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© gilles rolle/rea
nies) ; d’ordre social, ensuite
(perte de motivation, détério-
ration des relations du travail,
difficulté de recrutement) ; et,
enfin, les risques financiers. La
violence externe a un impact Le secteur bancaire a passé
plusieurs accords qui ont favorisé
sur la marche de l’entreprise la mise en sécurité des locaux et
(absentéisme accru, baisse de installations.
productivité).
vre en cas d’incident violent et dures sont définies dans le quent dans l’aide à la victime Enfin, une déclaration en acci-
portées à la connaissance des cadre de la mise en place dans en lien avec le service de santé dent du travail (AT) doit être
salariés. l’entreprise de l’organisation au travail ; établie. La CNAMTS a publié en
des secours avec les conseils • de fournir à la victime une 1999 une circulaire à cet effet
■ Comment aider les victimes du médecin du travail. Dans aide psychologique ; (4). ■
d’agression sur leur lieu de cette optique – et en dehors • de fournir à la victime,
travail ? des soins d’urgences éven- toute l’aide nécessaire pour Propos recueillis par A. B.
tuellement nécessaires – il est les procédures légales et 1. Site internet : www.ilo.org
Dr B. S. : Des procédures à sui- important : administratives ;
2. Source : Union des transports publics
vre en cas d’incident violent • de ne pas laisser un tra- • de réévaluer les risques. 2003.
doivent être mises en place vailleur qui a été victime ou Une enquête sur l’incident
3. Code du travail, article R 230-1 et
et portées à la connaissance témoin d’un acte de violence, doit être menée, permettant suivants. Lire : « ED 5018 – L'évaluation des
des salariés. L’objectif est de seul durant les heures suivant une réévaluation des risques risques professionnels ». INRS 2005.
prévenir tout dommage sup- l’incident ; afin d’identifier les mesures 4. Circulaire CNAMTS : prévention des
traumatismes psychologiques au titre du
plémentaire et de limiter les • que les membres de la direc- supplémentaires nécessaires risque professionnel. 1999. Site internet :
dommages subis. Ces procé- tion et l’encadrement s’impli- pour améliorer la prévention. www.risquesprofessionnels.ameli.fr
Pour en savoir
plus
Document
© Ian Hanning/Réa
• Note technique
Cramif n° 6 – Prévention
des risques d’agression
lors des interventions
de convoyeurs de fonds
dans des établissements
commerciaux ou financiers.
1990, réf. DTE 142.
Formations, congrès
• Stage pour médecins et
infirmier(e)s d’entreprise :
« Prévenir les risques
psycho-sociaux ». Paris,
INRS, du 4 au 7 juin 2007,
réf. B043.
• Stage pour tous publics :
« Aborder les risques
psycho-sociaux en
pluridisciplinarité ».
Paris, INRS, du 26 au 30
novembre 2007, réf. A700.
© Laurent Sazy /Fedephoto
• Colloque international
« Risques pour la santé
des personnels de soins :
enjeux pour la prévention ».
Athènes (Grèce), AISS, du 4
au 6 juin 2007.
Contact :
Les professionnels de la sécurité comme ceux des établissements de soins mtrianti@elinaye.gr
font partie des métiers les plus fréquemment exposés à la violence.
Les CHSCT ont un rôle majeur à jouer dans l’analyse des postes et situations de travail.
Fiches incidents
et procédures
Quelle que soit la nature de
la violence subie par le sala-
rié, la direction des ressources L’aménagement des boutiques, avec un meilleur accueil du public
humaines a souhaité réagir. et l’évitement des files d’attente trop longues, a permis d’améliorer
Après plusieurs réunions du les relations entre le personnel et la clientèle.
CHSCT, la prévention des actes
violents et de leurs conséquen-
ces (physiques, psychologi- les cas, alerter sa hiérarchie, le plainte. Le médecin du travail
ques, financières) est devenue médecin du travail et le préven- et l’assistante sociale le cas
un enjeu prioritaire au sein du teur. Il établit une fiche d’in- échéant aident la victime dans
groupe. Des procédures parti- cident, qui relate les faits. La ses démarches. Le préventeur
culières, en cas d’incident avec victime bénéficie d’un soutien informe le CHSCT et crée un
la clientèle ou d’agression, sont complet : elle peut consulter dossier permettant une ana-
dorénavant affichées dans cha- un médecin et dispose d’une lyse ultérieure. ■
que boutique. Le responsable aide juridique, si le besoin s’en
du magasin doit, dans tous fait sentir, pour un dépôt de A. B.
P
crachat, agression as moins de 52 % des incendiés, la multiplication des pection du travail et un repré-
physique, tel est le conducteurs de bus res- incivilités, agressions verbales sentant du donneur d’ordre
sentent le risque d’agres- voire physiques est un fait. En Hérault Transport. Un ques-
lot trop quotidien des sion « de temps en temps ou décembre 2005, la direction tionnaire est distribué au per-
conducteurs de bus. régulièrement », suivant les des Courriers du Midi prend sonnel, qui, pour les deux tiers,
Exploitant le réseau lignes où ils sont affectés ou la question à bras-le-corps. répond présent. « Nous n’avi-
urbain et interurbain les quartiers traversés. Tel est Dans le cadre du CHSCT, elle ons que des remontées infor-
de Montpellier, les le résultat d’une enquête par réunit une commission où melles pour préjuger du risque
Courriers du Midi ont questionnaire lancée par les siègent deux conducteurs, un agression, témoigne Jean-
Courriers du Midi sur ses trois ouvrier d’atelier, un contrô- Pierre Chauvain, responsable
tenté de définir, à partir sites de Montpellier, Grabels leur, le correspondant local de du secteur Montpellier et cor-
d’un questionnaire, les et Lunel. À l’heure où l’atten- sécurité, un technicien de la respondant local de sécurité.
actions à mener. Une tion des médias se cristallise CRAM Languedoc-Roussillon, L’enquête a permis à une profes-
démarche progressive autour des épisodes des bus le médecin du travail, l’ins- sion en mal de reconnaissance
qui nécessite une de s’exprimer. » Avec la création
implication sans faille d’une base de données et la
restitution des informations
des salariés et de la au personnel, des pistes préci-
direction. ses pourront être envisagées.
« Aucune action n’est efficace,
tant que l’on n’a pas dressé
l’état des lieux, explique Claude
Sutter, directeur adjoint. Nous
avions tendance à penser que
le réseau interurbain, qui ne
draine pas la même densité
de population que l’urbain, ne
posait pas de problèmes. C’est
faux. La typologie des incidents
est identique, tout comme
les éléments générateurs de
conflit : titre de transport, clien-
tèle, circulation, temps de par-
cours, monnaie… »
Plus de violence :
mythe ou réalité ?
« Nous avons besoin de savoir
quel plan de route met-
tre en œuvre face à l’agres-
© Gaël Kerbaol pour l’INRS