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Algorithme du Simplexe.
max z = 3 x1 + 5 x2
x1
≤ 4
2x2 ≤ 12
(2.1)
s.c.q.
3x1 + 2x2 ≤ 18
x1 ≥ 0
x2 ≥ 0
21
22 Chapitre 2. Algorithme du Simplexe.
x1 = 0
10
(0, 9)
8 x1 = 4
(2, 6) (4 , 6)
(0, 6) 2x2 = 12
4 (4, 3)
2 3x1 + 2x2 = 18
(0 , 0) 2 (4, 0) (6 , 0) 8 x2 = 0
La forme canonique d’un programme linéaire dans l’espace des variables originales
avait été vue au chapitre 1. Elle correspond à la forme matricielle suivante :
max z = cT x,
Ax ≤ b,
s.c.q.
x ≥ .
Cette quantité représente un déficit ou un écart. Comme cet écart peut varier, on
l’appelle variable d’écart.
Bien que dans la forme canonique on ne considère que des contraintes d’iné-
galités générales du type inférieur ou égal, on peut aussi envisager de transformer
des contraintes générales du type supérieur ou égal en égalité. Lorsqu’on impose
2x1 + x2 ≥ 4,
2x1 + x2 − x3 = 4,
avec x3 ≥ 0.
Appliquons ceci au problème (2.1). On obtient le problème sous forme standard
avec égalités suivant :
les deux variables x1 et x2 peuvent être fixées à zéro. On dit qu’elles sont mises
hors base.
Définition 2.2 On appelle variables hors base (v.h.b.) les n variables de Rn+m
fixées à zéro. Les m variables restantes sont appelées variables de base (v.b.).
Dans l’exemple, les variables de base sont donc x3 , x4 et x5 dont on peut lire
la valeur dans (2.3) :
x3 = 4
x4 = 12
x5 = 18
Définition 2.3 On appelle solution de base une solution où en ayant choisi n
variables hors base, on obtient une solution unique en résolvant les m contraintes
d’égalités obtenues en ajoutant les variables d’écart.
Définition 2.4 On appelle solution de base réalisable une solution de base qui,
en plus, vérifie les contraintes de positivité.
On peut vérifier cette propriété sur l’exemple. A la figure 2.1, les sommets
(0,0), (0,6), (2,6), (4,3), (4,0) correspondent à des solutions de base réalisables
tandis que les points (0,9), (4,6) et (6,0) correspondent à des solutions de base non
réalisables. Cette correspondance est établie au tableau 2.1.
ne sont pas adjacentes puisqu’elle diffèrent par plus d’une variable hors base. On
peut le vérifier à la figure 2.1.
(x1 , x2 ) = (0, 0)
En termes algébriques, toutes les variables originales sont mises hors base. Auto-
matiquement , dans le système d’égalités :
x1 +x3 = 4
2x2 +x4 = 12 ,
3x1 +2x2 +x5 = 18
x3 = 4
x4 = 12
x5 = 18
Remarquons que si un membre de droite avait été négatif ou si une contrainte avait
été sous forme d’égalité, on n’aurait pas pu démarrer ainsi. Ces embûches peuvent
être levées en passant par une phase préliminaire appelée phase I de l’algorithme
du Simplexe (voir chapitre 4).
Que vaut la fonction objectif pour cette première solution de base ?
z = 3x1 + 5x2 = 3 · 0 + 5 · 0 = 0,
c’est-à-dire une marge bénéficiaire nulle, ce qui n’est pas étonnant vu que cela
correspond à une production nulle des deux produits.
Section 2.5. Une itération Simplexe 27
z = 3x1 + 5x2 .
x3 = 4 ≥ 0
28 Chapitre 2. Algorithme du Simplexe.
x4 = 12 − 2x2 ≥ 0
x5 = 18 − 2x2 ≥ 0
ou encore :
12
x2 ≤ =6
2
18
x2 ≤ =9
2
z −3x1 + 52 x4 = 30 (0 )
x1 +x3 = 4 (1)
x2 + 12 x4 = 6 (2 )
3x1 −x4 +x5 = 6 (3 )
où l’on peut lire directement (en se souvenant que x1 et x4 sont hors base
donc nulles) :
z = 30
x3 = 4
x2 = 6
x5 = 6
(x1 , x2 , x3 , x4 , x5 ) = (0, 6, 4, 0, 6)
z = 30.
x3 = 4 − x1
x2 = 6
x5 = 6 − 3x1
La variable sortante est x5 , c’est elle qui est la première à s’annuler (pour x1 = 2).
Pour calculer le nouveau sommet, on exprime le système en fonction des nou-
velles variables de base (x1 prend la place de x5 ) :
z + 32 x4 +x5 = 36
x3 + 13 x4 − 13 x5 = 2
x2 + 12 x4 = 6
x1 − 13 x4 + 13 x5 = 2
Section 2.5. Une itération Simplexe 31
(2, 6, 2, 0, 0)
x∗1 = 2
x∗2 = 6
z ∗ = 36.
Nous verrons au chapitre suivant voir une autre façon de présenter les mêmes
calculs. Il s’agit de la présentation du Simplexe en tableaux.
Pas 0. Initialisations.