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LIVRE DE VULGARISATION

BLOCKCHAIN ET CRYPTO

Présenté par
KRYPTOSPHERE

Extrait de la revue
KryptoPaper

EDITION 2022
KRYPTOPAPER 1 1

ZOOM SUR LA BLOCKCHAIN


« Une blockchain est une base de données stockée dans un réseau décentralisé, sur
laquelle il est seulement possible de lire et d’écrire des informations, et non pas de
les modifier ou supprimer»

Grands principes
De ses premières versions à aujourd’hui, les blockchains reposent sur de grands principes que
sont :
La transparence: grâce à elle, chacun peut consulter librement chaque élément de ce registre
décentralisé. Toute la communauté peut donc vérifier chacune des transactions.
La décentralisation: un organe de contrôle n'est pas néccessaire puisque c’est la communauté qui
valide la création des blocs et permet le bon fonctionnement de cette technologie.
La gouvernance par le consensus est caractéristique de la blockchain. Dans la majorité des cas,
chaque bloc doit être validé par au moins 51% de la communauté. C’est ce mécanisme de
consensus qui assure la sécurité de la blockchain.

Les enjeux
Tous les projets blockchains sont différents et tous n'ont pas fait les mêmes choix. Néanmoins
on peut observer 3 grands enjeux auxquels ils font face ou ont tenté de répondre:
La gouvernance: la communauté peut, en effet, se scinder en deux (hard fork) lorsque celle-ci ne
partagent plus les mêmes idées.
La mise à l’échelle (scalabilité): bien que la blockchain soit en partie en solution d’intermédiaire
de paiement, beaucoup souffrent d’une incapacité à supporter un grand nombre de transactions
dans un même temps.
La consommation énergétique: une blockchain est, par nature, énergivore car elle s’appuie sur
des processus très consommateurs en énergie. La PoW est l’élément originel des blockchains, or
elle mobilise beaucoup d’électricité.

3 GENERATIONS DE BLOCKCHAIN
1ère génération 2ème génération 3ème génération
Bitcoin ethereum cardano, nano, iota

CRYPTOMONNAIES SMART CONTRACTS CROSS CHAIN ET BLOCKCHAIN


D'ENTREPRISE
Le White Paper du Bitcoin de 2008 a Développement avec Ethereum en 2015. Développement de projets pour éviter les
ouvert la voie au développement des Véritable écosystème, sa blockchain est failles et les limites propres à une
premières blockchains utilisées comme à la base de nombreux projets blockchain classique.
un grand registre compilant toutes les décentralisés (dApps). Fonctionnalités plus larges
transactions. Elles se caractérisent par: Mais avec les smart contracts, une Meilleure conception (éviter le
La transparence révolution survient. Une fois les conditions manque d'évoluvité de la blockchain)
La décentralisation remplies, ces contrats s'exécutent de Traitement des transactions
L'immuabilité façon automatique. crosschain (un bloc existe sur deux
Toutefois, elle manque d'évolutivité. Et La blockchain peut, désormais, gérer des blockchains différentes).
elle fonctionne avec le Proof of Work, un transactions complexes comme des Son protocole de vérification est aussi
protocole de vérification du travail des votes ou la vérification de documents. modifié: le Proof of Stake est préféré au
mineurs couteux en énergie. Proof of Work.
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ZOOM SUR LA BLOCKCHAIN #2


Principaux usages de la blockchain
On dénombre trois catégories distinctes de son usage, où l'on peut retrouver des applications
concrètes variées dans de nombreux secteurs d'activités.
Transfert d'actifs numériques : Ces transferts d'actifs ne se limitent pas aux actifs financiers comme les
titres (actions, obligations, etc ). Son utilisation dépasse bien les secteurs financiers et de l'assurance car,
grâce à la blockchain, les transactions sensibles atteignent un niveau de sécurité jusque-là inégalé.
La tokenisation est le procédé mis en œuvre pour permettre les échanges de titres comme de biens
mobiliers ou immobiliers. C'est l'application du modèle de dilution du capital d'une entreprise à un objet,
peu importe lequel. Si on considère l'exemple de l'achat d'une maison, la tokenisation la divisera en
jetons qui seront ensuite achetés. Elle pourra ainsi appartenir à 45 % à une seule personne tandis que le
reste de la propriété sera partagé par d'autres.

Gestion automatique de contrat et applications décentralisées : La blockchain Ethereum introduit


les smart contracts et le développement de la technologie blockchain comme un véritable écosystème
qui permet l'apparition d'applications décentralisées (DApps). Les premiers sont des programmes auto-
nomes et irrévocables qui s'exécutent automatiquement, une fois que leurs conditions
prédéfinies sont remplies. La tenue d'un registre et l'automatisation d'actions sont dès
lors facilitées. Les seconds sont généralement des plateformes décentralisées en pair-à-
FINANCE pair qui couvrent un large champs de domaines d'activités. Bien qu'elles aient
couramment recours aux smarts contracts pour assurer leur sécurité, leur transparence
De la même façon qu'Internet a et l'optimisation de leurs coûts, elles ne le font pas toutes.
révolutionné le transfert d'information,
la blockchain modifie les transactions
financières en se passant des Registres distribués traçables : Le registre qu'est la blockchain permet de
intermédiaires. consigner toutes les informations et toutes les données recueillies sur un bien, un
Il n'est plus nécessaire de passer par service ou un document. Il est donc possible de certifier des informations ou d'en
une banque pour faire directement un
transfert d'argent à une personne. La
garantir d'autres grâce à lui. Les coûts de la fraude des chaînes
transaction sera plus rapide et moins d'approvisionnement globales (supply chain) étant élevés, de nombreux secteurs
coûteuse. d'activités cherchent à être plus transparents et à tracer leurs marchandises
pendant toute la chaîne de fabrication ou d'approvisionnement. De multiples
domaines d'activités sont concernés par cet usage de la blockchain, notamment
celui de la santé - avec le suivi des médicaments pendant leurs transports - ou de
l'agroalimentaire - avec la certification de la provenance des aliments.

VIE PUBLIQUE SANTÉ AGROALIMENTAIRE ASSURANCE


La blockchain est utilisée comme un La propriété des données médicales On peut certifier et prouver la Les smart contracts permettent le
garant des données qui sont stockées tout comme la gestion du transport provenance, voire l'authenticité, des respect des contrats signés, ce qui
et échangées. Il est alors possible d'en et du stockage des médicaments biens produits et distribués aux est avantageux pour l'ensemble des
faire usage pour un vote. consommateurs. On a souvent recours parties prenantes.
sont améliorées. L'utilisation de la
En tant que technologie décentralisée à d'autres technologies, comme les Axa les a utilisés entre 2017 et 2019
blockchain comme un grand registre de
et transparente, elle simplifie la IoT, pour y parvenir. pour l'exécution de sa couverture
données traçables permet de suivre L'un des cas les plus connus est
relation des citoyens avec les retard des trajets en avion, Fizzy. Un
toutes les étapes de la chaîne de VeChain qui est une blockchain
administrations publiques et, plus passager recevra un message dès son
production puis d'approvisionnement. spécialisée - entre autres - dans la
généralement, l'Etat. arrivée sur le tarmac pour l'informer du
On peut, par exemple, s'assurer du bon traçabilité du vin grâce à une puce
remboursement de son billet d'avion.
respect de la chaîne du froid pendant le insérée dans les bouchons des
Même si ce procédé est encore peu
transport d'un vaccin. bouteilles.
Carrefour est le précurseur en France courant dans d'autres domaines que la
pour la traçabilité des biens de grande gestion des billets d'avion, il est
consommation et peut en suivre une envisageable d'en faire une application
vingtaine dans six pays. plus large.
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LA TOKENISATION
La tokenisation permet, grâce à des tokens (ou jetons), la modélisation numérique
d'actifs. Ils sont échangeables sans intermédiaire, ne peuvent pas être dupliqués et
sont émis sur des blockchains (cf Kryptopaper #1).

T ypologies
On dénombre aujourd'hui 5 grandes familles de jetons:
Les "currency tokens" agissent de la même manière qu'une monnaie traditionnelle, le plus
connu est le bitcoin ;
Les "platform tokens" servent à faire fonctionner des plateformes, la plus populaire est
Ethereum avec son jeton, l'ether ;
Les "application tokens" ou "utility tokens" permettent l'utilisation d'applications, services
ou produits décentralisés ;
Les "security tokens" sont similaires à des actifs financiers ;
Les « Non Fungible Tokens » ou « NFT », en plus des caractéristiques classiques des jetons,
sont uniques.

Comment en obtenir ?
Plusieurs méthodes existent pour obtenir des tokens :
Les acheter sur des plateformes d’échange comme Binance, Kraken, Crypto.com,… ;
Participer à des airdrops : il s’agit de distributions gratuites de cryptomonnaies. Ils sont assez
fréquents à la naissance de projets rattachés à une blockchain ;
Participer à la maintenance du réseau: selon la blockchain utilisée, il s’agit de minage ou du
fonctionnement du masternode ;
Les ICO (Initial Coin Offering) sont des méthodes de distribution de jetons via une levée de
fonds pour financer un projet. Très populaires après la période de pump de 2017, de nombreux
projets n’ont pas abouti et une bulle spéculative est rapidement apparue ;
A la suite de nombreux scams et problèmes liés aux ICO, les STO (Security Token Offering)
utilisent la tokenisation d'actifs financiers pour renforcer la sécurité des investissements. Les
security tokens peuvent être associés à des droits.

PLATFORM TOKEN UTILITY TOKEN SECURITY TOKEN NFT


Uniswap est la plateforme la plus Le Binance Coin (BNB) est un utility La plateforme américaine Realt Un exemple de NFT est le projet
importante dans le domaine de la DeFi. token émis sur la blockchain permet de tokéniser des biens CryptoKitties lancé en 2017 et fondé
Uniswap simplifie les échanges grâce à Ethereum. Lancé par Binance en 2017, immobiliers grâce à l’utilisation de sur la blockchain Ethereum.
des smart contracts utilisés dans des il était alors principalement utile aux tokens ERC-20 et de smart Il permet aux joueurs d’obtenir sous
pools de liquidité. Un individu ayant mis traders qui obtenaient une réduction contracts. Le loyer est versé forme de tokens éponymes des
à disposition des fonds se voit automatiquement en fonction du créatures échangeables avec des
de 25 % sur leurs frais de transaction
récompenser avec des intérêts. nombre de jetons que l'utilisateur caractéristiques uniques.
en utilisant le jeton.
Le jeton UNI peut servir de monnaie possède.
Depuis, l’exchange a davantage Les utilisateurs peuvent reproduire
de transaction sur l’ensemble du En France, on peut évoquer la start-up
développé l’offre à destination des leurs animaux pour en obtenir de
protocole. Equisafe qui utilise la blockchain
utilisateurs du BNB (voyages, nouveaux.
Tezos pour émettre ses contrats
paiements, divertissements...) intelligents.
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LE MINING
Définition
Lors du précédent article de vulgarisation (cf Kryptopaper #3), nous avons abordé le sujet de la
tokenisation. Nous avons expliqué, à cette occasion, qu'un des moyens pour obtenir des tokens est la
participation à la maintenance du réseau. Souvent appelé mining ou minage, il s’agit d’un
processus qui permet de valider et d'effectuer des transactions.

Cette tâche est réalisée par des mineurs qui partagent de la puissance de calcul, pour la résolution
d'équations mathématiques. En échange, lorsqu'une transaction est validée, les mineurs reçoivent des
coins de la blockchain sur laquelle ils travaillent (par exemple, sur la blockchain Ethereum la
récompense sera des ether). Le plus souvent, les mineurs sont regroupés dans des groupes ou pool.
Ces groupes permettent le partage de la puissance de calcul et des récompenses.

Consensus
Pour valider les transactions, un consensus doit être
B reçoit l'argent envoyé par A

trouvé, plusieurs systèmes existent pour y arriver. Les plus


connus sont le Proof of Work (PoW) et le Proof of Stake (PoS).
On compte aussi d’autres méthodes de consensus moins
répandues, qui proposent des caractéristiques différentes et
souvent spécifiques à une blockchain.

Le Proof of Work (PoW) ou preuve de travail est la


première méthode de consensus utilisée par des
cryptomonnaies. Elle est utilisée par Bitcoin qui est à
l’origine des cryptoactifs.
Le principe du PoW est le suivant : il doit être difficile de Ce bloc est ajouté à la
blockchain, de façon
trouver une solution, mais facile de la vérifier. Pour valider permanente et inaltérable
un block, les mineurs doivent prouver leur travail. Pour
cela, ils doivent former un bloc avec une empreinte ou
hash commençant par un nombre suffisant de zéros, qui Le premier mineur qui valide
le nouveau bloc reçoit une
correspond à la difficulté. Celle-ci augmente avec le récompense: des bitcoins
nombre de mineurs sur le réseau, afin de garder un temps
de résolution stable.
Pour obtenir cette empreinte, ils récupèrent l’identifiant Une fois validée, elle est
combinée à d'autres
du bloc précédent et font varier un nombre appelé nonce. transactions pour créer un
À chaque variation des paramètres, le hash obtenu est nouveau bloc
différent. Il faut donc effectuer beaucoup d’opérations
avant de trouver des paramètres satisfaisants, mais une
Les mineurs utilisent un
seule suffit pour contrôler l’empreinte. Le bloc constitue algorythme pour la valider
alors la preuve de travail.

La demande de transaction
Le Proof of Stake (PoS) ou preuve d’enjeu est un
est diffusée sur un réseau
système qui permet aux acteurs du réseau de prouver leur P2P constitué par des
implication. Pour cela, les mineurs peuvent staker ordinateurs, nommé node
(bloquer pour un certain temps) des coins en leur
possession.
A veut envoyer des bitcoins à B

L'ÉCLOSION D'UNE
TRANSACTION
le minage en infographie
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LES "WALLETS" OU PORTEFEUILLES


NUMÉRIQUES
Définition
Précédemment, nous avons vu que la tokenisation permettait la modélisation numérique
d’actifs sous forme de jetons (cf Kryptopaper #3). Mais la possession de ces actifs soulève un enjeu
de taille : comment les stocker en toute sécurité ?

Les tokens sont conservés dans des portefeuilles numériques (wallets en anglais). Similaires à des
comptes bancaires, ces logiciels permettent de gérer ses cryptomonnaies. Cependant, puisque les
crypto-actifs sont virtuels, le fonctionnement d’un wallet présente des spécificités.

Fonctionnement
Un wallet ne contient pas physiquement les crypto-monnaies; il permet l’accès à la blockchain
sur laquelle elles se trouvent grâce à un système de clé privé/publique et une adresse.

Lorsqu’une personne souhaite envoyer ou recevoir des tokens, elle doit posséder une adresse. Cette
adresse est générée par hachage (fonction mathématique à sens unique) de la clé publique. Elle a
pour avantage d’être plus courte que cette clé, qui peut être comparée à un RIB. Ainsi, la divulguer ne
présente aucun risque.
La clé publique est créée en utilisant un algorithme cryptographique asymétrique sur un très grand
nombre aléatoire appelé la clé privée. Elle signe les transactions émanant d'un portefeuille pour
prouver la propriété des tokens stockés. Comme son nom l'indique, elle est exclusive au propriétaire et
ne peut être dilvuguée.

Types de "wallets"
Il existe différents types de wallets, présentant chacun ses avantages et inconvénients.
La première distinction à établir est la différence entre un cold wallet et un hot wallet.
Un cold wallet permet de stocker ses cryptos hors ligne. L’absence de liaison avec Internet offre
plus de sécurité.
Un hot wallet permet de stocker ses cryptos en ligne. La liaison Internet offre plus de rapidité, mais
rend le portefeuille plus vulnérable.
Une fois que cette distinction est faite, le wallet se décline en divers formats :
le « mobile wallet » : l’accès à ses cryptos s’effectue grâce à une application mobile. Il s’agit du
format le plus utilisé. (ex : Trust Wallet)
le « hardware wallet » : semblable à une clé USB, c’est un appareil créé spécifiquement pour
conserver les couples de clés et les adresses. (ex: Ledger Nano)
le « desktop wallet » : la gestion de ses actifs se fait à travers un logiciel installable sur ordinateur.
(ex: Atomic Wallet)
le « web wallet » : ce wallet est accessible en ligne sur n’importe quel navigateur Internet. (ex:
Metamask)
le « paper wallet » : quasiment obsolète, il s’agit d’un papier sur lequel sont imprimés les clés et
QR codes correspondant à l’adresse.
Il est important de noter que tous les wallets ne sont pas systématiquement compatibles avec toutes
les crypto-monnaies. Le choix de son portefeuille numérique est personnel et dépend de nombreux
critères (profil d'investisseur, fréquence d'utilisation...)
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LES EXCHANGES
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Définition
Pour obtenir ses premières cryptomonnaies, il faut passer par des plateformes appelées exchanges
(échanges en français). Elles permettent l’achat, la vente ou l'échange de cryptomonnaies contre
d'autres cryptomonnaies, ou éventuellement des monnaies fiats. Elles mettent aussi à disposition des
utilisateurs un wallet (cf vulgarisation "Wallets", KP5) pour stocker, transférer et recevoir des actifs.

Chaque exchange a certaines particularités et on peut les séparer en deux grands types : les centralisés et
les décentralisés (DEX). Les premiers fonctionnent de manière semblable aux brokers traditionnels tandis
que les seconds utilisent principalement des smart contracts.
Les échanges centralisés autorisent l'achat d'actifs avec des monnaies fiduciaires, contrairement aux
échanges décentralisés. Certains organismes proposent d’autres services : cartes bancaires, contrats futurs,
stacking...

DEX et échanges centralisés


Les avancées technologiques - indispensables pour décentraliser les échanges en conservant le
même niveau de qualité - ont retardé le développement des plateformes. Les DEX suppriment tout
intermédiaire de confiance et se concentrent sur l'échange de cryptoactifs grâce à des smart contracts.
De ce fait, ils sont utilisables pour ceux qui détiennent des coins au préalable et qui souhaitent retrouver
une totale confidentialité et un plus grand contrôle de leurs transactions. Les échanges centralisés sont,
sous certains aspects, les gardiens des avoirs de leurs utilisateurs puisqu'ils détiennent leurs clés privées,
ce qui entraîne certains risques.

Malgré la grande popularité des DEX, les échanges centralisés demeurent le moyen le plus simple et le
plus sécurisé pour les utilisateurs débutants car ils proposent des plateformes intuitives et accessibles.
QUELQUES
EXEMPLES

CENTRALIZED EXCHANGES DECENTRALIZED EXCHANGES


AVANTAGES INCONVÉNIENTS AVANTAGES INCONVÉNIENTS

RISQUES ELEVES DE
MONNAIES FIATS PIRATAGE
achat de cryptomonnaies
les avoirs des utilisateurs PAS D'ÉCHANGE DE
avec des monnaies fiats
sont conservés par des RISQUES FAIBLES DE MONNAIES FIATS
possible PIRATAGE inutilisables pour les non-
compagnies qui les stockent
sur leurs serveurs, ce qui fait les avoirs ne sont pas détenteurs de
d'elles des cibles idéales conservés par un seul tiers cryptomonnaies
pour les hackers
VOLUME DES PROBLÈME DE LIQUIDITÉ
TRANSACTIONS la plus grosse part du volume
ANONYMAT
majorité des transactions FRAIS DE TRANSACTION de transaction est sur des
Pas de formulaire de
avec des cryptomonnaies échanges centralisés
connaissance à remplir:
plus grande confidentialité
CONFIANCE ET
PROBLÈME D'ÉVOLUVITÉ
TRANSPARENCE ceux de la blockchain sous-
processus de trading souvent jacente (souvent Ethereum)
PLATEFORMES opaques, contrôle de la clé MOINS DE sont conservés
CONVIVIALES ET privée du wallet, frais MANIPULATIONS DE
PRATIQUES supérieurs à ceux annoncés MARCHÉ
n'exigent pas un niveau PLUS COMPLEXES
(faux échanges et
élevé de connaissances KYC D'UTILISATION
opérations de lavage) car en
(Know-Your-Customer) demandent une certaine
peer-to-peer
Pas d'anonymat et risque de connaissance des processus
perte des données de trading et de la
personnelles plateforme
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LES MASTERNODES
Définition
Souvent décrit comme une alternative au Proof au Stake, le système des masternodes permet
aux validateurs d’obtenir des revenus passifs tout en assurant le fonctionnement de la
blockchain. Mis en place sur la cryptomonnaie DASH en 2014, les masternodes se sont développés
par la suite. Très utiles pour gagner en scalabilité, les « nœuds maîtres » sont également réputés
pour demander une consommation électrique moindre en comparaison avec le Proof of Work.

Le rôle des masternodes


On attribue généralement deux missions aux nœuds maîtres. La première est la sécurisation
du réseau. En effet, ils permettent de valider les transactions. Les propriétaires de nœuds
obtiennent en général des droits de gouvernance en guise de récompense à leur activité. Ils
peuvent aussi participer aux discussions relatives aux projets attachés aux blockchains dont ils
assurent le fonctionnement.

Également, ils servent de générateur de revenus passifs pour leurs propriétaires. Comme
précédemment énoncé, les validateurs des transactions sont rémunérés en cryptomonnaies. Il
s’agit généralement du token associé au projet sur lequel le masternode est adossé. Il existe toutes
sortes de nœuds, le rendement proposé est bien souvent proportionnel au risque associé à
l’investissement. C’est d’ailleurs une règle commune dans la sphère des marchés financiers. Pour
résumer : il existe une grande variété de masternodes adaptés à tout horizon et objectif de
placement.

Le fonctionnement
des masternodes
Les masternodes sont des serveurs connectés à
Internet exécutant un logiciel s'appuyant sur le Proof of
Stake (preuve d’enjeu). Chaque périphérique hébergeant
ce logiciel est un nœud complet du réseau qui possède
une copie entière de la blockchain concernée.

Afin d'assurer leur mise en place et leur fonctionnement, le


propriétaire doit déposer/staker un certain nombre de
tokens dans le wallet du masternode : on parle alors de
collatéral. Une fois en ligne avec les jetons stackés, le
serveur se synchronise avec la blockchain et le nœud prend
ensuite part à la validation des transactions sur le réseau. Si
certaines conditions comme l’uptime et les mises à jour
sont respectées, des récompenses sont gagnées en
échange du service rendu, permettant comme exposé
précédemment la mise en place de revenus passifs.
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LES FORKS #1
Définition
Dans le monde du logiciel, un fork désigne la reprise d'un code source. Ce terme, que l'on peut
traduire par bifurcation, est régulièrement défini, dans le monde de la blockchain, comme une mise
à jour. Néanmoins, elle englobe différentes notions.

L a différence entre hard et soft fork


La distinction entre hard et soft fork repose sur un principe simple : l'obligation ou non pour les
mineurs d'utiliser la précédente version de la blockchain développée avant le fork.
Le soft fork est la mise à jour "douce" d'une blockchain. Cela signifie que les versions précédentes
des blocs sont toujours utilisables lors du minage. Ce type d'évolution devient effectif lors de
l'approbation de la mise à jour par au moins la moitié des mineurs. L'exemple typique pour
illustrer l'utilisation de soft forks est celui du Bitcoin et de ses nombreux embranchements.

Le hard fork concerne l'optimisation de l'infrastructure initiale. Elle est


ainsi remplacée par une nouvelle chaîne et s'accompagne souvent d'un
changement de consensus. Les mineurs doivent absolument mettre à
jour leurs nœuds pour poursuivre leur activité. Le hard fork survient parfois
dans le cadre d'un différend entre plusieurs groupes agissant sur une
blockchain. La création du bitcoin cash est, par exemple, due à une dispute
entre plusieurs groupes de mineurs de Bitcoin. L'exemple d'Etherum Classic
représente une deuxième illustration intéressante de divergence de points
de vue ayant menée à un hard fork.

Q uelques exemples
L'Etherum Improvement Proposal (EIP) 1559 est reconnu comme le prochain
hard fork majeur de l'écosystème. Il devrait permettre de réduire
drastiquement les frais de transaction sur la blockchain Etherum. La
multiplication par deux de la limite de gas par bloc, induisant ainsi une
baisse des frais de transaction devient aujourd'hui primordiale. La croissance
importante des différents acteurs de la finance décentralisée, reposant sur la
blockchain de Vitalik Buterin en est la première preuve.

En juillet 2017, Bitcoin a connu une mise à jour importante.


L'implémentatation du SegWit (Segregated Witness ou témoin séparé) a
permis de corriger une faille et d'augmenter la mise à l'échelle du
protocole. En effet, il était alors possible de modifier le hash des transactions,
ce qui avait posé quelques problèmes. Ce fork a aussi permis de réduire la
taille des signatures. À partir de la mise à jour, les hashs d'identification et les
hashs de transaction ont été séparés, ce qui à alléger la taille des blocs.

Elle a été implantée en étant rétrocompatible avec la blockchain d'origine.


Par conséquant, les mineurs n'ont pas besoin de changer leur matériel de
minage.
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LES FORKS #2

L es raisons poussant au fork


Division de la communauté

Elle est essentielle dans le monde de la blockchain. Il arrive malgré tout que la communauté ne
partage pas les mêmes opinions. Il résulte alors deux visions distinctes, l'une qui soutiendra la
chaîne d'origine et la seconde qui suivra le fork réalisé.

Les exemples de divisions de communauté sont nombreux, et débouchent souvent par des hard forks.
Bitcoin et Bitcoin Cash, Ethereum et Ethereum Classic. Les deux plus grands protocoles sont les
meilleurs exemples pour illustrer cet effet. Bitcoin Cash résulte d'un débat portant sur la mise à
l'échelle. En 2017, le réseau Bitcoin s'est retrouvé rapidement congestionné. Une proposition fut tout
simplement d'augmenter la taille des blocs, mais la majorité de la communauté Bitcoin ne fut pas
convaincu. Le débat a néanmoins abouti à un hard fork le 1er août de la même année avec d'un côté
le classique Bitcoin et de l'autre Bitcoin Cash.

Du côté de Ethereum Classic, celui-ci a résulté du hack tristement célébre de TheDao en 2016. De
même que précédemment, le hard fork a pour objectif de supprimer l'attaque qui avait coûté
beaucoup au réseau. Soutenu par Vitalik Buterin, ce hard fork est devenu Ethereum tandis que la
chaîne originelle est restée Ethereum Classic, défendue par les partisans de l'immuabilité de la
blockchain.

Copie

Il ne s'agit pas d'un fork à proprement parler. En effet, il n'y a pas de séparation de la blockchain.
Cependant, il arrive que des projets se construisent en utilisant en grande partie, voir la totalité du
code source d'un autre protocole. En effet, les licences libres, assez communes dans le milieu
rendent accessibles à tous l'utilisation et l'exploitation de ces codes.

La création de Sushiswap est une des copies les plus en vue sur les dernières années. Le projet a
démarré en étant un fork d'Uniswap puis a évolué pour devenir l'un de ses principaux concurrents.
A l'origine la promesse de rendement plus important a permis à Sushiswap d'attirer d'importants
volumes de liquidité et donc d'utilisateurs. On parle alors de vampirisation.
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LES NOUVEAUX SYSTÈMES


D'ORGANISATION
L es DAO
Une DAO (Decentralized Autonomous Organisation) est une organisation décentralisée
autonome, elle est régie par des règles inscrites dans une blockchain qui sont exécutées
automatiquement grâce à des smart contracts. Ce type d'organisations a plusieurs caractéristiques
comme :

CHAQUE MEMBRE
EN POSSESSION
D'UN TOKEN D'UNE
DAO PEUT VOTER ET ELLE NE PEUT
PROPOSER DES PAS ÊTRE
PROJETS ARRÊTÉE OU
LA FERMÉE
TRANSPARENCE :
TOUT EST
ACCESSIBLE ET AUCUNE
AUDITABLE STRUCTURE
HIÉRARCHIQUE
N'EST ÉTABLIE

On peut donc imaginer des organismes - notamment des entreprises mais aussi, à termes, des modes
d'interactions humaines - où la prise de décision pourra s'effectuer n'importe où. Son application sera
automatisée et l'existence d'entité de contrôle ne sera plus nécessaire grâce aux smart contracts qui
s'exécutent et garantissent le respect du vote de chacun. Dès lors, on obtient un système de prise de
décision horizontal, davantage équitable, où tous les internautes actifs détiennent un droit de vote.

The DAO
Le projet appelé "The DAO" à l'initiative de la start-up Slock.it est le premier exemple de ce genre
d'organisation. Créé en avril 2016, l'idée était d'évaluer des projets soumis afin de les financer ou
non avec les jetons de la DAO pour ensuite distribuer les risques et récompenses aux investisseurs.
Le projet a eu une courte durée de vie: en effet, en juin 2016 quelques mois après son lancement, il a
été victime d'un hack faisant disparaître une grande partie des fonds, stoppant ainsi son
développement et le projet.
Aujourd'hui, on compte quelques exemples de DAO comme Dash et Augur mais les nouveaux projets
ont plus tendance à se financer par des ICO (Initial Coin Offering).
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L es DApps
Les Decentralized Applications (ou DApps) sont des applications fondées sur la Blockchain.
Elles ont notamment été popularisées grâce à la blockchain Ethereum, qui supporte une grande part
des DApps existantes à ce jour, avec le développement des smarts contracts.

Comment ça marche?

La manière la plus simple d'expliquer ce que sont les DApps est de faire une analogie entre les DApps
et les applications Internet que nous connaissons tous.

Comme pour ces dernières, il y a une interface utilisateur (nommé frontend) et des serveurs
(backend) où sont stockées les données nécessaires à l'application. Mais les DApps se distinguent par
leur backend fonctionnant sur un réseau décentralisé pair-à-pair, grâce auquel l'utilisation de smart
contracts est possible. De cette manière, elles réunissent les caractéristiques et les qualités d'une
blockchain: transparence, traçabilité et immuabilité. A cela s'ajoute ainsi une interface simple et
facile d'accès, qui leur permet d'être comparées aux applications dont nous sommes familiers.

Le but fondamental des technologies - son adoption généralisée - est aussi celui des DApps. Cela
résulte ainsi à des applications si "user friendly" que, comme pour nos applications mobiles, nous
pouvons en profiter sans même en comprendre le fonctionnement.

Aujourd'hui

Malgré ce tableau positif, la majorité des DApps n'ont pas encore trouvé leur marché, pour
plusieurs raisons. D'abord, l'expérience utilisateur (UX) de l'interface s'avère souvent insuffisante et
n'est pas assez aboutie. Ensuite, les infrastructures qui soutiennent l'application sont trop instables
pour permettre une utilisation sécurisée. Néanmoins, ces applications du futur font l'objet de
beaucoup d'attention et pourraient se révéler prometteuses pour le marché du jeu et du pari.

EtherDelta
L'ENSEMBLE DE DAPPS LE PLUS CÉLÈBRE À CE JOUR EST
ETHERDELTA, UNE PLATEFORME D'ÉCHANGE DE
CRYPTOMONNAIES FONDÉE SUR LES SMARTS CONTRACTS.
AVEC CEUX-CI, LA SÉCURITÉ ET LA DÉCENTRALISATION DES
ÉCHANGES D'ACTIFS SONT GARANTIES.
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L'IDENTITÉ DÉCENTRALISÉE
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Qu'est-ce que c'est ?


L’identité décentralisée est un concept technologique qui redonne le contrôle aux utilisateurs de
leurs identités sur Internet. Le principe est le suivant : un individu peut conserver numériquement et
en toute sécurité, grâce à la technologie de la Blockchain, tous les documents attestant son identité
(carte d’identité, de fidélité, permis de conduite, certificat, … Pass sanitaire !). Bref, tous les justificatifs
de son quotidien. Ces informations sont stockées dans un portefeuille numérique accessible par une
application sur smartphone. Ce "wallet" peut interagir avec l’écosystème en écrivant et en lisant
des transactions sur une blockchain.

Le contrôle de son identité en ligne est donc possible, comme de la partager sous forme
d’attestations. La création de ces documents donne l’opportunité aux utilisateurs de fragmenter leur
identité en unités d’informations formalisées en attestation. Ainsi, l’utilisateur peut protéger sa vie
privée en décidant d'en divulguer uniquement certains aspects. Par exemple, pour justifier son âge
dans un bar, il est souvent demandé de le prouver par un document officiel. Le nom du client,
son lieu de naissance ou encore sa nationalité sont alors visibles, ce qui peut être perçu comme une
nuisance par la personne concernée. Avec l’identité décentralisée, il est possible de justifier son âge
sans fournir d’informations supplémentaires que sa date de naissance. Dès lors, cette technologie est
une véritable méthode de gestion de l’identité digitale des internautes.

Elle simplifie également l’accessibilité aux services numériques. En effet, l’authentification sur des sites
peut se faire, non plus grâce à un identifiant, mais avec une attestation qui formalise une partie de
l’identité. Dans un système traditionnel, tout repose sur l’authentification et le contrôle d’accès
fondés sur un login et un mot de passe. L’identité décentralisée permettrait de s’affranchir de la
notion de compte et de mot de passe, car ces derniers sont substitués par le partage de preuves
numériques cryptographiques infalsifiables.

L’identité est aujourd’hui majoritairement contrôlée par les entreprises et les Etats à travers la collecte
de données personnelles. Cette « Big Data » pose aujourd’hui des problèmes comme:
La sécurisation de ces informations: les serveurs qui les conservent sont une cible pour les
pirates, des failles peuvent les mettre en danger.
Leurs utilisations abusives, réglementées par la RGPD: les entreprises ne peuvent pas utiliser
les données de leurs clients en dehors d’un cadre défini.
La très faible interopérabilité entre les plateformes: le partage n'est pas systématique entre
organisations.
La décentralisation offre une solution en s'appuyant sur la sécurité qu'offre la technologie blockchain
(immuabilité, cryptographie) ainsi que la traçabilité de l'utilisation de ces données. De cette manière, il
ne sera pas possible pour une entreprise d'utiliser des données personnelles à des fins
malhonnêtes grâce à la transparence qu'offre un livre de compte décentralisé.

Des solutions qui se développent


Parmi les projets émergents sur ce thème, on retrouve Uniris qui travaille depuis 2017 sur une
technologie de sécurisation des données personnelles. Elle propose notamment la génération
d'adresse à partir d'informations biométriques, en particulier un scan intraveineux d'un index. Cette
solution permet de ne pas stocker de clés privées et aux individus de maîtriser leurs données.

Oasis network est aussi un pionnier de la protection de la vie privée. Elle développe des "données
tokenisées", des informations chiffrées et disponibles sur la blockchain Oasis Network. Cet outil qui
redonne le contrôle aux utilisateurs ouvre la voie à de nouvelles mécaniques dans des secteurs tels
que la DeFi.
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LES LAYERS
KRYPTOPAPER 12

T rilemme des blockchains


Toutes les réseaux blockchains comportent trois propriétés fondamentales: la scalabilité
(ou évolutivité), la décentralisation et la sécurité.
La scalabilité réfère à l’évolutivité d’une blockchain et à sa capacité à supporter un plus grand
nombre de transactions.
La décentralisation est un type d’organisation du réseau qui n’a pas besoin d’une ou de
quelques entités de contrôle.
La sécurité doit être élevée et efficiente pour pouvoir résister à divers attaques et empêcher la
double-dépense.
Le trilemme des blockchains renvoie à l’impossibilité pour un réseau distribué de proposer
simultanément ces trois garanties. Il est donc reconnu qu’au moins un des trois éléments sera
lésé.
En conséquence, le but ultime de la technologie blockchain est d’avoir un réseau décentralisé à la
sécurité infranchissable mais capable de gérer le débit transactionnel élevé dû à la hausse du
nombre d’utilisateurs.

Architecture des blockchains


Les blockchains sont structurées avec plusieurs “layers” (couches en français). La layer 0 regroupe
l’ensemble des composants technologiques nécessaires : serveurs, réseau internet, matériel informatique…
C’est la facette hardware des blockchains. Au-dessus est construite la layer 1, la chaîne principale. Sur
cette couche s’effectue la majorité de l’activité telle que l’enregistrement des transactions, ou encore
l’exécution de contrats intelligents (smart contract). C’est celle que l’on connaît intuitivement et que l’on
désigne par défaut lorsque l’on parle de blockchain sans préciser la couche.

Le grand défaut des premières blockchains est leur manque de scalabilité (Bitcoin et Ethereum), ce qui
entraîne un nombre de transactions possibles par seconde inférieur au nombre de transactions souhaitées:
l’offre est inférieure à la demande. Cela tend à congestionner le réseau, ce qui à pour conséquence une
hausse des frais de transactions parfois exorbitante. C’est ce qui s’est passé en 2017 avec Ethereum : les frais
ont explosés, si bien qu’il n’était plus rare d’avoir la possibilité de réaliser des transactions dont les frais
associés étaient plus importants que le montant de la transaction elle-même !
Accroître la scalabilité était une nécessité, d’où la pertinence de l’implantation de “layers 2” pour
augmenter la capacité du réseau. A titre d’exemple, le Lighting Network (LN) est une couche secondaire
de la blockchain Bitcoin et Raiden de la blockchain Ethereum. Mais qu’est-ce qu’une layer 2
concrètement?

Utilité des layers 2


La layer 2 est comme un espace de travail supplémentaire pour la couche principale, où des
transactions peuvent transiter et où des “smart contracts” peuvent s'exécuter. Une telle couche
secondaire permet donc de désengorger le réseau décentralisé congestionné, tout en bénéficiant de la
même sécurité que la couche principale en général.

L'introduction d’une deuxième couche n'entraîne pas de modifications structurelles de la première


couche : les layers 2 peuvent donc en principe s’implanter et s’ajouter a posteriori. Il existe différents types
de layers 2, mais leur objectif reste le même : déplacer l’essentiel des transactions hors de la chaîne
principale. Par exemple, l’idée des “layers 2 rollups” est de compresser plusieurs transactions en une seule :
c’est l'équivalent des fichiers .zip mais pour les transactions ! Certaines couches secondaires (les sidechains)
peuvent même avoir un algorithme de consensus différent de celui qui gouverne la couche principale !
Ainsi, ces protocoles secondaires répondent à la problématique de la scalabilité du réseau: ils assurent son
évolution et à son amélioration et, par conséquent, rendre la technology blockchain accessible à un
nombre toujours plus grand d’utilisateurs.
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LES ICO
KRYPTOPAPER 13

Introduction
Une ICO, littéralement Initial Coin Offering, est une levée de fonds en cryptomonnaie. Elle permet à
des investisseurs d’acheter des jetons créés sur protocole blockchain grâce à des smarts contracts.
Les jetons ainsi émis sont appelés utility tokens. Ces derniers donnent des droits d’accès à des
produits ou services futurs proposés par son émetteur (exemple: Chiliz). En d’autres termes, ils offrent
un avantage sur le projet dans lequel le détenteur du token a investi.

Les ICO sont principalement utilisées par des entreprises qui ne sont encore qu’au stade
embryonnaire. Ainsi, les investisseurs se fondent sur le White Paper pour juger de la crédibilité
du projet en question, il conditionne l’acte d’investissement.

Toute ICO comprend un soft cap, c’est-à-dire un montant minimum de levée de fond. Si ce dernier
n’est pas atteint alors les fonds sont remboursés. Le hard cap (le montant maximal) est quant à lui
optionnel.

Avantages
La rapidité :
La DeFi et les startups Blockchain profitent de l'avantage premier de la décentralisation : tout le monde y
a accès. Par ailleurs, la communication est plus aisée grâce aux réseaux sociaux qui s'affranchissent des
contraintes légales, qui pourraient restreindre l’efficacité d’une levée de fonds classique, et élargissent le
nombre d’investisseurs au grand public.

L’accessibilité :
Une simple lecture du White Paper et une recherche minimale sur l’entreprise à l’origine du projet
peuvent suffire aux investisseurs. Cela minimise le nombre d’étapes nécessaires pour une levée de fond
efficace, L’ICO est donc en miroir d’un financement classique qui demande une analyse approfondie et des
intermédiaires plus nombreux et contraignants.
Pour les investisseurs seul un portefeuille numérique leur est demandé, ce qui est avantageux.

Les gains financiers :


En supprimant des intermédiaires, les contraintes légales et en raccourcissant le processus de levée de
fonds, l’ICO réduit drastiquement les coûts financiers, sans oublier le temps économisé. La quasi-totalité
des startups blockchain peut donc y avoir recours. Encore une fois, les investisseurs y trouvent leur compte,
la valeur d’un token peut être décuplée très rapidement et la forte liquidité de l’actif aide à sortir du projet
facilement.

Inconvénients
Risques d’arnaques :
La faible régulation des ICO a ses avantages mais les investisseurs sont peu, voire pas protégés par les
régulateurs. S’ils investissent dans un projet qui n’a fait l’objet d’aucune vérification d’identité(KYC) il serait
très facile pour les créateurs du token de laisser le projet à l’abandon avec les fonds. Il est important d’avoir
en tête qu’en 2017, l’année phare des ICO, 79% des levées de fonds étaient des arnaques et seulement
15% sont parvenus à être listés sur des exchanges.

La forte volatilité :
Voilà un autre avantage à double tranchant, si un token peut croître de centaines de pourcentages, il peut
très bien perdre la quasi-totalité de sa valeur en très peu de temps. En effet, un projet n’est pas à l’abri, par
exemple, que des gros investisseurs (des « baleines ») se servent de l’ICO comme « exit liquidity » malgré la
bonne foi des créateurs initiaux. La vision à court terme de nombreux acteurs du marché des crypto-
actifs est une menace pour des investisseurs plus impliqués dans leur succès.
KRYPTOPAPER 14 15

LES STABLECOINS
L es stablecoins, qu’est-ce que c’est ?
Les stablecoins -ou jetons stables pour leur version francisée- sont, par définition, des
cryptomonnaies dont la valeur est stable au cours du temps. Contrairement au bitcoin par
exemple, connu pour sa forte volatilité, leur cours ne subit pas de variations significatives. Cette
caractéristique provient du fait que leur valeur est indexée sur une valeur-refuge. Le plus souvent,
cette dernière correspond à une monnaie fiat (le dollar, l’euro, le yen ...).

Pour quoi faire ?


L’utilité principale de leur utilisation réside dans leur capacité à endosser le rôle de véritable
moyen d’échange. Si la propriété de cryptomonnaies telles que le BTC sert désormais
principalement à la spéculation, l’intérêt des stablecoins est d’abord de servir à la transaction,
qualité auparavant réservée aux monnaies fiduciaires. En France, les gains de cession d’actifs
numériques contre une monnaie fiat sont imposés. Les investisseurs français, en plus d’utiliser les
stablecoins pour préserver la valeur de leur portefeuille en crypto, apprécient donc
particulièrement l’exemption de cet impôt lors de transactions entre crypto-monnaies, y compris
avec des stablecoins. D’autre part, en rendant les conversions facilitées et plus rapides, ces jetons
améliorent la mobilité des crypto-actifs dans tout l’ecosystème. On voit alors en quoi, tout en
répondant aux problèmes de défiance envers l’instabilité du cours des autres cryptomonnaies, les
stablecoins ouvrent la voie à l’intégration des marchés traditionnels à la DeFi.

On distingue généralement les stablecoins en trois catégories, selon la


façon avec laquelle elles atteignent leur stabilité.

L es fiat-collateralized stablecoins
(stablecoins centralisés)
Ces monnaies stables ont pour garantie une réserve d’actifs “offchain” afin d’émettre un nombre
approprié de jetons. Quoiqu’il puisse s’agir d’une autre monnaie fiduciaire, de métaux préciaux ou
encore d’obligations, le plus souvent, la valeur des tokens est collatéralisée par des réserves de
dollars appartenant à une entité centrale. Dans le cas le plus courant donc, à chaque jeton émis
correspond un dollar détenu par cette dernière.

Les jetons sont émis par une entité centrale


Très faibles variations de prix, stabilité dans laquelle la confiance est placée, ce qui
jure avec le principe de décentralisation
maximale.
inhérent à l’utilisation de la blockchain.
Système à la fois le plus simple, le plus
répandu et le plus populaire car
Les entreprises émettrices sont soumises à
développé en premier.
des audits réguliers pour vérifier qu’elles
disposent de stocks suffisants.
Zoom sur le Tether (UDST)
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Les Tether, développés par BitFinex, sont les jetons natifs du réseau Tether et s'échangent sous le
symbole USDT. Tether a été l’un des premiers stablecoins à voir le jour et est désormais le plus
utilisé, et ce sur 5 blockchains différentes (dont le Bitcoin et l’Ethereum). A ce jour, USDT est la 3ème
crypto-monnaie en termes de capitalisation boursière. Si Tether Limited a toujours clamé pouvoir
couvrir 100% de ses tokens grâce à ses réserves, de nombreux scandales et controverses planent
autour de la garantie qu’elle est censée assurée. Soupconnée d’avoir délibermment augmenté la
valeur du Bitcoin, on reproche également à la société d’avoir menti quant à la suffisance de ses
stocks de monnaie fiat ($). Pour cette seconde raison, suite à plusieurs enquêtes, elle a même été
condamnée récemment, avec sa plateforme partenaire Bitfinex, à une amende de 42,5 millions de
dollars.
Face à la montée de son concurrent l’USDC émis par Circle, qui s’efforce de prouver la façon dont
est garantie sa cryptomonnaie, Tether a tout intérêt à accepter de se soumettre à des audits
réguliers. Faire preuve de davantage de transparence est désormais le seul moyen pour la société
d’asseoir sa dominance dans le marché des stablecoins.

L es crypto-collateralized stablecoins
Les stablecoins décentralisés garantis par d’autres cryptomonnaies ont pour garantie une réserve d’actifs “on
chain”, soit d’autres cryptomonnaies. La valeur des tokens étant collétaralisée par des actifs eux-mêmes
décentralisés, aucune entité centralisée n’intervient dans le processus de régulation, la gouvernance est
totalement décentralisée, contrairement au cas des stablecoins traités précedemment.

Afin de garantir la stabilité de leur valeur est appliqué un processus dit de sur-collatéralisation. Etant donné
que la crypto-monnaie de réserve peut être sujette à une forte volatilité, son cours fluctue. Afin de palier
cette éventualité, et, de surcroît, de préserver la valeur des stablecoins garantis par ces actifs volatiles, une
valeur supérieure à celle équivalente de chaque token émis est maintenue en réserve. Un plus grand
nombre de jetons de crypto-monnaie est donc maintenu en réserve pour émettre un nombre inférieur de
jetons stables. Maintenir en réserve 2000 dollars équivalents en cryptomonnaie afin de mint 1000 tokens du
stablecoin souhaité signifie que l’on alloue en collatéral 200% de la valeur désirée de ce jeton stable. Ce
pourcentage, appelé ratio de collatéralisation, est propre à chaque stablecoin centralisé.

Le stablecoin le plus valorisé de cette catégorie est le DAI, gouverné par l’organisation autonome
décentralisée MakerDAO. Il est garanti par Ethereum (ETHUSD) et indexé sur le dollar américain. Pour
acheter ce stablecoin, il faut utiliser une position de dette de garantie (CDP) via MakerDAO pour sécuriser ses
actifs sur la blockchain.

Moins de stabilité que la première


Entièrement décentralisé, pas d’émetteur
catégorie.
central.
Nécessité de surveiller le cours de la
Aucun tiers de confiance.
crypto collatérale.

L es non-collateralized stablecoins
Contrairement aux deux autres types de stablecoins, aucune réserve n’est utilisée pour les stablecoins
décentralisés algorithmiques, puisqu’aucune allocation de garantie n’est employée. Derrière le processus
garantissant la stabilité de ces cryptomonnaies est un protocole dont le rôle est assimilable à celui de
“banque centrale”. C’est l’algorithme qui définit les règles d’équilibrage de l’offre et de la demande du
stablecoin
En bref, la logique principale derrière le fonctionnement de tels stablecoins est la suivante : dans le cas
d’une augmentation du prix du stablecoin au delà de la valeur predéfinie, des tokens sont détruits (burn).
Inversement, dans le cas où le prix des token chuterait en dessous de la valeur stable prédéfinie, l’algorithme
faciliterait la création (mint) de nouveaux jetons.

Pas de garantie nécessaire. Solde possedé changeant selon la


Système le plus décentralisé et quantité totale de jetons en circulation.
indépendant. Exposé au déclin et à la chute des crypto.
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LE LIGHTNING NETWORK
KRYPTOPAPER 15

Le Lightning Network (LN) est une surcouche de la blockchain Bitcoin qui permet de faire
des micro-transactions instantanées en SATS (1 Satoshi = 0.00000001 BTC) sans qu’elles ne
soient inscrites sur la blockchain. Bien sûr, cette courte explication ne peut suffire à bien
saisir son fonctionnement et son utilité, nous allons donc tout vous expliquer sur le LN dans
cet article !

L e fonctionnement
Le Lightning Network se fonde sur des canaux bidirectionnels qui donnent la possibilité d’effectuer
des transactions répétées en-dehors de la blockchain Bitcoin.

Ainsi, deux utilisateurs peuvent effectuer des paiements entre eux sans qu'ils n'aient à payer des frais
de transaction. L'ouverture d'un canal de paiement se fait par un dépôt de fonds à l'aide d'un contrat
multisignatures (c’est-à-dire un contrat dont le contrôle et le déblocage des fonds nécessite les
signatures des deux parties). Il faut tout de même savoir que les signataires du contrat ne peuvent
pas envoyer plus de bitcoins qu'ils n'en ont déposé dans le canal.

Mais il est aussi possible de faire des transactions avec des utilisateurs du réseau Lightning Network
sans qu’un canal soit ouvert entre les deux adresses, et cela car le LN est un réseau de canaux de
paiements bidirectionnels. Les participants ouvrent des canaux de paiements deux à deux qui sont
ensuite mis en réseau grâce à un autre type de contrat, les Hashed Time-Locked Contracts ( HTLC ).

Q uels sont les avantages et


inconvénients du Lightning Network ?
Une mise en contexte s’impose, on évalue souvent une blockchain sous le prisme du trilemne
d’incompatibilité. Les trois critères de mise à l’échelle, de sécurité et de décentralisation bien que
désirables ne peuvent coexister, l’un est chassé par les autres.

Or la blockchain Bitcoin a une mise à l’échelle, c’est à dire le nombre de transactions permises par
seconde, assez limitée. Ce qui a incité d’autres projets à proposer des solutions (avec succès ou non) à
cette lacune, comme Solana ou la création de hard-forks, comme Bitcoin Cash.

C’est donc l’intérêt premier du Lightning Network, le nombre de transaction par seconde de ce réseau
n’est pas précisément connu mais il en permettrait selon certains observateurs des centaines de milliers
voire plus d’un million, largement supérieur aux 7 transactions par seconde de Bitcoin, ainsi que jusqu’à
500 transactions par seconde par canal.

Il réduit également les frais qu’impliquent les transactions passées sur Bitcoin, en effet celles passées sur
le LN n’en demandent généralement aucun, ce qui ouvre la porte aux micro-paiements, comme l’achat
d’un café ou d’un journal que Bitcoin ne permet pas à l’origine. Ces actions quotidiennes sont également
possibles car elles sont instantanées sur le LN, le temps de latence du réseau étant très court. Il est même
possible d’adosser des messages à une transaction, voire de créer une messagerie instantanée.

Pour synthétiser les avantages du Lightning Network, on peut donc considérer qu’il comble les lacunes de
Bitcoin tout en préservant relativement ses caractéristiques principales.

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KRYPTOPAPER 15 18

Pourquoi « relativement » ? Tout


simplement car ce réseau n’est pas
parfait.
En effet la décentralisation par rapport à Bitcoin est réduite car des canaux sont très utilisés, ainsi
leur influence sur la totalité du réseau est très élevée.

De plus l’existence des canaux dépend de ceux qui les ont ouverts, un canal qui sert d’intermédiaire
peut donc être fermé, bloquant des transactions et affaiblissant le réseau lui-même.

Enfin les frais de transaction sont faibles voire nuls, mais l’ouverture et la fermeture d’un canal ne
sont pas gratuites, et les frais sur Bitcoin ne sont pas négligeables lorsque le réseau est congestionné,
ce qui est de moins en moins rare tant la démocratisation de Bitcoin est importante.

C omment ouvrir un canal ?


Une simple application mobile peut suffire à l’ouverture d’un canal de paiement. Eclair Mobile, par
exemple, est un wallet qui dispose d’un nœud Lightning Network, cette application n’est toutefois
disponible que pour les téléphones Android.

Des logiciels tels que lnd ou c-lightning permettent aussi l’ouverture de canaux, ceux-là sont bien
plus adaptés aux développeurs qu’au grand public, bien que des tutoriels sur internet existent.

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LE STAKING
KRYPTOPAPER 16

L e staking, c'est quoi ?


Le staking, ou comment augmenter vos avoirs en crypto sans en acheter davantage

Le staking de cryptomonnaies est le processus qui consiste à verrouiller des avoirs en


cryptomonnaies afin de valider des blocs sur une blockchain. Ce processus, nécessaire au bon
fonctionnement de la blockchain en question est rémunéré et permet à un investisseur qui a bloqué
ses fonds de bénéficier de récompenses.

Il est souvent considéré comme une alternative au minage moins énergivore. En immobilisant les
fonds dans un portefeuille de cryptomonnaies, il aide à garantir la sécurité et le fonctionnement du
réseau de blockchain.

Dans la plupart des cas, vous pouvez staker vos cryptomonnaies directement à partir de votre
wallet. Qu’il soit centralisé ou non, de nombreux exchanges comme Binance offrent la possibilité
de staker directement depuis leur plateforme.

Pour mieux comprendre ce qu'est le staking, il est d'abord essentiel d’apprendre comment
fonctionne la preuve d'enjeu : Proof of Stake (PoS). PoS est une technique de consensus qui permet
aux blockchains d'utiliser moins d'énergie tout en conservant un niveau raisonnable de
décentralisation (du moins, en théorie).

Voyons plus en détails ce qu'est le PoS et comment il fonctionne.

Q u'est-ce que le Proof of Stake (PoS) et


comment cela fonctionne ?
Si vous connaissez le fonctionnement de Bitcoin, vous connaissez sans doute le concept de Proof of Work
(PoW). Il s'agit du système qui permet de regrouper les transactions en blocs. La blockchain est ensuite
créée en reliant ces blocs. Les mineurs s'affrontent pour résoudre un problème mathématique difficile, et
la première personne à trouver la solution peut ajouter le bloc suivant à la blockchain.

Le PoW s'est avéré être une approche assez fiable pour obtenir un consensus décentralisé qui, on le
rappelle, est une des raisons qui poussent à utiliser la blockchain. La limite, toutefois, est que cela nécessite
une grande quantité de calculs. En effet, si les problèmes que les mineurs s'efforcent de résoudre n'ont
d'autre fonction que de maintenir la sécurité du réseau, cela consomme toutefois beaucoup d’énergie.
Alors existe-t-il alors d'autres moyens de préserver le consensus décentralisé de la blockchain sans encourir
un coût de calcul aussi élevé ?

La preuve d'enjeu (PoS) entre alors en scène. Son principe de base est que les participants bloquent des
fonds dans la cryptomonnaie du réseau en question (leur "enjeu") et, en retour, le protocole leur donne
l'autorité de valider le bloc suivant à intervalles aléatoires. La probabilité d'être choisi est généralement liée
au volume de fonds que l’on a bloqué.

Par conséquent, contrairement au Proof of Work qui s’appuie sur la capacité à résoudre des
problèmes par la mobilisation de puissance informatique, le Proof of Stake est fondé sur le volume
de cryptomonnaies qu’un participant a choisi d’immobiliser.

Certains avancent que le staking de cryptomonnaies permet une plus grande évolutivité des
blockchains. C'est l'une des raisons pour lesquelles le réseau Ethereum va passer de PoW à PoS dans le
cadre d'un ensemble d'améliorations technologiques connu sous le nom de “The Merge”.
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Comment fonctionne le staking ?


Comme nous l'avons dit précédemment, les blockchains Proof of Work reposent sur le minage pour
ajouter de nouveaux blocs à la chaîne. Le staking, quant à lui, produit et valide de nouveaux blocs
dans les chaînes Proof of Stake. Les validateurs s'engagent dans le staking en bloquant leur
argent afin qu'ils puissent être choisi au hasard par le protocole à des intervalles
prédéterminés pour former un bloc. Les participants qui bloquent des plus grosses sommes
d'argent ont plus de chances d'être sélectionnés comme le prochain validateur de bloc.

Les avoirs de l'investisseur sont utilisés pour confirmer les informations qui sont "écrites" dans le
nouveau bloc. Ses cryptomonnaies peuvent être utilisées comme validateurs, car elles
contiennent déjà des données "intégrées" dans la blockchain. L'investisseur est alors
récompensé par le réseau pour avoir permis l'utilisation de ses avoirs comme validateurs.
Le staking en crypto est une activité passive génératrice de revenus passifs pour l'investisseur.
Lorsqu'un investisseur stake ses cryptomonnaies, le réseau peut utiliser ces avoirs pour créer de
nouveaux blocs sur la blockchain.

Avantages Inconvénients
Gagner des intérêts sur la crypto Immobilisation des cryptos stakées
Transactions plus rapides et moins chères sur Risque de pénalité de rupture (si l’investisseur
les blockchains PoS récupère ses fonds avant le terme)
Consommation énergétique plus faible Peut entraîner des frais
Droits de vote potentiels

Q uelle est la méthode de calcul des


récompenses pour le staking ?
Il n'y a pas de réponse simple à cette question. Les bénéfices du staking peuvent être calculés de
différentes manières en fonction du réseau de la blockchain.

Généralement, les critères pris en compte peuvent être les suivants :


Combien de cryptos le validateur met-il en jeu ?
Depuis combien de temps le validateur stake activement ?
Combien de cryptos sont actuellement stakées sur le réseau ?

F ocus sur Nexo, une plateforme


connue pour staker des cryptos
Comme mentionné précédemment, il est possible de staker vos cryptomonnaies depuis des
Decentralized Exchanges (DEX) mais aussi depuis des Exchanges Centralisés (CEX) : Binance, Nexo,
Crypto.com.

Nexo est un exchange centralisé qui offre de bons taux d’intérêts pour le staking de crypto-monnaies.
Grâce à ses taux d’intérêts avantageux, Nexo permet à un investisseur de se constituer de réels
compléments de revenus.

Par exemple, le staking d’un stablecoin comme l’USDT (notion abordée lors du dernier KryptoPaper) peut
être rémunéré jusqu’à 12% par an.
Elisa BASTELLO-REGNIER - Sébastien BERNHARDT - Emile BREMOND - Mathias
CAILLARD - Aymeric FULOP - Adam GHALEM - Florian GIRARD - Antonia
GOBILLARD - Mathis GONTIER DELAUNAY - Fabrice ISHIMWE - Alex JOLY -
Fanette MAILLET- Pierrot MORENO - Pierre NI - Benoit PREAU - Ryanna
SAIDNATTAR - Matthias VALLET

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