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Accessibilité : INTERNE Document issu de la GED DPI Nucléaire le 14/09/2015 RDU : D305915000987

EDF NOTE D'ETUDE


SEPTEN
Service Etudes et Projet Thermiques et Nucléaires
12 - 14 Avenue DUTRIEVOZ
69628 VILLEURBANNE Cedex

R2_Note d'étude - v3
ING/SEPTEN/GS DS
DEMARCHE DE CALCUL DES BATIMENTS POUR LA FOURNITURE DES DONNEES SISMIQUES DE
CONCEPTION / VERIFICATION DES STRUCTURES ET MATERIELS

Référence : D305915000987 Indice : A Nb de pages : 94

Résumé : Le présent document fait état de la pratique actuelle des calculs de bâtiment pour la fourniture des
données sismiques, tant pour les études de conception (projets neufs) que pour les études de réévaluations dans le
cadre des réexamens de sûreté.

Applicabilité : NUCL/REP

Affaire :

Projet(s) :

Référence technique :

Rédaction Contrôle Approbation Visa final (*)


ABOURI Salim GUISARD Sylvain CHANTRON Joelle
07/09/2015 07/09/2015 07/09/2015

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ET MATERIELS

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Domaine(s) métier(s) : Mots clés :


Code eOTP : Code classement EDF :
Système(s) élémentaire(s) : Bâtiment(s) :
Matériel(s) :
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Evolutions des derniers indices

Indice Rédacteur Conrôleur Approbateur


de la
note Nom - Date Nom - Date Nom - Date

FICHE DE GESTION
Relève des archives intermédiaires : Livrable Principal : NON

Prédiffusion du présent indice : OUI Existe-t-il un dossier d'étude associé à la note à cet indice ? OUI

Auprès de : L’ensemble des agents GS/DS


Labbe P. (DIN)
Petre-Lazar E.
Roure T.
Valfort J-L.
Viallet E.
Le-Bellego C. – Vallat S. (CIPN)
Ravet S. – Philippe H. (CNEPE)
HERVE G. (CNEN)
Vandeputte D. (CEIDRE/TEGG)
Moulin S. – Voldoire F. – Greffet N. – Boyere E. (R&D/AMA)

Activité importante pour les intérêts protégés

Cette note modifie ou exprime une exigence de Sûreté, de Radioprotection ou d’Environnement ? : NON

Modifications apportées suite à : Une demande ASN/IRSN NON


Un changement de méthodologie : NON
Une évolution des données amont : NON
Un traitement d’un écart NON
Etude HPIC NON

Contrôle indépendant demandé : NON

Responsable du contrôle :
(Nom, Entité / Sociètè)
Contrôle linguistique renforcé : NON

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SYNTHÈSE

Depuis la conception du parc existant, EDF a mis en œuvre des calculs dynamiques afin d’évaluer le
comportement sous séisme des ouvrages. Les résultats de ces analyses, en termes notamment
d’accélérations via les spectres de planchers et de déplacements ont servi de données d’entrée à la
conception des Structures, Systèmes et Composants (SSC) installés dans les bâtiments.
Au cours des réexamens successifs, ces méthodes d’analyse ont évolué pour prendre en compte des
phénomènes négligés jusqu’alors (comportement en torsion, amplification dynamique verticale des
accélérations des structures avec la hauteur, amplification dynamique verticale de plancher).
Le présent document fait état de la pratique actuelle, tant pour les études de conception (projets neufs) que
pour les études de réévaluations dans le cadre des réexamens de sûreté.
L’objectif de ce document est donc de décrire la démarche actuelle de calcul des bâtiments pour la fourniture
des données sismiques de conception et de vérification des SSC. Le périmètre est restreint aux approches
déterministes.
Les domaines suivants ne rentrent pas dans le périmètre de la note :
 Les approches probabilistes
 Les analyses pour des sollicitations extrêmes (SND)
 Les études de vérification du génie civil
 Certains types d’analyses spécifiques : prise en compte de chocs, liaisonnement inter-bâtiments,
appuis parasismiques…
Sans être prescriptif, ce document donne une orientation sur les méthodes à privilégier. En particulier, deux
cas d’études principaux seront déroulés : un cas correspondant à une étude de conception et un autre cas
correspondant à une étude de réévaluation.
Le déroulement global d’une étude sismique suit le cheminement suivant :
 Le regroupement des données d’entrées validées : la définition du mouvement sismique, les données
de sol, la modélisation de la structure.
 La prise en compte de l’interaction sol-structure.
 L’analyse modale, carte d’identité du comportement dynamique de la structure.
 Le calcul de la réponse sismique.
 L’exploitation des résultats.
Chaque étape ci-dessus doit faire l’objet de vérifications. Celles-ci sont décrites en annexes via les fiches de
contrôle.

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SOMMAIRE

Evolutions des derniers indices ............................................................................................. 2


FICHE DE GESTION ................................................................................................................. 2
1. Evolution du document ................................................................................................... 9
2. Références ....................................................................................................................... 9
2.1 Règlementaires ............................................................................................................. 9
2.2 Documentation Code_Aster .......................................................................................... 9
2.3 Guide méthodologique EDF .......................................................................................... 9
2.4 Exemple d’études antérieures ..................................................................................... 10
2.5 Autres références ........................................................................................................ 10
3. Introduction .................................................................................................................... 11
3.1 Contexte ...................................................................................................................... 11
3.2 Objectif de la note........................................................................................................ 11
3.3 Plan de la note............................................................................................................. 13
3.4 Objectif du calcul sismique .......................................................................................... 14
3.5 Rappel des bonnes pratiques en termes de conception parasismique des
bâtiments ..................................................................................................................... 15
4. Définition du mouvement sismique ............................................................................. 17
4.1 Considérations générales ............................................................................................ 17
4.1.1 Définition .............................................................................................................................................17
4.1.2 Prise en compte du mouvement sismique ......................................................................................18
4.1.3 Effet de site .........................................................................................................................................20
4.1.4 Déconvolution du signal sismique ...................................................................................................20
4.2 Le spectre de réponse de sol ...................................................................................... 21
4.3 Accélérogrammes........................................................................................................ 21
4.3.1 Définition .............................................................................................................................................21
4.3.2 Sélection d’accélérogrammes naturels ...........................................................................................22
4.3.3 Génération d’accélérogrammes synthétiques ................................................................................22
4.3.4 Caractéristiques des accélérogrammes ..........................................................................................22
4.3.5 Génération de signaux temporels au plancher ...............................................................................23
5. Modélisation de la structure ......................................................................................... 24
5.1 Considérations générales ............................................................................................ 24
5.1.1 Généralités ..........................................................................................................................................24
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5.1.2 La vérification d’un modèle ...............................................................................................................25


5.1.3 Comportement de torsion .................................................................................................................27
5.1.4 Vibrations de planchers ....................................................................................................................28
5.1.5 Combinaisons des charges ..............................................................................................................29
5.1.6 Modélisation des matériels ...............................................................................................................29
5.2 Type de représentation de la structure ........................................................................ 29
5.2.1 Modélisation 3D ..................................................................................................................................29
5.2.2 Modélisation brochette ......................................................................................................................30
5.3 Caractéristiques matériaux .......................................................................................... 30
5.4 Modélisations des raideurs .......................................................................................... 31
5.4.1 Types d’éléments finis .......................................................................................................................31
5.4.2 Prise en compte de la fissuration .....................................................................................................32
5.5 Modélisations des masses .......................................................................................... 32
5.6 Interaction Matériel/Structure ...................................................................................... 35
5.6.1 Critères de prise en compte de l’interaction matériel/structure [20] ............................................35
5.6.2 Modélisation de l’interaction matériel/structure .............................................................................36
5.6.3 Effets hydrodynamiques ...................................................................................................................36
6. Interaction – Sol – Structure ......................................................................................... 38
6.1 Considérations générales ............................................................................................ 38
6.1.1 Définition .............................................................................................................................................38
6.1.2 Fondations rigides et fondations souples pour le calcul des impédances .................................42
6.1.3 Fondations sur semelles isolées ......................................................................................................42
6.1.4 Déconvolution du signal sismique ...................................................................................................42
6.1.5 Décollement ........................................................................................................................................43
6.1.6 Interaction structure-sol-structure ...................................................................................................44
6.1.7 Prise en compte de l’enfoncement ...................................................................................................44
6.1.8 Incohérence spatiale ..........................................................................................................................45
6.2 Données de sol............................................................................................................ 46
6.2.1 Caractéristiques classiques des matériaux ....................................................................................48
6.2.2 Dégradation des propriétés de sol ...................................................................................................48
6.3 Détermination des fonctions d’impédances ................................................................. 49
6.3.1 Définition .............................................................................................................................................49
6.3.2 Allure des impédances de sol ...........................................................................................................50
6.4 Méthode des ressorts de sols ...................................................................................... 51
6.4.1 Macro-Ressort discret ponctuel .......................................................................................................52
6.4.2 Tapis de ressorts (Rigi_Parasol) ......................................................................................................52
6.4.3 Calage différent de la raideur verticale suivant la direction de séisme étudiée ..........................53
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6.4.4 Méthode des grilles ............................................................................................................................54


6.4.5 RIGI_MISS_3D .....................................................................................................................................56
6.5 Méthode par couplage fréquentiel ............................................................................... 56
6.5.1 Principe de la méthode ......................................................................................................................56
6.6 Méthode par modélisation 3D des volumes de sol ...................................................... 57
7. Calcul de la réponse sismique ..................................................................................... 58
7.1 Considérations générales ............................................................................................ 58
7.1.1 Définition .............................................................................................................................................58
7.1.2 Décomposition du mouvement absolu ............................................................................................61
7.1.3 Combinaisons des directions ...........................................................................................................61
7.1.4 Modélisation de l’amortissement .....................................................................................................61
7.1.5 Calcul mono-supporté et multi-supporté.........................................................................................64
7.1.6 Modes statiques et pseudo-mode ....................................................................................................65
7.2 Analyses modales ....................................................................................................... 65
7.2.1 Principes .............................................................................................................................................65
7.2.2 Complétude de la base modale ........................................................................................................65
7.2.3 Résultats d’un calcul modal ..............................................................................................................67
7.3 Transitoires linéaires sur base modale ........................................................................ 67
7.3.1 Principes .............................................................................................................................................67
7.4 Approche fréquentielle................................................................................................. 68
7.5 Transitoire linéaire sur base physique ......................................................................... 68
8. Exploitation des résultats ............................................................................................. 69
8.1 Considérations générales ............................................................................................ 69
8.1.1 Principes .............................................................................................................................................69
8.1.2 Choix des nœuds de post-traitement...............................................................................................71
8.1.3 Processus de traitement ...................................................................................................................72
8.2 Déplacements.............................................................................................................. 72
8.2.1 Calcul des déplacements relatifs bruts ...........................................................................................72
8.2.2 Déplacements différentiels sismiques .............................................................................................73
8.3 Accélérations ............................................................................................................... 73
8.4 Spectres de plancher................................................................................................... 73
8.5 Fonctions de transfert .................................................................................................. 75
9. Fiches de contrôle ......................................................................................................... 76
9.1 FICHE DE CONTRÔLE 1 : LE MOUVEMENT SISMIQUE .......................................... 76
9.2 FICHE DE CONTRÔLE 2 : LE MODELE DE STRUCTURE ....................................... 78
9.3 FICHE DE CONTRÔLE 3 : LES DONNEES DE SOL ................................................. 80
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9.4 FICHE DE CONTRÔLE 4 : L’INTERACTION SOL-STRUCTURE............................... 81


9.5 FICHE DE CONTRÔLE 5 : L’ANALYSE MODALE AVEC INTERACTION SOL-
STRUCTURE .............................................................................................................. 82
9.6 FICHE DE CONTRÔLE 6 : LE CALCUL DE LA REPONSE SISMIQUE ..................... 83
9.7 FICHE DE CONTRÔLE 7 : L’EXPLOITATION DES RESULTATS .............................. 85
10. Conseils d’utilisation de Miss3D .................................................................................. 86
10.1 Les limitations MISS3D liées à l’espace mémoire ....................................................... 86
10.2 Le maillage de l’interface sol-structure ........................................................................ 87
10.3 Les données de sol ..................................................................................................... 89
10.4 Le calcul des modes d’interfaces................................................................................. 91
10.5 Le paramétrage du calcul MISS3D .............................................................................. 92
10.6 L’utilisation des points de contrôle ............................................................................... 93
10.7 Les résultats de sortie ................................................................................................. 94

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1. Evolution du document
Indice Modifications

A Création du document

2. Références
2.1 Règlementaires
[1] Guide de l’ASN « Prise en compte du risque sismique à la conception des ouvrages de génie civil
d’installations nucléaires de base à l’exception des stockages à long terme des déchets radioactifs »
ASN/GUIDE/2/01
[2] Régle Fondamentale de Sûreté N°2001-01 « Détermination du risque sismique pour la sûreté des
installations nucléaires de base de surface » RFS 2001-01
[3] « EPR TECHNICAL CODE FOR CIVIL WORKS » 2012 Edition
[4] « Rules for Design and Construction of PWR Nuclear Civil Works » RCC-CW 2015
[5] « Eurocode 8 — Calcul des structures pour leur résistance aux séismes — Partie 1 : Règles générales,
actions sismiques et règles pour les bâtiments » EN 1998-1:2004

2.2 Documentation Code_Aster


[6] Documentation Code_Aster « Eléments de plaque : modélisations DKT, DST, DKTG et Q4G » R3.07.03
[7] Documentation Code_Aster « Réponse sismique par analyse transitoire » R4.05.01
[8] Documentation Code_Aster « Modélisation de l’amortissement en dynamique linéaire » R5.05.04
[9] Documentation Code_Aster « Algorithmes d’intégration temporelle de l’opérateur
DYNA_TRAN_MODAL » R5.06.04
[10] Documentation Code_Aster « Mise en œuvre d’un calcul de modes propres d’une structure » U2.06.01
[11] Documentation Code_Aster « Méthodes pour l’ISS » U2.06.05
[12] Documentation Code_Aster « Analyse sismique en ISS et ISFS avec le chaînage Code_Aster – MISS3D
par la commande CALC_MISS » U2.06.07
[13] Documentation Code_Aster « Décollement dynamique de fondation en interaction sol-structure (ISS) par
méthode de ressorts de sol » U2.06.08
[14] Documentation Code_Aster « Analyse sismique : application aux tuyauteries » U2.06.09
[15] Documentation Code_Aster « Modélisations POU_D_T, POU_D_E, POU_C_T, BARRE » U3.11.01
[16] Documentation Code_Aster « Éléments de plaque : modélisations DKT, DST, DKTG et Q4g» U3.07.03

2.3 Guide méthodologique EDF


[17] « Guide méthodologique visant à vérifier les modèles (éléments finis) 3D » Note D305913009125
[18] « Modélisation sismique des bâtiments nucléaires par une approche brochette-manivelle » Note
ENGSDS080162/A
[19] « Guide de génération des signaux sismiques – Utilisation de POWERSPEC » Note ENGSDS120053/A
[20] « [VD3 1300]-Fiche AGR01-Méthode de prise en compte de l’Interaction Matériel-Plancher » Note
ENGSDS120078/A
[21] « Note méthodologique pour le calcul du comportement de colonne de sol sous séisme » Note
D305914008760/B
[22] « Recommandations pour le calcul de déplacements différentiels sismiques » Fiche de communication
D305913013210
[23] « General and detailed guidelines for layout of civil structures at Basic Design stage » Note
ENDGEN3120030/B

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2.4 Exemple d’études antérieures


[24] « Modélisation de l'interaction sol-structure (ISS) en linéaire : comparaison des méthodes numériques
disponibles dans Code_Aster sur un cas d'étude industriel (KARISMA) » Note H-T62-2013-03352-FR
[25] « CNPE DE TRICASTIN – JUSTIFICATION DE LA PRISE EN COMPTE DES EFFETS DE SITE
SISMIQUES AU NIVEAU SND » Note D305914008880/A
[26] « CNPE DE Saint-Alban – Justification de la prise en compte des effets de site sismiques au niveau
SND » Note D305914008884/A
[27] « UK EPR - Seismic Analysis of Foundation Raft » Note ENGSDS100268/B
[28] « UK EPR – Methodology for Seismic Analysis of NI buildings » Note ENGSDS100269/B
[29] « Réévaluation sismique de l’ilôt nucléaire de Bugey – Batiment électrique – Evaluation des modules
fissurés » Note GDS 36038

2.5 Autres références


[30] « Tenue au séisme des bâtiments des centrales nucléaires – Interaction Sol-Structure et Interaction
Structure-Sol-Structure » Fiche de communication ENGSDS040394
[31] « Etude d’opportunité de la thèse "Modélisation de la variabilité spatiale du champ sismique pour les
études d'interaction sol-structure" » CR-AMA-13.131
[32] « [VD3 1300] - Fiche AGR01 (Séisme) - Comportement à basses fréquences des spectres de planchers
calculés avec Code_Aster » Fiche de communication ENGSDS130069
[33] « Projet MORESIN – Macro commande de lissage de spectres bruts » CR-AMA-03.118
[34] « Prescriptions techniques pour l’intégration d’un outil de lissage enveloppe des spectres de plancher
(SRO) dans le Code_Aster » ENESMS0200767
[35] « Contrat CQN02975 (spectres BAS/BL) – Méthodologie de lissage et d’élargissement des spectres, à
déployer pour le recueil palier » ENGSDS120271

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3. Introduction
3.1 Contexte
Depuis la conception du parc existant, EDF a mis en œuvre des calculs dynamiques afin d’évaluer le
comportement sous séisme des ouvrages. Les résultats de ces analyses, en termes notamment
d’accélérations via les spectres de planchers et de déplacements ont servi de données d’entrée à la
conception des Structures, Systèmes et Composants (SSC) installés dans les bâtiments.
Au cours des réexamens successifs, ces méthodes d’analyse ont évolué pour prendre en compte des
phénomènes négligés jusqu’alors (comportement en torsion, amplification dynamique verticale des
accélérations des structures avec la hauteur, amplification dynamique verticale de plancher).
Le présent document fait état de la pratique actuelle, tant pour les études de conception (projets neufs) que
pour les études de réévaluations dans le cadre des réexamens de sûreté.

3.2 Objectif de la note


L’objectif de ce document est donc de décrire la démarche actuelle de calcul des bâtiments pour la fourniture
des données sismiques de conception en dimensionnement et de vérification des SSC en réévaluation
sismique. Le périmètre est restreint aux approches déterministes.
Les domaines suivants ne rentrent pas dans le périmètre de la note :
 Les approches probabilistes
 Les analyses pour des sollicitations extrêmes (SND)
 Les études de vérification du génie civil
 Certains types d’analyses spécifiques : prise en compte de chocs, liaisonnement inter-bâtiments,
appuis parasismiques…
Sans être prescriptif, ce document donne une orientation sur les méthodes à privilégier selon la pratique à
EDF. En particulier, deux cas d’études principaux seront déroulés : un cas correspondant à une étude de
conception et un autre cas correspondant à une étude de réévaluation.
Le déroulement global d’une étude sismique suit le cheminement suivant (cf. Figure 1) :
 Le regroupement des données d’entrées validées : la définition du mouvement sismique, les données
de sol, la modélisation de la structure.
 La prise en compte de l’interaction sol-structure.
 L’analyse modale, carte d’identité du comportement dynamique de la structure.
 Le calcul de la réponse sismique.
 L’exploitation des résultats.
Chaque étape ci-dessus doit faire l’objet de vérifications. Celles-ci sont décrites en annexes via les fiches de
contrôle.

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Définition du Modélisation de la Données de sol


mouvement sismique structure §6.2
§4 §5

Contrôles

Interaction Sol-
Structure
§6

Contrôles

Analyse modale
§7.2

Contrôles

Calcul de la réponse
sismique
§7

Contrôles

Exploitation des
résultats
§8

Contrôles
Figure 1. Déroulement global d’une étude sismique

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3.3 Plan de la note


La note est organisée dans l’ordre d’enchaînement des phases décrites ci-dessus. On retrouvera donc au :
 §4 La définition du mouvement sismique
 §5 La modélisation de la structure
 §6 L’interaction sol-structure
 §7 Le calcul de la réponse dynamique
 §8 L’exploitation des résultats

Par ailleurs, des points clés sont mis en lumière par les mises en forme suivantes :

Points clés liés aux pratiques de Conception

Points clés liés aux pratiques de Réévaluation

Points clés liés au code de calcul Salome-Meca

Points clés liés à des conseils pratiques

Points d’attention

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3.4 Objectif du calcul sismique


L’objectif du calcul sismique est d’évaluer la réponse, c’est-à-dire le comportement d’une structure de génie civil
soumise à une excitation sismique dans le but d’obtenir des grandeurs de conception ou de vérification pour les
SSC installés.

L’évaluation de la réponse sismique de la structure doit tenir compte de l’environnement de celle-ci (en particulier
du sol de fondation), de la sollicitation sismique envisageable sur le site et de l’état de la structure elle-même.

En phase de conception, une bonne pratique est d’obtenir la réponse sismique en


considérant des marges afin de couvrir les évolutions :
 De la structure en cours de conception et lors de la construction,
 De la structure au cours de la vie de l’ouvrage,
 Du requis sismique du site,
 Règlementaires.
Les codes et/ou réglements utilisés à la conception intègrent généralement le niveau de
marges adéquat, explicites ou implicites.
La difficulté réside dans le fait d’avoir une bonne maîtrise des marges sur l’ensemble de la
chaîne de conception. Pour cela, il est souvent utile de relier une marge de sécurité à une
défaillance potentielle de la structure en valorisant le retour d’expérience post-sismique :
toute marge de sécurité appliquée sur un phénomène qui n’entraîne pas de défaillance
selon le retour d’expérience post-sismique sera inutile.

En phase de réévaluation, la meilleure connaissance de l’installation et de son évolution


future permettent un choix de méthode exploitant une partie des marges de conception.
Une réflexion doit alors s’engager sur l’identification de ces marges, tout en assurant un
niveau de sûreté adéquat. On soulignera une nouvelle fois l’importance du retour
d’expérience post-sismique dans cet exercice.

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3.5 Rappel des bonnes pratiques en termes de conception parasismique des


bâtiments
La structure de génie civil est donc l’objet principal qui sera étudié. Nous avons jugé utile de rappeler les bonnes
pratiques en termes de conception parasismique des bâtiments. Il sera très bénéfique lors de l’appropriation par
l’ingénieur d’étude de la structure et de sa modélisation de vérifier le respect ou non de ces bonnes pratiques. Les
conclusions de ces vérifications permettront d’adapter les choix de modélisation et de mieux anticiper les résultats
de l’analyse dynamique ainsi que leur interprétation.

Par exemple l’Eurocode 8 [5] classe les structures de bâtiment en structures régulières et structures irrégulières.
Cette distinction a des implications sur les aspects suivants du dimensionnement sismique:
 Le type de modèle ;
 Les méthodes de calculs mises en œuvre ;
 Les marges de sécurité à retenir.

Selon le guide ASN [1], les ouvrages de génie civil comportent un système de contreventement capable d’assurer
le transfert des efforts inertiels dus au séisme vers le sol de fondation. Les efforts inertiels sont les efforts dus à
l’accélération des masses élémentaires d’un ouvrage.
Le système principal de contreventement est constitué par les éléments structuraux suivants :
 Les fondations,
 Les éléments structuraux verticaux : voiles, portiques, palées de stabilité…
 Les éléments structuraux horizontaux : dalles, planchers, poutres au vent…

La robustesse du comportement parasismique est obtenue par une conception du système principal de
contreventement favorisant la régularité géométrique et mécanique des ouvrages.

Selon [5], les principes qui guident la conception vis-à-vis de l’aléa sismique sont :
 la simplicité de la structure ;
 l’uniformité, la symétrie et l’hyperstaticité ;
 la résistance et la rigidité dans les deux directions horizontales ;
 la résistance et la rigidité vis-à-vis de la torsion ;
 l’action des diaphragmes au niveau des planchers ;
 des fondations appropriées.

La simplicité de la structure :

La simplicité de la structure, caractérisée par l’existence de cheminements clairs et directs des forces
sismiques, est un objectif important à rechercher, parce que la modélisation, le calcul, le
dimensionnement, les dispositions constructives et la mise en oeuvre de structures simples étant sujets
à beaucoup moins d’incertitudes, la prévision de leur comportement sismique est beaucoup plus fiable.

Uniformité, symétrie et hyperstaticité :

L’uniformité en plan se caractérise par une répartition régulière des éléments structuraux, laquelle permet des
transmissions courtes et directes des forces d’inertie liées aux masses réparties dans le bâtiment.

L’uniformité de la structure en élévation est également souhaitable puisqu’elle tend à éliminer l’apparition de
zones sensibles au niveau desquelles des concentrations de contraintes ou des demandes importantes de
ductilité pourraient causer une rupture prématurée.

L’utilisation d’éléments structuraux régulièrement distribués contribue à l’hyperstaticité et permet une répartition
plus favorable des effets de l’action et une dissipation de l’énergie répartie sur l’ensemble de la structure.
L’hyperstaticité permet de plus d’accommoder les dépassements localisés de résistance en redistribuant les
sollicitations au sein de la structure.

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Résistance et rigidité dans les deux directions :

Le mouvement sismique horizontal est un phénomène bidirectionnel et c’est pourquoi la structure du bâtiment doit
être capable de résister à des actions horizontales suivant toutes les directions.
Il convient donc que les éléments structuraux soient disposés en un réseau orthogonal en plan, assurant des
caractéristiques de résistance et de rigidité similaires dans les deux directions principales.

Il convient que le choix des caractéristiques de rigidité de la structure, tout en essayant de limiter les effets de
l’action sismique (en tenant compte de ses spécificités liées au site), permette également d’éviter des
déplacements excessifs pouvant entraîner des instabilités dues aux effets du second ordre ou des dommages
importants.

Résistance et rigidité à la torsion :

Il convient que les structures de bâtiment possèdent, outre leur résistance et leur rigidité vis-à-vis d’actions
latérales, une résistance et une rigidité appropriées à la torsion, afin de limiter les mouvements dus à la torsion
qui tendent à solliciter de façon non uniforme les divers éléments de la structure. Dans ce but, il est avantageux
de répartir les éléments principaux de contreventement à proximité de la périphérie du bâtiment.

Action des diaphragmes au niveau des étages :

Dans les bâtiments, les planchers (y compris la toiture) jouent un rôle très important dans le comportement
sismique d’ensemble de la structure. Ils agissent comme des diaphragmes horizontaux qui collectent les forces
d’inertie et les transmettent aux éléments structuraux verticaux et rendent ces éléments solidaires pour résister à
l’action sismique horizontale. L’action des planchers en tant que diaphragmes est particulièrement importante en
cas de dispositions complexes et non uniformes des systèmes structuraux verticaux.

Il convient que les systèmes de planchers et la toiture soient dotés d’une résistance et d’une rigidité en plan
adéquates et que leurs liaisons avec les systèmes structuraux verticaux soient efficaces. Il y a lieu d’accorder une
attention particulière en cas de formes non compactes ou très allongées en plan et en présence d’ouvertures
importantes dans les planchers ; si ces dernières sont situées à proximité des éléments structuraux verticaux
principaux, elles peuvent empêcher la réalisation d’une liaison efficace entre les éléments verticaux et
horizontaux de la structure.

Il convient que les diaphragmes présentent une rigidité en plan suffisante pour la distribution des forces d’inertie
horizontales aux systèmes structuraux verticaux, notamment lorsqu’il y a des changements significatifs de rigidité
ou des décalages des éléments verticaux au-dessus et en dessous du diaphragme.

Fondations adéquates :

Eu égard à l’action sismique, le dimensionnement et la construction des fondations et de leurs liaisons avec la
superstructure doivent assurer une excitation sismique uniforme de l’ensemble du bâtiment. L’objectif est d’éviter
les mouvements différentiels entre les éléments structuraux verticaux.

Pour les structures composées d’un nombre restreint de voiles structuraux, d’épaisseurs et de rigidités
différentes, il convient de choisir une fondation rigide de type caisson ou alvéolé, avec un radier et une dalle
supérieure.

Pour les bâtiments ayant des fondations isolées (semelles ou pieux), l’utilisation d’une dalle ou de longrines
reliant ces éléments suivant les deux directions principales est recommandée.

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4. Définition du mouvement sismique


4.1 Considérations générales

4.1.1 Définition
Le mouvement sismique constitue la première brique de l’étude. Il vise à représenter le mouvement induit par
l’évènement sismique dans la localité de la structure étudiée. Ce mouvement peut être fixé réglementairement
et peut inclure une marge « Projet » supplémentaire par rapport à un objectif réglementaire.
Pour un site considéré en France, les caractéristiques des mouvements sismiques horizontaux et verticaux en
champ libre à prendre en compte pour la détermination de la réponse sismique des ouvrages des Installations
Nucléaires de Base sont déterminées par l’application de la RFS 2001-01 [2]. Celle-ci s’applique aussi bien
pour le dimensionnement des installations neuves que pour la réévaluation des installations existantes.
La démarche de base pour la détermination de l’aléa sismique est déterministe dans le sens où l’aléa est
évalué à partir de séismes de référence. L’étude de la sismicité historique permet d’établir séisme par séisme
une carte d’intensité image des dégâts constatés sur le terrain. A partir de ces données et d’autant plus
facilement qu’elles sont nombreuses, la profondeur focale du séisme peut être estimée (profondeur du foyer
du séisme), ce qui permet de remonter à sa magnitude M par utilisation de lois d’atténuation.
Le séisme est ensuite translaté au plus près du site, en cohérence avec les données géologiques et
sismologiques. Le séisme produisant la plus forte intensité sur le site est par définition le SMHV (Séisme
Maximal Historiquement Vraisemblable). La nouvelle position postulée du séisme par rapport au site permet
de calculer la distance focale R (distance du site au foyer du séisme translaté). La magnitude du ou des
séismes, reste constante au cours de cette étape.
Le SMHV est donc décrit par une magnitude et une distance. Le SMS (Séisme Majoré de Sécurité) est défini
comme ayant une intensité majorée d’un point par rapport au SMHV. L’application de la loi de Levret liant
Intensité, Magnitude et distance permet de définir la magnitude du SMS comme vallant celle du SMHV
majorée de 0,5..
Les lois d’atténuation permettent de calculer le spectre correspondant au séisme défini par un couple
Magnitude – Distance, en fonction de la fréquence (NB : la notion de spectre de réponse est abordée plus en
détail au §4.2).
Le dimensionnement ou la réévaluation de l’installation est réalisé pour des sollicitations sismiques
enveloppes de celles induites par les mouvements sismiques associés aux SMS, éventuellement complétées
par les sollicitations liées au paléoséisme en cas de faille active avec rupture de surface à proximité du site.
Complémentairement, dans le cas spécifique du dimensionnement, elles ne sauraient inférieures à celles
résultant du Spectre Minimal Forfaitaire (SMF) représentant la sollicitation sismique minimale à considérer [2].
Lorsque le spectre de sol est composite (qu’il résulte de différents scénarios sismiques, ie. l’enveloppe de
différents SMS, et du SMF), la réponse de la structure peut être obtenue :
 comme résultat d’un calcul considérant le spectre enveloppe de ces scénarios ;
 comme l’enveloppe des résultats des calculs correspondants aux différents scénarios.
Le choix de l’une ou l’autre de ces possibilités dépend fortement de la comparaison de ces spectres,
notamment de la fréquence à laquelle a lieu l’intersection, de l’installation concernée, de son historique.
D'un point de vue physique, différents types de signaux sismiques peuvent être définis (cf. Figure 2). On peut
disposer du signal au rocher affleurant (donc au bord du bassin), du signal en champ libre (signal en surface
libre du bassin et mesuré suffisamment loin du bâtiment pour que son influence soit négligeable).
Classiquement, le signal au rocher affleurant sera considéré invariant dans tout le bedrock (car on le suppose
très rigide comparé au bassin). Ce signal peut donc être considéré le même qu'au bedrock, à la verticale du
bâtiment.

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NB : la notion de bedrock, ou de substratum rocheux, est très subjective, il convient donc de manier cette
approximation avec précaution. On peut ainsi recenser en autres, selon les pratiques et les besoins des
interlocuteurs :
 le « engineering bedrock » utilisé par les géotechniciens, qui désignent l’horizon dont la vitesse de
propagation des ondes de cisaillement dépasse 300m/s ;
 le « geological bedrock » utilisé par les géologues, qui désignent l’horizon dont la vitesse de
propagation des ondes de cisaillement dépasse 800 à 1100m/s en fonction des pays et des pratiques.
Les mouvements sismiques définis réglementairement correspondent à des signaux en champ libre. Pour les
études le nécessitant, les autres types de signaux seront classiquement évalués à partir de ceux définis en
champ libre.

Figure 2. Les différents types de signaux sismiques [11]

4.1.2 Prise en compte du mouvement sismique


Dans les études mécaniques, les chargements sismiques sont usuellement représentés par des spectres de
réponse (représentation fréquentielle) ou par des accélérogrammes (représentation temporelle).
Le mouvement sismique, en l’occurrence les accélérations temporelles, est spécifié à la surface du sol en
champ libre. Si une évaluation du mouvement sismique en profondeur est nécessaire, pour une fondation
enfoncée, cette évaluation est effectuée par une méthode de déconvolution résultant d’un calcul de
propagation d’ondes à travers la colonne de sol (cf. §4.1.4).
La sollicitation sismique au sol doit être considérée suivant deux directions horizontales orthogonales et la
direction verticale. Il est acceptable de considérer la composante verticale comme 2/3 de la composante
horizontale sur toute la gamme de fréquences, en accord avec le guide ASN 2/01 [1] et [2].
La définition du mouvement sismique suit de manière générale les trois étapes présentées en Figure 3. On
retiendra que l’étape 3 est facultative et dépendante du contexte de l’étude.

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Spectre de sol
applicable
§4.2

Obtention des
accélérogrammes
§4.3

Déconvolution du
signal sismique
§4.1.4

Figure 3. Définition du mouvement sismique

Ensuite, il faut que le signal d'entrée soit adapté à la typologie de l’étude : quel signal pour quel type d’étude ?

En phase de conception, la méthode de prise en compte de l’interaction sol-structure est


classiquement la méthode par ressorts de sol. Le signal en champ libre sera privilégié.

En phase de réévaluation, l’atténuation du signal sismique avec la profondeur sera


valorisée. Le signal déconvolué au niveau de la fondation sera privilégié.
Rem : il ne sera généralement pas fait de déconvolution pour une profondeur inférieure à
5m.

[11]Le choix du type de signal d’entrée dépend également de la méthode numérique


choisie et donc de l’outil de calcul.
 Pour Aster-MISS3D, on spécifie le signal en champ libre (signal à la surface libre,
suffisamment loin du bâtiment pour que son influence soit négligeable) car l’étape
éventuelle de déconvolution de celui-ci au niveau de la fondation est intégrée à la
méthode de résolution.
 Pour la méthode des ressorts de sol, où le chargement sismique est de type mono-
appui à la base des ressorts de sol, il faut disposer du signal en base du tapis de
ressorts (champs libre si fondation superficielle, déconvolué à la profondeur cible
sinon).
Certaines méthodes numériques utilisent comme chargement le signal total (somme des
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ondes incidentes et réfléchies) au lieu du signal incident. Quand on dispose d'un signal, il
faut donc savoir auquel de ces cas il correspond. Pour un milieu homogène, le champ total
a une amplitude double du champ incident. Si on utilise MISS3D ou un modèle de colonne
de sol en éléments finis pour déconvoluer un signal, le résultat obtenu correspondra au
champ (ou signal) total.

4.1.3 Effet de site


La RFS 2001.01 prescrit une contribution moyenne forfaitaire intrinsèque aux lois d’atténuation, différenciée
selon que l’on soit sur un sol dur (Vs30>800m/s) ou moyen (Vs30 compris entre 300 et 800 m/s).
Pour les cas particuliers, tels que stipulés dans la RFS 2001.01, les études d’effet de site ne seront pas
décrites dans cette note. L’effet de site peut aboutir à un spectre de sol majoré et à une augmentation de la
durée du mouvement sismique pour prendre en compte l’amplification du mouvement sismique créée par une
couche de sol de faible résistance mécanique située près de la surface, par des particularités
topographiques…. Ce spectre de sol majoré constituera alors la nouvelle donnée sismique pour le calcul de
structure.
A titre d’exemple, on peut citer les notes réalisées dans le cadre des études post-Fukushima [25] et [26].

4.1.4 Déconvolution du signal sismique


Dans les cas d’études où la prise en compte de la déconvolution est nécessaire, le signal sera alors évalué au
niveau de la fondation.
La déconvolution est l’opération de déterminer le mouvement sismique en profondeur dont le trajet jusqu’en
surface donnera le mouvement affleurant considéré. Il s’agit donc de « remonter le temps ». Cette étape, qui
n’est pas triviale, fait l’objet d’une note méthodologique [21] pour les études sur colonne de sol et est décrite
au §6.1.4 pour l’utilisation du couplage Aster-Miss3D

En phase de conception, la pratique EDF est d’injecter le signal champ libre à la fondation
(signal non déconvolué).

En phase de réévaluation, la pratique EDF est de calculer la réponse de la structure en


prenant en compte l’effet de la déconvolution.
Rem : il ne sera généralement pas fait de déconvolution pour une profondeur inférieure à
5m.

Deux méthodes sont envisageables pour prendre en compte la déconvolution :


 La déconvolution est réalisée sur une colonne de sol : le calcul se poursuit en
injectant le signal ainsi déconvolué à la base de la structure qui est alors
considérée comme superficielle. Le signal déconvolué ne prend pas en compte
l’interaction cinématique avec la structure ;
 La déconvolution est réalisée via un code de calcul couplé prenant en compte le sol
et la structure. Le signal obtenu au niveau de la fondation prend alors en compte
l’interaction cinématique. Pour obtenir le signal équivalent au signal déconvolué
sur une colonne de sol, il faut placer un point de contrôle suffisament éloigné de la
fondation.

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NB : les notions d’interaction inertielle et cinématique renvoient aux effets liés à la


masse et à la raideur de la structure sur le mouvement sismique incident.

4.2 Le spectre de réponse de sol


Le spectre constitue donc la donnée d’entrée règlementaire. Il exprime l’accélération maximale pour un
amortissement donné, d’une série d’oscillateurs simples de fréquences croissantes soumis au séisme de
référence. Le spectre de réponse constitue donc déjà une indication sur la réponse de la structure.
L’intérêt du spectre de réponse est qu’il représente de manière simple le niveau sismique retenu pour le site,
en intégrant un ensemble de variabilités. En effet le spectre de réponse peut être traité (génération
d’accélérogrammes, séries temporelles, dont le spectre de réponse moyen doit être enveloppe du spectre
réglementaire) pour définir des sollicitations sismiques adaptées au site d’étude (adaptation réalisée via les
indicateurs de nocivité).
Le spectre de réponse est défini par sa valeur d’accélération à fréquence infinie (ZPA = valeur du Peak
Ground Acceleration). Cette valeur correspond à l’accélération maximale du sol que l’on mesurerait si le
séisme de référence se produisait.
Le spectre de réponse est également défini par sa forme spectrale [2]. La forme spectrale traduit deux
choses :
 Le type de séisme : les séismes de fortes magnitudes et lointain engendrent des spectres avec un
contenu plutôt basses fréquences (env. 0.1-7Hz) ; les séismes de faibles magnitudes mais proche
engendrent des spectres avec un contenu plutôt hautes fréquences (8-25Hz) ;
 Le type de sol : les sols mous engendrent un contenu du spectre plutôt basses fréquences ; les sols
durs engendrent un contenu du spectre plutôt hautes fréquences (8-25Hz) ;
Les spectres de réponse sont définis dans la totalité des gammes de fréquences et d’amortissements utiles au
calcul sismique de l’installation. Dans le domaine des basses fréquences, il est admis qu’en dessous de
0.10Hz, la valeur du déplacement spectral est constante et égale à celle calculée pour une fréquence de
0.10Hz et un amortissement réduit de 5% [1].
La fréquence de coupure est la fréquence au-delà de laquelle un oscillateur suit le mouvement de son support.
Pour les ondes sismiques, la fréquence de coupure est environ de 30-35Hz selon le type de sol [1]. Au-delà de
ces fréquences, l’amplitude des ondes sismiques est considérée comme constante et égale au PGA.

4.3 Accélérogrammes

4.3.1 Définition
Le signal sismique est une donnée temporelle dont la représentation par le spectre de réponse d’oscillateur ne
reflète pas toute l’information. C’est sans conséquence pour les études où l’histoire du chargement n’entre pas
en ligne de compte, par exemple les études linéaires avec un mode prépondérant où seul le maximum atteint
au cours du temps est considéré. En revanche lorsque l’histoire du chargement a potentiellement une
influence sur les résultats de l’étude, (ce qui peut être le cas avec des modèles linéaires multi-modaux ou non
linéaires), il devient nécessaire de disposer de signaux temporels « représentatifs » ou « réalistes ».
Compte tenu des moyens disponibles, deux méthodes d’obtention de signaux sismiques peuvent être mises
en œuvre [19]:
 Extraction de signaux de la sismothèque : sélection de signaux naturels ayant en moyenne des
caractéristiques représentatives de la cible.
 Génération de signaux synthétiques, ayant en moyenne des caractéristiques représentant la cible, en
termes de spectre cible et d’indicateurs de nocivité.

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Sauf exception, la génération de signaux synthétiques est privilégiée. La méthode a


l’avantage de générer des signaux respectant très bien les spectres cibles, ce qui est la
priorité.
Dans le cadre d’une analyse transitoire linéaire, il est nécessaire de considérer à minima
trois jeux d’accélérogrammes indépendants, la réponse de la structure étant obtenue
comme moyenne des réponses sur chacun des jeux [1].
Dans le cas d’une analyse transitoire non linéaire, il est nécessaire de considérer à minima
cinq jeux d’accélérogrammes indépendants, la réponse de la structure étant obtenue
suivant l’estimation de Student-Fisher [1].

4.3.2 Sélection d’accélérogrammes naturels


Pour un couple magnitude – distance donné, il s’agit d’extraire de la sismothèque des séismes représentatifs
de la cible. La démarche à suivre est la suivante [19]:
 Recherche des signaux proches en magnitude – distance. L’idée est d’obtenir une dizaine de signaux
en élargissant de plus en plus la fenêtre de sélection autour du point M, D.
 Vérification a posteriori de la validité des signaux par rapport à la cible.

4.3.3 Génération d’accélérogrammes synthétiques


Préambule : Dans le cadre des études AIP, SEPTEN/GS est habilité à générer des accélérogrammes à partir
d’un spectre. Dans le cas où cette génération est réalisée par une autre entité, SEPTEN/GS devra vérifier et
valider les accélérogrammes générés.
La méthode de génération des accélérogammes est décrite dans [19]. Cette méthode est basée sur l’utilisation
du logiciel Powerspec. Powerspec est un code de génération de signaux synthétiques commercialisé par
Westinghouse.
Le principe est de générer des signaux synthétiques par paquet en fixant une cible définie par un spectre, une
durée de phase forte et d’autres paramètres plus ou moins physiques. Le code procède par itération et fournit
un certain nombre de signaux dont la moyenne est strictement supérieure aux spectres cibles.
Les signaux générés seront d’autant plus réalistes que le spectre cible est lui-même réaliste. Ce dernier point
n’est pas sans conséquence lorsque le spectre cible a perdu de son caractère physique soit parce qu’il
représente une enveloppe de plusieurs spectres, soit parce qu’il s’agit d’un spectre de plancher lissé, lui-
même calculé à partir d’un spectre de sol lissé.

Une fonctionnalité similaire à Powerspec est disponible dans Code_Aster :


GENE_ACCE_SEISM (R4.05.04 Ra). Cette commande, bien que parafaitement
fonctionnelle, ne permet néanmoins pas de remplacer à périmètre constant Powerspec et
n’est donc pas qualifiée pour les études AIP.

4.3.4 Caractéristiques des accélérogrammes


Premièrement, le signal doit être correctement échantillonné : selon le type d’analyse, le pas de temps doit
être suffisamment petit vis-à-vis de la fréquence de coupure de ce signal.
Ensuite, le signal doit commencer et finir à zéro. En pratique, on conseille même de vérifier sa régularité
initiale et sa régularité finale, quitte à le lisser sur quelques points. Cet aspect est encore plus important en
non-linéaire afin de ne pas introduire d'oscillations parasites et d'assurer un bon raccord avec un éventuel
calcul statique préalable.

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Enfin, le signal doit être intégrable deux fois et ces intégrales (la vitesse et le déplacement d'entraînement)
doivent être physiquement admissibles et donc ne pas présenter de dérive. Le déplacement final doit revenir à
sa valeur initiale (qui est souvent zéro, sauf à tenir compte d'un état initial ayant créé un décalage vertical,
comme avec la pesanteur). Cette intégrabilité sert principalement en post-traitement pour reconstituer les
signaux en repère absolu. La résolution, en mono-appui, n'utilise que le signal en accélération car on se place
dans le repère relatif.
Concernant les accélérogrammes synthétiques, on veillera à vérifier que la note de génération des
accélérogrammes est réalisée conformément à [19].
Il est important de vérifier le caractère enveloppe et de contrôler le conservatisme introduit dans les
accélérogrammes générés. Le spectre moyen doit envelopper le spectre cible, mais ne devrait pas le majorer
de manière excessive. Il est par ailleurs conseiller de vérifier la cohérence du spectre moyen avec le spectre
cible pour d’autres valeurs d’amortissement, et en particulier pour des valeurs d’amortissement correspondant
à l’amortissement global (structure et effet de l’interaction sol-structure) des modes principaux de la structure
(valeurs d’amortissement pouvant aller jusqu’à 30%).

4.3.5 Génération de signaux temporels au plancher


La méthode la plus rigoureuse consiste à générer des signaux au sol, conformes à la donnée réglementaire,
puis à les transférer au plancher en utilisant le modèle complet de la structure.
Pour les études récentes, il est possible de récupérer directement les signaux ayant servi à établir les recueils
de spectres.
Si toutefois la génération d’accélérogrammes au niveau des planchers est nécessaire, la physique du
phénomène sera réduite et la phase de vérification des signaux proposée se réduira à vérifier la cohérence de
la phase forte des signaux générés avec ceux de la sismothèque.
Les spectres de plancher intègrent trois étapes conservatives :
 Elargissement afin de couvrir les incertitudes sur les caractéristiques du bâtiment ;
 Enveloppe de calculs établis pour une fourchette de sol (soit les sols d’un même palier, soit les sols
dont les modules dynamiques sont multipliés par un coefficient 2/3 et 3/2 pour un site) ;
 Enveloppes de spectres relevés en plusieurs points d’un niveau.
A cause de ces étapes conservatives, ces spectres ne reflètent plus la nocivité des signaux réels présents
dans les sismothèques.
On pourra observer cela en vérifiant que les autres paramètres sont tous supérieurs aux évaluations de la
base de données (Excepté A/V qui lui est inversement corrélé à la nocivité du mouvement).

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5. Modélisation de la structure
5.1 Considérations générales

5.1.1 Généralités
L’élément principal d’une étude sismique est la représentation numérique de la structure étudiée. Il convient
d’accorder une importance première à la définition et à la qualité de réalisation de la modélisation numérique.
La modélisation numérique des ouvrages représente les raideurs, les masses et la capacité de dissipation
d’énergie de tous les éléments déterminant la réponse dynamique des ouvrages. Cette modélisation nécessite
également la définition de caractéristiques matériaux adaptées. Par ailleurs, elle peut tenir compte de
certaines interactions : les effets de l’interaction sol-structure (cf. §6), les effets des matériels (cf. §5.6), et les
effets hydrodynamiques des fluides (cf. §5.6.3).
La stratégie de modélisation et la discrétisation doivent être adaptées aux phénomènes recherchés, et à la
puissance des moyens de calculs. La qualité de la réponse calculée est conditionnée par :
 la représentation géométrique de la structure, associée à la représentation des distributions de
masses et des raideurs ;
 la finesse du maillage, conditionnant à la fois la distribution des masses et la forme des modes
propres (vibrations de planchers) ;
 la qualité du calcul dynamique (notamment la richesse de la base modale, et prise en compte du
pseudo-mode, discrétisation temporelle et fréquentielle) ;
Le modélisateur doit ainsi adapter la stratégie de modélisation afin d’optimiser ces trois facteurs. Quelle que
soit la stratégie retenue, on veille à ne dégrader en aucun cas la qualité du calcul dynamique. Il est par
exemple possible de réaliser les calculs en plusieurs temps (calcul global puis calcul local) lorsque le
découplage est permis (pas ou peu d’influence des éléments du modèle local sur le comportement global).

En phase de conception, les principes suivants seront retenus pour la définition :


 des caractéristiques matériaux : données matériaux standard extraites du guide
ASN [1] ou de valeurs normalisées (repertoriées dans le codes et normes tels que
l’ETCC [3], le RCC-CW [4]Erreur ! Source du renvoi introuvable.)
 des raideurs : représentation fidèle de la structure porteuse ou de la structure de
contreventement principale, ainsi que des grandes ouvertures modifiant
notablement la raideur de l’élément, ou les dispositions de trémies spécifiques
(trémies linéaires des planchers électriques par exemple)
 des masses : utilisation de surcharges forfaitaires raisonnablement enveloppes (cf.
encadré « Points d’attention » ci-dessous), et des masses correspondant aux
grands composants de l’installation (réacteur, circuit primaire, générateur de
vapeur, pont de manutention, piscine…)

En phase de réévaluation, les principes suivants seront retenus pour la définition :


 des caractéristiques matériaux : données matériaux correspondant aux données
de conception (indiquées sur les plans), voire obtenues à partir des essais de
caractérisations des bétons en place
 des raideurs : représentation des structures primaires et des structures

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secondaires contribuant à la raideur du bâtiment, en représentant les ouvertures


dans les voiles et les planchers influant sur la raideur de l’élément local. Lors de la
ré-évaluation d’une structure, le niveau de sollicitation peut être supérieur à celui
prévu au cours du dimensionnement et peut éventuellement causer des
dommages à certains éléments de structure réduisant ainsi leur raideur. Une
attention particulière devra donc être portée sur la cohérence entre les raideurs
des éléments structuraux et le niveau d’endommagement attendu.
 des masses : représentation fidèle des surcharges en place, avec si cela le
nécessite un relevé sur site, et représentation fidèle des interactions matériels-
structures si nécessaire (IPM,…).

Dans les choix du modélisateur pour définir des données enveloppes en termes de
matériaux, de raideurs et de masse, il faut garder à l’esprit que la majoration de ces
données ne va pas toujours dans le sens de la sécurité :
 D’un point de vue global, plus de masse implique des fréquences propres plus
faibles, plus de raideur implique des fréquences propres plus élevées. Selon le
spectre sismique de sol et la position des fréquences propres sur celui-ci, ces choix
iront plus ou moins dans le sens de la sécurité.
 D’un point de vue local, et cela concerne particulièrement les planchers qui
présentent un risque potentiel d’amplification dynamique verticale, la majoration
des masses et la diminution des raideurs iront dans le sens de la sécurité.

5.1.2 La vérification d’un modèle


Toute modélisation numérique d’une structure doit faire l’objet d’une vérification détaillée lors de la création du
modèle. Cela concerne à la fois la description géométrique de la structure (le maillage), ainsi que la définition
des caractéristiques, des conditions aux limites et du chargement. Des calculs préliminaires de validation sont
également recommandés. L’ensemble de ces vérifications sont décrites dans le guide [17].
Nous résumons ci-dessous, les étapes d’appropriation du modèle par l’ingénieur d’étude (cf. Figure 4) :
 La description de la structure. Lors de cette étape, l’ingénieur étude décrit de manière synthétique la
structure porteuse principale, notamment en précisant les dispositions qui sont ou pas en cohérence
avec les éléments donnés au §3.5Erreur ! Source du renvoi introuvable.. La connaissance de la
structure principale est importante car elle orientera les actions de vérifications du maillage et du
modèle en premier lieu sur ces éléments.
 Le maillage est la description géométrique de la structure ainsi que sa discrétisation. La réponse du
modèle ne doit pas être sensible à un raffinement du maillage. Le modélisateur doit procéder
systématiquement à une analyse de la sensibilité des résultats à la finesse du maillage. Pour les
spectres de planchers, il est essentiel de réaliser une analyse de sensibilité sur les spectres de
vibration verticale de plancher afin de s’assurer de la bonne représentation de son comportement
local.
 Les fichiers de commandes définissant les types d’éléments finis, les matériaux, et le restant des
caractéristiques géométriques doivent également faire l’objet d’une vérification focalisée
principalement sur la structure principale.
 Les différentes caractéristiques massiques de la structure (masse totale, répartition de la masse selon
les niveaux, position du centre de gravité, …) doivent être vérifiées.

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 Le calcul statique permet de vérifier la bonne concaténation du maillage et des fichiers de commande.
On veillera particulièrement à comprendre les alarmes données par l’outil de calcul. Les résultats des
calculs statiques donnent une première idée du comportement global de la structure, et permettent
d’identifier des singularités de comportement (problème de connectivité entre éléments par exemple)
notamment par la localisation des déplacements maximaux.
 L’analyse modale en base encastrée complète cette analyse préliminaire en donnant les modes de
déformations dynamiques élémentaires de la structure. Les résultats sont également un moyen
d’identification des singularités (modes très basses fréquences, comportement localisé d’une sous-
structure…). En se focalisant uniquement sur les planchers, cette analyse modale permettra
également d’identifier les planchers présentant une souplesse importante (fréquence propre faible cf.
5.1.4).

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Description de la
structure

Maillage Fichiers de commande

Calcul statique

Analyse modale en
base encastrée

Modèle de structure
prêt à l’emploi

Figure 4. Les étapes d’appropriation d’un modèle de structure

5.1.3 Comportement de torsion


Le modèle doit représenter le comportement en torsion du bâtiment. Les bâtiments font l'objet de modèles
complets 3D, constitués de plaques et de poutres, ou de modèles brochettes « manivelles » constitués de
poutres, intégrant les paramètres de torsion.
Un critère de régularité est proposé par l’Eurocode 8 [5] permettant de juger la sensibilité d’une structure vis-à-
vis de la torsion.

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Dans le cas où le bâtiment a un comportement de torsion non uniforme sous séisme (réseau de
contreventement en profilé ouvert), l’utilisation d’un modèle 3D est requise (BAS/BL 1300, SMART, etc.).

5.1.4 Vibrations de planchers


Dans certaines configurations de planchers, les principes énoncés au §3.5 ne sont pas forcément respectés,
notamment concernant le fonctionnement en diaphragme rigide des planchers. Dans ces situations, il convient
de modéliser et de calculer la réponse hors plan des planchers.
Pour ce faire, il est recommandé de passer par le processus suivant :
1. Identification des zones de planchers présentant une amplification verticale potentielle.

L’identification des zones de planchers potentiellement amplifiante est réalisé par un


critère en fréquence. Il est généralement retenu que toute zone de plancher présentant
une fréquence propre inférieure à 30Hz est considérée comme potentiellement
amplifiante, et nécessite le calcul d’un spectre vertical « milieu de plancher ». Pour ces
zones, le caractère amplifiant sera confirmé par la comparaison du spectre vertical
« milieu de plancher » avec le spectre vertical enveloppe « au voile ».
L’identification peut être réalisée :
 Par analyse des plans et calcul des fréquences propres par les formules
analytiques (formule de Blevins par exemple).
 Lors de l’analyse modale, par un post-traitement des résultats focalisé sur les
planchers

2. Ré-interrogation sur la précision du modèle éléments finis (géométrie, masses, appuis) de la zone
considérée. En effet, l’amplification de plancher est un phénomène local pour lequel le modèle global
doit être adapté.
3. En phase de conception, évolution de la conception afin de résorber l’amplification. A cette fin, on
pourra se reporter au guide [23].
4. Evaluation du spectre vertical amplifié en milieu de plancher

Les planchers font l’objet de modélisations détaillés, intégrées en priorité au modèle


global du bâtiment, ou exploités de manière découplée.
Si les amplifications verticales de planchers sont étudiées à partir de modèles locaux de
planchers découplés de la structure, il faut veiller à ce que les conditions limites (blocage
des degrés de liberté et injection des sollicitations) permettent bien de restituer le
comportement et les sollicitations apportées dans la structure d’ensemble.
Le blocage des degrés de liberté aux points d’appuis conduisent à modifier le
comportement dynamique des zones de planchers à proximité des voiles. Ceci peut avoir
un impact sur les spectres dans les zones concernées.
Dans un bâtiment, les sollicitations dynamiques transmises par les voiles et les poteaux
peuvent être très découplées. Le modèle local de plancher doit ainsi être soumis à des
excitations cinématiques enregistrées en chaque point d’appui du plancher, dans le
modèle global.

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5.1.5 Combinaisons des charges


Les actions sismiques de dimensionnement sont au moins combinées aux actions permanentes (poids propre
des ouvrages et des matériels permanents) et à une partie des actions variables (charges d’exploitation).
Concernant les pondérations des charges variables, il convient de se reporter au code de dimensionnement
du projet (ETC-C [3], RCC-CW [4]…). A défaut, 20% des charges variables seront retenues pour l’étude d’un
modèle global de structure.

5.1.6 Modélisation des matériels


Les matériels sont pris en compte dans la modélisation des bâtiments [1]. Outre la représentation des masses,
les interactions dynamiques éventuelles avec la structure sont à considérer (cf. §5.6).
Lorsqu’un matériel est considéré comme découplé par rapport aux phénomènes dynamiques modélisés, sa
masse est généralement prise en compte dans la modélisation des masses des bâtiments, comme une charge
répartie ou une charge localisée, en tenant compte de sa localisation dans l’ouvrage.
Lorsqu’un matériel n’est pas considéré comme découplé par rapport aux phénomènes dynamiques modélisés,
un modèle global de la structure porteuse et du matériel (d’une manière plus ou moins simplifiée) considéré
est utilisé.

5.2 Type de représentation de la structure


La modélisation éléments finis de la structure est adaptée, pour ce qui concerne la finesse de la
schématisation de la géométrie et des masses, aux spécificités de la structure et à l’utilisation ultérieure des
résultats. Le choix des modèles est fonction des spécificités des ouvrages (régularité en plan et en élévation,
symétrie des raideurs et des masses …), à savoir :
 Des modèles bidimensionnels peuvent être utilisés si la régularité de l’ouvrage le justifie,
 Dans le cas contraire, des modèles tridimensionnels sont utilisés.

5.2.1 Modélisation 3D
L’essor des moyens informatiques conduit de plus en plus à utiliser en conception et en réévaluation des
modèles 3D ayant un degré de finesse supérieur.

Cependant, l’ingénieur d’étude ne doit pas être induit en erreur par le réalisme apparent
des modélisations éléments finis 3D. Une représentation fidèle de la géométrie de la
structure (trémies, voiles secondaires, altimétrie des planchers, massifs support,
décaissés…) n’est pas synonyme d’une évaluation réaliste du comportement au séisme de
la structure. La finesse de la représentation de la structure doit être adaptée à l’objectif
final de l’étude. Un principe général est à retenir : plus la modélisation est complexe et
détaillée, moins la fiabilité des résultats est garantie.

Dans le cadre d’une modélisation 3D, les voiles et les planchers sont modélisés par des éléments « plaques »,
les poutres et les poteaux par des éléments « poutres ». Ces différents éléments sont placés
géométriquement sur les feuillets moyens et fibres moyennes des éléments structuraux concernés. Dans
certains cas particuliers, leur excentrement pourra également être spécifié de façon à représenter
correctement les phénomènes de flexion ou de torsion induits. Le radier n’étant qu’une interface entre le sol et
la structure, une modélisation plaque est suffisante. Pour les radiers de forme complexe, une simplification
devra être apportée notamment en vue des calculs d’interaction sol-structure.

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5.2.2 Modélisation brochette


Les calculs sismiques de bâtiments ont souvent été réalisés dans le passé, sur des modèles simplifiés, dits
"modèles brochettes", représentant de manière homogénéisée, les caractéristiques de masses et de raideurs
de la structure.
Une brochette est la modélisation d’un bâtiment par un « arbre » de poutres équivalentes aux différentes
raideurs des voiles le constituant. Ces poutres sont connectées entres elles par l’intermédiaire des planchers,
au niveau de leur centre de gravité. Dans ce type de modèle, les planchers sont supposés infiniment rigides
en flexion et torsion, et n’interviennent ainsi que par leurs caractéristiques massiques.
La construction d’un modèle brochette est basée sur le calcul des caractéristiques géométriques et
mécaniques équivalentes du réseau de voiles localisés entre deux planchers successifs.
A noter qu’il existe plusieurs types de modèle « brochette » :
- Les modèles «brochette simple » pour lesquels toutes les masses et poutres sont parfaitement alignées.
Ces modèles sont, dans la plupart des cas trop grossiers pour représenter correctement le comportement
global de la structure (phénomène de torsion non pris en compte, …)
- Les modèle « brochette-manivelle » qui permettent de représenter la dissymétrie de certains bâtiments
ainsi que les caractéristiques de torsion de ces derniers (les masses ponctuelles de chacun des niveaux
ne sont pas toutes alignées et reliées par des éléments rigide (manivelles).
On se reportera à la note [18] pour plus de détails sur la construction des modèles brochettes.
Ce type de modèle peut avoir un intérêt tout particulier dans le cadre d’étude de sensibilité ou d’approches
probabiliste pour lesquelles le nombre de scenarii de calcul est important.

5.3 Caractéristiques matériaux


Dans le cadre des méthodes d’analyses linéaires élastiques, les caractéristiques élastiques des matériaux
doivent être définies :
 Le module d’Young dynamique;
 Le coefficient de Poisson ;
 La masse volumique ;
 L’amortissement interne.
Pour les structures en béton armé, les caractéristiques nécessaires sont les caractéristiques homogènes du
matériau {béton + aciers de ferraillage}.

En phase de conception, les caractéristiques matériaux utilisées sont les données


matériaux standard extraites par exemple du guide ASN [1] (cf. tableau ci-dessous) ou de
valeurs normalisées.

En phase de réévaluation, les caractéristiques matériaux utilisées sont les données


matériaux correspondant aux données de conception (indiquées sur les plans), voire
obtenues à partir des essais de caractérisations des bétons en place.

Le module d’Young du béton peut être évalué en fonction de la résistance caractéristique

en compression par [3] : (GPa) avec fck exprimée en MPa.


En l’absence de données, les valeur préconisées dans le guide ASN [1] pour certains

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matériaux d’usage courant peuvent être utilisées


Valeur réduite de
Module Coefficient Masse
l’amortissement
d’Young de Poisson volumique
interne
Béton
40 000 MPa 0.2 2500 kg/m3 0.05
précontraint
Portiques de
contreventement 20 000 Mpa 0.2 2500 kg/m3 0.07
en béton armé
Autres éléments
33 000 MPa 0.2 2500 kg/m3 0.07
en béton armé

Charpente 0.07 (boulonnée)


210 000 MPa 0.3 7850 kg/m3
métallique (acier) 0.04 (soudée)
Charpente
70 000 MPa 0.3 2700 kg/m3 0.04
aluminium

5.4 Modélisations des raideurs

5.4.1 Types d’éléments finis


Les types d'éléments finis considérés dépendent des modes de déformation prépondérants attendus dans la
zone d'ouvrage correspondante et leur choix doit être justifié. La représentation des modes de déformation
locale doit faire l'objet d'une attention particulière ; si ceux-ci ne sont pas pris en compte dans le modèle de
façon satisfaisante, des analyses complémentaires précisent leur influence.

Sauf cas particulier, on préfèrera pour les modélisations de bâtiment, les éléments finis
permettant de considérer le cisaillement transverse.

Généralement, les planchers et les voiles sont modélisés via des éléments plaques. Les éléments de plaques
sont particulièrement utilisés pour modéliser des structures minces où les rapports entre les dimensions
(épaisseur/longueur caractéristique) sont supérieurs à 1/10.

[6] et [16] Deux familles d’éléments de plaque existent: les éléments DKT pour lesquels la
distorsion transverse est nulle et les éléments DST pour qui elle reste constante et non
nulle dans l’épaisseur.

Les poutres et les poteaux seront eux modélisés par des éléments de poutres.

[21] La modelisation POU_D_T (Poutre Droite de Timoshenko) prend en compte les effets
de cisaillement transverse. Elle est à privilégier.
La modélisation POU_D_E (Poutre Droite d’Euler) correspond a l'hypothèse d'Euler-
Bernoulli, c'est-à-dire que les sections restent droites et perpendiculaires à la fibre

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moyenne (hypothese de grand elancement).


La modélisation BARRE ne traite que les efforts et déformations axiales.
Remarque sur la discrétisation :
En ce qui concerne le maillage des poutres en mailles SEG2 , il est inutile de raffiner
excessivement ces éléments. En analyse modale et en dynamique, on veillera à mailler
suffisamment pour représenter les modes attendus, mais sans excès.

5.4.2 Prise en compte de la fissuration


Le phénomène de fissuration intervient dans les éléments en béton armé dès que ceux-ci sont sollicités. Selon
le niveau de sollicitation, l’impact sur la raideur de l’élément en béton armé peut être plus ou moins important.
Ce phénomène est observable en particulier sur les éléments sollicités en flexion.

En phase de conception, les caractéristiques saines du béton armé seront retenues, le béton
étant peu fissuré au niveau de dimensionnement, la structure conserve un comportement
élastique.

En phase de réévaluation, l’effet de la fissuration dans les éléments en béton armé fléchis
est pris en compte en adaptant le module d’Young du béton armé.
Le module d’Young dégradé sera en priorité évalué en cherchant à connaître l’état réel de
fissuration de l’élément (calcul de l’inertie fissurée par exemple). Un exemple d’application
est donné dans [29] en VD3 900.
A défaut de justification plus précise, les plages de valeurs suivantes issues du guide ASN
2001.01 [1] sont admises :
Valeur réduite de
Module Coefficient Masse
l’amortissement
d’Young de Poisson volumique
interne
20 000– 3
Voiles et planchers 0.2 2500 kg/m 0.07
33 000 MPa
Poutres, poteaux et
planchers portant 10 000– 3
0.2 2500 kg/m 0.07
dans une seule 20 000 MPa
direction

5.5 Modélisations des masses


Les masses modélisées sont celles supposées présentes lors du séisme conduisant aux sollicitations les plus
défavorables.
L'ensemble des masses est discrétisé de telle sorte que la somme des masses, la localisation de leur centre
de gravité et leurs inerties massiques soient respectées avec une bonne approximation.

En phase de conception, on doit considérer les charges identifiées sur les plans de charges,
qui intègrent des charges supplémentaires forfaitaires pour couvrir certaines incertitudes
sur l’utilisation des locaux.

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En phase de réévaluation, ces masses doivent être élaborées à partir des données de
conception du bâtiment (plans), des données d’installation, et doivent si possible faire
l’objet d’une consolidation lors d’une visite sur site, pour valider les ordres de grandeurs et
affiner le taux d’occupation des locaux, en exploitation.

Différents types de masses doivent être introduits dans la modélisation :


 les masses des éléments modélisés de structures en béton armé (voiles, planchers, poutres et
poteaux) ;
 les masses sur les planchers des éléments de second œuvre (chapes de finition, cloisons non
structurelles, charpentes métalliques…), assimilables à des charges surfaciques, linéiques ou
ponctuelles, suivant leur nature ;
 les masses sur les planchers des matériels, représentées par des charges surfaciques, linéiques ou
ponctuelles, en fonction de leur nature.

Lorsque les plans de charge de la structure sont fournis, plusieurs types de charges sont
définis. Nous allons donner ici quelques orientations sur la manière de les prendre en
compte.
« Principe général : Il est nécessaire de représenter la position exacte d’un matériel
seulement si celui-ci constitue un intérêt en postraitement ou si celui-ci modifie la réponse
de la structure. Pour les planchers rigides, la position précise des matériels n’a pas d’effet
sur la réponse de la structure. Pour les voiles, la représentation des masses sur le voile
n’aura d’intérêt que si celles-ci modifient le comportement hors plan du voile (voile de
grande hauteur non rigidifié par des planchers). »
Les charges permanentes sur plancher :
Les charges permanentes ponctuelles : celles-ci pourront être modélisées de trois
manières différentes :
 Négligées – dans la cas où la masse est jugée non significative (un
critère de choix peut être une masse inférieure à la charge surfacique
appliquée sur une surface de 1m²) ;
"Exemple : Une charge G=400kg sera négligée si la charge surfacique est de 4kN/m²"
 Ponctuelles – pour les matériels principaux représentant une charge
importante ou pour les planchers présentant un risque d’amplification
dynamique verticale (un critère de choix pour la modélisation
ponctuelle de la masse peut être que celle-ci représente une masse
supérieure à 10% de la masse de la zone de plancher concernée) ;
"Exemple : pour un plancher de 8mx7mx0.3m présentant un risque d’amplification
dynamique, toute charge G>4.2t sera modélisée de manière ponctuelle, les charges G<4.2t
seront intégrées à la masse volumique"
 Inclues dans la masse volumique pour tous les autres cas ;
Les charges permanentes linéique : celles-ci pourront être modélisées de trois
manières différentes :

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 Négligées – dans la cas où la masse est jugée non significative (un


critère de choix peut être une masse inférieure à la charge surfacique
appliquée sur une ligne de 1m) ;
"Exemple : Une charge linéique de 400kg/ml sera négligée si la charge surfacique est de
4kN/m²"
 Linéiques – si celles-ci peuvent influer la réponse locale de la structure
(cela sera particulièrement le cas en bordure de trémies) ;
 Inclues dans la masse volumique pour tous les autres cas ;
Les charges permanentes surfaciques : ces charges forfaitaires ou estimées seront
intégrées à la masse volumique ;
Les charges permanentes sur voile :
Les charges permanentes ponctuelles Gvoile et linéiques : selon la masse (un critère
de choix pour la modélisation ponctuelle de la masse peut être que celle-ci
représente une masse supérieure à 10% de la masse de la zone de voile concernée)
il pourra être nécessaire de modéliser ces charges si le voile a une portée
supérieure à un étage courant ;
"Exemple : pour un bâtiment dont la hauteur d’étage courante est de 4m, une masse
ponctuelle sur voile sera modélisée à deux conditions :
 La masse se situe sur un voile non maintenu entre deux étages (hauteur libre >4m)
 La masse est supérieure à 10% de la zone de voile concernée
(0.1*hauteur*largeur*épaisseur* =0.1*8m*8m*0.5m*2500kg/m3=8t)
Les cas typiques de ces charges sont les ponts de manutention "
Les charges variables :
Seules les charges variables surfaciques q seront modélisées sur les planchers en
étant intégrées à la masse volumique. Les charges ponctuelles et linéiques seront
négligées.

L’introduction des masses dans le modèle s’effectue de la manière suivante :


 les masses des éléments modélisés de structures en béton armé sont introduites
sous forme de masse volumique affectée aux éléments finis de structure. Dans le
cas de structures comportant un grand nombre de poutres seule la masse des
retombées est comptabilisée (de façon à ne pas représenter deux fois une même
masse qui est déjà prise en compte dans la modélisation des planchers) ;
 les charges surfaciques sont introduites dans le modèle en adaptant la densité
volumique des mailles de structures portées ;
 les charges linéiques sont introduites sur des éléments finis de chargement
(poutres à deux noeuds) ajoutés au modèle, et dotés d’une raideur négligeable (il
n’est pas necessaire de raffiner trop grandement ces éléments qui permettent
uniquement répartir la masse sur les nœuds du modèle de façon simplifiée) ;

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 les charges ponctuelles sont introduites sur des mailles ponctuelles de chargement
ajoutées au modèle.

5.6 Interaction Matériel/Structure

5.6.1 Critères de prise en compte de l’interaction matériel/structure [20]


Avant toute modélisation d’un bâtiment, une réflexion doit s’imposer sur la prise en compte des matériels dans
le bilan des masses. Trois règles peuvent être dégagées sur la prise en compte des matériels (ou structures
secondaires) dans la modélisation [1]:
 Les petits matériels (quelques centaines de kilogrammes) sont pris en compte par la surcharge
forfaitaire sur les planchers ;
 Si la masse du matériel est faible en regard de celle de son support, son comportement dynamique a
peu d’influence sur le comportement dynamique de la structure porteuse. On se contente de
représenter ce matériel par des masses ajoutées dans le modèle de bâtiment ;
 Pour des éléments de masse importante ayant un supportage suffisamment souple, il se pose alors la
question du couplage dynamique entre la structure et le matériel qui y est attaché ;

Les matériels peuvent être considérés comme découplés par rapport aux phénomènes dynamiques modélisés
si l’un des critères suivants est vérifié [1] (cf. Figure 5 issue de [20]) :
 Rm < 0.01,
 Rm < 0.10 et Rf > 1.25,
 Rm < 0.10 et Rf < 0.80.
Rm est le rapport entre la masse portée et la masse de la structure porteuse.
La structure porteuse est la surface de plancher délimitée par les appuis (voiles, poutres) les plus proches du
matériel.
Rf est le rapport entre la fréquence fondamentale de la masse portée et une des fréquences principales de la
structure porteuse.

Si le couplage a des effets locaux, l’interaction peut être évaluée par post-traitement de la
cinématique du support (intégrant le matériel en masse fixe). C’est le cas de l’« IPM ».
Si le couplage a des effets potentiellement globaux (cas d’un grand réservoir dans un
bâtiment), il est nécessaire d’introduire un modèle dynamique de l’équipement dans le
modèle de bâtiment.

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Figure 5. Critères de prise en compte de l’interaction matériel/structure

5.6.2 Modélisation de l’interaction matériel/structure


Lorsque l’interaction entre les matériels et la structure doit être prise en compte, deux solutions sont
possibles :
 Soit on connait les caractéristiques des matériels (position, masse, fréquence propre, amortissement)
et on les intègre dans le modèle sous la forme d’oscillateurs à un ou plusieurs degrés de liberté.
 Soit, en postraitement d’un calcul de structure sans prendre en compte l’interaction, des hypothèses
simplificatrices sont retenues pour la modélisation du plancher et de l’équipement. ces derniers seront
représentés par des oscillateurs 1D dans la direction verticale. La démarche décrite dans la note [20]
conduit à la construction de spectres de plancher corrigés par l’interaction matériel/structure. Ces
spectres de plancher sont obtenus à partir des accélérogrammes bruts verticaux (c'est-à-dire ne
prenant pas en compte l’interaction matériel/structure) issus d’une analyse sismique transitoire
préalable.

5.6.3 Effets hydrodynamiques


Pour le calcul d’ensemble des ouvrages de génie civil, il est toujours possible de considérer les masses
liquides comme liées rigidement aux parois.
Pour les structures immergées, la modélisation des effets de couplage hydrodynamique est faite par la prise
en compte des masses de couplage.
Les effets dynamiques apportés par les fluides doivent être pris en compte, s’ils représentent des masses
significatives.

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Les effets hydrodynamiques peuvent être considérés selon plusieurs approches:


 Pour les contenants,
o Approche simple : répartition de la masse de fluide, en vertical sur le fond,
et en horizontal, sur les parois du réservoir. Cette approche est adaptée
aux petits bassins plutôt raides, suffisamment simple du point de vue
géométrique pour permettre ces calculs.
o Approche "Housner" : elle permet, en plus d'avoir une meilleure estimation
de la masse "liée" aux voiles horizontaux, de prendre en compte un
premier mode de balottement. Elle est réservée aux géométries simples.
Attention ! La méthode de Housner sert à dimensionner les réservoirs. Prise dans sa
totalité, elle inclut les effets de la poussée hydrostatique, phénomène qui n'intéresse pas
la prise en compte des effets du séisme.
o Approche complète : Détermination des masses de couplage via une
modélisation 3D et l'opérateur CALC_MATR_AJOU pour déterminer une
base modale" mouillée".
 Pour les structures immergées, la détermination des masses de couplage
analytique ou numérique est possible, en fonction des géométries rencontrées.
Le couplage hydrodynamique peut être important quand les fluides sont très confinés
(faible épaisseur), et les masses ajoutées peuvent alors être très supérieures aux masses
de fluide.

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6. Interaction – Sol – Structure


6.1 Considérations générales

6.1.1 Définition
Le comportement sismique d’un bâtiment dépend du mouvement sismique imposé au sol et du comportement
dynamique du bâtiment et de ses fondations dans le sol. Les caractéristiques du sol sur lequel il est posé ont
donc une influence importante. L’interaction sol-structure contribue à approcher de manière plus réaliste la
réponse de la structure étudiée.
Les effets de l’interaction sol-structure se composent d’une contribution de nature inertielle liée aux forces
d’inertie développées dans la structure et d’une contribution de nature cinématique liée aux mouvements
imposés par le sol au niveau de sa fondation.
Compte tenu de la complexité des phénomènes mis en jeu, il est admis de conduire l’analyse d’interaction sol-
structure en retenant les hypothèses simplificatrices suivantes :
 Le profil de sol est représenté par des couches de sol homogènes isotropes visco-élastiques,
assimilées à des couches horizontales semi-infinies,
 Le champ d’onde incident est représenté par des ondes de volume à propagation verticale (assimilées
aux ondes S en sismologie),
 L’influence des structures avoisinantes est négligée (Interaction Structure-Sol-Structure).
L’évaluation de l’interaction sol-structure peut être réalisée soit par des méthodes directes dans lesquelles
l’ensemble sol-structure est modélisé, soit par des méthodes de sous-structures impliquant la détermination :
 Du mouvement d’interaction cinématique
 De l’impédance de la fondation
 De la réponse dynamique de la structure connectée aux impédances de sol et soumise au mouvement
d’interaction cinématique.
La non-prise en compte du sol est équivalente à une hypothèse de sol infiniment rigide.

La réponse sismique de la structure doit être calculée en tenant compte de l’influence du


sol de fondation du bâtiment. L’interaction peut être prise en compte :
 par la méthode des ressorts de sol, déterminés à partir de courbes d’impédances
(simplifiées ou spécifiquement élaborés), calés sur les fréquences principales d’ISS.
 par méthode de couplage fréquentiel, exploitant pleinement la dépendance en
fréquence des fonctions d’impédances.

En phase de conception, la pratique EDF actuelle est de réaliser le calcul d’ISS en fondation
superficielle sur tapis de ressorts calés à partir de courbes d’impédances déterminées pour
la fondation du bâtiment, avec injection du signal champ libre à la fondation (absence de
déconvolution).
La littérature fournit les valeurs d’impédances dans des cas simplifiés (sol homogène,
géométrie simple). Il faut préférer, si possible, l’élaboration des courbes d’impédances à
partir de la géométrie de la fondation et du sol environnant.

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En phase de réévaluation, la pratique EDF est de mettre en œuvre une approche de


couplage fréquentiel, prenant en compte la dépendance en fréquence des impédances. Les
caractéristiques mécaniques des différentes couches doivent être dégradées, en lien avec
le niveau sismique considéré.
En phase de réévaluation, il est également possible de mettre en œuvre une approche
ressorts de sol tenant compte de la déconvolution.

Quelle que soit la méthode de prise en compte de l’interaction sol-structure, une étape systématique est le
calcul des impédances dynamiques. Les impédances caractérisent l’interaction sol-structure, et constituent la
donnée d’entrée essentielle à la poursuite du calcul (cf. Figure 6).

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Modèle de structure Profil de sol de calcul


validé

Calcul des impédances


dynamiques

Courbes de raideurs Courbes


d’amortissement

Recalage des raideurs


Analyse modale base globales d’ISS et
encastrée amortissements Processus
ère
(1 itération) itératif

Répartition des raideurs


globales sous la Analyses modales sur
fondation ressort de sol

Calcul de la réponse
sismique de la structure
sur ressorts de sol

Figure 6. Logigramme : Interaction sol-structure - méthode des ressorts de sol

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D’après [24] et [12], la partie ISS peut être modélisée de deux manières : avec la méthode
de couplage fréquentiel Aster-MISS3D (à gauche), ou en utilisant un tapis de ressort de sol
(à droite) :

L’approche Aster-MISS3D nécessite la connaissance du signal sismique en champ libre. Elle


permet de tenir compte de l’enfoncement (déconvolution du signal), de la dépendance en
fréquence de l’impédance de sol (au niveau partie réelle et imaginaire) et de la souplesse
(éventuelle) de la fondation. Cette méthode peut être qualifiée d’approche couplée (on
résout bien, en linéaire, le système complet couplé).
L’approche par tapis de ressorts de sol se base, elle, sur une hypothèse initiale de radier
rigide et on perd une partie de l’information venant de l’impédance de sol (choix des
fréquences de calage) et la prise en compte de l’enfoncement n’est pas directe
(déconvolution à faire en amont).
[18] L’interaction entre le sol et la structure engendre de l’amortissement radiatif et
affecte le contenu fréquentiel et l'amplitude des déplacements de fondations. Le code
MISS3D, développé à l’Ecole Centrale de Paris, a été chaîné à Code_Aster pour permettre
de modéliser à la fois des fondations souples, des sols hétérogènes (avec une extension
particulière aux sols stratifiés) et des radiers de forme quelconque (enterrés ou non) et
ainsi permettre les calculs d’interaction dynamique avec une ou plusieurs structures
quelconques. Autre avantage, en Interaction Sol Structure (ISS) et en Interaction Sol Fluide
Structure (ISFS) (fluides compressibles), MISS3D utilise pour le sol et le fluide (supposés
élastiques) une formulation par équation intégrale basée sur le calcul des fonctions de
Green. Ainsi, la solution est obtenue à partir d’éléments finis de frontière ce qui réduit
considérablement la discrétisation spatiale du domaine et ne nécessite qu’un maillage
de(s) interface(s).
MISS3D opère dans le domaine des fréquences. Mais, l'hypothèse de linéarité géométrique
et de comportement permet de passer du domaine fréquentiel au domaine temporel via
une transformation de Fourier (ou Fourier inverse) et ce pour l'ensemble des champs à
calculer.
Enfin, le logiciel MISS3D repose sur une méthode de sous-structuration où le domaine
d'étude est décomposé en sous-domaines couplés entre eux par des interfaces. On y
applique une méthode de résolution multi-domaines et seules les interfaces entre
domaines nécessitent d'être maillées par des éléments finis de frontière.
Concrètement, on sépare par une interface maillée :
 le domaine «structure» comprenant le(s) modèle(s) maillé(s) de(s) bâtiment(s)
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(mais aussi éventuellement des parties de sol maillées non stratifiées souvent
proches de la fondation).
 le domaine «sol» (soit stratifié, soit homogène) ainsi que le substratum, pris en
compte par MISS3D, ne nécessitent pas d’être maillés.

6.1.2 Fondations rigides et fondations souples pour le calcul des impédances


De manière générale, on peut énoncer quelques tendances :
 pour les radiers communs épais ou les radiers raidis par un réseau de voiles, l'hypothèse de radier
rigide est pertinente pour le calcul des impédances,
 pour les fondations par semelles isolées, la souplesse ne peut être négligée,
 pour les interfaces déportées dans le sol, la souplesse doit aussi être prise en compte.
L'interface entre le bâtiment et le sol est caractérisée par sa cinématique qui peut être soit du type corps
rigide, donc avec six degrés de liberté (DDL), soit souple, donc avec un nombre N de DDL.
Il est donc important de choisir l'hypothèse adaptée, tout en maîtrisant les coûts de calcul : on peut certes
toujours faire l'hypothèse d'interface souple, mais c'est inutilement complexe pour les cas où une modélisation
rigide serait suffisante. Notamment, un radier peu épais peut néanmoins se comporter en radier rigide du fait
des nombreux voiles de contreventement qui peuvent y être connectés.

6.1.3 Fondations sur semelles isolées


Les fondations sur semelles isolées constituent un type particulier de systèmes de fondation dans la mesure
où l’interface avec le sol n’est pas continue. Plusieurs méthodes sont disponibles :
 La première est de réaliser le calcul par couplage fréquentiel en considérant l’ensemble des degrés de
liberté des semelles (idem fondation souple)
 Une hypothèse de rigidité et d’uniformité de l’interface fondation/sol peut également être faite et ainsi
ramener le cas d’étude au cas d’un radier. Cette hypothèse devra cependant être validée par un calcul
plus fin.
 Il est également possible de mener l’analyse à la manière du traitement de l’interaction structure- sol-
structure. Chaque semelle sera décrite par une cinématique de solide rigide et la base de projection
sera la somme de tous ces modes. Il est également possible mais fastidieux de remonter aux termes
d’impédance correspondant à chacune des semelles et ainsi caler les raideurs de ressorts adéquates.
 Une autre solution serait de décaler l'interface Aster-MISS3D en la rejetant dans le sol. On devrait
donc mailler un parallélépipède de sol incluant toutes les semelles et le bord de ce volume serait
l'interface souple avec MISS3D.

6.1.4 Déconvolution du signal sismique


La déconvolution est l’opération de déterminer le mouvement sismique en profondeur dont le trajet jusqu’en
surface donnera le mouvement affleurant considéré.
Il est envisageable de considérer comme chargement sismique, le signal en profondeur, au niveau de la
fondation (déconvolution du signal).

En phase de conception, la pratique EDF actuelle est d’injecter le signal champ libre à la
fondation (non déconvolué).

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En phase de réévaluation, la pratique EDF, lorsque les conditions géologiques du site s’y
prêtent, est de calculer la réponse de la structure en prenant en compte l’effet de la
déconvolution.
Remarque : sauf cas particulier, le signal n’est pas déconvolué pour une profondeur
inférieure à 5m.

Les codes de calcul d’ISS tels que Miss3D permettent de calculer directement la
déconvolution du signal au niveau de la fondation. Le calcul de déconvolution est ainsi
transparent. Cependant, cette déconvolution prend en compte l’effet de la présence de la
structure dans le sol. Ce résultat de déconvolution est donc différent de celui que l’on
obtiendrait sur un calcul de déconvolution considérant une colonne de sol seule.
A des fins de validation, on évalue, lors du même calcul (ProMISS3D), le mouvement
déconvolué au centre de l’interface, et en un point du sol éloigné de la fondation, situé à la
même profondeur. Cette déconvolution en champ libre peut alors être confrontée au
résultat de déconvolution sur la colonne de sol, calculée avec un logiciel tiers
(Cyberquake).

Un opérateur aux fonctionnalités proches de Cyberquake est également disponible sous


Code_Aster, il s’agit de DEFI_SOL_EQUI.

6.1.5 Décollement
Le décollement susceptible de se produire entre la structure et sa fondation doit être pris en compte s’il a une
influence significative sur la réponse de la structure. L’influence du décollement sur la réponse dynamique
globale est généralement considérée comme négligeable si le décollement de la fondation (ou surface tendue
dans le cas d’un modèle linéaire) reste inférieur à 30% [3].
La prise en compte du décollement dans la modélisation de l’interaction sol-structure rend le problème non
linéaire. Elle peut être effectuée en intercalant une condition de contact entre le modèle de la structure et le
modèle du sol.
L’ensemble de ces modélisations de ressorts de sol et de contact est schématisé ci-dessous (figure 8) :

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Figure 7. Principe de prise en compte du décollement

La référence [13] détaille l’application de cette approche. La référence [34] illustre deux mises en pratique sur
des cas industriels.

6.1.6 Interaction structure-sol-structure


Selon le guide ASN [1], la prise en compte de l’interaction avec les structures avoisinantes peut être négligée.
Des études paramétriques réalisées par le passé [30] ont montré les résultats suivants :
 La prise en compte de l’ISSS a tendance à réduire l’amplitude du pic du spectre de plancher des
bâtiments, pour des sols plutôt mous et des éloignements faibles,
 Plus le sol est dur, plus cet impact sur le pic du spectre est faible,
 Lorsque les deux bâtiments ont des fréquences différentes, on note l’apparition sur les spectres de
pics secondaires liés à la présence du deuxième bâtiment.

Le calcul de la réponse sismique de plusieurs bâtiments réunis dans le même modèle et


prenant en compte l’ISSS est réalisable via le chaînage Aster-MISS3D.

6.1.7 Prise en compte de l’enfoncement


Concernant la réponse dynamique de l’ouvrage, la prise en compte de l’enfoncement a quasi
systématiquement un effet bénéfique. Deux aspects sont à l’origine de la réduction de l’amplitude des
mouvements :
 La déconvolution du signal sismique au niveau de la fondation de l’ouvrage.
 L’effet du contact latéral entre la structure et le sol.
Le premier point est spécifiquement traité au §4.1.4.
Le second est généralement négligé compte tenu de la complexité des phénomènes en place : contact sol-
remblais, capacité à mobiliser la poussée ou la butée des terres, effet de la nappe phréatique, absence de sol
sur certaines parois due à la présence de bâtiments,…

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En phase de conception, l’effet de l’enfoncement sera généralement négligé.

En phase de réévaluation, l’effet de l’enfoncement sera pris en compte sans pour autant
valoriser le contact latéral entre les remblais et la structure.

6.1.8 Incohérence spatiale


Dans les calculs sismiques avec interaction sol-structure, la pratique courante consiste à considérer un
mouvement de champ libre cohérent en tout point de la surface du sol. Or, des études menées par différentes
équipes de recherche ont montré que la prise en compte de la variabilité spatiale du champ incident peut avoir
des effets non négligeables sur la réponse des structures. A l'échelle d'un site donné, la différence de
mouvement entre deux points d'observation est désignée par le terme "incohérence spatiale". Elle augmente
généralement avec la fréquence du signal et la distance entre les deux points d’observation.
L’incohérence ou variabilité spatiale du mouvement sismique est due aux phénomènes suivants :
 l’incohérence pure : effet de nombreuses diffractions, réflexions et interférences que l’onde sismique
subit depuis la source;
 effet de passage d’onde : différence des temps d’arrivée de l’onde sismique en fonction de l’incidence;
 effet local lié au site : variabilité locale du profil du sol considéré, géologie et stratigraphie, phénomène
décrit par des modèles déterministes.
De nombreuses études ont été rapportées dans la littérature ces dernières années, mettant en évidence les
effets de la variabilité spatiale de l’excitation sismique sur la réponse de structures à fondations étendues ou
multi-supportées. Comme effet favorable, on observe un filtrage des mouvements de translation pour les
hautes fréquences. L’introduction de la variabilité spatiale peut ainsi conduire à des spectres de plancher
réduits. Mais, dans certains cas, l’incohérence spatiale peut également introduire des excitations
supplémentaires. Ainsi, l’incohérence du mouvement vertical peut mener à une augmentation des effets de
balancement (« rocking ») tandis que l’incohérence du mouvement horizontal peut conduire à l’apparition
d’une réponse en torsion d’axe verticale.
L’incohérence du mouvement sismique (dite incohérence pure) peut être modélisée dans un cadre probabiliste
par une fonction de cohérence. La littérature propose un certain nombre de fonctions de cohérences semi-
empiriques ou recalées à partir de données mesurées sur site. Ces fonctions de cohérence peuvent être
appliquées dans le cadre des études de structures à supports étendus comme les barrages, les ilots
nucléaires ou encore les ponts.

Dans la pratique actuelle de calcul sismique, l’incohérence spatiale ou la variabilité


spatiale du signal n’est pas prise en compte.

Code_Aster permet la prise en compte de l’incohérence spatiale. Les documentations


suivantes détaillent la mise en œuvre.
U2.06.12 « Interaction sol-structure en analyse sismique avec prise en compte de la
variabilité spatiale. »
R4.05.04 « Interaction sol-structure avec variabilité spatiale »
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6.2 Données de sol


Les données de sol sont issues des rapports d’analyses des sols fournis par CEIDRE/TEGG. Ces rapports
fournissent les caractéristiques dynamiques des matériaux constituant le sol de fondation, ainsi que la
stratigraphie du site.
Ces données doivent également contenir les données nécessaires à la dégradation des propriétés de sol pour
les études linéaires équivalentes. L’évolution des caractéristiques de raideurs (G) et d’amortissement interne
(eta) avec la déformation est donnée par les courbes G/gamma et eta/gamma.
Une incertitude sur les caractéristiques moyennes des propriétés de sol est prise en compte par l’application
d’un coefficient minorant et majorant des caractéristiques moyennes (Module d’Young ou module de
cisaillement). A défaut de valeurs définies par les rapports de sol, les coefficients et sont retenus.

Les stratigraphies complexes contenant une description fine des couches de sol en place sont simplifiées en
vue de l’intégration dans les outils de calculs. Cette simplification est réalisée en regroupant les couches ayant
des caractéristiques proches.
L’ensemble de ces étapes est résumé dans le logigramme Figure 8.

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Données géologiques et géotechniques des sols

Caractéristiques
dynamiques des Stratigraphie
couches de sol

Courbes G(γ), D(γ) Stratigraphie simplifiée

Dégradation des Incertitudes sur les


modules de sol caractéristiques
moyennes

Profils de sol de calcul

Figure 8. Traitement des données de sol

En phase de conception (pour les conceptions par palier), les études sont généralement
réalisées sur des gammes de sol homogène standard (gammes de sol des EUR par exemple)
couvrant largement les propriétés de sol du site d’implantation. De ce fait, la dégradation
des propriétés de sol et la prise en compte d’une incertitude sont déjà implicitement
intégrées et n’ont pas à être pris en compte explicitement.

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En phase de réévaluation et pour les conceptions spécifiques à un site, les études étant
spécifiques à un site donné, les propriétés de sol sont dégradées en fonction du niveau
sismique d’étude. Une incertitude est également prise sur les caractéristiques moyennes
des couches de sol.

6.2.1 Caractéristiques classiques des matériaux


Il est généralement retenu un comportement viscoélastique linéaire pour le sol. Les paramètres à définir pour
chaque couche sont :
 Le module de cisaillement G,
 Le module d’Young E, relié au module de cisaillement par
 Le coefficient de Poisson ,
 Le pourcentage d’amortissement critique équivalent,
 La masse volumique .

On définit également la vitesse des ondes de cisaillement .

Les études d’interaction sol-structure sont conduites pour une plage de caractéristiques mécaniques des sols.
Avec le modèle viscoélastique linéaire équivalent, sauf autres indications, il est retenu pour le paramétrage du
module de cisaillement une plage d’amplitude de G/1.5 à 1.5*G, établi de façon uniforme sur l’ensemble des
couches [1]. Cette gamme de variation peut être réduite selon le niveau de connaissance des caractéristiques
du sol.

Pour le sol, l’amortissement hystérétique est utilisé pour représenter son amortissement
intrinsèque. Pour la structure, on utilise des coefficients d’amortissement modal, ou
coefficient d’amortissement critique. On peut alors montrer qu’il y a un rapport 2 entre les
deux valeurs d’amortissement.
Il existe un troisième type d’amortissement apparent, lié au caractère non borné du
domaine de sol : c’est l’amortissement radiatif, ou géométrique, qui est dû au non retour
des ondes qui partent vers l’infini.
Pour tenir compte de cet amortissement avec la méthode ressorts de sols , on utilise
l’opérateur CALC_AMOR_MODAL qui prend en entrée l’amortissement total du sol, valant
Im(K(w))/(2.Re(K(w)) avec K(w) l’impédance complexe du sol.
La méthode Aster-Miss3D tient compte automatiquement de tous les types
d’amortissement.

6.2.2 Dégradation des propriétés de sol


Le sol de fondation s’endommage sous la sollicitation dynamique. Il est ainsi nécessaire de considérer dans le
calcul d’ISS l’évolution des caractéristiques de sol. Il est alors question de calculer les caractéristiques
effectives des couches de sol, ou caractéristiques « dégradées ». Cette étape s’appelle la dégradation des
modules de sol.

L’évolution des caractéristiques de raideurs et d’amortissement interne avec la


déformation est donnée par les coubes G/gamma dénommées aussi courbes G/Gmax
(respectivement eta/gamma ou eta/etamax), les valeurs « max » correspondant aux
caractéristiques aux faibles distorsions. Cette courbe doit être disponible pour tous les
types de sol présents dans la stratigraphie du site calculé.
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Le taux de déformation dans chaque couche de sol est calculé via un calcul itératif de la
colonne de sol (par exemple avec Cyberquake ou Defi_Sol_Equi). Il correspond, pour
chaque couche, à la déformation compatible avec le niveau de sollicitation, compte tenu
des courbes G/Gmax
L’utilisation d’un calcul linéaire équivalent est considérée acceptable jusqu’à des
distorsions de 0.1% [1].
On se reportera à [21] pour plus de détails sur la méthodologie de dégradations des
caractéristiques de sol.

6.3 Détermination des fonctions d’impédances

6.3.1 Définition
L’impédance d’une fondation est la fonction caractérisant les propriétés de transfert dynamique (rigidité,
amortissement équivalent) à l’interface entre les fondations d’un ouvrage et le sol, en fonction de la fréquence.
Pour le calcul d’impédances, seules la géométrie et la position de l’interface sol-structure dans le sol sont
nécessaires.
La référence [7] explique la notion d’impédance de la façon suivante. Soit une fondation rigide superficielle
sans masse, soumise à une force harmonique de pulsation : . Elle est donc animée d’un
mouvement X(t) de même fréquence. On appelle impédance de la fondation, ou raideur dynamique, le nombre
complexe K( , fonction de la fréquence tel que : .

Son expression est donnée dans le domaine fréquentiel et elle se décompose en une partie réelle et une
partie imaginaire [11] : K( K(
La partie réelle est physiquement assimilable à une raideur qui dépend de la fréquence, alors que la partie
imaginaire correspond à l'amortissement radiatif apporté à la structure par le domaine de sol.
La partie imaginaire de l’impédance correspond à un amortissement. Elle comprend tous les types
d’amortissement dans le sol : la part intrinsèque (matériau), et l’amortissement géométrique (alias radiatif).
D'un point de vue plus mathématique, l'impédance de sol est une matrice nxn (n étant le nombre de degré de
liberté à l'interface) dont les termes sont complexes et dépendant de la fréquence, et qui exprime la relation
(caractérisant le domaine de sol seul) entre l'effort et le déplacement harmonique pour chaque degré de liberté
à l'interface sol-structure. L'impédance vaut la réaction exercée sur chaque degré de liberté à l'interface
lorsqu'il est soumis à un déplacement harmonique unitaire. Elle ne dépend que du domaine de sol, de la
géométrie et la cinématique de l’interface avec la fondation en fonction de la fréquence.
Pour une fondation rigide, dont la cinématique est décrite par six degrés de liberté, l'impédance de sol
correspondante sera une matrice 6x6.

Plusieurs méthodes analytiques ou numériques permettent de calculer l’impédance d’une


fondation selon la complexité de la fondation et du sol sur lequel elle est posée ou
partiellement enfouie. Parmi les plus fréquemment utilisées, on cite :
 les méthodes analytiques des ressorts de WOLF ou de DELEUZE où l’on suppose
que le radier est circulaire, rigide et posé sur un sol homogène. La fondation doit
être superficielle. La méthode de Gazetas prend en compte l’enfoncement de la
structure.
 la méthode numérique du code MISS3D où le radier peut être de forme
quelconque, éventuellement déformable et posé sur un sol éventuellement
stratifié.

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6.3.2 Allure des impédances de sol


La référence [11] propose des éléments de lecture des fonctions d’impédance que nous reprenons ci-dessous.
Afin d'analyser simplement la qualité des impédances calculées, on a l'habitude de tracer, d'une part, la partie
réelle de l'impédance R(K (ω)) et, d'autre part, la partie imaginaire ou l'amortissement global de sol, défini par
son coefficient d'amortissement valant :

L'analyse graphique des allures d'impédance ne peut se faire facilement que pour des cas de radiers rigides :
les cas de radiers souples présentent trop de degrés de liberté.
Ces impédances peuvent être tracées comme dépendant de la fréquence ou de la pulsation adimensionnelle
a0 : a0=ω*R* avec
 R qui est le rayon de la fondation (ou son équivalent pour une fondation de
forme quelconque)
 qui est la célérité des ondes de cisaillement dans le sol. Pour un sol
hétérogène, il faut définir une valeur équivalente qui peut être la valeur moyenne comme le Vs30 qui
est la vitesse moyenne sur les 30 premiers mètres).
Une composante type de la partie réelle de l'impédance (pour une fondation rigide) présente souvent ce type
d'allure, au moins pour le cas de fondations circulaires ou de formes peu allongées (rapport d'allongement de
moins de deux) :

Figure 9. Allure de la courbe représentant la partie réelle d’une impédance [11]

Sur ce graphe, on superpose une composante d'impédance calculée pour un sol homogène (courbe noire) et
pour un sol stratifié (courbe rouge). A fréquence nulle, on retrouve la raideur statique et dans la plupart des
cas, la partie réelle de l'impédance est soit constante, soit va globalement en décroissant. Des pics peuvent
apparaître pour les cas de sols inhomogènes. L'allure générale de l'impédance s'approxime par une
décomposition en raideur et masse, dans le cas d'un sol homogène ou d'un sol avec un profil de vitesse des
ondes croissant avec la profondeur : .
Des oscillations à très basse fréquence peuvent se produire lors de l'utilisation d'Aster-MISS3D : l'usage du
paramètre DREF (cf. §6.5.2.5) peut alors être conseillé (documentation U2.06.07). Toujours à très basse
fréquence, comme la partie réelle de l'impédance doit tendre vers la raideur statique, une valeur nulle voire
négative n'est pas acceptable et démontre un problème de calcul.
Pour les fondations superficielles de formes plus allongées (rapport entre les côtés de l'ordre de quatre), les
parties réelles de certaines composantes de l'impédance peuvent être légèrement croissantes avec la
fréquence, et ce pour des fréquences adimensionnelles a0 inférieures à 1,5. A priori, cette tendance de
croissance ne s'observe pas pour les fondations enfoncées dans des sols homogènes.
Pour les interfaces ISS « non-fermées » enfoncées (l'intersection entre l'interface où l'on calcule l'impédance
de sol et le plan définissant la surface libre n'est pas un contour fermé), on peut aussi obtenir des allures de
partie réelle d'impédance qui sont croissantes avec la fréquence.
Quant à l'amortissement global d’interaction sol-structure, nous donnons ci-dessous l’allure type d’une fonction
d’amortissement (Figure 10) :

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Figure 10. Allure de la courbe représentant l’amortissement global d’ISS [11]

A fréquence nulle on retrouve l'amortissement hystérétique équivalent.


Pour un sol homogène, l'allure de l'amortissement global tend vers une droite, ce qui implique une
proportionnalité à la fréquence. Comme pour la partie réelle de l'impédance, le cas des sols hétérogènes peut
faire apparaître des pics plus ou moins marqués. Cependant on doit toujours observer une tendance globale à
croître linéairement avec la fréquence.
Si le matériau constituant le sol est considéré non dissipatif, alors la partie imaginaire de l'impédance doit
tendre vers zéro à fréquence nulle. Contrairement aux allures des parties réelles des termes d'impédance qui,
dans certains cas, peuvent ne pas suivre une tendance globale (à la baisse), sur tous les cas rencontrés, on a
toujours obtenu des allures des parties imaginaires respectant la tendance générale à la hausse, car
l'amortissement radiatif est toujours présent.
Dans l'expression de l'impédance, l'amortissement radiatif tend vers l'infini à hautes fréquences. Lorsqu'on
veut le représenter via un coefficient d'amortissement modal équivalent, on sera alors amené à le plafonner
pour éviter d'avoir de l'amortissement surcritique. Mais ce problème vient du changement de prise en compte
de ce terme de dissipation, entre sa description au niveau de l'impédance et sa traduction sur base modale.
Un très bon indicateur de la bonne concordance entre les données de sol et le maillage est fourni par l'allure
physiquement correcte des impédances calculées et aussi la bonne insensibilité de ces résultats vis-à-vis des
faibles variations du paramètre RFIC (cf. §6.5.2.5).
Le calcul des impédances de sol reste valide sur un domaine plutôt basse-fréquence : selon la littérature, le
paramètre adimensionnel a0 ne devant pas trop dépasser 5 (pour les cas enfoncés, ce critère est plus sévère :
pouvant descendre jusque vers 2 ou 3). Ce critère n'est pas spécifique à MISS3D.

6.4 Méthode des ressorts de sols


La méthode des ressorts de sol est la méthode la plus répandue et la plus simple de mise en œuvre. Le
principe est le suivant : pour chaque direction, une raideur unique est choisie en fonction du mode propre
principal d’interaction sol-structure, selon la direction donnée. Ces raideurs globales sont par la suite
distribuées sur la fondation de différentes manières.
La méthode des ressorts de sol implique les hypothèses suivantes :
 Les impédances doivent être déterminées avec l’hypothèse de fondation rigide,
 La variation en fréquence des fonctions d’impédance n’est plus représentée puisque les raideurs sont
calées sur une fréquence unique par direction représentative du comportement modal de l’ensemble
{sol+structure},
 La structure doit présenter un mode principal par direction (comportement homogène).

Les méthodes des ressorts de sols diffèrent dans la manière de répartir ou non les raideurs globales en
raideurs locales réparties sur la fondation :
 Macro-Ressort discret ponctuel ;

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 La méthode des ressorts discrets répartis (rigi_parasol) ;


 Calage différent de la raideur verticale suivant la direction de séisme étudiée ;
 La méthode des grilles ;
 La méthode RIGI_MISS_3D.

Concernant les unités, les raideurs en translation sont exprimées en [N].[m]-1, les raideurs
en rotation sont exprimées en [N].[m].[rad]-1.

6.4.1 Macro-Ressort discret ponctuel


Lorsque la fondation peut être considérée comme indéformable, les raideurs représentant l’interaction sol-
structure peuvent être modélisées par un ressort ponctuel au centre de la fondation, représentant les six
composantes de raideur KX, KY, KZ, KRX, KRY, KRZ.

6.4.2 Tapis de ressorts (Rigi_Parasol)


[7] Dans le cas d’une fondation rigide superficielle, l’impédance est calculée au centre de gravité de la surface
en contact. Pour chaque fréquence, elle s’exprime sous la forme d’une matrice de dimension (6,6).
Les fréquences des différentes impédances sont calées simultanément dans les trois directions de séisme
grâce à un calcul itératif des modes fondamentaux associés à chacune de ces directions. En effet, les raideurs
de translation horizontale suivant X (K X) et de balancement autour de l’axe Y (KRY) sont calées en fonction de
la fréquence propre du mode fondamental suivant X. Idem, les raideurs de translation horizontale suivant Y
(KY) et de balancement autour de l’axe X (KRX) sont calées en fonction de la fréquence propre du mode
fondamental suivant Y. La raideur de translation verticale (KZ) est calée par rapport au mode fondamental de
pompage vertical. Pour la raideur KRZ, il est généralement retenu la plus faible fréquence propre des modes
fondamental suivant X et Y.

Figure 11. Illustration du calcul itératif d’une raideur [27]

Un tapis de ressorts est ensuite construit, se composant d'un ressort sous chaque nœud du radier, ce qui va
permettre d'autoriser la souplesse du radier. Pour pouvoir recaler sur les six composantes de raideur globale,
il faut introduire des ressorts locaux à six composantes. Lors de ce recalage, les raideurs locales de rotations
doivent être interprétées comme des corrections des raideurs en translation : il peut donc arriver que ces
raideurs en rotations soient négatives. Cela peut donc engendrer des perturbations locales quant au calcul des
contraintes dans le radier. Pour éviter cela, on peut choisir d'introduire des ressorts locaux à 3 composantes
en translation, mais dans ce cas, on ne peut pas recaler simultanément sur les 6 composantes de raideur
globale (cf. §6.4.3).

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Cette opération est expliquée dans la documentation de l'opérateur AFFE_CARA_ELEM


[U4.42.01].
Les raideurs en rotation appliquées aux noeuds sont un artifice de modélisation mais n’ont
pas de réalité physique. Cette modélisation peut générer localement (en particulier dans le
radier) des perturbations au niveau des efforts et des déformations, néanmoins pas au
point de fausser le ferraillage. De plus, la restitution de KRZ est sujette à caution si la
fondation est modélisée par certains éléments de coques (comme les DKT), car, dans ce
cas, les raideurs locales kRZ affectées aux noeuds sont appliquées sur des degrés de liberté
pour lesquels la structure ne présente pas de rigidité réelle (DDL fictif de rotation autour
de la normale des coques). Cependant, dans la majorité des cas, ces termes locaux de
raideur en rotation ont une influence modérée.
Les raideurs de la fondation sont modélisées par un ensemble d’appuis élastiques
uniformément répartis sur les noeuds du radier. On définit des raideurs réparties ki pour
chaque composante de raideur globale Ki, de la manière suivante :
 direction X : kX = KX / S (S étant la surface du radier)
 direction Y : kY = KY / S
 direction Z : kZ = KZ / S
 rotation RX : kRX = KRX / S – kZ IX (IX étant l’inertie du radier autour de l’axe X, kZ
IX est la raideur globale en rotation RX restituée par la raideur répartie kZ)
 rotation RY : kRY = KRY / S – kZ IY (IY étant l’inertie du radier autour de l’axe Y, kZ
IY est la raideur globale en rotation RY restituée par la raideur répartie kZ)
 rotation RZ : kRZ = KRZ / S – kX IY – kY IX (kX IY est la raideur globale en rotation
RZ restituée par la raideur répartie kX et kY IX est la raideur globale en rotation RZ
restituée par la raideur répartie kY)
Les raideurs ainsi définies sont affectées à chaque noeud au prorata de la surface de
maillage associée à chacun des noeuds.

6.4.3 Calage différent de la raideur verticale suivant la direction de séisme étudiée


Cette méthode consiste à utiliser un modèle simple de ressorts uniformément répartis, mais en calant leur
raideur de manière à restituer les composantes de raideur les plus significatives, pour chaque direction de
séisme :
 Pour l’étude du séisme horizontal en direction X, les composantes de raideur ayant le plus d’influence
sur le comportement dynamique sont KX et KRY. Par conséquent, la raideur verticale répartie kZ est
calée de manière à restituer la raideur en balancement KRY : kZ = KRY / IY,
 Pour l’étude du séisme horizontal en direction Y, les composantes de raideur ayant le plus d’influence
sur le comportement dynamique sont KY et KRX. Par conséquent, la raideur verticale répartie kZ est
calée de manière à restituer la raideur en balancement KRX : kZ = KRX / IX,
 Pour l’étude du séisme vertical en direction Z, la composante de raideur ayant le plus d’influence sur le
comportement dynamique est KZ. Par conséquent, la raideur verticale répartie kZ est calée de manière
à restituer la raideur de pompage KZ : kZ = KZ / S.
Cette méthode peut être mise en œuvre dans Code_Aster. Elle a été mise en œuvre pour éviter les
problématiques de perturbations d’efforts citées dans le paragraphe précédent.

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Le découplage entre le comportement de balancement et de pompage de la structure n’est


acceptable que si les modes associés sont décorrélés. Les critères suivants sont proposés
par [3] :
 Vérifier que la masse participante du mode de pompage est inférieure à 10% dans
chacune des directions horizontales ;
 Vérifier que la masse participante du mode de balancement est inférieure à 10%
dans la direction verticale.

6.4.4 Méthode des grilles


Afin de restituer simultanément la raideur de pompage KZ et les raideurs de balancement KRX et KRY, chacune
de ces composantes est modélisée séparément, et de manière découplée des autres. Chaque composante de
raideur est ainsi modélisée par un matelas de ressorts uniformément répartis reliant les nœuds du radier à une
grille de nœuds rigide obtenue par duplication des nœuds du radier, la grille de nœuds étant bloquée au droit
du centre du radier suivant le degré de liberté associé à la composante de raideur qu’elle représente, et libre
dans les autres directions. Le principe de modélisation est décrit sur la Figure 12.
Les raideurs KX et KY sont par ailleurs modélisées par des ressorts uniformément répartis.
Cette méthode permet de restituer simultanément l’ensemble des composantes de raideurs d’intérêt. En
revanche, elle présente un inconvénient : la superposition de 3 matelas de ressorts liés au radier bride
artificiellement les déformations de flexion du radier.
Cette approche a été développée pour l’étude sismique du GC, il n’est pas nécessaire de la mettre en œuvre
pour le calcul de spectres de planchers, même si cela reste possible.

Cette méthode peut être mise au point dans Code_Aster, mais sa mise en œuvre directe va
imposer une certaine complexité de modélisation et de mise en données.
Afin de restituer simultanément la raideur de pompage KZ et les raideurs globales en
balancement autour des axes X et Y ( , ), on crée trois grilles de ressorts verticaux
(GZ, GRX et GRY) dont les origines sont connectées aux noeuds de la fondation et les
extrémités sont liées de la façon suivante :
 Pour la grille GZ, elles sont connectées au centre NZ de la grille par des liaisons
rigides. Le noeud NZ est ensuite bloqué en déplacement suivant Z. Ainsi, cette grille
a pour rôle de restituer la raideur de pompage KZ ;
 Pour la grille GRX, elles sont connectées au centre NRX de la grille par des liaisons
rigides. Le noeud NRX est ensuite bloqué en rotation autour de X. Ainsi, cette grille
a pour rôle de restituer la raideur de balancement autour de l’axe X ;
 Pour la grille GRY, elles sont connectées au centre NRY de la grille par des liaisons
rigides. Le noeud NRY est ensuite bloqué en rotation autour de Y. Ainsi, cette grille
a pour rôle de restituer la raideur de balancement autour de l’axe Y ;
En plus des grilles de ressorts verticaux (GZ, GRX et GRY), on ajoute deux tapis de ressorts
en translation uniformément répartis suivant les directions X et Y pour restituer les
raideurs globales horizontales KX et KY .

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Figure 12. Principe de modélisation de l’ISS par la méthode dite des grilles de ressorts [24]

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6.4.5 RIGI_MISS_3D
L’opérateur AFFE_CARA_ELEM propose une méthode alternative à RIGI_PARASOL, qui se nomme
RIGI_MISS_3D. Cette approche, rarement utilisée, présente l’avantage de mieux prendre en compte la
matrice d’impédance (dans sa totalité plutôt que la partie diagonale de la matrice seulement), mais pour
uniquement 1 mode d’ISS (pas de dépendance à la fréquence).
Cette approche est bien adaptée lorsqu’on étudie un ensemble sol-structure au comportement quasi mono-
modal, mais il est alors recommandé de l’étudier direction par direction (trois modèles séparés).
Le comportement du radier reste rigide, néanmoins, les termes extra-diagonaux de la matrice d’impédance
sont alors pris en compte dans l’analyse, ce qui influence en particulier la réponse des structures à radier
asymétrique.

Cette opérateur est décrit dans la documentation de l'opérateur AFFE_CARA_ELEM


[U4.42.01].

6.5 Méthode par couplage fréquentiel

6.5.1 Principe de la méthode


La méthode par couplage fréquentiel permet de prendre en compte la dépendance en fréquence des fonctions
d’impédances et d’amortissement. Pour cela, la résolution est réalisée dans le domaine fréquentiel.

[8] Cette méthode repose sur le couplage entre Code_Aster pour les éléments finis et
MISS3D pour les éléments de frontière.
Cette méthode a été développée dans un cadre linéaire, avec résolution dans le domaine
fréquentiel. Elle est basée sur une décomposition en sous-domaines : le sol (pouvant être à
stratification horizontale, avec un comportement élastique isotrope homogène par couche
avec possibilité d'amortissement hystérétique) est modélisé dans MISS3D, alors que le
bâtiment est représenté dans Code_Aster.
L'interface entre les deux domaines peut être rigide ou souple. On peut tenir compte de
l'enfoncement de la fondation, la déconvolution est gérée de manière automatique :
l'utilisateur ne donne en entrée que le signal en champ libre. La prise en compte de
l'interaction structure-sol-structure est une option aussi disponible.
Cette méthode combine à la fois une bonne précision et une bonne efficacité numérique
(car on ne maille pas le domaine de sol). Cette méthode étant linéaire, on peut la
combiner directement avec un modèle de sol linéaire équivalent : il faut recaler au
préalable les caractéristiques élastiques sur un modèle de colonne de sol et ce sont ces
caractéristiques dégradées recalées qui seront ensuite spécifiées comme données de sol
pour MISS3D.
Au sens de MISS3D, les forces sismiques temporelles, appliquées à l’interface sol-structure,
correspondent à une combinaison du signal temporel en déplacement imposé et des forces
sismiques fréquentielles. Ces dernières sont calculées par MISS3D au même titre que les
impédances, et reflètent les efforts transmis à l’interface par le sol.
Des conseils d’utilisation sont donnée au §.

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6.6 Méthode par modélisation 3D des volumes de sol


L’intérêt des modélisations 3D des volumes de sol se trouve seulement dans les cas où les approches décrites
ci-dessus ne sont pas valides : pendage des couches de sol, relief de la surface, loi de comportement non
linéaire pour le sol…
Il s’agit de représenter en éléments finis un domaine de sol borné. Le principe est de mailler un domaine
suffisamment grand (de l'ordre de 8 à 10 fois la taille du radier) pour que la solution numérique soit de bonne
qualité, en cherchant un compromis avec le temps CPU. Au bord du domaine de sol, il faut imposer des
conditions de non-réflexion des ondes incidentes, ainsi que des conditions de périodicité dans les directions
horizontales.
Dans tous les cas, un contrôle de la qualité de cette condition aux limites devra être fait. Il suffit, par exemple,
de vérifier que dans les 4 points extrémités de la surface libre on retrouve le même signal et que ce signal est
très proche du signal d'entrée en champ libre.
Afin d'imposer le signal au bedrock, le sol doit être maillé jusqu'à cette profondeur. Si on ne dispose que du
signal en champ libre, il faut le déconvoluer au préalable, à l'aide d'un modèle de colonne de sol.
Il reste à modéliser la dissipation dans le sol et plusieurs cas sont possibles. En linéaire, on peut directement
utiliser l'amortissement hystérétique lors d'une résolution harmonique. En transitoire, il faut changer de type
d'amortissement. A priori, un amortissement global de type Rayleigh sera recommandé, mais il faudra le
recaler si la donnée d'entrée est l'amortissement hystérétique.

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7. Calcul de la réponse sismique


7.1 Considérations générales

7.1.1 Définition
L’analyse du comportement sismique d’une structure consiste à étudier sa réponse à un mouvement imposé :
une accélération, en ses différents appuis. L’accélération imposée est un signal temporel appelé
accélérogramme.
Les méthodes d’analyses fondées sur des modèles linéaires sont considérées comme les méthodes de
référence pour la détermination des sollicitations. Des méthodes non linéaires peuvent être également
utilisées.
La mise en œuvre de calculs non linéaires transitoires reste délicate et nécessite des validations poussées.
Ces calculs sont utilisés pour des configurations où les autres méthodes ne sont pas pertinentes ou en
complément de celles-ci.
L’approche transitoire peut être réalisée sur base modale ou base physique. Elle permet de calculer la
réponse de la structure sous l’effet d’un séisme imposé, que l’excitation soit mono-appui ou multi-appuis.
Enfin, dans le cas d’une résolution sur base physique, il est possible de prendre en compte le comportement
non linéaire de la structure. Dans l’approche transitoire sur base modale, seule la prise en compte de non-
linéarités localisées est possible.
Un préalable systématique est constitué par l’analyse modale de la structure en prenant en compte
l’interaction sol-structure. Les modes propres de la structure caractérisent le comportement dynamique
élémentaire de la structure et sont utiles pour la compréhension par l’ingénieur des résultats de l’analyse
sismique. La réponse totale est une combinaison de ces comportements élémentaires.
La constitution de la base modale suit l’enchaînement Figure 13 selon que l’interaction sol-structure soit prise
en compte via la méthode des ressorts de sol ou par couplage fréquentiel.

Pour la méthode par couplage fréquentiel, l’obtention des modes d’interaction sol-
structure n’est pas directe. Il est recommandé de passer par les étapes suivantes :
 On réalise un calcul fréquentiel en injectant un bruit blanc comme excitation
sismique.
 Les fonctions de transfert par direction sont récupérées en des points judicieux de
la structure, on prélivigiera les points situés à des intersections de planchers avec
des voiles principaux de contreventement en tête de bâtiment.
 Les fréquences propres d’interaction sol-structure par direction sont récupérées
par lecture des fonctions de transfert.
 Afin d’obtenir une visualisation des déformés de ces modes, il est possible de
réaliser des calculs fréquentiels avec comme excitation sismique, une sinusoïde
aux fréquences identifiées ci-dessus.

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Modèle de structure Interaction sol-


sur ressorts de sol structure par couplage
fréquentiel

Calcul des modes Calcul des modes


propres dynamiques propres dynamiques
avec ISS en base encastrée

Calcul des pseudo- Calcul des modes


modes dynamiques d’interfaces

Base modale avec ISS Base modale


complétée par les complétée par les
pseudo-modes modes statiques

Calcul fréquentiel avec


un bruit blanc pour
identifier les modes
d’ISS

Figure 13. Etapes de constitution de la base modale avec ISS

Une fois l’analyse modale réalisée et validée, le calcul transitoire de la réponse dynamique peut être mis en
œuvre.

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Base modale avec ISS Base modale base


complétée par les encastrée complétée
pseudo-modes par les modes
d’interface

Calcul de
l’amortissement modal
{sol+structure}

Introduction du Introduction du
chargement sismique chargement sismique

Calcul transitoire sur Calcul fréquentiel


base modale

Figure 14. Etapes de réalisation du calcul dynamique sur base modale

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7.1.2 Décomposition du mouvement absolu


Le déplacement absolu de tout point d’une structure, non soumis à un déplacement imposé, est égal à la
somme du déplacement relatif (déplacement de la structure par rapport au sol en champ libre) et du
déplacement d’entraînement (déplacement du sol).

Dans Code_Aster, l’équation fondamentale de la dynamique est décrite dans le repère


relatif.

7.1.3 Combinaisons des directions


Sur la base d’un modèle 3D permettant de restituer les couplages cinématiques dans les trois directions de
l’espace, les analyses transitoires sont réalisées en considérant de manière simultanée les trois directions de
sollicitation.
Elle peuvent être également réalisées de manière indépendante pour chacune des directions de sollicitation.
Dans ce cas, la réponse des grandeurs maximales (déplacements, spectres de plancher) par direction est
obtenue comme moyenne des réponses de la permutation des jeux, et la réponse combinant les trois
directions de sollicitation est obtenue par cumul quadratique ou cumul de Newmark.

Les moyens de calcul actuels permettent généralement d’intégrer directement les


sollicitations sismiques dans les trois directions simultanément. C’est cette approche qu’il
faut privilégier.

Le calcul de la réponse sismique indépendant pour chacune des directions de séisme n’est
valable que pour les études linéaires.

7.1.4 Modélisation de l’amortissement

7.1.4.1 Introduction
Le mouvement des structures soumises à des forces ou des mouvements imposés, variables au cours du
temps, dépend, en particulier des propriétés d'amortissement, c'est-à-dire de la dissipation d'énergie dans les
matériaux constitutifs de la structure et dans les liaisons des différents éléments de structure entre eux et avec
le milieu environnant. Les phénomènes physiques intervenant dans cette dissipation d'énergie sont
nombreux : frottements, chocs, viscosité et plasticité, rayonnement vibratoire aux appuis. Les modèles de
comportement représentant ces phénomènes sont souvent mal connus et il est difficile de les décrire
explicitement. C'est pourquoi les modèles les plus utilisés sont les modèles simples qui permettent de
reproduire à l'échelle macroscopique les principaux effets sur les structures. On distingue généralement :
 l'amortissement visqueux : énergie dissipée fonction de la vitesse du mouvement,
 l'amortissement hystérétique (dit aussi "amortissement structurel") : énergie dissipée proportionnelle
au déplacement telle que la force d'amortissement soit de signe opposé à celui de la vitesse.
Dans le domaine linéaire de comportement des matériaux, la capacité dissipative des matériaux est modélisée
conventionnellement par un amortissement visqueux réduit dont la valeur est indiquée au §5.3.
La réponse transitoire d’un modèle linéaire à une excitation sismique est obtenue :
 Soit par la résolution des équations du mouvement sur la base modale, la représentation de
l’amortissement se fait alors par un amortissement modal,

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 Soit par la résolution dans la base physique naturelle du modèle, le modèle comporte alors une
matrice d’amortissement C.
L’autre source de dissipation d’énergie est apportée par l’interaction sol-structure. Dans la très grande majorité
des cas, l'amortissement intrinsèque du sol est défini par un amortissement de type hystérétique.
L’amortissement radiatif du sol est le phénomène de dissipation d’énergie due aux ondes transmises dans le
sol par les vibrations des fondations d’un ouvrage.

Le couplage Aster-MISS3D n'accepte pas d'amortissement visqueux pour le sol. Il faut


aussi rappeler que ce type d'amortissement hystérétique n'a de sens que dans le domaine
fréquentiel, et qu'en résolution temporelle, il est obligatoire d'utiliser un amortissement
équivalent compatible, par exemple, un amortissement de type modal ou Rayleigh que
l'on aura recalé.

7.1.4.2 Amortissement modal pour la méthode des ressorts de sol


Dans cette formulation, le sol est considéré comme un des matériaux constitutifs du modèle, au même titre
que les autres matériaux tels que le béton, l’acier, etc. Chaque ressort de sol peut ainsi être associé à un
coefficient d’amortissement η correspondant à une composante de raideur. Néanmoins, quelques aspects
spécifiques au comportement du sol doivent être pris en compte de manière appropriée :
 L’amortissement du sol est la somme de l’amortissement interne et de l’amortissement géométrique
(appelé aussi radiatif et dû au caractère semi-infini du domaine de sol considéré). Il est variable en
fonction de la fréquence.
 Si les impédances sont calculées sans tenir compte de la stratigraphie du sol, l’amortissement radiatif
doit être divisé par deux conformément au guide ASN [1].
Enfin, l’amortissement réduit modal est plafonné à 30 %, conformément au guide ASN [1].

Afin de s’assurer qu’aucune sous-structure ne soit sur-amortie par un mode d’interaction


sol-structure, l’ensemble des modes dont l’amortissement combiné est compris entre 20%
et 30% doit être analysé. Si le mode concerne une sous-structure (zone locale d’un
plancher…), l’amortissement du mode en question doit être plafonné à 20% [28].

Dans la prise en compte de l’amortissement du sol, différentes variantes peuvent être


envisagées :
 Prise en compte ou non de la variation de l’amortissement du sol en fonction de la
fréquence :
o Pratique recommandée : Si l’on utilise l’opérateur CALC_AMOR_MODAL
(associé à RIGI_PARASOL (6 DDL)), Code_Aster peut tenir compte de la
variation de l’amortissement en fonction de la fréquence. Cette
dépendance directe à la fréquence ne se retrouve pas dans l’expression de
la raideur de sol associée, qui est calée à une fréquence donnée (direction
par direction).
 L’amortissement du sol peut être ou non plafonné à 100% (en plus du
plafonnement de l’amortissement modal).
 Lorsqu’on utilise l’opérateur CALC_AMOR_MODAL (associé à RIGI_PARASOL (6
DDL)), l’amortissement dû au sol est calculé d’une manière spécifique par

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Code_Aster, qui calcule les 6 composantes du mouvement de corps solide « moyen


» de la fondation, afin d’en déduire les énergies associées et calculer
l’amortissement moyen. Si la fondation est très souple l’hypothèse initiale de
radier rigide (comme pour la partie ressorts de sol) peut être mise en défaut. De
plus, pour certains sols stratifiés très contrastés, l’allure de l’amortissement de sol
peut être très chahutée, voire donner des valeurs négatives pour certaines
fréquences. Cela peut induire des perturbations sur les valeurs calculées selon la
règle de pondération ci-dessous qui peuvent devenir négatives et donc entraîner
une instabilité dynamique du système. Dans Code_Aster, on contrôle ce problème
en mettant arbitrairement à 0 les valeurs d’amortissement modal négatives.

La règle de pondération énergétique (issue de l’ETC-C [3]) consiste à sommer, pour chaque mode, les
amortissements de chaque sous-structure constitutive du bâtiment considéré et les amortissements structurel
et géométrique du sol pondérés par leurs taux respectifs d’énergie potentielle par rapport à l’énergie
potentielle totale :

Où :
 est l’amortissement réduit moyen du mode i ;

ième
est l’amortissement réduit de la k sous-structure (on entend par sous-structure des structures
ayant des amortissements différents) ;
 , issue des courbes d’impédances, est l’amortissement qui incorpore l’amortissement interne du sol
et l’amortissement géométrique du ressort de sol s associé à la fréquence propre du mode i ;

ième
est l’énergie potentielle de la k sous-structure ;
 est l’énergie potentielle du ressort de sol s pour le mode i ;

7.1.4.3 Amortissement dans le cas de l’approche par couplage fréquentiel


L’amortissement du sol dans le cas de l’approche par couplage fréquentiel est déterminé à partir des valeurs
complexes de la matrice d’impédance. L’amortissement total du système sol et structure est donné par :

On remarquera qu’un trop faible amortissement du sol par rapport à celui de la structure, peut générer des
niveaux de réponse de la structure élevés.

7.1.4.4 Amortissement de Rayleigh


La contribution de l’amortissement interne à la matrice d’amortissement est obtenue suivant la formulation de
Rayleigh, sous la forme C = .M + .K où K est la matrice de rigidité et M la matrice de masse pour chaque
zone de matériaux. Les coefficients et sont choisis pour que l’amortissement qui en résulte soit inférieur ou
égal dans la gamme des fréquences d’intérêt à la valeur visée pour le matériau de la zone.
Trois cas d'identification simples sont présentés ici pour illustrer les effets induits par cette modélisation [8]:
 Amortissement proportionnel aux caractéristiques d'inertie : =0, . Le coefficient peut être identifié
à l'amortissement réduit expérimental 1 du mode propre qui participe le plus à la réponse d'où
. Pour toute autre pulsation on obtient un amortissement modal réduit . Les
modes élevés >> seront très peu amortis et les modes basse fréquence trop amortis.

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 amortissement proportionnel aux caractéristiques de rigidité : ; . Le coefficient peut être


identifié, comme précédemment à partir du mode propre qui participe le plus à la réponse d'où
. Pour toute autre pulsation on obtient un amortissement modal réduit . Les
modes élevés >> sont très amortis.
 amortissement proportionnel complet : ; A partir d'une identification sur deux modes indépendants,
on obtient pour toute autre pulsation un amortissement modal réduit
. Dans l'intervalle [ , ], la variation de l'amortissement réduit
est faible et en dehors on retrouve l'addition des inconvénients précédents : les modes extérieurs à
l'intervalle sont trop amortis.
Dans aucun des cas précédents, on ne pourra reproduire une hypothèse d'amortissement modal égal pour
tous les modes.

Un amortissement de Rayleigh proportionnel aux caractéristiques d’inertie et de raideur


sera généralement utilisé pour les analyses transitoires sur base physique. Concernant la
calage des paramètres et , celui-ci devra être réalisé au cas par cas en fonction de la
base modale de la structure. Le choix des paramètres doit permettre un amortissement
inférieur ou égal à l’amortissement visé pour le matériau de la zone dans la gamme de
fréquence d’intérêt.

7.1.4.5 Amortissement dans le cadre des études non linéaires


Dans le cas des calculs non linéaires, si la non linéarité n’a pas de caractère dissipatif, la matrice
d’amortissement du modèle peut être obtenue selon les éléments précédents. Dans le cas contraire, si le
caractère dissipatif est pris en compte dans les lois de comportement non linéaire des matériaux, la
contribution de ce phénomène à la matrice d’amortissement n’est pas prise en compte. Ce point est à
relativiser selon la capacité de modélisation de la loi de comportement des différents phénomènes dissipatifs
mis en jeux dans les matériaux. Si nécessaire et pour des raisons de stabilité numérique, il est admis
d’introduire une matrice d’amortissement proportionnelle à la matrice de rigidité élastique initiale du modèle, en
introduisant un amortissement réduit additionnel d’au plus 2% pour le mode fondamental et inférieur à 5% à la
fréquence de coupure [1].

7.1.5 Calcul mono-supporté et multi-supporté


Le cas mono-appui correspond à la situation où tous les appuis sur lesquels repose la structure, sont soumis à
la même excitation. Dans le cas multi-appuis, il existe au moins deux appuis n’étant pas soumis à une
excitation sismique identique.
Dans le cas mono-appui, on considère donc que le mouvement imposé est un mouvement de corps solide. On
dit généralement que la structure est mono-supportée. Dans ce cas, les modes statiques correspondent aux
six modes de corps rigide. Comme la structure est linéaire élastique, on étudie séparément les effets des six
composantes du mouvement sismique.
Dans certaines situations, les mouvements d’entraînement subis par l’ensemble des supports de la structure
ne sont pas identiques ou en phase. La structure est alors multi-supportée. Les modes statiques
correspondent alors aux {6*nombre de supports} modes statiques (cas d'un modèle poutre ou plaque) ou
{3*nombre de supports} modes statiques (cas d’un modèle volumique) où {nombre de supports} est le nombre
d’accélérogrammes différents subis simultanément par la structure.
Pour calculer le chargement sismique dans le cas d’une structure multi-supportée, il faut au préalable avoir
calculé les modes statiques, qui vont piloter les forces d'inertie d'entraînement des supports, amplifiées par
les signaux d'accélération d'entraînement qui leurs sont appliqués.

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Dans la quasi-totalité des cas d’étude, la structure est considérée comme étant mono-
supportée.
Les cas d’études multi-supportés sont souvent spécifiques à l’analyse de sous-structure, on
peut citer à titre d’exemple l’analyse locale de l’amplification de plancher, où le
mouvement sismique issu du modèle global est injecté en différents supports du plancher.

7.1.6 Modes statiques et pseudo-mode


Il convient de différencier les modes statiques des pseudo-modes.
Le calcul des modes statiques permet la définition des mouvements d’« entraînement » dans le cas d’une
excitation multi-appui. Chaque mode statique élastique linéaire, relatif à un déplacement imposé unitaire, est
défini via les degrés de liberté de mouvement « relatif » bloqués des supports.

Ce calcul est réalisé à l’aide du mot-clé MODE_STAT de l’opérateur MODE_STATIQUE. [14]

Le pseudo mode est un mode de vibration qui représente tous les modes de fréquence égale ou supérieure à
la fréquence de coupure.il permet d’apporter une correction de la troncature modale par adjonction de ces
modes statiques (à accélération imposée et à déplacements imposés) à la base de modes propres, c’est le
pseudo-mode.

Le calcul des modes propres sur base encastrée dans la plage classique de fréquence 0,1 –
fc Hz utilisé dans les études sismiques ne permet pas nécessairement d’obtenir au moins
90% de masse de la structure participant dans chaque direction de l’espace. Pour capter
les modes représentatifs de la réponse aux sollicitations sismiques, on peut alors rajouter
à la base de modes propres précédemment calculée 3 modes statiques correspondant à
des sollicitations en accélération imposée dans chaque direction de l’espace.

7.2 Analyses modales

7.2.1 Principes
Quel que soit le type d’analyse retenu pour le calcul de la réponse sismique, l’analyse modale de la structure
est un passage obligatoire. L’analyse modale permet effectivement :
 De vérifier la modélisation de la structure,
 De s’approprier son comportement dynamique,
 De vérifier la présence de modes de vibrations locaux basses fréquences (amplification de plancher),
 De caler l’interaction sol-structure,
 De réaliser les analyses sur base modale.

7.2.2 Complétude de la base modale


Pour l’analyse sismique d’une structure linéaire, il faut à minima retenir tous les modes significatifs dont les
fréquences propres sont inférieures à la fréquence de coupure du spectre sismique f c, au-delà de laquelle il n’y
a pas d’amplification dynamique significative.

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La recherche des modes propres doit être réalisée dans la plage de fréquences allant de
0,1 Hz à fc.

Un deuxième critère de sélection consiste à s’assurer également que, pour l’ensemble de ces modes retenus,
la masse effective unitaire cumulée dans chaque direction est peu différente de la masse totale de la structure.
On retient un seuil d’admissibilité de 90% pour la méthode transitoire. Si ce deuxième critère n’est pas vérifié
avec les modes inférieurs, il est nécessaire de compléter la base modale par le pseudo-mode.
Ce seuil d’admissibilité concerne les masses mobiles de la structure : il sera par exemple très difficile de
mobiliser la masse d’un radier dans le cas d’un sol dur. On veillera donc à retirer ces masses « rigides » du
bilan pour vérifier la complétude de la base modale.
Remarque importante sur le critère de masse cumulée : la masse participante d’un mode propre peut être
faible pour deux raisons [14]:
 parce qu’il participe effectivement peu à la réponse de la structure ; un tel mode a également un faible
facteur de participation ;
 parce qu’il intéresse une partie de la structure de masse faible ;
Ce deuxième cas peut se présenter dans l’étude d’un élément local de la structure (amplification de plancher
par exemple). C’est par exemple un mode qui représente 80% de la masse d’un plancher, représentant lui-
même 1% de la masse totale. L’emploi d’une base tronquée non complétée peut alors être dangereux : en
négligeant un tel mode, le cumul de masse sera apparemment convenable, mais on aura en réalité ignoré une
partie du modèle pour laquelle les résultats seront erronés.
L’effet de troncature, souvent négligeable pour les déplacements, l’est beaucoup moins pour les accélérations.
Il est donc impératif de s’assurer de la bonne représentativité de la base modale si on veut exploiter les
résultats de type accélérations.

Ce critère porte sur les masses mobiles du modèle. Il faut penser à retrancher de la masse
totale du bâtiment, les masses encastrées dans le repère global, lors du calcul des modes
(conditions aux limites du modèle).
Afin de répondre au critère sur le cumul des masses modales participantes, une solution
est de moduler le critère de filtrage des modes. Une manière de définir le filtre est de faire
le ratio .
Dans la direction verticale, il est souvent difficile de mobiliser plus de 80 % de la masse
participante compte tenu des effets de rigidification apportés par les conditions aux
limites au niveau de la fondation.

[7] Si on recherche beaucoup de modes propres (soit car la bande de recherche est très
large, soit car la densité modale est forte), les performances du calcul modal seront
meilleures en découpant la bande de recherche globale [ f min ; f max ] en plusieurs ( n )
sous-bandes : [ f min ; f 2] , [ f 2 ; f 3] , …, [ f n ; f max ] . Cela est fait grâce à l'opérateur
MACRO_MODE_MECA en précisant le découpage fréquentiel avec le mot-clé
FREQ=(fmin,f2,...,fn,fmax).
Il y a un gain en performance CPU même lorsque les sous-bandes sont traitées
séquentiellement (ce qui est le cas par défaut). La mise en oeuvre du parallélisme permet
d'améliorer très fortement les performances. Pour des performances optimales, il est
conseillé d'avoir des sous-bandes les plus équilibrées possibles (soit avec un nombre de
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modes recherchés par sous-bande relativement uniforme).

7.2.3 Résultats d’un calcul modal


A l’issue d’une analyse modale, les grandeurs d’intérêt suivantes sont récupérées :
 Les fréquences propres,
 Les déformées modales sont définies à un facteur multiplicatif près. L'utilisateur peut modifier cette
normalisation.
 La masse modale effective. La somme des masses modales effectives dans une direction est égale à
la masse totale de la structure.
 La masse modale effective unitaire, égale au rapport de la masse modale effective par la masse totale
de la structure. La somme des masses modales effectives unitaires dans une direction est égale à 1.
 Les masses effectives cumulées correspondant aux masses ci-dessus cumulées sur les modes
propres retenus dans la base modale.

7.3 Transitoires linéaires sur base modale

7.3.1 Principes
Les méthodes de recombinaison modale consistent à décomposer le mouvement relatif de la structure sur la
base des modes propres.
L’intérêt de ces méthodes réside dans la réduction du nombre de degrés de liberté, et donc le gain en temps
CPU pour la résolution. Les matrices de raideur, de masse et éventuellement d’amortissement sont projetées
dans la base des modes propres, ainsi que les vecteurs définissant les chargements (conditions aux limites et
chargements sismiques).

Deux classes de méthodes peuvent être distinguées dans l’intégration pas à pas des
équations d’équilibre, les méthodes d’intégration explicite et les méthodes d’intégration
implicite :
 Euler (‘EULER’) explicite modifié pour assurer une stabilité conditionnelle,
 Schéma de Newmark (‘NEWMARK’) paramétré de façon à être implicite,
Le schéma par défaut est EULER mais ce n’est pas systématiquement le plus adapté. Le
schéma de NEWMARK disponible dans le Code_Aster est implicite et garantit une stabilité
inconditionnelle mais n’est utilisable que pour des problèmes purement linéaires.
On préconise d’utiliser ‘EULER’ (schéma explicite d’ordre 1) pour la raison suivante :
 le pas de temps nécessaire à la bonne représentation de l’excitation sismique est
généralement de l’ordre de la condition de stabilité en explicite, il est donc plus
judicieux de choisir un schéma explicite qui sera plus rapide qu’un schéma
implicite pour un pas de temps identique.
Le pas de temps préconisé est fixé par la fréquence f max du dernier mode propre retenu
dans la base modale. On suggère de le prendre tel que : t≤ 0,05/fmax (seuil très
conservatif).

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7.4 Approche fréquentielle


L’approche fréquentielle est également une approche basée sur l’espace des modes propres de la structure.
La différence est que la résolution est réalisée dans le domaine fréquentiel.

Les approches fréquentielles sont essentiellement mises en œuvre via le couplage Aster-
Miss3D. On se reportera au §6.5 pour les détails de mise en œuvre.

7.5 Transitoire linéaire sur base physique


Les analyses transitoires linéaires sur base physique sont réalisées sur l’ensemble des degrés de liberté de la
structure. Le calcul est donc plus coûteux. Ce type d’analyses sera réservé à la vérification de la qualité de la
base modale pour certaines études spécifiques où une réponse locale est recherchée. De plus, il ne permet
pas de gérer facilement un amortissement modal.

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8. Exploitation des résultats


8.1 Considérations générales

8.1.1 Principes
Dès lors que le calcul de la réponse sismique a été réalisé et validé, les résultats peuvent être exploités pour
définir les données sismiques qui serviront à la conception et à la vérification des SSC.
Cette exploitation passe par les étapes suivantes (cf. Figure 15) :
 Le choix des nœuds de post-traitement ;
 La récupération des champs de déplacements et d’accélérations ;
 Le traitement de ces résultats pour en faire des données de conception ou de vérification ;
Les données utiles au dimensionnement ou à la qualification sismique des matériels peuvent prendre la forme
de valeurs enveloppes d’accélérations, de déplacements, d’accélérogrammes et de spectre de réponse
d’oscillateurs. La forme la plus courante est constituée par le spectre dit « de plancher ».

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Réponse dynamique
de la structure

Choix des nœuds de


postraitement

Résultats aux voiles Résultats milieux de


planchers

Accélérogrammes Calcul du spectre de


réponse et traitement

Déplacements Traitement

Figure 15. Logigramme : exploitation des résultats

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8.1.2 Choix des nœuds de post-traitement


Le choix des nœuds du modèle de calcul correspondant aux différentes zones d’implantation des matériels est
fait en tenant compte aussi des spécificités de modélisation de la structure porteuse.
Les spectres de planchers inscrits au recueil de spectres doivent envelopper les sollicitations générées dans
les zones susceptibles d’héberger des matériels requis au séisme, par le chargement sismique au sol. Pour ce
faire, le spectre est construit comme enveloppe de plusieurs spectres calculés en différents points de post-
traitement, dans une zone définie.

En phase de conception, en cohérence avec les orientations de modélisation données au §4,


les nœuds de post-traitement seront choisis sur les éléments de contreventements
principaux. Les résultats sismiques en ces zones sont en règle générale peu sensibles aux
évolutions de conception durant la vie du projet.
Pour les zones avec un comportement singulier (souplesse verticale, extension…), un
zonage dédié peut être réalisé.

Dans la pratique courante, on définit un spectre horizontal et un spectre vertical par


niveau de plancher, toiture comprise. Ces spectres sont construits de manière à
représenter le mouvement « enveloppe » du niveau considéré.
La notion d’ « enveloppe du niveau » contient deux nuances qu’il faut préciser. Le spectre
doit être l’enveloppe des zones susceptibles de supporter des matériels. Le spectre
enveloppe doit tenir compte des spécificités de la modélisation (il sera par exemple inutile
de post-traiter des spectres de planchers au milieu d’un plancher rigide).
Il est généralement placé environ huit (ordre de grandeur) nœuds aux intersections des
voiles principaux avec les planchers en couvrant l’ensemble de la surface du bâtiment
(particulièrement la périphérie). Ceci constitue le spectre enveloppe de plancher ou
spectre de plancher aux voiles.
A cela s’ajoute les spectres des zones présentant un comportement spécifique
(amplification dynamique verticale de plancher, console, extension…) pour lesquelles un
post-traitement spécifique sera réalisé. Ceci constitue le spectre de zone ou le spectre en
milieu de plancher (le plus souvent en direction verticale).
A cela s’ajoute les spectres hors plancher. Ces zones se situent sur des voiles de grande
hauteur pour lesquels le mouvement horizontal pourrait présenter une amplification par
rapport aux mouvements des planchers. C’est le cas par exemple des zones de support du
pont de manutention au-dessus de la piscine combustible. Ceci constitue le spectre en
milieu de voile.
Enfin, des spectres spécifiques à certains matériels peuvent également être définis (circuit
primaire, support des générateurs de vapeur, salle de commande, station de pompage…)

Concernant le zonage, il doit in fine respecter au maximum l’implantation des locaux, afin
d’être utilisable sans ambiguité par les responsables de matériels et les installateurs. En
particulier, il faut éviter qu’une zone soit définie à l’intérieur d’un local, ou éviter qu’une
zone coupe des locaux.
Lors d’une réévaluation d’un bâtiment qui faisait l’objet d’un zonage à la réévaluation
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précédente, le zonage doit être repris (ne serait-ce que pour réaliser l’analyse d’impact de
la réévaluation). Ce zonage initial peut toutefois faire l’objet d’une subdivision, au cas par
cas.

8.1.3 Processus de traitement


Dans le cadre des études linéaires, il est requis à minima la réalisation de trois calculs transitoires mettant en
œuvre chacun un jeu d’accélérogrammes décorrélés. Pour chaque calcul transitoire, la valeur maximale de la
grandeur d’intérêt est retenue. La valeur de dimensionnement à retenir in fine est la moyenne des trois valeurs
obtenues pour les trois calculs.
Le processus de traitement global est le suivant (il sera adapté en fonction de la grandeur d’intérêt) :
1) Pour chaque point de post-traitement et chaque direction, les résultats de tous les calculs transitoires
sont récupérés (trois calculs pour les x conditions de sol étudiées) ;
2) Pour chaque point de post-traitement et chaque direction, on réalise pour chaque condition de sol la
moyenne des résultats des trois calculs transitoires ;
3) Pour chaque point de post-traitement et chaque direction, l’enveloppe des résultats sur l’ensemble des
conditions de sol est réalisée ;
4) Pour chaque direction, l’enveloppe des points de post-traitement est réalisé pour la zone concernée ;
5) L’enveloppe des deux directions horizontales est par la suite réalisée ;
6) Un traitement final est appliqué (lissage, élargissement, facteur de marge éventuel…)

8.2 Déplacements

8.2.1 Calcul des déplacements relatifs bruts


Selon la méthode de calcul, il peut être plus ou moins aisé de récupérer les déplacements relatifs de la structure
par rapport au mouvement du sol en champ libre.
Dans les approches par ressort de sol, les déplacements relatifs sont un résultat direct de la résolution
dynamique. Les déplacements relatifs sont donc obtenus en appliquant les étapes ci-dessus à l’exception des
étapes 5 et 6.
Dans les approches par couplage fréquentiel, notamment via Aster-Miss3D, les résultats obtenus en sortie
contiennent une composante non physique (cf. §10.7). L’obtention des déplacements relatifs est alors possible
via l’utilisation de points de contrôle afin de filtrer cette composante non physique.
L’autre solution plus délicate de mise en œuvre est d’exploiter les spectres de plancher tel qu’indiqué dans
l’encadré ci-dessous.

Les déplacements relatifs peuvent être obtenus à partir des accélérations maximales du

plancher par la formule :

Où ω est la pulsation correspondant à la fréquence du premier pic du spectre


de plancher
A est l’accélération de l’enveloppe lue à la fréquence de coupure.

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8.2.2 Déplacements différentiels sismiques


Le calcul des Déplacements Différentiels Sismiques (DDS) entre bâtiments indépendants est nécessaire pour
le dimensionnement et/ou la vérification de lignes multi-supportées (certaines tuyauteries par exemple) et des
joints inter-bâtiments. L’estimation des DDS est menée à partir des données de déplacements bruts issus des
études de chaque bâtiment pris indépendamment.
La référence [22] donne quelques recommandations concernant le calcul des DDS.

En phase de conception, il est recommandé d’appliquer un cumul arithmétique des


déplacements bruts.
Un coefficient de majoration de 1.5 peut être nécessaire dans certains cas :
 Non prise en compte de l’interaction sol-structure
 Intégration de marges supplémentaires

En phase de réévaluation, il est recommandé d’appliquer le cumul quadratique (SRSS) des


déplacements en appliquant un coefficient de majoration pouvant atteindre 1.5. Ce
coefficient, permettant de prendre en compte la sous estimation des déplacements par les
approches linéaires élastiques, peut être adapté sur la base d’une analyse des éléments
suivants :
 Prise en compte de l’interaction sol-structure : oui/non, dégradation des
propriétés de sol ;
 Utilisation de la ductilité pour la justification du génie civil ;
 Proximité des modes propres de balancement des deux bâtiments
 Détail de la modélisation (brochette, 3D)
 …
Pour les DDS verticaux, il est recommandé d’employer systématiquement le cumul
quadratique majoré par un facteur 1.5.

8.3 Accélérations
L’évolution au cours du temps de l’accélération pour certains points de la structure peut être nécessaire pour
le calcul découplé de certains matériels (lignes de tuyauteries, circuit primaire, racks, engins de manutention,
combustible…).
De manière générale, il fortement recommandé de conserver de manière accessible l’ensemble des
accélérogrammes utilisés pour la génération des spectres de planchers.
Une attention particulière doit être portée sur le pas de temps d’archivage des résultats dynamiques, celui-ci
doit être compatible avec la fréquence maximale d’intérêt.

8.4 Spectres de plancher


Si l’accélérogramme représente la cinématique du point d’appui, le spectre de réponse d’oscillateur représente
la réponse maximale d’une série d’oscillateur en pseudo-accélération absolue soumis à cet accélérogramme.
Pour les études spécifiques à un site, la méthodologie de calcul des spectres enveloppes par niveau est la
suivante :

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 Calcul de la réponse d’ensemble du modèle tridimensionnel avec prise en compte de l’interaction sol-
structure, calcul des spectres bruts par nœud de post-traitement pour huit amortissements (0,5%, 2%,
4%, 5%, 7%, 10%, 20%, 30%) et 300 fréquences. Il est préconisé de calculer les réponses spectrales
brutes sur la base de la discrétisation suivante :

 f1  0,1 Hz
  fc 
( n 1) /( 3001)

 f n  f1   
  0,1 
 f 300  f c Hz

 Eventuellement, calcul des spectres corrigés par la méthode d’interaction plancher-matériel pour
certains nœuds de post-traitement.
 Établissement du spectre moyen des trois jeux d’accélérogrammes en chaque point, pour les
différentes conditions de sol et les trois directions.
 Calcul des spectres enveloppes sur les hypothèses de sol pour chaque point et chaque direction.
 Calcul des spectres enveloppes par plancher pour chaque direction.
 Pour l’établissement des recueils de spectres, ces derniers seront lissés sur une quinzaine de
fréquences puis élargis. Les spectres de planchers tiennent compte des incertitudes liées à la
modélisation du sol et de l’ouvrage, ainsi qu’à la variabilité des propriétés matériaux. La variabilité des
propriétés mécaniques du sol est prise en compte dans le §6.2.1. Après lissage des spectres
transférés, les incertitudes liées aux caractéristiques de l’ouvrage sont prises en compte en s’assurant
d’un élargissement minimum en fréquence de 15% de part et d’autre des pics du spectre
correspondant aux caractéristiques moyennes du sol [1].
Les interpolations sont logarithmiques dans les domaines des fréquences, des accélérations et des
amortissements.

L’élargissement [1]: « les incertitudes liées aux caractéristiques de l’ouvrage sont prises en
compte en s’assurant d’un élargissement minimum en fréquence de 15% de part et
d’autre des pics de spectres correspondant aux caractéristiques moyennes du sol. »
Par ailleurs, il est admis de remplacer le spectre de plancher qui couvre les plages
d’incertitudes (sol+structure) par une série de spectres.
Le plus souvent, l’élargissement est réalisé sur le spectre enveloppe des conditions de sol
étudiées.

Pour les études palier, l’élargissement des spectres n’est pas réalisé car une gamme large
de sols est considérée dans les calculs. Ces derniers couvrent l’élargissement de 15%.

Le lissage enveloppe du spectre élargi doit permettre de diminuer le nombre de points de


définition du spectre tout en restant enveloppe. Dans la plupart des cas, on cherche à
relier les pics entre eux (lissage pic à pic), en conservant pour certains types de spectres
une fréquence de creux (spectres verticaux avec amplification de plancher par exemple).
La définition d’un spectre en un nombre réduit de points permet une utilisation plus facile
de ces données sismiques.

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On pourra se reporter à [33], [34] et [35] pour plus de détails sur la mise en œuvre
pratique des traitements de lissage et d’élargissement.

Lors de l’établissement final du recueil, il conviendra de vérifier les points suivants :


 Vérifier qu’aucune marge excessive n’a été introduite par l’opération de lissage :
o Vérifier la cohérence des pics des spectres « lissés-élargis » avec les
spectres bruts ;
o Vérifier la valeur en zpa par comparaison aux spectres bruts ;
 Vérifier que les valeurs de zpa entre les différents amortissements sont égales et
les ajuster le cas échéant sur la valeur d’amortissement représentative de la
structure ;
 Vérifier la cohérence des valeurs de pseudo-accélération à très basses
fréquences et les ajuster le cas échéant (plus l’amortissement est élevé, plus la
valeur est faible) ;
 Vérifier l’allure générale des spectres, on évitera autant que possible les spectres
à double pics de fréquences rapprochées.
 Vérifier la cohérence des spectres obtenus pour les différents amortissements : si
ξ1> ξ2 , PSAξ1> PSAξ2

8.5 Fonctions de transfert


Il est possible de calculer en divers points d’intérêt, la fonction de transfert du bâtiment, en accélération
absolue.

La donnée des fonctions de transfert permet d’avoir une image du comportement


fréquentiel du bâtiment, intégrant l’interaction sol-structure. Elle permet en premier lieu
d’identifier les fréquences principales d’interaction sol-structure. Elle permet en outre de
vérifier le comportement du modèle avec ISS, notamment lorsque plusieurs conditions de
sites (calculs sur différents sites d’un palier avec le même modèle) sont considérées dans le
calcul.
Cette donnée est importante pour estimer la réponse sismique d’un bâtiment pour un
nouveau spectre de sol, sans passer par un calcul complet (analyse d’impact rapide).
Il faut calculer les fonctions de transfert à minima en un point situé dans un angle en haut
du bâtiment (point qui maximise la réponse, du fait des comportements de flexion et de
torsion).
Il faut privilégier le calcul d’une fonction de transfert correspondant au mouvement global
du bâtiment.
Les modes locaux sont assez peu sensibles à l’interaction sol-structure. En outre, du fait du
nombre important de zones présentant des modes locaux, il est difficile d’être exhaustif, et
l’échantillonnage présente peu d’intérêt.
En général, la donnée des fonctions de transferts (suivant les trois directions) pour
l’hypothèse de sol moyenne est suffisante.

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9. Fiches de contrôle

9.1 FICHE DE CONTRÔLE 1 : LE MOUVEMENT SISMIQUE


FICHE DE CONTRÔLE 1 : LE MOUVEMENT SISMIQUE
1. LE SPECTRE DE SOL
F1-1.1 Type de spectre de référence (SMS, SDD, SND…)
F1-1.2 Référence de la note définissant le spectre
F1-1.3 Cohérence des données numériques avec les données de la note
F1-1.4 Valeur d’accélération à période nulle
F1-1.5 Fréquence de coupure du spectre
F1-1.6 Valeur d’amortissement du spectre
F1-1.7 Tracer le spectre de sol pour un amortissement de 5% (échelle log-
log)

F1-1.8 Autres commentaires…


2. LES ACCELEROGRAMMES
F1-2.1 Référence de la note définissant les accélérogrammes
F1-2.1 Méthodologie d’obtention des accélérogrammes cohérente avec
[19]
F1-2.2 Cohérence des données numériques avec les données de la note
F1-2.3 Nombre d’accélérogrammes disponibles
F1-2.4 Accélération maximale de chaque accélérogramme
F1-2.5 Indépendance statistique des accélérogrammes
F1-2.6 Durée de chaque accélérogramme
F1-2.7 Pas de temps de chaque accélérogramme
F1-2.8 Début et fin d’accélérogramme à valeurs nulles
F1-2.9 Vérifier la non dérive des courbes de vitesse et déplacement
obtenues par intégration des accélérogrammes
F1-2.10 Allure globale des accélérogrammes
F1-2.11 Nom clair des fichiers numériques correspondant à chaque
accélérogramme (smsvd4_acce1 – eur_dur_acce1)
F1-2.12 Tracer les accélérogrammes

F1-2.13 Le spectre moyen des accélérogrammes couvre-t-il le spectre de


sol selon les critères §4.3.4
F1-2.14 Pour le spectre à 5% d’amortissement, indiquer l’écart relatif
maximum entre le spectre moyen et le spectre de sol

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F1-2.15 Tracer le spectre de chaque accélérogramme, le spectre moyen et


le spectre de sol (échelle log-linéaire)

F1-2.16 Autres commentaires…


3. LES ACCELEROGRAMMES DECONVOLUES
F1-3.1 Référence de la note définissant les accélérogrammes déconvolués
(si disponible)
F1-3.2 Cohérence des données numériques avec les données de la note
F1-3.3 Nombre d’accélérogrammes disponibles
F1-3.4 Accélération maximale de chaque accélérogramme
F1-3.5 Durée de chaque accélérogramme
F1-3.6 Pas de temps de chaque accélérogramme
F1-3.7 Début et fin d’accélérogramme à valeurs nulles
F1-2.8 Vérifier la non dérive des courbes de vitesse et déplacement
obtenues par intégration des accélérogrammes
F1-3.9 Allure globale des accélérogrammes
F1-3.10 Nom clair des fichiers numériques correspondant à chaque
accélérogramme (smsvd4_acce1 – eur_dur_acce1)
F1-3.11 Tracer les accélérogrammes déconvolués

F1-3.12 Pour le spectre à 5% d’amortissement, indiquer l’écart relatif


maximum entre les spectres des accélérogrammes de surface et ceux
déconvolués
F1-3.13 Tracer le spectre des accélérogrammes de surfaces et
déconvolués (échelle log-linéaire)

F1-3.14 Autres commentaires…

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9.2 FICHE DE CONTRÔLE 2 : LE MODELE DE STRUCTURE


FICHE DE CONTRÔLE 2 : LE MODELE DE STRUCTURE
1. LA DESCRIPTION DE LA STRUCTURE
F2-1.1 Décrire globalement l’ouvrage (hauteur, largeur, longueur,
enfoncement)
F2-1.2 La structure porteuse principale est-elle décrite ?
F2-1.3 Le système de fondation est-il décrit ?
F2-1.4 Les singularités de la structure sont-elles décrites ? (plancher de
grande portée, discontinuité dans la descente de charge, densité de
trémies importantes, localisation de charges importantes, dissymétries
fortes …)
F2-1.5 Autres commentaires…
2. LE MAILLAGE
F2-2.1 Nombre de degrés de liberté par type (nœud, segment, maille
surfacique, maille volumique)
F2-2.2 Taille de maille moyenne (si nécessaire par sous-structure)
F2-2.3 Nombre de groupes
F2-2.4 Présence de nœuds/mailles doubles
F2-2.5 Présence de nœud orphelin
F2-2.6 Régularité des mailles à l’interface avec le sol pour le calcul
d’interaction sol-structure
F2-2.7 Nombre de nœuds à l’interface avec le sol pour le calcul
d’interaction sol-structure
F2-2.8 Taille de maille à l’interface avec le sol pour le calcul d’interaction
sol-structure
F2-2.8 Donner des vues du modèle éléments finis : modèle complet,
structure porteuse principale seule, voiles seuls, planchers seuls, éléments
filaires seuls

F2-2.9 Autres commentaires…


3. LES FICHIERS DE COMMANDES (à compléter par lecture des fichiers)
F2-3.1 Types d’éléments finis utilisés
F2-3.2 Données matériaux utilisés (module d’Young, masse volumique,
coefficient de Poisson)
F2-3.3 Vérifier les caractéristiques de la structure porteuse principale
(matériau, dimensions)
F2-3.4 Affectation des caractéristiques sur des noms de groupes et non sur
des numéros de nœuds ou de mailles
F2-3.5 Liste des alarmes Aster à la lecture du modèle éléments finis

F2-3.6 Autres commentaires…


4. LES CALCUL STATIQUES
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F2-4.1 Masse totale de la structure et masse du système de fondation


F2-4.2 Position du centre de gravité (en relatif par rapport aux dimensions
du bâtiment : L/2 ; l/2 ; h/3
F2-4.3 Décrire le comportement d’ensemble de la structure sous
chargement statique par direction (si besoin isolé la structure porteuse
principale)
F2-4.4 Identifier les zones de déplacements maximums par direction de
chargement
F2-4.5 Donner des vues des déformés obtenues

5. L’ANALYSE MODALE BASE ENCASTREE


F2-5.1 Gamme de fréquence de calcul des modes
F2-5.2 Valeur du filtre sur la masse effective
F2-5.3 Nombre total de modes retenus
F2-5.4 Tracer la courbe du nombre de modes cumulés en fonction de la
fréquence

F2-5.5 Masse totale participante cumulée par direction


F2-5.6 Tracer la courbe de la masse participante cumulée par direction en
fonction de la fréquence

F2-5.7 Identifier les modes principaux (masse participante > 10%) :


fréquence, masse participante, type de mode
F2-5.8 Donner des vues des déformés modales des modes principaux

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9.3 FICHE DE CONTRÔLE 3 : LES DONNEES DE SOL


FICHE DE CONTRÔLE 3 : LES DONNEES DE SOL
1. LES DONNEES GEOLOGIQUES ET GEOTECHNIQUES
F3-1.1 Référence de la note définissant les données géologiques et
géotechniques
F3-1.2 La note est-elle applicable au cas d’étude : ouvrage enterré,
caractéristique dynamique, site, projet ?
F3-1.3 Quelles sont les caractéristiques fournies : module d’Young (E),
module de cisaillement (G), vitesse des ondes de cisaillement (Vs), masse
volumique ( ), amortissement ( ) ?
F3-1.4 Gamme d’incertitude recommandée sur les caractéristiques de sol
F3-1.5 Nombre de couches de sol composant la stratigraphie
F3-1.6 Description sommaire du profil : sol homogène, raideur augmentant
avec la profondeur, présence d’une couche singulière…
2. LA DEGRADATION DES MODULES DYNAMIQUES
F3-2.1 Référence de la note définissant les courbes G( ) et A( )
F3-2.2 Distorsion maximale
F3-2.3 Ratio maximal de réduction des modules
F3-2.4 Amortissement maximal
3. LE PROFIL DE SOL DE CALCUL
F3-3.1 Nombre de couches après simplification
F3-3.2 Tracer le profil des caractéristiques en fonction de la profondeur en
indiquant la position des couches retenues ainsi que la position de la sous-
face des fondations : E, G, , , .

F3-3.3 Autres commentaires…

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9.4 FICHE DE CONTRÔLE 4 : L’INTERACTION SOL-STRUCTURE


FICHE DE CONTRÔLE 4 : L’INTERACTION SOL-STRUCTURE
1. LE PARAMETRAGE DU CALCUL D’ISS AVEC MISS3D
F4-1.1 Taille de maille à l’interface sol-structure : présence de 8 nœuds par
longueur d’onde
F4-1.2 Orientation de la normale des mailles d’interface avec le sol
F4-1.3 Taille mémoire nécessaire pour MISS3D (limitation à 4Go)
F4-1.4 Cohérence de l’altitude Z0 MISS3D avec le repère global du
maillage
F4-1.5 Vérification des paramètres : OFFSET ; SPEC ; ALGO ; DREF RFIC
F4-1.6 Autres commentaires…
2. LE CALCUL DES IMPEDANCES DYNAMIQUES (en fondation rigide)
F4-2.1 Type de calcul : superficiel, enfoncé
F4-2.2 Gamme et pas de fréquence de calcul des impédances
F4-2.3 Donner les courbes d’impédances (translation et rotation)

F4-2.4 Vérification de l’allure globale des courbes


F4-2.5 Vérification de la cohérence entre les deux courbes des deux
directions horizontales
F4-2.6 Valeur à fréquence nulle et comparaison avec la valeur de raideur
statique calculée analytiquement
F4-2.7 Donner les courbes d’amortissement (translation et rotation)

F4-2.8 Vérification de l’allure globale des courbes


F4-2.9 Cohérence entre la valeur d’amortissement à fréquence nulle et
l’amortissement des premières couches de sol sous la fondation
F4-2.10 Si l’allure des courbes est trop chaotique, étude de sensibilité en
simplifiant la stratigraphie et/ou en modifiant les paramètres de calcul
F4-2.11 Autres commentaires…
3. LE RECALAGE DES RAIDEURS DE SOLS
F4-3.1 Pour chaque direction (translation et rotation), indiquer : la
fréquence de recalage, la raideur globale, la masse participante du mode
d’ISS
F4-3.2 Comment évoluent les fonctions d’impédance autour des
fréquences de recalage des ressorts (fonction plutôt stable, forte
évolution…)
F4-3.3 Décrire la méthode de répartition de la raideur globale : ressort
unique, ressorts répartis sur la sous-face de fondation…
F4-3.5 Autres commentaires…

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9.5 FICHE DE CONTRÔLE 5 : L’ANALYSE MODALE AVEC


INTERACTION SOL-STRUCTURE
FICHE DE CONTRÔLE 5 : L’ANALYSE MODALE AVEC INTERACTION SOL-
STRUCTURE
1. L’ANALYSE MODALE – ISS PAR RESSORTS DE SOL
F5-1.1 Gamme de fréquence de calcul des modes
F5-1.2 Valeur du filtre sur la masse effective
F5-1.3 Nombre total de modes retenus
F5-1.4 Tracer la courbe du nombre de modes cumulés en fonction de la
fréquence

F5-1.5 Masse totale participante cumulée par direction


F5-1.6 Tracer la courbe de la masse participante cumulée par direction en
fonction de la fréquence

F5-1.7 Identifier les modes principaux (masse participante > 10%) :


fréquence, masse participante, type de mode
F5-1.8 Donner des vues des déformés modales des modes principaux

F5-1.9 Sur le spectre de sol, placer les fréquences propres principales


identifiées en F5-1.7

F5-1.10 Autres commentaires…


2. L’ANALYSE MODALE – ISS PAR COUPLAGE FREQUENTIEL
F5-2.1 Suite au calcul fréquentiel sur bruit blanc donner les spectres au
niveau fondation et à un niveau haut de la structure pour chaque direction

F5-2.2 Quelles sont les fréquences principales ?


F5-2.3 Suite aux calculs fréquentiel à la fréquence identifiée pour les
modes propres principaux, donner une vue de la déformée modale

F5-2.4 Sur le spectre de sol, placer les fréquences propres principales


identifiées en F5-1.7

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F5-2.5 Autres commentaires…

9.6 FICHE DE CONTRÔLE 6 : LE CALCUL DE LA REPONSE SISMIQUE


FICHE DE CONTRÔLE 6 : LE CALCUL DE LA REPONSE SISMIQUE
1. LE CALCUL DE L’AMORTISSEMENT MODAL {sol + structure}
F6-1.1 Pour le calcul de l’énergie potentielle des modes de structures,
donner la masse des groupes utilisés pour le calcul de cette énergie
F6-1.2 Indiquer la valeur des raideurs pour le calcul de l’énergie du sol
F6-1.3 Valeur de l’amortissement réduit pour la structure
F6-1.4 Type de sol retenu (homogène ou hétérogène) et valeur
d’amortissement réduit pour le sol le cas échéant
F6-1.5 Seuil de valeur de l’amortissement
F6-1.6 Tracer la courbe de la valeur d’amortissement combinée en fonction
des fréquences propres de la structure

F6-1.7 Liste des modes présentant un amortissement combiné compris


entre 20% et 30% (en indiquant la masse participante par direction)

2. LE CALCUL TRANSITOIRE SUR BASE MODALE


F6-2.1 Indiquer la bande de temps de calcul {tini ; tfinal}
F6-2.2 Indiquer le pas de temps de calcul
F6-2.3 Indiquer le pas d’archivage des résultats
F6-2.4 Indiquer la méthode de résolution
3. LE CALCUL FREQUENTIEL
F6-3.1 Indiquer la bande de fréquence de calcul
F6-3.2 Indiquer le pas de fréquence de calcul
F6-3.3 Indiquer la valeur d’amortissement réduit de la structure
F6-3.4 Indiquer la bande de temps {tini ; tfinal}
F6-3.5 Indiquer le pas de temps
4. LA VERIFICATION DES RESULTATS DU CALCUL
F6-4.1 Accélérations maximales au niveau de la fondation
F6-4.2 Pour les nœuds de postraitement de la fondation, tracer les
accélérogrammes

F6-4.3 Pour les nœuds de postraitement de la fondation, tracer les


spectres de réponse

F6-4.4 Commentaire sur la cohérence des résultats au niveau fondation


par comparaison au spectre de sol
F6-4.5 Superposer les spectres de réponse des nœuds de postraitement
sur une verticale de la structure (série de nœuds présents de manière
continue d’un étage à l’autre)
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F6-4.6 Commentaire sur la cohérence de l’évolution des spectres avec la


hauteur en précisant le ratio d’amplification entre le bas et le haut du
bâtiment
F6-4.7 Pour ces mêmes nœuds, superposer les courbes d’évolution au
cours du temps des accélérations absolues, vitesse relative et déplacement
relatif.

F6-4.8 Donner une vue de la cartographie des accélérations maximales en


valeur absolue par direction au cours du transitoire (en séparant structures
horizontales et verticales)

F6-4.9 Donner une vue de la cartographie des déplacements relatifs


maximaux en valeur absolue par direction au cours du transitoire (en
séparant structures horizontales et verticales)

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9.7 FICHE DE CONTRÔLE 7 : L’EXPLOITATION DES RESULTATS

FICHE DE CONTRÔLE 7 : L’EXPLOITATION DES RESULTATS


1. LE CHOIX DES NŒUDS DE POSTRAITEMENT
F7-1.1 Nombre nœuds de retenus par niveau
F7-1.2 Donner des vues par niveau de la position des nœuds de
postraitement

2. LES ACCELEROGRAMMES
F7-2.1 Type de résultats en sortie de calcul dynamique : absolu ou relatif ?
F7-2.2 Si relatif, le mouvement d’entraînement a-t-il été ajouté ?
F7-2.3 Durée et pas de temps des accélérogrammes
3. LES SPECTRES DE REPONSES
F7-3.1 Gamme et pas de fréquence de calcul des spectres
F7-3.2 Valeurs d’amortissement de calcul des spectres
F7-3.3 Processus de moyenne et d’enveloppes
F7-3.4 Evolution du spectre de réponse enveloppe par niveau avec la
hauteur

F7-3.5 Evolution de la valeur de zpa par niveau avec la hauteur du


bâtiment

F7-3.6 Spectre de réponse enveloppe par niveau (fondation et toiture) pour


les différentes hypothèses de sol

4. LE LISSAGE ET L’ELARGISSEMENT DES SPECTRES DE REPONSES


F7-4.1 Vérifier qu’aucune marge excessive n’a été introduite par l’opération
de lissage
F7-4.2 Vérifier la cohérence des pics des spectres « lissés-élargis » avec
les spectres bruts ;
F7-4.3 Vérifier la valeur en zpa par comparaison aux spectres bruts ;
F7-4.5 Vérifier que les valeurs de zpa entre les différents amortissements
sont égales et les ajuster le cas échéant sur la valeur d’amortissement
représentative de la structure ;
F7-4.6 Vérifier la cohérence des valeurs de pseudo-accélération à très
basses fréquences et les ajuster le cas échéant (plus l’amortissement est
élevé, plus la valeur est faible) ;
F7-4.7 Vérifier l’allure générale des spectres, on évitera autant que
possible les spectres à double pics à fréquences rapprochées.
5. LES DEPLACEMENTS
F7-5.1 Type de résultats en sortie de calcul dynamique : absolu ou relatif ?
F7-5.2 Si absolu, méthode de passage au mouvement relatif ?
F7-5.3 Durée et pas de temps des transitoires de déplacement
F7-5.4 Processus de moyenne et d’enveloppes
F7-5.5 Evolution du déplacement maximal par niveau avec la hauteur de la
structure

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10. Conseils d’utilisation de Miss3D


Dans le cadre de l’utilisation du chaînage Aster-MISS3D, la documentation [12] présente tous les conseils
d'utilisation en détail. On ne donnera ici qu'une synthèse autour des aspects suivants :
1. Les limitations MISS3D liées à l’espace mémoire
2. Le maillage de l’interface sol-structure
3. Les données de sol
4. Le calcul des modes d’interfaces
5. Le paramétrage du calcul MISS3D
6. L’utilisation des points de contrôle
7. Les résultats de sortie

10.1 Les limitations MISS3D liées à l’espace mémoire


Parmi les facteurs de dimensionnement d’un calcul MISS3D en terme de temps et de mémoire, on trouve un
certain nombre de paramètres :
 le nombre total de modes de la base modale de calcul qui est la somme du nombre de modes propres
dynamiques et du nombre de modes statiques d’interface. Il intervient à plusieurs niveaux dans le
dimensionnement : comme facteur élevé au carré en temps et mémoire dans le calcul des
impédances et en facteur simple dans la taille des évolutions généralisées calculées par MISS3D.
 le nombre de fréquences de calcul. Il intervient également à plusieurs niveaux dans le
dimensionnement : comme facteur simple en temps et mémoire dans le calcul des impédances, dans
la résolution fréquentielle de la réponse sismique et dans la taille des évolutions généralisées
fréquentielles calculées par MISS3D.
 le nombre d’instants de calcul. Il intervient comme facteur simple en temps et mémoire dans la taille
des évolutions généralisées temporelles restituées en post-traitement par MISS3D.
 le produit du nombre de niveaux sources par le nombre de niveaux récepteurs. Il intervient comme
facteur simple en temps et mémoire dans le calcul des impédances.
 le nombre d’éléments d’interface. Il intervient comme facteur généralement élevé au cube dans le
calcul des impédances et la résolution fréquentielle de la réponse sismique.
Concernant la limitation sur le nombre d’éléments d’interface, suivant la plate-forme, la limitation peut aller
d'environ 1 500 à 3 000 nœuds. Cette limitation est indépendante du nombre de modes d'interface et ne
dépend que du maillage. Pour contourner cela, il est possible, soit de déraffiner le maillage de l'interface (en
faisant attention à ne pas trop s'éloigner du critère de taille de maillage fonction de la longueur d'onde), soit de
dédoubler le maillage à l'interface si le critère de taille de maille à respecter imposé par le bâtiment est plus
sévère que le critère en longueur d'onde imposé par le sol. On part donc du maillage du bâtiment dont on
duplique la surface définissant l'interface avec le sol. Sur cette surface, on crée un maillage plus grossier qui
ne respecte que le critère de taille de maille dû au sol. Il suffit ensuite de lier les deux groupes de mailles avec
l'option LIAISON_MAILLE d'AFFE_CHAR_MECA. Cela va permettre de raccorder les deux maillages, même
s’ils sont incompatibles, au prix de la création d'un nombre important de multiplicateurs de Lagrange qui
viennent alourdir les calculs.
La formule suivante, valable pour tout type de calculs avec MISS3D, permet d’évaluer la taille prise par
MISS3D lors de calculs d’interaction (4 Go de mémoire maximum réservée à MISS3D) :

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10.2 Le maillage de l’interface sol-structure


Taille de maille de l’interface
D’autre part, la taille des éléments finis de frontière représentant l’interface sol-structure doit être choisie en
accord avec les longueurs d’onde correspondantes aux données de sol. En effet, si F Max est la plus grande
fréquence devant être prise en compte et Vs étant la vitesse des ondes de cisaillement dans le sol, la plus
petite longueur d’onde λs est donnée par : . Dans le domaine du séisme on s’intéresse généralement
à une plage de fréquence allant de 0,1 Hz à 35 Hz.
La plus grande dimension des éléments de frontière ne doit pas dépasser λs/8 (voire λs/6). Cette condition de
taille de maille peut s’avérer très pénalisante pour le cas d’un sol très mou (vitesse des ondes faible) et/ou les
radiers de grandes dimensions.
Ainsi, pour prendre en compte de manière satisfaisante des fréquences allant jusqu’à 34Hz, la taille de maille
ne doit pas dépasser 1m10 à 1m50 sur un sol mou (Vs=300m/s), tandis que sur un sol dur (Vs=1500m/s), la
taille de maille minimale peut atteindre 5m à 7m.
En pratique, suivant la nature du sol, on arrive à des tailles de maille de l'ordre du mètre. Si ce critère mène à
une taille de maille trop petite, ce qui entraîne un trop grand nombre de nœuds, alors l'utilisateur peut tenter
d'assouplir légèrement le critère en contrôlant la solution par analyse paramétrique (on cherche à vérifier la
convergence de la méthode vis-à-vis de la finesse de discrétisation).
De manière générale, dans le cadre du couplage Aster-MISS3D, les calculs en radier superficiel ne posent pas
trop de difficultés de mise en œuvre, au contraire des calculs avec structure fortement enfoncée, car en plus
de l'augmentation de la taille de l'interface, se rajoute la complexité de définition des données de sol au niveau
des parois latérales. Rappelons à ce sujet que MISS3D ne peut prendre en compte qu'une discrétisation
unidimensionnelle dans la direction verticale : le maillage de l'interface doit donc être compatible avec cette
hypothèse : cela signifie que tous les nœuds des éléments sur les faces verticales doivent être alignés. Par
exemple, le maillage de la face latérale ci-dessous ne convient pas :

Figure 16. Maillage de l’interface sol-structure non adapté [11]

Alors que le suivant sera adapté (ainsi que tout maillage réglé) :

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Figure 17. Maillage de l’interface sol-structure adapté [11]

Orientation des normales


Il faut contrôler que l'orientation des normales à l'interface soit dirigée de la structure vers le sol (normale
sortante) comme indiqué sur la Figure 18.
Si des parois verticales latérales sont modélisées mais que l’utilisateur ne souhaite pas prendre en compte le
contact sol-structure sur ces interfaces, alors les normales doivent être dirigées du sol vers la structure
(normale rentrante).

Figure 18. Orientation des normales à l’interface sol-structure [12]

Cohérence entre les couches de sol et le maillage de l’interface


Il convient également de respecter absolument les tailles de maille au niveau des épaisseurs des sous-
couches de sol. Sans cela, on peut parfois obtenir des allures très irrégulières et peu réalistes des courbes
d’impédances (par exemple avec des tendances globales à la baisse pour l'amortissement ou des valeurs
négatives à fréquence nulle pour la raideur).

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-4 -5
Plus précisément, un décalage même très faible (de l'ordre de 10 m, voire 10 m) entre les limites des sous-
couches latérales et la position verticale des nœuds du maillage des bords latéraux du radier peut provoquer
de grosses perturbations sur l'impédance. Ce cas se produit surtout lorsque les cotes verticales des nœuds du
maillage ont des valeurs réelles avec un grand nombre de décimales après la virgule : les erreurs d'arrondis
dans les données de sols sont alors possibles. On conseille donc fortement d'être très précis dans cette mise
en donnée.
De plus, comme indiqué dans la référence [12], on rappelle aussi qu'il faut éviter d'avoir une limite entre des
couches de sol qui coïncide avec la base du radier enfoncé. Dans ce cas, il faut décaler la position de cette
couche, a priori de l'épaisseur d'une sous-couche, vers le haut. Cette approximation a une influence
négligeable car l'épaisseur de la sous-couche est faible (idéalement d'un quart de la hauteur de l'élément fini
adjacent, au pire la moitié de cette valeur).
Dans le cas de fondations enfoncées, le niveau inférieur de la fondation peut coïncider avec l’interface entre
deux couches de sol différentes. Si ces couches ont des caractéristiques mécaniques contrastées, avec en
particulier des modules d'Young dans un rapport supérieur à 2, on peut obtenir des résultats faux liés à des
singularités numériques dans le calcul des impédances de sol. Pour y pallier, on peut tout simplement
légèrement décaler le niveau de l’interface entre les deux couches de sol différentes. La valeur du décalage
est une fraction à ajuster de l’épaisseur la plus faible parmi ces couches et doit être la plus basse possible de
telle façon qu’il n’y ait pas d’instabilité numérique dans le calcul des impédances de sol.
Une autre possibilité qui évite de fausser la géométrie réelle consiste à décaler l’interface sol-structure entre
les modélisations par Code_Aster et MISS3D en modélisant par Code_Aster une partie du sol de la couche
inférieure à la fondation. De cette façon, la nouvelle interface sol-structure qui est en fait une interface sol-sol
ne coïncide plus avec l’interface physique entre les deux couches de sol de part et d’autre de la fondation.

Figure 19. Ajustement des couches de sol en fonction de la position de la fondation [12]

10.3 Les données de sol


Positions des sources et des récepteurs
Trois cas de figure peuvent se présenter :
 La fondation est superficielle : Dans ce cas, il suffit d’un seul niveau source et récepteur situé sur la
surface libre (au niveau supérieur de la couche de sol en contact avec l’air). Concrètement, dans la
table produite par la commande DEFI_SOL_MISS [U7.02.34] on précise qu’une seule source d’ondes
est nécessaire, grâce à l’opérande SOURCE=’OUI’. Le mot clé RECEP=’OUI’, qui signale la position
du récepteur d’ondes pour le calcul des fonctions de Green. La source et le récepteur doivent
apparaître sur la description de la 1ère couche.

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Figure 20. Positions des sources et récepteurs pour le cas d’une fondation superficielle [24]

 Fondation profonde sans bords latéraux : Dans ce cas, il suffit d'un seul niveau source et récepteur
situé au niveau de la fondation. Dans ce cas, MISS3D ne « voit » qu’une interface horizontale
enterrée, il n’existe aucune liaison mécanique entre le sol et les bords latéraux du bâtiment.

Figure 21. Positions des sources et récepteurs pour le cas d’une fondation profonde sans bords latéraux [24]

 Fondation profonde avec les bords latéraux : Dans le cas où le maillage de la fondation coupe
le volume de l'espace stratifié, il convient d'avoir plusieurs niveaux source et récepteur pour
couvrir l'ensemble du maillage. Sur la partie latérale de la fondation enterrée, il s’agit de placer :
o une source au centre de gravité de chaque élément, ainsi qu’au niveau de la base de la
fondation ;
o un récepteur sur des points de Gauss de chaque élément. Il est conseillé de disposer au
plus 6 récepteurs sur chaque élément mais il est préconisé de n’en utiliser que 4 placés
au sommet de l’élément ainsi que tous les quarts de longueur de l’élément ;
o Conserver une distance constante entre source et récepteur ;
Aussi, il est conseillé d’utiliser pour la partie latérale de la fondation en contact avec le sol un maillage
réglé où les hauteurs des éléments sont uniformes ou au moins uniformes par niveau d’enterrement.

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Figure 22. Positions des sources et récepteurs pour le cas d’une fondation profonde avec bords latéraux [24]

Si des points de contrôle sont à des cotes situées au-dessous du niveau inférieur de la fondation, il est alors
impératif de compléter les couches de sol définies par DEFI_SOL_MISS avec des niveaux de source et
récepteur positionnés exactement aux cotes de ces points de contrôle.

10.4 Le calcul des modes d’interfaces


Ensuite, il convient de définir la base des modes statiques associée à la cinématique de cette interface.
Pour les radiers rigides, seuls les six degrés de liberté de corps rigide sont à calculer : l'impédance sera donc
une matrice 6x6. Dans Code_Aster, la rigidification de l'interface se fait avec l'option LIAISON_SOLIDE de
l'opérateur AFFE_CHAR_MECA. La cinématique de corps rigide sera donc ensuite décrite par les six degrés
de liberté associés à un nœud de cette interface et on conseille d'imposer que ce nœud soit à la verticale du
centre de gravité du bâtiment, ce qui rendra la matrice d'impédance plus facile à analyser.
Pour les interfaces souples, l'approche standard consiste à introduire tous les degrés de liberté sous forme de
modes statiques. Au-delà de quelques milliers de degrés de liberté, l'efficacité numérique devient mauvaise.
Pour lever ces difficultés, une technique de réduction du nombre de modes d'interface a été proposée (cf.
[12]).

Identification des termes de la matrice d’impédance de sol avec les modes de corps solide :
Si l’interface sol-structure se présente sous la forme de plusieurs fondations rigides
indépendantes, il est alors nécessaire de définir plusieurs points de blocage dans les six
directions en chacun des centres de ces fondations. Il faudra également définir autant de
relations LIAISON_SOLIDE différentes qu’il y a de fondations indépendantes. Chaque
groupe de 6 modes statiques de corps solide sera donc calculé successivement en leur
point central. L’ordonnancement des termes de la matrice d’impédance de sol dépendra
alors de l’ordre de calcul par Code_Aster de ces modes statiques, qui suit lui-même l’ordre
de définition des noeuds centres de fondation dans le maillage Aster. Les termes 1 à 6
seront ainsi associés au premier noeud dans l’ordre de la numérotation de Code_Aster,
puis les termes 7 à 12 seront associés au deuxième noeud dans l’ordre de la numérotation
de Code_Aster et ainsi de suite…

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10.5 Le paramétrage du calcul MISS3D


Le paramètre Z0
La cote Z0 est l’altitude de la surface libre du sol, dans le même repère que celui du maillage de la structure.
Le paramètre OFFSET
Les fonctions de Green sont échantillonnées sur une grille bidimensionnelle définie par l'utilisateur, pour
ensuite être interpolées dans la méthode des éléments finis de frontière. Cette grille bidimensionnelle consiste
en un échantillonnage horizontal (mot-clé OFFSET_MAX et OFFSET_NB dans la commande CALC_MISS) et
en un échantillonnage de niveaux sources et de niveaux récepteurs suivant la verticale (cf. 10.3). Ces
échantillonnages doivent être liés au maillage de l’interface sol-structure.
L’échantillonnage horizontal est défini par deux paramètres :
 OFFSET_MAX représentant le rayon maximal d’échantillonnage qui correspond à la distance
horizontale maximale entre deux points de l’interface sol-structure. Si on utilise des points de contrôle,
alors cette dimension doit inclure la position horizontale de ces points.
 OFFSET_NB représentant le nombre de points d’échantillonnage, il est calculé à partir de la taille
moyenne horizontale des éléments de la fondation. Il est préconisé d’utiliser 10 points
d’échantillonnage par élément afin d’éviter tout artefact oscillatoire. Si Lmoy désigne la taille moyenne
des éléments de cette interface, le paramètre OFFSET_NB se calcule comme suit :

Le paramètre FREQ
La première contrainte sur l'échantillonnage de calcul est bien sûr de couvrir l'ensemble de la plage de
fréquences du signal incident. Cette contrainte a pour effet de fixer la valeur maximale de la plage de calcul.
Par contre, elle n'impose rien a priori sur la finesse de cette plage. Cette finesse d'échantillonnage est liée à
d'autres critères comme le temps de parcours des ondes dans le modèle et l'amortissement présent dans le
modèle.
En résumé, les critères physiques sur l'échantillonnage de calcul sont les suivants :
 fréquence minimale (FREQ_MIN) égale à la première fréquence non nulle (généralement prise égale
à 0.1 Hz) ;
 fréquence maximale (FREQ_MAX) égale à la fréquence maximale du signal ;
 pas d’échantillonnage (FREQ_PAS), il convient d’avoir un pas en fréquence suffisamment faible pour
bien décrire les pics des spectres de réponse. Il faut de plus que le rapport soit un entier.

Pour augmenter la précision d’un calcul d’interaction sol-structure, en se concentrant sur certaines bandes de
fréquences, on peut rentrer manuellement une liste de fréquences.
Le paramètre SPEC
Les opérandes SPEC_MAX et SPEC_NB fournissent respectivement la borne maximale et le découpage de la
discrétisation spatiale pour le calcul des impédances par MISS3D à partir des données de sol. S’ils ne sont
pas renseignés, une discrétisation spectrale sera calculée automatiquement par MISS3D.
Deux cas de figure peuvent se présenter :
 Le sol est homogène : dans ce cas, il est conseillé à l’utilisateur de fixer lui-même les paramètres de
l’échantillonnage de la manière suivante :
o SPEC_MAX = 15/Vs (15 est une valeur préconisée et Vs est la vitesse des ondes de
cisaillement dans le sol).

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NOTE D'ETUDE
DEMARCHE DE CALCUL DES BATIMENTS POUR LA FOURNITURE DES
DONNEES SISMIQUES DE CONCEPTION / VERIFICATION DES STRUCTURES
ET MATERIELS

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n
o SPEC_NB = np. Avec np le nombre de points de l’échantillonnage forcément de la forme 2
(Par ex. SPEC_NB= 1024)
 Le sol est stratifié : dans ce cas, MISS3D gère les paramètres d’échantillonnage, on ne renseigne pas
les opérandes SPEC_MAX et SPEC_NB.
Le paramètre ALGO
Lors de calculs harmoniques et/ou transitoires l'activation d'un certain type d'algorithme de calcul des fonctions
de green doit être renseignée. En effet, MISS3D utilise un algorithme pour le calcul des fonctions de Green.
Cet algorithme est appelé via l’opérande ALGO. Deux options sont possibles :
 La fondation est enterrée : il est impératif d’utiliser l’option ALGO REGU pour l’algorithme de calcul
des fonctions de Green.
 La fondation est superficielle : il est impératif d’utiliser l’option ALGO DEPL pour l’algorithme de calcul
des fonctions de Green.
Le paramètre DREF
Le paramètre facultatif DREF permet d'éviter les oscillations numériques à très basse fréquence.
En fondation superficielle, sa valeur doit être comprise entre r/2 et un peu moins que r, r étant le rayon
équivalent de la fondation superficielle.
En fondation enterrée, il doit valoir la hauteur de maille sur les parois verticales, donc la même valeur que
RFIC pour ce cas.
Le paramètre RFIC
Les calculs d'ISS en configuration enfoncée sont numériquement plus délicats : des résonances fictives
peuvent se produire, que l'on peut corriger avec le mot-clé RFIC de CALC_MISS (dont la valeur doit
correspondre à la taille du plus petit élément de l'interface : si on donne une valeur trop grande, alors
l'impédance calculée pourra présenter des oscillations parasites).
L’opérande RFIC est très gourmande en temps de calcul. L’utiliser peut aller jusqu’à doubler les temps de
calcul pour MISS3D. Il est donc conseillé d’utiliser la commande RFIC en études de sensibilités.
Les résonances fictives sont dues à la résonance de la partie de sol excavée et se situent à une fréquence
proche de ffictive= où Vp est la vitesse de l’onde de compression et H la profondeur de l’excavation.

La vitesse de propagation des ondes de compression est donnée par : .

10.6 L’utilisation des points de contrôle


Il est possible de récupérer des informations sur les champs incidents, diffractés ou rayonnés par l’interface,
n’importe où dans le sol au niveau de points de contrôle.
Le calcul sur les points de contrôle se réalise en 4 étapes :
 Création d'une table pour stoker les résultats des points de contrôle. Cette opération est réalisée dans
CALC_MISS via l'opérande TYPE_RESU='TABLE CONTROL'. A l'issue du calcul MISS3D, on
récupère dans cette table les fonctions de transfert en certains points de contrôle et les réponses
harmoniques et temporelles à une accélération fournie
 Définition de mailles ponctuelles (discrètes) sur lesquelles sont placés les points de contrôle. Cette
opération est réalisée dans CALC_MISS via l'opérande GROUP_MA_CONTROL.
 Définition des calculs à réaliser sur les points de contrôle choisis. Cette opération est réalisée dans
CALC_MISS via l'opérande PARAMETRE. A noter que par défaut, les résultats fournis aux points de
contrôle choisis seront uniquement les réponses harmoniques. Pour obtenir les évolutions temporelles
et les spectres d'oscillateurs, il faut renseigner, respectivement, les opérandes :
o ACCE_X, ACCE_Y, ACCE_Z, INST_FIN et PAS_INST

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o NORME, AMOR_SPEC_OSCI et LIST_FREQ_SPEC_OSCI


 Le post-traitement des résultats sur les points de contrôle se fait via la commande EXTR_TABLE
On rappelle que si des points de contrôle sont à des cotes situées au-dessous du niveau inférieur de la
fondation, il est alors impératif de compléter les couches de sol définies par DEFI_SOL_MISS avec des
niveaux de source et récepteur positionnés exactement aux cotes de ces points de contrôle.

10.7 Les résultats de sortie


Les fichiers de sortie MISS3D
Lors de calculs délicats (en particulier, en cas de plantage de MISS3D, il peut arriver que l'exécution de
Code_Aster se poursuive après l'appel à CALC_MISS et que le code plante bien plus loin), il peut être utile
d'aller directement analyser les fichiers générés par MISS3D. On peut récupérer tous ces fichiers en utilisant
l'option REPERTOIRE de CALC_MISS.
On retrouve donc comme principaux fichiers d’entrée :
 le fichier .MAIL de maillages (qui est en binaire),
 le fichier .IN qui est le fichier ASCII de commandes de MISS3D (le fichier .in contient les mêmes
informations),
 le fichier .sol (ASCII) qui décrit le sol pour MISS3D,
 le fichier .optmiss (ASCII) qui regroupe certains paramètres de MISS3D, dont la plage de fréquence, la
valeur de RFIC et de la cote Z0.
En sortie, parmi les fichiers lisibles par l'utilisateur :
 le fichier .OUT (ASCII) qui est la trace de l'exécution et permet donc de savoir si les calculs MISS3D
se sont achevés correctement,
 le fichier .resu_impe (en ASCII) qui donne les termes d'impédance,
 le fichier .resu_forc (en ASCII) qui contient les termes de force sismique.
Les fichiers .resu_impe et .resu_forc suivent une structuration particulière :
 chaque bloc de données correspond à une composante,
 dans chacun de ces blocs, la première colonne donne la liste des fréquences, la seconde colonne la
partie réelle et la troisième et dernière colonne la partie imaginaire.
Les résultats en sortie MISS3D
Pour le calcul des mouvements sismiques relatifs ou différentiels, il y a des précautions à prendre lorsqu'on
récupère les déplacements absolus de MISS3D car ils contiennent une composante sinusoïdale dépendante
de la plage de fréquences de calcul spécifiée. Pour calculer un déplacement relatif de la structure, il faut
soustraire au déplacement absolu le déplacement d'entraînement calculé avec MISS3D en un point de
contrôle loin du bâtiment afin que les deux composantes sinusoïdales s'annulent (il subsiste néanmoins une
légère composante sinusoïdale car les déplacements relatifs ainsi calculés sont non nuls à t=0).
Des valeurs non nulles à t=0 concernent plus globalement l’ensemble des résultats en sortie MISS3D. Ces
constatations ne sont pas spécifiques au chaînage mais sont dues à l’intégration numérique qui peut introduire
des dérives et autres constantes d’intégration, qu’il faut corriger a posteriori si nécessaire. On peut retenir la
règle suivante : dans le cas de calculs de spectre de plancher, il n’est pas utile de corriger les signaux en
sortie MISS3D ; dans le cas de calculs de signaux transitoires en vue d’études temporelles notamment non
linéaire, une correction a postériori des signaux devra être réalisée.

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