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Victor HUGO (1802 - 1885) - « 

J'aime l’araignée»

Mon introduction
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Problématiques possibles
- Comment Victor Hugo fait-il l’éloge surprenant de l’araignée et de l’ortie dans ce poème
- Comment cette ode à l’araignée et à l’ortie enjoint-elle à l’acceptation des marginaux et des plus petits
(Autres possibilités) : ……………………………………………………………………………………
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Mouvements du texte :
1) Quatrains 1 à 4 : expression de l’amour du poète pour l’araignée et l’orti
2) Quatrains 5 à 7 : adresse du poète à ses semblable

Forme du poème :
=> Forme moderne
- 7 quatrains
par l’irrégularité des
- Alternance de décasyllabes (vers de 10 syllabes) et de
vers.

- pentasyllabes (vers de 5 syllabes)


Cette modernité de
- Rimes croisées
la forme s’accorde
avec la modernité du
sujet traité.
Prêter attention, dans tout le poème

- C.L. de l’obscurité
- C.L. de la laideur (péjoratif)
- C.L. de la captivité
- Verbes de sentiments
- Anaphore tout au long du poème avec « Parce que » en début de ver
- La conjonction de subordination « parce que » introduit des propositions subordonnées
circonstancielles de cause
- A la n du poème, les conjonctions de subordination « pour peu que » introduisent des
propositions subordonnées circonstancielles de condition
fi

QUATRAIN 1 ______________________________________________________________
J'aime l'araignée et j'aime l’ortie
L’araignée et l’ortie sont deux choses généralement peu appréciées : elles sont fuies par les
humains (l’araignée car elle fait peur et peut piquer, l’ortie car elle est urticante). En clamant son
amour pour l’araignée et l’ortie, Victor Hugo se pose en anticonformiste, en marginal. Il clame son
amour pour les être mal-aimés, ici relatifs à la faune et à la ore
Pronom personnel « je » : le poète exprime ses sentiments personnels (lyrisme)

Parallélisme dans la construction de la phrase


À travers ces
Phrase coordonnée avec la conjonction « et » di érents procédés, le
Répétition du verbe « aimer » poète insiste sur cet
amour original.

Parce qu'on les hait ;


Victor Hugo réa rme
Proposition subordonnée circonstancielle de cause sa marginalité et son
« on » : pronom généralisant, renvoyant ici au opposition au reste
des Hommes.
commun des Hommes.
« Haïr », antonyme du verbe « aimer »

Prépondérance du négatif
Et que rien n'exauce et que tout châtie avec le groupe verbal
Encore une proposition subordonnée circonstancielle (PSR « tout châtie ».

De plus, le sens positif du


de cause : Victor Hugo continue à expliquer pourquoi il verbe « exaucer » est
aime l’ortie et l’araignée annulé par le pronom
« rien ».
Parallélisme dans la syntaxe
Antithèse (« rien » /« tout ») et (« exaucer »/« châtier »)

Leur morne souhait


Personni cation quant à l’ortie : l’action de souhaiter est ordinairement réservée aux humains et
animaux
Adjectif épithète « morne » : re ète le peu d’attrait de l’araignée et de l’ortie pour les humains mais
suggère aussi que l’araignée et l’ortie souffriraient de ce désamour

QUATRAIN 2 ______________________________________________________________
Parce qu'elles sont maudites, chétives
PSC de cause
Apposition (juxtaposition) de deux adjectifs épithètes péjoratives : «maudites », « chétives »
Noter que cela s’ajoute à l’épithète « morne » ci-dessus.
ff
.

fi
ffi
.

fl
,

fl
.

Noirs êtres rampants


Périphrase pour désigner l’araignée et l’ortie
Participe présent ici épithète « rampants » : l’araignée rase les murs et l’ortie se propage, couvre
les sols
Adjectif antéposé (= placé avant le nom) « noirs » : Le noir fait peur, il re ète l’inconnu. L’araignée et
l’ortie seraient-elles craintes en raison de la méconnaissance que l’on a d’elles

Parce qu'elles sont les tristes captives


Le nom commun « captives » interroge : l’araignée piège les insectes dans sa toile et l’ortie est une
plante envahissante qui peut piéger le promeneur imprudent en le piquant

De leur guet-apens
Sens guré de guet-apens : le guet-apens de l’ortie et de l’araignée pourrait être la mauvaise image
que l’on en a, les stéréotypes qui perdurent à leur encontre. Ici, l’araignée et l’ortie ne sont plus
considérées comme des nuisibles mais comme des victimes

QUATRAIN 3 ______________________________________________________________
Parce qu'elles sont prises dans leur oeuvre
Mêmes remarques
« Oeuvre » : construction de l’araignée (toile) et de l’ortie (tapis de plantes). Référence probable de
l’auteur à sa propre oeuvre (son poème, son recueil). Comme beaucoup de poètes, il se sent en
marge des autres hommes

Ô sort ! fatals noeuds


Adjectif épithète « fatal » ( = sort inévitable)
Vers à comprendre au sens propre et au sens guré : les noeuds de la toile d’araignée peuvent être
fatals aux insectes qui y sont piégés, mais le sort des araignées, souvent tuées par l’humain, peut
également être fatal à cause des stéréotypes dont elles font l’objet. Même chose pour l’ortie,
puisqu’il s’agit d’une plante dont on essaie constamment de se débarrasser malgré ses bienfaits
méconnus (nutritionnels notamment)

Parce que l'ortie est une couleuvre


fi
.

fi
.

fl
.

Métaphore : l’ortie est comparée à une couleuvre car toutes les deux sont rampantes. Il faut noter
que la couleuvre, même si les serpents effraient le commun des mortels, et inoffensive : il en est de
même pour l’ortie

L'araignée un gueux
Métaphore : l’araignée est comparée à un gueux (= un pauvre) car tous deux sont mal considérés
et mal aimés
A travers ce vers, Victor Hugo rapproche le sort qui est fait de l’araignée et des orties à celui des
pauvres. Le poète montre de la compassion pour l’ortie, pour l’araignée mais aussi pour ses
contemporains

QUATRAIN 4 ______________________________________________________________
Parce qu'elles ont l'ombre des abîmes
Abîme : trou d’une grande profondeur. Nouvelle référence à l’obscurité et à la méconnaissance (les
profondeurs sont généralement peu explorées)

Parce qu'on les fuit


Nouvel emploi du pronom personnel « on », désignant le commun des humains. Nouvelle
af rmation de l’anticonformisme du poète, qui aime ce que les autres abhorrent (=détestent)

Parce qu'elles sont toutes deux victimes


Habituellement considérées comme prédatrices ou invasives, l’ortie et l’araignée sont ici ramenées
à des victimes

De la sombre nuit..
Hyperbole : une nuit est toujours sombre
Interprétation possible : La nuit pourrait désigner l’absence de connaissance

QUATRAIN 5______________________________________________________________
Passants, faites grâce à la plante obscure
Apostrophe : « passants » -> renvoie aux promeneurs mais aussi aux lecteurs de ce poème
« Faites grâce » = prenez en pitié
Conjugaison à l’impératif : conseil voire prière
« Plante obscure » : périphrase désignant l’ortie

Au pauvre animal
Périphrase désignant l’araignée
fi
.

Plaignez la laideur, plaignez la piqûre


Répétition du verbe « plaindre » + parallélisme => Insistance du poète : il faut que l’humain remette
en question sa considération des plus petits
Association d’une blessure visuelle (« laideur ») et d’une blessure physique (« piqûre »)

Oh ! plaignez le mal
« Oh  ! » : interjection exprimant l’émotion du poète
Nouvel usage du verbe « plaindre » à l’impératif : insistance du poète
Phrase exclamative : émotion du poète + prière appuyée
« le mal » : Est-ce ce qui fait effraie ?

QUATRAIN 6 ______________________________________________________________
Il n'est rien qui n'ait sa mélancolie
Mélancolie : État de tristesse vague accompagné de rêverie
= Tout a sa mélancolie, son côté sombre

Tout veut un baiser


= Tout (chacun des êtres de ce monde) aspire à l’amour

Dans leur fauve horreur, pour peu qu'on oubli


PSR de condition. On peut apprendre à connaître l’ortie, l’araignée, et par extension le pauvre et le
marginal à condition qu’on leur laisse une chance
« Fauve » = sauvag
« Qu’on oublie » : ici, = qu’on s’abstienne. Ecraser l’ortie, l’araignée et par extension le pauvre et le
mal-aimé est si habituel qu’il s’agit presque de ré exes pour les hommes

De les écraser

QUATRAIN 7 ______________________________________________________________
Pour peu qu'on leur jette un oeil moins superbe
PSR de conditio
« superbe » = orgueilleux (ici

Tout bas, loin du jour


Tout bas : l’ortie pousse bas, elle couvre les sols
Loin du jour : l’araignée a tendance à sortir la nuit
Ces situations spatiales (bas) et temporelle (nuit) contribuent à la méconnaissance de l’ortie et de
l’araignée.

fl
.

La vilaine bête et la mauvaise herb


Périphrases désignant l’araignée et l’ortie
Ici, les adjectifs « vilaine » et « mauvaise » sont subjectifs : ils re ètent l’opinion que les gens ont de
l’araignée et de l’ortie

Murmurent : Amour
Personni cation : le verbe de parole « murmurer » est ordinairement réservé aux êtres humains
« Amour » : dernier mot du poème, cela le met en évidence. Le point d’exclamation sert également
à mettre en relief ce mot. Finalement, ce poème constitue un appel à l’amour

Ma conclusion
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fi
:

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