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DOSSIER

Techniques de l’Ingénieur
l’expertise technique et scientifique de référence

am3425
Polyuréthanes PUR

Par :
Jean-Claude BERTHIER
Ancien responsable de site SOTIRA

Ce dossier fait partie de la base documentaire


Matières thermodurcissables : monographies
dans le thème Pack « Plastiques et composites »
et dans l’univers Matériaux

Document délivré le 12/12/2012


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Polyuréthanes PUR
par Jean-Claude BERTHIER
Ancien responsable de site SOTIRA

1. Historique ......................................................................................... AM 3 425v2 – 2


2. Matières ............................................................................................ — 2
2.1 Polyols ................................................................................................ — 2
2.2 Isocyanates ......................................................................................... — 3
3. Réactions de polyaddition............................................................. — 4
3.1 Mode de réaction ............................................................................... — 4
3.2 Réactions des différents composants ................................................ — 4
4. Adjuvants.......................................................................................... — 5
4.1 Catalyseurs ......................................................................................... — 5
4.2 Allongeurs de chaı̂ne/réticulants ....................................................... — 5
4.3 Surfactants.......................................................................................... — 6
4.4 Agents gonflants ................................................................................ — 6
4.5 Colorants ............................................................................................ — 6
4.6 Autres agents...................................................................................... — 6
4.7 Matières connexes.............................................................................. — 7
5. Formulation des différents types de polyuréthanes ................ — 7
5.1 Formulation ........................................................................................ — 7
5.2 Différents types de polyuréthanes ..................................................... — 9
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6. Mise en œuvre ................................................................................. — 12


6.1 Méthodes ............................................................................................ — 12
6.2 Moyens ............................................................................................... — 13
6.3 Contrôles ............................................................................................ — 17
7. Aspects environnementaux : hygiène et sécurité .................... — 17
7.1 Hygiène et sécurité............................................................................. — 17
7.2 Environnement/recyclage................................................................... — 18
8. Applications par secteur industriel............................................. — 19
8.1 Secteurs d’activité .............................................................................. — 19
8.2 Marchés .............................................................................................. — 19
8.3 Intervenants et manifestations .......................................................... — 20
Pour en savoir plus..................................................................................Doc. AM 3 425v2

C omme beaucoup de matières plastiques polymères, les polyuréthanes se


sont imposés dans tous les domaines de notre vie quotidienne grâce à leur
nature, leurs multiples propriétés, notamment de confort et d’isolation, et leur
diversité d’applications. Leur état thermodurcissable, c’est-à-dire irréversible
(au contraire des thermoplastiques) ne les a pas empêchés d’être utilisés
1 - 2009

partout.
Provenant de la réaction d’un isocyanate avec des groupements possédant un
hydrogène mobile, principalement des groupements hydroxylés, ils peuvent
présenter une réaction irréversible et exothermique accompagnée éventuelle-
ment d’un dégagement gazeux. Ces effets sont mis à profit pour obtenir des
AM 3 425v2

produits se présentant de l’état compact à l’état expansé, de souple à rigide.


La variété des réactions possibles permet de fabriquer des pièces à réseau
linéaire ou structuré de façon plus ou moins importante.
Cette grande versatilité des polyuréthanes autorise une très large gamme
d’applications. L’utilisation de catalyseurs permet en outre de travailler à tem-
pérature proche de l’ambiante et autorise des cycles de fabrication courts dans
de grandes quantités. Leur mise en œuvre est maintenant arrivée dans une
phase de maturité et de consolidation.

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Toutes ces qualités laissent augurer que des progrès sont encore possibles,
aussi bien du côté matières, que du côté moyens de transformation. De plus, un
marché en constante croissance initiera et soutiendra évidemment l’apparition
de ces améliorations.

1. Historique 2. Matières
En général, à part quelques charges pulvérulentes ou solides, ce
Würtz, le premier, utilisa en 1849 une réaction entre un glycol et sont des matières se présentant sous des formes pouvant aller de
un isocyanate, mais c’est Otto BAYER, en 1937, qui découvrit com- liquide fluide à pâte visqueuse. Elles sont donc en général pompables.
ment transformer le produit obtenu en un plastique utilisable.
Cette matière fut d’abord utilisée en période de guerre et de blo- 2.1 Polyols
cus pour obtenir des substituts de fibres synthétiques (nylon en
particulier) et de caoutchouc naturel (voir encadré 1). Ensuite, Produits hydroxylés, c’est-à-dire possédant un groupement réac-
lorsque la réaction d’expansion permise par la réaction entre l’eau tif –OH primaire, ils sont caractérisés par leur :
et l’isocyanate fut mise en évidence, l’industrie chimique obtint – indice d’hydroxyle OH (IOH), inversement proportionnel au
rapidement des mousses rigides et souples. Sous l’impulsion de fir- poids moléculaire ;
mes américaines (telles que DuPont de Nemours, Wyandotte) ou – fonctionnalité.
européennes (Bayer, ICI,…), les développements pour la fabrication
de blocs ou de pièces moulées en mousse rigide et en mousse sou- D’autres caractéristiques sont aussi utilisées :
ple à base d’isocyanate TDI prirent de l’importance. – teneur en eau résiduelle (% massique) ;
– viscosité (Pa.s) ;
– masse volumique (kg.m–3)
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Encadré 1 – Terminologie – couleur ;


– nombre d’OH primaires ;
Les polyuréthanes parfois écrits « polyuréthannes » constituent – pureté ;
une famille de polycondensats destinés à l’origine à se substi-
– acidité ;
tuer au nylon (polyamide), de groupement caractéristique
– point éclair.
proche.
Leur nom provient de la présence d’un radical uréthanne dans & Deux familles principales se partagent la majorité du marché :
la molécule du produit final. Ils se notent en abrégé : PUR, et les diols (à chaı̂ne linéaire) et les triols (à chaı̂ne plus ramifiée). Cer-
ont pour sigle matière : <PUR>. tains polyols à chaı̂nes plus ramifiées sont également utilisés : les
Ce sont des matières thermodurcissables ou élastomériques, quadrols pour mousses spéciales et les sucroses (sorbitol,…) pour
ce qui signifie que la réaction est irréversible, au contraire des mousse rigides.
thermoplastiques où la matière du produit formé peut être
ramenée à son état initial. Suivant les matières d’origine de fabrication, on peut obtenir des
polyols de groupes différents.
 Polyols polyéthers
Ils sont fabriqués à partir des oxydes d’éthylène ou de propylène.
Leur masse molaire peut s’étager de 100 à 7 000 g.mol–1 (figure 1).
À partir de 1965, l’utilisation étendue du MDI a dopé le marché. Ils représentent actuellement 80 à 90 % des polyols utilisés sur le
La mise au point de mousses plus spécifiques que les mousses marché, et leurs applications recouvrent quasiment toute la gamme
d’isolation et de coussinage a ouvert la voie à de nouvelles poten- des polyuréthanes.
tialités telles que les mousses structurales, les mousses à peau. La
 Polyols polyesters
présence de sociétés d’origine française est encore assurée à cette
époque par Produits chimiques ugine kuhlmann (PCUK) et Rhône Ils sont en général fabriqués à partir de l’acide adipique. Les
Poulenc. produits obtenus possèdent des caractéristiques plus élevées
qu’avec des polyols polyéthers, mais une moins bonne résis-
Suite à la crise pétrolière des années 1980, de nombreuses res- tance à l’hydrolyse (figure 2). De plus, leur viscosité est beau-
tructurations et concentrations ont eu lieu. Les sociétés d’origine coup plus élevée, ce qui nécessite la mise en place d’équipe-
française revendent leurs divisions polyuréthane. L’accès à l’oxyde ments de transformation à chaud. Leur prix est également
d’éthylène et de propylène devient primordial, et renforce la créa- supérieur à celui des polyols polyéthers.
tion de grands pôles de fabrication de composants de base. La res-
tructuration se poursuit encore actuellement pour les fournisseurs
de matières telles que polyols et isocyanates. En ce qui concerne R’
les fournisseurs de machines, malgré l’arrivée à maturité de la tech-
nologie de mélange à Haute Pression, l’éventail des acteurs est R O CH2 CH O H
encore bien étendu. n

Nota : certains polyuréthanes spécifiques existent sous la forme thermoplastique


(TPU) mais ne seront pas traités dans cet article. Figure 1 – Équation du polyol polyéther

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

CH3 CH3
HO R O R’ O R O H
NCO OCN NCO
C C

O O n
NCO

Figure 2 – Équation du polyol polyester 2,4-TDI 2,6-TDI

Figure 4 – Équation des isomères de TDI


CH3

HO CH2 C OH NCO
CH2 OCN C NCO C NCO
H2 H2
CH2 R
4,4’-MDI 2,4’-MDI

Figure 3 – Équation du polyol polymère


Figure 5 – Équation des isomères de MDI

Les applications les plus importantes sont les élastomères, les


semelles de chaussures, les mousses souples et rigides. NCO
H3C NCO
& D’autres familles de polyols sont également présentes sur le
OCN (CH2)6 NCO H3C
marché. NCO
 Polyols polymères (polyols greffés) NCO H3C CH2

Ils sont réalisés par greffage de styrène et/ou d’acrylonitrile sur NDI HDI IPDI
des triols ou des glycérines. Ils sont caractérisés par des particules
très fines dispersées en solution dans le polyol (45 %, ensuite Figure 6 – Équation des isocyanates spéciaux
dilués jusqu’à 15 %) (figure 3). Leur utilisation avec de l’isocyanate
MDI brut ou légèrement modifié permet de fabriquer des mousses Le TDI T65 est utilisé pour la réalisation de blocs polyesters, tan-
souples en bloc ou moulées avec une gamme de dureté étendue. dis que le TDI T100 sert à l’élaboration de peintures et de prépoly-
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 Polyols aminés mères pour élastomères.


 MDI (diphényl méthane diisocyanate) – structure aromatique
Ces produits très réactifs sont obtenus par l’amination de polyols
Cette dénomination générique recouvre aussi bien les pro-
polyéthers possédant des blocs terminaux propylène. Ils sont utili-
duits bruts, purs que modifiés. Les deux isomères principaux
sés pour la technologie dite « RIM polyurée ».
sont le 2,4′-MDI et le 4-4′-MDI (figure 5).
 MMDI (MDI Monomère, ou MDI pur)
2.2 Isocyanates
Il est obtenu par phosgénation de l’aniline. Il se présente sous
L’isocyanate est l’élément réactif caractérisé par la présence du forme de cristaux blancs fondant à 38  C. À température ordinaire,
groupement –N=C=O. La vitesse de réaction est déterminée par la il est peu stable et dimérise. C’est pourquoi il doit être conservé,
famille de l’isocyanate. Deux paramètres interviennent : soit à l’état solide à température négative, soit à l’état liquide à
température supérieure à 40  C.
– le nombre de groupements réactifs ;
 PMDI (MDI Polymérique) – structure aromatique
– la fonctionnalité.
Liquide brun, de fonctionnalité de 2,5 à 3,0, et de viscosité
Les autres caractéristiques couramment utilisées sont : d’environ 200 mPa.s. Ces caractéristiques peuvent varier sui-
– la viscosité (Pa.s) ; vant les conditions de distillation, et sont adaptées à des uti-
– la couleur ; lisations ciblées.
– la masse volumique (kg.m–3).  Isocyanates spéciaux (figure 6)
Parmi eux, on trouve les :
Ils sont fabriqués par phosgénation d’une amine pour donner un
polyisocyanate. – NDI (naphtylène diisocyanate) – structure aromatique : très
réactif et utilisé pour les élastomères haut de gamme ;
& Les deux familles principales sont le TDI et le MDI. – HDI (hexaméthylène diisocyanate) – structure aliphatique : très
stable à la lumière, à la température, et résistant à la saponification.
 TDI (toluène diisocyanate) – structure aromatique Il est utilisé pour les fibres, peintures et revêtements ;
Il est obtenu par phosgénation du toluène diamine. Les – IPDI (isophorone diisocyanate) – structure aliphatique : de
conditions de réaction influent fortement sur la répartition mêmes caractéristiques générales que le HDI, mais avec une pres-
des isomères formés. La composition la plus utilisée est un sion de vapeur plus basse et utilisable également pour des maté-
mélange de 80 % de TDI-2-4 et de 20 % de TDI-2-6 (dénomi- riaux élastiques.
nation commerciale T80) (figure 4). Les autres rapports d’iso-
 Prépolymères
mères donnent le TDI T65 (65 % de TDI-2-4 et 35 % de TDI-2-
6), et le TDI T100 (100 % de TDI-2-4). Pour des raisons de facilité de mise en œuvre et de proprié-
tés, on fait réagir une partie des fonctions –NCO sur des
Le TDI T80 est un liquide très fluide et incolore. Pour prévenir groupements OH ou autres (dimérisation, trimérisation). On
tout risque dans les ateliers, il doit être manipulé à l’aide de pom- parle alors d’un prépolymère. Leurs secteurs d’application
pes, de tuyauteries et de récipients étanches. Il est utilisé pour pro- sont très variés, car ils apportent des améliorations de pro-
duire des mousses souples et des élastomères. priétés mécaniques.

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

OCN R NCO + HO R’ OH OCN R NCO + 2 HOH + OCN R NCO


Polyisocyanate Polyol Polyisocyanate Eau Polyisocyanate

N R N C N R N C + 2 CO2
C N R N C O R’ O H H H H
O O
O H H O
Polyurée Dioxyde de carbone
Polyuréthane
Figure 9 – Équation de la réaction isocyanate-eau
Figure 7 – Équation de la réaction de polyaddition

OCN R NCO + OH OH
Représentation
N C O + H R’ N C O Diisocyanate Diol
schématique :
H R’

R N C O
Exemples : N C O H
+ alcool Ester carbamique
= uréthanne O
R’ OR H OR
Polyuréthane

N C O Figure 10 – Équation de la réaction entre un isocyanate et un diol


+ amine Urée
R’ RNH H OR
contiennent des atomes d’hydrogène « actif ». Ceux-ci sont princi-
palement des composés contenant des radicaux OH et NH. Lorsque
NCO le groupe isocyanate (NCO) réagit avec les alcools, amines, acides
carboxyliques et eau, des liaisons uréthane, urée et amide sont for-
NH2 mées. La réaction avec l’eau est importante pour la production de
N C O
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mousses, car, pendant la réaction, du CO2 gazeux est dégagé et agit


comme un agent d’expansion « chimique » (figure 8).
– CO2
3.2.1 Réaction isocyanate-eau
+ eau N C O Acide carbamique
La réaction isocyanate/eau (figure 9) est une réaction lente qui
R’ OH (instable)
H OH nécessite l’utilisation de catalyseurs et d’agitation. Il se forme au
final une polyurée avec dégagement de dioxyde de carbone (CO2).
Cette propriété sera utilisée pour, respectivement, durcir les mous-
O ses et en provoquer l’expansion.
+ acide
carboxylique N C Amide 3.2.2 Réaction isocyanate-polyol
R’ RCO2 H O
N C O
– CO2 L’isocyanate peut réagir avec les composés possédant une fonc-
R C
H R tion alcool. La vitesse de réaction varie avec la classe de l’alcool
dans l’ordre suivant :
O
Alcool primaire > Alcool secondaire > Alcool tertiaire > Phénol
Figure 8 – Équation de la versatilité des réactions
Cette propriété est utilisée pour régler la vitesse de réaction en
jouant sur le rapport alcool primaire/alcool secondaire. La figure 10
3. Réactions de polyaddition montre la réaction entre un isocyanate et un diol (polyol linéaire).
Les groupes uréthane et urée ainsi formés contiennent d’autres
atomes d’hydrogène qui peuvent réagir ensuite avec l’isocyanate
3.1 Mode de réaction en transformations additionnelles pour donner des allophanates et
des biurets (figure 11).
La réaction est du type polyaddition exothermique (figure 7). Elle
s’effectue entre un groupement hydroxyle (–OH), par la présence
d’un hydrogène libre et d’un groupement isocyanate (–NCO) [1]. 3.2.3 Réaction isocyanate-isocyanate
Les réactions avec les isocyanates, amines, urée ou uréthanes En présence de certains activateurs, les isocyanates peuvent réa-
augmentent le taux de ramifications des polymères linéaires et la gir entre eux et former par oligomérisation des macromolécules
tenue thermique. Les vitesses de réactions sont très différentes et urédiones (dimères), isocyanurates (trimères) ou carbodiimides
modulées par l’utilisation de catalyseurs. (figure 12).
Les polyisocyanurates (figure 13) sont désignés sous la codifica-
3.2 Réactions des différents composants tion PIR et utilisés au point de vue industriel à cause de leur stabi-
lité thermique. Ils sont incorporés délibérément dans la structure
La base de la chimie des polyuréthanes est la haute réactivité des du polymère pour améliorer l’effet retardateur de flamme des
isocyanates. Ils réagissent facilement avec tous les composés qui mousses rigides, ou pour augmenter la densité des liaisons.

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

O O 4. Adjuvants
N C O N C N Ce sont principalement les catalyseurs, les allongeurs de chaı̂ne/
H H H
réticulants, les surfactants, les agents gonflants, les colorants et les
charges.
Uréthane Urée

N C O 4.1 Catalyseurs
Afin d’obtenir un processus industriel, et des temps de transfor-
mation plus rapides, la réaction naturelle relativement lente est
accélérée et régulée par l’utilisation de catalyseurs. Deux systèmes
O O catalytiques principaux sont utilisés, les amines et les sels
métalliques.
N C O N C N

C O C O H
4.1.1 Catalyseurs aminés
HN
Ils sont principalement à base d’amine tertiaire et jouent un rôle
HN
primordial dans le démarrage, le durcissement, la vitesse d’expan-
sion. Ils influencent la poussée des mousses, et bloquent parfois
Allophanate Biuret trop vite la matière en expansion (empêchent la fluidité du
mouvement).
Figure 11 – Équation des réactions additionnelles de l’isocyanate Ils sont caractérisés chimiquement par leur pourcentage d’azote
avec les groupes uréthane et urée (% N2). La plus connue est la triéthylènediamine ou TEDA (Dabco
étant une des dénominations commerciales). C’est un catalyseur
moyen de réaction de l’isocyanate sur l’eau et les polyols. Pour la
mousse souple, l’amine la plus utilisée est le bis-2-diméthylami-
O noéthyléther (A1), et pour la mousse rigide la diméthycyclohexylxa-
R R
mine (DMCHA).
cat. N N
3R NCO Isocyanurate
N O
4.1.2 Catalyseurs métalliques
O
Dans le cas d’utilisation de polyols à faible teneur en OH primai-
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R
res, il est nécessaire d’activer la réaction uréthane par l’utilisation
de sels métalliques. Les sels les plus courants sont l’octoate stan-
neux et le dibutyldilaurate d’étain (DBTDL). Ils sont utilisés à faible
O dose, car très actifs lors de la réaction, et risquent d’être hydrolysés
lors du vieillissement du polyol.
cat.
2R NCO R N N R Uretdione
D’autres sels métalliques peuvent être utilisés (acétate de
potassium, sels de calcium, sels de fer,…), mais les sels de
O plomb, mercure, sont prohibés, et les sels de cadmium en
cours d’interdiction.

cat. & Couples


2R NCO R N C N R Carbodiimide
– CO2 C’est l’association de catalyseurs métalliques et de catalyseurs
aminés afin d’obtenir une synergie où l’effet du couple est supé-
Figure 12 – Équation des réactions d’oligomérisation des isocyanates rieur à la somme des effets de chaque catalyseur.
& À retardement
Les acides phosphorique et formique peuvent retarder et freiner
un peu l’action d’une amine trop violente. Cependant, cette action
R R provoque également une expansion plus élevée.

O N O O N O
4.2 Allongeurs de chaı̂ne/réticulants
N N O N N
R R R R Ce sont des composants réactifs polyfonctionnels qui influencent
O N N O les propriétés finales des polyuréthanes concernant les segments
durs et souples. Ils établissent des liaisons qui relient les segments
X R O N O entre eux et construisent la stabilité du produit final.
OCN NCO
R Les allongeurs de chaı̂ne sont des substances bi-fonctionnelles
Polyisocyanate (glycols, diamines), tandis que les réticulants sont de fonctionnalité
O N O
trois ou plus :
N N – alcools. Les plus courants sont le 1,4-butanediol et l’éthylène
R R glycol, ou la glycérine, utilisés pour les systèmes élastomères ;
O – amines. Des amines primaires ou secondaires peuvent être uti-
lisées comme allongeur de chaı̂ne ou réticulant, sous forme alipha-
Figure 13 – Équation de la réaction des polyisocyanates en présence tique-alicyclique, ou aromatique, pour des formulations de mous-
de catalyseurs de trimérisation ses moulées à froid.

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

4.3 Surfactants par des isocyanates chers (qui sont consommés par l’eau) sont
nécessaires, des substituts aux CFC sont utilisés, tels que :
Ils jouent un rôle primordial dans l’élaboration des mousses de – HCFC (chlorofluorocarbure hydrogéné) ;
polyuréthane. Ils permettent l’équilibrage de la formulation et, par – CCl2F-CH3 ou 1,1-dichloro-1-fluoroéthane (R141b). Remplaçant
leur action sur la tension superficielle, jouent un rôle de stabilisa- du R11. Sa production sera arrêtée fin 2008, et son utilisation sera
tion physico-chimique, évitent une formation anarchique des cellu- interdite après 2015 ;
les et, sa conséquence, le collapse (effondrement de la structure). – CH2F-CF3 ou 1,1,1,2 Tétrafluoroéthane (R134a). Remplaçant du
Ils sont en général à base de polysiloxanes (silicones). Différents R12. N’est encore pas concerné par des règlementations d’arrêt ;
types sont spécifiques pour les mousses suivantes : – HFA (fluoroalcane hydrogéné). Ce sont des molécules sans
– souple classique (polyéther) ; chlore ;
– souple haute résilience ; – pentane (C5H12). Ce produit est sans effet sur la couche d’ozone,
mais il a le gros inconvénient d’être inflammable. Cela signifie que
– souple polyester ;
les installations de formulation doivent être antidéflagrantes, et
– rigide.
que le taux de pentane introduit dans le polyol doit être inférieur à
Leurs effets sont multiples : un certain seuil pour que le moussage puisse s’effectuer dans des
installations sans précautions particulières. Cependant, les machi-
– émulsifiants : ils favorisent le bon mélange des composants ;
nes de dosage doivent être légèrement adaptées à ces polyols spé-
– stabilisateurs de mousse : ils interviennent dans la formation
cifiques. Il a tendance à prendre une importance grandissante dans
de la mousse, et garantissent un état uniforme ;
les installations de moussage à grande échelle (panneaux en
– régulateurs de cellules : ils règlent l’état des parois des cellules,
continu, par exemple) ;
en particulier dans les mousses souples où ils permettent l’ouver-
– dioxyde de carbone (CO2) ;
ture des parois, évitant ainsi la contraction perturbatrice des cellu-
– chlorure de méthylène (CH2Cl2). Pour des questions d’hygiène
les souples au refroidissement.
et de sécurité, ce solvant est en passe d’être supprimé. De toute
façon, son interdiction est prévue en 2030 au plus tard.
4.4 Agents gonflants
Pour la formation des gaz d’expansion, deux méthodes radicale- La suppression des CFC a été une très bonne action pour la
ment différentes sont utilisées : protection de l’environnement. Cependant, les substituts pré-
sentant une conductivité thermique environ 2 fois plus élevée,
– les agents gonflants par voie chimique ; toutes les pièces nécessitant une fonction isolation ont dû être
– les agents gonflants par voie physique. modifiées pour augmenter l’épaisseur de leur paroi isolante.
& Voie chimique
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Les agents gonflants sont formés durant la réaction de polyaddi- 4.5 Colorants
tion. L’eau contenue naturellement dans les polyols, ou l’eau ajou-
tée, ainsi que les acides carboxyliques, réagissent avec l’isocyanate Par l’action de la lumière, les polyuréthanes sont sujets à une
pour former du gaz carbonique et des urées, avec fort dégagement altération de leur couleur naturelle pouvant aller du jaune jusqu’au
de chaleur. L’importance de l’exothermicité et l’augmentation de la brun. Elle est due à une oxydation photochimique des liaisons pro-
dureté résultant de la formation d’urées limitent la teneur en eau duites par les isocyanates aromatiques. Pour cette raison, les iso-
dans les formulations. cyanates aliphatiques sont utilisés dans les peintures et revête-
Cette méthode est la plus ancienne et la plus utilisée pour le ments exposés aux ultra-violets.
moussage des mousses souples. Elle produit des cellules plus En ce qui concerne les autres polyuréthanes devant être colorés,
fines que celles obtenues par voie physique. plusieurs voies s’offrent au choix grâce à une coloration en masse
soit :
& Voie physique
– très foncée ;
Chimiquement inertes vis-à-vis des autres composants du polyol – claire avec l’aide additionnelle d’un stabilisateur UV ;
ou de l’isocyanate, les agents gonflants peuvent être soit – claire, sans stabilisateur UV, et appliquer :
incorporés :
 une couche de finition de peinture polyuréthane de cette
– lors de la préparation de la formulation. Ils sont alors vaporisés couleur,
par l’exothermicité de la réaction ;
 une couche de peinture dans le moule avant moulage (proces-
– directement à la tête de mélange. Dans ce cas, selon leur point
sus assez délicat).
d’ébullition, ils sont vaporisés, soit par l’exothermicité de la réac-
tion, soit par détente directe dans la chambre de mélange. Les pigments peuvent être organiques ou minéraux (carbones,
oxydes métalliques, aluminates,). Ils sont d’abord incorporés dans
Pour mémoire : avant 1990 les CFC (ChloroFluoroCarbones) un polyol pour devenir le colorant qui sera commercialisé. Celui-ci
étaient utilisés, en particulier le R11 (trichlorofluorométhane fera partie de la composition du polyol formulé.
CCl3F), ajouté dans la formulation, et le R12 (dichlorodifluoro-
méthane CCl2F2), injecté dans la tête de mélange. Ces produits En cas de coloration de mousse souple, le choix du type de
présentaient l’avantage d’être non toxiques, ininflammables, colorant sera important, car celui-ci peut perturber la réaction.
incolores et d’une faible conductivité thermique, mais en
revanche d’une très grosse action sur la destruction de l’ozone
de l’atmosphère (durée de vie 100 ans), ce qui a conduit à leur 4.6 Autres agents
interdiction.
On peut citer les catégories suivantes :
Actuellement, la part des agents gonflants par voie physique a – ignifugeants : ce sont des produits bromés, phosphatés ou
diminué au profit de la voie chimique à cause de leur prix élevé. chlorés. Ils sont utilisés surtout pour des applications bâtiments,
Cependant, dans les configurations où des cellules fermées, une ou transports (trains, bus, aviation civile) ;
conductivité thermique correcte, et un coût de revient non grevé – antifumée : utilisation dans les mêmes cas que précédemment ;

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

– charges pulvérulentes, fibreuses (minérales ou organiques) ou différentes sortes de MDI, TDI, prépolymères. Dans certains cas,
broyats ; pour diminuer le coût et/ou les propriétés mécaniques un agent gonflant (par voie physique, et anhydre) peut être
du produit obtenu (par exemple l’amortissement du son) ; incorporé.
– anti-UV ;
– agents de démoulage internes (en particulier pour le RIM) ; 5.1.2 Calculs de la formulation
– agents antibactériens ;
– anti-électrostatiques : en particulier pour les chaussures de Pour être capable de réaliser une formulation à partir de compo-
sécurité ; sants de base, les proportions de ces divers éléments sont à calcu-
– plastifiants : au contraire des thermoplastiques ne sont pas ler. Une formulation équilibrée (stœchiométrie) doit assurer qu’un
nécessaires pour obtenir des matières souples, mais sont parfois nombre de fonctions OH pour une masse déterminée de polyol
utilisés pour abaisser la viscosité trop importante de certains (Nombre_fonctionsOH) réagit avec le même nombre de fonctions
polyols. NCO pour la masse d’isocyanate en correspondance
(Nombre_fonctionsNCO).

4.7 Matières connexes Nombre_fonctionsOH et Nombre_fonctionsNCO ne pouvant pas


être déterminés directement, on les calcule à partir de la teneur en
Lors de la transformation du polyuréthane, il est parfois néces- NCO et de l’indice OH (IOH).
saire d’utiliser des produits qui apportent une aide à la transforma-
tion. On peut citer en exemple : & Calcul du Nombre_fonctionsOH
– les solvants. Ils servent à nettoyer les moules, les pièces de Comme on ne sait pas doser directement les fonctions OH, l’in-
machine,… ; dice IOH est donné par le fournisseur pour une valeur correspon-
– les primaires d’accrochage : produits améliorant la fixation du dant à un dosage équivalent par la potasse (en mgKOH.g–1) :
polyuréthane, notamment sur les inserts placés dans une pièce ; Masse KOH ðmgÞ
– les agents « barrière ». Ils servent à protéger les moules et IOH =
conformateurs de l’adhésion des polyuréthanes : Masse polyol ðgÞ
 les agents de démoulage se présentent sous la forme de liqui- Or :
des (cires ou résines en solution dans des solvants ou de
Masse KOH = Nombre ­fonctions KOH ¥ 56,1
l’eau),
 les films tels que papier, film plastique, avec 56,1 masse molaire du groupement KOH.
 la peinture fond de moule (polyuréthane mono ou bi-compo-
sants) qui permet de donner un aspect fini à la pièce dès la Donc :
sortie du moule. Nombre ­fonctions KOH ðpar mgÞ ¥ 56,1
IOH =
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Masse polyol

Nombre ­fonctions KOH ðpar gÞ ¥ 56 100


5. Formulation des différents IOH =
Masse polyol
types de polyuréthanes D’où (par équivalence) :
Nombre ­fonctions OH ðpar gÞ ¥ 56 100
5.1 Formulation IOH =
Masse polyol

5.1.1 Éléments constitutifs IOH ¥ Masse polyol ðgÞ


Nombre ­fonctions OH =
Afin de faciliter la mise en œuvre, l’ensemble des composants de 56 100
base nécessaires à l’élaboration d’une formulation sont rassemblés & Calcul du Nombre_fonctionsNCO
en deux composants principaux (sauf dans de très rares cas, tels
que formulations pour fabrication de blocs en continu, recherches Sur les fiches techniques transmises par les fournisseurs, la
de laboratoire,…). teneur en NCO (% NCO) dans l’isocyanate est indiquée en % (en
poids). Elle est exprimée par la relation suivante :
La dénomination habituelle pour le polyol formulé est « Compo-
sant A », et celle de l’isocyanate, qu’il soit multi-composants ou Masse NCO
% NCO = ¥ 100
non, est « Composant B ». Cependant, cette règle est inversée aux Masse isocyanate
Etats-Unis et en Italie, où « Composant A » désigne l’isocyanate
(éventuellement multi-composants), et « Composant B » désigne Or
le polyol formulé. Masse NCO = Nombre ­fonctions NCO ðg - 1 Þ ¥ 42
& Composant A avec 42 masse molaire du groupement NCO en g.mole–1.
Il est constitué en moyenne d’une dizaine de composants pou-
vant être : Donc
– polyols de base ; Nombre ­fonctions NCO ¥ 42 ¥ 100
– catalyseurs ; % NCO =
Masse isocyanate
– allongeurs de chaı̂ne/réticulants ;
– surfactants ;
%NCO ¥ Masse isocyanate ðgÞ
– agents gonflants ; Nombre ­fonctions NCO =
– colorants ; 4 200
– autres agents. & Notion d’indice caractéristique (IC)
& Composant B Pour que la réaction soit équilibrée, il faut que :
Il peut être constitué de plusieurs isocyanates de base, différents Nombre ­fonctions OH = Nombre ­fonctions NCO
selon les caractéristiques recherchées. Peuvent être utilisés les

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

L’indice signale si la condition d’équilibre de réaction est réalisée.


On le calcule en divisant le Nombre_fonctionsNCO par le Nombre_- Tableau 1 – Exemple de calcul d’une formule
fonctionsOH et en multipliant le résultat par 100.
IOH du Valeur d’IOH
Nombre ­fonctions NCO Composant %
Ic = ¥ 100 composant résultante
Nombre ­fonctions OH
Ou Polyol 1 65,4 28 18,3

Nombre ­fonctions OH ¥ I c Polyol 2 20 31,5 6,3


Nombre ­fonctions NCO =
100
Catalyseur 1 0,7 non -
Lorsque l’indice I est égal à 100, l’équilibre chimique de la concerné
réaction (quantité stœchiométrique) est considéré comme
atteint. Catalyseur 2 0,03 non -
concerné
Pour améliorer une ou plusieurs caractéristiques du produit final,
Agent gonflant 5 non -
la réaction peut être déséquilibrée avec excès de polyol ou d’iso-
concerné
cyanate. L’excès de polyol (donc insuffisance d’isocyanate) est
appelé « sous-indice » (il peut descendre jusqu’à 70), tandis que
Réticulant (butanediol) 3 1 245 37,4
l’excès d’isocyanate est appelé « sur-indice », pouvant monter jus-
qu’à 300 dans le cas de mousses polyisocyanurates. Dans le cas
Eau 2 6 233 124,7
des formules PUR, les index supérieurs à 100 garantissent que
tous les groupes OH réagissent. Les groupes NCO en excédent réa- Surfactant 0,8 non -
gissent par exemple en formant des structures allophanates. concerné
& Calcul de la quantité nécessaire d’isocyanate dans une formule
Colorant 3 32 1,0
Donc :
Somme 100 187,6
% NCO ¥ Masse isocyanate IOH ¥ Masse polyol ðgÞ ¥ I c
=
4 200 56 100 Isocyanate %NCO = 34
D’où :
Quantité stœchiométrique 41,3
Masse polyol ðgÞ ¥ 10 H ¥ I c ¥ 42
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Masse isocyanate ðgÞ =


% NCO ¥ 561 Indice caractéristique 98 99 100 101 102 103
Lorsqu’on connaı̂t l’indice OH du polyol, la teneur en NCO de
l’isocyanate et l’indice désiré, cette formule permet de calculer la Rapport de mélange 40,4 40,9 41,3 41,7 42,1 42,5
quantité d’isocyanate nécessaire pour une quantité de polyol don-
née. Elle est appliquée à chaque constituant du Composant A, y
compris pour l’eau dont la teneur équivalente en OH est de
6 233,33.
Lors du calcul de la réaction totale, nous pouvons assimiler l’en-
semble des polyols et des composants annexes à un polyol résul-
tant, le Composant A, et l’ensemble des isocyanates à un seul iso-
cyanate résultant, le Composant B.
Ou bien : Nucléation Densification
Masse isocyanate ðgÞ 10 H ¥ I c ¥ 42 Premières des parois
= bulles de gaz Croissance de cellules Cellules
Masse polyol ðgÞ % NCO ¥ 561 des bulles de gaz polyédriques
Et par analogie :
Parties ­en ­poids isocyanate 10 H ¥ I c ¥ 42 Figure 14 – Exemple de formation de mousse (Source Bayer)
Rapport de mélange = =
Parties ­en ­poids polyol % NCO ¥ 561
Nota : en général, dans l’expression du rapport de mélange, Parties_en_poidspolyol est
de matières devant être expansées) répondant aux caractéristiques
considéré à 100. demandées, telles que par exemple :
– rigidité/souplesse ;
Exemple de calcul d’une formule dans le tableau 1. – masse volumique ;
– volume et masse de la pièce ;
– temps de cycle ;
5.1.3 Adaptation aux caractéristiques désirées – caractéristiques mécaniques et de vieillissement ;
La structure du produit final obtenu par la réaction est en géné- – aspect et finitions possibles ;
rale tridimensionnelle. Selon la nature des composants d’origine, – impératifs technologiques divers (présence d’inserts, tenue au
principalement les polyols et le (ou les) isocyanate(s), ce produit feu, tenue à l’hydrolyse ou aux solvants,…).
sera souple ou rigide. Selon la présence d’agent gonflant ou non,
Actuellement, des solutions d’aide par simulation CAO existent.
il sera expansé ou non. De plus, les autres composants, notam-
Elles sont utilisées pour prévoir le remplissage de moules dans le
ment les catalyseurs, ont une grande influence sur la réaction.
cas de polyuréthanes compacts. De récents développements per-
D’un autre côté, il est nécessaire que le chimiste détermine une mettent même de simuler le comportement d’une expansion libre
formulation pouvant aboutir à un produit (notamment dans le cas d’une mousse dans un gobelet [5].

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

5.1.4 Caractéristiques réactionnelles La structure de la cellule et sa croissance peuvent être représen-


tées suivant la figure 15.
La réaction polyuréthane est caractérisée par des temps repré-
sentatifs de certaines étapes de son avancement : Selon que la mousse est souple ou rigide, les parois de cellules
seront respectivement souples et ouvertes, ou rigides et fermées
– temps de démarrage (ou temps de crème lors de moussage) : (figures 16, 17 et 18).
compté depuis le début du mélange jusqu’à l’apparition du début
de réaction : fin de l’étape liquide pour les compacts, changement & Mousse souple
d’état de surface pour les expansés ;  Mousse souple en bloc en continu
– temps de fil : compté depuis le début du mélange jusqu’à l’ap-
Les deux qualités de mousse (polyéther, et polyester) sont
parition de fils lorsqu’une tige est retirée du mélange en
utilisées. Les mousses haute résilience (souvent distribuées
expansion ;
sous le nom commercial du producteur) sont des mousses
– temps hors poisse (pour les mousses souples) : compté depuis polyéther dont les polyols sont plus réactifs.
le début du mélange jusqu’à ce que le sommet de la matière en
expansion n’adhère plus au doigt posé en surface ; L’expansion est réalisée avec de l’eau, avec ajout de CO2
– temps de montée (pour toutes les mousses) : compté depuis le directement à la tête de mélange pour améliorer la souplesse
début du mélange jusqu’à ce que la matière en expansion ait et diminuer la densité.
atteint le maximum de son expansion ; Ces mousses sont utilisées pour les articles de literie, coussi-
– temps de retrait (pour les mousses souples) : compté depuis le nage et calages découpés,…
début du mélange jusqu’à ce que la matière en expansion ait effec-  Mousse souple à chaud
tué un léger retrait ; Ce type de mousse est réalisé à base de polyols polyéthers et
– temps de durcissement : compté depuis le début du mélange de TDI. Le liquide réactif est coulé à 40  C dans des moules
jusqu’à ce que celui-ci soit manipulable. en tôle qui sont ensuite passés en étuve à 200  C.
Elle est également caractérisée par d’autres éléments lors de sa Le marché de ces mousses est le coussinage automobile
mise en œuvre : (assises et dossiers).
– temps de coulée ou d’injection : compté depuis le début du  Mousse souple haute résilience
mélange jusqu’à ce que la quantité coulée ou injectée dans le Ces mousses se travaillent avec des composants à tempéra-
moule soit atteinte. Elle doit être inférieure au temps de démarrage, ture proche de 22  C, et des moules ne dépassant pas 50  C.
sous peine de voir la matière en supplément perturber la réaction
de la matière du début de coulée ou d’injection ;
– temps de remplissage de moule : compté depuis le début du
mélange jusqu’à ce que la quantité coulée ou injectée dans le
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moule ait rempli complètement le moule, et que les évents laissent


apparaı̂tre de la matière. Il doit être inférieur au temps de fil ;
– temps de démoulage : compté depuis le début du temps de
remplissage du moule jusqu’à ce que le moule puisse être ouvert,
et la pièce extraite sans dommages pour ses propriétés ; Forme d’une cellule : Orientation d'une cellule Parois,
– masse volumique apparente en expansion libre, souvent dési- dodécaèdre pentagonal dans la direction points d'intersection
gnée par le terme impropre de « densité en expansion libre » (en du moussage et membranes :
kg.m–3, exprimée également en unité non conventionnelle g.l–1) ; les éléments
– masse volumique apparente moyenne en moulage, souvent d'une cellule
désignée par le terme impropre de « densité de moulage » :
masse volumique apparente moyenne de la pièce (mêmes unités Figure 15 – Structure et croissance des cellules (d’après [2]) (Source
que précédemment) prise sur la pièce entière, en incluant la peau Élastogran)
éventuellement formée ;
– facteur de sur-remplissage (pour les mousses). C’est le rapport
de la masse volumique apparente moyenne en moulage sur la
masse volumique en expansion libre (facteur sans unité). Il est Segment souple Segment dur
représentatif de la quantité de matière nécessaire pour bien remplir
le moule, obtenir des pièces de caractéristiques correctes. Il est en
relation directe avec la pression générée dans le moule par la
matière en expansion.

5.2 Différents types de polyuréthanes


Le polyol détermine la nature du polymère obtenu. Il joue ainsi le
rôle de squelette. Selon que le polyol possède une structure longue
et linéaire, ou ramifiée, on obtient respectivement un polymère
souple ou rigide. Selon la présence d’eau ou d’un agent gonflant,
le polymère formé peut être cellulaire (plus ou moins expansé),
compact, filmogène,…

5.2.1 Cellulaires
Lors de la réaction de constitution du polyuréthane, la présence
d’un ou plusieurs agents gonflants permet l’expansion de la Urée Polyol
matière. On obtient une mousse de densité plus ou moins élevée,
avec formation d’une peau plus ou moins importante en fonction
de la formulation et des conditions de transformation. Figure 16 – Structure de mousse souple (d’après [2]) (Source Élastogran)

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

& Mousse rigide


 Caractéristiques générales
Par rapport aux autres matières expansées, la mousse rigide
de polyuréthane se distingue principalement par :
– son aptitude à adhérer naturellement à un parement ;
– une très faible conductivité thermique.
Indépendamment de ses autres avantages :
– faible masse volumique ;
– faible perméabilité gaz, liquide ;
– bon rapport propriétés mécaniques/masse ;
– facilité de mise en œuvre ;
Polyol – bonne inertie chimique.

Segment rigide Cependant, il ne faut pas oublier qu’elle est sensible à l’action
du feu. Par exemple, pour des applications bâtiment, elle doit
être mise en œuvre entre des parements incombustibles.

Figure 17 – Structure de mousse rigide (d’après [2]) (Source Élastogran)  Bloc


Ces mousses sont destinées à être découpées. Les blocs sont
fabriqués en longueur/largeur de 2 m maximum, avec une
hauteur variable, puis refendus en plaques. Les formulations
utilisées, peu réactives, avec parfois une exothermie bloquée
afin de diminuer le temps de démoulage, sont transformées
sur des machines de gros débit (jusqu’à 200 kg.min–1).
 Panneau continu
Dans ce cas, la mousse est coulée entre deux parements
(continus ou discontinus tels que métal, papier, plaques de
bois ou de plâtre) maintenus à écartement fixe dans un
convoyeur conformateur. Par une légère compression de l’ex-
pansion, la mousse vient adhérer sur le parement supérieur et
offre ainsi la possibilité de réaliser des panneaux structuraux.
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En cas de panneaux devant présenter une résistance au feu, il


est nécessaire d’utiliser des mousses polyisocyanurates.
Les principales applications se trouvent dans les panneaux
isolants pour le bâtiment et la chaı̂ne de froid.
a mousse souple b mousse rigide
(cellules ouvertes) (cellules fermées)  Moulage in situ
Là également, la mousse rigide est utilisée pour ses capacités
Figure 18 – Cellules de mousse (d’après [2]) (Source Élastogran)
isolantes contre le chaud et le froid (congélateurs, réfrigéra-
teurs, glacières, chauffe-eau,…). La faible conductivité ther-
Les formulations font intervenir des isocyanates divers (MDI, mique est obtenue en utilisant des agents d’expansion par
TDI, MDI/TDI, prépolymères), des polyols polyéthers très voie physique (en particulier le pentane).
réactifs, des catalyseurs amines tertiaires, des tensio-actifs Les productions étant, en général, très industrialisées et auto-
et des réticulants. matisées, les machines Haute Pression sont indispensables.
Selon les séries, les moules peuvent être aussi bien en rési-
nes qu’en métal. 5.2.2 Compacts
Ce sont des mousses moulées fournies pour du coussinage Ces polyuréthanes sont réalisés avec peu ou sans aucun agent
ou des calages spécifiques. gonflant, et sans aucune trace d’eau (qui intervient dans un proces-
 Mousse souple à peau sus d’expansion). En général, ils sont issus de la réaction d’un iso-
C’est une mousse haute résilience spécialement formulée cyanate sur une fonction alcool ou amine.
pour obtenir une condensation superficielle de l’agent d’ex- Ils font partie de la famille des polyuréthanes rigides structuraux,
pansion sur les parois du moule relativement froid (40  C appelés plus communément « RIM » (Réaction injection moulage).
environ), provoquant la formation d’une peau de masse volu- Ce procédé permet de réaliser des pièces très peu ou pas expan-
mique de peau approchant 1 000 kg.m–3. Ce phénomène est sées, dans des épaisseurs relativement faibles (en général de 3 à
autorisé par des catalyseurs spécifiques et l’utilisation 5 mm) à des cadences très rapides.
d’agents d’expansion par voie physique avec un point d’ébul-
& Matières premières
lition le plus bas possible.
Ce sont obligatoirement des mousses moulées utilisées prin- Les formules sont très réactives, et pour cette raison utilisent des
cipalement dans le confort de contact (volants, appuie-tête, polyols triols, diols courts (tels que le butanediol), des amines ou
pommeaux de levier de vitesse, chaussures,…). des produits à base de dispersions d’urée. L’isocyanate est un MDI
pur et modifié, c’est-à-dire liquide et stable.
 Mousse semi-rigide
L’emploi, possible dans certains cas, d’agents de démoulage interne
Elles utilisent un mélange de polyols polyéthers souples et (introduits dans le polyol), permet de réduire le temps de cycle.
rigides. L’isocyanate est un MDI, brut ou modifié.
Elles sont utilisées en remplissage in-situ dans des envelop- & Mise en œuvre
pes, en général plastiques. Elles peuvent être chargées par de La matière étant très réactive, les temps de démarrage et de
la fibre de verre, ou d’autres produits. Elles sont principale- démoulage sont extrêmement courts (respectivement de 1 à
ment utilisées pour des pièces d’intérieur de voiture. 3 secondes, et 1 à 4 minutes). Pour pouvoir réaliser ces conditions,

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

les machines utilisées sont obligatoirement des machines Haute Ils résultent de la réaction de prépolymères (à base de TDI ou
Pression dotées de gros débit, et les têtes de mélange Haute Pres- MDI ayant réagi avec du PTMEG – polytétraméthylène étherglycol
sion avec leurs déplacements internes très rapides sont particuliè- ou du PTHF – polytétrahydrofurane) avec un allongeur de chaı̂ne
rement adaptées à cette fonction. L’addition d’une charge en air tel que le MOCA – méthylène-bis-4,4′-orthochloroaniline, ou de
dans le polyol favorise le cheminement de la matière dans le quasiprépolymères avec un polyol et un durcisseur. Puisque les
moule et améliore l’état de surface de la pièce. composants sont visqueux, les machines les plus adaptées sont
les machines Basse Pression, d’autant plus qu’il est nécessaire de
Pour améliorer encore les propriétés du produit fini, il est pos-
chauffer les produits et de les dégazer (après une déshydratation
sible d’incorporer des renforts ou charges dans le polyol (fibres
préalable) avant dosage et mélange.
courtes, mica, wollastonite, ou produits de recyclage). On parle
alors de « RRIM » (Reinforced RIM). Si le mélange est injecté dans Les produits obtenus sont utilisés principalement pour leur
un moule fermé déjà garni de fibres longues, la technologie est dureté Shore A de 30 à 90, leur bonne élasticité, leur bonne résis-
appelée SRIM (structural RIM), qui se rapproche des technologies tance à l’abrasion, leur inertie chimique vis-à-vis des solvants. Les
utilisées dans les composites polyesters. applications sont nombreuses :
Une récente évolution consiste cette fois à projeter le mélange (à – industrie : bandages de roues, enrobage de rouleaux, sols,
durée de démarrage adaptée) sur un moule ouvert garni de fibres courroies, joints ;
longues, puis à refermer le moule (LFT : Long Fiber Technology). – domestique : matériels de sport, accessoires automobiles.

& Caractéristiques 5.2.4 Revêtements de surface et adhésifs


Les mesures du tableau 2 ont été effectuées sur des plaques de Les polyuréthanes peuvent également être des peintures, laques,
test moulées et ayant subi une post-cuisson. colles, liants, ceci grâce à leur propriété d’être un matériau très
adhérent (cette propriété est acquise durant la réaction de
& Marchés polymérisation).
Cette technique permet de fabriquer des pièces en préséries ou & Peintures/laques
en moyennes séries, sans faire appel à une transformation de
matière thermoplastique qui impliquerait des moyens plus coû- Elles sont proposées mono-composant ou bi-composants. Les
teux. Il est ainsi réalisé des éléments de pare-chocs, carrosseries matières utilisées sont des prépolymères à base d’isocyanates aro-
pour véhicules de haut de gamme, du matériel médical, de robo- matiques ou aliphatiques (pour des peintures résistant à la lumière)
tique, divers capotages et encapsulations de vitres. et de phénols qui permettent de bloquer la réaction à température
ordinaire, et de la libérer par chauffage. Les produits ainsi obtenus
étant visqueux, il est nécessaire d’utiliser des solvants de fluidifica-
5.2.3 Élastomères tion, tel que l’acétate d’éthyle. Au final, la peinture réagit et se dur-
cit durant le passage au four de cuisson.
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Ce type de matière comprend les systèmes coulables liquides


(CPU : Cast Poly Urethanes), les TPU et les élastomères vulcanisa- Les grands avantages des peintures polyuréthanes sont l’inertie
bles. Ces deux derniers ne seront pas étudiés ici. chimique vis-à-vis de l’eau, des produits chimiques, une bonne

Tableau 2 – Propriétés de systèmes RIM (Source : Élastogran d’après [2])

RIM RIM RIM et RRIM rapides et auto-démoulants


Propriétés mécaniques Unité
lent Standard Long. Transv. Long. Transv.
Teneur en fibre de verre % – – 0 10 20
Temps maximum d’injection s 10 3 1,3 1,3 1,3
Temps minimum de démoulage s 60 60 20 20 20
–3
Densité (DIN 53420) g.cm 1,05 1,05 1,1 1,17 1,25
Dureté Shore D (DIN 53505) 60 60 55 57 62
Résistance à la traction
N/mm2 20 24 23 25 23,5 26 25
(Éprouvette S2 – DIN 53504)
Allongement à la rupture
% 70 180 300 250 280 200 240
(Éprouvette S2 – DIN 53504)
Résistance à la propagation de la déchirure N/mm 23 27 30 34,5 33,5 38,5 37
Déformation à la chaleur 
C 70 110 120 130 – 155 –
(méthode B – DIN 53461)
Coefficient de dilatation thermique de 20
10-5/K 18 18 16 5,3 13 3,5 11,5
à + 120  C (DIN 53752)
Retrait linéaire (mesuré sur feuilles) % 1,3 1,3 1,5 0,95 1,3 0,4 1,1
 2
Module de flexion à + 23 C (DIN 53457) N/mm 600 600 480 670 510 1380 850

Résistance à l’impact à + 23 C (petite éprouvette
Pas de rupture
standard – DIN 53453)

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

résistance au choc, aux rayures, à l’abrasion, une dureté élevée, et, La largeur peut atteindre 2,5 m, la hauteur 1,5 m, et la lon-
pour les aliphatiques, la tenue à la lumière. De ce fait, les domaines gueur modulable en fonction de la coupe. Ces tronçons,
d’application sont nombreux : sols industriels, cuves, peintures d’une longueur pouvant aller jusqu’à 60 mètres, sont ensuite
pour moyens de transport, revêtements de bois extérieurs, par- stockés en local ventilé pour refroidissement et mûrissement.
quets, ameublement,… La découpe finale des côtés horizontaux et verticaux, puis de
la forme désirée, s’effectue pour obtenir des pièces utilisées,
& Colles la plupart du temps, en ameublement et en automobile.
Dans ce cas, on utilise des prépolymères à base de MDI.  Autres procédés
& Liants Ici, on peut citer ceux où :
Il est utilisé un MDI brut, ou des prépolymères à base de MDI et – la mousse est coulée en source dans une gouttière qui se
de TDI. Les produits agglomérés peuvent être très variés : déverse sur la bande transporteuse inclinée ;
– la mousse est coulée en source dans un fourreau en film polyé-
– bois (emballages) ; thylène, conformé en section ronde ou carrée, et tiré vers le haut.
– liège (bouchons et décorations) ; Ce système permet d’obtenir des blocs sans croûte, mais qui
– déchets de mousse souple (sous-tapis) ; seront nécessairement plus courts à cause de la hauteur limitée
– déchets de caoutchouc (sols sportifs). des installations ;
– un apport de dioxyde de carbone liquide est effectué, générale-
ment directement dans la tête de mélange, afin de l’utiliser en
grande quantité comme moyen d’expansion sans apporter de seg-
6. Mise en œuvre ments durs que pourrait générer la réaction isocyanate + eau.
& Pour mousse rigide
Dans ce cas, la coulée en continu est utilisée pour la fabrication
6.1 Méthodes de panneaux qui seront, eux aussi, découpés en sortie de confor-
mateur. Cependant, ces panneaux ne dépassent guère, au maxi-
mum, une vingtaine de centimètres d’épaisseur. Ils sont réalisés
6.1.1 Coulée continue entre deux parements définitifs souples (en général papier) ou rigi-
Ce type de mise en œuvre est aussi bien adapté à la fabrication des (plaques de plâtre, tôles d’acier pré-laquées préformées,…).
de mousses souples que de mousses rigides, à certains détails Dans ce dernier cas, la tôle est préformée en continu avant d’être
près. En effet, la coulée en continu de blocs est utilisée pour les moussée. Le polyuréthane étant adhésif sur son support, l’avan-
mousses souples, tandis que la coulée continue de mousses rigi- tage de ce système sur l’utilisation d’isolants classiques est d’éviter
des s’effectue généralement en panneaux. la formation de condensation entre l’isolant et le parement.
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& Pour mousse souple


6.1.2 Coulée discontinue
Ce procédé est destiné à fabriquer d’importantes quantités de
mousses souples et de grandes dimensions. Dans ce cas, le liquide réactif peut être coulé, soit dans un moule
ouvert, soit dans une enveloppe conformée dans un support, ce
Les machines de dosage sont des Basse Pression multi-compo- que l’on appelle la coulée « in situ ». La machine utilisée pour le
sants dotées de débits pouvant aller de 100 à 800 kg.mn-1. mélange peut être de type Basse Pression ou Haute Pression.
Les procédés pour obtenir la formation correcte du bloc continu La coulée en moule ouvert est utilisée pour permettre un dépla-
sont variés. cement du moule devant la tête de coulée, et ainsi minimiser les
coûts d’investissement. Le moule est fermé et verrouillé pendant
 Bloc conventionnel (figure 19)
ou après son transfert au poste suivant.
La coulée s’effectue sur des bandes transporteuses verticales
et horizontales (inclinées pour favoriser l’expansion), proté- Pour la coulée « in situ », l’enveloppe peut être fournie par de
gées par du papier kraft ou du film polyéthylène lesquels nombreuses matières : peaux de polyuréthane projeté, polymères
sont retirés à la sortie du tunnel de polymérisation. Dans la plastiques, papier, tissus étanchés, métal, cuir,…
plupart des cas, une recette spécifique de la formulation per- Ces deux types de coulée sont effectuées sur des installations
met d’obtenir un dôme pratiquement plat, et ainsi d’éviter présentant de nombreuses variantes. Le choix se fait en concerta-
l’utilisation d’un film supérieur. tion entre le fournisseur des matières, le constructeur du matériel
et l’utilisateur final. Cependant, dans le cas d’empreintes multiples,
la coulée de matières à expansion ne peut pas être simultanée pour
toutes les empreintes. Elle doit impérativement être effectuée
empreinte par empreinte sous peine de voir la mousse se répartir
inégalement dans les différentes cavités.

6.1.3 Injection
Le moule est alors fermé et verrouillé. La machine de mélange
utilisée doit être, en général, une machine Haute Pression, car les
contre-pressions générées par les canaux d’injection et la compres-
sion de l’air contenu dans le moule n’auront pratiquement pas
d’influence sur le fonctionnement de la tête de mélange.
La tête de mélange peut être fixée à demeure sur le moule
(figure 20), ou n’avoir aucune liaison fixe avec le moule. Dans ce
dernier cas, un maintien en appui contre le moule pendant l’injec-
tion est nécessaire, ainsi que la présence d’un dispositif de ferme-
ture du canal d’injection avant séparation de la tête. Là également,
Figure 19 – Installation de fabrication en continu de blocs de mousse l’injection simultanée d’empreintes multiples ne peut se faire avec
souple (Source Hennecke) des matières à expansion.

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

Moteur
d’agitateur Armoire
de commande
Nucléateur

Sortie d’eau Conditionnement


Cuve Pilotage
Entrée d’eau journalière des composants
d’alimentation hydraulique
Échangeur
POLYOL
de chaleur

Alimentation

Piston de Dosage des


dosage et composants
Cuve pompe de
journalière recirculation
d’alimentation
ISO
Coquille
Retour supérieure
(noyau)
Retour

Tête Postmélangeur
de mélange
Alimentation à recirculation Alimentation Tête de mélange

Piston de dosage Évents


Limite Coquille Figure 21 – Schéma de principe d’une machine bi-composants
et pompe de recirculation
d’empreinte inférieure
(Zone d’étanchéité) (matrice)

Figure 20 – Schéma d’une installation d’injection (avec pompes M M


à pistons plongeurs) (Source Bayer)

Les types de périphériques de manipulation et d’utilisation des


moules sont ici quasiment identiques à ceux utilisés lors de la cou- Réservoirs machine
lée moule ouvert.
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6.1.4 Projection
Pompes de dosage
La projection est principalement utilisée sur chantier, que ce soit
avec des matières compactes ou expansées, à l’aide de machines Agitateur de
spécifiquement conçues pour cet usage (Basse ou Haute Pression). M tête de mélange M
Les matières mises en œuvre sont très réactives et thixotropes afin M
de pouvoir projeter sur des surfaces verticales.
En cas d’utilisation en atelier, l’utilisation d’aspirations adaptées
est nécessaire.

6.2 Moyens Figure 22 – Principe d’une machine basse pression (Source Bayer)
Suivant les impératifs du résultat escompté, les moyens peuvent
prendre différents aspects, passant du mélange manuel pour des Le Composant B est éventuellement préparé dans un autre réci-
contrôles de laboratoire à des installations industrielles d’enver- pient séparé, en prenant les mêmes précautions.
gure importante. Le Composant A est ensuite pesé dans un autre récipient (réci-
En cas de mélange non manuel, celui-ci s’effectue par l’intermé- pient de mélange) dans une quantité supérieure à celle définie
diaire de machines. Celles-ci peuvent être à deux ou multi-compo- pour le besoin. Le Composant B est ajouté dans le rapport défini
sants, ceci depuis des débits massiques très faibles (0,010 kg.s-1 par la formulation. L’ensemble est mélangé à l’aide d’un mélangeur
pour une machine à deux composants (figure 21), jusqu’à très éle- de laboratoire, ou d’une hélice montée sur perceuse (pour les pré-
vés (1 000 kg.s-1 pour une machine bi ou multi-composants). Le parations artisanales) à une vitesse de 4 900 tr.mn–1 dans un temps
principe d’un circuit de base raccordé à une tête de mélange est inférieur au temps de crème.
quasiment toujours le même, et se répète dans le cas de multi-
composants. Le mélange est ensuite transvasé dans le récipient de contrôle,
ou dans le moule, en prenant bien soin de ne pas verser le fond
du récipient de mélange (il reste toujours une partie partiellement
6.2.1 Mélange manuel mélangée).
Il est principalement utilisé dans le cas de préparations et de
contrôles de laboratoire, ainsi que pour des réalisations artisanales
6.2.2 Mélange machines Basse Pression
ou ponctuelles où une machine n’est pas utile, ni justifiée.
Le Composant A est d’abord préparé dans un récipient taré sur C’est une machine dont les composants sont dosés dans des cir-
une balance de portée et de précision adaptées. Dans celui-ci, on cuits où la pression ne dépasse pas 1,5 x 103 kPa. Ceci ne permet
ajoute successivement tous les composants en respectant les pro- pas un mélange naturel dans la chambre de mélange, et l’emploi
portions définies dans la formulation, avec éventuellement un d’un agitateur mécanique est donc nécessaire pour homogénéiser
ordre d’introduction pour éviter les incompatibilités ponctuelles. correctement les composants (figure 22).

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

& Le dosage s’effectue généralement par des groupes motopompes & Dosage
à engrenage. Actuellement, ces groupes sont généralement à débit
réglable par variation de vitesse du moteur électrique, à régulation Actuellement, les pompes utilisées sont soit :
simple consigne, ou en boucle. Ces dispositifs permettent un réglage – multi-pistons (en nombre impair, en général 7), issues du sec-
rapide des débits de la machine, et un asservissement des condi- teur hydraulique, mais adaptées au besoin spécifique du polyuré-
tions de transformation par rapport à des consignes de débit et de thane. Elles sont entraı̂nées par des moteurs électriques, l’accou-
rapport de mélange. Les viscosités pouvant être mise en œuvre plement étant mécanique, ou magnétique. Dans ce dernier cas, les
dépassent les 3 Pa.s. Dans ce cas, l’utilisation d’une pompe de fuites le long de l’arbre d’entraı̂nement sont supprimées, mais au
gavage en amont de la pompe de dosage est quasiment obligatoire. prix d’un échauffement plus important. La variation de débit peut
s’effectuer directement sur la pompe, manuellement ou en asser-
& En ce qui concerne la chambre de mélange, l’agitateur est
vissement électrique, ou encore par variation de vitesse du moteur
entraı̂né par un moteur électrique ou hydraulique, là aussi éven-
d’entraı̂nement. Le potentiel de réglage est plus élevé que celui des
tuellement à vitesse variable. Le volume de la chambre et son pro-
machines basse pression ;
fil, celui de l’agitateur, sont fonction du débit massique total de la
– mono-piston avec plongeur (qui déplace un volume de liquide).
machine, du rapport global de mélange et des caractéristiques des
L’entraı̂nement est assuré par un piston hydraulique pouvant être
composants. Les profils d’agitateur les plus utilisés sont les picots,
régulé en vitesse. Cette configuration est surtout utilisée pour
les dents, les palettes, les hélices fragmentées ou non.
doser des polyols chargés (charges en air, charges pulvérulentes
À cause d’arrivées mal synchronisées des composants (« début ou microfibres). Cependant, dans ce cas, il sera nécessaire d’utiliser
de coulée »), ou lorsque la quantité à délivrer est plus faible que en amont une pompe de gavage afin de remplir correctement la
le volume de chambre, il est parfois nécessaire de remplir préala- chambre du piston.
blement la chambre de mélange (pré-coulée) avant d’effectuer la
coulée proprement dite, ce qui provoque des pertes de matières. & Têtes de mélange
Cette chambre de mélange doit être nettoyée après chaque cou-
lée, à la rigueur après un cycle de plusieurs coulées rapprochées. Elles effectuent le mélange par injection à contre-courant. Les
Pour cela, un soufflage est d’abord effectué, puis un lavage à composants sont projetés l’un contre l’autre par l’intermédiaire
l’aide d’un solvant (ou de l’eau chaude en cas de mousse souple), d’injecteurs dans une chambre de très petites dimensions (0,1 à
puis un séchage à l’air comprimé. Cette opération génère donc de 10 cm3 suivant les calibres de machines) pour effectuer un mélange
la pollution. par choc et turbulence (figure 24).
 Afin d’augmenter la turbulence, donc le mélange, la tête peut
& Les avantages de ce type de machine sont donc : être équipée d’un étranglement variable situé à la sortie de la
– une facilité de mise en œuvre ; chambre de mélange. Par contre, immédiatement après cette
– la simplicité d’entretien. chambre, les composants intimement liés retrouvent un flux
laminaire dans le tube de décharge. Ce flux laminaire est une
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Les inconvénients, par contre, sont importants : des conditions nécessaires pour obtenir un remplissage du
– temps de cycle longs ; moule sans bulles.
– introduction très difficile dans des dispositifs automatisés  La distribution des composants peut se faire à l’aide d’injec-
poussés ; teurs à tarage de pression (type diesel), pilotés hydraulique-
– impossibilité d’injecter en source (apparition de contre-pres- ment, ouverts par distribution rotative, et par tiroir à déplace-
sions dans la chambre de mélange et les circuits de dosage) ; ment latéral (solution la plus utilisée actuellement).
– pertes de matières ;  Le nettoyage de la chambre de mélange de ces têtes s’effec-
– pollution par les solvants et les matières à éliminer. tue par déplacement d’un piston qui pousse toute la matière
restante hors de la chambre de mélange. Cette matière fait
6.2.3 Mélange machines Haute Pression donc partie intégrante de la coulée ou de l’injection, et il n’y
a pas de perte.
Dans cette machine (figure 23), les composants sont dosés sous
une pression pouvant aller de 1,5 à 2 x 104 kPa. À l’origine, beau-  On rencontre actuellement plusieurs types de construction :
coup de composants étaient issus de la technologie d’injection die-
– têtes droites : le mélange est effectué directement dans le tube
sel des moteurs à explosion.
de décharge. Dans certains cas, le piston de distribution éventuel
fait office de piston de rinçage. Le phénomène de « début de cou-
lée » est difficile à maı̂triser ;
M M

Réservoirs machine

Pompes de dosage

Tête de mélange
à réaction
M pour injection M Dt = 0,015 ms

Figure 24 – Schéma des flux dans la chambre de mélange (Source


Figure 23 – Principe d’une machine haute pression (Source Bayer) Bayer)

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

Mécanisme
de réglage M
de l'étranglement
Piston de
Piston
nettoyage M
de nettoyage
du canal
de coulée Vis de montage Pompe à vide
pour le piston
Aiguilles auto-nettoyant
d'injecteurs
Corps de la tête
Cuve de mélange
de mélange Piston de
distribution

Dosage de charges

Section Bâti
de tête
M
d'étranglement
de mélange
Canal Chambre Piston
de coulée de mélange d'étranglement M
et de nettoyage Décharge M M

a coupe verticale b section d'un exemple CAO3D

Agitateur de charge en air


Figure 25 – Tête de mélange à étranglement en L (Source CANON)

Cuves machine
M M
M M
Pompe de circulation

M M
Servohydraulique
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Agitateur de charge en air


Pompes de dosage
Cuves machine
Tête de mélange
M à réaction
Pompe de circulation pour injection

Pompes de dosage
Tête de mélange
M à réaction M
pour injection
Figure 27 – Principe d’une machine RRIM (Source Bayer)

– charge en produits pulvérulents ;


– dosage de colorant ;
– dosage additionnel d’agent gonflant (introduit dans la veine du
polyol).
Figure 26 – Principe d’une machine RIM avec charge en air (Source
Bayer) De nombreux équipements annexes permettent également
d’améliorer l’industrialisation et l’automatisation de ce type de
– têtes avec étranglement : le piston de distribution et le piston machine :
de rinçage sont dissociés, pouvant être concourants ou non.
– remplissage automatique des cuves ;
L’étranglement est effectué par un recul partiel du piston de rin-
çage. Les têtes avec les pistons non concourants sont les plus – utilisation de têtes multiples et indépendantes pour un même
robustes, et présentent le moins de risques de casse, comme repré- ensemble de dosage (jusqu’à 10 circuits et leur tête) ;
senté en figure 25 ; – potences, automates ou robots de manipulation des têtes de
– d’autres dispositifs ont été essayés, mais sont restés confiden- mélange.
tiels : mélange par jets concentriques, étranglement par peignes
coulissants dans le tube de décharge,… & Avantages et inconvénients
 Ces types de machines présentent de nombreux avantages :
& Équipements complémentaires
– facilement automatisables ;
En fonction des besoins, les machines Haute Pression peuvent – permettant des temps de coulée très courts (à partir de 0,5 s), et
être équipées de nombreux dispositifs spécifiques tels que : des cycles d’injection très rapprochés ;
– unités de tarage : pour contrôler par pesée les débits de la – ne nécessitant aucun solvant de rinçage, donc favorisant la pro-
machine ; tection de l’environnement ;
– charge en air de nucléation (pour les RIM) (figure 26) ; – besoin de moins de matières (pas de volume de chambre
– charge en fibres courtes (pour les RRIM) (figure 27) ; perdu) ;

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Moulées (en mm)


100 000
30
10 000

Largeur de plan de joint


25
1 000
20
100
15
10
10
1 5
e

nc

l
ie
on

ke
ul

in
y

Nature
Zi
ox

Ac

co

ic
lic

u
Ép

N
0
la

du
Si

lu

êt

/
lu

re
A

m
l
moule

nc

y
Re

ke
A

ie
iv Nature

ox
iu
Ac

Zi
ic
Cu

in

Ép
N
du moule

m
lu
A
Figure 28 – Durée de vie des moules
Minimum Maximum

– autorisant des injections en source (contre-pression des canaux


Figure 29 – Configuration du plan de joint
d’alimentation négligeable par rapport à la pression de dosage) ;
– réglage stable dans le temps ;
– dispositifs de réglage devenus beaucoup plus simples et auto-
adaptatifs. c
b
 Par contre, un certain nombre d’inconvénients subsistent : a
– changements de matière assez contraignants ; f
– l’emploi de matières visqueuses implique l’ajout d’équipe-
g
ments additionnels, ce qui renchérit la machine ;
– la place occupée au sol est généralement plus importante ;
– les personnels de maintenance doivent être de bon niveau ; d
– l’achat peut se révéler onéreux en fonction des options
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choisies.
– les débits massiques minimum sont relativement élevés : 5 kg. e
mn-1.

6.2.4 Moules
Ils sont utilisés lorsque la pièce doit être de forme simple ou
complexe, tout en étant obtenue directement par la réaction des
composants. Ils peuvent faire l’objet d’une coulée lorsque le
moule est ouvert, ou d’une injection lorsque la matière mélangée a Tête de mélange d Moitié inférieure du moule
est introduite dans le moule fermé. b Insert avec étranglement e Seuil démoulé
et diviseurs pour post-mélange f Seuil
& Matières c Moitié supérieure du moule g Pièce moulée
Elles sont choisies en vue d’obtenir un ou plusieurs critères
suivants :
– reproduction d’un état de surface ;
– résistance à la pression éventuelle ; Figure 30 – Injection de moule à poste fixe et alimentation
– aptitude à reproduire des formes en contre-dépouille (exemple : en éventail (avec diviseur) (Source Bayer)
poche silicone) ;
– facilité à échanger la chaleur (exemple : aluminium) ; mentionnée dans la figure 29. Des surfaces d’appui placées en
– prix non prohibitif ; périphérie de moule éviteront un déséquilibre de la fermeture.
– résistance à de grandes séries (exemple : acier) ; & Canal d’injection/seuil
– masse volumique la plus faible possible (exemple : résine
époxy avec armature métallique) ; Lorsque la pièce est injectée, l’utilisation d’un canal entre la
– fabrication simple (exemple : usinage de moules métalliques) ; buse de la tête de mélange et l’empreinte s’avère nécessaire
(figure 30). De nombreux dispositifs ont été essayés. Celui pré-
Les matériaux utilisés sont composites, ou métalliques ; les mou- senté ci-dessous, peut-être un peu complexe, présente l’avantage
les métalliques étant les plus résistants et ceux qui possèdent le de finaliser éventuellement le mélange, de régulariser le flux de
meilleur échange thermique. La figure 28 présente la durée de vie matière, et d’éviter l’inclusion de bulles. En fonction de la difficulté
moyenne des moules, selon leur nature, avant retouche et de mélange, ce dispositif peut être simplifié.
réparation.
& Plan de joint 6.2.5 Périphériques
Afin de limiter les pressions nécessaires à la fermeture des mou- Selon le type de fabrication mis en œuvre, la disposition du
les, et diminuer les coûts de leur fabrication, la surface de contact matériel peut être très variée : poste unitaire à empreinte(s) unitaire
hors empreinte peut être diminuée par un décaissement de cette ou multiples, postes multiples disposés sur plateaux tournants, en
surface hors du plan de joint. Cependant, en fonction de la nature carrousels à postes liés ou à palettes de transfert, hippodromes,
du moule, le plan de joint doit garder une dimension optimale tambours,…

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

En général, les moules nécessitent une fermeture, donc un – résistance à la déchirure amorcée ou non (mousses souples à
moyen adéquat et, la plupart du temps, un verrouillage. Il est peau) ;
donc fait appel à des unités qui peuvent aller du simple verrouil- – facteur de fléchissement (sag factor) ;
lage mécanique à genouillère, par exemple sur porte-moule à col – hystérésis ;
de cygne, à des presses hydrauliques inclinables à plusieurs axes – rebond ;
avec plateaux mobiles et rotatifs. Il est parfois également néces- – fatigue statique ;
saire de maintenir un certain temps les pièces démoulées sur des – fatigue dynamique ;
conformateurs. – dureté shore A ou D
Un autre périphérique important, pour une bonne qualité de tra-
vail, est le gabarit de contrôle de pièce. 6.3.4 Autres
D’autres propriétés, toutes aussi importantes pour la pièce finie
6.3 Contrôles et son utilisation finale, sont également mesurées, soit sur échantil-
lon prélevé, soit sur pièce totale. Cela peut être particulièrement :
6.3.1 Chimiques – la résistance au feu et au dégagement de fumée ;
La réaction polyuréthane résultant du calcul d’un équilibre chi- – l’insonorisation : cette mesure est obligatoirement effectuée sur
mique, tous les composants de la formulation doivent faire l’objet la pièce complète, car la géométrie de la pièce a une influence sur
de contrôles permettant de vérifier s’ils présentent bien les caracté- la réponse phonique ;
ristiques annoncées et utilisées dans le calcul de l’équilibre chi- – les attaques chimiques (telles que le brouillard salin) ;
mique. Ces contrôles doivent également être effectués sur le Com- – la tenue diélectrique (en particulier pour les enrobages de
posant A et le Composant B, afin de savoir si l’opération de condensateurs) ;
formulation a bien été exécutée sans erreur. Pratiquement, sont – etc.
effectuées les vérifications suivantes :
– polyols : teneur en eau, IOH, viscosité ;
– réticulants : teneur en eau, IOH ;
– catalyseurs aminés : teneurs en eau, en azote ;
7. Aspects environnementaux :
– catalyseurs métalliques : teneurs en eau, en sel métallique ;
– colorants : teneur en eau, viscosité ;
hygiène et sécurité
– isocyanates : NCO, viscosité ;
– composant A : mêmes vérifications que celles pouvant être
effectuées sur les composants de base ; 7.1 Hygiène et sécurité
– composant B : idem que précédemment.
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Les matières premières mises en œuvre étant principalement


D’autres vérifications peuvent être effectuées, en particulier sur liquides, leurs risques sont issus de cette nature :
les composants, telles que masse molaire, distribution des isomè-
res, spectrographies, couleur,… Elles sont faites dans des laboratoi- – toxicité chimique (par inhalation de vapeurs, aérosols ou fumées,
res de recherche au moment de la mise au point du composant, en ingestion, contact avec (ou pénétration à travers) la peau,…) ;
cas de problème grave, ou, pour certaines, au moment de sa – attaque par le feu ;
fabrication. – accident (glissade sur flaques non éliminées).

6.3.2 Réactionnels 7.1.1 Toxicité


Ces vérifications permettent de contrôler un des composants (qui & Les polyols ne sont pas considérés comme toxiques, et ne
vient par exemple d’être livré), ou le produit total (qui vient d’être nécessitent pas de précautions particulières.
formulé) à l’aide d’autres composants qui sont déjà utilisés, et dont & Les amines nécessitent des précautions relatives à l’utilisation
les propriétés sont validées. Les caractéristiques mesurées sont les
de tout produit chimique.
temps suivants :
– de démarrage ;
– de montée (éventuellement) ; Cependant, la méthylène-4,4′bischloro-2-aniline (MOCA) est
– de fil ; considérée comme cancérigène et mutagène par le Centre inter-
– d’expansion (éventuellement) ; national de recherche sur le cancer (CIRC).
– hors poisse (éventuellement).
& Les isocyanates sont des matières beaucoup plus dangereuses
6.3.3 Mécaniques dans leur utilisation.

Les propriétés mécaniques peuvent être mesurées, soit sur du – le TDI (fiche toxicologique FT 46 de l’INRS) est un liquide très
polyuréthane en expansion/réaction libre, soit sur des éprouvettes volatil nécessitant une surveillance particulière du personnel et
prélevées sur des pièces (à cœur, ou en périphérie avec la peau), ou des installations. Son seuil de concentration limite (VME = Valeur
encore sur des pièces en totalité. Ces mesures permettent de véri- limite d’exposition) est fixé en France à 0,08.10-3 g.m-3 soit
fier que la pièce obtenue satisfait bien au cahier des charges 0,01 ppm pour une exposition pondérée à 40 heures par semaine.
imposé à la conception, ou que la fabrication assure de façon conti- Le TDI est toxique par inhalation. Il est irritant pour les voies respi-
nue les qualités demandées. ratoires, la peau et les yeux, et peut entraı̂ner une sensibilisation
par inhalation et par contact avec la peau, de façon aigüe et/ou
Par exemple, peuvent être mesurées les caractéristiques chronique. Il est également soupçonné d’être cancérigène ;
suivantes : – le MDI (fiche toxicologique FT 129 de l’INRS) est moins volatil
– masse volumique – selon la norme NF EN ISO 845 ; et moins nocif que le TDI. Sa VME est fixée à 0,1.10-3 g.m-3, soit
– résistance à la traction (force et module) ; 0,01 ppm. Le suivi médical du personnel doit également être effec-
– résistance à l’allongement (force et module) ; tué régulièrement pour les mêmes symptômes que le TDI ;
– résistance à la flexion ; – les autres agents ont une toxicité propre importante (ignifu-
– résistance à la compression (force et module) ; geants, solvants), et doivent être traités avec la même attention.

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

7.1.2 Incendie
Chutes
Silo
Les mousses de polyuréthane sont une proie de choix pour
les flammes. Si la mousse ne contient pas de retardateurs de Mélangeur
flamme, la propagation est extrêmement rapide avec de hautes principal
Polyol
températures et la décomposition du produit. Les principaux gaz Isocyanate
toxiques susceptibles de se dégager sont le monoxyde de car-
bone (CO) et les gaz nitrés (NOx). Le risque d’intoxication par M
M
les fumées est alors très élevé.
Unité de M
déchiquetage Additifs
Pour les fabrications de mousse en bloc existe également le Prémélangeur Polyol /
Criblage broyat
risque d’auto-inflammation spontanée, due à des défauts de réacti-
vité à l’intérieur d’une masse importante très isolante.
Process GRINDFLEX

7.2 Environnement/recyclage Figure 31 – Recyclage par broyage et enrobage (Source Hennecke)

7.2.1 Prévention et actions L’état de propreté, ainsi que la non connaissance des composants
& Prévention utilisés complique le recyclage de ces derniers. L’état majoritaire-
ment expansé des polyuréthanes impose des opérations de
Lors de la manipulation des composants, les équipements de broyage et de compactage afin de minimiser l’impact du transport
protection individuelle (EPI) sont nécessaires (lunettes de sécurité (vers des centres spécialisés) dans le coût global du retraitement.
à protection latérale, gants, éventuellement masques respiratoires, De plus, les installations et les circuits ne sont encore pas vraiment
combinaisons, bottes,…). opérationnels. Trois voies sont possibles faisant appel à trois types
Toute unité concernant les polyuréthanes doit être équipée de de traitement :
moyens de détection et d’extinction adaptés au risque de feu du – mécanique, soit par pressage des broyats avec un liant (tech-
polyuréthane ou de ses composants. nique beaucoup utilisée pour les mousses souples), soit par micro-
nisation d’un broyat très fin et calibré dans l’une des deux sépara-
& Actions tions de la veine polyol divisée en deux. Il n’est utilisable que pour
En cas de projection sur le corps non protégé, le moyen le plus des déchets issus de fabrication (figure 31) ;
– chimique (chimiolyse), en particulier la glycolyse. La chimiolyse
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simple et le plus rapide de premier secours est de laver en sura-


bondance la zone en question (à l’aide de douches et d’appareils est une dépolymérisation qui peut s’appliquer aux matériaux issus
lave-yeux). En deuxième temps, une visite médicale est à réaliser. de polyaddition ou de polycondensation (polyuréthanes, polyes-
ters, polyamides). La voie de la glycolyse (action d’un glycol entre
En cas d’épandage accidentel sur le sol, il faut neutraliser la fuite 180 et 240  C à pression atmosphérique sur du polyuréthane) a été
par une solution décontaminante (en masse : 90 à 95 % d’eau, 5 à la plus explorée et la plus efficace. Elle permet de récupérer des
10 % de carbonate de sodium, 0,2 à 2 % de détergent liquide). polyols (plus ou moins purs selon le procédé utilisé) réutilisables
Afin de mieux organiser le traitement et la valorisation des dans certaines mousses souples, et dans les mousses rigides. À
déchets, leur collecte interne à l’échelon de l’établissement ou de cause du besoin d’utiliser des déchets de fabrication, de la pré-
l’entreprise doit être organisée. sence éventuelle de thermoplastiques non utilisables, de la rentabi-
lité insuffisante des installations industrielles de retraitement, la
7.2.2 Classement filière est actuellement pratiquement à l’arrêt. Cependant, cette
voie, peut être à terme la solution la plus intéressante si les chimis-
Les établissements utilisant des composants et transformant de tes et les industriels parviennent à mettre au point des solutions
la mousse de polyuréthane relèvent des lois relatives aux installa- utilisant plusieurs types de plastiques provenant de fabrication ou
tions classées et aux rejets dans le milieu naturel (en particulier aux de fin de vie ;
milieux de l’eau et de l’air avec les COV : Composés organiques – thermique. À cause des différents gaz nocifs dégagés au cours
volatils). Leur surveillance est articulée autour de leur classement de la combustion des matières solides, l’incinération doit s’effec-
en : tuer en deux temps : d’abord l’incinération (combustion) de la
– installation soumise à déclaration (transformation inférieure à matière, puis brûlage des gaz pour les décomposer en des consti-
1 t.j-1) ; tuants acceptables.
– installation soumise à autorisation (transformation supérieure à
1 t.j-1). Actuellement, beaucoup d’installations qui traitaient les
déchets internes des usines de transformation sont fermées.
7.2.3 Élimination des déchets/valorisation/ Ceci est dû à la nécessité de faire travailler ces installations en
recyclage feu continu (pour minimiser les déséquilibres de démarrage) et
à une législation concernant les rejets devenue plus dure.
Se reporter à la référence bibliographique [4]. Distinguons basi-
quement les liquides et les solides :
Quant à la mise en décharge (DIB : Déchets industriels banaux),
– les liquides (même sous forme de pâtes) ne pouvant être placés c’est une méthode encore largement utilisée, mais qui devrait
en décharge, sont incinérés comme combustibles dans des cimen- décliner à terme sous l’influence de plusieurs facteurs :
teries. Les circuits de collecte sont bien établis et contrôlés ;
– les solides correspondent actuellement à deux sources de – renchérissement des coûts de mise en décharge ;
déchets : – diminution des capacités des décharges autorisées ;
– montée en charge progressive des procédés de valorisation et
 fabrication (rebuts et chutes techniques), de recyclage des déchets ;
 de fin de vie (véhicules, literie et mobilier, électroménager, – renchérissement permanent du pétrole et du gaz (matières qui
bâtiment,…). sont à l’origine de la fabrication des composants).

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR

Rouleaux Fibres élastomériques Plastiques


d'imprimerie Peintures polyuréthanes compacts
Polyuréthanes Élastomères plastiques et de coulée
compacts
Colles et adhésifs

Enduction de tissus
Cuirs synthétiques

Boucliers et autres pièces extérieures pour véhicules


Mousses
structurelles
Mousses Semelles de chaussures et
micro pièces avec peau autoformée

Densité de
la matière
cellulaires et cœur microcellulaire

Mousses décoratives à peau


autoformée. Meubles imitation
Habillage à peau autoformée bois et moulages rigides
pour intérieurs de véhicules
et meubles de bureaux
Mousses Carcasses moulées
haute pour sièges
Mousses
densité
sous-tapis
Mousses semi-rigides
pour amortisseurs de
chocs et emballages
Mousses rigides
Mousses d’isolation
basse densité Mousses pour literies et sièges
Mousses d'emballage

Élastomères très souples Élastomères et plastiques rigides Plastiques rigides


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Augmentation de la raideur du polymère

Figure 32 – Répartition des applications en fonction de la nature du polyuréthane (Source ICI, d’après [3])

8. Applications par secteur Élastomères


Colles et produits
industriel d’étanchéité
6%
Mousse rigide
6% (isolation)
25 %
8.1 Secteurs d’activité
Mousse souple
Comme le montre la figure 32, les secteurs d’activité sont très (industrie
variés, ceci étant dû à la très grande versatilité de la matière polyu- du meuble, literie)
réthane. En effet, il est possible d’obtenir des mousses rigides ou 22 %
souples très peu denses, jusqu’à des matières compactes rigides
ou souples, en passant par tous les grades de dureté ou de densité.
Les polyuréthanes sont donc présents dans pratiquement tous
les domaines de notre vie quotidienne. Ils jouent actuellement un Autres Mousse moulée
grand rôle dans l’isolation (bâtiments industriels, chambres froides, (chaussures, (industrie du meuble,
banques réfrigérées, réfrigérateurs et congélateurs, canalisations fibres,...) automobile)
18 % Coatings
de chauffage urbain,…) et dans le confort de soutien (dans l’ameu- 21 %
3%
blement par les coussinages et les matelas, dans l’automobile par
les sièges) ou le confort de contact/amortissement (revêtement de
volants et de pommeaux de levier de vitesse automobiles, semelles Figure 33 – Répartition mondiale des secteurs d’activité en 2003
(Source Bayer)
de chaussures,…) (figure 33).
En Europe, l’industrie basée sur les isocyanates aromatiques et
les polyols associés : Le seul point véritable de leadership pour la France, en termes
d’applications polyuréthanes, réside dans la position forte dans
– fait intervenir plus de 23 500 sociétés qui sont, pour la plupart le domaine des sièges automobiles. Les secteurs en croissance
des PME ; historique ont été l’automobile et l’isolation bâtiment.
– emploie plus de 800 000 personnes ;
– génère un chiffre d’affaires proche de 130 000 milliards d’euros.
Le marché français du polyuréthane est relativement modeste 8.2 Marchés
(figure 34), quantitativement parlant, par rapport aux marchés alle-
mand et italien. Il représente environ 10 % de l’ensemble Europe de Depuis plus de 3 décennies la consommation mondiale présente
l’Ouest pour une quantité d’environ 220 000 tonnes. une croissance continue, qui atteint 5 % ces dernières années. Si,

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POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

Mousses rigides Mousses rigides

En millions de tonnes
pour l’isolation pour l’isolation
bâtiment électroménager 12
18 % 8% Adhésifs
10
Couchages
Mousses
flexibles Élastomères 8
moulées
12 % Autres Liants 6
28 %
Étanchéités
4
Semelles
2
Mousses flexibles Laques
en bloc 0
34 % 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001 2006
Prévisions
Figure 34 – Répartition des secteurs d’activité en France en 2003
(Source Ademe/Wikipédia)
Figure 35 – Croissance du marché mondial des polyuréthanes 2002
actuellement, la demande en Europe et en Amérique du Nord se (Sources Hennecke Bayer)
fait moins soutenue, celle de l’Asie du Sud-Est est en pleine expan-
sion (figure 35). les deux cas), les fournisseurs de machines et installations, les
Quelques matières thermodurcissables, de transformation simi- fabricants de moules, et les transformateurs, qu’ils soient intégrés
laire ou dérivée du polyuréthane sont en concurrence directe dans ou sous-traitants.
des niches particulières. On peut noter, par exemple, le Di-Cyclo- En France, la profession compte environ 150 à 200 transforma-
Pentadiène (DCP) utilisé pour des capotages de grandes dimen- teurs (sous-traitants ou intégrés). Malheureusement, l’intégration
sions destinés aux machines agricoles. ne permet pas d’avoir une connaissance exacte de toutes ces
entreprises.
8.3 Intervenants et manifestations En cas de sous-traitance, les entreprises de transformation inter-
viennent principalement dans les secteurs de l’automobile et des
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Dans le secteur des polyuréthanes, les acteurs sont ceux interve- transports. On y rencontre des moyennes entreprises, parfois filia-
nant dans les activités de fabrication et de fourniture des matières les de grands groupes, et la quasi-totalité des petites entreprises
premières, les formulateurs (matières principales et connexes pour intervenant dans les polyuréthanes.

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P
O
U
Polyuréthanes PUR R
par Jean-Claude BERTHIER
Ancien responsable de site SOTIRA
E
Sources bibliographiques N
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glais) – 1994 ou Polyurethan handbuch (alle-
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SAUNDERS (J.H.) et FRISCH (K.C.). – Polyu-
rethanes chemistry and technology (anglais).
STOECKHERT et MINING (G.). – Mold-ma-
king handbook (anglais). ISBN 1-56990-261-
5 – Carl Hanser Verlag – Münich (Allemagne)
V
[4]
Carl Hanser Verlag – Münich (Allemagne).

RANDALL (D.) et LEE (S.). – The polyuretha-


Interscience Publishers (1962-1964).

UHLIG (K.). – Polyurethan taschenbuch (alle-


(1998).

Cellular plastics (anglais). Publication Tech-


O
nes book (anciennement The ICI Polyuretha-
nes Book) (anglais). ISBN 978-0-470-85041-1
– John Wiley & Sons Ltd customer@wiley.
mand). ISBN 3-446-40307-8 – Carl Hanser Ver-
lag – Münich (Allemagne) (04/2006).
nomics.

Urethanes technology.
I
co.uk (03/2003). Autres publications
R
Base de données – Sites Internet
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 Publication Crain Communication Ltd (Publications des congrès


UTECH - anglais) – Années 1996 à 2008
 Publications du site internet d’Isopa P
http://www.urethanes-technology.com/
L
U
Organismes – Fédérations – Associations
Cette liste n’est nullement exhaustive.  Isopa (European Diisocyanate & Polyol Producers Association)
S
 Alliance for the polyurethane industry http://www.isopa.org/
http://www.polyurethane.org/s_api/index.asp  Polyurethane foam association
 Fédération française de la plasturgie http://www.pfa.org/
http://www.laplasturgie.fr  SNPA (Syndicat national des plastiques alvéolaires)
 GIPC (Groupement de la plasturgie industrielle et des composites) E-mail : snpa.paris@wanadoo.fr
http://www.gpic.fr/ http://www.proplast.org  SPMP (Syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques)
1 - 2009

 INRS (Institut national de recherche et de sécurité) http://www.spmp.org/


http://www.inrs.fr/
Doc. AM 3 425v2

Salons – Congrès – Formations

Fournisseurs de matières ou machines (éventuellement à l’étranger). Informations non exhaustives.

 Compositec  JEC (Paris)


http://www.compositec.com/  K’ (Kunssttoff) (Düsseldorf – Allemagne)
 Europlast (Paris)  Utech

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P POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
U Normes et standards
R  Matières premières NF EN 13165/A1 Septembre 2004 Produits isolants thermiques
NF T52-100 Août 1980 Matières de base pour polyuré- pour le bâtiment – Produits
thannes – Polyéthers, polyes- manufacturés en mousse rigide
ters, isocyanates – Liste de de polyuréthanne (PUR) – Spé-
méthodes d’essais – Norme cification. Indice de classement :
E récapitulative. – Indice de clas-
sement : T52-100.
P75-406/A1. Norme élaborée
sous mandat donné au CEN par
la commission dans le cadre
N ISO 14897 Juin 2002 Plastiques – Polyols pour la
production du polyuréthanne –
Dosage de l’eau.
d’une directive Européenne :
DI 89/106 01/12/1988 Directive
relative au rapprochement des
NF T52-115 Décembre 1985 Plastiques – Matières de base dispositions législatives, régle-
pour polyuréthannes – Polyé- mentaires et administratives
thers et polyesters – Dosage des états membres concernant
S de l’eau. Indice de classement :
T52-115.
NF EN 13165/A2 Juin 2005
les produits de construction.
Produits isolants thermiques

A ISO 14900 Février 2001 Plastiques – Polyols pour la


production du polyuréthanne –
Détermination de l’indice d’hy-
pour le bâtiment – Produits
manufacturés en mousse rigide
de polyuréthanne (PUR) – Spé-

V droxyle. Document modifié par


l’amendement : ISO 14900/
AC1:2005. Norme(s) française
cification. Indice de classement :
P75-406/A2. Norme élaborée
sous mandat donné au CEN par

O NF T52-112 Décembre 1985


(s) identique(s) : ISO 14900/
AC1:2005.
Plastiques – Matières de base
la commission dans le cadre
d’une directive Européenne :
DI 89/106 01/12/1988 Directive

I pour polyuréthannes – Polyé-


thers – Détermination de l’in-
dice d’hydroxyle. Indice de
relative au rapprochement des
dispositions législatives, régle-
mentaires et administratives

R ISO 14896 Juin 2006


classement : T52-112.
Plastiques – Matières premières
des polyuréthannes – Détermi-
des états membres concernant
les produits de construction.
NF EN 14509 Janvier 2007 Panneaux sandwiches autopor-
nation de la teneur en isocya- tants, isolants, double peau à
nate. Document modifié par parements métalliques – Pro-
l’amendement : ISO 14896/
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duits manufacturés – Spécifica-


P A1:2007. Norme(s) française(s)
identique(s) : ISO 14896/A1:2007.
tions. Indice de classement :
P34-900. Norme élaborée sous
mandat donné au CEN par la
L NF T52-133 Septembre 1988 Plastiques – Matières de base
pour polyuréthannes – Isocya-
nates bruts – Dosage des fonc-
commission dans le cadre
d’une directive Européenne :
DI 89/106 01/12/1988 Directive
U tions isocyanates – Méthode
« à chaud ». Indice de classe-
ment : T52-133.
relative au rapprochement des
dispositions législatives, régle-
mentaires et administratives
S  Produits finis
NF EN ISO 5999 Décembre 2007 Matériaux polymères alvéolai-
res souples – Mousse de polyu-
des états membres concernant
les produits de construction.
réthanne pour utilisations sou-  Caractéristiques
mises à des charges, à PR NF EN 15702 Septembre 2007 Plastiques alvéolaires – Mode
l’exclusion des revers de tapis opératoire de dénombrement
– Spécifications. Indice de clas- des alvéoles. Indice de classe-
sement : T56-002. Statut. ment : T56-138PR.
ISO 6915 Novembre 1991 Matériaux polymères alvéolai- NF EN ISO 527-1 Mars 1996 Plastiques – Détermination des
res souples. Mousse de polyu- propriétés en traction – Partie
réthanne pour utilisation sous 1 : principes généraux. Indice
forme de feuilles pour assem- de classement : T51-034-1.
blages. Spécifications. NF EN ISO 1798 Janvier 2000 Matériaux polymères alvéolai-
NF EN 13165 Août 2002 Produits isolants thermiques res souples – Détermination de
pour le bâtiment – Produits la résistance à la traction et de
manufacturés en mousse rigide l’allongement à la rupture.
de polyuréthanne (PUR) – Spé- Indice de classement : T56-108.
cification. Indice de classe-
NF EN ISO 8067 Juillet 1995 Matériaux polymères alvéolai-
ment : P75-406. Document
res souples – Détermination de
modifié par les amendements :
la résistance au déchirement.
NF EN 13165/A1:Septembre
Indice de classement : T56-109.
2004 (P75-406/A1), NF EN
13165/A2:Juin2005 (P75-406/ NF EN ISO 604 Février 2004 Plastiques – Détermination des
A2). Norme élaborée sous propriétés en compression.
mandat donné au CEN par la Indice de classement : T51-101.
commission dans le cadre Norme élaborée sous mandat
d’une directive Européenne : donné au CEN par la commis-
DI 89/106 01/12/1988 Directive sion dans le cadre d’une direc-
relative au rapprochement des tive Européenne : DI 89/106 01/
dispositions législatives, régle- 12/1988 Directive relative au
mentaires et administratives rapprochement des disposi-
des états membres concernant tions législatives, réglementai-
les produits de construction. res et administratives des états

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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––– POLYURÉTHANES PUR


P
O
membres concernant les pro- par indentation). Indice de clas-
U
duits de construction. sement : T56-111.
NF EN ISO 1856 Novembre 2001 Matériaux polymères alvéolai-
res souples – Détermination de
NF T56-101 Décembre 1976 Produits alvéolaires à base
d’élastomères ou de matières
R
la déformation rémanente plastiques – Essai de compres-
après compression. Indice de sion des matériaux rigides.
classement : T56-112. Docu- Indice de classement : T56-101.
ment modifié par l’amende-
ment : NF EN ISO 1856/A1:
Novembre 2007 (T56-112/A1).
Document modifié par l’amen-
dement : NF T56-101/A1:Juillet
1997 (T56-101/A1).
E
NF EN ISO 1856/A1 Novembre 2007 Matériaux polymères alvéolai-
res souples – Détermination de
la déformation rémanente
NF ISO 7850 Octobre 1987 Plastiques alvéolaires rigides –
Détermination du fluage en
N
après compression. Indice de compression. Indice de classe-
classement : T56-112/A1. ment : T56-120.

NF T56-114 Octobre 1985 Plastiques – Alvéolaires sou- NF EN ISO 178 Mai 2003 Plastiques – Détermination des
ples – Détermination de fatigue
dynamique par compressions
propriétés en flexion. Indice de
classement : T51-001. Docu-
ment modifié par l’amende-
S
répétées à déformation fixée.

NF EN ISO 3386-1 Mars 1998


Indice de classement : T56-114.
Matériaux polymères alvéolaires
ment : NF EN ISO 178/A1:Juillet
2005 (T51-001/A1).
A
souples – Détermination de la
caractéristique de contrainte-
déformation relative en com-
NF X10-025 Décembre 1991 Isolation thermique – Détermi-
nation de la résistance ther-
mique et de la conductivité
V
pression – Partie 1 : matériaux à
basse masse volumique. Indice
de classement : T56-110-1.
thermique en régime station-
naire – Méthode fluxmétrique..
Indice de classement : X10-025.
O
NF EN ISO 3386-2 Septembre 1998 Matériaux polymères alvéolai-
res souples – Détermination de
la caractéristique de contrainte-
NF ISO 5658-2 Mars 2007 Essais de réaction au feu – Pro-
pagation du feu – Partie 2 : pro-
I
pagation latérale sur les produits
déformation relative en com-
pression – Partie 2 : matériaux
à masse volumique élevée.
de bâtiment et de transport en
position verticale. Indice de clas-
R
sement : P92-180-2.
Indice de classement : T56-110-
2. NF EN ISO 2439 Août NF EN ISO 5659-1 Septembre 1999 Plastiques – Production de
2002 Matériaux polymères fumée – Partie 1 : guide sur les
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alvéolaires souples – Détermi-


nation de la dureté (technique
essais de densité optique. Indice
de classement : T51-659-1. P
Constructeurs – Fournisseurs – Distributeurs
L
Services
(liste non exhaustive)
 DDS (Uranie, ICT)
U
 Isis (cotations isocyanate et polyol)
http://www.icispricing.com/
http://www.polyurethannes.com/
 Elastogran
S
 Est polymeres
Matières premières  Huntsman polyurethanes
 BASF et sa filiale Elastogran France S.A.S.  Raigi S.A.S.
elastogran-fr@elastogran.dehttp://www.elastogran.de/en/content. http://www.raigi.com
phtml?siteid=324  SDP
 Bayer material science http://www.sdp.fr/
http://www.pu.bayer.de/db/pu/pu_cms_internet.nsf/id/  Synthesia
SitemapSimpleEN
http://www.synthesia.com/fr/produit.htm
 DOW (Customer Information Group)
http://www.dow.com/polyurethane/index.htm Matières connexes
 Huntsman polyurethanes (Customer Service – France) – A racheté la  Acmos (agents de démoulage)
division PU de ICI  Chemtrend (agents de démoulage)
http://www.huntsman.com/pu/  Goldschmidt (additifs et agents de démoulage)
 Repsol  Safic alcan (additifs)
http://www.cfbp.fr Machines et installations
 Shell chemicals
 Baule (France) BP
http://www.shell.com/home/content/fr-fr/shell_for_businesses/chemi-
cals/prof_chemicals.html  Cannon (Italie) BP/HP
 Solvay  Gusmer (US) HP
http://www.solvay.fr/  Hennecke (Allemagne) BP/HP
 Isotherm (Suisse) HP petit débit
Matières formulées (hors peintures et adhésifs)
 Krauss maffei (Allemagne) HP
 Axson / Hexcel France  Led longauto (France) BP/HP
http://www.axson.com/Front/?SetLang=fr  SAIP (Italie)
 Baule systems (France)  Secmer (France) BP
http://www.baule.com/bs-fr.htm
 Bayer

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P POLYURÉTHANES PUR ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

O
U Transformateurs en France
R Bourbon
British vita France
Lamberet
Polyrim
Carpenter France Portelli
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A
V
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