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Introduction à

l'audionumérique

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introduction
Pour capturer l'onde sonore émise par un ou plusieurs
instruments, la technologie audiofréquence mise en oeuvre par les
microphones est dite "analogique".
En effet, il s'agit la plupart du temps d'un mouvement mécanique de
membrane au sein d'un dispositif qui va produire ou modifier un
courant continu de très basse tension, de l'ordre du miliVolt.
A l'inverse, le haut-parleur sera capable de produire une onde
sonore à partir de ces courants faibles, à condition de les amplifier
au préalable.
Cette technologie est dite conservative. Les ondes sonores sont
traduites en courants électriques et vice-versa. Les inventions de
Graham Bell, Thomas Edison et leurs successeurs dans ce domaine
ont permis d'aboutir à la radiodiffusion, au téléphone, à
l'enregistrement magnétique, au microsillon sans jamais avoir
recours au moindre microprocesseur.
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Or, même si vous êtes passionné de pièces de musée, vos
enregistrements doivent être compatibles avec le monde numérique
("digital" en anglais), et donc se présenter sous forme de fichiers
audionumériques.
Voici quelques appellations de formats de fichiers différents :

Pour info, le fichier .wav est le seul de ces 4 fichiers à contenir de


l'audio non-compressé par algorithme. On peut l'obtenir avec les
enregistreurs ayant cours aujourd'hui, ou encore en l'extrayant
d'un CD audio.
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La technologie utilisée par les microphones étant
encore d'ordre analogique (membrane mobile et
courants électriques de basse tension), l'un des enjeux
d'un enregistrement numérique sera la conversion
a udionumérique : transformer des ondes
sinusoïdales en fichiers binaires, composés de suites de
0 et de 1.

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La pièce principale de nos enregistreurs modernes est
donc le convertisseur audionumérique, en
anglais : Analog to Digital Converter - ADC

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Ce n'est pas un concept abstrait, c'est une vrai
calculette spécialisée, implantée dans nos machines
numériques. Un microprocesseur, quoi.

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Son rôle est d'analyser l'onde électrique issue du
microphone ou autre source analogique, puis de
reconstruire le signal sous la forme d'un fichier plus ou
moins représentatif de l'onde initiale. On appelle ce
processus le sampling ou l'échantillonnage.

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Le nombre de points de mesure effectué par le
convertisseur ADC en une seconde est appelé
fréquence d'échantillonnage, ou "sampling rate", il est
mesuré en Hertz, et plus précisément en kiloHertz
(kHz)
Evidemment, plus cette fréquence est élevée, plus
l'enregistrement est fidèle à la qualité de la source,
notamment concernant les performances graves et
aigües.

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Pour la lecture du son, le codage obtenu par
échantillonnage devra être reconverti en onde électrique
( via DAC ) puis en onde sonore par le haut-parleur. Si
l'échantillonnage initial est médiocre, le résultat le sera
donc aussi de façon irréversible.

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Les premiers instruments
domestiques utilisant le
sampling étaient très
limités. On peut dire que
l'enregistrement est
conforme à l'audition
humaine ordinaire à partir
de 44,1 kHz ( 44100 Hz),
soit 44100 échantillons
par seconde, ce qui est la
norme définie par le
standard CD.

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Cette norme garantit une restitution à peu près fidèle de
la bande passante couverte par l'oreille humaine, soit une
gamme de fréquence qui s'étend de 20Hz à 20 000Hz .

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L'autre paramètre primordial de l'enregistrement numérique se
nomme la résolution, mesurée en bits. Elle représente le
nombre de chiffres utilisés dans le codage binaire du fichier :

exemple de codage sur 8 bits >

une résolution de 1 bit présente 2 possibilités de codage, les


chiffres 0 ou 1.
une résolution de 2 bits présente donc 4 possibilités de codage,
avec 3 bits on obtient 8 valeurs,
avec 4 bits, 64 valeurs
avec 16 bits, 65 536 valeurs,
et 16 777 216 valeurs en 24 bits.


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La résolution a un effet direct sur la
plage dynamique admissible lors de la
conversion.

Dans résolutions les plus basses, les


niveaux les plus faibles seront
transformés en bruit, faute de
précision suffisante pour les traduire.

A contrario, les résolutions les plus


hautes vont repousser ce niveau de
b r u i t j u s q u ' à l ' i m p e rc e p t i b l e ,
augmentant ainsi le rendement
dynamique du signal numérique.

On dit que le gain de dynamique


obtenu représente 6 dB par bit
ajouté :

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En résumé

La norme CD définit une fréquence d'échantillonnage de 44,1 kHz pour une


résolution de 16 bits. Cela implique donc, pour 1 seconde de son mono, 44100
échantillons pesant chacun 2 octets (16 bits ), 4 octets pour la stéréo, soit 176 400
octet/s, ou encore10,6 mo de son stéréo par minute.

De nos jours l'échantillonnage peut atteindre des cadences de plusieurs mHz, et une
résolution 64 bits ! Cependant il ne faut pas perdre de vue que plus ces paramètres
sont grands, plus les fichiers obtenus seront volumineux.

A moins de vouloir enregistrer des sons inaudibles pour l'oreille humaine, une
fréquence de 48 kHz pour une résolution de 24 bits donnera un résultat très
satisfaisant, et une différence notable avec la norme du CD, notamment concernant la
plage dynamique de numérisation.

Enfin, les vecteurs de diffusion en pleine mutation (réseaux sociaux, plateformes de


streaming etc.) nous amènent à reconsidérer la notion de poids de fichier en fonction
du débit numérique disponible, parfois au détriment de la qualité, d'où l'utilisation
d'algorithmes de compression des données audio, comme le mpeg.

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