Glossaire

d'Infographie
Libre

À propos
Ce document est un résumé destiné aux
stagiaires de la Formation aux outils
libre de PAO/DAO qui a eu lieu au
Conservatoire botanique national alpin
à Gap du 21 au 27 janvier 2009. Il ne
prétend pas à l'exhaustivité et se veut
un simple rappel des notions et des
méthodes qui y ont été abordées.
La formation s'est déroulée sur 5 jours,
selon le planning ci-joint.
Une bonne partie du temps de la
formation était réservée à de la
pratique, soit par le biais d'exercices,
soit par le biais d'un projet personnel,
mais ce document n'y fait pas référence
autrement qu'en rappelant l'objet des
exercices : Il s'agit d'un condensé de
rappel théorique, et non pas d'un
compte rendu ou d'un substitut aux
documentations des logiciels. Le but est
de rappeler la méthode et les concepts
sous-jacents du travail en Infographie,
et des logiciels libres qui s'y rattachent,
afin de pouvoir y revenir facilement
plus tard.
La forme d'un glossaire permet une
forme à entrée multiple, à la fois plus
digeste et plus pratique, pour faire de ce
document un objet utile et utilisé.

1
 -A-
AI : Le format AI est le format source
du logiciel de dessin vectoriel Adobe
Illustrator. Ce format a tendance à
disparaître au profit du SVG, même
chez Adobe. Ce n'est ni un standard ni
un format ouvert, mais il reste un
format très utilisé. Inkscape peut ouvrir
des fichiers .ai jusqu'à la version 9.0, et
de façon plus expérimentale pour les
versions supérieures. Préférer le format
SVG comme format source et/ou
d'échange, ou utiliser les standards PS,
EPS et PDF comme format d'échange.
Voir aussi SVG, EPS, PDF, Postscript,
Standard, Format ouvert, Format
d'échange
Album (Scribus) : Scribus
permet de stocker des ensembles
d'objets arbitraires et de tous les types
qu'il supporte dans une bibliothèque
appelée Album, qui est enregistrable
dans un fichier externe. C'est un
complément pratique aux outils de
Gabarits et Modèles de documents, à
utiliser pour des objets éditables, des
éléments récurrents dans la mise en
page, ou pour préparer des blocs-types,
en quelque sorte des styles de blocs.
Accessible via Fenêtres > Album.
Voir aussi Scribus, Blocs, Gabarits,
Modèles de documents (Scribus),
Mise en page
Alignement : Outil de mise en
page présent dans Gimp, Inkscape et
Scribus, conjointement à l'outil
distribution. Permet d'aligner des
points, des objets, des blocs, du texte ou
des calques entre eux selon un élément
de référence. Indispensable pour toute
2
mise en page, à utiliser conjointement
avec les repères, communs aussi aux
trois logiciels.
Accessible dans Gimp via l'outil
Alignement (Q) dans la boîte à outils.
Accessible dans Inkscape via Objets >
Aligner et Distribuer (Maj+Ctrl+A) et
Objets > Lignes et Colonnes.
Accessible dans Scribus via Fenêtres
> Espacer et Aligner
Voir aussi Distribution
Alpha : L'alpha est la valeur
numérique qui représente la
transparence d'une couleur, d'un objet
ou d'un calque, sur 256 bits. Au sein
d'un fichier image, on code l'alpha sur
un canal supplémentaire. Ainsi une
image RVB possède des canaux Rouge,
Vert et Bleu, mais pas de canal Alpha
tandis qu'une image RVBA possède un
canal alpha en plus des canaux RVB.
On peut représenter la valeur d'alpha
soit directement sur l'objet qui la reçoit
(l'objet est semi-transparent et laisse
voir la couleur de l'objet en dessous, ou
si il n'y a pas d'objet en dessous, laisse
voir un damier), soit à la manière d'un
masque de claque, par des valeurs en
niveaux de gris où le blanc pur signifie
l'opacité complète, et le noir pur la
transparence totale. On peut également
se servir d'un canal alpha pour
enregistrer une sélection complexe dans
un fichier image.
Les formats d'images d'échange qui
enregistrent l'alpha (donc la
transparence) sont le PNG, le TIFF, le
TARGA, le SVG, et l'EPS et le Postscript
à partir de la version 3. Le GIF est
capable d'enregistrer la transparence,
mais pas sur un canal alpha différencié.
Voir aussi Transparence
Analogique : La notion d'objet
analogique est directement opposable à
la notion d'objet numérique : il peut
s'agir du même objet (par exemple un
thermomètre), mais ils diffèrent
radicalement par la façon dont ils
représentent l'information. Un objet
analogique représente l'information par
la variation d'une mesure physique (du
mercure, un signal électrique…) qui est
continue, et n'a pas de plus petite unité,
donc pas de résolution prédéfinie, donc
potentiellement une très grande qualité.
Tous les systèmes de captages
d'éléments naturels sont analogiques.
Le principal inconvénient est que dans
tous les systèmes analogiques, plus une
information est retransmise, plus les
erreurs de transmission augmentent
(distorsion, bruit de fond, pleurage,
scintillement, poussière, etc), et donc la
qualité diminue. Le second
inconvénient est que contrairement aux
systèmes numériques, tout traitement
ou retransmission de l'information doit
utiliser des méthodes et des canaux
spécifiques à l'information traitée.
Voir aussi ≠ Numérique
Anti-aliasing : Voir Crénelage
Anticrénelage : Voir Crénelage
Application : Voir Logiciel
Approche : Espace entre les
caractères en typographie.
L'approche est dite fixe dans les polices
à chasse et à largeur fixe (monospace)
comme Courrier, mais la plupart du
3
temps les polices sont à largeur
proportionnelle (proportional), c'est à
dire que chaque caractère possède ses
valeurs de chasse et d'approche, en
pourcentage par rapport au cadratin.
Les polices à chasse et à largeur fixes
étaient produites par les machines à
écrire, et étaient utilisées dans un souci
de simplification dans les premiers
temps de l'informatique. Aujourd'hui
utiliser une police à largeur fixe renvoit
à ces machines, et donne donc un côté
très mécanique à la police. On distingue
deux types d'approche : les approches
de groupe, qui sont des règles générales
pour l'ensemble des caractères de la
police, et les approches de paires, aussi
appelé crénage (ou kerning), qui sont
des ajustements définis manuellement
pour chaque paire de caractères, et ce
dans les deux sens (par ab et ba). Si des
lettres se touchent pour former un seul
caractère, comme "œ", "tt", "ff" ou "fi",
elles deviennent des ligatures.
Voir aussi Typographie, Caractères,
Cadratin, Chasse
 -B-
Bichromie : Procédé d'impression
qui n'utilise que deux encres, dont en
général l'encre noir. C'est un procédé
moins coûteux que la quadrichromie,
mais également moins répandu.
Voir aussi Couleur, CMJN, Imprimerie
Bitmap : Il existe deux grands types
d'images numériques en deux
dimensions, à savoir les images bitmap
(ou matricielles, ou encore raster), et les
images vectorielles. Les images bitmap
(littéralement carte de pixels en anglais)
sont les plus répandues, car c'est le type
qui est le plus simple à décrire et celui
que l'on obtient le plus facilement par
la numérisation d'information
analogique (photo, dessin, film, etc…).
Le principe est que l'on décrit l'image
dans un tableau de coordonnés
cartésiens (abscisse "x", ordonnée "y"),
et pour chaque valeur (bit) ou cellule du
tableau on associe une valeur
colorimétrique.
Ainsi, par exemple, on aura en x1, y1,
un pixel noir (r0, v0, b0), puis en x2, y2,
un pixel gris foncé (r30, v30, r30), etc.
La principale conséquence, qui est
propre au numérique, c'est que l'image
ainsi décrite aura une résolution figée,
qui ne doit pas être insuffisante (sous
peine de voir se dessiner les pixels, c'est
à dire de détruire l'illusion) ni trop
grande si l'on veut pouvoir la
4
transformer facilement (opérations de
calculs trop longues).
Gimp est fait pour traiter les images
bitmap.
Les formats d'images bitmap les plus
répandus sont le JPEG, le PNG, le GIF,
le TIFF, le BMP, le PCX , le TARGA et
l'OpenEXR.
Voir aussi ≠ Vectoriel, Numérique,
JPEG, PNG, GIF, TIFF
Bézier : Voir Courbe de Bézier
Blancs : Voir Espaces Blancs,
Composition
Bloc : Le bloc est l'objet de base de
la mise en page numérique. C'est un
objet généralement présenté sous la
forme d'un cadre, qui contient un sous-
objet de tout type (image bitmap ou
vectorielle, texte, tableau, filet,
bouton…). C'est donc un conteneur
typé, avec des coordonnées, associé à
une page. Tout bloc d'un type est
convertible dans un bloc d'un autre
type à condition de perdre son contenu.
Une image vectorielle peut être
convertie en bloc pour en faire un bloc
avec un contour complexe. Un bloc
peut aussi avoir une valeur d'habillage
dans la mise en page, c'est à dire forcer
le texte qui se trouverait à un niveau
inférieur au sien (dans l'ordre Z) à être
repoussé vers l'extérieur du bloc selon
des valeurs définies. Si c'est un bloc de
texte, il peut également avoir une
valeur de chaînage, qui définit
comment le texte s'enchaîne d'un bloc à
l'autre.
Voir aussi Mise en page, Habillage,
Chaînage, Z, Texte encadré, Scribus,
Gabarits, Modèles de documents
(Scribus), Album
Bords perdus : Quand on
prépare un document pour l'impression,
il faut tenir compte des marges de
l'imprimante, mais aussi d'un éventuel
bord ou fond perdu : il représente la
partie de la feuille de papier qui est
perdue au massicotage. La plupart des
imprimantes ne pouvant pas imprimer
sur l'ensemble du format, et ayant
besoin de marges, utiliser un format
plus grand que l'on recoupe ensuite
permet d'imprimer des objets dans ce
qui aurait été la marge, et donc de faire
disparaître la contrainte des marges au
prix de plus de papier. On utilise
principalement cette méthode pour
imprimer des éléments au bord de la
feuille, et ainsi éviter l'apparition
d'espaces ou de lignes blanches sur les
bords, due aux marges d'impression. On
note les bords perdus avec des repères
conventionnels, dit traits de coupes.
Voir aussi Marges, Traits de coupes
Booléennes : Voir
Opérations Booléennes
BSD : Voir Licence de type BSD
5
-C-
Cadratin : En typographie, le
cadratin ou quadratin est une unité de
mesure de longueur des espaces. Sa
traduction anglaise em (de la lettre M)
est utilisée comme symbole de l'unité.
La règle veut que traditionnellement,
dans le corps et la police utilisés, la
largeur d'un cadratin soit équivalente à
la chasse de la lettre M majuscule mais
dans les faits ce dernier équivaut à la
largeur des corps. Par exemple, dans un
texte tapé en corps 11, un cadratin
mesurera 11 points.
L'espace entre les mots vaut
généralement de 1/4 à 1/3 du cadratin
en fonction de la fonte, et les différents
caractères qui sont des tirets sont fixés
en cadratins : le tiret long vaut un
cadratin et le tiret demi-cadratin est
utilisé dans les mots composés et
comme symbole pour la soustraction.
Voir aussi Typographie, Caractère,
Chasse, Corps, Point, Fonte
Calque : Un calque est la
transposition virtuelle de la feuille de
calque transparent sur laquelle nous
avons tous dessiné à l'école. C'est un
concept commun à presque tous les
logiciels d'Infographie. Un calque est
une feuille insérée dans une pile de
feuilles, qui en fonction de si elle est ou
non transparente, laisse voir ou non les
feuilles qui sont en-dessous d'elle. Il
peut contenir une image, un texte, ou
n'importe quel objet, et permet donc de
séparer, de regrouper et de trier des
objets par plans (ex : un décor en
arrière plan, un personnage au second
plan, un détail au premier plan). Il y a
trois choses importantes dans un
calque : ce qu'il contient, ce qu'il laisse
voir à travers lui par transparence, et
comment il se mélange visuellement
avec le(s) calque(s) qui le précèdent via
son mode de fusion. Un calque peut la
plupart du temps être caché, verrouillé,
dupliqué, déplacé ou groupé, et parfois
un masque et/ou un mode de fusion
peut lui être appliqué. On se sert
beaucoup plus intensivement des
calques dans un logiciel de retouche
bitmap comme Gimp car les objets
bitmap n'ont pas d'ordre Z, au contraire
des objets vectoriels. Les calques
peuvent donc être considérés également
comme une sorte de Méta ordre Z.
Accessible dans Gimp via Calques ou
via la fenêtre ancrable Calques
(Ctrl+L)
Accessible dans Inkscape via Calques
ou via la fenêtre ancrable Calques
(Ctrl+Maj+L)
Accessible dans Scribus via Fenêtres
> Calques (F6)
Voir aussi Mode de fusion,
Transparence, Alpha, Masques, Z
Canal : Voir Canaux
Canaux : Dans une image
numérique, on sépare les différentes
informations de couleur dans des
canaux d'informations différents, puis
on les restituent combinées à l'affichage.
Par exemple, dans le cas d'une image en
RVB, il y a trois canaux d'informations
colorées : Rouge, Vert, et Bleu, qui sont
mélangées à l'affichage pour nous
donner toute la gamme des couleurs.
Dans le cas d'un espace colorimétrique
CMJN il y a un canal par encre, mais
ces deux notions ne doivent pas être
confondues : dans un cas on parle dans
un cas d'un codage numérique, et dans
l'autre de pigments.
6
Une image RVBA quant à elle
possédera un canal alpha en plus des
Canaux RVB, qui contiendra
l'information de transparence. Ces
canaux sont directement liés au codage
informatique des couleurs, et au format
d'image utilisé. Par exemple une image
au format PNG peut posséder tous les
canaux RVBA, mais une image GIF ne
peut posséder en tout et pour tout
qu'un seul canal de couleurs indexées
ou gris.
Le canal alpha peut également être
utilisé pour enregistrer des sélections
bitmap, et Gimp autorise à stocker des
sélections dans des canaux virtuels
supplémentaires, cela sans limitation de
nombre, mais ils ne sont enregistrés que
dans le format natif de Gimp, le XCF.
Accessible dans Gimp via la fenêtre
ancrable Canaux.
Voir aussi
Codage informatique des couleurs,
Espace colorimétrique, RVB, CMJN,
RVBA, Alpha, Format de données
Caractère : Un caractère désigne
soit une lettre, soit un chiffre, soit un
symbole de façon générique (la lettre
"a" dans n'importe quelle fonte) en
typographie. Il ne faut pas le confondre
avec le glyphe, qui est le dessin d'un
caractère en particulier dans une police
donnée.
Il y a un vocabulaire détaillé pour
définir les caractères et désigner leurs
caractéristiques, qui est présenté dans le
schéma ci-contre.
Voir aussi Typographie, Glyphe,
Polices
Casse : La casse désigne des
conventions typographiques de
ponctuation qui font varier le dessin
des caractères dans une langue donnée.
Du temps du plomb, les caractères
étaient rangés dans des tiroirs à cases
appelés casses qui triaient ces
variations. Depuis la casse en est venue
à désigner les majuscules, les
minuscules et les petites capitales dans
les langues latines et cyrilliques. Il ne
faut pas la confondre avec la fonte, qui
est une variation visuelle, et pas de
ponctuation.
Voir aussi Typographie, Caractères,
Fonte
Chaîne graphique : La chaîne
graphique désigne l'ensemble des
procédés et des professions qui entrent
en jeu dans la production d'un
document imprimé. Il y a en général
trois grandes étapes : la création, le pré-
presse (l'exécution de la création sous
forme de fichier numérique ou de films
en vue de l'impression), et l'impression.
Dans tous les cas, le détail de chaque
étape est dépendant du type de
document à réaliser, mais la création
peut impliquer des concepteurs, des
rédacteurs, des graphistes, des
graphistes 3D, des photographes, des
correcteurs, des scanneurs, etc., et finit
en général par de la mise en page, qui
fait à la fois partie de la création et du
pré-presse. Le pré-presse est fait soit par
un infographiste, soit par un
imprimeur, soit par un opérateur
spécialisé, et est une étape purement
technique qui prépare le document pour
l'impression. Dans le monde
7
numérique, c'est le format PDF qui est
privilégié pour cette étape, puisqu'il y
est très adapté.
Enfin, l'impression fait appel à un
imprimeur, qui est chargé de la mise en
œuvre de la production en série du
document et du contrôle qualité final.
La mise en œuvre de cette chaîne fait
appel à un certain nombre de méthodes
de travail, parmi lesquelles on peut
citer la séparation du fond et de la
forme, et la mise en place éventuelle de
la gestion de la couleur via des Profils
ICC.
Voir aussi Infographie, Mise en page,
PDF, Imprimerie, Profils ICC,
Séparation Fond/Forme
Chaînage : Le chaînage, en mise en
page, désigne l'enchaînement, d'un bloc
à l'autre, d'un texte qui a été produit au
kilomètre. Il est fréquent qu'un texte
soit trop long pour tenir dans un seul
bloc ou dans une seule page, on le fait
donc s'enchaîner de bloc en bloc via des
règles de chaînage. Le principe est
simple : chaque bloc reçoit un numéro,
et si le texte dépasse du bloc n°1, il
continue sur le bloc n°2, et ainsi de
suite, quel que soit la position des blocs.
Le chaînage est souvent représenté par
des flèches qui lient des blocs de textes.
Accessible dans Scribus via les outils
Lier les cadres de textes (N) et Délier
les cadres de textes (U).
Voir aussi Mise en page, Bloc,
Chemin de fer
Chasse : La chasse, ou avance, est,
en typographie, la largeur d'un
caractère augmentée de ses approches.
Les variantes les plus courantes de
chasse sont : condensé (étroite), régulier
(intermédiaire), étendu (large). En plus
de ces valeurs, on trouve aussi la chasse
fixe, ou monochasse, ou police non
proportionnelle.
Voir aussi Approche, Typographie,
Caractère
Chemin (Inkscape) : Le chemin
est le nom simplifié que donne Inkscape
aux courbes de Bézier, et c'est aussi le
plus bas niveau d'entité qu'il est capable
de manipuler. Un ensemble de chemins,
continus ou discontinus, forme l'entité
au dessus, un objet. Tous les objets que
produit Inkscape sont descriptibles et
convertibles en chemin (Chemin >
Objet en chemin), puisque leur
manipulation est le coeur même
d'Inkscape. Un outil est dédié à leur
manipulation, c'est l'outil Éditer les
noeuds (F2 ou N). On peut créer des
Courbes de Bézier directement avec
l'outils Tracer des Courbes de Bézier
(Maj+F6 ou B). Énormément
d'opérations complexes sont appliquées
au niveau des chemins (via le menu
Chemin). Les chemins reçoivent
directement les attributs de couleurs, de
dégradé, de motif ou de marqueurs de
la valeur de Contour de l'objet
vectoriel.
Voir aussi Courbe de Bézier, Noeud
(Inkscape), Contour, Dégradé,
Marqueurs (Inkscape), Spiro
spline, Inkscape
Chemin de fer : Le chemin de fer
est, dans l'édition, la représentation
d'un ouvrage, page par page et dans sa
totalité. Ce terme s'utilise également
dans la presse écrite pour désigner une
telle représentation d'un journal ou
d'un magazine. C'est une esquisse de la
mise en page et de son organisation, qui
permet d'avoir une vue d'ensemble
8
rapide d'un document, de son
organisation et de son imposition.
On s'en sert principalement pour avoir
une vue d'ensemble et préparer
l'imposition, mais il est également
utilisé dans les livres comportant des
illustrations, afin de déterminer leurs
emplacements pour la temporalisation
de la narration et l'aspect graphique de
ces images, dans les doubles pages par
exemple. Cela permet également de
déterminer la quantité et le nombre de
textes et d'illustrations afin d'aider à
l'estimation du temps qu'il faudra pour
en créer la totalité.
Accessible dans Scribus via Fenêtres
> Organiser les pages et Fenêtres >
Plan du document
Voir aussi Mise en page, Imposition,
Imprimerie
Cercle chromatique : Voir
Générateur
d'arrangements de couleurs
CMJN : La quadrichromie ou CMJN
(cyan, magenta, jaune, noir) (en anglais
CMYK, cyan, magenta, yellow, black)
est un espace colorimétrique, et aussi
c'est un procédé d'imprimerie
permettant de reproduire sur du papier
ou de la toile un large spectre de
couleurs à partir de trois encres de base
(le cyan, le magenta et le jaune ou
yellow en anglais) auxquelles on ajoute
le noir (ou khol ou black).
Le cyan, le magenta et le jaune, sont les
trois couleurs primaires en synthèse
soustractive. On obtient à partir de ces
trois encres une très grande gamme de
couleurs, mais il est à noter que les
verts et les oranges vifs sont difficiles à
reproduire, notamment en comparaison
de la gamme RVB.
En théorie en mélangeant du cyan du
magenta et du jaune on devrait pouvoir
obtenir du noir, mais en pratique on n'
obtient qu'un marron sale, le noir est
donc obtenu avec une encre
supplémentaire. L'ajout du noir permet
aussi de mieux contraster les images et
de produire des textes plus nets. Le noir
étant une couleur moins coûteuse à
fabriquer que les autres teintes, son
utilité est non seulement d'ordre
esthétique mais aussi économique. Le
CMJN est le codage couleur des
imprimeurs par excellence.
Voir aussi Couleur, Codage
informatique des couleurs, Espace
colorimétrique, RVB, Imprimerie
Codage informatique des
couleurs : En informatique, l'unité
la plus petite est une unité binaire (0,1)
appelé "bit". Toutes les autres unités
sont réduisibles à celle-ci. On les
regroupe par ensemble de 8 pour des
raisons historiques et de performances.
Mais qu'en est-il pour la couleur ? Les
cartes graphiques modernes, qui
permettent de produire le plus grand
nombre de couleurs, sont des cartes qui
peuvent afficher 32 bits d'informations
colorées dans un espace RVBA, c'est à
dire plusieurs millions de nuances. 8
bits sont réservés au rouge, 8 au bleu, 8
au vert, et 8 à l'alpha, autrement dit la
transparence. Ainsi, une séquence de 8
bits (par exemple 11111011) permet de
coder un nombre entier compris entre 0
et la valeur maximum, qui est 255 : en
effet, 28 vaut 256.
Par conséquent, la valeur de la
composante rouge d'un pixel peut être
représentée selon 256 niveaux différents
(allant du 0, absence de rouge, à 255,
9
rouge d'intensité maximum). Il en est
de même pour les 3 autres canaux
primaires, le vert, le bleu et l'alpha. La
combinaison des 32 bits (11111011
11010000 10010111 11111111, ou
converti en entier 251, 208, 151, 255)
permet de coder une large gamme de
couleurs accompagnées d'une valeur de
transparence. Ainsi, au plus bas niveau
(binaire) et à l'affichage (pixels), une
machine numérique code la couleur
dans un espace RVB ou RVBA.
De plus, pour chaque pixel d'un écran,
l'occupation mémoire dépend du
nombre de couleur employées. Voici un
tableau résumant ces valeurs :
noir et blanc : 1 bit (0 ou 1)
• 16 couleurs (standard VGA) : 4 bits
• 256 couleurs : 8 bits (1 octet)
• 65 536 couleurs ("milliers de
couleurs") : 16 bits
• 16 777 216 couleurs ("16 millions de
couleurs", true colors) : 24 bits
Tout ordinateur est également capable
de convertir mathématiquement ces
valeurs pour les présenter dans un autre
espace colorimétrique pour l'utilisateur,
comme les espaces TSL ou CMJN, codés
eux aussi avec 8 bits par canal (8 bits de
Cyan, 8 de Magenta, 8 de Jaune et 8 de
Noir, donc 32 bits mais avec d'autres
canaux), bien qu'en réalité tout soit
présenté dans un espace RVB, seul
espace qu'il soit capable d'afficher.
Accessible dans Gimp via Image >
Mode
Voir aussi Espace colorimétrique,
Canaux, Pixel, RVB, RVBA, Alpha, TSL,
CMJN
Code Source : Voir Logiciel
Compatibilité : Voir
Interopérabilité
Composition : La composition est
l'art de composer une image ou une
mise en page en fonction des objets, des
formes et des couleurs dans le but de
donner un équilibre global au
document par le choix des masses, des
couleurs et des lignes directrices. Le
support et les médias qui les
transportent agissent sur ces règles de
composition.
Parmi les éléments visuels de
composition avec lesquels on peut
jouer, on peut citer :
• la ligne - le chemin visuel qui
permet à l'oeil de se déplacer dans
le tableau
• la forme - un espace géométrique
ou organique
• la tonalité - les lumières, les ombres
et l'obscurité
• la texture - la matière et l'aspect
extérieur de l'œuvre qui se traduit
en impressions tactiles
• la couleur - avec ses diverses
valeurs et intensités
• la direction - les itinéraires visuels
qui prennent des chemins verticaux,
horizontaux ou diagonaux
10
• la taille - les dimensions et les
proportions des images ou des
formes les unes avec les autres
• la perspective -
l'expression de la profondeur
• la symétrie - 'équilibre des éléments
Afin d'évaluer une composition, on
peut se poser des questions sous
plusieurs angles :
• la forme et les proportions
• le centre d'intérêt
• l'équilibre entre les différents
éléments
• l'harmonie, ou
l'uniformité des éléments
• les jeux de symétries
• l'orientation des éléments
• la taille de
l'image par rapport au champ visuel
• le chemin ou la direction suivis par
l'œil
• l'espace négatif
• la couleur
• les contrastes, c'est-à-dire la valeur
ou le degré de luminosité et
d'obscurité, utilisés dans l'image.
• la géométrie, par exemple,
l'utilisation du nombre d'or
• le rythme
• l'illumination ou l'éclairage
• la répétition
• la perspective
• la lisibilité
• la visibilité
De plus, il faut garder à l'esprit
l'importance des espaces blancs pour le
confort de lecture et l'importance de la
hiérarchisation de l'information, sans
oublier qu'une culture s'applique à la
composition : un occidental lit une page
en Z à partir de en haut à gauche
jusqu'en bas à droite par exemple, le
titre ne doit donc pas être en bas à
gauche. Enfin, chaque objet a sa propre
signification : par exemple un filet ou
un trait signifie une franche séparation.
Dernière astuce, si une mise en page
semble "mauvaise" parce que trop
rigide, il faut chercher à la déséquilibrer
tout en conservant ces règles (en jouant
sur les proportions par exemple).
Voir aussi Mise page, Design,
Couleur, Image, Texte, Espace
blancs, Gris Typographique, Logo
Connecteurs (Inkscape) :
Les connecteurs sont des outils de
Inkscape qui permettent de créer
facilement des organigrammes, des
schémas de mises en relations, ou
encore du mind-mapping. C'est une
fonction "bonus" de Inkscape, qui est
utile et pratique dans certains cas, mais
qui ne doit pas être considérée comme
centrale. Le principe est de créer un
réseaux d'objets, reliés par des traits qui
partent de leurs centres, et qui sont mis
à jour chaque fois que des objets sont
déplacés. On peut ajouter des propriétés
d'habillage aux objets, qui obligent les
traits à les contourner, pour plus de
lisibilité. Il est à noter que les
connecteurs (les traits) sont dessinés
non pas à partir du contour des objets,
mais de leur boîte englobante
(rectangulaire), ce qui peut parfois
donner l'impression que le trait se
termine trop loin de l'objet. Le
problème peut être aisément contourné
en utilisant des rectangles comme
objets, ou en évitant de laisser les
connecteurs se terminer dans les coins
des objets.
Accessible via l'outil Connecteurs
(Ctrl+F2)
11
Voir aussi Inkscape, Objet
vectoriel, Habillage
Conservation des données :
La conservation des données est un
terme générique pour aborder les
questions de sauvegarde et d'archivage
de données numériques en vue de leur
utilisation future et/ou à long terme.
Étant donné que nous stockons de plus
en plus de travail sous forme
numérique, cette question est de plus
en plus cruciale. Le problème se pose à
deux niveaux : le niveau matériel et le
niveau logiciel. Au niveau matériel la
question se résout par l'entretien, et par
la duplication des données sur plusieurs
supports standardisés, si possible
éloignés géographiquement (tous les
supports ne doivent pas pouvoir brûler
dans le même incendie). Au niveau
logiciel, il faut garder en tête que
l'informatique et ses techniques
évoluent très rapidement, et que nous
n'utiliserons probablement pas les
mêmes systèmes, logiciels et formats
dans 10 ans. La solution consiste donc à
éviter l'enfermement propriétaire
(sauvegarder dans un format utilisable
seulement avec un type de logiciel et de
système qui n'existera peut être plus) en
utilisant des systèmes et des formats si
possible à la fois standards, ouverts et
interopérables, et à privilégier des
formats d'échange, qui sont utilisables
dans plusieurs logiciels. Ainsi on met
toutes les chances de son côté pour
pouvoir relire et réutiliser les données
dans 30 ans, quand on aura changé de
logiciel et de système.
Voir aussi Données, Standards,
Interopérabilité, Formats de
données, Formats de données
ouverts, Formats d'échange
Contour : Le contour est une
couleur, un dégradé ou un motif d'une
certaine largeur qui s'applique aux
Courbes de Bézier d'un objet vectoriel.
Le Contour peut de plus recevoir un
style de contour qui change la façon
dont il est présenté, modifiant par
exemple la forme des raccords ou des
terminaisons du tracé (arrondis,
anguleux…) ou s'il est présenté de façon
pointillé. Enfin, le format vectoriel SVG
permet d'ajouter des marqueurs aux
contours : des objets sont dessinés à
chaque point de la courbe de Bézier,
permettant d'ajouter des flèches ou
n'importe quel objet le long du tracé.
Accessible dans Inkscape via les
boutons remplissage et contour en bas
à gauche de l'interface, ou via la
fenêtre Objet > Remplissage et
Contour (Maj + Ctrl +F), onglets
Remplissage du Contour et
Style du contour
Voir aussi Objet vectoriel, Courbe
de Bézier, Chemin (Inkscape),
Marqueurs (Inkscape), Couleur,
Dégradé, Motif, SVG
Contraste : Le contraste est défini
comme la différence entre la densité la
plus forte (qui absorbe le plus de
lumière) et la plus faible (qui en
absorbe le moins, donc qui en renvoie
le plus) d'une image. Le contrôle du
contraste est un élément essentiel en
Infographie : il détermine la gamme des
couleurs et l'importance des différences
entre elles. En pratique il est important
de noter que toute opération sur le
contraste est destructive sur la gamme
des couleurs :
12
• si l'on diminue le contraste on
diminue le nombre de couleurs en
diminuant les densités, le résultat
est qu'on les fait tendre vers une
couleur moyenne (très
probablement un gris),
• à l'inverse si l'on augmente le
contraste on diminue le nombre de
couleurs en augmentant les
densités, et on les fait tendre vers
des couleurs très différentes (noirs
plus noirs, blancs plus blancs, et
couleurs intermédiaires qui se
postérisent).
Le contraste final de l'image dépend à
la fois du sujet, de la nature et du
traitement que l'on a opéré.
Accessible dans Gimp via Couleurs >
Luminosité-contraste, Couleurs >
Courbes, Couleurs > Niveaux
Voir aussi Luminosité, Teinte,
Saturation, Couleur
Corps (Typographie) : Le
corps typographique définit la hauteur
d'un caractère imprimé quelle que soit
sa famille, sa fonte… Il s'exprime en
points typographiques et comprend la
hauteur totale du caractère, du pied du
jambage jusqu'au haut de la hampe.
C'est un des paramètres importants sur
lequel on peut jouer quand on manque
d'espace dans une mise en page.
Voir aussi Typographie, Caractère,
Corps, Point, Mise en page
Couleur : La couleur est la
perception par l'oeil humain de
longueurs d'ondes lumineuses de
différentes amplitudes. Ainsi la leur intensité en se mélangeant. Enfin,
physique est capable de décrire en synthèse additive, l'absence de
l'ensemble du spectre des couleurs couleur est donc le noir.
visibles (l'arc en ciel) et invisibles
(infrarouges, ultraviolets, Rayons X,
etc…) selon des longueurs d'ondes
associées à des fréquences et des
énergies de photons.
Il y a de nombreuses façons de décrire
la couleur, et encore plus de façons de
la classer, selon que l'on cherche à la
décrire du point de vue physique,
physiologique, ou du peintre, de
l'imprimeur ou encore de la
symbolique… Nous nous contenterons
d'aborder ici les deux grands schémas En synthèse soustractive c'est presque
physique pour mélanger des couleurs, l'inverse, on mélange des pigments en
qui nous importent pour l'Infographie : partant d'une feuille blanche (qui est
la synthèse additive, et la synthèse donc l'absence de couleurs), et plus on
soustractive. mélange de pigment, plus on tend vers
Il s'agit de théories sur la façon dont les le noir.
longueurs d'ondes lumineuses se
mélangent et sont absorbées par des
objets colorés : la synthèse additive
présente la façon selon laquelle se
mélange les lumières colorées, et la
synthèse soustractive présente la façon
selon laquelle la lumière colorée réagit
en entrant en contact avec un objet
coloré. Ainsi dans un cas on mélange la
couleur dans l'univers de la lumière
(éclairages, écrans, vidéo …), et dans
l'autre dans l'univers de la matière et
des pigments (peinture, imprimerie …). Cela vient du fait que les pigments
En synthèse additive, on peut absorbent les longueurs d'onde colorées
décomposer la lumière blanche en et renvoient les couleurs qu'ils
différentes lumières colorées (le Prisme n'absorbent pas vers l'oeil (un pigment
de Newton), et la somme des couleurs bleu absorbe toutes les autres couleurs
tend vers le blanc (inverse du prisme et que le bleu). Plus on ajoute de
expériences de Young). De plus, on peut pigments, plus on absorbe de longueurs
reproduire une grande partie du spectre d'ondes, et donc moins de lumière est
avec seulement trois couleurs, le rouge, renvoyée… et une absence de lumière,
le vert et le bleu, qui forment c'est le noir. On se retrouve donc dans
actuellement l'espace colorimétrique un système inverse, soustractif. En
RVB, et les couleurs ne perdent pas de théorie, on devrait être capable de
13
reproduire une large gamme de couleur
à partir du Cyan, du Majenta et du
Jaune, mais en synthèse soustractive les
couleurs perdent de leur intensité en se
mélangeant. On ajoute donc l'encre
noire pour redonner de l'intensité et du
contraste : C'est la quadrichromie des
imprimeurs et l'espace colorimétrique
CMJN. Les peintres quant à eux
utilisent encore plus de pigments de
base pour pouvoir reproduire plus de
couleurs plus rapidement et
simplement.
Voir aussi Gamut, Espace
colorimétrique, Codage
informatique des couleurs, RVB,
CMJN, TSL
Courbe de Bézier : En 1962,
l'ingénieur français Pierre Bézier
inventa les Courbes de Bézier pour
pouvoir décrire des pièces d'automobile
à l'aide d'ordinateurs. Depuis les
courbes de Bézier sont devenues la
méthode la plus précise et la plus
puissante pour décrire des courbes de
façon géométrique en Infographie, et
toute l'illustration vectorielle est basée
sur leur usage.
Le principe est simple :
• une courbe est définie par au moins
deux points par lesquels elle passe.
• chaque point possède zéro, un ou
deux vecteurs.
• chaque vecteur influence plus ou
moins la courbe en fonction de sa
direction et de sa longueur.
Ainsi s'il n'y a pas de vecteur,
l'influence est nulle et la courbe tend
vers la ligne droite. S'il y a un vecteur
très long, il a beaucoup d'influence.
Enfin, la direction du vecteur influence
la direction de la courbe.
14
Dans Inkscape, chaque point du tracé
peut être défini de différentes façons :
• un point est dit "dur" (représenté
par un losange) s'il permet à ses
vecteurs d'être totalement
indépendants (donc de dessiner un
angle),
• il est dit "mou"(représenté par un
carré) s'il oblige ses vecteurs à être
alignés (donc à former une courbe),
• il est dit "symétrique" (représenté
par un carré aux vecteurs
symétriques) s'il oblige ses vecteurs
à être alignés et à égale distance de
leur point,
• et il est dit "en lissage automatique"
(représenté par un rond) si
l'utilisateur choisit de laisser le
programme régler automatiquement
les vecteurs pour former des
courbes (depuis Inkscape 0.47).
Cette somme d'influences (points et
longueur et direction des vecteurs)
permet de dessiner n'importe quelle
forme géométrique, simple ou très
complexe, avec plus ou moins de points.
Si la courbe rejoint son point d'origine,
alors on parle de tracé fermé (puisqu'il
boucle sur lui même, et définit un
espace clos), et l'on peut dessiner une
Surface de Bézier dans le tracé, appelé
plus simplement Remplissage dans les
logiciels de dessin vectoriel. Un objet
vectoriel est donc toujours représenté
par un contour (qui est le tracé des
courbes de Bézier lui même), et
éventuellement un remplissage (qui est
la surface de Bézier obtenu à partir des
courbes de Bézier), qui peuvent chacun
recevoir leurs propres attributs
(couleurs, dégradés, motif…).
Voir aussi Vectoriel, Objet
Vectoriel, Remplissage, Contour,
Spiro spline, Inkscape
Copyright : Voir Droit d'auteur
Creative Common : Voir
Licences Creative Common
opération de lissage a été faite (par
défaut dans Gimp), en zoomant sur les
pixels de bords on voit que quelques
pixels gris de dégradé ont été générés,
afin que le bord soit doux et lisse. Si
l'anticrénelage a été désactivé, alors la
séparation est nette (pas de pixels gris),
et les bords dessinent des escaliers si la
résolution n'est pas très grande. Ces
problèmes de crénelage ou
d'anticrénelage apparaissent souvent
quand on fait des mises à l'échelle dans
les logiciels de retouche bitmap tel que
Gimp, et il faut aussi y prendre garde
quand on fait des sélections (on risque
des laisser des traces grises -générées
par l'anticrénelage - aux contours des
objets).
Voir aussi Bitmap, Numérique,
Dégradé, Gimp

Crénelage : En physique, le
crénelage (ou crènelage) ou repli de
spectre (Aliasing en anglais) est un
phénomène qui peut se produire lors du
traitement numérique d'un signal,
lorsque des fréquences qui ne peuvent
normalement pas être représentées sont
introduites par erreur dans le signal.
En Infographie, c'est un phénomène
typique dans les images bitmap, qui
peut arriver lorsqu'on redimensionne
une image vers une résolution
différente de la résolution de
numérisation. Il s'ensuit un effet de
crénaux, de pixellisation, de bords en
escaliers ou aliasing, sur les bordures
entre objets, effet plus ou moins
marqué. De nombreux programmes
disposent d'une fonction
d'anticrénelage ou de lissage pour
pallier à cet effet.
Un bon exemple de lissage est un objet
noir sur un fond blanc : si une
15
 -D-
DAO : Le dessin assisté par ordinateur
(DAO), est un terme qui désigne
l'aspect créatif du travail d'un
Infographiste sur un ordinateur, par
opposition à la publication assisté par
ordinateur (PAO), plus technique et
orienté pré-presse. Ce terme n'est plus
beaucoup employé puisque la plupart
des graphistes travaillent aujourd'hui
avec un ensemble d'outils très divers,
numériques ou non, dont fait partie
l'ordinateur. Le terme d'Infographie est
donc une dénomination à la fois plus
large et plus adaptée.
Voir aussi Infographie,
Chaîne graphique, PAO
Découpe (Inkscape) : Une
découpe, dans un logiciel de dessin
vectoriel, est une opération booléenne
temporaire, qui permet de découper un
objet ou un ensemble d'objet selon un
autre qui se trouve au dessus d'eux
(dans l'ordre Z), de façon non
destructive (aucun point n'est
supprimé). On peut ainsi découper ou
recadrer une forme selon une autre de
façon temporaire, puisque la découpe
peut toujours être retirée plus tard. Si
l'on cherche à opérer des découpes plus
complexes on utilise un Masque, qui
fonctionne sur le même principe mais
permet de prendre en compte les
valeurs en niveaux de gris de l'objet
découpant, pour les transformer en
valeur de transparence alpha. Le blanc
pur signifie alors l'opacité complète, et
le noir pur la transparence totale.
Accessible dans Inkscape via Objet >
Découpe
16
Voir aussi Masque, Alpha,
Transparence,
Opérations Booléennes
Dégradé : Un dégradé de couleur
est une transition progressive d'une
couleur vers une autre. Un dégradé
peut avoir au moins 2, voire même une
infinité de couleurs. Les dégradés
peuvent être générés aussi bien dans les
logiciels d'image bitmap que vectoriels.
Il existe différents types de dégradés de
couleurs :
• linéaire : en ligne
• radia : en cercle
• en spirale
• conique
• suivant un tracé (une courbe de
Bézier), l'évolution de la couleur
peut alors
être tangent au tracé ou orthogonal
Accessible dans Gimp via l'outils
Dégradé (L). Le dégradé créé est le
dégradé actif, qui est par défaut un
dégradé de la couleur de premier plan
à celle d'arrière plan. On peut éditer et
créer des dégradé via la fenêtre
ancrable Dégradé (Ctrl +G).
Accessible dans Inkscape via l'outils
Dégradé (G ou Ctrl + F1), en ayant
un objet sélectionné. On peut éditer et
créer des dégradés via la fenêtre
Remplissage et Contour (Ctrl +Maj
+F), via la fenêtre d'Édition de dégradé,
ou plus simplement en faisant glisser
des couleurs depuis la palette sur le
tracé du dégradé.
Accessible dans Scribus via la fenêtre
Propriété (F2), dans l'onglet Couleur,
en ayant un objet vectoriel ou un bloc
sélectionné, et en choisissant un type
de dégradé dans la liste déroulante
Voir aussi Couleur, Bitmap, Vectoriel
Design : Le design est une
discipline visant à représenter
concrètement une pensée, un concept
ou une intention en tenant compte
éventuellement d'une ou des
contraintes fonctionnelles, structurelles,
esthétiques, didactiques, symboliques,
techniques et productives. Ces
représentations peuvent être tangibles
ou virtuelles.
C'est une des disciplines qui a
fortement influencé l'Infographie en
tant que art appliqué (exécution
créative), cela au même titre que
l'imprimerie ou l'informatique,
notamment dans son esthétique au XXe
siècle, le rapport avec l'industrie et les
méthodes de productions en chaîne. Le
terme design en Infographie est venu à
signifier tout travail de conception et de
mise en page en vue d'une utilisation
ergonomique (par exemple le
webdesign), et la conception d'interface
en général, qui est un travail que peut
être amené à faire un Infographiste. On
ne s'étendra pas ici sur l'étude du
design en lui même, mais il faut savoir
que c'est une des influences de
l'Infographie et que son étude est
pertinente.
Voir aussi Composition, Chaîne
graphique, Mise en page,
Imprimerie, Interface
Développement
communautaire : Gimp, Inkscape
et Scribus sont distribués sous licence
GPL, c'est à dire qu'ils resteront libres,
et que tout le monde est susceptible
d'apporter des améliorations à
condition de savoir coder.
La licence implique donc indirectement
qu'ils sont développés de façon
collaborative. Le logiciel n'est pas
produit par un éditeur qui contrôle la
production au sein d'une structure
fermée et hiérarchisée, mais n'importe
17
qui peut venir ajouter sa pierre dans un
bazar collectif. Cela ne veut pas dire
qu'il n'y a pas d'organisation ou pas
d'équipe permanente, simplement le
développement est ouvert à quiconque
en est capable (et/ou ayant fait ses
preuves), tout le monde est susceptible
de corriger des bugs ou de proposer des
améliorations.
Un des défauts est que ce joyeux bordel
demande une organisation très
complexe, et parfois chaotique (dans
quelle direction va-t-on ?). Un autre
défaut est que les développeurs sont
rarement payés pour leur contribution,
donc ils font ça sur leur temps libre.
L'avantage est que plus il y a de monde,
plus il y a de compétences. Si
l'organisation est bonne, le
développement peut aller très vite du
fait du grand nombre. Un autre
avantage c'est que comme il y a
beaucoup de lecteurs et de relecteurs du
code, beaucoup d'erreurs sont corrigées,
et il y a moins de bugs. Un autre
avantage est que le logiciel ne meurt
pas si l'auteur ou la compagnie qui le
développait disparaît : n'importe qui
peut reprendre le travail.
Dans le but de pouvoir gérer ces
développements collaboratifs, les
auteurs de logiciels libres ont
développés des outils spécifiques qui y
sont particulièrement adaptés :
renseignez vous sur SVN, Git et
Mercurial, ou encore sur Wikini ou
Gna!, etc.
Voir aussi Logiciel libre, Licence
de type GPL, Interopérabilité,
Gestion des données, Conservation
des données, Nommer bêtement
Détourage : Le détourage est une
opération consistant à ne retenir d'une
illustration qu'une partie, dans une
image bitmap. Il faut pour cela séparer
l'objet et le fond, donc délimiter le
contour de l'objet. Une fois détourée,
l'image présente des contours
irréguliers (au lieu d'un contour
rectangulaire) correspondant à l'objet
que l'on a extrait. La partie inutile est
rendue transparente (on peut alors
insérer l'objet dans une autre image),
ou blanche, ou autre. Gimp a tous les
outils dédiés pour ce genre d'opération.
Le détourage est avant tout un travail
de sélection, qui peut prendre plusieurs
heures dans des cas très complexes
(pensez à mémoriser les sélections dans
des canaux) et d'usage des bons outils :
sélections, calques, masques, canaux,
transparence.
Voir aussi Bitmap, Sélection, Calque,
Canaux, Masque, Transparence,
Incrustation photographique, Gimp
Distribution : Outil de mise en
page présent dans Gimp, Inkscape et
Scribus, conjointement à l'outil
Alignement. Permet de distribuer et
d'espacer de façon homogène des
points, des objets, des blocs, du texte ou
des claques entre eux selon un élément
de référence. Indispensable pour toute
mise en page, à utiliser conjointement
avec les repères, communs aussi aux
trois logiciels.
Accessible dans Gimp via l'outil
Alignement (Q) dans la boîte à outils.
Accessible dans Inkscape via Objets >
Aligner et Distribuer (Maj+Ctrl+A) et
Objets > Lignes et Colonnes.
Accessible dans Scribus via Fenêtres
> Espacer et Aligner
Voir aussi Alignement
Données : Les données sont le nom
que l'on donne aux entités et aux objets
numériques, sans précision de type ou
18
de format, traités avec du matériel
informatique et des systèmes
d'exploitation. En général il s'agit de
fichiers non exécutables, donc pas des
logiciels. Par exemple du texte, des
images, du son, du code, de la vidéo,
etc..
Voir aussi Numérique, Format de
données, Conservation des données,
Gestion des données, Logiciel
Dot per Inch : Le dot per inch
(ou point par pouce, abrégé dpi), est
une unité qui exprime une résolution
dans un support physique, utilisée pour
les imprimantes et les scanners, ou
encore les souris optiques. Le point n'a
pas de dimension fixe, puisqu'il est
dépendant de la résolution, c'est à dire
du nombre de points dans une surface
donnée. Le point est la plus petite unité
que le périphérique est capable de
produire ou d'utiliser. Par exemple si un
scanner est capable de numériser à une
résolution de 2 400 dpi cela signifie que
l'image, noir et blanc, a une définition
de 2 400 points, sur une longueur de 1
pouce (2,54 cm). Le point, dès lors,
mesure 25 400 μm / 2 400 = 10,583 μm
qui sera le détail le plus petit de l'image.
Cependant il est très rarement
nécessaire d'utiliser de telles résolutions
puisqu'il suffit que le point soit
suffisamment petit à une distance
donnée pour donner l'illusion de la
continuité à l'oeil humain. Quand on
parle d'une imprimante, c'est d'autant
plus vrai qu'on utilise quatre couleurs,
et que la trame contribue à l'effet
d'illusion de continuité.
Distance du support <-> Résolution à
partir de laquelle un œil humain moyen
ne voit plus de différence
6,3 cm <-> 1200 dpi
 12,7 cm <-> 600 dpi ou de ne pas la signer, c'est à dire
20 cm <-> 380 dpi d'affirmer ne pas ou ne plus en être
25,3 cm <-> 300 dpi l'auteur.
30 cm <-> 253 dpi Voir aussi Licences Libres
50 cm <-> 152 dpi
76 cm <-> 100 dpi
1 m <-> 76 dpi
1,50 m <-> 50 dpi
2 m <-> 38 dpi
3 m <-> 25 dpi
5 m <-> 15 dpi
10 m <-> 7,6 dpi
20 m <-> 3,8 dpi
Voir aussi Résolution, Trame
d'imprimante, Imprimerie,
Numérique, Pixels per Inch

Droit d'auteur : Depuis trois

siècles, le droit d'auteur stipule que tout
auteur d'une œuvre de l'esprit (œuvre
d'art, de science, logiciel, etc…) en est
de fait le propriétaire. Aux Etats-Unis
on nomme cela le copyright : vous
possédez les droits de distribution
commerciaux d'une œuvre. En Europe
la notion de droit d'auteur est dérivée
du travail des philosophes des
Lumières, et contient deux notions : un
droit commercial similaire au
copyright, et un droit moral sur
l'œuvre. Ainsi attaquer une œuvre c'est
peut-être porter un préjudice moral à
son auteur.
Le droit d'auteur est valable sur tout ce
que produit un auteur de son vivant, et
appartient encore à ses ayant-droits 70
ans après sa mort (voir même 90 ans,
selon les législations).
Avant les licences libres, la seule
manière pour un auteur de se
désengager de l'exploitation
commerciale d'une œuvre était de la
faire tomber dans le domaine publique
19
 -E-
Effets et Filtres : Les effets
et les filtres sont utilisés dans les
logiciels d'Infographie pour réaliser une
variété d'effets, d'automatisations et de
fonctions considérables, dépendantse
du logiciel et de son type. Souvent ce
sont des extensions rajoutées, ou de
simples scripts d'automatisation.
Les effets et les filtres sont à prendre
comme tel : des bonus. Ce n'est pas en
connaissant la liste des effets d'un
logiciel qu'on le maîtrise ni qu'on
devient infographiste, même si à
l'occasion ils peuvent dépanner ou
apporter des fonctions intéressantes. Ils
n'ont pas de fonctions centrales, ils sont
là en ajouts, ou pour éviter de perdre du
temps à répéter des opérations qui
pourraient être automatisées.
• Dans Gimp, un filtre est un outil
d'un type spécial destiné à prendre
un calque en entrée, lui appliquer
un algorithme mathématique, et
retourner le calque d'entrée ou
l'image dans un format modifié. Ils
sont triés par thèmes.
• Dans Inkscape, il y a 3 types d'effets
utilisables : les effets de chemins, les
effets et les effets de filtres. Les
effets de chemins servent à générer
des objets vectoriels complexes à
partir de chemins simples (Courbes
de Bézier). Les effets, triés par
thèmes, sont des scripts d'extensions
qui permettent de générer des objets
ou d'automatiser certaines tâches.
Les effets de filtres permettent
d'appliquer des effets d'affichage et
de matériaux (du type des shaders
en 3D), comme des ombres portées
ou des modes de fondu, à des objets
20
vectoriels sans modifier leur tracé,
en appliquant la norme SVG.
• Dans Scribus, les Scripts sont des
scripts d'extensions qui permettent
de générer des objets ou
d'automatiser certaines tâches.
Accessible dans Gimp via Filtres
Accessible dans Inkscape via
Chemin>Effets de Chemins
(Ctrl+Maj+7), via Effets, et via Objets
> Effets de filtres
Accessible dans Scribus via Script
Voir aussi Extensions, Plug-
in et Scripts
Espaces blancs : Les espaces
blancs sont les espaces vides d'une
composition, dans une image ou une
mise en page. On les appelle blancs par
convention, puisque c'est la couleur de
la pureté et du vide dans notre culture,
et que c'est devenu aussi la couleur de
la plupart des papiers, mais ils peuvent
tout aussi bien être noirs ou de
n'importe quel couleur (souvent celle
du support), tant qu'elle est identifiée
comme la couleur du vide et de
l'absence d'éléments. Ce sont les
espaces blancs qui définissent les pleins
et les creux, autrement dit ils
déterminent la respiration graphique du
document. S'il n'y a pas d'espace blanc,
il est très probable que la composition
soit peu lisible, ou même visible. C'est
un élément déterminant en composition
et en mise en page. Il faut des blancs,
pour séparer, pour aérer, pour respirer,
et pour la lisibilité en général.
Voir aussi Composition, Mise en page
Espace colorimétrique : Un
espace colorimétrique est l'association
de nombres et de méthodes
mathématiques (ou numériques) à un
sous-ensemble de couleurs d'un gamut.
Il y a des espaces colorimétriques
associés à des supports, et d'autres qui
en sont indépendants. Ainsi l'espace
RVB est associé aux supports lumineux
tel que l'écran ou les projecteurs
scéniques, l'espace CMJN est associé à
l'impression et au mélange d'encres sur
des supports physiques, et l'espace TSL
est une méthode théorique qui a
l'avantage d'être pratique pour
manipuler des nuances colorées. Il y a
des méthodes pour convertir
mathématiquement une couleur d'un
espace à un autre, sachant que tous les
espaces n'obéissent pas aux mêmes
ensembles colorés, puisqu'ils n'ont pas
le même gamut. Pour une teinte donnée
passant d'un espace à l'autre, les
couleurs sont donc modifiées, et des
couleurs peuvent disparaître : c'est
notamment le cas des oranges et des
verts vifs, qu'on peut obtenir sur un
écran dans un espace RVB, et qui sont
impossibles à reproduire dans un
espace CMJN avec une imprimante.
Pour compenser ce phénomène, on peut
mettre en place des méthodes de
gestion de la couleurs, comme les
Profils ICC, qui définissent les couleurs
dans des espaces numériques
indépendants du supports. Cela résout
les problèmes de conversion, mais pas
les problèmes qui sont propres aux
supports, comme la synthèse additive et
soustractive. De nombreux espaces
existent, parmi lesquels on peut citer
RVB, RVBA, CMJN, LAB, TSL, TSV,
XYZ, xyY et YUV.
Voir aussi Gamut, Couleur, Codage
informatique des couleurs, Canaux,
RVB, RVBA, Alpha, TSL, CMJN,
Profils ICC
21
EPS : Le format Encapsulated
PostScript (EPS) est un format d'image
fait pour l'échange créé et standardisé
par Adobe Systems en langage
PostScript qui permet de décrire des
images vectorielles, mais qui peut
également embarquer des images
bitmap. C'est un format très bien
reconnu par les imprimantes, puisqu'il
est basé sur Postscript, et dont l'usage
est recommandé pour la mise en page.
Il a cependant un défaut sur nos
machines modernes : il embarque
("Ecapsulated") seulement un aperçu
bitmap à faible résolution (en 72 ppi) de
l'image qu'il contient, même si celle-ci a
une résolution bien supérieure. Cela
donne toujours l'impression que l'image
est à faible résolution et que l'affichage
est mauvais, même pour des objets
vectoriels. Néanmoins les images au
format EPS sont très bien imprimées, et
une fois que l'on connaît ce fait on peut
tout à fait passer outre. Si l'on cherche
des images vectorielles qui s'affichent
aussi bien qu'elles s'impriment, alors il
faudra se tourner vers le format SVG.
Voir aussi Postcript, Bitmap,
Vectoriel, Pixel per inch, Mise en
page, SVG, Standard, Format de
données, Format ouvert, Format
d'échange, Résolution
Extensions, Plug-in et
Scripts : La plupart des logiciels
libres d'Infographie, dont Gimp,
Inkscape et Scribus, sont extensibles via
des extensions externes (appelées
scripts, plug-in, greffons, etc.), écrites
par d'autres programmeurs que les
développeurs principaux. Cela permet
d'étendre leurs possibilités, en
automatisant certaines tâches ou en
ajoutant certaines fonctions, la plus
classique étant d'ajouter un effet de
filtre. Le modèle de développement
communautaire des logiciels libres est
particulièrement propice à ce genre de
contributions, et cela sert aussi
d'incubateurs pour certaines idées et
certains tests expérimentaux, qui seront
peut-être ensuite intégrés dans les
logiciels. Cependant il a quelques
défauts car certains plug-in, notamment
quelques-uns très connus pour Gimp,
ont des licences incompatibles avec
celles du logiciel pour lesquelles elles
sont écrites, et ne permettent donc pas
leur incorporation complète et leur
distribution avec le logiciel. Les
extensions peuvent également servir à
externaliser certaines fonctions
devenues obsolètes (c'est le cas de
Gimp-Gap, qui permettait l'animation
d'images GIF, format que l'on utilise de
moins en moins). Lorsque que l'on
cherche une fonction dans un logiciel
d'Infographie, il est très probable qu'elle
soit présente mais que l'on ne cherche
pas au bon endroit, dans ce cas là il
suffit de consulter le manuel. Il est
possible que la fonction n'existe pas, ou
pas encore, et dans ces cas on trouve
très souvent des extensions permettant
d'accomplir ce que l'on recherche, et il
bon de prendre l'habitude de faire des
recherches parmi les extensions.
La plupart des extensions de logiciel
aujourd'hui sont des bouts de code
source écrits en langage python,
langage de programmation qui s'est
avéré très pratique et simple pour ce
genre d'usage, en plus d'être très lisible
et multi-plateforme.
Voir aussi
Développement communautaire,
Licences libres, Logiciel, Filtres
22
-F-
Façonnage : En imprimerie, le
façonnage est l'étape finale en fin
d'impression. C'est une série d'actions
mécaniques ou manuelles qui vont
donner à l'ouvrage son aspect final. Elle
est composée d'étapes de pliure, de
massicotage, d'assemblage, de reliure
(grecquage) et collage.
Les principales questions que résout le
façonnage sont les questions de marges
et de bords perdus (on recoupe les
bords au massicot), et les questions de
plis et de reliure : Où plier, comment
gère-t-on le recto-verso, etc. Bien sûr
ces questions doivent être résolues aux
étapes de mise en page et l'imposition,
avant l'impression, sous peine de ne
tout simplement pas fonctionner, le
façonnage n'étant que leur exécution.
Voir aussi Imprimerie, Massicotage,
Imposition, Mise en page, Chaîne
graphique, Marges, Bords perdus,
Pliure
Familles de caractères :
Voir Polices
Faux texte : Un faux texte est
une série de caractères qui n'ont pas
forcément de signification, ou dont la
signification importe peu, mais qui
s'enchaînent d'une façon plausible pour
le gris typographique, c'est à dire
comme s'il s'agissait d'un texte écrit
dans une véritable langue.
Le plus connue d'entre eux est le Lorem
ipsum, qui est écrit dans un faux latin.
En voici le début :
" Lorem ipsum dolor sit amet,
consectetuer adipiscing elit. Ut a
sapien. Aliquam aliquet purus molestie
dolor. Integer quis eros ut erat posuere
dictum. Curabitur dignissim. Integer
orci. Fusce vulputate lacus at ipsum.
Quisque in libero nec mi laoreet
volutpat. Aliquam eros pede, scelerisque
quis, tristique cursus, placerat convallis,
velit. Nam condimentum. Nulla ut
mauris. Curabitur adipiscing, mauris
non dictum aliquam, arcu risus dapibus
diam, nec sollicitudin quam erat quis
ligula. Aenean massa nulla, volutpat
eu, accumsan et, fringilla eget, odio.
Nulla placerat porta justo. Nulla vitae
turpis. Praesent lacus.Lorem ipsum
dolor sit amet, consectetuer adipiscing
elit. Pellentesque habitant morbi
tristique senectu et netus et malesuada
fames ac turpis egestas. Quisque vel
erat eget diam consectetuer iaculis.
Cras ante velit, suscipit et, porta
tempus, dignissim quis, magna. "
On se sert du faux texte en mise en
page pour générer du texte au kilomètre
afin de préparer les styles de
paragraphe et de texte en l'absence du
contenu définitif.
Accessible dans Scribus via Insérer >
Insérer un faux texte
Voir aussi Mise en page, Gris
typographique, Texte, Styles de
paragraphes, Styles de texte
Fichier : Voir Données
Filet : Un filet, en mise en page, est
un trait qui permet d'améliorer la
composition en soulignant des
séparations là où les espaces blancs ne
suffisent plus. On s'en sert souvent pour
séparer l'en-tête et le pied de page du
reste de la page. Une alternative est
d'utiliser des fonds colorés.
On mesure l'épaisseur des filets en
Points, le filet à l'épaisseur la plus
23
maigre faisant 0,3 points (en dessous le
filet risque de ne pas s'imprimer).
Dans Scribus, un filet est toujours
contenu dans un Bloc, et peut recevoir
un style prédéfini (de couleur et
d'épaisseur par exemple).
Accessible dans Scribus via l'outil Filet
(L) et les Styles de Filet (F3)
Voir aussi Mise en page,
Composition, Point (Typographie),
Scribus
Filtres : Voir Effets et Filtres
Fond : Voir Séparation Fond/Forme
Fond perdu : Voir Bords perdus
Fonte : Une fonte désigne de façon
générique la variation sur la graisse, la
taille, l'inclinaison, la chasse, l'approche
ou le trait d'un ensemble de caractères
(corps, gras, italique, barré, souligné,
ombré, etc.) en typographie. C'est une
variation purement visuelle, qui n'a pas
de rapport avec la ponctuation, mais
qui permet de mettre en valeur certains
groupes de caractères de différentes
façons. Il ne faut pas confondre ce
terme avec le terme anglais "font", qui
ne signifie pas fonte, mais police. On
l'emploi par extension pour désigner un
sous-ensemble de variations dans une
police, par exemple le Deja Vu Sans
Condensed Bold Oblique dans la police
DejaVu.
Voir aussi Typographie, Polices,
Caractères, Chasse, Approche
Forme : Voir Séparation
Fond/Forme
Format de papier : Il existe de
nombreux formats de feuilles de papier.
Ceux-ci ont évolué au cours du temps
et des régions où ils étaient en vigueur,
jusqu'à nos jours où les formats définis
par la norme ISO 216 dominent, suivi
par les formats régionaux.
Dans le format international, développé
en 1922 par l'ingénieur allemand Dr.
Walter Porstmann, le rapport de la
longueur à la largeur de la feuille vaut
la racine carrée de deux (soit
approximativement 1,414213). Ce
rapport a la propriété de se conserver
lorsqu'on plie ou coupe la feuille en
deux dans sa grande dimension. En
effet, on passe du format Ax au format
Ax + 1 en pliant la feuille Ax dans la
grande dimension. Cela permet de
mettre à l'échelle des mises en page
sans forcément la changer, donc de
réduire ou d'agrandir le format
facilement et rapidement.
Les formats A sont les formats les plus
utilisés, bien qu'il existe aussi toute
sorte d'autres formats qui respectent les
même règles de construction, nommés
B, C, D …
24
Des formats non normalisés, appelés
souvent A+ ou SRA, sont utilisés pour
produire des formats A avec du bord
perdu. comme ces formats ne sont pas
standardisés, il ne faut pas oublier les
traits de coupes.
Le format le plus utilisé (A4, 210x297
mm) dans son grammage le plus utilisé
(80g/m2) correspond à une feuille d'une
masse de 5 grammes, ce qui permet de
calculer une estimation rapide du poids
d'un document.
Cette norme ISO est utilisée dans tous
les pays du monde, sauf les États-Unis
et le Canada, qui utilisent plutôt le
format lettre (279 × 216 mm), pour des
raisons historiques.
Voir aussi Imprimerie, Mise en page,
Façonnage, Pliure, Marges, Bords
perdus, Standard
Format de données : Le format
d'un fichier informatique correspond au
type d'objet qui est stocké dans ce
fichier (image, texte, tableau, son,
exécutable …) et au type d'information
qu'il est capable de conserver (tous les
formats d'images ne sont pas capables
de stocker tous les types d'informations
sur les images de la même façon). Le
format d'un fichier est défini
généralement par une extension de
nom de fichier séparé par un point et
constitué de trois lettres ou plus (par
exemple : .png) ou un en-tête de type
MIME. Un format peut être ou non
standardisé (par un organisme de
standardisation tel que ISO), et/ou à
spécification ouverte (c'est à dire dont
la structure d'information est rendue
publique) et/ou interopérable (c'est à
dire échangeable par différents logiciels
et/ou systèmes d'exploitation). On
distingue en plus les formats source des
formats d'échange : les formats source
sont des formats propres à un logiciel
en particulier, qui conservent toutes les
informations que ce logiciel est capable
de traiter, et un format d'échange est un
format qui conserve moins
d'informations, mais qui peut être
échangé facilement et sûrement d'un
logiciel à l'autre. Pour la conservation
des données, il est fortement conseillé
d'utiliser des formats standards, ouverts
et interopérables, si possible dans des
formats d'échange.
Voir aussi Standards,
Interopérabilité, Formats source,
Formats d'échange, Conservation
des données.
Format ouvert : Format de
données dont les spécifications sont
rendues publiques, très souvent parce
qu'elles sont sous licence libre. Un
format ouvert garantit son
interopérabilité, mais il peut être ouvert
sans être forcement standardisé.
Voir aussi Standard,
Interopérabilité, Licences Libres
Formats sources : Les formats
sources, par opposition aux formats
d'échange, sont des formats de données
propres à un logiciel en particulier, qui
conservent toutes les informations que
ce logiciel est capable de traiter. Ces
formats permettent de stocker du
travail en cours dans un logiciel, afin de
pouvoir facilement ré-éditer et modifier
le travail ultérieurement, sans perte de
données (autre que l'historique
d'annulation et les objets temporaires).
Il est déconseillé d'utiliser ce type de
format pour conserver des données à
long terme (qui vous dit que vous
utiliserez toujours ce logiciel, ou que
25
vous pourrez l'utiliser ?) ou pour
échanger des données avec quelqu'un
d'autre (cet autre n'utilise pas
forcement le même logiciel), même si
c'est un format ouvert provenant d'un
logiciel libre (il contient en général plus
d'informations que nécessaire, donc
utilise de la mémoire inutilement). Il
arrive que des formats source et des
formats d'échange soient confondus :
c'est le cas notamment de l'ODF
(OpenDocument Format) dans Open
Office, et du SVG (Scalable Vector
Graphic) dans Inkscape.
Le format source de Gimp est le XCF,
celui de Scribus est le SLA, et celui de
Inkscape est le SVG, mais le SVG est
aussi un format d'échange. Le SVG
produit par Inkscape contient quelques
informations en plus sous forme XML,
mais cela ne devrait pas gêner la lecture
du fichier dans un autre logiciel, et on
peut choisir d'enregistrer en "SVG
simple".
Voir aussi ≠ Formats d'échange,
Conservation des données,
Organisation des données
Formats d'échange ou
d'usage : Un format d'échange, par
opposition avec un format source, est
un format de données qui conserve
moins d'informations, mais qui peut
être échangé facilement et sûrement
d'un logiciel à l'autre. Ils ne sont pas
propres à un logiciel en particulier, et
sont plus courant que les formats
sources. De plus, beaucoup de formats
d'échanges sont standardisés, et
beaucoup ont des spécifications
ouvertes, ce qui en fait des formats
idéaux pour la conservation des
données.
Les meilleurs standards actuels en
Infographie de par leurs capacités, leurs
interopérabilité et leurs qualités sont le
SVG (Scalable Vector Graphic) pour les
images vectorielles, le PNG (Portable
Network Graphic) pour les images
bitmap, et le PDF (Portable Document
File) pour les documents mis en page.
Pour le texte non mis en page il est
fortement conseillé d'utiliser des
formats simple tel que le TXT (texte
simple) et le RTF (Rich Text Format), et
pour le texte mis en page, seul l'OTF
(Open text format) et le (X)HTML
(spécifique au web - Hypertext Markup
Langage) sont des standards ouverts. Le
format de texte DOC provenant de
Microsoft Word est fortement
déconseillé, ce n'est pas un format
d'échange, c'est le format source de
Word : il n'est ni standardisé ni ouvert,
il sera donc illisible et inutilisable dans
la plupart des cas en dehors de Word,
même si OpenOffice Writer fait
exception.
Voir aussi ≠ Formats sources,
Conservation des données,
Organisation des données
26
-G-
Gabarits : Dans toutes les activités
de construction répétitive, un gabarit
est un outil d'une forme déterminée
auquel on fait référence pour assurer la
conformité de la chose construite. La
mise en page est d'une certaine façon
une activité de construction répétitive.
Le gabarit, en mise en page, est un
modèle de page, qui possède des objets
de référence comme des repères, des
variables (par exemple un numéro de
page), et des objets et des texte figés
(qui ne sont plus édités pas la suite,
comme un fond coloré ou un entête).
Les gabarits permettent donc de
préparer des modèles de page que l'on
pourra ensuite appliquer tout le long du
document, en gagnant ainsi du temps à
éviter de faire des actions répétitives.
Dans Scribus, tout objet posé sur un
gabarit n'est pas éditable en dehors de
ce gabarit, notamment dans les pages
qui reçoivent le gabarit. Il ne faut donc
pas faire le gabarit en posant des blocs,
mais en posant des repères et des objets
qui seront intégrés et placés de manière
définitive. Si vous cherchez à générer
des objets-types (comme un encart par
exemple), qui n'ont pas de place
définitive, il vaut mieux utiliser la
fonction d'album.
Accessible dans Scribus via Édition >
Gabarits, ainsi que dans les fenêtres
Organiser les pages et Plan du
document. On applique un Gabarit à
une page par un clic droit sur cette
page en choisissant Appliquer un
Gabarit, ou en faisant cliquer-glisser le
gabarit sur les pages dans la fenêtre
Organiser les Pages
Voir aussi Modèles de documents
(Scribus), Repères, Blocs, Album,
Mise en page, Styles de
paragraphes, Styles de textes,
Scribus
Gamut : Un gamut est un sous-
ensemble de couleurs dans l'ensemble
des couleurs que la physique décrit, lié
aux contraintes d'un matériaux.
On peut citer par exemple l'ensemble de
couleurs visibles par l'oeil humain, ou
le gamut d'une imprimante, c'est à dire
l'ensemble des couleurs qu'une
imprimante peut produire.
Très souvent on associe un gamut à un
espace colorimétrique, qui en est la
transposition mathématique ou
numérique. Ainsi une imprimante
produit un gamut à partir d'encres
cyan, magenta, jaune et noir, et on
représente mathématiquement
27
l'ensemble de ces nuances dans un
espace numérique CMJN. Mais un
gamut n'est pas forcement lié à un
espace colorimétrique, il suffit que ce
soit un ensemble de couleur théoriques
défini.
Voir aussi Espace colorimétrique,
Couleur, Codage informatique des
couleurs, Canaux, RVB, RVBA, Alpha,
TSL, CMJN, Profils ICC
Générateur d'arrangements
de couleurs : Un logiciel
générateur d'arrangement de couleur
permet de répondre à la question
"Quelle couleur va bien avec elle là ?"
en proposant des arrangement de
couleur sur la base des méthodes du
cercle chromatique.
Un cercle chromatique est une
représentation circulaire des couleurs,
qui a été mise au point par Issac
Newton, puis améliorée par Goethe.
Celles-ci sont ordonnées comme au sein
d'un arc-en-ciel, la fermeture du cercle
s'effectuant par une transition du rouge
au violet via le magenta.
Un cercle chromatique peut présenter
les couleurs sous forme discrète (parts
du cercle) ou en continu. Il arrive qu'on
utilise tout le disque pour présenter les
variantes soit en intensité, soit en
saturation des couleurs.
L'intérêt du cercle chromatique réside
dans ses caractéristiques :
• les couleurs primaires sont situées à
120° les unes des autres
• les couleurs secondaires alternent
avec les couleurs primaires et sont
situées à 120° les unes des autres
• la complémentaire d'une couleur lui
est diamétralement opposée sur le
cercle
• les couleurs primaires impriment
une rémanence rétinienne plus
importante que les couleurs
secondaires sur l'oeil humain, d'où
leur prépondérance dans le
cercle chromatique
• l'apparence du cercle dépend des
couleurs primaires choisies
• le cercle est indépendant du type de
synthèse considéré (additive ou
soustractive),
seul le rôle des couleurs change
Un logiciel libre générateur
d'arrangement de couleur indépendant,
simple et bien fait est Agave.
Scribus propose un générateur
d'arrangement de couleur en
extension, Accessible via Extra >
Cercle Chromatique
28
Voir aussi Logiciel, Couleur,
Codage Informatique des couleurs
Gestion des données : La
gestion des données comprend toutes
les disciplines relatives à la gestion des
données en tant que ressources
numériques valorisables. La gestion de
la ressource donnée est le
développement d'architectures, de
réglementations, de pratiques et de
procédures qui gèrent correctement les
besoins des organismes sur le plan de
tout le cycle de vie des données. Sans
aller très loin pour un infographiste
seul, il devient rapidement urgent de se
poser la question de la gestion, du
stockage, du traitement, du transport et
de la diffusion de l'information
numérique dès que l'on travaille à
plusieurs et sur le long terme.
Comment présenter les documents de
manière utile, pratique et systématique
? Quelles tâches doit-on effectuer
régulièrement ? Comment gère-t-on les
ressources matérielles liées aux données
? La mise en place d'un système
d'information doit permettre de
coordonner les activités, de simplifier
l'organisation et lui permet ainsi
d'atteindre ses objectifs.
Sans faire partie du cœur du métier en
Infographie, on est cependant
régulièrement confronté à ce genre de
question, car l'on génère beaucoup de
données numériques, et qu'une
mauvaise gestion peut entraîner des
catastrophes dans tout projet (pas de
sauvegarde par exemple).
Trois habitudes de base à prendre sont
de nommer les objets simples bêtement,
de classer les données de manière
simple et systématique, et de penser à
un système d'archivage et de
sauvegarde. Ainsi par exemple, pour
chaque projet, on peut mettre en place
une arborescence classique :
• images
• bitmap
• vectoriels
• textes
• docs de référence
• doc de travail
• contrats
• rendu final
Il faut comprendre qu'un bon
classement est du temps gagné, et que
de longues listes de données non triées
sont toujours sources de confusion
inutile. Si vous travaillez à plusieurs, il
faudra mettre en place des systèmes
d'échange, peut-être un espace de
serveur, vous interroger sur la
compatibilité, mettre en place des
méthodes de travail collaborative, etc.
Il se trouve que le logiciel libre offre de
nombreux avantage sur ce plan,
puisque les licences libres et le mode de
développement communautaire facilite
ce genre de méthode de travail, ainsi
que la conservation des données et
l'interopérabilité. Si vous cherchez des
logiciels libres performants pour la
gestion de données en évolution et en
travail collaboratif, renseignez vous sur
SVN, Git, Mercurial. Ils sont dédiés à
l'origine au développement de logiciel,
mais sont adaptés aussi pour d'autres
formes et types de travaux.
Voir aussi Conservation des
données, Nommer bêtement, Logiciel
libre, Licences Libres,
Développement communautaire,
Interopérabilité, Numérique,
Lien et Incorporation
Gestionnaire de police :
Un logiciel gestionnaire de police
29
permet de gérer et de trier des
collections importantes de polices
numériques lorsque l'on travaille avec
plusieurs milliers d'entre elles en
Infographie, et que l'on veux éviter les
listes de sélections de police
interminables dans les logiciels
d'Infographie. Ce genre d'utilitaire
s'avère rapidement indispensable
lorsque l'on travaille
professionnellement.
Un gestionnaire de police permet donc :
• de visualiser graphiquement les
polices installées sur le système
• de visualiser la représentation
graphique de ses fontes
• d'activer ou désactiver les fontes
pour toutes les applications de son
choix, de façon transparentes
• de visualiser les informations
concernant ces fontes : caractères
présents, compatibilité, créateur(s),
version, famille, sous-famille…
Par ailleurs, il est à noté que dans tout
système d'exploitation, certaines polices
ne peuvent pas être désactivées, car
sinon cela empêcherait le
fonctionnement correct du système.
C'est ce qu'on appelle les polices
systèmes.
Et pour finir en pratique, Fontmatrix est
un logiciel libre de gestion de police
multiplaterforme (GNU/Linux, Mac,
BSD, Windows, etc…), qui est distribué
selon les termes de la licence GNU
GPL.
Voir aussi Polices, Logiciel,
Typographie
GIF : Le format GIF (Graphics
Interchange Format) est un format
d'image bitmap fait pour l'échange
maintenant obsolète, qui a longtemps
été utilisé sur Internet. Au départ
propriétaire et soumis à des brevets, il
est tombé dans le domaine public, c'est
maintenant un format ouvert. Il permet
d'enregistrer sur 8 bits d'une palette
indexée des couleurs et de la
transparence (donc 256 couleurs parmi
la gamme RVB et la transparence
totale), a des fonctions d'animation, et
est compressé de façon non destructive
(algorythme LZW). De par sa structure,
c'est donc un format très léger, qui
convenait bien à l'époque des modems
28 et 56 kbits, et qui permettait de faire
de petites animations. Il a été remplacé
aujourd'hui par le PNG, qui a les
mêmes capacités mais qui est
également beaucoup plus complet.
Voir aussi PNG, JPEG, Alpha, Codage
informatique des couleurs, Bitmap,
Standard, Format de données, Format
ouvert, Format d'échange
Gimp : GIMP, pour GNU Image
Manipulation Program, littéralement
"programme GNU de manipulation
d'images" est un logiciel libre de
traitement d'image bitmap (dessin,
retouche, animation, etc.). Il est souvent
considéré comme une alternative libre
au logiciel Adobe Photoshop.
Le projet a été créé en 1995 par Spencer
Kimball et Peter Mattis. Il était destiné
en premier lieu aux systèmes Unix et
GNU/Linux ainsi que Darwin (la base
de Mac OS X) mais fonctionne aussi
30
sous Microsoft Windows. Sa mascotte
officielle est Wilber. Son format source
est le XCF (abréviation de eXperimental
Computing Facility,).
GIMP occupe une place particulière
dans l'informatique libre. Il est en effet
considéré comme le premier des
logiciels libres à la fois grand public et
de qualité professionnelle. C'est
aujourd'hui à la fois le plus ancien et le
plus mature des logiciels d'Infographie
libre.
Depuis quelques années, le
développement de Gimp est conjoint à
celui de GEGL (GEneric Graphical
Library, bibliothèque graphique
générique en anglais), qui est une
bibliothèque logicielle libre en cours de
développement pour les applications de
traitement d'image.
Elle est développée principalement pour
apporter un support couleur haute
résolution (par exemple, le support
d'image avec plus de 8 bits par canal) à
Gimp, mais peut aussi être utilisée par
d'autres applications. Son intégration a
commencé dans Gimp depuis la version
2.5, et sera complètement terminée pour
la version 2.8, ce qui devrait ravir les
photographes qui ont besoin de traiter
les photographies HD, et les amateurs
du support CMJN. D'ici là, on peut
utiliser le greffon Ufraw pour les format
RAW, et traiter la question du CMJN
dans Scribus.
L'interface de Gimp est très modulaire,
et repose sur des fenêtres ancrables et
dépalaçables à volonté. Depuis Gimp 2.
6, on peut distinguer trois grandes
zones dans l'interface de Gimp :
 • La Fenêtre d'image, qui contient le
menu principal et l'image en cours
d'édition, aux bords infinis.
• La fenêtre de la Boîte à outils, qui
contient tous les outils, ainsi que
l'aperçu des couleurs, des brosses,
des dégradés et des motifs en cours,
toujours placée au dessus de la
fenêtre d'image.
• Toutes les fenêtres ancrables
(accessible via Fenêtres > Fenêtres
ancrables), qui contiennent toutes
sortes de choses et qui peuvent
s'attacher entre elles et à la boîte à
outils, se détacher et se ranger en
onglets, toujours placées au dessus
de la fenêtre d'image. Trois fenêtres
de calques indispensables pour
travailler confortablement sont
Options des Outils, Calques et
Historique d'annulation.
Si l'on ferme la Fenêtre d'image ou la
fenêtre Boîte à outils, on ferme l'image
en cours, sinon on ferme Gimp. Il faut
donc les considérer comme les fenêtres
principales de Gimp.
Comme tout logiciel de retouche
d'image bitmap, l'utilisation de Gimp
repose sur des outils de sélection
bitmap (Outils > Outils de Sélection),
de dessin (Outils > Outils de peinture),
de transformation bitmap (Outils >
Outils de transformation) et de couleurs
(Couleurs ou Outils > Outils de
couleurs), ainsi que sur un usage
intensif des Calques pour structurer le
travail.
Gimp gère bien la transparence, les
calques, les canaux, les masques, les
chemins (Courbes de Béziers), et a tous
les outils dont peut rêver un logiciel de
ce type. De plus, GIMP possède par
défaut à peu près 150 effets et filtres
classés par types (Flou, Distortion,
31
Artistique…), et est très extensible grâce
à un support d'extensions (greffons,
plug-in et scripts) externes qui étendent
encore considérablement ses
possibilités. Le Gimp Plug-In Registry,
sur le site officiel de Gimp, en est la
large base de référence.
En ce qui concerne la pratique de
Gimp, ce qu'il faut garder à l'esprit est
que toute opération s'applique toujours
à la sélection active, dans le calque
actif, dans les canaux actifs. Une fois
assimilés ces concepts de sélection,
calque et canal, l'essentiel est acquis.
Voir aussi Bitmap, Logiciel, Logiciel
Libre, Interface, Sélection, Calque,
Canaux, Masque, Extensions,
Transparence, Courbe de Bézier,
Codage informatique des couleurs,
XCF, Format Source, RAW, Inkscape,
Scribus
Glyphe : Une glyphe est le dessin
particulier d'une lettre ou d'un symbole
(par exemple : le dessin du caractère "a"
dans la fonte une telle). Il ne faut pas le
confondre avec le caractère, qui désigne
ce symbole de façon générique,
indépendamment de son dessin.
C'est principalement les glyphes qui
permet de définir le regroupement de
caractères en polices.
Voir aussi Typographie, Caractères,
Polices
Graisse : En typographie, la
graisse est l'épaisseur d'un trait ou d'un
caractère. En augmentant la graisse
d'un caractère maigre, on obtient un
caractère demi-gras, puis gras, et ainsi
de suite.
À l'extrême, les fontes de caractères
peuvent être déclinées selon les
dénominations suivantes, par graisse
croissante (entre parenthèses, la valeur
CSS correspondante) :
• ultra-léger, ultra-light ou thin (font-
weight:100)
• extra-léger, extra-light (font-weight:
200)
• léger, light (font-weight:300)
• normal ou régulier, regular ou
romain (font-weight:400)
• demi-gras, semi-gras ou medium
(semi-bold) (font-weight:500)
• gras, bold (font-weight:600)
• extra-gras, extra-bold ou heavy
(font-weight:700)
• noir, black (font-weight:800)
• extra-noir, extra-black (font-weight:
900)
Cette liste est bien évidemment non-
exhaustive, tellement il existe de
manières de nommer une graisse.
Voir aussi Fonte, Typographie,
Chasse, Approche
Graphisme : Voir Infographie
Gris typographique : Le gris
typographique est l'impression produite
sur l'œil par la vision générale d'un
texte ; on parle aussi de couleur du
texte. Il ne s'agit pas de sa couleur au
sens de la teinte des pigments colorant
les caractères, mais au sens de la
32
densité moyenne du gris, résultat
optique de la juxtaposition de multiples
caractères noirs sur fond blanc (le
concept s'étend bien sûr à d'autres
couleurs que le noir). C'est un élément
déterminant de la composition en mise
en page.
Le gris typographique conditionne la
première impression qu'un lecteur a
d'un texte et surtout l'aisance avec
laquelle ce lecteur pourra le lire ; il se
doit donc d'être en accord avec les
règles typographiques. Les différents
facteurs qui influencent le gris
typographique et son homogénéité sont
la police, le corps, l'interlignage, la
graisse, la casse, la chasse, la
justification et l'approche.
L'homogénéité du gris d'un bloc de
texte est souvent appréciée en plissant
les yeux pour "flouter" le texte et mieux
percevoir les variations. S'il y a trop de
taches sombres ou trop de taches claires
dans l'image créée, c'est que le gris n'est
pas harmonieux.
Voir aussi Mise en page,
Composition, Typographie, Police,
Fonte, Corps, Interlignage,
Approche, Casse, Chasse,
Justification
Groupe : Un groupe est un ensemble
d'objets réunis temporairement dans un
logiciel de dessin vectoriel ou de mise
en page. C'est la seuel exception à la
règle qui veut que chaque objet ait un
ordre Z différent de tous les autres.
Souvent dans ces logiciels, les calques
ne sont que des groupes qui sont
résumés dans une liste à part et qui
peuvent être plus facilement manipulés
(déplacer, affichés, cachés, verrouillés,
déverrouillés, …).
Voir aussi Objets vectoriels, Blocs,
Z, Calques

Guides : Voir Repères

GPL : Voir Licence de type GPL

33
 -H-
Habillage : L'habillage est un
terme de mise en page. Il désigne la
technique qui consiste à adapter la mise
en forme d'un texte à l'encadrement ou
aux contours irréguliers d'une image.
En pratique dans le logiciel, le bloc
image doit être plus haut que le bloc
texte dans l'ordre Z, et recevoir une
propriété d'habillage. Le bloc de l'image
ou son contour vectoriel repousseront
ensuite le texte selon les valeurs
d'espacement définies.
Accessible dans Scribus quand on a
sélectionner un bloc image, dans la
fenêtre des Propriétés (F2), dans
l'onglet Forme, cocher Habillage
Voir aussi Mise en page, Bloc,
Vectoriel, Z, Texte encadré
34
-I-
ICC : Voir Profils ICC
Image : L'image est le média
essentiel de l'Infographie, mais il ne
faut pas oublier que c'est un des médias
parmi d'autres, que le choix du média a
son importance, et que chaque message
est influencé par son média.
En français, le terme "image" a un
double sens :
• Celui du terme anglais "picture", à
savoir représentation ou
reproduction visuelle concrète ou
pensée : une peinture, une
photographie, l’affichage d’un écran,
un poster, mais également une
hallucination, une image mentale,
ou une image onirique.
• Celui de synonyme plus ou moins
proche du terme "métaphore" ou du
terme "représentation" : on emploie
un style imagé, on vend une image
de marque…
Ce qui nous intéresse a priori en
Infographie, c'est terme image dans son
premier sens, en tant que "picture", en
s'attachant aux images comme "support
visuel", mais il est intéressant de noter
que le mot "image" peut aussi être
utilisé comme synonyme de
"représentation", et que ce n’est
sûrement pas anodin en ce qui
concerne la dimension symbolique et
conventionnelle des images. Une image
c'est aussi un ensemble de signes, qui
renvoie à des objets conventionnels,
dépendants d'une culture. C'est donc à
la fois un jeu de perceptions, de
conventions et d'esthétiques que de
savoir créer des images.
Plus techniquement, en Infographie, on
rencontre trois grands types d'images :
les images bitmap, qui sont des cartes
de pixels, les images vectorielles, qui
sont décrites de façon géométriques, et
les images 3D, qui sont basées sur des
objets tridimensionnels.
Voir aussi Infographie, Bitmap,
Vectoriel, Texte, Mise en page
Image Matricielle : Voir
Bitmap
Imposition : En imprimerie et en
mise en page, l'imposition consiste à
placer sur une grande feuille (la forme)
les pages d'un ouvrage afin d'obtenir un
cahier lors de son pliage, ou à organiser
leur enchaînement en vue de
l'impression et du façonnage. On
appelle Chemin de fer le plan
d'enchaînement des pages dans
l'imposition.
En général le nombre de page est un
multiple de 4, et les formes d'imposition
se composent généralement de 4, 8, 16
ou 32 poses et sont gérées en signatures
(recto et verso). Les pages sont alors
gérées deux à deux.
Pour un cahier de 16 pages, par
exemple, on assemblera les pages 16 et
1 ensemble pour le recto, puis 2 et 15
pour le verso, et ainsi de suite. La
méthode de reliure détermine le mode
d'imposition (tête à tête, tête à pied).
Pour faire une imposition, il faut :
• connaître le format fini ;
• connaître le format de la feuille
d'impression ;
35
• calculer l'empagement en tenant
compte de la catégorie ;
• connaître la machine à imprimer et
sa prise de pinces ;
• prévoir la répartition des éléments à
imposer ;
• et enfin prévoir les différents
façonnages et finitions.
Une technique pratique pour les
documents dont les pages sont un
multiple de 4 est d'écrire le chemin de
fer sur un bout de papier en
numérotant les pages en Zig-zag. Par
exemple pour 16 pages :
16 - 1
2 - 15
14 - 3
4 - 13
12 - 5
6 - 11
10 - 7
8-9
L'imposition est un exemple typique
d'opération d'exécution technique en
Infographie.
Voir aussi Mise en page, Chemin de
fer, Imprimerie, Façonnage, Pliure,
Infographie
Imprimante : voir Imprimerie
Imprimerie : L'imprimerie est un
ensemble de technologies permettant de
reproduire des écrits et des illustrations
en grande quantité sur des supports
plans, généralement du papier, et
pouvoir ainsi les distribuer à grande
échelle. Les techniques vont de la
composition des textes au façonnage
(reliure, pliure…) en passant par
l'impression et la relecture. Dans la
chaîne graphique, l'imprimeur a la
charge de la mise en œuvre de la
production en série du document et du
contrôle qualité final.
On attribue l'invention de l'imprimerie
à Guttenberg, et cette invention a été
une révolution technologique et
culturelle majeure, comparable à celle
de la roue, de l'electricité ou de
l'informatique.
L'histoire et la diversité des techniques
d'imprimerie est beaucoup trop vaste
pour être traitée ici, et il est conseillé de
se renseigner plus en détail sur les
imprimantes que vous utilisez
quotidiennement. Ce qu'il faut savoir
est qu'il y a deux grands types
d'imprimantes : celles qui ont une
forme imprimante, c'est à dire où la
mise en page est d'abord reproduite en
négatif sur un support (caractères de
métal, plaque de cuivre ou d'inox,
caoutchouc, toile qui a reçu un filtre
chimique, …) et celles qui n'ont pas de
forme imprimante (la forme est obtenue
numériquement et ensuite on jette de
l'encre, on utilise un laser, ou encore
des procédés thermiques, …).
Parmi les procédés qui ont une forme
imprimante on peut citer l'offset (qui
produit le plus gros volume
d'imprimés), l'héliogravure, la
flexographie, la sérigraphie, la
tampographie et le stencil.
Parmi les procédés qui n'ont pas de
forme imprimante on peut citer le jet
d'encre (type d'imprimante que l'on
retrouve le plus souvent en
bureautique), l'éléctrophotographie (ou
xérographie, autrement dit la
photocopie !) et l'impression thermique.
Il y a une autre chose qu'il faut savoir,
quand vous voulez imprimer un
document chez un professionnel de
l'imprimerie, c'est qu'il y a deux grands
groupes : les imprimeurs et les
36
reprographes. Les imprimeurs utilisent
des imprimantes avec des formes
imprimantes sur beaucoup de support
différents, qui coûtent cher au départ
mais qui sont de bonne qualité, et dont
le prix se réduit dès que l'on produit de
grandes quantité (plus de 1000). Les
reprographes utilisent des imprimantes
sans formes imprimantes (en général la
photocopie noir et blanc et couleur)
uniquement sur support papier, sont
peu cher à l'unité (donc à privilégiés
pour les petites quantités), et
s'adressent au grand public, donc ont en
général moins de temps à consacrer à la
qualité. Pour les opérations de
façonnage il vaut mieux s'adresser à un
imprimeur, même si des opérations de
façonnage simple (Massicotage, 1 pli)
sont en général disponibles chez les
reprographes.
Voir aussi Infographie, Chaîne
graphique, Mise en page, Façonnage,
Massicotage, CMJN
Infographie : L'Infographie est le
résultat de la rencontre entre le
graphisme, art de créer des images, et
l'informatique, science du traitement
automatisé de l'information. Cette
discipline relativement nouvelle (une
vingtaine d'années tout au plus) hérite
cependant de l'histoire de l'imprimerie
et de la typographie d'une part, de la
peinture et de la photographie d'autre
part, et des inventions du design
industriel au XXe siècle pour une
dernière part.
Ce qui est fondamentalement nouveau
réside dans la numérisation des images
et la virtualisation des méthodes de
production : une nouvelle liberté est
apparue, qui s'accompagne évidement
de quelques contraintes.
L'informatique tel qu'on le connaît
depuis les années 1990 est une
révolution technologique comparable à
celle qu'a été l'imprimerie en son
temps… L'Infographie est directement
issue de cette révolution, et sa relative
nouveauté implique que c'est un
domaine qui va encore fortement
évoluer. Il vous appartient donc de tenir
une veille informative sur
l'informatique et l'Infographie, et de
remettre ce document dans son
contexte si vous le lisez dans 10 ou 20
ans !
Pour finir, le métier d'infographiste fait
à la fois appel à des capacités
artistiques et techniques, puisqu'il
intervient en création (DAO) et en pré-
presse (PAO) dans la chaîne graphique.
Voir aussi Chaîne graphique,
Typographie, Imprimerie,
Composition, Mise en page,
Numérique, DAO, PAO
Informatique : Voir Infographie,
Numérique
Incrustration
photographique : L'incrustation
photographique est une opération qui
consiste à intégrer une illustration ou
un objet photographique détouré dans
une autre, afin de donner l'illusion que
ce n'est qu'une seule et même image
photoréaliste, même d'aspect
fantastique.
La plupart du temps, pour obtenir ce
genre d'effet, on combine un travail de
détourage (avec quelques opérations de
transformations pour faire coïncider les
objets) à un mode de fusion et un jeu
sur la transparence sur plusieurs
calques, jusqu'à obtenir une
incrustation crédible.
37
C'est un travail qui est moins complexe
qu'il en a l'air, mais qui demande de
s'être familiarisé avec tous les concepts
d'un logiciel de traitement d'image
bitmap comme Gimp.
Voir aussi Bitmap, Sélection, Calque,
Canaux, Masque, Transparence,
Détourage, Gimp
Inkscape : Inkscape est un logiciel
libre de dessin vectoriel sous licence
GNU/GPL. Il a pour but de devenir un
puissant outil d’édition graphique tout
en étant entièrement conforme avec les
standards XML, SVG et CSS du W3C.
C'est un logiciel multi-plateforme,
disponible notamment sous Microsoft
Windows, Mac OS X (sous X11), Linux
et FreeBSD. Son principal concurrent
commercial est Adobe Illustrator.
Le développement d’Inkscape a
commencé en 2003, sur la base d’un
fork du projet Sodipodi, causé par des
divergences au sujet de l’avancée future
du développement. Sodipodi est lui-
même un fork de Gill, un logiciel créé
par Raph Levien pour le bureau
GNOME.
L’accent a particulièrement été mis sur
l’ergonomie et l’utilisabilité de
l'interface du logiciel, notamment par
une conformité accrue avec le Guide de
l’interface humaine du bureau
GNOME, l’utilisation de raccourcis
clavier universels, etc.
Relativement jeune encore, il a connu
un développement actif, et il est déjà
très complet et tout à fait utilisable
professionnellement, bien qu'il ait
encore quelques lacunes avec des
fonctions de dessin technique, et qu'on
ne puisse pas encore créer de palettes
directement dans le logiciel. Inkscape
est particulièrement intéressant dans la
sphère des logiciels libres du fait qu'il
ait choisi le standard SVG, ce qui
devrait l'amener à l'avenir à devenir un
outil de choix pour la création web, à
pouvoir gérer l'animation, et permettre
la création de polices SVG.
Son interface est construite autour
d'une zone de travail infinie, qui
contient une feuille blanche comme
canevas, mais tout objet peut être créé à
n'importe quel endroit de la zone de
travail. La barre d'outils, à gauche,
permet de sélectionner les outils, tandis
qu'une barre d'option des outils
apparaît en haut. La palette en bas
permet de sélectionner et de faire
glisser les couleurs, et la zone en bas à
gauche permet de changer les couleurs
de remplissage et de contour
rapidement. Enfin une aide contextuelle
très bien faite apparaît en bas à droite
de l'interface. La plupart des barres sont
déplaçables.
Inkscape possède aussi des fenêtres
ancrables, comme la fenêtre
Remplissage et Contour, qui s'ancre par
défaut dans un panneau sur la droite
(F12), mais qui peuvent être détachées
et/ou rassemblées à volonté.
Le coeur de Inkscape est vraiment
construit sur les courbes de Bézier et la
norme SVG. Une fois comprises les
notions de chemin, objet, remplissage et
contour, l'essentiel est maîtrisé, et tous
38
les autres concepts sont des
déclinaisons. Il faut toutefois respecter
une hiérarchie particulière dans la
gestion des objets de Inkscape :
• au plus bas niveau il y a le noeud,
c'est le point d'une courbe de Bézier
• le niveau au dessus est le chemin,
c'est la courbe de Bézier. Tout est
convertible en chemin, et on peut
appliquer un certain nombre
d'opérations sur les chemins
(Simplifier, Inverser, Offset), et
combiner des chemins entre eux
pour en faire un seul (chemin
combiné).
• au dessus il a l'objet, qui reçoit le
remplissage et le contour en
fonction des chemins qui le
composent. Chaque objet reçoit une
position dans l'axe Z. Au niveau de
l'objet on peut appliquer des
opérations booléennes, qui
transforme deux objets en un seul,
et aussi regrouper des objets pour
former des groupes d'objets.
• le niveau au dessus de l'objet est
donc le groupe. À ce stade beaucoup
d'opérations sont interdites, et l'on
ne peut généralement que cacher
et/ou verrouiller des groupes. Noter
qu'un groupe reçoit une seule
valeur Z, et permet donc de placer
plusieurs objets sur une seule valeur
Z, ce qui est interdit par ailleurs.
• au niveau encore au dessus il y a le
calque, qui n'est rien d'autre qu'un
super-groupe qui porte un nom, et
qui peut être plus facilement caché
ou verrouillé via une interface
dédiée. Les calques dans Inkscape
sont destinés à organiser le
document, et à appliquer des modes
de fondu rapidement.
 • le niveau le plus haut est le
document. Notez que le canevas
n'est présent que pour délimiter la
zone d'exportation, et que tout objet
peut être créé en dehors.
Voir aussi Vectoriel, Objet
Vectoriel, Logiciel, Logiciel
Libre, Interface, Sélection, Courbe
de Bézier, Surface de Bézier,
Chemin, Noeud, Remplissage, Contour,
Opérations Booléennes, Z, Mode de
Fondu, Extensions, Plug-In et
Scripts, Transparence, Codage
informatique des couleurs, SVG,
XML, Format Source, Gimp, Scribus
Incorporation : Voir
Lien et Incorporation
Interface : L'interface Homme-
machine ou interaction humain-
machine (IHM) étudie la façon dont les
humains interagissent avec les
ordinateurs ou entre eux à l'aide
d'ordinateurs, ainsi que la façon de
concevoir des systèmes informatiques
qui soient ergonomiques, c'est-à-dire
efficaces, faciles à utiliser ou plus
généralement adaptés à leur contexte
d'utilisation.
Bien qu'il puisse être étendu à
n'importe quel moyen de contrôle d'un
mécanisme, c'est un terme qui est
principalement utilisé en informatique.
On y fait la distinction entre les
environnements graphiques qui sont
des ensembles de dessins affichés sur un
écran qui permettent de visualiser ce
que l'ordinateur fait et les IHM en ligne
de commande.
On peut observer que les IHM sont de
plus en plus déconnectées de
l'implémentation réelle des mécanismes
contrôlés. Dans son article The myth of
39
metaphor, Alan Cooper distingue trois
grands paradigmes d'interface :
• le paradigme technologique :
l'interface reflète la manière dont le
mécanisme contrôlé est construit.
Cela conduit à des outils très
puissants mais destinés à des
spécialistes qui savent comment
fonctionne la machine à piloter.
• le paradigme de la métaphore qui
permet de mimer le comportement
de l'interface sur celui d'un objet de
la vie courante et donc déjà maîtrisé
par l'utilisateur. Exemple : la notion
de document.
• le paradigme idiomatique qui utilise
des éléments d'interface au
comportement stéréotypé, cohérent
et donc simple à apprendre mais pas
nécessairement calqué sur des
objets de la vie réelle.
D'un point de vue organique, on peut
distinguer trois types d'IHM :
• les interfaces d'acquisition : clavier,
souris, boutons, molettes, joysticks,
clavier MIDI…
• les interfaces de restitution : écrans,
LED's témoins, état visible du
système, haut parleur…
• les interfaces combinées : écrans
tactiles, écrans de type Nano Mod
non tactiles, commandes à retour
d'effort…
Voir aussi Logiciel
Interlignage : L'interlignage est
la distance qui espace les lignes d'un
texte, exprimé en points, ou en
pourcentage du corps du texte, et
calculé à partir de la ligne de base des
caractères. C'est un des paramètres
importants sur lequel on peut jouer
quand on manque d'espace dans une
mise en page.
Voir aussi Typographie, Caractère,
Corps, Points, Mise en page
Interopérabilité :
L'interopérabilité est la capacité d'un
système ou d'un produit dont la
structure et les interfaces sont connus, à
fonctionner avec d'autres produits ou
systèmes existants ou à venir.
L'interopérabilité est une notion clé en
informatique, à ne pas confondre avec
celle de compatibilité. Si deux systèmes
peuvent fonctionner ensemble alors ils
sont compatibles, mais si on sait
comment et pourquoi ils fonctionnent
ensemble, alors ils sont interopérables.
D'une certaine manière, on peut
rapprocher cette notion de celle
d'accessibilité. L'interopérabilité en
informatique est indétachable de l'usage
de formats ouverts et de standards. On
ne peut pas parler d'interopérabilité
avec des formats fermés, et tout juste
de compatibilité. L'interopérabilité est
aussi une garantie pour la conservation
des données, puisqu'elle garantit que
l'on connaîtra les méthodes qui ont
présidées à la création de données dans
l'avenir.
Voir aussi Standard, Conservation
des données, Format de données
40
-J-
JPEG : Le JPEG (d'après le sigle de
Joint Photographic Experts Group, qui a
créé la méthode de compression JPEG)
est un format d'image bitmap (fait pour
l'échange) avec perte qui élimine de
l'information. Son format informatique,
bien que noté le plus souvent JPEG ou
JPG, est le JFIF (JPEG File Interchange
Format), JPEG désignant en fait la
méthode de compression (basée sur la
transformée DCT). Il est
complémentaire du GIF et du PNG
pour la publication d'image sur
Internet. Bien que beaucoup plus
intéressante pour des photographies ou
des images lourdes, la compression
JPEG, qui peut permettre de diviser le
poids du fichier par 15, provoque une
perte d'information (algorithme de
compression destructif) pouvant aboutir
à une perte de qualité visible si
l'utilisateur privilégie un taux de
compression élevé, particulièrement
lorsque l'image contient des
changements nets de couleur ou peu de
couleurs (par exemple des logos,
captures d'écran, diagrammes, …). Si on
choisit une compression minimum (ou
de qualité maximum), la compression
est quasiment sans perte. Néanmoins ce
n'est pas un format conseillé pour la
conservation des données images. Le
format JFIF ne gère ni les animations ni
la transparence. La méthode de
compression et le format sont
standardisés, bien que certains brevets
logiciels courent encore sur certaines
parties de la méthode de compression.
Les brevets logiciels n'ayant pas cours
en Europe, on peut les ignorer.
Voir aussi PNG, GIF, Format de ligne peut être en retrait (alinéa
données, Format ouvert, Format rentrant).
d'échange, Standard, Bitmap Voir aussi Mise en page,
Typographie, Gris typographique
Justification : En typographie,
la justification est la longueur de la
ligne la plus longue, permise par le
format utile du papier sur lequel on
imprime un texte ou de la longueur
voulue d'un paragraphe ou d'une
colonne. Elle peut s'exprimer en
millimètres ou en nombre de signes (un
signe correspondant à une lettre), les
espaces et la ponctuation sont
considérés comme des signes.
Il en découle cinq alignements types :
• le fer à gauche ou drapeau droit
• le fer à gauche justification forcée
(où toutes les lignes ont la même
longueur que la ligne la plus
longue)
• le fer à droite ou drapeau gauche
• le fer à droite justification forcée
(idem)
• centré
Il ne faut pas confondre le terme de
justification avec l'expression "justifié"
à gauche ou à droite souvent employée
à tort à la place de "ferré" à gauche ou à
droite.
Le terme de "fer" vient de la façon dont
le compositeur alignait les lignes sur
son composteur en typographie : les
lignes étaient alignées sur le "fer" à
gauche, sur la partie mobile du
composteur, afin de créer un "drapeau"
à droite ; elles étaient "ferrées" à droite,
sur la partie fixe du composteur, afin de
créer un "drapeau" à gauche.
La dernière ligne d'un paragraphe
justifié est alignée à gauche ; on parle
de "ligne creuse". Selon la norme
typographique adoptée, la première

41
-K- -L-
Licences libres : Depuis
l'invention du logiciel libre, on peut
placer une œuvre sous licence libre, et
ainsi permettre l'utilisation d'une
œuvre sous certaines conditions sans
devoir en demander la permission à
l'auteur. Notez que l'on parle de licence
et non pas de contrat, c'est à dire d'un
acte unilatéral, de l'auteur vers le
public.
Utiliser une licence libre pour une
œuvre ne revient pas à se défaire du
statut d'auteur : l'œuvre lui appartient
toujours, mais il permet de l'utiliser
sous certaines conditions.
On distingue deux grands types de
licences libres, et un troisième type qui
est une licence modulaire entre les
deux : la licence GPL (Gnu General
Public Licence), la licence BSD
(Berkeley software distribution), et les
licences Creative Common.
Voir aussi Logiciel libre, Licence
de de type GPL, Licence de type
BSD, Licences Creative Common,
Développement communautaire

Licence de type GPL : La

licence GPL (Gnu General Public
Licence) est une licence libre, et a été
initiée par R.Stallman et la FSF. Elle
garantit les quatre libertés
fondamentales du logiciel libre, et
oblige tout auteur qui modifie le
logiciel à redistribuer ses modifications
sous la même licence dès lors qu'il en
fait un usage public. C'est la licence de
GNU/Linux, mais aussi de tous les
logiciels que nous présentons ici (Gimp,
Inkscape, Scribus). On dit que c'est une
licence "virale" puisque toute

42
contribution ou modification oblige la
propagation de la licence, et donc la
diffusion obligatoire sous licence libre.
C'est donc à la fois une contrainte et
une garantie de liberté.
Voir aussi Licences libres
Licence de type BSD : La
licence BSD (Berkeley software
distribution) est une licence libre, et a
été initiée par l'université de Berkeley,
mais on trouve des licences quasi
identiques utilisées par d'autres
universités et d'autres organismes (MIT,
Apache, etc…). Ce sont les licences qui
offrent le plus de libertés. Elles
garantissent les libertés fondamentales,
et n'obligent pas à redistribuer les
modifications sous la même licence.
Ainsi, à l'occasion d'une modification
du code, il peut passer sous licence GPL
ou sous une licence propriétaire.
En général, la seule obligation de ce
type de licence est de citer les auteurs
originaux.
Voir aussi Licences libres,
Licence de type GPL
Licences Creative common :
Les licences Creative common sont une
invention récente dans le domaine des
licences libres. Ce sont des licences
modulaires, au choix de l'auteur, qui
s'articulent autour de cinq concepts,
représentées par des icônes :
• "cc" signifie creative common, et
indique simplement que l'œuvre est
licenciée sous une des licences
creative common.
• "by" signifie que vous devez citez
l'auteur de l'œuvre. En europe et
aux États Unis, on ne peut pas
retirer cette clause, elle est
obligatoire. Une licence CC-by est
43
équivalente à une licence de type
BSD.
• "sa" signifie "share alike", et oblige à
redistribuer l'œuvre sous la même
licence : c'est la condition "virale".
Une licence CC-by-sa est
équivalente à une licence GPL.
• "nd" signifie "non derivative", et
interdit la modification de l'œuvre à
toute personne qui n'en est pas
l'auteur. Si cette clause est ajoutée,
ce n'est plus une licence libre,
puisqu'elle ôte une des libertée
fondamentalee (la liberté de
modifier). Au mieux on peut encore
la considérer comme "open source",
c'est à dire à source ouverte.
• "nc" signifie "non commerciale", et
interdit la redistribution de l'œuvre
commercialement. Si cette clause
est ajoutée, ce n'est plus une licence
libre, puisqu'elle attente à une autre
des libertés fondamentales (la
liberté de redistribuer). Au mieux
on peut encore la considérer comme
"open source", c'est à dire à source
ouverte.
Voir aussi Licences libres, Licence
de type GPL, Licence de type BSD
Lien et Incorporation :
Dans les logiciels de mise en page et de
dessin vectoriel (comme Scribus et
Inkscape), les images bitmap ne sont
pas gérées nativement, même si on peut
les intégrer dans le document que l'on
travaille. Il s'agit donc d'intégrer un
fichier image externe dans un fichier de
travail source d'un autre logiciel. Il y a
deux méthodes pour cela : la plus
économique, le lien, et la plus portable,
l'incorporation.
Par défaut dans Inkscape et Scribus, les
images bitmap externes sont seulement
liés au document : on les affiche dans le
document de travail (SVG ou SLA),
mais en réalité il s'agit d'un simple
renvoi (comme un lien hypertexte) vers
l'image dans un répertoire de
l'ordinateur. L'interêt c'est que l'on ne
surcharge pas le doc de travail (le SVG
ou le SLA) avec les données d'un fichier
image qui est de toute façon disponible
à l'extérieur (un fichier PNG par
exemple). Le défaut est que si l'on
déplace le fichier image extérieur (le
PNG), le lien est rompu puisque le
chemin devient incorrect. Si
l'arborescence des données est bien
faite cela ne pose pas de problème, mais
cela rend difficile l'envoi du fichier à un
collaborateur qui n'utilise pas
exactement la même arborescence par
exemple (les chemins sont souvent des
chemins absolus).
La méthode alternative consiste donc à
incorporer le fichier image externe (le
PNG) dans le ficher de travail (le SVG
ou le SLA), en faisant une copie qui
alourdit d'autant le poids du fichier de
travail. L'intérêt est qu'il n'y a plus de
problèmes de liens rompus, le défaut
c'est la duplication de données, et
l'alourdissement (parfois excessif) du
fichier de travail. L'incorporation doit
donc rester exceptionnelle, et est
déconseillée pour la mise en page par
exemple : comme une mise en page
peut avoir un nombre potentiellement
infini d'images, si l'on choisit de toutes
les incorporer, on multiplie le poids du
fichier par l'infini, mettant à rude
épreuve les ressources de la machine, et
au risque de ne plus pouvoir l'ouvrir ou
le manipuler.
L'incorporation des images est
accessible dans Inkscape via Effets >
Images > Incorporer toutes les images.
Il est possible de transformer une
44
image incorporée en image liée via
Effets > Images > Extraire une image
L'incorporation des images est pour
l'instant impossible dans Scribus (en
plus d'être déconseillée), mais il est
possible de gérer les chemins des
images liées dans une interface dédiée
via Extra > Gestion des images
Voir aussi Gestion des données,
Données, Mise en page, Vectoriel,
Bitmap, Scribus, Inkscape
Linéature : Voir Trame
d'imprimerie
Lissage : Voir Crénelage
Logiciel : Un logiciel est un
programme informatique, c'est à dire
un ensemble de tâches qu'un ordinateur
accomplit, en interaction avec un
utilisateur ou non. Grossièrement, pour
produire un tel programme, on
commence par écrire un ensemble de
lignes de code (dit "source") dans un
langage (dit de programmation) à
structure logique lisible par l'homme
(Pascal, C, C++, Basic, Java, Python,
Perl, etc…) qui sera ensuite compilé,
c'est à dire transformé en langage
machine, illisible par un homme, dans
un fichier dit "exécutable", qui
permettra d'utiliser ledit programme,
via une interface. On distingue donc un
programme "binaire" (constitué de 0 et
de 1) qu'on exécute pour l'utiliser, de
son code source, qui en est à l'origine et
qui décrit son fonctionnement. Une fois
transformer en binaire, on ne peut
généralement pas reconstituer le code
source d'un programme.
Voir aussi Logiciel libre, Interface
Logiciel libre : Le logiciel
libre est né en 1983 dans les mains de
Richard Stallman quand il a démarré le
projet GNU. Universitaire et chercheur
en informatique au MIT (Massachussets
Insitut of Technolology), il avait
l'habitude de partager ses travaux de
recherche avec ses collègues depuis le
début de son travail, afin de mettre à
disposition de tous les chercheurs les
dernières avancées dans le domaine.
Quand l'informatique a commencé à se
commercialiser, certains de ses
collègues ont commencé à vendre leur
code source aux compagnies, et à
s'engager à produire des logiciels qu'ils
ne pouvaient plus partager. En tant
qu'humaniste et qu'universitaire
Stallman pensait que la connaissance
doit être partagée, et a considéré que le
logiciel, produit de la connaissance
informatique, ne devait pas échapper à
cette règle. Il a donc fondé la Fondation
pour le logiciel libre (Free Software
Foundation) en même temps qu'il
démarrait le projet GNU, qui visait à
reproduire sous licence libre le système
informatique le plus utilisé et le mieux
fait de l'époque, à savoir UNIX. Dix ans
plus tard, en 1993, il touchait presque
au but, et l'aide d'un étudiant
Finlandais, Linus Torwald, lui permit
d'aboutir à la sortie de GNU/Linux 1.0.
Un logiciel libre se distingue des
logiciels propriétaires en ce sens que sa
licence permet de consulter son code
source, et donc, selon R. Stallman et la
FSF, doit garantir les 4 libertés
fondamentales suivantes :
1.
la liberté d'exécuter le programme
(donc de l'utiliser)
2.
la liberté d'étudier le programme
(donc de pouvoir lire le code source)
45
3.
la liberté de redistribuer le
programme (donc d'en faire des
copies)
4.
la liberté de modifier le programme
(via son code source, donc
éventuellement de l'améliorer).
Il faut noter que cette liste ne dit rien
d'une utilisation commerciale du
logiciel : on peut vendre un logiciel
libre, tout comme on peut payer un
programmeur pour le développer.
D'un point de vue économique, le
logiciel libre est un modèle de
développement tout à fait viable
comme alternative au logiciel
propriétaire, et n'est pas cantonné au
monde bénévole, même si celui-ci est
important. Le principe de
développement économique est le
suivant : le logiciel est libre, souvent
gratuit, et les compagnies vendent leurs
services et leur expertise sur ces
logiciels. Enfin, il faut noter que le
monde de la recherche universitaire n'a
jamais cessé de contribuer au logiciel
libre, en publiant certains travaux sous
licences libres (c'est le cas de l'INRIA en
France par exemple), et en offrant les
technologies de pointes au monde
entier.
Le logiciel libre souffre pourtant de
deux défauts, l'un qui est structurel, et
l'autre culturel.
D'un point de vu structurel, l'usage et le
développement de logiciel libre rend
difficile l'interface avec les logiciels et
les formats propriétaires, car leur
licence est incompatible et qu'il y a des
conflits d'ordres philosophiques entre
eux. Ainsi par exemple, Gimp ne peut
pas ouvrir certains formats d'images
propriétaires car c'est interdit par sa
licence, et d'autres part il faudrait payer
à la compagnie des sommes
inaccessibles à des développeurs
bénévoles. On peut voir ça comme un
avantage d'un autre côté, puisque ce
fait oblige à utiliser des formats
standard et/ou ouverts, et garantit la
pérennité des données.
D'un point de vu culturel, beaucoup de
gens ont tendance à considérer le
logiciel libre comme des versions
gratuites au rabais des logiciels
propriétaires (Gimp, c'est Photoshop
gratuit et moins bien), parce qu'ils
appliquent un schéma capitaliste à un
monde qui n'est pas du tout basé sur les
mêmes règles. C'est faux la plupart du
temps, et bien que des équivalents
soient faits pour accomplir les mêmes
fonctions, on ne peut pas nier certaines
innovations apportées par le logiciel
libre, tout comme on ne peut pas nier
l'inverse, ce sont deux modèles
différents. Enfin on reproche aussi au
logiciel libre de copier le logiciel
propriétaire : c'est faux, le logiciel libre
est intrinsèquement inventif, de par son
développement communautaire. Bien
sûr certaines choses sont faites pour
être compatibles avec le logiciel
propriétaire, et dans ce cas là la
similarité est un besoin.
Voir aussi Logiciel, Licences
libres, Format ouvert, Standard,
Développement communautaire
Logo : Un logotype, plus
couramment appelé logo, est un objet
graphique qui sert à identifier de
manière unique les entreprises,
produits, services, institutions, agences,
associations, événements, ou toute
autre sorte d'organisation dans le but de
différencier le propriétaire du logotype
des autres entités. C'est le travail de
l'inforgraphiste par excellence. Un
46
logotype est en général une marque
écrite à l'aide d'une fonte de caractères
spéciale, et disposée d'une manière
particulière, mais lisible. Ces dernières
années, le terme de logotype est de plus
en plus souvent utilisé pour décrire les
sigles, emblèmes, marques déposées,
armoiries, symboles ou encore
drapeaux.
C'est un travail à la fois sur le
graphique et le symbolique. Pour faire
un logo efficace :
• il doit être unique, et non sujet à
confusion avec d'autres logos ;
• il est fonctionnel et peut être utilisé
dans différents contextes tout en
conservant son intégrité ;
• il doit rester efficace reproduit en
grand ou en petit ;
• il doit fonctionner en couleurs, mais
aussi en bichromie (noir et blanc),
ton direct, ou en trames de demi-
teintes ;
• il doit être capable de maintenir son
intégrité quand il est imprimé sur
divers matériaux et objets (la forme
du produit peut déformer le logo) ;
• il utilise les principes de base de la
composition (espace, couleur,
forme, consistance, et clarté) ;
• il représente la marque ou
l'entreprise de manière appropriée.
Sans oublier de débusquer les artefacts
possibles (le logo retourné dit le
contraire de l'intention initiale : ainsi le
logo du TGV retourné qui ressemble à
un escargot).
Les règles essentielles énoncées ci-avant
sont reprises de l'art plus ancien de
l'héraldique (le blason pouvant être
considéré comme l'ancêtre du logo), à
savoir :
 • un code couleur simplifié à colorimétrique,
l'extrême (6 couleurs de base) en Codage informatique des couleurs
suivant une règle de bon sens qui
est de combiner couleurs claires et
couleurs foncées,
• une construction à base de
combinaisons de formes
géométriques,
• une grande stylisation des éléments
graphiques.
Pour toute ces raisons, un logo doit être
fait avec un logiciel de dessin vectoriel
comme Inkscape, car le résultat sera
forcement stylisé, et que son dessin sera
indépendant de la résolution,
permettant de l'imprimer en toute taille.
Voir aussi Composition, Infographie,
Typographie, Vectoriel, Inkscape

Luminosité : La luminosité (ou

luminance) est une notion de brillance
colorée. Une couleur peu lumineuse
tend vers le noir, et une couleur très
lumineuse vers le blanc. Lorsque l'on a
à faire avec une couleur désaturée,
changer la luminosité revient à faire
varier la gamme des gris. On peut
l'assimiler à une représentation de
l'énergie dans une synthèse additive des
couleurs, le blanc étant la quantité
d'énergie maximum (c'est d'ailleurs vrai
dans certains cas : un écran duquel on
augmente la luminosité est un écran
qui consomme plus d'énergie). C'est
l'un des axes du codage TSL (Teinte,
Saturation, Luminosité), mais c'est une
notion qui ne lui est pas spécifique, on
l'utilise aussi en peinture.
Accessible dans Gimp via Couleurs >
Luminosité-contraste, Couleurs >
Courbes, Couleurs > Niveaux
Voir aussi Contraste, Couleur,
Saturation, Teinte, TSL, Espace

47
 -M-
Marges : La plupart des
imprimantes, même modernes, ne sont
pas capables d'imprimer sur l'ensemble
d'un format de papier donné : elles ont
besoin de marges (en bas, en haut et sur
les deux cotés) pour pincer et/ou
entraîner le papier, il y a donc des
zones inaccessibles à l'encre du fait que
d'autres objets sont entre l'encre et le
papier. De plus l'action d'imprimer peut
impliquer des mouvements
mécaniques, qui entraînent des
tremblements et des décalages : le
papier peut bouger de quelques
millimètres.
On considère donc que chaque fois
qu'un document va être imprimé, il le
sera dans ces marges, qui varient d'une
imprimante à l'autre. Coup de chance,
les marges procurent aussi un confort
de lecture : dès que l'on imprime des
documents avec du texte on a même
généralement intérêt à les augmenter.
Pour contourner le problème des
marges, on utilise généralement des
bords perdus : on imprime dans un
format plus grand, que l'on recoupe au
format définitif.
Voir aussi Traits de coupes,
Bords perdus
Masque : Un masque est une image
en niveaux de gris que l'on utilise pour
peindre de la transparence, où le blanc
pur signifie conventionnellement
l'opacité complète, et le noir pur la
transparence totale. L'objectif est de
transformer ces valeurs de gris en
valeur d'opacité alpha en appliquant ce
masque à un calque ou à objet qui le
reçoit. On peut également s'en servir
48
pour représenter les valeurs d'alpha.
L'intérêt dans un logiciel de traitement
d'image bitmap comme Gimp est de
pouvoir peindre une sélection avec les
outils de dessins, et de la mémoriser sur
un claque à part pour pouvoir la
réutiliser ensuite. Dans le cas d'un
logiciel de dessin vectoriel, un masque
sert à opérer une découpe complexe,
puisqu'elle permet de prendre en
compte des valeurs d'alpha, inexistante
dans une découpe simple.
Accessible dans Gimp via Calques >
Masques ou via un
clic droit directement sur les calques
Accessible dans Inkscape via Objet >
Masque
Voir aussi Alpha, Transparence,
Alpha, Découpe, Masque rapide
Masque rapide (Gimp) : Le
masque rapide est un masque de
sélection temporaire, alternative plus
simple mais moins pérenne aux
Masques de calque. Normalement,
quand vous créez une sélection, vous la
voyez entourée de pointillés mobiles.
En fait, ces pointillés ne représentent
pas exactement le contour de la
sélection. Dans Gimp, une sélection est
en réalité un canal en niveaux de gris
de la taille de l'image. Chaque pixel y
est représenté par une valeur entre 0
(non sélectionné) et 255 (complètement
sélectionné). Les pointillés mobiles sont
tracés mi-chemin entre les pixels non
sélectionnés et les pixels sélectionnés.
Le Masque rapide est une façon pour
Gimp de montrer la véritable structure
de la sélection. Il donne aussi la
possibilité d'agir sur la sélection. Pour
activer le Masque rapide il faut cliquer
sur le bouton en bas à gauche : les
pointillés noirs deviennent un carré
rouge
L'activation du masque rapide le fait
apparaître comme un voile transparent,
de couleur rouge par défaut, où le degré
de transparence représente le degré de
sélection des pixels. Moins un pixel est
sélectionné, et plus il est obscurci par le
masque. Plus il est sélectionné et plus le
masque est transparent.
Quand le Masque rapide est activé, la
plupart des opérations agissent sur le
canal de sélection au lieu d'agir sur
l'image elle-même. Vous pouvez utiliser
les outils de peinture. Si vous peignez
avec du blanc, les pixels peints seront
sélectionnés ; avec du noir, ils seront
dé-sélectionnés. Vous pouvez aussi
utiliser l'outil de remplissage (le "Pot de
Peinture") et l'outil de dégradé. "Peindre
la sélection" est la façon la plus simple
et la plus efficace pour manipuler
délicatement une sélection.
Accessible dans Gimp via Sélection >
(Dés)Activer le masque rapide (Maj+Q)
Voir aussi Masque, Sélection,
Transparence, Alpha, Gimp
Marqueurs (Inkscape) : Les
Marqueurs sont des objets vectoriels
répartis le long des Courbes de Bézier
dans le format SVG. Ils sont placés au
point de début (marqueur de début), à
la fin (marqueur de fin), ou sur tous les
points intermédiaires (marqueurs
intermédiaires) d'un tracé. Ils peuvent
prendre n'importe quelle forme qui a
été déclarée comme marqueur (Dans
Inkscape : Objet > Objet en Marqueur),
et permettent donc de complexifier et
d'agrémenter les contours et les tracés
des objets vectoriels (un contour
pointillé sur lequel sont dessinés des
ciseaux par exemple). Certains effets
dans Inkscape sont destinés à être
utilisés pour les marqueurs, comme
l'effet "Effet > Modification de Chemin
49
> Ajouter des noeuds" qui permet de
créer des noeuds à des distances
homogènes, pour répartir les marqueurs
de façon homogène.
Accessible dans Inkscape via la
fenêtre Objet > Remplissage et
Contour (Maj + Ctrl +F), onglet
Style du contour
Voir aussi Courbe de Bézier, Chemin
(Inkscape), Noeud (Inkscape), Objet
vectoriel, SVG
Massicotage : Action de
massicoter, c'est à dire de découper un
paquet de feuille au moyen d'une presse
spéciale, le massicot. Généralement on
coupe aux traits de coupes pour obtenir
des bords perdus.
Voir aussi Façonnage, Marges, Traits
de coupes, Bords perdus
Matricielle : Voir Bitmap
Mise en page : La mise en page
est l'art de la composition graphique
d'un contenu hétéroclite (texte, image,
tableaux, schémas, lignes …) dans un
espace donné (format de papier, page
web …). Elle consiste en deux
opérations : un travail d'assemblage du
contenu (texte au kilomètre, collection
des composants), et un travail de
représentation du contenu qui doit être
fait de manière hiérarchique et
harmonieuse (équilibre des zones, des
couleurs et des espaces, contrastes), afin
de faciliter un parcours de lecture à
plusieurs niveaux, avec un souci
constant d'ergonomie. Enfin, dans la
mise en page papier, elle précède le
travail d'impression, qui amène son lot
de contraintes.
On distingue deux niveaux à la mise en
page : le bloc (objet), et le contenu
(sous-objet). Pour la manipulation du
contenu, elle fait appelle à de
nombreuses connaissances en
typographie et en traitement d'image
bitmap et vectorielle. Mais le vrai
travail de mise en page consiste à créer
une composition pertinente au niveau
des objets-blocs, qui ont un contenu
hétéroclite, notamment en prêtant
attention aux espaces blancs et au gris
typographique.
Comme mettre en page peut consister à
traiter un contenu très grand (plusieurs
centaines de pages), ou même
potentiellement infini, on ne peut pas
traiter chaque objet individuellement, et
on définit un ensemble de règles qui
vont ensuite s'appliquer génériquement
aux objets. Ainsi on crée des gabarits
(qui sont des pages-types) et des styles
de paragraphes et de textes (qui règlent
la fonte, le corps, la graisse, l'approche,
l'espace après, les tabulations …), ou
même des ensembles d'objets prédéfinis
(fonction d'Album de Scribus) sans
perdre des heures à répéter des
opérations identiques. L'autre avantage
de cette technique c'est qu'en jouant sur
des règles générales on traite l'ensemble
du document, et on est donc capable de
prendre du recul sur la composition.
Pour toutes ces raisons, la mise en page
à un coté très technique et laborieux, le
plus difficile étant la gestion du texte au
kilomètre. Mais une fois passé les
étapes d'assemblage et de définition des
règles, elle est aussi très satisfaisante.
Ce qu'il faut comprendre c'est que ce
n'est pas un lieu d'esquisse : on a trop
d'objets à gérer pour pouvoir faire
beaucoup d'essais. Mettre en page c'est
appliquer des règles de composition
connues à des objets déjà existants, puis
traiter l'esthétique de l'ensemble et
gérer les exceptions. Ainsi les espaces
50
blancs ont beaucoup d'importance, mais
aussi le gris typographique, la
typographie elle-même, la
hiérarchisation de l'information,
l'habillage des illustrations … Au final
chaque détail compte pour une bonne
impression d'ensemble.
Il y a deux grandes méthodes pour
produire des mises en page de qualité :
la méthode des colonnes, et la méthode
de la grille. L'idée est de produire de la
symétrie (donc de la lisibilité et de
l'équilibre, éléments essentiels de la
composition) en se basant sur un
canevas toujours identique, auquel
chaque bloc doit obéir. Si par exemple
on choisit une mise en page à trois
colonnes, tous les blocs se devront
d'être placés précisément dans l'espace
d'une, de deux ou de trois colonnes
dans tout le document, avec
d'exceptionnelles exceptions qui
n'existent que si elles ont vraiment une
pertinence. Si on choisit la méthode de
la grille, qui est plus complexe, tous les
blocs devront être alignés sur elle (dans
un ou plusieurs carrés de 2x2 cm par
exemple). L'autre avantage de ces
méthodes est qu'elles permettent de ne
pas générer de lignes trop longues donc
peu lisibles (plus de 80 caractères).
Le choix du logiciel à utiliser pour faire
de la mise en page dépend
essentiellement de deux critères : le
critère monopage/multipage, et le type
d'objet que l'on traite. Si l'on fait une
mise en page dans une seule page,
Gimp ou Inkscape feront peut-être
mieux l'affaire que Scribus en fonction
du type d'objets, car plus spécialisé, et
donc apportant plus de liberté. Mais dès
que l'on doit gérer plus d'une ou deux
page et des objets hétéroclites, ou que
l'on a de grosses contraintes
d'impression, alors il faut passer par de
la définition de règles de mises en page,
ce que seul un logiciel de mise en page,
Scribus, est capable de faire
efficacement.
Voir aussi Image, Texte, Typographie,
Imprimerie, Façonnage, Chaîne
graphique, Séparation Fond/Forme,
Monopage/Multipage, Gris
typographique, Composition,
Imposition, Bloc, Habillage, Format
de papier, Repères, Gabarits, Album,
Scribus
Mode de fondu : voir
Mode de fusion
Mode de fusion : Un mode de
fusion s'applique soit à un calque
d'image bitmap, soit à un objet vectoriel
via un effet de filtre. Il permet de créer
un effet de mélange du calque en
question avec le(s) calque(s)
précédent(s), via un calcul qui joue par
multiplication, division, addition ou
soustraction sur les variables en rapport
avec la teinte, la saturation ou la
luminosité. Le résultat est donc un
mélange visuel (appelé fusion ou fondu)
de couleur entre les calques.
Un mode de fusion ne joue pas sur la
transparence de l'objet, et n'a donc rien
51
à voir avec les masques ni l'alpha. Son
résultat ne peut pas être stocké dans un
canal à part. Son intérêt par rapport à
d'autres types d'effet, c'est qu'il est
temporaire, facilement activable ou
désactivable, et qu'il permet de réaliser
des incrustations d'images dans d'autres
rapidement.
Accessible dans Gimp via le menu
déroulant Mode dans la fenêtre
ancrable Calques (Ctrl+L)
Accessible dans Inkscape via le
bouton Mode de fondu dans la fenêtre
ancrable Calques (Ctrl+Maj+L) ou via
Objets > Effets de filtres
Voir aussi Calque, Teinte,
Saturation, Luminosité,
Effets et Filtres
Modèles de documents
(Scribus) : Scribus permet
d'enregistrer non seulement des
documents, mais aussi des modèles de
documents, c'est à dire des documents
types qui contiennent déjà beaucoup de
propriétés et de données : format,
nombre de pages, variables, gestion des
couleurs, sections de texte, réglages
d'exportations, styles prédéfinis,
nombreuses options préalablement
configurées …
Un modèle de document est en fait un
simple document qui a été déclaré
comme modèle et que l'on peut
rappeler à la création d'un nouveau
document. Cette fonction est très utile
pour créer des mises en page type que
l'on réutilise souvent, comme la mise en
page d'un périodique par exemple. Les
modèles ne doivent pas être confondus
avec les gabarits : les gabarits sont des
styles de pages, tandis que les modèles
sont des styles de documents.
Accessible dans Scribus via Fichier >
Enregistrer en tant que modèle et
Fichier > Nouveau d'après modèle
Voir aussi Gabarits, Repères, Blocs, bitmap qui bouclent sur elles-mêmes
Album, Mise en page, Styles de sans que l'on distingue de bords, ou la
paragraphes, Styles de textes, répétition d'objets vectoriels selon
Scribus, Données, certaines proportions fixées. Un motif
Lien et Incorporation utilise généralement une méthode de
pavage très simple, où tous les éléments
Monopage / Multipage : La identiques du motif sont placés sur un
distinction monopage/multipage est un tableau rectangulaire linéaire, bien qu'il
critère simple et rapide pour séparer des existe des méthodes de pavage
logiciels qui s'orientent dans deux beaucoup plus complexes (voir les
façons de faire de l'Infographie. Si le travaux de Maurits Escher par
logiciel est monopage, il est fait pour la exemple).
création artistique et l'esquisse, et pour Accessible dans Gimp via l'outil
un type d'objet particulier (Gimp traite Remplissage (Maj+B) ou Clonage (C), et
via la fenêtre ancrable Motifs
bien les images bitmap, Inkscape traite (Ctrl+Maj +P)
bien les images vectorielles, Blender Accessible dans Inkscape via Objet >
traite bien les objets 3D, etc…). Dès lors Motif, et la fenêtre Remplissage et
qu'il est capable de gérer plusieurs Contour (Ctrl+Maj+F)
pages, le logiciel est destiné à la mise en Voir aussi Bitmap, Vectoriel,
page et au traitement générique d'objets Remplissage, Contour, Dégradé
hétéroclites via la définition de règles. Il
s'agit alors davantage d'un travail
d'exécution, bien qu'il conserve des
aspects artistiques (comme la
composition). Un piège à éviter est de
confondre ce critère multipage avec des
éventuelles fonctions d'animation :
même si chaque image par seconde est
présenté sur une page différente, cela ne
signifie pas que le logiciel est capable
de traiter plusieurs types d'objets de
façon générique, ça signifie simplement
qu'il est capable de traiter un objet dans
le temps.
Voir aussi Mise en page, Infographie,
Logiciel

Motif : Un motif est une répétition

de forme bien définie, les motifs
géométriques répétitifs en séries sont
souvent la base de décoration pour les
tissus, la mosaïque, le carrelage, les bas-
reliefs, les frises, le patchwork, etc. Ils
peuvent être des répétitions d'images

52
 -N-
Nœud (Inkscape) : Le noeud est
le nom que donne Inkscape aux points
des courbes de Bézier. Ils sont éditables
via l'outil Éditer les nœuds (F2 ou N).
Voir aussi Courbe de Bézier, Chemin
(Inkscape)
Nommer bêtement : Quand on
travaille en Infographie ou en
Informatique, il faut nommer les objets
que l'on traite (fichiers, dossier, calques,
objets, etc…), mais il faut aussi les
nommer bêtement. Il faut appeler un
chat un chat, sans quoi dans trois mois
ou dans dix ans, quand on se replonge
dans un travail terminé ou abandonné,
on ne sait plus qui est qui, quoi est
quoi, et on perd des heures à s'y
retrouver avant de pouvoir y
retravailler. C'est valable aussi quand
on travaille en groupe. Par exemple,
nommer le calque d'arrière plan "décor
forêt", et le calque de premier plan
"personnage joyeux". Si on ne les
nomme pas, on se retrouve avec des
listes qui n'ont aucun sens (calque 1, 2 ,
3, … 36, ou pire Calque, Copie de
claque, Copie de copie de claque…), et
on est incapable de s'y retrouver
rapidement. Si on nomme mal ou avec
trop d'abréviations, on risque de ne pas
pouvoir comprendre. Enfin, nommer
poétiquement est aussi plein d'intérêt,
mais seulement pour les choses qui
méritent de porter des noms poétiques,
comme un titre ou un projet. Nommer
bêtement les objets (et idéalement avec
une politique de gestion des données)
est donc le seul moyen de travailler
rapidement avec beaucoup d'objets, à
53
long terme, et à plusieurs. C'est une
règle simple, mais essentielle.
Voir aussi Gestion des données,
Conservation des données
Norme : Voir Standard
Numérique : La notion d'objet
numérique est directement opposable à
la notion d'objet analogique : il peut
s'agir du même objet (par exemple un
thermomètre), mais ils diffèrent
radicalement par la façon dont ils
représentent l'information. Un objet
numérique représente l'information
selon une échelle discrète et discontinue
de valeurs abstraites et arbitraires
(binaire, métrique, etc…), et a donc une
plus petite unité au delà de laquelle
toute information est perdue. Cela
aboutit directement à la notion de
résolution, c'est à dire à l'échelle et à la
quantité d'informations que contient un
objet numérique. Énormément de
systèmes d'information modernes ont
adopté les systèmes numériques,
principalement parce qu'une
information numérique est facilement
transmissible et convertible sans perte
d'un système numérique à l'autre, quel
que soit leur unité. Le principal
inconvénient est que toute perte de
résolution est définitive à moins de
pouvoir revenir à l'étape antérieure, le
second étant que plus la résolution de
l'information est grande, plus la
puissance de calcul nécessaire à la
traiter doit grandir.
Pour l'Infographie, qui est née de cette
révolution numérique, cela implique
que toute image et toute opération sur
une image est descriptible
mathématiquement, avec les avantages
(automatisation, virtualisation, etc…) et
les inconvénients (pas d'accidents ou
d'aléatoire qui ne soit prévu, disparition
de la matière, etc..) que cela entraîne.
Voir aussi ≠ Analogique
Numérisation : Action de
numériser, c'est à dire de transformer
une information analogique en
information numérique en la
discrétisant.
Voir aussi Analogique, Numérique
54
-O-
Objet vectoriel : Un objet
vectoriel est une forme géométrique
soit simple (dite primitive, comme un
carré, un cercle, un polyèdre…) soit
complexe (décrite à l'aide de Courbe de
Bézier), qui est composée d'un tracé
représenté par un Contour (souvent des
Courbes de Bézier), éventuellement
d'un Remplissage (une Surface de
Bézier), et qui possède une position,
une dimension et un ordre sur l'axe Z
(dessus ou dessous). Le remplissage et
le contour peuvent recevoir des
attributs de couleur, de transparence, de
dégradé, ou encore des motifs ou des
marqueurs. Sa qualité d'objet complexe
qui reçoit des propriétés et des attributs
en fait un tout bien défini, et donc
aisément sélectionnable. Comme c'est
un objet vectoriel, il n'a pas de
résolution, et sa position et sa
dimension n'ont rien de définitif, et
peuvent être modifiées à tout moment.
Un objet peut être divisé en plus petits
objets s'il est constitué de plusieurs
courbes de bézier non continues, et un
ensemble d'objets vectoriels peuvent
être regroupés en un groupe d'objet.
Enfin, chaque objet vectoriel reçoit une
valeur différente sur l'axe Z, et deux
objets vectoriels ne peuvent pas
partager une même valeur Z à moins
d'être groupés.
Voir aussi Vectoriel, Courbes de
Bézier, Remplissage, Contour,
Dégradé, Motif, Marqueurs, Z, Spiro
spline, Inkscape
Opérations Booléennes : Une
opération booléenne est une opération
mathématique de combinaison binaire
(vrai/faux) jouant sur les surfaces qui Organisation des données :
consiste à obtenir un objet vectoriel à Voir Gestion des données
partir de deux d'entre eux. Elles
permettent de créer facilement et
automatiquement des formes
complexes à partir de formes plus
simples.
Ce sont des opérations :
• d'union (un seul objet faisant la
surface des deux objets est créé)
• de différence (la surface d'un objet
est soustraite à la surface de l'autre)
• d'intersection (seule la surface
commune aux deux objets est
conservée)
• d'exclusion (seule la surface non-
commune aux deux objets est
conservée)
• de division (la surface d'un objet est
divisée par le tracé d'un autre et
deux nouveaux objets aux tracés
fermés sont créés)
• de découpe (la surface d'un objet est
divisée par le tracé d'un autre et
deux nouveaux objets aux tracés
ouverts sont créés)
Toutes ces opérations sont disponibles
dans Inkscape. Elles doivent porter sur
deux objets distincts sélectionnés (au
niveau objet, pas au niveau chemin) :
l'objet le plus haut dans l'axe Z est
l'opérant, le plus bas est l'opéré. On
retrouve le même genre d'opérations
booléennes dans les logiciels de 3D.
Accessible dans Inkscape via Chemin
> Union (Ctrl+"+"), Différence
(Ctrl+"-"), Intersection (Ctrl+"*"),
Exclusion (Ctrl+"^"), Division
(Ctrl+"/"), Découpe (Ctrl+Alt+"/").
Voir aussi Vectoriel, Objet
Vectoriel, Inkscape,
Courbe de Bézier

55
 -P-
Palette : À l'origine, la palette est
un outil de peinture, servant à déposer
les pigments et à mélanger les couleurs.
Transcrit dans le monde numérique, les
palettes sont des interfaces qui
remplissent la même fonction, et
permettent d'enregistrer et d'attribuer
des couleurs en fonction de gammes
prédéfinies ou de gammes créées à la
volée dans le logiciel. C'est une des
fonctions les plus importantes d'un
logiciel d'Infographie.
Voir aussi Palette indexée,
Générateur d'arrangement de
couleurs, Codage informatique des
couleurs, Couleur, Interface,
Infographie, Numérique
Palette indexée : Une palette
indexée est un canal de couleur
personnalisé de 8 bit dans une image
numérique. Dans certains cas, par
exemple quand on veut publier une
image sur le web, on veut alléger au
maximum le poids de l'image. Une
méthode intéressante est d'utiliser une
palette indexée : au lieu d'utiliser 24 ou
32 bit de couleurs possibles (en RVB(A),
8 pour le Rouge, 8 pour le Vert, 8 pour
le Bleu et éventuellement 8 pour
l'alpha), on en utilise seulement 8, en
générant 256 couleurs au maximum
dans une palette indexée, qui est en fait
une sélection dans la palette RVBA.
Cela permet d'alléger considérablement
le poids de l'image en diminuant le
nombre d'informations qu'elle contient,
avec la contrepartie d'utiliser au
maximum 256 couleurs différentes, ce
qui n'est vraiment pas beaucoup en
pratique (difficile d'utiliser un dégradé
par exemple). Le format GIF oblige à
56
utiliser une palette indexée, et le format
PNG le permet.
Accessible dans Gimp via Image >
Mode > Couleurs indexées, ou à
l'enregistrement
d'une image au format GIF
Voir aussi Codage informatique des
couleurs, Canaux, Couleur, RVB,
Alpha, GIF, PNG
PAO : La Publication assistée par
ordinateur (PAO) est le premier nom
qu'à reçu l'Infographie, à l'époque où
elle était principalement une étape pré-
presse, c'est à dire purement technique,
dans la chaîne graphique. On l'emploie
encore aujourd'hui pour désigner cette
étape pré-presse.
Voir aussi Chaîne graphique,
Infographie, Imprimerie
Pixel : Le pixel, abrégé px, est
l'unité de surface permettant de définir
la base d'une image numérique (et par
extension des vidéos). Son nom
provient de la locution anglaise picture
element, qui signifie, "élément d'image"
ou "point élémentaire". Un pixel n'est
pas forcement carré, et il l'est d'ailleurs
rarement parfaitement, bien qu'il soit
très souvent rectangulaire. Il n'a pas
non plus de dimension propre : sa
dimension peut être changée en réglant
l'écran ou la carte graphique. Un pixel
est simplement l'unité la plus petite
dans une définition donnée pour une
surface donnée (on peut avoir une
définition de 1600 x 1200 px sur un
écran de 2 pouces, ou une définition de
640 x 480 sur un écran de 30 pouces). La
résolution (en pixel per inch, ppi, c'est à
dire le nombre de pixel par pouce
horizontalement), est le rapport de ces
deux valeurs.
Voir aussi Numérique, Bitmap,
Résolution, Pixels per Inch,
Dots per inch
Pixels per Inch : Le pixel per
inch (ou pixel par pouce, abrégé ppi),
est une unité qui exprime une
résolution d'affichage (et qui est
dépendante de la surface d'affichage)
dans un support numérique, utilisée
pour les écrans, les moniteurs et la
vidéo. Le pixel n'a pas de dimension
fixe, puisqu'il est dépendant de la
résolution, c'est à dire du nombre de
pixels dans une surface donnée. Un
pixel est simplement l'unité la plus
petite dans une définition donnée pour
une surface donnée (on peut avoir une
définition de 1600 x 1200 px sur un
écran de 2 pouces, ou une définition de
640 x 480 sur un écran de 30 pouces). La
plupart des écrans aujourd'hui sont
réglés à des résolutions entre 60 et 96
ppi (72 ppi étant considéré comme la
norme), qui suffisent pour donner
l'illusion de la continuité à l'oeil à une
distance normale de l'écran.
Des définitions vidéos standard (largeur
× hauteur) pour l'affichage numérique
sont le 640 x 480 px (VGA), le 800 x 600
(SVGA), le 1024 × 768 (XGA), le 1280 ×
1024 (SXGA), et le 1600 x 1200 (UXGA).
À chaque pixel est associée une couleur,
usuellement décomposée en trois
composantes primaires (Rouge, Vert,
Bleu), dans un espace colorimétrique
additif.
Voir aussi Pixel, Résolution, Bitmap,
Codage numérique des couleurs,
Numérique, Dots per Inch
PDF : Le Portable Document Format
(abrégé PDF) est un format d'échange et
un langage de description de pages créé
57
par Adobe Systems. La spécificité du
PDF est de préserver la mise en forme
(polices d'écriture, images, objets
graphiques…) telle qu'elle a été définie
par son auteur, et ce quelles que soient
l'application et la plate-forme utilisées
pour lire ledit fichier. Le PDF est une
évolution du langage Postscript.
L'avantage du format PDF est qu'il
préserve et embarque dans son format
les polices, les images, les objets
graphiques et la mise en forme de tout
document source, quelles que soient
l'application et la plate-forme utilisées
pour le lire, cela grâce à son format
ouvert et au lecteur Adobe Reader
fourni par Adobe et disponible
gratuitement sur de très nombreuses
plates-formes et systèmes d'exploitation
(Windows, Mac OS, Linux, Palm OS,
Pocket PC, Symbian OS, Sun Solaris
Sparc, IBM AIX, HP-UX, OS/2 / Warp
…). De nombreux autres lecteurs dont
certains sont des logiciels libres,
existent également (ePDFView, Evince,
Kpdf, FoxIT, Xpdf…).
Les fichiers PDF peuvent être créés avec
des options personnalisées, tant aux
niveaux de la compression des images
et des textes, de la qualité d'impression
du fichier, de la gestion des couleurs,
que du verrouillage (interdiction
d'impression, de modification…).
Tout cela en fait un format de choix et
de qualité pour l'impression et la mise
en page, destination première du format
PDF, et c'est le format privilégié pour la
préparation de document en vue de leur
impression et les étapes pré-presse.
Le format PDF peut aussi être
interactif. Il est possible (grâce à des
logiciels tels Adobe Acrobat Pro,
OpenOffice.org ou Scribus) d'incorporer
des champs de textes, des notes, des
corrections, des menus déroulant, des
choix, des calculs, etc. On parle alors de
formulaire PDF.
Le PDF s'est aussi imposé comme
format d'échange (consultation écran,
impression, etc…) et d'archivage de
documents électroniques, il est devenu
un standard.
PDF est un format ouvert, c’est-à-dire
que son créateur Adobe Systems
autorise des programmes tiers à
réutiliser son format, mais il n'est pas
entièrement libre puisqu'il se réserve
cependant la propriété de nombreux
brevets déposés.
Des imprimantes virtuelles permettent
de générer des fichiers PDF facilement à
partir de n'importe quelle application :
la plus connue est Adobe Distiller, mais
il existe des équivalents libres aussi
performants. On peut citer PDFCreator
sur Windows, et Moonshiner sur Linux
et Mac.
Enfin, les versions du format PDF sont
conjointes aux versions du lecteur
Adobe Reader. Ainsi le format PDF 1.3
est conjoint à Adobe Reader 4 (1+3=4).
Plus vous utiliserez une version
ancienne, plus de personnes pourront
ouvrir le fichier (vieilles installations),
mais plus vous perdrez de fonctions
également. Le format PDF X-3 est une
version destinée à l'impression
professionnelle, à utiliser seulement en
accord avec un imprimeur.
Accessible dans Scribus via le bouton
Enregistrer en PDF ou via Fichier >
Exporter > Enregistrer en PDF. Notez
que Scribus vérifie tous les objets du
document avec un validateur
Postscript préalablement à cette
opération, et informe ainsi de toute
erreur technique de mise en page
(comme une image avec une
résolution trop faible) avant
l'exportation. Les options d'exportation
sont regroupées par onglets
thématiques. Lors de la création d'un
58
PDF destiné à l'impression, il faut
particulièrement veiller aux onglets
Général (Version de PDF, Résolution
des Images, Méthode de Compression),
Polices (les polices doivent toutes êtres
incorporées ou vectorisées), Couleur
(Réglé sur Imprimante) et Pré-Presse
(pour les paramètres de bords perdus).
Le format PDF X-3 n'est disponible à
l'exportation que si la gestion des
couleurs a été activée dans le
document.
Voir aussi PostScript, Mise en page,
Chaîne Graphique, Standard, Format
de données, Format ouvert, Format
d'échange, Résolution, EPS, Scribus
Pliure : La pliure est une des
étapes de façonnage d'un document
imprimé, elle doit être prévue dès la
mise en page et l'imposition, et doit
tenir compte des marges et des bords
perdus. On peut imaginer toute sorte de
plis et d'origamis, mais il y a des plis
qui sont devenus des classiques de la
mise en page, en partie à cause des
machines plieuses utilisées. Les plis de
base sont :
• Les plis croisés (symétriques ou
asymétriques) utilisés pour le pliage
des brochures, hebdomadaires,
livres… que l'on peut aussi encarté
pour ajouter des pages
 • Les plis parallèles (de base, zigzag,
roulé, fenêtre, portefeuille)
pour réaliser les dépliants
• Les plis combinés (combinaison de
plis croisés et de plis parallèles)
Ce qui donne des formes de dépliants
classiques :
• Le pli simple. La feuille est pliée en
deux pour obtenir 2 feuillets, soit 4
pages.
59
• Le pli économique. Il permet
d'obtenir un dépliant de huit pages,
sans coupe et sans agrafes, ce qui
réduit le coût de fabrication.
• Le pli roulé est réalisé en pliant la
feuille au 1/3 du format et ensuite
au 2/3. Le feuillet qui vient à
l'intérieur (le rabat) doit être
légèrement moins large que les
autres, si on veut que le dépliant
ferme correctement. On peut aller
au delà de trois battants, et rouler le
dépliant à l'infini tant que le format
de papier le permet.

• Le pli accordéon est utilisé pour le
pliage des cartes géographiques.
• Le pli fenêtre, le dépliant s'ouvre
comme une fenêtre.
• Le pli porte-feuille, comme un
portefeuille.
60
Il y a une dernière chose à savoir sur le
pliage du papier, c'est qu'en fonction de
sa matière et de son épaisseur
(grammage), il y a un nombre
maximum de plis qu'il supporte avant
d'avoir à se déplier naturellement, et à
ne pas rester à plat. Dans les épaisseurs
courantes (de 80 à 125 grammes), la
limite est en général de quatre plis.
Voir aussi Façonnage, Imprimerie,
Massicotage, Imposition, Mise en
page, Chaîne graphique, Marges,
Bords perdus
Plug-in : Voir Extensions, Plug-
in et Scripts
PNG : Le Portable Network Graphics
(PNG) est un format ouvert d’image
bitmap fait pour l'échange, qui a été
créé pour remplacer le format GIF, à
l'époque propriétaire et dont la
compression était soumise à un brevet.
Le PNG est un format non destructeur
spécialement adapté pour publier des
images simples comprenant des aplats
de couleurs. Il a été normalisé par l’ISO
(ISO/CEI 15948:2004).
Il permet d'enregistrer sur 1 à 48 bits de
1 à 281 474 976 710 656 couleurs, gère la
transparence dans un canal alpha, et est
compressé de façon non destructive
(algorythme "deflate"). De par sa
structure, c'est donc un format très
souple, qui permet de produire des
images très légères pour le web ou de
conserver des images sources à grande
résolution sans pertes, avec une gestion
totale de la transparence.
Il est maintenant lu par tous les
navigateurs web, depuis que Internet
Explorer 7 a enfin introduit la gestion
de la transparence dans le navigateur
de Microsoft, plusieurs années après
tous les autres navigateurs.
Il faut noter que le PNG, contrairement
au GIF, ne gère pas l'animation, par
souci de simplicité. Mais des formats
connexes au PNG qui gèrent
l'animation ont été crées : le MNG (plus
complet) et le APNG (plus léger).
Cependant ils sont encore peu
répandus.
Voir aussi JPEG, GIF, Alpha, Codage
informatique des couleurs, Bitmap,
Standard, Format de données, Format
ouvert, Format d'échange
Pré-presse : Voir
Chaîne graphique
PSD : Le format PSD est le format
source du logiciel de traitement d'image
bitmap Adobe Photoshop. Ce n'est ni
un standard ni un format ouvert, mais
il reste un format très utilisé. Gimp
peut ouvrir des fichiers .psd mais il ne
peut pas importer correctement tous les
PSD. Le PSD est un format propriétaire
et les développeurs de GIMP n'ont pas
accès à ses spécifications. Les calques
texte sont rendus en bitmap et donc
non éditables. Les dossiers de calques
sont ignorés. Les calques ne sont pas
supprimés mais sont donc "empilés" et
rendus visibles par défaut (même s'ils
ne l'étaient pas dans les dossiers de
61
calque sous Photoshop). Les calques de
réglages ne sont pas supportés du tout
et totalement ignorés. De plus quelques
modes de fusion seulement
fonctionnent correctement sous Gimp.
Ceux qui ne sont pas supportés sont
ignorés et positionnés par défaut en
mode normal. Il faut largement préférer
le format XCF comme format source
pour Gimp, ou utiliser les standards
TIFF, PNG et JPEG comme format
d'échange.
Voir aussi XCF, TIFF, PNG, JPEG,
Standard, Format ouvert, Format
d'échange
Postscript : Le PostScript est un
langage informatique spécialisé dans la
description de pages, mis au point par
Adobe. Il repose sur des formulations
vectorielles de la plupart de ses
éléments, et destine ses objets à
l'impression. Il sait aussi traiter les
images sous forme de bitmap ou raster
(nuage de points). Ce langage
multiplateforme permet d'obtenir un
fichier unique comportant tous les
éléments décrivant la page (textes,
images, polices, couleurs, etc.).
Le PostScript est devenu un standard de
fait, la plupart des imprimantes lasers
haut de gamme peuvent traiter
directement le format PostScript. Ce
langage est utilisé dans les formats EPS
et PDF, qui sont tous les deux dédiés à
l'impression de documents. Il faut noter
que le langage PostScript gère la
transparence depuis la version 3, si le
choix est proposé dans la génération
d'un fichier PDF par exemple.
Bien qu'il soit standardisé, ce n'est pas
un format ouvert, il est sous licence de
la société Adobe. Néanmoins il existe
un interpréteur PostScript libre, dont le
nom est Ghostscript.
Voir aussi EPS, PDF, Vectoriel,
Bitmap, Transparence, Format ouvert
Point d'imprimante : Voir
Dots per Inch
Point (Typographie) : Le
point est une ancienne unité de
longueur, toujours très utilisée en
typographie, qui vaut généralement
1/1728 pied, soit environ 0,188 mm. Le
pied est donc divisé en 12 pouces, eux-
mêmes divisés en 12 lignes de 12 points.
Son avantage est qu'elle n'est ni trop
petite ni trop grande pour les caractères
typographiques, et que l'on peut donc
utiliser des entiers simples pour décrire
leur hauteur (6, 8, 10, 12, 14, 16, 20, 24,
36, 48, 72 …).
Voir aussi Typographie, Corps
(Typographie), Filet
Polices : Les polices, ou familles
de caractères, regroupent des ensembles
de caractères dessinés pour fonctionner
ensembles (Arial, Garamond, Times,
Helvetica, etc.) en typographie. On
parle souvent de polices pour désigner
de façon imprécise tout un tas de choses
en typographie, mais la typographie a
un vocabulaire très riche qui vaut la
peine d'être abordé dès que l'on
s'intéresse au graphisme et à la mise en
page. Il ne faut par exemple pas
confondre ce terme avec celui de fonte :
la traduction du mot anglais "font" est
bien "police", et non pas "fonte".
La numérisation des polices de
caractères a amené une couche de
complexité supplémentaire à la
typographie historique : les formats de
polices (type 1 de Mac, Truetype de
62
Windows et Opentype qui est un
format ouvert et standardisé), et les
jeux de caractères (c'est à dire les
ensembles) qu'elles possèdent
(standardisées par langues au départ,
comme le latin 9, puis dans des jeux
universels pour toutes les langues,
comme l'UTF 8). Il faut y veiller quand
on manipule des polices en
informatique, et savoir quels sont les
formats de polices acceptés par le
système, ainsi que les réglages
linguistiques et donc les jeux de
caractères qui sont employés.
Pour pouvoir gérer des collections
importantes de polices en informatique
sans se retrouver avec des listes
interminables, on utilise des
gestionnaires de polices.
Voir aussi Typographie, Fontes,
Gestionnaire de Polices
Profils ICC : Les profils ICC
sont des fichiers numériques (formats .
icc et .icm) décrivant la manière dont
un périphérique informatique
(moniteur, scanner, imprimante …)
restitue les couleurs. Le projet, mené
par l'International Color Consortium
(ICC), a pour but de permettre aux
professionnels de l'Infographie de
maîtriser le rendu des couleurs tout au
long de la chaîne graphique. Le principe
est le suivant : on mesure le gamut de
couleur d'un périphérique (on scanne
une charte, on sonde un moniteur, on
imprime une charte puis on l'analyse
avec un spectrocolorimètre …), lié à un
espace colorimétrique (RVB ou CMJN).
Puis on stocke ces données de couleurs
dans un profil ICC (donc c'est une liste
de couleurs dans un espace
colorimétrique RVB ou CMJN) qui sont
mis en correspondance dans le fichier
avec les mêmes couleurs dans un Voir aussi Espaces colorimétriques,
espace colorimétrique indépendant des Gamut, Chaîne graphique, Codage
périphériques (Lab ou TSL). Un profil informatique des couleurs, RVB,
ICC est donc une table de conversion CMJN, TSL
des couleurs d'un périphérique vers des
couleurs indépendantes des Proportions : Voir Composition
périphériques.
Une fois les profils créés pour
l'ensemble de la chaîne graphique (et ils
ne sont pas vain qu'a cette condition),
on peut donc convertir les couleurs
assez fidèlement d'un périphérique à
l'autre via un espace colorimétrique
indépendant qui sert de référence.
En théorie cette méthode permet donc
de contrôler la couleur à toutes les
étapes de création et de production, et
ainsi d'éviter de nombreuses surprises.
Cependant dans les faits on se heurte à
trois problèmes :
• La mesure des périphériques pour
définir leur profil ICC est longue,
complexe et coûteuse, malgré la
mise en place de standards.
• Sauf en de rares exceptions, la
chaîne graphique n'est pas connue
de bout en bout (on change
d'imprimeur, ou le graphiste n'est
pas le même, ou encore on ne sait
pas avec quel scanner ce document
a été numérisé… et tout le travail
est à refaire)
• Il y a des paramètres qui échappent
aux profils ICC : la lumière
ambiante modifie la perception que
l'on a d'un écran, une même
imprimante avec les mêmes encres
et le même fichier n'imprime pas
exactement la même couleur en
fonction de la température des
encres, le papier peut changer, etc…
Dans les faits, les profils ICC sont donc
généralement peu ou mal utilisés. La
quête de la couleur n'est pas achevée.
63
 -Q- -R-
Quadrichromie : Voir CMJN Raccourcis claviers : Une
main sur la souris, une main sur le
clavier… Tel est la position de travail de
l'infographiste. Un raccourci clavier est
une combinaison de touches qui, une
fois enfoncées, permet d'exécuter un
programme, une fonction ou une
commande d'un programme. Les
raccourcis clavier peuvent être
composés d'une ou de plusieurs
touches, on parle aussi de combinaison
de touches dans le second cas.
Utiliser les raccourcis claviers est un
gain de temps de plusieurs heures dans
une journée de travail. Les mémoriser
est donc une étape indispensable à tout
infographiste qui veut travailler
professionnellement. Par ailleurs, tous
les logiciels d'Infographie sont pensés
pour être utilisés avec eux, et
énormément d'options sont accessibles
rapidement uniquement avec des
combinaisons de touches. Ctrl, Maj, et
Alt sont notamment très intensivement
utilisés pour les options alternatives et
secondaires des outils, ou en
combinaison avec la souris.
Bien souvent, les raccourcis clavier ne
sont pas choisis pas hasard. Pour
certaines touches, leur utilisation est
très instinctive comme les touches
Suppr pour supprimer, Inser pour
insérer ou encore Pause et Impr Écran.
Pour les autres, les programmeurs
tentent de les associer à la première
lettre du nom qui décrit l'action qui
leur est associée, connaître l'anglais est
alors un avantage comme les exemples
CTRL+F pour Find (rechercher) ou
CTRL+S pour Save (sauvegarder) le
montrent. Dans d'autres cas, il est

64
possible de personnaliser soi-même ses
propres raccourcis.
Les raccourcis clavier d'un logiciel, d'un
système d'exploitation ou d'un jeu sont
souvent indiqués dans leur aide ou
documentation.
Voir aussi Logiciel, Gimp, Inkscape,
Scribus
Raster : Voir Bitmap
Rasterisation : Action de
transformer une image ou un objet
vectoriel en image bitmap. Au contraire
de la vectorisation, la rasterisation est
une transformation relativement
simple, puisque qu'elle consiste à fixer
les données d'affichage d'un objet
vectoriel dans une résolution donnée.
Accessible dans Inkscape via Édition
> Faire une copie Bitmap (Alt+B)
Accessible dans Gimp à l'importation
de toute image vectorielle
Voir aussi Bitmap, Vectoriel, Objet
vectoriel, ≠ Vectorisation,
Résolution
RAW : le RAW est un format de fichier
pour les images bitmap. Ce n'est pas un
format standard, mais plutôt la
désignation d'un certain type de fichier
créé par des dispositifs tels que les
appareils photo numériques ou les
scanners et caractérisé par le fait
d'avoir subi un minimum de traitement
informatique. Étymologiquement, ce
terme provient de l'anglais raw, qui
signifie brut. Il devrait donc désigner
un fichier n'ayant subi aucun
traitement.
Tel est le cas pour le format RAW des
fichiers générés par le logiciel de scan
Xsane sous Linux. Dans ce format, les
différents bits des pixels constituant
65
l'image scannée sont copiés les uns à la
suite des autres, ce qui permet un
décodage très simple du fichier.
Par contre, les fichiers RAW des
constructeurs d'appareils photo sont des
fichiers compressés et organisés dans un
format généralement spécifique à
chaque constructeur d'appareil, voire à
chaque appareil. Chaque type de RAW
(plus de 200 actuellement) nécessite un
logiciel spécifique pour être visionné et
édité. Le format propriétaire de ces
fichiers, et surtout le fait qu'ils soient
compressés, rend très difficile (voire
impossible) leur décodage par un
informaticien qui ne disposerait pas
d'informations du constructeur.
Pour un photographe qui ne se
préoccupe pas de ces problèmes
informatiques, le fichier est en quelque
sorte "en attente de développement"
dans la mesure où il n'a subi aucun des
traitements d'image nécessaires pour
produire une image lisible
(dématriçage) ou pour améliorer son
rendu visuel : contraste, luminosité,
saturation, balance des couleurs,
netteté.
C'est le format le plus utilisé par les
photographes professionnels, car il leur
donne une entière maîtrise sur leurs
images en leur permettant d'effectuer
ces traitements par eux-mêmes (un peu
comme en argentique lorsque l'on
développe et tire soi-même à partir de
ses négatifs).
Afin de pallier aux inconvénients des
formats RAW compressés propriétaires,
le DNG a été proposé par Adobe
Systems comme un format de fichier
RAW ouvert et disponible.
En attendant que le DNG s'impose, le
logiciel Ufraw utilise la bibilothèque
Dcraw comme plug-in de Gimp, est
disponible sous Linux et permet
d'ouvrir un grand nombre formats
RAW propriétaires.
Voir aussi PNG, JPEG, Codage
informatique des couleurs, Bitmap,
Standard, Format de données, Format
ouvert, Format d'échange
Remplissage : Lorsque que l'on
parle de remplissage en Infographie, on
peut parler de deux choses : soit d'un
outils de dessin appelé aussi Pot de
Peinture, qui permet de créer des aplats
de couleurs en fonction de zones
colorées dans un logiciel bitmap comme
Gimp, soit d'un attribut d'un Objet
vectoriel. Dans ce dernier cas, un
remplissage est une couleur, un dégradé
ou un motif appliqué à une Surface de
Bézier dans un objet vectoriel. Cette
Surface de Bézier est dessinée à partir
d'un tracé clos (ou chemin fermé) de
Courbes de Bézier. Si le tracé est ouvert
lorsque que l'on applique un
remplissage à l'objet, une ligne droite
est créée entre le premier et le dernier
point du tracé.
Accessible dans Gimp via l'Outils de
Remplissage (Maj+B)
dans la Boîte à Outils
Accessible dans Inkscape via les
boutons remplissage et contour en bas
à gauche de l'interface, ou via la
fenêtre Objet > Remplissage et
Contour (Maj + Ctrl +F), onglets
Remplissage.
Voir aussi Objet vectoriel, Courbe
de Bézier, Couleur, Dégradé, Motif
Repères : Les repères (ou guides)
en Infographie sont des outils qui
permettent de définir des lignes droites
temporaires placées précisément, qui
servent ensuite de repères visuels, ou
sur lesquelles on peut aligner et
66
magnétiser des objets, ce qui facilite
tous les travaux de mise en page et de
composition. Très utiles pour toute
opération de placement précise, ce sont
les objets principaux des Gabarits dans
Scribus.
Accessible dans Gimp via Image >
Guides ou en les faisant glisser depuis
la Règle. Déplaçable ensuite avec
l'outil de déplacement (M).
Accessible dans Inkscape en les
faisant glisser depuis la Règle.
Déplaçable ensuite avec l'outil de
sélection (S ou F1). Un double clic
permet de les éditer et de les placer
précisément.
Accessible dans Scribus via Page >
Gestion des Repères, ou en les faisant
glisser depuis la Règle lors de l'édition
d'un Gabarit
Voir aussi Alignement, Distribution,
Mise en page, Composition, Gabarit
Reprographie : Voir Imprimerie
Résolution : La résolution d'une
image est le rapport entre sa définition
et sa surface, quel que soit le support
utilisé. La définition est la quantité
d'information découpée en unités
élémentaires, généralement des pixels
pour les écrans, et des points
d'imprimante (dots) pour les supports
imprimés. Tout le jeu de la résolution
est d'être assez grande (c'est à dire avoir
une définition suffisante dans une
surface donnée) pour donner à l'oeil
humain l'illusion, à une distance du
support donnée, de la continuité en lui
cachant sa structure élémentaire (pixels
ou points). Ainsi une image peut avoir
une résolution très faible, mais si on en
est suffisamment loin celle-ci pourra
être suffisante (pas besoin d'imprimer
une affiche AO à plus de 25 dpi,
puisqu'elle est faite pour être vue à plus plupart à 72 ppi). Le tableau suivant
de 3 mètres). donne une approximation et un résumé
Il faut bien comprendre que la rapide, en fonction de la qualité que
problématique de la résolution est vous cherchez à obtenir, bien qu'en
fortement liée à celle du numérique, qui réalité tout dépende des périphériques
découpe l'information, et à des utilisés :
techniques d'impression qui utilisent Linéatur Dpi Ppi Qualité
des trames, c'est à dire de l'information e (résoluti (résoluti de
(imprim on on à Rendu
binaire (tout ou rien). Comme dans les ante) d'imprim l'écran)
deux cas on a une unité extrêmement ante, ±
simple, on doit jouer sur sa quantité 2x la
pour apporter de la finesse et du détail. linéature
)
Pour exprimer la résolution on utilise
60 lpi ±120 120 ppi Bulletins
deux unités, qui sont dépendantes du
dpi
support, et exprimées en unité par
75 lpi ±150 150 ppi Journaux
pouce (1 pouce = 2.54 cm) : le pixel per dpi
inch (ppi) pour les images numériques 150 lpi ±300 300 ppi Revues
sur écran où l'unité élémentaire est le dpi en
pixel, et le dot per inch (dpi) pour les quadrich
images imprimées où l'unité romie
élémentaire est le point d'imprimante. 300 lpi ±600 600 ppi Livres
dpi d'Art
On utilise les termes anglais (ppi et dpi)
600 lpi ±1200 1200 ppi Inutile,
plutôt que leur traduction en français dpi sauf
(pixels par pouce et point par pouce) trait noir
car celle-ci génère des confusions (ppp
≠ ppp). Pour l'impression, il n'est en général pas
Pour convertir une image d'une unité à nécessaire d'aller au delà de 300 dpi,
l'autre (et donc d'un support à l'autre), sauf si on veut faire ramer son
il faut tenir compte de deux problèmes ordinateur et son imprimante. Une
potentiels : la résolution (c'est à dire la résolution de plus de 600 dpi est
quantité d'information) et la structure complètement inutile, sauf
de l'information (les pixels sont dans éventuellement pour produire du trait
une grille bitmap, les points sont noir très dense (sans nuances grises),
répartis dans une trame), en plus des par exemple pour de la bande dessinée.
éventuels problèmes de couleur. Pour
Voir aussi Pixels per inch, Dots per
contourner ces problèmes quant on
Inch, Trame d'imprimerie, Bitmap,
imprime une image numérique, il faut
Numérique, Imprimerie
que la grille de pixel soit au moins
égale à la trame d'imprimante, ou à
deux fois sa linéature. Si elle est Retouche d'image : La retouche
inférieur, des pixels se dessineront à d'image désigne tout procédé qui
l'impression, ce qui arrive consiste à modifier une image. En
régulièrement quand on ne vérifie pas photographie numérique et en
la résolution des images bitmaps Infographie, la retouche consiste à
trouvées sur Internet (qui sont pour la corriger des petits défauts d'aspect,
67
éclaircir ou assombrir l'image,
augmenter ou diminuer les contrastes,
saturer des couleurs etc. La retouche
d'image bitmap peut aussi faire
référence à des modifications plus
importantes. Si on transforme une
photographie pour ajouter une
personne ou en enlever une (par
exemple), on parle alors de
photomontage ou de trucage
photographique. Gimp a tous les outils
pour faire ce genre d'opérations
Voir aussi Détourage, Incrustation
photographique, Bitmap, Gimp
Voir aussi Couleur, Gamut, Codage
informatique des couleurs, Espace
colorimétrique, TSL
RVBA : Codage de couleur RVB
auquel on ajoute un canal alpha pour
sauvegarder les informations de
transparence.
Voir aussi RVB, Couleur, Espace
colorimétrique, Codage
informatique des couleurs, Canaux,
Alpha, Transparence

RVB : Rouge, Vert, Bleu abrégé RVB

ou RGB de l'anglais red green blue, est
un espace colorimétrique codant des
couleurs, utilisé pour l'affichage sur
écran, en vidéo, et en éclairage
scénique. Dans cette méthode, on
mélange de la lumière plutôt que des
encres, pour obtenir un large spectre
colorimétrique.
Ces trois couleurs sont les couleurs
primaires en synthèse additive. Elles
correspondent en fait à peu près aux
trois longueurs d'ondes auxquelles
répondent les trois types de cônes de
l'œil humain. L'addition des trois donne
du blanc.
C'est la méthode d'affichage de la
couleur de tous les supports
numériques. Néanmoins dans les
logiciels d'Infographie, manipuler ces
valeurs n'est pas forcement aisé, et on
lui préfère en général des méthodes
alternatives tel que la méthode TSL,
plus facile à appréhender, même si le
coeur du système est bien produit en
RVB.

68
 -S-
Sans serifs : Voir Typographie,
Fonte
Saturation : La saturation est une
notion de pureté ou d'intensité colorée
qui est assimilable à la pigmentation
d'une couleur en peinture. Une couleur
désaturée est un gris neutre, et une
couleur saturée est une couleur pure,
très pétante. C'est l'un des axes du
codage TSL (Teinte, Saturation,
Luminosité), mais c'est une notion qui
ne lui est pas spécifique, on l'utilise
aussi en peinture.
Voir aussi Couleur, Luminosité,
Teinte, TSL, Espace colorimétrique,
Codage informatique des couleurs
Scribus : Scribus est un logiciel de
mise en page professionnelle libre, très
influencé par les méthodes d'origine de
la PAO, et distribué sous licence GNU
GPL.
S'il est encore perfectible (notamment
en terme d'interface et d'ergonomie), il
possède de nombreuses fonctionnalités
qui égalent voire dépassent ses
concurrents commerciaux (notamment
la qualité technique de l'export au
format PDF). Scribus convient
69
parfaitement pour la réalisation de
plaquettes, de livres et de magazines.
Développé à l'origine pour la plate-
forme Linux, Scribus fonctionne aussi
sous Mac OS X grâce à l'utilitaire Fink
et au serveur graphique X11 ; une
version native (Aqua) utilisant la
bibliothèque Qt est également
disponible. Une version native
Windows existe depuis janvier 2006.
Scribus utilise une instance de XML, le
SLA, comme format natif de document.
Ses principaux concurrents
commerciaux sont QuarkXPress,
développé par Quark Inc. et Adobe
InDesign, développé par Adobe
Systems. La première version stable de
Scribus (1.0) date du 16 juin 2003.
L'interface multipage de Scribus est
construite autour des pages du
document, qui servent de canevas et
reçoivent les blocs de tout type (texte,
image, tableau, objet vectoriel…) qui
recevront eux-même le contenu. Des
barres d'outils Fichier, Modifier, Outils
et Outils PDF sont présentes sous le
menu en haut, quelques boutons de
navigation sont présents en bas à
gauche de la fenêtre principale, et tout
le reste de l'interface est constitué de
fenêtres non ancrables qui se placent au
dessus du canevas, dont une très
utilisée qui est la fenêtre de Propriétés
(F2) des blocs. Toutes les fenêtres sont
listés dans le menu Fenêtres.
L'interface de Scribus n'est pas pensée
très ergonomiquement, et propose
étonnamment peu de raccourcis
claviers, et la seule règle qui vaille est la
règle technique : tout est pensé PAO et
pré-presse technique, et effectivement
Scribus est irréprochable de ce côté là.
Mais il a des côtés très frustrant, et est
très susceptible… Il n'y a qu'une
manière de faire les choses dans
Scribus : dans l'ordre. Pour ça il faut
appliquer les principes de la mise en
page : séparer le fond de la forme,
définir des règles et les appliquer, puis
vérifier le document avant l'exportation
en PDF et l'impression.
La hiérarchie des objets dans Scribus est
assez similaire à celle de Inkscape :
• au plus bas niveau il y a le contenu :
du texte, une image bitmap ou
vectorielle, un tableau…
• le niveau directement au dessus est
le bloc, qui contient tous les types
de contenu. Le bloc est l'objet
central de la mise en page
numérique. Tout les blocs ont un
type (texte, image…), et tous les
blocs peuvent changer de type à
condition de perdre leur contenu.
Chaque bloc reçoit une position sur
l'axe Z.
• le niveau au dessus du bloc est le
groupe. À ce stade beaucoup
d'opérations sont interdites, et l'on
ne peut généralement que cacher
et/ou verrouiller des groupes. Noter
qu'un groupe reçoit une seule
valeur Z, et permet donc de placer
plusieurs blocs sur une seule valeur
Z, ce qui est interdit par ailleurs.
• au niveau encore au dessus il y a le
calque, qui n'est rien d'autre qu'un
super-groupe qui porte un nom, et
qui peut être plus facilement caché
ou verrouillé via une interface
dédiée. Les calques dans Scribus
sont destinés à organiser le
document, et permettent aussi
d'interdire l'impression ou
l'habillage de groupe d'objets, ou
encore de les afficher seulement en
mode contour.
• ces blocs, ces groupes et ces calques
sont placés sur des pages, qui ont
70
des dimensions, des marges, et
portent des numéros.
• les pages peuvent recevoir des styles
de pages : les gabarits, sur lesquels
ont crée des objets fixes et des
repères.
• au niveau encore au dessus il y a le
document, qui a lui aussi ses
propriétés : format, nombre de
pages, variables, gestion des
couleurs, sections de texte, réglages
d'exportations …
• le niveau le plus haut est le modèle
de document, qui est un document
type avec de nombreuses options
préalablement configurées, pour
créer de nouveaux documents.
Voir aussi Bloc, Mise en page, PAO,
Imprimerie, PDF, Chaîne graphique,
Séparation Fond/Forme, Monopage /
Multipage, Objet Vectoriel,
Logiciel, Logiciel Libre,
Interface, Sélection, Habillage, Z,
Extensions, Codage informatique
des couleurs, SLA, XML, Format
Source, Gimp, Inkscape
Sélection : La sélection est une
des opérations les plus fréquentes en
Infographie. Il s'agit toujours de
désigner l'objet, l'ensemble d'objets ou
la zone sur laquelle va porter la
prochaine opération, ou l'opération en
cours. Cette opération de sélection est
très simple dans les logiciels de dessin
vectoriel et de mise en page comme
Inkscape et Scribus, où un simple clic
sur l'objet ou le bloc suffit
(éventuellement un cliquer-glisser pour
sélectionner plusieurs objets), grâce à la
structure des objets qu'ils manipulent :
ce sont des objets identifiées et
construits comme tel. Par contre, dans
un logiciel de traitement d'image
bitmap comme Gimp, l'image bitmap comme Inverser, Adoucir, Perturber,
n'est pas construite comme un etc.
ensemble d'objets distincts, mais Comme des sélections complexes (en
comme un tableau de pixels : il faut vue d'un détourage par exemple)
donc entourer la zone de pixels qui peuvent être difficiles et prendre
nous intéresse pour la sélectionner. beaucoup de temps, Gimp offre deux
Cela peut prendre du temps et n'est pas moyens de les mémoriser : en créant un
toujours évident. masque de calque sur lequel la sélection
Ainsi, dans Gimp, on dispose d'outils est peinte en niveau de gris, et en
simples pour faire des sélections autorisant à la mémoriser dans un
géométriques (rectangulaires, canal à part (Sélection > Enregistrer
ellipsoïdales), des outils de tracé de dans un Canal).
sélection un peu plus complexe comme Voir aussi Infographie, Bitmap,
le lasso, la plume ou les ciseaux Vectoriel, Détourage, Masque, Masque
intelligents, et d'outils de sélections par rapide, Calque, Canaux, Alpha
zone de couleurs, comme la baguette
magique, l'outil de sélection par
Séparation Fond/Forme : La
couleur, les ciseaux intelligents, ou
séparation du fond et de la forme est
l'outil d'extraction de premier plan, qui
une méthode qui s'est répandue lors de
agissent en fonction d'un seuil détection
la création et de la gestion d'un
de changement de couleur. Toutes ces
document par outil informatique. Ce
méthodes de sélection, on peut les
n'est pas une nécessité en soi ; elle n'est
ajouter et/ou les soustraire les unes aux
pas liée à une contrainte du logiciel ou
autres.
du matériel, mais elle apporte de
Mais on peut aussi utiliser les outils de
nombreux avantages structurels.
peinture pour peindre des sélections, en
Traditionnellement, la création d'un
utilisant le masque rapide et les
document (article, livre, affiche, tract…)
masques : quand vous créez une
était assurée par plusieurs métiers
sélection, vous la voyez entourée de
spécialisés : l'auteur, qui rédigeait le
pointillés mobiles. En fait, ces pointillés
texte, le ou les correcteurs, le
ne représentent pas exactement le
typographe qui s'assurait de la mise en
contour de la sélection. Dans Gimp, une
page. L'outil informatique, lorsque le
sélection est en réalité un canal en
fond est bien balisé et séparé de la
niveaux de gris de la taille de l'image.
forme, réalise ces tâches
Chaque pixel y est représenté par une
automatiquement, en sous-produit de la
valeur entre 0 (non sélectionné) et 255
rédaction. Comme il y a dissociation
(complètement sélectionné). Les
des deux aspects, ils peuvent être
pointillés mobiles sont tracés mi-
modifiés séparément : il est ainsi facile
chemin entre les pixels non sélectionnés
de tester plusieurs présentations d'un
et les pixels sélectionnés. Cela est à
même document.
rapprocher de la notion de canal alpha.
La séparation du fond et de la forme
Un certain nombre d'opérations
facilite ces essais et l'intervention de
automatiques sur les sélections peuvent
plusieurs auteurs (multi-authoring).
être faites via le menu Sélection,
L'auteur se concentre sur le contenu du
71
document. La mise en forme est traitée quelques contraintes de départ, cela
avant (mise en page à l'écran pour la permet de gagner du temps et une
rédaction confortable) ou après (pour la grande souplesse sur la présentation, ce
publication sous diverses formes), qui facilite le métier d'infographiste.
souvent déléguée à quelqu'un d'autre : Voir aussi Chaîne graphique, Mise en
secrétaire ou graphiste. page, XML, Imprimerie, Infographie,
Elle permet également la recherche de Styles de paragraphes,
tous les éléments de même type, par Styles de textes
exemple pour en faire une liste : table
des matières (liste de titres), liste de Serifs : Voir Typographie, Fonte
figures, de tableaux, référencement
(références croisées, moteur de
recherche, inclusion dans une base de Scriptes : Voir Typographie,
Fonte
données)…
La séparation fond/forme facilite
également la migration d'un document Scripts : Voir Extensions, Plug-
In et Scripts
vers d'autres formes (single sourcing) :
un fichier à imprimer en page web ou
vice versa, génération d'une aide SLA : Le .sla est le format de données
électronique à partir du document à source de Scribus. À spécification
imprimer… Cela facilite également ouverte et basé sur une structure XML,
l'interprétation par d'autres logiciels : il peut être ouvert et corrigé comme un
logiciel de sortie en braille ou de lecture simple fichier texte.
vocale (accessibilité) par exemple. Voir aussi Scribus, Format de
La séparation fond/forme devient vite données, Formats source, XML
nécessaire avec les documents de
grande taille. Cependant, c'est une Spiro spline : Les lignes Spiro
bonne habitude à prendre, et d'aucun la sont une création de Raph Levien. Elles
recommande également pour les simplifient la réalisation de belles
documents de petite taille. On fait donc courbes vectorielles.
un usage intensif de cette séparation
dans la chaîne graphique et en mise en
page, en séparant le contenu des styles
qu'il reçoit, en définissant ainsi des
règles génériques pour traiter le texte
au kilomètre. Un autre usage connu de
la séparation fond/forme est le couple
XHTML/CSS utilisé pour la création de
page web. Le format XML est devenu
un standard recommandé pour le fond,
tandis que d'autres langages s'occupent
de la mise en forme. Cela permet de
conserver un contenu indépendamment
de sa présentation, et donc de faire En général en Infographie, on utilise
varier l'un ou l'autre facilement. Malgré des courbes de Bézier pour tracer
72
facilement des courbes géométriques
complexes. Si l'on veut produire de
belles courbes sans angles, et si on
utilise des points de courbe dits
symétriques, on a la même pente de
courbe de chaque côté d'un point. Les
lignes Spiros, en revanche, sont basées
sur les clothoïde (ou spirale de Cornu,
en référence à Alfred Cornu, le
physicien français qui l'a inventée) qui
font qu'il est facile de maintenir
constante la courbure et la pente de la
courbe. Ces courbes sont simplement
plus belles à regarder.
L'implémentation des spiro splines
permet d'utiliser seulement les points
du tracé pour générer la courbe, et sont
donc plus faciles à utiliser et plus
intuitives pour l'artiste.
Ces lignes Spiro peuvent aisément être
générées à partir de courbes de Bézier,
et également être converties en courbes
de Bézier, ce qui permet d'interfacer les
Spiro splines avec tous les outils déjà
existants pour les courbes de Bézier, et
donc de les utiliser intensivement
comme objets vectoriels à part entière.
Accessible dans Inkscape (à partir de
Inkscape 0.47) via les outils Crayon (P),
et Plume (B), ou via les Effets de
chemin (Ctrl+Maj+7) en enfonçant
Spiro dans les options des outils. Le
curseur de lissage permet d'obtenir un
tracé plus ou moins courbe.
Voir aussi Vectoriel, Objet
vectoriel, Courbe de Bézier,
Inkscape
Standard : Un standard ou une
norme est, selon l'organisme de
normalisation ISO (International
Organization for Standardization), un
"Document établi par consensus et
approuvé par un organisme reconnu,
qui fournit, pour des usages communs
et répétés, des règles, des lignes
73
directrices ou des caractéristiques, pour
des activités ou leurs résultats
garantissant un niveau d'ordre optimal
dans un contexte donné". C'est à dire,
par exemple, qu'un document produit
selon une norme standardisée permet
de reproduire le document décrit en
respectant la norme ainsi indiquée, et
que cette norme a reçu la
reconnaissance de tous.
En informatique, et donc en
Infographie, les normes de
spécifications sont une garantie pour
l'interopérabilité et la conservation des
formats et des données, et va de paire
avec l'usage et la promotion de formats
ouverts, dont les spécifications sont
rendues publiques. L'informatique et le
monde numérique sont complètement
dépendants des standards dans nombre
de leurs applications, car l'on doit
pouvoir décrire le même objet de la
même façon d'un système à l'autre. Par
exemple si les technologies sous-
jacentes aux télécommunications
n'étaient pas standardisées, elles
n'existeraient tout simplement pas, et il
est probable qu'Interet non plus. Il en
va de même pour l'encodage des
caractères, la compression des données,
les langages de programmation, et
beaucoup d'autres choses…
Les organismes de normalisation, aux
fonctionnements démocratiques et à
but non lucratif, que l'on rencontre en
Infographie sont l'ISO (International
Organization for Standardization) et le
W3C (World Wide Web Consortium),
qui émet pour sa part seulement des
recommandations.
Enfin, il est à noter qu'un format peut
être ouvert parce que sa licence est
libre, mais ne pas être standardisé : c'est
le cas du format SLA de Scribus par
exemple. Par contre, l'inverse est
impossible : un format standard est
forcément un format dont les
spécifications sont publiques, même si
ce n'est pas un format totalement libre
(interdiction de le modifier par
exemple).
Voir aussi Interopérabilité, Formats
de données, Conservation des
données, Licences Libres
Style de contour : Voir
Contour
Style de Filet : Voir Filet
Style de paragraphe : Un
style de paragraphe est une méthode de
mise en page qui permet de définir un
certain nombre de propriétés types
applicables à un paragraphe, que l'on
peut définir une fois et appliquer
ensuite aux paragraphes que l'on
souhaite, selon les principes de la mise
en page. Ce genre de fonction est
indispensable pour traiter du texte au
kilomètre dans toute mise en page, et
est à utiliser complémentairement à la
fonction Styles de texte. On peut de
plus attribuer un raccourci clavier
personnalisé à un style de paragraphe.
Dans Scribus, les styles de paragraphes
permettent de définir :
• l'interlignage
• l'espace avant et
l'espace après le paragraphe
• la justification
• les tabulations et les retraits
• les alinéas
• les lettrines
• un style de texte par défaut pour ce
style de paragraphe
74
Accessible dans Scribus via Édition >
Styles (F3) et via l'éditeur de texte
interne (Ctrl+Y)
Voir aussi Mise en page,
Typographie, Justification, Style
de texte, Texte, Bloc, Filet, Scribus
Style de texte : Un style de
texte est une méthode de mise en page
qui permet de définir un certain
nombre de propriétés types applicables
à une chaîne de caractères, que l'on
peut définir une fois et appliquer
ensuite aux textes que l'on souhaite,
selon les principes de la mise en page.
Ce genre de fonction est indispensable
pour traiter du texte au kilomètre dans
toute mise en page, et est à utiliser
complémentairement à la fonction
Styles de paragraphe. On peut de plus
attribuer un raccourci clavier
personnalisé à un style de texte. Dans
Scribus, les styles de textes permettent
de définir :
• la fonte de caractère
• le style de la fonte,
c'est à dire sa graisse et sa chasse
• le corps, l'approche, la casse et les
attributs des caractères (souligné,
ombré …)
• le formatage avancé, c'est à dire la
chasse manuelle, la hauteur des
caractères et le décalage par rapport
à la ligne de base
• la langue du texte (pour la
correction orthographique)
• les couleurs de remplissage et de
contour du texte
Accessible dans Scribus via Édition >
Styles (F3) et via l'éditeur de texte
interne (Ctrl+Y)
Voir aussi Mise en page,
Typographie, Style de paragraphe,
Texte, Caractère, Fonte, Graisse,
Chasse, Corps, Approche, Casse, technologies (ce qui n'est pas le cas de
Remplissage, Contour, Bloc, Filet, Flash), sans besoin de plug-in
Scribus supplémentaire pour le navigateur.
Enfin, il est discuté de pouvoir créer des
SVG : Le SVG (Scalable Vector polices de caractères au format SVG (les
Graphic) est un format standardisé de caractères étant décrits avec des
donnée d'échange pour les images courbes de Bézier), ce qui permettrait
vectorielles, et c'est aussi le format de théoriquement d'inclure n'importe
donnée source d'Inkscape. Basée sur quelle police dans une page web et de
XML, sa spécification est ouverte et il l'afficher correctement, même si
est lisible dans énormément l'utilisateur ne la possède pas sur sa
d'explorateurs d'images, ainsi que dans machine.
tous les navigateurs modernes Toutes ces qualités font du format SVG
respectueux des standards (c'est à dire le meilleur format moderne pour les
tous sauf Internet Explorer, hormis via images vectorielles.
un plug-in), et est destiné à être utilisé Voir Format de données, Format
sur Internet pour plusieurs raisons. d'échange, Formats source,
Les images vectorielles étant très Standard, Inkscape, XML
légères en mémoire (en octets), elles
seraient idéales pour le web puisqu'elles
permettraient d'afficher des images de
très grande qualité (puisque
indépendantes de la résolution) à un
très faible coup de bande passante. Le
contrecoup à payer serait une plus
grande consommation de ressources
processeur chez le visiteur (les images
vectorielles nécessitent des calculs
d'affichage complexes), mais ce serait
négligeable sur nos machines modernes.
De plus, de par sa structure, il est
complètement compatible avec les
langages (X)HTML et CSS, il serait
donc parfaitement intégré aux pages
webs, pouvant recevoir des attributs de
style externe, voire même être utilisé
conjointement avec les langages
Javascript et PHP.
Le SVG a par ailleurs des fonctions
d'animation (prévus dans Inkscape à
partir de la version 0.5), et permettrait
donc de créer des éléments interactifs
dans les pages webs de façon standard
et complémentaire avec les autres

75
 -T-
Teinte : La teinte est une notion
qui renvoie à une valeur de couleur
dans un système de représentation
colorée. Une teinte de couleur est
définie indépendamment des notions de
luminosité ou de saturation. Ainsi on
parlera d'un camaïeu de couleurs
lorsque que l'on produit une palette
avec la même teinte, où seules la
luminosité et la saturation varient. C'est
l'axe circulaire du codage TSL (Teinte,
Saturation, Luminosité), mais c'est une
notion qui ne lui est pas spécifique, on
l'utilise aussi en peinture.
Voir aussi Couleur, Luminosité,
Saturation, TSL, Espace
colorimétrique,
Codage informatique des couleurs
Texte : Un texte est une succession
de caractères organisée selon un
langage, et c'est un élément essentiel en
Infographie. Négliger l'aspect graphique
d'un texte c'est tirer une balle dans le
pied de tout travail de composition ou
de mise en page. La typographie est
l'art complexe de la gestion graphique
du texte.
Voir aussi Typographie, Mise en
Page, Gris typographique,
Faux texte
Texte sur un chemin : Le
texte sur un chemin désigne le fait de
définir une courbe de Bézier comme
ligne de base d'une suite de caractères
dans un logiciel de dessin vectoriel
comme Inkscape. Cela permet de faire
suivre n'importe quel tracé géométrique
à un texte, et donc de générer
76
facilement toute sorte d'effets de mise
en page et de jeux sur le texte.
Accessible dans Inkscape via Texte >
Mettre suivant un chemin, après avoir
sélectionner un texte et un chemin
Voir aussi Texte, Courbe de Bézier,
Chemin, Composition, Mise en Page,
Typographie, Inkscape
Texte encadré : Un texte
encadré est un texte qui est enfermé
dans un objet vectoriel, et qui s'habille
selon le tracé de l'objet, dans un logiciel
de dessin vectoriel comme Inkscape, ou
de mise en page comme Scribus. Cela
permet d'habiller un texte dans
n'importe quelle forme géométrique, et
donc de générer facilement toute sorte
d'effets de mise en page et de jeux sur le
texte. Il faut noter qu'encadrer un texte
dans une forme simple (comme un
rectangle) puis modifier ensuite le tracé
de cette forme simple pour en faire une
forme complexe, donne en général de
meilleurs résultats qu'encadrer
directement un texte dans une forme
complexe.
On peut produire la même chose dans
Scribus en modifiant la ligne de contour
d'habillage d'un bloc de texte, bien que
ça soit moins ergonomique et que ça ne
porte pas le même nom.
Accessible dans Inkscape via Texte >
Encadrer (Alt+W), après avoir
sélectionner un texte et un objet
Accessible dans Scribus via la fenêtre
Propriétés, l'onglet Forme(s), cocher
Habillage, cocher Utiliser la ligne de
contour, enfoncer le bouton
Modifier la forme
Voir aussi Texte, Courbe de Bézier,
Chemin, Composition, Mise en Page,
Habillage, Typographie, Inkscape
TIFF : Le Tag(ged) Image File
Format, abrégé TIFF, est un format de
fichier d'image bitmap non compressé
fait pour l'échange.
TIFF est un format extrêmement
flexible :
• il est notoirement connu pour
permettre l'enregistrement des
données multi-octets au format big
endian ou little endian.
• il permet d'utiliser de nombreux
types de compression, avec ou sans
perte de données : brut, PackBits,
LZW, CCITT Fax 3 et 4, JPEG.
• il supporte de nombreux codages
des pixels, de 1 à 64 bits par pixel,
signés ou non, ainsi que les formats
en virgule flottante 32 et 64 bits
définis par l'IEEE.
• il supporte de nombreux espaces
colorimétriques : noir et blanc,
monochrome, palette de couleurs
(de toute taille), RVB, YCbCr,
CMJN, CIELab.
• il supporte de nombreuses
informations additionnelles sur les
couleurs utiles à la calibration
colorimétrique : correction gamma,
etc.
• il supporte le stockage d'images par
bloc, et aussi de multiples images
par fichier, des images alternatives
en basse résolution, des annotations
sous forme de courbes et de texte,
etc.
Cette considérable flexibilité fait que
TIFF est utilisé dans des applications
très diverses, des scanners industriels
aux appareils photo numériques en
passant par les imprimantes, mais cela
implique aussi tous les logiciels ne sont
pas capables d'afficher tous les types
d'images TIFF.
77
Son principal intérêt en Infographie
aujourd'hui, outre sa flexibilité pour des
usages exotiques, est de permettre
d'enregistrer une image bitmap non
compressée, ce qui soulage les
opérations de calcul des imprimantes,
et en fait un format de choix pour la
mise en page et l'impression si on
dispose d'espace disque. La compression
JPEG est notamment connue pour
demander beaucoup aux imprimantes,
et utiliser le format TIFF est un
excellent moyen de contourner ce
problème.
Adobe en est le dépositaire et le
propriétaire, bien que TIFF ait été
développé par Microsoft et Aldus.
Aldus a été racheté par Adobe Systems
et depuis, Adobe possède les droits sur
le texte de la spécification TIFF et la
marque TIFF, qui l'a porté dans le
domaine public en 1992. C'est donc
devenu un format ouvert.
Voir aussi JPEG, PNG, Mise en page,
Alpha, Codage informatique des
couleurs, Bitmap, Format de
données, Format ouvert, Format
d'échange
Trame d'imprimerie : En
imprimerie, la trame correspond à un
maillage de points (dots) permettant de
reproduire les similis, mesurée en
linéature (dots per inch). Il existe
différents types de trame, mais la plus
répandue consiste à faire varier
l'épaisseur des points (donc la quantité
de couleur) dans une linéature
constante (en les imprimant par lignes
constantes), avec les quatre encres de la
quadrichomie (CMJN). Pour éviter que
les points se chevauchent parfaitement,
on imprime les lignes avec des angles
différents (autour de 30 degrés d'écart),
et on joue sur la forme des points (qui
sont en général ronds ou en forme de
losanges). La résolution d'impression
peut être approximativement calculée
comme faisant deux fois la linéature.
Une bonne façon de mieux comprendre
cette technique est d'utiliser une loupe
pour observer une photographie dans
un journal. Ci dessous, un schéma de
trame.
Voir aussi Imprimerie, Dots per
Inch, Résolution, CMJN
Transparence : En Infographie, la
transparence est la valeur d'opacité
d'une couleur ou d'un objet.
Conventionnellement à l'affichage un
objet transparent laisse voir la couleur
de l'objet en dessous, ou s'il n'y a pas
d'objet en dessous, laisse voir un
damier. On peut aussi représenter la
transparence par un masque de valeurs
alpha en niveaux de gris, où le blanc
pur signifie l'opacité complète, et le noir
pur la transparence totale. La gestion de
la transparence est relativement neuve
en Infographie, et n'est pas supportée
équitablement par tous les formats et
tous les logiciels, il faut donc prendre
garde aux formats que l'on utilisent
lorsque l'on s'en sert. Le SVG et le PNG
78
sont cependant des formats modernes
qui gèrent bien la transparence.
Les formats d'images d'échange qui
enregistrent l'alpha (donc la
transparence) sont donc le PNG, le
TIFF, le TARGA, le SVG, et l'EPS et le
Postscript à partir de la version 3. Le
GIF est capable d'enregistrer la
transparence, mais pas sur un canal
alpha différencié.
Voir aussi Alpha
Traits de coupes : Les traits de
coupes sont des marques imprimées
conventionnelles sur le papier qui
donnent des repères pour les bords ou
fonds perdus, et donc pour savoir où
couper au massicotage. Généralement
ces marques ont la forme de deux traits
en coins perpendiculaires imprimée
dans le bord perdu, et ne se rejoignent
pas, pour ne pas subsister sur le
document après massicotage.
Voir aussi Bords perdus, Massicotage
TSL : TSL (Teinte, Saturation,
Luminosité) ou HSL (hue, saturation,
light) ou HLS (hue, light, saturation) est
un espace colorimétrique codant des
couleurs. Contrairement aux espaces
RVB et CMJN, le système TSL est une
représentation de la couleur
indépendante du support, symbolisée
par un cône avec trois axes (Teinte,
Saturation, Luminosité).
On code la teinte dans un axe circulaire
suivant l'angle qui lui correspond sur le
cercle des teintes, on code la saturation
(qui est comparable à la densité de
pigmentation) sur un axe horizontal
(depuis le gris neutre jusqu'à la couleur
"pure", vraiment "pétante"), et on code
la luminosité sur un axe vertical (du
noir, luminosité la plus faible, au blanc,
luminosité maximale permise par le
support) . La teinte a pour
correspondance physique la longueur
d'onde de la couleur pure.
On remarquera que dans cet espace,
pour une saturation nulle, la teinte est
indéfinie, ce qui permet de ne jouer que
sur la luminosité pour choisir dans des
gammes de gris.
Une fois compris, ce système de
présentation des couleurs s'avère très
efficace pour choisir des couleurs selon
des axes très pertinents. Finalement
assez intuitif et proche des besoins
pratiques, il est largement utilisé en
Infographie.
Voir aussi Teinte, Saturation,
Luminosité, Codage informatique
des couleurs, Espace
colorimétrique, RVB, CMJN
Typographie : La typographie, ou
l'art d'assembler des caractères pour
créer des mots et des phrases, a été
inventée en même temps que
l'imprimerie par Gutenberg. Il utilisait
des caractères de plombs qui étaient
mobiles, et depuis l'ère de
l'informatique ce sont des polices
numériques. De technique d'impression
au départ, elle en est venu à désigner
l'art du dessin de glyphe, l'art de
l'espace blanc dans le texte, et tout les
activités graphiques qui se rapportent
au texte. On utilise aussi le terme de
79
typographie pour parler des
conventions de ponctuations, qui sont
éditée en France par l'imprimerie
nationale dans le Lexique des règles
typographiques en usage à l'imprimerie
nationale.
Il est important de comprendre les
termes qui classifie la typographie :
• une glyphe est le dessin particulier
d'une lettre ou d'un symbole (ex: le
dessin du caractère "a" dans la fonte
une telle)
• un caractère désigne soit une lettre,
soit un chiffre, soit un symbole de
façon générique (la lettre "a" dans
n'importe quelle fonte)
• la casse désigne des conventions
typographiques de ponctuation qui
font varier le dessin des caractères
dans une langue donnée. Du temps
du plomb, les caractères étaient
rangés dans des tiroirs à cases
appelés casses qui triaient ces
variations. Depuis la casse en est
venue à désigner les majuscules, les
minuscules et les petites capitales
dans les langues latines et
cyrilliques.
• une fonte désigne de façon
générique la variation sur la graisse,
la taille, l'inclinaison, la chasse,
l'approche ou le trait d'un ensemble
de caractères (corps, gras, italique,
barré, souligné, ombré, etc.) en
typographie. C'est une variation
purement visuelle, qui n'a pas de
rapport avec la ponctuation, mais
qui permet de mettre en valeur
certains groupes de caractères de
différentes façons. Il ne faut pas
confondre ce terme avec le terme
anglais "font", qui ne signifie pas
fonte, mais police. On l'emploie par
extension pour désigner un
 sous-ensemble de variations dans des jeux universels pour toutes les
une police, par exemple le Deja Vu langues, comme l'UTF 8).
Sans Condensed Bold Oblique dans
la police DejaVu. Il y a un vocabulaire très riche et très
• les polices, ou familles de varié pour désigner chaque détail en
caractères, regroupent des typographie, et comprendre et
ensembles de caractères dessinés apprendre ce vocabulaire se révèle
pour fonctionner ensembles (Arial, d'une grande aide pour la mise en page.
Garamond, Times, Helvetica, etc.) Consultez les articles connexes pour
• les catégories ou types de polices plus de détails.
permettent de les trier en grand Voir aussi Imprimerie, Mise en page,
types graphiques, en fonction d'un Texte, Polices, Fonte, Caractères,
usage ou d'une symbolique : à Glyphes, Interlignage, Point,
empattements (Serifs) comme le Cadratin, Approche, Chasse, Casse,
Times, sans empattements (Sans Graisse, Justification, Gris
Serif) comme l'Helvetica, Typographique, Style de
Manuscrites ou Scriptes, à largeur paragraphe, Style de texte, Scribus
fixe (Monospace) comme le courier,
à largeur proportionnelles
(proportional), fantaisie, symboles,
outlines, etc. On considère
aujourd'hui que les polices serifs
rendent la lecture sur papier plus
facile, et que les polices sans serifs
sont plus adaptées à la lecture à
l'écran. Par ailleurs, les polices
scriptes symbolisent l'écriture
manuscrites, tandis que les polices
monospaces symbolisent la frappe
mécanique à la machine à écrire.
Chaque variations a ses propres
symboliques.
• la numérisation des polices de
caractères à amené une autre
couche de complexité à cet
ensemble : les formats de polices
(type 1 de Mac, Truetype de
Windows et Opentype qui est un
format ouvert et standardisé), et les
jeux de caractères (c'est à dire les
ensembles) qu'elles possèdent
(standardisées par langues au
départ, comme le latin 9, puis dans

80
-U- -V-
Vectoriel : Il existe deux grands
types d'images numériques en deux
dimensions, à savoir les images bitmap
(ou matricielles, ou encore raster), et les
images vectorielles. Les images
vectorielles sont décrites de façon
géométrique, et redessinées à chaque
affichage (via des pixels) ou à chaque
impression (via des points). Par
exemple pour décrire un cercle, on
utilise les coordonnées de son centre et
la dimension de son rayon pour le
dessiner. En dehors des formes
géométriques classiques (appelées
primitives), on utilise généralement des
courbes de bézier pour décrire les objets
(des alternatives, mais qui produisent
seulement des courbes, sont les spiro
splines et les NURBS). La principale et
la plus heureuse conséquence est que
les images décrites ainsi n'ont pas
résolution figée, puisque la résolution
est redessinée à la demande. On parle
d'images indépendantes de la
résolution. Le principal défaut est qu'il
est difficile d'obtenir des effets de
matière (grain, texture, etc…) avec des
images vectorielles autrement que via
la répétition de motifs ou l'usage de
dégradés, mais par contre des traits nets
sont très faciles à obtenir.
Inkscape est fait pour traiter les images
vectorielles, et est conforme au
standard SVG.
Les formats d'images vectorielles les
plus répandus sont le SVG, le
PostScript, l'EPS et l'AI.
Voir aussi ≠ Bitmap, Courbe de
Bézier, Objets vectoriel

81
Vectorisation : La vectorisation
est un procédé numérique qui met en
jeu des méthodes de calcul complexes
pour obtenir une image vectorielle à
partir d'une image bitmap. L'analyse,
qui mène à la création finale de courbes
de Bézier, peut se baser sur sa
composition colorimétrique ou ses
informations de luminosité de l'image
d'origine, ou encore sur des méthodes
de détection de contour. Inkscape
permet d'utiliser ces méthodes via
l'incorporation d'un autre logiciel libre,
Potrace. Il peut produire soit un seul
objet vectoriel (passe simple), soit
plusieurs objets empilés les uns sur les
autres (passe multiple), en fonction de
la méthode de calcul choisie. Il est à
noter que l'image vectorielle obtenue
est très souvent une simplification de
l'image d'origine, à moins d'interdire les
méthodes de simplifications, ce qui
complexifie énormément le calcul, et
produit rapidement des tracés à
plusieurs milliers de points.
C'est un outil très pratique à utiliser en
combinaison avec Gimp, dans lequel on
peut préparer la vectorisation avec un
détourage et/ou la production d'une
silhouette noire, ensuite facile à
vectoriser.
Accessible dans Inkscape via Chemin
> Vectoriser le Bitmap (Maj+Alt +B)
Voir aussi Courbe de Bézier,
Vectoriel, Bitmap, Détourage,
Inkscape, Gimp, ≠ Rasterisation
Version de logiciel : Un
logiciel au développement actif est en
constant développement. Pour rendre
compte de ce développement, on donne
des numéros de versions aux logiciels.
En général soit ce numéro est
excrémentiel (on part de zéro, et chaque
82
nouvelle version d'amélioration tend
vers l'infini, par exemple Gimp 2.6.4)
soit il correspond à une date (Ubuntu
08.10, pour la version d'Ubuntu qui a
été sortie en octobre 2008).
Si l'on choisit un versionnage
incrémentiel, alors en général le logiciel
a trois chiffres : le 1er correspond a une
version majeure, avec de grands
changements ou même une refonte, le
second a une version mineure, avec des
changements secondaires, mais qui
peuvent être assez importants, comme
l'ajout de nouvelles fonctions, et le
troisième et/ou quatrième à des
corrections, en général des corrections
de bugs.
On distingue également les versions
stables des logiciels, qui sont distribuées
publiquement et considérées utilisables
pour la production, des version
instables ou de développement, qui
n'ont pas été testées et qui
correspondent au travail actuel des
développeurs, avec leur part
d'expérimentations et de bugs plus ou
moins graves. Pour les logiciels
d'Infographie, il est plus que
recommandé d'utiliser uniquement les
versions stables, afin de ne pas perdre
du travail ou de ne pas corrompre des
données.
Voir aussi Logiciel
-W- -X-
XCF : le .xcf (eXperimental
Computing Facility) est le format de
donnée source de Gimp, il conserve
dans un fichier toutes les possibilités
d'édition offertes par Gimp. Sa
spécification est ouverte, et il est
également lu par les logiciels Seashore,
Krita et Cinepaint.
Voir Gimp, Format de données,
Formats source

XML : Le XML (Extensible Markup

Language) est un langage informatique
de balisage générique. Il sert
principalement à stocker et échanger
des données structurés en champs
arborescents de façon standardisée.
Mais concrètement qu'est ce que ça
veut dire ? Le XML est un ensemble de
règles pour les formats de fichiers, qui
permet de décrire n'importe quel objet
(génériquement) de façon claire et
lisible, autant par une machine que par
un humain. On le reconnaît très
facilement à l'utilisation des chevrons
(<>). Voici un exemple de code XML :
<?xml version="1.0" encoding="UTF-
8"?>
<!-- '''Commentaire''' -->
<élément-document xmlns="http:
//exemple.org/" xml:lang=";fr">
<élément>Texte</élément>
<élément>élément
répété</élément>
<élément>
<élément>Hiérarchie
récursive</élément>
</élément>
<élément>Texte avec<élément>
élément</élément>mêlé</élément>
<élément/><!-- élément vide -->
<élément attribut="valeur">
</élément>
</élément-document>

83
Le grand intérêt du XML est que de par
sa structure qui sépare le fond et la -Y-
forme, et de par son format, il est très
interopérable et facile à manipuler, car
son "langage" (vocabulaire et
grammaire) peut être redéfini, et cela en
fait un format de choix pour la
description de n'importe quel objet
numérique de façon standard. Ainsi, le
World Wide Web Consortium (W3C)
recommande de l'utiliser pour les
formats d'échange sur le web, et de fait
il est utilisé. Le HTML (Hypertext
Markup Langage), langage utilisé pour
la description des pages webs et le SVG,
langage utilisé pour la description des
objets vectoriels, sont basés sur le XML,
ainsi que certaines bases de données, et
certains formats documentaires
(DocBook).
Voir aussi Interopérabilité,
Standard, Séparation Fond/Forme,
SVG

84
-Z-
Z (ordre, axe ou index) :
Dans les logiciels de dessin vectoriel et
de mise en page comme Inkscape et
Scribus, chaque objet ou bloc reçoit une
position en abscisse (x) et en ordonnée
(y), mais il reçoit également une
position dans un axe Z invisible, orienté
perpendiculairement à notre écran, qui
permet de définir si un objet ou un bloc
est au-dessus ou au-dessous d'un autre,
formant une pile. Une valeur Z est donc
un numéro dans cette pile d'objet.
Chaque nouvel objet ou nouveau bloc
reçoit une valeur différente sur l'axe Z,
et deux objets ne peuvent jamais avoir
la même valeur sur l'axe Z sauf s'ils
sont groupés. Les calques dans ces
logiciels ne sont que des regroupements
de valeurs Z, des sortes de meta-
groupes.
Des boutons spécifiques sont réservés à
la manipulation des objet selon cet axe :
Mettre au premier plan signifie ainsi
attribuer la plus haute valeur dans l'axe
Z, Mettre à l'arrière plan attribuer la
plus basse valeur, et Descendre ou
Monter d'un Cran incrémenter la valeur
de l'objet dans une direction ou l'autre.
Accessible dans Inkscape via Objet >
Monter (PgUp), Descendre (PgDown),
Monter au premier plan (Home) et
Descendre à l'arrière plan (End), ou par
les options de l'outil Sélection (F1 ou
S) .
Accessible dans Scribus via Objet >
Disposition, ou Clic droit sur l'Objet >
Disposition > Placer au Dessus
(Ctrl+Home), Placer au Dessous
(Ctrl+End), Mettre au dessus (Home),
De haut en bas (End).
Voir aussi Vectoriel, Objet
Vectoriel, Bloc, Mise en Page

85