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Chaque jour la vie m'enseigne à avoir du respect pour les morts, les fantômes
et tous ces êtres surnaturels, bien qu’à un moment de mon enfance, après avoir lu la
légende de saint Georges luttant avec un dragon qui réclamait des sacrifices humains,
je décidai de les défier en tant que passe-temps, lorsque je visitais tous les nuits de
lune pleine le cimentier qui était près de mon école, en leur disant à haute voix qu’ils
devraient nous aider avec leurs pouvoirs au lieu de nous effrayer comme ils toujours
font.
En effet, mon obsession pour ces choses me faisait souvent penser à ce que je
pouvais faire quand j’étais un fantôme, probablement, pensais-je, j’aiderai les petits
garçons à faire leurs devoirs pendant qu’ils dorment, ou peut-être, je ferai le ménage
de la maison où j'habiterai pendant l'absence de la famille.
—Pourquoi ?
Quand j’ouvris la porte, j’observai qu’il y avait une petite chaise tombée sur le
sol et une corde de potence suspendue à une de plusieurs poutres en bois qui
soutiennent le toit du bâtiment. Je demandai tout de suite au vendeur pourquoi ces
choses étaient là, et il répondit que l’ancien propriétaire s’y suicida parce qu’il avait
profané un ancien cimentier indigène en construisant ce bâtiment.
Ils discutaient d’un bruit qu'ils avaient entendu dans la chambre où l’ancien
propriétaire s'était suicidé, alors, je me levai pour voir qui ou quoi faisait ce bruit. Je me
souviens que j’étais vêtu d’une armure de chevalier en argent, avec un casque et des
bottes métalliques. Je marchai vers la porte de cette habitation pour l’ouvrir lentement.
Il y avait une épée près de moi et je la pris pour entrer. Sous le regard de tous, en me
rappelant mon passe-temps favori et avec un air de bravoure, je dis à haute voix : «
Hey, toi, qui te crois ? sors d’ici et fiche-nous la paix ! »
Dans ma fuite, je trouvai ma famille qui marchait dans la solitude de la rue vers
mon appartement. Ils me dirent : « Notre voiture est en panné et nos portables aussi,
pour cette raison nous arrivons jusqu’à maintenant sans t’avoir averti ; mais, pourquoi
tu cours comme un fou ? » À ce moment-là, une force invisible me poussa à l’arrière
en m'attrapant en l’air. Je demandai désespérément de l’aide à ma famille, mais je
tombai inconscient sur le trottoir, non sans avoir écouté une étrange voix disant à mon
oreille pendant que tout le monde voyait cela : « c’est à cause de ton passe-temps que
je ne te laisserai tranquille jusqu’à ce que tu occupes ma place ».
Très inquiet, je retournai chez moi pour demander à ma famille par rapport à ce
qu’avait passé la nuit dernière, mais ma mère me dit : « mon cher, hier soir nous
sommes arrivés un peu tard parce que notre voiture était en panné. Nous t’avions
téléphoné pour t’avertir en avance, mais tu étais très fatigué à tel point que tu t'es
endormi sur ce canapé ».
Il n’y avait pas de mots pour décrire toute la confusion que je sentais ce matin.
Mais, ce qui passa après fut la chose la plus étrange de ma vie puisqu’on frappa à la
porte et mon père me demanda de l’ouvrir. C’était un homme que je n’avais jamais vu
dans ma vie.
« Je suis le vendeur monsieur. Hier soir je vous avais vendu cet appartement »
Dit-il avec surprise.
« Comment tu oses dire telle chose mon fils ! » Dit mon père. « Il est mon ami
de toute ma vie, s’il te plaît, signe les documents et ne lui fais pas perdre son temps ! »
Étant donné que mon père semblait un peu fâché, je signai les documents,
mais je lui dis : « S’il vous plaît, prenez la corde et la chaise qui sont dans cette
chambre. »
Avec le temps, nous organisâmes les choses et notre vie dans mon
appartement après le déménagement, bien que nous utilisions l’habitation du suicide
en tant que penderie. Cependant, quelqu’un d’étrange arrivait lorsque je me trouvais
tout seul.
« À bientôt mon fils », dit mon père, « nous arriverons en deux heures »
C’était l’image de la corde de potence qui était suspendue encore au toit.
Cette corde causait une attraction sensuelle et envahissante qui entrait dans
mon esprit. C’était une nouvelle obsession. Chaque fois que j’étais seul, je sentais
beaucoup d’envie d’ouvrir la porte de cette habitation pour m’y accrocher. Mon cœur
battait fortement de l’émotion lorsque je pensais cela. Ceci m’arrivait avec beaucoup
plus de force chaque journée, mais mon raisonnement arrêtait mon désir, c’est ainsi
qu’avec le temps je voulais être seul chez moi, seulement pour sentir la forte envie d’y
entrer et m’accrocher.
Tandis que j’écris cette histoire, je sais bien que mon passe-temps m’apporta
quelque chose d'intéressant, car je veux seulement que ce désir surmonte mon
raisonnement, et ainsi, je puisse entrer pour sentir la corde sur ma gorge, de cette
manière, j’occuperai le lieu de l’ancien propriétaire de mon appartement. Ce sentiment
de plaisir que, paradoxalement ne me laisse pas tranquille, c’est la manière dont
l’ancien propriétaire m’aida pour soulager mon obsession de la mort, ainsi, je sais bien
qu’il sera libre et je serais le nouvel habitant de cette chambre du suicide afin d’aider
un nouveau propriétaire sur quelque chose que je puisse faire pour lui ou elle.