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Samira DUIGUO – A1

Analyse de la séquence Les musiciens de Brême

Analyse de l’album « Les musiciens de Brême »

J’ai présenté à mes élèves de Ce1, le conte intitulé Les musiciens de Brême et écrit par les frères Jacob et
Wilhelm Grimm. J’ai choisi ce conte afin de faire une mise en réseau avec le conte musical  Pierre et le Loup
travaillé en début d’année et qui aborde le thème de la musique. Je trouvais aussi que le texte était adapté pour
mes élèves en termes de longueur et de difficulté du lexique. L’album qui a servi de support aux élèves
appartient à l’édition « Lire, c’est partir ». Sur la première de couverture, on trouve les quatre personnages
principaux : l’âne, le chien, le chat et le coq. Le coq est positionné sur l’âne et leurs postures se ressemblent. En
revanche, le placement des animaux ne correspond pas à leur ordre d’apparition dans l’histoire. Celle-ci s’ouvre
avec le personnage de l’âne qui décide de s’enfuir de chez lui car son maître veut se débarrasser de lui . Les
autres personnages intervenant successivement sont le chien, le chat et le coq. Ces personnages ont comme
points communs d’être rejetés par leur maître et maîtresse car ils sont devenus vieux et fatigués, ainsi ils sont
considérés comme inutiles. Ces animaux ont pour points communs d’avoir tous été pris pour accomplir une
tâche spécifique : l’âne porte les sacs de farine au moulin, le chat chasse les souris, le chien chasse en forêt et le
coq sert de réveil au petit matin.
Concernant les pages textuelles, on trouve à chaque fois un indice iconographique mettant en avant un
élément de l’histoire (sac de farine porté par l’âne, lapin chassé par le chien, coq au vin, fruits, etc.) et qui
constitue aussi une clé de compréhension. Les personnages secondaires sont représentés par « les méchants » de
l’histoire. On a d’abord, les maîtres et maîtresses des animaux ( le meunier par exemple) qui sont simplement
évoqués mais sont en même temps, l’élément déclencheur de l’histoire. On a ensuite les voleurs que vont
rencontrés les animaux sur leur chemin. Le personnage archétypal de la sorcière est aussi évoqué pour établir
une comparaison.
Comme le titre l’indique, le thème de la musique occupe une grande place dans ce livre. Au fil de
l’histoire, la musique est associée à diverses formes et fonctions. Au début de l’histoire et à travers le
personnage de l’âne, la musique est associée à un gagne-pain et on y trouve les termes d’orchestre municipal et
les instruments de la luth et de la timbale. Ainsi, la musique est associée aux instruments de musique. Lors de la
rencontre avec le chat, le terme musique revient et associée simplement à la connaissance de la musique. Quant
à la rencontre avec le coq, la musique est associée à la voix du coq qui est forte et non plus aux instruments
comme c’est le cas au début. Ensuite, lorsque les animaux tentent d’entrer dans la maison servant de repaire aux
voleurs, la musique est évoquée à travers les cris émis par chaque animal et qui effraient les voleurs : l’âne
brait, le chien aboie, le chat miaule et le coq chante en émettant son « cocorico ».
Concernant le cadre spatio-temporel, nous n’avons pas réellement d’indication sur la durée entre le début
de l’histoire ( la fuite de l’âne) et la fin de l’histoire. Quant aux lieux évoqués, il y a le moulin du meunier
suivie de la ville de Brême ( en Allemagne) qui représente dans l’histoire, la ville à atteindre à la fin de
l’histoire, tel un eldorado. C’est sur la route de Brême que la rencontre avec le chien et le chat se fait. Le lieu
dans lequel s’achève l’histoire est une maison qui est initalement habitée par des voleurs. C’est sur cette route
en direction de Brême que cette maison est découverte. La ville de Brême et l’orchestre municipal où devaient
jouer les animaux, n’est finalement jamais atteinte.
Dans cette histoire, les thèmes abordés parmi d’autres sont la vieillesse, la musique, le rêve, le travail,
l’exploitation. Certaines valeurs sont transmises, par exemple, l’amitié et l’entraide. Une amitié est tissée entre
les quatre animaux qui sont tristes après avoir été rejetés par leur maitre. Quant à l’entraide, elle se manifeste à
chaque nouvelle rencontre que fait l’âne. Ce dernier tente de rassurer les animaux et les invitent à se joindre au
voyage en direction de Brême. Le moment où les personnages animaliers tentent d’entrer dans la maison des
voleurs est une démonstration de cette entraide puisque les animaux montent les uns sur les autres.
On a le thème de la vieillesse qui peut être transposé à celui des personnes âgées et de leur devenir après
avoir longtemps été au service de la société sous diverses formes de travail. C’est un album qui peut donc se
lire comme une critique du traitement de certaines personnes lorsqu’elles sont jugées inutiles en raison de leurs
capacités physiques faibles. On a aussi une critique du travail lorsqu’il tend vers de l’exploitation et qu’il y a
une relation de domination qui naît comme cela peut se retrouver dans le monde professionnel ou bien certains
foyers.
Concernant le désir de l’âne de devenir musicien, on peut émettre quelques interprétations : l’âne veut devenir
musicien pour subvenir à ses besoins, avoir un gagne-pain et/ ou bien pour se sentir utile dans la société. On
peut aussi penser que son orientation résulte d’un rêve qu’il a nourri durant des années et qu’il veut enfin
réaliser.

En classe, j’ai mis en place une séquence de sept séances.


Séquence : Les musiciens de Brême Niveau : Ce1
Cycle 2
Nombre de séances : 7 Domaine : Français
Sous-domaine : Lecture et compréhension
de l’écrit
Objectif de la séquence : Comprendre ce qui lie l’âne, le chien, le chat et le coq au cours de l’histoire.
Compétences travaillées : - Comprendre un texte et contrôler sa compréhension.
- Identifier les mots de manière de plus en plus aisée.
- Comprendre et s’exprimer à l’oral.
- Dire pour être entendu et compris.
- Écrire des texte en commençant à s’approprier une démarche.
- Construire le lexique.
Séance 1 : Découverte du premier personnage de l’histoire : l’âne

Objectif : Comprendre le problème du personnage apparaissant au début de l’histoire.


Compétences travaillées : - Comprendre un texte et contrôler sa compréhension.
- Identifier les mots de manière de plus en plus aisée.
- Construire le lexique
Durée : 40 minutes

Activité : Discussion autour de la première page de couverture.


Lecture individuelle des deux premières pages ( illustration + 1 page de texte)
Mise en commun : Qu’apprend-on sur le personnage ? Quel est son problème ?
Lecture magistrale réalisée par l’enseignant.
Questionnaire à choix multiples écrit ( 3 questions portant sur la situation de l’âne)
Séance 2 : La rencontre entre l’âne et le chien

Objectif : Comprendre quels sont les points communs entre l’âne et le chien

Compétences travaillées :
- Dire pour être entendu et compris.
- Comprendre un texte et contrôler sa compréhension.
- Lire une histoire pour la comprendre et la raconter à son tour.
Durée : 30 minutes

Activité : Retour sur le questionnaire fait à la séance précédente.


Questions écrites au tableau puis lecture individuelle d’une page + illustration.
Lecture magistrale par l’enseignant.
Mise en commun : réponses aux questions.
Restitution orale enregistrée : Raconter ce qu’on a compris depuis le début de l’histoire.
Séance 3 : La rencontre entre l’âne, le chien et le chat

Objectif : Comprendre ce qui réunit les trois personnages animaliers.

Compétences travaillées : - Comprendre un texte et contrôler sa compréhension


- Écrire en commençant à s’approprier une démarche : trouver et organiser ses idées, élaborer des phrases qui
s’enchaînent avec cohérence.
Durée : 30 minutes

Activité : Lecture de la page montrant la rencontre avec le chat, cela afin de répondre à l’écrit à la consigne :
« Avec tes mots, raconte la rencontre entre l’âne, le chien et le chat. »
L’écrit est produit dans le cahier du jour.
Mise en commun puis lecture magistrale par l’enseignant ( Différenciation pour ceux ne sachant pas
déchiffrer : le texte est lu dès le début de la séance).
Séance 4 : La rencontre entre l’âne, le chien, le chat et le coq.

Objectif : Comprendre pourquoi le coq chante fort.

Compétences : - Savoir contrôler sa compréhension : savoir justifier son interprétation ou ses réponses,
s’appuyer sur le texte.
- Savoir parcourir le texte de manière rigoureuse.

Durée : 30 minutes

Activité : Lecture magistrale réalisée par l’enseignante de la page 11 ( rencontre avec le coq)
Mise en commun
Travail en autonomie sur un extrait de la page 11 : la tâche était de souligner des informations dans
le texte qui montrent que le coq chante fort.
Séance 5 : La découverte d’une maison

Objectif : Comprendre que l’entraide permet aux personnages d’entrer dans la maison.

Compétences : - Comprendre un texte et contrôler sa compréhension

Durée : 30 minutes
Activité : Lecture individuelle de la page 17 après ellipse d’un passage.
Avant la lecture, une question est écrite au tableau : « Que découvrent les personnages ? »
Mise en commun sur ce qui a été compris.
Projection et observation de l’illustration de Frederick Richardson (1911) où l’on voit les quatre
personnages les uns sur les autres, cette illustration ne figurant pas dans l’album.
Séance 6 : L’agression des voleurs

Objectif  1 ( première partie) : Comprendre que la musique a permis l’agression des voleurs.
Objectif 2 (seconde partie) : Témoigner de sa compréhension de l’histoire à travers un dessin.

Compétences : - Comprendre un texte et contrôler sa compréhension


- Lire à voix haute
Durée : 40 minutes

Activité : Question écrite au tableau : « Dans ce passage, qu’arrive-t-il aux voleurs ? »


Lecture individuelle du moment où les voleurs sont agressés par les quatre personnages à travers
leurs cris présentés comme de la musique.
Mise en commun
Lecture à voix haute préparée par un élève
Représentation de sa compréhension par un dessin : « Dessiner ce que vous avez compris du conte
Les musiciens de Brême. »
Séance 7 : Comprendre la situation finale

Objectif : Comprendre la fin de l’histoire.

Compétence : - Comprendre un texte et contrôler sa compréhension.

Durée :  30 minutes

Activité : Lecture individuelle de la dernière page.


Reformulation à l’oral.
Questionnaire évaluatif : Vrai/ Faux + 2 questions.

Analyse de la séquence

Les points positifs de la séquence :

Cette séquence comporte quelques points positifs concernant sa mise en place en classe. Tout d’abord,
tous les élèves avaient leur album sous les yeux et pouvaient ainsi alterner lecture du texte et observation des
illustrations. Quant au choix du livre, les élèves semblent avoir apprécié l’histoire, ils étaient plutôt attentifs
lorsque je réalisais des lectures magistrales et participaient lors des mises en commun. Concernant les lectures
en individuel, aucun élève ne s’y est opposé, les élèves lisaient dans le temps imparti.
A plusieurs reprises, j’ai essayé de les mettre en situation de lecture individuelle, parfois en les guidant avec
des questions écrites au tableau et qui permettaient aux élèves d’identifier le but de leur lecture.
Cette séquence m’a permis de débuter la restitution orale enregistrée et j’ai vu qu’une grande partie de mes
élèves étaient motivés à l’idée d’enregistrer leurs reformulations, et étaient donc plus attentifs lors de la mise en
commun. De plus, les élèves ont réinvesti certains mots de lexique lus dans l’album. Grâce à cela, je me suis
rendue compte des bénéfices de la pratique de ces enregistrements qui permettent de réinvestir le lexique, de le
stabiliser, de travailler le langage oral en parlant devant un auditoire et de pouvoir ensuite réécouter ce qu’on a
dit pour ainsi revenir sur certains éléments de compréhension, faire une comparaison entre plusieurs
interprétations. Cela m’encourage pour les séquences suivantes à avoir recours à ce dispositif.

Les points négatifs de la séquence :

Au cours de la séquence et après correction des exercices sur lesquels les élèves ont travaillé, je me suis
rendue compte que j’avais manqué d’anticipation sur certains points et que les activités proposées auraient pu
être plus intéressantes et explicites. Concernant le format des exercices, j’ai commencé par évaluer la
compréhension des élèves par un questionnaire à choix multiples, qui aurait pu être remplacé par un Vrai/ Faux
car plus simple. Les questions posées n’étaient pas assez explicites, donnaient lieu à plusieurs bonnes réponses.
Je pensais qu’après discussion en classe, le terme « problème » serait associé à une connotation péjorative et
compris comme une situation difficile. A la séance 3, lors du travail écrit, ma consigne aurait pu être plus claire.
En séance 4, l’exercice d’exploitation d’un texte avec soulignage d’informations était compliqué pour les élèves
en raison de ma consigne peu claire.

Avec du recul, je trouve que mon objectif de séance aurait dû être plus pertinent, en se centrant par exemple sur
les sentiments des personnages, chose que j’ai peu faite au cours de la séquence. En effet, les personnages
partageant le même chagrin, j’aurais dû plus me centrer sur cela. Ma séquence aurait pu comprendre une séance
portée uniquement sur les différents métiers des personnages, évoqués oralement, mais pas assez travaillés. Il
est aussi dommage que je n’aie pas pensé à intégrer des débats philosophiques sur la vieillesse, le travail qui
auraient pu être des clés de compréhension et faire émerger diverses interprétations. Parmi les autres points
négatifs, il y a l’illustration de Frederick Richardson qui aurait pu être distribuée à chaque élève plutôt que
d’être projetée au tableau. Cette illustration aurait aussi pu faciliter la compréhension de mes élèves non
lecteurs pour lesquels il était parfois difficile de bien suivre la lecture magistrale que je leur faisais uniquement
à eux. En effet, tandis que mes élèves lisaient en individuel, je m’occupais de mes élèves non lecteurs mais il
était parfois compliqué d’avoir le calme, certains de mes élèves de Ce1 ayant des difficultés à lire dans leur tête
lisaient donc à voix basse. Un autre point négatif concerne l’évaluation où j’ai utilisé un Vrai/ Faux et des
questions. J’aurais pu remplacer cette modalité par une l’illustration de Frederick Richardson qui insiste sur
l’entraide et indique l’ordre d’apparition des personnages.
Analyse des traces de compréhension des élèves 

Mes élèves ont réalisé plusieurs activités qui m’ont permis d’analyser leur compréhension des pages lues en
classe. La fin de ma séance 1 a donné lieu à un questionnaire à choix multiple. Ce questionnaire comprenait
troix questions qui donnaient lieu à plusieurs réponses plausibles. Les questions posées n’étaient pas assez
explicites et pouvaient porter à confusion. C’est notamment le cas de la première question :

Élève 1

Élève 2

Ils ont été nombreux à répondre « L’âne veut devenir musicien. » et / ou bien « L’âne est en danger car son son
maître ne veut plus de lui. »
Je me suis rendue compte que le terme « problème » avait n’aurait pas dû employé car n’étant pas forcément
associé à quelque chose de négatif. Ma question aurait dû être « Qu’arrive-t-il à l’âne ? »
A travers la troisième réponse, je voulais voir si les élèves avaient compris que le problème suscitait la peur
chez l’âne mais j’aurais dû la poser ailleurs.
Pour la deuxième question, j’ai eu différentes réponses :
Élève 3
Je m’attendais à ce qu’ils entourent la première et la troisième
proposition mais ils sont plusieurs à n’avoir entouré que la
première. Les élèves n’ont donc pas associé la fuite de l’âne vers
Brême à la recherche d’un autre travail en tant que musicien.
Participer à l’orchestre de la ville en tant que musicien n’est donc
pas perçu comme un travail.
Quant à la troisième question : « Pourquoi le meunier veut-il se débarrasser de son âne ? », je m’attendais à ce
que mes élèves répondent uniquement « Parce que l’âne a vieilli. » mais ils ont été plusieurs à répondre « Parce
que l’âne ne pense qu’à la musique ».

Je pense que la dernière réponse pouvait représenter un piège, les élèves ont entouré la troisième réponse
sûrement parce qu’ils ont lu le mot « musique » aussi abordé dans l’histoire. Les élèves se sont donc moins
intéressés au sens de la phrase dans le cadre de l’histoire. Parmi les réponses proposées, celle sur le travail de
l’âne qui porte des sacs de farine aurait dû être présentée en complément de la vieillesse de l’âne.

Concernant la restitution orale de la deuxième séance, j’ai interrogé plusieurs élèves à la suite en leur
demandant de venir au tableau pour expliquer à la classe ce qu’ils avaient compris du début de l’histoire
(notamment les personnages de l’âne et du chien). Lors de ces passages au tableau, j’ai enregistré les
restitutions orales, cela après avoir prévenus mes élèves de ce que j’allais faire. Dans le fichier « Audios – les
musiciens de Brême », j’ai placé les trois enregistrements que j’ai choisi de garder dans l’analyse parce que je
trouve qu’il donne plusieurs éléments de compréhension littérale et d’interprétation. Je précise que les audios 2
et 3 ont été réalisés lorsque la classe était aérée d’où les cris d’élèves en récréation que l’on peut entendre.
Dans l’enregistrement de l’élève 1, le premier parmi les trois élèves à être passé au tableau, l’élève commence
par dire le titre de l’histoire « Les musiciens de Brême », chose que je n’avais pas demander dans la consigne et
que l’élève n’aurait peut être pas fait s’il n’avait pas été enregistré. Il sait donc que si l’on raconte un résume
d’une histoire, on commence par dire le titre, notamment dans le cas où d’autres personnes écouteraient la
restitution sans connaître le livre. L’élève a expliqué quelle était la tâche de l’âne avant sa fuite « apporter des
sacs de farine dans un moulin ». L’élève 2 a également dit que « chaque jour, l’âne et son maître allaient
chercher de la farine dans leur moulin. » (0 : 14 à 0 : 20) L’élève 2 a donc associé le maître à la tâche faite au
quotidien, ce qui n’était pas écrit dans le livre. Concernant le métier du maître, celui-ci n’est pas évoqué par
l’élève 1 alors qu’il est évoqué par l’élève 2 qui emploie « fermier » à la place de meunier, confusion
compréhensible car l’âne fait partie des animaux de la ferme. Dans le livre, c’est l’expression « durant de
longues années » qui est employée. L’élève a donc reformulé avec ses propres mots. La tâche du chien a aussi
été évoqué avec le verbe « chasser ».
Les deux élèves ont tous les deux évoqués la vieillesse de l’âne et du chien. L’élève 1 a bien utilisé la
conjonction à valeur causale « parce que » pour expliquer la raison qui pousse le maître à se débarrasser de
l’âne. ( 0 :22 à 0:28) . Il a aussi utilisé l’indicateur de temps « un jour » ( à la 18ème seconde) qui montre que la
situation initiale va être perturbé par un événement et ainsi changer. Cet indicateur n’était pas écrit dans le
texte, l’élève a là aussi utilisé ses propres mots. Quant à l’élève 2, elle a réinvesti le lexique lu dans le texte en
employant le verbe « se débarrasser », elle a évoqué le fait que le maître voulait se débarrasser de l’âne mais n’a
pas explicité la raison à cela. Elle a ensuite utilisé « parce que » pour expliquer la raison de la fuite de l’âne qui
serait parti « parce que depuis toute sa vie, il a voulu être musicien » ( 0 :32 à 0:36) . Cela n’était pas écrit dans
le texte, l’élève a donc interprété que l’âne s’était enfui car son rêve était de devenir musicien. »
Quant à l’élève 1, il n’a en revanche pas évoqué la musique. Cependant, l’élève 1 est celui qui a le plus fait
ressortir les points communs entre l’âne et le chien qui sont tous les deux vieux et dont le maître souhaite s’en
débarrasser.
Concernant l’élève 3, elle évoque la situation initiale comprenant « le maître et l’âne ». L’élève explique aussi
que le maître veut se débarrasser de l’âne en raison de sa vieillesse. Ensuite, l’élève a aussi interprété que
pendant longtemps, l’âne voulait devenir musicien et que c’est pour cette raison qu’il est parti à Brême. La
rencontre avec le vieux chien est aussi évoqué.

Pour résumer, les trois élèves ont parlé de la situation initiale de l’âne avec le maître, la vieillesse de l’âne ainsi
que la rencontre entre l’âne et le chien qui est également vieux. L’une des différence entre l’élève 1 et les autres
élèves est la place de la musique, celle-ci a été davantage mise en avant par les élèves 2 et 3 qui ont associé la
fuite de l’âne à un rêve, une aspiration à devenir musicien qui grandissait de jour en jour chez l’âne. Quant à
l’élève 1, il est le seul à avoir évoqué le dialogue entre l’âne et le chien.

Séance 3 
Lors de la séance 3, les élèves ont raconté la rencontre entre l’âne, le chien et le chat. La longueur de la
production variait d’un élève à un autre.

Élève a
L’élève A a mentionné la rencontre entre le chien et l’âne qui se trouve dans la page de la rencontre entre le chat
les autres personnages. L’élève a insisté sur l’état de fatigue dans lequel était le chat, ce qui est écrit dans le
livre. Il évoque la maîtresse du chat qui veut noyer ce dernier mais n’explicite pas pourquoi celle-ci agit ainsi.
Je me rends compte que lors de la production écrite, il aurait été bien d’ajouter une contrainte en imposant
l’emploi de la locution « parce que » afin que les élèves réfléchissent sur les actes et intentions des personnages.

Élève B

Cet élève a commencé par recopier l’une des phrases du livre. Ensuite, comme l’élève A il a expliqué les
intentions de la maîtresse. A l’inverse de l’élève A, à la troisième et quatrième ligne, il explicite pourquoi mais
sans utiliser « parce que ». L’élève omet toutefois de mentionner la fuite du chat, à l’inverse de l’élève A qui l’a
écrit.

Séance 4
A la séance 4, les élèves travaillaient sur la rencontre entre le coq et les trois autres personnages.
Cet exercice a été peu réussi en raison du manque de clarté de ma consigne. Dans l’exercice ci-dessus, on voit
que l’élève a souligné la phrase qui indique le coq criait fort. Ce n’est pas la réponse que j’attendais. Celle que
j’attendais en particulier était «  La fermière a décidé qu’on me mangerait et ce soir elle va me couper le cou. »
La phrase qui aidait les élèves à répondre était la phrase commençant par « Alors, je crie…. » qui est donc une
conséquence de la phrase précédente. Je trouve que l’objectif aurait pu être remplacé par un autre, comme celui
sur les sentiments du coq, chose qui n’a pas été vraiment abordée.

Séance 6
A la fin de la séance 6, j’ai demandé à mes élèves de dessiner l’histoire des musiciens de Brême sans les guider
spécialement. Voilà certains dessins obtenus.

Dans le premier dessin, l’élève a représenté l’agression des voleurs par le chat et le chien, sûrement car l’on
venait de travailler sur les voleurs. La foudre représentée fait référence à l’une des illustrations observées dans
le livre et dont les élèves devaient bien se souvenir. Dans les deux autres dessins, les élèves ont représenté les
quatre personnages animaliers au complet et ont également pensé à écrire le titre du conte. L’un des dessins
comporte un texte, et l’autre non. Pour le dessin sans la partie textuelle, l’élève a associé chaque cri à un
animal. Ces cris sont évoqués dans l’histoire lorsque les animaux agressent les voleurs et réalisent de la
musique à travers leurs cris. Ainsi, le chat fait « miaouh », le coq fait « cocorico » etc. L’élève a aussi mobilisé
ses connaissances personnelles.
L’élève s’est aussi référée à l’illustration de la première de couverture puisque le coq est positionné sur l’âne.
En revanche, ils ne sont pas alignés.
Concernant le dernier dessin, l’élève a mis le titre, puis a écrit un texte en expliquant que le maître du chien
voulait le tuer, celui du chat voulait le noyer et celui du coq voulait le manger. Elle a donc bien mémorisé ces
éléments écrits ou représentés dans le livre. Elle a aussi ajouté que l’âne ne pensait qu’à la musique donc il s’est
enfui. Il s’agit là de son interprétation personnelle. L’ordre d’apparition n’a cependant pas été explicité. Juste en
dessous, on a le dessin.
Je trouve ce dessin très intéressant car l’élève a représenté deux parties séparées à mi-chemin par un arbre, cela
distinguant deux temps dans l’histoire ainsi que l’itinéraire des 4 personnages animaliers. En dessous on a d’un
côté (à gauche) les quatre personnages qui semblent être représentés dans leur ordre d‘apparition, on voit que le
nom du coq a été remplacé par celui d’oiseau.
Les personnages sont sur la pelouse, cela faisant référence à l’illustration de la couverture. Ensuite après
l’arbre, on a le dessin des personnages des voleurs positionnés à côté de leur maison. Pour la modalité proposé,
avec du recul, j’aurais privilégié une autre modalité de restitution qui me permettent de savoir tous les éléments
que les élèves ont compris car dans le cas d’un dessin, ce n’est pas objectif car cela peut être une copie des
illustrations présentes dans le livre.

Séance 7

A la séance 7, j’ai donné aux élèves un questionnaire. Le format choisi n’était pas adapté, il aurait été préférable
de faire un QCM plutôt qu’un Vrai / Faux. Mon questionnaire ne répondait pas à l’objectif de ma séquence et
comprenait différents éléments / passages de l’histoire : situation initiale de l’âne, la rencontre avec le chien, la
situation finale dans la ville de Brême. Mon exercice aurait dû porter sur les points communs entre les
personnages, la vieillesse, le métier pénible exercé au service d’un maître, leur chagrin. De plus, les deux
questions posées portaient sur l’entrée des personnages dans la maison de voleurs. Il aurait été préférable de
proposer aux élèves la photographie des quatre animaux en train d’entrer dans la maison, ainsi les élèves
auraient directement fait le lien avec ce passage. Dans le Vrai/ Faux, j’ai aussi placé une proposition qui pouvait
donné lieu à deux réponses selon son interprétation. La proposition était la suivante : « L’âne, le chien, le chat et
le coq ont fini par être musiciens. » De nombreux élèves ont répondu « Faux », quelques élèves ont écrit
« Vrai » . Voici l’une des copies d’élève :
Les deux réponses à cette proposition peuvent être considérées comme justes car les personnages n’ont pas fini
par devenir musicien dans un orchestre comme l’âne le voulait au début, des instruments avaient été évoqués.
D’un autre côté, on dit dans l’histoire que pour entrer dans la maison, les personnages se sont mis à faire leur
musique à travers leur cri spécifique. Donc c’est bien cette musique là qui leur a permis d’entrer dans la
maison, donc les élèves ayant répondu vrai ont sûrement pensé aux cris émis par les animaux et au titre.
Concernant les personnages de l’histoire ( exercice 1), il est étrange que l’élève n’ait pas entouré « les voleurs »
en sachant qu’elle les évoque à la dernière question de l’exercice 3. Au sujet de ces questions, ma consigne était
mal formulée à cause des termes « une phrase » imposant une contrainte alors que les réponses nécessitaient
plusieurs phrases car l’entrée dans la maison était divisée en plusieurs moments et je n’ai pas laissé assez de
place. Au début, j’attendais uniquement une phrase concise et simple, d’où ma consigne. A la dernière
question, l’élève a plutôt bien répondu en évoquant l’entrée par le saut à travers la fenêtre et les voleurs qui ont
été effrayé par le « bruit », qui fait référence aux cris émis par les personnages animaliers. Peu d’élèves ont
mentionné les bruits, plusieurs ont écrit qu’il étaient les uns sur les autres pour entrer.
Extrait de la copie d’un autre élève :

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