux questions
Comment faul-il a mbiguës en établissant des distinctions Malv +ipoVTn Eù8ùs tjj ciwoicpum, wpl.v ÈwEpw-rijan1 TO
réponthe ?
dans le raisonnement (2 ) , et ne pas le fafre Ë"11'1ov ~ auAAoyiana8Q1' où yà.p XME"ll'OV 'll"poopêv Ëv TLVL o
trop brièvement; à celles qui semblent nous enfermer dan s Aoyos. cl>QvEpov 5' 1')p.îv ËaTw Ëic Twv Tomicwv ic<il TOÛTo
une contradiction , nous devons tout de suite apporter la icnl. Q{ Auaus. KQl. aup.wEpn1voiuvov, Ëà.v ËpwTTJp.n 11"01?J To 25
solution dans notre réponse, sans attendre que l'adversaire
aup.wÉpnap.a., TÎ)v QtTlQV EtwEÎv, otov Io+oicAi]s, Èpw1"Wp.Evos
interroge à nouveau ou conclue, car il n'est pas difficile de
prévoir en quoi consiste so n raisonnement. 24 Tenons pour Ûwo nELO'Bv5pou Et Ë5o~EV nÙT~, é:xnrEp KQi. TOÎS (i).).olS wpo-
évident ce qui ressort d es Topiques (3 ) sur ce point et sur les (:ouA01s, 1enTCLCJ-rijan1 Toùs TETpQicoafous, i+tf - « Tl 5i; où
solutions à y apporter. 25 En guise de conclusion, quand une woVTlpO. aol TnÛTn Ë5oicu EÎVQL j » "Et'l· - « OùKoûv aù TnÛTn
question posée forme la conclusion, il faut donner la raison de Ëwpn~ns Tà.woVTlpO.; »- « Nni », i+11, «où yàp ~v <iAAn pd..Tiw ». 30
sa conduite, comme, par exemple, Sophocle (4 ), à qui Pisandre
d ema ndait s'il avait décidé, comme les a utres membres du
o
K<il ws /\O.icwv EÙ8uvop.Evos -rijs Ëlf>op(Qs, ËpwTwµEVos Et 5o-
Conseil, l' établisse ment des Quatre-Cents, répondit affirmati- icoûcnv nÙT~ 511CQlWS ciwoAwAÉvnL nTEpo1, i+11· ·o 5É Oùicoûv
0
-((

vement: rc Eh quoi! dit Pisandre, ne c1·ois-tu pas que c' était aù TOUTOLS TnÙTà Ë8ou; n Knl. l>s ËtTJ• -(( Oùicoûv füicQ(ws â.v »,
là une vilaine action ? » - « Oui, » dit-il. - !C Tu as done Ëlf>11, (( icnl. aù ciwoA010; )) - (( Où 5ijTn '" ËtTJ"(( ot µÈv yàp xf>llp.nTn
commis, toi, cette vilaine ac tion?»- !c Oui, répondit Sophocle, AnCovTEs TQÛTn Ëwpn~nv, Éyw 5È oü, ciAAà yvwµn. »
car il n'y avait pas de meille ure solution. » 31 C' est encore
l:..lo 35
ainsi que cc Lacédémonien, a u moment de rendre ses comptes
d' éphore (6 ), comme ou lui demandait si la mort de ses collègues oÜTE Ë"ll'EpwTêv 5Eî p.ETà TO aup.irÉpnaµQ, OUTE TO aup.irÉpna11n 1419 b
lui sembla it juste, répondit affirmativement. - c! Mais toi, ËwEpwTêv, Èà.v P.'1 TO woAù "ll'EPLTI TOÛ ciA118oûs.
dit l' accusateur, n'as-tu pas proposé les mêmes mesures nEpl. 5È TWV yd..olwv, Èiru5t} TLVQ 5oicEÎ xpijaw ëxuv Èv
qu'eux ? >> - « Ou i n, réponclit-il en core. - « Donc, toi aussi, TOlS ciywcn, icnl. 5EÎV Ëlf>'l r opy(ns TÎJV p.Èv O'"ll'Ou5'1v fün-
tu m ériterais la mort! » - !! Non, répliqua-t-il, car les a utres
lf>8Elf>ElV Twv ËvQvTiwv yiAwn, Tov 5È yiAwTa. O'"ll'ou5n, ôp8ws s
avaient r·eçu de l'argen t pour agir ainsi; moi, non, mais j'ai
agi suivant ma conscience ». Aiywv, Erpt]Tnl "ll'OO'Ci Er511 yEAoiwv Ëanv EV TOl S "ll'Epl. no111-
35 C'est pourquoi il ne faut plus poser de question après la

1419 b concl usion, ni conclure sous forme de question , à moins que


18 ot611 TI: nr : ofov-rcu A ~ 19 MhiµÎjµot'rel : tpc.>Ti)µotTCl conj .
la v érité ne vous soit surabondamment favorable (8 ).
Roemer 1 24 l<Trc.> ABCQZr : f<JT«L DEY, l<Trt l: ~ 25 cruµm:-
pcxtv6iuvov ex A Vettori, BDEE>r (concludentem Guil.) : 7tpot;
3 En ce qui concerne les pla isanteries (7),
cruµ7t. ed . Venet., 1tpÔ.Ç i:ov cruµ7t. Cl: (cod. V), 1tpÔ.Ç i:o cruµ7t.
Des plaisanleries. puisqu'elles semblent être de quelque l: (cod. n ), cruµ7ttpcxLvoµlvou conj. Richards, r ecepit Ross ~ 27
utilité dans les procès et qu' il faut, disait Ili:tatxv3pou: Ti:taav8pou conj. Bergk 1 31 tq>op!ru:; : tq>opdat; BCYl: U
avec raison Gorgias (8), d étruire le sérieux des adversa ires par 32 ti1toÀc.>">hltxL : 1iît0Àc.>µév«L A 1 ô3è om. Q (Sè om. ri 1 33
le rire et le rire par le sérieux, nous avons dit, d ans notre traité i:oûi:otç i:etûi:à. Bekker : i:oûi:ott; i:etÜ'TGt AT, i:etüi:et vel i:œùi:à. i:oÛ"tOLt;
sur la Poétique (9 ), combien il y a d' espèces de plaisanteries, Cl ~ 3ft oû nr : om. A ~ 19 b 3 Soxi:î : Stî r 0 ft µtv ADEQZr :
om. BCY.
1419 b RHÉTORIQUE III {18-19) 96 96 TEXNH:E P HTOPIKH:E r (18-19) 1419 b
dont une partie s'accorde avec le caractère de l'homme libre, Tucijs, wv To 1-LÈV cip!LOTTEL ÈÀEu9Ép~ To 8 ' oü· oirws To
l'autre non : vous devez donc veiller à n'en prendre que ce cip....OTTOV a.ûT<i> ).~ljiETO.L. "Ean 8 ' Tt EÎpwvE'Q. Tijs ~w....oXox,a.s
qui est en harmonie avec votre personne. 8 L'ironie est plus
ÈXEu8Ep1wTEpov· ô ILÈv yàp a.ÛToÛ ÉvEKa. iro1EÎ To yEXoiov, ô 8È
digne de l'homme libre que la bouffonnerie; par le rire, l'iro-
niste cherche son propre plaisir; le bouffon, celu i d'a utrui. ~w ....oMxos ÊTÉpou.

19
19
'Q 8' Èir~oyos O'UYKELTQ.L ÈK TETTapwv• ËK TE TOÛ 1TpOS IU
t: ' ' • \ , ' 1 \ ' ,
[De la péroraison ]. EO.UTOV KO.TO.O'KEUO.O'Q.L EU TOV a.KpOO.TTJV KO.L TOV EVO.VTLOV
+a.uXws, Ka.i ÈK TOÛ a.ù~ijaa.L Ka.l TO.'lrELVWaO.L, KQ.l ÈK TOÛ
10 La péroraison se compose de quatre Ets Tà wci811 TOV CÎKpoa.TÎ)v Ka.Ta.aTijaa.1, Ka.l È~ civa.ILvrjaEws .
En quoi elle éléments : le premier consist e à mettre
doit consister. m+uKE ycip, ILETà TO ciwo8Ei~a.L a.ÛTOV 1-LÈV ci).')Oij, TOV 8È
l' auditeur en de bonnes dispositions
pour nous, en de mauvaises pour notre adversaire; le second, Èva.vT,ov \j1Eu8ij, oÜTw TO Èwa.LVEÎv Ka.t VÉyuv Ka.i Èw1xa.XKEuuv. 15
à amplifier ou atténuer ; le troisième, à exciter les passions l1uoîv 8È Oa.TÉpou 8Ei aToxcitEa8a.1, Ti OTL TOÛT01s ciya.Oos Ti
chez l'auditeur ; le quatrième, en une récapitulation. 14 L'ordre 0T1 ciwXws, ô 8' on Ka.Kas TouT01s Ti on ciwXws. ' E~ wv 8È
naturel est, en e ffet, de montrer d'abord que l'on est véridique 8Ei TOÛTo Ka.Ta.O'KEucituv [ 8Ei], E'iP'JVTaL ot Towo1 iro9Ev 0"1rou-
et l'adversa ire ment eur, ensuite de distribuer l'éloge et le
8a.,ous 8Ei Ka.Ta.aKEucituv Ka.t +a.uXous.
blâme, et de donner les derniers coups de marteau (1 ).
Tà 8È !LETà ToûTo,
16 Il faut viser l' un des deux buts 8E8uy....Évwv i\811. a.Ü~ELV ÈO'TLV KO.Tà +uO'LV Ti TQ.'lrELVOÛV' 8Ei 20
Caractères. s uivants: ou montrer que l'on est bon yàp Tà wEwpa.y ....Éva. Ô1LoXoyEia8a.1, Et ILÉ).).u TO woaàv ÈpEiv·
a u point de vue de l'auditoire ou que l'on est bon a bsolument; Ka.i yàp Ti Twv awlLciTwv a.Ü~'JO'LS ÈK wpoüira.pxovTwv ÈaTlv.
ou que l'adversaire est mauvais au point de vue de l'auditoire " 09Ev 8È &i a.Ü~ELv Kat Ta.irELvoûv ËKKELvTa.L ot Towo1 wpo-
ou absolument. 1 7 Quant aux moyens à employer pour pro-
TEpov.
duire cet e ffet, nous avons énum éré les lieu.x des arguments
qui permettent de représent er les gens comme honnêtes ou Mnà 8È Ta.ÛTa., ~Xwv ovTwv Kat ota. Ka.l t)X,Ka., EÎS
malhonnêtes (2). Tà wciO'l nyELv TOV CÎKpoa.~v. Ta.ÛTa. 8' ÈO'TLV ËXEOS KQL :!5

19 Ces démonstrations faites, ce qui


Amplification 7 OTCO>Ç Ar : éircwç oùv n Ald. ~ 8 ).1j<!itrlXL A : ).1jtji&<rllcu B 1 9 -:à
vient ensuite es t d' amplifier ou d'abaisser, )'EÀOÎOV a: TO om. A.
et dépréciation.
selon la nature du sujet; car il faut être 12 cpclÛÀwç ABCQZr : q>etÜÀOV DEY H 15 TO rnetlVEÎV xal tji~LV
d'accord sur les faits, si l'on veut en dire l'importance; de xal rn1xcV.x&ÛELV : -:o bt. XO':l TO <Ji. xat TO ëmx. n.
omisso oü-rw l:
fait, la croissa nce des corps (3 ) ne provient que d'état s préexis- legil µ&-:ci Tb btcuvi:t'v xi:xt -:o tjiiy&Lv Tb bt1xcxÀXCÛELV 1 16 8è om.
tants. 23 Les lieux à partir desquels il fa ut amplifier et abaisser Ar l 18 prius 8d A ha b el in ras. 1 8&t -roü-:o x«-rctaxrottCELV Spcngel :
ont été indiqués précédemment (4 ). -roÛTou l<O':Tct<r/.MCELV 8Ei A, ex quibw autem oportet praeparare
G uil. , ToÜ-ro corr. el alterum 8d sec!. S pengel, Roemcr, l!; wv
8è 8l) TOLOÛ-:ouç xcx-:cxaY.EUttCELV n n 20 8t8tLyµévwv A V ettori :
24 E nsuite, quand on a bien montré
Passions. 8&8ELyµ!vov 0 1: 1 7i ABCEQr: xal DYZ ! 21 TcX m:'ltpcxyµéva. -
qualités et quantités, il faut amener 22 ytip om. Q 1 21 µéllE L A : µéU01 BrY u 25 d~LV : d"fEL rEY p
l'a uditoire aux passions. 25 Ce son t la pitié, l'indignation, fuoç xal om. r (l8Eoç A : an falsa lec tione uncialis ?).
97 TEX 1 H.E PHTOPII~H~ r (19) 1419 b
1419 b RHÉTORIQUE III (19) 97
SELVW<JLS Ko.l ôpyÎl KClt 11îaos K(l.t cJ.8ovos KCll tfiXos Ko.l ËpLs.
la colère, la haine, l'envie, l'émulation et l' esprit de contesta-
Hp11vTClL SÈ KCll ToÛTc.>v ot ToiroL vpoTEpov.
ùon. 17 Pour ces passions aussi les liei'3; ont été énumérés
précédemment (1). «flaTE ÀOLVOV CÎVCl-
flvfiC7ClL TQ vpoELP1111ÉYCl. ToûTo SÈ <ÎpflOTTEL VOLEÎV oÛTc.>S
117Il ne reste donc plus qu'à remettre
Récapitrdation. WairEp +cialv Êv Toîs vpooLflLOLS, oÙK ôp8ws ÀÉyovTES . 'lvci yèip
en mémoire ce qui a été dit auparavant.
28 Il convient de le faire comme certains (11 ) recommandent d e EÛf1Cl8-iis n. KE.ÀEÛOUC7l voÀÀaKlS ElirEÎV. ' EKEL f'Èv o~v SEL 30
procéder dans les exordes, mais à tort; car, pour que l'auditeur To "Trpô.y11ci ElirEÎv, 'lvCl l'Îl Àciv8ci"TI irEpl oô Î) KpLaLS, Êv-
comprenne bien, ils conseillent de r épéter souvent les mêmes TClÛ8ci SÈ fü' wv SiSuKTCll, KEcJ.ciÀClLwSws. ' Apxli SÈ s,on &
arguments. 30 Dans l' exorde, il faut exposer la cause, afin Ù1TÉC7)(ETO civoSÉSwKEV, l:JaTE Q TE KClL fü' li ÀEKTÉov. ÂÉyETCll
que les auditeurs n'ignorent pas sur quoi ils ont à prononcer;
da ns la péroraison , il faut faire un résumé d es arguments qui SÈ i€ civnvcipCl,OÀfjs TOÛ ÊVClVTLOU. nClpCl,aÀÀuv 8È Ti OC7Cl
ont servi à la démonstration. 32 Le premier poi11t est donc de irEpt To ClÛTo 0.11cJ.w EÎirov, Ti l'Îl KC1TcivnKpû· « 'AXX' oÔTos 35
dire que vous avez tenu toutes vos promesses; il faut, p~r 11Èv Ta& "TrEpl ToÛTou, iyw SÈ TaSL, Kcit füà TClÛTCl »" Ti i€ 1420 a
conséquent, dire ce que vous avez établi et par quelles raisons. dpwvELcis, otov· cc oÔTos yèip TciS' EÎirEv, Éyw SÈ Ta8E, Kcil TL
33 Ce résumé est fait à partir d'une comparaison avec l'argu-
èiv ÈiroLu, El TaSE iSu€Ev, <ÎÀÀèi l'Îl TClSL; »Ti i€ ÈpwniaEc.>c;· << TL
mentation de l'adversaire. 34 Ce parallèle s' établit ou bien
en confrontant tout ce que les deux parties ont dit sur un
où SiSELKTaL; » fi· « oÔTOS TL iSu€Ev; 11 " H 8-ii oÛTc.>S [fi] ÊK
1420 a même point, ou sans opposer raison à raison: « Mon adversaire VClpCl,oÀijs fi KClTQ cJ.ûaw ws ÈÀÉXO,,. oÜTc.>S TQ ClÛToÛ, KClL 1420 b
a dit cela sur t el sujet; moi, j'ai dit ceci, et pour telles raisons ;» iraÀLV1 ÈQV fioûÀn, xwptc; TQ TOÛ ÈVClVT(ou Àoyou.
ou bien l'on procède par ironie ( 3 ) ; exemple:« Mon adversaire TEÀEutjj SÈ
a dit cela, moi ceci; et qu'aurait-ce été, s'il avait démontré
ceci, au lieu de cela ?» ou encore par interrogation : c Qu'est-ce
qui n'a pas été démontré?» ou bien:» « Qu'est-ce qu'a démon-
\. , .:. ,, , ,
/\oyos u' « up111<Cl, ClKT}KOciTE, EXETE, KPLVClTE
-
Tfjs ÀÉ€Ec.>S <ÎpflOTTEL Î) ciaûvSnos, ovws ÈirLÀoyos ciÀÀèi l'Îl
,
>1.

tré mon adversaire? » 4 Cette comparaiso n se fait de cette


fo çon, en opposant raison à raison, ou selon l'ordre naturel,
1420 b en reprenant ses propres arguments t els qu' ils ont été exposés,
et ensuite, si l'on veut, les arguments de l'adversaire à part. 2 7 'tOUTWV o{ -:6r.ot : OÙTOt ol -rÔr.Ot r ft 28 1îOtELV : yiyvi:a6ixt r ~
2 A la fin du discours convient la phrase en asyndète, pour oün.ic; c'i><TltEp codd . r : oùx t":>cmcp conj. Ussi11g H 29 oùx abundare
que ce soit une conclusion, non un développement: «J'ai dit; censet Spengel 1 30 E:ÙfL!XOljc; A.f S pengel : cùµaS'ij 11 Ald . ~ 33
à:r.o8É8wXt:V A : à:rré8wxcv 11 A ld. ~ 3-i '1) codd. r : sccl. Ross 6
vous avez entendu; vous possédez la question; jugez. (4 ) »
35 drrov : drrdv AT Il '?i µÎj : d µÎj Ar, r.:xp:xô&llitv 8& liaa r.cpt To
ŒÙTO &µcpw dr.ov 'ij x:xTŒVTtxpu eo nj. S pc ngc l p ante fil' add. otov
(1) Voir sup1·a, livre II, c h . 1-11. Rusrmihl U 20 a 1 rrcpl TOVTCJu coùd . : r.cpl -rou8c AB ! 8t<X rodd. :
(2) Selon Spengel, il y aurait encore là un e critique à l'adresse &8& xal A, jusla a1tlem el haec (i.e. 8lY.!:U!X 8i: xa:l TŒUTŒ) G uil. 1
d ' lsoc rale. 2 -:à:8c codd. : TŒ8l conj . Ross i 3 ËOEL~EV : fôo~E rE (?) 1 4 où
(3) L'ironie est une manière de dissimule r sa pensée pour ÔÉÔi:tXTŒt Ailr: oùv ôé8. conj . Ross ~ li ante où-:oc; d el. Thurot,
obliger l'adversaire à dévoiler la sienne. Elle esl l'attitude de ÔÉÔE!.J<TŒL ( btd) où-roc; Suseniihl 1 li 8Yi : ·~8l) A, li 8tci B. Î) rI: 1
Soc1·ate qui interroge en feignant l' ignorance. L e mot peul, selon r
OÛ't"WÇ A: aul ita (i.e 7i oihwç) Guil. E Î) secl. E Vettor i, Spengel
les cas, revêtir un sens péjoratir ou au contraire honorable, 1 a nte mxpaÔOÀljc; Susemihl acld. -:ijc; x2-:-rxv-:i.xpù l 20 b 2 nl.rutjj
selon qu ' il correspond à une manœuvre sournoise et méprisable, co nj. Vetto ri : TEÀEU-:ij codd . B -;É/.oc; '_.\Fta-:o-:é).ouç -:éxV7Jç pl)poptxljc;
ou à une altitude de supériorité intellectuelle e l morale. r' AB, alii aliter.
(t.) Ainsi s'achève, par exemple, le Contre Éralosthèm de Lysias.
NOTES COMPLÉMENT AIRES

Page 38.
(1) La première phrase du livre III se fait l'écho de la dernière
phrase du livre II (p. 1403 a 3 2 s .); on comprend d'ordinaire
cette reprise comme le raccord établi entre le livre III et l'ensemble
des d e ux premiers livres au moment où le groupem ent a été fait.
V oir P . Gohlke, Die Entstehung... , p . 131 (ouvrage cité supra,
p. 24).
(2) A~~ est à la lois le style et l'élocution, l'expression et la
diction.

Page 39.
(2) Le GEL de Liddell-Scott-Jones traduit dans ce passage
le mot T6voc; (s. 11. Il, b) par pitch or accent of a word or syllabe,
mais les divers -.6vot indiqués ici par Aristote n e conviennent
guère aux trois accents du grec, et il semble plus just e de traduire
par intonation : il ne s'agit pas de donner à un mot telle ou telle
hauteur d'accent, mais de parler sur un ton qui convient ; voir
infra, p . 1413 h 31 : -.<;> ctirrij'> i')6et Xctl T6v'!) dm:iv. La distinction
entre la lecture (civ«yvwvctt) qui ne saurait se passer d'accent et
la d éclamation faite en élevant le ton (8l]f.llJYOPljacu ... -rov -r6vov
btcip~) est faite par D enys d ' Halicarnasse, I socrate, ch . 13
(éd. Usener-Radermacher, 1899, 1, p . 73, 5 ss.).
(3) Le grec dit cipfLov!ct, harmonie: en respectant ici la traduc-
tion de M. Dufour, o n p ense qu 'il a voulu entendre Je ton ou
l'intonation qui est en rapport avec le contenu du discours,
qui s'harrrnmise avec lui.
(4) Aristote énonce là une d es lois les plus générales de l'histoire
du théâtre, à savoir qu'à la p ériode des grands poètes succède
ceJJe des grands acteurs; mais il r econnait aille urs (Poétique, 6,
p . 1450 b 19) que c le pouvoir propre de la tragédie demeure même
en dehors du concours et en l'a bsence d'acteurs •.
(5) Le texte de tous les manuscrits parle d e l'imperfection des
constitutions {1t0ÀL":'ELWV). On a proposé de corriger en TtOÀLTWV
d ' après 1404 a 8, où Aristote parle de la p erversité de l'audite ur
III. - 11
100 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 101
(-ri)v TOÜ â:xpouToÜ !J.O)(&rjpLxv). La correction a passé dans pr.esque p. 271-307 ou dans Sofisti, ed. M. U nterst einer, t . II, Firenze,
toutes les éditions et avait été retenue par M. Dufour, mais elle 1961et1967, n° 4, Gorgia, p. 2-151; cf. H. Sauppe, Oral. Allie.,
est inutile et ne s'impose nullement : j'ai rétabli la leçon tradi- t. II, p . 129-137 = C. Müller, Oral. Attic., t . Il, p . 206-222. Ce
tionnelle, parfaitement cohérent e et intelligible. Voir l'article style • poétique » de Gorgias, condamné par Aristote, l'est égale-
de M. Lossau cité dans la b ibliographie, supra, p . 26. ment par Isocrate, É11agoras, 10-11, p. 191, où sont nettement
(6) c Style » et en même temps diction, récitation, déclamation, distingués le style des poètes qui ont à leur disposition de nom-
qui est une part essentielle de l'art de l'acteur et de l'orateur. brewc procédés d ' ornement, et celui de la prose de l'orateur,
(7) Est-ce l'art du style ou celui de la diction qu' Aristote qui n'a pas de t elles facilit és.
considère comme • grossier »? San s doute d oit-on comprendre (8) Sur l'iambe tragique Aristote s'explique longuement dans
que l'étude des règles de la diction lui paraissent futiles dans ~a la Poétique: voir en particulier le ch. t., p. 1 t.t.9 a 28, où il développe
m esure où 1 Je j eu de l'acteur dépend d ' un d on naturel et tres la même remarque.
p eu d e l'art • (p. V.Ot. a 15-16).
Page 41.
Page 40. (4) Poétique, 21-22, p. 1457 a 31-1459 a 16.
(2) Fragment 85 B 5 D-K. (t. li, p. 32~) d e Thrasy~aq~e de (5) Malgré l'absen ce du mot dans l'Inde$ Aristolelicus d e
Chalcédoine rhéteur et sophiste du IVe s1ecle, connu prmc1pale- Bonitz, la variante ~!1ÀttnciÇ11t d es manuscrits suggère qu'Aristote
ment par d~s témoignages de Platon, Aristote et Cicéron . Voir aurait bien pu écrire ~-an-cù.)4!;11t, le verbe surcomposé pouvant
l'ensemble des fragments dans le même ouvrage: Diels-Kranz, avoir une valeur plus forte que le composé simple.
Frag~nü der Vo rsokratiker (10e éd., 1960), sous le n° 85, t . Il, (6) Quintilien fait allu sion à ce passage, lnst. Oral., VIII, 3, 6
p . 319-326, ou bien d ans Sofisti, ed. M. Unteut ein er, t . Ill, (éd. L . Radermacher--V. Buchheit, 1965, t. II, p. 79).
(Firenze, 195!,, et 1967), sous Je n° 7, Trasimaco, p. 2-37; cr.
Sauppe. Oral. Ali., t. Il , p. 162-164 = C. Müller, Orat. Alt., t . Il, Page 42.
p . 244-247. . . .
(3) li s'agit de l'action oratoire proprement dite aussi bien (2) Théodore, acteur du ive siècle, n'est connu que par quelques
que du t.alent de l'act eur, dont Aristote reconnait l'ii:npo.rtance m entions d e Démos thène, XIX, Sur les forfaitures de l'ambassade,
comme ses contemporains Démosthène et Isocrate; votr Cicéron, § 248, p. t.18, et d'Arist ot e, Politique, VII, 15, p. 1336 b 27,
De Oralore, I Il, L VI-213 : Sed haec omnia perinde sunt ul aguntur. qui écrit: • Peut-être l' acteur tragique Théodore n'avait-il pas
Actio, inquam, in dicendo una dominatur. Sine hac sumnuu orator tort de prétendre que les spectateurs ont toujours un préjugé
esse in numero nullo potest, mediocri8 hac instructus summos favorable pour la voix qu'ils entendent la première, et c'est pour
saepe supernre. H uic primas dedisse Demosthenes dicitur, cum cela qu'il ne laissait jamais paraitre personne sur la scène avant
rogaretur quid in dicendo essel primum, huic secundas, huic tertias. lui, même s'il s'agissait d 'acteurs médiocres•. Cet acteur pourrait
(t.) Allusion probable a ux discours d'Isocrate, dont beaucoup être le Théodore cité en quatrième position par Diogène Laërce
ne furent pas p!'ononcés. . (Il, 10t., éd. H . S. Long, Oxford, 196t., t . I , p. 100) comme auteur
(5) • C'était n aturel • que les poètes fussen t . les premiers à d 'un ouvrage • tout à fait remarquable • intitulé 4l>wvixaxtx6v,
trait er du style, car ils ont été en tout les • premiers penseurs de S ur lu moyens d'll$ercer sa voix.
la Grèce 1, et l'expression poétique a précéd é l'épanouissemen t (3) Excellente caractérisation du style d'Euripide, beaucoup
d e la prose d'art. . plue proche de l'attique courant que celui d 'Eschy le et m ême d e
(6) R éféren ce à la doctrine de Platon, Cratyle, p. t.23 b, ou Sophocle: voir Denys d ' Halicarnasse, De imitatione, VI, 2 (éd.
les mots sont en e lTet des imitations. Aristote pour sa part d éve- Usener--Rad ermacher, Leipzig, 190t., t. II, p. 206), qui oppose
loppe une doctrine différente, De lnterpretatione, 1 , p. 16 a 3 ss., la simplicit é d ' Euripide à l'élévation et à la grandeur de ses
où les sons émis par la voix sont appelés aU!J.ÔOÀtt et <rlJIUÎIX : devanciers.
voir à ce passage le commentaire de Th. Waitz, A ristotelis Organon (t.) Poétique, 21, p. 1457 a 31-tt.58 a 17. Sur cette citation
graece (cum comme nt.), L eipzig, 1844, t. 1, p. 324-325. de la Poétique sous un titre difJérent (• De la Poésie•) , voir supra,
(7) Voir les fragments de Gor gias dans D-K, n° 82, t . II, Introduction, p. 22.
102 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 103
(5) Glossèmu (yÀw't'Tllt) ou mots insolites, inusités, étranges de Syracu se, selon Athénée, X, p . 435 e (éd. G. Kaibel, t. II,
(néologismes). p . 44 7) et appliqué par Épicure aux disciples de Platon, selon
(6) Voir infra, ch. 3 et 7. _ . Diogène Laërce, X, 8 (éd . H. S. Long, t . Il, p . 497).
(7) Le mot usuel (xuptov) et le mot propre (olY.t:tov) sont bien (3) Nauck, Trag. Gr. Fragm., p. 583, n° 705.
près d 'être synonymes; voir Cicéron, De Oratore, Ill, 149 : quae (5) De fait, le propre d'une métaphore est d'exprimer un
propria sunt et ccrta quasi vocabula rerum paene una nata cum objet sans le nommer, mais en nommant ce qui lui est a pparenté
rebus ipsis. ou semblable.
(8) Voir supra, p. 1404 b 1- 4. (6) L 'énigme de la ventouse semble avoir été un lieu commun.
Aristote la cite encor e dans la Poétique, 22, p. 1458 a 29. Le
deuxième vers, d 'authenticité douteuse, de cett e énigme est
Page 43. donné par Athénée, X, p . 452 b (éd. G. Kaibel, t . Il, p. 483) :
oÔTù> auyx6Uooç t>CJTI: aUYcuµ.a m>i.&Ï:v. L'énigme est parfois attri-
(5) Du stratège Iphicrate, réforma~eur de l'armée at~énienne buée à la poétesse Cléobulina (ou Eumétis), dont les énigmes
(415-353), gendre d'un roi d e Thrace, il est souvent question dans
étaient fameuses (At hénée, X, p. 448 b, éd. G. Kaibel, t. 1 I,
la Rhétorique (cf. index, s.v.) : voir entr e autres p. 1397 b 34,
p. 474) ; elle est citée par Plutarque, Symp. Sept. Sap., 10,
1398 a 6 et les notes de M. Dufour (t ome Il, p. 117-118). Les
p . 154 b (éd. J . Defradas, 1954, p. 59) et par D émétrius de Phalère,
fragments d'Iphicrate sont publiés par Sauppe, t . Il, p. 219-220
De interpr., 102. Voir Diehl, Anthot. L y rica Graeca, 1949, t. 1,
et C. 1\1 üller, t. Il, p. 310-311. p . 130. - Il est évident que la ventouse grecqu e était de bronze
et non d e verre !
Page 44.
(1 ) Selon Xéno phon, H elléniques, VI, 3, 3, Callias éta~t juste: Page 45.
ment connu avec le surnom d e S~Soüxoç : dans sa famille, qui
appartenait au yévoç d es Kérytes, la fonction de porte-flambeau (2) Sur Bryson, voir P. Natorp, in RE III , 1899, col. 927- 929.
aux mystères d 'Éleusis semble avoil' ét~ hél'~di-taire aux v_e et Ce n om est cité par « Platon •, Lettres, XIII, p. 360 c, à propos
ive siècles. Dans le Protagoras de Platon, il est 1 bote des sophistes d ' un certain H éli co n, disciple d'Eudoxe, en relation avec un élève
et des j eunt.s gens venus écouter c hez lui l'étranger d ' Ab~ère. d ' Isocrate, et avec Polyxèn e élève de Bryson: il s' agit probable-
On le r etrouve encore dans le Banquet d e Xénophon: voll' la ment de Bryson d' Héraclée, fils d e l'historien H ér odore (Müller,
Notice de l'édition de ce texte par F. Ollier, Paris, 1961, p . 21-25. FHG, t. II, p. 27 = J a coby, FGr Hist, no 31, t. 1, p. 215, Cr. 3).
La dénomination de mendiant de la déesse-mère fait sans doute Il parait difficile d 'identifier ce personnage a vec le p ythagoricien
allusion aux prêll'es étrangers qui r é pandaient en Grèce le ~ulte d u même n om dont Stobée (IV, 28, 15, éd . O. H cnse, t. V, p. 680-
d e la Mère des d.ieux, la Cybèle phrygienne, et vivaient de misère 681) cite un Écorwmique, dont une v ers ion a r abe nous est par-
et d e m endicité. Le culte de Cybèle semble avoir rencontré d'abord venue: cl. H. TheslefT, The Pythagorean Te:ets of the H ellenistic
une certain e indifférence, si ce n 'est u n certain mépris, avant Period, Acta Academiae Aboensis, Abo, 1965, p. 56 (note), qui
d e s'imposer à la considér ation e t au r espect d es Grecs attachés situe le pythagoricien au me siècle avant J .-C. (cf. du même
à leur r eligion traditionnelle. auteur, An Introduction to t.he Pythagorean W ritings of the Helle-
(2) .6.towaox6ÀCDŒ:ç, • flatte urs de Dionysos • est pl'obabl~me~t nistic Period, I bid., 1961, p. 115). Cependan t, Aristote, Seconds
une appell ation populaire teintée de mépris qu'on appliquait Analytiques, I , 9, § 1, p. 75 b 40, et Réf. Sophist. , 11, p.171b16,
aux act e u rs ou• artistes de Dionysos 1. Sur les confréries d 'acteurs, 172 a 4, cit e Bryson à propos de la quadrature du cercle (cf.
voir A. W . Pickard-Cambridge, The dramatic Futivals of Athens, H ist. des Animaux, VI , 5, p. 563 a 7; IX, 11, p. 615 a 10). Bry son
second ed. , Oxford, 1968, p. 279-321. Les comédiens sont appelés est encor e cité par la Souda, a. 11. Iluppoov et I:ooxpttT71Ç (éd . A. Adler,
ol .6.iowatCV<ol (ou ol m:pl ..Ov .6.t6waov) "ŒJ:YLTClL par Aulu-Gelle'. t . 4, 1935, p. 278, no 3238 e t p . 404, n° 829, lignes 15et19) co mme
Nu its Attiques, XX, 4 (éd . C. Hosius, 1903, t . Il, p . 296), qui disciple de Socrate et d ' Euclide et maître d e Pyrrhon: cf. D iogène
r envoie à Aris tote (Probl., XXX, 10 = fr. 209, p.168, éd . V . Rose). Laërce, 1, 16 et I X , 61 (éd. H. S. Long, t. 1, p. 6; t . Il, p . 469) . -
Le mot ét ait appliqué aux flatteurs de Denys le J e une, tyran Les Stoïciens ont a cce pté par la suite la doctrine de Bryson
104 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 105
mentionnée ici par Aristote: voir Zénon d e Citium (cité ?ar agaimt or a bulwark in defence of the laws. - Su r Alcidamas,
Cicéron, Ad Fam., IX, 22 , 1, et D e Off., 1, 128), éd. J. von Armm, voir supra, p . 46, n. 6.
t. I, 1905, p. 22. (3) Gorgias, fr. 82 A 23 D-K (t. Il, p. 277) = fr. 23 U ntersteiner
(t. II, p. 26). Allusion à la légende de Philomèle métamorphosée
en hirondelle. Voir Th. G. Rosenmeyer, Gorgias, Aeschylus and
Page 46. &:7t«TIJ : Amer. Journ. of Philology 76, 1955, p. 225-260, qui part
de ce texte d 'Aristote pour analyser la notion d'&:7t«TIJ chez
(4) Lycophron, fr. 83 [O) 5 D-K (t . Il, p. 308). Il s'a~t du
Gorgias (où elle prend une importance particulière, parce qu'il
sophiste L ycophron, sur lequel nous sommes peu re~se1gnés,
et qu'on n e saurait confondre avec Lycophron de Chalcis, poète insiste sur la non-concordance entre les mots et les choses) et
lyrique et tragique du début du me siècle avant J .-C. (et par chez Eschyle (où elle intervient dans les rapports entre les
hommes et les dieux).
conséquent postérieur à Aristote), auteur d'une Alexandra
dont le style obscur est le principal titre de gloire. Lycophron (5) Androtion (Sauppe, t . Il, p. 245; C. Müller, t. II, p . 346)
le rhéteur est plusieurs fois ci té par Aristote, soit pour son emphase est sans doute l'orateur contre lequel Démosthène prononça
son Contre Androtion (dise. XXII) et auquel il fait un certain
imitée de Gorgias, soit pour ses idées philosophiques: Politique,
III, 9, p . 1280 b 10 ; Métaph., VIII, 6, p . 1045 b 10; Réf. Sophist., nombre d'autres allusions dans son œuvre; L ysias avait également
15, p . 174 b 32; Physique, I, 2, p . 185 b 28; voir infra, Rhét., écrit un discours de même titre (Sauppe, t . II, p. 175). ldri eus,
prince de Carie, qui succéda sur l e trône vers 350 à sa sœur
III, p. 1406 a 7, 1410 a 18. Voir les fragments de Lycophron
dans Diels-Kranz, sous le no 83, t. Il, p. 307-308, et dans M. Unter- Artémise, épouse du roi Mausole, semble avoir été disciple
d 'Isocrate. Voir Isocrate, Philippe (dise. V), § 103 ; Harpocration,
steiner, Sofi.îli, sous le n° 5, t. Il, p. 1 50-1 55.
s.11. '13ptclç (éd. B6kker, p. 99).

Page 47.
Page 50.
!'•)Allusion à Homère, lliade, l V, 43l1.
(4) Allusion à Platon, République, X, p. 601 b .
(5) Alcidamas: voir supra, n. 3, et p. 46, n. 6.
(5) Le mot de Périclès sur les Samiens p eut se référer à sa
propre campagne contre le ur île en 440: il s refusa ient de recon-
Page 48. naitre l'hégémonie d ' Athènes et • pleuraient • sur ce sujet, mais
n'en acceptaient pas m oins la protection qu'Athènes le ur assurait
(4) Voir supra, p. 1404 a 30 ss.; cf. Poétique, 4, p. 1449 a 21-28; contre les Perses, c.-à-d. la • bouillie •.
24, p . 1459 b 31 88. (6) Il n'est pas sûr que le Démosthène cité ici soit l'illustre
(5) Gorgias, fr. 82 B 16 D- K (t. II , p. 304) = fr. 16 Unter- orateur, car l'image ne se r etrouve dans aucun d e ses discours
steiner (t. II , p. 138). qui nous sont parvenus ; toutefois, cette a b sence à elle seule
ne saurait constituer un argument décisif. Certains philologues
Page 49. ont proposé d 'attribuer cette image au général qui mourut dans
le désastre de Sicile en 413. Voir Sauppe, Démosthène, fr. incert.
(1) 'EmTEC;(taµa: construit avec le génitif peu t en effet signifier 16 (t. Il, p. 254).
• rempart contre •, et c'est ainsi que l'a compris 1\1. Dufour dont (7) L'identité de ce Démocratès est difficile à établir: peut-ê tre
n ous d onnons la traduction: il faut alors comprendre que la s'agi t-il de l'orateur athénien d épourvu de délicatesse et prompt
philosophie protège contre la rigueur d es lois ou contre les lois à faire sur son propre compte des plaisa nteries d'un goût douteux
injustes. Toutefois, on n e saurait écarter absolument l'interpré- dont Plutarque a con servé le souvenir: Praec. ger. Reipubl.,
tation donnée spécialement avec référence à ce texte par le dic t. VII = Moralia, p. 803 e-f. La m êm e image est utilisée par
d e Bailly : 1 rempart élevé pour la défense des lois •. Alcidamas Aristophane, Ca11alier&, 716-718. Voir Sauppe, t. Il, p. 320
a écrit la formule les lois reines des cités (supra, p. 1406 a 22-23), C. Müller, t . II, p. 448.
et il ne pourrait, semble-t-il, s'en prendre à la phiJosphie. L e GEL (8) Il s'agit sans doute d' Antisthène, disciple de Socrate et
de Liddell-Scott-Jones laisse le choix en tJaduisant: a barrier précurseur, sinon créateur, de l'école cynique. Céphisodote est
NOTES COMPLÉMENTAIRES 107
106 NOTES COMPLÉMENTAIRES
ed. M. _LJnt ersteiner, sous le n° 2, t. 1, p . 14-117, avec l'annotation.
probablement l'orateur du IVe siècle contre lequel Lycurgue CI. Aristote, Réf. Soph., 14, p. 173 h 16 ss.- Aristophane Nuées
avait écrit un Ko:Ta K71cpLao86-rou : voir Lycurgue, éd. F. Durrbach, 658 88. • • •
Paris, 1932, p. 93 (Sauppe, t . Il, p. 266). (4) Neutres: littéralem en t O"XCÛTJ, les objets.
(9) D'autres traducteurs comprennent: • des m étaphores (5) Héraclite, fr. 22 A 4 D-K (t. 1, p. 144-145) . L'obscurité
auxquelles il ne manque qu'un mot •, en expliquant qu'il s'agit d'Héra~lite d'~pbèse (vers 500 avant J.-C.) était fameuse et
du mot comme (ainsi Minoïde Mynas, Barthélémy Saint-Hilaire), semblait la caractéristique même de son style et d e sa doctrine ·
ou encore: • qui d emandent à être expliquées • (Ch. E. Ruelle). pour les Anciens, il est• H éraclite l'obscur• ô axo·c·uvOç : voir le~
(10) Autre traduction: il faut toujours que la métaphore réiérences dans l'index de D-K, t. III, p. 395. L es fragments
tirée de l'analogie s'applique réciproquement à l'un et l'autre sont publiés sous le n° 22, t. l, p. 139-190.
t erme et porte sur les objets de même espèce [A. W .]. (6) Tout en conservant ici la leçon de Vettori adoptée par
~: Dufour et la traduction d e ce dernier, on se d emande cependant

Page 51. s d ne vaudrait pas mie.ux suivre la leçon du mss. A, -roü À6you -roü
3éovrot; ~l : • ~ue la raison le ur fasse défaut toujours, les hommes
(1) La même image est citée dans la Poétiqt.U, 21, p. 1457 b 20- en sont mco~c1ents •. La remarque d ' Aristote garderait d'ailleurs
23; elle semble due au poète Timothée (Ir. incert. 16 Bergk = sa vale ur, puisque la phrase aurait toujours la même ambiguïté.
D . L. Page, Poetae Mel. Gr., 1962, p. 416, n° 797); cependant, ~ que l? raison leur fasse défaut, les hommes en sont toujou~
Athénée, XI, p. 502 b (éd. G. Kaibel, t. Ill, p . 108) l'attribue m~o:isc1ents •. Diels et Kranz (fr. 22 A 4) adoptent la leçon
à Anaxandride, poète de la comédie moyenne (fr. 80 Kock, -roü8 l6,v-rot; sans ~ignaler la leçon de A. Cependant, la suite du
t. Il, p . 164). Voir infra, ch. 11, p. 1413 a 1. t~xte n apporterait pas de d émenti à cette leçon: Sextus F.mpi-
(3) Conjonction est une traduction trop stricte de aûv8caµoç, r1cus, Adv. Math., VII, 132, donne ce d é but (fr. 22 ll 1 D-K
qui ne désigne pas seulement la conjonction proprement dite, t . 1, p· ~50) ?vec, il est vrai, la leçon Toü8' l6VToç, mais la suit~
mais aussi la particule de liaison, et encore la proposition est s1gruficahve: • de cette raison qui leur manque toujou-rs
elle-même qui est reliée par la particule ou une conjonction : [ "."' leçou. de A] les hommes sont inconscients, aussi bien avant
voil' infra, p. 1409 a 25, et la note. den -~vou .ente?du parler qu'en en entendant parler pour la
(4) Le texte dit Toiç m:pJ;xouaLv et la traduction de i\I. Duiour prem1ere fms ; bien que tout arrive selon cette raison (xiimi -rov
par • p ériphrases • est peut-être trop restrictive: il semble qu'il À6yov T6voc) les hommes ressemblent à des ignorants en
s'agisse des mots qui embrassent un sens trop étendu, qui ont •
~ ess~yant a
• d es paro1es et à d es actes pareils à ceux dont• moi
un sens trop général. Aristote recommande en quelque sorte Je fais un exposé conforme à la nature, en distinguant chaque
d e ne pas se contenter de généralités, mais de viser à la précision. c~ose et en expli~uant comment elle est ; les autres hommes
n ont aucune conscience de ce qu'ils font quand ils sont éveillés
Page 52. t~ut d~ mê~e qu'ils oublient ce qu'ils font dans leur sommeil .:
~est bien dire qu~, selon. Héraclite, la raison reste toujours pour
(1) On relèvera ce reproche adressé à Empédocle pour l'ambi- 1 ho~me un besom, mais la difficulté majeure est encore de
guïté de son discours. Voir Empédocle, fr. 31 A 25 D-K (t. l, s~v~1~ ce qu' Héraclite entend exactement par u raison • fNote
p. 287) . Ce philosophe est souvent cité pa.r Aristote: voi1 l' Index reJ1gec en collab. avec P. Thillet] .
de Bonitz, p. 240 a-241 a. Sur Empédocle, on peut désormais,
si l'on veut, consulter l'ouvrage de J. Bollack, Empédocle, I,
Introduction d l'ancienne Physiqt.U, Paris, 1965; Il , Les Origines.
Édition et traduction des fragments et des témoignages; II[, Les Page 53.
Origines. Commentaire, Paris, 1969.
(2) Oracle célèbre, qui fut donné à Delphes aux envoyés
(2) Nau.c~, TGF, Fragm. adespot. no 83, p . 855.
Lydiens du roi Crésus avant la bataille dans laquelle il fut vaincu
(~) Eur1p1de, Iphigénie en Tauride, 727. La leçon d 'Aristote
par Cyrus; Hérodote, l, 53 et 91. 1t?Àu~p~L corrige heureusement le 7toM6p71voL de la tradition
(3) Protagoras, Cr. 80 A 27 D-K (t. Il, p . 262). Sur la doctrine d Eur1p1dc.
grammaticale de Protagoras, voir les textes réunis dans Sofisti,
NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 109
108
(éd. L. Radermacber, t. Il, p. 86) dont nous adoptons la leçon
Page 54. 7tpocm1tÀ~TŒLV : nous disons de même aller au-devant d'une
(1) Antimaque, Thébaïde, fr. 2 éd. Kinkel (Epic. Graec. Fr.) = objection. Toutefois la leçon 7tpoac7tmÀ~>TELV donnée par toute la
éd. B. Wyss, Berlin, 1936, fr. 2, p. 1-2. Ant~maque de Colophon, tradition manuscrite, n' est pas dépourvue de sens : outre qu 'elle
poète cyclique tardif (fin ve-?ébu_t 1_ve siècle), dont le ~tyle garde une nuance du xa-rot'ltÀlrrrElV utilisé à 1408 a 24-25, elle
verbeux était proverbial dans 1 Ant1qu1té :. Horace! A rt Poéttq~, prése.n te l'idée que le remède à toute exagération, au lieu d'une
146, fait une allusion, d 'après les scholiastes, a la Th~b.aïde auto-censure préalable, peut se trouver dans l'attention que
d ' Antimaque dont Quintilien (/nst. Oral., X, 1, 53) cr1~que l'orateur porte d la façon dont son propre discours le frappe lui-
le manque d 'art dans sa composition. Dans s~n commentaire à mAme. De fait, si le premier t émoin de la force du disco urs est
Horace, Porphyrion, grammairien du me siècle. après J .-C:, l'orateur lui-même, le critère de la bonne mesure du discours,
écrit à propos d 'Antimaque: Ad_gres~u.s est ~ater1am, qu.am sic c'est la conscience qu'a cet orateur (-ràv )J;yovrot} d e l'efTe t qu'il
exlendit ut viginti quatuor volumma tmpleverd antequ.am septem peut produire (& 1t01.&î) sur l'auditeur.
duces u.sque ad Thebas perduceret. . . . (5) Platon, Phèdre, p. 238 d et 241 e, où Socrate réagit avec
(2) Teumcssos, montagne de Béotie que Zeus avait fait sur.gtr ironie contre l'enthousiasme de son compagnon et se dit inspiré
pour y cacher Europe, et sur laquelle était construite la ville par les Nymphes, wµcpoÀ7)7rTOÇ .
du mêm e nom : Hymn. Hom. Apoll., 224 ; Euripide, _Phoen.,
1100 (et scholie, éd. E. Schwartz, t. 1, P·. 363)_; Pausanias, IX, Page 67.
19, 1-3 (êd. F. Spiro, t . III, p. 40-41 ); Hesychius, s.v.; Strabo_n
(IX, TI, 24, p. 409) écrit: • Antimaque ~célébré Te':1mes~os.' m~s (1) S ur le rythme de la prose grecque, diflérent du mètre d e
trop lo nguemen t, car il énumère les m érites q':1e ce heu n ~ Jama1~ la poésie, voir Denys d'Halicarnasse, De compositione verborum,
possédés •, et il cite le même texte qu'Aristote en ajoutant· 197-198 (éd. Usener-Radermacher, t . Il , p. 126), où l'a uteur
• ces vers sont bien connus •. 11 est probable que la remarque s'appuie sur le témoignage de ce texte d'Aristote.
d 'Aristote porte sur le caractère démesuré de eet éloge, et non (2) Le d émagogue Cléon se faisait, par habilet é politique, le
pas spécialement sur les qualités attribuées à T eumessos dans d éfenseur des pauvres et des petits (voir Aristophan e, Grenouilles,
l'unique vers cité. . . . 569). Dans l' exemple cité par Aristote, la réponse des enfants
(3) L'expression cp6pµly!; &xop~oç est attr1buee au P?ete tra- est entrainée par la question, dont le caractère juridi4ue a fait
gique Théognis par Démétrius de Phalère, De elocutlone, 85 : un stéréotype, dont le mètre, pour n 'être pas poétique, n 'en est
voir Nauck, TGF, p. 769, !r. 1. "AÀupoç se lit dans Sophocle, pas moins toujours le même : elle ressemble à u ne rengaine peu
Oed. Col., 1222, et dans Euripide, Hél., 185 ; Phoen., 1028; Alceste, convaincante. Peut-être fait-elle aussi allusion à une scène de
4'17 ; Jph. Taur., 146. . comédie.
(4) Le mot cb1ei),oyov qui est ici rendu par l'_idée ~e proP_ortwn (4) Sur l'emploi des rythmes, voir Cicéron, De Oratore, III,
est probablement un des maîtres-mots de la dialecllque aristoté- 182 ss.; Quintilien, Inst. Orat., III, 8, 45 ss.
licienne et plus encore d e ses recherches d ' histoire naturelle: (5) Voir Poétique, 4, p. 1"'49 a 19 ss.; Démétrius de Phal ère,
voir dans 1' lndex Aristotelicus d e Bonitz (p. 48 a-b) plus de cent De elocutione, 42-43.
réf érences à cc mot. (6) Le cordax, danse bouffonne e t d épourvue d e modes tie,
(5) Cléophon, poète tragique dont l'art réaliste est signalé peut avoir joué un rôle dans la constitution d e la comédie. Voir
par Aristote, Poétique, 2, p. 14'48 a 12; ?r. 22, p . 1458 a ~O; A . W . Pickard-Cambridge et T . B. L. Webster, Dithyramb,
R éf. Soph., 15, p. 174' b 27. La Souda lu• consacre une breve Tragedy and Comedy, 2e éd., Oxford, 1962, p. 164-170; L . Séchan,
notice: éd. A. Adler, t . 3 , 1933, p. 128, n°1730; cf. Naude, TGF, La danse grecque antique, Paris, 1930; G. Prudbomm eau, La
p. 962. danse grecque antique, Paris, 1965.
(7) Quintilien, lnst. Orat., IX, 4, 88 (éd. L . Radermacber,
t . Il, p . 216-217) fait allusion à ce passage et l'explique en disant
Page 56.
qu'Aristote condamne le trochée comme trop vif (trochaeum ut
(1) lsocrate, Panath., § 84, fournit un bon exemple de ce nimis currentem damnet). Le nom m ême du trochée, -rpox!Xi:o;,
procédé. Voir ce qu'en dit Quintilien, lnst . Orat., VIII, 3, 37 appartient à la racine du verbe -rpqw, courir.
110 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 111

(8) Thrasymaque, fr. 85 A 11 D-K (t. li, p. 320) = M. Unter- d'un passage im portant ou d 'un paragraphe, qui s'appelait
sleiner, Sofisti, t . III, fr. 11 , p. 18-19, qui le rapproche de Quin- précisément paragraphos (fi mxpaypo:qioç;, s. ent. ypaµµlj ) et dont
tilien . fruit. Oral., IX, 4, 87 (éd. L. Radermacher, t. Il, p. 216) : c'est ici, dans l' histoire d es textes, la première mentjon. Cette
voir sa note à ce passage. Sur Thrasymaque, voir s upra, p. 40, • ponctuation • est ordinair ement figurée par le signe que nous
n. 2. - On a maintenu ici la traduction de M. Dufour qui adoptait appelons • tiret •, placé en marge de la ligne dans laquelle se
évidemment la correction de Vettori (voir l'apparat critique}, trouve la fin d e la phrase en question. L es plus anciens papyrus
mais il n'est pas sûr que wç l:v .Xr.oppi)nei soit une glose introduite conservés en présentent quelques exemples. li reste que crtte
tardivement dans le t exte: l'auteur dirait alors simplement mention du scribe est étonnante dans un texte où il est surtout
que l'on a commencé à utiliser le péon comme en secret, implicite- question du discours en tant qu ' il se déroule dans le temps de
ment, parce qu'on usait là pour ainsi dire inconsciemment d 'un l' audition, e t l'allusion à un fait de copie est assez singulière.
mètre dont on n'avait pas encore fait la théorie (oûx c!xov 8~ ).tycw Il est vrai qu'il a été question plus haut des logographes e t qu'il
-rtç 1jv), co mme Aristote va justement le (aire d ans le passage s'agit du style travaillé et écrit : il faut probablement comprendre
qui suit. l1ne fois de plus, l'usage, la technique, le savoir-faire que l'auteur patle d 'un texte préparé pour la lecture publique
aurai1m l précédé la théorie. par un scribe qui a marqué pour ainsi dire les flexes, les médiantes
et les finales.
Page 58. (4) Il est évid ent que le mot <JUv8Eaµoç; utilisé par Aristote ne
se limite pas à l'outil grammatical qu'est pour nous la « conjonc-
(1) A défaut d ' un a utre mot, on traduit traditionnellement tion ». li s'agit du lien qui rattache les unes aux a utres les idées
7Jµt6>.t~ par sesquialtère, à l'imitation du latin sesquialter, qui se s uccessives exposées avec le souci de les faire dépendre les unes
dit de deux q uantit és dont l'une contient l' autre une fois et d es autres. En ce sens, le style qui repose sur cette s uccession
d emi, c.-à-d. d e deux q uantités ou de deux nomhi·es qui peut être d it« coordonné • (dpoµévli >.él;u;: style cous u ou e nfilé) ,
sont d ans le rapport de 1,5 à 1. Il semble, dans la mesure où l'on mais il s' agit d e coordination logique bien plus que grammaticale;
peut comprendre le texte et sa traduction, que le r aisonnement c'est le style dont Hérodote fournit le t ype et dont l'e lîe l est un
d ' .\ristote soit le suivant: le premier rythme cité, l'héroïq ue, sen timent d'enchainement continu, sans recherche d 'antithèses
est form é de dactyles et de spondées dont le rapport est de un à ou d e balancements des idées et des images, sans périodes :
un (une longue vaut deu x brèves !) ; le second rythme cit é, les éléments du discours se succèdent simplement, et, par exemple,
l'iambe ou le trochée, est donc sous le rapport de un à d eux dans la séquence a-b-c-d-e, a appelle b, qui à son t our appelle c,
ou de d eux à un; quant au • sesqu ialtère • qui est celui du péon, et c. En revanche, le st y le dit xaTCcr.paµµévli >.é~i.ç vise à autre
il apparait sous le rapport de un (une longue) à un et demi (trois chose qu'à la sim ple coordination: il recherche une certaine
brèves) . Aristote ne cite d 'exemple, il est vrai, que du • péon •ubordination des idées les unes au.x autres et s'efforce surtout
premier • (-uuu) et d u • péon quatrième • (uuu-), mais c' est lui de c replier • la phrase s ur elle-même en lui imprimant le mou ,·e-
c1ui est dans le vrai, con t re les métriciens systématiques, qui, ment qui est le mieux en accord avec le génie intellectuel des Grecs,
sans doute par souci de symétrie. ont donné le no m de • péon celui de l'antit hèse: les éléments du discours sont en quelque
d e uxi ème • (u-uu) et de a péon troisième • à (uu-u) à d es s uites sorte • embrassés •, et , par ex emple, dans l a séquence a-b-c-d-1:,
mi:lriqucs q ui ne sont pas r éellement des péons, dont le rythme a renvoie à e et b renvoie d d, le tout par l'intermédiaire de c.
naturel est la suite longue-brève-lo ngue (-u--) ou, selon que la La traduction • sty le implexe • proposée par J\f. Dufour (1932)
première ou la d eu xième longue du péon est • résolue • en d eux est assez juste m ais un peu obscure, car cet adjectif semble
brè ,·f's: uuu - ou - uuu. Voir A. Dain, Traité de A1étrique grecque, qualifier le caract ère d'un récit plutôt que d'un sty le; on peut
Paris, 1965, p. 20 et 22, § 10 et 13. cependant la préférer à la traduction traditionnelle • style pério-
(2 ) Les trois fragments cités ici par Aristote sont attribués dique • qui, pour être plus claire, est un peu forcée dans la mesure
aux Péa ns d e Simonide par B ergk (fr. 26 b) et sont donnés comme où l'idée d e a période • est précisément celle à laquelle Aristote
anonymes par DiehJ, .rlnth. Lyr. Gr., l. II, p. 303, et par D. L. Page, fait appel (p. 1409 a 35) pour expliquer ce qu' es t la xa':'t:<T'CpaµµÉvtj
f'uclrte J\Jelici Graeci, Oxford, 1962, p. 511, n° 950. >.él;u;. La d ifficulté de ce passage est d'ailleurs ressenti e par
(3) Les .\ nciers ne connaissaient pas la ponctuation propre- tous les traduct eurs: L'arrondie [se. la diction] consiste en périodes
m•·11t dite, mais usaient du moins d'un signe marquant la fin (Minoïde Mynas, 1837); ce qui constitue le style condensé, ce sont
112 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 113
les périodes (J. Barthélémy Saint-Hilaire, 1870); elle [se. l'élo- du Lycée avec ses disciples • péripatéticiens • ! Notons que
cution] procède par tours et r etours quand elle consiste en périodes d'après I' Index de Bonitz le verbe ouµitepmaniv est dans ce
(Ch.-E. Ruelle, 1883); la Corme implexe (ou à circuits) procède passage un hapax aristotélicien.
par tours et retours quand elle consiste en périodes (J. Voilquin-
J. Capelle, 1944). Page 61.

Page 59. (4) Isoc1ate, Panég., 35 sa., citation approximative, comme


celles d es passages suivants du même auteur.
(3) Kct6op«v est traduit par M. Dufour par c voir nettement •, (5) Ibid., 41.
mais le préverbe xaTct- marque peut-être la nuance de complétude (6) Ibid., 48.
plus que celle de netteté. Ce que désire le lecteur ou l'auditeur, (7) Ibid., 72.
c'est connaître la fin de la phrase qui est prononcée ou de l'histoire (8) Ibid., 89.
qui est racontée, et l' exemple qui suit invite à donner au verbe
xa6opiiv le sens de ae rendre compte de, a11oir conscience de, si ce Page 62.
n'est pressentir (cf. itpovoeiv, p. 1409 b 4). L 'intérêt d'un style,
selon Aristote, serait donc de maintenir l'attention en éveil, (5) Pitholaos et Lycophron, beaux-frères d'Alexandre de
dans l'espoir et même la certitude d 'une fin, d'une chuJe (éven- Phères, assassinèrent ce tyran et détinrent le pouvoir quelque
tuellement d'une pointe) à laquelle le lecteur ou l'auditeur aspire. temps dans cette cité. On ne connait pas l'auteur du discours dont
Aristote tire sa citation, et on ignore même en quelles circonstances

ri"
il fut prononcé (voir Sauppe, t. II, p. 346, fr. incert.).
Page 60.
(6) Aristophane, fr. 649 Kock, t. I, p. 553. Le jeu de mots se
(2) Aristote établit ici une opposition entre la période divisée retrouve dans Xénophon, Cyrop., VIII, 3, 37 (ed. W. Gemoll,
en membres et la période simple, et il est évident que le mot p. 410).
fi c période » n 'a pas tout à fait pour lui le sens rhétorique qu'il a (7) Homère, lliade, IX, 526.

il pris pour nous par la suite. A. Primmer (voir la bibliographie,


supra, p . 25) a proposé de corriger itcplo8oç en )j~i.; et de trans-
poser iliam:p xctl iJ iteplo8oç après â.ll.' OÀ'J) (1409 b 15-16). Pour
ingéni euse qu'elle soit, la correction n'est peut-être pas nécessaire.
(8) Cet exemple et les quatre suivants sont d'auteur inconnu.

Page 63.

Il n'est d 'ailleurs pas de t exte si difficile qui, au prix de quelques (1) Ces traités Théodectéens (0eo8éxttia) n'ont cessé d'exercer
changements de mots et de quelques transpositions, ne finisse la sagacité des savants. Les listes anciennes des ouvrages d' Aris-
pas devenir clair, selon notre manière de voir. Mais on a le droit tote indiquent: Diogène Laërce, V, 24 (éd . R. S . Long, t. I,
de rejeter cette méthode, qui amène finalement à imprimer un p. 208, 15) : n° 82, TqVl)ç Tijç 0eo8ÉxTou ouvaywyTj et'; • Hésy-
autre texte que celui de la tradition. Mieux vaut, croyons-nous, chius • (Anon. Menag.) : no 63, TéxvlJç Tijç 0eo8ÉxTou ouva-
s 'en tenir au texte transmis par les manuscrits, tant qu'il n 'est ywyii lv y'. Le désaccord sur le nombre de livres pose à lui seul
pas radicalement inintelligible, en marquant nettement les un problème difficile. Certains font d e ces Theodecteia un ouvrage
difficultés ou les obscurités. Quant Aristote écrit c j'appelle simple de Théodecte (Rose, Heitz, Rostagni, Radermacher); d'autres,
la période à un s eul membre», il est clair qu'il s'agit de tout autre un ouvrage d'Aristote publié par Théodec te (Diels, Wendland,
chose que ce que nous appelons c période •, mais cher ch er à lui Gohlke) ou attribué à Théodecte (Zeller) ; d'autres y voient un
faire dire c j'appelle simple le style (ou l'élocution) à un seul résumé fait par Aristote d'un ouvrage de Théodecte (Solmsen,
m embre • ne vaut guère mie ux. - Ce passage est r epris et com- F. Stahelin, Zürcher, Moraux). Voir sur ce suj et P. Moraux,
menté par Démétrius d e Phalère, De elocutione, 34. - Sur le Les listes anciennes des ouwagea d'Aristote, Louvain, 1951,
sens de m:plo8oç pour Aristote, voir l'article de G. A. Kennedy p. 98-101. Selon Richard Shute, On the history of the process by
(1958), cité dans la bibliographie, supra, p. 24. which the Aristotelian writings arri11ed al their present f orm,
(4) Certains commentateurs voient ici une allusion teintée Oxlord, 1888, p. 100-101, le passage de la Rhétorique où sont
d 'humour aux promenades qu'Aristote faisait dans les jardins cités les Theodecteia serait une mention postérieure dans le
114 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 115
manuscrit, les Theoduteia ét ant un pseud épigraphe. Voir encore
K. Barwick, Die • Rhewrik ad Alexandrum • und Anaximenes, chose d'un nom qui en d ésigne une autre: 1° transport du genre
Alkidamas, l8okrates, Ariswteles und die Theodecteia: Philologus à l'espèce, 2° de l'espèce au genre, 3° de l'espèce à une autre
110, 1966, p. 212-245 et 111 , 1967, p. 47-55, et l'article d e A. H. espèce, 4° d'un terme à son corrélatif, ce qui constitue la
Chroust, cité dans l'introduction, supra, p. 19, n. 1. Les Theo- métaphore d'après le rapport d'analogie, dont Aristote va
decteia sont encore cités par la Rhltorique à Alexandre (qui n'est parler.
pas d'Aristote, mais d'A.naximène de Lampsaque), ch. 1, p. 1 421b2
(éd. M. Fuhrmann, p. t., 25-5, 1); on ne saurait cependant en Page 65.
tirer argument contr e l'authenticité du livre Ill de la Rhltorique:
le passage où apparaît cette citation appartient à ce chapitre (lo) En rendant ses comptes, Charès était accompagné de ses
initial écrit sous forme épistolaire qu'un faussaire aurait ajouté mercenaires non encore licenciés, et cette présence pouvait peser
au t exte d ' Anaximène pour le faire passer sous le nom d'Aristote. sur les décisions de l'assemblée!
Voir M. Fuhrmann, Untersuchungen zur Te:&tgeschichte der Pseudo- (5) Les scholies (ed. Rabe, p. 204 ) nous éclairent sur ce décret:
Aristotelischen Alexander- Rhetorik, Wiesbaden, 1965, p. 143-149 :\liltiade s'était mis en campagne contre Xerxès sans tenir de
[note rédigée en collab. avec P. Thillet]. conseil. L'expression devait être proverbiale e.n parlant d'une
(2) ~picharme, fr. 23 B 30 a D-K (t . I, p. 201). L 'exemple est décision iné branlable et prise sans délibération. Au ive siècle,
repris par Démétrius de Phalère, De elocutione, 24. une allusion au décret de Miltiade est probablement une invita-
(3) Tà: Œa-reîo:, que l'on s'efforce de r endre en fra n çais en parlant tion à entrer résolument en guerre contr e la Macédoine. Démo-
de • bons mots 1 correspondent en latin à l'adj. urbanus, qui sthène, Ambassade, 303, fait aussi allusion à la lecture d'un
évoque aussi bien la civilité, la politesse, l' usage du monde et de • décret de Miltiade ».
la • ville •, l'élégance, le bon goût et la cult ure, et s'oppose à (6) Sur lphicrate, voir supra, p. 43, n. 5. La trêve, selon lui,
tout ce qu'il y a de grossier et de rude dans le langage du campa- devait avoir pour conséquence d'empêcher les troupes en opéra-
gnard. Tà: cùSoxLµoür.o: sont bien les mots réputés ou célèbres, tion dans la région de se ravitailler sur place.
mais cette traduction risque encore de trahir un peu le sens, (7) Ce Pitholaos est peut-être Je même que celui qui est cité
car des mots grossiers peuvent avoir grande r éputation, et le plus haut (voir p. 62, n. 5); cf. Sauppe, t. II, p. 318 = C.Müller,
célèbre • mot 1 d'un général français qui s'est illustré en le criant t. Il, p. t.46. La trière ParaJienne était un navire rapide chargé
à l'ennemi le 18 juin 1815 n 'aurait sans doute pas ét é qualifié de diverses missions politiques et r eligieuses qui ne prenait la
d'Œa"Œîov par Aristote et n'eût point mérité d'être cité dans le me.r que dans des circonsta nces importantes; voir Démosthène,
chapitre consacré aux cùSoxLµoüv-ro:. Le terme grec évoque en Sur lu a ffaires de Chersonèse, 29. Sest os (ville illustrée p lus tard
effet l' id ée de bonne réputation , liée à la qualité de ces mots: par le roman de Héro et Léandre) était, avec Abydos et Lamp-
ce sont des termes honnêtes, utilisés dans le bon usage et d ont saque, un relais important sur la route maritime que prenait
il est correct de se servir. le blé du Pont-Euxin pour parvenir en Attique, et la prise de
(4) Allusion à Homérc, Odyssée, XIV, 214, qui justifie la cette ville par les .Athéniens en 478 marqua le commencement de
leçon xtlaµ11v. la puissance maritime d'Athènes. Mais en même temps, a7Jmc; o
(vb. a1)6w, tamiser) d ésigne un crible, un tamis (c'était, se.I on
Page 64. Hérodicos, un surnom d e Phryné, qui épuisait les ressources
de ses visiteurs: Athénée, XIII, p. 591 c, éd. G. Kaibel t. III,
(4) Vi11acité traduit Ève:pydaç: il faut que le style soit vivant, p. 303); or, ÎJ Tl)Àla, qui d ésigne la planche à pain des boulangers,
et la métaphore ou l'antithèse peuvent contribuer à obtenir désigne aussi un crible ou un tamis : nous avons là un double
cet t e vie. Cependant, Èvo:pydcxç n 'est pas à exclure absolument: • jeu • d e mots, évidemmen t intraduisible.
il faut que le style soit clair, ce qui revient à dire que l'emploi (8) Image attribuée aussi à Démade (fr. 3, Sauppe, t. li, p. 315);
de la métaphore et de l'antithèse ne doit pas faire tomb er d ans voir Plutarque, Polit. Praecept., 6, p . 803 a; Apophth. Reg. et
l'obscurité et la confusion. Duc., p . 186 c; Athénée, III, p. 99 d (éd. G. Kaibel, t. I, p. 228).
(5) Les quatre sortes de métaphores sont énumérées dans la I::gine fut assiégée et prise par les Athéniens, et dut leur livrer
Poétique, 21, p. 1457 b 6 ss. La métaphore est le transport à une sa flotte (458-456). Strabon, IX, 1, 1t., signale que l'îlot de Psytta-
III. - 12
116 NOTES COMPL~MENTAIRES NOTES COMPL~ENTAIRES 117
lie est appelé par certains À~µl)Y TOÜ Il&LprxLwç. Mais là aussi il Popularia, n° 869, in D.L. Page, Poet. Melici Gr., p. 460: une
peut y avoir un subtil jeu de mots : iJ rxlyuX.; est ch ez Hippocrate chanson de Lesbos citée par Plutarque, Conv. Sept. Sap., 14,
(Prfootions Coaques, 214., éd. Littré, t . V, p . 632; ProrrMtiquu, p. 157 d-e, applique cette image à Pittacos de Mitylène, dont
2, 20, éd. Littré, t . IX, p. 48) une taie sur l'œil. On n'a donc pas Aristote lui-même nous dit que ses ennemis le traitaient de
simplement là une image dans laque.ile ~gine serait r éduite à tyran: Politique, III, XIV, 9-10, p. 1285 a 30 ss.
une minuscule excroissance, mais une allusion à une sorte d'1éty-
mologie • du nom de l'ile.
Page 66.
(9) Moeroclès (Sauppe, t . II, p. 275 = C. MülJer, t. II, p. 372) ,
homme politique originaire de Salamine, se distingua au temps (5) Lysias, Oraison funèbre, 60: le t ex te conservé ne parle
de Démosthène qui le cite : Contre TMocrine, 53 (p. 1339); cependant pas de Salamine, mais fait allusion au d ésastre d' Aigos-
Ambassade, 293 (p. 435); Lettre, III, 4 (p . 1478); voir Harprocra- Potamos en 405, à propos duquel l'image s'explique beaucoup
tion, s.v., éd. Bekker, p. 128. mieux. Il se peut que l'allusion à Salamine soit une interpolation
(10) Anaxandride, poète de la comédie moyenne, cité encore dans le texte: voir dans l'apparat critique les corrections proposées
en 1412 b 1G et 1413 b 26; voir Kock, Com. Att. Fr., t. Il, p. 162, par divers philologues.
fr. 68. L'adjectif ÙltEp~µ&poç est un terme technique de droit (6) li s'agit probablement du discours déjà cité, supra, p. 43,
qui signifie qui a laissé passer le jour p.xé pour une créance ou un n. 5. Le passage a été attribu é au discours de Lysias Apologie
règlemenl, et qui, par conséquent, est l' objet d'une prescription: en faveur d' I phicrate : Sauppe, t . Il, p. 191, n° 129 = C. Müller,
la métaphore consiste à appliquer à ces jeunes filJes prolongées t. II, p. 276.
un terme de droit, un peu comme si l'on disait : elJes ont laissé (7) L'auteur et les circonstances d e cette métaphore sont
passer Je temps du mariage, et désormais, il y a prescription. inconnus.
(11} Polyeucte, orateur attique contemporai.n de Démosthè11e (8) En 366, Chabrias fut injustement accusé d ' avoir livré
(Sauppe, t . II, p. 273-274 = C. MüUer, t. II, p . 371-372). Oropos aux Thé bains. L 'orateur L ycoléon, dont nous n ' avons
(12) Le ltCYTEaVpLyyov (l;ÛÀov) est une espèce de carcan à cinq que des rragments relatifs à ce procès, prend prétexte de l'attitude
t rous (un pour la téte et un pour chaque membre) utilisé comme de sa statue p our l'interpréter de l'attitude des supplian t s;
instrument de torture (Aristophane, Cav. , 1049) et qui immobilise voir Sauppe, t. Il, p. 249 = C. MüUer, t. II, p. 351.
le patient. La métaphore est difficile à r endre: on pourrait dire
aussi que le malade est cloué au pilori de la maladie.
Page 67.
(13) Sur Céphisodote, voir supra, p . 50, n. 8. Le mot fait-il
allusion aux difficultés que devaient rencontrer Athènes et ses (6) • En acte • Êv&pyoüv-rrx rappelle de ÈvEpy&lrxç de 1410 b 36
alliés pour l'entretien d'une Cotte importante? Toujours est-il rendu par l'idée de vivacité. La tra duction • en acte • évoque le
que ces moulins coloriés sont loin d 'êtr e clairs. S'il avait existé sens t echnique aristotélicien du mot par opposition à 8uvtXµ&L,
des moulins à vent, on eût pu voir dans cette ltOLxLÀlrx une allusion c en puissance •. C'est en elîet à ce qui est en acte que s'applique
à la multiplicité d 'ailes évoquée par les rames et les voiles, mais le TÉÀ.E:~ov dans la doc trine aris to t élicienne.
le moulin à vent est un instrument d'invention récente. Dans (7} Cette m étaphore vient de Simonide (ou peut-être des Pytha-
sa traduction publiée ei. 1675, Fr. Cassandre (cité par Ch. E. RuelJe goric.i ensl et se lit dans divers t ext es: Simonide (ed. D. L. Page,
dans la préface d e sa traduction, 1883, p. XXI} ajoute, dans le Poet. Mel. Gr., p. 282, no 542, 3 = Cr. 5, 1-2 Bergk) cité par
texte même, son explication : 1 à raison d e ce que, chez les A thé- Platon, Protagoras, p . 339 a; Sopatros, cité par Stobée, IV, 5,
niens, un coq uin estoit envoyé aux gal ères pour punition, comme 51, éd. O. H ense, t. IV, p. 212, n° 51; Julien, Le Banquet ou
chez les particuliers un esclave estoit envoyé au moulin quand les Césars, p . 333 h, éd. C. Lacombrade, Paris, 1964, t. li, 2,
il avoit fait quelque friponnerie •. Cette explication d'un passage p. 67; Damascios, d 'après la Souda, s.v. TE•ptiywvoç, éd. A. Adler,
c>bscur (à laquelle Spengel a renoncé: 1867, t. Il, p. 406) est t. 4, 1935, p. 529, n° 386. Le carré est une figure parfaite, égale
ingénieuse. On peut aussi voir dans ces moulins ornés l'image dans toutes ses parties et dans t ous leurs rapports.
de l'oppression des colonies athéniennes sous la domination de (8} Isocrate, Philippe, 10.
la métropole, car la métaphore du moulin ou de la meule appliquée (9) Jbid., 127. La comparaison se lit d éjà dans Platon, Prota-
au pouvoir politique est populaire en Grèce: voir Carmina go;as, p. 320 a où il s'agit de troupeaux qui paissent en liberté.
118 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 119
(10) Euripide, Iphigénie à Aulis, 80, où le texte porte cependant Fragm., t. Ill, p . 389), dont l'aute ur est un certain N icon. La
&t~ŒVTE<; 8op(, en brandissant leur lance. plaisanterie rapportée pa r Aristote se comprend mieux si l' on
sait que Nicon es t Thrace.
Page 68. (4) Fragment d ' un p oèt e comique inconnu : jeu d e mots sur
le double sens de ~b.loc; , étranger et hôte. Voir Kock, Cam.
(6) H omère, Iliatk, XIII, 799. Att. F ragm., t. Ill, p. 448, Er. adesp. 209.
(7) Voir supra, ch. 10, p. 1410 b 32. (5) Anaxandride, ed. Kock, t. II, p . 161, ir. 64. Le mot ~toc;
(8) Archyta s, fr. 47 A 12 D-K (t. 1, p. 425). Il s'agit d'Archytas est pris successivem ent au sens de digne (h onorable) et de passible.
de Tarente, philosophe et mathématicien (première moitié du
IVe siècle) , qui connut Platon et d ont D émosthène parle avec Page 72.
éloge : Erolicos, 46, p. 1415; voir Souda, s.v. 'AiixU-.ŒÇ, éd . A. Adler,
t . 1 , 1928, p. 377, n° 4121. (2) Ces d eux fragments sont d'un p oète co mique inconnu:
(9) Allusion à Isocrate, Philippe, 40, o u à toute entre prise éd. Kock , t. 111, p. 448, Cr. 207-208. Philammon est un pugilist e
v isant à ét a blir l'égalité politique d es cités. célèbre cité par Démos thène, Couronne, 319, et par Eschine,
Cont re Ctésiphon, 1 89, el xfilpuxoc; qui signifie le sac peut désigner
Page 69. un quelconque sac d 'exercice (le punching-ball de nos boxeurs)
et dans ce cas le piquant de la m étaphore serait l'emploi av ec
(3) Apophtegme d éjà cité a u livre II, ch . 21 , p. 1395 a 1-2 un objet d'un v erbe dont le sens implique habituellement un
(Stésichore, éd. D. L. Page, Poet. M el. Gr., p. 140, fr. 104). Les adversaire humain, mais il p eut aussi être un nom propre et
cigales chantent à t erre dans un pays où il n 'y a pas d 'arbres ... d ésigner un athlète nommé Coricos.
parce qu' ils ont été abattus ou détruits par l'ennemi. Aristote, (3) Voir supra, p . 1412 b 34 (p . 71, n . 2).
J/ist. des ani maux, V , 30, p . 556 a 21 -22, dit qu'il n 'y a pas de (4) Un habitant d e Carpathos avait introduit le lièvre dans
cigales là où il n'y a pas d 'arbres. son île, ce qui e ut d e fun est es conséquen ces : ce lièvre d evait
(4) Théodore d e By zance (Sauppe , t. II, p. 164 = C. Müller, être une base pleine, et bientôt l'île fut envahie d e ces animaux
t . Il, p . 247), aute ur de la fin du ve siècle, cité par Platon, P~dre, dévastateurs de la végétation : voir Souda, s.v. Aaywc;, éd . A . Adler,
p . 266 e-267 a, dont l'Art rhétorique (Tcxvw" au'JClywyli) semble t . 3, 1933, p. 227, n° 30; H ésyclùus, s .v. Kapmx6Loc;, éd. K . Latte,
avoir eu une grande influence sur l'évolution d e l'enseigne ment t. 2, 1966, p. 41 5, u0 859. Dans les temps modernes, le même
d e cetlc discipline. Sur Théodor e d e B y zance, rhét e ur, v o ir malhe ur s' est produit sur une plus grande échelle avec l'intro-
Solmsen, in RE V A 2, no 38, col. 1839-1 84 7 (distinct d e l'acteur duction du lapin el du mouton en Australie .. .
Théod or e, cité supra, ch . 2 , p . 1404 b 22: voir p . 42, n . 2).
(5) P ar odie d e vers é pique. Page 74.
(2) Chérémon, p oète tragique du ive siècle, plusieurs fois cité
Page 70.
par Aristote: voir Na uck, TGF, p . 781-792. Sur Licy mnios de
(1) Le t exte es t incertain et diverses in terprétations ont été Chio, voir supra, p. 45, n. 1.
proposées p our expliquer celte plaisanterie qui r e pose sur une
m:rniè1e d e prononcer d es mo ts en fei gnant d e leur donner un sens Page 75.
différent d e celui qu 'on attend . Voir L . Cooper, A pun in the
Rhetoric of AriNtotle: A mer. Journ. of Philology 41, 1920, p . 48-56. (2) Anaxandride, Les hommes pieux : Ko ck, t . Il, p . 140. C'est
R ad ermacher, A rtium Scriptores, W ien , 1951, p. 109, d éfend la là l' unique t ém oignage connu s ur cette comédie.
leçon Opq.n' j\<re: (il a chanté d es chansons thraces) et fait inter- (3) L'expression o rl)" 8oxà" <pépw" a donné bien de la tablature
v enir l'histoire, connue par des fra g m ents papyrologiques d ' Her- aux exégè tes. Un a souvent expliqué cette expression en disant
culanum , d ' un esclave thrace qui cha nta it m al. Alii aliter : voir que, dans le cas évoq ué pa.r Aristote, le discours d é bité sans le
l'apparat critique. On connait d 'a utre part l'existence d'une secours d e l'act ion d evient monotone comme le pas d'un homme
com éd ie intitulée le C itharède (fü6Clp'!>86:; : Kock , Cam . Ali. qui porte un fardeau el raide comme sa d éma1che. On se repor-
120 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 121
tera aussi à J. F. Killeen, Aristotle Rhetor. Ill, 12, 3, p. 1413 b (4) Fragment attribué à la Skylla de Timothée d'apr ès un
28-29: Glass. Philology 76, 1971, p. 186-187, qui voit là un pro- papyrus d'Her culanum (éd. D. L. Page, Poet. Mel. Gr., p . 415,
verbe destiné à illustrer l'inconvénient de la répétition, et tiré fr. 18; cf. Bergk, fr. adesp. 124).
de l' anecdote racontée de Diogène le Cynique (Diogène Laërce,
V I , 41, d . H. S. Long, t . II, p. 264), à propos d'un homme qui,
après l'avoir heurté d ' une poutre qu'il portait, lui crie: • Atten- Page 80.
tion! • - • Eh q u oi! demande Diogène, voudrais-tu r écidiver? •
(4) Sophocle, Œdipe-Roi, 774. Pour ne pas commencer la pièce,
(4) Homère, lliade, II, 671 -673.
ce vers n'en commence pas moins un long r écit que se fait Je
h éros de ce qu' il sait de sa vie d partir du commencement. Le texte
Page 77. a cependant paru assez ambigu pour entrainer des corrections :
voir dans l 'apparat critique une conj ecture de Spengel.
(1) Proposition ou 7tp66t:au;, c.-.à.d. la position préliminaire (5) Aristote ne perd j amais de vue la faiblesse (ou la légèret é)
de la question. d es audi teurs: voir p. 1354 b 32; 1355a25;1356 a 3, 14; 1357 a 3;
(2) Aristote se souvient ici de la division dialectique en question 1358 a 8; 1377 b 30; 1395 b 2; 1401b8;1404 a 8-11; 1407 a 36;
et en d émonstration (A nal. Pr., Il, 1 2, p . 62 a 21 ; 11, 16, p . 65 a 36; 1408 a 25, 33; 1408 b 6; 1409 b 3, 19, 32; 1415 b 6, 22; 1419 a 18.
1, 1, p. 24 a 11 ) et en fait l'applica tion à la Rhét orique, en [a isant
d e l'exposition et de l 'argument d es parties du discours. Peut-être Page 81.
l'attaque qui suit (à propos des divisions ridicules) est-elle dirigée
contre Isocrate: voir Quintilien, Jnat. Oral., III, 9, 5 (éd. Rader- (1) Ou bien: • S'il veut détourner l'attention d e ses auditeurs
macher, t. 1, p. 176). d'une question •.
(2) ~trangères par elles-mêmes à la cause que l'on plaide.
(3) Allusion à Platon, PhUre, p. 264 c.
Page 78. (4) C'est-à-dire quand il n'est pas nécessaire au contraire de
distraire l 'attention.
(3) Le mot btoupwau;, qui évoque l'idée d e se laisser emporter
• dans le vent •, doit avoir un sens technique : impro11iaation,
cU11eloppement libre, in11ention immédiate, De même les 6l::ot Page 82.
(rameaux) mar quent une image végétale et évoquent la croissance
plus ou moins anarchique de branches diverses qui viennent se (:) Prodicos, fr. 84 A 12 D-K (t. II, p. 310) =fr. 12 A Unter-
grefTer sur le t r onc du discours. st emer (t. Il, p. 166); cf. Quintilien, lnst. Orat., IV, 1, 73-74
(4) Tb èv86atµov est défini p ar Hésychius (éd. K. Latte, s.11., (éd. Radermacher, t . 1, p. 198). Platon, Cratyle, p . 384 b , fait
t. li, p . 92, n° 2818) : • le prélude instrumental qui précède le allusion, par l' intermédiair e d e Socrate, à la leçon de cinquante
chant vocal •. d rachmes donnée par Prodicos qui, à l'en cr oire, donne à l'auditeur
une connaissance complète de la question... Pour Socr a t e, a u
contraire, l'enseignement est gratuit.
Page 79. (2) Littéralement, dissiper les craintes d'une accusation .
(3) Soph ocle, Antigone, 223.
(2) Isocrate, Panégyrique, 1 ss. (4) Euripide, lphig. Taur., 1162.
(3) Fragment de la Perséide de Choerilos de Samos, poète (5) Voir Sophocle, Antigone, 241: • Tu dresses prudemment
épique du ve siècle (ed. K inkel, Epic. Gr. F ragm., fr. 1 , p. 266 sa.) une barrière aut our des faits 1, dit Créon au garde.
Dans ce passage, le poète semble expr imer son regret que le (6) Livre II, ch. 1 à 11.
domaine des Arts et d es Lettres soit si en com bré que désormais, (7) Homère Odyssée, VI, 327.
en quelque sorte, tout soit dit et qu'on vienne trop tard, si (8) Se concilier l'attention et l'intérêt d es a uditeurs.
bien que le serviteur des Muses n e sai t où faire courir 1 son char (9) Allusion à Platon, Méne:ùne, p . 235 d. Voir livre 1, ch . 9,
au nouvel attelage •. p. 1367 d 7 SS.
122 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 123
(10) Le ur rôle: on peut comprendre aussi: • ils sont naturell~­ voir E , I , 11, p. 1101 a 8. Clarté et simplicité sont caractéris-
m ent très peu d év eloppés •; mais Aristote s'exprime, semble-t-11, tiques du discours bien ordonné, dans lequel les éléments sont
plus souvent en termes de finalité ou d e fonction, et moins souvent classés: peut-être y a-t-il là un souvenir de la méthode platoni-
en termes d'étendue ou de quantité. cienne des divisions [Note r édigée en collab. avec P. Thilletl.
(2) Critias, fr. 88 A 14 D-K (t. Il, p. 374) = fr. 14 A Unter-
Page 83. steiner (So{is ti, t. IV, p. 238-239). Critias, chef des Trente Tyrans,
dont l'action se situe environ soixante-dix ans avant la rédaction
(1) Improvisé: ctÜToiuiîl8ŒÀŒ. En 1408 a 12, l'adverbe aÜTO;ca:68ti- de la Rhét orique, ne pouvait guère être oublié, tandis que ses
Àwç est traduit par • sans aucun souci d'art •. Ce sont les deux actions pouvaient l'être en effet: au bout de soixante-dix ans
références indiquées par l' lnde.x de Bonitz. Le préfixe aÙTo- et même parfois bien moins, il arrive qu'on retienne encore le
implique l'idée d'une certaine spontanéité, une certaine absence nom d'hommes politiques qui ont été illustres en leur temps,
d'artifice et de préparation , comme semble le suggérer l'exemple mais dont on ne sait plus dire dans quel contexte se sont inscrites
de Gorgias cité ensuite. les activités.
(3) Gorgias fr. 82 B 10 D-K (t. II, p. 287) = fr. 10 Untersteiner (4) Nouvelle allusion à Isocrate, à en croire l' explication donnée
(t. II, p. 86). C'est là l'unique fragment connu de l'éloge d 'J;.:lis par Quintilien, lnat. Oral., IV, 2, 31 ss. (éd. Radermacher, t. 1,
par Gorgias. p. 205), qui semble faire directement référence à ce passage.
(4) Répondre, ou réfuter ces arguments, s'y opposer. Lev. cbtavTêiv
suggère même l'idée de prévenir une accusation, si ce n'est aller
au-devant pour mieux la détruire. Page 87.
(5) Nausicrate était un disciple d'Isocrate. Sur Iphicra.te, voir
(1) Hérodote, Il, 30. Sous le règne de Psammétique [er (665-
supra, p . 43, n . 5. Voir Sauppe, t. Il, p. 219: Ad Naiuucratem.
611), 240 000 soldats en poste à la frontière de 1•J;.:thiopie firent
soudain défection, parce qu'ils n'avaient pas été r elevés d e puis
Page 84. trois ans; malgré les efTorts d e Psammétique, ils allèrent ofTrir
leurs services au roi d ' J;.:thiopie qui les installa dans son pays.
(1) li peut s'agir du poète tragique, dont la Vie nous dit que (2) L'interprétation de cette phrase est difficile, et les exemples
sa vieillesse fut attristée par un injuste procès : Vie de Sophocle,
cités par Aristote n 'apportent pas toute la luinièr e qu 'on atten-
§ 13 (éd. P . Mazou , p. LXV). Voir cependant Sauppe, t. Il, drait. Les tra ducteurs ont tous senti la difficulté du passage:
p. 165 = Müller, t. Il, p . 247. • On peut encore se servir du chapitre d'omission, en disant ce
(3) Euripide, Hippolyte, 612. Voir Sauppe, t . Il, p. 216 =:Mü11er'. qu'on aurait pu faire; et c'est pour exciter dans l'auditeur l'indi-
t. II, p. 306-307. Aristophane, Grenouillu, 101-102, fait aussi gnation ou la compassion • (Minoïde Mynas, 1837) ; a Parmi les
allusion à ce mot. faits du passé, on n e d oit rappeler que ceux qui, m ême en d ehors
du momeut où ils se sont accomplis, peuvent exciter encore la
Page 86. pitié et l'horreur • (J . Barthélémy Saint-Hilaire, 1870); • Il faut,
en outre, raconter les faits passés, à moins que d es faits actuels
(1) « Plus simple • (Ô:1tÀouaTE:poc;) caractérise donc, non pas l~ n'excitent la pitié ou la terreur • (Ch. E. Ruelle, 1883); • La
discours qui dit tout à la suite (ltpe!;ljc;). mais justement celui-ci narration doit aussi comporter quelques actions passées qui,
(ooToc;) dont on vient de di.r e qu'il procède Kr.tTcX µ.Époc;, c.-à-d. au moment où on les accomplit, ne provoquent ni pitié ni terreur•
qu'il classe les différents aspects de l'affaire, ce qui a trait au
(J. Voilquin-J. Capelle, 1944).
courage, ce qui a trait à la sagesse, à la justice, etc.: de cette (3) AJJusioo à Homère, Odyssée, XXIII, 264-284 et 310-343,
faço n on voit clair et le discours est simple; à s'y prendre autre- où l'on voit Ulysse faire à P énélope le résumé d e ses • R écits à
ment (è>œîvoc;), on mêle tout (1touclÀoc; : p. 1 416 b 25) et d~n~ Alcinoos • qui occupent les chants IX-XII du poème, dans
u.n tel • bariolage • la m émoire ne trouve plus son compte. Ams1 lesq uels !es faits son t présentés comme actuels {1tprxn6µcva:),
l'adject if ÀLT6c; (p. 1416 b 26: hapax aristotélicien, selon l'index tandis que devant P énélope ils sont racontés comme passés
d e Bonitz) doit-il être compris dans un sens laudatif qui fait
(=pcryµlvct). L'expression Récits à Alcinoos est utilisée par Platon
écho à celui de cm).oua-n:poc;. En revanche, m>i.xlÀoc; est péjoratif: pour désigner cet ensemble de quatre chants de l'Odyssée:
124 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 125
Rép., X, p. 614 b, et encore par Aristote, Poitiq~. 16, p. 1455 a 2. nom à un dialogue de Platon: voir Cratyle., fr. 65, 2 0-K (t. II,
(4) Phayllos, poète dont nous ne savons presque rien, semble p. 69).
avoir résumé un long poème cyclique. - D'après une scholie (5) Homère, Odyas~.e. XIX. 361.
qui en cite cinq vers, il s'agit ici de la tragédie d'Euripide intitulée
Oenü : voir Nauck, TGF, p. 536-539 et en particulier le fragment Page 89.
558. Chérémon (Nauck, p. 786), Philoclè~ (d'après la Souda)
et Sophocle (Nauck, p. 233) ont écrit une pièce de même titre. (1) Carcinos, Œdipe: voir Nauck, TGF, p. 798; cf. Souda,
(5) L'intention morale (rrp0«(pcai..;) est aussi bien chez Aristote éd . A. Adler, t. 3, 1933, p. 34, n° 394, 395, 396; p. 35, no 397.
le choi:& délibéré, la volonté lucide, la décision réflkhie. Le mot (2) Sophocle, Antigone, 635 aa., 701 BB.
npocdpcai..; n'appara.i t dans la langue grecque qu'au rve siècle (3) Quatre points: 10 inexistence du (ait; 2° fait réel, mais non
(une fois chez Platon, Parmén., p. 143 c, et chez divers orateurs, nuisible ; 30 (ait r éel et nuisible, mais moins qu'on ne l'a prétendu ;
Isocrate, Lycurgue, Eschine, D é mosthène), et a d'abord le sens 4° (ait réel et nuisible, mais non injuste ou non illégal.
concret de ce que tel ou tel personnage a choisi, décidé ou préféré,
sa profession, ses principes de conduite, son parti politique, ses Page 90.
projets, etc. C'est aussi l'acte par lequel on choisit ou à travers
lequel on manifeste son intention. Pour Aristote, ce qui caractérise (1) Homèl'e, Odyssée, IV, 204.
la npoctlpcatc; c'est la fin qu'elle vise, Je but qu'elle se propose
d'atteindre, et qui fait d 'elle non pas un choix théorique ou un Page 91.
vague souhait, mais une décision efficace qui se porte sur le choix
des moyem d 'action. Cette notion d e npocx(pcatç est extrêmement (1) La caractère moral (~6o<;) et l'intention ou le choix délibéré
importante dans la morale d'Aristote, et le devient par conséquent d'une fin (np0«Cpcatc;) appartiennent à un domaine qui ne se
dans sa rhétorique: voir l'index,s.v., et encore Poétique, 6, p.1450 b confond pas avec celui des opérations purement intellectuelles,
9; 15, p. 14511 a 18. Sur cette notion dans la morale du Stagirite, démonstration (ciJt6&té;i..;) ou calcul rationnel (8r4votcx) dont
voir Ethic. Nicom., III, 4, p . 1111 b 4 ss.; 5, p. 1112 a 17 as.; r elèvent par exemple les mathématiques: voir supra, p. 1417 a
VI, 13, p. 1144 a 19 ss. (Plus d e soixante r éfér ences sont données 19-20.
à ce mot par Bonitz, Index. Ari,'ll., 633 b-634 a). Voir l' abondant (2) l!:piménide de Crète, fr. 3 B 4 D-K (t. 1, p . 33). On remar-
commentaire de R. A. Gauthier et J . Y. Joli(, L'Êthiq~ d Nico- quera le ton ironique d'Aristote. l!:piménide passait pour entre-
maq~. Louvain, 1 970, t. II, p. 134-135, 195-196 et passim. tenir d es r elations particulières avec les dieux, et le don de pro-
(6) Voir infra, p . 1418 a 16-17, et la no t e. phétie que certaines légendes lui attribuent serait, selon notre
philosophe, l'art de tirer de l'examen du passé des inductions
Page 88. sur l'avenir.
(3) Isocrate, Panégyriq~. 110-114; Sur la Paix, 27. - A propos
(1) C'est dire que les comportements ont aussi un caractère d e ce passage d'Aristote, voir Lycophron, fr. 83 [O) 6 dans Diels-
éthiq~. car ils expriment 1'~6oc;, c.-à-d. la p ersonnalité qui se Kranz, t. II, p . 308: ce n'est qu'une référence, sans citation,
détermine en vue d'une fin. complétant Rhétorique, II, 24, p. 1 4-01 a 1 5, à propos de l'invention
(21 Autrement dit, ce qui d oit inspirer l'action étl&ique, ce dans le discours, et en particulier d ans l'éloge.
n'est pas un simple calcul rationnel, mais la poursuite r éfléchie
d ' une fin choisie, dans le sens d ' une valeur (~ÉÀnov) et le di scours Page 92.
doit faire r essortir cet aspect ; d'où l'exemple d es lignes 25-26.
(3) SophoclP., Antigone, 911- 912, avec la vari,rnte suivante: (1) Par exemple, Hélène, 22-38, 41-48 ; Busiria, 21 , 33-40;
911 ~clh1x6Twv : XC"..u:u66Totv Soph. (TE"mJX6->wv Clem. Alex., Panathénaiq~. 72-84, textes où interviennent respectivement
Strom., VI, p. 747, 30). Thésée, Pâris, les prêtres égyptiens, P y thagore, les poètes,
(4) Il s' agit probablem ent d ' Eschine le Socratique. Ce fragment Agamemnon. Il est vrai qu'on p eut entendre qu' I socr ate intro-
semble avoir échappé à l'atten tion d e Müller et de Sauppe. duit t oujours quelque éloge, comme Gorgias, qui, à propos
Craty le est le philosophe d e l'école d'Héraclite qui a donné son d'Achille, se met à prononcer d es éloges non seulement d e per-
126 NOTES COMPLÉMENTAIRES NOTES COMPLÉMENTAIRES 127

sonnages, mais de vertus. On se rappelle qu'Isocrate avait été, le verbe rappelJe la 8uxlp&au; platonicienne, qui est bien form e de
dans sa je unesse, l'élève d e Gorgias en Thessalie (Cicéron, Orat., raisonnement, mais aussi discours.
176; QuintiJien, Inst. Oral., III, 1, 13, éd. Radermacber, t. I, (3) Topiques, VIII, ch. 4-10.
p . 129). (4) S'il ne s'agit pas du poète, il peut s'agir d'un homme politique
(3) Callistratos est déjà cité au livre 1, 7, p. 1364 a 19 et 14, ou d 'un orateur, qui pourrait être celui q ue cite Xénophon,
p . 1374 b 26. On ne sait à quelle occasion il eut à parler devant Helléniques, II, 3, 2, comme l'u n des Trente Tyrans et d ont il a
l'assemblée des Messéniens, peut-être comme membre de l'ambas- ét é question au livre 1er, 14, p. 1374 a 36. Pisandre est un aristo-
sade qui fut envoyée dans le Péloponnèse p eu avant la bataille crate athénien qui prit part à la suppression de la d é mocra tie
de Mantinée en 362. Voir Sauppe, t. Il, p. 218 = C. Müller, t. Il, en 411 et à la r évolution qui réduisit le corps électoral à rinq
p. 308. mille citoyens et confia le gouvernement à quatre-cents d 'e ntre
eux. Après l'échec de ce r égime, il se r éfugia à Sparte.
(5) Selon Aristote, Politique, II, 9, p . 1270 b 7-17, les épborPs
Page 93. de Sparte étaient facilem ent corruptibles et souvent accusés de
vénalité.
(1) Euripide, Troyennes , 969 et 971. (6) Littér a lement• à moins que ne soit d e r este (ou: ne surpasse)
(2) Isocrate, Philippe, 4-7; Sur l'échange, 132-139, 141-149. le côté abondant de la vérité •. Le verbe rce:p1d11cu est e mployé
(3) Archiloque, lr. 74, 1 Bergk (74 Diehl) = fr. 82 Lasserre, plus haut, ch . 17, p . 1418 a 20: ce sont, d 'après l' Indu de Bonitz,
p. 27 : • Point d'événement qui puisse dépasser l'attente, (ni) les deux seuls emplois d e ce verbe par Aristote.
craindre le démenti • (trad. Bonnard, in éd. Lasserre). {7) Ce passage (p . 1419 b 2-9) est parfois ci t é comme un vestige
(4) ArchiJoque, lr. 25, 1 Bergk (22 Diehl =) fr. 15 Lasserre, du livre II {perdu) de la Poétique: voir par ex., D. W. Lucas,
p. 7 : • Je ne me soucie pas de Gygès et de ses trésors • (trad. Aristotle. Poetics, Oxford, 1968, p . 50, dont le t ext e, sans a ppara t,
Bonnard, in éd. Lasserre). ePt identique à celui de Ross.
(5) Sophocle, Antigone, 683-709. Hémon fait entendre à son (8) Gorgias, fr. 82 B 12 D-K (t. II, p . 203) = fr. 12 Un ter-
p ère les paroles que les Thébains prononcent en faveur d'Antigone. steiner (Sofisti, t. II, p. 134) = fr. VI, 4 Sauppe (t. Il, p . 1 31 ).
(6) AJlusion à Isocrate, Archidamos, 51. C'est là un des rares fragments que nous possédions d e la Tqlll)
de Gorgias. La m êm e règle se trouve indiquée par u ne scholie
Page 94. :i Platon, Gorgias, p . 473 e (éd. Dübner, p. 296 b ).
(9) Aristote r envoie ici à la pa1 tie p erdue de la Poétique qui
(1) Lampon, le devin contemporain de Périclès, es t cité par traitait d e la Comédie.
Aristophane, Oiseaux, 521, 988. Il était sa.ns doute l'un des
trois • exégètes • que l'f'.tat ou les particuJiers consuJtaient sur
Page 96.
la portée des prodiges ou sur le sens souvent obscur des oracles.
On le voit intervenir à diverses reprises chez Plutarque, Vie ck (1) • Donner les derniers coups de marteau » (êm;(otÀXe:ue:Lv),
Périclès, ch. 6. Voir Souda, s.v. Aaµmllv, éd. A . Adler, t. 3, 1933, m étaphore utilisée par Aristophane, Nuées, 422 , qui pe ut
p. 233, no 93. s'entendre • remettre sur l'enclume, retravailler, r em ettre sur
(2) AJlusion à Platon, Apologie, 27 b-d, déjà faite supra, livre Il, le métier •. Horace, Art Poét., 441, dit de même: male tornatos
23, p. 1398 a 17, à moins qu'Aristote ne fasse allusion à une autre incudi reddere versiis.
Apologie de Socrate qui ne nous est pas parvenue, comme celle 2. Voir supra, livre 1er, ch. 9. - Le texte d e ce passage est
de Lysias (• Plutarque •, Vit. X Oral., Lysias, 13, p. 836 b, éd. mal assuré. Le texte de il qui porte les traces évidentes d 'une
W estermaun, Biogr. Graeci, p. 243) . réfection, donnerait un sens légèrement différ ent: • Ce à partir
d e quoi il faut mettre les auditeurs dans d e t elJes disp osi tions
(c.-à-d . les remplir de t elles convicti ons), les lieux en ont été
Page 95.
énumérés... • etc.
(1) Voir supra, livre II, 24, p . 1401 a 5-6. 3. Sujet t r aité par Aristote, De Gener. et Corruptione.
(2) Dans le raisonnement, ou dans le discours? On peut hésiter: 4. Voir supra, livre 1er, ch . 7, 9, 1 4; livre 11, ch. 7, 19, 23.
INDEX(*)

INDEX DES NOMS PROPRES

'AyiXOù>v (o) : 92 b 7 ; 02 a 10. 'AÀÉ/;cx118poc; (o) [Alexandros ou


'Aycxµéµ11ùl11 (o) : 13 a 33 Pâi:is): 63 a 19; 97 b 27 -29;
(Homère). 98 a 23 ; 99 a 3; 01 b 20;
'AyÀCXfl) (7)) : 14 a 3 (Homè re) . 14 b 38.
'Alhjvti (Îj) : 63 a 18. ' A).xcxïoc; (o) : 67 a 9.
'Alhjvcxfot (ol) : 67 b 9 ; 75 b 29 ; 'AJ.x1ôui8l)c; (o) : 90 b 28.
84 b 33 ; 96 a 8 , 24; 98 b 1 7 ; ' AJ.xtMµcxc; (o) : 73 b 18 ; 98 b
11 a 9, 11 ; 12 h 5; 15 b 32. 11; 06 a 1 , 8, 18 ; 06 b 11.
' A6i)Vl)at: 98b 2 ; t8 a 30. 'AJ.xtvooc; (o): 1 7 a t4.
Alcxx6i; (o) : 18 a 36. •AJ.xµcxtùlv (oJ : 97 h 2.
Atcxç (o) : 87 a 33 (Homère); "fü..uç (o) [l' Halys, fl e uve) :
99 b 30; OO a 28-29. 07 a 39 (oracle).
Afytvcx (7)) : t t a 15. 'AÀqlEO(OoLCX (Îj) : 97 b 7.
Alytvlj-rcxt (ol) : 96 a 19. ~Aµcxati; (o) : 86 a 20.
AlylirrnoL (ol): 17 a 7. 'Aµqiuipcxoi; (o) : 89 a 16.
Atyurrt"oç (Tj) : 93 a 34, b 1. 'A11cxl;cxy6pcxc; (o) : 98 b 16.
"At871i; (o) : 17 a 32 (Sophocle). 'Avcxl;cx118;:>t871c; (o) : 11 a 19;
Afµùlv (o) : 17 b 20; 18 b 32. 12b 17; 13b 26.
Al11Eat871µ0; (o) : 73 a 22 . 'A'1.X<JXETOÇ (o): 12 b 13.
Atatùlv (o) : 11 a 25. 'A.,,8potl'iji; (o) : OO a 10.
AlaxLVl)c; (o) [Eschine Je Socra- 'A.,,8po-rlùl11 (o): 06b 27.
tiqueJ : 17 b 1. 'A.,,..1y6Vl) ('i)) : 73 b 9 ; 75 a 34;
AtawxELOL À6yot (ol) [les fab les 17a 30 ; 18b 32.
d ' ~sope] : 93 a 30. •AVTtµcxxoc; (o) : 08 a 1.
Ataùlxoc; (o) : 93 b 9, 22. • AVT1a6ÉVl)c; (o) : 07 a 10.

(*) Livre 1 (éd. B ckker 1354 a- 1377b12) = 54 a-77 b 12.


Livre II (1377b16-1403 b 3 ) = 77b16-03 b 3 .
Livre Ill (1403 b 6-1420 a -b 4) = 03 b 6-20 a-b 4.
130 INDEX DES NOMS PROPRES INDEX DES NOMS PROPRES 131
'Avwpwv (6) : 79 b 15 ; 85 a 10; I'ÉÀ<o>v (6) : 73 a 22. "EÀÀ'l)vt:Ç (ol) : 84 b 34; 96 a 18; 0eo8Œµaç (6) : 06 b 30.
99 b 27. I'tpoVToµav(a (i)) [la Folie des 97 b 33; 01 a 11 ; 11 b 30 0co8l:xutoç, oç, ov [de Théo-
"A?yoç (-tO) [Argos, ville] : 75 a Vieillards, titre de comédie] : (Euripide). decte] : 10 b 3.
5. 13 b 26. 'EÀÀfi<moVTOÇ (6) : 10 a 12 (Iso- 9co8l:x't"l)ç (6): 97 b 3; 98 b 6;
"Ap&1oç miyoç (6) : 54 a 23 ; I'J..Œûx<o>v 6 Tfiï:oc; (o) : 03 b 26. crate). 99 a 9; 99 b 1, 30; 00 a 28;
98 b 28. ropy(aç (6) : 04 a 26; 05 b 38; 'Eµ~oKÀijç (6) : 73 b 14. 01 a 36.
"Ap'l)ç (o): 07 a 18; 98 b 28. 06b 9 ; 08b 20; 14b 31; 'Evu&l.1oç (6) : 95 a 16 (Homère). 0e68wpoç (6) : OO b 17; 04 b
'Aptcrn::l871ç (6) : 98 a 10 ; 14 b 16a 1; 18a 35; 19b 4. 'E7t!actupoç (6) : 11 a 12. 22; 12 a 26, 34; 14 b 14.
37. I'l)Y71ç (6) : 18 b 31. 'Emµ.gvl8'1)<; (6) : 18 a 24. 0ETTIXÀ(O"KOÇ (6) : 98 b 5.
'Ap(aTL7rnoç (6) : 98 b 30. 'Em-rcltp1oç (6) [Discours fu- 0ETT!XÀ6ç, 7), 6v : 7 3 a 26;
AIXÀoy&Vfiç, ijc;, éc; [né à Délos, nèbreJ : 11 a 31. 08 a 28.
'Ap"noyd't'<o>V (6) : 68 a 18; épithète d'Apollon] : 09 a 14.
98 a 19, 22; 01 b 11. 'E7tlJ.Œpµoç (6) : 65 a 16; 10 b 4. 0TjEiŒÏOI (ol) : 97 b 38.
Actp&îoç (6) : 93 a 34. 'Epy6q>r.Àoç (6) : 80 b 11. Etlj6'1)0'1V : 97 b 11; 98 b 3, 18.
'Apta't'otpiiV71c; (6) : os b 30. A&Àipo( (ol) : 98 b 33.
'Apta't'otpwv (6) : 98 a 6, 8. 'Epµijç (6) : 01 a 21, 22. 0Tja&Uç (6) : 63 a 18; 97 b 27;
A71µ.ti8'1)c; (6) : 01 b 32. Eùay6pctç (6) : 99 a 4, 6 (Iso- 99 a 2.
'Apµ68toç (6): 68a 18; 98a
ATjµoxpiiT'l)c; (6) : 07 a 8. crate). 0pii~ (o) : [habitant de la
19, 22; 01 b 11. - un autre,
A71µ6xp1TOÇ (6) : 09 b 26. El>6or.ct (-i]) : 11 a 11. Thrace] : 12 b 1.
descendant du précédent 97
A'l)µoa6l:v'l)c; (6) : 97 b 7 ; 01 b EMouÀoç (6) : 76 a 9. 0paccruEiouÀoç (6) : OO a 34; OO b
b 35.
32; 07 a 6. Eù6ûa71µoç (6) : 01 a 28. 21; 01 a 35.
'Apxl:"Aa.oc; (6) : 98 a 25.
Atoµi8wv (6) : 97 a 25. EOOuvoç (6) : 92 b 12. 0pŒaUµŒJ.OÇ (o) : OO b 21; 04 a
'ApJ_(Ôtoç (6) : 76 a 11.
Atoµfi87iç (6) : 96 b 14; 99 b Eùx't'fiµwv (6) : 74 b 36. 14; 09a 2; 13a 8.
'Apxl&tµoc; (6) : 06 b 30, 32.
30; 16 b 12. E~&VOç (6) : 06 b 31. 0piiTTŒ (i)) [fille de Thrace] :
'ApxD.oxoç (6): 98b12; 18 b 27. A1ovuat1Xx6c;, fi, 6v [de Dionysos
'Ap)'.UTQ'.Ç (6) : 12 a 13. Eùpml8'1)ç (6): 84b15; OO b 24; 12 a 35.
ou des Dionysies] : 16 a 33. 04b 25; osa 28; 15a 20;
'Aa(a (i)): 15 a 17 (Choerilos?)
6.tovUa1oç (6) (Denys] : 57 b 31, 16 a 29. 'liia<o>v (o) [Jason, héros] : OO b
'ATpd871c; (o) : 13 a 33 34; 85 a 11; 90 b 29; 01 b
(Homère) . EùpÙ>7t'I) (iJ) : 15 a 18 (Choeri- 15.
12; OS a 32. bos?). 'Iaa<o>v 6 0ETTIXÀ6ç (o) [Jason
'Arn.xfi (i)) : 98 a 1. 6.towaox6ÀŒK&Ç (ol) [llatteurs
'Antx6c; (o) : 95 a '.!O ; 11 a 24; de Thessalie) : 73 a 26.
de Dionysos, surnom des Zctiç (6) : 87 a 34 (Homère); "I8ac (lj) (le mont Ida)] : 01 b 21.
13 b 2. 09 a 15 (Simonide).
comédiens] : 05 a 23. 'I8ptcl<; (6) : 06 b 26, 29.
AÙTOYJ.ijc; (6) : 98 b 27.
6.t6waoc; (o) : 07 a 17. Zfivwv (6) : 72 b 5. 'Il:p<o>v (6) : 91 a 09.
'Atppo8(T'IJ (i)) : OO b 25; 13 a
6.1om:l67jç (o) : 86 a 14. "IÀtov (To) : 63 a 16 (Simonide);
34 (Homère).
6.(<o>v (6) : 73 a 20. 'HY'l)a(7toÀt<; (6) : 98 b 33.
'AxŒüc6c; (6) : 07 b 34 (trag. 'H).cïot (ol) : 16 a 2. 96 b 12.
6.piixwv (6) : OO b 22. 'JµepŒÏOI (ol) : 93 b 11.
adcspot.). 6.w8wv(ç (i)) : 98 b 4. YJD.1ç (-i]) : 16 a 3 (Gorgias).
'AJ_Œto( (ol) : 01 b 18. "Hpct (-i)) : 18 b 21 (Euripide). 'loxiiO'T'I) (-i]) : 17 b 18.
6.<o>pt&Uc; (o) : 57 a 19. "I:rrnacpxoç (6) : 01 b 12.
'Axtll&Uç (6) : 59 a 3; 63 a 19; 'Hpccù.et8ctl (ol) : 96 a 14.
78 b 31; 80 b 29; 96 a 25; 'Exii6'1J (i)) : OO b 24. 'HpŒw1oç ct-ov, oç [colonnes 'l7t7t(aç (6) : 56 b 34.
96 b 11 , 14, 15 ; 97 b 29; 'Exii't"I) (i)) : 09 a 15 (Simonide). d'Hercule) : 88 a 11. 'J:rrn6ÀOJ.OÇ (o) : 68 a 17.
01b18; 06 b 21, 24; 16 b 27; "ExT<o>p (6): 80b 28; 96b 15; 'HpŒwtTOÇ (o) : 07 b 13, 14. "Ja6µr.ct (Tà.) : 06 8 21.
18 a 36. 97 b 28. 'Hp681.Xoç (6) : 61 b 5; OO b 21. 'laµ'l)v{aç (6) : 98 h 3, 4, 5.
'EÀ&aTQ'.t (ol) : OO b 7. 'Hp68oToç (o) : 09 a 28; 17 a 7. 'IaoxpŒT'l)c; (6) : 68 a 20; 92 b
&6uÀÙ>vtot (ol) : 05 b 31. 'EÀl:v'lj (i)) : 63 a 18; 99 a 2; 'Hat6V7j (-i]) : 16 b 2. 11; 99a 2, 4; 99b 10;
Blac; (6) : 89 b 24. 01 b 35; 14 b 27, 28. 08 h 15; 11 a 29; 12 b 6;
Bot<o>To( (ol) : 07 a 4, 6. 'Elltiç (i)) : 97 b 26 (trag. 0œ~ç (ô) : 57 b 33. 14h 27, 33; 18a 31, 34;
Bpua<o>v (6) : 05 b 9. adespot.?); 11 a 5 , 32. 0eµ10ToKÀijç (o) : 76 a 1. 18 b 26.
III. - 13
132 INDEX DES NOMS PROPRES INDEX DES NOMS PROPRES 133

'1-rcxÀLWTOtL (ol) : 98 b 15. ~LµOVLOL (ol) : 61 a 10; NIJ(i)pat-roc; (ô) : 13 a 7, 9. Ilcpwijc; (6) : 65 a 32; 90 b
'l'PU<pliTIJc; (6) : 65 a 28; 67 b 96 a 24; 98 b 14, 18; 11 a 5; Nlxoov (6) : 12 a 34. 30; 07 a 2; 11 a 2, 15;
18; 94 a 23; 97 b 34; 98 a 6, 15b 32; 18a 31. NLpt\Îç (6) : 14 a 3• (Homère) . 19 a 2.
8, 18 ; 99 a 36; 05 a 19; A.atxcSatlµoov (-1)) : 67 a 29. N6µoc; (6) [discours sur la loi] : Il'l'JMUc; (6) : 18 a 36.
11 a 11; 11 b 1; 16 a 10. Acixoov (6) : 67 b 10; 08 a 28 ; 98 b 6; 99 b 1. Il'l')vtÀo'"I ('i)) : 17 a 14.
19 a 31. Illvl>atpoc; (ô): 01 a 17.
KcùJ..la;; (6) : 56 b 31; 82 a 5; A0t><c.>vlJ(Œ ci-rtoq>Otyµa-rat (-ra) : :S:tvoq>ciV7Jc; (ô) : 77 a 19, 23 ; Ilt-rllclc; (6) : OO a 11.
05 a 19. 94 b 35. 99 b 6; OO b 6. IltTT0t><6c; (6) : 89 a 15; 02 b 11.
KatUL07") (-1)) : 05 a 33. Aciµxoov (6) : 19 a 2. :S:ép~'l'jc; (6): 93 b 2; 06 a 7. IIM-roov (6) : 98 b 31; 06 b 32;
Kâllnrnoc; (6) : 73 a 19; 99 a Aaµ<jHxxrjvol (ol) : 98 b 16. Platon le Comique 76 a 10.
17; 03 a 5. Arn-rlV7Jc; (ô) : 11 a 5. '08uaacl4: (-1)) : 06 b 12. lIÀT)~t-rtXOÇ (6) : 79 b 15.
KcùJ..LcrtlMJc; (6) : 80 b 12, 13. Aeuxollbx (-1)) : OO b 7. '08uaacic; (ô) : 63 a 18 ; 80 b 116Àu6oc; (ô) : 15 a 21 (Sophocle).
KiV.Àmpa-roc; (6): 64a 19 ; Ac<i>Mµac; (ô) : 64 a 19 ; un 23 (Homère) ; 99 b 31 ; OO a IloÀUEUXTOÇ (6) : 11 a 21.
74 b 26; 18 b 10. autre : OO a 33. 28; 16 b 2, 12, 14. IloÀuxpCÎTl'jc; (ô) : 01 a 35; 01 b
KCIÀu3wv (-/il : 09 b 10 AL6uxol MyoL (ol) [les fables O!Sbtouc; (6) : 17 b 19. 15.
(Sophocle) , 12. libyennes) : 93 a 31. O!vcuc; (6) : 97 b 26 (lragic. Il0Àu11dx'l'jc; (6) : 73 b 10.
Kcipxwoc; (6) : OO b 11; 17 b 18. Atxuµ11toc; (ô) : 05 b 6; 13 b 14 ; adesp.); 17 a 16. Ilo-rt80ttŒ-r0tt (ol) : 96 a 20.
Kapmifüoc; (6) : 13 a 19. 14 b 17. '0Àuµxlataw : 98 b 34. Ilpchuc; (6) : 13 a 8, 9.
K«?>:7J 86vLoL (ol) : 72 b 28 (var.). Aoxpol (ol) : 95 a 1. '0Àuµ1tl.>(6c;, Tj, 6v : 14 b 31. Ilplaµoc; (6) : 62 b 36 (Homère);
KatuvLoç lpwc; (6) [amour mal- A uxttOV (-ro) : 85 a 27. 'OMµmoc;, a-oc;, 011: 57 a 20, 63 a 6 (id.); 14 b 39; 16 b 2 ,
heureux comme celui de Auxl4: (-1)) : 09 a 14 (Simonide). 21. 3.
Caunos) : 02 b 3. AuxoÀéc.>v (ô) : 11 b 6. '0Àuv6i.atX6c;, i), 611 : 11 a 7. Ilpo8LXOÇ (6) ; 15 b 15.
K71qaa680-roc; (6) : 07 a 10; 11 a Auxoüpyoc; (6) : 98 b 18. HOµTjpoc; (6) : 63 a 19 ; 70 b 11; Ilpc.>Tatyopatc; (Ô) : 02 a 25; 07 b
6, 23, 28. Aux6q>pc.>v (6) : 05 b 36; 06 a 7; 75b 30; 98b 13 ; 11b 32; 6.
Klµoov (6) : 90 b 30. (un autre: 10 a 18) . 14a2;17b4. Ilu6a:y6patc; (6) : 98 b 15.
Kkoq>wv (6) : 75 b 31; 08 a 'OpéaT'l')c; (6) : 01 a 36. IlwÀoc; (6) : OO b 22.
Mania;; (ô) : 98 b 2.
15. Mapatllwv (6) : 96 a 13. 'Pa8ciµav6uc; (6) : 13 b 26.
Kllwv (6): 78 a 34; 07 a 27 ; TICIÀOtµTjl>'l')c; (ô) : 13 b 27.
Mtyatpat (TŒ) : 57 b 33. llciµq>V.oc; (6) : OO a 4. l:CIÀOtµlç (ij) : 75 b 30; 96 a 12;
08 b 26. MtÀ«Vmxl871c; (6) : 09 b 26.
K6vwv (6) : 99 a 5 (Isocrate); Ticiv (6) : 01 a 16. 11 a 32.
Mi:Àcillc.>ltOÇ (ô) : 74 b 25. TI0tV7JyuplJ(6c; (ô) [discours Pané- Lciµtot (ol) : 93 b 31: 07 a 2.
OO b 21. McÀitxypoc; (6) : 65 a 12 ; 79 b gyrique) : 08 b 16 ; 18 a 32. Lciµoc; (-1)) : 84 b 32; 93 b 23.
K6~ (6) : 02 a 18. 15; 99 b 27, 29.
Kopl11füoc; (6) : 63 a 15, 16 Ilciptot (ol) : 98 b 11 . l:atxq>w (-1)) : 67 a 8; 98 b 13, 29.
Mé>.71-roc; (ô) : 19 a 8. Ilci-rpo><Àoc; (ô) : 59 a 4; 97 b 28. L'l'Ja-r6c; ('ij) : 11 a 14.
(Simonide); 75 b 31. Mcaa7Jvtatx6c; (6) : 73 b 18 ; 97 a
KpciTUÀOÇ (6) : 17 b 1. U.:t66ÀOtoc; (ô): 10a17;11a13. :Etym:Ic; (ol) : 75 b 31.
11; 18 b 11. Ili:Lpatti:Uc; (6) : 01 a 29; 11 a l:txtÀlat (l)) : 11 a 25.
Kpéwv (6) : 75 a 34. Mi)Sctat (-1)) : OO b 11, 13.
Kpi)c; (6) [habitant de la Crète) : 15, 16. LLµoovl871c; (6) : 63 a 15; 67 b
Mù:nci871c; (6) : 11 a 11. IldaatVSpoc; (6) : 19 a 27. 20; 91 a 8; 05 b 23.
18 a 24. M~L8'1'jµl8'1'jc; (ô) : 98 b 27, 28.
KpLT(a;; (6) : 75 b 32; 16 b Ili:tala-rpatTOÇ (6) : 57 b 31. l:lauq>oc; (6) : 12 a 6.
Motpo><Àijc; (6) : 11 a 16. litÀ6moc;, a , 011 : 09 b 10 l:xlpwv (6) : 06 a 8.
29. Mual4: (-1)) : 05 a 29 (Euripide).
Kpo'Laoc; (6) : 07 a 39 (oracle). (Sophocle). l:xu6aL (ol) : 67 b 10.
Muaol (ol) : 72 b 33. litÀoit6VV7jaOc; (ij) : 09 b 12. l:oÀ<..>v (6) : 75 b 32, 33; 98 b
Koola;; (6) : 84 b 32. Mu-rV.71w'Lot (ol) : 98 b 13.
Kuxvoç (6) : 96 b 16. Ilcx0tp716!4: (-1)) [l'habitante de 17.
Ku<..>v (6) [le philosophe NatualJ(pciTIJc; (ô) : 16 a 10. Péparéthos) : 98 a 34. l:oq>o><Àijc; (6) : 73 b 9; 75 a 33;
Cynique, Diogène] : 11 a 24. N~oop (ô) : 97 b 7. Ilcpl4:118poc; (6) : 75 b 31. OOb 18 ; 09b 9; 15a 21 ;
134 INDEX DES NOMS PROPRES
16 a 15; 17 a 29; 17 b 20 ; 'l°yLCX(vwv (ô) : 16 a 29.
18 b 32 ; Sophocle, orateur,
74. b 36 ; 19 a 26. Cl>cxi8poc; (ô) : 08 b 20.
~nclanmoc; (ô) : 11 a 21. Cl>cx(l)XE<; {ol) : 15 b 27
~T"l)aCxopoc; (ci) : 93 b 9 , 10 ; (Homère).
95 a 1 ; 12 a 23. Cl>&pu; (ô) : 93 b 9 , 11, 22.
~..0.6wv (ô) : 98 b 4.. el>ciUlloc; (ô) : 17 a 15.
~..p«ôa( (ô) : 99 b 2. Cl>Wiµµwv (ô) : 13 a 14., 25,
~Vf.Llj&v : 14. a 3. 26. II
~upcxx6atot (ol) : 84. b 16. Cl>V.Tjµwv (ô) : 13 b 25.
~wxpi:iTljc; (ô) : 56 b 31, 34.; Cl>Cl.tmtoc; (ô) : 97 b 38 ; 18 b 2 7. INDEX DES CITATIONS ET DES ALLUSIONS
57 b 12 ; 67 b 8; 82 a 6 ; Cl>V.oxpi:iTljc; (ô) : 80 b 8.
90b 31; 98a 25; 98b 33 ; Cl>V.ox..TjTljc; (ô) : 13 a 7.
99a 8; 15b 31; 19a 8. cM.oµTj).cx (ij) : 06 b 17.
~wxpcx-rtxol "6yot (ol) [les dia- Cl>wxeîc; (ol) : 98 a 1. A chille (Éloge d'-) : voir Gor- Folie du Vieillards, fr. 10
logues de Socrate] : 93 b 4.; gias. (Kock) : 13 b 26-27 ; fr. 64. :
17 a 21. Xcx6pCcxc; (ô) : 64. a 21; 11 b 6. Aescbylus : voir Eschyle. 12b 17-18 ; fr. 68: 11a19-
XcxtpTJf.LWV (ô) : OO b 27; 13 b 13. Aesion (Sauppe p. 318) : 11 a 20.
Tû.CXf.LWV (o) : 16 b 3. XIXÀX1j86VLOL (ol) : 72 b 28. 25-28. Androclès : (Sauppe p. 153) :
Te:Àcxf.LwvtŒ.871c; (ô) : 87 a 33 Xcip1jc; (ô): 76 a 10 ; 11 a 7; Aesopus : voir ~sope. OO a 10-16.
(Homère). 11b 2; 18 a 32. Achkns ( Rtusemblement du Andromède: voir Euripide.
TE:Vt8toL (ol) : 75 b 30. XcxpC871µoc; (ô) : 99 b 3. - ) : voir Sophocle. Androtion: (Sauppe p. 24.5) :
Téve:8oc; (i)} : 01 b 18. Xapwv (ô) : 18 b 30.
Agathon : fr. 8 (Nauck p . 765) : 06 b 27.
Tt\ixpoc; (ô) : 98 a 5; 16 b 1. XO..wv (ô) : 98 b 14..
92 b 8-9 ; fr. 9 (ibid.): 02 a Antigone: voir Sophocle.
Truµl)aa~ (ô) : 08 a 2 . XV.wve:wv (Tb) [le précepte de 11-12. Antimaque: Thébaïde , fr. 2
TTjl.E<poc; (ô) : 05 a 28. Chilon] : 89 b 3.
Ajax: voir Théod ecte. (Epic. Graec. fr., ed. Kinkel
Tpwe:<; (ol) : 96 b 16. Xloc; (ij) : 98 b 12; 09 b 26.
Tuv8cxpC8cxt (ol) : 97 b 28. Xotp(l.oc; (ô) : 15 a 3.
Alcée : fr. 55 Bcrgk (= fr. 64. = fr. 2, p. 1-2, éd . B. Wyss) :
Rejnach, mais voir ed . Lobel- 08 a 3.
Page, Sappho, fr. 127, p . 94.): Antiope : vo ir Euripide.
67 a 10-11. Antiphon: M éléagre, fr. 2
Alcidamas: Discours /llessé- (Nauck p. 792) : 79 b 15
niaque, fr. 1-2 (Sauppe et 99 li 28-29; cr. 85 a 10.
p. 154.): 73 b 18, 97 a 11-12 ; Antisthène: 07 a 10.
Morueion, fr. 2 (Sauppe Apologie de Socrate: voÎI· Pla-
p. 155): 98 b 11 ss.; fr. ton, Théodecte.
incerl. 1,5 et 6 (Sauppe Apophtegmes: voir Stésichore.
p. 156) : 06 a 1, 8, 9 e t 20. Archidamos: voir Isocrate.
A lem éon: voir Théodecte. Archiloqu e : fr. 25 Bergk ( = éd .
Alexandre (Éloge d'-): voir Lasserre fr. 1:.i, p. 7) : 18 b
Polycrate. 31 ; fr. 74 Bergk ( = éd.
Alexandre (Sur le traité avec Lasserre fr. 82, p. 27) :
- ) : voir Dém osthène. 18 b 29.
Analytiques: voir Aristot e. Aristippe rie Cyrène: (Mullach ,
Anax andride: Eusebeis (Koek Fr. Philos. Gr. Il, p. 398 a) :
Il , 139-14.0) : 13 b 27-28 ; 98 b 30-33.
INDEX DES CITATIONS INDEX DES CITATIONS 137
136
Callippe : Techné : 99 a 17, Démocrite de Chios: 09 b 28- p. 413): 71 b 32-34; Hécube,
Aristo.,nane: Les Babyloniena,
29. V. 864 : 94 b 4 j V. 866 :
fr. 90 Kock: 05 a 30; fr. OO a 4.
Démosthène : Sur le traité avec 94 b 6; Hippolyte, v . 612:
649 Kock : 10 a 29. Callistrate: Discours Messé-
niaque, fr. 1 (Sauppe p. 218) : Alexandre (XVII), § 30 : 16 a 32 ; V . 988-989: 95 b
Aristote : Analytiques Pre-
18 b 10-12 ; Contre Mélano- 99 b 12; fr. incert. 16 29-30 ; Iphigénie à Aulis,
miers: I, 12, 32 a 10; 27,
(Sauppe p. 254) : 07 a 6-8 ; v. 80 : 11 b 30; Iphigénie en
43 b 33 : 57 a 29; Il , 23-24, pos, fr. 3 (ib id.) : 7'• b
24-27. cf. 01 b 32. Tauride , v . 727 : 07 b 36 ;
68b 13 88.: 56b 10; Il ,
Diogène le Cynique : 11 a 24- v. 1162 : 15 b 21; Médée,
26, 69 a 37 ss. : 02 a 34-35; Carcino s : Médée (Nauck
25. V . 294: 94 b 19 ; V. 294-295:
Il, 27, 70 a ss. : 57 b 24; p. 798) : OO b 11; Oedipe
( i bid.): 17 b 18. Dionysios : Cr. 7 Bergk ( = fr. 7 94 a 29-30; v. 296- 297 : 94 a
03 a 4-5, 10-12, 29( ?) -
Diehl, p . 90) : 05 a 32. 33-34; Méléagre, fr. 515
Poétique : ch. 20-22 : 04 a Céphisodote : fr. 1- 2 (Sauppe
p . 220) : 11 a 6-11; fr. 3 Dionysos : voir Chérémon. (Nauck p . 525) : 09 b 9-10 ;
39 ; ch. 21 , 1457 b 20-22 :
(ibid.) : 11 a 23-24 ; fr. 4 Oenée, fr. 558 (Nauck p . 536-
07 a 17-18 ; 12 b 36-13 a 1 ;
(ibid.) : 11 a 28-29. Échange (Sur l'- ) : voir Iso- 537) : 17 a 15-16; Ore11te,
ch. 21: 04 b 28; ch. 21-22,
crate. V. 234: 71 Q 28; V . 1588:
1459 a 5 ss. : 04 b 7 , 05 a 6 ; Chants Cypriens: voir Stasinos.
Éléens (Éloge aux -) : voir 05 b 22; Sll1énébée, fr. 661
partie perdue: 72 a 2, 19 b Chérémon : Dionysos, fr. 4
(Na uck p . 783) : OO b 28. Gorgias. (Nauck p. 568): 94 b 2;
6. - Politique : 66 a 21. -
« Chien » Diogène le Éloge d'Achille (?): voir Gor- Télèphe, fr. 705 (Nauck
Réfutations sophistiques: ch.
gias. p. 583) : 05 a 29; Thyellte,
4, 165 b 23 ss.; ch. 15, Cynique : 11 a 24-25.
Choerilos, poète épique : Per- Éloge aux Éléens : voir Gor- fr. 396 (Nauck p . 481) :
174 b 10ss. : 01 a1ss.;ch . 9:
séide, fr. 1 (éd. Kinkel, gias. 97 a 17-19; Troyennes, v.
58 a 29. - Topiques: I, 1,
p. 266) : 15 a 4 ; fr. 1 a (?) : Éloge d'Hélène : voir Isocrate. 969-971: 18 b 20; v. 990:
100 a 25 ss. et 12, 105 a 13:
Éloge des rals: voir PolycTate. OO b 26; V. 1051 : 94 b 16. -
55 b 1 8, 56 b 13 ; I, 2, 101 a 15 a 17.
Empédocle : fr. B 135 (D-K Fragments 1 et 2 (Sauppe
26-27, 30-3'. : 55 a 28; l, Citharéde (Le-) : voir Nicon.
« Cléoboulina » : fr. 1 Bergk 1, p. 366) : 73b 16-17. p. 216) : 16a 29 ; 84b 15.
10; Il, 9 ; III , 5 ; VIII, 12:
Épicbarme : fr. B 19 (D-K 1, Euthyno11 (Contre - ) : voir
58 a 29; I , 10, 14 et VIII, (= fr. 1 Diehl, p. 130) :
05 b 1 . p . 201): 94 b 13; fr. B 20 Isocrate.
10: 02a 35, 03a 29; I, 12,
Cléophon: fr. 1 (Sauppe (ibid.) : 94 b 26; fr. B 20 a Évagoras: voir Isocrate.
105 a 16, e t VIII, 11, 157 a
(ibid.): 10 b 5; cf. 65 a 16. Événus : fr. 8 B ergk ( = fr. 8
18 : 56b 20; 1, 14, 105a p . 154): 75b 31-34; fr. 2
(ibid., cf. Nauck p . 962) : Épiménide : fr. B 4 (D-K I, Diehl, p. 93): 70 a 11.
34 SS.: 9 G b 3, 24 ; I , 15,
08 a 11-16. p. 33) : 18 a 24-26.
106 a 4 ss.: 98 a 29; II, 3,
Épitaphioa : voir Lysias. Folie des Vieillards : voir Ana-
110 a 22 ss. : 98 a 29 ; Il, 4, Convives (Les - ) : voiT
Ératosthène (Contre - ) : voir xandride.
111 a 33 ss. : 99 a 7; li, 7, Sophocle.
Lysias. Fragments: 1° ad.es pot.: 10 a
112b 27 SS. : 96b 3; IV, 1, Convivium : voir Platon (Ban-
Eschine le Socratique : 17 b 1. 32-37; 11 b 4-5 ; 11b12-13;
121 a 33 ss.: 99 a 7; VIII, quet) .
Eschy le: Les Perses, v . 178: 20 Comic. adespot. : ed. Kock
4-10: 02 a 35, 19 a 24. Cydias : (Sauppe p. 318): 8'• b
12 b 3; fr. 305 (Nauck Cr. 206: 12b 29; fr. 207 :
Autoclès : (Sauppe p. 220) : 27-36.
p. 95 = Me tte fr. 610, 13 a 14; fr. 208: 13 a 13 ;
98 b 27-29. Cynique (Diogène le -) : 11 a
p . 219) : 88 a 8 . fr. 209 : 12 b 15; 30 lyr.
24- 25.
Cypria : v oir Stasinos. Ésope : 93 b 9 s11. adespot. : fr. 127 B ergk (=
Babyloniens: voir Aristophane.
Eubule: (Sauppe p . 308) : Page, adesp. 33, p. 512) :
Banquet: voir Platon.
76 a 8-1 2. 13 a 1 (voir Théognis) ; 40
Bryson : 05 b 9. Démade: fr. incert. 2 (Sauppe
Euripide: Andromède, fr. 133 poet. adespot.: 15 b 14; cf.
p. 315) : 01 b 32.
Démocratès: fr. t (Sauppe (Nauck, p. 199): 70 b 4; 12 a 31 ; 5° tragic. adespot. :
Callimacl1os (Contre - ) : voir
p. 320) : 07 a 8-10. Antiope, fr. 183 (Nauck fr. 79 (Nauck p. 854) :
Isocrate.
138 INDEX DES CITATIONS INDEX DES CITATIONS 139
94 b 23; fr. 80 (ibid.) : d es v . 265-266: 09 b 28-29. Isocrate: Archidanws (VI), Loi (De la - ) : voir Théodecte
97 a 13-16 ; fr. 81 (Nauck Hippolyte : voir Euripide. § 51 : 18 b 3'1-38; Contre (Nomos) .
p. 855 ): 97 b 25-26; fr. 82 Hommes PieU$: voir Anaxan- CaUimachos (XVIII), § 15 : Lycoléon : (Sauppe p. 249) :
(ibid.) : 99 b 2'1-26; fr. 83 dride (Eusebeis). 92 b 11 (?); Sur l' Échange 11 b 6-7.
(ibid.) : 01 b 34. Homère: lliade: I, 1: 15 a 16 ; (XV), § 132-139 et 141-149: L ycop hron, sophiste : 05 b 36-
Funèbre (Oraison - ) : voir 82 : 79 a 7; 255 : 62 b 36; 18b 26; § 173 : 9 9 b 10-11; 37 (à distinguer du p erson-
Lysias ( Épitaphios). 356: 78 b 32; II, 160 et Contre Euthynos (XXI): cité nage cit é 10 a 18).
176: 63a 6; 196 : 79a 5; 92 b 11 ; É vagoras (IX), Lysias : Épitaphios = Oraison
Gérontomanie : voir Anaxan-
298 : 63 a 6; 557: 75 b 30; § 52 88 . : 99 a 4; S 65-69 : funèbre, dise. II, § 60 :
dride (Folie du Vieillard.). 671 -673 : 14 a 3 ; IV, 126 : 01 a 10-11 ; Éloge d'HélAne 11 a 31-33; Contre Érato-
Glaucon d e T éos : 03 b 26. 12a 1 ; 434: 06a 12 ; IX, (X }, § 1-13: 14 b 27 ; § 18- Ntl&ène = dise. XII, § 100 :
Gorgias : fr. A 23 (D-K Il,
385, 388-390 : 13 a 32-35 ; 38, 41 88. : 99 a 2; 18 a 34; 20 b 4; Contre Harm-0dios
p. 277): 06 b 16 ; fr. A 29 526: 10 a 31; 592-594: 65 a Sur la Paix (V III), § 27: (dise. attribué à Ly sias),
(D-K II, p. 278): 04 a 26; 13-15 ; 648 : 78 b 34 ; x. 18 a 32; § 101 : 12 b 6; fr. 1 (Sauppe p. 179 = éd.
fr. B 7, Discours Olympique
242 ss. : 16 b 12-15; XI, § 120: 11 b 19-20 ; Pané- Gernet-Bizos Il, p. 259) :
(D-K Il, p. 287 = Sauppe 542-543: 87 a 33-34; 542: gyriq~ (IV), § 1 : 09 b 34- 97b 35-38 ; fr. 2 (ibid.} :
p. 129) : 1 4 b 31; fr. B 10, 12a 2; 574: 12a 1; XII, 36, 14 b 33-35; § 35: 10 a 98 a 21- 23; Pour Iphicrate,
Éloge aU$ Éléens (D-K II, 243: 95 a 14; XIII, 587: 2-4; § 41 : 10 a 5-6 ; § 48: fr. 1 (Sauppe p. 191 = Ger-
p. 287 = Sauppe p. 130) : 12 a 1 ; 799 : 12 a 9 ; XVIII, 10 a 7-9 ; § 72 : 10 a 9-10; n e t-Bizos II, p . 255) : 98 a
16 a 3; fr. B 12, • Techné • 79-126: 59 a 3- 5; 109 : 70 b S 89: 10a 10-12 ; S 96 : 7-8 i fr. 2 (ibid.): 11 b 2-3 ;
(D-K II, p . 303 = Sauppe 12 ; 109-110 : 78 b 6-7; 309: 08b 16-17 ; § 105 : 10 a 12- Cotllre une Proposition... =
p. 131) : 19 b 3-4; fr. B 15 95a 16; XX, 164: 06b 21 ; 13 ; § 110-114: 18 a 31-32; dise. X XX IV, § 11 (Gernet-
(D-K II, p. 304 = Sauppe
XXIII, 108 : 70 b 29; XXIV, § 119: 12b 6; § 149: 1 0 a Bizos Il , p. 212): 99 b 17-18.
p . 131 ) : 05 b 38; fr. B 16 54 : 80 b 30. - Ody11ée : I, 13-14; § 151: 11 b 11 ;
(0-K II, p. 30'• = Sauppe 1 : 15a 16; IV, 183: ?Ob § 172 : 11 b 13-14 ; § 180 :
p. 131 ): 06 b 9; lr. B 17, i\1édée: Yo ir Carnicos, Euri-
29; 204: 18 a 8 ; VI, 327 : 11 b 16-17 ; § •181: 10 a 15-
Éloge d'A chille? (D-K II, pid e.
15 b 27; IX, 504: 80 b 23 ; 16; § 186 : 08 b 16-17,
p. 305 = Sauppe p. 130) : 1Wélanopos ( Contre - ) : voir
IX-XII : 17 a 13 ; X I, 598 : 10 a 16-17 ; Philippe (V),
18 a 35; cr. 08 b 20. 11 b 34; XIV, 29-31 : 80 a § '1-7 : 1 8 a 26; § 10 : 11 b
Callistra te.
25-26; 214: 10 b 14; XV, 27-28; § 1 2: 11 a 29-30; .M éléagre: voir An tiphon, E uri-
Hnrm-0dios ( Contre - ) : voir
pide.
Lysias. 400-401: 70 b 5 ; XIX, 361 : § 40: 12 a 17 ; § 61: 12 b 6;
Méné.rène: ,·oir Platon.
llécube : voir Euripide. 17 b 5; XXII, 347: 65a § 73 : 10 b 29-31 i § 127 :
11 b 28-29. Afessé11ia'Jltt! (Discours - ) :
Hélène : voir Théod ccte. 30; XXlll, 26'1-284 et 310-
voir A lcidamas, Callis tratc.
Hélène (Éloge d'- ) : voir Iso- 343: 17 a 14-15.
L ûodamas, orateur: (Sauppe .Mo crocli•s: (Sauppe p. 275) :
crate.
11 a 16-18.
Hêrac.lite : Cr. A 4 et B 1 lliade : voir Homère. p. 21 6) : OO a 33.
J\!lo11seio11: Yoir Alcidamas.
(D-K 1, p. 144 -1'•5 et 150) : Iphicratc: Contre Nausicrate Léodamas d'Acharnes, ora-
clluûn E ncumion : voir P o ly-
07 b 16-17. (Sauppe p . 219) : 16 a 10 ; t eur : (Sauppe p. 244) : 64 a
cra 1c ( Ji lnge des rats).
Héro d ot e: J, 1 : 09 a 28; 1, 53 fr. incort. 1 , 2 et 4 (ibid.) : 19.
l' l 91 : 07 a 39 (oracle); Il, 30: 67 b 18, 99a 35, 05a 19 L cptine: (Sauppe p. 250) :
17 a 7 ; Ill , 14: 86 a 20-25; et 11 a 11 . 11 a 5. Nauûcrnte (Co ntre - ) : voir
V II , 1'.2 et 143: 76 a 2. I phicrate (Pour - ) : v oir Licymnios : • Techné • (éd . l phicralc.
Hé.s iodc: Tra,•aU$ et Jours L ysias. Sp engel, :Eu11ttyù>yli -rq_vwv, ~ico n : le Citharède (?): 12 a
(Opera) , v. 25: 81 b 16 ; Iphigénie à Aulis, Iphigénie en 1828, p. 88): 1lt b 17-18; 35 (voir K ock, Comic. .4ttic.
v . 28 : 88 a 17. - Parodie Tauride : voir Euripide. cl. 05 b 6 . fr., fil , p. 389) .
140 INDEX DES CITATIONS INDEX DES CITATIONS 141
Nomos : voi:r Théodecte (De la 179 e : 59 a 3-5; 182 c : 01 b Scylla (?) : voir Timothée. • Techné » (Art rhétorique) :
Loi) . 10-12 ; Cratyle 384 b: 15 b Simonide : fr. 5, 1-2 Bergk voir Callippe, Gorgias,
15-17; Menéxène 235 d: 67 b ( = 37 Pag~. 4 Diehl) : Licymnios, Pamphile, Théo-
8-9, 15 b 31-32 ; Phèdre 238 d 11 b 26 ; fr. 7 Bergk (= 10 d ecte, Thra symaque.
Odyssu : v oir Homèr e.
1-3, 241 e 1-2 : 08 b 20 ; Page, 19 Diehl) : 0 5 b 27 ; Télèphe: v oir Euripide.
Oedipe : voir Carcinos.
République V, 469 d 5-e 2 : fr. 26 b Bergk (A nonyme in T eucer: voir Sophocle.
Oenée (Oineus) : voir Euri- 06 b 33-3 4 ; VI , 488 a-b : Diehl Il, p. 303) : 09 a 1 4- Thébaïde: v oir A ntimaque .
pide. 06 b 35-36; X , 601 b 6-7 : 17 ; fr. 50 B ergk (= 67 Théoda mas : 06 b 30- 32.
Olympique (Discours - ): v oir 06 b 36-07 a 2. Page, 36 D iehl): 63 a 16 ; Théod ect e : Ajax (Na u ck
Gorgias .
Poétique : voir Aristote. fr. 111 B erg k (= 85 Diehl) : p. 801): 99 b 30, OO a 28-30 ;
Olympiqi.us ( Épiniciu) : v oir
Politiquti: voir Aristot e. 67 b 20-21 ; fr. 163 Bergk Alcméon, fr. 2 (Nauck
Pindare.
P oly crate : Éloge d'Ale:uindre (= 110 Diehl): 65 a 26 = 67 p. 801) : 9 7 h 3-8; Apologie
Opera el D ies : voir H ésiode.
(?), fr. 1-5 (Sauppe p . 223) : b 19. de Socrate: (Sauppe p . 247) :
Oreste: v oir Euripide, Théo-
97 b 2 7, 98 a 23, 99 a 1, Socrate: voir Théodecte ( Apo- 99 a 9-10; Hélène (Nauck
d ecte. 01 b 20 et 35 ; Éloge des logie de - : voir Platon). p . 801) : 01a 37 ; Nomos
rais (Sauppe p. 221) : 01 b Solon: fr. 22 Bergk : 75 b (De la Loi) fr. 1 et 2 (Sauppe
Paix (Sur la - ) : voir Isocrate. 15 ; T hrasybule (ibid.) : 01 a 34. p. 247) : 98 h 6 et 99 b 1-4 ;
Pamphile : • Techné ~ (Art 35. Sophocle, p oèt e tragique : Anti- Oreste, fr. 5 (Nauck p . 803) :
rhétorique) : OO a 4. Polyeuct e: fr. incert. 1 (Sauppe gone, v. 223: 1 5 b 20 ; 01 a 37; Tech né ou Art
Panégyrique: voir Isocrate. p . 274) : 11 a 21-23 . V . 456-457: 73 b 12-13 j V . oratoire connu sous le nom
Parodie de v ers épique : 12 a Proposition (Contre une-... ) : 456- 458 : 7 5 b 1- 2 ; V . 635- de T héodecte: 10 h 3 (voir
31. voir Lysias. 638: 17 b 20 ; V . 688- 700 : Sauppe p. 247).
1 Paroimia • : v o i.r Proverbes. Proverbes : 63 a 7, 71 b 15-17, 18 b 32 ; V . 911 -912 : 17 a 32 ; Theodecteia : art oratoire cité
P arthénée: voir Pi.ndare. 72 b 33, 73 a 3, 76 a 5, Conl'il'es: v oir Rassemble- par Aristote: 10 h 3.
Périclès : 65 a 32-34 ; 07 a 2-4 ; 81b16 (= 88 a 17), 83 b 24, ment des Achéens; Oedipe- Théod ore, a ct eur et p oèt e tra-
11a2-4, 15; 12 a 2-5. 84 a 34, 95 a 20, 02 b 3, Roi, v . 774 : 1 5 a 21 ; Le gique : 04 b 22.
Perséide: voir Choerilos. 13 a 19. Rassemblement des A chéens Théodore d e B yzance, rhét eur :
Perses: voir E schy le. ou Les Con1Ji1Jes (Nauck p . (éd . S pengel, :Euva:ywP! n x-
PhaYllos, p oèt e cyclique : 17 a
Rassemblement des Achuns : 161): 01 b 17-18; T eucer vwv, 1 828, p. 9 8-103) : OO b
15. (Nauck p. 256) : 98 a 4-5, 17, 12 a 26, 1 4 h 1't (voir
voir Sophocle (lesCon1Ji1Ju).
Phèdre : v oir Platon. 16 b 1; Tyrô, fr. 597 (Nauck Sauppe p. 164) .
Rats (Éloge des - ) : voir
Philippe: voir Isocrate. Polycra t e. p. 274) : OO b 19. - Sophocle Théognis, p oèt e tragiqu e (? ) :
Philocrate: (Sa uppe p . 310) : est cité par erreur en 09 b 13 a 1 (voir Na u ck p. 769).
Réfutations Sophistiqutis: v oir
80 b 8-11.
Aristote.
9-10 : le v er s appartient au Thrasybule: voir Polycrate.
P ieux (les /tommes - ) : v oir République : voir Platon. Méléagre d 'Euripide, v ou Thrasymaque: « Teclmé • (Art
Anaxand ride ( Eusebeis) . Nauck p. 525. rhétoriqu e) , fr. 5 (Sa uppe
Rhétorique (Traité de - ) :
Pinda re: Olympiqi.u l, 1 : Sophocle, orateur : (Sauppe p . 161•) : 04 a 14 ; 09 a 2.
voir Thrasymaque.
64 a 28 ; Parthénées fr. 96 p . 165): 74 b 3 6, 19 a 26. Thyeste: v oir E u ripide.
Snell (= fr. 4 Puech ) : Stasinos : Chants Cypriens Tim othée: Scylla (? ), fr. 3
01 a 18-19. Sappho : fr. 137 (incert. 20) (Cypria) : fr. 2 (éd . K inkcl) : Bergk ( = P age fr. 18,
Pitbolaos : (Sauppe p . 318) : éd . Lobel-Page p. 94 ( = fr. 76 a 7 ; fr. 22 : 95 a 18. p . 41 5) : 15 a 11 ; fr. incert.
11 a 13-15. 28 Bergk): 67 a 12-15 ; fr. S t ésichore : Apophtegmes (éd. 16 Berg k (= P age fr. 21,
Platon: Apologie de Socrate 201 (incert. 84) éd. Lobel- Page fr. 104, p. 140) : 93 b p. 416) : 0 7a 1 7-18; 12b
27 c-d: 98 a 17-18, 19 a 11; Page p. 105 (= fr. 137 8-11 ; 95 a 1-2; 12 a 24. 36-13 a 1.
28 b-c : 59 a 3-5 ; Banqutit Bergk) : 98 b 29-30. Sthénébée: voir Euripide. Topiques: voir Aristo t e.
INDEX DES CITATIONS
Trngic. adupot.: voir frag- Vieillards (Folie du-): voir
ments. Anaxandride.
Traiti a11ec Alexandre (Sur
le - ) : voir Démosthène. Xénophane: fr. A 12 (D-K 1,
Tra11aux el Jours: voir Hésiode. p. 115): 99 b 5-9; fr. A 13
Troyennu : voir Euripide. (ibid.): OO b 5-8; fr. A 14
Tyrô : voir Sophocle. (ibid.): 77 a 19-21.
III

INDEX CHOISI DES TERMES DE RHÉTORIQUE

cry«fUV<7>ç, de façon à exciter l'admiration : ~LV - 08 a 18.


«y«V«Xnîv, se fâcher, s'indigner : 79 a 8; 80 b 19 ; 89 a 11 ;
11 a 8, 12.
8.ytLV : 1îp01tr:Tij - -.ov cbcp0«T'Î)v, mener l' auditeur à vi,·c a llure :
09 b 32; cr. 19 b 25.
ciyopcl<w, parler en public : 54 a 22 ; 59 b 1. 9 ; 74 a 20.
ciyp«tpoi;, oç, ov, non écrit : 68 b 9; 73 b 5 (v6µoi; ciyp«cpo<;; i4 a 19,
20 ; 75 a 15, 17, 35; 75 b 7.
liywv (6), débat politique ou judiciaire : 72 a 13; 91 b 17 (iv m îç
noÀmxoîi; ciywow); 03 b 34; 13 b 15, 17 ; 1.4 a 14 ;
19 b 4.
«ywvur.tx6i;, lj, 6v, propre aux débats, à la discussion : 60 b 21;
61 a 3; 61 b 21; 13 b 4 («y. ).éi;ii;), 9, 21.
«SoÀE<T,(EÏv, bavarder : 14 a 25.
«BoÀEaxLx (-i!), bavardage: 90 a 9; 95 b 26; 06 a 33.
«(vLyµ« (-rb), énigme : 05 a 37.
«lVLyµ«-rÙ>871ç, 71ç, ci;, énigmatique, obscur : 94 b 35.
«lvl-rnoiJ«t, s'exprimer par énigmes ou par allusions : 05 b ,., 5 ;
12 a 24.
cbcoUetv, entendre, écouter, être auditeur : 70 a 27; 75 a 7; 79 b20;
06 a 27; 08 a 23, 35; 12 a 31; 15 b 14; 20 b 4 (cf. tb!poli-
crll~u) .

cbcpl&:L« ('il), précision : 14 a 16.


144 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 145
âxp1IHic;, iJc;, é<;, exact, rigoureux (celui qui raisonne ou son Ô:µotp"CLcx (lj), erre ur, faute : 75 b 22; 84 b 10; 05 a 31..
raisonnement) : 55 a 25; 56 a 8; 69 b 32; 96 a 34;
13 b 9, 13; 14 a 10, 11; 18 b 1. &µcplooÀoc;, oc;, ov, ambigu : 75 b 11 ; 07 a 32, 37; 19 a 20.

âxp100Àoyt:îa6in , examiner avec minutie : 69 b 2. &µcp!U!';uv, être dans Je doute, mettre en doute : 56 a 8; 89 b 18.

âxp100ÀO"'fll'îéov, il faut parler avec précision : 04 a 38. &µcplCJ6'1jnîv, disputer, contester : 54 a 27, 31; 54 b 34; 58 b 12,
31; 63b 6; 65a 2 ; 76a 9, 24, 27, 29 ; 76b 1, 15;
âxp160ÀoyLcx (lj), exactitude : 61 b 34. 77 a1; 82a18; 87 a 31; 91b12, 14, 18, 25 ; 94b10,
28; 98 b 2, 4; 99 b 33; OO a 18, 22; 16 a 7 ; 17 b 22,
lixp16wc;, rigoureusement : 59 b 2 ; 64 a 38 ; 08 b 31. 24 , 29, 34.
lixpoiia6ot1, écouter, être auditeur: 54 b 34 ; 78 a 15; 15 b 12
àµcpLo6l)"CiJoLµoc;, oc;, ov, sujet à contestation : 62 b 30.
(cf. àxoûcw).
&µcp1a6iiT'1JCJLc; (lj), contestation, controverse : 74 a 11 ; 16 a 10;
àxpoo:tjc; (6) , auditeur: 54 b 32; 56 a 3, 14; 57 a 3, 19; 58 a 8, 1 7 a 9; 17 b 22, 27, 28.
37; 58 b 2 ; 77 b 30 ; 95 b 2 ; OO b 32; 01 b 8; 04 a 8,
11; 0 7 a 36; 08 a 25, 33; 08 b 6, 14 ; 09 b 3, 19, 32; &vcx6o>.~ (1)), prélude d' un dithyrambe : 09 a 25 ; délai, retard :
15 a 1, 7, 27, 35 ; 15 b 6, 16, 17, 18, 29; 18 b 17 ; 72 a 34, 35; 11 b 15.
19 a 18 ; 19 b 11, 13, 25.
Myvwa1c; (lj), lecture: 14 a 19.
à:>.lj6cux (lj), vérité : 55 a 17, 18; 59 b 4; 65 b 1, 6, 15 ; 81 b 21..
~CJ"Ctx6c;, iJ, 6v, bon pour la lecture : 13 b 12.
àÀ'1j6d m , d ir e la vérité : 71. a 10, 14 ; 84 a 32 ; 84 b 23.
àvŒÀoyLcx (lj), proportion, analogie : 87 a 27 ; 11 a 2 ; 11 b 3; 12 a 5.
àÀ'lj&i)c;, -fic;, éc;, vrai (•o àÀ'1j6é<; la vérité) : 54 b 10; 55 a 14,
16, 22, 37 ; 56 a 19; 57 b 14, 17, 20 ; 59 b 9; civti>.oyoc;, oc;, ov, proportionnel, analogique : 63 b 26 ; 64 b 11;
64b 9 ; 74b 1 ; 75b 3, 6 ; 76 b 34 ; 77a 2, 4, 7 ; 06 b 31; 08 a 8, 11, 12; 08 b 5 ; be "C'OÜ civti>.oyov
87 a 25; 90 a 32 ; 98 b 1; OO a 9; 02 a 26 ; 02 b 23; reposant sur une proportion : 99 a 35; 05 a 11 ;
08 b 4 ; 12 b 8, 26 ; 15 b 31 ; 19 b 2, 14. 07 a 11 ; Yi civti>.oyov µETOcpopci m étaphore par
analogie (s'expliquant par une proportion,
àÀ'1j6tv6c;, lj, 6v, véridique : 59 b 7; 95 a 31 . 1< l'égalité de deux rapports ») : 11 b 22;
12 b 36.
iiÀ'1j6Wc;, véritablement : 08 a 21 ; 12 a 22.
&vcx>.u-nx6c;, iJ, 6v, qui conce.r ne la solution: 59 b 10 ; "CcX 'Avcx).unxci
à:>.6yurroc;, oc;, ov, irréfléchi, inconsidéré : 85 b 30, 31 ; 91 b 1.
les Analytiques, ouvrage d'Aristot e : 56 b 10;
!).oyoc;, oc;, ov, hors de la raison, irraisonné, instinctif : 69 a 2, 57 a 29; 57 b 24; 03 a 5, 11.
4; 70 a 18, 19.
&vcxµ1µvflaxew, rappeler, faire remonter à la mémoire : 58 b 19;
!:>.upoc;, oc;, ov, sans accompagnement de lyre : 08 a 7, 9. 86 a 2; 90 a 10; 14 b 12 ; 16 b 26; 1 7 b 14; 19 b 27.
!ÀuToc;, oc;, ov, irréfutable : 57 b 17; 03 a 13 (cf. Mate;). &vciµY'ljau; (lj), souvenir: 19 b 13.
ciµcxp~vc 1v, se tromper, commettre une fau te, une erreur : civcxoxcuci~cLv, renverser, détruire (une thèse) : 01 b 4.
72 b 18; 75 a 3 ; 81 a 30 ; 82 b 22 ; 84 b 3, 8, 9; 89 b 3 ;
OO b 10, 13, 15; 02 b 10, 12 ; 05 a 26, 27; 12 a 22 ; &voµo>.oyoûµcvoc;, 'IJ, ov, non convenu, contradictoire : 96 b 26;
OO a 16, 17.
12 b 28.
maywv(~ca6cx1, disputer, lutter contre : 66 b 8.
ciµ& P'")µcx (To), erreur, faute : 74 b 5, 7 ; 81 b 2 ; 96 a 21 ; 07 b 1 ;
16 a 14. ciYT«yWYl.(l'T(ÎY, rivali1er, se poser en adversaire : 16 b 14.
146 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 147
civ-rcrywvLtjc; (6), adversaire, émule, antagoniste : 82 b 12; h !6ctvoc;, oc;, ov, impropre à la persuasion : 06 b 14; 08 b 10, 22.
83a22;88a14.
cX7to8r:ixWva:t, montrer, démontrer : 54 b 30; 55 a 6; 82 a 17;
cXVTŒ=8ELXWVŒL, faire une contre-démonst ration : 03 a 24. 95 a 10 ; 95 b 8; 96 a 33 ; 98 b 4; OO a 21 ; 01 a 12;
02 b 27; 03b12; 04a6;14 a 32, 33, 34, 35 ; 14 b H;
CÎV7Œ7to8L86va:t, rendre en échange, faire correspondre : 67 a 21; 17 b 21; 19 b 14 (cf. 8axwvcu).
79 b 7; 07 a 16, 2!1.
ho8uxnx6c;, 1), 6v, démonstratü, capable de convaincre : 58 a 1 ;
cXVTL8LŒôcXÀÀctv, retourner une accusation contre : 16 a 27. 66a 9; 77b 23; 97a 2; OOb 30 ; 14b 1 ;
mC8txoc; {o), adversaire en justice: 68 b 30; 77 b 7; 14 b 1, 9; 1 7 b 21 (cf. 3cLXTLX6c;),
15 a 28; 1 7 b 8; 18 a 28; 18 b 5. ho8r:LXTl.XWÇ, de manière à convaincre : 18 a 39.
civ·d6cmc; (Y)), antithèse : 10 a 24; 10 b 1, 4, 36; 11 b 1 ; 12 b 33. cX7t68u!;Lc; (Y)), démonstration: 55 a 5, 6; 68 a 32; 78 a 7; 94 a 10;
cXVTLY.Œ7ill.CÎ't'TEafüu, mettre en contre-partie (d ' un grief) : 16 a 12, 94 b 8; 03 a 14; 09 a 28; 14 a 37; 17 b 23, 24, 33;
17. 18 a 5, 17, 27, 38.

civ·m'~tµÉvwc;, par antithèse, inversement: 64 b 3 ; 01a6;10 b 29;


cX7toxp!vca6crL, répondre, répliquer: 97 b 5; 17 a 5, 7; 19 a 14, 20.
12 b 22. cX7t6xptcnc; (Y)), réponse : 84 b 15; 19 a 22.
cXV7LXcîa6cu, s'opposer, se correspondre: 86 b 8, 9, 16; 87 b 18; se défendre en justice: 54 a 5; 58 b 1 7; 59 a 18;
99 a 19 ; 03 a 25; 09 a 12 ; 10 a 7, 23; 10 b 31; 12 b 24; 68b 31; 75a 27, 34; 77b 17; 80b 9 ; 91 b 32;
cXvruu:tµévl) ).É~r.c; sty le antithétique 68 a 8; 09 b 34, 96 a 22, 23, 26, 29; 99 a 13; OO a 2, 3, 33; OO b 11,
36. 14 ; 02 b 25 ; 15 a 29, 31; 17 a 8.
&.vnÀiycw, parler contre, contredire : 80 a 17, 22; 15 b 36. cbro:hoylix (Y)), défense en justice : 58 b 11; 68 b 1 ; 72 a 31 ; ll1 b 4.
mt:hoylix (Y)) , dispute, contradiction : 14 b 3; 18 b 24. ho7Ù.Liv7)~ (Y)), digression: 14 b 18.
&.vnmxp«ooÀ1} (ij ), compa raison , opposition (de deux argumen- cX7to-rpbn:w, détourner, déconseiller: 58 b 15, 23, 24, 35; 59 a 18;
tations) : 14 b 2, 10 ; 19 b 34. 60b 2; 62a 16; 65b 20; 75a 26; 77 b 16 ; 91b9;
cXVTL7tClpetW.M:w, comparer, opposer : 59 a 22; 68 a 20. 99 a 13, 20; 99 b 3ft; OO a 1 , 2.

cXVT!aTpocpoc;, oc;, ov, corréla tif à : 54 a 1; iJ àv-r(a-rpocpoc; 11 anti- cX7tOTpo7t1) (Y)), 3étournement, dissuasion : 58 b 9; 60 b 10;
strophe » d' une avCuylix ly riqu e : 09 a 27; 15 a 6; opp. à 7tpOTpo7t1).
09 b 27. ci7tocpcr(wtv, faire connaître, déclarer, prouver : 95 a 7; 95 b 15.
civ-rLavÀÀoyCCcaO:u, faire u11 raisonnement par oppositio n à : ci1t0cpcivat, nier, refuser, contester : 98 b 3; 12 b 10, 13.
02a 31 , 3 2 ; 18b 13.
ci7t6cp«vatc; (Y)), d éclaration, affirmation : 9ft a 22 ; 95 b 5.
cXVTtnOÉvŒL, s'opposer à , fa ire ant ithèse : 9(1 a 22.
ci7t6cp«au; (ii), décllll'ation, décision : 65 b 27.
civwvuµoc;, oc;, ov, anonyme, q ui n'est pas no mmé : 57 b 4;
05 a 36 ; 05 b 2; 06 a 36. ci7t~Otyµcr (Tb), sentence, apophtegme: 89 a 15; 94 b 35 ; 12 a 22.
ci6ptaToc;, oc;, ov, indéterminé, indéfini, sans limite de temps : lipµovlix (li), harmonie, accord : 03 b 31; 08 b 33.
66 a 2; 69 a 33; 74 a 34; 96 b 7; 15 a 14.
!pp1JV, 'IJV, cv, masculin : 61 a 5; 07 b 7; opp. à 61jÀuc; féminin
cinépcxv-roc;, oc;, ov, indéfini, indéterminé : 08 b 26; 09 b 2. et axEÜoc; neutre.
III. - 14
148 INDEX DES TERMES DE RHJi:TORIQUE INDEX DES TERMES DE RHJi:TORIQUE 149
~oç, oç, ov, sans rythme, arythmique: 08 b 22 , 26; 09 a 23. (jou).CÛE:IV, conseiller : 64 a 19, 22.
ci(>xat"ioç, a;, ov, primitif, originaire, antique, ancien : 57 b tO fkiu>.cûro&:1, délibérer: 57 a 1, 2, 4, 6, 25 ; 59 a 38; 59 b 19;
(xet°t'4 -d)v ci(>xa;lav YÀWTMY) j 60 b 32 j 87 a 16 j 62a 18 ; 64a 21; 66b 21; 73a 22; 83a 7; 91b18;
09 a 26, 27. 94 a 7; 17 b 14.
~. ~. il;, obscur, qui manque de clarté : 68 a 33; 69 b 32; (jouÀ&IYnX&;, 'fi, 6v, apte à la délibération, à la consultation : 83 a 7.
95 b 26 (w <iocLcp~ 814 TO µ'ijxoç) ; 06 a 33 (w (3pa;xuX(l)ÀOÇ, oç, ov (m:plo3oç), période a\L" membres courts : 09 b 31.
ciaa;cp~ 814 -rljv ciBo>.caxlav); 07 a 30; 07 b 21.
(3<.iµo:>..oxla (-i)), bouffonnerie : 19 b 8.
~îoç, a;, ov, élégant, fin, gracieux (w ciauîov bon mot) :
10 b 7, 17, 21; 11 b 22; 12 a 19, 23; 12 b 2, 4, (3(1)µo:>..6xoç, oç, ov, bouffon : 19 b 9.
28, 29, 31 ; 13 a 20. yiÀowç, a; , ov, risible, ridicule (ro yi:>..01ov mot pour rire, plaisan-
dou>.>.6yw-ro<;, oç, ov, non tiré d'un syllogisme, mal raisonné : t erie): 71 b 36; 72 a 1 ; 98 a 10; 04 a 35; 06 a 32;
57 a 9; 57 b 14, 24; 01b9,13; 03 a 4, 10. 06 b 7; 12 a 28; 15 b 11; 19 b 3, 6, 9.
yE:Ào((l)ç, d'une façon ridicule : 14 a 37; 16 b 30.
~. oç, ov, non lié, sans lien grammatical, sana conjonc-
tion : 07 b 39; 13 b 19, 29, 32 ; 20 b 3. y:>..wna; (ij), langue : 57 b 10 (xet•41 -rljv à.px«lav y:>..wnœv); 67 a 12;
16 a 32 i cd yÀ(;°)TIŒI slossèmu, mots insolites, désuetl,
4-rcxwç, oç, ov, sans art, qui n'est paa du domaine propre de surannés: 04 b 28; 06 a 7; 06 b 3; 10 b 12.
l'art (rhétorique) : 55 b 35; 62 a 3; 75 a 22;
77 b 11; 04 a 15; 16 b 19 ; opp. à ~· yv<dµl) (ij), 10 sentiment pensée: 19 a 35; 2°) yv<!>µn Tjj clplcJTn
«dans le meilleur esprit)) : 75 a 29; 75 b 16; 76 a 19;
4TOm><;;, oç, ov, absurde {argument), étrange : 55 a 39; 76 b 17 ; 02 b 33; 3°) maxime : 93 a 25; 94 a 19, 21, 28, 31;
77 a 28; 98 a 2, 13; 01a32;16 a 27; 19 a 2. 94 b 5, 7, 8 , 24, 27, 30; 95 a 11, 19, 20; 95 b 5, 14, 15,
16, 18 ; 03 a 33; 18 a 17; 18 b 24.
a;û(ci-.luv, a;~E:LY, augmenter, a.mplifier, développer : 59 b 26;
76a 34; 76b 34 ; 77b H; 82b 18; 91b 31; yv(l)µo:>..oycîv, s'exprimer par sentences ou m aximes: 94 a 21;
92 a 4; 01 b 5, 6; 03 a 15, 17, 22; 04 b 17 ; 08 a 4; 95 a 3, 4; 95 b 12.
U b 12; 1.4 a 5; 15 b 38 ; 19 b 12, 20, 23. yv(l)µoÀoyla (Tj), art de s'exprimer par sentences ou maximes :
a;GÇlJmÇ (ij), amplification, développement: 68 a 23, 27; 93 a 16; 9ft a 19.
1.3 b 34; 14 b 10; 17 b 32; 19 b 22. yv(l)µo.Un-oç, oç, ov, qui s'exprime par sentences : 95 a 7.
«Îl(lJnov, il faut amplifier: 76 b 7. yp<iµ.µ.a; (w), lettre : ,a 7t«pii ypà.µµa; ax~µµa;•« : pla isanteries
con1istant à changer les lettres d 'un mot (contre-
«Îl('l')"tlX6<;, 'fi, 6v, propre à l'amplification, augmentatif: 68 a 10, 22, pèteries) : 12 a 29, 33.
cicpd.'fiç mplo8oç, période simple, à un seul membre : 09 b 13, 16. yp«cpeLv, écrire: 60 a 36 ; 70b19; 99 a 2; 04a18; 07b11; 10 a 36;
13 b 8; Ht b 25 ; ycypa;µµîvoç v6µoç loi écrite (.a ycypa;µ-
ci~U:nv, délimiter, circonscrire : 54 a 3 (inLcn-iiµlJ cicpc.>pLaµLvtj);
54 b 8 (cicp(l)pLa(dva; : cas déterminés) ; 55 b 8, 33.
µ.M : mime sens) : 68 b 8; 73 b 6 ; 7ft a 19; 74 a 26, 27,
36; 75 a 17, 18, 28, 30, 32; 75 b 4, 7, 16; 76 b 2ft, 25,
~ (ij), mise à la 11 question )), aveu fait sous la torture: ypixcpclç (o), scribe, copiste, écrivain : 09 a 20; 13 b 15 (var.).
55 b 37; 75 a 25; 76 b 31; 77 a 3, 7, 8-9.
y?«cp1X&;, 'fi, 6v, propre ou relatif à l'écriture (ou à la peinture) :
~MticJ(l)(Jt<; (ij), argument en « chiasme )) (par oppo1ition des 71 b 6 ; 13 b 15, 20 ; ypa;cplX'f) ~te; style pro pre
contraires deux à deux) : 99 a 27. aux discours écrits : 13 b la, 8 ; tr. a 18.
150 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 151
&îyµa ('to), spécimen, exemple : 15 a 12.
8uupuéov, il faut distinguer : 58 a 29; 59 a 27; 66 a 8 .
3&1.KWvotL, montrer, démontrer : 54 a 27; 5fa b 21; 56 a fa, 20, 35,
81.Œmi (lj), arbitrage : 74 b 20 (opp. à 8lxl)).
36 ; 56 b 6, 9 , 14, 29; 57 b 8 ; 59 a 19; 65 a 18; 67 b 22;
7faa 9; 83a 10; 85a 31; 87b 20; 91b 29; 96b 3, 9; &.Œt'tl)TI]c; (ô), arbitre : 74 b 21, 22; 12 a 14 (opp. à 3txaarii<;).
97 b 19, 22; 01 b r. , 9; 03 a 12, 18, 2ft, 25; 10 b 8;
16 b 21, 23; 19 a 13; 19 b 20, 32; 20 a 4 (cf. &m>&u!- 8ta).tyEa6at, converser, s' entretenir : 70 b 19; /4 a 5; 93 b 12 ;
vÔVaL) . 04 a 27; 04 b 34; 07 b 9, 22, 24, 39 ; 08 a 1; 14 a 1.

8&txnx6ç, T), 6v, propre à la démonstration : 96 b 23, 25; 97 a 7; 311XÀcX'tl.K6ç, Ji, 6v, habile ou propre à la discussion, dialecticien :
OO b 33; 01a33;18 b 2 (cf. cbto&1.Knx6ç) . 55 b 20; 56 a 36; 58 a 4, 10; 95 b 25; 96 b 24;
01 a 3; 02 a 5 ; 1j 811XÀcX'tl.Ki) ('ttxVlJ) dialectique,
8dvw<m; (1)), sentiment de révolte, indignation, exagération : art de la discussion : 54 a 1; 55 a 9, 34;
95 a 9; 01 b 3; 17 a 13; 19 b 26. 55 b 9, 16; 56 a 26, 31 , 34 ; 56 b 35; 58 a r., 5,
24, 25; 59 b 11, 12,
montrer, démontrer: 56 a 18; 66 a 26; 67 a 23 ; 75 b 15;
80a 25; 81h 36; 8fab 21; 97a fa; Ofta 10, 29; 04b 2; 8tcXÀEX'tOÇ (7j), conversation, langage: 04 a 3r.; 04 b 11 , 24.
07 b 31; 08b36 ; 11b13 ; 13a30 ; 15a19, 20, 23; 16 b 36;
17 a 18, 23. 8taÀUELV, dissoudre, réfuter: 77 a 2; 82 a 18; 88 b 29; 06 a 34 ;
07 a 2; 11 b 13.
8l)µay<i>'yoç (ô), d émagogue : 93 b 9, 23.
8i.civota (lj) , pensée, raison discursive : 66 b 20; 74 b 13; 77 b 6 ;
3l)µl)yopdv, parler devant le peuple, prononcer une harangue : 78 b 9; 03 b 1; 04 a 19; 06 a 10; 09 b 8; 10 b 26, 27;
58 b 10 ; 84 b 32; 93 b 23; 99 a 23, 25; 18 a 21. 15 a 13; 17 a 24 (cf. voüc;).
3l)µl)yopla (·i)) , harangue : 54 b 28; 14 b 2; 17 b 12. 8taa-rL~ELV, séparer pal' la ponctuation, ponctuer : 07 b 13, 14, 18.
8l)µl)yoptx6ç, lj, 6'J, propre à la harangue : 54 b 23, 24, 28; 13 b 4; 3tl)y&ia6at, exposer, raconter: 16b 22, 23; 17a 37; 17h 11, 13.
14 a 39; 15 b 33; 17 b 34; 18 a 2; 8l)µl')yoptxol
Myot discours prononcés devant le peuple : 817Jna1c; (lj), narration: 54 b 18; 14 a 37, 39; 14 b 14; 16 b 16,
94 a 2 (cf. 15 b 33); 17 b 3fa; 8l)µl')yopwdj 27, 30; 17 a 8, 16 ; 17 b 12, 13; 18 a 18.
~Le; style des discours publics : 14 a 8.
8q)pl)µivri À&~t.c;, style dont la période se compose de deux membres
8taWJ.&w, a ltaquer, accuser, calomnier, exciter la suspicion : distincts : 09 b 14, 33, 34.
72 b 35; 80 b 10 ; 04 b 20; 15 a 33; 15 b 18, 37;
16 a 15, 19, 21, 25, 27; 16 b 4, 9, 10; 17 b 15. 810upaµÔ07tot6c; (o), auteur de dithyrambes : 06 b 2; 13 b 14.

3taÔoÀT) (7j), calomnie, suspicion: 54 a 16; 82 a 2; OO a 28; 8t0Upaµ6oç (6), dithyrambe : 09 a 25; 15 a 10.
15 a 28, 30, 33; 16 a 4, 23, 25, 36; 16b16.
3txci~uv, juger, être membre d'un tribunal : 54 b 1 ; 75 b 17;
distinguer, diviser : 58 a 34; 59 b 17; 77a25;77b10.
65 a 10; 65 b 25, 27; 68 b 28; 73 b 1, 25;
3txcil:Ea6at, parler devant un tribunal : 54 b 26; 58 b 15, 26, 31;
77 a 8 ; 7 8 a 17, 22, 28; 90 b 4, 7; 01 a 25,
59a 14; OO a 21; 18a 22.
26; 07 b 7; 09 b 11, 14, 33, 3fa; 14 a 36, 37 ;
14 b 13; 19 a 20. 3LXaV1.K6c;, Ji, 6v, propre aux débats juiliciaires : 54 b 23, 31;
58 b 7; 68 a 31; 71 a 7; 75 a 23; 92 a 5; 13 b 5;
8talpEatt; (7j), eéparation, division, distinction : 65 a 17; 69 a 24;
Ha 11, 19, 38; 14h 5; 15a 1, 8; 15b 33 ;
98 a 31; 01 a 37; 09 b 15.
18 a 2, 26.
INDEX DES TERMES DE RH~TORIQUE 153
152 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE
300l0Tljç (6), juge (d'un tribunal) : 54 a 18, 24, 30; Si b 7; tlpwwUEa&tL, feindre l'ignorance, user d'ironie : 79 b 30.
58 b 5; 74 b 21 ; 76 b 20; 77 a 14, 27; 17 a 8 (cf. iÀtycîov ('tO), distique élégiaque : 75 b 32; 05 a 33.
3&AXL-nrrilc;).
iÀr(xnx6c;, -fi, 6v, propre à la réfutation : 81 a 30; 81 b 3; 96 b 24.
8Lx-lj (i)), action en justice, procès, jugement: 58 b 10, 33; 26; 97 a 2; OO a 16; OO b 29, 31 32· 01 a 33 ·
59 a 29; 72 a 7, 33 ; 73 a 8; 74 b 20, 32, 33 ; 77 b 22, 18 b t. • , ,
26, 31; 80 a 15 ; 97 b 9; OO a 21; 18 b 7 (cf. (31a:mx).
fMrxoc; (A), réfutation (contre-syllogisme ou contre-enthymème):
8LxoÀoycîv, prononcer des plaidoyen, plaider : 55 a 20; 68 a 21. 96 b 24; 10 a 23; U b 15; 18 b 2.
8txo>.oy(cr (i)), plaidoyer : 54 b 29.
l).uîv, éprouver de la pitié: 75 a 8; 82 a U; 85 b 12, 16, 20, 32;
8Lowaox61.axcc; (ol), flatteurs de Dionysos (surnom dee comé- 86 a 4, 17, 18, 24, 25, 29, 31; 86 b 8. 13, 15 · 87 b 20 21 •
diens) : 05 a 23. 88 a 28. ' ' '

8Lopl~cw, déterminer : 54 a 30, 33; 54 b 17; 56 b 27; 57 b 25; iÀtcL\16ç, 7), 6v, qui inspire la pitié : 82 b 26; 85 b 12; 86 a 6, 11, 22,
59 b 4; 68 b 5; 72 a 1; 73 b 19; 74 a 7, 30, 32; 74 b 23; 23, 30, 33; 86h 1, 5; 87a 4; 07a 18; 15h 27.
75 b 25; 91 b 20, 26; 92 a 1; 97 a 5; 10 b 6.
iÀcr)-rut6c;, 7), 6v, compatiuant, accessible à la pitié : 89 b 8 ·
8L7tÀoiiv /Svo!L« ('tO), mot composé : 04 b 29 ; 05 b 36; 06 a 30, 90 a 18, 21. '
35; 08 b 11 ; 8L7tÀij ~Lc; style qui fait usage

! des mots composés : 06 b t.


8l7tÀ<r>aLÇ (i)), formation de mots composés : 06 a 6.
fÀtoç (6), pitié : 54 a 17; 78 a 21; 85 h 13 ; 86 a 23; 86 h 6;
87 a 3, 12; 88 a 29; (04 a 15) ; 19 h 25.

iÀÀ'1)"l~v, parler ou écrire correctement le grec : 07 a 20; 13 h 6.


8lwai.ç (i)), défense contre une accusation : 72 a 39, 35.
8pëiµcx (ff>), pièce de théltre, drame: 13 b 11; 15 a 9, 19. fµµc-rpoc;, oc;, °"• rythm6, métrique : 08 b 21.

1 frx>.7JIL« (To), grief, imputation, accusation : 72 a 22; 73 b 33;


81 b 5.
Mo~oc;, oc;, ov, conforme à l'opinion : 56 h 34; 68 a 21, 2{a;
TŒ M~cx propositions conformes à l 'opinion
commune, probabilités: 55 a 17; 57 a 10, 13;
èyxwµi«~uv, composer ou prononcer un éloge : 65 a 28; 67 b 31; 02 a 34.
01 a 16.
èyx<:iµLov (-ro), éloge, discours composé en manière de louange :
Mlcoc;, oc;, °"• inspiré par les dieux : 08 b 19 (Mcov ydp 'iJ m>t1J0LÇ).
67 b 28; 68 a 1, 17, 30, 35; 88 b 21 ; 16 a 1 (cI. Mouai«~cLv, saisir d'inspiration, d'enthousiasme : 08 h U, 17.
footL"°'9) .
MUµ7)!L« (w}, enthymème, eyllogieme dont les prémiHee ne
cl.x&>v (i)), image, comparaison (statue) : 61 a 36; 97 b 36;
sont que probablee (= Mo~cx): 54 a 14; 55 a 6,
06 b 20, 22, 24, 27; 07 a 12, 14 ; 10 b 16, 17; 11 b 7, 9;
8, 13; 56 b 3, 4, 5, 7, 12, 18; 57 a 13, 16, 30, 32;
12 a 8; 12 b 34; 13 a 15.
58 a 2, 15, 19, 27, 30; 59 a 9; 68 a 31; 76 a 32;
Elpoµh-tj Ài~Lc; (+J), style continu (« cousu, enfilé ») , non pério- 77 b 19; 92 a 1 ; 93 a 25; 94 a 9 11 26 27 32 ·
dique : 09 a 24, 27, 30, 34 (opp. à xcxU<TTpcxµ- 94 h 5, 11, 20 ; 95 h 21, 23; 96 i, 20', 21', 22', 25:
µh-tj ~te;). 30; 97 a 3, 4, 6; 99 b 16; OO b 16, 29, 31, 38, 39;
01 a 1 , 5, 6, 7; 01 h 7 ; 02 a 8, 29; 02 b 1, 4, 7, 9,
cfpwv (6), qui affecte l'ignorance : 82 b 20. 13, 16, 22; 03 a 2, 10, 15, 17, 18, 21, 22, 28, 29, 33;
03 b 13, 14; 10 b 20, 22, 28; 18 a 2, 6, 9, 12, 13,
clpw'lll:lcx (i)) , dissimulation, réticence, ironie : 79 b 31; 08 b 20;
16, 39; 18 h 1, 34; 19 a 19.
19 b 8; 20 a 2.
INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 1.55
~IJ.111.LŒ't'IX6c;, Î), 6v, en forme d' enthymème: 56 b 22; 94 b 20; bti.8t'ÎJY1JGLt; (~), poat-narration : 1.4 b 14 (cf. 8L'ÎJY'llcnc;).
capable de mener un raisonnement : 54 b 22;
55 a 11; 56 b 23, 25. btl&l't'Ov (-ro), adjectif épithète: 05 a 10 ; 05 b 20 ; 06 a 10,
19, 30; 07 b 31; 08 b 11.
lvOujJ.l)I.&«~• sous forme d 'enthymème: 18 b 36.
btü..éyct11, ajouter, dire en conclusion : 94 a 13, 15; 95 a 28;
èvlcmxo6«L, faire une objection : 02 b 24; 19 a 17. 17 a 29.
Ev<mimç ('ij), objection à une prémisse d 'enthymème ou à une è-iru.oyoç (6), péroraison, épilogue: 94 a 11 ; 94 b 8, 10, 12, 1 7,
question, opposition, instance: 97 a 5; 02 a 31, 29, 30; 14 b 1, 5, 9, 12; 15 a 30, 34; 19 b 10; 20 b 3.
34; 02 b 1, 4, 11, 22, 28, 35; 03 a 24, 28; 18 b 6.
bttoplŒÎll, faire un faux serment, se parjurer : 75 b 18; 77 a 12;
~. oç, ov, qui relève de l'art (rhétorique) : 54 a 13; 54 b 21; 77 b 4, 6; 05 b 39; 16 a 31.
55 a 4 ; 55 b 35, 37; 56 b 32; 04 a 16 (opp. à
4'fEXVOÇ). bttopx!a: (i)), faux serment, parjure: 77 a 18; 77 b 4.
É:(~pov ('t'O), hexamètre: 04 a 35. mcrrÎ)µ.l) ('ij), science, connaissance : 54 a 3; 55 a 25, 26; 55 h 19,
31; 56 a 32 ; 58 a 24; 59 b to, 13, 15, 17; 62 b 26;
EJ;r.c; (-lj), habitus, disposition durable : 54 a 7; 62 b 13 ; 67 b 32;
64 b 7, 9, 11, 16; 71 b 28; 92 a 24.
69 a 8, 17, 20; 71 a 27 ; 86 a 26 ; 87 b 27; 88 b 31, 34;
96 b 32; 08 a 27, 29, 30, 31. bttanyroç, -fi, 611, qui est objet de science ou de connaissance :
bm:y6>yfj ('i)), introduction (par le raisonnement), induction : 56 b 33; 02 a 6, 7; 18 a 23.
56b 1, 3, 5, 13, 15; 57a 15; 57b 26; 93a 27; btt-tliftoç (o) , éloge funèbre : 65 a 31 ; 11 a 31.; 15 b 31.
94 a 12, 13; 98 a 34; 02 b 16.
rnorrot6c; (6), poète épique : 06 b 3.
f!mLvoç (6), éloge, louange : 58 b 12; 59 a 1 ; 62 a 1.3, 1.4 ; 67 a 33 ;
67b 8, 21., 27, 36 ; 68a 5, 23, 33; 72b 4; 74a 22; ~l!;ttv, rivaliser: 13 a 24.
88b 21; OOb 20; 08b 1.4; 14b 30 ; 15a 6 ; 18a 34
~t; (i)), jalousie : 19 b 26.
(cf. èyxwµ.tov).
bm:vcxcpiptLll, faire remonter à, faire référence à : 58 b 29; 66 a 8 ; ~tanx6c;, Î), 6v, éristique, qui concerne la discussion, qui dispute
77 a 5. à outrance: 71 a 1, 7; 02 a 3, 15, 28; 14 b 28.

btivo3oç ('ij), retour en arrière, récapitulation : 14 b 2. ~6>'t'iiv, demander, interroger: 93 h 14, 27; 98 b 33; OO b 7;
15 b 24; 19 a 6, 18, 26, 31.
~~<><; (6), poat-réfutation, nouvelle preuve contre : 1.4 b
1.5 (cf. D.tyxoç) . ~W't'l)!.&« ('t'O), question: 19 a 25.
lm)paiV:tv, calomnier, diflamer : 78 b 1.8. ~mç ('ij), inte.r rogation : 18 b 40; 20 a 3.
bn)pœaµ.&; (o), machination, diffamation, vexation : 78 b 15, r:Ucxv«yvc.><m>Ç, oç, ov, facile à lire : 07 b 11.
1.8 ; 82a 2.
r:Ucxv«1tW1XJTot;, <><;, 011, facile à prononcer d' un souffle : 09 b 15.
btc&txvûvcxL, démontrer, expliquer, faire voir: 67 b 28; 91 b 25
(cf. &LXVÛllCU). eûauiooÀoç, <><;, 011, qui prête facilement à la calomnie : 72 b 35.

bnatucnx6c;, Î), 611, démonstratif, épidictique : 58 b 8, 1.2, 17; cûéMyx-roç, <><;, 011, facile à réfuter ou à contredire : 18 b 18.
59 a 15, 29 ; 68 a 27 ; 91b15; 92 a 5; 14 a 18, SÙCn'cxxoÀo~ç, oç, ov, facile à suivre (raisonnement) : 57 a 11.
38; 14 b 22, 24, 30 ; 15 a 5, 11; 15 b 28;
16 b 17; 17 b 31; 18 a 33. sUer:Wpl)'TOÇ, oç, 011, facile à voir, à considérer : 76 b 30.
156 INDEX DES TERMES DE RHll:TORIQUE INDEX DES TERMES DE RHll:TORIQUE 157

EÜÀ6yunoç, oc;, ov, qui raisonne bien, qui calcule juste : 85 b 27. llcippoc; (To), assurance recouvrée : 83 a 16 ; 85 b 30.

EÜÀ6y~, raisonnablement : 68 a 23. 6e.œa8exL, contempler, être spectateur : 70 a 26; 79 b 21, 22;
84 b 15.
Eܵ.V'1]µ.6vwToc;, oç, ov, dont on se souvient fa cilement: 67 a 26;
09 b 5, 6; 14 b 6. 8c<.>pcîv, voir (en pensée), conaidérer, contempler : 54 a 10 ;
54 b 10; 55 a 10; 55 b 25, 32; 56 a 22, 34 ; 60 a 4, 18,
dlpu8µoc; , oç, ov, bien ry thmé, eurythmique : 09 a 22 , 23. 32; 76 a 23 ; 82 a 2; 89 a 17; 04 b 1, 27; 12 a 13 ; 17 b 8.
EÛouÀÀ~oc;, oc;, ov, qui se prête au raisonnement : 55 a 38. &~p7Jµcx (Tb) , objet de spéculation : 59 b 8.
cüa\iv&noc;, oc;, ov, bien composé : 06 a 36. &c:.>p6c; (6), spectateur : 58 b 2, 6; 91 b 16.
EÜaUvoTtToç, oç, ov, facil e à saisir, à embrasser d'un regard : 81jÀut;, cl.OC, u, féminin : 61 a 5; 07 b 7 (opp. à c!pp7JV masculin
09 b 1 ; 14 a 12. et CJXl:ÜOc; neutre).
~p«<JToc;, oc;, ov, facile à exprimer : 07 b 12. 8opu6cîv, faire du vacarme, causer du trouble : 56 b 24 ; OO a 11 ;
OOb 33 ; OS a 25; 19a 16.
l;ljÀoc; (6), émulation, envie: 88 a 32, 35, 37; 88 b 22; 19 b 26.
8pl)vt:ÎV, chanter des thrènes, des lamentations : OO b 7, 8.
l;TJÀOÜV, éprouver de l'envie, de l'ambition : 60 b 34 ; 81 b 22;
84 b 36 ; 88 a 31; 88 b 7, 23, 24 ; 91 a 6. 8p7jvoc; (6) , lamentation, chant fun èbre : 70 b 25.
?;7JÀc:.>-ri)c; (6), rival : 85 a 1 ; 88 b 26. !cxµ.6c:iov (To) , trimètre iambique : 04 a 31 ; 06 b 4 ; 08 b 35 ;
09b9;11a19.
?;7JÀc:.>TLX6c;, Tj, 6v, enclin à !"émulation : 88 a 38 ; 88 b 9.
fexµ6oc; (6), iambe : 08 b 33; 18 b 28, 30.
l;7JÀc:.>T6c;, Tj, 6v, qui excite l'émulation : 88 b 10, 15, 16.
l<JTOplcx ('i)), enquête, recherche : 60 a 36 ; 09 a 28.
lj8tx6c;, Tj, 6v, propre à l'expression des caractères, mora l :
58 a 19 ; 66 a 10 ; 91 b 21, 25 ; 95 b 12 ; 08 a 11 , 25 ; l<JTOpLX6c;, Tj, 6v, qui concerne la connaissance historique : 59 b 32.
13b10 ; 17a16, 22; 18a15, 18.
XCXÀ&ÎV, appeler, nommer, convier : 56 b 4, 18 ; 75 a 22; 86 b 8 ;
ljfüx~, a vec un caractère moral : 18 a 38, 39. OO b 21 ; 01a19, 22; 01b17, 19 ; 05 a 21 , 23, 25 ; 11a23.
ij8oc; (To), cara ctère : 56a 2, 5, 13, 23, 26; 59b 10 ; 66a 12, 13, XCXÀÀLatcîv, parler avec élégance : 04 h 16.
15, 19, 26 ; 69 a 18, 29 ; 72 b 8 ; 76 a 25, 28 ; 84 a 7;
xcxTexyù.av, se moquer d e : 79 a 32.
86 a 26 ; 86 b 10, 11 , 31 ; 88 b 31 ; 89 a 3, 33; 89 b 13,
15; 90 a 16, 17, 24, 25, 28 ; 90 b 12, 15, 16, 28, 32 ; xcxTex1tÀTjnctv, étonner , frapper vivement (l'auditoire) : 08 a 24.
91a15, 21, 23, 30 ; 91 b 2, 4, 6, 19 ; 95 n 22, 26; 95 b
xcxTexTtpexOvcLv, ramener au calme (l'auditoire) : 80 b 31.
13; 96b 31 ; osa 31 ; 13b 31; 14a 22; 17a 17, 18,
20, 22, 24; 18 a 17 ; 18 b 23. xcxTCXaxcutil;cLV, m ettre en certaines dispositions (l'auditoire),
construire (une argument a tion) : 55 b 38 ; 59 b 14 ;
'i)µt6Àtoc;, ex, ov, formé d 'un entier et d emi : 09 a 6. 68 a 16; 76 b 3 ; 77 b 24 ; 78 a 18 ; 80 a 2 ; 97 a 9 ;
Î)pijioç pu8µ6c; (6), rythme du vers héroïque : 08 b 32. 01 b 3 ; 19 b 11, 18, 19.

6cxp~oc;, ex, ov, qui reprend ou qui rend assurance : 83 a 15, xexTexO'XCUCXcrnx6c;, Tj, 6v, propre à la démonstration, à la confir-
16, 17, 19, 25 ; 83 b 6, 10 ; 89 a 28. mation : 03 a 23 (opp. à ÀUTtx&;) .
xcxTacrTexa~ ('i)) , retour au juste milieu, apaisement, restauration :
8exppti:v, reprendre assurance : 81 b 33 ; 83 a 15, 30 ; 89 a 26;
69 b M; 70 a 2 ; 80 a 9.
90 a 30.
158 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 159
l<Gl~<JTpa.µ.µ.évq ~~ (i)), style périodique, implexe : 09 a 26, 35. xw~o1t0L6c; (6), poèt e comique: 84 b 10 ; 06 b 7.
XotTl'jyopciv, accuser (devant un tribunal) : 54 a 6; 58 b 16; >.cx-rtx&;, 'Î), 6v, qui convient au dialogue : 08 b 33.
59 a 18; 64 a 19; 68 b 29; 74. b 26; 75 a 26; 77 b 17;
91 b 32; 96 a 21 , 23, 26, 29 ; 98 a 10, 12; 99 a 13; ~~ (lj) , langage, expression, style : 68 a 1, 3; 95 a 28; 01 a 2,
OO a 2, 3, 1.1., 34.; OO b 10, 12; 01 b 7; 02 b 25, 26; 7, 8; 03 b 2, 8, 15, 20, 36; 04 a 8 , 16, 19, 25, 37; 04 b 1 ,
15 a 30; 16 a 30, 35, 36; 18 a 31. 10, 33; 05 b 35 ; 07 a 20 ; 07 b 26; 08 a 10, 16 ; 08 b 21,
29, 34; 09 a 22 ; 09 b 14; 10 a 21 ; 10 b 20, 28 ; 12 b 22;
XotTl'JYOp!a (i)), accusation (devant un tribunal) : 58 b 11 ; 68 b 1 ; 13 a 25; 13 b 4; 14 a 20, 23, 29; 20 b 3; IM'LXC4µ.évq
85 b 5; 14 b 3. ~Il;, 68 a 8; 09 b 33; ypacptx'ÎJ )il;~, 13 b 8 ; 8l]µ.l)yOptx'ÎJ
Mf;11;, 14 a 8; 8nt>.ij Mf;11;, 06 b 2; clpoµ.évq >.!i;11;. 09 a 24,
xotri)yopoc; (6), accusateur: 98 a 11. 27, 34.; bttactx-rtxl) ~Le;, 14 a 18; X«ttetTpotµ.µ.êvq Mt;~,
XctT6µ.wa6cu, prêter serment : 77 a 16. 09 a 36; i;evtx'Îj ~Le;, 06 a 15; ol>u:Ea Mé;Lc;, 08 a 20;
li i:x nqi168o11; ~Le;, 09 b 6; 'ltOLl]"rtx'ÎJ ~~. 04 a 26, 29.
XEVOÀoyciv, parler pour ne rien dire, dire des riens : 93 a 17.
ÀoyU:t:aOctL, calculer, raisonner : 57 a 4.
xcquU.tuov (Tb), résumé, point capital : 60 b 6; 91 a 13; 01 a 9.
Àoytx6c;, 'ÎJ, 6v, qui convient au discours, logique : 55 a 13.
>U:qXLÀ«Lw8Wc;, sommairement, par têtes de chapitres : 15 b 8;
19 b 32. À6ytov (-rb) , réponse d 'oracle : 83 b 6.

xop8ctxut6c;, -fi, 6v, propre à la danse du cc cordax » : 08 b 36. Àaytaµ.6'; (6), compte, calcul; raisonnement, réflexion : 69 a 6,
18 ; 69b 5, 7; 89a 34; 90a 16 ; 93a 3.
xp(vcw, juger, décider: 54 a 33; 54. b 4., 8, 30; 55 a 1; 58 b 4;
64.b 1.1, 14.; 65a 2, 3; 65b 31; 68a 31; 74b 19, 30; ÀoyUJ-rtx&;, 'ÎJ, 6v, qui d épend d' un raisonnement : 69 a 2.
76a 8, 18; 77a 6; 77b 21; 87b 9; 89b 2; 90a 32;
91 b 8, 17; 93 b 23; 95 b 32; 97 b 8, 10, 12; 98 b 24., 25, Àoyoypticpoc; (6), logographe, prosateur: 88 b 21; 08 a 34; 13 b 13.
26, 30; 99 a 3; 99 b 10; 02 a 36; 02 b 32, 33; 03 b 11;
20 b 4.
>.6yoc; (6), récit, discours, exposé, raisonnement : 54 a 5, 12 ;
55 a 26, 28, 33; 55 b 1, 3; 56 a 1, 4, 5, 9, 14., 1 9, 33;
xpla1c; (i)), décision, jugement: 54 a 19; 54. b 3, 5, 11, 33; 55 a 23; 56 b 24, 37 ; 58 a 37, 38; 58 b 7; 59 a 29; 59 b 12, 16;
56 a 15; 57 a 23 ; 75 b 29; 76 a 9; 77 a 28; 77 b 21 , 22; 62a7, 14.; 66 a 9; 67 b 27; 68 a27; 70a 19, 25 ; 71 b23;
78a 2, 20; 91b 7; 92a 6; 98b 21; 02b 8; 14a 14; 72a 1, 11; 74.b 12, 19; 76a 23, 33; 77 b 2, 20, 22 ;
16 a 29, 34., 37; 17 b 24; 19 b 31 . 78b 22; 79 b 10 ; 80a 2; 80b 19 ; 84a 25; 86b 3;
87 b 19 ; 90 a 26, 27; 91 b 7, 8, 9, 13, 14, 16, 21, 22 ,
xpLttov, il faut juger : 02 b 31. 26, 28, 30; 93 a 13, 30; 93 b 8, 12 ; 94 a 2, 4, 6, 21 ;
95 b 1, 13 ; 96 b 2, 7; OO a 18 ; 01 a 23, 24, 28; 02 a 24;
xp1TI)c; (6), juge (celui qui apprécie, qui décide) : 54 b 13, 15, 20,
03 a 32; 03 b 6, 8, 18; 04 a 4., 18, 28 , 32 ; 04. b 2, 5, 14,
29; 55 a 3; 57 a 11; 58 b 3; 72 a 18, 20, 34.; 72 b 36;
26, 33, 37; 05 a 5, 6, 7; 05 b 8; 06 a 4, 12, 36 ; 06 b 24 ;
75 b 5 ; 76 b 29; 77 b 24.; 87 b 19 ; 91b11, 12, 15, 17;
07 a 15, 19; 07 b 16, 26, 29, 30, 31; 08 b 30 ; 09 a 6 ;
02 b 30; 14 a 12.
09 b 25; 11b 2; 13 b 5 ; 14 a 7, 31, 38; 14 b 6, 19, 25,
xûp1ov ISvoJJ.«, mor propre ou usuel: 04 b 6, 31, 35, 39; 05 a 2; 29, 31; 15 a 2, 5, 8, 12, 13, 15, 17, 24; 15 b 3, 5, 33;
05 b 11 ; 10 b 13. 11) a 28, 35; 16 b 18, 19, 25; 17 a 20 ; 18 a 16, 33, 35;
18b1, 13, 16, 1 7; 19 a 21, 24; 20 b 2, 3.
xc";>>.ov (..0), membre d'une période : 09 b 13, 16, 17, 33, 36;
10 a 25, 26. Àol&pt:iv, ins ulter, injurier : 63 a 14; 06 b 18.
xwµ.Cj)3Ea (lj), comédie : 08 a 14; 15 a 22. >.oL3opljµ.tinov ('t'O), petite injure : 05 b 32.
160 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 161

Àoi.3opla: (Tj), diffamation, injure : 05 b 32; 18 b 25. m étaphore (transport du sens propre au sena
figuré) : 04 b 32, 34; 05 a 3 , 5, 9, 10, 16, 24, 34;
Àllav, réfuter, apporter une solution, délivrer : 55 a 33; 57 b 7 ; 05 b 4, 17 ; 06 b 3, 5, 6 7, 20, 22, 25; 07 a 12, 13,
OO a 23, 28; 02 a 31; 02 b 22, 24, 27, 30, 34; 03 a 2, 6, 11, 14, 15; 07b 31; 08a 8; 10b 13, 18, 32, 35; 11a
24; 03 b 2; 05 b 8; 06 b 29; 15 a 29 ; 18 b 6, 9, t3; t9 a H. 1, 26, 27, 35; 11 b 3, 6, 8, 22, 26, 31, 33; 12 a 5,
Àuau; (Tj), réfutation par une contre-argumentation, solution 19, 25 ; 12 b 12, 32, 35, 36; 13 a 5, 15, 17, 22;
d'une question: 97 a 5; 02 a 30; 02 b 23 ; 03 a 5; cd xocT' civcx).oyla:v µerafQpal, les métaphores reposant
sur une proportion, une analogie : 11 a 2; 11 b 3;
19 a 22, 25.
12 a 5.
ÀUTtx6;, lj, 611, propre à la réfutation : 03 a 22.
fUTpLX6c;, lj, 611, qui concerne la mesure du vers, métrique :
ÀUTÔç, lj, 611, qui peut être ré.f uté ou résolu : 57 b 13, t9. 09 a 8.
µ.cifhiµ.cnix6c;, lj, 611, qui concerne les mathématiques : 17 a 19. µ.frpo11 (w), mesure (du vers), mètre: 08 b 27 , 30; 09 a 9; 09 b
20; Tà µ.Hpa les vers: 61 a 35; 04 a 32; 04 b 12;
µ.Œlhja~ (Tj), le fait d'apprendre, intelligence d'une question : 05 a 8 ; 08 b 29, 34; 09 b 6 ; 12 a 30.
10 b 12, H , 21, 26; 12 a 25; 12 b 24.
µ.L1Uia6«1, imiter : 71 b 7, 8 ; 04 a 35.
µ.cixp6xc.>Àoç, oç, 011, aux membres longs (période) : 09 b SO.
µ{jJ.l]µ.cit (To), imitation, copie : 04 a 21.
µ.cixpoÀoyla: (-ij), prolixité : 18 b 24.
(.UfJ.l]TLX6c;, lj, 6v, qui concerne l'imitation : 76 b 6 ; 04 a 22.
µ.«V6«vcw, apprendre, comprendre : 54 a 31; 62 a 30; 63 b 31 ;
71 a 31, 33; 71b4,10; 92 b 12, 18; 10 b 10; 12 a 20; µ41-viJaxr;a6«1, iuµvijo6a1, se souvenir : 70 a 29 (Tb iuµvljµ.ivov,
12 b 1. le souvenir), 30, 31, 33, 35 ; 70 b 4, 6,
10, 16, 18, 21, 24, 27; 86 a 31; 89 a 23;
µ1Xj)-rupcî11, témoigner : 76 a 4. 07a24;14a6.
µ.cip-rupla: (Tj) , témoignage, action de témoigner : 76 a 17, 22, 23 , µvljµl] (lj) , mémoire, souvenir, mention: 61 a 34; 62 b 24;
26; 76 b 31, 34. 89 a 21; 90 a 6, 8 ; 08 b 16; 14 a 6.
µ.!Xj)-:Upto11 (w), témoignage, preuve.: 76 a 3; 94 a 11, 13. µ.lll]µovcûe111, se rappeler: 74 b 16; 09 b 7; 15 a 34.

µ.tipTU-"; (6), 55 b 37 ; 75 a 24; 75 b 26, 30, 35; 76 a 13, H, 18, µvr,µovsuT6c;, lj, 611, dont on garde le souvenir, m émorable :
30; 76 b 3; 94 a 14, 15; 99 b 28. 67 a 24; 70 b 1.

µ.dlo31x6c;, lj, 611, qui a rapport à la rech erche, méthodique : µ.ov6xc.>ÀOÇ, oç, 011, qui n'a qu'un seul membre (période): 09 b 17.
56 b 20. µoual!:i:ov (w), don des Muses, inspiration : 06 a 24, 25.
µffio3oç (Tj), recherche, méthode : 54 b 23 ; 55 a 4; 55 b 22 , 38; µouaudj (-ij) , musique : 87 b 2.
58 a 4, 6; 10 b 8.
µoucnx6c; (6) , versé dans un art, musicien: 87 b 2; 95 b 29.
fULOÜv, amoindrir, diminuer, déprécier : 91 b 31; 03 a 15, 18, 22 i
15 b 38. µu6oÀoyt:iv, composer ou raconter des cc fables » : 95 a 5.

µ.i).oç (To), mélodie, chant: 08 a 7, 9. w:µtoiiv, éprouver de l'indignation, s'irriter : 84 b 4, 5; 86 b 8,


13, 15, 16 ; 87 a 6, 9, 11, 12, 18, 34; 87 b 4.
fJ.STŒfipcw, exprimer par métaphore : 05 a 36 ; 05 b 5; 06 b 23;
12 a 11 . 'RJU'C")TLX6c;, lj, 6v, enclin à l'indignation : 87 b 5, 13, 14.
162 INDEX DES TERMES DE RH:i;.:TORIQUE INDEX DES TERMES DE RH11.:TORIQUE 163
YE!Ull"l)TOÇ, iJ, ov, propre à exciter l'indignation : 87 a 31. 6µot~, oc;, ov, qui se termine de la même façon : 10 b 2.
véiu;au; (lj), indignation: 86 b 21. 6µwvuµ!« (ij), homonymie: 01 a 13; 04 b 38; 12 b 12, 13.
vix<iv, être vainqueur (à la guerre ou dans un concours) : 57 a 19, llvoµa (Tb) , nom, mot, expre11ion: 67 b 37; 66 a 1; 74 a 12;
20; 70 b 32, 35; 71 a 2; 05 b 24. 79 b 34; OO b 18, 19, 26; 04 a 21, 33; 04 b 5, 7, 26,
27, 29, 37; 05b 6; 07a31;07b7,27,29, 30;08a6,
vlx71 (lj). victoire: 63 b 1; 67 a 22; 68 b 21; 71 a 6 ; 89 a 13; 13, 30; 08b 6, 11; 10a 27, 28, 29, 35; 10b 11, 31;
11 b 19. 12 a 34; 12b12, 32; 14b16.
vbµiµoc; , 71, ov, conforme à l'usage, habituel : 65 b 24, 35 ; 66 a 6voµ4!.:&tv, nommer: 05 b 38; 07 b 10; 11a17; 14 b 18.
6, 7, 20 ; 73 b 16.
6pl!.:&tv, délimiter, définir, déterminer : 55 b 24; 56 a 32; 57 a 35;
voµo6&a!« (-1)), établissement des lois, législation : 54 b 2; 59 b 23; 61 b 36; 63 a 24; 64 b 17, 24; 73 b 2, 5, 19, 22, 23, 29;
60 a 19, 30, 34. 80b 36; 83b 16; 85a 17; 95b 32; 98a 27; 04b 1;
voµo6&-r.:tv, légiférer : 54 b 1; 74 a 34; 02 b 12. 14 a 23.
voµo6É"t-l)c; (6), législateur: 54 a 29 ; 54 b 5, 15; 74 a 29; 74 b '1 2, 6ptaµ6c; (6), délimitation, définition : 69 a 35; 80 b 22; 86 a 5;
13 ; OO b 23. 98 a 16.
vbµoc; (6), r~gle, coutume, usage, loi : 54 a 21, 32; 55 a 2; 60 a llpxoc; (6), serment : 75 a 10, 25; 77 a 8, 16.
19, 35; 65b 34; 66b 10, 11, 12, 13, 15; 68b 7, 13;
73 b 3, 4; 74 a 20, 25, 27 , 36 ; 74 b 11, 21; 75 a 5, 24, 6poc; (6), limite, détermination, définition : 61 a 19 ; 65 b 1;
25, 35 ; 75 b 4, 5, 8, 11, 14, 15, 17, 18, 23, 24, 25; 69b 31; 85b 18; 09b 21; 18a 17.
76 b 7, 8, 9, 10, 11, 16, 17, 25; 77 b 9; 84 b 26; 89 a 29; nci&1Jµa (Tb), disposition : 96 b 31.
98 b 17 ; OO a 11, 12; OO b 23 ; 06 a 22, 23; 06 b 12;
10 a 13; '18 a 26. nct&1Jnx6c;, Ji, 6v, propre à l'expression des panions : 95 a 23;
08 a 10, 16 ; 13 b 10; 17 a 36; 18 a 28.
vou6&-:Ei:v, avertir, redresser : 91 b 10; 17 a 4.
1tot~, d'une façon pathétique : 95 a 23; 08 a 24; 08 b 12;
voüc; (6), intelligence spéculative, attention : 62 a 24; 63 b 14;
H b 12 ; 15b 13; 18b 35 (cf. 3c.tivoL«). 18 a 19.

wa-.cii,:&iv, s'assoupir, s 'endormir : 15 b 16. ltciOoc; (Tb), ce qu' on éprouve, passion : 54 a 17; 55 b 30; 56 a 14,
19, 23, 24; 66b 29, 31; 68b 26; 69a 18; 69b 15 ;
/;&VLY.OÇ, iJ, ov, étrangP, in solite: 04 b 36 ; 05 a 8; 06 a 15; 14 a 27. 70 a 28; 73 b 36, 37; 78 a 19; 79 a 25; 82 b 30;
!;évoc;, 71, ov, êlrang<'r, insolite : 73 a 8; 98 b 16; 04 b 9, 10; 85 b 29, 33; 86 a 29; 86 b 3, 7, 11, 24; 88 b 29, 31, 32;
08 b 11; 12 b 14, 15, 16; 15 a 7. 03 b 28; 05 b 2; 18 a 12, 13; 19 b 13, 25.

/Syxoç (6). ampleur, pompe (du style) : 07 b 26. nauiv (6), péan, péon : 09 a 2, 3, 6, 8, 10, 12.

o!Y.Ei:ov /Svoµa, mo l propre : 04 b 32, 34; 05 b 12; 08 a 31. nott&!« (lj), éducation: 65 b 34; 66 a 5 ; 67 b 29.
oµµa (.0), regard, œiJ : 1tp0 6µµ-iTWV e:!VcXL être mi.S devaut )es 1tGtt&Ut:tv, éduquer : 84 a 33; 85 b 27; 89 a 29; 89 b 11; 94 b 32;
yeux , être l'objet d ' une représentation, d 'une pein- 95 b 28; 99 a 15, 16; 08 a 32.
ture : 86 a 34 ; 10 b 34; 11 a 26, 28, 35 ; 11 b 4, 6, 9,
23, 2l1 , 25. notl&umt; (7)), éducation, instruction : 84 a 12; 99 a 14.
l>µvuvat, prêter serment : 77 a 11, 12, 13, 17, 18, 24, 25 , 28, 29; navlrrupu; (Tj), assemblée de tout le peuple, panégyrie : 06 a 22;
77 b 7, 8, 9, 10 ; 16 a 32. 09 b 35 ; 11 a 30 ; 14 b 33.
III. -15
164 INDEX DES TERMES DE RHJ'l:TORIQUE INDEX DES TERMES DE RHll:TORIQUE 165

lilltpot!i<ill.cL11, mettre à côté ou en parallèle : 68 a 25; 13 b 14; 1tixp0µolw0Lc; (-lj), correspondance de mots semblables au commen-
19 b 34. cement ou à la fin de deux membres de phrase
consécutüs : 10 a 25.
mxpotÔoÀ.lj (-lj), parabole, comparaison : 93 a 30; 93 b 4; 94 a 4;
20 a 4. mxppl)O'uxanx6c;, lj, 6v, franc : 82 b 20.

ltcxpotypixq>lj (-lj), signe de ponctuation : 09 a 21. îtd&LV, persuader, convaincre : 55 a 25, 30, 31; 55 b 10; 65 a 12;
65 b 23, 25; 70 a 25, 27; 72 b 37; 76 b 19 ; 91b10, 11;
'ltap«8&Lyµ.rt (To), exemple (induction propre à la rhétorique) : 92 a 27; 03 b 12.
56 b 3, 5, 7, 12, 15, 24; 57a14, 15; 57 b 26, 30,
34; 60 b 7; 66 a 32; 68 a 29; 77 a 6; 92 a 2; 1Œ'ltMGµivwc; )j-yt;Lv, parler dans un langage recherché : 04 b 19
93 a 25, 26, 27, 28; 94 a 9, 17; 99 a 8; 02 b (opp. à JtCq>ux6Twc;).
14, 18; 03 a 33; 14 b 27; 17 a 13, 29; 18 a 1, 3.
JtCpttlvcLv, achever, mener jusqu'au bout (un discours, un raison-
impot&iyµtxTÙ>8l)c;, l)c;, c<;, qui peut fournir un exemple : 56 b 21, nement) : 57 b 9; 73 a 7; 08 b 26, 28; 09 b 3.
23; 03 a 5. JtCpl&py<><;, oc;, ov, superflu : 59 b 27; 60 a 10; 69 a 8; 04 a 6;
lt!Xpot3Ll)YCÎa6ixL, faire une narration accessoire : 17 a 3. 14 a 10, 21.

7t!Xpci3oE;a.;, <><;, 011, contraire à ce qu'on attendait, paradoxal : 1teplo8oç (i)), période: 09 a 35; 09 b 5, 8, 13, 15, 17, 25, 31;
94 b 9, 10, 29, 33; 99 a 33; OO a 25; 12 a 27; 10 b 2 (cf. 60 a 34 : « voyage »).
15a 2; 19a 13. JtCpLntteux (i)), événement imprévu, péripétie: 71 b 10.
1tixp!XÀ.C(JtCLY, laisser de côté, négliger : 59 b 25; 99 a 5.
1tepLn6c;, lj, 611, superflu, excessif, démesuré : 63 a 27; 67 a 25;
7t1Xp1XÀ.l)p&î11, déraisonner, parler bora de propos : 56 b 36. 89 b 26; 90 b 27; 07 b 3.

ltixp!XÀ.oyU:ca&:L, faire un faux calcul, se tromper: 74 b 26; ~XM<M;, par une aptitude naturelle: 04 b 19 (opp. à 'JtC'JtÀtlG-
97 a 28; 01 b 7; 02 b 31 ; 08 a 20. µiv<.>c;) .
"R"!Xp!XÀ.oytaµ6c; (6), raisonnement faux, paralogisme : 02 b 26; ltLOTEÛcLV, croire, se laisser convaincre: 55 a 5; 56 a 6, 19; 66 a 11 ;
14 a 6. 67 b 33; 77 a 15, 22; 7 8 a 7; 90 a 31; 91 b 3; 98 a 2;
OO a 36; 16 a 37; 17 b 32; 18 a 19.
~oYLanx6c;, lj, 611 1 qui concerne l'art de détourner un raison-
ment: 67 b 4; 01 a 34. 1tlGUUTLX6c;, lj, 011, confiant, crédule : 72 b 29.

JttXp<iÀoy<><; <><;, 011, inattendu, inopiné: 74 b 7, 8, 9. 'ltWTLc; (i)), preuve, persuasion, confirmation : 54 a 15; 55 a 5
(i) 8è 'ltWTLc; â?t6acLÇ(ç =;); 56 a 13; 66 a 27; 67 b 29;
TI:!Xp!Xlt&ltOLl)µ!vot (TŒ), mots inventés pour parodier, parodies : 77 b 25; 94 a 10; 14 a 36; 14 b 8, 9; 18 a 18.
12 a 28.
'ltlattLc; (ixl), modes de persuasion, preuves : 54 a 13; 54 b 21;
1t!Xpot<Jl)µtxlw L11, marquer d'un signe à côté : 97 a 2. 55a 4, 7, 28; 55b 35; 56a 1, 21; 56b 6; 58a 1 ;
63 b 4; 65 b 20; 66a9,18; 75a10 (gages de fidélité},
1tapL~, oc;, 011, correspondant (membre) : 10 b 2.
22; 77 b 12, 18; 88 b 30; 91 b 24; 93 a 23 , 24; 03 b
TI:œp!ac.>GLc; (-lj) , correspondance de sons ou de membres de phrase 7, 9; 14 b 10, 11; 16 b 34; 17 b 21; 18 b 6, 8, 23.
semblables : 10 a 24; 12 b 33.
mat6c;, lj, 611, digne de foi, plausible : 56 b 29; 76 a 16, 34;
"R"apoLµla (-lj}, proverbe: 63 a 7; 71b15; 72 b 32; 73 a 3; 76 a 2, 76 b 1, 2, 5, 32; 77 a 7-8; 77 b 23; 78 a 6, 15;
4; 83 b 24; 84 a 34; 95 a 19; 13 a 17 . 16a 28; 18a 11; 18b 19.
166 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE INDEX DES TERMES DE RH:F.lTORIQUE 167
lrlcn6>f'« ('tè), preuve, argument: 76 a 17. 1tp0«tpn6ç, Î), 6v, que l'on choisit librement: 63 a 19.
n>..iinctv, façonner, feindre : 81 b 29; 08 b 22 (cf. 04 b 19). ltpocncttpci'v, réfuter d'avance : 18 b 11.
m>ll)f'« ('tè), poème : 06 a 31; 08 b 30. npocxvcxxtwiv, remuer les bras en guise de préambule : 16 a 2.
m>ll)au; ('ij), création, poésie: 04 a 29; 04 b 28; 05 a 4, 33; 06 a Ttpocxulstv, exécuter un prélude sur la flûte : 14 b 23.
9, 12, 14; 06 b 14; 08 a 31; 08 b 19; 14 b 20.
npOŒUÀtoV (w ), prélude joué sur la flûte : 14 b 20, 22.
1t0tl)TI)c; (6), poète : 65 a 11, 30; 71 b 31; 75 b 28; 80 b 28;
85 a 10; 88 b 21; 95 b 29; 03 b 24, 33; 04 a 21, 24; np66Àl)f'« (w}, problème (dialectique) : 14 a 36.
04 b 39 ; 06 b 36; 07 b 33; 08 a 6; 09 a 26; 10 b 16; npo3taô«llitv, accuser en prenant les devanta : OO a 24; 18 h 14.
13 a 11; 13 b 12.
npo3tctaûpuv, affaiblir par avance une argumentation (propr.
1t0t'l)'\"Ud) ('ij), l'art poétique, la Poétique : 71 b 7; 72 a 2; 03 b 25; « étirer ») : 18 b 9.
04 a 39; 04 b 7; 05 a 6; 19 b 6.
npo3ti)'Y1)ai.c; ('ij}, pré-narration : 14 b 15.
1t0tl)'Ttx6ç, Î), 6v, propre à la création ou à la poésie : 62 a 27,
32; 62 b 4, 8, 15, 18, 20, 21, 23, 25; 63 b 15, Tt~cryx<->vll;&w, faire de grands gestes en guise de préambule :
35, 36; 66 b 17, 19, 25 ; 70 a t, 3; 79 b 33; 16 a 2.
81 b 35; 82 a 2; 83 b 7; 04 a 26; 04 b 4; 06 a 5;
06b 1, 25; 07b 32. Tt~ (i]}, proposition , dessein: 92 a 3; 10 b 18; 14 a 35;
14 h 7, 8.
1t0t'l)'îtl<Wc;, poétiquement, en poésie: 06 a 32; 06 b 10.
TtpoÀi'y&tv, exposer un sujet : 78 a 27; 93a11; 14 a 34, 35, 19 b 28.
ltpc:t)'f'«~lct ('ij), traité didactique : 54 b 24; 56 a 26; 76 b 4; 04 a 2.
np6Àoyoc; (6), exposition du sujet, prologue: 13 b 27; 14 b 20;
ltpc:t)'l'«~a6cxt, traiter dans un ouvrage didactique : 54 a 16; 15a 9, 20; 17a 16.
54 b 19; 56 a 17; 03 a 32; 03 b 6, 26.
npootiuŒ~1:a6cxt, dire en matière de préambule: 15 b 24; 16 b 33
npocx'Ttl<6ç, i), 6v, qui a rapport à l'action, pratique : 60 b 17; (cf. cppot11.r4~1:a611t ).
61 b 37; 62 b 4; 66 b 11 ; 72 a 12; 81 a 1;
88 b 35; 90 a 13. npool11.tov (w ), exorde: 54 b 18; 14 b 2, 8, 12, 19, 22, 27, 30;
15 a 1, 5, 8, 10, 23, 25; 15 b 7, 19, 35, 39; 19 b 29.
n~u; ('ij), acte, action, accompliHement : 60 a 36; 62 a 20;
67 b 21, 28; 68 a 28; 74 b 14 ; 86 b 3; 94 a 24; OO a 17; Ttpoa&X'Ttx6ç, -fi, 6v, attentif : 15 a 36, 37; 15 h 1, 3, 9.
16 b 18, 20, 28.
npoaopl~1:a6cxt, déterminer en outre : 07 b 5.
npmtv, convenir : 04 b 4 (1tpmU<J« ll~tc;), 5, 18 (w nprnov),
np6'T«atc; ('ij), prémiSBe (d'une période), protase: 58 a 18, 23,
31; 05a 14; 06a 12; OS a 10; 14a 25, 28.
31, 35; 59 a 7, 8, 9, 10, 15, 24, 27; 60 a 38; 66 a 31;
np0e1c.pci'a6cxt, choisir après réflexion, retenir : 63 a 20, 30, 35; 77 b 18; 78 a 27; 91 b 23; 96 b 29 ; 19 a 7.
68 b 11, 12, 13; 72 h 36; 73 b 36, 37; 82 a 19, 34;
82 b 1 ; 88 b 35; 99 b 30; OO b 2; 07 a 33 ; 16 b 13; np.au; ('ij) , prétexte, raison : 73 a 1, 3.
17 a 25. Tt'Twai.c; ('ij), « chute », flexion grammaticale (cas d'un nom,
npœ~au; ('ij), élection, choix raisonné, intention : 55 b 18, temps d'un verbe) : 64 b 34; 97 a 20; 10 a 28, 3{1.
19, 20, 21; 66 a 15; 67 b 22, 23, 25, 26; 74 a 11,
fl«cli<t>&tv, prendre part à un concours de rhapsodes : 13 a 9.
13; 74 b 14; 95 a 28; 95 b 14, 15; 17 a 17, 18, 20,
25; 18 a 17. fl«lji<i>S!ct ('ij) , rhapsodie : 03 b 22; 04 a 23.
168 INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE
INDEX DES TERMES DE RHÉTORIQUE 169
pijµr.t (w), mot, parole : or. b 5, 26 üoint à 6voµr.t).
a6ÀoLXot;, ot;, ov, maladroit, grossier : 91 a r..
pl)TOpda: (ij), discoUl'tl d'orateur ou de rhéteur, di1coun d'école :
56 b 20, 21. aoipl« (Î)), habileté, savoir, sagesse: 66 b 3; 71 b 28; 87 b 31, 33;
88 b 17.
pl)TOPLXÎJ (ij), l'art rhétorique : 54 a 1; 55 a 6, 21, 35; 55 b 9,
25, 31; 56 a 25, 28; 56 b 33, 37; 58 a 5, 24, 25, aoipLaTÎ)t; (ô), sophiste, celui qui est habile dans une technique :
33, 36; 59 b 6, 9; 60 a 37; 77 b 21; 02 a 27; 03 b 2ft; 55 h 20; 97 h 31 ; or. h 38.
04 a 2 ; 1ft a 12. aoiptanx6c;, iJ, 6v, qui relève de l'art des sophistes (Î! aoq>Lawd1) :
pl)TOpLx61;, Î), 6v, qui concerne l'art rhétorique: 56 b 5, 6; 55b 17; 59b 12; 05b 8.
57 a 23; 58 a 11; 58 b 7; 59 a 8 ; 75 a 8; 79 a 2; aoq>laTLXwt;, selon l'art des sophistes : 19 a 14.
94a 12; 02a 8; 04b 37.
aoip6ç, iJ, 6v, habile, sage, docte: 57 b 12 ; 71 b 27; 75 b 2ft;
pÎ)Twp (ô), rhéteur, orateur, celui qui prononce un discoUl'tl : 91 a 8, 10, 11; 94 a 30; 98 b 11 , 23 ; 99 a 15, 17;
55 b 20; 56 b 22; 88 b 18 ; 98 b 2 ; 04 a 18; 07 a 8; 12 b 9; 16 b 24.
13 b 2, 16, 21; 14 a 15; 18 a 30.
<nOLJ(Eiov (To), élément, proposition probable servant de prémisse
pu6µ6c; (ô), rythme, mesure, proportion : 03 b 30, 31; 08 b 29,
à un enthymème (en ce sens, synonyme de T61t0ç) :
30, 31, 32; 09 a 1 , 9, 21, 23; 1ft a 28.
58 a 35; 62 a 20; 96 b 20; 03 a 15, 16 (lettres de
CJOttp'l)VlCuv, rendre clair, expliquer : 04 b 36. l'alphabet : 01 a 30).
aa:ipiJç, iJç, ~. clair (style, idée) : 58 a 9; 04 b 2, 6; 05 a 8; aûyypa:µµr.t (Tô), ouvrage, composition : 07 h 16.
06 a 34; 14 a 24, 25.
auyypa:ipiJ (ij), écrit, document: 55 b 37.
al)µcdvcw, signifier, désigner : 05 b 7, 10, 13, 15; 10 b 11; 11 b 25,
27. aulltl6iJ (Î)), syllabe : 05 a 31; 10 a 28, 37.
al)µt:iov (Tà), indice, signe (accompagnement ordinaire d' une aulloylCca6a:L, conclure d'un syllogisme (ou d ' un enthymème) :
chose): 57 a 32; 57 b 1, 7, 10, 12, 13, 15, 16, 55 a 34; 56 a 22; 56 b 8, 35; 57 a 8, 28; 57 b 24;
19, 21; 58 b 29; 59 a 8; 61 a 28, 38; 66 b 27, 28, 58 a 15; 96 a r., 34; 98 a 28; 01 a 3; 02 b 17;
29; 67a 28, 30; 67b 26, 32; 79a 34 ; 79b 16, 19, 03a 30; 18a 11; 18b 3; 19a 23.
35; 80a16; 81 a 7; 82 a 30; 83 a 6 ; 83 b 5, 30, 33;
84a 2, 4, 7; 84b 18, 19; 85b 7; 86b 1; 95a 6; aulloyLaµ.61; (ô), syllogisme (au sens large : enthymène) : 55 a 8
01 b 9; 02 b 14, 20 i 03 a 2, r. i 04 b 2, 33; 05 a 32 ; (Tô 8' MIUµ'l)µr.t aulloyLaµ6ç nç) , 11 , 14, 30 ;
08 a 26; 11 b 19. Voir ~µÎ)pLov. 55 b 16, 17; 56 b 1, 2, 3, 4, 5, 13, 18 ; 57 a 9,
16, 17, 23; 57 b 6; 58 a 4, 6, 11, 19; 59 a 9, 10;
axeüoç (To), mot neutre : 07 b 8 (opp. à ~PPll" masculin et 6ij).uç 62 b 30; 68 b 2; 71 b 9 i 94 a 26, 28; 95 b 23,
féminin ). 24; 96 a 5; 96 b 25; 97 a 4; OO b 33, 3 7, 39;
01a 9; 02a 5, 33; 03a 20; 10a 22; 18b 6.
axLŒypa:ipl« (ij), dessin en ombres et lumières (en perspective) :
14 a 9. aulloyLaTLX(;)ç, par voie de ra isonnement syllogistique : Ot a 8.
axwµµr.t (Tà), raillerie, plaisanterie : 12 a 29. auµ6ouÀEUnx6c;, iJ, 6v, qui concerne la délibération, délibératif :
aKWTm:LV, railler, se moquer : 79 a 32 j 79 b 2 j 81 a 34, 35 j 05 b 30 j 58 b 7; 68 a 30; 69 b 30; 91 b 19 ; 92 a 7;
09 b 26. 93 a 11.

aoÀoLxlCctv, commettre une faute de langage, un solécisme : auµ6ouÀÎ) (Î)), conseil, délibération: 58 b 8; 59 a 28, 34; 59 b 32;
0 7 b 18. 60 a 36; 60 b 36; 67 b 36; 77 b 21, 25, 30; 14 br.,
35; 18b 7.
170 INDEX DES TERMES DE RHf:TORIQUE INDEX DES TERMES DE RH~TORIQUE 171
<JUµ6ou)..oc; (6) , conseiller: 85 a 6; 17 b 16. Te><µT)ptov (-.o), signe convaincant, accompagnement ine>IJl'Ï461.
d'une chose: 57 b 4, 6, 8 (9: 'tixµ«p), 16, 22;
<JUµµcTpoç, oc;, ov, de même mesure, qui est en harmonie avec : 59 a 7; 02 b 14, 19 ; 03 a 9, 13 ; 17 b 37. Voir
66 a 21; 92 a 17. <TIJ µi:i ov.
auµmpa:(~w . conclure : 19 a 25. 't'EXl''IJP~'l)Ç. l)Ç, ~. qui peut se.r vir de preuve : 03 a 10.
auµ.aµ.a; (Tè), conclusion (d'un syllogisme), terminaison : "T&"t"pciµcTpov (To), vers tétramètre : 04 a 31; 09 a 1.
94 a 27; 94 b 30; 19 a 8, 26 ; 19 b 1.
~ (fi), art, traité sur l'art (rhétorique) : 54 a 11, 12; 55 a 34;
auµmpa:aµcm.xwc;, sous forme de conclusion : 01 a 3. 55b 12, 27, 31; 56a 11; 56b 30; 57a 2; 58a 6;
59 b 6; 62 a 2, 4; 63 b 26; 67 a 31; 75 b 21; 92 a 25;
<JUv8CIJµoc; (6), conjonction ou particule de liaison : 07 a 21, 92 b 5, 6, 8; 99 a 17; OO a 4; OO b 17 ; 02 a 18, 27;
25, 29, 31; 07 b 12, 38, 39; 09 a 25; 13 b 33. 03 b 35; 04a23;14b17; 16 b 20 (cl. liTqVOÇ, ~).
<JU"6roL.C; (Tj), arrangement, synthèse: 65 a 17 . TCXVL><6ç, T), 6v, qui a rapport à un art, à une technique : 55 b 34;
16 b 7.
auv&/iXll (Tj), arrangement (de mots), convention, traité : 60 a 15;
73b 8; 75a 24; 76a 33 ; 76b 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, TCX.VlTl)Ç (6), technicien, artisan : 97 b 29; 05 a 23.
19, 22, 26; 11 b 16.
TCXVoÀOy&Îv, disserter sur un art, être l'auteur d'un ouvrage
auwpiiv, avoir une vue d'ensemble : 57 a 4 ; 59 b 31; 10 b 33. technique: 54b 17, 26; 55a 19 ; 56a 11, 17.

auvnOévcxt, composer (une œuvre littéraire) : 54 a 12; 65 a 16 ; -t6voc; (6), intonation, accent : 03 b 29; 13 b 31.
75 b 10; 01a12, 25, 36; 01b1; 04 b 25; 07a19. T01tL><6ç, T), 6v, (qui est à sa place) qui concerne les lieux communs:
96 b 19; Tel To1tL><ci les Topiques : voir l'index
auvroµltx (Tj) , concision, brièveté : 07 b 28.
des citations •·"· Aristote.
aUVTI>µoc;, oc;, ov, concis, court : tt. a 25. -t61toc; (ou), lieu, paHage (d'un ouvrage) , développement: 58 a 14;
auvrojJ.(t)Ç, en peu de mots, avec concision : 07 b 37, 38; 16 b 5, 62 a 13; 86 a 6; 96 b 21 ; 97 a 7 ; 99 a 17, 34; OO a 4;
35; 19 a 21. OO b 10, 16; 01 a 34; 01 b 3; 02 a 18 ; 03 a 16, 17, 22;
16 a 6, 14 ; 16 b 1; cf. filoc; (se. -t6~) : 97 a 20, 23;
auvrovltx ('iJ), tension, application de l'esprit : 70 a 12. 97 b 14, 34; 98 a 4, 16, 29, 31 , 34; 98 b 21; 99 a 7,
11, 19, 30, 35; 99 b 5, 15, 21, 33; OO a 6, 16, 24, 31,
1J1rx.>vuµltx ('iJ), synonymie, similitude de sens : 04 b 39. 39 ; OO b 5, 18 ; (cf. 01 a 2, 25); 01 b 3, 9, 14, 20, 29,
34 ; 16 a 4, 20, 22, 24, 26, 28, 35; (cf. 16 b 4, 8) .
OU11&lwµoc;, oc;, ov, synonyme, de même sens : 04 b 39; 05 a 2.
-t61t01 (ol), lieux, prémisses probablea de l'enthymème ou lieux
cruaTpicpetv, resserrer, exposer dans un style concis : 01 a 5; communs aux trois genres littéraires : 58 a 12, 30,
19 a 19. 32; 60 a 8, 11; 61 a 33; 65 a 20; 72 a 32; 73 a 32;
76 a 32; 80 b 32; 95 b 22; 96 b 28, 30, 32; 01 a 1;
axijµix (Tè), figure, contour: 56 a 28; 73 a 30; 86 a 32; 01 a 8; 02 a 33; 03 b 14 ; 19 b 18, 23 , 27.
08 b 21, 28; 10 b 29.
TpctyL><6ç, T), 6v, tragique : 03 b 22; 06 b 8, 16; 15 a 19.
-r&t;L.C; (fi), rang, place (ordre des parties dans le discours) : Tp6~ (6) , tour, manière (méthode) : 54 a 2, 4 ; 58 a 9; 64 a 26,
66 a 2 ; 03 b 3 ; 14 a 30. 30 ; 66 a 31; 72 a 32; 'i4 b 23; 75 a 18; 78 a 29;
86b 10, 16 ; 95b 21; 96b 6, 19; 97a 1 ; 98a 5;
~ (Tè) , terme (signe) : 57 b 9. 99 a 21 ; 04 a 30, 36; 11a27; 11b11;12b35;18 b15.
172 INDEX DES TERMES DE RH11;TORIQUE INDEX DES TERMES DE RH11;TORIQUE 173
-rpoxocîoc;, oc, ov {1t0oc;), trochée : 08 b 36. cppotµtci!';t:a6oct, préluder : 15 b 21 (Euripide); cf. 7tpootµtŒ!';ca6oct.
-rpox1:p6c;, ci, 6v, courant, cursif (rythme) : 09 a 1. cpua1.X6c;, Îj, 6v, qui a trait à la nature, physique : 58 a 13, 16,
um:pooÀÎ) ('ij), dépassement, surabondance, hyperbole : 61 b 21; 18, 20.
63 a 2; 64 h 3; 67 b 1, 6; 71 a 27; 72 b 20; 74 a 21; cpûatc; (7)), nature, le naturel: 59 h H; 62 a 3, 4, 5; 69 a 6;
90 a 29; 06 a 32; 08 b 2; 13 a 22, 24, 30. 69 b 2, 3, 35; 70 a 4, 5, 8, 9; 71 a 26, 34; 71 b 12,
Ô7to81:1.Xwvoct, montrer, proposer : 04 b 25. 13; 72 h 17; 73 h 6 ; 75 a 32 ; 89 a 19 ; 90 b 23 ; 03 b 18;
04a15 ; 06 a 9, 24; 19 b 20 ; 20b1; cpOOt:t par nature :
Ô7t66Eat.c; (7)), base, donnée, hypothèse : 91 b 13; 04 b 15 ; 18 a 26. 55 a 21, 37; 59 a 35 ; 62 b 7; 66 h 38; 67 a 16 ; 68 b 35,
37; 69 a 35 ; 69 b 17; 70 a 7, 21; 73 b 7, 10; 87 a H,
Ô7to&fix71 (7)), principe, règle de conduite : 68 a 2, 5; 89 b 24. 16; 88 a 34; 92 a 23; 10a13 ; 10 h 10; 15 b 34; 17 a 35.
um>xdµ.r;vov (ni), sujet, substrat : 55 a 36; 55 b 27; 58 a 22 ; cpc.>YÎ) (7)), voix: 86 a 32; 03 h 27; 04 a 22 ; 04 b 22; 05 a 32, 34;
68 b 24. 05h 17; 08b 7; 14a 17.
Ô7toxt:ia6oct, être par hypothèse, être admis : 57 a 11 ; 59 b 15; XÀCIXi!';ctv, railler, se moquer de : 79 a 32.
69 b 33; 79 b 11; 81 a 3; 82 h 12 ; 08 a 11 .
XÀ&Uacn1ic; (6), railleur, moqueur : 80 a 29; 84 b 10.
Ô7toxopl!';e:a6oct, désigner par un diminutif affectueux : 05 b 28.
xp71aµo>.6yoc; (6), diseur ou interprète d'oracles : 76 a 1; 07 b 4.
Ô7toxoptaµ6c; (6), usage de diminutifs affectueux : 05 b 29.
cjityttv, hllmer, censurer: 58 b 18, 28, 38; 59 a 17 ; 63 a 14;
Û7toxplve:a6oct, donner la réplique, jouer (au théâtre) : 03 b 23; 66 a 24; 68a35;77h17; 91h32; 96a16, 26, 28 ; 99a14;
13 b 23, 28, 30. 05 a 16; H h 33; 16 b 5, 7 ; 18 b 27 ; 19 b 15.
Û7t6xptatc; ('ij), action oratoire, jeu de l' acteur : 86 a 33; 03 b 22; '1icû&a6oct, mentir, témoigner faussement : 76 a 13 ; 17 b 3 7; 18 a 1.
04 a 17; 13 b 18; 14 a 16.
'1ie:u87ic;, 7jc;, éc;, menteur, trompeur: 77 a 3; 10 b 4; 19 b 15.
Ô7toxpt'l"Îjc; (6), acteur (au théâtre) : 03 b 33; 04 b 22; 13 b 11, 25.
~µ.ocpwpeîv, rendre un faux témoign age : 75 a 12.
Ô1t0xptT1.X6c;, -~, 6v, propre à l'action oratoire ou au jeu de l'acteur:
04 a 13, 15, j3; 13 h 9, 17, 22. '1ie:u8oµ.ocpwploc, (7)) Caux t émoignage : 76 a 21.
Ô7t6>.71'1itc; ('ij), supposition, présomption : 16 a 4 ; 17 b 10. '1icü8oc; (-rO), mensonge, fausseté : 95 a 24; OO b 3; 02 a 26;
ô1t0n6!vcxt, soumettre, supposer : 67 b 37 ; 68 a 7, 8. 03 a 30; 05 b 10.
cpocvrocaloc (7)), représentation, imagination : 70 a 28, 30; 70 b 33; '1iù.6c;, 7j, 6v, simple (ljiù.~ >.6yoc; : prose) : 04 b 14, 33.
71a 9, 19; 78b 10; 82a 21; 83a 17; 84a 22;
04 a 11. ljiôyoc; (6), blà.me, reproche : 58 b 13 ; 67 a 34; 68 a 34, 37;
08 b 15; 11 b 19; 14 b 31; 15 a 6.
cpù.6>.oyoc;, oc;, ov, qui a du goût pour les Lettres : 98 b 15.
o/uxp6c;, ci, 6v, fade, froid : 67 a 34; 05 b 35; 06 a 18, 33; 06 b 5.
cpù.6vtxoc;, oc;, ov, qui aime vaincre, qui veut avoir le dernier
m ot : 63 b 1; 68 b 21; 70 h 33; 81 a 31 ; 89 a 12. wvoµ.oca~. nommément : 05 a 36.

cpù.oaocpfr>1, philosopher, se cultiver : 99 b 11 ; 18 a 10.


cpù.oaocploc ('ij), philosophie: 79 a 37, 38 ; 94 a 5; 06 b 11 ; 12 a 12.
cpV.6aocpoc; (6), philosophe : 67 h 10; 97 b 30 ; 98 b 19.
COMPLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
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