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LE RACHIS
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Téléphone : 01 43 26 95 35
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que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de
l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part,
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I.S.B.N. : 978-2-84023-576-7
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E.A.N. : 9782840235767
Imprimé en France
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Opus XXXV
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LE RACHIS
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Pathologie discale
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Comité Scientifique :
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A. FEYDY
T. MOSER Rachis tumoral
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Président d’Honneur :
Michel REVEL
Sous la direction de :
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S.I.M.S.
Société d’Imagerie Musculo-Squelettique
BUREAU DE LA S.I.M.S.
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VICE-PRÉSIDENT : D. GODEFROY
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SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : J.L. DRAPÉ
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SECRÉTAIRES : S. BIANCHI
ADJOINTS
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H. BARD
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TRÉSORIÈRE : V. VUILLEMIN
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Radiologiste Radiologiste
P. PEETRONS
J.L. BRASSEUR Radiologiste - V. VUILLEMIN
Radiologiste - Echographiste Radiologiste -
Echographiste Echographiste
L. SALANON
A. COTTEN Médecine physique et M. WYBIER
Radiologiste Réadaptation Radiologiste
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1989 - PATHOLOGIE OSTEO-ARTICULAIRE (épuisé)
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1996 - LA COIFFE DES ROTATEURS ET SON ENVIRONNEMENT
Fa ctif
1997 - LE GENOU TRAUMATIQUE ET DEGENERATIF
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1998 - LE RACHIS LOMBAIRE DEGENERATIF
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•
2003 - IMAGERIE DU COUDE
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ABU EID M. : Hôpitaux Universitaires - BUREAU N.J. : Hôpital Saint-Luc, Centre DUBOUSSET J. : Service de Radiologie B -
Hôpital de Hautepierre - avenue Molière - Hospitalier de l’Université de Montréal CHU Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques -
67098 Strasbourg Cedex BUY X. : Hôpital Civil, CHU Strasbourg 75679 Paris Cedex 14
ANRACT Ph. : Hôpital Cochin - Service de CAMPAGNA R. : Service de Radiologie B - DUCREUX D. : Service d’Imagerie Médicale,
Chirurgie Orthopédique B-27, rue du CHU Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques - Hôpital Américain de Paris
Faubourg St Jacques - 75679 Paris Cedex 14 75679 Paris Cedex 14 DUMAINE V. : Sce de Chirurgie Orthopédique
ARAUJO Jr F. : Service d’imagerie, CARLIER R. : Service de Radiologie - Hôpital et Oncologique, Hôpital Cochin, Paris
Documenta-hospital São Francisco, Ribeirão Raymond Poincaré, APHP, Garches 92380 DUPREZ T. : Service de radiologie et d’image-
Preto, São Paulo, Brésil
CHASTANET P. : Service de Radiologie et rie médicale - Cliniques Universitaires Saint-
AUROUER N. : Unité de Pathologie Imagerie Musculosquelettique, Hôpital R. Luc, Université Catholique de Louvain - Avenue
Rachidienne - Hôpital Tripode - Place Amélie Salengro - 59037 Lille Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles (Belgique)
Raba Léon - 33076 Bordeaux Cedex
CHEVROT A. : Service de Radiologie B - FAYE N. : Service de neuroradiologie Hôpital
BABINET A. : Sce de Chirurgie Orthopédique CHU Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques - La Pitié Salpétrière - 75010 Paris
et Oncologique, Hôpital Cochin, Paris 75679 Paris Cedex 14 FEREY S. : Service de Radiologie Pédiatrique
BACON P. : CHP Saint Grégoire – 6, Bd de la CHIAVASSA-GANDOIS H. : Service Central - Hôpital Universitaire des Enfants - Genève
Boutière - 35768 Saint Grégoire de Radiologie - Service de Rhumatologie - (Suisse)
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BANSE X. : Cliniques Universitaires St-Luc - CHU Toulouse-Purpan – 31000 Toulouse FEYDY A. : Service de Radiologie B - CHU
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Avenue Hippocrate, 10 - 1200 Bruxelles
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CLAUDEPIERRE P. : PU-PH, service de Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques - 75679
BARD H. : Service de Chirurgie Rhumathologie - Hôpital Henri Mondor - Paris Cedex 14
Fa ctif
Orthopédique et Traumatologie - Hôpital 94000 Créteil
FORT D. : Médecin de réadaptation, Centre
Européen Georges Pompidou - 75015 Paris CORVOL M. : INSERM, UMR-S-747,
D ma de Flavigny-sur-Moselle
BATCH T. : Service d’Imagerie Guilloz, CHU Pharmacologie et signalisation cellulaire du
FOURNIE B. : Service Central de Radiologie
Nancy - 54000 Nancy cartilage, Faculté des Saints Pères, Université
- Service de Rhumatologie - CHU Toulouse-
Paris Descartes
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COTTEN A. : Service de Radiologie Ostéo- CHU Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques -
Hôpitaux Universitaires de Strasbourg - 1 75679 Paris Cedex 14
articulaire - Boulevard du Pr J. Leclercq -
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BOUSSON V. : Service de Radiologie ostéo- DIARD F. : Service d’imagerie diagnostique et GUILLIN R. : Laboratoire d’Anatomie,
articulaire, Hôpital Lariboisière - 75010 Paris thérapeutique de l’adulte - Hôpital Pellegrin - Faculté de Médecine de Lille - Hôpital R.
BOUTRY N. : Service de Radiologie et CHU Bordeaux – 33000 Bordeaux Salengro - 59037 Lille Cedex
Imagerie Musculosquelettique, Hôpital R. DIETEMANN J.L. : Hôpital de Hautepierre, HANCART-DESTEE C. : Service de
Salengro - 59037 Lille CHU Strasbourg - Avenue Molière - 67098 Radiologie et Imagerie Musculosquelettique,
BRANDÃO M. : Service d’imagerie, Strasbourg Cedex Hôpital R. Salengro - 59037 Lille
Documenta-hospital São Francisco, Ribeirão DION E. : Service de Radiologie - Hôpital HAUGER O. : Service d’imagerie diagnos-
Preto, São Paulo, Brésil Louis Mourier - 92700 Colombes tique et thérapeutique de l’adulte - Hôpital
BRASSEUR J.L. : Service de Radiologie - DOSCH J.C. : Hôpitaux Universitaires - Pellegrin - CHU Bordeaux – 33000 Bordeaux
Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière - 47-83, Hôpital de Hautepierre - avenue Molière - HERNALSTEEN D. : Service de radiologie et
Boulevard de l’Hôpital - 75651 Paris Cedex 13 67098 Strasbourg Cedex d’imagerie médicale - Cliniques Universitaires
BUDZIK J.F. : Laboratoire d’Anatomie, DRAPE J.L. : Service de Radiologie B - CHU Saint-Luc, Université Catholique de Louvain -
Faculté de Médecine de Lille - Hôpital R. Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques - 75679 Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles
Salengro - 59037 Lille Cedex Paris Cedex 14 (Belgique)
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JOUVE J.L. : PUPH Service d’orthopédie OBEID I. : Unité de Pathologie Rachidienne - SANGARE M. : Laboratoire d’Anatomie,
pédiatrique, hôpital Timone enfants, 13385 Hôpital Tripode - Place Amélie Raba Léon - Faculté de Médecine de Lille - Hôpital R.
Marseille cedex 5 33076 Bordeaux Cedex Salengro - 59037 Lille Cedex
KALIFA G. : Service de Radiologie - Hôpital PARLIER-CUAU C. : Service de Radiologie SANS N. : Service central d’imagerie médicale
St-Vincent de Paul - Paris ostéo-articulaire, Hôpital Lariboisière - - Hôpital Purpan - Service central d’imagerie
KHALIL C. : Service de Radiologie et 75010 Paris médicale - Hôpital Purpan - 31059 Toulouse
Imagerie Musculosquelettique, Hôpital R. PASCAL-MOUSSELLARD H. : Service de SARRAZIN J.L. : Service d’Imagerie
Salengro - 59037 Lille Chirurgie Orthopédique et Traumatologique Médicale, Hôpital Américain de Paris —
KOUTAÏSSOFF S. : Université Catholique de - Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière - 47-83, Service de neuroradiologie, Hôpital du
Louvain - Cliniques Universitaires Saint-Luc Boulevard de l’Hôpital - 75651 Paris Cedex 13 Kremlin-Bicêtre
- Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles PELE E. : Service d’imagerie diagnostique et SASSI R. : Service de neuroradiologie
LAOUSS W. : Service de neuroradiologie thérapeutique de l’adulte - Hôpital Pellegrin Hôpital La Pitié Salpétrière - 75013 Paris
Hôpital La Pitié Salpétrière - 75013 Paris - CHU Bordeaux – 33000 Bordeaux SCHAEVERBEKE T. : C.H.U. Pellegrin -
LAREDO J.D. : Service de Radiologie ostéo- PETROVER D. : Service de radiologie, Service de Rhumatologie - Place Amélie
Articulaire - Hôpital Lariboisière - 75010 Paris Hôpital Lariboisière – 2, rue Ambroise Paré - Raba-Léon – 33076 Bordeaux Cedex
LAROUSSERIE F. : Service d'Anatomo- 75010 Paris SIMONI P. : Université Catholique de
pathologie, Hôpital Cochin, Paris POIRAUDEAU S. : Service de rééducation et Louvain - Cliniques Universitaires Saint-Luc
LAVILLE C. : 206, avenue de Versailles - de réadaptation de l’appareil locomoteur et - Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles
75016 Paris des pathologies du rachis, Hôpital Cochin, TASSIN J.L. : Hôpital Belle-Isle - Service de
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Chirurgie Orthopédique - 2, rue Belle-Isle -
LAZENNEC J.Y. - Hôpital Pitié-Salpétrière - Université Paris Descartes
Service de Chirurgie orthopédique - 83, 57000 Metz
Boulevard de l'Hôpital - 75651 Paris Cedex 13 RAILHAC J.J. : Service central d’imagerie THEVENIN F. : Service de Radiologie B -
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médicale - Hôpital Purpan - Service central CHU Cochin - 27, rue du Faubourg St-Jacques
LECOUVET F. : Service de radiologie et
d’imagerie médicale - Hôpital Purpan -
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d’imagerie médicale - Cliniques Universitaires - 75679 Paris Cedex 14
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Saint-Luc, Université Catholique de Louvain - 31059 Toulouse
TOMENO B. : Sce de Chirurgie Orthopédique
Av. Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles (Belgique) RANNOU F. : INSERM, UMR-S-747,
Fa ctif
et Oncologique, Hôpital Cochin, Paris
LENOIR T. : AP-HP, Hôpital Beaujon, Service Pharmacologie et signalisation cellulaire du
cartilage, Faculté des Saints Pères, Université VALAT J.P. : Université François Rabelais de
de chirurgie orthopédique, 100 bd du D ma Tours - CHRU, Hôpital Trousseau - 37044
Général Leclerc - 92110 Clichy Paris Descartes — Service de rééducation et
de réadaptation de l’appareil locomoteur et Tours cedex 9
LHOSTE-TROUILLOUD A. : 9 rue Savron -
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LIN X.Z. : Hôpitaux Universitaires - Hôpital Université Paris Descartes - Avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles
de Hautepierre - avenue Molière - 67098
RENOUX J. : Service de Radiologie - Groupe VANEL D. : I.G.R. - Service de radiologie - 39,
Strasbourg Cedex
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CHU Cochin - 27, rue du Fbg St-Jacques - Hôpital Saint-Joseph, Paris Toulouse-Purpan – 31000 Toulouse
75679 Paris Cedex 14 RODINEAU J. : Groupe hospitalier Pitié- ZEITOUN-EISS D. : Service de Radiologie -
MORVAN G. : Cabinet d’imagerie de l’appa- Salpêtrière - 47, bd de l’Hôpital - 75651 Paris Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière - 47-83,
reil moteur - 75016 Paris Cedex 13 Boulevard de l’Hôpital - 75651 Paris Cedex 13
MOSER Th. : Hôpitaux Universitaires - ROZENBERG S. : Hôpital de la Pitié ZHANG L. : Service de Chirurgie
Hôpital de Hautepierre - avenue Molière - Salpétrière - Service de Rhumatologie - 47-83, Orthopédique et Traumatologique - Groupe
67098 Strasbourg Cedex Boulevard de l'Hôpital - 75651 Paris Cedex 13 Hospitalier Pitié-Salpêtrière - 47-83,
MULLEMAN D. : Université François SANDA R. : Hôpitaux Universitaires - Boulevard de l’Hôpital - 75651 Paris Cedex 13
Rabelais de Tours - CHRU, Hôpital Hôpital de Hautepierre - avenue Molière -
Trousseau - 37044 Tours cedex 9 67098 Strasbourg Cedex
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S ommaire
PATHOLOGIE DISCALE
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Biologie du disque intervertébral
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F. RANNOU, S. POIRAUDEAU, M. REVEL, M. CORVOL .....................................................................................................................................17
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Apport de l’imagerie aux indications thérapeutiques en pathologie discale
G. MORVAN, M. WYBIER, P. MATHIEU, V. VUILLEMIN, H. GUÉRINI ......................................................................................................23
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H. BARD ...............................................................................................................................................................................................................................................45
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Revue critique des traitements percutanés de la radiculalgie par hernie discale lombaire
P. GOUPILLE, D. MULLEMAN, S. MAMMOU, I. GRIFFOUL, J.-P. VALAT ...............................................................................................69
RACHIS NEURORADIOLOGIQUE
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D. ZEITOUN-EISS, H. PASCAL-MOUSSELLARD, J. RENOUX, L. ZHANG, P.A. GRENIER, J.-L. BRASSEUR .............179
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Le kyste articulaire postérieur lombaire
Fa ctif
M. WYBIER, C. PARLIER-CUAU, V. BOUSSON .......................................................................................................................................................187
D ma
Qu’attend le chirurgien de l’imagerie avant le traitement chirurgical d’une sténose canalaire lombaire ?
P. GUIGUI, T. LENOIR, C. DAUZAC, L. RILLARDON ..........................................................................................................................................203
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X. BANSE .........................................................................................................................................................................................................................................215
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Aspect radiologique du canal lombaire opéré non compliqué. Evaluation radiologique de la fusion intervertébrale
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RACHIS TUMORAL
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IRM de la moelle osseuse : Variantes du normal et anomalies non significatives découvertes fortuitement
B. VANDE BERG, F. LECOUVET, S. KOUTAÏSSOFF, P. SIMONI, J. MALGHEM ................................................................................285
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Fa ctif
SPONDYLOLYSE
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Dos douloureux de l’enfant. Enfant sportif et non sportif
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Spondylolyse lombaire, olisthesis de grade I et activités sportives. Bilan clinique et traitement conservateur
J. RODINEAU .................................................................................................................................................................................................................................395
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SCOLIOSES
Histoire naturelle des scolioses enfant et adulte
C. MARTY-POUMARAT, R. CARLIER .............................................................................................................................................................................415
Statique rachidienne dans le plan sagittal : le normal, le pathologique, les pièges de l’imagerie
J.-M. VITAL, N. AUROUER, I. OBEID ............................................................................................................................................................................443
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E ditorial
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La qualité des présentations proposées au cours de ces journées de la SIMS montre une fois de plus que
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la réunion de spécialistes venant de disciplines différentes autour d'un thème est la meilleure façon d'en-
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richir les connaissances et d'améliorer la pratique de chacun. Le thème de la pathologie rachidienne couvre
un vaste domaine de connaissances depuis l'anatomie et la biomécanique jusqu'à la biologie cellulaire en
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passant par l'infectiologie, l'oncologie, la rhumatologie et la chirurgie. L'imagerie est présente à tout
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moment pour vérifier les hypothèses cliniques, guider et même évaluer les traitements. Avec ses diffé-
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rentes applications, l'IRM dépasse de plus en plus le cadre de l'analyse anatomique pour nous faire accé-
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L'IRM est, en effet, l'examen de choix pour mettre en évidence les processus inflammatoires enthésopa-
thiques dans les rhumatismes axiaux. De plus, elle suggère un découplage entre l'inflammation des
enthèses et leur ossification en montrant une réduction du signal inflammatoire après traitement par anti-
TNFα alors que la progression radiologique de l'ossification semble se poursuivre.
En traduisant les variations qualitatives et quantitatives du rapport entre les cellules hématopoïétiques
et les adipocytes, le signal IRM de la moelle osseuse rachidienne permet de diagnostiquer les infiltrations
tumorales mais aussi de montrer qu'il existe une certaine variabilité inter-individuelle.
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Dans la pathologie discale commune, l'IRM est devenue "l'œil" des processus biologiques ostéocartilagi-
neux qui accompagnent les accès de discolyse active. Elle montre aussi leur relative extinction après chi-
rurgie d'arthrodèse.
Une meilleure analyse des variations statiques et dynamiques de la taille du canal rachidien, de son
contenu précis dont l'espace épidural, devrait permettre de mieux comprendre et traiter les conflits dyna-
miques par inadéquation entre un contenant ostéo-disco-ligamentaire rétréci et le contenu neuro-ménin-
gé et vasculaire.
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L'imagerie de tenseur de diffusion appliquée à la moelle épinière devrait faire progresser considérable-
ment la prise en charge des myélopathies cervicarthrosiques, mais aussi des séquelles de traumatisme crâ-
nien, compressions médullaires et même des pathologies inflammatoires ou neurologiques.
Grâce au radioguidage des gestes locaux, les sites d'injection d'un corticoïde peuvent être localisés avec
grande précision. Le problème est essentiellement celui de la bonne indication de ce traitement. Pour ce
qui concerne les techniques de traitement de la hernie discale, la question est celle de leur avantage par
rapport aux techniques chirurgicales, conventionnelles ou par mini-abord, et plus précisément celle de leur
évaluation. En effet, hormis la nucléolyse à la chimiopapaïne dont l'efficacité bien que modeste avait été
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parfaitement démontrée par de nombreuses études de bonne qualité méthodologique, toutes les autres
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techniques percutanées ayant pour objectif d'obtenir un effet de décompression, n'ont pas franchi la bar-
Fa ctif
rière de l'évaluation clinique rigoureuse. Au-delà des caractéristiques techniques et des évaluations rétros-
pectives, c'est le défi que doit relever chacun de leurs promoteurs comme l'a fait un groupe d'investigateurs
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de l'AP-HP dans la discectomie percutanée automatisée en 1992.
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PATHOLOGIE DISCALE
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contraintes mécaniques selon un schéma lésion- 50 % du volume du DIV. Il est situé légèrement en
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nel comparable à celui que l’on observe dans la arrière du centre du disque et se déplace lors des
Fa ctif
pathologie ligamentaire articulaire périphérique. mouvements du rachis. Le NP est inextensible,
Depuis, de nombreux travaux de biologie cellulai- incompressible, extraordinairement déformable
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re et moléculaire ont permis de mettre en éviden- et fortement hydrophile. Le NP apparaît en relief
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ANATOMIE DU DISQUE INTER- majeures de l’AF ou des PCV. Les PCV marquent
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Le rachis
mm3 dans les PCV. La nature des cellules du DIV vés aux phases II et III sont d’autant plus marqués
est maintenant bien établie. Il existe trois diffé- que la dégénérescence discale est importante.
rents types cellulaires. On trouve des fibroblastes Tout se passe comme si, au cours de l’âge, se suc-
dans la partie externe de l’AF et des cellules chon- cédaient une période de croissance puis une
drocytaires dans la partie interne de l’AF et dans période de maturation et enfin une période de
les PCV. Les cellules chondrocytaires produisent dégénérescence du DIV. L’hypothèse actuelle est
des protéoglycanes (PGs) ayant un potentiel que ce processus de vieillissement normal du DIV
d’agrégation comparable aux PGs du cartilage. puisse s’accélérer et aboutir à un phénomène de
Ces agrégats sont à la base de l’hydratation du dégénérescence pathologique, lequel est un préa-
DIV et de sa résistance aux contraintes méca- lable nécessaire à l’apparition d’une hernie discale.
niques. Les études réalisées chez l’homme en
immunocytochimie montrent également un mar- Les deux principaux événements cellulaires et
quage positif pour les collagènes de type II (spéci- moléculaires responsables de l’accélération
fique du cartilage) et de type I (normalement pathologique du vieillissement du DIV sont
bo m
absent de la matrice cartilagineuse et plus spéci- l’apoptose des cellules discales et les phénomènes
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ok
fique des fibroblastes). Le NP contient un seul inflammatoires locaux. L’apoptose des cellules
Fa ctif
type cellulaire : de grosses cellules vacuolaires. discales est un événement cellulaire d’autant plus
Ces grosses cellules synthétisent des PGs de type
D ma important qu’il n’existe quasiment aucun proces-
agrécanes et du collagène de type II. En revanche, sus de prolifération cellulaire dans le DIV. Dans
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elles n’expriment ni le collagène de type I ni le les DIV dégénérés, on trouve une augmentation
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cellules est maintenant démontrée. Metalloprotéinases (MMPs)-1, -2, -3, -7, -8, -9, par
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Une seule étude s’est véritablement intéressée cellules discales et de cette inflammation locale
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II. La phase II (de 15 à 40 ans) correspond à une Des travaux suggèrent que le stress mécanique
diminution de la production des protéines matri- pourrait participer à la régulation de l’apoptose
cielles exceptée pour le collagène de type I et une des cellules discales et des phénomènes inflam-
diminution de la dégradation du collagène de type matoires locaux. Une contrainte mécanique d’in-
II. La dernière phase (de 40 à 80 ans) correspond tensité élevée entraîne une apoptose des cellules
à une augmentation de la production de collagène discales via l’activation de l’apoptosome mito-
de type I, de la dégradation du collagène de type chondrial [2] (fig. 1). Une pression supra-physio-
II et une diminution de la production de collagène logique de 3 Méga Pascal (MPa) (on peut l’écrire
de type II et d’agrécanes. Les phénomènes obser- comme ceci mais ça n’est pas l’usage, les unités
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Fig. 1 : Voies de signalisation impliquées dans l’apoptose des cellules discales induites par le
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évidentes n’ont pas à être précisées à ce point) ont montré chez le rat et le porc que le NP indui-
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appliquée à des explants discaux entraîne une sait une réaction inflammatoire locale discale et
diminution de la production de PG et une aug- péri-discale. Ce pouvoir pro-inflammatoire n’exis-
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Le rachis
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niques, des facteurs chimiotactiques et des facteurs lules discales, et de macrophages provenant du
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de croissance. En d’autres termes, il existe tous les même animal. Cette équipe a considéré qu’une
Fa ctif
éléments de l’inflammation et de sa régulation sus- résorption du tissu discal devait se traduire par
ceptibles de moduler la production de tissu discal.
D ma une diminution de son poids et de son contenu en
En revanche, ces résultats ne nous renseignent pas PGs. Elle montre que les MMPs ont non seule-
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sur les mécanismes dynamiques de régulation per- ment un rôle direct de dégradation du tissu discal,
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mettant de comprendre le rôle de ces différents mais aussi un rôle dans l’interaction cellulaire
facteurs ni sur leur origine cellulaire. Ce sont les entre les macrophages et les cellules discales. Les
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travaux expérimentaux qui ont permis d’élucider macrophages activés produisent de la MMP-7 qui
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une partie de ces mécanismes en soulignant le rôle va cliver le proTNF-α membranaire macropha-
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central des cellules discales et des macrophages gique et donc le libérer. Le TNF-α va induire la
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dans la genèse de l’inflammation discale et plus production de MMP-3 et de VEGF par les cellules
particulièrement dans le cas de la hernie exclue. discales et aboutir à la résorption du tissu discal
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Fig. 2 : Mécanisme de résorption d’une hernie exclue.
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TNF-α: Tumor Necrosis Factor-α; VEGF: Vascular Endothelial Growth Factor; MMP: Matrix
MétalloProtéinase.
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Les phénomènes cellulaires et moléculaires que pro-inflammatoire spécifique injecté par voie
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l’on observe dans le tissu discal sont très impor- intradiscale. Le TNF-α pourrait être la molécule
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du TNF-α, dans le processus de résorption natu- rescence discale, c’est-à-dire ayant une activité
relle de la hernie est maintenant admis. Il n’est anti-apoptotique et anti-inflammatoire locale. Il
donc pas logique de précipiter une intervention reste au clinicien d’être capable d’identifier le
chirurgicale en cas de hernie exclue en dehors des disque “malade”. C’est ce qui commence à être
situations d’urgence classique. On peut même se fait avec l’individualisation récente du tableau cli-
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demander si les corticoïdes, susceptibles d’interfé- nique et IRM de la discopathie active [14].
rer avec le processus de résorption des hernies
exclues n’ont pas plus d’inconvénients que d’avan- Toutes ces propositions sont encore à prendre
tages dans le traitement des hernies exclues. avec beaucoup de prudence mais laissent entre-
voir pour les années à venir des traitements phar-
En revanche, dans le cas de la hernie contenue, macologiques fondés sur une meilleure compré-
l’inflammation locale ne semble pas suffisante hension expérimentale de la biologie du DIV.
21
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Le rachis
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ok -d
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ed .d
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Vistez MedBook Doc DZ Facebook
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les plus précis, les plus reproductibles et les plus Les infiltrations rachidiennes faites par le clini-
ce .co
ok
fiables possibles, à tenter de prévoir l’évolution de cien nécessitent seulement d’éliminer par des
Fa ctif
la discopathie et à permettre de choisir la théra- radiographies préalables une pathologie poten-
peutique la plus adaptée, compte tenu de l’histoi- tiellement dangereuse pour le geste ou un contex-
D ma
re naturelle des discopathies. Les lombalgies et te anatomique défavorable. Les infiltrations gui-
oc ru
les lombo-radiculalgies communes constituent un dées par scopie télévisée ou par tomodensitomé-
Z
D z.fo
problème socio-économique majeur de notre trie (TDM) doivent être précédées d’une imagerie
époque, mais de larges zones d’ombre persistent en coupes détaillée qui précise l’environnement
ok -d
L’étiologie des lombalgies est particulièrement dif- En cas de traitement percutané intra-discal ou de
ed .d
ficile à préciser, compte tenu de la multiplicité des chirurgie discale à voie d’abord réduite, la place
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facteurs potentiels et de la signification clinique de l’imagerie est encore plus importante. Elle
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nie discale non ou peu visible sur les coupes en radiculaire franche [15].
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décubitus, ou à apprécier une instabilité, une sté-
Fa ctif
nose… L’imagerie de diffusion vise à étudier le
coefficient de diffusion apparent (ADC) du disque
D ma Définition radiologique d’une
sain ou pathologique. Antoniou et coll. [7], Kealey discopathie globale et d’une hernie
discale au rachis lombaire
oc ru
généralement avec le degré de dégénérescence et peu près symétrique, au-delà des limites du corps
Bo oc
l’âge. Ni l’une ni l’autre de ces techniques n’est vertébral, sur plus de 50 % de la circonférence du
ed .d
Chez le cadavre, la comparaison entre la mesure discal est un bombement plus prononcé, sur un
du T2 en IRM, la concentration en glycosamino- disque plus affaissé. Ces deux images sont le
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sus latéral lorsqu’il existe. Les hernies forami-
ce .co
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nales ou extraforaminales (10 % des HD), à condi-
Fa ctif
tion d’être migrées crânialement, compriment la
racine nerveuse passant sous le pédicule sus-
D ma
jacent. Les hernies antérieures, rares, pourraient
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Forme de la hernie
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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visible en TDM ou en IRM, cette classification
ce .co
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relève essentiellement de la constatation opératoi-
Fa ctif
re chirurgicale. La disparition de l’interface grais-
Volume de la HD D ma seuse entre la hernie et le ligament jaune serait un
argument en faveur du caractère transligamentai-
oc ru
Si la fissure périphérique du disque respecte les Fig. 4a : visibilité d’un Fig. 4b : disparition du
plan graisseux entre hernie plan graisseux, argument
fibres les plus périphériques de l’annulus ou le et ligament jaune : argument en faveur d’une hernie
LLP qui y adhère intimement, la hernie est conte- en faveur d’une hernie transligamentaire.
préligamentaire.
nue. Quand la fissure est ouverte sur l’espace épi-
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bo m
laire entourant complètement la hernie [20], mais en revanche rare chez les volontaires asymptoma-
ce .co
ok
aussi prise de contraste intra-herniaire. tiques [13, 2]. Boos et coll. [23] ont montré que la
seule différence morphologique entre les patients
Fa ctif
Les HD exclues seraient plus volontiers suscep-
D ma symptomatiques et les patients asymptomatiques
tibles de se résorber spontanément [21], vraisem- était la fréquence d’une compression radiculaire
(83 % contre 22 %). Des HD de même taille pou-
oc ru
l’espace épidural qui est capable de susciter une vant être asymptomatiques chez les uns et à l’ori-
réaction à corps étranger. Sur une petite série, gine d’une sévère radiculalgie chez les autres, il
ok -d
Modic et coll. [22] ont constaté qu’un tiers des faut qu’interviennent d’autres facteurs, comme
Bo oc
hernies extruses était résorbé à six semaines et notamment la taille et la forme du canal, d’où l’in-
ed .d
sence de cartilage hyalin en quantité importante, tingué du disque (fig. 5d). Cette cotation IRM
pourrait avoir une influence sur son involution paraît reproductible, bonne corrélation intra- et
[16]. A notre connaissance, il n’existe cependant inter-observateurs (pas plus d’un degré de diffé-
pas de signe sémiologique direct qui permette rence dans 98 % des cas) et proche des constata-
d’affirmer la présence de cartilage dans la hernie. tions peropératoires.
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a b c d
Fig. 5 : Les 4 grades de compression radiculaire de Pfirrmann a) grade 0 ; b) grade 1 ; c) grade 2 ; d) grade 3.
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ce .co
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Fa ctif
Retentissement de la discopathie sur Ces types sont susceptibles d’évoluer : le type 1
les plateaux des vertèbres voisines : D ma revient à la normalité ou passe au type 2, ce qui
les 3 types de Modic est en faveur d’une stabilisation du processus
oc ru
sés en trois types par Modic et coll. [25]. Le détail ser au type 1, voire à un mélange type 1-type 2, ce
Bo oc
en est donné dans le chapitre “La lombalgie pré- qui suggère une nouvelle poussée de la discopa-
ed .d
sumée d’origine discale” du présent ouvrage. thie ou une pathologie traumatique, inflammatoi-
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la graisse en T2 (flèche).
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Les trois types de Modic sont accompagnés de de l’annulus, pression mécanique, médiateurs de
signes de discopathie. l’inflammation divers, granulomes de répara-
tions… Même si on fait abstraction des autres fac-
teurs potentiels de la lombalgie (arthropathie
CORRÉLATIONS RADIO-CLINIQUES, zygapophysaire notamment) pour ne conserver
VALEUR PRÉDICTIVE DE L’IMAGERIE que l’hypothèse d’une origine purement discale, il
SUR L’ÉTAT CLINIQUE apparaît que la genèse de la douleur dans les dis-
copathies dégénératives est bien plus complexe
Lombalgies que ne l’explique une simple théorie mécanique
[1] : lésion mécanique, réponse inflammatoire en
L’étiologie en est multiple, ambiguë, et son évo-
particulier au niveau des chondrocytes, recrute-
lution est variable. La notion de douleur “discogé-
ment de macrophages, néovascularisation, fac-
nique” est un concept vague, que l’imagerie n’ai-
teurs de croissance nerveux, intermédiaires chi-
de pas à étayer :
miques, douleur… L’imagerie ne concernant
bo m
• La discographie, largement employée par le
qu’une infime partie de ce processus complexe,
ce .co
passé dans le diagnostic des douleurs “discogé-
ok
on conçoit qu’elle soit peu prédictive.
niques”, n’a pourtant jamais pu fournir de preu-
Fa ctif
ve systématique de la corrélation entre une dou-
D ma
leur et une discopathie. Radiculalgies
• Sur un groupe de patients asymptomatiques
oc ru
ceux qui avaient les anomalies les plus impor- agression chimique de ce dernier. Plusieurs études
Bo oc
tantes au bilan initial. Dans cette série, l’IRM ont montré qu’après avoir placé du tissu nucléaire
n’était prédictive ni de la survenue ni de la sévé-
ed .d
rité d’une lombalgie et la mise en évidence de après une simple incision de l’annulus), on obser-
discopathies dégénératives n’a pas aidé à prédi- vait une réaction inflammatoire [30] avec d’impor-
w
Alors que dans le disque normal les terminai- de ce tissu de granulation, de nombreux précur-
sons nerveuses se situent uniquement dans l’an- seurs de l’inflammation ont été mis en évidence
nulus périphérique, dans le disque dégénéré les (métalloprotéinases, prostaglandines…) ainsi
nerfs peuvent pénétrer dans le nucléus [29], sti- qu’une synthèse de TNF (Tumor Necrosis Factor)
mulés par des facteurs de croissance nerveuse. au niveau de l’annulus, qui a conduit à des essais
Ces petites fibres non myélinisées sont suscep- thérapeutiques utilisant des anti-TNF alpha dans
tibles d’être irritées par de nombreux processus les sciatiques d’origine discale [32]. Ce tissu de
pathologiques, qu’ils soient tissulaires ou chi- granulation peut être visible en IRM après injec-
miques : dégradation anatomique du nucléus et tion [33]. Beattie et coll. ont montré que la présen-
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ce d’une extrusion discale et/ou d’une compres- 0,83 ; vpp : 0.76 ; vpn : 0.45) [34]. Pour ces auteurs,
sion nerveuse sévère homolatérale était fortement une hernie extruse était associée significativement
corrélée à une douleur distale du membre infé- aux lombalgies (plus fréquemment chez les
rieur [34], une compression nerveuse légère ou patients souffrant de lombalgies aiguës ou récidi-
modérée, une dégénérescence discale, un bombe- vantes) et significativement corrélée à une douleur
ment discal n’étant pas significativement associés des membres inférieurs. (sens : 0.15 ; spé : 0.95 ;
à un trajet douloureux spécifique. La sensibilité vpp : 0.82 ; vpn : 0.43). Elle n’était pas significati-
d’une compression de la racine dans le récessus vement associée à une faiblesse des membres infé-
latéral ou dans le foramen pour prédire une lom- rieurs (sens : 0.15 ; spé : 0.92 ; vpp : 0.57 ; vpn :
balgie ou une radiculalgie homolatérale était 0.58), ni significativement associée à des paresthé-
faible, mais sa spécificité élevée (sens : 0,34 ; spé. : sies ou un engourdissement.
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Fig. 7 : Hernie discale L5-S1, migrée crânialement, exclue (flèches). Coupes sagittales T2, T1, T1 gadolinium. Coupes axiales
T1, T1 gadolinium. La hernie est en hypersignal en T2 et totalement entourée d’un anneau de prise de contraste. Elle s’est spon-
tanément résorbée en 3 mois.
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Le rachis
Chez les patients souffrant d’une radiculalgie régresser, elles peuvent aussi augmenter (13 % des
irradiant au-delà du genou, il y avait une forte cas sur 6 semaines [14]).
association avec une hernie et une compression
radiculaire nette à un ou plusieurs étages dans la Sur la lombalgie ou la radiculopathie, l’IRM n’a
série de Vucetic et coll. [35]. En présence d’une donc de valeur prédictive de l’évolution clinique
compression sévère d’une ou plusieurs racines, le qu’en présence d’une hernie extruse ou exclue
risque de radiculalgie est plus que doublé, voire symptomatique.
triplé s’il existe une hernie extruse [1].
bo m
veuse sévère dans la genèse d’une radiculalgie.
ce .co
ok
Dans les lombalgies, l’IRM ne permet pas nette-
Fa ctif
Quant au rapport entre les images et l’évolution ment de planifier le traitement conservateur et
clinique, l’étude d’une série de patients porteurs
D ma prédire son succès, la présence d’un signe de
d’une HD suivis par IRM [36] a conclu que l’évolu- Modic de type 1 n’étant qu’un élément à considé-
oc ru
des HD n’était pas non plus corrélés avec l’évolu- hâterait la régression à 2 mois des hernies hyper-
Bo oc
tion clinique. De même la présence ou l’absence de vascularisées en IRM, sans avoir d’effet majeur
ed .d
sténose, de pathologie facettaire, de remaniements sur l’évolution à plus long terme [40]. La consta-
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du spongieux n’étaient pas corrélés avec l’évolu- tation à l’IRM d’une hernie extruse ou exclue est
tion du patient [14]. Ce manque de valeur pronos- donc en soi un argument favorable au traitement
w
contraste en IRM [33, 37, 38]. Elles régressent en Les infiltrations foraminales ont fait la preuve
général plus rapidement que les autres et l’amélio- de leur efficacité dans le traitement des hernies
ration clinique est en règle parallèle à la régression discales foraminales [41] avec des taux de réussi-
anatomique [38, 39]. Dans la série d’Autio [39], la te de 71 % à 88 %, à court terme, mais aussi à plus
régression était corrélée de manière positive à l’im- long terme (6 mois) [42, 43]. Compte tenu de la
portance de la migration, à l’épaisseur de la prise difficulté du traitement chirurgical de ce type de
de contraste en anneau et à l’âge du patient (les hernies, la découverte d’une topographie forami-
meilleurs résultats survenant lors de la 4e décen- nale est donc un élément en faveur du traitement
nie). A noter que, bien que les HD aient tendance à conservateur, aidé au besoin d’infiltrations.
32
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Cependant, pour Cyteval et coll. [44], le facteur né n’a fait à ce jour la preuve scientifique de sa
prédictif du succès des infiltrations demeure sur- supériorité sur le traitement médical convention-
tout basé sur un critère clinique, la durée des nel, hormis la chimio-nucléolyse à la papaïne qui
symptômes. D’autre part, des complications liées n’est malheureusement plus disponible pour des
à une ischémie médullaire ont été relevées dans raisons commerciales.
les suites immédiates de certaines injections cor-
tisonées foraminales lombaires, notamment chez Globalement, la décision thérapeutique repose
des patients dont le rachis lombaire avait été sur donc la clinique, que peut venir conforter
opéré ; le mécanisme de ces complications excep- l’imagerie. Par contre, une fois la décision prise,
tionnelles n’est pas encore élucidé, mais, en atten- l’IRM est un outil préopératoire majeur pour pla-
dant, il n’est pas certain que la voie d’abord fora- nifier l’acte opératoire [14].
minale puisse encore être conseillée.
bo m
impliqué une sélection des patients basée sur des
ce .co
ok
critères cliniques et radiologiques variables selon La clinique demeure l’élément majeur du dia-
Fa ctif
les techniques successivement mises en œuvre gnostic et de la décision thérapeutique en patholo-
(nécessité d’une hernie contenue pour une injec-D ma gie discale. L’imagerie actuelle fournit un bilan
tion d’oxygène/ozone [45], hernie contenue et morphologique détaillé. Bien que certaines consta-
oc ru
hauteur discale suffisante pour une décompres- tations radiologiques (hernie extruse ou exclue,
Z
D z.fo
sion percutanée au laser [46]). La décision d’un hernie foraminale…) soient susceptibles d’influen-
traitement local doit donc être basée des symp- cer le traitement, l’impact pronostique et thérapeu-
ok -d
tômes cliniques et un bilan d’imagerie adapté. tique de l’imagerie des discopathies demeure limi-
Bo oc
Cependant, aucun traitement intra-discal percuta- té, bien en deçà de sa précision morphologique.
ed .d
M ww
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34
A3 Beaudreuil (24/05) 27/05/08 17:19 Page 35
J. BEAUDREUIL, M. WYBIER
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ni par exclusion, les conséquences physiques, réparation, ou d’un épanchement. Un certain
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ok
psychologiques, fonctionnelles et socio-profes- nombre d’informations récentes la rendent sus-
Fa ctif
sionnelles extrêmement variables selon les indivi- ceptible d’améliorer la prise en charge différen-
dus, le poids de facteurs de risque extra-anato- ciée des lombalgies communes.
D ma
miques dont les mieux connus sont dits de chro-
oc ru
Ainsi, des études nous montrent que, quel que Dans le disque adulte non dégénéré, le nucleus
M ww
soit son mode d’évaluation, l’atteinte dégénérative pulposus et l’anneau fibreux central ne sont pas
w
dans la population asymptomatique (“faux posi- alors transversales ou concentriques. Les pre-
tifs”). La tomodensitométrie ne semble pas pou- mières correspondent à des cavités au sein des
voir augmenter les performances de l’imagerie. fibres de Sharpey, en regard de leur insertion sur
le listel marginal. Les secondes sont liées à une
Ces constatations pourraient traduire l’insuffi- rupture localisée des fibres transverses unissant
sance d’une approche radiologique purement entre elles les lamelles de l’anneau fibreux. Leur
structurale des lombalgies communes [30]. visibilité et leur signal varient selon leur volume
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) per- et leur contenu liquidien ou gazeux.
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Le rachis
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Fa ctif
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contenu en collagène. Ces modifications peuvent Fig. 2 : Fissure annulaire en hypersignal T2 en IRM
être associées à une diminution de la hauteur du (flèche)
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 3 : Anomalies de signal des plateaux vertébraux en IRM en coupe sagittale. Classification de Modic et coll. [24] : signal de
type œdémateux (hyposignal T1 et hypersignal T2 ; réhaussement après injection de gadolinium) ou discopathie de type I (flèche).
37
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Le rachis
opérés fait état d’une corrélation anatomo-radiolo- confirmée par l’observation récente d’une aug-
gique [24]. Chez les patients ayant une discopathie mentation de l’expression du TNF alpha dans les
de type I, les constatations anatomopathologiques plateaux œdémateux comparativement aux pla-
sont les suivantes : fissures dans l’os sous-chon- teaux de type II [25]. Au cours de la description
dral, tissu de granulation vascularisé à l’interface princeps de ces discopathies, l’examen de deux
os-disque, épaississement des travées osseuses, IRM successives, réalisé chez 16 patients, suggère
augmentation du nombre des cellules osseuses à la possibilité d’une filiation chronologique [24] :
leur surface, remplacement de la moelle osseuse 5 des 6 patients ayant une discopathie de type I
par un tissu riche en fibroblastes et en vaisseaux évoluent vers un type II en 14 à 36 mois. Cette évo-
de petite taille. Les discopathies de type II sont lution est confirmée par une étude prospective
caractérisées par le remplacement des éléments plus récente sur 3 ans, qui confirme la possibilité
médullaires par un tissu graisseux. La connotation du passage du type I au type II, et qui montre aussi
inflammatoire des discopathies de type I est un passage du type II au type III [17].
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Fig. 4 : Anomalies de signal des plateaux vertébraux en IRM en coupe sagittale. Classification de Modic et coll. [24] : signal de
type graisseux (hypersignal T1 et T2) ou discopathie de type II.
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Fig. 5 : Anomalies de signal des plateaux vertébraux en IRM en coupe sagittale. Classification de Modic et coll. [24] : signal de
type ostéoscléreux (hyposignal T1 et T2) ou discopathie de type III.
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reux (hyposignal T1 et T2), en involution grais- nant les signes IRM de dégénérescence discale
ce .co
ok
seuse (hypersignal T1 et T2) ou de type œdéma- dans des populations asymptomatiques (n=20) ou
non sélectionnées (n=10) [1]. Il en résulte une
Fa ctif
teux (hyposignal T1 et hypersignal T2). Ce dernier
aspect pourrait, à l’instar des observations faites
D ma fréquence élevée des saillies discales globales,
pour les articulations périphériques, correspondre des hernies discales, de l’hyposignal T2 du
disque, du pincement du disque et des HIZ. La
oc ru
indemnes [28].
w
articulaire inter-apophysaire postérieur en hypersignal T2. Dans cette même étude, la fréquence des types
de Modic est de 0-2 % pour le type I, de 3-7 % pour
le type II, et de 0-2 % pour le type III. Dans une
autre population asymptomatique et âgée en
ASPECTS IRM ASSOCIÉS AUX moyenne de 43 ans la distribution est la suivante :
LOMBALGIES 7-13 % pour le type I, 17-25 % pour le type II et
0 % pour le type III [9, 20]. Les modifications des
La question pour le clinicien confronté aux lom- plateaux vertébraux y sont limitées à moins d’un
balgies communes est de savoir si les éléments tiers de leur diamètre antéro-postérieur, obser-
39
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Le rachis
vées après 50 ans et moins fréquentes que les VERS UN CONCEPT DE DISCOPATHIE
signes de dégénérescence discale également ACTIVE
recensés [20].
La classification proposée par Modic et coll.
pourrait ainsi être utile au diagnostic lésionnel
Etudes de patients lombalgiques des lombalgies communes et faire de l’aspect des
plateaux vertébraux un élément déterminant.
Les modifications du signal des plateaux verté- Outre les études d’observation précédemment
braux, qui constituent donc un ensemble de citées, dont les résultats sont appuyés par le fait
signes relativement peu fréquents dans les popu- que les plateaux vertébraux sont bien pourvus
lations asymptomatiques, sont-elles associées d’une innervation sensitive [25], les discopathies
spécifiquement à la lombalgie ? Cette hypothèse de type I, selon cette classification, semblent avoir
n’est pas directement confirmée par l’étude de un intérêt particulier.
leur prévalence chez les patients lombalgiques.
bo m
Les résultats sont ici partagés. Modic et coll., dans
ce .co
ok
leur série princeps, estiment la fréquence des dis- Profil clinique des discopathies de
copathies de type I et de type II à 4 et 16 % res- type I
Fa ctif
pectivement [24], mais elle est de 73 et 11 % pour
D ma
d’autres auteurs [34]. Deux études cas-contrôle Les signes radiographiques de dégénérescence
réalisées à partir d’effectifs de 100 à 400 individus
oc ru
convergent en revanche dans le sens d’une asso- de la lombalgie, mais leur vitesse d’installation
ciation types de Modic-lombalgie [18, 33]. l’est peut-être, bien que les données à ce sujet
ok -d
Contrairement aux modifications du disque inter- soient rares. Une étude radiographique longitudi-
Bo oc
critère unique (c’est-à-dire quel que soit le type I, sévérité des douleurs, met en évidence des varia-
II ou III), sont associées à la présence d’une lom- tions de la cinétique du pincement discal [37]. La
w
balgie et à sa sévérité. Le travail le plus convain- diminution annuelle de hauteur discale est de 0,5
cant [19] s’est fondé sur aussi sur une étude cas- ± 0,4 % pour le premier groupe, de 1,6 ± 1,1 %
contrôle dans une population comprenant au total pour le second et de 6,1 ± 5 % pour le dernier qui
412 individus et a abouti aux mêmes conclusions, a la lombalgie la plus sévère. Les discopathies
suggérant en outre une association spécifique destructrices rapides sont définies en radiogra-
entre lombalgie et discopathie de type I. La pré- phie par un pincement discal supérieur à 50 % en
sence d’une discopathie de type I, II ou III y est moins de 2 ans dans le cadre d’une affection dégé-
associée aux critères “lombalgie dans le mois” nérative [30, 31]. Leurs premières descriptions
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(OR 1,9 [1, 2 ; 3]) et “lombalgie dans l’année” (OR sont issues de groupes de patients dont la lombal-
4,2 [2,2 ; 8,2]). Il s’agit des plus fortes liaisons gie chronique a connu une véritable acutisation
observées parmi l’ensemble des modifications inflammatoire. La description IRM des discopa-
dégénératives recensées. La prise en compte iso- thies destructrices rapides laisse entrevoir une
lée des discopathies de type I renforce la probabi- certaine parenté avec le type I de Modic [7, 30].
lité de cette association (OR 2,2 et 5,7). Un œdème étendu des plateaux vertébraux y est
observé 3 fois sur 4 [30].
40
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Une étude IRM longitudinale incluant Le niveau des travaux dont sont issus ces résultats
44 patients et visant à rechercher une corrélation incite toutefois à la prudence avant d’en tirer des
entre la clinique et l’évolution des discopathies de conséquences thérapeutiques.
type I reste, quant à elle, au seuil de la preuve sta-
tistique [22]. Ses résultats méritent toutefois Certains auteurs font de l’œdème des plateaux
d’être ajoutés à cet argumentaire. Au terme d’un un marqueur d’instabilité inter-vertébrale,
suivi allant de 12 à 72 mois, les patients ayant une conduisant à proposer une arthrodèse lombaire
discopathie du type I aggravée, sous la forme suspendue chez les patients lombalgiques les plus
d’une extension de l’œdème des plateaux verté- gênés [34]. L’IRM prospective à 6 mois, dans une
braux, décrivent une majoration de leur douleur série de 17 patients arthrodésés à l’étage d’une
et de leur incapacité fonctionnelle. La tendance discopathie de type I, a montré une normalisation
inverse est observée pour ceux ayant connu une du signal des plateaux vertébraux dans 4 cas et
transformation de leur discopathie du type I en une transformation en type II dans 13 [38]. Deux
type II. De façon remarquable, 64 % des patients études, l’une rétrospective, l’autre prospective [8,
bo m
cliniquement aggravés ont une discopathie d’as- 12], suggèrent en outre que la présence d’une dis-
ce .co
ok
pect plus inflammatoire en fin d’étude qu’à son copathie de type I pourrait être un facteur prédic-
Fa ctif
début, et 66 % des patients améliorés voient leur tif de réponse clinique favorable à l’arthrodèse,
discopathie de type I évoluer vers un type II. La
D ma alors que les discopathies de type II auraient une
particularité du profil clinique des patients souf- valeur prédictive inverse.
oc ru
documentée dans une étude comparative [27]. En dépit d’une histoire ancienne marquée par la
Parmi 26 patients souffrant d’une lombalgie chro- survenue tardive de calcifications extensives à
ok -d
nique lourdement invalidante, la présence d’une partir des sites infiltrés par le cortivazol ou l’hexa-
Bo oc
discopathie de type I est associée à une recrudes- cétonide de triamcinolone [2], les injections intra-
ed .d
cence des douleurs en fin de nuit et au matin. discales – donc à proximité des plateaux verté-
M ww
Cette recrudescence n’est observée ni en présen- braux – de dérivés cortisoniques (acétate de pred-
ce de plateaux vertébraux normaux, ni en cas de nisolone et méthylprednisolone), ce qui n’est pas
w
discopathie de type II. Selon ce travail, la disco- toujours le cas ont trouvé une indication logique
pathie de type I est également associée à une élé- dans les discopathies de type I. Une étude pros-
vation spécifique de la CRP ultra-sensible sérique. pective et randomisée, incluant 171 lombalgiques
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
Des résultats issus non plus d’études diagnos- constituant près de la moitié de l’effectif, sont
tiques, mais d’évaluations thérapeutiques, per- plus douloureux lors de l’examen discographique
mettent de prolonger cette réflexion. Ils suggèrent et leur douleur et leur incapacité à 3 mois s’amé-
qu’outre la dégénérescence discale elle-même, liorent après injection cortisonée de façon plus
pouvant parfois prendre l’aspect d’une discopa- nette que chez les autres patients. Dans le même
thie destructrice rapide, une instabilité interverté- travail, l’efficacité à 6 mois des infiltrations épi-
brale pourrait être un événement initiateur. Ces durales sur la lombalgie, à partir d’une cohorte de
résultats confortent également la spécificité et le 232 patients, est aussi jugée supérieure pour les
caractère inflammatoire de la discopathie de type I. patients porteurs d’une discopathie de type I. Ces
41
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Le rachis
données sont confortées et complétées par deux lombalgiques qui évoluent vers la chronicité et qui
études rétrospectives récentes [14]. Soixante-qua- manifestent un handicap lourd : sans que la préva-
torze patients traités par injection intradiscale lence des discopathies de type I soit encore connue
d’acétate de prednisolone ont été classés en dans cette population, il ressort de façon évidente
3 catégories : Modic I ou signal des plateaux pure- que ces discopathies sont associées à un profil évo-
ment œdémateux, Modic I-2 ou signal principale- lutif bien particulier et qu’elles pourraient consti-
ment œdémateux avec composante graisseuse, tuer la base pathogénique d’un syndrome radio-cli-
Modic II-1 ou signal graisseux prédominant. Les nique. L’œdème des plateaux vertébraux, caracté-
patients classés en Modic I ou en Modic I-2 voient ristique des discopathies de type I, semble associé
une amélioration de leur douleur plus marquée à à deux circonstances non exclusives, à savoir les
1 mois. Par ailleurs, parmi 97 patients lombal- micro-traumatismes de l’os sous-chondral, secon-
giques chroniques en situation de handicap lourd daires à la défaillance du disque intervertébral ou à
et traités par injection intradiscale de méthylpred- une instabilité segmentaire, et la détérioration dis-
nisolone, seuls ceux qui ont une discopathie de cale rapide que l’œdème osseux précède ou accom-
bo m
type I, qu’elle soit primitive ou post-intervention- pagne. L’expression clinique particulière des disco-
ce .co
ok
nelle, connaissent une amélioration très nette à pathies de type I pourrait refléter le processus
Fa ctif
très court terme [3]. inflammatoire qu’elles semblent traduire.
D ma
En pratique, les discopathies de type I sont une
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
oc ru
faire reconsidérer l’usage de l’IRM dans la prise en ne peuvent pour l’instant être envisagées que
Bo oc
charge des lombalgies communes [29]. Les études dans une perspective expérimentale. En effet,
ed .d
de stratégie et de décision ne lui attribuent aucune l’arthrodèse n’a pas encore démontré de supério-
M ww
utilité à la phase précoce des lombalgies com- rité sur des programmes de rééducation structu-
munes [6, 15]. Selon les recommandations rés, au cours de la lombalgie chronique [4].
w
actuelles, l’IRM vient en seconde intention aider la Malgré les complications qui ont émaillé l’histoire
clinique à distinguer les lombalgies symptoma- des injections cortisoniques intra-discales, ces
tiques des lombalgies communes [16, 36]. dernières pourraient retrouver une légitimité avec
Cependant, en aval de cette première étape, les l’usage de dérivés cortisoniques non nocifs ou
données récentes suggèrent que l’IRM pourrait même des anti-TNF alpha, sur une base cepen-
trouver une place chez la minorité des patients dant encore expérimentale [25].
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43
A3 Beaudreuil (24/05) 27/05/08 17:19 Page 44
bo m
ce .co
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Fa ctif
D ma
oc ru
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RADICULALGIES ET PSEUDORADICULALGIES
LOMBAIRES
H. BARD
bo m
les radiculopathies lombo-sacrées, dont la préva- de S1 à S5 et un nerf coccygien. La moelle se ter-
ce .co
ok
lence est de 3 à 5 % [1], représentent 60 à 90 % de minant au niveau des vertèbres L1 ou L2, le
Fa ctif
toutes les radiculopathies. L’expérience montre niveau médullaire ne correspond pas au niveau
qu’un certain nombre d’erreurs diagnostiques vertébral. Les racines sensitives et motrices che-
D ma
sont dues à la méconnaissance des causes de dou- minent côte à côte au sein de la queue-de-cheval,
oc ru
leurs simulant une radiculopathie. Cela est sur- jusqu’à leur foramen respectif, se rejoignant juste
Z
D z.fo
tout vrai pour les racines L4 à S1, mais à l’inverse après le ganglion rachidien postérieur pour for-
les radiculalgies de L1 à L3 et les radiculalgies de mer les rameaux primaires antérieurs, premiers
ok -d
trajet incomplet sont plus volontiers méconnues éléments du plexus lombo-sacré (tableau 1), et les
Bo oc
au profit de pathologies du bassin, de la hanche rameaux postérieurs qui innervent les muscles
ed .d
ou du genou. L’étape clinique est essentielle avant spinaux et le territoire sensitif adjacent. Les
M ww
toute prescription d’un examen d’imagerie. racines antérieures sont motrices et les racines
w
L’imageur ne va pas à la pêche ! Il doit savoir ce postérieures, plus larges, sont sensitives. Le corps
que le clinicien recherche et la précision de la cellulaire des axones sensitifs est situé dans le
prescription va conditionner la performance dia- ganglion rachidien postérieur.
gnostique de l’imagerie. Ainsi, dire “sciatique” est
très insuffisant. S’agit-il d’une radiculalgie scia- L‘analyse clinique repose sur la connaissance
tique ? Est-elle L5 ou S1 ? Ou est-ce une souffran- des myotomes et des dermatomes dont les limites
ce du tronc du nerf sciatique ? Ou d’une douleur ne sont toutefois pas bien définies, sujettes à des
d’allure “sciatique” sans pouvoir être davantage variantes anatomiques. En effet, la plupart des
caractérisée, dénommée sciatalgie. Le propos est muscles ne sont pas innervés par une seule racine
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donc d’aider cliniciens et imageurs à mieux colla- (et donc un seul segment médullaire), et partici-
borer pour déjouer les pièges que posent quoti- pent à la constitution de plus d’un myotome dans
diennement les radiculalgies et les pseudoradicu- des proportions habituellement inégales.
lalgies lombaires.
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Le rachis
bo m
Signes en faveur d’une radiculopathie douleur inguinale, le dermatome s’étendant à la
ce .co
ok
partie haute de la cuisse ; le réflexe crémasté-
Signes communs rien dépend de L1 et L2. C’est la racine corres-
Fa ctif
D ma pondant aux nerfs ilio-hypogastrique, ilio-ingui-
Il existe un certain nombre de signes en faveur nal et génito-fémoral ;
d’une souffrance radiculaire. Classiquement une • L2 : il est plus difficile de faire la distinction
oc ru
taire mais indolore. Mais cette distinction n’est pas rale de la cuisse ;
Bo oc
toujours aussi tranchée. Un trajet complet monora- • L3 : muscle iliaque, long adducteur et quadri-
ed .d
diculaire est le plus évocateur, mais n’est pas suffi- ceps, le trajet est crural antérieur jusqu’au
M ww
comme l’impulsivité aux efforts physiologiques et de l’hallux. Les muscles principaux sont
(toux, éternuement, défécation) et un syndrome moyen et petit glutéaux, semi-tendineux, tibial
rachidien associant une raideur segmentaire et des antérieur (avec L4), extenseur de l’hallux, les
douleurs à la mobilisation, voire une véritable atti- courts extenseurs des orteils et le long fibulaire.
tude antalgique en flexion antérieure du tronc dans L’atteinte motrice est la plus fréquente des
les discopathies L5-S1 ou en baïonnette dans les racines lombosacrées, alors que l’atteinte sensi-
discopathies L4-L5. En revanche, les paresthésies tive est rare. Le dermatome est la face antéro-
et les dysesthésies ne sont pas spécifiques d’une externe de la jambe et la moitié médiale du dos
atteinte radiculaire. Seule leur topographie concor- du pied et des 3 premiers orteils.
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• S1 : le trajet partant de la région glutéale reste Signes pièges car non spécifiques
postérieur à la cuisse et au mollet, atteignant le
talon, la plante du pied jusqu’au 5e orteil ; les Certains signes cliniques peuvent orienter à tort
signes sensitifs et les paresthésies sont fré- vers une pathologie radiculaire si on en oublie la
quentes mais restreintes au talon et au bord réelle signification.
externe du pied, plus rarement au mollet ; les
signes moteurs sont moins fréquents qu’en L5
et plus difficiles à mettre en évidence (grand Signe de Lasègue
glutéal et fléchisseurs plantaires), le meilleur
test étant la mise sur la pointe du pied en appui La manœuvre de Lasègue consiste à élever pas-
monopodal. Le réflexe achilléen peut être aboli. sivement le membre inférieur, genou en extension
pour réveiller une douleur sciatique, l’étirement
du nerf sciatique accentuant un conflit entre le
nerf ou la racine et une structure anatomique. Le
bo m
Tableau 1 : Plexus lombo-sacré constitué par signe de Lasègue n’a pas été décrit par ce neuro-
ce .co
les rameaux ventraux des nerfs spinaux L1 à S5
ok
logue français du XIXe siècle, mais par un de ses
élèves, J.-J. Forst dans une thèse en 1881. Un an
Fa ctif
Racine Nerf Observations
L1 ilio-hypogastrique
D ma plus tôt Lazarevic, un médecin serbe, avait déjà
ilio-inguinal décrit le signe de la jambe tendue avec en outre le
génito-fémoral réflexe crémastérien
oc ru
L3 cutané latéral de la cuisse coll. [3] indique une sensibilité de 91 % et une spé-
ed .d
glutéal supérieur moyen et petit glutéal, TFL qui baisse à 30 % [3, 4]. Il n’est réellement intéres-
glutéal inférieur sant qu’en dessous d’un angle de 70°. Un conflit
fibulaire commun
disco-radiculaire important peut donner un signe
S1 sciatique réflexe achilléen, contingent de Lasègue entre 30 et 45°. L’intérêt pronostique
glutéal supérieur tibial
glutéal inférieur du signe de Lasègue en postopératoire après chi-
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Le rachis
bo m
inférieur n’est pas limitée, si ce n’est par une déficit moteur important ou de conflit disco-radi-
ce .co
ok
rétraction musculaire éventuelle. La douleur culaire très sévère avec un syndrome rachidien
intense où les patients sont parfois conduits à se
Fa ctif
déclenchée ou exacerbée par la contraction résis-
tée en course externe des ischio-jambiers est un
D ma déplacer avec des béquilles. Il ne s’agit pas d’une
bon signe en faveur de cette pathologie. vraie boiterie. La boiterie d’esquive oriente vers
oc ru
L’angle du signe de Lasègue peut varier au cours Trendelenburg est caractéristique d’une insuffi-
de l’examen clinique du patient allongé, du fait sance des abducteurs de la hanche. Elle se voit
ok -d
d’une position de repos et de la détente musculai- dans les tendinopathies trochantériennes très
Bo oc
re. Les experts utilisent une contre manœuvre douloureuses et surtout dans les ruptures com-
ed .d
censée dépister une absence d’organicité en plètes du tendon du muscle moyen glutéal. Mais
M ww
demandant au patient, allongé sur le dos, de s’as- elle peut se voir dans les paralysies du moyen et
seoir pendant que l’examinateur maintient discrè- du petit glutéal qui sont innervés par le nerf glu-
w
tement la jambe tendue sur la table. téal supérieur, branche du nerf sciatique et d’ori-
gine radiculaire L5 [8].
On peut aussi rechercher un point de Valleix
(du nom d’un neurologue de l’école française du En revanche, les cruralgies d’origine radiculaire
début du XIXe siècle), qui est le déclenchement ou L3 ou L4 peuvent s’accompagner d’une boiterie,
l’exacerbation d’une douleur liée à une souffran- avec ou sans déficit moteur objectivable du qua-
ce d’un nerf, par la pression du nerf. Dans les driceps.
sciatiques discales, le point de Valleix fessier
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source de difficultés diagnostiques. En revanche, laires postérieurs en constituent les causes dégé-
elles sont rarement intermédiaires, sans compo- nératives les plus fréquentes, mais toute patholo-
sante proximale ou distale. Une radiculalgie peut gie rachidienne, qu’elle soit traumatique, infec-
aussi avoir un trajet ascendant, qui lorsqu’il tieuse, inflammatoire, métabolique ou tumorale
s’ajoute à une douleur tronquée sera particulière- peut être source de radiculalgie.
ment trompeur. Ainsi une radiculalgie L5, limitée
à la jambe et au pied et partant du pied risque
d’orienter d’abord vers une pathologie du genou LES PSEUDORADICULALGIES
ou du nerf fibulaire commun, situation cependant LOMBAIRES
rarement rencontrée.
Une douleur ayant un trajet radiculaire ne tra-
duit pas forcément une souffrance de la racine
Etiologie des radiculalgies nerveuse. Parmi les pseudoradiculalgies, il
convient de distinguer celles qui ont une origine
bo m
Il n’est pas question d’aborder ici les nom- neurologique des causes non neurologiques. Les
ce .co
ok
breuses pathologies rachidiennes pouvant être à différents diagnostics sont listés dans le tableau 2
l’origine de radiculalgies lombaires. La hernie dis- et répartis selon les racines en cause dans le
Fa ctif
cale, le canal lombaire rétréci, les kystes articu- D ma tableau 3.
oc ru
• Neuropathies tronculaires (nerf sciatique, nerf fémoral et leurs branches) - Arthropathies fémoro-tibiale et tibio-fibulaire supérieure
- Neuropathies traumatiques du nerf sciatique • Pathologie osseuse
. Chirurgie de la hanche - Tumeurs
. Injections intra-glutéales - Fractures occultes, de fatigue ou par insuffisance osseuse
. Fractures • Pathologie artérielle
- Syndrome de la traversée pelvi-fémorale du nerf sciatique dont le - Artériopathie oblitérante des membres inférieurs
syndrome du canal infra-piriforme
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- Anévrismes
- Neuropathies du nerf fémoral (crural) et du nerf saphène - Malformations artérioveineuses
- Neuropathies du nerf tibial et du nerf fibulaire commun - Pathologie veineuse (varices)
• Syndromes canalaires des nerfs du bassin et de leurs branches • Hernies inguinales
- Nerfs ilio-hypogastrique, ilio-inguinal et génito-fémoral
- Nerf glutéal supérieur • Néo-articulation transverso-sacrée (anomalie transitionnelle lombo-
- Nerf cutané latéral de la cuisse sacrée)
- Nerf cutané postérieur de la cuisse • Lésions musculaires traumatiques, myosites focales
• Syndrome d’irritation des rameaux sensitifs postérieurs (syndrome
de Maigne) et des nerfs cluniaux
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Le rachis
bo m
Radiculalgie L5
ce .co
ok
• Tendinobursites trochantériennes
Si le syndrome du défilé thoraco-brachial est
• Nerf fibulaire commun et superficiel
Fa ctif
• Gonopathies latérales bien connu, malgré des dénominations variables,
D ma souvent réductrices (défilé des scalènes, pince
Radiculalgie S1
costo-claviculaire, par exemple, son équivalent
• Syndrome du piriforme
oc ru
Il peut s’agir de douleurs cordonnales posté- ment et dont les contingents restent séparés,
M ww
rieures ou d’origine thalamique, de myélopathies peut être comprimé à différents niveaux lors de
inflammatoires (sclérose en plaque) ou méca-
w
laires pouvant simuler des radiculalgies proxi- vasculaire (anévrisme, malformation artériovei-
males ou tronquées. Le problème diagnostique le neuse, dilatation des veines glutéales), tumorale
plus fréquent concerne le nerf sciatique dans sa (métastases, tumeurs primitives, hémopathies)
traversée pelvi-fémorale. Ses branches termi- ou secondaire à une endométriose pelvienne ou
nales, les nerfs tibial et fibulaire commun peuvent glutéale.
aussi être en cause dans des pseudoradiculalgies
tronquées.
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bo m
gauches, en particulier du muscle piriforme sectionné (asté-
ce .co
ok
risque) et la dégénérescence graisseuse du muscle obtura- Le syndrome des branches perforantes du nerf
teur interne (flèche noire). Le nerf sciatique (flèches
ilio-hypogastrique et sous-costal peut simuler une
Fa ctif
blanches) vient au contact du relief osseux à gauche.
D ma sciatique proximale et sera reconnu par la
manœuvre du pincer-rouler couvrant la région
glutéale latérale et le grand trochanter et le
oc ru
Ce sont les causes les plus fréquentes de scia- rante dans un défilé ostéo-aponévrotique situé
Bo oc
tique non radiculaire avec au premier rang, la entre 7 et 11 cm de l’épine iliaque antéro-supé-
pathologie iatrogène. La chirurgie de la hanche et
ed .d
ment les fractures-luxations, les contusions ou quart inféro-interne de la paroi abdominale, celle
compressions externes et les plaies par balle. des nerfs ilio-inguinal et génito-fémoral a une
C’est une complication classique et redoutée de la topographie inguinale irradiante soit vers la face
chirurgie prothétique de la hanche, avec une inci- interne de la cuisse, soit vers les organes génitaux
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
dence de 0,1 à 5 % selon les séries. Le nerf peut externes, selon les variations anatomiques. Les
être lésé par compression due aux écarteurs, par névralgies obturatrices ne posent pas de problè-
un hématome, par une traction excessive ou par me diagnostique avec une radiculopathie, le trajet
ischémie. Leur survenue habituellement immé- étant différent des radiculalgies lombaires.
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Le rachis
bo m
orienteront vers une coxopathie. L’examen de la externe forcée, la dérotation externe résistée et
ce .co
ok
coxo-fémorale doit être systématique devant les manœuvres d’abduction résistée [15].
Fa ctif
toute douleur du membre inférieur. Mais les mou-
vements de flexion et surtout de rotations forcées
D ma Parmi les enthésopathies iliaques, celles du
mobilisent aussi le rachis lombaire et les douleurs tractus iliotibial et de l’insertion iliaque du moyen
oc ru
déclenchées, surtout fessières ne sont pas spéci- glutéal seront facilement reconnues par une pal-
Z
D z.fo
fiques d’une coxopathie, sauf si elles s’accompa- pation soigneuse, à condition d’y penser. La
gnent d’une limitation nette de l’amplitude articu- pathologie péri-articulaire antérieure de la
ok -d
laire. Une rotation interne douloureuse et limitée hanche pose moins de problème diagnostique
Bo oc
isolée est très évocatrice d’une coxopathie. avec les radiculalgies lombaires, mais une bursite
ed .d
Cependant, des associations pathologiques sont iliopectinée (psoas) peut simuler une radiculalgie
M ww
qui revient à un canal lombaire rétréci, à une Pour ce qui concerne les douleurs projetées pro-
coxarthrose et à une tendinobursite trochantérien- venant d’arthropathie, celles d’origine articulaire
ne assez souvent intriqués chez un même patient. postérieure, en l’absence de kyste comprimant
En l’absence de signes déficitaires sensitifs ou une racine ou d’une souffrance de la racine posté-
moteurs, les tests diagnostiques que constituent rieure proche, ont volontiers une topographie
des infiltrations anesthésiques, avec ou sans corti- pseudoradiculaire. La sacro-iliaque est très
sonique, sont une aide précieuse au diagnostic proche du nerf sciatique à son pied et est une
avant un éventuel traitement chirurgical. cause classique de sciatalgie.
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Les tendinopathies trochantériennes sont une Enfin, on n’oubliera pas la pathologie osseuse
des pathologies les plus susceptibles de simuler du bassin et du fémur, raison supplémentaire de
une radiculalgie L4 ou L5 [8, 14]. Elles sont fré- pratiquer des radiographies simples en première
quentes et ont bénéficié d’un démembrement ces intention, en se méfiant du caractère parfois faus-
dernières années [8, 15]. Les signes fonctionnels sement rassurant d’une radiographie précoce. Il
sont cependant particuliers et doivent attirer l’at- faut savoir faire confiance à la clinique et deman-
tention du clinicien : douleur nocturne en décubi- der une imagerie complémentaire, IRM, scintigra-
tus homolatéral, parfois aussi contro-latéral, le phie ou scanner pour rechercher une fracture
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occulte. Le rachis n’est pas exempt de pièges avec en préciser l’ancienneté ou l’évolutivité ou pour
des fractures non diagnostiquées. éliminer une souffrance tronculaire. L’exploration
du trajet pelvi-fémoral du nerf sciatique bénéficie
grandement des techniques actuelles d’imagerie
LES POLYRADICULOPATHIES en coupe et, pour certains auteurs, de la neurogra-
phie magnétique [17]. On insistera surtout sur
Le problème est de ne pas passer à côté, le l’importance d’une prescription fondée sur une
caractère radiculaire étant plus difficile à discer- analyse clinique, précisant, quand cela est pos-
ner au sein de trajets moins bien systématisés, car sible, quelle racine est suspectée, s’il existe un
bi ou pluriradiculaire. C’est le cas du canal lom- doute sur une autre neuropathie, tronculaire
baire rétréci dont le diagnostic sera évoqué avant notamment, et sur une pathologie intriquée, parti-
tout sur une claudication intermittente neurogè- culièrement avec l’articulation coxo-fémorale et
ne, les douleurs pouvant être lombaires, lombo- les tendino-bursopathies trochantériennes.
fessières, mono ou pluriradiculaire, uni ou bilaté-
bo m
rale. La fréquence des canaux lombaires rétrécis
ce .co
CONCLUSION
ok
asymptomatiques doit rendre prudent avant de
les rendre responsables de douleurs lombaires ou
Fa ctif
des membres inférieurs. Rare, mais d’une extrê-
D ma Bien que le diagnostic de radiculalgie soit habi-
me urgence est le syndrome de la queue-de-che- tuellement facile, il existe un certain nombre de
val avec ses troubles sphinctériens et ses signes pièges qu’il faut éviter afin de ne pas retarder une
oc ru
Z
D z.fo
déficitaires sensitifs intéressant les paires prise en charge efficace et éviter de nombreux exa-
sacrées. Il faut également savoir penser à une épi- mens inutiles, coûteux, irradiants ou invasifs. Pour
ok -d
durite métatastique et au zona parmi les causes se faire, c’est d’abord la qualité de l’interrogatoire
Bo oc
sacrées. On rappellera que les clichés simples res- une pathologie si fréquente que sa banalité risque
tent de mise en première intention, avant une d’endormir la vigilance du clinicien s’il ne prend
tomodensitométrie ou une IRM qui seront pres- pas le temps nécessaire à une bonne analyse, préa-
crites selon le contexte clinique. Une tomodensito- lable indispensable à une indication pertinente des
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métrie est suffisante devant une symptomatologie examens d’imagerie. Malheureusement, faute de
mécanique, typiquement discale, mais une IRM temps ou de connaissance, la prescription d’un
sera préférée en cas de crainte d’une radiculalgie scanner ou d’une IRM est souvent la première
symptomatique, devant des signes inflammatoires étape d’une démarche diagnostique, avec l’espoir
ou généraux, une topographie pluriradiculaire, qu’un diagnostic en sortira. Par ailleurs, l’intrica-
des anomalies biologiques ou selon les antécé- tion fréquente entre la pathologie lombaire et celle
dents du patient. En cas de doute clinique, un exa- du bassin chez le sujet âgé complique la tâche du
men électroneuromyographique sera utile pour clinicien qui pourra s’aider de tests anesthésiques
confirmer une atteinte mono ou pluriradiculaire, et/ou cortisoniques.
53
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Le rachis
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bo m
une hernie discale comme l’avaient montré les
ce .co
ok
travaux pionniers de Mixter et Barr [1]. L’administration du corticoïde au site du conflit
disco-radiculaire permet d’en augmenter l’effet
Fa ctif
La majorité (80 %) des patients guérissent en 4
D ma local et d’en réduire les effets systémiques. À côté
à 6 semaines. L’évolution est chronique (plus de des injections lombaires réalisées selon des
repères cliniques, la fluoroscopie ou le scanner
oc ru
De nombreux travaux ont montré qu’une com- la racine symptomatique [6, 7]. Il est aussi pos-
ok -d
posante inflammatoire s’associe à la composante sible d’utiliser l’IRM selon les mêmes principes
Bo oc
mécanique, le contenu discal libéré dans le canal que le scanner avec l’avantage d’une absence d’ir-
radiation [8].
ed .d
l’inflammation [3].
w
Il est logique bien que schématique de distin- Technique avec guidage scanner
guer les traitements ciblant la composante inflam-
matoire (anti-inflammatoires par voie générale ou Le scanner localise le conflit disco-radiculaire
infiltration) et ceux agissant sur la cause méca- et permet de positionner l’aiguille d’injection en
nique (chirurgie, décompression discale percuta- regard. Il est ainsi possible de réaliser une injec-
née). Nous présentons les traitements percutanés tion foraminale en cas de conflit foraminal ou
de la lomboradiculalgie avec leurs aspects tech- extra-foraminal et une injection épidurale anté-
niques. Leurs résultats seront analysés dans le rieure en cas de conflit paramédian ou postéro-
chapitre suivant. latéral, bien que cette distinction n’ait pas fait la
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Le rachis
A B C
Fig. 1 : Infiltration périradiculaire sous guidage scanner. Approche foraminale L4 (A). Approche épidurale S1 (B). Épidurogra-
phie gazeuse pour contrôler la bonne position de l’aiguille (C).
bo m
ce .co
ok
Dans les deux cas, on réalise successivement Technique avec guidage fluoroscopique
Fa ctif
une acquisition de repérage sans inclinaison du
D ma
statif sur un patient en procubitus, un marquage L’infiltration périradiculaire sous contrôle fluo-
du point d’entrée, une préparation cutanée et un roscopique est toujours foraminale. Les injections
oc ru
droppage stérile, une anesthésie locale à la lido- foraminales semblent plus efficaces que les injec-
Z
D z.fo
caïne 1 % avec une aiguille 24G permettant de tions épidurales postérieures pour traiter la lom-
vérifier le choix du point d’entrée. Une aiguille
ok -d
dée vers la racine. Le test de la perte de résistan- Le foramen intervertébral est parfois accessible
ed .d
ce à l’injection peut être utilisé pour l’approche en incidence postéro-antérieure quand le massif
M ww
épidurale. La bonne position de l’aiguille est articulaire est peu volumineux, mais on utilise plus
w
contrôlée en injectant 1 ml de produit de contras- souvent une approche oblique analogue à l’abord
te iodé ou, plus économique et dépourvu de risque discal. Le geste est facilement réalisé à l’aide d’un
allergique, 1 ml d’air contenu dans un raccord sté- arceau rotatif mobile. Le patient est installé en
rile (fig. 1C). Nous n’injectons pas d’air stérile au- procubitus et le tube est incliné latéralement et
dessus de L2 à cause de la proximité de l’artère dans l’axe crânio-caudal pour obtenir une inciden-
d’Adamkiewicz. Le corticoïde est injecté en l’ab- ce oblique du foramen avec une vue tangentielle
sence d’opacification du sac dural ou du réseau au plateau inférieur de la vertèbre supérieure.
vasculaire. L’aiguille spinale 22G de longueur adaptée est gui-
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6 h sur l’incidence de face (fig. 2C). L’injection de du foramen. Le foramen apparaît alors ovalaire.
1 à 2 ml de produit de contraste iodé permet d’ap- L’aiguille est dirigée vers le quadrant supéro-
précier l’espace de distribution qui est idéalement médial du foramen (fig. 3A). La position de l’ai-
foraminal et épidural antérieur (fig. 2D, E). En cas guille peut être confirmée sur le cliché de profil et
d’opacification du sac dural ou du réseau vasculai- doit se projeter dans la partie postérieure du
re, l’aiguille est repositionnée. sacrum (fig. 3B). L’injection de 1 à 2 ml de produit
de contraste iodé sur l’incidence de face permet
La racine S1 peut être infiltrée dans le premier de confirmer l’opacification de l’espace épiradi-
foramen sacré. Le tube est incliné crânialement culaire avec reflux vers l’espace épidural supé-
pour aligner les orifices antérieur et postérieur rieur (fig. 3C).
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A B C
ce .co
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Bo oc
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Le rachis
A B C
Fig. 3 : Infiltration périradiculaire S1 sous guidage fluoroscopique. Le premier foramen sacré est enfilé en inclinant le tube crâ-
bo m
nialement et l’aiguille est guidée vers le quadrant supéro-médial (A). De profil, l’extrémité de l’aiguille doit se projeter dans la
ce .co
partie postérieure du sacrum (B). L’injection de produit de contraste iodé confirme l’opacification périradiculaire et épidurale (C).
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
tique. Ce choix apparaît logique en cas de conflit De nombreuses complications des infiltrations
Bo oc
foraminal ou extra-foraminal mais moins en cas ont été rapportées, principalement liées à la mise
de conflit intra-canalaire. Des travaux récents
ed .d
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injectés (bloc sphinctérien ou des membres longé mais ne doivent pas être utilisés en cas de
inférieurs, méningite chimique et arachnoïdite). brèche durale ou de sténose canalaire dont les
symptômes peuvent être majorés par leur pouvoir
Ces complications sont heureusement rares. osmotique. Il est alors préférable d’utiliser la
Lors d’injections foraminales sous guidage fluoro- prednisolone [13].
scopique, Stalcup et al. [14] ont observé 98 compli-
cations mineures et transitoires chez 1 777 patients
(5,5 %). Une complication exceptionnelle mais dra- DÉCOMPRESSION DISCALE
matique est la survenue d’une paraplégie par trau- PERCUTANÉE
matisme (vasospasme ou dissection) de l’artère
d’Adamkiewicz, éventuellement ectopique, ou De nombreuses techniques de décompression
encore injection accidentelle de particules de corti- discale percutanée ont été décrites, et parfois aban-
coïdes dans sa lumière [15]. Des hémorragies réti- données, au cours des quarante dernières années.
niennes responsables de cécité représentent une Le postulat commun à ces techniques est que le
bo m
autre complication grave et exceptionnelle des disque intervertébral constitue un système hydrau-
ce .co
ok
infiltrations [16]. lique clos au sein duquel toute baisse de volume
entraîne une réduction de la pression (même une
Fa ctif
Les précautions vis-à-vis d’un traitement anti-
D ma réduction minime de volume du nucléus pulposus
coagulant ou antiagrégant ont été établies à partir permet d’obtenir un soulagement clinique). Le
corollaire de ce postulat est que seules les hernies
oc ru
diens dont l’effet sur la coagulation est plus Le mécanisme d’action des techniques de
ed .d
aqueuses à base de prednisolone (1 ml = 25 mg), contre placebo avec environ 70 % de bons résul-
méthylprednisolone (1 ml = 40 mg), cortivazol tats [20-23]. Les effets indésirables incluaient des
(1,5 ml = 3,75 mg) ou triamcinolone (1 ml = 40 mg) douleurs et des spasmes lombaires intenses après
et les solutés hydrosolubles tels que la bétamé- le geste dans 30 % des cas, une réaction anaphy-
thasone (1 ml = 4 mg). Les suspensions micro- lactique grave dans 1 % des cas et exceptionnelle-
cristallines sont proscrites en raison du risque de ment des complications neurologiques (syndrome
réaction inflammatoire induite et de calcifications de la queue-de-cheval, myélite transverse) en cas
hétérotopiques. Les dérivés fluorés ont l’avantage d’injection sous-arachnoïdienne accidentelle. En
d’un effet anti-inflammatoire plus puissant et pro- dépit de ces bons résultats et de la rareté des com-
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Le rachis
Efficacité
Technique Principe Disponibilité Avantages Inconvénients
démontrée*
Nucléolyse à
Chimique Non Oui Large recul Effets secondaires
la chymopapaïne
Nucléolyse à Mécanisme
Chimique Oui Non Simplicité
l’oxygène-ozone d’action mal connu
bo m
Nucléoplastie Thermique Ablation contrôlée
par radiofréquence (basse Oui Non à basse Coût
ce .co
ok
(coblation) température) température
Fa ctif
Nucléotomie Ablation
Mécanique D maOui Non Coût
percutanée automatisée contrôlée
oc ru
Technique
Foraminale Mécanique Oui Non hernies foraminales
chirurgicale
endoscopique et extra-foraminales
ok -d
plications graves, des considérations commer- avec utilisation d’un endoscope par Schreiber et
ciales et une certaine défiance vis-à-vis de la tech- al. [27] posant ainsi les bases de la décompression
nique ont conduit à l’arrêt de la production de la foraminale endoscopique.
chymopapaïne en 1999.
Une technique de nucléotomie percutanée auto-
Le concept de la nucléotomie percutanée est matisée a été mise au point par Onik [28] en 1984
attribué à Hult qui proposa dès 1950 la fenestra- selon les mêmes principes.
tion de l’annulus pour permettre au matériel dis-
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cal de s’échapper vers le rétropéritoine [24]. Les Choy et Asher ont publié les premiers cas de
premières interventions ont été décrites par décompression discale percutanée par laser en
Hijikata [25] en 1975 et par Kambin [26]. Une 1987 [29].
approche postéro-latérale sous contrôle fluoro-
scopique permet la mise en place d’une canule de Les premiers travaux sur l’utilisation de l’oxy-
travail dans la partie postérieure et latérale de gène-ozone en pathologie discale datent de
l’annulus, puis l’introduction des instruments 1995 [30]. Les premiers résultats de la nucléo-
pour faire l’ablation du matériel discal et créer la plastie ont été publiés en 2002 par Sharps et Isaac
fenestration. Cette technique a été perfectionnée [31] et par Singh et al. [32].
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Parallèlement au développement des tech- Le choix du côté de l’abord discal est discuté.
niques percutanées, la technique opératoire a Certains opérateurs préfèrent aborder le côté
également progressé avec la microdiscectomie symptomatique pour éviter une blessure acci-
décrite par Yasargil [33] et Caspar [34] en Europe, dentelle de la racine indemne, mais les phéno-
Williams [35] et Wilson [36] aux USA, qui consis- mènes inflammatoires locaux peuvent rendre
te en une discectomie par voie de laminectomie cette approche plus douloureuse. En fait c’est
réalisée sous microscope électronique. La micro- souvent la configuration de l’équipement qui
discectomie est considérée comme la technique détermine le choix.
de référence. Néanmoins, un travail récent
conclut aux mauvais résultats de la microdiscec- Pour le disque L5-S1, on utilise un point d’en-
tomie pour les protrusions discales de moins de trée crânial au plan du disque ou encore une
6 mm [37], ce qui devrait laisser une place aux aiguille courbe pour éviter la partie postérieure de
techniques percutanées. l’os iliaque.
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Après anesthésie cutanée, une aiguille spinale
ce .co
Abord discal postéro-latéral
ok
22G est placée au contact de l’articulation zyga-
Fa ctif
pophysaire et l’anesthésie locale est complétée
Toutes ces techniques de décompression disca-
D ma entre cette articulaire et les tissus sous-cutanés
le percutanée nécessitent un abord discal postéro-
(fig. 5B). L’anesthésie locale n’est jamais pour-
latéral (abord de discographie) qui permet d’at-
oc ru
un arceau rotatif mobile) et plus rarement le Sous guidage fluoroscopique latéral, l’espace
scanner. discal est pénétré à mi-hauteur en veillant à rester
parallèle aux plateaux afin de se positionner au
Le plan du disque cible est tracé sur la peau et centre du nucléus (fig. 5D). La position de l’extré-
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le point d’entrée est mesuré à 8-10 cm de la ligne mité de l’aiguille par rapport à la ligne médiane
médiane ou préférablement déterminé d’après est vérifiée sur l’incidence postéro-antérieure
l’incidence oblique. L’incidence oblique doit enfi- (fig. 5E).
ler parfaitement l’espace discal et projeter l’arti-
culation zygapophysaire à la jonction du tiers Certains auteurs utilisent une antibioprophy-
moyen et du tiers postérieur du corps vertébral. laxie intra-discale, mais cette pratique n’a pas
Le point d’entrée est repéré immédiatement en démontré son efficacité et l’administration de
avant du processus articulaire supérieur (oreille céphalosporines est responsable de convulsions
du chien écossais) (fig. 5A). en cas de brèche méningée [38].
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D ma
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L’énergie lumineuse est délivrée dans le nucléus Les complications rapportées sont rares (moins
pulposus par l’intermédiaire d’une fibre optique de 1 % des cas) : spondylodiscite infectieuse,
de 400 µm de diamètre introduite à travers une spondylite thermique, expulsion d’un fragment
aiguille spinale 18G et convertie en énergie ther- libre, récidive [39].
bo m
mique permettant la vaporisation (sublimation)
ce .co
ok
du nucléus [41].
Fa ctif
La décompression des disques lombairesD ma
requiert 1200-1500 J et jusqu’à 2000 J pour L4-L5
oc ru
mentation de la pression intra-discale (sensation Fig. 6 : Décompression discale L4-L5 par laser. La présence
de gaz démontrée en scanner témoigne de la vaporisation
de pression) qui disparaît à l’aspiration, soit à un du nucléus.
échauffement des plateaux vertébraux (sensation
de brûlure) qui nécessite d’espacer ou d’inter-
rompre les tirs [41].
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Le rachis
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pour une tension de 120 V. ment l’alcool, de remettre le mandrin et d’at-
ce .co
ok
tendre quelques minutes avant de retirer l’ai-
guille. L’utilisation d’éthanol gélifié permettrait de
Fa ctif
Le générateur comporte également un mode
coagulation (température de 70 °C pour une ten-
D ma réduire le risque de fuite [46].
sion de 60 V) dont l’intérêt potentiel est de favori-
oc ru
A B
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d’un générateur d’ozone à proximité compte tenu est analogue à celui utilisé pour traiter la lombal-
ce .co
ok
du caractère labile du mélange. gie mais l’extrémité active de l’électrode est plus
Fa ctif
courte (1,5 cm de long contre 5 cm) et doit être
La plupart des auteurs complètent l’injection
D ma placée au contact de la hernie. La température
discale par une injection foraminale d’un volume atteint progressivement 90 °C en 6 minutes et est
oc ru
rieure à celle des corticoïdes [48]. traiter la hernie foraminale. L’électrode souple est
Bo oc
En dépit de son mécanisme d’action mal connu, un abord controlatéral permettant de positionner
M ww
la technique présente l’avantage de sa simplicité, sa partie active face au collet de la hernie (fig. 8).
de son faible coût et de sa bonne tolérance avec
w
l’absence de complications spécifiques à l’injec- Les risques de cette technique sont essentielle-
tion d’ozone. ment thermiques, liés à la proximité des racines
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
A B
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Fig. 8 : Décompression discale ciblée (électrothérapie intra-discale) L4-L5. Le scanner montre l’enroulement
dans le disque de l’électrode souple dont l’extrémité arrive dans la hernie postéro-médiane (A, B).
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Le rachis
nerveuses (en cas de passage du cathéter dans le La technique est réputée difficile. Son équiva-
sac herniaire) ou des plateaux vertébraux (risque lent intra-canalaire, appelé discectomie micro-
d’ostéonécrose). En outre, le déploiement de endoscopique, est réputée plus facile mais elle a
l’électrode est souvent difficile avec un risque de probablement peu d’intérêt par rapport à la
coudure et de cassure. microdiscectomie [54].
bo m
lisée [49, 50]. matoire au plus près du conflit disco-radiculaire.
ce .co
ok
Un système fonctionnant selon le principe de la Différentes techniques de décompression disca-
Fa ctif
vis sans fin d’Archimède est également disponible
D ma le peuvent être proposées en cas d’échec du trai-
[51, 52]. tement conservateur, afin d’éviter le recours à la
chirurgie. La nucléotomie laser et la nucléoplastie
oc ru
Z
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ablation (nuclétomie ou chirurgie) ou vaporisa- contrôlée versus nucléolyse à la papaïne a ensui-
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tion (laser) ; la nucléolyse à la chymopapaïne a te démontré une efficacité significativement supé-
Fa ctif
été la mieux étudiée [1], mais l’interruption de la rieure de cette dernière et la faible supériorité de
commercialisation de la chymopapaïne a relancé la nucléotomie par rapport au placebo [15], et la
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l’intérêt pour d’autres techniques percutanées, nucléotomie percutanée a été abandonnée.
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une hydrolyse des protéines non collagéniques Plusieurs revues générales ont été consacrées à
la nucléotomie au laser ou Percutaneous Laser
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ensuite confirmé son efficacité, à moyen et long (ceci aurait été impossible aux Etats-Unis en rai-
terme, et son innocuité (in 1). La nucléolyse à la son de l’insuffisance des études in vitro ou in vivo
papaïne était ainsi, jusqu’à la fin de sa commer- chez l’animal) et la première publication portant
cialisation en 2001, une alternative très satisfai- sur les 12 premiers patients traités date de 1987
sante à la chirurgie discale lombaire. [20]. La nucléotomie au laser a ensuite été
approuvée par la Food and Drug Administration
Dans les années 80, deux autres techniques per- en 1991 et largement diffusée. On est surpris par
cutanées se sont développées : la nucléotomie le nombre de patients traités (plus de 30 000 en
manuelle [10] et la nucléotomie automatisée [11]. 2001 [21]), le nombre de séries publiées, quasi-
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exclusivement dans des revues ayant trait à la rouge [laser Nd:YAG [20, 26, 27], laser holmium
technique du laser, et la diffusion exponentielle de (Ho) YAG [28, 29] et laser diodes)] et lasers avec
cette technique, tant aux USA qu’en France ; en une radiation verte visible (Nd:YAG à double fré-
effet, à ceci s’opposent l’absence d’étude contrô- quence ou laser KTP) [30]. Une absorption plus
lée en 20 ans d’expérience et donc l’absence de faible nécessite une énergie supérieure et donc
validation de la technique et de ses résultats. une brûlure plus importante du tissu, mais il est
L’initiateur de cette technique, D. Choy, a rappor- possible d’augmenter la longueur et la fréquence
té en 1998 une série de 752 nucléotomies au laser des pauses. Une absorption plus faible induit éga-
chez 518 patients [22] ; en France, c’est A. Gangi lement une vaporisation insuffisante du NP. La
à Strasbourg qui en a la plus grande expérience destruction discale par le laser est influencée par
[23, 24]. l’absorption de l’énergie par l’eau de sorte que la
longueur d’onde optimale devrait être proche de
la bande d’absorption de l’eau (2000 nm) [16, 29].
Rationnel, mécanismes d’action et Cependant, si l’utilisation de lasers avec des lon-
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données expérimentales gueurs d’onde de l’ordre de 2000 nm semble
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logique, les conséquences cliniques de ces pro-
Le principe de discectomie au laser repose sur
Fa ctif
priétés d’absorption sont méconnues et il n’y a
l’introduction percutanée dans le disque interver-
D ma pas de consensus concernant la longueur d’onde
tébral d’une fibre optique par l’intermédiaire idéale dans cette indication. Une étude a testé, sur
d’une aiguille de faible diamètre et l’administra-
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tion d’une énergie laser permettant une vaporisa- tion laser avec des énergies différentes pour
tion d’un faible volume du NP, dans la partie cen- chaque longueur d’onde : Excimer 193 nm,
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trale du disque et, de ce fait, une réduction sen- Argon 488 nm & 514 nm, Nd:YAG 1064 nm,
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sible de la pression intradiscale et une disparition Nd:YAG 1318 nm, Ho:YAG 2150 nm, Erbium:YAG
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de la radiculalgie [16, 17, 19, 22-25] (fig. 1). 2940 nm, CO2 10600 nm [31]. Les lasers
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Longueur Masse
Laser Mode
d’onde (nm) soustraite (mg)
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est de 2 à 7 g [34]. en IRM ont été interprétées comme une blessure
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thermique iatrogène des plateaux vertébraux.
Fa ctif
Plusieurs travaux ont montré une réduction
significative de la pression intradiscale après trai-
D ma Les études animales, réalisées dans les années
tement par laser [35-39], de plus de 50 % après 90, soit après les expérimentations humaines, ont
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traitement par 1 000 Joules d’énergie laser montré chez le lapin et la chèvre : la capacité du
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Nd:YAG 1320 nm pour Choy et Altman [36]. laser à vaporiser le NP ; à 1 semaine, la vaporisa-
L’hypothèse du mécanisme d’action du laser est tion du NP et la formation d’une cavité centrale, à
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comme un système hydraulique fermé, une dimi- neuses et de tissu fibreux et, à 8 semaines, le rem-
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nution minime du volume de NP peut induire une placement presque complet du NP par un tissu
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des altérations des plateaux vertébraux et des disques fibreux, caoutchouteux comparativement
corps vertébraux, imputées à une température aux disques normaux gélatineux, des effractions
excessive, ont été observées [28, 40, 41]. Pour les des plateaux vertébraux, sans lésions thermiques
utilisateurs, des brûlures du disque intervertébral des structures nerveuses [44]. Une étude, éva-
et des altérations thermiques des tissus voisins luant l’effet du laser Nd:YAG sur le disque dégé-
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sont inévitables [26-28]. Une étude IRM des néré dans un modèle de hernie discale chez le
disques intervertébraux de patients immédiate- porc, a montré l’absence de modifications signifi-
ment après traitement par PLDD avec un laser catives du disque dégénéré et le remplacement
Ho:YAG [42] n’a montré aucune modification de la progressif de la zone de vaporisation initiale du
taille de la hernie discale malgré une augmentation tissu discal par du tissu fibro-cartilagineux
de l’intensité du signal du disque intervertébral en 60 jours après l’irradiation laser, par prolifération
T2, ni aucune corrélation entre la taille préopéra- de cellules cartilagineuses et de tissu fibreux ; les
toire de la hernie discale, les modifications post- modifications en IRM de la période initiale étaient
opératoires du signal du disque intervertébral et régressives à 60 jours [39, 45]. L’application d’un
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geste est réalisé en ambulatoire [23]. L’anesthésie • Grossesse
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générale est contre-indiquée, en raison de la • Syndrome de la queue-de-cheval
nécessité d’être informé par le patient en cas de
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positionnement incorrect de l’aiguille ; le posi-
D ma Tableau 3 : Avantages et inconvénients
tionnement de l’aiguille dans le disque (à mi-che- de la nucléotomie au laser
min entre les deux plateaux vertébraux, pénétrant
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Avantages Inconvénients
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l’annulus fibrosus [AF] et atteignant le NP) est Pas de lésions des parties molles Indications
vérifié en tomodensitométrie. Les doses recom- limitées
Pas de cicatrice intracanalaire et de
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tères de sélection stricts est un des facteurs pré- Les complications potentielles sont la survenue
dictifs essentiels d’un bon résultat [23, 52, 53]. de discites, infectieuses ou aseptiques, une frag-
mentation discale, un hématome épidural, une
blessure de l’AF ou de la racine nerveuse. Le taux
Avantages et complications potentielles de complications est de l’ordre de 0.5 % [54] ;
Choy et Coll. ont observé un cas de discite infec-
La PLDD est une technique peu délabrante qui tieuse sur 577 PLDD [26] et Quigley fait état de
évite les inconvénients de la chirurgie classique et 3 cas de perforation abdominale et d’un syndrome
dont les suites sont simples (tableau 3). de la queue-de-cheval partiel [17].
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récidive (fragments discaux extrus) et 4 sont res- de 84 % [57, 67]. Le taux de succès à 2 ans chez
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tés asymptomatiques avec un recul de 7 à 16 mois. 100 patients était de 86.9 %, non influencé par le
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sexe, l’âge, l’étage traité, la durée préopératoire
En 1992, Choy et Coll. ont rapporté leur expé-
D ma des symptômes, l’existence de troubles neurolo-
rience de 377 PLDD chez 333 patients ayant une giques, de bénéfices secondaires, d’antécédents
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sion étaient la sténose canalaire, une neuropathie te, non randomisée, évaluant 752 PLDD chez
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périphérique, un antécédent de chirurgie discale, 518 patients (22) (tableaux 4a et 4b). Un suivi était
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sation. Les patients ont été évalués après le geste, 2, 3, 6, 12 mois, puis tous les ans par téléphone.
puis à un jour, une semaine, 1, 3 et 6 mois et tous Les critères de sélection étaient : hernie discale en
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les 6 mois, et une IRM a été réalisée à 6 mois chez IRM, concordance avec la clinique, signes neuro-
une partie des patients. Les résultats ont été éva- logiques et/ou signe de Lasègue, échec d’un traite-
lués selon les critères de MacNab (tableau 5) [78] ; ment médical de 3 mois, candidats à la chirurgie ;
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
parmi les 261 (78.4 %) succès (bons ou moyens les critères d’exclusion étaient : lombosciatique
selon MacNab), 166 ont vu disparaître immédiate- non discale, sténose osseuse, spondylolisthesis,
ment la radiculalgie. Les 72 (21.6 %) échecs ont été fragment herniaire libre, recherche de bénéfice
opérés avec un bon résultat ; à peine un tiers des secondaire, antécédents de chirurgie lombaire. De
IRM à 6 mois ont montré une réduction, minime façon surprenante, l’analyse statistique porte uni-
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ou modérée, de la hernie discale. quement sur les 350 patients traités entre 1993 et
1998. Le taux de succès (bons et moyens selon
En 1994, Ohnmeiss et Coll. ont évalué l’impact MacNab) était de 75 %, le taux de rechutes de 5 %
des critères de sélection [52] ; 2 évaluateurs indé- (chirurgie nécessaire chez 6 %). Les résultats
pendants ont classé les patients : 1) critères de n’étaient pas influencés par l’âge, le sexe, l’étage,
sélection présents ; 2) critères de sélection la durée des symptômes préopératoires. Le taux
absents ; 3) données incomplètes ; un an après, les de complications était de 1 % (5/518) : 2 discites
patients ont répondu à un questionnaire sur leur aseptiques, 2 discites infectieuses lombaires, un
activité professionnelle, le bénéfice du traitement abcès rétro-œsophagien (PLDD cervicale).
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Knight et Goswami ont rapporté leur expérience rieur à 20) étaient respectivement de 60 % et 19 %
du laser KTP 532 nm chez 576 patients traités pour à un an, 51 % et 22 % à 3 ans ; 12 % n’avaient plus
une protrusion discale douloureuse, une déchirure aucune douleur, 51 % une diminution d’au moins
de l’annulus fibrosus ou une douleur réputée d’ori- 50 % de l’intensité douloureuse.
gine discale par la discographie, et suivis au moins
3 ans [72] ; le critère d’évaluation principal était le Une étude a évalué les résultats à long terme
questionnaire d’Oswestry. L’évolution de la radicu- d’un laser Nd:YAG 1064 nm chez 200 patients
lalgie n’était connue que pour 310 patients à ayant une hernie discale lombaire sous-ligamen-
3 ans ; les résultats excellents et bons (Oswestry taire [75] ; chez 146 patients (73 %), la douleur
supérieur à 50) ou satisfaisants (Oswestry supé- avait diminué ou disparu, chez 17 (8.5 %), elle
s’était aggravée, chez 30 (15 %) elle était inchan-
Tableau 5 : Critères de MacNab [78] gée ; les troubles sensitivo-moteurs initiaux chez
165 patients avaient disparu ou étaient améliorés
Bon
- Récupération d’une fonction normale chez 148 (74 %) ; 74 % étaient satisfaits du traite-
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- Lombalgie ou radiculalgie occasionnelle ment et 81.5 % l’auraient à nouveau sollicité.
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- Pas de dépendance à des traitements médicamenteux
- Activité normale
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- Pas de signe objectif d’atteinte radiculaire L’équipe de Choy a évalué cette technique chez
D ma 32 patients souffrant de lombalgies “d’origine dis-
Moyen
- Peut être sans activité professionnelle si la situation cale” (douleur en discographie) avec 14 (44 %)
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est inchangée comparativement à l’état préopératoire bons résultats, 14 (44 %) moyens, 4 (12.5 %) mau-
- Episodes intermittents de radiculalgie ou lombalgie
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- Pas de signe objectif d’atteinte radiculaire discographie), avec ou sans radiculalgie associée
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Subjectifs
24 (80 %) ont été améliorés, en moyenne de 68 %
- Non productif professionnellement
- Douleur chronique (score de l’American Academy of Orthopedic
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Succès
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Excellent Bon
Absence de douleur Douleur non radiculaire occasionnelle
Pas de limitation des mobilités Amélioration des symptômes initiaux
Retour à un travail et des activités normales Reprise d’une activité professionnelle différente
Echec
Moyen Médiocre
Capacité fonctionnelle améliorée Persistance de symptômes objectifs d’atteinte radiculaire
Handicapé et/ou sans travail Chirurgie nécessaire
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tante [22], on peut relever :
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• l’analyse restreinte à un sous-groupe de Si le principe de la nucléotomie au laser justifie
patients sélectionnés sur des critères imprécis, l’espoir d’une alternative à la nucléolyse à la
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• l’évaluateur est souvent l’opérateur lui-même,D ma papaïne, qui n’est plus disponible, ou à la chirur-
• les critères d’évaluation sont peu adaptés, l’in- gie classique, la méthodologie médiocre des
études ouvertes dont elle a jusqu’ici fait l’objet et
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de Mac Nab dans les succès étant difficilement l’absence d’essai contrôlé ne permettent pas de la
acceptable. préconiser comme thérapeutique validée de la
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tement médical.
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A7 Blamoutier (OK) 26/05/08 14:11 Page 79
A. BLAMOUTIER, P. BACON
bo m
postérieure ou extra foraminale pour des hernies
ce .co
ok
Le principe de l’intervention est de supprimer la exclues ou non, éventuellement associées à une
Fa ctif
compression sur le nerf en ôtant à l’aide de pinces sténose latérale. Deux équipes ont proposé une
la hernie discale. La technique conventionnelle instrumentation de conception assez proche pour
D ma
(TC) depuis Love [4] consiste en un abord extra- parvenir à retirer les hernies discales quelle que
oc ru
dural unilatéral en dépériostant et réclinant le soit leur situation. La plus fréquente [6] consiste à
Z
D z.fo
Afin de diminuer le traumatisme musculaire et laire. On peut ainsi introduire un endoscope spé-
Bo oc
les douleurs engendrées par cet abord, plusieurs cial puis des instruments standards. Moins utilisé
ed .d
auteurs [5, 6, 7] ont proposé de supprimer le mais très similaire sur le principe [5], le “spécu-
M ww
conflit disco-radiculaire sur le même principe, lum” de Destandeau permet de passer les instru-
w
mais selon une voie d’abord moins agressive, ments et un endoscope standard type “genou”.
transmusculaire, sans dépériostage de la vertèbre, C’est la technique qui nécessite le matériel le
à l’aide d’un endoscope qui assure la visibilité du moins onéreux.
site opératoire. C’est la technique de micro-dis-
cectomie endoscopique (MED). La seconde technique, moins fréquemment
décrite [7], est utilisée par voie extra-foraminale
La diminution du traumatisme initial vise à uniquement et, à notre sens, ses indications sont
entraîner une diminution des douleurs iatrogènes, plus restreintes. Les hernies du canal central, par-
donc de la prise d’antalgiques en postopératoire ticulièrement si elles sont exclues, sont peu acces-
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Le rachis
bo m
tube de travail fixé à la table par l’intermédiaire
ce .co
ok
d’un bras articulé. L’endoscope de 2 mm de dia-
Fa ctif
mètre est placé dans le tube et permet de voir et
d’agrandir l’espace de travail sur un écran (fig. 2).
D ma
Les temps suivants ne diffèrent pas de la tech-
oc ru
Fig. 3
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DISCUSSION
80
A7 Blamoutier (OK) 26/05/08 14:11 Page 81
Plusieurs auteurs ont comparé les réponses bio- Les douleurs postopératoires immédiates sont
logiques systémiques au MED et à la TC. moindres avec le MED. Shin et Coll. [12] notent
une diminution de l’intensité de la douleur lom-
Arts et Coll. [9] ont comparé sur une série de baire sur l’échelle visuelle analogique (VAS) au
250 patients l’augmentation du taux de créatine premier et cinquième jour dans le groupe MED,
phosphokinase (CPK) en fonction du type ce qui est confirmé par Chao et Coll. [10]. Dans
d’abord : mini invasif (MED ou TC), moyenne- cette série, la durée d’hospitalisation est égale-
ment invasif (laminectomie) ou extensif (arthro- ment diminuée avec le MED.
dèse). Il existe une relation entre l’importance de
l’abord et l’augmentation des CPK ; cependant, il Wu et Coll. [13] ont comparé 873 MED à 358 TC.
n’y a pas de différence évidente entre le MED et la Le MED permet une diminution de la durée du
bo m
technique conventionnelle. séjour, du saignement opératoire, et de la prise de
ce .co
ok
médicaments en postopératoire immédiat. Lors
Fa ctif
Chao et Coll. [10] ont dosé, outre les CPK, l’in- d’une étude comparative [8] entre 98 MED et 56 TC,
terleukine 6, la protéine C réactive (CRP), en réa-
D ma nous avons également relevé une moindre
lisant des dosages la veille de l’intervention, puis à consommation en postopératoire immédiate de
oc ru
J+1 et J+2 chez 22 patients ayant eu un MED et morphine des patients du groupe MED et une
Z
D z.fo
chez 22 patients ayant eu une TC. La faible aug- durée d’hospitalisation plus courte (2.2 jours dans
mentation du taux des marqueurs dans le groupe le groupe MED contre 4.7 jours dans le groupe
ok -d
MED par rapport au groupe TC confirme à leurs TC). La diminution de la durée moyenne de séjour
Bo oc
yeux le moindre traumatisme musculaire du MED. entraîne un coût moindre pour l’établissement de
ed .d
Huang et Coll. [11] sont arrivés aux mêmes vestissement du matériel (un endoscope vaut
conclusions en réalisant des dosages pluri-journa- 6 000 Euros). Il n’y a pas, cependant, d’étude
w
liers de l’interleukine 6 et de la CRP. En revanche, actuelle permettant avec la T2A de montrer l’im-
ils n’ont pas retrouvé de différence entre les deux pact économique de la méthode. Schizas et Coll.
groupes étudiés (10 MED et 14 TC) pour d’autres [14] notent également la moindre consommation
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
marqueurs tels que le tumor necrosis factor de médicaments chez les patients opérés par
(TNF), l’interleukine 1 Béta et l’interleukine 8. MED en postopératoire immédiat par rapport à
ceux opérés par TC.
Enfin, Shin et Coll. [12] ont dosé les CPK MM et
la lacticodéshydrogénase 5 (LDH) en comparant
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A7 Blamoutier (OK) 26/05/08 14:11 Page 82
Le rachis
par TC. Dans le groupe MED, l’activité électrique le risque de récidive selon une étude récente [18].
musculaire dépendant de la racine opérée est En revanche, le curetage discal semble augmenter
moindre que dans le groupe TC, traduisant une le risque de lombalgie postopératoire. Pour la
irritation peropératoire moins importante du nerf. radiculalgie et de la lombalgie, l’évolution à long
terme n’est pas différente entre les deux groupes.
Muramatsu et Coll. [16] ont étudié, chez deux L’endoscopie nécessite une courbe d’apprentis-
groupes de patients (25 MED et 15 TC), l’aspect sage, non négligeable, d’au moins 30 cas. Avant
des muscles et des nerfs en IRM à une, quatre, de commencer le MED, il faut également avoir
huit, douze et vingt quatre semaines après la chi- acquis une expérience de la TC d’au moins
rurgie. Il n’y a pas de différence d’image entre les 100 cas, selon Wu et Coll. [13]. Le temps opéra-
bo m
deux groupes, notamment pour les lésions mus- toire est plus long [8] avec le MED (52 mn)
ce .co
ok
culaires ou pour les prises de contraste au niveau qu’avec la TC (30 mn). Cette différence tend à
des nerfs opérés. s’estomper avec l’expérience de l’opérateur.
Fa ctif
D ma Cependant, la réalisation d’un MED reste plus
délicate que celle d’une TC. La technique est d’au-
Comparaison à long terme tant plus difficile s’il existe une véritable sténose
oc ru
Z
D z.fo
montré des résultats à long terme comparables, minales ne constituent pas une difficulté supplé-
Bo oc
sans augmentation du taux de complication [13, mentaire pour le MED [20]. Ce dernier est parti-
14, 17]. Les critères d’évaluation retenus sont
ed .d
habituellement la VAS pour la lombalgie et pour la obèses, car une incision nettement plus petite per-
radiculalgie, et l’ODI (score d’Oswestry). La rela- met de réduire le risque infectieux par rapport à
w
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fa ctif
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oc ru
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ed .d
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RACHIS
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NEURORADIOLOGIQUE
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ANATOMIE ET PATHOLOGIE
DE L’ESPACE ÉPIDURAL
bo m
foramen magnum (trou occipital) en haut, jusqu’à met en évidence qu’un espace épidural antérieur
ce .co
ok
l’extrémité inférieure du canal vertébral en bas [1]. limité où l’on individualise quelques veines (fig. 1,
Fa ctif
2). Une coupe réalisée entre les pédicules met en
Le terme d’“espace” apparaît relativement mal évidence l’existence d’un espace épidural dorsal
D ma
adapté pour dénommer cette région anatomique et latéral (fig. 1,3). La partie latérale contient le
oc ru
essentiellement remplie de graisse et de veines car canal radiculaire rempli de graisse au sein duquel
Z
D z.fo
l’espace épidural ne correspond en aucun cas à une on objective les racines nerveuses et des veines.
cavité. Les techniques d’imagerie consistant à étu- L’espace épidural dorso-latéral est limité en haut
ok -d
dier l’anatomie de cette région par l’injection d’un par le bord inférieur des lames sus-jacentes, en
Bo oc
produit de contraste dans l’espace épidural tendent bas par le bord supérieur des lames sous-jacentes
ed .d
donc à fausser la réalité anatomique de cette et en arrière par les ligaments jaunes (fig. 1).
M ww
réside donc dans la possibilité de l’observer sans tendue de la face interne de la partie basilaire de
entraîner de modifications de ce dernier. l’occipital à la face postérieure de la première ver-
tèbre coccygienne. Les descriptions anatomiques
classiques décrivent un ligament dont les bords
LA COMPARTIMENTATION DE latéraux sont régulièrement festonnés et dessi-
L’ESPACE ÉPIDURAL nent une série d’arcades concaves en dehors,
séparées les unes des autres par des saillies. Les
La disposition de l’espace épidural autour de la arcades se situent en regard des corps vertébraux,
dure-mère en coupes axiales varie en fonction du les saillies en regard des disques. Ainsi, le LLP
87
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Le rachis
bo m
ce .co
ok
Fa ctif
Fig. 2 : Coupe anatomique transversale d’une vertèbre
D ma
lombaire mettant en évidence les plexus veineux épiduraux
antérieurs (flèches courbes) latéralisés à hauteur du disque
oc ru
88
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bo m
zontales à ce niveau puis crânio-caudales au-des-
ce .co
ok
sous de T9. On notera qu’il existe également des
Fa ctif
adhérences fibreuses entre la face postérieure du
D ma sac dural et les parois ostéofibreuses du canal
rachidien en arrière.
oc ru
Z
D z.fo
entre le sac dural (flèche) et le ligament longitudinal posté- Schellinger et al. [6] ont décrit un petit ligament
rieur (têtes de flèche).
tendu entre la face antérieure du LLP (ou le fais-
ceau profond du LLP) et le périoste recouvrant la
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
bande fibreuse centrale de 8 à 10 mm de large. De LLP est très adhérent. Il est, notamment, plus faci-
cette bande centrale émanent des fibres à expan- lement identifié au niveau du rachis lombaire bas.
sions latérales plus larges au niveau des disques Le LLP et son septum medium d’insertion forment
intervertébraux auxquels elles sont fortement ainsi un complexe anatomique en forme de “T”.
adhérentes. Dans l’ensemble nous retrouvons
l’aspect festonné des descriptions anatomiques Bien qu’une fine interruption de son tiers moyen
classiques. Le faisceau profond, de localisation soit parfois rapportée [4], le septum medium per-
plus antérieure, adhère au faisceau superficiel sur met une subdivision de l’espace épidural antérieur
la ligne médiane. Etroit dans ses portions rétro- en deux segments, droit et gauche.
89
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Le rachis
bo m
puis se développe à l’étage lombaire. Il présente
ce .co
ok
dans le plan transversal en regard des disques
Fig. 5 : Mise en évidence de la compartimentation de l’es-
Fa ctif
pace épidural antérieur sur une coupe anatomique trans- intervertébraux une forme de croissant à l’étage
versale réalisée à l’étage lombaire haut : sac dural (flèche) ;
D ma thoracique et une forme triangulaire à l’étage
ligament longitudinal postérieur (flèche sinueuse) ; liga-
ments de Hofmann (flèches courbes) ; septum medium lombaire. L’espace épidural postéro-latéral s’es-
oc ru
Latéralement, en arrière des corps vertébraux sur une acquisition sagittale serait d’ailleurs for-
Bo oc
et en avant du faisceau profond du LLP, le septum tement suggestive d’une lyse isthmique bilatérale.
ed .d
medium se prolonge par un complexe fibrovascu- Comme l’espace épidural antérieur, le comparti-
M ww
laire que certains auteurs ont appelé “membranes ment postéro-latéral est cloisonné en sous-com-
latérales” ou “membranes péridurales” [4, 7, 8, 9]. partiments de nature variable par la présence des
w
90
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une disposition circulaire, et s’étend sur toute la épiduraux sont constitués des plexus longitudi-
hauteur du canal vertébral. Chez l’adulte, la grais- naux antérieurs et postérieurs [19].
se épidurale est essentiellement localisée à la par-
tie postérieure du canal vertébral lombaire, à la Les plexus longitudinaux antérieurs sont les plus
hauteur du disque intervertébral [14]. La graisse développés et sont bien analysés en coupes axiales
épidurale postérieure n’est pas un simple tissu de et coronales. Ils apparaissent constitués de chaque
comblement, mais représente véritablement une côté de deux réseaux veineux longitudinaux, l’un
structure de glissement, interposée entre la dure- latéral, l’autre médial. Les plexus veineux épidu-
mère et les parois rigides du rachis lombaire [14- raux antérieurs sont situés au sein d’un tissu aréo-
16]. Cette graisse de comblement, plus abondante laire conjonctivo-graisseux entre le LLP et la face
dans le compartiment épidural postérieur lombai- postérieure du corps vertébral (fig. 3, 6) [18-19].
re, peut d’ailleurs se trouver en quantité exagérée Les deux voies longitudinales droite et gauche se
(lipomatose épidurale) (cf. Imagerie pathologique). rapprochent l’une de l’autre au niveau des pédi-
cules et s’écartent au niveau du disque interverté-
bo m
bral (fig. 2, 6). L’étude dans le plan axial montre
ce .co
Les veines épidurales
ok
que les plexus vertébraux internes sont reliés entre
Fa ctif
eux par des plexus transverses passant en avant et
Dans l’espace épidural vont cheminer de volu-
D ma en arrière du fourreau dural, formant un anneau
mineuses veines constituant les plexus veineux veineux épidural plus développé dans son segment
intrarachidiens ainsi que des artères destinées à
oc ru
drainer le sang veineux de la moelle et des neux sont en arrière de la partie moyenne des
méninges. Il convient de rappeler brièvement corps vertébraux, au niveau où ils reçoivent l’ana-
ok -d
l’anatomie du système veineux rachidien qui stomose des veines basi-vertébrales (fig. 3, 6).
Bo oc
capitale [17-19]. Il s’agit d’un système veineux Les plexus veineux épiduraux vont communi-
M ww
avalvulé qui constitue le réseau de drainage pos- quer avec les plexus lombaires externes (consti-
térieur de l’organisme, en parallèle des veines tués des veines lombaires et des veines lombaires
w
caves supérieure et inférieure, et qui peut servir ascendantes) par les veines des foramens inter-
de réseau de suppléance du fait de leurs nom- vertébraux. L’anatomie de ce système veineux
breuses anastomoses respectives. rachidien doit donc être connue de tout radio-
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Le rachis
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ce .co
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Fa ctif
D ma a b
oc ru
Fig. 6 (a, b) : Représentation schématique du système veineux vertébral dans le plan axial (a) et frontal en vue postérieure (b).
Z
D z.fo
VLA : veine lombaire ascendante ; VBV : veine basi-vertébrale ; PTRC : plexus veineux transverse rétro-corporéal ; VF : veine
foraminale ; VL : veine lombaire ; PVEP : plexus veineux épidural postérieur ; PVA : plexus veineux épiduraux antérieurs.
ok -d
Bo oc
ed .d
M ww
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du sac dural et survenue de signes neurologiques para rachidienne via les foramens interverté-
ce .co
ok
[22]. La dure-mère n’est qu’exceptionnellement braux autorise l’extension de lésions infiltrantes,
Fa ctif
envahie. En IRM, le couplage d’acquisitions dans principalement lymphomateuses [22] (fig. 7),
le plan sagittal et axial en pondérations T2 et T1
D ma leucémiques mais également sarcomateuses ou
avec injection de Gadolinium est utile à la planifi- d’origine neuro-ectodermiques (neuroblastome,
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option chirurgicale est envisagée. volontiers un aspect “en sablier” pour infiltrer la
graisse épidurale.
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Fig. 7 (a, b) : Coupes IRM axiales en pondération T1 (a) et T2 (b) mettant en évidence une infiltration lymphomateuse du fora-
men intervertébral droit et de l’espace épidural antérieur et antérolatéral droit (flèches). Noter l’importante masse tumorale au
sein des masses musculaires paravertébrales droites.
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INFECTIONS ÉPIDURALES
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Les abcès épiduraux d’origine hématogène sont
rares et résultent d’une contamination à partir
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d’une porte d’entrée cutanée, dentaire, urinaire
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ou pulmonaire [25] et se localisent alors dans l’es-
pace épidural antérieur ou postérieur pour parfois
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retrouvé. Si la contamination directe au décours Fig. 8 : Coupe IRM axiale en pondération T1 après injec-
tion de gadolinium mettant en évidence une épidurite anté-
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fois unilatéral ou asymétrique en raison de la pré- afin d’évaluer l’extension de l’abcès et son reten-
sence du septum medium entre le LLP et le péri- tissement sur le sac dural et son contenu.
oste postérieur du corps vertébral (fig. 8). On L’infection prend l’aspect d’une collection liqui-
insistera toutefois sur le fait que le signe de l’em- dienne avec rehaussement périphérique (abcès)
brasse de rideau est plus fréquemment retrouvé mais peut aussi mimer une lésion solide (phleg-
dans le cadre d’une spondylodicite tuberculeuse mon), se rehaussant entièrement, ou prendre un
que dans le cadre d’une infection à germe pyogè- aspect mixte. Une extension directe ou indirecte
ne qui tend à détruire plus rapidement le com- vers les parties molles paravertébrales est possi-
plexe ligamentaire composé par le septum blement associée.
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plus fréquemment touché que la femme [27]. latéraux situés de part et d’autre du septum
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medium (fig. 10). Le fragment discal prend alors
un signal intermédiaire en pondération T1 et
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La lipomatose correspond à l’accumulation de
tissu de densité graisseuse en scanner et de signal
D ma élevé (80 %) ou intermédiaire (20 %) en pondéra-
élevé en pondération T1 en IRM. Elle est bien tion T2 [28], avec prise de contraste périphérique
après injection de Gadolinium. La fixation lâche
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son explication dans la présence de ligaments pouvant alors mimer une tumeur, un kyste arthro-
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L’imagerie du rachis est principalement basée Dans certaines situations, l’exploration IRM
sur deux techniques de référence, d’une part, la doit comporter des séquences avec saturation du
scanographie qui évalue le contenant ostéo-disco- signal de la graisse [2]. Cette saturation est parti-
ligamentaire et, d’autre part, l’IRM qui analyse culièrement utile en T1 après injection de gadoli-
simultanément le contenant et le contenu du nium pour identifier les lésions tumorales et
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canal rachidien. Malgré les performances de ces inflammatoires vertébrales, pour apprécier l’ex-
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deux modalités, il persiste des difficultés diagnos- tension épidurale des tumeurs osseuses verté-
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tiques qui peuvent être liées à une technique brales, pour visualiser la fibrose épidurale post-
inadaptée, à une méconnaissance d’artéfacts et de opératoire ou bien encore pour apprécier les
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variantes de la normale, à une mauvaise orienta- prises de contraste au niveau des disques en cas
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tion ou connaissance clinique, mais aussi à l’exis- de suspicion de spondylodiscite (fig. 2). Cette
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pathologies.
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PIÈGES LIÉS À LA
TECHNIQUE OU AUX
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application de l’impulsion de satura-
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tion du signal de la graisse (Fat Sat).
Fig. 2 a-c : Métastases vertébrales multiples. En T1 (a) les lésions métasta-
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tiques apparaissent hypointenses. En T1 après injection de gadolinium sans La “Fat Sat” est très sensible aux hété-
saturation du signal de la graisse (b), le rehaussement des localisations secon-
D ma rogénéités de champ et son efficacité
daires entraîne une égalisation du signal et une disparition de l’image de plu-
sieurs métastases. En T1 après injection de gadolinium avec saturation du disparaît en cas de champ B0 hétéro-
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signal de la graisse (c), l’ensemble des localisations secondaires est démontré gène (mauvais réglage de l’homogé-
sous la forme d’une hyperintensité liée à la prise de contraste.
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sieurs autres foyers
laires liés au flux de LCS ne doivent pas être
hyperintenses (flèches).
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confondus avec des dilatations vasculaires ou un
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processus tumoral (fig. 6).
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ossification en T1 et en T2,
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phénomènes de susceptibilité
magnétique. Après une inter-
vention de type Cloward, de
Fig. 5 a-d : Artéfact de susceptibilité magnétique au niveau de la partie postérieure de
tels artéfacts peuvent simuler l’espace intersomatique C5-C6 au décours d’une arthrodèse selon la technique de
la persistance d’une compres- Cloward. La coupe axiale en T2 en séquence Medic (T2 écho de gradient) (a) semble
démontrer une compression de la face antéro-latérale gauche du fourreau dural par une
sion de nature ostéophytique lésion hypointense, qui pourrait correspondre à un ostéophyte résiduel à l’étage C5-C6
(hypointense en T2) ; la (flèche). La coupe scanographique correspondante (b) et la coupe sagittale en T2 en
confrontation à un T2 spin spin écho rapide (c) ne démontrent aucune lésion compressive résiduelle. La coupe
sagittale en T1 en écho de spin (d) retrouve un petit artéfact, sous la forme d’un signal
écho beaucoup moins sensible hypointense lié à la présence de débris ferromagnétiques (flèche).
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Fig. 6 a-e : Artéfacts de flux. La coupe sagittale en T2 en spin écho rapide (a) note de multiples hypointensités au sein du LCS
rétromédullaire thoracique. Les coupes axiales en T2 en spin écho rapide (b, c) démontrent des anomalies similaires, qui ne doi-
vent pas être confondues avec des dilatations vasculaires ou des lésions tumorales. Les coupes axiales en T2 Medic (écho de
gradient) (d, e) obtenues au même niveau, notent un signal homogène du LCS avec disparition complète des artéfacts de flux.
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Fig. 7 a-d : Gaine radiculaire commune L5 et S1 gauche. Les coupes scanographiques (a, b) notent un comblement du foramen
L5-S1 gauche (flèches), qui peut simuler une hernie discale foraminale ascendante, d’autant plus que les densités sont légère-
ment supérieures à celles du fourreau dural. L’IRM en coupes axiales en T1 (c, d) démontre une gaine radiculaire anormale, qui
se divise en deux gaines contenant les racines L5 et S1 gauches.
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L5, qui est en général élargi lorsqu’il existe une laires, ceci est particulièrement le cas au niveau
gaine commune, et l’analyse du trajet des racines des racines thoraciques inférieures, où ces kystes
coupe par coupe permettent en général d’évoquer sont relativement fréquents au niveau foraminal.
une telle variante et de faire le diagnostic diffé- Les hernies discales avec fragment libre doivent
rentiel avec une hernie discale ou une tumeur également entrer dans ce diagnostic différentiel.
radiculaire. Des réformations obliques dans l’axe Le signal liquidien du kyste corrige d’éventuelles
des racines sont également très utiles pour ce dia- erreurs diagnostiques de la scanographie.
gnostic différentiel [7]. En cas de difficulté persis-
tante, l’IRM résoudra aisément ce problème et le Les kystes de Tarlov touchent les racines
recours à la radiculosaccographie n’est pas néces- sacrées et élargissent souvent le canal sacré et les
saire (fig. 8). Des kystes radiculaires peuvent éga- trous sacrés pour parfois simuler un processus
lement simuler des pathologies tumorales radicu- tumoral intracanalaire en scanographie. Des den-
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Fig. 8 a-g : Gaines radiculaires communes L5 et S1 et S1 et S2 à gauche associées à de petites formations kystiques. L’IRM en
coupes axiales en T1 (a, b) et T2 (c) démontre une gaine élargie au niveau du foramen L5-S1 et au niveau du récessus radicu-
laire S1 gauche ; le signal liquidien en T1 et T2 oriente d’emblée vers une anomalie radiculaire. Les coupes axiales en T1 après
injection de gadolinium (d, e) pourraient cependant laisser planer un doute quant à l’existence d’une hernie discale avec prise
de contraste périphérique, notamment en avant de la gaine commune S1-S2 gauche (flèche). Les coupes coronales en T2 en
séquence CISS 3D (f, g) notent la présence d’une formation kystique qui se situe en avant de la gaine commune S1-S2 (flèches).
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sités proches des densités du LCS et l’absence de Les dilatations veineuses épidurales isolées et
prise de contraste permettent d’écarter le dia- diffuses sont rares, mais lorsqu’elles existent,
gnostic de processus tumoral. L’IRM confirme le elles peuvent simuler une hernie discale, voire
diagnostic de kyste, grâce au signal liquidien [7, une infiltration épidurale tumorale [12]. Il est
10, 11] (fig. 9, 10). classique de noter des dilatations veineuses épi-
durales sus et sous-jacentes à une hernie discale.
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Fig. 9 a-d : Kystes de Tarlov intrasacrés. Les coupes scanographiques axiale (a), sagittale (b) et coronale (c) notent un
élargissement du canal sacré et des foramens sacrés antérieurs S1 et S2 droits, en rapport avec des lésions expansives de
densités similaires à celles du LCS du fourreau dural lombaire. Le myéloscanner tardif (d) visualise un remplissage plus
ou moins précoce (étoiles noires) ou tardif (étoile blanche) selon les kystes.
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Fig. 10 a-c : Kystes de Tarlov. Les coupes IRM coronales en séquence CISS 3D (T2 3D en haute résolution) visualisent chez trois
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patients différents les ganglions spinaux normaux en S1 (flèches en a), les kystes de Tarlov de petite taille qui se développent ini-
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tialement au sein du ganglion spinal (flèches en b) et le caractère compressif des kystes de Tarlov plus volumineux (flèche en c).
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En scanographie, cette dilatation des veines épi-
durales majore l’appréciation de la taille et éven-
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doit être confondu avec une prise de contraste de sement du signal des veines épidurales peut créer
la racine, tel que cela peut être noté en cas de de fausses images de collections liquidiennes au
compression radiculaire par une hernie discale ou sein du canal rachidien (fig. 14). En cas de spon-
en postopératoire. L’identification d’une extension dylodiscite, ces images construites ne doivent pas
de la prise de contraste aux étages sus-jacents être confondues avec un abcès épidural.
permet d’évoquer la nature vasculaire du rehaus-
sement (fig. 13). Les ossifications des ligaments jaunes sont fré-
quentes au niveau thoracique et prédominent
En IRM lombaire, après injection de gadolinium dans la région thoracique inférieure ; ces ossifica-
et suppression du signal de la graisse, le rehaus- tions se traduisent par une hypointensité épidura-
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Fig. 12 : Prise de contraste des ganglions spinaux nor- Fig. 13 a-c : Veine radiculaire S1 droite normale chez un patient
maux. La coupe IRM coronale en T1 après injection de qui présente des antécédents d’exérèse chirurgicale d’une hernie
gadolinium et saturation du signal de la graisse, démontre discale L5-S1 gauche. Les coupes axiales en T1 après injection de
un neurinome lombaire intradural (étoile). L’extension gadolinium et saturation du signal de la graisse (a, b) visualisent
vers le foramen reste limitée (flèche blanche) et doit être une prise de contraste autour du fourreau dural et de la gaine
distinguée de la prise de contraste normale du ganglion radiculaire S1 gauche liée à une fibrose cicatricielle banale ; une
spinal (flèche noire). Vous noterez les prises de contraste prise de contraste nodulaire est notée au sein de la gaine radicu-
normales des ganglions spinaux lombaires au sein des laire S1 droite (flèche en a). Cette prise de contraste se prolonge
foramens. le long du trajet intradural de la racine S1 droite jusqu’au niveau
du cône terminal (flèches en b et en c).
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Fig. 14 a-d : Fausse collection épidurale sur des coupes sagittales en T1 après injection de gadolinium et saturation du signal de
la graisse. Les coupes sagittales en T1 après injection et avec saturation du signal de la graisse (a, b) notent une hypointensité
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épidurale en arrière de L5 et de S1, associée à une prise en contraste linéaire en périphérie (flèches). Des coupes sagittales en
T1 (c) et en T2 (d) confirment la présence de graisse à ce niveau (étoiles).
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gène sur le plan clinique [15] (fig. 16). Certaines hernies discales avec fragment libre
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migrent vers le récessus latéral ou le foramen et
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Un faux hypersignal est parfois décrit sur les peuvent être responsables d’érosions osseuses
coupes sagittales en T2 au niveau du cône médul-
D ma pseudotumorales [16]. Seule la mise en évidence
laire et correspond en fait au LCS localisé entre d’un signal proche de celui du disque sur une
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les racines antérieures et postérieures de l’extré- IRM avec prise de contraste périphérique annu-
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expansifs de type hématome extradural chronique
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Fig. 17 a-d : Kyste arachnoïdien rétromédullaire thoracique. La coupe sagittale en T2 (a) démontre un déplacement vers l’avant
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de la moelle thoracique, avec une petite déformation au niveau de sa face postérieure (flèche). La coupe sagittale en T2 haute
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résolution en séquence CISS 3D (b) démontre la paroi supérieure du kyste arachnoïdien (flèche). La coupe axiale en T2 (c) note
la déformation de la face postérieure de la moelle épinière et le déplacement de cette dernière vers la partie antérieure du canal
rachidien (flèche). La myélographie (d) délimite le kyste arachnoïdien (étoile).
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concavité normale du mur vertébral postérieur.
à la pression du liquide céphalorachidien. Dans
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Cette définition peut bien sûr être étendue aux
les régions paramédianes la concavité croît de L1
techniques d’imagerie telles que la tomodensito-
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à L5 et est plus marquée que dans le plan médian.
métrie (TDM) et l’IRM, aussi bien dans le planD ma La concavité dans le plan sagittal latéral est direc-
sagittal, comme il était décrit initialement, que
tement liée à la pression dans les gaines radicu-
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tion aujourd’hui.
la modification de cet équilibre soit parce que l’os
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La concavité du mur vertébral postérieur est est anormal soit parce que les forces qui s’exer-
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physiologique (fig. 1) et est le résultat d’un équi- cent sur lui sont trop élevées [3].
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Le rachis
Hydrocéphalie communicante
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Neurofibromatose
Spondylarthrite ankylosante
Fa ctif
Maladie congénitale du squelette D ma Achondroplasie
Syndrome de Morquio
Syndrome de Hurler
oc ru
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Le scalloping vertébral a été évalué quantitati- est plus large en S1 qu’en L4 [5]. Ce dernier cri-
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vement dans plusieurs études récentes destinées tère ainsi que les ratios du sac dural calculé en
à évaluer les ectasies durales. Oosterhof a propo- L5 et en S1 ont été retenus par Habermann
sé une évaluation sur une coupe sagittale média- comme les critères sensibles dans l’établisse-
ne en pondération T2, avec mesures antéro-posté- ment d’une ectasie durale [6]. D’autres mesures
rieures des corps vertébraux à mi-hauteur et du basées sur les mêmes principes ont également
sac dural en regard. Ces mesures sont proposées été rapportées et visent à établir le diagnostic
pour l’ensemble des corps vertébraux lombaires. d’ectasie durale [7].
La largeur du sac dural est divisée par la mesure
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bral. Il s’agit alors de tumeurs à croissance lente des douleurs radiculaires, rarement une plégie
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ou, dans le cas de lésions infectieuses, des germes d’évolution très lente peut s’installer. Les examens
d’imagerie montrent un élargissement du trou de
Fa ctif
qui peuvent se développer à bas bruit comme
dans la tuberculose. D ma conjugaison ou un scalloping. Dans tous les cas, la
corticale est respectée. L’IRM qui est l’examen de
choix montre une lésion bien limitée, en isosignal
oc ru
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Les deux plus fréquentes sont le neurinome et ment après injection de gadolinium. le scalloping
Bo oc
le méningiome. Ces lésions se caractérisent par vertébral est l’une des caractéristiques associées
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leur bénignité histologique, la fréquence des dou- les plus suggestives (fig. 2 et 3) [9, 10].
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a b
Fig. 2 : a, b : Examen tomodensitométrique en coupe axiale en fenêtre parties molles (a) et osseuse (b). Schwanome dévelop-
pé dans la région foraminale lésion bénigne, de croissance lente, elle entraîne un scalloping en regard du centre de la tumeur.
Cette formation nodulaire, tissulaire (a), élargit le trou de conjugaison de façon harmonieuse (b).
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Le rachis
c
Fig. 3 a b et c : Femme de 41 ans souffrant d’une radicu-
lalgie en hemi-ceinture. L’IRM en pondération T1 après
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injection de gadolinium dans le plan sagittal (a et b) et
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axial fat sat (c) montre un Schwanome se rehaussant for-
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tement après injection de produit de contraste.
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L’élargissement du foramen est particulièrement bien
D ma visible dans le plan sagittal paramédian (flèche) (b).
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a b
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médullaires
Ce sont des tumeurs bénignes qui se dévelop-
pent à partir des cellules arachnoïdiennes, elles Elles sont rares, on peut citer entre autres le
se rencontrent préférentiellement à l’étage tho- kyste arachnoïdien, les métastases leptoménin-
racique. Les méningiomes sont plus fréquents gées des médulloblastomes [9-12].
chez la femme et après 40 ans. Ils se manifestent
d’abord par des douleurs radiculaires avec des Les kystes radiculaires ou kyste s’accompa-
épisodes d’exacerbation entrecoupés de rémis- gnent souvent d’une empreinte osseuse. Leur
sions puis une compression médullaire très len- pathogénie est inconnue, l’augmentation de la
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tement progressive peut survenir [11]. A l’IRM pression locale reste l’hypothèse la plus commu-
le méningiome apparaît en isosignal par rapport nément admise (fig. 4).
à la moelle épinière en T1 et T2. Il peut renfer-
mer des calcifications. Après injection de gado-
linium la lésion se rehausse de façon homogène Les lésions intramédullaires
et intense.
Le tableau clinique typique des tumeurs intra-
médullaires est celui d’un syndrome centromédul-
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a b
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Fig. 4 a et b : Examen tomodensitométrique, reconstruction axiale oblique (a) et sagittale (b) chez un patient exploré pour cru-
ralgie. Renflement de la gaine radiculaire de S2, de densité liquidienne, appelé Kyste de Tarlov, élargissant le trou sacré (flèches)
D ma
et formant un scalloping harmonieux visible plan les plans axial et para median. Les angles de raccordement sont doux, les cor-
ticales sont respectées. Traumatisme et/ou élévation de la pression intra-canalaire ont été incriminés dans leur formation. Ces
oc ru
laire d’évolution progressive avec un syndrome début des troubles et le diagnostic est de 36 mois.
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tumeurs intramédullaires ne réalisent pas tou- mettre en évidence des kystes intratumoraux à
jours ce tableau caractéristique et très souvent la contenu xantochromique et des kystes satellites
clinique est atypique car le syndrome lésionnel sus et/ou sous-jacents à contenu clair (fig. 5) [13].
centromédullaire est discret et se traduit par des
douleurs dont la topographie et les caractéris-
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Le rachis
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a b c d
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Fig. 5 a, b, c et d : Femme de 44 ans avec un tableau de compression médullaire lente. Examen tomodensitométrique, refor-
matages dans le plan sagittal (a) et coupe axiale (b), et IRM en pondération T2 (c) et T1 après injection de gadolinium (d).
Fa ctif
Ependymome du cône terminal formant une empreinte à la face postérieure du corps (a et b) et sur l’arc postérieur vertébral
(b). La lésion comporte des zones avec des composantes liquidiennes correspondant à des zones kystiques (c). L’étendue de la
D ma
lésion est au mieux précisée après injection de gadolinium (d) et montre une prise de contraste hétérogène (flèche).
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Les autres tumeurs intramédullaires corps vertébral est plus modelable et offre une
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Elles sont plus rares encore, on peut citer cules [14]. Exceptionnellement, certaines lésions
L’oligodendrogliome les kystes dermoïdes et épi- malignes avec une croissance théorique rapide
dermoïdes, les lipomes intramédullaires, les méta- comme les mélanomes des racines spinales ont été
stases médullaires, l’hémangioblastome [10-13]. rapportées [15]. Enfin, certaines tumeurs
osseuses, comme les chordomes et tumeurs à cel-
On voit à travers ces étiologies qu’il s’agit d’un lules géantes de localisation préférentielle à l’éta-
effet sur l’os qui est focal et centré sur une ou ge sacré sont souvent longtemps silencieuses et
éventuellement plusieurs vertèbres contiguës. peuvent entraîner un scalloping marqué.
Suivant les étiologies cet effet de scalloping pour-
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me et le mésoderme. Les structures atteintes sont
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Dans la maladie de Marfan le scalloping verté- donc la peau, les tissus mous, les os et le système
Fa ctif
bral est un des signes les plus évocateurs de la nerveux central. L’atteinte rachidienne est centra-
maladie puisqu’il est présent dans 92 % des D ma le dans cette maladie avec plusieurs anomalies
patients [19]. l’évaluation du scalloping vertébral possibles [21, 22].
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Fig. 6 a, b, c et d : IRM dans le plan sagittal en pondération T1 (a), sagittal (b), coronal (c) et axial (d) en pondération T2 chez
un patient atteint de maladie de Marfan. L’augmentation de la pression intra-durale entraîne une ectasie durale se traduisant
par un élargissement du fourreau dural dans les différents plans. La concavité vertébrale dans le plan sagittal et la distance
inter-pédiculaire (c) croissent de L1 à L5. Le scalloping vertébral est présent dans 92 % des patients. Les mensurations du canal
(voir introduction) permettent de confirmer l’élargissement qui est un signe prédictif fort de la maladie. Le traitement préven-
tif des anomalies vasculaires permet d’augmenter de façon importante l’espérance de vie de ces patients.
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Le rachis
• la scoliose qui touche 10 % des patients atteints Dans les mucopolysaccharidoses comme le syn-
de neurofibromatose, drome de Morquio ou le syndrome de Hurler on
• les neurofibromes qu’ils soient para-spinaux, observe également un scalloping vertébral diffus
extraduraux ou intraduraux [23], multi-étagé. Dans ces deux pathologies l’étiologie
• les tumeurs intra-médullaires congénitales du scalloping reste inconnue, à l’inverse de
comme les kystes épidermoïdes, l’achondroplasie, on ne retrouve en particulier
• la syringomyélie, pas d’anomalie morphologique du canal dans ces
• les méningocèles de localisation thoracique qui mucopolysaccharidoses. Par contre, chez ces
sont particulier à cette maladie. 70 % des sujets patients, d’autres anomalies sont retrouvées
porteurs de méningocèle thoracique auraient comme la platyspondylie et les constructions ver-
une neurofibromatose [24, 25]. tébrales antérieures [28, 29].
• les ectasies durales.
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scalloping le plus souvent local. C’est l’ectasie
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durale qui est la cause du scalloping vertébral la Le scalloping vertébral postérieur est lié à la
combinaison d’une hypertrophie des tissus mous
Fa ctif
plus fréquente et la plus étendue dans les neurofi-
bromatoses [14]. D ma et à l’augmentation du turn over du tissu osseux.
Dans cette maladie la formation de l’os est plus
importante que la résorption ayant pour résultat
oc ru
les patients porteurs de spondylarthrite ankylo- une augmentation globale de la masse osseuse.
sante ainsi que dans certaines conditions trauma- Cependant dans certaines régions du squelette, la
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tiques, tumorales et dans la scoliose [26]. résorption est plus importante que la construc-
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En aucune façon exhaustif, ce guide d’interpré- En IRM, le cône médullaire apparaît tuméfié
tation propose dix conseils pour ne pas mécon- dans près de la moitié des cas et présente un
naître et pour approcher le diagnostic des lésions hypersignal en pondération T2, parfois très éten-
intramédullaires. Certaines pourront être banali- du en hauteur (fig. 1a). Cet hypersignal est homo-
sées, pour d’autres devront faire l’objet d’un dia- gène, centromédullaire, respectant un fin liseré
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gnostic précoce, parfois d’un complément de périphérique de moelle épinière de signal normal.
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ok
mise au point. La présence d’images vasculaires périmédullaires
Fa ctif
anormales est un signe majeur mais elle n’est pas
D ma constante en raison de possibles flux très lents.
TOUJOURS PENSER À UNE Leur absence ne permet pas d’éliminer le dia-
oc ru
l’analyse d’une IRM lombosacrée afin de recon- mettre en évidence le site de la fistule, la réalisa-
Bo oc
naître une fistule artérioveineuse durale à draina- tion d’une angiographie médullaire convention-
ed .d
ge veineux périmédullaire [1, 2]. C’est une compli- nelle diagnostique par cathétérisme sélectif est
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d’une artère radiculaire et une veine qui se draine En cas de mise en évidence d’une myélopathie
anormalement par voie rétrograde vers les veines cervicale [3] et de vaisseaux intracanalaires
périmédullaires ou intramédullaires. (fig. 2a), il faut faire une angiographie médullaire
mais également cérébrale avec injection des terri-
Elle survient préférentiellement chez un toires carotidiens internes et externes (fig. 2b).
homme (sex-ratio supérieur à 3 pour 1) d’une
soixantaine d’années, se manifestant de façon Eliminer une lésion anévrysmale intracanalai-
insidieuse par des troubles de la marche, des re en particulier en cas de masse lombosacrée
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troubles sensitifs et des troubles sphinctériens qui prenant le contraste de façon intense après injec-
traduisent une myélopathie ascendante secondai- tion, surtout en cas d’antécédents de chirurgie
re à l’hyperpression veineuse médullaire. abdomino-pelvienne. Il s’agit d’une complication
exceptionnelle mais un anévrysme intracanalaire
Les erreurs et les retards diagnostiques sont fré- peut se développer sur le trajet d’une artère
quents, la symptomatologie étant mise sur le lombo-sacrée, branche de l’artère iliaque interne
compte de l’étroitesse canalaire d’origine dégéné- (fig. 3) en complication d’une transplantation
rative souvent présente dans cette tranche d’âge. rénale pelvienne [4].
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Le rachis
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micronodulaires à flux rapide “vides de
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signal” autour et au-dessus du cône.
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Angiographie par cathétérisme super-sélec-
Fa ctif
tif : opacification de la fistule et du drainage
D ma périmédullaire (1b).
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a D ma b
Fig. 3 : Anévrysme intracanalaire secondaire à une transplantation rénale pelvienne. IRM, coupe sagittale pondérée
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T2 (3a) : masse de signal hétérogène épidurale rétrocorporéale de S1 et rehaussement intense en T1 après injection
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D z.fo
de gadolinium en suppression de graisse (3b). Une image nodulaire en hyposignal sur les 2 séquences correspond
au collet de l’anévrysme (flèche en a et b).
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Eliminer une pathologie anévrysmale en cas risque hémorragique est important, plus impor-
d’hémorragie méningée intrarachidienne ou tant que pour le cavernome cérébral. Le traite-
w
RECONNAÎTRE LA PERSISTANCE
Penser au diagnostic de cavernome face à une DU CANAL ÉPENDYMAIRE ET
lésion intramédullaire en hypersignal T1 sponta- LA DIFFÉRENCIER D’UNE
né (fig. 5) et en hypo et hypersignal T2 (fig. 6) et SYRINGOMYÉLIE
réaliser une séquence sensible aux artefacts de
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Le rachis
a b c
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Fig. 4 : Anévrysme d’une artère médullaire secondaire à une dissection des artères vertébrales, compliquée d’hémorragie
ok
méningée. IRM en coupe axiale pondérée T2 (4a) : lésion intracanalaire en hyposignal (flèche) refoulant la moelle épinière à
gauche. CT-scanner en coupe axiale et contraste spontané : hyperdensité hémorragique dans la même localisation (4b). Seule
Fa ctif
l’artériographie cérébrale et médullaire permet le diagnostic de rupture d’un anévrysme radiculo-médullaire (flèche) visualisé
après cathétérisme de l’artère vertébrale droite (4c).
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oc ru
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(fig. 7). En l’absence de malformation de Chiari marquée par un nodule ou une paroi qui prend le
ou de dysraphisme rachidien, d’antécédents trau- contraste après injection IV de gadolinium [7].
matiques, ischémiques et de manifestation cli-
nique, cette distension focale suspendue du canal
épendymaire doit être considérée comme une CONNAÎTRE L’ASPECT DE LA HERNIE
variante du normal ne nécessitant ni traitement ni MÉDULLAIRE TRANSDURALE
examen de contrôle [6].
C’est une pathologie réputée rare mais sa fré-
quence est très probablement sous-estimée [8]. La
hernie médullaire se manifeste par une myélopa-
thie progressive ou un syndrome de Brown-
Sequard. L’imagerie est très évocatrice.
L’indication d’un geste chirurgical libératoire est
fréquente. Sous la pression des pulsations du
bo m
LCR, la moelle épinière s’invagine progressive-
ce .co
ok
ment à travers un défect dural congénital ou
Fa ctif
acquis, s’y incarcérant et développant des adhé-
D ma rences avec la dure-mère. La moelle épinière pré-
sentant un défaut de mobilité est soumise à des
oc ru
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Le rachis
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La hernie médullaire transdurale doit être diffé- Si la sténose n’est pas sévère et que l’on découvre
Z
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renciée de l’atrophie médullaire segmentaire, de la une plage médullaire en hypersignal, il faut savoir
simple adhérence médullaire, et du kyste arach- évoquer d’autres diagnostics et notamment :
ok -d
noïdien postérieur compressif intra- ou épidural. • Une myélite inflammatoire, en particulier une
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CERVICARTHROSE ET
MYÉLOPATHIES a b
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La myélopathie cervicar-
throsique est une pathologie
du patient âgé. La plage
médullaire en hypersignal en
pondération T2 est unique, en
général peu étendue en hau-
teur, située en regard ou un
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en folates ou moins connue… en cuivre [9-11]
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chez des patients dénutris, en mauvais état
Fa ctif
général et présentant une marche ataxique. La
Fig. 10 : Sténoses canalaires dégénératives et SEP mécon-
D ma plage en hypersignal T2 est alors étendue sur
nue. IRM coupes sagittales pondérées T2 en cervical (a) et
thoraco-lombaire (b). Plage cervicale en hypersignal d’une une hauteur de 4 à 5 vertèbres, sa topographie
oc ru
lésion de SEP, située à distance de la sténose canalaire est postérieure, bilatérale et symétrique aux
(flèche en a). Lésions dégénératives ostéo-discales lom-
Z
D z.fo
baires mais visibilité également d’une lésion de SEP avec dépens des cordons postérieurs graciles et
foyer médullaire atrophique et plage de signal élevé à ce cunéiformes (fig. 11).
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a b
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hémorragiques en phase aiguë peuvent aussi effa- de voir :
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cer les espaces sous-arachnoïdiens surtout chez • un rehaussement du signal des racines : nodu-
laire, il fera évoquer des métastases leptomé-
Fa ctif
des patients bénéficiant d’un traitement anti-coa-
gulant ou présentant des troubles de la coagula-
D ma ningées (fig. 13 et 14), une extension de
tion [12] (fig. 12). tumeurs primitives (tumeurs gliales, tumeur
oc ru
Fig. 12 : Hématome
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associées à des nausées et des vomissements ou
ce .co
ok
à des troubles neurologiques variés et mineurs.
Fa ctif
Le syndrome peut être spontané ou secondaire à
un traumatisme, une ponction lombaire, une
D ma
b intervention chirurgicale avec brèche dure-
a
oc ru
refoulant les racines (a) et rehaussant après injection IV de pachyméningé intrarachidien et intracrânien
Bo oc
souvent mises en évidence, du fait de la survie cement des sillons et des ventricules, parfois
prolongée des patients atteints d’un cancer. Le une ectopie tonsillaire au foramen magnum. Ces
diagnostic est prouvé par la présence de cellules anomalies méningées peuvent persister après
tumorales dans le LCR, mais l’imagerie est par- guérison clinique. Dans ce contexte clinique et
fois suffisante au diagnostic. devant ces anomalies, le diagnostic doit être
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• un rehaussement du signal des méninges : évoqué afin d’éviter tout geste agressif intem-
l’inflammation méningée peut se traduire pestif. Il est, par ailleurs, parfois possible de
par un rehaussement régulier du signal de mettre en évidence le site de la fuite de LCR. La
la pachyméninge épaissie, le plus souvent résolution spontanée est fréquente. Fermeture
en continuité avec un épaississement et une chirurgicale de brèche et injection épidurale de
hyperémie de la dure-mère intra-crânienne, sang autologue (“blood-patch”) sont des alterna-
ou par un fin rehaussement linéaire du tives thérapeutiques.
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Le rachis
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• Les métastases leptoméningées sont souvent démyélinisantes, des vasculites (lupus en particu-
ce .co
ok
découvertes dans l’évolution d’un cancer et ont lier), des affections granulomateuses (tuberculose
et neurosarcoïdose), des lésions des patients
Fa ctif
une traduction clinique bruyante.
• L’épendymome myxopapillaire est découvert chez
D ma immunodéprimés (toxoplasmose, CMV, myélopa-
l’adulte de 40 ans et a une localisation unique. thie vacuolaire ou encéphalite à VIH…), de la
cavernomatose, des tumeurs cérébrales primi-
oc ru
images de type vasculaire à flux rapide ; il entre au niveau spinal mais être beaucoup plus caracté-
Bo oc
Hippel Lindau.
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a b
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une atteinte principale de la substance grise et la carence [9].
ce .co
ok
l’évolution des lésions est rapide. Au contraire,
Fa ctif
en cas de myélopathie post-radique, celle-ci sur- Certaines lésions ischémiques de la moelle épi-
vient plusieurs mois ou années après l’irradia-
D ma nière peuvent s’accompagner également de
tion, les lésions sont situées dans le champ d’ir- lésions ischémiques rachidiennes avec hyposi-
oc ru
radiation, en regard des vertèbres de signal élevé gnal T1 et hypersignal T2 des vertèbres en phase
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a b c
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 16 : Myélopathie radique (néoplasie ORL). IRM : coupes sagittale en pondération T2 (a) et sagittale (b) et axiale (c) pon-
dérées T1 après injection de gadolinium. Œdème médullaire étendu (plage en hypersignal T2 et tuméfaction médullaire en a)
en regard de vertèbres en involution graisseuse et zone de rehaussement focal après injection de gadolinium (b et c).
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Le rachis
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axial permet de déterminer la topographie exacte
ce .co
ok
La distinction est parfois difficile lorsque la de la tumeur intra-durale dans le canal et de
Fa ctif
tumeur intra-médullaire a une large composante déterminer, en cas de tumeur intra-médullaire,
exophytique (fig. 17) [14, 17]. Il faut alors s’achar-
D ma l’envahissement ou l’intégrité des cordons et,
ner à mettre en évidence la zone de raccordement dans les deux cas, de rechercher la meilleure voie
oc ru
(irrégulière et floue) de la tumeur à la moelle épi- d’abord chirurgicale. Ce bilan est d’autant plus
Z
D z.fo
nière, en général dans un plan axial, et sur des important que le pronostic est en grande partie
séquences pondérées T2. De nombreuses tumeurs liée à la qualité de l’exérèse et qu’en cas de
ok -d
présenter une composante exophytique : astrocy- être réalisé en deux temps : exérèse d’abord de la
ed .d
a b
Fig. 17 : Hémangioblastomes
cérébelleux et spinal et mala-
die de Von Hippel Lindau.
Coupes sagittales (a) et axia-
le (en suppression de graisse
en b) pondérées T1 après
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injection de gadolinium.
Nodules rehaussants céré-
belleux et intracanalaire cer-
vical (a) ; tumeur intramédul-
laire rehaussante à dévelop-
pement exophytique posté-
ro-latéral gauche (a et b).
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L’imagerie de diffusion est basée sur la mise en L’unité de mesure de la diffusion est le millimètre-
évidence de mouvements aléatoires des molé- carré par seconde (mm2/s). In vitro, l’eau à 40 °C a
cules d’eau et est devenue une séquence de base un coefficient de diffusion mesuré à 3 10-3 mm2/s.
de l’exploration encéphalique. En effet, cette ima-
gerie a une très grande sensibilité pour la mise en Denis Le Bihan [1] a proposé une estimation de
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évidence des restrictions des mouvements des ces mouvements d’eau aléatoires dans le corps
ce .co
ok
molécules d’eau à la phase très précoce d’un acci- humain par Imagerie par résonance magnétique
Fa ctif
dent vasculaire cérébral. Elle permet aussi d’ap- en mesurant les mouvements incohérents intra-
procher la caractérisation tissulaire de certaines voxeliens (IVIM selon l’acronyme anglo-saxon) :
D ma
lésions cérébrales. De plus, l’imagerie de tenseur ces mouvements aléatoires dans un voxel sont liés
oc ru
de diffusion fournit une cartographie in vivo des à la fois à l’agitation thermique des molécules
Z
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tractus de fibres blanches et d’approcher des alté- d’eau mais aussi à la circulation dans les capil-
rations de la substance blanche jusqu’alors inac- laires sanguins. Théoriquement, les deux types de
ok -d
Si l’imagerie de diffusion est simple à obtenir ment (il s’agit d’ailleurs d’un moyen potentiel de
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pour l’exploration encéphalique, son extension à mesure de la perfusion tissulaire) mais il faut
w
d’autres organes est limitée par sa grande sensi- alors des paramètres d’acquisition de la séquence
bilité aux artefacts de susceptibilité magnétique et de diffusion très affinés.
aux mouvements.
Dans la pratique (la distribution spatiale des
Pour pouvoir explorer de façon fiable ces capillaires sanguins étant également aléatoire et
organes, en particulier la moelle épinière, il faut leur contribution aux mouvements incohérents,
donc adapter les paramètres. avec les paramètres habituels de la séquence de
diffusion, étant marginale en comparaison de
celle de l’agitation thermique), l’imagerie de dif-
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RAPPELS PHYSIQUES
fusion ne mesure qu’une approche des mouve-
Principe de base ments réels des molécules d’eau et c’est pourquoi
est utilisé le terme de “coefficient apparent de dif-
L’imagerie de diffusion est basée sur la mise en fusion” (CDA ou ADC des Anglo-Saxons) et non
évidence des mouvements aléatoires des molé- pas le coefficient de diffusion.
cules d’eau liés à la température. Cette agitation
thermique des molécules d’eau (“mouvements Dans un voxel, les mouvements aléatoires des
browniens”) ou diffusion est une donnée physique molécules d’eau sont l’addition des mouvements
qui peut être mesurée. intracellulaires et ceux du milieu interstitiel.
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Le rachis
Du fait de notre mode de mesure assez grossier A partir d’une séquence de base avec une
en IRM, il faut considérer que l’imagerie de diffu- impulsion de bascule à 90°, sont appliqués de part
sion est essentiellement un reflet du milieu inter- et d’autre de l’impulsion de refocalisation à 180°,
stitiel du tissu exploré. deux gradients (appelés gradient de diffusion)
strictement identiques mais de polarité inverse.
bo m
tricules cérébraux sont un milieu parfaitement mobiles (espace interstitiel important ou milieux
ce .co
ok
isotrope et une mesure du coefficient apparent de liquidiens), le signal est faible et l’ADC élevé, et
diffusion au sein de ces ventricules montre une
Fa ctif
dans les tissus où le tissu interstitiel est peu
diffusivité très importante proche de celle de l’eau
D ma important (par exemple en cas d’hypercellularité)
in vitro. le signal obtenu est intense et l’ADC bas.
oc ru
Z
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A contrario, l’anisotropie est un milieu dans Le signal de la cartographie de l’ADC est donné
lequel les mouvements des molécules d’eau ont une par la formule suivante : S1 = S0 * e-bD.
ok -d
d’eau, d’en déduire le trajet des fibres de la sub- s/mm2. En routine pour l’exploration encépha-
stance blanche et d’approcher la “qualité” de ce lique, b est à 1 000 s /mm2. Plus b est bas, moins la
faisceau. sensibilité pour la détection des mouvements
aléatoires des mouvements d’eau est grande mais
aussi meilleure est la qualité d’image du fait de la
Acquisition IRM diminution des artefacts de susceptibilité magné-
tique. Et a contrario, plus b augmente et meilleu-
La construction d’une séquence de diffusion est
re est la détection des mouvements et plus l’ima-
assez simple.
ge est dégradée.
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direction des mouvements d’eau dans un milieu codage couleur des 3 principales directions per-
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ok
très anisotrope. met de repérer les structures très anisotropes et
Fa ctif
d’effectuer des mesures de fraction d’anisotropie.
En physique, un “tenseur” est un objet mathé-
D ma
matique généralisant les notions de vecteur et de Il est possible grâce à des logiciels de post-trai-
oc ru
matrice. Ils ont été introduits pour représenter tement de fournir une image directe des fibres
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Le rachis
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(3 à 4 minutes) et pour limiter la sensibilité aux
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artefacts de mouvements et de susceptibilité
Fa ctif
magnétique, il est très utile de faire ces acquisi-
tions avec la technique d’imagerie parallèle type
D ma
“grappa”, c’est-à-dire un type de reconstruction
oc ru
ticulière de la moelle.
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APPLICATIONS MÉDULLAIRES
Anatomie normale
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Elle n’a objectivement que peu d’intérêt pour la nique, qui doit devenir à la fois une aide sup-
moelle épinière dans cette indication : les plémentaire au diagnostic de myélopathie cer-
contraintes techniques limitent son utilisation et vicarthrosique et peut-être apporter un élément
sa fiabilité et surtout, les accidents ischémiques pronostique.
médullaires, à la différence des accidents vascu- • Dans les traumatismes rachidiens, chez les
laires cérébraux, sont rares. De plus, les implica- patients ayant un déficit neurologique, plu-
tions thérapeutiques ne sont pas les mêmes. Avec sieurs études montrent que l’imagerie de ten-
l’amélioration des acquisitions, l’imagerie de dif- seur de diffusion est plus sensible que l’image-
fusion médullaire dans la pathologie vasculaire rie standard pour la détection des lésions
pourra être utilisée mais ses indications demeure- médullaires et que, de plus, elle apporte un fac-
ront peu importantes. teur pronostique en quantifiant l’importance
des lésions par la fraction d’anisotropie, l’aniso-
Il est en de même dans la pathologie inflamma- tropie relative et le volume ratio.
toire et en particulier dans la sclérose en plaques, • Dans les compressions médullaires, l’IRM de
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pour laquelle l’intérêt de la diffusion est déjà limi- tenseur de diffusion permet de visualiser les
ce .co
ok
té dans l’exploration de l’encéphale. zones de souffrance maximale de la moelle, la
Fa ctif
tractographie servant à repérer la zone où les
D ma fibres sont les plus comprimées ou déformées.
L’imagerie de tenseur de diffusion La mesure de la fraction d’anisotropie en zone
oc ru
Le caractère très anisotrope de la moelle épiniè- pération du déficit engendré par la compres-
re explique que cette imagerie puisse être d’un sion après que celle-ci soit levée chirurgicale-
ok -d
apport important dans la pathologie médullaire. ment. Lorsque les valeurs sont supérieures à
Bo oc
De nombreuses études ont été faites ou sont en qu’elles sont inférieures à 0.4, il n’y aura pas de
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cours de réalisation. Parmi elles, le tenseur de récupération (pour mémoire les valeurs nor-
diffusion a été étudié dans les myélopathies cer- males sont 0.74 +/ 0.04).
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vicarthrosiques [1], les compressions médul- • Dans les pathologies inflammatoires, l’IRM de
laires [2], les pathologies inflammatoires [3] et tenseur de diffusion permet de visualiser une
tumorales [4]. zone lésionnelle invisible sur l’IRM convention-
• Dans les myélopathies cervicarthrosiques, les
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vicarthrosique était clinique, la sensibilité des zone lésionnelle (plaque), l’IRM de tenseur de
imageries de diffusion et de tenseur de diffu- diffusion par le calcul de la fraction d’anisotro-
sion était de 80 % versus 60 % sur l’imagerie pie et les cartes paramétriques générées détec-
T2. En revanche, la spécificité de l’imagerie de te de nombreux sites ou les valeurs de FA sont
diffusion était faible et dépendait du niveau du abaissées et/ou élevées. Dans la présentation
coefficient de diffusion choisi pour affirmer la de la SEP classique, la plaque a une FA abais-
myélopathie. Il est clair que dans ce domaine, sée et la moelle sus- et sous-jacente une FA éle-
les contraintes techniques ont empêché les vée. Cette disposition des lésions serait spéci-
études plus larges et la validation de cette tech- fique à la SEP.
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Fig. 2 : Exploration d’un astrocytome médullaire avec une coupe sagittale T2, une cartographie du tenseur de diffusion et une
tractographie.
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RACHIS DÉGÉNÉRATIF
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avec la collaboration de
A. COTTEN, B. GRIGNON, S. SINTZOFF, P. TANJI, T. TAVERNIER, P. THOMAS, C. VALLÉE
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centuant progressivement en position debout pro- acquise, le plus souvent d’origine multifactoriel-
ce .co
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longée, en lordose ou simplement à la marche, le : étalement du contour discal, hypertrophie
Fa ctif
amenant le sujet à adopter une position en flexion des massifs zygapophysaires et des ligaments
(en s’asseyant par exemple). jaunes, spondylolisthésis dégénératif, lipomato-
D ma
se épidurale…
oc ru
caractérisé par un canal osseux de trop petite • La mesure du canal osseux, représentative du
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taille, dont l’existence peut être suggérée par canal constitutionnel doit être faite là où le
ed .d
des anomalies diverses : pédicules courts – le contenant osseux est normalement le plus étroit,
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a b c
Fig. 1 : Canal étroit constitutionnel : a) sur la radiographie de profil, la brièveté des pédicules suggère une étroitesse du canal
osseux dont la limite postérieure n’est pas reconnaissable (flèches). Le positionnement des flèches pourrait faire croire à un
canal osseux de dimensions satisfaisantes. En réalité, ce canal est très étroit, comme le montrent la coupe sagittale en pondé-
ration T2 (b) et la coupe transverse en TDM (c).
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c’est-à-dire entre la face postérieure du corps rieur à 15 mm [5, 16, 17] ou 14 mm [21] ou
vertébral et la partie antéro-supérieure de la 13 mm [3] et en étroitesse absolue en dessous
jonction des lames, ce qui correspond à l’étage de 12 mm [5, 16, 17, 21] ;
pédiculaire [7-9, 16, 30]. En effet, les lames sont • pour le sac dural, les dimensions normales
obliques en bas et en arrière, ce qui détermine citées sont d’au moins 11 mm [5, 16] ou 12 mm
un élargissement du canal osseux sous-pédicu- [9], et le canal est considéré comme rétréci en
laire (espace comblé par du tissu graisseux entre dessous de 10 mm.
les ligaments jaunes). Les dimensions du canal
lombaire dans le plan coronal augmentent pro- Ces valeurs “classiques” ont été établies sur
gressivement de haut en bas, tandis que dans le base d’études radiologiques déjà anciennes et
plan sagittal, elles diminuent progressivement dont certains éléments méthodologiques sont dis-
de L1 jusqu’à L3 et L4 pour se ré-élargir en L5. cutables. Nous verrons, dans les lignes qui sui-
• La mesure du sac dural est très généralement vent, quelles sont les valeurs historiques et les
la plus réduite au niveau disco-articulaire, là où valeurs plus récentes de la littérature et compléte-
bo m
les éléments tissulaires de voisinage sont les rons cette évaluation par des mesures effectuées
ce .co
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plus proéminents et où se produisent les rétré- sur des examens en IRM réalisés chez des sujets
Fa ctif
cissements liés à un spondylolisthésis dégéné- asymptomatiques, rassemblés grâce à une étude
ratif. Les rétrécissements les plus sévères por-
D ma multicentrique du GETROA.
tent généralement sur les niveaux L3-L4 et L4-
oc ru
dépend de son extension individuellement très Hinck et coll. en 1965 [14] évaluent le diamètre
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variable dans le sacrum [18]. sagittal du canal lombaire chez des enfants et des
adultes, sur base de radiographies de profil. Ils
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En tomodensitométrie (TDM), les mesures doi- considèrent comme normal un diamètre supé-
vent être faites en fenêtre “osseuse” pour le canal rieur à 15 mm. Il faut noter que cette valeur est
osseux et en fenêtre “tissus mous” pour le sac surestimée car elle ne corrige pas l’agrandisse-
dural [16, 21]. ment géométrique enregistré sur les clichés
radiographiques. En outre, et les auteurs le signa-
Les évaluations peuvent être faites par des lent d’ailleurs, la mesure est difficile chez les
mesures dans plusieurs axes. En pratique, les plus adultes en raison de la superposition de la base
couramment utilisées sont les mesures des dis- des processus épineux et des isthmes interapo-
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tances antéro-postérieures, plus ou moins com- physaires. En effet, contrairement au rachis cer-
plétées pour le sac dural par une mesure de la sur- vical où la face antérieure de la jonction interla-
face sur coupe axiale. maire est bien visible, la limite postérieure du
canal lombaire que l’on serait tenté de repérer
Quelles sont les valeurs normales de référence ? sur les clichés standard de profil ne correspond
Celles qui sont le plus souvent citées en France en réalité le plus souvent qu’au versant posté-
dans les traités classiques sont les suivantes : rieur des isthmes interapophysaires, la limite
• le canal osseux lombaire est considéré comme postérieure du canal osseux pouvant être très
normal si son diamètre sagittal est égal ou supé- nettement plus antérieure (fig. 2).
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bo m
a b c
ce .co
ok
Fig. 2 : Piège du pseudo-repérage du canal osseux lombaire sur un cliché standard : a) la flèche que l’on est tenté de mettre
Fa ctif
pour désigner la limite postérieure du canal correspond, en fait, au versant postérieur des isthmes interapophysaires ; b) pour
cette même colonne, la mesure erronée effectuée en utilisant ce repère postérieur est illustrée sur une image de reconstruction
D ma
sagittale TDM en coupe très épaisse simulant une radiographie standard ; c) avec les repères inchangés, la même reconstruc-
tion sagittale, mais en coupe fine cette fois, montre que le canal est en réalité beaucoup plus étroit que ce qui était faussement
oc ru
Davatchi et coll. en 1969 [7, 8], sur la base d’une phies montrées dans l’article, il s’agissait de
M ww
étude tomographique, proposent une valeur nor- tomographies dont le flou devait rendre bien aléa-
male supérieure à 15 mm. Cette étude a utilisé un toire quelque repérage que ce soit.
w
valeurs de référence en mesures corrigées mais proposent une dimension normale du foramen
ils ont préféré, pour éviter les risques d’erreur, vertébral supérieure à 15 mm. La description de sa
mentionner le diamètre radiologique, dont la méthodologie ne paraît cependant guère précise.
valeur est donc nettement surestimée par rapport
aux dimensions réelles. Sur pièces de squelettes également, mais à l’ai-
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149
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Le rachis
canal lombaire les valeurs suivantes : canal nor- permet en effet d’apprécier le retentissement
mal au dessus 12 mm, sténose relative de 10 à dynamique sur le sac dural des différentes posi-
12 mm et sténose absolue en dessous de 10 mm. tions liées aux conditions réelles de la vie couran-
te (debout, couché, assis, flexion, extension…)
Sur base d’examens TDM abdominaux, Ulrich [21]. L’IRM ou la TDM, réalisées en décubitus,
et coll. en 1980 [28], proposent comme normal un pourraient méconnaître de 10 à 20 % des cas de
canal de dimension antéro-postérieure supérieure sténose lombaire [17]. En myélographie, la posi-
à 11,5 mm. Sur leur graphique, la dimension tion en extension entraîne une réduction de 10 à
moyenne est de l’ordre de 15 mm en L3 et 16 mm 20 % du diamètre du sac dural au niveau discal
en L4. L’évaluation est faite sur base de coupes de [6]. Des résultats du même ordre ont été montrés
13 mm d’épaisseur, en matrice 256 x 256. par une étude dynamique in vitro en TDM [27].
D’autres études dynamiques, en IRM, donnent
Sur des mesures effectuées en IRM, Ulmer et des résultats similaires : diminution de 2 mm du
coll. en 1994 [29] obtiennent des dimensions sac dural en L4-L5 en extension [4], diminution
bo m
moyennes de 16 mm (± 1,6) en L3. du diamètre canalaire au niveau discal de l’ordre
ce .co
ok
de 16,4 % en extension réalisée dans un système
Fa ctif
En IRM également, Knirsch et coll. en 2005 [15] IRM ouvert [24]. En revanche, dans une autre
obtiennent chez des adolescents de 15 à 17 ans
D ma étude réalisée dans un système IRM ouvert, une
des valeurs mesurées entre le bord postérieur du réduction peu significative (seulement 1 mm) est
oc ru
corps vertébral et le bord antérieur du processus observée entre la flexion et l’extension [33].
Z
D z.fo
Haig et coll. en 2007 [13], sur 31 sujets asymp- une bonne corrélation entre ces différentes tech-
Bo oc
tomatiques, obtiennent pour le niveau le plus niques et considèrent l’IRM comme une bonne
ed .d
étroit une valeur moyenne de 15,5 mm (± 3,10). alternative à la myélographie. Il est vrai que, dans
M ww
150
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lué, sur pièce d’autopsie, la répercussion du clam- bas du dos (de plus de 24 heures), de sciatique ou
page progressif du sac dural sur la pression sous- cruralgie, de consultation médicale, d’examens
jacente, transmise et captée par l’intermédiaire médicaux (radiographies, TDM, IRM ou autre),
d’un fin cathéter. Dans leur expérimentation, d’arrêt de travail ou de modification des habi-
l’augmentation de pression intra-durale se pro- tudes motivées par des problèmes rachidiens.
duisait à partir d’une constriction atteignant
75 mm2, valeur qui est donc estimée comme réel- Le protocole technique des examens comportait
lement critique d’un point de vue fonctionnel pour au minimum des coupes sagittales globales du
les racines nerveuses. rachis lombaire en pondérations T1 et T2 (écho de
spin) et axiales dans les 3 derniers niveaux en
pondération T1. Les examens ont été réalisés sur
ETUDE “GETROA” des appareils à champ magnétique de 0,5 à
1,5 tesla. Les examens ont été imprimés sur films,
Une évaluation des dimensions normales du comportant une règle de calibration.
bo m
canal osseux et du sac dural lombaire a été établie
ce .co
ok
sur base d’examens en IRM de sujets asymptoma-
tiques, rassemblés au cours d’une étude multicen- Etude A
Fa ctif
trique réalisée à l’initiative du GETROA [19].D ma
Cette étude portait sur 68 sujets d’âges divers : Les mesures ont été effectuées en consensus par
34 femmes et 34 hommes, âgés de 20 à 86 ans deux radiologues expérimentés en pathologie
oc ru
Z
D z.fo
(moyenne : 42 ans : tableau 1) qui ont toujours été ostéo-articulaire (F.L. et J.M.), à l’aide d’une règle
indemnes de lombalgie ou de sciatalgie. Les sujets graduée millimétrique, sur les images agrandies
ok -d
avaient été recrutés pour la plupart dans l’entou- dix fois par rétroprojection. Les valeurs mesurées
Bo oc
rage immédiat des radiologues collaborant à l’étu- ont été corrigées par référence à la mesure de la
ed .d
de (secrétaires, techniciens manipulateurs, méde- règle de calibration présente sur les films. Les
M ww
cins, familles, amis). Pour s’assurer de leur carac- mesures ont été effectuées pour le canal osseux sur
tère réellement asymptomatique, les sujets volon- les coupes sagittales en pondération T1 (du bord
w
taires ont dû remplir un questionnaire détaillé postérieur des corps vertébraux au versant anté-
(48 items). L’inclusion dans l’étude a nécessité une rieur des jonctions des lames) et pour le sac dural
réponse négative aux questions concernant la sur des coupes sagittales en pondération T2, entre
présence actuelle ou antérieure de douleurs du les limites antérieure et postérieure du sac dural.
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fa ctif
a b
D ma
Fig. 3 : Repères utilisés par les mesures du canal osseux et du sac dural, sur des coupes en IRM pondérées T1 et
T2 : tant pour la mesure du canal osseux sur la coupe en T1 (a) que pour la mesure du sac dural sur la coupe en
oc ru
T2 (b), les mesures peuvent être effectuées “de noir à noir” (flèches), depuis le bord postérieur du corps vertébral
Z
D z.fo
jusqu’au versant antérieur de la jonction des lames pour le canal osseux, et du versant antérieur au versant posté-
rieur de la colonne liquidienne et radiculaire pour le sac dural. La ligne noire située juste en arrière du sac dural
correspond à un artéfact de déplacement chimique et ne doit pas être prise en compte.
ok -d
Bo oc
ed .d
Les valeurs mesurées chez les 68 sujets asymp- sont en L4-L5 de 12 mm ± 2,53 (minimum 5.81,
M ww
tomatiques sont précisées dans les tableaux 2 et 3. maximum 7) sur base des coupes sagittales en T2.
w
Pour le canal osseux, les valeurs au niveau le plus Dans cette population asymptomatique, les
étroit, mesurées en L3, sont de 15 mm ± 1,6 dimensions les plus réduites du sac dural étaient
(minimum 11,33, maximum 19,23) sur base des liées à des discopathies protrusives, dont la pré-
coupes sagittales en T1. Pour le sac dural, les sence chez des sujets totalement asymptoma-
valeurs au niveau le plus étroit (L5-S1 excepté) tiques n’est pas exceptionnelle [19].
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Tableau 2 : Dimensions moyennes du canal osseux chez les Tableau 3 : Dimensions moyennes du sac dural chez les
68 volontaires asymptomatiques (étude A). 68 volontaires asymptomatiques (étude A).
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Sur base de ces valeurs, les mesures moyennes diamètres du sac dural de L1-L2 à L4-L5 et l’indi-
et les mesures normales “statistiques” (± 2 dévia- ce de masse corporelle (BMI).
tions standard) sont donc :
• pour le canal osseux en L3 de 15 mm (11,8 à
18,2 mm), Etude B
• pour le sac dural en L4-L5 de 12 mm (6,9 à
17 mm). Une partie du même matériel (49 dossiers) a été
étudiée par l’équipe de l’Hôpital Lariboisière [2]
Ces résultats amènent quelques remarques. La avec une méthodologie différente : l’analyse des
norme statistique ne correspond pas nécessaire- images a été réalisée par un programme dévelop-
ment à la limite entre le normal et le pathologique pé dans leur laboratoire de radiologie expérimen-
(un individu dont la taille s’écarte de plus de tale. Sur base d’images digitalisées, les mesures
2 déviations standard de la moyenne n’est pas ont été effectuées à l’aide d’un programme d’ana-
pour autant un individu malade) et des valeurs lyse semi-automatique spécifiquement développé
bo m
“normales” faibles peuvent probablement favori- pour cette étude.
ce .co
ok
ser certaines pathologies. Ensuite, ces résultats ne
Les résultats, pour les diamètres antéro-posté-
Fa ctif
recoupent pas certaines études antérieures, pro-
bablement pour de multiples raisons, dont notam-
D ma rieurs du sac dural sont indiqués dans le
ment le fait que notre population est constituée tableau 4. Les valeurs obtenues pour le sac dural
sont extrêmement proches de celles de l’étude A.
oc ru
réellement asymptomatiques et d’âges divers (y Pour le sac dural, les valeurs au niveau le plus
compris de plus de 60 ans), tandis que plusieurs étroit (L5-S1 excepté) sont en L4-L5 de 11,88 mm
ok -d
études antérieures reposent sur des méthodolo- ± 2,42 (minimum 7,81, maximum 16,42).
Bo oc
Des corrélations ont été recherchées entre ces axiale a également été déterminée par la méthode
mesures et différents paramètres des sujets (par de lecture automatique. Les résultats sont indiqués
w
courbes de régression ou test t non apparié). Les dans le tableau 5 : la valeur moyenne en L4-L5 est
dimensions mesurées ne présentaient pas de dif- de 169 mm2 ± 49 (minimum 96, maximum 333). La
férences significatives entre hommes et femmes norme “statistique” est donc de 71 à 267 mm2.
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Le rachis
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CONCLUSION
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Les valeurs mesurées par des études récentes de REMERCIEMENTS :
Fa ctif
la littérature et les résultats de l’analyse de l’étude
D ma
multicentrique du GETROA montrent que les • A ceux qui on permis de rassembler les dossiers
dimensions normales du canal osseux et du sac de l’étude du Getroa : P. Thomas (CHRU de
oc ru
canal étroit “statistique” inférieur à 12 mm. J.D. Laredo (Hôpital Lariboisière, Paris : 8 dos-
siers), A. Cotten (CHRU Lille : 9 dossiers),
w
Pour le sac dural, le canal normal moyen en L4- T. Tavernier (IRM des Sources, Lyon : 10 dos-
L5 est de 12 mm et le canal rétréci “statistique” siers), J. Malghem (Cliniques Universitaires
inférieur à 7 mm. Saint-Luc, Bruxelles : 21 dossiers).
• A nos secrétaires Françoise Martin et Martine
La surface de section axiale du sac dural en L4- Milecan pour la préparation du manuscrit et à
L5 peut être considérée comme présentant un Geneviève Depresseux pour l’étude statistique.
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Z
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Fa ctif
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bo m
amélioration de la résolution spatiale) ont proba- De nombreuses études anatomiques et fonc-
ce .co
ok
blement amélioré leurs performances. tionnelles portant sur des pièces anatomiques,
Fa ctif
Néanmoins, ces explorations sont parfois prises des sujets sains ou asymptomatiques et des
en défaut et les anomalies mises en évidence n’ex-
D ma patients souffrant de lombalgies et/ou de radicu-
pliquent pas la symptomatologie du patient [2, 3]. lalgies ont été réalisées. Toutes montrent une
oc ru
Le caractère non fonctionnel de cette imagerie est influence de la position ou du stress mécanique
Z
D z.fo
une des raisons possibles de la discordance radio- sur le rachis lombaire mais les résultats sont par-
clinique [4-7]. En effet, il est démontré que la mise fois discordants, probablement en raison de biais
ok -d
trale ou foraminale dite dynamique [7-10]. Les variations de position du rachis modifient
w
loscanner [5, 10-15], l’utilisation d’un système de les dimensions du canal rachidien mais réduisent
compression axiale du rachis au scanner ou en la taille des foramens du côté de la rotation ou de
IRM [8, 16-22], l’IRM en charge [21, 23-26]. Cet l’inflexion [27].
article sera centré sur les indications résiduelles
de la SRG et l’intérêt potentiel des systèmes de La lordose lombaire n’est pas différente selon
compression axiale. que le patient est en décubitus, membres infé-
rieurs en extension ou en station verticale [28].
157
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Le rachis
Néanmoins, la mise en charge semble accentuer L’extension du rachis et sa mise en charge rédui-
légèrement les modifications observées lors de sent le calibre du foramen intervertébral en dimi-
l’extension du rachis. L’étude de Schmid a porté nuant sa hauteur, en augmentant la saillie posté-
sur 12 volontaires asymptomatiques ayant bénéfi- rieure du disque intervertébral et la saillie anté-
cié d’une IRM en décubitus dorsal et en hyperlor- rieure du ligament jaune [7, 29, 32]. Selon
dose (avec un coussin dans le dos et les membres Nowicki, un rétrécissement foraminal a d’autant
inférieurs en extension) et d’une exploration en plus de chance d’être démasqué par un examen en
position assise avec le rachis lombaire en position charge que le disque intervertébral est altéré [7].
neutre, en flexion et en extension. La réduction
maximale du calibre du canal rachidien était L’effet de la position et des contraintes méca-
observée en position assise avec le rachis en niques sur la morphologie du disque est complexe
extension. Le décubitus dorsal en hyperextension et controversé. La réponse du disque interverté-
générait également une réduction du calibre du bral aux contraintes est directement liée à sa
canal rachidien. Cette réduction était néanmoins structure anatomique et biochimique [33]. Le
bo m
légèrement moins marquée que lors de la position nucleus pulposus se comporte comme une véri-
ce .co
ok
précédente (mais sans différence significative) table chambre de pression générant des
Fa ctif
[29]. Selon Kimura, la mise en charge accentue la contraintes centrifuges sur les structures adja-
lordose lombaire principalement en raison de
D ma centes responsables d’un étirement minime de
l’augmentation de l’inclinaison du disque L3-L4. l’annulus fibrosus. Lorsque le disque interverté-
oc ru
L’inclinaison du disque L5-S1 diminue légèrement bral dégénère, le nucleus pulposus se déshydrate
Z
D z.fo
et l’orientation du disque L4-L5 reste stable [8]. et il ne peut plus remplir ses fonctions méca-
niques hydrostatiques. Il en résulte une modifica-
ok -d
La réduction de calibre du canal rachidien lors tion de la distribution des stress au sein du disque
Bo oc
de l’extension et de la mise en charge peut s’ex- intervertébral. L’annulus fibrosus n’est alors plus
ed .d
pliquer par l’épaississement du ligament jaune, la soumis majoritairement à des contraintes en ten-
M ww
modification de forme des disques interverté- sion mais subit directement les contraintes en
braux, les altérations de l’alignement vertébral et compression. Les mécanismes impliqués dans
w
notamment du mur postérieur et le remplissage l’apparition d’une hernie discale sont alors diffé-
de kystes articulaires postérieurs. La variation rents de ceux observés sur un disque sain [33].
d’épaisseur du ligament jaune est probablement
l’élément le plus important [30]. Elle dépasse La pression exercée sur les disques est très
2 mm entre la flexion et l’extension [29]. Cet variable selon la position. Lorsque le sujet est
épaississement est corrélé à la diminution de hau- assis ou debout rachis fléchi de 20°, le disque
teur de ces ligaments lors de l’extension. La mise intervertébral subit une contrainte correspondant
en charge qui peut générer une diminution de la à 200 % du poids du corps. Si l’on ajoute un poids
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hauteur du rachis lombaire de quelques milli- de 20 kg porté par le patient, la contrainte est de
mètres en écrasant les disques intervertébraux, 300 % [34].
est donc susceptible d’accroître l’épaississement
du ligament jaune [6]. Néanmoins, la réduction de Ces considérations expliquent en partie les
hauteur observée avec un système de compres- aspects observés en imagerie. Pour Chung, la
sion axiale ou une IRM verticale est de l’ordre de flexion/extension n’influence pas la forme et les
1,4 mm à l’étage lombaire, ce qui est faible par dimensions des disques des sujets sains [30]. Pour
rapport aux variations diurnes [31]. Saifuddin, la mise en charge du rachis lombaire
tend à aplatir la hauteur des disques, réduisant
158
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L’étude d’Alexander sur des volontaires sains Cet examen comporte trois temps : la ponction
ayant été explorés sur une IRM à table mobile, lombaire, la SRG puis le myéloscanner. Cette tech-
bo m
semble montrer que le nucleus pulposus des deux nique combinée présente plusieurs avantages :
ce .co
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derniers disques lombaires est plus postérieur • la ponction lombaire est réalisée à l’aiguille fine
Fa ctif
lorsque le patient est assis droit ou en flexion que (< 22G) ; elle peut être mise à profit pour préle-
lorsqu’il est debout [35]. Selon Parent, le débord
D ma ver et analyser le LCR et injecter des corticoïdes
postérieur des disques lombaires du sujet sain ou à visée thérapeutique mais cette étape est d’au-
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lombalgique placé en décubitus, est plus impor- tant moins systématique que l’injection intra-
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tant en position neutre qu’en hyper ou en hypo- thécale de corticoïdes n’a pas d’efficacité
lordose [36]. D’autres études montrent des résul- démontrée et peut générer des complications
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lalgies chroniques avec des discopathies mais chés et surtout debout, en flexion et en exten-
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sans compression radiculaire, ont bénéficié d’une sion, afin de reproduire les conditions natu-
IRM en position assise dos fléchi et dos en exten- relles de mise en charge de la colonne vertébra-
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sion. Les acquisitions dos fléchi et dos en exten- le (fig. 1) ; ces clichés sont particulièrement
sion ont respectivement montré 62 et 45 contacts utiles dans la recherche des sténoses canalaires
entre un disque et une racine nerveuse sans dynamiques [5, 38].
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
déviation radiculaire contre 34 avec l’IRM • le myéloscanner dont les performances ont été
conventionnelle. Une déviation radiculaire était améliorées par les acquisitions volumiques,
présente respectivement dans 8 et 13 cas contre montre clairement les racines nerveuses avec
10 avec l’IRM conventionnelle. Un seul cas de un fenêtrage large ; ce dernier autorise une
compression radiculaire était mis en évidence et réduction de la dose de rayons X tout en limi-
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était révélé par l’acquisition dos en extension tant l’impact du bruit et des artefacts métal-
[37]. Dans l’étude de Zamani, avec une technique liques (fig. 2 et 3) ; enfin, cet examen peut être
similaire, le débord discal postérieur était accen- réalisé avec le système de compression axiale
tué en position assise dos en extension dans 27 % (cf. infra).
des cas et dans 40 % des cas lorsque le disque
était déshydraté [25].
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Fig. 1 : Bilan de canal lombaire rétréci chez un patient de 55 ans. (a et b) clichés de profil en charge en flexion et extension
(SRG) montrant une aggravation importante de l’étroitesse canalaire lors de l’extension et une minime instabilité L5-S1. (c, d,
e) myéloscanner montrant le rétrécissement canalaire avec une réduction importante du diamètre antéro-postérieur et de la sur-
face du sac dural. L’empreinte du disque L5-S1 sur le sac dural est bien visible.
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Fig. 2 : Patient de 36 ans porteur d’une Neurofibromatose de type 1, opéré d’une scoliose, présentant des sciatiques gauches.
(a et b) le scanner est ininterprétable en L4-L5 en raison des artefacts métalliques (c, d, e) le myéloscanner, peu sensible aux
artefacts métalliques, montre la normalité et l’absence de compression des racines L5 et S1. La poursuite du bilan a révélé une
tumeur maligne de la gaine des nerfs périphériques (MPNST) du tronc du sciatique.
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Fig. 3 : Patiente de 45 ans ayant bénéficié d’une arthrodèse intersomatique L4-L5 présentant à nouveau une claudication neu-
rogène. (a, b) clichés de profil en charge en flexion et en extension montrant une étroitesse canalaire L3-L4. (c, d, e) MPR sagit-
tale, curviligne et frontale montrant clairement les racines nerveuses sans artefacts métalliques significatifs. Noter que la MPR
curviligne, plus fine que les autres présente d’avantage de bruit et d’artefacts.
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sont importantes, elle montre mieux que l’IRM le les clichés couchés, ce qui n’est pas le cas pour les
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retentissement radiculaire (fig. 4). disques L5-S1. Ces auteurs suggèrent donc l’utili-
Fa ctif
sation de cette technique lorsqu’une pathologie
Selon Bartynski, cette technique serait supé-
D ma discale L4-L5 est suspectée cliniquement mais non
rieure à l’IRM dans le diagnostic de compression confirmée par le scanner ou l’IRM [15].
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Fig. 4 : Canal rétréci désaxé chez une patiente de 73 ans. (a, b) clichés de profil en charge en flexion et en extension (c) myé-
loscanner.
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Selon G. Morvan, en cas de problèmes postopé- l’utilisation d’Emla® et de MEOPA mais ces pro-
ratoires ou de suspicion de récidive de canal lom- duits sont rarement utilisés chez l’adulte [47-49].
baire étroit sur rachis ostéosynthésé, cette tech- Selon Wildermuth et al., cette technique est
nique représente souvent le seul outil diagnos- 2,6 fois plus anxiogène et 1,5 fois plus douloureu-
tique conservant une certaine efficacité dans se que l’IRM en charge (sans que soient précisés
l’analyse intracanalaire du segment synthésé [10] dans cette étude le siège et la nature de la dou-
(fig. 3). Enfin, chez le patient obèse, le myélos- leur) [32]. Les complications graves sont excep-
canner fournit des images plus explicites que le tionnelles [50]. Les crises d’épilepsie devenues
scanner ou l’IRM (fig. 5). exceptionnelles depuis l’usage des produits de
contraste non-ioniques, concernent principale-
ment les myélographies cervicales [51, 52]. Les
Analyse réactions allergiques au produit de contraste sont
réputées peu fréquentes et rarement graves mais
La SRG et le myéloscanner sont analysés de les réactions retardées sont probablement sous-
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façon combinée. Les clichés de profil en flexion et estimées. Des cas d’infection, de ponction médul-
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en extension montrent bien les empreintes anté- laire et hématome sous-arachnoïdien ont été
Fa ctif
rieures et postérieures responsables des sténoses. décrits [50, 53]. Ces hématomes sont plus fré-
La myéloscanner permet une quantification facile
D ma quents en cas de difficulté technique ou de trouble
de la sténose canalaire. La surface d’un sac dural de la crase mais ils peuvent survenir en dehors de
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normal est supérieure à 100 mm2. Un rétrécisse- tout facteur de risque (fig. 6).
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Les complications
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Quelles précautions prendre en cas de l’interruption des AVK ne doit pas être sous-esti-
médicaments modifiant la coagulation mé, il est, selon Samama, souvent surévalué [56].
Seuls les patients à risque élevé (valve mécanique
L’attitude en cas de prise de médicaments modi- mitrale, fibrillation auriculaire avec antécédents
fiant la coagulation n’est pas parfaitement codi- d’AVC) devraient bénéficier d’un relais par hépa-
fiée. La fiche d’information au patient de la SFR rine IV ou par HBPM [60, 61].
créée en 2002, recommande d’interrompre ces
traitements [54] mais d’autres sociétés savantes La prise d’HBPM ou d’HNF ne constituent pas
ont pris position en faveur d’une attitude plus une contre-indication à la pratique d’un geste à
libérale. condition de respecter un délai suffisant entre la
dernière injection et la ponction, soit 12 heures
Le risque hémorragique dépend du type et de pour une HBPM en dose unique quotidienne,
l’intensité du traitement et de l’agressivité du 24 heures en cas de double dose et 12 heures en
geste. Lors d’un traitement par AVK, il se majore cas d’HNF par voie sous-cutanée [57].
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parallèlement à l’augmentation de l’INR
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(International Normalized Ratio). Un INR entre 2 En se fondant sur les recommandations de la
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et 3 est généralement souhaité pour une anticoa- SFAR sur les blocs périmédullaires chez l’adulte,
gulation efficace comportant le minimum de
D ma sur celles de la SFED et celles de la SFMBCB
risque hémorragique. Il est classiquement admis concernant les interventions de chirurgie buccale,
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qu’un INR < 2 permet la majorité des gestes de la prise d’aspirine ou d’AINS ne contre-indique
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chirurgie ou d’investigation [55, 56]. La Société pas un geste considéré à faible risque [57, 58, 62].
Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR) Par contre, la prise de thiénopyridines (Ticlid®,
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recommande un INR < 1,5 pour réaliser une anal- Plavix®) accroît les risques hémorragiques et jus-
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gésie périmédullaire [57]. tifie un avis spécialisé [57, 58]. Parmi les nou-
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si l’INR est < 3,5 (dans la mesure où il existe un L’impact de l’irradiation ne doit pas être négligé
plateau technique suffisant). mais il doit être relativisé. La dose efficace reçue
par un patient bénéficiant d’une SRG est de l’ordre
Le relais du traitement AVK par héparine de bas de 4 mSv et celle reçue lors d’un scanner lombai-
poids moléculaire (HBPM) ou par héparine non re varie entre 8 et 12 mSv [63-66]. L’irradiation due
fractionnée (HNF) doit rester exceptionnel [59]. au myéloscanner peut être inférieure à celle d’un
De plus, si le risque thrombotique potentiel lié à scanner conventionnel (cf. supra).
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SCANNER ET IRM AVEC APPAREIL en IRM mais pose quelques difficultés en scanner
DE MISE EN CHARGE où l’exploration est devenue très rapide. Deux
systèmes similaires sont commercialisés : le L-
L’utilisation d’un système spécifique posé sur la spine device (DynaWell, Las Vegas, USA) et le
table d’examen du scanner ou de l’IRM permet de Dyna Spine Scale (Dynaspine, Curitiba, Brésil)
produire une charge axiale sur le rachis lombaire nettement moins onéreux.
chez un patient en décubitus dorsal afin de simu-
ler la station verticale. Il est nécessaire avant de
réaliser cette procédure d’avoir éliminé une frac- Résultats
ture-tassement récente ou un processus tumoral
vertébral. L’intérêt diagnostique d’un scanner ou d’une
IRM lombaire avec système de mise en charge
doit faire l’objet de validations cliniques. En effet,
Technique peu d’études ont été publiées et la plupart éma-
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nent des mêmes équipes. Pour certains auteurs,
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Le patient est installé sur la table d’examen, ses les effets obtenus avec un système de compres-
sion axiale seraient similaires à ceux d’une IRM
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pieds prenant appui sur un support muni de cap-
teurs de force. La mise en charge est produite par
D ma en station verticale et peu différents d’une explo-
la traction sur un harnais thoracique relié au sup- ration en décubitus avec les membres inférieurs
en extension [21, 31]. Pour d’autres, la mise en
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les épaules et la cage thoracique. La traction sur charge permet de révéler des instabilités cana-
les sangles est progressivement accentuée pour laires dynamiques et des anomalies significatives
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corps sous chaque pied. Les membres inférieurs Dans une étude portant sur 200 patients,
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doivent être en extension pour assurer la stabilité Hiwatashi a sélectionné 20 patients chez qui une
et accentuer la lordose lombaire. Le contrôle de la étroitesse canalaire apparaissait sur une IRM en
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répartition des poids sous chaque pied permet charge. Trois neuro-chirurgiens devaient établir
d’éviter tout déséquilibre. Ce système est utili- une indication chirurgicale fondée sur les don-
sable au scanner comme en IRM (fig. 7). nées cliniques et les résultats de l’IRM conven-
tionnelle et de l’IRM en charge. Au vu des don-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
Selon Danielson, la charge doit être appliquée nées de l’IRM en charge, l’indication chirurgicale
pendant au moins 5 minutes [17], ce qui est facile était posée par les 3 chirurgiens pour 5 patients,
par 2 chirurgiens pour 2 patients, par
1 chirurgien pour 3 patients. Pour les
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sac dural < 110 mm2 sur au moins un étage mais étroitesse canalaire centrale et/ou latérale était
sans canal lombaire étroit ou un doute sur une mise en évidence alors que les explorations
compression radiculaire par un disque, un épais- conventionnelles étaient sans particularité. En
sissement du ligament jaune ou un kyste synovial. outre, l’exploration en charge révélait une hernie
L’exploration en charge était réalisée avec un discale dans 2 cas et un kyste synovial dans 3 cas.
myéloscanner sur un appareil monobarrette ou Ces 24 patients qui n’auraient pas été opérés sur
avec une IRM après avoir éliminé une fracture- les données des explorations conventionnelles
tassement ou des tumeurs vertébrales. Les ont bénéficié d’une décompression chirurgicale
auteurs ont considéré que cette exploration pro- avec ou sans arthrodèse avec des résultats satis-
curait une valeur diagnostique ajoutée lorsqu’ils faisants sur les sciatalgies (76 % des patients avec
notaient soit la réduction significative de la surfa- des douleurs < 25/100 à l’EVA), les lombalgies
ce du sac dural (réduction > 15 mm2 ou surface (62 % des patients avec des douleurs < 25/100 à
< 75 mm2, cette valeur définissant un canal lom- l’EVA) et le périmètre de marche [19].
baire étroit) soit la confirmation manifeste d’une
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compression radiculaire suspectée sur l’examen M. Brandão rapporte des résultats similaires
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conventionnel. (fig. 8-11) [67].
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L’exploration en charge procurait une valeur
D ma Une étude que nous avons menée au scanner
diagnostique ajoutée dans 50 % des cas. Dans sans et avec mise en charge donne des résultats
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101/250 cas (40,4 %), cette exploration révélait décevants. Nous avons exploré 90 patients clas-
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des sténoses plus étendues que sur les explora- sés rétrospectivement en 3 groupes. Le groupe 1
tions conventionnelles. Dans 24 cas (9,6 %), une était constitué de 34 patients présentant un canal
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Fig. 8 : Canal lombaire rétréci révélé par le système de compression axiale. a) coupe axiale en IRM en L4-L5 avant l’application
de la charge. b) coupe axiale au même niveau après l’application de la charge. La surface du sac dural passe de 99 à 51 mm2.
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lombaire étroit ou rétréci sur l’acquisition initia- ou d’une IRM conventionnels non contributifs.
le. Le groupe 2 était constitué de 17 patients pré- L’exploration comportait 2 temps. Une première
sentant sur l’acquisition initiale une hernie ou acquisition était réalisée avec le patient installé
une protrusion discale expliquant la symptoma- avec l’appareil de mise en charge mais sans
tologie. Le groupe 3 était constitué de 39 patients appliquer la moindre force. Par contre, les
présentant des sciatiques ou une claudication membres inférieurs étaient en extension. La
neurogène et dont l’acquisition initiale ne mon- deuxième exploration était réalisée avec une
trait pas d’élément significatif. 69 % des patients mise en charge égale à la moitié du poids du
du groupe 3 avaient déjà bénéficié d’un scanner corps pendant 2 à 3 minutes.
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Fig. 9 : Hernie discale majorée par le système de compression axiale. a) coupe axiale en IRM en L4-L5 avant l’application de
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la charge montrant une hernie discale foraminale gauche. b) coupe axiale au même niveau après l’application de la charge mon-
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Fig. 10 : Canal lombaire rétréci dynamique. a) coupe axiale en IRM en L5-S1 avant l’application de la charge montrant arthro-
se inter-apophysaire sévère avec un kyste articulaire droit mais un sac dural de dimensions normales ; b) coupe axiale au même
niveau après l’application de la charge montrant la déformation et la réduction du sac dural associées à l’épaississement des
ligaments jaunes et la saillie du kyste articulaire (flèche).
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Fig. 11 : Rétrécissement canalaire central en L5-S1. a) coupe sagittale montrant un discret débord discal et un
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kyste articulaire en L5-S1. b) coupe sagittale après mise en charge montrant une empreinte plus marquée du
disque et du kyste sur le fourreau dural.
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Les mensurations de rachis lombaire réalisées sévérité des sténoses canalaires centrales et laté-
sur l’ensemble des patients ne montraient pas de rales (fig. 12 et 13). Dans le groupe 2, une discrè-
variation significative de sa hauteur, même si te majoration d’une protrusion discale était obser-
quelques disques avec une dégénérescence vée dans un cas. Dans tous les autres cas, aucune
gazeuse s’affaissaient discrètement tout en per- modification de la taille ou de l’aspect de la hernie
dant une partie de leur contenu gazeux. Dans ou de la protrusion n’était mise en évidence
3 cas sur 90, on notait une accentuation (différen- (fig. 14). Dans le groupe 3, l’acquisition en charge
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Fig. 12 : Rétrécissement canalaire sans et avec Dynascan (a, b) MPR sagittales avant et après application du
Dynascan montrant un affaissement des disques L3-L4 et L4-L5 avec la disparition du gaz intradiscal associé à une
discrète diminution de la lordose, (c, d) MPR axiales en L4-L5 avant et après application du Dynascan montrant la
stabilité des dimensions du sac dural.
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Fig. 13 : Canal lombaire rétréci et antelisthesis de L5 sur S1 sur lyse isthmique bilatérale de L5 chez un homme de
70 ans. (a, b) MPR parasagittales montrant une légère majoration de l’antelisthesis lors de la mise en charge (c, d)
MPR parasagittales montrant une légère majoration de la compression de la racine L5 dans le foramen lors de la
mise en charge.
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Fig. 14 : Protrusion discale L5-S1 chez une patiente de 45 ans (a, b) MPR axiales avant et après application du Dynascan mon-
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trant une discrète aggravation de la protrusion discale à gauche lors de la mise en charge.
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Fig. 15 : Canal lombaire rétréci chez un patient de 61 ans. a, b) MPR sagittales
médianes avant et après application du Dynascan montrant un affaissement des
disques L2-L3 et L4-L5 avec la diminution du gaz intradiscal en L4 L5. c, d) MPR
axiales en L4-L5 avant et après application du Dynascan montrant l’apparition lors
de la mise en charge d’un rétrécissement canalaire central, la surface du sac dural
passant de 1,08 à 0,79 cm2, différence imputable à la saillie discale plus marquée.
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Fig. 16 : Suspicion de canal lombaire rétréci chez un homme de 58 ans essentiellement lombalgique avec une instabilité
L5-S1. a, b) MPR parasagittales montrant le bâillement réductible des articulaires postérieures (c, d) MPR axiales en L5-
S1 montrant à la mise en charge un débord discal global légèrement plus marqué et une réduction de la surface du sac
dural mais sans étroitesse canalaire centrale.
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Les discordances avec les études précédentes Système de compression axiale et IRM
pourraient s’expliquer par trois raisons tech- verticale
niques ou méthodologiques :
• les acquisitions initiales étaient réalisées avec Le système de compression axiale aurait les
les membres inférieurs en extension, ce qui est mêmes effets que l’IRM en station verticale
l’élément le plus important pour accentuer la lorsque le dos du patient est en extension [21, 31].
lordose ; ceci pourrait expliquer la moindre per- Cependant, l’IRM en station verticale autorise des
formance de l’acquisition en charge par rapport acquisitions dans d’autres positions. La confron-
aux études où l’acquisition initiale est obtenue tation des images obtenues en flexion/extension
avec les membres fléchis ; améliorerait le diagnostic de l’hypermobilité
• les patients étaient assis ou debout durant les intervertébrale et la détermination de son reten-
30 minutes qui précédaient leur examen ; le tissement radiculaire [26, 68, 69]. De même, les
temps consacré à l’installation et à la première hypersignaux intra-discaux en pondération T2
acquisition ne durait que quelques minutes et il qui sont dus, pour certains, à des fissures
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est possible que les effets de la charge verticale radiaires annulaires impliquées dans la sympto-
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aient persisté ; matologie douloureuse des patients, seraient éga-
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• le temps d’application moyen de la charge lors lement mieux détectés grâce à des acquisitions en
de la deuxième exploration était de l’ordre de
D ma charge en flexion et en extension [68, 70-72].
2 à 3 minutes, ce qui est probablement insuffi-
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Ces deux derniers éléments distinguent notre Les variations positionnelles influencent indis-
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série des études précédentes où la durée de l’ex- cutablement la taille du canal rachidien central et
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ploration était plus longue. Il est possible que nos latéral. L’extension des membres inférieurs qui
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résultats aient été différents si les patients avaient permet de reproduire la lordose observée en sta-
bénéficié d’une IRM dont les temps d’acquisition tion verticale est probablement la manœuvre la
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sont plus élevés ou si le patient était resté plus de plus simple pour sensibiliser la recherche d’un
5 minutes avec l’application d’une charge avant canal lombaire étroit au scanner et en IRM.
l’acquisition scanographique.
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
initiale négative. Les auteurs précédents ont non dénuée de risques. Ses indications doivent
sélectionné les patients. Il est en effet probable être limitées. L’intérêt du système de compression
que ce type d’exploration soit plus souvent contri- axiale doit être confirmé mais il semble plus per-
butif chez les patients ayant un canal lombaire formant en IRM qu’en scanner où il n’est guère
aux dimensions limites. possible pour des raisons de productivité d’appli-
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quer la charge pendant un temps suffisant. L’IRM Cette technique peut également être proposée
avec système de compression axiale permet de chez les patients souffrant de sciatiques typiques
démasquer des anomalies significatives chez avec une discopathie mais sans conflit disco-radi-
environ 10 % des patients avec une claudication culaire démontré.
neurogène et un canal lombaire de taille limite.
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Ces rétrécissements sont le plus souvent dus, 50 patients consécutifs (moyenne d’âge de
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selon le stade évolutif, à l’association entre une 60,3 ans) ont bénéficié, entre octobre 2005 et
ce .co
ok
discopathie et une arthrose postérieure avec février 2007, d’une IRM du rachis cervical en posi-
Fa ctif
hypertrophie des ligaments jaunes. Une sténose tion neutre, en flexion et en extension.
congénitale du canal cervical peut également
D ma
majorer cette sténose acquise. Les patients étaient sélectionnés selon les cri-
oc ru
tères suivants :
Z
D z.fo
Ces rétrécissements sont souvent à l’origine de • Cliniquement, ils présentaient des cervicalgies
myélopathies, entraînant des conséquences fonc- avec des signes de myélopathie.
ok -d
tion de facteurs dynamiques dans l’évolution de 1,5 Tesla (Intera, Philips). L’antenne SENSE body
ces myélopathies. était utilisée. Une première acquisition en position
neutre comprenait une séquence sagittale T1 en
Nous avons donc évalué les modifications mor- écho de spin, une séquence sagittale T2 en turbo
phologiques du canal rachidien cervical lors des spin écho. Les séquences dynamiques étaient
manœuvres de flexion et extension par rapport à ensuite réalisées : le degré d’hyperextension et
la position neutre. d’hyperflexion était fonction de la raideur rachi-
dienne du patient, permettant ainsi d’éviter toute
complication neurologique.
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Fig. 2 : Coupes sagittales T2 passant par les épineuses.
a) Position neutre : grade 2 en C5-C6 - b) Hyperextension : grade 3 en C5-C6 - c) Hyperflexion : grade 1 en C5-C6
180
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Le patient était placé avec un billot sous les épaules - Grade 0 : Absence de sténose
pour l’acquisition en hyperextension. Le protocole - Grade 1 : Sténose partielle des espaces sous-
comprenait des coupes sagittales T2 en turbo spin arachnoïdiens antérieurs ou postérieurs
écho et des coupes axiales B-FFE de C3 à T1. - Grade 2 : Oblitération complète des espaces
sous-arachnoïdiens antérieurs ou postérieurs
En hyperflexion, le protocole comprenait une - Grade 3 : Compression médullaire chronique
séquence sagittale T2 turbo spin écho. S’il existait associée
des hypersignaux T2 intra-médullaire, des coupes • Présence et étendue des hypersignaux T2
axiales centrées en T2 écho de gradient étaient intra-médullaire ; ces derniers représentent un
réalisées ; des critères pronostiques de la récupération
fonctionnelle postopératoire [2].
Une étude descriptive a été suivie d’une étude
Analyse des images statistique pour ces 2 items. Celle-ci a été réali-
sée selon les techniques suivantes :
bo m
Les items suivants étaient analysés dans les Les grades de rétrécissement ont été considérés
ce .co
ok
3 positions : comme des variables quantitatives. Les
Fa ctif
• Degré de la sténose canalaire : l’importance de moyennes des grades ont été analysées par
la sténose a été estimée de C3 à T1. L’évaluation
D ma étage en fonction des positions par des ANOVA
des grades de sténose a été réalisée sur les sur données répétées, et comparées deux à
oc ru
acquisitions sagittales en T2, dans les 3 posi- deux par des tests de Tukey. Les proportions
Z
D z.fo
tions, sur la coupe la plus médiane (coupe pas- d’hypersignaux ont été comparées par des tests
sant par les épineuses). La classification décrite de Mc Nemar. Tous les tests ont été réalisés en
ok -d
par Muhle et al. [1] a été utilisée pour quantifier situation bilatérale, avec un seuil de significa-
Bo oc
a b c
Fig. 3 : Coupes sagittales T2 montrant un hypersignal intra-médullaire punctiforme non visualisé
en hyperextension (3a), douteux en position neutre (3b), bien visualisé en hyperflexion (3c).
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a b c
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Fig. 4 : Coupes sagittales T2 dégageant de multiples hypersignaux intra-médullaire en hyperflexion (4a), de mauvais pronostic ;
séquence en hyperextension non interprétable en ce qui concerne les anomalies de signal intra-médullaire (4b). Confirmation
ce .co
ok
des hypersignaux en axial T2*, programmé sur la séquence en hyperflexion (4c).
Fa ctif
D ma
oc ru
• Mobilité des corps vertébraux : apparition ou Evaluation des grades par étage et par position
Z
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N F E N F E N F E N F E
braux entre les clichés standard dynamiques en
C3-C4 4 9 21 21 34 23 16 5 6 9 2 0
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Evaluation des grades de sténoses dans les Des différences statistiquement significatives
3 positions (fig. 1 a, b, c, d) (tableau 1) : (p<0,05) ont été trouvées pour les items suivants :
• Grades plus élevés pour la position en hyperex-
Tableau 1 tension par rapport à la position neutre et par
grade 0 grade 1 grade 2 grade 3 rapport à la position en flexion. Seul l’étage C7-
T1 n’était pas concerné par ces résultats.
Neutre (N) 54 128 52 16
• Grades plus élevés pour la position neutre par
Extension (E) 37 87 59 67
rapport à la position en flexion, hormis pour les
Flexion (F) 85 134 25 6 étages C3-C4, C6-C7, C7-T1.
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• La position neutre permettait également une Nous avons comparé notre étude avec celle de
ce .co
ok
meilleure visualisation de ces hypersignaux par Muhle [1] dont le but était d’objectiver les modifi-
Fa ctif
rapport à la position en hyperextension (fig. 3 a, cations du canal cervical lors de manœuvres
b, c et 4 a, b, c). D ma dynamiques chez des patients présentant une
pathologie dégénérative, mais à différents stades
oc ru
• Stade 0 : normal
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débutantes.
L’analyse des grades par étage, et lors des • Stade 3 : phase de stabilisation : stade 2 avancé
acquisitions en position neutre, hyperextension et absence de mobilité du segment concerné.
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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En flexion, la plupart des patients présentaient L’indication d’une acquisition en extension pour
une réduction des facteurs de conflit. les autres patients est à discuter avec le clinicien.
Aucun des items étudiés ne permet d’évaluer la
Ces résultats incriminent bien la composante probabilité d’un conflit médullaire en flexion.
dynamique dans le développement de myélopathie
cervicarthrosique et sont concordants avec nos Les auteurs ont également étudié les modifica-
observations, en précisant de plus l’association tions morphologiques rachidiennes lors des
avec le stade évolutif de la pathologie dégénérative. manœuvres dynamiques; leurs résultats sont
concordants avec l’étude de Muhle et al. [2].
Une autre étude de Muhle et al. [3] a montré que,
d’autre part, ces variations du diamètre canalaire Aucune étude n’a été réalisée en ce qui concer-
chez un patient cervicarthrosique ne sont pas simi- ne les hypersignaux T2 intra-médullaires ; notre
laires à celles d’un sujet sain ; chez ce dernier, plus étude a confirmé que ces derniers étaient égale-
le sujet est en flexion moins le diamètre antéro- ment mieux visualisés en position neutre et sur-
bo m
postérieur est important. La composante postérieu- tout lors de l’hyperflexion. Ceci reflète également
ce .co
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re semble expliquer ce comportement inverse du les modifications morphologiques lors des
Fa ctif
sujet sain par rapport au sujet arthrosique. Chez ce manœuvres dynamiques ; la moelle étant mieux
dernier, l’hypertrophie articulaire postérieure et du
D ma dégagée dans ces positions.
ligament jaune en regard est un facteur favorisant
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déterminer, en position neutre, des critères pré- L’IRM dynamique du rachis cervical permet le
Bo oc
dictifs d’un conflit médullaire symptomatique sur dépistage de rétrécissements canalaires significa-
ed .d
patients présentant une pathologie dégénérative position neutre ; ces mêmes rétrécissements étant
du rachis cervical, ont bénéficié d’une IRM dyna- réduits de manière partielle ou totale en hyper-
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Le kyste articulaire postérieur lombaire (KAPL) tiques dont nous avons connaissance et ne le sera
est une cavité néo-formée aux dépens d’une arti- pas non plus dans le présent travail.
culation zygapophysaire (AZ).
bo m
loppe à l’intérieur du canal lombaire, à proximité
ce .co
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des éléments nerveux. C’est cette variété de KAPL Le plus souvent, c’est en TDM ou en IRM que le
Fa ctif
qui fait l’objet principal du présent travail. kyste est détecté. Il se présente comme une masse
L’intérêt clinique du KAPL tient aussi à sa signifi-
D ma grossièrement arrondie, bien limitée, qui soulève
cation physiopathologique dans l’évolution de unilatéralement un ligament jaune (fig. 1) ou qui
oc ru
l’arthrose lombaire et aux traitements particuliers jouxte son bord libre (fig. 2). L’asymétrie entre
Z
D z.fo
Aussi longtemps que le kyste n’a été qu’une bilatéral” devant une image très fréquente de liga-
Bo oc
constatation peropératoire, les publications ont ments jaunes “tuméfiés” par l’arthrose postérieu-
ed .d
été rares, portant souvent sur des cas isolés, obli- re lombaire, a fortiori, quand elle se complique
M ww
gatoirement symptomatiques. Les séries compor- d’un anté-spondylolisthésis (fig. 3). Dans l’hypo-
thèse [9] d’un KAPL bilatéral, la présence d’un
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Fig. 4 : KAPL en “bouton de manchette”, à composante
ce .co
ok
intra-canalaire principale (têtes de flèches) et extra-cana-
laire accessoire (flèches).
Fa ctif
D ma B
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Le rachis
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combler le foramen intervertébral, refoulant le
ce .co
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ganglion spinal contre le pédicule sus-jacent
Fa ctif
(fig. 11).
D ma
Fig. 6 : KAPL (flèche) à composante calcifiée (tête de flèche).
Une encoche extrinsèque peut se dessiner sur
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cienneté du kyste.
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Fig. 12 : Erosion osseuse au contact d’un KAPL (même cas que celui de la figure 4) : au moment du diagnostic (A), l’encoche
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osseuse extrinsèque est bien limitée par un cerne d’ostéosclérose peu dense (flèches) ; 10 mois plus tard (B), le KAPL ayant en
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grande partie régressé, un cerne de condensation plus net (flèches) témoigne de la reconstruction osseuse.
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autres étages.
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Quand on y regarde de près, le caractère érosif dylolisthésis. C’est en fait un critère indirect de
et exubérant de l’arthrose zygapophysaire asso- glissement qu’il faudrait électivement rechercher
ciée au KAPL tient à l’existence fréquente d’une par l’IRM : un épanchement articulaire de l’AZ
subluxation articulaire postérieure qui témoigne dont l’épaisseur dépasse 1,5 mm serait fortement
d’un phénomène d’instabilité intervertébrale pas- corrélé à l’existence d’un spondylolisthésis
sée ou encore présente. En règle générale, la fré- (p < 0,0001) [3]. Fait remarquable, pour peu sen-
quence du spondylolisthésis (antérieur) est signa- sible que soit l’IRM à la présence d’un glissement
lée dans l’étude des séries de KAPL publiées ; au sein de l’arthrose lombaire, elle parvient néan-
celle-ci varie beaucoup, pour culminer à 88 % moins à montrer qu’un spondylolisthésis est 5 à
dans la série d’Apostolaki et coll. [1]. Notre 6 fois plus probable en présence d’un KAPL qu’en
propre série rétrospective, publiée en 1998, était son absence [4]. Le caractère subluxant d’une
basée sur les données de l’arthrographie de l’AZ arthropathie postérieure ne saurait, de plus, se
et de coupes axiales de TDM (ou rarement d’IRM) reconnaître sur l’existence du seul anté-spondylo-
sélectionnées pour l’archivage des dossiers, et listhésis : son diagnostic repose sur l’analyse
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comptait 60 % de cas de spondylolisthésis anté- détaillée des interlignes sur la coupe axiale de
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rieur [13]. Or les séries américaines comptent TDM (fig. 14) et, idéalement, sur la confrontation
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souvent des taux plus faibles de spondylolisthésis des coupes sagittales en fenêtre osseuse de la
dans leur population de KAPL. Ces séries n’ap-
D ma TDM (patient en décubitus dorsal) et des radio-
puient souvent l’étude de leurs cas que sur les graphies de profil (patient debout), afin de débus-
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coupes d’IRM. En fait, quand la radiographie en quer aussi les cas d’instabilité purement dyna-
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orthostatisme comprenant des clichés dyna- mique (fig. 15). Ainsi considérée, la subluxation
miques reconnaît un glissement (à partir d’une intervertébrale d’origine arthrosique est quasi-
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amplitude de 5 % de la longueur du plateau verté- constante à l’étage d’un KAPL, qu’un glissement
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bral), l’IRM (patient en décubitus) sous-estime de soit ou non repérable sur les coupes sagittales (et
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moitié l’amplitude du glissement et, par consé- même frontales) de la TDM ou de l’IRM
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quent, méconnaît plus d’un spondylolisthésis sur (tableau 1). C’est peut-être au cours de la phase
5 [3]. Ce manque de sensibilité de l’IRM la dis- instable du spondylolisthésis que se constitue le
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qualifie pour chiffrer le lien entre KAPL et spon- KAPL (fig. 16 et 17).
Patients Technique Siège KAPL Olisthésis sur Olisthésis sur Olisthésis sur
coupes axiales les coupes sagittales les coupes frontales
Bouq… TDM L4-5 droite postérieur gauche aucun aucun
Lep… TDM L4-5 droite latéral droit aucun aucun
Cher… TDM L4-5 gauche antérieur droit aucun aucun
For… TDM L4-5 droit antérieur et latéral droit antérieur de 1,5 mm aucun
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Tableau 1 : Caractéristiques TDM et IRM des AZ à l’étage du kyste dans une série rétrospective (non publiée) de 9 cas consé-
cutifs de KAPL archivés électroniquement dans le Service entre le 26 juin 2007 et le 14 avril 2008 (les cas antérieurs n’étant pas
disponibles dans les archives).
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intervertébrale.
A) En 1998, les vertèbres L3 et
L4 sont bien alignées sur la
radiographie de profil (A1)
et il n’existe pas de KAPL à
cet étage en TDM (A2). A1 A2
B) En 2006, un spondylolis-
thésis L3-4 est visible sur la
radiographie de profil (B1,
flèche) et un KAPL (bilaté-
ral) est présent à cet étage
en TDM (B2, flèches ;
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B1 B2
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Fig. 17 : KAPL et instabilité intervertébrale (autre cas). En avril 2005 (A), le KAPL en L4-5 s’accompagne d’une simple ébauche
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de spondylolisthésis au même étage. En mai 2006 (B), le spondylolisthésis a progressé (flèche), à la faveur d’un pincement du
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disque intervertébral.
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KAPL [4].
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
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On a vu aussi que les ligaments jaunes symétri- Il existe des bursopathies inter-épineuses, d’ori-
quement tuméfiés par l’arthrose subluxante sur la gine arthrosique, qui peuvent avoir un prolonge-
coupe axiale pouvaient simuler un KAPL unilaté- ment diverticulaire intra-rachidien et dont la phy-
ral à la faveur d’une asymétrie artificielle des siopathologie semble se superposer à celle du
coupes sagittales (cf. plus haut figure 3). KAPL (fig. 19).
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Fig. 19 : Kyste inter-épineux lombaire.
A) Kyste intra-canalaire (flèche) analogue à un KAPL sur la coupe sagittale d’IRM.
B) La coupe axiale d’IRM montre cependant que le kyste (flèche) s’inscrit ici entre les deux ligaments jaunes qui sont indemnes.
C) L’injection de l’AZ (droite) conduit à l’opacification conjointe des deux AZ (flèches) et de l’espace inter-épineux (tête de flèche).
D) La coupe arthro-scanographique confirme la communication de l’espace inter-épineux avec le kyste intra-canalaire (flèches).
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La hernie discale a une connexion le plus sou- voisinage de la masse ne contredit pas obligatoi-
vent évidente à son disque d’origine, de sorte que rement l’hypothèse d’un KAPL.
sa situation antérieure dans le canal lombaire la
distingue facilement du KAPL, qui est connecté Un diagnostic rare mais élégant est celui de
aux structures postérieures. Un fragment discal kyste mucoïde du ligament longitudinal postérieur
exclu et migré horizontalement vers l’arc posté- [10] ou de l’annulus discal, caractérisé par la forte
rieur peut être plus difficile à cataloguer avant intensité d’un signal homogène, purement mucoï-
l’arthrographie de l’AZ. de, en IRM-T2 et par un raccordement étroit au
ligament connexe (fig. 21).
Le nodule de Gill associé à une spondylolyse est,
comme le KAPL, adossé à l’arc postérieur de la
vertèbre ; il peut avoir en IRM une tonalité liqui-
dienne lorsqu’il comporte une forte proportion de
tissu synovial (fig. 20). Outre la mise en évidence
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de la spondylolyse, le diagnostic s’appuie aussi
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sur l’absence d’arthrose zygapophysaire à l’étage
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d’une spondylolyse, cette dernière délestant par
nature l’AZ de ses contraintes habituelles. D ma
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supérieur de l’AZ.
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TRAITEMENT
Fig. 20 : Nodule de Gill (flèches longues) en coupe TDM
axiale, associé à une spondylolyse, ici plus facile à voir du Le KAPL peut être une cause de douleur scia-
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articulaire doit être parcimonieux, très progressif, cas. On voit par ces résultats que le passé instable
car la douleur provoquée est souvent insuppor- de l’étage lombaire porteur du kyste, tel que le
table pour le patient, ce qui n’est habituellement suggère l’imagerie, ne pèse pas a priori sur la
pas le cas quand l’arthrographie est faite en l’ab- technique opératoire et que, comme le veut la
sence de KAPL. Il est évidemment recommandé règle générale, c’est l’instabilité actuelle du rachis
d’en prévenir le patient. Dans notre expérience qui détermine l’indication de l’arthrodèse.
[13], il y a un peu plus d’une chance sur trois de Cependant, une instabilité peut s’installer après
soulager durablement la radiculalgie associée au l’intervention, marquée par l’apparition ou l’ag-
KAPL par cette technique et d’éviter le recours à gravation d’un spondylolisthésis [12, 15], et
la chirurgie, un soulagement dès le premier mois conduire à une réintervention pour arthrodèse.
après l’injection étant une condition nécessaire Ce risque est évidemment à prendre en considé-
pour espérer sa persistance à long terme (au ration chez des patients âgés, peu enclins à sup-
besoin, au prix de nouvelles injections) ; en porter une chirurgie itérative. Une autre compli-
revanche, un échec précoce de l’injection ou la cation de la chirurgie est la blessure de la dure-
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dégradation rapide du résultat sont prédictifs mère ou d’une racine nerveuse due à l’adhérence
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d’un échec à long terme, la répétition du geste du KAPL à l’une de ces structures, laquelle serait
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s’avérant vaine dans ces cas. favorisée par la grande taille du kyste [12].
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La combinaison de la technique thérapeutique
EN RÉSUMÉ
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série ouverte de 18 patients, 50 % de bons résul- nelle de l’arthrose postérieure lombaire, qui
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tats à 10 mois de recul moyen [14]. touche en règle générale des sujets âgés de plus
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Le traitement chirurgical du KAPL est réputé est presque toujours associé à des signes de glis-
donner un soulagement durable dans une très sement intervertébral, même en l’absence de
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grande proportion de cas [2, 7, 12, 13]. Le geste spondylolisthésis évident. La radiculalgie asso-
comprend la résection du kyste associée à une ciée au KAPL trouve dans plus d’un tiers des cas
arthrectomie partielle, la décision d’une arthrodè- un soulagement durable par l’injection cortisonée
se étant jugée au cas par cas. Dans la plus grande guidée par l’arthrographie zygapophysaire. La
série – presque 200 cas – de KAPL opérés dont chirurgie est un recours efficace dans les autres
nous ayons connaissance [12], plus de 90 % de cas, sa principale difficulté étant de savoir s’il faut
bons résultats à 6 mois ont été observés, l’arthro- d’emblée compléter la résection du kyste par une
dèse d’emblée ayant concerné moins de 10 % des arthrodèse.
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lombaire) et implique un retentissement clinique cations à un traitement chirurgical, le choix entre
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d’une diminution de taille du canal ou plutôt des les deux types de traitement disponible (médical
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canaux lombaires [1-3]. Premier corollaire à et chirurgical) va être fonction de la gêne fonc-
tionnelle exprimée par le patient, de l’apprécia-
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cette définition, le diagnostic de sténose canalai-
re lombaire ne peut se faire sur le seul bilan tion dans cette gêne de ce qui revient à la lombal-
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clinique d’une diminution de taille du canal ciation du bénéfice potentiel d’une intervention
rachidien. Second corollaire, la diminution de chirurgicale en fonction des risques inhérents à
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taille d’un ou des canaux rachidiens lombaires celle-ci et enfin de la présence d’une bonne
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doit être corrélée aux données cliniques (la concordance anatomo-clinique. Une fois un trai-
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patient est-elle bien expliquée par les données nécessite de répondre successivement aux ques-
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qu’une stabilisation de l’étage considéré sans pression radiculaire, nous réalisons une décom-
décompression associée [7-9]. Cette stabilisation pression de l’axe neurologique. Nous discutons
peut être obtenue soit par l’intermédiaire d’une cette attitude dans les rares cas où la compression
arthrodèse postérolatérale instrumentée, soit par radiculaire n’apparaît qu’en position debout ou en
l’intermédiaire d’une arthrodèse antérieure inter- flexion/extension tout en sachant que la fixation
somatique instrumentée. Pour notre part, dès lors d’un segment rachidien lombaire s’effectue en
que le bilan d’imagerie confirme la présence de lordose et que la lordose aggrave la sténose cana-
lésions dégénératives responsables d’une com- laire lombaire (fig. 1).
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Fig. 1 : Spondylolisthésis dégénératif L4-L5 chez un patient souffrant d’une claudication neurogène intermittente (a). Le
glissement est parfaitement réductible comme le montre le topogramme du scanner (b). La compression reste très modé-
rée sur le scanner (c, d), l’indication à une fixation isolée sans décompression paraît possible.
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• En cas de sténose latérale bilatérale au même l’aggravation d’un glissement ou d’une hypermo-
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étage et symptomatique que d’un côté, il paraît bilité (situation définissant la déstabilisation post-
Fa ctif
préférable d’effectuer une libération des deux opératoire). La lombalgie, symptôme fréquem-
racines concernées. En effet, d’une part un
D ma ment mentionné par les patients ne peut être
abord médian est plus adapté à la réalisation considérée, sauf cas exceptionnel et bien particu-
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d’une libération la plus oblique possible et donc lier, comme un argument à une stabilisation asso-
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la plus économique vis-à-vis du massif articulai- ciée. Les lésions dégénératives discales et des
re et de l’isthme. D’autre part à moyen terme il massifs articulaires sont, dans ce type de patholo-
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est fréquent que la racine controlatérale devien- gie et chez ces patients, étagées et la stabilisation
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tion chirurgicale. Ces réinterventions sont tech- raient que de façon très aléatoire ce symptôme.
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hypermobiles sont des facteurs de mauvais analyse soigneuse du bilan d’imagerie préopéra-
résultats [21-25]. toire et repose le plus souvent sur une conjonction
• La résection osseuse peropératoire : la réalisa- de plusieurs facteurs dont les principaux viennent
tion d’une arthrectomie partielle, uni ou bilaté- d’être évoqués.
rale, n’est pas en elle-même un facteur de désta-
bilisation postopératoire ce qui souligne l’ab-
sence de fondement à une stabilisation systé-
matique de tout étage libéré. En revanche, la
réalisation d’une arthrectomie totale bilatérale
ou d’une arthrectomie totale unilatérale et
d’une arthrectomie partielle controlatérale au
même étage, sont des facteurs nets de déstabili-
sation postopératoire [26, 27]. Dans ces cas la
décompression doit être complétée par une sta-
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bilisation. L’importance de la résection osseuse
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effectuée au niveau des isthmes est également à
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prendre en compte. Laisser en place moins de 5
à 7 mm d’isthme expose au risque de fracture
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secondaire de cette structure osseuse et donc de
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cents, de normaliser les sollicitations mécaniques que les massifs articulaires sont très sagittaux ou
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du niveau traité afin de favoriser les processus de que la correction d’une cyphose locale soit néces-
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réparation tissulaire des disques intervertébraux saire, est ainsi une bonne indication à l’utilisation
et des massifs articulaires. Initialement réservées
D ma d’une ostéosynthèse complémentaire (fig. 3).
au traitement des lombalgies chroniques, les indi-
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(fig. 2) [43]. La fixation par exemple d’un seg- mobilisation du matériel d’ostéosynthèse, d’ag-
ment rachidien en position de cyphose relative, gravation du glissement et donc de mauvais
c’est-à-dire pérennisant un déséquilibre anté- résultat fonctionnel (fig. 4). Cependant, la fixa-
rieur, place la greffe en position défavorable de tion d’un segment rachidien en position optimale
fusion, expose au risque de pseudarthrose, de est souvent difficile à obtenir notamment si le
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Fig. 4 : Spondylolisthésis dégénératif L4-L5 associé à une forte sténose canalaire (a, b), il est effectué une libération radiculai-
re associée à une arthrodèse circonférentielle L4-L5 (c). Le gain de lordose est très modéré. A 2 ans de l’intervention réappari-
tion d’une claudication neurogène sévère. Un spondylolisthésis dégénératif L3-L4 est apparu, la encore associé à une sténose
canalaire sévère (d, e). Le télérachis de profil confirme la gîte antérieure notable (f). Une réintervention en 2 temps comportant
une ostéotomie transpédiculaire L4 est effectuée (g, h).
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Compte tenu de l’abord intracanalaire effectué
plan antéro-postérieur mais également dans le
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pour libérer l’axe neurologique, celle-ci est en
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plan frontal), la statique rachidienne de face et
général effectuée par voie postérieure. Ce type
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surtout de profil ;
d’arthrodèse a pour objectif d’étendre la zone de
D ma • en TDM et/ou en IRM : le mécanisme et la loca-
fusion, de restituer une certaine hauteur discale,
lisation dans le plan horizontal d’une éventuelle
d’ouvrir les foramens et de mieux contrôler les
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Fig. 5 : Sténose canalaire lombaire mixte dégénérative et constitutionnelle. Les radiographies en flexion/extension montrent une
hypermobilité L4-L5 (a), le scanner et la saccoradiculographie confirment la sténose et son type (b, c, d), l’IRM montre le carac-
tère inflammatoire de la discopathie L4-L5 (e). Il est effectué une libération radiculaire L4-L5 associée à une arthrodèse circon-
férentielle (résultat radiologique à un an (f)).
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X. BANSE
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1970 et 1980, on a surtout utilisé la laminectomie (environ 2000), cela fait un taux de 80 pour 100 000
ce .co
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lombaire élargie. Durant les années 90, en réac- habitants. Jansson et coll. constataient aussi en
Fa ctif
tion à la description de cas d’instabilité post-lami- Suède une augmentation du taux d’interventions,
nectomie, deux tendances sont apparues : stabili- passé de 5 à 13 pour 100 000 habitants entre 1987
D ma
ser à l’aide d’instrumentations postérieures ou et 1999 [3]. Actuellement, en Belgique, on opère un
oc ru
préserver la stabilité naturelle de la colonne en canal lombaire étroit pour deux arthroplasties
Z
D z.fo
faisant des laminotomies ou des décompressions totales de hanche. Il faut noter que, cette dernière
microchirurgicales. Ce chapitre décrit ces tech- décennie, la fréquence des cures de hernie discale
ok -d
niques afin d’en clarifier la nomenclature et de n’a pas augmenté (10 000 par an), pas plus que
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permettre une analyse plus fine des examens celle des cures de scolioses (200 par an, figure 1).
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postopératoires.
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Le rachis
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patient âgé de plus de 70 ans, il existe peu d’in- discale [9]. Dans le spondylolisthésis dégénératif,
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ok
stabilité. Chez le patient de moins de 70 ans, avec le disque fait naturellement saillie dans le canal à
Fa ctif
une hauteur discale préservée, le risque d’instabi- cause du glissement d’une vertèbre sur l’autre.
lité postopératoire (et donc de réintervention) est
D ma
nettement plus important [7]. Le geste de base Les articulations zygapophysaires participent
oc ru
n’en reste pas moins la décompression. presque toujours à la compression. Elles sont
Z
D z.fo
Les éléments responsables du canal lombaire jaune. L’orientation des facettes semble jouer un
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étroit varient. Tous concourent à diminuer de façon rôle dans la survenue de cette arthrose et du
permanente ou intermittente le calibre du sac dural spondylolisthésis dégénératif [10]. L’arthrose
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jaune fait protrusion dans le canal. On le décrit L5, vient buter sur le listel marginal supérieur du
souvent comme hypertrophié car son épaisseur corps de L5. Souvent aussi, l’hypertrophie articu-
en coupe est augmentée. En fait, ce ligament est laire entraîne une diminution du diamètre trans-
refoulé dans le canal par les processus épineux et versal du canal.
lames qui se télescopent suite à la dégradation
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blement le travail.
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Fa ctif
D ma LAMINECTOMIES OU LAMINOTOMIES
oc ru
niques de décompression. tomie (fig. 3B). Si, pour des raisons techniques, le
processus épineux est réséqué, et l’abord bilatéral,
il y a peu d’avantages à conserver l’arc postérieur,
sinon, tout au plus, pour éviter que le sac ne devien-
ne trop large en cours de cicatrisation.
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Le rachis
a b
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Fig. 3 : Comparaison entre une laminectomie (a) et une laminotomie (b). Dans la laminectomie, l’arche postérieure est retirée.
ok -d
Dans l’exemple présenté les processus épineux de L3, L4 et partiellement L5 sont réséqués. Il n’y a plus de ligaments pour sta-
Bo oc
biliser en postérieur. Les lames de L4 sont aussi ôtées de telle sorte qu’il n’y a plus d’arche osseuse postérieure à ce niveau ; on
parlera de laminectomie. Dans la laminotomie, les espaces intervertébraux sont élargis en réséquant le bord inférieur de la lame
ed .d
supérieure et le bord supérieur de la lame inférieure. Le sac dural est bien décomprimé grâce à la résection du ligament jaune
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et de la partie médiale des facettes. Pour réaliser ce travail en L3-L4 et L4-L5 on a malgré tout retiré les processus épineux.
Comme les lames de L4 ne sont pas retirées (il existe un pont osseux postérieur entre le pédicule gauche et le pédicule droit)
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on parle de laminotomie.
les processus épineux. En 1988, trois auteurs ont suffisante d’articulaire ; ôter complètement le
présenté des méthodes similaires visant à conser- ligament jaune en réalisant des laminotomies
ver les processus épineux [12-14]. L’intention de pluri-étagées. En particulier, le bord inférieur de
Sénégas et coll. était d’autoriser une ligamento- la lame supérieure est émondé à la fraise ou à la
plastie. Plus judicieusement, Aryanpur et Ducker pince de Kerrison pour accéder au versant pro-
avec un cas puis Young et coll. avec 32 cas conser- fond de la lame. La conservation des processus
vaient les ligaments interépineux. L’idée n’était épineux et des ligaments interépineux permet de
pas neuve, puisqu’en 1982 Lin avait rapporté deux préserver au maximum la stabilité et de réinsérer
cas dans une note technique [15]. les muscles paravertébraux (fig. 4).
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Fig. 4 : Laminotomies bilatérales. Dans le schéma (a), le sac dural est décomprimé par laminotomie en L3-L4 et L4-L5 sans résé-
ok -d
quer les processus épineux et sans ôter les ligaments interépineux correspondants. Ainsi, il persiste un élément stabilisant pos-
Bo oc
térieur (une corde) où les muscles paravertébraux peuvent se réinsérer. L’abord doit être bilatéral puisque les fenestrations se
font à gauche comme à droite (b). L’incision est relativement longue et la dissection large pour avoir un bon contrôle visuel. En
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incrustation, on notera la bonne liberté du sac dural (ici en L2-L3, L3-L4 et L4-L5). Le tuyau d’aspiration passe facilement de la
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LA MICROCHIRURGIE
Kerrison. Au besoin, la fraise est utilisée pour reti-
Durant les années 90, l’avènement du microsco- rer le bord du processus épineux. Le versant
pe opératoire rendra possible l’usage d’un abord endocanalaire de la capsule articulaire controlaté-
unilatéral pour réaliser le même travail [16-18]. rale est réséqué selon la même technique. La
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En particulier, les muscles paravertébraux ne sont lumière fournie par le microscope opératoire per-
levés que d’un côté, les processus épineux sont met un travail relativement sûr à distance de l’in-
bien sûr conservés, mais aussi les ligaments inter- cision. Les résultats à long terme de ce type de
épineux. La décompression est réalisée du côté technique sont encourageants [19, 20] même si
abordé comme dans une laminotomie classique aucune étude randomisée n’a pu démontrer
(bilatérale) par arthrectomie médiane, et lamino- l’avantage d’une technique sur l’autre [21].
tomie. Pour accéder à l’autre côté, la tête de Cependant, les pertes sanguines sont devenues
microscope est inclinée de telle sorte que le liga- négligeables par la décompression microchirurgi-
ment jaune opposé soit bien visible. Le sac est cale (150 ml, à comparer aux 900 ml de la lami-
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Le rachis
nectomie large à…) et la durée d’hospitalisation a s’il y a de trois à cinq niveaux à aborder ou si une
fortement chuté. instrumentation est prévue. Un abord unilatéral
sera préféré pour un, deux voire trois niveaux
Le préfixe “micro-” dans la nomenclature (maximum). Typiquement, on réalisera une
désigne le fait qu’un microscope opératoire est décompression par laminotomie unilatérale en
utilisé. L’usage de cet instrument est commun L3-L4 et L4-L5 (fig. 5).
chez les neurochirurgiens mais plus rare chez les
orthopédistes. En fait, l’usage du microscope
n’est pas indispensable, mais plus l’incision est NOMENCLATURE
petite, plus la lumière manque au fond du champ
opératoire. Dans la laminotomie unilatérale, la Restent des problèmes de nomenclature.
longueur de l’incision (5-7 cm) est inférieure à sa Plusieurs auteurs utilisent des noms différents
profondeur. Le microscope opératoire apporte pour désigner des interventions qui sont rigou-
des avantages décisifs : l’éclairage est remar- reusement identiques (table 1). Le terme laminec-
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quable, la zone d’intérêt est agrandie à volonté et tomie reste le plus utilisé. Proposer “lumbar spine
ce .co
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l’assistant voit exactement la même chose que stenosis” et “laminectomy” sur Pubmed renvoie à
445 articles (indiquer éventuellement à quelle
Fa ctif
l’opérateur.
D ma date). Ce terme doit être en fait réservé aux cas où
Dans la laminotomie bilatérale, l’incision est en l’arche postérieure est complètement réséquée
(ce qui devient rare).
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Fig. 5 : Laminotomies unilatérales. Une bonne décompression bilatérale du sac dural peut se faire par un abord unilatéral. Dans
le schéma, des laminotomies sont faites à gauche en L3-L4 et L4-L5 (a). Le ligament jaune est réséqué du côté gauche et le réces-
sus décomprimé. Ensuite, on incline le patient et la tête de microscope pour voir du côté droit. Le sac est refoulé et le ligament
jaune droit est retiré à la pince de Kerrison. Le récessus controlatéral est libéré de la même manière jusqu’à bien voir l’émergence
radiculaire. L’incision à la peau est petite (b), en fin d’intervention, le sac est bien libre (ici en L3-L4 et L4-L5, incrustation).
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Table 1 : Nomenclature
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Fa ctif
Le terme “recalibrage” proposé par Sénégas a CONCLUSIONS
pour vertu de préciser le travail fait dans le canal,
D ma
mais reste imprécis quant à la façon d’y accéder. Les techniques chirurgicales visant à lever une
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Malheureusement, il n’est pas utilisé dans la litté- sténose canalaire lombaire ont clairement évolué
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rature anglophone. La traduction anglaise propo- vers la restriction de la voie d’abord (“minimal
sée (lumbar widening) n’est jamais utilisée pour invasive surgery”). Un minimum d’éléments pos-
ok -d
désigner une technique chirurgicale. Le terme térieurs sont réséqués pour limiter la déstabilisa-
Bo oc
“laminotomy” renvoie à 393 articles. Remplacer Nous proposons d’adopter le terme laminoto-
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ed .d
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dienne, la scoliose, les spondylolisthésis dégéné- mobilité d’un segment rachidien en obtenant la
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ok
ratifs ou sur lyse isthmique, les discopathies dégé- continuité osseuse d’un plateau à l’autre. La plu-
Fa ctif
nératives, les instabilités segmentaires, la chirur- part des cages proposées présentent une cavité
gie tumorale, etc. [1]. centrale qui peut être, ou non, remplie de greffe
D ma
osseuse. Elles sont cylindriques ou rectangulaires
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Les types d’instrumentation vertébrale se sont et de taille adaptée à l’anatomie du patient [3]. Leur
Z
D z.fo
considérablement diversifiés sans qu’aucun systè- aspect radiologique dépend de leur type : les cages
me de fixation ou de voie d’abord idéale ne se soit en titane génèrent des artéfacts qui perturbent la
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imposé [2]. Les objectifs principaux de la fusion visualisation de la greffe à l’intérieur, alors que les
Bo oc
rachidienne sont de diminuer les contraintes cages en peek sont radio-transparentes et permet-
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mécaniques sur le segment vertébral incriminé tent une meilleure étude en imagerie. L’imagerie
M ww
dans les douleurs lombaires, et, de stabiliser un permettra d’apprécier leur incorporation et l’éven-
w
ou plusieurs, segments vertébraux, cette instabili- tuelle fusion de la greffe osseuse qui aura été dépo-
té étant potentiellement algogène. sée au sein et/ou autour de la cage. La reconstruc-
tion de la colonne antérieure représente l’indica-
De nombreuses méthodes de fusion lombaire tion classique des cages cylindriques. Les indica-
sont proposées. La première fusion intervertébra- tions les plus fréquentes sont les fractures, les
le rapportée date de 1933 par Burns [3]. Il s’agis- tumeurs, les cyphoses, les pseudarthroses et les
sait d’une approche antérieure (Antérior Lumbar spondylolisthésis [4]. L’implantation d’un greffon
Interbody Fusion, ALIF), visant à fusionner un ayant une tenue mécanique primaire (côte, fibula,
spondylolisthésis par lyse isthmique chez un ado- greffe iliaque tri-corticale) ou d’une cage associée à
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lescent à l’aide d’une greffe tibiale. La première une autogreffe a deux objectifs : la correction d’une
fusion intervertébrale par voie postérieure (PLIF, déformation sagittale et la stabilisation primaire
Postérior Lumbar Interbody Fusion) fut réalisée dans l’attente de la fusion de l’arthrodèse. L’intérêt
en 1940 [3]. des cages en titane est de permettre l’utilisation de
greffons osseux morcelés issus des crêtes iliaques
Dans tous les cas elle comportait une discecto- ou du produit de corporectomie, à la place de gref-
mie complète avec comblement de l’espace inter- fons de fibula ou de côte dont le prélèvement peut
vertébral par des fragments osseux. Plus récem- être source de complications et d’une augmenta-
ment, de multiples types de cages de fusion inter- tion de la morbidité.
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Le rachis
Enfin, on notera l’apparition, dans les années 80, successifs ++) et dépister une progression de la
de systèmes de stabilisation dits souples ou dyna- maladie initiale [5].
miques qui augmentent suffisamment la rigidité
d’un segment rachidien pour contrôler une insta-
bilité vertébrale, mais limitent le risque de dégé- DÉFINITIONS
nérescence des étages jonctionnels. Dans ce cas,
il n’est pas réalisé de greffe osseuse. Initialement L’arthrodèse rachidienne consiste à supprimer la
réservées au traitement des lombalgies chro- mobilité intervertébrale en induisant la fusion d’un
niques, les indications de cette technique se sont étage vertébral. Une greffe osseuse est réalisée
élargies (ligamentoplastie de Graf, système dans tous les cas car l’instrumentation seule est
Dynesis, système Wallis). insuffisante et finira par se briser [6]. En revanche,
l’instrumentation n’est pas systématique. Elle a
Le choix de la technique dépend donc essentiel- uniquement pour but de stabiliser le rachis en
lement du problème clinique et de la localisation bonne position, le temps de la fusion osseuse [3].
bo m
anatomique.
ce .co
ok
On distingue deux grands types de fusion inter-
vertébrale :
Fa ctif
L’imagerie postopératoire est réalisée pour
confirmer l’intégrité et le bon positionnement du
D ma • L’arthrodèse postérieure (ou postéro-latérale)
matériel d’instrumentation (vis, tiges, etc.), Son but est d’obtenir une fusion de la colonne
postérieure du rachis. La voie d’abord est posté-
oc ru
du matériel, infection, hématome, etc.), appré- rieure par définition. Elle peut être instrumen-
cier le degré de fusion (comparaison des clichés tée ou non (fig. 1).
ok -d
Bo oc
ed .d
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A B C
Fig. 1 : Examen tomodensitométrique. Reconstruction axiale (A), sagittale (B) et frontale (C). Aspect postopératoire normal
d’une arthrodèse postérieure non instrumentée. La greffe osseuse (débris de laminectomie) déposée en arrière des lames n’est
pas fusionnée, ce qui est normal à J10. Sur la coupe axiale (A), noter l’aspect biseauté des articulations postérieures du fait de
la libération postérieure étendue au récessus latéral avec arthrectomie partielle.
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bo m
L’ensemble pourrait donc entraîner un rétrécisse- coces pour lesquelles l’IRM est le meilleur exa-
ce .co
ment potentiellement dommageable sur les men [8-11].
ok
racines nerveuses.
Fa ctif
D ma
Le comblement de l’espace, laissé vide, par une Cadre osseux
greffe osseuse ou une cage, permet de redonner
oc ru
une hauteur à l’espace intersomatique et surtout On notera les stigmates soit d’une laminotomie
Z
D z.fo
Elle peut-être réalisée par différentes voies mie, soit d’une hémi-laminectomie pouvant s’as-
Bo oc
d’abord : antérieure (ALIF, Anterior Lumbar socier à une résection du processus épineux,
ed .d
Interbody Fusion), postérieure (PLIF, Posterior voire d’une laminectomie totale en cas de libéra-
M ww
(TLIF, Transforaminal Lumbar Interbody Fusion). tion latérale nécessite une résection au moins
Le risque est essentiellement vasculaire dans la partielle des massifs articulaires. En cas de sté-
voie d’abord antérieure (intérêt pour le radiologue nose lombaire, les racines sont comprimées au
de préciser le siège de la bifurcation iliaque), alors niveau de leur émergence et dans le récessus
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
qu’il est principalement neurologique par PLIF latéral par l’hypertrophie des zygapophyses.
(nécessité de récliner le sac dural), d’où l’intro- L’analyse de la résection des structures osseuses
duction de la voie extra-foraminale (fig. 4). est bien plus aisée en scanner qu’en IRM. Le
scanner est le meilleur examen pour apprécier la
Lorsqu’elle intéresse à la fois la colonne anté- libération du récessus latéral en objectivant l’im-
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rieure et postérieure, l’arthrodèse est dite circon- portance de la résection osseuse. Les facettes
férentielle. articulaires apparaissent souvent biseautées car
ce geste est fréquemment réalisé au ciseau à
frapper (fig. 1a et 3a). Cette évaluation reste
ASPECT NORMAL DU RACHIS POST- néanmoins subjective car il n’existe aucun critère
OPÉRATOIRE validé de libération canalaire.
L’interprétation des images du rachis lombaire Guigui et coll. [12] ont montré que la repousse
opéré doit être prudente dans la période post- osseuse après laminectomie est variable d’un
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Le rachis
bo m
du canal et antéropostérieure du foramen est fré- déposée postéro-latéralement entre les proces-
ce .co
ok
quente, présente chez 60 % des patients environ, sus transverses. Une grande partie de cette gref-
Fa ctif
mais sa technique est mal explicitée. Elle n’est pas fe est résorbée durant les premiers mois, tandis
corrélée à la réapparition de symptômes, ce qui
D ma que le reste fusionnera en un pont osseux conti-
souligne l’importance d’être extrêmement prudent nu (fig. 2 et 3).
oc ru
A B
Fig. 2 : Clichés radiographiques de face (A) et profil (B). Aspect normal à 14 mois d’une arthrodèse postérieu-
re instrumentée L5-S1. Les radiographies de face (A) et de profil (B) montrent une fusion continue avec une
absence de chambre de mobilité autour des vis.
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bo m
ce .co
Fig. 3 : Examen tomodensitométrique. Reconstruction axiale (A), et frontale
ok
(B). Aspect normal à 12 mois d’une arthrodèse postérieure instrumentée L4-
L5. Le scanner montre que les articulaires postérieures ont fusionné de
Fa ctif
manière bilatérale, mais que le pont postéro-latéral persiste uniquement à
droite, ce qui ne préjuge en rien de la solidité de l’arthrodèse.
D ma
oc ru
Z
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ok -d
B
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Contenu canalaire
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rieure du sac dural ne doit pas être interprétée à six premières semaines, mais persiste à six mois
tort comme une pseudoméningocèle et doit être chez seulement 2 % d’entre eux [21]. On retien-
considérée normale après libération postérieure dra donc comme anormales les prises de contras-
[17]. Cette déformation diminue classiquement te ou les augmentations de calibre radiculaire
dans les 6 mois suivant la chirurgie. Van Goethem persistant plus de 6 mois après libération cana-
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et coll. [17] retiennent comme anormal un rétré- laire, tout en gardant à l’esprit qu’aucune relation
cissement de plus de 10 % du sac dural à six mois nette avec la persistance des symptômes ne peut
qui serait lié à une fibrose épidurale. Néanmoins, être affirmée [17].
aucune étude n’a pu montrer de relation nette
entre la fibrose épidurale cicatricielle et la persis- Immédiatement après discectomie, l’aspect en
tance de douleurs [18]. Cette fibrose se traduit par pondération T1 est souvent celui d’une hernie dis-
une prise de contraste intense le long du trajet cale persistante proche de l’imagerie préopératoi-
chirurgical et peut être visualisée chez des re, compte tenu de l’œdème épidural et du bom-
patients totalement asymptomatiques [19]. bement de l’annulus fibrosus fissuré [17].
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A B C
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Fig. 4 : Examen tomodensitométrique. Aspect d’une arthrodèse circonférentielle opérée en deux temps pour fracture
traumatique de L1 avec compression du cône médullaire. Reconstruction sagittale (A) après libération canalaire et
arthrodèse postérieure instrumentée. Puis arthrodèse antérieure avec vertébrectomie dans un deuxième temps avec
mise en place d’une cage intersomatique V lift (reconstruction axiale B, et sagittale C). Reformations en rendu volu-
mique du résultat final (D, E).
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A B C
Fig. 5 : Aspect d’une pseudarthrose sur arthrodèse instrumentée L3-S1. Les clichés du rachis lombosacré de face et de profil en
flexion/extension (A, B) montrent une chambre de mobilité autour de la vis sacrée et un vide discal L4-L5 à l’étage du spondy-
bo m
lolisthésis supposé fixé. Sur le cliché en flexion (B), l’instabilité est démasquée avec une mobilité angulaire dynamique et un
retrait majeur des vis sacrées en arrière. La coupe axiale scanner (C) confirme le liseré clair autour des vis sacrées.
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A C
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Le rachis
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mois après une libération postérieure non instrumentée. viable avec des structures corticales et trabécu-
ce .co
ok
laires ainsi qu’une incorporation de la greffe
Fa ctif
dans les plateaux vertébraux adjacents.
D ma
Histologie
Radiographie conventionnelle
oc ru
plus fiable d’affirmer la fusion osseuse et peut Il s’agit de l’examen de référence pour évaluer
ok -d
être réalisé lors de l’ablation du matériel, mais il la fusion d’une arthrodèse, mais son interpréta-
Bo oc
s’agit de cas particuliers car le matériel est géné- tion souffre d’une grande variabilité inter-obser-
ed .d
ralement laissé en place en l’absence de compli- vateur [24]. La radiographie standard est l’exa-
M ww
cation. Togawa et coll. [22] ont effectué des biop- men non invasif le plus communément utilisé
sies de greffes à l’intérieur de cages intersoma- dans l’évaluation de la fusion osseuse bien que le
w
tiques, lors de l’ablation du matériel de fixation scanner soit probablement plus précis [5].
A B
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Fig. 8 : Scanner coupe parasagittale dans le plan des articulaires postérieure. (A), IRM coupe sagittale médiane T2 (B). Femme
65 ans. Récidive de sténose au-dessus de la zone de fusion lombaire à 25 ans d’une arthrodèse L4-S1 non instrumentée. Noter
l’ossification intersomatique au scanner (A) qui apparaît en hypersignal en IRM (B) ainsi que la fusion postérieure satisfaisante.
Le scanner objective le vide intra-articulaire postérieur, intradiscal et le spondylolisthésis apparu au-dessus de la zone de fusion.
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Il est indispensable de comparer les clichés RSA décrite par Selvik. Il s’agit d’une méthode
radiologiques successifs pour rechercher des contraignante nécessitant l’implantation durant
modifications subtiles de positionnement du l’intervention de repères métalliques dans les
matériel ou de la densité de la greffe osseuse et corps vertébraux adjacents pour être utilisés
prévenir une complication. comme points fixes sur les clichés radiologiques.
Malgré tout, l’absence de mouvement sur les cli-
Les critères de fusion de la radiographie stan- chés dynamiques n’exclut pas une pseudarthrose
dard de face et de profil reposent sur le devenir de serrée de la greffe dans la cage [27, 28].
la greffe déposée. Si une cage a été mise en place, L’absence de faillite du matériel ou de perte de
seule la greffe à l’extérieure de la cage peut être correction à long terme et l’absence de mobilité
évaluée. sur les clichés dynamiques en flexion/extension
sont sans doute les meilleurs éléments pour affir-
Critères de fusion solide selon Ray [2, 25] : mer la fusion osseuse en radiographie standard.
• Mobilité inter-segmentaire inférieure ou égale à La plupart des auteurs s’accordent sur le fait que
bo m
3 % sur les clichés dynamiques, la radiographie conventionnelle n’apporte que
ce .co
ok
• Absence de liseré clair autour des implants, peu de renseignement sur la greffe à l’intérieur
Fa ctif
• Perte de hauteur discale minime, de la cage.
• Absence de fracture du matériel ou de la ver-
D ma
tèbre, Critères de pseudarthrose ou d’échec de fusion
oc ru
la fusion. La fusion peut être affirmée quand la fusion ou du matériel de fixation (cage, vis) de
greffe a été déposée autour de la cage et forme un plus de 2 mm,
pont osseux, mais l’évaluation directe est quasi- • Résorption de la greffe osseuse ou diminution
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
ment impossible quand la greffe a été déposée progressive de la densité osseuse du matériel de
dans la cage [26]. Plusieurs auteurs utilisent les greffe sur des clichés successifs,
clichés dynamiques en flexion/extension pour • Apparition d’un hypersignal. T2 des plateaux à
juger de la fusion de la greffe dans la cage l’étage supposé fusionné.
(fig. 5), mais plusieurs questions se posent. Quel
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Le rachis
Il est impératif d’analyser la fusion osseuse et Une étude rétrospective en scanner a été réali-
l’intégrité du matériel (fig. 9) non pas sur les sée à l’hôpital Beaujon (C. Dauzac, D. Petrover et
coupes natives axiales mais sur les reconstruc- coll., données non publiées) afin d’étudier le deve-
tions sagittales et frontales [5]. La lecture sur nir de la greffe osseuse au sein de cages grillagées
console est plus pertinente permettant d’obliquer en titane de reconstruction de la colonne thoraco-
les axes dans le plan le plus adapté et d’ajuster le lombaire chez 23 patients avec un recul moyen de
fenêtrage pour étudier distinctement la fusion et 3 ans. Dans notre série, la greffe était quasiment
le matériel. toujours intégrée au contact des plateaux verté-
braux. Les critères positifs d’incorporation de la
greffe, évalués au tiers supérieur, moyen et infé-
rieur de la cage, incluaient l’absence de liseré
clair et un aspect dense homogène et continu de
la greffe sur plus de 50 % de la surface étudiée. La
zone intermédiaire était fréquemment siège de
bo m
tissu hétérogène, même si une continuité osseuse
ce .co
ok
sur toute la hauteur de la cage pouvait être retrou-
Fa ctif
vée. L’état de la greffe à l’intérieure d’une cage
D ma reste donc difficile à apprécier en scanner.
oc ru
La fracture du matériel n’est pas synonyme de greffe se résorbe pour être remplacée par un tissu
pseudarthrose, mais nécessite impérativement osseux trabéculaire. En deux ans, ce tissu osseux
d’être signalée. Dans la série de Lonstein et coll. trabéculaire est remplacé par de l’os lamellaire.
[25] comportant 915 patients opérés (4 790 vis Smit et al. [31] ont étudié les changements archi-
pédiculaires), une fracture de vis était visible chez tecturaux du matériel de fusion sur un modèle
2,2 % des patients et 65 % d’entre eux ont déve- animal, le mouton, chez qui deux types de cages
loppé une pseudarthrose. Une vis bien position- étaient implantés : en titane (rigides) et résor-
née doit être enfoncée de plus de 50 % de sa lon- bables (souples). Des animaux ont été sacrifiés à
gueur dans la vertèbre [2]. 3, 6, 12, 24 et 36 mois pour prélever la greffe et
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gène en os trabéculaire homogène et dense. pède comme le mouton. Cependant, il est reconnu
ce .co
ok
que l’introduction de ce biomatériau peut engen-
Fa ctif
Le scanner offre donc une possibilité d’appré- drer une grande réaction inflammatoire lors de sa
cier l’état de la greffe au sein de la cage, ce qui
D ma résorption avec une importante ostéolyse autour
n’était pas réalisable en radiologie conventionnel- de la cage qu’il faut reconnaître en imagerie.
oc ru
“trabéculaire” permet d’affirmer la fusion de l’ar- L’intérêt de l’échographie est anecdotique. Elle
ed .d
throdèse au sein de la cage. Malgré tout, il n’exis- ne permet que d’étudier l’existence de collection
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Le rachis
L’appréciation de la fusion lombaire après chirur- Les radiologues doivent connaître les différents
gie repose essentiellement sur la comparaison des types de technique chirurgicale même si le
clichés radiographiques successifs afin d’appré- nombre d’implant s’est grandement diversifié au
cier la consolidation osseuse progressive ou cours des dernières années.
inversement l’apparition de complication. Des
changements subtils sur les clichés standards Enfin, la discussion avec le chirurgien ayant
peuvent apparaître plus évidents sur des clichés opéré reste primordiale, comme toujours, avant
dynamiques en flexion/extension et surtout au de rendre ses conclusions.
scanner. Celle-ci reposera sur une analyse fine
des reconstructions multi-planaires.
bo m
ce .co
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RACHIS TUMORAL
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sous-estimer l’importance du problème posé. Les Diagnostic de fracture vertébrale
ce .co
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fractures vertébrales non traumatiques sont la
Diagnostic clinique
Fa ctif
conséquence d’une fragilité osseuse (ostéoporose
essentiellement) ou d’un envahissement tumoral
D ma
Le diagnostic clinique de fracture vertébrale est
de la vertèbre. La première partie de cet exposé
difficile. Des études prospectives à grande échelle
oc ru
On observe chaque année en France 50 000 à La diminution de taille d’une patiente est aussi
150 000 nouveaux cas de fractures vertébrales un indicateur clinique de fracture vertébrale,
ostéoporotiques (FO), qui sont responsables mais elle est difficile à apprécier, tant que la
d’une morbidité et d’une mortalité accrues par perte de hauteur ne dépasse pas 4 cm [5].
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Le rachis
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teur du corps vertébral) mais seuls cinq comptes dence d’un changement de forme de la vertèbre.
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rendus (13 mentionnaient l’anomalie). Il existe plusieurs types de déformation d’une
Fa ctif
vertèbre fracturée : fracture en coin, fracture
Or, au cours des dernières années, des traite-
D ma biconcave, fracture-écrasement (fig. 1). Il existe
ments ont démontré leur efficacité pour réduire aussi différents degrés de sévérité de la fractu-
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Normal
Degré 0
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Cunéiforme
Biconcave Compression
antérieure
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Légère
(Degré 1)
Modérée
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(Degré 2)
Sévère
(Degré 3)
Fig. 1 : Cotation semi-quantitative des déformations vertébrales selon la méthode de Genant [9]
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re. L’évaluation standardisée des fractures ver- sévère) pour une réduction de ha, hm et/ou hp
tébrales est basée sur une méthode bien définie de 40 % ou plus et une réduction de l’aire de
et reproductible qui classe la fracture en fonc- projection de la vertèbre de 40 % ou plus. Une
tion du type et de la sévérité de la déformation. déformation vertébrale est considérée comme
L’évaluation standardisée a pour but de faciliter une fracture s’il existe une diminution de ha,
le diagnostic d’ostéoporose et de déterminer la hm et/ou hp d’au moins 20-25 %. Un degré de
sévérité et la progression de la maladie ou d’une 0.5 est assigné aux cas limite lorsqu’il existe
fracture. Il existe plusieurs méthodes d’évalua- une petite déformation mais qu’elle ne peut être
tion standardisée. La méthode de Genant est considérée comme un degré 1. L’index de frac-
semi-quantitative, combinant le type de la ture spinal (IFS) correspond à la somme de tous
déformation de la vertèbre fracturée et l’impor- les degrés divisée par le nombre de vertèbres
tance de sa perte de hauteur (fig. 2) [9]. Elle étudiées/à la moyenne des degrés attribués.
s’intéresse à chaque vertèbre de T4 à L4. Elle Les méthodes d’évaluation standardisée permet-
comprend le degré 0 pour une vertèbre norma- tent de rendre reproductibles les analyses et par
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le, le degré 1 (déformation légère) pour une conséquent d’apprécier la majoration d’une frac-
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réduction de la hauteur antérieure (ha), moyen- ture et l’augmentation du nombre de fractures.
Fa ctif
ne (hm), et/ou postérieure (hp) de 20-25 %, et • Signaler toute fracture vertébrale dans le comp-
une réduction de l’aire de projection de la ver-
D ma te rendu radiologique,
tèbre de 10-20 %, le degré 2 (déformation modé- • Mentionner que l’existence d’une fracture verté-
oc ru
rée) pour une réduction de ha, hm et/ou hp de brale est compatible avec une ostéoporose, qu’il
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25-40 % et une réduction de l’aire de projection faut rechercher par un examen approprié
de la vertèbre de 20-40 %, degré 3 (déformation (ostéodensitométrie).
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 2 : Deux fractures ostéoporotiques, la première cunéiforme antérieure sévère, la seconde biconcave sévère. Sur
la radiographie de face (2a), les fractures sont symétriques par rapport à la ligne médiane. Il n’y a pas de lyse cor-
ticale ni spongieuse de face comme de profil (2b).
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racolombaire et au rachis lombaire. Elles sont
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volontiers multiples. Les FM, en revanche, peu-
Etat du spongieux corporéal
Fa ctif
vent siéger sur n’importe quel segment du rachis
et peuvent être uniques. Une fracture vertébrale
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Dans les FO, on voit généralement, sous le pla-
localisée au-dessus de T7, surtout si elle est
teau fracturé, une condensation modérée due à
oc ru
Sauf exception (scoliose pré-existante notam- existe en règle générale une ostéolyse du spon-
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ment), les FO sont centrales et symétriques de gieux à distance du foyer de fracture, parce que le
face (fig. 2), tandis que les FM sont, en règle géné- processus de destruction est souvent déjà avancé
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Fig. 3 : Fracture maligne (myélome). Sur la radiographie de face (3a), le pédicule gauche est évidé et sa corticale est amincie ;
la corticale des deux plateaux et la corticale latérale gauche du corps vertébral sont interrompues par endroits, et le mur pos-
térieur n’est pas visualisé sur le profil (2b). La fracture est cependant assez symétrique de face. Masse tissulaire prévertébrale
et intracanalaire (image TDM axiale, 3c).
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Fa ctif
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Fig. 4 : Fracture maligne (métastase d’un adénocarcinome pulmonaire). La fracture est asymétrique sur la radiographie
de face (4a), avec une ostéolyse de la corticale et du spongieux pédiculaire droit. De face comme de profil (4b), la ver-
oc ru
d’une tumeur condensante, la condensation inté- (fig. 5). Alors qu’une destruction corticale ne se
Bo oc
resse habituellement tout le corps vertébral (fig. 4). rencontre que dans 3 % des FO, près de 30 % des
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l’ensemble du contour cortical à l’aide des diffé- moins d’un centimètre d’épaisseur et correspon-
rents fragments sans qu’aucune pièce ne manque dant plus probablement à l’expression d’un peu
[12] (fig. 5). Ces fractures peuvent aussi intéres- de tissu hématopoïétique hors de la vertèbre qu’à
ser la corticale postérieure du corps vertébral un véritable hématome.
(56 % des cas). Le rétrécissement canalaire occa-
sionné par le recul du coin postérieur est bien La sémiologie tomodensitométrique des FM est
analysable (fig. 6). Dans le spongieux, on voit, bien différente [12]. La lyse d’au moins une corti-
dans plus de 80 % des FO récents, une ou plu- cale (antéro-latérale ou postérieure) corporéale
sieurs lignes de fracture, obliques ou circulaires est présente dans 97 % des cas et celle du spon-
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Fig. 5 : Fracture ostéoporotique avec vide intrasomatique. Visibilité des lignes de fracture sur les images TDM axiales en fenêtre
osseuse (5a et 5b). Pas d’ostéolyse corticale ou spongieuse (signe du puzzle). Pas de masse des tissus mous (image TDM axia-
le en fenêtre parenchymateuse, 5c). Fracture de la transverse droite avec cal.
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Fig. 6 : Fracture ostéoporotique avec vide intrasomatique. Image TDM sagittale (6a) et axiale (6b). Recul du coin postérosupérieur.
gieux corporéal dans 100 % des cas (fig. 7). Pour des cas. Les FM s’accompagnent fréquemment
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reprendre la comparaison avec un puzzle, il n’est d’une masse dans les parties molles préverté-
pas possible, ici, de reconstituer le corps vertébral brales (69 % des cas), presque toujours focale
à l’aide des morceaux restants. Le mur postérieur (82 % des cas avec extension pré-vertébrale),
du corps vertébral est lysé dans 69 % des cas, sans localisée en regard de la plage d’ostéolyse (fig. 7).
l’image de recul du mur postérieur qu’on observe Les FM, surtout si elles entraînent une ostéolyse
dans les FO. En outre, un trait de fracture n’est du mur postérieur et des pédicules, peuvent
visible dans le spongieux corporéal que dans 28 % notamment se compliquer d’une masse dans le
des FM. L’ostéolyse corporéale s’étend vers l’arc canal vertébral (59 % des cas) (fig. 3 et 7).
postérieur et notamment les pédicules dans 50 %
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Fig. 7 : Fracture maligne (métastase). Image TDM coronale (7a) et axiale (7b) en fenêtre osseuse et axiale en fenêtre paren-
chymateuse (7c). La fracture est asymétrique. Il existe une ostéolyse hétérogène du spongieux corporéal et des corticales supé-
rieure et latérale droite du corps vertébral.
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Imagerie par résonance magnétique Elle montre aussi la morphologie de la fracture
Fa ctif
(IRM) vertébrale dont certains aspects IRM sont évoca-
D ma teurs de la malignité : bombement du mur posté-
Elle permet de rechercher d’autres foyers tumo- rieur, extension à l’arc postérieur, extension pré-
oc ru
raux sur les vertèbres non tassées ou une infiltra- vertébrale, extension intra-canalaire ; d’autres
Z
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tion diffuse de la moelle (fig. 8). aspects IRM sont caractéristiques de la bénignité,
comme le recul d’un coin postérieur dans le canal
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Le rachis
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fracturés a été tration tumorale d’architecture nodulaire, comme
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remplacée par de
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la moelle adipeuse. le myélome et certains lymphomes, peuvent res-
Fa ctif
pecter une partie du signal de la vertèbre. Par
D ma ailleurs, en cas d’infiltration médullaire diffuse
comme dans les leucoses, le myélome ou les lym-
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Fig. 10 : Fracture ostéoporotique récente du plateau supérieur de L3 et fractures anciennes de T12, L1 et L2. IRM images sagit-
tales T1 (10a), STIR (10b) et T1 après injection de gadolinium (10c). Syndrome d’œdème avec une ligne de fracture sous le pla-
teau supérieur de L3. Il persiste des plages de signal graisseux. Après injection de gadolinium, le signal s’homogénéise et
devient identique à celui des vertèbres voisines.
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zones qui ne prennent pas le
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contraste et d’autres où la prise de
Fa ctif
contraste est intense. En outre, les
D ma zones prenant le contraste sont dis-
posées en mottes et n’ont pas le
oc ru
repère utile consiste à comparer le signal des Les séquences T2 avec suppression du signal de
corps vertébraux à celui des disques. la graisse sont riches d’enseignement. Dans les
Normalement le signal vertébral est plus intense FO récentes, il existe, sous la zone de fracture, un
(gradient disco-vertébral). Lorsque le signal des hypersignal linéaire, parallèle au plateau verté-
deux structures tend à s’égaliser, voir à s’inverser, bral (85 % des cas) [7]. Dans les FO anciennes, le
il faut rechercher une hémopathie. D’une façon signal est normal. En revanche, les FM s’accom-
générale, une diminution du signal des vertèbres pagnent typiquement d’un hypersignal étendu,
en séquence T1 a d’autant plus de valeur que le volontiers hétérogène (85 % des cas) plutôt en
sujet est âgé car la proportion d’adipocytes et mottes et non linéaire, [13] (fig. 11).
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Le rachis
D’autres séquences peuvent être utilisées dans contraire pas de perte de signal. Les FM sont
l’exploration des fractures vertébrales : donc typiquement hyperintenses par rapport à
• Les séquences de diffusion, bien connues dans la moelle osseuse normale (coefficient de diffu-
l’exploration du système nerveux central, sont sion apparent bas), les FO hypointenses (coeffi-
applicables au rachis [16-21]. L’hypothèse de cient de diffusion apparent élevé) sur les
base, pour différencier FO et FM, est que la séquences de diffusion. Après les résultats très
mobilité de l’eau est différente dans les deux prometteurs de l’étude de Baur et coll. en 1998
types de fracture. Dans les FO, la mobilité de [16] où toutes les FM étaient hyperintenses sur
l’eau est plus grande que dans un milieu les séquences de diffusion, et toutes les FO
contraint comme l’hypercellularité d’une FM. Le hypo- ou iso-intenses, d’autres études ont donné
coefficient de diffusion de l’eau est 10 fois plus des résultats contradictoires [18, 20, 24]. Il y a, à
faible dans l’espace intracellulaire (largement cela, plusieurs explications. Il y a d’abord plu-
représenté dans les FM) que dans l’espace inter- sieurs types de séquence de diffusion : les
stitiel (largement représenté dans les FO). séquences EPI (Echo Planar Imaging), SSFP
bo m
Lorsque les protons de l’eau peuvent bouger (Steady State Free Precession) et les séquences
ce .co
ok
aisément, les spins ne sont pas remis en phase SE rapides (TSE ou FSE) pondérées en diffu-
Fa ctif
par l’application du gradient bipolaire (b) des sion, séquences qui diffèrent par leur rapidité
séquences de diffusion ce qui se traduit par une
D ma d’acquisition et leur sensibilité aux hétérogénéi-
perte de signal. Lorsque les spins sont peu tés de B0. En outre, les effets T1 et T2 ne peu-
oc ru
mobiles du fait des contraintes locales, il n’y a au vent être séparés des effets de diffusion, si bien
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Fig. 12 : Fracture ostéoporotique récente de T5 et T6 et ancienne de T8. IRM images sagittales T1 (12a), T1 après injection de
gadolinium (12b), T1 après injection de gadolinium et saturation du signal de la graisse (12c). Après injection de gadolinium, il
y a homogénéisation du signal des vertèbres récemment fracturées, éléments sémiologiques qui ne peuvent être appréciés sur
la séquence T1 après injection de gadolinium et saturation du signal de la graisse.
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que les changements de signal observés sur les • Les séquences en phase/opposition de phase (in-
séquences de diffusion ne sont pas seulement phase/opposed-phase), initialement utilisées en
liés à la diffusion [17]. Notamment, lorsque l’on imagerie abdominale pour différencier proces-
utilise des TE long, le contraste T2 peut dominer sus bénins et malins des surrénales ou du foie,
dans l’image de diffusion (surtout si l’on utilise ont été appliquées plus récemment au rachis
une petite valeur de b dans le but de maintenir [22] (fig. 13). Leur but est d’apprécier la pré-
un bon rapport signal/bruit (b<250 s/mm2)). Le sence de graisse ou d’eau dans un voxel. Le
type et la quantité des cellules tumorales peu- principe est basé sur la différence de précession
vent également influencer la diffusion [17]. Pour des protons de l’eau et de la graisse. A 1,5T, les
s’affranchir des effets T2, d’autres auteurs [24] protons de l’eau et de la graisse sont en phase
proposent une approche quantitative et calcu- pour un TE de 4,8 ms, et en opposition de phase
lent le coefficient de diffusion apparent (ADC, (180°) pour un TE de 2,4 ms. Si on ne donne pas
coefficient de diffusion contraint par le milieu) d’impulsion de rephasage, la coexistence de
sur des séquences rapides pondérées en diffu- l’eau et de la graisse dans un voxel entraîne une
bo m
sion. Dans une série de 12 FO et 15 FM, les coef- perte de l’intensité du signal sur les images
ce .co
ok
ficients de diffusion apparents étaient significa- obtenues lorsque les protons sont en opposition
Fa ctif
tivement différents dans les deux populations, de phase (TE = 2,4 ms). La plus grande perte de
avec un ADC moyen de 3,2 ± 0.5 mm /s pour les
2 D ma signal s’observe quand la quantité d’eau et de
FO et de 1,9 ± 0.3 mm2/s pour les FM (l’ADC graisse est à peu près équivalente. Ainsi, la pré-
oc ru
moyen des FO était de 68 % plus élevé que celui sence de graisse et d’eau dans la moelle osseu-
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Le rachis
se normale donne sur les images en opposition corps vertébral fracturé est quasiment pathogno-
de phase une baisse de l’intensité du signal. monique de la nature bénigne de la fracture.
Dans les FM, la graisse est remplacée par de la
tumeur, il n’y a donc pas d’opposition graisse- Les fractures avec vide intra-somatique ont une
eau, le signal est donc élevé. On obtient des sémiologie magnétique particulière. Sur les
résultats quantitatifs en faisant un rapport entre images faites immédiatement après l’installation
le signal de l’image en opposition de phase et du patient en décubitus, le vide se traduit par un
celui de l’image en phase (méthode de Dixon à hyposignal très net (signal de l’air). Sur les
deux points). Dans une série de 25 patients, séquences faites plus tardivement au cours de
avec 49 vertèbres étudiées dont 29 avec une FO l’examen, un signal liquidien remplace le signal
et 20 avec une FM, Erly et coll. [22] ont observé de l’air, les liquides physiologiques étant progres-
une spécificité de 89 % et une sensibilité de sivement aspirés dans la cavité où siégeait le vide
95 % en prenant comme seuil un rapport d’in- [27] (fig. 14).
tensité de signal (RIS) de 0,8. Dans cette série,
bo m
le RIS des FO était de 0,58 en moyenne, celui Le vide intra-somatique est une entité dyna-
ce .co
ok
des FM de 0,98. mique, sujette aux changements de taille, de
Fa ctif
• Les séquences dynamiques après injection de forme et de densité avec plusieurs explications
gadolinium [23] donnent accès à la cinétique de
D ma physiopathologiques non exclusives :
la prise de contraste d’une plage de signal anor- • Le gaz intra-vertébral pourrait provenir de l’es-
oc ru
mal, avec des prises de contraste rapides et pré- pace intervertébral à travers le plateau vertébral
Z
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coces du tissu tumoral, habituellement très vas- fracturé : Lafforgue et coll. ont rapporté que
cularisé. dans 83 % des cas de fracture avec vide intra-
ok -d
En définitive, comme aucune séquence prise disque adjacent, alors qu’il n’en existe que dans
ed .d
isolément n’est suffisante pour le diagnostic des 13 % des cas de fracture sans vide intra-soma-
M ww
confiance diagnostique. Les séquences T1 et T2 observé : Staebler et coll. ont montré une corré-
avec suppression du signal de la graisse nous lation négative, statistiquement significative,
paraissent indispensables. En cas de doute, la entre la présence d’une image gazeuse intra-
séquence T1 après injection de gadolinium sera somatique en tomodensitométrie et la densité
réalisée. minérale osseuse mesurée en ostéodensitomé-
trie [29].
• Il existe une instabilité intra-vertébrale avec
Cas particuliers pseudarthrose : les vertèbres fracturées avec
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Fig. 14 : Fracture ostéoporotique récente de T12 et L1 et semi-récente de T9. IRM images sagittales T1 (14a), STIR (14b) et T1
oc ru
après injection de gadolinium (14c). Plage liquidienne de nécrose adjacente au plateau fracturé de T12 et L1.
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• Il existe une nécrose avasculaire du corps verté- Fait intéressant, la présence d’un vide intra-
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bral [21, 26, 32, 33]. Naul et coll. ont décrit chez somatique semblerait diminuer le risque de fuite
w
cinq patients une fracture vertébrale avec une extra-corporéale du ciment lors d’une vertébro-
clarté gazeuse intra-somatique et une zone de plastie [35, 36]. En outre, la réduction de la cypho-
signal liquidien en IRM [32]. L’analyse histolo- se locale occasionnée par la fracture serait plus
gique montrait des signes de fibrose médullaire facilement obtenue dans les fractures avec vide
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
réactionnelle avec un turn over élevé, des ostéo- intra-somatique que dans les fractures sans vide
blastes, des ostéoclastes, données non spéci- [35]. Ces données restent à confirmer sur de plus
fiques mais évocatrice d’ostéonécrose. Dupuy et grandes séries. Il reste aussi à préciser si la verté-
coll. ont rapporté trois observations similaires. broplastie est plus efficacement antalgique sur les
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Ils ont réalisé des prélèvements sous guidage fractures avec vide intra-somatique que sur les
tomodensitométrique et aspiré du liquide dans fractures sans vide intra-somatique.
la zone de vide. Les biopsies dirigées ont trouvé
de la fibrose [33]. Rappelons cependant qu’une
pseudarthrose contient nécessairement un Fracture ostéoporotique pseudo-maligne
contingent de tissu nécrotique. [37]
• Le vide intrasomatique s’observe plus fréquem-
ment dans les fractures sévères que dans les Il s’agit de FO dont l’aspect radiologique fait
fractures modérées ou légères [21, 34]. évoquer la malignité, avec un éclatement et une
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Le rachis
fragmentation très importante des corticales anté- Fracture vertébrale au cours des
ro-latérales, du mur postérieur et des pédicules, hémopathies et du myélome multiple
une masse intra-canalaire, et des anomalies de
signal diffuses du corps vertébral et des pédicules On peut distinguer trois principaux types de
sur les séquences pondérées T1. Dans une étude fracture vertébrale au cours des hémopathies en
rétrospective comportant 15 FO pseudo-malignes, général et du myélome en particulier [38]. Il peut
Sattari et coll. [37] ont montré qu’il existait cepen- s’agir de fractures franchement tumorales avec
dant dans 13 % des cas une image de vide intra- masse tumorale focale massive. Dans d’autres
somatique (en radiographie ou tomodensitomé- cas, la fracture est la conséquence d’une fragilité
trie). En IRM, il existait dans 92 % des cas des osseuse de causes variées (ostéopénie due à l’âge,
lignes de fracture dans le corps vertébral ou les à l’hémopathie elle-même ou à son traitement).
pédicules, et dans 93 % des cas une plage intra- Dans ce cas, l’aspect de la fracture est celui d’une
vertébrale hyperintense en T2 (évoquant du liqui- FO. Il faut donc souligner le faux ami que peut
de), éléments sémiologiques de fracture ostéopo- représenter le myélome en radiographie avec une
bo m
rotique qui peuvent faire éviter une biopsie [37]. hypertransparence osseuse diffuse et des frac-
ce .co
ok
tures d’allure ostéoporotique (fig. 15). Il est pro-
Fa ctif
La surveillance montre que ces fractures ten- bable que, fréquemment, la fracture soit d’origine
dent à se majorer au fil des mois jusqu’à une des-
D ma mixte, associant un certain degré d’infiltration
truction presque complète de la vertèbre. tumorale diffuse et une ostéopénie. Ces faits ren-
oc ru
Cette entité est à rapprocher des fractures observées au cours des hémopathies. On a ainsi
ostéoporotiques pseudo-malignes des branches pu décrire des fractures avec image de vide intra-
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Fig. 16 : Fracture maligne (plasmocytome). Les radiographies standard de face (16a) et profil (16b) montre une fracture asy-
métrique avec ostéolyse de la corticale et du spongieux pédiculaire droit, et du spongieux de l’hémicorps vertébral droit. Le
ok -d
scanner (16c) montre une importante ostéolyse du spongieux contrastant avec le relatif respect des corticales du corps verté-
Bo oc
bral, aspect très évocateur du diagnostic de myélome ou plasmocytome. Cet élément sémiologique est visible aussi en IRM (16d
sagittal T1 ; 16e sagittal STIR ; 16f axiale T2). Le signal en T1 et T2 est relativement homogène.
ed .d
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En IRM, les localisations myélomateuses peuvent rendu, afin d’améliorer la prise en charge de la
w
spongieux, et le signal en T2 est typiquement hété- 4) l’IRM, si les étapes précédentes font évoquer la
rogène. Il s’agit là, bien sûr, d’arguments de fré- malignité. Le diagnostic radiologique de béni-
quence et il existe donc des exceptions. gnité ou de malignité d’une fracture vertébrale
repose sur l’analyse de la morphologie et du
signal de la vertèbre fracturée et des autres ver-
CONCLUSION
tèbres, des tissus mous péri-vertébraux (notam-
Il faut penser à chercher les fractures verté- ment intracanalaires) et extra-rachidiens,
brales ostéoporotiques et les décrire de manière 5) la tomodensitométrie, si l’IRM est douteuse,
non ambiguë et standardisée dans le compte- 6) la biopsie percutanée, en dernier recours.
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Le rachis
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niques et la présence de localisations multiples • la tumeur à cellules géantes (TCG),
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[1]. Le diagnostic de métastase arrive largement • le granulome éosinophile,
Fa ctif
en tête chez les patients de plus de 50 ans. Il • l’exostose.
convient d’évoquer une tumeur osseuse primitive
D ma
et de ne pas s’arrêter au diagnostic de métastase Pour les tumeurs malignes, il s’agit :
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cancer connu, qu’il n’y a pas de signe d’appel cli- • du sarcome d’Ewing,
nique et quand les examens complémentaires • de l’ostéosarcome,
ok -d
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Le rachis
Sur une vertèbre, le siège corporéal est plutôt en forme condensante, le myélome condensant ? Les
faveur d’une lésion maligne, à la différence de tumeurs ostéoblastiques doivent être distinguées
l’arc postérieur (fig. 1). d’une ostéosclérose réactionnelle sur ostéome
ostéoïde ou ostéoblastome.
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de gadolinium. Le diagnostic différentiel des
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tumeurs cartilagineuses comporte l’ostéochon-
Fa ctif
drome, le kyste anévrismal et le chordome.
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Le tissu fibreux n’est pas spécifique avec un
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Fig. 1 : Distribution habituelle des tumeurs du rachis. * signal bas à intermédiaire en T1 et variable en T2.
avec extension fréquente à l’arc postérieur. ** avec exten-
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Type de matrice
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Fig. 3 : Enostose de T4. (a) Coupe
sagittale T1, (b) coupe sagittale T2.
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Fig. 4 : Chondrosarcome de T3.
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Contours
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Les tumeurs bénignes présentent habituelle-
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Autres signes
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Le rachis
PRISE EN CHARGE
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potentiellement maligne primitive doivent être
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respectées. Afin de pouvoir être excisé en bloc
Fa ctif
avec la tumeur, le trajet de la biopsie (qui sera
contaminé) doit s’inscrire dans le trajet prévu
D ma
pour la future résection ; en cas de biopsie percu-
oc ru
fondes, qui entourent les structures nerveuses et Fig. 6 : Biopsie transpédiculaire par tocard sous contrôle
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TDM.
qui sont au contact des vaisseaux, doivent être
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faible densité avec une minéralisation centrale et équipes [14], d’autres y sont opposées du fait de
une ostéosclérose périphérique d’importance la proximité des structures nerveuses. Dans la
variable (fig. 8). De petits canaux vasculaires majorité des cas, une exérèse à “ciel ouvert” est
allant au nidus peuvent être détectés. Le signal du nécessaire. Le repérage préopératoire est réalisé à
nidus en IRM est hétérogène rendant sa détection l’aide d’une TDM en coupes fines et jointives. La
difficile d’autant plus que la réaction œdémateuse mise en place préalable d’un “harpon” sous
peut être importante. Cette réaction œdémateuse contrôle TDM facilite grandement le repérage
peut simuler une lésion plus agressive ou un peropératoire de la lésion ; cette technique a sup-
œdème post-traumatique [10-12]. Le signal du planté le repérage isotopique peropératoire.
nidus dépend de son caractère vasculaire et de
l’importance des calcifications. L’injection dyna-
mique de gadolinium présente une meilleure sen- Ostéoblastome
sibilité que les séquences non injectées et une sen-
sibilité équivalente ou un peu supérieure que les Les données histologiques sont communes avec
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coupes fines TDM [13]. L’œdème d’un pédicule et l’ostéome ostéoïde, mais la présentation clinique
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ok
d’une lame, s’étendant en avant vers le tiers ou les et l’histoire naturelle diffèrent [14]. Les douleurs
Fa ctif
deux tiers postéro-latéraux du corps vertébral en sont sourdes et localisées, voire absentes. Alors
épargnant l’espace intersomatique, doit faire évo-
D ma que l’ostéome ostéoïde a une propension à la
quer le diagnostic [13]. L’œdème peut aussi tou- régression, l’ostéoblastome a tendance à s’ac-
oc ru
cher l’arc postérieur d’un étage adjacent au nidus. croître et peut même présenter une agressivité
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le nidus avant un traitement percutané ou chirur- (cachexie) ont aussi été rapportés. Les ostéoblas-
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gical (laser, thermo-coagulation, excision). Les tomes comptent pour 1 % de l’ensemble des
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traitements percutanés sont utilisés par certaines tumeurs osseuses primitives avec une prédomi-
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Fig. 8 : Ostéome ostéoïde de la lame de T8. Coupe TDM axiale (a) et sagittale (b) avec le nidus (flèche) comportant quelques
calcifications. Absence d’ostéosclérose périphérique.
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possible vers les parties molles et une matrice
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comportant des foyers de minéralisation (fig. 9) b
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[16]. Les tumeurs à prédominance lytique à la
TDM avec peu de minéralisation matricielle ontD ma
un bas signal en T1 et un signal élevé en T2 [17].
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Les traitements peuvent être percutanés ou chi- Fig. 12 : Ostéoblastome du pédicule droit de C6. (a)
Coupe axiale TDM. (b) Ostéosynthèse après résection de
rurgicaux. En cas de résection d’un processus
l’articulaire.
zygapophysaire, une ostéosynthèse est nécessaire
pour éviter la survenue d’une instabilité interver-
tébrale (fig. 12).
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L’ostéochondrome est la tumeur osseuse la plus
tique de haut grade avec une proportion variable
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fréquente ; il est plus une anomalie de développe-
ok
de tissu ostéoïde, de cartilage et de tissu fibreux.
ment qu’une véritable tumeur [22]. Il provient
Fa ctif
La TDM permet de démontrer une matrice miné-
d’un fragment détaché de la plaque du cartilage
ralisée dans 80 % des cas (fig. 5). Les tumeurs for-
D ma
de croissance qui va croître par ossification
tement ostéogéniques donnent rarement un
enchondrale et aboutir à la classique excroissan-
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Fig. 16 : Ostéochondrome iliaque gauche. (a) Coupe axiale
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résection. a
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Chondrosarcome
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Les foyers non minéralisés de la tumeur sont de des cas), les lésions osseuses apparaissent d’em-
basse densité en TDM et présentent un signal blée ou en 1 à 2 ans. L’atteinte vertébrale concer-
IRM bas à intermédiaire en T1 et un signal très ne seulement 7,8 % à 25 % des cas [33]. Bien que
élevé en T2 en raison du contenu riche en eau du pratiquement toutes les localisations vertébrales
cartilage hyalin (fig. 11). L’architecture multi- s’accompagnent de tassement, les complications
lobulée de la tumeur, visible directement, se devi- neurologiques sont rares et généralement bien
ne aussi par les encoches qu’elle produit sur l’os tolérées. Certains patients peuvent présenter de la
cortical (fig. 17). Le rehaussement en anneaux et fièvre, une augmentation de la vitesse de sédi-
en arc des cloisons traduit également cette archi- mentation, une discrète hyperéosinophilie et une
tecture. L’extension au travers du disque interver- hyperleucocytose.
tébral a été rapportée dans 35 % des cas [30].
L’aspect radiographique typique est celui d’un
Les chondrosarcomes du rachis ne sont pas chi- tassement corporéal complet (vertebra plana) ou
mio-sensibles et doivent être réséqués chirurgica- partiel, sans foyer d’ostéolyse ni fuseau paraver-
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lement de façon la plus complète possible, si pos- tébral, avec une préservation des pédicules, de
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sible de façon extra-tumorale, et une irradiation l’arc postérieur, de l’espace intersomatique, et une
Fa ctif
vient compléter cette résection [31, 32]. La survie augmentation de densité du corps vertébral tassé
à 5 ans est beaucoup moins bonne que pour les
D ma (fig. 18) [33]. Chez ces patients, si l’on ne suspec-
localisations périphériques. te aucune malignité, la confrontation des données
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Fig. 19 : Granulome éosinophile de L4 chez un homme de 30 ans. (a) Coupe axiale TDM : ostéolyse corporéale avec extension
épidurale. Fragments osseux pouvant prêter à discussion avec une matrice calcifiée (b) Coupe sagittale T1 fatsat injectée :
Fa ctif
rehaussement aspécifique. (c) Contrôle après curetage comblement.
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d’autres sont en faveur d’un traitement conserva- Dans deux tiers des cas l’aspect radiographique
teur quand la localisation est typique sans com- est typique avec une lésion mixte à prédominance
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plication (fig. 19). En cas d’atteinte multifocale, il ostéolytique [27]. La tumeur remplace préféren-
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est préférable de réaliser une biopsie osseuse sur tiellement l’os spongieux alors que la corticale est
ed .d
focale de plasmocytes malins sans atteinte diffuse faire discuter un angiome vertébral ou une lésion
de la moelle osseuse. Cette lésion est considérée purement ostéolytique non spécifique. Un vide
comme un stade débutant de myélome multiple. intrasomatique est possible et simuler un tasse-
Le plasmocytome solitaire est rare comptant pour ment mécanique. Le plasmocytome solitaire
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3-7 % des tumeurs plasmocytaires. 70 % des condensant est extrêmement rare et peut s’asso-
patients ont plus de 60 ans [27]. Le corps verté- cier à une polyneuropathie [36]. Comme de nom-
bral est le siège le plus fréquent du plasmocytome breuses autres lésions rachidiennes, le signal
en raison de sa richesse en moelle rouge, mais la n’est guère spécifique : bas en T1 et élevé en T2
tumeur s’étend volontiers vers les pédicules [34, avec un rehaussement intense et homogène après
35]. La présentation est habituellement un tasse- injection [35]. Des fractures focales des plateaux
ment vertébral unique. Un faible pic sérique d’im- vertébraux ont été décrites avec une possible
munoglobuline monoclonale est retrouvé dans extension de la tumeur vers le disque et la ver-
40 % des cas. tèbre adjacente [34].
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moelle entre les travées osseuses. Les héman-
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giomes rachidiens sont fréquents et souvent mul-
tiples. L’incidence augmente avec l’âge et il existe
Fa ctif
D ma une prédominance féminine. La plupart des
lésions sont asymptomatiques et touchent les
étages thoracique et lombaire. Les hémangiomes
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seuse prédominante (fig. 22) alors que les cale et une extension épidurale (fig. 21, 23) [40].
angiomes agressifs ont plus volontiers un bas Des foyers d’hypersignal T1 ne sont retrouvés que
signal en T1 avec une propension à l’extension épi- dans la moitié des angiomes compressifs et il faut
durale [39]. Les aspects radiographiques et scano- rechercher des images additionnelles de vide vas-
graphiques de ces lésions agressives peuvent être culaire [40]. Les diagnostics différentiels de ces
trompeurs, avec des foyers d’ostéolyse, des travées formes agressives sont l’hémangioblastome, le
osseuses irrégulières et floues, une soufflure corti- lymphangiome et le sarcome d’Ewing.
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Fig. 21 : Hemangiome vertébral. Coupe axiale TDM d’un angiome quiescent (a) et d’un angiome agressif (b) :
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ponctuation des sections des travées verticales épaissies plus désorganisées en cas d’agressivité.
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Fig. 22 : Hemangiome de T9 chez une femme de 81 ans avec de multiples fracture-tassements. (a) Coupe sagittale T1
et (b) T2 : signal graisseux du corps vertébral en T1 et signal accru en T2 avec striations linéaires verticales.
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Coupe axiale T1 Fatsat injectée : rehaussement intense au sein
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d’une trabéculation osseuse grossière, extension épidurale.
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peuvent parfois entraîner un déficit neurologique En dehors du sacrum, la plupart des lésions (60 %)
important sans compression médullaire majeure. naissent à partir de l’arc postérieur avec une exten-
Les signes neurologiques sont alors attribués à sion secondaire vers le corps vertébral (fig. 25).
une redistribution du flux sanguin (phénomène L’aileron sacré est la partie du sacrum la plus sou-
de vol) [43]. La radiothérapie peut provoquer une vent atteinte (69 %). La tumeur s’étend sur plus
oblitération vasculaire et une diminution du volu- d’un étage dans 8 % des cas [44]. L’espace interso-
me tumoral. matique est habituellement préservé [45].
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avec une incidence de 3,5 à 15 % [44]. Il s’agit réactionnelle. Les autres aspects, rares et trom-
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ok
d’une prolifération de petites cellules rondes indif- peurs, sont une vertebra plana, une vertèbre ivoi-
Fa ctif
férenciées de haut grade. La nécrose est fréquente. re et un aspect pseudo-angiomateux [44, 45].
Le pic de fréquence se situe vers l’âge de 20 ans,
D ma L’envahissement massif du canal rachidien est
avec une faible prédominance masculine (62 %). Le habituel (91 %). La composante extra-rachidienne
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sacrum est le site préférentiel (55,2 %) suivi par le est souvent plus importante que la composante
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Fig. 25 : Sarcome d’Ewing de L2. (a) Vue macroscopique de la pièce de vertébrectomie : atteinte initiale de
l’hemi arc postérieur gauche (*) avec extension secondaire vers le corps vertébral. (b) Coupe sagittale T1 :
tassement corporéal asymétrique.
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Le rachis
Le sarcome d’Ewing est traité par chimiothéra- Des calcifications amorphes sont retrouvées dans
pie première, puis, quand cela est possible, par 40 % des chordomes du rachis mobile et dans
résection chirurgicale large et à nouveau chimio- 90 % des localisations sacro-coccygiennes
thérapie. Une irradiation vient souvent compléter (fig. 26) [16]. La plupart des lésions sont de bas
le traitement car les marges de résection sont signal IRM ou en isosignal T1 avec le muscle avec
rarement carcinologiquement satisfaisantes pour des foyers possibles de signal élevé en cas de
les tumeurs du rachis [46]. contenu myxoïde richement protéique ou de
remaniements hémorragiques. Les lésions sont de
signal très intense en T2 due la grande richesse en
CHORDOME eau (fig. 27). Les septa fibreux qui divisent la
composante gélatineuse sont de bas signal en T2.
Le chordome est une tumeur maligne rare pre- Les dépôts d’hémosidérine sont également de bas
nant son origine dans des résidus de la notochor- signal en T2 [51]. Le rehaussement est constant
de primitive. Il s’agit macroscopiquement d’une après injection de gadolinium, mais souvent hété-
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masse blanche, molle, multilobulée délimitée par rogène et modéré avec parfois des aspects trom-
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une capsule fibreuse [47]. Les cellules physali- peurs en arcs et en anneaux [47]. Des formes
formes sont typiques à l’examen microscopique.
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exceptionnelles purement extra-rachidiennes ont
Les chordomes chondroïdes présentent une diffé-
D ma été rapportées.
renciation cartilagineuse. La tumeur peut conte-
nir des foyers de substance mucoïde gélatineuse
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postérieur [49, 50]. Les signes cliniques sont sou- Le chordome est une tumeur de bas grade et de
vent frustes en raison de la croissance lente de la croissance lente qui métastase peu mais avec
tumeur. cependant un mauvais pronostic à long terme dû
à son agressivité locale et à un taux de récidive
La forme la plus typique est une lésion ostéoly- élevé. Le traitement est idéalement une résection
tique centrale du corps vertébral associée à une carcinologique complétée par une irradiation [32,
masse des parties molles avec un aspect de collet 52]. Ce schéma thérapeutique n’est envisageable
ou de champignon, étendue à plusieurs étages que pour de petites tumeurs de la pointe du
avec intégrité des espaces intersomatiques [47]. sacrum ou strictement intra-osseuses (fig. 28).
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Fig. 27 : Chordome
du rachis cervical.
(a) Coupe sagittale
T1 injectée : rehaus-
sement hétérogène
de la tumeur enva-
hissant les corps de
C5 et C6 en épar-
gnant pratiquement
le disque. (b) Coupe
sagittale T2 : signal
tumoral intense et
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aspect en champi-
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gnon avec envahis-
sement épidural.
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Fig. 29 : Chordome
sacro-coccygien avec
envahissement intra-
canalaire et des trous
sacrés. (a) Coupe sagit-
tale T1 Fatsat injectée.
(b) Sacrectomie muti-
lante.
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Dans la majorité des cas, il s’agit de volumineuses tigraphie peuvent être négatifs alors que l’IRM
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tumeurs, mal limitées avec des extensions dans montre un signal très intense en T2 d’un corps
les parties molles adjacentes, notamment aux vertébral centré sur la ligne médiane [53]. Une
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échancrures sciatiques pour les localisations discrète ostéosclérose réactionnelle des travées
sacrées. Dans ce cas de figure, une résection du osseuses peut apparaître en TDM. En cas de
sacrum, mutilante, n’apporte pas de réel bénéfice découverte fortuite, une surveillance régulière est
(fig. 29) ; on lui préfère une réduction du volume nécessaire car certains cas d’évolution vers un
tumoral par curetage, effectué par voie postérieu- chordome ont été rapportés [53].
re, en préservant les racines nerveuses, et com-
plétée par une irradiation, avec des techniques
modernes d’irradiation conformationnelle ou pro- KYSTE OSSEUX ANÉVRISMAL (KOA)
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osseuse [55]. Dans un tiers des cas, du tissu de l’arc postérieur, bien que l’extension au corps ver-
type chondroïde minéralisé est retrouvé. La tébral soit fréquente (75 %) [57]. L’extension peut
variante solide du KOA est rare (3,4 à 7,5 % de se faire vers la vertèbre adjacente, le disque inter-
tous les KOA) mais se rencontrerait plus volon- vertébral, les côtes et les parties molles [16, 57].
tiers sur les localisations rachidiennes [55]. La
prolifération de cellules fusiformes est alors pré- L’histoire naturelle du KOA se traduit par ses
dominante et peut être trompeuse. L’absence quatre stades radiologiques : initial, croissance,
d’anaplasie est un élément fort contre une tumeur stabilisation et cicatrisation [57]. A la phase ini-
maligne. La physiopathogénie évoque soit une tiale, la lésion se présente comme une ostéolyse à
réparation post-traumatique inappropriée après limites nettes. Lors de la phase de croissance, la
une hémorragie sous-périostée, soit des troubles lésion est purement lytique et parfois avec des
de la vascularisation osseuse, soit une hémorragie limites floues. A la phase de stabilisation, l’aspect
sur lésion préexistante [56]. Dans une minorité de est en “bulle de savon” et est dû à une maturation
cas (29-35 %) une lésion préexistante peut être de la coque périphérique. La TDM et l’IRM mon-
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authentifiée et la tumeur la plus fréquente est la trent une lésion de contours nets avec des sep-
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tumeur à cellules géantes (19 à 39 % des lésions tums internes et une coque périphérique plus ou
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sous-jacentes) [57]. Les autres lésions initiales moins calcifiée (fig. 30) [16, 57]. Une composante
sont l’ostéoblastome et le chondroblastome, et
D ma chondroïde minéralisée n’est visible sur les radio-
plus rarement la dysplasie fibreuse, l’histiocytofi- graphies et la TDM que si elle est importante. Les
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et même un carcinome métastatique [57]. Le pic que dans 35 % des cas (fig. 30) [58]. Cette fré-
d’âge est vers 5 et 20 ans, mais la lésion peut se quence est certainement sous-estimée et due à
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voir à tout âge. Le rachis cervical est touché dans des insuffisances techniques (fenêtrage pas assez
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22 % des cas, le rachis thoracique dans 34 %, le serré, décubitus pas assez prolongé). Ces niveaux
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rachis lombaire dans 31 % et le sacrum dans 13 % signant une hémorragie avec sédimentation sont
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[55]. L’atteinte rachidienne concerne typiquement mieux dépistés par IRM avec un signal élevé en
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Fig. 30 : Kyste osseux anévrismal primitif de L3. (a) Coupe TDM axiale : lésion multiloculée bien délimitée avec une fine coque
périphérique calcifiée et des niveaux liquide-liquide. (b) Coupe sagittale T2 : nombreux niveaux liquide-liquide au sein des cavi-
tés. (c) Coupe coronale T1 Fatsat injectée : rehaussement des cloisons mais absence de prise de contraste nodulaire.
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T1 bas en T2 dû à la méthémoglobine [16]. Les dans seulement 21 % des cas [61]. L’extension aux
septums se rehaussent après injection de gadoli- parties molles est la règle dans 79 % des cas. Les
nium (fig. 30). Les bords de la lésion forment un TCG du rachis thoracique peuvent simuler une
anneau de bas signal et correspondent à une tumeur du médiastin postérieur. L’extension vers
membrane périostée épaissie. La présence d’une une vertèbre adjacente par l’espace intersoma-
composante solide avec un rehaussement diffus tique est possible [60].
après injection de gadolinium fait discuter un
KOA secondaire bien qu’il puisse s’agir d’une Sur les radiographies, la lésion est typiquement
variante solide [55]. La lésion présente une fixa- lytique avec ou sans soufflure corticale [60]. La
tion modérée à intense en périphérie sur la scinti- TDM confirme l’absence de minéralisation et
graphie osseuse avec une faible activité centrale d’ostéosclérose des limites tumorales (fig. 31).
(signe du “donut” dans 64 % des cas). Cependant, Les lésions sont hyperfixantes sur la scintigraphie
ce signe scintigraphique manque de spécificité et osseuse dans tous les cas. Le signal IRM en T1
se retrouve aussi en cas de tumeur à cellules n’est guère spécifique, bas à intermédiaire avec de
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géantes, de chondrosarcome et d’ostéosarcome possibles foyers hémorragiques de signal plus
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télangiectasique [59]. intense. Par contre, le signal T2 faible ou intermé-
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diaire est plus spécifique et semble dû à la com-
L’embolisation sélective préopératoire est habi-
D ma posante fibreuse riche en collagène et aux dépôts
tuelle, suivie d’une excision curetage, d’une gref- d’hémosidérine (fig. 32) [62, 63]. Le rehausse-
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fe osseuse et d’une arthrodèse en cas d’instabilité ment est habituel avec des zones avasculaires
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Fig. 32 : TCG envahissant l’espace prévertébral de C3 chez un homme de 30 ans ayant eu 4 ans auparavant un curetage, gref-
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fon osseux et arthrodèse de C3 pour kyste osseux anévrismal. (a) Reconstruction TDM sagittale : masse prévertébrale refoulant
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l’oropharynx et l’hypopharynx. (b) Coupe sagittale T2 : bas signal de la masse. (c) Coupe sagittale T1 avec injection : rehaus-
sement hétérogène.
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sations rachidiennes car les récidives sont extrê- visuel. Au rachis, ces tumeurs sont souvent très
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mement difficiles à traiter (fig. 32). Si une chirur- vascularisées et il est préférable d’effectuer une
gie carcinologique n’est pas réalisable ou expose embolisation sélective dans les 48 heures précé-
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le patient à des risques trop importants, un cure- dant l’acte chirurgical (fig. 33) [26]. L’abord chi-
tage soigneux sera réalisé [64, 65] ; il sera précé- rurgical sera choisi en fonction de la localisation
dé d’une embolisation sélective. En cas de récidi- de la lésion : postérieur pour l’arc postérieur ou
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ve itérative, une irradiation sera proposée malgré antérieur pour le corps vertébral. La cavité cure-
le risque de sarcome radio-induit [26, 64]. tée peut être comblée par de l’autogreffe, de l’al-
logreffe ou du ciment chirurgical (méthyle métha-
crylate de méthyle). Si nécessaire, une ostéosyn-
RÈGLES DU TRAITEMENT thèse viendra compléter le montage.
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CHIRURGICAL
Pour les tumeurs malignes et les tumeurs
Certaines tumeurs ou pseudotumeurs, non com- bénignes à haut potentiel de récidive locale, il
pliquées, peuvent être simplement surveillées, convient d’effectuer une résection carcinolo-
c’est le cas de certains angiomes. Les tumeurs gique extra-tumorale. Au rachis, les possibilités
bénignes peuvent être traitées par curetage. Le de résection carcinologique sont très rares. Elles
curetage consiste à faire une exérèse contaminée sont possibles pour les tumeurs du corps verté-
de la tumeur à l’aide de curettes et d’un lavage au bral strictement intra-osseuses et de l’arc posté-
sérum physiologique sous pression, sous contrôle rieur. Ce type de résection ne peut s’envisager
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sur le sacrum qu’avec un sacrifice radiculaire. sager ce type de résection pour localiser l’artère
Au rachis mobile, si la tumeur atteint les struc- médullaire qui ne doit pas être lésée. Si le geste
tures antérieures et postérieures, quand il y a chirurgical impose de lier cette artère, il n’est
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TDM (b) et radiographie (c) après résection et reconstruction par autogreffe et ostéosynthèse.
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Les traitements adjuvants sont indiqués pour hématologiques et plasmocytaires. En cas de sus-
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les tumeurs malignes. La chimiothérapie néo- picion de tumeur primitive, il convient de réaliser
adjuvante et adjuvante pour les ostéosarcomes et un bilan d’imagerie complet avec radiographies
les sarcomes d’Ewing. La radiothérapie a des indi- standards, TDM et une IRM. Dans la majorité des
cations larges en complément du traitement chi- cas, une biopsie est nécessaire pour obtenir un
rurgical des tumeurs malignes du rachis car la diagnostic avant le traitement définitif de la
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résection est rarement carcinologique et l’irradia- tumeur. Les tumeurs malignes primitives
tion va aider au contrôle local. malignes doivent être prises en charge par une
équipe pluridisciplinaire spécialisée.
CONCLUSION
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Le rachis
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D22 Drapé (OK) 26/05/08 18:40 Page 284
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médiaire a élevé sur les images en densité proto-
ce .co
nique qui peuvent être observées chez des
ok
patients étudiés par IRM pour des symptômes cli- nique avec annulation du signal de la graisse et en
Fa ctif
niques ou dans le bilan d’une affection systé- STIR. Sur ces séquences, il n’existe pas de moyen
D ma
mique et qui ne doivent pas être confondues avec pour s’assurer du caractère uniformément normal
des lésions ostéo-médullaires significatives. du signal de la moelle osseuse.
oc ru
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L’intensité du signal de la moelle hématopoïé- périvertébrales doit être considéré comme normal
M ww
tique rachidienne est intermédiaire sur les images et comme la preuve que le contraste a été correc-
w
en écho de spin (SE) T1, à cause de la présence tement administré. Le rehaussement de l’intensité
d’un contingent cellulaire graisseux important. du signal médullaire est parfois plus évident sur
Schématiquement, le tissu hématopoïétique est les séquences SE T1 avec annulation de la graisse
composé pour moitié d’adipocytes et pour moitié et il peut être mesuré sur des séquences dyna-
de cellules propres au tissu hématopoïétique. Son miques [1, 2]. Généralement, le rehaussement de
signal doit être supérieur à celui des disques inter- l’intensité du signal de la moelle ne dépasse pas
vertébraux normaux et des muscles adjacents. La 35 % chez des adultes de plus de 35 ans.
séquence SE T1 est la technique de référence
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Le rachis
tantes variations de l’intensité du signal IRM de la distribuée de façon homogène dans le corps ver-
moelle osseuse vertébrale normale sont observées tébral (fig 1). D’autres morphotypes de distribu-
entre des individus de la même tranche d’âge et tion médullaire ont été reconnus en IRM [3, 4].
du même sexe. Ces modifications globales du Parfois, le signal du corps vertébral est plus faible
signal reflètent probablement en partie des varia- à proximité des plateaux vertébraux, cette région
tions inter-individuelles de cellularité médullaire étant un équivalent de structure métaphysaire
quelle qu’en soit la cause. plus vascularisé [5]. Dans d’autres cas, le signal
du corps vertébral est plus faible dans la partie
antérieure du plan équatorial (fig. 2). Enfin, des
Faible variation intervertébrale du zones de conversion graisseuse de la moelle sont
signal de la moelle osseuse chez un fréquemment observées autour des veines basi-
même sujet laires (fig. 1 et 2) [5]. Quoi qu’il en soit, ces varia-
tions dans l’aspect IRM de la moelle osseuse doi-
Chez un individu donné, la moelle osseuse est vent se retrouver de façon identique dans les dif-
bo m
distribuée de façon identique et répétitive dans férents corps vertébraux d’un même sujet. Cette
ce .co
ok
chaque corps vertébral. Dès lors, chaque corps très faible variabilité intra-individuelle de l’aspect
vertébral d’un même sujet présente un aspect
Fa ctif
de la moelle des corps vertébraux tranche donc
médullaire identique à celui des autres corps ver-
D ma avec la variabilité élevée de l’aspect IRM de la
tébraux. Le plus souvent, la moelle osseuse est moelle osseuse normale entre différents sujets.
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Fig. 1 : Moelle normale. (a) Coupe sagittale SE T1 et (b) SE T2 de la colonne lombaire d’une femme de 23 ans. Aspect homo-
gène de l’intensité du signal mise à part la présence de moelle graisseuse autour des veines vertébrales. (c) Sur la séquence SE
T1 après injection intraveineuse de contraste, rehaussement modéré de l’intensité du signal (mesuré à 70 % sur séquence dyna-
mique non montrée). A noter la diminution artéfactuelle de l’intensité du signal des disques intervertébraux par rapport à la
séquence avant contraste.
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Fig. 2 : Moelle normale. (a) Coupe sagittale SE T1 et (b) SE T2 de la colonne lombaire d’un homme de 44 ans. Réduction modé-
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rée de l’intensité du signal dans la partie antérieure des corps vertébraux à hauteur du plan équatorial (flèche). La même dis-
tribution médullaire est observée dans chaque corps vertébral. Ces variations sont à peine perceptibles sur la séquence SE T2.
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résultent de variations focales ou diffuses dans la moelle osseuse sur les images en T1, surtout dans
quantité relative d’un des différents composants les deux premières années de la vie [6].
physiologiques, tissu graisseux, tissu hématopoïé-
tique, vaisseaux et os. Chez l’adulte, la conversion de la moelle rouge
en moelle jaune continue à un rythme nettement
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Le rachis
en T2 rapide, d’où l’importance de toujours com- foyers plus cellulaires est aléatoire mais ils prédo-
parer la séquence T2 avec la séquence T1 pour minent parfois en périphérie des corps verté-
éviter toute confusion avec une lésion. Sur les braux. En IRM, les limites des foyers plus cellu-
séquences avec annulation du signal de la graisse, laires sont généralement nettes si le processus de
les foyers graisseux présentent un signal très conversion médullaire est avancé et plus flou si le
faible, à la différence des angiomes dont le signal processus de conversion est peu marqué [8].
peut être élevé (cf. infra). Occasionnellement, de petites ponctuations cen-
trales en hypersignal T1 relatif sont présentes et
sont un argument additionnel en faveur d’une
Foyers de moelle hématopoïétique variante du normal [8] et contre une pathologie
médullaire. Ces foyers de moelle hématopoïétique
La cellularité du tissu hématopoïétique présen- présentent un signal faible à intermédiaire sur la
te des variations spatiales, des foyers de moelle séquence SE T2 et un signal inchangé après injec-
plus riche étant disséminée dans une moelle tion intraveineuse de produit de contraste en SE
bo m
moins cellulaire. En toute logique, ces variations T1. Il n’existe pas de modification du réseau tra-
ce .co
ok
peuvent entraîner un aspect bigarré de la moelle béculaire sur les images tomodensitométriques et
Fa ctif
osseuse sur les images en T1, lié à ces fluctuations un suivi IRM à court ou moyen terme ne montre
de composition (fig. 3). La distribution de ces
D ma pas de variation du signal ou de la taille.
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Fig. 3 : Moelle hématopïétique hétérogène. (a) Coupe sagittale SE T1 et (b) densité protonique avec annulation du signal de la
graisse de la colonne lombaire d’une patiente de 73 ans avec un cancer du sein. Aspect hétérogène de la moelle essentiellement
lié à la présence de foyers de moelle graisseuse (tête de flèche) et de petits foyers de moelle plus cellulaire (flèche). Ces foyers
de moelle cellulaire ont un signal intermédiaire après annulation du signal de la graisse. (c) Sur la séquence SE T1 après injec-
tion intraveineuse de contraste, rehaussement modéré de l’intensité du signal de ces nodules dont le signal reste compatible
avec celui d’une moelle normale et hétérogène. Moelle hématopoïétique hypercellulaire et réactionnelle sans élément néopla-
sique visible sur la biopsie de la crête iliaque réalisée pendant la chirurgie mammaire.
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vaisseaux sanguins dilatés délimités par un endo- ce réalisée d’autre part. Le rehaussement peut
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thélium et situés dans un stroma contenant d’im- être homogène ou périphérique.
Fa ctif
portantes quantités de tissu adipeux, peu de cel-
lules hématopoïétiques et parfois un peu d’œdè-
D ma Occasionnellement, un hémangiome vertébral
me interstitiel [10, 11]. asymptomatique présente un signal faible en T1
oc ru
Sur les images en T1, le signal des angiomes (fig. 6). Ces hémangiomes peuvent être confondus
vertébraux asymptomatiques est généralement avec de véritables lésions vertébrales. Il faut
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plus élevé que celui de la moelle adjacente [12], recourir à la tomodensitométrie (TDM) complé-
Bo oc
mais il peut aussi être équivalent à celui de la mentaire pour mettre en évidence l’hypertrophie
ed .d
moelle de voisinage, et donc indistinct (fig. 5). des travées verticales ? du spongieux, suggestive
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Sur les images en T2, le signal des héman- de l’hémangiome vertébral (fig. 6) [11, 14], même
giomes vertébraux est souvent élevé (fig. 4). La si certains petits hémangiomes peuvent échapper
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à la TDM. Beaucoup plus rares que ces anomalies lésions, avec généralement un signal faible en T1
banales, on peut observer des hémangiomes ver- et élevé en T2 et avec une composante tissulaire
tébraux symptomatiques, qui sont de véritables extra-osseuse [11, 14].
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Fig. 5 : Hémangiome vertébral typique. (a) Coupe sagittale SE T1 (b) SE T2 et (c) densité protonique avec annulation du signal
de la graisse de la colonne lombaire d’un patient de 54 ans. Anomalie en hypersignal T1 au sein du corps vertébral de L3. Signal
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intermédiaire T2 et rehaussement subtil de l’intensité du signal sur la séquence avec annulation du signal de la graisse. (d)
Bo oc
Radiographie de profil de la colonne vertébrale démontrant un remaniement focal de la structure osseuse typique d’un héman-
giome vertébral (hypertrophie du réseau trabéculaire vertébral sans modification significative du cortex).
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Fig. 6 : Hémangiome vertébral atypique. (a) Coupe SE T1 avant et (b) après injection intraveineuse de produit de contraste de la
colonne dorsale d’un patient de 69 ans. Démonstration de l’existence de deux foyers de signal faible en pondération T1 avec
rehaussement après contraste. (c) Coupe tomodensitométrique de la lésion inférieure démontrant un aspect typique d’hémangio-
me vertébral avec raréfaction du réseau trabéculaire, hypertrophie de travées verticales résiduelles et d’un petit liseré périphérique
de sclérose. Cet aspect IRM d’hémangiome vertébral est inhabituel et ne doit pas être confondu avec une localisation secondaire.
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Rarement, un anneau périphérique en hypersi- concerner davantage les sujets âgés de 40 à
ce .co
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gnal relatif sur la séquence STIR a été observé 65 ans. Ils sont également observés chez les
Fa ctif
dans certains îlots osseux compacts dont la taille patients avec une moelle osseuse en voie de
peut parfois atteindre 2 cm (fig. 8) [18]. Cette
D ma régénération ou sous l’influence de substances
variété doit être considérée comme très rare et stimulant le tissu hématopoïétique.
oc ru
métastase sclérotique. Leur adossement à une En règle générale, ces foyers de moelle rouge
corticale corporéo-pédiculaire et leurs contours présentent un signal compatible avec celui du
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spiculés sont des arguments en faveur d’un îlot tissu hématopoïétique sur toutes les séquences :
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Fig. 7 : Enostose vertébrale typique. (a) Coupe coronale T1 et (b) STIR démontrant une zone de signal très faible dans le sec-
teur latéral droit d’un corps vertébral (flèche). (c) Coupe tomodensitométrique de cette vertèbre démontrant un îlot osseux com-
pact d’aspect typique : localisation juxta-corticale à proximité du carrefour pédiculo-vertébral et contour spiculaire en rapport
avec une intégration progressive des travées osseuse dans la lésion.
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élevé en STIR et pas ou peu de changement du scintigraphie osseuse sont normales. L’aspect en
signal après injection intraveineuse de produit de FDG- TEP n’est pas bien connu mais ces foyers
contraste [19]. Le suivi IRM à court et moyen pourraient apparaître sous la forme de foyers
terme ne montre pas de modification de la taille et hypermétaboliques par comparaison avec le tissu
de l’intensité du signal anormal. La TDM et la médullaire adjacent [20].
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Fig. 8 : Enostose vertébrale atypique. (a) Coupe sagittale T1 et (b) densité avec annulation du signal de la graisse de la colon-
ne lombaire d’un patient avec cancer du poumon. Visualisation d’une zone de signal très faible en pondération T1 présentant
ed .d
en STIR un centre de signal faible et une périphérie de signal modérément élevé. (c) Coupe tomodensitométrique démontrant
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un aspect compatible avec celui d’un îlot compact. La scintigraphie osseuse (non montrée) était normale. Absence d’évolution
au suivi. Rarement, l’énostose vertébrale présente une périphérie en hypersignal relatif sur les séquences STIR. Cet aspect est
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généralement observé en cas de métastase condensante et doit être considéré comme rare dans le cas d’énostose.
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Fig. 9 : Hyperplasie nodulaire
focale de la moelle rouge. (a)
Coupe sagittale T1 et (b) densi-
té protonique avec annulation
du signal de la graisse de la
colonne dorsale d’un sujet de
73 ans avec un cancer du pou-
mon. Démonstration d’une
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Fig. 10 : Foyer d’hyperplasie nodulaire focale. (a) Coupe sagittale SE T1 et (b) SE T2 de la colon-
ne lombaire d’une patiente de 56 ans imagée pour lombalgie. Démonstration d’une zone en
hyposignal T1 et T2 (flèche). La scintigraphie osseuse et le scanner étaient normaux. (c) Coupe
sagittale SE T1 et (d) SE T2 obtenue 3 ans plus tard démontrent l’absence de toute modification
de l’aspect IRM augmentant la probabilité d’une modification médullaire non significative.
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Sur les images en T1, l’hyperplasie médullaire séquences en écho de gradient en phase et en
diffuse se manifeste sous la forme d’une diminu- déphasage, les mesures de temps de relaxation T1,
tion du signal de la moelle osseuse vertébrale qui la spectroscopie de l’hydrogène, la mesure de la
devient plus faible que celui des disques interver- cinétique de rehaussement de l’intensité du signal
tébraux. Occasionnellement, cette hyperplasie et les images de diffusion sont parfois utiles mais
diffuse devient hétérogène par suite de la présen- aucune de ces techniques ne s’est avérée systéma-
ce de foyers résiduels de moelle graisseuse et de tiquement décisive. L’utilisation de la TEP présen-
petits foyers de moelle rouge. Sur les images en te également des limites puisque la moelle hyper-
T2, le signal vertébral reste faible probablement plasique est également hypermétabolique [26, 27].
parce que cette hyperplasie médullaire diffuse est En pratique, le caractère diffus de l’anomalie
associée avec un accroissement de la quantité de médullaire implique qu’une biopsie non guidée de
fer intra-cellulaire. Le signal est intermédiaire à la crête iliaque peut être légitimement envisagée
élevé sur les séquences avec annulation du signal pour faciliter la caractérisation tissulaire.
de la graisse. Après injection intraveineuse de
bo m
contraste, le signal est généralement majoré et
ce .co
Maladie de Paget
ok
peut atteindre des valeurs de 180 % de l’intensité
Fa ctif
du signal initial. Dans le squelette appendiculaire,
l’expansion de la moelle rouge peut être associée
D ma La maladie de Paget se doit de figurer dans ce
au développement de nodules de régénération chapitre parce que cette ostéopathie s’accom-
pagne parfois de modifications médullaires qui
oc ru
s’avérer extrêmement difficile voire impossible en tion cortico-spongieuse – sont difficiles à recon-
ed .d
IRM. Il en est de même en cas d’anomalie diffuse naître en IRM. L’association de foyers médullaires
M ww
du signal [25]. Plusieurs techniques ont été ou de signal intense (kyste graisseux) et de foyers de
sont utilisées pour ce diagnostic différentiel. Les signal très faible (foyers de sclérose) en T1, dis-
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a b
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posés dans un même os dont la moelle présente La présence d’un signal ostéo-médullaire réduit
dans l’ensemble un discret hyposignal T1 et un en T1, de distribution focale ou diffuse, peut
hypersignal STIR par rapport à la moelle des témoigner d’une forme focale ou diffuse d’hyper-
autres os (fibrose médullaire ?) constitue le trophie du tissu hématopoïétique normal. Il
tableau IRM le plus fréquent – parfois discret – de n’existe pas actuellement de méthode inoffensive
la maladie de Paget d’une vertèbre. certaine qui permette de différencier cette hyper-
trophie d’une infiltration pathologique. En cas de
foyer de moelle hématopoïétique, le signal de la
EN RÉSUMÉ lésion doit rester compatible avec celui de la
moelle hématopoïétique normale sur toutes les
L’intensité et l’homogénéité du signal IRM de la séquences, y compris après injection intraveineu-
moelle osseuse normale du rachis présentent se de contraste. En cas de pathologie, le signal
d’importantes variations en fonction des individus peut se différencier de celui de la moelle normale.
et de leur âge, ce qui contraste avec le fait que, Lorsqu’il s’agira de caractériser une anomalie
bo m
chez un individu donné à un âge donné, les diffé- médullaire focale, la TDM et la scintigraphie
ce .co
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rentes vertèbres partagent un aspect IRM similai- osseuse peuvent montrer une morphologie et un
re. Des variations locales dans la distribution de
Fa ctif
métabolisme osseux normaux en cas d’hyperpla-
foyers de moelle plus ou moins cellulaire devien-
D ma sie médullaire focale.
nent parfois importantes, notamment chez les
sujets âgés.
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Tableau 1
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• La séquence spin écho T1 est la séquence de référence pour l’analyse de la moelle osseuse.
• En spin écho T1, le signal de la moelle osseuse lombaire doit être supérieur à celui des disques intervertébraux normaux.
• Les séquences spin écho T2, STIR, densité protonique avec annulation de la graisse et T1 après contraste ne permettent
pas systématiquement de s’assurer de la normalité de la moelle osseuse.
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
• Importantes variations inter-individuelles contrastant avec l’absence de variation de l’aspect médullaire entre les vertèbres
d’un même sujet.
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Tableau 2
Mise en garde
• La séquence spin écho T1 surestime la quantité de graisse dans la moelle osseuse.
• Les séquences pondérées en densité protonique ou en T2 avec annulation du signal de la graisse peuvent parfois détecter
des lésions focales occultes en spin écho T1
• Une pathologie infiltrative diffuse peu cellulaire (respectant partiellement le contingent graisseux) peut rester occulte en IRM,
quelle que soit la séquence réalisée.
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Le rachis
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296
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bo m
thermique (par radiofréquence, laser, cryoabla- d’ablation tumorale, que ce soit par des procédés
ce .co
ok
tion et ionisation) peut être utilisée pour détruire chimiques (alcoolisation) [2] ou au moyen de
Fa ctif
des tumeurs osseuses. Selon les indications pal- techniques thermiques (laser, radiofréquence,
liatives ou curatives, les méthodes percutanées cryoablation, ionisation) [3, 4, 5, 6].
D ma
peuvent être proposées comme alternative à la
oc ru
chirurgie lorsque celle-ci est contre-indiquée. Dans le cadre de métastases, les techniques per-
Z
D z.fo
Cependant, dans certaines indications comme cutanées doivent s’intégrer dans l’arsenal théra-
typiquement l’ostéome ostéoïde, la thermoabla- peutique oncologique et les indications précises
ok -d
tion percutanée constitue le traitement de réfé- seront systématiquement retenues en comité mul-
Bo oc
lors qu’il existe une atteinte vertébrale avec L’analyse complète du dossier clinique et radio-
w
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Le rachis
explique que son utilisation, dans les diaphyses tation fonctionnelle et risque de fracture patholo-
des os longs, ne peut pas garantir seule une gique. Du fait d’une atteinte souvent multifocale,
consolidation suffisante. l’approche chirurgicale est rarement retenue. La
radiothérapie n’offre pas une efficacité constante
Les diminutions des douleurs secondaires aux et l’effet antalgique n’est généralement obtenu
vertébroplasties ne peuvent pas être seulement qu’après plusieurs semaines. De plus, ce traite-
expliquées par le seul effet mécanique car une ment n’apporte pas de consolidation osseuse. La
réduction notable des douleurs est souvent obte- vertébroplastie permet une stabilisation rapide et
nue après l’injection de seulement 2 ml de ciment durable de la vertèbre pathologique avec un effet
dans une métastase [12]. La réaction exother- antalgique majeur (fig. 1). Elle peut être propo-
mique transitoire qui survient lors de la phase de sée, aussi bien, sur des lésions du rachis cervical,
polymérisation du ciment pourrait détruire cer- thoracique, lombaire ou sacré. Pour les étages
tains médiateurs chimiques impliqués dans la cervicaux, la voie antéro-latérale est utilisée en
physiopathologie de la douleur [13]. réclinant manuellement le paquet vasculaire jugu-
bo m
lo-carotidien en dehors du trajet de ponction. Les
ce .co
ok
Les métastases vertébrales ostéolytiques, le lyses du corps de C2 ou de l’odontoïde sont abor-
Fa ctif
myélome et les formes lytiques de lymphome sont dées par voie trans-orale directe et requièrent une
source d’importantes douleurs axiales avec limi-
D ma anesthésie générale. Les atteintes thoraciques
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ed .d
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a b c
Fig. 1 : Myélome douloureux du
corps vertébral du T1.
a) TDM : Lésion lytique du corps
vertébral de T1.
b) Injection du ciment sous contrô-
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d e
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mettent un positionnement extrêmement précis tion puis d’une réaction fibreuse. Dans les vais-
ce .co
ok
car leur pointe asymétrique permet des petites seaux, l’alcool provoque une destruction des cel-
Fa ctif
corrections d’angulation, même lorsque le trocart lules endothéliales et une agrégation plaquettaire
est partiellement inséré dans l’os. L’insertion est
D ma avec microthrombi et ischémie tissulaire.
effectuée sous guidage fluoroscopique mais un
oc ru
guidage combinant : scanner et fluoroscopie peut L’alcoolisation des métastases osseuse est une
Z
D z.fo
être utile pour les cas complexes. Si nécessaire, procédure douloureuse qui nécessite une neurolep-
une biopsie coaxiale peut être effectuée lors de la tanalgésie. La tumeur est repérée par scanner et la
ok -d
même procédure si le diagnostic histologique ponction effectuée à l’aide d’une aiguille spinale de
Bo oc
n’est pas encore établi. Après contrôle du bon 22 gauge en ciblant les zones les plus algogènes,
ed .d
positionnement du trocart, le ciment est injecté en c’est-à-dire les zones d’ostéolyse et la périphérie
M ww
phase pâteuse sous contrôle fluoroscopique laté- des métastases. Quelques millilitres de produit de
ral continu. Sa polymérisation survient après contraste dilué à 25 % sont injectés dans la tumeur
w
environ 10 minutes et après 20 minutes, le PMMA pour prédire la diffusion d’alcool. Si le contraste
est déjà à 90 % de sa dureté définitive [8, 14]. diffuse en dehors des limites tumorales, notam-
ment au contact de structures neurologiques, la
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Le rachis
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transmise à la tumeur par l’extrémité dénudée
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ok
d’une fibre optique de 400 µm de diamètre et
Fa ctif
convertie en énergie thermique par diffusion
D ma dans les tissus. L’échauffement tissulaire pro-
voque une dénaturation protéique puis une
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trique. Alcool à 95 % associé au produit de contraste est 15 mm de diamètre pour une énergie de 1 200 J.
injecté dans la tumeur. La distribution est très aléatoire et
Bo oc
L’alcoolisation des tumeurs osseuses reste une L’intérêt majeur de cette technique fiable et
technique simple et bon marché. Cependant, une précise réside dans le petit calibre de la fibre
de ses principales limites reste la diffusion très optique qui peut aisément être introduite à tra-
aléatoire de l’alcool et donc un contrôle imprécis vers une simple aiguille spinale de 18 gauge. De
du volume d’ablation, des risques d’échecs ou de plus, la fibre optique peut parfaitement être uti-
complications. Pour cette raison, cette technique lisée dans un tunnel d’IRM. Cependant, les
a été supplantée dans de nombreuses indications volumes d’ablation restent limités. Ainsi, cette
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par les méthodes de thermoablation utilisant le technique reste largement utilisée pour traiter
laser, la radiofréquence, la cryoablation ou la cavi- les ostéomes ostéoïdes (dont le diamètre n’excè-
tation par ionisation. Ces dernières offrent une de généralement pas 1 cm), mais n’est pas adap-
meilleure appréciation du volume d’ablation et tée au traitement des lésions volumineuses [18]
donc une plus grande sécurité. (fig. 3).
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a b
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Fig. 3 : Ostéome ostéoïde rachidien.
a) Le nidus est séparé du canal par un cortical très mince.
ce .co
ok
b) Pour éviter tout échauffement de la dure-mère, Une aiguille spinale est placé en épidural avec injection de 3 ml de CO2 pour
séparer et isolé la dure-mère. En coaxial de cette même aiguille (18-gauge) un thermocouple est placé en face de la tumeur
Fa ctif
en épidural pour un monitoring continu de température. Température maximale tolérée en épidurale est de 45 °C.
D ma
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scanographique. Lorsque la tumeur est entourée corticale ou si cette dernière est fine (< 1 mm), les
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par un os cortical dense, un trocart de pénétration risques de diffusion thermique aux structures de
ed .d
osseuse est utilisé pour insérer de manière voisinage rendent la procédure hasardeuse [20,
M ww
coaxiale la fibre laser. 21]. La température dans les tissus avoisinants est
w
L’ablation par radiofréquence (RFA) est une des trisées afin de prévenir toute complication :
techniques les plus prometteuses pour le traite- hydrodissection au dextrose, interposition de bal-
ment des tumeurs localisées. Son utilisation a lons, insufflation de CO2 [23], contrôle continu de
débuté dans les années 90 par le traitement des la température de la structure sensible par ther-
tumeurs hépatiques. Ses indications se sont
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mocouple [20].
ensuite rapidement étendues à certaines tumeurs
rénales, pulmonaires et osseuses. L’avantage prin- La RFA utilise un générateur d’ondes radiofré-
cipal de la RFA par rapport aux techniques d’abla- quences délivrant un courant alternatif (fréquen-
tion chimique (alcoolisation) réside dans le ce d’environ 500 kHz). Ce générateur alimente
meilleur contrôle de la nécrose induite, sans une électrode dont l’extrémité active est placée
risque de fuite [19]. La difficulté technique de la dans la tumeur. Le courant alternatif entraîne une
RFA osseuse est liée aux structures de voisinage, agitation ionique et donc un échauffement tissu-
particulièrement neurologiques. Une corticale laire pour produire une nécrose de coagulation.
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Le rachis
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fermé sans utiliser les plaques neutres cutanées.
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La conduction électrique est limitée au volume
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compris entre les deux aiguilles, permettant une
nécrose plus importante et plus rapide et surtout
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une protection des tissus adjacents. Cette tech-
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Le taux de succès est supérieur à 85 % pour les Concernant l’effet cytotoxique, des températures
ostéomes ostéoïdes. Pour les traitements de méta- comprises entre -20 et -40 °C s’accompagnent
stases osseuses, l’éradication complète de la d’une mort cellulaire définitive. Entre 0 et -20 °C, il
tumeur peut être envisagée en une seule session existe une zone d’incertitude où les cellules peu-
si celle-ci est inférieure à 5 cm. Un effet antal- vent ou non déclencher leur mort par apoptose.
gique significatif est obtenu dans plus de 80 % des Pour limiter cette incertitude, une première phase
cas après 24 heures et ce bénéfice reste durable de congélation (durée 10 minutes) est effectuée
plusieurs mois sur le site traité. lors de laquelle se constituent essentiellement des
cristaux extracellulaires. Elle est suivie d’une
Lorsque la RFA concerne un os porteur, comme phase de décongélation lente (durée 8 minutes)
typiquement le corps vertébral, une consolidation pendant laquelle se crée un œdème intracellulaire
complémentaire par cimentoplastie doit être en rapport avec les différences d’osmolarité entre
effectuée pour prévenir tout risque de fracture l’eau et la glace. Enfin, une deuxième phase de
secondaire [3, 29-31]. Dans ce cas où les tech- congélation (10 minutes) est effectuée lors de
bo m
niques sont combinées, l’injection de ciment est laquelle la formation de cristaux intracellulaires va
ce .co
ok
retardée de plusieurs minutes pour laisser la zone rompre les membranes cellulaires [33]. Le respect
Fa ctif
d’ablation refroidir afin d’éviter une prise brutale de ce cycle en trois phases est nécessaire pour une
du ciment. D ma destruction tumorale complète et irréversible des
structures couvertes par la boule de glace. Le
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appliquant un froid extrême. L’emploi de l’argon Les indications de la cryoablation sont tout à
M ww
comme gaz cryogénique a permis de miniaturiser fait similaires à celles de la radiofréquence [4, 35-
les sondes (17 gauge) et de rendre leur utilisation 39]. Cependant, quelques différences doivent être
w
possible par voie percutanée dans un tunnel de soulignées. L’avantage essentiel de la cryoablation
scanner ou d’IRM. L’argon sous haute pression est la possibilité de parfaitement visualiser la
(300 bars) est brutalement décomprimé à la poin- boule de glace en scanner ou en IRM et donc d’op-
te de la cryo-sonde (effet Thompson-Joule) dont
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
sonde et celle-ci va s’étendre sur plusieurs centi- des procédures de cryoablation sont effectuées
mètres selon la configuration et le nombre de sous sédation légère voire sous anesthésie locale.
sondes [32-34]. Jusqu’à 25 sondes de cryoablation peuvent être
activées simultanément ce qui permet soit de trai-
La nécrose tissulaire se produit par la conjonc- ter de très volumineuses lésions, soit de traiter
tion de deux mécanismes ; un effet cytotoxique plusieurs lésions simultanément. En outre, la
immédiat et un effet ischémique retardé dû à la cryoablation ne dépend guère de la nature des tis-
formation de microcristaux intravasculaires. sus traversés et permet potentiellement de traiter
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b
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c
Fig. 5 :
a, b, c) Métastase vertébrale douloureuse avec extension para-
vertébrale. Ablation tumorale avec trois sondes de cryoabla-
tion. Notée l’augmentation de la taille de la glace bien
visible sous forme d’une hypodensité recouvrant la masse.
d) Vertébroplastie réalisée en fin de procédure pour la consoli-
dation vertébrale. d
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par le trocart d’introduction [40]. Ce procédé mier traitement a été effectué dans notre institu-
connu sous le nom de Coblation® (Arthrocare®, tion en 2004. Les indications essentielles de cette
Sunnyvale CA, USA) s’effectue à relativement technique sont les tumeurs rachidiennes inopé-
basse température (40 à 70 °C) comparé à la ther- rables avec début d’extension canalaire. Dans ces
mo-ablation par radiofréquence conventionnelle. cas, la coblation permet de réduire la pression
Il crée une cavitation dans le tissu touché et effec- intratumorale et de faciliter l’injection de ciment.
tue ainsi une décompression tumorale, sans dom- Ce dernier va en effet se répartir préférentielle-
mages aux structures avoisinantes. L’extrémité ment dans les zones à faible résistance donc dans
légèrement courbée de l’électrode permet de la cavité crée [6] (fig. 6).
creuser de multiples tunnels dans la tumeur en
effectuant des mouvements de va-et-vient et en Pendant la cavitation, il n’y a pas d’élévation de
tournant l’électrode sur son axe. La coblation est la température épidurale. Lorsqu’il existe une
largement utilisée en chirurgie ORL, cardiaque, large lyse du mur postérieur avec bombement
pour les arthroplasties et les nucléotomies. Cette tumoral vers le canal, la cavitation permet de faci-
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technique a récemment été introduite pour la liter et de sécuriser l’injection de ciment.
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décompression des tumeurs osseuses et le pre-
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Fig. 6 :
a) Métastase vertébrale avec
extension épidurale. La chi-
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Le rachis
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les cancers lentement évolutifs avec moins de
cédures de radiofréquence ou d’ablation par laser,
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3 métastases mesurant chacune moins de 5 cm,
ok
une température supérieure à 45 °C dans l’espace
un traitement par thermoablation peut être consi-
Fa ctif
épidural devient neurotoxique avec des dégâts
déré avec comme objectif d’éradiquer la totalité
médullaires ou nerveux irréversibles. En cryoa-
D ma
du tissu tumoral (objectif curatif). Si un os por-
blation, la température au contact des structures
teur est atteint avec risque de fracture secondaire,
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doit d’abord répondre plusieurs questions simples leur, les traitements antérieurement entrepris, les
mais essentielles, qui vont directement orienter le possibilités anesthésiques et le pronostic doivent
choix de la ou des techniques employées : être pris en compte. Une décision multidiscipli-
• L’objectif thérapeutique est-il curatif ou palliatif ? naire est requise pour déterminer le traitement le
• Existe-t-il une nécessité de consolidation osseu- plus efficace et le moins agressif.
se (risque fracturaire) ?
• Dans quel état général est le patient, quel est 1) Pour les tumeurs hyperalgiques limitées au
son pronostic ? corps vertébral, la vertébroplastie seule est la
• Quelles sont les possibilités anesthésiques ? technique la plus appropriée.
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2) Pour les tumeurs rachidiennes envahissant percutanées principalement basées sur des tech-
les tissus avoisinants, une thermoablation (RFA niques de consolidation (cimentoplastie), d’abla-
ou cryoablation) est indiquée pour réduire le volu- tion (éthanol, laser, RFA et cryoablation) et de
me tumoral et contrôler les douleurs. Si un risque décompression tumorale (ionisation par radiofré-
de fracture pathologique est présent, une verté- quence). L’avantage des techniques de thermoa-
broplastie doit être combinée à la thermoablation. blation est leur capacité à créer une zone de
nécrose bien contrôlée avec une morbidité et une
3) Pour les tumeurs vertébrales non opérables mortalité faibles. Cependant, une parfaite
s’étendant vers le canal rachidien, avec rupture connaissance du matériel et des techniques de
du mur postérieur et extension épidurale, une protection thermique reste essentielle pour éviter
décompression tumorale percutanée utilisant l’io- les complications, particulièrement en pathologie
nisation par radiofréquence est la technique de rachidienne du fait de la proximité des structures
choix. Après la décompression tumorale, la cavité neurologiques.
crée est remplie de ciment.
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Le choix du traitement le plus adapté est déter-
ce .co
ok
miné de manière multidisciplinaire en fonction
CONCLUSION
Fa ctif
des objectifs thérapeutiques (curatif ou palliatif).
D ma Les cas les plus complexes font souvent appel à
La prise en charge des tumeurs osseuses béné- des techniques combinées. Cependant, la solution
ficie du développement de nombreuses options
oc ru
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RACHIS INFLAMMATOIRE
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ET INFECTIEUX
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pelvi-rachidien. Elles touchent principalement L’enthèse est la région où s’insère un tendon, un
ce .co
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une population jeune, avec une prévalence esti- ligament, une capsule sur l’os [2]. Deux types
Fa ctif
mée à 0,3 % de la population générale. Le dia- d’enthèses sont décrits :
gnostic de Spa est difficile, le retard diagnostic
D ma • Enthèse fibro-cartilagineuse (au niveau des épi-
est souvent important, estimé à 8 ans [1]. Or, il physes et des apophyses). Elles sont constituées
oc ru
tion de la maladie. Il est donc nécessaire de • Enthèse fibreuse (Métaphyse et diaphyse des os
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Le rachis
• Les fibres périphériques de l’annulus fibrosus qui Enfin, on retrouve aussi dans les spondylarthro-
s’insèrent sur le listel marginal du corps vertébral pathies, des arthrites des articulations inter-apo-
constituent une enthèse fibro-cartilagineuse. physaires postérieures et inter-costo-vertébrales.
• Les fibres les plus centrales, disposées concen-
triquement autour du nucléus pulposus, s’insè-
rent tangentiellement dans le cartilage central PROTOCOLE IRM
du plateau vertébral. L’ensemble peut être
considéré comme un équivalent d’enthèse [4]. Le protocole IRM doit être adapté non seule-
ment à l’étude des régions anatomiques concer-
Les articulations pauvres en synoviales, com- nées par la spondylarthrite mais aussi au type de
prenant un fibro-cartilage, peuvent se comporter lésion élémentaire (enthésite) rencontré.
comme une enthèse et être considérées comme
des structures apparentées. Les lésions débutent typiquement à la charnière
thoraco-lombaire ou lombo-sacrée. L’examen IRM
bo m
Ce concept de “territoire enthésique”, nous per- doit donc se centrer sur ces 2 segments. On utili-
ce .co
ok
mettra de comprendre les différents aspects IRM sera une antenne “rachis” multi-éléments, qui
permet l’étude du segment dorsal et lombaire.
Fa ctif
de l’atteinte vertébrale des spondylarthropathies.
D ma Avec les IRM de dernière génération, il est aisé
Le rachis est très riche en enthèses : d’étudier dans le même temps le rachis en entier
en ajoutant l’exploration du segment cervical.
oc ru
La lésion élémentaire des spondylarthropathies antérieur. Si l’on suspecte une atteinte de l’arc pos-
est l’enthésite [5]. térieur, des coupes axiales plus adaptées à l’étude
de cette région anatomique peuvent êtres associées.
Les études anatomopathologiques ont montré
l’existence, d’un granulome inflammatoire lym- Ces lésions élémentaires recherchées sont de
pho-plasmocytaire, qui se développe dans l’os type inflammatoire, touchant quasi-exclusivement
sous-chondral au contact de l’enthèse [6]. les enthèses. Les deux séquences les mieux adap-
tées sont les séquences pondérées T1 avec injec-
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Chez un même patient, il n’est pas rare de La question se pose de l’injection systématique
retrouver plusieurs lésions d’âges différents ; d’un agent de contraste, lorsqu’on réalise une
cette association est très caractéristique de l’at- IRM devant une suspicion de spondylarthrite
teinte des spondylarthropathies. ankylosante (SPA) ? Cette question n’est pas
312
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bo m
tique clinique, utiliser la séquence “STIR”, car elle mais l’atteinte des coins postérieurs n’est pas
ce .co
exceptionnelle. La charnière thoraco-lombaire et
ok
est moins coûteuse, plus rapide et non invasive.
le segment lombaire sont les localisations les plus
Fa ctif
courantes (fig. 1).
Une des limites de cette étude est qu’elle ne
D ma
concerne que des patients pour qui le diagnostic
Au stade initial d’enthésite floride, on retrouve
oc ru
313
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Le rachis
bo m
ce .co
ok
Fa ctif
D ma a b
Fig. 1 :
oc ru
a) Sur cette coupe sagittale T1 fatsat gadolinium, on visualise une spondylite antérieure floride sous la forme d’une prise de
contraste en miroir de l’angle vertébral.
Z
D z.fo
¬
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a b c
Fig. 2 : Spondylite antérieure floride au cours d’une SPA :
a) Hypersignal STIR des coins vertébraux (flèche pleine). Enthésite d’un ligament sus-épineux (flèche),
b) Discret hyposignal T1 des coins vertébraux,
c) Prise de contraste des mêmes coins vertébraux.
314
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Fig. 3 : Spondylites de
Romanus (stade cicatriciel).
Signal de type graisseux de
coins vertébraux, associé à un
syndesmophyte (flèche).
a) Coupe IRM pondérée T1.
Hypersignal des coins ver-
tébraux.
b) Coupe IRM pondérée T2.
Hypersignal des coins ver-
tébraux.
bo m
ce .co
ok
Fa ctif
a b
D ma
oc ru
Z
D z.fo
ok -d
sur le disque et sur l’un ou les deux plateaux ver- Au stade tardif, le signal inflammatoire dispa-
tébraux d’une unité discovertébrale. Les lésions raît pour laisser la place à un signal graisseux, au
w
Ce type de lésion est moins fréquent que la l’absence de toute atteinte radiographique [11].
spondylite de Romanus, on la retrouve sur un Plus rarement et surtout plus tardivement, on
bilan radiographique chez 8 % des patients peut rencontrer des formes plus extensives inté-
atteints d’une SPA. Néanmoins, elle est sûrement ressant l’ensemble d’une unité discovertébrale.
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315
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Le rachis
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ce .co
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D ma
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ok -d
Bo oc
ed .d
M ww
¬
¬
w
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En IRM, ces atteintes peuvent échapper au dia- Le squelette pelvi-rachidien est soutenu par de
gnostic si l’on ne réalise que des coupes sagittales nombreux ligaments, qui peuvent être le siège
bo m
trop médianes. Ces lésions sont au mieux visuali- d’enthésopathies inflammatoires dans le cadre
ce .co
ok
sées sur des coupes axiales. des spondylarthropathies. Les ligaments les plus
Fa ctif
touchés sont les ligaments inter-épineux et sur-
La sémiologie IRM de ces arthrites est commu-
D ma épineux. Sur l’IRM, on retrouve un hypersignal
ne et caractérisée par la présence d’un épanche- STIR et une prise de contraste de l’enthèse (ten-
oc ru
c
Fig. 5 : Arthrites intercostovertébrales. Prise de contras-
te articulaire sur ces séquences pondérées T1 fatsat
gadolinium.
a) Coupe coronale,
a b b) Coupe sagittale,
c) Coupe axiale.
317
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Le rachis
bo m
L’IRM et la TDM montrent le trait de fracture ne sont pas spécifiques des Spa et peuvent être ren-
ce .co
ok
trans-corporéal ou trans-discal, qui s’étend quasi contrées au cours de pathologies dégénératives ou
Fa ctif
systématiquement à l’arc postérieur. Au sein du infectieuses. C’est donc l’association de lésions élé-
trait fracturaire, on retrouve un tissu de signal
D ma mentaires, parfois d’âges différents, qui nous per-
liquidien (hyposignal T1, hypersignal T2). De mettra de conclure au diagnostic de Spa.
oc ru
Z
D z.fo
BIBLIOGRAPHIE
ok -d
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318
E26 Schaeverbeke (OK) 27/05/08 7:17 Page 319
L’imagerie est la pierre angulaire du diagnostic l’heure des biothérapies, il s’avère impossible de
d’un rhumatisme inflammatoire axial. En l’ab- prendre une décision de mise en route d’un trai-
sence d’arthrite périphérique associée, les symp- tement anti-TNF sans certitude diagnostique et,
tômes n’ont aucune traduction objective à l’exa- en l’absence de preuve radiologique, les recom-
men clinique et ne peuvent donc fournir que des mandations françaises [3] proposent, en l’absen-
bo m
éléments de présomption. Les arguments biolo- ce de lésion radiologique, d’utiliser l’IRM, et
ce .co
ok
giques n’ont qu’un intérêt limité : le syndrome notamment l’IRM du rachis, pour formaliser le
Fa ctif
inflammatoire manque souvent et n’a aucune diagnostic de spondylarthropathie.
spécificité ; quant au phénotype HLA-B27, sa
D ma
présence chez environ 8 % de la population Un grand nombre de points demeure cependant
oc ru
générale et sa possible absence chez des patients à éclaircir quant aux modalités d’utilisation de
Z
D z.fo
présentant une spondylarthrite avérée limitent l’IRM du rachis dans le diagnostic des rhuma-
considérablement sa valeur diagnostique. Ceci tismes inflammatoires axiaux.
ok -d
rale, à 3 si unilatérale) soit nécessaire pour affir- NATURE DES LÉSIONS MISES EN
M ww
coce des rhumatismes inflammatoires. Par T2 Fat-Sat par exemple) ou sur les séquences T1
ailleurs, il existe indubitablement des formes après injection de gadolinium. Ces lésions peu-
frustes de spondylarthropathie axiale qui n’évo- vent s’observer sur différents segments du rachis,
luent jamais vers la constitution de lésions radio- mais concerneraient plus fréquemment le rachis
logiques indiscutables. Tant que le traitement dorsal moyen et inférieur [4] (fig. 1, 2).
des formes axiales se limitait à l’utilisation des
anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’incertitu- Les lésions les plus fréquentes concernent les
de diagnostique était parfaitement acceptable. À angles antérieurs des corps vertébraux, témoi-
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Le rachis
bo m
ce .co
ok
a b c
Fa ctif
Fig. 1 : Séquence pondérée T1 (a). Séquence pondérée T2 (b). Séquence T2 Fat Sat (c). Lésions inflammatoires de l’angle anté-
rieur de plusieurs corps vertébraux, associées à deux images de spondylodiscite avec aspect inflammatoire du disque à plusieurs
D ma
niveaux.
oc ru
Z
D z.fo
ok -d
Bo oc
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a b c d
bo m
et la partie postéro-supérieure du
ce .co
ok
corps vertébral.
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
D z.fo
Il faut cependant noter que l’IRM peut égale- depuis longtemps montré sa supériorité sur les
ment mettre en évidence des lésions plus tardives, radiographies simples dans la détection de sacro-
ok -d
à un stade de dégénérescence graisseuse, respon- iliites précoces [8, 9], et ceci est indiscutablement
Bo oc
sable d’un hypersignal sur les séquences T1 et T2, transposable au rachis [7]. Il est également impor-
ed .d
pas le gadolinium (fig. 2). A un stade encore plus rachis, l’IRM n’a pas de réel concurrent. La scinti-
tardif, la sclérose osseuse (habituellement visible graphie osseuse ne permet pas de distinguer une
w
sur les clichés simples), se traduit par des lésions lésion inflammatoire d’un remodelage osseux
en hyposignal T1 et T2. dégénératif et n’a pas la résolution nécessaire
pour visualiser de petites atteintes inflammatoires
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
Les lésions actives sont, bien sûr, les plus perti- des angles vertébraux. Le scanner ne fait que pré-
nentes pour le diagnostic de rhumatisme inflam- ciser des lésions structurales constituées, donc à
matoire axial, mais il n’est pas rare d’observer sur un stade déjà tardif, et cet examen n’apporte pas
une même IRM un panachage de lésions d’âge la démonstration de la nature inflammatoire des
différent, certaines actives, d’autres séquellaires. lésions visualisées. Le rachis est enfin inacces-
Vistez MedBook Doc DZ Facebook
sible à l’échographie.
321
E26 Schaeverbeke (OK) 27/05/08 7:17 Page 322
Le rachis
dans une population de patients présentant un mais non formel, le fait d’avoir une spondylarthri-
rhumatisme inflammatoire axial. Quoi qu’il en te ankylosante avérée n’écartant pas l’hypothèse
soit, il n’est pas inutile de rappeler que la fréquen- d’une complication infectieuse… En l’absence
ce des spondylarthrites sans sacro-iliite est esti- d’hypersignal du disque, les discopathies de
mée à 5 % [11]. L’IRM du rachis, qui pourrait être MODIC peuvent également être discutées.
optimisée par une exploration systématique de
l’ensemble du rachis, constitue donc au minimum
un complément utile à l’IRM des sacro-iliaques. Une IRM normale élimine-t-elle le
diagnostic ?
Un groupe berlinois a déjà proposé d’intégrer
l’IRM dans un arbre décisionnel pour le diagnos- C’est une question cruciale… à laquelle il est
tic de forme axiale de spondylarthrite [11-13]. pour l’instant impossible de répondre. Il est
cependant très vraisemblable que, comme pour la
totalité des outils d’exploration, l’IRM ait son lot
bo m
de faux négatifs. Il est également logique de
LES QUESTIONS QUI DEMEURENT
ce .co
ok
considérer que des formes très précoces sont sus-
Les images isolées ceptibles d’échapper à la résolution de l’examen.
Fa ctif
D ma Il est cependant peu vraisemblable que des
Une simple lésion inflammatoire d’un angle formes sévères et très inflammatoires puissent ne
donner aucune anomalie de signal. C’est peut-être
oc ru
322
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images les plus courantes, ou concernant l’inter- tisme inflammatoire axial ; ces travaux, qui com-
prétation d’images plus rares, méritent des études portent des données d’imagerie et notamment des
de large ampleur. Diverses cohortes ont été IRM, devraient apporter des réponses aux diffé-
récemment mises en place, notamment en rentes questions posées et permettre de mieux
France, dont l’objectif est de suivre de façon pros- définir la place de l’IRM du rachis dans le dia-
pective, des patients se plaignant de lombalgies gnostic d’un rhumatisme inflammatoire axial
inflammatoires suspects de présenter un rhuma- débutant.
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oc ru
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Vistez MedBook Doc DZ Facebook
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P. CLAUDEPIERRE
bo m
la stratégie thérapeutique est encore avant tout précieux services dans les arthrites périphé-
ce .co
ok
symptomatique. Les objectifs des traitements sont riques, les sacro-iliites ou certaines enthésites
Fa ctif
le contrôle des poussées inflammatoires de la rebelles. De temps à autre, on recourt aux “bolus”
maladie, la lutte contre les douleurs et l’enraidis- intraveineux de corticoïdes, pour “passer un cap”,
D ma
sement et le maintien de la capacité fonctionnelle. ou en attendant l’efficacité d’un autre traitement
oc ru
mis en place.
Z
D z.fo
Comme dans toute maladie chronique, il est situation. Il ressort des principaux essais théra-
M ww
nécessaire d’informer et de développer l’éduca- peutiques avec la sulfasalazine dans les SpA
tion du patient le plus précocement possible.
w
patient dont la maladie évolue déjà depuis plu- laisse penser qu’il est de peu d’intérêt, si ce n’est
sieurs années sans avoir aucunement affecté sa d’aucun, dans les formes axiales [1]. D’autres trai-
souplesse rachidienne ou thoracique. La rééduca- tements ont été proposés dans des formes réfrac-
tion a pour but de lutter contre les douleurs et l’en- taires telles que l’azathioprine, et plus récemment
raidissement et permettre la réadaptation socio- la thalidomide [2, 3].
professionnelle en fonction de l’état évolutif.
Tout en n’étant pas un traitement “convention-
Les AINS restent la pierre angulaire du traite- nel” dans le cadre de la SA, il faut savoir que le
ment des SA. Les antalgiques et myorelaxants pamidronate, bisphosphonate injectable, a été
325
E27 Claudepierre (OK) 27/05/08 7:18 Page 326
Le rachis
proposé en perfusions répétées sur quelques réduction de l’activité (indice BASDAI = Bath
mois. Des études ouvertes et une étude contrôlée Ankylosing Spondylarthritis Disease Activity
contre de très faibles doses de pamidronate ont Index) d’au moins 50 %. Plus récemment a été
suggéré une efficacité symptomatique s’accompa- publiée une autre étude randomisée contre place-
gnant d’une amélioration en imagerie des bo dans la SA, de grande envergure puisque por-
œdèmes osseux “inflammatoires” [4-7]. tant sur 279 patients et d’une durée de 6 mois
[15]. Là encore, l’infliximab a obtenu une propor-
tion de répondeurs “clinico-biologiques” très
α
Les anti-TNFα supérieure à celle du placebo : 61,2 % de répon-
deurs ASAS 20 vs 19,2 %, ainsi qu’une améliora-
Dans le courant des années 1990, débute le tion significative de l’indice fonctionnel et des
développement des médicaments anti-TNFα dans mesures de mobilité [15]. L’efficacité à court
la polyarthrite rhumatoïde (PR) et la maladie de terme de 3 perfusions d’infliximab étant acquise,
Crohn [8, 9]. Le premier essai en ouvert d’un la question se posait de son maintien à plus long
bo m
médicament anti-TNFα (infliximab) dans la SA a terme lors de perfusions “d’entretien” (puisque les
ce .co
ok
lieu à la fin des années 90 [10]. études ouvertes avaient montré que la rechute
Fa ctif
survenait presque toujours dans les mois suivant
D ma la troisième perfusion, en l’absence de retraite-
Efficacité de l’infliximab ment [12]. Le suivi à un an du retraitement
oc ru
326
E27 Claudepierre (OK) 27/05/08 7:18 Page 327
traitement de 6 mois [17]. Outre le traitement tique quotidienne la prise en charge des patients
symptomatique à dose stable (AINS, prednisone par les anti-TNFα, des recommandations ont été
jusqu’à 10 mg par jour, antalgiques), les patients récemment élaborées et publiées sous l’égide du
pouvaient également avoir un traitement de fond CRI (Club Rhumatisme et Inflammation, section
à dose stable depuis 4 semaines au moment de de la Société Française de Rhumatologie) [19].
l’inclusion. A 3 mois, il existait 59 % de répon-
deurs ASAS20 dans le groupe étanercept contre
seulement 28 % dans le groupe placebo Y a-t-il un effet “structural” des anti-
(p<0,0001), ces proportions étant à 6 mois de TNF-α dans la (SA) ?
57 % et 22 %. Chez une grande proportion de
répondeurs, l’amplitude de l’amélioration allait Au vu de la capacité des anti-TNF-α à contrôler
au-delà des critères ASAS 20 : on observait ainsi au long cours les symptômes chez la plupart des
17 % de patients répondant aux critères de rémis- patients atteints de SA ainsi qu’à juguler l’éven-
sion partielle à 6 mois (contre 4 % dans le groupe tuel syndrome inflammatoire biologique, il parais-
bo m
placebo). Une amélioration significative des sait intuitivement acquis que ces médicaments
ce .co
ok
mesures axiales (Schober, ampliation thoracique, bloquaient également “la progression des lésions
radiologiques” de la SA. Or, des données récentes
Fa ctif
distance occiput/mur) et d’autres critères secon-
daires ont été observés [17]. D ma suggèrent qu’il s’agit peut-être d’une conclusion
hâtive [20, 21]. Une première étude portant sur
l’effet structural des anti-TNF-α a comparé l’effet
oc ru
Z
D z.fo
Plus récemment, une vaste étude multicen- de la cohorte historique OASIS dans les années
Bo oc
trique randomisée contre placebo sur 6 mois, 1990 [20]. Il n’a pas été observé de différence
ed .d
ayant inclus 315 patients atteints de SA active, a significative dans l’évolution du score radiolo-
M ww
en sous-cutané tous les 14 jours. Dès 3 mois, il cept et le sous-groupe comparable issu de la
existait 58,2 % de répondeurs ASAS 20 dans le cohorte OASIS. Plus récemment ont été commu-
groupe adalimumab contre seulement 20,6 % niqués les résultats de l’administration, cette fois-
ci, de l’infliximab, pendant deux ans, comparati-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
327
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Le rachis
cependant s’interroger sur ce que signifie “pro- toires rachidiens. Ces données, et d’autres, amè-
gression des lésions radiologiques” dans la SA, nent à considérer un découplage entre les méca-
sans forcément extrapoler les concepts issus de nismes de l’inflammation de la maladie et son pou-
ceux utilisés dans la PR. En effet, ces concepts voir ossifiant. Ainsi les anti-TNF-α auraient une
radiologiques dépendent beaucoup de la nature puissante action anti-inflammatoire dans la SA,
de l’outil de mesure, c’est-à-dire du score utilisé. très utile pour le contrôle des symptômes et de la
Dans la SA, c’est actuellement le mSASSS qui est fonction, mais n’agiraient peut-être que partielle-
utilisé car c’est celui qui a été reconnu comme ment sur l’ossification, surtout lorsque le proces-
ayant les propriétés métrologiques les plus satis- sus de cette dernière est lancé depuis plusieurs
faisantes (dans 22). Mais que mesure avant tout le années, ce qui était le cas des patients inclus dans
mSASSS ? Une étude récente vient de confirmer les études rapportées [20, 21]. Ces données pour-
que c’est la progression des syndesmophytes qui raient plaider en faveur d’un traitement actif pré-
pèse le plus dans l’évolution du mSASSS [23], ce coce, avant l’enclenchement des phénomènes
qui signifie que ce score est avant tout un score de d’ossification ou réparation inappropriés.
bo m
“mesure de l’ossification” plutôt qu’un score de
ce .co
ok
“mesure globale des lésions radiologiques”. Cette
Au total : les anti-TNFα, quand et pour
Fa ctif
nuance nous amène donc à conclure que les deux
études récemment communiquées suggèrent que
D ma qui ?
les antiTNF-α ne ralentissent pas, ou peu, la pro-
oc ru
gression de l’ossification dans la SA, sur une Les anti-TNFα ont donc apporté des preuves
Z
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période de 2 ans. Il faut également tenir compte du indéniables de leur efficacité symptomatique
fait que, à l’inverse des 2 études mentionnées, le franche dans les formes rebelles de SA, à court et
ok -d
groupe allemand a récemment rapporté une pro- moyen terme. Néanmoins, un certain nombre d’ar-
Bo oc
gression radiologique chez 33 patients sous inflixi- guments amènent actuellement à considérer qu’il
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mab pendant 4 ans qui paraît faible (1,6 ± 2,6 uni- n’est pas raisonnable de traiter une majorité des
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tés), bien que significative, en tout cas inférieure à patients atteints de SpA par anti-TNF. En effet, cer-
ce qu’elle a été observée dans la cohorte OASIS tains effets secondaires connus de ces traitements,
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sur la même durée (4,4 unités) [24]. comme l’augmentation de la sensibilité aux infec-
tions opportunistes, bien que très rares, sont
L’exploration par IRM des patients traités appor- potentiellement graves [26]. Il existe également
tent quelques orientations supplémentaires. Ainsi, certaines inconnues concernant les effets secon-
le suivi de l’inflammation rachidienne en IRM daires potentiels à long terme de ces traitements
chez des patients traités par anti TNF-α a montré [27]. De plus, malgré l’effet clinique et biologique
que dès trois mois il existait une réduction signifi- souvent spectaculaire, il n’existe pas actuellement
cative et marquée du score d’inflammation rachi- de preuve d’un ralentissement de la progression
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dienne IRM et que cette diminution de l’inflamma- des lésions radiologiques. Enfin, le coût direct
tion locale sous traitement se poursuit à 6 mois et élevé de ces traitements doit également être pris
même à 2 ans (dans 22-25), au sein même d’une en compte. Quels sont alors les patients à qui pro-
population chez laquelle a été observée dans le poser un traitement anti-TNF ? Les recommanda-
même temps une progression radiologique de l’os- tions du groupe international d’experts, ASAS,
sification [21]. Ceci met bien en évidence le fait portent sur les patients atteints de SA vraie, c’est-
que les mécanismes locaux d’ossification de la SA à-dire avec sacro-iliite radiologique, trop peu de
peuvent rester actifs malgré la disparition, sous données étant disponibles dans les spondylarthro-
anti-TNF-α, d’une majorité des foyers inflamma- pathies indifférenciées. Schématiquement, ces
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recommandations mettent en évidence le fait que Bien entendu, le recours au traitement anti-
l’on peut considérer un traitement anti-TNF dans TNFα chez ces patients s’accompagne des
une SA avérée qui a résisté à un traitement AINS mesures habituelles de recherche de contre-indi-
bien conduit, et, pour les formes périphériques, à cation, en particulier d’une tuberculose latente,
des gestes locaux et un traitement par la sulfasala- ainsi que d’une éducation du patient et d’une
zine [28, 29]. Au niveau national ensuite, des information du médecin généraliste du patient
recommandations ont été proposées par un grou- [25]. L’association au méthotrexate n’a actuelle-
pe d’experts du CRI (Club Rhumatismes et ment pas démontré son utilité dans les SpA [25] et
Inflammation) pour la Société Française de n’est pas requise ni conseillée dans les Résumés
Rhumatologie [24]. La principale différence entre des Caractéristiques de ces produits (RCP).
les 2 types de recommandations est la possibilité
qu’offrent les recommandations françaises de trai-
ter des formes axiales de SpA sans encore de La stratégie thérapeutique globale
sacro-iliite radiologique, mais avec une autre
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preuve en imagerie d’inflammation axiale (IRM Des recommandations globales ont été propo-
ce .co
ok
des sacro-iliaques ou du rachis par exemple) ; sées par le groupe d’experts internationaux
ASAS, résumées dans le tableau [32].
Fa ctif
notons également que ces recommandations pré-
conisent l’essai de 3 AINS avant les anti-TNF.D ma
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Tableau – Recommandations du groupe ASAS/EULAR pour la prise en charge d’une spondylarthrite ankylosante [32].
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1 – Le traitement de la SA doit être adapté en fonction : des manifestations actuelles de la maladie (axiale, périphérique, enthé-
ok -d
sitique, extra-articulaire), du niveau des symptômes, des constatations cliniques et des facteurs pronostiques
(activité/inflammation, douleur, fonction, handicap, atteinte radiologique, coxite, déformation rachidienne), du statut général
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2 – Le monitoring comprend : les données du patient, les paramètres cliniques, biologiques et d’imagerie selon les recomman-
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dations du groupe ASAS. La fréquence du suivi doit être décidée au cas par cas, en fonction de la sévérité des symptômes
et de la nature du traitement médicamenteux.
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5 – Les AINS sont recommandés en première ligne en cas de douleur et raideur. En cas de risque digestif, les agents gastro
protecteurs et les coxibs peuvent être utiles.
6 – Les antalgiques comme le paracétamol et les opiacés peuvent être considérés pour le contrôle de la douleur en cas d’in-
suffisance, d’intolérance ou de contre-indication des AINS.
7 – Les injections locales de dérivés cortisoniques peuvent être envisagées. Il n’y a pas de preuve d’efficacité de la corticothé-
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Le rachis
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La raideur diffuse, l’ostéopénie, les anomalies La cause de ces fractures est en général un trau-
fixées de la courbure du rachis, ainsi que l’amyo- matisme mineur [3, 4], survenant le plus souvent
trophie des muscles paraspinaux qui caractéri- en extension. Une proportion non négligeable de
sent la spondylarthrite ankylosante (SAA) et la ces fractures (7 à 35 % selon les auteurs) survient
maladie de Forestier (ou hyperostose squelettique en l’absence de tout événement traumatique [2,
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diffuse idiopathique, DISH des Anglo-Saxons) 5]. Ces fractures touchent surtout des sujets âgés.
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évoluées prédisposent à la survenue de fractures. Dans la SAA, l’âge moyen lors de la survenue de
Fa ctif
La méconnaissance fréquente de ces fractures et la fracture est estimé à 50-60 ans, correspondant
la sévérité de leurs complications neurologiques, généralement à plus de 20 ans d’évolution de la
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avec parfois un risque vital, sont les caractéris- maladie [3, 5]. Le rachis ankylosé de la maladie
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tiques principales de ces lésions. de Forestier se fracture en général plus tard, entre
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70 et 85 ans.
Les fractures observées dans la SAA et dans la
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maladie de Forestier ont de nombreux points Le diagnostic de ces fractures est difficile :
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communs ; les petites différences sont une popu- parfois occultes en radiographie, elles doivent
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lation plus âgée, une distribution préférentielle être évoquées devant toute apparition ou modi-
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souvent très retardé dans la maladie de Forestier. ankylosé, même en l’absence de traumatisme.
La méconnaissance du diagnostic est d’autant
plus grave que ces fractures sont instables et
GÉNÉRALITÉS ET PATHOGÉNIE que des complications neurologiques retardées
sont possibles ; ceci doit d’ailleurs inciter le
Plusieurs facteurs favorisent la survenue de personnel de salle d’urgence et de radiologie à
fractures sur rachis ankylosé : la raideur, la défor- des manipulations particulièrement prudentes
mation, l’hypotonie musculaire liée à la perte de du patient.
mobilité, et surtout la raréfaction osseuse bien
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connue dans la SAA, et de sévérité croissante Les deux types de fractures les plus fréquem-
avec la durée d’évolution de la maladie [1]. Du fait ment rencontrés sont : 1) un trait large ouvert
de son ankylose, le rachis va se comporter comme vers l’avant, généralement bien visible sur les
un os long et pourra, dès lors, subir des fractures radiographies, 2) un trait horizontal fin et
d’orientations variables. Celles-ci peuvent être sinueux ne s’accompagnant ni d’ouverture ni de
trans-discales (surtout en cas d’ossification déplacement, ce qui rend son diagnostic particu-
incomplète du disque, au début du processus lièrement difficile et souvent retardé. D’autres
ankylosant), parfois trans-corporéales, souvent types de fracture avec des traits plus ou moins
obliques trans-corporéo-discales [2]. horizontaux s’accompagnant de translation
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Le rachis
COMPLICATIONS IMAGERIE
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Les complications neurologiques sont très fré- Le risque des complications neurologiques, de
quentes et sévères par leur taux élevé de séquelles l’instabilité rachidienne, et du décès impose un
Fa ctif
et de mortalité. D ma diagnostic précoce. Et pourtant, le diagnostic est
souvent méconnu ou retardé, du fait de l’ignoran-
Plus de 50 % des fractures rachidiennes obser-
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vées dans la SAA, et une proportion encore plus de la maladie de Forestier. On estime que le dia-
élevée dans la maladie de Forestier, s’accompa- gnostic serait retardé de plusieurs semaines à plu-
ok -d
gnent d’une lésion neurologique, le plus souvent sieurs mois dans un tiers des cas [7, 8].
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fois à la phase précoce, et dans les mois suivant la gnostic, du fait des nombreuses superpositions.
survenue de la fracture : le décès survient ainsi
dans les six mois chez 40 à 70 % des patients Ce diagnostic n’est parfois posé qu’à une phase
selon les séries. Il est le plus souvent dû à l’aggra- tardive de pseudarthrose ; du fait de l’hyper-mobi-
vation par les lésions neurologiques de l’insuffi- lité qui y réside, cette dernière se caractérise par
sance respiratoire associée à l’ankylose de la cage une abrasion de ses berges, à ne pas confondre
thoracique. alors avec une spondylodiscite ou avec une disco-
pathie inflammatoire de sévérité inhabituelle du
“dernier niveau mobile”.
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Le bilan radiographique ne doit donc jamais être bral, ainsi que l’extension quasi systématique des
considéré comme suffisant devant des douleurs traits de fracture à tout l’arc postérieur (fig. 1, 2).
nouvelles ou majorées chez un patient souffrant
d’ankylose rachidienne : un bilan complémentaire
par imagerie en coupes est obligatoire. La tomo- IRM
densitométrie (TDM), en particulier ses images
dans les plans sagittal et frontal, est l’outil de choix Elle vise la détection des lésions de la moelle
pour détecter les fractures (fig. 1). L’IRM s’impose épinière et des hématomes, parfois diagnostiqués
aussi pour le bilan des lésions neurologiques. à un stade “pré-compressif” (avant leur expres-
sion clinique) (fig. 3).
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munis de multiples détecteurs permettant des brales de signal liquidien (aspect proche de la
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reconstructions d’images sagittales et frontales, “nécrose” ou pseudarthrose vertébrale caractéri-
elle est particulièrement sensible [4, 9] et souvent sée par une image de dissection gazeuse ou liqui-
Fa ctif
présentée comme plus performante que l’IRM [8]D ma dienne transcorporéale), ou des traits parfois
(fig. 1). On recherchera les lésions sinueuses plus beaucoup plus discrets et sinueux. Les signes car-
ou moins proches du plan discal, plus ou moins à dinaux sont des anomalies de signal des corps
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cheval sur le disque ossifié et sur le corps verté- vertébraux, à orientation linéaire parfois très
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 1 : Bilan après chute à domicile chez un patient de 64 ans atteint de SAA depuis l’âge de 20 ans.
A) La radiographie de profil du rachis lombaire ne montre pas d’anomalies significatives.
B) La reconstruction sagittale après acquisition TDM spiralée montre bien la fracture en L4-L5, avec solution de continuité du
ligament longitudinal antérieur ossifié (tête de flèche) et prolongement oblique au sein de l’arc postérieur (flèche).
C) D) La coupe frontale et la reconstruction tridimensionnelle visualisent bien l’obliquité du trait de fracture qui touche le disque
L4-L5 et le corps de L5 (têtes de flèches).
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Fig. 2 : Fracture méconnue dans le cadre d’une maladie de Forestier chez un patient de 78 ans tombé à domicile.
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A) La radiographie initiale, considérée comme négative, montre un pontage osseux ligamentaire intéressant tout le segment
thoracique inférieur, s’accompagnant d’ossification des disques ; discopathie D12-L1 avec petit rétrolisthésis de D12 sur L1.
B) Devant la persistance des plaintes, un nouveau bilan radiographique est réalisé un mois plus tard, montrant une des-
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truction du segment antérieur des corps de D11 et de D12, avec apparition d’une angulation.
C, D) L’examen IRM en coupes sagittales pondérées T1 et T2 montre une infiltration très marquée du corps de D11, cen-
trée sur un plan de dissection de signal liquidien (flèches) ; on note également l’existence d’un prolongement des anoma-
lies de signal au sein de l’apophyse épineuse (têtes de flèches).
E, F, G) Les coupes sagittales reconstruites après acquisition TDM spiralée montrent bien le plan de clivage transcorporéal
(flèches) se prolongeant dans l’arc postérieur (pédicules et apophyse épineuse) (têtes de flèches).
sinueuse, et à type d’hyposignal T1, hyper- ou règle générale, épargne les arcs postérieurs
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hyposignal T2 suivant qu’il s’agit d’une fracture (fig. 2). L’IRM montre souvent la solution de conti-
fraîche ou au stade de la pseudarthrose. nuité de l’ensemble des structures stabilisatrices
L’association à des lésions de l’arc postérieur est du segment rachidien : ligaments longitudinaux
quasi systématique, typiquement observée après antérieur et postérieur, ligaments jaunes et inter-
des traumatismes en hyperextension [10]. La épineux, articulations postérieures… [11]. Elle
coexistence d’une atteinte de l’arc postérieur et permet, dans certains cas, la reconnaissance de
d’anomalies disco-vertébrales permet le diagnos- localisations fracturaires multiples [12] (fig. 4).
tic différentiel avec une spondylodiscite qui, en
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Fig. 3 : Fracture transversale en C6-C7 sur SAA (traumatisme en extension).
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Les coupes sagittales pondérées T1 (A) et T2 (B) montrent un pontage osseux extensif entre les corps et disques cervicaux. Un
trait transversal est observé en C6-C7, occupé par du tissu de signal “liquidien” et s’accompagnant d’une rupture du ligament
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longitudinal antérieur (flèches blanches) et d’un hématome pré-cervical étendu (têtes de flèches). Un volumineux hématome
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extradural postérieur comprime la moelle épinière (flèches noires).
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La réalisation de l’IRM est difficile voire impos- Plus rarement, un traitement orthopédique
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sible lorsque les déformations fixées, en particu- conservateur (corset, repos) peut être envisagé [13].
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rées ou potentielles.
Toute nouvelle douleur chez un patient atteint
La fixation chirurgicale instrumentée s’impose d’une ankylose rachidienne doit les faire rechercher.
en cas d’instabilité et sera éventuellement com-
plétée d’un geste de drainage en cas de compres- Des radiographies négatives ne permettent pas
sion neurologique. d’exclure une fracture : un bilan TDM s’impose pour
le diagnostic et un bilan IRM pour l’étude des com-
plications neurologiques, parfois infra-cliniques.
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Fig. 4 : Fracture rachidienne bifocale sur ankylose dégénérative (chute mineure à domicile, douleurs cervico-dorsales).
A) Le bilan radiographique cervical ne permet pas l’analyse du segment inférieur.
B, C) IRM en coupes sagittales T1 et T2 : ankylose rachidienne extensive, ossifications discales et ligamentaires ; trait de
fracture sinueux au sein du corps de C7 (flèches).
D, E) Examen TDM cervical, reconstructions sagittales : confirmation d’un trait de fracture au sein du corps vertébral (flèche
en D), avec atteinte de l’arc postérieur (tête de flèche en E).
F) IRM en coupe sagittale T2 réalisée pour douleurs dorsales basses signalées par le patient lors de l’examen : trait sinueux
au sein du corps de D12, ouvert vers l’avant (flèche en F).
G, H) Confirmation tomodensitométrique et radiographique du trait de fracture trans-corporéale (têtes de flèche en G et H).
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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INFECTIONS RACHIDIENNES :
ASPECTS INHABITUELS OU TROMPEURS
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être incomplète ou atypique, rendant le diagnostic matique en cas d’abcès discal) ;
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plus hésitant. Le but de cet article est de présenter • une épidurite et une infiltration des tissus mous
Fa ctif
quelques présentations radiologiques inhabi- périvertébraux ;
tuelles ou trompeuses. Nous ne détaillerons pas ici • des abcès à rechercher systématiquement au
D ma
les infections méningées et de la moelle épinière. sein des plateaux vertébraux, des disques inter-
oc ru
pace épidural.
SPONDYLODISCITE
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Etant donné le retard radio-clinique d’au moins Lorsque l’IRM est réalisée très rapidement
après le début de la symptomatologie clinique,
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Le rachis
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a b c
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Fig. 1 : Spondylodiscite débutante L2-L3 (coupes sagittales pon-
Fa ctif
dérées en T1 sans (a), après injection de gadolinium (b), T2 (c)
D ma et axiale T1 après injection de gadolinium (d)). Notez l’inflam-
mation prévertébrale (flèche) et l’atteinte excentrée débutante
du disque intervertébral (double flèche) (Reproduction de [1],
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avec permission).
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mation paravertébrale (circonférentielle ou clinique frustre. Les hémocultures et les cultures
non) ou épidurale nette ; de prélèvements biopsiques ne sont positives que
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• puis un hypersignal focal du disque interverté- dans 30 à 50 % des cas [7]. Une localisation infec-
bral en T2, initialement non associé à un rehaus- tieuse ORL est souvent associée. On signalera, sur
sement discal après injection de gadolinium. ce terrain, la fréquence, à la phase précoce, d’un
hyposignal T2 du disque intervertébral discal en
pondération T2 qui ne doit pas faire errer le dia-
Nourrisson et jeune enfant gnostic (fig. 2). Un bombement focal puis un
affaissement discal lui sont associés. A la phase
Sur ce terrain (6 mois à 4 ans), la spondylodis- d’état, la sémiologie IRM devient superposable à
cite est volontiers subaiguë et la symptomatologie celle de l’adulte.
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de l’évolution, les radiographies sont le plus sou- l’insuffisance hépatique, l’alcoolisme et la cortico-
vent normales ou révèlent un tassement vertébral thérapie prolongée constituent des terrains à
d’aspect banal. Par contre, l’IRM objective parfai- risque. Le tableau clinique est proche de celui de
tement l’inflammation osseuse, paravertébrale et la spondylodiscite mais le syndrome rachidien est
épidurale (fig. 3). Une nécrose centro-somatique typiquement latéralisé et l’hyperthermie habituel-
peut rarement compliquer l’évolution. lement sévère.
En cas de tuberculose, la spondylite peut se tra- L’IRM constitue là encore la technique d’image-
duire par une plage ostéolytique bien limitée au sein rie la plus sensible car elle permet de détecter un
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Le rachis
épanchement intra-articulaire
et une inflammation des tissus
mous adjacents dans les
48 heures qui suivent le début
de la symptomatologie clinique
[9, 10]. Il faut souvent au
moins une semaine pour bien
objectiver l’inflammation de
l’os spongieux adjacent (fig. 4).
L’extension vers l’espace épidu-
ral est fréquente et cette affec-
tion constitue probablement
une étiologie sous-estimée
d’épidurites infectieuses, dites
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primitives.
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Fa ctif
L’infection est parfois bifocale
D ma (arthrite zygapophysaire et
spondylodiscite).
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a b c
Fig. 4 a-c : Arthrite zygapophysaire droite (coupes axiales pondérées en T1 sans (a), après (b) injection de gadolinium et en T2).
Notez l’œdème osseux sous-chondral et des parties molles adjacentes, ainsi que l’abcès épidural postéro-latéral droit (flèche)
(Reproduction de [1], avec permission).
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Cette infection est responsable d’une douleur et
Fa ctif
d’une raideur rachidiennes, d’une hyperthermie
et parfois d’un déficit neurologique, le plus sou-
D ma
vent sensitif. En cas de retard diagnostique, la
oc ru
Devant une suspicion d’abcès épidural, l’IRM Fig. 5 : Abcès épidural postérieur thoracique moyen
ok -d
du rachis [12]. L’abcès est habituellement cervical cessus épineux adjacents (Reproduction de [1], avec
ed .d
permission).
inférieur ou thoracique, antérieur, postérieur, cir-
M ww
nium, l’abcès se rehausse à sa périphérie (coque tion peut affecter l’arc postérieur (notamment le
épaisse) alors que le phlegmon se rehausse de processus transverse et épineux) [13, 14]. Cette
façon homogène [4]. La dure-mère se rehausse atteinte s’observe essentiellement en cas de tuber-
également, les veines épidurales sus et sous- culose rachidienne et est associée à une spondy-
jacentes sont dilatées. Il importe d’analyser avec lodiscite dans 90 % des cas. Elle s’observe égale-
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soin les articulations zygapophysaires dont l’at- ment volontiers en cas d’actinomycose.
teinte est souvent associée, et de rechercher
d’éventuels abcès dans les muscles paraverté- Lorsque l’atteinte de l’arc postérieur est isolée,
braux [11]. Une souffrance médullaire peut être elle peut faire errer le diagnostic, notamment lors-
présente. qu’elle se traduit par une ostéolyse pseudo-tumo-
rale. Elle peut se compliquer d’une compression
médullaire ou radiculaire (fig. 6) [15, 16].
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Fig. 6 a, b : Compression du cône terminal secondaire à l’atteinte tuberculeuse du processus épineux de T 12 (coupe sagittale
pondérée en T2 (a), coupe axiale pondérée en T1 après injection de gadolinium (b)) (Reproduction de [1], avec permission).
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Autres topographies
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GERMES PARTICULIERS
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grande taille [19, 20]. temps la corticale et la morphologie de la ver-
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tèbre. Tardivement peuvent apparaître des éro-
Fa ctif
sions de la corticale permettant l’extension para-
Actinomycose D ma vertébrale souvent unilatérale et polycyclique
dont les contours peuvent être calcifiés, et épidu-
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Les actinomyces (le germe le plus pathogène est rale avec possible scalloping du mur postérieur,
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Actinomyces israelii) sont des bacilles Gram- effacement des pédicules, élargissement de la dis-
positifs anaérobies stricts, saprophytes des voies tance interpédiculaire et des foramens interverté-
ok -d
digestives de l’homme. L’actinomycose se caracté- braux [23]. L’atteinte osseuse se prolonge dans
Bo oc
rise au rachis par une atteinte des apophyses l’arc postérieur puis au sein des côtes, ce qui est
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transverses et des côtes dont l’extension aux tis- très évocateur de l’hydatidose. L’atteinte discale
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sus mous induit une érosion des corps vertébraux est par contre rare et tardive.
correspondants (fig. 7).
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tidoses intéresse le système ostéo-articulaire. Les est rare et en général unique, sauf en cas de rup-
atteintes rachidiennes, le plus souvent, primitives ture d’un kyste intracrânien.
et isolées, en représentent 44 % des cas [21].
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Le rachis
D’une façon générale, l’imagerie n’est pas spéci- tance de l’hyposignal T2 linéaire centrodiscal
fique mais il a été rapporté une absence fréquen- (“intranuclear cleft”) [25]. Ceci est probablement
te de l’hypersignal des plateaux vertébraux et des davantage à rattacher au terrain (patients immu-
disques en pondération T2, ainsi qu’une persis- nodéprimés) qu’au germe lui-même [25-27].
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Les prélèvements microbiologiques sont une nant au niveau disco-vertébral : ponction, infiltra-
véritable urgence dont le but est d’identifier le tion, discographie, laminectomie, discectomie,
plus rapidement possible le germe responsable de nucléolyse ou chirurgie rachidienne. L’inoculation
la spondylodiscite. Trop souvent ce geste est par contiguïté à partir d’une infection de voisinage
retardé et réalisé après la mise en route d’une comme un abcès adjacent ou une greffe aortique
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antibiothérapie probabiliste qui risque d’aboutir à infectée est plus rare, environ 3 % des cas.
ce .co
ok
une véritable spondylodiscite dont le micro-orga-
Fa ctif
nisme reste non identifié. La répartition des agents responsables varie en
fonction du mécanisme de contamination initial
D ma
(hématogène, direct ou par contiguïté) et de la
oc ru
La spondylodiscite infectieuse est une infection en cause dans la survenue d’une spondylodiscite.
Bo oc
données du programme médical des systèmes Tableau n° 1 : Répartition des micro-organismes causes des
spondylodiscites en France (données du PMSI 2002-2003)
d’information (PMSI) 2002-2003 (L. Grammatico,
w
Brucelle 0,4
infection à distance (endocardite, abcès, infection
urinaire, pulmonaire ou pelvienne), faire suite à M. tuberculosis 21
un geste chirurgical à distance (chirurgie pelvien- Deux germes 1,5
ne, urinaire, vasculaire, cardiaque ou viscérale) Candida 0,3
compliqué d’une infection régionale ou à une toxi- Aspergillus 0,2
comanie par voie IV. L’inoculation directe (15 à
Autres micro-organismes 7
40 % des cas) fait suite à un geste local contami-
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Le rachis
bo m
pie adaptée et une documentation bactériolo- réales de petite taille et d’identifier le trajet le
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ok
gique initiale, la ponction ou la biopsie discover- plus sûr et de diminuer l’irradiation [6]. Les voies
d’abord varient, mais on privilégiera les trajets
Fa ctif
tébrale s’impose également [5].
D ma les plus sûrs : postéro-latérales et trans-pédicu-
laires à l’étage lombaire [7, 8], intercostoverté-
COMMENT RÉALISER UNE PONCTION brales à l’étage thoracique. Dans le cas particu-
oc ru
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D z.fo
type coaxial qui permet la réalisation de prélève- prélèvement consistant en fin de geste au lavage
ments vertébraux et discaux itératifs. Les prélève- de l’espace discal à l’aide de sérum physiologique
ments discaux et osseux nécessitent l’utilisation puis réaspiration du liquide pour analyse micro-
d’aiguilles dentées dont le calibre le plus usité est biologique. En cas de simple ponction à l’aiguille,
supérieur ou égal à 18 Gauges. D’autres types d’ai- les sérosités obtenues lors de l’aspiration du
guilles (baïonnette ou aspiration) sont, par contre, disque, puis le produit de “réaspiration” de pro-
plus adaptées aux masses paravertébrales ou aux duit de contraste ou “lavage” au sérum physiolo-
lésions vertébrales très ostéolytiques. La ponction gique seront acheminés dans les conditions opti-
à l’aiguille fine, dirigée idéalement vers des com- males au laboratoire de microbiologie.
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ainsi favoriser un passage sanguin de micro-orga- port de l’anatomopathologie qui se révèle particu-
ce .co
ok
nismes (délai < 4 h). lièrement utile en cas de spondylodiscite tubercu-
Fa ctif
leuse (où elle se révèle positive dans plus de 55 %
D ma des cas) [15, 19, 20] mais aussi afin de différencier
RÉSULTATS ET DISCUSSION les pathologies infectieuses et tumorales.
oc ru
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sites optimaux pour la biopsie [14, 15]. Ainsi, il Certains contextes particuliers sont à men-
ed .d
rant les performances de la ponction à l’aiguille • La spondylodiscite tuberculeuse : dans les cas
fine et de la ponction-biopsie au trocart, ou bien fréquents où il existe des abcès péri rachidiens
w
d’étude évaluant les performances relatives des de volume important, les prélèvements à ce
prélèvements discaux, vertébraux ou de masse niveau sont le plus souvent aisés de réalisation,
péri rachidienne. Selon le “risque” du site de positifs et suffisants pour établir le diagnostic
ponction, le choix du matériel diffère : aiguille microbiologique [21]. La ponction biopsie dis-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
fine pour les sites anatomiques d’accès délicat covertébrale doit donc être réservée aux échecs
(rachis cervical) ou lorsque l’état du patient impo- de la ponction d’abcès.
se une procédure rapide ; dans les autres cas la • La spondylodiscite postopératoire : dans ce
ponction biopsie discovertébrale est réalisée à cadre, les hémocultures sont beaucoup moins
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l’aide de set coaxial de biopsie qui permet la réa- souvent positives que dans le cadre des spondy-
lisation de prélèvements vertébraux et discaux lodiscites primitives (14 % vs 81 % dans une
itératifs. Enfin, les effets indésirables ou les com- étude récente et prospective [5]). Le recours
plications sont rarement mentionnés mais quand systématique à la ponction ou à la biopsie dis-
ils le sont, leur nombre reste très faible [14]. covertébrale sera d’autant plus justifié dans ce
cas particulier.
En cas de négativité des hémocultures, la ponc- • La spondylodiscite brucellienne : s’il existe un
tion-aspiration ou la biopsie discovertébrale per- contexte clinique évocateur, c’est le diagnostic
mettent le diagnostic microbiologique des spondy- sérologique qui doit être privilégié car il apporte
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Le rachis
le diagnostic dans la plus grande majorité des cas discovertébrale ou d’une ponction discale à l’ai-
sans avoir recours à un geste invasif [5, 22, 23]. guille fine. Ses modalités de réalisation et de qua-
En cas d’échec, le prélèvement peut être réalisé ; lité, la réalisation du prélèvement et son traite-
le diagnostic nécessite alors une culture en ment doivent être optimalisés afin d’aboutir au
milieu optimal et de durée suffisamment longue. diagnostic microbiologique.
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négatives à la réalisation d’une ponction biopsie mise en place de matériel.
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Fa ctif
Niveaux de recommandations Niveaux de preuve
B = Il est recommandé de faire… 2 = Au moins un essai non randomisé ou une étude cas/témoins
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C = Il est possible de faire ou de ne pas faire… des résultats indiscutables d’études non contrôlées
D = Il est recommandé de ne pas faire… 3 = Opinion d’experts, résultats d’une expérience clinique, étude
ok -d
Recommandation n° 16 : Il est fortement recommandé de faire 2 ou 3 hémocultures (culture aérobie et anaérobie), même
en l’absence de fièvre (A2).
Recommandation n° 17 : Il est recommandé de refaire 2 ou 3 hémocultures dans les 4 heures qui suivent la réalisa-
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Recommandation n° 18 : Il est fortement recommandé de placer chaque produit de biopsie et d’aspiration, destiné à
l’étude microbiologique, dans un flacon stérile distinct, et de les transporter rapidement au laboratoire en s’assurant
que les prélèvements seront ensemencés dans l’heure (A2).
Recommandation n° 19 : Il est fortement recommandé d’associer aux prélèvements à visée microbiologique, des pré-
lèvements à visée histologique, en particulier pour rechercher une spondylodiscite tuberculeuse, aspergillaire ou à
Candida, et pour écarter une étiologie non infectieuse (dégénérative, tumorale ou microcristalline) (A2).
Recommandation n° 20 : En l’absence d’autre étiologie, il est recommandé d’effectuer la recherche d’anticorps spé-
cifiques pour Brucella sp, Coxiella burnetii et Bartonella henselae (B3).
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Quand et comment réaliser une ponction biopsie vertébrale pour faire le diagnostic d’une
spondylodiscite ?
Recommandation n° 22 : Il est fortement recommandé de recourir à la ponction biopsie discovertébrale devant toute
suspicion de spondylodiscite après chirurgie intradiscale, les hémocultures étant presque toujours négatives (A2).
Recommandation n° 23 : Il est fortement recommandé de recourir à la ponction biopsie discovertébrale quand, mal-
gré une documentation microbiologique initiale par hémocultures ou ponction d’abcès, et un traitement anti-infec-
tieux adapté, l’évolution n’est pas favorable (B3).
Recommandation n° 24 : Il est fortement recommandé de réaliser la ponction biopsie discovertébrale dans des condi-
tions chirurgicales, notamment en respectant les mesures de préparation cutanée de l’opéré (A2).
Recommandation n° 25 : Il est fortement recommandé de réaliser la ponction biopsie discovertébrale à l’aide d’un tro-
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card > 18 Gauge, sous contrôle fluoroscopique ou scanner (Accord professionnel).
ce .co
ok
Recommandation n° 26 : Il est fortement recommandé, sauf impossibilité technique, lors de la réalisation d’une ponc-
Fa ctif
tion biopsie discovertébrale, d’effectuer 6 prélèvements dont au moins 3 prélèvements osseux (plateau vertébral
supérieur et plateau vertébral inférieur) et 3 prélèvements de disque, le dernier geste de la ponction biopsie disco-
D ma
vertébrale consistant en un rinçage de l’espace discal à l’aide de sérum physiologique, ré-aspiré pour analyse bacté-
riologique (Accord professionnel).
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D z.fo
Recommandation n° 27 : Il est fortement recommandé d’adresser les prélèvements de ponction biopsie discoverté-
brale pour analyse microbiologique (1 prélèvement du plateau vertébral supérieur, du plateau vertébral inférieur et
ok -d
un prélèvement du disque), 1 prélèvement pour congélation à -20 °C et réalisation ultérieure éventuelle d’une PCR,
et pour analyse anatomopathologique (1 prélèvement osseux et 1 prélèvement du disque) (A3).
Bo oc
ed .d
Recommandation n° 28 : En présence de signes neurologiques ou d’un abcès épidural compressif, il est fortement
recommandé, devant une forte suspicion de spondylodiscite, d’avoir recours à la biopsie chirurgicale, en première
M ww
intention (A2).
w
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ce .co
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
D z.fo
ok -d
Bo oc
ed .d
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bo m
spondylodiscites postopératoires est abordée
ce .co
ok
Les spondylodiscites infectieuses sont le plus ensuite (partie B).
Fa ctif
fréquemment liées à des bactéries pyogènes, qui
disséminent au rachis par voie hématogène, ou
D ma
dont l’inoculation peut être directe, le plus sou- Patients et méthodes
oc ru
d’origine tuberculeuse. L’intérêt de l’imagerie pré- Nous avons mené une étude prospective, mono-
coce, à titre diagnostique est bien connu [1, 2]. Le centrique avec un groupe de spondylodiscites à
ok -d
suivi en imagerie a été abordé dans quelques pyogènes et un groupe de spondylodiscites tuber-
Bo oc
études [3, 4, 5, 6], mais peu de données précises culeuses. Tous les patients ont été hospitalisés et
ed .d
sont disponibles sur la corrélation entre l’évolu- suivis par un interniste spécialiste de médecine
M ww
tion des lésions en imagerie et l’évolution clinique infectieuse. Toutes les données d’imagerie ont été
du patient sous traitement. De plus la durée opti- revues par le même radiologue spécialisé en ima-
w
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E31 Feydy (OK) 27/05/08 7:26 Page 356
Le rachis
Pour la tuberculose vertébrale, le critère d’in- set était faite par les chirurgiens en fonction de
clusion était l’existence d’une spondylodiscite l’étude de la statique rachidienne sur les radio-
tuberculeuse définie par l’association des critères graphies standard. Tous les patients présentant
suivant : 1) tableau clinique évocateur, 2) lésions des signes de compression médullaire étaient pris
évocatrices de spondylodiscite sur l’imagerie, 3) en charge chirurgicalement.
examen bactériologique ou histologique positif
sur un prélèvement quelle qu’en soit l’origine.
Tuberculose
Recueil des données cliniques et biologiques En accord avec le traitement médical recom-
mandé en France à l’heure actuelle [8, 17], les
Pour chaque patient ont été recueillis initiale- patients ont été traités par une quadrithérapie
ment : 1) des données démographiques, 2) la pré- associant : pyrazinamide (25 à 30 mg/kg/j),
sence de comorbidité, 3) la présentation clinique éthambutol (20 mg/kg/j), rifampicine (10 mg/kg/j)
bo m
au diagnostic, 4) la porte d’entrée, hématogène ou et isoniazide (3 à 5 mg/kg/j), pour une durée de
ce .co
directe, communautaire ou nosocomiale, 5) des
ok
2 mois avec relais par une bithérapie associant
données biologiques : leucocytes et polynu- isoniazide et rifampicine. La durée totale du trai-
Fa ctif
cléaires neutrophiles, protéine C réactive, 6) des
D ma tement était de 12 mois.
données bactériologiques : examen direct et cul-
tures des différents sites prélevés, 7) le traite-
oc ru
contrôlés à M6 ou M12.
A chaque visite de suivi (tous les 3 mois), ont été
w
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Les IRM ont été réalisées sur un appareil de 1.5 102 ± 103 mg/l), le taux de globules blancs était
tesla, avec les séquences suivantes : T1 et T2, en moyenne de 9700 ± 3600/mm3 et le taux de
STIR, T1 avec injection de gadolinium. Des polynucléaires neutrophiles de 7100 ± 3460/mm3.
coupes axiales et sagittales ont été réalisées dans
tous les cas. Tous les épisodes de spondylodiscites ont été
prouvés bactériologiquement. Chez vingt-cinq
Les critères suivants ont été analysés sur les patients, un seul germe a été isolé. Il s’agit d’un
images TDM et IRM : 1) diminution de hauteur du staphylocoque doré ou blanc dans 51.7 % des cas.
disque intervertébral, ou pincement discal, définis Quatre patients ont présenté des spondylodiscites
comme une perte de hauteur par rapport aux plurimicrobiennes, dont deux d’inoculation.
disques normaux adjacents, 2) présence d’un
abcès discal, correspondant en IRM à un hypersi-
gnal T2, avec rehaussement après injection de Imagerie initiale
produit de contraste, intéressant tout ou partie de
bo m
l’espace intersomatique, 3) œdème vertébral en Parmi ces patients, quatre avaient une atteinte
ce .co
ok
IRM (% du corps vertébral présentant un signal de deux étages différents sur l’imagerie initiale,
œdémateux ; ou graisse (% de la vertèbre présen-
Fa ctif
permettant l’analyse prospective de trente-trois
tant un signal graisseux, défini par un hypersignal
D ma épisodes anatomiques de spondylodiscites. Tous
T1), 4) destruction vertébrale, et son type, ostéo- ces patients ont bénéficié d’une IRM initiale, sauf
oc ru
lyse ou tassement, 5) atteinte de l’arc postérieur, quatre d’entre eux. Deux IRM n’ont pas pu être
Z
D z.fo
6) abcès intraosseux, paravertébral, ou épidural. faites compte tenu de la présence d’un pace-
La taille initiale des abcès a été mesurée et suivie maker, deux autres patients dans un contexte
ok -d
357
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Le rachis
bo m
On note 17 fois sur 33 (51.5 %) un abcès, qu’il soit
ce .co
ok
paravertébral ou du psoas (13 fois), ou épidural
Evolution de l’imagerie au cours du traitement
Fa ctif
(10 fois). Dans six épisodes, les deux sont associés,
dans quatre épisodes, l’abcès épidural est isolé.
D ma
Cent pour-cent des patients ont donc eu une ima-
gerie de contrôle à M3 et 66.7 % à M6 (fig. 1 et 2).
oc ru
Traitement antibiotique
Z
D z.fo
Tous les patients ont reçu une antibiothérapie. 22 épisodes contrôlés, à M3 et M6 respective-
Bo oc
Vingt-six patients sur 29 ont reçu une antibiothé- ment. L’abcès discal était encore retrouvé sur 12
ed .d
rapie initiale intraveineuse pour une durée moyen- des 20 imageries où il était présent initialement,
M ww
ne de 23 ± 19 jours. Trois ont reçu un traitement soit dans 60 % des cas. Au total 14 abcès discaux
per os d’emblée. La durée moyenne de traitement étaient encore retrouvés à M3, soit dans 14/33 cas
w
a été de 98 ± 27 jours. Soixante-dix-neuf pour-cent de spondylodiscites (42.4 %). A M6, dix examens
des patients (22/29) ont été traités 90 jours. sur les 14 encore pathologiques à M3 ont été
a b
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Fig. 1 : Spondylodiscite à pyogène avec lésions initiales à M0 (a) et suivi évolutif à M6 (b). Images sagittales pondérées en T1
et axiales avec injection de gadolinium et saturation du signal de la graisse. Atteinte en miroir en L1-L2. Le suivi à 6 mois montre
une évolution graisseuse du signal du spongieux et un pincement discal stable. Disparition quasi-complète de la prise de
contraste paravertébrale.
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épisodes à M3. Vingt-deux fois (sur les 29 où il
ce .co
ok
existait à M0, soit 75.9 %), il persiste encore à M3
Fa ctif
(fig. 3). Il a disparu cinq fois, le signal est devenu
D ma graisseux une fois. Deux patients ont des ver-
Fig. 2 : Spondylodiscite L3-L4 à pyogène, IRM à M6 avec tèbres fusionnées, dont le signal est plus délicat à
images sagittales pondérées en T1 et en STIR. Conversion
oc ru
graisseuse en L3-L4, avec destruction discale et destruction interpréter. A M6 deux patients ont eu des TDM,
Z
D z.fo
corporéale partielle de L3 et L4 (flèches blanches). donc l’œdème n’est interprétable que dans vingt
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Bo oc
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Fig. 3 : Spondylodiscite L4-L5 à pyogène avec lésions initiales à M0 et suivi évolutif à M3 et M9 en IRM (a) et M6 en scanner
(b). Aspect globalement inchangé de l’IRM entre M0 et M3 malgré une évolution clinique et biologique favorable sous traite-
ment. Normalisation à M9 avec conversion graisseuse du spongieux, pincement discal et érosions séquellaires des plateaux de
L4 et L5. Le scanner réalisé à M6 montre avec précision la destruction osseuse et la sclérose réactionnelle.
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Le rachis
bo m
tialement ont tous disparu à M3. Sur les
ce .co
ok
17 abcès paravertébraux, 3 persistent
Fa ctif
Fig. 4 : Spondylodiscite C5-C6 à pyogène avec IRM et scanner à M0 et (17.6 %), soit 3/33 c’est-à-dire dans 9.1 %
scanner de contrôle à M12 après guérison. Evolution avec pincement discal
D ma des cas de la série. Leur taille est alors
et sclérose des plateaux vertébraux.
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identique ou a diminué deux fois sur trois. A M6, chez 5 patients. Tous les autres patients avaient au
un abcès sur les trois encore présents à M3 per- moins une atteinte discale. Dix patients avaient
siste. Sa taille a diminué de moitié. Donc, un une atteinte associée de l’arc postérieur.
abcès paravertébral sur 13 (7.7 %) persiste à M6,
soit dans 3 % des cas de la série. L’IRM précisait mieux que la TDM l’étendue
d’une épidurite, la présence d’abcès intradiscaux
et l’existence d’une compression neurologique
Tuberculose vertébrale radiculaire ou médullaire. La TDM et l’IRM
étaient équivalents pour le diagnostic des abcès
Données cliniques initiales
paravertébraux.
bo m
Parmi les 19 patients inclus au départ,
ce .co
moyen entre les premiers symptômes et le dia- 15 patients ont pu être suivis régulièrement pen-
ok
gnostic était de 7 mois [extrêmes : 1-28 mois]. dant 12 mois. Sur le plan clinique nous avons jugé
Fa ctif
Dans 74 % des cas le patient présentait des signes
D ma l’évolution sur la reprise pondérale et sur la
neurologiques au moment du diagnostic. Dans consommation en antalgique. A 6 mois, l’essentiel
tous les cas, il existait une association de l’attein- de la prise de poids était obtenu ; à 9 mois, la
oc ru
leuses. Chez tous les patients, un traitement médi- maximale. Sur le plan biologique, le syndrome
cal comportant une quadrithérapie anti-tubercu-
ok -d
Imagerie initiale
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Le rachis
Nous avons constaté une diminution progressive cas à 3 mois, dans 90 % des cas à 6 mois et dans
de l’œdème et l’apparition progressive d’un signal 100 % des cas à 9 mois (fig. 11 et 12). Les abcès
graisseux du spongieux des vertèbres concernées. paravertébraux disparaissaient à 3 mois dans
Ce signal graisseux était présent dans 40 % des 45 % des cas, à 6 mois dans 50 % et à 12 mois dans
cas à 6 mois et dans 75 % des cas à 12 mois (fig. 7, 85 % des cas (fig. 13 et 14). De nombreuses
8, 9, 10). L’épidurite disparaissait dans 50 % des lésions visibles en imagerie persistaient donc à la
fin du traitement malgré une évolution clinique
favorable : 15 % d’abcès paravertébraux et 25 %
de signal corporéal œdémateux. Tous les patients
suivis ont été guéris avec un recul de 25 mois.
bo m
ce .co
ok
Fa ctif
D ma
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a
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b
Fig. 9 : Tuberculose du rachis dorsal : (a) évolution du
Fig. 8 : Tuberculose vertébrale multifocale, évolution du signal de la spondylite en pondération T1 (IRM à M0 et M6)
signal du spongieux en pondération T1 (M0 et M3). avec conversion graisseuse partielle ; (b) évolution de l’at-
Conversion graisseuse partielle des vertèbres atteintes teinte osseuse pédiculaire et corporéale en scanner (M0,
(flèches blanches). ostéolyse et M6, ossification et sclérose).
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bo m
visibles en L4 et S1.
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D ma
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Fig. 14 : Tuberculose multifocale du rachis avec abcès volumineux des muscles psoas. IRM initiale à M0 et IRM de contrôle à
M3 sous traitement et après chirurgie. Diminution de la taille des abcès.
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364
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[1]. Dans cette étude, les lésions restaient visibles lioration. Les données relatives aux examens de 6
à six semaines et trois mois, avec une diminution et 9 mois sont moins détaillées, mais il semble
de l’hypersignal discal en T2 et de l’hyposignal persister des anomalies de signal des corps verté-
vertébral (œdème) en T1. Néanmoins dans ce tra- braux, traduisant un œdème résiduel. Flipo et al.
vail, cette évolution n’était pas comparée à l’évo- dans une étude rétrospective ont analysé les IRM
lution clinique des patients et l’analyse des de dix patients [3]. Ils comparaient neuf patients
images n’était pas faite selon des critères systé- dont la guérison clinique était effective à trois
matiques. mois à un patient non guéri. Chez les neuf
patients guéris, ils persistaient des anomalies de
Korvin et al. en 1994 rapportent le suivi en IRM signal des vertèbres et du disque, mais moindres
de quinze patients atteints de spondylodiscite [5]. qu’à M0. Au contraire, chez le patient à l’évolu-
L’IRM est réalisée à M0, M3, M6 et M9. A trois tion clinique défavorable, l’aspect en IRM était
mois alors que tous les patients sont rapportés stable par rapport à M0. L’IRM était donc propo-
guéris sur des critères cliniques et biologiques, sée comme utile au suivi et prédictive de l’évolu-
bo m
des anomalies persistent en IRM : l’œdème verté- tion clinique des patients. Dans une série de
ce .co
ok
bral avait augmenté trois fois, persistait chez 103 patients rapportés par Carragee et al. [12],
Fa ctif
douze patients. Les abcès paravertébraux et épi- 15 patients ont bénéficié d’une seconde IRM entre
duraux persistaient, mais étaient en voie d’amé-
D ma 1 et 17 semaines après le début du traitement.
oc ru
Z
D z.fo
Tableau 1 : Spondylodiscites à pyogènes. Caractéristiques démographiques, cliniques et biologiques des vingt-neuf patients à
l’inclusion (d’après ref. 11).
ok -d
Bo oc
Homme 17 (58.6%)
Age 59.7 ± 14 ans
ed .d
M ww
Autre 6 (20.6%)
Consommation d’AINS* au long cours 5 (17.2%)
Mixte 4 (13.8%)
365
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Le rachis
Tableau 2 : Spondylodiscites à pyogènes. Germes identi- les techniques employées, les critères d’analyse
fiés chez les vingt-neuf patients (d’après ref. 11).
des images et les délais de suivi en IRM sont très
NOMBRE variables et différents selon les séries [3, 5, 14].
BACTERIES
DE CAS (%)
bo m
S. agalactiae 1 après traitement. L’évolution biologique favorable
ce .co
ok
S. pyogenes (A) 1
a été jugée sur la normalisation du syndrome
S. anginosus 1
Fa ctif
S. pneumoniae 1 inflammatoire. L’évolution clinique favorable a été
S. salivarius D ma 1 jugée sur l’absence de séquelles neurologiques, et
HAEMOPHILUS PARA-INFLUENZAE 1 (3.5 %)
sur la non-nécessité de recours à la consomma-
oc ru
tion d’antalgique.
Z
D z.fo
BRUCELLA 1 (3.5 %)
PLURIMICROBIENS * 4 (13.7 %) sont guéris, sauf une patiente qui est décédée des
ed .d
sant à une intervention chirurgicale inutile chez tiale. Tous les abcès épiduraux avaient par
trois d’entre eux. En effet, en peropératoire, il ailleurs disparu, comme dans d’autres séries
n’existait aucun abcès résiduel et les cultures sont publiées [14, 16]. Le pincement discal s’aggrave
restées stériles chez les trois patients. Pour les entre M0 et M3, puis reste stable. Les lésions de
trois patients ayant une évolution défavorable, les destruction osseuse s’aggravent également, tra-
lésions s’aggravaient. D’après ces différentes duisant le caractère agressif des germes pyo-
études, des lésions persistent souvent en IRM gènes. Parallèlement, les tassements vertébraux
après la guérison des patients. Néanmoins, ces sont plus fréquents à trois mois, probablement en
études ne sont pas comparables entre elles, car raison de la fragilité induite par les lésions de des-
366
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truction de l’os cortical et spongieux. Kowalski et patients avec un suivi défavorable en imagerie
al. ont également constaté une aggravation des (équivoque ou aggravation) ont guéri avec une
lésions osseuses en IRM après 4 à 8 semaines de évolution clinique et biologique favorable.
traitement [16]. A six mois, le traitement de tous
nos patients est arrêté. Aucun des patients, dont La deuxième série [16] est une étude rétrospecti-
le traitement avait été interrompu à trois mois, n’a ve centrée sur 33 patients avec une IRM initiale et
rechuté. Pourtant, il persiste encore à M6 dans de suivi réalisée entre 4 et 8 semaines après le
18.2 % des cas un abcès discal, un œdème verté- début du traitement. Les lésions osseuses, discales,
bral dans 15.2 % des cas, et un abcès paraverté- et des tissus mous (espace épidural, abcès) ont été
bral dans 3 % des cas. Le pincement discal reste notées. La comparaison entre IRM de suivi et IRM
stable au cours du suivi évolutif. La destruction initiale montrait une plus grande fréquence de
vertébrale concerne 100 % des épisodes et des lésions vertébrales avec perte de hauteur, et aussi
malades, avec des tassements dans 12.1 % des de prise de contraste du spongieux (œdème) et du
cas. Ces deux derniers paramètres ne doivent disque. Mais la prise de contraste épidurale et la
bo m
cependant pas être considérés comme des lésions taille des abcès épiduraux étaient en diminution
ce .co
ok
évolutives, mais comme les séquelles du proces- sur les IRM de suivi. Il n’existait pas de concordan-
Fa ctif
sus infectieux à pyogène. Trois des épisodes ont ce entre les lésions vues lors du suivi en IRM et le
évolué vers la fusion, ce qui est souvent décrit
D ma statut clinique des patients. En conclusion de ces
comme le stade de guérison de la spondylodiscite. deux séries, Kowalski et al. recommandent de
oc ru
lodiscites à pyogènes avec des conclusions simi- un recul de 25 mois en moyenne après la fin du
laires et concordantes avec notre étude. La pre- traitement. L’évolution clinique a été évaluée sur la
mière série [15] est une étude rétrospective de reprise pondérale et la diminution de la consom-
79 patients dont 80 % avaient un diagnostic mation en antalgique ; l’évolution biologique a été
microbiologique de certitude. Tous ont eu une évaluée sur la régression du syndrome inflamma-
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imagerie (IRM 86 %, TDM 14 %) initiale et de toire (CRP, VS) ; l’évolution favorable en imagerie
suivi réalisée entre 4 et 8 semaines après le début a été évaluée sur la disparition des abcès paraver-
du traitement. Seuls les tissus mous (inflamma- tébraux et épiduraux et sur la normalisation du
tion, abcès) ont été analysés avec une classifica- signal du corps vertébral atteint de référence (évo-
tion simple de l’évolution : amélioration, équi- lution vers un signal graisseux du spongieux).
voque, aggravation. Globalement, l’analyse de
l’imagerie montrait une amélioration dans 34 %, L’analyse comparée des résultats de l’IRM et du
un aspect équivoque dans 48 %, et une aggrava- scanner initiaux confirme la supériorité de l’IRM
tion dans 18 %. Mais la grande majorité des sur le scanner d’une part pour la détection de
367
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Le rachis
bo m
gique et radiologique chez des patients traités traitement antibiotique des spondylodiscites à
ce .co
ok
pour tuberculose vertébrale. Nous avons pu pyogènes et des spondylodiscites tuberculeuses.
La présence de ces images anormales n’est pas
Fa ctif
mettre en évidence qu’après 3 mois de traitement
le syndrome inflammatoire biologique devait être
D ma associée à la survenue de rechutes. En consé-
normalisé, et l’évolution clinique sur la voie de quence, la présence de telles anomalies ne doit
pas faire prolonger la durée de l’antibiothérapie si
oc ru
patient devait avoir recouvré son état clinique l’évolution clinico-biologique est favorable.
antérieur. L’absence d’une telle évolution doit L’imagerie IRM ne peut pas conduire seule, à déci-
ok -d
faire envisager un échec du traitement ou la sur- der de la date d’arrêt du traitement d’une spondy-
Bo oc
En imagerie, nous n’avons pas constaté d’ag- les spondylodiscites bactériennes à pyogènes et
gravation notable des lésions osseuses (destruc- dans les spondylodiscites tuberculeuses évoluant
w
tion avec perte de substance, tassement de la ver- favorablement (clinique et biologie) sous traite-
tèbre), comme cela est classiquement décrit dans ment bien conduit.
des séries de tuberculose rachidienne avec suivi
radiographique [4]. Les abcès paravertébraux ont
régressé dans 45 % des cas à 3 mois, dans 50 % à INFECTION RACHIDIENNE POST-
6 mois et dans 85 % à 12 mois. Les abcès épidu- OPÉRATOIRE
raux ont régressé dans 50 % à 3 mois, dans 90 %
à 6 mois et dans 100 % des cas à 9 mois. Enfin, le Les spondylodiscites postopératoires ou spondy-
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signal du corps vertébral atteint, initialement lodiscites par inoculation (SI) sont de diagnostic
œdémateux, se transforme au cours du temps difficile. Elles sont liées à une inoculation directe
vers un signal graisseux. Cette évolution peut être lors d’une chirurgie rachidienne classique ou
considérée comme un signe de guérison [18, 19, d’une intervention par voie percutanée. Leurs
20] : cette modification du signal a été obtenue caractéristiques et particularités sont relativement
dans notre étude dans 33 % à 6 mois et 75 % à 12 mal connues car il existe peu de données publiées.
mois. Dans la série de Sharif et al., la conversion
du signal œdémateux en signal graisseux était Dans le cadre d’un suivi prospectif publié en
partielle avec 48 % des cas à 1 an [18, 19]. 2005 [1], nous avons comparé les données de
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geste chirurgical. Les germes responsables des SI “inflammatoires”, et des anomalies osseuses,
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étaient un staphylocoque dans 5/7 cas (71 %) dont apparition éventuelle d’une image évocatrice
Fa ctif
2 résistants à la méticilline et 2 spondylodiscites d’abcès dans l’espace épidural ou les tissus para-
plurimicrobiennes. Une intervention en urgence
D ma vertébraux. En phase postopératoire précoce
pour décompression neurologique a été nécessai- l’IRM seule n’est en général pas suffisante pour
oc ru
postérieur dans 3/7 des SI versus 0/15 des SH. chirurgicale reste le plus souvent nécessaire
Bo oc
L’extension de l’œdème dans le corps vertébral pour faire la preuve d’une infection évolutive.
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était en effet soit globale soit uniquement posté- Dans la série de Boden et al. [5], les 7 patients
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rieure dans les SI. La prédominance postérieure suivis pour une spondylodiscite postopératoire
des lésions est probablement liée à l’inoculation avaient un œdème vertébral intéressant 33 % à
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locale directe par voie postérieure avec infection 50 % des vertèbres atteintes. Une prise de
initiale du disque suivie d’une dissémination aux contraste discale (5/7) et de la partie postérieure
plateaux vertébraux adjacents. Les abcès épidu- de l’espace inter-somatique (7/7) était également
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
raux étaient retrouvés plus souvent dans les SI observée. Dans un contexte postopératoire, l’ab-
(57 %) que dans les SH (31 %). sence d’œdème osseux vertébral a une forte
valeur prédictive négative du diagnostic de spon-
Dans notre série, le délai entre le début des dylodiscite infectieuse [7].
symptômes et le diagnostic d’infection était plus
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Le rachis
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SPONDYLOLYSE
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Au cours de ces dix dernières années, la douleur curieusement parfois difficiles à obtenir en pédia-
du dos est devenue un motif de consultation très trie. L’examen physique est également important
fréquent en pédiatrie. Il s’agit d’un événement dans la mesure où contrairement à l’adulte, la
commun à tous les pays à haut niveau de vie, qui découverte d’un signe physique objectif est quasi-
modifie profondément la réflexion et la démarche ment synonyme d’organicité. L’enfant n’est atteint
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du clinicien. En effet, autrefois une lombalgie d’aucun phénomène dégénératif, il récupère très
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chez l’enfant était quasiment synonyme d’organi- rapidement des traumatismes bénins liés au sport
Fa ctif
cité. Actuellement aucune étiologie n’est retrou- ou au jeu. Ainsi, une contracture paravertébrale
vée dans 50 à 80 % des cas [1, 2, 3, 4, 5]. Cette plé- ou des ischio-jambiers, une radiculalgie, une dou-
D ma
thore de consultations fait actuellement poser bon leur sacro-iliaque sont autant de signes de haute
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nombre de questions en termes d’épidémiologie, valeur. Rappelons également que la scoliose chez
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de conduites à risque sportives ou non, de choix l’enfant est strictement indolore et il ne saurait
d’investigations devant un tel symptôme. être question d’y imputer une étiologie douloureu-
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La problématique reste simple : bien que le mal l’imagerie. Plusieurs auteurs ont cherché à mettre
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au dos de l’enfant soit en augmentation régulière, en évidence des éléments significatifs ayant une
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la recherche d’une cause organique doit rester la forte valeur d’organicité [4, 5]. Dans le même
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priorité de tout praticien. La question à poser est ordre d’idée, certains éléments ont été reconnus
donc : quel bilan demander et pour quel patient ? comme peu significatifs. Ces divers points sont
résumés dans le tableau 1.
ETAPE CLINIQUE
Eléments significatifs Eléments non significatifs
Durée des symptômes > à 4 semaines Sensibilité superficielle du dos
La clinique reste plus que jamais
incontournable. Elle reste l’étape la Age < à 4 ans Symptômes “inexplicables”
plus importante et la plus difficile. Signes généraux présents Irradiations diffuses (toutes directions)
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Le rachis
PRINCIPALES CAUSES À ÉVOQUER Dans la plupart des cas, il sera retrouvé une
CHEZ L’ENFANT spondylolyse ou des signes de maladie de
Scheuermann. Ces pathologies sont bien connues
Une cause organique sera recherchée et évo- et ne font pas l’objet de ce propos. L’étape dia-
quée dès l’étape clinique. On peut distinguer par gnostique est alors terminée et aucun bilan com-
ordre de fréquence décroissante : plémentaire n’est justifié sauf pour affiner une
• Spondylolyse et spondylolisthésis stratégie thérapeutique particulière. Plus particu-
• Ostéochondrose de croissance ou maladie de lièrement chez l’enfant sportif, la maladie de
Scheuermann Scheuermann lombaire peut donner un aspect
• Infection disco vertébrale ou sacro iliaque atypique en imagerie. Il s’agit d’une lacune du
• Pathologie abdominale coin antéro supérieur d’un corps vertébral lom-
• Pathologie discale : fracture du listel ou hernie baire. Un tel aspect est actuellement fréquent
discale chez l’enfant sportif de haut niveau. Comme dans
• Pathologie tumorale osseuse ou médullaire la spondylolyse, elle est le résultat de microtrau-
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matismes répétés en compression axiale, ce qui
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La principale difficulté pour le clinicien va être explique probablement sa fréquence croissante
Fa ctif
de décider de l’opportunité d’un bilan d’image- chez la gymnaste. Le pronostic est théoriquement
rie, puis de déterminer sa chronologie. Cette
D ma très bon, mais la poursuite de l’activité sportive
tâche est d’autant plus difficile que de telles indi- laisse planer quelques inconnues concernant
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cations sont très dépendantes du plateau tech- l’avenir à long terme de telles lésions.
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nique à disposition.
Lorsqu’une condensation franche évoque un
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Lors d’une première consultation, la présence se de retrouver non pas une tumeur condensante
d’une douleur récente après un traumatisme mais une lyse isthmique unilatérale avec conden-
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mineur, sans signes généraux, sans aucun signe sation de l’hémi arc neural controlatéral (fig. 2).
significatif à l’examen clinique ne justifie aucune
exploration complémentaire. La logique consiste Dans toutes les autres circonstances, particuliè-
à ne prescrire aucun traitement médicamenteux rement en cas de lacune osseuse radiologique ou
par voie orale et à revoir l’enfant après 15 jours en lorsque la radiographie est normale malgré des
cas de persistance des symptômes. signes physiques patents, l’IRM semble avoir sup-
planté toute autre stratégie d’imagerie. Son accès
Lorsqu’il existe un signe significatif ou une dou- aisé permet d’y recourir au moindre doute (fig. 3).
Vistez MedBook Doc DZ Facebook
leur évoluant depuis plus de 4 semaines, il est jus- Elle permet le diagnostic des causes tumorales
tifié de prescrire un examen radiographique. Il qu’elles soient osseuses ou médullaires, ainsi que
s’agit le plus souvent d’un examen du rachis en des causes infectieuses (fig. 4). L’IRM a ses limites
totalité. Lorsqu’il existe un signe d’appel précis, dans le diagnostic des lésions ostéolytiques et ne
des clichés centrés sont demandés. C’est le cas de permet pas toujours de se passer de biopsie. Elle
la charnière lombosacrée lorsque l’on évoque cli- a cependant l’énorme avantage de révéler la
niquement une spondylolyse. quasi-totalité de la pathologie pédiatrique. Elle
permet notamment le diagnostic des rares lésions
discales de l’enfant.
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Fig. 1 :
a) Enfant âgé de 12 ans lom-
balgique. Attitude scolio-
tique sans rotation verté-
brale. Ostéocondensation
du pédicule droit de L3.
b) La TDM montre l’existen-
ce d’un ostéome ostéoïde.
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Le rachis
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Fig. 5 : Fracture arrachement du listel
périchondral. La fracture concerne
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daire de l’annulus.
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du canal rachidien, ni les structures discales. Sa aller au-delà de 10 % du poids du corps et doit être
place est donc discutée et semble très dépendan- porté avec deux bretelles serrées sur les épaules.
te de la disponibilité des plateaux techniques à la Ce type d’argument clinique tel qu’un cartable
disposition de chacun. trop lourd ne doit pas constituer le support à des
diagnostics de facilité et occasionner ainsi des
Nous n’avons pas l’expérience de l’échographie retards diagnostiques préjudiciables.
dans le diagnostic des spondylodiscites infec-
tieuses du petit enfant [7]. Il est indispensable de définir des prises en
charges consensuelles en termes de coût et d’effi-
Au total le mal de dos de l’enfant est un symp- cacité. Sur le plan stratégique, l’IRM peut à court
tôme en pleine évolution. Sur le plan épidémiolo- terme complètement modifier la façon de gérer ce
gique, sa fréquence toujours croissante conduit à symptôme pour lequel aucune étiologie n’est
considérer le problème en terme d’hygiène de vie. retrouvée dans plus de la moitié des cas. Le posi-
Il s’agit essentiellement des pratiques sportives tionnement précoce de cet examen dans l’arbre
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inadaptées au rachis en croissance, notamment le décisionnel d’un rachis douloureux de l’enfant
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travail de musculation dans tous les sports de pourrait trouver une logique afin d’éviter la répé-
Fa ctif
haut niveau. Les polémiques soulevées en Europe tition des bilans radiographiques associés à une
ou aux États-Unis concernant le port et le poidsD ma irradiation non négligeable.
des cartables n’ont pas fait la preuve d’une véri-
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table toxicité de ceux-ci [8, 9]. Au décours des Dans tous les cas, une surveillance clinique à la
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nombreux travaux publiés, la plupart des auteurs recherche de signes objectifs reste le meilleur
s’accordent sur le fait que le cartable ne doit pas garant d’une démarche diagnostique efficace.
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PHYSIOPATHOLOGIE ET IMAGERIE
DE LA SPONDYLOLYSE ET
DU SPONDYLOLISTHESIS LOMBAIRE
bo m
dylolyse bilatérale. Il correspond à un glissement
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ou olisthésis antérieur d’un corps vertébral par A l’étage L5, l’isthme qui est le plus horizontal,
Fa ctif
rapport au corps vertébral sous-jacent [1, 2]. est pris en tenaille lors des mouvements d’hyper-
extension entre l’apophyse articulaire inférieure
D ma
La spondylolyse peut être unilatérale et le spon- de L4 et l’apophyse articulaire supérieure de S1
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dylolisthésis secondaire est alors plutôt rotatoire. (fig. 1). Cette contrainte est exagérée en cas d’hy-
Z
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cette pathologie pendant l’adolescence, notam- La fracture isthmique peut être aiguë, à la suite
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ment si le sport pratiqué provoque des déséqui- d’un seul épisode traumatique (Type II C), ce qui
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libres musculaires du tronc et/ou des contraintes est rare. Le plus souvent, il s’agit de microtrau-
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Le rachis
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Spondylolysthésis : Glissement du corps vertébral
secondaire à l’isthmolyse, favorisé par les
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contraintes mécaniques liées au poids du corps.
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Sans séquelle
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Avec allongement de l’isthme
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2001 2004
Les glissements chroniques avec étirement bila- L’histoire naturelle de la spondylolyse, et notam-
téral de l’isthme vont entraîner des troubles du ment la proportion de spondylolyse évoluant vers un
modelage vertébral et de la plaque sacrée qui spondylolisthésis symptomatique est toujours l’objet
prend un aspect en dôme. de débats, nombre d’études s’étant focalisées uni-
quement sur des cohortes de patients douloureux.
A long terme, l’évolution se fait vers l’atteinte
dégénérative. Le diagnostic différentiel se pose Une étude [9], qui a suivi 30 patients asympto-
alors avec le spondylolisthésis dégénératif (fig. 4). matiques porteurs de spondylolyse sur une pério-
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Le rachis
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Homme de 52 ans D ma Femme de 35 ans Femme de 65 ans.
Atteinte L5-S1 Atteinte L5-S1 Atteinte L4-L5.
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de de 45 ans (enfance jusqu’à âge adulte), a mon- La spondylolyse siège sur L5 dans 90 à 96 % des
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tré que seuls 5 % d’entre eux ont évolué vers un cas, et sur L4 dans 4 à 10 %. L’atteinte de L3 est
spondylolisthésis symptomatique. Lorsqu’un glis- exceptionnelle. L’atteinte est bilatérale dans 85 %
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CLINIQUE
EPIDÉMIOLOGIE
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Le symptôme le plus fréquent est la lombalgie L’incidence de face, même sensibilisée par un
chronique, de type mécanique, peu invalidante, rayon ascendant à 30 %, ne montre la lyse que
volontiers récidivante. dans un petit nombre de cas (20 à 30 %).
Les lombalgies aiguës sont beaucoup plus rares Les incidences obliques doivent être réalisées
et doivent faire rechercher une fracture récente. lorsque le profil est non contributif ou douteux. Le
gain diagnostic est de l’ordre de 20 %. Elles mon-
Les radiculalgies sont peu fréquentes. Elles peu- trent une solution de continuité au niveau du “cou
vent être typiques avec une sciatique radiculaire du petit chien”. Toutefois, la lyse isthmique n’est
franche, ou atypiques, tronquées ou à bascule, dans le plan du rayon incident que dans 30 % des
sans anomalie des réflexes, évoquant plutôt une cas et peut être méconnue.
pathologie articulaire postérieure.
En cas de lyse isthmique unilatérale (sans spon-
dylolisthésis), le cliché de face montre une hyper-
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IMAGERIE trophie et une condensation du pédicule opposé
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(“anisocorie pédiculaire”) qui est liée, soit à une
L’imagerie a plusieurs objectifs :
Fa ctif
hyperostose de l’hémi-arc postérieur sain qui
• analyser la pathologie de l’isthme, D ma subit toutes les contraintes mécaniques, soit à la
• apprécier l’importance et le type du glissement, présence d’un cal en rapport avec la consolidation
• apprécier la stabilité du glissement,
oc ru
Nous ferons tout d’abord une étude analytique métrique peut se révéler extrêmement utile. A
pour essayer de dégager ensuite les meilleurs iti- l’heure de l’acquisition volumique, le problème du
néraires d’imagerie. plan de coupe ne se pose plus. De manière à ne
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Le rachis
L’imagerie par Résonance Magnétique n’est pas Jusqu’à 30 % des spondylolyses sont méconnues
intéressante pour l’analyse de l’isthmolyse. La quand l’IRM est utilisée en première intention.
mise en évidence en est difficile et de nombreuses Par ailleurs, comme tout examen réalisé en décu-
images pièges (zones d’ostéocondensation, juxta- bitus, elle sous-estime l’hyperlordose et l’impor-
position des pédicules et des facettes supérieures) tance du spondylolisthésis (fig. 6). Son intérêt
peuvent induire des erreurs de diagnostic (fig. 5). réside donc principalement dans l’analyse du
bo m
l’incidence fondamentale. Les obliques (b) ne
ce .co
sont réalisés que si le profil ne fait pas le dia-
ok
gnostic. Elles montrent une solution de conti-
Fa ctif
nuité au niveau du “cou du petit chien”.
D ma
oc ru
a b
Z
D z.fo
ok -d
Bo oc
ed .d
M ww
IRM : Mauvais examen pour l’analyse des lyses isthmiques (même patient que
exemple sus-jacent). Il est avant tout indiqué en cas de pathologie radiculaire
pour l’analyse du disque et du foramen.
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bo m
ce .co
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
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retentissement discal et foraminal d’un spondylo- Les clichés simples sont souvent difficiles à lire
w
listhésis connu. Toutefois, dans les cas où l’IRM et le trait de fracture isthmique peut être mécon-
est réalisée dans le cadre de lombalgies aiguës, nu à ce stade de début.
notamment du sujet jeune, la mise en évidence
d’un œdème du spongieux en région isthmique L’IRM peut faire évoquer le diagnostic par la
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
est un argument très évocateur de pathologie fis- mise en évidence d’un œdème du spongieux et
suraire (fig. 7) [11]. permettre la réalisation d’un examen TDM centré
qui va montrer la solution de continuité. Le trait
de fracture est classiquement plus fin avec des
Les spondylolisthésis avec fracture trau-
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Le rachis
Œdème fissuraire.
Jeune gymnaste
de 13 ans.
Lombalgie aigue.
Œdème isthmique
bilatéral en IRM.
Fissuration des
isthmes sur le
contrôle TDM.
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ce .co
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
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ok -d
Bo oc
Œdème pré-fissuraire.
ed .d
(natation).
Lombalgie aigue.
Œdème isthmique
w
bilatéral en IRM.
Aspect normal des
isthmes sur le contrôle
TDM.
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ou récidivante avec aggravation progressive est entre la hauteur du bord postérieur et celle du
en faveur d’une décompensation d’une spondylo- bord antérieur) permet de quantifier l’anoma-
lyse ancienne. lie. La plaque sacrée peut également présenter
des signes de dysplasie et devenir arrondie,
La scintigraphie n’est pas discriminante car il y convexe vers le haut, déformée en dôme.
a une hyperfixation dans les deux cas. L’index de convexité permet là aussi de quanti-
fier cette déformation.
Les clichés simples n’ont pas assez de résolution
mais une spondylolyse large est toujours ancienne. L’examen tomodensitométrique avec recons-
truction sagittale, et à un degré moindre l’IRM, en
La tomodensitométrie permet en théorie d’op- coupe sagittale paramédiane permettent de bien
poser les deux types de lésion. Une spondylolyse analyser l’allongement isthmique et ces déforma-
récente se présente comme une image linéaire tions. C’est dans cette forme de spondylolisthésis
fine, légèrement irrégulière, sans condensation que se trouvent réunies les anomalies qui caracté-
bo m
alors qu’une spondylolyse ancienne se présente risent la dysplasie locorégionale.
ce .co
ok
comme une solution de continuité large, irréguliè-
Fa ctif
re avec condensation des bords et hypertrophie
segmentaire. En fait cette opposition est trop
D ma Appréciation de l’importance et du
schématique car une fracture peut survenir sur un type du glissement
oc ru
par une fracture antérieure. Le glissement est apprécié sur les clichés
simples qui sont suffisants. Il faut garder à l’esprit
ok -d
L’IRM n’a pas été encore évaluée dans cette que le glissement est sous-estimé sur les examens
Bo oc
situation. Il est probable que l’on observe un en coupes (TDM, IRM) réalisés en décubitus.
ed .d
Les spondylolisthésis avec allongement sacrée est divisée en quatre quarts et le glisse-
des isthmes (Type B) ment est évalué en fonction de la position de la
tangente au bord postérieur de L5.
Les clichés simples montrent deux types d’ano-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Le rachis
1. Glissement < 25 %
bo m
2. Glissement entre 25 et 50 %
ce .co
3. Glissement entre 50 et 75 %
ok
4. Glissement > 75 %
Fa ctif
5. Spondyloptose
D ma
oc ru
Z
D z.fo
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Le déplacement s’apprécie par rapport à une Cette évaluation nécessite la réalisation d’un cli-
ligne tendue entre le bord antérieur du plateau ché du rachis dans son ensemble, en charge, de
sacré et l’angle antéro-supérieur de la première profil, prenant les conduits auditifs externes et les
vertèbre saine. La position du bord antérieur de la têtes fémorales.
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ce .co
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Le rachis
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Des mesures permettent une évaluation précise
Dégénérescence discale
ce .co
de la statique du pelvi-rachidien.
ok
Fa ctif
L’angle de lordose lombaire est apprécié selon la
D ma
méthode de Cobb.
oc ru
la cyphose pelvienne.
Bo oc
ed .d
Retentissement discal
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L’IRM montre très bien ce “bourrelet” discal et et déformé horizontalement ce qui est bien dif-
permet d’analyser la morphologie du disque. férent de son orientation verticale normale.
• Le cal fibreux ou ostéofibreux du récessus laté-
En TDM cette anomalie peut provoquer des ral (nodosité de Gill). C’est un cal développé au
erreurs de diagnostic, le débord postérieur par niveau de la fracture isthmique qui se calcifie et
rapport à la vertèbre sus-jacente suggérant une s’ossifie secondairement.
hernie ou une protrusion. Mais l’erreur doit être Ce cal est fréquent (60 % des cas) mais il n’est
évitée puisque le disque ne dépasse pas le bord compressif que dans 12 % des cas.
postérieur de la vertèbre sous-jacente. La TDM montre bien les calcifications et les
ossifications du cal présentes dans 10 % des cas,
De plus, et contrairement aux hernies, cette mais elle peut sous-estimer l’importance du
pseudo-saillie discale postérieure s’étend large- nodule fibreux dans les formes non calcifiées.
ment au sein des canaux de conjugaison de façon L’IRM montre le cal et surtout le refoulement de
symétrique. la graisse foraminale et l’étirement ou la com-
bo m
pression de la racine.
ce .co
ok
Les hernies discales vraies sont rares, surtout à • Les excroissances osseuses (ou éperons ou cro-
Fa ctif
l’étage du glissement. Elles surviennent le plus sou- chets) sont très fréquentes, présentes dans 85 %
vent au-dessus de la lyse isthmique. Lorsqu’elles se
D ma des cas. Elles correspondent au bord antéro-
développent à l’étage olisthésique, elles sont plus inférieur du fragment isthmique supérieur qui
oc ru
Les hernies exclues migrées sont possibles. saillir en avant dans le foramen. L’extrémité est
habituellement pointue mais peut être émous-
ok -d
Le foramen est la région fondamentale à étudier bas. Ces éperons sont très souvent associés à
car 80 % des souffrances radiculaires dans les une extension foraminale du bourrelet créant
w
spondylolisthésis par lyse isthmique relèvent une pince qui accentue la sténose foraminale et
d’une anomalie à ce niveau. la souffrance radiculaire. Ces “crochets” sont
vus en TDM avec reconstruction sagittale mais
Il est exploré en TDM avec des coupes axiales et
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Le rachis
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Hernie forminale
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EN RÉSUMÉ
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• Le spondylolisthésis le plus agressif pour la racine est le spondylolisthésis en extension même faiblement
déplacé, qui réduit le foramen (éperon – bourrelet foraminal – cal ostéofibreux) alors que le spondylo-
listhésis en flexion agrandit le foramen avec un risque de hernie à migration supérieure.
• La racine comprimée, soit dans le récessus, soit dans le foramen est la racine émergeant au même étage
que le spondylolisthésis (L5 pour un spondylolisthésis L5-S1 et L4 pour un spondylolisthésis L4-L5).
• La racine S1 peut être comprimée par un cal exubérant en L5-S1 ou par un étirement sur le plateau
sacré en particulier dans les olisthésis en flexion très déplacés.
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• si la fracture est visible, ils peuvent suffire ou
demande pour pallier les insuffisances de l’IRM
ce .co
ok
être complétés par un examen TDM.
notamment dans l’appréciation de l’ossification
• si la fracture n’est pas visible, l’IRM peut révéler
Fa ctif
des cals isthmiques.
le niveau lésionnel et guider l’examen TDM qui
D ma
fera le diagnostic.
oc ru
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Bo oc
Bibliographie
ed .d
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M ww
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J. RODINEAU
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aiguë et correspondre à un vrai trait de fracture établi ne présente aucune difficulté particulière.
ce .co
ok
ou chronique, sans notion de traumatisme. Sa fré-
Fa ctif
quence dans la population générale est de l’ordre Ce bilan clinique doit cependant être fait de façon
de 7 % environ. Pour certains auteurs [1] elle peut méthodique en suivant un plan soigneux, identique
D ma
atteindre 14 % chez les athlètes de haut niveau, en à quelques nuances près à celui qui est effectué sur
oc ru
particulier chez les danseurs (20 %), les gym- un patient venant consulter pour un lumbago, des
Z
D z.fo
Le spondylolisthésis est le glissement (olisthé- Il est fondé sur 2 éléments : l’interrogatoire qui
Bo oc
sis) en avant d’un corps vertébral accompagné de doit être minutieux et l’examen physique qui doit
ed .d
ses pédicules, de ses apophyses transverses et de être programmé et comporter différents temps :
M ww
ses articulaires postérieures supérieures par rap- l’inspection en position debout, l’étude de la
w
port à la vertèbre sous-jacente ou au sacrum. Il est mobilité du rachis, la recherche de signes dure-
rendu possible par la spondylolyse ou par l’élon- mériens en position debout et couchée, le bilan
gation de l’isthme. neurologique des membres inférieurs, l’étude des
articulations sacro-iliaques en position debout et
Ces lésions sont situées le plus souvent en L5- couchée, l’étude de la mobilité des hanches en
S1 mais peuvent s’observer à d’autres niveaux décubitus dorsal et ventral, la recherche d’un syn-
notamment en L4-L5. Elles peuvent concerner 2 drome douloureux local par la palpation.
ou même 3 niveaux [2].
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Le rachis
d’amélioration. Il doit également préciser l’évolu- diminuer ou disparaître avec le repos du fait de
tion de la crise actuelle depuis le début jusqu’au la diminution des sollicitations sur le rachis
moment de la consultation. Il doit rechercher les lombaire, mais peut réapparaître lors de la
antécédents personnels et familiaux et étudier le reprise des activités sportives tout en permet-
caractère ethnique. tant la poursuite d’une vie quotidienne normale
ou simplement entravée par une gêne fonction-
nelle modérée.
Le mode de début et le siège de la douleur • Lombalgies basses médianes ou lombo-sciatal-
gies occasionnelles, apparues sans cause
Le début de la crise peut être brutal ou progres- déclenchante reconnue, mais plus fréquem-
sif. Les tableaux observés sont très variés : ment observées dans certains sports comme le
• Lumbago apparu brutalement pendant une acti- tennis, le football, le judo, que dans ceux qui
vité sportive lors d’un traumatisme en hyperex- n’entraînent pas ou ne nécessitent pas de mou-
tension lombaire, s’accompagnant parfois d’une vements répétés d’hyperlordose lombaire.
bo m
sensation de craquement, pouvant être le Cette forme s’observe surtout chez les adultes
ce .co
ok
témoin d’une véritable fracture isthmique. Cette jeunes après constitution de la spondylolyse ou
forme s’observe surtout au cours des activités
Fa ctif
du spondylolisthésis. En l’absence de repos et
sportives responsables de mouvements d’hyper-
D ma de traitement, ces formes vont avoir tendance à
extension dynamique du rachis lombaire s’aggraver en intensité et surtout voir leur
comme la gymnastique, le saut en hauteur et le
oc ru
périodicité se rapprocher.
Z
D z.fo
mais peut aussi se voir chez un adulte jeune. s’agit d’une sciatalgie de topographie volontiers
Bo oc
plus ou moins rapprochés, pendant ou après une de L5 et de S1, de trajet incomplet, s’arrêtant au
M ww
activité physique et sportive. Cette forme s’ob- niveau du creux poplité. Dans d’autres cas, il
serve chez les adolescents ou les adultes jeunes s’agit d’une sciatique typiquement L5 ou typi-
w
chez qui la spondylolyse ou le spondylolisthésis quement S1. Une radiculalgie crurale est par-
sont déjà constitués, mais pas toujours connus. fois observée mais elle est beaucoup plus rare.
• Lombalgies communes uni- ou bilatérales, par- Ces radiculalgies sont régulièrement aggravées
fois médianes, provoquées, réveillées ou aggra- par les activités physiques et sportives et par les
vées par un mouvement d’hyperextension du efforts prolongés.
rachis lombaire. Cette forme s’observe chez des Avec le repos et le traitement, elles ont tendan-
adolescents ou des adultes jeunes au cours ou ce à évoluer dans un sens favorable et ne laisser
au décours d’activités sportives responsables de subsister que des lombalgies banales. Toutefois,
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mouvements statiques d’hyperextension lom- lors de la reprise des activités, elles vont de nou-
baire comme le judo ou de mouvements de rota- veau subir l’influence des gestes nocifs et avoir
tion lombaire, volontiers associés à des mouve- tendance à réapparaître.
ments d’hyperlordose, comme le tennis, le lan-
cer de javelot, le saut en hauteur, etc. L’intensité
des douleurs va augmenter si l’activité physique Les autres caractères des douleurs
et sportive est poursuivie et en l’espace de
quelques semaines, la douleur peut devenir L’intensité des douleurs liée à une spondylolyse
intense et invalidante. En revanche, elle va ou à un spondylolisthésis est très variable selon
396
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les sujets et dépend de nombreux facteurs indivi- flessum du genou en relation avec la rétraction
duels qu’il s’agisse de lombalgies, de douleurs des ischio-jambiers. Dans ce cas, le sujet peut
lombo-fessières ou de radiculalgies. Les douleurs également présenter un équinisme des pieds. Sa
peuvent être aiguës ou, à l’opposé, modérées, démarche est alors notablement modifiée.
mais elles sont régulièrement aggravées par les
efforts et les activités physiques et sportives.
La recherche de signes dure-mériens
Elles sont favorablement influencées par le
repos, notamment en position de cyphose et par En décubitus dorsal, la manœuvre de Lasègue
les traitements antalgiques et anti-inflammatoires. est souvent entravée par la rétraction des muscles
ischio-jambiers. Le déclenchement d’un véritable
Il faut aussi souligner qu’une spondylolyse ou un signe de Lasègue doit faire craindre une compres-
spondylolisthésis peuvent être totalement asymp- sion radiculaire.
tomatiques et être de découverte fortuite à l’occa-
bo m
sion d’un bilan radiographique demandé pour dif-
ce .co
Le bilan neurologique des membres
ok
férentes raisons, notamment pour la constitution
inférieurs
Fa ctif
d’un dossier en vue de présenter le concours d’en-
trée au professorat d’éducation physique.D ma
Dans la plupart des cas, on ne note aucune ano-
malie neurologique tant sur le plan de la sensibi-
oc ru
normale.
ok -d
Le syndrome local
ed .d
L’inspection
M ww
Elle peut être strictement normale mais s’ac- Au total, l’examen clinique est riche de rensei-
compagner d’une douleur en fin d’extension lom- gnements.
baire. Fréquemment, la distance doigts-sol est • L’interrogatoire donne d’importantes indica-
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importante et ceci est dû à la rétraction des ischio- tions qu’il s’agisse d’une “crise” récente ou
jambiers. En revanche, l’indice de Schöber est fré- d’une “histoire ancienne”, en précisant le mode
quemment normal ou même supérieur à la nor- de début et les caractères de la douleur.
male. Chez l’enfant et le jeune adolescent, on note • L’examen physique peut être très démonstratif
parfois une raideur rachidienne très marquée. ou, à l’opposé, ne mettre en évidence que des
Cette raideur peut s’accompagner d’un flessum signes mineurs.
de hanches lié à la rétraction du psoas et d’un
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Le rachis
bo m
résultats, en particulier sur le syndrome doulou- • Le repos représente la première étape du traite-
ce .co
ok
reux et permet d’atteindre l’âge où le spondylolis- ment de la douleur. Selon l’intensité de la crise,
Fa ctif
thésis sera stabilisé sans connaître trop de diffi- il peut s’agir d’un repos complet ou d’un repos
cultés et sans noter trop d’interférences avec la
D ma relatif avec possibilité de poursuivre certaines
poursuite de l’entraînement et de la compétition. activités sportives.
oc ru
Les poussées douloureuses relèvent avant tout façon régulière et connaissent trois orientations
du repos et d’un traitement médicamenteux. En principales : les anti-inflammatoires non stéroï-
ok -d
cas d’irradiation radiculaire aiguë, on peut utiliser diens, les antalgiques périphériques ou faible-
Bo oc
avec succès des injections épidurales. Certains ment centraux, les décontracturants muscu-
ed .d
auteurs conseillent des traitements physiques : laires. L’utilisation de ces différentes thérapeu-
M ww
tractions lombaires et manipulations vertébrales. tiques est fondée en priorité sur le respect des
Ces deux techniques doivent être utilisées avec contre-indications propres à chaque traitement,
w
prudence mais sont susceptibles de donner des mais aussi sur l’intensité de la crise douloureu-
résultats brillants chez des sportifs faisant dispa- se et sur les habitudes de chaque praticien.
raître à la fois la douleur, la raideur et la position • Les traitements locaux utilisent les infiltrations
antalgique. Elles ont donc leur place, mais une locales de corticoïdes ou d’un mélange de corti-
place raisonnée, dans l’arsenal thérapeutique uti- coïdes et d’anesthésique local. Globalement, les
lisé chez les sportifs et les médecins ne doivent infiltrations sont remarquablement efficaces
pas abandonner ces techniques au profit de “non- dans le traitement des poussées douloureuses.
médecins” qui les utilisent parfois de façon tout à Elles sont réservées aux grands adolescents et
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fait inadaptée au problème. surtout aux adultes. Dans la majorité des cas, il
s’agit d’infiltrations épidurales.
Entre les poussées douloureuses, le traitement Chez les sportifs, l’indication d’une épidurale
conservateur est fondé sur la rééducation qui doit par voie basse est réservée aux crises lombaires
toujours être commencée à distance d’une pous- aiguës après échec d’un traitement “classique”
sée aiguë. Les méthodes de rééducation utilisées associant repos, AINS, antalgiques et décontrac-
varient selon les auteurs : rééducation en cyphose turants. Les infiltrations épidurales peuvent être
lombaire, exercices lordosants, assouplissements également réalisées par le premier trou sacré ou
des chaînes sous-pelviennes antérieure et posté- par voie épidurale haute inter-épineuse.
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ment des poussées douloureuses. Elle peut être • La prophylaxie des gestes quotidiens et des
ce .co
utile dans les cas où les douleurs sont tenaces et gestes sportifs, notamment de ceux qui nécessi-
ok
ne répondent pas aux moyens thérapeutiques tent une hyperextension du rachis lombaire est
Fa ctif
mis en œuvre. On utilise de façon préférentielle
D ma une nécessité. Elle doit être enseignée aux
un lombostat en résine qui ne sera conservé que patients et répétée un nombre suffisamment
pendant la journée. La durée moyenne du port grand de fois pour être automatisée.
oc ru
est de 4 à 6 semaines. Son utilité est certaine • La prise de conscience de la mobilité du bassin est
Z
D z.fo
mais sa place dans la stratégie thérapeutique est un élément important qui aide à obtenir un fonc-
réduite chez l’adulte sportif. tionnement dénué de danger du rachis lombaire.
ok -d
cent sportif, ce traitement paraît judicieux, tout laires fait également partie des mesures géné-
ed .d
particulièrement lorsqu’on a la chance de voir rales mais doit être fondé sur l’appréciation cli-
M ww
ces patients à l’occasion de leur tout premier nique. Il peut porter sur les ischio-jambiers qui
w
lumbago aigu. Dans ce contexte, auquel il faut devront être régulièrement étirés afin de retrou-
prêter la plus grande attention, il est logique de ver ou de trouver rapidement une bonne exten-
confectionner un corset en plâtre ou en résine sibilité et de permettre l’équilibre du rachis lom-
en position de délordose vertébrale dans le but baire “délordosé” sur le plateau sacré. Ces exer-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
de chercher à obtenir la consolidation osseuse cices peuvent être faits en position couchée,
de la lyse isthmique. assise ou debout. Dans d’autres cas, il peut por-
ter sur les muscles antérieurs, notamment le
psoas iliaque et le droit antérieur et s’accompa-
Le traitement en dehors des poussées gner d’un travail actif du pyramidal, muscle
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Le rachis
Les techniques spécifiques Certains sportifs ont intérêt à porter cet appa-
reillage dès qu’ils font le moindre effort. D’autres
La rééducation d’un sportif porteur d’un spon- peuvent parfaitement s’en passer au bout de
dylolisthésis n’a d’indication que dans les formes quelques semaines ou de quelques mois, comme
douloureuses, caractérisées par des lombalgies de si un équilibre s’était progressivement installé,
type mécanique isolées ou associées à une scia- rendant leur rachis parfaitement indolore. Grâce
talgie uni- ou bilatérale. à cet appareillage, de très longues rémissions cli-
niques apparaissent possibles après une ou n…
Elle n’est pas fondée sur une méthode particu- poussée(s) aiguë(s). Il est vraisemblable que cet
lière mais sur l’utilisation rationnelle de diffé- effet favorable prolongé est en rapport avec une
“stabilisation” du spondylolisthésis avéré car
rentes techniques : la rééducation en cyphose
radiologiquement l’évolution ne se fait presque
lombaire, le renforcement de la poutre composite
jamais vers la consolidation de la lyse isthmique
lombaire, l’apprentissage de la protection disco-
mais il ne se fait pas non plus obligatoirement
ligamentaire par le verrouillage lombaire, la
bo m
vers l’aggravation du spondylolisthésis.
reprogrammation sensitivo-motrice.
ce .co
ok
Fa ctif
CONCLUSION
Les méthodes d’appareillage D ma
En cas de spondylolyse ou d’olisthésis grade I, le
oc ru
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400
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Le spondylolisthésis par lyse isthmique est une tante. Le corps vertébral de L5 prend un aspect
anomalie fréquente, le plus souvent asymptoma- trapézoïdal et le plateau supérieur de S1 prend
tique (absence apparente de parallélisme anato- un aspect en dôme. Le glissement et la cyphose
moclinique). lombosacrée s’aggravent progressivement pou-
vant aller jusqu’à la spondyloptose. Cette forme
bo m
Dans la population des patients ayant un spon- correspond au spondylolisthésis par lyse isth-
ce .co
ok
dylolisthésis par lyse isthmique à traiter, deux mique à grand déplacement de l’enfant, de
Fa ctif
formes de glissement peuvent être distinguées : à l’adolescent et de l’adulte jeune. L’indication
sacrum vertical, et à sacrum horizontal [1]. chirurgicale reposera essentiellement sur l’im-
D ma
• Les formes à sacrum vertical (fig. 1) sont vues portance du déséquilibre sagittal, sur l’évolu-
oc ru
401
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Le rachis
sagittal correct. La cyphose lombosacrée est cifiques, il va falloir rechercher sur les examens
peu importante. Elle pose surtout le problème à complémentaires un faisceau d’arguments pour
l’âge adulte de rapporter une lombalgie ou une apprécier le caractère douloureux des lésions et
radiculalgie, symptômes peu spécifiques, à la prédire si l’immobilisation définitive de l’étage
lyse isthmique et à l’éventuel glissement inter- pathologique (arthrodèse) va être capable de
vertébral [2]. supprimer les lombalgies alléguées par le
patient. Sur l’IRM, on recherchera un remanie-
ment du spongieux sous-chondral de type Modic
INDICATIONS DU TRAITEMENT I (hyposignal T1, hypersignal T2) correspondant
CHIRURGICAL à une réaction de type inflammatoire des pla-
teaux vertébraux (fig. 3) [9], et la présence d’un
Différents motifs peuvent conduire à proposer hypersignal focal en séquence T2 à la partie pos-
un traitement chirurgical dans le spondylolisthé- térieure de l’annulus décrit par Aprill et
sis par lyse isthmique. Il peut s’agir de lombalgies, Bogduck et interprété comme une déchirure
bo m
de radiculalgies ou de troubles de la statique. radiaire douloureuse de l’annulus [10]. La disco-
ce .co
ok
graphie permet de rechercher une douleur au
Fa ctif
moment de l’injection. Il faudra que la douleur
La lombalgie D ma reproduite au moment de l’examen soit iden-
tique à celle habituellement ressentie par le
oc ru
La lombalgie ne présente ici aucune spécificité patient. Ce signe peut permettre d’incriminer le
Z
D z.fo
fréquemment invoqué pour justifier la demande influence du profil psychologique du patient [11,
Bo oc
d’un traitement chirurgical. Cette lombalgie peut 12]. L’interprétation d’une discographie doit res-
ed .d
être expliquée par un certain nombre d’éléments ter prudente, ses résultats ne peuvent être consi-
M ww
dont il faut tenter de préciser le rôle respectif : dérés comme formels dans une décision chirur-
• La dégénérescence discale olisthésique gicale. La réalisation d’une discographie à l’éta-
w
402
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a b c d
bo m
ce .co
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
D z.fo
ok -d
e f g
Bo oc
ed .d
M ww
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 3 : spondylolisthésis par lyse isthmique à grand déplacement avec évolution du glissement intervertébral et
cyphose lombosacrée.
a) radiographie de profil en 2004
b) grand cliché du rachis en 2007
c) tomodensitométrie
d) IRM T2, discopathie de type Modic 1
e) IRM T1
f) IRM T1, sténose foraminale L5-S1
g) arthrodèse postéro-latérale instrumentée L4-sacrum associée à une arthrodèse antérieure complémentaire
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Le rachis
bo m
laires sous contrôle scopique peut là encore tests préthérapeutiques permettent de présumer
ce .co
ok
soulager la symptomatologie. Dans notre expé- de l’origine olisthésique de la douleur.
Fa ctif
rience, les articulations zygapophysaires à l’éta-
D ma
a b
oc ru
Z
D z.fo
ok -d
Bo oc
ed .d
M ww
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Fig. 4 : Spondylolyse avec un disque L5-S1 peu dégénératif sur l’IRM et asymptomatique lors de la discographie.
Soulagement après infiltration de la zone de lyse isthmique. Indication possible d’une reconstruction isthmique ou
d’une arthrodèse isolée L5-S1.
a) tomodensitométrie
b) IRM T2
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bo m
L5-S1 de la racine L5 par le nodule fibrocartila- avec une morbidité moins importante. De nom-
ce .co
ok
gineux de la lyse isthmique (nodule de Gill), par breux travaux ont tenté d’identifier les facteurs de
le crochet que constitue le bord supérieur de risque de progression du spondylolisthésis par
Fa ctif
l’isthme lors du glissement ou par une hernie
D ma lyse isthmique. Si ceux-ci n’ont pu être clairement
discale latérale. définis, la morphologie du sacrum et l’importance
• Une hernie discale, possible au niveau du disque de la cyphose lombosacrée sont des éléments
oc ru
• Une sténose lombaire, par modification arthro- se lombosacrée s’aggravent, l’évolution ne peut
Bo oc
sique des massifs articulaires. Ces phénomènes être favorable et il faudra s’orienter vers un trai-
s’observent essentiellement à l’étage sus-jacent tement chirurgical [15].
ed .d
• Un étirement radiculaire, sur le dôme sacré en cas par lyse isthmique est faible. La progression du
de glissement conséquent à l’étage L5-S1 (fig. 3). glissement est en grande partie secondaire à la
• Une compression de L5 au-delà du trou de dégénérescence et au pincement du disque olis-
conjugaison entre la transverse de L5 et l’aile- thésique (diminution de la hauteur intervertébra-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
ron sacré (Far Out syndrome) [4]. le) [14]. Ce phénomène peut être à l’origine d’une
• Une hypermobilité intervertébrale (irritation décompensation clinique avec apparition ou
radiculaire au niveau de la zone de pseudar- aggravation de lombalgies, de radiculalgies et de
throse fibreuse). troubles de la statique (déséquilibre antérieur). A
long terme, il est possible de voir apparaître à
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405
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Le rachis
bo m
de l’adolescent et de l’adulte jeune [23, 24, 25].
par l’angle lombosacré) semble être le primum
ce .co
ok
movens du déséquilibre antérieur. L’importance
Fa ctif
des troubles de la statique rachidienne est asso- Traitement de la lyse isthmique sans
ciée à la progression du glissement.
D ma
glissement et du spondylolisthésis de
grade I ou II
oc ru
turbations de l’équilibre sagittal sont respon- Dans tous les cas, les patients seront traités
sables d’anomalies morphostatiques caractéris-
ok -d
fesses est effacé. Le tronc est légèrement incliné drome dépressif), un entretien avec un psychiatre
vers l’avant avec flessum des hanches et des sensibilisé à cette pathologie sera systématique.
genoux. La marche est inesthétique et s’effectue à
petits pas. Ces signes peuvent justifier une cor-
rection chirurgicale de la déformation permettant En cas de lyse isthmique isolée sans
une amélioration fonctionnelle et esthétique. glissement
Dans les spondylolisthésis de bas grade, le Il est possible de proposer une intervention de
réparation isthmique. Le principe consiste à res-
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406
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inférieure de L4, souvent trop longue, ce qui sup- sion. Il comprend habituellement la résection
prime une des causes de la fracture de fatigue et complète de l’arc postérieur, des ligaments
permet d’accéder à la lyse. La zone de pseudar- jaunes sus- et sous-jacents, l’excision du nodu-
throse est nettoyée de tous les tissus fibreux et le fibrocartilagineux de Gill, l’excision du cro-
cartilagineux (nodule de Gill) jusqu’à arriver en chet supérieur de l’isthme et la vérification du
os sain. Dans tous les cas la racine L5 est libérée disque intervertébral (recherche de hernie dis-
jusqu’à sa sortie sous le pédicule. La zone de lyse cale). La racine devra être visualisée jusqu’au
est comblée d’os corticospongieux issu de l’ar- foramen intervertébral.
threctomie partielle ou prélevé aux dépens de la
crête iliaque. Une instrumentation avec une vis En cas de radiculalgie sans agent compressif
placée à la base de l’articulaire de L5 et un cro- authentifié au bilan d’imagerie, l’origine des dou-
chet sous-lamaire permet une compression de leurs peut être liée à l’hypermobilité à l’étage olis-
l’arc postérieur de L5 et de la fracture. Cette tech- thésique, au nodule fibro-cartilagineux de la zone
nique a une morbidité plus faible qu’une arthro- de pseudarthrose et à l’étirement radiculaire.
bo m
dèse lombosacrée. Les indications de réparation Deux attitudes sont alors possibles : la décom-
ce .co
ok
isthmique se limitent aux lyses isthmiques isolées pression radiculaire associée à une arthrodèse ou
Fa ctif
sans glissement à condition que le disque L5-S1 l’arthrodèse isolée [27].
soit sain (fig. 4). Certains étendent les indications
D ma
aux glissements peu importants (jusqu’au grade II En l’absence de radiculalgie, si une réduction
oc ru
L5-S1 sur l’absence de douleur lors de la disco- envisagée, il est alors recommandé de réaliser
graphie [26]. Si le disque L5-S1 est dégénéré, il une libération radiculaire large afin d’éviter les
ok -d
paraît préférable de réaliser une arthrodèse lom- troubles neurologiques secondaires à la correc-
Bo oc
des réponses aux 4 questions suivantes : faut-il opératoire, c’est-à-dire l’apparition ou l’aggrava-
réaliser une libération de l’axe neurologique ? tion d’un glissement intervertébral à distance de
Faut-il arthrodéser, et quel type d’arthrodèse réa- l’intervention.
liser ? Faut-il réduire, et que faut-il réduire ? Faut-
il ostéosynthéser ?
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L’arthrodèse
407
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Le rachis
voie antérieure, une arthrodèse postéro-latérale une stabilité primaire complémentaire de l’instru-
et une arthrodèse intersomatique par voie posté- mentation postérieure, en particulier lorsque la
rieure, et une arthrodèse circonférentielle par hauteur de l’espace intervertébral est importante.
deux voies d’abord (postérieure et antérieure). Cependant, cette technique impose une ouverture
du canal rachidien, une arthrectomie conséquente
et un écartement des racines (risque de lésion radi-
Arthrodèse postérolatérale isolée
culaire) ce qui augmente la morbidité de l’inter-
C’est la technique la plus fréquemment réalisée. vention. D’autre part, la mise en place d’implants
intersomatiques ne permet pas le plus souvent de
Elle peut être réalisée par deux voies paramé-
restaurer une lordose lombosacrée physiologique.
dianes (voie de Wiltse) avec une seule incision
cutanée. Après avivement des processus trans-
verses, des massifs zygapophysaires et de l’aile- Arthrodèse intersomatique par voie antérieure
ron sacré, les greffons cortico-spongieux sont
déposés en zone interlamaire. Une immobilisa- Elle se fait par voie trans- ou rétro-péritonéale
bo m
tion par corset pendant une période de 3 mois avec des abords mini-invasifs. A l’étage L5-S1,
ce .co
ok
postopératoires et une interdiction de la position l’abord extra-péritonéal par une incision médiane
Fa ctif
assise pendant 6 semaines sont préconisées. Cette sous-ombilicale est préférable du côté droit car la
technique a pour intérêt de respecter le hauban veine iliaque droite est protégée par l’artère. Elle
D ma
musculaire et ligamentaire médian postérieur. La permet l’excision du disque et la mise en place de
oc ru
une ostéosynthèse sont envisagés, l’arthrodèse sexuels (éjaculation rétrograde pour l’homme)
Bo oc
postéro-latérale se fait par voie médiane posté- limitent les indications de cette voie d’abord.
ed .d
postérieur et antérieur
Certains reprochent à l’arthrodèse postéro-laté-
rale de n’immobiliser que partiellement l’étage La voie postérieure permet, dans un premier
traité, laissant ainsi persister une mobilité anté- temps, la réduction de la cyphose lombosacrée
rieure même en cas de fusion parfaite. Cette par l’instrumentation pédiculaire. En cas d’ou-
mobilité peut expliquer la persistance de douleurs verture discale antérieure à la suite de cette
lombaires. Elle expose également à un risque de manœuvre, une greffe intersomatique complé-
cyphose locale, à la rupture du matériel d’ostéo- mentaire par une voie antérieure diminue le
synthèse et à la survenue d’une pseudarthrose. risque de voir apparaître secondairement une
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Elle consiste à effectuer une arthrodèse interso- Il est admis que la réduction du seul glissement
matique par voie transcanalaire après excision dis- intervertébral n’a que peu d’intérêt dans le spon-
cale. L’utilisation d’implants intersomatiques dylolisthésis par lyse isthmique [28] et il paraît
(cage) préalablement tassés d’os spongieux assure pertinent de remplacer la question “faut-il rédui-
408
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re ?” par “que faut-il réduire ?”. La réduction doit arthrodèse intersomatique. L’arthrodèse interso-
en fait s’adresser à la cyphose lombosacrée, signe matique est effectuée soit par voie postérieure en
principal de la perturbation de l’équilibre sagittal cas de libération nerveuse, soit par voie antérieu-
du rachis. La réduction doit s’astreindre à obtenir re, dans les cas ne comportant pas, lors du temps
une horizontalisation du sacrum afin de restaurer postérieur, d’ouverture du canal rachidien.
la lordose lombosacrée. Les manœuvres de réduc- L’arthrodèse intersomatique est indiquée en cas
tion de cette cyphose permettront le plus souvent de glissement très mobile, notamment à l’étage
une réduction partielle du glissement interverté- L4-L5, et lorsque l’hypermobilité est associée à un
bral. La réduction complète du glissement n’est espace discal important. Nous complétons l’ar-
pas une fin en soi. throdèse postéro-latérale par une ostéosynthèse
en cas d’hypermobilité de l’étage olisthésique, en
Chez l’adulte, lorsque l’étage L5-S1 est peu cas d’hypermobilité associée à un espace discal
mobile et le disque L4-L5 est dégénéré, l’arthro- important et le plus souvent en cas de libération
dèse est étendue de L4 au sacrum facilitant ainsi nerveuse associée. En l’absence de cyphose lom-
bo m
la réduction de la cyphose lombosacrée. Une bosacrée et de déséquilibre antérieur, nous ne
ce .co
ok
ouverture discale antérieure à l’étage L4-L5 est préconisons pas de réduire le glissement. S’il
Fa ctif
bien souvent la conséquence de la restauration existe une cyphose lombosacrée, nous la corri-
d’un profil rachidien correct. D ma geons à l’aide d’une instrumentation postérieure.
oc ru
grand déplacement
ok -d
lombo-sacrée justifie l’utilisation d’une instru- Dans ce type de spondylolisthésis, le seul traite-
ed .d
dans ces cas d’obtenir la réduction de la défor- lombosacrée (fig. 3). Ce traitement est indiqué
mation et le maintien de cette déformation jus- lorsque cette anomalie est mal supportée ou lors-
w
qu’à consolidation de l’arthrodèse. En l’absence qu’il existe une instabilité vertébrale majeure et
de réduction, l’utilisation d’une ostéosynthèse a évolutive.
pour objectif de mieux immobiliser l’étage à
arthrodéser dans le but d’augmenter les chances Chez l’enfant et l’adolescent, un certain nombre
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Le rachis
faire consolider en raison des contraintes méca- Réduction chirurgicale par voie
niques en cisaillement qui s’exercent sur la greffe postérieure
postéro-latérale et sur l’instrumentation. La réduc-
tion de la cyphose lombosacrée est nécessaire Elle se fait après décompression radiculaire et
pour mettre le rachis dans une situation d’équi- éventuellement résection du dôme saillant du
libre sagittal économique. Cette dernière favorise sacrum. La réduction de la cyphose est possible
la consolidation de l’arthrodèse et éviterait la par l’intermédiaire de l’instrumentation rachi-
dégradation à long terme des étages sus-jacents. dienne. Les tiges sont cintrées en lordose, fixées
sur le sacrum par 2 vis pédiculaires en S1 et 2 vis
La réduction du spondylolisthésis est une inter- d’extension dans les crêtes iliaques. La
vention délicate qui s’accompagne souvent de com- manœuvre de réduction consiste à venir appli-
plications neurologiques quelle que soit la tech- quer les tiges sur les vis pédiculaires en L5 et L4.
nique utilisée. Différentes options sont possibles. Une arthrodèse postéro-latérale est toujours
associée à cette ostéosynthèse. Une arthrodèse
bo m
antérieure complémentaire est recommandée.
ce .co
Réduction progressive par manœuvres
ok
Les complications neurologiques et mécaniques
externes
Fa ctif
de ce traitement sont fréquentes [29], ainsi que la
D ma pseudarthrose.
L’enfant est installé dans un hamac pendant
3 semaines avec mise en lordose puis immobilisé
oc ru
Z
D z.fo
ensuite réalisée sans décompression ni ostéosyn- La plupart des spondylolisthésis par lyse isth-
Bo oc
thèse. Le principal avantage de la méthode réside mique sont bien tolérés et ne nécessitent pas de
ed .d
cours de la réduction. Les inconvénients sont la à faible déplacement, le principal problème est de
durée de l’immobilisation postopératoire et les rapporter la symptomatologie lombaire à l’ano-
w
410
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bo m
ce .co
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Fa ctif
D ma
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Bo oc
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SCOLIOSES
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C. MARTY-POUMARAT, R. CARLIER
INTRODUCTION
bo m
• la scoliose idiopathique de l’enfant et de l’ado-
ce .co
ok
lescent,
Fa ctif
• la scoliose idiopathique de l’adulte qui est l’évo-
lution de la précédente à la fin de la maturation
D ma
osseuse,
oc ru
l’adulte.
ok -d
connues.
415
G36 Marty (OK) 28/05/08 8:51 Page 416
Le rachis
bo m
torticolis congénital, le plus souvent spontané-
ce .co
ok
ment résolutive. L’angle de Cobb de chaque courbure [3, 4]
(fig. 1)
Fa ctif
Inflexion scoliotique en degré
D ma
Il y a un consensus pour affirmer que la scolio-
120
oc ru
le
vé
ce
es
2
ol
30 nile
ad
vé 3
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ju nile
juvé Les stades de maturation osseuse et
sexuelle [4, 5, 6, 7, 8]
1 5 10 15 ans
Une scoliose de 25° vue en pré-puberté a beau-
coup plus de risque d’être évolutive qu’une scolio-
Fig. 2 : Classification de Cotrel se de 25° vue après les règles. On sait également
• 60 à 90 % des juvéniles 1 et 2 sont évolutives
• 10 à 20 % à Risser > 2 que l’évolution de la scoliose de l’adolescence
• + âge de découverte tôt + scoliose sévère s’arrête en fin de maturation osseuse c’est-à-dire
416
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à Risser 5. Il y a des correspondances entre âge ne) survient en moyenne à 11 ans d’âge osseux
osseux et maturation sexuelle. On détermine le chez la fille et environ 12,5 ans chez le garçon.
stade de maturation sexuelle par la classification Les règles surviennent en moyenne à 13 ans d’âge
internationale de Tanner. On détermine l’âge osseux chez la fille soit 2 ans après le début de la
osseux par une radiographie de face de la main puberté. La maturité osseuse survient en moyen-
gauche (indice de Greulich et Pyle) et radiogra- ne à 15-16 ans chez la fille et 17-18 ans chez le
phie du coude de face et de profil (classification garçon.
de Sauvegrain et Nahum). A l’adolescence, le
signe de Risser est primordial. C’est le stade d’os- En conclusion, l’âge osseux, et non pas l’âge
sification des crêtes iliaques. Il comprend 5 stades civil, est un des critères fondamentaux pour
(fig. 3). Il faut toujours confronter l’âge osseux juger de l’évolutivité d’une scoliose.
aux signes de maturation sexuelle en sachant
qu’il peut exister des discordances ou de fausses G. Duval-Beaupère a édicté les lois d’évolutivité
images radiologiques. L’état de fusion des listels de la scoliose de l’enfant chez le paralytique puis
bo m
marginaux renseigne également sur l’âge osseux, chez l’idiopathique en prenant en compte tous les
ce .co
ok
les listels lombaires fusionnant les premiers après éléments précédents [5, 6]. C’est un énorme pro-
Fa ctif
le pic de croissance. Le début des signes puber- grès qui a permis de porter un pronostic indivi-
taires (point P) (seins, testicules, pilosité pubien-
D ma duel. Il faut un examen radiographique de qualité,
reproductible, mesurable avec précision.
oc ru
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Le rachis
bo m
ce .co
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
D z.fo
P = début puberté
Risser ++++(4) = fin de la période évolutive pubertaire
ed .d
418
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bo m
né avec l’âge, le stade de maturation osseuse, la à l’adolescence [9]. Ils ont montré que la scoliose
ce .co
ok
topographie. de l’adolescent s’aggrave à l’âge adulte dans 68 %
des cas de 5° ou plus, en particulier pour des cour-
Fa ctif
• 2e méthode : on surveille régulièrement tous les
3 mois en particulier en début de puberté avec
D ma bures de plus de 30°. Différents auteurs ont essayé
une radiographie de face debout ou, mieux, de définir, devant une scoliose en fin de matura-
oc ru
couché pour diminuer les fluctuations de mesu- tion osseuse, des facteurs pronostiques d’une évo-
Z
D z.fo
re. On fait un diagramme (âge en abscisse et lution à l’âge adulte : angle de Cobb initial supé-
angle de Cobb en ordonnée) qui permet d’atté- rieur à 30°, vertèbre L5 non enchâssée dans le
ok -d
nuer les fluctuations de mesure et qui montre bassin et rotation supérieur à 33° selon la tech-
Bo oc
l’évolution de la scoliose et permet de calculer nique de Nash. Les facteurs de risque en fonction
ed .d
Angle de Cobb debout, évolution certaine si > 30° Nachemson trouvent que 36 % des scolioses de
Rotation vertèbre apicale et importance de la gibbosité l’adolescent évoluent de plus de 10° après 22 ans
et que les doubles courbures n’évoluent pas plus
Type topographique
que les courbures uniques [11].
Trouble trophique vertèbre apicale
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419
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Le rachis
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ce .co
ok
Fa ctif
D ma
oc ru
novo (SD)
ok -d
420
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bo m
Une étude récente que nous avons menée
ce .co
ok
montre que le traitement hormonal substitutif
Fa ctif
semble retarder l’apparition des dislocations
D ma [17]. Devant une scoliose d’évolution tardive, il
est conseillé de faire des dosages de TSH et de
oc ru
Nous avons montré que l’évolution de l’angle de L’expérience montre qu’il existe des scolioses
ed .d
Cobb par rapport à l’âge est également linéaire, ce évolutives certaines de l’adulte qui s’enraidissent
M ww
qui permet devant une scoliose évolutive adulte spontanément, mais tardivement, grâce aux
de faire un pronostic individuel [13]. lésions arthrosiques disco-articulaires qui for-
w
pause semble être la période critique du début que la projection radiographique frontale ou
d’évolution pour la SD [12, 13, 14]. La topogra- sagittale de la déformation, ce qui nécessite une
phie de la SD est lombaire ou thoraco-lombaire. reconstitution mentale de son caractère tridimen-
La SD et la SIA se différencient aussi par leur sionnel. Il comprend soit des radiographies du
dislocation [13]. La définition d’une dislocation rachis en entier faites sur de grandes cassettes de
est un glissement entre deux vertèbres adja- 30 x 90 cm : face debout, face couchée et profil
centes visibles sur la radiographie de face [15] debout avec bras à l’horizontale posés sur un sup-
(fig. 7, 8, 9). Les dislocations surviennent dans la port devant le sujet (fig. 1), soit des clichés acquis
SIA à grand-angle au cours de l’évolution en rai- en technique numérique.
421
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Le rachis
bo m
Scoliose idiopathique en cours d’évolution Scoliose “dégénérative” – Dislocagtion
ce .co
ok
(Grand angle Cobb) = facteur initial = ménopause
Fa ctif
D ma
oc ru
Z
D z.fo
ok -d
Bo oc
ed .d
M ww
Angle de Cobb au moment Grand angle et grande rotation angle Cobb = 0 ou très petit
dislocation
422
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Les radiographies numérisées full-spine propo- cela qu’on la nomme) qui est le siège de la
sées actuellement posent parfois des problèmes. rotation maximale, les vertèbres limites (les
Certains systèmes en effet n’offrent pas une bonne plus inclinées) et les vertèbres neutres (sans
résolution, ce qui ne permet pas une analyse aussi rotation) ;
précise des pièces vertébrales que par les grands 2) De définir le stade de maturation osseuse,
clichés analogiques et impose parfois la réalisation grâce à la détermination de l’âge osseux, du
de clichés segmentaires supplémentaires. test de Risser (ossification de la crête iliaque) et
le degré de fusion des listels marginaux sur les
On rencontre aussi parfois des problèmes de vertèbres de profil ;
précision dans la fusion des images avec la tech- 3) D’exécuter plusieurs mesures indispensables
nique des trois cassettes 36 x 43. pour le suivi de l’évolution et les indications
thérapeutiques :
Il faut aussi insister sur l’équipement du scolio- • l’angle de Cobb formé par les plateaux des
logue qui va analyser les clichés numérisés : le vertèbres les plus inclinées sur l’horizontale ;
bo m
scoliologue doit disposer d’un grand écran offrant • la rotation de la vertèbre sommet : méthode
ce .co
ok
une résolution suffisante pour bien analyser les de Perdriolle ou méthode de Nash (déplace-
Fa ctif
clichés fournis en jouant sur la luminosité, le ment du pédicule du côté convexe par rap-
contraste et l’agrandissement pour une étude fine
D ma port à la largeur du corps vertébral).
de tous les segments rachidiens et du bassin et • les angles de lordose, de cyphose et les diffé-
oc ru
pour valider les mesures fournies par le radio- rents paramètres du bassin mesurés sur la
Z
D z.fo
pas si l’on continue à tracer les angles de Cobb Parfois, des clichés en plan d’élection sont
M ww
directement sur les films 36 x 43 comme on le fai- nécessaires pour préciser le diagnostic de lésions
sait sur des 30 x 90. Cela signifie que lorsque le de Scheuermann ou d’une lyse isthmique.
w
mal mesurées par le radiologue qui n’a pas pris les une comparaison facile d’un examen à l’autre, utile
vertèbres les plus obliques. à la détermination du profil évolutif des scolioses.
La radiographie en position couchée évalue le La numérisation permet d’autre part des études
degré de structuration ? / d’organicité / d’irréduc- tridimensionnelles très informatives, en particu-
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tibilité ? le mot structuration me paraît le bon de lier pour les rotations vertébrales dans les trois
la scoliose et permet de suivre plus précisément plans de l’espace.
son évolutivité. L’intervalle de confiance d’une
mesure en position couchée est de 3°, contre 8° Le système EOS de Biospace permet deux
pour une mesure en position debout. La radiogra- acquisitions orthogonales simultanées faiblement
phie debout traduit l’état fonctionnel et les effets irradiantes et une étude conjointe du bassin et des
de la pesanteur. Les radiographies permettent : membres. Ce système n’est actuellement installé
1) De définir le type topographique de la scoliose, que dans des centres de référence de pathologies
son étendue, la vertèbre sommet (c’est comme rachidiennes (voir le chapitre “Imagerie de la sco-
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Le rachis
bo m
L’histoire naturelle des scolioses est encore une nostic individuel. Difficile également de prévoir
ce .co
ok
grande inconnue et les techniques d’imagerie en quelle scoliose évolutive va s’enraidir spontané-
Fa ctif
coupes, en particulier l’IRM non irradiante, ment. Avec le vieillissement de la population, le
devraient permettre une meilleure compréhension D ma nombre de scolioses dégénératives ne cesse de
des phénomènes qui induisent certaines scolioses croître et devient un problème de santé publique
oc ru
et leurs complications comme les dislocations. qui mérite d’être, à l’avenir, enfin inclus dans l’en-
Z
D z.fo
seignement universitaire.
ok -d
Bo oc
BIBLIOGRAPHIE
ed .d
[1] COTREL Y. 1959. Les types de scolioses. J. Kinesi. 7, 2-12. [11] DANIELSON A.J., NACHEMSON A.L. 2003. Back pain and
M ww
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scoliosis: a case control study Part I. Spine, 28(18): 2078-2066.
scoliosis. J Bone Joint Surg, 32A: 381-395.
[12] KOROVESSIS P., PIPEROS G., SIDIRIPOULOS P., DIMAS
w
424
G37 Feydy (quadri) (24/05) 28/05/08 8:53 Page 425
IMAGERIE DE LA SCOLIOSE.
PLACE DU SYSTÈME EOS
bo m
avec une continuité enfant-adulte. 3 ans), des scolioses juvéniles (entre 4 et 9 ans) et
ce .co
ok
de l’adolescent. Cette classification était basée sur
Fa ctif
Le radiologue a une place importante dans la des périodes de croissance distinctes, mais en fait
la croissance rachidienne se stabilise pendant la
D ma
prise en charge de ces patients, quel que soit leur
âge, au moment du diagnostic, au cours de la sur- période juvénile et la survenue de scoliose dans
oc ru
veillance, et pour le bilan préopératoire lors- cette tranche d’âge est rare [2, 3, 4].
Z
D z.fo
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Le rachis
bo m
diagnostic d’élimination, il faut s’assurer qu’il n’y scoliose apparaît précocement, mais ce risque
ce .co
ok
a pas de cause sous-jacente (neurologique, mal- persiste pendant toute la croissance avec un
formative, métabolique…). La régression sponta-
Fa ctif
maximum au moment de la puberté. Lorsque la
née est rare (10 % des cas), et le pronostic est
D ma croissance est terminée, la scoliose idiopathique
d’autant plus sévère qu’elle se manifeste tôt. Elle peut continuer à s’aggraver [4, 5].
représente un défi thérapeutique étant donné le
oc ru
Z
D z.fo
426
G37 Feydy (quadri) (24/05) 28/05/08 8:53 Page 427
bo m
de segmentation (barre latérale ou postéro-latéra- risque de scoliose rapidement progressive. Les
ce .co
ok
le, bloc antérieur, fusion postérieure). Il est admis malformations élémentaires peuvent donner lieu
Fa ctif
que les malformations sont secondaires à une à de très nombreuses associations malformatives
agression de l’embryon (anoxie, facteurs térato-
D ma responsables de puzzles vertébraux dont le poten-
gènes) pendant le développement embryologique tiel évolutif est difficile à apprécier [3, 8].
oc ru
explique la fréquence des malformations asso- Il faut souligner que dans le suivi de ces sco-
ciées : cardiaques, rénales, dysraphisme, associa- lioses malformatives, les éléments radio-anato-
ok -d
Le défaut de formation le plus fréquent est l’hé- ment difficile, la variabilité intra-observateur
M ww
mi-vertèbre qui entraîne un déséquilibre du déve- étant de 9,6°, et inter-observateur de 11,8° [11].
loppement de la colonne vertébrale, s’aggravant
w
avec la croissance. Ce terme regroupe des ano- Les maladies osseuses constitutionnelles res-
malies associant l’absence complète d’une moitié ponsables de scoliose d’après la classification
de vertèbre avec la persistance (jamais complète) de la Scoliosis Research Society sont le nanis-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
des corps vertébraux adjacent (hémi-vertèbre faut savoir penser à une maladie osseuse consti-
semi-fusionnée), ou aux deux (hémi-vertèbre tutionnelle devant une scoliose progressant vite,
fusionnée). Dans certains cas, l’hémi-vertèbre d’allure idiopathique. La morphologie vertébrale
peut s’accompagner d’une déformation en miroir sera méthodiquement étudiée (aplatie, arrondie,
des vertèbres adjacentes absorbant la déforma- ovoïde, en rostre), ainsi que toutes les pièces
tion, il s’agit alors d’une hémi-vertèbre incarcé- osseuses visibles sur les radiographies.
rée. L’hémi-vertèbre libre est la plus évolutive. Les
427
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Le rachis
SCOLIOSES D’ORIGINE NEURO- liose chez l’adulte, avec utilisation fréquente des
LOGIQUE ET NEUROMUSCULAIRE clichés segmentaires (fig. 1, 2, 3, 4). Ce bilan
radiographique doit utiliser les techniques les
Les troubles de la statique rachidienne en rap- moins irradiantes, puisque les organes radio-sen-
port avec une affection neurologique ou neuro- sibles sont dans le champ d’exploration (seins,
musculaire sont fréquents chez l’enfant. Il faut dis- moelle osseuse, thyroïde, organes génitaux), et
tinguer deux situations radicalement différentes : que les grands clichés seront répétés lors du suivi
• Soit il existe une lésion focale intra-canalaire [3, 13]. Ceci implique de limiter le nombre de cli-
(malformative, tumorale) jusque-là méconnue, chés au strict minimum nécessaire et d’adopter
la scoliose constituant l’un des symptômes révé- une technique numérique avec réduction effective
lateurs, et parfois le seul. Le rôle de l’imagerie de la dose.
est avant tout de faire la preuve et le bilan exact
de la lésion.
• Soit le patient est atteint d’une affection neuro-
bo m
musculaire primitive, se traduisant par une fai-
ce .co
ok
blesse musculaire et retentissant sur le maintien
Fa ctif
du rachis. L’imagerie peut contribuer au dia-
gnostic initial, mais son rôle est également de
D ma
bien préciser les anomalies de la statique pour
oc ru
IMAGERIE DE LA SCOLIOSE
Bo oc
ed .d
toutes les étapes de la scoliose. Nous aborderons Fig. 2 : Lombalgies chez une femme de 26 ans.
Radiographies du rachis lombaire de face et profil. Attitude
ici les points essentiels et nous présentons aussi
w
Au moment du diagnostic
Technique
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bo m
re des doses de rayons X dans une proportion de
ce .co
ok
Les techniques de radiologie conventionnelle 1 à 10 fois par rapport aux techniques radiogra-
Fa ctif
phiques conventionnelles. La combinaison d’une
sur grande cassette sont encore utilisées mais ces
double collimation, au niveau du tube d’une part
D ma
clichés “grandeur nature” sont irradiants et leur
et du détecteur d’autre part, et d’une technologie
qualité est variable car ils nécessitent une grande
oc ru
Les techniques numérisées classiques sont les le détecteur ou le film vient d’un rayonnement dif-
solutions alternatives les plus largement disponibles.
ed .d
Trois technologies différentes sont utilisées [3] : signal sur bruit est donc très faible, d’où la néces-
• Les logiciels de reconstruction 2D à partir d’ac- sité d’augmenter la dose et d’utiliser des grilles
w
quisitions numériques séquentielles en sortie anti diffusion pour améliorer la qualité de l’image.
d’amplificateur de brillance.
• Assemblage d’images obtenues après acquisi- La suppression du rayonnement diffusé dans le
tion sur cassettes phospholuminescentes. système EOS conduit à une très large améliora-
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
• Les capteurs plans intégrés aux tables télécom- tion du ratio signal sur bruit qui se traduit par une
mandées qui représentent une solution d’avenir amélioration de la qualité d’image avec une dose
car la qualité d’image est très bonne avec une très faible.
dose réduite.
Le détecteur utilise le principe de la chambre
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Le rachis
bo m
autorisant l’affichage sur écran et le traitement de
ce .co
ok
l’image. La résolution finale (taille du pixel) est de
Fa ctif
254 µm (fig. 6, 7, 8, 9, 10). La grande sensibilité du
D ma
Fig. 7 : Système EOS, exemple d’acquisition 2D face et profil
du corps entier, patient en position debout. Amplitude de
oc ru
175 cm en 20 secondes.
Z
D z.fo
ok -d
Bo oc
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M ww
w
Fig. 6 : Système EOS, présentation schématique des deux Fig. 8 : Système EOS, exemple d’acquisition 2D face et profil
détecteurs gazeux linéaires avec mouvement vertical simultané. du rachis entier, patient en position debout.
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bo m
l’absence de rayonnement diffusé donnent au sys-
ce .co
tème de détection une dynamique réelle très
ok
importante qui assure une résolution en contraste
Fa ctif
D ma élevée (30 000 niveaux de gris), ce qui permet
l’analyse simultanée du tissu osseux et des tissus
mous avec un seul cliché.
oc ru
Z
D z.fo
(dose de 1,67 mGy) et une image EOS (dose de 0,19 mGy). Imagerie et Orthopédie, Montréal (ETS-CRCHUM))
M ww
w
© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 11 : Imagerie EOS 3D d’une scoliose. Utilisation de ces images pour définir la stratégie thérapeutique.
Thérapie définie à partir du 2D : corset
Thérapie définie à partir de l’analyse 3D : chirurgie
• épiphysiodèse antérieure gauche D9-L1
• tige de distraction costale concave à gauche D3-D10.
431
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Le rachis
sont associées au système EOS® pour fournir, à 48 K€ TTC par an, soit 8 % du prix de la configu-
partir de seulement deux images, des informa- ration complète.
tions tridimensionnelles du squelette, en particu-
lier le rachis et le bassin (fig. 11). Les reconstruc- Le système EOS a été évalué par le Comité
tions 3D surfaciques s’appuient sur l’identifica- d'Evaluation et de Diffusion des Innovations
tion directe de repères anatomiques (points et/ou Technologiques (CEDIT – APHP) avec une recom-
contours) sur les 2 images prises simultanément mandation publiée le 19 novembre 2007
en incidences orthogonales ainsi que sur une (ref. 07.03/Re1/07). Le CEDIT estime que le systè-
connaissance a priori de l’objet anatomique à me d’imagerie basse dose 2D/3D EOS constitue un
reconstruire. La précision moyenne des recons- exemple de transfert de recherche fondamentale
tructions obtenues est de 1 mm environ sur cha- vers l’application clinique. Le CEDIT constate l’in-
cune des vertèbres, soit une précision proche de térêt du système EOS dans le suivi de la scoliose,
celle obtenue à partir de coupes scanner millimé- en particulier chez l’enfant. Le CEDIT considère
triques. Le système EOS® comprend le logiciel que ce système a sa place à l’AP-HP pour une très
d’acquisition EOS®, qui produit des images au forte activité de suivi de scoliose et en substitution
bo m
format DICOM, et la station sterEOS qui permet
ce .co
à des équipements existants. Le retour sur expé-
ok
la revue des images RX et la reconstruction tridi- rience du premier site équipé vérifiera les avan-
Fa ctif
mensionnelle. tages théoriques pressentis ou potentiels du systè-
D ma me et permettra de guider la diffusion qui tiendra
Le système EOS a été développé principalement compte de la validation des indications cliniques et
oc ru
par des équipes françaises [14, 15, 16, 17]. Un de l’organisation des centres.
Z
D z.fo
qualité diagnostique du système EOS pour les Ce premier bilan radiologique permet de dia-
M ww
lésions dégénératives du rachis dorsal et lombaire gnostiquer une éventuelle cause à la scoliose :
[18]. La validation de la reproductibilité de l’ana- malformation vertébrale (hémi-vertèbre), une lyse
w
l’agrément de la FDA, le système EOS est mainte- médiane, les vertèbres limites sont les plus incli-
nant commercialisé (société biospace med, nées à chaque extrémité de la courbure, ce sont
www.biospacemed.com) et les premiers appareils elles qui permettent de mesurer l’angle de Cobb.
ont été installés en France, en Europe et aux USA. Les vertèbres neutres, définies par l’absence de
Le coût d’acquisition du système EOS complet rotation de leur épineuse, sont situées de part et
comprenant un équipement piloté par une conso- d’autre du sommet. Le sens de la courbure est celui
le d’acquisition et une console de traitement est de la convexité. En cas de courbures multiples, la
de 595 K€ TTC (incluant le logiciel 3D et un an de courbure principale est celle qui a le plus de ver-
garantie). Le coût de maintenance s’élève à tèbres incluses avec la rotation la plus importante.
432
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La courbure est dite de compensation lorsqu’elle rieure (fig. 4). Au cours du suivi, les mesures doi-
ne comporte pas de rotation sur le cliché couché. vent être réalisées avec les mêmes repères anato-
miques. C’est un indicateur partiel de la déforma-
L’angle de Cobb est construit par l’angle entre le tion puisque la mesure s’effectue sur la projection
plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure 2D d’une déformation 3D. La variabilité inter-
et le plateau inférieur de la vertèbre limite infé- observateur est évaluée à 3-4 degrés.
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Fig. 12 : : Imagerie EOS face et profil d’une scoliose sans (a) et avec (b) corset. Imagerie EOS 3D correspondante (c).
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Le rachis
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Fig. 14 : Imagerie EOS d’une scoliose dégénérative chez un patient de 60 ans. Dislocation de la vertèbre L3.
Appréciation des anomalies de la statique en position debout : inflexion latérale marquée dans le plan frontal et
accentuation de la cyphose dans le plan sagittal.
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Fig. 15 : Scoliose dégénérative. Suivi évolutif avec EOS 2D entre 2003 et 2006.
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 16 : Scoliose dégénérative. Suivi évolutif avec EOS 3D entre 2003 et 2007.
435
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Le rachis
La rotation vertébrale peut être évaluée par plu- impose également la réalisation d’une IRM. Une
sieurs méthodes [2, 3] au niveau de la vertèbre anomalie de l’examen neurologique, une scoliose
sommet : malformative ou tumorale, une courbure courte
• Méthode de Cotrel : la vertèbre est divisée en ou thoracique gauche sont aussi des indications à
6 parts égales, plus la rotation est importante, une IRM au moment du diagnostic. L’IRM permet
plus l’épineuse se rapproche du bord concave. de faire le bilan du contenant et du contenu, on
• Méthode de Nash et Moe : l’éloignement de la pro- apprécie le calibre et le signal de la moelle sur
jection du pédicule convexe par rapport au bord toute sa hauteur, on recherche une éventuelle
convexe de la vertèbre est le témoin de la rotation. malformation de Chiari, une syringomyélie, une
tumeur médullaire, une anomalie du signal de la
L’incidence de profil permet d’évaluer la cypho- moelle ou un dysraphisme.
se dorsale et la lordose lombaire. La verticale tra-
cée à partir des conduits auditifs externes doit Une IRM pour bilan de scoliose est en général
normalement passer par C6, L3, le milieu de l’in- plus longue à réaliser qu’une IRM standard du
bo m
terligne L5/S1 et le centre des têtes fémorales. La rachis. Les séquences utiles sont simples : T1, T2,
ce .co
ok
cyphose dorsale est mesurée par l’angle formé STIR, T1 avec injection IV de gadolinium. Mais la
Fa ctif
entre la tangente de T4, et la tangente de T12. désaxation complique le positionnement des
D ma coupes, avec plusieurs segments et obliquités
Les clichés en inclinaison (bending test) : incli- nécessaires pour une étude complète en 2D. Le
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naison latérale de face ou inclinaison vers l’avant plan frontal est souvent très utile en complément
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Par ailleurs, le potentiel évolutif d’une scoliose Chez l’enfant, la TDM est surtout intéressante
idiopathique dépendant de critères cliniques (taille, dans le bilan des malformations vertébrales pour
stade pubertaire, premières règles), une évaluation préciser l’existence ou non d’une barre inter-pédi-
radiologique de la maturation osseuse est toujours culaire. Elle permet également de faire le bilan du
nécessaire au moment du diagnostic : âge osseux, retentissement de la scoliose sur l’arbre trachéo-
test de Risser, fermeture des cartilages en Y. bronchique. C’est un examen irradiant mais qui
reste justifié dans les indications mentionnées [22].
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Pour un bilan de scoliose, la TDM est réalisé La fin de la croissance du rachis est marquée
selon un protocole permettant de reconstruire les par deux signes : l’ossification de la crête iliaque
données en 2D (axial, frontal, sagittal, obliques) (Risser 5) et la fermeture du listel marginal anté-
et en 3D. L’acquisition volumique doit étudier la rieur vertébral.
zone d’intérêt (rachis lombaire et sacrum, rachis
dorso-lombaire et sacrum, rachis cervico-dorsal)
avec un repérage précis du niveau des vertèbres. Imagerie de la scoliose chez l’adulte
Ce repérage est essentiel pour la planification de
l’intervention par le chirurgien. L’imagerie sera utilisée essentiellement pour
surveiller l’évolution d’une scoliose quelle que
soit sa cause, pour le diagnostic lésionnel précis
Imagerie du suivi chez l’enfant en cas de douleurs rachidiennes (fig. 17) ou radi-
culaires, pour le bilan préopératoire, et en post-
La conduite du traitement dépend de l’évolutivi- opératoire (complications éventuelles) [25, 26].
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té de la scoliose, un contrôle avec des clichés stan- Les scolioses dégénératives, évolutives, ne doi-
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dards est systématique 4 à 6 mois après le dia- vent pas être négligées.
gnostic. Pendant la période de croissance statura-
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le moins rapide (entre 3 et 10 ans), les contrôles
D ma Les clichés radiographiques segmentaires
peuvent être espacés, alors que pendant la pério- concernent d’abord l’étage lombaire et le bassin.
de pubertaire les contrôles sont rapprochés. En Ils permettent une première analyse mais sont
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effet, le pic pubertaire correspond à un pic évolu- insuffisants pour orienter la thérapeutique.
tif de la scoliose (courbes d’évolution de la scolio- Après plusieurs années d’évolution d’une scolio-
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se établie par Duval-Beaupère [23, 24]). se, et en particulier chez le sujet âgé (fig. 18 et
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig. 17 : Patiente de 24 ans, scoliose connue depuis l’adolescence. Apparition d’une symptomatologie douloureuse lombaire
depuis un an. L’examen clinique retrouve une gibbosité modérée qui témoigne du caractère structural de la déformation rachi-
dienne. Les radiographies simples (a) montrent une lésion ostéolytique de L3. Le scanner (b) précise l’atteinte pédiculaire et la
rupture du mur postérieur. La biopsie percutanée permet le diagnostic histologique de chondroblastome de L3. Patiente opérée
avec exérèse complète de la lésion.
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Le rachis
19), il existe en effet une intrication des consé- faire le point sur les lésions osseuses et articu-
quences de la déformation rachidienne et des laires chroniques : sclérose, érosion, hypertro-
lésions liées au vieillissement (arthrose, ostéopé- phie, déformation vertébrale. Les TDM multi-
nie, déformations, tassements vertébraux). Une coupes actuelles sont très performantes et même
imagerie en coupes est alors nécessaire pour en cas de matériel d’instrumentation métallique
détecter les lésions articulaires et discales (fig. 20 (scoliose opérée), les artefacts sont limités avec
et 21) accessibles à un traitement local percutané des images qui restent exploitables. Enfin, l’ima-
(infiltrations cortisoniques). L’IRM du rachis gerie interventionnelle permet souvent de soula-
entier donne une vision globale du rachis et de la ger de manière efficace certaines douleurs spéci-
moelle avec les coupes sagittales et frontales (fig. fiques : lombalgies postérieures, radiculalgies,
20 et 21). Les coupes axiales et axiales obliques pygalgies. Les infiltrations cortisoniques peuvent
permettent de chercher un conflit disco-radiculai- être réalisées sous guidage scopique ou TDM.
re, une arthrose postérieure. L’IRM détecte aussi L’indication de ces infiltrations est à discuter cas
une éventuelle myélopathie cervicarthrosique. La par cas et au mieux de manière multidisciplinaire
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TDM volumique est une excellente méthode pour (staff rachis).
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Fig. 19 : Lombalgies chez une femme de 67 ans. Les radio- Fig. 20 : Scoliose dégénérative.
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graphies montrent une scoliose dégénérative avec rotation Le scanner montre des lésions discales étagées.
des dernières vertèbres lombaires. Tassements vertébraux
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étagés de la charnière thoraco-lombaire.
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Fig. 21 : Homme de 56 ans suivi en rééducation pour des lombalgies
basses et radiculalgies bilatérales en rapport avec une scoliose dégénéra-
tive. La radiographie du rachis lombaire de face (a) montre une désaxa-
tion à convexité gauche et un déséquilibre du bassin. Lésions osseuses et
articulaires en L5-S1 d’évaluation très difficile. Complément d’exploration
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avec un scanner volumique centré sur le rachis lombaire (b), images coro-
nales passant par les corps vertébraux et les articulaires postérieures.
Image axiale passant par le disque L5-S1. Le scanner permet de préciser
les lésions osseuses, discales et articulaires avec une déformation et une
perte de hauteur de L5, des érosions des plateaux vertébraux en L5-S1, et
une décoaptation de l’articulaire gauche en L4-L5. Une IRM du rachis
entier (c) en pondération T1 et STIR montre aussi les lésions discales
majeures en L4-L5 et L5-S1 avec épanchement articulaire postérieur.
Discopathie modérée en L3-L4. Les disques lombaires sus-jacents et les
disques thoraciques sont normaux. Cervicarthrose étagée associée.
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Le rachis
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antécédents chirurgicaux du rachis et nombreuses infil-
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trations. Admise en hospitalisation pour des douleurs du
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rachis et un syndrome inflammatoire biologique. Les
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radiographies (a) montrent une déformation rachidienne
D ma marquée et un aspect élargi des interlignes des articula-
tions sacro-iliaques. Le scanner (b) confirme les anoma-
lies des articulations sacro-iliaques et montre un aspect
condensé de l’os. Une IRM du rachis (c) et du bassin (d)
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Statique rachidienne dans le plan sagittal : le normal, le pathologique, les pièges de l’imagerie
L’équilibre sagittal (E.S) de la colonne vertébra- te reliant le milieu des têtes fémorales et le milieu
le doit s’étudier de la tête aux pieds. La position du plateau de S1, et une deuxième droite abaissée
du bassin conditionne celle de la colonne lombai- au milieu du plateau de S1, perpendiculaire à ce
re : la rétroversion de profil, bascule en arrière plateau. Elle a une valeur moyenne de 52° ; une
des crêtes iliaques, réduit la lordose lombaire, petite incidence est corrélée à de faibles angles de
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l’antéversion (bascule inverse) l’augmente. cyphose thoracique et de lordose lombaire (type
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statique de Delmas), une grande incidence à de
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Le déséquilibre dans le plan sagittal se fait tou- grands angles (type dynamique de Delmas).
jours vers l’avant : l’axe vertical abaissé à partir
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des conduits auditifs externes (CAE) est déporté
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vers l’avant ; pour corriger ce déséquilibre anté- L’angle de version pelvienne (VP)
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ne une hyperextension des hanches ; l’étape sui- bassin : il est constitué par la verticale passant par les
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vante est la flexion des genoux qui ramène le têtes fémorales et la droite reliant les têtes de fémurs
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Mme Duval-Beaupère [1] et Itoi [2] ont décrit des à s’inverser dans les déséquilibres antérieurs
angles pour positionner le tronc, le bassin et les graves, mais il reste longtemps constant.
membres inférieurs. Selon la première :
L’incidence pelvienne (IP), angle qui caractérise L’angle pelvi-fémoral décrit par Mangione posi-
la morphologie du bassin, est formé par une droi- tionne les hanches : il est formé par l’axe du
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Elles doivent être strictes. Si on veut réellement
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apprécier le déséquilibre, il faut supprimer les
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moyens de compensation du sujet et notamment
la flexion des genoux (fig. 1). Ceci est beaucoup
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ger le rachis cervical, en le dégageant ainsi de la Fig. 1 : Importance du contrôle et de la suppression du fles-
sum des genoux :
superposition des bras (fig. 2). Si on veut inclure a) Position naturelle, genoux fléchis, dans une cyphose
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Statique rachidienne dans le plan sagittal : le normal, le pathologique, les pièges de l’imagerie
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fémurs (TF).
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a b L’équilibre compensé
Fig. 2 : Les positions de référence reproductibles :
a) Mains sur les clavicules L’équilibre compensé par une rétroversion du
b) Mains sur les malaires pour mieux dégager le rachis cer- bassin et parfois une flexion des genoux : grâce à
vical, dans l’appareil EOS.
ces deux phénomènes de compensation, les CAE
et les TF restent encore sur la même verticale.
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b) Equilibre compensé par une rétroversion du bassin et parfois une flexion des genoux.
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c) Déséquilibre antérieur où, malgré rétroversion du bassin et flexion des genoux, l’axe vertical abaissé à partir des CAE tombe
en avant des TF.
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Statique rachidienne dans le plan sagittal : le normal, le pathologique, les pièges de l’imagerie
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rieur est initié par une cyphose lombosacrée qui
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peut être mesurée par l’angle lombosacré de
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Bradford et Dubousset entre le plateau supérieur
de L5 et le bord postérieur de S1 ; la fermeture de
D ma
cet angle en dessous de 90° constitue un facteur
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sens de la fermeture de l’angle lombosacré et a) Sur le cliché peropératoire on note la cyphose lombosa-
crée et la lordose globale lombaire et thoracique.
n’évite pas, dans les formes graves de spondylop-
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dégénérative
Les muscles postérieurs extenseurs sous-utilisés
Elle constitue la caricature des phénomènes du subissent une dégénérescence graisseuse qui
vieillissement de la colonne lombaire. Elle peut touche le multifidus dans la région lombo-sacrale
être associée à un phénomène scoliotique, mais, (fig. 6b) mais aussi dans la région thoraco-lombaire
dans sa forme pure sans rotation associée, la (fig. 6c), ce qui est plus rare. Ils présentent aussi des
pathogénie associe des pincements discaux lom- lésions liées à une anomalie du métabolisme mito-
baires bas, une hypertrophie des articulations chondrial, sous forme de fibres “en cible” (core tar-
postérieures et des processus épineux entraînant getoids) et “en haillons” (ragged red fibers).
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note une dégénérescence
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exceptionnelle à ce niveau.
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ainsi que des troubles du contrôle postural dûs au Il s’agit d’une inclinaison sévère du tronc en
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COMMENT ÉVITER LES PIÈGES de S1 (IP en S1) mais sur celui supérieur de L5
DANS LA MESURE DE L’ES ? (IP en L5).
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pour avoir une référence de position de la tête et coxo-fémorales et des muscles sous-pelviens.
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du cou.
Fa ctif
D ma Le dernier piège serait de croire que
La mesure de l’angle d’incidence est l’ES ne peut être étudié que sur un cli-
discutable dans deux situations ché statique de profil même pris dans
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avec dysplasie, la présence du dôme sacré et L’étude de la marche aussi est indispensable.
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définition géométrique du plateau sacré. cadence, vitesse sont de multiples paramètres qui
Jackson et coll. [8] et plus récemment Legaye peuvent être étudiés.
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Statique rachidienne dans le plan sagittal : le normal, le pathologique, les pièges de l’imagerie
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INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
DANS LES SCOLIOSES DE L’ADULTE
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le, une maladie neuro-musculaire, une maladie sement fonctionnel, notamment douloureux, est
ce .co
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osseuse constitutionnelle, qui posent des pro- modéré ou absent.
Fa ctif
blèmes spécifiques, ainsi que les scolioses opé-
rées pendant l’enfance ou l’adolescence. Les indications thérapeutiques sont simples.
D ma
Les scolioses graves, ayant échappé à la chirur-
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Les indications thérapeutiques dans les sco- gie pour une raison ou pour une autre, doivent
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lioses de l’adulte dépendent de quatre facteurs être opérées. En période de croissance, il existe
principaux intriqués : l’âge, l’évolutivité, le reten- un consensus en faveur de l’intervention pour
ok -d
C’est en fonction de l’âge du patient qu’il est le tout début de vie adulte. Pour les scolioses lom-
plus facile d’exposer les indications thérapeutiques baires et les scolioses doubles majeures thora-
car, au fil du temps, elles découlent de principes cique et lombaire, (qui nécessitent une arthro-
assez différents. Entre 18 et 25 ans, entre 35 et dèse descendant jusque sur la vertèbre L4), les
55 ans et après 65 ans, les indications sont assez indications sont moins tranchées en période de
faciles à schématiser, tandis qu’elles sont plus nuan- croissance, certains conseillant la chirurgie dès
cées dans les périodes intermédiaires qui s’appa- 50°, d’autres uniquement au-delà de 60° ou
rentent, au cas par cas, à l’un ou l’autre groupe. même 70°. Chez l’adulte jeune, avec la dispari-
tion du risque d’aggravation pubertaire, il ne
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Le rachis
cipales. Les interventions par voie antérieure sévères pourraient être génératrices de décondi-
sont réservées aux scolioses à une seule courbu- tionnement du rachis, facteur de douleur.
re. Elles nécessitent un abord plus invasif (tho-
racotomie à l’étage thoracique ou thoraco-phré- Il faut rassurer, “démédicaliser”, conseiller une
no-lombotomie pour les courbures thoracolom- vie normale avec la pratique régulière d’un sport
baires et lombaires) mais elles ont le grand avan- et insister sur l’importance d’une surveillance cli-
tage de respecter la musculature rachidienne. La nique et radiologique tous les quatre ou cinq ans.
correction frontale est souvent spectaculaire,
mais le rétablissement de la lordose lombaire est
plus incertain. Les interventions par voie posté- INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES
rieure peuvent être réalisées quelle que soit la ENTRE 35 ET 55 ANS
forme anatomique de la scoliose ; ce sont les
seules possibles pour les scolioses à plusieurs Dans cette tranche d’âge, on est confronté au
courbures. L’intervention comporte une instru- vieillissement des scolioses idiopathiques de l’en-
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mentation métallique fixant le rachis en bonne fance. La détérioration progressive des disques
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position, l’avivement des arcs postérieurs pour intervertébraux entraîne l’aggravation des cour-
Fa ctif
exposer l’os spongieux qui consolidera facile- bures et contre-courbures par accentuation des
ment et un apport osseux le plus souvent prélevé
D ma asymétries de hauteur discale. Au sommet des
sur le massif iliaque postérieur. La correction courbures, se développe une arthrose constructri-
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frontale est souvent inférieure à celle obtenue ce et enraidissante, d’abord postérieure et conca-
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Dans ce groupe d’âge il n’y a pas d’indication lombaire, dans les zones de jonction entre cour-
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pour un traitement orthopédique par corset bures et contre-courbures, surviennent des glisse-
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nées est particulièrement parlant pour le médecin interventions sont surtout réalisées par voie pos-
et le patient, et permet de prédire l’évolution sco- térieure : les arthrodèses doivent souvent être
liotique à venir. Une perte de taille indiscutable, étendues de part et d’autre de la courbure princi-
l’apparition de dislocations intervertébrales sont pale, ce qui n’est pas possible par voie antérieure ;
également des arguments en faveur du caractère l’enraidissement arthrosique du rachis touche
évolutif d’une scoliose. C’est souvent vers la qua- d’abord les arcs postérieurs et il faut rétablir une
rantaine que les conséquences douloureuses com- mobilité intervertébrale en réséquant ces zones
mencent à retentir sur la vie quotidienne. Les dou- d’arthrose avant de redresser la déformation ; les
leurs sont principalement en rapport avec la dété- corps vertébraux sont souvent fragilisés par une
rioration du rachis lombaire ; les scolioses thora- ostéoporose débutante et ne permettent plus une
ciques sont souvent moins douloureuses. Les fixation solide des implants. La colonne s’est
rachialgies doivent faire l’objet d’une analyse pré- enraidie, les courbures sont moins réductibles
cise. Certaines sont assez spécifiques, évoquant qu’en début de vie adulte et le premier objectif du
d’emblée la responsabilité de la scoliose : douleurs chirurgien est de restaurer l’équilibre frontal et
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sur la concavité ou la convexité de l’apex ou sur sagittal du rachis, plutôt que corriger au maxi-
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l’épaule convexe dans les scolioses thoraciques ; mum les courbures.
Fa ctif
névralgies intercostales par dislocation à la char-
nière thoracolombaire dans la zone de jonction
D ma Une scoliose thoracique qui s’aggrave à l’âge
des deux courbures d’une scoliose combinée ; adulte constitue une indication opératoire afin
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douleurs de la convexité lombaire descendant vers d’éviter l’aggravation ou l’installation d’un syn-
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la charnière lombo-sacrée, la fesse et la face pos- drome ventilatoire restrictif, mais il s’agit d’une
térieure de cuisse dans les scolioses lombaires ; éventualité relativement rare, car ces formes sont
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tion avec le déséquilibre et l’effondrement du croissance. Pour les autres formes topogra-
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rachis. Ces douleurs clairement mécaniques sont phiques de scolioses, qui ne comportent pas le
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souvent bien améliorées par le traitement de la même risque d’insuffisance respiratoire, la dis-
scoliose, à l’inverse des rachialgies de topographie cussion est plus nuancée. Lorsque l’aggravation
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cations sont en rapport avec le rétrécissement du La question est surtout de préciser quel est le
canal lombaire, à la concavité de la charnière meilleur moment pour réaliser cette intervention.
lombo-sacrée (sténoses latérales et foraminales) La situation s’est modifiée par rapport à l’adulte
ou au niveau des dislocations (sténose latérale du jeune : les courbures se sont enraidies et surtout
côté concave ; sténose foraminale convexe dans des lésions d’arthrose sont survenues ou risquent
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les dislocations fermées). Le retentissement esthé- de s’installer de part et d’autre des courbures, tout
tique (gibbosité dans les courbures thoraciques, particulièrement à la charnière lombo-sacrée.
asymétrie du pli de taille dans les scolioses thora- Lorsque ces lésions dégénératives sont présentes,
colombaires et lombaires) est souvent de plus en il faut inclure les étages concernés dans l’arthro-
plus mal supporté au fil des années. dèse, afin d’éviter qu’ils ne deviennent rapide-
ment douloureux après l’intervention. Il faut donc
Les indications chirurgicales sont envisagées parfois étendre l’arthrodèse, ce qui influence
essentiellement pour les scolioses dont l’aggrava- grandement le résultat fonctionnel. Lorsque l’ar-
tion angulaire à l’âge adulte est prouvée. Les throdèse peut s’appuyer en bas sur la vertèbre L3
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Le rachis
ou sur L4, le résultat est souvent très satisfaisant. Les traitements non chirurgicaux sont donc indi-
La mobilité restante dans le secteur lombo-sacré qués pour les douleurs des scolioses qui ne s’ag-
permet de conserver une excellente fonction : les gravent pas ou des scolioses évolutives dont on
patientes sont peu gênées par l’enraidissement de souhaite différer l’arthrodèse. Le traitement des
leur rachis et ne signalent quelques difficultés que rachialgies repose sur les traitements médicamen-
pour les soins des orteils, dans les mouvements de teux, les traitements physiques (kinésithérapie,
torsion du rachis (créneaux pour ranger une voi- restauration fonctionnelle du rachis), l’adaptation
ture) ou pour atteindre des objets rangés dans les du poste de travail et les traitements rhumatolo-
placards du bas. Si au contraire il existe des giques notamment les infiltrations des articula-
lésions d’arthrose lombo-sacrée, la greffe doit tions zygapophysaires lombo-sacrées ou des
être étendue jusqu’au sacrum, avec un enraidisse- zones de dislocation. Certaines équipes recom-
ment nettement plus invalidant. L’évaluation de mandent des séquences thérapeutiques sur
l’état du secteur lombo-sacré est donc un temps quelques mois et associant rééducation active et
essentiel de l’indication opératoire. Elle porte sur restauration de la posture par corset. Les ceintures
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deux aspects : la réductibilité par des radiogra- de maintien lombaire et les cures thermales peu-
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phies en traction ou en inclinaison et l’évaluation vent également apporter une aide intéressante.
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des lésions dégénératives par l’IRM et éventuelle-
ment le scanner. Au total, lorsque la charnière
D ma Les radiculalgies et les claudications relèvent
lombo-sacrée reste réductible, sans lésion dégé- d’abord d’un traitement rhumatologique médica-
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nérative, il est raisonnable d’opérer sans trop menteux ou par infiltrations radio-guidées épidu-
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attendre afin de conserver une bonne mobilité. La rales ou foraminales. En cas d’échec du traite-
charnière lombo-sacrée se détériorera peu avec le ment conservateur, une chirurgie de décompres-
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temps, et le risque de devoir réintervenir pour sion doit être discutée. Que la déformation s’ag-
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étendre la greffe est faible. Lorsque la charnière grave ou non, la décompression neurologique doit
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lombo-sacrée est enraidie ou siège de lésions obligatoirement être complétée par une arthrodè-
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dégénératives importantes (image de gaz intra- se afin d’éviter une déstabilisation du rachis, fac-
discal, disque noirs en IRM-T2 et pincés, arthrose teur d’aggravation.
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s’installent sur un rachis auparavant parfaitement de nombreux patients ne possèdent pas ou plus
rectiligne, sont rares car le plus souvent il existe leur dossier radiologique ancien qui permettrait
une scoliose à tout petit angle bien stable pendant de retracer leur histoire ; l’aspect radiologique de
la première moitié de la vie adulte (fig. 1 à 4). La certaines scolioses apparues à l’âge adulte rappel-
déformation est rapidement évolutive (2° par an le trait pour trait une scoliose idiopathique vieillie.
ou plus), et s’accompagne habituellement d’un Il est donc devenu habituel de regrouper sous le
déséquilibre du tronc (fig. 5 et 6) et de troubles terme de “scoliose dégénérative” les scolioses
neurologiques en rapport avec un rétrécissement lombaires idiopathiques ou apparues à l’âge adul-
du canal lombaire. te qui s’aggravent rapidement après l’âge de 50 ou
60 ans, avec installation et aggravation d’un désé-
Sur le plan clinique, il n’est pas toujours aisé de quilibre frontal ou sagittal du tronc et atteinte
faire la part entre l’un ou l’autre type. Certaines neurologique en rapport avec un rétrécissement
scolioses idiopathiques de l’enfance authentiques du canal lombaire.
connaissent une aggravation rapide après 60 ans ;
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© Sauramps Médical. La photocopie non autorisée est un délit.
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Fig 3 : Même patiente à l’âge de 54 ans. Pas d’ag- Fig 4 : Même patiente à l’âge de 54 ans : cliché de
gravation de la courbure scoliotique mais appari- profil. Notez la perte de lordose dans le secteur
tion d’une arthrose aux deux premiers étages lombo-sacré.
mobiles, avec ébauche de dislocation L3-L4.
Il faut souligner pour ce groupe d’âge la fré- giques (claudication neurogène et radiculalgies),
quence des affections associées, participant au chez une personne de moins de 70 ans et en bon
déclenchement de la scoliose dégénérative ou état général constitue une indication opératoire
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imprimant leur marque sur son évolution : fac- tout à fait raisonnable. La chirurgie est habituelle-
teurs psychologiques (deuils…), syndromes extra- ment réalisée par voie postérieure. L’arthrodèse
pyramidaux, troubles neuromusculaires d’origine doit presque toujours être étendue jusqu’au
endocrinienne, alitement prolongé, notamment. sacrum et souvent remontée assez haut sur le
rachis thoracique. On recherche surtout le réta-
Une scoliose dégénérative d’évolution rapide, blissement de l’équilibre du rachis dans le plan
associant à des degrés variables un déséquilibre sagittal et dans le plan frontal, grâce à une correc-
frontal et sagittal du rachis et une symptomatolo- tion équilibrée des courbures dans le plan frontal
gie faite de rachialgies et de troubles neurolo- et pour le plan sagittal par le rétablissement d’une
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Fig 5 : Même patiente à l’âge Fig 6 : Même patiente à Fig 7 : Même patiente après Fig 8 : Même patiente, cliché
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de 58 ans : installation d’un l’âge de 58 ans : cliché de correction chirurgicale de profil. Rétablissement de
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déséquilibre frontal. profil. Il existe un déséqui- avec arthrodèse postérieure l’équilibre sagittal.
libre antérieur du rachis. T9-Sacrum et laminectomie
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est rétabli.
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habituellement associée (fig. 7 et 8). Le séjour en d’un déséquilibre du rachis, doivent d’abord faire
milieu chirurgical est le plus souvent suivi d’une l’objet d’un traitement conservateur comportant
hospitalisation en centre de rééducation, avec notamment des infiltrations cortisoniques rachi-
immobilisation postopératoire par corset. diennes épidurales ou foraminales en fonction de
L’intervention est très efficace sur la fatigue d’ef- la topographie de la sténose. En cas d’échec, une
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état général, on est amené à proposer une arthro- les lombalgies bien localisées et sur la fatigue
dèse plus limitée, recouvrant la zone d’agrandis- d’effondrement que le traitement orthopédique
sement canalaire et pontant les dislocations adja- est le plus actif. Le traitement est efficace essen-
centes. Ce n’est que chez les opérés les plus âgés tiellement sur les déformations qui ne sont pas
et les plus fragiles, et pour des interventions peu enraidies, et comportent une part d’effondrement
déstabilisantes (foraminotomie par exemple) que en charge avec une possibilité de redressement
l’on pourrait être amené à proposer une libération partiel en corset.
canalaire isolée.
L’indication du traitement orthopédique doit
Les rachialgies méritent une analyse précise, toujours tenir compte du temps, car il arrive que
pour distinguer les douleurs “banales”, symé- certains patients, après quelques années de soula-
triques, lombo-sacrées, de lombalgie commune, gement, abandonnent le traitement orthopédique
des douleurs de localisation précise, corrélées à la en raison de problèmes de tolérance cutanée ou
topographie de la scoliose et la fatigue douloureu- d’une perte progressive d’efficacité. Le recours à
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se d’effondrement, caractéristique des déséqui- la chirurgie est logique si le patient n’est pas trop
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libres antérieurs du rachis. Dans cette situation, le âgé. Lorsque la scoliose constitue une indication
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patient se trouve déséquilibré vers l’avant par l’ef- opératoire indiscutable et que le patient peut
facement souvent considérable de la lordose lom-
D ma encore être opéré dans de bonnes conditions, la
baire. Il rétroverse son bassin pour ramener l’en- mise en route d’un traitement orthopédique
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semble du tronc et du bassin vers l’arrière et lutte risque de reculer l’intervention jusqu’à un âge où
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par des contractions musculaires soutenues le patient la supportera plus difficilement ou,
contre la chute du tronc en avant. En position même, sera récusé par l’anesthésiste.
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Les traitements médicamenteux et par infiltra- Ce tableau schématique des indications théra-
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tions rachidiennes souvent radio-guidées sont peutiques dans les scolioses adultes laisse une
premiers. La kinésithérapie avec entretien de la large place aux facteurs individuels. Il s’agit, en
force musculaire et travail postural est souvent effet, d’une pathologie uniquement fonctionnelle
une aide précieuse. qui, hormis le rare cas de certaines scolioses thora-
ciques majeures, ne met pas la vie en danger et ne
Le traitement orthopédique doit être envisagé relève pas de l’urgence. La consultation des sco-
en cas d’échec des méthodes précédentes, en l’ab- lioses prend du temps, pour examiner le patient,
sence d’aggravation de la scoliose ou chez un mais surtout pour établir un dialogue, comprendre
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patient trop âgé pour supporter une arthrodèse le retentissement fonctionnel, exposer les risques
étendue. Les modalités techniques ne sont pas évolutifs et le résultat auquel on peut s’attendre
encore parfaitement codifiées : port rigoureux du avec les différents traitements. Les complications
corset pour une durée limitée, ou à la demande potentielles des interventions et des autres traite-
sur le long terme, place variable de la rééducation ments doivent être clairement détaillées. Cette
musculaire et de l’éducation posturale, notam- information patiente, qui relève idéalement d’une
ment. Pour être efficace, il doit être réalisé par consultation pluri-disciplinaire, doit permettre au
une équipe multidisciplinaire aguerrie. C’est sur malade de participer à la décision thérapeutique.
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