1. Absorption : - Si dose ingérée très importante - Digestif : complète et rapide - Si polyintoxication (alcool, barbituriques, ADT, phénothiazines) - Pic plasmatique : 0,5 à 3 h après ingestion selon la BZD, - Si IR / IH retardé en cas de surdosage 1. Signes Neurologiques : - Absorption perturbée en cas d’association à d’autre Troubles de vigilance +++ médicaments surtout ceux à effet sur le transit intestinal - Ebriété 2. Distribution : - À la phase initiale, peuvent apparaître agitation, agressivité - Forte LPP et hallucinations - Distribution tissulaire importante : Vd= 1 L/kg - ↑ des effets sédatifs sur le SNC avec obnubilation, - Liposolubilité avec une importante diffusion hépatique et somnolence puis coma calme, hyporeflectique, hypotonique au niveau du SNC rarement profond. - Passage placentaire et dans le lait maternel très faible - syndrome de myorelaxation +++ - T 1/2 dépend de la molécule: allant de 3 à 70h - Dépression respiratoire (d’origine périphérique due au 3. Biotransformation : myorelaxation des muscles de pharynx) ≠ ADT (dépression - Exclusivement hépatique respiratoire d’origine centrale) - Oxydation, déalkylation suivi d’une hydroxylation et une 2. Signes Cardiovasculaires : Hypotension /Bradycardie sinusale conjugaison 3. Autres : - Modifiées par : alcool, âge, état hépatique Digestifs : nausées, vomissements - Certains métabolites possèdent une activité prolongée Rénaux : rétention urinaire par rapport à la molécule mère Dermatologiques - Ex : Chlorazépate Nordiazépam (T ½ très longue) RQ : La corrélation entre les doses suspectées ingérées et les - Les métabolites conjugués sont souvent inactifs symptômes est limitée par les phénomènes de tolérance, chez 4. Elimination : les patients traités au long cours, et les co-ingestions habituelles - Sous forme inchangée < 1% lors des tentatives de suicide. - Rénale, biliaire, lait, sueur et cheveux - ½ vie d’élimination: Soumission chimique: Courte (< 10 h) Il s’agit de l’administration à des fins criminelles ou Intermédiaire (10 –38 h) délictueuses de substances psychoactives à l’insu de la Longue (47 –200 h) victime. Mécanisme de toxicité: Les BDZ sont fréquemment utilisés lors des actes de vols, de Le GABA est un neuromédiateur inhibiteur du système viols et d’agressions de toute sorte, puisqu’elles engendrent nerveux central un état de sédation et de désinhibition et une amnésie Fixation des BZD sur le complexe GABA-A antérograde +++ ↑ l’affinité du GABA pour son récepteur GHB = « Drogue du violeur » augmentation de la fréquence d’ouverture du canal chlorure entrée massive des ions chlorures à Intoxication chronique « Toxicomanie» l’intérieur des neurones hyperpolarisation de la L’usage chronique des BZD engendre un état de tolérance membrane neuronale et une ↓ de l’excitabilité avec une dépendance psychique et physique. neuronale. L’arrêt brutal d’un produit après un traitement prolongé Les BDZ n’ouvrent pas directement les canaux Cl- mais aboutit à un syndrome de sevrage : potentialise l’effet du GABA sur son propre récepteur, Anxiété, insomnie on parle de facilitation de la transmission inhibitrice Céphalées, spasmes musculaires gabaérgique Tremblements, anorexie, nausées et vomissements, Attention : Le mélange alcool+BDZ: dangereux puisque paresthésies, photophobie leurs effets respectifs s’additionnent sur les canaux Crises convulsives chlorures. Intoxication aigue : Tableau clinique bénin, pronostic généralement favorable INTOXICATIONS AUX BZD CHAIMA BEN KHALED TOXICOLOGIE ANALYTIQUE : TTT : 1. Matrice : 1. Evacuateur : Urine Vomissements provoqués, lavage gastrique avant 2h post Sang ingestion Liquide ou contenu gastrique Charbon activé efficace si administration précoce Comprimés ou produit suspect 2. Symptomatique : 2. Méthodes de recherche: Analyses qualitatives : Réanimation respiratoire et cardiovasculaire a) Réactions colorimétriques : Intubation et ventilation assistée en cas de coma Réaction de diazocopulation : Apport hydro-électrolytique - Hydrolyse acide à chaud afin de cliver la liaison de Correction des perturbations hémodynamiques conjugaison. Extraction alcaline par un mélange d’hexane (hypotension) et de dichlorométhane 3. Epurateur : - Réaction de diazocopulation par le N-naphtyl-éthylène- Accélération du transit intestinal par du sorbitol diamine donne un composé coloré caractéristique Epuration extra-rénale sans intérêt Réaction de fluorescence : Intoxication mixte : identifier le toxique associé et en En présence du réactif phosphocérique (RPC), le chlorazépate tenir compte dans le traitement donne une fluorescence verte (peu spécifique). 4. Antidotique : b) Spectrophotométrie UV Flumazénil (Anexate®) : analogue structural (imidazoBZD) c) Méthodes chromatographiques : CCM/ HPLC/ CPG Affinité plus forte aux récepteurs des BZD 3. Méthodes de dosage semi-quantitatif : Antagoniste compétitif: déplace les BZD de leur site d’action Méthodes immunochimiques basées sur la formation de et bloque l’action des BZD complexe antigène-anticorps en milieu homogène. CI si intoxication mixte avec un produit pro-convulsivant Si l’étape de révélation se fait par méthode enzymatique Méthode EMIT (Enzyme Multiplied Immunoassay Technique) Si l’étape de révélation se fait par polarisation de fluorescence méthode FPIA (Fluorescence polarisation Immunoassay) Comme les anticorps mis en jeu reconnaissent uniquement la structure de base des benzodiazépines on parle alors de dosage semi-quantitatif Automatisées 4. Méthodes quantitatives : C’est les mêmes techniques chromatographiques (HPLC, CPG) avec l’utilisation d’un étalon interne de concentration connue.