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1.

La nature des risques et leurs


conséquences :
les risques du courant électrique
Quels temps de coupure pour quelles tensions de contact ?
Les contacts directs
Les contacts indirects
Les risques de brûlures
UN RAPPEL SUR :
LE COURANT DE COURT-CIRCUIT
LE COURANT DE SURCHARGE
LE RISQUE DE SURTENSIONS
Le défaut d’isolement
Les schémas des liaisons à la terre

RAPPELS
Schéma unifilaire d’un TGBT
Principe de fonctionnement d’un disjoncteur magnéto-thermique
Principe de fonctionnement d’un disjoncteur différentiel
Sélectivité entre disjoncteurs
2. Le schéma TT
Mise en situation
Qu’est-ce qu’une mise à la terre
Analyse fonctionnelle
La sûreté de l’énergie électrique
Analyse matérielle
1 Alimentation d ’une installation sous régime
TT sans défaut.
2 Alimentation d ’une installation sous régime TT
présentant un défaut d ’isolement.
3 Alimentation d ’une installation sans régime
TT présentant un défaut d ’isolement carcasse
non relié à la terre.

4 Exercices
La nature des risques
et leurs conséquences
La gravité des effets du courant sur le corps humain
est principalement fonction de son intensité et de sa
durée de passage.
Le courant électrique qui le parcourt engendre trois
risques graves :
l. Le blocage musculaire.
C’est la tétanisation : le courant maintient contractés les
muscles traversés. Au niveau de la cage thoracique, le
phénomène peut entraîner un blocage respiratoire.
2. La fibrillation ventriculaire.
L’action du courant désorganise complètement le rythme
cardiaque.
3. Les effets thermiques.
Ils provoquent des lésions tissulaires plus ou moins graves,
jusqu’à des brûlures profondes en fonction de l’importance du
courant.
Ces risques dépendent de deux facteurs : Le temps de
passage du courant à travers le corps et l’intensité du
Quels temps de
coupure pour quelles
tensions de contact ?
Exemple : sous une
tension de 230 V, le
contact avec un
conducteur peut
produire un courant de
153 Ma dans le corps
humain.
Ce courant doit être
coupé en moins de
0.17 secondes pour
éviter tout risque.
Habituellement, aucun effet physiologique dangereux.
Habituellement aucune réaction.

Probabilité de fibrillation ventriculaire


Probabilité de contractions musculaires et de
difficultés de respiration pour des durées de passage
du courant supérieures à 2 s
En BT, la valeur de l’impédance du corps n’évolue pratiquement
qu’en fonction de l’environnement : locaux secs et humides, et
locaux mouillés. Tension limite conventionnelle UL :
UL = 50 V pour les locaux secs ou humides,
UL = 25 V pour les locaux mouillés.
Les contacts directs
Il s’agit de la mise en contact d’une
personne avec une partie électrique
d’équipement ou d’installation sous
tension.
Rappelons que la protection différentielle est obligatoire pour toutes les
prises de courant inférieures ou égales à 32 A, soit en tête de ligne, soit
sur le socle, pour tous les circuits des salles d’eau, ainsi que sur les
quais des ports de plaisance, sur les installations temporaires, les
chantiers, les piscines, les campings, les installations foraines, les
établissements agricoles et horticoles.
Quel que soit le régime du neutre, en l’absence d’autres
dispositions particulières telles que le transformateur
d’isolement ou une installation réalisée totalement en
classe II, les dispositifs différentiels 30 mA sont seuls en
mesure d’assurer la protection en cas de contacts directs.
Les contacts indirects
Qu’est ce qu’un contact indirect ?
Une personne touche une masse
métallique mise accidentellement
sous tension.

L’exemple le plus fréquent est illustré par les défauts d’isolement


d’appareils ou de machines électriques.
Dès que le courant de défaut provoque une élévation du potentiel de la
masse supérieure à 50 V, la personne est en danger d’électrocution.
Il existe plusieurs moyens de protection contre les contacts indirects,
comme le recours à la classe II, indépendante des régimes de neutre et
exigée par la norme NF C 15-100.
Les dispositifs de coupure automatique de l’alimentation sont, eux,
dépendants des régimes de neutre.
le courant de défaut doit être évacué par la terre, ce qui le
rend aisément détectable.
Par conséquent, il est impératif d’installer une terre de
faible impédance et de relier toutes les masses à cette
terre.
En régime de Neutre TT
Le courant de défaut se referme par la boucle
comprenant les prises de terre du neutre et des masses.
La protection doit être réalisée par un
différentiel dont la sensibilité (In)
est déterminée par la résistance de la
prise de terre des masses (RA) et de
la tension limite de sécurité (UL).
Le seuil de sensibilité In de ce
dispositif
est tel que : In < UL / RA.
LES RISQUES DE BRULURES

UN RAPPEL SUR :
LE COURANT DE COURT-CIRCUIT
LE COURANT DE SURCHARGE
Les surintensités

Les dispositifs de protection des biens ont pour fonction de protéger les installations
électriques contre les

surcharges et les court-circuits

Qu’est ce qu’une surcharge ?

C’est une hausse de l’intensité absorbée qui dépasse l’intensité de fonctionnement normal
des récepteurs (courant nominal In). Les effets d’une surcharge sont essentiellement
thermiques (surchauffe).La surcharge peut être supportée par l’installation électrique (et
le récepteur) si elle survient pendant un temps relativement court (démarrage de moteur,
etc…).Si la surcharge persiste, il y aura échauffement anormal des câbles électriques et
du récepteur ce qui peut entraîner la détérioration du matériel.
Les surintensités
Exemple 1 : surcharge de l’installation électrique Exemple 2 : surcharge
(trop de récepteurs sur un même câble) d’un moteur électrique

Courant admissible dans


les conducteurs du câble Engrenage bloqué
=
Iz = 40 A moteur calé d’où
surcharge.
Courant absorbé par les In = 8 A
récepteurs
I surcharge = 50 A
I = 57 A
Les surintensités
Qu’est ce qu’un court-circuit ?
C’est une hausse très importante du courant électrique suite à la mise en contact directement
ou par l’intermédiaire d’un objet très peu résistant (électrique), de deux potentiels électriques
différents .
Les effets d’un court-circuit, d’ordre thermiques mais aussi électrodynamiques sont très
destructifs.

Effet électrodynamique : le passage d’un courant fort dans un conducteur peut créer à
proximité de celui-ci et sur des pièces conductrices, une force capable de détruire le matériel
environnant.
Exemple : des vis qui se dévissent, des pièces éjectées dans l’air, désintégration d’un poste de
transformation.

Les court-circuits sont des défauts difficiles à éliminer. Etant très destructifs, les constructeurs
et installateurs de matériel électrique veillent tout particulièrement à ce qu’un court-circuit ne se
produise jamais.
A savoir : les disjoncteurs sont garantis pour éliminer …. 1 seul court-circuit.
Les surintensités

Exemple 1 : deux fils dénudés qui se touchent Exemple 2 : mise en contact direct des
bornes d’une batterie

Icc = 2700 A Icc = 1750 A

Court-circuit

Court-circuit
conducteur de Phase

conducteur de Neutre
BATTERIE
12 Volts
LE RISQUE DE SURTENSIONS

Les surtensions d'origine


atmosphérique
Le défaut d’isolement
Lors de la mise en service d’une installation neuve, le risque de défaut
d’isolement est très faible. L’installation vieillissant, ce risque
augmente du fait de diverses agressions :

 détérioration mécanique de l’isolant d’un câble,


 poussières plus ou moins conductrices,
 forces électrodynamiques développées lors d’un
court-circuit,
 surtensions de manœuvre, de foudre, surtensions en retour
résultant d’un défaut d’isolement en HTA,
 vieillissement thermique des isolants (grand nombre de câbles
dans un circuit, harmoniques, surintensités...).
C’est généralement une combinaison de ces diverses agressions
qui conduit au défaut d’isolement.

Le défaut d’isolement est :


*soit de mode différentiel (entre les conducteurs actifs et
devient un court-circuit),
*soit de mode commun (entre conducteurs actifs et masse ou
terre).

Un courant de défaut – dit de mode commun – circule alors dans


le conducteur de protection (PE) et/ou dans la terre.
Les SLT en BT sont essentiellement concernés par les défauts de
mode commun.
Les schémas des
liaisons à la terre
Les SLT normalisés (TT, TN, IT) assurent une meilleure
protection des personnes et des biens contre les risques
liés aux défauts d'isolements :
• chocs électriques pour les personnes
• incendies ou explosion d'origine électrique pour les
biens.
Mais leur choix influence aussi d'autres critères de
fonctionnement des installations :
• continuité de service
• surtensions
• perturbations électromagnétiques
Le choix du SLT d'une installation
définit :

TT la mise à la terre du neutre du


transformateur (directe, par impédance
ou neutre isolé)
la réalisation du conducteur de
TN-S protection (PE ou PEN)
les dispositifs de coupure utilisés
pour la protection contre les contacts
indirects (disjoncteurs, fusibles,
TN-C
dispositifs différentiels).
TN-C-S lorsque le schéma TN-S est réalisé
en aval d’un schéma TN-C.
N.B. : le schéma TN-S est obligatoire pour
TN-C-S les réseaux
ayant des conducteurs de section inférieure
à 10 mm²
IT en cuivre et 16 mm² en aluminium.
RAPPELS

Schéma unifilaire d’un TGBT


Principe de fonctionnement d’un disjoncteur magnéto-thermique

Principe de fonctionnement d’un disjoncteur différentiel

Sélectivité entre disjoncteurs


Prise de Prise de terre
terre de du poste de
l ’utilisateur. livraison.
Relier à une prise de terre, par un
fil conducteur, les masses métalliques
qui risquent d ’être mises
accidentellement sous tension :
cuisinière, machine à laver…
Energie
Electrique

Protéger les Protéger le


personnes matériel

Commander
l’énergie

Convertir
l’énergie.
Objectif : - continuité de service
1
- la qualité de l ’énergie électrique

2 Assurer la protection des personnes


contre les contacts indirects

par coupure automatique


Liaisons à la terre de l ’alimentation
3 (ou régime de
neutre)
Mode de raccordement à la terre,
du neutre du secondaire du
transformateur HT / BT et les
moyens de mise à la terre des
masses de l ’installation.
A retenir !

La norme NFC.15-100 définit trois régimes de neutre qui


sont caractérisés par deux lettres :
 1ère lettre : Situation du neutre de l ’alimentation par
rapport à la terre .
 T: liaison du neutre avec la terre ;
 I : isolation de toutes les parties actives par rapport
à la terre, ou liaison au travers d ’une impédance.

 2ème lettre : Situations des masses de l ’installation par


Aujourd ’hui: rapport à la terre.
Régime TT
 T: masses reliées directement à la terre ;
 N: masses reliées au neutre de l ’installation, lui-
même relié à la terre.
Le raccordement à la prise de terre des éléments conducteurs
d ’un bâtiment et des masses des appareils électriques
contribuent à éviter l ’apparition de toute tension dangereuse
entre les parties simultanément accessibles

L1
L2
L3
N

Neutre de RECEPTEUR PE
l’alimentation
à la terre Mise à la terre
RB
RA des masses de
l ’installation
Réseau de distribution en régime TT.

1 Alimentation d ’une installation sous régime


TT sans défaut.
2 Alimentation d ’une installation sous régime
TT présentant un défaut d ’isolement.

3 Alimentation d ’une installation sans


régime TT présentant un défaut d ’isolement
carcasse non relié à la terre.
4 Exercices
V1
L1
V2 L2
V3 L3
N
Réseau
20kV / 400 V U=230 V DDR
DISJONCTEUR
DIFFERENTIEL
DE
BRANCHEMENT
E.D.F
500 mA
En touchant la carcasse
de la machine,
je ne cours aucun risque !
DISJONCTEUR
DIVISIONNAIRE

Piquet de RH = 2000 
terre EDF

MACHINE
RN = 22 

SOL
V1 L1
V2 L2
L3
V3
N

20kV / 400 V

DDR
DISJONCTEUR
DIFFERENTIEL
DE
BRANCHEMENT
E.D.F
500 mA

DISJONCTEUR
DIVISIONNAIRE

Piquet de
terre EDF RH

MACHINE
Ud
RB = 22 

SOL
I défaut

RH
U = 230 V

RB

I défaut = U / ( RH + RB )
=230 / ( 2000 + 22 )
= 0.113 A

RB : Résistance de la prise de terre du neutre = 22 


RH : Résistance de l ’Homme = 2000 
V1
L1
V2 L2
V3 L3
N

20kV / 400 V

DDR
DISJONCTEUR
DIFFERENTIEL
DE
BRANCHEMENT
E.D.F
500 mA

DISJONCTEUR
DIVISIONNAIRE

RH

MACHINE
Ud
RB = 22 

SOL RA = 20 
Réqu.= (RA.RH ) / (RA+RH)
 RA  20
I défaut
IH I défaut

RA= 20  Ud RH= 2000 


U = 230 V Ud Réqu.
U = 230 V

RB= 22 
RB

I défaut = U / ( Réqu + RB )
=230 / ( 20 + 22 )
= 5.47 A
donc Udéfaut= RA . Id = 109.4 V

Soit pour l ’homme : IH = Ud / RH = 54.7 mA


La tension de défaut peut donc être dangereuse pour l ’homme,
et donc MORTELLE
Réqu.= (RA.RH ) / (RA+RH)

I défaut  RA  20
IH
I défaut

RA= 20  Ud RH= 2000 


U = 230 V Ud Réqu.
U = 230 V
RB= 22 

RB

I défaut = U / ( Réqu + RB )
=230 / ( 20 + 22 )
= 5.47 A
donc Udéfaut= RA . Id = 109.4 V

Mais le courant maxi. est celui du DDR, soit I = 0.5 A,


on a alors la tension de défaut limité à :
Ud = Réqu / Id = 20 / 0,5 =10 V d ’où IH = Ud / RH = 0.005 A
TABLEAU RÉCAPITULATIF

SYNTHESE SLT TT
A l ’arrivée de votre installation électrique
Dans un atelier, la tension limite de
de régime de neutre TT, vous observez la
sécurité est UL = 12V. On a mesuré une
présence d ’un disjoncteur différentiel de
résistance de prise de terre de 40 . Quel
650 mA, la tension de sécurité étant de 50 doit être le calibre du disjoncteur
V, quelle doit être la valeur maximale
différentiel ?
de la résistance de terre de
cette installation ?

On applique la relation :
On applique la relation :
Ra . In  UL UL  R . Id d ’où Id  UL / R = 12 / 40 =0.3 A
avec UL : Tension de sécurité = 50 V
In = sensibilité du disjoncteur Soit I = 300 mA
différentiel,
d ’où la résistance de prise de terre maxi.
Ra = UL / Ia = 50 / 0.65 = 76.9 
EXEMPLE 3

UL = 50 V

Les prises de terre des masses d’utilisation et du poste présentent respectivement une
résistance électrique RA et RB .
L’impédance de boucle du défaut se ramène aux résistances RA et RB .
Pour U0 = 230 V, RA = 10 , RB = 5 

Calculer la valeur du courant de défaut


la valeur de la tension de défaut
Ce potentiel est-il dangereux pour les personnes ?
Justifier votre réponse.
SOLUTION DE L’EXEMPLE 3

Le courant de défaut a pour valeur : ld = U0 / (R A + R B ) = 15,3 A

Calcul de la tension de défaut

Une personne en contact avec la masse métallique du récepteur défectueux, sera


soumise à un potentiel

Ud = U0 x RA / (RA +RB ) = 153 V.

Ce potentiel est dangereux pour les personnes car très largement supérieur
à la tension limite de contact ( UL = 50 V ).

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LE RISQUE DE SURTENSIONS
Les surtensions d'origine
atmosphérique
Guide technique sur les PARAFOUDRES

Logiciel sur le choix des parafoudres


modulaires
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La sélectivité des protections

Toute installation présente une protection à plusieurs niveaux. On dit qu’il y a sélectivité des
protections si un défaut survenant en un point quelconque de l’installation entraîne
l’ouverture de la protection en amont du défaut et d’elle seule (la plus proche du défaut).
La sélectivité permet ainsi d’obtenir une continuité de service.

Q1 ?

Q11 ? Q12

Q21 ? Q22 Q23 Q24 Q25

défaut

On distingue deux types de sélectivité :


La sélectivité des protections
La sélectivité partielle :

On dit que la sélectivité est t B A


PARTIELLE lorsque les
courbes de déclenchement Sélectivité
des protections montrent
clairement deux zones de PARTIELLE
fonctionnement différents :

si Idef < ImA, seul B


s ’ouvre

si Idef > ImA, A et B


s ’ouvrent

I
IrB IrA ImB ImA Pdc
seul B s'ouvre A et B de B
s'ouvrent
La sélectivité des protections
La sélectivité totale :

t B A
On dit que la sélectivité
est TOTALE lorsque pour
toute valeur du courant de Sélectivité
défaut, seul la protection TOTALE
la plus proche du défaut
déclenche.

I
IrB IrA ImB ImA Pdc
seul B s'ouvre de B
Le triple de

3 x In Q2
3 x In Q2

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