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INSTITUT SUPÉRIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUÉES (ISTA)

DISTRIBUTION DE L’ÉNERGIE
ÉLECTRIQUE

Prof. Dr. Ir. NDAYE NKANKA Bernard

28/06/2018 1
Protection des Personnes dans les Installations
Électriques. Les Schémas de Liaison à la Terre.

Sécurité dans les installations électriques

Par définition, la sécurité est une situation où on a aucun danger à


craindre. Ceci implique qu’il faut prévenir, c’est-à-dire assurer la
protection (rassembler tous les moyens et toutes les mesures pour éviter
un danger).

Pour cela l’employeur doit prévoir pour ses employés des équipements et
des mesures de sécurité qui s’imposent: Outillage isolé, Chaussures de
sécurité, Gants, tabourets et perches pour les manœuvres dans les
postes et cabines, Casques, ceintures,..

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Eduquer le personnel par l’information des agents sur le danger
électrique et sur les mesures à prendre en cas de contact dangereux
avec les conducteurs sous tensions. Ceci peut aussi se faire par
l’affichage des pancartes aux lieux les plus dangereux,

Investir dans l’achat des conducteurs bien isolés s’ils sont à la portée
des agents et dans la réalisation de la mise à la terre obligatoire selon
la nature des installations.

N.B: En cas d’accident, les chefs d’Entreprises et des Ateliers assurent la


responsabilité légale.

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Origine des accidents
Deux causes possibles:
Causes humaines :

• Ignorance ou Incompétence des usagers de l’électricité,


• Faute de comportement, comme par exemple effectuer une
intervention sous tension en négligeant les risques,
• Mauvais entretien ou modification d’une installation sans respecter
les réglementations sur les installations électriques,
• Mauvaise utilisation, comme par exemple la surexploitation d’une
installation électrique.

Causes matérielles: Installations vétustes (défaut d’isolement, qualité


de prise de terre dégradée, etc.

L’électrisation conduit vers deux types de lésions :

• Conséquences directes : brûlures internes, fibrillation, tétanisation


des muscles,...
• Conséquences indirectes : chutes, brûlures externes dues à une
élévation de température des parties actives, à des projections d’arcs
4
électriques ou un incendie, explosion,…
Risques par rapport aux utilisateurs

Le danger pour le corps humain est d’autant plus grand si :

• L’intensité passant dans le corps est grande,


• La durée de passage du courant est grande.

Le courant électrique alternatif est


dangereux à partir de 10 mA, et
mortel à partir de 25 mA (pour une
durée de plus de de 5 s). Par contre
le courant continu est mortel à partir
de 50 mA.

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Dans tous les cas, la résistance opposée par le corps humain joue un
rôle déterminant et celle-ci dépend :
• De la tension de contact,
• De l’état de l’humidité de la peau,
• De la nature de contact avec le sol : pieds nus ou avec chaussures,
etc.

Le courant électrique à 50 Hz présente des effets physiologiques ci-après :


• Action sur les principales fonctions vitales : respirations et circulation
sanguine,
• Il peut provoquer des brûlures en traversant l’organisme.

!! Le danger le plus redoutable reste l’électrocution

Exemples pour un homme adulte :

• De 0 à 0,5 mA : aucune sensation,


• De 0,5 à 10 mA : sensation très faible,
• De 10 mA à 30 mA : tétanisation musculaire (contraction qui, dans
certains cas accroche la victime à la partie sous tension),
• De 30 à 75 mA : seuil de paralysie respiratoire,
• De 75 mA à 1 A : seuil de fibrillation cardiaque irréversible, c’est-à-dire
la fréquence du courant occasionne un désordre du rythme cardiaque, qui
s’ajoute aux brûlures provoquées par le passage du courant.

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Courbes de sécurité, tensions de sécurité

La résistance du corps humain évolue suivant beaucoup de paramètres


(tension, conditions atmosphériques, anatomie, conditions physiques,
etc.).

Sa valeur peut être évaluée entre quelques kilo ohms et quelques


mégohms.
Les expériences ont montré que la résistance du corps humain vaut 1000
ohms dans les conditions suivantes : peau humide, sans chaussures et
dans un local mouillé.

Cette résistance du corps humain peut être déterminée par la relation :

k
R  650  [kΩ] Avec k = 87.500 (une constante)
U

En courant alternatif, il pourrait y avoir danger pour une tension limite


(I=25mA)

U L  25.10 3  1000  25V

ce qui a permis de fixer la tension limite U L  24V


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La caractéristique sur la figure ci-dessous donne les variations de cette
résistance en fonction de la tension de contact, et de l’état de la peau.

Selon ces considérations, la norme définit une valeur limite de tension de


contact à ne pas dépasser en cas de défaut d’isolement dans
l’installation.

Tension Locaux Locaux Immergés


limite Secs Humides

- en AC 50 V 25 V 12 V

28/06/2018 - en DC 120 V 60 V 30 V 8
Connaissant la résistance R et la tension U, on peut déterminer le
courant admissible par le corps humain. La durée du passage du
courant dans le corps humain est le facteur le plus important et
en liaison étroite avec la grandeur du courant. Les expériences
ont démontré que la fibrillation cardiaque ne se produit que si un
passage du courant a lieu à un instant bien défini de cycle
cardiaque appelé phase critique ou réfractaire partielle. La durée
de cette phase est égale à 25 % du cycle complet, soit 150 ms. Il
a été démontré que si la durée de passage du courant est limitée
à 40 ms, ce qui limite les probabilités d’accident et celles-ci sont
réduites de 50000
1
fois.

t( Le courant admissible peut être déterminé de la sorte :


s)

A
I  I1 
T

Avec :
• I la valeur efficace du courant admissible
(mA)
• I1 le courant limite de danger (mA)
• T le temps de passage en s
I (mA) • A est une constante de valeur 10.
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Protection des personnes contre les chocs électriques.
L’usage de la Très Basse Tension de Sécurité (< 25 V) -TBTS-
est la solution la plus radicale puisqu’elle supprime le risque
électrique, mais elle n’est applicable qu’à la distribution de
faible puissance.

1. Protection contre les contacts directs

Deux possibilités de protection sont envisagées :

• Sans coupure d’alimentation en mettant hors de portée les


parties actives sous tension (isolation, barrière, etc.),

• Avec coupure d’alimentation en renforçant ces mesures en


distribution terminale par une protection dite complémentaire
apportée par la mise en œuvre des Dispositifs Différentiels à
courant Résiduel -DDR- à haute sensibilité capables de détecter
et de couper rapidement un faible courant de défaut de 0 à 30
mA.
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2. Protection contre les contacts indirects

Deux possibilités de protection sont envisagées :

• Sans coupure d’alimentation en utilisant du matériel de classe II


(double isolation),

• Avec coupure automatique de l’alimentation, et pour cela la


solution de base est le raccordement à la terre de toutes les
masses des récepteurs via les conducteurs de protection.

Mais cette disposition n’exclut pas l’existence d’une tension de


contact dangereuse pour les humains si elle est supérieure à la
tension limite conventionnelle de sécurité UL. C’est dans cette
éventualité que la connaissance des Schémas des Liaisons à la
Terre (Régimes de neutre) est importante. En effet, la tension de
contact sera beaucoup influencée par le régime de neutre.

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Le système de protection doit être en conformité avec les exigences
du régime de neutre choisi ou imposé. Cette protection n’est réelle
que si les deux conditions suivantes réalisées :

• Toutes les masses métalliques doivent être reliées à une même


prise de terre,
• La coupure automatique de l’alimentation doit être suffisamment
rapide pour ne pas soumettre à une tension dangereuse les
personnes qui toucheraient à une masse portée à un potentiel trop
élevé.

La Protection Différentielle
On appelle DDR (Dispositif Différentiel Résiduel) ou ELCB en anglais
(Earth Leakage Breaker), tout appareil de protection « destiné à
détecter un courant résiduel consécutif à la somme des courants
vectoriels actifs »

une fuite de courant se


traduit par un courant
différentiel de défaut
id.
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La Protection Différentielle

Ces appareils sont classifiés selon trois familles :

Le relais différentiel : il comporte simplement un détecteur de défaut


et qui émet un signal. Il est associé mécaniquement ou
électriquement à un disjoncteur ou un contacteur.

L’interrupteur différentiel : il établit, supporte et coupe des courants


dans les conditions de service normales et provoque l’ouverture des
contacts quand le courant différentiel atteint, dans des conditions
spécifiques, la valeur de sensibilité. L’interrupteur différentiel n’est
pas protégé thermiquement et doit être associé à une protection
magnéto-thermique.

Le disjoncteur différentiel : il comporte en plus de la fonction


différentielle, un dispositif de protection contre les surcharges et les
courts-circuits

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Appareils différentiels : disjoncteur (fig.1), relais (fig.3), tore(fig.4),
interrupeteur (fig.1)

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2. Principe de fonctionnement

Le DDR est conçu autour d’un transformateur d’intensité qui enserre


les conducteurs actifs (phases et neutre)

Dans le cas d’un circuit


 sans
 défaut,  
la somme vectiorielle I1  I 2  I 3  I n  0
il n’y a donc pas de courant dans la
bobine de détection.

Lors d’un défaut


  la  somme
 
vectorielle I1  I 2  I 3  I n  I d

il apparaît donc un courant dans la bobine de détection


proportionnel au courant de défaut Id. La bobine
alimente un dispositif à seuil de courant qui donnera
l’ordre de déclenchement à l’appareil de coupure
(interrupteur, disjoncteur).

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In Différentes zones de fonctionnement
:

Cette zone est fonction du courant de défaut Id et du seuil du DDR

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Caractéristiques des DDR
Les DDR sont des matériels définis par la norme internationale CEI
60755 qui prescrit trois types de protections, ainsi que des seuils de
déclenchement ou sensibilités :
• Type AC : détecte les défauts en courant AC
• Type A : détecte les défauts en courant AC et CC impulsionnel (à
condition que le courant CC s’annule au moins une fois chaque demi
cycle)
• Type B : détecte les défauts en courant AC, CC impulsionnels et CC
lissés

Les sensibilités normalisées dans la CEI 60755 sont regroupées en


trois appellations :
• Haute Sensibilité –HS- : 6, 10 et 30 mA,
• Moyenne Sensibilité –MS- : 100, 300 et 500 mA,
• Basse Sensibilité –BS- : 1, 3, 5, 10 et 20 A.

Selon leur emploi dans une installation, ils pourront de plus être à
déclenchement instantané ou retardé. Le temps de déclenchement
du DDR est d’autant plus court que le courant de défaut est
supérieur au courant de réglage.
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Test et contrôle des installations protégées par les appareils
différentiels.

Le différentiel interrompt la circulation des courants de défaut lorsque ceux-


ci atteignent des valeurs qui ne sont plus compatibles avec la sécurité,
compte tenu de la valeur de la terre (tension de contact inférieure à 50 V ou
25 V).

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Deux tests permettent de s’assurer du bon fonctionnement des
dispositifs différentiels :

•La mesure du temps de disjonction : elle se réalise en faisant circuler un


courant de défaut de valeur fixe, égal ou proportionnel au calibre nominal du
différentiel.

•La mesure du courant de disjonction : elle se réalise en faisant croître


le courant progressivement (rampe) jusqu’à la disjonction du différentiel.
Celle-ci doit se produire entre 50% et 100% du calibre nominal.

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La Sélectivité

La sélectivité est la coordination des dispositifs de protection pour


qu’un défaut survenant en un point quelconque du réseau, soit
éliminé par le disjoncteur placé immédiatement en amont du défaut.

Notons que la sélectivité peut s’appliquer aussi bien à une protection


contre les surintensités (disjoncteurs), qu’à une protection contre
les défauts d’isolement (dispositifs différentiels).

La Sélectivité peut être Verticale, Horizontale, Chronométrique,


Ampèremétrique, Logique.

Détails Voir Syllabus

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Les Schémas de Liaison à la Terre (Les SLT)

Identification d’un Régime de neutre


1ère Lettre : donne la situation du neutre par rapport à la terre :
(T) : liaison directe du neutre à la (T)erre.
(I)solation par rapport à la terre (absence de liaison du neutre à la
terre) ou liaison avec la terre par l’intermédiaire d’une impédance.
Rappelons que le neutre est relié au point milieu des enroulements
secondaires du transformateur.

2e lettre : donne la situation des masses métalliques de l’installation par


rapport à la terre.
(T) : liaison des masses avec la (T)erre (liaison à une prise de terre
distincte).
(N) : liaison des masses au conducteur (N)eutre.

3e lettre : elle concerne le régime TN


(C) : dans ce cas, le conducteur de protection PE et le conducteur neutre N
sont (C)onfondus ; il est appelé PEN.
(S) : dans ce cas, le conducteur de protection PE et le conducteur neutre N
sont (S)éparés.

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Différents SLT

1. Schéma TT

Dans ce schéma, la protection repose sur


l’emploi des DDR. Le courant de défaut
dépend de la résistance du défaut
d’isolement (Rd) et des résistances des
prises de terre. Une personne en contact
avec l’enveloppe métallique d’un
récepteur ayant un défaut d’isolement
peut être soumise à la tension développée
dans la prise de terre du récepteur (RA).

La protection est obligatoirement assurée par la mise en oeuvre des DDR de


moyenne ou basse sensibilité qui doivent provoquer la mise hors tension de
l’équipement en défaut dès que la tension Ud est supérieure à la tension
limite de sécurité UL. Rappelons que leur seuil de fonctionnement doit être
réglé à : Ul
I n 
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Protection des machines et des biens : le niveau des seuils de
déclenchement des DDR nécessaire à la protection des personnes en
schéma TT est bien en-dessous de celui des courants de défaut à
même de détériorer les circuits magnétiques des machines (moteur)
ou d’être à l’origine d’incendie. Les DDR évitent donc ces
destructions d’origine électrique.

Conditions d’exploitation du schéma TT :

• Le DDR coupe l’alimentation dès que la tension est supérieur à la


tension limite UL.
• Toutes les masses protégées par un même dispositif différentiel
doivent être reliées à une prise de terre.

Le régime TT est imposé dans les installations alimentées par le


réseau de distribution publique BT, seuls les usagers prioritaires
(industriels, lycées techniques, hopitaux, etc.) peuvent utiliser
d’autres régimes de neutre.

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Avantages du régime TT

1. Régime simple à mettre en oeuvre, à contrôler et à


exploiter, surtout quand l’installation est appelée à être
modifiée ;
2. Maintenance facile : ne nécessite pas un spécialiste ;
3. Elimination des risques d’incendie : courants de défauts
très faibles et rapidement interrompus par le DDR ;
4. Coupure impérative au premier défaut ;
5. Protection des personnes contre les contacts indirects
grâce au DDR.

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Schéma TN

Avec ce SLT, le courant d’un défaut franc d’isolement est un courant de court-
circuit. Ce régime comporte deux variantes différentiées par une 3e lettre (C
de commun ou S de séparé).

1. Schéma TNC
Le conducteur qui sert de neutre et de
protection s’appele le PEN. Le
conducteur neutre du récepteur est
connecté au conducteur de protection
PEN. Ce qui permet de n’utiliser qu’un
dispositif de protection tripolaire (au
lieu d’un tétrapolaire pour la prise en
compte du neutre). Un défaut franc au
niveau du récepteur équivaut à la
création d’un court-circuit entre la phase
3 et le neutre.

Le schéma TNC est le schéma d’installation qui sera toujours recherché.

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2. Schéma TNS

Le courant de défaut ne circule pas dans le


sol, mais dans le fil neutre d’impédance
Zd. Tout se passe comme s’il y avait court-
circuit entre phase et neutre. Ceci
implique que le dispositif de protection
contre les courts-circuits assure
également la protection des personnes
contre les contacts indirects.

Le schéma TNS est à utiliser dans les cas où


le schéma TNC ne peut convenir, c’est-à-
dire :
• Lorsque la section des conducteurs est > à
10 mm2 pour le cuivre.
• Lorsque la section des conducteurs est > à
16 mm2 pour l’aluminium.
• Lorsqu’une longueur de câbles trop
importante fait baisser la valeur du courant
de court-circuit et par conséquent, le temps
de déclenchement du dispositif de protection.
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Conditions d’utilisation du schéma TN

Le schéma TN ne s’emploie que dans les installations alimentées à


partir d’un poste de transformation privé. La coupure de
l’alimentation est effectué par l’appareil protégeant la ligne contre
les courts-circuits (fusible ou disjoncteur magnétique). Cette
coupure est effective au premier défaut d’isolement : Z d  I f  U c

Avantages du régime TN

• Economie sur la réalisation


notamment en TNC où PE passe dans
les mêmes canalisations que les Le schéma TN est de plus en plus
conducteurs actifs. utilisé dans les installations
• Facilité de maintenance même par industrielles, en particulier dans
une personne non qualifiée. l’automobile et dans les installations
• Facilité de localisation de défauts, présentant des courants de fuite
grâce à une sélectivité correcte entre importants : ordinateurs, électronique
les protections. de puissance, grandes cuisines, etc.
• Facilté d’extension par la présence
des tensions simples et composées
(220 / 380 V) sur les différents
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tableaux de l’installation
Schéma IT

Mais toutefois, pour la


signalisation du premier défaut, il
y a nécessité d’installer en
parallèle avec le limiteur de
sutension, un Contrôleur
Permanent d’Isolement (CPI).
Celui-ci mesure en permanence
l’isolement du réseau par rapport
à la terre et signale toute baisse
du niveau d’isolement.

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Contrôleur Permanent
d’Isolement (CPI)
Le régime IT offre la possibilité de maintenir
l’exploitation malgré l’apparition d’un
défaut. La forte impédance de boucle, due à
l’impédance du limiteur de surtension, limite
le courant de premier défaut quand une de 3
phases est en liaison accidentelle avec le
sol, et évite l’apparition d’une tension de
contact dangereuse.

La protection des personnes est alors assurée par


les dispositifs de protection contre les
surintensités, ou par des DDR si les longueurs de
câble sont plus grandes que celles autorisées ou
dans le cas des prises de terre multiples.

Contre les sutensions (amorçage dans le transformateur MT/BT, contact


accidentel avec un réseau de tension plus élevée, foudre sur le réseau MT),
les normes imposent qu’un limiteur de surtension soit installé entre le point
neutre du transformateur MT/BT et la terre (Rn).
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Domaine d’application du schéma IT

Le neutre isolé est la solution assurant la meilleure continuité de


service en exploitation. Pour cette raison, on trouve ce SLT dans les
hôpitaux (en particulier dans les salles d’opérations), les réseaux
électriques des pistes d’aéroports, dans les mines et les locaux où il
existe des risques d’incendie ou d’explosion, sur les bateaux et dans
toutes les industries où un arrêt de fonctionnement serait coûteux
ou dangereux.

Exemples de situations où le régime IT est obligatoire : bloc


opératoire, verrerie, nucléaire, immeuble de grande hauteur, etc.

NB. La surveillance de l’isolement nécessite un personnel


d’entretien qualifié.

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La prise de terre

La législation a rendu obligatoire l’installation d’une prise de terre. Elle évite


des élévations dangereuses de potentiel des masses et une mise sous tension
accidentelle de masses métalliques ou conductrices pouvant être touchés par
un individu. Quand une tension anormale (ou « tension de défaut ») est
créée, l’écoulement via la prise de terre du « courant de défaut » associé,
permettra le déclenchement si nécessaire des dispositifs de protection. Une
prise de terre doit toujours donc être associée à un dispositif de coupure,
sinon elle n’a pratiquement aucun intérêt.

Les dispositifs de protection doivent déclencher dès qu’un courant circulant


dans l’installation entraîne une tension de défaut dépassant la tension limite
acceptée par le corps humain.

La réalisation d’une bonne prise de terre (dont la résistance est <


100 ohms) dépend de trois éléments essentiels :
La nature de la prise de terre
La nature et la résistivité du terrain
Le conducteur de terre.
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Nature des prises de terre

Conformément aux normes en vigueur, les prises de terre peuvent


être de l’un des types suivants :
• Piquets ou tubes métalliques verticaux
• Rubans ou câbles enfouis horizontalement
• Plaques métalliques
• Ceinturages métalliques à fond de fouilles
• Armatures en bétons noyées dans le sol
• Canalisations métalliques de distribution d’eau (avec l’accord du
distributeur d’eau)

La résistance de la prise de terre ainsi constituée dépendra de sa


forme, de son implantation dans le terrain, donc de la résistivité de
celui-ci.

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1. Boucle à fond de fouille

De loin, la technique la plus efficace, elle consiste à creuser une


tranchée autour de la maison puis enterrer un câble dénudé qui
forme une boucle. La résistance est de l’ordre de 100 ohms. Vous
devrez utiliser un fil de cuivre nu de 25 mm2 (ou 95 mm2 pour de
l’acier galvanisé).

Résistance de la prise de terre = 2 x résistivité du sol / longueur de


la boucle.

2. Piquet vertical

Le piquet vertical est d’utilisation courante. Pourtant, cette


technique est d’un résultat moyen si elle est utilisée sur un sol
pierreux, calcaire ou granitique : c’est-à-dire un terrain sec. Sur un
sol plutôt humide, cette technique offre une bonne qualité de
résistance (très faible) et une réalisation simple.

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Elle consiste à planter un piquet dans le sol et d’y relier le
conducteur de terre. Il est fortement recommandé de réaliser un
regard de visite pour vérifier l’état de la connexion et la protéger de
la corrosion. La connexion peut être entourée d’un goudron ou d’un
mastic. A noter qu’il est possible de placer plusieurs piquets pour
améliorer la qualité de la résistance.

Résistance de la prise de terre = (1 / nombre de piquets) X


(résistivité du sol / longueur d’un piquet).

3. Tranchée

Cette technique consiste à creuser une tranchée de 1 mètre de


profondeur et de 10 mètres de long et d’y placer un conducteur de
cuivre nu de 25 mm2. Si vous suivez les canalisations d’eau, de gaz
ou d’électricité, vous devez laisser un espace de 20 cm entre les
deux tranchées.

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4. Canalisation d’eau
Les canalisations d’eau peuvent servir de mise à la terre à conditions
qu’elles soient en métal. L’accord du distributeur d’eau est
nécessaire. En revanche, il est interdit d’utiliser les canalisations de
gaz, de chauffage central, etc.

5. Barrette de mesure

La borne principale de terre ou barrette de mesure est obligatoire


pour l’installation d’une prise de terre. Elle est intercalée entre le
circuit principal de l’habitation et le conducteur de sortie qui sera
branchée dans le sol. Cette borne doit être facilement accessible et
démontable.

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Notion de résistivité de terrain (.m )
Ceci correspond à la résistance théorique en ohm d’un cylindre de
terre de 1 m2 de section et de 1 m de longueur. La résistivité est très
variable selon les régions et la nature des sols car elle dépend du
taux d’humidité et de la température (le gel ou la sécheresse
l’augmentent).

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Mesure de la prise de terre
Principe :
E est la prise de terre à mesurer. On
fait circuler à l’aide d’un générateur
approprié G, un courant alternatif
(i) constant à travers la prise
auxilaiaire H dite « prise d’injection
courant », le retour se réalisant par
la prise de terre E. On mesure la
tension V entre les prises E et le
point du sol où le potentiel est nul
au moyen d’une autre prise
auxiliaire S dite « prise de potentiel
0 V ».

Le quotient de la tension V, ainsi


mesurée par le courant constant
injecté (i), donne la résistance
recherchée.
U ES
RE 
28/06/2018 I EH 37
Merci pour votre attention

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