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Département de l’architecture
5. (en) William E. Mierse, Temples and Towns in Roman Iberia : the social and architectural dynamics of
sanctuary designs from the third century B.C. to the third century A.D., Berkeley (Calif.), University of
California Press, 1999, 346 p. (ISBN 0-520-20377-1).
7. Revenir plus haut en :a et b (en) Ivan Mannheim, Syria & Lebanon Handbook : The Travel Guide, Footprint Travel
Guides, 2000, 404 p. (ISBN 1-900949-69-5)
Cardo maximus
Le cardo maximus est la voie d'axe nord-sud la plus importante d'une ville romaine (des
termes latins cardo pour « pivot » ou « gond de porte », employé en termes d'orientation
géographique pour désigner l’axe nord-sud autour duquel semble pivoter la voûte
céleste1 et maximus pour « le plus grand » : superlatif de magnus). Dans la centuriation
romaine, le cardo maximus était l'axe nord-sud qui structurait la cité dès sa création. Ensuite,
le cardo était une des voies principales au cœur de la vie économique et sociale de la ville. À
la croisée du cardo et du decumanus (axe est-ouest) d'une cité, on trouvait généralement
le forum.
À noter que dans l'expression « points cardinaux », l'adjectif « cardinal » provient
étymologiquement du mot cardo, avec toujours cette notion de pivo
Cardo de jérusalem :
Un exemple de cardo est celui de l'antique Jérusalem. Après la répression de la révolte juive
de 70 par les troupes de Titus, l'empereur Hadrien entreprit la reconstruction de Jérusalem sur
le modèle romain en la renommant Ælia Capitolina, et les nouveaux plans de la ville
incorporaient un cardo avec colonnades allant du nord au sud. Ce cardo fait encore
aujourd'hui partie de la ville de Jérusalem. La partie sud, byzantine, a été restaurée après
la guerre des Six Jours.
La mosaïque de Madaba, plus vieille représentation cartographique de la Terre sainte et en
particulier de Jérusalem, donne une représentation schématique de la ville, vue du ciel, les
bâtiments couchés sur le flanc afin de présenter leur façade, avec pour axe le cardo.
Cardo de vlobilis :
La ville de Volubilis se situant en hauteur, le cardo n'était pas aussi droit et perpendiculaire au
decumanus que les habituels. Il tournait légèrement en courbe.
Cardo de besançon :
Le cardo maximus de Vesontio correspond à l'actuelle Grande Rue de Besançon. Cette
antique voie romaine qui reliait Rome à Langres via Milan, Orbe et Pontarlier, descendait de
la colline du mont Saint-Étienne, traversait la porte Noire, arc de triomphe érigé en l'honneur
de Marc Aurèle et débouchait sur le vieux pont romain de Battant. Un cardo secondaire se
trouvait au niveau de l'actuelle rue des Granges. Perpendiculairement au cardo maximus, le
decumanus de Besançon correspondait aux actuelles rues de la Préfecture et Bersot. Au
carrefour du cardo maximus et du decumanus se trouvait le forum.
Cardo de bordeaux :
Créé en 52 av. J.-C., le cardo de Burdigala est formé par la longue rue Sainte-Catherine.
Le decumanus est constitué par les rues Porte-Dijeaux et Saint-Rémi.
Cardo de Augustonemetum (Clermont-Ferrand):
Le cardo maximus de Augustonemetum (Clermont-Ferrand) correspond aux rues Rabanesse,
Vercingétorix et Ballainvilliers9.
Cardo de Metz :
Le cardo maximus de Divodurum Mediomatricorum était la via Scarponensis (qui a laissé son
nom à la rue Serpenoise), voie menant à Scarponne (Dieulouard), au nord de Nancy.
Cet axe romain nord-sud correspond aux actuelles rues des Trinitaires, Taison, rue
Serpenoise, avenue Robert-Schumann, avenue du Général-Leclerc, rue de Verdun, etc.
Cardo de paris :
Le cardo maximus de Paris, ou plus exactement de Lutèce, était l'axe nord-sud qui descendait
la pente sud de la montagne Sainte-Geneviève (mons Lucotitius) par l'actuelle rue Saint-
Jacques. Il était bordé d'une série de bâtiments antiques étagés parmi lesquels, au bas de la
colline, les thermes de Cluny. Le cardo maximus franchissait ensuite une première fois
la Seine par le Petit-Pont, traversait l'île de la Cité par la rue de la Cité, puis enjambait une
seconde fois le fleuve par le pont Notre-Dame, pour emprunter un double cardo constitué par
la rue Saint-Martin.
L'autre cardo de Paris est celui correspondant au boulevard Saint-Michel, sur la rive gauche,
et la rue Saint-Denis, sur la rive droite.
Un troisième cardo sur la rive gauche suivait la rue Valette.
Au sommet de la montagne Sainte-Geneviève, ces deux premiers cardo encadraient le
bâtiment central de la Lutèce romaine : le forum10.
Cardo de Reims :
Le cardo de la ville gallo-romaine de Reims passait par ce qui est grossièrement aujourd'hui
l'axe formé par l'avenue de Laon jusqu'à Saint-Remi, il reliait la porte de Mars avec la porte
Bazée (rue de l'Université).
Au XVIIIe siècle, la construction de la place Royale à la croisée des deux axes romains
(cardo et decumanus) a engendré un glissement du cardo. Aujourd'hui, il est donc divisé en
deux parties, la première est toujours formée par l'avenue de Laon jusqu'à la place Royale, et
la deuxième par la rue Chanzy et la rue Gambetta.
Cardo de Toulouse :Le cardo maximus11 de Toulouse est une voie qui traverse la ville de la
porte nord, la Porterie retrouvée sous la place du Capitole, par les rues Saint-Rome, des
Changes, des Filatiers et Pharaon pour aboutir, au sud, à la place du Salin et la porte
Narbonnaise. Ce cardo est le premier axe devenu piéton à Toulouse au milieu des années
198012.
9.↑ http://www.augustonemetum.fr/News/Info-70/La-voirie.html [archive]
11. archeo-rome.com [archive].